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Habiter le Grand Paris 22 mars 2013 Présentation des études du Conseil scientifique de l’AIGP sur le thème : L’Atelier International du Grand Paris (AIGP) met en œuvre des actions de recherche, de développement, de valorisation et d’animation liées aux enjeux du Grand Paris et constitue un lieu d’expérimentation, de création et de diffusion. Le Conseil d’administration et l'Assemblée générale de l’Atelier International du Grand Paris associent à parité l’État (Ministère de la Culture et de la communication, Ministère de l’Egalité des territoires et du logement, Préfecture de Paris et d'Ile-de-France) et des collectivités territoriales (Ville de Paris, Région Île-de-France, syndicat Paris Métropole et Association des maires d’Île-de-France), ainsi que des personnalités qualifiées. Pierre Mansat, adjoint au Maire de Paris chargé de Paris Métropole et des relations avec les collectivités territoriales d’Île-de-France, préside le conseil d’administration. Son directeur général est Bertrand Lemoine, architecte et ingénieur, directeur de recherche au CNRS. L’AIGP dispose d’un comité de programme chargé de contribuer à la définition des orientations de son action ; ce comité rassemble autour de l’AIGP, l’APUR, l’IAU et des représentants de tous les membres du Conseil d’administration. Le Conseil scientifique, renouvelé en juillet dernier, est composé de 15 équipes pluridisciplinaires retenues suite à un appel d’offre international et dont les mandataires sont des architectes urbanistes. Il est à la fois chargé d’une mission de conseil permanent sur le Grand Paris et de missions thématiques sur les grands enjeux du développement de la région capitale. Il a ainsi participé, lors de ses séminaires successifs aux grands débats en cours : - le SDRIF qui ont donné lieu à une publication à la demande de la Région Ile-de-France ; - la gouvernance et la question du polycentrisme à l’invitation de Paris Métropole ; - l’évolution des quartiers de gares en lien avec la Société du Grand Paris - les Contrats de Développement Territorial avec la publication, conformément à la loi, de deux avis sur les CDT Grand Paris Seine Ouest et Campus Sciences et Santé en lien avec le Préfet de Région L’Atelier International du Grand Paris a adressé trente lettres de commande aux quinze équipes d’architectes urbanistes du Conseil scientifique. Chaque équipe a travaillé à partir de deux lettres de commandes sur des sujets choisis respectivement autour des thèmes : « Habiter le Grand Paris » et « Systèmes métropolitains ». « Habiter le Grand Paris » répond aux ambitions affichées d’augmenter très significativement le volume de logements neufs dans la métropole parisienne (jusqu’à 70 000 par an), de rééquilibrer habitat et emplois sur le territoire du Grand Paris, de faire du logement un outil essentiel du développement urbain et de l’égalité des territoires, notamment au regard du développement des réseaux de transport public et d’anticiper sur les évolutions socio-démographiques et les modes de vie à venir. Cette série d’études qui sera remise le 31 mars 2013 à l’AIGP, donne lieu à cette première journée de restitution publique. Elle fera l’objet d’une importante manifestation publique fin juin qui conjuguera séminaires, tables rondes, conférences, projection de films, expositions, workshops, etc. « Systèmes métropolitains » interroge la métropole à l’aune de ses différentes échelles, de la ville-monde à la structuration des bassins de vie et des pôles de centralité, des flux et des réseaux, pour dessiner une physiologie, un caractère, un récit propre au Grand Paris. Ces études contribueront à éclairer comment les projets engagés et à venir participent de l’identité de ce territoire articulant hier, aujourd’hui et demain. Cette série d’étude sera livrée en juin 2013 et donnera lieu également à des restitutions publiques à l’automne 2013.

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Habiter le Grand Paris

22 mars 2013Présentation des études du Conseil scientifique de l’AIGP sur le thème :

L’Atelier International du Grand Paris (AIGP) met en œuvre des actions de recherche, de développement, de valorisation et d’animation liées aux enjeux du Grand Paris et constitue un lieu d’expérimentation, de création et de diffusion.

Le Conseil d’administration et l'Assemblée générale de l’Atelier International du Grand Paris associent à parité l’État (Ministère de la Culture et de la communication, Ministère de l’Egalité des territoires et du logement, Préfecture de Paris et d'Ile-de-France) et des collectivités territoriales (Ville de Paris, Région Île-de-France, syndicat Paris Métropole et Association des maires d’Île-de-France), ainsi que des personnalités qualifiées. Pierre Mansat, adjoint au Maire de Paris chargé de Paris Métropole et des relations avec les collectivités territoriales d’Île-de-France, préside le conseil d’administration. Son directeur général est Bertrand Lemoine, architecte et ingénieur, directeur de recherche au CNRS.

L’AIGP dispose d’un comité de programme chargé de contribuer à la définition des orientations de son action ; ce comité rassemble autour de l’AIGP, l’APUR, l’IAU et des représentants de tous les membres du Conseil d’administration.

Le Conseil scientifique, renouvelé en juillet dernier, est composé de 15 équipes pluridisciplinaires retenues suite à un appel d’offre international et dont les mandataires sont des architectes urbanistes. Il est à la fois chargé d’une mission de conseil permanent sur le Grand Paris et de missions thématiques sur les grands enjeux du développement de la région capitale. Il a ainsi participé, lors de ses séminaires successifs aux grands débats en cours : - le SDRIF qui ont donné lieu à une publication à la demande de la Région Ile-de-France ;- la gouvernance et la question du polycentrisme à l’invitation de Paris Métropole ;- l’évolution des quartiers de gares en lien avec la Société du Grand Paris - les Contrats de Développement Territorial avec la publication, conformément à la loi, de deux avis sur les CDT Grand Paris Seine Ouest et Campus Sciences et Santé en lien avec le Préfet de Région

L’Atelier International du Grand Paris a adressé trente lettres de commande aux quinze équipes d’architectes urbanistes du Conseil scientifique. Chaque équipe a travaillé à partir de deux lettres de commandes sur des sujets choisis respectivement autour des thèmes : « Habiter le Grand Paris » et « Systèmes métropolitains ».

« Habiter le Grand Paris » répond aux ambitions affichées d’augmenter très significativement le volume de logements neufs dans la métropole parisienne (jusqu’à 70 000 par an), de rééquilibrer habitat et emplois sur le territoire du Grand Paris, de faire du logement un outil essentiel du développement urbain et de l’égalité des territoires, notamment au regard du développement des réseaux de transport public et d’anticiper sur les évolutions socio-démographiques et les modes de vie à venir.

Cette série d’études qui sera remise le 31 mars 2013 à l’AIGP, donne lieu à cette première journée de restitution publique. Elle fera l’objet d’une importante manifestation publique fin juin qui conjuguera séminaires, tables rondes, conférences, projection de films, expositions, workshops, etc.

« Systèmes métropolitains » interroge la métropole à l’aune de ses différentes échelles, de la ville-monde à la structuration des bassins de vie et des pôles de centralité, des flux et des réseaux, pour dessiner une physiologie, un caractère, un récit propre au Grand Paris. Ces études contribueront à éclairer comment les projets engagés et à venir participent de l’identité de ce territoire articulant hier, aujourd’hui et demain.

Cette série d’étude sera livrée en juin 2013 et donnera lieu également à des restitutions publiques à l’automne 2013.

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AGENCE FRANCOIS LECLERCQ / ATELIER LION & ASSOCIES /

AGENCE MARC MIMRAM

Habiter le Grand Paris du lointain : repenser l'habitabilité des territoires à travers l'évolution des réseaux.

ROGERS STIRK HARBOUR + PARTNERS

Stratégies d’intensification urbaine dans la ville existante : enjeux et implications, emprises constructibles, immeubles de grande hauteur.

ANTOINE GRUMBACH ET ASSOCIES

Habiter durablement la vallée de la Seine : quelles relations de dépendances entre les modes d’habiter et les transports publics ?

MVRDV AVEC AAF ET ACS

Nouvelles manières d’habiter : quelles typologies architecturales et urbaines, pour quelles évolutions sociologiques ?

STAR STRATEGIES + ARCHITECTURE

La Co-Résidence : pour Habiter en Grand.

DPA, DOMINIQUE PERRAULT ARCHITECTE URBANISTE

Habiter le Grand Paris : le dispositif "Hôtel Métropole".

ATELIER ROLAND CASTRO, SOPHIE DENISSOF

ET ASSOCIES / SILVIA CASI

Embellir, remodeler, développer les potentiels urbains du Grand Paris

STUDIO 013_BERNARDO SECCHI ET PAOLA VIGANO

L’habitabilité des territoires : cycles de vie, continuité urbaine, métropole horizontale.

FGP(A) + TER, PHILIPPE GAZEAU, ARCHITECTE

Zones d’activités commerciales, ferroviaires et en bordure d’infrastructures fluviales : quelles potentialités et quels modèles de densification et d’urbanisation ?

Sujetsd’études

Thématique

Habiter le Grand Paris

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BRES + MARIOLLE ET CHERCHEURS ASSOCIES

Les conditions d’un vernaculaire contemporain : vers de nouveaux modèles de développement à l’échelle territoriale, locale et architecturale dans les territoires d’urbanisation dispersée.

LIN, FINN GEIPEL + GIULIA ANDI

Le Grand Paris et sa part souple : la ville légère, scénarios d’évolution, outils de transformation.

LES URBANISTES ASSOCIES / DEVILLERS ET ASSOCIÉS

Les « bassins de vie » de la métropole : comment les renforcer par la planification et la spatialisa-tion des programmes de logements, d’activités et d’équipements ?

AGENCES ELIZABETH ET CHRISTIAN DE PORTZAMPARC

Vers de nouveaux quartiers : la reconquête des sites délaissés. Vers de nouveaux modes de production du logement : l’hypothèse, des tours à bas coûts, les enjeux de l’habitat d’urgence.

SEURA ARCHITECTE (F.BOUGNOUX, JM.FRITZ, D.MANGIN)

De l’articulation entre logement, foncier et gouvernance : comment faire pour débloquer la production de logements dans le Grand Paris ?

TVK TREVELO ET VIGER-KOHLER / ACADIE /

GÜLLER GÜLLER / BAS SMETS

La répartition territoriale des futurs logements : comment penser ensemble « intensification » et « diffusion » ? Avec quelles hypothèses alternatives ?

