Aux environs des belles années mille neuf cent dix Lorsque le monde découvrait l'automobile Une...

11
Aux environs des belles années mille neuf cent dix Lorsque le monde découvrait l'automobile Une pauvre femme abandonnée avec ses fils Par son mari qui s'était enfui à la ville

Transcript of Aux environs des belles années mille neuf cent dix Lorsque le monde découvrait l'automobile Une...

Page 1: Aux environs des belles années mille neuf cent dix Lorsque le monde découvrait l'automobile Une pauvre femme abandonnée avec ses fils Par son mari qui.

Aux environs des belles années mille neuf cent dixLorsque le monde découvrait l'automobileUne pauvre femme abandonnée avec ses filsPar son mari qui s'était enfui à la ville

Page 2: Aux environs des belles années mille neuf cent dix Lorsque le monde découvrait l'automobile Une pauvre femme abandonnée avec ses fils Par son mari qui.

Dans une superbe Panhard et LevassorQu'il conduisait en plein essorLui écrivait ces mots d'espoirEn pensant que peut-être un soirIl reviendrait tout comme avantAu lieu de partir dans le vent

Page 3: Aux environs des belles années mille neuf cent dix Lorsque le monde découvrait l'automobile Une pauvre femme abandonnée avec ses fils Par son mari qui.

Je t'attendrai à la porte du garageTu paraîtras dans ta superbe autoIl fera nuit mais avec l'éclairageOn pourra voir jusqu'au flanc du coteau

Page 4: Aux environs des belles années mille neuf cent dix Lorsque le monde découvrait l'automobile Une pauvre femme abandonnée avec ses fils Par son mari qui.

Nous partirons sur la route de NarbonneToute la nuit le moteur vrombiraEt nous verrons les tours de CarcassonneSe profiler à l'horizon de Barbeira

Page 5: Aux environs des belles années mille neuf cent dix Lorsque le monde découvrait l'automobile Une pauvre femme abandonnée avec ses fils Par son mari qui.

Le lendemain toutes ces randonnéesNous conduiront peut-être à MontaubanEt pour finir cette belle journée,Nous irons nous asseoir sur un banc

Page 6: Aux environs des belles années mille neuf cent dix Lorsque le monde découvrait l'automobile Une pauvre femme abandonnée avec ses fils Par son mari qui.

L'époux volage hélas ne revint pas si tôtEscamoté par son nuage de poussièreCourant partout : Nice-Paris, Paris-BordeauxSans se soucier de sa famille dans l'ornièreIl courut ainsi pendant plus de quarante ans

Page 7: Aux environs des belles années mille neuf cent dix Lorsque le monde découvrait l'automobile Une pauvre femme abandonnée avec ses fils Par son mari qui.

Et puis un jour, tout repentantIl revint voir sa belle d'antanQui avait appris à ses enfantsCe refrain que les larmes aux yeuxIls répétaient aux deux bons vieux

Page 8: Aux environs des belles années mille neuf cent dix Lorsque le monde découvrait l'automobile Une pauvre femme abandonnée avec ses fils Par son mari qui.

Ah quel bonheur à la porte du garageQuand tu parus dans ta superbe auto, papaIl faisait nuit mais avec l'éclairageOn pouvait voir jusqu'au flanc du coteau.

Page 9: Aux environs des belles années mille neuf cent dix Lorsque le monde découvrait l'automobile Une pauvre femme abandonnée avec ses fils Par son mari qui.

Demain, demain sur la route de NarbonneToute la nuit le moteur vrombira Et nous verrons les tours de CarcassonneSe profiler à l'horizon de Barbeira

Page 10: Aux environs des belles années mille neuf cent dix Lorsque le monde découvrait l'automobile Une pauvre femme abandonnée avec ses fils Par son mari qui.

Pour terminer ce voyage de poèteEt pour fêter ce retour du passéNous te suivrons tous deux à bicycletteEn freinant bien pour ne pas te dépasserEn freinant bien pour ne pas te dépasserEn freinant bien pour ne pas te dépasser, papa

Page 11: Aux environs des belles années mille neuf cent dix Lorsque le monde découvrait l'automobile Une pauvre femme abandonnée avec ses fils Par son mari qui.

Réalisation:[email protected]