AQR DES DAOA Chap1 - dmipfmv.ulg.ac.be cycle/Analyse de... · 1 Page 1 Chapitre 1 Concepts...
Transcript of AQR DES DAOA Chap1 - dmipfmv.ulg.ac.be cycle/Analyse de... · 1 Page 1 Chapitre 1 Concepts...
1
Page 1
Chapitre 1
Concepts généraux de l’analyse de risque liée à la chaîne alimentaire
DES DAOA - DES - DEA
Claude SAEGERMAN *, Georges DAUBE #, Guy MAGHUIN-ROGISTER #
* Département des maladies infectieuses et parasitaires, Epidemiologie et analyse de risque appliquées aux sciences vétérinaires
# Département des denrées [email protected]
[email protected]@ulg.ac.be
24/04/2006 2
Plan de l’exposéContexte et objectifsHistorique et instances normatives internationalesLes grands principes de l’analyse de risqueApproches qualitative et quantitativeVariabilité et incertitudeApproche quantitative déterministeApproche quantitative probabilisteRisque acceptable et alternatives pragmatiquesGestion du risqueCommunication à propos du risquePerspectives
2
Page 2
24/04/2006 3
Besoin de prendre des décisionsbasées sur des données objectives
avec une évaluation de type « coûts/bénéfices »
connaître la situation localemodéliser le risquechoisir les meilleurs options de gestionla finalité étant l’action (mais
aussi parfois, l’inaction)
Contexte et principaux objectifs
24/04/2006 4
Risk assessment
(appréciation)
Risk management
(gestion)
Risk communication
(communication)
Quel est le point de départ ?
Hiatt and Goldman,Nature Editorial, 8 september 1994
3
Page 3
24/04/2006 5
Principales organisations internationales normatives impliquées dans le processus
d’analyse de risqueCodex Alimentarius Commission alimentation
– Joint FAO/WHO Expert Committee on Food Additives (JECFA)– Pesticide residues (JMPR)– Microbiological Risk Assessment (JEMRA)
Food and Drug AdministrationWorld Organization for Animal Health (OIE)
santé animaleInternational Plant Protection Convention (IPPC)
santé des plantesEuropean Food Security Agency (EFSA)
Dangers chimiques
et microbiologiques
et physiques
24/04/2006 6
Particularités et interconnexions
Particularités (exemples) :– santé animale : dynamique d’infection– microbiologie alimentaire : croissance/réduction microbienne– chimie : absence de croissance mais multitude de dangers (effets
parfois synergiques)
Interconnexions (exemples) :– présence de Listeria monocytogenes dans un camenbert « X » au
lait cru (santé animale et microbiologie alimentaire)– risque lié à Clostridium botulinum dans une boîte de conserve
(microbiologie alimentaire et chimie)
4
Page 4
24/04/2006 7
1947 1979 1994
OMC
SPS
TBT TBT 1994
GATT GATT 1994
Historique des accords sur le commerce international
GATS, TRIPS,…
GATTA
ccor
ds
SPSTBTGATT
Place des accords SPS
Légende : TBT = OTC : obstacles techniques au commerce, SPS : accord sur l’application des mesuressanitaires et phytosanitaires; GATS : General Agreement on Trade in Services;
TRIPS : Agreement on Trade-Related Aspects of Intellectual Property Rights
24/04/2006 8
5
Page 5
24/04/2006 9
Déclaration de principes concernant le rôle de la science dans la prise de décision du Codex et les autres facteurs à prendre en considération (1995)
Déclaration de principes sur le rôle de l’évaluation des risques en matière de salubrité des aliments (1997)
Définition des termes relatifs à l’inocuité des aliments utilisés en analyse des risques
Définition des principes de travail pour l’analyse des risques
L’analyse des risques au Codex alimentarius
24/04/2006 10
Politique d’évaluation des risques
Evaluation des risques Gestion des risques
Communication sur les risques
Identification des dangers
Caractérisation des dangers
Evaluation de l’exposition
Caractérisation des risques
Principe de travail pour l’analyse des risquesselon le Codex Alimentarius
Appréciation des risques
Evaluation des options
Mise en oeuvre
Suivi et révision
6
Page 6
24/04/2006 11
Terminologie en analyse de risque(ou les grandes différences)
Communication relative au risque
Communication relative au risque
Gestion du risqueGestion du risque
Appréciation du risqueAppréciation du risqueIdentification du danger
Organisation mondiale de la Santé animale
Codex Alimentarius
a) Les étapes de l’analyse de risque
24/04/2006 12
Estimation du risqueCaractérisation du risque
- Appréciation de l'émission- Evaluation de l'exposition
Evaluation de l'exposition
Appréciation des conséquences
Caractérisation du danger
-Identification du danger
Organisation mondiale de la Santé animale
Codex Alimentarius
b) Les étapes de l’appréciation du risque
7
Page 7
24/04/2006 13
Une nouvelle base légale : le règlement 178/2002/CE
Règlement (CE) N° 178/2002 du 28 janvier 2002 du Parlement européen et du Conseil établissant :
– établissant les principes généraux de la législation alimentaire– établissant les prescriptions générales de la législation alimentaire – instituant l’autorité européenne de sécurité des aliments– fixant des procédures relatives à la sécurité des denrées alimentaires
