Barbarin Georges - Recherche de La Nme Dimension

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     ~

     

    GEORGES BARBARIN

    RECHERCHE

    DE LA

      N me

    DIMENSION

    LES MIS DE GEORGES RS RIN

    les Ouches ROMENET

    18150 GERMIGNY l EXEMPT

    Tel: 09-7U9-03-42

    Mel: amisgb@wanadoo fr

    www georgesbarbarin com

  • 8/17/2019 Barbarin Georges - Recherche de La Nme Dimension

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    TITRE

    ANNEEefDITIONSGENRE

    1926B1lammarion

    poésie

    1926B2

    rix de la Femme

    oman

    1927

    B3

    lammarion

    nature 1928

    B4lammarionhumour

    1929B5lammarion

    roman

    1931B6lammarionroman 1935

    B7

    azainville   Astra

    pirituel

    1936B8

    alman-Lévy

    oman

    1936

    B9

    Stocknature 1936

    B10

    dyar   J ai Lu

    sotérique

    1937

    B11

    Dangles

    pirituel

    1937

    B12

    Plon

    sotérique

    1938

    B13ourrier du Livre

    pirituel

    1938B14

    Advarsotérique

    1939

    B15a Sourcerieociété 1939B16.Olivenf AGB

    pirituel

    1939

    B17

    alman-Levv

    oman

    1942B18

    Astra

    sotérique

    1942

    B19ourrier du Livre

    pirituel

    1943B20

    Danglespirituel

    1943B21ourrier du Livre

    pirituel

    1944B22

    Niclaus

    ociété

    1945B23

    J.Olivenociété 1946

    B24

    dvar   J ai Lusotérique

    1946

    B25

    u Roseau

    pirituel

    1946

    B26 Astra

    sotérique

    1947B27u Roseau

    pirituel

    1947

    B28Aillaud

    vécu

    1949

    B29mnium   AGB

    pirituel

    1949B30iclaus   AGB

    pirituel

    1949B31

    Danglespirituel

    1949

    B32

    Ermite

    sotérique

    1950B33

    Danglespirituel

    1950

    B34

    stra   Dangles

    pirituel

    1950B35 Ermite

    ature

    1950

    B36Niclaus

    ociété

    1950

    B37Du Rocher

    pirituel

    1951B38u Rocher

    sotérique

    1951

    B39

    angiesfAGBpirituel

    1951

    B40

    Dervysotérique

    1953B41

    ubanel iDangles

    ociété 1953

    B42mour et vie   AGBociété

    1953

    B43Niclausociété

    1954

    B44iclaus   AGB

    pirituel

    1954B45

    Danglespirituel

    1954B46

    Astra

    sotérique

    1954B66Auteur

    ociété

    1955

    B47Aubanel

    pirituel

    1955

    B48

    Adyar

    sotérique

    1955B49

    Nizet

    pirituel

    1956

    BSOstra   AGB

    pirituel

    1956B51 Nizet

    ociété

    1957

    B5.2Astra

    pirituel

    1958

    B53u Roseau

    pirituel

    1959

    B54

    repin-Leblond

    ature

    1960

    B55lammarionoman

    1961

    B56

    Niclaus

    ociété

    1962

    B57

    A :Jed orpirituel

    1963

    B58iclaus   AGB

    pirituel

    1963

    B59

    ubanel   AGB

    pirituel

    1963

    B60

    Qed orl AGBpirituel

    1964

    B61

    qe d orl AGB

    pirituel

    1964

    B62

    ubanel   AGB

    pirituel

    1966

    B63stra   AGBécu

    1966

    B64ubanel IAGB

    pirituel

    1968B65

    J.MeversotériCiue

    2002

    B68

    AGB

    pirituel

     

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    OUVRAGES de Georges BARBARIN édités actuettement

    TARIF Jan 2008 disponible en librairie, à l association ,et

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    87

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    l Invisible et Moi

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    Comment vaincre

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    Dieu mon copain inédit)

    Le Jeu Passionnant de la Vie

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    Comment le PROTECTEUR INCONNU devint l AMI

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    Le Seigneur m a dit

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    G837

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    G865

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    G854

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    ~

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    160g

    ~

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    ~

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    1259

    ~

    ~

    ~

    779

    12

    9

    12

    12

    12

    12

    12

    12

    12

    12

    12

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    Tous droit s réservés pour t ous pays.

    CHAPITRE PREMIER

      L RE HER HE DE L QU TRIÈME DIMENSION

    L étude du mystère de la mort nous a conduit au cours

    de précédents ouvra~es à faire le tour des moyens normaux

    de l information humaine et nous nous sommes inspiré

    successivement des données de la révélation religieuse de

    l occultisme de l intuition de la clairvoyance du raison

    nement de l induction et de l observation. La science

    positive nous a été d un faible sec ours parce que repliée

    dans sa foi expérimentale elle s est obstinément soustraite

    aux recherche s d ordr e intérieur. M ais la sc ience positive

    n est pas toute la science et déjà une avant-garde scienti

    fique la déborde sous forme d astro:physique d hypergéo

    métrie de mathématique transcendante etc... Un monde

    entièrement neuf apparaît dans la première moitié du

    xx siècle et submerge peu

    à

    peu les anciens concepts de

    labora~oire purement expérimentaux.

    C est ainsi que les esprits curieux ont prospecté des

    voies jusqu alors inexplorées et abordé l inconnaissable au

    moyen de l hypothèse d une .quatrième dimension. Peu

    nombreux sont ceux qui les ont suivis. Et l on pourrait

    compter sur les doigts des deux mains les hommes qui

    ont apporté du nouveau en pareille m atière. Si pauvre que

    soit sa bibliographie la recherche de la quatrième dimen

    sion n en représente pas moins l effort mental le plus

    récent et le plus efficace de l homme pour se dépasser

    lui-même et entrer dans l inconnu.

     

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    8

    RECHERCHE DE LA N° DIMENSION

    A LA RECHERCHE DE LA QUATRIÈME DIMENSION

     

    La quatrième dimension est considérée par le grand

    public comme une spéculation abstraite et idéale. Nous

    espérons faire toucher du doigt les possibilités qu'elle

    offre pour expliquer l'inexplicable et notamment l'après

    mort.

    Il existe, à la vérité, une mathématique de la quatrième

    dimension, accessible à la seule élite scientifique, mais

    notre dessein n'est pas de pénétrer dans ce terrain particu

    lièrement ardu. Nos propres facultés de compréhension s'y

    opposent et, par conséquent, celles de la plupart des

    personnes qui nous lisent. Nous nous bornerons donc pour

    commencer à un essai psychologique de vulgarisation.

    D'autres écrivains l'ont tenté et Maurice Maeterlinck en

    fut le plus illustre. Son livre

    La Vie de l Espace

    (1) s'est

    inspiré particulièrement des travaux de Howard Hinton,

    de Gaston de Pawlowski et de P. D. Ouspensky.

    C'est par conséquent, sur ces quatre auteurs que nous

    nous appuierons, au début, non sans y joindre le fruit de

    nos réflexions personnelles.

    Qu'entend-on par quatrième dimension? Jusqu'à présent

    on n'a guère songé à la quatrième dimension que comme

    à une dimension supplémentaire de l'espace, venant

    s'ajouter aux trois dimensions déjà connues de l'homme

    et qui sont

    la longueur la largeur et la hauteur.

    En dehors de ces trois mesures, le cerveau humain est

    incapable d'évaluer les corps spatiaux, puisque, depuis

    qu'il existe, il n'a enregistré d'autres notions que celles du

    long, du large et du haut.

    Tout ne pami pas rassembler les trois dimensions;

    ainsi la ligne n'en a qu'une, c'est-à-dire la longueur, sans

    la largeur ni la hauteur; la surface ne possède que deux

    dimensions : la longueur et la largeur, sans la hauteur

    (ou épaisseur) ; le solide enfin (cube, sphère, etc...) réunit

    les trois dimensions et constitue le corps spatial le plus

    (1) FasqucIle éditeur.

    complet que connaisse l'Homme à l'aide du témoignage de

    ses sens et du raisonnement de son cerveau.

    Mais rien ne prouve qu'il n'existe pas une quatrième

    dimension, qui ne serait ni la longueur, ni la largeur, ni

    la hauteur ou épaisseur et dont nos cinq sens et même

    notre raisonnement ne nous donneraient aucune idée et

    qui serait située précisément en dehors de notre logique

    et de la compréhension par nos sens.

    Si cette quatrième dimension n'est pas uniquement une

    hypothèse, elle doit donner lieu à des constructions spatiales

    qui ne seraient ni la ligne, ni la surface, ni le solide, mais

    autre chose de plus complet, qui les comprendrait tous

    les trois.

    Comme nous n'avons aucun point d'appui logique pour

    raisonner directement sur la quatrième dimension il ne

    nous reste, dans la pratique, qu'à raisonner sur les trois

    premières et à inférer du comportement de la première à

    l'endroit de la seconde et de la seconde

    à

    l'endroit de la

    troisième ce que peut être le comportement de la troisième

    à l'endroit de la quatrième dimension.

    C'est à ce jeu que s'est livré plus spécialement le mathé

    maticien Howard Hinton qui, dans une série d'ouvrages

    ingénieux (2), s'est efforcé de mettre ses déductions à la

    portée d'une intelligence moyenne par l'emploi d'exemples,

    classiques depuis trente ans . .

     a notion de profondeur

    Avant d'examiner quelques-uns de ceux-ci, posons

    d'abord les matériaux d'une base positive, puisqu'aussi

    bien ce sont les positivistes qui ont le plus grand besoin

    d'être informés.

    Le point, déplacé en longueur, crée la ligne (première

    dimension).

    (2) Une nouvelle ère de pensée; La . dimension; Contes Icienti

    fiques; Un épisode du Pays plat (Londres).

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    10

    RECHERCHE DE LA N° DIMENSION

    A LA RECHERCHE DE LA QUATRIÈME DIMENSION

    11

    La ligne, déplacée en largeur, crée la surface deuxième

    dimension).

    La surface, déplacée en hauteur, crée le solide troisième

    dimension).

    Le solide, déplacé en qui n est ni longueur, ni

    largeur, ni hauteur), crée le quatrième dimension).