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Agence François LeclercqAtelier Lion & AssociésAgence Marc Mimram

Atelier Alfred PeterTranssolar

Météo FranceArcadis

Ernst & YoungRio

Sophie SimonetCampana & Eleb

AGENCE FRANCOIS LECLERCQ / ATELIER LION & ASSOCIÉS / AGENCE MARC MIMRAM

Équipe

Sujet d’étude

10 mesures qui feraient rentrer le Grand Paris dans une réalité immédiate en attendant les effets des travaux d’infrastructures programmés sur le long terme.

1. Création d’une grande agence foncière de la métropoleIl existe 20 000 hectares de foncier disponible en Île-de-France. Il devient urgent de créer une instance exceptionnelle qui facilite l’investigation et la mise à disposition de ces terrains.

2. Une complicité ville/natureConfirmer l’état agricole tout en envisageant l’évolution de l’agriculture. Ce nouveau rapport ville / nature fait de la question environnementale le pilier d’un nouveau modèle urbain.

3. Innovation programmatique pour de nouvelles pratiques socialesInitier du développement, en introduisant de nouvelles façons de construire des bâtiments provisoires, souples, dont les usages temporaires peuvent être modifiés dans le temps selon les nouveaux modes d’habiter, de travailler, etc…

4. De nouvelles procédures pour une maitrise des coûts de construction Produire des logements moins chers en adaptant la promotion publique et privée tout comme le BTP, relancer l’industrialisation du bâtiment et admettre l’auto-construction.

5. Réinventer le commerce à toutes les échelles L’avènement d’internet, l’envie de consommer moins mais mieux doivent être anticipés en favorisant un déploiement à proximité et en réinvestissant les centres commerciaux périphériques.

6. Adapter les réseaux routiers aux nouvelles mobilités Optimiser l’existant en fluidifiant le réseau routier : bus roulant en voie dédiée sur les autoroutes, autopartage, covoiturage... en anticipant l’arrivée du Grand Paris Express.

7. Réinventer le transport individuel Permettre la desserte la plus fine possible de tous les territoires du Grand Paris en pariant sur des formes de transports individuels renouvelés : taxis collectifs, à la demande, vélos ou motos taxis, autopartage, voiture en libre-service…

8. Égalité de dotation par habitant quel que soit la communeAgir contre les inégalités en Île-de-France passe par une solidarité accrue entre collectivités. La mise en place d’un réel partage des ressources est une mesure essentielle pour construire un Grand Paris équitable.

9. Une démocratie locale amplifiéeRépondre à l'envie des habitants de contribuer à la construction du Grand Paris. Organiser tous les 2 ans, des consultations citoyennes sur la contribution de chaque territoire à l'avancement du Grand Paris pour instaurer un rite démocratique puissant.

10. Créer une université libre du Grand ParisProlonger la recherche sur la métropole avec les habitants, les acteurs publics, privés, chercheurs, étudiants, élus, professionnels pour des échanges libres et publics.

Habiter le Grand Paris du lointain : repenser l'habitabilité des territoires à travers l'évolution des réseaux.

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Richard RogersMike Davies

Stephen Barrett Urban Age

ARUP

ROGERS STIRK HARBOUR + PARTNERS

Équipe

Sujet d’étude

DIX PRINCIPES D’INTENSIFICATION METROPOLITAINE

1. Construire la métropole sur la métropole "Construire la Ville sur la Ville" – un principe fondamental de la Ville Durable. La ville intense emploiera les terrains limités en bord de Ville de Paris, ainsi que les terrains nombreux des couronnes de la Métropole. Elle s’étendra jusqu’à ses lisières, clairement définies et protégées.

2. Renforcer la métropole polycentriqueValoriser les couronnes urbaines de la Métropole et réduire le nombre de trajets Banlieue-Paris Centre. Les polycentres de la ville doivent être renforcés ou créés autour des pôles des réseaux existants et des nouveaux transports en commun en périphérie.

3. Respecter les lisières actuelles de la villeL’étalement de Paris et la disparition de son paysage environnant ne peuvent continuer. Ses lisières et ses îlots d’espaces verts doivent être protégés. L’intensification doit s’effectuer dans les interstices des zones construites.

4. Optimiser la transformation des emprises mutables de la métropoleL’optimisation des emprises mutables métropolitaines est fondamentale à la construction de nouveaux habitats. Ces terrains précieux sont très limités à proximité des réseaux de transport en commun existants. Il faut développer des densités fortes – cela implique de bâtir en hauteur.

5. Vivre bien à côté des infrastructuresLes chemins de fer et les autoroutes contiennent de nombreuses zones de développement potentiel. Ces terrains somnolants doivent être mobilisés au profit du logement. Nous proposons les IPNA (Immeubles en Proximité de Nuisance Acoustique), spécifiés et dessinés pour valoriser ces milieux de contraintes particulières. Environ 2000 hectares en lisière seraient viables pour le logement.

Stratégies d’intensification urbaine dans la ville existante : enjeux et implications, emprises constructibles, immeubles de grande hauteur.

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6. Développer des quartiers mixtes et équilibrés évolutifsLa ville est en évolution constante – son bâti doit refléter cette réalité. Les bâtiments adaptables, capables de répondre aux évolutions des familles y habitant, sont plus durables que des bâtiments fixes. Une mixité évolutive d’usage et de diversité sociale aide à équilibrer la ville.

7. Développer des nouveaux modèles d’habitat dense qualitatifsDans une métropole déjà-là , il faut avoir recours à la hauteur, tout en protégeant le cœur de la ville historique. Il faut redéfinir la typologie de l’IGH (Immeuble de Grande Hauteur) : déployer des programmes mixtes, une haute performance environnementale, et une mutualisation d’équipements et de gestion, ainsi que les avantages des ensembles en "cluster".

8. Développer une réglementation évolutiveLa réglementation existante s’adresse peu aux nouveaux potentiels. Il faut réexaminer et adapter la réglementation, pour promouvoir plutôt qu’interdire! Nous devons faire évoluer les typologies de logements, avec un objectif d’intensification d’emprises, de mixités diverses, en employant des hauteurs moyennes et grandes, libérant des espaces publics dans une ville plus dense.

9. Construire plus rapidement et mieuxUne nouvelle révolution industrielle est en cours. La préfabrication en usine apporte un contrôle qualitatif remarquable et la construction "off-site" permet un assemblage sur place plus rapide, plus sûr et moins coûteux. Cette révolution touche toutes les échelles, de la maison particulière au grand édifice. Elle permet aussi le "fait-sur-mesure", sans standardisation forcée.

10. Développer des nouveaux mécanismes de livraisonLes acteurs actuels de production de logements – Ville, Commune, Entrepreneurs, Promoteurs et Constructeurs – ensemble ne produisent pas assez de logements. On atteint actuellement moins de la moitié des cibles déclarées. Il faut fortement augmenter la cadence de production, en faisant appel à l’expertise du secteur privé, sous un contrôle public juste et équitable. Il faut aussi s’informer d’autres systèmes de construction et de financement des logements, à l’échelle internationale.

Profils métropolitains 2010-2050 : la capacité en périphérie

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2010

2050

2050

Paris et sa Première couronne en 2010 la barrière Physique et adminis-trative du PériPhérique, ruPtures et vides

Paris et sa Première couronne en 2050 intensification du tissu urbain,barrières effacéesarmatures renforcées

Paris et sa Première couronne en 2050 intensification du tissu urbainPolycentres renforcés, intensités et Profils urbains en évolution

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Insertion de services urbains (énergie, infrastructure, ressources)

Introduction de nouvelles opportunités économiques (+ équilibrage des activités économiques existantes)

Insertion de nouveaux programmes

Transformation et recyclage du tissu existant

Insertion de nouveaux équipements (éducation, culture, loisirs)

Equilibrage de programmes existants

Introduction de meilleure diversité, métissage et équilibre sociale

Introduction de nouvelles typologies

Insertion par évolution et adaptation réglementaire

Les 10 000 projets de l'intensification métropolitaine

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A.GrumbachJ-R. Mazaud

B. FortierF. Nordemann

OrgecoEgis France

L. SofferD. Karavan

A.Lefébure Arte Charpentier

Experts J. Attali

E. Orsenna H. Le Bras

F. Ewald O. Kaeppelin

E. Lesueur B. Moineau J. Toubiana

T. Willemsen.

ANTOINE GRUMBACH ET ASSOCIÉS

Équipe

Sujet d’étude

Habiter durablement la vallée de la Seine : quelles relations de dépendances entre les modes d’habiter et les transports publics ?

1PROBLEMATIQUELa question de l’Habiter est indissociable des conditions de déplacements

Supprimer la précarité et la vulnérabilité induite par les systèmes de transports collectifs et individuels : un objectif prioritaireRedistribuer et réorganiser les structures de transport existantes, voies ferrées, autoroute, fl euve, réseaux bus, pistes cyclables : une exigence sociale et opérationnelle à court terme.Construire l’identité d’une « TOILE DES MOBILITES » partageable par tous les usagers : indispensable pour favoriser la fréquentation des transports collectifs.Les gares de ville inscrites dans une toile des déplacements deviennent des incubateurs de nouvelles pratiques.

2CORPUS

Le prolongement de la ligne EOLE de la Défense à Mantes correspond bien à notre recherche de transformation de systèmes existants.L’utilisation des autoroutes A13 /A14 pour des autobus réguliers de Mantes à la Défense répond à la nécessité de transformer les systèmes de déplacement des véhicules privés en opportunité de développer les transports publics.L’utilisation de la Seine pour la logistique de proximité comme pour le redéploie-ment de la logistique industrielle poursuit les objectifs de notre recherche.Le périmètre élargi de l’EPAMSA-EPADESA correspond au périmètre que nous avons retenu. Les gares de Mantes, d’Epône-Mézières, des Mureaux et de Poissy sont les quatre pôles étudiés.

