Agriculture et Alimentation : Le Modèle Français · 2011. 2. 20. · Le 16 novembre dernier, le...

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Agriculture et Alimentation : Le Modèle Français www.salon-agriculture.com DOSSIER DE PRESSE SALON Une manifestation officielle du

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  • Agriculture et Alimentation : Le Modèle Français

    www.salon-agriculture.com DOSSIER DE PRESSESALON Une manifestation o�cielle du

  • Sommaire

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    Éditorial ....................................................................................................................................................................................................................................p. 3Jean-Luc Poulain, Président du CENECA,Président du Salon International de l’Agriculture

    Le mot du Ministre.....................................................................................................................................................p. 4

    Regard extérieur ...................................................................................................................................................................p. 5Marion Guillou, Présidente de l’INRA

    Agriculture et Alimentation : une cohérence de modèles................................................................................................................p. 6

    Le modèle français, de la fourche à la fourchette .....................................................................................................p. 7

    D’importantes productions agricoles......................................p. 8Les filières végétales

    Les filières animales ......................................................................................................................................................................p. 9

    Les produits de la mer et l’aquaculture ............................p. 10

    Une qualité largement labelliséepour une reconnaissance assurée .........................................................p. 11

    Une puissante capacité d’exportation ........................p. 12Le succès du“made in France“

    Industries agroalimentaires ...........................................................................................p. 13Performantes, malgré la crise

    Infrastructure technique ................................................................................................................p. 14Quand densité rime avec compétitivité

    Pouvoirs publics ..........................................................................................................................................................................p. 15Le programme National Alimentaire, une profession de foi

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    Éditorial

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    Un modèle pour défendre les produits de l’agriculture et de l’agroalimentaire français

    L ’édition 2011 du Salon International de l’Agriculture se place sous le signe d’une thématique appartenant à la fois à l’actualité et à l’histoire… Depuis moins de deux mois, en effet, le repas gastronomique français est entré sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. La distinction est de taille ! Symboliquement, elle consacre une certaine idée de l’excellence à la française. Plus concrètement, elle récompense le travail d’un nombre infini d’acteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire hexagonal. À commencer par les agriculteurs. Car sans eux… pas d’alimentation.

    Une agriculture forte, des entreprises dynamiques, un modèle alimentaire et des produits reconnus… À nos yeux, à ceux du monde entier, l’alimentation est belle et bien une composante majeure de notre identité commune. Elle redonne du sens au travail des agriculteurs qui produisent pour notre alimentation. Mieux, c’est, dans notre pays, la mieux habilitée à créer un lien soutenu et pérenne entre les agriculteurs et les citoyens. En ce sens, elle est à la fois une occasion quotidienne de partage et un facteur de cohésion, puissant et durable.

    “La destinée des nations dépend de la manière dont elle se nourrissent” écrivait, hier, Anthelme Brillat-Savarin. Seul peut-être un Français pouvait oser une telle affirmation. Ce que signifie profondément cette phrase doit nous pousser à nous interroger sur ce qui fait la spécificité du modèle alimentaire français. De fait, s’interroger sur le modèle alimentaire français n’a rien d’une occupation à temps perdu. Car le questionner, c’est aussi le définir… pour mieux le comprendre, mieux le protéger… et, à terme, mieux le transmettre, mieux le partager.

    Aujourd’hui, notre ministre de tutelle, Monsieur Bruno Le Maire œuvre avec Monsieur Pierre Lellouche, secrétaire d’État au Commerce extérieur, pour que cette inscription au Patrimoine permette de “défendre les produits de l’agriculture et de l’agroalimentaire français dans le monde“.

    Ce 48e Salon International de l’Agriculture nous fournira l’opportunité de mener une vraie réflexion stratégique par filière et par territoire, de pousser plus avant le débat, d’encourager de nouvelles contributions, de recueillir de nouveaux témoignages. Pour tracer le portrait le plus clair, le plus fidèle et le plus précieux de ce modèle.

