Réalisation d'enquêtes en milieu scolaire sur l'abus des drogues
aspects médico-légaux de l'abus des drogues
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Addiction = comportement :
- Vise à produire du plaisir ou à écarter un malaise interne
- Echec répété de son contrôle
- Se poursuit en dépit de ses conséquences négatives
- Addiction aux drogues, addiction sans drogues
- Intérêt de la distinction entre les différents comportements
des substances psycho-actives
DEFINITIONS
Comportements de consommation des drogues :
- Usage : consommation de substances n’entraînant ni
complication ni dommage
- Usage à risque : susceptible d’entraîner un dommage du
fait de la quantité consommée, du mode de consommation
ou des conditions de la consommation
DEFINITIONS
Comportements de consommation des drogues :
- Usage nocif : utilisation répétée d’une substance conduisant
à:
* Incapacité de remplir des obligations majeures
* Courir des risques physiques majeurs
* Avoir des problèmes judiciaires répétés
* Avoir des problèmes interpersonnels ou sociaux
DEFINITIONS
Comportements de consommation des drogues :
- Dépendance : mode d’utilisation inappropriée d’une substance entraînant
un dysfonctionnement cliniquement significatif avec :
* tolérance et syndrome de sevrage (en cas de dépendance physique)
* Efforts infructueux pour contrôler la consommation
* Désinvestissement des autres activités au profit de la consommation de
la drogue
* Poursuite de la consommation malgré les conséquences néfastes
DEFINITIONS
Drogues :
- Produit psychoactif naturel ou synthétique,
- Utilisé par une personne en vue de modifier son état de
conscience ou d’améliorer ses performances,
- Ayant un potentiel d’usage nocif, d’abus ou de dépendance
- Son usage peut être légal ou non
DEFINITIONS
Classification des Drogues selon les effets : trois grandes
catégories :
* Les stimulants :
Tabac, Cocaïne, Crack, Médicaments stimulants (Amphétamines et autres dopants),
Ecstasy, GHB.
* Les hallucinogènes ou perturbateurs :
Cannabis et produits dérivés, Produits volatils (colles et solvants, anesthésiques volatils),
Kétamine, LSD etc
* Les dépresseurs :
Alcool, Médicaments tranquillisants et somnifères (Barbituriques, Benzodiazépines...),
Opiacés (Héroïne, Méthadone, Codéine, Morphine... ).
DEFINITIONS
Classification juridique des Drogues : * Les stupéfiants : convention unique de 1961 Tableau I : important risque d’abus
Tableau II : risque d’abus moindre du fait de leur usage médical
Tableau III : préparations incluant des substances du tableau I mais peu de risque d’abus
Tableau IV : substances du tableau I avec potentiel d’abus fort et effet nocif sans valeur thérapeutique notable
* Les psychotropes : convention de Vienne de 1971 :Tableau I : risque grave pour la santé et faible valeur thérapeutique
Tableau II : risque sérieux pour la santé et valeur thérapeutique faible à moyenne
Tableau III : risque sérieux pour la santé et valeur thérapeutique moyenne à grande
Tableau IV : risque faible pour la santé et valeur thérapeutique faible à grande
DEFINITIONS
Définition de la violence :
« Il y a violence quand, dans une situation d’interaction, un ou plusieurs acteurs agissent de manière directe ou indirecte, massée ou distribuée, en portant atteinte à un ou plusieurs autres, à des degrés variables, soit dans leur intégrité physique, soit dans leur intégrité morale, soit dans leurs possessions, soit dans leurs participations symboliques et culturelles. »
Yves MICHAUD, 1978 Cette définition est intéressante car :
* elle tient compte du côté interactionnel de la situation de violence et du caractère éventuellement complexe ou dilué des sujets en cause (ex. violences institutionnelles)
* elle inclut tout type de violence,
* elle privilégie le point de vue de la victime, ne faisant pas reposer la définition sur le côté volontaire ou pas, de la nocivité de l’acte,
* elle délaisse l’intentionnalité. Ce qui importe c’est que cette action fasse violence chez la victime.
