ACODEV, ASBL Boulevard Léopold II, 184 D - B-1080 Bruxelles Tel : 02 219 88 55 – info@acodev.be - www.acodev.be Numéro d’entrerprise: BE0462279234

Auteur : Estelle Colle Destinataire : ONG membres d’ACODEV actives en ECM milieu

scolaire Date : 01.04.16

Référence :16ACODEV-Rapportde stageBesoinsONGmilieuscolaire

BESOINS, ATTENTES ET SUGGESTIONS DES ONG MEMBRES

D'ACODEV ACTIVES EN ECM EN MILIEU SCOLAIRE EN VUE

D'UNE AMÉLIORATION DE L'OFFRE

Rapport de stage réalisé de décembre 2015 à janvier 2016 par Estelle Colle

Coordinatrice de stage: Magali Lucy (ACODEV)

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Table des matières

1. Introduction et objectifs du stage ................................................................................ 3

2. Cadre théorique et méthodologique ............................................................................. 3

2.1 Théorie des besoins .................................................................................. 3

2.2 Méthodologie du stage ............................................................................... 3

3. Résultats d'analyse .................................................................................................. 4

3.1 Aspect transversal : collaborations et complémentarité ...................................... 4

(a) Expériences et suggestions .......................................................................... 6

3.2 Ouverture à d’autres acteurs et publics .......................................................... 8

(a) Autres acteurs, réseaux, etc. ...................................................................... 8

(b) Publics/participants .................................................................................. 9

3.3 L'offre ................................................................................................. 11

(a) Conception ........................................................................................... 11

(b) Mise en œuvre ....................................................................................... 12

(c) Evaluation ............................................................................................ 14

(d) Promotion de l'ECM et valorisation de l'offre en milieu scolaire ........................... 15

3.4 Lieux d'échange pour l'ECM ....................................................................... 18

(a) Plateforme de gestion des connaissances d'ALC .............................................. 18

(b) GPS ED scolaire d'ACODEV ......................................................................... 19

4. Conclusions ......................................................................................................... 20

Annexe 1 Liste des ONG interviewées ................................................................................... 21

Annexe 2 Tableau de synthèse des différents points du rapport.................................................... 22

Annexe 3 Exemples concrets d'expériences d’ECM en milieu scolaire ............................................. 25

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1. INTRODUCTION ET OBJECTIFS DU STAGE

Ce rapport est rédigé dans le cadre d'un stage mené chez ACODEV auprès de ses ONG membres actives en milieu scolaire en Fédération Wallonie Bruxelles (FWB). Le stage vise à recueillir les besoins et attentes des ONG pour renforcer les stratégies, pratiques et interventions (actuelles ou projetées) en milieu scolaire (du maternel au supérieur). Ces besoins peuvent être de différentes natures et peuvent aller jusqu’à des idées très concrètes telles que des expériences, des outils, des méthodes pédagogiques, etc. à partager et desquelles s'inspirer pour renforcer les pratiques d'éducation à la citoyenneté mondiale (ECM) en milieu scolaire.

L’objectif du stage et de ce recueil est double :

D’une part, il s’agit de faire remonter les suggestions au sein de la toute nouvelle « plateforme de gestion des connaissances » du programme Annoncer la Couleur.

En effet, la « plateforme de gestion des connaissances » d’Annoncer la Couleur désire expérimenter des « outils » (entendus comme événements, études, outils pédagogiques, expériences diverses, d’inspiration étrangère, etc.) qui intéressent les différentes parties prenantes en ECM, dont les ONG. Trois acteurs ECM feront partie du « centre de gestion de connaissances » qui décidera des sujets à tester. Le GPS ED scolaire a souhaité que les trois acteurs ECM qui seront présents dans cette plateforme représentent bien l’intérêt collectif des membres de la fédération (cf. PV du 26.11.15).

D’autre part, ce recueil sert à nourrir les thèmes des espaces d’échange entre ONG organisés dans le cadre des travaux du GPS ED scolaire et GPS ED et enseignement supérieur pédagogique d’ACODEV.

Les résultats du stage ont été présentés et discutés au sein du GPS ED scolaire de la fédération (cf. PV du 25.01.16).

2. CADRE THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE

2.1 Théorie des besoins

Selon Bourgeois (1991), le besoin est une donnée multidimensionnelle qui s’articule autour de trois pôles : les dysfonctionnements de la situation actuelle (1), les désirs d’une situation idéale (2) ainsi que les perspectives d’actions à mener dans ce but (3).

Les trois pôles du modèle de Bourgeois interagissent de telle sorte que la représentation de la situation initiale (satisfaisante ou insatisfaisante) est influencée par les aspirations ou les attentes de chaque acteur. Inversement, les attentes sont conditionnées par l’expérience actuelle de l’acteur. En ce sens, ce processus est dynamique car les besoins des acteurs ne peuvent être considérés indépendamment les uns des autres1.

Il n'est dès lors pas possible de parler de besoins fixes. Les besoins, attentes et suggestions exprimés dans ce rapport sont à relier au contexte socio-politico-économique actuel, ainsi qu'aux discussions et tendances dans le monde des ONG en général et de l'ECM en milieu scolaire en particulier.

Il est important de rajouter par ailleurs que la durée de l'enquête n'a pas permis une analyse poussée et il est encouragé d'approfondir le sujet.

2.2 Méthodologie du stage

Au total, 19 ONG ont été interviewées (cf. annexe 1). Si deux des entretiens ont consisté en entretiens groupés (en binôme), les 17 autres se sont déroulés de façon individuelle. Quelques-uns ont été préparés en équipe au préalable.

Les données ont principalement été recueillies de façon qualitative, par entretiens semi-directifs, voire relativement ouverts, d'en moyenne 1h30, autour des thèmes « besoins, attentes et suggestions des ONG pour une amélioration de l'ECM en milieu scolaire ». La presque totalité des entretiens a été enregistrée pour servir de support à la prise de notes lors de l'analyse de données.

1 Anne Hougardy et Laurence Oger (2006). Une méthode en 4 x 4 pour l’analyse des besoins et la régulation en FAD. International

Journal of Technologies in Higher Education, 3(1)

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Si l’identité sur les ONG est conservée par la stagiaire et à des fins de clarté dans le recueil de données, de suivi des réponses et de relance, l’anonymat est garanti dans la synthèse des résultats. Il nous a semblé par contre important de pouvoir nommer clairement les ONG dans la restitution des expériences à valoriser, partager, expérimenter (cf. annexe 2).

3. RÉSULTATS D'ANALYSE

Pour un aperçu synthétique des différents résultats d’analyse, voir le tableau de synthèse des différents points du rapport en annexe (cf. annexe 2). Les dysfonctionnements, désirs et suggestions sont répartis selon les niveaux de réflexions (1 : interne aux ONG - 2 : ONG – monde scolaire).

3.1 Aspect transversal : collaborations et complémentarité

Un premier point important et saillant dans la presque totalité des entretiens est la volonté de développer des synergies entre ONG. Cet objectif reflète le contexte actuel et les recommandations de la Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD).

D'une façon transversale, l'intérêt commun est de créer de façon coordonnée une offre (outils, projets, formations) complémentaire entre les différent(e)s :

niveaux d'enseignement (maternel, primaire, secondaire, supérieur) et disciplines;

outils;

stratégies d'intervention (animation one shot/projet d'intégration) et méthodes;

objectifs d'intervention (sensibilisation, conscientisation, engagement, mise en action);

thématiques;

évènement.

Certaines ONG proposent de systématiser l'offre, que les ONG se coordonnent pour mieux se répartir et couvrir un plus large public, de façon plus efficace, avec l'espoir d'un impact potentiellement plus grand.

Cette complémentarité peut être structurée autour :

des niveaux d'enseignement (maternel, primaire, secondaire, supérieur) et disciplines :

Les ONG se répartiraient de façon plus équilibrée les différents niveaux d'enseignement, ainsi que les différentes disciplines à intégrer.

des outils :

Elles apportent leur connaissance spécifique ainsi qu'une richesse en termes d'outils (jeu, pièce de théâtre, témoignages, etc).

des stratégies d'intervention (animation one shoot/projet d'intégration) et méthodes ?

Elles agiraient avec des stratégies différentes, entre approche intégrée et one shot qui, combinées, permettraient une meilleure intégration de l'ECM en milieu scolaire.

Alors que le one shot est souvent critiqué, considéré comme sans intérêt, son utilité pour mettre un pied dans l'école ou créer une masse critique est avancée. Le format court est adapté à l'agenda de l'enseignant-e et des moyens sont proposés pour pallier au manque de temps, comme la mise en ligne des supports et/ou la préparation avec les professeurs en amont. Si certains défendent l'intégration complète de l'ECM dans les programmes et refusent d'être présents en classe, d'autres soutiennent les bénéfices d'un apport extérieur, qui offre une autre approche, de la diversité pour l'élève et un moment de pause pour l'enseignant-e, bien que sa présence soit recommandée.

Cette diversité d'approches est liée à la stratégie de chaque ONG. Elles se focalisent sur les "éléments multiplicateurs", "personnes relais" ou plutôt sur les élèves avec une mise en action directe. Les éléments multiplicateurs sont visés pour divers buts : de la diffusion des outils, qui pourront ainsi vivre par eux-mêmes, à l'intégration des méthodes et contenus dans les cours, sans spécifiquement recourir aux outils.

des objectifs d'intervention (sensibilisation, conscientisation, engagement, mise en action) :

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Il serait intéressant d'identifier les ONG qui insistent plutôt sur la sensibilisation, l'apport de contenu et la conscientisation et celles qui mettent l'accent sur l'engagement et la mise en action, afin à nouveau de créer des projets solides et complets.

Les différences, dans le cadre d'un projet collaboratif, sont des forces, où les apports de chacun sont valorisés.

d’une thématique :

Il s’agirait de définir une thématique large et que les ONG se coordonnent autour de cette thématique (ou choisir une thématique par niveau si aucun accord n'est trouvé). Le CNCD-11.11.11 le fait déjà mais sur une thématique de campagne bisannuelle qui ne correspond pas nécessairement au travail de toutes les ONG. Ceci reste néanmoins un mécanisme existant duquel s'inspirer pour lancer d'autres projets thématiques coordonnés.

Les thématiques suivantes ont été évoquées. Il s'agit de thématiques sur lesquelles les ONG portent un intérêt qu'elles en soient ou non spécialistes :

- alimentation (WWF, ACDA, Quinoa, DBA) ;

- agriculture (Quinoa) ;

- asile et migration (UNICEF, CNCD-11.11.11, RCN, Caritas International) ;

- développement durable (UNICEF, DBA, WWF, GROUPE ONE) ;

- droits de l'enfant (méthode) (UNICEF, PLAN) ;

- égalité des chances (méthode) (PLAN) ;

- genre (transversal) (E&F, ACDA) ;

- interculturalité (ACDA) ;

- participation (UNICEF) ;

- protection sociale (ACDA, CNCD-11.11.11) ;

- sexualité (DBA).

