Axellered thebook

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AXELLE RED FASHION VICTIM TRACK 01 : INTRO PAGE 4 TRACK 02: THE 1,2,3,4 HERE WE GO REMIX PAGE 10 TRACK 03: THE MEMPHIS SHUFFLE REMIX PAGE 42 TRACK 04: THE NASHVILLE MOTEL REMIX PAGE 72 TRACK 05: THE HOT PINK REMIX PAGE 100 TRACK 06: THE SOUL FOOD BBQ REMIX PAGE 128 TRACK 07: THE FUNKROCKDISCOEXTRAKICK REMIX PAGE 162 TRACK 08: OUTRO & WHO DID WHAT PAGE 186 2

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AXELLE REDFASHION VICTIMTRACK 01 : INTRO PAGE 4

TRACK 02: THE 1,2,3,4 HERE WE GO REMIX PAGE 10

TRACK 03: THE MEMPHIS SHUFFLE REMIX PAGE 42

TRACK 04: THE NASHVILLE MOTEL REMIX PAGE 72

TRACK 05: THE HOT PINK REMIX PAGE 100

TRACK 06: THE SOUL FOOD BBQ REMIX PAGE 128

TRACK 07: THE FUNKROCKDISCOEXTRAKICK REMIX PAGE 162

TRACK 08: OUTRO & WHO DID WHAT PAGE 186

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VOORWOORD Axelle Red staat al sinds het begin van haar carrière bekend als een vrouw van de wereld met een uniek gevoel voor stijl. Een artieste met een sterke persoonlijkheid en met een uitgesproken naturel. Ze heeft, naast muziek, altijd een grote voorliefde gehad voor (Belgische) mode.

Daarom vroeg ik haar dan ook (in navolging van Hannelore Knuts in 2010) om een tentoonstelling samen te stellen rond die passie voor (Belgische) mode en de creatievelingen met wie zij heeft samengewerkt. Mensen die zij bewondert of – omgekeerd – die inspiratie vonden in haar werk.

Axelle Red is een van de belangrijkste artiesten van ons land en dat nu al meer dan twintig jaar. Een van Axelles sterktes is dat ze als artieste openstaat voor nieuwe invloeden en niet bang is om zichzelf heruit te vinden. En Axelle is uiteraard meer dan muziek. Ze is sociaal geëngageerd (in 2008 kende de Universiteit van Hasselt Axelle Red de titel van doctor honoris causa toe wegens haar sociaal engagement), Unicef-ambassadrice (sinds 1997), moeder… In al die gedaanten heeft ze echter één ding gemeen, ze blijft een integer en gracieus stijlicoon. Dat ook het gewone publiek haar op handen draagt, blijkt uit een andere erkenning: Axelle Red haalde in 2005 de longlist voor de titel ‘De Grootste Belg’.

De expo Axelle Red – Fashion Victim is dan ook, net als dit boek, een ‘fashionproof’ overzicht van een bijzondere carrière. Beide belichten designerstukken die Axelle droeg (zowel on- als offstage) en een hele resem samenwerkingen met diverse designers, fotografen en (video)kunstenaars. De lijst is lang, maar de grote aanwezigheid van stukken van bijvoorbeeld Helmut Lang, Martin Margiela, Véronique Leroy en Elvis Pompilio vallen meteen op. Zij vormen een soort van rode draad doorheen de kleerkast van Axelle en zijn ook meer dan opvallend aanwezig in de expo. Een indrukwekkende kleerkast, moet ik daar meteen aan toevoegen, die door Axelle twintig jaar lang met veel zin voor schoonheid en detail werd samengesteld. Meteen ook de basis voor deze tentoonstelling.

Daarin schetst Axelle niet alleen een duidelijk beeld van haar carrière, maar ook van haar persoonlijkheid, van haar leefwereld. En dat is nu net wat we hier in het Modemuseum Hasselt al enkele jaren proberen te doen. Naast de vele expo’s die vertrekken vanuit onze historische (kern)collectie, willen we graag, zonder aan navelstaren te doen, aandacht genereren voor de vele talenten binnen de mode – in de breedste zin van het woord – die uit de provincie Limburg komen en internationaal hun stempel drukken. Het zijn net die kruisbestuivingen tussen mode en andere kunstvormen die voor ‘extra magie’ zorgen.