Antoine GRUMBACH et Associés I S’PACE I ORGECO I 2Ei

habiter se deplacer @grand parishabiter se deplacer @grand parishabiter se deplacer @grand paris

Antoine GRUMBACH et Associés I S’PACE I ORGECO I 2Ei

Axe Seine - La toile des mobilitésAntoine GrumbAch et Associés I S’PAcE I OrGEcO I 2Ei

AIGP22 mars 2013

habitersedeplacer@grandparis

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Antoine GRUMBACH et Associés I S’PACE I ORGECO I 2Ei

Mobilité

Recyclage

Commerce

Agriculture

habitat

Travail Messages

Energie

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7 apps pour incarner la ville durableAntoine GRUMBACH et Associés I S’PACE I ORGECO I 2Ei

3OBJECTIFS

Le premier objectif consiste à organiser l’ensemble des mobilités et à transformer leur identité en favorisant les transferts modaux et des usages innovants, afi n d’en augmenter la fréquentation.L’un des effets recherchés est la réduction de la circulation des véhicules individuels sur autoroutes.La création de nouvelles lignes de transports dans le Nouveau Grand Paris devrait induire la construction d’une « toile des mobilités » qui desserviront les nouvelles gares.

Le deuxième objectif est de transformer les gares existantes, les ports et les échangeurs routiers en les associant à de nouvelles écomobilités (tramway de l’air) et en déclinant 7 applications visant à inscrire ces lieux comme des incubateurs de nouvelles pratiques dans les domaines des Mobilités, Commerce, Habitat, Energie, Recyclage, Agriculture et Travail.

Le troisième objectif vise la construction des instruments d’une gouvernance des mobilités de proximité à l’échelle d’un pôle d’agglomération de 300.000 habitants. La construction d’un SDT (Schéma de Développement Territorial) de l’Axe Seine serait une réponse adaptée au cadre administratif que nécessite la réalisation d’une telle ambition..

AIGP22 mars 2013

habitersedeplacer@GrandParis

1PROBLEMATIQUELa question de l’Habiter est indissociable des conditions de déplacements

Supprimer la précarité et la vulnérabilité induite par les systèmes de transports collectifs et individuels : un objectif prioritaireRedistribuer et réorganiser les structures de transport existantes, voies ferrées, autoroute, fl euve, réseaux bus, pistes cyclables : une exigence sociale et opérationnelle à court terme.Construire l’identité d’une « TOILE DES MOBILITES » partageable par tous les usagers : indispensable pour favoriser la fréquentation des transports collectifs.Les gares de ville inscrites dans une toile des déplacements deviennent des incubateurs de nouvelles pratiques.

2CORPUS

Le prolongement de la ligne EOLE de la Défense à Mantes correspond bien à notre recherche de transformation de systèmes existants.L’utilisation des autoroutes A13 /A14 pour des autobus réguliers de Mantes à la Défense répond à la nécessité de transformer les systèmes de déplacement des véhicules privés en opportunité de développer les transports publics.L’utilisation de la Seine pour la logistique de proximité comme pour le redéploie-ment de la logistique industrielle poursuit les objectifs de notre recherche.Le périmètre élargi de l’EPAMSA-EPADESA correspond au périmètre que nous avons retenu. Les gares de Mantes, d’Epône-Mézières, des Mureaux et de Poissy sont les quatre pôles étudiés.

Antoine GRUMBACH et Associés I S’PACE I ORGECO I 2Ei

habiter se deplacer @grand parishabiter se deplacer @grand parishabiter se deplacer @grand paris

Antoine GRUMBACH et Associés I S’PACE I ORGECO I 2Ei

Axe Seine - La toile des mobilitésAntoine GrumbAch et Associés I S’PAcE I OrGEcO I 2Ei

AIGP22 mars 2013

habitersedeplacer@grandparis

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MVRDVWiny Maas

Jacob van RijsNathalie de VriesJeroen Zuidgeest

Bertrand SchippanAAF

Andrei FeraruArnaud Hollard

ACSMonique Eleb

Sabri BendimeradPatrick Celeste

Clément OrillardPhilippe Simon

MVRDV avec AAF et ACS

Équipe

Sujet d’étude

Lors de la consultation de 2008 portant sur l’avenir du Grand Paris et la métropole post-Kyoto, l’équipe MVRDV-ACS-AAF a développé le scénario d’une ville plus compacte : « Grand Paris Plus Petit ». La dénonciation « esthétique » de ce que Winy Maas appelle la mocheness, ouvrait alors la voie à une critique plus fondamentale du « laisser-faire », comme produit de l’urbanisme de zoning, de politiques urbaines de la séparation. Elles aboutissent inéluctablement au cycle connu de la relégation et du déséquilibre dangereux d’une ville à plusieurs vitesses, qui se dilue, et finit par perdre l’essence même de sa raison d’être : habiter ensemble.

Lecture des cartes et des statistiques, étude des modes de vie et savoirs historiques se sont conjugués avec des dérives phénoménologiques sur le terrain pour travailler sur ces questions. Il s’agissait de dire que le développement de la métropole de demain nous conduit à considérer en premier lieu les ressources de la ville d’aujourd’hui. Et donc de travailler sur le « déjà-là », comme le territoire privilégié de la fabrication de la métropole, de l’échelle territoriale à l’échelle domestique.

Nous nous sommes donc interrogés sur la capacité des types historiques à s’adapter aux conditions de la ville contemporaine et à leurs contextes, tant dans les tissus constitués que dans les tissus plus lâches des grandes périphéries.

Quelles sont les conditions réelles des habitants du Grand Paris ? Qui sont-ils ? Comment vivent-ils ? Quelles sont les nouvelles formes de famille, de groupes domestiques ? Finalement comment pouvons-nous repenser l’habitat afin de l’adapter aux nouveaux modes de vie et à l’appétit de nature et du rapport à un extérieur chez-soi ?

Le modèle de densité reconnu que constitue aujourd’hui Paris peut-il être encore intensifié ? Densifier nous semble être un moyen et une condition pour intensifier l’urbanité et le bien-être quotidien, de même qu’encourager une mixité de programmes. Il s’agit donc d’actualiser les processus de densification ordinaires de la ville historique.

L’urgence est de comprendre aujourd’hui comment rééquilibrer la métropole, où et comment construire, réhabiliter, requalifier, relier, modifier, pour éviter polarisation et entre soi. Comment être à la fois attentif aux réalités et se réclamer des utopies, se projeter dans l’avenir ? Cela entraine la nécessité d’une gouvernance légitime mais attentive aux attentes des grands-parisiens.

Nouvelles manières d’habiter : quelles typologies architecturales et urbaines, pour quelles évolutions sociologiques ?

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Immeuble conçu par l'agence BKK-3 à Vienne, Autriche

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STAR strategies + architectureBeatriz Ramo

Ieva Cicenaite Julie Pommier Mikel Mujika Lydie Seurre

MONU Magazine on Urbanism / BOARD

Bernd UpmeyerMatas SiupsinskasMario Yáñez Aller

Elioth-Egis groupPaul Azzopardi

Lyn CapitalYann Collandre

Jean-Claude Leullier

STAR STRATÉGIES + ARCHITECTURE

Équipe

Sujet d’étude

Comment faire du logement en créant une grande cohésion sociale, une grande conscience environnementale, en période de grande crise économique ?

Co-résidence est notre réponse. La Co-Résidence affronte le double dysfonctionnement de l’habitat dans le Grand Paris : la production actuelle (en-dessous des 70.000 requis) et l’accessibilité (les prix augmentent chaque année) : la “Co-Résidence” permet la construction de plus d’unités pour un même budget, espace, et temps ; et réduit considérablement le prix de l’appartement en augmentant sa surface ; le tout vers une direction plus durable.

I - Co-résidence : qu’est-ce que c'est ?Une Co-Résidence1 est un appartement où certaines des pièces élémentaires sont partagées entre deux “familles”* voire plus, afin de rendre leur usage plus durable. Chaque famille* est individuellement “propriétaire” de son espace privé, lequel inclut généralement chambres et salles de bain, et “propriétaire” commun des autres fonctions partagées : salon, salle à manger, cuisine, atelier, buanderie, salle de jeux, spa... etc. * Famille = type de ménage, d’une personne seule à une famille nombreuse.

II - Co-résidence adapte un état d’esprit actuel au logement : le passage de “propriétaire” à “membre/usager”.L’idée d’être propriétaire d’une maison, d’une voiture... est dépassée. Les mécanismes qui ont créé cette logique : le crédit à la consommation, la prospérité économique... n’existent plus. L’esprit de « partage » est de plus en plus adapté à notre culture et à notre société : coworking, covoiturage, vélos en libre-service, etc., et s’il est appliqué à l’habitat, il peut engendrer des économies d’environ 30% pour tous les acteurs impliqués : promoteurs immobiliers, acheteurs, locataires...

La Co-Résidence : pour Habiter en Grand

1 La ‘Co-Résidence’ est différente des autres formes d’‘Habiter ensemble’ (Cohousing, Habitat Partagé,

Habitat Coopératif…) :

- Dans une Co-Résidence, les pièces élémentaires de la maison (salon, salle à manger, cuisine) sont

partagées. Dans les autres modèles, seulement les fonctions extra, chambre d’ami, salle des fêtes,

laverie…sont communes.

- La Co-Résidence envisage de devenir une alternative simple pour chacun dans le choix d’un

appartement plus accessible. Les modèles courants d’Habitat Partagés demandent beaucoup de temps

(5-7 ans), motivation, et connaissance des habitants pour les développer, et certains ne peuvent se

permettre un tel processus.

- La Co-Résidence peut être développée non seulement par les Institutions Sociales mais également par

des promoteurs immobiliers, et par conséquence, nécessite d’être une opération rentable pour chacun :

le propriétaire, le promoteur et l’habitant. Nous proposons une série de réductions fiscales pour chacun

d’eux afin de faciliter le développement de la Co-Résidence.