De ces thématiques se dégagent des thématiques considérées comme transversales : le genre, le développement durable et les droits (de l'enfant),

d'un évènement :

Il est intéressant de rebondir sur les événements qui sont des opportunités de relier le monde de l’école à l'actualité, au monde hors-scolaire. Accompagner un événement avant, sous forme de préparation, de formation, etc. et après, sous forme d’expression du ressenti, de décorticage. Certaines ONG suggèrent d'établir pour cela un calendrier des grands événements ou de suivre l'agenda militant (http://bxl.demosphere.eu/, http://www.agenda-solidaire.be/, etc.).

Grands événements (journées mondiales http://www.un.org/fr/events/observances/days.shtml, manifestations, etc.) :

o 17 avril : journée des luttes paysannes (http://www.fian.be/Agenda-2016-de-l-agriculture-paysanne-en-Belgique?lang=fr)

o 19 novembre : journée mondiale des toilettes o 10 décembre : journée des Droits de l'Homme o journée des Droits de l'Enfant, o manifestation contre TTIP, etc.

Événements temporaires (exposition, présence de témoins, pièce de théâtre (Quinoa),

Festival des Libertés (RCN), Festival Alimentaire (E&F), Festival Millénium (CNCD-

11.11.11), Tempocolor, LaSemo, etc.)

o Proposition: module avec 10 ONG autour du film "DEMAIN" (E&F).

De plus, certains insistent sur l'importance en amont d'une BASE COMMUNE dans :

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la posture : équilibre entre émancipation et engagement;

l'approche : basée sur les droits de l’enfant par exemple.

Questionnements

Un questionnement se pose alors sur ce qui constitue cette base commune et ce qui peut être

pensé de façon complémentaire. Certains parlent, par exemple, de la nécessité de s’accorder

sur les méthodes qui devraient refléter l’approche et les valeurs portées par l'ECM. Par

exemple, exercer une éducation qui, dans la pratique, respecte les droits de l’enfant. Autre

exemple, l’important dans une animation, selon d'autres ONG, est l’adaptation aux méthodes

pédagogiques de l’enseignant-e.

Un autre questionnement se situe au niveau du degré de systématisation des projets communs entre ONG. La volonté d'une offre qui associe complémentarité et collaboration dans des projets précis ou à plus grande échelle est bel à bien présente. Cependant, à quel point faut-il organiser et planifier les synergies ? De nombreux membres insistent sur l'importance des réseaux informels et de la spontanéité dans la création de ce type de projets.

Difficultés

Certain-e-s interviewé-e-s avancent également quelques difficultés pouvant survenir dans le

cadre de projets collaboratifs qu’il serait bon de discuter en amont de tout projet.

Les difficultés d'organisation de rencontres entre ONG (agenda, distance, etc,.)

Le risque du partage de contacts par peur de la concurrence.

La question de la récolte de fonds. Si de nombreux interviewés reconnaissent l'avantage de ne pas lier leurs activités en milieu scolaire à une récolte de fonds, celle-ci fait partie de l'objectif de certaines ONG. Envisage-t-on un partage égal de la récolte lors de projets communs ?

Les contraintes de temps des enseignant-e-s, qui voient les propositions extérieures comme du travail supplémentaire. Ce n'est pas un problème pour les démarches dont l'objectif consiste en l'intégration de l’ECM dans les cursus afin de ne pas représenter une charge de travail additionnelle. Le challenge semble alors de le faire comprendre aux professeurs.

Néanmoins cette complémentarité permet d'offrir différents points de vue sur un même sujet, différentes approches ainsi que différentes mises en action. Le lancement de propositions peut se faire via ACODEV ou via la nouvelle "plateforme de gestion des connaissances" d'Annoncer la Couleur.

(a) Expériences et suggestions

Les ONG ont présenté certaines expériences à répliquer ou certaines suggestions d’interventions à tenter. Les détails de chaque expérience sont repris en fin de document (cf. annexe 3).

La plupart des propositions consistent en des projets de long terme et de profondeur.

L’appui des équipes pédagogiques est crucial pour la plupart des ONG. Cet appui peut se faire via la présence des ONG qui viennent animer des activités par ex. ou par d’autres dispositifs visant le renforcement des enseignant-e-s dans leur métier en ce qui concerne l’ECM2.

Ce qui varie dans les propositions tient à l'implication variable de l'enseignant-e dans le processus de conception et de mise en œuvre de l’intervention. Les avantages de la co-construction des

2 Concernant l'intégration dans les cursus, un interviewé a insisté sur le fait que l'ECM existe déjà officiellement dans les

programmes, mais que seul fonctionne le contact direct. Il ne croit pas en l'action top-down, mais pense qu'il faut plutôt mettre l'accent sur le relationnel avec les professeur-e-s

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projets entre professeurs et ONG sont mis en avant. Certaines ONG proposent une analyse des programmes scolaires et la création d'une grille d'équivalence qui permettrait de faire des ponts entre les compétences et les programmes par année d'enseignement et les thématiques ECM, ainsi que l'offre existante qui y est associée (outils, etc.). Il s'agirait alors de dégager suffisamment de temps et de moyens pour des réunions d'échange et de préparation avec des professeurs, sur plusieurs années. Certaines proposent d'investir les journées pédagogiques, d'autres citent des cas existants d'enseignant-e-s détaché-e-s à 1/5e temps pour monter des projets de citoyenneté.

Une opportunité à saisir concerne les hautes écoles pédagogiques qui représentent la nouvelle « tendance » des ONG. Elles restent difficiles à approcher, bien que certains ressentent plus d'ouverture aux thématiques portées par l'ECM chez la nouvelle génération d'enseignant-e-s. Souvent le contenu sert de porte d'entrée pour réfléchir sur une possible intégration dans les programmes. Les ONG travaillent actuellement sur l'entrée dans les régendats, mais il serait intéressant pour les ONG visant le supérieur d'avoir accès aux agrégations, ce qui reste, pour le moment, compliqué.

Les modules déjà développés dans les expériences précédentes des ONG peuvent être réadaptés et réutilisés dans les nouvelles écoles. Quelques expériences et suggestions concrètes pour les différents niveaux d’enseignement ainsi que pour le s formations et autres types d’activités d’ECM peuvent être retrouvées ci-dessous. L’annexe 3 qui y est associée permet de s'informer du projet en détail.

Enseignement obligatoire

Primaire Secondaire

One shot autour d'un évènement

- Climate Challenge (WWF – E&F)

- Communauté Sarayaku (E&F)

Cycle d’activités Tempocolor (MMH, CNCD-11.11.11, CRIE, Latitudes Jeunes)

- « Eau & climat, un engagement de chacun » (Protos-Coren)

Projet long terme de classe/cours

« Classe du monde » (UNICEF)

Projet long terme d’école

« Écoles des droits de l’enfant » (PLAN)

- Regards croisés entre écoles (SCI) - Projet d’école (CJP - Croix rouge) - Génocide (RCN) - Brésil (E&F)

Parascolaire - Voyage d’immersion (E&F – DBA) - Move with Africa - WE de retraite (Quinoa)

Enseignement supérieur

Enseignement supérieur pédagogique (ESP)

Autres cycles supérieurs

One shot autour d'un évènement

- Communauté de Sarayaku (E&F)

Cycle d’activités 10 ONG autour d'une thématique

Projet long terme de classe/cours

Futurs cadres (CJP)

Projet long terme d’école

Trajet (UNICEF) « Ingénieux Sud » (Isf)

Parascolaire Stage/TFE (UNICEF) - Atelier de création d'outils (Isf) - Formation « lancement d'un

collectif » (Isf)

Formation continue - Formation des bénévoles - Formation aux bibliothécaires - Droits de l'enfant (UNICEF, PLAN, DEI, Droits des jeunes, GEOMOUN,

DGDE) - Analyse de conflits internationaux: (RCN, CNAPD, Croix Rouge, CJP)

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3.2 Ouverture à d’autres acteurs et publics

Si les synergies sont encouragées entre les ONG (projets en collaboration) et avec les enseignant-e-s (co-construction), elles le sont aussi avec d’autres acteurs extérieurs (actifs ou non en milieu scolaire).

(a) Autres acteurs, réseaux, etc.

Les ONG sont en demande d'ouverture de leurs horizons, tant pour voir comment l'ECM se pratique ailleurs, à l’étranger, que pour rencontrer des acteurs belges e d’autres secteurs, afin de profiter de leurs méthodes, expériences, visions, outils, etc. Pour certaines ONG, les milieux et les contextes sont parfois fort différents. Il s'agit alors de penser correctement l'adaptation des inspirations extérieures à l'ECM en milieu scolaire en FWB.

(i) Acteurs hors Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB)

L'inspiration peut se trouver de l'autre côté de la frontière comme dans les autres pays du monde. Les organismes francophones ayant des homologues en Flandre ou au-delà des frontières belges peuvent s’enrichir d’échange sur les outils, les pratiques, les visions de chacun, etc. Dans une moindre mesure, plusieurs ONG désirent aussi apprendre du « Sud », que ce soit via des échanges avec les partenaires des membres du secteur ou via des recherches sur ce qui se rapproche de « l’ECM » dans le « Sud » en général. Ce qui se fait plus souvent, c’est un apport d’outils au Sud ainsi qu’une discussion et une adaptation sur ces outils.

Exemples à répéter et propositions

1. Vendredi de réflexion (FOND Roumanie). À la fédération des ONG roumaines, un texte sur

une expérience internationale est présenté et discuté chaque semaine. (Corée du Sud, par

exemple)

2. Partenariat dans des réseaux hors FWB (Flandre). RCN-Justice & Démocratie a travaillé

avec le Comité d'éducation à la mémoire qui est un réseau bien construit en Flandre, ce qui

facilite les partenariats.

3. Liens entre les partenaires Sud et les autres acteurs. Lors de leur séjour en Belgique, les

partenaires de SCI participent à des activités ECM mais aussi à celles d’autres « éducations

à » ou d’éducation permanente. Ce qui permet un échange plus large et plus riche.

4. Echange sur les outils (Bulgarie). Groupe One a présenté son outil (HomoResponsabilis) à

des ONG bulgares, ce qui a permis que l’outil soit diffusé et adapté pour la Bulgarie mais

aussi retravaillé et enrichit grâce aux commentaires étrangers.

5. Proposition de journée ACODEV : présentation d’outils pédagogiques par des ONG Sud.

(ii) Les autres "éducations à...

Les ONG encouragent la poursuite du travail de rapprochement déjà entrepris entre les acteurs ECM et d’autres éducations citoyennes dans un cadre d’un plaidoyer commun visant à ancrer l’éducation à la citoyenneté dans l’enseignement obligatoire et supérieur (cf. initiative d’ACODEV lancée en 2015).

