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À une lettre près Journal de l’Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés du Tarn 09 - Mars 2012 Le mot du Résident Passé, Présent, Futur Je suis arrivé à l’école d’Aillot de Castres, en Classe d’Intégration Scolaire (CLIS), quand j’avais 7 ans. J’étais content d’avoir le service de soins et d’éducation pour m’ai- der à progresser. Je travaillais sur l’ordinateur et je faisais du fran- çais avec l’orthophoniste. Avec l’éducatrice, j’ai appris l’heure pour ne pas arriver en retard à mes rendez-vous et pour prendre le bus. J’ai étudié la mon- naie, pour vérifier si le vendeur me rend bien l’appoint et connaître la valeur des choses. J’ai réalisé du travail manuel pour apprendre à peindre, à ne pas dépasser, à découper en respectant une ligne. En psychologie, Arlette me posait des questions sur ma vie, ma famille. En psychomotricité, avec le ballon, j’ai appris à anticiper pour trouver le bon moment pour réagir. Au collège avec l’éducatrice, je travaillais en rigolant. Avec beau- coup d’humour, je revoyais ce que j’avais fait en classe : expliquer une leçon, refaire des exercices. En travail manuel, elle me laissait faire des décorations tout seul. Aujourd’hui j’ai 16 ans et je quitte le collège Jean Monnet de Castres. Je vais m’inscrire au Centre de Formation d’Apprentis Spécialisé (CFAS) Anne Veaute pour préparer un Certificat d’Apti- tude Professionnelle (CAP), en espaces verts ou en cuisine. Plus tard, j’aimerais avoir mon permis voiture et un travail. Fabien Cotterrel du SSESD Lostanges Service de Soins et d’Éducation Spécialisé à Domicile Le mot du PRésident Pacte Handicap 2012 de l’APAJH « Ce qui est utile pour la personne en situation de handicap est utile pour la société entière. » À la veille des élections présidentielles et législatives de 2012, l’APAJH lance un appel aux candidats sous forme de charte de 10 propositions. Son objectif : reconstruire le consensus républicain qui avait prévalu au moment de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Nous voulons que le handicap soit un chantier prioritaire pour 2012 ! L’État a vocation à garantir la citoyenneté et l’autonomie des individus et ne doit pas considérer le handicap comme une variable d’ajustement, dans un contexte de crise ébranlant particulièrement les plus vulnérables. Depuis 2007, les acquis de la loi de 2005 sont détricotés méthodiquement par le gouvernement. L’État s’est félicité d’avoir revalorisé l’Allocation pour Adulte Handicapé (AAH) et d’être revenu sur les atteintes qu’il s’apprêtait à porter aux questions d’accessibilité. Pourtant, le désengagement des pouvoirs publics dans les domaines de la santé, de l’éducation, les exhortations sur l’assistanat, le sacrifice des personnes vulnérables sur l’autel de la rigueur, ou encore l’exclusion du handicap du chantier du 5 e risque, démontrent une incapacité des pouvoirs publics à penser une société inclusive. Réussir l’intégration républicaine du handicap est pourtant un enjeu majeur pour demain, et doit donc être au cœur des débats pour 2012. La République n’a pas vocation à assister, mais à garantir la citoyenneté et l’autonomie de chacun. Le droit à l’avenir nous concerne tous. Jean-Marie Aubespin À la une 10 engagements pour réussir l’intégration républicaine du handicap Voici les 10 propositions faites par l’APAJH aux candidats à l’élec- tion présidentielle de 2012 afin qu’elles soient inscrites dans une loi de programmation durant la prochaine législature. L’École de la République, c’est l’École de tous ! 1. Lancer un plan de formation pour tous les personnels accom- pagnants au sein de la commu- nauté éducative, en partenariat avec les associations du secteur du handicap. 2. Exiger des moyens d’accompa- gnement de qualité pour répondre à l’ensemble des besoins des élèves tout au long de leur par- cours de scolarisation et de for- mation (auxiliaires de vie scolaire qualifiées, etc.). Travail décent, revenu décent et vie décente 3. Généraliser le programme Cap Emploi au secteur public et aux collectivités locales par la confir- mation, avec les décrets d’appli- cation de la loi, de leur mission d’organismes de placements spécialisés. 4. Poursuivre et généraliser le contrat PassMo (Passerelle vers le Milieu ordinaire) favorisant la transition des travailleurs en situation de handicap du secteur protégé vers les entreprises ordi- naires. 5. Engager une réflexion sur la création d’un « revenu universel d’existence », égal au SMIC et fis- calisé, pour tous les exclus du travail, dont les personnes en situation de handicap ne pou- vant exercer de profession. Rétablir le droit universel à la santé 6. Créer un 5ème risque de la Sécurité sociale sur l’autonomie et la dépendance, couvrant le grand âge et le handicap, avec un financement par la hausse de la CSG. 7. Ouvrir les droits à la CMU com- plémentaire aux bénéficiaires de l’AAH (Allocation pour Adulte Handicapé). Garantir l’accessibili- té aux soins pour les personnes en situation de handicap. 8. Transformer la CNSA (caisse nationale de solidarité pour l’au- tonomie) en opérateur de protec- tion sociale pour le handicap et la dépendance et associer le monde associatif et mutualiste à sa gou- vernance. L’accessibilité de l’espace public pour refaire société 9. Créer un label « Accessibilité Handicap » ouvrant droit à un crédit d’impôt (TVA à 5,5 %) sur les travaux d’accessibilité des lieux publics pour les collectivités locales et les services publics, dès le projet de loi de finances 2013. 10. Engager un programme natio- nal de formation des collectivités territoriales en matière d’accessi- bilité des bâtiments publics, dans le cadre d’une grande loi de décentralisation. En savoir plus sur apajh81.org et sur apajh.org

