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ALGEMEEN RIJKSARCHIEF EN RIJKSARCHIEF IN DE PROVINCIËN ARCHIVES GÉNÉRALES DU ROYAUME ET ARCHIVES DE L’ÉTAT DANS LES PROVINCES ARCHIEFBEHEERSPLANNEN EN SELECTIELIJSTEN TABLEAUX DE GESTION ET TABLEAUX DE TRI [X] ARCHIVES DE L’INSTITUT GÉOGRAPHIQUE NATIONAL DOSSIER D’ÉTUDE ET DE PRÉPARATION DU TABLEAU DE TRI 2013 par Nicolas SURDIACOURT Bruxelles 2013

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ALGEMEEN RIJKSARCHIEF EN RIJKSARCHIEF IN DE PROVINCIËN ARCHIVES GÉNÉRALES DU ROYAUME ET ARCHIVES DE L’ÉTAT DANS LES PROVINCES

ARCHIEFBEHEERSPLANNEN EN SELECTIELIJSTEN TABLEAUX DE GESTION ET TABLEAUX DE TRI

[X]

ARCHIVES DE L’INSTITUT GÉOGRAPHIQUE NATIONAL

DOSSIER D’ÉTUDE ET DE PRÉPARATION

DU TABLEAU DE TRI 2013

par

Nicolas SURDIACOURT

Bruxelles 2013

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ARCHIVES DE L’INSTITUT GÉOGRAPHIQUE NATIONAL

DOSSIER D’ÉTUDE ET DE PRÉPARATION DU TABLEAU DE TRI

2013

par

Nicolas SURDIACOURT

Bruxelles 2013

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REMERCIEMENTS Habituellement peu expansif en terme de remerciements, nous ne pouvons pas, ici, ne pas remercier chaleureusement l’ensemble du personnel de l’Institut géographique national pour son accueil et sa gentillesse à notre égard. Et si nos plus vifs remerciements vont à Ingrid Vanden Berghe, Administrateur général, ainsi qu’à Rink W. Kruk, Cartesius project leader, nous pensons également à tous les agents de l’Institut qui ont réalisé une belle démonstration de patience et de pédagogie afin de nous permettre de comprendre les aspects techniques de leur travail. Enfin, il est nécessaire de saluer l’action de Karel Velle, Archiviste général du Royaume, à l’origine de la dynamique de ce travail. Qu’il nous soit également permis de remercier Rolande Depoortere, chef de la section « Surveillance archivistique, avis, et coordination de la collecte et de la sélection » ainsi que les collègues de cette même section pour la qualité de leurs conseils et leur disponibilité.

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TABLE DES MATIÈRES

REMERCIEMENTS ................................................................................................... 5

TABLE DES MATIÈRES ........................................................................................... 7

LISTE DES SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE ....................................................... 9

A. Sources internet ............................................................................................................................ 9

B. Sources imprimées........................................................................................................................ 9

C. Bibliographie ................................................................................................................................ 9

LISTE DES ABRÉVIATIONS ................................................................................. 15

LEXIQUE ................................................................................................................... 17

LISTE DES PRINCIPAUX ACTES OFFICIELS .................................................. 21

PRÉPARATION DE L’ÉTUDE ............................................................................... 25

Le contexte de la publication.......................................................................................................... 25

Les étapes de la réalisation ............................................................................................................. 25

HISTOIRE ET FONCTIONNEMENT DE L’INSTITUTION ....... ...................... 27

A. Bref historique de l’institution .................................................................................................. 27

B. Chronologie factuelle ................................................................................................................. 30

C. Compétences et activités de l’institution .................................................................................. 33

D. Organisation et fonctionnement de l’institution ...................................................................... 34

E. Production cartographique ....................................................................................................... 38

F. Directeurs et Administrateurs ................................................................................................... 39

LES ARCHIVES DE L’INSTITUTION ET LEUR TRI ......... .............................. 41

A. Principes et concepts fondamentaux ........................................................................................ 41

B. La production des archives ........................................................................................................ 42

C. La gestion des documents et leur tri ......................................................................................... 47

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LISTE DES SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE

A. SOURCES INTERNET

• Institut géographique national (Belgique) : www.ngi.be

• Institut national de l’information géographique et forestière (France) : www.ign.fr

• Eurogeographics : http://www.eurogeographics.org/

• Euro SDR : http://www.eurosdr.net/ • OEEPE (Euro SDR) : http://www.oeepe.org/

• INSPIRE : http://inspire.jrc.ec.europa.eu/ ; http://inspire.ign.fr/

• Agentschap voor Geografische Informatie Vlaanderen : http://www.agiv.be

• Géoportail de la Wallonie : http://geoportail.wallonie.be

B. SOURCES IMPRIMÉES

• Moniteur belge, 1831-2013.

C. BIBLIOGRAPHIE

• 1/100.000 type rapide. Instructions à l'usage des agents cartographes, Bruxelles,

IGM, 1952.

• 1:200.000 type rapide. Instructions à l'usage des agents cartographes, Bruxelles, IGM, 1955.

• 160 jaar cartografie : het nationaal geografische instituut, beknopte historiek 1831-

1991, Brussel, NGI, 1991.

• 50.000e Type rapide. Instructions à l'usage du bureau de la minute, Bruxelles, IGM, 1952.

• Aide-mémoire à l'usage des officiers et agents cartographes chargés de la révision de

la planimétrie (Interprétation - Complément - Dessin), Bruxelles, IGM, 1950.

• Aide-mémoire à l'usage des officiers et agents cartographes chargés de la révision de la planimétrie. Deuxième partie - Définition et mode de représentation des détails planimétriques, Bruxelles, IGM, 1955.

• Algemene cartografische begrippen methoden en technieken van opstelling, van

reproduktie en druk, Brussel, NGI, 1978.

10

• BEECKMAN J.P., Le "Global Positioning System", Bruxelles, IGN, sd.

• Cinq siècles de cartographie en Belgique : exposition, Bruxelles, CCB & IGN, 1976.

• Comment élabore-t-on la carte topographique de base à l'Institut géographique national, Bruxelles, IGN, 1979.

• DE SMET J., Benadering van de numerieke cartografie bij het nationaal

geografische instituut, Brussel, NGI, sd.

• De topografische gegevensbank en het NGI, Brussel, NGI, 1986.

• DEGRAEVE A., DELMELLE G., Carte régulière de Belgique au 25.000e. Instructions concernant les missions de prises de vues et les opérations photographiques correspondantes, Bruxelles, IGM, 1955.

• DEGRAEVE A., DELMELLE G., Carte régulière de Belgique au 25.000e.

Instructions concernant la réception, le classement et la distribution des clichés, Bruxelles, IGM, 1955.

• DEGRAEVE A., Instruction technique. Assemblages contrôlés de photographies

aériennes, Bruxelles, IGM, sd.

• DEGRAEVE A., LEMAIRE G., VERDING A., La photogrammetrie à l'Institut Géographique Militaire, Extrait du Bulletin de la Société Belge de Photogrammetrie, Bruxelles, IGN, 1952.

• DELMELLE G.-J., Etablissement d'une carte topographique de base et des cartes

dérivées, Bruxelles, IGM, 1954.

• DELMELLE G.-J., Notice sur l'activité cartographique : de 1938 au 1er avril 1949, Bruxelles, IGM, 1949 (Exposé présenté à l'occasion du Congrès International de Géographie de Lisbonne – avril 1949).

• DELMELLE G.-J., Présentation de la nouvelle carte de Belgique au 25.000e,

Bruxelles, IGM, 1950.

• DELMELLE G.-J., Présentation de la planchette d'essai de la nouvelle carte de Belgique au 20.000e, Bruxelles, IGM, 1949.

• DELMOITIE J., Numerieke fotogrammetrie (Deel B), Brussel, NGI, 1985.

• DELMOITIE J., Numerieke fotogrammetrie(Deel A), Brussel, NGI, 1979.

• D'HAESE L., Quelques notions sur l'imprimerie lithographique, Bruxelles, IGM,

1957.

• GEVAERTS (et al.), Quelques notions sur la cartographie à l'usage des agents cartographes, Bruxelles, IGM, sd.

• GEVAERTS, Le problème de la généralisation en cartographie. Instructions à

l'usage des agents cartographes, Bruxelles, IGM, 1957.

11

• Het geografische informatiesysteem en de nieuwe basiskaart op schaal 1:10.000, Brussel, NGI, 1997.

• Inleiding tot de fotogrammetrie, Brussel, NGI, sd.

• Instruction à l'usage des agents de l'IGM. Le cheminement aérien (ou

aérotriangulation et aéronivellement), Bruxelles, IGM, sd.

• Instruction provisoire à l'usage des réviseurs, Bruxelles, IGM, 1958.

• Instruction technique. Triangulation radiale par gabarits, Bruxelles, IGM, 1953.

• Instructions particulières pour la révision des planches au 10.000e comportant les territoires d'Eupen-Malmédy, Bruxelles, ICM, 1924.

• Instructions pour l'élaboration de la nouvelle carte de base de Belgique au 1:25.000,

Bruxelles, IGM, 1950.

• Instructions pour les officiers chargés de la révision de la carte [1:10.000e], Bruxelles, ICM, 1922-1924.

• JANSSENS L., Kaarten van het oorlogsdepot, militair kartografische instituut,

militair geografische instituut en nationaal geografische instituut bewaard op het Algemeen Rijksarchief, Brussel, Algemeen Rijksarchief (série “instruments de recherche à tirage limité”, vol. 462), 1997.

• JONES L., LOODTS J., Réseau planimétrique et deuxième nivellement général de la

Belgique, Bruxelles, IGM, 1974 (2e éd.).

• JONES L., LOODTS J., Triangulatienet en tweede algemene waterpassing van België. Algemene toelichting, Brussel, MGI, 1969.

• L’Institut géographique national, Bruxelles, IGN, 1977.

• La géodésie en Belgique : une technique de pointe, Bruxelles, IGN, 1980.

• La stéréorestitution dans le cas de la carte de Belgique, Bruxelles, IGM, 1957.

• Le système d'information géographique 1:50.000, Bruxelles, IGN, 1997.

• LEMAIRE G., Cours de photogrammétrie destiné aux agents cartographes

stagiaires, Bruxelles, IGM, 1949.

• LEMOINE-ISABEAU C., La carte de Belgique et l’Institut cartographique militaire : (Dépôt de la Guerre) 1830-1914, Bruxelles, Musée royal de l’Armée et d’histoire militaire, 1989.

• LEMOINE-ISABEAU C., La cartographie du territoire belge de 1780 à 1830, entre

Ferraris et le Dépôt de la Guerre de Belgique, Bruxelles, Musée royal de l’Armée et d’histoire militaire, 1998.