Les ONG ayant évoqué le sujet s'accordent sur la discussion et l'échange de pratiques, moins sur la mise en place de projets conjoints, L'Education relative à l'Environnement (ErE) par exemple est souvent mentionnée comme source d’inspiration pour sa bonne intégration dans le monde scolaire.

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Exemple à répéter

Regards croisés ECM-ErE (SCI-CRIE). Le SCI organise des ateliers avec les autres « éducation à »,

par exemple une projection de film. Le partenariat a permis un échange extrêmement riche lors

du décodage du film car les différentes approches, ECM et ErE, en offrent différentes lectures,

ce qui ouvre considérablement la réflexion.

(iii) Éducation permanente

Plusieurs ONG ont développé un volet éducation permanente, qui leur permet un échange riche avec le volet ECM. Les liens entre les deux seraient à creuser.

Etudes à diffuser

Les documents produits par Commission Justice et Paix sur les liens entre éducation permanente

et ECM seraient intéressants à diffuser. L’ONG a réfléchi à l’adaptation pour l’ECM d’outils de

l’éducation permanente, notamment un outil sur l’émancipation : ttp://www.justicepaix.be/La-

citoyennete-a-l-heure-internationale-un-defi-pour-l-education-permanente

(iv) Mouvement de la Transition

Le mouvement de la Transition a été mentionné plusieurs fois comme source d'inspiration, pour la mise en action notamment (lancement de collectifs, idées d'alternatives à mettre en place : potager, Fablab, Disco Soupe, etc.). C'est aussi sa philosophie qui plaît et qui inspire : récupération, retour au local, lenteur, lien social... Il propose le concept de « transition intérieure » qui encourage la mixité culturelle, la lenteur dans le travail, l'alter-organisation (fonctionnement horizontal), etc. Une bonne source d'inspiration pour le fonctionnement même des ONG. Certains tentent d'adopter ses principes. En effet comment éduquer aux valeurs sans les vivre ? http://www.reseautransition.be/

(b) Publics/participants

Au sein de l'ONG, il est intéressant de mêler les publics (ex. détachés pédagogiques) pour encourager la rencontre et l'échange, ce qui permet de constamment enrichir la réflexion sur l'ECM en interne.

Certains interviewé-e-s aimeraient encourager les contacts entre le monde scolaire et d'autres publics : Samu social, rencontres intergénérationnelles, grand public.

La visée d'un public à indice socio-économique faible fait également partie d'une volonté de couvrir plus d'établissements. Ce public est décrit par plusieurs ONG comme important pour l'ECM. La situation dans les écoles à ISE faible est plus complexe: moins d'engagement des enseignant-e-s, manque de moyens, plus de contraintes,... Cependant les enseignant-e-s motivé-e-s sont là. L'adaptation des méthodes est nécessaire: plus ludique avec un point de départ différent. Alors que le public plus « favorisé » veut s'ouvrir sur le monde en sachant qu'il y a accès, le public « défavorisé » a besoin d'être valorisé et rassuré. Il est important de faire des liens avec le quotidien des élèves pour leur montrer que la citoyenneté mondiale (et solidaire) les concerne tout autant. Il s'agit de réfléchir à comment s'engager plus pour une société plus juste, très concrètement, en faisant par exemple le lien avec les structures locales. De plus, il paraît difficile pour certains interviewé-e-s de parler d'inégalités ailleurs, lorsque ces inégalités existent au sein de la classe. Il serait donc important de travailler sur les droits des élèves ciblés et de favoriser le respect de ces droits3.

De même, il serait intéressant de partir de l'histoire des élèves pour développer certains thèmes. Quelques interviewé-e-s ont donné l'exemple des élèves issus de l'immigration comme personnes-ressources. Cette perspective permet entre autres de les valoriser.

3 Questionnement. Comment parler d'inégalités sans aborder celles existantes dans la classe et dans l'environnement direct de

l'enfant? Il s'agirait alors de se recentrer sur ce qui se passe en Belgique? Les ONG d'éducation à la citoyenneté mondiale sont-elles encore légitimes si elles augmentent leur focus sur le local ? Quelles combinaisons sont possibles ? L'approche systémique ? Une orientation plus forte sur la Belgique remet-elle en cause le bienfondé des ONG d'ECM, leur identité "internationale" ? Cela serait-il institutionnellement admis ?

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Si l'on peut relier l'ECM à la vie des jeunes, d'autres s'intéressent aux préoccupations des jeunes et à développer l'ECM autour de ces préoccupations. Le processus n'est cependant pas linéaire et il y a une relation à double-sens entre ECM et vie des élèves. Que ce soit la demande des directions, des professeurs ou des élèves, il s’agit de s’y adapter. Une ONG a lancé la proposition d’une étude sur les jeunes, afin de mieux les comprendre, de pouvoir être outillé dans la méthode, l’approche la plus adéquate pour entrer en contact avec eux. Cela permet aussi de revoir l’offre d’ECM en fonction de leurs centres d’intérêt. La sexualité a été présentée comme exemple de sujet qui touche particulièrement les jeunes et sur lequel il est possible de se pencher en faisant un lien avec les enjeux mondiaux (ex : HIV; les inégalités mondiales dans les soins de santé; le système de protection sociale ici et ailleurs; etc,).

Exemples à répéter

1. OXFAM a lancé un concours de slam lors de l'une de ses interventions, ce qui a très bien fonctionné.

2. Groupe one aborde principalement des jeunes en technique et professionnel, qui n'aiment pas l'école. Il semble que le contact est aisé. Ce qui fonctionne c'est le lien vers un avenir concret.

3. Commission Justice & Paix a emmené les élèves dans un atelier de récupération d'objets électroniques. (plus d'info dans « mise en action »),

La connaissance de la vie des élèves est donc un point de départ important pour réaliser un projet d'ECM. Beaucoup de répondants ont évoqué cette nécessité de connaître le public. Les buts varient cependant : entre connaître pour mieux toucher sur le contenu amené ou connaître pour travailler avec les jeunes à partir de leurs propres questionnements.

La question reste le qui viser ? Pourquoi, comment et avec quels résultats ?

Focus sur la relation NTIC-ECM

Plusieurs interviewé-e-s ont insisté sur le défi que représentent les nouvelles technologies de l'information (NTIC) et de la communication pour l'ECM aujourd'hui. Quel impact ont ces NTIC sur le secteur ?

D'une part, l'école s'adapte à la technologie avec l'utilisation de tableaux interactifs ou autres, la mise en ligne des supports sur des plateformes d'e-learning. Le secteur ECM veut-il aussi adapter ses outils aux NTIC ? Il semble que le Ministre de la Coopération, M. De Croo soutienne également le développement des NTIC dans la coopération au développement, le numérique faisant partie de ses compétences. L'utilisation des nouvelles technologies oblige à se pencher sur le modèle éducatif que les ONG soutiennent et à se demander comment faire correspondre vision de l'éducation et NTIC. Il serait intéressant d'avoir un réel positionnement institutionnel sur le sujet.

D'autre part, à l'ère d'Internet, les jeunes utilisent énormément les réseaux sociaux pour se positionner et, sous la pression sociale, ils ont plus de mal à revenir sur leur prise de position. Les ONG ont une responsabilité éthique face à ce phénomène.

Proposition : Intégration de la psychologie sociale pour comprendre l'effet de groupe, le positionnement, la polarisation, etc. (cf. partie sur la posture p.15-16).

Proposition : « la communication éducative ». Une des personnes interrogées a insisté sur le défi que représente la relation entre ECM et communication, qui se situent à des pôles opposés. L'une cherche à émanciper, l'autre parfois à convaincre. Pour éviter la radicalisation et la polarisation et encourager à la réflexion et à la nuance, une alternative, sur les réseaux sociaux, pourrait être la « communication éducative ». Amener à la réflexion en véhiculant de l'information.

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3.3 L'offre

Ce chapitre présente les principales réflexions des interviewé-e-s selon les étapes de l'intervention, de la conception à l’évaluation d’une intervention.

(a) Conception

(i) Connaissance du monde scolaire et des enjeux de développement

Si chez les acteurs ECM, la connaissance du public est importante, celle du monde scolaire l'est tout autant, ainsi que celle du secteur même des ONG actives en milieu scolaire. La plupart des ONG ont principalement insisté sur la nécessité de :

mettre à jour, connaître et valoriser les outils d'ECM;

enrichir savoirs et savoir-faire.

Les ONG veulent améliorer leur connaissance de l'institution scolaire/du monde de la coopération au développement, apprendre de nouveaux contenus, échanger sur leurs pratiques et visions. Elles encouragent également le monde de l'enseignement à faire de même, mais le temps reste un obstacle.

Différentes méthodes d'apprentissage des connaissances et expériences des autres sont proposées:

observation de la pratique sur le terrain ;

diffusion des bases de données existantes et alimentation de ces bases de données (catalogue Iles de Paix, base de données Annoncer la Couleur, ACODEV, etc.) ;

W-E de mise au vert entre ONG (et détachés pédagogiques) (six ateliers présentation outils, deux ateliers réflexion) ;

réunions autour de thématiques;

catalogue des bonnes pratiques, bonnes idées;

site interactif pour le lancement de projets communs;

réunions d'échange;

formations. En matière de formations pour renforcer les chargé-e-s d’ECM en milieu scolaire (bénévoles et l’équipe permanente), les interviewé-e-ont cité les besoins suivants :

(ii) Formation des bénévoles

L'animation de jeunes par des jeunes: expérience très intéressante pour la transmission. Importance de la formation de ces jeunes en amont.

Adapter la formation des bénévoles à l'animation de différents publics, dont ceux de niveau socio-économique plus faible.

Formations et activités suivies, soutenues, pour le maintien de l'intérêt des bénévoles. La gestion des bénévoles est presque une fonction à part entière.

(iii) Formation des membres ONG

Formation au fonctionnement de la coopération au développement.

Formation au fonctionnement de l'institution scolaire.

Formation à la gestion de projet.

Formation politique.

Formation à la formation d'adultes.

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Formation à la formation de formateurs. Comment former des profs de futurs profs ? Formation de directions, de professeurs de hautes écoles.

Formation thématique.

Formation à la rédaction (demande de subsides, etc.), conception d'animation.

Formation entre acteurs des "éducations à".

ITECO, le COTA fournissent déjà une offre de formations intéressantes.

(b) Mise en œuvre

(i) Valeurs et posture

« Quelles valeurs défend-on et comment éduquer aux valeurs ? »

Il s'agit d'une part de réfléchir d'une façon générale aux valeurs et au mode de société que l'on défend. Pour certaines ONG, il manque parfois chez les animateurs-trices en contact avec les jeunes d'une conviction solide, profonde et réfléchie. Un-e animateur-trice ne peut défendre ce pour quoi il n'est pas convaincu profondément. D'autre part, la question renvoie à la posture à adopter pour transmettre ces valeurs de façon éthique, ainsi qu'aux méthodes qui permettraient d'y parvenir.

