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Association « Une famille, un toit »
Ecole des Mines de Nantes
EE..MM..PP..II GGrroouuppee nn°°2200
AAiiddee àà llaa ddééffiinniittiioonn dd’’oouuttiillss eeffffiiccaacceess ppoouurr rréédduuiirree llaa
ccoonnssoommmmaattiioonn éénneerrggééttiiqquuee ddee ffaammiilllleess ssoocciiaalleemmeenntt
ddééffaavvoorriissééeess
Tuteur entreprise : Bénédicte Robin
Tuteur école : Michel Potin
Arnaud Devienne, Léonore Joërg, Bethsabée Lefebvre, Franklin Musset
Année Scolaire 2010 - 2011
2
SSOOMMMMAAIIRREE ::
IInnttrroodduuccttiioonn ……………………………………………………………………………………………………………………………………………… page 3
II.. PPrréésseennttaattiioonn ddee ll’’aassssoocciiaattiioonn 1.1. LL’’aassssoocciiaattiioonn ddaannss ssoonn eennsseemmbbllee ……………………………………………….. page 4
11..22.. LLee ppôôllee «« mmaaiittrriissee dd’’oouuvvrraaggeess dd’’iinnsseerrttiioonn »» ………………...... page 4
11..33.. LLee pprrooggrraammmmee ddee llaa ffoonnddaattiioonn AAbbbbéé PPiieerrrree ……………….... page 5
11..44.. CCoonntteexxttee eett oobbjjeeccttiiffss dduu ssttaaggee ………………………………………………………….. page 5
IIII.. PPllaanniiffiiccaattiioonn dduu ssttaaggee 2.1. DDiiaaggrraammmmee ddee GGaanntt …………………………………………………………………………………….... page 7
2.2. TTââcchheess àà rrééaalliisseerr ……………………………………………………………………………………………….. page 7
III. DDiiaaggnnoossttiiqquuee ddeess ppeerrffoorrmmaanncceess éénneerrggééttiiqquueess dduu bbââttiimmeenntt
33..11.. EEttuuddee tteerrrraaiinn ………………………………………………………………....……………………....………….... page 8
33..22.. MMooddéélliissaattiioonn tthhééoorriiqquuee ddee llaa ccoonnssoommmmaattiioonn éénneerrggééttiiqquuee
dduu llooggeemmeenntt :: nnoottrree DDPPEE ssiimmpplliiffiiéé ……..…………………………………………....…….... page 11
IIVV.. EEttuuddee ddeess mmaarrggeess ddee ddiimmiinnuuttiioonn ddee llaa ccoonnssoommmmaattiioonn
44..11.. VVaalliiddaattiioonn dduu mmooddèèllee ………………………………………………………………………….... page 16
44..22.. SSiimmuullaattiioonn dd’’uunnee ccoonnssoommmmaattiioonn pplluuss ééccoonnoommee
44..22..11.. LLooggeemmeenntt LLeezzéé ………………………………..…………..…………...... page 20
44..22..22.. LLooggeemmeenntt VVaarraaddeess ……………………………………....……...... page 20
44..22..33.. LLooggeemmeenntt VVaayy…………………………..…………………………..…….... page 21
44..33.. SSoolluuttiioonn àà aappppoorrtteerr ………………………………………………………………..……………….. page 23
CCoonncclluussiioonn ………………………………………………………………………………………………………………………………..……………….. page 30
RReemmeerrcciieemmeennttss ………………………………………………………………………………………………………………..……………….. page 31
AAnnnneexxee ……………………………………………………………………..………………………………………………………………........……………….. page 32
3
IInnttrroodduuccttiioonn
Avec la flambée des prix de l’énergie, plus de 3,5 millions de
français sont en situation de précarité énergétique et sont donc dans
l’incapacité à pouvoir chauffer correctement leur logement. En France on considère qu'un
foyer est en situation de précarité énergétique, lorsque ses dépenses énergétiques dépassent
10% de ses revenus. Or le constat de l'ADEME (Agence De l'Environnement et de la Maitrise
de l'Energie) est contradictoire et alarmant, selon eux, « les ménages les plus pauvres
consacrent 15% de leur revenu aux dépenses énergétiques contre seulement 6% pour les plus
riches ». Au delà de l'enjeu social, la rénovation énergétique est un enjeu écologique et
économique majeur en ce début de 21ème siècle.
C'est en ce sens, que l'association « Une famille, un toit », avec l'aide de la fondation
Abbé Pierre, intervient dans les logements de familles en précarité énergétique pour leur
fournir des logements décents en participant aux rénovations de leur logements et en
accompagnant les locataires. La plupart de ces familles habitent des maisons anciennes
construites avant 1975 dans des zones rurales.