    Donc longueur X largeur

     

    2° dimension. Longueur

    X

    largeur

    X

    hauteur

    =

    3° dimension. Longueur

    X

    lar

    geur

    X

    hauteur

    X

    x

     

    4° dimension.

    L Homme appartient physiquement à la troisième

    dimension puisqu il est lui-même un solide.

    Toutefois, le raisonnement qui précède appelle une

    remarque. Tandis que ligne et surface doivent se mou

    voir en direcLion perpendiculaire à elles-mêmes poQr pro

    duire la figure géométrique d une dimension supérieure

    et que, notamment, le carré n aboutit au cube qu en s éloi

    gnant perpendiculairement de son aire de départ d une

    hauteur égale

    à

    celle d un de ses côtés, le cercle, lui, pro

    cède différemment pour aboutir à la sphère et doit, non pas

    s éloigner perpendiculairement de son aire de départ, ce

    qui créerait un cylindre, mais bien pivoter sur son dia

    mètre jusqu à ce que chaque demi-cercle ait accompli une

    demi-conversion.

    Quelle est donc cette direction inconnue dans laquelle

    doit démarrer un solide et qui est ni longueur, ni largeur,

    ni hauteur?

    Si surprenant que cela paraisse, une réponse a été faite

    à cette question, dès le premier siècle de notre ère, par l un

    des plus grands initiés chréliens, nous voulons dire St

    Paul. L apôtre ayant énuméré les trois dimensions déjà

    connues, y ajoute la

    profondeur

    3) Ephésiens III, 18-19).

    Cel lains pourraient être tentés de considérer la profon

    deur comme une variante ou un équivalent de la hauteur,

    mais un instant de réflexion dissipe cette impression

      3) D ans l A pocal ypse, St Jean par le d une c cité cubique:t, soigneu·

    sement mesurée, qui descend des ci eux.

    superficielle. Si l on médite

    profondément

    sur ce mot

    pro-

    fond

    de

    profondeur

    l un des plus denses et des plus

    chargés de sens qui soient dans la langue humaine, on

    s apercevra qu en effet le problème réside dans la profon-

    deur de l Homme, là où cesse le contrôle des sens.

    Nous reviendrons sur ce point qui mérite une étude

    particulière. En attendant, poursuivons à travers l espace

    notre rudiment de démonstration.

     onstructions empiriques de Hinton

    Si vous déplacez un objet quelconque pour le transporter

    il

    un endroit différent de celui où il se trouve, vous êtes

    presque toujours amené

    à

    faire trois sortes de mouvements

    distincts, correspondant chacun à l une des trois dimen

    sions. Cela vous semble si aisé et si naturel qui vous ne

    voyez pas ce que représente d efficacité la combinaison

    harmonieuse des trois mouvements essentiels effectués, et

    ce dans trois directions perpendiculaires entre elles, puis

    que chacune forme avec les deux autres un angle droit.

    Essayez d imaginer une autre ligne, c e st-à-dIre un nou

    veau mouvement, qui soit perpendiculaire aux trois autres,

    aussitôt votre cerveau, lui-même axé sur longueur, lar

    geur, hauteur, refusera de vous obéir.

    Un entraînement spécial et la .recherche de toute une vie

    ont permis à Hinton de construire une figure géomé

    trique qu il nomme Tesseract Cette figure, normalement

    inconcévable, paraît à son Inventeur constituer un corps

    quadri-dimensionnel doué de propriétés inconnues à notre

    troisième dimension.

    Hinton se base sur le tableau suivant pour former son

    concept hypothétique. Le point est limité par lui-même. La

    ligne est limitée par deux points ~par elle-même. La sur

    face carrée est limitée par quatre points, quatre lignes et

    par elle-même. Le cube est limité par huit points, douze

    lignes, six surfaces et par lui-même. Le

    Tesseract

    est

    limité par seize points, trente-deux lignes, vingt-quatre

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    12

    RECHERCHE DE LA N DIMENSION

    A LA RECHERCHE DE LA QUATRIÈME DIMENSION

    13

    surfaces, huit solides et par lui-même. On voit que la

    construction m térielle de cette figure est impossible pour

    un homme de la troisième dimension. Il ne s ensuit pas

    nécessairement qu elle n existe pas, ainsi que bien d autres

    du même ordre (ou d un ordre encore plus élevé), mais

    seulement que l état   ctuel de notre esprit ne nous permet

    pas de l utiliser consciemmenl.

      ogique des dimensions inférieures

    Hinton ne s est pas borné à l élaboration de cette forme

    inusitée, sœur des figures de l hyperespace ainsi baptisées

    par la géométrie non-euclidienne et dont Maeterlinck a dit

    qu elles semblaient issues « d un cauchemar de polytech

    nicien

    ».

    Il nous a proposé l être idéalement plat de Flat

    land, destiné à nous faire comprendre les possibilités de

    raisonnement des êtres de la dimension inférieure à la

    nôtre, c est-à-dire du domaine de la surface ou de la

    deuxième dimension.

    Supposons, en effet, un être raisonnant extra-plat, vivant

    sur une surface et qui, n ayant ni haut ni bas, ne pourrait

    concevoir ni épaisseur, ni hauteur. Pour lui, tout ce qui

    serait haut ou épais n existerait pas et seules les lignes

    et les surfaces lui seraient accessibles. Posons donc sur sa

    surface deux triangles dont les trois côtés sont inégaux.

    Si ces t.riangles sont orientés dans la même direction, l être

    superficiel, en les mesurant exactement, constatera leur

    parallélisme et leur équivalence. S il lui était possihle de

    les faire glisser l un sur l autre, il les ferait coïncider

    rigoureusement. Pour lui, aucune autre position des trian

    gles qui viendrait à les opposer ne serait logiquement pos

    sible. -Or, ce qui est irréalisahle par l être de la deuxième

    dimension est logiquement réalisable par l être de la troi

    sième dimension. Si, en effet, nous, qui avons le sens de

    la hauteur. retournons l un des triangles dans le plan de

    la troisième, c est-à-dire en le faisant pivoter sur un de ses

    côtés, nous aurons réalisé un des miracles de la deuxième

    1.

    \

    dimension. Mais ce qui est un miracle pour la deuxième

    dimension n est pas un miracle pour la troisième et ce

    qui est un miracle pour la trois,ième n est pas un miracle

    pour la quatrième. de sorte que tout, même le surnaturel,

    pt ut s expliquer logiquement par le facteur d une nouvelle

    dimension.

    De même, dans notre troisième dimension, nous ne pou-

    vons parvenir à superposer exactement notre main droite

    à notre main gauche. De quelque manière que nous nous

    y prenions les pouces n auront pas la même orientation,

    ou, quand ils auront la même orientation, les dos et les

    faces seront opposés.

    Il faudrait un retournement complet d une des mains

    dans une direction inconnue pour obtenir une exacte super

    position. Ce retournement est du domaine de la quatrième

    dimension et suppose une intervention intérieure comme

    celle qui permet de faire coïncider deux gants en retour

    nant  à la façon d une peau d anguille) l un d entre eux.

    Exemple grossier et imparfait d une manœuvre supérieure.

    accessible aux êtres quadri-dimensionnels. Nous verrons

    plus loin que cette manœuvre est chose courante en matière

    d expérimentation supra-normale et que certains phéno

    mènes spirites sont de la plus authentique quatrième

    dimension.

    On peut donc dire que tout objet déplacé dans une

    dimension supérieure apparaît ou disparaît dans les dimen

    sions qui sont au-dessous.

    Ainsi la plupart de nos mouvements sont inexplicables

    logiquement par les êtres de la deuxième dimension,

    comme les mouvements de ceux-ci le sont pour les êtres

    de la première.

    Ouspensky a classé le chat, le chien, le cheval parmi les

    êtres à deux dimensions et la limace est considérée par

    lui comme uni-dimensionnelle.

    Tout au plus est-il permis de dire que l animal a une

    faculté de perception des objets qui n est pas la même que

    celle de l Homme. Chose curieuse, cette perception, très

    supérieure à la nôtre pour le témoignage de sens animaux,

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    14

    RE HER HE DE L N° DIMENSION

      L RE HER HE DE L QU TRIÈME DIMENSION

    15

    beaucoup plus parfaits que les sens humains, lui est très

    inférieure par la compréhension cérébrale, de sorte que

    J Homme parvient à une connaissance réelle plus étendue

    que la hête en dépit de sens plus restreints. Démonstration

    péremptoire de la primauté de l esprit sur la matière et

    premier échelon vers la connaissance des mondes direc

    teurs.

    Comment, en effet, le chien prend-il connaissance d un

    cube? En découvrant chacune de ses faces l une après

    J autre. Le cube lui apparaît, de la sorte, comme une

    succession de surfaces identiques sans qu il ait la moindre

    notion de leurs rapports. Tout au plus peut-il se loger

    dans son cerveau une vague idée de ce qui est devant ou

    derrière, mais sans l impression de perspective ni la sensa

    tion de relief. Le chat, devant le miroir, passe ses pattes

    de l autre côté, non par raisonnement mais pour assurer

    la prise au-delà d un obstacle physique, la notion de miroir

    lui échappant totalement.

    De même, en présence de la sphère, l animal ne voit pas

    la rotondité mais un disque invariablement le même s il

    en fait le tour.

    Nous percevons différemment en imaginant la sphère

    comme une multiplicité de cercles juxtaposés autour d un

    même diamètre et si rapprochés les uns des autres que

    leurs bords extérieurs se présentent sous forme de surface

    arrondie.

    Nous aussi, nous ne voyons les faces du cube opposées

    à notre vue que comme une succession de surfaces iden

    tiques quoique différentes, mais la raison nous dit que ces

    surfaces s opposent à angle droit. Nous sommes donc supé

    rieurs à l animal et encore plus à l être extra-plat dans

    nolre perception

    subjective

    du cube, mais la perception

    objective de ce même cube, ne nous est permise que partiel

    lement. Seul, un être de la quatrième dimension a la vision

    totale d un solide sans êlre obligé d en faire le tour ni de

    se livrer à aucune sorte de raisonnement.

