Beauchemin

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GUYLAINE BEAUCHEMIN

description

Vernissage des oeuvres de Guylaine Beauchemin le samedi 19 octobre 2013 à la galerie Valentin.

Transcript of Beauchemin

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Le jour, techniques mixtes sur panneau 30,5 cm x 23 cm

Photo page couverture : Voilà, techniques mixtes sur panneau 152,5 cm x 122 cm

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GUYLAINE BEAUCHEMINL’importance du criquet Cricket’s Song Du 19 octobre

au 2 novembre 2013

From October 19 to November 2, 2013

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L’importance du criquetPetite histoire vraie autant que métaphore, le criquet a pris toute son importance un soir d’août 2013.

Je l’entendais dans le jardin pour la première fois de l’été.

J’ai dormi près de lui, la porte de la chambre ouverte, bercée par son chant rassurant.

Je m’étais inquiétée. Où sont les criquets ? Espèce disparue soudainement dans notre époque secouée ?

Nous sommes à un tournant. Nous continuons comme nous le faisons à surconsommer et à détruire sous la loi de la croissance économique à tout prix ou nous cherchons et créons d’autres solutions viables pour nous et pour l’environnement.

C’est dans ce contexte que s’est fait mon travail.

Vannes ouvertes.

Regards et sensations.

Guylaine Beauchemin

Cricket’s SongA little tale, as much truth as metaphor. The cricket’s significance became apparent one August evening in 2013.

It was the first time that summer that I heard it in the garden.

I slept close to it, the bedroom door open, soothed by its comforting song.

I had been concerned. Where are the crickets? Are they a species that has suddenly dis-appeared during these rocky times?

We stand at a crossroads: do we continue on our path of destruction and overconsump-tion on our insatiable quest for economic growth, regardless of the cost; or do we re-search and develop other viable solutions for the environment and ourselves?

I carried out my work within this context.

Floodgates open.

See, feel.

Guylaine BeaucheminTranslated from the French by Louise Davis

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5Battement d’ailes 1, techniques mixtes sur toile 147,5 cm x 152,5 cm

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Guylaine Beauchemin est une artiste qui, au cours des vingt dernières années, a connu une progression constante et ascendante dans la qualité de son approche picturale et dont les derni-ers tableaux sont certainement ses plus aboutis. Grande affirmation, pensez-vous. Elle repose sur le fait que, dans cette série, elle fait preuve d’une assur-ance et d’un contrôle inégalés qui lui permettent d’oser le blanc. Le blanc, c’est le vide pour le peintre, l’ultime défi, son plus grand en tout cas, et plusieurs l’esquivent. Pas Guylaine Beauchemin. Avec cette dernière série, elle plonge avec candeur et courage dans la surface quasi monochrome avec parfois le seul trait comme rempart. Un trait qui sem-ble quelques fois hésitant et qui, à tra-vers son chemin, devient motif délicat, aérien et sensible.

On sent la fragilité. Une fragilité qui, cependant, après attention, acquiert une grande aisance. Je me suis amusé à penser qu’elle venait de faire comme un quitte ou double avec le métier, avec le destin et elle-même. Je l’entends presque dire :

plus rien à perdre, si c’est désespéré, j’irai jusqu’où ça ira. Et merveille, ça va très haut.

Au début de la série, la couleur était pour ainsi dire absente. Que la ligne, que le geste comme une danse intérieure. Une remise à zéro ? Plutôt un retour à l’essentiel, à la base, une libération de l’inutile. En peinture, cela demande beaucoup d’intuition pour oser affronter les limites du fini. C’est un peu comme aller au bout de soi et franchement, je crois qu’elle y est arrivée. Puis tranquil-lement, la couleur a refait surface, sans excès, libérée du poids de la séduction. La ligne est devenue motif et, peu à peu maintenant, la masse prend la place, un prélude à une continuité plastique qui présage de nouvelles réussites dans la mer du doute. Il faut apprendre aussi à nager.

Dernier conseil : pour arriver à apprécier toute l’ampleur de son talent, il faut por-ter attention au son de la ligne… Elle chante…

Guylaine Beauchemin : oser le blancRobert Bernier Parcours no. 78, septembre 2013

7À Paule B, techniques mixtes sur panneau 51 cm x 51 cm

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Appel de la rue 1 techniques mixtes sur panneau 30,5 cm x 23 cm

Appel de la rue 2 techniques mixtes sur panneau 30,5 cm x 23 cm

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Appel de la rue 3 techniques mixtes sur panneau 30,5 cm x 23 cm