Concernant la posture à adopter, toutes ne s'accordent pas, car toutes n'ont pas les mêmes objectifs dans leur façon de voir l'ECM. D'un point de vue très concret, les buts varient en fonction du public, du type d'animation, de la politique de l'établissement, etc. Mais au fond, l'ONG cherche-t-elle plutôt à:

sensibiliser et conscientiser sur un sujet ;

amener un regard critique sur une société qui n'est pas juste, et un changement de comportement;

amener et faire remonter l'intelligence collective, agir comme facilitateur de contact, de discussion, de mobilisation;

émanciper en transmettant des savoirs, savoirs faires et savoirs-être et en rendant capable de s'opposer à celui qui transmet (VS convaincre).

Certaines ONG critiquent le contre-discours parfois déséquilibré et basé sur l'émotionnel du monde des ONG par rapport au modèle dominant. Elles auraient une position purement critique de ce modèle (le modèle capitaliste) et proposeraient une vision du monde opposée. Cela dessine une lutte binaire (bien/mal, grosses multinationales/petits paysans, etc,) et cache la complexité du système actuel, la variété des contextes et les multiples modèles alternatifs existants. La question se pose alors: « Est-on réellement dans l'éducation ? ». Deuxièmement, de façon plus provocante : « les ONG n'endiguent-elles pas le dialogue dans leur façon de faire de l'ECM ? ». En décrédibilisant les autres points de vue, elles ne sont pas ouvertes au dialogue. Cette approche critique ne motive pas le public (d'une façon plus large) à s'engager dans le débat et à développer par là son esprit critique.

(ii) Méthodologie

Suffit-il à un-e animateur-trice d'avoir lui-elle-même des valeurs profondes qu'il-elle transmettra par la suite de quelque façon que ce soit, en s'adaptant à la pédagogie du professeur ou faut-il une base méthodologique qui traduit ces valeurs pour tout le secteur ? Les avis sont partagés et dépendent du niveau d'intervention. En effet, si l'ONG intervient dans la classe directement, les interviewé-e-s défendent tous-toutes une adaptation aux méthodes de l'enseignant-e. Dès que l'on parle de formation de l'enseignant-e, alors la question de la nécessité ou non d'une base méthodologique est à poser. Le besoin est donc de se concerter et de s'accorder sur cette question. Les points suivants sont des exemples de base méthodologique éventuelle :

droits de l'enfant : la convention des droits de l'enfant reflètent un certain nombre de valeurs et certains pensent que si l'ECM en prend compte, cela devrait se traduire dans une approche et une méthodologie qui respectent ces valeurs. L'approche « droits de

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l'enfant » serait-elle alors une base pour toutes les « éducations à » ? (ou ne serait-ce qu'un thème parmi les autres ?). Selon ses défenseurs, l'éducation aux droits de l'enfant est mal interprétée, il s'agirait plutôt de parler d'éducation « respectueuse des droits de l'enfant », ce que de nombreuses ONG feraient déjà sans le nommer. Cette éducation suppose la participation, l'égalité des chances, etc.;

transmission versus participation des élèves. Chaque méthode a ses intérêts (ex.: RCN Marseille, voir tableau et notes de fin correspondantes);

pédagogie active. Approche par le jeu et analyse des comportements par la suite.

Propositions

1. Promouvoir une approche nuancée et apport de sources diversifiées et scientifiques pour

une réelle émancipation, tout en assumant sa propre position (pour cela encore faut-il que

celle-ci soit claire).

2. S'enrichir des acquis de la psychologie sociale, sur l'appartenance, la présentation du soi,

etc, afin de comprendre comment les gens forgent leurs opinions et comment ils en changent.

3. Partir des valeurs, des opinions, des intérêts du public cible. C'est en prenant pour base

argumentative la vision du monde des élèves qu'ils seront à l'écoute. Pourquoi ne pas visiter

les sites web de prédilection des publics que l'on cherche à toucher ? Rappelons l'idée d'une

étude sur les préoccupations des jeunes, afin d'y adapter l'ECM. En effet, les ONG sont

face à une génération qui développe un autre rapport au pouvoir, d'autres valeurs,... Il faut

donc être outillé pour s'y confronter.

(iii) Compétences/techniques d'animation

Arriver à poser les questions qui posent débat.

Arriver à ne pas être moralisateur.

Clarté versus complexité.

Gérer la frustration face au manque de résultats directement observables et à la difficulté de la mise en action directe.

(iv) Mise en action

Les interviewé-e-s évoquent le manque de mobilisation concrète. Le public attend cependant de pouvoir agir et de voir l'impact de son action ici et maintenant. Pour certaines ONG, il est difficile de proposer des pistes d'engagement en lien avec leurs thématiques (ex.: conflit), pour d'autres il existe des pistes d'action concrètes (ex. : via la consommation, la récolte de fond bien que ceci fasse débat, etc.). Cependant, si c'est le cas, comment lier émancipation et une offre d'alternatives pré-faites ? En effet il est parfois délicat d'encourager à l'esprit critique tout en proposant une mise en action liée à l'ONG.

Les ONG désireraient pouvoir travailler plus la mise en action, pouvoir la lier à leurs thématiques et aux attentes de l'école qui lance le projet. Elles aimeraient aussi faire comprendre qu'il n'y a pas qu'une seule solution, qu'une seule réponse, qu'une seule alternative à un problème, que même ce qui ressort d'un débat n'est pas la seule et la bonne réponse, dans un souci de montrer la complexité du monde et l'importance du contexte.

D'une autre perspective, certaines ONG ne voient pas de problème dans la mise en action car, selon eux, le projet d'école en lui-même est déjà considéré comme une mise en action. En effet, il suppose une mobilisation des enseignant-e-s pour monter des projets durables. Tout dépend donc du public visé et de la définition donnée à la mise en action.

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Exemples et propositions

1. Certaines ONG proposent des alliances avec des acteurs extérieurs, des organisations

locales pour les pistes d'engagement (RCN, CNCD-11.11.11, CJP). Idées de mise en action

par la rencontre : intergénérationnel (en s'inspirant peut-être de certaines initiatives. "Duo

for a job" http://www.duoforajob.be/,…), Samu social, visite des ateliers, associations,

etc. (CJP : visite d'un atelier de gestion des déchets électroniques dans la rue de

l'école.34).

2. Pour la campagne « Droit à l'alimentation »

CNCD-11.11.11 : 11 actions ont été proposées aux élèves http://www.cncd.be/11-

actions-pour-le-droit-a-l. Mise en place d'un GASAP entre les familles de l'école, d'un

potager à l'école, d'un « jeudi-veggi », d'un évènement sur le droit à l'alimentation,

d'un JM à l'école, d'un atelier cuisine avec des produits locaux et de saison, d'une

cantine durable et solidaire, rédaction et publication d'une enquête sur le droit à

l'alimentation, remplacement du distributeur Coca-Cola, etc.

E&F: ré-interprétation des pubs, soupe fraîche à 10h et produits de saison, etc.

Des pistes sont proposées mais c'est à la classe/l'école de choisir ce qui lui convient le

mieux.

3. « Eau et Climat, un engagement de chacun »(Protos-COREN). Accent sur la mise en action

liée aux envies/ressources de l'école. Par exemple, réhabilitation d'un plan d'eau présent

dans l'école.

4. Pour la campagne « Protection sociale » (CNCD-11.11.11, MMH, Jeunesses musicales,

Latitudes Jeunes) : carnet de chants militants et création d'une chorale militante.

(c) Evaluation

(i) Evaluation des interventions

L'évaluation pose des problèmes à beaucoup d'interviewé-e-s. Les critères d'évaluation dépendent des objectifs poursuivis, variables selon les contextes, les publics. Entre conscientisation, mise en action, discussion, etc. Il s'agit alors de vérifier si les objectifs ont été atteints. Mais comment mesurer un changement de valeurs et de comportements ? En effet, le changement de valeurs et de comportements est difficilement imputable à un(e) seul(e) animation/projet.

Pour cela, il faudrait suivre le public visé sur le long terme (élèves, professeur-e-s), sur deux ou trois ans par exemple. Ou même retrouver le public après 5 ans pour identifier d'éventuels changements. Il s'agit de l'un des désirs exprimés. Mais comment être sûrs que les changements sont liés à l'activité donnée il y a 5 ans ? Le retour des enseignant-e-s est aussi, selon beaucoup, extrêmement enrichissant mais trop faible. Tout d'abord, le contact est difficile (conflit horaire entre les ONG présentes dans les bureaux en journée lorsque les enseignant-e-s sont en classe, peu d'utilisation d'internet par les professeurs, etc.). De plus, lorsqu'il y a un retour, il est parfois oral et cela ne suffit pas pour l'intégrer dans un rapport d'évaluation à destination de la DGD.

Un besoin serait alors d'encourager le retour des enseignant-e-s, d'aménager peut-être des espaces de rencontre pour les feedbacks. Parallèlement, les ONG souhaiteraient plus de contacts en amont dans des réunions de préparation ou de co-construction avec les professeur-e-s. Les contacts sont aussi à développer avec des conseillers-ères pédagogiques.

Si l'impact à long terme est difficile à mesurer, que certains proposent même d'en supprimer l'évaluation, l’intervention elle-même peut l'être. Ici aussi cependant, les techniques d'évaluation actuelles sont critiquées, les longs questionnaires sont jugés non-pertinents pour un one-shot par

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exemple. Certaines ONG proposent d'oser les évaluations originales qui, multipliées, pourraient être portées à reconnaissance auprès de la DGD.

Un autre point concerne enfin la visée d'adéquation entre le programme scolaire et l'ECM, et donc de croiser exigences liées à la discipline et celles liées à l'ECM. Il y aurait alors un besoin d'évaluer la citoyenneté intégrée dans la matière, et donc de créer une grille de critères de mesure de la citoyenneté.

Propositions

1. Suivi d'élèves sur 2, 3 voire 5 ans.

2. Session de co-construction des projets et feedbacks avec les enseignant-e-s.

3. Encourager le développement et la multiplication d'évaluations originales à faire

reconnaître (« policy advocacy »).

4. Optimiser les conditions « d'intervention en classe» : l'attention des élèves, le moment de

la journée, le nombre d'élèves, la disposition des chaises, la participation des professeurs,

etc.

5. Evaluation intégrée. Certaines ONG proposent de prévoir une partie évaluative en cours

d'animation, pour évaluer l'animation elle-même (ex. : un schéma, un dessin qui reprendre

qui a été vu). La question du temps pose alors problème. Certains prévoient 1/3 de

l'animation à un feedback (GROUPE ONE).

6. Evaluation par les objets symboliques (gland, lié au chêne=connaissance/pierre= lutte)

pour les animations one shot, en les donnant en début d'animation pour créer une

accroche (Universud, Caritas International).

7. Evaluation mouvante. Le public doit répondre à des questions (évaluatives dans ce cas) en

se déplaçant d'un côté ou de l'autre de la pièce. Plus il se positionne aux extrémités de la

pièce, plus il est polarisé, convaincu. S'il reste au milieu, il est modéré ou hésitant.

