Conflicto de Leyes y Censura en Internet - Caso Yahoo vs LICRA
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Sud-ouest Aquita ine
Pour la deuxième fois, le Crif Sud-ouest Aquitaine organise son dîner annuel quisera placé cette année sous la haute présidence d’honneur de M. Brice Hortefeux,ministre délégué aux Collectivités territoriales.
Outre la fierté légitime que nous ressentons devant un tel événement, c’est le sen-timent de servir l’intérêt public qui nous anime le plus. La preuve est faite que ce lieuet ce temps sont éminemment propices à la rencontre des uns et des autres, depuis desresponsables politiques aux différents représentants des associations en passant parnos autorités religieuses. Ce dîner est l’occasion de rencontrer et d’entendre un minis-tre de la République sur les questions essentielles de notre devenir sociétal.
Nous avons voulu que notre plaquette annuelle 2006 se fasse largement l’échodans son premier livret de nos actions régionales.
Je veux tout particulièrement mettre l’accent sur l’approfondissement dudialogue interculturel et la réussite magnifique de la soirée de l’amitié judéo-musulmane.
Dans un climat social et politique national difficile, notre région Aqui-taine fait figure d’exception.
Je tiens à l’affirmer une fois de plus : Bordeaux et sa région sont unevéritable terre d’accueil propice au dialogue et généreuse pour ses enfants.
Malheureusement, notre pays a aussi vécu le drame de la mort d’IlanHalimi. L’action du Crif aquitain a permis de mobiliser un nombre impor-
tant de bordelais, dans un large consensus contre la barbarie, la discriminationraciale, et l’antisémitisme.
Inlassablement, le Crif continue de travailler à l’instauration d’un dialogue inter-communautaire et interculturel fondé sur l’estime et la connaissance de l’autre, sanslequel l’être ensemble ne serait qu’une vaine illusion.
Mais ce travail passe aussi par la conscience profonde d’une citoyenneté difficilepuisqu’exigeante mais aussi généreuse puisqu’ouverte à tous sans réserve.
En ce sens, avons-nous pensé utile de rappeler les circonstances historiques danslesquelles la citoyenneté française a été octroyée aux Juifs au tournant de la Révolu-tion française. C’est là le thème central du deuxième livret de notre plaquette 2006.Puisse le retour à l’Histoire nous éviter de refaire inlassablement les mêmes erreurs etnous aider à comprendre l’exceptionnelle chance d’être citoyen français dans unesociété tolérante et plurielle.
Dr Albert ROCHEPrésident du Crif Sud-ouest Aquitaine
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Voici donc qu’avec cette deuxième éditionle dîner régional du Crif prend ses marques ets’institutionnalise. Cette année encore, je veuxdire notre satisfaction. Sur le modèle de sondîner parisien annuel, l’organisme représenta-tif de la communauté juive propose ainsi àBordeaux et en Aquitaine un temps de rencon-tre et de dialogue.
La longue histoire par laquelle la commu-nauté juive a contribué à la construction del’identité même de l’Aquitaine est désormaisbien connue. Elle prend en particulier sa sour-ce dans les édits d’intolérance promulgués àpartir de 1492 au Portugal et en Espagne, pro-voquant l’arrivée de réfugiés dans les ports de
la façade atlantique.
Une histoire qui, sielle est placée sous lesigne de la rencontre, dupartage et de l’enrichisse-ment mutuel, compte biensûr ses heures sombres,en particulier celles liées àla participation de l’ « Étatfrançais » à la mise enœuvre de la Shoah.
Consciente du rôle queles collectivités publiquesont à jouer dans la pré-
servation de la mémoire des crimes contrel’humanité, la Région mène une politique acti-ve en ce sens. Après avoir participé, l’andernier, à la commémoration du 60e anniver-saire de la libération des camps de la mort, ellea par exemple cette année, organisé un dépla-cement à Oradour-sur-Glane pour les lycéensaquitains.
De même, elle prend toute sa part dans le mouvement de réflexion en cours pour unelaïcité revivifiée et ouverte, à un moment où,100 ans après la loi de séparation de l’Église del’État, l’actualité de ce débat resurgit.
Pour ces raisons et dans cet esprit, je sou-haite que ce deuxième dîner rencontre le mêmesuccès que l’an dernier et qu’avec lui l’Aquitai-ne bénéficie d’un rendez-vous supplémentairepour célébrer la citoyenneté, la convivialité etla concorde.
Alain ROUSSETPrésident de la Communauté Urbaine de Bordeaux
Président du Conseil Régional d’Aquitaine
« Ce que tu fais, fais-le suprêmement » aécrit le grand auteur portugais, Fernando Pessoa. L’un de ses compatriotes, Aristides de Sousa Mendes aura vécu en ne cessantjamais de porter très haut cette consigne. En ce printemps 2006, nous avons fait officiel-lement citoyen d’honneur de la Gironde, ceJuste parmi les Justes. Consul du Portugal àBordeaux, en 1940, n’écoutant que son coura-ge et sa foi en l’humanité, Aristides de SousaMendes aura sauvé la vie de près de 36 000personnes, dont plus de 10 000 familles juives,en distribuant autant de visas que les réfugiéslui en demandaient. Il aura affronté les autori-tés de son pays, alors sous la férule de Salazar,perdu son emploi et vécu dans la misère jus-qu’à la fin de ses jours… Mais jamais Aristides
de Sousa Mendes n’au-ra regretté cette attitudeextraordinaire.
Une rencontre futessentielle, celle qu’il fitavec le rabbin ChaimKruger, arrivant deBruxelles et qu’il héber-gea chez lui, avec safamille. Le refus catégo-rique du ministèreportugais d’accorder unvisa à ses hôtes seramême déterminant… Etl’on se plaît à imaginer
ce que les deux hommes, le rabbin et le catho-lique portugais ont pu échanger, quels instantsriches ils ont pu vivre ensemble.
Plus que jamais, dans l’époque difficileque nous traversons, l’histoire de ce consul duPortugal à Bordeaux sublime des événementsdouloureux. Il a rejoint la grande Histoire et seprésente comme un guide pour nos contempo-rains, en particulier pour les générationsfutures. Rien ne peut remplacer l’exemplaritéet seul le témoignage de ce qu’ont fait lesgrands hommes donne l’envie et la force des’engager.
Puisse cette nouvelle rencontre, ici à Bor-deaux, permettre à chacun de ses participantsde vivre pleinement à l’écho de cette puissance-là, la seule qui vaille, la seule qui noustranscende.
Philippe MADRELLEPrésident du Conseil Général de la Gironde
Sénateur de la GirondeConseiller Général du Canton de Carbon-Blanc
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L’amitié entre les peuples, lerespect de l’autre quelle que soit sonorigine ou sa croyance sont desnotions qui doivent guider notre vie.
L’Histoire nous a malheureuse-ment démontré que les hommespouvaient oublier ces valeurs et selaisser emporter dans des tourbillonsdestructeurs.
Notre devoirest aujourd’hui defaire en sorte que cespages noires du 20e
siècle ne tombentjamais dans l’oubli,en mémoire de celleset ceux qui en ont été les victimes mais également pour
transmettre aux jeunes générations le message d’un monde de compré-hension et de fraternité.
Il faut en cela saluer l’action duCrif qui œuvre inlassablement contretoutes les formes de racisme, d’intolé-rance et d’exclusion.
Je m’associe pleinement à cesinitiatives et vous assure de monindéfectible soutien.
