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SOMMAIRE
INTRODUCTION :
Système d’information de l’entreprise et flux informationnels …….2
I- Stratégie des systèmes d’information ............................................................5
1- Le contenu de la stratégie systèmes d’information: emplois et ressources ………………52- Le processus d’élaboration de la stratégie SI: l’impératif de cohérence …………………12
II- Paramètres des systèmes d’information …………………………………………………………23
1- Bases de données de l'entreprise, et Progiciel de gestion intégré (ERP) …………………232- Gestion de la relation client (CRM) « Customer Relationship Management » …………283- Gestion de la chaîne logistique (SCM) « Supply Chain Management » …………………..364- Systèmes de stockage et dispositifs de sécurité des systèmes d’information …………38
CONCLUSION………………………………………………………………………………………………………………..42
BIBLIOGRAPHIE …………………………………………………………………………………………………………43
INTRODUCTION
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Le cycle économique d’une entreprise peut être perturbé à tout les stades de son déroulement. Plus les blocages, les lenteurs, les anomalies vont se développer et plus la mécanique générale du cycle va se ralentir, voire même s’arrêter.
Ces blocages ou ralentissements peuvent être d’origines diverses, notamment :
L’entreprise peut mal payer ou surpayer son personnel, mal l’engager, le former, le gérer, le motiver, le stabiliser.
Elle peut aussi « sur stocker » ses matières premières ou ses produits finis. Elle peut laisser l’outil de production vieillir, se dégrader. Elle peut mal gérer ses en-cours de production. Elle peut mal ou trop acheter, investir de manière inadaptée, trop peu prospecter,
vendre avec des marges faibles sinon négatives, mal suivre et mal gérer sa clientèle, ne pas anticiper le changement, le vieillissement de ses produits, l’évolution des marchés…
Il convient donc, pour le gestionnaire, de savoir d’abord ce qui peut constituer des points de fixation ou de trouble dans son cycle et ensuite d’organiser les moyens pour être informé en permanence sur l’état de ces points de fixation potentielle. En bref, il s’agit de prévoir un réseau complet de canaux de communication entre chacun de ces points et le gestionnaire, réseau qui constitue le système d’information de l’entreprise.
L’entreprise corps actif complexe, dispose d’un système de communication d’informations qui comporte des instruments de collecte, de diffusion et de traitement.
Le système d’information est relié à tous les organes de l’entreprise. Quand un organe est isolé, coupé du reste de l’entreprise, il cesse de fonctionner utilement.
Le système d’information de l’entreprise, s’il couvre son fonctionnement opérationnel interne, nécessite également d’être branché vers l’extérieur.
SYSTEME D’INFORMATION D’UNE ENTREPRISE
Capital de base 1
Plus value 8MARCHE EXTERIEUR CAPITAUX
1
Activité
d’achat 2
Achat de matières premières ; personnel… 3
ACTIVITE D’ADMINISTRATION
7
Recherche et développement
5
On peut jamais dissocier l’entreprise de son cadre. En effet, sa vie est conditionnée de manière essentielle par un cadre juridique, administratif et pratique. Elle est soumise aux conditions physiques de son environnement et aux particularités des économies locales,
Matières premières
Personnel et service
Mobilier materiel; immeuble 4
ACTIVITE
DE RECHERCHE
Stock matières
premières
- Du personnel- Comptable; financière
- budgétaire…
ACTIVITE DE GESTION ET DE CONTROLE
6
Stock de produits finis
ACTIVITE COMMERCIALE
Mise en œuvre
Stock des en-cours
ACTIVITE DE PRODUCTION
- Politique et planification - prévisions- objectifs- critères de mesure- analyse des résultats
- Marketing- Vente et expedition- Facturation- Suivi commercial
« Le système d’information de l’entreprise » Par Hugues Angot –Figure 3- page : 19« Le système d’information de l’entreprise » Par Hugues Angot –Figure 3- page : 19
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nationales et internationales. Elle est tributaire des conditions du marché, de la concurrence, des disponibilités et de l’adéquation de la main d’œuvre. Elle vit en étroite liaison avec d’autres entreprises : clients, sous-traitants, fournisseurs, banquiers… Elle n’existe que parce qu’elle fait partie d’un tout.
Le système d’information qui conduit à mettre à la disposition du gestionnaire les éléments utiles à sa prise de décision doit donc intégrer toutes ces relations et permettre, par sa structure, d’être porteur des informations nécessaires à la bonne et saine relation avec le milieu extérieur.
En bref, le « système d’information d’une entreprise est un réseau complexe de relations structurées où interviennent des hommes, des machines et des procédures, qui a pour objet d’engendrer des flux ordonnés d’informations pertinentes, provenant de sources internes et externes à l’entreprise et destinées à servir de base aux décisions »
Flux d’informations de l’entrepriseOn distingue quelques grands flux d’information qui relient chaque activité du cycle d’exploitation au « dispatching » central de contrôle.
On distingue trois grandes catégories :
Flux de base : Flux de vente, Flux d’achat, Flux de production, Flux de personnel.
Ces quatre flux couvrent toute la base du cycle économique et sont porteurs des informations qui permettront de juger de la bonne santé de celui-ci.
Flux d’enregistrement et de mesure Flux comptable et financier.
Ce flux enregistre, constate et quantifie l’ensemble des phénomènes économiques qui se produisent dans l’entreprise et dont les flux de base drainent la teneur.
Flux de prévision et de contrôle : Flux prévisionnel et budgétaire. Ce flux permet d’anticiper puis de mesurer les performances de l’entreprise en comparant les informations prévisionnelles et budgétaires , acquises en stimulant de manière anticipée le fonctionnement des autres flux, avec celles obtenues ensuite par la collecte des informations portant sur la réalité opérationnelle.
I- Stratégie des systèmes d’information
1- Le contenu de la stratégie systèmes d’information: emplois et ressources
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Le contenu de la stratégie systèmes d’information découle des réponses apportées à une double question:
– Pourquoi?Quels sont les objectifs que l’on doit assigner aux systèmes d’information pour qu’ils puissent jouer leur rôle d’armes stratégiques? Dans quels domaines, pour quelles activités, doit-on investir dans les technologies de l’information et développer de nouveaux systèmes ou faire évoluer les réalisations actuelles pour améliorer la création de valeur par l’entreprise? Ce premier volet du contenu concerne donc les emplois , c’est-à-dire la composition du portefeuille d’applications.
– Comment?Quels sont les moyens à utiliser pour que les objectifs envisagés puissent être atteints? Comment choisir, organiser et développer les ressources fondamentales indispensables à la construction et au fonctionnement du portefeuille d’applications ainsi défini?
1.1 Le choix des objectifs: portefeuille d’applications et capacité stratégique
Depuis 1985 (année de parution dans la Harvard Business Review, de l’article pionnier de M. Porter et V. Millar: “How information gives you a competitive advantage” s’est développée une révolution conceptuelle dans la façon d’envisager le rôle des technologies de l’information. Selon cette nouvelle perspective, les technologies de l’information ne sont plus considérées seulement comme un support du fonctionnement de l’organisation mais aussi et surtout comme une ressource stratégique capable de conférer à l’entreprise unavantage concurrentiel durable. De même, l’analyse de nombreux cas confirme que beaucoup d’entreprises ont réussi à améliorer fortement et durablement leur performance grâce à des choix pertinents relatifs à l’application des TI. Cependant, l’observation des expériences, passées et actuelles, montre que le succès n’est pas garanti, que le risque d’échec existe et qu’il est donc indispensable de bien comprendre comment les TI peuvent affecter positivement la création de valeur par l’entreprise enliaison avec la définition de sa position stratégique. Cette explicitation des mécanismes par lesquels l’usage des TI influe sur la performance de l’entreprise via ses choix stratégiques peut être conduite selon deux perspectives complémentaires :
– la contribution à la formation d’un avantage concurrentiel;– le développement de l’agilité compétitive.
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La formation de l’avantage concurrentiel par les technologies de l’information
Le développement d’applications spécifiques constitue la base d’un avantage compétitif dès lors qu’il est susceptible d’agir sur la dynamique des forces concurrentielles (voir plus loin le modèle des forces concurrentielles) ; ainsi, implanter des systèmes d’information novateurs permet:
- de répondre avec succès aux concurrents actuels du domaine par la réduction des coûts: réduction des coûts de conception par la conception assistée par ordinateur, de fabrication par amélioration de l’automatisation et du pilotage, de distribution par le recours à Internet, économies d’échelle par élargissement de la base de clientèle… par des pratiques de différenciation des produits ou des services offerts: personnalisation autour d’une base standard, assistance à l’après-vente par hot-line, etc.
- d’améliorer le pouvoir de négociation vis-à-vis des clients, soit en élargissant le marché
- accès au marché mondial via Internet, soit en éliminant certains intermédiaires (accès direct au client final), soit en augmentant les coûts de changement pour le client (en lui offrant, par exemple, l’utilisation d’un logiciel convivial de gestion de ses commandes…) ;
- d’améliorer le pouvoir de négociation vis à vis des fournisseurs , en élargissant la base des appels d’offres (diffusion sur le Web) ou en ayant recours à des marchés électroniques (plates-formes d’achat…);
- de lutter contre la menace de nouveaux entrants par la baisse des coûts, l’amélioration du produit ou du service, la création de barrières à l’entrée (développement d’un logiciel complexe de gestion de la relation client…);
- de limiter la menace de produits ou services de substitution en améliorant le rapport performance-prix tout en élargissant la gamme de produits offerts (recours à la «customisation de masse», effets des économies de champ…).