Règlement général sur la sécurité alimentaire qui vous concerne toutes et tous
Pour les détails : voir cours sur les bases légales de l’inspection et de la gestion des entreprises de production, de transformation et de distribution des DAOA (Dr. A. EVERS)
24/04/2006 14
Mise en application
Les principes et procédures en vigueur sont adaptés au plus tard le 1er janvier 2007En attendant, la législation en vigueur est appliquée dans le respect des principes généraux
8
Page 8
24/04/2006 15
Principes généraux (1)
Objectifs généraux
– protection de la vie et de la santé des personnes– protection des intérêts des consommateurs
(fraudes, tromperies…)– pratiques équitables dans le commerce– réalisation de la libre circulation
24/04/2006 16
Principes généraux (2)
Prise en compte– de la santé et du bien-être animal– de la santé des plantes– de l'environnement– des normes ou projets de normes internationales
Participation active aux activités internationales
9
Page 9
24/04/2006 17
Principes généraux (3)
Législation fondée, en principe, sur l'analyse des risquesApplication du principe de précautionPrincipe de transparenceConsultation et information des citoyensImportations doivent satisfaire aux règles européennesExportations doivent, sauf exceptions, satisfaire aux règles européennes
24/04/2006 18
Principes généraux (4)Obligations générales du commerce
• Normes internationales : la communauté et les états:• participent aux travaux internationaux et
promeuvent leur coordination• contribuent à l’élaboration d’accords d’équivalence• besoins spécifiques (financiers et commerciaux)• cohérence entre normes internationales et règles
communautaires sans abaisser le niveau de protection
10
Page 10
24/04/2006 19
Analyse des risques
Trois volets interconnectésa) évaluation des risquesb) gestion des risquesc) communication sur les risques
Séparation entre l'évaluation et la gestion des risques
24/04/2006 20
Prescriptions générales (1)
Aucune denrée alimentaire ne peut être mise sur le marché si elle est dangereuse :
– préjudiciable à la santé– impropre à la consommation humaine
11
Page 11
24/04/2006 21
Prescriptions générales (2)
Il est tenu compte :– conditions normales d’utilisation– information fournie au consommateur– effet probable, immédiat, à court ou à long terme– effets cumulatifs– sensibilités particulières de catégories spécifiques– denrées similaires sont, en principe (sauf
évaluation), considérées de façon identique (denrées d ’un même lot, de la même catégorie, correspondant à la même description…)
24/04/2006 22
Prescriptions générales (3)
Aucun aliment pour animaux ne peut être mis sur le marché s'il est dangereux
– effet néfaste sur la santé humaine ou animale– denrées alimentaires dérivées d’animaux
producteurs de ces denrées, si elles constituent un danger pour la consommation humaine
Aliments pour animaux similaires sont, en principe (après évaluation), considérés de façon identique
12
Page 12
24/04/2006 23
Prescriptions générales (4)
L'étiquetage, la présentation et la publicité ne doivent pas induire le consommateur en erreurLa traçabilité est établie à tous les stades de la chaîne jusqu'à la distribution
– denrées alimentaires– aliments pour animaux– animaux producteurs de denrées alimentaires
24/04/2006 24
a) Evaluation des risques
Fondée sur les preuves scientifiques disponiblesMenée de manière indépendante, objective et transparenteComprend 4 étapes (= approche Codex Alimentarius)– identification des dangers– caractérisation des dangers– évaluation de l’exposition– caractérisation des risques
13
Page 13
24/04/2006 25
b) Gestion des risques
• Mise en balance des différentes politiques possibles• En consultation avec les parties intéressées• Prise en compte des résultats de l'évaluation des
risques• Prise en compte d'autres facteurs légitimes• Choix des mesures de prévention et de contrôle
appropriées
24/04/2006 26
c) Communication sur les risques
Echange interactif d'informations et d’avisEntre toutes les parties intéressées (stakeholders): évaluateurs, gestionnaires, consommateurs,entrepreneurs,universitairesExplication des résultats de l'évaluation des risquesExplication sur le fondement des décisions de gestion des risques
14
Page 14
24/04/2006 27
Principe de précaution (1)
Mesure de gestion des risques
Effets potentiellement nocifs identifiés
Incertitudes dans l'évaluation des risques
24/04/2006 28
Principe de précaution (2)Les mesures prises sont :
• provisoires• proportionnées au risque (pas de restriction inutile au
commerce)• non discriminatoires• cohérentes• basées sur l'examen des avantages et des charges
potentielles• réexaminées à la lumière des nouvelles données
scientifiques dans un délai raisonnable
Pour les détails : voir cours sur le Principe de précaution du Prof. G. Maghuin-Rogister
15
Page 15
24/04/2006 29
L’analyse de risque
L’analyse de risque– organiser les informations disponibles sur un sujet donné– les traduire en probabilités– en déduire logiquement des règles de décision.
