Las Dimensiones Económicas de La Actividad M Inera (El Cas o de La Mina Marlin)
Analyse de la filière des semences et des plants … · - Dr Silamana BARRY, agroéconomiste à...
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BURl
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TABLE DE MATIERE
DEDICACE V
REMERCIEMENTS VI
SIGLES ET ABREVIATIONS VIII
LISTE DES FIGURES X
LISTE DES CARTES X
LISTE DES PHOTOS X
LISTE DES TABLEAUX XI
RESUME XII
ABSTRACT XIII
INTRODUCTION GENERALE 1
OBJECTIFS DE L'ETUDE 2
HYPOTHESES DE RECHERCHE 3
IERE PARTIE: GENERALITES 4
CHAPITRE 1: ETAT DES CONNAISSANCES SUR LE THEME .4
1-1. REVUE DE LITTERATURE 4
1-2. FILIERE 5
1-3. ACTEURS 5
1-4. SEMENCES 6
1-5. GERMOPLASMES 6
1-6. PEPiNIERE 6
1-7. ESPECES AGROFORESTIERES 7
nEME PARTIE: METHODOLOGIE 8
CHAPITRE 1: PRESENTATION DES ZONES D'ETUDE 9
1-1. PROVINCE DU ZIRO 9
/-/./. Climat 9
/-1.2. Vgtation 10
/-1. 3. Hydrographie 10
/-1.4. Les types de Sols, les pratiqlles cII/tllra/es et/es .\jJclI/atiol7.l 10
-
10 1-1.5. Milieu humain et caractristiques socioconomiques
1-2. COMMUNE DE LEO ........ 11
1-2.1. Caractristiques physiques 11
1-2.2. Milieu humain et caractristiques socioconomiques 11
1-3. LA VILLE DE OUAGADOUGOU ...... 11
1-3.1. Caractristiques physiques 11
1-3.2. Milieu humain et caractristiques socioconomiques 12
1-4. LA VILLE DE OUAHIGOUYA ............................ 12
1-4.1. Caractristiques physiques 12
1-4.2. Milieu humain et caractristiques socioconomiques 13
1-5. LA VILLE DE FADA N'GOURMA.....13
1-5.1. Caractristiques physiques 13
1-5.2. Milieu humain et caractristiques socioconomiques 13
1-6. LA VILLE DE BOBO-DIOULASSO 14
1-6.1. Caractristiques physiques 14
1-6.2. Milieu humain et caractristiques socioconomiques 14
1-7. LA VILLE DE KOUDOUGOU 14
1-7.1. Caractristiques physiques 14
1-7.2. Milieu humain et caractristiques socioconomiques 15
1-8. SITUATION GEOGRAPHIQUE 16
CHAPITRE II: METHODE D'ENQUETE 17
11-1. ECHANTILLONNAGE 17
11-1.1. Choix des zones d'tude 17
I1-1.2. Populotion d'tude 17
11-1.3. Structllre de l'chantillon....... 18
II-2. COLLECTE ET ANALYSE DES DO~NEES 19
11-2.1. Matriel de col/eete des donnes................................................................ 19
11-2.2. Col/ecte des donnes 19
11-2.3. AnalYSe! des donnes 20
11-3. DEROULEI\'IENT DES OPERATIONS 20
11-3.1. Pr-cl111-3.2. Enqlllc 20
CHAPITRE III: METHODES D'ANALYSE 21
Il
http:...........................
-
111-1. CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE ..................21
111-2. CADRE CONCEPTUEL....................................................... 21
1II-2.I. Approchefilire 21
III-2.1.1. Clarification des quatre tapes de l'analys~ filire 22
1II-2.1.2. Principes de calcul 22
1II-2.2. Analyse des Forces, Faiblesses, opportunits et menaces (FFOM) 23
III-2.2.1. Clarification des quatre phases de l'analyse SWOT 23
1II-2.3. Analyse du contenu des discours 24
IIIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSION 25
CHAPITRE 1 : CARACTERISTIQUES SOCIOECONOMIQUES DES
PRODUCTEURS...........................................25
1-1. REPARTITION SELON LE SEXE ..............................................25
1-2. REPARTITION SELON L'AGE ET LE STATUT SOCIAL 27
1-3. REPARTITION SELON LA RELIGION ......................................................................28
1-4. REPARTITION SELON LE NIVEAU D'INSTRUCTION 28
1-5. LES GROUPES ETHNIQUES 30
1-6. ACTIVITES SOCIOECONOMIQUES 31
1-7. ASSOCIATIONS DE PEPINIERISTES 31
CHAPITRE II: DELIMITATION, TYPOLOGIE DES ACTEURS DE LA FILIERE .33
11-1. NATURE DES PEPINIERES 33
11-2. ESPECES ET NATURE DES PLANTS PRODUITS .34
11-3. PRIX DES PLANTS PRODUITS 37
11-4. RAISONS DE LA PRODUCTION DES PLANTS 37
II-S. IDENTIFICATION ET ROLES DES ACTEURS DE LA FILlERE 38
lI-5.!. Fournisseurs d'intrants 38
11-5.2. Les producteurs de plants 40
11-5.3. Les consommateurs ou clients 4!
11-6. RELATION ENTRE LES ACTEURS 41
11-6.1. Coordination verticale 42
Jf-6. 2. Coordination hori::ontale 43
CHAPITRE III: FONCTIONNEMENT DE LA FILIERE .45
111-1. IDENTIFICATION DES SOli RO:S [)'APPIWVISIONNEi\IENT EN SEMENCES .45
III
http:.........................................http:..........................................http:PRODUCTEURS..........................................http:CONCEPTUEL...................................................
-
111-2. ANALYSE DU SYSTEME DE PRODUCTION DES PLANTS EN PEPINIERE .46
III-2.1. Techniques de production des plants 46
lII-2.2. Itinraire technique de la production des plants .47
III-2.2.I. Al)provisionnement en graines et le traitement pr-germinatif.. .47
III-2.2.2. Semis des graines 48
III-2.2.3. Entretien des jeunes plants 49
111-3. ANALYSE DU SYSTEME DE COMMERCIALISATION DES PLANTS 50
III-3.1. Lieux de commercialisation 50
III-3.2. Circuits de commercialisation 50
III-3.2.1. Circuit direct 50
111-3.2.2. Circuit indirect 51
111-4. FINANCEMENT DES ACTIVITES DE LA FILlERE 52
111-5. ANALYSE FONCTIONNELLE 52
111-6. GRAPHE DE LA FILIERE 53
CHAPITRE IV : ANALYSE FINANCIERE 55
IV-l. ANALYSE DES COUTS DE PRODUCTION DES PLANTS 55
IV-2. EVALUATION DE LA RENTABILITE DES PEPINIERES 57
IV-3. ALLOCATION DES REVENUS TIRES DE LA PRODUCTION DES PLANTS 57
CHAPITRE V : CONTRAINTES ET OPPORTUNITES 59
V-I. CONTRAINTES 59
V-I.I. Les contraintes lies l'acquisition des semences 59
V-l.2. Les contraintes lies la production des plants.. 60
V-I.3. Les contraintes lies la commercialisation 62
V-2. LES OPPORTUNITES 63
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 64
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 67
ANNEXES 74
IV
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DEDICACE
A toutes les personnes qui m'ont soutenu et contribu sa ralisation,
cette uvre vous est entirement dd ie ...
v
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REMERCIEMENTS
Ce mmoire a abouti grce aux soutiens d'institutions et de nombreuses personnes; il
s'agit particulirement de World Agroforestry Center (ICRAF), du Center for International
Forestry Research (CIFOR) et surtout de l'Institut de l'Environnement et de Recherches
Agricoles-Dpartement Fort et environnement (INERA-DEF) pour nous avoir accueillis
comme stagiaire. Nous remercions particulirement Dr Andr Babou BATIONO, notre matre
de stage pour nous avoir confi cette tude et aussi surtout pour sa disponibilit, son
encadrement et soutien de toutes natures durant le stage. Un grand merci ceux-l !!!
Une sincre gratitude au Dr Amadou SIDIBE, notre directeur de mmoire, pour ses
innombrables apports quant l'amlioration de la qualit scientifique du document et aussi,
pour sa disponibilit chaque fois que le besoin s'est pos. Au Directeur de l'Institut du
Dveloppement Rural (IDR), Dr Bernard BACYE, nous disons merci pour avoir t l pour
nous. Soyez en remerci!!!
C'est aussi l'occasion de remercier tous ceux qui, de loin ou de prs, ont contribu vivement
la russite de l'tude de quelques manires que ce soit. A ce titre, je remercie particulirement:
- Dr Antoine KALINGANIRE, coordonnateur du nud sahel de l'ICRAF, pour ses
remarques, ses suggestions et les corrections apportes au document:
- Dr Silamana BARRY, agroconomiste INERA, pour ses suggestions et sa
contribution l'amlioration de la qualit scientifique du document:
- Mme Catherine DEMBELE, chercheuse ICRAF, pour ses conseils et ses apports
quant l'amlioration du contenu du mmoire;
- Dr Yaya SAMANDOULGOU, agroconomiste INERA, qui m'a soutenu et accord
du temps durant tout le stage;
Pr Patrice TOE. socio anthropologue, enseignant chercheur il l'IDR et chef de
dpartement de sociologie et conomie rurales. pour sa disponibilit envers les
tudiants malgr ses multiples responsabilits;
- Mr Paulin BAZIE, ingnieur de recherche et doctorant INERA/Dpartement Fort et
Environnement, pour ses multiples conseils et ses apports quant il "amlioration de la
qualit du document:
- Ml' YoussoufTRAORE. ingnieur socio-conomiste. ton assistance et ta contribution
il l'am~lioration du document fut un soulagement:
VI
-
- Mr Ignace DlENDERE, ingnieur des eaux et forts au CNSf pour non seulement sa
disponibilit mais aussi pour ses conseils et contributions l'amendement du
document;
- Mrs David YAMEOGO, Ibrahim THOMBIANO, tous agents des directions rgionales
de l'environnement pour leur disponibilit et contribution la ralisation de la phase
terrain du stage dans leurs zones. Vos apports m'ont permis de mener bien cette tude;
- L'ensemble du corps enseignant de l'IDR, pour la qualit de la formation reue durant
ces annes passes l' inst itut ;
- Les parents, les frres et surs. Sachez que votre soutien a t galvaniseur pour moi
durant tout mon cursus acadmique.
Que toutes ces personnes trouvent travers ce travail, la substance de leurs quelconques
contributions!! !
