Agritaine Bio n°3

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Dordogne • Gironde • Landes • Lot-et-Garonne • Pyrénées-Atlantiques L’Agriculture Biologique : une chance pour nos filières ! Sommaire RESULTAT DES ESSAIS Comportement agronomique et qualité des blés biologiques destinés à la production de farine Premiers résultats d’expérimentation du CREAB Bilan des expérimentations sur des solutions alternatives en viticulture biologique 2009 Journée Prune d’Ente du CIREA JOURNEES TECHNIQUES REGIONALES Grandes cultures : La caravane bio Conduite du pommier en agriculture biologique au CIREA Produire du lait de chèvre en bio Démonstration matériel entretien du sol 2009 NOUVELLES DE LA FILIERE BIO Un programme régional d’introduction de produits bio en restauration collective La filière lait biologique : Zoom sur l’Aquitaine La filière bovin lait bio dans les Pyrénées-Atlantiques INFOS PRATIQUES Bilan de santé de la PAC 2010 : une redistribution des aides favorables à l’agriculture biologique L’Aquitaine à Tech & Bio SIAD - Salon International du Bio et de l’Agri-Durable à Agen Agenda Contacts A ujourd’hui, nous ne pouvons plus igno- rer la progression ré- gulière de la demande de produits bio, mais aussi les objectifs fixés par le Grenelle de l’Environnement, ainsi que les attentes croissantes de consommateurs en mal de réassurances. Depuis déjà plusieurs années, nos Cham- bres d’Agriculture se sont engagées auprès de nos filières agricoles pour les aider à se structurer, leur permettre de s’adapter à ces nouvelles contraintes de marchés, afin de répondre aux attentes sociétales d’une population, marquée par des préoccupations environnementales de plus en plus avérées. Face aux difficultés rencontrées dans de nombreux secteurs de productions, à la concurrence violente qui désorganise de nombreux marchés et à la chute bru- tale des revenus agricoles, la Bio est un secteur d’activité porteur d’espérance et de développement économique, qui est régulièrement pris en considération, par nos équipes que je tiens à remercier à l’occasion de cet éditorial. Que ce soit à travers les projets d’expé- rimentations animés par nos équipes lo- cales (voir le premier numéro d’Agritaine Bio), mais aussi les différents projets menés en collaboration avec ARBIO (jour- nées filières, démarche de structuration de la production lait en Périgord, etc.) les Chambres s’engagent plus que jamais auprès de leurs ressortissants, pour les aider à répondre aux attentes d’un mar- ché en pleine expansion. Tout au long des prochains mois, notre Chambre Régionale s’engagera aussi sur plusieurs opérations de communications fortes, telles que le Salon de l’Agriculture de Bordeaux, les prochaines journées « Aquitaine Nature » et surtout le SIAD (Salon International de l’Agriculture Bio- Durable), qui se déroulera pour la pre- mière fois à Agen, en juin prochain. Toutes ces actions constituent autant de signes forts et manifestes envers l’en- semble de notre monde agricole, pour l’encourager à s’engager dans le sens d’une agriculture plus respectueuse de notre environnement. Car en intégrant les enjeux d’un développement dura- ble, de plus en plus pris en compte par l’ensemble de nos partenaires politiques et sociaux, l’Agriculture Biologique peut réellement devenir une chance pour l’en- semble de nos filières ! Bernard Lafon, Président de la commission bio de la Chambre d’agriculture d’Aquitaine Bio NUMÉRO 3 FEVRIER 2010 agritaine Bio Bulletin d’informations bio des Chambres d’agriculture d’Aquitaine PRODUIRE BIO EN AQUITAINE

Transcript of Agritaine Bio n°3

Dordogne • Gironde • Landes • Lot-et-Garonne • Pyrénées-Atlantiques

L’Agriculture Biologique : une chance pour nos filières !

SommaireRESULTAT DES ESSAIS• Comportement agronomique et qualitédes blés biologiques destinés à laproduction de farine• Premiers résultats d’expérimentation du CREAB• Bilan des expérimentations sur dessolutions alternatives en viticulture biologique 2009• Journée Prune d’Ente du CIREA

JOURNEES TECHNIQUES REGIONALES• Grandes cultures : La caravane bio• Conduite du pommier en agriculturebiologique au CIREA• Produire du lait de chèvre en bio• Démonstration matériel entretien du sol 2009

NOUVELLES DE LA FILIERE BIO• Un programme régional d’introduction de produits bio en restauration collective• La filière lait biologique : Zoom sur l’Aquitaine• La filière bovin lait bio dans les Pyrénées-Atlantiques

INFOS PRATIQUES• Bilan de santé de la PAC 2010 :une redistribution des aides favorablesà l’agriculture biologique• L’Aquitaine à Tech & Bio• SIAD - Salon International du Bioet de l’Agri-Durable à Agen• Agenda• Contacts

Aujourd’hui, nous ne pouvons plus igno-

rer la progression ré-gulière de la demande de produits bio, mais

aussi les objectifs fixés par le Grenelle de l’Environnement, ainsi que les attentes croissantes de consommateurs en mal de réassurances.

Depuis déjà plusieurs années, nos Cham-bres d’Agriculture se sont engagées auprès de nos filières agricoles pour les aider à se structurer, leur permettre de s’adapter à ces nouvelles contraintes de marchés, afin de répondre aux attentes sociétales d’une population, marquée par des préoccupations environnementales de plus en plus avérées.

Face aux difficultés rencontrées dans de nombreux secteurs de productions, à la concurrence violente qui désorganise de nombreux marchés et à la chute bru-tale des revenus agricoles, la Bio est un secteur d’activité porteur d’espérance et de développement économique, qui est régulièrement pris en considération, par nos équipes que je tiens à remercier à l’occasion de cet éditorial.

Que ce soit à travers les projets d’expé-rimentations animés par nos équipes lo-cales (voir le premier numéro d’Agritaine Bio), mais aussi les différents projets

menés en collaboration avec ARBIO (jour-nées filières, démarche de structuration de la production lait en Périgord, etc.) les Chambres s’engagent plus que jamais auprès de leurs ressortissants, pour les aider à répondre aux attentes d’un mar-ché en pleine expansion.

Tout au long des prochains mois, notre Chambre Régionale s’engagera aussi sur plusieurs opérations de communications fortes, telles que le Salon de l’Agriculture de Bordeaux, les prochaines journées « Aquitaine Nature » et surtout le SIAD(Salon International de l’Agriculture Bio-Durable), qui se déroulera pour la pre-mière fois à Agen, en juin prochain.

Toutes ces actions constituent autant de signes forts et manifestes envers l’en-semble de notre monde agricole, pour l’encourager à s’engager dans le sens d’une agriculture plus respectueuse de notre environnement. Car en intégrant les enjeux d’un développement dura-ble, de plus en plus pris en compte par l’ensemble de nos partenaires politiques et sociaux, l’Agriculture Biologique peut réellement devenir une chance pour l’en-semble de nos filières !

Bernard Lafon,Président de la commission biode la Chambre d’agriculture d’Aquitaine

Bio NUMÉRO 3 FEVRIER 2010

agritaineBio

Bulletin d’informations bio des Chambres d’agriculture d’Aquitaine

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE

Lieu St Vivien du Médoc Agriculteur Elodie AUBERT

Sol Argileux limoneux profondPrécédent prairie Préparation Labour, semis combiné rotative

Semis Le 28 novembre 2007 Récolte 20 juillet

Densité de semis 350 grains/m² Fertilisation 1 apport de 1 T de 9-12-0

Désherbage Aucune intervention Protocole Témoin adjacent

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Comportement agronomique et qualité des blés biologiques destinésdestinés à laà la production de farine

Dans ce suivi, nous nous sommes volontairement limités au suivi de sept variétés de blé meunier et un seigle meunier.

Dans un premier temps, notre attention s’est focalisée sur la connaissance des variétés notamment par rapport à leur comportement en situation de concurrence avec les adventices.

Optimiser le rendement des variétés destinées à la production de farine, évaluer leur comportement face au développement des adventices, associer les farines issues de différentes variétés pour obtenir le profil de panification souhaité, définir un coût de production, voici un échantillon des questions que se posent les agriculteurs bio souhaitant valoriser leur production de blés biologiques à la ferme. En 2008, la Chambre d’agriculture de la Gironde a souhaité répondre à quelques unes de ces questions et a donc installé un essai blé avec la collaboration d’une agricultrice bio du Médoc engagée dans une démarche de valorisation de sa production à la ferme.

Observations :

La variété Triso confirme son intérêt dans ce type de sol, notamment grâce à une bonne vigueur au départ. Elle possède une bonne capacité à couvrir le sol et sa taille lui confère un atout par rapport aux risques fusarioses. Sa teneur en protéines est par contre en deçà de nos attentes. ATARO et PIRENEO présentent quant à elles un bon compromis qualité rendement. En terme de couverture du sol, elles sont par contre moins concurrentes que Triso dans notre situation. Cependant ces données sont à relativiser compte tenu de la faible concurrence d’adven-tices dans notre expérimentation due en partie à un semi tardif.

La réalisation des analyses de teneurs en protéines est déterminante pour un agriculteur boulanger. La teneur en protéines influe notamment sur la « résistance » de la pâte (tenacité et élasticité). Les teneurs observées dans notre essai vont être mises à profit pour réaliser des panifications séparées dans un premier temps. Ensuite nous pourrons associer ces différents profils de farine bio. L’objectif est par exem-ple de trouver un équilibre favorable a leur utilisation dans des machines à pain domestiques dont la vente est en plein développement actuellement. Cette expérimentation sur les farines

Blé tendre Bio St Vivien Médoc RDT et % de Protéines

Rdt en Qx/ha

PS H% Protéi-nes

APACHE Blé meunier 39,7 76,3 14,2 11,5ATARO Blé meunier 51,6 79,5 15,2 12,4

ATLASS Blé meunier 43,0 72,0 15,4 11,5

PALLADIO Blé meunier 25,5 74,7 14,9 13,3

AEROBIC Blé meunier 38,7 77,9 13,4 14,5

PIRENEO Blé meunier 44,0 78,6 15,1 14,5

TRISO Té-moin

Blé meunier 45,6 77,4 14,9 11,6

CAROASS Seigle meunier 34,4 73,5 14,8 10,4

Moyenne 40,3 76,25 14,74

Itinéraire cultural :

Le taux de protéine ;pourquoi ?

La vente pour la pani-fication est condition-née entre autre par le taux de protéine, même si le taux de protéine n’est pas le seul critère de qualité pour un blé panifia-ble, il n’en reste pas moins qu’en dessous

de 10 % voire 10,5 % les professionnels de la boulangerie de l’achète pas. Idéalement il le faudrait entre 11 et 12 %, d’après les résultats du CREAB, il apparaît que le choix variétal et l’apport de fertilisation est indispensable à la commercialisation en blé panifiable.

Résultat BTH 2009 - Non fertilisé

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Premiers résultats d’expérimentation du CREAB

Pour terminer notre étude sur les coûts de production de la farine et donc dis-poser d’un coût plancher de vente de la farine à la ferme, nous ne disposons pas à l’heure actuelle des informations concernant l’étape de la meunerie. Une prochaine communication fera le point sur le calcul des charges relatives à cette étape.