La référence à ce modèle bien connu de la dynamique des forces concurrentielles (Porter, 1986) peut constituer la base d’un questionnement systématique sur l’intérêt de développer de nouvelles applications pour aboutir à la formation d’un avantage concurrentiel durable. Bien entendu, il importe ensuite d’estimer quel peut être l’impact de ces applications sur la chaîne de valeur de l’entreprise, tant pour ce qui concerne les activités de soutien (infrastructure, gestion des ressources humaines, développement technologique, approvisionnement général) que les activités principales (logistique amont, production, logistique aval, marketing et service après-vente). La modificationdu positionnement stratégique envisagée n’a de sens que si elle peut aboutir à une amélioration de la création de valeur dont une partie doit pouvoir être conservée par l’entreprise sous forme de profit. Assez souvent, des avantages notables sont obtenus par le biais d’une
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déconstruction de la chaîne de valeur, c’est-à-dire par la séparation des activités physiques et des activités informationnelles.L’entreprise conserve la maîtrise de la chaîne d’informations et externalise la réalisation de certaines activités physiques pour lesquelles elle ne dispose pas de compétences spécifiques (activités logistiques, fabrication de composants banals, etc.). En définitive, les systèmes d’information bien conçus peuvent améliorer la création de valeur de chaque activité et la façon d’exploiter les liens entre activités à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise.L’apport des systèmes d’information à cette stratégie de mouvement peut s’opérer selon différents mécanismes:
- les technologies de l’information sont un support de certaines formes de flexibilité stratégique en améliorant les possibilités de reconfiguration des activités dans des réseaux de partenariat. Le développement de logiciels de coopération entre organisations (supply chain management, échange de données informatisé, extranet…) permet de réduire les coûts de la coordination inter-organisationnelle (coûts de transaction) et favorise l’externalisation des activités vers des partenaires multiples. L’émergence d’entreprises étendues voire «virtuelles» confirme l’intérêt de concilier, grâce aux technologies de l’information, les avantages de la spécialisation (chaque partenaire se concentre sur ses compétences distinctives et ceux de la coopération (souplesse apportée par la possibilité de changement de partenaires);
- les technologies de l’information sont des ressources permettant le développement de capacités spécifiques. En combinant, de manière originale, des ressources en TI et des ressources humaines et financières dans des processus organisés (les routines), l’entreprise constitue des capacités particulières (capacité à répondre à un appel d’offres, capacité de livrer en 48 heures…) grâce à l’émergence de compétences produites par un apprentissage situé. Par exemple, Dell Computers a développé la capacité spécifique de construire directement les produits à partir de la demande du client et celle de concevoir un marketing ciblé, en temps réel, au fur et à mesure de l’arrivée des commandes . Les connaissances, partiellement tacites, qui se développent ainsi lors de l’utilisation d’applications nouvelles des TI sont difficilement imitables et se modifient en permanence. Ce double caractère, non explicite et évolutif, est une condition essentielle de la durabilité des avantages acquis;
- les technologies de l’information sont une plateforme pour l’agilité stratégique. L’agilité traduit la capacité de détecter puis de saisir les opportunités en assemblant les actifs nécessaires, les connaissances et les relations requises dans des délais limités. Cette agilité doit s’appliquer aux clients, aux partenaires et aux opérations internes. En intégrant les TI avec les autres ressources dans les processus clés (relation client, fabrication, approvisionnement…), en séparant les activités
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physiques et les activités informationnelles (déconstruction de la chaîne de valeur), l’entreprise développe une plate-forme numérisée (digitized platform),ensemble de processus, de connaissances, imbriqués dans des systèmes d’information, qui lui permet de s’adapter aux modifications de l’environnement par des réactions rapides et cohérentes (promotion de l’innovation vers les clients, mobilisation accrue des partenaires, efficience plus grande des processus internes). Les TI parce qu’elles constituent la base de compétences spécifiques, sans cesse actualisées, sont une source d’options stratégiques, qui confèrent ainsi à l’entreprise la possibilité de saisir et d’exploiter, dans le futur, un plus grand nombre d’opportunités que ses concurrents. Ces options étendues reposent d’abord sur une maîtrise de processus informatisés, internes et externes, réassemblables sous des formes variées ; par exemple, e-Bay combine processus de commande, processus de paiement, processus d’expédition dans son système.d’intermédiation mobilisant différents partenaires. Elles reposent également sur l’existence de systèmes de gestion de connaissances évolués permettant la capitalisation et le partage des expériences multiples acquises en différents points de l’organisation. Grâce à ce double capital évolutif de processus et de connaissances, l’entreprise accroît le répertoire de ses réponses potentielles, c’est-à-dire le nombre et la complexité des actions qu’elle peut entreprendre dans un intervalle de temps limité.
Bien entendu, les visions en termes d’avantage concurrentiel ou d’agilité stratégique ne s’opposent pas mais se complètent. L’apport potentiel des TI est double: améliorer le positionnement stratégique d’une part, accroître l’aptitude au changement d’autre part.C’est en multipliant les perspectives d’analyse que l’entreprise, au cours des phases d’exploration, peut plus facilement détecter les opportunités à saisir et les changements à opérer pour développer des applications créatrices de valeur.
1.2 Le choix des moyens: développer des ressources
La définition des applications à construire, à partir de leurs objectifs, constitue le premier élément de la stratégie systèmes d’information. La mise en œuvre de ces applications (comme le fonctionnement des applications existantes) exige la mobilisation des moyens matériels, logiciels, humains… nécessaires. Cette gestion des ressources doit assurer, en permanence, la disponibilitéde l’ensemble des composants à intégrer.Elle s’applique à deux grands types de ressources :
– l’infrastructure technologique, qui détermine la capacité en technologie de l’information;– les compétences utilisateurs qui déterminent les conditions effectives des applications développées.
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Le développement de l’infrastructure: la capacité TI
L’infrastructure technologique est la base de la capacité TI; elle inclut des éléments matériels (serveurs, réseaux…), logiciels (de service et d’application), immatériels (connaissances techniques appliquées aux matériels et logiciels et aussi connaissances managériales).La capacité TI, délivrée par cette infrastructure technologique correspond à un ensemble de servicesgénéraux, partageables par l’ensemble des applications.Ces services incluent, plus particulièrement : la gestion des réseaux de communication (internes etexternes), la fourniture des puissances de traitement nécessaires, les possibilités d’utilisation des bases de données partageables, la gestion des logiciels de base, la gestion des standards, les méthodologies de conception et de développement d’applications, la veille technologique dans le domaine des TI…
Pour fournir ces services, les responsables de la capacité TI utilisent les différents composants de l’infrastructure technique (serveurs, réseaux et logiciels associés) et mobilisent les compétences de spécialistes. Le ciment qui relie tous ces composants pour produire les services demandés correspond au corps des connaissances incorporées dans la ressource humaine. La capacité TI apparaît donc comme une ressource :
- stratégique car indispensable à la réalisation des applications cibles;- peu imitable car découlant d’une imbrication particulière d’actifs matériels et
d’actifs humains, grâce à des connaissances non totalement explicitées ;- d’évolution relativement lente car liée, en partie, à des phénomènes d’apprentissage
dans l’organisation. La gestion de cette ressource doit satisfaire des critères qui ne sont pas obligatoirement compatibles:
- critère d’efficience: minimiser les coûts de mise en oeuvre et de fonctionnement; - critère de sécurité: assurer la permanence du service, protéger des risques d’erreur,
de fraude; - critère d’évolutivité: répondre rapidement aux nouveaux besoins et intégrer, en
permanence, les solutions nouvelles proposées par les offreurs de technologie; - critère d’efficacité: contribuer à la performance de l’entreprise par une affectation
judicieuse des investissements.
Pour assurer la satisfaction de ces critères, les décisions stratégiques concernent la nature des moyens à utiliser (petits ou gros serveurs…), le niveau de capacité à viser (être capable de faire face aux pointes d’utilisation), le niveau de sécurité à garantir (adapter le coût de la sécurité à l’importance du risque à couvrir), les innovations à adopter (avec de délicats
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problèmes de compatibilité entre les générations d’outils et de standardisation), les compétences technologiques àmaîtriser (dans un domaine où il y a souvent pénurie de spécialistes et également obsolescence rapide des connaissances).Compte tenu des difficultés inhérentes à cette gestion de l’infrastructure TI, de nombreuses entreprises ont choisi d’externaliser, c’est-à-dire de confier à un tiers (société de service spécialisée), qui s’engage sur des objectifs et refacture à l’entreprise, la gestion des ressources matérielles et logicielles ainsi que celle du personnel informatique. Cette cession contractualisée (sous différentes variantes : outsourcing, infogérance, facilities management…) obéit à des motifs variés (Fimbel2003):
- baisse des coûts de fonctionnement, fondée sur les économies d’échelle et la spécialisation;
- volonté de bénéficier en permanence des meilleures solutions disponibles sur le marché de la technologie et des compétences associées ;
- flexibilité d’évolution liée à la possibilité de mobiliser des ressources importantes pour la maintenance évolutive et l’intégration de nouveaux systèmes;
- recentrage sur le métier de base…
Très variée dans ses modalités contractuelles comme dans les périmètres qu’elle recouvre (exploitation, maintenance, conception-développement d’applications, gestion de réseaux…) séduisante dans son principe, cette externalisation comporte cependant des risquesimportants: risque de défaillance du partenaire, risque de dépendance pour le renouvellement du contrat, perte de la maîtrise de compétences technologiques dans l’entreprise. Il s’agit donc d’une décision stratégique cruciale à long terme, difficilement réversible, qui ne doit pas découler d’effets de mode mais être le fruit d’une analyse approfondie identifiant, en particulier, les compétences clés (associées aux métiers actuels et futurs de l’entreprise) et les activités potentiellement externalisables.
Le développement des compétences utilisateurs L’histoire des systèmes d’information dans les organisations révèle de profonds changements quant à la définition du rôle des utilisateurs dans la mise en oeuvre des TI:
- durant la période antérieure à 1980, la conception dominante était celle de l’utilisateur passif devant appliquer strictement les procédures définies par des spécialistes supposés compétents ;
- dans les années quatre-vingt, l’irruption brutale de la micro-informatique a révélé la capacité d’initiative des utilisateurs autonomes, capables de créer des solutions adaptées à leurs problèmes, parfois de façon anarchique;
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- à partir des années quatre-vingt-dix, un certain équilibre s’établit. Les expériences réussies ont clairement montré le rôle majeur de la compétence des utilisateurs comme ressource clé du développement de l’organisation et de sa capacité stratégique mais aussi l’intérêt d’encadrer et d’assister les apprentissages sur lesquels cette compétence se fonde.
