année Médecine Année universitaire 2020-2021 Physiologie ...
Année Universitaire 2005-2006 Thèse Nº / / M
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ETUDE DU TRAITEMENT TRADITIONNEL DU DIABETE Soutenue Par : Halimatou M. SAMBO PAR UNE RECETTE ET LES ECORCES DE TRONC DE Manilkara multinervis Dub
novembre 2005
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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI ==============[]============== Un Peuple - Un But - Une Foi
UNIVERSITE DE BAMAKO
FACULTE DE MEDECINE DE PHARMACIE
ET D’ODONTO-STOMATOLOGIE
Année Universitaire 2005-2006 Thèse Nº /___/ M
THESE Présentée et soutenue publiquement le ___________ 2005
devant la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie
de l’Université de Bamako
Par Melle SAMBO Moumouni Halimatou POUR OBTENIR LE GRADE DE
DOCTEUR EN PHARMACIE (DIPLOME D’ETAT)
Jury:
Président : Professeur Moussa ARAMA
Membres : Professeur Elimane MARIKO
Docteur Chiompéré KONE
Directeur de thèse : Professeur Drissa DIALLO
Manilkara multinervis Dub (Sapotaceae)
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DEDICACES
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DEDICACES A Allah le Tout Puissant, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux ‘’Gloire à Toi ! Nous n’avons de savoir que ce que Tu nous as appris. Certes c’est Toi
l’Omniscient, le Sage.’’ Sourate 2, verset 32 (Saint Coran).
Louange et Gloire à Dieu, le Tout Puissant qui m’a permis de mener à bien ce travail.
Je dédie ce travail à :
A mes parents, Monsieur Moumouni SAMBO et Madame Maïma KANDA. Chers parents sachez que les mots me manquent pour exprimer ce que je ressens
envers vous, ne vous méprenez pas, car sans vous je suis indéfinissable.
Je suis tentée de me limiter à cet adage qui dit, je cite : « Seul le silence est grand
tout le reste est faiblesse ».
Sachez que je suis fière d’être le fruit de tous vos sacrifices. Puisse ce travail vous
mentionner tout mon attachement.
A mes frères et soeurs, Mamar, Abdoulhazizou, Soumana, Safiatou et Mariama, merci d’être toujours là, et d’avoir su patienter, d’avoir accepté de vous sacrifiez pour
moi, d’avoir su vous privez de pas mal de loisirs rien que pour moi, je prie Dieu le
très Haut, le Tout Puissant de nous accorder la santé et la longue vie afin que je
puisse vous montrer ma reconnaissance et ma gratitude.
Ce travail est le vôtre je ne suis que l’exécutante.
A mon papa Ali HAMANI et sa famille, merci pour tout le soutien moral et financier
dont vous nous avez fait preuve.
A Moustapha Niandou et toute sa famille
A mes oncles et tantes
A mes cousins et cousines
Ames nièces et neveux
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A la famille d’Elhadji Hamidou à Niamey
A la famille Maïga Sarawi à Bamako
A Aissa Hassane Cissé et sa fille Farida Kanta
A Sira Bâ et sa famille à magnanbougou ;
A tous les étudiants nigériens à la FMPOS
A toute la communauté nigérienne au Mali
A tout le personnel du cyber café « LE RELAIS »
A tout le personnel du DMT en particulier Fagnan SANOGO, Famolo DIARRA, Tapa MAIGA
A mes collègues de travaille : Saadatou Daddy, Oumar Sidibé, Dominique Arama, Siaka Guindo, Yacouba Diarra, Aminta Niara, Mariam Traoré, Mamou Diabaté, Mariam Tall, Sira Ba, Fati Souley, Abdoulaye Siabana, Ali
A tous mes promotionnaires
A Balkissa Sambo, Samira Niandou
A la famille Siratgui Coulibali du point G, merci pour le logement et de m’avoir
supporté pendant tout ce temps,
A monsieur Waly Diagne,
Merci et que le tout puissant te mette à l’abri de tout besoin A tous ceux qui se rappelleront de Halima Sambo
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A mon pays le Niger A mon pays d’adoption le Mali
REMERCIEMENTS A l’université d’OSLO pour le soutien matériel qui n’a pas été en reste de leur part.
Au professeur Drissa DIALLO pour votre patience, l’enseignement de haute qualité
dont vous nous avez fait preuve tout au long de ce travail à vos côtés
A Sira Bâ merci pour avoir été toujours là.
Au docteur Aminata Traoré à l’INRSP.
Au docteur Rokia Sanogo.
A monsieur Fagnan Sanogo pour toute l’attention que vous nous avez porté.
A monsieur Kassim Coulibaly.
A tous les enseignants de la faculté de médecine de pharmacie et d’odontostomatologie du Mali.
A tous ceux qui de près ou de loin m’ont aidé et ont eu beaucoup de considération à
mon égard.
A Mohamed Tall pour toutes les informations bénéficiées au près de vous ainsi que
le soutien matériel.
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Hommages à nos maitres et juges
A notre maître et président de jury, le professeur Moussa HARAMA
Professeur de chimie organique et analytique à la faculté de médecine de pharmacie
et d’odonto stomatologie du Mali (FMPOS).
Responsable de l’enseignement de la chimie organique et analytique à la FMPOS.
Honorable maître, c’est un plaisir immense que vous nous faite en acceptant de
présider le jury de notre thèse. Veuillez cher maître accepter l’expression de nos
sentiments les plus sincères.
A notre maître et juge le professeur Elimane MARIKO
Maître de conférence en pharmacologie à la faculté de médecine de pharmacie et
d’odonto stomatologie du Mali
Chargé de mission au ministère de la défense et des anciens combattants
Cher maître, votre facilité d’approche et votre modestie ne nous ont pas laissés
indifférente. Croyez cher maître à notre profond respect.
A notre maître et juge le Docteur Chiompéré KONE
Pharmacien chef du service de biochimie à l’Institut National de Recherche en Santé
Publique au laboratoire de Bamako coura.
Cher maître, votre grandeur d’esprit et votre extrême gentillesse nous touche
profondément. Veillez recevoir ici l’expression de notre profond respect.
A notre maître et directeur de thèse le professeur Drissa DIALLO
Maître de conférence agrégé en pharmacologie à la faculté de médecine de
pharmacie et d’odonto stomatologie du Mali.
Cher maître, la spontanéité avec laquelle vous nous avez accepté dans votre
service et la confiance que vous avez placée en nous pour la réalisation de travail
nous honorent à plus d’un égard.
Accepter cher maître le témoignage de notre profonde gratitude.
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SOMMAIRE
Chapitre I : Introduction Introduction………………………………………………………………………………2
Motivations…………………………………………………………………………..…..4
Objectifs…………………………………………………………………………….……4
• Objectif général………………………………………………………………...4
• Objectifs spécifiques………………………………………………..………….4
Chapitre II : Travaux antérieurs 1. Rappels sur le diabète………………………………………………………….7
Définition ……………………………………………………………………7
Facteurs favorisants du diabète………………………………….………..7
Signes du diabète…………………………………………….……………..8
Etiologies………………………………………………….…………………9
Les différentes causes du diabète…………………..…………………….9
Les données cliniques essentielles pour le diagnostic étiologique……11
Classification du diabète………………………………………………….…11
Biologie ou physiopathologie…………………………………………..……12
Rappel anatomique du pancréas……………………………………..……12
L’insuline……………………………………………………………….……..13
Définition et biosynthèse de l’insuline……………………………..………..14
Structure de l’insuline humaine………………………………..…………14
Mécanisme d’action de l’insuline…………………………………………15
Régulation de la sécrétion insulinique……………………………………16
Conséquence de la carence en insuline…………………………………18
Effets de l’insuline………………………………………………………….19
L’hypoglycémie…………………………………………………………………22
Définition………………...…………………………………………………..22
Etiologie…………………………………………………………...…………22
Signes cliniques………………………………………………….…………22
Traitement…………………………………………………………..……….22
Diabète insulinodépendant (DID) ……………………………………………22
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Diabète non insulinodépendant (DNID)………………………………..……23
Complications du diabète…………………………………………………...…23
1.7.1 Complications dégénératives……………………….…………………………23
1.7.2 Complications dermatologiques………………………………………………24
Complications aiguës…………………………….……………………………24
Traitement du diabète…………………………….……………………………25
Diététique………………………………………….……………………………26
Exercices physiques………………………………..…………………………27
Insuline……………………………………………….…………………………27
Antidiabétiques oraux…………………………………………………………29
2. Monographie de Manilkara multinervis Dub……………………………………38
Position dans la systématique………………………………………………...38
Synonymes……………………………………………………………………...38
Noms vernaculaires……………………………………………………………38
Caractères botaniques…………………………………………………………39
Cycle végétatif…………………………………………………………………..39
Habitat……………………………………………………………………………39
Emplois…………………………………………………………………………..39
Chimie……………………………………………………………………………40
3. Les antioxydants……………………………………………………………….41
Définition…………………………………………………………………………41
Antioxydants naturels…………………………………………………………..42
Effets des antioxydants sur certaines pathologies………………………….45
Méthodes des tests antioxydants……………………………………………..46
Chapitre III : Travaux personnels Méthodologie………………………………..………………………………………………48
1. Matériel……………………………………………………………………………………48
Matériel végétal…………………………………………………………………48
Matériel de laboratoire…………………………………………………………48
Matériel animal…………………………………………………………………48
2. Standardisation de la posologie de la recette….………………………………..49
3. Etudes phytochimiques……………………………………………………………49
Réactions de caractérisation…………………………………………………49
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Réactions en tubes……………………………………………………………49
Dosages de certaines substances……………..…………………………….54
4. Extractions…………………………………………….…………………………….63
Extraction avec l’eau……………………………...……………………………63
Macération avec l’éthanol à 70%…………………..…………………………64
Extraction avec les solvants à polarité croissante.………………………….65
5. Méthodes chromatographiques…………………………...………………………66
Chromatographie sur couche mince (CCM)…………...…………………….66
Chromatographie sur colonne…………………………………………………67
Chromatographie en phase gazeuse (CPG)………………..……………….68
Préparation de l’extrait à chromatographier………………….……………..68
Technique de la CPG ………………………………………….……………..70
6. Activités biologiques..………………………………………………..……………70
6.1. Activités antioxydantes……………………………………………….…………..70
6.2. Test sur la glycémie normale………………………………………….…………71
6.3. Test sur l’hyperglycémie temporaire………………………………….…………71
6.4. Test sur l’hyperglycémie permanente………………………………….………..72
Chapitre IV : Résultats 1. Standardisation de la posologie…..………………………………………………76
2. Etudes phytochimiques…………….………………………………………………76
Réactions de caractérisation…..………………………………………………76
Dosages…………………………………………………………………………77
3. Extractions…………………………….…….………………………………………79
4. Chromatographie en phase gaz gazeuse….…………………………………….80
5. Chromatographie sur couche mince……….……………………………………..84
6. Tests biologiques…………………………….……………………………………..89
Activité antioxydante……………………………………………………………89
Activités sur la glycémie de base……………………………………………..90
Test sur l’hyperglycémie temporaire………………………………………….91
Diabète permanant……………………….…………………………………….93
Chapitre V : Analyses et discussions….……………………………….96 Chapitre VI : Conclusion…………………………………………………100 Bibliograghie………………………………………………………………103
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Annexes…………………………………………………………………….107 Fiche signalitique…………………………………………………………110
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LISTE DES ABREVIATIONS ET SYMBOLES CHIMIQUES
A.Gal : acide galacturonique
A.Glu : acide glucuronique
AlCl3 : trichlorure d’aluminium
Ara : arabinose
BAW : butanol-acide acétique eau
CCM : chromatographie sur couche mince
°C : degré celcius
Ca++ : ion calcium
CF1: Carworth Farms souche 1
CNAM : centre national d’appui à la lutte contre la maladie
DCM : dichlorométhane
DMSO : diméthyl sulfoxyde
DMT : département de médecine traditionnelle
Fe++ : ion ferrique
FeCl3 : trichlorure de fer
Fuc : fucose
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g : gramme
Gal : galactose
Glu : glucose
h : heure
H2SO4 : acide sulfurique
HCl : acide chlorhydrique
INRSP : institut national de recherche en santé publique
K+ : ion potassium
kg: kilogramme
KOH : hydroxyde de potassium
Man : mannose
MeOH : méthanol
mg : milligramme
Mg++ : ion magnésium
ml: millilitre
mn : minute
MTA : médicament traditionnel amélioré
Na+ : ion sodium
NH4OH : ammoniaque
nm : nanomètre
OF1 : Oncins France souche 1
OMS : organisation mondiale de la santé
PE : prise d’essai
pH : potentiel d’hydrogène
Rf : front de rétention (rapport frontal)
Rha : rhamnose
T : tare
Tradi. : tradipraticien
UV : ultra violet
µg: microgramme
µl: microlitre
VIH : virus de l’immunodéficience humaine
α : alpha
β : beta
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γ : gamma
< : inférieur
> : supérieur
= : égal
± : plus ou moins
%: pour cent
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CHAPITRE I : INTRODUCTION
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INTRODUCTION Considéré comme le nouveau fléau, le diabète est défini par un excès de
glucose, c’est à dire de sucre dans le sang. En d’autres termes c’est « un état
d’hyperglycémie chronique qui peut résulter de nombreux facteurs génétiques et/ou
liés à l’environnement, agissant souvent de concert ». Cette anomalie est due à une
insuffisance ou une mauvaise utilisation de l’insuline. D’où la classification du diabète
en deux groupes spécifiques (OMS, 2005) :
- diabète insulinodépendant (DI D) ou diabète de type I ou diabète maigre, qui est
rencontré chez le sujet jeune. Ce type de diabète se caractérise par une insuffisance
en insuline ;
- et le diabète non insulinodépendant (DNID) ou diabète de type II ou diabète gras,
qui est surtout rencontré chez le sujet de plus de 40 ans mais qui se rencontre de
plus en plus chez le sujet jeune et obèse. Ce diabète se caractérise par une
mauvaise utilisation de l’insuline par les tissus de l’organisme.
Des prévisions annoncent pour l’an 2030 un chiffre de 366 millions de diabétiques
(OMS, 2005).
Cette augmentation serait le fait de l’accroissement, du vieillissement, de l’obésité,
des régimes alimentaires trop malsains et des modes de vie sédentaires.
Le diabète est aussi une maladie chronique avec un taux de mortalité de 2%, les
médicaments modernes utilisés dans les centres hospitaliers s’avèrent trop onéreux
pour une population africaine, qui compte plus de sa moitié vivant en dessous du
seuil de pauvreté. La pauvreté étant un risque du développement de maladies
chroniques (OMS, 2005).
Le diabète est une maladie grave, qui sans traitement approprié, peut être à l’origine
de maladies cardiaques, de la cécité, de l’impuissance sexuelle voire de l’amputation
surtout du pied (GRIMALDI, 1998).
Selon l’OMS, en 2000, on comptait 171 millions de diabétiques dans le monde.
Le diabète est un véritable problème de santé publique, touchant tous les pays, qu’ils
soient développés ou en voie de développement. Par exemple :
la France n’est pas épargnée par cette épidémie avec 3 millions de malades,
(www.doctissimo.fr);
aux Etats Unis, on compte 12millions de malades (GRIMALDI, 1998) ;
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à l’instar des autres pays du monde, le Mali se trouve confronté à ce problème, avec
une estimation de la prévalence qui dépasserait 2% de la population, soit plus de
200 000 personnes malades. 90% des malades sont traités pour le diabète sucré de
type II et 10% pour le diabète sucré de type I.
Le diabète constitue la deuxième cause d’hospitalisation après le VIH sida et
représente plus de 95% des consultations en médecine interne, toutes spécialités
confondues (www.santediabetemali ).
Au Niger, on comptait 108 000 malades en 2000, et des estimations annoncent 382
000 malades pour 2030 (OMS, 2005).
Aussi, selon l’OMS (organisation mondiale de la santé) environ 80% de la population
vivant dans la région africaine font recours à la médecine traditionnelle pour leurs
besoins en soin de santé.
C’est ainsi, qu’au Mali une grande partie de la population se fait consulter par les
tradipraticiens, car ces derniers offrent des médicaments à moindre coût et efficaces.
Même s’il est vrai que la compétence de ces tradipraticiens n’est plus à démontrer, il
existe un certain nombre d’imperfections à améliorer. L’un des problèmes est que,
ces derniers ne font pas la distinction physiopathologique entre les différents types
de diabètes à savoir le diabète insulinodépendant rencontré chez le sujet de moins
de 20 ans maigre et le diabète non insulinodépendant qui s’observe en général chez
le sujet de plus de 40 ans obèse. C’est ainsi qu’ils peuvent offrir le même
médicament pour le traitement des deux formes.
Les méthodes de séchage, de conservation et surtout le dosage car une forte dose
peut être toxique et donner un effet contraire à l’effet recherché et un sous dosage
inefficace ne sont pas conformes.
C’est pour ces raisons que le Département de Médecine Traditionnel (DMT) de
l’institut national de recherche en santé publique (INRSP), travaille en étroite
collaboration avec les tradipraticiens, afin d’offrir à la population des médicaments
améliorés à coût raisonnable et biens dosés.
C’est dans cette optique, qu’au DMT des recettes à base de plantes comme
Zizyphus mauritiana, Sclerocarya birrea ont fait l’objet d’études et ont démontré leur
activité hypoglycémiante (Yansambou, 2002 ).
Sclerocarya birrea a fait l’objet de la mise au point d’un médicament appelé
« Diabétisanse N°1 » qui est présenté en paquet de vingt (20) sachets de dix (10)
grammes pour la prise en charge du diabète.
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C’est dans ce souci de trouver d’autres médicaments traditionnels améliorés (MTA)
que notre travail a consisté à l’investigation d’une recette traditionnelle utilisée dans
le traitement du diabète.
MOTIVATIONS
Notre travail a été motivé par un souci de revalorisation de la médecine
traditionnelle d’une part, d’autre part la recherche de médicaments efficaces et à
moindre coût du traitement du diabète qui est une maladie chronique, en vue de
permettre l’accès facile des populations à des médicaments traditionnels améliorés.
Surtout que dans nos sociétés les pauvres constituent la plus grande partie de la
population.
Aussi, nous sommes motivés à mettre par écrit des connaissances empiriques, afin
qu’elles puissent servir aux générations futures, car les détenteurs sont en train de
disparaître.
OBJECTIFS Objectif général Étudier une recette traditionnelle et les écorces de tronc de Manilkara multinervis
utilisées dans le traitement du diabète au Mali.
Objectifs spécifiques Déterminer la posologie de la recette du tradipraticien ; Identifier les différentes utilisations traditionnelles des écorces de tronc de
Manilkara multinervis ;
Identifier les différents groupes chimiques présents dans la recette, dans
les écorces de tronc et les feuilles de Manilkara multinervis ;
Déterminer la composition des différents extraits polaires et apolaires;
Identifier les différents polysaccharides présents dans les extraits aqueux
préparés ;
Identifier les différents éléments minéraux présents dans la recette, les
écorces de tronc, les feuilles de Manilkara multinervis et dans les différents
extraits aqueux ;
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Déterminer l’activité antioxydante des différents extraits polaires ;
Déterminer l’activité des extraits de la préparation selon le tradipraticien et
du décocté à 10% de la recette sur la glycémie de base ;
Déterminer les activités antidiabétiques temporaire et alloxanique des
extraits de la préparation selon le tradipraticien et du décocté à 10% de la
recette ;
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CHAPITRE II : Travaux antérieurs
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1. Rappels sur le diabète 1.1. Définition
Du point de vue histoire, le mot « Diabète » signifie « passer au travers », a été
proposé au premier siècle par ARETEE de Cappadoce pour une maladie présentant
une polyurie : Le diabète sucré serait une infection avec une glycosurie (Tatou,
1999).
Le diabète est un excès de glucose, c’est à dire de sucre dans le sang. Le sucre
étant le principal « carburant »de l’organisme. Il peut provenir soit de l’alimentation,
soit du foie qui peut le fabriquer et le stocker à partir d’autres éléments.
C’est un terme générique, qui englobe un certain nombre d’affections dont le
dénominateur commun est, l’association d’une polyurie et d’une polydipsie
(GRIMALDI, 1998).
Le mot diabète sans épithète, désigne, le plus souvent, le diabète sucré.
Selon les critères de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), il y a diabète quand
la glycémie à jeun est supérieure ou égale à au moins deux reprises à 7mmol/l ou
1,26g/l (www.doctissimo.fr).
La définition du diabète réduit donc la maladie à un symptôme biologique : l’hyperglycémie, en ne retenant que les valeurs à risque de rétinopathie
(GRIMALDI, 1998). 1.2. Facteurs favorisants du diabète (GRIMALDI, 1998)
Etat prédiabètique, prédisposition héréditaire : Un père et une mère diabétique
de type II auraient cent pour cent de risque de faire des enfants diabétiques ;
Obésité et sédentarité : la suralimentation aggravée par une sédentarité sont
des facteurs favorisant un diabète ;
Grossesse : la naissance de gros bébé de poids supérieur à 4,5kg doit faire
craindre un diabète.
