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Chapitre 2

Le financement de l’économie

Introduction : Qu’est-ce que la monnaie à travers ses fonctions ? La monnaie est complexe et ambivalente. Cette complexité se trouve déjà dans la manière de la nommer → un des mots qui connaît les plus de synonyme → ensembles de formes argotique qui désigne la monnaie. C’est une façon d’inverser le stigmate de la pauvreté. La monnaie est chargé de représentation et omniprésente dans notre quotidien. En privé = moyen d’acquisition des B&S permettant de satisfaire des besoins. Mais pas seule fonction d’échange. Au niveau collectif, la monnaie est omniprésente dans le débat public. Par exemple, concernant la dette. La monnaie est chargée de rapports moraux.

La monnaie est l’actif caractérisé par son pouvoir libératoire, sa capacité à annuler une dette par sa dimension liquide. On obtient un bien contre de l’argent.

La monnaie est considérer comme un moyen de paiement, un intermédiaire des échanges aussi bien dans un cadre économique que sociologique-politique.

Sa complexité sous trois aspects : - à la fois un bien privé (objet de l’offre et d’une demande, objet d’un prix qui garantit la propriété. Suppose un gain) et un bien publique, collectif (la monnaie à un usage collectif qui permet de rendre un service commun : le service des échanges, le bon fonctionnement de l’économie, ce qui justifie l’intervention des pouvoirs publiques)

- à la fois un bien rival (bien dont a détention est exclusive, la détention de notre monnaie ne peut pas être contesté par autrui) et un bien réseau (un bien dont la valeur dépend de la détention d’autrui, l’usage que fait un individu de la monnaie dépend de l’usage qu’en font les autres utilisateurs)

- à la fois un bien économique (elle sert aux échanges, son rôle est sujet de débat) et un bien politique (dans l’antiquité la valeur de la monnaie est garanti par le pouvoir politique dont elle est un signe de la puissance. Chaque monarque associe son pouvoir à la représentation de lui sur la monnaie) et social (c’est une convention, il y a une acceptation de la monnaie, entré dans des conventions)

I- Les formes et les fonctions de la monnaie

A) Les fonctions de la monnaie Nous allons opposer deux conceptions de la monnaie : une conception instrumentale (la monnaie n’existe que pour rendre les échanges plus simple → dimension utilitariste → instrument qui supporterait une valeur substantiel) et une conception qui la dépasse.

① Les trois fonctions de la monnaie dans une conception instrumentale

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Ces trois fonctions sont :

Etalement de valeur ou unité de compte

Instrument, intermédiaire des échanges

Réserve de valeur

Elle permet d’exprimer la valeur de tous les biens et services dans une unité commune (et non 2 moutons valent une vache qui vaut 100kg de pommes de terre)

Cela permet à chaque individu de vendre ce qu’il veut pour acheter ce qu’il veut sans avoir besoin de chercher qui veut échanger le produit qu’il a avec celui qu’il veut. Pour les classiques (Smith, Ricardo), c'est la fonction première de la monnaie.

Grâce à la monnaie, on peut garder les revenus d’une vente pour faire un achat ultérieur (alors que dans le troc l’échange est simultané). → thésaurisation : technique économique décrivant une accumulation de monnaie pour en tirer un profit ou par absence de meilleur emploi, et non par principe d'économie ou d'investissement productif. Plus simplement, c'est le fait d'accumuler de l'argent.

Pour JB Say, tous les revenus ne sont pas automatiquement dépenser donc l’offre génère sa propre demande.

Keynes préfère le principe de liquidité : les motifs de précautions et de spéculations qui sont liés à l’incertitude (≠risque selon Franck Night)

Pour Carl Menger (un des trois fondateurs du marginalisme), la monnaie provient d’un processus de sélection naturelle des moyens de paiements. Certains vont se rendre compte de la qualité de certaines marchandises et d’autres vont se rendre compte de l’utilité de la monnaie → Organisation de la monnaie

Ces trois fonctions renvoient à une objectivité de la valeur. Souvent, les économistes cherchent la naissance de la valeur (Smith, Ricardo, Marx…). Les économistes cherchent avant une objectivité de la valeur ici le travail, et ensuite enchaine sur la monnaie, juste comme support.