Hugues MARTINDéputé-Maire de Bordeaux
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SommaireLivret Crif 2006
Les missions du Crif p. 4
Le Crif Sud-ouest Aquitaine p. 5
Le premier dîner
du Crif Sud-ouest Aquitaine p. 6
Les actions du Crif Sud-ouest Aquitaine p. 8
2006 : centenaire de la réhabilitation
du capitaine Alfred Dreyfus p. 11
Au fil des mots p. 13
1906-2006 : un siècle avec Lévinas p. 16
Direction de la publication : Albert Roche
Direction éditoriale : Hervé RehbyCoordination éditoriale : Hellen Kaufmann, Josiane Torrès-Holchaker
Relations partenaires : Nathan Holchaker
Édition du Crif Sud-ouest Aquitaine11, rue Poquelin-Molière - 33000 Bordeaux - France
Tél. 00 (33) 5 56 52 62 69
Mai 2006
Graphisme, réalisation : Bernard Lhoumeau
Livret « Le tournant citoyen »Enfin citoyens
Dina Demalkhouta Dina
De la Nation au Consistoire
Déclaration de Clermont-Tonnerre
Le tournant citoyen
Mémoire des députés juifs de Bordeaux
Quelques ouvrages de référence
Vocabulaire
Présidé au niveau national parM. Roger Cukierman, réélu pour undeuxième mandat le 16 mai 2004, leCrif, Conseil représentatif des institu-tions juives de France, porte-parole dela communauté juive de Franceauprès des pouvoirs publics, en est sareprésentation politique. C'est à cetitre qu'il intervient auprès des pou-voirs publics, des institutions et desmédias.
Au cours des années sombres de l'Oc-cupation, les grandes organisationsjuives, sous diverses couvertures,mettent en place un réseau d'assis-tance aux Juifs menacés et persécu-tés. Pour coordonner la résistance,un Comité de défense générale seconstitue au cours de l'année 1943 àLyon, qui deviendra le Crif et dont lepremier président sera Léon Meiss. D'autres grands noms ont contribué àla naissance du Crif : Léo Glasser,Joseph Fisher, Nahum Herman, ZviLevin, Michel Topiol, Joseph Fryd-man, F. Schrager, Henri Adam, Clau-de Kelman, Adam Rayski.
1944 à 1947 est une période de recons-truction communautaire. 76 000 Juifsde France ont été déportés dans lescamps de la mort. Le Crif multiplieles démarches auprès des autorités pourapporter une assistance judiciaire etsociale aux victimes de la guerre. Auniveau international, l'institutionmultiplie les contacts avec le Congrèsjuif mondial et l'American JewishCommittee.
Les principalesmissions du Crif• Le Crif lutte contre toutes les for-mes d'antisémitisme, de racisme,d'intolérance et d'exclusion.
• Le Crif affirme sa solidarité enversIsraël et son soutien à une solutionpacifique au conflit du Proche-Orient.
• Le Crif agit pour la préservation dela mémoire de la Shoah, afin que lesfutures générations n'oublient pas lesvictimes de la barbarie nazie.
• Le Crif est constitué d’associationsde toutes tendances, coordonne leursactions et les représente lors desmanifestations officielles.
L’organisation du CrifLe Crif fédère plus de soixante asso-ciations. Il est composé des organessuivants :- un bureau exécutif,- un comité directeur,- des commissions spécifiques,- une assemblée générale représen-
tant toutes les associations membres,- des sections régionales.
Les commissions et groupes de tra-vail :- La commission d'études politiques
analyse constamment l'actualité et prépare les dossiers sur lesquelss'appuieront les instances du Crif.
- La commission statut agrémentmandat examine les candidaturesd'associations désireuses de devenir membres du Crif.
- La commission du souvenir est chargée de transmettre le souvenir de la Shoah.
- La commission des relations avec les Musulmans.
- La commission des relations avec les régions.
- La commission des relations avec les médias.
- Le groupe de liaison avec les Catholiques.
- Le groupe de liaison avec les Protestants.
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Les missions du Crif
Resserrer les liens entre le Crif national
et le Crif Sud-ouest Aquitaine
Marc Knobel, chargé des relationsavec les délégations régionales, arendu visite le 10 janvier 2006 à ladélégation Sud-ouest Aquitaine. Il aassuré à MM. Albert Roche, prési-dent, Nathan Holchaker, secrétairegénéral et Albert Massiah, trésorier,que le Crif national est particulière-ment heureux du travail entreprisdans cette région.
LÉON MEISS1944-1950
VIDAL MODIANO1950-1969
ADY STEG1970-1974
JEAN ROSENTHAL1974-1976
ALAIN DE ROTSCHILD1976-1982
Me THÉO KLEIN1983-1989
JEAN KAHN1989-1995
Me HENRI HAJDENBERG1995-2001
NEUF PRÉSIDENTS SE SONT SUCCÉDÉS À LA TÊTE DU CRIF :
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Les Amis du Crif Sud-ouestAquitaine, un lien direct entre
le Crif et les particuliers« Nous sommes des particuliers etnous voudrions nous impliquer dansune action aux côtés du Crif ». C’estdésormais possible en adhérant auxAmis du Crif. Une manière d’affir-mer son soutien et de contribueraussi à la réalisation des objectifs duCrif. Information : Crif - 11, ruePoquelin-Molière – 33000 Bordeaux.
Le Crif Sud-ouest Aquitaine est encharge de la représentation et del’action politique des différentesassociations juives de la région.Régi par les statuts du Crif nationaldont il constitue une délégationrégionale autonome et auquel ilparticipe pleinement, le Crif Sud-ouest Aquitaine a une double mis-sion :- mission externe, représenter la
communauté juive sur le planpolitique et défendre ses intérêtsauprès des élus, des pouvoirspublics et collectivités locales,
- mission interne, fédérer les asso-ciations juives régionales ; initier,encourager et soutenir les grandesactions et manifestations commu-nautaires unitaires ; favoriser lacoordination et la communicationdes associations.
En 1975 le professeur Robert Weill,éminente personnalité du mondescientifique, a été le président-fon-dateur du Crif Bordeaux. Le Crif adepuis joué un rôle important dansla vie bordelaise.
M. Willy Schwartz lui a succédé en1976. Originaire d’Alsace, neveu dugrand rabbin de Bordeaux, hommede contacts, de conciliation et d’ou-verture, Willy Schwartz fut direc-teur régional du travail et del’emploi pour l’Aquitaine, conseillermunicipal et adjoint de M. JacquesChaban Delmas, député-maire de
Bordeaux et ancien Premier minist-re. Il œuvra dans de nombreusesassociations. Il aura marqué la viejuive à Bordeaux en tant que prési-dent du Consistoire israélite de Bor-deaux, président fondateur duBnai-Brith Bordeaux et organisa-teur des cérémonies du centenairede la synagogue de Bordeaux en1982.
À l’initiative de David Berdugo, en
juin 1991, le Crif Bordeaux devientle Crif Sud-ouest Aquitaine et sedéveloppe grâce au concours de 14associations bordelaises et descommunautés d’Agen, de Pau, dePérigueux, de Bayonne, de LaRochelle et de Limoges.
Le Crif Sud-ouest Aquitaine est pré-sidé par Albert Roche depuis 2003,entouré d’une équipe dynamique etefficace.