La capacité TI effective (et non seulement potentielle) repose sur la combinaison adéquate de trois ensembles de ressources: l’infrastructure technologique, le portefeuille d’applications, les compétences des utilisateurs.Ces compétences spécifiques sont issues du processus d’appropriation de la technologie: au cours de ce processus émergent de construction, l’utilisateur intègre, à des degrés divers, le recours à l’outil (matériel et logiciel) dans son mode opératoire ; il peut, seul ou en collaboration avec d’autres utilisateurs, faire évoluer ce mode opératoire en fonction des propriétés de l’outil qu’il découvre par un usage répété dans les tâches constitutives de son métier. Cet apprentissage individuel se combine avec un apprentissage collectif aboutissant à l’émergence de nouvelles compétencescollectives liées, en particulier au développement de capacités relationnelles dans l’entreprise et entre entreprises.Ces compétences particulières, qui combinent savoirs du métier, savoirs de management et maîtrisedes TI dans des formules parfaitement contingentes, n’apparaissent pas de manière complètement spontanée : leur qualité dépend de la qualité et de l’intensité de l’apprentissage individuel et collectif. Par conséquent, au même titre que le portefeuille d’applications et que l’infrastructure, la compétence utilisateurs constitue un objet de gestion stratégique des SI, une ressource à maintenir et à développer.Ce développement découle de la combinaison de deux modalités d’apprentissage:
- un apprentissage formalisé, incorporé dans des logiciels: ces derniers correspondent à des « réservoirs» de connaissances nouvelles, souvent inspirées des meilleures pratiques du domaine. Cette forme est parfaitement contrôlable mais peut parfois ne pas traduire parfaitement les exigences spécifiques du contexte ni répondre immédiatement à l’évolution des besoins;
- un apprentissage par expérimentation où l’utilisateur apprend, par essais-erreurs, improvisation… dans ses interactions avec la technologie et les autres acteurs. Cette forme est liée directement à l’utilisation autonome de la technologie (qui doit offrir une certaine flexibilité interprétative) et dépend donc étroitement de l’attitude et de la motivation des utilisateurs.
La gestion stratégique de la ressource peut alors être orientée selon trois directions complémentaires :
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- la création d’un climat général favorable à l’utilisation des TI (affirmation d’une vision partagée sur le rôle des TI, culture de l’échange d’informations, respect de l’autonomie…);
- l’action sur le niveau de connaissances et sur les attitudes individuelles par la formation (au-delà de la formation limitée à la manipulation des commandes indispensables à la stricte conduite de l’opération standard);
- la stimulation de la créativité des utilisateurs, non seulement pendant la phase de conception des applications mais également pendant l’utilisation (amélioration de la maîtrise technologique, assistance, encouragements aux comportements innovants…).
Même si une partie importante de son développement se réalise lors de la construction des systèmes d’information, la compétence des utilisateurs, leur capacité à exploiter les ressources potentielles des TI apparaît bien désormais comme une ressource distinctive fondamentale (durable, peu imitable) et donc un élément majeur de la gestion stratégique des systèmes d’information.En conclusion, la définition de la stratégie conduit donc, d’une part au choix des activités, c’est-à-dire à la proposition d’un portefeuille d’applications et d’autre part au choix des moyens donc à la proposition de développement des ressources fondamentales que sont l’infrastructure et les compétences utilisateurs. Mais «le véritable objectif doit être de construire une structure organisationnelle (avec les ressources adéquates) et des processus internes, convenablement définis,qui reflètent à la fois la stratégie de l’organisation et les possibilités des technologies de l’information que cette organisation a choisi de développer». Émerge donc un impératif de cohérence dans la construction des choix. C’est cet impératif de cohérence qui constitue le problème majeurdu processus d’élaboration de la stratégie.
2- Le processus d’élaboration de la stratégie SI: l’impératif de cohérence
Élaborer une stratégie, c’est concevoir un futur désiré et les moyens d’y parvenir. Ce processus d’élaboration ou planification doit aboutir à un ensemble de choix cohérents car, malgré ses dimensions multiples, la stratégie reflète l’identité et l’unicité de l’entreprise. La stratégie des systèmes d’information ne constitue qu’un aspect de la stratégie générale et doit s’articuleravec toutes les autres composantes de cette vision unitaire du futur (choix des domaines, des marchés, des modes de distribution, de production, de partenariat…).Dire que ces groupes de choix doivent être cohérents signifie qu’il faut éviter les effets antagonisteset rechercher, au contraire, les effets de renforcement, de synergie, entre des ensembles de décisions non indépendantes selon une logique d’optimisation globale (dans la plupart des
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cas, l’optimum global n’est pas la somme des optima locaux). Cette recherche de mise en cohérence est l’un des objets majeurs des processus (formalisés ou émergents) de planification stratégique. Pour ce qui concerne les systèmes d’information, la mise en cohérence repose sur un modèle «d’alignement stratégique» qui sera présenté dans un premier point. Mais si ce modèle de processus fournit des directions de solution, son application concrète se heurte à des difficultés non encore complètement résolues, comme nous le montrerons dans un second point.
2.1- Le principe de l’alignement stratégique
Si de très nombreux auteurs ont abordé la question de la cohérence entre stratégie des systèmes d’information et stratégie générale, la vision la plus complète du problème a été proposée par le modèle de l’alignement stratégique définissant à la fois les concepts clés et le processus de mise en cohérence.
Le modèle de l’alignement stratégique
Dans les environnements de marché contemporains qui cumulent à des degrés inconnus imprévisibilité et rapidité d’évolution… la définition classique de Porter « la stratégie est une affaire de différenciation et de positionnement » ; doit faire aujourd’hui plus de place à la créativité. Copier est difficile et dangereux. Mieux vaut créer, faire différemment ou faire les mêmes choses mais différemment.
C’est pourquoi chaque analyse stratégique est unique. Elle doit prendre en compte les évolutions qui exercent leur pression sur les entreprises.
L’entreprise désormais doit élaborer sa stratégie tout en tenant en considération les changements radicaux de son environnement, du produit, du marché, de la concurrence et surtout de la technologie.
Les technologies de l’information ont changé de nature. Elles ne sont plus un simple moyen d’améliorer l’efficacité opérationnelle.
Elles doivent être utilisées comme un moyen de radicalement modifier la nature des produits et des services, les processus, l’organisation de l’entreprise.
Le deuxième boom d’Internet est proche. Il est lié à la meilleure utilité du Web : haut débits, habitude des utilisateurs, accès confortables et diversifiés.
Les entreprises souhaitent de plus en plus structurer leur action sur la stratégie
Élaborée au niveau de la direction générale, elle est « cascadée » dans les divisions, business units, fonctions support qui doivent élaborer leurs propres sous-stratégies cohérentes avec
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la stratégie globale. La fonction Système d’information est déjà à ce titre concernée par cette approche.
Ensuite, le système d’information devient stratégique par le fait même qu’il est quotidien, banal, présent au cœur de tous les processus de l’entrepris. Son alignement avec la stratégie d’entreprise est automatique est essentielle. Il s’agit de l’utiliser à des fins stratégiques dans le but s’en tirer un avantage concurrentiel, de fournir à chaque instant une fonction permettant à l’entreprise de mener se stratégie.
« D’un point de vue stratégique, les systèmes d’information sont au centre des principaux processus de l’industrie automobile. Par exemple, pour accélérer les processus de développement, il faut de plus en plus d’ingénierie simultanée, d’outils de simulation et des moteurs de calcul. L’industrie automobile, qui est « mono-produit », a absolument besoin de systèmes d’information de qualité dans ses processus fondamentaux pour progresse. Nous sommes au service de la stratégie du groupe et de l’ensemble des directions qui déclinent cette stratégie ».
Enfin, pour toutes les stratégies, les expériences montrent que le système d’information a vocation à apporter une forte valeur ajoutée.
Le modèle de l’alignement stratégique repose sur deux propositions fondamentales:
- la performance économique de l’entreprise est fonction directe de la capacité du management à réaliser un accord stratégique (strategic fit) entre le choix d’une position de l’entreprise dans le domaine concurrentiel (produit-marché) et la conception d’une organisation adéquate pour supporter cette position. Les choix stratégiques dans le domaine externe et ceux du domaine interne doivent être cohérents;
- cet accord stratégique est de nature essentiellement dynamique: ce n’est pas un événement ponctuel (ou un résultat définitif) mais, au contraire, un processus d’adaptation continue et de changement.
La problématique de l’alignement (mise en cohérence)consiste alors à rechercher la cohérence des choix relatifs à quatre domaines(figure1):
- celui de la stratégie d’affaires: positionnement de l’entreprise en termes de produits-marchés, définition des compétences distinctives et des métiers, construction des réseaux d’affaires (partenariats, alliances…);
- celui de la conception de l’organisation qui recouvre le choix d’une structure administrative (découpage en unités, hiérarchie, spécialisation, centralisation…) et la définition des processus d’affaires (développement de produits, gestion de la relation client, gestion de la qualité, logistique d’approvisionnement, etc.);
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- celui de la stratégie des technologies de l’information correspondant au positionnement de l’entreprise par rapport au marché (amont) des technologies de l’information. Ce domaine, à orientation externe, recouvre trois ensembles de choix: l’étendue du domaine technologique (quelles sont les technologies accessibles présentant un intérêt pour l’entreprise? leur portée et leur richesse potentielle de services?), les compétences requises pour assurer une utilisation satisfaisante (fiabilité, rapport performance- coût, flexibilité,…), les mécanismes de gouvernance pour la sélection et l’usage des technologies envisagées (alliances, externalisation, licences d’exploitation…);
- celui des systèmes d’information, à orientation interne, recouvrant les choix d’architecture (le portefeuille d’applications et l’infrastructure technologique : matériels, logiciels, données), la définition des processus de développement, de maintenance et de contrôle des systèmes en place, l’acquisition, le maintien et le développement des compétences et connaissances indispensables pour la mise en œuvre et l’utilisation des SI développés.
