Base Fondamentales Du Syndicalisme c3a9tudiant

8/18/2019 Base Fondamentales Du Syndicalisme c3a9tudiant

1/110

F éd é r a ti o n S yn di c a l e E tu di a nt e

Basesfondamentales

du syndicalismeétudiant


2/110

Edition n° 5 – juillet 2003

Bases fondamentales du syndicalisme étudiant :

Préambule.

I : Théorie et fonctions du sndicalisme étudiant.

II : Prati!ues militantes dans le sndicalisme étudiant.

III : "a la#cité et la défense du ser$ice %ublic.

I& : 'r($e histoire des étudiants et de l)*ni$ersité.

& : 'r($e histoire du mou$ement étudiant.

&I : 'r($e histoire du mutualisme étudiant.

&II : 'r($e histoire du mou$ement ou$rier et du sndicalisme salarié.

&III : "es réformes uni$ersitaires de%uis 30 ans.

+nne,es :

- 'iblio/ra%hie et références.2 "iste des si/les em%loés.3 Princi%es %our une refondation sndicale.

2


3/110

Préambule

Nous devons contribuer à la formation d’un mouvement national et unitaire,car l’offensive menée contre l’enseignement supérieur ne peut être

repoussée que par un mouvement national d’ampleur 1e,trait de la %remi(re charte de la 4E

ette brochure ne constitue %as un sa$oir fi/é6 !ui contiendrait des considérations do/mati!ues etimmuables. )est au contraire une base de réfle,ion6 de$ant 7tre lue a$ec un re/ard constamment criti!ue.)est en confrontant nos %ositions théori!ues a$ec notre $écu militant au !uotidien !ue notre action serala %lus en %hase a$ec les intér7ts des étudiants6 donc !u)elle sera la %lus efficace.

En a%%ortant des bases théori!ues6 cette brochure doit contribuer 8 %ermettre 8 cha!ue militant dela 4E de s9e,%rimer et de défendre ses idées en connaissance de cause. Elle n)est !u)un %remier élément

de la réfle,ion %ersonnelle de chacun.

ette brochure contient trois t%es d)éléments. )abord les re%(res histori!ues6 !ui %ermettent decom%rendre les tenants et aboutissants de la situation actuelle6 et !ui a%%ortent une mise en %ers%ecti$e 8notre en/a/ement !uotidien. Ensuite des bases de réfle,ion6 !ui aident chacun 8 se for/er sa %ro%reo%inion. Enfin la transmission d9e,%ériences militantes6 car ceu, !ui ont milité a$ant nous ont sou$ent$écu des /r($es et de nombreuses e,%ériences de terrain6 riches d)ensei/nements !u)il serait re/rettablede %erdre.

"e sndicalisme étudiant6 s9il a commencé 8 e,ister %artiellement $ers le début du ;;e si(cle6 s9estconstitué en tant !ue tel dans les années 50. "9*6 mais elle n9est de$enue unsndicat au sens %ro%re du terme !u9a%r(s la scission de -=5?. Encore faut@il %récisé !ue de%uis lors6l)*- P contre le reste de la /auche6 ainsi !ue sa réunification en 200- dans le cadre dela /auche %lurielle.


4/110

I : Théorie et fonctions du

syndicalisme étudiant

Il faut comprendre pour agir et, naturellement, agir pour comprendre 1 Eu/(ne &arlin6 secrétaire de la section franBaise de la I(re internationale

A


5/110

liberté 1. Aui6 mais !uelle différence a$ec l)action %oliti!ue L "aissons ré%ondre les ou$riers du te,tile de-=0J dans les discussions %réalables 8 la harte d)+miens : *’action politique, c’est celle qui estinspirée par les préoccupations morales des citoyens, qui voudraient établir entre les "ommes des

relations sociales conformes à leurs désirs +### &ette forme d’action n’oppose pas nécessairement

toujours les ouvriers et les patrons# *es groupements qui en découlent sont des groupements d’affinités,

beaucoup plus que des groupements d’intérêt social immédiat# &’est ainsi que, sur ce terrain, il peut y

avoir des patrons avec des ouvriers, des bourgeois avec des socialistes, des millionnaires avec des

pauvres, des ric"es avec des anarc"istes# &onsidérée, donc, de ce c-té, l’action des ouvriers peut se

morceler en autant de fractions qu’il y a de conceptions politiques, car si l’accord est facile entre eu! sur

la nécessité de se grouper tous contre le mal patronal qui les frappe présentement, il est beaucoup plus

difficile sur la nécessité d’une transformation sociale 1.

"+ "EITICITE

ette notion est centrale6 et constitue actuellement une im%ortante li/ne de fracture entre lesdifférentes or/anisations se réclamant du sndicalisme étudiant.

Pour!uoi l9*


6/110

miraculeusement éclairés conce%tion inhérente au, a%%areils bureaucrati!ues et leur ser$ant de justification idéolo/i!ue6 ni de s9en remettre 8 la s%ontanéité des masses comme source6 é/alementmiraculeuse6 de notre straté/ie. "a lutte ne se commande %as d9en haut.

"E CA


7/110

• ac!uérir des sa$oirs $oire en créer de nou$eau, selon le ni$eau d)étude6 ce !ui est $alidé %ar undi%lGme !ui a une $aleur sur le marché du tra$ail6 /arantie %ar les con$entions collecti$es.

• dé$elo%%er son es%rit criti!ue.• 7tre solidaire et défendre le fait !ue chacun %uisse a$oir acc(s au, études de son choi,.

Pour résumer6 ce n)est %as seulement se battre %our a$oir un di%lGme6 mais se battre %our !uechacun %uisse a$oir un di%lGme de !ualité. "e di%lGme %eut ser$ir 8 monnaer au mieu, ses ca%acités saforce de tra$ail sur le marché du tra$ail. Partant de ce %rinci%e6 nous %ourrions dire !ue l)*ni$ersité sert8 trou$er un tra$ail. ela %eut 7tre $rai6 mais les /ou$ernements se ser$ent de ce %ostulat %our dire : l’Université sert à trouver un métier, il faut par conséquent former les étudiants à la pratique de ce

métier 1. ela6 en re$anche6 est %arfaitement erroné6 et conduit 8 toutes les réformes !ue nousconnaissons.

")*ni$ersité est le service public garant de la transmission et de l’accroissement de tous les savoirs à tous les citoyens 1. Elle n)est %as l8 %our former l)étudiant 8 la %rati!ue d)une acti$ité %rofessionnelle6 d)un métier. ")ensei/nement su%érieur6 %ar le retour %ermanent 8 la recherche6 assure 8l)étudiant un certain ni$eau de connaissance et une méthode d)a%%rentissa/e !ui lui %ermettra ensuite6a%r(s !u)il eQt été di%lGmé6 de se former s)il le souhaite 8 une acti$ité %articuli(re dans le cadre d)un

contrat de tra$ail.

L’Université ne doit pas apprendre un métier

")étudiant doit 7tre formé 8 une %rati!ue %rofessionnelle dans le cadre d)un contrat de tra$ail6 %arce !ue c)est l)em%loeur !ui doit %aer la formation !ui $a lui %ermettre de faire des bénéfices sur cetra$ail. e %aiement de la formation %rofessionnelle du salarié %ar l)em%loeur est /aranti %ar le ode duTra$ail. )est justement %arce !ue les em%loeurs6 et leur re%résentation nationale au %remier %lan leCEE6 $eulent économiser ce !ue coQte la formation de leurs %ersonnels6 !u)ils tentent de faire %ortercette char/e 8 l)*ni$ersité et au, étudiants eu,@m7mes. "e ra%%ort +ttali -==? %ro%osait d)ailleurs ladis%arition %ure et sim%le de la notion de $alidité %ermanente des di%lGmes en %ro%osant d’envoyer les

salariés se former réguli(rement dans les universités 1 8 leurs frais R. "a %ro%a/ande distillée %ar lesmédias et les institutions affirmant !ue le rem(de au %robl(me du chGma/e tient dans une formation %lus %ointue des futurs salariés sert %récisément 8 cela6 laissant de cGté le fait !ue le chGma/e est lié 8 lastructure actuelle de la société et non 8 un man!ue de formation des salariés.

"e but des em%loeurs est sim%le : %ou$oir embaucher des jeunes déj8 s%écialisés et formés enfonction de leurs besoins économi!ues immédiats6 sans a$oir 8 %aer de formation. )est le sens del)ensemble des réformes du su%érieur %ro%osant une meilleure adaptation au! besoins économiqueslocau! 1. Cais nous sa$ons6 car les chiffres sont l8 %our le %rou$er6 !ue les di%lGmes ultra@s%écialisés sontaussi des di%lGmes 8 dé$aluation ra%ide6 la techni!ue et les connaissances se transformant tr(sra%idement. "e titulaire du di%lGme ultra@s%écialisé est alors rem%lacé %ar un nou$eau di%lGmé %lus aufait des derniers dé$elo%%ements des techni!ues : c)est le salariat@leene,. "e ser$ice %ublic sert alors non %lus au, besoins des citoens6 mais 8 ceu, des em%loeurs. *n di%lGme /énéral6 en re$anche6 %ermet 8celui !ui le détient de chan/er de $oie6 de s)ada%ter au, nécessités de son em%loi et de continuer saformation au sein de l)entre%rise6 au, frais de celle@ci. )est la raison %our la!uelle nous re$endi!uons :un $rai di%lGme R

La notion de diplôme

>


8/110

*n di%lGme6 c)est en rance la reconnaissance nationale /arantie %ar l)Etat d)un certain ni$eau deconnaissance. e ni$eau de connaissance6 calculé en fonction du nombre d)heures étudiées6 fait l)objet dené/ociations et de luttes D%res entre les sndicats ou$riers et les or/anisations d)em%loeurs au ni$eau des branches %rofessionnelles éner/ie6 communication6 métallur/ie et minesH6 c)est ce !ue l)on a%%elle descon$entions collecti$es. elles@ci /arantissent la reconnaissance du di%lGme dans toute la branche on dit %arfois le secteur et %ar consé!uent le ni$eau de salaire6 le calcul des retraites et des con/és6 le calcul del)a$ancement et de l)ancienneté6 etc... "e di%lGme6 c)est la /arantie collecti$e des tra$ailleurs. )est aussice !ui /arantit un $rai salaire R

Le cadre national des diplômes

)est justement %arce !ue les di%lGmes font l)objet de né/ociations %ar branche 8 l)échelle du %as6 !u)il faut !ue le di%lGme soit reconnu nationalement %ar l)Etat. elui@ci habilite 1 les di%lGmestous les K ans6 en fi,ant le nombre d)heures6 les disci%lines !u)ils doi$ent aborder6 etc... + la différence dulcée %ourtant6 il n) a %as de %ro/ramme 16 c)est@8@dire de contenu ri/ide fi,é. En effet6 les ensei/nantssont théori!uement des ensei/nants@chercheurs6 !ui or/anisent le contenu de leur ensei/nement enfonction des %ro/r(s et des transformations de leurs recherches. )est la raison %our la!uelle un E* de

%hiloso%hie obtenu 8 Paris sera %lutGt a,é sur la %hiloso%hie du droit tandis !ue le m7me di%lGme sera %lutGt a,é 8 Cont%ellier sur la %hénoménolo/ie. "e cadre national des di%lGmes ne si/nifie %as !ue ceu,@ci aient les m7mes contenus6 il si/nifie !u)ils contiennent le m7me ni$eau de connaissances et donc !u)ilsdoi$ent 7tre reconnus sur tout le territoire de la m7me mani(re6 en fonction des con$entions collecti$es.