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À une lettre prèsJournal de l’Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés du TarnN

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Le mot du Résident

� Passé, Présent, FuturJe suis arrivé à l’école d’Aillot de Castres, en Classe d’Intégration Scolaire (CLIS), quand j’avais 7 ans. J’étais content d’avoir le service

de soins et d’éducation pour m’ai-der à progresser. Je travaillais sur l’ordinateur et je faisais du fran-çais avec l’orthophoniste.

Avec l’éducatrice, j’ai appris l’heure pour ne pas arriver en retard à mes rendez-vous et pour prendre le bus. J’ai étudié la mon-naie, pour vérifier si le vendeur me rend bien l’appoint et connaître la valeur des choses. J’ai réalisé du travail manuel pour apprendre à peindre, à ne

pas dépasser, à découper en respectant une ligne.

En psychologie, Arlette me posait des questions sur ma vie, ma famille. En psychomotricité, avec le ballon, j’ai appris à anticiper pour trouver le bon moment pour réagir.

Au collège avec l’éducatrice, je travaillais en rigolant. Avec beau-coup d’humour, je revoyais ce que j’avais fait en classe : expliquer une leçon, refaire des exercices. En travail manuel, elle me laissait faire des décorations tout seul.

Aujourd’hui j’ai 16 ans et je quitte le collège Jean Monnet de Castres. Je vais m’inscrire au Centre de Formation d’Apprentis Spécialisé (CFAS) Anne Veaute pour préparer un Certificat d’Apti-tude Professionnelle (CAP), en espaces verts ou en cuisine. Plus tard, j’aimerais avoir mon permis voiture et un travail.

Fabien Cotterrel

du SSESD Lostanges

Service de Soins et d’Éducation Spécialisé à Domicile

Le mot du PRésident

� Pacte Handicap 2012 de l’APAJH« Ce qui est utile pour la personne en situation de handicap est utile pour la société entière. »

À la veille des élections présidentielles et législatives de 2012, l’APAJH lance un appel aux candidats sous forme de charte de 10 propositions. Son objectif : reconstruire le consensus républicain qui avait prévalu au moment de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

Nous voulons que le handicap soit un chantier prioritaire pour 2012 !