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• L'évolution des techniques photogrammétriques à l'Institut Géographique Militaire, Bruxelles, IGM, (VIIe Congrès international de photogrammétrie – Washington), 1952.

• L'Institut géographique militaire se présente, Bruxelles, IGM, 1972.

• LOODTS J., CHEVALIER R., VAN DEN HERREWEGEN M., De nieuwe

vereffening van het nationaal driehoeksnet in 1972, Brussel, IGM, 1973.

• L'utilisation des photographies aériennes à l'Institut Géographique Militaire, Bruxelles, IGM (Congrès international de photogrammétrie), 1948.

• MALBROUCK J., Eléments de lecture de cartes, Bruxelles, IGN, 1990.

• MARCHANT R., Notions de calcul différentiel et intégral à l'usage des agents

cartographes, Bruxelles, IGM, 1960.

• MARCHANT R., Notions de calcul matriciel. Applications à la théorie des erreurs de mesure et à la photogrammétrie numérique à l'usage des agents cartographes, Bruxelles, IGM, 1963.

• MARCHANT R., Notions sur la théorie des erreurs de mesure à l'usage des agents

cartographes, Bruxelles, IGM, 1960.

• MARCHANT R., Tables numériques de la "Projection de Lambert" belge, Bruxelles, IGM, 1950.

• MARCHANT R., VANDER RYT L., Instructions permanentes pour les travaux sur

le terrain, Bruxelles, IGM, 1957.

• Matières et instruments utilisés au service du dessin, Bruxelles, IGM, 1949.

• MAZY E., Historique de l'Institut géographique militaire, Bruxelles, IGM, 1963.

• MAZY E., Relevé chronologique détaillé des activités de l'Institut : 1831-1914, Bruxelles, IGM, 1963.

• Méthodes d'établissement de l'ancienne carte de Belgique, Bruxelles, IGM, 1962.

• MEUREE R., La cartographie de l'Antiquité au XVIe siècle. Son évolution en

Belgique à partir de cette époque, Bruxelles, IGM, 1973 (2e éd.).

• MEUREE R., La jonction des triangulations belge et allemande, Bruxelles, IGM, sd.

• MOUSSET J., De la mesure des distances et de la polygonation, Bruxelles, IGM, 1966.

• Notions de cartographie à l'usage des agents cartographes, Bruxelles, IGM, 1953.

• Nouvelles applications en photomécanique, Bruxelles, IGM, 1971-1972.

• PANIER U., La liaison entre les réseaux géodésiques français et belges, Bruxelles,

IGM, 1955.

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• Rapport annuel, Bruxelles, IGM, 1967-1976.

• Rapport annuel, Bruxelles, IGN, 1976-2010.

• Referentiesystemen en transformatieformules in gebruik in België, Brussel, NGI,

1989.

• Regards sur la cartographie : exposition organisée par l'Institut Géographique Militaire du 14 janvier au 12 février 1967 à la Bibliothèque Albert 1er à Bruxelles – catalogue, Bruxelles, IGM, 1967.

• SIMONET M., De nieuwe topografische basiskaart van België, Brussel, MGI, 1968.

• SPOIDEN, Instruction pratique sur les opérations du service de nivellement.

Première partie : le nivellement de précision, Bruxelles, IGM, 1954.

• Systèmes de références et formules de transformation en usage en Belgique, Bruxelles, IGN, 1989.

• VAN DEN HERREWEGEN M., Electro-optische afstandsmeting, Brussel, IGN,

1978.

• VAN DEN HERREWEGEN M., MOUTON J.P., DEMONIE L., VAN CRANENBROECK J., Les technologies modernes en géodésie, Bruxelles, IGN, 1987.

• VANDERSTRAETEN M., Fonctionnement du bureau de planning et d'informations,

Bruxelles, IGN, sd.

• VERBERCKT R., Automatisation en cartographie, Bruxelles, IGM, 1975.

• VERBERCKT R., Het Nationaal Geografische Instituut: de documentatie waarop het beroep doet en die het produceert, Brussel, NGI (Colloquium “Bronnen voor de historische geografie van België”), 1979.

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LISTE DES ABRÉVIATIONS

ADG Administrateur général adjoint AE Archives générales du Royaume et archives de l’État dans les Provinces AIP Aeronotical Information Publication AP Service du personnel AT Direction des Applications BELARE Belgian Antarctic Research Expedition BI Bureau d’information CA Direction de la Cartographie CCB Comité de concertation de base CDC Direction commerciale CERCO Comité Européen des Responsables de la Cartographie Officielle COMCEL Cellule de communication CTD Commission royale de toponymie et de dialectologie CTI Centre de traitement de l’information [Service ICT] DA Direction administrative DG Administrateur général DGMR Direction Générale Material Resources [Défense] DOG Service de documentation DT Direction technique EUREF European Reference Frame FD Direction des finances G Direction de la Géodésie GIS Geographic Information System (Système d’information géographique) GLPI Gestionnaire libre de parc informatique IBGE Institut bruxellois de gestion de l’environnement ICAO International Civil Aviation Organization ICM Institut cartographique militaire IGM Institut géographique militaire IGN Institut géographique national ITGI Inventaire topogéographique – topogeografische inventaris JS Service juridique KBR Bibliothèque Royale de Belgique PT Direction de la Phototopographie PV Procès-verbal SDI Space Data Infrastructure SG Services généraux SIG Système d’information géographique(cf. GIS) SIPPT Service interne pour la prévention et la protection au travail SRT Secrétariat central UGMM Unité de Gestion du Modèle Mathématique de la mer du Nord

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LEXIQUE Remarque : les définitions produites ci-après relèvent de la vulgarisation et visent uniquement à faciliter la compréhension des processus propres à la réalisation de cartes. Les sources consultées sont, pour l’essentiel, les sites web des instituts géographiques nationaux de Belgique1 et de France2 ainsi que d’un dictionnaire3.

Altitude Distance verticale entre un point à la surface de la terre et le géoïde utilisé comme surface de référence. Le géoïde utilisé par l'IGN comme surface de référence pour déterminer l'altitude d'un point, est la surface zéro-D fictif, qui fut établie lors du Deuxième Nivellement Général (DNG) et est de ce fait également appelée surface DNG. Cette surface zéro-D fictif correspond, à peu de choses près, au niveau moyen des mers à marée basse à Ostende.

Aérotriangulation L’objectif de l'aérotriangulation est de déterminer pour chaque photo la position exacte de la caméra au moment de la prise de vues aériennes.

Altimétrie Détermination et la mesure des altitudes d'un lieu ou d'une région donnée.

Cartographie La cartographie désigne la réalisation et l'étude des cartes géographiques et géologiques.

Cote altimétrique Valeur qui indique l'altitude du point côté ou de la courbe de niveau. L'altitude est exprimée en mètres.

Cote bathymétrique Valeur qui indique la profondeur du point bathymétrique ou de la courbe bathymétrique (profondeur sous-marine). La profondeur est exprimée en mètres.

Cote topographique Cote altimétrique qui est déterminée par mesures sur le terrain (voir point altimétrique).

Courbe de niveau Lieu géométrique des points du terrain ayant la même altitude.

Courbe de niveau zéro

Ligne qui est formée par un ensemble de points d'altitude nulle (0 m), dans un modèle qui est une représentation du relief. Pour la Mer du Nord et l'Escaut Occidental, des surfaces de référence différentes sont utilisées pour établir la courbe de niveau zéro (voir : « profondeur »).

Dénivelée Différence d'altitude entre deux points.

Géodésie Science qui étudie les dimensions et la forme de la Terre, ainsi que son champ de pesanteur. Son objectif principal est d’élaborer des systèmes de références terrestres auxquels tout utilisateur ou créateur de données géoréférencées peut accéder par l’intermédiaire de réseaux.

Géoïde Surface équipotentielle coïncidant avec le "niveau moyen de la mer" et en chaque point perpendiculaire à la direction de la "verticale locale".

Géoréférencement Processus d’attribution de coordonnées cartographiques ou géographiques à tout objet de la surface terrestre.

1 www.ngi.be. 2 www.ign.fr. 3 PIROTTE T., Vocabulaire géographique de base, Bruxelles, 1990.

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Gravimétrie Technique de mesure de l’intensité de la pesanteur.

Latitude Angle formé, en un lieu donné, par la verticale du lieu avec le plan de l'équateur.

Longitude Angle formé, en un lieu donné, par le plan méridien de ce lieu avec le plan méridien d'un autre lieu pris pour origine.

Nivellement Ensemble des opérations topographiques permettant la détermination des dénivelées.

Occupation du sol L'affectation du sol, la végétation ou le type de sol que l'on rencontre dans une certaine zone.

Ordre Rang attribué aux différents niveaux hiérarchiques des sous-réseaux constituant un réseau. En géodésie, la notion d'ordre correspond aux réalisations triangulées densifiées à des époques successives.

Orthophoto Une orthophoto est une image photographique dont tous les pixels ont été recalculés en fonction :

de l’orientation de la caméra (voir : « aérotriangulation »),

des caractéristiques de l’objectif,

du modèle numérique de terrain qui donne l’altitude du terrain.

Orthorectification Processus d’élimination des effets de perspective (inclinaison) et de relief (terrain) de l’image dont l’objet est de créer une image planimétrique correcte. Les images orthorectifiées (voir : « orthophotos ») présentent une échelle constante et permettent la mesure de distances, d’angles et de surfaces.

Parallaxe La parallaxe est l’incidence du changement de position de l’observateur sur l’observation d’un objet.

Photogrammétrie Science et art dont le sujet d'étude est la photographie dans l'intention de recueillir des données conduisant à des restitutions dimensionnelles et de déterminer la forme et la position d'un objet dans l'espace (voir aussi : « restitution photogrammétrique »).

Photostéréoscopie Voir : « stéréoscopie ».

Planimétrie Exécution et exploitation des observations qui conduisent à la représentation en projection plane des détails à deux dimensions du plan topographique. Représentation de l'ensemble de ces détails.

Point bathymétrique Point géodésique relatif aux profondeurs sous-marines.

Point géodésique Point matérialisé dont les coordonnées (bidimensionnelles ou tridimensionnelles suivant le type de point) sont connues avec précision.

Point planimétrique Point géodésique pour lequel les coordonnées planimétriques ont été déterminées par mesure sur le terrain. Il y a deux sortes de points planimétriques : les points planimétriques au sol et les points planimétriques d'orientation.

Point planimétrique au sol

Point planimétrique matérialisé par l'IGN sur le terrain par un rivet placé sur une borne ou une structure stable (mur, etc.) qui permet l’installation d’un instrument de mesure.