9/110

eu,i(me élément fondamental6 le 3U5U? : ins%iré du sst(me nord@américain6 recommandé %ar lera%%ort +ttali -==?6 amorcé %ar +ll(/re =?U==6 il a finalement été consacré %ar "an/ 200-. )est ici!ue l)on rencontre un ar/ument déma/o/i!ue et fallacieu,6 concernant la su%%ression du E*. "esétudiants et ensei/nants se sont battus contre l)instauration du E* au cours des années >0. ertainsnous ont dit : mais vous devrie/ être contents, on supprime le 01U2 tant décrié autrefois par lesétudiants 1. ertes6 aujourd)hui on su%%rime le E*6 mais la barri(re sélecti$e !ui a$ait été instaurée 8 bac V 2 lors de la création du E* demeure R +joutons !ue demeure é/alement la barri(re sélecti$e 8 bac V -6 !ui n)a aucune justification %éda/o/i!ue instaurée en -==26 dans le cadre de la réforme Wos%in6a%%li!uée %ar "an/. Tout barri(re sélecti$e sans sortie di%lGmante est dénuée d)intér7t6 sauf %ourdécoura/er les étudiants et leur faire !uitter la fac.

Différence entre diplôme et compétences

omme nous $enons de le $oir6 le di%lGme a une $aleur collecti$e. ette notion de collecti$ité 1 %ermet 8 n)im%orte !uel salarié6 m7me s)il se retrou$e seul de$ant son %atron6 d)7tre soutenu %arl)ensemble des autres tra$ailleurs et de leurs or/anisations et de se défendre en justice %rud)hommes.)est cette $aleur collecti$e !ue les /ou$ernements et les em%loeurs tentent de su%%rimer de%uis des

années : en substituant des di%lGmes locau, 8 reconnaissance locale ertificat d)*ni$ersité *6i%lGme d)uni$ersité *H au, di%lGmes nationau, 8 reconnaissance collecti$e et en substituant lanotion de com%étences 8 celle de di%lGme.

Tandis !ue le di%lGme reconnat les connaissances d)un étudiant nationalement6 c)est le %atron6indi$iduellement6 !ui décide des com%étences d)un salarié. e dernier se trou$e donc tout seul6 %ri$é de laforce de fra%%e de ses or/anisations6 %our $endre sa force de tra$ail. )est la destruction des con$entionscollecti$es et de tous les ac!uis. )est aussi ce !ui %ermet la dé!ualification : le titulaire d)une matrise!ui li$re des %iXXas et le doctorant !ui fait la %lon/e dans un restaurant.

Un vrai dipl-me pour un vrai travail et un vrai salaire 3 )est un des mots d)ordre de la 4E !ui6

comme on $ient de le $oir dans la notion de con$entions collecti$es 16 c)est@8@dire d)union destra$ailleurs %our $endre le %lus ch(rement leur force de tra$ail face au, em%loeurs !ui $eulent l)acheterle moins cher %ossible6 est directement reliée 8 un autre mot d)ordre de notre sndicat6 Une attaquecontre un seul est une attaque contre tous 1.

E "+


10/110

"es sndicats sont les or/anismes de défense des tra$ailleurs6 élémentaires mais fondamentau,. Ilssont le moen du combat !uotidien contre la remise en cause des droits6 et le lieu oF les tra$ailleurss9or/anisent. Ils ont été construits au cours de toute une histoire faite d9affrontements a$ec le %atronat etl9Etat. "es sndicats sont une con!u7te histori!ue centrale !ui %eu$ent résister au %atronat et 8 l9Etat6 lesaffronter6 les faire reculer et %arfois les $aincre. "9idéolo/ie dominante met en a$ant certain traitsréactionnaires des a%%areils sndicau, la bureaucratie %our mieu, tourner le dos au, sndicats6 sanscom%rendre !ue les or/anisations sndicales réelles sont le %roduit du mou$ement ou$rier6 !ue leursracines %lon/ent dans toute l9histoire de ce mou$ement.

"E 4PA


11/110

ric"e de passer par la porte du 7aradis 1 Wosué ;II6 2-@3K6 e,%rimant %ar l8 l9idée in$erse !ue6 de toutefaBon les riches seront chDtiés et les %au$res récom%ensés.

"9E/lise affirme !u9il ne %eut a$oir de %ro/r(s !u9en ieu cf. 4t +u/ustin6 e i$itate ei et!ue %ar consé!uent6 toutes les luttes6 si elles a%%ortent un confort momentané6 sont %erdues d9a$ance. Ils9a/it donc %our elle d9obtenir6 %ar la conciliation et la né/ociation6 des a$anta/es %rati!ues6 sans cherchertoutefois 8 remettre en cause l)ordre établi. "a doctrine sociale de l9E/lise a été 8 l9ori/ine en rance de lacréation de %lusieurs or/anisations : les WA Weunesses Au$ri(res hrétiennes @ -(re or/anisation de jeunesse euro%éenne %ar son nombre jus!u9au, années -==06 la T onfédération ranBaiseémocrati!ue des Tra$ailleurs6 la T onfédération ranBaise des Tra$ailleurs hrétiens.

"e mar,isme a été 8 l9ori/ine en rance de la création de la T onfédération énérale duTra$ail6 de A orce Au$ri(re6 dont le nom com%let est T@A6 de la 4* édération 4ndicale*nitaire. "a 4E6 %our sa %art6 se situe dans la tradition ou$ri(re consciente et résolue.

AC'+T 4Y


12/110

souli/nions %lus haut cf. discussions %réalable 8 la harte d)+miens6 son rGle s)arr7te l8 oF commencel)action %oliti!ue.

itons un e,trait de la harte d9+miens !ui décrit la distinction entre le sndicat et le %arti : &onsidérant que tous les partis politiques +5 ne sont avant tout que des groupements d.opinions ayant

un but primordial, celui de faire élire des membres au 7arlement ' ue, dans ces groupes d.affinités, la

lutte des classe, base fondamentale du syndicalisme s.y trouve anéantie par le fait que, patrons

millionnaires et prolétaires affamés s.y rencontrent forcément d.accord, parce que, combattant au même

plan un programme commun ' :andis que le syndicat, groupement e!clusivement d.intérêts, ne réunit que

les éléments d.une même classe en vue d.une transformation économique, primant toute opinion

p"ilosop"ique, et qui supprimera la classe e!ploitrice et dirigeante' Attendu qu.il découle clairement de

ces constatations qu.il e!iste un antagonisme profond qui s.oppose à toute relation, à toute entente

réciproque entre le syndicat ouvrier et le parti politique' *e &ongr(s, vu les articles fondamentau! de la

&onfédération 2énérale du :ravail et la neutralité politique que doit conserver tout syndicat confédéré,

se prononce catégoriquement contre tout rapproc"ement ou rapports, quels qu.ils soient, entre la &2: et

un parti politique quelconque 1.

AMPAM+TI4CE6 4Y


13/110

décisions %atronales et en s9associant les directions sndicales. "a su%%ression de l9autorisationadministrati$e de licenciement6 la désinde,ation du 4CI6 les assou%lissements %ro/ressifs du ode duTra$ail mot sm%athi!ue !ui $eut dire démant(lement6 etcH montrent réellement ce ra%%ort de force.

Il s9a/it6 %our l9Etat6 de faire croire !ue les décisions %rises témoi/nent %arfaitement de l9e,%ressiondémocrati!uement e,ercée des tra$ailleurs et des étudiants : ce sont les Etats /énérau, de l9*ni$ersité 16les /rou%es de réfle,ion6 les interlocuteurs res%onsables 1H de soi@disant re%résentants !ui nere%résentent !u9eu,@m7mes. "9*.000 membresH 4e%t mille étudiants sur %lus de deu, millions R Etencore6 combien %ensent comme leur direction L

Il a un as%ect commun dans le dé$elo%%ement6 ou6 %lus e,actement6 dans la dé/énérescence6 desdirections des or/anisations sndicales dans le monde entier : c9est leur ra%%rochement et leur inté/rationau %ou$oir d9Etat6 !ui cherche 8 les inté/rer %our les faire taire. omme nous le montre l9histoire dumou$ement ou$rier6 les con!u7tes ne l9ont jamais été autour d9une table6 mais dans la rue et %ar lamobilisation6 %ar la lutte des tra$ailleurs et de leurs or/anisations. 9est la raison %our la!uelle noussommes résolument o%%osés au sndicalisme de conciliation %ermanente et au sndicalisme étatisé Z au

contraire6 nous défendons le sndicalisme de lutte.ertains sndicats6 tels la T ou l)*?@ à >?BB, le 7arlement émit trois lois sur le travail, mais il eut bien

-3


14/110

soin de ne pas voter un centime pour les faire e!écuter 1. Il %oursuit en disant !ue les ou$riers an/laisn)a$aient ce%endant %as lutté en $ain6 %uis!ue la journée de tra$ail normale %assait de -J heures 8 -2 loide -?33 et 8 -0 loi de -?K>. Et de remar!uer aussitGt !ue le dé$elo%%ement techni!ue de l)industrierendait bientGt cette nou$elle journée de tra$ail intolérable6 car6 dans l)inter$alle6 le machinisme a$ait étéintroduit 8 /rande échelle et intensifié le rthme de tra$ail au %oint d)e,tor!uer da$anta/e en di, heures!u)en seiXe. "es ou$riers an/lais furent donc contraints6 sim%lement %our défendre leur inté/rité %hsi!ue68 re$endi!uer la journée de huit heures.

"es institutions affirment !ue le tra$ailleur doit 7tre seul face 8 l)em%loeur6 et !ue les contratssalariau, se né/ocient librement 1. ")étudiant doit@il se défendre seul lors!u)on $ient de lui refuser unedéro/ation 8 la!uelle il a droit L An aura beau %roclamer !u)il n) a %lus de lutte des classes maisseulement des %artenaires sociau, 16 !u)il n) a %lus d)e,%loitation mais seulement un libre échan/e 16 bref !u)il n) a %lus de %au$res ni de riches mais des classes défa$orisées 1 et des classes aisées 16 iln)en restera %as moins !ue c)est de l)action collecti$e !ue $iennent les réelles a$ancées.

PETITE SMA


15/110

-=J5@-=J? : mou$ement national des étudiants dans les ités@* et contre la /uerre du &i7t@nam. r($escontre le %lan ouchet.octobre -=J> : mise en %lace du deu,i(me ccle %ré$u %ar le %lan ouchet. rande manifestation contre le %lan ouchet.-=J? : %lan Ed/ar aure autonomie uni$ersitaire renforcée6 début du désen/a/ement de l)Etat.-=J? : r($e /énérale nationale contre la ré%ression le J mai.-=>3 : loi ebré su%%ression et réduction des sursis militaires : instauration des E*. Cobilisationcontre la loi ebré6 contre la sélection entre -° et 2° année du E*-=>5 : création des C4T %uis des C4 et CI+E deu,i(me ccle sélectif.-=>J : %lan 4aunier@4eité introduisant une réforme /énérale du deu,i(me ccle a$ec la licence et lamatrise. rande /r($e contre le %lan 4aunier@4eité. "e /ou$ernement reBoit les sndicats mais refuse derece$oir la coordination nationale. -=>= : réforme &eil sur les études médicales. Canifestations des étudiants en médecine contre la loi &eil.-=?0 : carte uni$ersitaire 1 $isant 8 or/aniser la ré%artition des moens entre uni$ersités et 8 limiter lacréation des fili(res. Canifestations contre la carte uni$ersitaire. Canifestations %our la défense desétudiants étran/ers.-=?3 : réforme 4a$ar %ro%osant une sélection entre les ccles article retiré et transformé. Méforme des

%remiers ccles et %remi(res e,%ériences de contractualisation EtatU*ni$ersité. Canifestations et /r($econtre la loi 4a$ar.-=?J : %rojet e$a!uet retiré instaurant la sélection entre les bacheliers6 la hausse des droitsd)inscri%tion et une %lus /rande autonomie des uni$ersités. Canifestations et /r($e /énérale contre le %rojet e$a!uet dé%art : Paris ;III@&illetaneuse et +miens. *n manifestant Cali Ausseine est tué aucours de la ré%ression d9une manifestation.no$@dec -=?> : /r($es contre les conditions bud/étaires de rentrée.-=?= : loi d)orientation Wos%in. istribution des crédits et des moens au, or/anisations élues au


16/110

II : Pratiques militantes dans le

syndicalisme étudiant

CI"ITEM +* *ATIIE<

Ciliter6 dans le lan/a/e courant6 c9est diffuser des tracts et coller des affiches. )est %ourtant beaucou% %lus. 9est d9abord ressentir la nécessité de s)unir %our défendre ses conditions d)études6 %uiscom%rendre $éritablement les tenants et aboutissants du combat sndical6 les raisons de l9im%lication %ersonnelle et les raisons de la lutte : on ne con$aincra !ue si l9on est déj8 soi@m7me con$aincu.