Hypertension artérielle (PA supérieure ou égale 140/90mmHg) ;
Traitement par des diurétiques thiazidiques ou par des bêtabloquants
(indépendamment de l’hypertension artérielle) ;
Hypertriglycéridémie (TG supérieure ou égale 2g/l) ;
Manifestations cliniques d’athérome ;
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1.3. Les signes du diabète Signes cliniques du diabète
Le syndrome cardinal diabétique comprenant une polyuro-polydipsie, une asthénie, un amaigrissement, une polyphagie, n’apparaît que pour des glycémies
nettement supérieures à 3g/l, responsable d’une forte glycosurie provoquant une
polyurie osmotique entraînant à son tour une polydipsie (GRIMALDI, 1998).
On peut noter également des infections cutanéo-muqueuses et des infections
urinaires (Touitou, 2000).
Cependant, le plus souvent, l’hyperglycémie modérée est asymptomatique.
Tout au plus peut-on constater une discrète perte pondérale (de 1 à 3kg) et une
asthénie, mais le malade peut se sentir en parfaite forme physique.
Mais cette hyperglycémie n’est pas toujours symptomatique et un diabète peut se
révéler par ses complications métaboliques, dégénératives et infectieuses
(GRIMALDI, 1998).
Signes biologiques (Touitou, 2000)
L’hyperglycémie est l’augmentation du glucose sanguin à des concentrations
supérieures à 0,7g/l de sang. Cette hyperglycémie peut être importante et atteindre 2
à 6g/l ou plus.
On considère la glycémie à jeun et 2 h après charge glucosée ce qui permet de
distinguer entre le diabète sucré et la diminution de la tolérance au glucose comme le
montre le tableau suivant :
Tableau I : La glycémie à jeun et 2 h après charge glucosée
Glycémie
Diabète sucré G/l mmol/l
-A jeun ≥ 1,26 ≥7
-2 h après administration de glucose ≥ 2 ≥11
Diminution de la tolérance au glucose
-A jeun < 1,4 < 8
- 2 h après administration de glucose Entre 1,4 et 2 Entre 8 et 11
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Lorsque la concentration du glucose sanguin est supérieure à 1,70 g/l de sang, le
rein est débordé et le glucose passe dans l’urine : il y a glycosurie. La glycosurie est
une conséquence de l’hyperglycémie.
En dehors de ces deux examens fondamentaux, existe toute une série d’examens
qui permettent une investigation plus poussée de la maladie :
- Les cycles glycémique et glycosurique permettent de suivre les variations du
glucose pendant la journée, dans le sang et l’urine :
- Les épreuves d’hyperglycémie et d’hypoglycémie provoquées sont des
examens qui permettent d’individualiser les états prédiabétiques et
paradiabétiques (Touitou, 2000).
1.4. Etiologies (GRIMALDI, 1998) Une fois le diagnostic fait, il importe de reconnaître le type de diabète. En effet,
l’hyperglycémie chronique n’est qu’un symptôme biologique relevant de nombreuses
causes. Depuis des décennies, on s’efforce de démembrer le diabète selon son
étiologie.
1.4.1. Différentes causes de diabète
• Origines pancréatiques : - Pancréatectomie totale
- Cancer du pancréas
- Pancréatite chronique calcifiante éthylique
- Diabètes tropicaux
- Hémochromatose - Mucoviscidose
• Origines endocriniennes : - Acromégalie
- Hypercorticisme
- Phéochromocytome
- Hyperaldostéronisme
- Glucagonome
- Somatostatinome
• Origines iatrogènes : - Corticoïdes
- ß2-stimulants (salbutamol)
- ß-bloquants
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- Diurétiques thiazidiques
- Oestrogènes de synthèse
- Progestatifs dérivés norstéroïdes
- Pentamidine (lomidine)
- Diazoxide (hyperstat, proglycem)
• Hépatopathies cirrhogènes
• Insuffisance rénale sévère
• Diabète avec Acanthosis nigricans sans obésité : - Type A : déficit en récepteurs
- Type B : anticorps antirécepteurs
- Type C : défaut post-liaison au récepteur
• Insulinopathies
• Diabetes MODY (Maturity Onset Diabetes in the Youth)
• Diabète avec surdité (hérédité maternelle)=diabète mitochondrial
• Prédiabète : toutes les épreuves sont normales, et ce n’est qu’à posteriori
qu’on pourra poser le diagnostic. Si le sujet est devenu diabétique, c’est qu’il était prédiabètique avant. Cette phrase
n’est pas une lapalissade dans deux cas ; peut être considéré à peu près à coup sûr
comme prédiabètique :
Le jumeau d’un malade diabétique, enfants tous deux d’un parent
diabétique ;
Moins certainement, les enfants d’un couple diabétique (« on n’est
jamais sûr de l’identité du père ») ;
• Origine génétique : (héréditaire, essentiel, idiopathique…) selon Steinberg :
L’hérédité diabétique pourrait résulter d’un homozygotisme à gène récessif
situé en un endroit chromosomial avec pénétrance variable selon son moment
maigre ou gras. Dans le cas du diabète de type I la cause serait liée aux gènes du "système
HLA", mais pour ce qui est du diabète de type II l’origine est male connue.
• facteurs d’environnement : Dans le cas du diabète de type I les causes environnementales peuvent être :
- Certains virus (cosackie, oreillons, grippe, rubéole) ;
- Les toxiques ;
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- Le stress.
Et pour le diabète de type II nous avons :
- La vie sédentaire ;
- Les excès pondéraux
• rôle de l’auto-immunité Dans le cas du diabète de type I, la présence d’anticorps anti-îlots de Langerhans
pourrait être une cause éventuelle.
1.4.2. Les données cliniques essentielles pour le diagnostic étiologique
- L’âge du patient
- Son poids et son histoire pondérale ;
- L‘existence éventuelle d’une cétonurie ;
- L’hérédité familiale de diabète ;
- Les antécédents de diabète gestationnel ou d’accouchement de «gros
bébé » (poids de naissance supérieur à 4 kg à terme ou supérieur au
90ème percentile quel que soit le terme);
- L’association éventuelle à une hypertension artérielle essentielle ou à
une hyperlipidémie avec hypertriglycéridémie ;
- La prise de médicaments potentiellement diabétogènes (voir
paragraphe précédent) (GRIMALDI, 1998). 1.5. Classification du diabète
Outre les diabètes secondaires d’origine connue, on distingue essentiellement
deux types de diabète sucré :
• Diabète insulinodépendant (DID) ou diabète maigre ou diabète de type I : Qui
survient chez les jeunes avant 20 ans, frappant de façon identique les deux
sexes, correspond à une carence vraie en insuline ;
• Diabète non insulinodépendant (DNID) ou diabète gras ou diabète de type II :
Frappant des sujets de plus de 40 ans, obèses, plus fréquent chez la femme,
répond à une carence relative en insuline (GRIMALDI, 1998).
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1.6. Biologie ou physiopathologie 1.6.1. Rappel anatomique du pancréas
Figure 1 : structure du pancréas humain(www. diabètenet. com )
Chez l’homme le pancréas est un organe situé profondément dans l’abdomen,
derrière l’estomac, devant et au-dessus des reins. Il est formé d’une tête enchâssée
dans le duodénum (partie du tube digestif qui fait suite à l’estomac et qui à une forme
d’anneau), d’un corps et d’une queue. Cette queue du pancréas, située derrière
l’estomac, au contact de la rate, est celle qui contient les zones fabriquant l’insuline
(www.diabètenet. com).
Le pancréas est une glande de 70 g environ (Touitou, 2000).
De ce fait, les moyens d’expression clinique sont pauvres et c’est souvent l’atteinte
des organes du voisinage qui vient révéler la lésion pancréatite. Les rapports avec
les organes voisins sont d’ailleurs particulièrement riches : le duodénum, la voie
biliaire principale, l’axe mésentérico-spléno-portal, les deux branches principales de
l’aorte à destinée digestive, le tronc coeliaque, et l’artère mésentérique supérieure.
Le pancréas est une glande annexe du tube digestif, dotée d’une double sécrétion,
exocrine et endocrine, et l’étude de ces fonctions est également un moyen
d’exploration pancréatique.
- C’est une glande exocrine ou glande à sécrétion externe grâce à ses grappes
vésiculaires qui produisent le suc pancréatique essentiel à la digestion.
- C’est une glande endocrine ou glande à sécrétion interne par ses îlots de
Langherans qui produisent une hormone hypoglycémiante : l’insuline.
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Les îlots de Langherans sont constitués en faite de deux sortes de cellules :
Les cellules α élaborent le glucagon, hormone hyperglycémiante ;
Les cellules β élaborent l’insuline, hormone hypoglycémiante ( Touitou, 2000).
. Les cellules δ élaborent la somatostatine (Pharmacorama.com).
Figure 2 : schéma de la sécrétion d’insuline (Pharmacorama.com)
1.6.2. L’insuline : Le nom d’insuline a été donné par De Meyer, en 1909, à l’+hormone sécrétée par les
îlots pancréatiques, décrit 40 ans plutôt par Langerhans. En 1922, Banting et Best
isolent l’insuline et l’injectent pour la première fois à l’homme. Abel obtient l’insuline
cristallisée en 1927. Sa structure primaire est établie par Sanger en 1957 et sa
synthèse totale réalisée en 1970 par Katsoyannis (Assan et Fournier, 1980).
Métabolisme mitochondrial
Fermeture des canaux
potassiques KATP
Libération d’insuline
Ouverture des canaux calciques dépendant du potentiel
Dépolarisation
Glycolyse
K+ Ca2+
ATP ADP
Glucose Glut2
K
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1.6.2.1. Définition et biosynthèse de l’insuline
L'insuline est produite dans les cellules ß qui constituent 75% des îlots de
Langerhans du pancréas. Les cellules α sécrètent le glucagon, les cellules δ la
somatostatine.
L'insuline est synthétisée sous forme d'une chaîne polypeptidique unique : la
préproinsuline qui se transforme en proinsuline qui, elle-même, sous l'influence de
protéases appelées furines, donne l'insuline et le peptide C (C pour connecting, car
reliant les deux chaînes A et B). Liée à deux atomes de zinc, elle est stockée dans
des granules sous forme d’un polymère, probablement un hexamère.
L'insuline est une hormone polypeptidique formée, après élimination du peptide C
par hydrolyses, de deux chaînes de 21 et 30 acides aminés, reliées par deux ponts
disulfures. Elle est sécrétée par les cellules ß des îlots de Langerhans du pancréas
et exerce un effet hypoglycémiant. Elle fait partie du groupe des peptides appelés
IGF (insuline like growth factors) ou somatomédines (Pharmacorama.com).
1.6.2.2. Structure de l’insuline humaine :
Figure 3 : Insuline, chaînes A et B réunies par deux ponts disulfure et le peptide C
(Pharmacorama.com)
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1.6.2.3. Mécanisme d’action de l’insuline
L’insuline exerce une action sur le métabolisme glucidique, lipidique et protéique.
Cette action se manifeste de façon remarquable dans le foie pour les glucides, dans
les tissus adipeux pour les lipides et dans les muscles pour les protéines.
Elle abaisse le taux de glucose dans le sang en :
- Favorisant la captation, le stockage du glucose sous forme de
glycogène dans le foie ;
- Favorisant la transformation de glucide en lipide ;
- Augmentant le catabolisme du glucose dans l’organisme (Touitou,
2000).
Figure 4 : Action de l’insuline au niveau du foie Figure 5 : Actions de l’insuline au niveau lipidique
Figure 6 : Action de l’insuline sur le glucose
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Le foie fournit au sang le glucose nécessaire par deux mécanismes :
• La glycogénolyse : Au moment de l’absorption digestive (quand le sang est
riche en glucose), le foie peut mettre une partie de ce glucose en réserve
sous forme de glycogène. Au moment où la glycémie est basse, il
transforme ce glycogène en glucose.
• La néo-glycogénèse : C’est la formation du glucose dans le foie à partir de
lipides et de protides.
Cette néo-glycogénèse est le mécanisme fondamental par lequel le foie peut à
tout moment fournir à l’organisme des quantités très importantes de glucose
dont il a besoin (Yansambou, 2002).
Figure 7 : Schéma simplifié de la régulation de l'appétit et de la glycémie
(Pharmacorama.com)
1.6.2.4. Régulation de la sécrétion insulinique La sécrétion journalière chez un individu normale est de 50 unités/j. Le contenu du
pancréas en insuline est d’environs 20 unités.
La sécrétion d’insuline se fait de manière continue, mais le débit de sécrétion peut
varier en raison de plusieurs facteurs :
NPY MSH AgRP CART MCH orexines
Tractus digestif
Adipocyte
Glycémie
pancréas
Orexygènes Hypothalamus
Glucagon
Anorexygènes
Leptine
Adiponectine
Ghréline
GLP-1, PYY, CCK
Insuline
Résistine
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• Facteurs de stimulation :
- Facteur nerveux : les îlots de Langerhans possèdent une riche innervation
que leur fournit le pneumogastrique droit dont la stimulation se traduit par une
sécrétion d’insuline et une diminution de la glycémie;
- La glycémie : c’est le facteur le plus important du contrôle de la sécrétion
d’insuline. Une augmentation de la glycémie peut promouvoir la sécrétion d’insuline
en moins d’une minute. Quand le sang qui irrigue les îlots de Langerhans contient du
glucose à concentration élevée, l’insuline peut en être sécrétée plus vite.
Quand la glycémie s’abaisse, la sécrétion diminue.
Certains sucres comme, le fructose, le mannose, le galactose, le ribose, peuvent
aussi stimuler la sécrétion d’insuline.
Les autres stimulants de la sécrétion d'insuline sont les acides aminés (arginine,
lysine), les acides gras et les corps cétoniques.
Des hormones, autres que l'insuline, et des médiateurs modulent la sécrétion
d'insuline.
Certains l'augmentent :
Les catécholamines par effet ß2-mimétique. Les ß-bloqueurs
pourraient théoriquement aggraver l'hyperglycémie en diminuant la
sécrétion d'insuline mais, en réalité, ils inhibent surtout l'effet
hyperglycémiant des catécholamines et aggravent l'hypoglycémie.
l'acétylcholine et diverses hormones d'origine intestinale : gastrine,
sécrétine, cholécystokinine, glucagon (Pharmacorama.com).
• Facteurs d’inhibitions :
La sécrétion d’insuline est inhibée par :
- L’adrénaline (qui s’oppose à la stimulation par le glucagon) ;
- La noradrénaline ;
- Le diazoxide(et d’autres benzothiazine) ;
- Le jeûne ;
- La vagotomie ;
- Le cortisol ;
- L’ACTH (Yaro, 1992) ;
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- Les sympathomimétiques à effet α2, dont les antihypertenseurs à effet
central qui peuvent ainsi aggraver l'hyperglycémie ;
- La somatostatine qui inhibe la sécrétion d'insuline et de glucagon et
pourrait participer à la régulation de leur sécrétion. Elle est présente
dans les cellules δ du pancréas. A doses élevées, la somatostatine
inhibe aussi la libération de plusieurs autres hormones dont l'hormone
de croissance et la TSH. Elle inhibe également l'absorption et la motilité
intestinales. La sécrétion de somatostatine est stimulée par le glucose,
divers acides aminés et diverses hormones intestinales ;
- La leptine ou OB protéine, en agissant sur des récepteurs OB du
pancréas (Pharmacorama.com).
1.6.2.5. Conséquence de la carence en insuline La carence insuline entraîne trois phénomènes majeurs :
• L’hyperglycémie : elle est consécutive à une diminution de la captation du
glucose par les cellules et à l’augmentation de la libération de glucose par le foie.
Celle-ci est due à l’augmentation de la glycogénèse et la glycogénolyse.
D’autre part, le glucose-6-phosphate ne remonte plus la glycogénèse et n’est plus
dégradé par la glycogénèse.
L’hyperglycémie entraîne une élévation de l’osmolarité plasmatique. Ce qui
provoque une diurèse osmotique avec polyurie et perte d’électrolytes (Na+, Cl-, K+)
par inhibition des mécanismes de réabsorption tubulaire rénale.
En absence de compensation, la polyurie est responsable d’une déshydratation
extracellulaire puis globale dont les conséquences hémodynamiques sont une
hypovolémie avec baisse du débit sanguin (très sensible au niveau cérébral et rénal)
et une hyper viscosité sanguine.
L’hyperglycémie entraîne donc hyperosmolarité, déshydratation et hyperviscosité
sanguine.
Correspond au diabète sucré, l’état d’hyperglycémie chronique qui peut résulter de
nombreux facteurs : les uns environnementaux, les autres génétiques agissant
souvent ensemble.
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• Au niveau du tissu adipeux, il apparaît une lipolyse accrue avec production
d’acide gras qui sont oxydés au niveau du foie avec formation de corps cétoniques
(acide acéto-acétique et hydroxyde byturique) au lieu d’être réestérifiés pour former
des triglycérides. Les corps cétoniques sont des acides faibles. Ils sont libérés dans
le sang, ils seront éliminés dans les urines (acétonurie) et par la voie respiratoire
(odeur acétonique de l’haleine). Une conséquence majeure de la lipolyse est la
cétose.
• Une protéolyse accrue : elle génère un excès d’ions hydrogènes (H+) dont
l’élimination rénale est diminuée à cause de la déshydratation et de la baisse du flux
rénal. Les conséquences de cet état de fait sont une acidose par accumulation d’ions
H+. Cette acidose est aggravée par l’accumulation des corps cétoniques. D’où
l’acidocétose.
1.6.2.6. Effets de l’insuline (pharmacorama.com)
L'insuline agit sur le métabolisme des glucides, des protides, des lipides et du
potassium.
Action hypoglycémiante
L'action hypoglycémiante résulte de deux effets principaux qui sont la conséquence
de modifications de la transcription des gènes contrôlant la synthèse d'enzymes :
• L’augmentation de la captation du glucose par certains tissus, en
particulier le muscle squelettique et le tissu adipeux qui le métabolisent. La
pénétration du glucose y est insulinodépendante. L'insuline fait migrer les
transporteurs de glucose, intra-cytoplasmiques et donc inactifs, vers la membrane
plasmique dans laquelle ils s'incorporent pour assurer la pénétration du glucose. Elle
pourrait de plus activer les transporteurs déjà insérés dans la membrane. Ces
transporteurs sont des canaux qui, ouverts, assurent une entrée passive de glucose
dans les cellules en fonction d'un gradient de concentration.
• La diminution de la libération du glucose par le foie.
L'insuline ne modifie pas la pénétration du glucose dans les hépatocytes qui lui
sont normalement perméables, mais elle diminue sa libération.
Par ses effets enzymatiques, elle favorise le stockage du glucose sous forme de
glycogène et inhibe la transformation du glycogène en glucose.
Elle augmente la transformation du glucose en glycogène en augmentant l'activité
des enzymes glucokinase et glycogène-synthétase.
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Figure 8 : Schéma du métabolisme du glucose et de la régulation de la glycémie
(Pharmacorama.com)
Glucose-6-phosphate
Glycogène
Fructose-6-phosphate
Glycéraldéhyde-3-phosphate
Fructose-1-6-phosphate
pyruvate
Acétyl-CoA
HMG-CoA
Glycogène sythétase(3)
phosphofructokinase
glycérol
alanine
Cycle de krebs
Acétone et hydroxybutyrate cholestérol
glucose-6-phosphatase
Glucokinase(1)
Fructose-1-6-biphosphatase
lactate
Glycogène phosphorylase(2)
Voie des pentoses
Acides gras
fructose sorbitol
glucose
acarbose alimentation
Fructose-1-phosphate
PEPCK
Aldose réductase(4)
(1)glucokinase: activité augmentée par l’insuline (2)Glycogène phosphorylase: activité diminuée par l’insuline Augmentée par le glucagon (3)glycogène synthétase: activité augmentée par l’insuline (4)aldose réductase: transforme l’excès de glucose en sorbitol (5)PEPCK: phosphoenol pyruvate carboxykinase:activité diminuée par l’insuline (6)acarbose: inhibiteur des α-glucosidases
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Action sur les protides
L'insuline a une action anabolisante protéique essentiellement par réduction de la
protéolyse.
Elle favorise la captation des acides aminés par les tissus, ce qui entraîne une diminution de leur concentration plasmatique à l'exception de deux d'entre eux : l'alanine, en raison de sa formation à partir du pyruvate, et le tryptophane dont la concentration relative s'élève, car, étant davantage fixé à l'albumine plasmatique, sa concentration s'abaisse moins que celle des autres acides aminés. L'insuline inhibe la néoglycogénèse, c'est-à-dire la transformation des acides aminés en sucre. Métabolisme lipidique L'insuline favorise la lipogénèse et inhibe la lipolyse au niveau du foie, du tissu adipeux et des muscles striés. En absence d'insuline, le catabolisme des acides gras par ß-oxydation est très augmenté, avec production excessive d'acétyl-CoA à l'origine de la cétogenèse, c'est-à-dire de la production d'acétone et de ß-hydroxybutyrate. L'insuline favorise la libération de leptine par les adipocytes. La leptine, en agissant au niveau hypothalamique, réduit l'appétit et augmente la thermogenèse. Transport de potassium L'insuline, en augmentant la captation de potassium par les cellules, tend à entraîner une hypokaliémie. Elle a le même effet sur le magnésium. Une déficience en potassium diminue l'effet hypoglycémiant de l'insuline. Effets centraux En agissant sur des récepteurs cérébraux, l'insuline pourrait moduler le comportement alimentaire. Une déficience en insuline provoquerait une libération de neuropeptide Y, responsable de l'augmentation de l'appétit et une diminution de la libération par les adipocytes de leptine ou protéine OB qui, en agissant au niveau hypothalamique, réduit l'appétit et augmente la thermogenèse. Remarque : Le peptide C qui a longtemps été considéré comme dénué d'effets pourrait jouer un rôle protecteur contre les atteintes vasculaires observées chez les diabétiques.
