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GISELLE LAFLEUR
LA SCIENCE DANS LES &DIAS; UNE COMPARAISON ENTRE LES ACTMTÉS DE RELATIONS DE PRESSE DE L~~TNIVERSITÉ LAVAL
ET LES ARTICLES PUBLIÉS DANS LES QUOTIDIENS QUÉBÉCOIS, DE 1980 à 1996
Mémoire
présenté
à la Faculté des études supérieures
de l'université Laval
pour l'obtention
du grade de maître ès arts (MA.)
Département d'information et de communication
FAcULTÉ DES LETIRES
UNIVERSITÉ LAVAL
Mars 1999
National Library I*I of Canada Bibliothèque nationale du Canada
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Depuis 1980, nous avons I'irnpression que les résultats de recherche scientifique occupent
moins d'espace dans les médias écrits. L'objectif de cette étude qui s'étend de 1980 à 1996, est
de demontrer ce qui n'existe actuellement qu'au niveau des impressions. Plus spécifiquement,
nous tentons de vérifier s'il existe une relation entre Ies activités de relations de presse du
Service des communications de l'université Laval et la couverture de presse de la nouvelle
scientifique issue de cette université, dans quatre quotidiens que3écois.
Pour élaborer cette étude, trois corpus ont été utilisés. Pour les données quantitatives, nous
avons utilisé, d'une part les articles de quatre quotidiens québécois traitant de la recherche et
d'autre part, les activités de relations de presse de l'université Laval, celles qui servent à faire
de l'information sur les résultats de la recherche. Pour les données de type qualitatif, nous avons procédé à des entrevues avec différents intervenants du Service des communications et
avec deux journalistes des quotidiens sélectionnés. Nous avons également fait un bref
historique de l'Université Laval et de son Service des communications pour mettre en contexte
les différentes données recueillies.
Au terme de notre étude, nous avons été à même de constater qu'il existe effectivement un lien
entre les activités de relations de presse de l'université Laval et les articles parus dans les quatre
quotidiens sélectionnés. Nous avons également constaté une diminution des activités, autant du
côté du Service des communications de l'Université que du côté des quotidiens et ce. malgré
une croissance significative, à la fois des activités de recherche et du besoin grandissant de
l'institution de les faire connaître au @and public.
TABLE DES MATIÈRES
......................................................................... LISTE DES TABLEAUX iv
LISTE DES FIGURES ............................................................................ v
LISTE DES A N N E X E S .......................................................................... vi
. /
INTRODUCTION GENERALE ................................................................. 7
CHAPITRE PREMIER: PROBLÉMATIQUE ............................................... -11
.................... 1 . LA DIFRISION DES RÉSULTATS DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE 11
1.1 Les objectifs de la diffusion dans un contexte universitaire ........................ -12
2 . OP~RA~ONNALISA~~ON DE LA PROBLÉ~~ATIQUE ........................................ 15
. 1 PREMIER CORPUS ............................................................................ -17
1.1 Outils utilisés ............................................................................. 17
1.2 Critères de sélection ..................................................................... -17
1.3 Classification .............................................................................. 18
2 . DEUXIÈME CORPUS .......................................................................... -19
2.1 Outils utilisés. critères de sélection et classification ................................. -19
.................................... 2.2 Avantages et inconvénients de la méthode choisie 19
3 . TROISIÈME CORPUS .......................................................................... -19
3.1 Les entretiens ............................................................................ -19
3.2 Le choix des journalistes dans les médias écrits ..................................... -20
......................... 3.3 Le choix des responsables du Service des communications 20
3.4 Le questionnaire .......................................................................... 21
4 . L'UNTVERSTTÉ LAVAL . HISTORIQUE ........................................................ 21 4.1 Le Service des cormWUcations ........................................................ 25
4.1.1 Historique ........................................................................... 25
4.1.2 La croissance ........................................................................ 25 .......................................................................... 4.1.3 La direction 26
4.1 -4 La Division de l'information ...................................................... 26
..................................... 4.1.5 Les moyens ............................ .... -27 4.2 L'évolution récente du Service des communications ................................ -29
4.2.1 Le Service des communications en 1980- 198 1 ................................. 29
4.2.2 Relations de presse ................................................................ -30 4.3. Le Service des communications en 1985- 1986 ..................................... -31
4.3. I Relations de presse ................................ .. ............................... 32
4.4 Le Service des cornmunications en 1990- 199 1 ...................................... -33
4.4.1 Relations de presse ................................................................ -34
4.5 L e Service des communications en 1995- 1996 ...................................... -34
4.5.1 Relations de presse ................................................................. 35
... 5 . RÉTROSPECTIVE DU MANDAT DU SERVICE DES COMMUNICATIONS. 1980 à 1996 -36
5.1 Premier rattachement .................................................................... -37
5.2 Deuxième rattachement .................................................................. 37
................................................................. 5.3 Troisième rattachement -39
5.4 Structure organisationnelle .............................................................. 40
5.5 Les activités de relations de presse .................................................... -42
6 . HYPOTHÈSES ................................................................................. -45
CHAPITRE TROISIÈME: PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS .... -47
1 . LES A C ~ S DE RELATIONS DE PRESSE ÉCRITE CONSACRÉES À LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE ................................................................. -47
2 . LA REVUE DE PRESSE DES ARTICLES SCIENTIFIQUES ................................... 48
............... 2.1 La proportion des articles scientifiques, catégorie RP. UL. Autres -50
................. 2.1.1 La proportion des articles scientifiques. catégories RP et UL 50
... I l l
2.1.2 Les quotidiens et les activites de relations de presse de I'Université Laval . -52
2.2 Les domaines scientifiques des relations de presse et des articles ................. -55
2.3 Le thème des activités de relations de presse et des articles ........................ -58
3 . LES ENTRETIENS .............................................................................. 61
. 3.1 Entretien Les journalistes .............................................................. 61 3.2 Entretien . Les directeurs du Service des communications .......................... 66
3.3 Entretien . Les responsables:Division de l'information, Relations de presse ..... 69 3.4 En~etien . Le conseiller en communication scientifique ............................ -73
. . CONCLUSION GENERALE .................................................................. -78
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................ 85
A N N E X E S ....................................................................................... -92
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU 1 Budget de l'Université Laval (en milliers de dollars) ...................... 23
TABLEAU 2 Portrait statistique des relations de presse .................................. 43
TABLEAU 3 Activités de relations de presse de l'université Laval .................... -47
TABLEAU 4 Proportion d'articles par quotidien. par année ............................. 49
TABLEAU 5 Proportion d'articles par quotidien. selon la source RP-IL ............. 51
TABLEAU 6 Proportion des articles des catégories RP et UL par rapport à la
catégorie Autres ............................................................... -52
................ TABLEAU 7 Proportion des articles de la catégorie RP. par quotidien -53
TABLEAU 8 Domaines scientifiques couverts par les relations de presse .............. 55
T m L E A U 9 Domaines scientifiques couverts par les quotidiens. catégone RP.UL .. 55
.............................. TABLEAU 10 Le thème des activités de relations de presse 58
TABLEAU 1 1 Le thème des articles. catégorie RP.UL ................................... -60
LISTE DES FIGURES
FIGURE 1 Évolution du % des revenus de recherche de Iluniversité Laval par
rapport à ses revenus totaux ....................................................... 22
FIGURE 2 Dépenses de recherche et développement selon les secteurs
.................................................. d'exécution, Québec 1979- 1994 23
FIGURE 3 Valeur annuelle des contrats et des subventions accordés aux
............................................... universités, Québec, 1986 à 1995 -42
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1 Lettre de Monseigneur Louis-Albert Vachon ................................. -93
ANNEXE 2 Changement d'appellation et mandat modifié. Résolution CA.92.225 ..... 96
ANNEXE 3 Rapport d'évaluation du Vice-Recteur exécutif relativement au
Service des reIations publiques. Résolution CE-92-354 .................. 100
ANNEXE 4 Création de la division des publications. Résolutions E-75-37 1.
............................................... E-8 3.552. E434.534. E-89-37 106
................................................................. ANNEXE 5 Mandat de 1949 109
ANNEXE 6 Changement de rattachement du Service des relations publiques.
Résolution E-84-369 .......................................................... 113
ANNEXE 7 Mandat du Service des communications. texte o n g h d et amendé.
.......................................................... Résolution E-84-459 115
................................................... ANNEXE 8 Questionnaire . Journalistes 120
............... ANNEXE 9 Questionnaire . Directeurs du Service des communications 123
ANNEXE 10 Quest io~aire . Responsab1es:Division de l'information & ............................................................ Relations de presse 126
................ ANNEXE 1 1 Questionnaire . Conseiller en communication scientifique 129
........... ANNEXE 12 Organigramme du Service des communications. février 1992 132
ANNEXE 13 Organigramme du Service des communications. 1994 .................... 134
INTRODUCTION GÉNÉRALE
La recherche au Québec La recherche scientifique, autant en laboratoire gouvernemental, qu'en milieu universitaire ou
qu'en entreprise privée, contribue à l'avancement des connaissances. Les résultats de ces
recherches, lorsqu'ils sont diffusés dans les médias de masse, permettent aux citoyens d'être
mieux renseignés. Cette diffusion des résultats de recherche scientifique s'inscrit dans les
préoccupations des chercheurs depuis environ 200 ans'.
Au 19e siècle, par exemple, est né le musée scientifique. Les conférences étaient reproduites
dans les revues littéraires et les réalisations techniques faisaient l'objet de présentations
théâtrales. Au 20e siècle, les activités de communication publique se sont développées
davantage. Cette situation a favorisé les éducateurs et les journalistes qui se sont mis à écrire de
plus en plus sur les sujets à caractère scientifique. Avant le 20e siècle, ceux qui s'intéressaient à
la science faisaient partie de l'élite, puis ce public s'est élargi2. La naissance du journalisme
scientifique a donc eu lieu au début du 20e siècle et la pratique s'est intensifiée entre les deux
guerres mondiales.
La période de l'après-guerre a entraîné avec elle des changements majeurs. Un plus large public
a été conscientisé aux bienfaits et aux méfaits de la science et a voulu en comprendre les enjeux.
dont la population québécoise. D'ailleurs, à ce propos, il semble que la population du Québec
se considère sous informée en matière scientifique. C'est ce que révèle une étude qui a été
menée par une équipe de chercheurs? Cette étude c o n f i e en effet cette prise de conscience du
grand public pour la science, car il semble que de plus en plus d'individus se montrent sensibles
à la place des sciences dans la société et plus particulièrement au rôle qu'elles tiennent dans leur
vie.
l~ernard Schiele. Quand la science devient culture. Actes 1. PUQ, 1994 2~an ie l Raichvarg, Savants et ignorants, une histoire de la vulgarisation scienritique, Le Seuil. 199 1 3~emard Schiele. Louise Boucher. Denise Dupuis, La nouvelle scientifique dans la presse québécoise, Association des communicateurs scientifiques, 1985
Pour faire avancer la compréhension du public dans le domaine de la science et de la
technologie, plusieurs activités de relations publiques et de journalisme ont été mises sur pied
par les différentes instances concernées. Dans les années 1960, des initiatives ont été
entreprises par différents intervenants de trois grandes catégories d'établissements qui font de la
recherche en science et technologie, soit les centres de recherche gouvemementaux, les
entreprises privées et les universités.
Les établissements qui font de la recherche et leurs objectifs de diffusion Les centres de recherche gouvernementaux occupent une place considérable dans le domaine de
la science et de la technologie, mais sont peu connus du grand public. La recherche qu'ils
effectuent est surtout de type appliquée, quoique combinée à la recherche fondamentale. Pour
les gouvernements, la nécessité de diffuser les résultats de leurs recherches vient notamment du
fait qu'ils ont à rendre des comptes aux "payeurs", mais aussi du souci d'informer des
possibles retombées économiques de la recherche. tout en soignant leur image.
Viennent ensuite les entreprises privées qui sont, elles aussi, orientées essentiellement vers la
recherche appliquée. Toutefois, il est important de préciser que ce type de recherche ne peut se
faire sans l'appui de la recherche fondamentale. Pour les centres privés, la nécessité de faire
connaître les résultats de leurs recherches relève principalement de la concurrence qui est de plus
en plus forte, du souci de l'image de l'entreprise et du besoin d'informer leurs actionnaires.
Pour ce qui est de la recherche faite dans les universités, elle est traditionnellement plus libre et
fondamentale. Ce type de recherche ne répond pas à des besoins immédiats, mais elle nourrit la
recherche appliquée. Par ailleurs, la concurrence étant de plus en plus forte, même dans les
secteurs de la science et de la technologie, les universités s'associent de plus en plus aux
entreprises privées pour élaborer des projets de recherche. Selon une étude publiée dans la
revue The Economist, les universités réalisent environ 80% de la recherche fondamentale qui,
selon les gouvernements, représente un rôleclé parmi les facteurs de croissance économique4.
% Economist, oct. 1997. p. 12 cité dans Dossier: L'image publique de la recherche universitaire. Cenue interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie, Bulletin CLRST/EIWEX, vol. 3, no. 1, novembre 1997, p. 3
Les universités sont donc elles aussi dans l'obligation de diffuser leurs résultats de recherche.
D'une part, parce qu'elles sont financées par des fonds publics et que leurs chercheurs font de
plus en plus de demandes de subventions gouvernementales, elles doivent rendre compte de la
bonne utilisation des subventions et des résultats obtenus. D'autre part, la diffusion est
nécessaire pour obtenir d'autres subventions et ainsi poursuivre leurs recherches et pour obtenir
des contrats de l'entreprise privée, sans compter que cette visibilité est très bonne pour la
notoriété de l'institution et le recrutement de nouveaux chercheurs.
Le sujet de notre étude Pour élaborer le sujet de notre étude, nous avons ciblé le milieu universitaire et les activités de
relations de presse qui y sont réalisées, principalement, celles qui sont réalisées dans le but de
promouvoir les activités de recherche de l'institution. Les retombées possibles que peuvent
avoir ces activités de relations de presse dans les quotidiens ont également retenu notre
attention.
L'objet de notre étude est d'évaluer s'il y a un lien entre les activités de relations de presse de
l'université Laval et les articles qui traitent de sujets scientifiques, publiés dans quatre
quotidiens du Québec.
Noue intérêt de mener à terme cette étude a pris toute son importance après plusieurs
investigations, puisqu'elles nous ont permis de constater que les études orientées en ce sens
étaient à toute fin pratique inexistantes. Nous avons toutefois répertorié un ouvrage qui traite
d'un sujet très connexe, il s'agit d'une étude réalisée par Jean-Pierre Robitaille et supervisée par
Yves Gingras, qui traite de l'image publique de la recherche universitaire. Il semble d'ailleurs
que Robitaille ait été confronté aux mêmes réalités que nous, car il mentionne dans son rapport
de recherche que: «La documentation portant sur I'image publique ou la promotion de la
recherche universitaire n'est guère abondante et, en fait, nous n'avons retrouvé aucune
publication portant spiicifiquement sur ce sujet»?
S ~ e a n - ~ i e ~ e Robitaille, Yves Gingas, Dossier: I'image publique de la recherche universitaire, Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie, BuIletin CIRSTIENVEX, vol. 3, no, 1, novembre 1997, p.4
Nous présentons donc, dans les pages qui suivent, les résultats de notre étude qui tente de
découvrir si la science dans les méd i s écrits est davantage une initiative des relationnistes ou
des journalistes. Pour ce faire, nous exposons dans une première partie, la problématique et les
objectifs de la diffusion de l'information à caractère scientifique dans un contexte universitaire.
Dans la deuxième partie, nous détaillons la démarche utilisée pour la méthodologie et présentons
les différents corpus. La partie qui suit les trois corpus explicite l'évolution du contexte
universitaire et des activités du Service des communications de 1'Université Laval, après quoi
nous présentons les hypothèses qui découlent de notre réflexion sur les différents éléments
précités.
Enfin, une troisième partie est consacrée à la présentation et à l'analyse des résultats que nous
avons obtenus à la suite de la recension de communiqués et d'articles couvrant la recherche
universitaire au Québec. Toutefois, avant de présenter la méthode de recherche, voyons de
façon plus générale, l'importance de la diffusion des résultats de la recherche scientifique.
1. LA DIFFUSION DES RÉSULTATS DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Dans un contexte de concurrence et de promotion, la difision des résultats de recherche auprès du public en général est primordiale, autant pour les centres de recherche gouvernementaux, les entreprises privées, que pour les universités. Comme le souligne Daniel Bougnoux:
«L'enchevêtrement actuel de la recherche scientifique avec l'industrie et les marchés sur lesquels
il faut se placer et se vendre, contraint chaque laboratoire à cultiver sa notonétéd
Précisons toutefois que la diffusion des résultats de recherche dans le milieu même des
chercheurs, celle qui réfère aux publications savantes, aux congrès et aux colloques, ne sera pas
abordée dans le cadre de cette étude puisqu'il s'agit là d'une tout autre problématique. En effet,
ces discours entre chercheurs se distinguent nettement de ceux destinés au reste de la société.
Ils se situent au niveau de l'avancement des connaissances et du partage du savoir destinés
presque exclusivement à des pairs. Le but de ces communications en est un de partage de
connaissances.
Le discours destiné à la société réfère davantage à des relations de presse ou à des prestations de
scientifiques dans des publications de vulgarisation ou des émissions, présentations ou expositions plus simples et dont les objectifs sont fort différents. En général, ces moyens de
communiquer la science sont utilisés pour informer le public et rendre compte de résultats
obtenus, mais aussi pour faire état de subventions acquises ou encore dans le but d'en obtenir.
6~aniel Bougnoux, La communication contre l'information. Hachette 1995, p. 128
Comme l'explique Dominique Wolton, les choses ne sont plus aussi simples qu'elles pouvaient
l'être dans le passé. Autrefois, pour communiquer la science, deux acteurs étaient concernés:
d'une part les scientifiques et d'autre part le public. Aujourdhui, le public est lui-même
souvent divisé en plusieurs sous-groupes. Les logiques sont aussi devenues plus nombreuses,
plus complexes et surtout plus contradictoires. À ce propos, Wolton précise que ce passage de
deux à plusieurs acteurs peut se résumer par le fait que l'on soit passé de la vulgarisation de la
science à la communication des sciences.
Hier avec la vulgarisation, il s'agissait pour l'essentiel de la transmission des valeurs et de connaissances du domaine scientifique vers le public. Aujourd'hui avec la communication, il s'agit de rendre compte du passage de deux à quatre logjques: le milieu scientifique, la société avec ses intérêts économiques et politiques, le monde de la médiation et les publics aux niveaux culturels et d'exigence croissants.7
1.1 Les objectifs de la diffusion en milieu universitaire
À l'université, la diffusion de la recherche fait partie de la mission organisationnelle. Que ce
soit pour promouvoir le savoir scientifique, que ce soit pour assurer le maintien dans la
concurrence de la recherche, ou que ce soit pour le prestige de l'université, il est essentiel de
faire des communications vers le grand public pour obtenir la visibilité appropriée aux objectifs
visés.
À l'université Laval, les objectifs visés sont multiples. Étant donné que l'Université est
financée dans une large proportion par des fonds publics, elle doit montrer les résultats de
l'investissement qui est fait à l'université. C'est ce que le Service des relations publiques
nommera son "imputabilité". Elle doit aussi mettre en relief sa part active dans le
développement régional. C'est le volet "service à la société". Enfin, l'Université doit diffuser à
l'extérieur de l'institution. autant à l'endroit du grand public qu'auprès de publics spécialisés,
les activités et les résultats des chercheurs universitaires. C'est ce que le Service nommera son
"ouverture" et son "engagement" dans la société.8
'~ornini~ue Wolton. Sciences et medias. De la vulgarisation à la communication. Hennés, CNRS Éditions, numéro 2 1, 1997, pp. 9-1 1 8 ~ e ~ c e des relations publiques. Rapport d'évaluation, Université Laval. Février 1992
Dans la même veine. Daniel Bougnoux précise que:
La voie de la recherche est ponctuée par des occasions ou des arbitrages qui ne sont pas seulement scientifiques, mais économiques, techniques, sociaux et politiques, et qu'on le veuille ou non, les médias constituent donc l'un des maillons de la chaîne de production des énoncés de la science. En faire le maillon fort galvauderait celle-ci dans le bluff publicitaire (...)?
La nouvelle scientifique donc, sunout dans les secteurs science et technologie peut être
considérée par le grand public, tantôt comme un produit de consommation, si la nouvelle
transmise vise essentiellement à générer des revenus, tantôt comme de l'information si la
nouvelle scientifique vise essentiellement à transmettre de nouvelles connaissances. On se
demande alors où se situe l'information réelle. À ce propos, Éliséo Véron fait un parallèle
intéressant entre institution scientifique et entreprise industrielle d'une part, et institution
scientifique et rnédia d'information d'autre part. Ce parallèle le conduit à dire que:
La question est de savoir si l'information est aujourd'hui ou non à proprement parler un produit, une marchandise. (...) mais il est clair en tout cas que si l'on veut appliquer cette notion de marchandise, il s'agit d'une marchandise grand public, comme on dit: l'institution médiatique fait circuler, d i f i se cette marchandise (l'information sur «l'actualité» du monde) directement sur le marché, elle est destinée à chacun de nous en tant que citoyen, comme n'importe quel produit de grande consomrnation.l0
Ces propos de Véron, tout comme ceux de Bougnoux et Wolton, nous amènent à parler de deux
éléments de base; d'une part la "nouvelle" et ce à quoi elle correspond, d'autre part, la relation
des rnédias avec leurs sources. En effet, la corrélation entre les journalistes et leurs sources a
fait l'objet de nombreuses recherches, avançant entre autres le postulat que les relationnistes
influencent le contenu des médias et les critères de sélection des journalistes. Ces critères de
sélection peuvent résulter de contraintes que vivent chacune des parties. D'une part les
journalistes peuvent manquer de temps pour investiguer autour de la nouvelle, ils peuvent
manquer de contrôle sur l'information et par voie de conséquence, manquer d'autonomie. Us
peuvent également être soumis à une finalité de rentabilité pour le quotidien pour lequel ils
écrivent et généralement, ils visent à répondre aux gollts du public. À cet égard, l'auteur J.W.
Carey observe que: «Le journaliste, coincé entre les intérêts du public et ceux des sources,
9 ~ a n i e l Bougnoux. La communication contre l'informauon. Hachette 1995. p. 130 10Éliséo Véron. Sciences et medias. Entre I'epistemologie et la communication. Hermès. no.21. 1997. p. 27
penche plutôt du côté des sources».lI C'est le cas particulièrement en science puisque la
plupart des journalistes n'ont pas de formation scientifique qui permette de comprendre et de
vulgariser plus facilement l'infomation reçue. Quant aux contraintes de la source, elles peuvent
se traduire par des compromis que les relationnistes font pour satisfaire aux exigences de
marketing des médias, également par des contraintes organisationnelles et même, par des
contraintes de culture scientifique.
Comme le mentionnent Ericson, Barenck, Chan et Taras1*, il est finalement question
d'interdépendance puisque les deux acteurs subissent une influence respective qui varie selon
les contextes, les types de sources et d'organisation et selon les thèmes ou les sujets qui sont
traités dans les nouvelles. Les fondements de la nouvelle peuvent donc différer, dépendamment
qu'on est journaliste ou communicateur institutionnel, au service d'une université par exemple.
Par surcroît, étant donné la complexité fréquente pour les journalistes. à décortiquer
l'information à caractère scientifique, nous serions à même d'imaginer que la nouvelle est
tributaire de la nature et du type de relations que les journalistes entretiennent avec leurs sources
que sont les différentes institutions ou les scientifiques eux-mêmes qui veulent faire de
l'information sur Ieurs activités de recherche.
Comme le rapporte également une étude menée par Paletz et Entmad', la nouvelle qui est
diffusée résulte d'une interaction entre, d'un côté les médias et les journalistes avec Ieurs
propres buts et pratiques et de l'autre côté, les institutions et organisations qui ont elles aussi, comme on l'a vu précédemment, des buts spécifiques et des moyens à mettre en oeuvre pour les
atteindre. Et à ce propos, Encson, Baranck et Chan précisent que:
La matière première de la nouvelle n'est pas la réalité de I'événement qui survient; la réalité dont traite la nouvelle se situe d'abord dans la nature et le type de relations sociales et culturelles qui se développent entre des journalistes et des sources dans un secteur donné (news beat), ainsi que dans la "politique de connaissance" qui émerge dans ce milieu.14
~J.w. Carey (1969) cité dans Jean Charron. La production de I'actualité, Boréal 1991. p.14 I2~ricson, Barenck. Chan (1989) et Taras (1990) cites dans Jean Charron, La production de l'actualitt5. Bordal 1994, p. 17 13paleu et Entman (1981) cites dans Jean Charron. La production de l'actualité, Bor6al 1994, p.14 14~ricson. Baranck et Chan (1989) cités dans Jean Charron. La production de l'actualit6. Boréal 1994. p.13
En effet, le "news beat" dont font mention ces auteurs peut être ramené, dans le cas qui nous
intéresse, au "beat scientifique" que différents quotidiens vont adopter ou l'inverse, pour
répondre à des intérêts de marketing des médias concernés etlou pour répondre à la demande de
leurs publics.