Il ne faut donc %as confondre les moens et la fin de notre action. Ciliter %our dé$elo%%er notresndicat c)est@8@dire %our au/menter le nombre de nos militants et de nos sections n9est !u9un moen : le but de la 4E n9est %as de construire la 4E6 il est de combattre %our défendre les conditions d)études desétudiants. 'ien entendu6 nous ne %ourrons 7tre efficaces !ue si nous sommes nombreu, et donc nousmilitons aussi %our dé$elo%%er notre or/anisation.


17/110

$%pliquer patiemment : certaines situations6 et la mau$aise foi de certains interlocuteurs6obli/ent %arfois les militants 8 des jon/la/es $erbau, et intellectuels. 9est une erreur.


18/110

0 N. Il faut aller discuter a$ec le %lus d)ar/uments %ossible lutte contrel)échec6 %robl(mes familiau,6 tra$ail salarié6 maladieH a$ec le res%onsable et le con$aincre.

5/ 6uel interlocuteur aller voir 4 4elon le t%e de %robl(me et selon les démarches déj8

effectuées %ar l)étudiant6 les interlocuteurs chan/ent. Il a deu, t%es de %robl(mes :\ Probl(me %éda/o/i!ue : tout ce !ui entrane la res%onsabilité d)un ou de %lusieurs ensei/nants :notation6 contenu des cours6 non@res%ect du r(/lement des études %ar l)ensei/nant6 refus de rendeX@$ous6correction des co%ies6 jurs6 $alidation d)ac!uisH notons !ue certains cas sont des %robl(mes mi,tes%éda/o/i!ue et administratif6 comme l)attribution de déro/ation.\ Probl(me administratif : tout ce !ui entrane la res%onsabilité de l)administration : inscri%tion6conditions d)e,amen6 %roc(s@$erbau,6 aides sociales6 carte de séjour... notons !ue les %robl(mesadministratifs ont !uel!uefois une ori/ine %éda/o/i!ue.

-?


19/110

"e militant doit donc définir de !uel t%e de %robl(me il s)a/it. 4)il s)a/it d)une affaire %éda/o/i!ue6 les décisions des ensei/nants et des jurs d)ensei/nants étant selon la loi sou$eraines6 c)estl)ensei/nant res%onsable !u)il faudra aller $oir. )est le t%e de %robl(me !ue l)on ne %eut résoudre!u)a$ec une discussion tr(s ar/umentée. 4)il s)a/it d)une affaire administrati$e6 c)est le membre del)administration res%onsable !u)il faudra aller $oir.

7/ !uivre la voie 8iérarc8ique : le sst(me administratif est hiérarchisé. ans la défense desétudiants6 nous a$ons tout intér7t 8 ne %as6 en %lus6 froisser la susce%tibilité des %etits chefs. Ancommence toujours de la base %our aller $ers le sommet. 4auf cas %articulier6 l)ordre est le sui$antsachant !ue selon le cas6 la base diff(re :\ Probl(me %éda/o/i!ue : Ensei/nant char/é directement du cours ou du T @] Ensei/nant res%onsabledu module @] Ensei/nant char/é de l)année @] Ensei/nant char/é du dé%artement ou de la disci%line @]Ensei/nant char/é de l)*M @] &ice@%résident du E&* @] &ice@%résident du +6 selon les cas @]Président de l)*ni$ersité @] Mecteur )C ;inistre de l’1nseignement supérieur )C 7remier ministre )C 7résident de la Dépublique#

\ Probl(me administratif uni$ersitaire : Mes%onsable bas de l)échelle 1 selon les caté/ories et lesuni$ersités6 l)or/ani/ramme $arie : secrétariat /énéralement @] hef du ser$ice en !uestion e,amens6

boursesH @] hef du ser$ice /énéral scolaritéH @] &ice@%résident du E&* @] &ice@%résident du+6 selon les cas @] Président de l)*ni$ersité @] Mecteur ou Tribunal administratif si T+6 on %eutcontinuer $ers les autres instances judiciaires et terminer %ar la our Euro%éenne des roits de l)Somme6selon les cas )C ;inistre de l’1nseignement supérieur )C 7remier ministre )C 7résident de la Dépublique#

\ Probl(me administratif hors de l)uni$ersité MA*4 %ar e,em%le : Mes%onsable bas de l)échelle 1selon les caté/ories : secrétariat /énéralement6 $oire aussi assistantes sociales @] hef du ser$ice en!uestion cité@*6 étran/ersH @] hef du ser$ice /énéral @] Mes%onsable de l)établissement %résident duMA*4H @] Mecteur selon les cas6 /énéralement %our ces !uestions seulement consultatif ou T+ siT+6 on %eut continuer $ers les autres instances judiciaires et terminer %ar la our Euro%éenne des roitsde l)Somme6 selon les cas )C ;inistre responsable +affaire sociales5 )C 7remier ministre )C 7résident

de la Dépublique.

9/ Le rapport de force : 4elon le %robl(me !ui se %ose6 il faudra mettre en Ou$re des moensdifférents. Il n) a %as de r(/le6 tout dé%end de la %scholo/ie de l)interlocuteur6 de la !ualité des dossiers6de l)en$ie ou non de se battre de l)étudiantH *ne chose com%te %ourtant : le ra%%ort de force doit 7tre/raduel. An ne $a %as sé!uestrer un %résident d)uni$ersité %our une affaire de déro/ation. Tout commence %ar la discussion et l)ar/umentation selon la $oie hiérarchi!ue6 et se durcit %etit 8 %etit en cas de refus %ersistant. +rri$é en haut de l)or/ani/ramme res%onsable de l)établissement6 la !uestion doit 7tre %oséeselon les termes sui$ants : de !uel tem%s dis%osons@nous %our ré/ler le cas et comment a$ons@nous le %lusde chance de ré/ler le %robl(me L Par une %rocédure lé/ale tribunal administratif ou %ar une actionsndicale directe L ans tous les cas6 le militant doit sa$oir im%ro$iser et a$oir l)es%rit d)initiati$e. Il ne

doit %as redouter non %lus de !uestionner les militants %lus anciens et %lus e,%érimentés.

E"ETIA


20/110

onseil


21/110

1/ !"abstenir :

Il n9 a %as asseX d9éléments %our se %rononcer6 ou on a un doute6 ou on est %ourUcontre une %artie et %ourUcontre une autre.

2/ oter pour :

9accord a$ec l.intégralité du $ote.

5/ oter contre :

En désaccord a$ec l.intégralité du $ote.

"e $ote est l9outil nécessaire et fondamental de l9e,%ression démocrati!uement e,ercée du militant.ue ce soit dans le cadre de nos réunions6 dans celui des + étudiantes6 des conseils uni$ersitaires6 ouailleurs6 il ne faut %as hésiter 8 re$enir 8 ces %rinci%es élémentaires.

"+ ECAM+TIE I


22/110

!uestion débattue %ose un %robl(me de fond ou de forme6 on %ourra alors /lisser un %oint d9ordre actiondestinée 8 interrom%re bri($ement le débat6 afin d9 /lisser une information /énérale6 une notionfondamentale6 un %robl(me de timin/6 afin !ue le débat ne soit %as blo!ué ou absurde.

An commencera toute réunion a$ec la %résentation d)un ordre du jour ou$ert au!uel on %ourraadjoindre des !uestions di$erses. "9ordre du jour sert 8 e,%oser l9ensemble des %robl(mes en leurména/eant une durée suffisante. ertaines réunions im%ortantes %eu$ent a$oir un ordre du jour fermé6$oire un ordre du jour a$ec un %oint uni!ue6 lors!ue la !uestion e,%osée est %articuli(rement /ra$e etur/ente.

An %eut re%ousser un $ote s9il a un man!ue %articuli(rement fla/rant d9information : ladémocratie im%li!ue !ue cha!ue militant en sache suffisamment %our %ou$oir se %rononcer. hacun a ledroit au cours des $otes de demander un $ote sé%aré ou un $ote 8 bulletin secret $ote 8 bulletin secret !uise fait automati!uement lors!u)il s)a/it de $oter sur une %ersonne : élection6 sanction.... hacun a le droitde demander une interru%tion de séance6 afin de %ou$oir se concerter a$ec d9autres6 réfléchir a$ant un$ote6 écrire une motion ou toute autre chose nécessaire au bon fonctionnement de la démocratie.

"a camaraderie sndicale dont nous a$ons %arlé im%li!ue un certain nombre de droits et dede$oirs.


23/110

et com%réhensible6 n9est %ourtant %as acce%table de la %art d9un militant. 4i l9on ne nous com%rend %as6c9est !ue nous ne nous sommes %as ou mal fait com%rendre. 4i l9on ne nous suit %as dans unere$endication6 c9est %arce !ue nous a$ons collé une re$endication d9en haut 16 %lutGt !ue de l9e,traire dela masse. Il aura bien sQr toujours des indi$idus de mau$aise foi6 des imbéciles et des cra%ules. Cais %our!uoi militons@nous L Pour obtenir la satisfaction des re$endications issues de l9ensemble desétudiants6 nous ne nous focalisons %as sur des indi$idus.


24/110

u9on le $euille ou non6 nous $i$ons dans un sst(me économi!ue oF rien n9est /ratuit. Pours9e,%rimer6 %our e,ister6 %our mener des combats et obtenir des a$ancées %our les étudiants ou é$iter desreculsH6 notre sndicat a besoin d9ar/ent. "es tracts6 les affiches6 les recours juridi!ues6 le matérielsndical6 le journal6 etc...6 tout a un coQt. "e financement est donc une nécessité $itale. Cais bien %lus6 %our e,%rimer notre $oi, indé%endante6 nous de$ons 7tre indé%endant financi(rement : %our cela6 nousde$ons nous autofinancer.

Il faut immédiatement é$acuer toute timidité $is@8@$is de ce %robl(me. "es soutiens financiers de %ersonnes %ri$ées6 la $ente du journal6 le %aiement des cotisations6 les cam%a/nes financi(res6 ne sont %asdes %robl(mes d9ar/ent 1 : ce sont des %robl(mes sndicau,. An ne demande %as de l9ar/ent %our %artiren $oa/e au, +ntilles6 mais bien %our défendre des droits et réussir 8 en obtenir de nou$eau,. +%r(stout6 nous %ourrions réclamer des aides au /ou$ernement6 8 la fac %ar l9intermédiaire du 4IE6 faire un journal %aé %ar la %ublicité et ne jamais réclamer d9ar/ent au, /ens... oui6 mais serions@nousindé%endants6 serions@nous encore l9outil de lutte des étudiants L

+ ce titre6 la $ente du journal sans %ublicité est une nécessité financi(re d9une %art et unenécessité sndicale d9autre %art. "e journal est notre carte de $isite.


25/110

institutionnel6 a %assé tout son tem%s en -==J@-==> 8 marchander de %etites améliorations sur la réforme'arou : faire %asser la rémunération des sta/es di%lGmants de - 200 francs 8 - ?J5 francs %ar mois6 leurdurée d)un an 8 5 mois...