Ce rapport aux trois fonctions de la monnaie, renvoient aux premières interrogations économiques sur la compréhension de l’économie de marché. Celles-ci trouvent leurs origines chez Aristote. Il est le premier auteur à avoir posé la question monétaire et économique, dans Ethique à Nicomaque. Au -IVème siècle, il y a un essor du commerce qui pose des questions relatives à l’organisation sociale, c’est dans ce cadre qu’Aristote s’interroge sur la monnaie. Aristote cherche à trouver les principes de l’échange qui respecte des principes de répartition proportionnelle. La monnaie reste une convention, qui renvoie à la loi, la règle, qu’on pourrait en changer de manière consciente. Il montre que la monnaie cherche à simplifier les échanges, afin de terminer le troc (qui présentait des problèmes). Aristote parle de la chrématistique (l’art de s’enrichir : qui peut être bon (pour améliorer les conditions de vie) ou mauvaise (l’individu va être détourné du bien être sociale, il va être stressé pour devenir riche et fructifier son argent) selon les motivations de l’individu.

② La monnaie comme valeur en soi et comme rapport social

A- La monnaie : une institution de la valeur

→ Orléans dans L’empire de la valeur remet en cause la conception substantielle de la valeur présente chez les classiques mais aussi chez les néoclassiques en affirmant que la monnaie fonde l’économie marchande, qu’elle préexiste aux échanges et qu’elle en est même la valeur et l’institution première. La monnaie ne nécessite pas un accord global de tous les nécéssiteurs. C’est la détention de cette monnaie qui permet l’échange. Il associe la monnaie au concept de « désir-maître » : qui renvoie à Frédéric Lordon. C’est le désir

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d’avoir tous les désirs, ce qu’incarne la monnaie, qui permet de se projeter dans l’imaginaire par la détention de toute chose.

→ La monnaie est une construction sociale. Il y a une remise en cause de l’approche fonctionnelle de la monnaie par des contributions sociologiques visant à réintégrer la signification de la monnaie dans un cadre culturel par Karl Polanyi dans La grande transformation. Il reprend les fonctions de la monnaie des économistes et il va dire qu’elle ne s’applique dans le cas des sociétés traditionnelles. Distinction entre deux formes monétaires : -les monnaies dans les sociétés traditionnelles → monnaie à usage spécifique –les monnaies dans les sociétés moderne → monnaie qui peuvent tout acheter

C’est Viviana Zelizer qui critique l’idée d’encastrement car on suppose des règles autonomes or, elle est imprégnée du social. Même si la monnaie apparait unique, il y a enfait des usages sociaux spécifiques (ex : la monnaie peut jouer un rôle de dépendance entre la femme et son maris qui quémande en permanence de l’argent → monnaie révélateur d’un système sociale → monnaie pas neutre). Il y a des distinctions de la monnaie en fonction de son usage. Exemple : argent repartie en différents bocaux en fonction de leur usage : les gens préfèrent s’endetter dans un domaine plutôt que de piocher dans un autre bocal.

George Simmel : l’argent rend commensurable toute chose. Pour comprendre la modernité, il s’intéresse à l’argent come une forme propre de la modernité → réaction au marxisme (l’argent est accusé de générer la lutte des classes). Il réintroduit l’argent dans l’économie, pouvant être considérer comme une superstructure pour saisir les particularités de notre monde moderne. La particularité de l’argent est la mise en relation des hommes qu’il permet → dimension relationniste dans le rapport à l’argent car on a une vie sociale régit par l’économie monétaire. La forme contemporaine de l’argent est spécifique à nos sociétés et il remet en cause Adam Smith (l’échange est un penchant naturel de l’homme) car pour Simmel, l’homme a peur de l’échange (risque, peur d’être trompé). La philosophie de l’argent, est son principal ouvrage.

Mais l’argent n’est pas juste une forme « enchantée », il peut aussi être source de pathologie moderne → ambivalence de l’argent = ambivalence de la modernité avec à la foi une liberté, libération de l’individu et des risques de réification de relations sociales. Les pathologies peuvent être : - considérer l’argent comme une fin absolue → l’avare ou le prodigue (trouve son plaisir dans la dépense, qu’importe l’objet acheté). - perte des valeurs → devenir cynique (personne qui prend plaisir à la destruction, la perte des valeurs) ou devenir blasé (personne qui se fiche des valeurs, il est tellement habitué que l’acquisition ne veut plus rien signifier)

B) Les formes de la monnaie : le processus de création monétaire

① Histoire des formes de la monnaie : un processus de dématérialisation

La monnaie a eu plusieurs supports dans l’histoire, on peut constater un processus de dématérialisation de la monnaie → la valeur monétaire s’est de plus en plus affranchie de la valeur intrinsèque, d’usage de son support (travaux d’Orléan/Aglietta). Quand un bien est désigné comme forme monétaire, il acquiert une dimension institutionnelle qui dépasse celle de la matière qui la supporte.

