1972. Derrida, J. Positions

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  • POSITIONS

    . d'expression, d'imita-. , 1 . e de reprsentatIon, mImeto oglsm ! , . tion d'illustratIon, etc.).. 1 us conduire a artlculer

    G' S - Cela pourralt a ors pourrait appeler le . . . ur ce quon une autre questlOn s la mesure OU vous marquez, sujet de l' criture : dan.s de l' criture n' existe par exemple, que et qu'il faudra;! si l' on entend pa.

    r dI" criture le systeme de rappor

    t dre par suet e e A. comment pour-::;: les couches /extuellf_ euesd=":'::,jet de fcriture rait-on reprendre ce pro 'nation et aussi a partIr a partr du de, de ia dialectique entre de ce qu s'y c? . . ,. sublimaton et pulslOn de je n'ai jamms qu!l

    - Comme vous rappeI" "ture 37. Je n'm ]amaIS

    . d sUJet de ecn . t Apres les n'y aValt pas e ,. , avait pas de sUJe. , dit non plus qu 11 n Y, lors de la conference questions qui t amen a le d: La diffrance . ,. . beaucoup du sUJe e, Goldmann qui seulement

    . 'i1 talt passe. ... , t l u'il est pro Ul de l'effet de ji dsignais tout

    p l structure du texte., n bloc _ et par a t gneral - so ff t ' l'heure comme le tex . f ue Sans doute cet e e :on seulement du t,exte entre sublimation '1' 'parable d un cer est-l mse

    . ron entend par . d l'criture pas SI t de l'criture 37. e Le e .suet :t de l'crivam. :r.c: bloc magique,

    la quelque ,soht:e entre les de cette scene, est un systeme it du monde. . 1 introuvable. :t du psychique, de la du sujet est t la diffrence. la simplicit e l'criture :t, in L'ecTlture e ( Freud et la scene e ., , f anfaise dI!

    335.) (N. I? L. R1i, dans le Bulletin de la l/oc/ete r 38. .pu lee philosophie Ganvler 1968).

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    POsmON!

    et pulsion de mort, d'un mouvement d'intriorisation_id_ alis

    ation-releve-sub1i.mation, etc., done d'un certain refou-

    lement. Et i1 serait niais de mconnaitre, encore plus d'lever quelque condamnation morale ou politique contre la ncessit de ce mouvement. Sans lui il n'y aurait en effet ni sujet , ni histoire , ni sy.mbo-lique , etc. Avec lui tout seul non plus d'ailIeurs. II faudrait done rexarniner tous ces concepts dans ce qui apparait de mieux en mieux comme leur concatnation, .le ne dis pas leur recouvrement ou leur identit. Je ne peux rien dire de plus en improvisant, sauf si vous prcisez davantage votre question.

    G. S. - Par exemple, doit-on admettre un clivage radical entre sujet de l' criture et ce que Lacan appelle sujet comme ellet du signiliant , comme produit dans et par le signi/iant, ou au contraire ces deux notions doivent-elles ou peuvent-elles se rencontrer ?

    - II Y a certainement un rapport entre ces deux dfinitions du sujet . Pour l'analyser, i1 faudrait en tout cas tenir compte de ce qui fut dit tout a l'heure de la dissmination et du sy.mbolique , du grarnme et du signifiant, etc.

    J.-L. H. - Une derniere question, si vous voulez, qui s'articule sur le dveloppement d'ensemble de votre tra-vail. Vous crivez, dans un de vos premiers textes publis, c: Freud et la scene de I'criture (1966) (Tel Quel, n 26), tout en rcusant les prtentions d'une sociologie de la littrature - et nous en sommes bien d' accord avec vous -, que la socialit de l' criture comme drame requiert une tout autre discipline.

    Comment dtermineriez_vous aujourd'hui cette tout aUlre discipline ? Quel rapport cel/e-ci entretiendrait_el/e avec une smiotique et une smanalyse se dveloppant

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    sur une base logique dialectique matrialiste? Ce qui serait ncessairement poser, en dernier prolongement, la question du rapport entre le c: concept]) d' criture et le concept marxiste de pratique, et singuliere'!'ent celui ~e pratique signifiante, tel qu'il a pu se constltuer en ob]et de connaissance, prcisment, d'une smiotique et d'un~ smanalyse a base logique dialectique matrialiste, celle-cl se dterminant galement a partir d'une intervention de la psychanalyse, absolument ncessaire sitot qu' on aborde le champ des p,atiques signifiantes.