ADDICTION et VIOLENCE
Différentes formes de la violence :
* Violences interpersonnelles : conjugales, domestiques, par inconnu
* Violences organisées : toute violence non domestique accomplie par un groupe d’au moins 2 personnes
* Violences institutionnelles : relation hiérarchique (p.ex. soignant sur patient) ou toute relation dans un contexte professionnel (ex. patient sur soignant ou élève sur enseignant)
ADDICTION et VIOLENCE
Interaction entre violence et addictions :
ADDICTION et VIOLENCE
Agressions aggravées
Vols avec violence
Violences sexuelles
Alcool 21% 10% 30%
Drogues 6% 9% 4%
Alcool+drogue 7% 5% 4%
Pas de substance
42% 59% 24%
Sans information
23% 16% 34%
estimations des prévalences de consommation de substances psychoactives chez les auteurs d'infractions violentes d'après leurs victimes (N = 11,1 millions)(d'après Greenfield, 1998, L.A. Alcohol and crime : An analysis of national data on the prevalence of alcohol, involvement on crime.)
Interaction entre violence et addictions :
ADDICTION et VIOLENCE
Toutes victime
Part. intime
Entour. familial
Amis ou relations
inconnu
Alcool 28% 55% 38% 28% 24%
Drogues 7% 9% 14% 9% 6%
Alcool+drogue
9% 12% 12% 10% 7%
Pas de substance
58% 25% 36% 52% 63%
Prévalence des consommations de l'agresseur selon ses liens avec la victimed'après les 7,7 millions de victimes qui sont sûres de leurs déclarations(d'après Greenfield, 1998)
Interaction entre violence et addictions :- Etude au service de médecine légale à propos de
100 agressions mortelles par arme blanche sur 4 ans et 06 mois :
* Notion de rixe après boire dans 20% des cas rapportés dans les PV de police
* Recherche positive d’alcool dans le sang de la victime dans 15% des cas
ADDICTION et VIOLENCE
Facteurs d’agressivité :* Troubles de la personnalité : antisociale (forte instabilité et intolérance à la frustration), personnalités de type schizophrénique ou paranoïaque (symptomatologie délirante masquée par les prises de drogues)
* Effets induits par certaines substances, notamment les psychostimulants, effets paradoxaux de mésusages de benzo- diazépines * Episode d’angoisse aiguë ou de dépression pouvant se traduire par une attaque de panique, d’un état de manque ou dans les suites d’un traumatisme psychique (conflit aigu avec l’entourage, deuil, agression...).
* Désocialisation, mode de vie de la rue et habitude d’entrer facilement dans des rapports de force
ADDICTION et VIOLENCE
Violences en fonction des substances :
* Alcool : Ivresse, Délirium Tremens (hallucinations +++, Sd confusionnel), fréquence des gestes auto-agressifs.
* Opiacés : Sevrage (recherche de produits)
* Benzodiazépines : sevrage (confusion, épilepsie), réaction paradoxale, soumission chimique.
* Psychostimulants (cocaïne) : « pharmacopsychose » (délire paranoïde/mégalomaniaque).
* Psychodysleptiques : raptus anxieux (bad trip) « pharmacopsychose » (délire paranoïde/mégalomaniaque).
ADDICTION et VIOLENCE
Aspects légaux : Sur le plan juridique, l’auteur de violence toxicomane, en tant que personne malade, n’existe pas Répression de l’ivresse publique : Décret-Royal de 1967
* Article 1 : Quiconque est trouvé en état d'ivresse manifeste dans les rues, chemins, cafés, cabarets ou autres lieux publics ou accessibles au public est puni de l'emprisonnement d'un à six mois et d'une amende de 150 à 500 dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement.
* Article 4 :Toute personne trouvée en état d'ivresse publique et manifeste doit être, par mesure de police, conduite à ses frais, au poste de police ou de gendarmerie le plus voisin pour y être retenue, jusqu'à ce qu'elle ait recouvré la raison, …, avant d'être déférée à la juridiction compétente.
ADDICTION et VIOLENCE
Aspects légaux :Dahir de 1974 relatif à la répression de la toxicomanie et la prévention des toxicomanes
* Article 8 : Est puni de l'emprisonnement de 2 mois à 1 an et d'une amende de 500 à 5.000 dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement, quiconque a, de manière illicite, fait usage de l'une des substances ou plantes classées comme stupéfiants.
