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« RinôcéRôse » • DE LA SOUL TERRY POISON TENDANCE PIED MARIN MODE IDEALISTIC N AIVE N EW B EATER S MODZIK SHOES EST UN SUPPLéMENT DU MAGAZINE MODZIK #09 (MAI / JUIN 2009) - NE PEUT êTRE VENDU SéPAREMENT MONDERER SHOES #

Transcript of Beateravi e ew s · toute reproduction de textes ou clichés publiés dans ce magazine est...

« RinôcéRôse » • de la soul • terry poisontendance pied marin • mode idealistic

Naive NewBeaters

modzik shoes est un supplément du magazine modzik #09 (mai / juin 2009) - ne peut être vendu séparement

monderershoes#

éditoAnAtole AmAvi

« l’élégance, c’est la liberté de bouger. »

je marche dans les rues de shoreditch, à l’est de londres, nouveau temple de l’underground british, et piétine sans faire exprès un bout de carton aban-donné sur le pavé avec écrit : « all you need to wear this season ». l’injonc-tion attire mon attention. cette anecdote pour vous dire deux choses : 1. modzik est là pour décrypter les tendances, à travers le prisme mode et musique, mais n’a pas la prétention d’imposer des diktats. notre objectif est d’inviter à la découverte de la création actuelle sous toutes ses formes.2. toujours regarder plus loin que le bout de son nez. la mode n’est pas seulement une affaire de tendances, mais davantage un style de vie. les temps sont durs, certes. mais on continue malgré les difficultés, on rebondit. cela nous oblige à tenter de nouvelles expérimentations (et donc vivre de nou-velles expériences), à nous remettre en question. Modzik a, en tout cas, fait sienne cette philosophie : ne pas rester statique. pour reprendre l’antienne de coco chanel, « l’élégance, c’est la liberté de bouger. » une nouvelle aven-ture est en marche. on avance, on avance. c’est une évidence.

DE LA SOUL TERRY POISONTENDANCE PIED MARIN MODE IDEALISTIC

NAIVE NEWBEATERS

MODZIK SHOES EST UN SUPPLÉMENT DU MAGAZINE MODZIK #09 (MAI / JUIN 2009) - NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPAREMENT

MONDERERSHOES#

Photo : Cyril labbéStyliSme : mélanie braultassistée de Sarah DreyfusDe gauche à droite :eurobelix, jean blanc / KitSuné, baskets / niKeDavid boring, tee-shirt / KitSuné pour Petit bateaumartin luther b.b. King, veste / Dior homme, tee-shirt / levi’S, pantalon / DrieS van noten

www.selimaoptique.com

Fenchurch_AW09_ad1.pdf 1 06/05/2009 12:46

Publié par B-e laB editionsRcs 484 237 417

au capital social de 8000 euros.siège social : 130, rue la Fayette 75010 Paris

RÉdactioN 130, rue la Fayette 75010 Paris

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dépôt légal à parution.N°issN : 1623-6289

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directeur commercialthierry Remond : [email protected]

directeur de publicitéVincent Besse : [email protected]

directrice de clientèlechristelle Robertchef d’exécution

elizabeth Girouard : [email protected] rue du Point du jour BP267

92108 Boulogne cedeXtél. : 01 46 94 84 24Fax. :01 46 94 00 98

admiNistRatioN, GestioN, comPtaBilitÉ :Patrick monmeyran et david el Baz

PHotoGRaVURe : chromotec

FoNdateUR / diRecteUR de la PUBlicatioN et de la RÉdactioN anatole amavi

oNt coNtRiBUÉ À ce NUmÉRoHélène Pouzet, eric david, audrey Khalifa, stéphanie Viga

Photographessébastien agnetti, sophie le Berre, sylvain Homo, cyril labbé

stylistesPierre-Yves marquer, Flora Zoutu, mélanie Brault

ResPoNsaBle RÉdactioNaudrey Khalifa : [email protected]

PRodUctioN PHoto loubna Zaïd : [email protected]

GRaPHiste / maQUettisteclémence Gouyon : [email protected]

secRÉtaRiat de RÉdactioNlila laouirem : [email protected]

les indications d’adresses, de marques et de prix sont données à titre informatif, sans but publicitaire. toute reproduction de textes ou clichés publiés dans ce magazine est rigoureusement interdite sauf accord de l’éditeur.

modzik shoes est un supplément du magazine modzik #09 (mai / Juin 2009) - Ne peut être vendu séparément.

SommAiRe

édito 4lAB 8AlmoSt FAmoUS 18miCRo-tRottoiR 16

iCÔne 20nAïve neW

modeideAliStiC 38

CRéAteURmondeReR 30

BRiCe ASSAyAg 58le mot de lA Fin

« RinÔçéRÔSe » 34

BeAteRS 24

//Le Coq sportif et m&m’s : à vos marques !Que viennent faire ensemble la marque qui « fond dans la bouche mais pas dans la main » et la marque de sport ? Pour l’été 2009, le Coq Sportif et m&m’s se sont associés afin de relooker la running-shoe « éclat » aux couleurs des m’m’s ! Fallait y penser. résultat : 500 paires à croquer en édition limitée diffusées à travers le monde, à partir du mois de mai et vendues dans une boîte collector aux couleurs m&m’s. Sur les 500 paires, 10 seront à gagner via un grand jeu-concours, organisé sur le web à partir de la mi-avril. SvPlus d’infos : www.lecoqsportif.comwww.m-ms.fr

//sarenza pour La noCeSarenza, le grand e-magasin dédié à la chaussure, inaugure un tout nouvel espace consacré au mariage et propose ainsi une sé-lection de chaussures pour elle et lui. un moyen pratique pour trouver chaussure à son pied le jour J ! aKwww.sarenza.com

lab 8-9

aCtu

//onitsuka : 60e anniversairela marque nippone, née dans les années 50, célèbre cette année son 60e anniversaire en grande pompe ! onitsuka tiger propose une gamme de chaussures détournant les signes de l’horoscope japonais. avoir 60 ans dans la culture japonaise est hautement symbolique car cela représente un cycle de vie complet. mention spéciale pour la Fabre bl-l, une basket imprimée dans les tons jaunes en cuir et nubuck qui représente des petits lapins (110 euros). un mix de Kill bill et d’alice aux pays des merveilles… le pied ! Svwww.onitsukatiger.com/fr

//havaianas are the girLs best friendsla havaianas comme vous ne l’avez jamais vue ! nouveauté 2009 : la bride qui entoure joliment la cheville fait déjà un tabac à ipanema. Pas de doute que ce modèle, baptisé « Fit », va faire des émules sur la riviera. le nec plus ultra de la tong à bride, c’est de la faire sertir de diamants Swarovski. un stand a spécialement été aménagé à cet effet, aux Galeries lafayette haussmann. Six formes de diamants sont disponibles. les pierres peuvent être incrustées directement sur place. avis aux amateurs ! aKwww.havaianas.com

//ray-ban roCk battLe, session 2ray-ban rock battle le retour. après le succès de la première édition, la célèbre marque de lunettes idole des jeunes, partenaire de la première édition du festival CQFD, remet le son ! À l’issue d’une série de concerts qui aura lieu chez regine’s en mai, le meilleur des six groupes présé-lectionnés ne repartira pas les mains vides. À la clé, la première partie d’un artiste de renommée internationale au Showcase, le 19 juin et un enregistrement de ses titres en studio. le jury est notamment composé de Pedro Winter et d’amandine du label ed bangers, ainsi que du groupe Curry and Coco, vainqueur du ray-ban rock battle 2008. une star’ac très rock’n ray-ban ! eDwww.cqfd.com www.ray-ban.com

//adidas dans Le maraisadidas avait depuis longtemps des vues sur le quartier du marais. après l’ouverture d’un espace « Silver », c’est la ligne original’s, tournée vers le streetwear, qui ouvre sa boutique dans la très passante rue des rosiers. l’ouverture au public est fixée au 19 mai. l’inauguration aura lieu, quant à elle, le 3 juin et promet de belles surprises en perspective (plus d’infos sur adidas.fr). C’est la quatrième boutique adidas dans Paris. répartie sur 235 m2, la boutique au design épuré et murs blancs fait la part belle aux produits eux-mêmes, qui n’en ressortent que davantage. Chaussures bien sûr, vêtements et accessoires sont au rendez-vous. les incontournables Stan Smith trôneront en bonne place en boutique. le plus : la possibilité de les personnaliser. vous les voulez violettes avec des lacets roses ? C’est le moment ou jamais de se faire plaisir (livraison deux semaines après commande). aKboutique adidas. 3 bis, rue des rosiers, 75003 Paris

Converse so brit’les anglais débarquent. halte aux contresens ! C’est la marque Converse qui met à l’honneur les musiciens les plus emblématiques, parce que précurseurs du rock anglais. en partenariat avec the Who et les Pink Floyd, la marque « all star » s’est inspirée des pochettes d’albums et de la signature de ces groupes mythiques pour réaliser deux modèles très proches de l’univers de chacun. la Converse Pink Floyd reprend la célèbre imagerie de Dark Side of the Moon. la version the Who est tout aussi bluffante. et un brin punk. aKwww.converse.com/

insCrivez-vous à notre jeu-ConCours, pour gagner trois paires de seven diCe.pour Ce faire, rien de pLus simpLe : envoyez un maiL à L’adresse : [email protected] en mentionnant bien votre pointure. à vous de jouer !

