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Français, langue d’enseignement
Vendredi ou la vie sauvage
Consignes :
Imprimez les documents suivants.
Faites une première lecture attentive des textes.
Faites ensuite une deuxième lecture en utilisant
des stratégies de lecture au choix : surligner,
souligner, annoter dans les marges, etc.
Répondez à toutes les questions.
Validez vos réponses à l’aide du corrigé (p. 19 à
26).
Communiquez avec votre enseignant en cas
d’incompréhension ou de doute à l’adresse
suivante : [email protected]
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Compréhension de lecture formative 1re secondaire
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Vendredi ou la vie sauvage
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Chapitre 1
À la fin de l'après-midi du 29 septembre 1759, le ciel noircit tout à coup
dans la région de l'archipel Juan Fernandez, à six cents kilomètres environ
au large des côtes du Chili. L'équipage de La Virginie se rassembla sur le
pont pour voir les petites flammes qui s'allumaient à l'extrémité des mâts
et des vergues du navire. C'était des feux Saint-Elme, un phénomène dû à
l'électricité atmosphérique et qui annonce un violent orage.
Heureusement, La Virginie sur laquelle voyageait Robinson n'avait rien à
craindre, même de la plus forte tempête. C'était une galiote hollandaise,
un bateau plutôt rond, avec une mâture assez basse, donc lourd et peu
rapide, mais d'une stabilité extraordinaire par mauvais temps. Aussi le
soir, lorsque le capitaine van Deyssel vit un coup de vent faire éclater l'une
des voiles comme un ballon, il ordonna à ses hommes de replier les autres
voiles et de s'enfermer avec lui à l'intérieur, en attendant que ça se passe.
Le seul danger qui était à craindre, c'était des récifs ou des bancs de
sable, mais la carte n'indiquait rien de ce genre, et il semblait que La
Virginie pouvait fuir sous la tempête pendant des centaines de kilomètres
sans rien rencontrer.
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Aussi le capitaine et Robinson jouaient-ils aux cartes tranquillement
pendant qu'au-dehors l'ouragan se déchaînait. On était au milieu du XVIIIe
siècle, alors que beaucoup d'Européens — principalement des Anglais —
allaient s'installer en Amérique pour faire fortune. Robinson avait laissé à
York sa femme et ses deux enfants pour explorer l'Amérique du Sud et
voir s'il ne pourrait pas organiser des échanges commerciaux fructueux
entre sa patrie et le Chili. Quelques semaines plus tôt, La Virginie avait
contourné le continent américain en passant bravement le terrible cap
Horn. Maintenant, elle remontait vers Valparaiso où Robinson voulait
débarquer.
— Ne croyez-vous pas que cette tempête va beaucoup retarder notre
arrivée au Chili? demanda-t-il au capitaine en battant les cartes.
Le capitaine le regarda avec un petit sourire ironique en caressant son
verre de genièvre, son alcool préféré. Il avait beaucoup plus d'expérience
que Robinson et se moquait souvent de son impatience de jeune homme.
— Quand on entreprend un voyage comme celui que vous faites, lui dit-il
après avoir tiré une bouffée de sa pipe, on part quand on le veut, mais on
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arrive quand Dieu le veut.
Puis il déboucha un tonnelet de bois où il gardait son tabac, et il y glissa
sa longue pipe de porcelaine.
— Ainsi, expliqua-t-il, elle est à l'abri des chocs et elle s'imprègne de
l'odeur mielleuse du tabac.
II referma son tonnelet à tabac et se laissa aller paresseusement en
arrière.
— Voyez-vous, dit-il, l'avantage des tempêtes, c'est qu'elles vous libèrent
de tout souci. Contre les éléments déchaînés, il n'y a rien à faire. Alors on
ne fait rien. On s'en remet au destin.
À ce moment-là, le fanal suspendu à une chaîne qui éclairait la cabine
accomplit un violent arc de cercle et éclata contre le plafond. Avant que
l'obscurité totale se fasse, Robinson eut encore le temps de voir le
capitaine plonger la tête la première par-dessus la table. Robinson se leva
et se dirigea vers la porte. Un courant d'air lui apprit qu'il n'y avait plus de
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porte. Ce qu'il y avait de plus terrifiant après le tangage et le roulis qui
duraient depuis plusieurs jours, c'était que le navire ne bougeait plus du
tout. Il devait être bloqué sur un banc de sable ou sur des récifs. Dans la
vague lueur de la pleine lune balayée par des nuages, Robinson distingua
sur le pont un groupe d'hommes qui s'efforçaient de mettre à l'eau un
canot de sauvetage. Il se dirigeait vers eux pour les aider, quand un choc
formidable ébranla le navire. Aussitôt après, une vague gigantesque
croula sur le pont et balaya tout ce qui s'y trouvait, les hommes comme le
matériel.