Définition : une démarche scientifique faite dans le but d’identifier les dangers connus ou potentiels, d’en apprécier les risques, de les gérer et de communiquer àleur propos.
24/04/2006 30
Danger et risque
1. Le danger (hazard) : notion qualitative « tout agent biologique, chimique ou physique pouvant avoir un effet néfaste pour la santé ».
– Dans le cas d’un risque lié à la chaîne alimentaire, il s’agit du dommage au consommateur.
– Le danger microbiologique est tout danger potentiel lié à un micro-organisme (ex. Salmonella, Listéria, E. coli O157:H7)
– Le danger chimique est tout danger potentiel lié à un contaminant chimique (ex. mycotoxine, métaux lourds)
2. Le risque (risk) : notion quantitative « probabilité de la survenue d ’un danger, combinée à l ’importance de ses conséquences indésirables ». 2 composantes :
– fréquence d’apparition– importance des conséquences
16
Page 16
24/04/2006 31
Contamination A : fréquente mais conséquences limitéesContamination B : peu fréquente mais conséquences graves
24/04/2006 32
Appréciation des effets*(facteurs pouvant diminuer ou augmenter le risque de la maladie)
Barrières Facteurs aggravantsAliments contaminés
HACCPBonnes pratiquesd’hygiène
Mauvaises pratiques d’hygiène
Anti-acides,Matrice de l’aliment
Age, médications,Statut nutritionnel
Résistance aux antibiotiques
Acidité de l’estomac
Système immunitaire
Antibiotiques
Infection
Maladie
Mort
Sanaa et Cerf, La démarche d’analyse quantitative des risques de maladies infectieusestransmises par les aliments. Epidémiol. et santé anim., 2002, 41, 157-166.
17
Page 17
24/04/2006 33
Appréciation des risques
1. Identification du danger(hazard identification)
2. Caractérisation du danger(hazard characterization)
3. Evaluation de l’exposition(exposure assessment)
4. Caractérisation du risque(risk characterization)
Evaluation scientifique de la probabilité d’apparition et de lagravité d’effets néfastes pour lasanté résultant de l’exposition del’homme à des dangers présentsdans les aliments.
C’est répondre aux questions :- Y a-t-il un problème ?- Quelles sont les preuves ?
C’est la description :des dangers (agent dans l’aliment)et des effets néfastes sur la santé
24/04/2006 34
Appréciation du risque
processus de comparaison du risque estimé, avec le niveau de risque jugé acceptable, en vue du jugement d’acceptabilité du risque considéré ou de la mise en place de mesures de diminution de ce risque :
– difficulté de détermination du risque acceptable– si le risque estimé est inférieur ou égal au risque jugé
acceptable, l’analyse de risque peut être arrêtée à ce stade– si le risque estimé est supérieur, le décideur peut décider
d’arrêter l ’analyse de risque et de fournir une réponse négative ou de passer à la phase de gestion du risque
18
Page 18
24/04/2006 35
1. Identification du danger
Investigations des caractéristiques de l’agent : – Description taxonomique– Facteurs de virulence– Épidémiologie, physiologie et écologie (étude des interactions
entre les microorganismes et leur environnement)
Symptomatologie dans les différentes sous-populations (études cliniques)Sources et mode de transmission (études épidémiologiques)Données de la programmation + laboratoires privés
24/04/2006 36
2. Caractérisation du danger
C’est répondre à la question : quelle est la quantité d’agent pathogène nécessaire au développement de la maladie, et à quelle gravité ?