(ii) Evaluation des ONG

La pertinence de la forme et des critères d'évaluation des ONG est fortement questionnée. Les exigences de la DGD pèsent sur le facteur temps des ONG. Elles orientent les stratégies des ONG vers une course à l'engagement, au dépend de la qualité. De plus, le travail administratif mange une grande partie du temps des ONG et réduit encore le temps de travail au profit du public cible4. Il serait intéressant de se pencher sur ce problème avec les instances concernées.

(d) Promotion de l'ECM et valorisation de l'offre en milieu scolaire

D'un côté, la grande majorité des ONG s'accordent sur la surabondance d'outils existants et insistent sur le besoin de valorisation et de mise à jour de ces outils. Néanmoins, pour certaines la création de nouveaux outils répond aux attentes du public.

Beaucoup dénoncent le manque de connaissance de l'ECM par les enseignant-e-s, alors que paradoxalement il y a énormément d'offres, d'informations : entre manque d'informations et surinformation. Certains pointent enfin le fait que ce sont souvent les convaincus qui sont touchés.

Alors que chacun envoie son offre individuellement, il serait intéressant de réfléchir aux possibilités de collaboration pour la diffusion/publicité de l'offre d'ECM en milieu scolaire (ex. : le catalogue commun « La Solidarité en classe » est une bonne pratique). Le concept de « transition intérieure » (inspiré du mouvement de la Transition) suppose aussi le ralentissement de la consommation d'activités.

4 Certains critiquent la bureaucratisation des ONG. Pour cette raison, ils rejettent le screening imposé et insistent

sur le rôle de plaidoyer d'ACODEV. D'autres voient des avantages dans l'audit, en ce qu'il oblige les ONG à se questionner sur la qualité de leur gestion et le cas échéant à prendre des mesures de réajustement.

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ACODEV 2016

Que l'offre soit créée en partenariat ou non, la première préoccupation des ONG est sa promotion. Qu'est-ce qui fait qu'une offre « marche » ? Certains répondent son originalité, le lien qu'elle tisse avec le local, sa gratuité, ou encore la période à laquelle elle est proposée (avril pour un projet long commençant à la rentrée). Le médium de promotion est aussi important. Ci-dessous, quelques idées de média à utiliser.

(i) Médias:

Radio : RTBF, Radio Campus, radios associatives, Bel RTL. La diffusion fonctionne bien mais il faut tenir compte des contraintes des diffuseurs, notamment en proposant des formats adaptés.

Réseaux sociaux : très utilisés par les jeunes mais pas assez investis par les ONG.

Sites web : enseignement.be, enseignons, ALC, Abecédaire Enseignement, etc.

- Projet Iles de Paix - Commission Justice et Paix : ces deux ONG sont en train d'élaborer un site internet recensant diverses idées d'activités, « expériences » d'ECM à reproduire en classe ou à lancer dans un projet d'école. Le site regroupera exemples, illustrations, thématiques etc. Il sera intéressant de l'alimenter.

Vidéo : clip video pour la promotion de l'offre ou jeu vidéo comme outil: "serious games". Ce médium demande beaucoup d'investissement et pose la question du modèle éducatif et plus largement de société que l'on soutient.

(ii) Contact direct

L'informel serait le meilleur médium selon plusieurs interviewé-e-s.

Direction: éviter la diffusion par les directions (pas toujours de suivi vers les enseignant-e-s, ou s'il y en a, il est mal perçu) mais obtenir leur aval pour travailler avec les équipes pédagogiques.

Professeur-e-s: privilégier le contact direct via:

o Formation des enseignant-e-s;

o Participation des enseignant-e-s aux voyages d'immersion;

o Connaissance personnelle ou professionnelle d’enseignant-e-s des chargé-e-s d’ECM;

o Face à face et non l'écrit (mais pas de ressources humaines suffisantes pour rencontrer personnellement les enseignant-e-s).

Anciens élèves: par exemple, les ancien-ne-s participant-e-s de séjour d'immersion vont témoigner et présenter le projet de séjour d'immersion dans leur école. Cela constitue un médium intéressant pour le lien que les élèves ont déjà avec l'école et l'accroche que peut créer un jeune pour un jeune. Le mode du témoignage aussi a beaucoup de poids.

(iii) Communes

Listing des écoles.

(iv) Centres culturels

Ils sont souvent partenaires dans des projets avec les écoles.

(v) Salons :

Salon de l'éducation (bien pour diffuser mais cher selon certaines ONG), Salon de l'emploi, JOB DAY. Dans le Salon de l'éducation, certaines ONG ne rencontrent pas beaucoup d'enseignant-e-s du secondaire. Ils proposent d'éventuellement organiser des journées plus ciblées par niveau.

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(vi) Image de l'ECM

De nombreuses ONG pensent qu'il est important de travailler sur l'image de l'ECM auprès des acteurs du milieu scolaire, pour gagner en clarté et en crédibilité. En effet, il faudrait que l'ECM soit clair, reconnu et valorisé dans la tête du public-cible (enseignant-e-s, formateurs-trices de formateurs-trices).

(vii) Image politique

« La solidarité c'est de gauche ». Selon certains, cette image est présente dans l'opinion publique et décrédibilise l'ECM auprès de toute une tranche de la population qui ne veut pas entrer en discussion par simple opposition politique. Le recours à un discours et des activités « modérées » pourrait permettre d'atteindre ce public. Il s'agit aussi de présenter une image claire et commune auprès des institutions et du public cible, surtout si les ONG visent une meilleur coordination.

(viii) Valorisation de l'ECM

Trop souvent, l'ECM est considérée comme une éducation venant de l'extérieur, qui demande du travail et du temps à l'enseignant-e. Comment passer de charge supplémentaire ou d'occupation à soutien dans l'imaginaire des professeur-e-s ?

Passer par des disciplines valorisées (économie : Groupe ONE, droit international: Croix rouge, etc.). L'ECM s'insère souvent dans les cours de morale ou de religion qui malheureusement sont des cours dévalorisés, ou qui ne sont pas considérés comme sérieux.

Reconnaissance par la Fédération Wallonie-Bruxelles: via la certification des formations, des animations, l'agrégation obligatoire pour les chargé-e-s ECM. Le plaidoyer institutionnel est nécessaire pour l'instauration d'une formation reconnue dans le cursus de l'enseignement pédagogique. Une harmonisation des ONG pour proposer cette formation est alors également impérative au préalable.

Introduction de l'ECM dans les manuels scolaires. Comment procéder ?

(ix) Valorisation des enseignant-e-s

Les enseignant-e-s engagé-e-s sont trop souvent peu considéré-e-s pour le travail qu'ils-elles fournissent. Ce travail n'est pas mis en avant et ces enseignant-e-s sont isolé-e-s.

Un questionnement a été émis quant à l'influence possible des ONG sur leur environnement. Il est pour cela important pour les ONG de connaître le monde scolaire. Il serait de plus intéressant de discuter avec les enseignant-e-s de comment exploiter leur marge de liberté, afin qu'ils-elles puissent répondre aux diverses contraintes qui s'appliquent sur eux-elles (contraintes pratiques et décret Mission).

Par les ONG : Une approche respectueuse et vraie collaboration est nécessaire.

Par le système scolaire :

o valorisation du travail des enseignant-e-s (recherche, etc.), déculpabilisation des enseignant-e-s quand ils-elles invitent une ONG.

o valorisation des heures « hors programme », valorisation effective: budget alloué, journée d'établissement pour motiver les enseignant-e-s, temps alloué (E&F: 1/5e temps pour monter un projet citoyenneté), confiance des directions au lieu d'exiger des justifications constantes quant aux projets entrepris.

Du côté des ONG comme du côté du monde scolaire, le modèle d'enseignement est remis en question (CGE, étude Annoncer la Couleur, etc.), les différents acteurs pourraient s'allier dans une démarche de plaidoyer pour un changement structurel. Il est aussi intéressant dans cette démarche de valoriser des modèles d'école alternatifs déjà mis en place.

(x) Proposition

journée de présentation de ces projets avant-gardistes, entre enseignant-e-s, ONG,etc. "Quels facilitateurs, quels obstacles ?".

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3.4 Lieux d'échange pour l'ECM

Le lancement de la « plateforme de gestion des connaissance » suscite beaucoup de questions chez les ONG interrogées. « Où va-t-on ? Quels rapports de pouvoirs entre les différents lieux (anciens/nouveaux) ? Quelle transparence dans cette plateforme ? Comment les données seront-elles utilisées ? Comment se positionnent les différents acteurs ? Est-ce le moment adéquat ? Quelles sont les priorités actuelles des ONG ? »

Il semble important de redéfinir le rôle de cette plateforme, ainsi que celui des structures fédératives ACODEV et CNCD-11.11.11.

(a) Plateforme de gestion des connaissances d'ALC

(i) Vision des ONG concernant le rôle de la plateforme

Promotion de ce qui existe auprès du public enseignant

La plateforme pourrait permettre une systématisation de la promotion de l'offre en ECM (outils, animations, projets, formations). Il s'agirait par exemple de proposer par niveau une thématique mensuelle et un certain nombre d'animations gratuites. Une promotion plus ciblée (par un focus sur des outils choisis) permettrait une meilleure communication. Son caractère moins statique serait un plus par rapport au catalogue. Ex: novembre CNCD-11.11.11 : 10 places pour des animations gratuites (MMH).

Création d'outils complémentaires

Echanger sur les projets d'outils et recherche de complémentarité, Certaines ONG ne voient pas l'intérêt d'expérimenter des outils dans le cadre de la "plateforme de gestion des connaissances" ou même de diffuser leurs outils s'il n'y a pas de demande directe. Se pose aussi la question de l'évaluation de ces outils, des critères d'évaluation et de ceux qui déterminent ces critères dans le cadre de la plateforme.

Facilitation des échanges

La plateforme pourrait servir de lieu de rencontre et d'organisation de projets communs, de création de synergies. Un site web, qui pourrait y être associé, permettrait aux ONG de lancer aux autres ONG des propositions de projets collectifs autour d'une thématique, auxquelles les professeur-e-s pourraient par la suite s'inscrire en ligne. La démarche pourrait également venir des professeur-e-s. Il pourrait s'agir d'un FORUM. Exemple : la participation au festival Tempocolor se fait via une inscription.

Echange entre :

- ONG-ONG ;

- ONG-profs (co-construction et feedback);

- ONG-conseillers-ères pédagogiques. Les conseillers-ères pédagogiques devraient avoir un rôle d'accompagnateurs-trices des enseignant-e-s pour travailler l’ECM sur les programmes.

Recherche

Pour d'autres, la "plateforme" devrait plutôt servir de lieu de recherche d'inspiration étrangère ou autre.

