Disponibles depuis le débutde l’été, ces nouveautésne passent pas inaper-çues, malgré leurs coffretsde dimensions réduites.

Le préamplificateur DAC 2.7 et lesblocs mono REF 600 M s’inscriventdans une démarche esthétique sobre,classieuse et rationnelle.

LE PREAMPLI/DACDoté d’une alimentation linéaire, cetappareil propose six entrées, dontune analogique au niveau ligne, enasymétrique sur une paire de RCA.Les cinq autres se consacrent auxliaisons audionumériques, à raison de trois S/PDIF (deux coaxiales etune optique) ainsi qu’une AES surXLR et un port USB. La sélection del’entrée choisie s’effectue via l’enco-deur rotatif de façade ou au moyen de la télécommande fournie qui faci-lite la navigation dans les menus,grâce à ses 36 boutons. On pourranommer, à sa guise, les entrées sur quatre caractères au maximum.L’encodeur fait également office decontrôle de volume, la seule et uniquecommande de façade. Du côtégauche de l’afficheur commutable,une embase jack offre une sortiecasque d’excellente qualité quidéconnecte les sorties audio analo-giques, doublées en symétrique etasymétrique. Ces dernières peuvent

délivrer un niveau variable (acces-sible du contrôle de volume) ou fixe.Le DAC 2.7 intègre une double hor-loge de synchronisation de très hauteprécision, afin de reléguer les pro-blèmes de jitter aux balbutiements de l’audionumérique. L’entrée analo-gique est traitée telle quelle par le préamplificateur. Les entréesnumériques acceptent toute fré-quence d’échantillonnage de 44,1 à192 kHz, sachant que le signal tra-verse un processeur chargé de leremettre en forme à 192 kHz. Le pré-amplificateur intègre des composantsde haute qualité, tel qu’un ensembleXMos pour l’entrée USB, et deux pro-cesseurs Burr-Brown : un SRC 43821pour le passage des signaux à192 kHz et un PCM1792 pour laconversion numérique vers analogique. Le signal est ensuitetraité par un amplificateur opération-nel haut de gamme LME 49724 parcanal, alimenté en symétrique sur ± 12 volts. L’ergonomie du DAC 2.7 est aussi soignée que sa conceptionélectronique.

LES AMPLIS EN CLASSE DEncore plus discrets que le DAC 2.7,les REF 600 M fonctionnent en classeD, au moyen d’une alimentation àdécoupage de hautes performanceset d’un module en classe D Hypex de

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BEL CANTO E.ONE DAC 2.7

& REF 600 M

Les derniers-nés de la gamme duconstructeur deMinneapolis, un

préamplificateur/DACet des blocs

de puissance monode la nouvelle série e.One, ont de quoi

réconcilier lesaudiophiles avec la

technologie classe D.

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Ensembled’exception

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de coffrets discrets et solides, dontla sobriété des commandes contri-bue à leur esthétique réussie, tantsur le plan rationnel que sur celui del’ergonomie. Composants : Bel Canto emploiedes éléments choisis avec soin, enconservant le côté rationnel déjàremarqué dans la construction de ce préampli DAC et des blocsd’amplification mono. La conceptionne verse pas dans la complexité,mais dans l’efficacité, grâce à desschémas optimisés et des principestechniques très évolués, commenous l’avons vu plus haut. Grave : L’authenticité et la fermetéde ce registre apportent l’assisenécessaire dans les basses fré-quences, restituées de manière trèsvivante, tout en s’affranchissantd’une limite subjective dans les premières octaves : les deux blocsmono donnent, en effet, l’impres-sion de descendre très bas, sanslimite. Cela se vérifie sur la versionde Tableaux d’une exposition deMoussorgski, interprété à l’orguepar Jean Guillou. Ce constat seconfirme sur les basses au synthéti-seur Moog sur le live de Jan

BEL CANTO E.ONE DAC 2.7 & REF 600 M

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Le DAC/préamplificateur /amplificateurcasque abrite,dans un coffretsobre et racé, de nombreusesentréesnumériques et des sortiesanalogiquessymétriques et asymétriques.