//seven diCe, Les dés sont jetéslife is a gamble… en v.F, la vie est un pari. un slogan accrocheur et tout en cohérence pour Seven Dice, une nouvelle marque qui a choisi la symbolique du dé comme identité. Pourquoi « seven » ? « Sept faces comme une porte ouverte vers l’inconnu », dixit le service communication qui entretient le mystère sur son identité. Son lancement est prévu fin septembre 2009. le premier modèle de la marque aux sept facettes s’appelle la « St 87 » - 1987 est une année-charnière pour la sneaker en plein essor - et sera disponi-ble en cinq couleurs (bleu électrique, noir, blanc, vert et gris) dans des points de vente triés sur le volet (le bon marché, Kiliwatch...). Cette nouvelle sneaker, en cuir très classy, sera vendue au prix de 105 euros. n’en jetez plus ! aKwww.sevendice.com

//dr. martens nous Chausse pour L’hiverJamais démodée la Doc ! la voilà par-tenaire du défilé de Jean Paul Gaultier pour l’automne-hiver 2009-2010. elle est également à l’honneur chez Comptoir des Cotonniers qui, en association avec la marque anglaise, a imaginé une chaus-sure dans un gris qui lui est spécifique. eD www.drmartens.com

lab 12-13

aCtu

//nom de Code : feiyue 10n28eQuel drôle de nom pour une basket ? la 10n28e est un retour aux sources spatio- temporel.Ce nouveau modèle a été baptisé ainsi en référence aux coordonnées géographiques de Shanghai, clin d’œil à la ville où l’histoire de Feiyue a commencé en 1920. C’est aussi un voyage dans le temps car elle marque l’apparition d’une basket à tige haute, symbole de la culture sneaker des années 90 ! Cette nouvelle sneaker très accessible (79 euros en toile, 99 euros en cuir), conformément à la politique maison, existe en toile blanche à chevrons rouges / violets, mais aussi en toile noire, bleu marine et cuir noir du 36 au 46. la Chine vue sous un angle branché, mais pas nécessairement cheap ! aKwww.feiyue-shoes.com/

BS_MEN09_230x300.indd 1 28/01/09 12:23:00

//Le viChy de reebok À vos cahiers ! Ça ne peut pas être la rentrée, les vacances n’ont pas encore commencé. mais reebok lance une gamme originale de Freestyle baptisée « Squa-res » qui pourrait motiver les cancres. en effet, ce modèle vichy à petits carreaux de la collection printemps/été 2009 évoque davantage les lignes des cahiers d’écoliers que le graphisme des sacs tati. Cette version montante existe en plusieurs coloris très mimis : cuir patent glossy sur vichy rouge ou bleu, cuir noir sur carreaux noirs et blancs, cuir métallique argent sur toile à carreaux gris et blancs. Pour 80 euros, reebok revisite de belle manière ses classiques. aKen vente chez Colette. 213, rue Saint-honoré, 75001 Paris

//sChmoove LanCe sa CompiLationDepuis 2000, la marque Schmoove, créée par maxime rautureau, s’est imposée comme une référence en matière de chaussures ur-baines pour homme. la musique fait depuis toujours partie de la vie de la marque, dont la philosophie première consiste à détourner les codes en tous genres. Cette dernière tient en effet son nom du morceau « la Schmoove » interprété par le groupe américain the Fu-Schnickens. maxime rautureau confirme aujourd’hui qu’il est un vrai mélomane en lançant, en collaboration avec Julien barthe (fondateur de « Plaisir de France »), une compilation qui réunit la fine fleur d’artistes indépendants entre électro, indie pop ou funk : Poni hoax, the embassy, numero, Flairs et bien d’autres. À noter que dès le 25 mai, les cent premiers inscrits sur le site de la marque se verront offrir le disque en édition limitée. hPrendez-vous donc vite sur www.schmoove.fr

lab 14-15

aCtu

//pardon ou L’art de La provoC’l’enseigne Pardon lance de nouveaux tee-shirts à message pour hommes. Cette petite marque réunionnaise, créée en 1984, manie comme person-ne l’art de la provocation. Dernières sorties en date : « Fuck***me i have a Facebook », « la crise »... toujours en prise avec l’actualité, la marque avait fait fort en lançant, fin 2008, un shop-ping bag à l’effigie de Carla bruni en tenue d’eve. il n’en fallait pas plus pour que la marque fasse parler d’elle dans la métropole. Pardon n’en loupe pas une. excusez du peu. Svwww.pardon.net/

maxime (ci-dessus) et Julien (ci-dessous) rautureau

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micro-trottoir

CamiLLe Chamoux« Camille attaque », ça vous dit quelque chose ? vous avez probablement vu l’affiche dans les rues de Paris. la jeune actrice remplissait l’européen, fin avril, avec un one-woman show piquant à sou-hait. « vous avez deux mots à dire à votre ban-quier, à votre mec, à votre mère ou aux flics, et vous n’osez pas le faire ? Je le fais pour vous », répond Camille dans son spectacle !

Quelle est la chaussure idéale ?elle est sexy, simple et ne fait pas mal !

la paire qui t’a pourri la vie ?une paire de talons très très hauts, très très beaux, trop hauts en fait, puisque je suis tombée de haut, dans tous les sens du terme...

la durée moyenne d’une paire de chaussures avec toi, c’est...oh la la ! Je garde tout ! J’adore ! J’ai encore des paires de mes 18 ans, de ma mère, de ma grand-mère...

dans la vie, tu marches ou tu cours ?Je cours toujours.

david foenkinosécrivain. il est l’auteur de plusieurs ro-mans, dont Le potentiel érotique de ma femme et Nos séparations. Son nouveau livre est attendu pour la rentrée prochaine. David a également réalisé le film expéri-mental Une histoire de pieds. « C’est la ver-sion pied de Un homme et une femme », dixit l’auteur.

Quelle est la chaussure idéale ?l’espadrille. Ça me donne envie de boire du rosé.

la paire qui t’a pourri la vie ?une paire de bottines marron achetée chez andré. J’ai eu un coup de cœur. mais je les ai mises deux fois, et tout le monde me disait qu’elles étaient ridicules. Je ne suis pas bon pour les achats de chaussu-res. Je m’y prends comme un pied.

la durée moyenne d’une paire de chaussures avec toi, c’est...un an et des poussières.

dans la vie, tu marches ou tu cours ?Je marche beaucoup. tout le temps. Je n’aime pas les changements en métro. alors je marche toujours, à Paris, pour trouver la ligne 14.

CharLotte marinChanteuse et actrice. un univers à la Bridget Jones qu’elle décline en chan-sons, romans et bientôt courts-métrages. Charlotte est issue de la comédie musicale. très coquette, elle aime, avant d’interpré-ter une nouvelle chanson en concert, en-filer de nouveaux escarpins, l’accessoire le plus facilement interchangeable de son dressing. Son deuxième album, Trente-naire à vif, sort en octobre. en concert les 17, 18, 19 mai et le 11 juin au Zèbre de belleville (Paris)www.myspace.com/charlottemarin

Quelle est la chaussure idéale ?une chaussure qui fait une jolie jambe, bien galbée mais pas trop haute, si je veux pouvoir courir après le bus.

la paire qui t’a pourri la vie ?Des compensées en liège rouge portées sur scène et assorties à ma robe rouge fétiche. la bride s’est rompue avant de monter sur scène. C’est là qu’intervient mon assistante qui s’est transformée en super Jenny, s’empressant de recoudre la partie abîmée en quelques fractions de secondes. C’est ce que j’aime appeler les « fourberies d’escarpins ». C’est mon côté Pierre richard tendance bridget Jones. la durée moyenne d’une paire de chaussures avec toi, c’est...Je suis très fidèle en chaussures. J’aime bien les sandales compensées pour la sai-son chaude, elles peuvent me faire facile-ment trois étés. Car j’ai l’impression de détenir la perle rare.

dans la vie, tu marches ou tu cours ?Je marche très vite, mais je ne flâne pas. Je marche limite en courant. J’ai toujours peur de perdre du temps.

benhumoriste. on l’a d’abord connu sur la chaîne Comédie. le grand ben a depuis fait du chemin. il est aujourd’hui chro-niqueur dans l’émission de radio le Fou du roi et présente son show « What else ? » - clin d’œil à qui on sait - au Point virgule jusqu’en juin.