Le Crif Sud-ouest Aquitaine
Crif Sud-ouest AquitaineComité de parrainage
Président :Boris CyrulnikMembres :Armand Abécassis, Alexandre Adler,Alain Afflelou, Georges Bensoussan,Michel Cohen-Colin, Alain Kleinmann, Hugues Martin,Daniel Mesguich, Denis Mollat, Hervé Rehby, baronne Philippine de Rothschild,Alain Rousset
Bureau exécutif Président :Albert RocheVice-présidents : Marcelle Ohayon, Érick AouizérateSecrétaire : Nathan HolchakerTrésorier : Albert MassiahMembres : Roselyne Haddad, Salomon Bitton, Jean-Michel SoulemMembre d’honneur : M. le grand rabbin Claude MamanPrésident d’honneur : David Berdugo
Les associations membres et partenaires du CrifACIG Association cultuelle israélite de Gironde PRÉSIDENT : Érick Aouizérate. www.acig33.comAmitié judéo-chrétienne PRÉSIDENT : Claude Lederer.ATRID Aide aux enfants défavorisésPRÉSIDENT : Jocelyn Daian.AUJF Appel unifié juif de FrancePRÉSIDENTE : Jacqueline Besermann. www.aujf.orgBBYO Bnai Brith Youth OrganisationPRÉSIDENT : Alexis Elbaz. www.bbyo.netBnai Brith Fils de l'AlliancePRÉSIDENT : Aimé Fried. www.bnaibrith-france.orgCentre Yavné PRÉSIDENT : Hervé Rehby. www.centre-yavne.comCoopération fémininePRÉSIDENTE : Roselyne Haddad. www.cooperation-feminine.orgÉcoles Gan YossefPRÉSIDENT : M. le grand rabbin Claude Maman.EEIF Éclaireurs et éclaireuses israélites de France COMMISSAIRE LOCAL : Stéphane Grauzam. www.eeif.orgMémoire des familles de victimes des convois de BordeauxPRÉSIDENT : Michel Slitinsky.
Fondation Marie-José VaisanPRÉSIDENTE : Marcelle Ohayon.FSJU Fonds social juif unifiéPRÉSIDENTE : Marcelle Ohayon. www.fsju.orgKKL Keren Kayemeth LeisraëlPRÉSIDENT : Salomon Bitton. www.kkl-france.orgLICRA Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitismePRÉSIDENT AQUITAINE : Georges Bouhana. www.licra.orgPRÉSIDENTE GIRONDE : Caroline Daigueperse. www.licra.orgMaguen David AdomPRÉSIDENT : Khosrow Banayan. www.mda-france.orgMassada PRÉSIDENTE : Leslie Guilhem Ducléon.Or Akiva PRÉSIDENT : Michel Ohayon.SBIB Société de bienfaisance israélite de BordeauxPRÉSIDENTE : Marcelle Ohayon. UEJF Union des étudiants juifs de France PRÉSIDENT : Yoni Guimberteau. www.uejf.orgWIZO Women International Zionist Organisation DÉLÉGUÉE : Martine Bensoussan. www.wizo.asso.fr
ROGER CUKIERMAN (À DROITE SUR LA PHOTO),
PRÉSIDENT DU CRIF NATIONAL DEPUIS 2001 EN COMPAGNIE DU Dr ALBERT ROCHE, PRÉSIDENT
DU CRIF SUD-OUEST AQUITAINE DEPUIS 2003.(ph. Richard Zéboulon - Zapa Bordeaux)
Le Crif Sud-ouest Aquitaine,adresse ses félicitations les plus chaleureuses
à Mgr Jean-Pierre Ricard,archevêque de Bordeaux
et président de la Conférencedes évêques de France,
homme d’ouverture et de dialogue,
pour son ordination au titre de cardinal
par Sa Sainteté le pape Benoit XVI
le 24 mars 2006 à Rome.
La région avait répondu présent et,lors du cocktail de bienvenue, onpouvait côtoyer le député-maire deBordeaux, Hugues Martin, entouréde nombreux élus, Mgr Jean-PierreRicard, archevêque de Bordeaux etprésident de la Conférence desévêques de France, le grand rabbinClaude Maman, le recteur de lamosquée de Bordeaux, TareqOubrou, le président du Conseilrégional du culte musulman, Chara-fedine Mouslim, ainsi que plusieursreprésentants de la communautémusulmane de la région ou encorela présidente du Conseil presbyté-rien.
Outre les délégués du Crif Sud-ouest Aquitaine au grand completréunis autour d'Albert Roche, le Crifétait représenté par son président,Roger Cukierman, par son directeurgénéral, Haïm Musicant, par Jean-Pierre Allali, membre du bureauexécutif, et par Arié Bensemhoun,président du Crif Toulouse Midi-Pyrénées.
Trois interventions de qualité ontponctué un repas d’excellente facture.Le président du Crif Sud-ouestAquitaine, Albert Roche, a tout d’a-bord mis l’accent sur la pousséed’antisémitisme dans notre paysdepuis l’année 2000. Insistant parti-culièrement sur l’implantation trèsancienne du judaïsme en terreaquitaine comme en témoignent lesfigures de Michel Eyquem de Mon-taigne, des frères Péreire, de Benja-min Gradis ou d’Abraham Furtado,puis sur l’insertion parfaite et sansambiguïté de la communauté juivedans la République dans l’esprit duprincipe talmudique : Dina Demal-khouta Dina, « la loi du pays où l’onvit est la loi ». Il a aussi noté la par-faite harmonie qui règne entre les
différentes communautés religieu-ses de la région.
Pour le président national du Crif,Roger Cukierman, il convient deremarquer que les relations entre laFrance et Israël, après avoir connuquelques moments délicats, sontaujourd’hui entrées dans une phasepositive et très prometteuse.
Jean-François Copé, qui a accompa-gné le Premier ministre, Jean-Pier-re Raffarin, lors de son voyageofficiel en Israël, a évoqué, pour sapart, les contacts chaleureux avec lepeuple israélien et les entretienstrès cordiaux, tant avec le Premierministre, Ariel Sharon, qu’avec leprésident de l’État.
Après avoir rappeléque la France a pris le
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Le premier dîner du Crif Le premier dîner du Crif Sud-ouest Aquitaine fut une réussite et la personnalité du ministre délégué au Budget et à la Réforme budgétaire, porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé y fut pour beaucoup. Quelque trois cent cinquante invités se pressaientjeudi 19 mai 2005 dans les salons de la Cité Mondiale de Bordeaux.
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Quelques sourires du premier dîner du Crif Sud-ouest Aquitaine :JEAN-FRANÇOIS COPÉ 2ALAIN ROUSSET 4GÉRARD CÉSAR 22CHANTAL BOURRAGUÉ 25JACQUES RESPAUD 14ALAIN CAZABONNE 12HUGUES MARTIN 18Dr ALEXIS BANAYAN 17Dr ALBERT ROCHE 1ROGER CUKIERMAN 5Dr ÉRICK AOUIZÉRATE 3
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problème de la résurgence de l’anti-sémitisme à bras le corps avec laconstitution d’une commissionministérielle à laquelle il participe,le ministre a conclu sur un espoird’une Europe unie et forte.
Une très belle soirée à mettre à l’ac-tif de toute l’équipe du Crif aquitainet de son président.
Quelques phrases du discours d’Al-bert Roche, président du Crif Sud-ouest Aquitaine :
«…Ce dîner du Crif est l’occasion privi-légiée de nous rassembler pour promou-voir par une meilleure compréhensionmutuelle, l’idéal de fraternité qui est aucœur de l’identité française…»
«…La région Aquitaine est une région
privilégiée, magnifique et diversi-fiée, riche d’une longue histoire, etcette terre est une terre de toléran-ce et d’accueil, où l’on se sent viteet bien, chez soi…»
«…La communauté juive aquitaine,enrichie de l’apport récent des Juifs d’A-frique du nord, est aussi profondémentattachée à cette terre et à ce pays. C’està propos de ce pays, la France, que legrand-père d’Emmanuel Lévinas disait :
Un pays qui se déchire à propos d’unpetit capitaine juif est un pays où ilfaut aller !…»
«…Nous sommes ici tout à fait cons-cients de la multiplicité des actes antisé-mites notamment en région parisienne,mais pas seulement. Dans notre région,les juifs bordelais et aquitains, vivent auquotidien une toute autre réalité. Noussommes toutefois conscients des risquesd’embrasement, mais je tiens à l’affir-mer haut et fort, notre région Aquitainedoit rester ce qu’elle est, l’exemple d’uneparfaite cohabitation intercommunau-taire, interreligieuse et interculturelle…»
«…Nous avons tenu à respecter leséquilibres, à rechercher le dialogue, àmultiplier les initiatives, notammentavec les différentes associations chré-tiennes et la communauté musulmane.
