Afp outil service votre eglise

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UNE ASSOCIATION FAMILIALE PROTESTANTE EN 2010 Un outil au service de votre église et de la société civile Dans la France actuelle, cet outil offre une opportunité rare au protestantisme et d’abord à sa mouvance évangélique. Première Partie CONTEXTE HISTORIQUE ET ACTUALITE A) PROTESTANTISME I HISTOIRE Historiquement, le protestantisme français cumule l’héritage de la Réforme selon Calvin et les conséquences d’un siècle de persécution. 1) HERITAGE DE LA REFORME : La réforme « à la française » a été qualifiée par J. Michelet de République Réformée et de démocratie religieuse. (Sacerdoce universel et régime prebytero synodal). Histoire de France au XVIe siècle” .Edition 1856. Volume 3, “Guerres de religion” - ch. 9 “Un acte autrement hardi venait d’avoir lieu dans Paris, à l’insu de tout le monde. Appelons-le de son vrai nom, qu'ignoraient ceux mêmes qui le faisaient : la république réformée. Du 26 mai au 29 mai 1559, une assemblée générale des ministres de France avait eu lieu au faubourg Saint Germain. Pendant ces violentes disputes du Parlement, au milieu de bûchers, au sein d’un peuple furieux qui massacrait jusqu’à des catholiques suspects de tolérance, ces hommes intrépides, de toutes les provinces,vinrent siéger en concile.

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UNE ASSOCIATION FAMILIALE PROTESTANTE

EN 2010

Un outil au service de votre église

et de la société civile

Dans la France actuelle, cet outil offre une opportunité rare au protestantisme et d’abord à sa mouvance évangélique.

Première Partie

CONTEXTE HISTORIQUE ET ACTUALITE

A) PROTESTANTISME

I HISTOIRE

Historiquement, le protestantisme français cumule l’héritage de la Réforme selon Calvin et les conséquences d’un siècle de persécution.

1) HERITAGE DE LA REFORME :

La réforme « à la française » a été qualifiée par J. Michelet de République Réformée et de démocratie religieuse. (Sacerdoce universel et régime prebytero synodal).

“Histoire de France au XVIe siècle” .Edition 1856. Volume 3,

“Guerres de religion” - ch. 9

“Un acte autrement hardi venait d’avoir lieu dans Paris, à l’insu de tout le monde. Appelons-le de son vrai nom, qu'ignoraient ceux mêmes qui le faisaient : la république réformée. Du 26 mai au 29 mai 1559, une assemblée générale des ministres de France avait eu lieu au faubourg Saint Germain. Pendant ces violentes disputes du Parlement, au milieu de bûchers, au sein d’un peuple furieux qui massacrait jusqu’à des catholiques suspects de tolérance, ces hommes intrépides, de toutes les provinces,vinrent siéger en concile.

Dans leur gravité forte, ils écrivirent leur foi, leur discipline et l'acte de naissance de la démocratie religieuse. ”Nulle église au dessus des autres” ; deux fois par an s’assemblent les ministres, chacun amenant un ancien et un diacre eux mêmes élus par le peuple. Voilà la base républicaine de l'église de France. Tout cela calqué sur Genève ; mais combien différent, en résultat, quand on transportait de la petite ville au royaume de France, à cet empire immense que la Réforme allait se créant aux Pays Bas et en Ecosse, en Angleterre, bientôt en Amérique !”.

Volume 4.

“La ligue et Henri IV”. ch. 2. 1856.

“Que vois-je au XVIe siècle ? Que le protestantisme seul nous donne la république…Je dis qu’il donne la république, l’idée et la chose et le mot”.

Jules MICHELET (né à Paris, d’une famille aux traditions huguenotes.wikipedia)

2 ) LA PERSECUTION 1685 -1789

La guerre et la persécution ont fait du protestantisme francophone une religion éparpillée, familiale, associative, laïque et fédérative, régionale, semi étrangère.

