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Amélioration de l'efficacité de l'Université de Niamey, Niger: remplacement de l'enseignement bloqué

par un système d'unités de valeur

Cette monographie, publiée sous la direction de Bikas C. Sanyal, UPE, fait partie de la recherche de l'Institut sur « Améliorer l'efficacité des

institutions d'enseignement supérieur »

Amélioration de Г efficacité de Г Université de Niamey9 Niger : remplacement de l'enseignement bloqué par un système

d9unités de valeur

par

Pierre Foulard

Professeur Université de Niamey

Département de Physique

Paris 1994

Institut international de planification de l'éducation

Les idées et les opinions exprimées dans ce document sont celles de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement les vues de l ' U N E S C O ou de Г П Р Е . Les appellations employées dans ce document et la présentation des données qui y figurent n'impliquent de la part de l ' U N E S C O ou de Г И Р Е aucune prise de position quant au sataut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant à leurs frontières ou limites.

L a publication de ce document a été financée grâce à la subvention de l ' U N E S C O et aux contributions de plusieurs Etats Membres de l ' U N E S C O dont la liste figure à la fin de ce document.

Le texte de ce document a été composé en utilisant les micro-ordinateurs de Г П Р Е ; l'impression et le brochage ont été assurés

par l'atelier d'impression de Г1ХРЕ.

Institut international de planification de l'éducation 7 - 9 m e Eugène-Delacroix, 75116 Paris

© U N E S C O 1994 IIPE/hd

Préface

Durant la dernière décennie, en raison à la fois de restrictions budgétaires, de demandes croissantes d'inscriptions et d'une plus forte pression pour l'efficience dans l'application des moyens, les institutions d'enseignement supérieur ont dû réduire leurs dépenses, rechercher de nouvelles sources de financement et améliorer l'utilisation des ressources existantes. Ceci a entraîné des changements dans les mécanismes, les techniques et les styles de gestion institutionnelle. E n m ê m e temps l'enseignement supérieur devait tenir compte d'une diversification croissante et de nouveaux types d'étudiants, dont des étudiants adultes, de manière à répondre aux besoins changeants du marché du travail et à promouvoir des liens plus étroits avec l'industrie tout en élargissant l'accès à l'enseignement par l'adoption de l'enseignement à distance.

Cependant, l'introduction d'innovations et de changements dans la gestion institutionnelle rencontre souvent des obstacles et des difficultés, entre autres des résistances internes, l'inadéquation des ressources humaines et des financements ou le manque de temps consacré à la planification et à la programmation de ces changements.

C'est dans ce contexte que Г11РЕ a lancé en 1990 un programme de recherche intitulé « l'amélioration de l'efficacité des établissements d'enseignement supérieur », dont l'objectif était d'accroître les connaissances en matière de planification, de préparation et de mise en oeuvre de changements dans la gestion des institutions d'enseignement supérieur, afin d'arriver à une meilleure utilisation des ressources. L e projet avait pour but d'identifier les facteurs de succès ou d'échec, d'explorer les voies permettant de surmonter les obstacles et de résoudre les problèmes et de proposer des méthodes d'amélioration de la gestion institutionnelle afin de rendre les établissements d'enseignement supérieur

v

Préface

mieux aptes à faire face aux diverses pressions financières, économiques et sociales.

L e programme de recherche comporte plusieurs éléments dont, entre autres, une base d'information, des études de cas, des matériels de formation et des ateliers. Les études de cas ont constitué un élément particulièrement important car elles devaient permettre d'identifier les facteurs et les stratégies liés aux innovations et aux changements réussis ainsi que de montrer les obstacles qu'il a fallu surmonter. Ces informations ont ensuite été utilisées pour l'élaboration des matériels de formation et ont constitué l'apport principal de la synthèse de ce programme de recherche.

O n a relevé plusieurs types d'innovations et de changements qui ont été étudiés plus particulièrement :

i) Les changements dans l'organisation des institutions :

• nouvelles formes et structures pour la prise de décision et les flux d'information ; la fusion d'établissements, de départements ou d'unités de base.

ii) Les changements dans la gestion financière et dans le m o d e d'attribution des ressources :

délégation budgétaire ; création de ressources.

iii) Les changements dans l'organisation de l'offre éducative :

passage du semestre au trimestre, de l'examen final aux unités de valeurs capitalisables, rationalisation des programmes, double vacation.

iv) Des changements dans la gestion du personnel, y compris le développement et l'évaluation du personnel.

Quatorze études de cas ont été réalisées au total, trois respectivement en Afrique, en Asie et en Amérique latine et cinq dans les pays développés.

vi

Préface

L'étude publiée ci-après relève de la catégorie iii) mentionnée plus haut. Elle vise à améliorer la compréhension des processus de planification et de mise en oeuvre d 'un changement dans l'organisation de l'enseignement proposé. Cette étude de cas traite plus particulièrement du remplacement d 'un système d 'examen unique par un système d'unités de valeur à l'Université de Niamey au Niger. U n e telle réforme était devenue nécessaire en 1972 à la Faculté des sciences et plus tard à la Faculté des lettres et des sciences humaines afin de rendre l'enseignement plus flexible et de permettre une meilleure utilisation des ressources humaines et matérielles, particulièrement importante dans le cadre d 'un pays pauvre c o m m e le Niger. Elle démontre que les problèmes liés à l'introduction d'une nouvelle organisation de l'enseignement sont complexes et rencontrent souvent la résistance des acteurs universitaires, enseignants ou étudiants.

L'étude décrit comment la résistance des étudiants a pu être surmontée grâce à une stratégie active de communication et d'information auprès de la communauté universitaire. Cependant, le succès de l'innovation n 'a pas été total car l'enseignement par unités de valeur a été en partie supprimé peu après son introduction à la suite de grèves et de revendications estudiantines. U n e évaluation de cette innovation a néanmoins permis d'en relever les aspects positifs dont :

i) une plus grande flexibilité de l'offre éducative permettant une meilleure utilisation des ressources humaines de l'institution et de personnels associés ;

ii) une nette amélioration de la qualité de l'enseignement se traduisant par de meilleurs taux de réussite aux examens dans le cadre du système des unités de valeur ;

iii) une meilleure utilisation des ressources matérielles, notamment une amélioration du taux d'occupation des salles de cours obtenue grâce à une plus grande flexibilité du système d'enseignement par unités de valeur.

L'étude de cas ci-après constitue un exemple utile pour les universités qui envisagent d'améliorer leurs résultats en aménageant leur enseignement en unités de valeur.

vu

Préface

Le résultat global du programme de recherche sera publié prochainement sous forme de synthèse d'un vaste domaine qui comprend les secteurs les plus importants de la gestion d'une université.

Jacques Hallak Directeur

vin

Table des matières

Page

Préface

Chapitre I

Chapitre II

Chapitre III

Chapitre IV

Chapitre V

Chapitre VI

Chapitre VII

Annexes

Introduction

Identification du problème

Solution proposée et objectifs du changement

Planification du changement

Mise en oeuvre du changement

Evaluation de l'expérience

Conclusions

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1

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23

31

34

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50

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IX

Chapitre I Introduction

lo Place de l'université dans le système national d'enseignement supérieur

Pour bien saisir toute l'importance d'une institution publique telle que l'Université de Niamey dans la vie de la nation nigérienne, il faut savoir qu'au lendemain de son indépendance en 1960, le Niger ne comptait aucun centre d'enseignement supérieur. П n 'y avait donc aucun étudiant nigérien sur le territoire national.

A cette époque, 511 nigériens seulement poursuivaient des études supérieures à l'étranger. E n 1967, cet effectif est déjà passé à 143 nigé­riens poursuivant leur formation supérieure ou technique spécialisée à l'extérieur2.

Cette situation amena très vite le Niger à créer en 1971 son propre Centre d'enseignement supérieur (CES), ancêtre de l'Université de Niamey.

L'Université de Niamey fut donc pratiquement le seul établissement national d'enseignement supérieur à assurer une formation de haut niveau dans plusieurs disciplines au Niger. E n effet, l'Ecole nationale d'adminis­tration ( E N A ) , l'Institut de formation aux techniques de l'information et de la communication (IFTIC) et l'Ecole nationale de santé publique ( E N S P ) dispensaient des enseignements professionnels limités à des effectifs réduits. L'Université islamique de Say (Université internationale

1. République du Niger. Plan quinquennal. 1979-1983, p. 65.

2. de Lignac, F. 1968. Politique scientifique nationale, Série n5 7 2 1 / B M S . R D / S P , p. 9, UNESCO-Niger .

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Amélioration de l'efficacité de l'Université de Niamey, Niger : remplacement de l'enseignement bloqué par un système d'unités de valeur

de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) n 'a vu le jour que dans les années 1980, et n'assure qu'une formation littéraire limitée.

L'Université de Niamey a été créée par la Loi n- 71-31 du 6 septem­bre 1971 sous la dénomination de « Centre d'enseignement supérieur » (CES) pour répondre aux besoins du Niger en matière de formation et de perfectionnement de cadres supérieurs de l'enseignement, de la recherche scientifique et de la technologie.

Le C E S comprenait :

une Ecole supérieure des sciences (ESS) qui deviendra plus tard, Ecole des sciences (ES) puis Faculté des sciences (FS) ; un Institut pédagogique (IP) pour la formation de professeurs de collèges d'enseignement général qui deviendra ultérieurement Institut universitaire de formation pédagogique (IUFP), puis Faculté de pédagogie (FP).

Rappelons brièvement les raisons essentielles qui ont amené le Niger à opter pour la formation sur place de ses cadres supérieurs. La problématique générale de l'éducation au Niger a tourné autour d'une question fondamentale à laquelle les différents gouvernements qui se sont succédé depuis 1960 ont tenté d'apporter une réponse : adapter l'école et l'enseignement supérieur aux réalités socio-économiques du pays.

D e 1960 à 1972, ce furent surtout des réformes partielles qui virent le jour, c o m m e les réformes de programmes, par exemple l'introduction de la littérature et de l'histoire africaines. C e n'est qu'à partir de 1972 que la question de la réforme globale du système éducatif fut posée. Depuis cette date, de nombreux colloques, travaux de commissions, séminaires, débats nationaux et autres réunions de réflexion sur l'école et l'université nigérienne se sont tenus.

Parmi les raisons essentielles qui ont amené le Niger à opter pour la formation sur place de ses cadres supérieurs, il faut noter :

la possibilité d'adapter les programmes de formation aux réalités et aux besoins nationaux ; la possibilité de diminuer les coûts de formation, par rapport à la formation dans les universités étrangères ; la possibilité d'accroître le nombre de nigériens pouvant accéder aux études supérieures.

2

Introduction

La création et le développement d'un centre d'enseignement supérieur sont donc appréhendés c o m m e des facteurs déterminants du développe­ment économique et social du Niger.

O n comprendra aussi aisément, l'importance que le Niger accorde à toute action tendant à améliorer qualitativement et quantitativement l'enseignement dispensé par cette institution, notamment : les contenus des programmes, les modalités de scolarité et d'examens, l'acquisition des équipements et matériels didactiques indispensables, le niveau et le nombre des personnels enseignants, chercheurs, administratifs, techniques et de service.

2o Composition de F université et organisation des enseignements

L e Centre d'enseignement supérieur de Niamey est devenu l'Univer­sité de Niamey par la Loi n- 73-23 du 20 septembre 1973. L'université est composée actuellement de neuf institutions dont six facultés et trois instituts de recherches, qui sont les suivants :

Faculté des sciences (FS) ; Faculté de pédagogie (FP) ; Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH) ; Faculté d'agronomie (FA) ; Faculté des sciences de la santé (FSS) ; Faculté des sciences économiques et juridiques (FSEJ) ; Institut de recherche en sciences humaines (IRSH) ; Institut de recherche pour l'enseignement des mathématiques (IREM) ; Institut des radio-isotopes (IRI).

2.1 Organisation des enseignements

Les Facultés de pédagogie, d'agronomie et des sciences de la santé dispensent des enseignements « intégrés » prodigués au sein des facultés respectives, interrompus par des stages pratiques effectués sur le terrain, qui permettent aux diplômés d'être directement utilisés dans la production.

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Amélioration de l'efficacité de l'Université de Niamey, Niger : remplacement de l'enseignement bloqué par un système d'unités de valeur

L a Faculté des sciences économiques et juridiques dispense un enseignement universitaire classique d'octobre à juin sanctionné par deux sessions d'examens bloqués en juin et septembre.

Seules la Faculté des sciences et la faculté des lettres et sciences humaines, qui sont les plus anciennes, dispensent encore des enseigne­ments bloqués et par unités de valeur. C e sont ces deux facultés qui seront concernées par la présente étude.

2.2 Evolution des effectifs d étudiants

C o m m e on peut le constater au tableau 1, le Centre d'enseignement supérieur ne comptait que 103 étudiants en 1971/1972. E n 1974, il n 'y en avait encore que 282 à l'Université de Niamey. E n 1976 ce nombre était passé à 549 étudiants inscrits.

