06 Les Dossiers JMD Cancer

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 LES DOSSIERS DE JEAN-MARC DUPUIS ET SON ÉQUIPE Cancer : toutes les solutions naturelles    S    A    N    T É    N    A    T    U    R    E    I    N    N    O    V    A    T    I    O    N  d  o  s  s  i  e  r   s  p  É  c  i  a  l JUIN 2013 L’île « anti-cancer »  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ p. 1 Les 3 piliers anti-cancer  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ p. 4 La micronutrition anti-cancer _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ p. 9 L’importance capitale de l’équilibre hormonal  _ _ _ _ p. 12 Zoom sur le cancer du sein  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ p. 16 Zoom sur le cancer de la prostate  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ p. 20

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  • LES DOSSIERS DE JEAN-MARC DUPUIS ET SON QUIPE

    Cancer : toutes les solutions naturelles

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    dossier spcial

    JUIN 2013

    Lle anti-cancer _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ p. 1

    Les 3 piliers anti-cancer _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ p. 4

    La micronutrition anti-cancer _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ p. 9

    Limportance capitale de lquilibre hormonal _ _ _ _ p. 12

    Zoom sur le cancer du sein _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ p. 16

    Zoom sur le cancer de la prostate _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ p. 20

  • Le cancer fait peur, le mot lui-mme fait peur. A cela, malheureu- sement, des raisons objectives : le cancer tue quelque huit mil-lions de personnes dans le monde chaque anne, ses effets dvas-tateurs tant suprieurs ceux du sida et du paludisme runis. Dans la plupart des pays dvelopps, le cancer est dsormais la deuxime cause de dcs aprs les maladies cardio-vasculaires, et compte tenu de laugmentation de la population gnrale et de son vieillis-sement, on pense que le nombre de morts par cancer dans le monde devrait atteindre quinze millions en 2030 (nous serons alors prs de neuf milliards dindividus sur Terre).

    Ces chiffres sombres expliquent que, pour beaucoup dentre nous, avoir un cancer signifie que lon va mourir bientt. Le mot cancer est alors synonyme dune fin proche. Mais cest faux. Il ny a rien din-luctable cela. Au contraire, il y a 101 choses que nous pouvons faire pour avoir de plus grandes chances dviter un cancer ou contrer son volution. Cest ce qui va vous tre expliqu dans ce dossier.

    Et cest ce que montre, pour commencer, cette histoire assez in-croyable parue dans Le New York Times.

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    Lle o les hommes oublient de mourir

    Le New York Times a publi en octobre 2012 un article extraordinaire intitu-l Lle o les gens oublient de mourir (The Island Where People Forget To Die).

    Il rapporte lhistoire dun combattant de la seconde Guerre mondiale dorigine grecque, Stamatis Moraitis, qui partit sins-taller aux tats-Unis aprs lArmistice. Alors quil avait adopt le style de vie amricain, avec villa en Floride, deux voitures, trois en-fants, Stamatis Moraitis apprit en 1976 quil avait un cancer des poumons. Neuf mde-cins confirmrent le diagnostic et lui don-nrent neuf mois vivre. Il avait 62 ans.

    Il dcida alors de retourner avec son pouse sur son le natale dIcare, en mer Ege, pour tre enterr aux cts de ses anctres dans un cimetire ombrag surplombant la mer. Stamatis sinstalla dans une maisonnette blanchie la chaux, au milieu dun hectare de vignes escarpes, sur la cte nord-est dIcare, et se prpara mourir...

    Il se prpare mourir, puis...

    Dabord, il passa ses journes au lit, soign par sa mre et sa femme.

    Mais bientt, il redcouvrit la foi de son enfance, et commena se rendre, chaque dimanche matin, la petite chapelle grecque orthodoxe en haut de la colline, o son grand-pre avait t pope. Lorsque ses amis denfance apprirent son retour, ils commencrent lui rendre visite chaque aprs-midi. Leurs conversations pouvaient durer des heures, et saccompagnaient in-variablement dune ou deux bouteilles de vin du cru. Autant mourir heureux , se disait Stamatis.

    Pendant les mois qui suivirent, quelque chose dtrange se produisit. Il dit quil commena sentir ses forces le regagner. Un jour, se sentant entreprenant, il planta quelques l-gumes dans son jardin. Il ne projetait pas de les rcolter lui-mme, mais il apprciait le soleil, et respirer lair de la mer. Il faisait cela pour sa femme, pour quelle puisse profiter des lgumes quand il serait parti.

    Six mois scoulrent. Stamatis Moraitis tait toujours vivant. Loin dentrer en ago-nie, il avait agrandi son potager et, sentant ses forces revenir, il avait aussi nettoy la vigne familiale. Saccommodant de mieux en mieux du rythme de vie paisible de la petite le, il se levait le matin quand bon lui semblait, travaillait la vigne jusquen d-but daprs-midi, se faisait un bon djeu-ner, puis enchanait sur une longue sieste. Le soir, il prit lhabitude de se rendre la taverne du coin, o il jouait aux dominos

    Le cancer nest pas la fin proche de notre vie

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    jusqu une heure avance. Les an-nes passrent. Sa sant continua samliorer. Il ajouta quelques pices la maison de ses parents. Il dvelop-pa la vigne jusqu produire 1500 litres de vin par an. Aujourdhui, 35 ans plus tard, il a atteint 97 ans (selon un do-cument officiel quil conteste ; car lui affirme en avoir 102) et il na plus le cancer. Il ne suivit jamais de chimio-thrapie, ne prit aucun mdicament daucune sorte. Tout ce quil fit fut de partir pour Icare.

    Son cas est-il reprsentatif ?

    Le cas de Stamatis Moraitis, et de lle dIcare, est rapport par un scientifique de la National Geographic Society (ditrice du fameux magazine National Geographic), qui sest spcia-lis dans ltude du mode de vie des populations bnficiant dune longvi-t exceptionnelle.

    Toutes sortes de belles histoires ont t racontes sur les habitants de la valle de Vilcabamba en Equateur, les Hounzas dans le nord du Pakistan, et les monta-gnards du Caucase en Gorgie, supposs vivre au-del de cent ans en moyenne. Mais on sait aujourdhui qu lorigine de ces mythes, il y a le simple fait que la plu-part des habitants ne connaissaient pas leur ge, et que des explorateurs un peu rveurs se laissrent abuser, peut-tre

    volontairement ! En revanche, il est bien tabli aujourdhui que les femmes qui vivent le plus longtemps au monde sont sur lle dOkinawa, au Japon. Concer-nant les hommes, cest la province de Nuoro, en Sardaigne, qui compte la plus haute concentration de centenaires. Au Costa-Rica, sur la pninsule de Nicoya, une population de 100 000 mtis a t dcouverte, ayant un taux de mortalit plus bas que la moyenne 50 ans. Et il existe une ville en Californie, Loma Lin-da, o habitent des Adventistes du Sep-time-Jour (une glise inspire par le christianisme), dont lesprance de vie dpasse de 10 ans la moyenne amri-caine.

    Sur la ville dIcare, le dmographe belge Michel Poulain a dtermin que les ha-bitants atteignent lge de 90 ans deux fois et demi plus souvent que les Am-ricains, dans une tude mene avec lUniversit dAthnes. Les hommes, en particulier, ont mme quatre fois plus de chance datteindre 90 ans que les hommes Amricains, et sont en gn-ral en meilleure sant. Plus beau en-core, ils vivent 8 10 ans de plus avant de mourir de cancer ou de maladie car-diovasculaire, ils souffrent moins de dpression, et leur taux de dmence snile nest que dun quart celui de la population amricaine !

    Les secrets dIcare

    Selon le Docteur Leriadis, qui vit et soigne les habitants dIcare, leur

    Le cancer nest pas la fin proche de notre vie

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    bonne sant tient leur mode de vie et aux bonnes relations sociales qui existent entre les habitants, mais aussi une sorte de tisane, le th des montagnes , faite dherbes sches qui poussent sur cette le, et qui est consomme en fin de journe : il sagit dun mlange de marjolaine sau-vage, de sauge, de romarin, darmoise, de feuilles de pissenlit et de menthe (fliskou-ni), auquel on ajoute un peu de citron.