Les formes de monnaie changent pour des raisons économique mais surtout politique (par essence, la monnaie est politique).

A- La monnaie marchandise

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A la base, c’est une monnaie dont la valeur est reliée aux qualités intrinsèque de son support. Les monnaies marchandise avaient des valeurs, des qualités particulières.

Ex : chez les amérindiens, les wampuns était une sorte de ceinture tressé qui servait de monnaie mais dans des rituel magiques Ex : les Cauri, des petits coquillages qui servaient à l’échange

B- Monnaie métallique

Métal → argent

Le métal a une connotation symbolique (religieux, précieux). Il y a différentes étapes dans son utilisation : la monnaie pesée : Égypte antique → pas pratique car c’était des gros lingots dont le poids n’était pas donné. Donc il fallait peser à chaque fois le lingot pour représenter sa valeur. La monnaie comptée (évolution économique) (8ème 7ème av JC) : un monarque représenté. Les lingots sont réduit, et la monnaie à une mesure commune (→ unité de compte). C’est symbolique car il y a des signes symboliques : des têtes de lion,… La monnaie frappée (essor des cités grecques marchandes) : le poids de la monnaie est frappé. La monnaie s’affirme comme un grand système numérique qui permet l’essor des activités humaines dans les échanges. Le mot monnaie vient d’ailleurs de là : du temple de Junon où elle était frappée. Ce système métallique a été un grand système de valeur jusqu’au XXème, l’effondrement du système de Brettons Wood en 1971 (le $ n’est plus convertible) -1973 (plus aucune référence avec l’or) et 1976 (le FMI supprime l’or comme référence monétaire). Prblm : concurrence, risque de l’effet de Loi de Gresham : la mauvaise monnaie chasse la bonne. Quand il y avait une manipulation monétaire car les autorités pratiquait le rognage (diminuer le poids métallique de la monnaie réel tout en conservant sa valeur : moins en moins de métal pour en faire plus). Ce système de rognage renvoie au seigneuriage (le profit que peut se donner le seigneur qui émet la monnaie. Encore aujourd’hui, les banques nationales prennent un taux d’intérêt sur l’émission de la monnaie.

C- La monnaie papier (fiduciaire) :

Désigne l’idée que la valeur vient de la confiance. C’est une étape importante de la dématérialisation car le support n’a plus aucun lien avec la valeur de la monnaie. Palmustruch est le créateur de la banque de Suède en 1657. Il eut l’idée d’émettre plus de billet que d’équivalent métallique → une émission à découvert. Il a fait faillite car il a trop émis. Mais grâce à ça, il y a eu la première banque centrale en 1668, pour réguler contrôler les émissions monétaire.

D- La monnaie scripturale :

C’est une monnaie qui renvoie à l’écriture. C’est une forme ancienne quand même, on peut l’associer aux tablettes cunéiformes. Avec la bancarisation de l’économie, après la 2GM, que la monnaie scripturale est devenue la monnaie hégémonique. Le chèque n’est pas de la monnaie, juste un ordre de transfert de la monnaie.

② Vers de nouvelles formes monétaires ?

La monnaie locale, que serait sociale :

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- sol violette : expérience emblématique d’une monnaie locale. Principe : la monnaie circule pour animer la vie sociale. Il doit y avoir une réappropriation de la valeur de la monnaie. C’est échanger des euros contre des sols violettes. Les euros ne sont pas placés à la banque mais sont utilisé pour financer des œuvres associatives, et les sols violettes deviennent une monnaie d’échange.

La monnaie électronique :

C’est une valeur monétaire stockée électroniquement lors de la réception de fond et servant à payer des transactions. La monnaie électronique peut prendre la forme de monnaie détenue sur des instruments de paiement en la possession du détenteur (carte prépayée ou porte-monnaie électronique). Elle représente moins de 0.1 % des moyens de paiement en France).