L’État a vocation à garantir la citoyenneté et l’autonomie des individus et ne doit pas considérer le handicap comme une variable d’ajustement, dans un contexte de crise ébranlant particulièrement les plus vulnérables. Depuis 2007, les acquis de la loi de 2005 sont détricotés méthodiquement par le gouvernement. L’État s’est félicité d’avoir revalorisé l’Allocation pour Adulte Handicapé (AAH) et d’être revenu sur les atteintes qu’il s’apprêtait à porter aux questions d’accessibilité.

Pourtant, le désengagement des pouvoirs publics dans les domaines de la santé, de l’éducation, les exhortations sur l’assistanat, le sacrifice des personnes vulnérables sur l’autel de la rigueur, ou encore l’exclusion du handicap du chantier du 5e risque, démontrent une incapacité des pouvoirs publics à penser une société inclusive.

Réussir l’intégration républicaine du handicap est pourtant un enjeu majeur pour demain, et doit donc être au cœur des débats pour 2012. La République n’a pas vocation à assister, mais à garantir la citoyenneté et l’autonomie de chacun. Le droit à l’avenir nous concerne tous.

Jean-Marie Aubespin

À la une

� 10 engagements pour réussir l’intégration républicaine du handicap

Voici les 10 propositions faites par l’APAJH aux candidats à l’élec-tion présidentielle de 2012 afin qu’elles soient inscrites dans une loi de programmation durant la prochaine législature.

L’École de la République, c’est l’École de tous !

1. Lancer un plan de formation pour tous les personnels accom-pagnants au sein de la commu-nauté éducative, en partenariat avec les associations du secteur du handicap.

2. Exiger des moyens d’accompa-gnement de qualité pour répondre à l’ensemble des besoins des élèves tout au long de leur par-cours de scolarisation et de for-mation (auxiliaires de vie scolaire qualifiées, etc.).

Travail décent, revenu décent et vie décente

3. Généraliser le programme Cap Emploi au secteur public et aux collectivités locales par la confir-mation, avec les décrets d’appli-cation de la loi, de leur mission d’organismes de placements spécialisés.

4. Poursuivre et généraliser le contrat PassMo (Passerelle vers le Milieu ordinaire) favorisant la transition des travailleurs en situation de handicap du secteur protégé vers les entreprises ordi-naires.

5. Engager une réflexion sur la création d’un « revenu universel d’existence », égal au SMIC et fis-calisé, pour tous les exclus du travail, dont les personnes en

situation de handicap ne pou-vant exercer de profession.

Rétablir le droit universel à la santé

6. Créer un 5ème risque de la Sécurité sociale sur l’autonomie et la dépendance, couvrant le grand âge et le handicap, avec un financement par la hausse de la CSG.

7. Ouvrir les droits à la CMU com-plémentaire aux bénéficiaires de l’AAH (Allocation pour Adulte Handicapé). Garantir l’accessibili-té aux soins pour les personnes en situation de handicap.

8. Transformer la CNSA (caisse nationale de solidarité pour l’au-tonomie) en opérateur de protec-tion sociale pour le handicap et la

dépendance et associer le monde associatif et mutualiste à sa gou-vernance.

L’accessibilité de l’espace public pour refaire société

9. Créer un label « Accessibilité Handicap » ouvrant droit à un crédit d’impôt (TVA à 5,5 %) sur les travaux d’accessibilité des lieux publics pour les collectivités locales et les services publics, dès le projet de loi de finances 2013.

10. Engager un programme natio-nal de formation des collectivités territoriales en matière d’accessi-bilité des bâtiments publics, dans le cadre d’une grande loi de décentralisation.