    Le Dr Ionna Chinou, professeur de Phar-macie lUniversit dAthnes, et une des meilleures expertes europennes des pro-prits bioactives des plantes, confirme : la menthe sauvage combat la gingivite et les problmes gastro-intestinaux. Le romarin est un remde contre la goutte. Larmoise amliore la circulation san-guine. Cette tisane est une source impor-tante de polyphnols, aux fortes vertus antioxydantes. La plupart de ces plantes sont lgrement diurtiques, ce qui est bon contre lhypertension.

    Le miel, aussi, est considr comme une panace. Ils ont des types de miel ici, que vous ne verrez nulle part ailleurs dans le monde , selon le Docteur Leriadis. Ils lutilisent pour tout, depuis le traitement des blessures la gueule de bois, ou contre la grippe. Les personnes ges ici com-mencent toujours leur journe par une cuil-lere de miel, quelles prennent comme un mdicament.

    Les bases de lalimentation Icare

    Au petit-djeuner, les habitants dIcare boivent du lait de chvre, du vin, de la tisane de sauge ou du caf, du pain et du miel. Au djeuner, ce sont presque toujours des lentilles ou des haricots, des pommes de terre, de la salade de pissen-lit, de fenouil et dune plante ressemblant aux pinards appele horta, ainsi que les lgumes du potager selon la saison, le tout accompagn dhuile dolive. Le dner se compose de pain et de lait de chvre. A Nol et Pques, ils tuent le cochon fami-lial et mangent le lard par petites quanti-ts pendant les mois qui suivent.

    Le Dr Christina Chrysohou, cardiologue la Facult de Mdecine de lUniversit dAthnes, a tudi le rgime de 673 habi-tants dIcare, et a constat quils consom-ment six fois plus de lgumineuses (hari-cots, lentilles, pois) que les Amricains, mangent du poisson deux fois par se-maine et de la viande cinq fois par mois, et boivent deux trois tasses de caf et deux quatre verres de vin par jour.

    Bien entendu, la bonne sant des habi-tants dIcare tient peut-tre aussi ce quils ne mangent pas. La farine blanche et le sucre sont absents de leur rgime tra-ditionnel.

    Cette belle histoire montre quil existe des solutions, parfois plus simple que ce que lon pourrait imaginer, contre le cancer. Il convient prsent de les prsenter de ma-nire dtaille et synthtique.

    Le cancer nest pas la fin proche de notre vie

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    Premier pilier : le programme nutritionnel

    Le premier moyen de tenir la mala- die loigne est dadopter un r-gime alimentaire anti-cancer. Car il ne suffit pas dviter le surpoids et lobsi-t, dont on sait dsormais que, en plus de provoquer des maladies cardiovas-culaires et du diabte, ils favorisent la survenue des tumeurs cancreuses. Soyez aussi svelte que possible, mais sans tre trop maigre : lindice de masse corporelle (IMC) dune personne en bonne sant doit tre suprieur 18,5 sans dpasser 25. Pour calculer votre IMC, vous devez prendre votre poids en kilogrammes, et le diviser par votre hauteur au carr. Par exemple, si vous faites 1,65 m et que vous pesez 55 kg, votre IMC est de 55 / (1,65 x 1,65), soit 20,22. Un IMC optimal minimise le risque davoir un cancer.

    Le rgime anti-cancer consiste :

    Diminuer fortement votre consom-mation de sucres et de fculents (ali-ments contenant une grande quan-tit damidon). Cela vous permettra de normaliser votre niveau dinsu-line dans votre sang, une hormone qui stimule la production dIGF-1,

    qui stimule son tour la croissance des cellules cancreuses. Cest lune des plus efficaces mesures que vous puissiez prendre pour diminuer votre risque de cancer, et pour ce faire, rduire votre consommation de sucre, crales et pommes de terre est la priorit. Llimination des aliments index glycmiques levs est particulirement impor-tante car ce sont eux qui stimulent le plus votre insuline.

    viter de cuire haute temprature car les graisses deviennent toxiques haute temprature. La consom-mation en aliments cuits dans de la graisse haute temprature (entre 170 et 250C) multiplie par deux et jusqu quatre le risque de faire un cancer du sein, par exemple, un risque qui peut tre jusqu neuf fois plus important chez les femmes g-ntiquement prdisposes ce type de cancer.(1, 2, 3) vitez absolument la cuisson au barbecue car les gril-lades produisent des hydrocarbures aromatiques polycycliques et des amines htrocycliques, deux subs-tances particulirement toxiques et cancrignes. Cuisinez en privi-lgiant les modes de cuisson doux : pochage, cuisson la vapeur, bulli-tion, plutt que friture.

    Manger beaucoup de lgumes, ida-lement frais et bios, en privilgiant les lgumes colors et en particu-lier les lgumes verts feuilles ain-

    Les 3 piliers anti-cancer

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    si que les crucifres, cest--dire toutes les sortes de chou mais aussi les radis et le cresson, qui ont des proprits an-ti-cancer intressantes. De nombreuses tudes ont maintenant dmontr que manger rgulirement des fruits et l-gumes est un des moyens les plus pro-tecteurs contre lapparition dun cancer. En moyenne, une alimentation riche en fruits et lgumes dau moins 400 g par jour diminue le risque de faire un cancer denviron 20 30 %(4). Cette recomman-dation est dautant plus importante que la prise de vitamines en complments pharmaceutiques spars est peu effi-cace pour prvenir le cancer.

    Augmenter vos apports dacides gras omga-3. De rcentes recherches ont rvl quil est utile daugmenter vos apports en acides gras omga-3, et di-minuer ceux domga-6. Les omga-3 et les omga-6 sont des graisses qui jouent souvent des rles opposs dans les ph-nomnes biologiques. Les omga-6 augmentent les risques de dvelopper une tumeur, alors que les omga-3 pr-sentent des proprits anti-cancreuses majeures. Nos habitudes alimentaires actuelles donnent une place excessive aux omga-6. On les trouve dans une grande varit de produits industriels, dans les huiles de tournesol, de mas, de ppins de raisin, de germe de bl ou de carthame et galement dans la viande. Pour inverser la tendance et diminuer notre risque de cancer, il faudrait donc diminuer ces apports et augmenter la consommation domga-3, majoritaire-ment prsents dans les huiles vgtales sous forme dALA (huile de lin, de came-

    line, de colza, de noix) et dans les pois-sons gras sous forme dEPA et de DHA. Les omga-3 des poissons (EPA et DHA) permettraient plus particulirement de renforcer laction du systme immuni-taire face aux cellules cancreuses(5). Si vous tes vgtalien sachez quil existe des complments alimentaires de DHA extrait dalgues, mais ils sont beaucoup plus onreux.

    Limiter votre consommation dalcool : ne buvez pas dalcool plus dune fois par jour, jamais plus de deux verres et tou-jours en mangeant.

    Purifier votre organisme, en rduisant votre exposition aux toxines environ-nementales, comme les pesticides, les produits chimiques mnagers, les d-sodorisants dambiance, la pollution atmosphrique et les toxines des plas-tiques comme le bisphnol A ou les ph-talates. En particulier, leau du robinet contient de nombreux rsidus de pro-duits chimiques, de mdicaments (pilule contraceptive, paractamol) et parfois des mtaux lourds dans certaines rgions (arsenic, plomb) qui augmentent le risque de cancer terme. Les sources majeures de bisphnol A chez lhomme adulte sont les botes de conserve et les bonbonnes deau de grande capacit rutilisables utilises comme fontaines eau dans les entreprises. Les bouteilles deau indivi-duelles ne contiennent pas de bisphnol.

    Allaiter : si elles le peuvent, les jeunes mamans doivent allaiter leur bb exclusivement jusqu six mois. Les preuves sont aujourdhui bien tablies quallaiter jusqu six mois rduit le risque de cancer du sein. Lallaitement

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    est par ailleurs associ une meil-leure sant des bbs.