En Aquitaine, les relations avecles autres communautés reli-gieuses sont toujours empreintesde vérité, de sincérité et deconvivialité. Mais ces positionsne sont possibles qu’au traversde l’engagement personneld’hommes convaincus de la
nécessité du vivre ensemble…»
«…Le peuple juif est un vieux peuple,chargé d’une histoire qui se compte enmillénaires…»
«…Le peuple juif croit en la primauté dela vie qu’il sacralise et en la beauté denotre monde…»
«…Le peuple juif a puisé en ses racines,en sa longue expérience et en sa généro-sité, pour donner à l’Humanité lemeilleur de ce qu’elle peut produire…»
«…Le peuple juif a survécu à toutes lesvilenies, tous les massacres, parce qu’ilne veut pas mourir, parce qu’il est del’Humanité, une branche parmi d’aut-res, inépuisable et féconde…»
«…Monsieur Jean-François Copé, votrefonction de porte-parole du gouverne-ment trouve un écho dans notre mémoi-re juive. Au pied du mont Sinaï, le peu-ple juif qui reçoit la Torah est incapablede supporter la parole divine. Il deman-de alors à Moïse de recevoir cette paro-le et de la rapporter au peuple, d’êtreainsi un double porte-parole…»
«…Monsieur le Ministre, soyez aussi lemessager de cette parole de paix, deconciliation et d’espoir.
Mesdames et Messieurs, Chers Amis, jevous remercie.
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D’autres sourires du dîner :PHILIPPE LERUSTE 19M. LE GRAND RABBIN CLAUDE MAMAN 23M. LE RECTEUR TAREQ OUBROU 21Mgr JEAN-PIERRE RICARD 10ARIÉ BENSEMHOUN 6JACQUELINE AOUIZÉRATE 24GALIT BITAN 16SALOMON BITTON 11Dr NATHAN HOLCHAKER 8MARCELLE OHAYON 7LELIA PRIVYS 15Dr HERVÉ REHBY 9Dr MICHÈLE ROCHE 20EPHRAÏM TEITELBAUM 13
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Réunion du bureau exécutif duCrif national pour la premièrefois à Bordeaux. Le 17 janvier 2005,Roger Cukierman est venu présiderà Bordeaux la réunion du bureau
exécutif du Crif national dans uneséance de travail avec les membresdu comité du Crif Sud-ouest Aqui-taine. Roger Cukierman et AlbertRoche, président du Crif Sud-ouestAquitaine, ont rencontré à cetteoccasion Gilbert Azibert, directeurde l’École nationale de la magistra-ture (ENM) et ont émis le souhaitque les programmes de l'Écoleincluent un enseignement sur l'an-tisémitisme. Ils ont également eudes entretiens cordiaux avec AlainRousset, président du Conseil régio-nal d’Aquitaine, Hugues Martin,maire de Bordeaux et Mgr Jean-Pier-re Ricard, archevêque de Bordeauxet président de la Conférence desévêques de France.
26 février 2006 Bordeaux mobi-lisé. À l’appel du Crif Sud-ouestAquitaine, de Sos-Racisme et de laLicra, 3 000 personnes sont venuesrendre hommage à Ilan Halimi, tor-turé à mort, et dénoncer l’antisémi-tisme et le racisme lors de la grandemanifestation organisée à Bor-deaux. Albert Roche, président duCrif Sud-ouest Aquitaine a rappelé
qu’il en va de la responsabilité de cha-cun de nos concitoyens de faire barra-ge au discours de la haine et de ladiscrimination d’où qu’il vienne etenvers qui il s’adresse. Nous en appe-lons à la responsabilité des associa-tions et de la société dans sonensemble pour lutter contre l’antisémi-tisme et le racisme et renouer un dia-logue de confiance et initier toutes lesactions pédagogiques possibles pourque la méconnaissance de l’autre ne setransforme pas en rejet brutal de l’autre.
Voyage en Israël du 5 au 8 juin2005. Le bureau exécutif du Crifnational s’est rendu en Israël enmission. Les membres de la déléga-tion ont rencontré le Premierministre israélien, Ariel Sharon,avec lequel ils se sont entretenuspendant 1 h 15. Ils ont pu parler librement de sujetsaussi variés que le désengagementde la bande de Gaza, l’équivalencedes diplômes universitaires, l’en-trée d’Israël au sein de la Franco-phonie, les tarifs aériens France-Israël et les difficultés de la radioKol Israël enFrance. Ils sesont égalemente n t r e t e n u savec le ministredes Finances,Benjamin Neta-nyahou, et ontrencontré EliIshaï du Shass,Ayoub Kara,vice-présidentdruze de laKnesset, et lerabbin Aviner,rejoint à Bethel dans les territoirespalestiniens, Tommy Lapid, députéet chef du parti Shinouï, et YossiSarid, député du parti du Yahadainsi que le président de l’État d’Is-raël, Moshe Katsav.
La lutte contre toutes les formes d'antisémitisme, de racisme, d'intolérance et d'exclusion.
L'affirmation de sa solidarité son soutien à une solution pacifique
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Les actions du Crif Sud-ouest Aquitaine
BORDEAUX ET LA RÉGION MOBILISÉESPOUR RENDRE HOMMAGE
À ILAN HALIMI(ph. Régis Hazenfus)
ALBERT ROCHE, HAÏM MUSICANT, ARIEL SHARON ET MEYER HABIB (ph.AR)
ROGER CUKIERMAN ET ARIEL SHARON (ph.AR)
HUGUES MARTIN, ROGER CUKIERMAN ET ALBERT ROCHE (ph. Richard Zéboulon - Zapa Bordeaux)
RÉGISKOETSCHET ET ALBERT
ROCHE(ph. AR)
Voyage en Israël du 29mai au 8 juin 2005. LeCrif Sud-ouest Aquitainea participé à l’organisa-tion d’un voyage enIsraël sur le thème « À larencontre du sionisme :de la Galilée au Néguev,de Tel-Aviv à Jérusa-lem…» auquel ont parti-cipé Albert Roche etNathan Holchaker. Le soutien du Crif Sud-ouest Aquitaine a permisde financer le voyaged’étudiants Aquitains. Cevoyage a été un succès eta renforcé encore lesliens culturels Bordeaux-Ashdod.
Freddy Eytan invité au CentreYavné le 20 septembre 2005. LeCrif Sud-ouest Aquitaine a invité lesaquitains à rencontrer Son Excel-lence Freddy Eytan, ancien ambas-sadeur d’Israël, directeur des Affai-res européennes au centre desAffaires publiques et de l’État deJérusalem.
La préservationde la mémoire de la Shoah.La Marche des vivants du 2 au 6mai 2005. Organisée pour la régionà l’initiative du FSJU, du CentreYavné et du Crif Sud-ouest Aqui-taine, la Marche des vivants 2005pour le 60e anniversaire de la libéra-tion des camps a eu lieu le jour deYom Hashoah. La délégation aqui-taine était constituée de 95 person-nes, autour d’Elizabeth Sentuc,rescapée d'Auschwitz. Parmi euxdes enseignants, des élèves deslycées de Lescar et de Bergerac.
17 juillet 2005, Journée nationa-le à la mémoire des victimes decrimes racistes et antisémites.