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Point planimétrique d’orientation

Point planimétrique, remarquable dans le paysage (clocher d’église, château d’eau, pylône, etc.), dont les coordonnées ont été déterminées sur le terrain par l’IGN afin de servir comme point d’orientation.

Polygone de nivellement

Figure minimale délimitée par des sections de 1er ordre, et éventuellement par une ligne frontière ou littorale.

Profondeur Distance verticale entre un point sur la surface de la terre, se situant sous l'eau, et la surface de référence qui est utilisée pour l’élaboration des cartes maritimes et des cartes hydrographiques.

Projection cartographique

Système de représentation de la surface topographique utilisé pour la réalisation de cartes.

Raster Données images où l'espace est divisé de manière régulière (en petits rectangles) ; à chaque petit rectangle (pixel) sont associées une ou plusieurs valeurs décrivant les caractéristiques de l'espace. Exemple : dans une image couleur, à chaque pixel est associée l'intensité lumineuse des trois couleurs: rouge, vert, bleu. La notion de raster est souvent opposée à la notion de vecteur.

Réseau de nivellement

Un réseau de nivellement est un ensemble de points constituant la réalisation d’un système de référence vertical et permettant aux utilisateurs d’avoir accès à ce système.

Réseau planimétrique

Réseau de points au sol.

Restitution photogrammétrique

La restitution photogrammétrique combine systématiquement deux images photographiées depuis différents points ce qui offre une vue en trois dimensions. Cette technique permet l'identification et l'interprétation des objets.

Stéréoscopie Procédé qui permet d'obtenir la sensation du relief à partir de deux images stéréoscopiques d'un objet, prises de deux points de vue différents. Sensation du relief donnée par la vision binoculaire.

Système d'information géographique (SIG)

Un SIG est un système d'information permettant de créer, d'organiser et de présenter des données alphanumériques spatialement référencées (géoréférencées) ainsi que de produire des plans et des cartes.

Télédétection Ensemble des connaissances et techniques utilisées pour déterminer des caractéristiques physiques et biologiques d'objets par des mesures effectuées à distance, sans contact matériel avec ceux-ci.

Topographie Technique qui a pour objet l’exécution, l’exploitation et le contrôle des observations concernant la position planimétrique et altimétrique, la forme, les dimensions et l’identification des éléments concrets, fixes et durables existant à la surface du sol à un moment donné.

Toponyme Nom propre attribué à une entité géographique. La nature d'un toponyme peut être précisée. Ainsi, par exemple, selon qu'un toponyme est lié à l'eau, à une voie de communication ou au relief, on parlera plus spécifiquement d'hydronyme, d'odonyme ou d'oronyme.

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Toponymie En fonction du contexte: - La science qui a pour objet l'étude des noms de lieux, - L'ensemble des noms de lieux d'un territoire donné, - L'activité ou procédure qui préside à l'attribution des noms

de lieux.

Vecteur Données images où l'espace est décrit par des objets avec leur forme et leur position, leurs couleurs... sous forme de points, lignes, surfaces. La notion de vecteur est souvent opposée à la notion de raster.

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LISTE DES PRINCIPAUX ACTES OFFICIELS DÉPÔT DE LA GUERRE

• Décret du Gouvernement provisoire du 26 janvier 1831.

• Arrêté royal du 30 septembre 1843. INSTITUT CARTOGRAPHIQUE MILITAIRE

• Arrêté royal du 30 juillet 1878.

• Arrêté royal du 29 avril 1927 (n°23027)4 relatif à l’organisation de l’Institut cartographique militaire.

INSTITUT GÉOGRAPHIQUE MILITAIRE

• Arrêté du Régent du 5 mars 1947 portant réorganisation de l'Institut cartographique militaire, Moniteur belge du 16 mars 1947, p. 2709.

• Arrêté du Régent du 20 avril 1950 modifiant l'arrêté du Régent du 5 mars 1947

portant réorganisation de l'Institut cartographique militaire, Moniteur belge du 29 avril 1950, p. 3346.

• Arrêté royal du 30 mai 1953 modifiant l'arrêté du Régent du 5 mars 1947 portant

réorganisation de l'Institut cartographique militaire, Moniteur belge du 11 juin 1953, p. 3704.

• Arrêté royal du 21 mai 1957 modifiant l'arrêté du Régent du 5 mars 1947, portant

réorganisation de l'Institut cartographique militaire, Moniteur belge du 26 mai 1957, p. 3789.

• Arrêté royal du 21 décembre 1957 modifiant l'arrêté du Régent du 5 mars 1947,

portant réorganisation de l'Institut cartographique militaire, Moniteur belge du 5 janvier 1958, p. 90.

• Arrêté royal du 23 mai 1962 modifiant l'arrêté du Régent du 5 mars 1947 portant

réorganisation de l'Institut cartographique militaire, Moniteur belge du 16 juin 1962, p. 5197.

• Arrêté royal du 25 octobre 1963 modifiant l'arrêté du Régent du 5 mars 1947

organisant l'Institut géographique militaire, Moniteur belge du 6 novembre 1963, p. 10733.

• Arrêté royal du 28 septembre 1967 fixant la liste, le niveau et la structure des

établissements scientifiques relevant du Ministère de la Défense nationale, Moniteur belge du 13 octobre 1967, p. 10830.

4 Modifié par l’Arrêté royal du 30 mai 1929 (n°26418) et par l’Arrêté royal du 26 novembre 1929 (n°27374).

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INSTITUT GEOGRAPHIQUE NATIONAL

• Loi du 8 juin 1976 portant création de l'Institut géographique national, Moniteur belge du 19 juin 1976, p. 8299.

• Arrêté royal du 28 septembre 1976 définissant la mission de l'établissement

scientifique de l'Etat "Institut géographique militaire", Moniteur belge du 13 octobre 1976, p. 13097.

• Arrêté royal du 28 septembre 1976 portant fixation du cadre organique du personnel

administratif, du personnel technique et des gens de métier et de service de l'Institut géographique militaire, Moniteur belge du 13 octobre 1976, p. 13102.

• Arrêté ministériel du 28 septembre 1976 déterminant les services scientifiques de

l'Institut géographique militaire, Moniteur belge du 13 octobre 1976, p. 13105.

• Arrêté royal du 16 novembre 1976 portant institution à l'Institut géographique national du conseil scientifique prévu par l'article 7 de l'arrêté royal du 20 avril 1965 relatif au statut organique des établissements scientifiques de l'Etat, Moniteur belge du 27 novembre 1976, p. 5099.

• Arrêté royal du 16 novembre 1976 portant institution à l'Institut géographique

national du jury de recrutement et de promotion prévu par l'article 6 de l'arrêté royal du 21 avril 1965 fixant le statut du personnel scientifique des établissements scientifiques de l'Etat, Moniteur belge du 27 novembre 1976, p. 15100.

• Arrêté royal du 11 janvier 1977, qui produit ses effets le 29 juin 1976, le Comité

supérieur de contrôle est chargé, dans les conditions prévues par son règlement organique, d'exercer sa mission dans l'Institut géographique national, Moniteur belge du 1er février 1977, p. 1106.

• Arrêté royal du 10 septembre 1977 réglant l'organisation et le fonctionnement de

l'Institut géographique national, Moniteur belge du 24 septembre 1977, p. 11773.

• Arrêté royal du 6 juin 1978 portant fixation du cadre organique du personnel administratif et du personnel de maîtrise, de métier et de service de l'Institut géographique national, Moniteur belge du 28 juin 1978, p. 7393.

• Arrêté royal du 24 octobre 1978 portant institution à l'Institut géographique national

du Conseil scientifique prévu par l'article 7 de l'arrêté royal du 20 avril 1965 relatif au statut organique des établissements scientifiques de l'Etat, Moniteur belge du 5 décembre 1978, p. 14998.

• Arrêté royal du 18 décembre 1979 modifiant l'arrêté royal du 6 juin 1978 portant

fixation du cadre organique du personnel administratif et du personnel de maîtrise, de métier et de service de l'Institut géographique national, Moniteur belge du 1er janvier 1980, p. 9.

• Arrêté royal du 18 juin 1981 modifiant l'arrêté royal du 6 juin 1978 portant fixation

du cadre organique du personnel administratif et du personnel de maîtrise, de métier et de service de l'Institut géographique national, Moniteur belge du 29 juillet 1981, p. 9454.

• Arrêté royal du 11 décembre 1981 modifiant l'arrêté royal du 6 juin 1978 portant

fixation du cadre organique du personnel administratif et du personnel de maîtrise,

23

de métier et de service de l'Institut géographique national, Moniteur belge du 19 janvier 1981, p. 335.

• Arrêté royal du 4 mars 1982 portant institution d'un Conseil consultatif à l'Institut

géographique national, Moniteur belge du 26 mars 1982, p. 3465.

• Arrêté royal n° 234 du 22 décembre 1983 modifiant la loi du 8 juin 1976 portant création de l'Institut géographique national , Moniteur belge du 29 décembre 1983, p. 16313.

• Arrêté royal du 6 mars 1985 portant organisation et fonctionnement de l'Institut

géographique national et réglant la liquidation des subventions à cet institut, Moniteur belge du 23 mars 1985, p. 3722.

• Arrêté royal du 3 septembre 1985 portant création à l'institut géographique national

du Centre de documentation de la couverture photographique aérienne et de la couverture par télédétection aérienne et spatiale du Royaume, Moniteur belge du 19 septembre 1985, p. 13474.

• Arrêté royal du 3 septembre 1985 portant création à l'Institut géographique national

de la banque centrale de données relatives à la gestion topographique et cartographique du sol et du sous-sol, Moniteur belge du 19 septembre 1985, p. 13475.

• Arrêté royal du 17 octobre 1985 modifiant l'arrêté royal du 6 juin 1978 portant

fixation du cadre organique du personnel administratif et du personnel de maîtrise, de métier et de service de l'Institut géographique national, Moniteur belge du 7 novembre 1985, p. 16368.

• Arrêté ministériel du 18 septembre 1986 fixant la composition du Comité de

coordination visé à l'article 7 de l'arrêté royal du 3 septembre 1985 portant création à l'Institut géographique national de la banque centrale de données relatives à la gestion topographique et cartographique du sol et du sous-sol, Moniteur belge du 2 octobre 1986, p. 13379.

• Arrêté royal du 17 août 1991 modifiant l'arrêté royal du 6 juin 1978 portant fixation

du cadre organique du personnel administratif et du personnel de maîtrise, de métier et de service de l'Institut géographique national, Moniteur belge du 11 septembre 1991, p. 19922.