    Jean-Luc PoulainPrésident du CENECA

    Président du Salon International de l’Agriculture

  • Le mot du ministre

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    C haque année, le Salon international de l’agriculture ouvre tout grand les portes des campagnes à des milliers de visiteurs attirés par la convivialité et l’authenticité de l’événement. Installée en plein Paris, la plus grande ferme de France témoigne de la vitalité du monde agricole, de la diversité de ses produits et de la richesse de ses terroirs. Plus encore, le Salon international de l’agriculture contribue à recréer le lien entre les agriculteurs et les citoyens, en rappelant l’origine agricole des produits que nous consommons quotidiennement. Il n’y a pas d’alimentation sans agriculteurs. C’est pour-quoi, depuis un an, j’ai mis l’alimentation au cœur des missions de ce ministère.

    L’alimentation fait partie intégrante de notre identité et de notre culture françaises. En inscrivant le repas gastronomique des Français au patrimoine mondial de l’humanité, l’UNESCO a consacré l’excellence d’un modèle alimentaire fondé sur la qualité des produits, sur la variété des aliments et sur la primauté du goût. Derrière la gastronomie et les arts de la table, il y a des savoir-faire, il y a des métiers, il y a du travail. A cet égard, le classement au patrimoine mondial est également une grande reconnaissance pour nos artisans et nos producteurs.

    Si nous voulons préserver ce patrimoine unique, nous devons maintenir la spécificité de notre modèle agricole, car ce sont la diversité de nos territoires et la qualité de nos produits qui font la richesse et la saveur de notre gastronomie. En alimentation comme ailleurs, le plaisir est dans la variété. Pour préserver notre patrimoine, nous devons égale-ment transmettre aux jeunes générations cette culture du goût et de la table. C’est tout le sens du Programme national d’alimentation, qui comporte un certain nombre de mesures concrètes pour éduquer le goût des enfants, privilégier les produits locaux dans la restau-ration scolaire et fixer des règles nutritionnelles garantes du bon équilibre alimentaire des élèves.

    Et pour donner aux enfants l’amour des bons produits, rien de tel qu’une petite visite au Salon de l’agriculture.

    Bruno LE MAIREMinistre de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche,

    de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire.

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    Regard extérieur

    L’agriculture et l’alimentation en France : des atouts à cultiverCe que l’on a appelé le “paradoxe français” a suscité la curiosité des scientifiques. Ils ont voulu comprendre en quoi l’alimentation des Français se distingue des autres et pourquoi la France reste moins touchée par l’obésité que la plupart des autres pays développés, alors que c’est – paradoxalement – le pays de la “bonne chair”.Leurs travaux montrent de nettes spécificités nationales, même si peu à peu les pratiques et les régimes alimentaires des différents pays européens se rapprochent. La France occupe une place particulière entre les pays du nord de l’Europe et ceux du sud, avec des comportements plus variés et des spécificités régionales, allant de la “France du beurre” à la “France de l’huile”. L’alimentation des Français se distingue également par le caractère structuré des repas : le modèle des 3 repas par jour demeure largement prédominant et nos concitoyens restent très attachés à la convivialité d’un dîner pris en famille ou partagé avec des amis. Cela confère un avantage en matière d’équilibre nutritionnel.Au niveau de la production agricole, ce sont d’abord les bonnes conditions écologiques et climatiques, et la diversité des systèmes de production qui distinguent un modèle français. C’est également une répartition sur l’ensemble du territoire. La compétence et l’organisation des agriculteurs peuvent être des atouts pour innover et s’adapter, afin de développer une agriculture productive et écologique qui contribue simultanément aux besoins alimentaires mondiaux, à la qualité des milieux, des paysages et des produits, et à l’environnement global.

    Marion GuillouPrésidente de l’Inra

    Marion GUILLOU est Présidente directrice générale de l’Institut National de la Recherche Agronomique depuis Août 2004, après en avoir été directrice générale de 2000 à 2004. Elle est également depuis mars 2008 Présidente du Conseil d’administration de l’Ecole polytechnique.A l’INRA, elle a contribué à l’orientation des recherches autour du triptyque

