aperçu Arles, décor et sculpture

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découvrez le livre Arles, décor et sculpture, à paraitre en juin 2009

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Héritage antique : le décor romainles vénérables monuments de la ville romaine

L’Antiquité

le réemploi, marque de filiationcopier l’antique

Ab ira Leonis : le bestiaire arlésienle lion comme emblèmele lion décoratifdu taureau au bioùvariations sur un thème : les gammes de la faunemonstres et chimèresles gargouilles

La Ville Sainte : l’empreinte religieuseUn décor signifiant

Le Moyen âge

Vierges des ruessous la protection des saintsanges et putti

Renaissance et Classicisme

Une grande Cité : pouvoirs et sociétésinsignes du pouvoirrenaissance de la Provenceles fruits de l'abondanceafficher son identité

Le XIXe siècle

gens de métiers

Volutes et modillons : ornements d'architecturel'harmonie des ordresexubérance des compositionfigures humainesle fantastique anthropomorphemythes et légendesla pierre ajouréedraperies de pierre

Plans de la ville

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Le chantier a été achevé par le tailleur de pierre, et attend l'intervention du sculpteur, sur le corps central et sur les clés saillantes des fenêtres. sous le ciseau du sculpteur, la pierre va maintenant prendre forme.

Sous-préfecture d’Arles, 2 rue du cloître.

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Ab ira leonis

Le bestiaire arlésien

Les murs d’Arles sont hérissés, bosselés de représentations animales, dont la diversité va largement au-delà de ce que le Créateur avait prévu.Certains ont été placés là pour effrayer, d’autres pour protéger, d’autres encore pour édifier, mais tous y figurent pour leur beauté plastique et à fin d’exciter nos imaginations.Ces représentations datent d’un temps où l’animal règne sur l’univers entier, à l’exception de la ville qui appartient aux hommes.L’animal y est toléré en état de servitude, vivant ou représenté.Visitons cette arche de Noé pétrifiée.

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Représenter un taureau à Arles, c'est, au-delà des immémoriales liturgies tauroboliques méditerranéennes, rendre culte à Saint Luc, troisième côté du tétramorphe. C'est encore parler des légions romaines, dont la sixième, dit-on, donna son emblème à la nouvelle colonie. C'est évoquer l'élevage pratiqué depuis toujours en Camargue, la vie rude et noble des gardians, la manade, Folco de Baroncelli et Joseph d'Arbaud. C'est saluer le courage des jeunes arlésiens défiant le danger dans l'arène. C'est enfin parler des républicains espagnols exilés, qui trouvèrent à Arles une forte et déjà ancienne communauté d'aficionados.

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416Ancienne boucherie, 62 rue du 4 Septembre.

426Console supportant un bal-con, 27 boulevard Clémenceau.

434Est-ce le taureau qui a précédé le lion comme emblême d'Arles ? Sur une frise géométrique, son effigie trône alors au-dessus du banc des consuls, qui rendaient ici la justice de la ville.Taureau en bas-relief, palais des Podestats, plan de la Cour.

446Composé dans les années 60, ce bas-relief illustre le travail quotidien des gardians. Il est aussi la manifestation d’une culture vivante.Taureaux et gardians camargais, bas relief, La Poste, 5 boulevard des Lices.

Du taureau au biou

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Ab ira leonisLe bestiaire arlésien

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503Le registre des moulurations et décors est riche et typiquement XIXe. Les détails sont nombreux, très réalistes, comme en témoigne le petit lézard sur une grappe de raisins.Clef de fenêtre, 15 rue Baudanoni.

516Ce type de décor se retrouve à plusieurs reprises à Arles, sculpté dans la pierre ou forgé dans le métal. Ces têtes sont enlacées par un serpent.Entrelacs de chimères mi-animales mi-végétales, 5 rue Balze.

526Au-dessus de la porte, deux curieux animaux enserrent les initiales de la famille propriétaire au XIXe siècle. Le collier et le grelot domestiquent quelque peu cette tête au corps de feuille. Chien aux oreilles de chêne, poisson aux branchies trop développées ?Imposte de porte, 31 rue des Arènes.

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674La vierge et l’angelot de la façade sont un travail typique du XVIIe siècle, comme en témoignent aussi le portail central ainsi que la porte latérale sur la droite.Vierge à l’enfant, église de la Major, place de la Major.

684Vierge implorante, impasse Balze.

694Etonnante composition qui superpose, sur un décor de base vernaculaire et presque maladroit, une statue centrale, des ornements floraux, des angelots et des pots à feu au dessin enlevé, réalisés d'une main très sûre et qui méritent d'être observés dans les moindres détails.Vierge à l’enfant, 12 rue du docteur Fanton.

Vierges des rues

la ville SainteL'empreinte religieuse

Des fouilles archéologiques, effectuées après les bombardements de 1944 sur la place de la Major, ont révélé que l’église homonyme avait été édifiée sur l’emplacement d’un temple à la Bonne Déesse, toujours attentives aux supplications et requêtes.Disponibles, indulgentes, chastes et dévouées, les qualités attribuées à ces deux entités féminines se ressemblent.Les arlésiens des XVIe et XVIIe siècles , qui placèrent si souvent une statue de la Vierge sur la façade de leur maison choisissaient ainsi de se placer sous sa tendre protection, et d’offrir au passant une image rassurante, qui suscitait en chacun le meilleur.