Strasbourg et Périgueux, des liensfraternels les unissent dans le sou-venir. En présence des autoritésciviles et militaires suivantes : lemaire de Strasbourg, Fabienne Kel-ler, le maire de Périgueux, J.-P. Dau-dou, Jean Kahn, le président duConsistoire Central, Alain Gold-man, le grand rabbin de Paris, legrand rabbin Claude Maman, RenéGuttman, le grand rabbin de Stras-bourg et du Bas-Rhin, Jacky Drey-fus, le grand rabbin de Colmard,Rolph Hammel, le président hono-raire de la communauté juive dePérigueux et initiateur de l'événe-ment. Une plaque commémorativea été dévoilée sur laquelle ont étéinscrits 70 noms. Hommage à RenéLeygue, Juste parmi les Nations.
Journée de commémoration : 22juillet 2005. La cérémonie de com-mémoration de la Rafle du Veld’Hiv (16 et 17 juillet 1942) à l’occa-sion de la journée nationale à lamémoire des victimes des crimesracistes et antisémites de l’État fran-çais et d’hommage aux Justes deFrance a eu lieu au Fort du Hâ enprésence de nombreuses personna-lités. Le président du Crif Sud-ouestAquitaine, Albert Roche, a lui aussisouligné l’ « opération inhumaine dela police française » en ajoutant :Vichy a désigné les Juifs comme lesvrais responsables de la défaite de 40.Jacques Chirac a eu le courage de bri-ser le tabou en soulignant la detteindescriptible de l’État. Albert Rochea également rappelé que : Nous n’a-vons pas encore commencé à com-prendre la tragédie de la Shoah que seprofile à nouveau le spectre d’un anti-sémitisme décomplexé. Gardons-nousdes résurgences de l’Histoire. Et nenous lassons pas de le redire, sanstransmission aux générations futures :il ne saurait être question de mémoire ; il ne saurait être question d’empêcherle cauchemar de revenir ;il ne saurait être question de construi-re un avenir stable ;la tolérance, l’égalité, l’accueil de l’é-tranger, le vivre ensemble et l’harmo-nie resteront des mots vides de sens,des fétus de paille que le vent mauvaisbalaiera à la moindre occasion. Le préfet de région a mis en avantle mérite de ceux « qui surent porterle flambeau de la Résistance » et enparticulier les Justes.
Les actions du Crif Sud-ouest Aquitaine
LE CRIF ET DE TRÈS NOMBREUSES INSTITUTIONS ETASSOCIATIONS ONT SOUTENU LA CRÉATION MONDIA-LE DE L’ORATORIO LA VOIX DE LA MÉMOIRE - PARO-LES DE DÉPORTÉS PRÉSENTÉ LE 8 MAI 2005 À L’OPÉ-RA NATIONAL BORDEAUX AQUITAINE À L’OCCASIONDU 60e ANNIVERSAIRE DE LA LIBÉRATION DESCAMPS. L’ŒUVRE A ÉTÉ MISE EN MUSIQUE PARDANIEL GALAY (À GAUCHE) SUR UN TEXTE CONÇUET RÉDIGÉ PAR CAROLE LEMÉE (À LA DROITE DE A.ROCHE) À PARTIR D’ÉCRITS REMIS PAR JACQUESGRÉBOL ET PIERRE SAUFRIGNON (DÉPORTÉS RÉSIS-TANTS) ET DE ROGER LEROYER (DÉPORTÉ POLI-TIQUE) ; DES PAROLES DE NOMBREUX DÉPORTÉS ;DES PAROLES DE BEAUCOUP D’AUTRES, TÉMOINSMAIS AUSSI DESCENDANTS DE TÉMOINS DE LA PÉRIO-DE DE VICHY ET DU NAZISME. (PH. BL)
MICHÈLE ROCHEPLANTE UN ARBRE
DANS LE PARC« BORDEAUX »
D’ASHDOD.(ph. AR)
RECUEILLEMENT DURANT L’INTERVENTION DU GRANDRABBIN CLAUDE MAMAN QUI A RAPPELÉ QUE LA RAFLEDU VEL D’HIV RESTE LE « SYMBOLE DE LA HONTE ET DUDÉSHONNEUR ». (ph. AR)
SON EXCELLENCE FREDDY EYTAN, AU CENTRE YAVNÉ,S’EST ENTRETENU AVEC LES AQUITAINS DES NOU-VEAUX ENJEUX POLITIQUES D’ISRAËL, À PARTIR DESON EXPÉRIENCE DE DIPLOMATE ET DE JOURNALISTE.
(ph.AR)
LE SOUTIEN DU FSJU ET DU CRIF AQUITAIN TOUT AULONG DE L’ORGANISATION A PERMIS DE CONSTITUERUNE DÉLÉGATION DE CETTE IMPORTANCE. (ph. AR)
SOUTIEN DU CRIF ÀL’EXPOSITIONFRAGMENTS OU LATRANSMISSION DELA MÉMOIRE DE LASHOAH, STÉPHANEBRUNEL(INSTALLATIONS,SCULPTURES ETPEINTURES),PRÉSENTÉE PARH. REHBY, ÀL’HÔTEL DE RÉGIONDE BORDEAUX ENMAI 2005.
envers Israël etau conflit du Proche-Orient.
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Le rapprochementinterculturel.Participation du Crif au Forumannuel du Craisof (Conseil Régio-nal des Associations Islamiques dusud-ouest de la France) à Agen le 7mai 2005 : Les musulmans dans lecontexte actuel : face aux défis ! Latable ronde a mis en relief le thèmedes discriminations et du racismetouchant en particulier la commu-nauté musulmane et les jeunesissus de l’immigration, auquel il estessentiel de trouver des remèdesefficaces.
Le bus de l’Amitié judéo-musulmane18 juillet 2005, Bordeaux, dernièregrande étape du tour de l’Amitié.Le bus de l'Amitié judéo-musulma-ne dès son arrivée à Bordeaux, s'estinstallé place de la Victoire à 15 h.Les organisateurs étaient entourésd'une délégation juive et musulma-ne de la région, pour un dialogueouvert à la rencontre des bordelais,dont de nombreux jeunes et étu-
diants qui ont été très heureux d'ac-compagner le groupe pour la visitede la mosquée puis de la synago-gue.À 20 h, plusieurs centaines de per-
sonnes se sont retrouvées à l’audito-rium de la Halle des Chartrons deBordeaux autour du thème « Juifs etMusulmans, hier et aujourd’hui ». Ala tribune se sont succédés SalomonBitton du Crif Sud-ouest Aquitaine,Abdessamad Baazizi du Craisof, ledéputé-maire de Bordeaux, HuguesMartin, le président du Crif Sud-Ouest Aquitaine, Albert Roche, leprésident du Craisof, CharafeddineMouslim, le président du Conseilfrançais du Culte Musulman d’Aqui-taine, Farid Abdelkrim, fondateurde l’Association des Jeunes Musul-mans de France, Jean-Pierre Allali,membre du bureau exécutif du Crifet vice-président de l’Amitié judéo-musulmane de France (AJMF),Mahmoud Doua, vice-recteur de la
grande mosquée de Bordeaux etimam de Cenon, le colonel DahoBouabsa-Soulié, membre du conseilde l’AJMF et le rabbin Michel Serfa-ty, président de l’AJMF et organisa-teur de ce tour de France del'amitié.Outre les représentants du culte,parmi lesquels le grand rabbinClaude Maman, les élus locaux etrégionaux, on nota la présence trèsapplaudie du consul de Grande-Bre-tagne, Thomas Kennedy.Le rabbin Michel Serfaty dressa unbilan de ce tour du « Bus de l’Ami-tié » et remercia chaleureusementtous ceux qui lui ont apporté leurconcours, et tout particulièrementle Crif Sud-ouest Aquitaine dont lesdélégués régionaux se sont impli-qués dès le début de l’opérationavec enthousiasme et dynamisme.Une très belle rencontre qui s’ache-va par un concert de musiquearabo-andalouse, tandis qu’on putassister, lors du cocktail, au specta-cle étonnant de femmes musulma-nes voilées conversant avec passionavec leurs amies juives tout ensavourant des pâtisseries orientales« cacher ».
