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Outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » Dossier d’accompagnement à destination des enseignants

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Outil pédagogique

« Les étangs de la Dombes »

Dossier d’accompagnement à destination des enseignants

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 2

Table des matières

Introduction ............................................................................................................................3

Présentation ..........................................................................................................................4 Thème 1 : L'étang, un milieu naturel façonné par l'Homme ..................................................6

1 - Le sol de la Dombes - La géologie et la pédologie de la Dombes .........................8

2 – Un étang comment c’est fait ? - Physionomie et fonctionnement de l’étang .........9

3 - Les étangs comment ça marche ? ....................................................................... 12

4- Quelle est donc cette plante ? - La flore de l'étang ............................................... 14

5 - Mais quel animal est passé par là ? - La faune de l'étang.................................... 19

6 - La vie microscopique de l'étang .......................................................................... 34

7 - L’écosystème où tout est lié ................................................................................. 35 Thème 2 : La pisciculture en Dombes ................................................................................. 40

1 - Elever du poisson en Dombes - alevinage et élevage ........................................ 42

2 - La pêche d'étang et ses outils .............................................................................. 45

3 - Les poissons produits en Dombes ....................................................................... 50

4- L’assec et les travaux d’entretiens ........................................................................ 51

5 - Le transport, le stockage et la filière piscicole ..................................................... 55 Thème 3 : La Dombes, un espace partagé .......................................................................... 58

1 - Les propriétaires exploitants d'étangs .................................................................. 60

2 - Les agriculteurs .................................................................................................... 62

3 - Les chasseurs ...................................................................................................... 63

4 - Les habitants et les visiteurs ................................................................................ 64 Thème 4 : Histoire, Art et traditions populaires .................................................................... 65

1 - Connais-tu l’histoire des étangs ? ........................................................................ 66

2 - Les coutumes et usages ...................................................................................... 68

3 - Patrimoine bâti, les monuments ........................................................................... 69

4 - Les artistes en Dombes ....................................................................................... 70 Les liens aux programmes ................................................................................................... 75 Le quiz ................................................................................................................................. 79

Bibliographie ........................................................................................................................ 82

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Introduction

Les étangs de la Dombes, en apparence bien connus territorialement, le sont-ils vraiment ? Leur proximité induit-elle une connaissance, un intérêt ? Un outil pédagogique a été conçu pour permettre aux enfants des écoles primaires de la Dombes, dans un cadre pédagogique, d’avoir une meilleure compréhension de leur environnement et notamment des étangs. L’objectif est d’impulser une double rencontre : une rencontre avec les étangs et une rencontre avec les acteurs du territoire. L’enjeu est de créer une synergie. Pour appréhender ce territoire, quatre angles d’approche ont été retenus - alors même que d’autres existent :

- L’étang, un milieu naturel façonné par l’Homme - La Pisciculture en Dombes - La Dombes, un espace partagé - Histoire, art et traditions populaires

A travers eux, une vision générale de la création, du fonctionnement et des acteurs des étangs et du territoire est retracée.

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Présentation

L’outil pédagogique est constitué de différents éléments :

- Une exposition virtuelle accessible sur internet

- Un blog en lien avec l’exposition où les enfants pourront échanger, publier, contribuer (le rôle de modérateur étant laissé au professeur)

- Et le présent dossier d’accompagnement

Ce dossier, à destination des enseignants, est le complément à l’exposition virtuelle « Les étangs de la Dombes ».

Site internet : www.ecoles-etangs-dombes.fr

La réalisation de ce dossier est le fruit du travail réalisé à l’aide de quatre comités techniques qui ont fournis les informations importantes et essentielles à retenir pour une bonne compréhension du fonctionnement des étangs de la Dombes.

Celui-ci cependant n’a pas la prétention de tout vous apprendre sur ce territoire, mais bien de vous éclairer et de vous donner les bases nécessaires afin de pouvoir exploiter au mieux l’exposition virtuelle avec vos élèves.

Ainsi afin de faciliter sa lecture, en regard de l’exposition, l’organisation du dossier reprend celle de l’exposition articulée autour de quatre thèmes :

. L’étang, un milieu naturel façonné par l’Homme

. La pisciculture en Dombes

. La Dombes un espace partagé

. Histoire, art et traditions populaires

En effet, il n’était pas envisageable de donner trop de détail dans l’exposition.

Néanmoins afin de vous repérer plus facilement, les textes de l’exposition ont été repris et présentés ici. Ce sont les paragraphes « dans l’exposition ».

Un deuxième niveau d’approfondissement « Pour aller plus loin » vous est proposé ensuite

Enfin des encadrées « l’essentiel » ou « à retenir » sont également présents afin de voir synthétiquement les points importants.

Un certain nombre de fiches vous sont proposées :

Fiche d’approfondissement : elle détaille par exemple, la faune, la flore…

Fac : Fiche d’activité en classe, ce sont des fiches qui permettent de réaliser des activités en classe en parallèle de l’exposition virtuelle

Fat : fiche d’activité terrain, ce sont des propositions d’activité que vous pouvez faire lors d’une sortie sur le terrain

Ces fiches se retrouvent en annexe du présent document ou accessibles depuis le site de l’exposition.

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Thème 1 : L'étang, un milieu naturel façonné par l'Homme

Les étangs de la Dombes, façonnés par les Hommes, abritent de nombreuses espèces animales et végétales ce qui confère à ce territoire une biodiversité remarquable.

Objectifs

- Définir ce qu’est un étang : introduire la notion de milieu artificiel

- Connaître la faune et la flore de l'étang

- Comprendre l’écosystème étang, savoir le différencier d'un autre écosystème aquatique (mare, lac, rivières)

- Aborder la notion de biodiversité et comprendre l'écosystème étang

- Comprendre la composition des différentes parties et le fonctionnement de l'étang dombiste : physionomie, réseau d'étang, évolage et assec (la partie assec sera développée dans le volet pisciculture)

- Connaître son évolution naturelle

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Dans l’exposition

L'étang, un milieu naturel façonné par l'Homme Qu’est-ce qu’un étang ? Une réserve d’eau artificielle créée par l’Homme pour produire du poisson.

Pourquoi en Dombes ? Ce territoire présente des caractéristiques naturelles idéales pour la mise en

place des étangs. Sais-tu comment ils fonctionnent ? En Dombes, le système d’exploitation est

original et organisé en cycles. Deux périodes s’alternent : évolage et assec. L’évolage est la période

pendant laquelle l’étang est en eau et le poisson élevé. L’assec est la période pendant laquelle

l’étang est sans eau et peut être cultivé par l’agriculteur. Ce système d’exploitation a permis de

développer un milieu naturel riche et diversifié.

Pour aller plus loin

Si l’étang a été construit par l’Homme dans le but de produire du poisson, la méthode d’exploitation extensive en fait un milieu naturel riche et diversifié, abritant de nombreuses espèces animales et végétales, faisant notamment de la Dombes un milieu d’importance pour les oiseaux tant nicheurs que migrateurs.

D’autres milieux aquatiques existent et il nous paraissait important de les définir.

Qu’est-ce qu’un étang ?

L’étang d’un point de vue général est un milieu le plus souvent artificiel, créé par les Homme pour la pisciculture.

La superficie d’un étang est en général moindre que celle du lac et il est peu profond. Il est le plus souvent alimenté en eau par les eaux de ruissellement. (Certains lacs de montagne sont parfois plus petits que les étangs et sont aussi alimentés par le ruissellement des eaux)

Destiné à être vidé pour la pêche, l’étang est un bel exemple d’équilibre entre les activités économiques humaines et la présence d’une vie sauvage diversifiée.

L’étang est un milieu en constante évolution. Afin d’empêcher la végétation de venir le combler, l’Homme intervient pour maintenir cet écosystème ouvert et en équilibre.

Autres systèmes aquatiques

Le lac

Le lac est une étendue d’eau profonde. Celui-ci peut être d’origine naturelle ou artificielle (lac de barrage par exemple). Dans un lac, la vie se développe surtout dans la couche d’eau superficielle (les 15 premiers mètres) qui est plus chaude, où la lumière pénètre et où l’oxygène est plus riche qu’au fond du lac.

La mare

La mare est un milieu artificiel créé par l’Homme. La mare est souvent présente au milieu des prés pour abreuver les bêtes.

Elles sont généralement alimentées par les eaux de ruissellement ou par les nappes phréatiques affleurantes.

La mare ne mesure que quelques mètres carrés de surface et est généralement peu profonde (1 à 2 mètres).

Bien que de taille modeste par rapport à un étang ou à un lac, la mare est pourtant souvent riche de biodiversité.

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1 - Le sol de la Dombes - La géologie et la pédologie de la Dombes

Objectifs

- Connaître les caractéristiques du sol de la Dombes pour mieux comprendre la présence des étangs

- Découvrir les dernières glaciations

- Connaître les propriétés physico-chimiques du sol (propriété de l'argile : imperméabilité, perméabilité, capacité à retenir l'eau,....)

- Aborder le relief (plaine légèrement vallonnée....)

- Hydrologie

Dans l’exposition Le sol de la Dombes Sais-tu quel est le point commun entre un parapluie et l’argile ?

Lors des dernières grandes glaciations, la Dombes était recouverte de glaciers. Peu à peu la glace

s’est retirée dessinant un relief légèrement vallonné et déposant derrière elle des sédiments à base

d’argile. L’argile devient imperméable lorsqu’elle est mouillée. Elle retient l’eau. Cette

caractéristique est importante pour créer un étang. Les Hommes ont su utiliser les particularités du

sol et du relief de la Dombes pour mettre en place les étangs.

Pour aller plus loin

Pour comprendre le paysage actuel de la Dombes, il est nécessaire de remonter dans le temps. Ce sont les dernières grandes glaciations, dites du Riss et du Würm (entre -250 000 et -180 000 ans et entre -60 000 et -22 000 ans) qui ont finies de modeler le paysage de la Dombes en lui donnant un aspect légèrement vallonné. Elles ont donné également au sol sa propriété fondamentale pour expliquer la formation des étangs : l'imperméabilité.

En effet, paradoxalement, plus le sol de la Dombes est mouillé, plus il devient imperméable ! C’est une des propriétés de l’argile, abondamment présente dans le sol de la Dombes.

Pour mettre en évidence les propriétés du sol de la Dombes et plus particulièrement celle de l’argile vous avez la possibilité de mettre en place différentes activités.

Fiche activité en classe sédimentation

Fiche activité en classe imperméabilité des sols

Fiche d’activité terrain « la main dans le sac »

A retenir

Les dernières glaciations ont modelé le paysage de la Dombes et déposé de l’argile au creux de dépressions.

Le sol de la Dombes contenant beaucoup d’argile a donc la faculté de retenir l’eau de pluie.

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2 – Un étang comment c’est fait ? - Physionomie et fonctionnement de l’étang

Objectif

- Identifier les différentes parties de l'étang (la chaussée, le bief, la pêcherie, l’ébie, la queue d'étang, le thou, le fossé à l’aval, la rivière de ceinture, l’empellement...)

Dans l’exposition

Un étang comment c’est fait ?

Les étangs de la Dombes sont assez plats et peu profond. Mais sais-tu pourquoi ? Pour construire les étangs, les Hommes se sont servis du relief légèrement vallonné de la Dombes et

construits des digues de terre pour retenir l’eau de pluie. Mais ce n’est pas tout.

Les Hommes ont aussi creusés de nombreux fossés pour faire circuler l’eau.

Enfin de nombreux ouvrages comme les empellements et les ébies ont été fabriqués pour gérer et

diriger l’eau.

Car pour éviter que l’étang ne déborde, on construit un ébie.

Le thou est un ouvrage qui fonctionne un peu comme le bouchon d’un lavabo. Lorsqu’on ouvre le

thou, l’étang se vide par le fossé de vidange. Grâce à l’animation, tu vas pouvoir découvrir comment

est fait un étang dombiste. A toi de jouer !

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Pour aller plus loin

L’étang dombiste possède des caractéristiques au niveau de ces éléments constitutifs qui lui sont propres.

Animation : dans l’exposition, vous pouvez découvrir et replacer les différentes parties de l’étang.

Cette animation ludique a pour but de bien identifier et connaître les différents éléments constitutifs de l’étang.

L’étang est plus qu’une simple étendue d’eau. Les étangs de la Dombes ne sont pas creusés. Les Hommes ont su tirer parti du relief et ont construit des digues dans les points bas des terres pour retenir les eaux de ruissellement. Les Hommes ont aménagé, au fil du temps, ces réservoirs pour optimiser son fonctionnement, pour rationaliser l’utilisation de l’eau en fonction des besoins et nécessités. Fossé, bief, prise d’eau, ébie, thou permettent de le remplir, de le vider, de gérer l’eau, d’éviter d’en perdre, de prévenir les débordements, de pêcher au besoin et de le mettre en culture, le tout en fonction des autres étangs du réseau.

Les étangs de la Dombes ont une configuration particulière qui permet la gestion commune de l’eau.

L’étang est alimenté par un bief, une sorte de fossé qui collecte les eaux provenant soit directement des pluies, soit du ruissellement des terres qui l’entourent, soit d’un autre étang. L’eau entre dans l’étang par l’arrivée d’eau, sorte de porte qui permet, si elle est ouverte, de faire entrer l’eau dans l’étang ou, si elle est fermée, de bloquer son arrivée. Cet ouvrage peut être un empellement ou un batardeau.

Au milieu de l’étang on trouve le bief d’écoulement, prolongement de l’arrivée (ou des différentes arrivées) d’eau et qui aboutit à la pêcherie et au thou, trouvant son prolongement à l’arrière de celui-ci dans le fossé de vidange : il s’agit d’une sorte de fossé, qui permet de faire s’écouler l’eau plus facilement lorsqu’il est vidangé.

Les raies pallières facilitent l’écoulement de l’eau en direction du bief.

Un fossé de ceinture permet de détourner l’eau excédentaire, le plus souvent cers un autre étang.

La chaussée est une digue située au point bas de l’étang. Ce barrage construit par l’Homme est muni d’un thou.

Le thou est un système de vidange comprenant une maçonnerie qui guide la vis de vidange et qui surplombe le mécanisme de bonde proprement dit. Le terme, mais aussi la maçonnerie en sont propres à la Dombes (on parle de « moine » en Bresse).

Juste devant lui se trouve la pêcherie. Il s’agit de la partie la plus profonde de l’étang où est regroupé le poisson le jour de la pêche.

En aval du thou se trouvent le gour (pas systématique) et le fossé de vidange.

Pour éviter qu’il ne déborde, l’étang est pourvu d’un trop-plein appelé ébie utilisé pour l’écoulement des eaux excédentaires.

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A retenir

L’étang de la Dombes n’est pas creusé. Les Hommes ont utilisé le relief de la région et ont seulement dressé des levées de terre appelées digues ou chaussées dans les points bas des terres.

Ce barrage en terre (souvent empierrées de nos jours, pour supporter le passage de véhicules d’exploitation) sert alors à retenir les eaux de ruissellement. En effet la source d’eau des étangs est la pluie.

Mais la caractéristique principale de l’étang dombiste réside non pas dans sa physionomie mais plutôt dans son mode de gestion. En effet, si d’autres régions d’étangs piscicoles de France pratiquent l’assec, la Dombes est la seule où l’on cultive l’assec (voir la partie La pisciculture en Dombes). Définitions des parties et ouvrages de l’étang Bief : fossé, situé au milieu de l’étang. Il permet de faire s’écouler l’eau plus facilement lorsqu’il sera vidangé.

Chaussée : digue construite par l’Homme qui ferme l’étang.

Ebie : trop-plein. Permet l’écoulement des eaux excédentaires.

Arrivée d’eau : prise d’eau alimentant l’étang, qui peut être barrée par un ouvrage appelé batardeau permettant de détourner l’eau.

Fossé de détourne : permet de détourner l’eau là où on en a besoin. (dit aussi rivière de ceinture)

Fossé de vidange : fossé qui permet l’évacuation de l’eau quand on vide l’étang.

Gour : bassin d’écoulement en aval du thou.

Pêcherie : lieu le plus profond de l’étang. C’est là que sera attrapé le poisson.

Thou : système de vannes propre à la Dombes. Cf. ma remarque + haut

Empellement : ouvrage permettant de barrer ou de laisser s’écouler l’eau.

Batardeau : barrage fabriqué autrefois en terre, généralement renforcé par des planches et des piquets il est réalisé de nos jours en ciment. Le batardeau a pour fonction de détourner l’eau d’un fossé à un autre ou peut être mis en place à l’arrivée d’eau de l’étang.

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3 - Les étangs comment ça marche ?

Objectif

- Comprendre la mise en réseau d'étangs et la gestion de l'eau

Dans l’exposition Les étangs comment ça marche ? Sais-tu comment se remplit un étang vide ?

L’eau des étangs provient des précipitations qui tombent sur tout le territoire de la Dombes.

Pour gérer l’eau, les Hommes ont créé des fossés qui servent à récupérer les eaux de pluie et

permettent de faire circuler l’eau d’un étang à l’autre.

Les étangs sont donc souvent reliés les uns aux autres et forment un véritable réseau. Si tu ouvres le

thou d’un étang que se passe-t-il ? L’eau va s’évacuer. Quel chemin emprunte-t-elle ?

Pour comprendre le fonctionnement d’une chaîne d’étang, active l’animation. Les étangs sont organisés en fonction de la topographie du terrain. Certains sont plus hauts que

d’autres. Pour faire passer l’eau de l’un à l’autre, il faut vider l’étang situé le plus bas, ouvrir le

thou d’un étang situé plus en amont et laisser couler l’eau. La circulation de l’eau et la gestion de l’eau sont donc très importantes. Cela sert à économiser et

à réutiliser plusieurs fois l’eau, cette denrée très précieuse en Dombes. Eh oui, il ne pleut pas tant

que ça en Dombes donc autant conserver l’eau au maximum.

Animation : dans l’exposition, cette animation permet de comprendre le fonctionnement des réseaux d’étangs en fonction des dates de pêches.

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Pour aller plus loin

L’eau est essentiellement d’origine pluviale en Dombes, il faut donc éviter de la gaspiller. Pour cela, l’Homme a créé un système de réseaux. Il a aménagé un réseau de fossés reliant les étangs et permettant de diriger l’eau là où elle est nécessaire. Ce système permet d’utiliser l’eau successivement dans plusieurs étangs.

Lorsque l'étang est vidé, l’eau peut être dirigée vers un étang vide situé en aval. L’eau descend ainsi naturellement, profitant de la faible pente, et remplit l'étang suivant. Si l’on ferme l’arrivée d'eau de ce dernier, l’eau est alors dirigée vers un autre étang.

Ainsi un seul étang peut alimenter plusieurs étangs différents.

A retenir

Sauf exception, les étangs de Dombes ne sont pas alimentés en eau par les rivières, c’est en fait le contraire. Ce sont les eaux des étangs, d’origines pluviales, qui finissent un jour dans les rivières.

Les étangs de Dombes participent ainsi fortement à retenir l’eau. Ils jouent un rôle essentiel dans la rétention de l’eau qui, sans leur présence, alimenterait rapidement la Saône et pourrait aggraver d’éventuelles inondations dans la région lyonnaise.

Faune et flore des étangs de Dombes

Le but de l’exposition n’est pas de former des naturalistes avertis, mais plutôt d’amener les enfants à observer, s’interroger sur ce qui les entourent. C’est pourquoi nous ne nous sommes pas attachés à dresser une liste exhaustive de l’ensemble des espèces animales et végétales de la Dombes mais bien à présenter les espèces communes ou particulières. L’intérêt ici est de mieux faire comprendre la richesse biologique de ce territoire.

Les scientifiques, lorsqu’ils nomment un animal ou une plante utilisent leur nom latin (formé de deux noms, le nom de genre et le nom d’espèce).