• Arrêté royal du 13 décembre 1993 modifiant l'arrêté royal du 6 juin 1978 portant

fixation du cadre organique du personnel administratif et du personnel de maîtrise, de métier et de service de l'Institut géographique national, Moniteur belge du 30 décembre 1993, p. 29076.

• Arrêté royal du 9 février 1994 modifiant l'arrêté royal du 6 juin 1978 portant fixation

du cadre organique du personnel administratif et du personnel de maîtrise, de métier et de service de l'Institut géographique national, Moniteur belge du 18 mars 1994, p. 6725.

• Arrêté royal du 1er juin 1995 portant fixation du cadre organique de l'Institut

géographique national, Moniteur belge du 19 août 1995, p. 23782.

• Arrêté ministériel du 16 juin 1995 pris en exécution de l'arrêté royal du 1er juin 1995 portant fixation du cadre organique de l'Institut géographique national, Moniteur belge du 19 août 1995, p. 23784.

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• Arrêté royal du 24 juin 1997 portant fixation du cadre organique de l'Institut

géographique national, Moniteur belge du 25 juillet 1997, p. 19223.

• Arrêté ministériel du 24 juin 1997 pris en exécution de l'arrêté royal du 24 juin 1997 portant fixation du cadre organique de l'Institut géographique national, Moniteur belge du 25 juillet 1997, p. 19226.

• Arrêté royal du 1er octobre 1999 portant fixation du cadre organique de l'Institut

géographique national, Moniteur belge du 26 octobre 1999, p. 40319.

• Arrêté ministériel du 1er octobre 1999 pris en exécution de l'arrêté royal du 1er octobre 1999 portant fixation du cadre organique de l'Institut géographique national, Moniteur belge du 26 octobre 1999, p. 40321.

• Arrêté ministériel du 10 janvier 2001 modifiant l'arrêté ministériel du 1er octobre

1999 pris en exécution de l'arrêté royal du 10 janvier 2001 modifiant l'arrêté royal du 1er octobre 1999 portant fixation du cadre organique de l'Institut géographique national, Moniteur belge du 31 janvier 2001, p. 2543.

• Arrêté royal du 10 janvier 2001 modifiant l'arrêté royal du 1er octobre 1999 portant

fixation du cadre organique de l'Institut géographique national, Moniteur belge du 31 janvier 2001, p. 2540.

• Arrêté royal du 13 décembre 2001 modifiant l'arrêté royal du 1er juillet 1997 portant

simplification de la carrière de certains agents de l'Institut géographique national, Moniteur belge du 13 décembre 2002, p. 4858.

• Arrêté royal du 2 août 2002 modifiant l'arrêté royal du 1er juillet 1997 fixant les

échelles de traitement des grades particuliers à l'Institut géographique national, Moniteur belge du 14 septembre 2002, p. 41009.

• Arrêté royal du 20 février 2003 modifiant l'arrêté royal du 1er juillet 1997 fixant les

échelles de traitement des grades particuliers à l'Institut géographique national, Moniteur belge du 17 mars 2003, p. 12857.

• Arrêté royal du 3 décembre 2003 portant réforme de la carrière particulière de

certains agents de l'Institut géographique national, Moniteur belge du 29 décembre 2003, p. 61801.

• Arrêté royal du 30 juillet 2008 modifiant l'arrêté royal du 6 mars 1985 portant

organisation et fonctionnement de l'Institut géographique national et réglant la liquidation des subventions à cet institut, Moniteur belge du 22 septembre 2008, p. 49187.

• Arrêté ministériel du 30 juin 2009 portant délégation d’une partie des pouvoirs du

Ministre de la Défense à l’administrateur général et à l’administrateur général adjoint de l’Institut géographique national, Moniteur belge du 3 août 2009, p. 51796.

• Loi du 15 décembre 2011 transposant la Directive 2007/2/CE du Parlement européen

et du Conseil du 14 mars 2007 établissant une infrastructure d'information géographique dans la Communauté européenne (INSPIRE), Moniteur belge du 9 janvier 2011, p. 559.

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PRÉPARATION DE L’ÉTUDE

LE CONTEXTE DE LA PUBLICATION

Ce travail a été réalisé grâce à la collaboration entre l’Institut géographique national et les Archives de l’État. Cette collaboration, réalisée dans le cadre d’une convention, a vu le jour suite aux contacts entre l’Archiviste général du Royaume et l’Administrateur général de l’Institut et à leur constat de la nécessité d’implémenter une politique de gestion des documents au sein de l’institut. Pour ce faire, les Archives de l’État ont envoyé un agent sur place pour une durée de 6 mois avec pour mission d’optimaliser la gestion et la conservation des documents de travail et des archives de l’institut. Compte tenu des réalités du terrain ainsi que du terme de la mission, il a été estimé judicieux de réaliser un travail de création de bases solides permettant ensuite l’implémentation d’une gestion intelligente. Pour ce faire, un travail d’analyse des tâches et des procédures de travail ainsi qu’une étude de l’état général de la gestion et de la conservation des documents ont été réalisés. Ces réalisations, dont le tableau de tri et cette étude, se placent donc dans une perspective de création de principes de base en vue, d’une part, d’une gestion plus efficiente des documents de l’institut et, d’autre part, de la préservation de son patrimoine historique. Il s’agit donc d’une première étape qui verra, dans les prochains mois et années, la mise en pratique des conseils et l’application des recommandations en terme tant de méthode de tri et de sélection que de gestion physique des volumes. Par ailleurs, le travail a pu contribuer positivement à un projet de préservation des connaissances en terme de processus de production géographique réalisée par l’Université de Gand (Preservation of the Geographical production Process – dirigé par le professeur De Maeyer).

LES ÉTAPES DE LA RÉALISATION

La procédure a été abordée en deux périodes. Pour des motifs d’organisation et d’agencement de nos différentes missions, une première période de deux semaines, détachée de la période de travail programmée, a été fixée comme prémices. Pour impromptue qu’elle ait été, cette première phase nous aura permis de prendre nos marques et de rencontrer un grand nombre d’agents de l’institution : prise de connaissance des structures, organigrammes et procédures ; reconnaissance des locaux et bâtiments et de la répartition des services. De même, nous avons pu présenter l’objet du travail aux différents responsables et les sensibiliser aux problèmes de gestion des documents. La deuxième période, soit la « phase longue » de travail in situ, a débuté avec, d’une part, le traitement des séries documentaires produites par les services dits horizontaux et, d’autre part, l’approfondissement de notre connaissance des pratiques et méthodes propres au core business de l’institution. Ne disposant à ce moment que d’un maigre savoir relatif aux matières concernées, cette dernière étape s’avérait nécessaire afin de réaliser le traitement des séries documentaires produites cette fois par les directions techniques. Disposant d’un bureau sur place et associé, dans une large mesure, au personnel de l’institut, nous avons pu profiter de nombreux contacts, de rendez-vous (programmés ou non) à tout moment et de l’accès sans restriction aux locaux et aux documents.

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Le tableau de tri a été validé en décembre 2013 par Ingrid Vanden Berghe, Administrateur général de l’IGN, et par Karel Velle, Archiviste général du Royaume.

Vue aérienne des bâtiments de l’IGN (Abbaye de la Cambre, Ixelles).

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HISTOIRE ET FONCTIONNEMENT DE L’INSTITUTION

A. BREF HISTORIQUE DE L’ INSTITUTION

Si l’Institut géographique national est créé par la loi du 8 juin 1976, son histoire remonte bien avant cette date et il est nécessaire, afin de bien comprendre l’institution, de se plonger dans son passé5. Les origines de l’IGN sont à chercher dès les débuts de l’histoire nationale belge et son action se place dans le prolongement de ses prédécesseurs en droit que sont :

• Le Dépôt de la Guerre et de Topographie (1831-1878), • L’Institut cartographique militaire (1878-1947), • L’Institut géographique militaire (1947-1976).

Le Dépôt de la Guerre et de Topographie est institué par un arrêté du Gouvernement provisoire en date du 26 janvier 1831. Si l’établissement et la publication de cartes topographiques incombe au Dépôt de la Guerre, celui-ci est également en charge des approvisionnements de l’armée. En réalité, le service en charge de la topographie est modeste et se compose de 2 officiers, 4 dessinateurs, 1 graveur, 1 bibliothécaire et 1 secrétaire. La première carte produite par le Dépôt de la Guerre est une carte appelée « carte d’étapes » publiée en 1832 par le privé – le Ministère de la Guerre ne disposant pas d’une imprimerie. Des tests de réduction de plans cadastraux au 1:20 000 ont été réalisés dès 1833 en vue de la réalisation de la carte officielle de Belgique à cette échelle. Une première réalisation cartographique a été celle des 10 planchettes-minutes de la carte du court de la Dyle (1835). Le règlement du conflit territorial entre la Belgique et les Pays-Bas en avril 1839 verra la mise en place de différentes commissions dont l’une est chargée de la démarcation de la frontière entre les 2 pays – le Grand-Duché de Luxembourg étant toujours hollandais à cette époque. Cette commission chargera le Dépôt de la Guerre, dont les effectifs augmentent grâce aux premières promotions de l’école militaire, de la réalisation de ce travail. 510 planchettes-minutes à l’échelle 1:2 500 seront ainsi crées entre 1839 et 1841. Ces planchettes seront assemblées en 108 cartes au 1:10 000 qui seront fournies au Ministère des Affaires étrangères (elles seront ajoutées au traité signé le 18 avril 1843 à Maastricht). L’arrêté royal du 30 septembre 1843 donne au Dépôt de la Guerre la mission de lever la première carte topographique officielle de la Belgique. Cet acte est d’autant plus important qu’il marque la vocation scientifique et industrielle de l’institution de par la nécessité de fixer un réseau géodésique fiable sur base duquel on pourra appuyer la future carte. L’institution prend ainsi une dimension d’établissement scientifique dont l'activité pourra s’étendre aux études internationales. Les premières mesures topographiques seront réalisées en 1844 dans le cadre du levé du champ de bataille de Ramillies (à la demande du Gouvernement français). Une base (4598,51 m) a été mesurée le long de la route Tienen-Charleroi, la mesure des angles a été effectuée avec un théodolite de Gambey et l’orientation du réseau a été déduite par le Capitaine hollandais Erzey – qui, entre 1814 et 1830, a unifié la triangulation du français Cassiny de Thury (1744-1803) à celle du général hollandais Krayenhoff (1801-1847). Cette triangulation, ainsi que celles réalisées pour le champ de bataille de Neerwinden (1846-1847)

5 Le bref historique qui suit se base essentiellement sur la publication 160 jaar cartografie : het nationaal geografische instituut, beknopte historiek 1831-1991, Brussel, NGI, 1991. Compte tenu de la durée d’activité, nous renvoyons le lecteur à la bibliographie (pp. 9-13) pour l’approfondissement des différentes périodes. Nous reprenons, ci-après, une liste non-exhaustive des principaux événements liés à l’histoire de l’institution.

