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Le grand défi 2008 LE RETOUR DU PRINTEMPS Des travaux à finir, d’autres à poursuivre SUIVI DE L’AVANCEMENT DES TRAVAUX 6 e année N 0 1 Mars 2008 Des gens de vision et d’énergie Tunnel de transfert aval

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VGP – L’arrivée imminente du printemps force les entrepreneurs à accélérer le rythme des travaux d’hiver et à planii er la reprise des travaux d’été. Travaux d’été Les travaux de construction des digues pourront bientôt reprendre. La moraine, matériau qui constitue le noyau des digues, ne gèlera plus de l’été. 2008 sera l’année où la plupart des digues du chantier de la dérivation Rupert seront érigées.

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Le grand dé� 2008LE RETOUR DU PRINTEMPS

Des travaux à � nir, d’autres à poursuivre

SUIVI DE L’AVANCEMENT DES TRAVAUX

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VGP – L’arrivée imminente du printemps force les entrepreneurs à accélérer le rythme des travaux d’hiver et à plani� er la reprise des travaux d’été.

Au chantier de la dérivation Rupert, les entrepreneurs FGL, CRT-Hamel et CCDC ont pro� té du climat hivernal pour faire progresser les travaux dans les zones de tourbière a� n de faciliter l’excavation et la construction de routes à coûts moindres.

Les routes d’hiver requièrent peu d’aménagement. Une pelle ouvre un chemin et récupère, au besoin, la couche de mort-terrain. On procède ensuite au nivelage. Le froid et le gel se chargent du reste. Quand le printemps s’annonce, les routes d’hiver disparaissent progressivement. Bientôt, elles ne seront plus assez solides pour supporter le poids de la machinerie lourde.

Il est plus facile d’excaver les zones de tourbière en hiver. L’entrepreneur doit toutefois s’assurer de ne pas circuler trop souvent au même endroit, car la surface durcirait trop et deviendrait impossible à excaver sans dynamitage. On construit un chemin prin-cipal, auquel se rattachent de petits tronçons de routes. À la � n, il ne reste plus que cette bande centrale à dynamiter.

Travaux d’étéLes travaux de construction des digues pourront bientôt reprendre. La moraine, matériau qui constitue le noyau des digues, ne gèlera plus de l’été. 2008 sera l’année où la plupart des digues du chantier de la dérivation Rupert seront érigées.

LE RETOUR DU PRINTEMPSDes travaux à � nir, d’autres à poursuivre

Responsable - Relations publiques Yves Barrette / Directrice artistique Bionda Miotto / Rédacteur en chef Jimmy Lavoie 819 672-2200, poste 3853, [email protected] Rédacteurs Brian Brousseau, Véronique Gagnon-Piquès, Nathalie Girard, Karine LemayCollaborateurs France Brûlé, Linda Chrétien , Marvyn Bergeron Réviseure Christine Gervais, Traductions Papyrus / Graphiste Paul Salois Design / Photographes Paul Brindamour, Martin Noël / Imprimerie Imprimerie LebonfonLe Journal Eastmain est publié par les Relations publiques de la SEBJ pour les travailleuses et les travailleurs du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert. © SEBJ. Tous droits réservés. Site internet : www.hydroquebec.com/rupert Site extranet : www.extranetsebj.ca

Le Journal Eastmain est imprimé sur du papier du Québec certi� é Éco-Logo, blanchi sans chlore, contenant 100 % de � bres post-consommation, sans acide et fabriqué à partir de biogaz récupérés.

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JL – À l’été 2008, les chantiers du futur ouvrage hydroélectrique connaîtront une période de grande e� ervescence.

En e� et, au plus fort des travaux, plus de 4 000 travailleurs s’activeront aux trois chantiers. D’innombrables e� orts seront déployés pour achever l’excavation de la centrale de l’Eastmain-1-A a� n d’amorcer la campagne de bétonnage prévue à la � n de la saison estivale. Par ailleurs, le nouveau campement de la Sarcelle verra le jour à l’automne. Près de 300 lits sur 800 seront disponibles.