Philippe MouquotConseiller agriculture biologique

(CA Gironde)

se poursuivra en 2010 par des tests de panification sur des échantillons conservés.

Côté coût de production, une approche des intrants , des coûts de mécanisa-tion et des charges financières nous amènent à un montant de 326 €/T en-viron. Bien entendu, il s’agit d’un chiffre moyen pouvant varier dans des propor-tions importantes selon l’exploitation.

Coût de production approché

en €/hapour 3T/ha

Intrants 483 161

Mécanisation 375 125

Charges financières et rémunération

450 150

Aides -330 -110

TOTAL 978 326 €/T

Les conditions climatiques ont été particulièrement défavorables sur la campagne avec des températures plutôt fraîches d’octobre 2008 à mars 2009, suivies d’un printemps plutôt chaud en particulier en mai et juin. De plus, l’automne 2008 et l’hiver 2009 ont été marqués par de fortes précipitations. Ceci a eu des conséquences sur les cultures d’hiver, en particulier, le retard des semis (tous courant janvier 2009), une faible disponibilité en azote due à la lixiviation des sols, un développement des adventices dû à la faible concurrence des blés.

Essai variétal blé tendre

Semis sur précédent féverole à 400 grains/m² le 8 janvier 2009.

Cet essai a été conduit selon deux modalités : une première sans fertilisant, et une seconde avec un apport de 80kg/ha le 24 avril après un passage de herse étrille le 27 mars.

Les composantes de rendements sont faibles avec par exemple 171 épis/m² (optimum à 400 épis /m²). Parallèlement compte-tenu de la faible disponibilité d’azote (de l’ordre de 20 kg/ha à la mi-mars), l’engrais a été très bien valorisé avec un gain de 38% de rendement (+6,5q/ha) et de 1 point de protéine.

Comme le montre le graphique ci-dessous RENAN s’est bien comporté mal-gré son semis tardif, PIRENEO confirme son potentiel. NOGAL et PALLADIO se sont bien comportés. SATURNUS est décevant en particulier aux vues de son faible rendement :

Essai variétal orge d’hiver et triticale

Semis le 7 janvier 2009, sur précédent pois protéagineux. Les cultures ont reçu 40 kg d’azote/ha après un passage de herse étrille le 25 mars.

Les orges plus précoces présentent une plus forte densité d’épis au m², en moyenne 331 épis/m². En revanche la carence azotée a entraîné un faible nombre de grains par épis (en moyenne 9,9 grains par épis). Le rendement moyen s’élève tout de même à 33,3 q/ha. L’analyse n’a pas permis de démon-trer une différence de rendement significative entre les variétés testées.

En ce qui concerne les triticales, le nombre moyen d’épis par m² est quant à lui relativement faible avec 231 épis/m², ce qui donne un rendement .../...

Essai variétal pois protéagineux

Les conditions climatiques ont été tellement mauvaises, que les semis d’automne (fin 2008) n’ont pu être réa-lisés. Le semis réalisé le 5 janvier n’a pu être récolté car entièrement couché sous l’effet des précipitations et de l’antrachnose. Seul le semis du 17 février a été récolté avec des ren-dements extrêmement faibles. Sur les variétés testées, PANACHE n’a pu être récoltée, ALEZAN et ATTIKA ont donné de meilleurs résultats que LIVIA et ENDURO pour cette année peu si-gnificative..

Pour en savoir plus :Vous pouvez contacter le CREAB par

téléphone au 05.62.61.71.29

ou par mèl : [email protected]

L’ensemble des résultats est disponible sur le site de l’ITAB : www.itab.asso.fr

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Résultat triticale 2009

moyen de 36,3 q/ha. Les variétés WIEL-FRIED et TREMPLIN se distinguent des autres variétés testées de par leur plus fort rendement, talonnées par DUBLET, alors que les autres décrochent, com-me le montre le graphique ci-après.

Bilan des expérimentations sur des sur des solutions alternatives en viticulture biologique 2009

Ces expérimentations ont été financées par le Contrat Plan Etat Région, Chambre d’Agriculture, les sociétés Cerexagri, Ithec, Vivagro et Agronutrition.

Introduction

La protection phytosanitaire en viticulture biologique repose exclusivement sur l’uti-lisation du cuivre et du soufre dans la lutte contre le mildiou et l’oïdium permettant d’assurer une protection optimale de la production. Aujourd’hui, le cuivre est utili-sable, selon la réglementation en vigueur, à des apports maximaux de 6 kg/ha/an, ces apports pouvant être raisonnés sur 5 ans avec un maximum de 30 kg/ha.

Le grand débat sur le cuivre relève d’une étude réalisée par L’AFSSA (Agence Fran-çaise de Sécurité Sanitaire des Aliments) concluant sur le risque sérieux pour les oiseaux, mammifères, organismes du sol et aquatiques. La proposition de l’AFSSA serait d’utiliser le cuivre à des apports ne dépassant pas 4 kg/ha/an. Aussi, la ques-tion qui se pose est de savoir si cette dose est suffisante dans toutes les situations agrobiologiques pour solutionner la problématique mildiou.

Il est donc important de pouvoir anticiper et développer des expérimentations sur les doses réduites de cuivre et sur les solutions alternatives (SDN*, lutte biologique, PNPP*) .

SDN* : Stimulateur des Défenses Naturelles de la plante.PNPP* : Produits Naturels Peu Préoccupants.

Expérimentation

Dans le cadre de programmes régionaux, la Chambre d’Agriculture de la Gironde développe des expérimentations sur des thématiques visant à réduire l’utilisation des produits phytopharmaceutiques au vignoble. Les résultats des essais menés en 2009 vous sont présentés ci-dessous.

Etude d’efficacité de doses réduites de cuivreet de stratégies intégrant des produits alternatifs

contre le mildiou de la vigne.

Objectifs

• Tester différentes préparations cupri-ques à des doses réduites soit 300 g Cu par traitement.

• Evaluer l’efficacité de produits alter-natifs en conditions agrobiologiques associés à des doses très réduites de cuivre soit 200 g Cu par traitement.

NB : Les produits testés ne pos-sèdent pas d’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) en tant que produit phytopharmaceutique. Selon la réglementation, une utilisa-tion contre un pathogène requiert une homologation phytosanitaire (directive CE 91/414).

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Produits testés

Produit Dosage en Cude la spécialité

Quantité de produit apporté par traitement

Quantité de Cu apporté

par traitement

Cu métal total

Formulation

Témoin non traitéHéliocuivre 400 g/L 0.75 L/ha 0.3 kg/ha 3 kg/ha Hydroxyde de cuivreBB RSR® 200 g/kg 1.5 kg/ha 0.3 kg/ha 3 kg/ha Sulfate de cuivre

Expe 1 400 g/kg 0.75 kg/ha 0.3 kg/ha 3 kg/ha Sulfate de cuivreExpe 2 750 g/kg 0.4 kg/ha 0.3 kg/ha 3 kg/ha Oxyde de cuivre

ABE IT 56BBRSR

1.5 g/L de bouillie Produit alternatif

200 g/kg 1 kg/ha 0.2 kg/ha 2 kg/ha Sulfate de cuivreEnzymes purifiées

extraites de Trichoderma

BBRSR

4 L/ha Produit alternatif

200 g/kg 1 kg/ha 0.2 kg/ha 2 kg/ha Sulfate de cuivre

Prev-amBBRSR

1 L/ha Produit alternatif200 g/kg 1 kg/ha 0.2 kg/ha 2 kg/ha Sulfate de cuivre

BBRSR 200 g/kg 0.2 kg/ha 2 kg/ha Sulfate de cuivre

Les modalités faisant intervenir les produits alternatifs sont comparées à des témoins de vraisemblance qui reprodui-sent ces stratégies à l’identique mais sans l’apport des produits alternatifs. Ainsi, il est possible d’évaluer l’effet positif ou non du produit au sein de la stratégie de traitement.Les produits sont associés à une dose réduite de cuivre de 200 g/ha apportée à chaque application. Cette dose faible de cuivre a été volontairement choisie pour mettre en évidence l’efficacité du produit alternatif associé.

Caractéristiques parcellaires

L’essai a été mis en place sur une par-celle de Merlot d’une forte vigueur sur l’appellation Lussac-St Emilion.

La parcelle de vigne est plantée à 1,80 m entre les rangs et 1 m entre les ceps soit une densité de 5555 ceps/ha

Dispositif expérimental

L’essai est mené en blocs de Fisher à 4 répétitions. Chaque parcelle élémen-taire est constituée de 10 souches sur la ligne du rang.

La parcelle comprends 4 rangs d’es-sai et 6 rangs de garde permettant de protéger les modalités de toute dérive. Des témoins non traités adjacents sont imbriqués dans le dispositif mais exclus de l’analyse statistique.

Conditions générales

0

5

10

15

20

25

30

35

01/04

/2009

05/04

/2009

09/04

/2009

13/04

/2009

17/04

/2009

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/2009

25/04

/2009

29/04

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03/05

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07/05

/2009

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19/05

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27/05

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31/05

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04/06

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08/06

/2009

12/06

/2009

16/06

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20/06

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24/06

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28/06

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02/07

/2009

06/07

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10/07

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14/07

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18/07

/2009

22/07

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26/07

/2009

Pluv

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5

10

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20

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35

T°C

PluviométrieTempératures moyennes

T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 T10 T11

Données climatiques de la station de Montagne

Selon les données de l’IFV, le risque mildiou était important sur l’ensemble du vignoble Girondin à partir de début mai. Le modèle indiquait les premières conta-minations épidémiques sur le week-end du 1er mai selon la pluviométrie. Ces contaminations étaient plus probables sur la semaine 19 dans le cas où la plu-viométrie restait modérée sur la semaine 18. Au 27 avril, le modèle n’indiquait pas un démarrage épidémique explosif comme il a pu l’être en 2008.

Au 4 mai, l’EPI diminue et le risque mildiou stagne. A ce jour, le modèle n’a pas encore enregistré de conta-minations épidémiques. Les premiè-res sont annoncées pour la semaine 20. Le 11 mai, le modèle indique les premières contaminations épidé-miques sur les dernières pluies et simule d’autres contaminations sur les prochains jours.

Au 18 mai, l’EPI progresse pour at-teindre le niveau de risque maximal. Le niveau de risque est équivalent à celui de 2008 à la même date. .../...

Fréquence Intensité

ModalitésMoyennes

en %Efficacités

en %Moyennes

en %Efficacités

en %Groupes

homogènes

M1 : Héliocuivre (0,75 L/hA) 44.5 55.5 9.9 90.1 ns

M2 : BBRSR (1,5 kg/ha) 44.0 56.0 9.1 90.9 ns

M3 : Exp 1 (0,75 kg/ha) 60.5 39.5 18.2 81.8 ns

M4 : Exp 2 (0,4 kg/ha) 61.5 38.5 15.3 84.7 ns

M5 : ABE IT56+BBRSR à 1 kg/ha 58.0 42.0 13.4 86.6 ns

M6 : Enzymes Trichoderma BBRSR à 1 kg/ha 63.0 37.0 21.3 78.7 ns

M7 : Prev-Am+BBRSR à 1 kg/ha 49.3 50.7 9.8 90.2 ns

M8 : BBRSR à 1 kg/ha 61.3 38.7 12.2 87.8 ns

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Alors que très peu de symptômes sont observés au vignoble, le modèle indique un fort taux de contamina-tions en cours d’incubation de l’ordre de 50 %.