type NCORE, capable de délivrer300 W efficaces par canal sous 8 ohms, et ce, sans perdre d’énergieen chaleur, ce qui explique l’absencede dissipateurs thermiques externessur ces amplificateurs très compacts.Chaque élément a été optimisé afinde délivrer la meilleure restitution possible, notamment en réduisant demanière considérable le chemin dusignal. Ce dernier bénéficie d’étagesd’entrées analogiques à couplagedirect (pas de condensateur en sériesur les entrées, de même que sur les sorties du préamplificateur),construites autour d’amplificateursopérationnels de dernière génération,des LME49720, accompagnés decondensateurs au polypropylène et de résistances à film. Le filtragedes alimentations est assuré par les fameux condensateurs électrochi-miques Nichicon Muse. Ce montage

intègre un système d’optimisation dela charge d’entrée et d’un filtre du cin-quième ordre. Les avancées techno-logiques significatives des modulesNCORE, dont il faudrait plusieurspages pour en exposer les subtilités,relèguent aux oubliettes lesreproches que l’on pouvait formuler à l’encontre des amplificateurs enclasse D des générations précé-dentes. En effet, les nouveauxmodules font preuve d’une bienmeilleure finesse de restitution, allantjusqu’au respect du relief (la notion de profondeur) : grâce à ces modules,les sons de faible amplitude restentprésents, et l’amplificateur ainsi réa-lisé perd le côté mat qui discréditait laclasse D jusqu’alors. Cette technolo-gie NCORE apporte de manière évidente ce qui manquait à ce typed’amplification.

FABRICATION ET ECOUTEConstruction : Cette nouvellesérie a vu ses coffrets s’améliorer enchanfreinant les splendides façadesen aluminium brossé. Peu encom-brants, ces appareils se contentent

FICHE TECHNIQUEOrigine : Etats-UnisPrix :e-One By Bel Canto DAC 2.72590 eurosDAC 2.7Dimensions : 216 x 318 x 88 mmPoids : 6,5 kgEntrée stéréo : 1 sur RCAEntrées numériques : 3 S/PDIF(deux coaxiales, une optique),une AES et une USBSorties stéréo : une symétrique(XLR, 4,4 V sous 200 ohms), une asymétrique (RCA, 2,2 Vsous 100 ohms)Contrôle du jitter : 70 femtosecondes de 100 Hz à 1 MHzRéponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz Taux de distorsion + bruit : < 0,0015 % (analogique), < 0,003 % (numérique)Gamme dynamique : 124 dB (analogique) et 110 dB pondérés A, de 20 Hz à 20 kHz (numérique)Sortie casque : 138 mW maximum, distorsion0,01% à 35 mW et 1 kHz

Hammer, et sur le stick Chapman à douze cordes de Pascal Gutmansur son album Cascades. Médium : La restitution très orga-nique et articulée du registre gravese marie à la perfection avec lemédium à la définition remarquable,toute en finesse. L’ensemble BelCanto possède un sens du détailremarquable, tant on perçoit lesnuances de jeu musical, ainsi que le respect, encore plus subtil, desambiances de salle, toutes diffé-rentes, en l’absence de toniquesparasites et répétitives. On peutvéritablement évoquer une musica-lité de type «analogique», unebelle performance, lorsqu’onconnaît la nature de la tech-nologie adoptée par le constructeur. Aigu : Le haut

du spectre se maintientà ce haut niveau qualitatif,au prix d’une belle homogénéitéavec les deux autres registres. Cettecohérence des timbres s’illustre parune excellente définition et une belledifférenciation des timbres, facilitantl’écoute ainsi que la localisation desdifférents instruments dans l’espacemusical. L’ensemble Bel Canto sedistingue ainsi, grâce à l’absence de coloration et d’agressivité duregistre aigu, ce qui n’empêche pas

ce dernier de faire preuve d’unegrande vivacité. Les Bel Canto évi-tent, d’une manière aussi éléganteque musicale, les écueils rencontrésparfois sur des électroniques numé-riques moins élaborées. Dynamique : Les blocs mono fontpreuve d’une excellente réponsegénérale, ce qui se traduit par unrespect de la dynamique optimal. Le test sur la version orchestrale deTableaux d’une exposition de Mous-sorgski, réarrangée par MauriceRavel, s’avère hautement satisfai-