(ii) Faiblesses, menaces

Bien que l'initiative soit positive en théorie, quelques critiques et peurs ont été exprimées :

Le principe des représentant-e-s ONG limite la concertation. La présence d'ACODEV ne serait-elle pas plus pertinente additionnée à un système de reporting ?

Projet déjà ficelé : est-il encore ouvert à la co-construction ?

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Il serait important qu'il y ait une volonté de chaque partie prenante de travailler collectivement.

Attention à la multiplication des lieux d'échange. Les rencontres, les réseaux existent déjà. Si pour certains c'est plus difficile, l'information circule bien pour d'autres. Il faut analyser ce qui se fait déjà.

Attention aux discussions sans fin entre convaincu-e-s.

Quelle implication de la Ministre et des enseignant-e-s dans les discussions et prises de décision sur l'ECM ?

Organisation : besoin d'une régularité dans la réunion: 1X/trimestre, 1X/2mois. Danger d'une trop grande flexibilité. Programme type skype comme outil ?

(b) GPS ED scolaire d'ACODEV

Les interviewé-e-s sont en majorité contents du travail effectué dans les groupe de travail d'ACODEV (représentation, contact, plaidoyer, revendications, circulation des infos, etc.). Il encourage le travail déjà entrepris avec les réseaux, les acteurs des différentes « éducations à ... ».

(i) Rôle:

Réforme ou révolution: interne (transition intérieure) et monde scolaire (système alternatif).

Réflexion sur la méthode ou sur des thématiques

Conception d'outils et de projets: GPS ED scolaire

Selon l'avis de certaines ONG, en tant que structures fédératives, ACODEV, comme le CNCD-11.11.11 pourraient être davantage actives dans la conception de projets et d'outils communs et les ONG prendre plus de temps sur le terrain.

(ii) Faiblesse

Manque d'espace pour lancer des appels à discussion, à construction de projet au sein du GPS ED monde scolaire. Prévoir plus de temps de rencontres informelles.

Vocabulaire: revoir le vocabulaire Nord/Sud.

(iii) Quelques propositions quant à l'organisation des GPS

Groupe de travail selon des thématiques tant pour valoriser les outils que pour monter des projets collectifs. Pour certains cela n'est cependant pas le rôle des groupes de travail actuels, qui se centrent sur la méthode, mais celui des réseaux thématiques existants.

Listing des ONG par thématique de formations, d'activités (cf. base de données ECM d’ACODEV en construction).

Journée/réunion d'introduction pour les nouveaux-nouvelles chargé-e-s ECM en milieu scolaire.

Tour de présentation des projets respectifs.

Organisation de réunions: calendrier plus fixe ; résumé de la réunion précédente au début ; attribution des rôles sous forme de tournante ; agenda commun ; PV (mail de résumé et PV en annexe) ; possibilité de réaction au PV par e-mail ; brouillon en commun à la fin de la réunion pour la rédaction de documents importants. Modération: laisser de la place à tous-tes.

Outils: Skype, Outlook meeting request (contenant l'agenda de la réunion).

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4. CONCLUSIONS

Ce rapport regroupe les besoins, questionnements, attentes et suggestions des ONG d'ECM actives en milieu scolaire, et ce sur les diverses dimensions de l'éducation à la citoyenneté mondiale (expériences d'ici et d'ailleurs, valeurs, posture, méthodes, image, communication, mise en action, évaluation, thématiques et acteurs). Il en ressort une envie globale de travail en commun, de partage d'expériences, de valorisation de l'existant et de réflexion. Les expériences concrètes proposées (expériences de projet, de mise en action, évaluation, etc.) pourraient être répétées dans le cadre de la plateforme de gestion des connaissances. Une connaissance suffisante des ONG (conditions de travail, fonctionnement, etc.) est aussi nécessaire pour pouvoir lancer des projets en adéquation avec la réalité, dans un souci de faisabilité. Cependant, il reste des questionnements quant à cette nouvelle initiative.

Les autres questionnements et réflexions des ONG sont à travailler dans le cadre des groupes de travail d'ACODEV. On peut retrouver quelques questionnements ci-dessous :

Collaboration : quelle collaboration inter-ONG pour (1) l'échange de pratiques efficace ? (2) la diffusion/publicité de l'offre ? (3) Le plaidoyer institutionnel ? (4) la recherche en ECM ? Et quelle complémentarité entre les différentes stratégies des ONG d'ECM ? Comment faire des liens entre les différents acteurs du 4e pilier ?

Publics précarisés : qui ? Pourquoi ? Comment ? Avec quels résultats ?

Pertinence du secteur : le focus sur la Belgique remet-il en question l'identité "Nord/Sud" ("internationale") des ONG d'ECM et serait-il institutionnellement admis ? Quelle pertinence pour la présence des ONG en milieu scolaire si l'ECM est intégrée dans les programmes scolaires ?

Lien monde scolaire-ECM : comment redonner le contrôle aux professeur-e-s afin de répondre aux exigences du décret tout en gardant une marge de liberté ? Quelles sont les contraintes dans l'environnement des profs et quel impact les ONG peuvent-elles avoir sur cet environnement ?

Relation ECM-NTIC : quel impact sur le secteur ? Comment utiliser les NTIC ? Veut-on adapter les outils aux NTIC ? Quel modèle de société soutient-on ? Quel positionnement institutionnel ? Quelle responsabilité éthique des ONG ?

Mise en action : quoi ? Pourquoi ? Comment ?

Evaluation : quelle évaluation pour l'ECM ? Comment garder le contact avec les professeur-e-s pour des feedbacks ? Comment évaluer l'acquisition des compétences avec les outils ECM ? Comment croiser les exigences citoyenneté et autre ?

Le présent document vise néanmoins à servir de base aux discussions en groupes de travail au sein d'ACODEV afin de répondre aux interrogations et de débattre sur les divers éléments apportés par les interviewé-e-s.

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ANNEXE 1 LISTE DES ONG INTERVIEWÉES

1. ACDA (18/01) – maternel, primaire, secondaire

2. Caritas International (14/01)

3. CJP (11/01) – secondaire, supérieur

4. CNCD-11.11.11 (8/01) - primaire, secondaire

5. Croix-Rouge de Belgique (19/01) – primaire, secondaire, supérieur

6. Défi Belgique Afrique (7/01) – secondaire

7. Entraide et Fraternité (12/01 et 14/01) - primaire, secondaire, supérieur

8. Groupe ONE (15/01) – secondaire, supérieur

9. Ies de Paix (15/12) – tous niveaux

10. Isf (11/01) – supérieur

11. Miel Maya Honing asbl (8/01) – maternelle, primaire, secondaire

12. Oxfam Magasins du Monde (13/01) – primaire, secondaire, supérieur

13. Plan België (14/01) – primaire

14. PROTOS (23/12) – secondaire

15. Quinoa (7/01) – primaire, secondaire, supérieur

16. RCN (7/01) – secondaire, supérieur

17. SCI (19/01) – secondaire, supérieur

18. UNICEF Belgique (23/12) – primaire, secondaire, supérieur

19. Universud (13/01) – supérieur

20. WWF BE (11/01) – primaire, secondaire

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ANNEXE 2 TABLEAU DE SYNTHÈSE DES DIFFÉRENTS POINTS DU RAPPORT

Les dysfonctionnements, désirs et suggestions sont répartis selon les niveaux de réflexions (1 : interne aux ONG - 2 : ONG – monde scolaire)

Etape de projet Constats/disfonctionnements désirs Bonnes

pratiques/leçons/propositions

ASPECT TRANSVERSAL

Coordination et complémentarité

1 - Manque de coordination des ONG dans l'offre

- Manque de coordination ONG-autres acteurs

- Plus de communication, de coordination, de complémentarité.

- Ouverture à des partenariats

- Projets autour de thématiques (transversales : droits de l'enfant, genre, développement durable) ou d'événements

- Liens avec acteurs locaux, autres « éducations à », EP, …

- Recherche, inspiration internationale

2 - Manque de liens et de collaboration sur les projets (conception, construction)

- Peu d'adéquation au programme scolaire

- Collaboration, co-construction

- Correspondance ECM- programmes/socle de compétences

- Formations, rencontres, ateliers, témoignages (ONG-MS + autres acteurs)

- GT : grille de correspondances socles de compétences/programmes – ECM

- Recherche, inspiration internationale

OFFRE

Conception

Connaissance du monde scolaire, des jeunes et des enjeux du développement

1 - Manque de connaissance des élèves (intérêts, quotidien, etc.)

- Connaissance du fonctionnement des deux mondes (institutionnel, du public etc.)

- Adéquation ECM – préoccupations des élèves

- Formations, rencontres, ateliers, témoignages (ONG-ONG + autres acteurs)

- Observation sur le terrain - Détaché(e)s pédagogiques - Recherche sur les

préoccupations des jeunes - Formations issues de

collaboration - Attitude respectueuse,

ouverture

2 - Manque de connaissances des réalités des enseignant-e-s (politique de formation, conditions de travail, etc.)

- Image faussée des intérêts de chacun

- Manque de temps des profs/ONG

- Confiance et valorisation

- Plus de contacts - Valorisation de

l'ECM en tant que telle et des enseignant-e-s > Pour cela : cohérence du secteur

- Formations, rencontres, ateliers, témoignages (ONG-MS + autres acteurs)

Mise en oeuvre

Valeurs et postures

1 - Manque de réflexion sur les valeurs défendues par les ONG

- Incohérence inter-ONG sur les objectifs d'ECM en pratique.

- Difficulté de lien entre ces deux premiers points :

- Discours solide quant aux valeurs

- Émanciper - Approche « droits

de l'enfant »

- Réflexion profonde sur les valeurs. Consolidation du discours.

- Technique d'animation : nuance, diversification et confrontation des sources en

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engagement et émancipation de l'élève

- Manque de profondeur dans les valeurs derrière l'ECM > quelle éducation aux valeurs ?

- Convaincre, déséquilibre du contre-discours, perte du dialogue

- Manque de cohérence, base commune

assumant son point de vue. - Méthodologie commune :

respectueuse des droits de l'enfant

Mise en action

1 - Frustration du public - Difficulté de lier directement

certaines thématiques à des pistes d'engagement

- Expliquer la complexité

- Développer des mises en action

- Techniques d'animation : gestion de la frustration

- Echange de pratiques

2 - Manque d'adéquation entre mise en action et réalité du public

- Liens avec la vie quotidienne

- Ouvrir les horizons pour des mises en actions

- Échange de pratiques sur les mises en action

- Lien avec le local - Mise en action par la

rencontre (intergénérationnel, inter-établissements, SAMU social, etc.)

- Faire émerger les mises en action du public (élèves ou profs)

Evaluation

1 - Peu de pertinence de l'évaluation actuelle de « l'impact »

- Dévoreuse de temps - Quels critères d'évaluation ?