Les travaux au chantier de la dérivation Rupert prendront toute leur ampleur cette année avec, entre autres, l’achèvement, en décembre, des travaux au tunnel de transfert (3 km), le parachèvement des travaux de remblais de plusieurs des 74 digues et des 4 barrages et la mise en eau de l’évacuateur de crues de la Rupert. Cette mise en eau permettra d’assécher la section de la rivière Rupert où sera érigé le barrage en enrochement, haut de 30 mètres, dont le parachèvement est prévu à la � n de l’été 2009.

En ce qui a trait aux travaux de déboisement, déjà à l’hiver 2008, plus de 28 000 mètres cubes de bois marchand, qui représentent quelque 600 charges de camion, auront été récupérés et transportés vers l’usine de Barrette-Chapais, conformément à l’entente conclue avec l’usine exploitée par les Cris à Waswanipi.

Dès le printemps, les maîtres de trappe reprendront les travaux de déboisement sur le territoire, plus précisément dans la zone des biefs de la dérivation Rupert.

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Les travaux à l’évacuateur de crues de la Rupert avancent bien. Les coulées de béton sont terminées et les équipes s’activent maintenant à la construction du pont de service. L’installation du bâtiment de service qui assurera le fonctionnement des vannes et des poutrelles s’amorcera sous peu, tout comme l’installation des vannes et des poutrelles.

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Les travaux au tunnel de transfert vont bon train. Un peu moins de deux kilomètres ont été forés et excavés en percée frontale jusqu’à maintenant. Les ouvertures amont et aval devraient se rejoindre au début de l’été.

Le tunnel de transfert permettra de relier les biefs amont et aval, assurant ainsi l’écoulement d’une partie des eaux de la rivière Rupert vers le réservoir de l’Eastmain 1.

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Les travaux à l’ouvrage de restitution de la Nemiscau-1 achèvent. Dans quelques semaines, l’eau y sera détournée et les activités au site du futur barrage de la Nemiscau-1 pourront commencer.

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Près de onze canaux seront creusés au chantier de la dérivation Rupert. Ces canaux sont nécessaires, car ils créeront un chemin préférentiel par lequel l’eau s’écoulera vers le nord.

Canal C4

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Au début du mois de mars, les premiers travailleurs de Neilson-EBC ont été mobilisés pour la poursuite des activités d’excavation à la future centrale de l’Eastmain-1-A.

Du roc à excaver, il y en a au site de la centrale ! En date du 8 mars, quelque 718 000 m3 ont été excavés, ce qui représente 43 % du volume total.

KL - Cet hiver, il était pratiquement impos-sible de ne pas croiser un troupeau de caribous, si nombreux étaient-ils à prendre la route méridionale. Chaque année, deux troupeaux de caribous, parmi les plus peuplés au monde, parcourent des milliers de kilomètres dans le nord du Québec pour trouver de la nourriture ou pour éviter les loups et les insectes piqueurs.

Pourtant, le phénomène de déclin et d’augmentation du cheptel de caribous nordiques reste une énigme pour les biologistes qui les étudient. Au 18e siècle, les troupeaux de caribous étaient très nombreux dans la région. Or, entre 1890 et 1910, le déclin démographique radical de ce cervidé a été tel qu’il a menacé la survie de l’espèce et a laissé bon nombre

Sur la trace des caribousde scienti� ques pantois quant à la raison de ce phénomène. C’est dans les années 1970 que les hardes ont soudainement décuplé sans qu’on puisse, encore une fois, y donner une véritable explication.

Depuis 1991, Faune Québec suit la trace des troupeaux de caribous grâce à une méthode élaborée en collaboration avec plusieurs partenaires. Présentement, plus de 70 caribous du Nord québécois portent un collier à repérage satellitaire. Cette technologie démontre que le caribou est, sans aucun doute, le plus nomade des animaux terrestres, car il est capable de parcourir jusqu’à 6 000 kilomètres par année.

Selon l’inventaire de 2001, le troupeau de

la rivière Georges compte quelque 385 000 caribous, tandis que le troupeau de la rivière aux Feuilles se chi� re à près de 628 000 bêtes.

Pour consulter la carte des déplacements des caribous du ministère des Ressources naturelles et de la Faune, rendez-vous au site Internet : www.mrnf.gouv.qc.ca/faune/cartes-caribou/cartes.jsp

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Une activité de rapprochement

Le 9 mars, la famille Neeposh, en collaboration avec la Weh-Sees Indohoun, a convié les travailleurs du projet à participer à une activité de pêche blanche au lac Cabot (secteur Rupert). L’activité, qui s’est déroulée dans la bonne humeur, aura permis de tisser des liens et d’en apprendre plus sur les coutumes autochtones.