    “agriculture, alimentation, environnement” et à l’ouverture internationale. Plus récemment, elle a œuvré pour la création d’AGREENIUM, un établissement de coopération scientifique entre 6 organismes de recherche et établissements d’enseignement supérieur dans les domaines de l’agriculture, l’environnement, l’alimentation et la santé animale.Précédemment directrice générale de l’Alimentation au ministère de l’Agriculture de 1996 à 2000, elle a conduit la réorganisation de la DGAL qui a désormais au cœur de ses préoccupations la qualité et la sécurité des produits agricoles et des aliments.Marion Guillou est également : • Membre du Conseil d’administration de l’Autorité Européenne de Sécurité alimentaire, du CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), de la Fondation Nationale de Sciences Politiques et d’AgroParistech.• Présidente du Comité opérationnel “recherche3 du Grenelle de l’environnement. • Membre de l’Académie Nationale d’Agriculture et de l’Académie des Technologies.

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    Agriculture et Alimentation : une cohérence de modèles

    Du 19 au 27 février, le Salon International de l’Agriculture est pour la 48e fois la vitrine de l’agriculture française. Au-delà – et alors que que l’UNESCO vient d’inscrire le “repas gastronomique des Français au patrimoine imma-tériel de l’humanité” – le Salon International de l’Agriculture est l’occasion de s’interroger sur le“modèle français“: modèle agricole, modèle alimentaire. Existent-ils vraiment ? Quelles sont leurs spécificités ? Quelles sont leurs forces ? Et, naturellement, leur cohérence ? Autant de questions qui nourriront le débat… Premiers éléments de réflexion et de réponses…

    Le constat a la force de l’évidence… Forte de conditions agro-écologiques durablement favorables, l’agriculture française occupe une place centrale sur l’échiquier agricole mondial : première puissance européenne et seconde puissance mondiale. Avec – et c’est une vraie spécificité comparé aux autres pays – une extraordinaire diversité : diversité de productions et diversités de structures d’exploitations. Cette hétérogénéité est à la base du modèle agricole français. D’un côté des exploitations de grande taille (souvent sociétaires), de l’autre des structures plus modestes et plus disséminées sur le territoire (souvent familiales). A cette diversité de structures répond une diversité de missions. L’agriculture française (ou plutôt les agricultures françaises !) a un double rôle, nourricier évidemment, mais également garante de l’aménagement rural et plus généralement du dynamisme de la ruralité.

    Le modèle alimentaire, lui, est commun à la France et à quelques uns de ses voisins, méditerranéens essentiellement. C’est un modèle structuré autour de 3 repas principaux qui ont un double rôle : biologique et social. Mondialisation aidant, ce modèle est aujourd’hui attaqué, mais pas, pour autant, menacé.

    Il tire sa robustesse d’une forte emprise culturelle qui tend à le préserver, en s’appuyant notamment sur la diversité alimentaire, elle-même conséquence d’une agriculture si diverse. C’est là que la cohérence entre modèles agricole et alimentaire prend son sens. Le Français est manifestement toujours très attaché au lien entre alimentation et agriculture, au point d’en écarter ce que Claude Fischler, sociologue et directeur de recherche au CNRS, qualifie d’OCNI : les Objets Comestibles Non Identifiés. Le succès des signes de qualité par exemple – depuis les médailles du Concours Général Agricole jusqu’aux Label Rouge ou AOP - en est une illustration très contemporaine.

    Incontestablement, le lien entre agriculture et alimentaire est, en France, une solide réalité, même si, dans les faits, la majorité des consommateurs n’ont plus aucun lien objectif (familial proche, habitat, etc.) avec la ruralité. En revanche, le lien affectif est, lui, toujours présent. C’est sans nul doute l’un des signes tangibles de la cohérence entre modèles agricoles et alimentaires.

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    Agriculture et Alimentation : une cohérence de modèles

    Le 16 novembre dernier, le repas gastronomique des Français est entré au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Il y a près de trois ans, dans son discours d’inauguration du Salon International de l’Agriculture 2008, le Président de la République avait annoncé la candidature de la France auprès de l’Unesco pour que sa gastronomie intègre cette liste prestigieuse. Il avait alors prononcé ces paroles : “L’agriculture et les métiers qui la façonnent chaque jour sont à l’origine de la diversité gastronomique de notre pays“. De fait, la distinction accordée par l’Unesco ne se limite pas à la seule gastronomie française, mais englobe l’ensemble de notre modèle alimentaire, dont les filières agricoles constituent le socle. En amont de ce modèle, l’agriculture hexagonale reste la première d’Europe, en quantité, mais également en diversité de productions.