VII
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SIGLES ET ABREVIATIONS
AGR : Activit Gnratrice de Revenu
ANATRANS : Unit industrielle de transformation des noix de cajou
ARSF : Antennes Rgionales des Semences Forestires
BIODEV : Bio-carbone et Dveloppement Rural en Afrique de l'Ouest
CAF : Chantier d'Amnagement Forestier
CBD : Convention sur la diversit biologique
CIFOR : Center for International Forestry Research
CIRAD Centre de coopration Internationale en Recherche Agronomique et le
Dveloppement
CNRST : Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique
CNSF : Centre National des Semences Forestires
COP-2I : 21 ime Confrences des Parties
DRED : Direction Rgionale de l'Economie et du Dveloppement
DREDD : Direction Rgionale de l'Environnement et du Dveloppement Durable
FASO-PLAST : Socit des Plastiques du Faso
FFOM : Forces, Faiblesses, Opportunits, Menaces
FIT : Front Inter Tropical
ICA : Initiative pour le Cajou Africain
ICRAF : World Agroforestry Center
IDR : Institut du Dveloppement Rural
INERA-DEF: Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles-Dpartement Fort et
environnement
INSD : Institut National de la Statistique et de la Dmographie
VIII
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JICA : Agence Japonaise de Coopration Internationale
MEF : Ministre de j'Economie et des Finances
OMD : Objectif du Millnaire pour le Dveloppement
PAFASP : Programme d'Appui aux Filires Agro-Sylvo-Pastorales
PAGED/PFNL: Projet d'Amlioration de la Gestion et de l'Exploitation Durable des PFNL
PANA : Programme d'Action National d'Adaptation la Variabilit et aux
Changements Climatiques
PANE : Plan d'Action National pour l'Environnement
PFNL : Produits Forestiers Non Ligneux
PVD : Pays en Voie de Dveloppement
RGP : Recensement Gnrale de la Population
RGPH : Recensement Gnral de la Population et de l'Habitat
SAPHYTO : Socit Africaine de Produits Phytosanitaires et d'Insecticides
SDGD : Schma Directeur de Gestion des Dchets Solides urbains
SPSS : Statistical Package for Social Sciences
SWOT : Strength Weakness Opportunities and Threats
UGGF : Union des Groupements de Gestion Forestire
IX
-
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Effectifdes producteurs dans les associations de ppiniristes 32
Figure 2 : Nature des ppinires recenses 33
Figure 3 : Nature et estimation de la quantit des espces forestires vendues (Janvier-
Octobre) par les ppiniristes enquts 35
Figure 4 : Nature et estimation de la quantit des espces fruitires vendues (Janvier-Octobre)
par les ppiniristes enquts 36
Figure 5 : Facteurs de motivation dans la production des plants 37
Figure 6 : Les diffrentes sources d'acquisition des semences (graines) .45
Figure 7 : Proportion des techniques de production utilises par les enquts .47
Figure 8 : Circuits de commercialisation des plants agroforestiers 51
Figure 9 : Graphe de la filire des semences et des plants agroforestiers 54
Figure 10 : Allocation des revenus issus de la vente des plants 58
Figure 11 : Frquence des contraintes lies l'acquisition des semences 59
Figure 12 : Frquence des contraintes dans l'activit de production des plants 60
LISTE DES CA RTES
Cartel: Localisation des zones de collecte des donnes dans la province du Ziro 9
Carte 2 : Localisation des sites de collecte des donnes 16
LISTE DES PHOTOS
Photo 1: Remplissage des sachets base de terreaux 39
Photo 2: Pieds de Mangifera indica produits en pots (A) et racines nues (B) .48 Photo 3 : Types de sachets utiliss dans la production de plants .49
Photo 4 : Ppinires installes dans des cours d'habitation Ouahigouya (A) et Lo (8) 61
Photo 5 : Pieds de Mangifera indica dans des sacs de ciments (A) et dans des pots de jus (B) .
......................................................................................................................................62
Photo 6 : Forage mis en place pal' BJODEV dans l'un de ses sites de production amnags
(centre rural de ressources de Kou) L
Photo 7 : Retenue d"cau dans une ppinire Lo (A) : pots ensemencs et dposs sous un
hangar tit de paille (B) L Photo 8 : Anacardium occidental (A) et Hevea brasiliensis (B) en ppinire L
Photo 9 : Semences de Citrus sinensis (A) et Eucalyptus camaldulensis (B) auto-collectes. 'v1
Photo 10: Focus group ra liss avec des producteurs Vrassan (A) et Ouah igouya (B) 'v1 Photo Il : Utilisation des sachets d'eau dans la production M
x
-
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Structure et taille de l'chantillon 19
Tableau 2: Les quatre phases de l'analyse filire 22
Tableau 3: Les paramtres de l'analyse SWOT : 23
Tableau 4 : Rpartition de l'chantillon en fonction du sexe 26
Tableau 5 : Rpartition de l'chantillon selon l'ge des producteurs 27
Tableau 6 : Rpartition de l'chantillon en fonction de la religion 28
Tableau 7 : Rpartition des producteurs selon le niveau d'instruction et leur rapport avec les
structures d'appui 29
Tableau 8: Rpartition des ethnies rencontres (%) par zone d'tude 30
Tableau 9 : Proportion des acteurs dans les activits socioconomiques 31
Tableau 10: Prix des sachets plastiques utiliss par les producteurs 39
Tableau 11 : Analyse fonctionnelle de la filire des semences et espces agroforestires 53
Tableau 12 : Structure des cots de production (F CFA) de Janvier Octobre 55
Tableau 13 : Revenus gnrs par la vente des plants (Janvier-Octobre) 57
XI
-
RESUME
La surexploitation et la dgradation des ressources vgtales ncessaires l'existence
des populations ont fait de la production des plants l'une des palliatives pour l'amlioration des
conditions de vie des populations. Mais la difficult d'accs des semences de qualit ainsi que
l'inorganisation des acteurs constituent un handicap dans la filire de production des plants. Ce
mmo ire s'inscrit dans ce contexte travers une analyse de la fil ire des semences et des
espces agroforestires au Burkina Faso. A cet effet, une enqute a t mene dans les villes de
Bobo-Dioulasso, Fada N'Gourma, Koudougou, Lo, Ouahigouya, Ouagadougou et dans les
villages de Cassou, Dao Kou, Vrassan. L'chantillon a concern 251 producteurs dont 35% de
femmes. Les rsultats de l'tude montrent que 42 espces de plant sont produites dans ces zones
avec 45,2% qui sont des arbres fruitiers et 54,8% des arbres forestiers. Elles sont dans la plupart
des cas produites dans des ppinires individuelles (83%). Quatre groupes d'acteurs
interviennent dans la filire des semences et des plants agroforestiers : les fournisseurs
d'intrants, les producteurs, les structures d'appui et les consommateurs (clients). En ce qui
concerne les sources d'approvisionnement en semences, les producteurs privilgient l'auto
rcolte (25,2%), l'achat au Centre National des Semences Forestires (17,1%) et d'autres
canaux ont t marginalement voqus. Dans les zones couvertes par l'enqute, la vente des
plants a gnr un chiffre d'affaire de 33 446 88F CFA pour les villes de Ouagadougou et
Bobo-Dioulasso et entre 4903 680 et 20 530 726F CF A pour l'ensemble des autres localits.
Les revenus tirs de la vente des plants servent la satisfaction de nombreux besoins dont le
principal est l'alimentation (49%). Par ailleurs, le prix des semences au Centre National des
Semences Forestires, le manque d'eau et d'espace de production pour installer les ppinires,
le problme d'coulement des plants sont autant de contraintes qui nuisent l'essor de l'activit
de production des plants. Mais le dsir manifeste de prserver la biodiversit agroforestire
travers des oprations de reboisement apparait oppol1un la filire de production des plants
agroforestiers,
Mots cls: filires, production de plants agroforestiers, ppinires, semences forestires.
XII
-
ABSTRACT
Overexploitation and degradation of plant resources for population livelihoods have
made the production of plants one ofpalliatives for improving the livelihoods. But the difficult
access to high quality of seeds and disorganization of actors are a handicap in value chain of
agroforestry plants. This document is part ofthis context through a value chain analysis of seeds
and agroforestry species in Burkina Faso. To this end, a survey was conducted in the cities of
Bobo-Dioulasso, Fada N'Gourma, Koudougou, Ouahigouya, Leo, Ouagadougou and in the
villages ofCassou, Dao Kou, Vrassan. The sample concerned 251 producers in which there are
35% ofwomen. The results of the study show that 42 plants species are produced in these areas
in which 45.2% are fruit trees and 54.8% are forest trees. Both of these species are mainly
produced in individual nursery (83%). Four groups ofactors operate in the value chain ofseeds
and agroforestry plants: suppliers of inputs, producers, support structures and consumers.
According to the source ofseed supply, producers prefer the auto harvest (25.2%), the purchase
from CNSF (17.1 %) and other channels were marginally mentioned. In the study areas covered
by the survey, sale of the plants has generated a turnover of 33 446 808 CFA in the cities of
Ouagadougou and Bobo-Dioulasso, and between 4 903 680 and 20 530 726F CFA in the other
localities. Incomes from the sale of the plants are used to satisfy many needs among which
alimentation is most important (49% of cases). Otherwise, seeds priee at CNSF, the lack of
water and production spaces to install nurseries, plants selling problem are constraint that hinder
the growth of the plants' production activity. But the apparent desire to conserve agroforestry
biodiversity through operations of reforestation appear to be an opportunity tOI' value chain of
agroforestry plants production.
Keywords: value chain, agroforestry plants prod uction, nurseries, tree seed.
XIII
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INTRODUCTION GENERALE
Contexte et problmatique
A l'instar des autres pays sahliens, les scheresses engendrent de mauvaises rcoltes
des produits vivriers au Burkina Faso. Selon le PANA (2006), le pays subit les effets' ngatifs
des changements climatiques, dont les schel'esses rcurrentes depuis 1972. On assiste ainsi
la dgradation des cosystmes mais aussi la rarfaction des ressources ncessaires
l'existence des populations. Ds lors, il s'impose aux populations la diversification des sources
de revenus travers la valorisation effective des ressources vgtales.
De faon gnrale, les espces agroforestires remplissent de multiples fonctions
essentielles pour les populations vulnrables surtout dans les pays en voie de dveloppement
(PVD) (DAKOUO, 2009). Dans ces contres, la majorit des populations vivent en milieu rural
et les essences locales constituent non seulement une part importante dans leurs moyens de
subsistance mais aussi, elles dpendent plus de 90% des ressources forestires pour la
satisfaction de leurs besoins nergtiques (lCRAF, 2009 ; COB, 2010). L'importance des
ressources vgtales pour les couches les plus vulnrables se traduit par une surexploitation qui,
combine une faible capacit de rgnration des espces constituent une menace, autant pour
la survie de la biodiversit que pour les populations.
Aussi, su ite la grande scheresse des annes 1970, les squences de scheresses et les actions
anthropiques ont beaucoup affect la biodiversit agroforestire (COB, 2010). Selon le MEDD
(2011), entre 1990 et 2010, le Burkina Faso a perdu 17,5 % de son couvel1 forestier, soit environ
1 198 000 ha. TI s'en est suivi une rgression prononce de cel1aines espces agroforestires
d'intrt socioconomique. Et se tisant, les pertes en diversit et en densit de ces dernires
privent de manire inexorable les paysans dmunis des espces apprcies pour leurs vertus
thrapeutiques, protectrices et nourricires (CTRAD, 2009).