26/110


27/110


28/110

Accu%er un bureau en %ermettant !ue l)acti$ité de celui@ci continue normalement est stu%ide. "esmilitants et é$entuellement les autres étudiants !ui %artici%ent 8 l)action %erdent leur tem%s6 ennuient les %ersonnels6 et ne constituent %as un outil de %ression. ans tous les cas6 il ne faut jamais céder 8l)intimidation : celle@ci sera toujours utilisée 8 un moment ou 8 un autre %our nous faire %artir ou nousdissuader de défendre notre cause. "a décision d)une occu%ation n)est jamais %rise 8 la lé/(re : noussa$ons %our!uoi nous sommes l8 obtenir !ue la loi soit res%ectée6 en /énéral6 nous n)a$ons donc %as deraison de %artir a$ant la satisfaction de nos re$endications.

omme nous l)a$ons démontré 8 de nombreuses re%rises6 rien n)est obtenu sans ce ra%%ort deforce !ui %rend %lusieurs formes selon les circonstances :

\ un ra%%ort de force électoral : nombre d)élus suffisant %our blo!uer ou mettre en %éril un conseilcomme nous l)a$ons dit6 ce cas de fi/ure est6 cheX les étudiants6 tr(s rare et %onctuel.

\ des moens judiciaires ou des %rocédures administrati$es : tribunal administratif6 recours aurecteur6 etc...

\ un fort courant d)o%inion !ue l)on a dé$elo%%é %ar l)information6 les tracts6 les %étitions6 lesmanifestations...

\ une démonstration de force liée 8 un nombre im%ortant d)étudiants !ue l)on $a %ou$oir dé%loersur le terrain 8 un moment donné a%r(s une +6 dans une réunion6 au bureau de la %résidenceH.\ une action centrée autour d)un res%onsable administratif.\ un bloca/e /énéralisé : /r($e6 bloca/e d)un secrétariat6 d)un cours6 d)un établissementH

Cais il arri$e !ue les moens classi!ues soient insuffisants et inutiles. Pour le cas d)unere$endication !ui concerne tous les étudiants6 ou d)une réforme !ui les touche tous6 nous nous battrons %our une %rise de conscience et une lutte /énéralisée au ni$eau national. Partant du constat !ue seulel)union dans la lutte des étudiants conduit 8 la satisfaction des re$endications et 8 l)accroissement desdroits6 nous nous efforBons de contribuer 8 la construction et au dé$elo%%ement d)une mobilisation/énérale des étudiants.

"9ET+T 9E4PMIT E4 ET*I+


29/110


30/110


31/110

"e omité est com%osé de membres élus %ar l)+. e ne sont %as des chefs 16 leur fonction estseulement de $érifier la conformité de l)action a$ec les décisions de l)+ de$ant la!uelle ils sontcom%tables. "e omité se réunit tous les jours 8 l)issue de l)+6 %our mettre en %lace certaines décisionsd)autres %eu$ent ne %as 7tre de son ressort : manifestations6 affiches6 écriture de tracts6 etc....

Il faut 7tre tr(s %rudent sur les commissions de réfle,ion 1. énéralement un /rou%e d)étudiantsse réunit %our écrire un te,te !ui est %ar la suite lu en + et $oté. "a %lu%art du tem%s6 comme il esttoujours fastidieu, d)écouter attenti$ement un lon/ te,te lu de$ant des centaines de %ersonnes dansl)effer$escence d)une /r($e6 le te,te est ado%té. An $ote %our %arce !u)en $otant contre on se sentcou%able de sanctionner un tra$ail !ue l)on ne connat %as. Woli %i(/e !ui a %our ar/ument le fait !u)onn)écrit %as un te,te 8 cin! cent6 ce !ui est $rai d)ailleurs. Cais l)ar/ument ne tient %as : si l)on soumet unte,te au $ote6 on su%%ose !ue l)on %eut le modifier6 donc il est %ossible de discuter du te,te en + sinoncela $oudrait dire !ue ce $ote n)est !u)une !uestion de forme. 4i on %eut discuter du fond du te,te6 %our!uoi ne le ferait@on %as a$ant !ue la commission de rédaction ne se réunisse L elle@ci n)aurait !u)8mettre 8 %lat les idées6 %ro%oser un %lan détaillé6 !ui est discuté6 é$entuellement amendé6 %uis $oté. "elendemain6 on %roc(de 8 la lecture du te,te fini %our contrGle cette fois6 lecture %lus facile %arce !ue l)onsait ce !u)il doit a$oir écrit6 le $ote est donc %ossible et ce !u)il a dans le te,te est $raiment

re%résentatif de l)o%inion de l)+.ans l)effer$escence d)un mou$ement6 il est normal !ue certains aient en$ie de chan/er le

monde 16 de se réunir %our écrire de /rands te,tes %hiloso%hi!ues sur le monde et l)a$enir du /enrehumain. )est iné$itable6 dans cha!ue mou$ement6 on $erra a%%aratre des étudiants !ui en lancerontl)idée. 'ien !ue n) étant %as o%%osés sur le fond6 l)e,%érience montre !ue ces /rou%es ne donnent rien deconcret. An ne se battra donc %as %our ces /rou%es6 !ui coQtent de l)éner/ie et du tem%s sans rien a%%orterau mou$ement et au ra%%ort de force. An ne se battra %as non %lus contre.

+u sujet des li$res blancs 1 et autres cahiers de doléances 1 : c)est un autre %oint commun 8tous les mou$ements. Il aura toujours !uel!u)un %our %ro%oser ce t%e de moen %our e,%rimer ses

re$endications. )est tr(s /entil. )est tr(s na#f aussi. "es li$res blancs ne ser$ent jamais !u)8 caler leschaises des bureau, ministériels !uand ils arri$ent. Il s)a/it donc l8 encore d)une %erte de tem%s.


32/110

honn7te et démocrati!ue6 les étudiants se ser$iront de notre e,%érience et de nos structures %our réussir6nous n)a%%aratrons %as comme des ma/ouilleurs 1 mais comme l)outil nécessaire 8 la réussite del)o%ération. e sont justement les or/anisations !ui ma/ouillent 1 !ui e,%riment cette idée6 afin d)a$oirle cham%s libre et d)a/ir en sous@main6 sans dire leur nom.

"E4 C+


33/110

4PEIIITE E4 ME&E4 ET*I+


34/110

"E MA"E E4 CEI+4

Memettons les médias 8 leur juste %lace. "a %resse relate les faits6 les transforme6 les censure ou les/rossit. Elle n)a %as les moens de les créer. e n)est %as elle !ui fait marcher un mou$ement. *ne actionde trente %ersonnes médiatisée 8 outrance ne fera %as reculer un /ou$ernement. E$idemment6 s)il s)a/it de %etits a$anta/es6 un /ou$ernement %ourra6 s)il consid(re !ue c)est bon %our sa %ublicité6 les concéder.Cais sur un mou$ement de /r($e la seule chose !ui6 de tout tem%s6 a fait fléchir le %ou$oir6 c)estl)im%ortance de la mobilisation6 la solidité de ses mots d)ordre6 bref le ra%%ort de force. "es ser$ices duCinist(re de l)Intérieur ont le meilleur réseau d)information du %as6 donc ils ne seront %as bluffés %ar lesmédias ni dans un sens ni dans l)autre.

4ans mobilisation nous n)obtiendrons rien. "a %resse influence l)o%inion %ubli!ue et rien d)autre.


35/110

III : "a la#cité et la défensedu ser$ice %ublic

&.est seulement par la séparation, la neutralité des républiques dans leur rapport

avec les c"oses privées de la religion et de l.argent, que peuvent se développer la

démocratie et l.égalité des citoyens 1Wean Waur(s6 discours 8 l9+ssemblée


36/110

de -=05 et c9est ce !ue nous $oulons dire lors!ue nous re$endi!uons une *ni$ersité la#!ue. En effet6 nous %ensons !ue l)ensei/nement su%érieur doit rester un ser$ice %ublic la#!ue6 donc indé%endant de touteem%rise %oliti!ue6 économi!ue6 reli/ieuse ou idéolo/i!ue. Il doit tendre 8 l)objectif du sa$oir6 il doitres%ecter la di$ersité des o%inions6 il doit /arantir 8 l)ensei/nement et 8 la recherche leurs %ossibilités delibre dé$elo%%ement scientifi!ue créateur et criti!ue. 9est dans ce sens !ue nous entendons le mot la#!ue6!ui ne $eut %as dire !ui refuse la reli/ion 16 mais si/nifie !ui se bat %our !u9aucun intér7t %ri$éreli/ieu,6 économi!ueH ni aucune $ision du monde %articuli(re n9interf(re a$ec l9intér7t /énéral 1.

4PSEME PMI&EE ET 4PSEME P*'"I*E

Cal/ré la $olonté de certains de réduire la la#cité 8 un sim%le combat entre école %ri$ée et école %ubli!ue6 le sens %lus lar/e de ce conce%t s9im%ose d9emblée 8 !ui $eut bien réfléchir. "a la#citén9im%li!ue %as la su%%ression de la liberté reli/ieuse6 bien au contraire : en em%7chant !u9une reli/ion %articuli(re n9ait le mono%ole 1 dans le domaine %ublic6 on %ermet 8 tous de croire et de %rati!uer dansla s%h(re %ri$ée. roit@on !u9un musulman aurait les m7mes chances !u9un chrétien de$ant uneadministration %urement chrétienne L "a liberté reli/ieuse est inscrite dans la éclaration des roits de

l9Somme et du itoen comme liberté indi$iduelle 1 et certainement %as comme contrainte collecti$e1.


37/110

"es /ou$ernements et l)idéolo/ie dominante %arlent beaucou% de la#cité affaire du foulardislami!ue6 école libre6 etc.6 mais sou$ent 8 tort et 8 tra$ers6 ne serait@ce !ue %our entretenir la confusion.En réalité6 c)est asseX sim%le6 la la#cité est le seul sst(me !ui %eut se réclamer de la démocratie6 car ellee,clut des institutions %ubli!ues les intér7ts %ri$és !u)ils soient reli/ieu, ou économi!ues6 et %arconsé!uent /arantit 8 tous l)é/alité de$ant le sst(me.

Il a lon/tem%s !ue les /ou$ernements successifs remettent en cause la la#cité cf. loi ebré6-=5=. e%uis $in/t ans les financements sont de$enus si considérables !u)un /rou%e de soi,ante dé%utés %ro%osa en -==3 de limiter 8 50 N le financement des in$estissements de l)école %ri$ée %ar les fonds %ublics. 50 N6 alors !ue la loi allou, -?506 %ourtant ultra@cléricale6 sti%ule !ue les établissementslibres peuvent obtenir des communes, des départements ou de l’1tat un local et une subvention, sans que

celles)ci puissent e!céder >@ E des dépenses annuelles de l’établissement 1 art. J=. Et comme cela nesuffisait %as6 l)+ssemblée nationale 2J@2> juin =3 a discuté d)abro/er cet article afin d)autoriser lescollecti$ités locales 8 financer -00N des établissements reli/ieu, R itons le discours de &ictor Su/ocontre la loi allou, : Nous connaissons le parti clérical +5 c’est lui qui a trouvé pour la vérité cesdeu! étais merveilleu!, l’ignorance et l’erreur# &’est lui qui fait défense à la science et au génie d’aller

au)delà du missel et qui veut cloFtrer la pensée dans le dogme# :ous les pas qu’a fait l’intelligence du

monde, elle les a fait malgré lui# Gon "istoire est écrite dans l’"istoire du progr(s "umain, mais elle estécrite au verso# Il s’est opposé à tout 1.

e%uis !ue le %rinci%e de sé%aration des E/lises et de l)Etat est en %lace sur notre territoire6 tousles /ou$ernements !ui se sont succédés de%uis -50 ans n)ont eu de cesse !ue de re$enir 8 l)ordre ancien :loi allou, de -?506 les lois de -?>5 et -??06 la loi +stier de -=-=6 la loi ebré de -=5=6 les lois dedécentralisation eferre des 22 juillet -=?3 et 25 jan$ier -=?56 la loi Mocard de décembre -=?K6 lesaccords "an/@lou%et du -3 juin -==2. +ussi6 au nom des %rinci%es démocrati!ues6 il nous faut soutenirla loi de sé%aration des E/lises et de l)Etat de -=056 les fonds %ublics ne doi$ent aller !u)au, ser$ices %ublics6 et notamment les fonds %ublics scolaires ne doi$ent aller !u)8 la seule école %ubli!ue6 car leser$ice %ublic la#!ue est le seul /arant de l)é/alité de tous les citoens.