En savoir plus sur apajh81.org et sur apajh.org

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ESAT Valérie Bonafé Établissement et Service d’Aide par le Travail

� Le bonheur est dans le préCher lecteur, après vous avoir amené dans les allées du marché de Réalmont nous allons vous transporter dans celles des espaces verts.

Nous témoignons souvent des prestations réalisées par notre cuisine centrale. Mais saviez-vous que dans ses murs, l’ESAT Valérie Bonafé

héberge une équipe d’une quinzaine de travailleurs et de deux moniteurs d’atelier qui entretiennent par tous les temps des espaces verts dans le département.

L’atelier intervient sur divers chantiers pour des mairies, des entreprises ou encore des particuliers.

Dans le cadre de leur travail, les professionnels sont ame-nés à utiliser des machines et des outils répertoriés comme dangereux qui néces sitent de faire preuve de précaution.

Ainsi, chaque année, l’ESAT propose aux travailleurs des formations adaptées, par exemple en 2011 : Main te-nance des matériels et outillages, Sauveteur Secou-riste du Travail, etc.

Cette année, huit d’entre eux ont débuté la formation du Certificat d’Aptitude à la Conduite d’Engins Spéci-alisés (CACES) et ont déjà obtenu la partie théorique. Deux autres, déjà titulaires du permis B viennent de décrocher leur code et le permis Remorque EB.

Non seulement les travail-leurs appren nent tous les jours de nouvelles tech-niques professionnelles, selon les chantiers, mais en plus, ils se forment et ce n’est pas de tout repos !

Devis et informations au 05 63 72 68 50

Travaux d’entretien

Tonte de pelouses

Taille et coupe d’arbres

Désherbage thermique sans

produits chimiques

Débroussaillage de parcelles

Maçonnerie paysagée

dans les espaces naturels

Bois de chauffage

E s p a c e s v e r t sESAT

Pratique des arts

�Œuvre éphémère à LostangesTrois mois de travail avec les enfants de toutes les unités de l’Institut Médico Éducatif (IME) de Lostanges ont permis par l’expression et les échanges d’aboutir à la création du « grand tableau ».

Ici sont traités l’automne et l’hiver, à travers couleurs et textures. Les saisons s’en-tremêlent, se fondent et s’unissent pour subir le travail du temps et des conditions climatiques, afin d’évoluer comme toute œuvre éphémère.

Rendez-vous est pris en juin 2012 pour poursuivre ce diptyque avec cette fois-ci un travail sur le printemps et l’été.

Un grand merci à tous, artistes en herbe et professionnels qui ont contribué à faire exister ce projet.

Vous avez entre les mains la nouvelle maquette d’À une lettre près. D’un format plus compact et économique, cette version modernisée du journal de l’APAJH du Tarn change aussi de mois de parution. Vous retrouverez désormais ses 3 numéros annuels en mars, juillet et novembre.

FOT La PlanésiéFoyer Occupationnel et Thérapeutique

� La RucheLa Ruche est le lieu de vie des usagers externes du foyer La Planésié. Ce service occupe une villa confortable aménagée pour répondre aux différents besoins des 16 personnes accueillies.

C’est un lieu que chacun s’approprie selon ses goûts et ses besoins.

Le matin, certains aiment se retrouver dans la cuisine où ils se préparent une boisson chaude pour bien commencer la journée.

Ils trouvent une pièce réservée aux activités plus calmes (lecture, dessin, jeux, etc.), une autre pour l’écoute de leurs CD où il leur arrive aussi de danser, deux salons leur permettant de se reposer, de s’isoler au besoin, de regarder un film ou leur émission préférée.

La Ruche est le lieu où les personnes arrivent le matin et d’où elles repartent pour rejoindre les ateliers et activités du foyer.

Le mardi est un jour où les usagers ne vont pas en atelier. Des projets adaptés sont proposés

en petits groupes selon l’actualité, la saison et les envies : repas confectionnés sur place, activités culturelles, balades, pique-niques et sorties au restaurant.