Au 25 mai, le risque reste au niveau maximal mais le modèle n’indique qu’une progression modérée des contaminations pouvant atteindre un maximum simulé de l’ordre de 16 à 20 %.

Sur le mois de juin, le modèle indique une progression des symptômes exprimés qui devraient s’extérioriser au cours du mois de juin avec une expression plus importante sur les semaines 25 et 26. Sur la dernière semaine de juin, l’EPI est en diminu-tion progressive et le modèle indique une progression moyenne de la FTA (Fréquence Théorique d’Attaque).

Au mois de juillet, l’EPI progresse et le risque se maintient à un niveau fort. Le modèle enregistre une forte augmentation des contaminations secondaires et une forte évolution des symptômes exprimés.

Les résultats

Les notations :Suite à la prévision d’un risque de contamination épidémique (modélisation IFV) annoncé sur le début du mois de mai, le premier traitement a été réalisé le 30 avril en préventif de ces contamina-tions.

Le 18 mai, les premiers symptô-mes sur feuilles sont observés dans les témoins non traités. Les conditions climatiques sur le secteur de Lussac n’ont pas été favorables au développement du rot gris et les témoins non traités ne présentent que de très rares dégâts sur inflorescences.

Les pluies cumulées de la pre-mière quinzaine de juin ont en-traîné une sortie de rot brun vers le 1er juillet. Par la suite, les observations effectuées les 6 et 23 juillet montrent une évolution significative du rot brun.

La pression parasitaire sur l’essai mené en conditions naturelles est d’un niveau faible sur feuillage avec 10 % d’intensité d’attaques et d’un niveau modéré sur grap-pes avec 44,1 % d’intensité d’atta-ques sur le témoin non traité.

Tableau 1 : Fréquences et intensités d’attaques de mildiou sur feuilles au 23 juillet 2009(test de Newman & Keuls au seuil de 5 %)

Tableau 2 : Fréquences et intensités d’attaques de mildiou sur grappes au 23 juillet 2009(test de Newman & Keuls au seuil de 5 %)

0.0

10.0

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60.0

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80.0

90.0

100.0

TNT Heliocuivre(0,75 L/ha)

BBRSR (1,5kg/ha)

Exp 1(Sulfatecuivre)

Exp 2 (Oxydecuivre)

ABE IT56 +BBRSR à 1

kg/ha

EnzymesTrichoderma+ BBRSR à

1kg/ha

Prev-Am +BBRSR à1kg/ha

BBRSR (1kg/ha)

Fréquence Intensité

Graphique 1 : Fréquences et intensités d’attaques sur feuilles au 23 juillet 2009

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TNT Heliocuivre(0,75 L/ha)

BBRSR (1,5kg/ha)

Exp 1(Sulfatecuivre)

Exp 2 (Oxydecuivre)

ABE IT56 +BBRSR à 1

kg/ha

EnzymesTrichoderma+ BBRSR à

1kg/ha

Prev-Am +BBRSR à1kg/ha

BBRSR (1kg/ha)

Fréquence Intensité

Graphique 2 : Fréquences et intensités d’attaques sur grappes au 23 juillet 2009

Fréquence Intensité

ModalitésMoyennes

en %Efficacités

en %Moyennes

en %Efficacités

en %Groupes

homogènes

M1 : Héliocuivre (0,75 L/hA) 28.3 71.7 2.3 97.7 ns

M2 : BBRSR (1,5 kg/ha) 29.8 70.2 2.7 97.3 ns

M3 : Exp 1 (0,75 kg/ha) 38.3 61.7 3.7 96.3 ns

M4 : Exp 2 (0,4 kg/ha) 38.3 61.7 4.2 95.8 ns

M5 : ABE IT56+BBRSR à 1 kg/ha 40.8 59.2 5.7 94.3 ns

M6 : Enzymes Trichoderma BBRSR à 1 kg/ha 36.3 63.7 3.6 96.4 ns

M7 : Prev-Am+BBRSR à 1 kg/ha 42.0 58.0 5.2 94.8 ns

M8 : BBRSR à 1 kg/ha 45.5 54.5 5.5 94.5 ns

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PRODUIRE BIO EN AQUITAINE

Une analyse statistique a été réalisée unique-ment entre les modalités cupriques seules qui comprennent différentes spécia l i tés (sul fate, hydroxyde et oxyde). .

Fréquence Intensité

ModalitésMoyennes

en %Efficacités

en %Groupes

homogènesMoyennes

en %Efficacités

en %Groupes

homogènes

M8 : BBRSR à 1 kg/ha 45.5 54.5 ns 5.5 94.5 A

M3 : Exp 1 (0,75 kg/ha) 38.3 61.7 ns 3.7 96.3 B

M2 : BBRSR (1,5 kg/ha) 29.8 70.2 ns 2.7 97.3 B

M1 : Héliocuivre (0,75 L/ha) 28.3 71.7 ns 2.3 97.7 B

Tableau 3 : Fréquences et intensités d’attaques de mildiou sur feuilles au 23 juillet 2009 (test de Newman & Keuls au seuil de 5 %)

Fréquence

ModalitésMoyennes

en %Efficacités

en %Groupes

homogènes

M8 : BBRSR à 1 kg/ha 61.3 38.7 A

M3 : Exp 1 (0,75 kg/ha) 60.5 39.5 A

M2 : BBRSR (1,5 kg/ha) 51.0 49.0 B

M1 : Héliocuivre (0,75 L/ha) 44.5 55.5 B

Intensité

ModalitésMoyennes

en %Efficacités

en %Groupes

homogènes

M3 : Exp 1 (0,75 kg/ha) 18.2 81.8 A

M8 : BBRSR à 1 kg/ha 12.2 87.8 B

M1 : Héliocuivre (0,75 L/ha) 9.9 90.1 B

M2 : BBRSR (1,5 kg/ha) 9.1 90.9 B

Tableau 4 : Fréquences d’attaques de mildiou sur feuilles au 23 juillet 2009 (test de Newman & Keuls au seuil de 5 %)

Tableau 5 : Intensités d’attaques de mildiou sur grappes au 23 juillet 2009 (test de Newman & Keuls au seuil de 5 %)

Les conclusions :La pression parasitaire moyenne sur la parcelle d’essai a été modérée sur les témoins non traités avec près de 45 % de destruction de récolte en moyenne. Nous avons pu constater un gradient de la maladie du haut de la parcelle vers le bas marqué par une variation de 20 % sur les fréquences et intensités d’at-taques dans les témoins non traités.

Les résultats obtenus dans cet essai montrent que quelque soit le produit al-ternatif utilisé en association à une dose réduite de cuivre soit 200 g/ha, aucun gain d’efficacité significatif n’est mis en évidence. Seul le Prev-Am montrerait une tendance à améliorer l’efficacité sur la fréquence (50,7 % d’efficacité par rapport au témoin de vraisem-

blance présentant 38,7 % d’efficacité) et intensité d’attaques sur grappes (90,2 % d’efficacité par rapport au témoin de vraisemblance présentant 87,8 %d’efficacité).

Il serait intéressant de poursuivre des études sur les produits alternatifs dans le but d’améliorer leur utilisation dans des programmes de traitements : quand et comment les positionner ?

En ce qui concerne les modalités de doses réduites de cuivre (300 g/ha/traitement), les 2 spécialités les plus utilisées ( hydroxyde et sulfate) se com-portent de manière identique et présen-tent des efficacités similaires sur feuilles et sur grappes de l’ordre de 97 % sur les intensités d’attaques sur feuilles et 90 % sur grappes.

Dans les conditions d’une pres-sion mildiou modérée (millésime 2009), la modalité cuprique à 200 g/ha/traitement présente une efficacité intéressante sur grap-pes. Qu’en serait-il sur une pres-sion plus forte ? L’essai mené en 2008 sur la même parcelle a montré qu’en pression mildiou plus forte les 300 g/ha/traitement ne suffisaient pas à assurer une protection optimale.

Pour 2010, des expérimentations seront reconduites sur l’utilisation de doses réduites de cuivre ainsi que sur l’utilisation de produits alternatifs.

Etude de stratégies intégrant des produits alternatifs contre la pourriture grise de la vigne.

L’essai présenté ci-dessous concerne un des produits homologué contre le botrytis Cinerea : le Sérénade.

Dispositif expérimental Le dispositif expérimental est en blocs de Fisher à 5 répétitions. Chaque parcelle élémentaire est constituée de 10 souches selon la ligne des rangs, 1 témoin non traité est inclus dans le dispositif.

L’essai a été mis en place sur une par-celle de Merlot d’une forte vigueur sur l’appellation Montagne-St Emilion.

Produits Stade A Stade B Stade C Stade D

Témoin non traité Effeuillage mécanique

1 Teldor Effeuillage mécanique Scala

2Teldor

+Prev-am

Effeuillage mécaniqueScala

+Prev-am

3 SérénadeEffeuillage mécanique

+Sérénade

Sérénade Sérénade

4Sérénade

+Héliosol

Effeuillage mécaniqueSérénade

+Héliosol

Sérénade+

Héliosol

Sérénade+

Héliosol

Produits testés

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Caractéristiques de l’année Le millésime 2009 est caractérisé par une très faible pression botrytis.

Les conditions climatiques n’ont pas été favorables au développement du cham-pignon (conditions sèches).

Très peu de dégâts sont donc observés sur la parcelle d’essai avec moins de 10 % d’intensité d’attaques dans les témoins non traités.

RésultatsLe tableau ci-dessous exprime les dégâts de botrytis observés sur les grappes en % de destruction.

Modalités TNT M1 M2 M3 M4

Témoinnon traité

Teldor AScala C

Teldor+Prev-am AScala+Prev-am C

SérénadeA,B,C et D

Sérénade + Héliosol

A,B,C et D

Fréquence d’attaque en %

75.1 46 39 68.8 71.6

Groupes homogènes A B B A A

Intensité d’attaques en %

8.8 1.8 1.2 6.4 6.1

Groupes homogènes A B B A A

Le programme « référence chimique » appliqué seul ou associé au Prev-am présente les meilleures efficacités. Le Prev-am ne montre pas de gain d’efficacité significatif. La modalité intégrant les 4 applications Sérénade est significativement moins efficace que la référence et ne se distingue pas du témoin non traité.

Aujourd’hui, la prophylaxie joue un rôle prépondérant dans la lutte contre le botrytis cinérea et devient l’un des critères les plus importants à mettre en œuvre avant toute application d’un programme de traitements.

Perspectives d’utilisation des Produits Alternatifs au vignoble

Aujourd’hui, la plupart de ces produits ne sont pas homologués pour lutter contre les maladies de la-vigne.

Les Produits Alternatifs ne suffisent pas à assurer une protection de la récolte appliqués seuls.

Selon les conditions agronomiques (millésimes), les résultats obtenus avec les Produits Alternatifs sont très variables.

Le pôle viti-vinicole de Blanquefort développe des expé-rimentations sur l’utilisation de ces produits au vignoble en conditions agrobiologiques et conventionnelles.