Figure 1 : Le modèle de l’alignement stratégique (d’après Henderson et Venkatraman, 1993)
À partir de ce schéma de base, le modèle de l’alignement stratégique propose de construire la cohérence des choix selon deux dimensions complémentaires :
Stratégie d’affaires Produits-marchés Compétences distinctives, réseaux d’affaires, stratégies génériques
Systèmes d’information Architecture, portefeuille d’applications, processus de développement, contrôle
Organisation Infrastructure administrative Processus d’affaires, Processus managériaux
Stratégie TI Domaine technologique (reach and range), compétences, modes de gouvernance
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- l’accord stratégique (strategic fit) ou alignement entre les domaines externes et les domaines internes. Ainsi doit-il y avoir cohérence entre le positionnement de la stratégie d’affaires et la conception de l’organisation d’une part et également cohérence entre la stratégie TI (externe) et les systèmes d’information (en interne) d’autre part. Si la première exigence de cohérence est relativement bien connue des managers, la seconde présente un caractère nettement plus novateur qui limite, encore aujourd’hui, sa prise en considération dans les démarches de planification.
- l’intégration fonctionnelle: cette seconde dimension de la cohérence correspond à l’impératif d’intégrer le domaine d’affaires et le domaine des technologies de l’information à deux niveaux. D’une part, en assurant la compatibilité des choix entre la stratégie d’affaires et la stratégie TI (en particulier, voir comment les choix relatifs aux TI conditionnent, soutiennent ou contrarient les choix du domaine d’affaires); d’autre part en veillant à la cohérence des choix internes, entre conception de l’organisation et conception des systèmes d’information (comment les processus d’affaires sont-ils supportés par les systèmes actuellement en fonctionnement ?).
Si la partie interne de l’intégration fonctionnelle est relativement bien connue, la partie externe (cohérence entre stratégie d’affaires et stratégie TI) correspond à une problématique relativement nouvelle. Sur les bases de ce modèle d’alignement, il est possible de définir des logiques de mise en cohérence correspondant à des processus d’alignement.
Le processus de mise en cohérence
Le processus d’alignement consiste à exploiter les relations entre les différents domaines pour améliorer la cohérence des choix. Rappelons que cet alignement est un processus d’adaptation continue et non une situation d’équilibre que l’on peut juger satisfaisante à un instant donné. Par conséquent, la performance à attendre de l’emploi des TI dépend pour beaucoup de la capacité de l’organisation à adapter en permanencedes choix multiples aux variations de différents déterminants (action de la concurrence, innovation technologique, pression de l’environnement politique ou écologique…) et ceci dans des délais satisfaisants.L’alignement peut ainsi être vu comme une succession continuelle de différents co-alignements. Chaque co-alignement peut être caractérisé par trois domaines :
- un domaine d’ancrage qui déclenche et pilote le changement,- un domaine pivot, intermédiaire, où est mis en œuvre le changement initial et un
domaine- d’impact correspondant à l’objet principal du changement.
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Par exemple, un co-alignement de type «exécution de la stratégie d’affaires» est ancré par les choix de la stratégie d’affaires; il déclenche des besoins de changements organisationnels (domaine pivot) qui vont à leur tour justifier la mise en place de nouveaux systèmes d’information (domaine d’impact). Un co-alignement de type «développement d’un avantage concurrentiel fondé sur les TI» a son domaine d’ancrage dans la stratégie TI; il entraîne une modification des choix de la stratégie d’affaires (domaine pivot) qui justifie des changements dans l’organisation (modèle d’impact).Ces co-alignements ne constituent que la partie initiale du processus d’adaptation car les changements opérés dans le domaine d’impact justifient généralement des ajustements dans les autres domaines (par exemple les modifications de l’organisation entraînent la mise en place de nouveaux systèmes d’information ou l’adaptation des systèmes actuels).Concrètement, le processus d’alignement stratégique s’incarne dans les différentes démarches de planification, en particulier dans la planification des systèmes d’information. Celle-ci a pour objet essentiel de traduire la stratégie systèmes d’information dans un schéma directeur qui décrit les objectifs à atteindre (c’est-à-dire les différentes applications à développer ou à modifier) et les ressources correspondantes à engager (ressources technologiques et managériales) selonun calendrier de réalisation. Traditionnellement, les méthodes de planification des SI étaient plutôtconçues pour assurer l’intégration fonctionnelle interne (par exemple, la méthode Business Systems Planning fondée sur l’analyse des processus de gestion) ou, au mieux, le co-alignement de type « exécution de la stratégie» (par exemple, méthode des facteurs clés de succès définissant les SI nécessaires au succès des choix stratégiques). L’exigence de cohérence globale appuyée sur des co-alignements variés implique une évolution profonde des méthodologies de planification (Chokron et Reix, 1987), un véritable renversement de leur logique traditionnelle. Finalement, quelle que soit la démarche de planification adoptée, l’analyse stratégique des apports potentiels des TI et de leurs modes de gouvernance constitue un préalable indispensable: stratégie d’affaires et stratégie des systèmes d’information doivent être construites de manière interdépendante. Mais l’application de ce principe, simple en apparence, ne se réalise pas sans difficultés.
2.2 Les difficultés de la mise en œuvre
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On notera tout d’abord que le modèle de l’alignement stratégique a été contesté dans son principe même. S’appuyant sur l’observation de plusieurs entreprises, mettant en évidence le caractère rudimentaire voire inexistant des pratiques de planification, certains auteurs nient la réalité d’une stratégie planifiée, affirment le caractère émergent et opportuniste des choix stratégiques généraux comme de ceux appliqués aux systèmes d’information, considèrent qu’il y a indépendance des processus de développement des différents domaines et, par conséquent, dénient toute représentativitéau modèle. Mais, même si l’on reconnaît la validité de ses principes, la mise en œuvre effective dumodèle se révèle délicate en raison de plusieurs types de difficultés. L’amélioration des démarches de mise en cohérence apparaît désormais comme un programme de recherche prometteur.L’origine des difficultés Parce qu’elle postule l’interdépendance de quatre domaines d’action, la mise en oeuvre d’une stratégie des systèmes d’information pertinente et cohérente est nécessairement complexe. À cette cause de caractère général se superposent deux autres séries de difficultéstenant, d’une part, aux spécificités du domaine des systèmes d’information et, d’autre part, à la nature même de l’objectif de cohérence.
Causes inhérentes à la nature même des systèmes d’information
La stratégie SI débouche sur la réalisation d’applications créatrices de valeur. Cette réalisation repose sur une définition correcte des besoins (informationnels et organisationnels) à satisfaire. Or, cette phase cruciale est, de manière générale, soumise à des écarts, bien connus, de formulation,de communication, de conception et de traduction en logiciels qui font qu’entre l’idée initiale del’application (au niveau stratégique) et la réalisation effective peuvent apparaître des différences sensibles, tant au niveau des fonctionnalités qu’à celui des performances obtenues. En outre (cas fréquent), quand il y a véritable innovation technologique, les difficultés s’accroissent en raison de l’incapacité des utilisateurs à imaginer les usages efficaces d’une technologie qu’ils ignorent et de la tendance des spécialistes à surestimer les potentialités d’un nouvel outil. Pour ces différentesraisons, la stratégie réalisée (correspondant à la technologie en usage effectif) et la stratégie planifiée (correspondant à la technologie adoptée initialement) peuvent se révéler sensiblement différentes.La stratégie systèmes d’information est, pour une part importante, contrainte par l’existant. Le portefeuille des applications correspond à une accumulation progressive de systèmes
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d’information développés à des époques différentes, sur des matériels différents, dans des langages différents avec des méthodologies différentes.Cet héritage encombrant impose des contraintes de compatibilité entre les nouvelles applications etles anciennes et limite, dans une certaine mesure, l’étendue des choix parce que les modifications à envisager sont parfois impossibles à réaliser dans les délais impartis. L’introduction accélérée des progiciels intégrés de gestion (Enterprise Ressource Planning) n’a pas éliminé totalement ce problème de cohérence interne aux SI (les progiciels intégrés ne couvrent pas toutes les fonctions et ne sont d’ailleurs qu’exceptionnellement implantés dans leur totalité). En outre, pour des raisonsde sécurité, de coût ou de compétences disponibles, l’entreprise peut être amenée à renoncer à des changements radicaux dans son infrastructure technologique et se limiter à des changements incrémentaux correspondant à des modifications jugées «urgentes». Les alignements visés ne se révèlent pas obligatoirement réalistes.
Causes intrinsèques à l’objectif de cohérence ensuite
Il n’existe pas de théorie universelle de la cohérence! Si, a posteriori, on peut considérer comme cohérents des ensembles de choix (relatifs à la stratégie d’affaires, à la stratégie TI, à l’organisation, aux systèmes d’information) qui ont abouti à une performance satisfaisante, on ne dispose pas à l’heure actuelle de modèles prédictifs permettant de qualifier, a priori, un ensemble de décisions comme cohérentes, c’est-à-dire dépourvues d’effets antagonistes et porteuses d’effets synergétiques.Les tentatives de qualification du fit stratégique ou de l’intégration fonctionnelle entre deux domaines (intégration stratégie-structure, accord stratégie TI-stratégie d’affaires, intégration organisation-systèmes d’information…), selon des modalités de traitement variées (modération, corrélation, médiation, déviation de profil…) n’ont, jusqu’à maintenant, produit que des résultats peu convaincants. La cohérence est, par sa nature même, une réponse contingente que l’entreprise construit en fonction de ses ressources et de sa lecture de l’environnement; on peut à la fois observer que des solutions distinctes conduisent à des niveaux de performance sensiblement identiques et, qu’à l’inverse, la transposition, sans précautions, de formules réussies peut conduire à l’échec. La capacité d’anticipation et l’expression d’une vision claire au plus haut niveau semblent indispensables pour inspirer cette conception contingente de la cohérence.