C’est l’étude de la relation dose – réponse
19
Page 19
24/04/2006 37
Relation dose – réponse (principe)
Modélisation de la relation dose – réponseInteractions entre :
– Agent(s)– Hôte
» population générale» différentes sous-populations» sous-populations à risque (ex. Listeria monocytogenes
femme enceinte)– Environnement (aliment, milieu, emballage)
Utilisation de modèles simples ou étendus (complexes)
HôtePathogène
Aliment
Maladie
24/04/2006 38
Relation dose – réponse(exemple)
0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Log Dose
Prob
abili
téde
répo
nse
20
Page 20
24/04/2006 39
Relation dose – réponse (recommendations)
Lorsque c’est possible, il vaut mieux utiliser des données épidémiologiques pour estimer la courbe dose – réponse (ex. foyers de TIA) en :– stratifiant selon les sous-populations (différentes sous-
populations à risque)– tenant compte des différentes conditions de stockage et
de préparation des aliments (différents scenarii)
Utiliser l’approche probabiliste (simulation Monte-Carlo) pour l’estimation des paramètres de la courbeUtiliser différents modèles spécifiques
24/04/2006 40
3. Evaluation de l’expositionC’est répondre aux questions :
– quelle est la probabilité de consommer un aliment contaminé ?– quel est le nombre probable d’agent pathogène dans l’aliment
au moment de la consommation ?
Fréquence de contamination de l’aliment par le micro-organisme considéré et le niveau de la contamination au cours du temps :
– Caractéristiques de croissance et de survie du microorganisme– Ecologie microbienne dans l’aliment– Contamination initiale de la matière première et aux stades
ultérieurs– Diagramme de fabrication, emballage, distribution et
conservation– Modélisation complète de la chaîne alimentaire (données à
toutes les étapes et effets des différents traitements)
21
Page 21
24/04/2006 41
Données de consommation :– Les origines socio-économiques et culturelles– L’appartenance ethnique– Saisonnalité et différences régionales– Age – Préférences du consommateur et son comportement :
» Type d’aliments : nature, conditionnement, portions, origine
» Quantités consommées : par repas, par jour, par semaine…
» Modes de consommation : conservation (couple temps/température), étapes de la préparation…
3. Evaluation de l’exposition (suite)
24/04/2006 42
4. Caractérisation du risque
C’est répondre à la question de savoir : quelle est la nature et la probabilité du risque sanitaire en fonction des (sous-)populations à risque ?3 points importants :
– Estimation du risque– Incertitudes– Analyse de sensibilité
22
Page 22
24/04/2006 43
Estimation de la quantité ingérée
Evaluation de l’exposition
Production primaire
Transformation
Dirstribution
Stockage, préparation par le consommateur
Santé et production animale :Réseau de surveillanceDynamique d’Infection Contamination du produitGestion de la santé
Eco-système microbien:Contamination environnementaleSurvie
Microbiologie prévisionnelle :pH
Couple temps / températureActivité de l’eau, sels
Compétition microbienne
Echantillonnage :Lors de la transformationEnquête dans les grandessurfaces
Comportement alimentaire :Enquête de consommationTempérature des frigos
Microbiologie prévisionnelle :pH
Couple temps / températureActivité de l’eau, sels
Compétition microbienne
Identification du dangerContaminants de la chaîne alimentaire ?
Charactérisation du dangerQuels sont les effets sur la santé ?
Caractérisation du risqueCalculer la fréquence de contamination pour un ou plusieurs produits
Quantifier l’incertitudeIdentifier les options de gestion
Besoin d’une veille sanitaire
Besoin de données de programmation(AFSCA)
Besoin de données de consommation(SPF Santé Publique,Sécurité de la Chaînealimentaire et Environ-nement)
Sci Com
Besoin de données sur les procédés de production
24/04/2006 44
Besoin de données sur les procédés de fabrication
Matière première (concentration initiale)
Transport et stockage(croissance microbienne)
Cuisson(réduction microbienne)
Consommation (quantité ingérée) Dose ingérée
23
Page 23
24/04/2006 45
Contamination alimentaire
Nombre de bactéries par gramme dans la matière
première
Nombre de bactéries par gramme au niveau de la
distribution
Transformation
Evaluation de la distribution de probabilité d’un aliment
contaminé
Transport & stockagepréparation des aliments par le
consommateur…
Single expositionNombre de bactéries
ingérées par consommateur (i)
Food consumption patternDistribution de
probabilité de la consommation