Uiteraard zijn we Axelle zelf en haar echtgenoot Filip heel erg veel dank verschuldigd, maar een expo als deze maak je niet alleen. Onze dank gaat dan ook uit naar Didier Vervaeren, Paul Ritter (voor het schitterende artwork), Jean-François Pinto, Elvis Pompilio en Nathalie Noennec. Daarnaast wil ik ook het MMH-team (in het bijzonder Eve Demoen), de vzw Vrienden van het Modemuseum, de provincie Limburg en de Stad Hasselt bedanken. En last but not least Uitgeverij Lannoo, alle bruikleners, artiesten, fotografen en designers die met veel enthousiasme deze expo en catalogus mee mogelijk hebben gemaakt.

Kenneth Ramaekers, directeur Modemuseum Hasselt

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AVANT-PROPOS Dès le début de sa carrière, Axelle Red s’est affirmée comme une citoyenne du monde, dotée d’un remarquable sens du style. Une grande artiste et une forte personnalité, au naturel irrésistible, dont la passion de la musique s’accorde avec une prédilection pour la mode (belge).

C’est pourquoi je lui ai proposé (comme à Hannelore Knuts en 2010) d’organiser une exposition axée sur cette passion de la mode (belge) et les créatifs qui ont croisé sa route. Des gens qu’elle admire ou qui ont eux-mêmes puisé leur inspiration dans son œuvre.

Axelle Red est, depuis plus de vingt ans, l’une des principales artistes de notre pays. Ouverte aux influences extérieures, elle ne craint pas de se réinventer à travers elles. Car Axelle ne se confond pas avec sa musique. Chanteuse socialement engagée (ce qui lui a valu d’être nommée docteur honoris causa de l’Université de Hasselt en 2008), ambassadrice de l’Unicef (depuis 1997), maman… Mais, sous tous ses aspects, cette femme intègre et gracieuse reste une icône du style. Et l’admiration que lui voue le grand public lui a valu de figurer, en 2005, parmi les candidats au titre de “le plus grand Belge”.

L’expo « Axelle Red – Fashion Victim » constitue donc, tout comme cet ouvrage, un panorama « fashionproof » d’une carrière exceptionnelle. L’une et l’autre mettent en valeur les vêtements de créateurs portés par Axelle (en scène comme à la ville) et ses multiples collaborations avec divers créateurs de mode, photographes et vidéastes. La liste en est longue mais la prépondérance de Helmut Lang, Martin Margiela, Véronique Leroy ou Elvis Pompilio frappe d’emblée. Leurs créations, omniprésentes dans l’exposition, sont le fil rouge de la garde-robe d’Axelle. Une garde-robe impressionnante, composée par l’artiste, vingt années durant, avec un sens aigu de la beauté et du détail, qui s’est communiqué à toute l’exposition.

Axelle ne retrace pas seulement sa carrière : elle dépeint sa personnalité et nous ouvre son univers. Or, c’est précisément le défi que le Musée de la Mode de Hasselt s’efforce de relever depuis quelques années. Parallèlement aux nombreuses expos élaborées à partir (du noyau) de notre collection, et sans tomber dans le nombrilisme, nous tentons de porter l’attention sur les nombreux talents originaires de la province de Limbourg qui marquent de leur sceau la mode internationale au sens le plus large du terme. Et ces projets au croisement de la mode et d’autres formes d’art se distinguent souvent par un petit supplément d’âme qui leur confère un charme magique.

Nous sommes évidemment très reconnaissants à Axelle et à son époux Filip, mais une expo comme celle-ci constitue un travail d’équipe. Didier Vervaeren, Paul Ritter (pour sa splendide maquette), Jean-François Pinto, Elvis Pompilio et Nathalie Noennec méritent donc tous nos remerciements. En outre, je tiens à exprimer ma gratitude à tous les collaborateurs du Musée de la Mode (en particulier Eve Demoen), aux Amis du Musée de la Mode asbl, à la Province de Limbourg et à la Ville de Hasselt. Et last but not least aux Éditions Lannoo, ainsi qu’à tous les prêteurs, artistes, photographes et créateurs de mode qui ont mis leur enthousiasme au service de cette exposition et de son catalogue.

Kenneth Ramaekers, directeur du Musée de la Mode de Hasselt

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“AXELLE RED FASHION VICTIM”c’est un paradoxe. Parce que si l’on est « fashion », on n’est pas victime. On aime, on traque l’air du temps avant les autres, on craque en abandonnant sa raison mais, en embrassant sa passion, on se raconte. On se situe culturellement, on se définit sociologiquement, on s’exprime. On n’enfile pas une veste, on parle à ses contemporains. On ne frime pas, on partage ses références. On ne saute pas dans un pantalon, on raconte son humeur. Baromètre tout personnel de nos émotions, notre dressing est notre premier langage.