A cela suit le dti'ichement des forts pour l'agriculture, l'urbanisation croissante, ainsi que
d'autres tormes de dveloppement conomique qui rendent impratifs le recours des stratgies
de multiplication et de diversification des espces ligneuses agrotorestires. Dans ce contexte,
la diversification des stratgies d'intervention ouvrant les perspectives la promotion de
nouvelles filires agro-sylvo-pastorales capables d'accrotre les revenus des producteurs et
aussi de rduire la pauvret en milieu rural est de plus en plus considre comme une des
solutions envisageables. Selon GRAUDAL et 01. (20 Il), cela a consist en la cration de
ppinires centrales charges d'appmvisionner de grandes supcrlicies au Cameroun.
1
-
Au Burkina Faso, la production des plants en ppinire est aussi l'une des options
adoptes par les producteurs. Par ailleurs, ces arbres gnralement obtenus en ppinires sont
pour la plupart des cas issus de graines et 90% des reboisements ont pour point de dpart des
semences utilises soit en semis direct, soit ,sous forme de plants produits en sylviculture
(SACANDE, 1993). Or l'acquisition des semences de qualit, en quantit et des prix
abordables est un obstacle majeur chez les ppiniristes. AKINNIFESI et al. (2007)
rapportaient que l'une des principales contraintes dans la production de ces essences locales est
l'insuffIsance de la disponibilit des semences de qualit. Et de faon gnrale, le manque de
matriels de plantation d'arbres de haute qualit est souvent considr comme un obstacle
majeur la russite de la mise en place des units de production (KINDT et al., 2006 cit par
NYOKA et al., 2014). Paralllement ces obstacles, les acteurs intervenant dans ce secteur,
notamment les ppiniristes, sont mal organiss autant dans les circuits d'approvisionnement
en semences de qualit que dans la commercialisation des plants produits. En effet, trs peu de
filires au Burkina Faso sont organises et structures sur la base de l'organisation pro ou
interprofessionnelle fonctionnelle, dynamique et capable de fournir des services de qualit en
quantit suffisante aux membres (KONATE, 2005).
L'organisation et la structuration des acteurs impliqus dans la filire de production des
plants agroforestiers seraient alors un atout dans la mesure o la production et la
commercialisation de ces plants sont pourvoyeuses de revenus importants (TABUNA et al.,
2000). Nanmoins, les analyses rcentes sur la filire mettent beaucoup plus l'accent sur la
production au dtriment des autres maillons de la filire. Or il est dmontr que le traitement
des problmes d'un maillon n'entrane pas ncessairement l'accroissement des performances
d'une filire (PAGED/PFNL 2009).
Pour ce qui concerne cette tude, nous nous attarderont sur les maillons en amont et en
aval de la production des plants. Comme il s'agit d'une tude qui se ralise aussi bien en milieu
urbain que rural, un accent particulier a t mis sur la procdure d'acquisition des semences, la
typologie des acteurs, le fonctionnement de la filire ainsi que sur les systmes de production
et de commercialisation des plants.
OBJECTIFS DE L'ETllDE
L'objectif global de la prsente tude est de tirc une analyse technique et conomique de la
tilire des semences et des espces 1igneuses agI'o forestires produ ites en pp in ire dans dix
(JO) localits du Bmkina Faso.
2
-
De faon spcifique, il s'agira de :
- Identifier les acteurs ainsi que leurs rles dans la filire;
- Identifier les sources d'approvisionnement des producteurs en semences;
- Evaluer les revenus gnrs par la commercialisation des plants;
- Identifier les contraintes et les opportunits dans la filire.
HYPOTHESES DE RECHERCHE
La problmatique et les objectifs de l'tude ont conduit la formulation des hypothses de
recherche suivantes:
- Les acteurs de la filire sont bien organiss;
- Les producteurs utilisent des semences de qualit fournies par des centres agrs;
- Les producteurs tirent profit de la vente des plants produits;
- Les producteurs font face des difficults dans l'approvisionnement en semences ainsi
que dans la production et la commercialisation des plants.
Le prsent du document est structur en trois (03) grandes parties. La premire partie
aborde les gnralits ainsi que l'tat des connaissances sur le thme d'tude. La deuxime
partie traite des mthodes d'tude et d'analyse des donnes. La troisime partie est consacre
la prsentation et la discussion des rsultats. Elle est assol1ie d'une conclusion qui dgage des
perspectives et suggre des recommandations.
3
-
I ERE PARTIE: GENERALITES
-
CHAPITRE 1: ETAT DES CONNAISSANCES SUR LE THEME
1-1. REVUE DE LITTERATURE
Au cours de la dernire dcennie, les semences forestires ont fait l'objet de nombreuses
tudes. Certaines de ces tudes portaient sur les semences d'une seule espce, comme
Eucalyptus ou Teck (ClRAD, 20 Il) ; Tamarin (DIALLO et al., 2008) ; Baobab (BAnONO et
aL, 2009). D'autres se sont intresses un aspect particu lier de la manipulation des semences,
par exemple leurs rcoltes (ROBINS et al., 1981 cit par WILLAN, 1992). Depuis 1999, le
centre national des semences forestires (CNSF) travaille sur la production, la rcolte et la
conservation des semences. Cela, dans un contexte o les peuplements semenciers disparaissent
rgulirement la faveur de l'extension des champs (YODA et OUEDRAOGO, 1999).
Mais d'une manire gnrale, les tudes de filire ralises sur les semences et les plants
agroforestiers ont surtout port sur la domestication et les stratgies de gestion de certaines
espces tels que le baobab (Adansonia digitata) et le tamarinier (Tamarindus indica) dans un
contexte o les peuplements semenciers taient menacs de disparition sous l'effet de la
pression anthropique et des changements climatiques (LEACH et al., 2011). Aussi, la plupart
des tudes socioconomiques se sont limites l'analyse des systmes de production des
espces tel que l'anacardier (Anacardium occidentale) (SOME, 2014) ; aux valuations
financires de l'activit de vente des plants produits en ppinire (TABUNA et al., 2000) ainsi
que celles des produits forestiers non ligneux (PFNL) (LAMI EN et al., 1996; DAKOUO, 2009,
BATIONO, 2010).
L'analyse de la filire des PFNL ralise par ENDA GRAF-GRET (1999) au Sngal a
surtout concern la dlimitation de la filire ainsi que la caractrisation des circuits de
commercialisation et de transformation des thlits. Les travaux de TCHOUNJI (2012)
concernant l'analyse de la filire des plants amliors d'arbres agrotorestiers indiquent que la
rgnration naturelle ne pourra plus elle seule satisfaire la pression croissante exerce sur
ces ressources et qu' il est imprat ifd' avo il' recours la domesticat ion des reSSOll l'ces forestires.
Au Cameroun. cela s'est matrialis par la cration des ppinires centrales charges de
satisfaire la demande en plants dans tout le pays (GRAUDAL ct al., 2001),
De ce fait, le rentorcement des capacits des populations locales pour la production
d'espces agrotorestires reprsenterait un moyen efficace pour trouver un compromis entre
l'offre des plants et la demande des populations. Les mthodologies pour encourager
l'entreprellariat rural et augmenter les revenus travers le dveloppement des ppinires
4
-
devraient alors tre dveloppes (TCHOUNDJEU et al., 2004). Aussi, DENNING (2001)
suggre-t-il que les recherches soient axes sur l'laboration et l'application de meilleures
mthodes de prvision des besoins de matriel gntique et aussi sur la cration des systmes
de production et de distribution de germo!Jlasmes efficaces, abordables, durables et axs sur la
communaut.
Par ailleurs, les acteurs de diverses filires sont gnralement confronts des difficults
d'organisation qui ne favorisent pas une synergie indispensable au bon fonctionnement des
diffrents maillons. Cette filire d'tude ne fait pas exception la rgle et le prsent travail est
men dans le but d'apporter des informations complmentaires relatives son fonctionnement,
aux systmes d'approvisionnement en semences ainsi qu'aux systmes de production et de
commercialisation des plants.
1-2. FILIERE
Le concept de filire a t forg partir des travaux de GOLDBERD et DAVIS en 1957
l'universit de Harvard appliqus aux bls, aux sojas et aux oranges. Beaucoup de dfinitions
existent dans la littrature mais elles ne sont gure contradictoires. Au dpart, la filire
permettait de dcrire les diffrentes oprations ncessaires pour passer d'une matire premire
un produit fini. Selon FONTAN (2006), elle peut tre dfinie comme une succession
d'oprations permettant de produire un bien. Mais il faut aussi considrer l'ensemble des
techniques et technologies ncessaires, les relations de complmentarit, le cheminement entre
ces tapes, les rsultats conomiques, l'ensemble des acteurs ainsi que leurs stratgies et les
relations (de complmentarit, de dpendance. de hirarchie) existant entre eux. En prenant en
compte ces diffrents niveaux, elle forme alors un systme. Suivant cette tendance,
DUTEURTRE et al. (2000) dfinissent la filire comme un systme d'agents qui concourent
produire, transformer, distribuer et consommer un produit ou un type de produit. Ainsi, elle est
caractrise par les diffrents agents mais galement par la circulation des flux. II convient de
noter que le produit dans la filire peut tre indiffremment agricole, industriel, artistique et
informatique etc.
1-3. ACTEURS
En conom ie. les ind ivid us ou les groupes d' ind ividus qu i interv iennent dans la
production, l' c hange. la transformat ion ou la consommation de produ its sont appe ls agents.
Certains auteurs parlent auss i d'acteurs conom iques. Ces agents so nt des personnes, des
familles, des groupes cie personnes constitus en association ou en entreprises, des
5
-
administrations publiques (DUTEURTRE et al., 2000). Pour TALLEC et BOCKEL (2005),
l'agent est un acteur conomique, un centre autonome d'action et de dcision. Il peut s'agir
d'une personne physique (paysan, commerant, consommateur) ou d'une personne morale
(e!ltreprise, administration, organisme de dveloppement).
Dans le cadre de cette tude, sont considrs comme acteurs, l'ensemble des
fournisseurs d'intrants (semences et autres matriels de ppinire), les ppiniristes, les
membres des groupements et associations de ppiniristes, les structures d'encadrement et
d'appui qui interviennent dans la filire.
1-4. SEMENCES
Selon le Rseau des Semences Paysannes (2005) cit par RAMAGE (20 Il), la semence
correspond l'organe de la plante qu'on a choisi d'utiliser pour la multiplier: graine, bouture,
tubercule, rhizome.
En agriculture tout comme dans la sylviculture, les semences sont des graines, ou par
extension d'autres organes de reproduction choisis pour tre sems. Ces organes peuvent tre
des cnes, des fruits et des graines, des boutures de tiges, de feuilles, de racines, de greffons et
de marcottes, destins la production des plantes. Dans la prsente tude, sont appeles
semences, les graines, les jeunes pousses et tous autres organes (greffons, marcottes) pouvant
tre utiliss pour la reproduction des plants.