Le but de cette étude est de vérifier si les informations scientifiques que véhiculent différents
quotidiens du Quebec sont reliées à l'initiative des sources que sont les différentes institutions
qui produisent le savoir scientifique. Parallèlement à cela, le but est de voir dans quelle mesure
cette information peut être considérée tantôt comme un produit de consommation. tantôt comme de l'information.
Pour réaliser cette étude, le cas de l'université Laval a été retenu. Plus spécifiquement, le
Service des cornrnunications de l'université Laval a servi de cadre de référence puisque ce
Service a, entre autres, le mandat de diffuser vers le grand public. les activités de la recherche
universitaire. Tout au long de ce document, nous réfèrerons à ce Service en utilisant, tantôt
l'appellation "Service des communications", tantôt "Service des relations publiques" puisque
son appellation a été modifiée au cours des années.
Avant de donner le détail des résultats de notre démarche, nous présentons dans les pages qui
suivent, la méthode de recherche, les différents corpus utilisés et les hypothèses qui découlent
de notre réflexion de départ.
À l'université Laval, bien que de plus en plus, certaines unités gèrent elles-mêmes leurs
activités de communication publique, le SeMce des communications est, depuis son origine, la
ressource principale en matière de conseils, d'ouds et d'opérations de communication publique,
en particulier de relations de presse. C'est pourquoi nous l'avons choisi comme sujet de notre
étude.
Les corpus utilisés se présentent comme suit: d'une part les articles des quotidiens québécois
traitant de la recherche, d'autre part, les activités de relations de presse de l'université Laval et
finalement, des entrevues avec les différents intervenants concernés. Une autre partie réfère au
contexte universitaire, de 1980 à 1996. Pour la section des articles, nous avons utilisé ceux de
la revue de presse faite pour le Service des communications de l'université Laval. Pour la
section des activités de relations de presse, nous avons utilisé les communiqués émis par le
Service, ainsi que les articles du journal Au fil des événements et ceux du magazine Contact.
Bien que le journal et le magazine universitaire ne soient pas des activités de relations de presse,
nous avons tout de même choisi de les intégrer comme telles au corpus puisque ce sont des
outils de communication utilisés pour faire de l'information sur les résultats de recherche
scientifique. Quant à la troisième partie qui concerne le contexte universitaire, nous avons
relevé les données reliées au sujet qui nous préoccupe, à partir de documents officiels comme le
Rapport annuel du Service des communications et celui de l'université et les bilans statistiques
du Service.
d'avoir une image plus représentative, nous avons constitué, à partir des archives
institutionnelies, un corpus qui s'échelonne sur une période de seize ans, mais centré sur quatre
années; 1980-1981, 1985-1986, 1990-1991 et 1995-1996. Les quatre périodes de douze mois
réfèrent a l'année fmancière qui va du ler juin d'une année au 31 mai de l'année suivante.
1. PREMIER CORPUS
1 . Outils utilisés
Comme il est mentionné plus haut, le corpus des articles a été construit à partir de la revue de
presse de l'université Laval. Le but premier de cette revue de presse est d'évaluer la couverture
médiatique des différentes activités de Hhstihition, en plus de relever ce qui s'est écrit sur le
domaine de l'éducation en général et sur les autres universités du Québec et du Canada. En ce
qui concerne l'objet de cette étude, seulement l'évaluation de la couvemire médiatique des
différentes activités de l'institution nous a servi, et plus particulièrement, celle qui concerne le
domaine de la recherche scientifique.
Dans le cadre de cette étude, 1052 articles ont été répertoriés. Ces articles ont été sélectionnés à
travers quatre quotidiens du Québec; Le Soleil, Le JournaI de Québec, La Presse et Le Devoir.
Notre choix s'est arrêt6 sur ces quotidiens parce que nous voulions un échantillon représentatif
des deux grandes régions universitaires du Québec.
1.2 Critères de sélection
Pour être sélectionnés, les articles devaient traiter de la recherche scientifique faite à l'université
Laval ou ailleurs au Québec. Et dans le détail, ils devaient porter sur:
- des résultats de recherches
- des annonces de subventions - des annonces de projet de recherches - des explications de phénomènes scientifiques.
Afin de réduire l'envergure du corpus, étaient exclus: les articles traitant de personnalités
scientifiques en dehors des contextes cités ci-dessus, d'anniversaires de centre de recherche
scientifique ou autres, d'études faites par des étudiants à la maîtrise et tout ce qui englobe les
sujets traités dans le cadre de rubriques telles que "La semaine de ..." , "La journée de ...."
1.3 Classification
Les données recueillies ont été traitées avec le logiciel statistique SPSS. Dans la compilation
des 1052 articles, nous avons déterminé pour chacun d'eux, le titre de l'article, le domaine
scientifique, le cadre de référence de Ifarticle, le nom du quotidien et le signataire de l'article.
Pour ce qui est du cadre de référence de l'article, nous avons établi cinq catégories. D'abord
une catégorie que nous avons appelée "congrès" à l'intérieur de laquelle nous avons inclus tout
ce qui venait de colloques, séminaires, symposiums ou conférences. Une deuxième catégorie
que nous avons appelée "recherche", celle-ci regroupe tout ce qui est annonce de projet de
recherche ou suivi d'une recherche ou impact d'une recherche et tout ce qui a trait aux
subventions de recherche. Une troisième catégorie appelée "acquisition" regroupe tout ce qui est nouvel appareil acquis dans le but d'élaborer un projet de recherche scientifique. Une
quatrième catégorie appelée "entente" regroupe toutes les annonces d'ententes entre différentes
unités universitaires ou de collaborations avec des gouvernements ou des entreprises privées
pour des recherches. Enfin, une cinquième catégorie appelée "dérivé" regroupe tout ce qui traite
de retombées d'une recherche; on pense par exemple au premier bébé éprouvette qui a suscité
une importante couverture médiatique.
Quant aux domaines scientifiques, précisons qu'ils ont été regroupés en quatre catégories, soit
les sciences appliquées, les sciences pures, les sciences de la santé et les sciences humaines et
sociales. Nous aurions pu créer une cinquième catégorie dans laquelle nous aurions placé tous
les articles qui traitaient de sujets multidisciplinaires, bien que ceux-ci ne représentaient qu'une
faible proportion des articles analysés. Et malgré que nous ne puissions évaluer cette
proporllon de façon précise, nous pouvons tout de même dire que l'absence de cette catégorie
empêche l'estimation exacte de la couverture de la nouvelle scientifique. Cependant, les quatre
autres catégories permettent un portrait assez fidèle de ce qui se fait dans les domaines
scientifiques qui y sont regroupés.
2. DEUXIÈME CORPUS
2.1 Outils utilisés, critères de sélection et classification
Pour le deuxième corpus, nous avons comptabilisé pour les mêmes périodes, tous les
communiqués émis par le Service des communications, respectant les mêmes critères de
sélection. Nous avons fait de même avec les articles parus dans le journal universitaire Aufil
des événements, également avec ceux parus dans le magazine universitaire Contact, à partir de
l'année de sa fondation en 1986. Ces trois outils de communication représentent les activités de
relations de presse écrites du Service des communications; les seuls disponibles aux archives de
l'Université. Et il faut aussi garder à l'esprit qu'une part non négligeable des relations de presse
se fait directement de relationnistes à journalistes. Cette réalité sera développée au troisième
chapitre qui présente les résultats, dans la section des entretiens.
2.2 Avantages et inconvénients de la méthode choisie
L'avantage de ce corpus est d'être disponible aux archives de l'Université Laval. Toutefois, il
est possible que la collection soit incomplète, car en procédant à l'analyse de contenu des
articles tirés des quotidiens, nous constatons que dans certains cas. les articles réfêrent
directement à une activité de relations de presse de l'Université Laval, mais le communiqué-
source n'est pas disponible. En raison des périodes choisies, il y a aussi un manque de
communiqués-source au début de chacune des périodes puisqu'il y a des communiqués qui ont
été émis avant les @iodes étudiées.
3. TROISIÈME CORPUS
3.1 Les entretiens
Pour nous assurer d'une plus grande validité de l'analyse des résultats obtenus, nous avons
complété la cueillette des données par des entretiens semi-dirigés avec différents intervenants du
Service des communications de l'université Laval et avec deux journalistes des quotidiens
choisis. Les entretiens ont permis, entre autres, des observations qualitatives sur les activités de
relations de presse. Ils se sont faits de façon individuelle et étaient d'une durée moyenne d'une
heure. Les questions portaient sur le travail respectif de chacune des personnes rencontrées et
sur leurs perceptions du milieu universitaire et de ses relations de presse. Enfin, chaque entretien a été enregistré et retranscrit intégralement. L'objectif de ces entrevues était de mieux
connaître et éventuellement de comparer les perceptions des acteurs de la communication avec les données statistiques recueillies.
3.2 Le choix des journalistes dans les médias écrits
Nous avons rencontré les journalistes signataires des articles publiés dans les deux quotidiens
de la région de Québec, monsieur Claude Tessier du journal Le Soleil et monsieur Yvon Pellerin
du Journal de Québec. Ces journalistes ont été sélectionnés parce qu'ils étaient attitrés
spécifiquement à la couverture scientifique et parce qu'ils ont couvert la recherche à l'Université
Laval pendant l'une ou l'autre des quatre années étudiées. Nous avons donc bâti un
questionnaire dans lequel nous leur demandions de nous préciser leur statut, ensuite nous leur
posions une dizaine de questions en lien avec les activités de relations de presse de I'Université
Laval et leur travail de journalistel?
3.3 Le choix des responsables au niveau du Service des communications
Pour apporter un élément d'explication aux processus et aux produits de la communication émis
par le Service des communications de l'université Laval, nous avons interviewé les trois
directeurs de ce Service en poste durant Ies années étudiées. Nous avons également interviewé
une des personnes qui fut chef de la division de l'information et la personne responsable des
relations de presse au moment de notre étude. Pour finir, nous avons interviewé le seul
conseiller en communication scientifique de ce service, en poste au moment de cette étude, de
même que la personne qui fut longtemps responsable des activités de relations publiques de
l'Université Laval. Ces sept entretiens semi-dirigés ont donné un complément d'information
sur les activités de relations de presse écrites et sur les outils de communication utilisés pour
faire de l'information sur les résultats de recherche scientifique.
1 5 ~ n n e x e 8, Questionnaire - Les journalistes
3.4 Le questionnaire
Pour réaliser l'ensemble des entretiens au Service des communications, nous avons conçu trois questionnaires différents, composes d'une douzaine de questions chacun; un pour les directeurs
du Service16, un pour le chef de la division de l'information et le responsable des relations de
presse1', et un autre pour le conseiller en communication scientifique18. Nous avons aussi
procédé à une entrevue informelle avec la responsable des activités de relations publiques. Son
expérience de travail qui date du début du Service et qui couvre toute la période visée par notre
étude, nous a permis de faire les liens entre chacune des années analysées.
4. L'UNIVERSITÉ LAVAL - HISTORIQUE
Depuis sa fondation en 1663 jusqu'à nos jours, l'Université Laval s'est grandement
développée. L'Université a connu une rapide croissance au niveau physique et il en est de
même pour sa population. Cet accroissement de la population étudiante a été marqué par
l'augmentation démographique des années 1940-1950 et par la grande importance qui a été
accordée à l'enseignement et à la recherche universitaire dans les années 196019. Qui plus est,
cette expansion répondait à l'influence exercée par la révolution tranquille et vers 1980, à celle
exercée par le virage technologique. C'est donc dire que l'Université Laval a connu un
développement important de ses ressources physiques et humaines, mais aussi et sunout, en
matière d'activités de recherche. La figure 1 présentée plus loin en témoigne d'ailleurs et nous
permet de constater l'évolution du pourcentage des revenus de recherche à Laval depuis 1974,
par rapport à ses revenus totaux.
1 6 h n e x e 9. Questionnaire - Les directeurs du Service des communications 1 7 h n e x e 10. Questionnaire - Les responsables de la Division de I'infomation et des relations de presse I 8 ~ n n e x e 11. Questionnaire - Le conseiller en communication scientifique Ig~ondensé d'informations recueillies dans l'ouvrage de: Jean Hamelin, Histoire de l'Université Laval, les pkripéties d'une idée, PWL, 1995,342 pages
FIGURE 1 Évolution du % des revenus de recherche de l'Université Laval par rapport à
ses revenus t o t a u x 2 0
20PoX T
Les chiffres présentés plus loin dans le tableau Pl, nous permettent également de constater que
la proportion des budgets qui est consacrée à la recherche est en progression constante depuis
1980. Nous sommes donc en mesure d'aff irmer qu'avec les années, ce secteur d'activité est de
plus en plus privilégié à l'Université Laval. En effet, comme le montre le tableau qui suit, dans
les années 1980, l'université consacrait l3,3 5% de son budget à la recherche, alors qu'en 1995,
cette proportion atteignait les 23 96'2.
2?Figure recueillie sur un site web de I'Universitk Laval. http://www.ulaval.ca/vrr/recNStats/pos 1ûrec.jpg. http://www.ulaval.ca/vrr/recNS tats/pcrechul.jpg 2 1 ~ e s présentes statistiques sur la recherche sont exrraites du fichier des projets de recherche de l'Université Laval contenues dans chacun des Rapports annueIs des années concernées. Les données relatives au financement correspondent aux subventions et contrats de recherche, aux bourses et aux prix accord& par divers organismes pour une année donnée. Ces données sont différentes de celies indiquées aux états financiers de l'Université qui comprennent les montants effectivement encaissés des organismes. Les montants accordes aux centres de recherche ne reprisentent qu'une partie de leur activitg puisque plusieurs subventions accordées à des professeurs et à des équipes des centres sont inscrites uniquement à l'unité d'origine des chercheurs. Pour en connaître davantage, il faut se référer au rapport annuel de chacun des centres. 2 2 ~ e s budgets de 1'Univenité Laval se présentent de deux façons, soit: avec restriction ou sans restriction. Les montants qui figurent dans le tableau 1 sont tirés du fonds de fonctionnement avec restriction. c'est-à-dire que son utilisation est destinée exclusivement à ia recherche.
TABLEAU 1
Budget de l'université Laval (en milliers de dollars)
1980-1981 1985-1986 1990-1991 1995-1996
Budget $ % $ 96 $ % $ 70
Global 176 403 100% 224 698 100% 298 024 100% 368 438 100%
Recherche 23 562 13.3% 40 226 17.9% 58 959 19,895 84667 23%
11 n'y a pas uniquement à IIUniversité Laval que la recherche prend de plus en plus
d'importance. Selon une étude menée par Jean-Pierre Robitaille du Centre interuniversitaire de
recherche sur la science et la technologie (CIRST)23 et qui porte sur l'image publique de la
recherche universitaire, les budgets consacrés à ce secteur d'activités sont en constante
évolution depuis 1980. Nous pouvons le constater en observant la fiope qqui suit.
source: STAT. CAN. En-: BuIlcrin & seNice: Statistiques de5 sciences, vol 19, oo 8, nov 1995, p9. Univexsités: BiJlerin & service: Smisfiqucs des sciences, vol 19, no 6, nov 1995. p4. Auires: Calcul = Total - (Entreprises + Uaivcrsitds). Bde t in de service: Sturisriqucs des scknces. vol 19, no 8. aov 1995. p7.
23.Tean-~ierre Robitaille, Yves Gingras, Dossier: L'image publique de la recherche universitaire. Centre interuniversitaire de recherche sur Ia science et la technologie, Bulletin CIRSTIENVEX, vol 3, no 1, novembre 1997 24~igure extraite du Bulletin CIRSTENVEX sur l'enseignement supérieur. volume 3, numéro 1. novembre 1997
Pour soutenir l'activité de la recherche donc, et particulièrement à l'université Laval, outre les
budgets présentés précédemment, il aura fallu avec les années, d'une part se tourner vers un
mode de financement complémentaire aux subventions gouvernementales, d'où la nécessité de
mettre sur pied des campagnes de souscription. D'autre part, avec les facultés et écoles qui se
sont multipliées, et les nombreux centres de recherche et chaires d'étude qui sont également nés
du désir d'élargir l'activité intellectuelle de l'université, la mise en place d'un service pour
permetee le lien entre les différentes unités et leur apporter un appui pour assurer la promotion
de leurs activités, devenait de plus en plus nécessaire.
C'est le Service des communications qui a été mandaté pour répondre aux demandes
d'information et pour mettre en oeuvre des activités de promotion. Ce Service a été mis sur
pied en 1961, à la demande du recteur de l'époque, Monseigneur Louis-Albert Vachon.
Mentionnons à ce propos que, des années après sa création, monseigneur Vachon était encore
convaincu de la nécessité de ce Service, et même, qu'il était indispensable.25 Précisons
toutefois que le volet de la couverture des activités de recherche scientifique n'est venu que plus
tard après la création du Service des cornrnunications. En effet. bien que la Faculté de médecine
ait été structurée moins d'un an après la fondation de l'université Laval en I 85226 et la Faculté
des sciences en 1937, et malgré le fait aussi que déjà en 1963, le Service des relations publiques
écrivait des communiqués pour les premières sociétés savantes, ce n'est que vers 1970 que le
volume de ce type d'activités a nécessité l'embauche du premier attaché à l'information
scientifique, monsieur Christian Coutiey.
Pour mieux comprendre l'évolution des activités du Service des relations publiques, la partie
qui suit présente un bref historique du Service et les faits marquants qui concernent notre étude,
pour chacune des années étudiées.
25~nnexe 1, Lettre de Monseigneur Vachon. le 4 août 1972 26~nfonnation recueillie sur le site web de la Faculté de médecine de l'Université Laval, http://www.fmed.ulaval.ca/fined/03histo.htmi
4.1 Le Service des communications
4.1.1 Historique
Le Service des communications de l'université Laval, tel que nous le connaissons au moment
de cette étude, a déj8 derrière lui toute une histoire. Il a été créé en f 961, à la demande du
recteur, Monseigneur Louis-Albert Vachon. Avant l'existence formelle de ce service, il y a eu
un service des relations extérieures dont messieurs Jean-Marie Manin et André Patry ont
assumé la direction et la coordination dans les années 1950. Monseigneur Vachon croyait alors
que 1'Uuiversité Laval avait un rôle spécial à jouer pour la société et qu'elle devait pour cela,
rayonner non seulement au Québec, mais aussi à travers tout le Canada et l'Europe, surtout en
France d'où venaient à chaque année des professeurs invités et où les étudiants de Laval allaient
poursuivre des études de doctorat?
À ses débuts, le Service des communications exerçait son mandat sous l'autorité du recteur. Ce
fut ainsi jusqu'en 1984. À partir de cette date, il releva du vice-recteur exécutif, puis à partir de
septembre 1997, la responsabilité du service fut transférée au secrétaire général de l'université.
4.1.2 La croissance
Tout au long de ces années, le Service des communications de l'Université Laval a pris de
l'expansion, s'adaptant à la croissance du campus universitaire et aux besoins de l'institution.
2 7 ~ e 2 décembre 1949, le Conseil universitaire crt?ait un Service de reIations extérieures et en confiait la direction à Monsieur Jean-Marie Martin, agronome et directeur du Département d'économique à la Faculté des sciences sociales. Après le d:pan de M. Martin et de son adjoint, M. André Patry, ce Service fut mis en veilleuse jusqu'en juin 1961. A ce moment, le Conseil exécutif accepta la suggestion du recteur, Monseigneur Louis-Alben Vachon, de nommer M. André Barnard, B. Sc. A., diplômd en sciences commerciales et industrielles, titulaire de la direction du Service des relations exrérieures. Quelques années plus tard, à l'occasion de la réévaluation des responsabilites du Service, on decida que ce dernier devait prendre les moyens pour amEIiorer les relations et promouvoir une meilleure compréhension, autant à l'intérieur de la communauté universitaire entre les professeurs, les étudiants et les administrateurs, qu'à l'extérieur avec les gouvernements, les entreprises, Ies syndicats, les établissements d'enseignement. les anciens et le public en général. C'est ainsi qu'en 1965, pour tenir compte de ce nouveau mandat, le Service des reIations extérieures devint le Service des relations publiques. (Plan directeur 1979-1982, Service des relations publiques, Université Laval, IO octobre 1979, p. 1)
Au départ, ce Service exerçait principalement une fonction conseil auprès du recteur, en plus
d'entretenir les relations avec la communauté et de s'occuper de promouvoir l'image et le
développement de 1'Université Laval. Dès 1960, l'université Laval a été l'hôte de plusieurs
événements d'envergure. Le développement des relations inter-universitaires par exemple, se
traduisit entre autres, par les premières réunions des sociétés savantes et des associations
nationales et internationales de professeurs. Par la suite, en 1967, ce fut les nombreuses visites
des chefs d'État à l'occasion de l'Exposition Universelle de Montréal, la visite de Charles de
Gaulle et de la Princesse Grace de Monaco en 1968, puis en 1984, la visite du Pape Jean-Paul
II, sans oublier la visite de mère Thérèsa en 1985.
4.1.3 La direction
De sa date de fondation en 1960 jusqu'au moment de la présente étude, trois directeurs se sont
succédés à ce Service, André Barnard a été le premier à occuper le poste, de 1960 à 1984. À
son départ, madame Nicole Toffoli qui était alors son adjointe, a assuré l'intérim en attendant la
nomination de monsieur Jacques Duguay en a v d 1985. Il a occupé le poste jusqu'en décembre
1990. À son départ. l'intérim a une fois de plus été confié à madame Toffoli, jusqu'à l'arrivée
du troisième directeur en avril 1991, monsieur Michel Héroux. Celui-ci était en poste au
moment de cette étude.
La structure du Service des communications a longtemps été composée de trois divisions; celle
de l'information, des relations publiques et de la production. Dans le cadre de cette étude, nous
nous sommes intéressées à la division de l'information puisque c'est essentiellement par elle
que nous pouvons mesurer la place qu'occupent les relations de presse dans la diffusion des
activités de recherche à l'université Laval.
4.1.4 La Division de l'information
Pour répondre adéquatement aux demandes grandissantes de la communauté, à partir de 1965,
le directeur du Service des relations publiques s'est assuré l'appui d'un responsable de
l'information. Monsieur André Villeneuve a occupé le premier poste d'attaché à l'information.
Avec les anntes, monsieur Villeneuve est devenu chef de la division de l'information, ayant
sous sa responsabilité plusieurs attachés A I'information. L'équipe d'attachés à l'information
était répartie par spécialités. En 197 1, monsieur André Desmartis a succédé à André Villeneuve
et a occupé le poste jusqu'en décembre 1990. En janvier 199 1, madame Marianne Kugler qui
avait été auparavant conseillère en communication scientifique pour Ia Division, a pris la
responsabilité de la Division de l'information jusqu'en mai 1994, date à laquelle le poste a été
aboli officiellement, entraînant avec lui la dissolution de la division au complet. Auparavant, la
division de l'information était répartie en trois catégories, soit les publications du "Fii" et du
magazine Contact, les activités reliées plus spécifiquement aux objectifs de l'université, c'est-à-
dire le volet institutionnel, la recherche, les affaires étudiantes et l'information interne et
finalement, les services conseils aux unités28.
4.1.5 Les moyens
Depuis ses débuts, le Service des communications de l'Université Laval a toujours été proactif
en créant plusieurs outils de communication. Ces différents outils ont permis, et permettent
encore aujourd'hui, de mieux informer le public interne, de répondre quotidiennement aux
nombreuses demandes d'information, de représentation et de promotion. Ils permettent
d'organiser des événements de tous genres et enfin, ils permettent d'assurer une meilleure
visibilité de l'Université auprès du grand public.
Par exemple, en février 1966 est né le journal universitaire Arifil des événements. À l'époque,
le "Fil" était présenté sous forme de bulletin. Il était bi-hebdomadaire jusqu'en 1967, en format
lettre et certaines semaines, il comportait jusqu'à huit pages. C'est en 1969 qu'il est devenu
hebdomadaire et qu'il aura le format tabloïd qu'on lui connaît aujourd'hui. Son tirage est passé
de 12 000 exemplaires dans les années 1970 pour atteindre les 20 à 25 000 exemplaires au
début de 1980, pour diminuer légèrement par la suite et se stabiliser autour des 20 000
exemplaires.29 Précisons que le Fil est destine avant tout à un public interne, c'est-à-dire aux
étudiants et aux employés de ilUniversité Laval, mais il est aussi diffusé à l'extérieur de
l'établissement.