Quand la plupart des fashionistas consomment, Axelle, qui le fut bien avant que le mot n’existe, collectionne. Inlassablement, méticuleusement. Elle ne jette pas ses « vieux vêtements », ne les remise pas dans des cartons une fois que la tendance peu fidèle renie ce qu’elle a engendré. Elle ne brade pas dans des vide-greniers ce que hier elle plébiscitait, car elle sait que la mode tourne et revient, parce qu’elle a toujours raison, finalement.

Attachée à l’histoire de ce qui habille les moments forts de son existence comme les petits riens du quotidien, elle investit de nouvelles pièces comme elle peut chiner pour remettre à jour des trésors vintage. Puisqu’elle a le don de l’assemblage, elle imprime une remarquable cohérence au mélange des styles et des époques, pour en tirer son empreinte propre. Elle est sensible à ce que ses trouvailles ont vécu avec elle, rattache chaque étape de sa trajectoire au travail des créateurs qui l’accompagnent depuis ses premières notes. En réalité, les « fashion victims » telles qu’on les qualifie désormais ressemblent plus à des entasseuses compulsives de produits de mass-market copiés-galvaudés-collés qu’à des observatrices assidues de défilés. Si Axelle enchaîne à son dressing les pièces maîtresses, saison après saison, elle ne les vénère pas. Elle vit ses vêtements, exploite ses accessoires. La mode doit la servir, pas le contraire. Parfois bien sûr, certains s’usent. Apparemment du moins. Car fabriqués avec soin et qualité, ils se patinent. Témoins de ses enthousiasmes, de sa vie de tous les jours, des heures à courir de la scène au studio d’enregistrement, des marathons de promotion d’albums à la sortie d’école. Les tenues de cette femme, particulière comme toutes les autres, montrent mieux que n’importe quelle photo sa recherche légitime d’équilibre et démontrent comme on ne pourrait le faire en mille mots que le temps s’habille d’émotions autant que d’innovations.

L’exposition qui lui est consacrée est un clin d’œil rempli de sens, d’admiration et de plaisir. Ce titre lève le voile sur une envie de dire encore d’une autre manière la « Sensualité » qu’elle a choisi de chanter, et dévoile le panorama de cette relation libre et singulière de près de trente ans que la chanteuse entretient avec la mode. Relation nourrie et réciproque, l’aventure qu’Axelle vit avec le style est un abandon de victime amoureuse. Elle a l’audace de s’approprier les différents vocabulaires du style et de les associer à sa propre partition.

Pour ceux qui l’assument comme pour les intimidés qui n’osent pas la sortir du placard, la mode reste un moyen d’expression, une passion, un art, un miroir de soi-même et de la façon dont on aborde la société. La mode prend la forme d’une conscience aiguë chez Axelle Red à travers son art, ses performances et ses clips vidéo qui font réfléchir, investir, refléter et traduire l’esprit de créateurs novateurs comme Martine Sitbon, Helmut Lang, Maison Martin Margiela, Véronique Leroy, Elvis Pompilio, Olivier Theyskens ou Christian Wijnants qui, pour nombre d’entre eux, font aujourd’hui partie des dictionnaires de l’histoire contemporaine de la mode. Axelle est arrivée avec sa musique au moment où apparaissaient Martin Margiela et les « Six d’Anvers » – Ann Demeulemeester, Dries Van Noten, Dirk Bikkembergs, Walter Van Beirendonck, Dirk Van Saene et Marina Yee –, les jeunes prodiges diplômés de l’Académie d’Anvers qui sentaient mais ne savaient pas encore, au milieu des années 80, qu’ils révolutionneraient tous les codes de la mode. Axelle Red, en phase et affichant comme un postulat cette garde-robe encore réservée à une élite branchée réfléchissante, a fait entrer l’avant-garde dans la culture pop et populaire.

De toutes ses rencontres « modeuses » et amoureuses, la plus marquante est sans doute la relation privilégiée qu’Axelle noue depuis plus de quinze ans avec Véronique Leroy. Ici, la connivence

‘AXELLE RED FASHION VICTIM’ , het klinkt als een paradox. Want als je ‘fashion’ bent, ben je geen slachtoffer. Je houdt ervan, je pikt nieuwe trends op vóór anderen, je smelt ervoor, je zet je verstand op nul, je omhelst je passie en zo vertel je een verhaal over jezelf. Je bevindt je in een bepaald cultureel segment, je situeert jezelf op sociologisch vlak, je drukt jezelf uit. Je schiet geen jas aan, je vertelt iets aan je tijdgenoten. Je probeert geen indruk te maken, je deelt je referenties. Je springt niet in een broek, je vertelt in welke stemming je verkeert. De manier waarop we ons kleden, is een vorm van communicatie, het is een heel persoonlijke barometer van onze gevoelens.