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1.6.3. L’hypoglycémie 1.6.3.1. Définition On désigne sous ce nom, la chute du taux de glucose sanguin au-dessous de
4mmol/l. Valeurs glycémiques correspondant à un dosage sur plasma veineux par
technique enzymatique spécifique du glucose oxydase, avec une anomalie comprise
entre 4,4-6,4mmol/l (Yansambou, 2002).
1.6.3.2. Etiologie
• Tumeur pancréatique, entraînant une hypersécrétion d’insuline ;
• Des injections d’insuline à trop forte dose sont une des causes les plus
fréquentes ;
• L’administration d’hypoglycémiants actifs par voie buccale ;
• Certaines affections hépatiques ;
• La gastrectomie qui est une cause fréquente d’hypoglycémie ;
• Une intoxication éthylique aiguë (Yansambou, 2002).
1.6.3.3. Signes cliniques
Suivant le taux de glycémie, nous avons des accidents mineurs et majeurs :
• Accidents mineurs : (entre 4 et 3mmol/l) pâleurs, asthénie, anxiété,
frissonnements, souvent des crampes épigastriques.
• Accidents majeurs : (inférieur à 3mmol/l) crises convulsives, troubles
visuels, troubles de la conscience pouvant aller jusqu’au coma
(Yansambou, 2002).
1.6.3.4. Traitement Donner au malade de l’hydrate de carbone soluble ou un jus de fruit par voie orale ;
Pour les patients comateux, administrer par voie intra veineuse une solution de
glucose à 50%. Il est possible également d’injecter par voie sous cutanée profonde
du glucagon, mais l’action est moins rapide (Yansambou, 2002).
1.6.4. Diabète insulinodépendant (DID) Il résulte de la destruction auto immune des cellules ß des îlots de Langerhans. Il
survient essentiellement avant 20ans et est caractérisé par son début clinique très
brutal. Il entraîne une carence insulinique majeure, ce qui explique sa tendance à
l’acidocétose (le glucose ne peut plus servir de combustible cellulaire et l’organisme
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mobilise une quantité accrue d’acides gras, d’où l’augmentation des taux sanguins
d’acides gras et de leurs métabolites, les corps cétoniques).
1.6.5. Diabète non insulinodépendant (DNID) Il survient essentiellement après 40 ans. Il associe une insulinorésistance et une
insulinopénie. La glycémie reste normale tant que les cellules ß des îlots de
Langerhans sont capables de faire face aux besoins accrus d’insuline. Mais après
plusieurs années d’hyperinsulinisme, les cellules ß faillissent, une insulinopénie
apparaît et la glycémie augmente.
Etant donnée la physiopathologie du DNID, le début de la maladie est insidieux et le
diagnostic se fait souvent lors d’une complication ou d’un dépistage.
Les principaux facteurs cliniques d’insulinorésistance sont : L’obésité, la répartition
androïde des graisses, la sédentarité, l’âge et les facteurs génétiques.
1.7.Complications du diabète Insidieuse pendant de nombreuses années pour le diabète de type II, la maladie
peut avoir des conséquences très importantes. Cécité, cataracte, thrombose,
néphropathie, les conséquences du diabète non traité sont variées et dévastatrices.
Avant la découverte de l’insuline, son issue était fatale en cas de diabète de type I.
Mais aujourd’hui, des traitements existent et permettent aux malades de vivre
normalement (www.doctissimo.fr)
1.7.1.Complications dégénératives L’hyperglycémie chronique des diabétiques endommage progressivement les petits
vaisseaux sanguins des reins et des yeux ainsi que les nerfs. Les vaisseaux
s’obstruent, si certaines parties de notre corps ne sont plus assez irriguées, elles
peuvent mourir.
L’excès permanent de sucre dans le sang engendre des complications telles la
cécité, les insuffisances rénales, les neuropathies des jambes pouvant provoquer
des « maux perforant plantaires », des atteintes des nerfs commandant le sexe.
Le mauvais équilibre du diabète est responsable de ces complications
dégénératives, dont la plus importante est l’altération des parois des vaisseaux
artériels et capillaires. (www.doctissimo.fr).
Cela nous amène à regrouper ces différentes complications en deux groupes :
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• Micro angiopathie diabétique : correspondant à une perturbation de la
microcirculation. Elle regroupe :
- La rétinopathie diabétique ;
- La néphropathie diabétique ;
- La neuropathie diabétique.
D’où l’appellation de triopathie diabétique définit par l’atteinte « œil pied
rein ».
• Macro angiopathie diabétique : correspondant à l’atteinte des artères
musculaires allant de l’aorte jusqu’aux petites artères distales d’un
diamètre supérieur à 200µm.
Elle associe deux maladies artérielles distinctes :
- L’athérosclérose ;
- L’artériosclérose (GRIMALDI, 1998).
1.7.2.Complications dermatologiques Si la glycémie est mal traitée, les diabétiques sont plus sensibles que la moyenne
aux infections cutanées, buccales, et gynécologiques parce que les bactéries
« aiment » le sucre.
Les pieds sont particulièrement fragiles et les plaies mal soignées peuvent conduire
à des gangrènes, donc des amputations (GRIMALDI, 1998).
1.7.3.Complications aiguës
Les complications aiguës du diabète de type I sont parfois des malaises ou des
comas par hyperglycémie et acidocétose, mais beaucoup plus souvent par
hypoglycémie, due respectivement à une insuline non traitée ou mal dosée.
• L’acidocétose survient quand l’organisme ne peut plus du tout utiliser le
glucose comme carburant (le sucre ne pénètre plus dans les cellules à
cause de l’absence d’insuline). Les cellules s’attaquent alors aux graisses,
provoquant leur dégradation anormalement massive en corps cétoniques,
déchets toxiques pour l’organisme. Non traitée, l’acidocétose évolue vers
le coma et la mort.
• L’hypoglycémie, accident de loin le plus fréquent, peut n’entraîner qu’une
gène légère, mais non traitée, elle peut aussi conduire au coma avec des
séquelles neurologiques irréversibles.
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Le coma hyper-osmolaire, accident rare, survient surtout chez le sujet de plus de 60
ans à la suite d’une forte déshydratation lors de l’infection, de diarrhées ou de prise
de diurétiques. La glycémie est alors très élevée et l’hospitalisation immédiate. La
mortalité est lourde (50% des cas) et survient par baisse brutale de la tension
artérielle malgré le traitement à l’insuline administré en urgence (www.doctissimo.fr).
1.8. Traitement L’objectif du traitement du diabète est double : Il a pour but de prévenir la survenue
de complications aiguës et de complications dégénératives à plus long terme.
Le contrôle strict de la glycémie est le principe fondamental du traitement du diabète.
Ceci se passe en priorité par l’éducation du malade qui doit devenir son propre
médecin.
La normalisation de la glycémie repose sur quatre piliers :
- La diététique ;
- L’exercice physique ;
- L’injection d’insuline et/ou la prise d’antidiabétique par voie orale ;
- Le contrôle des résultats obtenus par le dosage de la glycémie, plusieurs fois par jour pour le diabète de type I (www.doctissimo.fr).
Figure 9 : Indications thérapeutiques « conventionnelle » dans le traitement du diabète sucré humain
Diabète maigre
Régime normocalorique hypoglucidique
insulinothérapie
Sulfamides hypoglycémiants
Régime hypocalorique hypoglucidique
Excès pondéral
Régime hypocalorique +biguanides
Poids normal
équilibré
Régime +sulfamides +biguanides
équilibré
équilibré
équilibré
équilibré
non équilibré
Non équilibré
Non équilibré
non équilibré
Non équilibré
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1.8.1. La diététique
Ses principes reposent sur une alimentation équilibrée augmentant l’apport en
glucides lents, limitant les apports en graisse saturée et en alcool. Ce n’est pas un
régime, c’est l’alimentation conseillée pour toute la population.
Tableau II : Les aliments à éviter ou à préférer quand on est diabétique hypertendu Aliments A éviter A consommer
Poisson Friture et œufs de poison Tous les poissons même
dits gras, grillés, bouillis.
Œufs lait fromage Pas plus de deux œufs par
semaine. Lait entier.
Fromage au lait cru.
Fromage maigre, yaourt
0%, lait écrémé.
Fruits Sirop, fruits au sirop.
mangue, goyave, papaye trop sucrée.
Limiter la consommation à
2 fruits par jour car apporte
du sucre
Pâte et féculents Manioc, macabo, igname,
(modérément)
Riz, pain, pâte, féculents,
de façon modérée
Légumes Tous
Graisses Graisses animales, beurre,
huile d’arachide.
Huile d’olive, margarine
Assaisonnements Mayonnaise, sauce déjà
prêtes
Citron, vinaigrette, produits
allégés.
Boissons Alcool, sodas, champagne Eau, café (sans sucre
ajouté)
Conserves Tous (trop de sel)
Sucreries Chocolat, gâteaux, miel,
confiture.
Viandes Charcuterie, abats, porc,
mouton, bœufs gras.
Viandes blanches, poulets,
lapins, veau, dinde,
bouillies, braisées.
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1.8.2. L’exercice physique
Le sport permet la consommation du glucose sanguin par les cellules et tissus de
l’organisme.
1.8.3. L’insuline
L’insuline est utilisée en thérapeutique dans le traitement du diabète
insulinodépendant. Les insulines utilisées sont soit des insulines d’origine animale
mais hautement purifiées, soit obtenues par génie génétique.
Le traitement du diabète insulinodépendant comporte une injection d’insuline avant
chaque repas, adaptée au menu et à la glycémie du moment.
Entre le repas et la nuit, le foie continue de produire du sucre, et il faut le réguler par
une ou deux injections d’insuline lente (matin et soir).
Dans les pays développés, les injections d’insuline ne se font plus avec des
seringues mais plutôt avec des stylos injecteurs beaucoup plus commodes. Des
aiguilles ultra fines rendent les injections quasi indolores.
Si les résultats restent irréguliers alors que le diabétique « gère » correctement son
affaire, une pompe à insuline portable, administrant en permanence l’insuline, est
alors indiquée.
Dans certains cas particulièrement difficiles, il faut avoir recours aux pompes
implantables qui débitent l’insuline non plus sous la peau, mais dans le péritoine.
Dans certains cas aussi, la greffe de pancréas bien que comportant de risques de
rejet (1/3 des greffes sur 5) s’avère être une nécessité. Il faut noter que le traitement
anti-rejet est très toxique (GRIMALDI, 1998).
Pharmacocinétique
L’insuline est détruite par les enzymes protéolytiques du tractus digestif, par
conséquent son administration doit se faire par voie parentérale.
La durée d’action est variable selon les préparations d’insuline utilisées.
L’insuline est métabolisée par le foie et le rein, et son élimination rénale justifie la
réduction des doses chez les insuffisants rénaux (Assan et Fournier, 1980)
Indications
L’insuline est indiquée dans :
- Le traitement du diabète insulino-prive, maigre, cétosique, le plus souvent juvénile ;
- Le traitement du diabète non équilibré par les autres médicaments antidiabétiques (Assan et Fournier, 1980)
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Tableau III: Quelques insulines selon leur forme, délai et durée d’action (GRIMALDI, 1998)
PRINCIPALES PREPARATIONS DELAIS D’ACTION DUREE D’ACTION
INSULINES RAPIDES Actrapid humaine (HM) Ordinaire (Endopancrine, Orgasuline, Umuline, Insuman)
15 à 30 mn 4 à 6 heures
INSULINES SEMI-RETARDS
Rapitard 25% Atrapid 75% Semilente
15 à 30 mn 12 à 16 heures
Insuman intermédiaire 25% Rapide 75% NPH
15 à 30 mn 12 à 16 heures
Mixtard 50 50% Atrapid 50% Insulatard
15 à 30 mn 12 à 16 heures
Mixtard 10 - 20 - 30 - 40 15 à 30 mn 12 à 16 heures Profil 10 - 20 - 30 - 40 (Umuline)
15 à 30 mn 12 à 16 heures
Orgasuline 30 - 70 15 à 30 mn 12 à 16 heures NPH Umuline Insulatard Orgasuline Insuman
1heure 30mn 12 à 16 heures
NPH porcine 1heure 30 mn 14 à 18 heures Monotard humaine 1heure 30 mn 14 à 18 heures Semi-Tardum 1heure 10 à 12 heures Semi-lente amorphe 1heure 10 à 12 heures INSULINES RAPIDES Novolente zinc 1 heure 30 mn 20 à 24 heures Umuline zinc composée 1 heure 30 mn 20 à 24 heures Tardum 1 heure 30 mn 20 à 24 heures Durasuline 1 heure 24 heures IPZ 3 heures 24 heures Ultralente 2 heures > 30 heures Ultratardum 2 heures > 30 heures Ultratard humaine 2 heures 24 à 48 heures Umuline Zinc 2 heures 24 à 48 heures
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Effets secondaires de l’insulinothérapie
Ils consistent en :
- Phénomènes allergiques locaux aux points d’injection ;
- Lipodystrophies cutanées ;
- Une obésité favorisée par un surdosage prolongé ;
- Des maladies hypoglycémiques en cas de surdosage (Assan et Fournier, 1980).
Interférences
- Avec l’alcool, avec un risque d’hypoglycémie grave due à l’effet hypoglycémiant
propre de l’alcool et/ou à la potentialisation de l’activité hypoglycémiante de
l’insuline ;
- Médicamenteuses, avec risque d’hypoglycémie grave par potentialisation de
l’activité hypoglycémiante de l’insuline et/ou effet hypoglycémiant propre :
• Metformine et sulfamides hypoglycémiants ;
• Les béta-bloquants : ils peuvent réduire les manifestations habituelles de
l’hypoglycémie à l’exception des sueurs. Risque d’hyperglycémie par
diminution de l’activité hypoglycémiante de l’insuline et/ou effet
hyperglycémiant propre :
- Les corticoïdes, les oestro-progestatifs, les hormones thyroïdiennes, les
neuroleptiques ;
- Les diurétiques (thiazides, acide étacrynique, furosémide). Conservation
Doit se faire au réfrigérateur, en évitant le gel, entre +2 et +10° (Assan et
Fournier, 1980)
1.8.4. Antidiabétiques oraux Ils sont indiqués dans le traitement du diabète non insulinodépendant.
Pour ce type de diabète, avant toute prescription médicamenteuse, une perte de
poids est indispensable. Il faut adopter un mode de vie sain avec du sport et une
alimentation équilibrée. Type d’aliment, horaires de repas et quantité des apports
nutritifs sont à contrôler ;
Si cela ne suffit pas à normaliser la glycémie, on prescrit des médicaments qui aident
l’organisme à produire ou à assimiler l’insuline.
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Après dix ans d’évolutions, les médicaments ne sont plus efficaces car la sécrétion
d’insuline à tendance à se tarir. Il faut alors administrer directement de l’insuline.
Les antidiabétiques oraux sont :
• Les sulfamides hypoglycémiants
Mécanisme d’action : Ils stimulent et accélèrent l’insulino-sécrétion, mais
n’interviennent pas sur la biosynthèse de l’insuline et sur le développement des
cellules ß des îlots de Langerhans. Ceci explique qu’ils ne sont actifs que si une
partie du pancréas est encore fonctionnelle.
Pharmacocinétique : Ils sont rapidement absorbés par le tractus digestif. Dans le
sang, ils se fixent en forte proportion aux protéines plasmatiques (90% et plus), ce
qui est la source d’interférences médicamenteuses. Ils franchissent la barrière
placentaire et peuvent exercer un effet tératogène chez le fœtus. Dans le foie, ils
sont plus ou moins métabolisés.
Ils sont éliminés par le rein, d’où les précautions d’emplois chez les insuffisants
rénaux, par la bile dans le cas du glibenclamide (Assan et Fournier, 1980)
Emploi : Ils sont indiqués dans le cas du diabète non acido-cétosique, non
insulinodépendant de l’adulte lorsque le régime prescrit n’est pas suffisant pour
rétablir à lui seul l’équilibre glycémique (Togora, 2005 ).
Effets secondaires : Ils sont d’ordre :
- Cutané d’origine allergique : urticaire, érytématème,
exceptionnellement dermatite exfoliatrice ;
- Hématologiques : accidents immuno-allergiques : agranulocytose,
pancytopénie, thrombopénie, éosinophilie(Assan et Fournier, 1980) ;
Interférences :
- Avec l’alcool : un risque d’hypoglycémie grave due à l’effet hypoglycémiant propre
de l’alcool et/ou à la potentialisation de l’activité hypoglycémiante de l’insuline ;
- Médicamenteuse : Avec un risque d’hypoglycémie grave par potentialisation de
l’activité hypoglycémiante du sulfamide et/ou un effet hypoglycémiant propre :
• Hypolipidémiant : clofibrate et dérivés (avec en outre augmentation du
risque d’hyponatriémie) ;
• Insulines et biguanides ;
• Anticoagulants coumariniques ;
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• Béta-bloquants : ils peuvent réduire les manifestations habituelles de
l’hypoglycémie à l’exception des sueurs ;
• Anti-inflammatoires non stéroïdiens, sulfamides antibactériens,
chloramphénicol, guanéthidine, perhexiline, clonidine.
Avec un risque d’hyperglycémie par diminution l’activité hypoglycémiante du
sulfamide et/ou un effet hyperglycémiant propre :
• Diurétique (thiazides, furosémide, acide étacrynique), corticoïdes,
barbituriques, contraceptifs oraux, griséofulvine.
Potentialisation de l’action des anticoagulants coumariniques.
Prolongation de l’activité des barbituriques, des sédatifs.
Contre-indication :
- Diabète nécessitant l’administration d’insuline (diabète juvénile, maigre, cétosique..)
- Acidocétoses, coma diabétique ;
- Insuffisances hépatiques (en particulier avec le glibenclamide) ;
- Insuffisance rénale :
• Même modérée, créatinine sérique ≥ 132µmol/l (15mg/l) : chlorpropamide ;
• Créatinine sérique ≥ 177µmol/l (20mg/l) : carbutamide, gliclazide,
glibenclamide ;
• Graves, créatinine sérique ≥ 266 µmol/l (30 mg) : tolbutamide ;
- antécédents allergiques connus aux sulfamides ;
- grossesse (Assan et Fournier, 1980).
Tableau IV : Quelques sulfamides Hypoglycémiants
Princes actifs Formes galéniques Dosages
Glipizide Comprimé sécable Comprimé sécable Comprimé osmotique
5mg 5mg 5, 10mg
Tolbutamide Comprimé sécable 500mg Glimépiridine Comprimé
Comprimé sécable Comprimé sécable
1, 2, 3 et 4mg 5mg 2,5 mg
Glibenclamide comprimé sécable comprimé sécable comprimé sécable
1,25mg 5mg 2,5mg
Glibornuride comprimé sécable 25mg gliclazide comprimé sécable 80mg chlorpropamide comprimé sécable 250mg Carbutamide comprimé sécable 500mg
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SO2 NH CO
NH R3R1
R2
R1, R2 et R3 représentent les différents substituants Figure 10 : Représentation de la structure générale des sulfonylurées Hypoglycémiantes
DCI T1/2(heure)
Posologie(mg)R3R2R1SPECIALITE
Glybutamide GLUCIDORAL NH2 H C4H9 500
Métabutamide SUCRIDA H NH2 C4H9 500
Tolbutamide DOLIPOL CH3 H C4H9 4-6 500-2000
Phenbutamide DIAPEROSH H C4H9 1000-2000
chlorpropamide DIABINESE C3H7 250-500
Glyclamide DIABORAL H
H
500-100036
Métahexamide ISODIANE CH3
CH3
NH2 20 100-200
Glyclazide DIAMICRON 12 80-100
PREMIERE GENERATION
24h v.o.AD
H3C SO2 NH C
O
N
®
®
®
®
®
®
®
®
Cl
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R1 R2 R3
Glibornuride GLUTRIL CH3 H 8 25-75
Glibenclamide DAONIL H 5 2,5-15
Glipizide MINIDIAB H 3-4 2,5-15
SECONDE GENERATIONOH
CH3
C
O
NH C2H4
Cl
COCH2CH2
OCH3
®
®
®
• Les biguanides
Mécanisme d’action : considérée pendant longtemps comme un
normonohypoglycémiant, la metformine est un hypoglycémiant.
Elle réduit la néoglucogénèse et l’absorption intestinale des glucides. Elle est
inactive sur l’insulino-sécrétion, mais augmente l’efficacité de l’insuline au niveau
périphérique.
Pharmacocinétique : son absorption gastro-intestinale est rapide. Dans le sang elle
est sous forme libre ; sa demi-vie est de 2h. Son élimination rénale est sous forme
active.
Emploi : la metformine est indiquée :
- après échec du régime hypoglucidique et/ou hypocalorique seul, dans les
diabètes non cétosiques ne nécessitant pas l’administration d’insuline ;
- accessoirement en association avec l’insulinothérapie, dans les diabètes
instalables ou insulino-résistants ; on l’emploie à la dose de 1 à 2,5 g par jour, de
metformine base, par voie orale.
Effets secondaires :
- gastro-intestinaux : anorexie, nausées, diarrhée ;
- anémie par diminution de l’absorption intestinale de la vitamine B12.
- métaboliques : hypoglycémies et acidose lactique.