E n vingt ans, ce nombre est passé de 103 en 1971/1972 à 3.629 en 1990/1991, soit un taux d'accroissement m o y e n annuel de 19,49 %.

L'observation du tableau 1 permet de constater, par exemple pour l'année 1986/1987, la prédominance des études littéraires (39,49 %) au détriment des disciplines dites scientifiques : 19,25 % pour les sciences dites exactes, 1,82 % pour l'agronomie et 9,65 % pour la santé. Il faut également souligner que les études littéraires, juridiques et économiques et autres disciplines apparentées représentent à elles seules 69,26 % des effectifs de l'université. L a Faculté des sciences de la santé et celle d'agronomie doivent se contenter d 'un pourcentage très faible de 11,47 %, traduisant ainsi l'insuffisance du système national de programmation et de la formation des cadres par rapport aux priorités nationales.

Il convient aussi de souligner, qu'entre 1976 et 1986, les effectifs d'étudiants de l'Université de Niamey étaient composés de 65,95 % de nigériens et de 34,05 % de non-nigériens. Le pourcentage d'étudiants étrangers, relativement important, traduit aussi tout le crédit que les autres états accordent à cette université.

3. Moyens d'intervention de l'université

A u titre des moyens d'une institution, il convient de mentionner ses ressources humaines, financières et matérielles.

4

Introduction

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Amélioration de l'efficacité de Г Université de Niamey, Niger : remplacement de l'enseignement bloqué par un système d'unités de valeur

3.1 Les ressources humaines

Depuis sa création en 1971, l'Université de Niamey a vu son effectif d'enseignants-chercheurs permanents passer de 14 en 1971, à 148 en 1983 et à 270 en 1991, c o m m e le montre le tableau 2. Cet effectif a augmenté de façon constante bien que le taux d'accroissement soit tombé à 4,48 % en 1986/1987, ceci compte tenu de la faiblesse du budget de fonctionne­ment et de la progression des effectifs d'enseignants-chercheurs permanents nationaux dont le pourcentage, par rapport à l'ensemble du corps enseignants-chercheurs, s'est élevé régulièrement pour atteindre 51,07 % en 1986/1987.

Cependant, il est à noter que l'effectif d'enseignants-chercheurs permanents présente un taux d'accroissement annuel moyen de l'ordre de 15,9 % sur une période de 20 ans. П augmente donc moins rapidement que celui des étudiants (19,49 % ) .

Quant aux rapports ou taux moyens d'encadrement enseignants-étudiants, ils ont aussi évolué successivement de 14/103=1/7 en 1971/1972, à 198/2450=1/12 en 1983/1984, puis de 312/2661=1/8 en 1984/1985, à 224/3043=1/14 en 1985/1986, et enfin de 258/4142=1/16 en 1989/1990, à 270/3629=1/14 en 1990/1991. Les variations s'expli­quent par la disponibilité (ou non) des vacataires nationaux ou étrangers.

E n effet, très souvent on a tendance à considérer ces rapports d'encadrement pour juger les résultats enregistrés par l'université. Nous pensons que ce critère est insuffisant pour permettre d'appréhender correctement la situation de l'université qui jusqu'à présent :

est obligée de faire appel soit à des vacataires, soit à des personnels assurant des missions d'enseignement, soit aux deux types de personnels simultanément, ceci sans compter les surcharges horaires des enseignants-chercheurs permanents ; enregistre une insuffisance de l'encadrement ; les assistants et les maîtres-assistants assurent des enseignements qui ne relèvent pas de leur compétence ; reçoit des étudiants qui sont très souvent orientés vers les différentes filières de formation sans tenir compte des capacités d'accueil de l'université.

6

Introduction

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Amélioration de l'efficacité de l'Université de Niamey, Niger : remplacement de l'enseignement bloqué par un système d'unités de valeur

L'augmentation régulière du nombre d'étudiants et d'enseignants nigériens à l'Université de Niamey, traduit l'importance de cette université en matière de formation de cadres nigériens, entraînant ainsi l'ouverture de cycles conduisant m ê m e aux doctorats.

Peu de départements ministériels nigériens égalent l'université sur le plan des effectifs globaux des personnels (enseignants permanents, vacataires, personnels assurant des missions d'enseignement, personnels administratifs, techniques et de service), participant au fonctionnement de l'université à titres divers (877 personnes à la rentrée 1986/1987).

L'effectif des personnels permanents est caractérisé par une prédomi­nance des personnels administratifs, techniques et de service, soit environ 68 % contre 32 % d'enseignants permanents.

L'enseignement est assuré par les enseignants permanents et des intervenants extérieurs (personnels assurant des missions d'enseignement, vacataires) qui représentent environ 40 %. Les enseignants nigériens représentaient déjà en 1988 près de 57 % des personnels enseignants de l'université, tandis que les enseignants étrangers n'étaient plus que 42 %.

3.2 Les ressources financières

A u total, l'Université de Niamey a reçu près de FGFA21.475.568.000 en 20 ans, soit près de F C F A 1.073.778.400 par an.

Entre 1975 et 1985, au titre des investissements financiers publics, l'université a reçu environ FCFA10.935.000.000 (FCFA1 = FF0,02), soit en moyenne F C F A l . 093.500. 000 par an. Ceci représente un effort important surtout quand on sait que les investissements se sont poursuivis jusqu'en 1985 en dépit d'une situation économique particulièrement difficile. O n peut noter que de 1981 à 1985, l'état a investi environ FCFA8 .750 .0ÖO.OOQ. Plus des 3/4 des investissements globaux se situant entre 1975 et 1985.

Mais les investissements financiers publics demeurent nettement insuffisants compte tenu du taux élevé de croissance des effectifs d'étudiants et du fait que la faculté des sciences économiques et juridiques ne dispose actuellement que d 'un seul amphithéâtre (non-équipé) qui lui soit propre.

A u titre de son budget de fonctionnement, l'université dispose annuellement, d'une enveloppe financière relativement importante mais nettement insuffisante.

8

Introduction

L'évolution du budget de fonctionnement de l'université (le tableau 3), montre que ce budget a augmenté régulièrement de FCFA49.0O0.000 en 1971/1972 à F C F A 1.710.670.000 en 1989, non compris les salaires des enseignants-chercheurs de la coopération étrangère (France, Allemagne, Etats-Unis d'Amérique, Suisse, Belgique,...).

Les ressources budgétaires nationales de l'université sont constituées essentiellement de la dotation ou subvention du budget général de l'état et des fonds propres qui ne représentent qu'une infime partie de ce budget, par exemple, 4,5 % en 1985/1986. Pour l'exercice 1991, les ressources propres de l'université représentent seulement 6,4 % des recettes totales.

L'état nigérien, principal bailleur de fonds, intervient pour plus de 90 %. Les subventions versées par l'état étaient de 45 % en 1971/1972 ; 90 % en 1975 ; 94,8 % en 1985/1986 et 94 % en 1991.

Les charges salariales de l'université représentent plus de 53 % du budget global, et les dépenses de fonctionnement près de 42 %, au détriment des dépenses d'enseignement et de recherche qui ne sont que de l'ordre de 5 %.

Les tableaux 1 et 3 permettent d'évaluer les coûts unitaires et les dépenses effectuées pour la formation des étudiants. Ainsi, le coût unitaire moyen de la formation qui était de FCFA475.728 par étudiant en 1971/1972, était passé un an plus tard à FCFA294.118 et à FCFA464.103 par étudiant en 1973/1974. C'est en 1974/1975 seulement que les Institutions d'enseignement supérieur de l'Université de Niamey ont commencé à disposer de leurs budgets propres. Ainsi, en 1974/1975, le coût unitaire de formation par école (faculté) d'un étudiant en sciences était de l'ordre de FCFA496 .778 , alors que celui d'un étudiant en lettres et sciences humaines était de FCFA943.333 (!) et celui d'un étudiant en agronomie de F C F A 1.176.400. Soulignons que ces coûts unitaires, qui ne tiennent pas compte des allocations d'études généralement accordées aux étudiants, sont anormalement élevés pour un pays aussi peu nanti que le Niger, et présentent les caractéristiques d'un enseignement coûteux.

3.3 Les moyens matériels

Les investissements réalisés par l'état nigérien à l'Université de Niamey traduisent l'importance des moyens matériels dont elle dispose.

9

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Introduction

Initialement installée dans des locaux provisoires jusqu'en 1975, elle possède aujourd'hui des infrastructures définitives mais nettement insuffisantes (cf. tableau 4).

E n effet, des neuf institutions d'enseignement et de recherche que compte l'université, six seulement sont installées dans des locaux définitifs, et bénéficient d'équipements adaptés. Les équipements des institutions les plus anciennes, telle que la faculté des sciences ont besoin d'être renouvelés.

L'université dispose d'une bibliothèque centrale et de bibliothèques spécialisées au sein de chacune des institutions d'enseignement et de recherche. L'ensemble des bibliothèques totalise environ 72.000 volumes (toutes disciplines confondues).

11

Amélioration de l'efficacité de l'Université de Niamey, Niger : remplacement de l'enseignement bloqué par un système d'unités de valeur

Tableau 4. Evolution des budgets (en milliers de francs C F A ) de 1971/1972 à 1991, Université de Niamey

Année ES/FS ГР/ШР/EP/FP EL/ELSH/FLSH ESA/FA

1971/1972

1972/1973

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Tableau 4 . (suite)

Introduction

Rectorat et services

Armée ESS/FSS ESEJ/FSEJ Instituts communs Total

1971/1972

1972/1973

1973/1974

1974/1975

1975/1976

1976/1977

1977/1978

1978/1979

1979/1980

1980/1981

1981/1982

1982/1983

1983/1984

1984/1985

1985/1986

1986/1987

1987/1988

1988/1989

1989/1990*

1991

-

-

-

-

39 810

59 056

56 725

58 245

79 608

109 354

89 984

89 984

100 634

150 951

150 951

140 063

140 063

154 069

182 345*

153 156

-

-

-

-

-

-

-

-

-

67 746

64 618

64 618

73 466

107 568

107 568

109 785

99 785

109 763

163 348*

153 156

-

-

1 500

49 763

37 914

51 017

59 196

55 671

63 828

89 302

77 528

77 528

79 224

96 449

96 449

89 317

89 317

106 423

111 813*

97 667

49 000

45 000

92 577

90 942

188 779

195 331

211 320

251 315

301 146

424 617

630 637

630 637

748 231

758 300

751 733

712 346

719 987

678 842

1 510 580*

284 164

49 000

65 000

130 877

275 869

417 233

567 924

644 055

685 539

842 503

1 189 755

1 329 462

1 329 462

1 481 140

1 687 992

1 681 425

1 617 604

1 643 309

1 710 670

2 825 000*

1 345 792

* Budget de 15 mois (octobre 1989 à décembre 1990 exclusivement)

Sources : Institutions de l'Université de Niamey

13

Chapitre II Identification du problème

1. Système d'enseignement bloqué

Etalé sur une année universitaire de neuf mois, ce système a été mis en oeuvre, dès l'ouverture en octobre 1971, du Centre d'enseignement supérieur (CES), devenu en septembre 1973, Université de Niamey.

C e type d'enseignement est conforme au système français régi par le Décret ng 66-11 du 22 juin 1966. Les contenus des programmes, les volumes horaires, les coefficients, les modalités de scolarité et d 'examen sont identiques à ceux en vigueur en France en 1966.

C e système comporte un premier cycle de formation fondamentale de deux ans sanctionné par un Diplôme universitaire d'études scientifiques ( D U E S ) ou littéraires ( D U E L ) et un deuxième cycle de formation approfondie sanctionné soit par une licence d'enseignement d'un an, soit par une maîtrise de deux ans. Le premier et le deuxième cycle comportent un enseignement théorique, un enseignement dirigé et en sciences, un enseignement pratique.

L'enseignement théorique est donné sous forme de cours. L'enseignement dirigé consiste en exercices de révisions et

d'explications comportant un entraînement des étudiants au travail personnel.

L'enseignement pratique comporte suivant les disciplines, des interrogations assorties d'explications sur le cours, des exercices d'application, des expériences ou exercices sur le terrain.

Les enseignements de toutes les matières composant une section d'études se déroulent de façon continue, d'octobre à mai de l'année suivante.

L a vérification des aptitudes et des connaissances donne lieu à des contrôles de connaissances pendant le déroulement des cours et à deux

14

Identification du problème

sessions d 'examen « bloqué » ayant lieu en juin pour la première session et en septembre et octobre pour la session de rattrapage.

L e contrôle continu des connaissances s'exerce par deux contrôles ou examens « partiels » effectués pendant une semaine, généralement en janvier et en avril, portant sur les parties de programme de chaque matière, donnant lieu à une épreuve écrite ou pratique lors des deux sessions d'examens bloqués de fin d'année. Pendant le déroulement des contrôles tous les enseignements sont interrompus dans l'école.