De meeste fashionista’s consumeren, maar Axelle, die al een fashionista was voor het woord werd uitgevonden, verzamelt. Onophoudelijk, met uiterste precisie. Ze gooit haar ‘oude kleren’ niet weg, ze stopt ze niet in kartonnen dozen als de vluchtige trend weer is voorbijgewaaid. Dingen die haar tot voor kort na aan het hart lagen, zal ze niet op een rommelmarkt verkopen, want ze weet dat de mode cyclisch is en terugkeert. Als puntje bij paaltje komt, heeft ze immers altijd gelijk.

Ze is gehecht aan de geschiedenis van de kledij die ze op de grote momenten in haar leven droeg, maar ook aan de gewone dingen des levens, en ze investeert zowel in nieuwe stukken als dat ze zoekt naar vintage schatten om die weer een nieuw leven te geven. Dat lukt haar, omdat ze de kunst van het combineren beheerst: ze kan op een bijzondere manier verschillende stijlen en periodes bij elkaar brengen en drukt er zo haar eigen stempel op. Ze is steeds gevoelig voor wat die vondsten met haar hebben meegemaakt en ze verbindt elke etappe in haar carrière met het werk van de ontwerpers die haar al van bij haar eerste stappen in de muziekwereld vergezellen. In werkelijkheid lijken de ‘fashion victims’ in de gebruikelijke betekenis meer op compulsieve koopsters van massaproducten die geïmiteerd, te grabbel gegooid en in elkaar geflanst zijn, dan op vrouwen die in opperste concentratie tal van defilés bekijken. Axelle heeft in haar dressing tal van meesterwerken hangen. Elk seizoen koopt ze er, maar ze aanbidt ze niet. Zij brengt haar kleren tot leven, zij gebruikt haar accessoires. De mode moet haar dienen, niet omgekeerd. En soms zijn er ook wel die verslijten. Zo lijkt het tenminste. Want ze zijn van topkwaliteit en met zorg gemaakt, en ze krijgen patina. Het zijn getuigen van haar enthousiasme, van haar dagelijkse leven, van de vele uren heen en weer rennen tussen het podium en de opnamestudio, van marathonsessies voor de promotie van een album en toch weer op tijd aan de schoolpoort staan. De outfits van deze vrouw, uniek zoals alle vrouwen, tonen, beter dan welke foto ook, haar legitieme zoektocht naar evenwicht. En ze bewijzen, beter dan je met duizend woorden kunt beschrijven, dat de tijd zich evengoed met emoties als met vernieuwende dingen kleedt.

De tentoonstelling die aan haar is gewijd, is een knipoog vol gevoel, bewondering en plezier. Ze openbaart haar wil om op nog een andere manier de ‘sensualiteit’ te beschrijven waarover zij heeft besloten te zingen en schetst een beeld van de ongebonden, aparte relatie die de zangeres nu al bijna dertig jaar lang met de mode onderhoudt. Die wederzijdse relatie wordt door beide kanten gevoed. Het avontuur tussen Axelle en stijl is er een van overgave van een verliefd slachtoffer. Ze heeft het lef om zich de verschillende stijlregisters toe te eigenen en er haar eigen compositie van te maken.

Zowel voor wie ze volop aanvaardt als voor bedeesde mensen die haar niet uit de kast durven te halen, blijft de mode een manier om je uit te drukken, een passie, een kunst, een spiegel voor jezelf en de manier waarop je de maatschappij tegemoet treedt. Axelle Red is zich heel bewust van de mode en gebruikt ze in haar kunst, haar optredens en haar videoclips, die de geest van vernieuwende ontwerpers, zoals Martine Sitbon, Helmut Lang, Maison Martin Margiela, Véronique Leroy, Elvis Pompilio, Olivier Theyskens en Christian Wijnants, weerspiegelen, vertalen en uitdragen. De meeste van die namen zijn intussen uitgegroeid tot vaste waarden in de moderne geschiedenis van de mode. Axelle Red brak net door in de muziek, toen Martin Margiela en de ‘Zes van Antwerpen’ op het toneel verschenen. Ann Demeulemeester, Dries Van Noten, Dirk Bikkembergs, Walter Van Beirendonck, Dirk Van Saene en Marina Yee waren jonge, pas afgestudeerde talenten aan de Academie van Antwerpen die in het midden van de jaren 1980 voelden dat ze het in zich hadden, maar nog niet