d’un aliment donné
Risque après une seule exposition
Modèle dose - réponse
Risque d’infection (i,j)
Risque de maladie (i,j)
Données expérimentales
Dose - réponseInfectionMaladie
24/04/2006 46
PP
CP
Probabilitéd’exposition
Probabilitéd’infection
Production primaire
CT
PT
Transport et transformation
CD
PD
Transport et distribution Consommation Risque
Prévalence
Concentration
Modélisation du risque lié au procédé (1)
24
Page 24
24/04/2006 47
Modélisation du risque lié au procédé (2)
Variable a Variable b Variable c
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
+ =
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Relation x
c1b1a1
Variable c
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
c1+
Relation yTechnologie 1 : x 0,5 (50%)Technologie 2 : x 0,2 (20%)Technoloqie 3 : x 0,1 (10%)
d1
Option d(fréquence d’utilisation
des différentes technologies)
=
Variable e
00,010,020,030,040,050,060,070,080,090,1
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1
00,010,020,030,040,050,060,070,080,090,1
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 10
0,010,020,030,040,050,060,070,080,090,1
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1
T1 T2
T3
24/04/2006 48
Programmation en fonction des risques et de l’autocontrôle
Planning sur base de la programmation
Réalisation du planning par les UPC(inspection, contrôle,
audit, échantillonnage)
RapportageConstatations
(inspection, contrôle, audit)Résultats d’analyses
Evaluation des risques
Input des secteurs
Evaluations du Comité scientifique
RASFF et informations diverses
Données de programmation(exemple : AFSCA)
UPC : unité provinciale de contrôle;RASFF : rapid alert system for food and feed
25
Page 25
24/04/2006 49
Besoin sur les données de consommation
Prepared by WHO GEMS/Food 1 January 2003
24/04/2006 50
Besoins des données locales de consommationEnquête de consommation alimentaire (2005-2006)Exemple : consommation de produits de gélatine
Moyenne Ecart type Min P25 P50 P75 P97,5
P 99 Max n N
Seulement pour les consommateurs durant les jours de consommation
94,4 42,5 0,36 63 87 118 196 224 772,2 5341 2924
Total concernant la population 80,6 41,5 51 75 104 179 206 5341 2924
Légende :moyenne : corrigée en fonction du nombre de jours d’interview et de la saisonn : nombre de jours avec ingestionN : nombre de répondants qui ont au moins une fois consommé l'aliment
(sur 3083 répondants au total)
26
Page 26
24/04/2006 51
Approches déterministe et probabiliste
Approche déterministecalculer le risque avec des valeurs ponctuellesmoyennes, 95ème percentile, scénario du pire (worst-case)estimations ponctuelles du risqueapproche conservativela variabilité et l’incertitude sont ignorées
Approche probabilistecalcul du risque avec des distributions de valeursproduction d’une distribution du risque
– probabilité pour des événements particuliers
– reflète l’effet de la variabilité et de l’incertitude sur l’estimation du risque
24/04/2006 52
Variabilité et incertitudes
Variabilité « biologique »– Propriété naturelle, diversité– Les points de grande variabilité dans les
processus sont des options de maîtrise– Ne peut pas être réduite par des études
complémentaires
Incertitude – Manque de connaissance– Les points d’incertitude constituent des
options de recherche– Peut être réduite par des études
complémentaires
27
Page 27
24/04/2006 53
Les différentes approches de l’appréciation du risque
Identification du danger
Qualitative
½ quantitative
Quantitative
Impact de la prise de décision
Ressources
DonnéesProcessus structuré
Rapidité
de la prise de décision
24/04/2006 54
Simple identification du danger
Première étape basique de l’appréciation du risqueRépond aux questions suivantes :
– Existe-t-il un risque ?– Quelle est l’origine du problème ?– Quels sont les effets ?
28
Page 28
24/04/2006 55
Appréciation qualitative du risque (1)
Traite les problèmes avec un peu plus de détailsDéveloppe une base de connaissance sur le risque étudié
– Revue de la littérature– Cadre plus large– Commence à développer les séquences
d’événements induisant le risque
24/04/2006 56
N’inclut pas la quantification des paramètres, mais utilise des échelles descriptives (grille de Zepeda) :
– négligeable : consommation sans restriction– faible : autorisation à la consommation avec des
mesures de réduction du risque– modéré : évaluer les mesures de réduction du
risque, leur efficacité et leurs possibilités de réalisation avant d’autoriser la consommation
– élevé : interdiction de la consommation (retrait du marché)