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Interférences :
- Avec l’alcool : un risque d’hypoglycémie grave due à l’effet hypoglycémiant propre
de l’alcool et/ou à la potentialisation de l’activité hypoglycémiante de l’insuline ;
- Médicamenteuse : Avec un risque d’hypoglycémie grave par potentialisation de
l’activité hypoglycémiante du sulfamide et/ou un effet hypoglycémiant propre :
• Insulines et sulfamides hypoglycémiants.
Risque d’hypoglycémie par diminution de l’activité hypoglycémiante de la
metformine et/ou un effet hyperglycémiant propre :
• Diurétiques (thiazides, furosémide, acide étacrynique), corticoïdes,
contraceptifs oraux, rifampicine.
Risque d’acidose lactique augmenté par l’activité intrinsèque de certains
médicaments :
• Diurétiques, antithypertenseurs, tétracyclines, corticoïdes, contrceptifs oraux.
Contre indication :
- Diabète nécessitant l’administration d’insuline ;
- insuffisances rénales chroniques même modérées : créatinine sérique
≥ 132µmol/l(15mg) ;
- insuffisances rénales aiguës, même fonctionnelles, en particulier
pendant un traitement diurétique ou à l’occasion d’une diarrhée aiguë ;
- insuffisances hépatique, cardiaque ou respiratoire ;
- alcoolisme chronique ;
- grossesse.
Les biguanides sont indiqués pour le diabète non acido-cétosique, non
insulinodépendant de l’adulte lorsque la stricte application du régime n’a pas permis
la normalisation du poids et de la glycémie.
Tableau V : Biguanide utilisé
Principe actif Formes galéniques Dosages
Metformine Comprimé gastrorésistant comprimé sécable comprimé comprimé sécable
663mg 390mg 205mg 280mg
NB : La metformine diminue l'hyperglycémie sans risque d'hypoglycémie car elle
n'abaisse pas la glycémie du sujet sain.
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N HH 3 C
H 3 CN C N H C
N H
N H 2
Figure 11: Stucture de la metformine
• Les inhibiteurs des alpha-glucosidases sont utilisés en complément de
l’insulinothérapie dans le diabète insulinotraité; diabète non insulinodépendant
de l’adulte, non acido-cétosique, en complément du régime alimentaire, en
mono thérapie ou en association aux autres antidiabétiques oraux (Talbert et
coll, 2001).
Tableau VI : Inhibiteurs des α-glucosidases
Principes actifs Formes galéniques
Dosages
Acarbose Comprimé 50 et 100mg Miglitol Comprimé 50 et 100mg
OHN
HO
CH2OH
HO
HO OHCH3
OH OO
HO
CH2OH
OHO
OCH2OH
HO OHOH
Maltose
Acarviosine Acarbose= GLUCOR®( Giroud et coll, 1988)
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Tableau VII: QUELQUES PLANTES UTILISEES DANS LE TRAITEMENT DU DIABETE;
Noms scientifiques Drogues Composés incriminés
Référence
Acantacea
Hygropohila auriculata Heins
Tige feuillée
Lupéol
Yansambou
(2002)
Anacardiaceae
Anacardium occidentale Linn
Sclerocarya birrea Hochst
Écorces
feuilles
Quercétine
Malgras (1992)
Malgas (1992)
Apocynaceae
Catharanthus roseus G.Don
Tige feuillée
Malgas (1992)
Caesalpinaceae
Cacia abus Linn
Tamarindus indica Linn
Graines
feuilles
Absine
Orientine, vitexine
Yansambou
(2002)
Malgras (1992)
Caricaceae Carica papaya Linn
feuilles
Carpine
Yansambou
(2002)
Compositeae
Blumea auriculata L.F DC.
Feuilles
Yansambou
(2002)
Convolvulaceae
Ipomoea batlas Lam
Tige feuillée
Ipoméamine
Yansambou
(2002)
Cucurbitaceae
Momordica charantia Linn
Tige feuillée
Mamordicine
Yansambou
(2002) Euphorbiaceae
Bridelia ferruginea Linn
Chozophora senegalensis Lam
Feuilles
Tige feuillée
Yansambou (2002)
Lauraceae
Persea americana
Feuilles,
fruits
Perciteol
Liliaceae
Allium cepa Linn
Allium sativum linn
Bulbes
bulbes
Allicine
Allicine
Boukef (1986)
Ross (1999)
Meliaceae
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Azadirachta indica a.Juss Feuilles Nirubine, sugiol Jain (1991)
Musacea
Musa paradisiaca Linn
Feuilles
Yansambou
(2002)
Myrtaceae
Eucalyptus globulus Linn
Eugenia jambalana Lam
Feuilles
Graines
Yansambou
(2002)
˝
Papillonaceae
Oxythenanthera abyssinica
A.Rich
Feuilles
Yansambou
(2002)
Rhamnacea
Zizyphus mauritiana
Feuilles
Yansambou
(2002)
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2. Monographie de Manilkara multinervis Dub Manilkara multinervis, est une plante de la famille des Sapodaceae. Cette famille
tropicale subtropicale représentée par cinq genres :Mimusops, Manilkara,
Butyrospermum, Pachystela, Malacantha. C’est une famille importante du point de
vue industriel car elle fournit le guttapercha (Dichopsis, payena) ; le balata
(Mimusops) tous deux en provenance du latex, le chile (Chras) base de la fabrication
du chewing-gum, des graines ont des huiles (Butyrospermum, Argania, Bassia)
(Kerharo et Adams, 1974)
2.1. Position dans la systématique (selon J.Parkan) Règne : Végétale
Embranchement : Spermaphytes
Sous embranchement : Angiosperme
Classe : Dycotylédones
Ordre : Ebénales
Famille : Sapodaceae Syn : Anachradacae
Genre : Manilkara
Espèce : multinervis
2.2. Synonymes: (Kerharo et Adams, 1974) Manilkara maclauii Pierre ex Leconte ;
Mimusops multinervis Bak. ;
Mimusops densiflora Bak. ;
Mimusops chevalier Pierre ;
Mimusops ectorensis A. Chev. ;
Mimusops kummet Buce ex A. DC. ;
Mimusops poisonii Pierre ex Dubard ;
Mimusops djalonensis A. Chev.
2.3. Noms vernaculaires ( Malgras, 1992 ; KERNARO et Adams, 1974 ; Alain et
Sylvie Epelboin) Bambra : koya, sésina, kaya ;
koungo sumon ;
Malinké : kusi, sisina, kisa ;
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Peulh ( fulbé bandé ) : karature ;
Nyokholonké : mâdaso ;
Haoussa : Kádányàr-rààfii-tà-màtáá.
2.4. Caractères botaniques: Manilkara multinervis est un arbre branchu dès la base pouvant atteindre 20 m de
haut dans les galeries forestières, mais le plus souvant c’est un arbuste de 4 à 5 m
dans les lieux rocailleux ;
Il est remarquable par ses feuilles fauves argentées en dessous, ce sont des feuilles
simples, alternes, multinervées et longuement pétiolées; Ces feuilles meusurent de
10 à 5 cm ; Le limbe est long, arrondi ou courtement accuminé au sommet, il peut
être cuné à la base, grisâtre, argenté, finement soyeux dessous quand il est jeune ;
De très nombreuses paires de fines nervures latérales peu marquées , peuvent être
observées sur la feuille ; le pétiole est à 3 cm de l’extrémité des pédicelles de 1cm de
long, pubérulents ; les lobes du calice sont de 3 à 4mm, courtement tomenteux à
l’extrérieur. Les lobes de la corolle sont glabres.
Il donne des fruits en baie ovoïde de 2,5cm de diamètre, de couleur jaune ou rouge
à maturité contenant des graines brillantes de 1cm de long.
2.5. Cycle végétatif : (Malgras, 1992) C’est un arbre toujours en feuilles ; Il fleurit de janvier à mars ; et il fructifie en mai.
2.6. Habitat C’est un arbre rencontré dan les galeries forestières en zone soudano-guinéenne ou
en montagne, au bord de ruisseaux desséchés en saison sèche. (Malgras . 1992)
2.7. Emplois Pharmacopée traditionnelle
- Les feuilles, écorces, racines en décoction auraient des propriétés
vasoconstrictrices et de décongestifs veineux par voie externe dans le cas des
congestions veineux passives ; de veines gonflées et douloureuses ; de
varices (Malgras 1992 ; Kérharo et Adams1974)
- Le décocté d’écorce en bain et boisson est considéré comme fébrifuge par les
Manding et les Balants((Malgras 1992 ; Kérharo et Adams1974)
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- Le décocté d’écorce est aussi utilisé en boisson pour le traitement des
avitaminoses(Malgras.1992 )
- En Côte d’ivoire le décocté d’écore est utilisé comme anti dysentérique.
- Le décocté d’écorce est utilisé par les Nyokholonkéspour laver les plaies ; ce
traitement intervient après l’application de potion à base de graines de coton. Et chez
les peulh ce même décocté est utilisé en médecine vétérinaire(Alain et Sylvie
Epelboin. 1983).
- On reconnaît également aux différentes préparations prises en boisson une action
générale tranquillisante et une action favorable sur le cœur (Kérharo et Adams.
1974)
Autres utilisations Le bois est utilisé :
- Dans la construction des chemins de fer, de maison ;
- En cuisine au Nigéria pour la fabrication de mortier et pilon ;
L’écorce est utilisée au Ghana par les pêcheurs pour teindre les filets ;
2.8. Chimie
Le latex contient 60% de résine et 29% de guttapercha (Kérharo et Adams. 1974).
TTrroonncc FFeeuuiilllleess
TTiiggee ffeeuuiillllééee
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3. Les antioxydants
3.1. Définition
Un antioxydant peut être défini comme étant une substance qui, lorsqu’elle est
présente en faible concentration comparée à celle du substrat oxydable, retarde ou
prévient de manière significative l’oxydation de ce substrat.
Le terme de substrat oxydable inclut toutes sortes de molécules in vivo ; de
nombreux antioxydants interviennent. Ainsi, lorsque des espèces réactives de
l’oxygène sont générées in vivo, de nombreux antioxydants interviennent. Il s’agit
principalement d’enzymes : la superoxydase dismutase, la glutathion peroxydase, la
catalase et aussi des molécules de faible masse moléculaire comme le tripeptide
glutathion ou l’acide urique.
Mis à part ces substances propres à l’organisme, certains médicaments et aliments
peuvent être également d’autres sources d’antioxydants.
Comme médicament à propriété antioxydante, nous pouvons citer : les anti-
inflammatoires non stéroïdiens, les antihyperlipoprotéiniques, les antihypertenseurs.
Citons quelques exemples : Le probucol (lurselle), l’acide ascorbique (vitamine C),
le tocophérol (vitamine E), la vitamine P (citrine, bioflavoridine et naringine,rutine,
hespéridine) (Bossokpi.2002).
O
OH
CHO
HO
OH
HC H
OH
CH3
H3C
HO
CH2 (CH2 CH2 CH CH2)3 H
H3C
Acide ascorbique Tocophérol ou Vitamine E
OO
OH O
OCH3
OH
GlcRhamO
Vitamine P
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3.2. Les antioxydants naturels : Leur intérêt ne cesse de croître, de plus en plus de publications sur leur compte sont
retrouvées dan les revues scientifiques. Elles sont présentes dans toutes les parties
des plantes supérieures. Ce sont pour la plupart des composés polyphénoliques
(c’est à dire des composés possédant un noyau aromatique contenant un ou
plusieurs substituants hydroxyles), incluant différents groupes fonctionnels dérivés
(esters, glycosidique, pour ne citer que cela) ; on les retrouve dans les plantes
alimentaires et ils sont consommés par un grand nombre d’individus
(Bossokpi.2002).
Nous pouvons citer comme composés polyphénoliques : les flavonoïdes (la morine) ;
les xanthones (la manguiférine), les coumarines (coumarine), les caroténoïdes, les
lignanes (sésaminol), les tanins, les stibennoïdes (hydrangénol, acide lularique)
O
OOH
OHHO
OH
HO
HO
O
O
OH
O
HO
HO Glc
Morine Manguiférine
OO
O
O
O
O
O
O
OH
Coumarine Sésaminol
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O O
OH
HO
OH
CO2H
HO Hydrangénol
Les tanins sont constitués par deux groupes chez les végétaux :
- Les tanins hydrosolubles : qui sont des esters d’un sucre (ou d’un polyol
apparenté) et d’un nombre variable de molécules d’acide phénol.
OH
HO OH
COOH
HO
HO OH
OH
CO2H CO2H
OH HO Acide gallique Acide (S) – hexahydroxydiphénique
O
O
OH
OH
CO2HCO2H
HO2C
O
O
O
OH
OH
O
HO
HO
Acide chébulique Acide ellagique
- Les tanins condensés ou proanthocyanidols sont des polymères flavoniques. Ils
ont été isolés ou identifiés de tous les groupes végétaux, Gymnospermes et
Fougères compris (Madhavi et al, 1996 : Traoré, 1999).
Acide lunularique
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O
OH
HO
OH
R1
OH
R2
O
OH Série 2-R, 3-S :
R1 = R2 = H : Afzeléchol ; Flavon - ol
R1 = OH, R2 = H: Catéchol ;
R1 = R2 = OH : Gallocatéchol
Tableau II: quelques plantes à activité antioxydante au Mali
Noms scientifiques Parties utilisées Références
Anacardiaceae
Lannea velutina Rich
Feuilles, écorces de
racine
Keita, 2002
Araliaceae
Cussonia barteri Seenm
racines
Diallo, 2000
Ceasalpinaceae
Burkea Africana Hook
Ecorces de tronc
Diallo, 2000
Combretacea
Combretum glutinosum Perr.ex DC.
Ecorces de racines et
de tronc
Souley, 2005
Ebenaceae
Diospyros abyssinica (Hiern) F. White
feuilles
Diallo, 2000
Hypericaceae
Psorospermum guineense Hochr
feuilles
Dragouraga
Mimosaceae
Entada Africana Guill. Et Perr.
racines
Keita, 2002
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3.3. Effets des antioxydants sur certaines pathologies
• le stress oxydatif et les antioxydants en relation avec le risque de cataracte :
La cataracte est un disfonctionnement des lentilles dû à une opacification, elle est
l’une des causes majeures de cécité de par le monde.
Les jeunes lentilles ont une réserve en antioxydants et en enzymes antioxydantes
qui peuvent prévenir les dommages.
Le stress environnemental tel que le tabac et l’exposition excessive à la lumière
entraîne une déplétion en antioxydants et ainsi donc rehausse le risque de cataracte.
Des études ont montré que l’absorption des ascorbates, les caroténoïdes et
tocophérol aussi bien que la consommation de légumes et fruits peuvent être les
moins coûteux et les plus réalisables façons de retarder cette cataracte (Chétima.
2003).
• Les antioxydants et la prévention du diabète de type I : Des études in vivo et in vitro ont monté que les radicaux réactifs contribuent à la
destruction des cellules pancréatiques dans le diabète insulinodépendant
(Rabinovitch et col.1982).
La raison de cette sensibilité des cellules pancréatiques aux radicaux pourrait être
une déficience des cellules en défense (Grankvitst et col.1981,Malaisse et col.1982).
Ces radicaux sont responsables de la perturbation de la production en insuline par
les cellules bêta du pancréas.
L’acide dihydrolipoïque qui est un antioxydant, exerce une considérable action par
l’inhibition partielle de l’inflammation et par une suppression incomplète du
développement du diabète.
• Les antioxydants et la prévention du cancer : L’intérêt des antioxydants dans la prévention du cancer concerne surtout les cancer
dus au tabac tel que le cancer du poumon.
Une étude a montré que la consommation des fruits et légumes, sources premières
de béta-carotène, vitamine E, et autres antioxydants tel que le glutathion est
inversement associée au risque de cancer du poumon chez les hommes et femmes
de différents pays, chez les fumeurs, les ex-fumeurs et ceux qui n’ont jamais fumé
(Block et col. 1992,Ziegler et col. 1996).
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3.4. Méthodes de tests antioxydants
• Test mesurant l’activité antioxydante contre le lysosome Principe : Détection de l’activité antioxydante d’une substance par oxydation des lysosomes
par le 2,2’-azobis, 2 amidinopropane (Salvi, 1998).
• Réduction du radical 1,1’diphenyl-2 picrylhydrazyle (DPPH) :Test sur CCM
Principe :
Nous avons utilisé ce test dans notre méthodologie pour rechercher l’activité
antioxydante de nos extraits.
• Test mesurant l’activité antioxydante au moyen des caroténoïdes : Test sur CCM
Principe :
Les plaques CCM sont préparées de la même manière que pour le test du DPPH,
puis révélées avec une solution chloroformique à 0,5 mg/ml de β- carotène. La
plaque CCM est ensuite exposée sous une lampe UV à 254 nm jusqu’à décoloration
de la plaque. Les substances antioxydantes apparaissent en jaune sur fond blanc. Il
faut faire particulièrement attention aux substances déjà colorées en jaune, car elles
peuvent donner de faux positifs (Cavin, 1999).
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CHAPITRE IV : Travaux personnels
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METHODOLOGIE 1. Matériels : 1.1. Matériel végétal
Le matériel végétal a été constitué par :
Une recette qui est un mélange de poudres, dont celle des écorces de tronc de
Manilkara multinervis. Ce mélange de poudres nous a été fourni sous sa forme
d’utilisation thérapeutique par le thérapeute Mohamed FALL.
Les écorces de tronc et les feuilles de Manilkara multinervis récoltées le 04-02-2005
à Falani qui est une localité située à 40km de Bamako. Le séchage des drogues a
été réalisé à l’ombre, et à la température ambiante du laboratoire du DMT. Pour
broyer les drogues séchées, nous avons utilisé un broyeur Resch type SM2000 OSI /
1430 μpm. Nous avons obtenu des poudres de couleur marron et verte fines
respectivement pour les écorces de tronc et les feuilles. Nous avons utilisé ces
poudres pour nos futures investigations phytochimiques et pharmacologiques. Un
spécimen est disponible à l’herbier du DMT sous le N°0074 .
1.2. Matériels de laboratoire : Béchers, tubes à essai, balance de type sartorius, pipettes, éprouvettes graduées,
bain marie, spatule, ballon de concentration, rotavapor, lyophilisateur, papier filtre,
creusets, agitateur magnétique, baguettes magnétiques, agitateurs simples, coton,
cueillère à café, verre huit, erlenmeyer, thermomètre,
1.3. Matériel animal : Nous avons travaillé sur des souris blanches mâles et femelles de masse variant
entre 20 et 36 g, fournies par l’animalerie du Centre National d’Appui à la lutte contre
la Maladie (CNAM). Ces souris sont issues d’une souche non consanguine
sélectionnée à partir d’une lignée de souris présentant des caractéristiques de
vigueur et de productivité appelée CF1 (Carworth Farms Souche 1) et qui a été
introduite à l’institut Marchoux en 1967 et pris le nom de OF1 (Oncins France
Souche 1). Ces souris ont été suivies dans les locaux du DMT à Dares -salam.
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2. Standardisation de la recette Selon le tradipraticien, pour un traitement, il faut :
Deux sachets de drogue, à la posologie d’une cuillérée à café pour deux verres huit
d’eau en infusion par jour.
Nous avons reçu six sachets, que nous avons pesé afin d’avoir une moyenne de
masse par sachet.
Nous avons ensuite pesé dix cuillérées à café par dix personnes adultes différentes
afin d’avoir une moyenne qui correspondra à la masse moyenne d’une cuillérée à
café.
Nous avons aussi déterminé la durée du traitement en faisant le rapport entre la
masse des deux sachets de drogue par celle d’une cuillérée à café.
Nous avons aussi rapporté ces quantités aux animaux que nous avons utilisés dans
nos investigations.
3. Etudes phytochimiques 3.1. Réactions de caractérisation 3.1.1. Réactions en tubes
Alcaloïdes Solution à analyser
Nous avons introduit 10 g de poudre végétale séchée dans un erlenmeyer de 250
ml, puis nous avons ajouté 50 ml de H2SO4 à 10 %. Après agitation, nous avons
laissé macérer 24 heures à la température du laboratoire du DMT puis filtré sur
papier filtre. Ensuite, nous avons complété le filtrat à 50 ml avec de l’eau distillée.
Caractérisation
Nous avons introduit dans deux tubes à essai 1 ml de filtrat et ajouté 5 gouttes de
réactif de Mayer dans le premier tube et 5 gouttes de réactif de Dragendorff dans le
second.
Les résultats ont été classés comme suit :
Précipité très abondant : + + +
Précipité abondant : + +
Précipité moyen : +
Absent : -
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Substances polyphénoliques Solution à analyser : infusé à 5 %
Nous avons projeté 5 g de poudre dans 100 ml d’eau bouillante contenue dans un
erlenmeyer de 250ml. Après infusion de 15 mn, nous avons filtré et complété le filtrat
à 100 ml avec de l’eau distillée.
Caractérisation
Tanins Dans un tube à essai, nous avons introduit 5 ml d’infusé à 5 % et ajouté 1 ml de
solution aqueuse de FeCl3 à 1 %. En présence de tanin, il se développe une
coloration verdâtre ou bleu-noirâtre.
• tanins catéchiques
A 5 ml d’infusé à 5%, nous avons ajouté 5 ml d’HCl concentré. L’ensemble a été
porté à ébullition pendant 15 mn puis filtré sur papier filtre. En présence de tanins
catéchiques, il se forme un précipité rouge soluble dans l’alcool iso amylique.