    Mais sans doute faudrait-il parler aussi de la rtro-action du texte moderne sur les procdures d' analyse elles-memes, de ce qui iimplique, dans cette p,atique textuelle contemporaine, d'exces par rapport a une cer-taine logique connaissante, scientifique.

    Vernier aspect de la question, pouvant ouvrir a une sorte de conclusion provisoire a cet entretien : comme~.t concevez-vous aujourd'hui ce processus d'ensemble (qu II est bien difficile de penser autrement que sous ~a forme d'un proces contradictoire, dialectique),.et son efjlcace s~r la scene idologique actuelle, ce qu II est capable d y transformer, ses limites 'Possibles, son. avenir? , .

    _ Dans la phrase que vous dltes, c: drame]) etrut une eitation vous 1'avez reeonnue, et meme double.

    Partons par exemple du coneept de pratique. Pour dfinir 1'criture, le gramme, la diffrance, le t~xte, etc., j'ai toujours insist ~ur cette ,:aleur de p~~tlque. Par consquent, partout ou, de .ee po~t ~e vue, ,s ~labore une thorie gnrale, une pratlque-theonque ge!le~ale d~ la pratique signifiante , j'ai toujours sous~~t a la tache ainsi dfinie. Je suppose que vous vous referez aux tra-vaux de Julia Kristeva.

    11 est aussi vident que dans le ehamp d'une deons-

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    POSITIONS

    truetion des oppositions philosophiques, 1'opposition pra-xis/theoria doit d'abord etre analyse et ne peut plus com-mander simplement notre dfinition du pratique. Pour eette raison aussi, la deonstruction systmatique ne peut etre une opration simplement thorique ni simple-ment ngative. I1 faut indfiniment veiller a ce que la valeur de pratique ne soit pas rapproprie .

    Maintenant, quelle peut etre 1' efficaee de tout ce travail, de toute eette pratique dconstruetive sur la scene idologique actuelle ? Je ne peux faire ici qu'une rponse de prineipe et marquer un point. Ce travail semble prendre son point de dpart dans des ehamps lmits, dfinis eomme champs de 1' idologie]) (la phi-losophie, la seienee, la littrature, etc.). I1 semble done qu'il n'y ait pas leu d'en attendre une efficacit historique dmesure, une effieacit immdiatement gnrale. L'ef-fieacit, pour etre certaine, n'en reste pas moins limite, relaye, artieule, diffre selon des rseaux complexes. Mais, inversement, ce qui est peut-etre en train d'etre reeonsidr, e'est la forme de cUlture qu'on appelait idologie (concept sans doute a analyser dans sa fonc-tion, son histoire, sa provenance, ses transformations), la forme des rapports entre un eoneept transform de l' c: infrastrueture ]), si vous voulez, dont le texte gnral ne serait plus 1' effet]) ou le reflet 39 et le eoneept transform de l' c: idologique . Si ce qui est en question dans ce travail, e'est une nouvelle dfinition du rapport d'un texte dtermin ou d'une chame signifiante a son dehors, a ses effets de rfrence, etc. (ef. plus haut), a la ralit (1'histoire, la lutte des elasses, les rap-

    39. e Or nous savons que ces changes ne passent que par la langue et par le texte, au sens infrastructurel que nous reconnaissons maintenant a ce moto ~ (De la grammatologie, p. 234.) (N. D. L. R.)

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    orts de production, etc.), nous ne ~ou~ons plus nous ~ontenter des dlimitations anciennes nI ~eme du c~:>ncept ancien de dlimitation rgionale 040. Ce qUl se prodUlt dans l'branlement actuel, c'est une r-valuat~o~ du rapport entre le texte gnral et ce qu'on C!~yalt e~tre, so~s la forme de la ralit (historique, politIque, economlque, sexuelle, etc.) le simple dehors rfrable du :~gage ou de l'criture que ce dehors fUt en simple posltIon de cause ou en si~ple position d'accident. Les effets en .apparence simplement rgionaux ~ de cet bra~l~ment-cl ~nt ~onc en meme temps une ouverture non-reglOnale, detrUlsent leurs propres limites et tendent a s'articu!er .. selon des modes nouveaux, sans prsomption de mattnse, avec la scene gnrale.

    LETIRE DE JEAN-LOUIS HOUDEBINE A JACQUES DERRIDA (Fragment)

    le 1et juillet 1971

    " "Au" f~nd, la question sous-jaeente a eet ehange est eelle du matrialisme, a la fois eomme TenveTs~ment ~t eomme dplaeement hors du ehamp de ~a phllosof~le classique " e' est-a-dire la question de la pnse de posltlon matriali;te et sans doute aurais-je da rappeler a ce moment-Ia 'la formule de Lnine, nette,. prov?eante ~le seandale, pOUT la philosophie) : la. .uestlOn d une T?~e de parti en philosophie. En effet, SI Je reprends le /ll e

    40 Sur la critique de l'ide philosophique de rgion et l'op~iti,?D ontol~gique du rgional et du non-rgional, cf. De la grammat ogle, p. 3S (N. D. L. R.).