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Renaissance et classicisme

Comme la ville antique ne semble composée que de monuments, la ville de la Renaissance et de l'âge classique semble une juxtaposition d'hôtels particuliers.Y aurait-il eu à Arles une concentration d'aristocrates, qui expliquerait le nombre de maison nobles que l'on peut y voir aujourd'hui? Effectivement, sur l'ancien terroir qu'ils contrôlaient, immense, les riches propriétaires préféraient se regrouper, plutôt que d'endurer un hiver sinistre dans un mas battu par le mistral.

Mais c'est, plus techniquement, par une pénurie de matériaux que tout s'explique : à Arles, tout doit s'importer, dès que l'on désire construire. La pierre de Beaucaire vient en barque par le Rhône, celle de Fontvieille par les marais et les canaux. Les bois d'oeuvre flottent sur le fleuve depuis la vallée de la Durance, de l'Isère, assemblés en radeaux, jusqu'au port. Carreaux de sol et de cloisons, tuiles, vitres, quincaillerie n'échappent pas à cette règle. Alors, puisqu'il faut payer cher, on choisit la bonne qualité, et l'on n'économise pas pour la mise en oeuvre.

Lorsque l'on hérite de la maison de son aïeul, elle est démodée mais solide, et la côte de la construction n'ayant pas baissé, on la conserve, transformée en maison de rapport. Les décors, intérieurs comme extérieurs, ne sont alors pas détruits, car peu importe au bailleur qu'ils soient démodés, si la toiture ne fuit pas.Voilà ce qui explique en grande partie la merveilleuse pérennité de la majeure partie de la ville ancienne.Il faut toutefois ajouter aux causes une autre pénurie, celle des moyens financiers, qui viendra inexorablement avec l'arrivée du chemin de fer, qui ruinera le port qui avait fait l'aisance de la cité. Après cela, les arlésiens n'ont plus eu les moyens de transformer (de détruire?) leurs anciens palais.Autrement, l'auraient-t-ils fait ?

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j6Le portail est le morceau de bravoure de la maison. Les armoiries ont sans doute été buchées : ne devine t’on pas un casque ?Hôtel de la Lauzière, 42 rue de la République.

k4L’érection au XVIIe siècle de l’obélisque préfigure la naissance de la place Royale, dont l’œuvre architecturale majeure est sans conteste l’hôtel de ville, achevé en 1676.Hôtel de ville et obélisque, place de la République.

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Volutes et modillons

La façade est une vision du monde idéalisé par l'Homme. L'architecture enferme, classe et raisonne le catalogue de ses savoirs, mais aussi de ses rêves et de ses angoisses. Le décor le plus foisonnant, le plus exubérant, en un mot le plus sauvage se voit parqué et rangé dans le cadre rassurant des travées se croisant à angle droit.La Nature y est dominée.

Ornements d’architecture

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Arles, décor et sculptureJean-Marc BernardPhotographies : Hervé Hôteà paraître : juin 2009

Format : 15 x 21 cm (fermé à la française)Nb de pages : 128Nb d’ill. : 150 couleurs

Prix : 20 eurosISBN : 978-2-918371-00-7

On connaît d’Arles son amphithéâtre et son théâtre antiques, sa

cathédrale romane et sa douceur de vivre... En plus d’une richesse

monumentale remarquable distinguée par l’UNESCO au titre du pa-

trimoine mondial de l’humanité, la cité arlésienne peut également

s’enorgueillir d’une architecture et d’un décor sculpté d’une variété

et d’une richesse exceptionnelles : marques religieuses, insignes du

pouvoir, bestiaires fantastiques... se déclinent sur les façades, gran-

dioses ou modestes, de la ville.

Aux deux millions de visiteurs de la ville mais aussi à tous les amou-

reux sensibles au langage de la pierre, le livre permet de découvrir

une ville autrement, en compagnie de Jean-Marc Bernard et du

photographe Hervé Hôte. Sensibles, inédits, parfois amusants, leur

point de vue confrontés reste toujours attentif à rendre hommage

à ces témoins des siècles passés.

Jean-Marc Bernard

Arlésien de naissance, Jean-Marc Bernard traduit pendant des an-

nées son attachement à la pierre de sa ville par l’exercice de son

métier de tailleur de pierre. Sa connaissance exceptionnelle de la

cité l’a conduit à devenir aujourd’hui responsable du secteur sau-

vegardé de la ville d’Arles.

Hervé Hôte

Anthropologue de formation, Hervé Hôte est photographe depuis

toujours. Son premier terrain de jeu a tout naturellement été sa ré-

gion, la Camargue, ses habitants et ses touristes, traquant la fabri-

cation du pittoresque (Arles : commune en France). En 2002, il fonde

l’agence Caméleon et part vers de nouveaux horizons (photogra-

phies de publicité, industrie, illustration). Toujours ancré à Arles

pour mieux partir découvrir le monde, il collabore pour de nom-

breux magazines : portraits, territoires urbains, architecture, paysa-

ges, objets... chaque sujet dénote le même sens de l’observation, du

détail, de l’empathie.

...à paraître