Ludivine DavidouResponsable Expérimentation Protection du Vignoble

Service Vigne et Vin (CA 33)Tél. 05.56.35.00.00

mail : [email protected]

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PRODUIRE BIO EN AQUITAINE

Journée Prune d’Ente du CIREA

Stratégie de lutte contre le puceron vert

Objectif de l’essai La protection contre le puceron vert est réalisée à partir d’huile blanche qui ne donne pas entière satisfaction. Aussi différentes modalités ont été étudiées en 2008 afin d’en déterminer leur efficacité : huile blanche, huile de neem (sous forme d’engrais folière), argile calcinée + lithotame.

Produits utilisésOVIPHYT : 817 g/L d’huile minéraleNEEMAZAL T/S : azadiractine 10 g/LSOLITHE : Lithotame de MaerlARGICAL PROTECT : 85 % koalite calcinée

Programme de traitement

Stade C29/02/08

Stade C306/03/08

Témoin - -

Huile blanche 15 L/ha 15 L/ha

Huile de neem 2 L/ha 2 L/ha

Argile Calcinée + litothame

15 kg/ha + 15 kg/ha

15 kg/ha + 15 kg/ha

Après la première application, une chute de température nette dans les 24 heures suivantes a été observée. La première application n’a donc pas pu avoir l’ef-fet escompté. En revanche, après la deuxième application les températures augmentent ce qui nous place dans une configuration optimale d’application.

Comptage du nombre de foyers par arbre

08/04/08 16/04/08 Stat.

Témoin 0.75 27.56 ns

Huile blanche 1.94 29.38 ns

Huile de neem 1.94 20.94 ns

Argile Calcinée + litothame

2.17 23.67 ns

ConclusionQuelles que soient les modalités, aucune n’a pu limiter le développement du pu-ceron vert. Le CIREA souhaite tester à nouveau la modalité argile calcinée + lithotame dans une stratégie plus en amont, c’est à dire en application automnale pour lutter contre le retour des fondatrices. Un nouvel essai sera conduit en 2009.

Stratégie de lutte contre Monilia Laxa

Objectif de l’essai Il s’agit de comparer différentes mo-dalités de lutte à base de formulations cupriques contre le Monilia Laxa. Quatre stratégies ont été étudiées : le témoin, une stratégie mixte (cuivre, souffre et litothame), une stratégie hydroxyde + soufre et une stratégie basée sur l’utili-sation du cuivrol.

Produits utilisésCUIVROL : (bore 0,92 %, cuivre 18 %, mo-lybdène 0,04 %, zinc 1,15 %)KOCIDE 2000 : hydroxyde de cuivre conte-nant 35 % de cuivre métalMICROTHIOL : 80 % de soufre microniséSOLITHE : CaO 54 %, MgO 5 %, oligo-éléments

Programme de traitement

06/03/08

Témoin -

T1 MixteSolithe 4 kg/ha

+Cuivrol 1,2 kg/haMicrothiol 4 kg/ha

T2 Cuivre hydroxyde1,2 kg de Kocide 2000 + Microthiol 5 kg/ha

T3 Cuivrol Cuivrol 3 kg/ha

Comptage du nombre de poussesinfestées par arbre

16/04/08

Nb de foyer *moyenne

Stat.

Témoin 5,17 ns

T1 Mixte 6,25 ns

T2 Cuivre hydroxyde 5,42 ns

T3 Cuivrol 3,92 ns

Stratégie de lutte contre Mo-nilia Fructigena

Objectif de l’essai Un essai a été mené afin de comparer différentes stratégies de lutte à base de formulations cupriques. Trois stratégies ont été étudiées en plus du témoin, une mixte (Solithol+Cuivrol+Microthiol), et les deux suivan-tes à base de cuivrol à deux doses d’application différentes (1 kg/ha et 2 kg/ha).

Programme de traitement

ConclusionSeule la modalité T3 (Cuivrol à 3 kg/ha) a permis de limiter le développement du Monilia sur fleur. Les deux autres modalités n’ont pas permis de lutter efficacement contre ce champignon pathogène. Notons que les conditions climatiques ont été favorables au déve-loppement de la maladie.

Dans la lutte contre Monilia Laxa, il semble que le cuivrol à 3kg/ha offre une piste intéressante de travail qu’il faudra encore approfondir.

TémoinT1

MixteT2

CuivrolT3

Cuivrol

18/07/08 rienSolithe 4 kg/ha

+Cuivrol 0,5 kg/ha+ Microthiol 2 kg/ha

1 kg/ha 2 kg/ha

05/08/08 rienSolithe 4 kg/ha

+Cuivrol 0,5 kg/ha+ Microthiol 2 kg/ha

1 kg/ha 2 kg/ha

12/08/08 rien-Solithe 4 kg/ha

+Cuivrol 0,5 kg/ha+ Microthiol 2 kg/ha

1 kg/ha 2 kg/ha

Fruits prélevés le 18 août 2008

TémoinT1

MixteT2 T3l

21/08/08

% monilia

0 0 0 0

% pénicillium

0 0 0 0

28/08/08

% monilia

0,83 0 1,67 0

% pénicillium

0,83 1,67 0 0,83

ConclusionLes résultats n’ont pas permis de dé-terminer qu’une des modalités se dis-tinguait des autres. D’autant plus que les conditions météorologiques ont été très favorables et ont contribué a un bon état sanitaire des vergers. Aucun effet de phytotoxicité n’a été observé malgré les risques possibles avec le cuivrol.

Le CIREA a poursuivi ses travaux de recherches en 2009. Le cahier de trai-tements réalisés pour la campagne 2009 nous a été fourni lors de la jour-née technique, nous pouvons vous le transmettre à titre indicatif.

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Pour en savoir plus :contacter le CIREA de Frégimont

Tél. 05 53 95 21 13

Lors de la journée Prune d’Ente au CIREA, le 2 juillet dernier, un point a été réalisé sur les expérimentations menées sur le verger Prune d’Ente en agriculture biologique et les résultats obtenus en 2008.

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Journée filière : Grandes culturesLa caravane bio, initiative Lot-et-Garonnaise est organisée en partenariat avec la Chambre d’Agriculture de la Dordogne. Cette journée a pour objectif de présenter la filière biologique et des techniques utilisées dans ce mode de production. Elle vise également à faire échanger ensemble producteurs bio et conventionnels.Pour cette première édition la Caravane bio était consacrée à la filière Grandes Cultures. Près de 60 exploitants en agriculture biologique et conventionnelle y ont participé le 18 juin dernier.

Le matin, Magali Baine, chargée de mission à ARBIO (Association Ré-gionale des Opérateurs Biologiques d’Aquitaine), a présenté le marché des produits biologiques en France en insistant particulièrement sur la filière Grandes Cultures (résultats de cam-pagne de l’ONIGC). Nicolas Lecat,directeur de la coopérative AGRIBIO UNION a présenté la structuration de la filière Grandes Cultures et quel-ques variations de prix suivant les céréales.

M. Lollivier a présenté son exploitation situé à Saint-Innocence (24) avec le matériel, ses cultures, ses rotations, ses itinéraires techniques. De nom-breuses questions ont été posées. Les cultures ont été visualisées di-rectement sur les parcelles avec des démonstrations de bineuse et herse étrille.

Houe rotative chez M. De Lamarlière sur soja

Bineuse avant chez M. Lollivier sur tour-nesol

Herse étrille chez M. Lollivier sur soja

L’après midi les agriculteurs ont pu visiter 2 exploitations en agriculture biologique, celle de M. Marboutinà Lavergne (parcelle de blé tendre) et celle de M. De Lamarlière à Montignac de Lauzun (parcelle de soja).

Parcelle de blé RENAN chez M. Marboutin

permettant ainsi aux exploitants de vi-sualiser concrètement le désherbage mécanique. Beaucoup d’échanges ont eu lieu entre agriculteurs sur le maté-riel ainsi que les choix des itinéraires techniques (choix de variétés, dates de semis, déchaumage, passage de matériels mécaniques, rotation,…).

A partir des visites des exploitations, quelques éléments concernant les itinéraires techniques :

Tournesol (Alisson) Blé (Renan) Soja (Paoki)

Précédent Céréale à paille Tournesol Soja

Déchaumage

Sitôt après récolte au déchaumeur à disques indépendants

Fin juillet au déchaumeur à patte d’oieFin août et fin sept.

2 déchaumages au covercrop

Sans objet

Labour Tardif en nov. / dec. En octobre En nov. / dec.

Reprise En février au vibroflex et herse magnumDébut novembre à la herse

alternativeEn février au vibroflex

Faux semis Avril au vibroculteur Sans objet2 à 3 passages de vibroflex

de fev. à mai

Semis Fin avril en combinéDébut nov. possibilité en combiné avec la herse

Tardif après le 15 mai

Amendement Aucun800 kg/ha de Fertibio

(9N/12P)Aucun

Antilimace Ferramol sur les tours de parcelle Aucun Aucun

Lutte contre les ad-ventices

1 à 2 passages de rotario1 à 2 passages de bineuse Sans objet

Herse étrille1 passage avant levée

1 passage à 10 cm1 à 2 passages jusqu’à 25

cm de haut

Rendements moyens 25 quintaux/ha 30 quintaux/ha 25-30 quintaux/ha

Nombre de passages 10 à 12 5 à 6 8 à 10

Une démonstration de herse étrille et de houe rotative a également été réalisée,

Pour en savoir plus :Les fiches présentant les exploitations sont disponibles auprès de la Chambre d’Agriculture de Lot-et-Garonne

et sur son site Internet : http://lot-et-garonne.chambagri.fr.

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PRODUIRE BIO EN AQUITAINE

Journée filière : Pommes bio

Conduite du pommier en agriculture biologique au CIREA. Le 1er octobre dernier, près de 60 personnes dont plus d’un tiers de producteurs majoritairement conventionnels, étaient présentes au CIREA pour assister à une réunion technique concernant la conduite du pommier en agriculture biologique. Cette journée était co-organisée par la Chambre d’Agriculture de Lot-et-Garonne et le CIREA. L’objectif de cette journée était de faire le point sur la filière bio, sur la conversion à l’agriculture biologique ainsi que sur les expérimentations menées au CIREA sur le verger de pommiers en bio depuis 1993.

Ainsi, les interventions de Magali Baine, chargée de mission au sein d’ARBIO, de l’OP Sud-Ouest Bio expéditeur en frais de pommes bio, Vitamont et Danival entreprises transformatrices en jus et compotes de pommes bio ont permis d’avoir une vue glo-bale de la filière et du marché.

La présentation de l’OP Sud-Ouest Bio est en télécharge-ment sur notre site.

Le prix payé aux producteurs est très variable suivant les variétés pouvant aller du simple au dou-ble avec une moyenne de 1,20 à 1,25 €/kg sortie de station.

Une soixantaine de personnes attentives aux différentes interventions

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Trois producteurs, Monsieur Guibert qui a converti son verger existant, Monsieur Jouffrain qui a planté un verger de Juliet et Monsieur Reigne qui a planté un verger de goldrush en bio ont témoigné de leur passage en bio, et de leur période de conversion.

Enfin, Didier Pouzoulet, res-ponsable du CIREA a explicité l’itinéraire technique en mode biologique du verger de pomme du CIREA en s’appuyant sur les expérimentations menées depuis 1993.