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et pour le camp de Beverlo (1848-1853) ont été les premières expériences nécessaires à l’établissement d’une triangulation pour le territoire national. Les mesures de deux des trois bases géodésiques (celle de Lommel et celle d’Ostende) ont été réalisées entre 1851 et 1853 . La troisième base (Ardennes) n’ayant pu être mesurée suite au retour du matériel de mesure à la Prusse (le matériel avait été prêté par le Gouvernement prussien pour une durée déterminée). Les calculs astronomiques et d’azimut ont été réalisés en 1855 par l’astronome Houzeau (Observatoire royal de Belgique) et par le lieutenant Adan (Dépôt de la Guerre). En 1857 a débuté le premier nivellement du Royaume qui durera jusque 1873. En 1861 commence la rédaction et la publication de la première édition de la carte dite « d’État-Major » : il s’agit d’une carte réalisée à l’échelle 1:40 000 en 72 feuilles. Ce travail, basé sur des minutes au 1:20 000, durera jusqu’en 1883. Toujours sur base de ces mêmes minutes au 1:20 000, la carte au 1:10 000 sera produite et publiée de 1865 à 1879. En 1877, le Dépôt de la Guerre reçoit la mission de travailler, en partenariat avec le Musée des Sciences naturelles, à la carte géologique de Belgique (à l’échelle 1:20 000). Poussé par les milieux scientifiques, les départements ministériels et les organismes publics qui confiaient au Dépôt de la Guerre l'établissement de leurs cartes particulières, le gouvernement décide de donner à la « sous-direction topographie » une plus grande liberté d'action. C'est ainsi que le 30 juillet 1878 un arrêté royal créait l’Institut cartographique militaire (ICM), établissement « spécial » dépendant du Ministère de la Guerre. Tout en étant militaire, l'ICM est chargé d'une mission d'intérêt national et international ainsi qu'en témoigne sa participation à différentes expositions nationales et universelles (Paris en 1878, Bruxelles en 1880, Venise en 1881, Bruxelles en 1897). De légères anomalies ayant été constatées lors de la révision du réseau géodésique, il est procédé à de nouvelles mesures astronomiques en 1884 à Hamipré, en 1886 à Lommel et en 1888 à Nieuport. Par ailleurs, un nivellement de précision est effectué de 1889 à 1892 avec l’installation de quelque 2000 repères de nivellement jalonnant un polygone frontière et deux transversales (Anvers-Mons et Liège-Dinant). De 1903 à 1912, l’ICM réalisera une carte topographique à l’échelle 1:100 000 en couleur. La Première Guerre mondiale cause la disparition (ou le dérangement) d’environ 40% des repères de nivellement du réseau géodésique. Il a donc fallu remettre le réseau en état et revoir le nivellement. Ces procédures dureront jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale et l’on mentionnera les mesures des bases géodésiques de Habay-la-Neuve en 1928, de Bruges-Zeebruges en 1938 et de Dessel-Retie en 1939. L’institut participe à la délimitation de la nouvelle frontière avec l’Allemagne (en 1922) et cartographie les nouveaux territoires d’Eupen-Malmédy en adaptant la cartographie allemande à la belge – la carte de Belgique au 1:10 000 passant ainsi de 430 à 448 feuilles. Autres réalisations de cette époque : une carte hypsométrique du Congo belge (1928 – à l’échelle 1:5 000 000) ainsi que des cartes des provinces congolaises (à l’échelle 1 :2 000 000). En 1937 débutent également les premiers tests de photogrammétrie (sur base de photos aériennes). Après la Deuxième Guerre mondiale, l’ensemble des activités de l’institut ont dû être revues : la plupart des repères géodésiques ayant disparu ou étant détruits ou devenus douteux. De plus, la projection équivalente de Bonne, utilisée jusqu'alors pour les cartes officielles (dont celle d'État-Major) s'étant avérée peu adaptée aux besoins opérationnels, il est décidé de lui substituer la représentation conique conforme de Lambert à deux parallèles sécants. La création d’une nouvelle carte de base est donc arrêtée dès 1945, celle-ci sera établie par des procédés photogrammétriques.

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C’est dans ce contexte que l’ICM va connaître une nouvelle évolution. Le 5 mars 1947 un arrêté du Régent crée l'Institut géographique militaire (IGM)6, établissement militaire, industriel (production) et scientifique (recherche). Cet arrêté prévoyait également un cadre civil permanent d'ingénieurs recruté par voie de concours, assurant ainsi la continuité de conception dans la mission de base de l'Institut et permettant des activités scientifiques liées aux travaux courants. L’armée ayant un besoin urgent de cartes à jour, il est décidé de mettre en place une carte type R (« Rapid » à l’échelle 1:50 000 qui est la norme OTAN). La réalisation de cette carte pour l’ensemble du territoire est assurée entre 1952 et 1954. L'IGM, tout comme ses prédécesseurs, est appelé pour assurer, en collaboration avec d'autres organismes scientifiques, des missions de reconnaissance et des levés tant en Belgique (Dourbes, Humain, Redu…) qu'à l'étranger (Gove en Australie, Vianden au Grand-Duché de Luxembourg, Etna en Sicile), sans oublier sa participation à 5 expéditions antarctiques belges (de 1957 à 1967). L’évolution technologique est également une préoccupation de l’institut qui voit l’installation en 1960 d’un ordinateur de calcul (CAB 500) et d’une table à dessin automatisée en 1965. La reconnaissance des activités scientifiques de l'IGM se concrétisera par la loi du 28 septembre 19677 qui reconnait l'Institut comme établissement scientifique de niveau 1 de l'État. Dès 1973 apparaît une volonté de la part des autorités de démilitariser l'IGM. Cette dynamique aboutira le 8 juin 19768 par la création de l’Institut géographique national (IGN), parastatal de type B, sous la tutelle du Ministre de la Défense. La loi organique de l'IGN sera revue en 19839 pour tenir compte des nouvelles technologies qui se sont développées entre-temps et pour donner à l'Institut des nouvelles missions. Les tâches de l’institut seront encore précisées en 1985 par deux Arrêtés royaux portant création au sein de l’institut d’un centre de documentation de la couverture aérienne du Royaume10 et d’une banque centrale de données relatives à la gestion topographique et cartographique du sol et du sous-sol11.

6 Arrêté du Régent du 5 mars 1947 portant réorganisation de l'Institut cartographique militaire, Moniteur belge du 16 mars 1947, p. 2709. 7 Arrêté royal du 28 septembre 1967 fixant la liste, le niveau et la structure des établissements scientifiques relevant du Ministère de la Défense nationale, Moniteur belge du 13 octobre 1967, p. 10830. 8 Loi du 8 juin 1976 portant création de l'Institut géographique national, Moniteur belge du 19 juin 1976, p. 8299. 9 Arrêté royal n° 234 du 22 décembre 1983 modifiant la loi du 8 juin 1976 portant création de l'Institut géographique national , Moniteur belge du 29 décembre 1983, p. 16313. 10 Arrêté royal du 3 septembre 1985 portant création à l'institut géographique national du Centre de documentation de la couverture photographique aérienne et de la couverture par télédétection aérienne et spatiale du Royaume, Moniteur belge du 19 septembre 1985, p. 13474. 11 Arrêté royal du 3 septembre 1985 portant création à l'Institut géographique national de la banque centrale de données relatives à la gestion topographique et cartographique du sol et du sous-sol, Moniteur belge du 19 septembre 1985, p. 13475.

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B. CHRONOLOGIE FACTUELLE

1839 Bornage des frontières belgo-néerlandaise et belgo-luxembourgeoise.

1845 - 1855 Réduction à l'échelle des plans cadastraux des communes belges.

1851 - 1853 Mesures des bases géodésiques de Lommel et d'Ostende.

1857 - 1873 Premier nivellement général du Royaume.

1861 - 1883 Rédaction et publication de la première édition de la carte dite d'" État-Major " à l'échelle 1 :40.000 en 72 feuilles.

1865 - 1880 Publication des planchettes-minutes (430) de la carte topographique de base de la Belgique à 1:20.000 (monochromes et quadrichromes) et de leur agrandissement à l'échelle 1:10.000

1881 Publication d'une carte de Belgique à l'échelle 1 :320.000, qui servira de fond à tout une série de cartes thématiques.

1885 Début de la publication de la première édition révisée de la carte topographique de base de la Belgique à 1:20.000.

1892 Début de la publication de la première édition révisée de la carte topographique de la Belgique à 1:40.000, dite carte d'" État-Major ".

1903 - 1912 Publication de la première carte généralisée à l'échelle 1:100.000 de la Belgique en 10 feuilles

1928 Mesure de la base géodésique de Habay-la-Neuve

1938 Mesure de la base géodésique de Bruges-Zeebruges.

1939 Mesure de la base géodésique de Dessel-Retie.

1937 - 1940 Introduction effective de la photogrammétrie pour l'établissement des minutes de la carte topographique de base.

1947 Deuxième nivellement général du Royaume (DNG), en remplacement systématique des nivellements antérieurs devenus douteux ou caducs suite aux opérations militaires de la deuxième guerre mondiale, et publication de résultats sous forme de fascicules par arrondissements administratifs.

1947 Le DNG constitue l'ossature indispensable à la mesure des points altimétriques requis pour l'établissement des stéréominutes photogrammétriques.

Réfection, densification et calcul (compensation globale par ordinateur) du réseau géodésique.

Début de la couverture photographique aérienne systématique du pays.

1950 Début pratique de la rédaction de la nouvelle carte topographique de base à l'échelle 1:25 000 (en 238 planches à 1 :25.000 et 448 planchettes à 1:10 000), dont la publication de la première édition s'est échelonnée de 1960 à 1969

1952 - 1954 Établissement et publication de la carte type R (Rapid à l'échelle 1:50.000 en 74 feuilles, réalisée par réduction de l'ex Carte d'État-Major à l'échelle 1 :40.000, contrôle rapide sur le terrain et adaptation du réseau routier ; carte provisoire destinée à être remplacée par une nouvelle carte réduite par généralisation de la carte de base à l'échelle 1:25.000).