Les travaux permettent de réduire la facture énergétique en améliorant d'une part
l'isolation et les équipements électriques. Toutefois, certains foyers dépensent encore une
somme non négligeable pour leur facture électrique. C'est en ce sens, que nous avons abordé
ce stage. Notre démarche consiste à optimiser l'existant en agissant sur les équipements de
trois logements rénovés par l'association et sur le comportement des utilisateurs, afin de
réduire considérablement leur facture énergétique et améliorer par la même occasion leur
condition de vie.
Pour cela, après avoir présenté l'association et ses objectifs, nous établirons notre
planification de notre stage, qui a pour but d'établir des diagnostiques de performances
énergétiques, que nous présenterons ensuite, et qui nous amènerons à étudier les marges de
diminution des coûts énergétique et enfin trouver des solutions adaptées aux logements pour
réduire la facture énergétique.
4
II-- PPrréésseennttaattiioonn ddee ll’’aassssoocciiaattiioonn
1- L’association dans son ensemble
« Une famille, un toit » est une association sociale et solidaire qui agit sur l’habitat.
Sensible aux problèmes de précarité énergétique, elle travaille sur l’insertion par le
logement. L’association est donc composée de plusieurs services : Architecture, gestion
locative, juridique et financière.
L’association regroupe deux agences, dont une basée à Saint-Mars la Jaille, regroupant environ
15 personnes, et l’autre à Sainte-Luce sur Loire, où travaillent 8 personnes spécialisées dans
l’accompagnement des gens du voyage et la gestion des terrains avec les municipalités.
A Saint-Mars la Jaille, les bureaux sont divisés en 3 pôles, à savoir :
Le pôle « Accompagnement à la personne »
Le pôle « Gestion Locative » (association propriétaire) et aide à la location pour les
propriétaires qui veulent des logements « très sociaux »
Le pôle « Initiative Habitat » : maîtrise d’ouvrages d’insertion et aide à la maitrise
d’ouvrages. Leur but est de rénover des maisons insalubres pour aider les occupants à
réduire leur consommation d’énergie.
2- Le pôle « maîtrise d’ouvrages d’insertion »
Le pôle « maîtrise d’ouvrages d’insertion » travaille en collaboration avec la fondation Abbé
Pierre pour la lutte contre la précarité énergétique. En particulier, il cherche à économiser l’énergie
au sein des foyers modestes pour alléger leurs charges, qui correspondent souvent à plus de 20% de
leurs revenus.
L’association peut obtenir des aides au niveau de la DDTM (Direction Départementale des
Territoires Maritimes) et de l’ADHA (Amélioration De l’Habitat), remboursant jusqu’à 25% des
travaux effectués.
Les améliorations effectuées dans les logements concernent en majeure partie le chauffage et
l’isolation. Cela peut réduire les charges du logement de 30%, mais celles-ci restent tout de même
importantes. Le comportement des usagers joue en effet un rôle important dans la réduction des
consommations énergétiques.
Pour réduire ces consommations, il faut donc prendre en compte l’usage du logement. Souvent,
les personnes touchées par la précarité énergétique ne savent pas « utiliser » leur logement. Le but
du pôle « Initiative Habitat » est donc de trouver des solutions pour diminuer leurs charges.
5
3- Le programme de maîtrise d’ouvrage internationale
En juin 2011 débute le programme de maitrise d’ouvrage internationale,
dirigé par la fondation Abbé Pierre. L’association « Une famille, un toit » souhaite
participer à ce programme, qui s’étendra sur les 6 mois prochains. Notre étude
servira en fait de point de départ à l’association pour s’intégrer dans ce
programme.
Pour débuter, l’association avait la volonté d’équiper les logements de Wattmètres, pour
étudier la consommation de chaque appareil électroménager ; ces Wattmètres nous permettant de
savoir quels appareils sont les plus gourmands en énergie. La fondation Abbé Pierre serait prête à
remplacer ces appareils, souvent très anciens, par des appareils moins énergivores s’ils sont amortis
assez rapidement.
Le but de ce programme est aussi de pousser à la rénovation du bâti ancien. Effectivement, pour
atteindre le pourcentage de maisons à énergie positive souhaité par le protocole Kyoto et le grenelle
de l’environnement, on ne peut se contenter de construire. Aujourd’hui, on construit seulement
l’équivalent de 1% du parc des maisons à énergie positive.
4- Contexte et objectifs du stage
Objectifs du stage : Quelles solutions techniques peuvent être mises en place pour diminuer les
charges? Comment sensibiliser les gens à un meilleur usage de leur logement ?
L’objectif de ce stage est d’étudier les consommations énergétiques de trois logements ayant
été rénovés par l’association, de manière à proposer des solutions permettant de réduire les factures
des occupants.