KL - Un gros dé� technique point à l’horizon au chantier de l’Eastmain- 1-A. La nou-velle centrale, construite à quelque 500 mètres à l’est de la centrale de l’Eastmain-1, utilisera le même réservoir que sa voisine pour alimenter ses trois groupes turbines-alternateurs. Par conséquent, l’excavation du canal d’amenée et la construction de la prise d’eau à sec nécessiteront la mise en place d’une digue provisoire dans le réservoir de l’Eastmain 1. Cet ouvrage aura une longueur totale de 750 mètres et commencera à partir des manchons déjà prévus à cet e� et sur l’actuelle digue LE-14. Le noyau de la digue provisoire (Figure 2) sera composé de matériaux concassés et d’une série de palplanches, qui assureront l’étanchéité de l’ouvrage. Le noyau sera protégé par deux épaule-ments d’enrochement en amont et en aval.

Comme cette digue est temporaire, ses concepteurs devaient tenir compte de contraintes particulières, la principale étant d’en minimiser les coûts de mise en place et d’enlèvement. La digue devait donc être la moins large possible, mais su� samment épaisse pour garantir sa stabilité et résister à la pression hy-draulique du réservoir quand l’enceinte aval sera maintenue à sec pendant les travaux entourant la construction de la prise d’eau. En� n, la plateforme de travail devait être assez large pour permettre aux véhicules de circuler de façon sécu-ritaire et � uide lors de la mise en place.

Vient ensuite un dé� de taille à relever : puisqu’il sera impossible d’ériger la digue à sec, il faudra déposer les matériaux dans l’eau et contrôler leur évasement, en particulier le noyau de la digue, qui est composé de matériaux concassés � ns.

La SEBJ a donc retenu les services de Groupe-Conseil LaSalle inc. pour étudier le comportement de chacun des ma-tériaux au moment des déversements, que ce soit en eau calme ou en présence de courants, à des profondeurs pou-vant atteindre 20 mètres. La � rme a procédé à des essais en laboratoire, qui ont consisté à simuler, sur des modèles réduits, la mise en place de la digue provisoire. Chaque portion de la digue a été confectionnée par dépôt successif des matériaux depuis la plateforme de travail de la digue. Le point de chute de chaque déversement a constitué le front d’avancement.

RIDEAU DE PALPLANCHES

EXCAVATION DESCONDUITES FORCÉES

AXE DE LA DIGUE PROVISOIRE

AVALAMONTNIV. 285,1 mNIV. MAX. D'EXPLOITATION

283,1 m

NIV. MIN. D'EXPLOITATION274,1 m

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Le grand dé� 2008 : la digue provisoire à la centrale de l’Eastmain-1-A

Ces essais ont permis de constater qu’il fallait maintenir un décalage constant et une distance idéale entre le front d’avancement du noyau et des deux massifs latéraux lors du déversement des matériaux. Cette procédure a d’ailleurs été véri� ée dans le passé, quand une digue semblable de même hauteur a été réalisée avec succès dans l’Ouest cana-dien.

Après les essais sur modèles réduits, vien-nent les grandes réalisations d’ingénierie. C’est un dossier à suivre …

Photo 1 : Essais en laboratoireFigure 1 : Dessin de la digue provisoire en planFigure 2 : Coupe type

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Photo 1

Figure 1

Figure 2

Réservoir de l’Eastmain1

NG – Telle une toile d’araignée, les lignes électriques en partance des centrales du complexe La Grande tapissent le Québec. Des tronçons de trois d’entre elles devront être déplacés parce qu’ils traversent une partie du territoire ennoyé par le futur bief aval de la dérivation Rupert. Pas moins de 19 pylônes et plus de huit kilomètres de lignes des circuits 7059, 7069 et 7070 seront touchés.

Avant qu’Hydro-Québec TransÉnergie ne procède au déplacement des tronçons, une série de petits ouvrages s’imposent.

NG – À plus de 500 kilomètres au nord du campement de la Rupert, près de LG3, des travaux directement liés au chantier de la dérivation Rupert débuteront le mois prochain.