Toutefois, les poursuites pénales ne seront pas engagées si l'auteur de l'infraction consent, après examen médical effectué sur réquisition du procureur du Roi, à se soumettre …, à une cure de désintoxication à laquelle il sera procédé, soit dans un établissement thérapeutique …, soit dans une clinique privée agréée par le ministère de la santé publique.
ADDICTION et VIOLENCE
Aspects légaux :Dahir de 1974 relatif à la répression de la toxicomanie et la prévention des toxicomanes
* Article 8 :
…. Un arrêté du ministre de la justice …déterminera les conditions qui permettraient, dans des cas exceptionnels, notamment pour des mineurs, de les traiter en milieu familial.
Si l'individu ainsi placé se soustrait à l'exécution de cette mesure, il sera puni des peines prévues à l'article 320 du code pénal (oc. Empt de 03 mois à un an et amende)
ADDICTION et VIOLENCE
Aspects légaux :Responsabilité pénale en cas de violence sous l’effet de substances :- En général : Peine maintenue sinon aggravée- Si violence motivée par l’état de manque ou l’effet habituel
d’une intoxication volontaire : pleine responsabilité- Si existence d’une co-morbidité de type psychotique :
l’irresponsabilité pénale peut être avancée (art. 76 CP)- En cas de pharmacopsychose : responsabilité partielle peut être
avancée (art. 78 CP)
ADDICTION et VIOLENCE
ASPECTS MEDICO-LEGAUX LIES A L’ALCOOL
Consommation limite : 3 unités par jour (max. 21
U/sem. ) pour l’homme et 2 unités (max. 14 U/sem)
pour la femme en observant un jour d’abstinence par
semaine.
Unité = 12 g d’alcool pure correspondant à une bière
de 330 ml à 5°, un verre de vin de 125 ml à 12°, un
verre d’apéritif ou de vins cuits de 80 ml à 18° et un
verre de spiritueux de 40 ml à 40°
Quantité d’alcool (g) = Volume (ml) x degré alcoolique
x 0,79 (densité de l’alcool)
Métabolisme - Absorption : Tube digestif par diffusion passive
(70 % à 80% dans l’intestin grêle et 10 % dans l’estomac), accélérée par le jeune
- Pic plasmatique : en 60 à120 min.- Distribution : Très rapide - Volume de distribution : de 0,62 à 0,79 en
moyenne chez l’homme et de 0;55 à 0,66 chez la femme.- Co (mg / 100 ml) = Q consommée (g) x 100
WF x P (kg)WF : Widmark Factor = 0,68 pour l’homme et
0,55 pour la femme
ASPECTS MEDICO-LEGAUX LIES A L’ALCOOL
Elimination :
* Essentiellement métabolique (90 à 95 %).
* L’alcoolémie diminue de 0,15 à 0,20 g / l / h pour un homme et de 0,11 à 0,18 g / l / h pour une femme
* 5% d’alcool éliminé sous forme inchangée par l’air expiré ( clairance pulmonaire : 0,16 l/h/70 kg), l’urine ( 0,60 l/h et O,20 g/l/h/70 kg), la sueur et le lait maternel
* alcoolémie (mg/l) =
concentration dans l’air expiré (mg/l ) x 2100
ASPECTS MEDICO-LEGAUX LIES A L’ALCOOL
Alcoolémie
Symptômes et comportement
< 0,3 g/l
0,3 – 1 g/l
1- 1,5 g/l
1,5- 2,5 g/l
2,5-4 g/l
4 - 5 g/l
> 5 g/l
Pas de symptomatologie apparente
Stade d’euphorie ( griserie, augmentation de la confiance en soi, baisse de l’attention, légère incoordination motrice, début de perturbation des composantes visuelle, perturbation de l’estimation des distances et vitesses )
Stade d’excitation ( ébriété, baisse de la vigilance, nette augmentation des temps de réactions auditives, baisse franche de l’acuité visuelle et de la vision périphérique, apparition d’une incoordination motrice )
Stade de confusion ( diplopie, perte de vision des couleurs des formes des dimensions et des mouvements, nette incoordination motrice, début de confusion mentale)
Stade de stupeur ( inertie, perte des fonctions motrices, impossibilité de se tenir debout ou de marcher)
Stade de coma ( inconscience, hyporéflexie, anesthésie, décès possible en fonction de l’état général et de l’age )
Mort possible par arrêt respiratoire ( anesthésie des centres respiratoires, tronc cérébral )
ASPECTS MEDICO-LEGAUX LIES A L’ALCOOL
Signes de l’alcoolo-dépendance : - psychiques : envie irrépressible de boire et perte de
contrôle des quantités absorbées - physiques : * irritabilité neuromusculaires ( tremblements des fins des
extrémités, myalgie crampes et paresthésies) * végétatifs : sueur, tachycardie, hypotension orthostatique * digestifs : nausée, voire vomissements * psychiques : anxiété, humeur dépressive, irritabilité et hyperémotivité * Signes d’imprégnations :visage congestionné, haleine
eonolique, télangiectasie: pommette, oreille, nez, conjonctives ictérique,…..