II ACTUALITE

Tous les siècles voient se produire un « Réveil », ( 1840, 1920, 2010 ). Hypothèse explicative : C’est peut-être le «délai intergénérationnel» nécessaire pour que des protestants quittent des églises fatiguées et reconstruisent ailleurs une église qui leur semble plus fidèle à l’esprit de la Réforme. De nos jours, un Réveil explose qui renouvelle le protestantisme en profondeur. Les effectifs recensés acec un soin scrupuleux font état de 400.000 pratiquants soit 30% de plus que les musulmans pratiquants.

La création le 15 juin 2010 du Conseil National des Evangéliques de France n’est que la manifestation extérieure de ce réveil engagé depuis environ quarante ans. De gré et de force, le protestantisme est de ce fait porteur d’une question plus actuelle que jamais, celle de la représentativité des partenaires des pouvoirs publics : associations, syndicats,organisations professionnelles, églises, etc..

B) ASSOCIATION

I HISTOIRE

Par rapport aux pays protestants la France accuse un retard associatif culturel historique. Le Roi comme les Jacobins et l’Empereur se méfient du Peuple et lui refusent le droit de

concourir à la définition comme à la mise en œuvre de l’intérêt général et surtout à son financement. La première loi anglaise sur les « Charites » date de 1601 ; la dernière, ignorée des français, est le Charity Act de 2006.

Décrivant l’Amérique en 1835, Tocqueville est le premier français à découvrir le « différentiel associatif » des américains dont il dit la tradition associative incompréhensible pour des français. Au modèle étatique et corporatiste, les américains opposent un modèle démocratique et associatif dédaigneusement qualifié d’anglo saxon et protestant sur les bords de la Seine.En témoigne la campagne médiatique anti évangélique de 2003-2006 :

http://www.ppkaltenbach.org/news/la-secte-bush-a-l-assaut-de-la-seconde-religion-de-france

La loi française de 1901 avec son corollaire de 1905 aura été d’abord une arme de combat contre l’église catholique. Elle fait du financement privé des associations une exception ( un siècle, plus tard, seules 2000 associations sur un million sont reconnues d’utilité publique) alors qu’il est la règle en pays protestants. En monopolisant le financement de l’intérêt général, les bureaux renvoient les citoyens à la revendication catégorielle ou locale, aux égoïsmes particuliers et aux subventions.

II ACTUALITE

Devenu depuis 1975 l’outil de prédilection de l’Etat Providence, le monde associatif français a subi une explosion quantitative porteuse d’une mutation qualitative. Pour l’essentiel des 40.000 employeurs et 1.600.000 salariés, ce monde n’a plus d‘associatif que le statut. Conséquence mécanique, la crise des finances publiques, la révision des politiques publiques, enfin la réforme des collectivités locales placent les principales associations aidées en première ligne de l’inéluctable remise en ordre. Un seul exemple ? les 25.000 organismes aidés du secteur sanitaire et social (telles La Force, les Diaconesses et l’Armée du Salut) vont voir leurs effectifs réduits à 5000 associations avec obligation de certification externe c’est-à-dire par un organisme indépendant agréé. On retrouve ici la question de principe de séparation de pouvoirs et d’intérêts entre organisme contrôleur et organisme contrôlé. En termes simples, on ne s’évalue pas soi-même. La question de la définition du militant associatif, du rapport entre bénévoles, employeurs et salariés, aussi la question de l’appartenance à une communauté, du diaconat universel, des relations entre églises et associations ne peut plus être éludée. Tout comme au Sinaï, le temps est venu de définir, dénombrer et évaluer.