Chapitre 2
Lorsque Robinson reprit connaissance, il était couché, la figure dans le
sable. Une vague déferla sur la grève mouillée et vint lui lécher les pieds. Il
se laissa rouler sur le dos. À l’ouest, une falaise rocheuse s’avançait dans
la mer et se prolongeait par une chaîne de récifs. C’était là que se dressait
la silhouette de La Virginie avec ses mâts arrachés et ses cordages
flottant dans le vent.
Robinson se leva et fit quelques pas. Il n’était pas blessé, mais son épaule
continuait à lui faire mal… il se fit une sorte de bonnet en roulant de
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grandes feuilles. Puis il ramassa une branche pour s’en faire une canne et
s’enfonça dans la forêt.
Les troncs des arbres abattus formaient avec les taillis et les lianes qui
pendaient des hautes branches un enchevêtrement difficile à percer, et
souvent Robinson devait ramper à quatre pattes pour pouvoir avancer. Il
n’y avait pas un bruit, et aucun animal ne se montrait. Aussi Robinson fut-il
bien étonné en apercevant à une centaine de pas la silhouette d’un bouc
sauvage au poil très long qui se dressait immobile, et qui paraissait
l’observer. Lâchant sa canne trop légère, Robinson ramassa une grosse
souche qui pouvait lui servir de massue et l’abattit de toutes ses forces
entre les cornes du bouc. La bête tomba sur les genoux, puis bascula sur
le flanc.
Après plusieurs heures de marche laborieuse, Robinson arriva au pied
d’un massif de rochers entassés en désordre. Il découvrit l’entrée d’une
grotte, ombragée par un cèdre géant; mais il n’y fit que quelques pas,
parce qu’elle était trop profonde pour pouvoir être explorée ce jour-là. Il
préféra escalader les rochers, afin d’embrasser une vaste étendue du
regard. C’est ainsi, debout sur le sommet du plus haut rocher, qu’il
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constata que la mer cernait de tous côtés la terre où il se trouvait et
qu’aucune trace d’habitation n’était visible: il était donc sur une île déserte.
Il s’expliqua ainsi l’immobilité du bouc qu’il avait assommé. Les animaux
sauvages qui n’ont jamais vu l’homme ne fuient pas à son approche. Au
contraire, ils l’observent avec curiosité.
Robinson était accablé de tristesse et de fatigue. En errant au pied du
grand rocher, il découvrit une espèce d’ananas sauvage qu’il découpa
avec son couteau de poche et qu’il mangea. Puis il se glissa sous une
pierre et s’endormit.
Chapitre 3
Réveillé par les premiers rayons du soleil levant, Robinson commença à
redescendre vers le rivage d’où il était parti la veille. Il sautait de rocher en
rocher et de tronc en tronc, de talus en talus et de souche en souche, et il
y trouvait un certain plaisir parce qu’il se sentait frais et dispos après une
bonne nuit de sommeil. En somme sa situation était loin d’être
désespérée. Certes, cette île était apparemment déserte. Mais cela ne
valait-il pas mieux que si elle avait été peuplée de cannibales ? En outre
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elle paraissait assez accueillante avec sa belle plage au nord, des prairies
très humides et sans doute marécageuses à l’est, sa grande forêt à
l’ouest, et, en son centre, ce massif rocheux que perçait une grotte
mystérieuse et qui offrait un point de vue magnifique sur tout l’horizon. Il
en était là de ses réflexions quand il aperçut au milieu de la piste, qu’il
avait suivie la veille, le cadavre du bouc assommé. Déjà une demi-
douzaine de vautours au cou déplumé et au bec crochu se disputaient la
charogne. Robinson les dispersa en faisant tournoyer son bâton au-
dessus de sa tête, et les gros oiseaux s’envolèrent lourdement l’un après
l’autre en courant sur leurs pattes torses pour décoller. Puis il chargea sur
ses épaules ce qui restait du bouc, et poursuivit plus lentement sa marche
vers la plage. Là, il découpa avec son couteau un quartier de viande et le
fit rôtir suspendu à trois bâtons noués en trépied au-dessus d’un feu de
bois. La flamme pétillante le réconforta davantage que la viande coriace et
qui sentait le bouc. Il décida d’entretenir toujours ce feu pour économiser
son briquet à silex et pour attirer l’attention de l’équipage d’un navire qui
croiserait éventuellement au large de l’île. Il est vrai que rien ne pouvait
mieux alerter des matelots de passage que l’épave de La Virginie toujours
plantée sur son récif; d’autant plus qu’elle pouvait donner l’espoir d’un
riche butin à ceux qui s’en emparaient.