ASPECTS MEDICO-LEGAUX LIES A L’ALCOOL
Signes biologiques de l’alcoolo dépendance :
- Une augmentation des gamma-glutamyl transférase
gamma GT>36 UI par ml chez l’homme et 24 UI par ml
chez la femme
- Un volume globulaire moyen > 97
- ASAT et ALAT élevées avec ASAT > ALAT
- Une hyperuricémie
- Une hypertriglycéridemie
ASPECTS MEDICO-LEGAUX LIES A L’ALCOOL
Syndrome de sevrage : - 12 h suivant l’arrêt de l’alcoolisation ou
réduction des quantité. - Delirium tremens (alcoolémie est nulle) : * confusion, obnubilation, trouble de
la pensée, anxiété, désorientation temporo-spatiale, trouble de la mémoire, onirisme, fluctuation des signes majorés à la tombée de jour.
* évolution : favorable en 8 à 10 jours sous traitement ou atrophie cortico-sous corticale précoce et démence alcoolique irréversible observé parfois chez les patients de moins de 50 ans.
* mortalité : 20%
ASPECTS MEDICO-LEGAUX LIES A L’ALCOOL
Complications chroniques: neurologiques+++ :
Encéphalopathie de Gayet Wernicke par carence en vitamine B1 : lésion de la substance grise autour du 3 ème et du 4 ème ventricule et des tubercules mammaires.
- clinique :
* Syndrome confusionnel
* Troubles oculomoteurs : paralysie oculomotrices bilatérales, pseudo nystagmus, névrite optique rétrobulbaire
* hypertonie généralisée paroxystique (membres inférieurs++).
* Dyskinésie, dysarthrie, grasping,…
- Biologie : B1 diminué dans le sang, hyper uricémie.
ASPECTS MEDICO-LEGAUX LIES A L’ALCOOL
Autres complications chroniques : * Psychiatriques : dépression majeure; anxiété, psychoses
délirantes. * Hépatiques et gastriques : gastrite, hépatite aigues;
cirrhose,… * Hématologiques : anémie macrocytaire par carence en
vit B9 * Cardiaques : cardiomyopathie non obstructive (bière++) * Infectieuses : immunodépression,… * Carcinologiques : cancer ORL, de l’œsophage * Obstétricales : syndrome d’alcoolisme fœtal, retard
mental,…
ASPECTS MEDICO-LEGAUX LIES A L’ALCOOL
Infractions liées à la sécurité routière Article 183 : Toute personne qui, même en l'absence
de tout signe d'ivresse manifeste, conduit un véhicule, alors qu'elle se trouve en état d'ivresse ou sous l'influence de l'alcool caractérisé par la présence dans l'air expiré ou dans le sang d'un taux d'alcool fixé par l'administration ou sous l'influence de substances stupéfiantes ou sous l'effet de certaines substances médicamenteuses contre-indiquées pour la conduite d'un véhicule, est punie d'un emprisonnement de six (6) mois à un (1) an et d'une amende de cinq mille (5.000) à dix mille (10.000) dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement.
La juridiction ordonne la suspension du permis de conduire de six (6) mois à un (1) an.