C’est aussi le mardi que sont décidés collecti-vement les projets à venir. Chacun est sollicité pour participer au bon fonctionnement du service : faire le ménage, aller chercher le cour-rier, sortir pour les courses, ranger les pièces...

La Ruche se veut un lieu convivial où les équipes ne manquent pas de fêter les anniver-saires et où les usagers aiment inviter réguliè-rement des personnes à partager le repas pré-paré par leurs soins. Quand vous êtes à Castres, n’hésitez pas à rendre visite à la Ruche !

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Sport adapté

� Pour une délégation aux Jeux paralympiques de Londres 2012La commission « Sport adapté » de l’APAJH du Tarn projette de faire assister 8 résidents de ses établissements et services aux Jeux paralympiques de Londres en septembre 2012. En savoir plus sur london2012.com/fr

Ce projet « pour l’accès de tous au sport » repose sur 3 objectifs principaux :

• Assister à une compétition de haut niveau.

• Se fédérer et créer un esprit de groupe.

• Se dépayser et rencontrer l’autre.

Au programme des 4 jours pour les résidents :

Visite de Londres : Oxford Street, Trafalgar Square, Buckingham Palace, Piccadilly Circus, et Musée « Madame Tussaud ».

Olympic Stadium : sports collectifs, épreuves finales d’athlétisme et cérémonie de clôture.

Pour nous permettre de concrétiser cette initi ative, l’association a besoin de votre sou-tien. Ce don de 30, 60, 100, 150 ou 200 € sera déductible des impôts à hauteur de 50 %.

Adressez vos chèques à « APAJH du Tarn / JO » 72 avenue de Gérone 81000 Albi

Conférence de Boris Cyrulnik le 27 janvier 2012 à Albi et en Midi-Pyrénées

� Handicap, solidarités et résilience

Le 27 janvier 2012, plus de 2 000 personnes ont suivi la conférence de Boris Cyrulnik en direct au Centre universitaire d’Albi mais aussi par internet dans 17 cyber-bases de Midi-Pyrénées et sur ardesi.fr.

Comment résister aux épreuves de la maladie, des accidents de la vie, du handicap ? Le brillant expo-sé de Boris Cyrulnik nous a permis de mieux comprendre comment se construit la résilience, la résis-tance, biologique, psychologique et sociale.

Que nous a-t-il expliqué de la rési-lience ? Qu’après une épreuve, une catastrophe politique ou natu-relle, une maladie, ou un handi-cap, nous pouvons nous relever, continuer à vivre et même recom-mencer un développement. Nous avons appris que la nature peut reprendre le dessus après avoir été dévastée, qu’un pays ravagé par la guerre peut se reconstruire.

Nous avons aussi appris que le cerveau humain même abîmé peut recommencer un développement.

On peut ainsi parler de milieux naturels résilients, de sociétés résilientes, de familles résilientes. Oui, mais à quelles conditions ? Les familles aimantes, structurées et ouvertes sont le meilleur atout pour se reconstruire.

Pourquoi ne pas appliquer cela à notre société ? Nous la désirons

solidaire pour ne laisser personne dans une solitude mortifère, nous la désirons structurée pour éviter que la loi du plus fort détruise les faibles, nous la désirons ouverte à l’acceptation des différences.

Mais au sein des familles de per-sonnes en situation de handicap, la question lancinante revient : qui peut aider en dehors de nous, qui aidera après nous ? Notre société sera-t-elle assez solidaire, assez structurée, assez ouverte ?

Par la redistribution de l’impôt, les engagements financiers de l’État et du Conseil Général sont considérables. Mais à l’origine, ce sont les associations qui ont inter-pellé les responsables politiques.

Elles ont créé des établissements et des services qui accompagnent,

soutiennent et hébergent les per-sonnes en situation de handicap.

En célébrant cette année le 40e anniversaire de l’APAJH du Tarn, nous savons ce que nous devons à la poignée d’enseignants et de familles qui l’ont créée en 1972.