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Les directions de solution
L’amélioration de la capacité des entreprises à formuler puis implanter des stratégies SI adéquates est recherchée dans deux directions: théorique et pratique.
Au plan théorique, sans prétendre proposer une théorie explicative de la cohérence, les recherches actuelles ont pour objectif essentiel le repérage et la caractérisation des stratégies observables en liaison avec le niveau de performance. Par exemple, Saberwal et Chan (2001) ont essayé, à partir de la typologie des stratégies d’affaires (proposée à l’origine par Miles et Snow) en défendeurs, prospecteurs, analyseurs, de qualifier des profils d’utilisation des technologies de l’information: d’une part, par l’importance relative de quatre types de systèmes développés (supports opérationnels, systèmes d’information marketing, systèmes d’aide à la décision stratégique, systèmes inter-organisationnels), d’autre part, par les critères d’efficacité retenus (efficience, flexibilité, exhaustivité).
Ces profils d’utilisation (qui traduisent en partie la stratégie SI) sont ensuite rapprochés des niveaux de performance observés. L’étude montre des régularités intéressantes (pour les prospecteurs, la performance est associée à des choix SI orientés flexibilité alors que pour les défendeurs elle est associée à des choix orientés efficience…) et elle confirme qu’alignement et performance sont liés, selon des modalités différentes en fonction des catégories de stratégies d’affaires ; il semble, par exemple, que l’importance de l’impact de l’alignement sur le niveau de performance soit moins forte dans le cas des stratégies de type défendeurs. En outre, les résultats suggèrent qu’il ne s’agit pas seulement de piloter le niveau des investissements en TI comme le font parfois les praticiens (en se référant à des ratios du secteur d’activité) mais de gérer avec soin la nature même (le type) des systèmes à mettre en place.
Selon la même logique d’approche, Bergeron et al. (2004) caractérisent des formes de co-alignement entre les quatre domaines et confirment l’impact de la qualité de l’alignement sur la performance de l’entreprise. L’alignement est repéré sous formes de combinaisons de co-alignements partiels (en accord ou enconflit) correspondant à des formes (patterns, gestalt) de choix relatifs aux quatre domaines. L’analyse empirique, portant sur cent dix entreprises de petite taille, permet de repérer des formes qui ont réussi. Ainsi, le groupe des entreprises les plus performantes présente t- il des caractéristiques communes importantes : «ces organisations ont agi stratégiquement en consacrant du temps et de l’argent à l’analyse des données sur leur performance passée et actuelle, cherchant à identifier des tendances et à prévoir le futur et étant proactives vis-à-vis des nouveaux marchés et des nouveaux produits. Elles ont parallèlement adopté une structure organisationnelle complexe où les tâches sont
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fortement formalisées, spécialisées et différenciées verticalement. De plus, leur stratégie TI met un fort accent sur l’exploration de l’environnement et sur l’usage stratégiquedes TI de manière telle que leur portefeuille d’applications soit pleinement justifié en termes de profitabilité, coût-efficacité et priorités organisationnelles. Finalement, associée à de hauts niveaux de croissance et de profitabilité, on observe une fonctionTI structurée pour que le personnel spécialisé applique des méthodologies systématiques et complètes pour l’implantation et le management des technologies de l’information…»(Bergeron et al., 2004, p. 1013-1014). À partir de ce repérage initial de «formes idéales d’alignement», la recherche va consister à expliquer pourquoi ces formes conduisent au succès et sous quelles conditions la formule est transposable à d’autres entreprises et applicable dans le futur.Sur un plan plus pratique, d’autres recherches se consacrent à l’amélioration des processus organisationnels d’alignement. Ainsi, par exemple, Reich et Benbasat (2000) considèrent-ils que l’alignement peut être caractérisé selon deux dimensions: une dimensionintellectuelle (la qualité des plans stratégiques dans le domaine d’affaires et dans le domaine des TI) et une dimension sociale (compréhension et engagement réciproques des cadres responsables des métiers et des cadres responsables des systèmes d’information). Leurs études confirment le rôle majeur des connaissances partagées entre les deux catégories d’acteurs et le poids déterminant des pratiques de communication lors du processus de planification. L’objectif est double: il s’agit d’abord d’obtenir un alignement decourt terme, c’est-à-dire une compréhension mutuelle et un accord sur des objectifs immédiats et, ensuite, un alignement de long terme, c’est-à-dire une vision commune du rôle des TI et de l’importance des SI dans la conduite de l’entreprise. De nombreuses autres études soulignent également l’importance du rôle des acteurs clés, en particulier celui de la direction des systèmesd’information (Lapon, 1999) dans la réussite des processus de mise en cohérence. Si le modèle de l’alignement stratégique semble ignorer la problématique de la contribution des acteurs, il n’en est pas moins vrai que le succès de son application concrète reposesur la collaboration effective de nombreux participants. Parce qu’il est de nature fondamentalement contingente (tout au moins dans l’état de nos connaissances actuelles), le succès de l’alignement, qui est en même temps le succès de la stratégie SI, repose, pourune large part, sur la capacité de l’organisation à mobiliser efficacement un ensemble de connaissances variées dans un processus d’apprentissage collectif fait, à la fois d’exploitation et d’exploration, conduisant à l’émergence de compétences distinctives tant au plan individuel qu’au plan collectif. En conclusion, Comment une organisation peut-elle effectivement traduire les investissements consacrés aux technologiesde l’information en une performance accrue, en termes de productivité, de parts de marché, de profitabilité ou de tout autre indicateur d’efficacité? Cette question fondamentale, qui est au coeur des débats sur la stratégie des systèmes d’information, n’a
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pas encore reçu de réponse définitive. Cependant, à partir des réflexions des chercheurs comme des expériences des praticiens, quelques certitudes commencent à s’imposer, il est judicieux de rappeler les deux considérées les plus importantes.
Tout d’abord que la performance n’est pas liée de manière directe à l’intensité de l’investissement en TI mais passe par des combinaisons de ressources variées et est très dépendante des emplois choisis. Ceci condamne à l’inefficacité les stratégies autonomes de certaines directions informatiques pour qui le succès se mesure au seul volume des investissements «arrachés» à la direction générale. En la matière, comme nous espérons l’avoir montré, cette autonomie stratégique n’a plus de sens aujourd’hui : lastratégie SI est un volet, souvent moteur, d’une stratégie globale, seule capable d’assurer la cohérence indispensable.
Ensuite, que la recherche de la cohérence est un combat permanent. L’invention d’une forme d’alignement stratégique réussi ne garantit pas la pérennité de la performance. De plus en plus proches du marché, du client, des partenaires… avec le développementcontinu du e-business, les systèmes d’information sont exposés de plus en plus aux turbulences de l’environnement et les choix stratégiques qui les concernent doivent être continuellement questionnés et éventuellement remis en cause. Même si la plupart des dirigeants préfèrent des évolutions sous forme d’équilibres ponctués (modifications importantes périodiques séparées par de longs intervalles de stabilité), les conditions actuelles montrent que flexibilité et changement sont les clés du succès durable.
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II- Paramètres des systèmes d’information
1- Bases de données de l'entreprise, et Progiciel de gestion intégré (ERP)
Une base de données (son abréviation est BD, en anglais DB, database) est une entité dans laquelle il est possible de stocker des données de façon structurée et avec le moins de redondance possible. Ces données doivent pouvoir être utilisées par des programmes, par des utilisateurs différents. Ainsi, la notion de base de données est généralement couplée à celle de réseau, afin de pouvoir mettre en commun ces informations, d'où le nom de base. On parle généralement de système d'information pour désigner toute la structure regroupant les moyens mis en place pour pouvoir partager des données. afin de pouvoir mettre en commun ces informations, d'où le nom de base. On parle généralement de système d'information pour désigner toute la structure regroupant les moyens mis en place pour pouvoir partager des données.
Utilité d'une base de données
Une base de données permet de mettre des données à la disposition d'utilisateurs pour une consultation, une saisie ou bien une mise à jour, tout en s'assurant des droits accordés à ces derniers. Cela est d'autant plus utile que les données informatiques sont de plus en plus nombreuses.
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Une base de données peut être locale, c'est-à-dire utilisable sur une machine par un utilisateur, ou bien répartie, c'est-à-dire que les informations sont stockées sur des machines distantes et accessibles par réseau. L'avantage majeur de l'utilisation de bases de données est la possibilité de pouvoir être accédées par plusieurs utilisateurs simultanément.