Présentation des plateaux de variétés de pommes bio du CIREA

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Les fiches « Synthèse des observations variétales » , « La nutrition par la technique du double apport » et « L’entretien de la ligne de plantation » sont en téléchargement sur le site Internet de la Chambre d’Agriculture de Lot-et-Garonne, Espace Productions Végétales, rubrique Agriculture Biologique

La Chambre d’Agriculture de Lot-et-Garonne et le CIREA vont poursuivre la rédaction de ces fiches techniques qui permettront aux producteurs souhai-tant se convertir à l’agriculture biologique d’avoir les bases d’un itinéraire technique de conduite du pommier en bio complet.

Pour en savoir plus, contacter : Nathalie Rivière, conseillère Arboriculture - Tél. 05 53 77 83 45

Séverine Chastaing, conseillère bio à la CDA 47- Tél. 05 53 77 83 12 Didier Pouzoulet, du CIREA - Tél. 05 53 95 21 13

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Journée filière : Produire du lait de chèvre en bio

Ce jeudi 26 novembre 2009, à l’initiative de la Fromagerie de la Lémance et en partenariat avec ARBIO (Association Régionale des Opérateurs Bio d’Aquitaine) et ASSELDOR (Association des Eleveurs de Dordogne), les Chambres d’agriculture de la Dordogne et de Lot-et-Garonne ont organisé une journée « Produire du lait de chèvre en bio.

Cette journée a rassemblé plus de 60 personnes, dont plus de la moitié d’éleveurs en conventionnel, en cours de conversion ou bio, des techniciens ainsi que des étudiants du Lycée agri-cole de Nérac.

Au cours de la matinée, trois groupes ont été constitués pour visiter la froma-gerie, avoir une information sur le mar-ché et les filières bio et enfin connaître les principes de la réglementation et des aides à la conversion disponibles.

Lors de la visite de sa Fromagerie, son directeur et créateur MonsieurInquimbert et son personnel, nous ont fait découvrir tout le cheminement du lait pour obtenir des fromages : la concen-tration du lait, le caillage, l’affinage et l’emballage. La fromagerie est très pré-sente sur le secteur bio, même si elle garde une petite part en conventionnelle (2 %). Elle a une croissance de 30 % par an depuis trois ans, essentiellement due à l’augmentation des ventes en fromages de chèvres bio. 1,2 millions de litres de lait de chèvre bio sont actuellement trans-formés et Monsieur Inquimbert estime qu’à horizon 2010, se sont 2 millions de litres qui seront transformés.

La Fromagerie de la Lémance com-mercialise ses produits sous sa propre marque auprès de magasins spécialisés bio mais aussi sous marque distributeur pour le réseau des magasins spécialisés et pour la grande distribution.

Aujourd’hui seule la moitié du lait de chèvre bio transformé à la fromage-rie est produit localement. MonsieurInquimbert souhaite à l’avenir augmen-ter ses approvisionnements bio locaux et espère que des producteurs de sud Dor-dogne et du Lot-et-Garonne se conver-tiront ou s’installeront en bio. Monsieur Inquimbert rétribue ses éleveurs à partir d’un prix de base réévalué en fonction des taux de protéines et de matières grasses, pour arriver en moyenne à 20 % plus cher qu’en conventionnel.

Visite d’une des salles d’affinage

Magali Baine présente le marché des produits bio

Magali Baine, chargée de mission à ARBIO a, quant à elle, présenté le mar-ché bio en France et la place importante des produits laitiers qui sont le 2ème pro-duit le plus consommé après les fruits et légumes bio. 56 % de ces consomma-teurs n’achètent leur produits laitiers que sous le label « Agriculture Biologique ». Cette filière offre un bon potentiel de progression.

Jacques Tournade et Séverine Chastaing ont présenté la réglementation bio en matière d’élevage caprin :- une alimentation 100 % bio- une ration composée à 60 % de four-rages grossiers- un mode d’alimentation basée sur les pâturages- 13,3 chèvres par ha maximum- 1,5 m² par chèvre et 0,35m² par che-vreaux d’espace dans le bâtiment.

Après un repas gracieusement offert par la Fromagerie de la Lémance, le groupe s’est rendu chez Monsieur Sottoriva à Saint-Beauzeil qui nous a présenté son élevage caprin de 200 têtes avec son associé Benjamin Bonifay. Cet élevage de 220 chèvres qui vient de démarrer, a basé son système fourrager sur l’utilisa-tion du pâturage (mélange dactyle, trèfle blanc), la mise en place de luzerne (20 ha ont été mis en culture) et un concentré fermier constitué d’un mélange céréa-les/pois/vesce cultivé en méteil. Cette année, un complément azoté sous forme de tourteau de soja bio (720 € tonnes) a également été apporté. Ce ne devrait plus être le cas à l’avenir, avec le déve-loppement de la luzerne. La productivité par chèvre en primipare était de l’ordre de 550 litres par chèvre.

Jacques Tournade présente les principes de la bio

Visite du bâtiment d’élevage caprin

Vous pouvez télécharger sur le site internet de la CDA 40 :

- la fiche présentant l’exploitation de l’EARL DEMETER

- la fiche de présentation de l’exploitation de Monsieur Coulbois (Thézac) qui a

un élevage caprin de 50 bêtes.

ASSELDORASSociation desELEveurs deDORdogne

Boisselet : parmi la panoplie particulièrement fournie des outils adaptables sur les servo-moteurs, on notera également la présence de lames. Parfois montées sur l’Acolyte (porte-outil enjambeur tracté), les lames ont aussi été remplacées par des outils rotatifs de type Pétalmatic ou Starmatic, qui ont montré une efficacité satis-faisante dans les conditions de l’essai. On peut légitimement se poser la question de l’utilisation du porte-outil Acolyte dans des parcelles qui ne bénéficient pas d’allées très larges car les temps pour tourner attei-gnent souvent la minute.

Braun : avec ses nombreuses varian-tes allant du montage sur enjambeur à des adaptations à l’avant, à l’arrière ou latérales sur interlignes, la production allemande fait preuve elle aussi d’une intéressante polyvalence et permet également des vitesses d’avancement élevées, avec une bonne sensibilité de déclenchement. Les montages à l’avant ou latéraux libèrent l’arrière du tracteur pour les stratégies combinées.

Clemens : le retour. Après avoir qua-siment délaissé le marché girondin, Clemens revient en force avec l’aide de Monsieur Boireau (DEPAN’AGRIC Saint-Magne de Castillon) qui sur le cadre SB1 de sa conception, adapte derrière des lames classiques un dispositif rotatif de bineuse à doigts qui réalise l’émottage de la bande travaillée.

Egretier : présentation au cours d’une des journées de démonstration de leur porte-outil autostable, qui a démontré une capacité de travail à faible profondeur, avec une bonne régularité.

Guyard : présentation lors de deux journées d’un équipement sur enjam-beur constitué d’une bêche roulante Cultisamp de leur fabrication, ayant une bonne efficacité dans l’inter-rang, associée à des lames interceps de chez Actisol, dont la particularité est un retour en position sous le rang par équilibre des forces sur les 2 ailes

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PRODUIRE BIO EN AQUITAINE

Journées démonstration matériel entretien du sol 2009

Retour sur les journées de démonstrat ion de matériels d’entretien du sol viticole en Gironde.

La Chambre d’Agriculture de la Gironde, les Associations de Développement Agricole et Rural (ADAR) et le Pôle de Compétences Phytosanitaires* ont présenté du 29 juin au 3 juillet, différents matériels : travail mécanique, contrôle par tonte ou bien encore régulation thermique.

Testés dans différentes configurations de vignobles et sur des sols variés allant du sablo-graveleux à l’argilo-calcaire compacté, les matériels proposés ont été mis à rude épreuve.

Les outils de travail mécanique

Arrizza : récemment distribué dans notre région. L’outil présenté était une lame montée sur un porte-outils suscep-tible de recevoir d’autres équipements (outil rotatif à axe horizontal ou vertical, tondeuse ou déchausseur à disques). Le porte-outil dispose de nombreuses possibilités de réglage dont le dévers indépendant pour chaque côté.

Belhomme : la sensibilité de son déclenchement électro-hydraulique a impressionné. Des lames de déchaussa-ge sont proposées ainsi qu’un petit corps de chaussage qui permet de réaliser le chaussage en passant au plus près des ceps, sans altérer le passage des roues du tracteur. Il est à noter que ce construc-teur travaille sur un outil qui permet en un seul passage de réaliser un déchaussage suivi d’un rechaus-sage, ac-tion plus agressive s u r l e s adventi-ces instal-lées sous le rang que celle d ’ u n e s i m p l e lame.

Boisselet

Belhomme

Braun

de la lame. Cet outil ne demande aucun apport énergétique autre que la traction.

Pellenc : le Tournesol muni de cou-teaux minces réalise un travail très superficiel, mais peut occasionner quelques blessures aux bourrelets proéminents.

Pellenc

valence. De nombreuses variantes de lames sont par exemple conçues pour réaliser un pseudo décavaillonnage avec des lames équipées de déflec-teurs, souvent appelés bavettes.

Maîtrise des adventices par tonte

Les tondeuses à lames et rotofils connaissent actuellement un joli succès. Deux marques présentaient des ton-deuses à lames, VitiMeca et Védélago, alors qu’Aviff 33 proposait sa version rotofil, pouvant également recevoir des lames. La version rotofil permet une meilleure approche du cep que la version à lames. Ces outils peuvent permettre d’intervenir en « urgence », en passant dans des vignes fortement envahies par l’herbe.

VitiMeca présentait également, en avant première, le Rolojack, une variante de Rolofaca. Le Rolofaca, dérivé du rou-leau landais, assure une régulation de la poussée des herbes par pincement des tiges, traditionnellement réalisé grâce au poids de l’outil. La particula-rité du Rolojack réside dans le fait que la pression sur le sol est assurée par un report de masse du tracteur sur le rouleau, par l’intermédiaire d’un vérin hydraulique. L’action de ce rouleau se fait sur une végétation déjà développée qui est pincée et couchée au sol, for-mant ainsi une sorte de mulch. Devant être livré à un client, ce tout nouveau

Souslikoff : présentation sur sa Décalex Air, outil de travail du sol à assistance pneumatique, de lames bineuses en remplacement des traditionnels corps de charrue décavaillonneuse en 8 pouces. Le dispositif de suivi de sol automatisé par jauge de contrainte équipait aussi ce matériel.

D’une manière générale, la limite d’efficacité de ces outils de travail mécanique peut être atteinte lors-que des interventions déstructurant peu le couvert végétal sont suivies d’une période pluvieuse favorisant la reprise de végétation.

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PRODUIRE BIO EN AQUITAINE

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Souslikoff

Montée en puissance des lames intercepsLes lames interceps (Arrizza, Bel-homme, Braun, Clemens et Sous-likoff) confirment leur retour en force, observé depuis quelques années. Les sols de Rauzan, certes peu envahis par les adventices mais particulièrement compactés par une forte tradition d’utilisation des herbi-cides chimiques, ont permis de dé-montrer une surprenante capacité de pénétration de ces outils. Dans ces conditions de forte compaction, les dents rigides qui précédaient la lame ont largement favorisé la pénétration de l’outil.