Les notes obtenues à ces contrôles interviennent uniquement à l'écrit de la première session d 'examen bloqué de juin et selon des coefficients de pondération dont les valeurs sont déterminées par l'importance des parties de programmes sur lesquelles portent ces contrôles.

Pour les candidats n'ayant pas été déclarés admis à l'ensemble des matières d'une section d'études à la première session d'examen bloqué ou qui ne se sont pas présentés à ladite session, une seconde session est organisée en septembre et octobre.

L'admissibilité acquise à la première session d'examen bloqué peut être reportée par le jury à la deuxième session de rattrapage, sur demande écrite du candidat.

L'admissibilité acquise à la deuxième session de rattrapage n'est valable que pour cette session.

Les candidats non admis à l'issue de l'ensemble des épreuves écrites, pratiques et orales de l'examen de fin de première ou de deuxième année portant sur toutes les matières et qui ont obtenu à l'ensemble des épreuves d'une matière donnée une note moyenne jugée suffisante (généralement, au moins égale à 10 sur 20) par le jury sont déclarés admis dans cette matière : c'est ce que l'on appelle une admission partielle. Ces candidats peuvent choisir par demande écrite de conserver pour la deuxième session et pour les deux sessions de l'année universitaire suivante, les notes obtenues à la première session dans cette matière, ou de subir à nouveau lors de ces prochaines sessions la totalité des épreuves ; dans ce cas, seules les notes obtenues entrent en ligne de compte, et les candidats perdent leur admission partielle.

Les candidats admis dans une matière à la deuxième session de rattrapage peuvent également choisir, sur demande écrite de conserver les notes obtenues dans cette matière, ou de subir à nouveau lors des prochaines sessions d'examens de l'année universitaire suivante la totalité des épreuves de cette matière ; dans ce cas, seules les notes alors obtenues

15

Amélioration de l'efficacité de l'Université de Niamey, Niger : remplacement de l'enseignement Moqué par un système d'unités de valeur

entrent en ligne de compte, et les candidats perdent leur admission partielle.

1.1 Analyse et critique de la situation

L e système d'enseignement bloqué présente plusieurs inconvénients dont le manque de souplesse dans l'exécution et les difficultés de réorientation des étudiants. D e plus, il exige de disposer sur place de suffisamment d'enseignants permanents pour toutes les spécialités, de locaux (salles de cours, laboratoires de travaux pratiques) suffisants en nombre et en superficie, d'équipements adaptés.

Or, si l'on tient compte de l'influence de tous les facteurs contribuant à la formation des étudiants, l'effectif des enseignants permanents devient nettement insuffisant bien que le taux d'encadrement enseignants-étudiants paraisse bon. Cette situation a entraîné le recours à un nombre très important de professeurs-visiteurs pour assurer souvent la totalité des cours de l'année pour une ou plusieurs matières, pour des périodes variant de deux à quatre semaines au m a x i m u m . Cela exige pendant ces périodes, l'arrêt complet des autres cours dispensés par les enseignants permanents dans la discipline concernée. Cette situation entraîne alors des complications dans l'exécution de l'emploi du temps.

L a présence d'enseignants-visiteurs se heurte aussi à la rigidité des horaires de cours. Ainsi, il est impossible de dupliquer les expériences de travaux pratiques, en raison de l'insuffisance de matériels didactiques ; ceci se traduit inévitablement par une difficulté d'articulation des cours à dispenser par les enseignants-visiteurs et par les vacataires.

Par ailleurs, ces enseignants-visiteurs se trouvent dans l'impossibilité d'assurer sur place leurs examens dès la fin de leurs cours car tous les examens doivent avoir lieu à dates fixes (juin, septembre et octobre). Ces enseignants sont donc contraints d'adresser leurs sujets d'examens et les corrections au département académique concerné. D e ce fait, un ou plusieurs enseignants permanents devront être mobilisés pour assurer les examens portant sur les matières enseignées par les professeurs-visiteurs. D e plus, l'examen oral pose de réels problèmes dus à l'absence aux examens des enseignants-visiteurs qui ont dispensé ces enseignements.

Si l'on considère le cas de l'Ecole supérieure des sciences par exemple, le taux d'encadrement enseignants-étudiants, qui était de 10/83 = 1/8 en 1971/1972 passera à 19/199 = 1/10 un an plus tard

16

Identification du problème

(1972/1973) et oscillera pour les années suivantes, autour de 1/9, valeur c o m m u n é m e n t admise c o m m e bonne pour l'enseignement des sciences3, lorsque les autres conditions requises sont réalisées.

Mais les superficies brutes mises à la disposition des étudiants scientifiques étaient de 1850/83 = 2 2 m 2 par étudiant en 1971/1972. U n an plus tard, en 1972/1973 elles n'étaient plus que de 1900/199 = 9 m 2

pour n'atteindre que 3000/215 = 1 4 m 2 bruts en 1974/1975. Ainsi, à partir de 1972/1973 les normes physiques des superficies

brutes dont l'Ecole supérieure des sciences devrait pouvoir disposer, à savoir 2 3 m 2 environ par étudiant de premier cycle4, n'étaient plus réalisées, à plus forte raison celles de 6 2 m 2 environ par étudiant des deuxième et troisième cycles.

Dans le m ê m e ordre d'idée, il faut signaler que l'occupation, par l'Ecole des sciences, de ses laboratoires définitifs situés sur la rive droite du fleuve a été accompagnée simultanément par une libération d'un nombre égal de laboratoires sur la rive gauche, conformément aux instructions du recteur de l'université. O n aboutit ainsi à un ratio m 2 par étudiant de 8,84 en 1973/1974 et 13,57 en 1974/1975, tandis que le taux d'encadrement enseignants-étudiants devenait pratiquement stationnaire : 24/215 = 1/10 en 1973/1974 {tableau 5).

Cette évolution montre que ce ratio ne s'est approché des normes physiques des superficies brutes communémen t admises de 2 3 m 2 bruts environ par étudiant de premier cycle que pour les années universitaires 1971/1972 et 1979/1980, et qu'il s'est au contraire dégradé pour atteindre la valeur dérisoire de 7 ,72m 2 par étudiant en 1988/1989.

A u m o m e n t de l'institution de ce système d'enseignement, il n'existait que deux laboratoires de physique, deux laboratoires de chimie et un laboratoire c o m m u n de biologie et de géologie. Ce nombre réduit constitue un handicap très sérieux pour assurer les travaux pratiques indispensables à l'enseignement des disciplines scientifiques et préparer les étudiants à l'emploi.

3. République du Niger. Plan quinquennal. 1987-1991, p. 141.

4. La revue de l ' A U P E L F . 1979. Systèmes de financement et de contrôle de l'enseignement supérieur. Vol. XVII, vr 1, pp. 154-161.

17

Amélioration de l'efficacité de l'Université de Niamey, Niger : remplacement de l'enseignement bloqué par un système d'unités de valeur

D e plus, les équipements sont insuffisants et pas toujours renouvelés par manque de crédits. E n conséquence, le nombre de manipulations de travaux pratiques à effectuer par les étudiants est resté stationnaire pendant plusieurs années et va m ê m e en décroissant avec le vieillissement des équipements (par exemple, en première armée de physique, le nombre d'expériences est passé de 23 en 1971/1972, à 14 en 1991).

Tableau 5. Evolution des ratios mètres carrés par étudiant en sciences, de 1971 à 1991

Années

1971/1972

1972/1973

1973/1974

1974/1975

1975/1976

1976/1977

1977/1978

M 2 par étudiant

22,29

9,55

8,84

13,57

14,58

11,59

15,14

Années

1978/1979

1979/1980

1980/1981

1981/1982

1982/1983

1983/1984

1984/1985

M 2 par étudiant

17,15

20,51

15,09

13,96

12,96

12,30

10,72

Années

1985/1986

1986/1987

1987/1988

1988/1989

1989/1990

1990/1991

Moyenne sur 20 ans

M 2 par étudiant

9,67

9,12

8,86

7,72

8,07

10,30

11,47

Sources : Faculté des sciences de l'Université de Niamey.

Or, les effectifs d'étudiants sont en accroissement constant. L'exécution des travaux pratiques a donc nécessité une rotation des groupes d'étudiants par binôme devant les manipulations disponibles de 09 heures à 20 heures, du lundi au samedi.

Par ailleurs, nous avons déjà mentionné les difficultés que rencontrent les étudiants dans les examens bloqués. E n effet, l'admission partielle n'est conservée par l'étudiant que pour l'année en cours et pour l'année suivante ; en cas d'échec l'année suivant l'admission partielle, l'étudiant doit tout reprendre l'année d'après.

18

Identification du problème

D'autre part, les statistiques des résultats des examens bloqués de 1971/1972 et de 1972/1973 indiquées dans le tableau 6, montrent bien que les ressources investies (financières, humaines, matérielles, etc..) conduisent finalement à des résultats non satisfaisants, malgré une amélioration de la situation.

Le nombre de diplômes obtenus est passé, (tableau 6), de 33 en 1972/1973 à 496 en 1982/1983, soit environ 15 fois plus. Cependant, les effectifs d'étudiants sont passés de 221 en 1972/1973, à 2167 en 1982/1983, soit environ 10 fois plus.

O n peut donc penser que tous ces facteurs, ajoutés à une utilisation non rationnelle des bâtiments et du personnel, contribuent à expliquer les faibles taux de réussite aux examens du premier cycle d'études scientifiques, plus particulièrement ceux des fins de premières années. E n effet, généralement moins de 70 % d'étudiants passent en deuxième année du premier cycle, entraînant des taux de redoublement anormalement élevés, variant de 30 à 60 % ainsi qu'une surcharge des effectifs dans les salles de cours des sections de premières années et de lourdes surcharges horaires pour les enseignants, ce qui a pour conséquence immédiate la réduction de leur temps à consacrer à la recherche dont dépend leur promotion. Cette situation défavorable limite, et freine la promotion des enseignants aux grades et fonctions supérieurs.

1.2 Identification du problème

L'étude des résultats des examens passés en 1972 et 1973 à l'Ecole supérieure des sciences de l'Université de Niamey, amène plusieurs questions. O n s'interroge en effet, sur la faible performance des étudiants à ces examens et donc, sur l'adaptation de l'enseignement, dans son contenu et dans son organisation.

Dans certains cas, il n'est pas adapté aux exigences du moment , compte tenu de la vétusté de sa conception par rapport à l'état actuel des sciences et à son manque de contact et de rapport avec la vie économique du pays ; ceci explique en partie le manque d'intérêt chez certains étudiants à ce type d'enseignement. D e plus, la surcharge horaire des enseignants n'est pas de nature à permettre l'amélioration de la qualité de cet enseignement.

19

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Amélioration de l'efficacité de Г Université de Niamey, Niger : remplacement de l'enseignement bloqué par un système d'unités de valeur

Ainsi, il est essentiel que les filières de formation soient bien pensées ; que celles qui existent soient rénovées et adaptées aux conditions socio-économiques du m o m e n t avec une ouverture sur l'avenir. Tout ce qui précède a amené les autorités de l'Université de Niamey, à partir de 1972 à repenser le système d'enseignement, afin de rationaliser l'adéquation ressources disponibles/« produit » à former de qualité, dans le cadre de la réforme globale du système éducatif nigérien entreprise à cette époque.

22

Chapitre III Solution proposée et objectifs

du changement

1. Système d'enseignement par unités de valeur

C'est un enseignement, qui a été proposé aux autorités compétentes supérieures, par la voie hiérarchique - doyen, recteur - au ministre de l'Education nationale (ayant la tutelle à l'époque du C E S de Niamey) par les directeurs de chaque département académique de l'école supérieure des sciences (mathématiques, physique, chimie, biologie, géologie), pour remplacer le système d'enseignement bloqué, alors en vigueur en 1972. L a solution a donc été proposée par trois professeurs du C E S parmi lesquels le directeur (recteur). Ce changement a été présenté sans avoir au préalable recueilli l'avis des étudiants. L'idée en venait opportunément, au m o m e n t où le Niger entreprenait au cours des années 1970, les réformes globales de son système éducatif.

Rappelons très brièvement que les unités de valeur sont des éléments d'enseignement homogènes correspondant à des parties composant un programme d'enseignement d'une section d'études donnée, sanctionnés indépendamment les uns des autres. Elles sont réparties par niveau en vue de l'obtention d'un diplôme universitaire.

L'unité de valeur ( U V ) d'études scientifiques, consiste en cours théoriques, environ 25 à 65 heures par an, en travaux dirigés, environ 12 à 48 heures par an et en travaux pratiques (physique, chimie, biologie, géologie), environ 12 à 48 heures par an. Seules certaines unités de valeur (mathématiques) sont dispensées de travaux pratiques. Les enseignements des U V peuvent être dispensés pendant une période de durée limitée, ou pendant un trimestre, un semestre ou toute l'année (d'octobre à mai).