    Si le  esser ct existe, ou quelque autre objet de la qua

    trième dimension, l être quadri-dimensionnel n en doit avoir

    lui-même qu une perception incomplète et suppléer par ce

    qui lui sert de logique à l imperfection de sa vision.

    De là, inévitablement, l hypothèse de dimensions tou

    jours supérieures permettant aux êtres qui les utiliseraient

    la compréhension et le maniement des échelons dimen

    sionnels demeurés au-dessous d eux.

    Nous vivons dans un monde c truqué

    On aurait tort de croire que l existence d une qua

    trième dimension n a été envisagée que par des physiciens

    ou mathématiciens présomptueux, ou des francs-tireurs

    sans mandat de l avant-garde scientifique.

    Certains savants, parmi les plus illustres, n ont pas

    hésité à admettre l hypothèse de la quatrième dimension.

    Il en fut ainsi de Henri Poincaré qui la considérait comme

    incontestable 4), suivi en cela par une élite de hauts

    mathématiciens.

    Les fameuses théories d Einstein sont elles-mêmes

    basées sur l hyper-espace. Quant à Daniel Berthelot, son

    sens quadri-dimensionnel s affirma ouvertement plusieurs

    fois.

    Mais cette spéculation sur les hauteurs n est permise qu à

    certaines organisations transcendantes, non aveuglées par

    le conformisme et capables de s évader du

    «

    sens com

    mun ~. N est-ce pas Henri Poincaré qui disait aussi : « Il

    est

     ommo e

    d admettre que la terre tourne autour du

    soleil. ,.

    Si la quatrième dimension de l espace n est pas seule

    ment un mot, il est vraisemblable que, dans ce domaine,

    les planètes ne sont pas isolées les unes des autres, comme

      4) « La géométrie A N dimensions, a-t-il écrit, a un objet réel...

    Les êtres de l h yperespace sont susceptibles de définitions comme

    ceux de l espace ordin aire et, si no us ne po uvo ns nou s les rEprésenter,

    nous pouvons les concevoir et les étudier. ,.

  • 8/17/2019 Barbarin Georges - Recherche de La Nme Dimension

    9/88

    16

    RECHERCHE DE LA N° DIMENSION

    A LA RECHERCHE DE LA OUATRIÈME DIMENSION

    17

    il semble

    à

    la vue tronquée des hommes de la troisième

    dimension. Mais les systèmes stellaires form.eraient des

    «

    tout» compacts 5), rappelant les organismes tri-dimen

    sionnels des animaux et fédérés entre eux par une amal

    gamation toujours plus étendue, vérité que certains astro

    nomes ont pressentie et qui se rapproche de celle entrevue

    par les Anciens.

    Les découvertes les plus récentes et notamment celle

    des radiations permeUent de supposer la co-existence de

    plusieurs mondes dans le même espace et même la

    co-existence de plusieurs espaces dans le même univers.

    En effet, les radiations, dont la plupart sont invisibles,

    inaudibles, intangibles, traversent nos corps organiques

    sans que les divers plans cessent de fonctionner.

    L influence que ces plans exercent mutuellement l un

    sur l autre, pour n être que rarement décelable, n en

    existe pas moins,

    mème en dehors de notre conscience.

    Mais il ne nous est pas absolument interdit d en devenir

    conscients.

    C est précisément parce que nous som.mes enfermés

    dans la notion des trois premières dimensions que nous

    concevons l univers sensible tel que nos sens nous le pré

    sentent, ceux-ci fussent-ils prolongés par des télescopes,

    spectroscopes, microscopes, sismographes ou microphones

    géants.

    Par suite, il est à peu près certain que nous n avons pas

    la notion de l Univers tel qu il est, ni du monde véritable

    et que tout nous apparaîtrait différent dans la quatrième

    dimension.

    Il est donc possible, comme nous le suggérions plus

    haut, que, doués tics ~cns d unc nouvclle dimcnsion, nous

    ne voyions plus la terre tourner autour du soleil, ni les

    astres tourner autour de leur axe. Il est également possible

    que ceux-ci n aient pas une forme sphérique, détachée des

     5 ) Tel le système apparent de l atome.

    autres formes et que le vide stellaire apparent soit le

    plein de la réalité.

    Il apparaît non moins probable que l univers de la

    4° dimension n est pas encore l Univers tel qu il existe en

    lUi-même et que chaque dimension nouvelle 5°, 6°, etc...)

    en accroît les perspectives et les possibilités.

    Tout est un perpétuel devenir, au lieu d être, comme

    nous le croyons, une perpétuelle stagnation dans un monde

    classé et fixé d avance et l Homme doit, sous peine de

    rétrogradation, être lui-même un perpétuel devenir.

    Quant à ce qui est de son existence propre par rapport

    à l Univers ou de l existence propre de l Univers par rap

    port à lui, nous ne pouvons le définir

    mais il nOllS est

    permis de le l ivre.

    Car la Vie est un mouvant empirisme

    qui génère infatigablement les solutions devant les pro

    blèmes et les problèmes après les solutions.

     

    nombre n a t il que troi. dimensions?

    Dans un de nos livres précédents 6) nous avons fait

    ressortir l infirmité congénitale des mathématiques hu

    maines, insensiblement écartées de la mathématique

    divine et sur lesquelles le progrès industriel moderne est

    en partie construit.

    Ces mathématiques imparfaites n en constituent pas

    m.oins un instrument efficace en ce sens que, faussées par

    l intervention des hommes, elles découlent cependant, à

    l orig.ine, d un concept supérieur

    TeUès...quelles et en raison de leur genèse divine, elles

    portent en clles-miomes et

    en dépit de l lomme,

    des possi

    bilités qui dépassent ce dernier.

    Ouspensky a traduit le même sentiment lorsqu il a dit:

    «

    La science ne saurait nier que les mathématiques se

     6 Vieu est-il mathématicien?   Ed. Astra).

    2

  • 8/17/2019 Barbarin Georges - Recherche de La Nme Dimension

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    20

    REl HERCHE DE L N° DIMENSION

      L RECHERCHE DE L QU TRIÈME DIMENSION

    21

    explique la difficulté et l invraisemblance de la plupart

    de nos humaines interprétations.

    fss.1 d ad.pt.tion de nos sens à qu.tre dimensions

    Certains ont écrit que nos sens physiques étaient seuls

    responsables de notre compréhension à trois dimensions.

    Et Maeterlinck s est fait l écho d une opinion suivant

    laquelle un simple perfectionnement du mécanisme ocu

    laire, « les yeux, par exemple, étant doués de mouvements

    «

    indépendants et de vitesses différentes), nous révélerait...

    «

    des coordinations imprévues d espace :t, bref, nous per

    mettrait de saisir visuellement au moins quelques aspects

    de la quatrième dimension.

    Cette thèse a été soutenue par Poincaré, selon qui une

    modification de la courbure du cristallin et de la conver

    gence oculaire procurerait le sens de la quatrième au

    regard humain.

    « Rien n est moins sûr, fait observer René Sudre. On

    «

    peut soutenir, au contraire, que, s il y a harmonie préé

    «

    tabLie des efforts moteurs, c est parce que la nature des

    «

    choses nous l a imposée, autrement dit parce que l es

    « pace de l expérience visuelle, confirmée par le toucher

    «

    et les déplacements de notre corps, n a que trois dimen

    «

    sions. Par suite, le décret de l esprit qui essaierait d en

    «

    imposer quatre, même en cas de dérèglement des mus

    «

    des de l œil, resterait impuissant. :

    Et le même auteur ajouLe judicieusement : « Un êLre

     

    primitif, capable de se remuer en tous sens, pourrait

    «

    croire que les dimensions de l espace sont innombra

    «

    lIlcs. 11a fallu beaucoup de réllexioll pour comprcndre

    « qu on pouvait fixer la position d un point au moyen de

    « trois disLances et de trois seulement   par exemple ses

    .~ d istances perpendiculaires aux trois faces d un cube. ~

    Ainsi nous heurtons-nous de nouveau à l impuissance

    d expliquer par la seule logique sensorielle une dimension

     

    supérieure de la compréhension humaine, que l on s obs

    tine à vouloir chercher sp ti lement

    Le lecteur commence peut-être à entrevoir que la désa

    grégation du corps, si elle nous soustrait

    à

    l univers que

    nos sens physiques révèlent, facilite, par contre, notre avè

    nement dans un univers inconnu.

  • 8/17/2019 Barbarin Georges - Recherche de La Nme Dimension

    12/88

    CHAPITRE II

    L HOMME DE LA QUATRIÈME DIMENSION

    Quelles sont les possibilités de l homme moyen en vue

    d accéder il la compréhension d une dimension supérieure?

    Presque nulles la plupart du temps parce que l Homme

    ne réfléchit pas par lui-même et se contente d enregistrer

    ce qu ont élaboré de rares penseurs. Encore l œuvre des pen

    seurs est-elle perdue dans la broussaille des philosophies

    positives et dans l amas expérimental de sciences basées

    sur le contrôle sensoriel.

    Dans ces conditions et bien qu entouré d un monde

    inexploré incommensurable l Homme préfère borner sa

    curiosité au monde étroit de sa vie de tous les jours.

    Il ne sortirait presque jamais de cette torpeur psychique

    si la religion les arts par exemple ne le sollicitaient vers

    les hauteurs. Mais ces élans supérieurs ont généralement

    besoin d une forme objective pour se traduire et le plus

    souvent ils se figent en essayant de se formuler. La haute

    vertu morale qui brIse les moules vulgaires n est pas à

    la portée de beaucoup. En revanche la mort projette tous

    les vivanLs dans un état de conscience différente et les

    nchemine vers de nouveaux plans.

    Jusqu à présent l immense majorité des êtres humains

    répugne à envisager cette transition d apparence brutale.

    Ce n est pas pour ceux-là que nous écrivons mais pour

    ceu X q ui se cherchent eux-mêmes et désirent trouver la

    Vie et son véritable :\ens.

    L nOMME DE LA QUATRIÈME DIMENSION

      3

    Il en existe de-ci de-là qui ignorent leur propre science.

    Une lectrice. nous proposait naguère quelques idées peu

    courantes au sujet des trois premières dimensions.