Appréciation qualitative du risque (2)
29
Page 29
24/04/2006 57
Probabilité de l'événement 2
Négligeable Faible Modérée ElevéeNégligeable Négligeable Faible Faible ModéréeFaible Faible Faible Modérée ModéréeModérée Faible Modérée Modérée ElevéeElevée Modérée Modérée Elevée Elevée
Probabilité de l'événement 1
Grille de Zepeda, 1998
Risques liés à la sécurité alimentaire :– négligeable : consommation sans restriction– faible : autorisation à la consommation avec des mesures de
réduction du risque– modéré : évaluer les mesures de réduction du risque, leur efficacité
et leurs possibilités de réalisation avant d’autoriser la consommation
– élevé : interdiction de la consommation (retrait du marché)
24/04/2006 58
Appréciation ½ quantitative du risque
Traduire des opinions et informations qualitatives en mesure ½ quantitatives (scores, grille de Zepeda qui tient compte déjà de l’incertitude)Convertir une compréhension conceptuelle en modèleDévelopper un système synthétisant des formulations qualitatives
30
Page 30
24/04/2006 59
La grille de Zepeda modifiée* permet déjà de tenir compte des incertitudes
Nu Nu à N N N à F F F à M M M à E E Nu Nu Nu Nu Nul Nu Nu Nu Nu Nu
Nu à N Nu Nu à N Nu à N Nu à N Nu à N Nu à N N N N N Nu Nu à N Nu à N Nu à N Nu à N N N N N à F
N à F Nu Nu à N Nu à N Nu à N N N N N à F F F Nu Nu à N Nu à N N N N N à F F F
F à M Nu Nu à N N N N N à F F F F M Nu N N N N à F F F F F àM
M à E Nu N N N à F F F F F à M M E Nu N N à F F F F F à M M M
Légende : Nulle = Nu, N = Négligeable, F = Faible, M = Modérée et E = Elevée
AFSSA, France
24/04/2006 60
Appréciation quantitative du risque (AQR)
Traduire des données et des informations quantitatives dans un systèmeReprésenter un système physique avec des équations mathématiquesOutil d’organisation des connaissances et d’aide à la compréhension du phénomène de santé étudiéSelon la disponibilité des données intègre une ou plusieurs étapes de la filière (de la fourche à la fourchette)Identifie les déficiences cruciales en données; ce qui permet de mieux cibler les travaux futursPermet de choisir des options de gestion les plus appropriées
31
Page 31
24/04/2006 61
Validation…validation…validation…
Attention à la qualité des données (rester critique)Veiller à la cohérence de la démarcheComparer avec les résultats de surveillance (plausibilité)Gérer les données manquantes ou imprécises :
– Microbiologie prévisionnelle– Relations dose/réponse (hôte-agent-aliment)– Fréquences et quantités consommées
24/04/2006 62
Avantages et inconvénients des méthodes
méthode qualitative : plus simple, plus rapide, maissubjective (des techniques permettant d’intégrer l’incertitude existent toutefois; exemple : grille de Zepeda modifiée)méthode quantitative : rigoureuse, permet une analyse de sensibilité de l ’estimation par rapport aux hypothèses mais réservée à un nombre limitéde cas (informations pas toujours disponibles et dans certains cas recours à des hypothèses souvent arbitraires)
Conseil 1 : toujours commencer par une analyse qualitativeConseil 2 : garder un esprit critique à toutes les étapes
32
Page 32
24/04/2006 63
Dose
Croissance(Transport/Stockage)
ConcentrationMatière première
Réduction (Cuisson)
Quantitéconsommée
AQR (exemple microbiologique)
1
2
3
4
Sanaa, 2002
Approche déterministe
33
Page 33
24/04/2006 65
Exemple d’estimation ponctuelle (valeur moyenne)
1. Concentration 2. CroissanceCe qui reste après transport(additon log)3. InactivationCe qui reste après cuisson(soustraction log)4. Quantité consomméeDose ingérée(addition log)
2,0 log CFU/g = 102 CFU/g1,5 log CFU/g = 101,5 CFU/g= 102 * 101,5 = 103,5 CFU/g(produit)3.6 log CFU/g = 103,6 CFU/g= 103,5 / 103,6 = 10-0,1 CFU/g(quotient)53 g= 10-0,1 CFU/g x 53 g = = 0,8 x 53 = 42 bactéries(produit)
24/04/2006 66
Exemple d’estimation ponctuelle (scénario du pire = 95% percentile)
1. Concentration 2. CroissanceCe qui reste après transport3. InactivationCe qui reste après cuisson4. Quantité consomméeDose ingérée
4,0 log CFU/g = 104 CFU/g1,85 log CFU/g = 101,85 CFU/g= 104 * 101,85 = 105,85 CFU/g2.6 log CFU/g = 102,6 CFU/g= 105,85 / 102,6 = 103,25 CFU/g85 g= 103,25 CFU/g x 85 g = = (1778) x 85 = 1,52 x 105
bactéries
34
Page 34
24/04/2006 67
Mean = 2.095% = 4.0
DISTRIBUTIONLog-Normaleμ = 2.0σ = 1.0
Distribution de concentration (dans la matière première)
24/04/2006 68
Distribution croissance (transport/stockage)
Moyenne = 1.5095ème Per. = 1.85
DISTRIBUTIONTriangulaireMin = 1.0Mode = 1.5Max = 2.0