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III - Co-résidence : partager plutôt que réduire ! Réduire la taille d’un appartement afin de remporter la bataille du prix croissant par m² n’est pas une victoire, mais un signe de défaite. Tant que les Hommes ne deviendront pas plus petits, la réduction de la surface des appartements ne peut être une solution pérenne. Quel minimum un logement peut-il atteindre ?La Co-Résidence soutient que l’innovation de l’habitat ne devrait pas être seulement dans la minimisation des espaces, mais dans leur gestion plus intelligente. Au lieu de REDUIRE surface, confort, services, luxe... la Co-Résidence propose de PARTAGER surface, confort, services, luxe…

IV - Co-résidence propose d’habiter en grand au lieu d’habiter au minimum.La Co-Résidence réduit la surface du bâtiment mais augmente le nombre et la qualité des espaces dans chaque appartement. Le fait de ‘partager’ rend accessible l’addition de fonctions extra telles qu’une buanderie, un spa, une salle de jeux... qui améliorent le confort des habitants. C’est ce que nous appelons Habiter en Grand. La Co-Résidence est basée sur une interprétation augmentée du “partage”. Payer pour une “Deux-chevaux” et remporter une ‘Co-Rolls Royce’.

V - Co-résidence introduit du dynamisme dans l’habitat.Le fait que la Co-Résidence s’appuie sur la gestion (gouvernance) de l’espace plutôt que sur sa division ou réorganisation, autorise le dynamisme nécessaire pour les nouvelles configurations familiales.

VI - Co-résidence réduit de 33% la consommation d’énergie par appartement.Le renforcement de l’intensité d’usage des espaces, la mutualisation d’équipements techniques mais également le développement de synergies entre systèmes (rendues accessibles du fait de cette mise en commun), sont les trois leviers de réduction des consommations globales d’énergie.

VII - Co-résidence : quand les plus grands progrès se font à l’échelle la plus petite.Co-résidence soutient que l’échelle domestique peut contribuer à résoudre un problème d’échelle métropolitaine. En conséquence, les problématiques d’échelle métropolitaine : Densification, Activité, Proximité, Gouvernance... seront appliquées dans leur expression la plus minime : celle de l’appartement.Comment interpréter la densité à l’échelle d’un appartement ? Comment créer de la proximité sans affecter l’intimité ? Quelles formes de micro-gouvernances sont nécessaires ?

Note : A l’échelle urbaine chaque espace est programmé pour garantir une continuité d’activité et éviter

les zones “vides”. Dans l’appartement d’un couple de trentenaires actifs

et sans enfant, le salon n’est utilisé que 8% du temps pendant un jour travaillé.

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Stratégie actuelle : REDUIRE l’espace -Vs. Stratégie de Co-Résidence PARTAGER l’espace

"Habiter en Grand" dans Paris Match

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Appartement Co-Résidence n° 4, Adaptation des Immeubles-villas de Le Corbusier, 1922, à la ‘Co-Résidence’

"Communal Day" de Pierre Grenouille, 35 ans

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Dominique PerraultDPA Urban Lab :

Gaëlle Lauriot-Prévost,Brigitte Loye Deroubaix

Jérémy Moles Andreas Kofler

Marcello Tavone Tran Quang Thai

Experts :Frédéric Migayrou

Jean-Louis SubileauJacques Baudry

Henri BerestyckiRichard Copans

IGN

Équipe

Sujet d’étude

Tissu métropolitain VS Tissu urbainLa métropole n’est pas une ville. Assumons le phénomène métropolitain pour ce qu’il est : la volonté politique d’organiser à une échelle, qui n’est pas celle de la ville, un territoire avec ses marqueurs spécifiques, ses ruptures, ses discontinuités, ses pôles d’intensité, et ses oubliés. Calquer ou imposer le modèle d’organisation de la ville au projet de construction métropolitain, serait se tromper de méthode. Construire le Grand Paris, c’est arrêter de vouloir faire système à partir de Paris et renoncer à construire un tissu homogène, une urbanité décontextualisée, muette aux spécificités des territoires franciliens.

Nouvelles modalités de l’habiterLa question de la territorialisation du logement est essentiellement posée sous la forme « où et comment » installer dans le territoire une offre massive de nouveaux logements nécessaire et planifiée (70 000 unités / an). Cette exigence quantitative ne doit pas faire oublier les situations en marge de l’habiter traditionnel auxquelles une réponse adaptée doit être apportée. Il faut accepter que l’économie de l’espace, du mouvement et du temps ne soit plus celle d’il y a 30 ans, et, imaginer sans l’imposer, de nouvelles façons de se situer dans un territoire en tension, potentiellement plus riche que ne l’est la ville traditionnelle.Nous avons cherché à introduire un nouveau modèle de l’habiter propre aux pratiques spécifiquement métropolitaines d’une partie importante de la population qui ne trouve pas de réponse dans l’offre traditionnelle. Il s’agit d’envisager un rapport nomade au chez-soi : faire du réseau, de l’interrelation, le nouveau territoire de l’inscription, et permettre la possibilité de vivre dans un espace qui n’est pas celui du propre, mais, collectif et connecté, capable d’offrir une solution temporaire à ceux qui arrivent dans la métropole.

Le dispositif A l’image de l’acupuncteur, nous proposons d’infiltrer des « Hôtels Métropoles » au sein de territoires dotés d’une prédisposition métropolitaine latente, de mettre en tension ce qui est déjà là : des équipements présents mais silencieux les uns aux autres, qui entretiennent une proximité géographique, et non pas une proximité d’usages. Activer des polarités métropolitaines en inventant des habitats à destination d’une population constituée de ce que nous avons appelé « les exceptions permanentes » : populations, qui à certains moments de leur vie, se trouvent dans des situations où habiter ne signifie pas nécessairement s’inscrire dans la durée.

Entre urgence et précautionNous avons utilisé la figure de l’hôtel et l’imaginaire qu’il véhicule, comme un outil disponible pour accompagner le fait métropolitain. L’idée est d’élaborer un dispositif nourri de la spécificité des territoires brassés dans le destin métropolitain, capable de répondre à l’urgence de construire davantage de logements par l’invention de nouvelles formes de l’habiter ensemble et bien évidemment pas de répondre à la crise du logement en complétant l’offre hôtelière de la région Capitale.

« L’hôtel Métropole » est un dispositif minimal du point de vue des moyens, qui s’accommode des fonciers existants, dans l’attente de leur éventuelle mutation, permettant de tester la potentialité d’un tissu, d’essayer d’infiltrer en douceur une urbanité, plutôt que d’imposer a priori un modèle de ville.

Habiter le Grand Paris : le dispositif “Hôtel Métropole”

DPA / Dominique Perrault, architecte urbaniste

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Méthodologie du dispositif

Cartographie des polarités métropolitaines

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L’Hôtel Métropole appliqué

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Roland CastroSophie Denissof

Silvia CasiJean-Pierre le Dantec

BERIMSNC Villes & Projets

Nexity

ATELIER ROLAND CASTRO, SOPHIE DENISSOF ET ASSOCIES / SILVIA CASI

Équipe

Sujet d’étude

Le premier travail de notre équipe sur le Grand Paris portait une vision générale de la métropole à travers la valorisation d'une série de lieux symboliques, importants pour révéler et développer l’identité et le rayonnement de chaque territoire. Mais habiter le Grand Paris, c’est aussi habiter des lieux ordinaires - tout autant porteurs d’une identité forte – qui méritent d’être (ré)ancrés, (ré)articulés et (ré)insérés dans la dynamique métropolitaine du Grand Paris. Le tissu d’habitat est vaste et mérite d’être embelli et valorisé. Certains principes se posent alors comme des préalables à la constitution d’une politique de construction/reconstruction de l’offre de logement: la fin du zoning, la mixité à tout prix, la fin de la ville extensive, pour la ville intensive et la nécessité de composer avec l’existant.

Aujourd'hui, la demande publique est d'ordre quantitative - passer de 35 000 logements construits par an en Île-de-France à 70 000 - alors que la réponse ne peut être, selon nous, que d’ordre qualitative. On le sait, la banlieue a mauvaise presse et les grands ensembles tendent à en être la métonymie. La question de l'image de la banlieue est alors à placer au cœur de l'ambition de construire plus de logements. Leur déficit d'attractivité contraint aussi la construction de logements neufs au profit des territoires periurbains qui posent eux d'autres problèmes notamment en termes d'étalement urbain et de mobilité contrainte. Les territoires des grands ensembles révèlent de plus un foncier disponible à densification. L'intensification de leurs tissus implique de penser d'abord la question de leur embellissement à travers le remodelage architectural et urbain afin de les rendre attractif pour de nouvelles constructions, de nouveaux investisseurs et de nouvelles populations. Seul une stratégie de retournement de l’image de ces quartiers sera capable, dans un contexte de pénurie de logements, de révéler ces territoires et leur potentiel urbain. Cette stratégie est à mener dans et hors des quartiers, en allant plus loin dans la transformation des cités, avec le concept de remodelage, mais aussi – et c’est l’apport fondamental du Grand Paris – en réinsérant ces quartiers dans la trame et le développement urbain, économique, culturel et social de la métropole. Pour la première fois dans l’histoire des politiques urbaines en Île-de-France, la politique de la ville peut se concevoir et se réaliser à grande échelle, et non plus seulement quartier par quartier. Il serait alors possible de fabriquer une métropole plus solidaire, plus républicaine où le droit à l’urbanité serait manifeste.

Embellir, remodeler, développer les potentiels urbains du Grand Paris

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L'ambition de construire 70 000 nouveaux logements par an dans le Grand Paris implique de placer la question de l'embellissement des grands ensembles d'habitat social au coeur du développement métropolitain.Collage de différents projets de remodelage urbain et architectural : la Caravelle à Villeneuve - la- Garenne, La Duchère à Lyon, Le boulevard de la Liberté à Douchy-les-Mines, la tour Chaptal à Angers...

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Bernardo SecchiPaola Vigano

Marine DurandNicolas FontyRoberto Sega

Guillaume VannestePauline Varloteaux

Qinzi ZhangPTV France

Tribu EnergieBiodiversité

MOXOX

STUDIO 013–BERNARDO SECCHI ET PAOLA VIGANO

Équipe

Sujet d’étude

STRATÉGIE GLOBALE DE DENSIFICATION, DE CROISSANCE ET DE DÉVELOPPEMENT

La vision et la stratégie que nous proposons concernent l’idée que les grandes transformations en cours et préconisées sont l’occasion de redéfinir l’habitabilité du Grand Paris, et c’est à partir de cela que l’on pourra valoriser également le territoire de la grande métropole.