Quelle est la chaussure idéale ?longtemps, je n’ai juré que par les bas-kets, mais depuis peu, ma vie a changé. Du moins à ce niveau-là. Pour moi, la chaussure idéale est une paire de boots ou bottines, je ne sais pas comment il faut dire, de chez edward Green, modè-le « Galway ». en vente à Paris unique-ment chez old england, mais ils n’ont pas ma taille, fait chier !

la paire qui t’a pourri la vie ?Ça remonte à l’adolescence, l’époque où je ne portais que des baskets, je m’étais acheté une paire de nike qui me plaisait beaucoup. mais là encore, il n’y avait pas vraiment ma taille. Donc j’ai pris une pointure en dessous, en me disant « avec des chaussettes très fi-nes, ça doit passer », mais non, en fait. Sinon, dernièrement, j’ai acheté une paire de baskets Paul Smith qui fait un bruit bizarre, quand je marche… intri-guant, non ?

la durée moyenne d’une paire de chaussures avec toi, c’est...la durée de vie d’une paire de chaus-sures varie de six mois, à deux ans, en fonction de l’hygiène de vie de la chaus-sure elle-même (sport, tabac, alcool…). mais j’espère que les dernières paires que j’ai achetées dureront vraiment plus longtemps, vu que je me suis en-detté sur vingt ans pour leurs beaux yeux !

dans la vie, tu marches ou tu cours ?Je marche. et je n’ai pas vraiment envie de me justifier là-dessus.

hanna haisla chanteuse vient de sortir son premier album, Love Paradise aux influences brésiliennes et pop chaloupées.

Quelle est la chaussure idéale ?les tongs et les baskets.

la paire qui t’a pourri la vie ?une paire de compensées ! Je vous ra-conte la petite histoire. J’étais à miami, il y a un mois, pour la Winter music Conference, mon hôtel était sur la 20e rue et j’ai marché jusqu’a la 5e rue, je ne sentais plus mes pieds. J’aurais pu pren-dre un taxi, mais quand je suis à miami, j’adore marcher. Ça m’apprendra à vou-loir me la jouer grande perche.

la durée moyenne d’une paire de chaussures avec toi, c’est...tout dépend, six mois, douze mois, cinq ans, je fais attention à mes chaussures. J’aime beaucoup les chaussures. Surtout celles de haute couture, je les bichonne. Je les considère comme des œuvres d’art. il y en a certaines que j’achète et que je ne mets pas. Je les regarde, les admire, mais souvent elles sont immettables.

dans la vie, tu marches ou tu cours ? Je cours, mais j’aime ça !

Laura tenoudjiJournaliste, chroniqueuse pour télématin. elle se lève tous les jours aux aurores pour nous livrer ses infos de premières mains.

Quelle est la chaussure idéale ?une paire de K-Jacques, pour ceux qui ne les connaîtraient pas : des tongs en cuir fabriquées à Saint-tropez. Si seulement je pouvais les porter toute l’année…

la paire qui t’a pourri la vie ?J’étais en vacances à Sienne, en italie. les brides de ma paire de mules ont soudainement craqué. Je me suis retrouvée pieds nus dans la ville. C’était pendant l’heure du déjeuner et tous les magasins étaient fermés, à cette heure-ci. J’ai dû attendre qu’un magasin veuille bien ouvrir pour pouvoir re-prendre le cours normal de ma visite.

la durée moyenne d’une paire de chaussures avec toi, c’est...Deux ans, si je les mets très souvent. Sinon dix ans ! J’ai plus d’une centaine de chaussures, ce qui me permet d’avoir un bon « turnover ». Je suis une vraie shoes addict, mais je n’accorde pas d’impor-tance aux marques. Ce que j’aime par-dessus tout, ce sont les bottes en hiver et les mules à partir du mois d’avril, même s’il fait encore frisquet à cette période de l’année.

dans la vie, tu marches ou tu cours ?Je cours, partout, tout le temps. Je suis une hype-ractive.

C’est Lepied !

“ C’est mon Côté pierre

riChard tendanCe

bridget jones.”(CharLotte marin)

“ L’espadriLLe. Ça me donne envie de boire

du rosé. ”(david foenkinos)

.:speeCh debeLLe:.Speech Therapy, voilà un titre qui parle de lui-même. À travers cet album cathartique, Speech Debelle, Sud-londonienne de 26 ans, nous confie ses tourments d’adoles-cente. « Cet album est la chose dont je suis la plus fière car il est le seul projet que j’aie complètement mené à bien. J’avais, jusqu’à présent, entrepris pas mal de choses sans aller jusqu’au bout, en particulier mes études. » Deux ans de travail ont été né-cessaires pour réaliser les douze titres enregistrés entre londres et melbourne. les efforts ont visiblement payé : la presse anglaise est unanime pour saluer son talent. Pas de doute, elle y a mis ses tripes, et a joué sur la corde sensible, voire raide, quand elle évoque, à fleur de peau, l’absence du père dans « Daddy’s little Girl ». loin des clichés r’n’b acidulés, la chanteuse puise dans un répertoire jazzy des notes mélan-coliques qui épousent parfaitement son flow. avec en guise de conclusion « Speech therapy », on se dit que la démarche est salutaire. la musique reste le meilleur exutoire.www.myspace.com/speechdebellemusic

lab 18-19

aLmost

famous

.:WaLking resistanCe:.l’entreprise n’est pas encore créée de manière officielle que le site internet walkingresistance.com enregistre déjà une centaine de commandes. tout ça en deux mois à peine, par la magie du bouche-à-oreille. le concept : prendre des chaussures quelconques et en faire de véritables œuvres d’art. Julien Des monstiers, peintre de profession, s’en est fait une spécialité en les recouvrant, à la main, de motifs graphi-ques et colorés. après être passée entre ses mains d’orfèvre, ce n’est plus la même chaussure. le résultat est bluffant C’est sa petite amie et maintenant associée, anne-Sophie liban, désireuse d’avoir des escarpins originaux, qui lui a inspiré l’idée. C’est comme ça que l’aventure a démarré pour les deux tourtereaux. on peut lui deman-der de customiser ses propres paires, si on le souhaite. mais Julien Des monstiers, 26 ans, propose le package complet (chaussures + peinture) pour un prix défiant toute concurrence : 100 euros la pièce unique. alors pourquoi s’en priver ? un tarif compétitif qui n’enlève rien au charme de la chaussure, bien au contraire (il s’appro-visionne chez un fabricant chinois tout ce qui a de plus banal, en attendant de pouvoir monter en gamme). le nom de la marque ne doit rien au hasard. Julien, qui continue d’exposer ses peintures, parallèlement à sa nouvelle activité, est un artiste engagé. C’est dans son « cabinet de résistance », un atelier situé dans une ancienne usine d’armement située à ris-orangis, qu’il crée ses modèles un brin révolutionnaires ! www.walkingresistance.com

De l’énergie à revendre, une dégaine pas croyable, les terry Poison ont l’art d’électriser les foules partout où ils pas-sent, de Paris (mémorable rock en Seine 2007) à istanbul en passant par Stockholm. on a hésité à les mettre dans notre sélection « almost Famous » car ils sont déjà très connus, en particulier en israël. ils sont programmés le 10 mai pour faire la première partie de Depeche mode, devant un stade de 60 000 personnes et leurs titres phares (« Comme ci comme ça », « Smack Snack ») passent en boucle sur toutes les ondes, là-bas ! habituée des nuits électriques de tel aviv, louise, leader du groupe, impulse une énergie ultra sexe relayée par des paroles un brin grivoises. le groupe à dominante féminine (il y a la blonde louise, meneuse, Petite, chanteuse gracile, anna à la guitare et Gili au synthé) n’a pas froid aux yeux, déambulant sur scène en petites culottes. le mâle du groupe se fait plus discret. elles chantent en français, en anglais et mixent les instruments avec aisance (synthé, guitare) pour produire un son électro pop, rock déjanté. leurs poses langoureuses et leurs moues gourmandes ajoutent au parfum de provocation qui affleure dans chaque chanson. Ce ne sont pas des filles pour rien. ultra coquettes, elles accordent une importance maximum à leur look, aidées en cela par une costumière qui, à chaque show, regorge d’imagination. les terry Poison, de vraies pointures ! www.terrypoison.com

Photo : FauStine Cornette De Saint Cyr

terrypoison

teXte : auDrey KhaliFa©

yan

iv e

dry

La Chaussure des skippersCréée en 1969, la Sebago docksides est destinée aux skippers. Certains modèles des débuts ne sont portés que par les cha-lutiers qui les plébiscitent pour leurs ponts rigides (coques sur le devant de la chaussure). il lui a fallu 15 ans pour se sor-tir de cette image de « marins d’eau douce » qui lui collait à la peau. mais une fois adoptée, notamment pour son confort et son allure décontractée, dès les années 60, elle devient un genre à part entière, à l’orée des années 80, sans jamais per-dre de vue ses origines (la marque continue à sponsoriser de nombreuses courses de voile à travers le monde). on parle désormais de chaussures bateau, comme il y a des tongs ou des mules. au point de se voir copiée aujourd’hui un peu partout... De nombreuses grandes marques - lacoste, hugo boss, louis vuitton (y compris la version Kanye West) - s’en sont largement inspirées pour leurs chaussures hommes.