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    POSITIONS

    notre diseussion : tout est done parti de ma question sur le motif de l'htrognit, motif selon moi irrduetible au seul motif de l' espaeement; e' est-a-dire que le motif de l'htrognit implique bien, a mon avis, les deux moments, indissociables en effet mais aussi non-identifia-bies l'un a l'autre, de l'espacement et de l'altrit, moments dont l'indissociabilit est eelle d'une eontradie-tion dialeetique (matrialiste). Pourquoi? Paree que si, effectivement, eomme vous le dites, 1' espaeement ne dsgne rien, ren qui soit, aueune prsenee a dstanee, e'est l'index d'un dehors irrduetble, et en meme temps d'un mouvement, d'un dplaeement qui indique une alt-rit absolument irrduetible -, il n' empeehe que le motf de l'htrognt ne se rduit pas, ne s'puise pas dans eet index d'un dehors irrduetible ~ : il est aussi position de cette altrit en tant que telle, e' est-a-dire d'un quelque ehose (un rien ) qui n'est pas rien (et e' est pourquoi le motif de l'htrognit est le motif d'une (de la?) contradietion dialeetique matrialiste de base, espa-eement/ altrit ), tout en exedant, par prncipe, toute rappropriation-intriorisation-idalsation_releve dans un devenir du Sens (nulle Aufhebung, iel) qui effaeerait, rduirait l'htrognit meme qui s'y marque selon son double mouvement (espaeement/ altrit) ; que ee quel-que ehose (ce rien ) qui n'est pas rien ne soit nul-lement subsumable sous quelque prsenee que ce soit, e'est ce que marque, suivant le trajet inverse du mouve-ment dialeetique de la eontradietion, l'inseription de l' es-paeement ,. mais, en meme temps, eette inseription de l' es-paeement ne se soutient que de ce qu' elle nie sous la forme d'une prsenee (et qui est bien, en fait, une non-prsenee ~) : autre, eorps, matiere. Le dveloppement complet du motif de l'htrognit oblige ainsi a passer

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    ii la positivit de ce rien dsign par l' espaee'!'ent, qui est toujours aussi un quelque ehose (un rzen ) qui n'est pas rien (position de l'altrit irrd~etible).

    Qu' ii partir de eette position-autre risquent tou1ours de resurgir les problemes que vous signalez d' autre part, j' en suis d' aeeord avee vous: e' est pourquoi le moment de l'espaeement (qui pose eomme fondamental dans le ehamp vis ici, l'ordre du langage et l'inseription de la eonstitution du sujet qui sly opere selon un clivage irr-duetible) est essentiel,. mais non moins essentiel est l'autr~ moment de l' altrit (position de l' altrit), tel que j' al essay 'en dfinir tres sommairement la logique, puisque e' est ii partir de za (indissociabilit espaeement j altri-t , eonstitutive du motif matrialiste par exeellenee de l'htrognit) que peut venir s'inserire le theme des diffrenees qui ne sont pas tombes du ciel ~ans son artieulation neessaire sur l'ensemble d'une pratlque sociale diffrencie (e'est-a-dire ii la fois sous l'aspeet de ses langages et sous tous ses autres aspeets - pratique eonomique, pratique politique - qui pour n' tre jamais eantonns dans quelque seeteur hors-langue [la langue n' est pas une superstrueture] n' en sont pas moins des pratiques irrduetibles au seul registre du langage).

    Que cela soit stupfiant, seandaleux, au regard de toute philosophie fonde sur l'illusoire rappropriation de eette altrit sous les diffrentes formes de l'idalisme (mta-physique, spiritualisme, positivisme formaliste), e~ c'est bien ce qui motive Lnine ii parler d'une przse de parti : pour la philosophie, toute prise de parti mat: rialiste releve d'un vritable eoup de force prenant appUl sur eette double bute irrduetible marque dans le motif de l'htrognit (espaeementj altrit). Et je erois qu'on pourrait trouver non seulement ehez Lnine, mais tout

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    POSITIONS

    aussi bien ehez Bataille, pas mal de dveloppements dans ce sens. . .................. .

    LETTRE DE JACQDES DERRIDA A JEAN-LOUIS HOUDEBINE

    (Fragment)

    ........ le 15 juillet 1971

    Nous sommes donc d'accord sur le renversementj d-plaeement.