    Agriculture françaiseUn leadership européenDepuis deux décennies, le nombre des exploitations françaises (supérieur à 500 000) a diminué tandis que leur surface moyenne n’a cessé d’augmenter. Une tendance que les chiffres traduisent clairement : la part des exploitations supérieures à 100 hectares a progressé de 4 % entre 2005 et 2007, pour représenter 27 % de l’ensemble des exploitations dites “professionnelles“. Quant à la surface agricole utilisée (SAU), elle s’est stabilisée à 326 200 hectares, concentrant 92 % de la SAU française (avec une surface moyenne de 77 hectares). (1)

    Par ailleurs, l’agriculture regroupe 770 000 actifs permanents, dont 436 000 exploitants professionnels, 194 000 actifs familiaux et près de 140 000 salariés non familiaux.(2)

    La production agricole française représente près de 64 milliards d’euros, soit 18,9 % de la production de l’Union Européenne. Elle devance largement celles de l’Allemagne (12,7 %), de l’Italie (12,6 %) et de l’Espagne (11,5 %). Suivent les Pays-Bas (6,7 %), le Royaume-Uni (6,5 %) et la Pologne (5 %).(3)

    L’agriculture pèse, avec la pêche, 1,8 % du PIB français. En y associant les industries agroalimentaires, l’ensemble des filières en représentent 3,5 %.(4)

    (1), (2) et (4) : Source Agreste 2007.(3) : Source Eurostat 2009.

    AnalyseLes fondements du modèle alimentaire françaisL’agriculture française se caractérise bien évidemment par l’importance de ses productions agricoles, qu’il s’agisse des filières végétales, animales ou des produits de la mer et de l’aquaculture. Mais elle repose également sur une qualité largement labellisée et une puissante capacité d’exportation, soutenues par des industries agroalimentaires performantes, une infrastructure technique compétitive et le soutien des pouvoirs publics, illustré notamment par la mise en place du Programme National Alimentaire.

    Le modèle français, de la fourche à la fourchette

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  • 137 200 exploitations, soit 42 % du total des exploitations professionnelles.*74 500 exploitations en grandes cultures, 32 800 en viticulture d’appellation, auxquelles il convient d’ajouter 11 100 en autre viticulture, 9 700 en maraîchage et horticulture et 9 100 en fruits.* hors les 17 % des exploitations agricoles professionnelles (54 900) qui pratiquent la polyculture ou le polyélevage.

    Source : Agreste 2007

    Une production de 35 milliards d’euros en 2009 (hors subventions)Répartition :• Céréales : 7,5 milliards d’euros• Oléo-protéagineux : 2,1 milliards d’euros• Betteraves industrielles (et autres plantes industrielles) : 800 millions d’euros

    • Fruits, légumes et pommes de terre : 6,8 milliards d’euros• Vins : 9,6 milliards d’eurosSource : Insee

    Plus de 18 millions d’hectares cultivésRépartition :• Céréales(1) : 9 446 013 hectares• Oléo-protéagineux(2) : 2 466 684 hectares• Betteraves industrielles : 373 640 hectares• Pommes de terre : 163 438 hectares• Légumes : 223 832 hectares• Fruits : 204 435 hectares• Vignes : 836 999 hectares(1) Céréales : blé tendre, blé dur, seigle, orge, avoine, maïs…(2) Oléo-protéagineux : Colza, tournesol, soja, féveroles, pois…

    Source : Agreste 2009

    Bilan 2010Dans le domaine des grandes cultures, les rendements céréaliers s’avèrent légèrement supérieurs à la moyenne observée durant les dix dernières années. La sécheresse printanière a, certes, engendré une baisse des récoltes de céréales et d’oléagineux comprise en 7 et 11 %, mais cette réduction de la production a également affecté l’ensemble de l’agriculture mondiale. En outre, le blé tendre s’est trouvé nettement moins impacté (-1,5 %). De son côté, la consommation mondiale reste soutenue, engendrant une très forte hausse des cours internationaux (+60 % en moyenne) qui, pour les agriculteurs, compense la baisse des rendements. Enfin, la production de sucre devrait atteindre des niveaux record en 2010 et 2011, après deux bilans déficitaires en 2008 et 2009.