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Ces armes, ces outils, ces provisions que contenait la cale du navire,
Robinson pensait bien qu’il faudrait qu’il se décide à les sauver avant
qu’une nouvelle tempête ne les emporte. Mais il espérait toujours n’en
avoir pas besoin, parce que – pensait-il – un navire ne tarderait pas à venir
le chercher. Aussi consacrait-il tous ses efforts à installer des signaux sur
la place et sur la falaise. À côté du feu toujours allumé sur la grève, il
entassa des fagots de branchages et une quantité de varechs grâce
auxquels il provoquerait des torrents de fumée si une voile pointait à
l’horizon. Ensuite, il eut l’idée d’un mât planté dans le sable, au sommet
duquel était posée une perche. L’un des bouts de cette perche touchait au
sol. En cas d’alerte, Robinson y fixerait un fagot enflammé, et il le ferait
monter haut dans le ciel en tirant avec une liane sur l’autre bout de la
perche. Plus tard, il trouva mieux encore : sur la falaise se dressait un
grand arbre mort, un eucalyptus, dont le tronc était creux. Il bourra le tronc
de brindilles et de bûchettes qui – enflammées – transformeraient vite tout
l’arbre en une immense torche visible à des kilomètres.
Il se nourrissait au hasard de coquillages, de racines de fougères, de noix
de coco, de baies, d’œufs d’oiseaux et de tortues. Le troisième jour, il jeta
loin de lui la carcasse du bouc qui commençait à sentir. Mais il regretta
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bientôt ce geste, car les vautours qui s’en régalèrent ne cessèrent plus
désormais de le suivre et de l’épier dans l’attente de nouvelles aubaines.
Parfois, exaspéré, il les bombardait avec des pierres et des bûches. Alors
les sinistres oiseaux s’écartaient paresseusement, mais c’était pour
revenir aussitôt.
TOURNIER, Michel. Vendredi ou la vie sauvage, Paris, FolioPlus
Classiques, 2005, 185 pages.
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A) QUESTIONS DE COMPRÉHENSION DE TEXTE
1. Quel est le type de narrateur dans ce texte ? Prouvez-le de deux façons.
2. Relevez les différents éléments du schéma narratif du texte.
Situation initiale
a) Qui sont les personnages?
b) Que font les personnages?
c) Quand l’histoire se déroule-t-elle?
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d) Où l’histoire se déroule-t-elle au commencement du récit?
Élément déclencheur
e) Quel événement vient perturber le récit ?
f) Quelle est la marque de temps qui introduit l’élément déclencheur?
3. Qu’est-ce que La Virginie?
4. Que réalise Robinson au chapitre 2 ?
5. Sur quoi se base cette certitude?
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6. Robinson pense à trois façons de se signaler si jamais un bateau passait
aux alentours. Quelles sont-elles?
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2-
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7. Selon vous, laquelle des méthodes aurait le plus de chances de réussir?
Expliquez pourquoi.
8. Malgré tous ses efforts afin d’installer des signaux, qu’est-ce qui aurait
les meilleures chances d’attirer l’attention d’un bateau?
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9. Expliquez le passage suivant : « […] car les vautours qui s’en régalèrent
ne cessèrent plus désormais de le suivre et de l’épier dans l’attente de
nouvelles aubaines. » (lignes 140-141)
10. Robinson est davantage réconforté par la flamme du feu que par la viande
qu’il fait cuire (lignes 114-115). Pourquoi cela se fait-il alors qu’il est
affamé?
11. Au chapitre 3, pourquoi Robinson considère-t-il que sa situation n’est pas
si désolante?
12. Dans le texte, plusieurs mots employés forment un champ lexical
maritime. Nommez-en six se rapportant aux parties constituantes d’un
bateau.
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13. Remettez les événements suivants en ordre chronologique.
a. Robinson tue le bouc.
b. Robinson reprend connaissance.
c. Les vautours suivent Robinson et l’épient.
d. Le Capitaine van Deyssel et Robinson jouent aux cartes.
e. Robinson observe l’île du haut d’un rocher.