Chaque être vivant est nommé ainsi formant un langage universel pour tous les scientifiques ou naturalistes de la planète.

En effet, les noms communs changent souvent d’une région à l’autre et l’on ne sait vraiment jamais de quelle espèce on parle. Il fallait donc trouver un système de nomenclature qui soit identique pour tous et c’est le latin qui fut adopté. Par exemple la massette, un grand roseau bien caractéristique avec son épi (inflorescence) en forme de cigare, peut être nommée « quenouille », « roseau de la passion », « canne de jonc »… Il peut même s’agir de deux espèces très ressemblantes qui sont nommées ainsi. Ainsi en utilisant le nom latin Typha latifolia, ou Typha angustifolia, on sait précisément de quelle espèce il s’agit.

Parfois le nom de genre est suivi de « sp » qui signifie « espèce ».

Cette dénomination « sp » est employée lorsque l’on parle d’un genre en général ou d’un être dont on a pu déterminer le genre mais pas véritablement l’espèce.

L’identification des espèces végétales peut être difficile. Suivant la saison vous n’aurez pas forcément la possibilité d’en identifier certaines, les caractères d’identification (fleurs, graines, qui feront la différence) ne sont pas toujours présents. Ainsi les graminées : elles

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ressemblent bien toutes à…de l’herbe tant que les épis ne sont pas apparus !

De plus vous pourrez rarement observer les plantes se trouvant au milieu de l’étang. Néanmoins celles-ci sont souvent visibles de loin et sont essentielles à l’étang.

Pour la faune l’identification peut être tout aussi difficile car la plupart ne se laissent pas approcher ou se cachent. Quand on ne peut les voir les oiseaux peuvent être identifiées grâce à leur chant.

Voici comment se décline la classification d’une espèce

Nous prenons comme espèce l’être humain

Règne : Animal

Embranchement : Chordés (ex : Vertébrés)

Classe : Mammalia (Mammifères)

Ordre : Primates

Famille : Hominidés

Genre : Homo

Espèce : sapiens

4- Quelle est donc cette plante ? - La flore de l'étang

Objectifs

- Identifier les différentes formations végétales de l'étang

- Connaître le rôle des végétaux dans l’écosystème étang

- Savoir identifier des espèces typiques des étangs

Dans l’exposition Quelle est donc cette plante ? Tu préfères avoir les pieds dans l’eau, le corps dans l’eau ou la tête sous l’eau ?

As-tu déjà observé les différentes plantes qui entourent l’étang ? Elles forment plusieurs ceintures

végétales. Elles s’installent en fonction de la hauteur d’eau. Si certaines aiment avoir la tête sous

l’eau comme les characées d’autres préfèrent avoir la tête juste à la surface de l’eau comme les

châtaignes d’eau. Les iris d’eau eux, ne se mouillent que jusqu’au milieu de la tige. Les roseaux

aiment avoir les pieds dans l’eau. Les joncs eux ont juste besoin de se tremper les pieds alors que les

aulnes veulent simplement sentir l’humidité dans leurs racines.

Toutes ces ceintures végétales sont autant de lieux où les animaux trouvent le gite et lecouvert, et un

lieu calme pour se reproduire.

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Pour aller plus loin

Les ceintures végétales

Dans un étang, la répartition des plantes n'est pas due au hasard : chaque espèce se développe à une profondeur d’eau particulière. Du centre au bord, vous observerez des groupes de plantes très différents, appelés ceintures végétales.

Une formation végétale est une association de plantes d’espèces différentes qui ont les mêmes exigences écologiques et sont donc liées au même biotope.

Ainsi lorsqu’on parle de jonchaie, celle-ci n’est pas uniquement composée de joncs, mais c’est l’espèce la plus présente en nombre d’individus.

Le but n’est pas de faire des enfants des botanistes avertis mais de comprendre que dans l’étang la végétation ne s’implante pas au hasard et que chaque zone de végétation à une importance écologique pour l’étang.

Ainsi seules quelques espèces emblématiques ont été sélectionnées afin qu’ils puissent en identifier certaines.

Une formation végétale est une association de plantes d’espèces différentes qui ont les mêmes exigences écologiques et sont donc liées au même biotope.

Ainsi lorsqu’on parle de jonchaie, celle-ci n’est pas uniquement composée de joncs, mais c’est l’espèce la plus présente en nombre d’individus.

Le but n’est pas de faire des enfants des botanistes avertis mais de comprendre que dans l’étang la végétation ne s’implante pas au hasard et que chaque zone de végétation à une importance écologique pour l’étang.

Ainsi seules quelques espèces emblématiques ont été sélectionnées afin qu’ils puissent en identifier certaines.

Dans l’exposition nous présentons 7 types de formations végétales avec quelques espèces représentatives pour chacune d’elle. Le détail de ces espèces est abordé dans des fiches en annexe. Il est à noter qu’il est rare d’observer toutes ces formations végétales sur un même étang (notamment les vasières).

Sources : L’étang une question

d’équilibre : ONCFS

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Dans l’exposition Les plantes immergées Les associations immergées regroupent les espèces de plantes qui sont totalement plongées dans les

étangs.

Les plantes flottantes Ce sont les végétaux dont les racines sont dans l’eau et dont les feuilles flottent à la surface de l’eau.

En Dombes par exemple, la Villarsie faux-nénuphar étale ses feuilles à la surface de l’eau et ses

fleurs jaunes s’épanouissent en été.

La roselière La roselière forme souvent la plus large ceinture végétale de l’étang. Elle est formée notamment de

roseaux pouvant atteindre deux mètres de haut. Ces espèces végétales aiment avoir les racines dans

l’eau.

La ceinture à Glycérie et Rubanier Cette ceinture végétale est moins touffue que la roselière avec des plantes moins haute. Dans cette

zone d’eau moins profonde pousse la Glycérie flottante ou le Rubanier Rameux.

Tu peux également y observer la Sagittaire avec ses feuilles en forme de flèches ou bien encore l’iris

faux-acore aux magnifiques fleurs jaunes.

La jonchaie La jonchaie forme une autre ceinture végétale. Les joncs ont besoin de moins d’eau que les roseaux

pour se développer.

La vasière Parfois le niveau d’eau baisse laissant apparaître sur les bords de l’étang de grands espaces boueux.

C’est la vasière ou pousse un type de flore particulière. Comme par exemple la Scirpe à tête

d’épingle ou la Marsilée à 4 feuilles.

Les arbres du bord de l’étang Qu’observes-tu quand tu t’éloignes du centre de l’étang ? La végétation est vraiment différente de

celle du bord. Des arbres apparaissent en ordre défini en fonction de l’humidité. Au plus près de

l’eau poussent les saules puis les aulnes et enfin les chênes qui supportent plus ou moins bien

d’avoir les racines dans l’eau.

Pour aller plus loin

Les formations immergées (sous l’eau)

Lorsque la profondeur dépasse un mètre, les plantes peuvent être complètement sous l'eau mais néanmoins enracinées.

Elles fournissent de l'ombre aux animaux, mais aussi des cachettes … et de l'oxygène.

Associations immergées

Potamot crépu, Potamogeton crispus

Le myriophylle, Myriophylles sp.

Le cératophylle (cornifle), Ceratophylles sp.

Characées

Le potamot crépu

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Les formations flottantes (dans l’eau, sur l’eau)

Lorsque la profondeur est importante, certaines plantes ne sont pas solidement enracinées. Leurs feuilles flottent à la surface.

Associations flottantes

Villarsie ou faux nénuphar, Villarsia nymphoides,

châtaigne d’eau, Trapa natans,

potamot nageant, Potamogeton fluitans,

renoncule aquatique, Ranunculus aquatilis,

renouée amphibie, Polygonum amphibium,

La roselière ou phragmitaie (autour de l’eau, les pieds dans l’eau) La roselière est souvent la plus large ceinture végétale de l'étang. C'est celle des grandes plantes, qui peuvent faire plus de 2 mètres de haut. Leur base et leurs racines doivent toujours être immergées.

Espèces typiques

Le roseau phragmite, Phragmites australis

Le scirpe lacustre, Scirpus lacustris

La massette, Typha latifolia et angustifolia

La baldingère, Phalaris arundinacée

Les peuplements denses à rubanier, scirpe ou iris (autour de l’eau, les pieds dans l’eau) Les pieds dans l'eau selon le niveau de l'étang, ces groupements végétaux sont d’un grand intérêt pour les animaux : ils produisent des graines, abritent de nombreux insectes qui fourniront de la nourriture aux oiseaux et offrent une protection pour les nids.

Espèces typiques

Glyceria fluitans, glycérie flottante

Sparganium ramosum

Sagittaria sagittaefolia, sagittaire

Scirpus palustris

Iris pseudacorus, iris faux acores, des marais

La renouée aquatique

Le roseau phragmite

La sagittaire

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La jonchaie Véritable zone de transition entre la terre et l'eau, la jonchaie abrite de nombreux animaux.

Espèces typiques

Juncus effusus, jonc épars

Juncus conglomeratus, jonc aggloméré

Lysimachia vulgaris, grande lysimaque

Lythrum salicaria, grande salicaire

Lotus uluginosus, lotier des marais

Carex hirta

La vasière

La vasière est une berge d’étang assez plate découverte par les eaux à mesure de l’évapotranspiration naturelle qui fait baisser le niveau d’eau de l’étang. La vasière est colonisée par des plantes aquatiques peu élevées et peu denses. Elle attire de nombreux oiseaux, surtout des limicoles comme l’échasse blanche ou le vanneau huppé qui y trouvent leur nourriture.

La vasière abrite souvent des plantes à fort intérêt patrimonial

Damasonium alisma, damasonie en étoile

Eleocharis acicularis, scirpe à tête d’épingle

Luronium natans, fluteau nageant

Marsilea quadrifolia, marsilée à 4 feuilles

Les arbres autour de l’étang : saules, aulnes, chênes

Au bord de l’étang, on observe bien souvent des arbres. Ceux-ci se répartissent au bord de l’étang en fonction de l’eau. En effet, si le saule supporte assez facilement d’avoir régulièrement les pieds dans l’eau ce n’est pas forcément le cas pour d’autres espèces tel que le chêne.

Espèces typiques

saule

aulne

chêne

Fiche activité terrain « la belle plante »

Fiche activité en classe vivre dans l’eau ou au bord de l’eau

Fiche activité en classe quelle est donc cette plante (memory)

7 Fiches d’approfondissements sur la flore

La grande lysimaque

La marsilée à 4 feuilles

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 19

A retenir

La végétation autour de l’étang se dispose en forme de ceintures. Ces différentes ceintures et donc les espèces végétales qui les composent se positionnent ainsi à cause de la hauteur d’eau.

5 - Mais quel animal est passé par là ? - La faune de l'étang

Objectifs

- Connaître la faune de l'étang

- Avoir une approche sur les relations intra et inter spécifiques

- Aborder la question de la nidification, des migrations...

Dans l’exposition

Mais quel animal est passé par là ? En fonction des saisons, la faune présente en Dombes change. Certaines espèces restent à l’année

alors que d’autres préfèrent voyager. Les oiseaux, les mammifères, les poissons, les mollusques et

bien d'autres cohabitent dans et autour de l’étang. As-tu déjà croisé certains de ces animaux ?

De nombreux animaux fréquentent la Dombes. Si certains ont besoin de la présence des étangs ou d’un milieu aquatique pour vivre, d’autres espèces présentes sur le territoire de la Dombes peuvent s’en passer. C’est pourquoi la majorité des espèces présentée dans l’exposition virtuelle concerne des espèces animales inféodées au milieu aquatique. La répartition de la végétation dans et autour de l’étang implique de même une répartition de la faune. Certains animaux ne vivent que dans l’eau, d’autres niches et se nourrissent en bordure de l’étang voir au-delà. Lorsqu’on parle d’animaux en Dombes on pense de suite aux oiseaux d’eau. Mais leur présence tient au fait que l’Homme a créé des étangs pour y produire du poisson. Ce sont donc par eux qu’il convient de commencer. Bien évidemment le choix fait dans le dossier d’accompagnement n’est pas tenu d’être suivi lors de la visite de l’exposition virtuelle. Les parties sont conçues pour être abordées dans un ordre différent.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 20

5-1 : les poissons

Objectifs

- Connaître les différentes espèces de poissons des étangs de la Dombes

- Généralités sur les poissons

- Les espèces présentes dans les étangs de Dombes

- Les espèces de poissons indésirables

- Une spécificité : la carpe de la Dombes

Dans l’exposition Les poissons Dans les étangs de la Dombes, les Hommes élèvent différents poissons. Certains sont carnivores

comme le brochet, d’autres sont omnivores comme la carpe. Mais on trouve également des espèces

indésirables, introduite par accident dans les étangs comme le poisson-chat.

Pour aller plus loin

La plupart des poissons que l’on rencontre dans les étangs sont également présents dans les cours d’eau de la région.

Un étang abrite des espèces ayant certains besoins écologiques et adaptées à ce milieu.

Entre autre on y rencontre bon nombre de cyprinidés supportant un seuil assez bas en oxygène dissout dans l’eau comme la carpe, la tanche ou le gardon.

En effet, en été la température de l’eau augmente fortement ce qui réduit la concentration en oxygène dissout. Cela explique l’absence de truites, d’ombles-chevalier ou de corégones. Ces espèces ont besoin d’une eau vive, claire, fraiche avec beaucoup d’oxygène.

Nous n’avons retenu ici que les plus caractéristiques. Certains essais de production ont eu lieu avec le silure, le black-bass ou l’esturgeon mais ceux-ci peu concluants ont vite été abandonnés.

Beaucoup de ces poissons sont des espèces autochtones ou indigènes. D’autres espèces dites allochtones ont été introduites soit par mégarde soit par intérêt économique. Bien souvent ces espèces jugées indésirables bouleversent l’écologie de l’étang. Le poisson chat ou la perche soleil font parti de ces espèces dites intrusives ou invasives. On parle aussi souvent de « nuisibles ».

Toutefois, il est bon de noter que certaines espèces introduites dans les étangs ont eu un franc succès, comme la carpe ou le sandre. Dans ce cas, on n’emploie pas les termes de « nuisible » ou d’invasive ! La carpe est même devenue l’emblème de la Dombes. On parle de carpe royale des Dombes, titre honorifique ou de promotion ne correspondant pas à une espèce particulière. Qu’elle soit dite « carpe cuir », « carpe à écaille », ou « carpe miroir », la carpe reste l’espèce Cyprinus carpio. Toutefois les Hommes à force de croisements ont produit ces différentes variétés présentant des caractéristiques intéressantes pour le commerce : moins d’arêtes, moins d’écailles et plus de chair.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 21

Liste des poissons les plus produits en Dombes

Les poissons omnivores LA CARPE Nom scientifique : Cyprinus carpio Dénomination : Carpe royale, carpeau. Feuille, amande, panot ... selon âge. Mode de vie La carpe serait originaire d’Asie Mineure. Elle aurait été ramenée par les anciens Grecs puis par les Romains. C’est un poisson aujourd’hui très répandu, à la fois dans les rivières, les étangs et les lacs. La carpe affectionne les eaux calmes et chaudes, à végétation abondante. Sa croissance est optimale à 20 – 25 °C. Elle peut vivre de 40 à 50 ans. La maturité sexuelle est atteinte vers 2 à 3 ans. La reproduction a lieu entre mai et juillet, selon la température. Les oeufs sont déposés sur la végétation. Les alevins apparaissent au bout de quelques jours. La carpe est un poisson omnivore, faisant une grosse consommation de zooplancton, d’invertébrés aquatiques et de végétaux. La durée de vie des carpes d’élevage est de 3 ans. LE GARDON Nom scientifique : Rutilus rutilus Mode de vie Très répandu en Europe, le gardon est une espèce qui fréquente de préférence les eaux faiblement courantes ou stagnantes et se plaît dans les eaux riches en végétation Immergée ; Le gardon est mature vers 2-3 ans et la ponte a lieu au printemps. C’est un poisson grégaire vivant en bancs d’individus de même taille. Il peut vivre une douzaine d’années. LE ROTENGLE Nom scientifique : Scardinius erythophtalmus Dénomination : blanc Mode de vie Le rotengle fréquente, tout comme le gardon, des rivières faiblement courantes et étangs. Ces deux espèces s’hybrident facilement. Le rotengle est omnivore. Il vit en bancs près de la surface et hiberne l’hiver en eaux profondes. Il est mature vers 2-3 ans ; la ponte a lieu au printemps sur les végétaux. LA TANCHE Nom scientifique : Tinca tinca Dénomination : tenchon, aiguillon Mode de vie La tanche aime tout particulièrement les eaux lentes et préfére les fonds vaseux et herbeux. C'est un poisson présentant une coloration typique à reflets plus ou moins irisés : dos vert bronze, flancs cuivrés, ventre à dominante jaune. La tanche est un poisson lent et solitaire qui peut vivre 10 ans environ. La maturité sexuelle apparaît vers 3-4 ans, la ponte est tardive (mai à juillet) et les oeufs adhérents sont déposés sur les plantes aquatiques. Le régime alimentaire de la tanche adulte se compose essentiellement d'invertébrés vivant sur le fond. C'est un poisson d'eau chaude qui hiberne lorsque, l'hiver, la température de l'eau

La carpe

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 22

descend à 10 degrés. La tanche est élevée en étang comme espèce d'accompagnement de la carpe, leurs régimes alimentaires propres étant bien complémentaires. Les poissons carnivores LE BROCHET Nom scientifique : Esox lucius Dénomination : Bec, brocheton, filaton, poignard, crayon Mode de vie Le brochet est un poisson carnivore des eaux lentes et stagnantes. Il chasse à l’affût dans la journée et se nourrit de poissons blancs (gardons, rotengles, ...) ,mais aussi de têtards, tritons... C’est le grand prédateur des eaux calmes, le plus souvent solitaire et attaché à un territoire. Il peut vivre 12 –15 ans. La maturité sexuelle apparaît vers 2 ans. Le brochet se reproduit tôt dans la saison, vers février-mars ; dans des endroits peu profonds et riches en végétation. Le brochet est produit en accompagnement de la carpe, de la tanche, et du poisson blanc qui lui sert de nourriture. Sa présence dans les étangs traditionnels des régions piscicoles valorise bien la production de ces surfaces en eau. LA PERCHE COMMUNE Nom scientifique : Perca Fluviatilis Dénomination : perchot, perchaude Mode de vie La perche commune est une espèce autochtone que l’on rencontre dans toutes les eaux libres et stagnantes d’altitude moyenne et basse. C’est un carnassier toujours en mouvement, actif surtout le jour. La perche se nourrit d’invertébrés et de petits poissons. Elle peut vivre dix ans environ et est mature vers l’âge de deux-trois ans. Au printemps elle pond des œufs en chapelets qui s’accrochent aux plantes immergées. La perche représente une petite production en étang et on ne cherche pas vraiment à la produire car on ne maitrise pas bien son élevage. Si elle est présente en quantité lors de la pêche tant mieux ! LE SANDRE Nom scientifique : Sander lucioperca Mode de vie Le Sandre se développe bien dans les parties basses des cors d’eau (rivières lentes) et dans les grands étangs. Il se tient de préférence dans les eaux profondes plutôt que dans les herbiers, et chasse ses proies aussi bien en groupe qu’en solitaire. Le sandre se reproduit vers l’âge de deux à quatre ans. La reproduction se déroule en avril-mai. Pendant l’incubation les parents veillent sur les œufs et assurent leur propreté en remuant l’eau au-dessus du nid. Les alevis sortent de l’œuf au bout d’une dizaine de jours et leur croissance est très rapide. Ce sont des poissons carnivores qui ne consomment presque que du poisson. Son élevage en étang est assez mal maîtrisé. Cependant il présente un intérêt du fait de la

Le brochet

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 23

demande du marché, particulièrement pour la pêche sportive et pour sa chair très estimée.