    La récolte de vins français s’établit à un niveau supérieur à celui de 2008, malgré un niveau plus faible qu’en 2009. Et la demande évolue de nouveau très favorablement, après avoir souffert de la crise économique. C’est notamment le cas des AOP : on assiste à une reprise légère de la consommation intérieure et surtout à un net rebond des exportations. Les stocks se sont un peu reconstitués grâce à la fructueuse récolte 2009, et le dynamisme du marché engendre une augmentation des prix.

    Après une forte baisse en 2009, les prix des fruits et légumes retrouvent des niveaux plus élevés, d’autant que de nombreux aléas climatiques ont pénalisé la production française. Toutefois, les importations diminuent de façon notable, ce qui permet une meilleure valorisation des fruits et légumes hexagonaux qui trouvent plus facilement des capacités d’écoulement. Exceptions : cerise, pêche et melon côté fruits, carotte et poireau côté légumes.

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    D’importantes productions agricoles : les filières végétales

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    D’importantes productions agricoles : les filières animales

    134 000 exploitations, soit 41 % du total des exploitations professionnelles.*53 000 exploitations en production laitière, 39 700 en élevage bovin et 8 500 mixant lait et viande bovine, 19 300 en élevage ovin (ou autres herbivores), 13 500 en élevage porcin et en volailles.* hors les 17 % des exploitations agricoles professionnelles (54 900) qui pratiquent la polyculture ou le polyélevage.

    Source : Agreste 2007

    Une production de 21,9 milliards d’euros en 2009 (hors subventions)Répartition Bétail : 9,8 milliards d’eurosVolailles et œufs : 4,1 milliards d’eurosLait et autres produits d’élevage : 8 milliards d’eurosSource : Insee.

    Lait, viandes et volaillesVaches : 8 millions 226,5 millions d’hectolitres de laitBovins : 11,8 millions 1,52 millions de tec (vaches de réforme comprises)Porcins : 14,7 millions 2,26 millions de tecCaprins : 1,3 million 11 941 de tec (et 6 millions d’hectolitres de lait de chèvre)Ovins : 8 millions 124 128 de tec (et 2,5 millions d’hectolitres de lait de brebis)Volailles : 255 millions près de 2 millions de tec (et 1 559 millions d’œufs)(tec : tonnes équivalent carcasses)

    Source : Agreste 2009

    Bilan 2010Grâce à la reprise des cours des produits industriels (poudres et beurre), le cours du lait se redresse après une campagne 2009 très difficile, bien qu’il demeure à un niveau inférieur aux prix de 2008. Le renchérissement des matières premières utilisées pour l’alimentation des vaches laitières pèse sur les coûts de production, mais l’interprofession française est parvenue à un accord sur une hausse de 10 % du prix payé aux producteurs. Et la Commission européenne devrait autoriser des accords entre producteurs au sein de groupements afin d’établir des contrats commerciaux avec la transformation.La consommation française de viandes de boucherie s’avère favorablement orientée, après deux années difficiles, tandis que celle de volailles continue de progresser durablement. En termes de prix, le marché des viandes de boucherie (bovins et ovins) se montre assez stable, tandis que les prix des volailles et des porcs ont démarré l’année à la baisse. Toutefois, la forte hausse des céréales va engager ces productions à revaloriser leur offre au sein des filières.

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    D’importantes productions agricoles : les produits de la mer et l’aquaculture

    7 631 navires (5 187 en métropole et 2 444 Outre-Mer), employant près de 20 000 marins pêcheurs.• 40 halles à marée.• 3 671 entreprises d’aquaculture.• Ventes : 1,7 milliard d’euros et 728 000 tonnes.Poissons : 459 200 tonnesCoquillages : 233 000 tonnesCrustacés : 12 700 tonnesCéphalopodes : 23 500 tonnesPêche fraîche : 1 milliard d’eurosConchyliculture : 381 millions d’eurosPêche congelée : 171 millions d’eurosPisciculture : 161 millions d’euros

    Les principales espèces vendueshuîtres : 112 500 tonnesThon : 104 500 tonnesMoules : 74 300 tonnesSardines : 34 600 tonnesTruites : 30 000 tonnesCoquilles Saint-Jacques : 22 700 tonneshareng : 21 900 tonnesBaudroie : 21 700 tonnesSource : FranceAgriMer 2007& 2008.