Chaque U V est sanctionnée par un contrôle continu des connaissances indépendamment des autres, qui s'exerce par un ou plusieurs examens partiels, portant sur l'ensemble ou une partie des enseignements

23

Amélioration de l'efficacité de l'Université de Niamey, Niger : remplacement de l'enseignement bloqué par un système d'unités de valeur

composant l ' U V concernée et dont les notes obtenues interviennent à l'examen terminal, généralement pour 25 % de la note de l'écrit conformément aux indications de la note S G / n g 473/72 du 15 mai 1972.

Deux séries d'examens terminaux sont organisées annuellement pour chaque U V :

(i) un premier examen sanctionne chaque U V en cours d'année, (cours théoriques, travaux dirigés, travaux pratiques), indépendamment des autres U V . Les admissibilités aux épreuves pratiques et orales seront jugées conformément aux indications de la note ci-dessus mentionnée. L'admissibilité acquise à l'un des premiers examens terminaux pourra être reportée pour la session d'octobre, à la demande du candidat. Il n 'y a donc pas d'examen traditionnel de juin.

(ii) U n deuxième examen de rattrapage a lieu en septembre et octobre, pour chaque U V . L'admissibilité acquise à la session d'octobre n'est valable que pour cette session. Toute U V obtenue est définitivement acquise. Ainsi, d 'un examen terminal à l'autre ou d'une année à l'autre, l'étudiant ne recommence que les U V auxquelles il n 'a pas été déclaré admis. Les étudiants inscrits au premier niveau du premier cycle d'études pourront s'inscrire au deuxième niveau du premier cycle d'études, s'ils justifient :

de la possession de 5/10e des U V de premier niveau en sciences, ou de 8/10e des U V de premier niveau en lettres ;

» ou, d 'un titre admis en dispense ou en équivalence.

E n s o m m e , les U V suppriment la notion « d'année » d'études. Les étudiants ont un certain nombre de « crédits » ou de « tickets » à acquérir dans chaque matière pour être reconnus « dignes de posséder » le Diplôme universitaire d'études scientifiques ( D U E S ) ou d'études littéraires ( D U E L ) et cela en 2 ou 3 armées d'études. E n définitive, il n 'y a plus « d 'examen de passage » de fin de première année d'études, mais un certain nombre de crédits d'unités de valeur acquis en première année, sanctionnant ainsi ce système « d'enseignement à la carte ».

24

Solution proposée et objectifs du changement

Cependant, pour obtenir son diplôme universitaire, l'étudiant doit acquérir toutes les U V composant son programme d'études. Les diplômes sont délivrés après délibération, en juin et en octobre.

L'introduction du système d'unités de valeur à l'Ecole des sciences n 'a pas provoqué une refonte profonde des programmes d'enseignement. E n effet, selon les directives des responsables politiques nigériens de l'époque, la réforme visée au lendemain de l'indépendance du Niger, devait sauvegarder la validité de plein droit en France, des diplômes délivrés par l'Ecole des sciences ; ceci afin d'éviter aux diplômés sortant de cette école, des difficultés dans la poursuite de leurs études en France et en Afrique francophone. U n e refonte profonde touchant au contenu des programmes aurait posé des problèmes aux étudiants pour leur inscription dans d'autres pays pour la poursuite de leurs études.

A ce sujet, lors de l'institution en 1973/1974 du système d ' U V à l'Ecole des lettres de l'Université de Niamey - où la refonte des programmes d'enseignement a été totale, par rapport aux programmes français d'enseignement « bloqué », les difficultés ont surgi à deux niveaux :

(i) tout d'abord, il a été difficile de trouver au Niger et en Afrique, au lendemain de l'indépendance, des enseignants susceptibles de dispenser les enseignements de certaines U V spécifiques dont les programmes avaient trait spécialement à l'Afrique et au Niger (par exemple : le drame historique africain, le conte africain, l'histoire africaine et nigérienne, la géographie africaine et nigérienne, l'anglais en Afrique, le roman africain, la poésie africaine, l'histoire de l'art africain, etc.) ;

(ii) d'autre part, les étudiants diplômés de l'Ecole des lettres de l'Université de Niamey désirant poursuivre leurs études à l'étranger ont rencontré d'énormes difficultés lors de leur inscription, dues principalement aux problèmes de reconnaissance des diplômes, malgré les référentiels inter­africaines francophones de reconnaissance de diplômes établis en janvier 1978 par le Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur ( C A M E S ) . Ces difficultés persistent encore pour certaines disciplines enseignées à la Faculté des lettres et sciences humaines.

25

Amélioration de l'efficacité de Г Université de Niamey, Niger : remplacement de l'enseignement bloqué par un système d'unités de valeur

Certains éléments de programmes ont été ajoutés dans plusieurs matières enseignées à l'Ecole des sciences, dans le souci d'améliorer la qualité de la formation des étudiants, d'adapter quelques éléments de programmes aux réalités et aux conditions locales (géologie, biologie, physique, chimie) et de porter le nombre d'heures de cours théoriques d ' U V de ces matières à 25 heures, nombre prévu pour l'obtention d'une U V . D e manière générale, les horaires ont été maintenus lorsqu'ils étaient égaux ou supérieurs à 25 heures par an, ou renforcés s'ils étaient inférieurs à ce nombre.

Le système d'unités de valeur a entraîné une nouvelle organisation plus souple des cours. C'est ainsi que les enseignants-visiteurs ont pu dispenser leurs enseignements en bloc pendant plusieurs semaines pour chaque U V pour profiter de leur présence limitée. D e plus, ils ont fait passer eux-mêmes les examens terminaux des U V à l'issue de leur enseignement Cette méthodologie a contribué à une meilleure organisation des examens et a permis aux étudiants d'être moins chargés aux examens en fin d'année universitaire. C e processus a constitué un avantage certain :

• pour les étudiants sérieux, travaillant de façon continue ; pour les enseignants-visiteurs qui, en bloquant en un temps limité les U V et en assurant eux-mêmes les examens terminaux des U V dont ils avaient la charge, ont participé pleinement à la formation complète des étudiants ; pour les enseignants-chercheurs permanents qui, selon leur disponibilité ont pu assurer en bloc pendant un temps limité ou au contraire étaler tout le long de l'année universitaire, l'enseignement de leurs U V pouvant ainsi consacrer leur temps libre à la recherche, notamment pour garantir leur promotion.

2c Objectifs du changement

(i) améliorer la qualité de l'enseignement, la formation des étudiants et les résultats aux examens ;

(ii) flexibiliser l'offre de formation et permettre une meilleure utilisation du personnel, des salles de cours, des bâtiments, et améliorer ainsi les rapports coûts/efficacité.

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Amélioration de l'efficacité de l'Université de Niamey, Niger : remplacement de l'enseignement bloqué par un système d'unités de valeur

L e tableau 7 montre que les taux de redoublement en première année du premier cycle sont anormalement élevés. Cela traduit les difficultés qu'ont les étudiants à franchir cette première année.

Il est possible que ce problème réside en partie dans le changement de milieu, de rythme de travail ou de méthode de l'enseignement universitaire par rapport au secondaire. Certains étudiants s'adaptent vite, d'autres moins et d'autres jamais. Mais passé le cap de la première année, les pourcentages de réussite s'améliorent pour devenir nettement meilleurs en deuxième armée du premier cycle et encore plus au deuxième cycle d'études.

D e plus, le changement doit permettre d'améliorer les taux d'utilisation des infrastructures et du matériel, notamment grâce à l'emploi du temps et l'affectation des salles de cours plus souples et mieux adaptés. Ainsi, les enseignants-visiteurs et vacataires pourront être maîtres de leur emploi du temps. E n ce qui concerne l'amélioration du rapport m o y e n d'encadrement, le changement devrait permettre à moyen terme à l'Université de procéder à une plus grande formation de ses formateurs nigériens de haut niveau dont le nombre pour le m o m e n t est insuffisant.

A long terme, le changement devrait aussi conduire à un meilleur rapport coût/efficacité. Pour cela, il faudra s'assurer que les ressources investies dans l'enseignement produisent les résultats escomptés, notamment des cadres bien formés, compétents et efficaces, en optimisant l'utilisation des ressources disponibles et en minimisant les coûts dans la dispense d 'un enseignement pertinent, en particulier en « réduisant les charges de l'enseignement grâce à une meilleure organisation des classes », c o m m e le préconise si justement Jacques Hallak5.

Pour mieux comprendre la meilleure utilisation des personnels et de l'espace, il faut rappeler brièvement les méthodes d'organisation de l'enseignement bloqué et de l'enseignement par unités de valeur tellesqu'elles avaient été successivement instituées à l'Ecole des sciences.

Pour cela, il faut préciser tout d'abord qu'au sein de l'Université de Niamey, chaque école (faculté) en général, et l'Ecole des sciences en particulier, a toujours été autonome quant à l'organisation et au déroulement des études dont elle était chargée. L'Ecole des sciences

5. Hallak, J. 1990. investir dans l'avenir : définir les priorités de l'éducation dans le monde en développement, P N U D / U N E S C O - I I P E , p.172.

28

Solution proposée et objectifs du. changement

dispose d 'un certain nombre de salles de cours, et de laboratoires qui lui ont été affectés.

Sous le système d'enseignement bloqué, un emploi du temps général rigide était établi par la direction de l'école, pour l'année universitaire en cours, avec des possibilités restreintes d'aménagements ultérieurs, notamment pour les enseignements assurés par les enseignants-visiteurs. Aussi, il leur devenait difficile de dispenser en bloc leurs enseignements, et de mettre à profit leur présence limitée dans le temps.

D e m ê m e , les enseignants permanents étaient pratiquement immobilisés tout le long de l'année universitaire, ne pouvant ainsi effectuer que de très rares missions de recherche pour leur propre compte ou des séances de travaux pratiques avec leurs étudiants sur le terrain à l'intérieur du pays, concernant notamment les études en biologie, géologie, physique et chimie.

E n revanche, à l'instauration de l'enseignement par unités de valeur, une cogestion de l'enseignement a été instituée et concrétisée à toutes les étapes de l'organisation de la vie universitaire des étudiants (régime d'inscriptions, emploi du temps, organisation et déroulement des examens, etc.) et des activités des enseignants-chercheurs permanents et visiteurs.

E n effet, le régime d'inscription a été décentralisé au niveau de la direction (décanat) de l'école, et des services d'enseignement (départements académiques) de mathématiques, physique, chimie, biologie et géologie de l'Ecole des sciences, dès 1972/1973.

C'est ainsi que cette inscription administrative est suivie d'une inscription pédagogique obligatoire gratuite aux services d'enseignement (départements académiques) de l'Ecole des sciences. Cette inscription pédagogique comporte l'indication de la section d'études de l'étudiant, du niveau d'études, de la liste des U V que l'étudiant compte présenter et exige une attestation d'emploi pour les étudiants exerçant une activité professionnelle salariée.

A l'issue des inscriptions, une réunion générale impliquant le chef de service de la scolarité et des examens de l'Ecole des sciences, les chefs de service et les délégués des enseignants-chercheurs de chaque service d'enseignement, établit un emploi du temps en début d'année universitaire. Les enseignants responsables des U V établissent eux-mêmes l'ordre chronologique dans lequel seront assurés les enseignements de chaque U V ; ce calendrier n'est pas rigide car il est susceptible de modifications éventuelles en concertation avec la direction de l'école, tenant compte de

29

Amélioration de l'efficacité de VUniversité de Niamey, Niger : remplacement de l'enseignement moqué par un système d'unités de valeur

la présence limitée des enseignants-visiteurs, des séances de travaux pratiques sur le terrain à l'intérieur du pays, des missions d'enseignement ou de recherche des enseignants-chercheurs permanents, des congés, etc.

Pour ce faire, une salle de cours est affectée spécialement à chaque service d'enseignement qui la gère en toute autonomie, en sus de l'utilisation c o m m u n e faite des autres salles de cours et de l'amphithéâtre de l'école. A u niveau de chaque département académique, les laboratoires de travaux pratiques des étudiants sont gérés entièrement par les enseignants-chercheurs responsables de ces laboratoires.

Cette situation a permis une meilleure articulation de l'emploi des salles de cours et de la disponibilité des étudiants et des enseignants.

D e plus, les enseignants permanents et visiteurs organisent eux-mêmes les contrôles continus des connaissances (ou « partiels ») portant sur l'ensemble ou une partie des enseignements composant l'unité de valeur concernée et dont les notes obtenues interviennent à l'examen terminal de ladite unité de valeur pour 25 % de la note de l'écrit. Enfin, ils font passer les examens terminaux dès qu'ils le jugent utile.

30

Chapitre IV Planification du changement

L a planification du changement de système d'enseignement a duré près de deux ans, de 1972 à 1973.

E n 1971/1972, l'Université de Niamey, encore tout jeune centre d'enseignement supérieur, ne disposait pas de conseil d'université ou de conseil d'administration, au m o m e n t où la réforme a été entreprise. E n effet, la composition, les règles de fonctionnement et les attributions du conseil d'administration du C E S n'ont été déterminées que tardivement, par Décret nQ 7 2 - 8 4 / P R N - M E N du 20 juillet 1972. Ce conseil d'administration n 'a pu commencer à tenir ses réunions qu'en 1973.