Il ne faut %as oublier non %lus !ue tout le territoire franBais n9est %as la#!ue. "9+lsace@Coselle6 %are,em%le6 a un statut déro/atoire %ar le!uel les %ersonnels ecclésiasti!ues sont rémunérés %ar l9Etatsécurité sociale6 con/és %aés6 salaires6 lo/ement6 trans%ortH6 le catéchisme est obli/atoire dans lesécoles %ubli!ues6 les écoles reli/ieuses financées 8 -00N %ar l9Etat et les collecti$ités locales6 etcH

9autre %art6 les édifices reli/ieu, cathédrales6 é/lises6 basili!ues6 etcH6 a%%artenant 8 l9Etat6celui@ci s9occu%e de leur entretien etH d9en faire construire de nou$eau,. "a cathédrale d9E$r6 ache$ée en-==36 a été financée %our %lus de K0N %ar l9Etat la loi de sé%aration l9interdisant6 W. "an/ a fait %asser --0millions %our l9aide 8 la mise en %lace d9un musée reli/ieu, dans la cathédrale 16 en réalité %our laconstruire.


38/110

!ue la tolérance est ce 8 !uoi l9intolérance se rési/ne faute de mieu,. e sorte !ue la tolérance com%orteen elle@m7me la menace de l9intolérance. "a tolérance n9est !u9un modus $i$endi6 non une théorie %oliti!ue. +ussi n9est@il nullement abusif ni %arado,al de dire !ue la tolérance est6 %hiloso%hi!uement6 un %rinci%e injuste. ar si le com%ortement !ui fait l9objet d9une mesure de tolérance6 %ar e,em%le l9e,erciced9un culte6 est conforme au, lois et au, droits de l9Somme6 alors il n9 a %as lieu de le tolérer : il doit %ou$oir s9e,ercer de %lein droit. Cais s9il n9est %as conforme au, droits de l9Somme6 alors il ne faut %as letolérer6 il faut le combattre autant !u9on %eut.

"e $rai contenu de la la#cité6 ce n9est donc %as la tolérance6 c9est la neutralité. Et ce n9est %as du toutun hasard si ce !ue la $ision nou$elle de la la#cité la la#cité ou$erte6 !ue nous allons aborder %lus loin %ro%ose6 c9est %récisément de substituer la tolérance 8 la neutralité. "a la#cité ou$erte re%roche en effet 8 laneutralité d97tre un dis%ositif $isant 8 ré%rimer6 %ar le silence6 c9est@8@dire l9e,clusion du droit 8 la %arole6les croances et les o%inions reli/ieusesH +u contraire6 la la#cité ou$erte croit %ou$oir défendre toutes lesreli/ions et toutes les croances en autorisant la manifestation6 su%%osée %acifi!ue6 de toutes les o%inions."8 est %récisément le dan/er.

Il faut d9abord rétablir le sens $rai6 et d9ailleurs tr(s sim%le6 du mot neutralité 16 et %our cela il suffit de le

%rendre dans son sens scientifi!ue. "9eau distillée est neutre : ni acide6 ni basi!ue. "e Xéro est l9élémentneutre 8 l9é/ard de l9addition et de la soustraction6 comme l9est le - 8 l9é/ard de la multi%lication et de ladi$ision. +jouter ou retrancher Xéro ne chan/e rien6 %as %lus !u9une multi%lication ou une di$ision %ar -.Par consé!uent6 une neutralité bien %ensée n9ajoute ni ne retranche6 ne fa$orise ni ne ré%rime. 9est l8 ce!ue nous défendons.

"+ "+IITE [A*&EMTE[

"es hauts di/nitaires de l9E/lise n9ont de cesse !ue de ré%éter !u9il faut mettre en %lace en ranceune la#cité ou$erte. "e %a%e Wean@Paul II6 lors de sa $enue en -==J %our la célébration du ba%t7me de

lo$is déclarait : &lovis a obtenu par le baptême le soutien de l.1glise et le partage des prérogatives#&lovis est à l.origine de la laHcité, mais d.une laHcité bien comprise 3 1 la la#cité de la Mé%ubli!ue estdonc une la#cité mal com%rise. 9est l8 !u9est la différence et la né/ation m7me de la la#cité. "a la#citéou$erte6 c9est le %arta/e de l9Etat entre la#cs et reli/ieu, Z la la#cité tout court6 c9est la sé%aration entre l9Etatet les E/lises.

"a la#cité6 sé%aration de l9Etat et des E/lises6 a fait %erdre 8 l9E/lise de rance des %réro/ati$es etdes %ri$il(/es !ui n9a$aient cessé de crotre de%uis lo$is. "a monarchie franBaise était de droit di$in jus!u9en ->?=6 smbole de cette collusion entre le tem%orel et le s%irituel. "a recon!u7te cléricale se %oursuit et se renforce. "9E/lise n9a jamais di/éré ni les "umi(res6 ni la Mé$olution franBaise6 ni la loi desé%aration6 m7me si une %artie celle !ui se re$endi!ue de la doctrine sociale abandonne %ro$isoirement

toute idée d9abro/ation et souhaite seulement une reconnaissance de la %lace de l9E/lise dans la sociétéci$ile et un recours 8 ses conseils dans les %robl(mes de société bioéthi!ue6 a$ortement6 4I+H."9E/lise6 dans sa majorité6 r7$e en re$anche 8 un nou$eau oncordat définissant les ra%%orts entre laMé%ubli!ue et les E/lises. 9est le sens des $isites du %a%e en =J et =>. En réalité6 la la#cité ou$erte6 c9estun %eu comme les marchés libres. _a $eut dire !u9il n9 a %lus de ré/lementation %our limiter le %ou$oirde l9E/lise %rinci%alement dans son financement6 !ue cha!ue /ou$ernement6 cha!ue maire et cha!ueconseil ré/ional décide de financer comme il l9entend la reli/ion. 9est ainsi !ue l9on %rati!ue la la#citéailleurs en Euro%e. Prati!uement6 cela $eut dire !ue les écoles reli/ieuses6 les cultes6 les ecclésiasti!uessont tous sub$entionnés %ar l9Etat.

3?


39/110

"E4 I


40/110

bureau, de %oste. Plus des deu, tiers du tra$ail de la Poste consiste maintenant dans les ser$icesfinanciers.

Il a lon/tem%s !u)ont dis%aru les mots citoens 1 %our faire %lace au terme usa/ers 1 %uis au %rofit des clients 1. +ujourd)hui les ser$ices %ro%osés sont a$ant tout fondés sur le %ri, de re$ient. "ematre mot6 8 l)intérieur des entre%rises du secteur %ublic6 est de$enu rentabilité 1.

LA LOI PASQUA SUR L'A!"A#!!"T $U T!RRITOIR!

ette loi accentue la déconcentration des services de l.1tat dans les départements et régions #Pour l)a%%li!uer6 le Préfet $oit son rGle renforcé. "a déconcentration des ser$ices de l9Etat si/nifie ladélocalisation de ces ser$ices sous %réte,te de les ra%%rocher du citoen. Il s)a/it en réalité dedémanteler les ser$ices %ublics %our mieu, les offrir 8 la %ri$atisation. éj86 dans de nombreuses $illes6les ser$ices munici%au, de la $oirie6 des cantines6 du ser$ice des eau, sont %ri$atisés6 ce !ui si/nifie lasu%%ression de %ostes dans la fonction %ubli!ue territoriale dont le statut %ré$oit maintenant lelicenciement. Il s)a/it bien d)une offensi$e /énérale contre les tra$ailleurs et leurs statuts6 alors !u)en

rance 35N de l)em%loi salarié se concentre dans les ser$ices %ublics.

"9E+"ITE E TA*4 E&+


41/110

I& : 'r($e histoire des étudiantset de l)*ni$ersité

&onsidérant combien il importe de maintenir parmi les étudiants des facultés le

bon esprit qui les a animés jusqu.à ce jour, et d.empêc"er que quelques malveillants

n.e!citent, dans les lieu! consacrés à l.instruction de la jeunesse, des dissensions

également préjudiciables au bon ordre et au progr(s des études# A arrêté et arrête

ce qui suit J Article >er# ) Il est défendu à tout autre qu.au! professeurs et au!étudiants interrogés par eu!, de prendre la parole dans les auditoires, ainsi que

dans l.enceinte des =acultés# 1+rr7té du 30 no$embre -?-=

+ la fin de l9+ncien Mé/ime6 les $in/t@deu, uni$ersités franBaises6 dont les %lus anciennes a$aientété créées au ;IIIe si(cle6 a$aient conser$é leurs structures médié$ales. "es %lus im%ortantes étaientcom%osées de !uatre facultés : arts6 théolo/ie6 droit et médecine. +ucune d9elles n9a$ait su %artici%erréellement6 ni m7me sui$re6 le mou$ement scientifi!ue amorcé au ;&Ie si(cle et !ui aboutit au si(cle des"umi(res. "eur ina%titude 8 s9ou$rir au, courants scientifi!ues nou$eau,6 8 s9ada%ter au, besoins de l9Etat

et de l9industrie naissante a$aient conduit le %ou$oir roal 8 inno$er en dehors d9elles en créant d(s -530le oll(/e Moal oll(/e de rance6 en -J2J le Wardin du Moi Cuséum national d9histoire naturelle etau ;&IIIe si(cle6 les écoles su%érieures techni!ues l9Ecole des %onts et chaussées6 l9Ecole des minesHau,!uelles la on$ention ajouta l9Ecole %oltechni!ue. "a Mé$olution $enue6 les uni$ersités ne trou$(rent %as de défenseurs et furent su%%rimées %ar le décret du -5 se%tembre ->=3.

mars-?0? a bien créé6 dans le cadre de l9*ni$ersité im%ériale6 cin! ordres de facultés 1 théolo/ie6 droit6

K-


42/110

médecine6 sciences et lettres6 il s9a/issait d9établissements totalement indé%endants et !ui ne constituaient %as des uni$ersités. +insi6 8 la différence de la %lu%art des %as euro%éens6 la tradition uni$ersitaire6 entant !u9institution6 a été totalement interrom%ue en rance %endant tout le ;I;e si(cle6 au moment oF laré$olution industrielle suscitait de /rands besoins scientifi!ues nou$eau,6 les!uels furent satisfaits %ar lacréation de nou$elles écoles su%érieures6 %ubli!ues ou %ri$ées6 e,térieures au, facultés et nées sou$ent del9initiati$e conjointe des industries6 des munici%alités et de l9administration de l9Instruction %ubli!ue. Parailleurs6 c9est encore en dehors de ce cadre !ue le second Em%ire s9efforBa de renou$eler la recherchescientifi!ue6 en créant en -?J2 un nou$eau /rand établissement : l9Ecole %rati!ue des hautes études.

"E4 *.000 bacheliers en -=--6 -5.000 en -=3-6 2>.000 en -=3=6 2?.000 en -=KJ et 33.000 en -=5-. Ence milieu du ;;° si(cle6 !ui mar!ue les %remi(res années des trente /lorieuses 16 le flu, annuel desdi%lGmes des facultés uni$ersitaires demeurait néanmoins tr(s faible. "a structure des flu, de sortie des

uni$ersités en -=5- refl(te encore %arfaitement les missions de -?=J : former les membres desadministrations6 des %rofessions libérales et les %rofesseurs Z le seul fait nou$eau6 ce sont les !uel!uescentaines d9in/énieurs issus des uni$ersités.

"E4 ET*I+


43/110

re%résentation6 droit d)associationH "e Premier Em%ire a$ait été relati$ement 1 indul/ent6 en ne %romul/uant !ue des r(/lements disci%linaires incitant au res%ect de certaines e,i/ences. +insi6 les instructions %our les Ecoles de roit 16 %ubliées le -= mars -?0>6 ne contenaient !ue des dis%ositionsra%%elant au, étudiants !u9ils de$aient donner l9e,em%le 8 leurs %airs. Par contre6 sous la Mestauration6 ladisci%line fit l9objet d9une attention %articuli(re de la %art des %ou$oirs %ublics : le ré/ime a$ait alors besoin de stabilité6 et l9a/itation uni$ersitaire6 réelle ou %otentielle6 lui faisait %eur.