Le bus de l’Amitié judéo-musulmanesera de nouveau à Bordeaux les22, 23, 24 et 25 juin 2006. À nepas manquer !
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Les actions du Crif Sud-ouest Aquitaine
CHALEUREUX ACCUEIL DE CHARAFÉDINE MOUSLIM,PRÉSIDENT DU CFCM À LA MOSQUÉE, RUE JULES-GUESDE OÙ UNE VÉRITABLE RÉCEPTION ATTENDAITLA DÉLÉGATION. MAHMOUD DOUA, IMAM DE CENONA RÉPONDU AUX NOMBREUSES QUESTIONS DES VISI-TEURS. (ph. AR)
LA FIN DE LA JOURNÉE DE L’AMITIÉ JUDÉO-MUSULMANESYMBOLISE BIEN L’ATMOSPHÈRE DANS LAQUELLE ELLES’EST DÉROULÉE. ALBERT ROCHE A APPELÉ « TOUS NOSAMIS JUIFS ET MUSULMANS, À S’INVESTIR POUR QUECETTE SOIRÉE SOIT LE PRÉLUDE À UN TRAVAIL ASSOCIA-TIF EFFECTIF ». (ph. Richard Zéboulon - Zapa Bordeaux)
LE MAIRE DEBORDEAUX,
HUGUESMARTIN
A RÉAFFIRMÉSA VISION
DE LA VILLEPLURIELLE,DE L’AMITIÉ
ENTRE LES PEUPLES
ET ENTRE LESHOMMES ET
SON SOUTIENÀ CETTE
INITIATIVE.(ph. Richard
Zéboulon Zapa Bordeaux)
VISITE DE LA SYNAGOGUE COMMENTÉE PAR LEGRAND RABBIN CLAUDE MAMAN ET LE RABBINMICHEL SERFATY. (ph. Richard Zéboulon - Zapa Bordeaux)
GRANDE ATTENTION DANS LA HALLE DES CHARTRONS, AVANT LE CONCERT DE MUSIQUE ARABO-ANDALOUSE. (ph. AR)
2006 : centenaire de la réhabilitation du capitaine Alfred DreyfusIssu d'une vieille famille de juifs alsa-ciens, Alfred Dreyfus naît à Mulhou-se le 9 octobre 1859. Il passe sonbaccalauréat en 1876 et prépare l'É-cole polytechnique. Il en sort en1880, sous-lieutenant, choisit l'artille-rie et entre à l'École d'application deFontainebleau. Affecté en 1882 à la1re division de cavalerie du 31e régi-ment, il est promu lieutenant en1885. En 1889, adjoint au directeurde l'École de pyrotechnie de Bourges,il est promu capitaine. Le 18 avril1890, il épouse Lucie Hadamard,petite fille de polytechnicien.
Le 21 avril, le capitaine Dreyfusreçoit confirmation de son admissionà l'École supérieure de guerre. Sortiavec mention « Très Bien » en 1892, ilest nommé à l'État-Major de l'armée,où il est le seul juif.
Le 13 octobre 1894, un messageapporte à son domicile une convoca-tion lui ordonnant de se rendre en« tenue bourgeoise » à une inspection.
Le 15 octobre 1894, il est arrêté par lecommandant du Paty de Clam. Onl'accuse d'être l'auteur d'un docu-ment dérobé à l'ambassade d'Allema-
gne, le « bordereau », annonçant lalivraison de documents concernantla défense nationale.
Son procès s'ouvre le 19 décembre1894, devant le Conseil de guerre deParis. Il est condamné, le 22 décemb-re, à la déportation perpétuelle et estembarqué pour l'Île du Diable le 21février 1895.
La famille Dreyfus, aidée par le jour-naliste Bernard Lazare, mène campa-gne pour la révision du procès. La publication par Zola dans l'Aurore,en janvier 1898, d'une lettre ouverteau président de la République (« J'ac-cuse…! ») et la condamnation à un ande prison qu'elle vaut à son auteurfont éclater ce qui devient « l'AffaireDreyfus ». L'opinion se divise alorsentre « dreyfusards », hommes de gau-che, anticléricaux et antimilitaristes,et « antidreyfusards », nationalistes,conservateurs et antisémites.
Le mouvement de protestation enfaveur de la révision du procès abou-tit à une annulation de sa condamna-tion par la Cour de cassation, le 3 juin1899. Un deuxième procès s'ouvre àRennes, à l'issue duquel il estcondamné de nouveau, mais avecdes « circonstances atténuantes ».
Le 19 septembre 1899, il est graciépar le président Loubet.
Le 5 mars 1904, la Cour de cassationdéclare acceptable sa demande en
révision. Le 12 juillet 1906, le juge-ment est cassé sans renvoi et, le len-demain, la Chambre vote une loi leréintégrant dans l'armée, avec legrade de chef d'escadron. Le 21 juillet1906, il est nommé Chevalier de laLégion d'honneur.
Admis à la retraite en 1907, il estmobilisé pendant la Grande Guerre.
Il meurt le 12 juillet 1935. Le cortègefunèbre, pour rejoindre le cimetièreMontparnasse, traverse la place de laConcorde au milieu des troupes célé-brant la fête nationale, au garde àvous.
Ce stoïcien n'a jamais voulu faireappel à la pitié, mais simplementdemander justice. Il a rédigé durantson interminable supplice les Lettresd'un innocent dont Zola, qui sutréveiller la conscience humaine, dis-ait je ne connais pas de pages plus hau-tes, plus éloquentes, c'est le sublimedans la douleur et plus tard elles reste-ront comme un monument impérissablelorsque nos œuvres à nous, écrivains,auront peut-être sombré dans l'oubli.
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2006 : année du capitaine Alfred DreyfusBibliographieL'affaire Dreyfus : Dictionnaire,Michel Drouin, Sylvie Aprile,Paul Aron, Antoine de Baecque,Collectif, Flammarion (2006)
Ce vaste corpus invite lelecteur curieux ou spécia-liste à réfléchir encore ettoujours sur l'actualitéévidente de ce quidemeure l'une des affai-res les plus retentissantes
de tous les temps.
J'accuse ! et autres textes surl'affaire Dreyfus, Emile Zola,nouvelle édition, Philippe Oriol(Préface), J'ai Lu (2003)
Dreyfus est innocent, je lejure. J'y engage ma vie, j'yengage mon honneur... Etpar tout ce que j'ai conquis,par le nom que je me suisfait, par mes œuvres qui ont
aidé à l'expansion des lettres françai-ses, je jure que Dreyfus est innocent.Que tout cela croule, que mes œuvres
périssent si Dreyfus n'est pas inno-cent ! Il est innocent. Le 13 janvier1898, un cri de révolte s'affiche à laune de L'Aurore : « J'accuse...! ».
Histoire de l'affaire Dreyfusen 2 vol. de JosephReinach, parus en 1911,nouvelle édition, Robert Laffont (2006)Joseph Reinach (1856-1921)a connu tous les acteurs duprocès, il a interrogé tousles témoins. Aucun histo-rien après lui n’a pu réunir
une documentation aussi directe etaussi abondante. Il a écrit l’histoireen tant que témoin certes, mais à lamanière d’un Tacite, soucieux à lafois de morale et de style.
L'affaire Dreyfus, VincentDuclert, La Découverte (2006)
Comment la raison d'État envint à servir l'antisémitisme,le nationalisme et la hainede l'autre ? Pourquoi deshommes et des femmes pri-
rent-ils des risques pour défendre, àtravers un innocent condamné, ledroit de tous à la justice, à la véritéet à l'honneur ? Quand les responsa-bles politiques comprirent-ils que ladignité de la République était des'engager dans le combat des droitsde l'homme et du citoyen qui est lecombat de la démocratie ?