Pour discuter de leur idée de changement, dans le cadre des réformes globales du système éducatif nigérien, les trois professeurs ont entrepris des campagnes d'information et de sensibilisation auprès de leurs collègues.

Finalement, le directeur du C E S a convoqué le 21 juin 1972 une réunion de tous les enseignants permanents du C E S en vue d'examiner, c o m m e premier point de l'ordre du jour : « l'organisation des enseignements à l'Ecole supérieure des sciences et à l'Institut pédagogique pendant l'année 1972/1973 ». A l'issue de cette réunion, les enseignants ont adopté « le principe de la création des unités de valeur, étant entendu que la décision sera prise à la rentrée (1972/1973) après étude dans chaque département » académique selon les termes du procès-verbal de cette réunion.

Par la suite, chacun des cinq départements académiques de l'Ecole supérieure des sciences a tenu plusieurs réunions pour clarifier et parfaire la mise au point du système par unités de valeur, modules ou crédits, concernant leurs disciplines respectives. A l'issue de ces réunions, des propositions de changement ont été adressées à la direction de l'Ecole supérieure des sciences.

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Amélioration de l'efficacité de l'Université de Niamey, Niger : remplacement de l'enseignement bloqué par un système d'unités de valeur

Puis le responsable de l'Ecole supérieure des sciences et les cinq responsables des départements académiques ont tenu diverses réunions pour finaliser le projet de changement. L 'une des plus décisives a été celle qu'ils ont tenue le 14 avril 1973, à l'issue de laquelle l'enseignement par U V , modules ou crédits a été proposé, par la voie hiérarchique par les responsables de chaque département, au ministre de l'Education nationale qui assurait, à l'époque, la tutelle du C E S . Cette solution a donc été proposée au sein de l'université.

Or, en 1972 justement, l'un des trois professeurs initiateurs du changement a été n o m m é ministre de l'Education nationale. Cette situation favorable va accélérer, et m ê m e précipiter la procédure d'approbation du changement.

C'est dans ces conditions qu'un arrêté nQ 0 2 0 / M E N / J S / C E S u p du ministre de l'Education nationale du 30 avril 1973 {Annexe 1) a décidé que « les enseignements de l'Ecole supérieure des sciences seront dispensés dans chaque matière par unité de valeur ». Cet arrêté entrait en vigueur pour l'année universitaire en cours 1972/1973.

Cependant, compte tenu du fait que la décision officielle a été prise vers la fin de l'année universitaire 1972/1973 en cours, ce système n 'a été que partiellement mis à exécution. П n'a été réellement mis en oeuvre qu'au cours de l'année universitaire 1973/1974, en m ê m e temps qu'à l'Ecole (faculté) des lettres qui venait d'être officiellement ouverte.

Néanmoins, une note du directeur du C E S a été diffusée aux responsables des départements {Annexe 2) pour leur demander d'adresser au secrétariat général du C E S , leurs propositions de programmes, d'horaires et de n o m s des différentes unités de valeur à mettre en oeuvre en 1973/1974, tout en donnant quelques indications et suggestions concernant les volumes horaires d'enseignement théoriques par semaine et la nomenclature de chaque U V .

Ainsi, les enseignants, les responsables des départements et le responsable de l'Ecole supérieure des sciences ont tenu des réunions régulières pour examiner les différents aspects de ce système, tels que la nomenclature, le contenu des programmes et les volumes horaires de chaque U V , les modalités du contrôle continu des connaissances, la répartition des coefficients des U V , le régime des examens et l'instauration d'un régime transitoire d'enseignement en 1973/1974. Ils ont finalement élaboré les contenus de programmes, déterminé les volumes

32

Planification du changement

horaires, les coefficients, ainsi que les modalités de scolarité et d'examens relatifs à ces unités de valeur.

Des instructions précises ont été aussitôt données pour la mise en oeuvre du changement, pour la rentrée universitaire 1973/1974.

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Chapitre V Mise en oeuvre du changement

1. Lancement du changement

A la rentrée universitaire 1973/1974, le Centre d'enseignement supérieur est devenu Université de Niamey, par la Loi nQ 73-23 du 20 septembre 1973 qui, mettait fin au conseil d'administration du centre d'enseignement supérieur.

E n attendant la mise en place tardive du conseil d'université (Décret nQ 7 4 - 1 2 3 / P C M S / M E N / J S du 4 juin 1974), les responsables de la mise en oeuvre du changement étaient les chefs des départements académiques de l'Ecole supérieure des sciences, sous l'autorité du responsable de l'école et du recteur de l'Université de Niamey.

U n emploi du temps {Annexe 3) concernant l'enseignement par unité de valeur, pour 1973/1974 a été élaboré et diffusé par le responsable de l'Ecole supérieure des sciences, le 29 octobre 1973.

U n régime transitoire a été institué pour pouvoir accorder l'équivalence des U V du premier niveau aux étudiants ayant réussi partiellement ou totalement aux examens de fin de première année dans le système d'enseignement bloqué en vigueur précédemment. Il en a été de m ê m e pour l'établissement des équivalences des U V instituées en 1972/1973 avec celles en vigueur en 1973/1974.

Le responsable de l'Ecole supérieure des sciences a créé le 22 novembre 1973, des commissions ad hoc chargées des inscriptions aux U V et établi la liste de leurs membres. Ces commissions se sont réunies aussitôt et ont décidé des inscriptions autorisées aux U V du deuxième niveau pour les étudiants n'ayant pas obtenu la totalité des U V du premier niveau.

E n l'absence de conseil d'université et de statuts des écoles composant l'université, le responsable de l'Ecole supérieure des sciences

34

Mise en oeuvre du changement

a convoqué une réunion générale des enseignants, tenue le 26 novembre 1973, pour examiner les questions suivantes :

(i) modalités d'attribution des U V ; (ii) modalités d'attribution du Diplôme universitaire d'études

scientifiques ( D U E S ) ; (iii) modalités d'inscription aux U V .

A l'issue de cette réunion, l'assemblée des enseignants a adopté les modalités de scolarité et d'examens relatives au système d'enseignement par unites de valeur, de m ê m e que les modalités d'obtention des Diplômes universitaires d'études scientifiques ( D U E S ) de chaque section d'études.

Puis, faisant suite au voeu exprimé par l'assemblée des enseignants, le responsable de l'Ecole supérieure des sciences a diffusé le 7 décembre 1973 une note aux étudiants, les informant qu'ils devaient prendre avant le 1er janvier 1974 une inscription (gratuite) par U V au niveau de chaque département de l'Ecole supérieure des sciences, après l'inscription par section d'études au service de la scolarité de l'université. L'inscription par U V permettra à l'étudiant de se présenter aux différents examens, au cours de l'année 1973/1974.

A partir du 9 février 1974, le responsable de l'Ecole des sciences, qui était l'un des trois professeurs initiateurs du changement, a été n o m m é directeur de cette école.

Le 19 mars 1974, le recteur de l'université a diffusé une note de rappel aux étudiants sur les modalités de scolarité du Diplôme universitaire d'études scientifiques, {Annexe 4).

Les statuts de l'Ecole des sciences, ainsi que la composition et les attributions de son conseil d'école ont été fixés par Décret n- 74-1 2 3 / P C M S / M E N / J S du 4 juin 1974.

Enfin, étant donné qu'il n 'y a plus d 'examen terminal de juin, le directeur de l'Ecole des sciences a réuni le 22 juin 1974 les chefs des départements de l'école, pour préciser le calendrier définitif des examens des unités de valeur pour la session d'octobre 1974.

2„ Problèmes et obstacles

Parmi les principaux obstacles rencontrés au départ, on peut citer les contraintes en ressources d'infrastructures et d'espace.

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Amélioration de l'efficacité de l'Université de Niamey, Niger : remplacement de l'enseignement bloqué par un système d'unités de valeur

Tout d'abord, des difficultés sont apparues dans la réalisation des travaux pratiques spécifiques relatifs à chaque U V . Dans le but de respecter la spécialisation des travaux pratiques, l'effectif important d'étudiants a posé des problèmes car le nombre réduit du matériel d'expérimentation ne permettait pas de reproduire en plusieurs exemplaires la m ê m e expérience pour un meilleur défilement des étudiants pendant les séances de travaux pratiques, et cela indépendamment des questions d'infrastructures et d'effectifs de personnels enseignants. Par exemple, en 1973/1974, il y avait 56 étudiants (42 de la section mathématiques-physique et 14 de la section physique-chimie) inscrits à l'unité de valeur de physique U V 120, représentant ainsi 28 binômes d'étudiants devant effectuer obligatoirement les 6 expériences de travaux pratiques de 3 heures chacune que comporte cette U V . Or, chacune des 6 expériences n'existe qu'en un exemplaire par suite du manque de matériels.

Cette multiplication des manipulations des travaux pratiques nécessite une acquisition plus importante d'équipements didactiques scientifiques (appareillages, microscopes, produits chimiques, échantillons biologiques, roches, etc.). C'est dans ce but qu 'un accroissement substantiel des ressources financières a été prévu beaucoup plus tôt, mais n 'a été réalisé qu'en 1976/1977, et poursuivi jusqu'en 1979/1980.

L e transfert d'une partie de l'Ecole des sciences sur la rive droite du fleuve Niger, dans certains laboratoires et salles de cours, l'insuffisance des moyens de transports de l'université et l'inexistence de transports urbains entre les deux rives du fleuve, à l'époque, ont constitué des difficultés supplémentaires pour les étudiants du 1er cycle d'études : une interruption de 45 minutes est nécessaire aux étudiants pour passer d'une rive où ils viennent de suivre un cours, à l'autre où ils doivent suivre un autre cours, car il n ' y a pas de possibilité de bloquer une partie d'étudiants sur une rive, et l'autre partie d'étudiants sur l'autre rive.

D e plus, on a constaté dans la pratique, que ce système « d'enseignement à la carte » comporte un autre obstacle : bien que théoriquement ils en aient la possibilité, les étudiants poursuivant des études, à la fois dans certaines U V du premier niveau (première année du premier cycle) et dans certaines U V du deuxième niveau (deuxième année du premier cycle) ne peuvent pas suivre tous les cours de n'importe quelle U V de chaque matière en raison du manque d'infrastructures, d'équipements, de personnel enseignant et aux difficultés de transport entre les deux rives. L e chevauchement d'années d'études est

36

Mise en oeuvre du changement

matériellement difficile à réaliser. C'est pour réduire ces difficultés que les commissions ad hoc portant sur les inscriptions aux U V ont été créées le 22 novembre 1973 par le responsable de l'Ecole supérieure des sciences, pour toutes les sections d'études du premier cycle d'enseignement.

D'autre part, les délibérations des jurys pour la délivrance des diplômes du premier cycle sont très longues et laborieuses.

L a contestation par les étudiants qui trouvent excessif le maintien du contrôle continu des connaissances par U V en plus de l'examen terminal pour chaque U V a constitué l'une des principales difficultés pour la mise en oeuvre du changement de système. L e contrôle continu constitue pourtant un élément d'appréciation de leurs aptitudes et connaissances. Il semblerait cependant que ce soit le nombre assez élevé de ces contrôles par U V qui soit à l'origine de la contestation.

Cette dernière difficulté était liée à un obstacle très important mais indépendant du changement effectué : un mouvement de contestations politiques et de grèves générales répétitives durant parfois un mois, entrepris par les étudiants de l'Université de Niamey et par les élèves de l'enseignement secondaire contre le pouvoir politique en place, du 22 octobre 1973 au 15 avril 1974 date de la prise du pouvoir par les militaires. Ainsi, pendant l'année universitaire 1973/1974, la mise en oeuvre du changement a été très fortement compromise par de très longues perturbations des enseignements dues à ces grèves et contestations.

E n revanche, l'année universitaire 1974/1975 s'est déroulée norma­lement, et l'Ecole des sciences a acquis des locaux définitifs qui lui ont permis d'accroître sa capacité d'accueil. L e nombre d'enseignants est passé de 21 en 1974/1975, à 39 en 1975/1976.

3„ Effets du changement

Malgré les difficultés rencontrées au cours de la mise en oeuvre du changement, dans l'ensemble, les objectifs visés ont été atteints.