Habiter est une pratique complexe qui concerne les habitants et city-users, les acteurs économiques qui poursuivent leurs activités ainsi que ceux qui arrivent pour en implanter d’autres; c’est une pratique qui concerne les nouveaux habitants envisagés dans les projets urbains et tous ceux qui ont déjà aujourd’hui des relations culturelles ou de mémoire avec le territoire. Pour ces différentes pratiques de l’habiter, il faut conformer des lieux en espaces de vie, stables comme temporaires, il faut réduire les risques actuels, résoudre les conflits entre le territoire de la production, les territoires de la mobilité et l’habitat, redécouvrir les coteaux et les canaux, les grands parcs à la limite du Grand Paris ainsi que les berges de Seine et enfin, rétablir les liens écologiques aux différentes échelles.

C’est à partir d’une vision ouverte mais suffisamment claire dans ses définitions, ses objectifs et ses hypothèses, que l’on pourra se poser la question de la signification et de la cohérence urbaine et paysagère des transformations en cours et à venir. Ceci ouvre trois champs principaux de réflexion:

• le premier concerne les modalités de production de l’espace périphérique du Grand Paris, dans sa longue histoire jusqu’à aujourd’hui : cette réflexion vise à comprendre comment les différents acteurs et les différentes interventions ont établi dans le passé et pourront établir dans le futur, un rapport avec la forme du territoire, ses armatures principales, le bâti et les pratiques existantes.

• le deuxième champs de réflexion concerne la prise en compte, pour toute action de modification et transformation, des contraintes et des risques qui doivent être réduits à toutes les échelles, qu'ils soient hydrauliques, sonores ou encore dus à la pollution des terrains et de l’air; la possibilité de transformer ces contraintes en opportunités pour un nouveau dessin de l’espace métropolitain. Ainsi, les principes de résistance/résilience renvoyant à la nécessité d’un nouvel équilibre sont ici considérés comme l’un des supports de la cohérence urbaine territoriale.

• le troisième champ enfin, est défini par les temps de la modification et de la transformation et par la nécessité de mettre en cohérence les séquences de projets et les projets eux-mêmes, en particulier les projets d’infrastructure de la mobilité et les projets de logements ou ceux qui concernent la création de nouvelles centralités. Il ne s’agit pas seulement d’une cohérence technique, la cohérence financière devra ici jouer un rôle important.

L’habitabilité des territoires : cycles de vie, continuité urbaine, métropole horizontale.

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La stratégie globale et les différents territoires d'études

Au Nord, Habiter le Grand Paris : la traversée Est-Ouest

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Mohamed habite dans une barre de logements HLM à Bondy avec sa femme Myriam et ses deux enfants.La barre, construite dans les années 50, a été récemment rénovée, dotant leur très petit logement de 30m2 d’une véritable pièce en plus avec un jardin d’hiver.

1. Dans leur logement, Mohamed et sa famille disposent enfin d’un espace de vie séparé : ils profitent de leur promontoire sur la ville, leur petite serre ventilée réchauffe le logement en hiver et ils ont la sensation de manger dehors en été. Mohamed a enfin pu installer un petit coin bureau pour les enfants qui n’avaient pas d’espace pour faire leurs devoirs et simplement dessiner…

2. Au pied de leur immeuble, le nouveau centre culturel propose des activités pour toutes les générations. Juste en bas de chez eux, Mohamed va chercher ses enfants à l’école, qui a été rénovée pour diminuer ses consommations en énergie, et améliorer surtout la qualité et le confort des espaces pour les enfants. La grande surface isolante du toit de l’école accueille désormais les espaces de recréation, libérant ainsi au sol un espace de jeux public et ouvert à tous. L‘immense étendue de parking s‘est ainsi partiellement métamorphosée, offrant un véritable jardin partagé entre habitants et usagers des lieux. La gestion de l’eau est permise par des noues qui participent à l’aménagement paysager du jardin et qui offrent ainsi une grande diversité de végétation au contact des habitants.

3. Dans la rue, au-delà du jardin, Mohamed et ses enfants rejoignent Myriam qui revient du travail au nouvel arrêt de tram : le viaduc menant à l’avenue de Gallieni a enfin été démoli pour le passage du nouveau T3 Zen. La route nationale N3 a ainsi acquis un nouveau caractère plus urbain et offre de nombreux services aux habitants. Les opérations de renouvellement menées à travers le recyclage et la densification des bâtiments commerciaux et des entrepôts d’activités existants ont permis de reconstruire une façade urbaine qui offre une grande mixité de fonctions avec commerces, services de proximité, petites entreprises autour de la rue, et nouveaux volumes de logements et bureaux en hauteur. Cette nouvelle situation urbaine permet de traverser facilement l’espace de la rue pour se diriger vers le Canal…

4. Le long du Canal, Mohamed et sa famille profitent du nouveau parc sur la rive Nord et des équipements publics qui le ponctuent. Ils se rendent dans l’ancien entrepôt reconverti en pépinière d’entreprises qui accueille aujourd’hui des jeunes artisans innovants. Sur l’autre berge, ils aperçoivent le tramway entre le tissus du nouveau quartier. L’espace public du parc s’avance sur l’eau avec des pontons qui rythment les berges de ce côté du canal: la prochaine fois peut-être, Mohamed emmènera ses enfants à la pêche sur le ponton. S’ils sont courageux, ils pourraient même se rendre à la Cité des Sciences de la Villette en vélo…

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FGP(a) Philippe Gazeau

Louis PaillardTER

Henri BavaMichel Hössler

Olivier PhilippeAvec

Ronan Bourroulec Erwan Bourroulec

Michel HouellebecqAtelier d’écologie urbaine

BRLi

FGP(A) + TERPhilippe Gazeau, architecte

Équipe

Sujet d’étude

La Métropole c'est un changement d'échelle tel que la ville ne s'y retrouve plus.

La Métropole n'est plus une ville, c'est un territoire partagé dans lequel la question de l'échelle urbaine n'est pas forcément en rapport avec l'échelle humaine, mais plutôt avec celles des mouvements et des activités auxquelles les habitants prennent part. La Métropole est aussi une agglomération de situations construites dispersées, le plus souvent sans rapport les unes avec les autres, ce qui pose la question de l'identité partagée par ses millions d'habitants, et de l'échelle requise pour que cette identification à une histoire commune devienne une réalité. Dépasser les approches fragmentaires liées à la multiplicité des contextes pour inventorier les ensembles structurants et potentiellement fédérateurs à l'échelle du grand paysage nous paraît donc indispensable. Certains de ces éléments de grande échelle ont façonné le territoire métropolitain, d'autres l'ont stigmatisé et fracturé. Ils sont devenus le paysage commun à tous les espaces urbains qu'ils occupent, qu'ils encombrent ou qu'ils traversent.

Dans la métropole, fragmentaire et irrégulière, la mobilité et ses infrastructures deviennent l'élément de régularité.

Les paysages des réseaux ferrés, autoroutiers et fluviaux créent une multitude d'interfaces complexes nous proposant une approche multiscalaire du territoire, des lieux singuliers au grand paysage. Cette complexité réévaluée et valorisée par l'architecture de l'habitat génère des systèmes de relations capables d'initier des dynamiques métropolitaines aujourd'hui débridées et diluées dans l'agglomération et de révéler une géographie urbaine commune, un grand paysage mental partagé. Une ville des continuums sans limites intérieures et extérieures, mais traversées par les infrastructures.L'infrastructure comme architecture linéaire habitée devient alors le seul système urbain d'échelle territoriale. Il s'agit d'un maillage “trans - communal”, au delà de l'intercommunalité, permettant de vivre l'échelle locale en pratiquant et en s'identifiant aux mouvements de l'échelle métropolitaine. Une gare ne fait pas la ville, c'est le réseau qui crée l'identité métropolitaine.

Notre étude porte sur les potentialités de densification et d'urbanisation des fonciers disponibles en bordure des infrastructures fluviales , ferroviaires ou autoroutières et dans les zones d'activités commerciales, dans un premier temps, et sur l'expérimentation de stratégies d'implantation de programmes de logements collectifs dans un deuxième temps.

Ces " Case Studies Housing" contemporains mettent en place de nouveaux concepts opérationnels afin de créer les conditions d'une intégration de l'habitat collectif dans des sites aujourd'hui inhospitaliers.

Zones d’activités commerciales, ferroviaires et en bordure d’infrastructures fluviales : quelles potentialités et quels modèles de densification et d’urbanisation ?

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Dans cette perspective nous considérons le projet architectural et paysager comme un instrument d'évaluation et de décryptage pour transformer les sites existants et inventer de nouveaux codes urbains spécifiques et inédits selon la nature et les situations foncières liées à chaque réseau.

Il s'agit ici de révéler les systèmes structurants de la Métropole par des nouveaux modes d'habiter.

• Habiter le paysage des îles de France expérimente la surdensité horizontale comme alternative à l'étalement pavillonnaire. Cette étude propose un nouveau type de cité jardin suspendue flottant au dessus d'un sol partagé à pratiques multiples, une canopée construite valorisant les zones instables des iles fluviales pour y installer de nouveaux modes d'habitat extraordinaires.L'ile est le contraire de la ville tramée, du tissu programmé. C'est une constellation de fragments discontinus et non assemblés, une image elliptique du corps urbain émergeant de l'assemblage des îles-fragments.

• Habiter les emprises commerciales explore les moyens de produire et de financer d'importants programmes de logements implantés dans les gigantesques aires des centres commerciaux qui constituent un potentiel de réserve foncière aujourd'hui uniquement exploité à des fins commerciales. L'étude attentive de ces emprises montre qu'elles sont déjà des centralités urbaines de la grande Métropole. L'intérêt d'un foncier gratuit négocié sur ces emprises est double : d'une part il permet aux groupes de la grande distribution d'envisager la mutation et la valorisation de leurs sites car l'implantation de logements impose d'emblée davantage d'urbanité, d'autre part l'économie du terrain et du parking assure aux logements sociaux construits une rentabilité sans équivalent.

• Habiter le paysage des voies ferrées propose l'exploitation et la densification des grandes étendues ferroviaires. Habiter et densifier non pas autour des gares mais entre les gares pour fabriquer une ville linéaire habitée. Créer un nouveau paysage urbain en mouvement et en réseau dessinant une carte, presque imaginaire, des "lignes habitées" métropolitaines.