"9historien 4%itXer %récise dans son ou$ra/e intitulé *a Destauration !ue : Apr(s >?>K, et même dansles derni(res années de l.1mpire, il y eut dans la jeunesse scolaire de la classe moyenne instruite une

fermentation, qui finit par prendre un caract(re politique "ostile à la monarc"ie restaurée# 0es étudiants

et des jeunes clercs, à 7aris surtout L mais pas e!clusivement M, constitu(rent un réservoir pour une

agitation incessante dans les écoles, pour des manifestations dans les rues, pour préparer la sédition

dans des clubs ou des sociétés secr(tes, et, finalement, pour ourdir des conspirations 1.

"a %olice reBoit alors des instructions l9in$itant 8 sur$eiller les étudiants sur tout le territoire et 8 %ré$enir toute contestation or/anisée. "es inter$entions se multi%lient. En -?->6 cin! étudiants sonte,%ulsés de la aculté de roit de Mennes a%r(s !ue l9on ait décou$ert dans leurs cahiers des %hrases

ambi/us !uant 8 leur allé/eance au ré/ime. En -?206 le onseil +cadémi!ue de Toulouse e,clut %our unan !uatre étudiants !ui a$aient mené une manifestation libérale6 au, cris de &i$e la harte R 1. ans sadélibération6 le conseil constate une fermentation dangereuse c"e/ un petit nombre d.étudiants, laquelle pourrait avoir des conséquences f9c"euses pour la masse générale des jeunes gens amis de l.ordre et de

l.étude 1. + ijon6 en -?236 le %rocureur %ublic dénonce des étudiants !ui s9étaient réunis dans un café :ils a$aient chanté la Carseillaise6 et crié &i$ent les libérau, R &i$e la liberté R 1. 9une mani(re/énérale6 on trou$e fré!uemment des étudiants %armi ceu, !ui %rennent %arti %our la contestation.ertains recteurs6 d(s -?-J6 %rennent des mesures %ré$enti$es et enre/istrent les noms des étudiants6 afinde %ou$oir les identifier en cas de troubles. ans l9+cadémie de Cont%ellier6 le recteur e,i/e notamment!ue les étudiants déclarent au%r(s du secrétaire de la aculté de roit leur nom6 lieu de naissance6 larésidence de leurs %arents6 leur adresse 8 Cont%ellier et leur situation militaire. *n %remier arr7té a$ait été

%ublié %ar la commission de l9Instruction %ubli!ue le 30 no$embre -?-= 8 la suite des ra%%orts des doensdes facultés de médecine et de droit de Paris : il interdisait6 sous %eine de radiation6 les %rises de %arolenon autorisées dans les auditoires et l9enceinte des facultés.

"e > mai -?206 la commission de l9Instruction %ubli!ue s9ins%ire de l9e,em%le mont%elliérain etdécr(te !ue des re/istres de m7me nature soient désormais tenus dans toutes les facultés de rance6 et !uedes certificats d9inscri%tion %our les étudiants et des cartes d9admission %our les auditeurs libres soientdéli$rés afin !ue soit contrGlé l9acc(s au, salles de cours. Wus!u9alors6 ceu,@ci étaient ou$erts sansformalité et certaines acultés n9e,i/eaient aucune inscri%tion. Il est clair !ue les autorités $eulent alorsfaire des facultés des institutions roalistes6 é%urées de leurs éléments sub$ersifs. "es mesures %rises enmai -?20 sont sui$ies en juillet d9une ordonnance a%%licable au, acultés de droit et de médecine6

creusets de la contestation : celle@ci institue le %remier r(/lement %ermanent de disci%line. "a circulaire!ui commente cette ordonnance ra%%elle l9es%rit !ui doit %résider au com%ortement des étudiants : les bons sentiments, l.amour de l.ordre, l.attac"ement au Doi, et le respect pour les lois qui nous sont

données 1. Elle met en /arde contre l9a/itation en %récisant !ue6 si quelques)uns d.entre eu! étaientasse/ pervers pour c"erc"er à corrompre et à soulever leurs camarades, il serait nécessaire de prendre

contre eu! des mesures de répression, et même de débarrasser les 1coles de ceu! dont la présence y

porterait le trouble 1. e te,te %ré$oit une sstématisation du contrGle autant !ue des mesures deré%ression. "9article J interdit %ar e,em%le 8 tout étudiant de s9inscrire en aculté dans une $ille oF safamille ne réside %as6 8 moins !u9il ne connaisse un résident !ui s9en %orterait /arant6 et dont le nom serait

K3


44/110

enre/istré. ans l9article --6 l9ordonnance im%ose au, %rofesseurs des a%%els ré/uliers de faBon 8 contrGlerl9assiduité de leurs él($es. "9article -J subordonne le transfert des étudiants d9une faculté 8 une autre 8l9obtention d9un certificat de bonne conduite établi %ar le doen ou le recteur. "9insubordination et leman!ue de res%ect au, %rofesseurs et chefs d9établissement sont sanctionnés %ar la radiation article ->6et les récidi$istes6 en $ertu de l9article -=6 sont interdits d9acc(s 8 toutes les académies %our une durée desi, mois 8 deu, ans.

"es troubles et désordres %ublics hors des écoles6 %ré$us %ar l9article -?6 %ri$ent les cou%ables dedeu! inscriptions trimestrielles au moins et de quatre au plus, ou de l.e!clusion des cours de la =aculté et

de l.Académie dans le ressort de laquelle la faute aura été commise, pour si! mois au moins et pour deu!

ans au plus 1. "9ordonnance interdit au, étudiants de former entre eu! aucune association, sans avoirobtenu la permission des autorités locales et en avoir donné connaissance au recteur de l.Académie +5

Il leur est parall(lement défendu d.agir ou d.écrire en nom collectif, comme s.ils formaient une

corporation ou association légalement reconnue 1 article 20. En cas de $iolation6 les onseilsacadémi!ues %rononcent les %unitions6 a$ec l9a$al de la ommission de l9Instruction Publi!ue dans les casd9e,clusion. "9Ardonnance de -?20 est sui$ie d9autres r(/lements disci%linaires. *n décret du -2 juin-?2- %ré$oit notamment le cas des étudiants !ui %rendraient %art à des réunions destinées à "onorer,

par des actes publics, des individus connus pour s.être rendus coupables de troubles et de rébellionenvers l.autorité publique 1.

"9a%%lication de ces mesures dé%end6 au moins %our %artie6 du X(le des %rofesseurs et des chefsd9établissements. Cais eu,@m7mes ne sont %as toujours étran/ers au, troubles !ue $eut combattre le %ou$oir6 tant les th(ses libérales trou$ent alors écho cheX les uni$ersitaires. "es contraintes disci%linairessubies %ar les étudiants auront mal/ré tout %esé sur leur acti$isme. "9interdiction du droit d9association6subordonné 8 l9autorisation des recteurs et des doens6 les aura %articuli(rement handica%és : ceu,@cin9accéd(rent !ue tr(s rarement au, demandes des étudiants. 9est %robablement %our cette raison !u9ilfaudra attendre -?>? %our $oir a%%aratre les %remi(res +E.

"E E'*T * ;;e ET "+ "I'EM+TIA<

4i la 4econde uerre mondiale mar!ue %our le monde étudiant la fin d9une é%o!ue6 il seraitine,act de considérer cette ru%ture comme une ru%ture décisi$e. ans les années -=306 le milieuuni$ersitaire n9est déj8 %lus celui du début du si(cle : les effectifs étudiants ont %lus !ue tri%lé sous l9effetde la %ro/ression de la scolarisation6 et les classes moennes acc(dent de %lus en %lus nombreuses 8l9ensei/nement su%érieur. "9ima/e m7me de l9étudiant s9en trou$e considérablement modifiée. En /ros6nous %assons de l9étudiant bien né6 insouciant et %ilier de maisons closes6 illustré %ar toute la littérature du;I;e si(cle6 8 l9ima/e de l9étudiant %au$re. e%endant6 l9institution des %r7ts d9honneur en -=2-6 lare$endication d9une allocation d9études d(s -=2K6 ainsi !ue le dé$elo%%ement des Ou$res uni$ersitaires et

scolaires6 ne sont %as seulement l9e,%ression des difficultés du monde étudiant de cette é%o!ue6 ils %osentaussi a$ec force la !uestion de la %lace de l9étudiant dans le %as.

Cal/ré le ralentissement considérable de la natalité en rance6 la %remi(re moitié du ;;e si(cleconnat une forte au/mentation du nombre des étudiants. Il %asse ainsi de %r(s de 2?.000 en -=00 8 %lusde -23.000 en -=KJ. ette croissance im%ortante des effectifs étudiants ne %eut s9e,%li!uer !ue %ar l9essorde la scolarisation dans le domaine secondaire6 %uis uni$ersitaire. "a modernisation du %as6 lerallon/ement des cursus uni$ersitaires6 et la crise des années -=30 drainent $ers l9uni$ersité de nombreu, jeunes !ui se seraient %récédemment contentés d9un di%lGme de l9ensei/nement secondaire. Puis6 8 la

KK


45/110

sortie de la /uerre6 un %hénom(ne de rattra%a/e $ient renforcer momentanément la croissance des effectifs: un nombre relati$ement éle$é de jeunes éloi/nés de l9uni$ersité %ar la /uerre résistants6 4TA6 %risonniersH !ue l9on é$alue autour de 20.000 indi$idus6 re%rennent ou commencent des études. Cais lefait !ui rend le mieu, com%te de cette %ro/ression de la scolarisation est la féminisation de l9uni$ersité.En -=006 J2K jeunes filles seulement sui$aient des études su%érieures6 elles sont %r(s de 35.000 en -=KJ.Elles contribuent d9ailleurs 8 une au/mentation iné/ale des effectifs selon les disci%lines : %lusnombreuses6 %ar e,em%le6 en roit ou en "ettres !u9en sciences ou en médecine.

"9entre deu, /uerres a remis en cause l9ima/e de l9étudiant fa$orisé6 issu des classes dominantes dela société. +ussi6 8 la "ibération6 l9uni$ersité est@elle déj8 statisti!uement dominée %ar les classesmoennes de la %o%ulation. Phénom(ne !ui ira %ar la suite en s9accentuant. 4i la ré%artition %ar l9ori/inesociale de la %o%ulation étudiante est loin de refléter celle de la %o%ulation franBaise dans son ensemble6nous %ou$ons tout de m7me remar!uer !ue le /rou%e des %rofessions libérales et des chefs d9entre%risen9e,c(de %as les 20 N en ajoutant les hauts fonctionnaires6 on atteint les 25 N. 4inon6 l9immensemajorité des étudiants est issue des %rofessions intermédiaires cadres6 ensei/nants6 fonctionnaires6em%loés6 artisans et commerBants6 soit en$iron K5 N des effectifs /lobau,. Enfin6 les couches les %lusdéfa$orisées de la %o%ulations em%loés subalternes6 ou$riers de l9industrie6 ou$riers a/ricoles

re%résentent en$iron -? N du total. *ne certaine di$ersité sociale commence 8 l9em%orter6 limitée mal/rétout6 %ar la tr(s faible re%résentation ou$ri(re : la %art des fils ou filles d9ou$riers sur les bancs del9uni$ersité n9e,cédant %as les 3 N au total.