Ces trois logements ont été rénovés par l’association : l’isolation a été refaite pour les trois
logements, le système de chauffage adapté à chaque type de logement et des aides pour l’achat
d’équipements basses consommations ont été apportées (notamment pour l’éclairage).
Ci-dessous le descriptif des trois logements que l’on a étudié dans le cadre de notre stage.
6
Présentation des logements:
Type de maison
Nombre d'occupants
Isolation Type de chauffage
Logement 1 LEZE
Maison de plein pied de 1900 rénovée en avril 2006 Surface : 66m²
1
Sol: 3 cm de chaux/chanvre Plafond: 20cms de lambris de bois et de ouate de cellulose.
2006 : installation d'un chauffe-eau solaire et plancher chauffant (pompe à chaleur) 2011 : installation d'un poêle à bois remplaçant l'énergie solaire et rendant l'utilisation de la pompe à chaleur sporadique
Logement 2 VARADES
Maison d'un étage rénovée en 2002 Surface : 129m²
6
Sol : dalle pleine en béton Plafond : ouate de cellulose
Chaudière au gaz avec thermostat programmable qui date de 2008. ECS : chaudière à production d'eau chaude à accumulation avec ballon de 50L intégré.
Logement 3 VAY
Double maison de plein pied. Maison A : 46m² Maison B : 43m²
3
Sol : dalle pleine en béton avec 6cms de polystyrène Plafond : 12cms de laine de verre
Chauffage électrique avec radiateur haute température de 1000/1500W. ECS : Ballon eau chaude électrique de 150L à accumulation (heures creuses)
Les factures d’énergie sont encore souvent bien trop importantes comparé aux résultats
théoriques obtenus. Ainsi, d’autres solutions techniques doivent être apportées, mais il est aussi
indispensable de sensibiliser les habitants à l’utilisation de l’énergie dans leur logement.
Il nous faudra distinguer le coût du logement et les coûts engendrés par les ménages. Ces
derniers proviennent en effet d’une mauvaise utilisation du logement, et c’est sur ceux-là que nous
devons nous focaliser. Il faut savoir que la population ciblée n’a pas l’habitude d’habiter un logement
(rom....) ; souvent, ils ne sont pas impliqués dans la lutte énergétique.
Au cours du stage, nous allons alors visiter trois logements ; chacun ayant un mode de chauffage
différent :
Un d’eux est à la pointe de la technologie (plancher chauffant, pompe à chaleur) mais
paradoxalement très énergivore (catégorie G)
Un autre est chauffé au gaz (facture acceptable)
La dernière maison possède un chauffage électrique
Finalement, il nous était demandé le travail suivant :
- Proposer des “d’outils” techniques pour diminuer l’énergie de ces logements
- Proposer des solutions pour permettre aux habitants d’utiliser au mieux leur
logement : Simple et Efficace
- Trouver un schéma-type de foyer et de sa consommation
7
IIII-- PPllaanniiffiiccaattiioonn dduu ssttaaggee
Après quelques jours de prise en main du sujet, nous avons réussi à mieux cibler les attentes
de l’association. Nous avons alors planifié notre projet, pour avoir une vision du stage dans sa
globalité et ainsi mieux appréhender le travail à réaliser. Pour commencer l’étude, nous avons réalisé
une première estimation théorique des coûts énergétiques à partir des dossiers sur chaque
logement. Ensuite, nous avons commencé une étude de terrain, en allant visiter ces trois logements
rénovés par l’association. Parallèlement, nous avons construit un modèle théorique de calcul de la
consommation électrique annuelle. Ce tableau de calcul de la consommation théorique a été
complété grâce aux informations récupérées pendant les visites (questionnaire Dialogie). En relevant
les compteurs, et en analysant les mesures obtenues avec les wattmètres, nous avons ainsi pu
comparer la valeur théorique de la consommation (Dialogie), avec la valeur expérimentale
(compteur). Finalement, nous avons proposé des solutions pour réduire les coûts énergétiques de
ces familles, après avoir analysé leurs usages et consommations.
