1. IDENTITE 1.1. ETAT CIVIL Monsieur Nom : THIANA … · thiana e キiニ cエ キゲデラヮエw...
Transcript of 1. IDENTITE 1.1. ETAT CIVIL Monsieur Nom : THIANA … · thiana e キiニ cエ キゲデラヮエw...
1. IDENTITE
1.1. ETAT CIVIL
Monsieur
Nom : THIANA
Prénom : Erick Christophe
Date et lieu de naissance : 21 Août 1979 à Antananarivo
Age : 37 ans
1.2. STATUT
Dernier diplôme universitaire obtenu : DEX
Intitulé : Diplôme d'EXpertise comptable
Année d'obtention : 2010
1.3. INSTITUTION DE RATTACHEMENT
Université / CNR : INSCAE
Nom de l'Ecole Doctorale (ED)
et de l'Equipe d'Accueil (EAD) : INSCAE - UNIVERSITE DE POITIERS/IAE
Laboratoire ou Filière : BRAIN - Bureau de Recherche pour les Activités Innovatrices
1.4. COORDONNEES
Mail : [email protected]
Téléphone : +261 34 05 215 93
2. BESOINS EN MOBILITE
2.1. DIPLOME PREPARE
Doc
2.2. AVEZ-VOUS DEJA BENEFICIE DE BOURSES DU SCAC OU D'AUTRES BAILLEURS DE FONDS ?
non
2.3. AVEZ-VOUS DEPOSE UNE AUTRE DEMANDE DE BOURSES POUR 2015 ?
non
3. SUJET D'ÉTUDE
3.1. INTITULÉ DE VOS TRAVAUX
LES FACTEURS PSYCHO-COGNITIFS DES ACTEURS INFLUENCANT LE PROCESSUS DE NORMALISATION
MALGACHE
3.2. CHAMPS DISCIPLINAIRES
COMPTABILITE
4. ENCADREMENT - PARTENAIRE
4.1. ENCADREMENT A MADAGASCAR
Directeur du laboratoire : HARISO Victor - RASOLONJATOVO Hasina
Laboratoire : BRAIN - Bureau de Recherche pour les Activités Innovatrices
Université : INSCAE
COORDONNÉES
E-mail : [email protected]
Téléphone : +261 33 15 213 55
4.2. ENCADREMENT EN FRANCE
Directeur d'accueil : LANDE Evelyne
Laboratoire : CEREGE - Centre de Recherche en Gestion E1722
Université : UNIVERSITE DE POITIERS/IAE
COORDONNÉES
E-mail : [email protected]
Téléphone : +33 5 49 45 44 99
THIANA EヴキIニ CエヴキゲデラヮエW ヲヲくヰヱくヲヰヱヶ
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Sommaire 1. Contexte くくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくく ヱ
2. Problématique et questions de recherche くくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくく ヱ
3. Objectifs et intérêts de la recherche くくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくく ン
4. Posture épistémologique relativiste : un mode de raisonnement inductif dans une perspective
interprétative くくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくく ン
5. Concepts et théories mobilisés くくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくく ン
5.1. Psychologie sociale くくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくく ン
5.2. Théorie psycho-cognitive くくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくく ヴ
5.2.1. Psychologie cognitive くくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくく ヴ
5.2.2. Représentation mentale et représentation sociale くくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくく ヴ
5.2.3. Cartographie cognitive くくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくく ヴ
5.3. Théorie des décisions くくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくく ヵ
5.4. Théorie des conventions くくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくく ヵ
5.5. Théories du changement くくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくく ヵ
6. Méthodologie くくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくく ヶ
7. Résultats attendus くくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくく Α
8. Calendrier くくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくく Α
9. Bibliographie provisoire くくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくくく Γ
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1. Contexte
Au début des années 2000, la refonte du système comptable malgache visait à transformer le
monde des affaires dans un contexte de mondialisation des économies. Ce processus devait
aboutir à l’émergence d’un système économique régi par les mécanismes de marché dont le
développement permettrait, sous certaines conditions1 qui ne sont pas encore remplies, des
effets bénéfiques sur la situation économique et financière des entreprises et plus largement du
pays (Causse, 2005).