D'autres espèces sont présentes dans les étangs de la Dombes mais sont jugées indésirables car elles concurrencent les autres espèces et n'ont aucune valeur marchande. Celles-ci seront donc détruites après le tri du poisson.

Espèces « indésirables de l’étang »

perche soleil

poisson chat

pseudorasbora

carassin

A retenir

Dans l’étang vivent de nombreuses espèces de poissons au régime alimentaire différent. Beaucoup de ces espèces ont été introduites en France.

La carpe est le poisson omnivore le plus produit en Dombes.

La carpe serait originaire d’Asie. Probablement introduite en Europe par les Romains.

A l’origine le corps de la carpe était entièrement recouvert d’écailles.

En sélectionnant certains individus l’Homme a créé des variétés différentes, avec moins d’écailles et plus de chair. Ce sont les carpes miroir ou carpe cuir.

Certaines espèces sont dites « indésirables »

Les poissons ont la particularité de grandir durant toute leur vie. Leur croissance est très rapide dans les premiers mois, voir les premières années de leur vie et se ralenti progressivement sans jamais s’arrêter.

3 Fiches d’approfondissements des poissons

Fiche d’approfondissement sur la carpe et son développement

5-2 : les oiseaux

Objectifs

- Présenter les grandes familles d'oiseaux des étangs de la Dombes afin de pouvoir en identifier certains

- Appréhender la notion de migration

Dans l’exposition

Les oiseaux Le territoire de la Dombes est très apprécié des oiseaux. Ils trouvent de la nourriture et des espaces

pour se reposer et se reproduire.

Le poisson-chat

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 24

Pour aller plus loin L’étang est l’écosystème principal de la Dombes, et qui lui confère son identité. Les oiseaux spécifiques de ce territoire sont surtout des oiseaux d'eau : canards, mouettes et guifettes, hérons, foulques, grèbes, ou encore limicoles, martins pêcheurs et passereaux.

Cependant, nombre de ces oiseaux ont besoin des zones terrestres qui sont autour. Ainsi, le canard chipeau et la bergeronnette printanière nichent dans les prairies de fauche, le héron cendré et le héron bihoreau construisent leurs nids dans les bois humides.

Dans le dossier d’accompagnement, nous ne présenterons pas chaque espèce choisie. Il faut pour cela se référer aux fiches pdf téléchargeables sur le site de l’exposition à la rubrique concernée. En effet mettre le descriptif de chaque espèce ici alourdirait grandement le dossier.

Ces fiches seront reportées en annexe du présent dossier.

Toutefois les grandes familles d’oiseaux seront ici brièvement présentées. Cette présentation vous donnera des informations utiles pour aller observer des oiseaux sur le terrain et mieux connaître les différentes familles d’oiseaux.

En effet lors d’une sortie sur le terrain vous n’observerez pas forcément les espèces présentées dans l’exposition.

5-2-1 : Les oiseaux de la Dombes

Dans l’exposition Les oiseaux de la Dombes En Dombes, deux catégories d’oiseaux sont identifiées : les oiseaux sédentaires et les oiseaux

migrateurs. Il existe différents types de mode de vie. Il y a les oiseaux nicheurs qui construisent leur

nid pour s’y reproduire. Il y a aussi les oiseaux qui ne sont que de passages, ou qui viennent en

Dombes pour passer l’hiver.

Liste des oiseaux

Les hérons : (ardéidés) Les hérons sont des échassiers de taille moyenne à grande.

Ils possèdent de longues pattes leur permettant de marcher dans l’eau et de chasser à l’affût. Ils sont munis d’un très long cou et d’un bec très pointu en forme de dague indispensable pour « piquer » le poisson.

Cependant, si une grenouille passe dans les parages elle a de grandes chances de terminer dans le gosier de l’animal.

Espèces présentées dans l’exposition virtuelle

héron cendré

grande aigrette

héron gardeboeuf

aigrette garzette

héron pourpré

bihoreau Le héron cendré

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 25

Le fuligule milouin

Guifettes

Les canards, les cygnes, les oies (anatidés) Les canards sont des oiseaux aquatiques pourvus de pieds palmés aux trois doigts antérieurs. Excellents nageurs, ils passent l’essentiel de leur vie sur l’eau.

Canards de surface ou canards plongeurs ?

La différence est facile à trouver, il suffit de les observer en train de se nourrir.

Les canards de surface ou "barboteurs" basculent, mais restent à la surface de l'eau, le croupion en l'air. Ils mangent surtout des plantes aquatiques et des graines.

Les canards plongeurs basculent, et disparaissent rapidement sous l'eau. Ils vont aller fouiller la vase, à la recherche de graines ou de petits mollusques et crustacés.

Chez les canards, mâles et femelles ne se ressemblent pas. Les mâles sont souvent plus colorés.

Espèces présentées dans l’exposition virtuelle

fuligule milouin

fuligule morillon

canard colvert

Mouettes et guifettes..., (laridés et sternidés) Les mouettes, tout comme les goélands appartiennent à la famille des Laridés. Ce sont des oiseaux souvent gris et blancs pourvus de courtes pattes et de pieds palmés, nageant parfaitement. Ils affectionnent la haute mer, mais aussi le littoral et les grandes surfaces d'eau intérieures.

Leur protection et la multiplication des dépotoirs sont à l’origine du développement à l’intérieur du continent de ces oiseaux opportunistes qui ont vite appris à se nourrir, par milliers, de nos déchets alimentaires.

Les guifettes, tout comme les sternes appartiennent à la famille des Sternidés

Apparentées aux mouettes et aux goélands, elles en diffèrent par leur silhouette fine, leurs courtes pattes, leurs ailes plus longues et plus étroites et leur queue généralement très longue et très fourchue. La majorité vit sur les côtes, mais certaines fréquentent les marais, les lacs et les étangs.

Les guifettes sont des petites sternes d’eau douce: elles nichent sur la végétation flottante ou inondée des étangs et marais, hivernent essentiellement dans les grandes mares d’Afrique au sud du Sahara ainsi que dans les grands estuaires.

Espèces présentées dans l’exposition virtuelle

Mouette rieuse

Guifette moustac

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 26

L’échasse blanche

Les limicoles ou petits échassiers Les limicoles sont des oiseaux qui vivent et se nourrissent sur la vase, grâce à leurs pattes et leurs becs adaptés au milieu humide et vaseux.

Espèces présentées dans l’exposition virtuelle

courlis cendré

barge à queue noire

vanneau huppé

échasse blanche

Les rallidés

Les deux espèces présentées sont facilement observables en Dombes. Les foulques sont souvent observables en groupe sur un étang alors que la poule d’eau est plus solitaire.

Les foulques ont des pattes aux doigts aplatis formant des « lobes » ce qui leur permet de se déplacer aisément sur la végétation flottante.

Espèces présentées dans l’exposition virtuelle

foulque macroule

poule d'eau

Les grèbes Les grèbes sont des oiseaux plongeurs à cou mince et bec pointu, semblant sans queue. Ils sont totalement aquatiques et se nourrissent de poissons, de larves, de batraciens et d’invertébrés aquatiques.

Espèces présentées dans l’exposition virtuelle

grèbe huppé

grèbe castagneux

Les passereaux

Le groupe des passereaux est le plus important des groupes d’oiseaux. Il réunit environ le tiers des oiseaux français et les deux tiers des oiseaux du monde.

Les passereaux sont généralement de petites tailles et donc souvent difficiles à observer, toujours en mouvement. Ils sont parmi les meilleurs chanteurs du monde des oiseaux. Espèces présentées dans l’exposition virtuelle

Rousserolles turdoïde, effarvatte

Phragmite des joncs

Hypolais polyglotte

Locustelle luscinioïde

Le foulque

Grèbe huppé

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 27

Les alcédinidés

Les alcédinidés regroupent différentes espèces de martins pêcheurs et de martins chasseurs.

En France une seule espèce représente cette famille, d’allure et de couleur exotiques c’est le martin pêcheur d’Europe.

Il possède une grosse tête (comparée à leur corps) un bec effilé en forme de poignard et est souvent coloré. Les martins pêcheurs vivent près de l’eau et se nourrissent de petits poissons qu’ils attrapent en plongeant sous l’eau.

Espèce présentée dans l’exposition virtuelle

martin-pêcheur d’Europe

Les rapaces Les rapaces sont des oiseaux prédateurs caractérisés par leur bec crochu, acéré et tranchant. Leurs tarses (pattes) sont partiellement ou entièrement recouverts de plumes.

Ils ont 4 doigts par patte, terminés par des ongles arqués qu'ils peuvent rétracter : les serres.

Chez certains rapaces, les femelles sont plus grosses que les mâles.

Espèce présentée dans l’exposition virtuelle

busard des roseaux

Les cormorans On observe souvent les cormorans perchés sur des arbres, les ailes étendues. En fait leur plumage n’est pas imperméable et ils se font sécher ainsi.

Le cormoran plonge depuis la surface de l’eau pour attraper les poissons dont il se nourrit.

C’est un oiseau migrateur, qui séjourne en Dombes durant l’automne et l’hiver. Très vorace il pose de sérieux problèmes sur les étangs où on élève du poisson. Les pisciculteurs le considèrent comme une « espèce indésirable » (voir le thème pisciculture). Bien qu’il soit protégé, des tirs de régulations sont autorisés.

Il a un corps très allongé et hydrodynamique, et il possède un bec crochu et un long cou flexible qui lui servent à dénicher et saisir ses proies.

Espèce présentée dans l’exposition virtuelle

grand cormoran

10 fiches d’accompagnements sur les oiseaux de la Dombes

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 28

A retenir

La Dombes abritent de nombreuses espèces d’oiseaux dont beaucoup sont inféodées au milieu aquatique, mais pas que.

La plupart de ces oiseaux sont des espèces protégées. Certaines espèces piscivores, comme le cormoran, posent des problèmes aux pisciculteurs.

5-2-2 Les oiseaux migrateurs - La migration des oiseaux

Dans l’exposition

Les oiseaux migrateurs Certaines espèces d’oiseaux changent de pays et d’habitat en fonction des saisons et de la nourriture

présente à l’endroit où elles se trouvent. Elles font souvent un voyage plus ou moins important que

l’on appelle la migration.

Plusieurs espèces font une escale en Dombes pour se reposer et se nourrir avant de repartir vers

leurs destinations. La sarcelle d’été, la sarcelle d’Hiver, la bécassine des marais, la cigogne, le

cormoran et l’hirondelle sont des oiseaux qui s’arrêtent en Dombes pendant leur voyage. Ces

espèces sont observées chaque année sur ce territoire.

Pour aller plus loin

La migration des espèces nicheuses et la halte migratoire La migration des oiseaux est un phénomène complexe. Nous ne présentons ici que les grands principes de la migration.

Certains oiseaux sont présents en Dombes toute l'année, ils y passent l'hiver et y nichent. En réalité, certains migrent, d’autres non : du fait de cette migration, dite partielle, les espèces présentes ne sont pas constamment représentées par les mêmes individus.

(Exemples : nette rousse, canard chipeau, faucon crécerelle, foulque, héron cendré, corneille noire.)

Des migrateurs ne viennent en Dombes qu’à la belle saison, pour s’y reproduire. Ils reviennent des régions plus méridionales, parfois l’Afrique au sud du Sahara avant l’hiver. On les appelle les visiteurs d’été.

(Exemples : héron pourpré, aigrette garzette, loriot, coucou, rossignol philomèle, bondrée apivore, spatule blanche)

Au printemps et à l’automne passent aussi des grands migrateurs tels que le balbuzard pêcheur, ou encore la cigogne noire qui se reproduisent surtout en Europe de l'Est et en Scandinavie mais passent l’hiver en Espagne ou en Afrique.

Ils s'arrêtent en Dombes pour le repos et la nourriture avant de poursuivre une longue route.

C’est donc pendant les migrations que vous pourrez observer le plus d’oiseaux en Dombes.

D’autres espèces non spécifiques de l’étang sont présentes en Dombes : corneilles, buses, chouettes, mésanges, et autres passereaux. Elles ne seront donc pas abordées ici mais seront souvent observées lors des visites sur le terrain.

La migration est un phénomène complexe que l’on abordera dans les grandes lignes (Nord-Sud) et plus particulièrement du phénomène migratoire en Dombes. Soit:

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 29

A l’approche de l’hiver

Certains oiseaux venus du nord s’arrêtent pour hiverner, d’autres font une simple halte migratoire pour se reposer et reprendre des forces.

Certains oiseaux présents à la belle saison partent en direction du sud (sud de la France, Afrique)

Au printemps

Certains oiseaux venus du sud s’arrêtent durablement pour se reproduire et nicher ; d’autres oiseaux remontant du sud font une simple halte migratoire pour se reposer et reprendre des forces avant de repartir vers le nord de l’Europe.

Les oiseaux venus du nord et ayant passés l’hiver en Dombes repartent vers le nord de l’Europe pour se reproduire et nicher.

Attention : une même espèce peut être observée tout au long de l’année en Dombes mais il ne s’agit pas forcément des mêmes individus.

Exemple : un héron cendré nichant en Dombes à la belle saison peut par exemple partir hiverner dans d’autres pays et pas forcément dans le sud, mais d’autres hérons cendrés venus du nord et de l’est de l’Europe viendront eux passer l’hiver en Dombes.

Concernant les espèces migratrices le choix s’est porté sur :

Sarcelle d’été

Sarcelle d’hiver

Bécassine des marais

Cigogne

Cormoran

Hirondelle

1 Fiche d’accompagnement sur les oiseaux migrateurs

1 Vidéo sur les oiseaux migrateurs : elle aborde la migration des oiseaux et est accessible depuis le site internet

5-3 : Les mammifères

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 30

Objectifs

- Connaître les espèces de mammifères fréquentant les étangs

- Connaître leur rôle et impact sur les étangs de la Dombes

Dans l’exposition

Les mammifères De nombreux mammifères vivent en Dombes. Chevreuils et sangliers, ragondins et rats musqués. Ou

encore putois et renards, musaraignes et chauves-souris fréquentent régulièrement les abords des

étangs. En te promenant sur les sentiers de la Dombes et en ouvrant l’œil tu pourras peut être en

apercevoir un ou trouver des indices de présence comme des traces.

Pour aller plus loin

Les étangs abritent quelques mammifères qui présentent des adaptations spécifiques au milieu aquatique. Ils nagent et plongent admirablement bien et recherchent leur nourriture dans l'eau. Leurs pattes sont fréquemment palmées et leur fourrure est épaisse.

Exemples : putois, musaraigne aquatique, ragondin et rat musqué.

Parmi ceux-ci, seuls les deux derniers se rencontrent très fréquemment en Dombes et posent problème pour l’exploitation des étangs.

D'autres mammifères, sans être aquatiques, fréquentent les bords des étangs et laissent leurs empreintes sur les bords humides. Ce sont par exemple le chevreuil, le renard, le sanglier.

Lors d'une visite sur le terrain il sera très difficile d'observer directement les mammifères, il faudra donc s'attacher à rechercher des indices de présence.

Si vous êtes accompagnés par un naturaliste, celui-ci pourra certainement vous indiquer sur le terrain différents indices de présences.

Vous pouvez également vous munir d’un guide qui pourra être exploité lors de la visite sur le terrain.

Fiche activité en classe « moulage d’empreintes »

Fiche d’activité terrain « moulage d’empreintes »

Liste des mammifères

chauve-souris (de nombreuses espèces : de murins, vespertilions, rhinolophes, pipistrelles, oreillards…)

musaraigne aquatique

sanglier

chevreuil

renard

ragondin

rat musqué

putois

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 31

Il est possible d’aborder les mammifères en présentant leur régime alimentaire comme ceci :

Herbivores

Chevreuil, ragondin

Omnivores

Sanglier, rat musqué

Carnivores / insectivores

Renard, putois, musaraigne aquatique, chauve-souris

1 Fiche d’approfondissement sur les mammifères

A retenir

Les étangs abritent des mammifères aux mœurs aquatiques. D’autres mammifères non inféodés à l’étang peuvent s’y rencontrer. Certaines espèces de mammifères comme le ragondin posent des problèmes car ils endommagent l’étang, les cultures avoisines et sont porteurs de maladies transmissibles à l’homme.

5-4 : Les petites bêtes - les autres animaux de l'étang

Objectifs

- Savoir reconnaître différentes espèces : insectes, mollusques, serpents, amphibiens

- Aborder le phénomène de « métamorphose »

Dans l’exposition Les petites bêtes Il en faut pour tous les curieux ! Les petites bêtes aussi profitent du territoire de la Dombes. Tu vas

pouvoir guetter les insectes comme les libellules, observer les mollusques comme l’anodonte,

entendre la grenouille verte. Si tu ne fais pas de bruit tu pourras peut-être même apercevoir

l’inoffensive couleuvre à collier.

Pour aller plus loin

Depuis le fond vaseux jusqu'à la surface, l'eau des étangs abrite une multitude de formes de vies animales depuis les insectes jusqu’aux plus petits représentants vivants, à peine perceptibles à l’œil nus été que l’on appelle communément : plancton ! (voir la partie la vie microscopique de l’étang)

On s’intéressera ici à divers animaux accessibles : libellule, dytique, nèpe, limnée, ou grenouille verte.

Les larves et les adultes ne se ressemblent pas toujours … et ne vivent pas dans le même milieu. Ainsi la larve de libellule vit et chasse au fond de l'eau tandis que l'adulte vole au bord de l'eau.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 32

Lors de votre visite au bord d’un étang il est interdit de capturer des animaux pour les ramener en classe.

En effet, bon nombres d’espèces sont protégées. Leur prélèvement est soumis à autorisation.

L’eau des étangs peut-être porteuse de maladie comme la leptospirose véhiculée par le ragondin.

Les reptiles et les amphibiens

La dénomination reptile n’est plus appropriée au sens scientifique selon la nouvelle classification du vivant, tout comme le terme poisson. Toutefois, nous avons choisi de garder ce terme car il est connu de tous et encore utilisé dans bon nombre d’ouvrages.

Au bord des étangs vous aurez souvent la possibilité de croiser le chemin de quelques grenouilles ou seulement parfois de les entendre.

Les espèces présentées sont toutes des espèces carnivores.

Les grenouilles et les crapauds subissent une métamorphose au cours de la vie.

La larve correspond ici au têtard qui va au cours de sa croissance dans l’étang se transformer. La queue se résorbe peu à peu tandis que les pattes apparaissent progressivement.

Liste des « reptiles » et amphibiens

Grenouille verte

grenouille rousse

rainette verte

crapaud commun

Couleuvre à collier

tritons alpestre, palmé, crêté

1 Fiche d’accompagnement sur les reptiles et les amphibiens

Les insectes

Les étangs de la Dombes attirent de nombreux insectes.

Nous nous limitons principalement ici à ceux qui ont au minimum une phase en milieu aquatique durant leur vie.

Toutefois, il nous a semblé opportun de parler également d’un papillon assez rare « le cuivré des marais » qui bien qu’il n’ait pas besoin de l’eau, a un besoin vital des prairies de fauche bordant généralement l’étang, ainsi que d’un réseau de terres incultes et qui tendent à disparaitre au profit des cultures.

Les caractéristiques d’un insecte

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 33

Les insectes sont des invertébrés.

Un insecte au stade adulte se reconnait avec les caractères suivants :

un corps divisé en trois parties, tête, thorax et abdomen

six pattes insérées sur le thorax

une paire d’antenne sur la tête.

Si le prélèvement d’insectes n’est pas à faire dans la nature, il vous est possible de conduire en classe des élevages d’insectes, tels que les phasmes ou le bombyx du murier.

De plus, dans l’école de nombreux insectes peuvent être observés. Il n’est donc pas indispensable de sortir de l’école pour en observer.

