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A.S.A.E. « LE BULLETIN » Association Solidarité et Aide à l’ Enfance (Belgique - Burkina Faso)
Août 2013
Année 13, Numéro 45
Dans ce numéro :
Vers un système de santé
plus équitable
1 à 3
Résultats scolaires 4
Brocante annuelle à Laeken 4
Vers un système de santé plus équitable
ladies génétiques comme la drépanocy-
tose (50% des enfants parrainés sont
concernés par cette maladie).
La drépanocytose est une maladie géné-
tique de l’hémoglobine (une substance con-
tenue dans les globules rouges, qui sert à
transporter l’oxygène à travers le corps.)
La maladie se manifeste par une anémie,
une sensibilité aux infections et des crises
douloureuses causées par une mauvaise
circulation sanguine et par le manque
d’oxygénation des tissus (surtout les os).
Evolution des structures de soins
Devenue en 1919 une colonie à part
entière, l’ancienne Haute Volta a
La bonne santé de la
population constitue
une priorité dans tous
les pays. Les gouverne-
ments doivent en assu-
mer la responsabilité en
veillant au bon fonc-
tionnement du système
national de santé.
Selon l’Organisation
Mondiale de la Santé
(l’OMS), un système de
santé est performant
lorsque le niveau de
santé de la population
est bon, que la contribu-
tion financière de
chaque citoyen à l’amé-
lioration de sa santé est
équitable et que les ser-
vices offerts respectent
la dignité des per-
sonnes.
Etat des lieux
La majorité des 17 mil-
lions d’habitants du
Burkina Faso vit en
milieu rural. L’espérance de vie à la
naissance est de 53 ans. Le taux de
mortalité infantile est exceptionnelle-
ment élevé. Un enfant sur trois souffre
de malnutrition et près d’un ménage sur
deux vit en dessous du seuil de pauvre-
té.
La population doit faire face à de nom-
breuses maladies comme la méningite,
la tuberculose, le sida, la rougeole ou le
paludisme. Il existe également des pa-
thologies d’origines infectieuses ou
parasitaires directement liées aux mau-
vaises conditions de vie (eau non po-
table, nourriture impropre à la consom-
mation). A cela vient s’ajouter les ma-
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Vers un système de santé plus équitable (suite)
d’abord été dotée de dispensaires par
les troupes françaises. Les structures de
soins sont alors liées à la création de
chefs-lieux administratifs, lieux théo-
riques de concentration de la popula-
tion blanche. Ce n’est qu’à la fin des
années 1930 qu’un réseau sanitaire
commence à voir le jour.
En 1978, le pays adopte la politique des
soins de santé primaires (dont les réper-
cussions sur la carte sanitaire ne sont
visibles qu’à partir de 1983). En 1988,
s’installe « la révolution » de T. Sanka-
ra. La Haute Volta est rebaptisée Burki-
na Faso, les découpages administratifs
et urbains sont modifiés ainsi que l’or-
ganisation sanitaire.
La dispersion des structures sanitaires
sur le territoire est organisée en fonc-
tion du contrôle de l’espace par les
postes administratifs, les postes de
douanes ou les voies de communica-
tion. Au nord et à l’est, l’insuffisance
des établissements existante résulte des
faibles densités démographiques et du
peu d’intérêt économique qu’elles re-
présentent. Les lieux équipés pendant
la colonisation sont devenus aujour-
d’hui des centres urbains (villes de
Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Kou-
dougou, Banfora…), ils cumulent les
équipements publics dont font partie les
hôpitaux, au sommet de la hiérarchie
sanitaire.
Aujourd’hui, l’organisation de l’offre
publique de soins répond à un modèle
pyramidal classique. La base est consti-
tuée de formations sanitaires (centres
de santé et de promotion sociale, dis-
pensaires et maternités). Les centres
médicaux avec antenne chirurgicale
constituent un premier niveau, suivis
par les centres hospitaliers régionaux.
Le sommet est occupé par les hôpitaux
nationaux de Ouagadougou et Bobo
Dioulasso. Au secteur public viennent
s’ajouter le service de santé des forces
armées et un secteur privé désormais
florissant dans les grandes villes
(constitué par un lot de prestataires
plus ou moins qualifiés).
La barrière financière
Au cours de la dernière décennie,
d’indéniables progrès ont été réalisés
dans l’amélioration de la couverture
sanitaire. Toutefois, les inégalités d’ac-
cès aux soins demeurent frappantes et
l’accès financier aux services publics
reste limité, notamment pour les
femmes, les plus pauvres et les per-
sonnes vivant en zone rurale.
Le prix des médicaments et des con-sultations jugé trop élevé
La population désireuse de se soigner
doit faire face à des coûts qu’elle n’a
pas prévus et les dépenses engagées
viennent fragiliser les structures fami-
liales. Les consultations et les soins
sont conditionnés par la capacité à
payer des familles.
En milieu rural, les familles les plus
pauvres ont le plus souvent recours à
la pharmacopée traditionnelle
(utilisation de substances naturelles). Il
s’agit aussi d’un réflexe culturel
(changer les mentalités pour adhérer
aux médicaments conventionnels
prend du temps).
La mutuelle
Le système de protection sociale au
Burkina Faso est largement appuyé
par la coopération internationale qui
tente de favoriser l’extension de l’assu-
rance maladie et des mutuelles de san-
té.
Une coopération internationale Bel-gique / Burkina Faso
La Mutualité chrétienne belge travaille
en partenariat avec le Burkina Faso.
