Rapport d'activité 2015 - CCI France International / CCI International
2014 06 cci leaks
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Juin 2014
CFE CGC
CCI-LEAKS
Les exigences inacceptables du président Marcon font exploser la CPN. Il subordonne le vote du taux directeur des augmentations à la signature
des « accords » sur la mutation forcée et la déclassification
Il y a quelque chose d’inexplicable en moi, qui porte malheur à celui qui me néglige. Talleyrand.
CCI France a déclaré la guerre au gouvernement qui demande des
économies budgétaires. Estimant que le train de vie des CCI est un
« fantasme », le président Marcon préfère prendre en otage les
salariés des CCI, et menace d’en licencier 6000 en représailles. Il
met à la porte des réunions la Tutelle ministérielle et ordonne un
boycott de tous les partenariats entre Etat et CCI.
Dans un tel contexte, la Tutelle n’a donc pas pu convoquer la CPN
programmée le 30 juin.
A la place, CCI France a organisé une « réunion préparatoire », dont
l’objectif était de faire signer aux organisations syndicales les 5
textes en discussion depuis 3 mois (le texte « enseignants » ayant
été repoussé).
Si les textes sur la mobilité choisie et le télétravail étaient consen-
suels, les 3 textes les plus importants n’étaient pas prêts :
« modernisation » du statut, mutation forcée, classification.
Pendant des semaines, CCI France a perdu du temps sur les points
accessoires : manœuvre dilatoire pour organiser in cauda vene-
num une reculade des conditions de travail des salariés.
Les présidents, lors de cette vraie fausse CPN du 30 juin, voulaient
donc faire signer aux organisations syndicales
* La mutation forcée, indemnisée low cost en cas de refus :
2 mois de préavis et 12 mois maximum d’indemnités. ( au lieu de
4 mois de procédure + 4 mois de préavis + 24 mois indemnités si
suppression de poste). Agrémentée d’une prise en charge de frais
d’outplacement à concurrence de 3 mois.
• Une nouvelle classification : un niveau en moins dans la
grille contenant des emplois flous, les salariés perdront un niveau,
et de nombreux cadres ne seront plus cadres. ….. En somme, une
déclassification générale. Au lieu d’être promus, nous serons dé-
mus..
• La « modernisation » du statut… avec de nouvelles recula-
des, notamment sur le compte épargne temps, etc, introduites
depuis deux semaines. ( il n’a pas été possible de regarder les
autres nouveautés …les textes sont remis en séance !)
Les discussions ont été une série de fins de non-recevoir des prési-
dents.
CFE CGC a fait savoir que pour la mutation, c’est le texte lui-même
qui n’est pas négociable. Forcer un salarié à « muter » revient à lui
supprimer son poste.
Alors que certains présidents montraient une animosité particuliè-
re à l’endroit de la Présidente de notre syndicat, ils passaient la
pommade sur l’état major de l’UNSA, qui demeure en totale contra-
diction avec les salariés et sa base. A tel point que dès le lende-
main de la vraie fausse CPN, les représentants se déclarant
« officiels » de l’UNSA ont annoncé la signature de cette reculade
générale sur leur site internet ! Finalement, le président Marcon a
annoncé que soit les organisations signent ses 5 textes en bloc,
pour aborder le taux directeur des augmentations, soit ce sera le
chaos.
Pour parler augmentations en CPN, il faut passer d’abord par les cases « signature de la mutation low cost », et « signature de la déclassification »
Les derniers présidents encore présents, très en colère, l’un d’eux
cramoisi, ont quitté la salle.
Dans l’état actuel d’impréparation de tous les textes, et de blocage
total venu des présidents, une CPN ne peut être envisagée.
Face au dialogue social impossible, et au chantage exercé par CCI
France pour débloquer les augmentations de salaires, nous appe-
lons les présidents de Régions, nos employeurs, à prendre leurs
responsabilités et s’affranchir de CCI France, pour revenir à la rai-
son dans les régions.
Cela est de très mauvais augure pour le chantier suivant que veut
entreprendre CCI France, sur la structure de la rémunération.
