3. L’enfer des tranchées.

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En 1916, les Allemands tentent une percée décisive pour « saigner l’armée française » en concentrant leur attaque sur Verdun (février à novembre 1916). Les troupes françaises, commandées par le général Pétain, tiennent bon grâce à un système d’approvisionnement régulier et à la rotation des soldats. Cette vaste offensive qui dura presqu’un an fit 240 000 morts allemands et 260 000 morts français.

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En 1916, les Allemands tentent une percée décisive pour « saigner l’armée française » en concentrant leur attaque sur Verdun (février à novembre 1916). Les troupes françaises, commandées par le général Pétain, tiennent bon grâce à un système d’approvisionnement régulier et à la rotation des soldats. Cette vaste offensive qui dura presqu’un an fit 240 000 morts allemands et 260 000 morts français.

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Entre juillet et novembre, les Britanniques tentent aussi une vaste offensive dans la Somme pour soulager Verdun mais qui ne suffit pas à rompre les lignes ennemies. Le bilan des pertes est effroyable : 1 million de morts et de blessés.

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Dans les tranchées les hommes ont du abandonner la plupart des attributs de la vie occidentale du début du XXème siècle en terme de confort (intempéries, boue, rats, poux, manque de sommeil) d’hygiène, d’alimentation (monotonie de la nourriture), de rapport à l’intimité et à la pudeur.Mais surtout ces « poilus » sont face à la violence de la mort et à la brutalisation.

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B. Une guerre totale.

1. Participer à « l’effort de guerre ».

Durant les quelques mois de la guerre de mouvement, 300 000 Français ont été tués, 600 000 portés disparus, blessés ou faits prisonniers : le pays entre dans une ère de mort de masse.

L’échec d’une victoire rapide entraîne une série de remises en causes et des adaptations progressives. Le gouvernement et le haut commandement de l’armée prône l’engagement dans une guerre totale c'est-à-dire la mobilisation de l’ensemble des ressources humaines, la participation du potentiel économique et productif à l’effort de guerre et la recherche et la banalisation de moyens de destruction massive.

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2. Adapter l’économie à la guerre.

Afin de participer à la guerre toutes les forces du pays sont tournées vers l’effort de guerre. L’Etat est l’acteur principal car il intervient directement dans l’économie du pays en  :

•profitant des ressources des colonies à tous les niveaux (envois d’hommes sur le front, utilisation des ressources naturelles …)

Habit traditionnel des tirailleurs : le chéchia en feutre ronge reprit par la marque BANANIA .

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•associant le mode des laboratoires et des usines afin de créer de nouvelles armes et de nouveaux moyens de transport

•reconvertissant et en faisant adopter aux usines les techniques de production de masse et de standardisation pour produire les armes et munitions nécessaires à la guerre (Renault qui fabrique des obus et des chars)

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•en faisant appel à l’emprunt national que ce soit en Bons de la Défense Nationale à court terme ou en emprunt à long terme ou en empruntant aux Etats Unis

Toutes ces adaptations de l’économie en temps de guerre ont des effets néfastes et entrainent une inflation (hausse des prix) et un endettement considérable de l’Etat

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3. Le rôle des femmes.Les femmes ont aussi contribué à l'effort de guerre sous de multiples formes :

•courage des femmes d'agriculteurs qui, dans une France encore à dominante rurale et agricole, ont dû assumer à partir de l'été 1914 les durs travaux des champs 

•dévouement des infirmières qui ont soigné les soldats blessés dans les hôpitaux de guerre et les maisons de convalescence 

•compassion des « marraines de guerre » qui écrivaient et envoyaient des colis aux soldats du front, rendaient visite aux blessés dans les hôpitaux 

•courage aussi des femmes des villes qui ont dû pallier le manque de main d'œuvre dans de nombreux secteurs d'activités, distribuant le courrier, conduisant les tramways, travaillant plus de 10 heures par jour dans les usines d'armement.

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4. Propagande, censure et bourrage de crâne.

Pour obtenir des civils qu’ils participent à l’effort de guerre et se rassemblent autour de la défense nationale, le pays a recours à la propagande.

Elle est véhiculée par des affiches, des dessins plus ou moins satiriques, des planches pédagogiques destinées aux enfants des écoles.

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L’idéologie véhiculée est celle d’une guerre juste pour laquelle le soldat se sacrifie de façon à construire un avenir radieux.

Les civils doivent se montrer à la hauteur de ce sacrifice et contribuer à l’effort de guerre. Les Alliés sont encensés, les Allemands dénigrés et traités de Barbares, de « sales boches ».

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La guerre est une lutte de la démocratie contre l’autoritarisme, elle est présentée come une « cause sacrée », une « croisade ». Tous les moyens sont bons pour faire intégrer cela à la population civile et combattante.

La conviction de lutter pour une guerre sensée a été un élément important du consentement des combattants à leur sacrifice.

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IV. Le tournant de la guerre : 1917.A. La lassitude.

1. Au front : les mutineries.

En 1917, après trois années d’une guerre meurtrière et indécise dont nul n’entrevoie la fin, la lassitude touche l’ensemble des armées européennes dont le moral était au plus bas. Epuisés mais surtout démoralisés par les offensives inutiles, certains soldats refusent de monter à l'assaut : c’est le début des mutineries :

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•à l’intérieur des troupes françaises, l’échec sanglant de l’offensive censée être décisive du Général Nivelle (successeur de Joffre) sur le Chemin des Dames en Champagne (30 000 morts en 10 jours) ainsi que les conditions de vie effroyables (boue, obus …) et le report permanent des permissions provoque une montée de lassitude et de colère parmi les hommes au front. Des mutineries voient le jour, que le remplacement du général Nivelle par Philippe Pétain, ne freina nullement.

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Ces mutineries touchent les 2/3 des régiments français et se manifestent par le refus des soldats de monter au front. Elles s’accompagnent de manifestations bruyantes, rarement violentes, où les soldats clament des soldats dont le plus répandus est : « A bas la guerre ». Cette grande crise de l’armée française entraîne plus de 5 000 sanctions allant de la peine de mort aux travaux forcés.

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•à l’intérieur des troupes italiennes et allemandes à la suite d’offensives ratées

•en Russie : c’est le début de la Révolution Russe .Les soldats désertent entrainant le retrait de la Russie dans la guerre.

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2. A l’arrière : inflation et grèves.

Le nombre de morts, les vies bouleversées, la pénurie de produits de première nécessité ainsi que l’inflation (hausse des prix) sont de plus en plus mal supportés par les populations : des grèves se multiplient dans les grandes villes mais surtout à Paris.

La plus célèbre est celle des « midinettes » parisiennes (ouvrières des maisons de couture) qui revendiquent une augmentation de salaire et la « semaine anglaise » (2 jours consécutifs de repos).

Leur mouvement est suivi par les « munitionnettes » dans l’industrie.