    Bilan 2010La consommation de produits de la mer et de l’aquaculture profite avant tout aux produits transformés. Les produits traiteurs affichent une hausse de 10,5 % (en volume), les plats préparés à base de poissons progressent de 17,7 %, les produits de la mer surgelés augmentent de 5,4 % et les conserves de la mer de 3,3 %. De son côté, la consommation de poissons frais baisse de 4,5 % en volume sur les dix premiers mois de l’année 2010, avec des prix en hausse de 7,2 %. En revanche, les coquillages rencontrent une conjoncture stable, en volume comme en prix.

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    Une qualité largement labellisée pour une reconnaissance assurée

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    L’excellence de la production agricole française est avérée par une série de certifications, de labels et de concours reconnus bien au-delà du strict cadre national.

    Le Concours Général Agricole, qui puise ses racines en 1843, se déroule pour la 120ème fois cette année, toujours au sein du Salon International de l’Agriculture, sous la haute autorité du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire.

    Naturellement, le Concours Général Agricole prolonge l’important dispositif des signes officiels de qualité, mis en place en France et harmonisé au niveau communautaire. Dans l’hexagone, plus d’un millier de produits arborent l’un des ces signes ; ils cumulent 19 milliards d’euros de chiffre d’affaires et près d’un agriculteur sur deux est impliqué dans leur fabrication.

    Le Label rouge vient de fêter ses cinquante ans, le premier poulet fermier l’ayant reçu en 1960. S’il s’est particulièrement étendu aux volailles, il couvre de nombreuses catégories de produits, des farines aux productions de la mer, en passant par les herbes de Provence et les viandes. Le principe : attester les qualités gustatives supérieures d’un produit en comparaison d’un produit courant similaire. Son cahier des charges fixe des conditions de production exigeantes et contrôlées, dont les vertus organoleptiques sont vérifiées par des tests sensoriels.

    L’AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) et l’AOP (Appellation d’Origine Protégée) son équivalent européen, protègent un produit dont la fabrication est réalisée selon un savoir-faire reconnu dans une zone géographique qui lui confère ses caractéristiques. On en compte 364 en boissons alcoolisées (représentant notamment 49 % de la production vinicole française), 49 en produits laitiers (dont le Comté ou le Roquefort) et 42 dans divers produits. L’IGP (Indication Géographique Protégée) désigne un produit dont au moins la production ou la transformation sont réalisées dans une aire géographique suivant des conditions prédéterminées. Il y en a 97 en France.

    Sans oublier la STG (Spécialité Traditionnelle Garantie) qui protège une recette traditionnelle et AB, pour Agriculture Biologique, qui garantit un mode de production agricole respectueux de l’environnement du bien être animal, suivant des règles européennes.

    Le CGA en chiffres• Cinq concours en un : animaux, produits, vins, jeunes professionnels et lycées agricoles.• 2 000 animaux présentés, plus de 1 000 produits et de 3 500 vins primés en 2010.• Pour la première fois en 2011 participeront la saucisse de Montbéliard, la saucisse de Strasbourg et le lapin.

    Gros plan sur l’agriculture biologique

    16 446 producteurs fin 2009 (+23,7 % sur l’année).

    • 37 % cultivent des céréales ou des oléo-protéagineux.• 38 % produisent des fruits et légumes (un tiers à titre principal).• 38 % pratiquent l’élevage.• 19 % produisent du lait (le plus souvent à titre principal).• Près de 10 % élèvent des volailles ou du porc (70 % à titre principal).• Un producteur sur deux vend au moins une partie de sa production directement au consommateur.

    2,46 % de la SAU (+16 %), soit 677 513 hectares.