• Tanins galliques : réaction de Stiasny
A 30 ml d’infusé à 5 %, nous avons ajouté 15 ml de réactif de Stiasny (10 ml de
formol à 40% et 5 ml d’ HCl concentré), puis nous avons chauffé au bain-marie à 90
°C pendant 15 mn environ. Après filtration, le filtrat a été saturé par 5 g d’acétate de
sodium pulvérisé. Nous avons ensuite ajouté 1 ml goutte à goutte d’une solution de
FeCl3 à 1 %. L’obtention d’un précipité montre la présence de tanins galliques.
Filtrer et saturer 10 ml du filtrat d’acétate de sodium. Ajouter quelques gouttes de
FeCl3 à 1%. Le développement d’une teinte bleu-noire indique la présence de tanins
galliques non précipités par le réactif de Stiasny.
Flavonoïdes A l’infusé à 5 % présentant une coloration plus ou moins foncée, nous avons ajouté
un acide (5 ml de H2SO4 à 10 %) puis une base (NH4OH). La coloration s’accentue
par acidification, puis vire au bleu-violacé en milieu basique, cela permet de conclure
à la présence d’anthocyanes. - Réaction à la cyanidine : nous avons introduit dans un tube à essai 5 ml d’infusé à
5 %, et ajouté 5 ml d’alcool chlorhydrique (éthanol à 95 %, eau distillée, HCl
concentré à parties égales en volumes) ; puis quelques copeaux de magnésium et 1
ml d’alcool iso amylique.
L’apparition d’une coloration rose orangée (flavones) ou rose violacée (flavonones)
ou rouge (flavonols, flavanonols) rassemblée dans la couche surnageante d’alcool
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iso amylique indique la présence d’un flavonoïde libre (génines). Les colorations sont
moins intenses avec les hétérosides flavoniques.
La réaction est négative avec les chalcones, les dihydrochalcones, les aurones, les
catéchines et les isoflavones.
- Leucoanthocyanes : nous avons effectué la réaction à la cyanidine sans ajouter les
copeaux de magnésium et chauffé au bain-marie pendant 15 mn. En présence de
leucoanthocyanes, il se développe une coloration rouge cerise ou violacée.
Les catéchols donnent une teinte brun-rouge.
Dérivés anthracéniques
Anthraquinones libres A 1 g de poudre, nous avons ajouté 10 ml de chloroforme et chauffé pendant 3 mn
au bain-marie bouillant. Nous avons ensuite filtré à chaud et complété à 10 ml. A 1
ml de l’extrait chloroformique obtenu, nous avons ajouté 1 ml de NH4OH dilué et
agité. La coloration plus ou moins rouge indique la présence d’anthraquinones libres.
Anthraquinones combinées
• Les O-hétérosides : A partir du résidu de la drogue épuisée par le chloroforme,
nous avons préparé un hydrolysat auquel il a été ajouté 10 ml d’eau, 1 ml d’ HCl
concentré puis maintenu le tube à essai au bain-marie bouillant pendant 15 mn. 5 ml
de l’hydrolysat sont agités avec 5 ml de chloroforme. A la phase organique, nous
avons ajouté 1 ml de NH4OH dilué. ; la présence d’anthraquinones est révélée par la
coloration rouge plus ou moins foncée.
La réaction peut être plus poussée par addition à 5 ml de l’hydrolysat 3 à 4 gouttes
de FeCl3 à 10 %, puis agitation avec 5 ml de chloroforme. A la phase chloroformique,
nous avons ajouté 1 ml de NH4OH dilué et agité. En présence de produits
d’oxydation des anthranols ou des anthrones, la coloration rouge est plus intense
que précédemment.
• Les C-hétérosides : Nous avons repris la phase chloroformique qui a été
conservée par 10 ml d’eau, puis ajouté 1 ml de FeCl3 à 10 %. Après ébullition au
bain-marie pendant 30 mn, nous avons agité avec 5 ml de chloroforme et ajouté à la
phase chloroformique 1 ml de NH4OH dilué. Une coloration rouge plus ou moins
intense indique la présence de génines C-hétérosides.
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Stérols et triterpènes L’extrait à tester a été obtenu à partir de 1 g de poudre et 20 ml d’éther laissé en
macération pendant 24 heures, puis filtrés et complétés à 20 ml avec de l’éther.
Après avoir évaporé à sec 10 ml de l’extrait, nous avons dissout le résidu dans 1 ml
d’anhydride acétique puis 1 ml de chloroforme. Nous avons ensuite partagé dans
deux tubes à essai. L’un servant de témoin, nous avons mis dans le fond du second
tube à essai à l’aide d’une pipette 1 à 2 ml de H2SO4 concentré. A la zone de contact
des deux liquides, il y a formation d’un anneau rouge brunâtre ou violet, la couche
surnageante devenant verte ou violette révèle la présence de stérols et triterpènes.
Caroténoïdes Après évaporation à sec de 5 ml de l’extrait préparé pour la caractérisation des
stérols et triterpènes, nous avons ajouté 2 à 3 gouttes d’une solution saturée de
trichlorure d’antimoine dans le chloroforme. Il se développe en présence de
caroténoïdes une coloration bleue devenant rouge par la suite.
Hétérosides cardiotoniques Solution à analyser
Nous avons introduit 1 g de poudre dans un tube à essai puis ajouté 10 ml d’éthanol
à 60 % et 5 ml d’une solution d’acétate neutre de plomb à 10 %. L’ensemble a été
porté à ébullition pendant 10 mn. Ensuite, nous avons filtré sur coton après avoir
porté au bain-marie bouillant pendant 10 mn. Caractérisation
Nous avons agité le filtrat obtenu avec 10 ml de CHCl3 dans un tube à essai en
évitant la formation d’une émulsion (mettre dans une ampoule à décanter). Après
décantation, la phase chloroformique a été soutirée à l’aide d’une pipette puis
partagée entre trois tubes à essai et évaporée au bain-marie jusqu’à sec. Les résidus
ont été repris avec 0.4 ml d’isopropanol et dans les trois tubes, ont été ajoutés
respectivement 1 ml de réactif de Baljet, 1 ml de réactif de Kedde et 1 ml de réactif
de Raymond-Marthoud. Ensuite, nous avons introduit dans chaque tube 2 gouttes de
KOH à 2 % dans l’éthanol et observé après une dizaine de minutes. En présence de
cardénolides, les colorations suivantes se développent :
Tube 1 : orangé ; Tube 2 : rouge-violacé ; Tube 3 : violet fugace.
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Saponosides Solution à analyser : Décocté à 1 %
Nous avons porté à ébullition 100ml d’eau distillée dans un erlenmeyer de 250ml et
y ajouté 1g de poudre puis maintenir une ébullition modérée pendant 15 mn. Après
filtration, nous avons ajusté le filtrat à 100ml.
Caractérisation
Dans une série de 10 tubes à essai numérotés de 1 à 10, nous avons reparti
successivement 1, 2, ….10 ml du décocté à 1 % préparé et ajusté le volume dans
chaque tube à 10 ml avec de l’eau distillée. Ensuite, chaque tube a été agité dans le
sens de la longueur pendant 15 secondes en raison de 2 agitations par seconde.
Après avoir laissé au repos pendant 15 minutes, nous avons mesuré la hauteur de la
mousse dans chaque tube. Le tube dans lequel la hauteur de la mousse est de 1 cm
indique l’indice de mousse :
1000 Indice de mousse =
Numéro du tube
Composés réducteurs
Nous avons introduit 5 ml d’un décocté aqueux à 10 %
dans un bécher de 100 ml et évaporé à sec au bain-marie. Au résidu, a été ajouté 1
ml de réactif de Fehling (0,5 ml de réactif A et 0,5 ml de réactif B, mélange
extemporané). L’obtention d’un précipité rouge-brique indique la présence de
composés réducteurs.
Oses et holosides
Nous avons introduit 5 ml d’un décocté à 10 % dans un bécher de 100 ml et évaporé
au bain-marie à sec. Au résidu, il a été ajouté 2 à 3 gouttes de H2SO4 concentré.
Après 5 mn, nous avons ajouté 3 à 4 gouttes d’éthanol saturé avec du thymol. Le
développement d’une coloration rouge révèle la présence d’oses et holosides.
Mucilages
Nous avons introduit 1 ml d’un décocté à 10 % dans un tube à essai et ajouté 5 ml
d’éthanol absolu. Après une dizaine de minutes, l’obtention d’un précipité floconneux
par agitation, indique la présence de mucilages.
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Coumarines
5 ml d’extrait éthéré obtenu après une macération de 24 heures sont évaporés à l’air
libre, puis repris avec 2 ml d’eau chaude. La solution est partagée entre 2 tubes à
essai. La présence de coumarines est révélée après ajout dans l’un des tubes de 0,5
ml de NH4OH à 25 % et observation de la fluorescence sous une lampe UV à
366nm. Une fluorescence intense dans le tube où il a été ajouté l’ammoniaque
indique la présence de coumarines.
Hétérosides cyanogénétiques
Nous avons introduit dans un tube à 1 g de poudre et ajouté 5ml de toluène et 5ml
d’eau. Après agitation, nous avons nettoyé la partie supérieure du tube à essai. Le
papier picrosodé fraîchement préparé a été fixé à l’aide d’un bouchon à la partie
supérieure du tube. La présence d’hétérosides cyanogénétiques est révélée par la
coloration rouge plus ou moins intense du papier picrosodé.
3.1.2. Dosages de certaines substances
Substances extractibles par l’eau Nous avons fait une décoction pendant 15 mn avec 1 g de poudre dans 20 ml d’eau
distillée. Le filtrat a été mis dans une capsule préalablement tarée et évaporée à sec.
La capsule a été ensuite pesée après refroidissement et la masse du résidu déduite.
Substances extractibles par l’éthanol à 70 %
Nous avons fait une macération de 24 heures à la température ambiante du
laboratoire du DMT. Après filtration, le filtrat a été mis dans une capsule
préalablement tarée puis évaporé à sec. La capsule a ensuite été pesée après
refroidissement et la masse du résidu déduite.
Dosage de l’eau
Méthode gravimétrique
Principe : il consiste à déterminer la perte en masse d’une quantité connue de
poudre par dessiccation à l’étuve à la température de 103 ° C ± 2 ° C pendant 24
heures.
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Mode opératoire : nous avons ensuite introduit 5 prises d’essai (1 à 2 g)
respectivement dans 5 verres de montre préalablement tarés (T1 à T5). Les masses
des prises d’essai plus les tares ont été notées P1 à P5. Après 24 heures de séjour à
l’étuve à la température de 103° C ± 2 ° C, nous les avons pesés de nouveau et noté
P’1 à P’5. Les prises d’essai ont été placées à l’étuve jusqu’à masse constante. La masse d’eau contenue dans la poudre de chaque verre de montre notée M est
donnée par la formule :
M = P - P’
La masse de la prise d’essai est :
M PE = P - T
Le pourcentage d’eau contenue dans la poudre est :
Masse eau % eau = X 100
M PE M PE : Masse de la prise d’essai.
Nous avons déterminé la moyenne des pourcentages d’eau des 5 verres de montre
dans les mêmes conditions.
Méthode de l’entraînement azéotropique
Principe : Il consiste à entraîner l’eau contenue dans une prise d’essai de la poudre par
distillation avec un solvant non miscible. Mode opératoire : Dans un ballon de 500 ml, nous avons introduit 100 ml de toluène et 1 ml d’eau
distillée et porté l’ensemble à ébullition pendant une heure sous réfrigérant. Après 30
mn de repos, nous avons lu le niveau d’eau (V1). Ensuite, nous avons introduit 5 g de
poudre dans le contenu du ballon et engagé une ébullition d’une heure. Après 30 mn
de refroidissement, nous avons lu le niveau d’eau (V2). Le volume d’eau contenue
dans la prise d’essai est calculé selon la formule :
V = V2 - V1
Le pourcentage d’eau est calculé selon la formule :
V2-V1 %Eau = X 100
PE PE : masse de la prise d’essai.
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Détermination de la teneur en cendres
• Cendres totales Principe : il repose sur la détermination des substances résiduelles non volatiles
contenues dans une drogue lorsque cette dernière est calcinée.
Mode opératoire : nous avons pesé une prise d’essai de la poudre (M) dans un
creuset en silice préalablement taré (T). Après incinération au four à une température
d’environ 600°C pendant 6 heures puis refroidissement dans un dessiccateur, la
masse du creuset contenant la prise d’essai a été déterminée et notée M’.
La masse des cendres totales (mCt) contenue dans le creuset est donnée par la
formule :
mCt = M – M’
La masse de la prise d’essai (PE) est donnée par la formule :
M PE = M – T
Le pourcentage des cendres totales (% Ct) est donné par la formule :
m Ct % Ct = X 100
M PE Nous avons réalisé 5 essais de la même manière afin de déterminer un pourcentage
moyen.
• Cendres insolubles dans l’acide chlorhydrique à 10 %
La détermination de ces cendres se fait sur les cendres totales. Nous avons introduit les cendres totales des cinq essais dans un erlenmeyer et ajouté 20 ml de HCl à 10 %. L’ensemble est porté à ébullition pendant 15 mn au bain-marie bouillant. Après refroidissement, nous avons recueilli et lavé la matière non soluble sur un papier filtre sans cendre, et le filtre a été transféré dans un creuset sec préalablement taré (T). Le creuset contenant le papier filtre a ensuite été séché à l’étuve pendant 24 heures (M) et calciné pendant 6 heures au four à la température de 600°C. Après refroidissement dans un dessiccateur, nous avons pesé le creuset contenant le papier filtre calciné (M’). La masse des cendres chlorhydriques (mCc) est donnée par la formule : mCc = M’ – T
Le pourcentage des cendres chlorhydriques (% Cc) est donné par la formule : mCc
%Cc = X 100 ∑ PE ∑ PE étant la somme des masses de poudre utilisées pour la détermination des cendres totales.
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• Cendres sulfuriques Ces cendres sont les substances résiduelles non volatilisées recueillies lorsque
l’échantillon de drogue est calciné avec de l’acide sulfurique. Ces cendres
déterminent la quantité de substances inorganiques contenues dans la drogue.
Dans un creuset en quartz sec préalablement taré (T), nous avons introduit une prise
d’essai de la poudre et pesé l’ensemble (M). La poudre a ensuite été humectée avec
H2SO4 à 50% et laissée à l’étuve pendant 24 heures à la température de 100°C, le
creuset a été porté à calcination dans un four à la température de 600°C pendant 6
heures et pesé ensuite après refroidissement (M’). La masse des cendres sulfuriques
(m Cs) est donnée par la formule :
m Cs = M – M’
La masse de la prise d’essai : M PE = M – T
Le pourcentage des cendres sulfuriques (% Cs) est donné par :
mCs %Cs = X 100
M PE
Dosage des éléments minéraux : Ionogramme
Spectrophotométrie à flamme pour le dosage du Na+ et K+ Le PHF 104 de flamme à dilution automatique permet le dosage simultané du sodium
et du potassium. Principe : La nébulisation d’un échantillon à travers une flamme entraîne une excitation des
atomes et provoque le passage des électrons d’une couche (ou sous couche) à une
sous couche immédiatement supérieure. L’électron en revenant à son niveau initial
restitue cette énergie sous forme de photon.
Le photon émis par les atomes donne un flux de lumière qui passe au travers d’un
filtre interférentiel et qui est ensuite mesuré par un photomultiplicateur.
L’échantillon doit se présenter sous forme d’un aérosol de façon à ce que le solvant
s’évapore instantanément dans la flamme.
Les photons émis par l’échantillon interne de lithium ou de potassium évaporé dans
la flamme sont envoyés au travers d’un filtre interférentiel sur un photomultiplicateur,
générant ainsi une tension de référence. Les photons émis par l’échantillon à doser
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selon le même procédé, génère une tension de mesure. Les concentrations de
sodium, de potassium et de lithium sont affichées en temps réel sur l’appareil.
Description de l’appareil : Il est composé de deux sous-ensembles :
• Le compartiment de flamme, qui est constitué :
- d’un brûleur en acier inoxydable ; la flamme est alimentée par un mélange d’air –
gaz ( butane ou propane ). Il est situé dans une cheminée étanche en verre,
refroidie par une circulation forcée. La flamme est entourée d’un rideau d’air qui
l’abrite de toute impureté.
- d’une cheminée : de forme cylindrique, permet l’évacuation du gaz brûlé.
- d’une chambre de nébulisation : qui est sphérique et qui assure un mélange parfait
du gaz, de l’air et de l’aérosol. Cette chambre est fixée sur la plaque latérale droite à
l’aide d’un collier magnétique.
- détenteurs air et gaz : la fonction de deux détenteurs d’air et de gaz est d’ajuster le
débit de constituants de la flamme et de les réguler.
• Mélangeur-diluteur : Le diluteur en continu permet un taux de dilution de l’ordre du 1/200ème de
l’échantillon à doser ; Cette partie est constituée :
- d’une pompe péristaltique
- d’un peigne tendeur des tuyaux de pompe
- d’un bloc mélangeur
- d’une évacuation
Colorimétrie pour le dosage du calcium, magnésium et du fer:
• Principes du dosage du calcium : Le Ca-kit permet le dosage colorimétrique du calcium total, sans déprotéinisation,
dans les solutions à analyser. L’ion calcium avec l’indicateur bleu de méthylthymol
(BMT) en milieu alcalin.
Ca2+ + BMT complexe Ca-BMT
L’intensité de la coloration du complexe Ca-BMT, mesurée à 612 nm est
proportionnelle à la quantité de calcium présente dans l’échantillon.
L’hydroxy-8-quinoléïne élimine l’interférence du magnésium. Le polyvinylpyrolidone
(PVP) élimine l’interférence des protéines.
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Mode opératoire : Avant toute chose, laisser les réactifs et la solution de travail revenir à la température
ambiante. La température à une influence sur la valeur de la densité optique du
complexe Ca-BMT.
Protocole en biréactif : Préparation des réactifs : prêts à l’emploi ; Réalisation du test. Longueur d’onde 612 nm (Hg 623)
Zéro de l’appareil blanc réactif
Blanc réactif Etalon Dosage
Etalon - 10ml -
Echantillon - - 10ml
R2 0,5ml 0,5ml 0,5ml
R3 0,5ml 0,5ml 0,5ml
- mélanger
- Photométrer après 1mn
Stabilité de la coloration 1 heure à 20-25°C
Stabilité de l’échantillon : effectuer un étalonnage pour chaque série de dosage.
Protocole en monoréactif : préparation de la solution de travail
Réactif 2 (R2) un volume
Réactif 3 (R 3) un volume
La densité optique de la solution de travail doit être comprise entre 0,2 et 0,4 à
612nm
Stabilité en flacon fermé: 24 heures à 20-25°C à l’abri de la lumière Réalisation du test : Longueur d’onde 612nm (Hg 623nm)
Zéro de l’appareil blanc réactif
Blanc réactif Etalon Dosage
Etalon - 10ml -
Echantillon - - 10ml
Solution de travail 1ml 1ml 1ml
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- mélanger
- Photométrer après 1mn
Stabilité de la coloration 1 heure à 20-25°C
Stabilité de l’étalonnage : effectuer un étalonnage pour chaque série de dosage.
Calcul : DO échantillon Concentration de l’échantillon = X n DO étalon n : concentration de l’étalon
• Principe de dosage du magnésium : Mg-kit permet le dosage colorimétrique du magnésium total, sans dépolarisation,
dans la solution à analyser.
L’ion magnésium réagit avec la calmagite en milieu alcalin ou donner un complexe
de couleur rose.
L’intensité de la coloration mesurée à 520nm est proportionnelle à la concentration
en magnésium de l’échantillon.
La présence d’EGTA ( Acide bis-(aminoéthyl)-glycol éther - N, N, N’, N’- tétra
acétique) supprime l’interférence du calcium.
La présence du polyvinyl pyrrolidone (PVP)et de TritonR X 100 (système surfactant)
empêche le déplacement, par les propriétés du sérum, du maximum d’absorption du
complexe Mg-calmagite.
Mode opératoire : Préparation de la solution de travail
Réactif 2 : 1 volume
Réactif 3 : 1 volume
La densité optique de la solution de travail doit être comprise entre 0,77 et 1,25 à
520 nm
La stabilité en flacon fermé à l'abri de la lumière :
4 jours à 2 - 8ºC
24 heures à 20 - 25ºC
Réalisation du test
Longueur d’onde 520nm (Hg 546nm)
Zéro de l’appareil blanc réactif
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Blanc réactif Etalon Dosage
Eau distillée 20µl - -
Etalon - 20µl -
Echantillon - - 20µl Solution de travail 1ml 1ml 1ml
- mélanger
- attendre 1 nm à 20- 25ºC
- Photométrer
Stabilité de la coloration 1heure à 20- 25ºC
Stabilité de l'étalonnage : effectuer un étalonnage pour chaque série de dosage.
Résultats et interprétation : L'interprétation des résultats du test doit être faite en tenant compte du contexte
clinique et éventuellement des résultats des autres tests.
calcul: DO échantillon concentration échantillon = X n DO étalon n: concentration de l'étalon
• principe du dosage du fer : ferrimat-kit permet le dosage colorimétrique du fer dans le sérum et la solution à
analyser, sans déprotéinisation, en présence de guanidine et en milieu acide, avec
l’hydroxylamine comme réducteur et la ferraZineR comme indicateur.