    Les trois dimensions de l homme

    Comment disait-elle parler valablement de la quatrième

    dimension alors que nous ne connaissons même pas la troi

    sième ? Nous ignorons tout des rayonnements et des

    fluides e et n avons même pas conscience du comporte

    e ment de nos organes et de nos humeurs.

    e Combien d hommes en dehors des Gitans d es Bas

    e ques de certains Américains ont le sentiment de leur

    e e masse » et sont non des e contenants » mais des

    e e contenus

    »

    ?

    e La presque unanimité des personnes s apparaissent

    « à elles-mêmes non comme volume mais comme surface.

    e Elles ne représentent pas l escargot dans sa coquille

    e mais la coquille de l escargot. Elles habitent en général

    e leur corps comme une carapace.

    e Même pour un architecte une maison n est faite que

    e de surfaces différenciées. L univers nous apparaît comme

    e une sphère creuse et le vulgaire n a pas idée de sa den

    e sité.

    e La sensation de volume nous échappe habituellement.

    e Pour bien des gens un solide n est qu une surface fer

    e mée de toutes parts. Dedans c est le néant ou le vide.

    e On voit par suite que peu d hommes se rendent

    e compte de leurs trois dimensions.

    e Quand l homme aura véritablement compris ses trois

    e dimensions c est qu il en aura quatre »

    Cittanova a serré de plus près encore l explication de

    l homme tri-dimensionnel : e La géométrie euclidienne ne

    e s est jamais élevée à la conception d une quatrième

    e dimension qui sort du cadre de l expérience

    sensible

  • 8/17/2019 Barbarin Georges - Recherche de La Nme Dimension

    13/88

     

    RECHEUCHE DE LA

     

    DIMENSION

    L HOMME DE LA QUATRIÈME DIMENSION

     5

    «

    Quand le géomètre euclidien dit que l esprit a trois

    « dimensions, qu il n en a pas moins et qu il ne peut

    e en avoir davantage, il fait allusion à ce fait que notre

    «

    organisme est constitué de telle sorte que

    « l étendue

    « sensible

    apparait

    à

    nos sens composée de six comparti

    e ments :

    «

    l avant et l arrière,

    e le haut et le bas,

    «

    la droite et la gauche,

    «

    ces six compartiments pouvant être réunis deux à deux

    e au moyen de trois axes seulement se rencontrant en un

    e point donné.

    «

    Empiriquement, l un de ces axes, qui réunit le haut et

    e le bas, est constitué par notre colonne vertébrale, le

    «

    deuxième, qui réunit la droite et la gauche, est donné

    «

    par le déploiement de nos deux bras, enfin le troisième

    e est donné par le déploiement des membres inférieurs.

    «

    Chacun transporte avec soi en tout point de l étendue

    « ses trois axes coordonnés et le sens qui lui permet

    à

    e tout instant de rajuster ces trois axes est le sens de

    «

    l équilibre.

    :t

      n quoi le sens de l équilibre nous enchaîne

    aux dimensions inférieures

    Ici l auteur de l nalyse psychologique des notions

    d espace, de temps et de relativité 1) émet une hypothèse

    curieuse dont peu d hommes se sont avisés mais qui sem

    ble avoir été amorcée par Gaston de Pawlowski.

    Ce sens de l équilibre

    «

    est le moins connu et le moins

    «

    analysé de tous les sens de l Homme. Des travaux d émi

    « nents physiologistes ont rattaché l équilibre aux canaux

    «

    semi-circulaires et, de fait, il résulte de leurs travaux

    «

    que les nerfs afférents à ces canaux nous permettent

     1 ) Ed. Ady ar.

    «

    à chaque instant d aviser inconsciemment aux déplace

    « ments du centre de gravité de notre tête, ce qui nous

    « conduit

    à

    la ramener dans l axe de la verticale, afin de

    «

    stabiliser l a ttitude du corps . .. II semble donc bien que

    «

    les mouvements autres que c~ux qui permettent à l or

    e ganisme de se déplacer suivant les trois directions pri

    e vilégiées qui correspondent

    à

    la disposition des canaux

    «

    semi-circulaires soient une cause de perturbation du sens

    «

    de l équilibre et de la notion toute biologique des trois

    «

    dimensions.

    «

    Les trois axes des coordonnées et les trois dimensions

    «

    de la géométrie euclidienne ne sont donc pas une inven

    « tion des géométres mais, bien au contraire, la consta

    «

    tation d un fait d expérience, insuffisamment analysé« de nos jours, mais se rattachant très certainement aux

    e nécessités physiologiques de l organisme humain. »

    Pawlowski, supposant l homme en possession de sa qua

    trième dimension, lie cet agrandissement de la person

    nalité humaine à l apparition dans l oreille interne d un

    canal nouveau, non plus semi-circulaire celui-là, mais cir

    culaire et donnant

    à

    l Homme la sensation d équilibre qui

    lui est indispensable pour déplacer son corps à quatre

    dimensions. Sans les trois canaux semi-circulaires existant

    aujourd hui dans l oreille humaine nous n aurions pas la

    notion de l espace tridimensionnel ni la sensation d équi

    libre dans les positions des corps à trois dimensions.

    Chaque canal l horizontal, le vertical antérieur et le verti

    cal postérieur) correspond à une des trois dimensions de

    notre étendue et, sans même imaginer le canal circulaire

    de Pawlowski, il suffirait peut-être d un quatrième canal

    semi-circulaire dans notre oreille pour nous donner le sensde l é quilibre dans la quatrième dimension.

    Ici, nous devons mentionner une remarque supplémen

    taire de Cittanova dont les conséquences sont plus impor

    tantes qu il ne le suppose lui-même :

    e II semble, dit-il, que le sens de l équilibre inclus dans

    e l oreille, rappelons-·le) soit intimement lié à la vue et

    «

    au sens kinesthésique ou des images visuelles), qui

  • 8/17/2019 Barbarin Georges - Recherche de La Nme Dimension

    14/88

    26

    RECHERCHE DE LA N° DIMENSION

    L HOMME DE LA QUATRIÈME DIMENSION

    27

    c nous incitent dans nos déplacements à ramener le corps

    c dans la position de la verticale.

    « L aveugle, privé de la vue qui nous renseigne sur la

    c direction de notre organisme parallèlement aux objets

    c verticaux, est obligé de maintenir la colonne vertébrale

    «

    et la tête dans une position constamment verticale, afin

    «

    de prendre conscience des sensations musculaires qui

    « tendent à déplacer son sens de gravité.

    «

    Le sens de l équilibre n est stabilisé chez l enfant

    «

    qu après une certaine période de tâtonnements. Quant

    «

    à

    l adulte, il suffira de plusieurs rotations successives

    «

    et rapides autour d un axe fixe pour lui faire perdre

    «

    momentanément l usage de ce sens.

    »

    Cette liaison du sens de la vue au sens de l ouïe est

    d aulant plus intéressante que certains auteurs, dont Poin

    caré n est pas le moindre, ont, comme on l a vu au précé

    dent chapitre, suggéré qu un perfectionnement de la cour

    bure de l œil et des muscles oculaires permettrait d ac

    quérir la

    vile

    de la quatrième dimension. Que ces divers

    auteurs aient tort ou raison dans leurs spéculations parti

    cularistes, il importe peu; l essentiel est de constater

    que,

    dans leur état anatomique actuel nos sens s opposent

    à ce que n ll accédions physiquement à une nouvelle

    dimension.

    Sommes-nous des emmurés de la troisième dimension

    La deuxième constatation qui s impose s applique au

    fait que l équilibre normal participerait à la fois de l ouïe

    eL de la vue 2). Et nous trouverions la confirmation de

      Ilp hypolhi se dans ll~ vl l ligp, lui esL ordinaircmcnt

    commandé p~lr l un ou l autre de ces deux sens.

      2) Toutefois, il nous semble eneore plus juste de dire que l ouïe

    et la vue sont moins en jeu que l oreille et l œil. C est le mécanisme

    de l œil qui est lié au mécanisme du sommeil et la preuve est que

    les aveugles dorment, eux qui n ont pas la vue.

    Dans le

    Livre de la Mort Douce  3

    nous faisions déjà

    remarquer que le sommeil et la mort sont des vertiges.

    Le vertige apparaîtrait donc comme le glissement vers

    d autres dimensions. Et, conséquence plus grave, l équi

    libre humain confié aux systèmes auditif et oculaire, ne

    serait pas un perfectionnement de l espace tri-dimension

    nel

    mais un moyen de nous empêcher de nous en évader.

    Par suite,

    les atteintes à notre équilibre constitueraient

    autant

    de

    moyens de sortie de nos actuelles trois dimen-

    sions

    et de

    moyens d accès à

    une

    dimension supérieure.

    De même que le sens de la conservation de la vie et celui

    de l intégrité physique ont été donnés à l Homme pour

    l empêcher de désirer la mort, de même tout a été combiné

    par la nature et par l Intelligence Cachée pour nous murer

    physiquement, durant notre vie

    physique

    dans la troi

    sième dimension.

    Qu est-ce que cela semble prouver? Que l Homme est

    fait pour agir

    avec son corps

    dans un monde à trois dimen

    sions. Mais

    son âme

    n a ni bras, ni jambes, ni colonne

    vertébrale et rien ne lui interdit d agir dans un monde

    à qua tre dime nsions.

    Nous parlions, il y a un instant, de l incapacité où nous

    sommes de contrôler la plupart de nos organes physiques.

    Le mystère demeure à peu près opaque en ce qui concerne

    nos pll xUS nerveux. Sans parler du cerveau, plexus lui

    aussi, dont nous avons vu ailleurs la déconcertante com

    plexité tri-dimensionnelle, la fonction intime du plexus

    solaire échappe aux anatomistes les plus réputés. Tout ce

    que nous pouvons ajouter nous-même c est que ces centres

    tourbillonnants de forces vitales représentent un achemi

    nement vers les plexus invisibles, dénommés

    Chakras

    par

    lcs .yogis hindous. Lcs prcmiers sont vraisemblablement

    de la troisième dimension, les seconds de la quatrième.