• Habiter le périphérique part du constat que si les enceintes parisiennes successives ont toutes été absorbées par la ville qui les a dépassé, ce n'est pas le cas pour l'infrastructure du périphérique qui demeure à jamais une frontière entre Paris et sa banlieue alors que la ville continue de s'étendre et de se constituer de part et d'autre de cette barrière physique et symbolique. Notre étude propose une transformation radicale de l'infrastructure produisant un “monument habité” de 35 km libéré de toute circulation routière, un grand projet fédérateur transformant une limite aux nuisances physiques et symboliques insupportables en grand condensateur et échangeur métropolitain. Un monstre urbain enfin généreux !

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Habiter les emprises commerciales

Habiter le paysage des îles de France

Habiter les emprises commerciales

Habiter les îles de France

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Habiter le paysage des voies ferrées

Habiter le périphérique

Habiter les voies ferrées

Habiter le périphérique

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Béatrice MariolleAntoine Brès

Juan Carillo del Saz Maria Comas Gimenez

Elsa Brès-Mariolle,Damien Delaville

Suzanne JubertFrançoise Gonzales

Martin ZecarENSAPB/AUSSER

Jean-François CoulaisNathalie Lancret

Géographie-cités Francis Beaucire

Nadine Cattan Xavier Desjardins

LAREPAndré Fleury

Giulia GiacchèCRCO

Corinne Tiry-Ono Urban-Eco

GTC Ready-Make

Beau-Bour BET IPH.

BRES + MARIOLLE ET CHERCHEURS ASSOCIÉS

Équipe

Sujet d’étude

METROPOLE SOLIDAIRE : CHEZ SOI EN METROPOLE

OU ? Là où « ça bouge » et où « ça va mal », aussi.

Aujourd’hui, c’est au sein des territoires « d’urbanisation dispersée » , grande couronne ou Sub-agglo, que ça bouge – c’est là que la dynamique démographique est la plus forte avec un indice de construction de 4.3 (pour 2,7 dans la métropole de Paris), et que ça va mal, aussi, avec seulement 20% de communes riches pour 30% dans la métropole de Paris et 2 communes sur 3 qui ont voté à plus de 15% pour le FN aux élections législatives de 2012.… C’est aussi au sein de ces territoires que se trouvent pour l’essentiel les ressources naturelles de la métropole : eau, énergie, cultures, bois,….A partir de ces constats, notre équipe a fait le choix de regarder le grand Paris métropolitain depuis ces territoires. Ce regard inversé donne à voir avant tout la proximité, le local, et dessine le contour de « grappes de proximité » à partir des relations à privilégier entre résidence et service. Nous sommes persuadés que c’est là que peuvent être imaginées de nouvelles formes d’habiter, à la fois innovantes et économes, et qui seraient susceptibles d’enrichir rétroactivement les conceptions de l’habiter dans les territoires au bâti plus aggloméré.

QUOI ? À la recherche d’un « vernaculaire contemporain ».

Nos propositions se fondent sur des principes de conception qui valorisent les interfaces entre la nature et le bâti dans une logique d’échanges productifs : eau, soleil, vent, mais aussi déchets, biodiversité, alimentation… autant de ressources disponibles en grande quantité dans ces territoires et qui ne sont pas actuellement mises à profit. Le caractère innovant de ce « vernaculaire contemporain » vient du parti tiré de la proximité avec ces ressources naturelles, l’eau en premier lieu, et plus largement avec le territoire qui l’accueille. Suivant cette logique, l’objectif est de construire en priorité sur les terrains déjà artificialisés. En réponse aux défis d’une mobilité « soutenable » que pose la dispersion, nos propositions s’appuient sur les alternatives au « tout automobile » qui émergent actuellement, davantage par contrainte économique que par choix, à l’initiative d’associations et de collectivités. Elles articulent ce système micro-réticulaire local au grand réseau de déplacement à haut niveau de service (BHNS) en cours de mise en place et qui apportera, notamment, des solutions aux déplacements en rocade. Elles valorisent les lieux d’interconnexion à ces grands réseaux en y implantant des services.

Les conditions d’un vernaculaire contemporain : vers de nouveaux modèles de développement à l’échelle territoriale, locale et architecturale dans les territoires d’urbanisation dispersée.

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COMMENT ?Une planification obligée des espaces diffus.

Alors que les opérations réalisées au sein de ces territoires sont guidées pour l’essentiel par une logique d’opportunité foncière et de marge bénéficiaire, nos propositions s’insèrent dans un grand programme de planification de l’urbain diffus, qui seul permettra le développement de logements sociaux et intermédiaires, le maintien des services, la création indispensable d’emplois, en même temps que la prise en compte des enjeux environnementaux…Elles cherchent également à favoriser les filières bois et acier, autant que possible locales, qui permettent une mise en œuvre rapide et sans nuisance des nouveaux programmes.

QUAND ?Sans attendre le Nouveau Grand Paris.

Ces propositions peuvent être mises en œuvre très rapidement dans le cadre des réformes territoriales et des actions en cours des Collectivités et de l’Etat. Notre démarche qui s’appuie sur le « déjà-là » et les initiatives locales permet en même temps d’intervenir sans attendre les « grands projets ».

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Le Grand Paris des densités dispersées. Les grappes de proximité sont définies par leur capacité d’accès à des pôles supérieurs ou

intermédiaires ou de proximité.

Chez soi en métropole.

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Fragment de projet

Coupe d'une "unité de voisinage alimentaire"

RESTAURANT

LOGEMENTS

BUREAUX

PARKING PARKING

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Finn GeipelGiulia Andi

Wilhelm KlauserDavid LevainKaye Geipel

Joseph HanimannSystematica

Matthias SchulerMichael Kleyer

Stephan Pflugmacher LimaOlivier Ibert

Andreas SchneiderReimar Molitor

Blotto Design

LIN / Finn Geipel + Giulia Andi

Équipe

Sujet d’étude

Ville dense / Ville légèreLe projet du Grand Paris est un projet inédit et exemplaire. Il interroge simultanément les questions d’ordre social, économique, écologique, et culturel à l’œuvre dans la métropole. Il commence, aussi, à se concrétiser. Les transports et le logement font l’objet d’initiatives ambitieuses. Le modèle métropolitain reste encore à inventer.

L’essentiel de la métropole de demain est déjà là, elle peut se reconstruire sur elle-même. Il y a les lignes de force et les polarités, mais aussi les réseaux diffus, les situations périphériques. Les qualités de la ville légère peuvent être mobilisées pour inventer de nouvelles façons d’habiter et, au-delà, contribuer à la fabrication d’un nouveau modèle métropolitain où la périphérie aurait toute sa place. À côté de la ville dense, la ville légère est cette part souple, flexible et réactive qui permet d’absorber la part d’instabilité de la métropole. Ville dense et ville légère ne s’opposent pas, elles se complètent et participent de manière équivalente au fonctionnement métropolitain.

La part souple des métropoles La ville légère est à la fois insaisissable et familière. Elle possède ses propres codes et ses propres usages. Il est possible de les regarder sans a priori, de les analyser, les comprendre. En comparant Paris à d’autres métropoles mondiales, on s’aperçoit que les textures urbaines apparues au XXème siècle en différents endroits du monde sont parfois très proches. Les situations périphériques de l’agglomération parisienne sont l’expression d’une condition que l’on retrouve ailleurs ; de nouvelles représentations émergent. La ville légère est l’une des matières première des territoires urbanisés, elle a la capacité d’évoluer, de se transformer, à côté du centre, de façon spontanée, parfois radicale.

Habiter la ville légèreLa ville légère peut devenir un territoire laboratoire, où les cartes de l’aménagement sont rebattues. Elle se construit par un aller-retour entre la définition de moyens d’action innovants et la stimulation des initiatives locales et des énergies en présence.

La transformation durable de la ville légère ne se limite pas à la construction de nouveaux logements. Elle engage une requalification de l’ensemble du territoire par la micro-mobilité, de nouveaux services de proximité, des typologies augmentées, la transformation des surfaces, la production locale d’énergie, l’agriculture urbaine, l’innovation technologique... En stimulant l’envie d’habiter et en renforçant les aménités présentes et potentielles, la ville légère devient un territoire de destination, une situation pleinement désirée de la métropole.

Le Grand Paris et sa part souple : la ville légère, scénarios d’évolution, outils de transformation.

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Représentation du Grand Paris par l'équipe LIN

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La part souple des métropoles, étude de benchmark.

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Habiter la ville légère, mises en situation

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Christian DevillersRobert Spizzichino

Alain BourdinJean-Michel Roux

6-TCDVIA

DTZ consultingTribu

LES URBANISTES ASSOCIÉS / Devillers et associés

Équipe

Sujet d’étude

AMENAGER LE GRAND PARIS A PARTIR DE LA DYNAMIQUE DE SES TERRITOIRES

La région Ile de France, malgré sa position de première région européenne, connaît aujourd’hui une crise latente : grande difficulté à se loger et à se déplacer, ralentissement des investissements et de l’innovation, solde migratoire négatif dans certains territoires scarifiés par les infrastructures et dépourvus d’aménités… Des dysfonctionnements s’observent à tous les niveaux : fonctionnel, économique, environnemental et social. Ils affectent la vie quotidienne des franciliens, mais aussi le rayonnement et le développement durable de la métropole. Le constat, qui mêle l’économique et le social, appelle une réponse globale. Or aujourd’hui les politiques publiques opèrent systématiquement un découplage entre les deux champs. La conception dominante, qui privilégie le grand bassin d’emploi et de vie desservi par un grand réseau de transport métropolitain, se traduit par la mise en relation d’acteurs économiques à l’échelle de toute la métropole sans prendre en considération les besoins propres de chaque territoire. Il faut penser de façon complémentaire l’avantage métropolitain et favoriser une gouvernance des territoires plus attentive aux besoins de leurs habitants, en ciblant à la fois la production et la captation des richesses, et l’amélioration de la vie quotidienne. Il nous apparaît qu’on peut le faire en repartant de la dynamique des territoires. En effet, le rôle prééminent de Paris dans l’essor de la Région ne répond plus aux attentes d’une métropole de 10 millions d’habitants. Il faut inventer un nouveau mode de fonctionnement. Notre pratique des territoires nous a permis de constater qu’il existait, à l’échelle locale, une certaine hétérogénéité, que ce soit en termes de tissu, de valeurs foncières, ou d’occupation sociale, laissant espérer la possibilité d’équilibres locaux sur lesquels on pourrait s’appuyer pour dynamiser la Métropole.