    Optimiser votre niveau de vitamine D. Si vous vivez dans une zone peu ensoleille (comme la France par exemple !) pensez votre niveau de vitamine D dans le sang. La vita-mine D se trouve dans les poissons gras, mais votre principale source dapprovisionnement est le contact direct des rayons du soleil sur votre peau, et ce sans quune vitre ni une crme solaire ne vienne sinterpo-ser. Les chercheurs dans ce domaine ont estim quenviron 30 % des d-cs par cancer pourraient tre vi-ts chaque anne en optimisant les niveaux de vitamine D de la popula-tion gnrale(6). En effet, la vitamine D agit contre le cancer en augmen-tant la capacit dautodestruction des cellules mutantes (qui, si on les laisse se diviser, peuvent mener lapparition dune tumeur) ; ralen-tissant la vitesse de reproduction des cellules cancreuses ; aidant la diffrenciation cellulaire (ce que ne font pas gnralement les cellules cancreuses, qui ne sont pas diff-rencies) et en rduisant langiog-nse, cest--dire le dveloppement de nouveaux vaisseaux sanguins qui viennent nourrir la tumeur, et po-tentiellement transformer une tu-meur bnigne en tumeur maligne. Il existe maintenant des preuves crasantes quun trs grand nombre de cancers pourraient tre vits chaque anne dans les pays indus-trialiss, sans douleur, si les popula-

    tions se proccupaient de ramener leur taux de vitamine D un niveau optimal, en prenant plus le soleil, en mangeant plus de poissons gras, et en prenant des complments de vi-tamine D pendant les mois dhiver. Pour les chercheurs un taux de vi-tamine D dans le sang situ autour de 50 ng/mL serait efficace pour di-minuer le risque de cancer du sein de plus de 50 %, sans aucune autre intervention. Pour atteindre ce taux chez la plupart des adultes cela n-cessite une supplmentation quoti-dienne en vitamine D3, hauteur de 3000 5000 UI par jour(7). Bien en-tendu une supplmentation nem-pche pas deffectuer des prises de sang de contrle rgulires, aussi bien pour dterminer si votre dose en supplmentation nest ni trop forte ni trop faible.

    Deuxime pilier : lactivit physique

    Toutes les tudes rcentes montrent chez les personnes qui pratiquent rgulirement une activit sportive une rduction significative du risque de can-cer du clon et du sein, probable pour le cancer de la prostate, et possible pour le cancer du poumon et de lendomtre. Pour le cancer du sein, la pratique spor-tive diminuerait le risque de 30 % par rapport aux femmes inactives (davan-tage encore en cas dobsit).(8, 9, 10, 11)

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    Mais pour que lactivit physique soit plei-nement efficace, elle doit tre pratique un minimum de trente minutes par jour, et avec une intensit modre forte (marche rapide, vlo, monte des escaliers pied, gymnastique, natation). Il sem-blerait que lidal soit de sy adonner en alternance cinq fois par semaine. Si vous ne pouvez pas en faire autant, gardez lesprit quun peu de sport vaut mieux que rien du tout. Le simple fait de choisir les escaliers plutt que lascenseur pour mon-ter dans un immeuble est bnfique.

    Si on est touch par la maladie et quon a les capacits de le faire, le sport devrait tre pratiqu aussi pendant le traitement car il permet dactiver les mcanismes dautophagie au sein de nos cellules ce qui permet la destruction des dchets qui encrassent lorganisme. Et aprs la mala-die lactivit physique favorise la rcupra-tion de la forme physique, ce qui contribue retrouver plus rapidement une bonne qualit de vie.

    Troisime pilier : le programme motionnel

    Cest un fait dsormais reconnu : les personnes angoisses dveloppent plus facilement un cancer. Le stress ne fabrique pas le cancer, mais il contribue assurment son dveloppement.

    Selon les tudes, le risque de cancer chez les anxieux est de 20 100 % suprieur la normale. Il est tabli, par exemple, que les

    femmes qui ont eu affronter un cancer du sein et font une rcidive survivent bien plus longtemps si elles vacuent le stress. Ainsi, les femmes qui surmontent le ca-ractre anxiogne de la maladie et sap-pliquent demeurer sereines, ont de 10 45 fois moins de risques de mourir de la rcidive de cancer du sein que les femmes angoisses (qui expriment langoisse) ou, pire, celles qui la retiennent (ressentent de langoisse mais ne lextriorisent pas). Cer-tains sentiments particulirement nga-tifs pourraient tre susceptibles de favori-ser lapparition des tumeurs : le sentiment dimpuissance sur les choses, lanxit, la solitude et la culpabilit.

    Le stress est reconnu comme un facteur, sinon dclenchant, du moins aggravant de la maladie en gnral et du cancer en par-ticulier. Des tudes ont montr quun choc motionnel violent entranait une baisse immdiate de notre immunit. Il est donc essentiel, en phase de lutte contre la ma-ladie, de convertir autant que faire se peut toute motion ngative comme les angoisses, inquitudes, colres, dpr-ciation, nervosit inutile, en motions po-sitives comme la srnit, la douceur, la gentillesse, lamour. De mme la mise en ordre de sa chambre, de son bureau ou de ses papiers contribue lapaisement des tensions intrieures. Ce programme motionnel comporte aussi un ensemble dattitudes psychologiques bnfiques dont la plus importante est de devenir le grant de sa sant .

    Dans ce cadre, cest le patient lui-mme qui dcide qui il va prendre comme oncologue, chirurgien, ostopathe, psychologue, infir-

    Les 3 piliers anti-cancer

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    mire et conseiller dittique dans son quipe mdicale. On a en eff et constat que cette responsabilisation du malade dans la gestion de son parcours abou-tissait des chances de survie excep-tionnellement longues chez les canc-reux, notamment parce que ce principe de choix permet dinstaurer entre le malade et ses soignants un climat de confi ance essentiel et ncessaire un traitement optimal.

    Il apparat galement que la projection de soi dans lavenir est essentielle : ne pas simaginer mourant du cancer dans le futur mais se voir aller mieux demain et, tout au contraire, visualiser la tumeur cancreuse rgressant sous lattaque des anticorps autrement dit faire preuve doptimisme sont aussi des attitudes psychologiques qui se r-vlent grandement bnfi ques.

    Si vous avez des diffi cults grer vos motions, dotez-vous dune tech-nique personnelle pour diminuer vos motions ngatives qui risquent dac-tiver vos gnes favorisant le cancer. Le yoga, la prire, la mditation, la so-phrologie font partie des moyens de rtablir un quilibre intrieur propice. Si vous tes dj touch par la maladie ces techniques peuvent vous aider mieux la combattre.

    Un autre aspect important du bien-tre psychologique est le sommeil : la fatigue augmente la vulnrabilit aux stress psychologiques et physiques, elle vous fragilise face au cancer.

    Essayez de bien dormir en suivant quelques rgles simples : Ayez de la literie en bon tat. Couchez vous et levez-vous heures

    fi xes chaque jour. viter les boissons excitantes (caf,

    th) et lactivit physique intensive en soire.

    teignez votre ordinateur et votre tlvision au moins une heure avant de vous coucher : les ondes exercent un eff et stimulant sur lactivit cr-brale et perturbent le sommeil. Pr-frez la lecture dun bon livre.

    En cas de problmes dendormisse-ment prenez un bon bain et dposez quelques gouttes dhuile essentielle de lavande sur votre oreiller.

    Les 3 piliers anti-cancer

    Cette section est extraite de la Lettre du Dr Thierry Hertoghe (numro 1 de dcembre 2012).

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    Mme lorsquon a dj une bonne hygine de vie avec une alimentation de qualit, une activit physique et des hormones bien rgles, on peut encore faire des choses pour se protger du cancer ou pour mieux lutter contre lui.

    Surveillez votre taux de fer

    Veillez ce que votre niveau de fer dans lorganisme ne soit pas excessif. Ceci concerne particulirement les femmes qui ont pass la mnopause, et qui ne perdent plus de fer cause des menstruations. Le fer peut saccumuler dans leur organisme, o il a un puissant pouvoir oxydant, aug-mentant le nombre des radicaux libres et augmentant le risque de cancer.

    Tout ce que vous avez faire pour cela est de mesurer votre niveau de ferritine lors dune prise de sang. Sil est au-dessus de 80 alors participez au don du sang, cela dimi-nuera votre niveau de fer et rduira votre risque de cancer du sein. Si votre taux de ferritine dpasse la norme, consultez un hmatologue, vous pourriez tre victime dhmochromatose une maladie grave qui peut passer sous silence pendant de nom-breuses annes.

    Les complments contre le cancer

    Au chapitre prcdent, il a t fait mention de la supplmentation en vitamine D. Il sagit de bien plus quune simple stratgie anti-cancer, cest avant tout un pilier de la sant en gnral car ses bnfi ces sont larges et nombreux en dehors de cette maladie. Elle diminue no-tablement le risque de maladies auto-im-munes, de dpression annuelle saison-nire, de fatigue chronique ou mme de maladies neurodgnratives.