sant. Mais, outre la grandilo-quence de ce morceau,

les amplificateurs REF600 M se montrent

aussi d’une finesseremarquable dansle scrupuleux suivi

de la dynamique sur les passagesplus subtils et plus complexes.Attaque de note : La dynamiqueet la réponse en puissance instanta-née s’associent, en toute logique, pourdélivrer des attaques de notes à lafois vives et précises, les amplifica-teurs puisant dans leurs ressourcesd’énergie sans jamais en atteindre leslimites. Les modules de puissance, si rapides soient-ils, n’en demeurentpas moins musicaux, sur tout stylede musique, cette aisance de tousles instants étant la signature desamplificateurs les plus réussis. Scène sonore : Sur ce plan, ouplutôt sur ce relief, car il s’agit de res-titution en trois vraies dimensions,les Bel Canto remplissent un espacemusical cohérent. Ce test s’est avéréconcluant sur l’entrée analogique,mais bien plus encore sur l’USB.Bien entendu, la séparation descanaux des deux blocs mono nepourra pas être plus élevée. Mais lesREF 600 M ne s’arrêtent pas là, car

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L’intérieur duDAC 2.7 révèle laprésence d’unealimentationlinéaire et une dispositiontrès rationnelledes étagesnumériques et analogiques.

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l’on ressent de manière flagrante laprofondeur, notamment dans la resti-tution réaliste des différentes acous-tiques de salle de concert. Transparence : Sur tous les testsd’écoute, l’ensemble Bel Canto s’estdistingué par sa haute définition et la justesse des timbres, tout commele naturel des acoustiques de salles.Le test de l’extinction progressive dubruit des voitures lancées à grandevitesse sur l’autoroute (effet Doppler)sur l’intro du morceau «Do you knowhow that feels» de l’album Blue AliceBlue du groupe The Opposition,laisse imaginer un taux de contre-réaction des plus raisonnables, unconstat allant dans le sens d’unegrande transparence. Qualité/prix : Le préamplificateurDAC 2.7 et les blocs mono REF 600M ne sont pas donnés. En revanche,la musicalité de haute volée est aurendez-vous et leur prix se justifie,pour des appareils qui s’inspirent des fameux Bel Canto Black – des chefs-d’œuvre de technologie – auprix nettement plus élevé (six fois plus environ) en raison d’options très étendues.

VERDICTBel Canto maîtrise les plus récentesavancées en matière de technolo-gie. Les amplificateurs en classe Dont bien évolué ces dernièresannées, au point de gommer ce que l’on pouvait leur reprocher dansles modèles du passé, à savoir un manque audible de respect des timbres, du relief et quelques simplifications dans le domaine dessignaux de faible amplitude. Cesnouveaux Bel Canto ont su s’affran-chir de ces écueils : c’est à l’écouteque cet ensemble se distingue,grâce à sa haute musicalité.

Philippe DavidCONSTRUCTION ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■COMPOSANTS ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■GRAVE ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■MEDIUM ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■AIGU ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■DYNAMIQUE ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ATTAQUE DE NOTE ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■SCENE SONORE ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■TRANSPARENCE ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■QUALITE/PRIX ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

BEL CANTO E.ONE DAC 2.7 & REF 600 M

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SYSTEME D’ECOUTELecteur Nagra CDPCâble S/PDIF HiFi Câbles et Compagnie NephthysCâbles d’enceintes HiFi Câbles et Compagnie Super Maxitrans 2Enceintes Pierre-Etienne Léon Maestral

L’amplificateurmono REF 600 Mcontient unmodule de gainde type N-CORE,alimenté via un circuit àdécoupage, le tout pouvantdélivrer jusqu’à300 W RMS sous 8 ohms.

FICHE TECHNIQUEREF 600 Me-One By Bel Canto REF 600 M2990 euros l’unitéDimensions : 216 x 305 x 88 mmPoids unitaire : 7 kgEntrées stéréo : 1 sur RCA (100 kilohms), 1 sur XLR (200 kilohms)Puissance de sortie à 1% de dis-torsion harmonique totale :300W (8 ohms) ou 600 W (4 ohms)Gain en tension : 27 dBCourant de sortie crête : 27 AFacteur d’amortissement :>1000 : 8 milli-ohms d’impédance de sortieDistorsion d’intermodulation :0,0003% à 1 W, pour 14 : 15 kHz sous 4 ohmsDistorsion harmonique totale + bruit : 0,003% à 1 W,pour 1 kHz sous 4 ohmsGamme dynamique : 121 dBRéponse en fréquence : de 0 Hz à 50 kHz, ± 3 dB, quelle que soit la charge de sortie