    La consommation de produits bio représente trois milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit 1,9 % du marché alimentaire français. En 2009, les achats des ménages ont augmenté de 19 %.

    Source : Agence Bio 2009

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    Une puissante capacité d’exportation : le succès du “made in France”Après avoir marqué le pas en 2009 en raison de la crise financière qui a affecté le commerce international, les exportations agroalimentaires de la France ont retrouvé leur dynamisme en 2010.L’excédent des échanges a progressé de près de 42 % sur les neuf premiers mois de l’année. Si les produits transformés réalisent l’essentiel de ce rebond, les produits bruts maintiennent leurs positions, leurs exportations progressant de 8,1 %, à 9,5 milliards d’euros sur les trois premiers trimestres (soit près de 27 % des ventes agroalimentaires françaises).Les céréales sont, de loin, la première production agricole française vendue dans le monde, avec 43 % des exportations de produits bruts. Suivent les légumes (12,6 %), les bovins et les fruits (9,7 % chacun).Mais les productions agricoles contribuent aussi grandement aux exportations de produits agroalimentaires transformés (25,9 milliards d’euros sur les neuf premiers mois 2010), qu’il s’agisse des produits laitiers (15,6 % de l’ensemble), des viandes et volailles (11,5 %) ou des boissons alcoolisées (24,6 %), dont les vins et champagnes (16,4 %).En 2009 comme en 2008, la France a été la quatrième exportatrice de produits agroalimentaires dans le monde. 72 % des exportations françaises sont réalisées à l’intérieur de l’Union Européenne qui représente également près des trois quarts de l’excédent national. Sur 2010, ce sont toutefois les pays tiers qui engendrent avant tout l’amélioration des positions françaises. Si le solde commercial des produits bruts en dehors de l’Union européenne reste négatif, celui des produits transformés a presque doublé.Sur l’Union européenne, ce sont les ventes de produits bruts, blé tendre notamment, qui enregistrent les meilleures performances, même si les importations évoluant de manière comparable, le solde reste stable.

    Parts de la France dans les importations (10 premiers pays)Algérie : 25,2 %Belgique : 23,8 %Suisse : 16 %Espagne : 15,8 %Italie : 15,3 %Grèce : 11,9 %Royaume-Uni : 11,3 %Portugal : 9,9 %Allemagne : 9,7 %Singapour : 9,3 %

    Source : GTA, douanes françaises et Ubifrance 2009.

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    Industries agroalimentaires : performantes, malgré la crise

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    139 milliards d’euros de chiffre d’affaires (chiffres 2009)Les ventes des IAA françaises ont baissé de 7,9 % en 2009 en raison de la chute des prix à la production (matières premières notamment), de celle des exportations ainsi que de l’impact de la LME (Loi de Modernisation Economique) modifiant les relations commerciales. Durant cette année, les volumes de production se sont maintenus, avec une légère hausse de 0,9 %.Source: Ania

    Répartition du CA des IAAViandes : 11,8 %Volailles : 4,5 %Charcuteries : 5,8 %Produits de la mer transformés : 2,1 %Fruits et légumes transformés : 5,9 %Produits laitiers : 19,5 %Boulangerie-pâtisserie pâtes : 6,9 %Autres industries alimentaires* : 27 %Boissons : 16,4 %Source : Agreste – EAE 2007

    (* Autres industries alimentaires : épicerie principalement).

    400 000 salariésLes IAA sont le deuxième employeur industriel de France, derrière les industries mécaniques, et leurs effectifs ont diminué de 0,9 % quand l’ensemble des emplois industriels a baissé de 4,9 %.

    10 282 entreprisesdont 73 % d’entreprises de moins de 20 salariés et 97 % de moins de 250.

    3,8 milliards d’euros investis

    Focus sur l’UEDans l’Union européenne, les industries agroalimentaires tota-lisent 965 milliards d’euros de chiffre d’affaires, emploient 4,4 millions de personnes et exportent pour 58,2 milliards d’euros (pays tiers seulement), représentant 17,5 % du commerce international alimentaire (Source : CIAA).

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    Infrastructure technique : quand densité rime avec compétitivité

    La formationL’enseignement agricole forme plus de 300 000 jeunes et adultes dans plus d’un millier d’établissements, dont 841 lycées, 149 centres d’apprentissage, 367 centres de formation professionnelle et 19 écoles supérieures.