Les lames réalisent un travail moins profond que les décavaillonneuses classiques mais respectent mieux les ceps au système racinaire ins-tallé en surface et apparaissent de ce fait plus adaptées pour un retour au travail mécanique des sols. Elles permettent en outre d’envisager des vitesses d’avancement plus élevées, de l’ordre de 5 à 6 km/h, dans de bonnes conditions.Actuellement, les constructeurs four-nissent de gros efforts de recherche (conception des lames ou accessoi-res) afin d’optimiser cette technique et lui donner encore plus de poly-

Védélago

Aviff 33

matériel n’a malheureusement pas pu prendre part à la démonstration.

Régulation thermique

Jaulent persiste dans le désherbage thermique de la vigne mais fait évoluer son matériel vers la polyvalence avec la possibilité de réaliser de l’effeuillage et de l’épamprage thermique. En option, une lance de finition manuelle superbe-ment réalisée peut également équiper cet outil. Les conditions sèches lors de ces journées et la période d’intervention fort tardive n’ont pas permis de placer ce matériel dans des conditions normales d’utilisation. Une très bonne efficacité a cependant pu être notée sur prêle.

Quelle que soit l’alternative envisagée, le temps de travail s’avère supérieur à celui d’une stratégie chimique. C’est pourquoi l’acceptation d’un certain ni-veau de développement des adventices s’inscrit comme une condition indispen-sable. Dans cette optique, il convient de soigner les premiers passages au printemps pour ne pas être débordé par la suite, et de n’intervenir, le reste de la saison, que lorsque les adventi-ces deviennent trop envahissantes, de manière à ne pas multiplier inutilement les passages. A noter que les stratégies de travaux combinés peuvent participer également à une nette réduction des temps de travaux, en association avec du rognage par exemple.

Jaulent

Etienne Laveau,Conseiller Viticole Bio

Service Vigne et Vin de la CA [email protected]

D’après Lettre actualités n°43 - nov. 2009Maxime Christen : CA 33, Service Vigne et Vin

Alain Martinet : Pôle phyto de Blanquefort

* Le Pôle de compétences Phytosanitaires réunit l’Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formations Professionnelles Agricoles de Blanquefort, la Chambre d’Agriculture de la Gironde, la Direction Régio-nale de l’Agriculture et de la Forêt et l’Agence de l’Eau Adour-Garonne.

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Un programme régional d’introduction de produits bio en restauration collective : le Conseil régional et l’Etat conventionnent avec ARBIO Aquitaine

Le Grenelle de l’Environnement a don-né un essor important aux notions de développement durable et de respect de l’environnement. La consommation de produits issus de l’agriculture biolo-gique suit naturellement cette évolution avec une augmentation annuelle de10 % du marché des produits bio sur le territoire national depuis 1999 et une augmentation record de consom-mation de produits biologiques de + 25 % entre 2007 et 2008 (AGENCE BIO, 2009).

L’Agence Bio et le CSA publient chaque année le « baromètre » de la consomma-tion française de produits biologiques. Le 5ème baromètre CSA/Agence BIO, réalisé en octobre 2008, montre que 78 % des parents d’élèves mangeant en restauration collective souhaitent que leurs enfants puissent avoir des produits biologiques dans leurs as-siettes et 44 % des adultes souhaitent également avoir des repas biologiques dans leurs restaurants d’entreprises (CSA et AGENCE BIO, 2009).

Cette évolution de la demande de produits biologiques en restauration collective est en phase avec les conclu-sions du Grenelle de l’Environnement, qui fixent comme objectifs d’atteindre 15 % d’approvisionnement bio d’ici à 2010 en restauration collective publi-que, puis 20 % en 2012. Ces objectifs ont par la suite été entérinés dans la loi du 3 août 2009 sur la mise en applica-tion des conclusions du Grenelle.

Face à cette évolution structurelle de la demande de produits biologiques en France en général et dans la restau-ration collective en particulier, la filière biologique régionale est aujourd’hui en train de se structurer pour être en ca-pacité à terme de répondre à cette de-mande. ARBIO Aquitaine, qui regroupe les opérateurs de la filière biologique en Aquitaine, a déjà coordonné en 2009 en partenariat avec la Chambre d’Agriculture de Lot et Garonne et le Civam Agro Bio 47, la mise en place de produits biologiques sur le Restaurant Inter Administratif (RIA) d’Agen qui sert aujourd’hui 3 menus bio par semaine

et la totalité de sa gamme de fruits et de pain en bio pour ces 350 convives journaliers soit plus de 16 % de son offre. Ce projet pilote sera étendu à deux nouveaux restaurants adminis-tratifs en 2010.

Pour confirmer ce premier essai, ARBIO Aquitaine a ainsi organisé le 25 novembre dernier le 1er Forum Régional « Introduire des produits bio en restauration collective » au Conseil Régional afin de mettre en perspective les objectifs du Grenelle en terme de restauration collective au niveau régional. Pour organiser cette manifestation ARBIO a rassemblé ses partenaires (Conseil Régional, DRAAF, Agence Bio, Un Plus Bio, Ademe Aqui-taine) avec des interventions de grou-pements de producteurs adhérents (Civam Bio Béarn, CABSO, SCA Pré Vert, OP Sud Ouest Bio, Biogaronne, CELPA) et des témoignages d’intro-duction (Restaurant Inter-administratif d’Agen et SIVU Bordeaux Mérignac). Co-présidée par Béatrice GENDREAU, vice-présidente de la Région et Patrick GRIZOU, Président d’ARBIO, la matinée a rassemblé plus de 230 participants (gestionnaires et élus).

Ce succès doit à présent être suivi et ac-compagné. Dans ce cadre et dès 2010, le Conseil Régional d’Aquitaine et la DRAAF ont décidé de conventionner avec ARBIO pour suivre l’introduction de produits biologiques dans un grou-pe pilote de lycées agricoles, généraux et professionnels en 2010. L’objectif est d’expérimenter l’introduction de pro-duits bio et de produits locaux sur un nombre réduits de restaurants collectifs en 2010 pour généraliser à un plus grand nombre d’établissements d’ici à 2012 et respecter à terme les objectifs du Grenelle de l’Environnement au niveau régional.

En parallèle, les adhérents d’ARBIO Aquitaine (groupements de produc-teurs, coopératives, transformateurs et distributeurs) et des Civams Bio sont en train de mutualiser leurs offres de produits bio afin de créer un catalogue de produits bio régionaux adaptés aux

besoins de la restauration collec-tive. Cette gamme bio régionale sera prochainement disponible surwww.biosudouest.com

Afin de répondre à la demande de la restauration collective et atteindre en 2012 les objectifs du Grenelle de l’Environnement, ARBIO Aquitaine a estimé les besoins de la restauration collective à plus de 900 ha supplé-mentaires de fruits et légumes bio, 10 millions de litres de lait ou encore 600 ha de céréales bio rien que pour fournir le pain nécessaire à ce marché. Cela montre les perspecti-ves de développement ambitieuses que la filière bio a devant elle pour atteindre 20 % de produits bio en restauration collective en 2012. Il est aujourd’hui donc plus que jamais nécessaire d’accompagner et de fédérer les projets d’approvisionne-ment bio en restauration collective sur la région. Ce développement ne pourra se faire qu’en : - associant en amont les organismes de développement de l’agriculture biologique dans la rédaction des cahiers des charges et des appels d’offres ; - contractualisant avec les opéra-teurs biologiques sur des volumes pérennes et réguliers ; - se basant sur la force de ras-semblement des groupements de producteurs et des entreprises bio-logiques régionales ;- raisonnant l’approvisionnement à l’échelle du bassin de production Sud Ouest.

Le pôle régional de compétence et d’accompagnement

sur l’introduction produits bio en restauration collective géré par

ARBIO Aquitaine sera animé par Antoine VERGIER

contact : 05 56 79 28 [email protected]

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La filière lait biologique Zoom sur l’Aquitaine

Chaque opérateur suivant ses pro-pres stratégies a des positions sur la collecte du lait bio différentes, décrites ci-après.

Les laiteries artisanales locales : Péchalou (24), La Lémance (47), Le Petit Basque (33) Ces entreprises ont fait un travail pros-pectif sur leur besoin sous trois ans en lait bio, suite au développement de leur ligne de produit en agriculture biologique. Ce travail réalisé dans le cadre d’un dossier de structuration des filières mené avec l’interprofession (ARBIO) fait état d’un besoin de 2 millions de litres au terme des trois années à venir pour ces trois entreprises. Les producteurs étant amenés à sa-tisfaire cette demande sont déjà iden-tifiés : certains sont déjà producteurs de lait bio, d’autres sont en phase de conversion.

La coopérative 3A Elle souhaite développer sa collecte pour son usine de Toulouse qui pro-duit 4.000 tonnes de yaourts avec du lait bio (sur 40.000 tonnes produits). Les volumes devraient doubler d’ici deux ans dans le cadre de la filiale Yéo produisant 40 % des yaourts bio vendus sous marque distributeur en France.L’objectif de cette structure est de créer une collecte à hauteur de 7 millions de litres.3A est prêt à développer une col-lecte en Dordogne dans la mesure où il serait possible de rassembler unpotentiel de 2 millions de litres dans un rayon assez proche (coût de col-lecte). Sa zone de collecte en conven-tionnel est le sud du département de la Dordogne.Il est proposé aux producteurs in-téressés une contractualisation sur 5 ans minimum pour un prix moyen déconnecté du prix du conventionnel à 428 €/1000 litres pour le lait bio et 30 €/1000 litres de plus que le conven-

En Dordogne, la Chambre d’Agriculture a organisé une réunion le 29 0ctobre dernier, sur le thème « produire du lait bio ». Cette rencontre a permis de faire le point sur les intentions en matière de collecte des différentes laiteries ou organismes de collecte intervenant pour le lait bio sur le département, voire l’Aquitaine.

tionnel pendant la phase de conver-sion.

Contact : Jean VanDer Host

La SAS Biolait C’est un groupement de producteurs collectant 289 producteurs, essentiel-lement du grand ouest et du nord. En 2009, elle collecte sur l’ensemble du territoire 47,5 millions de litres et prévoit de doubler ce volume sous 5 ans. Son objectif est de représenter une part signi-ficative de la collecte du lait bio. Elle développe commercialement un partenariat avec Biocoop. Le principe est la transparence totale dans les prix payés aux producteurs (les mêmes pour tous). Elle dépend de la valorisa-tion auprès des entreprises de trans-formation et du coût de collecte : soit 340 €/tonne en 2007, et 430 €/1000 litres en 2008 et 2009. Cette structure propose un contrat sur 5 ans, avec une aide de 30 €/1000 litres pendant la phase de conversion. Elle est prête à mettre en place une collecte en Dordogne pour peu que cette col-lecte atteigne 2 millions de litres, dans l’idée de mettre en place une collecte durable.

Contact : Jean-Marie Poilvet

Le groupe SODIAAL Il a collecté 2 millions de litre en France, en particulier dans le Tarn, l’Aveyron, et la Lozère. L’entreprise veut développer ce créneau pour vendre du lait bio de consommation par le partenariat avec 3A pour approvisionner son usine de St Etienne. Ce groupe est également prêt à dé-marrer une collecte à condition qu’elle puisse se rentabiliser.L’engagement proposé aux producteurs est de 7 ans (2 ans de conversion, plus 5 ans). Le prix minimum garanti n’est pas déconnecté du conventionnel : en 2009 le prix payé devrait être de 130 €/1000 litres de plus que le conven-tionnel avec un prix moyen proche de 400 €/1000 litres en 2009.