    1. La frise .de parti en philosophie : rien ne me cho-que moms, bIen entendu.

    Pourquoi s'engager dans un travail de dconstruction plutot que de laisser les choses en l'tat? etc. Rien ici ~,ans . . co.up, de, force , quelque parto La dconstruction, J y al. mSlste, n est pas neutre. Elle intervient. Je ne suis pas ~I s~r ,q?e. l'i~p~~atif d'une prise de parti en philo-Sophle alt ete SI reguherement considr comme scanda-leux ~ans l'histoi.re de la mtaphysique, qu'on considere cette pn~e de pa~b comme implicite ou comme dclare. Je ne SUIS pas sur non plus - mais la je suppose que nous sommes d'accord - que la prise de Parti, du moins comme coup de force ou force de rupture avec les nor-~es ~u discour~ . p~ilosophique traditionnel, soit essen-tieI!e a tout matenahsme, au matrialisme en tant que tel. Sen0l!s-nous au~si d'accord pour admettre qu'il n'y a pas de pnse de partl effeetive et effieiente, de vritable force de f!lpt:ur~, saI?-~ analyse minutieuse, rigoureuse, tendue, aUSSI differenclee et aussi scientifique que possible ? Du

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    plus grand nombre de donnes possibles, et des donnes les plus diverses (conomie gnrale)? Et qu'il est nees-saire d'arraeher eette notion de prise de parti a toute dtermination en demiere instanee psyehologiste, subjee-tiviste, morale et volontariste ?

    2. Espacement j altrit : sur leur indissoeiabilit, il n'y a done pas de dsaeeord entre nous. Dans l'analyse de l'espaeement, eomme je l'ai rappel au eours de l'entre-tien, j'ai toujours soulign au moins deux traits: 1. que l'espacement tait l'impossibilit pour une identit de se fermer sur elle-meme, sur le dedans de sa propre int-riorit ou sur sa coinciden ce avee soL L'irrductibilit de l'espaeement, e'est l'irrduetibilit de l'autre. 2. que espacement l) ne dsignait pas seulement l'intervalle mais un mouvement produetif:g gntique l), prati-que , une opration, si vous voulez, avee, aussi, son sens mallarmen. L'irrduetibilit de l'autre s'y mar-que done en rapport avee ce que vous semblez dsigner sous la notion de position : e'est, par rapport a notre diseussion de l'autre jour, le point le plus nouveau et le plus important, me semble-t-il, et j'y reviens dans un instant.

    Cinq remarques dans l'intervalle : 10 Dfinir ee systeme de l'espacementj altrit, sur le-

    quel nous sommes d'aceord, eomme un ressort essentiel et indispensable du matrialisme dialeetique, n'est-ce pas assez nouveau ?

    20 nulle Aufbehung, iei , crivez-vous. Je ne le dis pas pour vous prendre au mot mais pour souligner la neessit de rinserire plutot que de dnier: de l' Auf-hebung, y en a toujours (eomme du refoulement, de l'idalisation, de la sublimation, etc.).

    3 o J e ne sousenrais pas sans rserve a ce que vous

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    POSITIONS

    dites, d~ m~ins selon cette formulation dans la phrase . eett~ mser:Ption de l'espaeement ne ;e soutient qUe d~ ce qu elle llIe sous la forme d'une prsenee (et . est bien en f 't ' qUl

    .,' al, une non-presenee): autre eorps matIere .Je erai~drais que la catgorie de {( ngation ; ne nous re~t:o~ulse dans la 10gique hglienne de l'Auf-he?ung, preelsement. I1 m'est arriv de par1er d presence en effet m ., d' .. e non-

    . , , alS J y eSlgnals moms une prsenee mee que que!que ehose (rien, n'est-ee pas, dans la forme de la presence) qui s'eartait de l'opposition r-:n~~bs~nee (prsen~ nie) avee tout ce qu'elle im~or-1 a~s e est un prob1eme trop diffieile pour que nous e prenlOns aux mots d'une 1ettre. Dans la meme hrase

    pensez:vous que corps et matiere dsignent toujo~rs de~ n~n-presenees au mefue titre que autre? Pas plus u'il n ~st une forme de prsenee, autre n'(est) un etre (iant eXlstenee, essenee, etc.). '

    4 o S~~ vou1oir v?US prendre aux mots, mais tou ours ~our preels.er ce ~u'll en est se10n moi de l'espacen1ent: J ne ~outIen.draIs pas, pour des raisons videntes Ce ~~;o)utIendr~ls pas en tout eas la 1ettre de eette prop-

    n , que ~ espaee~ent est un mament et un mo-ment essentIe1. Cest toujours l'enJeu du rt ' Hegel. rappo a

    el r ~'f'fa~eord en ce qui eoneeme Bataille (ef L'criture a .1. erence, p. 397, n. 1). .