    Montandon pretend même que les chakras du corps astral

    s étendent dans une direction inconnue au corps éthérique

      3) Adyar. Traduit en six langues.

  • 8/17/2019 Barbarin Georges - Recherche de La Nme Dimension

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    RECHERCHE DE LA N° DIMENSION

    L HOMME DE LA OUATRn~ME DIMENSION

    29

    et n ont, avec les chakras de ce dernier, qu un certain

    nombre de points communs.

    Le sommeil est une des portes de la quatrième dimension

    Mais revenons au sommeil dont il est de plus en plus

    avéré qu il constitue une sorte d antichambre, non seule

    ment de la mort mais aussi d une nouvelle dimension.

    On a vu, dans un chapitre spécial de l Après-Mort 4)

    que ce que nous appelons le

     

    décousu du rêve n est peut

    être que la difficulté de traduire son déroulement dans

    notre logique à trois dimensions.

    Il apparait de plus en plus évident que le sommeil n est

    pas seulement la mise en jachère de notre corps à trois

    dimensions mais qu il annule également ou neutralise

    notre conscience tri-dimensionnelle et tend à libérer notre

    conscience à quatre dimensions.

    Qu est-ce, en efi et , que l abolition de la douleur, consta~

    tée généralement au cours du rêve et qui permet de rece

    voir coups et blessures sans souffrance et même de sup

    porter sereinement des mutilations?

    Dans la quatrième, la faim et la soif n existent pas

    réellement. Ces nécessités physiques restent le lot de la

    troisièm.e.

    La faim et la soif dans le rêve constituent des gestes

    vides et qui ne correspondent à aucun besoin réel.

    Vue, toucher, ouïe, goût, odorat deviennent anormaux et

    leur efficacité pratique est presque abolie au cours du

    songe.

    Le sommeil, de plus, entraine la disparition du temps

    et de l espace, ces deux fncteurs indispensables de l exis

    tence à trois dimensions. Les rêves ne comportent aucune

    notion de l espace et du temps. Ils ne tiennent compte

    ni des servitudes de lieu, ni des servitudes de durée. On

    « Astra.

    y franchit la distance avec des bottes de cent lieues et les

    heures n y ont pas de sablier.

    Cette ubiquité et cette simultanéité sont le privilège de

    la quatrième dimension, comme le fait de changer d em

    blée d interlocuteur, de situation, d atmosphère ou de

    pensée..

    Les précurseurs et les prophètes sont de simples

    voyants de la quatrième dimension. Leurs prophéties sem

    blent obscures parce que les choses de la quatrième dimen

    sion ne peuvent être exprimées au moyen d instruments

    de la troisième. C est aussi le propre du rêve qui semble

    incohérent à travers l espace et le temps.

    Or, dans lequel des deux états se révèle la véritable

    incohérence? Dans l état de veille ou dans le sommeil?

    Dans la troisième ou dans la quatrième dimension?

    Quand nous sommes éveillés et que nous essayons de

    reconstituer nos songes, nous sommes frappés de leur

    manque d enchainement logique alors que c est notre logi

    que qui est enchainée à notre cerveau.

    Dans un autre ordre d idées l illogisme du fou nous

    parait un signe de perturbation cérébrale. Mais qui nous

    dit que cette perturbation objective ne libère pas préci

    sément son entendement subjectif? Privé de son moyen

    normal d expression dans le monde à trois dimensions,

    l aliéné mental ne serait-il pas déjà pourvu de moyens

    anormaux d expression dans le monde de la quatrième?

    Fréquemment, les aliénistes rencontrent dans les asiles

    des sujets qui prétendent recevoir sans appareil les ondes

    de T.S.F. Et personnellement, nous avons reçu les lettres

    d un dément qui se disait   torpillé par les radiations

    d antipathie dues à ses ennem.is personnels.

    Où est, nous le répétons, la vérité, dans ce cas? Du

    côté de la conscience normale ou du côté de la conscience

    anormale?

    On constate ainsi que le domaine de notre connaissance

    à trois dimensions est extrêmement limité et qu il faut aux

    professionnels de l expérimentation positive une naïveté

  • 8/17/2019 Barbarin Georges - Recherche de La Nme Dimension

    16/88

     

    RE CHERCHE DE LA N D IMENSION

    L HOMME DE LA QUATRI ÈME DIME NSION 81

    ingénue pour scruter l énigme universelle à l aide de

    moyens d observation tronqués.

    l homme qui dort se dégage de la troisième dimension

    Nous commençons à comprendre que le sommeil est

    la seule phase de notre existence courante qui nous

    permette de rompre avec la logique et le raisonnnement

    déductif.

    Dès que nous sommes gagnés par lui une véritable révo

    lution s opère dans notre jugement et dans notre con

    science au point que presque tous nos réflexes sentimen

    taux sont pervertis ou abolis.

    Cela ne provoque chez l homme ordinaire aucun éton

    nement parce que c est sa condition de tous les jours et

    qu il la subit le plus souvent la façon des bêtes de

    somme sans se préoccuper d en rechercher les motifs.

    Ce n est pas que l animal ne rêve point dans son som

    meil. On peut observer chez le chien endormi des esquisses

    d aboiements un essoufflement et des frémissements des

    pattes qui impliquent à n en pas douter un rêve de pour

    suite de chasse ou de danger.

    Mai s le propre de l observate ur intel ligent est préci sément

    de se dégager de la vie bestiale et de rechercher le sens

    de son comportement habituel. La périodicité quotidienne

    du sommeil ne peut manquer d éveiller son attention. La

    durée considérable de cet état l intrigue et le frappe. Il cher

    che à savoir pourquoi au moins un tiers de la vie physique et mentale se passe dans l inconscience ou du

    moins dans un élat qui n est plus normalement conscient.

    El il cst alllcné

     

    sc dClllandcl si le sommcil n cst pas

    une évasion. temporaire qui permet à l être animé d une

    dimension quelconque de faire l apprentissage de la dimen

    sion ve na nt immé di ate ment au-dessus.

    Pour l Homme le sommeil constituerait le deuxième

    temps d une existence amphibie à laquelle il ne peut davan

    tage se soustraire que la grenouille ou la baleine ces deux

    extrêmes du monde animal. Il est patent qu i l nous est

    aussi indispensable de changer de conscience par le som

    meil qu au cétacé de venir respirer à la surface. Nous

    sommes véritablement des êtres à double vie dont une

    part réside dans les profondeurs inconnues et une autre

    part se situe dans ce qui nous paraît le Connu.

    Il est stupéfiant de constater avec quelle indifférence

    l homme accepte de mourir chaque soir à sa vie consciente

    pour y renattre chaque matin. L accoutumance tradition

    nelle et congénitale lui fait considérer sans surprise un

    phénomène aussi extraordinaire et dont l étude révèle de

    tels enseignements. Si le rôle du sommeil était uniquement

    comme on l a cru de remédier à une déperdition de l éner

    gie nerveuse et musculaire la Nature s en fût aussi bien

    acquittée sans abolir en nous le sentiment. En réalité le

    rôle du sommeil serait de nous extraire de notre cellule

    tri-dimensionnelle pour nous libérer dans la quatrième

    charge pour nous de réintégrer périodiquement la troi

    sième dimension.

    Considéré de la sorte le sommeil est comme nous

    l avons déjà suggéré une répétition de la mort qui nous

    emporte pour un temps plus long dans la quatrième dimen

    sion inaugurant ainsi le cycle plus étendu des morts et

    des vies succ essive s a u rythme des ré incarnati ons.

    les états vertigineux seraient des ascenseur.s

    entre la troisième et la quatrième

    Dort-on dans

    l Après Mort?

    Il est permis de se le

    demander quand on sait que l occultisme et la tradition

    enregistrent des périodes d inconscience qui suivraient im

    médiatement le réveil dans l Autre Vie et précéderaient

    immédiatement la réincarnation dans la chair.

    Le sommeil de la quatrième dimension peut être aussi

    le séjour momentané dans la cinquième chaque étape

    préparant la suivante au moyen d un accroissement dimen

    sionnel.

  • 8/17/2019 Barbarin Georges - Recherche de La Nme Dimension

    17/88

     

    RECHERCHE DE LA N· DIMENSION

    L H OMME DE LA QUATRIÈME DIMENSIOlIl

    33

    Sur ce point la lucidité habituelle de Pawlowski paraît

    être en défaut puisque celui-ci assigne au rêve et au som

    meil les dimensions de la deuxième alors que sommeil et

    rêve sont un dégagement indispensable de notre être à

    trois dimensions.

    Ce qui confirme notre assertion, c est justement que

    l accès à la connaissance supra-normale voyance, médinm

    nité, régression de la mémoire, etc ... ) résulte le plus sou

    vent d un sommeil. Provoquée ou non, l hypnose ou transe

    n est qu un sommeil plus profond que l autre et grâce

    auquel la conscience est transposée dans la quatrième di

    mension.

    Syncope, léthargie, catalepsie, somnambulisme et autres

    états dits confusionnels sont justiciables de la même remar

    que. La mise en sommeil de nos facultés normales d ex

    pression physique et mentale ouvre d emblée la porte d une

    autre dimension.

    Il en est de même, à une échelle moindre, de toute

    atteinte à notre équilibre ordinaire, chaque diminution

    enregistrée par la nature physique de l Homme correspon

    dant

     

    un accroissement de sa vitalité dans les états supé

    rieurs.

    Nous revenons donc insensiblement à notre conception

    paradoxale du vertige qui, par l inhibition de notre

    conscience de la troisième, jette son pont sur le fossé qui

    nous sépare du monde super-conscient. Si l on réfléchit

    que le vertige aigu résulte parfois d une lésion du cerveau

    et que, le plus souvent, il est la marque d une affection

    organique, on erra que l'infirmitP ou la maladie, bien loin

    d'amoindrir l'homme véritable, le propulse dans les

    ré lion.,;hautes cila façon d'un tremplin.

    le bloc « Humanité

     l >

    peut être de fa

    N eme

    dimension

    Le plus infime des individus humains représente, en

    effet, lin monde étendu et complexe. Toutefois, l individu

    n en prend conscience qu au bout d une certaine évolution.