Liste des espèces présentées

Insectes :

odonates : libellules et demoiselles, leucorhine à gros thorax

dytique

nèpe

ranatre

gerris

notonecte

moustique

papillons : cuivré des marais

1 Fiche d’accompagnement sur les insectes

La métamorphose chez l’insecte

Il y a deux cas possibles : la métamorphose complète et la métamorphose incomplète.

Le stade larvaire est parfois très différent de la forme adulte. On parle alors d’insectes à métamorphose complète.

Par exemple, la larve aquatique du moustique ne ressemble pas du tout à l’adulte.

Le passage du stade larvaire à celui d’adulte se produit par le phénomène de métamorphose.

Pour les insectes à métamorphose complète la larve est très différente de l’adulte. Celle-ci va se nourrir puis passer par un stade de nymphose.

Au sortir de la nymphose apparaît l’adulte parfait appeler imago.

C’est par exemple le cas du moustique, de la mouche, de l’abeille, du papillon…

Dans le cadre de la métamorphose incomplète, la larve qui sort de l’œuf ressemble souvent à l’adulte en miniature et poursuit sa croissance par mue successive. Il n’y a pas de stade de nymphe immobiles. C’est le cas par exemple de la libellule, du criquet, de la mante religieuse, des punaises…

Les Mollusques

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 34

Un mollusque est un animal à corps mou qui peut être muni d’une coquille.

L’un des mollusques le plus facilement observable et le plus connu de tous est certainement l’escargot.

Dans les étangs de Dombes on trouve souvent des mollusques.

Liste des espèces présentées

limnée

planorbe

anodonte

La Sangsue

La sangsue est un ver à ventouse qui parasite d’autres animaux. C’est un invertébré qui a la forme d’un ver aplati.

1 Fiche d’accompagnement sur les mollusques et la sangsue

A retenir

De nombreux petits animaux se rencontrent dans et autour de l’étang. Les milieux aquatiques sont très souvent les milieux les plus riches de biodiversité.

6 - La vie microscopique de l'étang

Objectifs

- Découvrir l'existence de la vie microscopique (zooplancton, phytoplancton)

- Comprendre son rôle dans l'écosystème étang

Dans l’exposition La vie microscopique On a tous besoin d’un plus petit que soit !

L’étang est un milieu d’eau douce stagnant où vivent des espèces invisibles à l’œil nu.

On appelle cela le plancton. On y retrouve des espèces végétales appelées phytoplancton et des

espèces animales appelées zooplancton.

Si tu n’as pas de microscope il sera impossible de les observer. Et pourtant dans l’eau de l’étang,

c’est une véritable jungle. Les plus petits des microorganismes sont souvent mangés par des plus

gros. Ces petits organismes vont également servir de nourriture aux poissons. Le plancton forme

donc la base de la chaîne alimentaire de l’étang.

Pour aller plus loin

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 35

A la base de la chaîne alimentaire de l’étang se situe les microorganismes. Le développement du plancton est une phase essentielle dans le fonctionnement de l’étang.

Le phytoplancton est constitué d’organismes chlorophylliens. Ceux-ci produisent de l’oxygène sous l’effet des rayons du soleil par le processus de photosynthèse.

Ils produisent également de la matière organique qui est consommée par le plancton animal, lui-même consommé par les poissons de l’étang.

Le zooplancton ou plancton animal est constitué de petits animaux (vers, crustacés…) qui sont soit herbivores (se nourrissent de phytoplanctons), soit carnivores (se nourrissent d’autres animaux microscopiques), soit détritivores (se nourrissent de matière organique en décomposition).

Pour observer le plancton il est nécessaire d’employer un microscope.

Le plus facile à observer est le plancton animal car il est plus gros et mobile. Pour ce faire, il faut prélever de l’eau et des débris végétaux ce qui n’est pas évident. Surtout lorsque l’on sait que patauger dans les étangs comportent des risques puisque certains végétaux peuvent être contaminés par les urines de ragondin.

Nous proposons donc une fiche d’activité permettant de pouvoir « cultiver ses propres microorganismes d’eau douce en classe ».

La seule difficulté sera de se procurer un microscope pour l’observation.

Fiche activité classe « Les microorganismes »

A retenir

Dans l’étang se développe une vie microscopique. Ces microorganisme sont soit apparentés à des végétaux on parle de phytoplancton, soit apparentés aux animaux on parle de zooplancton.

7 - L’écosystème où tout est lié

Objectifs

- Connaître les relations alimentaires dans l'étang

- Aborder la notion de cycle de la matière

- Connaître les types d'espèces animales fréquentant, les différents biotopes de l'étang, (ex Les formations végétales à quoi servent elles pour la faune : notions de biotope, niche écologique…). Faire découvrir les animaux de la prairie (papillons)

- Connaître l’évolution naturelle de l’étang.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 36

Dans l’exposition L’écosystème où tout est lié Beaucoup d’espèces s’installent en Dombes car elles trouvent de la nourriture, un habitat et des

conditions de vie adaptées. L’ensemble forme ce que l’on appelle un écosystème où l’Homme joue

un grand rôle. Toutes ces espèces ont besoin les unes des autres pour se développer. Elles chassent

pour se nourrir ou sont chassées. Elles sont tour à tour prédateur et proie. Les espèces sont donc

liées les unes aux autres formant une formidable biodiversité. Alors que se passe-t-il si une espèce

vient à disparaitre ?

L’absence prolongée d’une espèce conduit à la disparition des autres au fil du temps. L’écosystème

aussi riche soit il est menacé. De plus, l’action de l’Homme sur les étangs de la Dombes est

essentielle pour maintenir cet écosystème et permettre aux espèces de trouver ce dont elles ont

besoin pour vivre et se développer.

Pour aller plus loin

Qu’est-ce qu’un écosystème

C’est une unité écologique fonctionnelle douée d’une certaine stabilité, constituée par un ensemble d’organismes vivants, la biocénose et exploitant un milieu naturel déterminé, le biotope. Un écosystème est donc constitué d’êtres vivants (animaux et végétaux) peuplant un même milieu et ayant des interactions entre eux et avec le milieu qu’ils exploitent.

Lorsqu’il n’est pas perturbé un écosystème comprend quatre constituants fondamentaux :

L’inorganique : c’est l’ensemble des ressources énergétiques (lumière solaire, chaleur, énergie chimique) et des composants chimiques, d’origine minérale ou organique, qui font partie de cycles de matière plus ou moins complexes (cycles de l’azote, du carbone….)

Les producteurs : ce sont généralement les végétaux ou phytoplanctons qui transforment l’énergie solaire en matière organique.

Les consommateurs : on distingue différents types :

Les consommateurs primaires se nourrissent des végétaux.

Les consommateurs secondaires se nourrissent des consommateurs primaires, ce sont les prédateurs.

Les consommateurs tertiaires ou super prédateurs qui capturent des petits carnivores.

Enfin une catégorie que l’on oublie souvent, les parasites qui exploitent indifféremment les uns et les autres.

Les décomposeurs : ce sont les organismes qui se nourrissent de la matière organique et qui la décompose en ses composantes inorganiques. Ils ont un rôle essentiel dans le recyclage des éléments minéraux constituants les molécules vivantes.

Le fonctionnement de l’écosystème étang

L’étang est une étendue d’eau peu profonde. La hauteur d’eau est souvent inférieure à 1.5 m. Ce milieu est donc fortement influencé par les paramètres extérieurs comme :

Les facteurs climatiques (température, vent, précipitations…).

La constitution du sol et sa richesse en matière nutritive.

Les caractéristiques du bassin versant (récupération des eaux de ruissellement, les cultures environnantes, la pollution…).

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 37

Le devenir d’un étang

L'étang est un milieu artificiel, créé par l'Homme. Sans son intervention l'étang va évoluer et disparaître. Il va se combler peu à peu et devenir une forêt.

3 à 5 ans : roselière sèche

5 à 10 ans : saulaie sèche, aulnaie

30 ans : comblement et apparition de petits chênes

Animation : dans l’exposition, cette animation permet de comprendre l’utilité de l’intervention de l’Homme dans la gestion d’un étang. Sans cela l’étang dépérit.

Bouleversement de l’écosystème par des espèces animales ou végétales.

Certains oiseaux piscivores font parfois un prélèvement non négligeable dans les étangs.

Rat musqué et ragondin creusent des galeries et endommagent les chaussées des étangs.

Des poissons introduits accidentellement en Dombes (aujourd’hui dits exotiques ou allochtones) entrent en compétition alimentaire avec les autres espèces de poissons « commerciaux » (notons au passage que la carpe aussi est un poisson introduit à l’origine).

La notion d’espèces indésirables peut être envisagée de plusieurs façons.

Dans l’étang, une espèce peut être considérée indésirable car son introduction et ses besoins entrent en compétition alimentaire ou territoriale avec d’autres espèces et tendent à les faire disparaitre. Le carassin en est un bon exemple. Poisson d’origine européenne, il n’a aucune valeur marchande car il contient beaucoup d’arrêtes, mais il entre en compétition alimentaire avec la carpe.

Aux alentours de l’étang, certaines sont jugées indésirables alors qu’elles font partie de la faune locale ou indigène de la région. Ce terme qualifie des espèces dont le mode de vie nuit aux activités humaines. Le ragondin, par exemple, endommage les berges et la digue de l’étang.

En revanche d’autres espèces introduites en France colonisent les milieux aquatiques et en l’absence de prédateurs naturels prolifèrent et détruisent souvent les pontes d’autres espèces, c’est par exemple le cas du poisson-chat.

Ainsi suivant le point de vue de chacun une espèce peut être indésirable ou pas. Et une espèce introduite n’est pas nécessairement jugée comme indésirable. Le sandre ou la carpe ne sont pas des poissons originaires des eaux françaises. Toutefois, comme ils possèdent des qualités gustatives et marchandes intéressantes, on ne porte pas de jugement de valeur négatif sur ces espèces.

Liste des espèces considérées comme étant « indésirables »

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 38

Faune

Grand cormoran

Ragondin

Rat musqué

Perche soleil

Poisson chat

Pseudorasbora

Carassin

Les indésirables de l’étang ne sont pas seulement constitués d’espèces animales. Des espèces végétales peuvent également coloniser les abords des étangs.

Elles se développent abondement car les conditions de vie leurs conviennent.

De prime abord leur impact apparaît moins flagrant que les espèces animales. Cependant leur capacité de développement élevée fait disparaitre bon nombre d’espèces floristiques intéressantes pour l’étang.

Cela va peu à peu avoir une incidence sur la faune avec une diminution de la diversité végétale entrainant un changement de biotope (zone de refuge, zone de nidification…). Leur expansion a un impact important sur la biodiversité.

Flore

Renouée du japon

Impatiens (balsamine de l’Himalaya)

Jussie

Eutrophisation d’un étang (également décrite dans la partie pisciculture)

Le développement important d’organismes au sein de l’étang peut conduire à une quasi-disparition de la vie dans celui-ci : c’est ce que l’on appelle le phénomène d’eutrophisation.

Ce bouleversement peut avoir diverses origines : pollution agricole, domestique ou industrielle, facteurs climatiques…

L’eutrophisation est un phénomène complexe dont voici les grandes lignes :

Développement important des végétaux au sein de l’étang et de la faune associée.

Consommation importante de l’oxygène dissout et blocage des rayons solaires par la végétation. De ce fait la plupart des organismes meurt, tombe au fond de l’étang et se décompose.

La décomposition de cette matière organique se déroule en deux phases :

Développement des bactéries aérobies qui consomment l’oxygène restant en décomposant la matière organique et qui meurent à leur tour

Développement des bactéries anaérobies qui dégagent alors des substances impropres à la vie.

Les chaînes alimentaires

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 39

Dans l’étang, d’étroites relations alimentaires s’établissent entre les différents êtres vivants.

A titre d’exemple

Le phytoplancton est mangé par le zooplancton, le zooplancton est mangé par la carpe, la carpe est mangé par le brochet, le brochet est mangé par le héron.

Dans un milieu tel que l’étang il existe ainsi de nombreuses chaînes alimentaires étroitement associées les unes aux autres formant un réseau alimentaire.

Il est important de retenir que le premier maillon (dans le cadre de l’écosystème étang) est toujours un végétal vert (chlorophyllien). (Il existe dans certains écosystèmes des abysses des chaînes alimentaires qui ne sont pas basées sur les végétaux chlorophylliens mais cela reste une exception).

En conséquence dans l’étang, et quelle que soit leur place dans la chaîne alimentaire, tous les animaux dépendent des plantes pour se nourrir.

Certains comme les décomposeurs se nourrissent des cadavres d’animaux, d’excréments, de feuilles mortes… et les transforment en matière minérale qui sera consommée par les plantes.

Dans l’étang s’établit ainsi un véritable cycle de la matière.

A retenir

Un écosystème regroupe les êtres vivants qui vivent sur un même milieu (animaux et végétaux) mais il englobe aussi les interactions qui existent entre ces différents organismes et avec leur milieu.

Certaines espèces (souvent introduites) peuvent perturber l’écosystème.

Enfin sans intervention de l’Homme, l’étang est un milieu qui disparait peu à peu.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 40

Thème 2 : La pisciculture en Dombes

La Dombes est la première région française productrice de poissons d’étangs. Avec environ 18% de la surface en étangs exploités en France, la Dombes produit 20% de la production nationale. On compte aujourd’hui environ 1500 étangs qui occupent potentiellement 10 000 à 12 000 ha en eau. La productivité moyenne d’un étang de Dombes est de l’ordre de 160 kg par hectare. Environ 1500 tonnes de poissons sont produites chaque année. Une partie de la production est destinée à la consommation, l’autre au repeuplement (étangs de la Dombes et sociétés de pêche). La Dombes se caractérise par son système de polyculture associant d’autres espèces à la production de la carpe telle que les gardons, rotengles, tanches et brochets. Mais c’est la carpe qui arrive en tête car elle représente 60% du poisson produit en Dombes.

Objectif - Découvrir l'étang comme outil de production de poissons (vocation première) . L’alevinage et l’élevage . La pêche de l'étang . Les outils de la pêche . Les poissons produits en Dombes . Le transport . La filière piscicole des étangs de la Dombes

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 41

Dans l’exposition La pisciculture en Dombes Sais-tu pourquoi la Dombes est si connue des français ? Pour ses étangs pardi ! En as-tu déjà

observé un ? Saurais-tu dire ce que l’on trouve dedans et comment il fonctionne ?

Pour bien comprendre les étangs, je vais te parler des différentes activités qui les concernent à

commencer par la production de poisson.

En Dombes, de nombreux exploitants d’étangs pratiquent l’élevage des poissons. Cette activité

s’appelle la pisciculture.

Dans les étangs tu vas pouvoir découvrir des carpes, des gardons, des rotengles, des tanches, des

brochets, et parfois des sandres.

La pisciculture est très importante en Dombes. Ce travail permet de produire chaque année 1500

tonnes de poisson. La Dombes est la première région productrice de poissons d’étangs en France.

Mais avant de pouvoir déguster le poisson, il va falloir l’élever, le pêcher et le transporter.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 42

1 - Elever du poisson en Dombes - alevinage et élevage

Dans l’exposition Elever du poisson d’étang Comment se déroule l’élevage du poisson ? As-tu une idée ? Imaginons que l’étang soit vide et que

nous décidons d’y élever du poisson. Avant toute chose ont rempli l’étang bien sûr.

Ensuite, la première étape de l’élevage du poisson c’est l’achat des « bébés » poissons que l’on

appelle les alevins. Ces alevins que l’exploitant achète, sont nés, soit naturellement dans des étangs

voisins, soit artificiellement dans des écloseries.

Une fois sélectionnés, les alevins sont introduits dans l’étang, on dit que l’on empoissonne.

L’exploitant va choisir les différentes espèces de poissons qu’il va mettre dans son étang. Pour

chaque espèce il va mettre des poissons jeunes et des plus âgés. Le poisson possède plusieurs

dénominations en fonction de son âge. La carpe par exemple est appelée amande dans les premiers

mois de sa vie, feuille quand elle a un été et panot quand elle a deux étés.

Avant d’être servie dans une assiette, la carpe est élevée pendant 3 étés. Au cours de cette période, il

faut vérifier que le poisson se développe bien.

S’il n’y a pas suffisamment à manger l’exploitant peut apporter de la nourriture.

Pendant cette période, certains oiseaux viennent manger le poisson des étangs, on les appelle les

piscivores. Il faut les effaroucher c’est-à-dire leur faire peur. La présence de l’Homme est

indispensable pour effrayer les oiseaux piscivores. L’exploitant peut aussi mettre des cages dans

l’eau pour que les poissons se cachent dedans et se protègent de ces oiseaux très gourmands.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 43

Pour aller plus loin La première étape pour produire du poisson en étang est l’alevinage ou empoissonnage. Produire des alevins pour empoissonner La production d’alevin provient soit d’une écloserie, soit d’un bassin de production, soit de l’étang ou de l’étang voisin. La production de poisson d’alevinage est parfois déficitaire en Dombes. Dans ce cas certains alevins de carpe sont importés depuis l’Europe de l’Est. L’empoissonnage La majorité de l’empoissonnage est de la carpe. En fonction du type d’étang, le pisciculteur adapte sa répartition d’empoissonnage entre la carpe, le blanc (gardons et rotengles) et la tanche. Il introduit également quelques carnassiers brochet) en proportion moins importante.

Afin de limiter l’impact de la prédation, la période d’empoissonnage se fait de plus en plus souvent à la sortie de l’hiver quand les cormorans sont moins nombreux. Mais il ne suffit pas de laisser faire le poisson tout seul. Plusieurs opérations sont nécessaires pour assurer une bonne croissance et un bon rendement.

La production de poisson en étang est assez complexe car contrairement à d’autres systèmes de production on ne peut pas voir la population (les poissons sont sous l’eau). Il faut donc s’assurer des bonnes conditions de vie du poisson. Ce n’est que lors de la pêche lorsque l’étang est vidé que l’on peut voir si la production est à la hauteur des espérances. Suivant sa destination l’étang est empoissonné de différentes façons. On distingue :

Les étangs de poses

Les étangs d’alevinage

Les étangs de pêche réglée

L’étang de pose est destiné à la reproduction du poisson. Ainsi on y transfère des géniteurs ou mère carpe. Leur nombre va dépendre de la superficie de l’étang. Les étangs d’alevinage sont alimentés en jeunes carpes, feuilles ou panots. La feuille correspond à une carpe d’un été, le panot à une carpe de deux étés. C’est la dénomination employée en Dombes. Les carpes se reproduisent au mois de mai/juin en fonction de la température de l’eau. Ainsi, quand l’étang est pêché, on récupère les feuilles ou carpes qui ont passé un été dans l’étang. Ces feuilles seront repêchées l’année suivante quand elles auront grandi et donc passées un deuxième été. Elles seront devenues des panots. Ces panots seront introduits dans un étang de pêche réglée pour finir leur croissance et atteindre une taille marchande. Elles auront alors trois étés. Selon que l’on empoissonne en feuilles ou en panots, le nombre de carpes introduites diffère.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 44

On entend aussi parfois parler d’amande. Ce sont de toutes petites carpes d’un été. Leur origine provient certainement d’une ponte tardive des carpes adultes à moins que cela ne soit dû à un déficit de nourriture disponible dans l’étang. Le sujet fait encore débat.

Fiche d’activité classe « La carpe grossit »

Fiche d’approfondissement sur la croissance de la carpe

Les actions de l’Homme en faveur de la production de poissons Selon les périodes et le temps, l’Homme intervient pour surveiller et entretenir l’étang, alimenter le poisson, oxygéner l’eau ou encore pour lutter et le protéger contre les prédateurs. L’alimentation et le l’oxygénation sont pratiqués par certains pisciculteurs, les plus performants.