"a "ibération6 snonme de liberté retrou$ée6 n9efface %as %our autant les difficultés matérielles."e milieu étudiant6 %our %ri$ilé/ié !u9il ait été %ar ra%%ort 8 d9autres caté/ories de la %o%ulation6 ne fut %asé%ar/né %ar les conditions e,ce%tionnelles de l9immédiat a%r(s@/uerre. Pour l9ensemble des étudiants6 rienn9est sim%le. 4e nourrir6 se lo/er6 étudier %osent sou$ent des %robl(mes considérables. ans une rancetoujours soumise au rationnement les derniers ticets de %ains dis%araissent en -=K=6 la nourriture %ourles étudiants est une !uestion %réoccu%ante. + tel %oint !u9elle fait l9objet de toutes les attentions ducon/r(s de renoble de -=KJ. Il est demandé6 au sein de la ommission de la $ie matérielle des étudiants6

8 cha!ue +E d9e,%oser une situation de ses restaurants uni$ersitaires. Tout est %assé au crible : %ri, desre%as6 nombre de re%as ser$is cha!ue jours en moenne6 !ualité6 sub$entions di$erses6 etcH "essituations %résentées sont relati$ement $ariables selon les $illes uni$ersitaires. "a !ualité a%%arate,cellente 8 renoble6 alors !u9elle est infecte 8 Paris et tout juste moenne 8 lermont@errand."9ou$erture du restaurant uni$ersitaire Cabillon6 en -=53 8 Paris6 !ui %ou$ait ser$ir jus!u98 2.000 re%as %ar jour6 sera saluée comme un é$énement majeur bien au@del8 de la s%h(re strictement sndicale.

"e lo/ement constitue la deu,i(me /rande difficulté. ans toutes les $illes uni$ersitaires6 la!uestion est %osée face 8 la conjonction de trois %hénom(nes : les destructions de la /uerre6l9accroissement du nombre d9étudiants et le %eu de %laces dis%onibles dans les cités uni$ersitaires. "a %resse nationale et ré/ionale se fait le relais des in!uiétudes au%r(s de ses lecteurs et leur demande de bien

$ouloir mettre des chambres 8 la dis%osition des étudiants. ans une $ille comme 8 Paris oF6 sur 52.000étudiants inscrits6 20.000 ont besoin d9une chambre6 %lusieurs solutions sont offertes : l9hGtel ou la %ensionde famille6 la chambre cheX les %articuliers6 les maisons communautaires d9étudiants6 les foersd9étudiants6 dont certains sont tenus %ar des ordres reli/ieu,6 ou encore les %a$illons de la itéuni$ersitaire. Il est ce%endant difficile de lo/er de mani(re satisfaisante tous les étudiants !ui le désirent."e %ri, sou$ent éle$é des chambres 8 l9hGtel ou cheX les %articuliers6 leur nombre tr(s limité 8 la itéuni$ersitaire6 !ui6 mal/ré la construction de nou$eau, bDtiments de%uis -=256 ne %eut ré%ondre 8 toutesles demandes6 sont autant d9obstacles au lo/ement étudiant. 'ien des chambres ne %oss(dent %as le /aX etl9électricité. "e chauffa/e est un lu,e tr(s recherché6 tandis !ue les sanitaires et l9eau sont %res!ue toujours

K5


46/110

sur le %alier. "es maisons communautaires sont en réalité di, anciennes maisons closes6 ré!uisitionnées %our l9occasion a%r(s l9entrée en a%%lication de la loi Carthe Michard -=KJ. "e %ri, des chambres estraisonnable6 et ces maisons ont le mérite d97tre /érées %ar ceu,@l8 m7me !ui les habitent. e nombreu,étudiants6 encore dans les années -=506 lo/eaient6 faute de mieu,6 dans ces chambres. 9un coQt/énéralement éle$é6 le lo/ement et la nourriture re%résentent en$iron les 3UK du bud/et étudiant del9é%o!ue. e !ui obli/e les étudiants les %lus modestes 8 tra$ailler.

An estime !u98 la "ibération6 %r(s d9un tiers des étudiants étaient obli/és de tra$ailler %our %aerleurs études. Il faut remar!uer !ue selon les disci%lines6 la %ro%ortion d9étudiants salariés est $ariable.+sseX forte en roit et en "ettres oF l9on atteint $oire dé%asse les K0 N6 beaucou% %lus faible $oirerésiduelle en Cédecine ainsi !u9en Pharmacie. ette différence s9e,%li!ue en /rande %artie %ar le fait !uel9assiduité au, cours de roit et en "ettres est moins nécessaires !u9en 4ciences et en Cédecine oF lestra$au, %rati!ues sont nombreu, et indis%ensables. "es %rofessions e,ercées elles@m7mes sont $ariables :em%loé de bureau6 secrétaire6 ré%étiteur6 au,iliaire d9ensei/nement6 sur$eillant d9e,ternat6 matred9internat6 re%résentant de commerce6 /arBon de café6 $eilleur de nuit6 bab@sitter *e 0aup"iné *ibéré6 -2 juin -=50. 4i ce tra$ail %rocure !uel!ues ressources6 il n9en constitue %as moins un handica% dans la %oursuite des études et %eut 7tre en %artie res%onsable des tau, sou$ent im%ressionnants d9échecs dans les

%remi(res années uni$ersitaires. + la fin des années -=K06 %r(s de >0 N des étudiants !ui débutent desétudes su%érieures n9attei/nent %as la licence. En -=556 seulement 5 N des él($es entrés en si,i(mearri$ent au terme de leurs études su%érieures. "es crédits consacrés au, bourses ont beau au/menter6 ilssont %assés de 30> millions en -=K? 8 K-> millions en -=K=6 ils n9en demeurent %as moins tr(s insuffisants %our remédier 8 cet état de fait.

An com%rend mieu,6 au $u de ces !uel!ues éléments6 comment le sndicalisme étudiant a %u sedé$elo%%er et se construire comme il l)a fait 8 cette é%o!ue@l8. Wus!u98 la fin de la seconde /uerremondiale6 les bacheliers et les étudiants étaient ori/inaires de la classe bour/eoise6 8 ce titre ilsconstituaient un milieu asseX réactionnaire et %enchaient6 en cas de mou$ement social6 $ers l9ordre établi.Il eut bien sQr des e,ce%tions6 mais elles étaient fort rares. ualitati$ement6 la situation a chan/é dans

les années 50@J06 %ériode oF la %etite bour/eoisie des $illes commerBants6 ensei/nants6 %rofessionslibéralesH en s9enrichissant6 tenta d9éle$er socialement sa %ro/éniture. "a situation dans les lcées et lesuni$ersités s9est définiti$ement transformée et a !ualitati$ement chan/é a$ec les années >0. e m7me6 ilfaut ra%%eler le $Ou, d9+lain 4a$ar en -=?K des fameu, ?0N de réussite au baccalauréat 1.


47/110

-?=J : 2>.000-=-- : K-.000-=22 : 50.000-=3? : >=.000-=K5 : -23.000-=50 : -K0.000-=J0 : 2-K.000-=J5 : 3=J.000-=>0 : J30.000-=>5 : >5J.000-=?0 : >=J.000-=?5 : =J=.000-==0 : -.-?2.000 ensemble du su%érieur : -.>->.000-==5 : -.5>-.000 ensemble du su%érieur : 2.->=.0002002 : -.K>3.000 ensemble du su%érieur : 2.-55.000

E "+ CI44IA< + "+ [A


48/110

techni!ues 16 faculté de droit et des sciences économi!ues 16 la nomination d9inter$enants e,térieurs 1dans les cours et dans les conseils d9uni$ersités6 le financement des uni$ersités %ar les entre%risesH

"e /ou$ernement créa %ar les décrets du 5 mai -=J- les licences (s 4ciences a%%li!uées 1 !uide$aient %ré%arer 8 d9autres em%lois %ublics ou %ri$és6 et d9autre %art les E4T i%lGmes d9étudessu%érieures techni!ues : formations %rofessionnelles courtes6 en deu, ans6 or/anisées dans le cadre m7medes facultés6 et %arall(le au, 'T4 're$et de technicien su%érieur des lcées techni!ues. En !uel!uesannées6 une trentaine de sections de E4T et !uel!ues licences a%%li!uées furent créées6 %rinci%alementdans les facultés des sciences. "es réformes de -=JJ6 contre les!uelles les étudiants se sont battus6accél(rent ce %rocessus. "es ensei/nements courts furent désormais or/anisés dans des structuress%écifi!ues6 les I*T Instituts uni$ersitaires de technolo/ie6 distincts des facultés6 dotés de moens %ro%res et6 remise en cause essentielle6 habilités 8 recruter des ensei/nants de statut non uni$ersitaire.

"e tra$ail de recon$ersion6 de di$ersification et de %rofessionnalisation des formations s9estaccéléré 8 %artir des années -=>06 tant au ni$eau des licences et matrises +E4 administrationéconomi!ue et sociale6 "E+ lan/ues étran/(res a%%li!uées6 C4T matrise de sciences et techni!ues6C4 matrise des sciences de la /estion6 CI+E matrise d9informati!ue a%%li!uée au, sciences

sociales6 C+44 mathémati!ues a%%li!uées au, sciences sociales6 etc. !u9au ni$eau du troisi(me ccleE44 i%lGme d9études su%érieures s%écialisées6 E+ i%lGme d9études a%%rofondies6 etc.6 alors!ue6 %ar ailleurs6 la %lace des uni$ersités dans la formation des in/énieurs était notablement accrue :soi,ante@cin! écoles d9in/énieurs et di,@se%t formations non structurées en écoles6 fonctionnaient dans lecadre uni$ersitaire en -==0.

"E '*ET E4 *=6 le bud/et du minist(re de l9Education nationale a été multi%lié %ar %lus de di, entre -=52 = milliards de francs et -=>= =36? milliards et le bud/et de l9ensei/nementsu%érieur du minist(re %ar !uatorXe 06>K milliard en -=52 Z =60= milliards en -=>0 Z =6>> milliards en-=>=. *ne telle montée des dé%enses d9ensei/nement a été facilitée %ar le conte,te économi!uee,tr7mement fa$orable des années -=506 -=J0 et du début de la décennie sui$ante.

Pourtant6 a%r(s -=>06 la croissance du bud/et de l9ensei/nement est de$enue beaucou% %lus faible> N en di, ans et tr(s inférieure 8 celle des effectifs V 23 N. +u cours des années sui$antes -=?0@-=?56 les crédits bud/étaires se sont accrus en francs constants rédits de l9ensei/nement su%érieur duminist(re de l9Education nationale6 en milliards de francs -=?0. -=?0 : --652 milliards Z -=?5 : -26=2milliards6 mais les inscri%tions se sont encore en$olées V 2- N6 si bien !ue la situation a continué 8 se

dé/rader. 9est la raison %our la!uelle la 4E re$endi!ue la mise en %lace d)un %lan de rattra%a/ed)ur/ence %our %allier au, besoins réels des uni$ersités.

"es coQts unitaires moens %ar étudiant6 toutes disci%lines confondues6 !ui s9éle$aient6 en francsconstants -=>=6 8 5.000 francs en -=52 8 une é%o!ue oF l9encadrement des facultés était tr(s mau$aissont montés6 seiXe ans %lus tard6 8 -J.000 francs Z ils sont retombés 8 --.K00 francs en -=>=6 et se sontencore dé/radés de%uis. Cais cette é$olution des coQts moens ne refl(te %as la situation réelle de lamajorité des *M6 car ils dissimulent des écarts énormes6 de l9ordre de - 8 20. "es coQts les %lus éle$éscorres%ondent au, secteurs sélectifs des uni$ersités I*T6 écoles d9in/énieurs6 matrises %rofessionnelles6

K?


49/110

E446 E+6 médecine6 %harmacieH. "es secteurs sélectifs ont continué 8 se dé$elo%%er de%uis -=>06 etle font aujourd9hui encore : la consé!uence en est un abaissement tr(s su%érieur 8 la moenne des moensdans les secteurs traditionnels6 en %articulier dans tous les E* 8 /ros effectifs %scholo/ie6 sociolo/ie6histoireH Z cette réduction des moens se ré%ercute sé$(rement sur la !ualité de l9ensei/nement desétudes 8 ce ni$eau.