2009 : L’année doCksideselle a plus que jamais le vent en poupe cette année, à la fa-veur du flux et reflux des modes. avec l’émergence du style preppy l’an dernier (bCbG façon anglo-saxonne) qui a fait des émules, la Docksides avait amorcé son retour. Jacques benayoun, directeur de l’agence de communication black milk, à l’origine du cobranding avec la mJC, n’hésite pas à parler de tendance « Gentleman saylor » (au lieu de « far-mer ») à la faveur du retour au style marin. Des figures de la hype ont également contribué à la remettre au goût du jour, en France. Pedro Winter ou encore DJ mehdi s’affichent, une paire de Docksides aux pieds. nouvelle marque identi-taire des branchés de l’été 2009 ? Certainement. et pas seu-lement... la lighthouse, Docksides haute, s’annonce déjà comme un des must have de l’hiver.www.sebago.com

tendanCe « pied marin » !

LasebagodoCksides

sebago fait un retour en force, contre vents et marées. après une petite ringardisation d’une dizaine d’années, la chaussure ne s’est jamais aussi bien portée. en tenue de villégia-ture, en boîte, de jour comme de nuit, la paire de docksides s’est refaite une beauté pour ses 40 ans. en association avec la mjc de michael dupouy, deux modèles en édition limitée (40 paires par couleur), en vente exclusivement chez colette depuis avril, sont proposés pour l’été (l’un aux tonalités bleutées, l’autre violet).

teXte : ériC DaviD

iCône

lab 20-21

lab 22-23

C’est tout naturellement que la multinationale à la virgule s’est tournée vers les trois acolytes, pour cette requête un peu spéciale : ils avaient déjà travaillé ensemble précédem-ment (2006) sur un modèle de Dunk aux couleurs de l’al-bum 3 Feet High and Rising (disque de platine en 1989). le titre « are you in ? » (composé de quatre parties) est dis-ponible uniquement via l’apple music Store. une manière intéressante de conjuguer musique avec streetwear. « C’est fini le temps où on s’achetait l’album complet d’un artiste. aujourd’hui, on va piocher les chansons qui nous intéres-sent. Ce qui nous a plu à travers ce projet, c’est qu’il nous permettait de réaliser un projet de a à Z, soutenu par un concept avec des contraintes. un exercice intéressant en ter-mes de créativité car il a été pensé comme un tout. » Ce projet augure d’une année charnière pour le groupe qui sera en tournée mondiale (le 9 septembre à Paris) et se finira en avril 2010, avant le lancement d’un nouvel album dans les prochains mois, à une date encore indéterminée. Pour ceux qui les croyaient ringardisés, le groupe fait un retour en fanfare avec onze musiciens sur scène du groupe rhythm roots all Star.

retour sur un parCours hors-normeoriginaire de long island (new york), les trois compères - « Posdnuos » mercer, David Jude « trugoy the Dove » Joli-cœur et vincent « Pasemaster mase » mason - se sont connus sur les bancs du lycée. et ne se sont depuis jamais quittés. « C’est notre plus grande fierté », confie le groupe qui peut se prévaloir d’être une des plus vieilles formations de rap encore en activité. une vraie gageure, vu les soubresauts connus par le petit monde du rap en deux décennies. leur premier album 3 Feet High And Rising représente, ni plus ni moins, qu’un changement de paradigme. À l’époque, rap rime avec gros bras. les mauvais garçons sévissent : le res-pect se gagne par l’agressivité qui transpire alors des tex-

tes de gangsta rap. Ce nouveau courant musical, né dans le bronx, commence à sortir de sa banlieue pour conquérir progressivement le grand public. C’est là qu’interviennent les De la Soul. avec leurs mélodies mixant pop, jazz, musi-que psychédélique et folk, ils tranchent singulièrement avec la frange dure du rap alors dominante. les paroles abordent avec humour et fantaisie des thèmes plus « peace and love ». les membres du groupe arborent des chemises à fleurs. Dès 1989, les De la Soul participent au collectif native tongues aux côtés de Queen latifah, des Jungle brothers et d’a tribe Called Quest. avec leurs textes à la fois positifs et militants, le rap gagne de nouveaux publics. même si les puristes leur reprochent au passage d’avoir vendu, au fil des albums, leur street credibility. un vent de fraîcheur souffle ! on l’appelle le « daisy rap ». et le public répond présent.

L’âge mûrSans doute un peu dépassé par leur image médiatique de néo-hippies, le groupe sort en 1991 un deuxième album plus sombre et en rupture avec le précédent : De La Soul Is Dead. Celui-ci atteste de leur difficulté à composer avec cette image de gentils. en 1993, plus à l’aise dans leurs bas-kets, le groupe revient avec un troisième opus, Buhloone Mindstate. Cet album montre l’évolution du groupe vers un nouveau son et solidifie leur position au sein du rap alterna-tif. il rencontre un succès critique mais les ventes sont plus faibles que celle de l’album précédent. Dès la fin des an-nées 90, une nouvelle génération de rappeurs-producteurs prend le relai et fait la pluie et le beau temps dans les charts. en 2004, The Grind Date sort. Plutôt bien reçu par les fans et les critiques, il n’a pas néanmoins la fraîcheur des pre-miers temps. et le groupe, à part quelques collaborations réussies avec le groupe Gorillaz, a tendance à se reposer sur ses lauriers. on attend la suite avec impatience...

Les héritiersils sont nombreux à en revendiquer l’héritage : outkast, Spearhead, Dilated People ou Slum village... les black eyed

Peas sont les premiers cités par les De la Soul.www.itunes.com/nikedelasoul

dans La Course

de LasouL

toujours

iCône

de la soul sort de cinq ans de silence avec une piste de 45 minutes. le célèbre groupe de hip hop vient d’enregistrer un long morceau, destiné à accompagner les joggers, dans le cadre du programme «nike+» et du lancement du modèle «lunarglide+» (en partenariat avec apple ipod). d’autres groupes avaient déjà participé au programme avant eux, lcd soundsystem, simian disco mobile, et aesop rock.

icôneteXte : auDrey KhaliFa

rencontre

martin luther b.b. king, guitar player, david boring, chanteur californien et eurobelix, homme machine composent un trio amusant. meneur charismatique au vrai talent de co-mique, david boring résume assez bien ce qui fait la pâte « nnb » : un je-ne-sais-quoi de « pop rappée avec des sentiments chaloupés », dit-t-il, avec un charmant accent américain. on passe un bon moment à écouter leurs mélodies sym-pathiques qui aident à se lever du bon pied. la marque de téléphone nokia ne s’y est pas trom-pée, en reprenant le titre bourré d’optimisme, « live good », des naive new beaters, pour son nouveau spot publicitaire. rencontre avec les joyeux lurons de l’électro-pop française.

nAïveneW BeAteRS

éleCtRopop

mag 24-25

Photo : Cyril labbé, teXte : auDrey KhaliFa

martin luther b.b King Chemise en popeline de coton à carreaux / emanuel unGaro

Pantalon marine en coton / DrieS van noten

David boring Chemise en coton avec

nœud papillon / DieSel

eurobelix tee-shirt rayé en coton / levi’S

Pantalon blanc en denim / KitSunéCasquette de marin / StetSon

chez ChriStian monDerer

comment vous êtes-vous rencontrés ? il y a combien de temps ?David boring : on était au lycée, ensemble. on ne s’appré-ciait pas trop, à l’époque. C’est plus tard qu’on s’est tous redécouverts, pendant un stage chez leroy merlin Quai d’ivry. C’est un établissement qu’on aime beaucoup. encore aujourd’hui... (rires). le groupe a vraiment commencé, il y a quatre ans et des piquettes.

et des piquettes ? Db : et des brouettes, je veux dire.