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s’est faite amitié, fusion stylistique complice. Au cours des années, le vestiaire de la chanteuse s’est progressivement rapproché, jusqu’à frôler l’identification, des collections de Véronique Leroy. Cette dernière l’a habillée pour des événements marquants de ses vies privées et publiques, de son mariage à sa prestation au Stade de France à l’occasion de la Coupe du monde de football en 1998. Axelle Red a défilé pour son amie lors d’une fashion week parisienne, passant du front row au catwalk, du statut de sœur de style à celui de muse. Son parti pris pour cette griffe s’exprime de plus en plus clairement et, pour les observateurs attentifs, elles s’influencent mutuellement de manière indiscutable. Souvent, l’une confesse qu’elles ont les mêmes envies au même moment, et l’autre avoue deviner quelle silhouette jaillira au tournant d’une conversation. Axelle Red connaît la chance de pouvoir accéder immédiatement aux modèles présentés la veille sur le podium, ce qui lui confère en outre cette touche d’avant-garde que convoitent celles qui doivent attendre les comptes rendus de défilés. Véronique Leroy répond aux désirs de féminité assouvie d’Axelle, car la créatrice est elle-même intéressée par la question d’une séduction assumée, tout en élégance, parfois jugée austère dans leur interprétation par d’autres maisons de la mode belge. Le style « Véronique Leroy » s’affirme glamour, chic, sensible à une féminité candide. Elle s’attache à raconter une histoire différente chaque saison, tout en conservant son vocabulaire inimitable par sa pertinence. Axelle apprécie de pouvoir mixer les collections successives de Véronique, dont les vêtements, peu chargés par l’époque, se conjuguent sans peine. Les collections s’enrichissent sans se télescoper, comme se suivent les morceaux sur un album. Véronique Leroy et Axelle Red, à leur façon, composent un duo de mode comme on en voit peu.

Avec son instinct de « l’exceptionnel au quotidien » et le sens pratique qui caractérise ceux qui jonglent avec plusieurs vies, entre sa carrière d’artiste, d’amoureuse et de mère de famille, Axelle Red compose depuis toujours son style avec le souci authentique de raconter le monde, attentive à tout ce qui se passe autour d’elle. Curieuse de cette nouvelle planète Mode qui prenait hier encore son envol en Belgique pour inspirer le monde entier, elle a naturellement intégré cette tribu qui, trois décennies plus tard, deviendrait le porte-drapeau d’une belgitude synonyme et vecteur de branchitude, et qui ne cessera de s’enrichir de nouveaux noms. Un véritable cadeau pour Axelle, pour qui être belge compte si fort, elle la Flamande reconnue partout comme artiste francophone, incarnation à elle seule du surréalisme qui rend son pays indéfectiblement attachant. Addict du travail de ces créateurs qu’il faut parfois explorer pour comprendre, elle se fait créatrice elle-même d’une empreinte visuelle et musicale, de toute façon poétique, qui flirte entre l’image et le diapason. Aujourd’hui et comme au premier jour, elle entretient une exaltation sincère, presque naïve par sa fraîcheur et la confiance qu’elle leur accorde, avec les faiseurs de mode de son époque, sans attendre leur reconnaissance médiatique ou leurs succès commerciaux. C’est aussi cela, être une « Fashion Victim » : comprendre la mode, l’accepter, prendre le risque de se tromper – mais se trompe-t-on vraiment quand on aime ? –, la porter sans se soucier du statut que les autres consentent à lui donner, et l’assumer sans espérer qu’elle nous rendra icône. Le meilleur moyen d’en devenir une.

La garde-robe d’Axelle Red, bien au-delà d’un mélange de vêtements griffés mariés sur un portant, ce sont des phrases, des affirmations, une trame de fils, une suite de partitions, une histoire qui ne cesse de se raconter au cours des saisons. Son style, souvent ponctué de pièces emblématiques et récurrentes comme le stetson ou la combinaison qu’elle décline dans toutes les matières, les couleurs franches, chaudes comme sa voix, pétantes comme un crescendo, ou noires à l’image d’un morceau de soul lancinant, compose sa signature au même titre que ses mélodies. Aventureuse et audacieuse, elle essaie, elle découvre des talents, elle partage sa notoriété avec les stylistes qui l’habillent, devenus ses amis, car à inventer ce qu’elle portera à même la peau ils lui sont devenus intimes. Ils conçoivent pour elle les pièces qui contribuent à son image, et véhiculent la leur vers un nouveau public. Curieuse, Axelle évolue depuis ses premières mélodies. Généreuse, elle entraîne dans son sillage les œuvres de tissu de créateurs qui, dans une certaine mesure, resteraient l’apanage des « connaisseurs ». Idole accessible, elle nous enseigne, à sa façon, que tout le monde peut être unique. Élégante, féminine, mini ou maxi,

wisten dat ze een revolutie in de mode zouden teweegbrengen. Axelle Red, op dezelfde golflengte , werd een uithangbord van mode die tot dan enkel voor een intellectuele, hippe elite was gereserveerd en doet de avant-garde uit de modewereld ingang vinden in de pop- en populaire cultuur.