28~ervice des relations publiques, Plan directeur 1987-1990. Bilan 1985-1986, p. 41 2g~apport annuel au recteur - Évaluation de la réalisation du Plan directeur 1979-1982, Service des relations publiques, Université Laval
Un autre moyen de communication interne a été instauré vers la fin des années 1970, c'est le
vidéo campus qui a servi et sen encore aujourd'hui à faire connaître les différentes activités de
l'université Laval. C'est par des moniteurs installés dans les différents pavillons que
l'information est accessible pour les gens qui fréquentent l'université Laval.
À l'automne 1986, à la suite de la campagne de levée de fonds de 1985, le Magazine Conracr a
été créé. Ce magazine paraît trois fois par année. Il vise essentiellement à promouvoir les
activités de recherche faites à l'Université Laval et il est destiné aux diplômés et aux clientèles
externes de l'université. Mentionnons aussi que d'autres initiatives ont été prises, de plus
courte durée celles-là. Finalement, soulignons que le Semice des communications a entrepris
depuis 1974 une action spéciale pour faire connaître la recherche et les études avancées à
l'université Laval. Comme il est mentionné dans le Rappon à la Commission d'étude sur les
universités:
Les universités jouent un rôle particulièrement important dans la recherche au Québec. Elles ont de ce fait la responsabilité de faire connaître les objectifs, les résultats de la recherche et d'analyser les conséquences des découvertes scientifiques pour le grand public et cela, de pair avec les media, spécialisés ou non. En outre, dans le cas de l'université Laval, il s'agit de valoriser les résultats obtenus par nos chercheurs et nos étudiants gradués, tant à l'intérieur de la communauté universitaire qu'à l'extérieur. Pour réaliser ce programme, nous avons engagé en 1974 une attachée à l'information ayant une formation scientifique de base. La diffusion de la recherche est faite: - des pages spécialement consacrées à la recherche dans A u f l des événements; - par une collaboration régulière à Québec Science où nous payons deux pages chaque mois, consacrées aux recherches poursuivies à Laval; - par l'établissement de liens plus étroits avec les chroniqueurs scientifiques (notamment par l'Association québécoise des professeurs et communicateurs scientifiques, AQPCS) et leur sensibilisation aux activités de nos chercheurs; - enfin, nous avons entrepris la publication de Découvrir qui a été discontinuée après quatre numéros, et doit être reprise suivant une formule plus adaptée (constitution de dossiers thématiques)?
En plus de ces nouvelles dispositions prises à partir de 1974, date il laquelle le premier attaché à
l'information scientifique fut embauché, nous constatons qu'il y avait déjà depuis 1963, un
souci de faire connaître au grand public les activités de recherche de l'université Laval.
3 k p p o n 2î la Commission d'étude sur les universités. Annexe W dans Plan directeur 1979-1982, Service des relations publiques, Université Laval, octobre 1979, p.37
Un profil détaillé Pour faire suite à cette section historique du Service des communications, nous présentons en
détail son profd selon les quatre années que nous avons choisi d'étudier, soit 1980, 1985,1990
et 1995. L'étude de ces quatre années distinctes, nous permet d'obtenir des observations
provenant de chaque directeur, en plus d'examiner l'évolution des différentes activités du
Service. Par ailleurs, cela nous permet de connaître la formation, la philosophie et les
ambitions qui ont motive chaque directeur dans la réalisation des différentes activités du Service
des communications. Enfin, en étalant notre étude sur une période de seize ans, cela nous
permet d'établir un lien entre les différentes pratiques de relations publiques et le nombre
d'articles publiés.
4.2 L'évolution récente du Service des communications
4.2.1 Le Service des communications en 1980-1981
C'est monsieur André Barnard, double bachelier en foresterie et en administration, option
commerce, qui est à la direction du Service des relations publiques. L'année 1980 est le début
d'une période qui sera difficile à bien des égards. En effet, les années d'abondance sont
graduellement devenues choses du passé. Déjà I'année 1980 est marquée par des coupures
budgétaires, par des coupures de postes non permanents et par la nouvelle réglementation qui
oblige le paiement de services facultaires. Tous ces facteurs viennent restreindre la marge de
manoeuvre du service des relations publiques dans la réalisation de son mandat?]
Malgré ces restrictions, les objectifs et les priorités du service des relations publiques sont
demeurées les mêmes, bien que les exigences du travail augmentent sans c e ~ s e . ~ 2
Parallèlement à cette situation, les événements qui se rattachent à l'enseignement et à la
recherche sont en pleine croissance. D'après le Service, il paraît important d e développer ce
secteur d'activité, par exemple en formant une équipe qui possède les comaissances techniques
pour organiser entre autres, des congrès et des colloques scientifiques.33
-
31~lan directeur 1979-1982. Le Service des relations publiques de Wniversit6 Laval, 10 octobre 1979. p.8 3 2 ~ a p p o n annuel au recteur - Évaluation du Plan directeur. Service des relations pubiiques, l e r octobre 198 1 33~apporl annuel au recteur - Évaluation du Plan directeur, Service des relations publiques. ler octobre 1981
En effet, dans son rapport annuel au recteur, le Service des relations publiques a inclus une
évaluation du Plan directeur de 1979-1982, dans laquelle il mentionne que:
Ce secteur se développe énormément et nous le jugeons essentiel car dans la majorité des cas, ces événements se rattachent à l'enseignement et à la recherche. Dans le contexte actuel de ressources humaines limitées, il nous paraît important de développer ce secteur, car pour les organisations de congrès, il est beaucoup plus efficace d'avoir recours à une équipe qui possède les connaissances techniques que d'initier de nouvelles personnes à chaque fois. Au cours de la demière année, 38 876 personnes ont participé à 31 congrès, colloques et conférences. Dans ces conditions, ce secteur a démontré sa très grande nécessité et dans le cours des choses l'on a constaté son eficacité. Toutefois, il reste sous-équipé en ressources humaines. Nous avons donc conçu un plan de restructuration et sa mise en place constitue une priorité pour 198 1 - 1982.34
4.2.2 Relations de presse
En plus des activités régulières du Service des relations publiques, plusieurs projets ont été
réalisés au cours de l'année 1980-198 1. Par exemple, l'amélioration du Centre d'accueil et de
renseignements qui est géré par le Service permettra de mieux informer et de diriger les
utilisateurs et les visitzurs du campus. En mars, la prise en charge du service de Télex et en mai, la prise en charge de l'affichage sur le campus, qui était jusqu'alors assuré par la Vie
étudiante. Mentionnons aussi la participation sur une base quotidienne à I'érnission Le 745 sur le canal universitaire externe? Pour finir, le réseau du vidéo-campus qui avait été instauré en
1970 a été amélioré et étendu à tout le campus, passant de 28 à 37 moniteurs à la fin de juillet
198 1.36
Par ailleurs, dans le contexte de restrictions budgétaires, le Service des relations publiques a dû
modifier certaines de ses activités régulières, notamment réduire les publi-reportages dans le
magazine Québec Science et commencer la vente de publicité dans le journal Au fil des
événemenrs. De plus, il a été nécessaire d'abandonner la coilaboration régulière à l'émission Le
34~appon annuel au recteur. Bva~uation du Pian directeur, Service des relations publiques. ler octobre 198 1 35~appon annuel au recteur. Évaluation du Plan directeur, Service des relations publiques, ler octobre 198 1 36~appon annuel au recteur Service des relations publiques, Universite Laval. ler octobre 198 1. p.6
74537et de transferer au Secrétariat genéral les demandes de documentation concernant
i'administration universitaiire.
Néanmoins, malgré ce contexte de resûictions, les congrès, colloques et conférences se sont fait
de plus en plus nombreux. Et pour résumer les activités de relations de presse de 1980-1981,
nous pouvons mentionner grosso modo, la publication de 36 numéros du "Fil" et de 16 encarts.
On parle également de 55 1 communiqués émis, de la tenue de 12 conférences de presse, de 30
congrès et de 20 pages de publi-reportages dans le magazine Québec Science.
4.3 Le Service des communications en 1985-1986
C'est monsieur Jacques Duguay, formé en journalisme, qui est à la direction du Service des
communications. Il y est depuis février 1985 et il y restera jusqu'en décembre 1990. Selon
monsieur Duguay, à son arrivée: «L'image de 1'Université n'était pas très bonne et les budgets
plutôt serrés. Il fallait donc donner plus de visibilité 2 l'Institution, de concert avec les objectifs
de la haute dire~tion».3~
Pour le Service des relations publiques, cette année de 1985-1986 sera marquée de changements
majeurs, à commencer par ce changement de direction. De plus, depuis le début de 1985,
l'appellation du Service des relations publiques est considérée désuète et deux nouvelles
appellations sont proposées: Service des communications et Service des affaires publiques. Ce
n'est que plus tard qu'elle sera modifiée.39
L'informatisation du secteur des relations publiques fait également partie des actions posées en
1985 et rejoint les objectifs du plan directeur 1983-1986. Les progrès ont donc été significatifs
pour cette période. Bien que les activités de relations de presse destinées à la couverture du
secteur de l'enseignement et de la recherche aient été quelque peu délaissées, puisque les
ressources étaient très limitées, plusieurs des réalisations etlou des modifications du Service des
37~i lan de participarion 2 I'ernission "Le 745" ii monsieur h d r 6 Dufour. 28 juillet 198 1 dans Rapport annuel au recteur Service des relations publiques. Université Laval, ler octobre 198 1 38~nfomation recueillie en entrevue, automne 1997 39~nnexe 2, Résolution CA-92-225
relations publiques de cette époque ont rejoint la mission que le Conseil de l'Université avait
fucée au préalable. En effet. en 1984, le Conseil de l'université adoptait un Plan d'action qui
était lui-même issu de l'opération Plan directeur 19834986. La mission privilégiée alors par l'université &tait le renforcement de la recherche et des 6tudes avancées. il est mentionné
d'ailleurs, au niveau des objectifs dans le secteur de la recherche, qu'il faut:
Assurer une meilleure couverture par le Service des relations publiques des activités de recherche à l'université Laval. Intensifier la vulgarisation de la recherche dans le secteur des sciences humaines. Sensibiliser davantage la communauté universitaire sur les activités de recherche fi l'UniversitL Intensifier dans les médias la diffusion de l'information sur les activités de recherche à l'université. Concevoir et réaliser des programmes et/ou des actions de communications afin de promouvoir les liens entre l'Université et l'industrie.40
Le Service des relations publiques continue donc son évolution au rythme de croissance de
l'activité intellectuelle de l'université Laval. Toutefois, pour parer à certaines lacunes qui
existent dans le secteur des communications à l'université, une politique d'ensemble est mise
sur pied. Par cette nouvelle politique, le Service des communications vise à développer de
nouveaux axes de communication. Ils sont donc développés aux plans institutionnel, de la
population étudiante et des employés et de la recherche. Dans ce dernier cas, le développement
de nouveaux axes s'effectue par le biais notamment d'ententes pour l'échange de services et
d'informations avec des universités étrangères pour faire entre autres, la promotion de la
coopération internationale .41
4.3.1 Relations de presse
Les activités de relations de presse de l'année 1985-1986 ont été nombreuses. Cela peut
s'expliquer en partie par les objectifs mentionnés dans le Plan directeur de 1983-198642. En
effet, le Service des relations publiques a entrepris plusieurs actions dans le but de mieux faire
connaître l'université et ses différentes activités et par le fait même pour raffermir son image.
Cela s'est fait notamment par la mise sur pied d'une campagne de publicité dont le thème était
"Le progrès. notre force". Cette campagne visait à faire connaître plus spécifiquement les
forces de IfUniversité Laval dans les secteurs de la recherche.
40~ervice des relations publiques. Plan directeur 1983-1 986. p. 17 41~ervice des relations publiques. Plan directeur 1987-1990. Bilan 1985-1986. Les axes de communication, p.10 42~ervice des relations publiques. Plan directeur 1987-1990. Bilan 1985- 1986, Les ares de communication. p. 7
Le Service des relations publiques a aussi collaboré activement à la réalisation de la série
Questions de notre temps consacrée à 1'Université Laval et diffusée d'un octan à l'autre sur le
réseau FM de Radio-Canada. II a également produit 33 émissions intitulées Au fil de
l'Université Luval et qui ont été diffusées sur les ondes de Radio-Québec et de Vidé0tron.~3
Ces émissions mettaient surtout en évidence les secteurs de la recherche.
Par ailleurs, les relations ont également été plus soutenues avec les médias; on parle entre autres
de la coordination de 3 2 conférences et de l'envoi de 237 communiqués, sans compter la
publication de 38 numéros du "FiZ". De plus, en créant le magazine Contact, le Service des
relations publiques répond directement à la mission que s'est fixée la haute direction. En effet,
ce magazine est le véhicule universitaire tout désigné pour la promotion des activités de
recherche et développement. Par surcroît, puisqu'il s'adresse à tous les diplômés de
1'Université. il devient un excellent support des campagnes de levées de fonds.
4.4 Le Service des communications en 1990-1991
Monsieur Jacques Duguay est toujours à la direction du Service des communications.
Toutefois, au cours de cette même année, soit de novembre 1990 à avril 199 1, il sera remplacé
de façon intérimaire par madame Nicole Toffoli. C'est donc une autre année marquée de grands
changements. En effet, en 1990, la haute direction de l'Université entame un processus
d'évaluation de toutes les mités et de tous les services de la communauté universitaire. C'est Ie
Service des relations publiques qui sera le premier être évalué. L'évaluation est entreprise le
22 mars 1990 pour se terminer officiellement le 19 février 1992.44
Au terme de cette évaluation, le projet de 1985, celui qui avait trait au changement d'appellation
du Service, prend forme. En effet, c'est en septembre 1992 que le "Service des relations publiques" change de nom et devient le "Service des communication^".^^ Ce Service était
jusqu'alors constitué d'une division de l'information et d'une division des relations publiques.
43~ervice des relations publiques, Plan directeur 1987-1990, Bilan 1985-1986. Les axes de communication. p.24 "service des relations publiques, Rapport d16valuation. février 1992, p. 32 45~nnexe 2, Résolution CA-92-225
La division de l'information faisait autant de communications internes qu'externes. Chaque
membre de la division de l'information avait un rôle conseil en communication à l'interne et
faisait des relations de presse il l'externe. La division des reIations publiques quant à eue, &ait
chargee de l'organisation d'evénements, des visites d'hôtes de marque et du protocole.
4.4-1 Relations de presse
Dans le rapport d'évaluation de février 1992, la division de l'information est d é f ~ e comme
étant la plus importante division du Service des communications en termes de personnel et de
budget de fonctionnement. II est également précisé que cette division est responsable du rôle le
plus fondamental imparti à ce Service par la direction de l'Université, soit l'information." Par
ailleurs, le Service des communications définit comme essentiel le contact suivi avec les
représentants des r n é d i a ~ . ~ ~ Ce suivi se caractérise par la rédaction et la diffusion de
communiqués, par l'organisation de conférences et de rencontres de presse et par des porte-
parole de l'université, désignés par la direction pour répondre aux demandes des médis.
Dans le détail, pour cette année de 1990-1991, plusieurs activités ont été réalisées. Par
exemple, le Service des communications a émis 276 communiqués et convoqué 50 conférences
de presse. U a publié trois numéros du magazine Contact et 42 numéros du Fil, sans oublier la
coordination de 74 congrès et coiloques qui se sont tenus à 1'Université et à l'extérieur aussi du
campus.
4.5 Le Service des communications en 1995-1996
Monsieur Michel Héroux qui a complété des études en pédagogie et en théoIogie, est directeur
du Service des communications depuis 1991. Le début de l'année 1995 est marqué par le
déménagement du Service des communications. Plus qu'un simple changement de locaux, ce
déménagement permet une plus grande proximité de quelques-uns des partenaires du Service
des communications, dont l'Association des diplômés, le Bureau du soutien financier et la
Fondation de l'université Laval.
46~ervice des relations publiques, Rapport d6valuation. février 1992. p. 19 47~ervice des relations publiques, Rapport d'évaluation, février 1992. p. 7
Outre ce déménagement, Le Service des communications a connu d'autres changements en
1995-1996, et principalement au niveau de ses activités de relations de presse. En fait, c'est à
la suite de l'évaluation du Senrice qui avait été entreprise en 1990, que la direction de
l'Université confiait un mandat bien spécifique au directeur de ce Service: «De retenir qu'à
partir du plan institutionnel de communication, des priorités devront être dégagées et que, s'il y
a lieu, une réorganisation du Service et un redéploiement des ressources devront être faitsu.48
4.5.1 Relations de presse
Dans un premier temps, l'évaluation du Service a entraîné des changements notables au niveau
de son mandat et de la structure organisationnelle.49 D'abord, le poste de chef de la division de
I'information a été aboli et l'abolition de ce poste a entraîné avec elle la disparition de la division
de l'information. Le poste de conseiller en relations de presse a été créé et attribué en novembre
1994 à monsieur Alain Lavigne. Les attachés à l'information, ainsi que les conseillers en
communication ont été depuis assignés essentiellement à la communication interne. Les
communications externes, au moment de cette étude, étaient gérées par une seule personne.
Une réorganisation a également été effectuée au niveau du personnel. Selon le rapport annuel
de 1995-1996: «Cette réorganisation du Service, liée aux efforts de rationnalisation de
l'université a fait en sorte que l'équipe des concepteurs et conceptrices graphistes du Service
des communications a été transférée au nouveau Centre de production multimédia en avril
l996».5*
Seule une des conceptrices graphistes est restée au Service des communications. mais toujours à
l'emploi du Centre de production multimédia (CPM) et prêtée en permanence au Service des
communications pour assurer la mise en page du journal Aufil des événernenrs.
48~ervice des communications. Rapport annuel 1995-1996. Université Lavai. 31 mai 1996. p. 4 49~nnexe 3, Résolution CE-92-354 %appon annuel du Service des communications 1995-1996, Université Lavai. p.4
Dans un deuxième temps, la revue de presse qui existait depuis 1972 et qui était faite par les
attachés à l'information pour les informations des médias écrits est passée d'une version papier
à une version Intemet. En effet, depuis février 1996, la compagnie Caisse et Chartier qui faisait la revue de presse de l'université Laval pour la partie électronique seulement, effectuait, au
moment de cette étude, la partie des médias écrits également et versait directement le contenu de
la revue sur Alérion.s1 Dans la même période, les articles du journal Au fil des événements
sont kgalement passés il une version électronique, en plus de la publication hebdomadaire qui
est maintenue à environ 20 000 exemplaires.
En résume, les activités de relations de presse de 1995-1996 représentent 216 communiqués, 22
conférences de presse et 54 congrès et colloques. Au niveau de l'édition, il y a eu 3 parutions
du magazine Contact, 34 numéros du journal Aufil des événemenrs et 11 cahiers spéciaux.
5. RÉTROSPECTIVE ET ÉVOLUTION DU MANDAT DU SERVICE DES COMMUNICATIONS 1980 à 1996
Certes, depuis les débuts de ce Service, plusieurs modifications ont été apportées, tant au
niveau de son mandat, que de sa structure organisationnelle. Il suffit pour cela de penser au
mandat initial de 1949 du Service des relations extérieures qui a été modifié en 1965 donnant
naissance au Service des relations publiques. hiis en 1975, un autre amendement était apporté
au mandat initial, créant la division des p~blications.5~
Précisons toutefois que pour respecter les buts que nous nous sommes fixés dans le cadre de
cette étude, nous nous référerons plus spécifiquement aux éIéments clés des différents mandats
qui ont été adoptés au cours de la periode que nous avons étudiée.
51~lérion est le site institutionnel qui a &é mis en service en 1994. Ii regroupe tous les sites web des facultds, écoles, centre de recherches et autres de I'Université Laval. hécisons qu'il est possible d'avoir accès de partout et en tout temps à divers renseignements, notamment sur les études, la recherche, les services et l'actualité. 52~nnexe 4. R6soluUons E-75-371, E-83-552, E-84-534, E-89-37
5.1 Premier rattachement
Pendant la période visée par notre étude, le Service des communications a été placé sous trois
rattachements différents. D'abord c'est au recteur qu'incombait la responsabilité de ce Service,
soit de 1949 jusqu'à 1984. Comme il est mentionné dans le Plan directeur de 1979-1982:
Le Directeur du Service des relations publiques relève du Recteur suite à la décision de 1949, ce qui était alors c o n f i é par les Statuts de l'Université. A l'occasion de l'obtention de la nouvelle Charte et des nouveaux Statuts de l'université en 197 1, cet article spécifiant Ie rattachement de plusieurs administrateurs de l'Université fut enlevé. A moins qu'il y ait un vice-président aux relations publiques (poste qu'on retrouve dans un grand nombre d'universités américaines et dans quelques universités canadiennes), le rattachement du Directeur des relations publiques au Recteur est la structure qui est adoptée dans la majorité des ~niversités.53
Ce rattachement permettait entre autres d'assurer un lien direct avec la haute direction. Quant au
mandat qui datait aussi de 1949, il reflétait les priorités de l'Université qui se résumaient à
l'époque à la fonction conseil auprès du recteur, à l'entretien des relations avec la communauté
et à la promotion de l'image et du développement de l'Université Laval."
Toutefois, certains éléments de ce mandat ont pu être reconfirmés ou précisés par la suite par
des décisions du Conseil exécutif au cours des années? Par exemple, il fut décidé en 1971
que pour améliorer la diffusion de l'information, le Directeur du Service des relations
publiques, qui participait déjà aux réunions du Conseil de l'Université qui siégeait alors à huis
clos, assisterait désormais aux réunions du Conseil exécutif3
5.2 Deuxième rattachement
En 1984, suite à une résolution adoptée à une séance du Conseil exécutif, il était convenu de
transférer le rattachement du Service des relations publiques au Vice-recteur exécutif? Un peu
s3~ lan directeur 1979- 1982, Le Service des relations publiques de l'université Laval. 10 octobre 1979. p. 4 54Annexe 5, Mandat de 1949 55~lan directeur 1979-1982, Le Service des relations publiques de l'université Laval, 10 octobre 1979. p. 4 56~lan directeur 1979-1982. Le Service des relations publiques de I'Universitd Laval. 10 octobre 1979. p. 4 57~nnexe 6, Résolution E-84-369
moins de dix ans plus tard, ce rattachement avait toujours sa raison d'être selon le Service des
communications. En effet, dans le rapport d'évaluation du Service des communications de
1992, il est mentionné que:
Le mode actuel de rattachement du Service au Vice-recteur exécutif est celui qui convient. Ce mode n'empêche en rien un travail étroit avec le Recteur et son équipe de direction, bien au contraire. De plus, étant ainsi arrimé au directeur des opérations de l'université, le Service des relations publiques est plus sûr de l'efficacité et de la pertinence de ses actions. D n'y a donc pas lieu de proposer quelque changement que ce soit à cette siniation.58
Quant au mandat du Service, il était modifié par la même occasion? Bien qu'il ait été modifié
en 1984, le rapport de 1992 précise que:
Le mandat actuel ne fait pas de référence explicite aux nombreuses activités entraînées par les demandes du rectorat (recteur et vice-recteurs) auprès du Service, et par les suivis occasionnés par ces demandes. Même implicitement, Ie mandat actuel ne reflète pas vraiment la situation vécue quotidiennement par le personnel du Service. Le mandat gagnera donc à être plus explicite à ce sujet. En raison de la nature de ses activités, le Service des relations publiques aura toujours une préoccupation particulière de service à l'endroit des activités de la direction de l'Université. (...) En résumé, il y aura lieu de proposer des modifications à la formulation du mandat du Service, pour tenir compte de la réalité des activités quotidiennes. De plus, dans le Volet institutionnel du Plan directeur, l'université exprime, à l'endroit de la période 1992-1997, des attentes que le mandat du Service devra refléter avec plus de clarté et d'efficacité.a
En effet, si nous comparons le mandat de 1949 à celui de 1984, nous remarquons des
modifications qui s'ajoutent au mandat d'origine.61 Mentionnons par exemple le point ii du
mandat de 1984 où il était spécifié que le Service des relations publiques avait en outre le mandat de: «sensibiliser efficacement les publics variés de l'Université Laval aux finalités et à la
vocation de cette dernière, comme à la portée de ses réalisations d'enseignement et de
recherche». De même au point viii, il était précisé que le Service des relations publiques devait:
«préparer et faire approuver un programme de publicité institutionnelle, en concertation avec les
autres intervenants (...)».
58~ervice des relations publiques. Rappon d'dvaluation, FCvrier 1992, p. 17 59~nnexe 7, Résolution E-84-459 60~ervice des relations publiques. Rappon d'évaluation, Février 1992. pp. 17-1 8
l ~ n n e x e 5, Mandat de 1949
Le Service perd aussi la responsabilité d'un bon nombre d'activités. À defaut de les énumérer
toutes, nous pouvons préciser que plusieurs d'entre elles s'expliquent par le fait que la
responsabilité a été transférée à d'autres unités ou qu'eues sont devenues désuètes dans le
mandat de 1984. C'est le cas notamment pour l'article ix du mandat d'origine.62 Cet article fait
référence à la fondation d'un organisme chargé de trouver de nouvelles sources de revenus. Cet
article n'a plus sa raison d'être dans le mandat de 1984, puisque c'est le Bureau du soutien
fmancier qui a ce mandat.