Le chlorhydrate de guanidine dénature les protéines transporteuses et les maintient
en solution malgré le pH acide. Le fer ferrique est réduit en fer ferreux par
l’hydroxylamine.
L’ion Fe++ se chélate à la ferroZineR pour donner un complexe magenta. La
coloration mesurée est proportionnelle à la quantité de fer présente dans
l’échantillon.
Guanidine-HCl Fe+ +- transferrine Fe+ + +
hydroxylamine Fe+ + + Fe+ + ferroZineR Fe+ + complexe coloré
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ferroZineR = (pyridyl-2)-3 bis-(phényl-4 acide sulfonique)-5,6 diacide sulfonique-
5’,5’’,triazine-1,2,4,sel monosodique
Mode opératoire :
- préparation de la solution de travail :
A 40 ml de réactif 2, ajouter 1,5ml de réactif 3
Stabilité dans un flacon fermé :
• 4 mois à 2-8 °C
• 2 mois à 20-25 °C - Réalisation du test :
Longueur d’onde : 562nm (Hg 578)
Zéro de l’appareil :
• Lire le blanc échantillon contre le réactif 2.
• Lire le dosage et l’étalon contre le blanc réactif
Blanc Réactif
Etalon Blanc échantillon
Dosage
Eau distillée 200µl - - -
Etalon - 200µl - -
Echantillon - - 200µl 200µl
Solution de travail - - 1ml -
R2 - - - -
Solution de travail 1ml 1ml 1ml 1ml
Stabilité de la coloration 30nm à 20-25°C
Stabilité de l’échantillonnage : effectuer un étalonnage à chaque série de dosage.
Résultats et interprétation : L’interprétation des résultats du test doit être faite en tenant compte du contexte clinique
et éventuellement des résultats d’autres tests :
Calcul : DOéchan - DOblanc échan Concentration échantillon = X n
DOétalon n= concentration de l’étalon
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4. Extractions Matériel utilisé Balance de précision type Sartorius ; Eprouvette graduée de 1000 ml ; Rotavapor
type 349/2. J Bibby; Bain-marie Watherbath Bm 480; pompe à vide de marque
Edward ; Lyophilisateur Drywinner type Heto; Congélateur marque Zanker ; Ballon de
3 litres ; Entonnoir en verre ;
Coton ; potence ; Spatule.
4.1. Extraction avec l’eau Décoction à 10 % Nous avons introduit 250 g de poudre d’écorces de tronc dans un ballon contenant
2,5l d’eau distillée. Pour les feuilles, nous avons fait la décoction avec 20 g de
poudre dans 200 ml d’eau distillée. Pour la recette nous avons utilisé 100g de poudre
pour 1litre d’eau distillée. Il s’agit d’une décoction à 10 %. L’ensemble a été maintenu
en ébullition dans un chauffe ballon pendant 15mn. Après refroidissement, nous
avons filtré sur compresse puis concentré le filtrat à l’aide d’un rotavapor sous vide à
la température de 55 °C. Nous avons ensuite lyophilisé l’extrait concentré après
congélation. La lyophilisation nous a permis d’obtenir des poudres marron, jaunâtre
et brune respectivement pour les écorces de tronc les feuilles et la recette. Les
poudres obtenues ont été conservées dans des flacons en verre, stériles et
hermétiquement fermés.
H2O
Figure n°3: Schéma d’extraction par décoction à l’eau des différentes drogues
Macération à l’eau A 50g, 20g, 100g de poudre respectivement pour les écorces de tronc, les feuilles de
Manilkara multinervis, et la recette, ont été introduites dans un erlenmeyer de 1000
ml et macérés dans 500 ml, 200ml, et 1000ml d’eau distillée, sous agitation
magnétique, pendant 24 heures. Après filtration sur papier filtre, le filtrat a été
Marc
Poudre de drogue
Décocté
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concentré au rotavapor sous vide à la température de 50°C. Cette opération a été
répétée trois fois successivement. Après concentration au rotavapor, les filtrats ont
été lyophilisés. Nous avons obtenu des poudres de couleur marron, verte sombre et
brune respectivement pour les écorces de tronc, les feuilles et la recette. Les
poudres obtenues ont été conservées dans des flacons en verre, propres, stériles et
hermétiquement fermés. Le marc de la filtration a été séché et conservé dans un
sachet en plastique.
H2O
Figure n° 4: Schéma d’extraction par macération à l’eau des différentes drogues
4.2. Macération à l’éthanol 70 % 50 g de poudre ont été introduits dans un erlenmeyer de 1000 ml et macérés dans
500 ml d’éthanol à 70 %, sous agitation magnétique, pendant 24 heures. Après
filtration sur papier filtre, le filtrat a été concentré au rotavapor sous vide à la
température de 50 °C. Nous avons répété cette opération trois fois successivement.
Après concentration, les filtrats ont été repris avec un peu d’eau distillée puis
lyophilisés après 48 heures de congélation. Nous avons obtenu des poudres
floconneuses de couleur marron et brune, respectivement pour les écorces de tronc
de Manilkara multinervis et de la recette. Les poudres obtenues ont été conservées
dans des flacons en verre, propres, stériles et hermétiquement fermés. Quant au
marc de la filtration, il a été séché à la température du laboratoire et conservé dans
un sachet en plastique.
EtOH 70%
Figure n°5: Schéma d’extraction par macération à l’éthanol à 70% des différentes drogues
Macéré EtOH Marc
Poudre 50g
Marc
Poudre de drogue
Macéré aqueux
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4.3. Extraction avec les solvants organiques à polarité croissante Nous avons introduit 20 g de poudre dans une cartouche, et nous avons procédé à
une extraction avec environ 100ml d’éther de pétrole sous réfrigérant à reflux jusqu’à
épuisement. L’extrait recueilli dans un ballon a été concentré à l’aide du rotavapor.
Après concentration, l’extrait a été recueilli dans un flacon en verre propre laissé
ouvert pendant 24 heures afin d’éliminer toute trace de solvant. Cette même
opération fut reprise avec le dichlorométhane.
Toujours sur la même drogue, la même opération a été reprise avec le méthanol à la
différence que cette fois-ci l’extrait a été évaporé à sec puis laissé à l’air libre
pendant 24heures puis le résidu a été gratté et recueilli dans un flacon en verre
propre, stérile hermétiquement fermé.
Ether de pétrole DCM MeOH H2O 50°C H2O 100°C Figure n°6: SCHEMA D’EXTRACTION PAR LES SOLVANTS A POLARITE CROISSANTE
Extrait DCM Marc
Marc
Digesté Marc
Extrait MeOH Marc
Marc Extrait d éther
Poudre 20g
Décocté épuisé
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5. Méthodes chromatographiques 5.1. Chromatographie sur couche mince (CCM)
Matériel et réactifs
Matériels : Balance analytique de précision type Sartorius ; Plaque en aluminium
avec comme support du silicagel 60 FG254 Merck ; Cuves avec couvercles ; Crayon à
papier et règle graduée; Eprouvette graduée de 20 ml ; Micro pipette de 5μl ; Pulvérisateur ; Réglette graduée ; Séchoir type Solis ; . Lampe UV type Desaga.
Solvants:
• De dissolution :
Mélange méthanol-eau (1 : 1) pour les extraits polaires ;
Acétate d’éthyle pour les extraits d’éther de pétrole et de dichlorométhane ;
Méthanol pour les extraits méthanoliques et éthanoliques.
• De migration : Ligroïne-acétate d’éthyle(1 : 1) pour les extraits d’éther de pétrole et de dichlorométhane ;
Buthanol-acide acétique- eau (BAW) (60 : 15 : 25) ; Isopropanol-eau
(85 :15) pour les extraits aqueux
• Révélateurs : Réactif de Godin ;
Le DPPH;
Naphtorésorcinol Technique
10 mg des extraits ont été dissous dans 1 ml d’un mélange eau – méthanol (1 : 1).
Les extraits méthnoliques ont été dissous dans 1 ml de méthanol. Quant aux extraits
apolaires, ils ont été dissous dans 1 ml d’acétate d’éthyle.
A l’aide d’une micropipette de 10 μl, nous avons déposé 10 μl de chaque solution sur
la plaque. Les traces du solvant ont été complètement évaporées des dépôts à l’aide
d’un séchoir.
Nous avons placé la plaque dans les cuves de développement contenant les
systèmes de solvants :
Butanol – Acide acétique – Eau (BAW) (60 : 15 : 25) pour les extraits aqueux,
éthanoliques et méthanoliques ;
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Ligroïne – Acétate d’éthyle (1 : 1) pour les extraits DCM et d’éther de pétrole.
La migration du solvant d’élution entraîne les substances contenues dans les extraits
de plante à des vitesses variées ; il se forme des tâches caractérisant les substances
présentes dans l’extrait.
Les plaques ont été retirées des cuves dès que le front du solvant a atteint 8 cm
environ. Elles ont été séchées et les substances observées sous une lampe UV à
254 nm, à 366 nm, puis révélées avec le réactif de Godin qui permet de caractériser
plusieurs groupes de constituants chimiques.
Les plaques ont ensuite été séchées à l’aide du séchoir jusqu’à révélation des
composés
(Taches colorées sur font blanc).
Chaque substance a été identifiée par sa fluorescence sous UV, par son facteur de
rétention (Rf) dans un système de solvant précis, et par sa couleur après révélation
avec les réactifs chimiques.
Distance parcourue par la substance Rf =
Distance parcourue par le front du solvant 5.2. Chromatographie sur colonne
C’est une méthode qui permet le fractionnement des extraits en vue de déterminer
leur composition. Son principe repose sur la séparation selon la masse moléculaire,
les substances de masse élevée sont les premières à être recueillies.
Matériel : Seringue de 10ml ; Bécher ; Balance analytique ; Etuve ; tube à essai ;
coton SephacrylTM S-300 High Resolution.
Solvants : eau distillée ; phénol à 4% ; l’H2SO4 2N ; chloroforme.
Préparation de la solution à chromatographier
Hydrolyse acide
Nous avons introduit 100mg d’extrait aqueux dans un tube à essai, auquel nous
avons ajouté 10ml d’HCl 2N ;
Ensuite nous avons placé le tout dans une étuve réglée à 100°C pendant 3heures ;
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Après refroidissement nous avons procédé à une extraction avec deux fois cinq
millilitres (5ml) de chloroforme ; puis nous avons recueilli la phase aqueuse qui fut
filtrée sur papier filtre. Le filtrat a été utilisé pour la chromatographie.
Préparation de la colonne :
Dans une seringue de 10ml nous avons mis au préalable un petit morceau de coton
puis du sephacryl jusqu’à la moitié de la seringue soit un volume de 5ml ; puis nous
avons laissé la masse de séphacryl se tasser pendant 1heure de temps.
Chromatographie proprement dite :
Le filtrat obtenu après l’hydrolyse fut passé dans la petite colonne et recueilli dans un
bécher et évaporées à sec dans une étuve réglée à 100°C;
Le résidu a été repris avec quelques gouttes de mélange méthanol : eau (1:1). C’est
cette solution qui a été utilisée pour les dépôts sur plaque CCM (à raison de 20µl
par dépôt).
5.3. Chromatographie en phase gazeuse : Détermination de la composition en monosaccharides des polysaccharides
Elle est utilisée pour l’identification et la détermination quantitative des
monosaccharides contenus dans les extraits. La phase mobile est gazeuse, les
molécules à analyser sont transformées à l’état gazeux.
Principe : Les monosaccharides sont identifiés par comparaison de leur temps de
rétention avec le temps de rétention du standard qui est le mannitol. Les masses des
monosaccharides sont obtenus à partir des aires relatives.
Matériel : un chromatographe de type GC 8000 séries, une seringue de 5µl, des
flacons de 4 ml, un enregistreur, une imprimante, une étuve, des micropipettes ;
Réactifs : 4HCl-MeOH anhydre, mannitol dans du méthanol (1mg /ml), pyridine,
triméthlsilane (TMCS).
5.3.1. Préparation de l’extrait à chromatographier
Elimination des tanins:
Matériels : eau distillée ; erlenmeyer ; baguette magnétique, agitateur magnétique
poudre de peau chromée.
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Mode opératoire : Dans un premier temps nous avons éliminé les tanins de nos
extraits. Pour ce faire, nous avons pesé 100mg d’extrait auquel nous avons ajouté
200mg de poudre de peau, puis nous avons introduit le tout dans un erlenmeyer
contenant 10ml d’eau distillée, et nous les avons portés en agitation magnétique
pendant une heure de temps. Après nous avons filtré sur papier filtre et lyophilisé les
solutions obtenues. Les lyophilisat obtenus ont servi à la méthanolyse.
Méthanolyse : Principe : La solution de méthanolyse (méthanol/acide chlorhydrique) agit sur les
molécules de polysaccharides par rupture des liaisons glucosidiques. On obtient des
méthylglucosides en C1 puis des méthylesters glucosides.
Figure : Réaction de la méthanolyse (Chambers et Clamp, 1971)
Mode opératoire :
Introduire dans des flacons secs 2mg des différents extraits aqueux;
- Ajouter 1ml du mélange (méthanol/HCl) 4M HCl/MeOH, puis 200µl de mannitol;
- Agiter et bien fermer ;
- Placer ces flacons dans l’étuve à 80˚C pendant 20-24heures ;
Décompresser les flacons après 30mn et à 1heure d’incubation, bien refermer les
flacons et les replacer à l’étuve;
- Evaporer les solutions après incubation sous un courant d’azote dans des
conditions complètement anhydres ;
- Laver et sécher à deux reprises chaque résidu avec 200µl de méthanol anhydre ;
- Fermer les flacons, puis conserver dans un dessiccateur.
La dérivation :
Principe : Le TMS agit sur les groupements hydroxyles libres des produits de la
dépolymérisation pour donner des dérivés triméthylsilanes volatiles. Les conditions
anhydres sont indispensables à cette opération.
O O O OCOOH
O O
OHOH OH
OH OH
CH2OH
OH
HO
COOMe
OH
OHOH OH
CH2OH
OMe OH
+80oC, 20-24h
MeOH/HCl
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Figure : Schéma de la formation des dérivés du TMS (Chambers et Clamp, 1671)
Mode opératoire : Ajouter 100µl de TMS au résidu sec;
Agiter et laisser au repos 20 mn.
5.3.2. technique de la chromatographie en phase gazeuse : CPG Injecter ensuite 1µl de ce mélange dans la CPG.
Le gaz porteur est l’hélium ;
Le détecteur est à flamme, la flamme est produite par un mélange d’hydrogène/air ;
Programme de température : 140˚C- 170˚C- 250˚C- 300˚C
Temps t’arrêt : 35mn
6. ACTIVITES BIOLOGIQUES 6.2. Activités antioxydantes Réduction du radical 1,1’diphenyl-2 picrylhydrazyle (DPPH) :Test sur CCM
Principe :
Il s’agit de déposer des extraits, fractions ou produits purs à tester sur des plaques
CCM de gel de silice GF254 en aluminium et développées dans des systèmes de
solvants appropriés.
Après séchage, révéler les plaques CCM avec une solution méthanolique à 2 mg/ml.
Des activités antiradicalaires apparaissent sous forme de spots de couleur jaune-
blanc sur un fond violet (Cavin, 1999).
O O
O O
C O O C H 3
O S i ( C H 3 ) 3
C H 2 O S i ( C H 3 ) 3
O S i ( C H 3 ) 3
H O
H O
H O
O C H 3
C H 2 O H
H O
H O
O H
O C H 3
O S i ( C H 3 ) 3
C O O C H 3
O C H 3
O S i ( C H 3 )
O S i ( C H 3 ) 3
O C H 3
O S i ( C H 3 ) 3
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6.2. Test sur la glycémie normale Matériel de travail
- une balance,
- un thermomètre électronique de type "Ama digit ",
- un Becher
- seringues à insuline
- une solution colorée pour la dénomination des animaux
- un chronomètre pour déterminer les temps de prélèvement
- cahier et un stylo
- éthanol,
- coton,
- un glucomètre de type "ASCENSIA ELLITETM" avec ses bandelettes.
Mode opératoire : Les souris ont été mises à jeun pendant 18 heures ; ensuite leurs glycémies de base
ont été déterminées ; puis nous leur avons administré les extraits par gavage ;
Nous avons déterminé leur glycémie 1heure et 2heures après le gavage.
Prélèvement Il a été effectué sur le la queue : nous avons piqué sur une des veines de la queue
afin d’avoir une goutte de sang suffisante pour la détermination de la glycémie.
Dosage de la glycémie Le Système "Ascensia Ellitetm" : (instrument, test sensors et contrôles)
Cet appareil a été conçu pour les patients diabétiques et des professionnels de la
santé pour mesurer le taux de glucose sur sang total. Le système Ascensia ELITETM
est spécifique au glucose et se réfère au glucose sur sang total.
6.3. Hyperglycémie Temporaire : Pour l’hyperglycémie temporaire, nous avons utilisé des souris qui ont été réparties
Par lot dont :
deux lots d’essais ;
un lot témoin ;
un lot de référence.
Le procédé consiste généralement à administrer ( par voie orale ou intraveineuse)
une quantité déterminée de glucose. Dans notre étude nous avons utilisé le glucose
pur par voie orale chez les souris.
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• Hyperglycémie provoquée par voie orale : (H.P.V.O) Pour provoquer l’hyperglycémie par voie orale chez les souris, nous avons utilisé le
glucose ( Dilué à 10% dans l’eau distillée ) à la dose de 3g/kg de poids corporel.
Cette administration a été faite après un jeun de 18heures. 30mn après la surcharge,
nous avons administré nos extraits, car une hyperglycémie passagère atteint sa
valeur maximale 30 minutes après l’administration du glucose.
• Technique de l’administration par voie orale:
Nous avons immobilisé l’animal, la tête surélevée, la bouche ouverte. Ainsi la
bouche bien ouverte, une seringue chargée du produit, munie de la sonde gastro-
œsophagienne est introduite jusqu’à l’estomac, puis nous avons envoyé le produit
en poussant le piston de la seringue par le pouce vers l’avant à l’image d’une
injection.
Ainsi après l’administration des extraits nous avons procédé à des séries de dosage
de glycémie chez ces souris à des intervalles de 30mn, jusqu’à 3 heures. C’est à
dire : 30mn, 60mn, 90mn, 120mn, 150mn et 180mn après l’administration des
extraits.
6.4. Hyperglycémie permanente ou diabète expérimental La méthode la plus commune est de provoquer, au moyen de médicaments une
destruction des cellules β pancréatiques. Les substances les plus employées comme
diabétogènes sont l’alloxane et la streptozotocine. (Calleja Suarez J.M., 1990)
Diabète alloxanique : Induction du diabète alloxanique chez les souris : Protocole : Pour provoquer l’hyperglycémie avec l’alloxane chez 40 souris, elles ont été mises à
jeun de 18heures, puis leur glycémie de base a été déterminée. Après nous leur
avons administré par voie intra péritonéale de l’alloxane à la dose de 50mg/kg.
Cette dose a été administrée 3fois, à des intervalles de 48heures. Une semaine plus
tard après la dernière administration, nous avons déterminé leur glycémie afin de
sélectionner les souris diabétiques. Nous avons sélectionné les souris ayant une
hyperglycémie.
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Ces souris ont été réparties en lot de cinq souris dont :
- un lot, traité avec la recette en infusion selon la préparation du tradipraticien à
la posologie de 6,5mg/kg;
- un lot, traité avec la recette en infusion selon la préparation du tradipraticien à
la posologie double ( 13mg/kg )
- un lot, traité avec le produit de référence (Metformine 500mg ), par voie
orale ;
- enfin un lot témoins auquel nus avons administré de l’eau distillée. Ainsi la glycémie a été déterminée à T1, T2 et T3 après traitement (c’est à dire
à des intervalles d’1heure).
Technique d’administration des produits chez la souris :
Par voie intra-péritonéale : De la main droite saisir la souris et la déposée sur une planchette horizontale pour lui
donner une direction, puis brusquement, saisir la tête et le cou par la main gauche
avec le pouce et l’index en la mettant en l’air ( en décubitus dorsale), la queue étant
coincée par l’auriculaire gauche contre la paume. Introduire l’aiguille horizontalement
dans la région de la moitié postérieure de l’abdomen, en dehors de la ligne médiane,
et la pousser en avant sur une profondeur de 2 à 3mm; si nous ne rencontrons
aucune résistance, pousser l’injection (jusqu’à 1ml); dans le cas contraire retirer un
peu l’aiguille.
Figure 9 : Administration de l’alloxane par voie intra-péritonéale.
Par voie orale : La même technique est appliquée lors de l’administration par voie
orale, mais l’ingestion se fait à l’aide d’une seringue à insuline munie d’une petite
sonde métallique qu’il faut introduire jusqu’à l’estomac.
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Là aussi il faut éviter le passage du produit dans les poumons, sinon l’animal
s’étouffe et meurt sur place.
Figure 10 : Administration des extraits par voie orale.
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CHAPITRE V : Resultats
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1. STANDARDISATION DE LA POSOLOGIE: Nous avons obtenu comme dose moyenne d’administration de la cuillérée à café :
3,92 g et comme d’un sachet nous avons obtenu : 99,88g.
Le volume d’eau de deux verres huit d’eau est de 142ml
Ce qui nous ramène à dire que pour un traitement nous il faut:
( 99,88 X 2 ) soit 199,76 g de drogue pour un traitement qui correspondra à 51 jours.
C’est à la suite de ces mesures que nous sommes parvenus à la détermination de la
dose d’administration : 3,92g/j en une prise pour un adulte de 60kg; soit 6,5mg
d’extrait par kilogramme de poids.