Le nourrissage du poisson. Une véritable surveillance de la croissance des poissons est mise en place. Certains pisciculteurs veillent à la disponibilité de nourriture naturelle suffisante. Si celle-ci vient à manquer il peut alors donner des compléments alimentaires. Afin d’assurer une croissance optimale du poisson et afin de garantir la production des nourrissages peuvent être effectués. Cela est particulièrement utile lorsque les conditions climatiques entrainent une diminution du plancton. De plus un poisson bien nourri se défendra mieux contre la prédation qu’un poisson anémié. Le nourrissage peut s’effectuer de différentes manières :

- Avec une barque : le pisciculteur distribue des céréales au milieu de l’étang. - Avec des dispositifs mécaniques qui distribuent régulièrement de la nourriture

appelés nourrisseurs. - Avec des camions souffleurs : la nourriture est projetée au loin dans l’étang

grâce à de puissante soufflerie.

Ce sont principalement des céréales qui sont données aux poissons. La lutte conte la prédation S’assurer des bonnes conditions de développement ne suffit plus. Les Hommes doivent de plus en plus faire face à la prédation des oiseaux piscivores. La présence humaine et l’un des meilleurs moyens de protection contre les cormorans et les autres oiseaux. Ces espèces ont peur de l’Homme et vont partir se repaître sur un autre étang. Toutefois, si l’Homme dérange les prédateurs, il va aussi déranger d’autres oiseaux comme les canards par exemple qui vont se réfugier sur un autre étang. La présence humaine a ses limites. Il a donc fallu trouver d’autres systèmes de protection : La cage : placée au fond de l’étang, la cage offre un refuge, une zone de protection au poisson et notamment à la carpe face aux attaques de cormorans. Le fusil laser : il permet d’effaroucher les cormorans et de les faire partir de leurs dortoirs. Les périodes d’empoissonnages sont de plus en plus décalées dans le temps. Elles interviennent après le départ des cormorans pour limiter la prédation.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 45

L’entretien de l’étang lors de sa période en eau L’entretien de l’étang ne s’effectue pas seulement quand il est en assec. (Voir la partie assec et travaux). Un certain nombre d’opérations et de surveillance sont nécessaires.

o Le faucardage et le fauchage qui s’effectuent dans et en dehors des périodes d’assec. Le faucardage est une opération consistant à faucher les herbes qui envahissent trop l’eau de l’étang. Le fauchage des berges, quant à lui, permet de ralentir l’implantation d’espèces ligneuses.

o Parfois l’étang peut être chaulée quand il est en eau, cela à la même conséquence que lorsqu’il est en assec, : le chaulage permet une meilleure minéralisation de la matière organique. Le chaulage à ce moment permet également de lutter contre les parasites du poisson et de « désinfecter l’eau ». Enfin l’apport de chaux peut également éliminer les cyanobactéries, dites algues bleues qui sont généralement le signe d’un désordre physico-chimique de l’étang.

A retenir

Elever du poisson nécessite des connaissances et un savoir-faire particulier. Les hommes mettent en places des suivis tant au niveau de l’étang que de sa surveillance pour que le poisson se développe au mieux.

En Dombes chaque étang est vidé pour être péché chaque année.

2 - La pêche d'étang et ses outils

2-1- La pêche d’étang Objectif - Connaître le déroulement d'une pêche d'étang, faire le lien entre l'histoire des étangs et les pratiques actuelles.

Dans l’exposition La pêche d’étang et ses outils Chausse tes bottes en caoutchouc et enfile ton imperméable, nous partons assister à une pêche

d’étang. Sais-tu quand et comment cela se déroule ?

Chaque année, l’étang est vidé et le poisson pêché. Les poissons qui ont atteint la bonne taille sont

vendus au négociant. Les autres sont remis tout de suite dans l’étang afin qu’ils grossissent jusqu’à

la pêche de l’année suivante (prochaine).

La pêche d’un étang a lieu généralement d’octobre/novembre à fin février. L’étang doit être vidé

avant d’être pêché. Pour ce faire, le thou est ouvert pour laisser l’eau s’écouler et la grille empêche

le poisson de s’échapper. La vidange de l’étang c’est-à-dire l’évacuation de l’eau est plus ou moins

longue en fonction de sa taille. Au fur et à mesure de l’écoulement de l’eau, les poissons suivent le

courant. Le jour de la pêche ils sont tous réunis dans la cuvette appelée pêcherie. La pêche se

déroule en plusieurs étapes et nécessite l’utilisation de plusieurs outils.

Découvre la pêche de l’étang en regardant la vidéo.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 46

Pour aller plus loin La pêche fait partie de la tradition dombiste. Elle se déroule généralement en hiver et n’a rien de comparable à une pêche de loisir. Propriétaires et exploitants, pisciculteurs, marchands et amis s'affairent au petit matin. Les étangs de la Dombes sont pêchés chaque année et remis en eau, sauf ceux destinés à la mise en assec. La pêche de l’étang est le résultat du travail effectué en amont dans le but d’assurer une bonne production de poisson. Vidange de l'étang : comment se vide un étang ? Quelle est la technique ? Que devient l'eau ? La vidange de l’étang On ouvre le thou pour laisser s’écouler l’eau. Selon la taille de l’étang, la vidange se fait sur plusieurs jours ou semaines: Le poisson suit l'eau : si l'eau coule trop vite le poisson risque de rester piégé dans la boue, ou les trous d'eaux qui se sont formés. En la faisant couler tout doucement, le poisson suit l'eau et vient se rejoindre dans la pêcherie. Le niveau d’eau est surveillé car il faut maintenir le poisson dans une hauteur d’eau suffisante. Lorsque 2 étangs sont reliés par des fossés, et que l’étang en aval peut bénéficier de l’eau de l’étang situé en amont les propriétaires ont intérêt à se coordonner pour les dates de vidange. Ainsi l’étang en aval sera rempli par l’eau de l’étang situé en amont.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 47

Découvrir l’équipement du pêcheur La pêche de l’étang se déroule les pieds dans la boue. Le pêcheur a un équipement adapté à la situation. Lorsque l’on tire le filet une paire de cuissarde est au minimum nécessaire. Ce sont des grandes bottes qui remontent jusqu’à l’entrejambe. Beaucoup de ceux qui tirent le filet ou celui qui manie l’arvot revêtent des « Waders », sorte de salopette étanche se terminant par des bottes. Une veste de pluie est souvent nécessaire ainsi qu’un chapeau ou bonnet pour se tenir chaud. Enfin l’utilisation de gants pour le tri du poisson peut s’avérer utile lorsqu’il y a beaucoup de poissons chats. Périodes de pêche : pourquoi la pêche se déroule quand il fait froid ?

Le poisson souffre moins de la chaleur En effet, en période de froid le poisson est moins actif, légèrement en léthargie. Il est

plus calme et souffre moins de la chaleur. L'eau est plus riche en oxygène La température de l’eau influence beaucoup sur la concentration en oxygène dissout. Ainsi les eaux froides sont plus riches en oxygène et cela profite au poisson. En hiver l'étang se remplit plus vite grâce aux précipitations Il ne faut pas oublier que dans la grande majorité des cas, l’étang est remis en eau juste après la pêche. Comme l’eau des étangs est d’origine pluviale ils se remplissent plus vite grâce aux précipitations d’hiver ou de printemps. Déroulement de la pêche : Comment pêche-t-on un étang ?

Vidéo d’une pêche d’étang : dans l’exposition, il nous a paru intéressant de faire ressortir les grandes étapes de la pêche d’un étang à partir du moment ou celui-ci est vidé.

En contactant les offices de tourismes de votre secteur, ils pourront vous communiquer

les dates de pêches d’étangs ouvertes au public.

Les étapes de la pêche Ici vous sont présentées les différentes étapes de la pêche ce qui permet de pouvoir commenter la vidéo

1 - Mise en place des filets Au petit matin, les pêcheurs amènent les filets en amont de la pêcherie. Un filet à maille fine, la seillette, est tendu en travers du bief. De part et d’autre du bief une équipe tire le filet à son tour. Ce cisaillement est nécessaire pour que le filet puisse évacuer l’eau au fur et à mesure de l’avancée. Ainsi l’effort à fournir est moins important. Le filet est ensuite « mis en barre » (maintenu tendu entre la pêcherie et le bief), afin d’éviter que le poisson ne remonte dans le bief. 2 - Les Hommes tirent le filet Un autre filet est tendu le long du filet « mis en barre », puis à son tour tiré alternativement par chaque équipe à la force des bras dans la pêcherie. De chaque côté, un des pêcheurs « fait guerre », il maintient les fers (plombs) des filets au fond, avec la guerre ou arpie, afin qu’aucun poisson ne s’échappe.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 48

3 - La pêche des différentes tailles de poissons avec les différentes tailles de filets (aiguillon de pêche) ; Certains préfèrent d’abord pêcher les carpes et les brochets. Dans ce cas le filet à grosse maille est passé en premier. 4 - Le poisson est rassemblé Le poisson est rassemblé dans la pêcherie. Le filet est fourcheté c'est-à-dire qu’il est maintenu levé avec des bâtons fourchus. Ces fourchettes de bois sont de plus en plus remplacées par des tiges de fers à béton.

5 – Le poisson est sorti de l’eau Le pêcheur utilise l’arvot pour pêcher le poisson. Les poissons de surface sont pêchés en premier puis on pêche ensuite les poissons de fond. En effet dans la pêcherie, le poisson se « trie » déjà tout seul en fonction de ses exigences. Ainsi les brochets sont à la surface de l eau et ce sont eux qui seront saisi en premier.

6 - Le tri du poisson Le poisson est déversé dans la gruyère. A l’origine en bois, ce couloir de tri est aujourd’hui fabriqué en matière plastique qui procure de nombreux avantages : légèreté, facilité d’entretien, assurer le bien-être du poisson…

7 - La pesée Après le tri, le poisson est transporté dans des caisses en plastique jusqu’à la pesée. Après quoi, il est ensuite commercialisé (voir filière). La totalité de la pêche n’est pas destinée à la commercialisation. Une partie sert au réempoissonage des étangs soit directement lors de la pêche (le poisson est alors remis derrière le filet) soit emmené dans d’autres étangs à proximité de l’étang pêché.

Fiche activité en classe « pêcher tout l’étang »

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 49

La pêche en été : est-ce possible ? Depuis quelques années déjà, les carpes peuvent être pêchées l’été. Il ne s’agit pas d’une vraie pêche traditionnelle, mais plus d’un piégeage. En effet il ne serait pas judicieux de vider un étang en plein été. Les fortes chaleurs et le manque de précipitations pendant cette période conduiraient à la perte de plusieurs poissons. Les carpes sont piégées sur place grâce à un système d'agrainoir qui distribue de la nourriture à heure fixe. Peu à peu les carpes se regroupent autour de l’agrainoir, et s’habituent à cette distribution quotidienne de nourriture. Les carpes sont alors encerclées par un filet et pêchées à l'aide d'épuisette. Seules les carpes sont piégées en été et ce pour plusieurs raisons : . Afin d'étendre la période de pêche et de « mieux vendre le poisson » (valeur de la carpe plus élevée en été car moins d'offre). . Afin de réapprovisionner les restaurateurs.

A retenir

La pêche de l’étang se pratique quand il fait froid. Le poisson le plus produit en Dombes est la carpe. La pêche se déroule en plusieurs étapes et l’homme agit au mieux pour le bien-être du poisson.

2-2 - Les outils de la pêche Objectif - Savoir identifier et déterminer la fonction des différents outils de pêche

La pêche d’un étang fait appel à de nombreux outils et matériels. Filets (3 types principalement) : seillette, bâtard et grosse maille Cependant, il existe plusieurs types de filets qui se définissent par la taille des mailles la seillette filet dont les mailles ont 7mm de large le bâtard : filet dont les mailles ont 14 mm de large (18 à 22 mm) le gros bâtard : maille de 18mm de large le filet: filet dont les mailles ont 22 mm de large la grosse maille : maille de 50 mm de large sert à trier le poisson Gruyère : couloir en bois ou en plastique. C'est une table de tri de forme allongée qui sert à trier le poisson lors de la pêche. Arvot : épuisette à long manche pour pêcher dans le filet. Il y en a de 2 sortes : un à maille fine (l'arvot fin) et un à grande maille (l'arvot grossier). Arpie ou guerre servant à maintenir le filet contre le fond lorsque celui-ci est tiré. (On dit « faire guerre »). Fourchette : bâton pointu à une extrémité fourchu à l'autre, elle sert à maintenir le filet. Caisse ou bac : autrefois le poisson était transporté dans le filochon, sorte d’épuisette sans manche. Depuis quelques années ce filochon a été délaissé au profit de bac en plastique pour le bien être du poisson qui est désormais disposé à plat. Outil de pesée : la balance romaine a laissé sa place aux balances électroniques plus précises.

Fiche activité en classe « les outils »

Fiche d’accompagnement sur les outils

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 50

3 - Les poissons produits en Dombes

Objectifs - Connaître les différentes espèces produites en Dombes, celles qui sont destinées à la consommation ou au repeuplement - Connaître leur biologie - Aborder la notion d'espèces indésirables/écosystème - Typologie des poissons : carnivores ou omnivores

Dans l’exposition Les poissons produits en Dombes Raffiné et léger, en papillote, ou farcie, le poisson régale nos papilles. Mais quels poissons barbotent

dans les étangs de la Dombes ?

Dans l’eau douce de l’étang ont été introduits volontairement des poissons omnivores : carpe,

gardon, rotengle et tanche et des poissons carnivores : brochet, et sandre.

La Carpe, le brochet et le sandre sont des poissons de valeurs qui sont vendus, cuisinés et dégustés

en Rhône-Alpes ou dans d’autres régions. Mais attention, d’autres poissons nagent dans les étangs :

le poisson chat, la perche soleil, le carassin, le pseudorasbora. Ces poissons sont arrivés

accidentellement dans l’étang. Ils sont dits indésirables. Ils ne se vendent pas, et sont détruits après

la pêche.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 51

Pour aller plus loin Lorsque l’on parle de poissons d’étangs, il ne faut pas oublier que ces mêmes espèces vivent également dans les cours d’eau de la région. Dans l'étang sont produites différentes espèces de poissons ayant une certaine valeur marchande. On parle de poissons nobles commercialisés : carpe, gardon, rotengle, brochet, sandre, tanche, perche commune. D'autres poissons sont jugés indésirables car ils concurrencent les autres espèces et n'ont aucune valeur marchande : perche soleil, poisson chat, pseudorasbora, carassin. Ceux-ci sont donc détruits après le tri du poisson.

Liste des poissons

Dans l'étang sont produites différentes espèces de poissons ayant une certaine valeur marchande.

Omnivores

carpe

gardon

rotengle

tanche

Carnivores

brochet

perche commune

sandre

D'autres poissons sont jugés indésirables car ils concurrencent les autres espèces et n'ont aucune valeur marchande. Ceux-ci sont donc détruits après le tri du poisson.

Les espèces « indésirables de l’étang »

perche soleil

poisson chat

pseudorasbora

carassin

Fiche activité en classe « quels poissons dans l’étang »

Fiche d’activité en classe « l’écaille témoin de santé »

Fiche d’activité en classe « la carpe grossit »

A retenir

Dans l’étang on produit différentes espèces de poissons. Les plus nombreux sont les poissons omnivores avec la carpe en tête. Arrivent ensuite les poissons carnassiers.

Enfin on y trouve des espèces « indésirables » sans valeur marchande.

4- L’assec et les travaux d’entretiens

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 52

Dans l’exposition

L’assec et les travaux d’entretiens Je suis un mot de 5 lettres commençant par une voyelle. On me nomme pour parler de la période de

mise en culture d’un étang. Remets les lettres dans l’ordre pour savoir qui je suis : eascs

Un étang vidé n’est pas obligatoirement rempli. On peut le laisser sans eau pendant un an : c’est ce

que l’on appelle l’assec. Cette phase permet de faire des travaux dans et autour de l’étang. Le bief

est curé pour enlever la terre boueuse qui s’est déposé pendant les années d’évolage et qui gêne

pour la pêche. Les ouvrages comme le thou et les arrivées d’eau sont inspectés et réparés si besoin.

C’est aussi pendant l’assec que l’agriculteur peut semer des céréales dans l’étang : de l’avoine et

surtout du maïs. Ces deux activités : vérification des ouvrages et agriculture permettent d’entretenir,

d’assainir et d’enrichir l’étang.

L’assec d’une année s’alterne avec l’évolage dont la durée a augmenté au fil du temps passant de 2-

3 ans à 4-5 ans.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 53

Pour aller plus loin Tous les 4 - 5 ans l’étang est mis en assec. Cette phase permet :

o Le nettoyage et la désinfection des sols (chaulage des étangs dans le but de favoriser le bon développement du phytoplancton et d’éviter la prolifération des cyanobactéries).

o L’entretien des chaussées, des fossés du bief et des différents ouvrages comme le thou.

L’étang de Dombes suit un cycle cultural unique en France. Une période de mise en eau, phase de production de poissons - l’évolage - en alternance avec une période d'assèchement, généralement de production de céréales - l’assec. Le rythme traditionnel de rotation est de deux ans d’évolage et un an d’assec (le terme de un an est exagéré car en fait cela correspond plus à la durée entre le semis et la récolte de la céréale concernée soit moins d’un an). L’étang était à l’origine pêché vers février et remis en eau en octobre. Actuellement, la période d’eau a tendance à s'allonger et peut durer jusqu’à 5 ans. Cette alternance offre de nombreux avantages culturaux : Pendant l’évolage, il y a production de matière organique animale et végétale qui va enrichir le sol. Pendant l’assec, le terrain est généralement mis en culture. Ce sont des céréales qui sont plantés dans l’étang, principalement avoine et maïs. Semer dans un fond d’étang nécessite de grandes compétences, notamment dans la technique du labour. En effet, l’agriculteur labourera en planches et les sillons seront dirigé en direction du bief de l’étang afin d’évacuer et l’eau pour qu’elle ne s’accumule pas au pied des plantes. Cette pratique de culture de l’assec, typique de la Dombes, limite le comblement de l'étang par la vase et l'envahissement par la végétation. Les restes de cultures (chaumes, grains tombés à terre) permettent ensuite de nourrir les poissons. C’est durant l’assec qu’ont lieu la plupart des travaux d’entretiens de l’étang.

Animation : dans l’exposition, cette animation permet de visualiser le devenir de l’étang lorsqu’il est livré à lui-même, sans interventions humaines.

L’abandon de la gestion de l’étang conduit rapidement à une déstabilisation des circuits de la vie. Un milieu aquatique forme un système vivant très réactif. Sa productivité primaire (biomasse crée par les végétaux) est très élevé. En contrepartie ce milieu demande une surveillance et un entretien rigoureux. Si l’assec n’est plus pratiqué, la minéralisation des sédiments produits ne se fait plus correctement.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 54

Le chaulage a également une importance dans cette minéralisation. Atterrissement de l’étang Si l’Homme cesse d’entretenir son étang alors le mécanisme de ce que l’on nomme atterrissement est inéluctable. Le premier stade de cet atterrissement est une diminution de la hauteur d’eau par accumulation de sédiments dans le fond d’étang. Les ceintures de végétation en profitent pour avancer en direction du centre de l’étang et la surface en eau libre diminue progressivement. Du fait de la diminution de la profondeur en eau, celle-ci se réchauffe beaucoup plus vite et entraîne une baisse rapide de la concentration en oxygène dans l’eau. En effet plus une eau est chaude moins elle a de capacité à retenir les gaz dont l’oxygène. Dans le même temps les bactéries aérobies (qui respirent de l’oxygène) se sont fortement développées car elles ont à disposition beaucoup de « nourriture » (toute la biomasse végétale qui a été produite et qui « pourrie »). L’oxygène venant à manquer trop fortement les bactéries aérobies meurent à leur tour, augmentant ainsi la biomasse à décomposer. D’autres bactéries anaérobies prennent alors le dessus et produisent des fermentations qui libèrent des substances toxiques dans l’eau. L’étang est alors devenu abiotique, il est gravement malade. En résumé, suite à l’abandon d’un étang, se met en place un mécanisme d’eutrophisation. Dans un premier temps de nombreuses espèces animales et végétales prolifères en raison de l’abondance de nourriture. Mais rapidement l’activité photosynthétique et la production d’oxygène diminuent. Lorsque les ceintures végétales ne sont plus fauchées ou faucardés on assiste à un

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 55

appauvrissement des espèces (baisse de la biodiversité). L’abandon de l’étang conduit à un effondrement de la biodiversité et à terme sa disparition totale laissant peu à peu place à une friche humide puis en une dizaine d’année à un milieu pré-forestier puis à une forêt.