Dans ses réponses aux questions du public albigeois et midi-pyré-néen, Boris Cyrulnik a notamment plaidé pour l’engagement de la société et des pouvoirs publics en faveur des personnes en situation de handicap et de leurs familles.

Après celles de Jean-Marie Pelt en 2008 et Axel Kahn en 2010, le suc-cès de cette troisième conférence gratuite reflète l’intérêt de la population pour les questions sociales et l’implication de l’APAJH du Tarn dans le débat public local.

Les 17 cyber-bases partenaires :

Brasc, Coussergues et Mélagues (Aveyron), Aurignac, Muret

et Nailloux (Haute-Garonne), Catus, Biars sur Cère, Gourdon

et Pradines (Lot), Lourdes et Maubourguet (Hautes-Pyrénées),

Réalmont et Brassac (Tarn), Caylus, Moissac et Valence

d’Agen (Tarn-et-Garonne)

Les 2 amphithéâtres du bâtiment Jean Jaurès et les 2 auditoriums

du bâtiment Multimédia

Jean-Marie Aubespin, APAJH du Tarn • Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, Jean-Paul Lareng, ARDESI • Hervé Pingaud, Centre universitaire d’Albi

Vidéo de la conférence sur

le blog apajh81.org ou sur

dailymotion.com/apajh81

Alain Bacci et Thu Lan Nguyen, traducteurs en langue des signes française, de la SCOP Interpretis

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La parole à Jean-Marie Piault

� Président de l’association « Accueil Dame Guiraude »

Jean-Marie Piault est président de l’associa-tion « Accueil Dame Guiraude », gestionnaire à Lavaur de « MAGUI », maison d’accueil de jour de 11 places pour personnes âgées vivant à domicile et atteintes de pathologies de type Alzheimer ou apparentées.

X Pourquoi avoir créé cet accueil de jour ?

Notre démarche s’est appuyée sur les ren-contres avec les aidants familiaux dans le cadre de la consultation mémoire du Centre Hospitalier de Lavaur, de l’Unité Mobile de Gériatrie et des bénévoles de France Alzheimer 81. Ils constataient tous l’épuisement fréquent des aidants et le manque d’une structure relais dans la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Alors, en novembre 2008, l’association « Accueil Dame Guiraude » a été créée pour proposer à Lavaur et dans sa région un accompagnement des personnes à la journée, du lundi au vendredi, sous forme d’activités socialisantes.

X Quel sont les objectifs de l’association et en quoi votre action est-elle innovante ?

Nous poursuivons principalement 2 objectifs :

• Aider le patient à conserver ses acquis, à stimuler sa mémoire, son langage, ses centres d’intérêt et ses activités de loisirs.

• Aider la famille grâce à une écoute, un sou-tien et des conseils afin de prévenir et/ou pallier à l’épuisement.

L’originalité de notre projet tient au caractère innovant du partenariat qui fait intervenir quatre acteurs principaux autour de la per-sonne âgée ou dépendante : le Centre Hospitalier de Lavaur, France Alzheimer 81, l’APAJH du Tarn et les Aides Familiales Populaires de Lavaur.

X Sur quelles ressources professionnelles s’appuie votre structure ?

L’accueil de jour occupe une place essentielle dans la vie de la personne accompagnée, pour le répit qu’il offre aux aidants et contribue ainsi à la prévention de la maltraitance. De plus, les patients côtoient des professionnels différents de ceux qui interviennent à leur domicile.

L’équipe de l’accueil de jour est composée d’une infirmière coordinatrice, d’aides-soi-gnantes, d’une psychologue mise à disposi-tion par France Alzheimer 81 et d’ergothéra-peutes de la MAS Lucie Nouet à Saint-Sulpice.

Ces professionnels animent la maison autour d’un idéal fort : le respect de l’être humain.

X Décrivez-nous les activités proposées.

Notre association favorise la rencontre et brise l’isolement social lié à la maladie d’Alzheimer. Nous organisons des animations adaptées afin de stabiliser le plus longtemps possible l’état psychomoteur de l’individu.