C) FAMILLE

I HISTOIRE

La France est le pays développé dont l’histoire démographique est la plus chaotique. Première à pratiquer la régulation des naissances, la fille aînée de l’Eglise va friser la disparition physique : 41 millions en 1870. 41 millions en 1918 malgré le retour de l’Alsace Moselle. 41 millions en 1945. Dans la suite du code de la Famille de 1939, puis de Vichy,

le Conseil National de la Résistance et enfin le Gouvernement Provisoire vont doter la France d’une politique familiale à ce jour inégalée ( Aides fiscales et allocations, Institut National d’Etudes Démographiques, Haut Conseil, accueil de la petite enfance, crèches et maternelles, aides aux mères etc.).Mais l’institution la plus novatrice, la plus spécifique à la France, est à coup sûr la création de l’Union Nationale des Associations Familiales qui donne un statut public aux regroupements d’associations familiales de toute appartenance, toute situation, toute profession, mieux :toute confession !. Dans la France laïque de 1945, l’UNAF seule appelle les protestants (AFP) en tant que tels aux cotés des catholiques (AFC) des syndicaux ( CSF), des laïcs ( CNAFAL,), des ruraux ( AFR), des familles monoparentales, des veuves , des familles de la Banque de rance et du Cheminot etc ..

Nous voici 64 millions avec la démographie la plus dynamique de l’OCDE.

II ACTUALITE

1) Une France à deux vitesses familiales

Le choc « relativiste » de 1968 ( « Tout se vaut ! tout est modèle ! » ) se solde par l’apparition d’une France à deux vitesses familiales.

- D‘un coté une France des « sans familles », soit 20 à 25 % des parents et des enfants dont l’opinion découvre, outre les souffrances par déchirure et solitudes, les coûts économiques, sociaux, éducatifs, individuels et collectifs. Comme toujours , la facture est pour les faibles.

- De l’autre une France « familiale » qui réinvestit entre générations et dans la durée, la gratuité, , l’éducation,l’entraide, la transmission, toutes valeurs qui font le socle de la vie associative et de la société civile. Certains contempteurs dépassés de la Famille vont jusqu’à l’accuser d’ être source d’injustice sociale.( Louis Chauvel) !

2 ) La politique familiale

Sensibles à une évolution qui nourrit l’inquiétude sur la retraite par répartition, parallèlement aux récentes critiques portées par la Cour des Comptes sur l’UNAF,

http://www.ppkaltenbach.org/news/representativite-unaf-cour-des-comptes-2003-zero

les pouvoirs publics ont restructuré le Haut Conseil de la Famille dans le sens d’une meilleure représentativité. L’UNAF jusqu’ici réticente, va devoir engager un sérieux effort en la matière pour justifier une aide publique non négligeable : 10 postes au Conseil Economique et Social, 25 millions de subvention etc .. Le gouvernement a demandé au HCF une mise à plat de toutes les politiques familiales pour en évaluer les moyens humains, les montants financiers et les effets sociaux démocratiques.

.

Il est clair que l’UNAF ne pourra durablement prétendre représenter toutes les familles de France et parler en leur nom avec seulement 8 % de l’effectif, ces 8 % étant composés pour 45 % d’organismes ruraux, lesquels se composent pour moitié de salariés de l’ADMR (Aide à domicile en milieu rural) et écoles familiales rurales. L’heure est venue là aussi de distinguer entre usagers, salariés , familles bénévoles et de faire définir et compter ses membres et ses comptes par un tiers. Déjà l’UNAF a dû se plier à la procédure de certification externe en tant qu’organisme relevant du secteur sanitaire et social.

DEUXIEME PARTIE

SPECIFICITE DES ASSOCIATIONS FAMILIALES PROTESTANTES :

ADMINISTRATIVES ET JURIDIQUES

Seule fédération d’associations placées dans cette situation juridique, les AFP peuvent être concernées, directement ou pas, par trois législations associatives différentes :

- Association de droit commun : Loi de 1901,

- Association cultuelle : Loi de 1905,

- Association Familiale : Code de l’action sociale et des familles.

1) Objet imposé par le code de la Famille : « Etude et défense de tous les intérêts matériels et moraux de toutes les familles ».

2) Les membres sont ceux définis par le Code de la Famille, L. 211-1

3) Adhésion à l’UDAF du ressort et déclaration annuelle nominative des membres qui vaut certification aux yeux de la fédération nationale des AFP.

4) Existence d'au moins deux associations fédérées regroupant au moins 100 familles par département pour participer de plein droit au conseil d'administration de l'UDAF du ressort.