Contact : Florence Bouyssou.

Le groupe coopératif GLAC Lescure BougonIl travaille dans le bio depuis 1990 en Charente et Haute Vienne. La trans-formation du produit se fait en Haute Vienne à la laiterie des Failles prés de Limoges pour du lait UHT, pasteurisé ou du fromage. La collecte s’étend en Vendée et dans les Deux Sèvres. Elle pourrait aussi s’étendre au nord de la Dordogne.En matière de prix payé au produc-teur, la saisonnalité s’applique avec 370 €/1000 litres en mai et 480 €/1000 litres en août, ce qui amène à un prix moyen de 420 à 430 €/1000 litres. Comme un certain nombre de struc-ture, une prime de 30 €/1000 litres est versée aux producteurs en phase de conversion.

Contact : Alain Poissonnier

En conclusion

Des possibilités de collecte se déve-loppent donc en Dordogne et peuvent intéresser des producteurs du nord Lot et Garonne. Il faut cependant qu’il y ait les producteurs en face de ces intentions de collecte, sachant qu’une conversion en vaches laitières remet en cause beaucoup de pratiques sur l’exploitation à commencer par le système fourrager.

Rappelons que les produits laitiers représentent 15 % des produits bio consommés, et 70 % des consomma-teurs de produits bio achètent des pro-duits laitiers bio. La collecte nationale bio a progressé de 1,7 % sur la dernière année avec 251 Millions de litres, mais reste modeste globalement avec 1,1 % de la collecte nationale.

Pour en savoir plus contacter :Jacques Tournade,

Conseiller d’entreprise et coordinateur bio de la Chambre d’Agriculture de Dordogne.

Tel : 05 53 63 56 57

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La filière bovins lait biodans les Pyrénées-Atlantiques

Dans un contexte où, en revanche, la consommation de produits laitiers bio ne cesse d’augmenter en France, le groupe coopératif 3A, principal collecteur de lait conventionnel dans le Grand Sud-Ouest, s’est engagé fin 2008 à travailler au développement d’une filière lait de vache bio dans les Pyrénées-Atlantiques.

La coopérative 3A dispose en effet d’une unité de transformation bio à Toulouse destinée à la fabrication de yaourts bio. En 2010, ses besoins en lait bio devraient avoisiner les 7 millions de litres alors que la production actuelle se situe à 1 million de litres, correspon-dant à la collecte déjà en place dans le département du Tarn.

L’objectif de 3A est donc de pouvoir lancer une collecte de lait bio sur les Pyrénées-Atlantiques, et plus préci-sément sur le Béarn pour limiter les temps de transports et donc les coûts de collecte. La taille critique à atteindre pour permettre la viabilité économi-que des tournées se situe autour de 2 millions de litres.

Si cette densité de collecte est atteinte sur le Béarn, 3A s’engage à collecter durablement le lait bio selon un contrat qui se traduit par une aide à la recon-version (+45 €/1000 litres pendant les 2 ans de conversion pour les coopéra-teurs et +30 € pour les autres) et par un prix du lait certifié bio déconnecté du prix du lait conventionnel durant les 5 ans du contrat, fixé entre 410 et430 €/1000 litres environ.

Afin de pouvoir identifier les potentialités et les freins techniques et économiques pour un passage en Agriculture Biologi-que sur les exploitations intéressées du Béarn, la Chambre d’Agriculture et le CIVAM Bio Béarn travaillent en partena-riat pour réaliser des audits de conver-sion chez les éleveurs laitiers. A ce jour, 14 diagnostics ont été effectués, dé-bouchant sur un potentiel de collecte compris entre 1,5 et 2 millions de li-tres.

La Chambre d’Agr icu l ture des Pyrénées-Atlantiques a établi un plan de formations de 3,5 jours répartis de mi-janvier à mi-mars dans l’objectif d’apporter aux éleveurs le maximum d’éléments afin de les aider à prendre la décision de franchir le pas et de les accompagner dans leur démarche de conversion.

Contact :Marianne Delugeau,

Conseillère bio à la Chambre d’Agriculture des Pyrénées-Atlantiques.

Tel : 05 59 80 70 00 ou 06 11 63 20 63

Aujourd’hui sur l’ensemble du département des Pyrénées-Atlantiques, nous ne comptons que trois éleveurs bovins laitiers bio pour un total de 85 vaches laitières, faute de filière structurée en Aquitaine. Tous trois sont établis sur le Béarn, et deux d’entre eux transforment le lait à la ferme et pratiquent la vente directe (yaourts et fromages).

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Bilan de santé de la PAC 2010 : une redistribution des aides favorables à l’agriculture biologique

En 2010, le bilan de santé de la PAC organise une nouvelle distribution des aides. Elle se fait à budget constant.

Elle se caractérise par un découplage (ne plus lier les aides à la production) d’un certain nombre d’aides :• 100 % des aides couplées aux cultures (céréales, oléagineux, protéagineux)• 25 % des aides PMTVA (Primes vaches allaitantes).C’est également la suppression de deux aides :• la PAB (Prime à l’abattage)• la PB (Prime à la brebis) : remplacée par l’aide à la brebis.

Cette redistribution des aides va se faire sous trois formes :1. selon l’article 63 par une revalorisation des DPU, voire la création de nouveaux DPU : cette redistribution sera plus favorable pour les éleveurs mettant en œuvre des superficies en herbe ou utilisant du maïs pour l’élevage, la création de nouveaux DPU pour les cultures légumières de plein champs et pommes de terre ;2. selon l’article 68 par une ré-orientation des aides (4,55 %) avec la création de 8 nouvelles aides : ovins/caprins, veaux sous la mère ou veaux bio, maintien et conversion à l’agricul-ture biologique, cultures riches en protéines (protéagineux et nouvelles surfaces en légumi-neuses fourragères), diversité de l’assolement, assurance récolte et fonds sanitaire ;3. par la mise en place d’un taux de modu-lation des aides croissant (7 % en 2009 pour arriver à 10 % en 2012), ré-affecté sur le développement rural.Pour les producteurs en agriculture biologique les conséquences vont interférer à plusieurs niveaux Tout d’abord, comme pour l’ensem-ble des producteurs, une proposition de reva-lorisation provisoire des DPU sera transmise à chaque producteur début 2010 (calcul fait sur les références les plus favorables entre 2005 à 2008). Ces références seront à vérifier et la demande d’attribution sera à confirmer avant le 15 mai 2010.

Par ailleurs, les producteurs en agriculture biologique vont pouvoir être aidés par l’aide au maintien à l’agriculture biologique.

Dés 2010, cette aide au maintien se met en place :

Cultures annuelles et PT 100 /ha

PP et PT à longue rotation 80 /ha

Maraîchage, arboriculture 590 /ha

Légumes de plein champs, viticulture 150 /ha

Conditions d’éligibilité :

• Toute parcelle en conversion depuis moins de 5 ans• Non cumulable avec la MAE conversion bio et l’aide au maintien• Non cumulable avec une autre MAE et cu-mulable avec les nouvelles aides.La durée de cette aide serait liée à la période de conversion : 2 ou 3 ans suivant les cultures. Cette aide impliquerait la disparition de la MAE conversion Bio et éviterait les règles qui y sont liées (limite d’âge de 60 ans, plafond d’aide annuel régional de 20.000 €/an/exploitation).Ces nouvelles aides seront soumises à la modulation des aides.

D’autres aides peuvent concerner également les producteurs en agriculture biologique.Il s’agit d’abord de l’aide aux cultures riches en protéines (aide prévisionnelle de 150 €/ha en 2010, puis 125 €/ha et 100 €/ha en 2012). Elle concerne les protéagineux (pois, févero-les, lupins) et elle est cumulable avec l’aide aux protéagineux de 55,57 €/ha en 2010 et 2011. Elle concerne également les nouvelles superficies en légumineuses fourragères (lu-zerne, trèfle, sainfoin).

L’aide à la diversification de l’assolement peut également correspondre à un système grandes cultures en agriculture biologique. Cette aide n’existera qu’en 2010 pour un mon-tant de 25 €/ha sous les conditions suivantes : grandes cultures > 70 % de SAU, au moins 4 cultures différentes dont la plus faible repré-sente au minimum 5 % de la sole cultivée, la

culture majoritaire doit représenter moins de 45 % de la sole, les 3 cultures majoritaires doi-vent représenter moins de 90 % de la sole.Le choix est à faire entre cette aide et l’en-gagement dans la MAE rotationnelle qui existera pour la dernière année en 2010. Ses engagements sont proches, mais permettent de contractualiser une aide de 32 €/ha pen-dant 5 ans.Pour finir, les éleveurs en vaches allaitantes vont pouvoir bénéficier d’une aide au veau bio. Cette aide qui concerne également les veaux de lait labellisables, est une aide de 35 €/tête, majorée à 70 €/tête pour les ex-ploitations adhérentes à une organisation de producteur reconnu. Pour accéder à cette aide, il faut que les veaux aient été élevés selon le règlement agriculture biologique. Les veaux bio vendus en broutards seraient également concernés.Des changements en matière de condi-tionnalité accompagne cette redistribution des aides. Dans les modifications les plus conséquentes, on notera :• Le maintien des surfaces en herbe : prairies permanentes (maintien en surface et en emplacement), maintien des surfaces en PT5, maintien de 70 % de la référence 2008 ou 2009• La mise en place de bandes tampon de 5 mètres minimum (en remplacement des bandes enherbées) pour l’ensemble des producteurs le long des cours d’eau• Maintien des particularités topographi-ques : 1 % en 2010, jusqu’à 5 % en 2012 en maintien des éléments pérennes du paysage

L’agriculture biologique est donc favorisée par cette nouvelle orientation des aides, avec un financement des aides au maintien et à la conversion pérennisé et inclus dans le premier pilier de la PAC. Les producteurs ont par ailleurs des choix à opérer pour accéder à des aides qui peuvent correspondre à un système de production bio : aide aux cultures riches en protéines, aide à la diversification des assolements ou MAE rotationnelle.

Mes Parcelles est un outil de gestion informa-tique permettant aux agriculteurs de gérer via Internet leur exploitation. Ainsi, par cet outil, l’agriculteur bio peut tenir l’équivalent d’un cahier de culture nécessaire à l’organisme certificateur lors de son audit. De plus cet outil est totalement compatible avec Télépac ce qui facilite vos enregistrements pour la PAC.

Pour en savoir plus :n’hésitez pas à contacter vos

référents PAC dans vos chambres départementales d’agriculture

Conditions d’éligibilité :• Sur une même exploitation, cohabitation possible avec la MAE CAB (mais cumul im-possible sur une même parcelle)• Il n’est pas nécessaire que l’exploitation soit entièrement engagée en agriculture biologique• Respect du règlement agriculture biologique • Notifier chaque année l’activité à l’agence bio• Obligation de faire un dossier PAC et de respecter la conditionnalité• Possibilité de couplage avec une nouvelle aide (ex. diversité de l’assolement) mais pas avec une autre MAE sur une même parcelle.