En d’autres termes, ils cherchent à supprimer l’indice d’expérien-
ce, c’est-à-dire les 5 points annuels d’augmentation liés à l’ancien-
neté.
CFE-CGC,
59 rue du Rocher 75008 Paris
Allez vers nos blogs, nationaux et régionaux, http://cfecgc-cci.blogspot.com/
A b o n n e z - v o u s à @cfecgc_RC
http://cfecgc-cci.blogspot.fr/
Autre mauvaise nouvelle de ce 30 juin: les présidents ont annoncé que la carence serait de 180 jours en cas de chômage car selon eux, le licenciement pour motif économique, seul cas de dispense de ces 180 jours de carence, n’existe pas dans les CCI.
Les indemnités qu’ils considèrent donc comme supra légales, conduiront dans la plupart des cas à une privation de 6 mois de revenus après un licenciement.
Indemnités chômage: les présidents veulent 6 mois de carence
Ecoles de commerce et management: Echec des fusions, externalisations pour planquer le cash,
Ces directeurs qui cassent leur école et sont réembauchés dans la suivante
La situation est de plus en plus confuse dans les écoles de com-
merce.
Dans leur volonté de retirer le statut au personnel, les présidents
de CCI ont mis sous association la plupart des écoles, mais conti-
nuent à les gérer de fait, tout en fragilisant leur situation financiè-
re. C’est le Far West pour les salariés.
Parfois, ils les abandonnent au privé lucratif, voyez Chambéry sous
contrôle d’un groupe coté en bourse.
Cette forme associative a été jugée impropre par les tribunaux. Elle
est ennuyeuse pour la CCI de contrôle: en cas de dissolution d’une
association, la CCI ne peut récupérer l’immobilier qu’elle chérit
tant.
A force de lobbying, sous couvert d’autres arguments, elles tentent
de faire créer par le gouvernement une nouvelle forme : la société
anonyme à but non lucratif, qu’elles contrôleront encore de fait,
sans minorité de blocage en face. On peut se demander quel in-
vestisseur rationnel investirait dans un tel véhicule où il n’aura ni
pouvoir, ni revenu !
Il n’y a pas non plus d’intérêt sur le plan comptable, car les CCI
devront publier des états financiers consolidés, grossis par des
intérêts minoritaires abondants, à l’heure où la minceur est de
mise face aux ministères.
Nous avons donc fini par trouver la baleine sous le caillou : Les
Ecoles de management transformées en filiale, ces sociétés anony-
mes seront un véhicule extraordinaire pour planquer le cash et
l’immobilier que le gouvernement cherche à prendre aux CCI, récu-
pérables en cas de liquidation! Assortis de partenariats et filiales à
l’étranger, pour le développement international... inutile de faire un
dessin.
Telle est donc la raison véritable dans ce lobbying pour déstabiliser
encore plus le monde des écoles de commerce.
Monde déjà bouleversé par la mode des fusions-absorptions entre
écoles, qui échouent les unes après les autres. France Business
School, issue de 4 écoles consulaires sorties des CCI en fait la
cruelle expérience… Reims et Rouen étaient naguère de belles
écoles consulaires, avant leur mariage forcé par les présidents de
CCI…. Plouf plouf…. A Kedge, issu d’un mariage entre Marseille et
Bordeaux négligée par son président, il aura fallu un semestre pour
provoquer une catastrophe, et pousser ailleurs le directeur. Mais à
Bordeaux, le personnel a pu au moins conserver le statut.
En d’autre termes, si après ces mariages, « ils font des petits, vous
ne m’en garderez pas un ».
Quant à la désignation des directeurs d’écoles, les présidents de
CCI surpassent désormais le principe de Peters.
Chacun connait le principe de Peters: un salarié réussit dans sa
fonction, reçoit des promotions, jusqu’à ce qu’il atteigne son seuil
d’incompétence.
Ce principe de Peters ne s’applique plus aux directeurs d’écoles de commerce, car lorsqu’un directeur ravage une école, il est mis à la porte, puis se recase dans une école plus importante… Il est temps que les présidents de CCI cessent ces recrutements consanguins, à moins qu’ils n’aient des idées derrière la tête pour couler leurs écoles...