Il en résulte que les AFP sont le seul mouvement protestant qui voit ses effectifs définis et comptés par un service public départemental, laïc, indépendant et pluriel : les 100

UDAF regroupées dans l’UNAF. Cette situation explique l’insistante mise sur la représentativité et la certification dans le projet associatif des AFP

SPECIFICITES PROTESTANTES

1)Adhésion individuelle et collective à la Charte et aux statuts nationaux des AFP auxquels se réfèrent les statuts locaux.

2) Enquête, visites et rencontres préalables ; agrément par la Fédération (initiative du président, vote du Conseil d’administration, confirmation par l’assemblée).

3) Coopération nationale et locale sans considération d’appartenance confessionnelle. Actuellement douze églises sont représentées.Tous les moyens sont mis en œuvre pour assurer une parité entre réformés et évangéliques qui fait la spécificité de la démarche des AFP, notamment dans leurs rapports avec le CNEF et la FPF.

4) Certaines AFP sont membres de la Férancedération Protestante de France, d’autres pas. Certaines AFP sont membres du Conseil National des Evangéliques de F d’autres pas. Certaines AFP sont membres du CNEF et de la FPF. Plusieurs responsables évangéliques nationaux sont administrateurs des AFP : Françoise Caron, Georges Michel, Stéphane Lauzet, Jean Marc Potenti, Jean Pierre Riche.

CHARTE et PRINCIPES

CHARTE

Les Associations Familiales Protestantes sont liées par trois convictions fondatrices :

- Le primat de l’engagement personnel, du bénévolat et de la gratuité comme seuls critères d'authenticité associative et diaconale. ( d’où il résulte que les salariés ne votent pas).

- La famille fondée sur le mariage comme modèle juridique le plus favorable à la transmission entre générations, à la protection du plus faible et à la recherche du bonheur.

- Les grandes affirmations de la Réforme, l'Écriture, la Grâce, la Foi seules comme essence du protestantisme.

Ces convictions nourrissent une démarche d'entraide familiale mutuelle conduite de concert avec les communautés, paroisses, églises, œuvres, mouvements et fédérations issues du protestantisme

( D’où la disposition prévoyant que la paroisse de référence détient la majorité au sein du conseil d’administration de l’AFP concernée.)

La volonté de coopérer sans considération d’appartenance confessionnelle constitue une condition substantielle d’appartenance au mouvement tant localement qu’au plan national.

(D’où l’engagement suivant : « Nous nous engageons à coopérer avec les autres associations familiales protestantes, tant au sein de leur Fédération Nationale qu’en celui de la fédération de notre département, ainsi qu’avec les autres associations familiales au sein de notre UDAF à laquelle nous demanderons notre affiliation au terme du délai de carence de six mois imposé par la Loi".

( D’où aussi la possibilité de double appartenance au CNEF et à la FPF)

PRINCIPES

Toute association qui souhaite faire partie des AFP- et ses membres à titre personnel- adhèrent à la Charte et aux statuts nationaux de ce mouvement. Structures et procédures des AFP sont fondées sur les principes institutionnels tirés des affirmations de la Réforme : engagement personnel, sacerdoce universel, régime presbytero-synodal, séparation des pouvoirs et des intérêts. Chaque AFP adhère à l’UDAF de son ressort qui conditionne son agrément au respect de l’article L 211 du code de la famille définissant les objectifs et les membres d’une association familiale, au dépôt annuel de la liste nominative des familles membres avec leur composition et leurs adresses et enfin à l’agrément national des AFP.Aucune association n’est obligée d’adhérer aux AFP et les AFP sont libres d’accorder et retirer leur agrément.

La participation annuelle à au moins une assemblée constitue une condition de maintien au sein du mouvement.

Ces spécificités permettent aux AFP de jouer un rôle de conciliateurs en demandant au CNEF et à la FPF d’incarner leur propos de fraternelle coexistence entre en invitant leurs membres à coopérer dans l’action associative et familiale locale.