    PosltlOn (de l'a1trit) : eompte tenu du point 2 (plus haut dans ma lettre), il n'y a aucun dsaecord entre nous et, e~mme je le disais dans l'entretien je ne peux p~~. ~ecevOIr votre insistanee sur ce point' eomme une a, ltion ou une objection a ce que j'ai crit. Pourquoi des ~~rs, le mot de position me parait-il devoi .ot' mame avee prudence ? r e re

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  • POSITIONS

    1. Si 1'altrit de l'autre est pose, voire seulement pose, ne revient-elle pas au meme, sous la forme par exemple de 1' objet constitu ou du produit infor-m , investi de sens, etc. ? De ce point de vue, je dirais meme que 1'altrit de 1'autre inscrit dans le rapport ce qui ne peut en aucun cas etre pos. L'inscription, telle que .le la dfinirais a cet gard, n'est pas une simple position: plutot ce par quoi toute position est d'elle-meme djoue (diffrance) : inscription, marque, texte et non seulement these ou theme-inscription de la these. Mais peut-etre cette discussion entre nous, sur ce point, repose-t-elle sur un malentendu verbal, nominal. Et on peut toujours redfinir, sous le meme mot (prlevement, greffe, extension), le concept de position.

    2. 11 est vrai qu'alors on rencontrerait le probleme du concept de concept, et le probleme du rapport entre le concept et 1'autre.

    Comme nous ne pouvons y aborder ici, je dirai seu-lement ceci : si je demande a voir, quant a ce concept de position (et quelques autres auxquels vous le Hez), c'est qu'il porte au moins le meme nom qu'un ressort absolument essentiel, vital (meme s'il passe parfois ina-per~u) de la dialectique spculative hglienne (Setzung). (La position-de-1'autre y est toujours, finalement, le se-poser soi-meme de 1'Ide comme autre, comme autre (que) soi dans sa dtermination finie, en vue de se rapa-trier et de se rapproprier, de revenir aupres de soi dans la richesse infinie de sa dtermination, etc.).

    11 y a done au moins deux concepts de la position. Pourquoi ne laisserions-nous pas la discussion ouverte

    sur cette question de la position, des positions (prise de parti : position (/ngation)? position-affirmation? ren-versementj dplacement ? etc.).

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    POSITIONS

    J e vous laisse. Merci a vous deux.

    'f

    P.S. ~t si nous donnions a cet change pour intitul' ~:~~t l~ mot foslitions, dont la polys::nie se marquee

    , ans a ettre s, lettre dissminante a: exc~l!ence, d!sait Mallarm? J'ajouterai, s'agissant Pde posltlons: scenes, actes, figures de la dissmination

    , . ...................................... . ' ........ .

    133

  • ce CRITIQUE ,.

    Georges Bataille, LA PART MAUDITE, prcd de LA NOTION DE DEPENSE.

    ]ean-Marie Benoist, TYRANNIE DU LOGOS. ]acques Bouveresse, UNE PAROLE MALHEUREUSE. DE

    L' ALCHIMIE LINGUISTIQUE A LA GRAMMAIRE PHILOSOPHIQUE. ]acques Bouveresse, WITTGENSTEIN: LA RIME ET LA

    RAISON. SCI~NCE, THIQUE ET ESTHTIQUE. Jacques Bouveresse, LE MYTHE DE L'INTERIORITE.

    EXPRIENCE, SIGNIFICATION ET LANGAGE PRIV CHEZ WITT-GENSTEIN.

    Michel Butor. REPERTOIRE 1, n, In, IV. Pierre Charpentrat, LE MIRAGE BAROQUE. Pierre Clastres, LA SOCIETE CONTRE L'ETAT. RECHERCHES

    D' ANTHROPOLOGIE POLITIQUE. Hubert Damisch, RUPTURES/CULTURES. Gilles Deleuze, LOGIQUE DU SENS. Gilles Deleuze, Flix Guattari, L'ANTI-CEDIPE. Gilles Deleuze, Flix Guattari, KAFKA. POUR UNE LITTERATURE

    MINEURE. Jacques Derrida, DE LA GRAMMATOLOGIE. Jacques Derrida, MARGES DE LA PHILOSOPHIE. Vincent Descombes, L'INCONSCIENT MALGRE LUI. Jean-Luc Donnet, Andr Green, L'ENFANT DE