ASPECTS MEDICO-LEGAUX LIES A L’ALCOOL
Infractions liées à la sécurité routière Article 207 : Les officiers de police judiciaire, soit sur instruction du
procureur du Roi, soit à leur initiative ainsi que les agents verbalisateurs, sur ordre et sous la responsabilité des officiers de police judiciaire, peuvent imposer un test de l'haleine qui consiste à souffler dans un appareil qui détecte le niveau d'imprégnation alcoolique dans I'air alvéolaire expiré :
* 1) à tout auteur présumé d'un accident de circulation ou à toute personne qui a contribué à le provoquer, même si elle en est la victime ;
* 2) à quiconque conduit un véhicule ou une monture sur la voie publique et commet une infraction à la présente loi et aux textes pris pour soli application.
Toutefois, les officiers de police judiciaire et les agents verbalisateurs peuvent, même en l'absence de tout signe d'ivresse manifeste, soumettre toute personne qui conduit un véhicule, à des tests de dépistage de l'imprégnation alcoolique par l'air expiré.
ASPECTS MEDICO-LEGAUX LIES A L’ALCOOL
Examen d’un gardé à vue en cas d’alcoolisation aigue :- Alcoolisation aiguë = intoxication aiguë à l’éthanol et doit
par conséquent être considérée comme toute intoxication aiguë.
- L’intoxication aiguë à l’alcool peut réduire la douleur et/ou masquer des affections concomitantes graves
- L’ivresse compliquée nécessite une hospitalisation
ASPECTS MEDICO-LEGAUX LIES A L’ALCOOL
ASPECTS MEDICO-LEGAUX LIES A L’ALCOOL
Attention au Syndrome de sevrage qui peut être mortel : évaluation par le score de Cushman
LA COCAÏNE
Extraite des feuilles de cocaïer Fine poudre blanche, cristalline
Souvent « Sniffée » :appelée "ligne de coke" ; ou fumée à l’aide d’un système de pipe à eau
principalement sous forme de crack. et rarement injectée par voie IV:…
LA COCAÏNE
Effets toxiques : - Sensation de bien être et d’euphorie
associée a un effet psycho stimulant - Confiance en soi, sentiment de facilité et
de maitrise - Eveil sensoriel
- Surcroit d’énergie avec disparition de la sensation de fatigue et du besoin du sommeil- Parfois dans les premières prises : anxiété, perte de contrôle, dysphorie et irritabilité.
LA COCAÏNE
Syndrome de sevrage : - Phase de descente avec inversion de
l’humeur. - La dépression, succède à la
stimulation, l’anxiété et l’irritabilité à la confiance en soi et à l’euphorie.
- Un comportement agressif, un désir impérieux à rechercher une nouvelle dose, dans un cycle d’excès de plus en plus rapide et compulsif.
LA COCAÏNE
Complications :
- aigues : excitation psychomotrice intense, agitation, hallucination, tremblement, mydriase, hyperpnée, hyperthermie, sudation profuse, tachycardie pouvant aller jusqu’aux troubles de rythme ventriculaire et HTA parfois maligne.
- A long terme : psychiatriques (à type de troubles psychotiques paranoïaques, de comportements compulsifs de recherche de cocaïne), complications cardiovasculaire (l’ischémie et la dysfonction myocardique+++, troubles de rythme, dissections aortiques, endocardites,..), complications neurologiques ( AVC+), infarctus mésentériques, thromboses pulmonaires, complications obstétricales,…
LA COCAÏNE
Analyses toxicologiques :
* Métabolites : benzoylecgonine, ecgonine methylester, norcocaïne* Concentrations sanguines usuelles : 20 à 500 ng/ml* Durée de détection sanguine : cocaïne : 4 à 6 heuresbenzoylecgonine : 36 à 48 heures* Durée de détection urinaire : 36 à 72 heures (cocaïne absente des urines après 24h)
LA COCAÏNE
Dissimulation intracorporelle de stupéfiantsTrois situations sont habituellement rencontrées:
- ingestion par voie orale de boulettes (body packers) à visée de transport intracorporel ;- dissimulation dans les cavités naturelles à visée de transport intracorporel ;- déglutition immédiate (avaleurs ou body stuffers) en cas d’interpellation inopinée.
LE CANNABIS Plante, 2 usages:
- production de fibres (de chanvre)- production de substances stupéfiantes (cannabis, haschich, marijuana)
Principal produit psycho actif : le delta-9-tétra-hydro-cannabinol (δ-9-THC).