A retenir

L’assec est la période ou l’étang est laissé sans eau. Lors de l’assec l’étang peut être semé en céréales. C’est lors de l’assec que s’effectuent les travaux d’entretien de l’étang.

Sans mise en assec, la biodiversité de l’étang diminue au fil du temps.

5 - Le transport, le stockage et la filière piscicole

Objectifs - Connaître les moyens de transports et de stockage des poissons - Comprendre pourquoi le poisson de la Dombes est transporté vivant - Quels sont les moyens techniques à mettre en place ? - Connaître le devenir du poisson après la pêche - Connaître la filière piscicole des étangs de la Dombes : ce que devient le poisson une fois pêché

Dans l’exposition Le transport, le stockage et la filière piscicole De la pêche à l’assiette, quel est le parcours du poisson ?

Le jour de la pêche d’étang, le propriétaire et le négociant sont présents. Une fois pêché, le poisson

est trié et vendu au négociant. Il va le stocker dans des bassins pendant quelques jours avant de le

revendre à ses clients. Une partie des poissons vendus est destinée à la consommation. Une autre

partie est réservée pour rempoissonner les étangs. Le reste est vendu pour le repeuplement des

rivières et la pêche de loisirs.

La tradition en Dombes veut que le poisson soit transporté vivant. Cette technique permet de

garantir la fraicheur et la qualité du poisson. Le poisson fait ses valises et part en voyage pour être

acheminé par camion dans les différents points de vente. Les camions sont équipés de cuves d’eau

qui assurent de bonnes conditions de voyage. Le poisson est vendu en région Rhône-Alpes, en Alsace

et en Allemagne.

Pour aller plus loin Le transport des poissons Comment transporte-on le poisson ? Pourquoi le transporter vivant ? Deux types de transports se sont côtoyés : fluvial et routier Le transport des poissons s’est effectué jusque dans les années cinquante par voie navigable. On utilisait essentiellement des « bachus », bateau sans fond entouré d’un filet, pour lui faire descendre le Rhône. Ce mode de transport a aujourd’hui disparu. Pour le transport routier, le poisson est entreposé dans des cuves munies de système d’aération installées sur le camion du marchand ou de la coopérative. En effet, le poisson d’étang est vendu et transporté vivant. Cela garantit sa fraîcheur, mais permet aussi de le stocker dans des bassins pour pouvoir l’écouler en fonction de la demande.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 56

Les poissons des étangs de Dombes sont destinés au marché de la région Rhône-Alpes et au marché national et européen. Pendant longtemps la carpe était vendue exclusivement vivante. Depuis peu, des ateliers de transformation ont vu le jour et proposent une gamme plus large de produits élaborés. Pour faire face à la concurrence des exploitations intensives étrangères, la filière s’organise et se diversifie en Dombes afin de proposer des poissons de qualité, des nouveaux produits et de dynamiser le marché. La Filière piscicole . Propriétaires et exploitants d’étangs : ils produisent et vendent le poisson. . Négociants et coopératives: ils pêchent, achètent, vendent et expédient les poissons à leurs clients (transformateurs ou distributeurs). . Transformateurs : ils reçoivent le poisson vivant et procèdent à sa transformation en produits élaborés (filets, carpe fumée, terrine, rillettes, goujonnettes…) . Distributeurs : ils vendent le poisson ou les produits transformés aux consommateurs (grossistes, grandes et moyennes surfaces, restauration, épiceries fines, points de vente collectifs).

Depuis quelques années déjà la filière piscicole s’organise et promeut le poisson des Dombes en mettant en avant la qualité du poisson produit.

La carpe ne se vend plus forcément vivante au consommateur. Des produits transformés sont proposés : rillette de carpe, filets de carpes, carpe fumée…

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 57

Schéma de la filière piscicole

A retenir

La production du poisson d’étang est destinée soit à la consommation soit au repeuplement des rivières.

Une grande partie de la production est exportée en dehors du territoire de la Dombes.

Propriétaires et

exploitants

d’étangs

Transformateurs Ateliers de filetage,

fumaison

Distributeurs Grossistes,

poissonniers,

grandes et moyennes

surfaces…

Sociétés de

pêche

Repeuplement

Alevinage des

étangs

Négociants

et coopératives

Consommateurs

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 58

Thème 3 : La Dombes, un espace partagé

La Dombes est un territoire regroupant plusieurs catégories d’acteurs qui ont des statuts et des activités différents : propriétaires et locataires, habitants de la Dombes et touristes, pisciculteurs, agriculteurs, chasseurs. Ces différentes activités génèrent parfois des conflits d’usage mais sont à la base de cette diversité remarquable associée à ce territoire d’exception et les dombistes se retrouvent pour reconnaître la forte valeur patrimoniale de leur région et la nécessité qu’il y a aujourd’hui à préserver cette richesse menacée.

Objectifs

- Permettre de comprendre les interactions entre chaque activité et le rôle de ces activités dans l’équilibre de la Dombes

- Connaître les différents acteurs des étangs de la Dombes et leurs rôles. (Vidéos de témoignages)

- Alerter sur les menaces qui pèsent sur la mutation de l'étang

- Comprendre les différents points de vue et l’appréhension d'un territoire : chasse, pêche, agriculture, loisirs et cadre de vie...

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 59

Dans l’exposition La Dombes, un espace partagé Je cultive des céréales, qui suis-je ? Je me promène avec mon chien et mon fusil, qui suis-je ?

J’habite à Chalamont, qui suis-je ? Je possède un étang, qui suis-je ?

Nous sommes les principaux acteurs qui vivons sur le territoire et le partageons. Il n’y a pas que les

animaux qui apprécient de vivre en Dombes. Les propriétaires d’étangs, les agriculteurs, les

chasseurs, les habitants et les touristes ont des activités différentes mais complémentaires. Ces

personnes et activités sont liées entre elles dans un même espace et utilisent de différentes façons les

étangs.

Animation : dans l’exposition, cette animation de de type puzzle, composé de bonnes et de mauvaises pièces, permet de recréer un paysage ou se trouvent les différents acteurs du territoire.

Une fois reconstitué, l’enfant est invité à visionner les différentes interviews.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 60

1 - Les propriétaires exploitants d'étangs

Dans l’exposition Les propriétaires exploitants d’étangs

Mais à qui est donc cet étang ? Un étang n’est pas un jardin public ouvert à tout le monde. Un étang est une propriété privée c’est-

à-dire qu’il appartient à une personne qui en est le propriétaire. Comme partout, il faut demander au

propriétaire pour pouvoir rentrer chez lui. Bien souvent, si on en fait la demande le propriétaire

accepte de nous faire découvrir son étang, en faisant attention de ne pas déranger la faune et la

flore. Il t’expliquera alors comment il gère et préserve son étang pour qu’il soit un milieu avec une

faune et une flore diversifiée. Car, pour beaucoup de propriétaires le plus important c’est la chasse

et la présence de gibier sur son étang. Il pourra aussi t’inviter à assister à une pêche d’étang, le

moment tant attendu où il découvre si les poissons élevés se sont développés durant l’année. Au

moment de l’assec le propriétaire va réaliser les travaux de curage nécessaire pour enlever les

sédiments qui se sont accumulés dans le bief et la pêcherie.

Sur les 1500 étangs qui se trouvent en Dombes, 95 % d’entre eux sont privés. Ces propriétaires habitent rarement la Dombes, la plupart vivent en région lyonnaise. Ceci est lié à l’histoire du foncier en Dombes. La propriété est associée à la mise en place des étangs et plus près de nous à l’intérêt porté par la bourgeoisie à la chasse. Il existe par ailleurs quelques étangs publics qui sont aménagées ou en cours d’aménagement. Ce sont par exemple les étangs de Chalamont, l’étang prêle….. Des circuits de découvertes sont mis en place avec des panneaux de présentations Enfin certains étangs constituent des réserves et ne sont ni chassés ni accessibles au public. C’est le cas de l’étang Turlet situé à Villars les Dombes à proximité du parc des oiseaux, du grand Birieux propriété de l’ONCFS ou les étangs de la fondation Vérot Leur principal intérêt : la chasse. Pour les propriétaires d’étangs dombistes, le principal intérêt de ce milieu est la pratique de la chasse. Ils peuvent aussi louer ce droit de chasse ; cette activité est alors la plus rentable financièrement sur l’étang, devant l’agriculture et la pisciculture. Les rentrées financières générées par la chasse permettent d’entretenir les étangs. Cette activité contribue de ce fait à les préserver, car sans cette intervention de l’Homme le milieu se transforme (atterrissement) et perd de sa richesse écologique. La chasse contribue ainsi paradoxalement au maintien de la biodiversité. Sans elle il est probable que beaucoup d’étang ne seraient plus entretenus et auraient été asséchés pour devenir des terres cultivées. Une majorité de propriétaires recherchent avant tout à équilibrer leur budget. Ils sont attachés à leur propriété mais ils ne veulent pas que cela leur génère des frais. C’est dans cet état d’esprit qu’ils maintiennent l’activité piscicole, que l’on pourrait qualifier de patrimoniale, sur leurs étangs. Il faut néanmoins souligner que certains propriétaires jouent la carte de la pisciculture et mettent tout en œuvre pour assurer une production piscicole de qualité

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 61

La pisciculture : un intérêt souvent secondaire. Les propriétaires dombistes sont attachés à la tradition piscicole des étangs. Cette pratique est maintenue mais est peu rentable car le prix de vente de la carpe reste très faible alors que les coûts de productions continuent d’augmenter. A cela s’ajoute la présence des oiseaux piscivores qui peuvent faire des ravages sur un étang, comme c’est le cas lorsqu’une population de cormorans se nourrit de l’empoissonnage – coûteux – qui vient d’être reversé. Tout cela explique un certain découragement de beaucoup de propriétaires. Mais un certain nombre d’initiatives visant à revaloriser la pisciculture se mettent aujourd’hui en place. La biodiversité en Dombes dépend fortement des pratiques de gestion des propriétaires. Les modes de gestion ont un impact sur la biodiversité. Ainsi la mise en assec régulière de l’étang élimine les parasites et favorise la minéralisation de la matière organique. Elle permet d’effectuer les travaux d’entretien tels que le curage du bief et de la pêcherie et la réparation des différents ouvrages liés à la circulation de l’eau. La mise en culture du fond, qui contribue à l’assainissement du sol, permet de limiter l’expansion des différentes ceintures végétales qui sont plus ou moins développées et forment les rives de l’étang. Le propriétaire joue un rôle important pour la cohabitation des activités de chasse et de pisciculture. L’étang est le support de multiples activités qui reposent sur des exigences spécifiques.et impliquent des acteurs qui peuvent avoir des intérêts différents. Des tensions peuvent apparaître entre chasseurs pisciculteurs et agriculteurs, mais néanmoins ils arrivent en général à cohabiter car chacun connait les contraintes de l’autre. De plus dans la plupart des cas les propriétaires gèrent l’élevage du poisson et la chasse. Lorsqu’ils louent la chasse à des personnes tierces, ils font en sorte que la cohabitation se passe bien.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 62

2 - Les agriculteurs

Les agriculteurs

Sais-tu pourquoi on plante du maïs dans l’étang ? L’agriculteur est un acteur important du territoire. Parfois en accord avec le propriétaire, il cultive

l’étang qui n’est plus en eau. Pendant cette période qui dure environ 6 mois, l’agriculteur va semer

dans l’étang asséché et récolter des céréales comme l’avoine et plus fréquemment le maïs. Sais-tu

également que l’agriculteur loue parfois l’étang au propriétaire pour produire du poisson ?

L’agriculteur exploite aussi les prairies environnantes pour faire paître ses vaches et produire de

l’herbe qu’il leur donnera pendant l’hiver, lorsqu’elles seront dans les bâtiments à l’abri du froid.

Par son action, il participe au maintien de l’écosystème. Car les prairies offrent « le gîte et le

couvert » à de nombreuses espèces d’oiseaux, d’insectes et autres animaux qui fréquentent les

étangs. Cependant, les pratiques des agriculteurs ont évolué. Ils élèvent de moins en moins de vaches

et cultivent de plus en plus de céréales comme le maïs.

La culture de l'assec. Lorsque l’étang est cultivé ce sont les agriculteurs qui s’en chargent. Selon la configuration de l’étang, le nombre d’années d’eau et les accords qu’ils passent avec le propriétaire ils sèment habituellement de l’avoine ou du maïs, parfois du blé noir, plus rarement du sorgho. Parfois une partie, voire la totalité, de la récolte est laissée dans l’étang pour attirer les canards qui trouvent alors de quoi se nourrir mais également pour constituer un abris pour le poisson et le protéger des cormorans. Cependant l’assec est rarement rentable, les rendements sont inférieurs à ceux d’une terre. De plus le travail dans l’étang est difficile surtout lorsque celui-ci reste longtemps en eau, il demande beaucoup d’expérience notamment pour le labour. C’est la raison pour laquelle les agriculteurs ne sont pas très intéressés par cette culture. Même s’il n’est pas cultivé la mise en assec est nécessaire à l’étang, ne serait-ce que pour curer l’étang et le « désinfecter ». En effet « mettre l’étang au soleil » permet d’éliminer tous les parasites et favorise la minéralisation de la matière organique qui sera favorable au développement du plancton lors de la remise en eau. Les agriculteurs exploitants d'étangs Certains agriculteurs exploitent l’étang durant l’évolage. Un petit pourcentage d’étangs est loué et exploité en eau et en assec par les agriculteurs. Il s’agit alors pour eux d’un outil de travail dont ils cherchent à tirer le meilleur profit en le gérant au mieux, en eau comme en assec. Ils produisent les céréales qu’ils distribuent au poisson, sont équipés pour curer biefs et pêcherie, le chauler ou disposer du fumier pour encourager le développement du plancton l’année d’assec. Enfin leur présence continue est l’arme la plus efficace pour lutter contre les cormorans. L’agriculture et la biodiversité. Ce sont les agriculteurs qui effectuent les travaux d’assainissement et les rigoles pour évacuer l’eau excédentaire dans les terres. Quand ils exploitent aussi les étangs ils veillent tout particulièrement à l’entretien des réseaux d’eau du bassin versant qui les alimentent. Les engrais épandus dans les terres se retrouvent par le lessivage dans les eaux des étangs et loin d’être aussi néfaste que ce que l’on pensait, ce phénomène favoriserait une meilleure productivité de l’étang car les engrais permettraient un meilleur redémarrage du phytoplancton au printemps. Toutefois la forte diminution des systèmes herbagers liés à l’élevage au profit des cultures céréalières a un impact sur la biodiversité, avec des

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 63

problèmes de transferts de produits phytosanitaires dans les étangs, et une régression des zones de nidification.

3 - Les chasseurs Dans l’exposition

Les chasseurs Haut les mains peau de lapin, haut les pieds peau de gibier !

L’étang est un lieu très apprécié du chasseur qu’il en soit le propriétaire ou pas. Il trouve beaucoup

de gibiers d’eau comme les canards, les bécassines, mais aussi d’autres espèces comme le chevreuil,

ou le sanglier dans les bois et les terres alentours. Mais attention, le chasseur ne peut pas chasser

comme il veut et où il veut. Il doit respecter les règles de la chasse et de la propriété. La chasse est

ouverte de mi-aout à fin février. L’étang est une propriété privée. Si le propriétaire ne le chasse pas

lui-même il peut louer le « droit de chasse ». On dit que le propriétaire « loue la chasse ». Ce revenu

permet aux propriétaires de payer les travaux d’entretien de l’étang.

En contrepartie de cette somme d’argent, le chasseur attend un étang préservé, bien entretenu avec

une faune et une flore abondante, et bien sûr beaucoup de gibier. Certaines fois les chasseurs ne

peuvent plus chasser parce que l’étang est vidé de son eau etqu’il n’y a plus de canards. Une fois le

poisson pêché, l’étang se remplira de nouveau et les canards reviendront.

La Dombes est une région de chasse très prisée. La chasse occupe une place très importante en Dombes. Les étangs existeraient-ils encore s’ils ne présentaient pas cet intérêt cynégétique ? Certains propriétaires chassent eux-mêmes, beaucoup louent leur chasse ce qui représente une manne financière importante. En contrepartie les locataires attendent un étang bien entretenu avec de belles ceintures végétales, de belles roselières par exemple susceptible d’abriter une avifaune importante et gage de tableau de chasse de qualité. L’allongement des années d'eau. Les chasseurs cherchent à allonger le cycle de l’évolage L’alternance faisait se succéder traditionnellement deux années d’eau à une année d’assec, aujourd’hui l’étang reste souvent 4 à 5 ans en eau surtout s’il est loué, car l’année d’assec on ne peut pas faire l’ouverture de la chasse, qui a lieu le premier dimanche de septembre et est le temps fort de l’année pour les chasseurs. Les pisciculteurs aimeraient pouvoir pratiquer la pêche d’été mais là encore, l’ouverture de la chasse est sérieusement compromise ! Ils ont à cœur d’effaroucher les cormorans afin de protéger leur production mais les différentes techniques pratiquées peuvent également effaroucher les espèces cynégétiques ! Les niveaux d’eau dans l’étang source d’attentes et parfois de conflits. La date de pêche peut aussi poser problème si elle est décidée trop tôt dans l’année, en principe les étangs loués ne se pêchent pas avant la fin du mois d’octobre. L’étang peut reprendre l’eau assez rapidement après avoir été pêché mais les oiseaux d’eau vont partir s’établir ailleurs durant la mise en pêche. Il importe aussi que l’étang ait un certain niveau d’eau. De l’eau, mais pas trop ! La recherche d'une diversité de milieux et d'espèces chassable, qui participe à la préservation de la biodiversité Il existe différentes sortes de chasse en Dombes, la passe au canard ou à la bécasse, autour de l’étang, la chasse au faisan ou au gros gibier (chevreuil, sanglier) dans les terres.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 64

Ces différents types de chasse et les espèces qui sont concernées amènent les chasseurs à effectuer certains aménagements qui peuvent avoir des effets sur la biodiversité. L’impact de la chasse les pratiques La chasse se loue souvent cher, les chasseurs cherchent à réaliser de beaux tableaux de chasse, et le gibier se fait rare. Les pratiques de certaines chasses ont contribué à la diminution du gibier. La pratique des lâchers de canards, qui sont parfois considérables, conduit à abâtardir la race sauvage. Toutefois ces pratiques, qui perdurent, sont de plus en plus critiquées et certains chasseurs se contentent de laisser des « appelants », canards désailés mais laissés en liberté, sur l’étang pour attirer leurs congénères. D’autres aménagent le milieu de manière à faciliter la reproduction naturelle des oiseaux sur l’étang.

4 - Les habitants et les visiteurs

Dans l’exposition

Les habitants et les visiteurs La migration des oiseaux, les étangs et la flore constituent un environnement cher aux habitants de

la Dombes. Ils veulent le préserver et le faire découvrir. Penses-tu pouvoir flâner autour des étangs

de la Dombes ?