    La rechercheL’Inra - Institut national de la recherche agronomique.• 8 532 agents titulaires, dont 1 839 scientifiques, 2 572 ingénieurs, 4 121 techniciens et administratifs.• 19 centres engagés dans 21 pôles thématiques prioritaires, près de 150 sites de recherche

    et d’expérimentation dans toute la France, y compris outre-mer. • 14 départements scientifiques dans le domaine de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement. • 208 unités de recherche dont 137 unités mixtes de recherche (UMR) associant l’Inra à d’autres

    organismes de recherche ou d’enseignement supérieur.

    L’Ifremer - Institut français d’exploitation de la mer.• 1 546 salariés travaillant dans 5 centres.• 26 implantations sur tout le littoral métropolitain et outre-mer.• 8 navires (dont 4 hauturiers).

    L’Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire, issue de la fusion de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) et de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset).

    Le Cemagref - Centre national du machinisme agricole et du génie rural des eaux et forêts.

    Le Cirad - Centre de coopération International en Recherche Agronomique pour le Développement.

    L’Acta - Réseau des instituts des filières animales et végétales qui rassemble 15 instituts techniques agricoles forts de 1 139 ingénieurs et techniciens.

    L’Actia - Association de Coordination Technique pour l’industrie Agroalimentaire qui fédère 18 centres techniques agroalimentaires et 9 centres associés.

    Une douzaine de pôles de compétitivité (AgriMip, Aquimer, Céréales Vallée, Pôle européen d’innovation fruits et légumes, Qualiméditerranée, Qualitropic, Valorial, Vitagora…) directement liés à l’univers agricole et agroalimentaire.

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    Pouvoirs publics : Le programme National alimentaire, une profession de foi

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    L’inscription du repas gastronomique des Français au patrimoine immatériel implique des mesures concrètes qu’on retrouve dans le Programme national alimentaire établi par le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la ruralité et de l’Aménagement du Territoire.Ce programme national rassemble et résume “l’action publique intégrant toutes les problématiques de l’alimentation et du modèle alimentaire français et regroupant les initiatives sectorielles existantes (agriculture, pêche, santé, consommation, environnement, tourisme, éducation, culture, aménagement du territoire)“.

    Il est organisé autour de six axes :• faciliter l’accès de tous à une alimentation de qualité ;• améliorer l’offre alimentaire ;• améliorer la connaissance et l’information sur l’alimentation ;• préserver et promouvoir le patrimoine alimentaire et culinaire français ;• innover et créer des connaissances pour des modèles alimentaires

    durables et de qualité ;

    • véhiculer les valeurs positives de la nouvelle politique de l’alimentation.

    Concernant l’agriculture, ce programme évoque de nombreuses pistes :• développer des variétés végétales à haute valeur environnementale,

    nutritionnelle et organoleptique ;• rapprocher producteurs et consommateurs ;• intégrer la sécurité sanitaire dans le management des transformateurs

    à la ferme ;• encourager les modes de production durable (certification environnementale, pratiques agricoles économes en produits phytosanitaires, développement de l’agriculture biologique…) ;

    • développer la part de production sous signe de qualité (STG notamment) ;• faire de l’alimentation un axe fort du tourisme sur nos territoires

    (œnotourisme par exemple).

    Dans son introduction, le Programme national alimentaire estime qu’un “changement de nos habitudes alimentaires se répercuterait sur notre agriculture et nos IAA. À titre d’exemple, si les Français mangeaient cinq fruits ou légumes par jour, il faudrait multiplier par trois la production nationale de fruits et légumes“.

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    Le Salon International de l’Agriculture vous invite à télécharger les communiqués

    et dossiers de presse selon vos besoins sur

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    ou à contacter le service de presse :

    VFC Relations PubliquesTél. : 01 47 57 67 77 / Fax : 01 47 57 30 03

    Giannina Cohen Aubier – [email protected]érie Langlois – [email protected] Perrier – [email protected] Dalous – [email protected]

    Photos : © SIA 2010 - AP FOUCHA