Le cannabis peut être préparé et utilisé sous diverses formes:- cannabis : plante, surtout feuilles- haschich : résine et sommités fleuries- kif : résine, feuilles et fleurs- marijuana : feuilles et sommités fleuries
MODES DE CONSOMMATION Le joint, pétard: cigarette roulée
avec la fleur de cannabis ou de la résine de cannabis, voir avec l'huile et mélangée au tabac ++
La « douille » : une bouteille remplie en partie de liquide (eau++), faire passer la fumée à inhaler par le liquide dans le but de refroidir la fumée.
La pipe à eau : même principe que la « douille », seule la taille de l'instrument change, ainsi que la façon d'inhaler
La pipe : même principe que la pipe à tabac. La substance y est mélangée au tabac.
Ingestion : mélangée aux aliments ou à un liquide (tisane, thé...) : «Space » (ex : Space cake)
LE CANNABIS Effets immédiats:- Euphorie relaxation, altération des perceptions,
une distorsion de la notion du temps, une intensification des expériences sensorielles ordinaires (odeurs, nourriture, images, films, musique..),
- Altération de la mémoire à court-terme et l'attention, des aptitudes motrices, et du temps de réaction - Les performances dans les tâches complexes sont diminuées lorsqu'une personne est intoxiquée.
LE CANNABIS A long terme:
- Troubles psychiatriques :confusion, amnésie, illusions, hallucinations, anxiété agitation.
- L'usage chronique de cannabis semble favoriser la schizophrénie chez des sujets présentant une vulnérabilité à cette maladie.
- Troubles mnésiques : les déficits cognitifs sont subtils dans le domaine de la mémoire, de l'attention et de l'organisation ainsi que l'intégration d'informations complexes
LE CANNABIS Dépendance psychique : 50 % des grands
consommateurs (OMS 1997).
Dépendance physique très faible. Syndrome de sevrage : - début environ 24 h après l’arrêt de la
consommation; maximum au bout de 72 h et se résorbent en 7 à 10 jours. Se manifeste par une irritabilité, anxiété, tension physique importante ainsi qu’ une baisse de l’humeur et de l’appétit.
- D’autres signes associés : impatience, tremblement, sueur, insomnie et sommeil agité
LE CANNABIS Aspects toxicologiques :
* Métabolites : 11OH-THC (actif), acide 11nor-THC carboxylique* Concentrations sanguines usuelles : THC : 0,2 à 10 ng/ml, 11OH-THC : 0,2 à 5 ng/ml, THC-COOH : 0,2 à 30 ng/ml* Durée de détection sanguine : THC : 6 à 12 heures THC-COOH : 12 à 48 heures* Durée de détection urinaire : THC-COOH : 2 à 30 jours selon le niveau d'imprégnation
LES OPIACES En France; la toxicomanie aux opiacés est
très fréquente, 100 000 à 150 000 personnes en 2008.
Les produits : variés : l’héroïne, la codéine et le dextropropoxyphes
Origine : dérivés de l’opium extrait de la graine de pavot.
Mode de prise : variable - L’héroïne est essentiellement prise par
voie IV et intra nasale; fumée (chasser le dragon). Hormis dans les utilisations détournées (buprénorphine injectée et snifée), les dérivés de synthèse sont ingérés
LES OPIACES Effets toxiques aigues :- Les morphiniques : dysphorie, nausées, parfois euphorie hyperactivité
- A l’injection IV : sensation brutale, physique, de tout le corps, appelé : flash
- Si surdosage : bradypnée, bradycardie et surtout un myosis, voire mort par paralysie respiratoire bulbaire
- Effets de l’usage chronique :La prise chronique engendre un amaigrissement, un prurit nasal, une constipation opiniâtre, une bradycardie relative, ainsi qu’une HTA peu élevé.
LES OPIACES- Dépendance et toxicomanie : * Si usage régulier et massif, la dépendance
peut s’installer. * Une période de plaisir, dite phase lune de miel, après, le plaisir s’atténue et le toxicomane est de plus en plus souvent en manque et intoxiqué. Après, surviennent les ruptures sociales, professionnelles et affectives ainsi que les complications somatiques et psychiatriques.