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14. Expliquez la phrase suivante : « […] on part quand on le veut, mais on
arrive quand Dieu le veut. » (lignes 34-35)
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B) QUESTIONS DE GRAMMAIRE
15. Relevez les antécédents des pronoms soulignés dans les extraits
suivants.
a) mais il n’y fit que quelques pas (ligne 81)
b) ils l’observent avec curiosité (ligne 89)
c) Voyez-vous, dit-il (ligne 42)
d) Mais cela ne valait-il pas mieux (ligne 100)
e) La flamme pétillante le réconforta (ligne 115)
16. Donnez la définition des mots suivants selon le contexte.
a) Galiote (ligne 8) :
b) Battant (ligne 29) :
c) Tangage (ligne 50) :
d) Enchevêtrement (ligne 70) :
c) Flanc (ligne 78) :
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17. Remplissez le tableau suivant en indiquant le noyau des GN, les
expansions et la sorte d’expansion.
GN Noyau Expansion (s) Sorte (s)
Le seul danger qui était
à craindre
(ligne 14)
[…] un petit sourire
ironique
(ligne 30)
Le tronc des arbres
abattus
(ligne 69)
les gros oiseaux
(ligne 110)
[…] un quartier de
viande
(ligne 113)
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18. Dans le dernier paragraphe du texte (lignes 138-145), relevez deux
modificateurs. Précisez quel est le modificateur, le mot modifié ainsi que
la classe du mot modifié.
Modificateur Mot modifié Classe du mot modifié
19. Les temps verbaux du texte sont essentiellement au passé (passé simple et
imparfait). Seul un passage est volontairement conjugué au présent.
Pourquoi?
… un phénomène dû à l'électricité atmosphérique et qui annonce un violent
orage. (ligne 6)
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CORRIGÉ
A) QUESTIONS DE COMPRÉHENSION DE TEXTE
1. Quel est le type de narrateur dans ce texte ? Prouvez-le de deux façons.
Narrateur omniscient. (1pt)
Preuve : La narration se fait à la 3e personne. (1pt)
Preuve : Il n’y a aucune marque de la 1re personne sauf dans les dialogues. (1pt)
2. Relève les différents éléments du schéma narratif du texte.
Situation initiale
a) Qui sont les personnages?
Robinson et Capitaine van Deyssel (2 pts : 1 pt par nom)
b) Que font les personnages?
Ils font la traversée de l’Europe vers l’Amérique du Sud. (1 pt)
Robinson veut aller en Amérique du Sud pour faire des échanges
commerciaux (1pt)
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c) Quand l’histoire se déroule-t-elle?
29 septembre 1759 (1 pt)
d) Où l’histoire se déroule-t-elle au commencement du récit?
600 km des côtes du Chili (1 pt) sur un bateau (1 pt)
Élément déclencheur
e) Quel événement vient perturber le récit ?
Dans une tempête, une vague gigantesque vient balayer tout ce qui se trouve sur
le pont. (2 pts)
f) Quelle est la marque de temps qui introduit l’élément déclencheur?
À ce moment-là (ligne 45) (1 pt)
3. Qu’est-ce que La Virginie?
Un bateau (galiote hollandaise). (1pt)
4. Que réalise Robinson au chapitre 2 ?
Qu’il est sur une île déserte. (2 pts)
5. Sur quoi se base cette certitude? (une des deux réponses 2pts)
Les animaux sauvages ne fuient pas à son approche.
La mer cernait de tous côtés la terre où il se trouvait.
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6. Robinson pense à trois façons de se signaler si jamais un bateau passait
aux alentours. Quelles sont-elles?
1- Entasser des fagots et une quantité de varechs à côté du feu pour provoquer
de la fumée. (1 pt)
2- Installer un mât et une perche pour enflammer la perche si un bateau arrivait. (1 pt)
3- Bourrer le creux d’un tronc d’arbre de brindilles et de bûchettes pour faire un
gros feu. (1 pt)
7. Selon vous, laquelle des méthodes aurait le plus de chances de réussir?
Expliquez pourquoi.
L’élève choisit clairement une des trois méthodes. (1pt)
L’élève explique son choix avec au moins un argument en comparant avec les
autres méthodes. (2pts)
8. Malgré tous ses efforts afin d’installer des signaux, qu’est-ce qui aurait
les meilleures chances d’attirer l’attention d’un bateau?
L’épave de La Virginie (2 pts)
9. Expliquez le passage suivant : « […] car les vautours qui s’en régalèrent
ne cessèrent plus désormais de le suivre et de l’épier dans l’attente de
nouvelles aubaines. » (lignes 141-142)
Les vautours continuaient de suivre Robinson en espérant avoir autre chose à
manger sans avoir à le chasser, des aubaines. (3 pts)
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10. Selon vous, pourquoi Robinson est davantage réconforté par la flamme
du feu que par la viande qu’il fait cuire même s’il est affamé? Donnez deux
raisons. (2 pts : 2 raisons)
Parce que le feu procure une chaleur et une certaine sécurité.