La gestion des bases de donnéesAfin de pouvoir contrôler les données ainsi que les utilisateurs, le besoin d'un système de gestion s'est vite fait ressentir. La gestion de la base de données se fait grâce à un système appelé SGBD (système de gestion de bases de données) ou en anglais DBMS (Database management system). Le SGBD est un ensemble de services (applications logicielles) permettant de gérer les bases de données, c'est-à-dire :
permettre l'accès aux données de façon simple autoriser un accès aux informations à de multiples utilisateurs
manipuler les données présentes dans la base de données (insertion, suppression, modification)
Le SGBD peut se décomposer en trois sous-systèmes : le système de gestion de fichiers :
il permet le stockage des informations sur un support physique le SGBD interne :
il gère l'ordonnancement des informations
le SGBD externe : il représente l'interface avec l'utilisateur
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Les principaux SGBDLes principaux systèmes de gestion de bases de données sont les suivants :
Borland Paradox Filemaker
IBM DB2
Ingres
Interbase
Microsoft SQL server
Microsoft Access
Microsoft FoxPro
Oracle
Sybase
MySQL
PostgreSQL
mSQL
SQL Server 11
Les caractéristiques d'un SGBDL'architecture à trois niveaux définie par le standard ANSI/SPARC permet d'avoir une indépendance entre les données et les traitements. D'une manière générale un SGBD doit avoir les caractéristiques suivantes :
Indépendance physique : le niveau physique peut être modifié indépendamment du niveau conceptuel. Cela signifie que tous les aspects matériels de la base de données n'apparaissent pas pour l'utilisateur, il s'agit simplement d'une structure transparente de représentation des informations
Indépendance logique : le niveau conceptuel doit pouvoir être modifié sans remettre en cause le niveau physique, c'est-à-dire que l'administrateur de la base doit pouvoir la faire évoluer sans que cela gêne les utilisateurs
Manipulabilité : des personnes ne connaissant pas la base de données doivent être capables de décrire leur requête sans faire référence à des éléments techniques de la base de données
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Rapidité des accès : le système doit pouvoir fournir les réponses aux requêtes le plus rapidement possible, cela implique des algorithmes de recherche rapides
Administration centralisée : le SGBD doit permettre à l'administrateur de pouvoir manipuler les données, insérer des éléments, vérifier son intégrité de façon centralisée
Limitation de la redondance : le SGBD doit pouvoir éviter dans la mesure du possible des informations redondantes, afin d'éviter d'une part un gaspillage d'espace mémoire mais aussi des erreurs
Vérification de l'intégrité : les données doivent être cohérentes entre elles, de plus lorsque des éléments font référence à d'autres, ces derniers doivent être présents
Partageabilité des données : le SGBD doit permettre l'accès simultané à la base de données par plusieurs utilisateurs
Sécurité des données : le SGBD doit présenter des mécanismes permettant de gérer les droits d'accès aux données selon les utilisateurs
Progiciel de Gestion Intégrée- PGI ; ou Enterprise resource planning- ERP Le Progiciel de Gestion Intégrée ou ERP a l’ambition de concentrer dans un « seul » outil logiciel l’ensemble des données et des processus utilisés par l’entreprise.
Ainsi, un ERP va comporter un certain nombre de modules, utilisant une base commune de données, qui géreront chacun une fonction spécifique de l’entreprise : production (souvent à l’origine de l’ERP), finance et comptabilité, ressources humaines, ventes, achats, stocks…
L’indépendance des modules permet de les déployer progressivement afin de ne pas révolutionner trop brutalement l’organisation de l’entreprise.
Le concept d’ERP a donc un caractère « général » et devrait en théorie être utilisable par « toutes » les entreprises. Pour ce faire, les ERP sont généralement abondamment paramétrables et sont également programmables pour pouvoir s’adapter aux processus spécifiques de l’entreprise considérée qui seraient peu ou mal couverts par le dit ERP.
Le terme ERP provient du nom de la méthode MRP (Manufacturing Resource Planning) utilisée depuis les années 1970 pour la gestion et la planification de la production industrielle.
Le principe fondateur d'un ERP est de construire des applications informatiques (paie, comptabilité, gestion de stocks…) de manière modulaire (modules indépendants entre eux) tout en partageant une base de données unique et commune. Cela crée une différence importante avec la situation préexistante (les applications sur mesure existant avant les ERP) car les données sont désormais supposées standardisées et partagées, ce qui élimine
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les saisies multiples et évite (en théorie) l'ambiguïté des données multiples de même nature (exemple : société TRUC, TRUC SA et Sté TRUC…).
L'autre principe qui caractérise un ERP est l'usage systématique de ce qu'on appelle un moteur de workflow (qui n'est pas toujours visible de l'utilisateur), et qui permet, lorsqu'une donnée est entrée dans le système d'information, de la propager dans tous les modules du système qui en ont besoin, selon une programmation prédéfinie.
Pour accélérer les mises en œuvre, réduire le nombre des paramétrages et des adaptations spécifiques nécessaires, les grands éditeurs de logiciels ERP proposent sur le marché des versions « verticalisées », pré-paramétrées pour s’adapter à des segments de marché et de métiers spécifiques (santé, agroalimentaire, secteur bancaire, secteur collectivités…).
À noter que des PGI sont désormais disponibles pour des entreprises de type PME-PMI, soit en utilisation autonome soit en utilisation en ASP- Application Solution Provider. Dans ce dernier cas, le PGI est hébergé chez le fournisseur qui administre les applications ERP de la PME-PMI. Cette dernière loue le service auprès de l’hébergeur.
UTILITE D’UN PROGICIEL DE GESTION INTEGREDans la vision classique de l’informatique, les modules logiciels sont « verticalisés » par fonction de l’entreprise et ne communiquent pas (ou très peu) entre eux, ce qui constitue un terrain propice aux erreurs, ressaisies, à une baisse de productivité informatique, administrative, de production…
Fondamentalement, le Progiciel de Gestion Intégrée a été conçu pour fédérer et intégrer le système d’information de l’entreprise dans un tout cohérent, partageant les mêmes données. Il traduit le fonctionnement réel d’une entreprise dans laquelle les processus ne sont pas isolés et ont des relations fortes et directes entre eux. Ainsi, par exemple, les commandes clients qui sont traitées dans la gestion comerciale des ventes alimentant le module de gestion de la productionm qui alimentera en informations le smodule de logistique de livraisons, le module de la comptabilité, facturation, gestion financière…
Le PGI est donc censé mieux représenter l’entreprise, de façon globale. Il doit conduire à une simpification et une automatisation des processus qui entraineront directement une diminution des coûts de fonctionnements, induisant très souvent une réduction du personnel.
CONSEQUENCES D’UTILISATION DU PROGICIEL DE GESTION INTEGREa- Au moment du choix et de la mise en œuvre d’un ERP.
L’ERP « force » l’entreprise à restructurer l’ensemble de son système d’information , en général disparate et non homogène, et à revoir en profondeur l’organisation de ses
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processus autour de l’ERP. Ceci ne va pas sans bouleverser certaines configurations spécifiques métiers qui doivent soit s’adapter à l’ERP soit nécessiter l’écriture d’un module personnalisé pour « coller » à l’entreprise.
Dans les deux cas, on comprend aisément que l’implication des hommes de l’entreprise connaissant bien son fonctionnement et ses processus métiers est fondamentale, en apoint des informaticiens de l’entreprise, car un ERP va bien au-delà d’une simple réorganisation du système informatique.
C’est à eux qu’il appartiendra de définir la bonne répartition entre restructuration et adaptation de l’entreprise à l’ERP et/ou adaptation de l’ERP à l’entreprise.
b- Pendant l’utilisation et la vie du produit
On vient de comprendre que l’introduction d’un PGI dans l’entreprise est une opération délicate à la fois dans les deux choix essentiels (type d’ERP, adaptation à l’entreprise…) et dans l’implication des personnes clefs de l’entreprise. Elle conduit donc à une certaine lourdeur et à un coût total (matériel, licences, logiciels, coût des services d’adaptation à l’entreprise…) important.
D’autre part, nous savons tous qu’une entreprise évolue sans arrêt, pour s’adapter à son environnement, aux changements permanents de nouveaux marchés, nouveaux produits, législation, technologies. Il faudra donc adapter le progiciel ERP de façon continue, alors que sa structure propre mono-fournisseur, garante de la cohérence de l’ensemble, peut devenir un facteur limitatif. En effet, quelles que soient les qualités et la force d’un éditeur, il aura des difficultés à suivre sur tous les fronts les explosions des technologies et des besoins des marchés.
En résumé, les ERP (ou PGI) n’ont plus à ce jour le même développement que par le passé. Le marché d’oriente nettement vers un concept plus ouvert, appelé EAI (Entreprise Application Integration).
2- Gestion de la relation client (CRM) « Customer Relationship Management »,
A la base, le Customer Relationship Management (CRM ou Gestion de la Relation Client) concerne l’ensemble des actions et des moyens, techniques ou non, mis en œuvre par une entreprise pour gérer sa clientèle. Cela passe par une relation supposée mutuellement bénéfique, basée sur la fidélisation du client grâce à la connaissance de ses habitudes de consommation et la production d’une qualité de service "personnalisée".
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Les actions de CRM sont en général supportées par un environnement informatique ou un ensemble d’outils articulés autour d’une base de données client centralisée, ce qui a conduit à donner aujourd’hui une acception plus "informatique" à l’acronyme CRM.
On utilise ainsi généralement le terme CRM pour désigner les systèmes et outils informatiques mis en œuvre pour gérer la relation client, mais le CRM peut impliquer, au-delà des considérations techniques, un changement certain dans la culture de l’entreprise.
L’objectif du CRM est de positionner le client au cœur de l’organisation de l’entreprise afin de vendre plus de produits/services, soit en conquérant de nouveaux clients, soit en essayant de vendre davantage aux clients actuels.
En tant qu’outil orienté client, le CRM s’adresse avant tout aux services :
marketing, pour le ciblage, la gestion des actions marketing, l’identification des opportunités de vente ;
vente, pour la mise à disposition d’outils d’aide à la vente, de gestion des contacts ;
après-vente, pour la mise à disposition d’outils de support, de gestion des réclamations.
CRM = Marketing relationnel
Comme son nom l’indique, le CRM supporte un marketing qualifié de "relationnel", axé sur la relation client, par opposition au marketing plus classiquement qualifié de "transactionnel", axé sur le produit lui-même.
a- Mise en œuvre d'une solution CRM
La mise en place d’une solution de type CRM implique une bonne connaissance des clients, de leurs habitudes, de leurs centres d’intérêt, de leur comportement de consommation.
Cette connaissance est centralisée en termes de CRM par la construction d’une base de données centralisée, parfois appelée BDDM (pour Base de Données Marketing).
Cette base stocke tous les contacts et échanges entre l’entreprise et le client, constituant ainsi un véritable historique de la relation entre les 2 parties.
Accessible depuis les différents logiciels et outils de l’entreprise, pour les besoins des différents services, cette base garantit l’unicité et l’homogénéité des informations relatives aux clients.
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Les informations utiles
Parmi les informations utiles stockées dans la Base de Données Marketing, on trouvera :
les mails échangés ; les envois et réceptions divers (produits, échantillons, etc.) ;
les actions du client (achats, demandes d’informations, réclamations, contacts divers, etc.) ;
les renseignements sur le client (civilité, coordonnées, catégorie socio-professionnelle, etc.) ;
le profil du client (préférences, centres d’intérêt, informations comportementales, etc.).