C’est ainsi que sur la période 2000 à 2004, le normalisateur malgache a conçu un nouveau
référentiel comptable, le PCG 2005, applicable à compter du 1er janvier 2005 aussi bien aux
sociétés privé qu’aux organisations publiques ou associatives2. Ces normes comptables
nationales font référence aux normes internationales (alignement du PCG malgache sur le
référentiel IFRS) et de nombreux observateurs ont expliqué cet alignement par les
préconisations des bailleurs de fonds internationaux dans le cadre l’amélioration du climat des
affaires. Ainsi, l’adoption du PCG 2005 est principalement expliquée par des mécanismes de
changement isomorphique institutionnel (Rakoto & Lande, 2008), la mise en œuvre de cette
réforme comptable visant à rassurer les bailleurs de fonds et attirer les investisseurs étrangers.
Au-delà des questions récurrentes sur l’applicabilité de ces normes internationales par rapport
au contexte local, ce travail doctoral ambitionne à interroger les raisons de l’adoption de ce
nouveau plan comptable et donc, expliquer le processus d’élaboration des normes en fonction
du jeu des acteurs et en particulier des normalisateurs.
2. Problématique et questions de recherche
Généralement, les études s’intéressant au processus de production et de diffusion des normes
comptables utilisent une approche qui modélise ces actions en de simples réflexes. Le choix des
acteurs du processus de normalisation est légitimé par différents types de stimuli extérieurs.
Leurs décisions sont alors appréciées à travers leurs interactions avec les milieux dans lesquels
ils évoluent, directement ou indirectement, et ce, au niveau individuel ou collectif. Dans ce sens,
les facteurs environnementaux sont assimilés à des facteurs de contingence qui influent sur les
comportements des acteurs et déterminent leurs choix. C’est le cas lorsque les relations
d’agence entre l’IASB et les autres parties prenantes au processus de normalisation sont
évaluées pour comprendre les écrits normatifs (Burlaud & Colasse, 2010) ; ou lorsque les
ヱ Il s’agit entre autres de l’ouverture du capital des sociétés, le niveau d’épargnes des ménages, etc. 2 Paragraphe 114-2 du décret n°2004-272 du 18 février 2014 (Plan Comptable Général 2005).
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phénomènes institutionnels sont mobilisés pour expliquer le processus d’élaboration et
d’adoption des normes comptables (Le Manh-Béna, 2009; Rakoto & Lande, 2008) ; voire
quand les facteurs historiques, politiques et socio-économiques influencent le choix du système
comptable d’un pays (Causse, 1999)… L’apport de ces approches théoriques ainsi mobilisées
dans les études du processus de normalisation est essentiel mais elles mettent en retrait du centre
des dispositifs explicatifs les acteurs en soi ou plus précisément l’impact de leur personnalité
sur leur comportement et sur leurs choix. Autrement dit, le choix des acteurs intervenant dans
le processus de normalisation est uniquement réduit, dans une boîte noire, à de réactions
passives suscitées par des variables externes sans se préoccuper de leurs connaissances, de leurs
expériences, de leurs aptitudes, de leur volonté, etc. en bref, de tous facteurs endogènes amenant
à penser que ces acteurs ne font pas que subir les pressions des facteurs exogènes
(conditionnalités d’institutions internationales de financement, exigences d’investisseurs
étrangers, etc.).
Les normes comptables, comme toute règle, sont un construit social. Elles sont rédigées par des
acteurs qui réfléchissent, font des recherches, discutent, donnent leur avis, pèsent le pour et le
contre, décident, reviennent sur leur décision… dans un processus qui, loin d’être rationnel, est
fait de tâtonnements, d’itérations, de pressions, un processus influencé par les personnalités et
le contexte, un processus politique en somme (Chantiri, 2000).
La problématique de la présente recherche est ainsi articulée comme suit : quelle place les
facteurs psycho cognitifs des acteurs ont-ils pu avoir dans le processus de normalisation
comptable malgache ?
En se centrant sur les comportements psychologiquement et socialement enracinés des acteurs
qui font des choix délibérés, ce travail doctoral ambitionne d’étudier les questions de recherche
suivantes :
QR 1 : Concernant le processus de production de la norme comptable (choix du référentiel
comptable, options privilégiées), quels sont les mécanismes psycho-cognitifs des normalisateurs comptables malgaches qui ont joué ?
QR 2 : Concernant le processus d’adoption de la norme comptable quels sont les facteurs psycho-cognitifs qui ont influé le choix des normalisateurs ?
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3. Objectifs et intérêts de la recherche
Notre recherche porte sur les acteurs qui ont directement ou indirectement participé au
processus de normalisation comptable nationale malgache à la lueur de leurs qualités psycho-
socio-cognitives considérées au niveau individuel mais aussi au niveau collectif.