Vous avez été repérés par philippe Zdar (de cassius)... dB : on s’est rencontrés pendant une soirée. un ami me montre du doigt Zdar. il s’avère que la fille qu’il « datait » était mon amoureuse, quand j’étais petit. Je suis allé dire bonjour à cette fille. C’est comme ça que s’est engagée la conversation avec Philippe Zdar, qui sortait avec une de mes anciennes petites copines. on lui a passé le vinyle de Bang Bang, ça lui a beaucoup plu. il est d’abord resté un peu mys-térieux, avant de nous proposer, deux semaines plus tard, de faire la première partie de Cassius au bataclan.

ensuite, vous avez enchaîné sur les premières parties des Kills, fait des dates à new York...dB : le titre « live Good », dont le clip a été réalisé par me-gaforce, a bien marché, dès janvier 2008. C’est ce qui nous a permis de nous envoler pour mexico, new york et londres, où on a fait la première partie des Kills, en octobre.

c’est un peu d’ailleurs grâce au clip de « live Good » que le groupe a buzzé alors qu’il n’y avait pas encore d’album...dB : C’est vrai que ça a permis d’accélérer les choses, mais c’est un tout. on a bossé dur. avant le succès du clip, on avait joué dans beaucoup de petites salles et autoproduit notre disque, avant de trouver un label. le concours CQFD

(organisé par Les Inrockuptibles, ndlr) nous avait encoura-gés dans nos efforts.

sur quelle scène vous sentez-vous les plus à l’aise ?dB : on a beaucoup joué à la Flèche d’or, où on s’est créés un public de fidèles. le Social club nous plait aussi car ça transpire bien. Si l’établissement est trop classe, on est moins dans notre élément.

Vous êtes-vous déjà sentis terriblement en décalage ? Pendant un congrès de cardiologie organisé au Divan du monde. Personne ne nous regardait jouer. les gens avaient faim, après deux présentations PowerPoint sur la mort su-bite chez les sportifs et l’hypertension artérielle. on devait faire un show de seulement 15 minutes, pendant que les gens se pressaient au buffet pour manger des tacos. on se sentait un peu différents.

Quel âge avez-vous aujourd’hui les naive new Beaters ? dB : on a 42, 18, 24... Ça fait une moyenne de 24/25 ans. moi je sais, je ne les faits pas trop mes 42 ans. C’est l’air sain de Californie...

ce sont les « bonnes vibes » californiennes qui vous ont inspiré Wallace ?dB : il fleure bon, en effet, l’ouest américain. J’ai vécu là-bas de 1 à 10 ans. Ce serait un challenge d’y retourner pour jouer dans un grand stade à los angeles. J’en ai fait la pro-messe à eurobelix et martin luther b.b. King.

ce disque, c’est un bon ticket pour Venice Beach ?dB : C’est un billet d’humeur musical pour le voyage, en quelque sorte.

Vos influences, en matière de style, c’est plutôt paris, la californie ou un mix des deux ?dB : la Californie, en Pologne, avec des petites tour eiffel !

naïve new beaters

« Ce SeRAit Un ChAllenge de RetoURneR en CAliFoRnie poUR joUeR dAnS Un gRAnd StAde, à loS AngeleS. j’en Ai FAit lA pRomeSSe à eURoBelix et

mARtin lUtheR B.B. King. »

mag 26-27

eurobelix : Depuis qu’on voyage, on a pris l’habitude de ra-mener des petits objets de nos tournées. le collier en tour eiffel vient de hambourg. C’est là qu’ils sont les meilleurs en confection de tour eiffel. Plus sérieusement, on se sent parisiens, avant tout.

où allez-vous chercher vos looks ?dB : Dans la penderie de ma maman. Pour la scène, je lui emprunte ses pulls. elle m’a dit : « C’est Kenzai, c’est vache-ment connu. » C’est un truc italien, ou japonais, je sais plus trop (rires).

on vous a, en effet, beaucoup vus sur scène avec ces fameux pulls chauve-souris...dB : on met toujours les mêmes. on les lave heureusement quelques fois ! J’avais des variantes, mais je suis finalement revenu aux classiques. mon pull chauve-souris dans les tons ocre et noir collection hiver 79, c’est le basique qui ne me quitte jamais. Pour être classe devant le public, on porte sur scène nos habits de lumière. un look, à mi-chemin en-tre dompteur de tigre et patineur artistique, qui n’a abso-lument rien à voir avec nos influences musicales électro et hip hop. Ce n’est pas toujours réfléchi.

tout cela est quand même un peu étudié...dB : Disons qu’on fait des fautes de goût classes. on essaie de s’amuser avec ce qu’on a. on tente des tenues farfelues, on porte des colliers, et même nos machines sont customi-sées avec des ornements et des lumières spécifiques. eurobelix : on aime bien le mélange des genres. martin luther b.b. King : Pour faire un parallèle avec notre manière de concevoir notre musique, ça fait un peu bricola-ge. C’est un mélange du style années 8o, avec des scintille-ments façon l’an 2000 que je porte avec des pattes d’eph’ des années 70.

est-ce votre fibre hippie qui s’exprime ?dB : moi perso, je me sens vraiment hippie grunge tendan-ce beatnik. Dans les hauteurs de malibu, en Californie, il y a toujours des petites communautés où je vais puiser mon inspiration...martin luther b.b. King : moi, je suis moins gilet de laine que vous...

les opérations de cobranding, mixant mode et mu-sique, se multiplient un peu partout. Vous lanceriez-

vous dans un partenariat avec une marque de prêt-à-porter qui vous le proposerait ?dB : Des marques nous l’ont déjà proposé, ponctuellement. Kulte, par exemple, nous a proposé de faire un blouson avec des manches de couleurs distinctes. on voulait également utiliser des imprimés hermès. C’était stylé, mais le projet est tombé à l’eau. C’est beaucoup plus intéressant, si on peut intervenir dans le processus de création. Sinon, il y a des marques qui nous donnent des fringues. mais on n’aime pas trop s’habiller en total look. la fripe, c’est globalement ce qui se fait de mieux.

et si vous étiez vous-mêmes à l’origine d’un projet, ce serait...dB : le rachat d’une usine à pin’s, pour imaginer des vête-ments composés uniquement à partir de ces gadgets (rires).

Votre tube « live Good » évoque notamment votre goût pour le shopping et les tendances...martin luther B.B. King : on aime bien aller aux puces pour chiner des objets. Personnellement, je n’y vais pas pour trouver des fringues, mais des flacons ! Je n’en avais jamais parlé à personne auparavant, car je ne suis qu’au dé-but de ma collection. De là à dire que je fais ça tous les dimanches...

Vous chinez autre chose, sans mauvais jeux de mots ?dB : Je collectionne aussi les couteaux, par pure nostalgie enfantine. albator avait un sabre, non ?

prochaine étape ?martin luther B.B. King : un show permanent à las vegas entre les tigres et Céline Dion.

on vous décrit toujours comme un groupe décontracté qui ne se prend pas au sérieux. le succès venant, vous ne risquez pas de prendre la grosse tête...dB : on a hâte de se la jouer grave. mais on pensera tou-jours à nos familles et à nos proches.

naïve neW beaterS / Wallace(Cinq7 / Wagram)

www.myspace.com/naivenewbeaters

naïve new beaters

« mon pUll ChAUve-SoURiS dAnS leS tonS oCRe et noiR ColleCtion hiveR 79, C’eSt mon

BASiqUe (...) Un looK, à mi-Chemin entRe dompteUR de tigRe et pAtineUR ARtiStiqUe,

qUi n’A ABSolUment Rien à voiR AveC noS in-FlUenCeS mUSiCAleS éleCtRo et hip hop. »

mag 28-29

StyliSme : mélanie braultassistée de Sarah Dreyfus

un grand merci à Peet et thierry pour leur accueil chaleureux.

www.roominparis.com130, rue la Fayette 75010 Paris

Contact et réservation +33633102578

eurobelixDébardeur en polyester imprimé / PoStWeiler hauberPantalon blanc en denim / KitSunébaskets vernies / niKe

David boringtee-shirt en maille de coton rayé / vivienne WeStWooDveste (sur l’épaule) / DSQuareD2Chaussures en cuir / rePetto

martin luther b.b KingPull en laine / truSSarDiPantalon en coton / DrieS van notenChaussures en cuir / rePetto

teXte : mathilDe Janin

avec deux boutiques en plein paris (saint-germain-des-prés et le marais, autant d’emplacements stratégiques), 40 points de vente en france (dont les immenses stands des printemps, galeries lafayette et rez-de-chaussée du citadium) et plus de 300 employés, le groupe monderer est devenu, en un siècle, un acteur incontournable du secteur de la chaussure en france. christian mon-derer est le digne héritier de cette grande famille de chausseurs.

créateur

mondeReR

Bien !