Dreyfus a écrit : Lettres d'un innocent (1898)
Les lettres du capitaine Dreyfus à sa femme (1899), écrites à l'Île du Diable, nouvelle édition, Mille et une nuits, (2005)
Cinq ans de ma vie (1901), nouvelleédition, La Découverte (2006)
Souvenirs et correspondance, publié en 1936
Carnets 1899-1907, nouvelleédition, Calmann-Levy (1998)
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les études du CrifNuméro 8, mai 2005 « Les négociations de paix israélo-palestiniennes de Camp David au retrait de Gaza », Ilan Greilsammer.Professeur à l’université Bar Ilan etspécialiste reconnu du Proche-Orient, il nous offre une analysechronologique particulièrementfine d’une période clef de l’histoiredes relations israélo-palestiniennesqui va de 1999 à nos jours.
Numéro 9, septembre 2005« La demande d’antisémitisme.Antisémitisme, racisme et exclu-sion sociale », Didier Lapeyronnie.Professeur de sociologie à l'univer-sité Victor-Ségalen de Bordeaux, il
s’interroge sur le phénomène del’antisémitisme dans les quartierspopulaires. Un tel sentiment segénéralise-t-il dans les zones défa-vorisées ? Pourquoi certains jeunes,premiers touchés par une discrimi-nation ciblée, commettent-ils desviolences contre les Juifs ? N’yaurait-il pas là une revendicationd’ordre sociale et d’intégration ?
Numéro 10, mars 2006« Des mots sur l’innommable…Réflexions sur la shoah », Gilles Bernheim.Pourquoi ne tourne-t-on pas la page ?,Tout n’a-t-il pas été déjà dit sur laShoah ? se demande Marc Knobel enpréambule. Et, comme en écho, legrand rabbin de la synagogue de laVictoire qui est aussi philosophe :On pourrait s’arrêter de parler, décou-ragé : tout n’a-t-il pas été déjà dit sur laShoah ? Non, tout n’a pas été dit.N’oublions jamais, nous dit le grandrabbin Gilles Bernheim, qu’avantd’être victimes, ces six millions de Juifsétaient six millions de vivants.
Les Temps Modernes, no 635-636 (2006)
Numéro consacré auxdébats actuels sur lamémoire et le rôle del’Histoire. La revue estnotamment centrée surFranz Fanon auteur denombreux ouvrages surla colonisation.
L’humour juif, Richard Zéboulon, Le Bord de l’Eau (2005)
Bien connu de lac o m m u n a u t éjuive bordelaisedont il est lephotographe féti-che, RichardZéboulon a plusd’une corde à sonarc. Ses deux pétu-lants recueils cou-vrent de nomb-reux domaines :
Sépharades et Ashkénazes, Tunes etPolaks, Juifs et Arabes, Israéliens etPalestiniens…
au fil des mots
La carte postale antisémite : de l’affaire Dreyfus à laShoah, Gérard Silvain et Joël Kotek, Berg International (2005)
Alors que l’image d’Épinal et les dessinsde presse ont leurs historiens, la carte pos-tale reste généralement négligée. Sonétude livre pourtant des enseignementsessentiels. Mode majeur de communica-tion, à la portée de toutes les bourses, ellefait découvrir le monde et témoigne des
modes qui passent. L’image, tout comme le texte dontelle est le support, révèle aussi les mentalités et les pré-occupations de la société qui la produit. Entre l’affaireDreyfus et la Shoah, tous les aspects de la judéophobiesont véhiculés par ce puissant vecteur populaire.
L’antisémitisme, Alexis Rosenbaum, Bréal (2006)Petit traité pertinent, clair et concis, à l’usage des lycéens, des étudiants et, plusgénéralement, de l’honnête homme quise pose, avec angoisse et inquiétude, laquestion : qu’est-ce que l’antisémitisme ?Depuis quand ? Pourquoi ? Comment ? Et,aujourd’hui comme demain, que faireface à cette ignominie ? L’auteur explorela judéophobie dans le monde antique,
l’antijudaïsme chrétien, les persécutions médiévales,des Croisades aux accusations de meurtre rituel, l’anti-sémitisme moderne et la Shoah.
Europe. Une passion génocidaire. Essai d'histoireculturelle, Georges Bensoussan, Mille et une nuits(2006)
Qui a fait la formation intellectuelle desarchitectes de l'anéantissement ? Qui furentles maîtres des médecins nazis ? Dans quelbain culturel ont trempé les concepteurs del'assassinat de masse ? Parce que les hommessont nourris des croyances des générationsqui les ont précédées, Georges Bensoussan
procède à une archéologie intellectuelle du désastre dusiècle passé, non en épousant la fonction d'un juge oud'un procureur (et contre qui instruire ?) mais en adop-tant la démarche d'un passant ordinaire. Professeurd'histoire, auteur de nombreux ouvrages, Georges Ben-soussan est aussi rédacteur en chef de la Revue d’histoi-re de la Shoah.
La République brûle-t-elle ? Essai sur les violencesurbaines françaises, Raphaël Draï, Jean-FrançoisMattéi, Collectif, Michalon (2006)
En France, pendant trois semaines consé-cutives, des cités se sont embrasées. Lecalme revenu, les inquiétudes persistent.Il semble que ce brutal déchirement dutissu social et culturel français tienne àun quadruple échec de l’intégration fran-çaise : l’échec de la culture, l’échec de lasociété, l’échec de la politique et l’échecde la langue. À si courte distance des
émeutes, qui ont précipité maintes villes dans le tumul-te et parfois dans la panique, il convenait de restituerses droits à l’analyse proprement universitaire.
Juives d’Afrique du Nord (Cartes postales 1885-1930),Clémence Boulouque et Nicole S. Serfaty, BleuAutour (2005)
Ces cartes sont un album de famille, pourceux qui l’ont perdu, qui n’en ont jamaiseu. Ceux à qui la terre, sous les pieds,vient parfois à se dérober. Le sol est traît-re. Les visages, eux, ne mentent pas. Clé-mence Boulouque ajoute : Mes ancêtres,alors, sont ces cartes - des figures muettes.Qui, entre elles, en secret, s’expriment enarabe, en judéo-arabe, en haketya. Il faut
apprendre leur langage. C’est le travail de ceux qui restent.Réapprendre. Le judéo-arabe, Nicole Serfaty, le parle etces portraits de femmes issues de familles juives tradi-tionnelles de Tanger ou de Tripoli, d’Alger ou de Tunislui sont familiers : elle a longtemps croisé leurs visageset ceux de leurs cousines musulmanes. Mais leurs yeux,enjôleurs ou perdus, tristes ou scrutateurs, toujours, lahappent. Depuis des années, je me raccroche à eux en
au fil des motsAkadem, le campus numérique
www.akadem.orgLe site internet Akadem propose des confé-rences accompagnées d’un enrichissementoriginal sur des thèmes divers (histoire, poli-tique, limoud, philosophie, vie juive). À ladécouverte de Baruch Spinoza, regards sur lasociété israélienne, judaïsme et démocratie,
talmud et psychanalyse… quelques thèmes parmid’autres sur ce site au contenu culturel passionnant.
décryptant les bouleversements de leurhistoire chaotique. Une histoire dontces cartes postales portent lessignes que dévoile cette spécialistedes civilisations juives en terre d’Is-lam.