    En cas de cancer il existe des supplments nutritionnels qui peuvent aider mieux supporter les traitements. Le Dr Hertoghe recommande les suivants :1. le coenzyme Q10 (sous forme dubi-

    quinol plus active) pour renforcer lim-munit tout en contrecarrant la prolif-ration des cellules cancreuses : de 100 400 mg par jour

    2. le slnium la dose de 200 g par jour3. la vitamine A (rtinol actate ou palmi-

    tate) liposoluble (et non hydrosoluble) : 50 000 200 000 UI (units internatio-nales) par jour soit 25 100 mg par jour

    4. la vitamine C : 1 2 g par jour

    Note : la dose et la dure de la supplmentation en vitamine A doivent tre ajustes en fonction de dosages sanguins de contrle.

    La micronutrition anti-cancer

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    Focus sur la meilleure pice anti-cancer : le curcuma

    La micronutrition anti-cancer

    La curcumine est, parmi tous les nutri- ments, celui dont les effets sur le can-cer sont les mieux documents dans la lit-trature scientifique. La curcumine est un driv du curcuma, le pigment qui donne au curry sa couleur jaune-orang. Cest un compos qui a t lobjet de nombreuses tudes, et dont les effets sur la sant sont multiples. La consquence est que le curcu-ma connat un succs croissant en tant que complment alimentaire. 100 grammes de curcuma contiennent 3 5 grammes de cur-cumine.

    Les mdecines traditionnelles chinoise et indienne exploitent les vertus thrapeu-tiques de la curcumine depuis des milliers dannes. Elle est particulirement connue pour ses puissantes proprits anti-inflam-matoires. Or, comme vous le savez sans doute, linflammation chronique est un fac-teur sous-jacent de nombreuses maladies chroniques, si ce nest pas de toutes. Il a t dmontr que la curcumine influence lex-pression de plus de 700 gnes, ce qui pour-rait expliquer en partie ses nombreux bien-faits sur la sant.

    Ses effets sur le cancer ne sont donc pas, et de loin, son seul intrt. Toutefois, cest de son potentiel en tant quagent anti-cancer quil faut souligner ici.

    Dans un article publi dans le Journal of Nutritional Biochemistry du mois de juillet 2011, des chercheurs expliquent que la cur-cumine pourrait tre la solution pour stop-per un type mortel de cancer du cerveau appel glioblastome. Ltude, ralise sur des souris, vient appuyer des observations qui avaient dj t faites auparavant. Les scientifiques y ont montr quelle rduisait

    la tumeur chez 9 des 11 animaux tudis (81 %), sans montrer de signe de toxicit.(12)

    Mieux encore, la curcumine naffectait pas les cellules en bonne sant, suggrant quelle cible slectivement les cellules can-creuses. Ils ont aussi constat quelle agis-sait en synergie avec deux mdicaments utiliss en chimiothrapie, augmentant llimination des cellules cancreuses. Les auteurs dclarent : En rsum, les donnes prsentes ici suggrent que la curcumine est un agent potentiel pour les thrapies des glioblastomes.

    Un des MEILLEURS complments pour beaucoup de cancers

    Mais les chercheurs connaissaient depuis de nombreuses annes ce potentiel anti-cancer de la curcumine. Parmi tous les nu-triments, cest elle qui a fait lobjet du plus grand nombre darticles scientifiques sur ses vertus anti-cancer.

    Une tude publie en 2008 dans la revue scientifique Cancer Prevention Research a observ que la curcumine inhibe la motilit (leur capacit se dplacer) des cellules du cancer du sein et leur propagation en inhi-bant le fonctionnement du lalpha-6-bta-4 intgrine, ce qui implique quelle pourrait servir comme agent thrapeutique efficace dans les tumeurs qui surexpriment lal-pha-6-bta-4. (Lalpha-6-bta-4 est associ au dveloppement du cancer en contribuant la rsistance des cellules lapoptose et aux mtastases. Lapoptose signifie la mort cellulaire programme : les cellules canc-reuses ont la particularit de ne pas mourir quand elles le devraient, ce qui contribue au dveloppement des tumeurs).(13)

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    En 2009, une tude publie dans la revue scien-tifique Molecular Pharmacology a observ que la curcumine inhibe la croissance des cellules can-creuses du pancras, et accrot la sensibilit des cellules la chimiothrapie.(14) La mme anne, une autre quipe a constat que la curcumine favorise la mort cellulaire des cellules du cancer du poumon.(15) Une tude de 2010 a conclu que la curcumine a la capacit de cibler les cellules souches cancreuses.(16)

    En Inde, o le curcuma est trs rpandu dans la cuisine, la prvalence, cest--dire la frquence, de quatre cancers trs rpandus chez nous cancer du clon, du sein, de la prostate, du pou-mon est dix fois plus faible. En fait, le cancer de la prostate, qui est le plus souvent diagnos-tiqu chez les hommes europens, est rare en

    Inde, et ce phnomne est attribu, en partie, la consommation de curcuma. Il apparat que la curcumine agit contre le cancer de plusieurs faons : Inhibe la prolifration des cellules des tu-

    meurs ; Aide votre corps dtruire les cellules mu-

    tantes, afin de les empcher de se rpandre dans votre corps (mtastases) ;

    Inhibe la transformation de cellules normales en cellules cancreuses ;

    Diminue linflammation ; Empche le dveloppement des vaisseaux

    sanguins nourrissant la tumeur ; Inhibe la synthse dune protine considre

    comme essentielle pour la formation des tu-meurs.

    La micronutrition anti-cancer

    Conseils pour lusage de la curcumine

    Pour bnficier de toute la puissance de la curcumine, choisissez un complment ali-mentaire 100 % de curcumine, extrait de cur-cuma certifi biologique, contenant au moins 95 % de curcuminodes. La formulation ne doit contenir aucun additif ni excipient (la substance ajoute au complment pour faciliter la fabri-cation ou la conservation), et le fabricant doit apporter une garantie de qualit sur toute la chane de production : non-pollution des sols, plantation, culture, rcolte slective, production et conditionnement du produit final.

    Pour la cuisine, choisissez une poudre de curcu-ma pure plutt que du curry . Biologique de prfrence. Une tude scientifique a montr que la poudre de curry tend contenir trs peu de curcumine en comparaison avec le curcuma.

    Actuellement, il nexiste pas de formulation disponible dans le commerce pour tre utilise contre le cancer, et il faut que vous sachiez que de hautes doses sont ncessaires, la curcumine ntant pas trs bien absorbe par lorganisme.

    La dose anti-cancer typique peut atteindre 3 grammes dun bon extrait biodisponible de cur-cumine, trois quatre fois par jour.

    Pour amliorer ce problme dabsorption, vous pouvez faire une micro-mulsion de poudre de curcumine. Mlangez une cuillre soupe de curcumine avec 1 ou 2 jaunes dufs, avec une cuillre caf ou deux dhuile de noix de coco fondue. Utilisez ensuite un mixer pour mulsifier le mlange.

    Une autre stratgie qui peut aider augmenter labsorption de la curcumine est de mettre une cuillre soupe de poudre de curcumine dans 12,5 cl deau bouillante (elle doit bouillir au mo-ment o vous ajoutez la poudre, lefficacit est rduite si leau est tide). Vous aurez cr une solution 12 %, que vous pouvez boire une fois rafrachie. Vous y trouverez un got bois. Notez bien que la concentration en curcumine va dimi-nuer progressivement. Au bout de six heures, la solution ne sera plus qu 6 %, donc il est prf-rable de la boire dans les quatre heures.

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    Limportance capitale de lquilibre hormonalCest une des cls trop souvent oublie de la prvention du cancer : veiller maintenir des taux hormonaux corrects et un bon quilibre hormonal (un quilibre de toutes les hormones entre elles). Si les thrapies hormonales bien conduites peuvent souvent diminuer le risque de cancer, elles ne sont en aucun cas une panace qui bannit jamais tout risque den dvelopper un. En revanche, il est probable que, lorsquun cancer surviendra, le patient dont les taux hormonaux sont quilibrs sera beaucoup plus rsistant la tumeur maligne.

    Les hormones thyrodiennes

    Les premires hormones vrifier via une prise de sang sont les hor-mones thyrodiennes. Ainsi, des taux levs en hormones thyrodiennes, lesquelles stimulent limmunit tous les niveaux possibles, peuvent pro-tger contre lapparition dun cancer. Leur premire action est de stimu-ler lactivit des organes lymphodes (moelle osseuse, thymus, ganglions lymphatiques, rate). Ainsi, des ex-priences de traitements dinfections par un supplment dhormones thy-rodiennes ont offert des rsultats sa-tisfaisants.