Une

qUi mARCheentRepRiSe

mag 30-31

Photo : SoPhie le berre, teXte : auDrey KhaliFa

Christian monderer appartient à la quatrième génération. il est l’héritier d’une belle histoire, démarrée en 1905. bouli-mique de travail et hyperactif, le chef d’entreprise de 47 ans, à la dégaine décontractée, connaît ce petit monde comme sa poche. « Je suis né dans une boîte à chaussures », ironise-t-il. il grandit juste au-dessus de la boutique familiale, située alors rue des Gobelins. il est loin le temps du petit atelier... Devenue grande, la société, gérée de main de maître par son père et aujourd’hui par lui-même, remplit des fonctions multiples d’acheteur, styliste et manufacturier. Son spectre d’activités est plus large encore, puisqu’elle possède une activité de consulting et de gestion de marque à destina-tion d’autres enseignes. et malgré tout, l’esprit de famille demeure. « il existe une grande solidarité entre nous », ex-plique un jeune vendeur du Printemps de l’homme où est réalisé l’un des plus gros chiffres d’affaires de l’enseigne.

aveC Christian monderer, Le groupe prend une autre dimensionaprès des études à la chambre de commerce de Paris, le jeune homme crée sa propre société de distribution, dans les années 80. en 1999, il rentre dans le groupe familial et remodèle une partie de l’espace chaussure du Printemps de l’homme. il signe, dans la foulée, un contrat avec le grand magasin qui lui permet d’avoir un pied dans tous les Prin-temps, à Paris et en province, ainsi que dans une dizaine de Galeries lafayette. C’est en 2003 qu’il reprend les rênes de l’entreprise familiale. Plus de 150 marques sont distribuées dans les points de vente gérés par monderer. Feyue, Spin-glemove, Grotesque, Paul Smith, Jump, Fred Perry, Kenzo, Puma, asics… font partie de cette longue liste qui ne cesse jamais de s’enrichir de nouveaux noms, d’année en année. nombreuses sont les marques de chaussures que monderer a contribué à lancer, des moins connues aux plus célèbres. Paul Smith, par exemple, s’est appuyé sur ce large réseau pour diffuser sa gamme de chaussures, à l’étape du lance-ment. 2007 marque une étape décisive dans l’évolution de la mar-que, puisque monderer obtient la gestion du rez-de-chaussée du Citadium, immense concept-store dédié à la mode ur-baine. les activités de gestionnaire de marques, de designer et de consultant sont développées. le groupe monderer exerce également une activité de grossiste - sous la société lagarto - dans laquelle sont distribuées plus d’une dizaine de marques (les marques monderer, Stetson, Jump, Fly london, aston martin, People Swalk, David ackerman, hookipa, Dilinger).

Le design, une exigenCel’enseigne, qui fourmille toujours de projets, entend passer à la vitesse supérieure. en choisissant, à la direction artisti-que et à la production, David taieb, créateur de la marque David ackerman, un nouvel élan est donné. ami et pro, il apporte, au jour le jour, son regard pointu et perfection-niste. le tandem monderer-taieb fonctionne bien. ils ont tous deux une histoire familiale très proche, David est le

représentant de la 3e génération travaillant dans la chaus-sure. on ne ressent pas chez David taieb cette obsession de la tendance propre à de nombreux créateurs. on imagine plus volontiers le bonhomme au look très rock’n roll che-vaucher une harley Davidson que dans un atelier de sty-lisme. on le sait moins, mais il a longtemps officié au design et à la production pour des créateurs (Paco rabanne, un-garo, Gres, véronique leroy…). Pas de vue à court terme, il importe de s’inscrire dans la durée, tout en tenant compte des changements structurels du métier. et Dieu sait s’il en a connu. Ses propres parents possédaient une usine de fa-brication de chaussures en plein belleville. une référence à l’époque. Cette industrie a totalement disparu en France au profit de la Chine. Donc, « comme tout le monde, on s’est résignés à fabriquer dans l’empire du milieu une partie des collections, et le reste au Portugal », explique David taieb. « aujourd’hui, on a moins de problèmes à s’en cacher, étant donné que de nombreuses marques de luxe produisent là-bas des accessoires et chaussures à travers le monde. » Ce qui n’empêche pas la fine équipe de la créa d’être intraitable sur la qualité des produits.

de nouveaux éLans« notre rapport qualité / prix est excellent », revendique le duo. avec la nouvelle ligne m by monderer, plus urbai-ne, la moyenne des prix se situe entre 100 et 200 euros. elle se positionne en ligne bis de la gamme monderer, plus avant-gardiste et plus haut de gamme (entre 275 à 700 euros). « on n’attend pas de nous que l’on favorise nos marques », précise Christian monderer. en effet, en boutique, les chaussures made in monderer sont logées à la même enseigne que toutes les autres. « on sera sans doute amenés à leur donner plus d’exposition par la sui-te mais, pour l’heure, tout le monde est à égalité. » non sans fierté, Christian monderer pointe du doigt, dans son showroom de la place michel Debré (anciennement carre-four de la Croix-rouge), sa nouvelle trouvaille : les Spin-glemove dont il est le distributeur européen (disponible dans les boutique monderer et au Printemps). Filiale d’un des leaders de la chaussure au Japon, la marque, lancée en 2002, s’est dotée d’une usine où sont fabriquées, à la main, ces baskets au design original, réalisées dans les ma-tériaux les plus haut de gamme. C’est ça aussi le pari du groupe, être toujours le premier à dénicher la perle rare, le produit vraiment novateur sans forcément se conformer à la tendance du moment (point de mocassins en boutique, par exemple). les sneakers urbaines telles Feyue, de plus en plus plébiscitées, prennent une place grandissante dans la collection. elles représentent un des leviers de dévelop-pement (et de croissance). monderer a, jusqu’à présent, davantage mis l’accent sur ses collections homme et en-tend davantage pousser la ligne femme. Prochain défi de taille : le lancement de la boutique en ligne, qui devrait voir le jour dans l’année. un nouveau boulevard pour une marque résolument actuelle et curieuse, un pas de plus dans la conquête d’un marché ultra mondialisé.

voilà un duo qui se complète bien. D’un côté, le businessman, de l’autre, l’indispensable directeur artistique qui impulse à chaque collection son style. David taieb (à gauche) est un fan du groupe aC/DC. il se dit inspiré dans son travail par l’agressivité positive que leur son dégage. Christian monderer n’aime pas travailler en musique. mais il admet ne pas pouvoir vivre sans.

« je SUiS né dAnS Une Boîte à ChAUSSUReS. »

monderer

mag 32-33

Photo : SébaStien aGnettiteXte : hélène PouZet

« rinôçérose », alias jean-philippe freu et patrice - patou - carrié, sont de retour avec un quatrième album, futurinô, à travers lequel ils explorent une nouvelle façon de concevoir la musique, notamment en travaillant aux cô-tés du collectif electronic shadow. le duo précurseur de l’électro-rock nous offre ain-si un album riche et moderne, porté par des collaborations de choix : mark gardener, ninja (the go team!) ou jessie chaton (fancy). ils nous en disent plus sur ce nouveau projet.

« RinÔçeRÔSe »the

FUtUReiSnoW

rencontre

mag 34-35

Patou et Jean-Philippe portent dessneakers / Puma easy rider iii

« rinôÇérose » en mode easy riderPortées par le groupe rinocerose, les Puma easy rider iii reviennent sur le devant de la scène. lancées en 1978, ces chaussures de running conquiè-rent un public de plus en plus large, séduit par son confort et son style. Chouchous des hypeux pendant

les années 90, elles n’ont rien perdu de leur surperbe. avec cette troisième édition, réalisée dans une structure plus légère, en ny-lon, cette basket au talon biseauté continue d’écrire une histoire qui n’est pas prête de se terminer.

Votre nouvel album s’intitule Futurinô. pourquoi ce nom ?patrice : Pour cet album, on a eu envie d’élargir l’explo-ration artistique et visuelle. on a travaillé avec le collectif electronic Shadow qui conçoit tout le côté visuel de notre musique : scénographie, pochette, clip. Futurinô, c’est plus leur univers que le nôtre. Ce sont des artistes de l’art numé-rique. ils ont exploré leur délire à fond !Jean-philippe : Pour moi, le futur est plutôt une source d’angoisse. mais je trouvais très intéressante l’idée de tra-vailler sur l’image et de laisser un espace de travail à d’autres personnes.

cet album contient beaucoup de collaborations.p : on travaille par paire. il y a eu Installation sonore et Music Kills Me. Futurinô s’inscrit dans la lignée de Schi-zophonia, mais on est allés encore plus loin dans l’écriture des chansons.Jp : J’ai remarqué que beaucoup d’artistes travaillaient com-me ça. ils sortent un album qui sert presque de brouillon au suivant. Par exemple, Gainsbourg travaillait par thème. Quand tu travailles sur un album, tu crées des équipes et une synergie. on est des fans de musique anglo-saxonne depuis qu’on a douze ans. le fait de pouvoir travailler avec des anglo-saxons qui ont du talent, comme mark Gardener ou ninja de the Go team! c’est génial !p : C’est vraiment des univers différents qui se rencontrent. on fonctionne un peu comme la Factory d’andy Warhol, à l’époque. Chacun contribue à sa façon.