③ Les agrégats monétaires

La monnaie regroupe l’ensemble des actifs liquides. Mais toutes les formes monétaires n’ont pas le même degré de liquidité. Par exemple, un billet de banque est parfaitement liquide car il suffit de le sortir de son portefeuille pour que la transaction puisse avoir lieu. Par contre, la monnaie placée sur un compte bancaire est moins liquide car il faut réaliser un virement bancaire pour pouvoir utiliser le chèque ou la carte bancaire pour réaliser la transaction.

C’est pourquoi les économistes utilisent les agrégats monétaires, si sont des indicateurs statistiques regroupant les moyens de paiement détenus par les agents économiques d’un territoire donné. Chaque agrégat monétaire se différencie par son degré de liquidité.

L’agrégat 1 (M1) intègre tous les moyens de paiements les plus liquides. L’agrégat 2 (M2) y ajoute d’autres moyens un peu moins liquide. C’est l’agrégat 3 (M3) qui est le plus large mais qui sert de référence à la mesure de la masse monétaire.

II- La création monétaire

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A) Les banques au cœur du processus de création monétaire

① Les crédits font les dépôts

Les banques ont comme fonctions de gérer les dépôts et de créer de la monnaie. Elles ont le monopole de la création monétaire, accordé par la banque central. Elle se fait par l’inscription d’une ligne de compte à l’actif du client d’une banque avec en contrepartie l’inscription au passif de sa dette.

La Banque centrale est au centre de la création et historiquement, c’est le Trésor public qui joue le premier rôle. Depuis le traité de l’union européenne en 1992, c’est la banque centrale qui a le monopole des émissions de monnaie fiduciaire et scripturale. Mais il y a des limites.

② Les limites de la création monétaires

Il y a des nombreuses limites :

- les banques ne peuvent pas créer indéfiniment de la monnaie, dans la mesure où elles doivent à tout moment, convertir la monnaie qu’elles créent

- la création monétaire est contrainte par les « fuites » de liquidité subis par les banques lors des conversions de la monnaie des différentes banques. En effet, chaque banque crée sa propre monnaie : monnaie « crédit lyonnais », monnaie « crédit agricole »,…

- La première banque va devoir se refinancer si elle n’a pas de dépôt. Il faut qu’elle aille sur le marché monétaire et supporter un coût, déterminer par les taux d’intérêts directeur de la BC. Les deux taux directeurs de la BCE sont : Il y a deux taux de référence: Eonia : au jour le jour / Euribor : à 3 mois dans la zone euro.

Facilités de dépôt facilités de prêt marginal

Taux auquel la BCE rémunère les disponibilités que les banques peuvent lui prêter, sans limitation de montant ni de durée.

Taux auquel la BCE fournit automatiquement des liquidités à 24 heures aux banques qui en font la demande, sans autre limitation que le montant des actifs que ces dernières sont en mesure de lui apporter en garantie.

- limites réglementaire imposé par la banque centrale : des dépôts minimum. Il y a un taux de réserve obligatoire. Historiquement, la BC est déjà intervenue dans les années 70 de manière directe, elle assumait la création monétaire.

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Quantitative easing : les politiques non-conventionnelles qui marquent une rupture des politiques monétaires. Conséquences : rachat de titre de la banque centrale et injection des liquidités dans l’économie.

Activités :

1) Quelles sont les particularités des formes monétaires actuelles ? La monnaie fiduciaire (billet) est émise par la banque centrale qui possède le monopole. Elle est « cours légal » (ne peut être refusé comme moyen de paiement) et « cours forcé » (inconvertible en or). Les instruments qui permettent de la faire circuler sont : - instruments papier : chèque, le virement bancaire, les effets du commerce (titre de crédit) - instruments automatisé : prélèvement automatique, virement automatique, carte bancaire, la Lettre de change relevé (LCR : effets du commerce sur support informatique). La monnaie divisionnaire (pièce) est émise par le Trésor et mises en circulation par la banque de France. La monnaie picturale est constituée par les dépôts à vue et les comptes créditeurs. Cette forme est utilisée pour faciliter les grosses transactions. La monnaie électronique (ensemble des techniques informatiques, technologiques qui permettent l’échange sans support papier) prend deux formes : - porte-monnaie électronique (PME) - porte-monnaie virtuel (PMV)