5.3 Troisième rattachement
De 1984 à 1990, le mandat du Service des communications n'a pas été modifié. Toutefois, des
changements s'annonçaient depuis la fin des années 1980. En effet, au terme de l'évaluation du
Service en 1992, il y a eu des changements notables, à commencer par le changement
d'appellation63 et le changement de rnandatF En ce qui a trait au rattachement comme tel, ce
n'est qu'à l'automne 1997 que la responsabilité du Service a été transférée au Secrétaire général.
Comme l'indiquent notamment les Staruts de l'université Laval dans l'édition du 24 août 1998;
«Le Secrétaire général est responsable du Service des communications dont il coordonne
l'action avec le recteur et les vice-recteurs».6s
Nous ne nous attarderons toutefois pas à ce changement puisqu'il ne s'insère pas dans la
période visée par notre étude. Néanmoins, pour satisfaire l'intérêt du lecteur, nous pouvons
préciser que ce changement s'est effectué à la suite de l'arrivée de la nouvelle équipe de
direction de l'Université. Cette nouvelle équipe était composée du Recteur, monsieur François
Tavenas, accompagné de cinq vice-recteurs plutôt que quatre comme dans l'équipe précédente.
Donc, en plus du changement d'appellation et de mandat en 1992, le Service des
communications a connu des changements majeurs. Nul doute que les recommandations du
62~nnexe 5, Mandat de 1949 6 3 ~ ~ v e r s i t é Laval, Conseil d'administration. seance du 23 septembre 1992, Résolurion CA-92-225 aÉvaluation du Service des relaùons publiques, Rapport du Vice-recteur ex6cutif. Propositions du texte amende. Université Laval, le 29 juin 1992 65~tatuts de 1'Univenite Laval. Section XII. article 153.24 aoCît 1998
Vice-recteur exécutif dans son rapport d'évaluation du Service, ont eu un impact sur les
décisions du directeur du Service. Il précise en outre que le directeur a le mandat:
De retenir qu'à partir du plan institutionnel de communication des priorités devront être dégagées et que s'il y a lieu, une réorganisation du Service et un redéploiement des ressources devront être faits.
De procéder à la rationalisation de la gestion des services de graphisme, de photographie, d'invitation et de rétroinformation (Revue de presse).66
5.4 Structure organisationnelle
Cela nous conduit donc à parler des différentes structures qui ont prévalu au Service des
communications depuis 1980 jusqu'à 1995. Au début, l'Université Laval n'avait pas
l'envergure qu'on lui connaît aujourd'hui. Les besoins en terme de ressources humaines et de
ressources matérielles étaient plus modestes. Mais très vite il a fallu les augmenter pour suivre
le rythme de croissance de l'université. Toutefois, malgré une évolution quasi constante de
l'université, il a fallu en même temps faire face à de sévères restrictions au niveau des
ressources humaines et financières.
Par exemple, en 1 980, l'université comptait déjà une clientèle étudiante qui se chiffrait au-delà
des 20 000 inscrits à l'enseignement régulier, pour l'ensemble des trois cycles.67 Une telle
population devait susciter du boulot au niveau des communications. D'ailleurs, une résolution
avait été adoptée en 1975, à l'effet qu'une division des publications soit créée. Il y avait donc
un besoin à ce niveau. Et pourtant, le Service des communications à cette époque ne comptait
que dix personnes à son service pour réaliser les différentes activités liées à son mandat. La
structure était alors formée de sept membres du personnel administratif non professiomel6~. de
trois professionnels et d'un cadre supérieur en la personne de André Barnard.
Rapidement, la nécessité de grossir l'équipe s'est fait sentir. En cinq ans seulement, vingt
personnes se sont ajoutées à l'équipe de 1980. La structure de 1985 était alors formée de
quatorze membres du personnel administratif non professionnel. de quinze professionnels et
666valuation du Service des relations publiques. Rappon du Vice-recteur exécutif. juillet 1992. p.2 67~appon annuel 1980- 198 1. Université Laval, p. 26 68~ette catigone d'ernp!oyks englobe les ernployes de bureau. technique. rnetier et service.
d'un cadre supérieur qui était Jacques Duguay. Déjà, nous sommes en mesure de constater que
le personnel administratif non professionnel a doublé et que le nombre de professionnels a quintuplé. Si nous nous référons aux pages précédentes qui traitent de l'historique du Service,
nous pouvons faire un certain rapprochement avec les années d'effervescence dont il est fait
mention. Un ensemble de résolutions qui ont 6té approuvées par le Conseil exécutif de
ilUniveeité le démontrent d'ailleurs assez bien. En effet, c'est au niveau des multiples
mouvements de personnel dans le secteur des publications et de la reprographie69 que l'activité
s'est le plus fait sentir.
En 1990, les activités sont encore en assez grand nombre et le personnel est Ià pour accomplir
les différentes tâches. La structure se compose alors de quarante et une personnes.70 On
compte maintenant dix-neuf membres du personnel administratif non professionnel, vingt
professionnels et un cadre supérieur qui est le directeur du Service, Jacques Duguay toujours en
poste à ce moment-là. Un élément nouveau s'ajoute à cette structure de 1990. c'est la présence
d'un cadre intermédiaire qui est responsable de la division de l'information, mais comme il était
mentionné précédemment, cette division sera abolie en 1994 pour répondre au mandat que le
Vice-recteur exécutif avait alors confié au directeur du Service.7I
En 1995, ce sont les années de restrictions qui se poursuivent. Le mandat qui avait été confié
au directeur du Service en 1992 a entraîné pour I'année 1995-1996 le transfert d'un poste de ce
secteur vers la coordination publicitaire, ainsi que la création d'une fonction de conseiller en
relations de presse, au détriment du poste de chef de la division de l'information. La structure
est alors composée de quatorze membres du personnel administratif non professionnel, de onze
professionnels, et le poste de cadre intermédiaire existe toujours, en plus du poste de cadre
supérieur qui est occupé par Michel Héroux. L'équipe a donc diminué considérablement
puisqu'elle se retrouve formée de vingt-six membres, comparativement à quarante et un, cinq
ans plus tôt. Pourtant, il ne semble pas que la demande des activités ait tellement diminué, au
contraire.
6 9 ~ n n e x e 4, Résolutions E-75-371, E-83-552. E-84-534. E-89-37 70À noter que ce total inclut du personnel qui n'appartient pas formellement au Service des relations publiques. mais qui y travaille ou y coIIabore en permanence. 'I1~apport annuel 1995-1996, Service des communications. Univenit6 Laval. p. 4
En effet, en 1994-1995 l'université Laval enregistrait au-delà de 32 000 inscriptions pour l'ensemble des trois cycles et l'activité au niveau de la recherche était encore en croissance?*
Comme en témoigne également la figure qui suit, le nombre de contrats et subventions accordés
aux universités du Québec, est assez représentatif de l'activité de la recherche.
FIGURE 3 Valeur annuelle des contrats et subventions accordés aux universités, Québec 1986 à 1995'3
5.5 Les activités de relations de presse
Le tableau précédent nous amène à parler des activités de relations de presse. Contrairement
aux activités de recherche, nous sommes en mesure de constater que les activités de relations de
presse ont diminué avec les années, comme en témoigne d'ailleurs le tableau statistique qui suit.
Si nous nous référons au taux de variation enregistré pour chacune des activités de relations de
presse, nous constatons que la proportion de communiqués émis a diminué de façon
72~appon annuel 1995-1996 de l'université Laval 73~igure extraite du Bulletin CIRSTIENVEX sur l'enseignement supérieur. vol. 3, nol. novembre 1997, p. 7
significative depuis 1980 A 1996, soit dans une proportion de 46%, tout comme les cahiers
spéciaux du journal Au fil des événements qui ont diminué dans une proportion de 3 1,3%,
tandis que la proportion d'articles du "FiZ" a diminué de 5,696. Quant aux conférences et aux congrès, ils ont augmenté dans une proportion respective de 83,3% et de 5,996. Nous aurons
l'occasion, dans la présentation et l'analyse des résultats, de revenir sur les conséquences
éventueLles de cette variation d'activités enregistrée en seize ans.
TABLEAU 2
Portrait statistique des relations de presse II
1980-1981 1985-1986 1990-1991 1995-1996 11 Variation
Communiqués 400 237 276 216 11 (46 )
Au fil des événements 36 38 42 34 (1 (596)
Cahiers spéciaux 16 13 12 11 11 ( 3 1 , 3 )
Contact 0* 0* 3 11 -- Conférences de presse 12 32 50 22 11 8 3 , 3
Congrès & colloques 51 160 74 54 II 5 , 9 * Le magazine Contact a été créé à l'automne 1986. Par consésuent. il a izté comutabilisé dans nos résultats uniauement A panir de 1990 puisqu'il ne correspond pas la période de référence qui comrnekc le ler juin et se termine le'3 L mai pour chacune des années énidi6es.
Comme nous en faisions mention précédemment, dans l'évolution récente du Service des
communications, à ses débuts, le Service exerçait principalement une fonction conseil auprès du
recteur et les activités de relations de presse se siniaient surtout au niveau de la représentation et
de la promotion de l'image de l'Université. C'était le volet du développement qui était dors
privilégié puisque tout était à bâtir.
En ce qui a trait aux années 1980, on parle bien sûr de plusieurs visites protocolaires et d'hôtes
de marque, dont la visite du Pape en 1984 et celle de mère Thérèsa en 1985. Mais depuis le
milieu des années 1980, ce genre d'événements est devenu rare à l'Université, entre autres
parce que les budgets gouvernementaux et universitaires ne le permettent plus. En somme, nous pouvons dire que les années 1980 représentent le début d'une longue période de
restrictions.
Parallèlement à cette situation de restrictions budgetaires, le secteur de l'enseignement et de la
recherche est en pleine croissance, comme l'indique le Rapport annuel du Service des
communications de 1980-198 1.74 Et en se référant au tableau présenté précédemment, nous
pouvons comparer 1980 à 1990, et nous constatons que ce n'est qu'au niveau des
communiqués et des cahiers spéciaux qu'il y a eu une diminution. En effet. I'émission des
communiqués par exemple, est passée de 400 en 1980 à seulement 276 en 1990. Toutefois,
nous pouvons constater que les autres activités sont à la hausse, pour la même période de dix
ans. Cette diminution des communiqués n'est peut-être pas le résultat du hasard et peut
s'expliquer de deux façons. D'abord le Service des communications a réalisé que les
journalistes répondaient moins bien à leurs inter~entions.~s L'émission des communiqués était
trop rapprochée et trop fréquente. Plus récemment, le Service redoutait de perdre de la
crédibilité auprès des journalistes en émettant trop de comrnuniqués76, ce que nous poumons
nommer le "syndrôme de Pierre et le loup", c'est-à-dire qu'en faisant beaucoup de bruit pour
attirer l'attention, le Service des communications craignait de voir les rnédias perdre de l'intérêt
et par conséquent accorder moins d'importance à ce type d'interventions.
Si nous comparons maintenant 1985 à 1995. nous notons cette fois une diminution significative
de l'ensemble des activités de relations de presse, à l'exception de ilarrivée du magazine Contact
qui représente un plus pour cette période.
74~ervice des relations publiques, Rapport annuel au recteur. 1980-1981. Université Laval 75~nformation recueillie en entrevue. Andrc? Desmartis, hiver 1998 76~nformation recueillie en entrevue. Alain Lavigne. hiver 1998
En considérant les éléments présentés précédemment, à savoir la fluctuation des activités de
recherche en milieu universitaire et le besoin institutionnel de sa visibilité grand public, on
revient à notre problématique de départ et on se demande si les informations scientifiques que
l'on retrouve dans les quotidiens québécois résultent essentiellement de l'initiative de
journalistes ou davantage de celle de relatiomistes. Nous nous interrogeons également sur la
nature réelle de la nouvelle à caractère scientifique qui peut être considérée tantôt comme de
l'information, tantôt comme un produit de consommation.
Depuis une dizaine d'années en effet, les différentes instances, autant les entreprises de presse
que les institutions qui font de la recherche scientifique, font face à des impératifs d'ordre socio-
économique, culturel et technique qui entraînent des changements importants dans les pratiques
professionnelles, celles des médias et de l'université. Pour ce qui est des centres de recherche
universitaire par exemple. à cause des restrictions budgétaires, ils doivent de plus en plus
fonctionner en partenariat avec d'autres institutions et publiciser leurs travaux de recherche pour
obtenir de la visibilité, de la crédibilité et le plus important, pour obtenir du financement. Dans
ce cas, la nouvelle à caractère scientifique peut être considérée comme un produit de
consommation puisque la motivation à diffuser I'information correspond davantage à des
intérêts socio-économiques. Quant aux journalistes, leur pratique est également modifiée par
des préoccupations axées de plus en plus sur l'aspect commercial, compte tenu entre autres de la
concurrence de plus en plus forte, de l'augmentation des coûts de production, de la réduction de
l'espace disponible pour publier leurs articles dans les quotidiens et du manque de temps. Ce
dernier facteur pourrait expliquer en partie leur recours aux activités de relations de presse.
À ce propos, Jean Charron et Jean de Bonville proposent un essai de définition de ce qu'ils ont
nommé "le paradigme du journalisme de communication" dans lequel ils mentionnent entre
autres que: «L'essor des relations publiques et l'omniprésence du discours promotionnel
auraient achevé de miner I'autonomie de la presse; non seulement le discours de presse serait
imprégné du discours promotionnel. mais celui-ci arriverait à irradier dans toute la société sans
même l'apport du premierd7
"~ean Charron. Jean de Bonville. (1997) Le paradigme du journalisme de communication; essai de définition, paru dans Communication, voI. 17, no.2, pp 5 1-97
Par ailleun, que la nouvelle soit considérée comme de I'information ou comme un produit de consommation peut s'expliquer de plusieurs façons. Charron et de Bonville précisent dans cette même définition que: <Comme les annonces sont payées selon le tirage, les éditeurs qui réalisent que Ie journal peut devenir un cornmerce lucratif, cherchent à accroître leur lectorat en
publiant des "nouveLles" susceptibles d'intéresser un grand nombre de lecteurs».78
Ces bribes de définition du c'joumalisme de communication" nous conduisent dans un premier temps à émettre I'hypothèse qu'il existe une relation directe entre l'intensité des
activités de relations de presse de l'université Laval dont les communiqués, les
articles du 64Fil'' et du magazine Contact sont des indicateurs importants, et la
couverture de la nouvelle scientifique faite par les médias écrits québécois.
Dans un deuxième temps, nous supposons que les éléments d'information retenus par
les rnédias correspondent davantage à ce que le journaliste croit qui intéresse le
public, plutôt qu'aux messages que l'institution veut transmettre.
Enfin, depuis 1980, le Service des communications de l'université Laval a modifié sa structure organisatiomeile et par le fait même, sa façon de diffuser l'information. Nous croyons que ces
changements ont eu des répercussions sur le type et l'intensité des relations de
presse et plus particuIièrement dans le domaine de L'information concernant la recherche.
Par le biais de cette analyse, nous tentons de démontrer ce qui actuellement n'existe qu'au
niveau de l'impression. Nous souhaitons vérifier s'il y a effectivement une relation
entre les activités de relations de presse d u Service des communications de l'université Laval et la couverture de presse de la nouvelle scientifique faite
par les quotidiens du Québec.
78~ean Charron, Jean de Bonville, (1997) Le paradigme du journalisme de communication; essai de definition, paru dans Communication, vol. 17, no.2, pp 5 1-97
1 . LES ACTIVITÉS DE RELATIONS DE PRESSE ÉCRITE CONSACRÉES À LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Dans la partie précédente, nous avons présenté les activités de relations de presse en générai.
Dans cette partie consacrée à la présentation et à l'analyse des résultats, nous avons extrait les
activités de relations de presse écrite qui ont servi exclusivement à faire de l'information pour
promouvoir la recherche. Si nous considérons le nombre de ces activités, nous constatons que
malgré la venue du magazine Contact en 1986, il y a une diminution avec les années, comme pour les articles publiés dans les quatre quotidiens analysés (Tableau 4), ce qui pourrait laisser
croire en première analyse que l'hypothèse d'un lien existant entre les activités de relations de
presse de 1'Université Laval et la couverhue de presse locale est plausible.
TABLEAU 3
Communiqués 33 31 35 26
Articles du Fil 7 8 89 75 66
Articles de Contact O O 9 13
Total 111 120 119 105 455 (5,4)
Activités de relations de presse de I'Université Laval, 1980 à 1996
Si nous considérons l'ensemble des activités de relations de presse, de 1980 à 1996, nous
remarquons une diminution de 5,4% de l'activité. Si nous considérons individuellement
chacune des activités, nous remarquons une diminution de 21,2% en seize ans pour le nombre
de communiqués scientifiques émis pour chacune de ces années, tandis que les articles
scientifiques du Fil ont diminué dans une proportion de 15,4%. Quant aux articles de Contact,
1980-1981 1985-1986 1990-1991 1995-1996 Total Variation
c'est nécessairement d'augmentation dont il faut parler puisque ce magazine n'existait pas il y a
seize ans. C'est donc dire que sans la venue de ce magazine, nous aurions enregistré une baisse
encore plus marquée des activités de relations de presse, du moins entre 1990 et 1995.
2. LA R E W E DE PRESSE DES ARTICLES SCIENTIFIQUES
Les 1052 articles scientifiques qui ont été recueillis dans la revue de presse de l'Université Lavai
se répartissent comme suit: 299 pour l'année 1980-198 1, 349 pour I'année 1985- 1986, 204
pour l'année 1990-1991 et 200 pour l'année 1995-1996. On constate que le nombre d'articles
diminue d'année en année, à l'exception de 1985-1986. À cet égard, le Service des
communications présente dans son bilan statistique de cette année-là, certaines raisons qui
pourraient expliquer cette situation:
La couverture de nos activités en 1985-1986 par les médias a été, en général, excellente et les retombées positives ont contribué à accroître davantage la visibilité de l'Université. Certaines raisons expliquent cette situation: des relations plus soutenues et plus régulières des représentants de tous les niveaux des médias régionaux, une plus grande ouverture aux médias nationaux, une meilleure coordination dans le choix et l'étalement des activités à couvrir par les médias, les interventions publiques des partenaires du Service à travers certaines activités de l'université et une meilleure sélection des messages à véhiculer dans les rnédia~.~g
Si nous considérons maintenant le nombre d'articles recueillis dans chacun des quotidiens, nous
remarquons une diminution significative sur une période de seize ans et quasi généralisée aux
quatre quotidiens, à I'exception du quotidien La Presse pour lequel on note au contraire une
forte augmentation, soit dans une proportion de 103,2%, ce qui équivaut à plus du double de la production initiale, pour la période de référence.
79~ervice des relations publiques, Plan directeur 1987-1990, Bilan statistique 1985-1986, pp. 4-5
TABLEAU 4 Proportion d'articles par quotidien, par année
1980-1981 1985-1986 1990-1991 1995-1996
n. n. n. n.
Soleil 2 30 162 60 55
3 oumal de Que* 94 94 47 55
Presse 31 41 54 63
Devoir 44 52 43 27
Total 299 349 204 200
Total Variation
1980-1996
n. 9%
Dans le détail, nous remarquons dans ce tableau la baisse importante du nombre d'articles
publiés par le Soleil et par le Journal de Québec, et l'augmentation tout aussi importante du
nombre d'articles publiés dans La Presse de Montréal. Concernant les deux quotidiens
régionaux, messieurs Claude Tessier du Soleil et Yvon Pellerin du Journal de Québec nous
fournissaient en entrevue, un élément d'explication relativement à cette importante diminution;
c'est qu'à partir de 1990, il n'y avait plus de journaliste attitré spécifiquement à la couverture de
la nouvelle scientifique dans ces deux quotidiens, principalement à cause d'un manque de
budget. Pour ce qui est de l'augmentation significative du nombre d'articles scientifiques du
quotidien montréalais La Presse. selon Jean-Pierre Robitaille du CIRST qui s'est intéressé à
l'image de la recherche universitaire et qui a étudié entre autres, l'effort des journaux et des
journalistes dans cette optique: «Cela s'explique en bonne partie par le fait que La Presse soit au
Québec le seul quotidien doté d'un journaliste - André Pratte- officiellement affecté à la
recherche universitaire» .**
Cette au,gnentation est d'autant plus remarquable que dans certains cas, elle dépasse même le
nombre d'articles publiés dans les deux quotidiens régionaux. En effet, nous remarquons
qu'en 1990, La Presse a publié 54 articles scientifiques. tandis que le Journal de Québec en
publiait 47. Et en 1995, La Presse a publié 63 articles scientifiques, tandis que Le Soleil en
publiait 55. Une autre explication qui peut justifier cette augmentation, c'est l'existence de
80~ulletin CIRSTIENVEX sur l'enseignement supérieur, vol 3, no 1. novembre 1997, p. 12
l'agence Science Presse qui est une agence de presse quebécoise qui a des ententes avec certains
quotidiens pour couvrir l'activité scientifique, dont La Presse.
2.1 La proportion d'articles scientifiques qui proviennent d'activités de relations de presse et les autres
Dans les trois tableaux qui suivent, nous reprenons les données du tableau 4, mais présentées
différemment. Pour ce faire, nous avons préalablement créé différentes catégories pour
connaître de façon plus détaillée I'origine de chacun des articles. D'abord nous avons créé la
catégorie " R P qui correspond aux articles auxquels on associe directement une activité de
relations de presse de l'Université Laval, c'est-à-dire ceux pour lesquels nous avons pu établir
un lien avec un communiqué ou un article du Fil ou du magazine Conracr. La deuxième
catégorie, "UL" représente les articles pour lesquels il n'y a aucune trace de communiqués, mais
qui traitent d'une activité qui concerne l'université Laval. Enfin, nous avons créé une troisième
catégorie que nous avons appelée "Autres". Dans cette dernière. les articles proviennent, soit
d'agences de presse ou fort probablement d'activités de relations de presse des autres
organismes concernés.
La façon dont nous avons établi le lien entre le communiqué et le texte journalistique s'est faite à
partir d'une analyse de contenu. Dans certains cas, nous avons relevé des portions de texte
faisant la mention explicite d'une réponse des journalistes à une invitation des relationnistes
pour une conférence ou un colloque. Dans d'autres cas, nous avons été en mesure de comparer
partiellement ou de façon intégrale, certaines portions de texte journalistique avec le contenu de
communiqués émis par le Service des communications de 1'Université Laval.
2.1.1 La proportion d'articles scientifiques qui se situe dans les catégories "RP" et WL"
Pour le tableau 5, nous avons extrait les articles qui traitent de sujets reliés directement à
I1Universit6 Laval. Ce tableau présente donc les catégories RP et UL réunies, c'est-à-dire les
articles auxquels on associe directement une activité de relations de presse de l'université Laval,
ainsi que ceux pour lesquels nous n'avons pas relevé de trace d'activités, mais pour lesquels
nous soupçonnons fortement qu'il y en ait eues.
TABLEAU 5
1980-1996
n. n. n. n.
Soleil 79 98 37 30 244 (62)
Proportion d'articles par quotidien, selon la source RP-UL 1980-1996
Journal de Québec 60 79 27 33 11 199 (45)
1980-1981 1985-1986 1990-1991 1995-1996
Presse 5 15 i O 18 11 48 260
To ta1 Variation
En isolant dans le tableau 5, les articles qui traitent essentiellement de l'université Laval, nous
remarquons de façon plus précise, la faible proportion d'articles publiés par les deux quotidiens
de Montréal. En effet, comparativement au Soleil qui produit à lui seul 244 articles traitant de
l'université, soit dans une proportion de 23.1%, sur l'ensemble des articles répertoriés. Le
Devoir n'en produit que 42 et La Presse le suit de près avec seulement 48 articles, soit dans une
proportion respective de 4% et de 4,695 de la production globale. À cette étape-ci de I'étude,
nous pouvons avancer une explication à l'effet que l'éloignement géographique diminue
l'impact éventuel des relations de presse "directes" sur les journalistes des quotidiens
montréalais .
Devoir 13 13 10 6
Total 157 205 84 8 7
Les données du tableau 6 présenté ci-après, nous donnent un aperçu de la couverture médiatique
qui concerne I'Université Laval, par rapport à l'ensemble des articles à caractère scientifique.