comment s’est passé l’enregistrement ?p : on a collaboré avec plein de producteurs différents : Johnny Palumbo, avec lequel on bosse depuis le début, Sha-kedown ou Jagz Kooner, un anglais fabuleux avec qui on a adoré travailler.Jp : Chaque fois, c’est des tranches de vie du groupe, des aventures. Par exemple, pour ce qui est de Jagz Kooner, on était conscients du potentiel du premier morceau de l’al-bum « Panic attack », mais on n’arrivait pas à le produire. il a fait des remixes qu’on adore : oasis, Primal Scream entre autres. il nous a dit de venir enregistrer, en live à londres, avec tous nos musiciens. le truc qu’on ne fait jamais d’habi-tude ! on a aussi collaboré avec the bloody beetroots, un duo d’italiens complètement furieux. un jour, on déjeunait à montpellier avec étienne de Crécy et il nous a dit : « vous connaissez the bloody beetroots ? Ce serait cool que vous puissiez bosser avec eux ! » le soir même, on a envoyé un message au groupe. ils ont tout de suite accepté. on s’est envoyé des démos. et trois jours après, ni une ni deux, on a pris la voiture direction venise, pour finaliser le morceau ! Ces mecs sont des vrais nerds ! ils vivent encore chez leurs parents. ils ont une petite maison un peu bourgeoise dans la banlieue de venise. ils travaillent dans une chambre en sous-sol avec une déco complètement ringarde. ils ont un tout petit laptop, mais ils font preuve d’une efficacité énor-me ! on a conçu cet album comme ça, en collaborant avec plein de personnes différentes. Peut-être qu’on fera le pro-chain différemment...p : nous, on ne veut pas se répéter ! en ce moment, on est influencés par le côté cool de la musique. au contraire, à l’époque de Schizophonia, la musique était beaucoup plus tendue, ce qui a forcément eu un impact sur l’album. on ne peut pas rester insensible à ce qui nous entoure.

Vous êtes des précurseurs en matière d’électro-rock. est-ce que vous pensez avoir ouvert la voie à de nou-veaux groupes actuels ?Jp : on est les inventeurs de l’électro-rock ! on est arrivés au

début de la french touch, en 1994. notre source d’inspira-tion, c’était plutôt les groupes de rock anglais comme Primal Scream. C’est un bon exemple, vu que c’est un groupe de rock qui travaillait avec un producteur électro. Dans ce sens, l’électro-rock existait déjà, mais on est allés plus loin dans l’ins-trumental et on a cassé ce schéma du chanteur mis en avant. p : Depuis le début, on a toujours joué en live avec de vrais instruments, notamment avec trois guitaristes.

Quels sont les nouveaux groupes qui vous ont mar-qués, dernièrement ?p : on est des boulimiques de musique. on s’excite très ra-pidement, dès qu’on entend quelque chose qui nous plaît. le dernier album de Cut Copy, indubitablement !Jp : on l’écoute en boucle, comme des minettes !p : mGmt, bien entendu. leur album est génial et personne ne peut le contredire.Jp : Calvin harris aussi. mais on s’en est lassés un peu vite.

Vous avez une très bonne réputation scénique. Qu’est-ce que réserve la tournée 2009 au public ?p : on a toujours eu des visuels dans nos concerts. mais on va aller encore plus loin. Ce ne sera plus du simple vJing. electronic Shadow a collaboré avec des artistes contempo-rains. il y aura donc une vraie interaction avec le public. on aura un décor virtuel de ville imaginaire.Jp : Depuis le début, on est un groupe à images. Pour cet al-bum, on voulait être sûrs d’avoir quelque chose à la hauteur. le must, ce serait de réussir à rendre ce décor interactif. Si ça se fait, le public se retrouvera carrément dans la ville sous forme d’avatars.

Vous êtes un couple à la ville comme à la scène. est-ce que ça influe sur votre façon de travailler ?p : notre relation de couple influe forcément sur notre fa-çon de travailler et de créer. on est le noir et le blanc, tous les deux, et c’est pour ça qu’on s’entend bien.Jp : Comme notre vie entière est tournée vers la musique, quand tout va bien, c’est formidable. mais quand il y a quel-que chose qui cloche, ça nous oblige à prendre tous les deux du recul. Ça aurait été exactement la même chose si, au lieu de faire de la musique, on avait décidé d’ouvrir un restaurant ! Parfois, j’aimerais faire autre chose que de la musique, un métier où il n’y a pas de notion de réussite. J’aimerais avoir 25 ans et venir tout juste de réussir mon concours d’entrée à l’iuFm! (rires)

deux de vos singles ont été repris pour des campagnes publicitaires : « cubicle » pour l’ipod et « time machi-ne » pour mcdonald’s, en France. cela vous a-t-il per-mis de gagner en notoriété ?p : Ça nous a ouvert de nouveaux territoires, comme le Ja-pon où l’on n’était jamais allés auparavant. Jp : on s’est aperçus, il n’y a pas longtemps, en allant voir sur youtube, que beaucoup d’internautes ont réalisé leur pro-pre clip de « Cubicle ». Comme dans le clip initial, on s’était cachés derrière des danseuses, le public s’est vraiment réap-proprié la chanson et pour ceux qui ne nous connaissent pas, en regardant ces clips-là, ils peuvent croire qu’il s’agit de nos vrais visages. les gens se sont véritablement emparés de cette chanson. C’est le morceau le plus violent qu’on ait jamais fait. Ce n’était pas franchement formaté pour les ra-dios, mais finalement, c’est un titre qui fait sa carrière.

« rinôÇerôSe » / Futurinô (v2 / universal)

www.rinocerose.comwww.myspace.com/rinocerose

Photo 2Patou : Combinaison pantalon / SoPhia KoKoSalaKi, Débardeur et perfecto / aCne JeanS, escarpins / ChriStian louboutin, lunettes / Selima oPtiQueJean-philippe : Chemise / aCne JeanS, Pantalon / DrieS van noten, Sneakers / Puma easy rider iii, etuis de guitare GibSon

« rinôçérose »StyliSme : Flora Zoutu

merci à Cyril et merieme martin du restaurant ohlala !

www.ohlala-paris.fr

mag 36-37

Photo 1 (PaGe 35)Patou : top / DrieS van noten, Pantalon / aCne JeanS, Sneakers / Puma easy rider iii, lunettes / Selima oPtiQue, bracelet chaîne / hermèS personelJean-Philippe : veste et chemise / DrieS van noten, Jean / aCne JeanS, Sneakers / Puma easy rider iii, Guitares / GibSon

mode

open toe veau velours bleu Klein / roDolPhe ménuDierrichelieus en cuir mordoré semelle gomme / blaCK Stone

Sandales moheli en cuir mordoré / miChel vivienmaillot de bain une pièce / bJorn borG

Photo : Sylvain homo @ leJoKer.FrréaliSation : Pierre-yveS marQuer

mag 38-39

ideAliStiC(digitAliSm)

baskets en cuir métallisé satin et PvC / lanvin hommeSandales moheli en cuir doré / miChel vivien

Sac en toile enduite et cuir verni, messages patchés, ouvertures par système de zip / barbara rihl

De gauche à droitebasket modèle « u410 Pur » en toile et nubuck bicolore / neW balanCemocassin type bateau en cuir grainé modèle « Fenbour » / FenChurCh

Chaussure mélissa cœur PvC noir / vivienne WeStWooDmontre homme / huGo boSS montreS

Derby en cuir coupé au laser, modèle Joe et Funghello / ChriStian monDerer

escarpins en cuir bicolore / viKtor & rolF

mag 40-41

montre / huGo boSS montreSPantalon en denim parme / Petar Petrov

Chemise en polyester / Jil SanDermocassin en cuir verni souple corail modèle « Jackson » / rePetto

body en gros grain sur tulle / emilio PuCCiSandales en veau velours corail modèle « Dillian » / ChriStian louboutin

mag 42-43

Chemise blanche / Petar PetrovDébardeur sérigraphié / FiretraPPantalon / vivienne WeStWooDChaussures en cuir verni modèle « iambic 2 » / laCoSte

lunettes Cutler & Gross vintage chez Selima oPtiQuerobe zippée en microfibre / huSSein Chalayanboots courtes élastiquées en cuir turquoise / aCCeSSoire DiFFuSionmontre charms / JuiCy Couture montreS

richelieus en cuir gritti blue, modèle « Chicago » /ChriStian monDerer

mag 44-45

Chemisette en coton / FiretraPrichelieus en cuir mordoré semelle

de gomme / blaCKStone

mag 46-47

Casquette en toile brodée / StetSonPull en maille marine, pantalon en coton avec passepoil, le tout / bill tornaDeDerby-bateau en cuir verni gris, modèle « yacht » / ChriStian monDerertop en jersey de coton / miSeriCorDiamicro short / FranKlin & marShallmontre / JuiCy Couture montreS