TELLES SONT LES OBLIGATIONS FAITES AUX ASSOCIATIONS ET A LEURS MEMBRES

TROISIEME PARTIE

VOCATION DES AFP

http://www.ppkaltenbach.org/news/sarko-t-es-foutu-la-lustrine-est-dans-la-rue

VOCATION au sein du PROTESTANTISME

Dans une société de défiance dont le modèle social se détruit par étatisme et corporatisme( cf le livre de Pierre Cahuc et Yann Algan) les AFP ont trois atouts

I De tous les partenaires sociaux, syndicats, et organisations professionnelles, l’UNAF est sans doute le plus susceptible d’un progrés de représentativité en raison de la présence de Mouvements qui – de par la loi- composent la moitié des conseils d’administration à Paris comme dans chaque département. Encore faut-il que les pouvoirs publics -au lieu de se contenter de partenaires de pacotille- fassent preuve de courage en faisant de ce progrés, la condition des financements et agréments publics. Par exemple, le montant des aides varierait en fonction de la croissance des effectifs bénévoles.A sein de l’UNAF depuis quatre ans, les AFP sont le mouvement qui enrégistre la plus forte

croissance en termes d’associations, de familles adhérentes et dimoplantations départementales.

II Les AFP sont seul mouvement familial appuyé sur un terreau de militants familiaux potentiels dont 400.000 évangéliques recensés. Pour tout protestant, son église est une association de familles et l’importance attachée à la Famille par la mouvance évangélique tranche avec le reste de la société française.

III Les AFP sont le seul mouvement social qui fasse priorité de la Représentativité et de la Certification notamment parce que c’est de l’intérêt bien compris des évangéliques.

Ce choix résulte de quatre données liées:

- La préférence pour la légèreté et la souplesse structurelles. Les AFP font démarche, mouvement et unité sans faire institution.

- L’indépendance envers les aides publiques.

- Les injustes critiques faites aux Evangélique sous couleur de lutte contre les sectes, en réalité par « laïcardise », anti-américanisme, anti-sionnisme, ignorance de la Réforme, crainte d’une concurrence bénévole et d’une demande d’évaluation, mise en cause du familialisme d’Etat, multi culturalisme et relativisme par conformisme à l’Ordre Moral Bobo . Enfin nouveaux venus dans le champ de l’Etat Providence, les évangéliques sont beaucoup plus libres de leurs mouvements que certaines associations sociales protestantes engoncées dans les financements publics au point de sacrifier l’annonce de la Parole à leurs équilibres comptables et sociaux.

- La volonté inscrite dans les statuts d’unir des associations protestantes sans considération d’appartenance confessionnelle au plan local comme national en sorte de devenir facteur d’union entre membres du CNEF et membres de la FPF.

Ces données expliquent la démarche engagée depuis 2009 par les AFP sous l’intitulé : « Définir, dénombrer et évaluer » ainsi que la proposition de procédure de Controverse »

VOCATION AU SEIN du MOUVEMENT FAMILIAL

On lira ci-dessous le projet vainement réitéré lors des assemblées générales de l’UNAF en 2008 ,2009 et 2010

Assemblée Générale des 18/ 21 juin 2010. Lyon

MANIFESTE ELECTORAL DES AFP

La croissance des effectifs des AFP mais aussi la gravité de la crise de confiance qui menace désormais « l’Exception Française » nous incite à sortir de la discrétion électorale dans laquelle notre mouvement se tient depuis la réforme de 1975.

La question de la gouvernance démocratique de l’UNAF ne se réduira plus, une fois l’an, au petit matin, en conseil d’administration, avant l’assemblée générale, à voter pour un homme et une équipe pré-constituée, encore moins à participer, après élection, à la parodie de démocratie que constitue l’intervention rituelle de neuf mouvements, trois minutes en fin d’assemblée.

Il s’agit de faire savoir à toutes les familles via le WEB ce que nous attendons du président et de l’équipe qui sortiront des urnes le 20 juin sur des questions déterminantes pour la politique familiale mais aussi pour notre démocratie sociale et notre démocratie politique.