    On relve des effets similaires dans la rsistance au cancer. Lune des tudes essentielles sur le sujet celle du Dr Schwartz consistant contrler des patients en insuffisance thyrodienne

    sur une trs longue priode a montr que les patients non/ou insuffisam-ment traits avaient jusqu 70 % de risques de dvelopper un cancer. Les cancers les plus frquents taient les cancers intestinaux (clon, rectum), suivis des cancers typiquement fmi-nins (cancer de lutrus et du rectum), enfin les cancers du poumon et par-fois des organes immunitaires (lym-phomes malins et leucmies).(17)

    Une autre tude portant sur un groupe de femmes atteintes de cancer a mon-tr que les trois dentre elles atteintes dinsuffisance thyrodienne (hypothy-rodie) navaient pas survcu au-de-l de seize mois aprs le diagnostic de cancer, bien quelles naient souf-fert que dune tumeur cancreuse du sein localise dans un seul sein. En revanche, les huit femmes atteintes dexcs en hormones thyrodiennes (hyperthyrodie), dont plusieurs avec cancer avanc cancer sur les deux

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    seins ou cancer avec mtastases distance du foyer cancreux, cancers considrs comme beaucoup plus virulents ont sur-vcu bien plus longtemps (la premire est dcde huit ans aprs le diagnostic, et la seconde des huit femmes ayant succomb aprs leur maladie est disparue vingt ans plus tard).

    Une prise de sang prescrite par le mdecin permettra de mettre en vidence un ven-tuel dficit. Trs souvent, une prparation en hormones thyrodiennes savre nces-saire. Le plus souvent, une prparation mlangeant thyroxine (T4) et triiodothy-ronine (T3) donnera de meilleurs rsultats de stimulation de limmunit et de quali-t de vie que la prparation T4 seule (ap-pauvrie car ne contient pas lhormone thy-rodienne T3, la plus active des hormones thyrodiennes) habituellement prescrite par les mdecins traitants et les endocri-nologues. Cependant, si les carences en hormones thyrodiennes et en mlatonine ont t dcouvertes, il ne faut pas croire que donner des supplments en ces hor-mones peut en soi faire disparatre le can-cer. Mais cela peut aider mieux vivre avec et le combattre plus efficacement.

    Les traitements classiques anticanc-reux, de la chirurgie la chimiothrapie et radiothrapie, restent utiles et souvent prpondrants pour gurir dun cancer ou au moins le traiter de la meilleure fa-on possible. Dans des phases ultrieures, dautres traitements hormonaux peuvent tre prescrits en fonction des carences re-trouves (mme en hormones sexuelles) et aprs signature dun consentement clair (document qui comporte laccord

    du patient et mentionne toute linforma-tion qui lui est donne pour lclairer tant sur les procdures que les bnfices et les risques quil encourt).

    La mlatonine

    La mlatonine lhormone centrale de la rgulation de nos rythmes chrono-biologiques semble galement avoir des effets protecteurs contre la prolifration de cellules malignes, en particulier contre les cellules cancreuses du sein humain. (18, 19, 20, 21)

    Un dficit en mlatonine peut sinstaller pour diverses raisons : lge, un travail en horaires dcals, des troubles du som-meil ou lutilisation de mdicaments som-nifres qui bloquent sa production. Dans ces cas on peut utiliser la mlatonine des doses situes entre 2 et 3 mg en compri-ms libration prolonge, pris environ 1 heure avant de se coucher.

    Les hormones thyrodiennes et la mlato-nine sont les deux hormones que, dans une premire phase de traitement adjuvant du cancer, le Dr Hertoghe, expert internatio-nal reconnu des traitements hormonaux, est le plus souvent amen prescrire chez ses patients atteints dun cancer actif, cela afin de combler leurs dficiences en hor-mones correspondantes.

    Limportance capitale de lquilibre hormonal

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    Lquilibre des hormones fminines

    Si vous vous tes dj renseign sur le cancer du sein, vous savez quil sagit dun cancer hormonod-pendant, cest--dire sensible aux hor-mones. Autrement dit, plus vous tes longtemps expose aux hormones f-minines, plus votre risque de cancer du sein augmente (le mot est au fminin car le cancer du sein peut certes tou-cher des hommes, mais ce sont mal-heureusement les femmes qui sont concernes dans 99 % des cas).

    Les femmes qui ont leurs rgles tt, leur mnopause tard, ou qui prennent des hormones fminines (strognes et progestrone) ont donc un risque augment de cancer du sein. Plusieurs tudes, en tout cas, sont formelles ce sujet.

    Lt dernier, dans une tude portant sur plus de 50.000 femmes afro-amri-caines, lpidmiologiste Lynn Rosen-berg (Universit de Boston) a constat que le risque de dvelopper une forme particulirement agressive de can-cer du sein augmentait de 65 % chez les femmes qui avaient pris la pilule contraceptive hormonale. Le risque doublait mme chez celles ayant uti-lis le contraceptif au cours des cinq dernires annes, et qui lavaient pris en tout pendant plus de dix ans.(22)

    Ces rsultats font cho ceux trs in-

    quitants qui avaient t obtenus en 2002 par ltude Women Health Stu-dy (Sant des Femmes) sur les trai-tements hormonaux substitutifs au moment de la mnopause. Ltude, la plus grande jamais ralise sur les hor-mones, avait d tre interrompue dur-gence lorsque les chercheurs avaient constat que les femmes prenant des hormones de synthse avaient un risque nettement plus lev de cancer du sein, dinfarctus, daccident vascu-laire crbral (attaque crbrale) et dembolies.

    Or, ce sont les mmes types dhor-mones de synthse qui sont utiliss dans la plupart des pilules contracep-tives.

    A noter toutefois que les traitements hormonaux substitutifs utiliss aux tats-Unis ne sont pas toujours les mmes que ceux utiliss en France. En France, on a parfois recours des hormones bio-identiques qui ne doivent pas entraner les mmes risques sanitaires bien quen nen soit pas compltement certain.

    Si vous utilisez la pilule contraceptive hormonale il est fortement conseil-l denvisager un autre moyen de contraception (non hormonal), par exemple le dispositif intra-utrin au cuivre, peu populaire mais pourtant moins cher et beaucoup moins dange-reux.

    Au moment de la mnopause, les an-goisses lgitimes que peuvent susci-ter la prise dhormones de synthse,

    Limportance capitale de lquilibre hormonal

  • 15. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . cancer : toutes les solutions naturelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14

    poussent de nombreuses femmes se de-mander si elles pourraient se tourner vers les phytoestrognes.

    Les phytoestrognes sont-ils la substance miracle ?

    Les phytoestrognes sont des subs- tances semblables aux hormones qui se trouvent naturellement dans les plantes.

    Laction des phytoestrognes varie selon les personnes, votre quilibre hormonal et, bien sr, le type de phytoestrogne in-gr. Mais en rsum, si lorganisme pro-duit trop dstrognes, les phytoestro-gnes peuvent bloquer partiellement leur effet ngatif, tandis que sil y a une dfi-cience, ils peuvent combler une partie des besoins.(23, 24) Ce sont donc des substances qui ont normment attir dintrt sur elles, surtout au dbut des annes 2000.

    Cependant, les experts estiment au-jourdhui que laffinit des phytoestro-gnes avec les rcepteurs des strognes est de 100 1 000 fois moins forte que celle des hormones naturelles et des hormones de synthse. Dautre part, les tudes sur lincidence des phytoestrognes sur la sant sont contradictoires. Les femmes asiatiques consomment beaucoup de soja, riche en phytoestrognes appels isoflavones. Or, on constate historique-ment quelles ont quatre sept fois moins

    de cancer du sein que les femmes amri-caines. Mais cette observation ne permet pas de tirer de conclusion dfinitive. Beau-coup dautres particularits de leur mode de vie peuvent expliquer cette diffrence.

    Enfin, une tude parue dans lAmerican Journal of Clinical Nutrition concernant 15 000 femmes aux Pays-Bas est arrive la conclusion que les isoflavones navaient pas deffet sur le risque de cancer du sein, mais que les lignanes, une autre catgorie de phytoestrognes, avaient, elles, un ef-fet rducteur de 30 %.(25) Les graines de lin (mais pas leur huile) sont, de loin, la meil-leure source alimentaire de lignanes : elles en contiennent environ 86 mg par portion de 30 g. On en trouve aussi, mais beau-coup moins, dans les graines (ssame, ci-trouille, tournesol, pavot), dans les grains entiers et leur son (seigle, avoine, orge), ainsi que dans les petits fruits.