    Or nous avons à tenir compte, durant cette évolution,

    non seulement de nos innombrables possibilités, mais

    encore des innombrables possibilités des autres hommes,

    l enchevêtrement de tant de réflexes et de mobiles formant

    le colossal univers humain.

    Il n est pas surprenant que l individu, pris isolément,

    ne comprenne rien, la plupart du temps, à cette nébuleuse

    consciente que représente l armée des hommes, les vivants

    comme les morts. Si, comme nous le supposons, cet orga

    nisme énorme a la conscience d exister et de se déter

    miner en tant qu individualité géante, il n a lui-même

    de sa masse qu une notion d ensemble aussi superficielle

    que celle que nous avons de notre propre agrégat corporel.

    Dans ce cas, l Homme général, c est-à-dire le bloc hu

    main pris dans son ensemble, appartiendrait à une dimen

    sion plus élevée que celle de l homme-individu. Pareille

    ment l individu humain relèverait d une dimension plus

    élevée que celle de la cellule humaine. D étage en étag~

    la conscience change et se développe, au point qu il n y a

    presque pas de cOllllllunÏcntion entre deux paliers. Pour

    continuer cette comparaison on serait tenté de penser à

    leur union par un escalier dont les marches permettraient

    une élévation progressive, mais on a certaines raisons de

    croire que le mur de séparation entre deux vies de dimen

    sions différentes est beaucoup plus abrupt.

      o existence des différentes dimensions

    En outre, les différentes dimensions ne sont pas super

    posées, comme notre sentiment l imagine, mais plutôt

    interposées, si l on ose employer cet impuissant vocable

    de la troisième dimension. La co-existence de dimensions

    différentes rappellerait plutôt la situation de ce donjon

    historique où l escalier dérobé s enroule autour de l esca

    lier apparent sans que les visiteurs de l un ou de l autre

    puissent jamais se voir, s entendre ni se rencontrer.

    8

  • 8/17/2019 Barbarin Georges - Recherche de La Nme Dimension

    18/88

     

    RECHERCHE DE LA N° DIMENSION L'HOMME DE LA QUATRIÈME DIMENSION

    35

    Ouspensky a tenté d'exprimer le même sentiment au

    moyen de la comparaison suivante :

    « Considérez la rue d'une grande cité dans tous ses

    « détails. Une énorme diversité de faits en résulte. Mais

    « combien de ces faits nous demeurent cachés Que de

    c désirs, de pensées, de convoitises, de cupidités Que

    « de souffrances aussi, à la fois grandes et mesquines

    c

    Que de fourberie, de mensonges, de fausseté Combien

    c de fils invisibles (sympathies, antipathies, intérêts) re

    c lient cette rue au monde entier, comme aussi à tout

    c le passé et à tout le futur. Si nous nous représentons

    c cela en imagination nous comprendrons clairement

    c qu'il nous est impossible d'étudier la rue uniquement

    c au moyen de ce qui est lJisible Il est indispensable de

    c plonger dans ses profondeurs. L'énorme et complexe

    « phénomène de la rue ne révèlera pas son infini noumène,

    « qui rebondit à la fois dans l éternité et le temps, dans

    « le passé et dans le futur. comme aussi dans le monde

    « entier.

    « C'est pourquoi nous avons le droit de considérer le

    c monde visible des phénomènes comme une section (5)

    c de quelque autre monde infiniment plus complexe, se

    « manifestant lui-mème il un moment donné ...

    « Et ce monde nouménal (c'est-à-dire extra phénoménal)

    « est infini et incompréhensible pour nous, exactement

    c comme notre monde tri-dimensionnel le serait pour un

    « être à deux dimensions.

    Comment ne pas faire observer, à ce propos, que si l'être

    sllpposé idéulement ~I deux dimensions est superficiel de

    corps, nOllS, êtres

    à

    trois dimensions, sommes superficiels

    d'esprit par rapport aux êlres de la quatrième dimension.

    NOlls nOlls contenlons en général (et la science encore plus

    (5) Il ne s'agit pas d'une c division _ mais bien de la surface de la

    tranche d'un autre monde. Ainsi une sphère coupée en deux ne révè

    lera au regard que la superficie plane de chaque hémisphère et non

    l'intérieur de celle-ci.

    ingénuement que nous) de scarifier timidement les pro

    blèmes de la surface, au lieu de pénétrer à l intérieur du

    volume, seul terrain valable, quoique provisoire, d'une plus

    complète explication.

    Car il faut en arriver à cette conception que les mondes

    de dimensions différentes ne sont pas spatialement dis

    tincts ni séparés les uns des autres, mais s'associent et

    se combinent intimement entre eux.

    L'être de la première dimension vit déjà, mais sans

    s'en douter, dans la seconde dimension et l'être de' la

    seconde s'agite déjà, à son insu, dans la troisième, tandis

    que l'Homme, être de la troisième se meut dans la qua

    trième, mêm.e s'il n'en a pas le sentiment. Bien mieu;x :

    l'être de la première dimension vit à plein dans toutes les

    dimensions qui existent au-dessus de la sienne. Et nous,

    qui nouS croyons seulement tri-dimensionnels, pataugeons

    dans la Nmodimension, les yeux fermés. L'infusoire peut

    nier l'existence de l'océan qui l'entoure; cela n'empêche

    pas l'océan d'exister apparemment ni la terre d'englober

    l'océan, ni le système solaire d~englober la terre, ni l'uni-

    vers d'englober le soleil.

    Mais nous verrons, plus tard, ce qu'il faut penser des

    lois du temps et de l'espace en un domaine où tout peut

    exister en dehors de l'espace et du temps.

    Nous comprendrons aussi comment la solution n'est

    pas extérieure il nous-mêm:es mais suppose, ce qui est

    peut-être plus difficile que tous les exercices physiques,

    un rétablissement spirituel.

     e c rc n de l pes nteur

    Nous avons fait ressortir que les trois directions spa

    tiales : longueur, largeur, hauteur répondaient aux mou

    vemep.ts permis à l'Homme quand il se sert de son corps.

    Une hypothèse analogue a été formulée à propos du

    quadrupède. La marche révèle à celui-ci le sens de l'avant

    et de l'arrière; la lutte, la quête, la digestion, la crois-

  • 8/17/2019 Barbarin Georges - Recherche de La Nme Dimension

    19/88

      RECHERCHE DE LA Ne DIMENSION

    L H OI lI ME D E L A Q UA TRI ÈME D Il Il EN SIO N

     7

    sance lui enseignent le sens de la largeur; la gravitation

    enfin lui inculque la notion d un effort destiné   neutra

    liser l attraction terrestre et, par conséquent, le sens de

    la hauteur,

    Si l on évoque la gravitation il faut aller jusqu au bout

    de cette idée. De toutes les limitations physiques qui nous

    enchaînent la plus difficile

    à

    supporter est certainement

    la pesanteur. Nous sommes littéralement plaqués au sol

    par cette force inconnue et condamnés, comme Atlas, à

    porter dix-sept mille kilogrammes d air sur nos reins.

    L habitude congénitale que nous en avons rend notre

    martyre moins sensible. Ainsi les lapins nés dans une

    caisse ignorent la détente en liberté. Notre lourdeur ne

    nous en rendrait pas moins l exlstence intolérable si, une

    minute seulement, elle cessait de peser sur nous. Quel

    ques hommes privilégiés se sont, à de rares moments,

    déchargés de la pesanteur humaine. Dès lors, aucun d eux

    n a supporté sans frémir la charge de l existence à trois

    dimensions. Ces hommes sont semblables à l étalon sau

    vage habitué à fendre comme l éclair les herbes de la

    savane et que le gaucho attelle au chariot limitateur.

    Nul animal autant que l Homme n est rivé à la terre

    par la pesanteur physique. L oiseau. s en évade partielle

    ment avec ses ailes, le poisson avec ses nageoires, dans les

    fluides de l air et de l eau. Les quadrupèdes répartissent

    leur pesanteur sur quatre points d appui. Les insectes

    tombent de plus de mille fois leur hauteur sans en éprou

    ver de dommage .

    . ICI/l, l lIommc subit le faix inlégral

     

    la grt1l1i1alion à cal/se de :m lJ(~rt icaLi lé. Mais cel le vert ica

    LiI(:

    elle-Il111me

    l si la condition de son élévation inlérieure.

    EII vaill la lIalllrc lc OIlI IlC SOIIS SOli jOllg Cil l CIHlallt SOli

    cerveau pesant. Il émane de lui une force qui échappe à

    la loi tri-dimensionnelle et, par le jeu de la pensée imma

    térielle, le place hors des frontières physiques de l uni

    vers.

    Enkystés dans la pesanteur, bornés en long et en large,

    des ascètes ont dénoué leurs chaînes corporelles et libéré

    leur corps par l esprit Ce que certains ont fait, par consé

    quent, d autres qu eux peuvent le faire. Un chemin leur

    est tracé vers les cieux.

     égèreté de l mort

    La captivité intégrale dans les trois premières dimen

    sions est un apanage des créatures vivantes. Les objets

    inertes, n a yant ni mouvement ni conscience, échappent à

    l étreinte dimensionnelle mais non

    à

    la limitation de pesan

    teur. On peut même dire que cette pesanteur est la plus

    évidente manifestation de leurs énergies passives, en même

    temps que l accumulation atomique qui fait leur apparente

    densité.

    Or, on a pu dire justement qu un lingot de plomb est

    surtout constitué par du vide, puisque, dans les atomes qui

    le constituent, les corpuscules en mouvement sont séparés

    par des espaces fabuleux. De même quand nous serrons

    les mains, ce sont, à proprement parler, des collections

    d univers qui s affrontent.

    Leurs possibilités d attraction respectives devraient sous

    traire lingot et mains aux liens de la pesanteur. Mais la

    malédiction tri-dimensionnelle les ramène vers le bas, ainsi

    que toutes les créatures vivantes, les choses dites inertes

    et l unanimité des objets.

    Le jour où l Homme échapperait

     

    la pesanteur, c est

    qu une dimension de plus lui permettrait d alléger ses

    épaules, car le propre de chaque dimension supérieure est

    de faire disparaître une part des limitations de la dim.en-

    sion qui est au-dessous.