Oui, lors d’une balade en vélo ou à pied tu pourras en observer beaucoup depuis la route ou les

chemins. Si tu souhaites t’approcher un peu plus des étangs, tu peux aller visiter les étangs publics

qui sont aménagés avec des sentiers et aussi parfois des observatoires.

Mais ces étangs publics sont peu nombreux et il est interdit de se promener sur un étang privé sans

une autorisation du propriétaire.

En plus l’écosystème de la Dombes est riche mais fragile. L’équilibre entre découverte et respect de

la nature est très important pour maintenir cet environnement.

Le mieux est peut-être de demander à un propriétaire de t’emmener découvrir son étang.

Les dombistes attachés à leur patrimoine. Les dombistes qui résident en dombes depuis des générations ou les nouveaux venus, sont tous attachés à la dombes et aux étangs qui constituent ce patrimoine naturel et culturel si particulier qu’ils désirent préserver. Les premiers en ont souvent une bonne connaissance, il leur est peut-être arrivé d’assister à une pêche, les seconds demandent parfois à mieux le connaître. ! L’envie de découvrir les étangs. Il n’est pas si facile d’aller se promener autour d’un étang, car toutes les propriétés sont privées et leur accès nécessite l’accord du propriétaire La présence de promeneurs dérange les nombreuses espèces qui nichent en Dombes au printemps, pendant la période de reproduction. A l’automne c’est la chasse qu’il ne faut pas perturber ! Les étangs mis en réserves ne sont pas non plus accessibles. La population locale aimerait cependant pouvoir profiter de cette nature et un certain nombre d’initiatives ont vu le jour : aménagement de sentier d’interprétation sur les étangs publics, et mise en place de nombreux sentiers pédestre qui permettent souvent de s’approcher des étangs. D’autres actions sont en cours qui visent à rendre certains étangs accessibles au public toute l’année et à sensibiliser la population à la valeur patrimoniale que représentent ces étangs.

Fiche activité en classe « la rencontre »

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 65

Thème 4 : Histoire, Art et traditions populaires Les étangs de la Dombes ne peuvent se comprendre dans leur ensemble sans les dimensions historique et culturelle.

Objectifs - Connaître l'histoire de la Dombes pour mieux comprendre son développement et ses pratiques - Présenter la coutume de Villars et les ouvrages de Rivoire et Truchelut qui font encore autorités aujourd'hui. - Appréhender cette région de manière plus globale, à travers des histoires, des chansonnettes, la littérature... - Découvrir les pratiques culturales...

Dans l’exposition

Sais-tu que la Dombes recèle d’autres trésors que ses étangs ? La Dombes se situe dans le département de l’Ain entre la Bresse et le Bugey. C’est une région

connue pour les étangs et les oiseaux migrateurs. Mais, la Dombes cache d’autres trésors. L’Histoire

de la Dombes a dessiné le visage de cette région : paysage, patrimoine bâti, us et coutumes et

traditions populaires.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 66

1 - Connais-tu l’histoire des étangs ?

Dans l’exposition

Connais-tu l’histoire des étangs ? L’histoire des étangs est liée à l’histoire de la Dombes. Les étangs ont été mis en place à un moment

précis. Mais sais-tu pourquoi ? Il faut remonter le temps jusqu’au Moyen Âge. Tout commence aux

XIIème et XIIIème siècles. A cette époque la Dombes est le théâtre d’affrontements violents.

Il y a peu de main d’œuvres et il faut bien exploiter les terres. Les moines et les nobles mettent alors

en place les premiers étangs.

Pourquoi des étangs ? Parce que le sol de la Dombes, argileux, est favorable à ce type

d’exploitation. De plus, les étangs permettent d’élever du poisson. Le poisson est un aliment

précieux, autorisé les jours maigres c’est-à-dire les jours ou la viande est interdite et à cette époque

il y en a beaucoup.

Le nombre d’étangs créé augmente alors très vite. De plus la période en eau dite d’évolage permet

d’enrichir le sol en matière organique. Cela est donc intéressant pour faire pousser des céréales

dedans quand il est vidé.

Par la suite le nombre d’étangs en Dombes va beaucoup varier au cours des siècles et on en compte

environ 1500 aujourd’hui.

Pour aller plus loin Les premiers étangs apparaissent en Dombes au Moyen Âge. Leur mise en place par les moines et les nobles au XIIème et XIIème siècles est due à de nombreuses raisons. D'une part, la consommation de poisson contrairement à la viande, est autorisée les jours maigres. Le nombre de jours de maigres imposés à l'époque est important 40 jours de Carême et 3 jours de maigres par semaine (soit environ 180 jours de maigre par an). D'autre part, la Dombes était le théâtre de nombreuses guerres et batailles, or le poisson échappait aux pillages ce qui n'était pas le cas pour d'autres productions (bétail, céréales...). Face à ces conditions, les Hommes ont su tirer parti des propriétés du sol de la Dombes. En effet la composition argileuse des sols sédimentaires, donc imperméable, et le relief issus des glaciations, offre un terrain naturel favorable pour l’implantation d’étangs et l’exploitation de la production piscicole. Les moines et l’aristocratie locale levèrent des digues dans les points bas des terres pour retenir l’eau créant ainsi les premiers étangs. Au fil du temps le nombre d’étangs augmente considérablement. En 1524 les usages des étangs sont définis par la coutume de Villars et les différents droits applicables aux divers propriétaires. En effet, il suffit d’être le propriétaire d’un point bas pour établir un étang en dressant une digue de retenu, ce qui donne droit d’inonder les terres voisines. En contrepartie tous les deux ans l’étang est vidé, le propriétaire des terres inondés redevient, le temps de l'assec, propriétaire du fond de l’étang et peut le cultiver. C’est là l’origine du droit d’assec et de l’évolage des étangs et de l’alternance des deux activités qui en découle. Bien d’autres droits sont définis : le pâturage (brouille) en bord d’étang, l’abreuvage des bêtes, le rouissage du chanvre dans les eaux de l’étang.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 67

En Dombes, le poisson le plus produit est la carpe mais pourquoi ? La carpe n’est pas un poisson originaire d’Europe au contraire du brochet, de la tanche et des blancs (gardons, rotengles). La carpe est probablement originaire d’Asie et a été ramenée par les grecs et les romains lors de leurs conquêtes. Les carpes étaient alors transportées vivantes dans des tonneaux sur des chariots et permettaient aux militaires romains d’avoir de la nourriture saine qui suivait les troupes. La carpe est un poisson résistant et facile à élever. Il peut grossir vite et n'est pas exigent quant à sa nourriture. Il se nourrit de plancton et autres microorganismes et débris végétaux. La configuration des étangs, plat et peu profond, est idéale pour cet élevage. Espèce très bien adaptée à ce milieu. Lien entre histoire et évolution des étangs Le paysage de la Dombes n'a pas toujours été tel qu'il est. Au Moyen Âge, la Dombes était très marécageuse avec de nombreuses « leschères » (zones humides où poussent les lèsches : des carex). Par le passé il y a eu beaucoup plus d'étangs (jusqu'à 20 000 hectares en eau contre 12 000 hectares environ aujourd’hui). Ainsi au cours des siècles le paysage de la Dombes a changé, marqué par la présence plus ou moins forte d’étangs. La polémique politique, dans les années post-révolutionnaires associant les étangs à la classe possédante ne fut pas suivie d’effet et le décret de Danton en 1793, visant à assécher les étangs ne fut pas suivi d’effet. Par contre la polémique qui se déroula au XIXème siècle sur le plan de la salubrité (présence des moustiques propices aux maladies) et de l’agronomie (système obsolète qu’il faut remplacer par l’élevage de bovins, failli leur être fatale. Les luttes intestines entre « carpiers » et « dessécheurs » donnèrent lieu à une multitude de pamphlets. Une loi visant à l’asséchement des étangs fut votée et aboutit à la disparition d’une quantité importante d’étangs mais devant les conséquences catastrophiques que cela entraina une autre loi de remise en eau des étangs fut votée. La ligne de chemin de fer « Lyon/Bourg-en-Bresse » aboutissant à la suppression de nombreux étangs, fut construite dans ce contexte. Aujourd’hui si des étangs continuent à disparaître, d'autres sont recréés, remis en eau et globalement le nombre d'étangs est en augmentation .

A retenir

Les premiers étangs sont créés au moyen âge. La carpe est le poisson qui se pretent le mieux à ce type d’élevage.

Au cours du temps le nombre d’étang a fluctué.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 68

2 - Les coutumes et usages

Objectif : - Présenter la coutume de Villars et les ouvrages de Rivoire et Truchelut qui font encore autorités aujourd'hui.

Dans l’exposition

Les coutumes et usages Les étangs deviennent vite très rentables comme système d’exploitation et suscitent donc de l’intérêt.

En Dombes, chaque personne peut alors construire un étang. Pour cela, il faut demander

l’autorisation au seigneur d’élever une digue sur ses terres pour retenir l’eau de pluie et ainsi créer

un étang. L’autorisation est en générale accordée même si cela a pour conséquence d’inonder les

terres voisines qui ne lui appartiennent pas.

Il se met alors en place un cycle d’exploitation : l’évolage qui est la période d’élevage du poisson et

l’assec qui est la période de mise en culture de l’étang quand il est vidé et laissé sans eau.

Dès lors, il faut établir des règles. La coutume de Villars est le texte de référence. Ecrite en 1524,

cette loi définit le fonctionnement de l’étang : deux années d’évolage et une année d’assec. Cette

coutume fixe les droits et les devoirs de chaque propriétaire d’étang. Il peut même il y avoir deux

propriétaires différents. Un pour l’évolage et un pour l’assec.

Depuis cette date, le cycle d’exploitation a évolué. Aujourd’hui, le cycle est de 4-5 années d’évolage

pour une année d’assec.

Pour aller plus loin Ce système d’exploitation connaît un vif succès et s’étend rapidement. Il est intéressant car il nécessite peu de main-d’œuvre et est très rentable à une époque où le poisson est très recherché. Toutefois il nécessite des mises de fond importantes tant pour la mise en place que l’entretien ou l’empoissonnage, c’est la raison pour laquelle il échappe aux populations locales. La coutume de Villars Le droit d’inondation qui se met en place au XVème associé au statut d’intérêt public de l’étang entraine une dissociation de la propriété de la terre et de l’eau. Tout un ensemble de droits et d’usages s’instaurent alors, identifiant les droits et les devoirs respectifs des nombreux propriétaires et usagers de l’eau et du sol, codifiés en 1524 à travers la « coutume de Villars » qui fait office de jurisprudence. Ainsi, la coutume de Villars « permet à toute personne possédant un emplacement qui convient à l’établissement d’une chaussée, le droit d’inonder les terres voisines…en ne remettant la jouissance de celles-ci à leur propriétaire que tous les trois ans pour une récolte ». Elle confère à chaque propriétaire un ensemble de droits et de devoirs. Un travail sur archives peut être intéressant à effectuer avec les enfants.

Fiche d’approfondissement de la coutume de Villars

A retenir

La coutume de Villars est une jurisprudence du 16ème siècle. Elle fixe les droits et les devoirs de chaque propriétaire. C’est elle qui fixe la durée de l’évolage et de l’assec.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 69

3 - Patrimoine bâti, les monuments

Dans l’exposition

Le patrimoine bâti Les monuments

Les étangs de la Dombes ne sont pas les seules richesses du territoire. L’histoire passée se raconte

aussi dans les monuments : châteaux, poypes, églises, chapelles, fermes de la Dombes parfois en

forme de U ou de carré. Ces bâtiments sont construits avec des matériaux naturels qui se trouvent en

Dombes. L’argile et le bois sont utilisés. L’architecture de la Dombes est reconnaissable à ses

maisons en pisé, en torchi, à pans de bois et en arrête de poissons et ses châteaux et maisons fortes

en carron.

Pour aller plus loin Comme dans de nombreuses régions de France, les Hommes ont utilisé les matériaux de proximité pour construire. La terre composée essentiellement d'argile a servi aussi bien à la construction des maisons en terre crue avec le fameux pisé qu'à la production de carrons, brique d'argile cuite au four de couleur rouge. Les carrons sont plus chers, mais plus résistants et supportent mieux l’humidité. La pierre et surtout les galets, ces pierres rondes, déposées par les glaciers il y a des milliers d’années. Pour assurer la solidité des murs, les pierres sont disposées en arrêtes de poisson et collés avec de la chaux. Le bois, indispensable dans les fameux colombages. Il est utilisé comme ossature, ou en treillis pour maintenir le pisé. Eléments significatifs

- Châteaux De nombreux châteaux parsèment la Dombes, ceux-ci sont principalement élaborés en carrons.

Ex de châteaux : Château de Varax construit sur une poype - Poypes

Villard, Lignieux, château de Varax, Sandran, Montelier Les poypes sont des buttes de terre artificielle créés par les Hommes. Elles ont la forme d’un cône tronqué et le cercle de la base est quasi parfait. La plupart des poypes ont aujourd’hui disparu. Elles ont fait l’objet de nombreuses spéculations intellectuelles, étaient-elles préhistoriques, celtes, gallo-romaines ? On sait aujourd’hui qu’elles ont été construites au Moyen-Age et qu’elles étaient la pièce maîtresse d’un système défensif. Surmontées d’une tour de bois dans laquelle habite le seigneur elles constituent les premières installations seigneuriales On leur donne aujourd’hui le nom de motte castrale

- Eglises ou chapelles

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 70

A retenir

La Dombes est riche de son patrimoine bâti. Bien souvent l’Homme a utilisé comme matériaux de construction ce qu’il avait directement à disposition : ici en l’occurrence l’argile et les galets.

L’argile est soit utilisés crue, c’est le pisé, soit cuite, ce qui donnent les carrons, ces briques rouges dont on fait les plus beaux bâtiments.

4 - Les artistes en Dombes

Objectif - Appréhender cette région de manière plus globale, à travers des histoires, des chansons, la littérature...

Dans l’exposition

Les artistes en Dombes « Pour faire le portrait d’un étang »…

Les artistes ont su imaginer, créer et sublimer la Dombes à travers la peinture, la poésie et la

cuisine. La Dombes, mystérieuse et attachante, se découvre en promenade, en lecture, en peinture.

Ses reflets, ses lumières, son calme et ses secrets ont inspiré les artistes. Parmi eux, tu connais peut-

être le peintre Louis Jourdan, le poète Ferdinand Breysse, ou peut être as déjà-tu entendu le chant

des laboureurs ?

Pour aller plus loin Peintres de la Dombes Léo Dallemagne (1837-1907) La Dombes l’a beaucoup marqué de par sa féerie. Il a su faire ressortir l’atmosphère vaporeuse et mystérieuse de la région. L’une de ses toiles la plus équivoque et sans doute « l’étang de Virieux » qu’il a exposé au Salon de Paris. Il répète fréquemment « rien n’est beau comme Saint-Paul de Varax ». Louis Jourdan (1872-1948) C’est sans doute l’un des peintres le plus connu en Dombes. Un musée lui est consacré à Saint-Paul de Varax. Il a surtout représenté des paysages et très peu d’Hommes et d’animaux. D’autres peintres Anthony Viot « bord d’étangs dans le pays de la Dombes » Brigitte Balon Eric Pastor… Poètes de Dombes Ferdinand Breysse Célèbre poète s’il en est, Ferdinand Breysse est également fondateur de l’académie des Dombes. Jean-Luc Gonin Poète contemporain, il a écrit de nombreuses poésies sur la Dombes et publié un ouvrage : Balades poétiques. D O M B E S

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 71

Terre de contrastes Où la lumière peut Aussi bien jaillir D’un ciel d’orage Sur les champs de colza Quand la terre humide Respire le terroir réchauffé Que d’un ciel d’azur Rougeoyant tel Vulcain Sur les briques d’argile en feu Et les vieux murs de pisé effrités Des fermes et des châteaux Au crépuscule entre Saône et marais Le soir d’un certain été tourmenté. Des décennies, des générations Ont su te façonner A l’image de ces galets Roulés par d’antiques glaciers Venus du fond des âges Magnifier la candeur des étangs Et leurs pêcheries hivernales.

Jean-Luc Gonin Romancier Marcel Grancher (1897-1976) D’origine lyonnaise, Marcel Grancher a écrit un livre intitulé Dombes. Si ce livre datant de 1939 est un peu caricatural et trop truculent (un peu comme San Antonio) pour lire des extraits en classe celui-ci dépeint assez bien les habitants et leurs mœurs et les relations entre les propriétaires lyonnais des étangs et la population locale. Le langage local Objectif - Découvrir les pratiques culturales, les outils spécifiques et oubliés : filochons, balance romaine Le langage vernaculaire local Outre les termes déjà explicités dans l’exposition, la Dombes est riche d’un vocabulaire qui lui est propre. Si Certains mots sont aujourd’hui quasi oubliés d'autres subsistent encore, employés par ces passionnés de la Dombes. Il suffit de se rendre à une pêche d’étang, de discuter avec un pisciculteur pour avoir l’impression d’entendre parler une langue étrangère. Une recherche sur ce vocabulaire peut être intéressante à faire en classe. Poissons

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 72

Aiguillon : alevin d’un été, s’emploi pour les tanches et les blancs.

Filaton : nom donné au brochet d’un été

Crayon : nom donné à un jeune brochet d’un été, plus petit que le filaton

Lait : carpe male reproducteur car ils déposent leur laitance sur les ovules produits pas les femelles

Mère : ce sont les carpes reproductrices sans distinction de sexe

Poignard : nom donné à un jeune brochet de deux étés.

Tanchon : petite tanche de deux étés

Ouvrages d’étangs et travaux

Abalmer : refaire les pentes d’un fossé en les taillants en biais.

Clave : mélange de terre argileuse et d’eau longuement malaxé. Elle entre dans la construction des batardeaux et la construction des digues.

Daraise

Dagne : au niveau du thou, c’est la barre de fer à l’extrémité de laquelle se trouve la bonde.

Démaner : nettoyer les grilles des étangs qui se colmatent avec des débris végétaux.

Fagotter

Outils

Boteillon : petit seau muni d’un long manche, qui était utilisé lors de la pêche.

Charrue à planche : charrue possédant 6 socs disposés de façon à former une planche ou 2 demi-planches à chaque passage.

Paillasson : poignée de joncs fagotés ensemble, utilisée pour pousser ou arrêter le poisson dans la gruyère.