E n effet, il est incontestable que le « produit » formé (étudiant formé) est de meilleure qualité que dans le système bloqué. Les enquêtes réalisées auprès d'anciens étudiants formés dans le système d'enseignement par unités de valeur le confirment. Ceux-ci sont aujourd'hui répartis dans tous les secteurs productifs de la nation :

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Amélioration de l'efficacité de l'Université de Niamey, Niger : remplacement de l'enseignement bloqué par un système d'unités de valeur

enseignement secondaire et supérieur, agriculture, télécommunication, météorologie, recherche, mines, ingénierie, société nationale d'électricité, etc., et détiennent souvent des postes de responsabilité. Sur 53 de ces anciens étudiants interrogés lors de l'enquête réalisée, 71 % se sont prononcé favorablement pour ce type d'enseignement sans aucune réserve, malgré son exigence d'un effort soutenu, 11 % favorablement, à condition que les mesures d'accompagnement nécessaires soient prises, 10 % favorables à ce système pour le second cycle seulement de l'enseignement supérieur scientifique, et 8 % défavorables. D e plus, tous les anciens étudiants sont unanimes à reconnaître le caractère solide de la formation reçue grâce à l'enseignement par U V . Il est très intéressant de remarquer que près de 97 % des étudiants interrogés figuraient parmi ceux qui avaient demandé en 1975 la suppression de ce changement au premier cycle d'enseignement supérieur. Ceci militerait en faveur de l'hypothèse selon laquelle ce serait le nombre élevé des contrôles continus par U V qui serait à l'origine de la contestation de ce système et non pas le changement en lui-même. U n e réduction du nombre de ces contrôles continus, à l'époque, aurait peut-être permis de rendre permanente l'instauration du changement dans le premier cycle d'enseignement scientifique supérieur.

L ' examen des emplois du temps 1973/1974 du 29 octobre 1973 {Annexe 3) et 1974/1975 du 26 octobre 1974 montre, compte tenu des effectifs disponibles d'enseignants (24 pour 1973/1974, et 21 pour 1974/1975), que les six salles de cours et les cinq laboratoires affectés à l'ensemble de l'université, étaient pratiquement occupés par l'Ecole des sciences, du lundi au samedi, de 8 heures à 20 heures, pendant au moins huit mois, durant les deux années universitaires 1973/1974 et 1974/1975 de la mise en oeuvre de l'enseignement par U V .

C e système a favorisé une plus grande flexibilité de l'utilisation des personnels enseignants permanents parce que chaque enseignant demeure responsable et libre dans le processus d'organisation et d'exécution des enseignements dont il a la charge. Certains enseignants ont préféré étaler leurs enseignements d ' U V tout le long de l'année universitaire. E n revanche, d'autres ont choisi de les dispenser en bloc dans un temps limité variant de quelques semaines à six mois, puis ont fait passer les examens terminaux de leurs U V et ont pu ensuite disposer de leur temps libre, soit pour réaliser des missions de recherche sur le terrain à l'intérieur du pays (géologue), soit pour effectuer leurs travaux de recherche à l'étranger.

38

Mise en oeuvre du changement

Le système d'enseignement par imités de valeur a aussi permis une meilleure utilisation de l'espace. Etant donné que l ' U V constitue un élément d'enseignement complet mais plus léger dont l'exécution incombe généralement à deux ou trois enseignants, son organisation devient plus souple et pose moins de problèmes, de contraintes, de disponibilités des enseignants que lorsque ceux-ci sont impliqués en plus grand nombre dans le m ê m e enseignement ; d'autre part, c o m m e les enseignants responsables d'une U V maîtrisent mieux leurs effectifs et connaissent leur temps de disponibilité et celui de leurs étudiants, ils peuvent assurer leurs cours dès qu'une opportunité de vacance de salle se présente et lorsque eux-mêmes sont libres. Ces opportunités échappent souvent aux responsables de l'école qui raisonnent en termes généraux et établissent un emploi du temps dormant des indications globales et générales. C'est pourquoi des modifications d'emploi du temps, proposées par les enseignants, sont constamment apportées en concertation avec le responsable de l'Ecole des sciences. La combinaison de tous ces facteurs a rendu possible l'élaboration et la mise en application le 6 novembre 1975 d'un emploi du temps 1975/1976 qui a permis de ramener l'heure journalière de la fin des cours de 20 heures en 1972/1973 à 19 heures 15 en moyenne, du lundi au vendredi et de libérer l'après-midi du samedi.

39

Chapitre VI Evaluation de l'expérience

Pour pouvoir mieux évaluer cette expérience, on est tout naturellement amené à comparer les résultats obtenus dans chaque système d'enseignement, notamment les résultats aux examens, bien que ceux-ci ne constituent pas l'unique finalité d 'un enseignement. Б paraît également important de noter le fait que les plus grandes difficultés rencontrées dans la réalisation de l'enseignement universitaire au Niger se situent au niveau du premier cycle et plus particulièrement dans les premières années d'études du premier cycle.

Des sélections successives ayant déjà eu lieu lors de deux examens consécutifs du premier cycle, les résultats obtenus aux examens du deuxième cycle dans le système d'enseignement « bloqué » se sont nettement améliorés par le système d'unités de valeur.

Nous insisterons donc surtout sur la comparaison des deux systèmes au niveau du premier cycle. Nous avons porté sur le tableau 8 les pourcentages des admissions aux examens de fin des premières et deuxièmes années d'études à l'Ecole des sciences où les deux systèmes ont été expérimentés de 1971 à 1976 et ceux relatifs aux examens de fin des premières années, à l'Ecole des lettres, depuis le début des premiers examens dans cette école en 1974 jusqu'en 1976, au sein de laquelle seul le système par unités de valeur a été appliqué pour tous les cycles. L'année 1975/1976 correspond à une année de transition à l'Ecole des sciences, après la décision de suppression de l'enseignement par unités de valeur au premier cycle. Par conséquent, les deux systèmes ont été appliqués simultanément pendant cette période et ont conduit aux taux de réussite indiqués dans la double colonne 1976.

Le tableau 8 montre une nette amélioration des résultats, dès la première année d'application du changement en 1972/1973.

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Amélioration de l'efficacité de l'Université de Niamey, Niger : remplacement de l'enseignement bloqué par un système d'unités de valeur

Pour les années 1974 et 1975, pour lesquelles on dispose de statistiques à l'Ecole des lettres, les pourcentages pour ces deux écoles sont assez voisins, bien que l'enseignement dispensé à l'Ecole des lettres ne comporte pas de travaux pratiques et que les taux d'encadrement y soient nettement meilleurs (1:3 en 1973/1974, 1:4 en 1974/1975 et 1:3 en 1975/1976) qu'à l'Ecole des sciences.

Les taux de succès par année d'études en sciences, lettres et sciences humaines, avant, pendant et après le changement, sont indiqués dans les tableaux 8 et 8 bis. Les taux d'abandon sont négligeables dans les deux systèmes car le système de dérogation d'inscription qui a toujours été en vigueur permet, soit des redoublements exceptionnels, soit une réorientation.

La comparaison des taux de succès par année indiqués sur ces tableaux montre que le système par unités de valeur a des effets généralement positifs en sciences dans le premier cycle d'enseignement. La faiblesse de ces effets est due aux multiples difficultés que l'on rencontre généralement dans les premières années de mise à exécution d 'un nouveau type d'enseignement. Par la suite, cela devrait s'améliorer grâce à la maîtrise de l'organisation et de l'exécution du nouveau type d'enseignement. E n effet, on constate d'après les tableaux 8 et 8 bis, que les moyennes des taux de succès par année des étudiants des sections d'études des premières années de lettres et sciences humaines, durant les trois premières années de mise en oeuvre du système d'enseignement par unités de valeur (de 1974 à 1976) sont nettement inférieures à celles que l'on obtient par la suite pour la période suivante la mise en oeuvre de l'enseignement (de 1977 à 1991). Par exemple, pour la section d'études de la première année des lettres modernes de l'Ecole des lettres, le taux moyen de succès par année passe de 50,59 % pour la période 1974/1976 à 51,02 % pour la période 1977/1991 ; celui de la section histoire-géographie 1ère année, de 30,10 % à 45,54 %, et enfin celui de la section anglais 1ère année, de 40,15 % à 59,58 %.

Or, la moyenne des taux de succès des étudiants de la section mathématiques-physique 1ère année de l'Ecole des sciences, passe de 39,58 % pour la période 1973/1976 de la mise en oeuvre de l'enseignement par unité de valeur à 29,18 % pour la période 1977/1991 correspondant à l'enseignement bloqué ; celle de la section physique-chimie 1ère année passe de 26,27 % à 27,95 % ; celle de la section

44

Evaluation de l'expérience

chimie-biologie-géologie 1ère année de 48,48 % à 33,04 % ; et enfin celle de la section agronomie 1ère année de 53,68 % à 36,85 %.

Ainsi, de manière générale, les moyennes pour la période de mise en oeuvre (1973/1976) de l'enseignement par unité de valeur sont déjà supérieures à celles relatives à l'enseignement « bloqué » pour une période de 14 ans - on peut penser qu'elles auraient pu être améliorées si l'enseignement par U V avait été maintenu et poursuivi à l'Ecole des sciences, en maîtrisant au mieux l'organisation et l'exécution de ce type d'ensei-gnement.

L'étude des résultats obtenus aux examens, à l'issue de l'année universitaire de transition 1975/1976, montre que les taux de réussite aux examens de l'enseignement par U V sont en général nettement meilleurs que ceux du système d'enseignement « bloqué » à l'Ecole des sciences. Ainsi en améliorant le changement, on pourrait obtenir des résultats plus performants. Parallèlement des mesures devraient être prises pour résoudre les problèmes d'infrastructures, d'équipements, de conditions de vie et d'études des étudiants, ainsi que les taux d'encadrement enseignants-étudiants.

1. U n e perception favorable d e sys t ème d'unités d e valeur

L'objectif initial de l'amélioration de la qualité de l'enseignement a été atteint si l'on se réfère aux conclusions des enquêtes comparant la qualité de l'enseignement par unités de valeur et de type « bloqué ».

A u cours de ces enquêtes, 400 personnes ont été interrogées dans le domaine universitaire dont 366 étudiants (y compris ceux exerçant une activité professionnelle salariée), ayant entre 22 et 37 ans (moyenne 24 ans), 19 agents techniques de laboratoires et administratifs (services de la scolarité, services financiers), compris entre 25 et 34 ans (moyenne 33 ans) et 15 enseignants, variant entre 32 et 45 ans (moyenne 37 ans).

Les enquêtes ont concerné toutes les facultés de l'Université de Niamey ainsi que l'Ecole des mines et de géologie qui est une école supérieure internationale située à l'intérieur du domaine universitaire. Pour que ses réponses soient prises en compte, chaque personne interrogée devait donner un avis motivé, ce qui explique en partie le chiffre assez modeste de 400 personnes ayant accepté de répondre aux questions posées.

45

Amélioration de l'efficacité de l'Université de Niamey, Niger : remplacement de l'enseignement bloqué par un système d'unités de valeur

Les résultats généraux de ces enquêtes font apparaître que 60 % des personnes interrogées sont favorables au système d'enseignement par unités de valeur, sans aucune réserve, tandis que 8 % seulement main­tiennent que ce système n'est viable que dans le deuxième cycle seulement ; 20 % se sont prononcé en faveur du système d'enseignement bloqué au premier cycle, tandis que 2,5 % pensent que le système d'enseignement par unités de valeur est difficile à réaliser en sciences. 7 % sont « sans opinion » tandis que 2,5 % ne se prononcent pas en faveur de l'un ou l'autre m o d e d'enseignement.

L e tableau 9 indique en détail les résultats de l'enquête pour chaque faculté ou école.

Le taux global de 60 % de favorables au système d'enseignement par U V est très souvent largement dépassé dans certaines institutions. Par exemple, il atteint 72,62 % à la Faculté des lettres et sciences humaines où ce système d'enseignement est en vigueur dans tous les cycles d'études depuis 1973/1974, c'est-à-dire près de 19 ans.

D'autre part le tableau 9 montre que m ê m e à la Faculté des sciences où ce système a été supprimé en 1975 pour le premier cycle, le pourcentage d'étudiants qui y restent favorables pour tous les cycles avoisine maintenant les 52 %.

Les avis des étudiants des Facultés d'agronomie et de pédagogie sont également intéressants car ils reçoivent en général le m ê m e enseignement du premier cycle, respectivement à la Faculté des sciences et à la Faculté des lettres et sciences humaines.

Les étudiants de la Faculté des sciences de la santé, qui reçoivent un enseignement « intégré », sont 89,65 % à préférer le système d'unités de valeur, en donnant c o m m e argument le fait qu'il favorise l'étudiant assidu et travailleur.

Ainsi, de manière globale, ce sont 58,74 % d'étudiants qui se sont prononcé en faveur de ce système d'enseignement dans tous les cycles d'études, sans réserve.

Le tableau 10 montre en détail les résultats de l'enquête concernant les agents techniques de laboratoires et administratifs, ainsi que les enseignants. Leur avis est très important car ce sont ces personnels qui se trouvent en très fortes interactions avec les étudiants. L à aussi, le pourcentage de personnes favorables à l'enseignement par U V est élevé puisqu'il atteint 73,53 %.

46

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Evaluation de l'expérience

Enfin, lors d'une autre enquête réalisée auprès d'anciens étudiants formés dans le système par unités de valeur à l'Ecole des sciences, se trouvant aujourd'hui dans la vie active, nous avons vu qu'ils étaient unanimes à reconnaître la qualité et le caractère solide de la formation reçue grâce à ce système d'enseignement.