2. ETUDES PHYTOCHIMIQUES 2.1. Réactions de caractérisation
Réactions en tubes Tableau I : Résultat des réactions en tubes sur les poudres de recette, d’écorces de
tronc et de feuilles de Manilkara multinervis.
Recherches Feuilles Ecorces de tronc
Recette
Tanins : FeCl3 à 10% + + + + + + + + +
Tanins : HCl conc + + + + + + + +
Tanins :Réaction de Stiasny + + + + + + + + +
Leucoanthocyanes + + + - -
Stérols et tri terpènes + + + + + + + + +
Flavonoïdes + + + + + + +
Oses holosides + + + + + + + +
Saponosides : Mousse + + +
Catéchols - + + +
Sur l’ensemble de nos réactions en tubes, celles des tanins et des stérols-
triterpènes ont été les plus franches avec une prédominance des tanins
catéchiques.
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Par contre, les alcaloïdes et les hétérosides cardiotoniques ont été absents dans
l’échantillon analysé.
Nous avons décelé la présence de leucoantocyanes dans les feuilles mais absents
dans les écorces de tronc et la recette, de même que celle des catéchols dans les
écorces de tronc et la recette mais absents dans les feuilles.
2.2 Dosage Tableau II : Dosage sur les poudres de la recette, des écorces de tronc et des
feuilles de Manilkara multinervis.
Recherches Feuilles Ecorces tronc
Recette
Cendres totales 5,26 4,28 10,53
Cendres HCl à 10% 0,55 0,19 2,64
Cendres H2SO4 à 50% 0,24 9,92 13,56
Indice de mousse < 100 <100 <100
Substances extractibles / l’eau 30 27 18
Substances extractibles /EtOH 70% 32 38 24
Teneur en eau (méth gravimétrique) 3,06 4,67 7,33
Teneur en eau (méth volumétrique) 4 4 8
La teneur en eau est inférieure à 10 %, quelle que soit la méthode utilisée ce qui
montre l’aptitude de nos poudres à être conservées longtemps sans risque
d’altération.
Environ 40% des écorces de tronc de Manilkara multinervis sont extractibles par
l’éthanol à 70%.
Les teneurs les plus élevées en cendre totale, chlorhydrique, et sulfurique ont été
observées au niveau de la recette avec : 10,53% de cendre totale, 2,64% de cendre
chlorhydrique et 13,56% de cendre sulfurique.
L’indice de mousse a été inférieure à 100 dans nos trois drogues.
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Dosage des éléments minéraux : Tableau III : composition en éléments minéraux dans 100g de poudre de recette,
d’écorces de tronc et de feuilles de Manilkara multinervis
Drogues Na+ (mg)
K+
(mg) Ca++
(µg) Mg++
(µg) Fe++ (µg)
Recette 7,12 862,98 1,74 0,79 traces
Ecorces de tronc 7,51 426,56 1,70 12,97 traces
Feuilles 8,17 1766,90 0,78 0,82 0,64
Tableau IV: composition en éléments minéraux dans 100g d’extrait aqueux des
écorces de tronc de Manilkara multinervis
Extraits
Na+ (mg)
K+
(mg) Ca++
(µg) Mg++
(µg) Fe++
(µg) Inf tradi écorces tr 21,35 1593,31 1,86 3,38 8,31
Inf10% écorces tr 7,88 1415,81 3,30 0,08 2,45
Déc10% écorces tr 8,82 1301,50 3,69 0,19 3,43
Macé aq écorces tr 7,69 965,54 35,95 0,41 51,34
Tableau V: composition en éléments minéraux dans 100g d’extrait aqueux de la
recette
Extraits
Na+
(mg) K+
(mg) Ca++
(µg) Mg++
(µg) Fe++ (µg)
Inf tradi recette 37,63 1850,31 5,90 6,76 5,85
Inf 10% recette 31,01 2068,3 10,99 1,20 3,22
Décoc10%recette 15,87 1448,81 2,08 2,10 3,09
Macé aq recette 6,09 704,58 6,58 0,26 7,11
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3. EXTRACTIONS La masse, le rendement, l’aspect et la couleur des extraits et fractions obtenus à
partir de chaque organe de la plante sont reportés dans le tableau N° VI.
Tableau VI : Résultats des extractions par l’eau et les solvants organiques des
poudres de la recette, des écorces de tronc et des feuilles de Manilkara multinervis.
Extraits Rendement % Couleur Aspect
RECETTE Infusion selon tradi. 10,05 Sienne brûlée Brillant Infusé à 10% 16,38 Sienne brûlée Brillant Décocté à 10% 14,68 Brune Granulé Macéré aqueux 27,98 Sienne brûlée Poudre fine Macéré EtOH70% 53,76 Brune Poudre fine Ether de pétrole 0,15 Rouge anglais Gras Dichlorométhane 0,6 Vermillon Granulé Méhanolique 8,15 Carmin foncé Feuillé Digesté 1,45 Brune Brillant Décocté épuisé 5,9 Brune Poudre ECORCES DE TRONC Infusé selon tradi. 18,37 Ocre clair Brillant Infusé à 10% 21,15 Marron Floconneux Décoction à 10% 14,18 Brune Granulé Macéré aqueux 42,98 Brune Feuillé Macéré EtOH70% 51,1 Marron Poudre Ether de pétrole 0,77 Ocre jaune Collant Dichlorométhane 0,55 Ocre foncé Collant Méthanolique 11 Carmin foncé Collant Digesté 4,37 Orange Brillant Décocté épuisé 9,1 Brune Floconneux FEUILLES Infusé selon tradi. 20,15 Ocre rouge Feuillé brillant Macéré aqueux 40,7 Ocre Poudre Décocté à10% 18,45 Jaune chair Feuillé brillant
Le rendement le plus élevé a été obtenu avec le macéré éthanolique de la recette, soit 53,76 % contre 0,15% pour l’extrait éthéré de la recette.
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4. CHROMATOGRAPHIE EN PHASE GAZEUSE (CPG)
Tableau VII : Composition en monosaccharides des polysaccharides de l’extrait
aqueux lyophilisé de l’infusé selon la préparation du tradipraticien de la recette.
Sucres Quantité(µg) Pourcentage(%) Arabinose 11,2857 2 Rhamnose 2,5176 0,45 Fucose 7 1,24 Xylose 7,6923 1,36 Mannose 7,2173 1,28 Galactose 44,5454 7,90 Glucose 226,9 40,27 Acide glucuronique 32 5,68 Acide galacturonique 224,3050 39,82 Total 563,4633 100 % en sucre 28,17 Nous constatons que 28,17 % de l’extrait aqueux lyophilisé de l’infusé selon la
préparation du tradipraticien de la recette sont constitués de polysaccharides. Le
glucose est le plus abondant et une trace de rhamnose.
Tableau VIII : Composition en monosaccharides des polysaccharides de l’extrait
aqueux lyophilisé du décocté à 10% de la recette.
Sucres Quantité(µg) pourcentage(%)Arabinose 8,2380 1,33 Rhamnose 0,4235 0,07 Fucose 7,0909 1,15 Xylose 3,6307 0,59 Mannose 8,5652 1,39 Galactose 71,3636 11,56 Glucose 258,1 41,82 Acide glucuronique 3 0,49 Acide galacturonique 256,7457 41,60 Total 617,1576 100 % en sucre 30,85 Nous constatons que 30,85 % de l’extrait aqueux lyophilisé du décocté à 10% de la
recette sont constitués de polysaccharides. Le glucose est le plus abondant et des
traces de xylose, rhamnose.
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Tableau IX : Composition en monosaccharides des polysaccharides de l’extrait
aqueux lyophilisé du macéré de la recette.
Sucres Quantité(µg) pourcentage (%)Arabinose 38,1904 9,52 Rhamnose 3,2235 0,80 Xylose 9,7846 2,44 Mannose 105,9130 26,40 Galactose 79,5454 13,82 Glucose 92,4 23,03 Acide glucuronique 52 12,96 Acide galacturonique 20,1694 5,03 Total 401,2264 100 % en sucre 20,06
Nous constatons que 20,06 % de l’extrait aqueux lyophilisé du macéré de la recette
sont constitués de polysaccharides. Le mannose est le plus abondant et une trace de
rhamnose.
Tableau X : Composition en monosaccharides des polysaccharides de l’extrait
aqueux lyophilisé du macéré des écorces de tronc de Manikara multinervis.
Sucres Quantité(µg) pourcentage(%) Arabinose 4,8095 0,92 Rhamnose 12,5176 2,40 Fucose 4,3636 0,84 Xylose 23,0153 4,42 Mannose 9,4347 1,81 Galactose 22,4545 4,31 Glucose 218,1 41,87 Acide glucuronique 16,7142 3,21 Acide galacturonique 209,4576 40,22 Total 520,867 100 % en sucre 26,040
Nous constatons que 26,040 % de l’extrait aqueux lyophilisé du macéré des écorces
de tronc de Manikara multinervis sont constitués de polysaccharides. Le glucose est
le plus abondant et des traces de fucose, et d’arabinose.
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Tableau XI : Composition en monosaccharides des polysaccharides de l’extrait
aqueux lyophilisé de l’infusé selon la préparation du tradipraticien des écorces de
tronc de Manikara multinervis.
Sucres Quantité(µg) pourcentage(%) Arabinose 4,9523 0,39 Rhamnose 8,3058 0,65 Xylose 13,4461 1,05 Mannose 6,5217 0,51 Galactose 21 1,64 Glucose 631,9 49,51 Acide glucuronique 22,2857 1,75 Acide galacturonique 567,9322 44,50 Total 1276,3438 100 % en sucre 63,817
Nous constatons que 63,817 % de l’extrait aqueux lyophilisé du décocté à 10% de
l’infusé selon la préparation du tradipraticien des écorces de tronc de Manikara
multinervis sont constitués de polysaccharides. Le glucose est le plus abondant et
des traces d’arabinose, mannose, rhamnose.
Tableau XII : Composition en monosaccharides des polysaccharides de l’extrait
aqueux lyophilisé de l’infusé selon la préparation du tradipraticien des feuilles de
Manikara multinervis.
Sucres Quantité(µg) pourcentage(%)Arabinose 8,4285 0,83 Rhamnose 9,3176 0,92 Fucose 6,6363 0,65 Xylose 2,7384 0,27 Mannose 517,6956 50,90 Galactoe 29,3636 2,89 Glucose 349,4 34,35 Acide glucuronique 80,2857 7,89 Acide galacturonique 13,1864 1,30 Total 1017,0521 100 % en sucre 50,85 Nous constatons que 50,85 % de l’extrait aqueux lyophilisé du décocté à 10% des
feuilles de Manikara multinervis sont constitués de polysaccharides. Le mannose est
le plus abondant et des traces de xylose, fucose, rhamnose, arabinose.
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Tableau XIII: Composition en monosaccharides des polysaccharides de l’extrait
aqueux lyophilisé du macéré des feuilles de Manikara multinervis.
Sucres Quantité(µg) pourcentage(%) Arabinose 60,2380 4,74 Rhamnose 16,9176 1,33 Fucose 11,1818 0,90 Xylose 8,9230 0,70 Mannose 668,3478 52,61 Galactoe 31,9545 2,51 Glucose 198,2 15,60 Acide glucuronique 48,8571 3,84 Acide galaturonique 225,8305 17,77 Total 1270,4503 100 % en sucre 63,509 Nous constatons que 63,509 % de l’extrait aqueux lyophilisé du macéré des feuilles
de Manikara multinervis sont constitués de polysaccharides. Le mannose est le plus
abondant et une trace de fucose.
Tableau XIV : Composition en monosaccharides des polysaccharides de l’extrait
aqueux lyophilisé du décocté à 10% des feuilles de Manikara multinervis.
Sucres Quantité(µg) pourcentage(%) Arabinose 10,2857 1,25 Rhamnose 15,6 1,90 Fucose 13,8181 1,67 Xylose 8,9538 1,08 Mannose 10,9130 1,33 Galactoe 2,1363 0,26 Glucose 403,5 48,92 Acide glucuronique 5,2857 0,64 Acide galaturonique 354,2372 42,95 Total 824,7298 100 % en sucre 41,228
Nous constatons que 41,228 % de l’extrait aqueux lyophilisé du décocté à 10% des
feuilles de Manikara multinervis sont constitués de polysaccharides. Le glucose est le
plus abondant et une trace de galactose.
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5. CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE (CCM) Les résultats de la CCM sur les extraits de la recette, des écorces de tronc et des
feuilles de Manilkara multinervis sont portés dans les tableaux . Chaque substance a
été caractérisée par sa fluorescence sous UV, son Rf et la couleur de la tache après
révélation par les révélateurs chimiques.
Tableau XV: CCM des extraits apolaires de la recette dans un système ligroïne:Acétate
d’éthyle (1:1) après observation aux UV 254nm et 366nm puis révélation avec le réactif de
Godin
EXTRAITS 254 nm 366nm GODIN
DCM
0,62 orange 0,95 vis - - -
0,62 orange 0,8 marron 0,84 bleu 0,87 rouge 0,95 marron
0,62 marron 0,79 violette 0,95 jaunâtre - -
Ether de pétrole 0,62 jaune orangé 0,82 vis 0,87 vis 0,95 vis
0,62 orange 0,84 marron 0,87 bleu 0,95 rouge 0,97 marron
0,79 violette 0,84 violette 0,97 violette - -
Tableau XVI : CCM des extraits apolaires des écorces de tronc de Manilkara multinervis
dans un système ligroïne:Acétate d’éthyle (1:1) après observation aux UV 254nm et 366nm
puis révélation avec le réactif de Godin
EXTRAITS 254 nm 366 nm GODIN
DCM 0,95 violette
-
-
0,84 bleu
0,87 rouge
0,95 jaune
-
-
-
Éther de pétrole 0,95 violette
-
-
0,84 bleu
0,95 jaune
orangé
0,79 violette
0,84 violette
0,95 violette
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Figure1: Plaque CCM des extraits apolaires de la recette et des écorces de tronc de Manilkara multinervis revélé avec le réactif de GODIN. Système de solvant de migration : Ligroïne : Acétate d’éthyle (1 :1)
Tableau XVII : CCM des extraits polaires de la recette dans un système BAW (60:15:25)
après observation aux UV 254nm et 366nm puis révélation avec le réactif de Godin
EXRAITS 254nm 366 nm GODIN
Décocté 10% 0,16 vis 0,23 vis 0,66 vis 0,78 vis
0,16 marron 0,23 marron 0,66 marron 0,78 marron
0,09 brune 0,16 brune - -
Macéré aqueux 0,18 vis 0 ,46 vis 0,70 vis
0,18 marron - -
- - -
Infusé tradi 0,17 vis 0,23 vis 0,5 vis 0,74 vis 0,81 vis
0,17 marron 0,23 marron 0,5 marron 0,74 marron 0,81 marron
0,09 brune 0,17 brune - - -
Infusé 10% 0,16 vis 0,21 vis 0,49 vis 0,79 vis
0,16 marron 0,21 marron 0,49 marron 0,79 marron
- - - -
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Tableau XVIII: CCM des extraits apolaires des écorces de tronc de Manilkara multinervis
dans un système BAW (60:15:25) après observation aux UV 254nm et 366nm puis
révélation avec le réactif de Godin
Tableau XIX : CCM des extraits apolaires des feuilles de Manilkara multinervis dans un
système BAW (60:15:25) après observation aux UV 254nm et 366nm puis révélation avec le
réactif de Godin
EXRAITS 254nm 366 nm GODIN Décocté 10% 0,16 vis
0,21 vis 0,49 vis 0,6 vis 0,73 vis 0,8 vis
0,21 marron 0,36 marron 0,53 marron 0,6 marron 0,73 marron 0,8 marron
0,16 brune 0,21 brune 0,49 brune 0,6 brune 0,69 brune 0,73 brune
Macéré aqueux 0,17 vis 0,55 violette - Infusé tradi 0,16 vis
0,26 vis 0,63 vis 0,74 vis 0,82 vis -
0,26 marron 0,39 violette 0,54 violette 0,63 marron 0,74 marron 0,82 vis
0,26 brune - - - - -
EXRAITS 254nm 366 nm GODIN
Décocté 10% 0,15 vis
0,21 vis
0,49 vis
0,68 vis
0,73 vis
0,15 marron
0,21 marron
0,68 marron
0,73 marron
-
0,15 brune
0,21 brune
0,68 brune
-
-
Macéré aqueux 0,15 vis 0,15 marron -
Infusé tradi 0,15 vis
0,47 vis
0,68 vis
0,73 vis
0,15 marron
0,68 marron
0,73 marron
-
0,15 brune
-
-
-
Infusé 10% 0,15 vis
0,21 vis
0,43 vis
-
-
-
-
-
-
Macéré EtOH 0,17 vis 0,17 marron -
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Figure 2: Plaque CCM des extraits polaires de la recette, des écorces de tronc et des
feuilles de Manilkara multinervis revélé avec le réactif de GODIN. Système de solvant de migration : BAW (60 :15 :25)
Tableau XX: CCM des extraits méthanolique, digesté, décocté épuisé de la recette dans un
système BAW (60:15:25) après observation aux UV 254nm et 366nm puis révélation avec le
réactif de Godin
EXTRAITS 254nm 366 nm GODIN
MeOH 0,27 vis
0,34 vis
0,44 vis
0,68 vis
0,88 vis
0,94 vis
0,27 marron
0,34 marron
0,44 marron
0,94 marron
-
-
0,1 brune
0,17 brune
0,22 brune
0,27 brune
0,34 brune
0,44 brune
Digesté 0,31 vis
0,36 vis
0,46 vis
-
-
-
-
-
-
Décocté épuisé 0,35 vis - -
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Tableau XXI : : CCM des extraits méthanolique, digesté, décocté épuisé des écorces de
tronc de Manilkara multinervis la recette dans un système BAW (60:15:25) après observation
aux UV 254nm et 366nm puis révélation avec le réactif de Godin
EXTRAITS 254nm 366 nm GODIN
MeOH 0,36 vis
0,47 vis
0,7 vis
-
-
-
-
-
-
Digesté 0,36 vis
0,46 vis
-
-
-
-
Décocté épuisé 0,36vis
0,49 vis
0,72 vis
-
-
-
-
-
-
Figure3 : Plaque CCM des extraits méthanolique, digesté, décocté épuisé de la recette et des écorces de tronc de Manilkara multinervis revélé avec le réactif de GODIN. Système de solvant de migration : BAW (60 :15 :25)
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6. TESTS BIOLOGIQUES : 6.1. Activité antioxydante : Tableau XXII : Résultat du test antioxydant réalisé sur les extraits des écorces de tronc et
des feuilles de Manilkara multinervis dans un système BAW (60:15:25) révélé avec le DPPH
Décocté10%
Ecorces de tr.
Infusé tradi.
Ecorces de tr.
MeOH
Ecorces de tr.
Décocté10%
feuilles
Infusé tradi.
Feuilles
0,66 0,80 0,35 0,77 0,78
0,75 - 0,46 0,83 0,85
- - 0,86 - -
Tableau XXIII : Résultat du test antioxydant réalisé sur les extraits de la recette dans un
système BAW (60:15:25) révélé avec le DPPH
Décocté10% Infusé tradi. Macéré aq. MeOH
0,84 0,85 0,85 0,27
- - - 0,34
- - - 0,44
- - - 0,68
- - - 0,88
Figure 4: Chromatogramme présentant les résultats du test antioxydant (DPPH) réalisé sur les extraits de la recette, des écorces de tronc et des feuilles de Manilkara multinervis dans un système de solvant : BAW (60 :15 :25 )
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6.2. Test sur la glycémie de base :
TableauXXIV : Effet de l’infusé selon la préparation du thérapeute, du décocté à 10% de la
recette sur la glycémie de base
Glycémie en mmol/l
Extraits N=17 T0 T1 T2
Inf.tradi.recette dose 6,5mg/kg 6 2,56 ± 0,3050 2,7 ± 0,9539 3 ± 0,3082
Déc.10% recette dose 6,5mg/kg 6 3,26 ± 0,6387 4,040 ± 1,2054 3,040 ± 0,8112
Eau distillée 25ml/kg 5 5,340 ± 0,8385 6,5 ± 0,6782 5,7 ± 1,0368
Inf.: infusé ; tradi.: tradipraticien
N : nombre d’animaux
Tableau XXV: Taux de variation de la glycémie de base après administration de nos
extraits.
% variation de la glycémie
T1 T2
inf.tradi. recette dose 6,5mg/kg 5,47 17,19
déc.10% recette dose 6,5mg/kg 23,93 -6,75
Eau distillée 25ml/kg 21,72 6,74
Inf.: infusé ; tradi.: tradipraticien Déc.10% : décocté à 10%
Nous constatons qu’après administration de l’extrait selon la préparation du
tradipraticien au bout de 2 heures il n’y a pas eu de diminution de la glycémie, par
contre le décocté à 10% de la même recette nous à montré une diminution de
6,75%.
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courbe d'évolution de la glycémie
012345678
T0 T1 T2
temps en heures
glyc
émie
en
mm
ol/l
inf.tra.recttedéc.10%recette témoin
Figure 5 : courbe d’évolution de la glycémie après administration de nos extraits sur la
glycémie de base
6.3. Test sur l’hyperglycémie temporaire
Tableau XXVI : Effet de l’infusé selon la préparation du thérapeute, et du décocté à 10% de la recette sur l’hyperglycémie temporaire.