Pour 2010, il sera possible de demander le crédit d’impôt sur les revenus 2009 et l’aide au maintien pour 2010. Le cumul ne sera plus possible en 2011.

A partir de 2011, les aides à la conversion à l’agriculture biologique vont passer éga-lement par une aide à la surface :

Cultures annuelles et PT 200 /ha

PP et PT à longue rotation 100 /ha

Maraîchage, arboriculture 900 /ha

Légumes de plein champs, viticulture 350 /ha

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Communiqué de presse : 21 septembre 2009

L’Aquitaine à Tech & Bio !

On a pu noter un engouement pour Tech&Bio depuis sa 1ère édition. En effet, le précédent salon (7 - 8 septembre 2007, Chantemerle-les-blés - Drôme) avait déjà connu un grand succès avec la participation de 85 expo-sants et de 4.000 visiteurs venus de toute la France et aussi de l’étranger. Cette année, on comptait plus de 150 exposants et près de 9.000 visiteurs !Pour cette 2ème édition, le salon Tech&Bio a pris une envergure européenne. Il a offert des témoignages d’expériences de différents pays européens : Allemagne, Angleterre, Autriche, Belgique, Danemark, Italie, Serbie, Suisse... Une vingtaine d’experts européens sont intervenus à Tech&Bio. Leurs témoi-gnages ont porté sur des techniques de production, des exemples de valorisation de produits bio, les dispositifs de la PAC en faveur de l’agriculture biologique et les innovations dans le secteur bio. Autre nouveauté cette année : la sortie officiel-le de la Bourse d’échanges des profession-nels de l’Agriculture Biologique en France. Conçu par les Chambres d’Agriculture, cet

Le salon européen des techniques agricoles alternatives et bio, Tech&Bio, s’est tenu les 8 et 9 septembre 2009 à Loriol, dans la Drôme. L’événement, organisé par la Chambre d’agriculture de la Drôme avec le soutien de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture, était accueilli sur l’exploitation de M. Panissod, « Biomeille Fruits ». Il proposait également des visites d’exploitations bio en polyculture élevage. Une centaine de spécialiste ont tenu des conférences et des démonstrations de matériel, pour tous les types de production.

outil Web vise mettre en relation acheteurs et producteurs en permettant à chacun de s’inscrire et de communiquer sur ses besoins ou disponibilité en matières premières bio. Les acteurs de la production, de la transfor-mation et de la distribution ont pu tester cet outil directement sur le stand des Chambres d’agriculture au salon Tech&Bio (www.tech-n-bio-bourse.com).Enfin, les Assises européennes de la Bio, or-ganisées par l’Agence Bio, se sont tenues le 9 septembre avec pour thème : « L’innovation :facteur et expression du développement de l’agriculture biologique ». Ces Assises avaient notamment pour objectif de faciliter les échanges de vues et les analyses sur les stratégies de développement de l’agriculture biologique et les processus de l’innovation. Elles ont rassemblé des personnalités et des experts européens de tous horizons, souhai-tant partager leurs expériences et nouer des partenariats.Une délégation aquitaine d’une trentaine de personnes était présente sur le Salon : des professionnels accompagnés par des

agents des Chambres d’agriculture, des entreprises, des coopératives et l’interpro-fession bio régionale ARBIO, ainsi que la chargée de mission agriculture biologique du Conseil régional. On rappelle que dans la région, l’agriculture biologique est un sec-teur dynamique, tant d’un point de vue de la production – plus de 150 conversions à l’AB en 2009 – que de la consommation.

L’année prochaine, un autre événement Tech&Bio aura lieu : les 23 et 24 juin 2010, à la Ferme de Thorigné d’Anjou (Pays de la Loire), l’élevage sera à l’honneur. Les Chambres d’agriculture d’Aquitaine et leurs partenaires répondront présents et organiseront des déplacements collectifs pour ce salon.

Contact presse :Bruno Millet

Tél. 05 57 85 40 [email protected]

Catherine Gonnot Tél. 05 56 01 33 29

[email protected]

SIAD - Salon International du Bio et de l’Agri-Durable

Le SIAD tiendra sa première édition en 2010, sous l’impulsion du Conseil Régional d’Aquitaine et à l’initiative des professionnels aquitains des secteurs de l’agriculture et de l’agro-alimentaire.Le concept de ce salon est organisé autour des 3 piliersdu développement durable :l’économique, le social et l’environnement.

Le SIAD se veut être une réponse du monde agricole aux enjeux futurs : nourrir la planète tout en développant une agriculture respectueuse de l’environnement. Ainsi, les agriculteurs et les entreprises agro-alimentaires sont au cœur du développement durable.Pour apporter ces réponses aux professionnels, le SIAD mettra en avant, à travers ses expositions :• La valorisation et la transformation des productions agricoles bios et durables pour le marché français et l’exportation. • Les techniques agricoles alterna-tives et innovantes.• Les énergies vertes et renouvela-bles dans le cadre agricole.

• Les outils d’accompagnement pour faire de l’agri-durable : financement, formation, emploi, analyse stratégique des marchés, diagnostic entreprises.• Les échanges d’expériences, les rendez-vous d’affaires avec des pro-fessionnels nationaux et internationaux, des ateliers pratiques, des forums de rencontres, des tables rondes, des conférences.Le SIAD est divisé en plusieurs es-paces dont un espace de 300m², positionné à l’entrée, qui regroupera les acteurs de la filière bio. ARBIO Aquitaine est en charge de piloter l’es-pace régional du pôle bio. Ce dernier sera un lieu d’échanges entre des pro-ducteurs bio et conventionnels, des groupements de producteurs, des transformateurs ou des expéditeurs de produits bio.

L’espace bio sera également un point de rendez-vous autour de la bio en restauration collective, compte tenu des demandes et des besoins des collectivités, des gérants des restaurants collectifs et des entre-prises les approvisionnant.Le pôle bio proposera des conféren-ces sur les thèmes suivants :• les alternatives de l’agriculture biologique pour une diminution des produits phytosanitaires ett des ate-liers de parcours à la conversion et par filières (grandes cultures, fruits et légumes, élevage viande et lait, viticulture).• La bio en restauration collective.

Contact : Orgagri Tél. 05 53 77 83 55 - www.orgagri.org

Les 3, 4 et 5 juin 2010 au Parc des expositions à Agen

Chambre régionale d’agriculture d’AquitaineCité mondiale - 6, parvis des Chartrons 33075 Bordeaux cedexTél. : 05 56 01 33 33 • Fax : 05 57 85 40 40E-mail : [email protected] • Site : www.aquitainagri.org

Directeur de la publication : Dominique Graciet • Coordination et rédaction : Séverine Chastaing, Catherine Gonnot et Philippe Lansade• Conception PAO : Patricia Mouret, Chambre régionale d’agriculture d’AquitaineImprimé selon les recommandations ADEME

Dépôt légal Février 2010 - N°ISSN 1966-5172

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Cofinancé par l’Union Europènnesur le FEADER

Agenda

• 4/02 : Obtenir le label AB (64)• 4/02 : Envisager une conversion en agro-biologie (40)• 9/02 : Initiation aux techniques bio en Viticulture – Domaine de Lalande à Sainte-Livrade (47)• 9 et 16/02 : Convertir son vignoble à l’agri-culture biologique à Monbazillac (24)• 9/02 et une journée fin mars à fixer :Produire des Grandes cultures en Bio - Mai-son de la Promotion Sociale à Artigues-Prés-Bordeaux (33)• 10 et 18/02 : Convertir et Conduire son vignoble en Agriculture biologique - Maison de la Promotion Sociale à Artigues-Prés-Bordeaux (33)• 12/02 : Savoir innover dans son système de Grandes Cultures - Maison de la Promo-tion Sociale à Artigues-Prés-Bordeaux (33)• 16/02 : Initiation aux techniques bio en arboriculture : Zoom sur le pommier bio - CIREA à Frégimont (47)• 16 et 17/02 : Conversion de sa noyeraie en agriculture biologique à Montignac (24)• 18/02 : Initiation aux techniques bio en grandes cultures - Domaine de Lalande à Sainte-Livrade (47)• 19/02 : Résultats technico-économiques lait Bio – (64)

Février

Contacts

• Dordogne Jacques Tournade

Tél : 05.53.63.56.50Fax : 05 53 63 56 [email protected]

• Gironde Philippe Mouquot Etienne Laveau

Tél : 05 56 79 64 13Fax : 05 56 79 64 [email protected]@gironde.chambagri.fr

Correspondants bio des Chambres d’agriculture Aquitaine

• Landes Florence Garez Pierre Jouglain

Tél : 05 58 85 45 40Fax : 05 58 85 45 [email protected]@landes.chambagri.fr

• Lot-et-Garonne Séverine Chastaing

Tél : 05 53 77 83 12Fax : 05 53 68 04 [email protected]

• Pyrénées-Atlantiques Ludivine Mignot Mariane Delugeau

Tél/Fax : 05 59 37 20 [email protected]@pa.chambagri.fr

• Aquitaine Philippe Lansade Catherine Gonnot

Tél : 05 56 01 33 39 / 33 29Fax : 05 57 85 40 [email protected]@aquitaine.chambagri.fr

• ARBIO Jérôme Cinel

Tél : 05 56 79 28 52Fax : 05 56 79 33 [email protected]

agritaineBio

Mars

• 3 et 4/03 : Défense des cultures : Utiliser les préparations à base de plantes – Chambre d’Agriculture à Agen (47)• 9, 10 et 16/03 : Conversion à l’Agriculture Biologique - Domaine de Lalande à Sainte-Livrade (47)• 12 et 19/03 : Réfléchir à la production de lait de vaches « BIO » – Domaine de Lalande à Sainte-Livrade (47)• 15/03 : Conduite des cultures en agricul-ture bio – (64)• 25/03 : Produire du porc biologique – (64)• Fin mars (date à préciser) : Journée por-tes ouvertes couverts végétaux en grandes cultures à Coudures (40)

Juillet

• Date à fixer en juillet : Séchage en grange et Gestion des pâtures pour limiter le para-sitisme (64)

pour en savoir plus, contacter les correspondants bio des chambres départementales

(cades ci-dessous)

• 12/01 en salle et le 8/07 sur le terrain : Faire du maraîchage en Bio - Maison de la Promo-tion Sociale à Artigues-Prés-Bordeaux (33)• 14 et 21/01 : Comment élaborer sa conver-sion en maraîchage biologique ? – Domaine de Lalande à Sainte-Livrade (47)• 18/01 : + autres dates à venir : Produire en ovin lait bio (64)•18, 19/01 et 1/02 : Maîtriser la commerciali-sation de ses céréales et utiliser les marchés à terme pour sécuriser son revenu - Maison de la Promotion Sociale à Artigues-Prés-Bordeaux (33)• 19/01 : L’agriculture bio, qu’est-ce que c’est en production de lait bio ? – (64)• 26/01 : Adapter son exploitation aux incidences de la PAC 2010 – Mairie à Port Sainte-Marie (47)• 26/01 : Découverte de l’agriculture biolo-gique à Ribérac (24)• 27 et 28/01 : Initiation aux techniques bio en prunier d’Ente – CIREA à Frégimont (47)• 28/01 : Mettre en place une ration d’hiver adaptée en élevage laitier bovin en agricul-ture biologique à Monbazillac (24)

Janvier