Appel de la rue 4 techniques mixtes sur panneau 30,5 cm x 23 cm

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During the course of the last twenty years, Guylaine Beauchemin’s work has demonstrated the constant and ever improving quality of this artist’s pic-torial approach, with her most recent paintings being undoubtedly her most accomplished. Quite the bold statement! It is founded on the evidence present in this series, in which her unrivalled confi-dence and control have empowered her to tackle white. White represents a blank space to a painter; the ultimate chal-lenge, or at least their greatest and one that many choose to avoid. Not Guylaine Beauchemin, however. In this latest ser-ies, she candidly and courageously leaps into quasi-monochrome surfaces having sometimes a single stroke as her only bastion. A mark, which at times feels hesitant and that along the way evolves into a delicate motif, tender, and light. Its fragility is palpable. A fragility, how-ever, which on closer inspection acquires a sense of great ease. I took immense pleasure in imagining that this artist had just gambled double or nothing on this profession, her own self and destiny. I can almost hear her say: There’s noth-

ing left to lose, if it’s a desperate attempt well I’ll go wherever it leads me! Won-derfully, it has taken her to high places.

At the beginning of the series, color was, in a manner of speaking, absent save for the line, the motion present like an internal dance. A return to zero perhaps? It is more like a back to basics, reverting to the essential and eliminating the superfluous. In painting it demands a great deal of intuition to dare to con-tend with the confines of the finite. It is like pushing oneself to the limit and frankly, I think she was successful. Then slowly, color returned in moderation, free of its enticing appeal. The line has matured into a motif and slowly this volume is now becoming more domin-ant, forming the beginnings of a creative continuity, foretelling new victories in a sea of doubt. It is important to also learn to swim.

And one final word of advice: In order to fully appreciate the scope of her tal-ent ; listen closely… for the line sings off the canvas…

Guylaine Beauchemin: Mastering WhiteWritten by Robert Bernier, Parcours no. 78, September 2013Translated from the French by Louise Davis

11Théâtre, techniques mixtes sur panneau 152,5 cm x 122 cm

12Le chant du criquet, techniques mixtes sur panneau 152,5 cm x 122 cm

13Un temps comme ça, techniques mixtes sur panneau 91,5 cm x 76 cm

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Guylaine est née en 1961 à Montréal. Elle obtient son baccalauréat en arts et sciences à l’Université de Montréal en 1984. Après avoir travaillé pendant quelques années dans le domaine du cinéma, Guylaine s’adonne à la peinture au début des années 90 et commence à exposer en groupe et en solo à partir de 1994.

L’artiste expose ses œuvres à la Galerie Valentin depuis 1996.

Guylaine was born in 1961 in Montreal. In 1984, she graduated from the Uni-versité de Montréal with a Bachelor of Arts and Science. At the beginning of the 1990s, after having worked for sev-eral years in the film industry, Guylaine decided to devote her time to paint-ing and in 1994 began participating in group and solo exhibitions.

This artist has been showing her work at the Galerie Valentin since 1996.

•Robert Bernier, «Guylaine Beauchemin : oser leblanc », Parcours no. 78, septembre 2013

•RobertBernier,«GuylaineBeauchemin:J’iraiparles chemins », Parcours Art et Art de vivre, Vol. 12, no 4, mars-avril-mai 2007

•RobertBernier,LapeintureauQuébecdepuis lesannées 1960, Montréal, Les Éditions de l’Homme, 2002

•Aline Côté, «Guylaine Beauchemin : l’intimité etl’intensité », Vie des Arts, No 174, Printemps 1999

•NathalieParent,«GuylaineBeauchemin : laquêted’un absolu », Magazin’Art, Hiver 1999

•AndréDucharme,«Croque-madame»,L’Actualité,Avril 1999

•Jean Dumont, «Guylaine Beauchemin : une in-timité partagée », Parcours, l’Informateur des arts, Printemps 1999

•Renée Laurin, «Paix ou absence de guerre», LeDroit, 18 juillet 1997

Loto-Québec, Montréal ; Pratt & Whitney Canada, Longueuil, Québec ; Monnaie Royale du Canada, Ottawa, Ontario ; Syndicates Equities Corp.,

Chicago ; Collections privées au Canada, aux USA, en France, en Belgique et en Espagne.

BIOGRAPHIE/BIOGRAPHY

BIBLIOGRAPHIE/BIBLIOGRAPHY

COLLECTIONS

Conception artistique : Communications Sencha. Photos: Guylaine Beauchemin. Publication et distribution : Galerie Valentin 14628945 Québec Inc. Membre de l’Association des Marchands d’art du Canada Inc. Member of the Art Dealers Association of Canada. Membre de l’Association des Galeries d’Art Contemporain. © Tous droits réservés pour les textes et les photos. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, octobre 2013. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada, octobre 2013.

Photo couverture dos :

Courbe 1 techniques mixtes sur panneau 20 cm x 15 cm

Sans titre, techniques mixtes sur panneau 20 cm x 15 cm