1960 Installation du premier ordinateur performant (CAB 500).

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1965 Mise en service de la première table à dessin automatisée

1971 Publication de la première feuille de la nouvelle carte à l'échelle 1:50.000 qui remplacera le type R et de la première planche de la révision (éd.2 ) de la carte à l'échelle 1:25.000 et sa dérivée à 1:10.000.

1973 Création d'une unité de recherche en cartographie automatisée

1979 - 1980 Mise en service d'un système graphique interactif et d'un système de traitement par imagerie

1981 Mise en service d'un équipement inertiel mobile de détermination directe de coordonnées sur le terrain.

Publication de la première planche de l'édition 3 de la carte à l'échelle 1:25.000.

L'IGN est désigné par le gouvernement en qualité de NPOC (National Point of Contact), c'est-à-dire centre de distribution des imageries satellitaires LANDSAT, NOAA et TIROS.

1982 Publication de l'édition 2 de la carte à l'échelle 1:50.000.

1983 Publication de la première carte générée par ordinateur (1:300.000, carte administrative), " première " des multiples cartes thématiques générées depuis lors par ordinateur, premiers modèles numériques de terrain.

1983 - 1986 Levés de terrain préparatoires à la rédaction d'une carte topographique du Rwanda à l'échelle 1:50.000.

1986 - 1989 Publication d'une carte topographique du Rwanda à l'échelle 1:50.000 en 43 feuilles

1986 Carte topographique routière à l'échelle 1:420.000, générée par ordinateur, présentant des routes alternatives et / ou des itinéraires conseillés.

Carte topographique et touristique de Belgique (série GTI) à l'échelle 1:100.000 (publication des 3 premières feuilles).

1987 Publication d'une nouvelle carte topographique numérique à l'échelle 1:250 000 générée par ordinateur.

1988 Introduction des premières mesures de positionnement géodésiques à l'aide de récepteurs GPS (Global Positioning System), c'est-à-dire par un système de références par satellites.

1991 Publication de la première planche d'essai d'une nouvelle carte topographique numérique de Belgique à l'échelle 1:10.000, de sa carte dérivée à l'échelle 1:20.000 et d'une carte spatiale de la Belgique. Utilisation de photographies prises par des satellites (" Landsat Thematic Mapper " et " Spot ") pour la réalisation de cartes de la Belgique à échelle réduite (1:250.000 et 1:300.000). Distribution d'images des satellites ERS1, ERS2, AVHRR et MOS.

1991 - 2002 Publications de cartes touristiques sur base des fonds topographiques de cartes IGN, centrées sur des entités communales ou sur des régions touristiques (à différentes échelles).

1993 Publication des premières planches de la carte topographique numérique de base de Belgique, suivant une nouvelle subdivision en 843 demi planchettes Nord et Sud à l'échelle 1:10.000, et en 238 planches à l'échelle 1:20.000

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1994 - 2001 Publication de la nouvelle carte topographique de base numérique de Belgique à l'échelle 1:50.000 (générée par ordinateur) en 57 feuilles reprenant le contenu de 74 planches en ce qui concerne sa version civile.

1995 Début d'une couverture photographique aérienne systématique de la Belgique sous forme de photographies numériques redressées, à raison de 20 % de couverture du territoire par an.

1998 Ouverture d'un portail de l'IGN sur la toile. (internet).

1999 Publication du premier CD-ROM comportant 4 cartes topographiques ou thématiques informatisées de la Belgique aux échelles 1:250 000 et 1:300 000.

2000 Mise en service d'appareils de restitution entièrement informatisés pour le traitement de photographies aériennes stéréographiques scannées.

2000 Début des mesures de précision en temps réel à l'aide du système GPS-RTK

2001 Début de la rédaction d'une nouvelle carte topographique numérique à l'échelle 1:100.000 réalisée par réduction et généralisation de la carte topographique numérique de Belgique à l'échelle 1:50.000

2001 Début des travaux de conception d'une base unique de données cartographiques informatisées commune à toutes les échelles de base : 1:10 000, 1:50 000 et 1:250 000.

2002 Début de la rédaction de la 2è édition révisée de la carte topographique numérique de Belgique à l'échelle 1:50 000.

Source : site web de l’IGN (www.ngi.be), consulté en juillet 2013.

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C. COMPÉTENCES ET ACTIVITÉS DE L’ INSTITUTION

Lors de sa création, l’Institut géographique national a pour missions12, éventuellement en liaison avec d’autres organismes nationaux, étrangers ou internationaux :

a. d’exécuter les travaux nécessaires pour assurer, sur le territoire national, l’implantation et l’entretien d’un réseau géodésique et d’un réseau de nivellement de précision, la couverture photographique aérienne ainsi que l’établissement et la tenue à jour des cartes de base ;

b. de publier les dites cartes et les cartes dérivées ; c. d’exécuter les travaux, études et essais d’intérêt général dans les domaines de ses

activités. La mission « scientifique » de l’institut13 consiste à établir et tenir à jour les réseaux géodésiques, les cartes officielles et la couverture photographique aérienne générale du Royaume. L’institut exécute en outre tous travaux topographiques, cartographiques et photogrammétriques au profit du département de la Défense nationale. Il entreprend toutes les études, recherches et essais nécessaires au progrès des disciplines qu’il pratique : géodésie, géophysique, topographie, photogrammétrie, calcul, rédaction et reproduction de cartes, ainsi que des disciplines connexes. L’IGN a aujourd’hui pour mission14:

� d’établir et d’entretenir les réseaux nationaux de planimétrie et de nivellement de précision ;

� de réaliser la couverture photographique aérienne du territoire national et de la tenir à jour ;

� d’établir des banques de données topographiques et de réaliser les séries de cartes qui en sont dérivées ;

� de traiter les données géographiques de la télédétection aérospatiale ;

� d’exécuter, dans le cadre de ses activités spécifiques, des travaux pour le compte de tiers (cartes thématiques, levés de précision, …) ;

� de faire de la recherche appliquée en vue du développement des disciplines pratiquées et d’en publier les résultats ;

� d’établir et de diffuser les normes et directives relatives au contenu, à la qualité et au format d’échange des banques de données topographiques ;

� d’assurer, dans les disciplines scientifiques et techniques relevant de sa mission, la formation non seulement de son propre personnel technique, mais aussi du personnel d’organismes publics et privés, ainsi que de stagiaires étrangers ;

� de gérer un centre de documentation comprenant une photothèque où sont archivées les photos aériennes et satellitaires, une cartothèque constituée de cartes anciennes et modernes et une bibliothèque scientifique spécialisée en géodésie et cartographie ;

� de commercialiser ses produits et services.

12 Loi du 8 juin 1976 portant création de l'Institut géographique national, Moniteur belge du 19 juin 1976, p. 8299. 13 Arrêté royal du 28 septembre 1976 définissant la mission de l'établissement scientifique de l'Etat "Institut géographique militaire", Moniteur belge du 13 octobre 1976, p. 13097. 14 Cf. : www.ngi.be (consultation en octobre 2013).

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D. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE L’ INSTITUTION

1947 : Institut géographique militaire (IGM)15

I. Direction générale

II. Direction des levés

a. Service géodésique

b. Service de nivellement

c. Service de phototopographie

d. Bureau des calculs

III. Direction de la cartographie

a. Service de carto-photographie

b. Imprimerie lithographique

c. Service de dessin

IV. Direction des services généraux

a. Service intérieur

b. Imprimerie typographique

c. Service des ventes, distribution et expédition

d. Service d’entretien des machines à écrire, à calculer et duplicateurs de la Défense nationale

V. Service administratif et de comptabilité

VI. Service de dactylographie

15 Arrêté du Régent du 5 mars 1947 portant réorganisation de l'Institut cartographique militaire, Moniteur belge du 16 mars 1947, p. 2709.

35

1958 : Institut géographique militaire (IGM)16

1. Direction Générale :

Le Directeur Général ;

L’adjoint technique et l’adjoint administratif ;

Le secrétariat ;

Services dépendant directement de la Direction Générale :

- Centre de Documentation,

- Service Administratif et de Comptabilité,

- Service du Matériel, des Machines de bureau et d’Entretien.

2. Direction de la Géodésie :

- Centre des Calculs ;

- Service de la Triangulation et de l’Astronomie ;

- Service du Nivellement et de la Gravimétrie.

3. Direction de la Phototopographie :

- Service de la Photogrammétrie ;

- Service des Brigades-terrain ;

- Service des Brigades de complément.

N.B. : à cette Direction est également rattachée la Section de Prises de vues aériennes, constituée par du personnel de la Force Aérienne mis à la disposition de l’IGM.

4. Direction de la Cartographie :

- Service du dessin et de la Reliure ;

- Service de la Cartophotographie, de la Photogravure et du Microfilmage ;

- Service de l’Imprimerie lithographique, du Planning et des Travaux spéciaux.

5. Direction des Services Généraux :

- Imprimerie typographique ;

- Services des Ventes, Distributions et Expéditions ;

- Compagnie administrative.

16 L’institut géographique militaire, Bruxelles, IGM, 1958, p. 18.

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1976 : Institut géographique national (IGN)17

I. Département : Géodésie et géophysique

a. Section : Géodésie et Microgéodésie

b. Section : Gravimétrie

c. Section : Astronomie de précision

II. Département : Phototopographie

a. Section : Centre de calcul

b. Section : Photogrammétrie

c. Section : Cheminement aérien analogique et numérique

III. Département : Carte

a. Section : Cartographie

b. Section : Photo et Photomécanique

c. Section : Photo-interprétation Remarque : les services administratifs ne sont pas mentionnés.

17 Arrêté ministériel du 28 septembre 1976 déterminant les services scientifiques de l'Institut géographique militaire, Moniteur belge du 13 octobre 1976, p. 13105.

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2012 : Institut géographique national (IGN)

Administrateur général adjoint

Administrateur général

Conseiller général

géographe

TerrainCollecte de

données

Gestion de la base de données

Applications

Direction commerciale

Conseiller général

Personnel Finances Logistique Juridique Traduction

Service ICT

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E. PRODUCTION CARTOGRAPHIQUE

DLG 1831-1878

ICM 1878-1947

IGM 1947-1976

IGN 1976-....