La seconde Guerre mondiale enGironde par les textes, Édition desArchives départementales (2006)
Les Archives dépar-tementales de laGironde publient,en co-édition avecLe Festin, unrecueil de docu-ments parmi lesplus significatifspour contribuer àmieux faire connaî-
tre cette période particulièrementsombre de notre histoire, préfacépar Annette Wieviorka, directricede recherches au CNRS. Ce panora-ma saisissant d'une ville et d'unerégion dans la tourmente, restituédans sa chronologie, permet demieux comprendre la complexitédes enjeux à la fois politiques, admi-nistratifs et quotidiens qui régirentces années noires. Si la situation deBordeaux, de la Gironde et de l'A-quitaine est celle de l'ensemble dupays, elle s'inscrit aussi dans undépartement bien particulier, tantpar sa position géographique et éco-nomique, que par la personnalitédu maire de son chef-lieu, AdrienMarquet.
Séfarades-Palestiniens : les réfugiéséchangés, Jean-Pierre Allali,Éditions Safed (2005)
C’est un sujet d’ac-tualité délicat qu’a-borde Jean-PierreAllali dans son nou-veau livre : le problè-me des réfugiés juifsqui ont quitté, sou-vent dans des condi-tions dramatiques,les terres d’islam
dans lesquelles ils vivaient depuisdes millénaires. Des réfugiés, qui,pour une bonne part, ont étéaccueillis en Israël. Partisan du rap-prochement judéo-musulman etd’une paix durable dans l’honneurentre Israël et le monde arabe. Unebelle iconographie agrémente cetouvrage qui devrait faire référence.Jean-Pierre Allali, président de laCommission de relations avec lesONG, les syndicats et le monde asso-ciatif.
Israël : un examen moral,Avraham B. Yehoshua, Calmann-Levy (2005)
Ce livre rassemble enun court essai trois tex-tes sur des questionsapparemment différen-tes : le premier proposede rechercher une raci-ne commune, à traversles temps, à la hainedes Juifs. Le seconds’interroge sur l’avenir
de la révolution sioniste ; le troisiè-me pose la question du droit sur laterre d’Israël et réfute les argu-ments habituels (l’argument reli-gieux et le droit « historique »notamment), pour aboutir à lanotion de droit « issu de la détres-se ». Mais ces trois textes ont encommun un point essentiel : ils rap-pellent aux Juifs et à Israël la néces-sité d’un examen moral.
Aristide Briand - Le fermeconciliateur, Gérard Unger,Fayard (2005)
Briand (1862-1932)est à la fois célèbreet méconnu. Endépit de la multitu-de de rues qui por-tent son nom, duprix Nobel de lapaix qui lui a étédécerné en 1926, etde sa popularitédans les dernières
années de sa vie, il n'occupe pasdans la mémoire nationale la placequi lui revient. Il était donc néces-saire de remettre Aristide Brianddans la galerie des hommes illust-res de la République. Déjà auteurde Lamartine, Poète et homme d’Etat,Gérard Unger est aussi membre dubureau exécutif du Crif et présidentde la commission médias.
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Lévinas nous a légué une concep-tion simultanément classique etrévolutionnaire pour aborder lessources du judaïsme et notammentles textes talmudiques si souventdécriés. S’élevant au-dessus de toutdogmatisme, et par-delà les divi-sions stériles entre « religieux » et« laïques », il a redonné à ces tex-tes la place qu’ils méritent ausein des plus hautes productionsde la pensée humaine.
Témoin des événementsmajeurs du XXe siècle, de laShoah, et de la fondation de l'É-tat d'Israël, Lévinas a joué unrôle décisif dans la renaissan-ce de la vie juive en Europe.Commencée dès l'avant-guerre,l'œuvre de pédagogue qu'il amenée pendant un demi-siècle ausein de l'Alliance Israélite Univer-selle, a marqué des générations dejeunes juifs et a laissé uneempreinte durable sur l'ensemblede la communauté juive de France.
Quelques citations :... le racisme ne s'oppose pas seule-
ment à tel ou tel point particulier de laculture chrétienne et libérale. Ce n'estpas tel ou tel dogme de démocratie, deparlementarisme, de régime dictato-rial ou de politique religieuse qui est
en cause. C'est l'humanité même del'homme.
La technique nous arrache aumonde heideggerien et aux supersti-tions du Lieu. Dès lors une chance
apparaît : apercevoir les hommes endehors de la situation où ils sont cam-pés, laisser luire le visage humaindans sa nudité.
Tout en recevant quelque chose d'é-tranger à lui, l'esprit dans l'évidenceest aussi à l'origine de ce qu'il reçoit.
Et cependant dans les aspirationsde l'idéalisme, sinon dans sa voie,consiste incontestablement la valeurde la civilisation européenne : dansson inspiration première l'idéalismecherche à dépasser l'être. Toute civili-sation qui accepte l'être, le désespoirtragique qu'il comporte et les crimesqu'il justifie, mérite le nom de barbare.
Il s'agit de sortir de l'être par unenouvelle voie au risque de renverser
certaines notions qui au sens com-mun et à la sagesse des nations
semblent les plus évidentes....le sionisme n'est pas un nationa-
lisme ou un particularisme de plus ;qu'il n'est pas non plus simple recher-che d'un refuge. Qu'il est l'espoird'une science de la société et d’unesociété pleinement humaine. Et celaà Jérusalem, dans la Jérusalem ter-restre, et non pas hors de tout lieu,
dans de pieuses pensées. Le moi, devant autrui, est infini-
ment responsable.Comprendre une personne c’est
déjà lui parler. Poser l’existence d’au-trui en la laissant être, c’est déjà avoiraccepté cette existence, avoir tenucompte d’elle.
La morale n'est pas une branchede la philosophie mais la philosophiepremière.
Le visage de mon prochain est unealtérité qui ouvre l'au-delà. Le Dieu duciel est accessible sans rien perdre desa transcendance, mais sans nier laliberté du croyant.
Les personnes ne sont pas l'unedevant l'autre, simplement elles sontles unes avec les autres autour dequelque chose. Le prochain, c'est lecomplice.
« Après vous » : cette formule depolitesse devrait être la plus belle défi-nition de notre civilisation.
L'avenir c'est l'autre.
centenaire de la naissance d'Emmanuel Lévinas (1906-1995).
1906-2006 : un siècle avec Lévinas
Le Crif Sud-ouest Aquitaine tient à remercier, pour leur contribution, les Amis du Crif
et les associations membres et partenaires. Il sait gré de leur participation les annonceurs :
AGF, CCSO, Domaines Barons de Rothschild, Gaz de Bordeaux, Pépinières Le Lann,
Métal Café, Mollat, Pétrusse, Conseil régional d’Aquitaine, SFR, Sodexho,
Tendance Hôtesses, Laboratoire Teva, Tradition Cuir & Bois, XXL.
Il remercie Yoël Benharrouche pour ses œuvres, Régis Hazenfus et Richard Zéboulon,
pour leurs photos.Il est reconnaissant à toutes les personnes
qui ont offert leur temps et leur talent à l’élaboration de ces livrets et à l’organisation
du dîner du Crif Sud-ouest Aquitaine 2006.Imprimé en mai 2006. Graphisme, réalisation : Bernard Lhoumeau
08 71 76 72 15 www.lhoumeau.com SIRET 319 153 326 00040
Les vestiges de couvents dispa-rus, de sombres cachots, de mystérieuses inscriptionshébraïques et de singuliersgraffitis, la tombe de deux des enfants de Théodor Herzl, des villas signées Le Corbusier, un cromlech voyageur, une maison miraculeuse, une glycine ancestrale, un café rococo, des miséri-cordes paillardes, une égliseconvertie en corderie, en garage puis en cinéma...Demeures excentriques, jardins extraordinaireset curieuses fontaines...
Bordeaux secret & insolite. La fache cachée du « Port de la Lune ».Philippe Prévôt et Richard Zéboulon. Édition Les Beaux Jours, 2005
Bordeaux recèle bien des trésors !Bordeaux recèle bien des trésors !