escarpin à plateforme en galuchat / Jil SanDer

Cardigan Dufy en mérinos 100 % / John SmeDley

mag 48-49

baskets « low Plain » / Feiyuetop / miSeriCorDia

Short / FranKlin & marShall

baskets « low Plain » / Feiyuetop en jersey de coton / miSeriCorDia

Short en coton / FranKlin & marShallSandales en veau velours / miChel vivien

mag 50-51

robe en popeline de coton / liSi émilieescarpins en cuir bicolore / viKtor & rolFvélo / Feiyue

basket en cuir blanc « Fraction hi ii » / FenChurCh, Dockside montante en cuir noir surteint rouge modèle « light house » / SebaGo

mag 52-53

Derby en cuir coupé au laser, modèle « Joe et Funghello » / ChriStian monDerer

veste homme en patchwork de coton / hartForDCeinture en métal argent ciselé / thomaS WylDerobe bustier en popeline blanche / ZuCCamontre / JuiCy Couture montreSbottes, modèle « Zeisholz »en latex 100 % naturel / GieSSWein

mag 54-55

aSSiStant Photo : vincent De la Faille

aSSiStante StyliSte :assanatti Gama

hair : Stéphanie FarouzemaKe-uP : élise Ducrot

@ ann ramirez agency.commerci à benjamin et toute l’équipe

du Color Design hôtelwww.colordesign-hotel-paris.com

points de vente monderer

PRINTEMPS

PrintemPS hauSSmann 61 bis, rue Caumartin 75009 PariStél : 01. 42. 82. 59. 34

PrintemPS italie 2 C.C. italie 230, avenue. d'italie75013 PariS tél : 01. 43. 13. 30. 67

PrintemPS nation 21-25, Cours de vincennes75980 PariS tél : 01. 43. 70. 01. 19

PrintemPS Parly 2 C.C. Parly 278158 le CheSnaytél : 01. 39. 43. 60. 41

PrintemPS véliZy 2 C.C. veliZy 2avenue de l'europe78140 véliZy-villaCoublaytél : 01. 39. 46. 24. 27

PrintemPS Caen 28-32, rue Saint-Jean 14000 Caen tél : 02. 31. 86. 87. 04

PrintemPS le havre32, rue du Président Coty76600 le havretél : 02. 35. 43. 25. 84

PrintemPS lille 39-45, rue nationale 59020 lille tél : 03. 20. 40. 26. 95

PrintemPS lyon 42, Place de la république69002 lyontél : 04. 78. 37. 44. 07

PrintemPS marSeilleC. C. la valentineChemin de la Sablière13371 marSeille tél : 04. 91. 89. 45. 97

PrintemPS metZ 8-16, Serpenoise 57040 metZ tél : 03. 87. 18. 98. 72

PrintemPS PoitierS 14, place du maréchal leclerc 86007 PoitierS tél : 05. 49. 00. 03. 93

PrintemPS renneS C.C. alma35048 renneS tél : 02. 99. 22. 21. 58

PrintemPS rouen 4, rue du Gros horloge 76000 rouentél : 02. 35. 71. 48. 09

PrintemPS StraSbourG 1-5, rue de la haute montée67084 StraSbourG tél : 03. 88. 75. 12. 98

PrintemPS toulon avenue de l’université83041 la valette Du vartél : 04. 94. 14. 33. 63

CitaDium rez-de-chaussée50-56, rue Caumartin 75009 PariS

GALERIES LAFAYETTE

GalerieS laFayette hauSSmann10, rue mogador75009 PariStél : 01. 42. 81. 55. 35

GalerieS laFayette montParnaSSe22, rue du départ75014 PariStél : 01. 40. 64. 05. 37

GalerieS laFayette niCeQuartier du lac – Cap 300006000 niCetél : 04. 92. 12. 00. 88

GalerieS laFayette StraSbourG34, rue du 22 novembre67000 StraSbourGtél : 03. 88. 23. 85. 17

GalerieS laFayette borDeauX11-19, rue Sainte-Catherine 33000 borDeauXtél : 05. 56. 00. 79. 09

GalerieS laFayette nanteS 2-20, rue de la marne44000 nanteStél : 02. 40. 08. 91. 92

GalerieS laFayette niCe6, avenue Jean médecin06000 niCetél : 04. 93. 62. 01. 32

GalerieS laFayette niCeQuartier du lac – Cap 300006000 niCetél : 04. 92. 12. 00. 88

GalerieS laFayette orléanS6, rue thiers45000 orléanStél : 02. 38. 53. 29. 40

BOUTIQUES

monDerer DeSiGn 2, place michel Debréancien Carrefour de la Croix-rouge75006 PariStél : 01. 45. 48. 78. 02

monDerer DeSiGn 22, rue des Francs-bourgeois75003 PariStél : 01. 48. 04. 51. 41

ACCESSOIRE DIFFUSION 01 45 48 36 08

ACNE JEAN’S 01 42 60 16 62

BARBARA RIHL 01 42 89 16 75

BILL TORNADE 01 42 33 66 47

BJORN BORG www.bjornborg.com

BLACKSTONE 06 11 52 63 20

CHRISTIAN LOUBOUTIN 01 45 08 53 92

CHRISTIAN MONDERER 01 45 48 78 02

DIESEL www.diesel.com

DIOR HOMME 01 40 73 73 73

DSQUARED 2 01 47 03 16 70 www.dsquared2.com

DRIES VAN NOTEN 01 42 74 44 07

EMANUEL UNGARO 01 53 57 00 22

EMILIO PUCCI 01 47 20 04 45

www.emiliopucci.com

FEIYUE www.feiyue-shoes.com

FENCHURCH 05 58 49 83 24

FIRETRAP 05 53 89 23 14

FRANKLIN & MARSHALL

www.franklinandmarshall.com

GIESSWEIN 01 73 02 32 99

HARTFORD 01 58 39 39 90

HERMèS 01 40 17 47 17

HUGO BOSS MONTRES 03 81 68 37 77

HUSSEIN CHALAYAN chez Colette

01 55 35 33 90

JIL SANDER 01 44 95 06 70

JOHN SMEDLEY 01 42 36 99 08

www.johnsmedley.com

JUICY COUTURE MONTRES 03 81 68 37 77

KITSUNÉ 01 42 60 34 28

LA CHAUSSURE LACOSTE 01 53 30 86 70

LANVIN HOMME 01 44 71 31 25

LEVI’S 01 45 08 40 32

MICHEL VIVIEN 01 43 70 50 88

MISERICORDIA www.misionmisericordia.com

NEW BALANCE 0 800 905 548

NIKE 01 42 25 93 80

PETAR PETROV www.petarpetrov.com

POSTWEILER HAUBER www.postweiler.com

PUMA 03 88 65 53 83

REPETTO 01 44 71 83 10

RODOLPHE MENUDIER 01 42 60 86 27

SEBAGO 01 56 03 60 00

SELIMA OPTIQUE 01 48 04 38 55

SOPHIA KOKOSALAKI 01 47 03 96 15

STETSON chez Monderer 01 45 48 78 02

THOMAS WYLDE 01 42 56 58 58

TRUSSARDI 1911 au Printemps de l’Homme

01 45 08 40 32 www.trussardi1911.com

VIKTOR & ROLF chez Colette 01 55 35 33 90

VIVIENNE WESTWOOD 01 49 27 00 23

ZUCCA www.zuccone.com

numéros lecteurnuméros lecteur

mag 56-57

Premier étage du Printemps de l’homme - Paris haussmann

mot de la fin par brice assayag

les modèles april 77, dont je suis le créateur, sont toujours influencés par la musique et la dimen-sion culturelle du vêtement. la collection été 2009 s’inspire du titre « apollo program was a hoax » (« la mission apollo était un canular ») du goupe refused. leur musique m’a bercé dans mon adoles-cence et m’a inspiré pour constituer cette collection. le propos de ce groupe de hardcore suédois est de dire que l’homme n’est pas vraiment allé sur la lune et qu’il s’agit de vidéos truquées, pour manipuler les masses à l’heure de la guerre froide. commercialement, cette collection est difficile à expliquer. je fais les choses comme je le sens et ça m’a plutôt porté chance pour l’instant. quand j’ai lancé ma première collection de jeans slim, on criait au suicide commercial. or, c’est ce qui a fait décoller la marque.on a un marché de niche proposant une offre pointue. on ne ressent pas les effets de la crise. au contraire, la structure s’agrandit, on embauche. et des corners seront aménagés aux printemps et aux galeries lafayette haussmann, en juillet. on n’a pas de stratégie, on suit nos envies. je m’en fous au fond de la mode. mon vrai moteur, c’est la musique. le fil conducteur de mes créations. la musi-que, chez april 77, on l’achète à travers des vinyles (des 45 tours uniquement et jamais de cd), des vêtements... notre label promeut actuellement plusieurs groupes : black acids, pets, rodeo massacre (groupe auquel j’appartenais avant).www.april77records.com

ProPoS reCueilliS Par auDrey KhaliFa

mag 58-59