Afin d’identifier ces territoires 1, nous avons tenté de traduire la pratique de leurs habitants à travers leurs déplacements , et avons obtenu des représentations réticulaires indiquant de fortes intensités de flux entre les zones d’habitation et d’emploi. Nous les appelons « Pôles-Réseaux-Territoires », car elles définissent des territoires par la mise en réseau de pôles. Ces territoires entretiennent des relations privilégiées entre eux et avec Paris, et peuvent être à leur tour considérés comme des Pôles mis en réseau par des flux. Soit une représentation à plusieurs niveaux, qui rend compte des superpositions, imbrications et emboîtements inhérents au fonctionnement des métropoles. Sur cette base, nous proposons une structuration de l’Ile de France (cf. cartes jointes), qu’il faut croiser avec une analyse qualitative pour obtenir une description multi scalaire.

Les « bassins de vie » de la métropole : comment les renforcer par la planification et la spatialisation des programmes de logements, d’activités et d’équipements ?

1 Ces territoires sont identifiés à partir de la base "déplacements domicile-travail" du recensement de la

population 2008, qui fournit à un échelon communal, les effectifs correspondant aux croisements du lieu

de résidence avec le lieu de travail.

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Une structuration de l'Ile-de-France à partir des "Pôles-Réseaux-Territoires"

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Ces représentations en « Pôles-Réseaux-Territoires » montrent l’existence de sous-bassins de vie et de Pôles, qui ne constituent pas forcément des centres, et sont loin de concurrencer la centralité parisienne, mais sur lesquels on peut greffer de manière adaptée des stratégies économiques et des projets d’aménagement. Le très fort déséquilibre entre la ville de Paris et le reste de l’agglomération dont les centralités peinent à dépasser l’échelle de la commune, contribue à engendrer et à renforcer les inégalités sociales et économiques entre les territoires, ce qui conduit certains élus à défendre le « droit à la centralité pour tous». Pour satisfaire cette revendication il faut franchir deux obstacles : la multiplicité des configurations de la centralité et l’identification de l’idée même de centralité au centre de Paris. Plutôt que de chercher à créer des centres secondaires, nous proposons de déconstruire la notion de centralité pour la reconstruire aux différentes échelles de proximité. Celle du quartier, celle de la ville ou du sous-bassin de vie, celle de l’agglomération. Etre à proximité c’est accéder rapidement et facilement à quelqu’un ou quelque chose. Nous pensons que l’équité territoriale et le renforcement de la dynamique propre aux territoires exigent un renforcement de leurs fonctions de centralité et de proximité à toutes les échelles. Bien évidemment, cette construction planifiée à partir des territoires n’a de sens que dans un processus démocratique et itératif vis-à-vis des orientations régionales et métropolitaines.

Nous pensons que les « Pôles-Réseaux-Territoires » pourraient aider à la constitution de grandes intercommunalités plus proches du fonctionnement réel de la Métropole, et à l’amélioration de la vie quotidienne des habitants de la métropole à travers : - Des réseaux de transports lourds configurés pour répondre aux besoins de mobilité internes- Une implantation des logements coordonnée avec celle des emplois, des équipements, des commerces, et l’aménagement de l’espace public, et comportant une programmation au plus près des besoins locaux- Un desserrement des emplois tertiaires, aujourd’hui concentrés dans l’ouest parisien et surtout la promotion de modes de développement économique plus variés et plus souples- L’intégration des territoires en voie de décrochage économique et social- Des processus opératoires plus efficaces pour la transition écologique

La suite de nos travaux tendra à tester nos hypothèses sur un échantillon des pôles-réseaux-territoires qui se sont dégagés de nos exploitations, et à préciser les démarches et les outils de mise en œuvre d’un tel processus.

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Les "Zones Intenses" : des autonomies relatives

Représenter les territoires à partir des flux domicile-travail

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Élizabeth de PortzamparcChristian de Portzamparc AGENCES

ÉLIZABETH ET CHRISTIAN DE PORTZAMPARC

Équipe

Sujet d’étude

HABITER LE GRAND PARIS : OÙ ET COMMENT ?

OÙ ?Toutes les métropoles sont marquées par le couple centre – périphéries. Et partout les périphéries sont les territoires du développement, du futur, mais aussi de la ségrégation, de l’inégalité, de l’éloignement et du gâchis de temps et d’espace.

Le couple Hestia / Hermès, associé par les Grecs - Déesse du foyer, de la maison et Dieu de la mobilité, de la rencontre - est le symbole même de la ville.

Marié dans la ville classique, par la continuité de son réseau en grille de rues, il est partout divorcé dans les périphéries. On y va d’enclaves en enclaves , les zones monofonctionnelles ont pris place et les voies rapides ont taillé leurs coupures. A la différence des rues et des avenues, ces " tuyaux" qui vont très vite d’un lieu à un autre ne génèrent pas la ville, la vie, les adresses, au long de leur passage.

La mort de la rue a été décrétée au milieu du XXème siècle. Elle est notre histoire. Elle est aussi, si nous savons la réinventer, la forme géniale du futur parce que la plus simple, la seule ouverte à l’aléatoire, à l’inconnu.

Aucun train ne suffira jamais : Nous voulons relier à travers les territoires du Grand Paris la continuité partout rompue du maillage au sol des avenues, des lignes de la vie urbaine. C’est le réseau de la « chose publique ». A partir de là, les logements, les friches à habiter, ne seront pas isolés. Nous ferons des quartiers.

Christian de Portzamparc

Vers de nouveaux quartiers : la reconquête des sites délaissés. Vers de nouveaux modes de production du logement : l’hypothèse, des tours à bas coûts, les enjeux de l’habitat d’urgence.

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Densifier à partir des lignes qui maillent la métropole

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COMMENT ?Urgence d'habiter – Des tours économiques/repères métropolitains

La métropole doit faire face, entre autres, à deux problèmes majeurs:

• A une grave crise du logement à laquelle nous devons répondre par des objectifs de production élevés (70 000 log/an). Cette offre d'habitat doit correspondre non seulement à une nouvelle typologie de société mais aussi à des catégories de prix adéquates à la demande de logement. • A un étalement urbain au coût économique et social toujours plus grand, consommateur d’espaces agricoles et naturels. L’urgence d’habiter, toujours plus grande, nécessite de développer des programmes de logements dans les territoires où les infrastructures et les équipements sont déjà en place. La mise en œuvre rapide de cette stratégie de densification permet de lutter contre l’étalement urbain. Cependant, elle doit faire face à un coût foncier très élevé en zones centrales et à une pénurie de terrains constructibles. Pour répondre à toutes ces contraintes, nous proposons la réalisation de tours de qualité et économiques à 1 800€/m². Le coût de construction actuel des tours IGH est proche de 3 000€/m². Ce coût est incompatible avec des prix de vente accessibles, correspondant à ceux souhaités par la majorité des demandeurs de logement.

Notre tour à Bagnolet est un exemple de cette réponse exclusivement métropolitaine à l’urgence d’habiter et nous avons dû prendre en compte des paramètres indispensables à la réalisation de tours, acceptées de tous:

• S’insérer dans un environnement déjà haut ou proposer des compositions en crescendo de hauteur pour une bonne intégration dans des tissus plus bas. • Une mixité programmatique (bureaux, logement étudiant, logement haut de gamme, hôtel…) pour faire baisser les charges inhérentes aux IGH.• Des tours évolutives avec une structure simplifiée (façade et noyau porteur) pour assurer flexibilité et durabilité dans le temps.

Elizabeth de Portzamparc

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UNE TOUR À BAGNOLET - Densité en crescendo, insertion dans un paysage en cours de développement

UN PLAN ÉVOLUTIF ET FLEXIBLE - Les éléments porteurs de la tour sont la façade et le noyau de circulation

vertical. Ce principe structurel permet de réaliser des plateaux libres qui favorisent la mixité programmatique

de la tour. La flexibilité de ce plan permet une évolution du programme dans le temps afin de réaliser

un aménagement des plateaux en accord avec la demande.

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Florence BougnouxJean-Marc FritzDavid Mangin

Yannick BeltrandoFrançois MonjalVincent Renard

Marc WielLouis Gallois

Yves Laffoucrière

SEURA ARCHITECTES ( F.Bougnoux, J-M.Fritz, D.Mangin )

Équipe

Sujet d’étude

LE LOGEMENT, UNE « BOMBE À RETARDEMENT »

Des logements pourquoi, combien, où, comment, pour qui, par qui ? Voilà les questions auxquelles les diverses contributions de ce cahier, réunies par l’équipe Seura, tentent de répondre.

La pénurie est un accélérateur des inégalités et un frein pour la compétitivité du Grand Paris ; une « bombe à retardement » (D.Mangin, M.Wiel). Le projet de Nouveau Grand Paris concentre les financements sur les infrastructures ferroviaires, mésestimant les effets induits sur la répartition territoriale des emplois, des logements et de la rente immobilière (M.Wiel).Soyons lucides les villes moyennes, bourgs et villages continueront à se développer, dans un rayon de 20 minutes en voiture des gares des TER, des RER ou du futur GPE, au-delà de la Francilienne, cette Nouvelle Frontière de l’Île-de-France (E.Charmes).Sans attendre l'achèvement du Nouveau Grand Paris, nous devons accompagner l'amélioration de l'accessibilité locale par des investissements immédiats dans la gestion du réseau ferré et l'adaptation du réseau (auto)routier (Y.Crozet). Mais on ne fera rien sans adopter une stratégie foncière articulée autour de la régulation des marchés fonciers et la mise en évidence de leviers inédits pour rendre accessibles des fonciers, qu’ils soient révélés (V.Renard) ou (in)visibles : création de valeur dans les zones commerciales (N.Douce, J.Legrelle), nouvelle culture positive du risque métropolitain (M.Reghezza-Zitt), meilleure connaissance des agricultures métropolitaines qui pourrait stabiliser les destinations des terrains agricoles (P.Coignet, M.Talagrand).