Un canal doit être construit à la sortie du lac Sakami a� n de permettre à l’eau du lac de s’écouler plus facilement vers le réservoir Robert-Bourassa. Un seuil de béton, qui sera inséré dans le canal, permettra de maintenir l’eau aux niveaux

Exutoire SAKAMI

Des tronçons de lignes de 735 kV à déplacer

Il faut d’abord construire des îlots pour permettre l’érection de nouveaux py-lônes. Puis, il faut ajouter du remblai à la base de certains pylônes existants a� n de protéger leurs haubans (câbles métal-liques) contre les e� ets du rehaussement du niveau de l’eau.

Deux entreprises sont en charge des ouvrages reliés au déplacement des tronçons de ligne. CRT-Hamel a veillé à la construction de trois îlots en remblai et à l’édi� cation d’un remblai de protection pour un pylône existant. Les travaux, qui

convenus en vertu de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois. L’ouvrage limitera les impacts envi-ronnementaux sur le lac Sakami.

Les travaux se dérouleront en plusieurs phases. D’abord, l’entrepreneur construira une route d’accès pour atteindre le site des travaux. Puis, cinq hectares se-ront déboisés avant que ne débute l’excavation de près de 180 000 m3 de mort-terrain. Pas moins de 6 000 m3

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se sont terminés à la mi-février, ont été e� ectués sur le circuit 7059.

Quelques kilomètres plus au sud (km 12 du bief aval), la Compagnie de Construc-tion et de Développement Crie (CCDC) construira cinq îlots en remblai qui servi-ront de fondation à de nouveaux pylônes des circuits 7069 et 7070. L’entreprise aura aussi à e� ectuer du remblai pour protéger les mâts ou les haubans de cinq pylônes existants. CCDC prévoit débuter les travaux à la mi-avril et les terminer à la mi-juillet.

de béton devront être coulés. Enfin, les bouchons amont et aval pourront être excavés, ce qui représente 70 000 m3 de matériaux. Une centaine de travail-leurs seront mobilisés au canal Sakami pendant environ 8 mois.

Le canal Sakami sera prêt à jouer son rôle de régulateur dans ce secteur à débit augmenté dès novembre 2008, soit un an avant la dérivation partielle de la rivière Rupert.

KL - Depuis décembre 2006, les trois groupes turbines-alternateurs de la centrale de l’Eastmain-1 ont prouvé qu’ils pouvaient fonctionner à plein régime tout en ronronnant comme des chats.

Il y a un an déjà, la SEBJ avait mis au monde le dernier rejeton de la grande famille du complexe La Grande. Après une année complète d’exploitation, la centrale est à la hauteur des attentes des ingénieurs. Selon Claude Courchesne, chef de service mécanique-électricité à

la SEBJ, l’expérience des entrepreneurs, la technologie avancée et la qualité des produits livrés ont fortement contribué à cette grande réussite.

Bien que la centrale soit fonctionnelle, Hydro-Québec Production devra atten-dre à la � n août 2008 avant d’en prendre entièrement possession. Comme la livrai-son des groupes turbines-alternateurs nécessaires à la production d’électricité constituait une priorité pour Hydro-Québec, les contrats de menus travaux à

La centrale de l’Eastmain-1

un an déjà !

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la centrale, dont le nettoyage, la peinture et les travaux civils, devaient être exécu-tés après la mise en service des groupes.

D’ici à la � n de l’été 2008, les groupes de la centrale seront soumis aux derniers essais de rendement visant à démontrer qu’ils satisfont bien aux exi-gences contractuelles. Voilà une réussite d’ingénierie québécoise qui s’ajoute à l’impressionnante feuille de route de la SEBJ !

Tirer son épingle Nord-du-Québec Abitibi-Témiscamingue Saguenay-Lac-St-Jean

du jeu ! 64 635 471 $ 55 517 234 $ 78 599 807 $

KL - La région d’accueil du projet a beaucoup appris du passé et s’est dotée de leviers pour pro� ter au maximum des retombées économiques découlant des projets hydroélectriques sur son territoire.

Pour ce faire, les régions du Nord-du-Québec et de l’Abitibi-Témiscamingue ont créé le ComaxNORD et le ComaxAT.

Depuis le début des travaux, la SEBJ a convenu avec la Conférence régionale

des élus de la Baie James d’un portefeuille de mesures incitatives de maximisation des dépenses régionales.