    Comment se soustraire à la pesanteur? En abandonnant

    sa mentalité tri-dimensionnelle. Certains sont capables de

    le faire de leur vivant, mais la presque totalité sont inca

    pables de le réaliser avant la mort.

    La mort seule met fin

    à

    la tyrannie de la pesanteur,

    parce qu elle abandonne à celle-ci le cerveau et la dépouille

  • 8/17/2019 Barbarin Georges - Recherche de La Nme Dimension

    20/88

    38

    RECHERCHE DE LA N D IMENSION

    physique. Elle est donc l introduction normale à la qua

    trième dimension. Le

    resqlliescat in pace

    de la religion

    catholique ne s adresse qu à notre corps dont la tâche col

    lective est presque terminée mais non pas   notre esprit

    dont l activité va devenir plus grande que jamais. Heposer

    en paix ne peut même pas être le lot de notre organisme

    défunt car celui-ci est en proie à la décomposition cellu

    laire et représente l un des plus grouillants chantiers de

    démolition de l univers.

    En réalité nous abandonnons   la mort le fantôme à

    trois dimensions qui nous sert de camisole de force et

    dont les hommes en général ont si grand peur de se

    débarrasser. Ceux-ci ressemblent aux serins élevés en cap

    tivité et dont le monde se limite aux barreaux de leur

    cage. Qu on les rende au grand air ils ne savent que faire

    de leurs ailes et loin de leur auge de leur abreuvoir de

    leur balançoire et de Jeur os de seiche ils périssent de leur

    liberté.

    Si la vie dans la Nième dimension n était pas indispen

    sable à l homme celui-ci n y serait pas obligatoirement

    conduit par la mOrt. Mais nul ne peut échapper à son ave

    nir à quatre dimensions même si son refus obstiné de s y

    adapter le ramène dans la Vie tridimensionnelle. En dépit

    de leurs fautes de leurs incompréhensions de leur s r ua

    des tous les hommes passeront un jour dans le monde à

    quatre dimensions.

    CHA PIT HE III

    EXPLOR TION U MON E QU TRE IMENSIONS

    Si

    à

    côté d hommes sages probes éclairés le spiritisme

    n avait pas aggloméré autour de lui une foule de charla

    tans et d imbéciles nul doute qu un nombre beaucoup plus

    élevé de chercheurs qualifiés ne se fût penché sur ses mani

    festations.

    C est qu en effet le .spiritisme est un des rares terrains

    d expérience qui peuvent témoigner objectivement de

    l après-mort

    comme aussi de l existence d une dimension

    supplémentaire. On peut même dire que le fait spirite est

    le seul qui nous fasse toucher du doigt la quatrième

    dimension.

    On pense bien que nous ne nous payons pas de mots et

    que nous n avançons pas ce qui précède à la légère. Notre

    opinion concernant les phénomènes médiumniques est basée

    sur une étude approfondie des procès-verbaux spirites et

    métapsychiques en même temps que sur les objections de

    leurs contradicteurs. Nous avons lu à peu près tout ce qui

    s est publié sur cette catégorie de phénomènes et nous

    avons tenu le plus grand compte des chances d erreur

    d improbité et de suggestion. Si nous n avons pas nous

    même participé aux expériences spirites c est en vertu

    d une délibération expresse et pour les motifs que nous

    avons exposés dans notre ouvrage sur

    l Après-Mort.

    Mais

    nous revendiquons précisément cette qualité de non

    témoin auditif et oculaire qui a le mérite de nous sous

    traire

    à

    la faillibilité de nos sens. Si nous étions allés nous-

  • 8/17/2019 Barbarin Georges - Recherche de La Nme Dimension

    21/88

     

    RECHERCHE DE LA N° DIMENSION

    EXPLORATION DU MONDE A QUATRE DIMENSIONS

    41

    même au pÔle Nord, il est vraisemblable que nous en sau

    rions beaucoup moins sur lui qu après avoir étudié de

    sang-froid toute la littérature consacrée aux régions arcti

    ques et confronté les dires, relations, opinions, dessins,

    calculs, photographies des explorateurs et des savants qua

    lifiés.

    Certains phénomènesspirites appartiennent ils

    à la quatrième dimension

    Il est absolument incontestable, et d ailleurs incontesté,

    fût-ce par les spirites eux-mêmes, que de nombreux mé

    diums ont pratiqué la fraude et que les phénomènes spi

    rites sont ordinairement admis avec une aveugle crédulité.

    Toutefois et les observateurs de bonne foi l attesteront),

    il reste un nombre élevé de témoignages authentiques qui

    ne laissent subsister aucun doute sur l ouverture d un nou

    veau plan de la conscience humaine et d u n cheminement

    dans la quatrième dimension.

    Les rites spirites sont trop connus pour que nous les

    évoquions à cette place. Nous nous contenterons de rappe

    ler que l appel à la force inconnue s effectue au moyen de

    l union mentale et physique de tout un cercle d assistants.

    Plus ceux-ci seront élevés spirituellement, plus les mani

    festations prendront d ampleur dans le domaine de la

    haute conscience. Nous soulignerons cependant que les

    phénomènes dits d apport ou de matérialisation ont fré

    quemment à l origine lin médium ou détecteur de l éner

    gie inconnue) doué de moyens grossiers.

    L importance des phénomènes purement physiques tels

    que déplacement d ohjeLs, ~OUpSfrappés, matérialisaLion

    ectoplasmique, apparitions, etc ...) n est donc pas liée à la

    valeur spirituelle du médium ou des assistants, bien au

    contraire. C est même dans les séances

    spe t ul ires

    que

    s accumulent les chances de tricherie ou d erreur.

    Voilà pourquoi les expérimentateurs non-spirites, et par

    ticulièr ement ce ux des Instituts de re cherc hes métapsychi-

    ques, ont renforcé leur surveillance au moyen d instru

    ments modernes et précis.

    Vpton Sinclair, dont l esprit critique n est pas contesté,

    a dit à ce propos, en rapportant les incidents d une séance

    contrôlée par de nombreux médecins en Amérique:

    «

    Je n affirme pas que de telles cboses se produisent, je

    «

    dis qu elles semblent se produire et que j aimerais bien

    « savoir la vérité. Il semble y avoir une énergie émanant

    « du cercle des assistants qui s empare de la substance du

    «

    corps humain, la transforme et la fait sortir par les

    « divers orifices du corps, la modèle et lui donne des

    « formes, lui fait une figure, des mains, un corps entier,

    « puis la ramène à son point de départ, laissant le médium

    « totalement épuisé à l issue de sa transe, mais à part

    «cela indemne. Cette énergie est idéopl stique

     

    elle

    «

    modèle la substance selon les forces émanées de l esprit

    « des assistants. La même énergie qui, dans la nature, fait

    « se développer des fleurs, des arbres, des animaux, des

    « corps et des esprits humains conformément il un modèle,

    «

    agit ici 1) de manière aveugle, au petit bonheur, en se

    « servant des matériaux qu elle a pu se procurer. )

    La substance idéoplastique dont parle Vpton Sinclair

    n est autre que le fameux c ectoplasme ) secrété par les

    médiums et qui, depuis les expériences retentissantes

    effectuées au siècle dernier par Eusapia Paladino, sous la

    direction du criminaliste Lombroso, a suscité des commen

    taires passionnés.

    Cette substance, à demi fluidique, serait-elle le point de

    jonction de deux états de la matière et de l esprit, ou d une

    dimension à l autre? Il ne .nous appartient pas de le

    rechercher dans le domaine de la raison puisque son exis

    tence n a pu être établie

    «

    scientifiquement ), c est-à-dire

    contrôlée, sans possibilité de fraude ou d erreur,

    à

    la

    lumière d un laboratoire. Nous n ignorons pas que cette

    lacune expérimentale ne suffit pas à infirmer l e xistence de

    la formation ectoplasmique, car ce serait nier également

      1) Ou du moins parait agir.

  • 8/17/2019 Barbarin Georges - Recherche de La Nme Dimension

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    l existence de la

    foudre en boule

    qu aucun savant n a eu

    l occasion ni la possibilité de manier et dont personne ne

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    « de retrouver le fraudeur si le truquage. était possible,

    « tellement l objet est concret, réaliste. Aucun de ces mou

    e lages ne correspond ni aux mains du médium, ni à celles

    « des assistants. »

    Il semble qu on n ait rien à ajouter à cela et cependant

    le plus extraordinaire reste à dire. Tels de ces moulages

    ~ont ceux d une main terminée par un poignet très menu,

    de sorte que l objet moulé ne peut sans le briser être

    retiré du moule  4). 11 a donc fallu, pour que celui-ci

    demeurât intact, une dissociation, une dématérialisation

    de l objet. Les plâtres obtenus par coulage dans de pareils

    moules ont été examinés ·longuement par des mouleurs de

    profession. Or

    ceux-ci ont reconnu que par des moyens

    matériels aucun de ces moulages n était possible.

    Nous ajouterons seulement que cette impossibilité est de

    la troisième dimension.

    Déplacement d objets sans contact

    De même, il y a impossibilité dans la troisièm.e dimen

    sion de soulever sans contact une lourde table. C est cepen

    dant un fait qui a été observé des milliers de fois sous

    contrôle organisé. L un des plus anciens de ces contrôles

    fut celui de MM. de G~sparin, de Foucault et Robinet,

    tous de l Académie des Sciences, qui, sans pouvoir l ex

    pliquer, constatèrent à maintes reprises le phénomène,

    en

    pleine lumière l un des témoins regardant sous la table et

    les autres ayant répandu de la poudre de lycopode sur le

    plateau. Ceci se passait au siècle dernier, à Thury, en

    Suisse. au cours de séances dont on n a pas perdu le

    souvenir. Des expériences moins lointaines mais identi

    ques ont eu lieu en 1905, 1906, 1907, sous le contrôle de

    Branly, d Arsonval, Langevin, Bergson et des époux Curie.

    RECHERCHE DE LA N° DIMENSION

    «

    Un baquet, écrit-il, contient de la parafine fondue flot

    « tant sur de l eau chaude. Il est placé près du m.édium.