1-5. GERMOPLASMES
Le germoplasme est considr comme tant le matriel en mesure de transmettre les
caractres hrditaires d'une gnration l'autre, l'instar des spores. des pollens. des tissus
ou des parties de plantes, des graines, de l'ADN ou de l'ARN (BACCHETTA et al., 2007).
Dans notre cas, ce terme fait rfrence la graine, la bouture, la marcotte et aux greffons.
1-6. PEPINIERE
D'aprs TYANGUE (2006) cit par DJIAM et al. (2009), une ppinire est un lieu o
l'on cultive des jeunes arbres destins la transp lantat ion. Suivant la structure ct le
fonctionnement, on distingue quatre types de ppinires:
- Les ppinires en rgie : ici, un projet quelconque se charge de l'encadrement
technique;
6
-
- Les ppinires collectives : le fonctionnement de la ppinire est assur par le
groupement qui peut bnficier de l'encadrement d'un organisme tatique ou non
gouvernemental;
- Les ppinires institutionnelles: ce sont des ppinires appartement une institution de
formation ou de recherche;
- Les ppinires individuelles: Celles-ci appartiennent un individu qui peut l'utiliser
pour ses besoins propres ou pour la vente.
1-7. ESPECES AGROFORESTIERES
Un arbre agroforestier est toute espce vgtale arborescente et/ou ligneuse employe
dans un systme d'utilisation des terres pour rsoudre un problme de production agricole,
pastorale ou soit sylvicole (TCHOUNJI, 2012).
Dans le cadre de cette tude, les espces agroforestires dsignent l'ensemble des
ligneux qui peuvent tre utiliss soit hors champ ou dans les champs, en association avec des
cultures annuelles et susceptibles de procurer de la nourriture, de J'abri, des mdicaments, du
fourrage, des revenus acceptables et de l'nergie aux populations.
7
-
IIEME PARTIE: METHODOLOGIE
-
CHAPITRE 1: PRESENTATION DES ZONES D'ETUDE
L'tude a t mene dans la province du Ziro ainsi que dans les villes de Lo,
Ouagadougou, Ouahigouya, Fada N'Gourma, Bobo-Dioulasso et Koudougou.
1-1. PROVINCE DU ZIRO
Le Ziro est situ au Sud du Burkina Faso et fait partie de la rgion du Centre Ouest. Elle
couvre une superficie d'environ 5 208, 22 Km2 et compte six (06) communes rurales: les
communes de Bakata, de Bougnounou, de Cassou, de Dalo, de Gao et de Sapouy. Le chef-lieu,
Sapouy, se trouve 100 km au Sud de Ouagadougou. Dans cette zone, les donnes ont t
collectes dans les villages de Cassou, Vrassan, Dao et Kou (confere carte 1).
Cartel: Localisation des zones de collecte des donnes dans la province du Ziro.
1-1.1. Climat
La province du Ziro appartient la zone Sud-soudanienne o la pluviomtrie est leve
par rapport la moyenne nationale. Elle oscille entre 800 et 1000mm par an et . "tend de mi
Juin fin Septembre. Cette abondance des prcipitations est la cause principale de la fertilit
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des sols, de la prsence de plusieurs bas-fonds et d'un couvert vgtal dense avec une diversit
d'essences.
1-1.2. Vgtation
La vgtation est du type savane arbore. Le potentiel ligneux est trs important et on y
trouve:
- Trois (03) forts classes dont la Sissili, le Nazinon et le parc national de P dit Parc
Kabor Tambi ;
Des forts protges et amnages dont la gestion est assure par l'Union des
Groupements de Gestion Forestire (UGGF) en collaboration avec les Chantiers
d'Amnagement Forestier (CAF).
La flore est riche et varie et on y trouve majoritairement du Deutarium microcarpum,
Anogeissus leiocarpus, Vitellaria paradoxa, Parkia biglobosa, Afzelia africana.
1-1.3. Hydrographie
Le Ziro est arros par de nombreuses rivires: Je Boulapoy, le Kion, le Koutiala et un
bras du Nazinon. L'activit de pche est impOltante dans les lacs de Sala et de Dalo. Les
principaux genres de poissons sont les Tilapias et les Clarias.
1-1.4. Les types de Sols, les pratiques culturales et les spculations
Les sols dominants sont limono-argileux. On y trouve galement des sols bruns assez
riches. Dans les bas-fonds, les sols sont argileux. On y cultive le mil. le mas et le sorgho. C'est
galement une grande zone cotonnire. Il existe aussi des bas-fonds amnags pour la culture
marachre et la riziculture fluviale (barrage de Bataka). Les agriculteurs relativement nantis
utilisent des charrues traction asine ou bovine. De plus en plus. les agro-business en
provenance de divers horizons du pays envahissent les zones de culture et introduisent de
nouvelles technologies telles que la motorisation agricole.
1-1.5. Milieu humain et caractristiques socioconomiques
La province du Ziro compte l75 915 habitants rpartis entre 84 785 hommes et 91 130
femmes (INSD, 2008). Les Nounis reprsentent l'ethnie majoritaire et constituent les
autochtones. Viennent ensuite les Mossis. les Peuls. les Oua las qui sont des allochtones.
L'agriculture et l'levage constituent les deux principales activits clans la province. Le Ziro est
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aussi une grande zone de production de bois de chauffe et du charbon de bois. La production
moyenne par an en bois est estime 90 000 stres (OUEDRAOGO, 2002).
1-2. COMMUNE DE LEO
1-2.1. Caractristiques physiques
Situe 13 km de la frontire du GHANA, La commune de Lo est le chef-lieu de la
province de la Sissili. Elle est situe 165 Km au Sud de Ouagadougou et couvre une superficie
d'environ 13 736 km2 Elle bnficie d'un climat de type soudanien qui est caractris par
l'alternance de deux saisons: une saison pluvieuse de Mai Septembre et une saison sche
d'Octobre Avril. La pluviomtrie moyenne de la commune varie entre 900 et ] 100 mm de
pluie par an ; les tempratures moyennes annuelles sont de 27,5 oC et les vents sont tributaires
du mouvement du Front Inter Tropical (FIT). La vgtation naturelle est caractrise par la
prdominance de formations vgtales ligneuses mixtes (arbore et arbustive) et de formations
herbaces. Les couverts ligneux sont clairs (non ferms). Ils sont domins par les savanes
physionomie locale variable tandis que le tapis herbac est continu.
La commune est pauvre en eau de surface mais elle peut tre caractrise comme une
zone de naissance de nombreux bras de rivire. En effet, le Kaboutala et le 80fara, affluent du
cours d'eau de la Sissili et du Lamadi dans le Sud. prennent leurs sources dans les environs de
la commune de Lo.
1-2.2. Milieu humain et caractristiques socioconomiques
Au Recensement Gnral de la Population et de l'habitat (RGPH) de 2006. la commune
de Lo comptait 5] 03 7 habitants. dont 25 228 hommes et 25 809 femmes (INSD. 2008). A
l'image de la province. la commune se caractrise par une impoltante diversit ethnique dont
on peut distinguer deux grands groupes: les autochtones (Nuna. Sissala, Dagari-dioula ou
Wala). les allochtones (Mossi et Peulh). Les principales activits conomiques de la commune
sont l'agriculture (cultures cralires. culture de rente. des tubercules et la maraicher culture).
l'levage. le commerce et autres types d'activits rmunratrices.
1-3. LA VILLE DE OUAGADOUGOU
1-3.1. Caractristiques physiques
Situe dans la province du Kadiogo. la ville de Ouagadougou se trouve sur un plateau
d'une altitude de 300 m environ. La ville est soumise un climat tropical de savane comprenant
deux saisons: une saison sche (mi-Novembre mi-Mai) et une saison des pluies (tin Mai ,1
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Septembre. Les pluies dans la zone sont conditionnes par la monte du FIT et on y rencontre
des formations ouvertes (savanes claires) avec un tapis herbac plus ou moins continu.
La ville de Ouagadougou appartient au bassin du Massili. Elle est traverse par un rseau
hydrographique important constitu de marigots et de canaux amnags pour l'vacuation des
eaux pluviales et de retenues d'eau importantes qui sont: les barrages nO l, nO 2, nO 3 et la retenue
d'eau de Boulmiougou.
1-3.2. Milieu humain et caractristiques socioconomiques
A Ouagadougou, on dnombre 1 475223 habitants dont 745 289 hommes et 729 934
femmes (INSD, 2008). Cette population est majorit compose de Mossis (78,5 %), puis
viennent les Bissas (4,6 %), les Mandings (3,9 %), les Gourounsis (3,6 %) et enfin les Peuhls
(2,6 %). Le tissu conomique de la ville de Ouagadougou est fortement domin par le secteur
informel. On note aussi les activits administratives et les services (activits commerciales et
sociales), les activits industrielles et artisanales, les activits agricoles et pastorales.
1-4. LA VILLE DE OUAHIGOUYA
1-4.1. Caractristiq ues physiques
Ouahigouya est le chef-lieu de la province du Yatenga et de la rgion du Nord. La ville
bnficie d'un climat de type sahlo-soudanien. II est caractris par l'alternance de deux
saisons: une saison pluvieuse de courte dure (3 5 mois) et une saison sche (froide et chaude).
La pluviomtrie de la zone est relativement faible. La moyenne des dernires annes est de
697,5mm. Les tempratures moyennes dans la ville sont comprises entre 25 et 40C sur toute
l'anne. Les plus fraches (25-30C), favorables au marachage sont situes entre Novembre et
Fvrier.
La vgtation naturelle dans la zone de Ouahigouya est domine par une steppe
arbustive ou arbore par endroit (DREDlNord, 2005). La ville compte plusieurs vergers de
manguiers (AJangi/ra indica) situs pour la plupart dans le lit du Nakalllb.
Le rseau hydrographique de la zone ne comporte aucun cours d'eau permanent. En
dehors de quelques bas-fonds situs dans le lit du Nakalllb susceptibles de retenir l'eau
temporairement, il se rsume aux barrages et aux retenus d'eau raliss par l'Etat (DREDlNord,
2005).
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-
1-4.2. Milieu humain et caractristiques socioconomiques
En 2006, la population de la commune de Ouahigouya se chiffrait 125030 individus
dont 61 002 hommes et 64028 femmes (lNSD 2008). Il s'agit d'une population trs mobile et
est domine par les Mossis qui reprsentent 80 % des habitants. Les principales activits
conomiques sont l'agriculture (surtout le marachage) et l'levage pour plus de 70 % de la
population. Les autres domaines d'activit sont le commerce, l'artisanat, les services et
l'administration. L'industrie dans la ville se rsume quelques units de transformation de fruits
et lgumes.