Cette stratégie foncière, déterminante, n'est pour autant pas la seule réponse à la réalisation de l'objectif de 70 000 logements par an. Le temps du projet, les procédures d'urbanisme, les agendas politiques, les résistances "nimby" perturbent à la baisse la construction de logements si bien que l’on n’en construit que 35 000 par an. Des structures d'aménagement ad hoc comme les Sociétés Publiques Locales (SPL) (E.Bérard,R.Dorval, A.Garès) pourraient permettre aux nouvelles intercommunalités de disposer de l'ingénierie nécessaire au renforcement de l'offre de logement et associer élus, entreprises du BTP, investisseurs publics et privés pour construire des logements neufs, rénovés ou densifiés. Reste un impératif : les logements, ou mieux, l’habitat doit offrir le droit à la ville, être connecté aux quartiers, avec des rez-de-ville réinventés et des densités diversifiés (P.Paulot-3F).

De l’articulation entre logement, foncier et gouvernance : comment faire pour débloquer la production de logements dans le Grand Paris ?

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l’autoroute des lotissements

le boulevard actif

le boulevard électrique

le parkway

viaducs et échangeurs

l’autoroute agricole

le boulevard urbain

La Francilienne, Nouvelle Frontière Seura - AIGP

TERRITOIRE - La Francilienne, la Nouvelle Frontière de l'Île-de-France

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1.Mobiliser Des Moyens

- Sans attendre l'amélioration ou la création de grands réseaux, créer des logements près des pôles d'emplois et vice-versa pour réduire les distances domicile/travail- Repérer et mobiliser les fonciers (in)visibles/ (in)accessibles pour des opérations d'aménagement- Définir une nouvelle hiérarchie du réseau francilien et optimiser la tarification en fonction des modes et des vitesses- Contractualiser la péréquation financière entre intercommunalités et Région- Fédérer des intercommunalités pour partager les responsabilités de la production de logements et des autorisations de construire

2.Réguler des fonciers trop accessibles

- Considérer l'A104 comme la "Nouvelle Frontière",- Projeter les développements autour des bourgs et des villages- Organiser des filières agricoles urbaines, à travers des circuits courts et des circuits semi-long

3. Rendre accessible des fonciers invisibles

- Créer de la valeur sur les parkings des centres commerciaux régionaux de l'A86 et la francilienne, pour plus de mixité fonctionelle- Élaborer un PPRI du Grand Paris, en sachant que les fonciers submersibles, ne sont pas forcément les plus risqués

4. Construire plus et mieux

- Constituer des SPL pour des aménageurs à la mesure des projets de territoires,- Concevoir des rez-de-ville, un étage pas courant, pour accueillir de l'économie (informelle) et des résidences flexibles,- Anticiper les évolutions de modes de vie et de la mobilité- Développer les filières sèches et la préfabrication.

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boîte-à-outils : sortir de l’urbanisme de la moyenne sources David Mangin/Seura

boîte-à-outils : sortir de l’urbanisme de la moyenne sources David Mangin/Seura

BOÎTE À OUTIL- Sortir de l'urbanisme de la moyenne

3. rendre accessible les quartiers anciens et nouveaux, les segments d’activités et de services métropolitains

4. renforcer les transports en commun sur les segments quand le niveau de rentabilité des investissements en infrastructures est atteint.

1. aujourd’hui, peu de grands pôles économiques, une immobilité résidentielle accrue, des déplacements longs pour accéder à l’emploi

2. Une stratégie : créer des pôles d’emplois diversifiés, rattachés à des bassins d’habitat

méthode : logement/emploi/infrastructure, dans le bon (dés)ordre sources David Mangin/Seura

3. rendre accessible les quartiers anciens et nouveaux, les segments d’activités et de services métropolitains

4. renforcer les transports en commun sur les segments quand le niveau de rentabilité des investissements en infrastructures est atteint.

1. aujourd’hui, peu de grands pôles économiques, une immobilité résidentielle accrue, des déplacements longs pour accéder à l’emploi

2. Une stratégie : créer des pôles d’emplois diversifiés, rattachés à des bassins d’habitat

méthode : logement/emploi/infrastructure, dans le bon (dés)ordre sources David Mangin/Seura

3. rendre accessible les quartiers anciens et nouveaux, les segments d’activités et de services métropolitains

4. renforcer les transports en commun sur les segments quand le niveau de rentabilité des investissements en infrastructures est atteint.

1. aujourd’hui, peu de grands pôles économiques, une immobilité résidentielle accrue, des déplacements longs pour accéder à l’emploi

2. Une stratégie : créer des pôles d’emplois diversifiés, rattachés à des bassins d’habitat

méthode : logement/emploi/infrastructure, dans le bon (dés)ordre sources David Mangin/Seura

3. rendre accessible les quartiers anciens et nouveaux, les segments d’activités et de services métropolitains

4. renforcer les transports en commun sur les segments quand le niveau de rentabilité des investissements en infrastructures est atteint.

1. aujourd’hui, peu de grands pôles économiques, une immobilité résidentielle accrue, des déplacements longs pour accéder à l’emploi

2. Une stratégie : créer des pôles d’emplois diversifiés, rattachés à des bassins d’habitat

méthode : logement/emploi/infrastructure, dans le bon (dés)ordre sources David Mangin/Seura

MÉTHODE - Logement / Emploi / Infrastructure, dans le bon (dés)ordre

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TVKPierre-Alain TréveloAntoineViger-Kohler

Alessandro Delli PontiAcadie

Daniel BéharPhilippe Estèbe

Martin VanierGüller Güller

Mathis GüllerMichaël Güller

Bas SmetsFranck Boutté

Michel SchupisserJordi Julia

Pierre MussoSébastien Marot

Soline NivetSimon Grand

Joachim LepastierGwénaëlle d’Aboville

Marie Jolivet

TVK / ACADIE / GÜLLER GÜLLER / BAS SMETS

Équipe

Sujet d’étude

TRANSITIONS / HABITER L’INTERMÉDIAIRE

La réflexion sur l’habiter renvoie à l’évolution des conditions de vie dans la métropole et ouvre des perspectives nouvelles sur son mode de développement.Depuis 50 ans, ce développement a été guidé par une doxa, formée par l’association du modèle de la ville compacte et d’une ambition de croissance stimulée par des objectifs chiffrés surévalués. Cependant, cette manière presqu’exclusive d’envisager le futur de la métropole oppose et isole les territoires, sans pour autant avoir été en mesure d’atteindre ses objectifs : l’étalement et la pénurie de logements perdurent.

Le Grand Paris, bien que présenté comme une rupture, s’inscrit en réalité dans la continuité de cette conception du développement de la métropole parisienne. Il prévoit l’intensification des zones densément construites, autour du tracé du métro automatique du Grand Paris Express et la construction annuelle de 70 000 logements, là où la capacité actuelle n’atteint pas 30 000 logements par an ! De nouveau, cette doxa, fondée sur une image finie de la métropole, se révélera certainement inapte à satisfaire ses ambitions.

Or, le Grand Paris, comme nouvel acte de cette doxa persistante, occulte certains effets induits du système qu’il met en place : des pressions foncières accrues sur la couronne verte qu’il cherche à protéger, une accessibilité renforcée des segments extérieurs des lignes de RER, une gentrification accélérée de la zone dense amplifiant l’effet d’éviction des populations pauvres vers les marges de la métropole etc.

Dans chaque cas, l’étude de ces impensés de la doxa fait émerger des conditions intermédiaires, qui sont le propre de la métropole, et soulève l’enjeu de leur développement. Souvent délaissées au profit de conditions plus centrales, elles constituent cependant un potentiel majeur au regard de la problématique métropolitaine (dynamisme, solidarité…). Ces conditions sont à l’œuvre dans des situations à la fois économiquement plus abordables et géographiquement désirables, connectées aux réseaux et liées à la nature. Elles ont d’intermédiaire leur capacité à combiner les échelles (condition scalaire) et les modes de mobilités (condition modale), à proposer d’autres dispositifs morphologiques (condition formelle) et d’autres formes de vie collective (condition sociale).

La répartition territoriale des futurs logements : comment penser ensemble « intensification » et « diffusion » ? Avec quelles hypothèses alternatives ?

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À la lumière de ces conditions intermédiaires et comme alternative à la conception dominante, un autre récit peut alors être formulé, qui prend en compte les temporalités et la métropole dans son ensemble. « Transitions », une série vidéo en quatre saisons, raconte un autre futur de la région capitale.

TRANSITIONSSaison 1 (demain) - Des héros très discrets / Alors que l’attention se porte sur le nouveau projet de métro, la condition métropolitaine s’installe et se transforme sur des territoires bien discrets.

Saison 2 (après-demain) - La métropole n’attend pas le métro / Entre 10 et 20 ans pour réaliser le métro automatique : les habitants n’attendent pas. Pour vivre au mieux la métropole, ils inventent, ils innovent et la transforment.

Saison 3 (plus tard) - Un Grand Paris pas prévu / A la surprise générale, le nouveau métro du Grand Paris arrive dans un territoire qui a changé.

Saison 4 (et après...) - L’intermédiaire réinvente Paris / Les transitions métropolitaines ont redéfini le rapport entre centre et périphérie. Une nouvelle ère pour Paris…

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Bertrand Lemoine, directeur général

Sandrine Sartori, secrétaire générale

Soraya EL M’Selmi, directrice administrative et financière

Hoda Hamzeh, chargée de communication

Isabelle Bertrand, architecte, chargée de mission

Évelyne Smolarski, architecte urbaniste, chargée de mission

David Malaud, architecte doctorant

Quentin Mourier, architecte doctorant

Joseph Rabie, architecte urbaniste doctorant

Mélodie Martin, cartographe

Emmanuel Jouannais, web éditeur

Sylvain Enguehard, designer graphique

Avec

Manon Loisel, urbaniste

Hélène Soubeyrand, architecte

Rodrigue Lombard, étudiant en architecture

Elisa Xavier Alves Da Costa, étudiante en architecture

Victor Meesters, architecte, étudiant en paysagisme

Aurélien Lazerges, étudiant en urbanisme

Antoine Meillac, étudiant en urbanisme

L’équipe de l’Atelier International du Grand Paris