Van al haar ontmoetingen vol liefde voor de mode die Axelle heeft gehad, is de meest markante ongetwijfeld haar bevoorrechte relatie met Véronique Leroy. Ze hebben al meer dan vijftien jaar een hechte band, gebaseerd op vriendschap en eenzelfde smaak voor stijl. In de loop der jaren is de garderobe van de zangeres almaar meer opgeschoven in de richting van de collecties van Véronique Leroy, tot zelfs een bijna volledige identificatie ermee. De ontwerpster kleedde haar voor belangrijke gebeurtenissen, zowel in haar privéleven als in haar publieke bestaan, van haar huwelijk tot haar optreden in het Stade de France naar aanleiding van de Wereldbeker voetbal in 1998. Axelle Red heeft voor haar vriendin een defilé gelopen tijdens de Parijse modeweek, ze verhuisde van de front row naar de catwalk, ze ruilde haar status van gelijkgestemde stijlziel in voor die van muze. Haar vooringenomenheid voor het modehuis wordt almaar duidelijker en voor aandachtige observatoren is het heel duidelijk dat ze elkaar beïnvloeden. Vaak bekent de een dat ze op hetzelfde moment dezelfde ideeën hebben, terwijl de ander toegeeft dat ze kan raden welk silhouet er zal tevoorschijn komen aan het eind van een gesprek. Axelle Red heeft het geluk dat ze rechtstreeks toegang heeft tot de stukken die de avond ervoor op het podium werden voorgesteld, en daardoor is ze net iets meer avant-garde dan anderen, die de verslagen van de defilés moeten afwachten. Véronique Leroy beantwoordt Axelles wensen van vrouwelijkheid, want de ontwerpster is zelf geïnteresseerd in bewuste, elegante verleidelijkheid, die soms te streng bevonden in de interpretatie door sommige andere Belgische modehuizen. De stijl ‘Véronique Leroy’ staat voor glamour, chic en oprechte vrouwelijkheid. Ze spant zich in om elk seizoen een nieuw verhaal te vertellen, terwijl ze tegelijk vasthoudt aan haar stijl, die door zijn relevantie onnavolgbaar is. Axelle houdt ervan om de opeenvolgende collecties van Véronique samen te brengen, want de stukken dragen geen tijdstempel en kunnen zonder problemen gecombineerd worden. De collecties maken elkaar rijker zonder dat ze met elkaar botsen, ze volgen elkaar op, net zoals de nummers op een album. Op hun manier vormen Véronique Leroy en Axelle Red een modeduo zoals je dat maar zelden ziet.

Dankzij haar instinct voor het ‘uitzonderlijke in het alledaagse’ en het praktische inzicht dat typisch is voor mensen die een evenwicht moeten vinden tussen verschillende levens – in haar geval haar leven als artiest, als geliefde en als moeder – heeft Axelle Red haar stijl altijd zorgvuldig uitgewerkt om de wereld er iets mee te vertellen. Ze heeft altijd aandacht voor alles wat er om haar heen gebeurt. Nieuwsgierig naar die nieuwe planeet Mode, die zo kort geleden in België het licht zag en de hele wereld zou inspireren, heeft ze zich als vanzelfsprekend geïntegreerd in die groep, die drie decennia later de vaandeldrager zou worden van dit typisch Belgische fenomeen, synoniem met en tegelijk motor van wat hip is, en waar altijd weer nieuwe namen bij zullen komen. Een schitterend cadeau voor Axelle, voor wie Belg zijn zo belangrijk is; zij, de Vlaamse die overal erkenning geniet als Franstalige zangeres, een prachtig staaltje van surrealisme, de stijlstroming die haar land voor altijd aantrekkelijk zal maken. Ze is verslaafd aan het werk van die ontwerpers, dat je soms eerst moet verkennen voor je het kunt begrijpen, en ze is zelf ook een ontwerpster van haar eigen visuele en muzikale universum, altijd vol poëzie, dat met beeld en stem flirt. Net zoals in het prille begin straalt ze nog altijd een eerlijke, bijna naïeve vervoering uit door haar frisheid en het vertrouwen dat ze in de modemakers van haar generatie heeft, zonder te wachten tot ze in de media erkenning krijgen of een commercieel succes worden. Ook dat is typerend voor een ‘fashion victim’: de mode begrijpen, ze aanvaarden, het risico nemen dat je je vergist – maar kun je je vergissen als je echt van iets houdt? – ze dragen zonder je druk te maken om wat anderen erover zeggen en ze in de armen sluiten zonder erop te hopen dat ze van jou een icoon zal maken. Wat de beste manier is om er een te worden.