1860 1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000

1:10000

Agrandissements 1:20000e

1885-1961

Editions IGM & IGN analogiques

1947-1993

1:20000

Editions DLG & ICM analogiques

1866-1951

1:25000

Editions IGM & IGN analogiques

1947-1993

1:40000

Editions DLG & ICM analogiques

1860-1949

1:50000

Réductions 1:40.000è 1935-1953

Type R - 1è & 2è éd. 1953-1965

Editions IGM & IGN analogiques

1969-1995

1è & 2è édition IGN numérique

1993-2009

1:60000

Réductions "allemandes" 1:40000è

1914-1915

1:100000

ICM 1è éd. 1891-1912

ICM 2è éd. 1922-1951

Type R - 1è éd. 1955-1965

GTI-touristique 1è éd. et 2è édition

1986-1996

1:160000

DLG & ICM 1870,1875,1888

1:200000

ICM 1939(1945)

Type R 1957

1:250000

IGM & IGN 1964-2007

Low-Air 1983-2011

1:300000

Administrative 1959-1995

Régions agricoles 1976

1:320000

Chemins de fer, routes et voies navigables

1880-1949

Régions agricoles 1951-1956

1:400000

Administrative 1952-1958

1:500000

Administrative 1964-1983

Source : site web de l’IGN (www.ngi.be), consulté en juillet 2013.

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F. DIRECTEURS ET ADMINISTRATEURS

Directeurs Généraux (Dépôt de la Guerre, ICM, IGM)

et Administrateurs Généraux (IGN) :

Dépôt

de la

Guerre

1831-1834 PRISSE (lieutenant-colonel)

1834-1842 JOLLY (colonel)

1842-1845 TRUMPER (colonel)

1845-1863 NERENBURGER (général)

1863-1871 SIMONS (général)

1871-1876 LEMAIRE (général)

1877-1878 Deux directions : AYOU (colonel) et

ADAN (colonel)

ICM

1879-1882 ADAN (colonel)

1882-1902 HENNEQUIN (général)

1902-1910 GILLIS (major)

1910-1919 JEANNE (colonel)

1919-1927 SELIGMANN (lieutenant-général)

1927-1937 DEMOLDER (lieutenant-général)

1937-1938 LEY (général-major)

1938-1939 FROMONT (général-major)

1939-1944 /

1944-1945 MARY (lieutenant-colonel)

1945-1948 GILLIARD (major B.E.M.)

IGM

1948-1952 HERBILLON (général-major)

1952-1956 PANIER (colonel)

1956-1959 DUCKAERT (général-major)

1959-1965 MAZY (général-major)

1966-1969 SIMONET (colonel)

1970-1973 TONGLET (colonel)

1973-1976 VERBERCKT (colonel)

IGN

1976-1983 VERBERCKT

1983-2000 DE SMET

2000-2001 JOURET (ff. – ADG)

2002-actu VANDEN BERGHE

Sources : Annuaire administratif et judiciaire de Belgique, Bruxelles, 1960-1974.

L’institut géographique militaire, Bruxelles, IGM, 1958, pp. 13-19.

MAZY E., Historique de l’Institut géographique militaire, Bruxelles, IGM, 1963, p. 65.

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LES ARCHIVES DE L’INSTITUTION ET LEUR TRI

A. PRINCIPES ET CONCEPTS FONDAMENTAUX

Les archives sont les documents qui, quel que soit leur support, leur date ou leur forme matérielle, sont créés ou reçus par un organisme, une personne ou un groupe de personnes dans l’exercice de ses fonctions ou activités, et sont destinés par leur nature à être conservés par cet organisme, personne ou groupe de personne. Il s’agit donc de tout document, aussi bien sur papier que sur un support magnétique, optique, électronique ou autre. En revanche, les livres et les périodiques imprimés ne sont pas considérés comme des archives, de même que les publications électroniques.

1. Les séries d’archives Les archives se présentent en séries, c.-à-d. en groupes de documents ou de dossiers qui sont réunis du fait qu’ils ont un élément commun, généralement de caractère formel, et qu’ils sont classés selon un même critère chronologique, alphabétique, numérique ou alphanumérique. Par exemple : les dossiers de personnel, la correspondance reçue, les dossiers d’affaires traitées par un service dans le cadre d’une de ses compétences spécifiques, ou les registres de l’indicateur de la correspondance expédiée.

2. Le producteur d’archives Tout organisme, toute personne ou tout groupe de personne qui, dans l’exercice de ses fonctions ou activités, constitue ou a constitué des archives.

3. La durée d’utilité administrative Utilisée dans le tableau de tri, ce terme fixe la période d’usage du document au sein de l’institution qui a produit ou utilise ledit document. La fixation de ce terme se fait soit sur base des pratiques existant au sein du service, soit sur base des textes législatifs encadrant la procédure de travail (ex. : possibilités de recours dans le cadre d’un appel d’offre) ou le document (ex. : dossier de personnel nécessaire au calcul de la pension de l’agent).

4. L’élimination des archives Pour rappel, la législation relative aux archives interdit (notamment) aux administrations de l’État et aux établissements publics de procéder à la destruction de documents sans avoir obtenu l’autorisation de l’archiviste général du Royaume ou de ses délégués.

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B. LA PRODUCTION DES ARCHIVES

Sans entrer dans un descriptif exhaustif des procédures de travail – aspect qui n’est pas l’objet de ce travail et pour lequel nous n’avons pas les connaissances requises – il nous paraît nécessaire d’esquisser le processus permettant de transposer la réalité du terrain à sa représentation cartographique. À cet égard, le premier écueil est d’ordre technique : les techniques développées et mises en œuvre pour la réalisation de cartes évoluent assez rapidement (en lien avec le développement technologique) et induisent des modifications techniques au processus tout en lui apportant une précision croissante. Ces évolutions sont remarquables aussi bien dans l’usage de bases de données que dans les procédures de rédaction, de reproduction ou d’impression des cartes.

Le cheminement allant du monde réel à la carte, comme l’illustre le schéma ci-dessus18, débute par la photographie aérienne de la surface terrestre à cartographier. Ces photos

18 Schéma extrait de : Considérations conceptuelles sur la nouvelle carte de base à 1:10 000 de l’Institut géographique national, p. 2. Cf. : http://www.ngi.be/FR/FR2-6-4.shtm.

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aériennes vont ensuite être complétées par des agents sur le terrain. Par ailleurs, elles vont faire l’objet d’un traitement permettant d’en retirer les informations (restitution photogrammétrique). L’ensemble de ces données (sous la forme de « stéréominutes ») va ensuite faire l’objet d’une exploitation dont l’objet est l’identification et la structuration des éléments. Une fois les éléments précisés, ils seront intégrés dans un système d’information géographique (SIG). Il s’agira ensuite d’appliquer une représentation graphique aux données (la symbolisation). On pourra alors procéder à l’impression de la carte. On l’aura compris : élaborer une carte n’est pas un travail aisé ! Non seulement cette tâche nécessite précision et fiabilité mais elle requiert également des réflexions et des calculs préliminaires importants. Le produit final doit en effet allier précision, complétude et lisibilité. Nous allons maintenant aborder plus en profondeur certains aspects techniques19 en vue de permettre la compréhension de la production documentaire de l’institution.

1. La géodésie Parmi les questions préalables se pose celle du système de projection20. Le problème fondamental de la cartographie topographique est en effet de définir le passage de la surface terrestre (sphérique) à sa figuration plane, la carte. La solution comporte deux étapes :

- on projette chaque point de la surface physique terrestre perpendiculairement à une surface moyenne, appelée géoïde et correspondant grosso modo au niveau moyen des mers ainsi qu’à son prolongement imaginaire sous les continents. Le géoïde ressemble à un ellipsoïde de révolution.

- ensuite on projette l’ellipsoïde de révolution sur un plan sans déchirure ni duplicature. Ce problème n’est mathématiquement possible que si l’on accepte des déformations de certains éléments.

Le terme « projection » a généralement un sens géométrique lié à la notion de perspective. En cartographie, on entend par système de projection la correspondance analytique entre les points de la surface de l’ellipsoïde et les points correspondants du plan, de telle façon que cette correspondance soit continue et biunivoque. La projection utilisée en Belgique pour l’élaboration de la carte de base est la projection conique conforme de Lambert à deux parallèles sécants situés respectivement à 49°50’ et à 51°10’ de latitude Nord. La réalisation de calcul et la fixation d’un cadre spatial n’est réalisable qu’en disposant de points de référence géodésiques. Il existe ainsi des points de référence planimétriques et des points de référence altimétriques. Ces points sont matérialisés et leurs coordonnées (bidimensionnelles ou tridimensionnelles suivant le type de point) ont fait l’objet de mesures sur le terrain et sont connues avec précision. Ils sont formés en réseaux, lesquels sont hiérarchisés en ordres, ce qui correspond aux réalisations triangulées densifiées à des époques successives.

19 Les aspects techniques peuvent être approfondis par le biais des références bibliographiques ou via le site internet de l’IGN. 20 Comment élabore-t-on la carte topographique de base à l'Institut géographique national, Bruxelles, IGN, 1979, pp. 2-5. Illustration : Lambert-2008. Sauf mention contraire, toutes les images sont extraites du site internet de l’IGN ( www.ngi.be – consultation en octobre 2013). Les coordonnées planes (x,y) Lambert-2008 résultent de la projection des coordonnées géographiques établies sur l’ellipsoïde GRS80.

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Réseau planimétrique

(1er

ordre)

Réseau de nivellement

(1er

ordre)

2. La photogrammétrie

L’étape préalable consiste bien évidemment en la prise de vues aériennes des zones à cartographier. Cette prise de vue est réalisée en suivant un canevas défini. Les prises de vues, réalisées par avion à une altitude de 3000 mètres, sont exécutées en bande et ont un recouvrement longitudinal de 60% (ce recouvrement est nécessaire à la restitution photogrammétrique). Un tiers du territoire national est couvert chaque année.

Les photographies seront ensuite aérotriangulées, c’est-à-dire que l’on va déterminer pour chaque photo la position exacte de la caméra au moment de la prise de vues aériennes. L’aérotriangulation va « ancrer » les images. Grâce au recouvrement réalisé lors de la prise des images, les portions de terrain se retrouvent sur deux clichés successifs. L’observation de ces paires de clichés dans un système optique approprié va faire apparaître un modèle du terrain en relief. Cette opération n’est évidemment possible que si les images ont été correctement orientées et mises à l’échelle sur base de points de terrains dont les coordonnées sont précisément connues. On pourra alors procéder à l’enregistrement des objets géographiques (bâti, voies de communication, etc.). Le traitement des images nécessite donc la connaissance de différents paramètres (dont notamment : les plans de vol, les rapports de vol, les informations relatives à l’appareillage photographique, etc.). Par ailleurs, un complément est réalisé sur le terrain à l’aide des photographies aériennes (le complément photo). Le résultat de ces procédures consiste en la stéréominute : une carte métrique mais muette. L’habitat est représenté sur toute sa surface mais les routes, les lignes de chemin de fer et les cours d’eau peu importants ne sont représentés que par leur axe. Les écritures permettant d’identifier les détails planimétriques et hydrographiques font totalement défaut. Enfin, une autre application en photogrammétrie est la confection d’orthophographies. Les orthophotos, ou images orthorectifiées, sont des images planimétriques correctes : les effets de perspective (inclinaison) et de relief (terrain) de l’image ont été éliminés. Ces orthophotos présentent donc une échelle constante et permettent la mesure de distances, d’angles et de surfaces.