C o m m e nous l'avons déjà souligné, le climat défavorable de contestations et de grèves qui prévalait en 1973/1974 dans les milieux scolaires et universitaires au Niger au momen t de la mise en oeuvre du changement ainsi que le mécontentement des étudiants en sciences devant le nombre élevé de contrôles continus ont entraîné la suppression de ce système au premier cycle d'enseignement scientifique à la rentrée universitaire 1975/1976. Б est plausible qu'une réduction du nombre assez élevé des contrôles au niveau de chaque U V en sus de l'examen terminal, aurait permis le maintien du changement dans le premier cycle à l'Ecole des sciences. Ainsi une période transitoire d'un an a vu les deux systèmes se dérouler simultanément en 1975/1976. Les résultats obtenus aux examens relatifs à l'enseignement par unités de valeur de cette année de transition sont nettement meilleurs que ceux obtenus à l'issue de l'enseignement bloqué.

La situation actuelle consiste :

en un maintien du système d'enseignement bloqué dans le premier cycle en sciences et dans le deuxième cycle en physique, en biologie et en géologie ; en une institution du système d'enseignement par U V à la Faculté des lettres et sciences humaines et au deuxième cycle d'enseignement en mathématiques et en chimie de la Faculté des sciences.

49

Chapitre VII Conclusions

Cette expérience du changement réalisée par l'Université de Niamey inspire les conclusions suivantes :

1. Malgré tous les problèmes et obstacles rencontrés, le changement du système d'enseignement « bloqué » par le système d'enseignement par unités de valeur a apporté une nette amélioration de l'organisation et de la qualité de l'enseignement et des résultats aux examens : il y a une meilleure adéquation « ressources disponibles »/« produit » à former de qualité ; l'enquête menée à ce sujet Га confirmé.

2 . L'expérience peut être considérée c o m m e réussie, car, m ê m e s'il n 'a pas été possible de maintenir intégralement le changement de système dans tous les cycles d'études de la Faculté des sciences il a pu être maintenu dans le deuxième cycle et a été institué dans tous les cycles d'études de la Faculté des lettres et sciences humaines depuis près de 19 ans.

3. Lors de la mise en oeuvre d 'un changement de système d'ensei­gnement, les moyens nécessaires doivent obligatoirement être disponibles (infrastructures, équipements et matériels didactiques, personnels d'encadrement, bibliothèques) ; par conséquent, il faudrait, compte tenu de l'accroissement accéléré du nombre d'étudiants, développer les infrastructures, disposer d'équipements et de matériels didactiques indispensables et procéder à une plus grande formation d'enseignants-chercheurs nationaux, tout en revalorisant la fonction enseignante afin d'orienter les jeunes vers cette fonction.

4 . Des actions visant à améliorer les conditions de vie et d'études des étudiants, ainsi que les conditions de travail et de vie des personnels enseignants-chercheurs, administratifs et techniques, doivent être prises lors de la mise en oeuvre du changement.

50

Conclusions

Cette expérience montre également :

1. L'importance d'une consultation, d'une concertation et d'une participation préalable effective de toutes les parties concernées (étudiants, enseignants, personnels administratifs et techniques) dans la conception, l'élaboration, la planification et la mise en oeuvre du changement. L'absence de consultation préalable des étudiants a constitué un obstacle sérieux à l'Ecole des sciences.

2 . L'importance du rôle des responsables académiques (doyen de la faculté, recteur de l'université) qui ont joué un rôle essentiel dans le processus de la planification, de la prise de décision et de la mise en oeuvre du changement.

3. L ' importance capitale d ' une collaboration étroite entre 1 ' université et le gouvernement pour améliorer l'efficacité de la gestion du changement devant les contraintes financières graves auxquelles l'enseignement supérieur est confronté. Cette collaboration doit permettre la recherche des voies et moyens adéquats pour améliorer les ressources en utilisant le mieux possible les ressources existantes et en mobilisant des ressources nouvelles : l'état ne doit en aucun cas se désengager financièrement. Il doit plutôt accroître sa subvention financière, et la réviser chaque fois à la hausse.

Si de telles conditions sont réunies, on devrait alors s'attendre à une amélioration de l'efficience et de l'utilisation des ressources et à une mise en oeuvre du changement avec le m a x i m u m de chance de succès.

51

Annexes

Annexe 1 Arrêté ng 0 2 0 / M E N / J S / C . E . S u p .

en date du 30 avril 1973 portant sur l'organisation des enseignements

à l'Ecole supérieure des sciences du Centre d'enseignement supérieur de Niamey

Le ministre de l'Education nationale de la jeunesse et des sports,

V u la Constitution, V u l'accord de la coopération en matière d'enseignement supérieur entre la République française et la République du Niger en date du 24 avril 1961, V u la Loi nQ 71.31 du 6 septembre 1971 portant création du Centre d'enseignement supérieur au Niger,

- V u le Décret i? 7 2 / 1 0 2 / P R N / D I R / C A B du 17 août 1972 portant nomination des membres du gouvernement, V u le Décret nQ 7 2 / 3 4 / P R N du 26 septembre 1972 déterminant les attributions du ministre de l'Education nationale de la jeunesse et des sports,

Arrêté

Les enseignements de l'Ecole supérieure des sciences du Centre d'enseignement supérieur de Niamey seront dispensés dans chaque matière par unité de valeur ; les programmes et les horaires de celles-ci seront déterminés par le directeur du Centre d'enseignement supérieur, après avis du ministre. Le directeur du Centre d'enseignement supérieur est chargé de l'exécution de cet arrêté qui entrera en vigueur pour l'année universitaire en cours 1972/1973. L e présent arrêté sera publié et diffusé partout où besoin sera.

Article 1

Article 2

Article 3

55

Annexe 2 Note à l'intention des responsables

de départements

Etant donné que les U V qui seront en vigueur pendant l'année universitaire 1973/1974 peuvent différer de celles de 1972/1973 il est demandé de rédiger dans les meilleurs délais et de communiquer au secrétariat les programmes, horaires, et n o m s des différentes U V pour 1973/1974 en s'inspirant des principes suivants :

1. Л est souhaitable que le nombre d'heures de cours théoriques par semaine pour chaque U V soit compris :

(a) entre lh et Ih 1/2 si l'enseignement de l ' U V est dispensé toute l'année

(b) entre 2h et 3h si l'enseignement de l ' U V est dispensé pendant un semestre

(c) entre 3h et 4hl/2 si l'enseignement de l ' U V est dispensé pendant un trimestre.

2 . Le nom de l'UV sera libellé comme suit : n o m de la matière (en abrégé) suivi d'un numéro à trois chiffres :

le premier chiffre étant 1 si l ' U V peut être suivi par un étudiant qui s'inscrit pour la première fois à l'université, 2 dans le cas contraire et s'il s'agit du D U E S , 3 s'il s'agit de la licence etc. le nombre constitué par deux autres chiffres (01,..., 20) indiquant le numéro d'ordre de l ' U V dans la matière considérée : il est admis que les nombres de 01 à 20 suffiront car il peut, a priori, exister dans une m ê m e matière et pour une m ê m e année plus de 9 U V mais on estime qu'il y en aura moins de 20.

56

Annexes

Exemples

Math 105 est une U V de 1ère année, de ng 5, en math ; Physique 210 est une U V de ng 10 en physique qu'il est souhaitable de ne suivre qu'en 2ème année ; Biol 302 est une U V de biologie, nQ 2, en année de licence.

A ce propos, il vaut mieux je pense, indiquer toutes les U V de physiologie, zoologie, biologie animale, biologie végétale sous la rubrique Biol ou Bio, car Phy pour physiologie pourrait prêter à confusion avec Physique, le tout suivi d'un titre définissant l 'UV par exemple :

Eléments d'analyse, éléments de biologie cellulaire, etc.

Exemple

Math 101 : éléments d'algèbre.

57

Annexe 3 Programme

Ecole supérieure des sciences : emploi du temps (29 octobre 1973 et 26 octobre 1974)

Lundi

8h00 8hOO 8h00 9h00 9h00 9h00 lOhOO-14h00-15h00-15h00-16h00-18h00-

Mardi

8h00 -8h00 -ShOO -lOhOO-lOhOO-lOhOO-llhOO-15h00-15h00-15h00-16h00-i6hoo-

- 9 h 00 C.T. - 9 h (X) C.T. - 10h 00 T.D. - 10h 00 C.T. - 12h 00 T.P. - 13h 00 C.T. 12h00 C.T. 19h 00 T.P. 18h00 T.P. 18h00 T.P. 17h 30 T.D. 19h 30 T.D.

lOhOO C.T. 12h00 T.P. IlhOO T.P. 12h 00 C.T. 12h00 C.T. 12h 00 C.T. 12h 00 C.T. 18h 00 T.P. 18h 00 T.P. 19h 00 T.P. 17h 00 C.T. 18h 00 T.D.

Math 105, salle 4 Math 201, salle 2 Physique 222 B G 2 , salle 1 février + mars) Biol. ou Géol, A G R O - 2, salle 6 Physique 220/221, PC2, groupe A Chimie, PC + C B G , salle 4 Biol. ou Géol., CB2 + B G 2 + A G R O 2, salle Chimie, B G + CB2 Physique 123, CBG1 , groupe A Physique 220/221, M P 2 , groupe В Physique 220/221, PC2, groupe A , salle 2 Math 101, groupes A et B , salles 1 et 2

Chimie 242, CB2 + B G 2 + PC2, salle 4 Biol. ou Géol., C B G groupes A / D et D / A Physique M P I , groupe С Physique 220/221, M P 2 + PC2, salle 2 Biol. ou Géol., CB2 + A G R O 2, salle 5 Biol. ou Géol., B G 2 , salle 6 Physique 120, MPI + PCI, salle 4 Physique PCI, groupe A ' Chimie C B , groupe D Biol. ou Géol., C B G groupes B/C et C/B Physique 222, B G 2 , salle 1 Math 201, M P 2 , salle 2

58

Annexes

18h 00-18h 00-

19h 30 CT. 20h 00 T.D.

Mercredi

8h 00 -8h 00 -8h 00-9h 00 -10h 00 -10h 00-10h 00 -10h 00 -15h 00 • 16h 00 • 16h 00 -16h 00-16h 00-16h 30 -

Jeudi

8h 00 -8h 00 -8h 00 -8h 00 -9h 00-9h 00 -9h 00 -9h 00 -10h 00 10h 00 10h 00 10h 30 15h 00 15h 00 16h 00 16h 00

9h 00 CT. 10h 00 С 10h 00 T. 10h 00 T. - 12h 00 С - 12h 00 T. - 12h 00 С - 12h 00 С - 16h 00 С - 19h 00 T - 17h 30 T. - 19h 00 T. - 18h 00 T - 19h 30 T

T. D. D. T. D. T. T. T. p. D. P. D. D.

9h 00 CT. 9h 00 С 10h 00 T 10h 00 T 10h 30 T 10h 00 С 12h 00 T 12h 00 T - 12h 00 С - 12h 00 С - 12h 00 T - 12h 00 T - 16h 30 T - 18h 00 С - 18h 00 С - 18h 00 T

.T. P. P. D. .T. P. P. .T. .T. D. D. D. T. .T. D.

Math 101, salle 4 Math 105, groupes A et D , salles 1 et 2

Physique 121, M P I + PCI , salle 4 Chimie 242, C B 2 + B G 2 + P C 2 , salle 2 Physique 222, B G 2 , salle 6 (sauf février et mars) Math 101, groupes A + B , salles 1 et 5 Physique 220/221, M P 2 + P C 2 , salle 2 Math 102, groupes A + B , salles 1 et 5 Biol. ou Géol., C B G , salle 4 Biol. ou Géol., C B 2 + B G 2 + A G R 0 2 , salle 6 Chimie, P C + C B G , salle 4 Chimie, P C groupe A ' Physique 220/221, M P 2 + P C 2 , groupe B , salle 2 Physique M P 4 , groupe D ' Physique 123, C B G 1 , salles 1 et 5 Biol. ou Géol., C B 2 + B G 2 + A G R 0 2 , salle 6

Physique 123, C B G 1 + A G R O l , salle 1 Physique 122, M P I + PCI, salle 4 Biol. ou Géol., B G 2 Biol. ou Géol., C B 2 + A G R 0 2 Math 101, groupes A + B , salles 2 et 3 Math 202, salle 6 Chimie C B G , groupe В Physique 123, C B G 1 , groupe С Biol. ou Géol, B G 2 , Nouvelle Université Biol. ou Géol., C B 2 + A G R 0 2 , salle 5 Math 202, M P 2 , P C 2 , salles 5 et 6 Physique M P I + PCI , salle 1 Physique M P I + PCI , salle 1 Chimie P C + C B + B G du 21 février au 14 mars Biol. ou Géol., C B G , salle 4 Math 204, M P 2 + P C 2 , salles 2 et 5

59

Annexes

16h 30 -18h 00-

19h 30 T.P. • 20h 00 T.D.