En comparant globalement les catégories "RP-UL" à la catégorie "Autres", nous constatons
qu'un peu plus de la moitié des articles répertoriés traitent de l'université Laval, avec un total de
533 articles contre 519 pour la catégorie "Autres". La différence entre les deux catégories est
très mince, les médias faisant échos aux activités des autres fournisseurs de nouvelles sur la
recherche scientifique, notamment les autres universités et les centres de recherche. En effet. en
considérant les données de façon globale, nous remarquons que Le Soleil a produit 163 articles
dans la catégorie "Autres" tandis que Le Devoir en a produit 124. Toutefois, ces données sont
significatives uniquement en établissant le rapport "RP-UL" A "Autres". Ainsi, nous constatons
42 (53.8)
533 (44,6)
que pour Le Soleil, les 163 articles publiés dans la categorie "Autres" ne représentent que 0,7% de l'ensemble de leurs articles, tandis que pour Le Devoir, même si le nombre d'articles classés
dans la catégorie "Autres" est moindre que pour Le Soleil, le nombre d'articles classés dans
cette catégorie est trois fois plus éIevé que ceux classés dans la catégorie "RP-UL". Et nous
constatons sensiblement la même chose pour La Presse, à quelques dixièmes près. De la même
façon, en établissant le rapport pour chacune des années, nous remarquons que pour Le Soleil
comme pour Le Journal de Québec, la quantité d'articles classés dans la catégorie "Autres" varie
de 0,2 à 0,86 de moins par rapport à la catégorie "RP-UL", tandis que pour Le Devoir et La
Presse, ce rapport varie de 1,7 à 5 fois plus d'articles dans la catégorie "Autres"
comparativement à la catégorie "RP-UL".
TABLEAU 6 Les articles des catégories RP-UL par rapport à la catégorie Autres
1980-1981 1985-1986 1990-1991 1995-1996
RP-UL Autres RP-UL Aunes RF-UL Auues RP-UL Autres
Soleil 79 51 98 64 37 23 30 25
Journal de Québec 60 34 79 15 27 20 33 22
La Presse 5 26 15 26 10 44 18 45
Le Devoir 13 31 13 39 1 O 33 6 2 1
Total 157 142 205 144 84 120 8 7 113
1 Total
RP-UL Autres
244 163
199 9 1
48 14 1
42 124
533 519
2.1.2 Les quotidiens et leur recours aux activités de relations de presse de l'Université Lavai
Le tableau 7 qui suit nous permet de connaître dans quelle proportion les quatre quotidiens
choisis ont utilisé les activités de relations de presse du Service des communications. C'est
donc uniquement la catégone "RP" qui a été isolée ici, c'est-à-dire celle qui correspond aux
articles pour lesquels nous avons pu établir un lien avec un communiqué, un article du Fil ou du magazine Contact.
TABLEAU 7 Proportion d'articles publiés à partir des activités de relations de presse de l'Université Laval (RP), par quotidien
1980-1981 1985-1986 1990-1991 1995-1996 Total Variation
n. n. n. n.
Soleil 37 33 16 15
Joumal de Q u e k 31 42 16 14
Dans les tableaux 5 et 6 présentés précédemment. nous avons constaté que Le Soleil et Le
Journal de Queôec avaient diminué leur production d'articles scientifiques de façon importante
depuis 1980 jusqu'à 1996. Dans le tableau 7 présenté ci-dessus, nous avons isolé la proportion
d'articles publiés uniquement à partir des activités de relations de presse de l'université Laval et
nous sommes à même de constater que les deux quotidiens de Québec ont également diminué
leur taux de réponse à ce type d'activités. En effet, Le Soleil a dimuiué sa production d'articles
scientifiques à partir de relations de presse, dans une proportion de 59,58 et Le Journal de
Québec a diminué aussi, dans une proportion de 54,8%. Ce que nous constatons aussi, c'est
que Le Devoir a diminué encore plus que les autres son utilisation des activités de relations de
presse, dans une proportion de 60% et La Presse au contraire, l'a augmenté dans une
proportion de 800%. Toutefois, précisons ici que ces données résultent d'une comparaison
faite à partir de très petits nombres.
1980-1996
n. %
101 ( 5 9 3
103 (54,s)
Presse 1 10 6 9
Devoir IO 7 7 4
Total 7 9 9 2 3 5 4 2
Toutefois, malgré l'importante diminution d'articles publiés à partir des relations de presse de
l'Université Laval, nous constatons que les quotidiens de Québec s'en inspirent nettement plus
que ceux de Montréal. En effet, si nous nous référons une fois de plus au tableau 7, nous
enregistrons le plus haut taux de réponse pour le Journal de Québec en 1985, avec 42 articles,
comparativement à 7 pour Le Devoir dans la même année de référence, tandis qu'en 1980, c'est
0 ( 6 0 )
258 (46,s)
Le Soleil qui a le plus haut taux de réponse avec 37 articles contre un seul pour La Presse dans
la même année. Et les différences sont sensiblement équivalentes pour les deux autres années étudiées. On peut sans doute expliquer partiellement ce phénomène par la proximité
géographique, comme nous le mentionnions précédemment. Par ailleurs, si nous considérons
uniquement le nombre d'articles rkpertoriés dans les quotidiens montréalais, l'utilisation des
relations de presse par les journalistes Montréalais n'est tout de même pas négligeable, bien
qu'on note une fluctuation avec les années.
Pour les deux quotidiens montréalais donc, nous remarquons que ie recours aux relations de
presse fluctue considérablement d'une année à l'autre. Par exemple. le quotidien La Presse n'a
produit qu'un article à partir des relations de presse de l'Université Laval en 1980, par contre, il
en produisait 10 en 1985. En 1990, la production de La Presse a diminué à 6 articles et cinq
ans plus tard, elle remontait à 9 articles. Pour ce qui est du Devoir, on parle plus de diminution
que de fluctuation. Nous remarquons en effet que Le Devoir a produit 10 articles en 1980 et a
diminué progressivement pour ne produire que 4 articles en 1995.
De façon générale. le tableau 7 nous indique que des quatre quotidiens analysés, le Journal de
Québec a eu le plus souvent recours aux activités de relations de presse de l'université Laval.
avec 103 articles sur l'ensemble des quatre années analysées et La Presse y a eu le moins
souvent recours, avec seulement 26 articles.
Si nous comparons les données du tableau 3 avec celles présentées dans le tableau 7, nous
obtenons l'utilisation réelle des activités de relations de presse de 1'Univerdté Laval par les
quatre quotidiens québécois, que ce soit à partir d'un communiqué, d'un article dans le journal
Aufil des événements ou d'un article du magazine Contact. En 1980, les quatre quotidiens ont produits au total, 79 articles pour 11 1 activités de relations de presse, ce qui représente 0,7 1
article par activité. En 1985, 92 articles sont publiés à partir de 120 interventions, ce qui
représente 0.76 article par activité, on enregistre donc une légère augmentation. En 1990, la
production d'articles diminue de façon drastique et on répertorie 45 articles sur 119
interventions, ce qui représente une faible utilisation de 37,8%, soit 0,37 article par activité et en
1995, l'utilisation augmente légèrement avec 42 articles pour 105 interventions, ce qui
représente une uilisation de 40%, soit 0,4 article par activité. Il faut voir que les deux mouvements, des relations de presse de l'université Laval et des articles des quotidiens sont en
diminution constante. à I'exception de 1985. Mais il faut voir aussi que la diminution des
articles publiés à partir des relations de presse est beaucoup plus importante que la diminution des relations de presse elles-mêmes, soit dans une proportion de 5,496 (cf. tableau 3) pour les activités de relations de presse et de 46,8% (cf. tableau 7) pour les articles classés dans la
categorie "W.
2.2 Les domaines scientifiques couverts par les relations de presse et par les quotidiens
H u m &soc 30 3 7 3 3 22 11 122 (26,7)
TABLEAU 8 Domaines scientifiques couverts par les activités de relations de presse
Total 111 120 119 105 II 455 ( 5 4 )
1980-1981 1985-1986 1990-1991 1995-1996
n. n. n. n.
Appliquées 44 45 59 24
Pures 12 18 8 15
Santé 25 20 19 44
TABLEAU 9
Total Variation
1980-1996
n. 9%
172 (45s)
53 25
108 76
Domaines scientifiques couverts par les quotidiens, catégorie RP-UL
Total 157 205 84 8 7 II 533 (44,6)
1980-1981 1985-1986 1990-1991 1995-1996
Appliquées 35 52 22 15
Pures 18 27 2 3
Santé 83 96 35 51
Hum &soc 21 30 25 18
Total Variation
124 ( 5 7 , l )
5 O (83 ,3 )
265 (38,6)
94 (14.3)
Les tableaux 8 et 9 nous présentent les domaines scientifiques couverts respectivement par les
relations de presse du Service des communications et par les articles des quatre quotidiens
analysés. En ce qui a trait aux activités de relations de presse de l'université Laval, on retrouve
dans le Plan directeur de 1983-1986, une mention relative au secteur de la recherche à l'effet
qu'il faut entre autres: «Assurer une meilleure couverture par le Service des relations publiques
des activités de recherche à 1'Université Laval et intensifier la vulgarisation de la recherche dans
le secteur des sciences humaines, (...)dl
C'est donc dire qu'à tout le moins, l'université a un souci de diversifier I'information
scientifique qu'elle véhicule ou qu'elle a d'autres intérêts que nous serons peut-être en mesure
de découvrir dans les pages qui suivent.
Nous remarquons donc, pour les trois premières années, que ce sont les sciences appliquées qui
sont privilégiées par les activités de relations de presse, avec 172 interventions sur les quatre
années analysées, ce qui représente 37,8% de l'activité générale. Viennent au second rang les
sciences humaines et sociales avec 122 interventions, soit 26,8% de l'activité, suivies des
sciences de la santé avec 108 interventions, soit 23,7% de I'activité et enfin, les sciences pures
avec 53 interventions, représentant une proportion de l'activité de 11,74. Une exception est
faite pour l'année 1995-1996 où les sciences de la santé sont placées au premier rang avec 44
interventions, représentant 42% de l'activité, suivies des sciences appliquées avec 24
interventions, soit 22,8%, ensuite les sciences humaines et sociales avec 22 interventions, soit
21% de l'activité et finalement les sciences pures qui gardent la dernière place avec 15
interventions, soit 14,2% de l'activité globale de cette année.
Si nous nous rapportons au taux de variation présenté au tableau 8, nous remarquons que sur la
pdriode de seize ans que nous avons analysée, les activités de relations de presse ont diminué et
possiblement, qu'elles mettent moins l'accent sur I'information scientifique. Nous enregistrons
en effet une diminution globale de 5,4% sur les quatre années analysées. Dans le détail, nous
81~ervice des relations pubiiques. Plan directeur 1983-1986. p. 17
remarquons que les sciences appliquees ont subi une diminution de 45,5%, tandis que les
sciences humaines et sociales ont diminué de 26,7%. Par ailleurs, il est intéressant de constater
que parallèlement à la diminution enregistrée, il y a une augmentation significative de l'attention
accordée aux sciences de la santé, avec un taux de 76%, tout comme pour les sciences pures
avec une augmentation de 25%.
Quant aux quotidiens québécois, pour mieux voir s'il existe un lien entre les activités de
relations de presse et les articles produits par chacun d'eux, nous avons effectué le calcul en
isolant la catégorie RP-UL. Ce sont donc les sciences de la santé qui intéressent le plus les
quotidiens, avec 265 articles de 1980 à 1996, soit 49,7% de la production globale, suivies des
sciences appliquées avec 124 articles, soit 23,3%, puis les sciences humaines et sociales avec
94 articles, soit 17.6% et pour finir, les sciences pures avec 50 articles, soit une proportion de
9,4%. En plus de constater que ce sont les sciences pures qui occupent le dernier rang. on
remarque également que ce type de science est de moins en moins couvert avec les années. En effet, en nous référant au taux de variation présenté dans le tableau 9. nous remarquons une
diminution générale de la couverture des différents domaines scientifiques dans les quatre
quotidiens analysés et ce. dans une proportion de 44.6% sur toute la période analysée. Nous
remarquons par exemple que la couverture de la nouvelle qui traite de sciences pures a diminué
de 83,396, tandis que les sciences de la santé n'ont diminué que de 38,6%. Quant aux autres
domaines scientifiques, nous enregistrons également une diminution, soit de l'ordre de 57.1%
pour les sciences appliquées et de 14,3% pour les sciences humaines et sociales.
Cette différence peut être expliquée, d'une part par l'intérêt des journalistes pour le sujet, mais
égaiement par le fait qu'il y ait des interventions directes de la part des chercheurs auprès des
journalistes ou encore par le fait que des centres de recherche en milieu hospitalier universitaire
gerent eux-mêmes leurs activités de relations de presse. Une autre explication possible peut se
situer au niveau des degrés de difficultés à vulgariser un sujet pour qu'il devienne accessible au
grand public. À cet égard, Dominique Wolton mentionne que:
Hier on parlait de vulgarisation, aujourd'hui de médiation, médiatisation, valorisation de la recherche ... La multiplication des mots atteste de la difficulté à construire les relations entre les sciences et la société. Et encore faut-il différencier. La demande de vulgarisation est largement inégale selon les sciences, et selon les moments. Si les sciences de la nature et de la matière font depuis longtemps l'objet d'une curiosité, la situation est différente pour les sciences de la vie, et encore plus
pour les sciences de l'homme. En dépit des apparences, la demande à l'égard de celle-ci est faible (...).82
2.3 Le thème des activités de relations de presse et des articles
En consultant les données du tableau présenté ci-après, nous constatons que l'information qui
est diffusée par les relations de presse provient essentiellement d'annonces de recherches, avec
279 interventions, soit dans une proportion de 61,396 de la production globale. Viennent
ensuite les congrès avec 143 interventions, soit une proportion de 3 1,4% de la production et les
ententes et les acquisitions ne suscitent respectivement que 4,4% et 2,9% de l'intérêt pour la
production globale. Quant à l'information qui provient de dérivés, elle est pour ainsi dire nulle.
Si nous nous attardons au taux de variation présenté au tableau 10, nous remarquons une
augmentation significative des interventions faites à partir du thème des acquisitions, soit dans
une proportion de l33,38, comparativement à la proportion d'interventions faites à partir du
thème des congrès qui a diminué de 743%. de 1980 à 1996. Il en va de même pour les
interventions relatives au thème des ententes qui ont diminué de 66,7%, tandis que les
interventions reliées au thème de la recherche ont augmenté de 55,68.
TABLEAU 10
Le thème des activités de relations de presse
1980-1981 1985-1986 1990-1991 1995-1996
n. n. n. n.
Congrès 5 1 3 3 46 13
Recherche 54 79 62 84
Acquisition 3 2 1 7
82~ominique Wolton. De la vulgarisation à la communication. Hermès, no.2 1. 1997. p. 10
Total Variation
1980-1996
n. %
143 ( 7 4 s )
279 5 5 , 6
1 3 133,3
Entente 3 6 1 O 1
Dérivé O O O O
Total 111 120 119 105
(66,7)
455 (5,4)
1 --
Pour ce qui est des articles dans les quotidiens, nous avons proctdé de la même façon que pour
les domaines scientifiques et nous avons isolé la catégorie RP-UL pour mieux cibler les possibles retombées des activités de relations de presse de l'Université Laval. Ainsi, en se
référant aux données présentées au tableau 11, nous remarquons que l'importance accordée aux différents thèmes d'information scientifique est sensiblement la même que pour les relations de
presse, du moins en ce qui a trait aux annonces de recherches et de congrès, soit dans une
proportion de 63,8% pour la recherche avec 340 articles produits sur l'ensemble des quatre
années analysées et de 25% pour les congrès avec 133 articles. Toutefois, ces proportions sont
inversées en ce qui a trait aux annonces d'acquisitions et d'ententes interinstinitionnelles. soit
dans une proportion de 3,696 pour les acquisitions et de 1,5% pour les ententes. Finalement,
nous constatons que les sujets dérivés suscitent un grand intérêt pour les quotidiens puisqu'ils y consacrent 6,2% de leur production globale avec 33 articles scientifiques.
Ce que nous avons nommé les dérivés sont essentiellement des articles qui peuvent être classés
dans les faits divers, comme par exemple le premier bébé éprouvette qui a tant fait couler
d'encre. Cette dernière constatation nous amène à nous interroger sur les raisons qui motivent
cette répartition de la part des médias et la valeur réelle qu'ils accordent à la nouvelle
scientifique. Les médias ont-ils plus à coeur les intérêts scientifiques ou ceux de la société? À ce propos, Dominique Wolton propose un élément de réflexion:
Certes la médiatisation assure une certaine visibilité, mais la visibilité n'est pas synonyme de ce qui est le plus important dans la logique de la vulgarisation. Aujourd'hui, le plus important du point de vue d'une logique de la connaissance concernerait moins la médiatisation que la mise en valeur des controverses scientifiques. En effet, si I'on veut être au coeur de la démarche scientifique, les controverses en sont une des voies d'accès privilégiées, et non la médiatisation qui insiste trop sur l'événement et le spectaculaire.83
8 3 ~ o r n i n i ~ u e Wolton. De la vulgarisation B la communication. Hermès. no. 21, 1997. p. 11
TABLEAU 11 Le thème des articles, catégorie RP-UL
n. n. n- n.
Congrès 40 63 25 5
Recherche 112 95 54 79
Acquisition 2 13 2 2
Entente 1 5 2 3
-
Total 157 2 0 5 8 4 8 7
- - - - - - -
Total Variation
1980-1996
n. %
Enfin, en nous référant au taux de variation du tableau 11. nous remarquons qu'hormis
l'augmentation enregistrée au niveau des articles dont le thème de référence se rapporte aux
ententes, ce sont les recherches qui suscitent le plus grand intérêt des quotidiens, tout comme
pour les activités de relations de presse. En effet, malgré une diminution du nombre d'articles
depuis 1980 jusqu'à 1996, soit dans une proportion de 29,s %, les quotidiens ont produit 340
articles qui faisaient référence à des recherches scientifiques. Une diminution encore plus
importante est enregistrée au niveau des congrès, soit dans une proportion de 87,596. Et bien
que les dérivés suscitent un plus grand intérêt pour les quotidiens, nous enregistrons tout de
même une diminution de la production d'articles, dans une proponion de 50%.
Si nous comparons le taux de variation du tableau 10 avec celui du tableau 11, il est intéressant
de constater que la fluctuation ne se situe pas du tout aux mêmes endroits. Par exemple, les
activités de relations de presse ont augmenté de 55,6% au niveau du thème relié aux recherches,
tandis que pour les quotidiens, malgré le nombre important d'articles produits sous ce thème, ils
ont enregistré une diminution de 29.5%. Cette constatation s'applique aussi dans le cas du
thème relié aux ententes pour lequel les activités de relations de presse ont diminué de 66.7%,
alors que les quotidiens enregisvent une augmentation de 200%.
3. LES ENTRETIENS
Comme nous l'avons pr6cisé dans le chapitre deuxième, le détail des entretiens qui va suivre
nous assure une plus grande validité de l'analyse des résultats obtenus. Il nous permet
également de parcourir une information qui est davantage de type qualitatif.
3.1 Entretien avec les journalistes
Les deux journalistes que nous avons rencontrés n'ont, ni l'un, ni l'autre de formation
scientifique, mais ont tous deux un intérêt marqué pour la science. C'est ce qui les a amenés à
couvrir le volet scientifique dans leur quotidien respectif. Pendant plus de dix ans, Yvon
Pellefin a oeuvré dans ce domaine au Journal de Québec, soit de 1976 à 1988 et pendant près de
vingt ans dans le cas de Claude Tessier du journal Le Soleil, soit de 197 1 à 1989. Au moment
de ces entretiens, monsieur Tessier était retraité depuis 1989, mais toujours attentif à ce qui se
fait dans ce domaine qu'il a côtoyé pendant près de vingt ans. Quant à monsieur Pellerin, il était
chef de pupitre au moment de notre entretien.
Pour écrire leurs articles, tous deux nous ont mentionné qu'ils utilisaient dans une grande
proportion les communiqués et les articles du Fil pour se donner des pistes. Mais avec le
temps, ils disent avoir développé des relations plus directes avec les professionnels du Service
des communications et par conséquent, ont eu davantage recours aux contacts directs, par
téléphone. Dans certains cas, ils ont également développé une proximité avec les chercheurs. Comme nous le précisait monsieur Tessier:
Au début, il y a toujours un indicateur, dans mon cas c'était les communiqués. Rapidement, c'est devenu les relations avec les gens des relations publiques ou avec des communicateurs de l'université et à mesure qu'on prend racine dans le milieu, on f d t par découvrir des pistes nouvelles qui nous éloignent graduellement de ces services-là parce qu'on connaît assez bien notre milieu et notre sujet, jusqu'à même pouvoir déjouer les relations de presse pour avoir des primeurs. Dans certains cas, on pouvait aller directement voir les chercheurs concernés.
Quant à monsieur Pellerin:
La principale source d'information pour mes articles, c'était dans le Fil des événements et aussi la liste des congrès qui avaient lieu à Québec, ceux qui étaient de nature scientifique. J'appelais pour savoir qui en était responsable, c'était donc aussi les téléphones. J'allais aussi chercher mes informations dans les revues scientifiques. Quand un sujet m'intéressait, j'appelais à l'université pour savoir si des chercheurs de Laval pouvaient m'expliquer ça et je me rendais compte que la même chose se faisait ici, des découvertes, des articles dans des revues destinées surtout aux étudiants de science ou 2 des gens très spécialisés. C'était un réseau. Ça facilitait beaucoup l'accès à l'information. J'ai toujours trouvé une bonne collaboration de l'Université et des chercheurs. C'est très rare que des gens refusaient de nous rencontrer. Quand j'étais capable d'aller directement aux départements concernés, je le faisais. Sinon, je demandais au Service des relations publiques et eux m'arrangaient ça. Ça Uait très bien de ce côté-là. Ils nous donnaient les sources d'information et nous référaient aux bonnes personnes. Il n'y avait pas que le communiqué, il y avait l'effet humain. On se rencontrait et on se rappelait. En fait, j'urilisais autant le communiqué que le Fil car il n'y avait pas exactement les mêmesjnformations dans les deux. A la suite de communiqués, on se rappelait. A Québec, c'était eux notre source d'information dans ce temps-là. Il n'y en avait pas d'autres pour nous renseigner.
Pour les inciter à écrire un article, le sujet était selon eux beaucoup plus important que la façon
dont ils recevaient l'information. Les communiqués par exemple étaient pour eux un signal et
l'activité de relations de presse devenait davantage utile par la suite, leur permettant d'être mieux
aiguiUés sur le sujet. Comme le soulignait monsieur Tessier du Soleil:
Pendant longtemps, et je pense que ça l'est encore, les relations de presse de l'université Laval étaient axées sur l'image et quand un chercheur fait un bon coup, c'est norrnai que l'Université s'en glorifie. Quand les chercheurs se trouvent en difficulté de subvention par exemple, le Service des communications entre en jeu, distribue des communiqués, possibilités d'entrevues, de reportages. C'était assez "tutchy" pour cenains reportages et ça m'agaçait un peu car on sentait bien des fois que l'article était demandé et sortait par hasard la veille d'un renouvellement de subvention. Donc quand les organismes subventionnaires se préparaient à accorder une subvention; il y avait toujours comme par hasard un bon chercheur qui venait de faire une découverte.
Ces journalistes font toujours une sélection des sujets à couvrir, avec comme premier critère la
notion "d'actualité". Monsieur Pellerin nous mentionnait par exemple que si un sujet n'était pas d'actualité. il le laissait de côté en se disant que ce type de sujet relevait plutôt du mandat d'un
magazine. Toujours en se référant à la notion d'actualité, monsieur Pellerin ajoutait aussi que:
Ce qui fait qu'on sélectionne, c'est avant tout l'effet d'actualité. Après ça c'est plus bon. Si c'est pas d'actualité, c'est simplement la job d'un magazine. Nous, c'était notre rôle à l'époque. On cherchait des "spots scientifiques" qu'on exploitait; par exemple la chute des feuilles l'automne. Il fallait que ça se fasse l'automne spécifiquement. Aujourd'hui, il n'y en a plus de cela. Ce genre d'information a été récupérée par d'autres types de médium. On ne fait que du "spot news" maintenant. On est moins bien informés par nos médias au jour le jour car c'est seulement un petit paragraphe qui nous informe. Alors qu'avant. par exemple à la mort de René Lévesque, on me demandait de faire un texte sur cette maladie qui l'a emporté. Aujourd'hui on ne demande plus ça. II est malade, vous voulez avoir des informations là-dessus, allez voir dans un dictionnaire ou ailleurs, la définition de la maladie. Aujourd'hui il y a trop de nouvelles, on n'approfondit pas le sujet. Dans le temps, on avait une nouvelle et on essayait de l'accrocher à l'actualité, c'est ça qui en faisait son intérêt-
En ce qui a trait aux communiqués que le Service des communications leur transmettait,
messieurs Pellerin et Tessier nous ont signifié qu'ils les reprenaient rarement de façon intégrale,
d'autant plus qu'avec le temps, ils nous ont dit avoir développé une certaine expertise dans le
domaine scientifique qui leur permettait une plus grande autonomie. Les communiqués
devenaient alors davantage des indicateurs pour eux. Pour monsieur Tessier par exemple:
Au Soleil, le critère pour décider si on couvre ou pas le sujet, c'est l'actualité. Pour rédiger un article, on publiait rarement de façon intégrale le contenu d'un communiqué. Avec le temps en plus, on développe une certaine expertise. Pour ce qui est des articles du Fil, ils avaient un handicap, c'est qu'ils sortaient seulement une fois par semaine. Moi je travaillais pour un quotidien, alors quelques fois je brûlais la mèche, j'avais même souvent des primeurs que l'Université n'avait pas. Il y avait des chercheurs qui etaient plus ouverts que d'autres et je pouvais aller directement rencontrer le chercheur concerné, ça dépendait de la relation que j'entretenais. Mais c'était pas possible de tout couvrir. Particulièrement, je dirais que les sciences humaines étaient couvertes assez mal, et peut-être qu'elles étaient moins ouvertes que d'autres. C'était surtout les sciences exactes qui étaient privilégiées. L'Université à ce moment-là était assez fonctionnarisée. c'était pas complètement autosuffisant, mais presque. En fait, c'était assez lourd. Il s'était développé une bureaucratie avec le temps, les chercheurs s'étaient réfugiés dans leur coin et avaient créé leur petit empire et on voyait bien que 1'Université allait se ramasser avec des diffcultés importantes, et je crois qu'elle n'en n'est pas encore complètement sortie, au niveau des relations entre l'université et le grand public. Je parie des difficultés de communiquer. Aujourd'hui je trouve qu'il sort peu ou pas d'information sur les universités, c'est presque pire aujourd'hui qu'il y a dix ans. Est-ce parce que les médias se sont multipliés et ramifiés? Au niveau de la presse quotidienne, à part le journal Le Devoir et La Presse qui ont encore un chroniqueur pour l'environnement, j'ai l'impression aussi que ça n'évolue pas beaucoup. On ressort même des manchettes qui datent d'il y a dix ans. par exemple les découvertes sur les tremblements de terre.