- Evaluation alternative ou suppression de l'évaluation

- Moins de justifications

- Evaluations originales - Evaluations intégrées à

l'animation

2 - Manque de feedback des enseignant-e-s

- Feedback et évaluation avec les enseignant-e-s > co-construction

- Temps plus long avec les enseignant-e-s.

Promotion et valorisation de l'ECM en milieu scolaire

1 - Longue procédure de contact, pour les projets/animations (communes-directions, etc.), pour les formations (longue procédure IFC

- Explosion de l'offre - Manque RH (responsable

communication)

- Faciliter les procédures auprès de l'IFC

- Valorisation de l'offre existante

- Concentration et clarté de l'offre

- Mise à jour des bases de données

- Originalité de l'offre - Recherche de

complémentarité - Utilisation des médias - Lien avec le local - Prix

2 - Présence insuffisante de l'ECM à l'école (différents publics)

- Accès difficile aux enseignant-e-s (formation…) > politique de formation ?

- Manque de connaissance, de reconnaissance et de valorisation de l'ECM et de ses acteurs (profs, ONG etc.)

- Intégration de l'ECM

- Élargir le public touché (ISE, non-convaincus…)

- Atteindre plus de profs (formation initiale)

- Reconnaissance des profs engagés

- Reconnaissance de l'ECM par la Communauté française

- Intégration dans le programme - Création d'un catalogue de

bonnes pratiques - Témoignage, observation

réelle,... - Diffusion (catalogue IdP, sites

web,…) - Certification, agrégation

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ACODEV 2016

LIEUX D’ECHANGE

Plateforme de gestion des connaissances d'ALC

- Manque de représentativité - Approche déductive - Réelle volonté de

collaboration ? - Multiplication des lieux

d'échange - Entre convaincu-e-s ? - Implication de la Ministre et

des enseignant-e-s dans les discussions et prises de décision sur l'ECM ?

- Peur d'un « contrôle » de l'ECM par ALC

- Manque de clarté quant aux buts.

- Apport d'informations et de clarté

- Promotion et valorisation de l'offre

- Création d'outils complémentaires

- Facilitation des échanges

- Recherche

- Site web, FORUM - Régularité de réunion:

1X/trimestre, 1X/2mois. - Outils : Skype

GPS ED scolaire d'ACODEV

- Manque d'espace de discussion, de lancement de projets

- Vocabulaire à revoir - Manque de coordination sur

les pratiques en accord avec le référentiel.

- Difficulté d'intégration pour les nouveaux ou ceux qui manquent une réunion

- Conception d'outils et projets en commun

- Vocabulaire « à jour »

- Réflexions sur le fond des pratiques d'ECM

- Facilitation de suivi de ce qui se passe

- GT par thématiques - Réflexions de fond - Base de données : ONG par

thématique, contacts monde scolaire, etc.

- Valorisation des journées/réunions d'introduction pour les nouveaux.

- Présentation des projets respectifs.

- Temps informels - Conseils d'organisation de

réunions - Outils : Skype, Outlook

meeting request

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ACODEV 2016

ANNEXE 3 EXEMPLES CONCRETS D'EXPÉRIENCES D’ECM EN MILIEU SCOLAIRE

1. Primaire

a) Cycle d’activités

TEMPOCOLOR – Liège (ALC, MMH, CNCD-11.11.11, CRIE, Jeunesses musicales de la Province de Liège et Latitude Jeunes). Cela fait 6 ans que dans le cadre du festival Tempocolor, différents acteurs organisent des projets en commun sur diverses thématiques. Il s'agit d'un cycle éducatif de 4 modules donnés entre novembre et mars qui suivent une thématique et un fil rouge « expression > décodage > alternatives > mise en action ». Le thème de cette année est celui de la protection sociale. Le cycle commence et termine par des concerts en collaboration avec les Jeunesses Musicales.

Primaire (5ème, 6ème) : http://www.tempocolor.be/2015/education/pour-le-primaire/

« Tout au long de l’année, 4 animations nous permettront d’aborder le sujet selon différents points de vue : social-santé (Latitude Jeunes), économique et approche éthique (Miel Maya Honing), aspect environnement/consommation responsable (Crie de Liège), alimentation et protection sociale au Sud (CNCD-11.11.11). 4 visions du monde, 4 angles d’attaque et 1 objectif : comprendre le monde pour agir aujourd’hui. »

En amont est assurée la formation des professeurs (formation de l'IFC obligatoire en secondaire)

Page web : http://www.tempocolor.be/2015/education/

b) Projet long terme de classe/cours

"Classe du monde" (UNICEF). Une Classe du Monde est une classe qui consacre une attention

particulière à l’éducation au développement et l’éducation aux droits de l’enfant pendant l’année

scolaire. Une classe qui s’intéresse aux droits de l’enfant, aux droits des enfants en classe, mais

aussi aux droits des autres enfants dans l’environnement proche et dans les autres pays du monde.

Une classe qui sait se mettre dans la situation d’autres enfants et y réfléchir.

Dans les différents cours, le lien est établi avec les droits des enfants, aussi souvent que possible.

Les enseignant-e-s de ces Classes du Monde reçoivent tout au long de l’année du matériel

pédagogique de l'ONG.

Leurs élèves sont également invités à travailler avec le site web d'UNICEF Kids.

Les Classes du Monde peuvent également organiser des projets ou des actions telles qu’une action

en classe ou une activité sportive. Grâce à ces actions choisies par la classe, les droits de l’enfant

sont mis en exergue.

Notre offre pédagogique correspond aux cadres définissant l’Éducation au Développement au sein

des différents textes ministériels de référence pour l’enseignement dans les écoles en Belgique.

(http://www.unicef.be/fr/enseignants/devenir-classe-du-monde-2/)

c) Projet long terme d’école

http://www.enseignement.be/index.php?page=25438&navi=370&rank_page=25438

Ecole des « droits de l'enfant » (PLAN). Un label peut être octroyé aux écoles qui veulent

devenir une Ecole des droits de l’enfant, c’est-à-dire où la Convention Internationale des Droits de

l’Enfant est approuvée et soutenue, où un climat des droits de l’enfant est installé au quotidien.

Intégrer les droits de l’enfant au projet éducatif de l’école, c’est envisager un large éventail de

possibilités pour éduquer les élèves à la citoyenneté, aux valeurs solidaires et à l’ouverture au

monde. Plusieurs organisations partenaires (ONG, diverses ASBL liées aux droits de l’enfant et le

DGDE) soutiennent et accompagnent l’équipe éducative tout au long du parcours, qui dure deux

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ans. Au terme de ces deux années, l’école reçoit le label Ecole des droits de l’enfant, symbole

d’une étape franchie dans l’application de ces droits au quotidien.

2. Secondaire

a) One Shot autour d’un évènement

Certaines ONG proposent de lancer leur propre évènement autour et d'y inviter des ONG. Les

exemples suivants illustrent le rôle important de la mise en scène dans la réussite d'une animation.

Les déguisements, les décors, la présence de la presse, l'utilisation d'objets, etc. Le visuel, le

matériel, donne de la valeur à l'activité, et donc aux élèves ainsi qu'à l'enseignant-e qui l'a portée.

Beaucoup d'ONG insistent sur le côté amusant, impressionnant, divertissant et original de l'activité. Le

but est de jouer sur son caractère exceptionnel pour marquer la mémoire du public.

Attention à harmoniser la forme des exemples parfois tu mets le nom de l’ONG après le titre de

l’intervention, parfois avant ; parfois entre (), parfois pas.

Attention à revoir la numérotation en fonction du tableau (et parfois une numérotation apparaît sur

les rubriques, parfois sur les titres des interventions).

Climate Challenge

Conférence COP21 (WWF). Les animateurs-*trices insistent sur la formation des

enseignant-e-s et sur l'encadrement du débat. Il est important de valoriser les élèves

notamment par la mise en scène (matos) et la présence de la presse locale. Cette mise en

scène donne de l'importance à l'activité et motive les élèves.

Animation des pinguoins (E&F). Les animateurs-trices ont parlé du climat en espagnol,

dans un cours d'espagnol, déguisé en pingouins. Cela a créé une accroche pour l'attention

des élèves.

Journée des toilettes (PROTOS). En début d'activité, l'animateur-trice a distribué des

morceaux de papier toilette pour créer l'intrigue, le suspens.

Evaluation d'un film (Universud). Les animateurs-trices ont utilisé des objets symboliques pour

évaluer l'activité (le gland pour la connaissance, la pierre pour la lutte). A nouveau, ces objets

ont été distribués au début de l'activité pour créer du suspens.

Communauté de Sarayaku (Casa Nicaragua et E&F). Diverses activités ont été organisées lors

de la venue en Belgique d'une délégation de 5 femmes indigènes de la communauté de

Sarayaku. La Casa Nicaragua a organisé notamment une projection de film avec témoignage et

débat avec divers intervenants. Entraide et Fraternité a collaboré pour le dossier

pédagogique, ce qui a permis de répartir les tâches. Les thématiques tournaient autour du

pétrole, de l'expropriation, etc. Intervenant-e-s: femmes de Sarayaku, réalisateur (vie là-bas),

et Casa Nicaragua (lien vie ici), E&F (lien consommation-pétrole). Le témoignage est

particulièrement valorisé comme outil de conscientisation et de rencontre.

b) Cycle d’activités

« Eau & climat ; un engagement de chacun » (Protos, COREN asbl) (2ème et 3ème cycle de

l'enseignement secondaire professionnel, technique et général).

MODULE 1 : l'eau dans le monde (Protos; 2 x 50min.). Ce premier module vise à sensibiliser les

élèves aux enjeux de l'eau et du climat dans une perspective globale. Le but est également de

leur faire prendre conscience de l'importance d'une solidarité à l'échelle mondiale afin d'aider

les populations du Sud les plus durement touchées par le changement climatique et les

problématiques de l'eau.

MODULE 2: l'eau en Belgique (Coren; 2x50 min.). L'animation se focalise sur l'eau en Belgique

et dans notre quotidien. Il est notamment possible de réaliser un audit de la consommation en

eau à l'échelle de l'école.

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MODULE 3: quelles actions entreprendre ? (durée à déterminer). Cette troisième étape est

destinée à réfléchir sur des pistes de solutions pour prendre part à la préservation et à la

protection de l'eau et du climat.