A la question rituelle : « Qu’est ce que l’Etat doit faire pour les familles ? doit succéder : « Qu’est que le mouvement familial peut faire pour la France ». Pour l’UNAF, la réponse s’impose: non seulement soutenir la politique démographique et familiale dont les personnes, les familles et le pays ont besoin mais, dans la poursuite de cet objectif, donner un exemple de rigueur statistique, de représentativité, de bonne gouvernance, de transparence , d’authenticité associative et de respect de la société civile.

La crise actuelle résulte d’une perte de confiance sans précédent. Nous n’en sortirons pas plus à coup de crédits publics supplémentaires qu’au prix d’une cure provisoire de minceur, si rude soit elle, mais en restaurant une démocratie sociale et politique menacée par le corporatisme, l’Etatisme et la «mal gouvernance».

comme une première étape vers la mise en œuvre d’une politique associative s’inspirant du Charity Act britannique de 2006. http://en.wikipedia.org/wiki/Charities_Act_2006.

Il s’agit d’en finir avec le triple déficit de connaissance, de cohérence et de gouvernance qui caractérise « l’exception associative » française. Dans cet effort, les multiples corrélations entre Famille, Association, Bénévolat, Démocratie Participative, Société Civile, et WEB, constituent un atout à ce jour insuffisamment exploité par l’UNAF.

REPRESENTATIVITE , DEMOCRATIE SOCIALE , SEPARATION DES POUVOIRS.

ANALYSE

Nul ne peut prétendre représenter un groupe humain sans en avoir préalablement défini les membres et fait dénombrer les effectifs par un tiers indépendant. Or depuis quarante ans, les partenaires politiques et sociaux refusent en France de définir, dénombrer et évaluer. Qu’est ce qu’une association ? Qu’est-ce qu’un bénévole ? Qu’est ce que le membre d’un parti ? Qu’est ce qu’un syndicaliste ? Qu’est qu’une dépense publique familiale ? Il aura fallu attendre 2008 pour que syndicats et patronat acceptent de publier des comptes certifiés. Les agents des services publics familiaux, les employeurs et les salariés des services aux familles, les usagers ne pourront jamais être assimilés à des bénévoles associatifs familiaux. Il doit surtout être rappelé sans cesse qu’institutions et professions familiales sont faites pour la Famille et non inverse.

S’agissant de représentativité, comme exposé vainement lors des assemblées générales de Limoges en 2009 et Toulouse en 2008, si l’UNAF se présente en moins mauvaise position que les autres partenaires politiques et sociaux, cet avantage - tout relatif quand on prétend représenter toutes les familles- peut et doit être revisité et développé sans tarder car la Cour des Comptes ne laissera pas sans réponse sa question deux fois posée de la représentativité de l’UNAF et qu’un contentieux se dessine devant le Conseil Constitutionnel.

La question posée est celle du bénévolat qui seul fonde l’authenticité associative. Aucune institution humaine ne peut se dispenser de dispositifs destinés à la protéger contre la professionnalisation, la cooptation, la confusion des intérêts. L’UNAF doit se faire le champion d’une idée aussi neuve que simple au moment où le problème des agences de notations américaines se pose dans les termes que l’on sait. Et c’est parce que l’on ne se note pas soit mème qu’il convient d’imposer- y compris dans le secteur associatif- la

séparation des pouvoirs et des intérêts entre organisme contrôlé et organisme contrôleur. ( CF Procédure du Label associatif AFNOR)

DEMANDES

Au sein des AFP, les salariés ne votent pas dans le souci de les protéger de tout conflit d’intérêt. Il devrait en aller de même au sein du mouvement familial. Mieux, l’obligation faite aux administrateurs de l’UNAF de démissionner avant de se présenter à des élections politiques devrait s’appliquer aux salariés en sorte d’éviter les ambiguïtés qui caractérisent la situation des candidats de l’Economie Sociale aux élections prud’homales.