La personne accueillie bénéficie d’activités liées à la vie quotidienne (pâtisserie, jardinage, etc.), à la motricité comme la gymnastique et à la stimulation psycho-sensorielle (mémoire, lecture, chorale, etc.). Nous cherchons à don-ner du sens au projet de vie de chacun et à souder le groupe autour d’actions collectives.

X Comment aidez-vous les familles ?

L’accueil de jour est un lieu de « césure » avec le domicile. Il permet de maintenir un lien pour les patients et leur entourage avec une vie sociale. L’association favorise également les échanges entre les familles. Ce mode de fonctionnement peut aider certaines per-sonnes à cheminer vers un projet d’entrée en maison de retraite.

Au total, les buts recherchés concernent les personnes accueillies, leurs familles, mais aussi le fonctionnement cohérent de la filière gérontologique avec le maillage des diffé-rentes structures intervenant auprès de la personne âgée ou dépendante sur notre bas-sin de vie et de santé.

Établissement de Protection et d’Accompagnement Social

� À Albi, l’EPAS « Tutelles » déménage

Précédemment installé au 72 avenue de Gérone, l’Établissement de Protection et d’Accompagnement Social (EPAS) a donné le signal de départ en fin d’année 2011 pour emménager dans ses nouveaux locaux situés 34 route de Fauch à Albi.

Une sympathique pendaison de crémaillère a eu lieu le 3 février 2012 autour de la trentaine de professionnels de l’équipe dirigée par Benoit Marcoul et d’administrateurs béné-voles de l’APAJH du Tarn.

Cet espace de travail, par sa localisation et son agencement intérieur, est en adéquation

avec les suggestions recueillies lors de notre dernière enquête de satisfaction auprès de nos usagers et de nos partenaires. Il permet-tra de mettre en place des améliorations en matière de confidentialité, de sécurité, mais aussi de qualité de travail au service des 700 bénéficiaires de mesures de protection juridique : tutelle, curatelle...

Bien desservie par la ligne de bus « S 3 » et facile d’accès, cette nouvelle implantation proche du centre-ville dispose d’un parking pour accueillir les véhicules des visiteurs.

EPAS - 34 route de Fauch BP 20 - 81027 Albi cedex 9

Tél. 05 63 45 45 52 - Fax 05 63 45 45 81 [email protected]

Permanences du lundi au vendredi sur rendez-vous de 13 h 30 à 16 h

Standard téléphonique de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h

Siège Social

� Retour aux sourcesPour le Siège Social, son déménagement au 72 avenue de Gérone est un retour aux sources dans le pavillon que l’APAJH du Tarn a fait construire en 1997 et agrandir en 2000.

Après une rénovation des 250 m² réalisée par les travailleurs de l’ESAT Valérie Bonafé, les services de la Direction générale, animés par Patrice Chaillet, s’y sont réinstallés dans les derniers jours du mois de mars.

APAJH du Tarn 72 avenue de Gérone 81000 Albi

Tél. 05 63 45 33 62 - Fax 05 63 45 41 04 [email protected]

À une lettre prèsJournal de l’APAJH du Tarn

3 numéros par an • Mars - Juillet - Novembre

Dépôt légal du n°9 : Mars 2012 • ISSN 1969-9948

Imprimé à 1 500 exemplaires sur papier recyclé par l’Atelier Graphique Saint-Jean à Albi - Imprim ’ Vert

Mis sous pli par l’ESAT Valérie Bonafé à Montredon-Labessonnié

Directeur de publication : Patrice Chaillet

Rédacteur en chef : Alain Rouquier

Comité éditorial : Valérie Beaurain, Jean-Louis Bergez, Brigitte Cartier, Marion Froeliger et Edith Marty

Maquette : charlottelambert.net La plaquette et l’affiche anniversaire sont disponibles sur demande au 05 63 45 33 62