De façon générale, messieurs Pellerin et Tessier ont tous deux mentionné que les informations
scientifiques que le Service leur transmettait méritaient toutes une couverture, mais certaines
contraintes pouvaient affecter leur choix de couvrir ou non. Un manque de temps pour faire
une recherche plus exhaustive sur le sujet, ou alors le mandat auquel ils étaient assignés ne
correspondait pas au type de sujet à couvrir, ni au type de lecteur visé. Par exemple, pour
monsieur Pellerin:
Les informations méritaient toutes d'être couvertes, mais soit qu'on n'avait pas le temps ou le mandat qu'on avait ne nous permettait pas de le faire parce qu'on savait que ce sujet n'intéresserait pas le lecteur que nous on visait. Nous (le journal) on est tellement petits qu'on couvre juste ce qu'on peut et ce qu'on peut c'est ce qui est accroché à l'actualité. On cherche à couvrir des sujets qui sont intéressants. On se rend compte qu'un sujet est intéressant aussi quand il est repns ailleurs. Ça a été le cas par exemple pour la guerre des Malouines. Ça me paraissait intéressant, j'ai fait des recherches à la bibliothèque et j'ai écrit un article. Mon article a été repris par l'agence France Presse pour la France. On peut dire que ça a été une bonne idée puisque ça a été repns. Les communiqués nous aident, mais il faut qu'ils suivent l'actualité.
Une autre contrainte qui a été très astreignante dans les débuts pour le Journal de Québec. c'est
sans nul doute la réputation que le Journal avait. et particulièrement dans les milieux
scientifiques. C'est 1à que le travail des attachés d'information entrait en ligne de compte, car ils
faisaient le lien entre le journaliste et les chercheurs. assurant les scientifiques de la fiabilité du
Journal, malgré que ce type de quotidien ait la réputation d'être axé davantage sur le fait divers.
Comme nous l'expliquait monsieur Pellerin:
La seule contrainte réelle que j'avais, c'était que le Journal de Québec n'était pas bien vu dans les milieux scientifiques. Souvent les chercheurs se méfiaient de nous. Le travail que madame Kugler faisait auprès d'eux dans ce temps-là c'était de dire qu'on était corrects. Bien souvent c'était de les rassurer. Ça arrivait très peu souvent qu'on exigeait de voir nos articles avant, on livrait la marchandise. On partait de loin nous le Journal de Québec. On avait jamais fait ça et on avait la réputation de journal à sensation, d'un journal qui essaie de savoir ce que le monde ne veut pas dire. Dans le domaine scientifique, c'est ce que j'aimais, on pouvait avoir une relation intéressante avec l'interviewé, il était content de nous conter son travail sur sa recherche. La crédibilité dans le domaine scientifique, la rigueur est de mise et en même temps, l'aspect un peu "jazz", un peu "flyé" pour embarquer. La contrainte à ce niveau là, il n'y en avait pas vraiment. Il n'y a jamais eu d'articles refusés. Par contre, on n'avait pas de budget pour aller à l'étranger ou pour faire des choses spéciales.
Quant au Soleil, la contrainte principale etait les moments où le journaliste avait l'obligation
d'écrire pour mettre en valeur un projet de recherche dans le but d'obtenir une subvention.
Monsieur Tessier disait que c'était négliger le côté humain au profit de chiffres auxquels il ne
comprenait pas tout. Comme il disait:
La contrainte des subventions accordées aux chercheurs, pour l'université c'était important et pour nous ça l'était moins et ça, c'était dérangeant. On ne connaissait pas l'importance accordée aux chiffes. Le côté humain etait négligé un peu et les intentions en-dessous n'étaient pas toujours très claires. C'es: pas facile de juger un chercheur par exemple dans un domaine très pointu.
Les journalistes de ces deux quotidiens nous ont dit que les activités de relations de presse de
l'université Laval étaient très importantes pour faire le lien entre eux et les chercheurs.
hisqu'ils n'ont pas le temps de développer des relations personnelles avec les chercheurs, c'est
une économie précieuse de temps. Selon Yvon Pellerin:
Ce sont eux, les attachés à l'information qui nous conseillent, qui nous donnent l'information. 11s peuvent débusquer quelqu'un quand on est mal pris et nous référer à quelqu'un qui pourra nous donner l'information. Ça prend ça dans notre métier, on ne peut pas développer des relations personnelles avec des chercheurs, c'est très rare.
De façon générale, les deux journalistes rencontrés estiment que les relations de presse de
l'université Laval sont demeurées sensiblement les mêmes, du moins en ce qui a trait à la
période où ils ont été affectés à la couverture de la nouvelle scientifique, soit jusqu'à la fin de
1989. Bien qu'ils ne soient plus, ni l'un, ni l'autre dans ce domaine, ils demeurent avec
l'impression qu'il y a toujours la possibilité de recevoir les informations, tout comme il est
toujours possible d'être dirigé vers les experts concernés. Toutefois, ils estiment que de plus en
plus, l'aspect d'actualité doit être privilégié, ou à tout le moins, qu'il faut davantage justifier
pourquoi un journaliste décide de parler de tel ou tel sujet scientifique, o u démontrer que ça va
servir à court ou moyen terme. L'aspect de "rentabilité" du journal est donc plus présent
qu'avant selon eux. Pour monsieur Tessier:
Les communications entre l'université et le public doivent être des communications soutenues et qui répondent aux besoins des gens. Quand vous parlez de science, ça dit pas grand chose aux gens, sauf pour les scientifiques. Mais les quotidiens sont destinés au grand public, les scientifiques ont leur propre magazine pour ça. Avec le temps, il s'est dkveloppé un besoin d'avoir des articles de plus en plus courts et sur des sujets de plus en plus pointus. Aujourd'hui, la
façon de traiter le contenu laisse beaucoup à désirer. Aujourd'hui il y a plus de moyens, mais on produit moins d'articles. Est-ce qu'il se fait moins de science, c'est pas supposé. Les milieux savants ignorent le public, ils ne croient pas que c'est important d'établir une bonne relation avec le public. Par exemple, la semaine des sciences, c'est bien beau, mais c'est pas fini après, il faut continuer de se faire connaître. Il y a une grosse inertie de ce côté-Ià.
3.2 Entretien avec les directeurs du Service des communications
Le premier directeur, monsieur André Barnard qui a occupé le poste n'avait pas de formation en
journalisme, ni en communication, mais était issu d'une famille de communicateurs-
journalistes. 11 a par ailleurs complété deux baccalauréats, un en génie forestier et un autre en
administration. Le deuxième directeur, monsieur Jacques Duguay, avait une formation
universitaire de premier cycle en journalisme. Quant au troisième directeur, monsieur Michel
Héroux, il n'avait pas de formation en journalisme, ni en communication, mais une expérience
du métier de journaliste.
Chaque directeur a exercé son mandat sous une autorité différente. Monsieur Barnard, sous
l'autorité du recteur avait comme principal mandat de conseiller ce dernier, d'entretenir les
relations avec la communauté et de promouvoir l'image de l'Université. Tout était à faire à
l'époque. Pour monsieur Duguay qui exerçait son mandat sous l'autorité du vice-recteur
exécutif, il avait essentiellement la responsabilité de donner une meilleure image de l'université
et pour ce faire, de créer de nouveaux véhicules de communication et de promotion. Quant à
monsieur Héroux qui a débuté son mandat sous l'autorité du vice-recteur exécutif pour ensuite
passer sous l'autorité du secrétaire général, il avait comme principale responsabilité, au moment
de cet entretien, les opérations de développement. En outre. il avait la responsabilité du
recrutement et des levées de fonds, autant que celle d'appuyer les activités pour les diplômés.
Dans les débuts du Service des communications, la structure organisationnelle était fort simple,
monsieur Bamard était seul dirigeant, assisté de deux secrétaires. Après quelques années par
contre, le Service s'est adjoint une trentaine d'intervenants au niveau de la division de
l'information et des relations publiques.84 Cette structure est demeurée sensiblement la même durant le mandat de monsieur Duguay, c'est-à-dire que le Service était composé de trois
84~nnexe 12. Organigramme, février 1992
divisions, information, relations publiques et production. Quant à la structure depuis I'amvée
de monsieur Héroux, elle est passablement différente.85 Schématiquement, il y a un module
administratif, un module désigné exclusivement à la communication interne. un autre à la communication externe.
Dans les débuts du Service, comme nous le soulignait monsieur Barnard en entrevue: .On ne
s'arrêtait pas vraiment à l'importance à accorder aux relations de presse. C'était la période
faste, l'université avait ce qu'elle voulait comme couverture dans les journaux».
Mais très vite, il a réalisé qu'il était nécessaire de s'y attarder et de faire plus d'information, la
division de l'information a alors été créée, c'est monsieur André Villeneuve qui en a été le
premier responsable. En 1971, monsieur André Desmartis lui a succédé et en 1990, c'est
madame Marianne Kugler qui reprenait le flambeau. Aujourd'hui, on accorde toujours
beaucoup d'importance aux relations de presse et selon monsieur Héroux:
Dans mon rapport d'évaluation de 1992, j'ai un passage sur la distinction des rôles entre journalistes et relationnistes et j'avais expliqué qu'à mon arrivée, les attachés à I'information travaillaient pour le Fil et ils devaient laisser leur travail pour répondre aux journalistes et généralement, à leur niveau de l'opération, ils n'étaient pas très collés sur la direction et pas très au fait des orientations politiques de la direction et on prenait un risque grave, car il n'y avait pas de guichet unique pour la presse. La presse appelait qui elle connaissait ou qui elle pouvait, quand un journaliste était un peu plus débrouillard, il appelait chez le recteur et le recteur lui parlait. C'était une espèce de petite jungle non organisée. Normalement dans une organisation un peu complexe, on a des enjeux, des stratégies, des objectifs. En 1992, mon message n'a pas passé, ça a pris la crise sur le salaire du recteur Michel Gervais pour que les gens réalisent. Tant qu'on va être éclatés comme ça et que n'importe qui dans mon Service peut parler à la presse, ça ne peut pas fonctionner. La division de l'information n'existe plus pour cette raison et on a créé un poste spécifique aux relations de presse et les gens du Fil se concentrent sur leurs activités du Fil. Les journalistes disent qu'ils ont un bien meilleur service maintenant. Les relations de presse sont prioritaires et je crois qu'on a réussi à accroître l'ère de notoriété de l'université par notre diffusion. On a des exemples; les boursiers de différentes régions, on les annonce dans les régions respectives et on en a des échos. C'est pas tant l'actualité politique de l'université qui va intéresser les médias, mais plus des histoires "human", par exemple La Chaire sur I'obésité, ça touche beaucoup de monde. La gagnante du concours d'actuariat. Si j'essaie de vendre la structure de l'université aux médias, ça ne les intéresse pas, ça n'intéresse pas le public, ce n'est pas vendeur. C'est trop pointu. Par contre, la course au rectorat, à Montréal ou ici, ça intéresse.
8 5 ~ n n e x e 13. Organigramme. 1994
De tous temps, selon les trois directeurs rencontrés, les activités de relations de presse n'ont pas
été restreintes en raison de budgets limités. En effet, ils s'entendent tous les trois sur ce point et comme nous le précisait monsieur Hérow:
Ce sont plutôt les activités de relations publiques qui entraînent de gros déboursés. Par exemple, il sera beaucoup plus cher de faire un lancement que d'émettre un communiqué. Les relations de presse ont un aspect actif qui est de donner de l'information et d'organiser des rencontres comme des déjeuners, ce qui n'occasionne pas de frais significatifs, et un aspect passif qui se traduit surtout par la réception d'appels de la part des journalistes et des différentes unités de l'université, ce qui n'occasionne pas non plus de frais notables. En définitive, l'argent n'a jamais été un facteur vraiment limitant dans la réalisation des objectifs du Semice.
De l'avis de chacun, il est donc possible de réaliser la plupart des objectifs, mais pas toujours
exactement de la façon dont ils sont planifiés.
Pour ce qui est de l'état des relations de presse depuis seize ans, les avis sont partagés.
Monsieur Barnard considère qu'elles ont perdu beaucoup d'importance avec les années:
Pendant tout mon mandat, les relations de presse ont changé avec les différentes directions du Service. Ça s'est détérioré. Le nouveau recteur trouvait que les relations publiques prenaient trop de place. Il y a eu un dérapage. Il y a eu une diminution de l'influence du Service des relations publiques par rapport à la direction, c'était peut-être une question de personnalité. Ça s'est détérioré avec la grève des professeurs. Ça a été tragique c-ette période. Les relations de presse ont perdu de l'importance avec les années. A l'époque, on avait des déjeuners deux fois par semaine avec les journalistes. On faisait des communiqués surtout pour les facultés. Je ne crois pas que ce soit plus difficile aujourd'hui. Autrefois, les journalistes faisaient partie de la communauté universitaire. On faisait beaucoup de conférences de presse, mais pas tant que ça. Ça a augmenté à un moment donné à cause du développement de l'université. Après, ça a diminué, puis augmenté un peu, mais on a réalisé aussi qu'on en faisait trop, car les journalistes ne venaient même plus. Ils avaient trop de convocations en peu de temps. Nous étions les seuls à s'occuper des relations de presse, les facultés passaient par nous pour faire passer une information. Il y avait une autorité plus forte dans le temps. Les doyens et le Conseil passaient par nous. Ils ne pouvaient pas aller directement aux journalistes.
Quant à monsieur Duguay, il a Ifimpression qu'eues sont demeurées les mêmes, quoiqu'il
trouve qu'on parle moins de l'Université comparativement aux années 1980 où l'information
sortait presque tous les jours. Il nous a c o d é que:
Les relations de presse, les relations-rnédias n'étaient pas très importantes à l'Université. Les journalistes nous appellaient pour qu'on les mettent en contact avec des experts et des banques de données. Ceux qui faisaient l'information étaient ceux qui parlaient aux médias. L'Université est un milieu où les sujets sont très variés, alors ce sont ceux qui écrivaient dans le Fil qui parlaient aux journalistes, car eux connaissaient très bien tout ce qui se passait sur le campus. Alors que la personne qui s'occupe uniquement des médias est beaucoup plus Ià au niveau institutionnel. Elle s'occupe de choses plus spécifiques à la direction.
Pour ce qui est de monsieur Héroux, selon lui: «Depuis seize ans, les relations de presse ont
augmenté. D'une part parce que les médias se sont multipliés et même chose pour l'envergure
de l'Université».
Pour conclure, messieurs Baniard et Duguay se disent satisfaits de la couverture médiatique
qu'a reçue et reçoit encore aujourd'hui l'université Laval. Quant à monsieur Héroux, il se dit à
demi satisfait, car il estime que la couvemire médiatique n'est pas à la hauteur de l'envergure de
I'hstitution:
Je suis à demi satisfait de la couverture de presse qui est faite de l'Université. Cette université en est une atypique, c'est-à-dire que compte tenu du milieu où elle est située, elle ne devrait pas être si grosse, elle ne devrait pas être si bonne et elle ne devrait pas être si engagée en recherche. Or c'est une grande université, même en comparaison aux États-unis.
3.3 Entretien avec les responsables de la Division de l'information et des relations de presse
Avant d'être chef de la division de l'information, monsieur André Desmartis était secrétaire à
l'Action catholique. Quant à monsieur Alain Lavigne, avant d'être à l'emploi du Service des
communications en tant que conseiller en relations de presse, il a complété un certificat en
journalisme et un en relations publiques. Ii a également fait une maîtrise en communication et
un doctorat en science politique. Au moment de ces entretiens, monsieur Desmartis était à la
retraite et monsieur Lavigne était en poste à tiîre de conseiller en relations de presse.
Pour ces deux personnes, les relations de presse représentent l'essentiel de leur travail. Pour
monsieur Desmartis, il était très important d'etablir des relations très serrées avec la presse.
Comme il nous l'expiiquait:
Les activités consistaient à l'époque à 50% de communication interne et 50% d'externe. Vers 1971-1972, on avait des déjeuners de presse. On présentait quatre ou cinq sujets aux journalistes, on faisait ça quelques fois par semaine. Dans les années 1970 aussi, la revue de presse a été instaurée, le vidéo-campus et des émissions télé.
Quant à monsieur Lavigne, il dit être en première ligne pour répondre aux journalistes. Pour
lui, le travail de conseiller en relations de presse à l'Université Laval consiste pour une grande
part en communication institutionnelle, c'est-à-dire qu'il a comme principal mandat de faire le
lien avec la direction. Il est également au service des différentes unités qui n'ont personne pour
faire leurs communications et il est la personne conseil du Service.
Les relations de presse sont l'essentiel de mon travail. Avant, il y avait les attachés à l'information du Fil qui, au travers de leur travail régulier, répondaient aux demandes des journalistes. Ils faisaient à la fois le travail interne et externe. Peut-être que les journalistes étaient moins bien servis qu'avec une personne qui est en première ligne et qui établit le contact avec les journalistes, qui les rappelle rapidement et qui fait le relais avec la direction. Quand on est journaliste institutionnel, on pense plus à la production d'articles pour le journal interne, dors dans certains cas, ça peut même faire entrer en confIit d'intérêt. Les activités sont celles d'émetteur. Il y a d'autres unités qui ont leur propre service de communication, par exemple Communication Peps ou la Formation continue. Je ne fais pas tout, mais je fais beaucoup d'institutionnel, surtout le lien avec la direction, les instances universitaires, le conseil universitaire, le conseil d'administration. Ces communications se font à partir d'ici. Je suis aussi au service des facultés qui n'ont personne pour faire des communications et qui n'ont personne pour émettre les communiqués et les diffuser. Je suis une personne conseil. Je réponds aux demandes ponctuelles des joumalistes qui veulent rencontrer ou parler à des experts. En fait, 20% de mon travail consiste à recevoir des appels des journalistes pour des experts. En plus des demandes ponctuelles, je m'occupe de la production de la revue de presse. On f i t aussi des conférences de presse et des communiqués. Quelques fois ce sont des exclusivités que l'on réserve à certains médias. On utilise surtout les communiqués pour transmettre nos informations. Il ne faut pas en faire trop par exemple, car on perd de la crédibilité. La conférence de presse perd de sa popularité, les journalistes se rendent en direct aux événements. Il faut que l'événement le justifie et qu'on ne puisse pas le faire autrement. 11 ne faut pas les déplacer inutilement. On convoque la presse à peu près une vingtaine de fois par année et on diffuse à peu près 200 communiqués par année.
Pour ce qui est de l'information scientifique, monsieur Lavigne nous précise que: «.Il faut
éviter de rejoindre toujours les mêmes médias. J'ai beaucoup de listes spécialisées, tout
dépendant des sujets 2 couvrir. J'évite de faire des envois massifs, j'aime mieux être plus
pointu et il y a plus de rétroaction. Quand c'est scientifique, j'ai une liste de pigistes à qui
j'envoie l'information».
Quant aux limitations de budget, monsieur Desmartis nous explique que:
Pendant des années, j'ai travaillé sans avoir aucune idée des budgets disponibles. La notion était présente, mais on n'avait pas vraiment de restrictions. C'est seulement à partir de 1984 et il me semblait que ça devait être normal que j'administre les budgets. En 1982-1983, les années difficiles ont commencé, les participations à des voyages ont été très limitées. Il faut voir aussi que le Service était beaucoup moins développé. Si les projets étaient raisonnables, c'était accepté pas mal systématiquement.
Quant à monsieur Lavigne, il dit que ça ne coûte pas cher de faire des relations de presse, ce
sont davantage les lancements qui coûtent cher, et il nous a dit ne pas en faire: <<Je ne crée pas
d'événements, je répond aux demandes».
Selon les deux responsables rencontrés, pour transmettre une information, ce sont les
communiqués et les conférences de presse qui sont les moyens les plus utilisés, mais les
contacts directs sont presque aussi importants. Le choix de cette information à transmettre est
toujours tributaire de l'intérêt pour le grand public et de son accessibilité, mais jamais au point
de devoir refuser un sujet. Ils nous précisent enfin que de façon générale, les informations
transmises ont des retombées dans les médias et que quelques fois, les communiqués sont
repris de façon intégrale ou presque.
Pour ce qui est de l'état des relations de presse depuis seize ans, monsieur Desmartis a
l'impression que les journalistes étaient plus vaillants dans les années 1970-1980. Il nous
précise à ce propos que:
Les relations de presse depuis seize ans ne sont pas demeurées les mêmes. Je crois que les journalistes étaient plus vaillants l'époque. Pour ce qui est des relations avec la presse; il y a eu une période d'expansion dans les années 1970- 1980. Puis on a un peu plafonné, par exemple avec les conférences de presse, on en faisait trop dans une même année, les journalistes ne venaient plus. A partir de 1982, ça a été stationnaire, même que la vis Ctait un peu serrée côté budget, jusqu'en 1985 où les activités ont repris un peu alors.
Quant à monsieur Lavigne, il dit que:
Je crois que le choix et l'intensité des activités de relations de presse sont demeurées les mêmes. Il y a toujours un intérêt, mais les nouvelles ne sont pas toujours les mêmes en nombre, tout comme la recherche. Il n'y a pas toujours autant de découvertes ou du moins, d'implication sociale dans les nouvelles scientifiques.
De façon générale, chacune de ces deux personnes rencontrées estime que la couverture
médiatique de l'université Laval est suffkante. Monsieur Lavigne précise que:
Dans l'ensemble, je crois que l'Université est suffisamment bien couverte par les médias. Les retombées de presse négatives sont faites par des médias plus critiques, de l'extérieur de Québec. Je pense entre autres au Journal de la Capitale qui recherchait uniquement les nouvelles négatives. Mon travail est de trouver les personnes ressources pour donner les informations les plus justes possibles. On fait des mini sondages ponctuellement dans les articles émis; traitement positif, négatif, neutre. Il faut aussi penser que la dynamique des médias change. Les préoccupations, les valeurs changent. L'intérêt pour l'information scientifique n'est pas stable. Ça montre qu'il y a des préoccupations du côté des journalistes, est-ce qu'ils sont uniquement des courroies de transmission de la science et qu'ils ne se posent pas vraiment de questions quand on annonce des grosses découvertes. Les années 1970-1980, c'était au niveau de la science et des scientifiques et après c'était Dieu le Père. Il n'y avait pas de critique quand un scientifique parlait. La science était plus élevée. Si la recherche ne sert pas à des applications pratiques, utiles, on s'y intéresse moins. On accorde moins d'importance à la recherche fondamentale et pourtant, elle sert à développer le sens critique, à étoffer une discipline. Ça a toujours une utilité et une application, mais les médias ont plus de misère à vivre avec ça, car ça n'a pas d'application économique immédiate. Pour les médias, il faut que la nouvelle soit anecdotique, c'est ce qu'ils recherchent. Je suis une espèce de chaînon entre la culture journalistique et la culture savarite qui est très soucieuse de dire les choses le plus justement possible et le besoin des médias qui souhaitent que ce soit le plus court possible.