Glycémie en mmol/l
Extraits N= 20 Gly b T30 T60 T90 T120 T150 T180
Inf. tradi.recette dose : 6,5mg/kg 5 5,0 5,74 6,04 5,26 4,70 3,86 3,86 Déc.10% recette dose : 6,5mg/kg 5 3,7 8,40 7,06 7,08 5,86 4,58 4,96
Eau distillée 25ml/kg 5 7,3 10,38 9,24 9,98 9,34 8,34 5,84 Metformine 25ml/kg 5 7,6 9,82 9,02 7,76 8,02 7,60 6,68
Inf.: infusé ; tradi.: tradipraticien
Déc.10% : décocté à 10%
Glyb= glycémie de base La glycémie à T30 correspond à l’hyperglycémie.
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TableauXXVII :pourcentage d’inhibition de la glycémie après traitement du diabète
temporaire avec l’infusé selon la préparation du thérapeute et du décocté à 10% de la
recette à la dose de 6,5mg/kg.
Pourcentage d’inhibition de la glycémie Temps en minute 30 60 90 120 150 180 Inf.tradi.recette ( 6,5mg/kg) 44,70 34,63 47,10 49,68 53,71 33,90 Déc.10% recette (6,5mg/kg) 19,07 23,59 29,06 37,26 45,08 15,07 Metformine 21mg/kg 5,39 2,38 22,24 14,13 8,87 -14,83 Eau distillée 25ml/kg 42,19 26,57 36,76 27,94 14,24 - 20 , Inf.: infusé ; tradi.: tradipraticien Ref.: référence
Déc.10% : décocté à 10%
150mn après administration nous constatons les pourcentages d’inhibition les plus
élevés de l’infusé selon la préparation du thérapeute et du décocté à 10% de la
recette respectivement 53,71% et 45,08%.
La référence quant à elle son taux d’inhibition le plus élevé est de 22,24% et est
obtenu à 90 mn après administration, au même moment le décoté à 10% et l’infusé
selon la préparation du tradipraticien ont eu des taux respectifs de 29,06%et 47,10%.
Figure 6 : courbe d’évolution de la glycémie après administration de nos extraits suite à une
hyperglycémie temporaire
courbe d'évolution de la glycémie
0
2
4
6
8
10
12
T0 t30 t60 t90 t120 t150 t180
temps en minutes
glyc
émie
en
mm
ol/m
l
témoin
référence
infusé tradi.dosetradi. déc.10%dosetradi.
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6.4. Diabète permanent :
Tableau XXVIII : Pourcentage d’aumentation de la glycémie après traitement avec
l’alloxane.
Groupe à traiter N= 20 Glyb Glyal %
Eau distillée 25ml/kg 5 4,64 ± 1,55 7,86 ± 0,91 69,40
Metformine 21mg/kg 5 4,80 ± 1,07 6,14 ± 0,58 27,92
Inf. tradi. 6,5mg/kg 5 5,74 ± 1,01 13,22 ± 2,32 130,31
Inf. tradi. 13mg/kg 5 5,30 ± 0,78 8,68 ± 0,32 63,77
Inf.: infusé ; tradi.: tradipraticien N : nombre total d’animaux
TableauXXIX : effet de l’Infusé selon la préparation du tradipraticien de la recette aux
doses 6,5 mg/kg (dose tradi.) et 13 mg/kg (dose double) et de la Metformine (500mg à
21mg/kg) sur l’hyperglicémie provoquée par l’alloxane à la dose de 3x50mg/kg.
Glycémie en mmol/l après admt des extraits Extraits N :24 Glyb Glyal T1h T2h T3h
Eau distillée 25ml/kg 6 4,64 ±1,55 7,86 ± 0,91 6,14 ±1,97 5,28 ± 1 8,02 ± 1,63
Metformine100mg/kg 6 4,80 ± 1,07 6,14 ± 0,58 3,82 ± 0,60 4,28 ± 0,53 4,66 ± 1,18
Inf.tradi. 6,5mg/kg 6 5,74 ± 1,01 13,22±2,32 6,60 ±1,87 5,78 ±2,33 6 ± 1,63
Inf.tradi.13mg/kg 6 5,30 ± 0,78 8,68 ± 0,32 6,34 ± 0,74 5,28 ± 1,2 6,46 ± 1,63
N: nombre total d’animaux. glyb= glycémie de base
glyal= glycémie alloxanique ( glycémie après traitement avec l’alloxane, c’est encore la glycémie à To )
. admt= administration
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TableauXXX : Taux de diminution de la glycémie après administration de nos extraits dans
le cas de l’hyperglycémie permanante.
pourcentage de diminution après traitement
Temps (heure) 0h 1h 2h 3h
Inf.tradi.dose tradi. 130,31 - 50,08 - 56,28 -54,61
Inf.tradi.dose double 63,77 -26,96 -39,17 -25,58
Metformine 500mg 27,92 -37,79 - 30,29 -24,10
Eau distillée (25ml/kg) 69,40 -21,88 -32,82 +2,04
Au bout de 2 heures après le traitement, l’extrait infusé selon la préparation du
tradipraticien de la recette à la dose du tradipraticien (6,5mg/kg) s’est montré actif sur
l’hyperglycémie permanent avec une diminution de 56,28% et la dose double
(13mg/kg) une diminution de 39,17%; alors que le produit de référence a fait une
diminution de 37,79% au bout d’une heure de traitement à la dose de 21mg/kg.
courbe d'évolution de la glycémie
0
2
4
6
8
10
12
14
t0 t1 t2 t3 t4
temps en heure
glyc
émie
en
mm
ol/l
témoins
référence
infusé tradi. dose6,5mg/kginfusé tradi dose13mg/kg
Figure 7: Courbes présentant l’évolution de la glycémie après traitement avec l’extrait infusé selon la préparation du tradipraticien.
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CHAPITRE V : Analyses et discussions
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Notre travail a porté sur la standardisation de la posologie donnée par le
tradipraticien de la recette, puis sur le screening phytochimique de la recette, des
écorces de tronc et des feuilles de Manilkara multinervis.
Nos tests biologiques ont porté sur : l’activité antioxydante des différents extraits
polaires de la recette, des écorces de tronc et des feuilles de Manilkara multinervis,
l’activité sur la glycémie normale et enfin sur l’activité antihyperglycémiante et
l’activité antidiabétique de l’extrait selon la préparation du tradipraticien et du décocté
à 10% de la recette.
La revue de littérature nous a permis de faire la systématique de notre plante et d’en
dénombrer certaines utilisations de ses différentes parties.
Le screening phytochimique nous a révélé la présence de tanins avec une
prédominance des tanins catéchiques, de stérols et triterpènes, d’oses et holosides,
de flavonoïdes dans la recette, les écorces de tronc, et les feuilles de Manilkara
multinervis.
Les leucoanthocyanes n’ont été observés que dans les feuilles et les catéchols dans
la recette et les écorces de tronc.
Les composés réducteurs, les alcaloïdes, les hétérosides cardiotoniques, les
hétérosides cyanogéniques, les anthracéniques ont été absents de nos trois
drogues.
Les tanins sont des composés polyphénoliques, reconnus pour leur pouvoir de
fixation aux protéines avec tendance à l’imperméabilité des couches sous-jacentes.
Leur effet antiseptique et leur propriété de renouvellement des tissus pourraient
expliquer l’utilisation des écorces en décoction pour nettoyer les plaies selon Alain et
Sylvie EPELBOIN 1983.
Les tanins sont également des composés reconnus pour leur propriété antioxydante,
et des études in vivo et in vitro nous ont montrés que les radicaux réactifs contribuent
à la destruction des cellules pancréatiques dans le diabète insulinodépendant selon
Robinovitch et al.1992.
Les flavonoïdes avec leur activité antioxydante agiraient sur les vaisseaux sanguins
et préviendraient les complications du diabète telles que l’athérosclérose selon R.M.
Perez en 1998.
R.M.Perez 1998, reconnaîtrait aussi une activité hypoglycémiante aux flavonoïdes
et aux stérols et triterpènes.
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Selon Bruneton en 1993, les stérols et les triterpènes sont doués d’une activité anti-
inflammatoire, ainsi ceux contenus dans nos drogues pourraient servir à la
prévention des inflammations chez le diabétique.
Les polysaccharides peuvent agir dans d’autres processus immunostimulants en plus
de l’activité du complément selon Samaké 1999.
D’après Samaké en 1999, un polysaccharide de type glucane est doué de propriétés
antidiabétiques.
R.M.Perez 1998, reconnaît également à certains polysaccharides une activité
antidiabétique plus précisément des polysaccharides tel que les sesquiterpènes
glycosides.
La détermination de la composition en monosaccharides des polysaccharides a
permis d’identifier le glucose, l’arabinose, le rhamnose, le xylose, le mannose, le
galactose l’acide galacturonique, l’acide glucuronique dans tous nos extraits. Ces
oses sont des composés majoritaires de plusieurs polysaccharides.
Par ailleurs, certains sucres comme, le fructose, le galactose, le ribose peuvent
stimuler la sécrétion d’insuline.
La teneur en eau a été inférieure à 10% dans nos trois drogues ce qui empêcherait
les réactions d’oxydations, de fermentation et la formation de moisissures dans nos
drogues.
Le maximum des substances extractibles a été observé avec l’éthanol 70%, avec un
taux de 38% dans les écorces de tronc et le taux le plus faible avec la recette qui a
été de 24%.
Le dosage des cendres nous a révélé les plus grands taux avec la recette qui a
donné 10,53% de cendres totales, 2,64% de cendres chlorhydriques et 13,56% de
cendres sulfuriques.
Les cendres totales renseignent sur la charge en éléments minéraux de la matière
végétale, les cendres chlorhydriques nous renseignent sur la contamination de la
drogue par les éléments siliceux, et les cendres sulfuriques quant à elles résultent de
la conversion des sels organiques en sulfates.
L’ionogramme nous a permis de constater que nos extraits avaient une charge
importante en éléments minéraux surtout l’infusé selon la préparation du
tradipraticien.
Par ailleurs, l’hyperglycémie entraînant une élévation de l’osmolarité plasmatique, ce
qui provoque une diurèse osmotique avec polyurie et perte des électrolytes
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111
(Na+,Cl-,K+) par inhibition des mécanismes d’absorption tubulaire rénale
(pharmacorama.com).
L’extrait selon la préparation du tradipraticien de la recette ayant montré une grande
proportion en sodium et potassium, il pourrait ravitailler le diabétique en éléments
minéraux.
Cet apport en K+ et en Mg++ pourrait augmenter l’effet hypoglycémiant de l’insuline
chez le diabétique.
Pour ce qui est des extractions, nous avons remarqué que les extraits polaires ont
donné les taux plus élevés.
Certains acides aminés, acides gras, corps cétoniques peuvent stimuler la sécrétion
insulinique (pharmacorama.com). Le pourcentage d’extraction par l’éther de pétrole
nous renseigne sur la teneur en matière grasse et elle a été de : 0,15% dans la
recette et 0,77% dans les écorces de tronc.
Le test sur la glycémie de base nous a donné une légère diminution de la glycémie
avec le décocté à 10% de la recette à la dose de 6,5mg/kg alors que l’infusé selon la
préparation du tradipraticien à la même dose n’a pas provoqué de diminution.
En ce qui concerne l’hyperglycémie temporaire provoquée chez les souris par voie
orale avec du glucose, après l’administration des extraits, nous avons constaté une
diminution de la glycémie chez tous les animaux traités avec nos extraits. L’infusé
selon la préparation du tradipraticien de la recette nous a donné un taux d’inhibition
de 53,71% et le décocté à 10% de la même recette nous a donné un taux d’inhibition
de 45,08% à 150mn à la dose de 6,5mg/kg. La référence que nous avons utilisée
était la metformine 500mg (21mg/kg), elle nous a donné son taux d’inhibition le plus
élevé à 90mn soit 22,24%.
En comparant nos deux extraits nous constatons que l’infusé selon la préparation du
tradipraticien est plus active que le décocté à 10% de la recette et que tous les deux
sont plus actifs que la référence. Par contre une légère augmentation de la glycémie
a été constatée au niveau du lot de contrôle.
Le taux de diminution de la glycémie dans le cas du diabète permanent après
traitement avec l’infusé selon la préparation du tradipraticien aux doses de 6,5mg/kg
et 13mg/kg ont été respectivement de l’ordre de 56,28% et 39,17% au bout de deux
heures de traitement. La Metformine a montré son seuil de diminution au bout d’une
heure avec un taux de 37,79% à la dose de 21mg/kg.
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Nos résultats ont été différents de ceux de Togora en 2005 qui a eu une diminution
de la glycémie après traitement de l’hyperglycémie permanente avec l’infusé de la
recette avec le taux de 33,33% à la troisième heure à la dose de 15mg/kg et sa
référence (Metformine 500mg à 21mg/kg) aussi à la même heure a eu un taux de
diminution de 41,89%.
Gidado et col. ont obtenu en 2004 un pourcentage de diminution de l’ordre de 45%
en (comparaison à leur lot témoin) de l’hyperglycémie permanente des rats au bout
de 4 heures après traitement avec l’extrait aqueux des feuilles de Nauclea latifolia à
la dose de 200mg/kg.
Nos extraits semblent plus actifs que ceux de Togora et de Gidado et col car nous
nous avons obtenu la plus grande diminution au bout de 3 heures avec une dose
nettement inférieure aux leurs.
Yansambou en 2002 a obtenu lors de ses tests sur l’hyperglycémie temporaire une
diminution de la glycémie au bout de 30mn du macéré des feuilles de Zyziphus
mauritiana un taux de diminution de 56,02% à la dose de 150mg/kg.
Selon Coulibaly en 1988, des tests sur hyperglycémie effectués sur des lapins ont
montré que le décocté à 6% de graines de Cassia occidentalis avait une activité de
51,84% au temps T30 à la dose de 3ml/kg.
D’après Yaro en 1992, le décoté à 6% de la plante entière de Striga aspera avait une
activité de 39,94% sur l’hyperglycémie à la dose de 250mg/kg.
Pour Haïdara en 1999, l’extrait butanolique des feuilles de Bridelia ferruginea, à la
dose de 10mg/kg abaissait la glycémie de 4,12% au temps T30; et l’extrait
éthanolique des feuilles des Sclerocarya birrea diminuait la glycémie de 10,59% au
même moment.
En observant ces différentes études effectuées sur l’hyperglycémie, nous
remarquons que nos extraits semblent favorables à la diminution de la glycémie.
Et aussi les doses que nous avons administrées sont très nettement inférieures à
celles utilisées dans ces études.
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CHAPITRE VI : Conclusion
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Notre étude réalisée au Département Médecine Traditionnelle (DMT) de
l’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP) de Bamako nous a
permis de mettre en évidence la présence des différents groupes chimiques dans les
poudres de la recette, des écorces de tronc et celle des feuilles de Manilkara
multinervis ainsi que l’évaluation des activités biologiques de nos trois drogues.
Les études phytochimiques ont montré la présence dans les drogues, un certain
nombre de groupes chimiques doués d’activité antidiabétique à savoir les tanins, de
stérols et triterpènes, des flavonoïdes.
Les dosages en éléments minéraux et en polysaccharides nous ont donné des
teneurs considérables dans nos extraits. Ces éléments étant important dans la
régulation de la glycémie chez le diabétique.
L’activité antioxydante nous a donné un résultat caractérisé par des spots jaunes sur
un fond violet, représente un intérêt non moins considérable dans la prévention de la
destruction de cellules pancréatique.
Le test sur la glycémie de base n’ayant pas montré une baisse de la glycémie après
administration de l’infusé selon la préparation du thérapeute à la dose de 6,5mg/kg,
et vu que le taux de diminution observé avec le décocté à 10% de la recette à la
même dose à été de 6,75% au bout de deux heures, nous pouvons dire que nos
extraits n’ont pas un effet hypoglycémiant chez le sujet normal.
Le test sur l’hyperglycémie temporaire nous a donné des résultats très remarquables
car au bout de 150mn nous avons obtenu des taux d’inhibitions de 53,71% pour
l’infusé selon la préparation du thérapeute et 45,24% du décocté à 10% de la recette
à la posologie de 6,5mg/kg.
Le test sur le diabète permanent nous a montré une baisse de la glycémie au bout
de trois heures avec des taux variant de 39,79% à 56,28% pour respectivement la
dose de 13mg/kg et 6,5mg/kg de l’infusé selon la préparation du thérapeute.
Ces résultats favorables justifient l’utilisation de cette recette dans le traitement du
diabète.
Il serait judicieux de continuer ce travail dans le but de rechercher d’autres activités.
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Références bibliographiques
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Annnexes
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ANNEXES
Annexe n°1 : Composition des réactifs
Réactif de Dragendorff : Nitrate de Bismuth pulvérisé…………………….20,80 g
Iode……………………………………………… 38,10 g
Iodure de sodium anhydre……………………….200 g
Eau distillée……………………………………... 600 cc
Agiter pendant 30 mn.
Réactif de Godin : Solution A
Vanilline 1 g + 1000 ml d’éthanol
Solution B
Acide perchlorique 3 cc + eau distillée 100 cc
Mélanger les 2 solutions au moment de l’emploi
Ensuite pulvériser les plaques avec une solution de H2SO4 10%
Liqueur de Fehling : Réactif à chaud
Solution A
CuSO4 ……………………………………………35 g
Eau distillée………….. 500 cc contenant 5 cc d’H2SO4
Laisser refroidir puis compléter à un litre avec de l’eau distillée
Solution B
Sel de Seignette………………………………….. 150 g
Eau distillée………………………………………. 500 cc
Refroidir puis ajouter 300 cc de lessive de soude non carbonatée, compléter à un
litre avec de l’eau distillée.
NB : mélanger les deux solutions à volume égal au moment de l’emploi. Réactif de Guignard :
Préparation du papier picrosodé
Acide picrique……………………………………...1 g
Carbonate de sodium……………………………... 10 g
Eau distillée………………………………………..100 cc
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Réactif de Raymond Marthoud : 1-3 meta dinitrobenzène…………………………...1 g
Ethanol 96° QSP…………………………………. 100 cc
Réactif de Kedde : Acide dinitro 3-5 benzoïque……………………… 1 g
Ethanol 96° QSP…………………………………. 100 cc
Réactif de Baljet : Acide picrique……………………………………. 1 g
Ethanol 50° QSP ………………………………… 100 cc
Réactif de Valser Meyer : Iodure de potassium ……………………………… 25 g
Chlorure mercurique……………………………... 6,77 g
Eau distillée ………………………………………. 250 cc
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Fiche signalétique
Titre : Traitement traditionnel du diabète par une recette et les écorces de tronc de Manilkara muiltinervis Dub (sapotaceae).
Nom : SAMBO Moumouni Prénom : Halimatou Année : 2005
Ville de soutenance : Bamako
Pays d’origine : NIGER
Lieu de dépôt : Bibliothèque de la faculté de Médecine, de pharmacie et d’Odonto-
Stomatologie (FMPOS)
Secteur d’intérêt : Recherche en Médecine traditionnelle
Résumé Ce travail a porté sur l’étude d’une recette traditionnelle utilisée dans le traitement du
diabète et sur les écorces de tronc de Manilkara multinervis. Les objectifs fixés
étaient d’identifier les groupes chimiques présents dans ces deux drogues et de
déterminer certaines activités biologiques.
Les composés identifiés par les réactions en tube et confirmés par la
chromatographie sur couche mince, sont beaucoup favorables dans le traitement du
diabète.
L’activité antioxydante nous a révélé des spots jaunes sur un fond violet.
L’infusé selon la préparation du thérapeute à la dose de 6,5mg/kg n’a pas montré de
diminution sur la glycémie de base.
L’activité sur l’hyperglycémie temporaire a montré des taux de diminution au bout de
90mn après administration de l’infusé selon la préparation du tradipraticien et du
décocté à 10% de la recette respectivement 47,10% et 29,06 ; au même moment la
metformine nous a donné son taux d’inhibition maximun de 22,24%.
L’activité sur l’hyperglycémiante permanente de l’infusé selon la préparation du
tradipraticien aux doses de 6,5mg/kg et 13mg/kg ont montré une diminution de
l’hyperglycémie au bout de deux heures avec les taux respectifs de 56,28% et
39,17%, alors que la référence qui est la metformine à la dose de 21mg/kg nous a
montré son taux de diminution le plus élevé au bout d’une heure soit 37,79%.
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Mots clés : Antioxydant, diabète, hyperglycémie, activité anti-hyperglycémiante,
recette, Manilkara multinervis, metformine .
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SERMENT DE GALIEN Je jure, en présence des maîtres de la faculté, des conseillers de l’ordre
des pharmaciens et de mes condisciples :
D’honorer ceux qui m’ont instruit dans les préceptes de mon art et de
leur témoigner ma reconnaissance en restant fidèle a leur
enseignement ;
D’exercer dans l’intérêt de la santé publique, ma profession avec
conscience et de respecter non seulement la législation en vigueur, mais
aussi les règles de l’honneur, de la probité et du désintéressement.
De ne jamais oublier ma responsabilité et mes devoirs envers le malade
et de sa dignité humaine.
En aucun cas, je ne consentirai à utiliser mes connaissances et mon état
pour corrompre les mœurs et favoriser les actes criminels.
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes
promesses.
Que je sois couverte d’opprobres et méprisé de mes confrères si j’y
manque.
Je le jure.