Il pourrait être aperçu à cause du feu.
La viande est coriace, donc difficile à manger.
La viande sent le bouc, ce qui est désagréable.
11. Au chapitre 3, pourquoi Robinson considère-t-il que sa situation n’est pas
si désolante?
Parce qu’il préfère être seul sur une île qu’entouré de cannibales. (2 pts)
12. Dans le texte, plusieurs mots employés forment un champ lexical maritime.
Nommez-en six se rapportant aux parties constituantes d’un bateau. (0,5 pt
chacun pour un total de 3 pts)
pont voile cordages
mâts cabine
vergues cales
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13. Remettez les événements suivants en ordre chronologique.
f. Robinson tue le bouc.
g. Robinson reprend connaissance.
h. Les vautours suivent Robinson et l’épient.
i. Le Capitaine van Deyssel et Robinson jouent aux cartes.
j. Robinson observe l’île du haut d’un rocher.
(2 pts ou 0 pt)
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d b a e c
14. Expliquez la phrase suivante : « […] on part quand on le veut, mais on
arrive quand Dieu le veut. » (lignes 34-35)
Ils savaient quand ils allaient partir, mais pas quand ils allaient arriver. Ils ne
décident pas des tempêtes et des autres imprévus. (2 pts)
B) QUESTIONS DE GRAMMAIRE
15. Relevez les antécédents des pronoms soulignés dans les extraits
suivants. (1 pt par bonne réponse)
a) mais il n’y fit que quelques pas (ligne 81) à l’entrée de la grotte
b) ils l’observent avec curiosité (ligne 89) les animaux sauvages
c) Voyez-vous, dit-il (ligne 42) le Capitaine van Deyssel
d) Mais cela ne valait-il pas mieux (ligne 100) que l’île soit déserte
e) La flamme pétillante le réconforta (ligne 115) Robinson
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16. Donnez la définition des mots suivants selon le contexte. (1 pt par bonne
réponse)
a) Galiote (ligne 8) : Bateau à voile de forme arrondie à l’avant et à l’arrière, utilisé
notamment par les Hollandais.
b) Battant (ligne 29) : Action de mélanger les cartes : mêlant les cartes,
mélangeant les cartes.
c) Tangage (ligne 50) : Mouvement oscillatoire d’un navire sous l’action des
vagues.
d) Enchevêtrement (ligne 70) : Un amas, des choses placées les unes sur les
autres de façon désordonnée.
e) Flanc (ligne 78) : Partie latérale de l’abdomen et des côtes d’un animal.
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17. Remplissez le tableau suivant en indiquant le noyau des GN, les
expansions et la sorte d’expansion. (12 pts)
GN Noyau Expansion Sorte
Le seul danger qui
était à craindre
(ligne 14)
danger (1 pt) seul (0,5 pt)
qui était à craindre (0,5 pt)
GAdj (0,5 pt)
SubRel (0,5 pt)
[…] un petit sourire
ironique (ligne 30) sourire (1 pt)
petit (0,5 pt)
ironique (0,5 pt)
GAdj (0,5 pt)
GAdj (0,5 pt)
Le tronc des arbres
abattus (ligne 69) tronc (1 pt) des arbres abattus (0,5 pt) GPrép (0,5 pt)
les gros oiseaux
(ligne 110) oiseaux (1 pt) gros (0,5 pt) GAdj (0,5 pt)
[…] un quartier de
viande (ligne 113) quartier (1 pt) de viande (0,5 pt) GPrép (0,5 pt)
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18. Dans le dernier paragraphe du texte (lignes 138-145), relevez deux
modificateurs. Précisez quel est le modificateur, le mot modifié ainsi que la
classe du mot modifié. (6 pts)
Modificateur Mot modifié Classe du mot modifié
Au hasard Nourrissait Verbe
De lui Loin Adjectif
Paresseusement S’écartaient Verbe
(1 pt par réponse) (0,5 pt par réponse) (0,5 pt par réponse)
19. Les temps verbaux du texte sont essentiellement au passé (passé simple et
imparfait). Seul un passage est volontairement conjugué au présent. Pourquoi?
… un phénomène dû à l'électricité atmosphérique et qui annonce un violent orage.
(ligne 6)
C’est un phénomène habituel qui revient souvent, une vérité générale. (2pts)