Crochet : balance romaine

Rigoleuse : engin utilisé pour faire les fossés.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 73

Fête des laboureurs à la Saint Blaize . Chant des laboureurs . Le labour occupe une place importante dans les techniques locales et l’identité agricole dombiste. La chanson du laboureur Chanson du XIXème siècle Venez tous ici à la ronde chanter d'une amitié profonde c'est la chanson du laboureur que l'on a faite en son honneur le laboureur par son industrie donne ce qu'il faut pour la vie et chantons tous ici en chœur (bis) tout vient de nos bons laboureurs 2 le laboureur est sans paresse par son travail et son adresse nourrit le petit et le grand le riche le pauvre en même temps pourquoi faire de la différence on veut montrer l'insolence du paysan vous vient le pain bis sans lui vous crèveriez de faim 3 riches faites pas d'imprudences modérez votre suffisance sachez que nos bons laboureurs se sont toujours couverts d'honneur ceux dont le sort n'est pas contraire qui ne connaissent pas la misère quand on vous dit qu'ils sont rentiers (bis) le plus souvent banqueroutiers 4 je sais qu'un freluquet déteste un paysan qui est en veste il le regarde avec dédain se montrant fort pauvre faquin ce freluquet dans sa toilette joue l'ouvrier dimanches et fêtes sa provision est sur son dos (bis) tout comme sont les escargots 5 faquins c'est à vous que je parle ce couplet ici vous regarde quand près d'un paysan vous passerez votre chapeau vous ôterez et tout en posant votre chique quittons notre mauvaise humeur (bis) et respectons nos laboureurs

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 74

6 le laboureur est un dieu sur la terre par son travail où tout prospère il nourrit rois et empereurs

l' honnête le fripon et l'voleur il ne fait pas de différence

a chacun il donne assistance

ainsi finissons notre chant (bis) et crions :vive nos bons paysans

Fiche activité terrain « dessine-moi un étang »

Fiche d’activité terrain « l’étang comme un miroir »

A retenir

Le paysage dombiste a inspiré et inspirent encore de nombreux artistes. Ce paysage toujours changeant et aux mille reflets est une source inépuisable de sensations, de contemplation et d’inspiration.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 75

Les liens aux programmes

Les étangs : géologie et pédologie, physionomie, réseau

Programmation Compétences Pistes pédagogiques et activités en lien avec le

projet « Etangs de la Dombes »

au cycle 1

Découvrir

l'environnement

proche

Explorer, reconnaître et décrire quelques

aspects de l'environnement proche • sorties pédagogiques dans l’environnement

proche

• observation d’éléments prélevés dans la

nature

Comparer les éléments prélevés dans le

milieu environnant et les trier

Identifier les marques de l'activité

humaine dans le paysage

au cycle 2

Un environnement

particulier : l’étang

Etudier l'environnement de l’étang pour

en découvrir les composantes

Identifier les différentes parties de l’étang

Connaître les propriétés physico-

chimiques du sol (propriété de l'argile,

imperméabilité, capacité à retenir l'eau)

Lecture de paysage et exploitation

Placer sur un plan les différentes parties de l’étang

(déplacer les différentes photo/dessins sur l'image.

Quand la réponse est bonne la photo reste en place

et apparaît alors une fenêtre avec photos et texte

explicatifs)

Comparaison de matériaux plus ou moins

perméables : terre, sable, argile , …

Modelage de l’argile

de préférence au cycle 3

Un environnement

géré par l’Homme :

l’étang

L’eau : une ressource,

états et changements

d’état

Le trajet de l’eau dans

la nature

Connaître les caractéristiques du relief de

la Dombes

Comprendre la gestion de l’eau en

Dombes et le système en réseau qui en

découle

Prendre conscience des conséquences

de l'intervention humaine sur les

transformations et/ou la construction des

environnements.

Lecture de paysage et exploitation

Activité visant à faire prendre conscience du

caractère vallonné de la Dombes (eau des étangs

retenue dans les creux comme sur une tôle

ondulée)

Cycle de l'eau (précipitations...)

Changement d'état (évaporation de l'eau)

Mesure des précipitations (mise en place d'un

pluviomètre)

Schéma d’un réseau d’étangs en chaîne

Animation jeu : vidange des étangs

Activité vases communicants

Activité bassin versant

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 76

La flore et la faune des étangs

Programmation Compétences Pistes pédagogiques et activités en liaison avec le projet

« Etangs de la Dombes »

au cycle 1

Le monde du

vivant

Différencier les êtres vivants des

éléments non vivants • élevages • plantations • sorties pédagogiques dans l’environnement proche

Identifier les différences conduisant à

une 1ère approche de la notion

d'espèce

au cycle 2

Les êtres

vivants dans

leur milieu

Découvrir ce qui caractérise le

vivant (naître, se nourrir,

grandir, se reproduire, mourir)

:

o pour quelques

animaux ;

o pour quelques

végétaux.

Identifier les régimes

alimentaires de quelques

animaux.

Prendre conscience des

besoins vitaux de quelques

végétaux.

Observer le développement

de quelques végétaux, de la

graine au fruit

Interactions entre les êtres

vivants et leur environnement

À partir d’un milieu :

o identifier quelques

êtres vivants qui le

peuplent ;

o observer quelques

relations

alimentaires entre

êtres vivants.

Identifier les composantes et

les relations au sein d'une

chaîne ou d'un réseau

alimentaire

Identifier quelques régimes

alimentaires d’espèces

animales (végétarien,

carnivore, omnivore).

Comprendre Interactions

entre les êtres vivants et leur

environnement

Identifier et classer différentes

relations alimentaires (un

végétal mangé par un animal,

un animal mangé par un autre

animal).

Les besoins des êtres vivants

activité respiration des plantes ;

activités nutrition des plantes (eau colorée et fleur ;

plante et eau déminéralisée)

Les différentes formations végétales de l'étang

Identification des espèces typiques des étangs

liste des formations végétales et définition

quelques espèces de plantes représentatives de

chaque formation végétale

réalisation d'un herbier collectif ;

détermination de plantes sur le terrain ;

Connaître la faune de l'étang :

Les poissons

o Développement, régime alimentaire

o Connaître les différentes espèces de

poissons des étangs de la Dombes

Les oiseaux

o Connaître les grandes familles d'oiseaux

des étangs de la Dombes et pouvoir les

identifier.

activité reconnaissance de

silhouette,

activité reconnaissance de chant

d'oiseaux

Les mammifères du bord d'étang

Activité moulage d'empreinte en

classe et sur le terrain ;

recherche d'indices de présence

sur le terrain

Reptiles et amphibiens

o Savoir reconnaître les principales espèces

de reptiles et d'amphibiens de la Dombes.

o Savoir reconnaître différentes espèces :

insectes, mollusques....

Petites bêtes (insectes, microfaune...

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 77

Prendre conscience que les

animaux dépendent des

plantes pour se nourrir.

de préférence au cycle 3

Les stades du

développement

d’un être vivant

(végétal et

animal)

Identifier certaines conditions de

développement des animaux

(notamment celles liées au milieu).

Construire le cycle de vie d’un animal,

étude de deux cas :

- croissance continue ;

- croissance discontinue (un animal à

métamorphose).

Connaître, pour un environnement

donné, les conditions favorables au

développement des végétaux et des

animaux.

Connaître la faune de l'étang :

Les poissons

o Développement, régime alimentaire

o Généralités sur les poissons

Comment se déplace un poisson

(rôle des nageoires, vessie

natatoire)

respiration sous l'eau

o Connaître les différentes espèces de

poissons des étangs de la Dombes

Les oiseaux

o Connaître les grandes familles d'oiseaux

des étangs de la Dombes et pouvoir les

identifier.

activité reconnaissance de

silhouette,

activité reconnaissance de chant

d'oiseaux

Les mammifères du bord d'étang

Activité moulage d'empreinte en

classe et sur le terrain ;

recherche d'indices de présence

sur le terrain

Reptiles et amphibiens

o Savoir reconnaître les principales espèces

de reptiles et d'amphibiens de la Dombes.

o Savoir reconnaître différentes espèces :

insectes, mollusques....

o Comprendre le phénomène de

métamorphose

Petites bêtes (insectes, microfaune...

Reptiles et amphibiens

o Savoir reconnaître les principales espèces

de reptiles et d'amphibiens de la Dombes.

o Savoir reconnaître différentes espèces :

insectes, mollusques....

o Comprendre le phénomène de

métamorphose

Oiseaux spécifiques de ce territoire oiseaux d'eau

o Le besoin des zones terrestres

o La nourriture

o La nidification

o Rôles et effets de la migration. Le lien

avec les saisons et la géographie

L'adaptation des êtres vivants aux conditions du milieu

Dessin en coupe d'un étang avec zones actives

zonage d’un étang, la roselière, les plantes

immergées, les plantes flottantes

L'écosystème et Mettre en évidence le rôle et la place Le rôle des végétaux dans l’écosystème étang ;

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 78

la place de

l'Homme dans la

nature

des êtres vivants et leur

interdépendance dans un milieu

donné.

Établir des chaînes et des réseaux

alimentaires.

Associer les caractéristiques

morphologiques et comportementales

des animaux à leur adaptation au

milieu (membres / déplacement, becs /

alimentation, organes respiratoires /

lieux de vie, migration / saisons…).

Prendre conscience de la complexité

et de la fragilité de l'environnement à

travers l'analyse sommaire du

fonctionnement d'un écosystème.

Connaître le devenir (naturalistique) de

l’étang : la place et le rôle de l’Homme

Etude simplifiée de l’écosystème étang, chaînes et réseaux

alimentaires

La notion d'espèce et de biodiversité

Approche des relations intra et inter spécifiques

Les poissons

o Les espèces présentes dans les étangs de

Dombes

o Les espèces indésirables

o Focus carpe de la Dombes

Découvrir et comprendre l'existence de la vie microscopique :

zooplancton phytoplancton dans l'écosystème étang.

Son rôle dans l’écosystème de l’étang.

La photosynthèse

Les réseaux trophiques

Aménagement du territoire

Programmation Compétences Pistes pédagogiques et activités en liaison avec le projet

« Etangs de la Dombes »

au cycle 2

Découvrir

l'environnement

proche

Réfléchir aux conséquences positives

et négatives des interventions de

l'homme sur ses environnements

Les élèves ont acquis des compétences afin d'observer, décrire, interpréter leur environnement proche. Ils les appliquent dans un nouvel espace. Ils recherchent les différences et les similitudes.. Ils apprennent à identifier dans ce nouveau paysage des constantes et des nouveautés d'utilisation de l'espace par rapport à leur environnement de référence. Ils construisent une approche comparative à partir de constats raisonnés. L'évolution du paysage dans le temps peut faire l'objet d'une enquête (comparaison de cartes postales, récits de différentes époques, témoignages…)

de préférence au cycle 3

Etudes portant sur l'aménagement du

territoire

Identifier le rôle de l'homme dans la transformation du paysage

Déjà sensibilisés à la lecture des paysages (observer - décrire - interpréter, comparer), les élèves engagent une approche plus analytique : quel est le type d'aménagement, pourquoi et pour qui le réaliser, comment ? Quelles modifications sont et seront apportées au paysage et aux utilisateurs (hommes, faune et flore) de cet espace ? Les rôles des différents acteurs (élus, associations, services publics, entrepreneurs…) sont identifiés, des divergences peuvent être relevées. Mise en perspective de l'espace local avec les espaces plus larges : région, pays, Europe, monde.

Prendre conscience des conséquences de l'intervention humaine sur les transformations et/ou la construction des

environnements.

" Etre citoyen

responsable

dans sa commune

et s'ouvrir au

Monde "

Respecter les lieux de vie, les sites fréquentés et s'en sentir responsables collectivement Comprendre leur aménagement Préserver les ressources et construire des cadres de vie agréables pour les générations futures

Etangs et développement durable : peuvent être étudiés les menaces sur l’écosystème, le cycle végétal, les ressources liées à l’étang.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 79

Le Quiz

Dans l’exposition, un quiz de 20 questions (5 questions par thèmes) est proposé pour tester les

connaissances acquises.

1. Quelle céréale sème l’agriculteur dans l’étang ?

De l’avoine. Correct, c’est la bonne réponse. Pendant la période ou l’étang est en assec, l’agriculteur

va utiliser les terres pour semer et récolter de l’avoine.

Du quinoa. Non, cette céréale n’est pas semée en Dombes

Du riz. Non, si tu veux découvrir les rizicultures il te faut aller en Camargue, dans le sud de la

France.

2. Qu’est-ce qu’une chaîne d’étang ?

Un collier. Faux

Une barrière interdisant l’accès aux étangs. Faux.

Un réseau d’eau. Bravo, c’est la bonne réponse. Les étangs sont reliés les uns aux autres par des

fossés qui permettent de faire circuler l’eau d’un étang à un autre.

3. Qu’est-ce que l’assec ?

Une saison. Non, une saison est une période de l’année. Il existe 4 saisons dans les pays tempérés : le

printemps, l’été, l’automne et l’hiver. Dans les zones tropicales, seules 2 saisons existent : la saison

sèche et la saison des pluies.

Un étang sans eau. Oui, c’est la bonne réponse. Pendant un an, l’étang va rester sans eau. Cela

permet au sol de s’aérer et d’effectuer les travaux d’entretien de l’étang.

Une ancienne civilisation mexicaine. Non, les Aztèques sont une civilisation mexicaine. Le Mexique

est bien loin des étangs de la Dombes et de l’assec.

4. Parmi ces trois poissons lequel est élevé dans les étangs de la Dombes ?

L’ablette. Non, l’ablette est un poisson de lac et de rivière mais n’est pas élevé dans les étangs de la

Dombes.

Le barbeau. Non, le barbeau est bien un poisson d’eau douce mais il n’est pas élevé en Dombes. On

le retrouve dans les lacs et rivières.

La carpe. Bravo, la carpe est bien élevée en Dombes et constitue même le poisson le plus produit.

5. Quel mammifère ne trouves-tu pas en Dombes ?

Le chevreuil. Non, le chevreuil est présent en Dombes. Il est l’une des proies préférées des chasseurs

Le sanglier. Non, le sanglier vit en Dombes. Il est chassé à la fois pour sa viande et parce qu’il détruit

les cultures.

La panthère. Bravo, la panthère ne vit pas en Dombes. Elle habite sur d’autres continents comme

l’Afrique. Elle préfère les régions boisées et semi-désertiques.

6. Que trouve-t-on dans le sol de la Dombes ?

L’argile. Bravo, c’est la bonne réponse.

La roche volcanique. Non, il faut aller en Auvergne pour en trouver.

Les diamants : Non, il n’y a pas de diamants dans le sol de la Dombes. Mais une filière de Diamants

a existé à Trévoux.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 80

7. Parmi ces oiseaux lequel est chassé en Dombes ?

Le canard colvert. Bravo, la chasse au gibier d’eau en Dombes commence à la mi-août et se termine

fin février. Pendant cette période, le chasseur chasse le canard colvert.

Le jabiru d’Afrique. Non, cet oiseau vit sur le continent africain. Il fait partie de la famille des

échassiers. C’est un cousin de la cigogne.

Le flamant rose. Non, cet oiseau est une espèce protégée. C’est-à-dire qu’il est interdit de la chasser.

8. Choisis la bonne orthographe

Le tout. Non, écrit ainsi, tout est un adjectif indéfini.

Le tou. Non, ce mot n’existe pas.

Le thou. Bravo, c’est la bonne orthographe.

9. Quel artiste a peint les étangs de la Dombes ?

Louis Jourdan. Oui. Louis Jourdan a peint de nombreux paysages de la Dombes. Un musée lui est

consacré à Saint-Paul de Varax.

Claude Monnet. Non, Claude Monnet n’est jamais venu en Dombes. Ce peintre fait partie du

mouvement impressionniste. Il a peint des paysages de l’ouest de la France.

Walt Disney. Non, Walt Disney n’est pas un peintre. Il était producteur de dessins animés.

10. Un oiseau migrateur est un oiseau qui voyage en fonction des saisons ?

Vrai. Oui. L’oiseau migrateur va se déplacer en fonction de la saison du pays dans lequel il se trouve.

En général, lorsque le froid arrive dans le pays où il se trouve, il voyage vers un pays plus chaud.

Faux.

11. Qui a créé les premiers étangs en Dombes ?

Les moines. Exacte, les moines ont mis en place les premiers étangs aux XIIème et XIIIème siècles.

Les paysans. Non, les paysans ont repris l’activité des étangs mis en place par les moines.

Astérix et Obélix. Non, ce sont deux personnages de bande dessinée.

12. Qu’est-ce que le pan de bois ?

Un animal en bois. Non, ce n’est pas la bonne réponse.

Du pain dur. Non, ce n’est pas la bonne réponse.

Une technique de construction. Bravo, c’est la bonne réponse. En Dombes, tu peux trouver des

maisons construites en pan de bois. Sur les façades de certaines maisons tu vas voir des planches de

bois, souvent en croix, insérées dans le mur. On parle aussi de maison à colombage.

13. Les étangs sont pêchés chaque année ?

Vrai. Effectivement, les étangs sont pêchés chaque année. Le poisson est pêché et remis dans un

autre étang en fonction de son âge. Arrivé à ses trois étés, il est pêché pour être vendu.

Faux. Les étangs sont pêchés chaque année et remis en eau après la pêche. Tous les 4-5 ans, ils sont

laissés sans eau pour un an.

14. Qu’est-ce que la coutume de Villars ?

Un péage à l’entrée de Villars les Dombes. Non, il ne faut pas payer un droit de passage pour entrer

dans Villars les Dombes.

Une loi. Bravo, la coutume de Villars est une jurisprudence écrite en 1524. Elle détermine les droits

et les devoirs des propriétaires d’étangs.

Une recette de cuisine. Non.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 81

15. Que veut dire « louer la chasse » ?

Louer un fusil de chasse. Non, ce n’est pas la bonne réponse.

Louer un étang à un chasseur. Bravo, les étangs appartiennent pour la plus part à des propriétaires.

Pour pouvoir chasser sur un étang, il faut l’avoir louer au propriétaire.

Louer des toilettes. Non, la réponse se trouve dans une autre des solutions proposées.

16. Quel est le pourcentage d’étang privé en Dombes ?

5% : Non, ce chiffre correspond au pourcentage d’étangs publics en Dombes c’est-à-dire des étangs

ou tout le monde peut aller.

50% : Non, tu es encore loin du compte !

95% : Bravo, effectivement 95% des étangs en Dombes appartiennent à des particuliers. Il est donc

interdit de se rendre sur un de ces étangs sans avoir demandé l’autorisation au propriétaire.

17. Qu’est-ce qu’une poype ?

Un fruit. Non, ce n’est pas la bonne réponse.

Un monticule de terre. Bravo, la poype est un monticule de terre sur lequel a été installé un château

fort. On parle aussi de motte castrale pour désigner l’ensemble : le monticule de terre et le château.

Un instrument de musique. Non, ce n’est pas la bonne réponse.

18. Qu’est-ce qu’un alevin ?

Un bébé poisson. Bravo, c’est la bonne réponse.

Un chanteur. Non, tu confonds avec Alevin et les chipmunks.

Un avion. Non, aucune catégorie d’avion ne porte ce nom.

19. Laquelle de ces catégories de personnes n’a pas d’action en Dombes ?

Les agriculteurs. Non, les agriculteurs sont en Dombes.

Les propriétaires exploitants d’étangs. Non, les propriétaires sont en Dombes.

Les clowns. Bravo, c’est la bonne réponse. Les clowns n’ont aucune action sur le territoire de la

Dombes.

20. A quoi fait référence le mot crayon en Dombes ?

A un bébé brochet. Bravo, quand le gestionnaire de l’étang parle de crayon, il parle du bébé brochet.

A un outil. Non, ce n’est pas la bonne réponse.

A une confiserie. Non, tu confonds peut être avec le calisson qui est une spécialité d’Aix-en-

Provence.

Dossier d’accompagnement de l’outil pédagogique « Les étangs de la Dombes » p. 82

Bibliographie

Ouvrages

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BARBAULT R, Ecologie générale, Masson, 1995, 275 p.

BENMERGUI M. « Dombes d’Hommes et d’Oiseaux » Editions Edith et moi, 2011, 191p.

BENOÎT Catherine, Les étangs de la Dombes au Moyen-Age, XIII-XV siècles, Editions du Comité

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BERARD Laurence, Terres et eaux en Dombes, technologie et droit coutumier, Presse Universitaires

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CHINERY Michael, Insectes de France et d’Europe occidentale, Editions Arthaud, 320 p.

COSSALTER et Blache, La Dombes, Didier Richard, 1993, 112p.

DUPUIS-TATE Marie-France et FISCHESSER Bernard, Le guide illustré de l’écologie, Editions de

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MARTIN-BLONDET Françoise, Découvrir la Dombes, La taillanderie, 2001, 64 p.

METTLER René, Explorons l’étang, Gallimard Jeunesse, 2006, pp. 10-11 (illustration)

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TAVERNIER Raymond, Enseigner la biologie et la géologie à l’école élémentaire, Editions Bordas,

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Revues

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Revue, Académie de la Dombes n°34, 2012, pp. 72-73 ; 79

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Cdrom

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