1-5. LA VILLE DE FADA N'GOURMA
1-5.1. Caractristiques physiques
Fada est le chef-lieu de la province du Gourma et de la rgion de l'Est. La province du
Gourma est situe dans la partie Est du Burkina Faso. Son climat se caractrise comme une aire
de transition entre le domaine soudanien au Sud et celui sahlien au Nord. Il est caractris par
J'alternance de deux grandes saisons: une saison humide de Juin Octobre et une saison sche
de Novembre Avril. La pluviosit est du type soudanien dans la majeure partie de la zone et
les prcipitations annuelles y varient entre 600 et 900mm. Les tempratures les plus leves
sont de 41C et les moyennes sont de 39,6C. La priode la plus frache quant elle, se situe
entre le mois de Dcembre et le mois de Janvier avec des moyennes de temprature minimale
respectives de 16,05C et de 16,32C.
La vgtation du Gourma se trouve dans le secteur soudanien septentrional du domaine
soudanien. La vgtation de ce secteur est plus dense que dans les secteurs Nord et Sud
sahliens, mais assez fortement anthropise.
A Fada 1':'Gourma, le rseau hydrographique relativement dense est constitu par la
Sirba, la Singou. le Bonsoaga. le Koulplogo et la Penjari. Les deux derniers ont de l'eau en
permanence.
1-5.2. Milieu humain et caractristiques socioconomiq ues
Fada N'Gomma compte une population de 124 577 habitants dont 62 193 hommes et
62384 femmes (INSD, 2008). Elle est constitue principalement de Gounnantchs, de Yarcs.
de Zoacs, de migrants Mossis, Bissas, PeuJhs, Baribas, Molas, Djermas et Haoussas.
L'agriculture et l'levage sont les deux principales activits conomiques de la province. suivis
du commerce. de la pche et l"aI1isanat.
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1-6. LA VILLE DE BOBO-DIOULASSO
1-6.1. Caractristiques physiques
Situ dans la province du Houet, Bobo-Dioulasso est la capitale conomique du pays.
Situe 365 km de la capitale Ouagadougou, la ville de Bobo-Dioulasso est la fois le chef
lieu de la rgion administrative des Hauts-Bassins et de la province du Houet. Il est soumis
un climat tropical Sud soudanien. Son climat est caractris par une saison pluvieuse (Juin
Aout) dont la pluviosit moyenne est de 1051 mm et une saison sche (Novembre-Mai). Sur
l'anne, la temprature moyenne dans la ville est de nc.
Dans cette zone, La vgtation se caractrise par un dveloppement important des
espces ligneuses faites de savane bo ise, de forts galeries le long des cours d'eau que sont le
Kou et le Houet (SDGD, 2002).
1-6.2. Milieu humain et caractristiques socioconomiques
Les groupes sociaux qui peuplent la ville sont essentiellement des Dioulas, des Bobos
et des Mossis (MEF, 2008). La population active de Bobo-Dioulasso est de 489967 personnes
; compose de 244 136 hommes et 245831 femmes. Les activits conomiques de ces derniers
s'articulent autour des secteurs suivants: l'agriculture (crales, produits marachers, fruits), le
commerce, l'levage, l'artisanat et l'industrie.
1-7. LA VILLE DE KOUDOUGOU
1-7.1. Caractristiques physiques
La ville de Koudougou est le chef-lieu de la province du Boulkiemd et de la rgion du
Centre Ouest. Son climat est de type Nord-Soudanien, caractris par une saison pluvieuse qui
dure environ quatre mois et une saison sche d'une dure de huit mois. L'analyse de la
pluviomtrie montre une volution irrgulire avec une moyenne annuelle d'cnviron 750mm.
Les tempratures les plus leves sont constates pendant les mois de Mars, Avril. Mai et Juin
pouvant atteindre 38C. Les moins leves sont enregistres pendant les mois de Dcembre.
Janvier, et Fvrier avec souvent moins de 1soc.
Le couvert vgtal de la ville et ses environs est relativemcnt abondant. On y trouve
surtout des espces protges telles que : Vite!!aria paradoxa, Parkia hig!ohosa. Kaya
senegalensis et Ceiba pentandra.
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Le rseau hydrographique de Koudougou ne comporte aucun cours d'eau permanent.
Aussi, la province apparat comme une rgion pauvre en eau souterraine. La nappe phratique
est accessible 20 m de profondeur en moyenne (DRED/CO, 2004).
1-7.2. MiJieu humain et caractristiques socioconomiques
Les rsultats dfinitifs du RGPH de 2006 estimaient la population rsidente de la ville
environ 88 184 habitants dont 42 803 hommes et 45 381 femmes (lNSD, 200S).Elle est
domine par les Mossis qui reprsentent SO % des habitants. L'agriculture est la principale
activit des populations de Koudougou. Les autres activits conomiques sont l'levage, le
commerce et l'industrie. Cette agriculture est surtout domine par le marachage et les
principales spculations marachres sont l'oignon, le chou, la tomate, l'aubergine, la laitue et
le haricot vert.
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1-8. SITUATION GEOGRAPHIQUE
~
H
Lgende
.-C8CJ
Carte 2 : Localisation des sites de collecte des donnes.
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CHAPITRE II: METHODE D'ENQUETE
11-1. ECHANTILLONNAGE
11-1.1. Choix des zones d'tude
La zone d'tude correspond aux sites d'intervention du projet Bio-carbone et
Dveloppement Rural en Afrique de l'Ouest (BIODEV). A ses dbuts, le projet a t mis en
uvre dans quatre (04) villages pilotes rpartis dans trois communes rurales de la province du
Ziro. De ce fait, Cassou, Kou, Vrassan, Dao ont t retenus comme les sites de collecte des
donnes.
Toutefois, afin d'avoir un aperu global de la filire sur l'tendue du territoire, les villes
de Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Koudougou, Fada N'Gourrna, Ouahigouya et Lo ont aussi
t retenues comme des centres de collecte de donnes. Ces sites ont t retenus en raison de la
forte potentialit de vente des plants, de la prsence de structures d'appui tels que le CNSF ou
l'ARSF (antennes rgionales des semences forestires), les DREDD (direction rgionale de
l'environnement et de dveloppement durable) et de l'importance qu'ont les espces
agroforestires dans la vie des populations locales.
11-1.2. Population d'tude
Les units d'observation de l'tude sont principalement les ppiniristes et d'autres
acteurs qui interviennent dans la filire. Ces acteurs correspondent toute personne intervenant
dans un des maillons de la filire travers une quelconque activit. A cet effet, les fournisseurs
dntrants (semences et autres matriels de ppinire), les groupements et associations de
ppin iristes, les structures d'appu i ont t l'objet de nos enqutes.
Les individus enquts dans le Ziro (zone d'intervention du projet BIODEV) sont ceux
ayant bnfici d'au moins une formation en technique de ppinire (soit en traitement. en
plantation et entretien des plants) ou en technique de collecte des semences. Le rapport annuel
(BIODEV-INERA, 2014-2015) ainsi que les rapports de formation indiquent un chantillon de
182 individus ayant bnfici d'une de ces formations dans les 04 villages (Vrassan, Cassou.
Dao, Kou). Afin d'obtenir un chantillon reprsentatif, 70% de ces producteurs ont t
enquts. Concernant le choix de ces producteurs, il a t fit de fon alatoire et suivant la
technique du tirage systmatique.
Dans les autres localits. les producteurs ont t choisis de faon raisonne en
collaboration avec les agents des DREDD. Les producteurs enquts sont ceux ayant bnfici
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-
d'au moins une formation sur les techniques de ppinire au sein des services forestiers. Aussi,
la ralisation des focus-group (avec les groupements et associations) et/ou interviews (avec les
agents des structures d'appui) ont permis d'apprhender le fonctionnement global de la filire,
d'identifier les difficults rencontres ainsi que les opportunits de la filire.
11-1.3. Structure de l'chantillon
Connaissant l'chantillon de base Cassou, Dao, Vrassan, Kou, soient N,= 74, N2= 75,
N3= 20, N4= 13 respectivement, les producteurs enquts ont t choisis de faon alatoire et
suivant la technique du tirage systmatique (tableau 1).
Le tirage systmatique consiste prendre pour units-chantillons les n units dont les
rangs sont en progression arithmtique (r) 2 partir d'une unit prise pour base de cette
progression (b). La raison r de la progression arithmtique est fonction de la taille de
l'chantillon dsir et du nombre d'units N de la base de sondage. On prend comme raison (r)
le quotient de la division: N / (n- J). Le rang de l'unit de base est un nombre alatoire infrieur
ou gal au reste de cette division.
Soit la raison arithmtique: r = ~ avec r = raison arithmtique; si NI = effectif total n-l
des producteurs Cassou ayant bnfici d'une formation en technique de ppinire (74) et n
= effectif des producteurs enquts Cassou (n = 70% * NI = 52) : alors:
74 74 r =-=-= 145
52-1 51 1
Le reste est;:::: 5, on prend 1 comme raison de la progression et comme base un nombre alatoire
infrieur ou gal 5. Si ce nombre alatoire est par exemple 2, l'chantillon comprend alors les
individus auxquels correspondent les numros 2, 3, 4, .. " 53 sur les listes de formation.
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Tableau 1 : Structure et taille de J'chantillon,
NombreNombre de Nombre d'agents
d'associations! Provinces Localits producteurs des se rvices
groupementsenquts forestiers enquts
e"n9~"ts Cassou 52
Ziro Kou
Vrassan
7
43 o 2
Dao 15
Houet Bobo
Dioulasso 32 2
~ ~~_"_o""_"""'~~""
-
11-2.3. Analyse des donnes
Des donnes qualitatives et quantitatives ont t collectes pour les besoins de l'tude.
Nous avons ensuite regroup et ordonn dans une maquette cre partir du logiciel Excelles
donnes quantitatives. Le logiciel SPSS 17.0 (Statistical Package f.or Social Sciences) a ensuite
servi pour les analyses statistiques. A cet effet, la ralisation des tableaux croiss, le calcul des
moyennes, des effectifs, des carts types, des minima et des maxima ont t raliss avec le
logiciel SPSS. Quant l'laboration des tableaux et des graphiques, ils ont t effectus avec
le logiciel Excel. Par ailleurs, le tableau de la structure des cots de production a aussi t tabli
sur le logiciel Excel afin d'valuer les bnfices tirs de la vente des plants. Les donnes de
type qualitatif recueillies furent analyses suivant la technique analyse du contenu du
discours des enquts.
11-3. DEROULEMENT DES OPERATIONS
Pour la ralisation des enqutes, des guides traducteurs ont t associs aux sorties terrains afin
de faire face la barrire linguistique.
11-3.1. Pr-enqute
La phase de pr-enqute s'est droule du 15 au 21 Septembre 2015 Ouagadougou et
a port sur une quinzaine de ppiniristes. Pour le droulement de la dite phase, les ppiniristes
ainsi que les structures d'appui ont au pralable t informs sur le travail que nous voulons
raliser avec eux.