L'exploitation des données CRM
Les données de la BDDM sont ensuite exploitées par les différents services concernés grâce à des outils de type Datamining permettant de produire des statistiques visant à segmenter et catégoriser les clients afin de leur apporter un traitement aussi personnalisé et efficace que possible.
La gestion de changement
Consistant à adapter et améliorer un système existant, un projet CRM nécessite avant tout d’effectuer, en parallèle de l’implémentation, une gestion et un accompagnement de changement.
Le succès et l’efficacité du projet repose sur :
l’implication de chacun des collaborateurs, qu’il soit ou non acteur direct du projet ; une communication interne planifiée ;
une implication de la direction ;
une mise en œuvre progressive.
Pour ce faire, il est recommandé de mettre en place des projets d’accompagnement consistant à :
sensibiliser et former les utilisateurs ;
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étudier la perception des employés vis à vis de l’implémentation et recueillir leur besoin ;
établir une stratégie de communication avant, pendant et après le projet.
Exemple :
Avant Pendant Après
Réalisation d’affiches de sensibilisationLivret de présentation des CRM
Réalisation de fiches pratiques sur les fonctions du CRM choisi
Réaliser des newsletters d’informations sur les bénéfices de l’implémentation
b- Choisir un CRM
Domaines d'activités propices au CRM
Les secteurs de la vente, du marketing et du service après-vente sont propices à l’utilisation du CRM. Mais l’implantation d’un CRM est avant tout un projet de stratégie organisationnelle visant à augmenter les bénéfices d’une entreprise en centrant ses activités sur les clients. En conséquence, toute entreprise ayant des clients peut, si elle le souhaite, mettre en place un CRM.
Méthode sur le choix d'un CRM
Le choix du CRM le mieux adapté passe par les étapes suivantes :
Etapes Action
1Identifier le contexte
identifier la vision de la direction ; définir les rôles et les responsabilités de chacun des acteurs (nommer un
directeur de projet, des gérants, etc.) ;
définir les priorités du projet et effectuer un planning des étapes à réaliser ;
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définir les objectifs du projet ;
analyser le budget alloué.
2Etudier les exigences
analyser les modes de fonctionnement de l’entreprise, et les systèmes d’informations ;
analyser les forces et faiblesses des procédures commerciales existantes ;
analyser le processus de vente ;
définir précisément les besoins ;
traduire les besoins en fonctionnalités et performance ;
appréhender les risques en cas de compromis.
3Explorer le marché
comparer et évaluer les divers CRM envisageables ;
effectuer une présélection sur la base de critères correspondant au besoins jugés prioritaires (fonctionnels. techniques, budgétaires).
4Réaliser des appels d’offres
rédiger un cahier des charges ;
rédiger une grille d’analyse des offres.
5Sélectionner
analyser les offres ; établir un scénario d’essai ;
évaluer le logiciel en utilisant des critères comparatifs ;
négocier le contrat (offre, accompagnement, formation…).
Evaluation d'un CRM
Afin d’identifier l’offre la plus adaptée à l’entreprise il est possible de s’attarder sur divers critères :
les caractéristiques générales : l’ergonomie, la flexibilité, la sécurité, les possibles extensibilités et la maintenance ;
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le coût en matière de licence, de maintenance, d’intégration et de fonctionnement ;
l’étude du programme : la signalétique client, les historiques, le reporting, etc ;
les aspects marketing : le ciblage, le scoring, les campagnes, le géomarketing ;
la fonction vente : la gestion des opportunités, des stocks, des contrats, des portefeuilles des commerciaux ;
le volet service : l’administration des demandes, les factures, etc.
c- Les outils informatiques du CRM
Conformément à la tendance visant à une grande modularité des solutions informatiques (cf solutions ERP), les outils CRM se présentent sous forme de modules dédiés à des aspects et des fonctions spécifiques de la gestion de clientèle. Ces modules collaborent au sein d’un même environnement, autour de la Base de Données Marketing.
Trois axes d'activité
Les outils informatiques supportant un projet de CRM s’articulent autour des 3 axes que sont le marketing, la vente et le service client (après-vente).
Modules dédiés au marketing (EMA)
Les modules dédiés au marketing permettent l'automatisation des activités de marketing de l'entreprise ou "Enterprise Marketing Automation" (EMA).
Il s’agit de faciliter la planification et l'automatisation des campagnes de prospection et de fidélisation des clients sur base de l’exploitation des données contenues dans la base de données centrale.
Les modules de type EMA proposés par les fournisseurs de solutions CRM permettent de générer automatiquement :
des actions personnalisées, déclenchées par un événement (proposition au client de produits similaires aux derniers achats) ;
selon des actions programmées au préalable (relances téléphoniques systématiques suite à une action commerciale).
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Les modules de type EMA peuvent être paramétrés finement pour fournir des informations croisées ou complexes (sélection automatique de panels de clients selon critères, gestion automatisée des relances clients, etc.).
Modules dédiés à la vente (SFA)
Les modules dédiés à la vente permettent l’automatisation de la gestion commerciale du client ou "Sales Force Automation" (SFA).
Il s’agit ici de permettre aux équipes de vente d'avoir accès à toutes les informations utiles pour répondre en temps réel aux attentes et besoins du client.
Ces informations sont par exemple l’historique d’achats du client, ses réactions aux actions commerciales, etc.
Modules dédiés au support (CCS)
Les modules dédiés au support client ou Client Service Support (CSS) permettent des prestations de service après-vente efficaces en fournissant au service de support toutes les informations utiles concernant le client (historique des demandes de support, produits possédés, etc.).
d- Le marché CRM
Le retour sur investissement (ROI) d’une solution CRM concerne avant tout les deux postes suivants :
réduction des coûts opérationnels (par exemple par la mise en place d’un call center centralisé). L’analyse des coûts actuels est ici simple et les gains prévisibles ;
création de valeur ajoutée pour le client (par exemple grâce à un marketing ciblé sur ses préférences). L’analyse est ici plus délicate, d’autant plus si l’entreprise n’a pas eu pour habitude de collecter et d’utiliser les données clients par le passé.
Tendances après une forte progression dans les années 90, le marché des solutions CRM a
stagné jusqu’en 2004. En cause, le coût des solutions, les profonds changements induits dans l’entreprise, tant en termes d’infrastructures techniques que de
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changement de culture, les délais promis et non tenus par les fournisseurs de solutions, les demandes irréalistes des clients pour des solutions complexes et surdimensionnées ;
depuis 2004, on assiste à une rationalisation du marché, avec des projets de taille plus raisonnable, des délais de prise de décision plus longs, allant dans le sens de projets réellement adaptés aux besoins de l’entreprise.
Les facteurs de développement pour le CRM
Les facteurs de développement du marché des CRM sont les suivants :
Besoins des entreprises encore insatisfaits : beaucoup d’efforts ont été faits sur les modules de type "force de vente", mais peu sur les modules plus analytiques, pourtant essentiels pour la fidélisation des clients.
Inégalité de moyens : les équipements restent disparates, variant selon la taille des entreprises et leur secteur d’activité. Des solutions plus modestes permettront aux PME de rejoindre le mouvement CRM.
Maturation et diversification de l’offre : le panel de solutions CRM est assez fourni, allant du module dédié à intégrer une solution de type ERP, à une suite CRM complète clés en main. Tout ceci se décline en solutions propriétaires ou open-source, installées sur site ou hébergées.
e- Les principaux acteurs du monde CRM
Les besoins en termes de CRM varient selon les secteurs d’activité. Ainsi, une étude de Forrester d’octobre 2006 indique que :
60 % des entreprises, tous secteurs confondus, ne souhaitent pas s’équiper de solution CRM ;
ce chiffre monte à 68 % pour le secteur de la grande distribution et à 77 % pour celui de la fonction publique ;
parmi les 34 % d’entreprises souhaitant passer au CRM :
o 45 % sont issus du secteur de la banque/assurance
o 38 % du secteur industrie, médias et telecoms
Par ailleurs, la demande des grands comptes (+ de 1000 employés) est en diminution, au profit de celle des PME.
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CRM propriétaire vs open-source
Les solutions CRM propriétaires restent les plus répandues sur le marché, mais les solutions open-source progressent régulièrement.
Avantageuses par l’absence de coûts de licence, elles nécessitent souvent de plus grands efforts d’intégration et des coûts de maintenance et de support technique supérieurs.
Le tableau ci-dessous liste les principaux fournisseurs des 2 types :
CRM propriétaires CRM open-source
SAP
Siebel
Oracle
Salesforce.com
Amdocs
Dolibarr
Vtiger CRM
SugarCRM
Taika CRM
3- Gestion de la chaîne logistique
La gestion de la chaîne logistique traduite en langue anglaise par « Supply Chain Management – SCM » regroupe l’ensemble des activités, outils et méhodes visant à améliorer l’approvisionnement de l’entreprise en réduisant les stocks et les délais de levraison. Cette gestion correspond également à la notion de travail en flux tendus limitant volontairement la taille des stocks et les déplacements de matière sur toute la chaîne de production.
Cette discipline s’applique généralement dans le domaine deproduction industrielle nécessitant un espace important réservé au stockage et aux moyens de transformation de matières promières. La notion de stock ou d’espace de stockage n’existe pas dans le domaine de la production de biens ou services immatériels. Cependant, il est possible d’associer conceptuellement des flux de traitements d’informations aux chaines de production industrielle. Par exemple, les brusques variations de volume entrainent des ralentissements de traitement autant dans le domaine industriel que du domaine de production dématérialisée.
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Dans une entreprise de production, l’approvisionnement en matières premières, pièces détachées ou encore éléments d’assemblage , contribue fortement aux délais de production d’un bien. La notion de chaine logistique reprend l’ensemble des fonctions liées à la logistique comme les achats, l’approvisionnement, la gestion des stocks, le transport, la manutention, etc.