Les pouvoirs publics doivent cesser de composer à plus de 50% les instances consultatives supposées représentatives de la société civile d’agents publics et de personnels associatifs qu’ils financent.

Plus généralement les familles devraient être invitées à exiger des candidats aux élections politiques de se prononcer sur la démission préalables des fonctionnaires comme sur le cumul des mandats et sur l’inéligibilité à vie des fraudeurs sur fonds publics. C’est en donnant l’exemple que l’on peut espérer être entendu et servir l’intérêt général. Ces demandes devraient être publiquement portées à la Conférence Permanente des Coordinations Associatives (CPCA) qui réunit 80% des salariés associatifs et mobilise 80% des aides publiques. En cas de refus, l’UNAF se retirerait de cet organisme qu’elle héberge Place Saint Georges. Il y va d’ailleurs de l’intérêt des salariés concernés.

L’UNAF doit promouvoir le recours systématique à des procédures de certification.

TRANSPARENCE DE LA DEPENSE PUBLIQUE ASSOCIATIVE

ANALYSE

Le mouvement familial - c’est son honneur- s’est résolument engagé de concert avec l’AFNOR dans la certification selon la Directive Européenne et la loi de 2002 sur le secteur sanitaire et social, soit 25.000 organismes voués à se retrouver 5000 sous peu. Mais la dépense publique associative notamment familiale s’étend à la totalité des interventions de l’Etat Providence qu’il s’agisse de Ville, Logement, Education Nationale, Jeunesse, Culture, Insertion, Environnement, Immigration etc .

L’ampleur des masses financières et des effectifs salariés concernés appelle un effort considérable de transparence au moment où l’Etat décide de réduire de 10% ses dépenses d’intervention. Les militants familiaux bénévoles doivent prendre la tête de ce mouvement en soutenant les initiatives des pouvoirs publics. L’UNAF doit promouvoir sur tout le territoire le recours au label de bonne gouvernance mis en oeuvre par AFNOR http://www.google.fr/search?hl=fr&q=+afnor++gouvernance+associatiojn&btnG=Rechercher&aq=f&aqi=&aql=&oq=&gs_rfai=. Une telle démarche distinguerait l’UNAF au sein du monde associatif organisé tel que représenté par le Conseil National de la Vie Associative comme au sein du Conseil Economique et Social et de l’Environnement.

DEMANDE

Qu’il s’agisse des appels à la générosité publique ou des élections locales, les militants bénévoles « familiaux » doivent être invités à demander aux candidats, aux élus et aux collecteurs de dons l’application des textes réglementaires : décret de mai et arrêté de juin

2009 -savoir pour les associations recevant plus de 153.000 euros de dons ou aides publiques - l’obligation de publier leurs comptes sur le site du Journal Officiel. On lira sur ce point les publications de l’Observatoire Bénévole des Réalités Associatives (OBRAL en Isère depuis 2002. http://obral.viabloga.com/)

La preuve est faite que la publication sur le NET est l’arme de prédilection d’un nouveau bénévolat politique qui répondra seul à la question politique de la société française: « Comment restaurer la confiance dans une société de défiance minée par le corporatisme et l’Etatisme ? » Restaurer la confiance, est désormais affaire de dirigés, pas de dirigeants.Nous ne sortirons de cette crise que par un surcroît de démocratie politique et sociale.

POLITIQUE FAMILIALE ET FISCALE

DEMANDES

Au moment où l’opinion mesure la gravité des contraintes que la démographie fait peser sur un régime de retraites par répartition en péril, l’effort collectif doit consister à « familialiser » - à l’instar de l’IRPP- les principales innovations fiscales des quarante dernières années: l’ISF, la CSG et les impôts locaux. Et dans ces domaines plus qu’ailleurs, priorité doit être donnée aux familles nombreuses.

La politique familiale fondée sur « l’impératif féminin » qui vaut à la France une situation démographique que le monde nous envie ne doit sous aucun prétexte se relâcher tout au contraire. Très particulièrement les entreprises peuvent et doivent réaliser sans tarder des progrés sensibles en matière de garde des enfants et d’aménagement des temps de travail En matière familiale, le patronat qui a su inventer les allocations familiales dans les années trente doit redevenir inventif.