35
Page 35
24/04/2006 69
Inactivation (cuisson)
Moyenne = 3.675% Perc. = 2.60
DISTRIBUTIONTriangulaireMin = 2.0Mode = 4.0Max = 5.0
24/04/2006 70
Quantité consommée
Moyenne = 53.395% Perc. = 85.0
DISTRIBUTIONTriangulaireMin = 10Mode = 50Max = 100
36
Page 36
Approche probabiliste
24/04/2006 72
Approche probabiliste
Etape 1 : estimation ponctuelle = 10^ [Concentration + Croissance - Inactivation] x Quantité
Etape 2 : choisir les distributions appropriées – soit on utilise des distribution a priori (opinion d’experts)– soit on demande au logiciel @risk de fournir une distribution au
départ d’un jeux de données réelles (best fit)Etape 3 : utilisation de la méthode Monte Carlo
– utlise les distributions de l’étape 2 comme entrées (inputs)– échantillonnage randomisé à partir des distributions pour
chaque entrée– répétition de l’échantillonnage jusqu’à la génération d’une
distribution de résultats (sortie ou output)
40
Page 40
24/04/2006 79
Méthode de Monte Carlo
0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
0.8
0.9
1
0 5 10 15 20 25 30 35
x
prob
abili
té
Probabilité cumulativeProb(X≤x)
Générateur de nombre aléatoire
entre 0 et 1 Fonction inverse de
F(x)
24/04/2006 80
Ouvrir une simulation
préexistante
Sauver une simulation
Définir et visualiser une distribution
Résumé des inputs & outputs
Définir un output
Définir les paramètres des rapports
Lister des inputs & outputs
Visualiser un modèle
Activer une simulation
Définir les paramètres
de simulation
Visualiser des résultats
@ Risk (liste des tâches)
41
Page 41
24/04/2006 81
Processus d’identification, de sélection et de mise en œuvre de mesures permettant de réduire le risque (Toma et al., 2001).
Processus permettant de définir une politique sanitaire en relation avec les résultats d’estimation du risque et, si besoin en est :
– sélectionner et rendre effectives des options de maîtrise appropriées après une analyse coûts/bénéfices
– inclure des mesures réglementaires (Sanaa M., 2002).
Gestion du risque (1)
24/04/2006 82
Gestion du risque (2)
Appréciation des risquesEvaluation des optionsMise en oeuvreSuivi et révision
42
Page 42
24/04/2006 83
Gestion du risque (3)
Evaluation(risque acceptable ?)
Options de gestion
ImplémentationAnalyse
Coûts/bénéfices
Surveillance etrévision
Appréciation du risque
24/04/2006 84
Gestion du risque (4)
Définition des options de réduction du risque– ex Salmonellose : suivi d’élevage, mesures HACCP
Estimation du risque réduit : probabilité de survenue du danger et de ses conséquences, une fois les options de réduction de ses conséquences mises en œuvre (à posteriori ou à priori => hypothèses sur l’efficacité)Evaluation du risque réduit : comparer le risque réduit grâce aux mesures mises en œuvre, avec le risque initial et surtout avec le risque acceptable.
43
Page 43
24/04/2006 85
Le risque acceptable
Risque acceptable : « niveau de risque jugé compatible, avec la santé, compte tenu d’un ensemble de données épidémiologiques, sociales et économiques »Difficultés dans la pratique :
– pour qui le risque doit être acceptable (personnes âgées, immunodéprimées tenir compte des sous-populations)
– facteurs sociaux (tradition gastronomique française : lait cru)– évolution avec le temps, le niveau de vie– perception par les individus variable : risque « actif » (choisi
par l ’individu) mieux accepté que le « passif » (imposé)
24/04/2006 86
Tendances pour traduire l’acceptabilitéde manière structurée
ALOP = acceptable level of protection
FSO = food safety objective
Objectifs de performance
Critères microbiologiques
44
Page 44
24/04/2006 87
ALOPLevel of Protection (ALOP) / Niveau de risque tolérable L'ALOP est le niveau atteint ou atteignable du danger microbiologique, pour lequel on tient compte de l'impact sur la santé publique, de la faisabilité technologique, des conséquences économiques, et où on fait la comparaison avec d'autres risques de la vie quotidienne. Un ALOP est un objectif qui doit être atteint via la filière de production entière d'une denrée alimentaire donnée (depuis la matière première jusqu'au produit fini).
Plutôt que l'ALOP, on peut aussi bien utiliser le niveau de risque tolérable (TRT) et le niveau de risque acceptable (ALR).L’international Commission on Microbiological Specifications for Foods (ICMSF) donne la préférence à l'emploi du TLR plutôt que de l'ALR étant donné que les risques associés à la consommation de produits alimentaires peuvent difficilement être acceptés mais bien tolérés.