2) Comment s’effectue la création monétaire et quelles en sont les limites ? La monnaie scripturale correspond aux dépôts à vue (DAV) inscrit dans les banques et détenus par les agents non-bancaires. Lorsqu’une banque accord un crédit à un client, elle inscrit à l’actif de son bilan la créance qu’elle possède sur ce client. Au moment où la banque accorde un crédit, elle n’est pas tenue de disposer des liquidités correspondantes (ce sont les crédits qui font les dépôts). Mais tous les crédits ne donnent pas nécessairement lieu à de la création monétaire (ex : crédit interentreprises où les prélèvements s’opèrent sur des sommes existantes). De plus la création monétaire peut aussi se faire via la conversion de devise étrangère en euros.

B) Multiplicateur et diviseur de crédit

On cherche les liens de causalité ente la monnaie centrale et la monnaie bancaire. Il y a deux approches qui renvoient à deux visions distinctes de la monnaie. Celle du multiplicateur et du diviseur.

① Le multiplicateur de crédit

On suppose une égalité entre la monnaie bancaire (M) qui correspond à l’actif des banques (crédits + réserves obligatoires). Elle est égale à une multiplication de la monnaie centrale qui reprend à son actif le refinancement des banques et la réserves des changes) où k est un coefficient multiplicateur.

→ M = k*monnaie centrale

Le multiplicateur dit que la monnaie centrale multiplié par k donne la monnaie en circulation. → conception d’une monnaie exogène dont la Q en circulation sera déterminé par la BC.

② Le diviseur de crédit

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On va dire que l’on part de M (besoin de l’économie) et c’est la monnaie centrale qui va s’ajuster en fonction des banques et des besoins de l’économie :

→ Monnaie centrale = M/k

Représentation endogène de la monnaie, créée par le fonctionnement même de l’économie.

III- Les modes de financements de l’économie

A) Besoins et capacités de financement

① Les agents dégageant des besoins de financement

Ce sont :

- les sociétés non financières (entreprises → besoins de plus en plus fort)

- les administrations publiques (surtout centrales qui présentaient en 2014 un besoins de financement de 71,8 Milliards € > administration locale, sociale).

② Les agents dégageant des capacités de financements

Ce sont :

- les sociétés financières qui en 2014 étaient à 5 milliard mais en ↘

- les ménages avec 81.8 milliard en termes de capacité de financement

B) Financement interne et financement externe

① Financement interne

② Financement externe

C) Economie d’endettement ou marchés financiers ? John Hicks a eu le prix Nobel en 1972. Il a établi une typologie : une distinction entre les économies d’endettements (où le financement de l’éco se fait par un recours massif aux crédits via les banques → financement inter médié) et les économies de fonds propres. Pour Hicks, les éco d’endettement présentent un risque inflationniste mais sont plus contrôlable par des politiques monétaires.

→ différentes efficacité des modes de financements, et le choix du système de financement n’est pas neutre.

Ronald Mackimon et Edward Shaw et R. Levine sont des économistes qui reprennent la typologie de Hicks. Cette typologie a servi de norme, a eu un impact pol important

La réalité des financements des marchés a été les 3D (Décloisonnement, la Désintermédiation : l’essor des marchés financier avec la ↘ du poids des banques et la Déréglementation) et la globalisation financière (mvt de regroupement d’intégration des marchés financiers à l’échelle mondiale).

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Thématique :

- travaux sur la consommation - sur la pauvreté - le bien-être

Il associe prospérité et bonheur. Esther Duflot, comme Angus Deaton revendique le dépassement des clivages idéologiques et théoriques par un recourt à la collecte des données empiriques → implications importantes sur la compréhension de la pauvreté (, sur les méthodes de comparaisons entre pays (volonté de dépasser le PIB PPA, ce qui compte c’est de regarder les capacités de consommation, les habitudes), sur les préconisations en matière de facteur/aide au développement.

Jeffrey Sachs : il faut sortir de la pauvreté en apportant une aide massive dans les pays pauvres. Les pays riches ont la responsabilité d’aider les pays pauvres.

La commission sur la mesure des performances éco et du progrès social (Fitoussi-Sen-Stiglitz)

Angus Deaton : prix Nobel de l’économie 2015