Mentiornons en terminant que, contrairement à I'irnpression de monsieur Lavigne en ce qui a trait à la diminution de la recherche, I'étude de JeamPierre Robitaiile du CIRST démontre que:
«Entre 1985-1986 et 1993-1994, la recherche universitaire a connu un taux de croissance
annuel moyen de 8,4% contre 9,2% pour la recherche industrielle et 3,596 pour les autres
secteurs d'exécution, principalement les laboratoires gouvemementaux».86
3.4 Entretien avec le conseiller en communication scientifique
Monsieur Jean Hamann, au moment de cet entretien était le seul conseiller en communication
scientifique au Service des communications de l'Université Laval. Il a une formation de
deuxième cycIe en biologie. Son travail consiste à identifier ce que font les chercheurs et à le
faire connaitre aux publics internes et externes de l'Université, essentiellement par le biais
d'articles dans le j o u a i Au Fil des événements.
Selon monsieur Hamann, le travail de conseiller en communication scientifique consiste à:
<<Identifier ce que les chercheurs font, à le faire connaître à l'interne et à l'externe,
essentiellement par le Fil. Mais maintenant qu'on a un conseiller en relations de presse, il y a
une partie de ce type d'information que je transmets à monsieur Lavigne et que lui diffuse par
les voies qu'il juge les plus appropriées».
Pour obtenir l'information qu'il diffuse, monsieur Hamann nous précise que:
Mes sources d'information, je les obtiens essentiellement à partir du Current content. C'est une banque de données qui est disponible à la bibliothèque. Une fois par semaine, je cherche par mots-clés les sujets les plus susceptibles d'intéresser les lecteurs. L'avantage, c'est que ça me permet de choisir ce qui peut être intéressant et accessible, de ce qui l'est moins. C'est mieux que d'appeler directement le chercheur qui lui, juge que tout ce qu'il fait est intéressant et mériterait d'être couvert. En procédant de cette façon, ça évite de créer des attentes auprès des chercheurs et en faisant ça, il y a un roulement. Les chercheurs qui lisent le Fil le voient que c'est moi qui écrit les articles scientifiques et quand ils jugent que quelque chose est intéressant, ils me contactent directement. Ceux qui contactent Alain Lavigne, ce sont ceux qui veulent faire une conférence de presse. Il y a aussi certains chercheurs qui connaissent des gens au journal Le Soleil, ceux-là appellent directement les journalistes.
8 6 ~ u 1 ~ e t i n CIRSTENVEX vol 3, no 1. novembre 1997. p.6
Le meilleur moyen pour inciter les journalistes ?î couvrir une information est, selon le conseiller
en communication scientifique, les articles du Fil ou les communiqués, bien plus que les
articles qui paraissent dans le magazine Contact, car selon lui, B la limite, ce magazine peut être
perçu comme un concurrent, puisqu'il a déjà un format de media en tant que tel. Par ailleurs,
monsieur Hamann nous précise que:
Les communiqués, je n'en fais plus. Michel Héroux a voulu dissocier la communication interne de la communication externe. Maintenant, si je vois une nouvelle scientifique qui me paraît intéressante, je la transmets à Alain Lavigne qui assiste à notre réunion de production. Cette resmicturation a fait qu'il y a moins de diffusion scientifique qu'avant. Vous ne le verrez pas necessairement par les communiqués, mais ce que je faisais, c'est que je prenais les articles scientifiques du Fil qui allaient paraître le jeudi matin et que je jugeais dintérêt journalistique et je les faxais aux journalistes des sections scientifiques. Je leur disais que l'article allait paraître le lendemain. La plupart d'entre eux étaient des médias écrits et quelques-uns électroniques. Je leur donnais la référence de I'article et les coordonnées du chercheur au besoin. J'avais une liste de journalistes à qui je faisais ces envois. Ça ne coûtait rien et ça intéressait beaucoup les journalistes.
La plupart des articles dans les quotidiens sont issus de commentaires faits par des chercheurs, à la suite d'une réaction proactive d'un journaliste, par exemple, un expert des tremblements de terre. C'est sunout des experts qui commentent des nouvelles, bien plus que des nouvelles scientifiques. Et ça ne devrait pas changer tellement ça. Il y a eu une époque où il y avait un cahier science la fin de semaine dans le journal Le Soleil. Aujourd'hui, je crois que Le Soleil est peu sympatique à la nouvelle scientifique. Dans le temps, il y avait des spécialités; Claude Tessier s'occupait des sciences dures, Louise Lernieux faisait la santé. Maintenant il n'y a plus personne qui couvre la science et c'est la même chose au Journal de Québec. Au Soleil il y a Thiemo Diallo et Martial Lapointe qui font sunout la santé, mais pas la science, sinon de façon très ponctuelle, pour des sujets très d'actualité et très spectaculaires. Avant, il y avait des spécialistes dans les médias, maintenant c'est un peu tout le monde qui touche à tout. Ils misent sur ce qui est vendeur. Selon eux, la science ne l'est pas, sauf la santé; les journalistes sont hypocondrÎaques, alors ils ne parlent que de maladies, ils projettent leurs propres préoccupations aux yeux du grand public.
Pour rédiger ses articles lui, monsieur Hamann fait une sélection des sujets à couvrir à partir des
critères de nouveauté, de côté accrocheur ou de progrès dans un domaine. Il nous disait en
entrevue que:
On sélectionne à partir de critères plutôt personnels; nouveauté, côté accrocheur, progrès significatif dans un domaine. Il y a des secteurs où il ne se passe pas grand chose. A la télé, on parle surtout de la médecine, des trucs de l'espace et des dinosaures. C'est vraiment typé. Des gens font pourtant des choses très intéressantes, mais qui ne sont pas accessibles au grand public. On a finalement
une plus grande marge de manoeuvre quand on écrit dans le Fil plutôt que dans un media qui a un impératif de vente.
De façon générale, selon monsieur Hamann, le but premier des articles publiés dans le Fil c'est
l'intérêt des lecteurs du campus, mais aussi un objectif de diffusion plus large à l'extérieur. Il
ajoute encore que:
Quelques fois on doit faire des exceptions à cause des politiques internes. Il y a des choses qui paraissent complètement farfelues au niveau scientifique, entre autres parce que les médias ordinaires, les médias extérieurs à 1'Université vont en parier. Exemple, on a une nouvelle qui va sortir cette semaine, on sait que les médias vont en parler et on ne veut pas faire croire qu'on n'est pas au courant, alors même si c'est prématuré d'en parler, on est obligé d'en parler avant les médias extérieurs. En fait, cette nouvelle en cache une autre qui en soi ne faisait pas une nouvelle extraordinaire.
Quand le conseiller en communication scientifique écrit ses articles, il vit certaines contraintes.
Par exemple, il y a les délais hebdomadaires, mais il y a aussi les sujets dont il ne peut pas
parler à cause de la culture scientifique. Comme ii nous le précisait:
Par exemple, une étude sur le système reproductif des marsouins, c'est très intéressant pour le grand public. Mais quand le sujet précis de la recherche porte sur la grosseur des testicules des marsouins, ça, ça fait rire le public au lieu de susciter l'intérêt sérieux. C'est toumé en dérision. L'objectif des chercheurs n'étant pas de faire rire d'eux. alors il vaut mieux ne pas en parler. Quand les journalistes se mettent à faire des nuances, il n'y a plus de nouvelles.
Quand monsieur Hamann écrit dans le Fil, il s'attend à faire faire du chemin à la nouvelle
scientifique, il s'attend à ce qu'elle soit reprise par les médias. C'était comme ça autrefois car il
faxait ses articles aux journalistes, la veille de leur publication. Ces derniers avaient donc le
loisir d'écrire quelque chose ou non en même temps que le journal universitaire. Maintenant,
les articles sont toujours envoyés, mais uniquement quand le journal est publié. À ce moment-
là, il n'y a plus tellement d'intérêt pour les journalistes de reprendre une nouvelle déjà publiée.
Monsieur Hamann ne croit pas pour autant que des sujets soient priorisés au détriment d'autres.
Il a plutôt l'impression que les informations scientifiques ne font pas le chemin qu'elles
devraient faire. Enfin, il a l'impression que l'accent est mis davantage sur la direction de
l'Université, plutôt que sur la recherche qu'on y fait. Il nous précise enfin que:
Les journalistes les plus consciencieux utilisaient les articles du Fil ou les communiqués comme outil complémentaires seulement, alors que d'autres les reprenaient intégralement, sans même rappeler les chercheurs concernés. C'était presque inquiétant puisqu'ils ne vérifiaient pas la nouvelle. C'était en fait une artillerie légère. Ça fonctionnait très bien et ça coûtait pas grand chose.
L'information qui est transmise par le conseiller en coxnmunication scientifique est généralement
retransmise dans les mBdias, sans être prionsée au détriment d'autres. Toutefois, monsieur
Hamann nous précise que:
Quand j'avais un contrôle sur l'information véhiculée, par exemple quand je signais des communiqués, l'information retransmise par les médias correspondait à ce que j'avais envoyé. Quand un chercheur décide de faire lui-même ses communications et que des boîtes de communication comme National s'en mêlent, ceux-là connaissent les médias de façon empirique. mais ne connaissent pas la science de façon à transmettre adéquatement la nouvelle. Ils adaptent le message qui passe dans les médias. Un exemple, un chercheur a fait un essai clinique sur un médicament qui prévient l'ostéoporose chez les patients qui prennent des corticostéroïdes. C'est ça la nouvelle. Mais la nouvelle, après avoir été modelée par une firme de communication, c'est que le médicament prévient l'ostéoporose en général et non celle causée par la prise de corticostéroïdes. Les médias ne s'encombrent pas de ce genre de nuances et cela fausse la nouvelle. La petite nouvelle qui ne vaut pas la peine qu'on dépense énormément d'argent là-dessus, mais qui peut rapporter pour la visibilité de l'Université, elle est laissée pour compte. Le Fil est encore envoyé aux journalistes, mais ils y accordent moins d'importance puisque l'article est déjà publié, alors que quand je leur envoyais par fax la veille, ils pouvaient choisir de faire paraître un article dans leur propre quotidien en même temps que le Fil et ça, ça ne dérangeait pas.
Pour ce qui est de la couverture des différentes activités scientifiques de l'université, il estime
qu'elle n'est pas suffisante.
Les différents rnédias ne couvrent pas suffisamment les résultats de recherche scientifique de l'Université. Il y a des grilles d'analyse dans les médias qui décident du sujet à couvrir et ce n'est pas toujours correct. Ils se basent sur le fait que ce soit vendeur et on insiste trop sur I'aspect humain du chercheur, au détriment du sujet de sa recherche.
En somme, depuis une dizaine d'années, les choses ont passablement changé selon le conseiller
en communication scientifique. Il estime que le Service des communications est beaucoup
moins proactif et que l'université est perçue comme plus difficile d'accès. Les choses ont
également changé au niveau des médias. En effet, le contexte n'est plus le même, il y a
beaucoup plus de depêches. Et les mauvaises relations entre l'Université et les médias n'aident
pas sa couverture.
Il y a beaucoup moins de conférences de presse. Des rencontres de presse il n'y en a presque plus, des sailes de presse dans les congrès et colloques, il n'y en a plus, il y en avait avant. C'est beaucoup plus axé maintenant sur la direction, les décisions politiques. (...) S'il y avait une f i e de communication expert qui nous examinait, ils diraient que nous faisons essentiellement des communications internes. Pourtant, le rapport de la commission d'orientation de l'Université fait la constatation que les bons coups de l'université ne sont pas assez connus et reconnus dans les médias.
Pour terminer cet entretien, nous avons demandé à monsieur Hamann quelle était sa perception
du Service des communications à ce moment, par rapport à ses débuts à son poste de conseiller
en communication scientifique.
Si je regarde ce qui motivait les interventions du Service des communications dans le temps, il y avait beaucoup d'interventions de proaction. 11 y avait beaucoup de conférences de presse, on avait beaucoup de demandes. C'était en fait des rencontres de presse déguisées en conférences. On n'était pas sélectifs. Maintenant on sélectionne plus, on est perçus comme plus difficiles d'accès. On est plus orientés maintenant vers la direction. Ce n'est pas nécessairement négatif d'avoir moins d'activités de ce genre aujourd'hui, car quand on verse dans l'excès, on noie le poisson. Il ne faut pas non plus verser dans l'excès de sélection. Les journalistes pigistes sont plus ouverts à ce nouveau type d'intervention, mais négligés quand ils ne sont pas rattachés à un média spécifique. On n'a plus de politique de diffusion de la nouvelle scientifique au Service des communications. (...) De toute évidence, un intérêt est nécessaire pour mettre l'effort requis pour faire suivre la nouvelle.
CONCLUSION GÉNÉRALE
La promotion des résultats de recherche scientifique réalisée par les chercheurs universitaires,
évolue depuis une quinzaine d'années dans un contexte de restrictions. Les éléments recueillis
et présentés dans le cadre de cette étude nous ont permis de constater que les années
d'abondance n'étaient plus considérées comme un fait "d'actualité" depuis le début des années
1980, autant pour les quotidiens québécois que pour les relatiomistes de l'Université Laval.
En effet, la marge de manoeuvre a diminué de façon significative, autant au niveau des
ressources humaines, qu'au niveau des ressources financières. Par ailleurs. il semble que la
nécessité de diffuser les résultats de recherche soit devenue de plus en plus grande étant donné
le nombre grandissant des autres fournisseurs de nouvelles sur la recherche, les autres
universités et les autres centres.
D'après les données recueillies, les activités de recherche ont connu une forte hausse depuis
1980. Cela peut s'expliquer en partie par le fait qu'à la fin de 1980, le gouvernement du
premier ministre, René Lévesque, renouvelait son intention de mettre en place une politique
scientifique. En effet, à l'Assemblée nationale, monsieur Lévesque précisait alors que:
Dans le domaine de la recherche scientifique, le gouvernement prendra les mesures de soutien à la formation et à l'emploi d'un personnel scientifique de haute qualité. II s'emploiera à stimuler le développement de I'infonnation et à promouvoir pour l'ensemble des citoyens, l'accès à la culture scientifique et technologique. Il fera du Conseil de la politique scientifique un pivot important du développement du Québec dans ce domaine fondamental.87
Et si l'on se réfère aux budgets accordés à Laval, tout comme aux dépenses de recherche
enregistrées par Statistique Canada (ctTableau 1, Figure 1), nous remarquons une augmentation
progressive, de 1980 à 1996, des montants consacrés à la recherche scientifique. 11 ne faut pas
87~xtrait d'un article publie dans le journal Le Soleil du 8 novembre 1980 par Claude Tessier
oublier toutefois que la majorité des fonds et subventions accordés à la recherche proviennent
du Gouvernement fédéral.
À priori, avec ces éléments rassemblés, nous pouvons reprendre la première des hypothèses de
départ et démontrer qu'il existe une relation directe entre l'intensité des activités de relations de
presse écrite de 1'Université Laval et la couverture de la nouvelle scientifique faite par les
relations de presse et les articles analysés. Ainsi, en comparant les données du tableau 3 avec
ceiles du tableau 7, nous sommes en mesure de dire que grosso modo, chacune des activités de
relations de presse que nous avons répertoriées donne en moyenne 0,56 article dans les
quotidiens.
Toutefois, à cause de la méthode choisie qui nous empêche de comptabiliser les activités
antérieures aux périodes étudiées, les retombées réelles dune activité de relations de presse
pourraient vraisemblablement être estimées à la hausse. Et cette proportion pourrait être
ramenée à un niveau plus élevé encore, car comme nous le précisaient en entrevue le journaliste
du Journal de Québec et celui du journal Le Soleil, en plus des activités de relations de presse
écrites qui leurs étaient très utiles pour obtenir de l'information, il semble qu'avec le temps et
l'expérience, les contacts directs étaient davantage privilégiés aux autres méthodes pour obtenir
I'infomation et rédiger les articles. Cependant, nous ne sommes pas en mesure de déterminer
de façon exacte les retombées de ces interventions, puisque cette facette des relations de presse
n'a pu être évaluée quantitativement dans le cadre de cette étude. Toutefois, nous pouvons
supposer que la proportion d'un demi article par activité serait nettement supérieure si nous
avions pu comptabiliser ces interventions directes.
Pour reprendre notre questionnement de départ, à savoir si la recherche scientifique dans les
médias écrits relève davantage d'une initiative des relationnistes ou de celle des journalistes,
Gaétan Trernblaya8 présentait à ce propos, mais de façon plus générale, les résultats d'une
étude menée auprès de la presse francophone sur les sources d'information des journalistes.
L'étude démontrait que 39% de l'information utilisée par les journalistes provenait de matériel
préparé à partir des relationnistes, 47 % provenait d'utilisation d'extraits de discours
promotionnels, tandis que 14% utilisaient partiellement ou entièrement l'une ou l'autre de ces
88~a6tan Tremblay, Actes du 20e Congrès Annuel de la FPJQ, 1988
méthodes. L'étude révélait finalement que la dimension orale, c'est-à-dire les contacts directs,
était également très présente dans plusieurs régions, mais bien sûr non mesurable.
Dans la même veine, il est intéressant de considérer ici un article de Holly Stocking89 qui relate
les résultats d'une étude américaine sur la couverture environnementale. Cette étude démontre
que 53% de 200 articles analysés résultent de l'initiative de relationnistes. Elle démontre
égaiement que certains chercheurs croient que la nouvelle est initiée davantage par les
journalistes, bien qu'ils croient égaiement que ces journalistes sont préalablement informés par
les responsables de l'information - que nous avons nommé "relationnistes"- dans l'organisation
concernée.
Il nous a été possible d'établir un autre lien entre les activités de relations de presse de
l'université Laval et la couverture de la science dans les quatre quotidiens sélectionnés. Ii s'agit de la diminution progressive et continue de l'ensemble des activités et ce, sur les quatre
années analysées. il faut toutefois préciser qu'une exception s'applique dans ce cas-ci, celle du
quotidien La Presse qui, au contraire de diminuer son activité, l'a augmentée de façon
significative avec les années, puisqu'il est passé de 31 articles en 1980 à 63 en 1995. C'est
donc un peu plus du double de la production initiale qui est enregistrée. Comme nous le
mentionnions dans la présentation des résultats (cf tableau 4), cette dernière constatation
s'explique essentiellement par la venue d'un joumaliste attitré spécifiquement à la couverture de
la nouvelle scientifique.
À posteriori, notre deuxième hypothèse de départ, combinée aux données recueillies nous
permet d'affirmer que les éléments d'information retenus par les quotidiens correspondent
davantage B ce que le journaliste croit qui intéresse le public, plutôt qu'aux messages que
l'institution veut transmettre. Par exemple, si nous nous référons aux tableaux 8 et 9, nous
sommes en mesure de constater que l'intérêt porté aux différents domaines scientifiques varie
selon que l'on est journaliste ou relationniste.
8 9 ~ o l l y S. Stocking, Effect of public relations efforts on media visibiliry of organisations. Joumalism Quarterly, sumrner 1985, p. 358
En ce qui a trait aux relationnistes, nous remarquons, pour les trois premières années étudiées,
que la priorité est accordée aux sciences appliquées et les sciences humaines et sociales passent
au deuxième rang, tandis que les sciences de la santé ne viennent qu'au troisième rang. En 1995 toutefois, nous remarquons que cet ordre de priorité est inversé partiellement et les
sciences de la santé prennent la première place. À première vue, ce changement nous amène à
supposer que les relationnistes privilégient davantage les sujets qui traitent de la santé parce
qu'ils sont dès lors considérés plus "d'actualité", ou peut-être parce qu'ils sont considérés plus
"vendeurs". L'explication peut être plausible si l'on considère que la nécessité de diffuser les
résultats de recherche s'accentue avec les années. D'une part, il faut diffuser à cause de la
concurrence qui est de plus en plus forte et par conséquent, par souci de l'institution de
s'assurer une place vis-à-vis de cette concurrence. D'autre part, la difision est nécessaire pour
promouvoir le savoir scientifique universitaire et pour obtenir de la visibilité et subséquemment,
augmenter la notoriété de I'université. Mais c'est là que le bât blesse, puisqu'à trop vouloir
obtenir de la visibilité, le développement de la communication peut devenir inversement
proportionnel à celui de l'éthique.90 Dans le cas où l'institution est confrontée à des impératifs
politiques-économiques, il est possible qu'une certaine confusion s'installe quand il est
question de déterminer si nous parlons de réelle information ou de produit de consommation.
Si nous comparons maintenant l'intérêt des journalistes à celui des relationnistes, toujours en ce
qui a trait aux domaines scientifiques, nous remarquons que le niveau d'importance accordé à
chacune des disciplines n'est pas tout à fait le même. En effet, pour les journalistes, ce sont les
sciences de la santé qui sont classées au premier rang et ce, pour les quatre années analysées.
Toutefois, nous pouvons dire que les journalistes couvrent assez fidèlement les sujets proposés
par les relationnistes puisque les autres disciplines sont couvertes dans le même ordre de
priorité que celui accordé par les relationnistes. C'est donc dire que les quotidiens couvrent
prioritairement les sciences de la santé, suivies des sciences appliquées. ensuite les sciences
humaines et sociales et pour finir, les sciences pures.
Il est intéressant de faire le parallèle ici avec une étude américaine qui a été menée en 1990 par
W.A. Evans.91 Cette étude porte sur la place qu'occupent les différentes disciplines
scientifiques dans la presse de format tabloïd et la presse de prestige. Contrairement à nos
90~ean Miot. Communication et langages, no.89. Retz. Paris. 3e trimestre, 1991, pp.95- 105 9 1 ~ . ~ . Evans et al., Science in the prestige and national tabloïd presses. Social Science Quarterly, vol. 71, no 1, M ~ c h 1990, pp. 105-1 17
quotidiens québécois, il en ressort que les sciences humaines et sociales occupent la plus grande
part de la nouvelle et les sciences de la santé ne viennent qu'au second rang.
Si nous nous référons maintenant aux résultats presentés dans les tableaux 10 et 11 qui
présentent le thème de chacun des articles, nous remarquons que les quotidiens accordent plus
d'importance aux dérivés que ne peuvent le faire les relationnistes. Rappelons le, ce que nous
avons nommé "dérivé" correspond en fait à tout ce qui peut être classé dans le fait divers. À ce
propos, madame Lise Payette mentionnait au 20e Congrès annuel de la Fédération
Professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), qu'une des faiblesses des journalistes était
d'ailleurs l'importance qu'ils accordaient à l'image. Elle soutenait que pour eux, le spectacle
passait avant l'information. Quant à Jean-Pierre Robitaille du Centre interuniversitaire de
recherche sur la science et la technologie, il mentionne que:
Certains remarqueront sans doute que la couvemire journalistique de la recherche québécoise est infime par rapport à sa production réelle en termes d'articles scientifiques publiés. Il serait osé de prétendre qu'une telle disproportion tient essentiellement à la mauvaise volonté des chercheurs. Plus vraisernbIablement, cela pourrait dépendre des contraintes de production et de mise en marché des journaux eux-mêmes -92
Comme nous le précisaient également en entrevue messieurs Pellerin et Tessier, pour écrire une
nouvelle. même s'il s'agit de science, il faut chercher avant tout ce qui est d'actualité et ce qui
est "vendeur". De dire encore monsieur Robitaiile:
L'intérêt porté par les médias envers le savoir des chercheurs est commandé dans une large mesure par des faits de l'actualité aussi imprévisibles que fugaces. Jamais on ne s'intéresse autant au travail des sismologues qu'au moment des tremblements de terre et jamais le travail des politologues spécialisés dans les affaires du Proche- Orient ne retient plus l'attention qu'au moment où la tension augmente dans le Golfe persique. Or, sans un travail soutenu en recherche fondamentale effectué le plus souvent dans l'ombre, de tels besoins d'expertise exprimés de façon ponctuelle ne pourraient tout simplement pas être comblés.93
g2~ean-~ierre Robitaille, L'image publique de la recherche universitaire, Centre interuniversitaire de recherche sur la science et Ia technologie, Bulletin CIRSTENVEX. vol. 3. no 1, novembre 1997, p. 18 g 3 ~ e a n - ~ i e ~ e Robitaille. L'image publique de la recherche universitaire. Centre interunivenimire de recherche sur la science et la technologie, Bulletin CIRSTENVEX, vol. 3, no 1, novembre 1997, p. 19
Et dans le même ordre d'idées, un article de juillet 1995, publié dans La Presse de Montréalg4, révélait que les investissements en recherche médicale tendaient à augmenter et plus
particulièrement, l'apport des industries était à la hausse depuis 1980. Cela peut expliquer en
partie l'intérêt des médias à couvrir dans une plus large proportion tout ce qui traite du volet
médical, mais peut-être aussi parce que c'est un sujet "à la mode".
Notre troisième et dernière hypothèse suggérait que les changements qu'a connus le Service des
communications depuis 1980 avaient eu des répercussions sur le q p e et l'intensité des relations
de presse et plus particulièrement dans le domaine de la recherche. La rétrospective que nous
avons faite du Service des communications nous a permis en effet de constater qu'il y avait eu
plusieurs mouvements de personnel, de même que des changements de direction, ce qui a pu
engendrer des répercussions sur la façon de faire. En effet, les différents amendements
apportés au mandat initial du Service nous permettent de penser qu'à chaque changement de
direction, comme à chaque changement de rattachement du Service, la philosophie et les
priorités ont été modifiées et conséquemment, le type d'activités a également subi des
modifications.