Elle soutient les activités du RAMS
(Réseau d’appui aux mutuelles de san-
té crée en 2000 par plusieurs structures
actives sur le terrain en matière de mu-
Le système de protection sociale au Burkina Faso est large-
ment appuyé par la coopération internationale qui tente de favo-riser l’extension de l’assurance
maladie et des mutuelles de santé.
.
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Vers un système de santé plus équitable (fin)
autre à Bobo Dioulasso). Trois fa-
milles et 7 enfants sont concernés par le
projet.
Quand le handicap est solidaire
Abdoul Gandéma vit seul avec sa ma-
man à Ouagadougou. Il souffre d’un
handicap majeur au niveau des jambes
et a une santé fragile (en décembre
2011 A.S.A.E. mettait une chaise rou-
lante à sa disposition pour l’aider à se
déplacer et faciliter sa scolarisation).
Les frais de santé annuels d’Abdoul
sont un vrai casse-tête pour sa maman.
Jonas Dethier vit en Belgique. Suite à
un accident, Jonas et sa famille ont dé-
couvert la difficulté du handicap sous
toutes ses facettes : les contraintes ma-
térielles, financières, les structures
d’accès inadaptées sans oublier le re-
gard de l’autre. Le handicap, Jonas le
connaît bien car il vit avec tous les
jours.
La grande différence entre lui et Ab-
doul, c’est qu’en Europe il existe des
structures, des prises en charge, des
assurances qui peuvent faciliter la ges-
tion du handicap.
En parrainant Abdoul, Jonas vient de
lui offrir son inscription à la Mutuelle
de Santé Urbaine « Laafi Baoré » de
Ouagadougou. Un magnifique geste de
solidarité et un grand réconfort pour
Abdoul et sa maman.
Toujours de bonne humeur, Abdoul et
Jonas partagent le même secret : une
formidable joie de vivre !
tuelles de santé) et plus particulière-
ment celles qui visent à développer des
actions de prévention pour la santé.
Le but de la convention qui la lie au
RAMS est de contribuer à l’améliora-
tion de l’état de santé des populations à
travers l’intensification de la communi-
cation (changement de comportement
en matière de prévention des maladies,
mise en place et suivi des mutuelles de
santé pour un meilleur accès à des soins
de qualité et à un prix abordable).
Anne Marie Dethier, qui accompagnait
A.S.A.E lors de son dernier séjour, a
rencontré Monsieur Patrice Pamousso
(responsable du centre RAMS de Oua-
gadougou/Burkina Faso) et c’est au
cours de leur entretien que les informa-
tions relatives au fonctionnement de la
mutuelle ont été réunies (conditions
d’inscription, frais annuels, hôpitaux
membres, couverture des soins …).
Bénéficier d’une mutuelle pour faire
face aux soins de santé est un avantage
majeur pour les familles des enfants
parrainés. C’est pourquoi A.S.A.E est
en train de coordonner l’inscription des
enfants parrainés résidant à Ouagadou-
gou (le RAMS ne dispose que de deux
antennes, une à Ouagadougou et une
A.S.A.E. remercie Anne
Marie Dethier et Manuela
Thunus pour leur soutien.
Abdoul
Jonas
A.S.A.E. attend la confirma-tion d’autres inscriptions à la mutuelle (Antoinette Bouda qui vit avec sa fille Mélissa et ses petits-enfants Vladimir et Géraldine ).
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Florence Hennequin et Marc Willems
Van Wayenberghstraat, 10 bus 3
B - 1853 Strombeek– Bever
L’impression de ce bulletin a été offerte par
Mr. Jean Leclercqz de la société ALTITUDE
www.altitude.be Téléphone : +32 2 478 18 12
+32 475 84 73 60
Messagerie : [email protected]
WebSite : www.asaebru.org
Résultats scolaires (juin 2013)
De gauche à droite : Paul, Elisa, Marc, Laetitia, Florence et Hélène
Les résultats scolaires des enfants parrainés sont dans l’ensemble décevants. Sur 5 candidates au BEPC* (Hadja,
Josiane, Laure, Zoénabo et Gladwys) aucune n’a été reçue. Noelie qui était candidate au BAC (Littéraire) a manqué
son examen à un point près après avoir été au second tour. Les bulletins scolaires des autres enfants sont en général
très moyens. Seul Abdoul obtient de bonnes notes à son bac de français et valide son passage en terminale.
Si la situation est décevante, elle l’est tout autant sur le plan national ou le taux d’échec au BEPC n’a jamais été aus-
si élevé.
La presse Burkinabé parle même de catastrophe. Elle dénonce de trop nombreux problèmes, comme le manque
d’infrastructures ou l’insuffisance d’enseignants.
Les grèves ne cessent de se multiplier et les conditions d’enseignement ne cessent de se détériorer.
* BEPC (Brevet d’études du premier cycle)
Brocante annuelle à Laeken - Bruxelles
Avec le retour des beaux jours, A.S.A.E.
a participé le 1er Mai dernier à la bro-
cante annuelle du Parvis de l’Eglise Saint
Hubert à Laeken Bruxelles.
A.S.A.E. remercie toutes les personnes
qui sont passées au stand.
Merci pour vos sourires, vos moments de
partage, votre amitié et vos achats.
Tout cela a contribué à faire de cette jour-
née une très belle journée.
Les bénéfices liés à la vente sont dédiés
aux projets en cours et à l’aide apportée
aux enfants en difficultés.