Dans un premier temps, l’objectif de la rechercher est de décrire les qualités ou profils. Mais à
terme, il s’agit de viser à prédire les comportements des acteurs et plus largement d’élaborer et
de mettre en œuvre une stratégie idoine de production de normes : en termes de
recommandations, il s’agit de recherche des pistes d’amélioration du processus de
normalisation lorsque les facteurs de réussite ou les freins à l’élaboration et à l’adoption des
normes comptables seront identifiés.
L’intérêt de la recherche réside ainsi, principalement sur le plan théorique, dans sa contribution
à l’explication des raisons (le « pourquoi ») et des objectifs (le « pour quoi faire ») des choix
des acteurs du processus de normalisation comptable malgache grâce à leurs profils psycho-
cognitifs.
4. Posture épistémologique relativiste : un mode de raisonnement inductif dans une
perspective interprétative
Le sujet et l’objet étudiés sont supposés être en interaction permanente et donc, interdépendante.
La réalité objet de la recherche est relative au sujet connaissant. Ainsi, l’approche de tel objet
de recherche ne peut-être qu’interprétative (Bertacchini, 2009). Par rapport à notre objet de
recherche et dans notre processus de construction de la connaissance, cette posture ambitionne
une démarche scientifique d’exploration à travers un mode de raisonnement inductif (Gohau,
1992). A partir des faits et résultats particuliers obtenus du terrain, des constats et propositions
d’ordre plus général seront dégagés.
5. Concepts et théories mobilisés 5.1. Psychologie sociale
La psychologie sociale fait référence à deux champs d’études scientifiques à savoir la
psychologie qui s’intéresse aux processus mentaux et affectifs de l’individu (pensées,
sentiments, émotions, etc.) et la sociologie qui étudie les groupes sociaux et les phénomènes
produits par les interactions sociales (Baggio, 2011). Ainsi, la psychologie sociale vise à
comprendre les différents mécanismes psychologiques responsables des comportements
sociaux ; l’influence du contexte social sur les comportements sociaux faisant partie de ces
mécanismes.
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5.2. Théorie psycho-cognitive
5.2.1. Psychologie cognitive La psychologie cognitive étudie les pensées, les comportements, leurs relations, leurs logiques
et leurs dysfonctionnements, c’est-à-dire l’ensemble des activités mentales qui fournissent à
l’individu une représentation interne de données qui lui sont externes à des fins de prise de
décision d’agir (Naceur, 2007). En effet, en considérant comme postulat épistémologique
l’individu en tant que système de traitement de l’information (internalisée pour traitement et
par la suite, transférée de nouveau vers le monde extérieur via des « représentations »), la
psychologie cognitive cherche à déterminer par quels mécanismes celui-ci réalise toutes les
tâches auxquelles il est confronté et s’intéresse à la façon dont les activités mentales
fonctionnent. « Langage, raisonnement, perception, planification, traitement de l’information,
assimilation, apprentissage, communication, processus et états mentaux » sont les principaux
termes associés à la « cognition » (Cossette, 2004).
5.2.2. Représentation mentale et représentation sociale Au niveau d’un individu, la représentation mentale ou la représentation cognitive constitue sa
vision fonctionnelle du monde, qui lui permet de donner un sens à ses comportements, et de
comprendre la réalité, à travers son propre système de référence, donc de s’y adapter, de s’y
définir une place (Abric, 1994). C’est grâce à la représentation que les processus mentaux
peuvent faire l’objet de décortication, le cerveau étant en mesure d’appréhender une situation
particulière, des objets physiques ou sociaux du monde extérieur et leur réalité…
Au niveau social, la représentation désigne une forme de pensée collective. Elle permet de saisir
les aspects de la vie en société par un cadrage des comportements à l’intérieur des interactions
sociales (Jodelet, 2003).
5.2.3. Cartographie cognitive Objet de beaucoup d’études transversales en sciences humaines et sociales y compris les
sciences de gestion, les cartes cognitives permettent de représenter et de cerner le rapport
existant entre un individu ou un groupe d’individus au monde réel dans lequel il évolue.
Autrement dit, elles aident à réfléchir sur la conception (mentale) de la réalité (physique)
qu’elles représentent. Cette acception part de l’aspect fondamental de cette démarche réflexive :
en effet, « réfléchir sur ce que l’on pense est crucial parce que la pensée est au cœur de l’action :
l’être humain pense avant d’agir, pendant qu’il agit et après avoir agi… » (Cossette, 2004).
Aussi, l’individu ou le groupe d’individu doit-il continuellement « fabriquer » des
représentations qui sont un cadre de médiation avec l’objet réel qui l’entoure afin d’y ajuster
son comportement et ainsi d’identifier et de résoudre l’ensemble des questions qu’il pose.