Quant à l'intensité et au type d'activités de relations de presse, des modifications ont là aussi été
constatées, comme le conseiller en communication scientifique nous en faisait mention en
entrevue et comme l'indique le portrait statistique que présente le tableau 2. Cela peut
s'expliquer d'une part, par les restrictions budgétaires et la diminution des ressources humaines
et d'autre part, par les intérêts et les priorités du Service des communications qui ont été
modifiées. Néanmoins, nous sentons une volonté de faire connaître davantage les différentes
activites de l'Université. En outre, nous pouvons nous référer à la réaction du Comité exécutif
face aux orientations de planification du Service des communications, présentées au Comité du
Plan directeur, le 20 avril 1994. Selon les orientations présentées par le Service:
(...) Le Comité reconnaît que l'université Laval jouit d'une couverture de presse impressionnante. Néanmoins, cette couverture ne touche que des aspects anecdotiques et circonstanciels de ce qui se passe vraiment et ne donne qu'une vision superficielle de la mission de l'Université. Il importe plus que jamais que le travail qui s'effectue à l'Université soit connu, compris et apprécié. Pour ce faire, il sera nécessaire non seulement d'améliorer la capacité de réponse à la presse, mais développer une approche "pro active" face aux médias. Il conviendrait aussi que le Service puisse s'allier aux chercheurs et aux
94~arolelXibaudeau, La Resse. MontrCal le 22 juillet 1995. p. A-6
chercheuses. On doit faire en sorte qu'ils puissent contribuer à mieux faire connaître l'université. Ces personnes doivent donc être considérées comme une clientèle privilégiée du Service et un programme devrait être élaboré pour en faire de meilleurs cornmunicateurs auprès des médias. (...).95
Après avoir examiné deux mouvements, celui des activités de relations de presse du Service des
communications de l'Université Lava1 et celui de la couverture des médias écrits, nous faisons
le constat d'une double baisse, ce qui est étonnant, compte tenu de la croissance générale des
activités de recherche et du besoin institutionnel de les faire connaître au grand public.
Pourtant, à la lumière des informations recueillies, nous pouvons avancer l'hypothèse -- qui
pourrait faire l'objet d'une autre recherche - que la baisse importante enregistrée notamment au
Devoir, au Soleil et au Journal de Québec (cf. tableau 4) peut correspondre à une réduction
générale de l'espace disponible dans les quotidiens sous l'effet de la crise économique. On
pourrait avancer l'hypothèse aussi que la réduction de la place de l'université Laval dans la
couverture médiatique pourrait découler de I'augmentation des autres fournisseurs de nouvelles
sur la recherche, notamment des autres universités à Montréal et des centres de recherche (cf.
catégorie "Autres" dans tableau 6). Enfin, nous pourrions avancer l'hypothèse que le désintérêt
des médias écrits pour l'information sur la recherche, ou le déplacement de leurs intérêts (cf.
tableau 9) répond à des changements dans le marketing des médias écrits et/ou à des
changements dans les goûts du public.
9 s ~ ~ a n directeur 92-97 Volet des services dans Plan directeur 1994-1997, Service des communications, Université Laval, 16 mars 1994
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* Ouvrages cités
ANNEXES
ANNEXE 1
LETTRE DE MONSEIGNEUR LOUIS-ALBERT VACHON
hi. An&& Barnard, directeur Service der mal&ionr pu'bliqwe CitC univer e ila ire.
A vant que ne dimpar aisse telement 3 Lehoriaon LtannCc qtû a vu ae prodaire tant de chwxgementa i Puniver i it6 - val. e n ce qui a t ra i t Ia charte. a u stature, au rectorat, je riena B vous réif&rer m e r-erciements ppr tout ce Ùanl. jo m u o sais re- dcpsblc dc collaborathm arnprasa4e et efficace. Noua avons effc-6 c 8te b cete une morte de Longue mantÉt=. Si je dois ana ni A drauttea c o U p e s beaucotrp de raconnnisiurcc? pmr ia JoyauS et LMficacité do leur coliaboratian, ii m a fa- a o u i i p e r , e n ce qui vuas conccrnc , que j'imsi 6% témoin do La reconstruction que v a a a avex efftc~uEc, pierre apree pierre. ct ce depuis la rouk pramibre, de 1runde.s plus importants aezr ices de liUniversiaé Laval r k s Relationr publiques, Nae c~llerons *CU cnscrnblc lc 6 rrtErnaa haor t i M e a , e t tout F la fois Les mêmes ctffurtr CC kt:rr memer errpvirrr. Naus 4ti0na c o n v a i ~ ~ ~ u u que. dana u z univer .Pi* qui ae mod einianit. an t.cl service devenait en tou t point irdiepeneabie, et quttlon ne saurait pl- lc conficr aux improvisa- tions spradi~ucs de =a collbpues de ~~ezaeeignernent. Cerkincr con- fiances er aclh6gIoa6 nc purent a*acqid~ ir e u de h a a e lu-. Vnue mrquiar de a proare i de jo ~r en plue .cn*lblc s, Fans jamais de r e ~ d s : jacn Etab le témoin r L joui et fier. ttUnivcr s iti kval v o u a cloit danu unc t r è s large rric uure It: Scrvicc dan rclrticma puhltque s , dane v o u e partagez maintenant ïa ra apnosr-bilitg! avcc dc si compétents e t dévoué r coilaboraFaurs. D o tous, je conserare Ir: plue aimable eou- venir. Je vaw r tmerçic d'avob ziaLCsS f 'un à c r objectifs qui me: te - nirira lo p h s 3 c~eur-a mon rsrrivée au rectorat.
Au surplus, vurr mEavcs entour&, toujaurs, d I 6 - gjrds ct dc pr6veaances sana ambre dont i%ta ia parlui8 confu~, et que je savais an m e m e bmps inspite s par tr~e géPèroeid- ing&nku.sc qui n= aratfardait jamais 3 compter- CgcZrL ainsi que v o t r e foyer m'aura kt6 tbujoirrr largement ouvert et t i e n accutilirtnt, avec des jeunes on ne p cul plur ii-pa-aique 8 ,
UN-IVERS~TÉ LAVAL QUEBEC - CANADA
A ~ U b c Bsmrci , qui ht I Wriilrable coUabora - trïce de Lfun de mor plue P ~ O & . B COUIC~UCB, mat n r e e plua v i f s rc- rnerciementa. Dhpcccabla dana ua denith de grande dame dc Qu€kc, gén6rairse e t r oq jou r~ dihpomll: q a a d ie requltraicnt. ke iaGrCte de I 'Unhroi* , jiéprouve 3 s on Agard de a scrttlmenie de t r l s hute es- t-jmc e t - a d f i 6 aubai gtx oife que r e t p c c t w s e .
Et cc~mhfen je me r6 juuir de voue voir db%itivc- ment coafi-4 dan# votre tnnctionde Dt-recteur &a reiatiorio publi- q m a , oesumant ailbgreme-nt tout CG qut\iP avenk ind6chifhablc et plein de défis vous r 6 n e . r ~ ~ . En y mettant, cœxame danr le pa e 84, 'le toutde vo t re iakUigencc ct d e vatre coeur, vaus raureB evoluer t r b e heareueement B travcra las divar ae B canjonctwes qui a e h ~ e n t o r ~ n t . Pana un autro cxmtrxtr de per sonntr et de conditione dc vic, vous S ~ U -
rez par votre saunles se et votre per spicacitb, et i u i ~ c u u r ~ u h k qui nla p a r e dlhgala, voue adapkr ruunéceaqitEi de chaque j a u ~ .
Je vous f i i ~ nlea voeux d s 6uccèu tele que ceux du pa e r é . Uuril voua zdvicnne beaucoup do satlsfnctio-~ en taut ce quc voua d+enaerca dtinftia tives et dreffor ir, e t de voua -m&ne, au scrvl cc d e la plus noble tnetitutian dc notre milie a : LtUnivsrsi* Lrrval. Que Le Ciel hgnisee votre foyer, c f qu'il vaus rende toirJ'unro plus beureux dans un rayonnement çonxcant e t attentif der ~ 3 e u t - r t e s~nti~-lleri dr;! la vic , dans une ambiance devenue ri mcrveuee et a i incar faine. A vous e t 'R Madame: Barnard, Lvaseur-ixice de: mnn inalErable am$fl8 .
Mgr Louie-Albert Va choa, p. a.
ANNEXE 2
RÉSOLUTION CA-92-225 CHANGEMENT D'APPELLATION
DU SERVICE DES RELATIONS PUBLIQUES ET
CHANGEMENT DE MANDAT
UNXVERSprÉ LAVAL CONSEIL D'ADMINISTRATION
vii) s'assiirv de 1ii cueillm, dir uaikmmt a de la difluskm de l'hf~i~nation d'jntLrCt pul~lb ccrnceniljnt ltUPjvcrîilt et x s uni& comituntrs a u c l i v a publics; h MC fui, idmifier les @Ijcr unceni&, dfinir lm moyens ~ o p n t s p i n ks rejoindre cfftcllcemenq faire approuva le choix des rrroylir n sPsr;arcl de leur difh~sbn paf Ies WC-parnb d6jgRtr par I'U niversi* CtablÙ dca r e l z ~ h fmcnieuurs prmaneuler avoE les mCdias d'infurmaticm; publier le juunial 'Au HI des ~vhemcria ' , le magazine "Co~iacr- a tout au& organc d ' i n f o r d m cu ck: ammu n icathn juge iiQasairc:
J septembre 2992
ANNEXE 3
RAPPORT D'ÉVALUATION DU VICE-RECTEUR EXECUTIF RELATIVEMENT AU SERVICE DES RELATIONS PUBLIQUES
Sga nra arülnaim du 14 juillet 1992
DU SERVICE DES PUBLIQUES
.- les enines et 1- inairiruder qu'mgmdn muinilcmmL ce gcnrr d'vpbtion, c'es avoF çnthausiam quc I'çnmMC d41 personmi du Semice des daims publiques a mtrib~ié au projet.
Le d k p ~ du dirac~ur du S-cc. Monsieur Jacques Dugmy, au moment ari iPÇvalttation &ait
m cours, Le mcmterncm d'un nouveau di~ccteur, M. Michel. ça farnilibsalion a m 1'Vnivc~Cit6 ct SHI Mot. ait ~~~~~idhib lcn>ent nlnrti k p m c ~ h u s n tiihckmnt elriici sur unc phiodc de 18 mais plittbk que dc 6 moïs rd que prfnr;
S m cc bng &lai. et Lriw pue La ou(iis de geçam d & d w p r I'émluaTjOii du S m k en ét;üuit à leur prtrnitic utilisation, Ics*thiou s'avdrart intacsSants.
5- 11ys~demodi f~~uelpu:p~~bmrndptmiSuvicc . tJpuey ig~pl r ied i r rc~ur . du S e m e afin de k plus c a h n e uu ai& d 'au jwhui . T d o i r , ce5 modifbfkms vt minims .(W m m ~ 1). O* rrcomman- en ce SIKU pro préoenaSt au Con& d'ad-Mun d m las pmliiunr m i s .
6- 11 est piociuirr de sburaiiret d ' a o d l ~ l e pcazuus a j b engagé de kprcpY;irion d'un plan de oommunica~m Uisiituuonncl mnt atunc qo'inkrnc. Cc plan sera pllérene au Gond d'admiriislratuin a l'automne dans k de la pbnificatiopi quinquen-
ANNEXE 4
gir= de traoaférer la rsaponaabilit6 da la r 6 a ~ i istion technique - :+>.-.f >ir . . bas publacetj.ons aff;cielles da 1 l U n i v e r u i t 6 (autrab que
pour f i n d'bdition) du Service da& r e l a t i o n e publ iques au Service de reprographaa; .
de créer. an conméquence, au Service de reprcyraphio. huit poeter de cathorie "pto£essionnelh ( ~ s t e s numéro& 5 3 6 S 9 , 5366% 5 3 6 6 1 , $3662, 53663, 53664, 53665, 53666) e t un Poste de oatégbrie "bureau" {poste numéro 53667 ), compte teau de lQkbolltionr au Bervice des relatione publiques, de sagt po6ces de catégorie 'pro faasionne l u ( p o e t e a nuatérac 51562, 51560, 52677, 53197, 53648# 53649, 5 3 6 5 0 ) et d'un posta de c a t é g ~ r l r "bureau" (porta numbro 51565) et de 1 'abolrcion, & la Direction y&nérale de la v i e &tudiaf i te , d' un poste d e catégorie "profp r s i o n n e l " { p a r t e n u d r o 53083):
de convenir de p r t e r su b u d g e t du Service de8 r e l a t i o n s publiques et de la Direction qanhrale de la vie &tud ian te , selon TL'aff e c b a ~ i o n des postee, tr mntarrt annuel nCcessaj.- te p e u r couvrir Ise dépeneee de r4auadratlen ( e a l a i r e et avantagea eocLeux) deedxta yPstes du Servica de reprogra- phie; et
d'établir que l a o ~ n o t i t u t i o n de deux l i s t e s de p i i b l i c a - t ionr , &levant respectivement du secr8tai re g d n d r a l et du Gervica des relations publique@, m i t faite par le recteur.
Diaccordas? au sckviue des relatiane publiquec et au Bureau du secretaire qéneral las budgets n*ceesaires pour couvrir les chats comme suita au mouvument du personnel relié aux pirblhatiuns off icimlhs, somaes h preiever au eantingent du cmseil exbut i f , compte num6ro 1-1-ÛB-60 - L5-2Q1Ot te ls quei3s apparaissent au document P f B - 8 5 . 4 ;
100% du d a i r e 66* du salaire 33t bu sala ire O auune contr ibut ion
ANNEXE 5
MANDAT DE 1949
A lToccasion de la créa t ion du Service des relations extérieures en 1949, le Conse- dversitaire l u i confia le mandat suivant :
1) Etendre le renom de 1 'Vniversité et faire connoïtre dzns tous les milieux les ser- v i c e s qu'elle rend; prendre les moyens p ~ u r faire =leu% apprgcier l'Université par taute l~ p e p d a t i u n ;
E t a b l i r et maintenir des canzacts €traits avec des institutions (unlversitSs, COUS ges, socié tgs cultureiles, etc.) les gouvernements, 1- associations, les jour- naux, l e s postes radiophouques, les d u b s , e t c . , en 6 e m n t e ins i directement ou fndi- recrement la cause de l'Université;
Préparer et exEcuter le progzaïmr de toute célEbsakion ou manifestatian d'un caractère extraordinaire, t d ï e que le6 fêtes du Centenaire, les armiversaire~ G'événeaents scientif %que$, etc;
Susciter et organiser au momenr oppormn différentes ataluf e s ta t ions univers5tairer dans les ~ l l i e w extérieurs, s u r t o u t dans les milieux populaires, rame la chose s'est produite avec la tenue ôe séances acadhiques à trzvers le terr$tofte de la souscription, au cours desquelles des dip lômes d'honneur furent remis à des per- sonnes méritantes ;
Assurer l a reprssentation de llUniversLré partout 03 e l le peut être u t i l e ;
Informer le p u b l i c des progres de 1'Univer- s i té , cels que le déveioppement de l a Cité universitbire, la poursllite de travawr rendus possfbles par 1' e q l o i des fonds de la cam- pagne &e souscription, etc,;
Organiser des voyages d'étude, cant pour les gtudiants que pour les professeurs et accé- lerer le mouvement G1échange des étudiants et Ces professeurs auprès des unive ïs i téa canadiennes, dei univessités américaines e t d e s universités errropgennes;
A g i r en qualité d'agenr de Liaison avec 1'~ssociatfan des Anciens d e Laval;
Fonder un organisme chargé de trouver de nouvelles sources de revenus e t de coordonner les efforts en ce sens;
xi)
xiv)
PravaiUet.de concert avec le C o m i t é de placement des Anciens e t le Cornite de plaee- ment des étudiants a l i n de rendre plus facile le placcnent dos d i p l h é s de l'Université;
Coordonaer tous les services de nouvelles et centraliser la d i f h s i o n de toutes les m u - o e i l es concernant 1 'UnivezeitO ;
RiCiger d e r btochures, des déjl iants et route autre documentation sur lfüniversité;
Préparer et d f s t r L b u t t , à la façon des univer- sit& étrangères, le rapport annuel 6e lfOni- versité Laval renfermant un rapport de nonsieur le Recteur, un rapport du trésorier, une ana- lyse des chai4ngements apportés au cours 6e l'année tant dans le programne que den6 le corps professoral;
Assumer tou tes les fonctions inhérentes l'exercice du protocole;
RecueLlür e t conserver tous les cmmuaiquér, nowelles ou docrnencs p o r t t n t sur IIUniver- sitE;
x i x )
Rationaliser et uefereiser, dans la mesure du possible, la formule des annuaïres en w e de les rendre plus ettrayants et moins c d - teux; c e n c r a t i s e r , r i p o s s i b l e , toute autre publicttion de 1 'Université; dresser le cata- logue de toutes les pubLications de llUniver- s l t é ; dans la limite de ses attributions, aider tout professeur qui désire publier un ouvrage ;
Etre un centre docmentaire - archfves d e photos, de cl2 ches, fichier Ge biographies devant servir 3 lo publ i c i t é ;
Rédlger un rapport annuel pour f i n de régie interne, conteriant l e s rapports du Service e t de chacun des eomités particuliers;
Reapl i s lu LonctSons de secrétariat pour tous les c o d t é s et SOUS-comités du Service.
ANNEXE 6
CHANGEMENT DE RATTACHEMENT DU SERVICE DES RELATIONS PUBLIQUES
RÉSOLUTION E-84-369
ANNEXE 7
MANDAT DU SERVICE DES COMMUNICATIONS TEXTE ORIGINAL ET AMENDÉ
RÉSOLUTION E-84-459
ANNEXE 8
QUESTIONNAIRE ADMINISTRÉ AUX JOURNALISTES
Questionnaire Journalistes
Avant -~ro~os : Votre titre exact? Depuis combien de temps? Avez-vous changé de fonction entre temps? Avez-vous une formation spécifique aux communications scientifiques?
De quelle(s) façon(s) obtenez-vous l'information qui concerne l'université Laval?
(communiqués, Au fil des événements, téléphone, conférences de presse, autres)
Selon vous, lequel de ces moyens est le plus souvent utilisé?
Quel type d'intervention vous incite davantage à couvrir les sujets qui concernent
l'Université Laval?
Faites-vous une sélection des sujets à couvrir? Si oui, quel type de sujet privilégiez-
vous? et en fonction de quels critères?
En ce qui a mi t à la nouvelle scientifique, quelle utilisation faites-vous de l'information
qui vous est fournie pour rédiger votre article? (retransmission intégrale, outil
complémentaire, autres) Pourquoi?
De façon générale, ~ouvez-vous que les informations que vous recevez méritent toutes
une couverture?
Avez-vous des contraintes qui interferent dans la réalisation de votre travail? (délai,
budget, exigences politiques, autres)
Comment percevez-vous les relations de presse de l'université Laval?
Depuis quinze ans, estimez-vous que le choix et l'intensité des relations de presse sont
demeurés les mêmes au Service des communications de l'université Lavai?
10. Que suggèrenez-vous pour que le lien journaliste-relationniste soit plus utile et plus intéressant pour vous, dans la pratique de votre travail?
1 1. En terminant, y a-t-il quelque chose que vous aimenez ajouter?
ANNEXE 9
QUESTIONNAIRE ADMINISTRÉ AUX DIRECTEURS DU SERVICE DES COMMUNICATIONS
Questionnaire Directeur du Service des communications
Université Laval
Avant-~rooos: Votre titre exact? Depuis combien de temps? Avez-vous changé de fonction entre temps? Avez-vous une formation spécifique aux communications?
De qui relève (relevait) le Service des communications? (recteur, secrétaire général,
autre)
Quel est (était) le mandat du Service des cornrnunications?
Quelle est (était) la structure organisationnelle? (qui fait quoi?)
Quelle importance accordez-vous (accordiez) aux relations de presse? (prioritaire,
secondaire, autre)
Qui en est (était) responsable?
En quoi consistent-elles? (type d'activités)
Est-ce que le choix et l'intensité de ces activités sont (étaient) tributaires d'un budget?
Si oui, est-ce (était-ce) un facteur limitant, si oui dans queiie mesure?
Le choix de ces activités répond4 purement à un besoin utilitaire ou s'il répond aussi à
des exigences politiques?
Par rapport à l'information que vous transmettez, avez-vous l'impression que certains
sujets sont priorisés au détriment d'autres dans la couverture de presse?
1 1. Depuis quinze ans, estimez-vous que le choix et l'intensité des relations de presse sont demeures les mêmes? Dinez-vous ça aussi en ce qui a trait au domaine scientifique?
12. Dans l'ensemble, êtes-vous satisfait de la couverture qui est faite des différentes activités de l'université Laval?
1 3. En terminant, y a-t-il quelque chose que vous aimeriez ajouter?
ANNEXE 10
QUESTIONNAIRE ADMINISTRÉ AUX RESPONSABLES DE LA DIVISION INFORMATION
ET DES RELATIONS DE PRESSE
Questionnaire Directeur de l'information et Res~onsable des relations de presse
Université Laval
A v a n t - ~ r o ~ o s : Votre titre exact? Depuis combien de temps? Avez-vous changé de fonction entre temps? Avez-vous une formation spécifique aux communications?
Quelle importance accordez-vous aux relations de presse?
En quoi consistent-elles?
Est-ce que le choix et l'intensité de ces activités sont tributaires d'un budget?
Si oui, est-ce un facteur limitant et dans quelle mesure?
En ce qui a trait aux communiqués, répondent-ils exclusivement à un besoin utilitaire ou
également à des exigences politiques?
Les communiqués émis couvrent-ils tout ce qui se passe à l'Université Laval ou
seulement quelques unités?
Le communiqué est4 le seul moyen que vous utilisez pour rejoindre les journalistes?
Faites-vous une sélection des sujets à couvrir? Si oui. quel type de sujet privilégiez-
vous? En fonction de quels critères?
Ciblez-vous des clientèles particulières ou si les communiqués sont envoyés "at large"?
Par rapport à l'information que vous transmettez, avez-vous l'impression que certains
sujets sont prionsés au détriment d'autres dans la couvemire de presse?
1 1. Depuis quinze ans, estimez-vous que le choix et l'intensitk des relations de presse sont demeurés les mêmes? Diriez-vous ça aussi en ce qui a trait au domaine scientifique?
12. Dans I'ensemble, estimez-vous que les différentes activités de l'université Laval sont
suffisamment bien couvertes?
L 3. En terminant, y a-t-il quelque chose que vous aimeriez ajouter?
ANNEXE 11
QUESTIONNAIRE ADMINISTRÉ AU CONSEILLER EN COMMUNICATION SCIENTIFIQUE
Questionnaire ConseiIIer en communication scientifiaue
Avant-aro~os: Votre titre exact? Depuis combien de temps? Avez-vous
changé de fonction entre temps? Avez-vous une formation spécifique aux communications scientifiques?
En quoi consiste votre tâche?
De quelle(s) façon(s) obtenez-vous l'information que vous diffusez?
(les différentes unités vous appellent. vous allez directement à la source, autre)
Selon vous, quel type d'intervention, du communiqué ou des articles du Fil, incite
davantage les médias à couvrir les sujets qui concernent l'université Laval?
Faites-vous une sélection des sujets à couvrir? Quels sont vos critères?
Le choix des articles à rédiger répond-il parfois à des exigences politiques?
Avez-vous des contraintes qui inteferent dans la réalisation de votre travail? (budget,
délai)
Avez-vous l'impression que vos articles sont repris et utilisés par les médias? Dans quelle mesure?
Par rapport à l'information que vous transmettez, avez-vous l'impression que certains
sujets sont priorisés au détriment d'autres dans la couverture de presse?
Dans l'ensemble, estimez-vous que les différentes activités scientifiques de l'université
Laval sont suffisamment bien couvertes par les médias?
Depuis 15 ans, estimez-vous que le choix et l'intensité des relations de presse sont
demeurés les mêmes à l'université Laval?
1 1. Comment percevez-vous le Service des communications de 1'Université Laval aujourd'hui par rapport à vos débuts à ce service?
12. Que suggèreriez-vous pour que le lien journaliste-relationniste soit plus utile et plus intéressant pour vous, dans la pratique de votre travail?
13. En terminant, y a-t-il quelque chose que vous aimeriez ajouter?
ANNEXE 12
STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DU SERVICE DES COMMUNICATIONS
FÉVRIER 1992
SERVICE DES COMMUNICATTONS
ANNEXE 13
STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DU SERVICE DES COMMUNICATIONS
1994