- Syndrome de sevrage :- Le délai : variable selon le produit. Pour
l’héroïne est de 5 à 6 h et la durée de sevrage est de 5 à 8 jours. Pour la buprénorphine haut dosage de 48 à 72 h et la durée de sevrage est de quelques jours à un mois.
LES OPIACES Complications :- Somatiques : infectieuses (VIH, VHC,
tuberculose++, abcès cutanés au site d’injection, endocardite droite++,..), granulome au talc (qui est utilisé comme excipient dans les préparations), dénutrition,..
- Psychiatriques : trouble de l’humeur++, troubles anxieux++, les psychoses (schizophrénie++).
- Obstétricales : prématurité, RCIU, MFIU, syndrome de sevrage fœtal de quelques jours après l’accouchement avec trémulation, insomnie, fièvre, vomissement, détresse respiratoire.
- Complications sociales : précarité, perte d’emploi, délinquance,
PRÉLÈVEMENTS À EFFECTUER
Sang :* Par ordre d’intérêt décroissant : les veines fémorales, sous clavières, supraaortiques, le cœur.
* 2 flacons en verre de 20 ml sans additif et un flacon de 5 ou 10 ml avec fluorure de Na+ à 1% ou 2% pour alcoolémie, CO, cocaïne...
* Prélèvement peut être fait par ponction fémorale à l’examen externe ou au cours de l’autopsie par une aiguille large montée sur une seringue (16 G).
* Si recherche de substances volatiles, utiliser une seringue type gaz de sang bien remplie ou flacon en verre avec bouchon en téflon
PRÉLÈVEMENTS À EFFECTUER
Humeur vitrée :
* Aspiration douce par une aiguille fine introduite près de l’angle externe des deux yeux.
* Ajouter le fluorure de Na+ à 1% ou 2% si dosage de l’alcoolémie.
* Remplacer la quantité prélevée par injection de l’eau.
PRÉLÈVEMENTS À EFFECTUER
Urines :
* Aspiration par ponction sus pubienne avant autopsie ou après ouverture du corps.
* Si quantité faible, racler le fond de la muqueuse vésicale.
* Recueillir > 30 ml
* Ajouter le fluorure de Na+ à 1% ou 2% si recherche de l’alcool.
PRÉLÈVEMENTS À EFFECTUER
Bile :
* A recueillir si recherche de molécules à courte demi-vie subissant le cycle entéro-hépatique (overdose à l’héroïne)
* Libérer la vésicule biliaire du foie, sectionner au niveau du collet et verser le contenu dans un flacon en verre.
PRÉLÈVEMENTS À EFFECTUER
Contenu gastrique :
* Après éviscération de l’étage sus mésocolique, les deux orifices de l’estomac étant saisis par deux clamps, on lave la surface externe de l’estomac de façon à enlever les souillures puis on desserre un clamp pour déverser le contenu gastrique dans un large poudrier.
* Après avoir tout déversé, on ouvre la grande courbure par des ciseaux, s’il y a des substances suspectes, elles doivent être prélevées et placées à part.
* Noter toute odeur particulière, examiner la surface de la muqueuse.
PRÉLÈVEMENTS À EFFECTUER
Les viscères :
* Quantité : 20 gr de chacun des principaux organes : foie, rein, poumon, myocarde, encéphale.
* Prélèvement au pourtour d’un site d’injection
* Indications:
- En l’absence de tout liquide biologique classique.
- Obtenir des données pharmacocinétiques complémentaires.
PRÉLÈVEMENTS À EFFECTUER
Cheveux, poils et phanères :* Marqueurs des expositions répétées et chroniques.* Prélèvement d’une mèche coupée au ciseaux au plus près de la peau, de la taille d’un crayon orientée (par ex. par une cordelette fixée du côté de la racine). Autres prélèvements :* Prélèvement des asticots et des insectes* Prélèvement de la terre, du linceul au pourtour du cadavre.
CONCLUSION- L’ usage de substances psycho active
concerne désormais toutes les catégories socioprofessionnelles.
- Un dépistage systématique de ces substances devant tout accident cardiovasculaire, détresse neurologique ou respiratoire du sujet jeune sans ATCDS médicaux, même dans un contexte traumatique.
- Les soins s’envisage selon la nature de l’addiction avec prise en compte des comorbidités psychiatriques associées.