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5.3. Théorie des décisions
L’approche théorique de la prise de décision a ici pour objectif de comprendre la manière dont
les acteurs du processus de normalisation malgache lors du passage au nouveau plan comptable
de 2005 ont donné du sens à leur décision. La mobilisation de ce cadre théorique permettrait de
faire apparaître les représentations que les acteurs de la normalisation comptable malgache ont
des normes internationales sur les raisons du choix de leur adoption locale. Ces représentations
s’assimilent à la rencontre de trois dimensions à disposition des acteurs pour décider à
l’intérieur d’un cadre référence autour duquel la valorisation des décisions s’opère et le sens
donné au choix se construit (Henriot, 2012) : le cadre spatial (les différents acteurs participants
au processus) ; le cadre temporel (l’horizon de la décision à considérer : évènements passés,
instant présent, conséquences futures des évènements) ; et, les éléments de calcul (les éléments
qualitatifs, quantitatifs et/ou financiers à tenir compte).
5.4. Théorie des conventions
L’étude du processus de normalisation sous l’angle de l’approche conventionnaliste a pour
objectif de comprendre les comportements des différents acteurs impliqués dans le processus
et leurs interactions en articulant des perspectives sociologiques et économiques. Cette théorie
cherche à mettre en évidence les différentes formes d’arrangements internes susceptibles
d’expliquer de quelle manière l’action collective s’ordonne autour d’une idée centrale,
fédératrice et partagée.
Contrairement aux énoncés des théories contractuelles, la théorie des conventions présente des
relations humaines qui se fondent sur une idée d’information symétrique sans comportement
opportuniste dans la mesure où les acteurs sont supposés surmonter les divergences en trouvant
systématiquement un accord, une convention. Appliquée au concept de prise de décision, la
théorie des conventions met en exergue le phénomène de mimétisme qui y est inhérent. « Dans
une situation d’incertitude, le choix rationnel de l’individu consiste non pas à décider selon des
critères correspondant à son propre goût mais à découvrir comment les autres vont
vraisemblablement décider » (Gomez, 2015).
5.5. Théories du changement
Le passage de l’ancien plan comptable général de 1987 vers le nouveau plan comptable général
de 2005 constitue un processus de changement stratégique au milieu duquel les comportements
des normalisateurs peuvent faire l’objet d’une étude (Raynal, 1996).
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Le changement est un phénomène interactif entre acteur, un système et un environnement. Ce
phénomène est déclenché par un stimulus provoquant un écart, un décalage, une rupture ou un
déséquilibre.
Crozier et Friedberg (1977) quant à eux considèrent le changement comme un problème
sociologique dans la mesure où il n'est pas une simple conséquence d’une logique (économique,
biologique, culturelle). Ils insistent sur l’intérêt de le comprendre comme un processus de
création collective : l’homme ne change pas individuellement mais plutôt dans ses relations
avec autrui et son organisation sociale.
Par ailleurs, il ne s'agit plus de décider des modifications, mais de lancer un processus qui
implique coopération, négociation, réactions et qui met en jeu la capacité d’acteurs différents
réunis dans un groupe social à travailler ensemble autrement dans une même action.
Ainsi, le changement est un processus qui désigne le passage3 d’un état des choses à un autre
pouvant s’exercer sur un objet, un individu, une organisation, la société,… et respectivement à
des niveaux divers, à savoir au niveau physique, au niveau psychologique tel que l’évolution
des perceptions et des comportements (motivations, résistances) et au niveau
sociologique comme la modification de formes et de fonctionnements de structures sociales
affectant les rapports sociaux (négociations, conflits, …). Le processus de changement est
complexe voire incertain étant donné qu’il est la conséquence de plusieurs forces et de multiples
acteurs qui agissent et interagissent dans diverses directions qui peuvent aller dans le même
sens ou en sens contraires.
6. Méthodologie
Théoriquement, le processus de normalisation comptable est un processus social abstrait qui ne
peut être saisi du point de vue pratique qu’à travers ses produits finis que sont les écrits
normatifs. Ces écrits sont issus des représentations mentales des acteurs normalisateurs qui
peuvent être en même temps, informelles ou formelles, individuelles ou collectives, globales et
qui sont soutenues par un comportement réflexif et décisif. Ainsi, par rapport aux théories
mobilisées dans le cadre de la recherche, le recueil des données sera pratiquement effectué dans
un cadre qualitatif.
Plusieurs méthodes seront mobilisées à savoir le recueil d’opinions, l’analyse documentaire,
l’observation participante et la multi-angulation des données (Wacheux, 1996; Rispal, 2002).