An com%rend ainsi !ue beaucou% de formations 1 uni$ersitaires nou$elles6 ju/éeséconomi!uement tr(s %erformantes %ar les /ou$ernements6 cherchent6 a$ec l9assentiment du minist(re6 8s9isoler administrati$ement et financi(rement du reste de l9*ni$ersité c)est le sens %rofond de la notiond)autonomie6 $oire 8 en sortir6 %our mieu, /arantir leurs ressources. 9est dans ce conte,te !ue les/ou$ernements ont tout fait %our se désen/a/er financi(rement au %rofit des collecti$ités locales etterritoriales6 des entre%rises locales et des étudiants.

+ la conférence de 4aint@Calo en mars -==J6 ranBois 'arou indi!uait !ue les collectivitéslocales interviennent désormais réguli(rement dans la carte des formations, dans l’investissement

immobilier, parfois dans le fonctionnement des établissements# *es entreprises sont en outre reconnues

comme des partenaires à part enti(re +5 *es grands organismes de rec"erc"e g(rent, avec les

universités, des laboratoires mi!tes ou contractent avec leurs laboratoires propres# Il faut préciser le r-lede ces partenaires 1. e !ui %ermettait 8 la Me$ue de l)*ni$ersité de rajouter 7artenaires et financeursdont les intérêts risquent de bousculer les principes d’équité et de gratuité de l’Université 1. &oons %lus %récisément de !uoi il s)a/it.

"e mode de financement des uni$ersités6 et %lus /énéralement de l)ensei/nement su%érieur6 décritedans l)article K- de la loi 4a$ar du 2J jan$ier -=?K6 ne s)étend %as sur les modalités %récises de cefinancement. Tout juste se borne@t@elle 8 indi!uer !ue les établissements publics à caract(re scientifique, culturel et professionnel peuvent disposer des ressources provenant des legs, donations et

fondations, rémunérations de services, fonds de concours, participation des employeurs au financement

des premi(res formations tec"nologiques et professionnelles et subventions diverses +5# Ils peuvent

recevoir des subventions d’équipement et de fonctionnement des régions, départements et communes etde leurs groupements 1. ette liste de financeurs %otentiels officialise la $olonté de désen/a/ementfinancier de l)Etat6 latent de%uis les années -=>0. + cGté de la dotation /lobale de fonctionnement 6calculée selon un ensemble de crit(res théori!ues6 $ariant selon le t%e d)établissement et attribuéecha!ue année6 les uni$ersités %eu$ent ainsi si/ner un contrat !uadriennal a$ec l)Etat et rece$oir desmoens 5 8 -0 N de la %our la recherche6 la formation et la documentation. e%uis -=?=6 -2?uni$ersités et écoles ont o%té %our cette contractualisation le fait de si/ner un contrat !uadriennal6 énoncédans l)article 20 de la loi 4a$ar.

ace au, sub$entions de l)Etat6 dont il faut rené/ocier le montant cha!ue année6 les uni$ersitésdé$elo%%ent de %lus en %lus leurs ressources %ro%res. 4i l)on e,clue les rémunérations de %ersonnel6 !ui

sont inté/ralement assurées %ar l)Etat6 la %art de ce bud/et %ersonnel 1 $arie considérablement dans lescom%tes des uni$ersités. En -==36 si Cont%ellier III ne dé%assait %as -> N d)auto@financement64trasbour/ I se finanBait 8 >2 N. &ente 1 de formation continue6 d)acti$ités de recherche6 %onctionsu%%lémentaires sur les droits d)inscri%tion les fameu, frais illé/au, 16 %onction sur le %ri, des %hotoco%ies et des fascicules6 demande accrue de financement des collecti$ités locales et territorialesHTous les moens sont bons %our accrotre sa mar/e de manOu$re financi(re. 4elon !ue l)on %ense commenous !ue l)*ni$ersité est un ser$ice %ublic mis en %lace %ar la collecti$ité %our le bien collectif ou !u)ils)a/it6 comme l)indi!uent certains6 d’entreprises qui rendent des services commerciau! 1 Wean@laude

K=


50/110

Eischer et Thierr he$allier6 Depenser le financement de l’éducation post)obligatoire6 Pers%ecti$es6;;I6 n°26 -==-6 la li/ne 8 sui$re sera différente.

4i les entre%rises cherchent 8 %énétrer sans arr7t %lus a$ant dans le contenu des di%lGmes et lefinancement des uni$ersités6 les collecti$ités territoriales l)ont déj8 fait de%uis lon/tem%s. En t7te6 ce sontles ré/ions financement de l)ordre de 36= N6 dont la contribution a été %articuli(rement sollicitée a$ecl)instauration du %lan *ni$ersité 20006 au début des années -==0. En -==?6 Wean@Pierre abrol6 %résidentde l)association des antennes uni$ersitaires délocalisées6 indi!uait : &’est une opportunité pour lesuniversités de développer des formations intégrées dans un environnement local et pertinentes par

rapport au tissu industriel local 1.

LA TRA"S&ORATIO" $!S ISSIO"S $! LAR!)!R)!

"es uni$ersités recréées 8 la fin du ;I;e si(cle étaient $ouées6 ainsi !ue nous l9a$ons dit6 8l9ensei/nement et au, recherches sa$antes 1 et6 dans l9es%rit de leurs %romoteurs6 ce n9était %as un $Ou,

%ieu. En fait6 au début de la III° Mé%ubli!ue et 8 l9e,ce%tion de Paris oF la concentration des moensintellectuels de toute nature $i$ifiait la recherche dans l9*ni$ersité et lui %ermettait de détenir un !uasi@mono%ole de la soutenance des th(ses6 la %lu%art des facultés ne dis%osaient %as des laboratoires6 biblioth(!ues ou collections ni des moens en hommes !ui leur eussent %ermis d9or/aniser des recherches.

*n effort financier im%ortant fut donc en/a/é entre -??0 et -=-K %our doter les uni$ersités desé!ui%ements nécessaires6 8 la fois 8 l9accueil des étudiants et au, tra$au, de recherche. "a %lu%art deslocau, uni$ersitaires e,istant en -=K= dataient de cette é%o!ue6 la nou$elle 4orbonne smbolisant cerenou$eau matériel Z en m7me tem%s6 la multi%lication et la di$ersification des chaires et le recrutementde leur titulaire selon des crit(res scientifi!ues éle$és allaient donner 8 l9ensemble des facultés les moenshumains corres%ondants Z les établissements uni$ersitaires sont de$enus6 8 la fin du ;I;° si(cle6 a$ec les/rands établissements créés sous la roauté6 le sanctuaire des décou$ertes scientifi!ues franBaises. En-=0-6 la création d9une aisse des recherches scientifi!ues a constitué une %remi(re forme d9aide au,laboratoires %our l9achat de matériels et le financement des %ublications.

En -=306 la %oliti!ue de dé$elo%%ement de la recherche scientifi!ue s9est orientée $ers lerecrutement de chercheurs 8 tem%s %lein6 financé %ar une nou$elle aisse nationale des sciences6 la!uellefut fusionnée en -=35 a$ec celle de -=0- sous le nom de aisse nationale de la recherche scientifi!ue.Pour %ré%arer l9effort de /uerre6 un décret@loi du -= octobre -=3= a transformé cette caisse en un entrenational de la recherche scientifi!ue


51/110


52/110

En -??36 les facultés et les conseils académi!ues se %rononcent6 8 la demande du minist(re6 sur lesréformes de la ré/lementation 8 en$isa/er. Elles font %our la %lu%art état de la nécessité d9abro/er lesr(/lements interdisant au, étudiants de s9associer sans autorisation et d9a/ir en nom collectif. I%so facto6cette dis%osition n9a%%arat %as dans le décret du 30 juillet -??3 relatif au ré/ime des établissementsd9ensei/nement su%érieur Z elle ne fait %ourtant !u9entériner une situation déj8 tr(s a$ancée %uis!ue la %remi(re +ssociation énérale d9Etudiants +E a$ait été créée en -?>? 8 "ille +E". "a réaction desétudiants ne se fait %as attendre lon/tem%s : au cours des $in/t années sui$antes6 beaucou% d9autres +E$erront le jour6 %armi les!uelles on %eut noter l9+EP Paris6 -??K6 l9+E< 8 "ille6 de nombreuses +E se féd(rent en fondant l9*nion


53/110

*


54/110

8 fa$oriser l)au/mentation du nombre des étudiants6 %ar un élar/issement social du recrutement. Ils %rGnent l)utilisation de la /r($e comme moen d)action. ette orientation est encore minoritaire aucon/r(s de -=3J. "e con/r(s !ui se réunit 8 &ich du 2J mars au K a$ril -=3> est celui du chan/ement %rofond de li/ne d)action. ans l)année !ui suit6 l)*nion


55/110

Préambule :

"es re%résentants des étudiants franBais6 lé/alement réunis au on/r(s national 8 renoble le 2K a$ril-=KJ6 conscients de la $aleur histori!ue de l)é%o!ue ZAF l)*nion franBaise élabore la nou$elle déclaration des roits de l)Somme et du itoen ZAF s)édifie le 4tatut %acifi!ue des


56/110

4ur fond de décolonisation6 l9*


57/110

c droit de rechercher et défendre la $érité et la liberté contre toute o%%ression6 comme c9est leur de$oird9intellectuels.

2 "e de$oir de reconnatre la mission des étudiants d9outre@mer !ui est de %artici%er au, efforts de leur %as %our leur émanci%ation dans le cadre de l9*nion franBaise.

3 e$oir de les aider dans l9accom%lissement de ces tDches nou$ellesZ restant ainsi fid(les au, butstraditionnels de la jeunesse étudiante franBaise %our !ui la défense de la liberté contre toute o%%ressionconstitue la tDche la %lus sacrée et %ersuadés !u9ainsi ils défendent le %resti/e traditionnel et les $éritablesintér7ts de la rance

(s lors les +E et l9*


58/110

d9administration et de la %résidence. Premi(re éta%e6 en juillet -=53 %endant la /r($e /énérale est élu unnou$eau bureau 8 %artici%ation minoritaire. "9année sera re$endicati$e : /r($e en décembre -=53 et mars-=5K 8 %ro%os du bud/et de l9Education nationale. +u, con/r(s de Toulouse -=5K6 de


59/110


60/110

ombattre le racisme sous toutes ses formes6éfendre et res%ecter les libertés d9o%inion et d9e,%ression des étudiants d9outre@mer6Entretenir a$ec les étudiants d9outre@mer une collaboration fondée sur une stricte é/alité6+%%orter son soutien %our la satisfaction de leurs re$endications sndicales6Informer les étudiants sur les %robl(mes concernant les étudiants d9outre@mer %articuli(rement dans ledomaine de l9ensei/nement et de la culture6"utter conjointement %our le libre établissement des cultures autochtones dans les %as d9outre@mer et %our le maintien de la culture franBaise dans les %as aant obtenu leur émanci%ation 1.

ette motion est bien %eu radicale6 mais la cause est entendue : di,@se%t +E majos 1 dont +i,6'ordeau,6 Paris@droitH annoncent leur retrait de l9*6 les statuts du CE sont dé%osés. "e 2- mai -=5>6 le /ou$ernement Collet estren$ersé. Cal/ré les a%%uis de Mobert "acoste et de Wac!ues haban@elmas6 le CE6 !ui re/rou%e huitdes di,@se%t +E scissionnaires6 reste isolé. ")* une +ssemblée énéralee,traordinaire %our en$isa/er une %ossible réunification du CE a$ec l9*


61/110

"


62/110

années difficiles6 le on/r(s de renoble reconnatra la faillite de l9*


63/110

*n mot d9ordre de /r($e est %ourtant donné %our le lundi J mai6 sur le th(me des r(/lements intérieurs descités uni$ersitaires et du refus des e,amens comme moen de sélection.

C+I J?

En mai@juin -=J?6 le rGle de l9* mai sont énoncés trois %oints de l9*


64/110

Base Fondamentales Du Syndicalisme c3a9tudiant

Documents

Transcript of Base Fondamentales Du Syndicalisme c3a9tudiant