    Cependant, si vous lisez cette tude dans le dtail (rfrences ci-dessous), vous vous apercevrez quel point les conclusions sont difficiles, floues, et incertaines.

    La morale de lhistoire est que vous pou-vez consommer des phytoestrognes sans vous soucier de leurs effets. Selon lAmerican Institute for Cancer Research, vous pouvez manger du soja sans pro-blme, y compris si vous avez le cancer du sein. a ne vous fera pas de mal... mais ce nest pas non plus larme fatale contre le cancer.

    Limportance capitale de lquilibre hormonal

    Cette section est extraite de la Lettre du Dr Thierry Hertoghe (numro 1 de dcembre 2012).

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    Que penser de la mammographie ?

    Tapez mammographie sur Goo-gle et des dizaines de rfrences scientifiques, toutes plus srieuses les unes que les autres, vous expliquent que les mammographies sont indo-lores, efficaces pour prvenir le cancer du sein, et sans risque.

    Le dpistage du cancer du sein organi-s par les pouvoirs publics ne concerne que les femmes partir de 50 ans. Mais les premires rfrences qui ressortent sur Internet indiquent au contraire on ne peut plus clairement :

    Il est conseill de commencer [les mammographies] 40 ans au rythme de tous les 12 18 mois jusqu la mnopause sur prescrip-tion de votre gyncologue ou gn-raliste. (Wikipdia)

    La mammographie est indique chez toutes les femmes aprs 40 ans et doit tre ralise tous les deux trois ans. (Doctissimo).

    Parmi 10 000 femmes de 40 ans,

    37 vont dcder de cancer du sein dans les 10 ans venir. Si la totali-t dentre elles ont une mammo-graphie rgulire pendant 10 ans, 4 morts par cancer du sein seront prvenues. Ceci signifie que pour des femmes dans la quarantaine, les mammographies peuvent prvenir une mort par cancer du sein chaque 2500 femmes dpistes rgulire-ment. (Gyneweb.fr)

    Il est utile de commencer les mammo-graphies ds 40 ans, le consensus est donc gnral.

    Gnral ?

    Pas tout fait.

    Les mammographies contestes

    En 2000, une mta-analyse danoise (synthse scientifique des tudes publies) a jet un pav dans la mare.

    Zoom sur le cancer du seinDans la mesure o une femme sur huit dveloppera un cancer du sein au cours de sa vie, il est capital de prendre de vraies mesures de prvention. Daprs les donnes officielles de lInstitut National du Cancer, le cancer du sein a progress nouveau en 2011, avec 53 041 cas diagnostiqus et 11 358 dcs. Il y a donc urgence. Toutefois, il est capital denvisager avec prcaution la mesure la plus connue : la mammographie.

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    Les auteurs concluaient sans ambigut dans The Lancet (une des revues mdicales de rfrence au plan international) que :

    Les programmes [de prvention du can-cer du sein] mis en uvre ne reposent sur aucune justification du fait de la m-diocrit de lensemble des tudes fon-datrices .

    Lanne suivante, ils publiaient une ver-sion plus complte, conforme aux rgles de lorganisation internationale de cher-cheurs Cochrane.(26) Leurs conclusions restaient les mmes : seules les tudes de qualit mthodologique faible, donc po-tentiellement biaises, montraient une rduction de mortalit par cancer du sein par les programmes de dpistage.

    Les autorits franaises ont dcid de ne pas tenir compte de ces conclusions. Tou-jours un train en retard, elles dcidrent mme en 2004 de gnraliser les tests de dpistage toutes les femmes de 50 74 ans. Mais depuis, un flux constant de nouvelles publications scientifiques est venu mettre en valeur les risques des exa-mens de prvention, et relativiser les bn-fices attendre des mammographies.

    La face cache de la mammographie

    En 1980, sur deux cancers du sein dpists, un conduisait au dcs de la patiente, lautre sa gurison. En 2000, malgr des volutions trs limites des moyens thrapeutiques, les statistiques

    officielles indiquaient que, sur quatre can-cers du sein dpists, un seul tait ltal, et trois autres aboutissaient une gurison.

    Quel progrs ! Cette hausse de 50 % des chances de survie de la femme suite un cancer du sein dmontrait de faon cla-tante lefficacit des programmes officiels de prvention, et justifiait coup sr la n-cessit daller plus loin. Cest du moins ce quespraient les innombrables structures recevant des fonds publics pour effectuer des diagnostics prcoces du cancer du sein.

    Mais ces chiffres masquaient une autre ralit, beaucoup moins rose : en fait, le nombre de cancers du sein avait pris des dimensions pidmiques, ayant t multi-pli par 2 sur la mme priode. Deux cher-cheurs franais, Duperray et Junod, en ont conclu en 2006 que la hausse apparente du nombre de survies tait en fait lie la multiplication des surdiagnostics , autrement dit du dpistage dun nombre croissant de cancers invasifs lentement volutifs, ou rgressant spontanment, ou des cancers in situ qui nauraient jamais volu !(27)

    Pis encore, les chiffres absolus de dcs par cancer du sein, eux, indiquaient une augmentation effrayante de 25 % de la mortalit, signant lchec lamentable de la pseudo-politique de lutte contre le cancer du sein.

    En effet, les surdiagnostics ont des cons-quences ngatives importantes, non seu-lement en terme de cot et dangoisses inutiles pour les femmes, mais surtout parce quils les conduisent subir des

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    biopsies, voire des oprations chirur-gicales, qui peuvent aller jusqu lablation du sein, alors quelles ne se seraient jamais aperu de rien si elles navaient pas subi de mammographie !

    Au plan international, on a assist r-cemment un changement rapide du discours des autorits mdicales : aux tats-Unis, le service de prvention (US Preventive Services Task Force) demande depuis 2009 aux femmes de moins de 50 ans de ne plus faire de mammographies de routines pour dtecter le cancer du sein, alors quil recommandait auparavant de le faire tous les un deux ans partir de 40 ans.

    Mais en France, la lourdeur et linertie de notre systme de sant, ainsi que le poids considrable des intrts fi-nanciers en jeu, font que le discours des autorits na toujours pas volu. Et les changements risquent de se faire attendre trs longtemps, aucun ministre de la Sant ne voulant pas-ser pour hostile la sant des femmes en informant des risques associs aux programmes de dpistage.

    Il est certes possible que le dpistage par mammographies apporte un b-nfice aprs tout, comme le laissent entendre des donnes trs rcentes mais cette efficacit fait lobjet de d-bats dans la communaut scientifique et surtout il serait bon que les femmes soient plus amplement informes des faux positifs et du fait quune mam-mographie normale ne garantit pas labsence de cancer.

    La mammographie peut-elle poser problme ?

    Le premier danger de la mammo- graphie est quelle implique de compresser le sein dune faon qui peut provoquer un clatement de mi-cro-tumeurs non dangereuses, et la dissmination de cellules cancreuses mortelles dans lorganisme. Elle im-plique aussi lexposition du sein une forte dose de radiations, un stade o la sensibilit est particulirement forte.

    Selon le Docteur Samuel Epstein, pro-fesseur lEcole de Sant Publique de lUniversit dIllinois (USA), expert en cancer du sein et opposant de longue date au dpistage systmatique : Le sein au stade de la prmnopause est hautement sensible aux radiations, chaque exposition dun Rad augmen-tant le risque de cancer du sein den-viron 1 %, avec un effet cumulatif de 10 % daugmentation du risque pour chaque sein sur une dcennie de pr-vention .

    De plus, le diagnostic du cancer du sein se rvle erron dans une proportion importante des cas (jusqu 6 %). Cela implique que de 20 49 % des femmes participantes un dpistage mammo-graphique rgulier auront au moins un rsultat faussement positif aprs 10 examens.(28)

    Loin dentraner uniquement des exa-

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    mens inutiles et/ou dangereux, le fait de se croire atteint dun cancer peut provo-quer un choc motionnel tel que la per-sonne victime du faux diagnostic peut dclencher une authentique maladie, qui peut aller dun simple eczma une crise cardiaque.

    Si le dpistage de masse par mammo-graphies diminue finalement la mortalit et augmente la survie, reste valuer le rapport bnfices risques selon les ges et les catgories. Pour linstant, lincertitude continue de rgner.