Au final, la validité des données issues des entretiens est contrôlée en procédant à leur
ン Iノ ゲげ;ェキデ Sげ┌ミW Y┗ラノ┌デキラミが Sげ┌ミW デヴ;ミゲaラヴマ;デキラミ ラ┌ Sげ┌ミW マラSキaキI;デキラミ ふLW PWデキデ RラHWヴデぶく
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recoupement avec celles issues de l’analyse documentaire, des discours sociaux ou encore
d’autres opinions.
Dans un premier temps, des travaux documentaires préalables seront effectués afin de faire
ressortir l’état de l’art autour des recherches déjà effectuées en matière de normalisation. Par
ailleurs, une revue de littérature sur la psychologie sociale et la sociologie des organisations
sera effectuée pour analyser les comportements déjà existants ou prévisibles. Il y a lieu par la
suite d’administrer un questionnaire sous forme de guide d’entretien semi-directif aux différents
acteurs ayant formé l’autorité intellectuelle de l’organe de normalisation comptable malgache
à savoir les membres du Conseil Supérieur de la Comptabilité malgache, les différents membres
des Groupes Sectoriels de Travail, les Experts-Comptables et Financiers de l’Ordre des Experts-
Comptables et Financiers de Madagascar, les Consultants et Experts-Comptables français
mobilisés à l’époque, etc.
7. Résultats attendus
Etant donné l’aspect dynamique et évolutif du processus d’élaboration et d’adoption de normes
comptables, les résultats de la recherche devraient permettre d’apporter des explications aux
deux grands points suivants :
- Malgré le fait que les réformes comptables relèvent généralement d’un jeu de pouvoir
politique entre divers acteurs (normalisateurs, législateurs, gouvernement, bailleurs de
fonds, etc.), un processus rationnel de prise de décision individuelle et/ou collective
d’acteurs peut prévaloir dans le choix d’adoption de nouveau référentiel ;
- En contribuant à l’amélioration future du processus de normalisation lorsqu’il s’avère
nécessaire de remettre à jour les normes : sous l’angle de l’analyse dans le cadre de notre
recherche, l’identification des différents facteurs de réussite ou freins éventuels à
l’élaboration et à l’adoption des normes comptables permettrait de prédire les
comportements des acteurs et donc, de concevoir et de mettre en œuvre une stratégie
idoine de production de normes comptables adaptées aux besoins réels du pays.
8. Calendrier
N° Items Dates prévues
1 Finalisation du projet de thèse :
ど Aménagement complémentaire du projet
ど Mise au point final et formalisation du design de recherche
ど Dépôt du projet de recherche et inscription
Juillet 2016 –
Août 2016
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N° Items Dates prévues
2 Début effectif de la thèse Septembre 2016
3 Revue de la littérature et planification des interventions (préparation
du guide d’entretien et contacts)
Septembre 2016
– Avril 2017
4 Recherche documentaire et entretiens avec les acteurs du processus
de normalisation
Avril 2017 – Juin
2017
5 Revue des résultats d’entretiens Juin 2017 – Août
2017
6 Compte rendu périodique aux directeurs de thèse - Correction de
fond
Août 2017
7 Retour sur les littératures « théoriques »
Adaptation du guide d’entretien et organisation de série d’entretiens
complémentaires
Septembre 2017
– Décembre 2017
8 Début de rédaction et continuation des recherches bibliographiques A partir de
Septembre 2017
9 Troisième série d’entretiens et identification et mise en forme des
connaissances à produire.
Janvier 2018 –
Avril 2018
10 Poursuite de la rédaction et revue de littérature complémentaire Mai 2018 –
Décembre 2018
11 Compte rendu périodique aux directeurs de thèse
Correction de fond
Janvier 2019 –
Mars 2019
12 Dépôt de la version finalisée aux directeurs de thèse Mai 2019
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9. Bibliographie provisoire
Abric, J.-C. (1994). Pratiques sociales et représentations. Paris, PUF.
Baggio, S. (2011). Psychologie sociale鳥: concepts et expériences, p. 275. 2 è éd. Bruxelles鳥: De
Boeck.
Bertacchini, Y. (2009). Petit Guide à l’usage de l’Apprenti-Chercheur en Sciences Humaines
& Sociales ESSAI Epistémologie & Méthodologie de Recherche en Sciences de
l’Information & de la Communication. Collection Les E.T.I.C, Presses Technologiques,
pp. 4–156. Toulon.
Burlaud, A., & Colasse, B. (2010). Normalisation comptable internationale鳥: le retour du
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