Le portefeuille de mesures incitatives renferme des clauses qui favorisent la sous-traitance régionale, l’embauche de personnel de gérance. De plus, une enveloppe de contrats est réservée aux entrepreneurs du Nord-du-Québec.En date du mois de janvier 2008, la région du Nord-du-Québec a obtenu

plus de 64 millions de dollars en contrats accordés et en achats réalisés.

Pour faire le bilan de l’année, le directeur des projets de l’Eastmain, Normand Béchard, a fait une tournée dans le Nord-du-Québec et en Abitibi-Témiscamingue a� n d’informer ces régions des e� orts déployés en 2007 et des perspectives de l’année 2008.

Plus de 9 000 $ amassés au pro� t de Centraide

JL - Les travailleuses et les travailleurs du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert ont fait preuve de grande générosité à l’endroit de Centraide en versant des dons totalisant 9 300 $.

La campagne de � nancement s’est amorcée en novembre 2007 aux trois campements. Les billets des tirages moitié-moitié vendus dans les café-térias ont permis de recueillir plus de 1 920 $ : 520 $ au campement de l’Eastmain, 920 $ au campement de la Rupert et 480 $ au campement de la Nemiscau.

Plusieurs employés de la Société d’énergie de la Baie James et d’Hydro-Québec ont également souscrit au programme de dons par prélèvement automatique direct sur leur salaire. Une grande partie du don global, soit 7 377 $, a été ainsi amassée.

Les contributions dans le cadre de la campagne de � nancement Centraide à l’échelle du territoire La Grande se chi� rent à 137 025 $, dépassant l’objectif initial de 131 350 $. Souli-gnons qu’Hydro-Québec doublera ce montant avant sa remise à Centraide.

Félicitations !

VGP – Achille Bégin est à l’emploi de Gestion ADC au campement de la Rupert depuis août 2007.

Ses fonctions sont reliées à la santé et à la sécurité, à l’hygiène et à la salubrité au travail. Mais sa vie n’a pas toujours été ainsi : Achille Bégin a été pendant plus de 30 ans au service des Forces armées canadiennes.

« C’était un travail très intéressant, rempli d’aventures, de risques et d’adrénaline, comme ceux qui font du sport extrême, sauf que nous, ce n’était pas un sport », con� e-t-il.

Notre homme a tellement aimé son travail qu’il a incité son � ls, Jean-François, à suivre ses traces. « Ce n’est pas une situation facile. Il revient d’une mission

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de sept mois en Afghanistan. Chaque fois que j’apprenais qu’un Canadien de Valcartier venait de mourir, j’attendais le coup de � l fatidique », avoue-t-il. Jean-François a perdu six de ses camarades au cours de sa dernière mission.

« Les liens sont tissés serrés là-bas. C’est comme ici. Et ici, ce qui est amusant, c’est que je revois parfois d’anciens camarades », poursuit monsieur Bégin. « Certains sont chau� eurs, d’autres arpenteurs. Une chose est certaine : tous ceux qui travaillent au chantier n’ont pas toujours travaillé dans le milieu de la construction. La vie de certains a été beaucoup plus mouvementée qu’il n’en paraît. »

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2008 et 2009 seront des années charnières pour la réalisation des travaux des centrales de l’Eastmain-1-A et de la Sarcelle et ceux de la dérivation Rupert. En signant « la paix des braves », en 2002, Hydro-Québec, la SEBJ et la nation crie convenaient de mener toutes les phases de ce grand dé� dans un esprit de partenariat, franchissant ainsi une autre étape des relations entre les Cris et ceux qui aiment bien s’appeler « Bâtisseurs d’eau ».

En cette année de grands travaux, nous vous invitons de tout cœur à participer à la réalisation de nos projets communs et, surtout, à vous dépasser dans vos dé� s per-sonnels.

En qualité de chefs de service - Relations cries, nous avons amorcé des démarches qui, nous l’espérons, se concrétiseront cette année. Bientôt, des intervenants sociaux seront a� ectés aux chantiers pour fournir, sur place, une vaste gamme de services sociaux de première ligne.