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3. Les sources externes

Les sources externes concernent le regroupement et la mise à jour de toutes les informations déjà existantes utiles à la production de cartes. L’Institut géographique national dispose, par exemple, de contacts avec Elia (gestionnaire du réseau de transport d’électricité à haute tension en Belgique) ou avec Infrabel (gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire belge). Une mission particulière touche à la toponymie. L'IGN collecte de l'information sur les toponymes dans la mesure où ceux-ci sont les identifiants des objets géographiques qui figurent sur les cartes et dans les bases de données géographiques. Pour ce faire, il est procédé à des enquêtes toponymique au niveau local (en collaboration avec les autorités communales). La graphie des toponymes est celle proposée par la Commission royale de Toponymie et de Dialectologie21.

4. La gestion des données L’IGN a créé, gère, utilise et fait évoluer plusieurs bases de données. La plus essentielle et centrale est certainement l’ITGI : Inventaire topogéographique – topogeografische inventaris22. Le contenu et la structure des sets de données vectorielles dans la base de données ITGI sont décrits par deux types de documents : un catalogue d’objets (FC) et des critères de sélection (SelTec). Deux versions de ces documents existent : l’une pour le set de données ITGI-Vref, qui contient les données de référence ; l’autre pour le set de données ITGI-Vgen, qui contient les données généralisées. Les deux documents font appel et renvoient au dictionnaire TOC (Table Of Contents) qui inclut les définitions des notions topogéographiques et cartographiques en usage à l’IGN. Les données ITGI ont été subdivisées en un certain nombre de thèmes (par exemple : réseau routier, réseau ferroviaire, occupation du sol…) afin de pouvoir en garder une vue d’ensemble. Cette subdivision est identique pour le catalogue d’objets et les critères de sélection. Elle est légèrement différente pour le dictionnaire TOC. Les autres données se retrouvent dans des banques de données vectorielles. Dans ces produits vectoriels, les structures cartographiques (points, lignes et polygones) ont été stockées sous forme numérique. Ces types d'objets spatiaux sont reliés à des « codes » qui sont décrits dans la banque de données et auxquels des attributs peuvent être ajoutés. Ces banques de données vectorielles se situent toujours dans le système de coordonnées Lambert belge.

• Top10Vector est la série de données vectorielles qui contient les données vectorielles

topogéographiques de l'IGN les plus précises géométriquement et les plus détaillées sémantiquement. Les données proviennent de l’ITGI. La série de données comporte 37 classes d'objets groupées en 8 thèmes23. La géométrie des données de tous ces thèmes est décrite par des coordonnées x,y,z.

• Top50Vector est la série de données vectorielles qui constitue une synthèse des données de référence de l'IGN. Les données proviennent de l’ITGI. La série de données comporte 30 classes d'objets groupées en 8 thèmes24. La géométrie des données de tous ces thèmes est décrite par des coordonnées x,y. Depuis 2009, les données relatives au réseau routier et aux bâtiments de Top50Vector sont mises à jour à partir des données de référence correspondantes à 1:10000.

21 Voir : www.toponymie-dialectologie.be. 22 Voir : www.ngi.be/gdes/page/index.jsp. 23 Ces 8 thèmes sont : réseau routier, réseau ferroviaire, hydrographie, réseau haute tension, constructions, occupation du sol et végétation, relief local et zones particulières. 24 Les thèmes sont les mêmes que pour le Top10Vector.

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• Top250Vector de l'IGN donne une représentation claire de la topographie et de la

géographie du pays. Les informations de base découlent essentiellement de la généralisation des données topographiques à 1:50 000; elles sont complétées et mises à jour par diverses sources auprès de services publics et d'administrations. Les entités géographiques sont classées par thème (13) et représentées numériquement sous forme d'objets (64) caractérisés par une géométrie et un ensemble d'attributs. La base de données Top250Vector est géoréférencée dans le système de coordonnées Lambert72 ou Lambert2008.

• AdminVector est la série de données vectorielles qui contient les données vectorielles administratives de l'IGN les plus précises géométriquement et les plus détaillées sémantiquement. Les données proviennent de l'ITGI. La série de données comporte 12 classes d'objets portant sur les secteurs statistiques, les anciennes communes, les communes, les arrondissements, les provinces, les régions et les limites territoriales et maritimes de la Belgique. La géométrie des données de tous ces thèmes est décrite par des coordonnées x,y ou x,y,z.

5. Le traitement d’images : Le traitement d’images concerne le traitement et la gestion des images numériques de l’institut et la réalisation de projets de télédétection. La gestion des images numériques consiste essentiellement à l’adaptation, l’homogénéisation et la standardisation de ces images. Les projets de télédétection (techniques utilisées pour déterminer des caractéristiques d'objets par des mesures effectuées à distance, sans contact matériel avec ceux-ci) s’inscrivent dans des partenariats (avec des universités, des centres de recherche ou d’autres acteurs). Par exemple, le projet CORINE Land Cover, initié par la Commission européenne, a pour mission d’établir une base de données géographiques cohérente relative à l’occupation du sol pour l’Europe.

6. La symbolisation La symbolisation est l’action d’appliquer une représentation graphique à un ensemble de données géographiques en fonction de leur forme et de leur distribution dans l’espace (contenu géométrique) et de leur qualification et de leur signification (contenu sémantique).

Les procédures de travail ont considérablement évolué. Outre l’automatisation des procédures, les systèmes sont passés de l’imagerie matricielle (traitement essentiellement « raster ») à la symbolisation vectorielle (seule la production de l’image finale est un processus matriciel).

7. L’impression À l’instar des autres procédés, l’impression a connu de grandes évolutions de ses procédures techniques, passant de la lithographie à l’offset.

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C. LA GESTION DES DOCUMENTS ET LEUR TRI

Pour ce qui concerne la gestion des documents, il est nécessaire de remarquer l’absence jusqu’à aujourd’hui de l’implémentation de consignes en terme de sélection, de tri et de classement des documents. Cette absence, liée aux rythmes de production et à l’évolution des techniques et procédures de travail, a entraîné dans un premier temps un stockage considérable de documents sur un principe de gestion ultérieure hypothétique. Ces documents ont ensuite été éparpillés ou ont disparus dans le cadre de réattribution des locaux et des espaces où ils étaient entreposés. Une gestion courante aurait permis d’éviter cette situation, d’autant plus complexe qu’il est nécessaire aujourd’hui de trier l’ensemble des documents afin de déterminer la qualité de l’information qui s’y trouve – ce qui nécessite une connaissance non seulement du métier mais également des procédures de travail passées. Par ailleurs, nous avons eu écho d’éliminations intempestives qui paraissent avérées compte tenu des volumes en place. Précisons ici aussi qu’une sélection des documents aurait permis de libérer les espaces nécessaires tout en préservant les documents intéressants pour l’histoire et le patrimoine de l’institut et de ses activités. Par ailleurs, les conditions de conservation sont globalement mauvaises en terme de variation des températures et d’humidité de l’air. Les documents sont exposés à la poussière et nous avons pu constater à plusieurs endroits des traces d’anciennes infiltrations (problèmes de toitures) ainsi que la présence de nuisibles (souris – des mesures sont mises en place à cet égard). Signalons encore que, pour ce qui concerne les documents liés aux procédures de travail des directions techniques, le conditionnement est rare (de la phase semi-dynamique à la phase statique des documents), l’étiquetage occasionnel (et rarement en adéquation au contenu) et l’inventoriage ou la rédaction de plan de classement inexistants. La production de documents étant naturellement liée aux tâches de l’institut et donc essentiellement à la production de cartes (quel que soit leur support) via la récolte d’informations géographiques, une grande partie des documents et des informations sont synthétisées au sein des cartes produites et dans les bases de données. Une sélection rigoureuse et l’élimination d’une grande partie des documents apparaît donc aussi légitime qu’utile. Il y a ainsi une large part de documents qui n’ont d’intérêt que pour une période réduite et qui, passé ce laps de temps, auront soit perdu leur intérêt soit vu leur contenu modifié, intégré ou développé au sein d’autres produits. L’enjeu est donc de privilégier la conservation des documents résumant les informations au dépend des documents de premier ordre ou d’ordre intermédiaire. La politique de sélection a été conçue sur les principes suivants :

- au niveau des services administratifs, nous faisons conserver les documents permettant de fournir la meilleure compréhension du fonctionnement courant ainsi que des volontés stratégiques (décisions avec ou sans implémentation) ;

- au niveau des services techniques, nous faisons conserver tout ce qui a trait aux procédures de mises en œuvre (via la description des procédures de travail, les méthodologies, etc. mais aussi via l’échantillonnage de documents de travail) en vue de pérenniser la connaissance des techniques ; nous faisons également conserver les informations lorsqu’elles sont uniques et/ou regroupées (on veillera ainsi, par exemple, à conserver les documents relatifs aux points géodésiques) ;

- au niveau patrimonial : nous faisons conserver tout ce qui touche au patrimoine national et qui en donne une « mesure » : photographies aériennes, orthophotographies, données toponymiques, relevé de patrimoine architectural ou autre.

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Une problématique de gestion à moyen et long terme se pose pour les bases de données. En effet, si la conservation des données ne paraît pas poser de problèmes, l’exploitation future des données apparaît dès à présent comme un challenge complexe à résoudre rapidement. Sans encore pourvoir émettre de solution durable à cette situation, signalons que la problématique est envisagée tant au niveau local (par l’IGN et par les AE entre autres) qu’au niveau international (notamment par EuroSDR25). Enfin, il est évidemment question de cartes : les cartes produites par l’IGN sont déposées à la Bibliothèque royale de Belgique (section du dépôt légal) et conservées à l’institut, au service de la Documentation. Elles sont considérées comme documentation lorsqu’elles sont utilisées comme source d’information pour la création d’autres produits cartographiques (les différentes collections au sein des services peuvent donc être éliminés – sauf naturellement pour le service Documentation). Les cartes produites à l’étranger et généralement communiquées par les instituts de géographie (nationaux) des pays voisins sont considérées comme de la documentation ; nous recommandons de ne conserver que la version la plus à jour de ces cartes et d’éliminer les autres.

25 Un groupe de travail a d’ailleurs été implémenté : EuroSDR Data Archiving Working Group. Cf. : http://eurosdr.net/archiving.