Si nous voulons éviter la constitution d’une France à deux vitesses familiales nous devons enrayer la montée de dislocations et solitudes qui affectent désormais 25 % des parents et 27% des enfants. Dans ce but la politique familiale doit financer la relation entre personnes et générations, non la séparation. Toutes les aides publiques doivent être revisitées à la lumière de ce critère L’on ne peut prétendre vouloir à la fois retisser le tissus social et financer le détricotage du tissus familial, ni fonder une société sans cesse plus solidaire sur un relativisme individualiste sans frein

Les avantages fiscaux sont accordés aux familles en raison de la qualité éducative, de la protection du plus faible et du soutien aux relations intergénérationnelles. Les avantages fiscaux accordés au PACS ne présentent aucune justification de cette sorte et se bornent en fait de solidarité à subventionner la répudiation ce que refuse l’Islam. Il convient de les supprimer.

La réponse apportée demain par les dirigeants actuels et à venir de l’UNAF à ces demandes déterminera durablement le vote local et national des AFP.

DES SECTES et de l’HOMOPARENTALITE

Historiquement attachées à la séparation des églises et de l’Etat, comme à la séparation des pouvoirs et des intérêts, les AFP regrettent que le respect de ce principe s’averre moins strict en France que dans les démocraties de tradition calviniste. La présence au sein des AFP de 66 associations, présentes dans 36 départements, relevant de douze églises différentes constitue une preuve peu contestable de leur refus de tout sectarisme

fut-il laïc. Seront donc combattues par les moyens de la loi toutes formes de discriminations administratives et financières dont l’objectif principal serait de privilégier telle ou elle religion comme telle ou telle corporation. Parce que la secte c’est toujours l’autre, il n’y a pas de sectes en France, seulement des comportements sectaires.

Les AFP affirment leur opposition absolue au mariage homosexuel comme à l’homoparentalité sous quelque forme que ce soit.

Sur tous ces points, les AFP attendent le soutien enfin explicite des futurs dirigeants de l’UNAF.

Pour résumer l’esprit de ce manifeste

On disait jadis la Famille- avec un F majuscule et au singulier- cellule de base de la société, arme de prédilection de tous les conservatismes.

Au cours des quarante dernières années, le relativisme s’est imposé. On a parlé au pluriel et au minuscule de familles fondées sur autant de modèles que de comportements observables. La période se caractérise aussi par le développement d’un familialisme d’Etat hostile à toute évaluation de ses coûts et résultats tant humains que financiers.

Désormais la Famille s’impose comme terreau de valeurs personnelles et collectives clairement identifiables. Impossible de confondre plus longtemps les bénévoles responsables familiaux avec des employeurs, des salariés, des usagers, des consommateurs ou des populations cibles. Lieu par excellence de gratuité, solidarité et transmission, école de responsabilité, l’engagement personnel y garantit l’authenticité associative tout en vivifiant la société civile et la démocratie. Elle est enfin le lieu où les droits du Citoyen garantissent le respect les droits de l’Homme. Impossible désormais de nier que l’absence de Famille détruit les êtres, les groupes et les nations

Mais si nous voulons être utiles parce qu’entendus, nous devons donner l’exemple sur le terrain et sur le WEB !

C’est dans ce sens que les AFP souhaitent que l’UNAF se réforme.

VOCATION AU SEIN DU MONDE ASSOCIATIF

Les AFP ont conçu et mis en œuvre deux outils au service des bénévoles :

- Le label AFNOR de Bonne Gouvernance des Associations.

- http://www.afnor.org/certification/lbh001

http://obral.viabloga.com/news/referentiel-gouvernance-des-associations

Ressources humaines du label. « Gouvernance et Certification = AFNOR »

http://www.ppkaltenbach.org/news/comite-de-certification-institue-par-les-associations-familiales-protestantes

- Les lettres types de l’OBRAL.

http://obral.viabloga.com/