La ralisation de cette phase nous a permis de tester le questionnaire et de procder par
la suite des rajustements en tenant compte des ralits du terrain. Ces modifications ont
conduit restreindre le questionnaire des questions troitement lies au fonctionnement de la
filire, aux sources d'acquisition des semences. aux recettes gnres par la vente des plants
ainsi qu'aux contraintes qui existent dans les difterents maillons cie la filire. A noter que hors
de la zone d'intervention de BIODEV. nous avons collabor avec les services forestiers,
notamment avec les DREDD pour l'identification des individus enquter.
11-3.2. Enqute
Le questionnaire mis jour a servi de support pour la suite des oprations de collecte des
donnes. Les enqutes ont dbut Ouagadougou et nous nous sommes rendus par la suite dans
la province du Ziro et de la Sissili. prcisment Cassou. Kou, Vrassan. Dao et Lo. Dans les
autres localits. les donnes ont t collectes selon l'ordre cie passage suivant : Fada
N'Gomma. Ouahigouya, Koudougou et Bobo-Dioulasso.
20
-
CHAPITRE III : METHODES D'ANALYSE
111-1. CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
Pour l'atteinte de nos objectifs, nous avons utilis une approche muiti-mthodes qui se
dfinie comme l'utilisation d'une collecte et d'une analyse de donnes qualitatives et
quantitatives dans une mme tude. A cet effet, les donnes ont t traites suivant la mthode
d'approche filire, d'analyse SWOT (strenght weakness opportunities and threats : Forces
Faiblesses Opportunits et menaces) ainsi que d'analyse du contenu des discours. L'approche
filire a t utilise en se rfrant aux quatre (04) phases dcrites dans le tableau 2 de
DUTEURTRE et al. (2000). Ensuite, l'analyse SWOT a servi pour dterminer les opportunits
et les contraintes dans la filire. Enfin, la mthode d'analyse du contenu des discours a servi
tout au long des analyses afin d'apprhender les donnes de type qualitatif. La combinaison de
ces deux (02) types de donnes permet la confirmation ou le regroupement des donnes via
l'approfondissement ou le dveloppement de l'analyse (MILES et HUBERMAN, 2003 cit par
MAKHLOUF, 20] 5).
111-2, CADRE CONCEPTUEL
111-2.1. Approche filire
L'approche filire est une mthode d'analyse technique et conomique des circuits
commerciaux (DUTEURTRE et al., 2000). Il s'agit d'une mthodologie d'analyse des filires
qui prend comme point de dpart le reprage des contours de la filire de manire avoir une
vue d'ensemble des flux de biens, des agents conomiques impliqus et de leurs relations
mutuelles (TAlLEC et BOCKEl, 2005). Elle permet d'identifier les acteurs, les produits, les
oprations et d'analyser les mcanismes de rgulation des relations entre acteurs et les types
d'organisations de la filire (DEM et TOURE, 2007 cit par TCHOUNJI, 2012).
Selon NGOUZE (2010), cette approche rserve une place importante aux donnes de
terrain. La mthode globale d'analyse s'articule autour de quatre (04) phases: la dlimitation
de la filire, la typologie des acteurs, l'analyse comptable et l'organisation de la filire
(DUTEURTRE et al., 2000). La dmarche suivie dans le cadre de cette tude est celle de
DUTEURTRE et al. (2000) qui est rsume dans le tableau 2 ci-dessous:
21
-
Tableau 2: Les quatre phases de l'analyse filire.
METHODE DE COLLECTE PHASES OBJECTIFS
DE L'INFORMATION
Identification des acteurs et des
fonctions Bibliographie Dlimitation de
Estimation des prix et des quantits Enqutes prlim inaires la filire
Construction du graphe de la filire (entretiens ouverts)
Construction d'une carte des flux
Typologie des Enqutes systmatiques auprs
acteurs Analyse des stratgies
d'un chantillon d'acteurs ..
Analyse des revenus et des marges Relevs des prix sur les marchs Analyse
; rpartition de la valeur ajoute et de Etude des comptabilits comptable
l'accumulation de capital d'acteurs ._... m_~_~_ ._~.~._ .. ~_. __ "_,._,,u. __.. _
Comprhension des relations entre Histoires de vies Analyse de
acteurs et des rgles qui rgissent ces Entretiens ouverts auprs de l'organisation
relations personnes ressources
Source: DUTEURTRE et al. (2000).
111-2.1.1. Clarification des quatre tapes de l'analyse filire
Le tableau 2 met en vidence les 04 tapes de l'approche filire. Elle dlimite dans un
premier temps la filire en identifiant les acteurs, les diffrentes activits et les flux. Dans un
second temps, il s'agit de raliser une typologie des acteurs et de comprendre les interactions
et les rgles qui rgissent leur comportement les uns vis--vis des autres. Enfin au niveau
conomique, elle permet d'analyser les performances de chaque acteur dans le cheminement
qui conduit le produit en question de l'tat de matire premire celui du produit fini.
Par ailleurs, une analyse de filire doit obligatoirement tenir compte des 04 tapes du
tableau 2. Mais en fonction des objectifs de l'tude, I"accent peut tre mis sur certaines tapes
(MADI, 2009). Concernant cette tude, nos analyses se sont bases sur les trois (03) tapes que
sont: la dlimitation de la filire, la typologie des acteurs et l'analyse financire.
111-2.1.2. Principes de calcul
- Chiffre d'aftire ou recette: la valeur des ventes ralises par le producteur.
22
-
CA= P * q
CA correspond dans le tableau 13 (pS7) la somme des recettes gnres dans une
localit par l'ensemble des producteurs enquts; p= prix de vente moyen par espce et
par zone; q= quantit de plants vendus par espce et par zone.
- Cots de production: somme des dpenses effectues durant le processus de production.
CP= 'icharges
CP correspond dans le tableau 13 (pS7) la somme des cots de production de
l'ensemble des producteurs enquts dans une localit.
- Bnfice ou profit: diffrence entre les dpenses occasionnes par la production et les
recettes obtenues.
P= CA - CP
P correspond dans le tableau 13 (pS7) la somme des bnfices de l'ensemble des
producteurs enquts dans une localit.
- Revenu moyen par individu:
RM1 = ~ ;Avec n= effectifs des enquts par zone. n
111-2.2. Analyse des Forces, Faiblesses, opportunits et menaces (FFOM)
Encore appele Strength, Weakness. Opportunities and Threats (SWOT). l'analyse
SWOT combine l'tude des forces et faiblesses d'une organisation, d'un secteur, avec celle des
opportunits et des menaces de son environnement (SCHMITT, 100S). Elle permet d'analyser
l'environnement interne et externe d'une organ isatio n ou d'une fi 1ire dans le but d'identifier
les stratgies de dveloppement pour l'avenir (AGBAKA et al.. 1007). La dmarche est
rsume dans le tableau 3 su ivant :
Tableau 3: Les paramtres de l'analyse SWOT.
Positif Ngatif
Environnement interne Forces Faiblesses
Environnement externe Opportunits Menaces
Source: Adapt de SCHMITT. 2005.
111-2.2.1. Clarification des quatre phases de l'analyse SWOT
Selon AGBAKA et al. (2007).
23
-
- Les forces et les faiblesses sont des facteurs internes au systme oprationnel. Les forces
sont les atouts sur lesquels on peut compter et les faiblesses sont les insuffisances
combler pour raliser le potentiel de la filire,
- Les opportunits et les menaces sont lies aux. facteurs externes du systme
oprationnel. Les opportunits constituent des domaines d'action valoriser pour le
succs. Les menaces correspondent un problme pos par une tendance dfavorable
ou une perturbation externe au systme oprationnel. Cependant, cette forme d'analyse
reflte seulement les opinions des gens qui y participent.
Concernant cette tude, l'analyse SWOT a t utilise pour identifier les contraintes et les
opportunits de la filire,
111-2.3. Analyse du contenu des discours
Plusieurs mthodes d'analyse des donnes qualitatives existent. Mais toutes les
mthodes qualitatives semblent mettre en uvre des processus intellectuels communs, Il s'agit
toujours de rassembler ou de recueillir des informations concernant l'objet d'tude, de les trier,
d'tudier les relations existantes entre les lments et de donner une description comprhensive
l'objet d'tude (MUCCHlELLI, 2006 cit par WANLIN, 2007). Dans notre cas, les donnes
ont t analyses suivant la mthode d'analyse du contenu des discours.
Cette mthode correspond un ensemble d'instruments mthodologiques en constante
amlioration et s'appliquant des discoms . Il s'agit d'un effort d'interprtation qui se
balance entre deux ples: d'une part, la rigueur de l'objectivit; et d'autre pat1, la fcondit de
la subjectivit (BARDIN. 1977), Comme l'a rappol1 NEGURA (2006), le support de cette
mthode d'analyse est le discours produit clans le processus de communication. Et dans notre
cas, ce discours correspond aux informations recueillies durant les focus groups et les
entret iens.
24
-
IIIEMEpARTIE : RESULTATS ET DISCUSSION
-
CHAPITRE 1 : CARACTERISTIQUES SOCIOECONOMIQUES DES
PRODUCTEURS
1-1. REPARTITION SELON LE SEXE
Les diffrences de comportement entre les responsables hommes et femmes sont
acceptes dans la thorie conomique. L'hypothse est que la diffrence de sexe influe sur
l'organisation de J'activit de production ainsi que sur la gestion des risques. Selon
OUEDRAOGO (2012), ces diffrences de perceptions jouent sur la situation financire et la
rentabilit de l'unit de production; ce qui justifie l'intrt de l'analyse de la rpartition des
acteurs en fonction du sexe du producteur.
D'une manire gnrale, les enqutes ralises auprs des producteurs rvlent que
l'activit de production des plants agroforestiers est aussi pratique par les femmes. Toutefois,
on note un nombre important d'hommes parmi les individus de l'chantillon; ils reprsentent
65% des enquts. Les femmes sont peu nombreuses exercer cette activit (35%) du fait des
rgles coutumires restrictives des droits fonciers sur les terres au genre fminin
(TANDJIEKPON, 2005). Mais dans la zone d'intervention du projet BJODEV, les femmes se
sont beaucoup investies dans cette activit avec 86,25% de femmes responsables d'unit de
production. Pour ces dernires, l'intrt P0l1 l'activit est dCt aux revenus issus de la vente
des plants. A noter aussi que les sites amnags par le projet Vrassan, Cassou, Kou, Dao (les
centres ruraux de ressource) permettent aux tmmes d'avoir des espaces de production
indpendamment du domaine d'exploitation familiale et aussi de la tutelle de leurs maris. Le
taux lev de femmes dans cette activit dans le Zira est galement favoris par l'approche
genre du CAF et du projet BJODEV qui encourage et motive la participation des femmes.