    « L entité matérialisée est priée de plonger un pied, une

    « main ou même une partie de son visage,

    à

    plusieurs

    « reprises, dans la parafine. Il se forme, presque instan

    e tanément, un moule exactement appliqué Sur ce mem

    « bre. Ce moule durcit rapidement à l air. Puis, la partie

    « organique en jeu

    se dématérialise

    et abandonne le

    gant

    c aux expérimentateurs.

    c Ici encore, je prie le lecteur d imaginer comment tou

    « jours sous le même contrôle) 3) un prestidigitateur

    c pourrait jouer la difficulté en réalisant des

    gants

    aussi

    «

    complexes que ceux de mains aux doigts entre-croisés,

    « de doigts se chevauchant, ou des

    chaussettes

    gantant

    c chaque orteil du pied - et puis se dégager sans casser

    « ces fragiles enveloppes, aussi minces que du papier.

    « C est u problème géométriquement insoluble.

    « Quant à apporter l objet tout fait, je puis dire que sa

    « fragilité et son volume sont bien trop contradictoires de

    « cette cachotterie et que d ailleurs, par une substance chi

    c mique, versée au dernier moment par M. Arnaud de

    « Gramont  à l insu de tout le monde), celle-ci se trouve

    « identifiée ipso facto. Aucune substitution de matière

    « n est d onc possible.

    « Avec le moulage de Franck Kluski, les fantômes réa

    c lisent en ronde bosse le vœu qu Henri Heine leur deman

    c dait seulement d exaucer en photographie. Allez palper

    c ces plIUres qui garnissent toute une vitrine de l Institut

    « Métapsychique, examinez les détails de ces m.ains entre

    « cl oisées. dont les doigts se chevauchent comme pour

    « défier toute fraude, le « bertillonnage) de la paume, des

    « rides digitales dont aucune n est absente, des sillons

    « épidermiques, enfin, qui permettraient éventuellement

    EXPLORATION DU 1Il0NDE A OUATRE DIMENSIONS  

    3) En l espèce celui de MM . Flam marion, R ichet, Geley, Arnaud de

    ramont.

      4) A l approcher du chapitre précédent, consacré à l homme de

    l Avant-Mort et de la quatrième, où figure le passage du c gant

    retourné ).

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    RECHERCHE DE LA N° DIMENSION

    Le même

     

    fail anliphysique :t, pour ne parler que de

    celui-IÙ, a été opposé à ces illustres contrôleurs.

    Or que répondait le professeur d Arsonval, trente ans

    après, en 1936,à Jean Labadie qui lui demandait s il main

    tenait son témoignage?

    Ceci:

     

    Le rapport de Couturier sur Eusapia (le médium) a été

     

    approuvé par tous les membres de la commission. En ce

      qui me concerne je n ai rien à changer à ce que j ai vu.

     

    Quant à l expliquer c est une autre affaire.

     

    Mais si je devais nier tout ce que je ne comprends

    pas 1...  

    Anliphysique

    voilà bien le mot et même

    unlilogique

    à ce point que le grand physicien Foucault, invité en 1854

    par les Gasparin à venir chez eux vérifier le fait, refusait

    en déclarant que s i l voyait un brin de paille remuer sans

    cause mécanique il en serait épouvanté.

    Mais physique et logique sont de la troisième dimension.

    C est pourquoi elles ne peuvent donner l explication d un

    phénomène de la quatrième.

      m rche sur le feu

    On a certainement entendu parler des expériences de

    marche sur le feu, pratiquée en Asie au cours de certaines

    cérémonies religieuses.

    Dans l In{1uence InlJi.~ible le Dr Cannon a relaté

    succintement celle dont il fut témoin à Duduan, dans

     Inde.

     

    Un fakir réputé, dit-il, était arrivé et avait creusé une

     

    grande tranchée qui s étendait sur plus d un quart de

      mille. Ce fakir, aidé par les habitants du village, emplit

      la tranchée de bois et de matériaux combustibles; il jeta

      dessus du charbon en même temps qu une grande quan-

    EXPLORATION DU MONDE A OUATRE DIMENSIONS 47

     

    tité de branches de frêne. Le tout se mit à brûler jusqu à

     

    ce que la tranchée ne fût plus qu un brasier. Il fallait se

      tenir au loin, tant la chaleur était grande. Pendant ce

      temps, le fakir chantait des prières mahométanes, en

      demandant à ceux qui voulaient le suivre de l imiter.

     

    Comme le feu commençait à s affaisser (beaucoup avaient

      jeté dedans leurs mouchoirs pour s assurer de sa réalité

      et se persuader qu il ne s agissait pas d une illusion de

     

    leurs sens), et comme les cendres étaient devenues d un

      rouge vif et dégageaient une chaleur énorme, le fakir

     

    commença à marcher dessus, les pieds nus.e Il avançait à pas lents et décidés mettant environ dix

      minutes à parcourir les cendres sur toute la longueur de

     

    la tranchée. Il vint alors à nous et nous montra qu il ne

     

    portait aucune phlyctène, aucune plaie et aucun mal à

     

    ses pieds. :t

    Beaucoup moins étendue, quant à la distance, est l expé

    rience relatée par Upton Sinclair. Mais celle-ci a le mérite

    d avoir été effectuée dans la grande banlieue de Londres et

    de compter parmi ses observateurs un médecin distingué.

    La tentative fut réalisée par un jeune hindou, nommé

    Ruda Bux et pesant une soixantaine de kilos, sur deux

    brasiers ardents placés l un à la suite de l autre, et dont

    chacun avait deux mètres de large sur près de quatre

    mètres de long.

    Voici ce que le Dr Charles Pannet, Directeur des services

    chirurgicaux de l Hôpital Sainte-Marie, à Londres, écrivitalors à propos de l épreuve dont il fut le témoin:

    c L expérience a eu lieu dans le jardin d une maison

    c particulière, à une dizaine de milles de Londres environ.

    c On avait creusé deux tranchées de onze pieds de long sur

      six de large et neuf de profondeur. Le matin de la dé

    c monstration, à huit heures, le feu fut allumé dans les

    c deux fosses. On y avait mis sept tonnes de bûches de

    c chêne, une de bois résineux, quarante litres de pétrole

    c et cinquante journaux pour allumer le feu. Sur le tout,

     

    on avait répandu cinq cents kilos de charbon de bois

     

    de chêne de fabrication forestière.

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      RECHERCHE DE LA N8 DIMENSION

    EXPLORATION DU MONDE A QUATRE DIMENSIONS

     9

      L expérience eut lieu vers trois heures de l après-midi

    une fois que le brasier eut atteint sa chaleur maxima

    au point qu il était nécessaire de s abriter les yeux quand

    «

    on approchait du borel.

     

    Kuda Bux est originaire du Cachemire. C est un

     

    homme de taille et de carrure plutôt légèrement au

     

    dessous de la moyenne. Il se dit magicien. Son attitude

     

    impressionna beaucoup en général les témoins par la

      confiance et l assurance dont il témoignait. Il déclara

     

    que s i l on possède une foi suffisante marcher sur le

     

    feu est tout ce qu il y a de plus faisable. Il ne manifesta

     

    pas par avance la moindre appréhension au sujet de

    e l épreuve à laquelle il allait se soumettre.

     

    J ai examiné ses pieds. L épiderme en était parfaite

    e ment lisse et souple. Pas la moindre trace de callosité ou

     

    d induration. Ses pieds furent lavés et essuyés et je suis

     

    certain qu il ne fut procédé à aucune application d aucun

     

    produit. La plante des pieds autant qu on pouvait en

    e juger avait une sensibilité normale.

     

    Après avoir arpenté la pelouse pieds nus pendant une

     

    vingtaine de minutes Ruda Bux déclara qu il était prêt

      pour l expérience et il parcourut l une des tranchées

      dans toute sa longueur c eci en quatre enjambées. Il

     

    marchait avec légèreté mais sans précipitation et rien

     

    dans l expression de son visage ne manifestait qu il

     

    ressentît quelque douleur. Une fois arrivé à la sépara

      tion entre les deux tranchées on lui demanda de conti

     

    nuer sa route; il dit que la seconde tranchée l impres

      sionnait défavorablement mais qu il allait de nouveau

     

    parcourir la première. Ce qu il fit. J ai pris la tempéra

     

    ture de ]a plante de ses pieds immédiatement avant et

     

    après l épreuve au moyen d un thermomètre épidermi

      que et je n ai pu relever aucune différence appréciable

      entre les deux températures. La première était de

    9302

     

    Fahr. la seconde de 930• J ai de plus fixé sous la plante

     

    de ses pieds un morceau d emplâtre à l oxyde de zinc

    d une surface d environ 5/8 de pouce carré dans l espoir

     

    qu il donnerait un témoignage de la température à

     

    laquelle il avait été porté. A l issue de l épreuve le mor

    e ceau d emplâtre n avait pas changé d aspect ni de cou

    e leur à l exception d un léger roussissement de la partie

      effilochée du tissu de coton à l endroit où on l avait

     

    coupé. Le papier ou l ouate prennent feu à 1200 C

     

    environ.

    e Deci delà sur la plante des pieds on remarquait de

      petites zones donnant l impression que la partie superfi

    e cielle de sa peau avait été soumise à une température à

     

    peine suffisante pour produire une ampoule. Elles étaient

      blanchâtres mais d une apparence trop peu normale

    e pour qu on puisse être certain de leur nature tout parti

    e culièrement en raison de la variété de pigmentation de

     

    l épiderme de la plante.

     

    Ruda Bux a déclaré que cet exploit était un acte de foi

     

    et pouvait être accompli au prix d une grande concen

      tration mentale. Il dit que c était un acte religieux.

    c Quand on lui demanda s il voulait recommencer le par

    c cours il répondit qu il le ferait autant de fois qu on le

    e désirerait. Mais   la troisième tentative il regagna le

    c bord de la fosse et s arrêta. Il semblait avoir perdu cou

    e rage. Il revint sur ses pas et renonça de nouveau décla

      rant à ce moment que quelque chose était parti de lui.

    c qu il ne pourrait refaire le parcours qu après s être am

    e p]ement reposé. Il dit que le physicien M.C.R. Darling

    e avait profané la fosse en y plaçant un instrument un

      thermocouple pour relever la