Haar garderobe is veel meer dan een verzameling merkkleren die in vaste combinaties aan een klerenstandaard hangen, het zijn zinnen, bevestigingen, een structuur van draden, een geheel van

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vintage, androgyne, radicale, rock, chic, denim, paillettes, en marcel ou en tailleur, l’artiste reste singulière, intègre et continue d’ouvrir la voie.

Comme tous les passionnés, elle n’a jamais été passive dans son insatiable recherche de style, actrice et instigatrice de son image. Axelle Red possède à la fois ce sens de la coupe et cette intuition des proportions qui l’unissent à la famille des créateurs. Le secret des icônes populaires réside dans leur capacité à saisir l’air du temps, à embrasser les besoins d’une époque et à rencontrer le désir du public, mais aussi dans leur « savoir-se-mettre-en-valeur ». Un talent rare, en vérité, qui passe nécessairement par une connaissance intime de soi et par une lucidité qui ne souffre aucun compromis. Axelle s’investit dans chaque détail de son allure car, professionnelle jusqu’au bout, elle sait qu’un centimètre de plus ou de moins sur une jupe qui frôle la scène, c’est comme une note qu’on allonge ou qu’on supprime : c’est invisible, inaudible, mais ça change tout. Axelle est sa plus précieuse habilleuse, celle qui sait se renouveler sans perdre ses admirateurs en route, qui ouvre les bras – et la voix – à une nouvelle génération d’amateurs de jolies chansons aux textes bien tournés et aux mélodies entraînantes. Parce qu’elle ne commet pas l’erreur de se fourvoyer dans son propre style, elle se réinvente sans se perdre et assume avec une humilité mêlée de gourmandise les grands retours de la mode qui, souvent, revendique ses essentiels après s’en être détournée. Sa tonalité rauque et suave alimente sa séduction, son allure s’en fait l’outil. Les créateurs qui l’habillent, la signent et la suivent sont les complices de son investissement autant que de son accomplissement. Composant avec elle l’orchestre visuel de sa renommée, ils étoffent de concert un vocabulaire pluri-artistique dont toute la subtilité réside en ce que cela ne se voit pas mais se perçoit inconsciemment. Tout est justesse et équilibre dans l’œuvre d’Axelle, intransigeante sur les finitions, les volumes et les proportions de ses tenues, dans une démarche radicale qui, une fois encore, la rallie à ces créateurs de mode qui jouent, avec leurs propres instruments de textile, sur la même partition qu’elle.

Axelle Red s’est souvent laissé inspirer par la mode, qui le lui rend bien, se nourrissant en retour de sa personnalité, de son univers, de son image. La liaison passionnelle qu’elle entretient avec sa garde-robe est une mémoire de son parcours. Ses vêtements dépassent les tenues de scène car ils sont les marqueurs de sa vie. Ils illustrent les intentions de la chanteuse, signent son parcours personnel, l’inscrivent dans son époque. « Sa » mode, c’est la petite porte privée, la clé de compréhension de son histoire, de ses moments de débrouille, des différentes rencontres, des anecdotes, des voyages, des photos, des albums, des textes, des clips vidéo, des concerts et de son évolution de femme.

Ambassadrice de la formidable créativité belge, dédramatisée car la musique adoucit les mœurs des plus sceptiques envers la Belgique, Axelle Red fait descendre dans la rue les œuvres textiles qui deviennent alors patrimoine pop. Je rends ici hommage au tendre culot d’une dame qui aime et soutient la mode, et qui le chante tout haut.