Dans les autres localits, seulement 9.43 % de femmes s'adonnent la production des
plants. Selon BATIONO et 01. (2009 et 2010), les femmes interviennent surtout dans la
valorisation et la commercialisation des PFNL dans ces zones. Leur fible implication dans la
production des plants dans ces zones pourrait aussi se justifier par la persistance de certaines
pesanteurs socio-culturelles qui fi'einent leurs participations la production des plants et la
domestication des arbres. Le tableau 4 prsente les caractristiques ci-dessus voques.
25
-
Tableau 4 : Rpartition de l'chantillon en fonction du sexe.
Zones d'tude Bobo- fada
Cassou Kou Vrassan Dao Ouagadougou La Koudougou OuahigouyaDioulasso N'Gourma
Effectif 7 7 6 15 32 32 19 18 13 15Hommes
% 13.50 100 14 100 100 100 95 90 87 100Sexe
Effectif 45 0 37 0 0 0 1 2 2 0Fl:lllllles
% 86.50 0 86 0 0 0 5 10 13 Eftctif 52 7 43 15 32 32 20 20 15 15
Total % 100 100 100 IO 100 100 100 100 100 100
Source: Donnes de l'enqute.
Total
164 65 87 35
251 100
26
-
1-2. REPARTITION SELON L'AGE ET LE STATUT SOCIAL
Dans l'ensemble des zones d'tude, les producteurs sont majoritairement des
autochtones de leurs localits (88,4%). Les migrants reprsentent 11,6% des enquts et sont
pour la plupart des cas des colons agricoles. Les rsu,ltats des enqutes montrent qu'ils
proviennent des zones caractrises par une forte dmographie, le manque ou la faible
productivit des terres agricoles et le manque d'activits gnratrices de revenus (AGR). En
effet, 66% de ces migrants sont issus des rgions du Centre, du Plateau Central, de l'Est, du
Sahel, du Nord et du Centre Nord. Leur situation prcaire dans les zones d'accueil ne leur
permet pas de mettre en place des systmes d'exploitation durables avec les plants qu'ils
produisent. De ce fait, ils se contentent simplement de produire les plants et de les revendre.
Concernant l'ge des producteurs, il peut tre une variable dterminante dans la prise de
dcision des acteurs. L'hypothse est celle du cycle de vie en conomie qui stipule que les
dcisions et les prfrences des individus sont variables selon l'ge (MODIGLIANI, 1965 cit
par OUEDRAOGO, 2012). Ces caractristiques sont prsentes dans le tableau (5) suivant.
Tableau 5 : Rpartition de l'chantillon selon l'ge des producteurs.
Zones d'enqute
Ouaga Cassou Kou Vrassan Dao La Fada Ohg Kdg Bobo
Moyenne 40,31 41,19 36,1 31.49 35,7 43,7 44,3 46,4 47,5 33,6
Ecart-type 13,81 13,27 7,26 12,15 11.9 9,93 12,8 12,1 13 8,36
Minimum 16 17 30 12 20 25 18 25 26 19
Maximum 77 73 48 76 59 65 68 60 74 51
Lgende: Kdg=Koudougou ; Ohg=Ouahigouya Source: Donnes de l'enqute.
Suivant la rpartit ion en fonction de l'ge, les rsu Itats montrent une distribut ion proche
de la normale. Sur l'ensemble des sites. les ges sont compris entre 16 et 77 ans, soit une
moyenne de 39,28 ans. Mais comparativement, il existe une diffrence statistiquement
significative entre les moyennes d'ge des ppiniristes sur chacun des sites (p
-
zones. Cela pourrait s'expliquer par le fait que les jeunes s'adonnent moins la sylviculture
dans les grandes villes au profit d'autres activits conomiques qui offrent de meilleures
opportunits. Selon OUEDRAOGO (2002), certaines activits sont dlaisses le plus souvent
des personnes ge.s cause de leur disponibilit et exprience.
1-3. REPARTITION SELON LA RELIGION
Sur l'ensemble des sites d'tude, on retrouve principalement trois (03) communauts
religieuses que sont l'islam, le christianisme et l'animisme. Les musulmans constituent le
groupe dominant (84,9%), 13,9 % d'entre eux sont des chrtiens et seulement 1,2% sont des
animistes (tableau 6).
Tableau 6 : Rpartition de l'chantillon en fonction de la religion.
Religion Effectifs Pourcentage (%)
MUSULMAN 213 ,.."."",~4,9 CHRETIEN 35 13,9 ANIMISTE 3 1,2
,_~" A__'Y'_~~ ~ _ "n'_."""."."' ' __~'~' _,."~ ~
Total 251 100 """'" m"~"~ """'
-
Tableau 7 : Rpartition des producteurs selon le niveau d'instruction et leur rapport avec les structures d'appui.
Dsignation Effectifs Pourcentage (%)
Sans enseignement 148 59
Niveau
d'instruction
Ecole coranique
Enseignement primaire
Enseignement secondaire
7
40
55
2,8
15,9
21,9
Enseignement en langue nationale 0,4
Total 251 100 ---""'-""""--""""" -- -- ,'"
Pas de rapport 32 12,7
Formations 63 25,1 Rapport avec
Collaboration 85 33,9 les structures
Formations et collaboration 71 28,3
Total 251 100
Source: Donnes de l'enqute.
L'analyse des rsultats montrent que le niveau d'ducation est faible de faon gnrale.
En effet, les producteurs n'ayant aucun niveau d'instruction sont dominants: ils reprsentent
58,96% des enquts contre 41,04% des producteurs ayant reu un quelconque niveau
d'instruction. Un tel profil social est un obstacle majeur dans la gestion des units de production
de plants agroforestiers. En effet. le manque ou l'insuffisance de formation constitue un
vritable handicap parce que l'absence de savoir et de savoir-tire qu'il induit placent les
producteurs dans une position de dfavoris , notamment en matire d'emploi et paltant. vis
-vis des possibilits de gagner des revenus notables (KAN et al.. 1998). Il faut cependant noter
qu'environ 25,1 % des producteurs ont au moins reu une tormation en technique de production
de plants avec le CNSF ou avec les services forestiers (DREDD). De ce fait. HARRISON
(2008) rapporte que l'une des activits les plus importantes dans la filire des semences et des
plants est le perfectionnement des comptences techniques des acteurs (Harrison et al., 2008
cit par DEGRANDE, 2012).
Nanmoins, bien que relativement bas (41,04%) par rappolt au taux des individus
n'ayant aucun niveau d'instruction (58.96%), cette situat ion pourrait avo il' un avantage sur ta
gestion des ppinires et rendrait les ppiniristes plus rceptifs quant l'utilisation des
semences certifies.
29
-
1-5. LES GROUPES ETHNIQUES
L'ethnie du producteur est un facteur sociologique pouvant influencer les choix et les
mthodes de conduite des activits. A l'issu de nos enqutes, on dnombre quinze (15) groupes
ethniques sur l'ensemble des sites. De faon gnrale, les Mossis constituent l'ethnie.
majoritaire 49,8%, suivi des Gourounsis 30,7%. Mais suivant une rpartition par zone, la
prdominance de diffrents groupes ethniques se dgage. En effet, les Mossis, les Gourounsis,
les Gourmantchs, les Peulhs et les Bobos sont respectivement majoritaire Ouahigouya
(100%), Lo (70%), Fada (55%), Cassou (21,2%) et Bobo-Dioulasso (Bobo :21,9%).
Par ailleurs, les ethnies telles que les Haoussas, Dioulas, Siamous, Gouins, Bwabas, Senoufos,
Turkas, Toussians, Samblas, Samos et Zarmans sont aussi marginalement prsentes Bobo
Dioulasso. La prsence de diffrents groupes ethniques pourrait se justifier par l'importance
des acquis issus de la production des plants agroforestiers. Le tableau 8 prsente les
caractristiques ci-dessus voques.
Tableau 8: Rpartition des ethnies rencontres (%) par zone d'tude.
LOCALITESETHNIE
Cassou Kou Vrassan Dao Bobo Ouaga La Fada Kdg Ohg Total
Mossi 9,6 85,7 62,8 73,3 21,9 90,6 25 45 73. 3
100 49,8
Gourounsi 69,2 14,3 37,2 26,7 6.3 3,1 70 0 20 0 30,7 Peulh 21,2 0 0 0 0 6,3 0 0 0 0 5,2
Gourmant ch 0 0 0 0 0 0 0 55 0 0 4,4
Dioula 0 0 0 0 0 0 5 0 0 0 ,4 Haoussa 0 0 0 0 0 0 0 0 6,7 0 ,4
Bobo 0 0 0 0 21,9 0 0 0 0 0 2,8 Siamou 0 0 0 0 3,1 0 0 0 0 0 ,4 Gouin 0 0 0 0 3,1 0 0 0 0 0 ,4 Bwaba 0 0 0 0 6,3 0 0 0 0 0 ,8
Senoufo 0 0 0 0 6.3 0 0 0 0 0 ,8 Zarman 0 0 0 0 3,1 0 0 0 0 0 ,4 Dafing 0 0 0 0 12,5 0 0 0 0 0 1,6 Turl{3 0 0 0 0 3,1 0 0 0 0 0 ,4
TOllssian 0 0 0 0 6,3 0 0 0 0 0 ,8 Sambla 0 0 0 0 3,1 0 0 0 0 0 ,4 Samo 0 0 0 0 3,1 0 0 0 0 0 ,4
Total 100 100 100 \00 100 100 100 100 100 100 100
Lgende: Kdg==Koudougou : Ohg=Ollahigollya
Source: Donnes de Ienqute.
30
-
1-6. ACTIVITES SOCIOECONOMIQUES
L'importance des activits conomiques diffre selon la zone d'tude. Au nombre des
principales activits, 76,69% des individus enquts Ouagadougou, Bobo-Dioulasso,
Koudougou, Ouahigouya, Fada N'Gourma font de la, production des plants leur premire
activit. Le constat est presque invers Cassou, Kou, Vrassan, Dao, Lo. Dans ces zones,
l'agriculture et l'levage constituent les premires activits gnratrices de revenus
(respectivement pour ces activits 74,44% et 100%) et ces activits suit la sylviculture
comme activit secondaire. En reconnaissance avec ROCHETTE (1989) que le principal levier
de production et d'entretien des espces agroforestires est J'intrt socioconomique que
celles-ci jouent dans la subsistance des populations, il ressort que plus ces espces offrent des
avantages alimentaires et financiers, mieux les producteurs s'investissent les produire.
Par ailleurs, c'est entre autres travers les activits conomiques dveloppes par les
habitants de la socit que l'on peut apprcier sa prdominance urbaine, semi urbaine ou rurale.
De ce fait, l'analyse des donnes montre que les producteurs des zones semi urbaines et rurales
(Cassou, Kou, Vrassan, Dao, Lo) font de la production des plants leur activit secondaire
(69,50%) au profit des activits agricoles. Par contre en milieu urbain, les ppiniristes donnent
la priorit l'entretien des arbres et des fleurs chez les particuliers comme activit secondaire
(95,65%). Ces rsultats sont prsents dans le tableau 9.