    Que penser de lauto-examen ?

    A dfaut de recommander aux femmes des mammographies rgulires, certains mdecins leur indiquent com-ment surveiller elles-mmes lapparition ventuelle dune tumeur.

    Ce geste a sauv la vie de plusieurs femmes, mais au plan purement statis-tique, sur un nombre lev de femmes, les tudes ont montr que lauto-examen ne diminue pas le risque de mourir dun can-cer du sein. Il augmente, en revanche, le taux de biopsies inutiles, les femmes prati-quant lauto-examen ayant un risque plus lev de se croire faussement atteintes dun cancer, et dentrer inutilement dans un protocole plus pouss.

    Il ne sagit pas, bien entendu, de minimiser lintrt des examens cliniques (en parti-culier la palpation), qui permettent effecti-

    vement le diagnostic et le traitement un stade prcoce du cancer du sein, mais de souligner les risques quils soient pratiqus par des personnes nayant pas de forma-tion mdicale.

    Enfin, il faut savoir quexiste un examen alternatif la mammographie, plus effi-cace et moins risqu : la thermographie. La thermographie consiste mesurer les infrarouges mis par votre corps pour ob-tenir des images anatomiques sans avoir besoin de vous irradier ni de presser for-tement sur le sein. Parlez-en votre m-decin la prochaine fois que vous devez aborder avec lui la question du cancer du sein.

    Conclusion sur la prvention du cancer du sein

    Les chercheurs estiment que 40 % des cancers du sein pourraient tre vits aux tats-Unis par de simples modi-fications du style de vie.(29) Une alimenta-tion saine, un niveau optimal de vitamine D, et un bon contrle de vos motions (r-duction des causes de stress) suivant les conseils exposs au chapitre prcdent pourraient constituer les fondamentaux de tout programme de prvention du can-cer du sein.

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    Le cancer de la prostate est, chez les hommes, le moins dangereux, mais le plus tratre. Des statistiques de la Mayo Clinic (un centre hospitalier de pointe aux tats-Unis) publies dans le Journal of Urology davril 2008, montrent que seuls 2 % des hommes ayant un cancer de la prostate risque intermdiaire, et 5 % des hommes ayant un cancer de la prostate risque lev, meurent de cette maladie dans les 10 ans qui suivent le diagnostic.(30)

    Quant aux patients atteints dun can-cer de la prostate de faible risque, ils vivent, aprs le diagnostic, au moins dix ans de plus que les hommes chez qui lon na jamais diagnostiqu de cancer ! Cela semble incroyable, mais pourtant, cest vrai, et cela est d la surveillance mdicale active dont ils bnficient.

    Aujourdhui, au mme titre quon nchappe pas au mot mammogra-phie quand on parle de cancer du sein, on nchappe pas celui de PSA quand on parle de cancer de la prostate. Et on en a trs peu parl en France, mais une tude fracassante a t publie lanne dernire dans le British Medical Journal (BMJ) mettant en cause les dosages sanguins PSA, ces tests pour dtecter les problmes de prostate.(31)

    Cette tude a t suivie par une cam-pagne mdiatique exigeant la fin des campagnes massives de dpistage du cancer de la prostate par dosage PSA. La campagne a culmin avec un splen-dide article paru dans le New York Times du 3 mars 2010, sign du Doc-teur Richard Ablin, qui nest autre que le dcouvreur du PSA en 1970 ! Le Dr Ablin y attaquait frontalement lido-logie du tout prvention , qui en-courage les hommes, y compris ceux qui sont en parfaite sant, faire ces tests qui risquent de les attirer dans un engrenage dexamens dangereux, coteux, et de traitements inutiles, mais aux effets potentiellement catas-trophiques.

    En France, cest peine si de lointains chos de cette tude (il est vrai, pu-blie en anglais...) nous sont arrivs. Les dosages de PSA continuent leur rythme industriel. Chaque anne, des centaines de milliers dhommes conti-nuent tre inutilement inquits. Beaucoup doivent subir de doulou-reuses biopsies, et parfois mme subir de trs douloureuses ablations de la prostate, alors que cela tait inutile.

    Cest donc la moindre des choses que nos lecteurs soient informs objec-tivement des enjeux autour des pro-blmes de prostate.

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    Le PSA et la prostate

    PSA signifie Prostate-specific An-tigen , soit, en franais, antigne prostatique spcifique . Cest une en-zyme qui est synthtise par les cellules de la prostate, et dont la production sac-clre lorsque ces cellules sont malades ou cancreuses.

    La prostate est une glande qui se trouve sous la vessie des hommes, et qui sert fabriquer le liquide sminal. On retrouve donc une augmentation du taux de PSA dans le liquide sminal quand les cellules de leur prostate sont malades. Et comme une partie du PSA schappe des canaux de la prostate et rejoint la circulation san-guine, les problmes de prostate font aussi monter le taux de PSA dans le sang. Do la possibilit de faire un dosage de PSA avec une simple prise de sang.

    Et de fait, les taux de PSA tendent slever chez les hommes prsentant une hypertrophie bnigne de la prostate et chez ceux qui ont le cancer de la pros-tate. Le niveau de PSA sanguin est ga-lement un bon indicateur du volume de la prostate.

    Lidologie de la prvention

    De l en dduire quil suffit de faire passer ces tests tous les hommes pour tre en mesure de soigner leurs pro-blmes de prostate un stade prcoce, il ny

    avait quun pas que la profession mdicale et lindustrie pharmaceutique ont saut pieds joints.

    Lide parat frappe au coin du bon sens : comme un incendie de fort, une maladie se combattrait dautant mieux quelle se-rait traite un stade prcoce. Malheu-reusement, comme souvent dans la vie, les choses se rvlent ne pas tre aussi simples que a. Les tests ne sont jamais srs 100 %. Et ils peuvent parfois dtecter des problmes qui nen sont pas relle-ment. Les mammographies, par exemple, vont invitablement dtecter des cellules cancreuses qui nauraient jamais com-promis la qualit de vie ou la longvit de la femme concerne. Chez les hommes, le problme se pose de faon analogue avec la prostate.

    Les risques du cancer de la prostate sont exagrs

    En effet, le cancer de la prostate est trs largement surmdiatis, et dclenche des peurs que les chiffres ne justifient pas. Cela provient du fait quune trs importante proportion des hommes en France, 16 %, apprendront au cours de leur vie quils ont le cancer de la prostate. Mais si apprendre quon a un cancer ne fait jamais plaisir, il faut savoir que le cancer de la prostate est trs particulier.

    En effet, tous les hommes ont, dans leur

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    prostate (comme dailleurs partout dans le corps), des cellules malades, po-tentiellement cancreuses. Le systme immunitaire travaille constamment liminer ces cellules, notamment par les cellules NK, Natural Killer (cellules tueuses naturelles). Dans la plupart des cas, donc, ces cellules pr-cancreuses ne dbouchent jamais sur lapparition dune authentique tumeur.

    Toutefois, avec lge, le nombre de cel-lules pr-cancreuses augmente. Cela est vrai en particulier dans la prostate, ce qui est, encore une fois, parfaite-ment naturel. A tel point quau-del de 90 ans, les mdecins considrent que tous les hommes ont le cancer de la prostate ! Car sils piquent dans la prostate pour rcuprer des cellules et les analyser (biopsie), ils ont en effet toutes les chances de tomber sur des cellules cancreuses !

    Mais cette augmentation du nombre de cellules cancreuses dans la pros-tate se fait dans la plupart des cas trs lentement. Si lentement, mme, que malgr les annes, les dizaines dan-nes, et mme lapparition dune tu-meur, lvolution sera si lente que 80 % des hommes touchs par le cancer de la prostate ne sen apercevront pas et mourront dune autre cause !

    Ce qui rappelle invitablement la grande phrase du Docteur Knock : Tout homme en bonne sant est un malade qui signore . Car en effet, cher lecteur, il y a de grandes chances pour que vous aussi, mme si vous vous sentez parfaitement bien, vous soyez

    touch par une maladie volution lente qui vous tuerait coup sr, si vous viviez suffisamment longtemps pour vous en apercevoir !

    80 % des malades de la prostate meurent dune autre cause

    Dans le cas du cancer de la prostate donc, ce sont trs exactement 82,25 % des malades qui on aura diagnostiqu un cancer de la prostate, et qui mourront dune autre cause. Cela doit dailleurs nous alerter sur la notion de cause dans la mdecine moderne. Plus personne, aujourdhui, ne semble mourir naturellement. Il faut toujours que la mdecine tablisse une cause : ainsi nous apprend-on que tel artiste est dcd 97 ans de telle ou telle maladie . On peut consid-rer que toute personne qui meurt aprs 85 ans, meurt de cause naturelle.