Le projet « Natimachew Siwin » verra aussi le jour en 2008, et plusieurs activités s’y gre� eront : cercles de parole, marches de santé, ateliers sur divers sujets, pour n’en nommer que quelques-unes. Ces activités favoriseront les rapprochements intercul-turels. Le but visé est de mieux se connaître tout en savourant des mets traditionnels dans des habitations cries traditionnelles appelées « sabtuans » ou en vivant des expériences spirituelles sous des tentes de sudation. Toutes ces activités s’inscrivent dans une démarche personnelle de mieux-être et de guérison individuelle.

Ces initiatives ne pourraient être menées à bien sans la contribution � nancière de la SEBJ et d’autres organisations externes.

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George Bordeleau et Johnny SaganashChefs de service - Relations cries

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VGP – Le 6 mars, la coentreprise SBC-EMF (Simard Beaudry Construction – Excavations Marchand et Fils) remettait une somme de 3 300 $ à la Waskaganish Wellness Society. Cet organisme cri a pour mandat d’améliorer le mieux-être de la communauté de Waskaganish et des membres des autres communautés cries.

Angela Moar, pâtissière au campement de la Rupert et originaire de Waskaganish, a accepté le don au nom de Nina Diamond, directrice de l’organisme. Les deux femmes se disent touchées et heureuses qu’une entreprise qui exécute des travaux sur le territoire pense à la population locale.

Gilles Gauthier, gérant de projet de SBC, con� ait qu’il n’en était pas à sa première expérience du genre. De telles initiatives ont déjà été prises sur d’autres chantiers. C’est toutefois la première fois qu’une entreprise s’implique de la sorte dans le cadre des travaux de l’Eastmain-1 et de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert.

L’argent a été amassé au souper du temps des Fêtes de la coentreprise lors d’un tirage moitié-moitié. L’ensemble des travailleurs de SBC-EMF peuvent donc se féliciter d’avoir été partie prenante de ce geste généreux.

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SBC-EMFUn moitié-moitié au pro� t de la WWS

George Bordeleau, chef de service - Relation cries, Robert Morrissette, chef de chantier délégué, Angela Moar, pâtissière au campement de la Rupert et résidente de Waskaganish, qui a reçu le don au nom de Waskaganish Wellness Society et Gilles Gauthier, gérant de projet SBC.

JL - Un sondage mené sur le site extranet (www.extranetsebj.ca) indique que la vidéo de la SEBJ retraçant les travaux réalisés en 2007 a été bien accueillie auprès des travailleurs.

Entre décembre 2007 et janvier 2008, les internautes ont eu l’occasion de com-menter le � lm intitulé « Toujours plus loin – Aushtaashiish », qui a été remis à la � n de l’année 2007.

Rappelons que le court métrage, d’une durée de 45 minutes, fait revivre l’ensemble des réalisations du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert depuis le début des études d’avant-projet.

Le � lm de � n d’année bien reçu

Comme le veut la coutume, les inter-nautes ont pu exprimer leur degré d’appréciation à l’aide d’étoiles. Sur les 40 participants, 19 lui ont donné la cote parfaite de 5 étoiles (48 %), 14 l’ont coté 4 étoiles (35 %), 5 internautes ont quali� é le court métrage de « bon » avec 3 étoiles (13 %) et, en� n, 2 lui ont donné la note de passage ou l’ont quali� é de « mauvais » (5 %).

Pour ceux qui n’ont pas encore vu le film, vous pouvez le visionner en version intégrale sur le site extranet (www.extranetsebj.ca), à la section « Voir l’avancement des travaux en vidéo ».

KL - Michel, Manon, Richard, Christine … Elle connaît vraisemblablement tous les travailleurs du campement de l’Eastmain par leur prénom. Si vous ne connais-sez pas Francine de la cafétéria, c’est sans doute que vous n’avez jamais mis les pieds au campement de l’Eastmain. Chef de ligne derrière le comptoir de la cafétéria, Francine Ouellet étonne par ses constantes marques d’attention personnalisées, par son éternel sourire ou par son e� cacité légendaire à servir les bouches gourmandes des travailleurs souvent a� amés.

Si cette Saguenéenne en est déjà à sa cinquième année au chantier, la passion de son travail et l’attachement à la vie au campement semblent toujours l’habiter. Un exemple à suivre dans la quête du bonheur !

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Nous sommes tous capables d’éviter un accident au travail. Dans l’accomplissement de nos tâches, un accident évité est une grande réussite. L’élaboration de méthodes de travail sécuritaires permet ce genre de réalisation.