La gestion de la chaine logistique dépasse les frontières de l’entreprise en couvrant l’ensemble des mouvements et de stockage des matières premières, en cours de réalisation et produits finis depuis le fournisseur jusqu’aux clients. La performance de l’entreprise est d’autant plus importante qu’elle maîtrise les variations entre le fournisseur et le client. Pour cela, l’entreprise utilise des méthodes d’évaluation de l’évolution de l’offre et de la demande du marché en portant une attention particulière sur sa capacité de production. On associe généralement la gestion de la chaîne logistique à un processus de planification.
La planification a pour objectif de considérer à l’avance tous les événements susceptibles de se produire et d’éventuellement rompre la chaîne logistique.
En résumé, la gestion de la chaîne logistique adresse les points suivants :
La configuration du réseau de distribution en identifiant le nombre et la localisation des fournisseurs, des usines de production, des centres de distribution, des clients.
La stratégie de distribution, centralisée ou décentralisée, en vente directe,… L’information en intégrant plusieurs systèmes informatisés aux processus comprit
dans la chaîne logistique afin d’en extraire les signaux de demande, de prévisions, d’inventaires et de transport.
La gestion des inventaires identifie la quantité et la localisation du stock réparties dans l’entreprise sous différentes dormes comme les matières premières, les encours, et les produits finis.
Le stockage nécessite un espace adéquat, des ressources affectées, du temps et des moyens financiers.
En se référant à la chaîne de valeur, les mouvements de matières à l’intérieur de l’entreprise et en dehors de la chaîne de production n’apportent aucune valeur ajoutée pour le client final. Au contraire, ces mouvements consomment des resoources dinancières et humaines. C’est pourquoi une démarche d’optimisation est généralement initiée en réduisant les stocks avec la mise en place d’un flux tendu entre la ligne de production et les fournisseurs. L’externalisation de certaines parties des éléments de montage représente également une optimisation sur la diminution des coûts sans modifier la qualité des produits.
La gestion de la chaîne logistique requiert un changement dans la gestion des fonctions individuelles en intégrant les activités dans un processus de chaîne logistique. Cette intégration implique une collaboration étroite entre les acheteurs et les fournisseurs sur plusieurs aspects comme le développement des produits et le partage de l’information.
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Une chaîne logistique intégrée nécessite un flux constant d’information. L’approche de gestion des processus s’applique également à l’optimisation des flux de la gestion de la logistique. Cette dernière compte d’ailleurs plusieurs processus clés :
La gestion de la relation client. La gestion des services qu client. La gestion de la demande. Le traitement des ordres. La gestion du flux de production. La gestion de relation avec les fournisseurs. La conception et la commercialisation des produits. La gestion des retours.
D’autres processus métiers importants complètent cette première liste :
Le processus des achats. Les fournisseurs participent à l’élaboration des plans stratégiques supportant les processus de gestion des flux de fabrication et de développement des nouveaux produits. La fonction d’achat développe rapidement ses moyens de communication afin de transmettre plus rapidement l’information sur les besoins et attentes des clients.
Le développement des produits et leurs commercialisation. La réduction des délais de production et de la mise à disposition des produits dur le marché. Cette caractéristique se traduit dans la langue anglaise avec la dénomination de « time to market » nécessite l’implication des clients et généralement à des produits répondant aux attentes du marché.
Le processus de gestion des flux de fabrication propose les produits aux canaux de distribution.
La distribution physique de produits finis destinés aux distributeurs. L’externalisation et les partenariats. Le processus de mesure des performances.
Aujourd’hui les entreprises dont appel aux technologies d’automatisation des processus pour gagner en compétitivité, réduire les coûts et différencier leurs services.
Dans toute organisation, les processus métiers ne sont plus nécessairement confinés en un seul endroit et requiert l’intervention externe comme les contractants ou les fournisseurs. Certains processus sont exécutés à distance du site d’origine en dispersant les membres d’une même équipe projet. Cette situation provoque des ruptures nécessitant la mise en place de processus supplémentaires de support.
L’automatisation de la chaîne logistique offre plusieurs avantages :
L’augmentation de l’efficacité opérationnelle. Le gain de productivité mesurable.
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La réduction des cycles. La qualité en conséquence des processus de contrôle mis en place. La diminution des coûts en éliminant les documents papier des tâches manuelles. La communication immédiate des informations aux employés, vendeurs et clients. L’augmentation de la satisfaction des employés et des clients.
L’efficacité de l’amélioration des performances de la chaînes logistique dépend de la stratégie définie à la tête de l’organisation.
4- Systèmes de stockage et dispositifs de sécurité des systèmes d’information.
Systèmes de stockage
La puissance de traitement des ordinateurs actuels permet d'engendrer des quantités de plus en plus importantes d'information. L'espace disque de tout ordinateur a tendance à se saturer en quelques mois. Un autre problème existant sur tout ordinateur est celui de la sauvegarde : archiver régulièrement l'entièreté d'un disque de plusieurs (dizaines de) Go n'est pas une sinécure si le support est de capacité trop faible.
Les utilisateurs de calcul intensif sont confrontés au même problème : le volume de leurs calculs est de plus en plus important, et la taille des fichiers de résultats est à l'avenant. Le même problème se pose quand les programmes traitent de grandes quantités de données, obligeant l'utilisateur à gérer de volumineux fichiers. Les bandes magnétiques ont été longtemps utilisées pour cela à travers plusieurs technologies. La dernière au C.I.S.M. était un robot HP de 4 dérouleurs et 59 bandes de type LTO (200 Go) avec le logiciel DiskXtender qui étaient en service depuis 2002. Après l’avènement des armoires à disques de type « disk array » et la chute spectaculaire de leur coût, ces dernières ont supplanté les bandes qui ont été abandonnées en mars 2006. Les configurations "disques" présentent en outre un avantage majeur : leur temps de réaction très court par rapport aux bandes permet des relectures plus fréquentes des données.
Il convient d'avoir conscience que les systèmes implantés ne sont pas à l'abri d'une catastrophe majeure telle qu'un incendie. Celui qui y conserve des informations difficiles à reconstituer doit donc voir le stockage de masse comme la copie de sauvegarde d'informations qu'il conserve ailleurs ou, à l'inverse, créer une copie de sauvegarde des informations confiées au système de stockage de masse.
Dispositifs de sécurité des systèmes d’information.
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Si le gestionnaire, pour accomplir les fonctions de détention, de mise en œuvre eu de remise des conventions secrètes, emploie un système informatique, il s’engage à ne l’utiliser pour aucune autre application ; s’assurer que le système comporte les fonctions de sécurité décrites ci-après et à mettre celles-ci en œuvre.
a- Identification / authentification :
Les moyens de sécurité permettent d’identifier, puis d’authentifier les utilisateurs. Le mécanisme d’authentification nécessite la présentation d’un support matériel associé à un code personnel.Le système reconnaît, sur la base de cette identification / authentification, les trois rôles suivants :
- Ingénier système ;- Administrateur de sécurité ;- Opérateur.
L’ingénieur système est chargé de la mise en route et de la maintenance technique du système, l’administrateur est chargé de la gestion de sa sécurité et l’opérateur de son exploitation.Il n’est pas souhaitable que l’administrateur et l’ingénieur système soient une seule et même personne.
b- Contrôle d’accès :
Sur la base de l’identification / authentification, les moyens de sécurité assurent le respect du droit d’accès aux ressources du système. Ces droits sont définis par l’administrateur et limités au strict besoin du service.Nul ne doit avoir directement accès à la clef permettant de certifier les conventions secrètes des clients. L’utilisation d’un processeur de sécurité interfacé avec le système est indispensable.Pendant toute la durée de leur détention, les conventions secrètes sont chiffrées. Elles ne sont déchiffrées que pour la mise en œuvre ou la remise. Il est souhaitable que le déchiffrement d’opère à l’intérieur d’un processeur de sécurité, ou que les paramètres utilisés pour le déchiffrement soient Partagés entre deux dispositifs détenus par des opérateurs différents dont seule la présence simultanée permet d’accéder aux conventions secrètes en clair.
Dans ce dernier cas, un poste de travail isolé, dont la configuration sera régulièrement vérifiée, sera utilisé.
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De même, seule la présence simultanée d’au moins deux opérateurs doit permettre de mettre en œuvre la convention secrète d’un client.
c- Imputabilité :
Toute opération permettant l’accès aux convenions secrètes ou autres ressources de sécurité du système est imputable à son auteur.
d- Audit :
Sur la base de cette imputation, un enregistrement est généré pour toute opération permettant l’accès aux conventions secrètes ou autres ressources de sécurité du système. Cet enregistrement comporte les informations suivantes :
- Le nom de l’opérateur ;- L’opération effectuée ;- La date et l’heure de l’opération.
Tous les enregistrements sont retracés dans un fichier d’audit. Celui-ci n’est consultable que par l’administrateur. Une sauvegarde régulière en est faite et archivée.
e- Réutilisation d’objets :
Tous les objets de stockage ayant contenu une ressource sensible du système sont mis à zéro avant une utilisation ultérieure.
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CONCLUSION
Avec le développement des marchés et la croissance de la concurrence, les entreprises ont été amenées à améliorer l’organisation et la gestion des ressources dont elles disposent, ainsi que les processus et procédures de fonctionnement. La complexité des organisations a exigé l’instauration des systèmes d’information qui ont vu leur apogée avec le développement des technologies d’information et l’apparition de l’internet et des systèmes réseau.
L’étude des systèmes d’information, certes est technique et très pointue relativement à la matière d’informatique, toutefois elle concerne aussi bien les gestionnaires et chefs d’entreprise, dans la mesure où la base d’un système d’information est l’ensemble des données traitées que préparent les responsables en cohérence avec une politique et une stratégie globale de l’entreprise.
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Bibliographie
Le Cyberespace et la sécurité de l'information Par Patrick Estève
Ingénierie des processus métiers, De l’élaboration à l’exploitation Par Patrice Briol
Les NTIC Par Collectif du CPA (Centre de perfectionnement aux affaires), Pierre Bouloc, Collectif
Stratégie des systèmes d’informationRobert Reix
http://www.uclouvain.be
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