Vendredi

8h 00 -8h 00 -8h 00-8h 30-9hO) -9h 00-10h 00-10h 30 -14h 00 -15h 00 -15h 00 -18h 00-18h 00-

Samedi

8h 00 -8h 00 -9h 00 -9h 00 -10h 00 -14h 00 • 16h 00-17h 00-

9h 00 CT. 10h 00 T.D. 10h 00 T.P. 10h 30 T.P. 12h 00 T.P. 12h (X) T.P. - 12h 00 CT. - 12h 30 T.P. - 19h 00 T.P. - 18h 00 T.P. - 18h 00 T.P. - 19h 00 T.D. - 20h 00 T.D.

10h (X) T.D. 12h 00 T.P. 12h 00 T.P. 12h 00 T.P. - 12h 00 T.D. - 19h 00 T.P. - 18h 00 CT. - 19h 00 CT.

Physique M P I , groupe E Biol, ou Géol., C B G , salle 4

Physique 123, CBG1 + A G R O l , salle 4 Math 202, M P 2 + PC2, salles 2 et 5 Biol. ou Géol., B G 2 + A G R O 2 Biol, ou Géol., CB2 Physique, PCI, groupe B ' Chimie, C B G , groupe С Math 102, salle 1 Biol. ou Géol., CB2 + BG2 + A G R 0 2 Chimie, B G 2 + PC2 Physique 123, CBG1 , groupe A Chimie, PC, groupe B ' Math 101, salles 1 et 2 Math 105, groupes В + С, salles 5 et 6

Math 102, groupes A + B , salles 1 et 2 Biol. ou Géol., CB2 + B G 2 + A G R 0 2 Physique 123, CBG1 + A G R O l , groupe В Chimie, C B G , groupe A Physique M P I + PCI, salle 5 Chimie CB2 Biol. ou Géol., Nouvelle Université Biol. ou Géol., C B G , salle 4

60

Annexe 4 Modalités de scolarité du D U E S

Université de Niamey Niamey, le 19 mars 1974 B . P . 327 Niamey (Niger)

Il est rappelé aux étudiants les modalités de scolarité qui suivent :

1. E n première année d'inscription à l'université, tout étudiant est tenu de suivre les cours, travaux dirigés et, en ce qui concerne les sciences expérimentales, travaux pratiques des différentes U V de niveau 1 qui entrent dans la composition du D U E S relatif à la section qu'ils ont choisie, et d'en subir les épreuves écrites, orales (saufen cas d'élimination à l'écrit) et travaux pratiques (en ce qui concerne les sciences expérimentales, et sauf élimination).

Ces différentes épreuves sont sanctionnées de notes affectées de coefficients et le total de ces points confère ainsi un certain nombre de « crédits » à l'étudiant.

2 . Après deux années de scolarité et après que l'étudiant aura été jugé sur chacune des U V entrant obligatoirement dans la composition du D U E S auquel l'étudiant est candidat, ce dernier est déclaré ou non, titulaire de ce D U E S , par décision du jury statuant sur le nombre total de « crédits » obtenus par le candidat. 3. Lorsque l'étudiant prend une 3e inscription et exceptionnellement une 4e (par exemple, s'il justifie d'un emploi salarié), il est tenu de suivre les cours, travaux dirigés et, s'il s'agit de sciences expérimentales travaux pratiques des U V entrant dans la composition du D U E S relatif à sa section, pour lesquelles il n'aura pas, antérieurement obtenu un nombre suffisant de « crédits » et de passer les examens correspondants.

61

Annexes

4 . L'autorisation de suivre les enseignements des U V de niveau 2, aux étudiants ayant déjà eu une 1ère inscription à l'université, est soumise aux décisions d'une commission ad hoc. 5. La durée des études du 1er cycle des études scientifiques étant au m a x i m u m de 3 ans (ou de 4 ans avec dérogation exceptionnelle accordée par exemple aux étudiants exerçant une profession salariée) les étudiants candidats à une 3e inscription (ou à une 4e s'ils bénéficient de la dérogation) n'y seront autorisés que s'ils ne sont plus tenus à subir, en vue du D U E S de leur section, que les enseignements et examens d'un nombre d ' U V égal au nombre des U V de niveau 2 de ladite section.

Tout étudiant dispensé d'une U V donnée peut, s'il le désire s'y représenter.

Amplications Directeur d'Ecole des sciences Tous départements. Affichage.

62

Annexe

auprès d'anciens étudiants formés dans le système d'enseignement par unités de valeur, à l'Ecole des sciences, de 1973 à 1976.

Université de Niamey Niamey, le 1991

Vous mettrez une croix (x) dans la case qui convient à votre réponse.

1. chômeur j—j

cadre I I

cadre supérieur

cadre

cadre détenant des hautes fonctions

2. Préciser votre secteur actuel d'activité

63

Annexes

3. A u m o m e n t de votre formation, de 1973 à 1976, qu'elles étaient les difficultés que vous aviez rencontrées, dans le système d'enseignement par unités de valeur ?

Qu 'en pensez-vous aujourd'hui

L'enseignement par unités de valeur a été supprimé en 1976 totalement dans le premier à cycle, et en majorité dans le 2e cycle. Aviez-vous approuvé cette décision ?

Oui I I Non L J

Pourquoi ?

Qu'en pensez-vous aujourd'hui ?

64

Annexes

5. L'enseignement par unités de valeur a été institué en 1972/1973 à l'Ecole des sciences sans avoir au préalable, recueilli l'avis des étudiants. Puis, il fut supprimé en 1976 par suite de son rejet par les étudiants. Pensez-vous que si l'avis préalable des étudiants avait été recueilli avant l'institution de ce système d'enseignement, ce type d'ensei­gnement aurait continué à être dispensé à l'Ecole des sciences ?

Oui LJ Non LJ

6. Maintenant êtes-vous pour le système d'enseignement par unités de valeur ?

•I—I N o n I I

Oui sans réserve I I Oui avec réserves

Si oui avec réserves, lesquelles ?

7. Quelle est la qualité de l'enseignement reçu ou dispensé

8. Quelle est la qualité de la formation reçue ?

9. Suggestions éventuelles :

65

Annexe 6 Questionnaire d'enquête

sur les systèmes d'enseignement « bloqué » et par unités de valeur dispensés à l'Université de Niamey.

Université de Niamey Niamey, le 1991

A g e :

Faculté, Institut, Rectorat ou Ecole :

1. Indiquer à quelle catégorie vous appartenez :

(a) Etudiant normal :

(b) Etudiant exerçant une activité professionnelle salariée :

(c) Stagiaire ou en service civique :

Dans le cas (a), (b), (c) indiquer votre niveau actuel d'études :

(d) Personnel administratif, technique, ou de service :

(e) Enseignant-chercheur :

66

Annexes

2. Quel(s) système(s) d'enseignement(s) préférez-vous ?

(a) Enseignement « bloqué » ? Oui П N o n C H

Si oui, indiquer dans quel(s) cycle(s) d'études vous souhaiteriez qu'il soit institué :

Si oui ou non, indiquer les raisons, et donner les avantages, les inconvé­nients et votre appréciation (au besoin, compléter sur une feuille libre).

(b) Enseignement par unités de valeur ? Oui П к о п �

Si oui, indiquer dans quel(s) cycle(s) d'études vous souhaiteriez qu'il soit institué.

Si oui ou non, indiquer les raisons, et donner les avantages, les inconvé­nients et votre appréciation (au besoin compléter sur une feuille libre).

67

Annexes

(с) Enseignement par unités de valeur et enseignement « bloqué » ?

Oui I I N o n

1. Indiquer, pour chaque type d'enseignement dans quel(s) cycle(s) d'études vous souhaiteriez qu'il soit institué :

Enseignement par unités de valeur : Enseignement bloqué :

1er cycle : 1er cycle :

2e cycle : 2e cycle :

3e cycle : 3e cycle :

2. Indiquer, pour chacun des deux systèmes d'enseignement, les raisons de votre choix, les avantages et les inconvénients (au besoin compléter sur une feuille libre).

3. Si vous avez des suggestions, elles sont les bienvenues.

Annexe

7

69

L'Institut international de planification de l'éducation

L'Institut international de planification de l'éducation (IIPE) est un centre international, créé par l ' U N E S C O en 1963, pour la formation et la recherche dans le domaine de la planification de l'éducation. Le financement de l'Institut est assuré par l ' U N E S C O et les contributions volontaires des Etats membres. A u cours des dernières années, l'Institut a reçu des contributions volontaires des Etats membres suivants : Belgique, Canada, Danemark, Finlande, Inde, Irlande, Islande, Norvège, Suède, Suisse et Venezuela.

L'Institut a pour but de contribuer au développement de l'éducation à travers le monde par l'accroissement aussi bien des connaissances que du nombre d'experts compétents en matière de planification de l'éducation. Pour atteindre ce but, l'Institut apporte sa collaboration aux organisations dans les Etats membres qui s'intéressent à cet aspect de la formation et de la recherche. Le Conseil d'administration de Г П Р Е , qui donne son accord au programme et au budget de l'Institut, se compose de huit membres élus et de quatre membres désignés par l'Organisation des Nations Unies et par certains de ses institutions et instituts spécialisés.

Président : Victor L. Urquidi (Mexique), Professeur-Chercheur Emérite, El Colegio de México,

Mexico.

Membres désignés : K.Y. Amoako, Directeur, Département de l'éducation et des politiques sociales,

Banque mondiale. Harka Gurung, Directeur, Centre de développement de l'Asie et du Pacifique,

Kuala Lumpur. Cristian Ossa, Directeur, Division de la macro-économie et des politiques,

Département de l'information économique et sociale et de l'analyse des politiques, Nations Unies.

Tito Egargo Contado, Chef de service de l'éducation et de la vulgarisation agricole, Division des ressources humaines des institutions et de la réforme agraire, Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.

Membres élus : Isao Amagi (Japon), Conseiller auprès du Ministre de l'éducation, des sciences et

de la culture, Tokyo. Mohamed Dowidar (Egypte), Professeur et Président du Département d'économie,

Faculté de droii Université d'Alexandrie, Alexandrie. Kabiru Kinyanjui (Kenya), Directeur des programmes, Division des sciences

sociales, Centre de recherche pour le développement international, Nairobi. Tamas Kozma (Hongrie), Directeur général, Institut hongrois pour la recherche en

éducation, Budapest. Yolanda M . Rojas (Costa Rica), Vice-Recteur d'Académie, Université de Costa

Rica, San José. Michel Vernières (France), Professeur de sciences économiques, Université de

Paris I, Panthéon-Sorbonne, Paris. Lennart Wohlgemuth (Suède), Directeur, Institut Scandinave des études africaines,

Uppsala.

Pour obtenir des renseignements sur l'Institut s'adresser à : Secrétariat du Directeur, Institut international de planification de l'éducation, 7-9, rue Eugène Delacroix, 75116 Paris, France.

Publications et documents de Г11РЕ

Plus de 750 ouvrages sur la planification de l'éducation ont été publiés par l'Institut international de planification de l'éducation, us figurent dans un catalogue détaillé qui comprend rapports de recherches, études de cas, documents de séminaires, matériels didactiques, cahiers de Г П Р Е et ouvrages de référence traitant des sujets suivants :

L'économie de Г éducation, coûts et financement.

Main-d'oeuvre et emploi.

Etudes démographiques.

La carte scolaire, planification sous-nationale.

Administration et gestion.

Elaboration et évaluation des programmes scolaires.

Technologies éducatives.

Enseignement primaire, secondaire et supérieur.

Formation professionnelle et enseignement technique.

Enseignement non formel et extrascolaire : enseignement des adultes et enseignement rural.

Pour obtenir le catalogue, s'adresser à l'Unité des publications de Г П Р Е .

L ' o u v r a g e

Dans le cadre de la recherche de flexibilité de l'offre éducative, l'étude indique les raisons qui sont à la base de l'aménagement de l'enseignement par unités de valeur à l'Université de Niamey, une institution nouvellement créée dans un pays en développement. Elle retrace les processus complexes de planification et de mise en oeuvre d'une telle réforme, les problèmes rencontrés et les stratégies déployées pour les surmonter. E n dernier lieu, elle présente les effets de cette innovation ainsi que les résultats d'une enquête constatant la large satisfaction des enseignants et des étudiants ayant expérimenté le système d'unités de valeurs.

L'étude de cas vise à une meilleure compréhension des diverses stratégies possibles pour arriver à une plus grande souplesse de l'enseignement dans le but d'améliorer à la fois la qualité de cet enseignement et l'utilisation des ressources. Elle cherche également à tirer des conclusions générales sur la manière dont de telles innovations doivent être gérées par les autorités universitaires afin que les objectifs fixés puissent être atteints. Cette étude fait partie d 'un programme de recherche de Г П Р Е dirigé par Bikas C . Sanyal.

L 'au teur

Pierre Foulani est professeur de physique à l'Université de Niamey au Niger. Il a travaillé en tant que consultant en matière d'éducation à l ' U N E S C O et il est m e m b r e du Conseil d'Administration de l'Institut de l'Education de l ' U N E S C O à Hambourg.