Didier Vervaeren

composities, een verhaal dat doorheen de seizoenen altijd weer verteld wordt. De stijl van Axelle Red, vaak geaccentueerd door symbolische, terugkerende stukken zoals de stetson en door de combinatie van alle mogelijk materialen, felle kleuren, warm als haar stem en knallend als een crescendo of inktzwart zoals een verscheurend soulnummer, is helemaal die van haarzelf, net zoals haar melodieën. Ze is avontuurlijk en heeft lef, ze durft dingen, ze ontdekt talenten en deelt haar bekendheid met de ontwerpers die haar kleden, want zij zijn vrienden geworden. Door te bedenken wat zij op haar huid zal dragen, zijn ze intimi geworden. Ze ontwerpen voor haar stukken die haar imago mee vormgeven en bereiken zo een nieuw publiek. Al sinds haar eerste nummers evolueert Axelle continu. Ze is vrijgevig en in haar kielzog sleept ze creaties van ontwerpers mee die in zekere mate het voorrecht van ‘de kenners’ waren. Als toegankelijk idool leert ze ons op haar manier dat iedereen uniek kan zijn. Elegant, vrouwelijk, mini of maxi, vintage, androgyn, radicaal, rock, chic, jeans, lovertjes, in een singlet of in een mantelpak – de artieste blijft apart, integer en baanbrekend.

Zoals alle mensen met een passie heeft ze nooit passief toegekeken tijdens de onophoudelijke zoektocht naar stijl. Ze is de bezielende kracht achter haar eigen imago. Axelle Red heeft gevoel voor snit en intuïtie voor verhoudingen en daardoor heeft ze zo veel voeling met ontwerpers. Het geheim van popiconen schuilt in hun vermogen om de tijdgeest te vangen, de noden van een periode te omhelzen en de wensen van het publiek tegemoet te treden, maar ook in het feit dat ze weten hoe ze het beste tot hun recht komen. En dat laatste is een uiterst zeldzaam talent, waarvoor je jezelf heel goed moet kennen en je tegelijk over een scherpzinnigheid moet beschikken die niet door compromissen wordt ondermijnd. Ze bestudeert elk detail van haar uiterlijk, want ze is superprofessioneel; op het podium staan met een jurk die een centimeter langer of korter is, is hetzelfde als een noot aanhouden of laten uitdoven: je ziet het niet, je hoort het niet, maar het verandert alles. Axelle kleedt zich met de grootste precisie, ze slaagt erin zich te vernieuwen zonder onderweg haar fans te verliezen, ze opent haar armen – en haar stem – voor een nieuwe generatie mensen die houden van mooie nummers met goede teksten en catchy melodieën. Zij begaat niet de fout in haar eigen stijl te verdwalen, ze vindt zichzelf opnieuw uit zonder haar ware aard te verliezen, en nederig maar gretig ondergaat ze de grote comebacks van de mode. Want nadat die mode zich heeft afgekeerd van haar fundamentele elementen, grijpt ze er vaak toch weer naar terug. Haar hese, lieflijke stem klinkt verleidelijk en wordt door haar uiterlijk nog geaccentueerd. De ontwerpers die haar kleden, tekenen en volgen, zijn deelgenoten van haar inzet en haar verwezenlijkingen. Samen met haar, vormen ze het visuele orkest van de beroemde zangeres, ze bezorgen het concert een extra artistiek aspect dat zo subtiel is dat je het eerder onbewust aanvoelt dan ziet. Bij alles wat Axelle doet, draait het om precisie en evenwicht. Ze is onverzettelijk als het aankomt op afwerking, volume en haar outfits. Ze is radicaal en dat maakt haar opnieuw een zielsverwant van de modeontwerpers, die, met textiel als hun instrument, dezelfde compositie spelen als zij.

Axelle Red heeft zich vaak door de mode laten inspireren, mode die op haar beurt gevoed wordt door haar persoonlijkheid, haar universum en haar imago. De passionele band die ze met haar garderobe heeft, is een herinnering aan het parcours dat ze heeft afgelegd. Haar kleren zijn meer dan outfits voor op het podium, het zijn mijlpalen in haar leven. Ze illustreren de bedoelingen van de zangeres, kenmerken haar persoonlijke parcours en geven haar een plaats in de tijd. ‘Haar’ mode is de kleine privédeur, de sleutel tot het begrijpen van haar leven, van de momenten van zoeken, van de vele ontmoetingen, de anekdotes, de reizen, de foto’s, de platen, de teksten, de videoclips, de concerten en haar evolutie als vrouw.

Axelle Red is een ambassadrice van de fenomenale Belgische creativiteit, van alle drama ontdaan, want zelfs bij de mensen die het meest sceptisch zijn over België verzacht muziek de zeden. Axelle Red brengt mode in het straatbeeld en laat ze uitgroeien tot poperfgoed. Ik breng hulde aan het vertederende lef van een vrouw die van mode houdt, de mode steunt en die liefde luidkeels bezingt.

Didier Vervaeren

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