Exemple : «Le nombre de cas de maladie par an par 100.000 habitants dans une (un groupe d’une) population, provoqués par un micro-organisme donné dans une denrée alimentaire, qui est censé (1) pouvoir être toléré, (2) être acceptable.
24/04/2006 88
FSOFood Safety Objective (FSO) / Objectif de sécurité alimentaire : exprime la fréquence et/ou la concentration maximale d'un danger microbiologique dans une denrée alimentaire au moment de la consommation de manière à satisfaire aux ALOP/TLR/ALR. Un objectif de sécurité alimentaire traduit les ALOP/TLR/ALR dans la pratique de l'entreprise du secteur alimentaire. Il traduit le 'risque' en un objectif bien défini qui doit être atteint via un système de gestion de la sécurité alimentaire basé sur les bonnes pratiques de production (Good manufactoring practices – GMP) et l’HACCP. Les FSO offrent une base scientifique:
– à l'industrie, pour la sélection et la mise en œuvre de mesures de gestion pour les dangers pertinents dans des denrées alimentaires ou processus de production spécifiques;
– aux autorités de contrôle, pour l'établissement et la mise en œuvre de procédures d'inspection en vue de constater si les mesures de gestion appliquées par l'industrie sont adéquates;
– et permettent de vérifier la similitude des procédures d'inspection dans différents pays.
45
Page 45
24/04/2006 89
De préférence, un FSO est une valeur quantitative et vérifiable. Il s'agit donc typiquement de concentrations en micro-organismes ou en toxines au moment de la consommation. Les concentrations à des stades antérieurs de la chaîne alimentaire sont alors des critères de performance. Sur base du FSO à atteindre, l'entreprise du secteur alimentaire peut alors élaborer des mesures de gestion en vue de satisfaire au FSO.Les objectifs de sécurité alimentaire peuvent différer d'un pays àl'autre pour une denrée alimentaire donnée, et sont de préférence établis à l'intérieur de la structure du Codex. Un FSO reconnu au niveau international peut être utilisé pour comparer différents pays. Un FSO peut aussi être utilisé pour les dangers chimiques (ex. pesticides).Exemple de FSO microbiologique (hypothétique): « le nombre de Listeria monocytogenes dans les repas prêts à l'emploi doit être < 100 ufc/g au moment de la consommation »
24/04/2006 90
Objectifs de performance
La fréquence et/ou la concentration maximale d’un danger microbiologique, quelque part dans la chaîne alimentaire, qui est censée pouvoir être tolérée/acceptée.Un exemple d’un objectif de performance est que moins de 15 % des poulets surgelés peuvent être contaminés par Salmonella.
46
Page 46
24/04/2006 91
Critères microbiologiques
Un critère microbiologique définit l'admissibilité d'un produit, d'un lot ou d’un procédé sur base de la présence ou de l'absence (ou le nombre) d'un micro-organisme (ou d'un groupe de micro-organismes) par unité de masse, de volume, de surface ou de lot. Un critère microbiologique doit indiquer:
– l’énoncé des contaminants retenus ainsi que des méthodes analytiques;
– le plan d’échantillonnage et des limites numériques d’interprétation;
– le produit concerné et le point de la chaîne alimentaire où il doit être utilisé;
– les actions qui doivent être entreprises lorsque les critères microbiologiques ne sont pas respectés.
24/04/2006 92
objectifs
47
Page 47
24/04/2006 93
Les grandes tendances en ARQ
Utilisation de modèles quantitatifs probabilistesEvaluation des effets des mesures de maîtrise aux différentes étapes de la chaîne alimentaireUtilisation d’approches modulaires décrivant indépendamment chacunes des étapes de la chaîne alimentaireApplication en industrie :
– Evolution vers l’ HACCP quantitative– Adoption de l’approche d’analyse de risque– Réponse à un besoin de transparence dans la collecte des
données, l’interprétation, l’analyse et la prise de décision
24/04/2006 94
Utilité des modèles ?
Tous les modèles sont faux, quelques uns sont utiles !L’intention n’est pas de créer un duplicata parfait et exact de la réalitéMais de créer un outil donnant un aperçu du systèmeApproche modulaire permet de décrire des systèmes complexesLa modification de paramètres d’un modèle permet de comprendre ce qui ce passe sans nécessairement devoir recourir à une expérimentation coûteuse et fastidieuse
48
Page 48
24/04/2006 95
Communication relative au risque
échange d’informations et d’opinions concernant le risque, entre les responsables de l’estimation du risque, les responsables de la gestion du risque et les autres parties intéressées (milieux professionnels et publics)la pierre d’achoppement de l’analyse de risque est la « détermination du risque acceptable »