MODULE 4: réalisation d'une action concrète (durée à déterminer). Les actions à réaliser

peuvent être diverses: réalisation et installation d'une citerne de récupération d'eau de pluie;

installation d'une toilette sèche dans l'école; conception et réalisation d'une action de

sensibilisation dans l'école; etc. Possibilité de soutien financier du projet par Protos. La mise

en action technique est basée sur les besoins/ressources de l'école (réhabilitation d'un plan

d'eau). L'accent est mis sur la mise en action concrète, c'est ce que valorise l'ONG.

c) Projet long terme de classe/cours

Cours de "rien" : opportunité à saisir pour lancer des projets pilotes de programmes articulés avec professeurs et ONG. Entre approche transversale et cours de citoyenneté. À nouveau si l'option idéale est l'approche transdisciplinaire et intégrée, le cours de citoyenneté constitue une opportunité à ne pas négliger, le sujet est d'ailleurs d'actualité. Par ailleurs, sans spécialement enfermer la citoyenneté mondiale, ce cours peut être le lieu de construction de ponts entre les différentes disciplines, les projets transversaux peuvent être initiés via le cours en question.

d) Projet long terme d’école

Projet de regards croisés interculturels entre écoles (SCI) Sur base des demandes de deux établissements, le SCI a eu l'idée de rassembler les deux écoles autour d'un projet commun. L'initiative a permis de construire des ponts entre deux écoles : travail sur l'interculturalité, les valeurs, le choc culturel, apport des élèves (nourriture etc).

Projet d'école: il s'agit d'un projet qui est inscrit dans par an, par école. Il constitue une niche parfaite pour introduire l'ECM.

Projet dans une école déjà dynamique (MMOX, journée énergie, etc.) (CJP). L'ONG conseille

d'obtenir toujours l'aval de la direction même si il y a un contact avec des profs motivés.

Différents éléments sont mis en avant : l'implication des parents qui ont été invités et ont

participé à un ciné-débat, la formation des élèves à la formation des élèves, la gestion des

animations par les profs, la mise en place d'un comité d'enseignant-e-s et d'un comité d'élèves.

L'ONG insiste sur son rôle de facilitateur (mettre un calendrier, invitation d'autres ONG, etc.).

Molenbeek (CJP). L'école rencontrait des difficultés avec la gestion des déchets. Faute d'un

projet d'école, il a été possible d'organiser 3/4 activités sur la thématique. L'ONG insiste sur

l'importance de se baser sur les besoins de l'école. De plus la force du projet tenait dans le

lien établit avec le local: journée dans un atelier de récupération de déchets électroniques,

visite d'un repair-café, etc.

Projet d'intégration transdisciplinaire : il s'agit d'introduire une thématique dans différentes disciplines. Ce projet demande d'y consacrer du temps de préparation, notamment lors des journées pédagogiques.

Projet de 6 mois (Marseille) (RCN). Thème : les génocides. C'est le caractère très autonome

du projet que RCN apprécie (tant pour les élèves que pour l'équipe éducative). Ceci est dû en

partie à la distance, mais aussi au fait qu'il est porté par trois membres de l'équipe

éducative : le professeur d'histoire, le professeur de géographie et la bibliothécaire qui porte

les différentes étaps du projet. En géographie les élèves font un décryptage contexte, noeuds

historiques, récits, création d'une émission radio. Conférence le soir avec les parents

d'élèves.

Semaine intégrale(E&F). Thème : le Brésil (enseignement technique et professionnel). La

thématique particulière du Brésil (l'un des pays partenaire de Entraide & Fraternité) a été

introduite dans toutes les disciplines et dans toutes les années. De cette façon, l'ensemble de

l'établissement était concerné par le projet.

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e) Parascolaire

WE de formation

Retraite (Quinoa). Dans le cadre de retraite de 3 jours, les jeunes vivent avec une famille qui a décidé de changer de mode de vie. Cette rencontre est plus proche des élèves, et donc plus à même d'influencer leur propre vie, que ne le serait celle avec la vie de la ferme. Pour cela l'expérience est très enrichissante.

Voyage d'immersion

Préparation des jeunes par les jeunes, rencontre de jeunes avec des jeunes (DBA).

Séjours d’immersion (E&F). Importance du processus de préparation tout au long de l'année (w-e de formation et insertion dans les cours) et de la restitution au reste de l'école. Les élèves deviennent des témoins, ce qui multiplie l'impact du voyage (à l'école, au quartier, etc.). L'objectif final de restitution doit être clair pour eux avant le départ, afin qu'ils comprennent le processus complet et qu'ils partent en "quête de sens". Sur place un accompagnement est prévu (débriefings).

Nicaragua Echange interculturel (E&F). 1) Séminaire N/S sur les droits de l'enfant. Réflexion et échange entre jeunes par des sketchs, des dessins, des histoires… 2) Journée d'excursion en groupe. Une grande richesse est vue dans les réels débats de jeunes à jeunes sur eux-mêmes.

Move with Africa est une action destinée aux professeurs et aux élèves du 3e degré de l'enseignement secondaire (5e, 6e et 7e) de la Fédération Wallonie-Bruxelles, quelle que soit la forme d'enseignement et quel que soit le réseau auquel ils appartiennent.

Interculturalité, citoyenneté mondiale, relations nord-sud ; voilà les thématiques qu’aborde l’action initiée par La Libre Belgique, en partenariat avec une dizaine d’acteurs de coopération au développement, le ministère de la Coopération au développement et le ministère de l’Enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Avec Move With Africa, 150 jeunes et 30 professeurs s'investissent concrètement dans un projet de coopération au développement en Afrique. Au terme d'une préparation de plusieurs mois, ils partent à la rencontre d'un autre pays, de ses habitants et de leur culture. Ce séjour de 10 à 15 jours leur permet de vivre, d'échanger et de partager avec les acteurs du projet qu'ils soutiennent et de découvrir les actions de leur partenaire. Pour ensuite devenir eux-mêmes des acteurs de changement.

L'intérêt d'une opportunité comme celle-là, est celui de pouvoir toucher des publics plus en difficulté grâce au budget alloué.

3. Enseignement supérieur pédagogique (ESP)

a) Projet long terme d’école

Trajets pédagogiques (UNICEF - néerlandophone). Intégration de contenu et méthodes ECM tout au long de la formation de façon transversale (3ans) : éducation par et aux droits de l'enfant. Dans le sens d'une éducation respectueuse des droits de l'enfant.

b) Parascolaire

Encadrement de stages d'étudiants/TFE (UNICEF - Flandre, Isf)

Proposition : antenne au sein des écoles. Présence d'un détaché pédagogique d'une association qui

puisse mener des projets au sein des établissements. Cellule d'accompagnement de groupes

d'initiatives locales et/ou des projets Sud.

4. Autres cycles supérieurs

a) One shot autour d’un évènement

Communauté de Sarayaku (Casa Nicaragua et E&F). Ecole technique en pharmacie. Thème: plantes médicinales et question de spiritualité. La richesse de l'atelier résidait dans le témoignage, le contact direct et l'échange sur des modes de vie et de penser différents, en partant d'une thématique qui concerne tant les étudiants en pharmacie que les femmes de Sarayaku, à savoir : les traitements thérapeutiques.

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Trucs pour les one shot en supérieur :

Conditions d'animation idéales: les séminaires, qui rassemblent des petits groupes sont idéaux.

Supports: pour palier au manque de temps, mise en ligne des supports.

La Croix Rouge a développé un E-learning pour les étudiants en journalisme. RCN a également posté ses supports en ligne, afin de pallier au manque de temps lors des séances de cours. Cette méthode permet une étude à domicile et débats collectifs en présentiel. Le problème est la perte de possibilité d'une collecte des réactions à chaud.

Une question intéressante concerne la méthode quand à atteindre le public autrement qu'il n'est habitué. Quand l'objectif est d'atteindre l'émotionnel, le problème est que les étudiant-e-s restent souvent dans l'intellectuel.

b) Cycle d’activités

Proposition: roulement de 10 ONG sur une année scolaire. Cette façon de fonctionner permet de

garder la "neutralité" en proposant diverses approches.

c) Projet long terme classe/cours

Approche des futurs cadres (CJP). L'intérêt se retrouve dans le public visé. La Commission Justice et

Paix va à la rencontre des futurs cadres et lie le contenu de ses interventions à la pratique

professionnelle. Le contenu est une porte d'entrée vers un partenariat plus long, souvent avec un-e

enseignant-e.

d) Projet long terme d’école

Projet interdisciplinaire (Isf, Louvain Coopération, professeurs). Ingénieux Sud. Intégration d'un cours de 3ème bac en phase de reconnaissance. Ce cours se déroule sous forme de projet qui réunit plusieurs disciplines.

e) Parascolaire

Les projets Sud nécessitent une bonne préparation au risque sinon de renforcer les stéréotypes des jeunes et être contreproductifs.

NB : c’est fort développé pourtant par les ONG et mis en avant comme positifs (cf. étude d’impact ECM). Beaucoup émettent cette critique ? Est-ce une critique spécifiquement pour le supérieur ?

Voyage via stage (Universud). Le statut d'étudiant est intéressant pour se plonger dans le pays sans venir en simple "touriste". C'est une approche intéressante car l'étudiant travaille dans le pays.

Proposition : projet Sud-Nord. Il serait intéressant d'encourager la venue de volontaires étrangers viennent en échange en Belgique. Cela permet un réel échange, de déconstruire les stéréotypes d'un côté comme de l'autre.

Formations

Atelier de création d'outils (FabLab). L'idée est de former les étudiant-e-s à créer leurs propres outils d'ECM (ex: maquette du cycle de la gestion des déchets). L'intérêt réside aussi dans la collaboration avec les associations locales.

Proposition: formation à l'action collective, développer un collectif et/ou une action au Nord. Inspiré du mouvement TRANSITION. Il serait intéressant de proposer, comme le fait le mouvement de la Transition, des formations de lancement de projets collectifs, afin de soutenir la mise en action de tout groupe de jeunes motivés.

5. Formation continue

Intérêt pour la création de formations communes basée sur une thématique centrale, une trame commune, mais des approches différentes.

Formations aux bibliothécaires (prévu chez WWF).

IFC / SeGEC: Problèmes rencontrés

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ACODEV 2016

Concernant les formations continues, les avis sont variables. Une partie des ONG est satisfaite, l'autre pointe certains problèmes et nécessités. Quels conseils pour la facilitation de la démarche ? Quelle est la politique de formation continunée des enseignant-e-s ? Ont-ils réellement la possibilité de se former à tout moment ?

Lourdeur administrative. Proposition: Assistance ou document type chez ACODEV.

Manque d'inscriptions aux formations par manque de connaissance de l'ECM

Proposition 1: travail sur le catalogue. Mauvaise promotion du côté d'IFC ?

Proposition 2: rechercher une adéquation avec la demande des profs.

Manque de reconnaissance et de valorisation du travail des ONG par la Communauté française

Proposition: agrégation obligatoire pour les chargé(e)s d'ECM ainsi qu'une certification, label pour les formations.

Exemples de formation continue collective :

Droits de l'enfant : UNICEF, PLAN, DEI, Droits des jeunes, GEOMOUN, DGDE. 2 journées. (//NL:

une journée avec modules au choix)

Analyse de conflits internationaux: RCN (témoignages), CNAPD (jeu de rôle, etc.), Croix Rouge,

CJP. Une journée, dont une demi-journée libre pour la réflexion des enseignant-e-s sur les

potentielles activités à mettre en place. Certain-e-s enseignant-e-s regrettent la quantité

d'information mais cela permet de puiser par après dans une large palette d'idées.