    Mais revenons au cancer de la pros-tate : A lorigine de cette mobilisation aux

    tats-Unis contre le dpistage mas-sif du cancer de la prostate par le do-sage sanguin de PSA, il y a la consta-tation que la hausse du taux sanguin de PSA nest pas spcifique au can-cer. Alors que la majorit des mde-cins et des urologues considrent quun taux suprieur 4 ng/mL est anormal, il faut savoir que 80 % des

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    hommes qui ont entre 4 et 10 ng/mL ont en fait une hypertrophie bnigne de la prostate dont il a t fait mention plus haut, qui na rien voir avec un cancer, et quun taux lev est trs souvent li dautres causes, une inflammation ou la prise de mdicaments (libuprofne par exemple).

    Rciproquement, un cancer de la pros-tate peut aussi entraner une baisse du taux sanguin de PSA.

    Le test PSA est peine plus efficace que de jouer pile ou face : il ne permet de diagnostiquer que 3,8 % des cancers, autrement dit, il en manque 96,2 % !

    Lorsque le dosage PSA permet de d-tecter un cancer, il na aucun moyen dvaluer sil sagit dune forme volu-tion lente, peu problmatique surtout chez les hommes gs, ou dun type de cancer plus agressif.

    En 2009, une autre revue mdicale presti-gieuse, le New England Journal of Medicine, a publi les rsultats des deux plus grandes tudes sur les dosages de PSA, lune en Eu-rope, lautre aux tats-Unis. Les rsultats de ltude amricaine montrent que, sur une priode de 7 10 ans, la prvention par dosage du PSA na pas rduit le taux de mor-talit des hommes de 55 ans et plus.

    Ltude europenne a montr une petite baisse du taux de mortalit, mais gale-ment que 48 hommes sur 100 doivent tre traits pour sauver une vie. Cela signifie quil y en a 47 autres qui ont subi une inter-vention chirurgicale qui ntait peut-tre pas indispensable, mais qui, selon toute probabilit, les rendront impuissants ou incontinents vie !

    Alors pourquoi fait-on encore des dosages de PSA ? Lexplication du Dr Ablin fait froid dans le dos : selon lui, les motivations fi-nancires ont dclench un tsunami de dosages PSA aux tats-Unis. Il ajoute que sest dveloppe une industrie in-croyable autour des problmes de pros-tate. Malheureusement, nous ne pra-tiquons pas la mdecine fonde sur des preuves scientifiques : nous faisons des choses, puis nous rationalisons ensuite en disant que nous pensions faire au mieux au moment o nous lavons fait .

    Sa conclusion : La communaut mdi-cale doit ouvrir les yeux sur la ralit et stopper le recours abusif aux tests PSA. Cela permettra dconomiser des mil-liards de dollars et de sauver des millions dhommes de traitements inutiles, aux ef-fets dltres.

    Les dosages PSA sont toutefois utiles dans certaines circonstances

    Daprs le Dr Ablin, les dosages san-guins de PSA nont aucun rle jouer dans la prvention du cancer de la prostate. Ces tests nont dutilit que pour surveiller les personnes qui ont t traites pour un cancer de la prostate ou qui ont des antcdents familiaux. Dans ces deux cas, une augmentation forte et rapide du PSA sanguin peut signifier que le cancer est l, ou quil est de retour.

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    Que penser de lopration de la prostate ?La plupart des hommes qui se font diagnostiquer se voient proposer une opration pour leur couper la prostate, sans avoir les cls pour dcider ou non sils doivent accepter.

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    Ils ne peuvent pas prendre la bonne dcision parce que : ils ne savent pas prcisment quoi sert la prostate ; ils nont donc aucune ide

    de ce quimplique rellement une vie sans prostate ; ils ne mesurent pas les risques rels de lopration ; lide davoir le cancer les effraie tellement et cest bien comprhensible

    quils sont prts subir une opration qui les laissera invalides, si cela leur per-met de se dbarrasser du problme ;

    ils ne connaissent pas les solutions alternatives.

    Un traitement qui change les hommes en femmes

    Le traitement conventionnel de la prostate implique une ablation chirurgicale de la prostate, qui rend souvent incontinent et impuissant, plus une hormonothrapie qui rduit ar-tificiellement le niveau de testostrone, lhormone mle.

    Cela implique que, non seulement vous ne pouvez plus physiquement faire lamour, mais vous nen avez mme plus envie. Il ne se passe plus rien en vous, y compris au contact de la plus provocante crature, et mme la petite pilule bleu qui facilite lrec-tion est impuissante.

    Comme une femme mnopause, vous souffrez de bouffes de chaleur, de

    sueurs nocturnes. Vos muscles fondent, votre mmoire svapore. Surtout, vous prenez du poids et vos seins se mettent pousser ! (Cela sappelle gyncomas-tie, en langage mdical). Pire encore, il est fort possible que ceux-ci soient douloureux.

    Et ne parlons pas des risques de la chirurgie : la prostate est une glande de la taille dune noix situe dans un en-droit particulirement difficile daccs, sous la vessie, derrire le pubis. Comme elle se trouve quelques millimtres de la vessie et du rectum, et quelle est entoure de nombreux vaisseaux sanguins, le moindre coup de bistouri malheureux peut provoquer la catas-trophe. Mme un chirurgien chevronn peut terminer lintervention dans un bain de sang, sans possibilit de voir correcte-ment ce quil tente de retirer , explique le spcialiste de la prostate, le Dr Mark Scholz.(32)

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    Epargner les minuscules nerfs recteurs (ceux qui donnent lhomme la capacit drection) devient alors un tour de force. Ces nerfs tant plus fins quun cheveu et invisible lil nu, il nest pas tonnant que, mme avec les meilleurs chirurgiens, 50 % des hommes se retrouvent impuis-sants.

    Malgr cela, des centaines de milliers dhommes chaque anne se font retirer leur prostate, y compris alors quils ne souffrent que dune forme de cancer faible risque qui allonge lesprance de vie de 10 ans !

    Cest vous qui devez dcider

    Ce nest pas votre mdecin qui devra se lever plusieurs fois par nuit pour uriner, pour le restant de ses jours ; ce nest pas lui non plus qui devra assumer, devant une femme folle de dsir, de ne pouvoir rpondre ses pressantes sollicitations.

    Lorsquun mdecin vous diagnostique un cancer, sa proccupation premire est de vous soigner ce cancer. Cest bien normal, et cest sa formation : gurir les malades. Il va vous soigner en sefforant de limiter au maximum les dgts collatraux . Mais son rflexe naturel est de faire son mtier : vous oprer sil est chirurgien, vous pas-ser aux rayons sil est radiothrapeute, ou vous administrer une chimiothrapie sil est cancrologue. Mais pour vous, lobjec-tif nest pas forcment de supprimer votre

    cancer : votre objectif, cest de vivre le plus longtemps possible, le mieux possible, en gardant vos fonctions essentielles si pos-sible. Dans beaucoup de cas de cancers, cela revient au mme : pour vivre mieux, et plus longtemps, la priorit des priorits est de vous gurir de votre cancer ; faire en sorte que vous nayez plus de tumeur. Et cela implique de la chirurgie, des rayons, de la chimiothrapie.

    Mais le cas du cancer de la prostate est dif-frent. Parce que cest un cancer qui volue si lentement, vous devez tenir compte du fait que vous aurez une longue vie aprs le diagnostic. Cela change la perspective sur les effets indsirables des traitements. Car ils pseront sur votre vie pendant de nom-breuses annes.

    Selon votre ge, votre situation person-nelle, votre mode de vie, vous pouvez ac-cepter, ou ne pas accepter de prendre le risque. Personne ne doit le dcider votre place.

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    les causes et les traitements mconnus de lacn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    Les dossiers de Jean-Marc Dupuis et son quipeSant Nature InnovationDossier SpcialDirecteur de la publication : Vincent LaarmanRdaction : Jean-Marc DupuisConseil Rdactionnel : Julien VenessonMise en page : Isabelle PilletNPSN Sant SARLAdresse : rue Faucigny 5, 1700 Fribourg - SUISSECHF 217.3.550.036-3Capital social : 20.000 CHF

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