Méthode de travailLes travaux à risque élevé, comme ceux qui sont énumérés dans le Code de sécurité pour les travaux de construction, ne peuvent être débutés sans méthode de travail sécuritaire écrite.

Le programme de prévention de la SEBJ établit clairement cette règle.

Voici ce que la Loi sur la santé et la sécurité du travail du Québec (LSSTQ) prévoit :

L’employeur doit : « Assurer que l’organisation du travail et les méthodes et techniques utilisées pour l’accomplir sont sécuritaires et ne portent pas at-teinte à la santé du travailleur. »

Le travailleur doit : « Participer à l’identi� cation et à l’élimination des risques d’accidents du travail et de maladies professionnelles sur le lieu de travail. »

Dans les faits, c’est-à-dire au chantier, tout est plus concret.

L’entrepreneur élabore une méthode de travail sécuritaire ; cette dernière décrit les travaux à ré-aliser, étape par étape, en prenant soin d’identi� er le personnel et les équipements requis selon l’environnement de travail. Cette méthode sert à mieux répartir les tâches individuelles, à mieux les coordonner et, à la limite, à éviter des accidents.

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Capsule santé

Mars, le mois national de la nutritionTop 10 des conseils nutrition proposés par les diététistes…. ce qu’il faut savoir…..

1 Vous voulez être à votre meilleur ? Mangez mieux et bougez !

2 Déjouez la balance ! Encouragez les mem- bres de votre entourage à atteindre et à conserver leur poids santé.

3 Misez sur la qualité ! Faites de meilleurs choix alimentaires au quotidien.

4 Optez pour de plus petites portions d’aliments et de boissons.

5 Colorez votre menu grâce aux fruits et légumes.

6 Soyez astucieux. Lisez les étiquettes des aliments.

7 Pro� tez de l’heure du repas pour passer du temps avec vos collègues.

8 Faites de la saine alimentation une nouvelle habitude pour la vie.

9 Ajoutez www.dietetistes.ca/mieuxmanger à votre liste de sites Web favoris en tant que source crédible d’information en nutrition.

10 Vous avez une question sur les aliments ou la nutrition ? Demandez à une diététiste professionnelle.

Bonne santé !

Le personnel de vos cliniquesSource : Les Diététistes du Canada

Les activités de suivi télémétrique s’inscrivent dans le cadre de la Convention Nadoshtin en vertu de laquelle Hydro-Québec s’est engagée à réaliser, conjointement avec la Société d’énergie de la Baie James, un programme d’étude et de gestion de l’esturgeon jaune. Le programme a pour but de documenter les déplacements et l’habitat de la population d’esturgeons jaunes qui a été touchée par la construc-tion du barrage de l’Eastmain-1, par la mise en eau du réservoir et par l’exploitation de la centrale de l’Eastmain-1.

De 2002 à 2004, l’état de référence de l’utilisation de la rivière Eastmain et du réservoir Opinaca a été établi à l’aide d’un repérage télémétrique de 142 esturgeons jaunes e� ectué à partir d’un hélicoptère. De 2005 à 2007, pendant et après les travaux de construction, un nouveau suivi a été réalisé. En e� et, 76 esturgeons jaunes ont été marqués et suivis en aval du barrage et de la centrale de l’Eastmain-1. En� n, 88 esturgeons jaunes provenant de la rivière Opinaca ont été ensemencés dans le réservoir Eastmain 1, dont 59 ont été marqués à des � ns d’un suivi télémétrique.

Une équipe de professionnels a tra-vaillé d’arrache-pied pour capturer des esturgeons et pour les marquer à l’aide d’émetteurs internes et externes. Dans les deux secteurs couverts, en aval et en amont du barrage de l’Eastmain-1, ils sont aujourd’hui 135 esturgeons qui fournissent des données précieuses pour assurer le maintien de l’espèce dans les eaux de la rivière Eastmain.

Bien que le comportement de l’esturgeon jaune ait été modi� é par l’aménagement de la centrale et du barrage de l’Eastmain-1, cette espèce semble bien s’adapter à son nouvel habi-tat, puisqu’elle se reproduit maintenant dans la frayère aménagée au PK 207 de la rivière Eastmain.

Longue vie à ce majestueux poisson !

L’équipe Environnement

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