Tableau 9 : Proportion des acteurs dans les activits socioconomiques.
Zones d'tude Dsignation Milieu urbain Milieu semi urbain et rural
Proportion (%)prClPClJ!i()I1(%) Sylviculture 76,69 23,31 Agricu Iture 25,56 ?4,~~Activits principales
Elevage o 100 Entret ien d'arbres o 100
Sylviculture 30,50 69.50 Agriculture 21,62 78,38
Activits secondaires Elevage 80 20
Entretien d'arbres 95,65 4.65 Source: Donnes de l'enqute.
1-7. ASSOCIATIONS DE PEPINIERISTES
Du point de vue des acteurs du dveloppement. les associations reprsentent une forme
d'organisation qui runit les acteurs cie tous les maillons d'une mme filire dans le but de
fvoriser l'amlioration du rendement de b filire et de dfendre les intrts des membres. Les
31
-
producteurs de la filire sont majoritairement impliqus dans les associations de ppiniristes
(60,6% des producteurs). Pour LAMB (2004) cit par SHEPHERD (2010), ces associations
reprsentent une forme de dveloppement participatif de plus en plus important dans les pays
en dveloppement (confere figure 1).
Mais comparativement, les rsultats montrent que les producteurs de la zone
d'intervention du projet BTODEV sont plus impliqus dans la vie associative. En effet, 71,71%
des individus de l'chantillon de cette zone sont membres d'une association. Cette
prdominance d l'implication des producteurs se justifie par l'intervention du CAF et du projet
BIODEV qui privilgient les actions collectives.
Au total, dix-huit (18) associations de ppiniristes sont rp rtories sur l'ensemble des
ites el le' m mbre nt environ une moyenne d'exprience de deux (02) ans dans ces
associations. Malgr la prpondrance des ppiniristes dans les associations, ces organisations
correspondent peu au contexte local. De conception dmocratique et participative, elles se
confrontent des problmatiques de domination des ans qui monopolisent la parole et les
dbats durant les rencontres de prise de dcisions. Les plus jeunes sont donc peu prsents aux
rencontres ou bien font scession et perdent toute capacit par manque de comptences et
d'appuis. De plus, ces associations connaissent des problmes en raison du faible niveau
d'organisation de membres et de leur incapacit engendrer des fonds propres (SUTTER,
2010).
OUAHIGOUYA 12 KOUDOUGOU 12
':.1 FADA 18
:: LEO 16 ':.
-= OUAGA 22 "'": BOBO 2:-1 11 == DAO 1 2
VRASSAN KOU ':t
CASSOU 4
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55
Effectifs
Membre Non membre
Figure 1 : Effectif des producteurs dans les associations de pp iniristes.
32
-
CHAPITRE II: DELIMITATION ET TYPOLOGIE DES ACTEURS DE LA FILIERE
11-1. NATURE DES PEPINIERES
Selon la nature et le fonctionnement des ppinires, les enqutes ralises auprs des
producteurs rvlent l'existen de quatre (04) types. Il s'agit des ppinires publiques ou
forestires, des ppinires collectives (appartenant une association ou un groupement de
ppiniristes), des ppinires familiales ainsi que des ppinires individuelles. Selon NYOKA
et al. (2014), on retrouve aussi dans la plupart des autres pays ces quatre (04) types de
ppinires. Toutefois, elles peuvent tre de nature diffrente. Selon ces auteurs, les ppinires
peuvent tre publiques, prives, communautaires ou individuelles. La figure 2 permet de
visualiser la proportion des diffrents types de ppinires recenses.
2%1% 13%
Individuelle 1%
Groupement
Association
83% Familiale
Publique
Figure 2 : Nature des ppinires recenses.
Il ressort que les ppinires individuelles sont les plus frquentes (83%). Ce type de
ppinir app nient un indi idu qui peut l'utili' r pour ses propr s besoin ou pour la vente.
Leur prdominanc 'c pliquerait par une meilleure rentabilit comparativement aux ppinires
collectives et familiales o les revenus sont souvent partags entre trois (03) cinq (05)
individus.
Viennent ensuite les ppinires collectives dans lesquelles le fonctionnement est assur
par l'ensemble des membres (13,3%). li point de vue de cc derniers, l' xist nc des
ppinires de groupe serait n partie lie aux avantages qu'elles offr nt : l'chang 'idee' et
de la diffusion de l'information entre ppiniristes, le climat d'apprentissage en groupe, un
meilleur accs aux structure' d'appui ain i qu'aux projet.
33
-
- 600 3594
- 550 - 678
1~19
- 543 4218
- 1214 )
2:170 1514
Il J7112
l,II :-;2 51
i S/(!!1/c({ 1752
C:"i{ !d
'lcucio ni!o/i, ,1caciu ('u!e i
--
!Il
995 373
2247 210
1686 4680
o 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000
Nombre dc plants vcndus
Figure 3 : Nature et estimation de la quantit des espces forestires vendues (Janvier-Octobre) par les ppiniristes enquts.
-
1~Ol)
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1714 ,1,r!(l!. .. 468
'inWliid,',(/ - 96CJ 13655 " -- {,li '{." (~
o 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000
Nombre de plants vendus
Figure 4 : Nature cl estimation de la quantit des espces fi'uitires vendues (Janvier-Octobre) par les ppiniristes enquts.
-
11-3. PRIX DES PLANTS PRODUITS
Pour l'ensemble des espces, la moyenne des prix de vente varie entre 50 et 3 250F
CF A. Concernant ces prix, les critres de fixation varient d'un producteur l'autre. En effet,
46,4 % des enquts disent tenir compte de la taille des plants ainsi que de leur qualit pour
fixer les prix. Les producteurs du Ziro (46,8%) ont vendus les leurs aprs trois mois de
croissance au projet BIODEV. De plus, les types de plants (ordinaires ou greffs), la rfrence
par rapport aux prix des autres ppiniristes et de ceux fixs par les services forestiers sont aussi
faiblement voqus par quelques producteurs (respectivement 4,2% ; 1,4% et 1,2%).
TCHOUNJl (2012) indique que les prix varient en fonction de la technique utilise et du stade
e dveloppement de la plant. insi, le prix des plants d'arbres fruitiers greffs arient entre
1000 et 1 500 F CFA, les plants obtenus par marcottage se vendent entre 2 000 et 3 OOOF CFA
; les plants bouturs entre 1 500 et 2 OOOF CFA.
II-4. RAISONS DE LA PRODUCTION DES PLANTS
Plusieurs facteurs suscitent la production de plants chez les individus de l' 'chantillon.
La figure 5 donne un aperu sur les principales motivations chez les producteurs enquts.
OUAHI
:.. KDG "";l
==- FADA '::.1 -:
La , f:;
OUAGA
BOBO 1
~ 1 DAO
1 VRASSAN
KOU
CASSOU
1
, 1 1
1 ,
a 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55
Revenu Passion du metier Effectifs
Herit de la ppinire Lutte contre la desertification Facilit du travail Mangue de trav~
Lgende: kdg=Koudougou ; ouahi=Ouahigouya,
Figure 5 : Facteurs de motivation dans la production des plants.
Il ressort que les revenus issus de la vente des plants est le principal facteur dtenninant
chez les producteurs. Mais si ces revenus seuls ne suffisent pas tablir un critre de pauvret,
il n'en demeure pas moins LIe leur accroi. sement constitue un facteur qui influe manifestement
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-
sur la viabilit conomique des mnages des ppiniristes. De ce fait, ces revenus peuvent aider
combler les besoins primaires auxquels les producteurs sont confronts. Selon TABUNA et
al. (2000), la ppinire peut en effet constituer une source d'amlioration du revenu pour le
propritaire. Aussi, elle apparait la fois comme un outil de promotion et de vulgarisatior. des
espces agroforestires ainsi que de crations d'emplois.
Contrairement aux rsultats de TCHOUNJI (2012), les plants qui sont produits n'ont
pas pour premire destination la vente. Il indique que les plants produits sont essentiellement
destins l'usage par les membres de la ppinire et ce n'est que le surplus qui est vendu. Ces
diffrences dans la destine des plants produits pourraient tre lies au fait qu'au Burkina, les
producteurs (surtout en milieu urbain) ne disposent gnralement pas de terres o introduire les
plants. Aussi, les producteurs des zones rurales prfrent miser sur les revenus pouvant
s'acqurir dans l'immdiat plutt que de miser sur les retombs de certaines pratiques telles que
l'agroforesterie ou la sylviculture qui n'apparaitront qu' long terme.
II-S. IDENTIFICATION ET ROLES DES ACTEURS DE LA FILIERE
La fi 1ire des semences et des plants agroforestiers regroupe principalement quatre (04)
catgories d'acteurs : les fournisseurs d' intrants, les producteurs, les structures d'appui et les
consommateurs (clients). Chacune assure une fonction capitale dans un ou plusieurs maillons
de la filire. Ces rsultats sont assez similaires avec ceux de DEGRANDE et al., (2012). Pour
ces auteurs, trois (03) catgories d'acteurs peuvent tre distingues dans la filire des semences
et plants agroforestiers au Cameroun. 11 s'agit notamment des centres de recherche (structures
d'appui), des fournisseurs de semences (fournisseurs d'intrants) et des ppiniristes. Ainsi, de
l'approvisionnement des producteurs en intrants, en passant par les structures d'appui jusqu'
l'utilisation finale des plants par les consommateurs, les acteurs de chaque maillons
interviennent travers un rle prcis comme il suit:
11-5.1. Fournisseurs d'intrants
Ce groupe se compose de fournisseurs de matriels de ppinire (terreaux. prodUits
phytosanitaires, pots en plastique) et des fournisseurs de semences, notamment les graines.
, Fournisseurs de matriels de ppinire
Divers acteurs interviennent dans ce maillon de la chaine. Pour la fourniture des
terreaux, I"act iv it est princ ipalement assUI'e par les charretiers qu 1procu rent aux pp in irisles
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Les ppinires publiques ou forestires ont principalement t recenses
Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Fada N'Gourma, Ouahigouya et Koudougou.
Ces Ppinires produisent majoritairement des espces adaptes des fins cologiques (lutte
contre l'rosion, les oprations de reboisement). De plus, les ppinires caractre familial sone
aussi marginalement prsentes dans certaines localits (l ,21 %), surtout en zones rurales. Leur
gestion est gnralement assure par deux (02) ou trois (03) membres de la famille qui se
partagent les revenus acquis de la vente des plants. La faiblesse des revenus par individu ainsi
que les tensions qui peuvent rgner au sein des familles majorit polygames expliqueraient la
faiblesse de ces types de ppinire recenss.
11-2. ESPECES ET NATURE DES PLANTS PRODUITS
Des diffrences ont t dtectes chez les producteurs en termes de quantit de plants
produits ainsi que sur la diversit des espces. Au total, quarante-deux (42) espces de plants