Diagramme Gantt de planification de projet
8
IIIIII-- DDiiaaggnnoossttiiqquuee ddeess ppeerrffoorrmmaanncceess éénneerrggééttiiqquueess dduu bbââttiimmeenntt
1- Etude terrain
Démarche adoptée
Afin de mieux appréhender les usages et consommations en énergie de chaque famille, nous
avons adopté la démarche suivante pour chaque logement visité :
PREMIERE VISITE DU LOGEMENT
Questionnaire
Dialogie
Répertorie les caractéristiques
techniques du logement, le mode de
chauffage, les usages de l’énergie
Estimation théorique des
performances
énergétiques du logement
Relevé des
compteurs
Consommation
d’eau et
d’électricité
Pose des
Wattmètres
Permet de relever la consommation
en électricité des équipements les
plus énergivores du foyer
DEUXIEME VISITE DU LOGEMENT Environ une semaine après
Récupération des
Wattmètres
Relevé de la puissance
instantanée de chaque
appareil électrique
Relevé des
compteurs
Calcul du coût annuel de
chaque appareil, en
évaluant au mieux leur
fréquence d’utilisation
Relevé des
consommations en
kWh + Estimation du
coût sur un an
Consommation en eau
et électricité sur une
semaine => Estimation
du coût sur un an
9
Outils utilisés
Wattmètres
Afin d’obtenir des valeurs précises de consommations des différents appareils dans chaque
logement, nous avons installé des Wattmètres dans les 3 logements pendant une période d’une
semaine. Les Wattmètres sont des boitiers de mesure se branchant entre la prise et l’appareil
électrique et mesurant sa consommation réelle en kWh. Le Wattmètre mis à notre disposition était
l’Energy Monitor 3000.
Au cours de nos trois visites, nous avons donc pu placer ces Wattmètres sur les appareils
les plus susceptibles de consommer de l’énergie et ainsi déterminer de manière précise leur
consommation au cours de la semaine étudiée.
Wattmètre utilisé pour relever la consommation dans les
logements étudiés.
Caractéristiques du Wattmètre Energy Monitor 3000
Il donne la consommation en kWh de l’appareil pendant la durée de
mesure
En entrant deux types de tarifs possibles (heures pleines et heures creuses
par exemple), il permet de donner le coût total en électricité de l’appareil
pendant la durée de la mesure.
Il peut également étendre l’estimation du coût à la semaine, au mois ou à
l’année prenant la consommation dans l’intervalle de mesure comme
consommation moyenne
Il fournit la durée exacte de la mesure réalisée ainsi que le pourcentage de
fonctionnement de l’appareil (temps durant lequel il a consommé de
l'électricité). Remarquer : Ce temps inclut également le temps de veille
dans le cas d’appareil consommant de l'électricité en veille.
10
Relevés de compteur
Le relevé du compteur au début et à la fin de chaque étude (1ère et 2ème visite) permet d’observer
la part de la consommation d’énergie dans ces appareils dans la consommation totale du logement.
Cela permet à la fois de savoir où agir pour réduire sa consommation mais aussi de vérifier
l’utilisation qui est faite de chaque appareil reste globalement autour de nos estimations théoriques
ou des données d’Enertech.
Questionnaire Dialogie
Lors de chaque visite, nous avons rempli ce questionnaire avec les occupants du logement, pour
avoir une idée plus précise de leur comportement face à l’énergie. Par exemple, nous avons relevé
tous les appareils électroménagers utilisés, leur fréquence d’utilisation, ainsi que leur âge.
Ces questionnaires n’ont pas encore été utilisés pour effectuer le bilan énergétique de chaque
logement ; l’espace Info Energie de Nantes n’effectuant qu’au plus deux bilans thermiques par mois.
Cependant, ils pourront être utiles à l’association « Une famille, un toit » par la suite.
Ainsi, cette démarche liée au questionnaire Dialogie n’ayant pu aboutir durant notre stage, nous
avons nous-mêmes créé un tableau permettant de calculer le coût théorique de l’électricité utilisé
par les appareils électroménagers. Pour que les chiffres utilisés soient le plus précis possible, nous
avons relevés dans chaque logement les puissances instantanées des appareils électroménagers
grâce aux wattmètres, ainsi que leur fréquence d’utilisation d’après le questionnaire Dialogie.
Qu’est ce qu’un questionnaire Dialogie ?
Le questionnaire Dialogie a été élaboré par les espaces Info Energie pour réaliser
des bilans thermiques de maisons individuelles. Dans les cas courants, il permet
d’identifier des solutions pour réduire les consommations d’énergie et améliorer le
confort.
Ce questionnaire est composé de différentes rubriques de questions, à savoir :
L’occupation du logement et le mode de vie de ses occupants
Les caractéristiques techniques du logement (doublage et isolation du sol,
des murs, du plafond, aération et ventilation)
Le chauffage (chauffage central, d’appoints et eau chaude sanitaire)
Les usages et consommations de l’énergie (appareils électroménagers,
éclairage)
11
2- Modélisation théorique de la consommation énergétique du logement : notre DPE simplifié
Qu’est ce qu’un DPE ?
Le Diagnostique Performance Energétique permet d’estimer la consommation énergétique d’un
bien immobilier. Il est obligatoire depuis 2006 pour la vente et depuis 2007 pour la location
(amendement du Grenelle 2).
« Art. L. 134-3-1. – En cas de location de tout ou partie d’un immeuble bâti, le diagnostic de
performance énergétique prévu par l’article L. 134-1 est joint à des fins d’information au contrat de
location lors de sa conclusion, sauf s’il s’agit d’un contrat de bail rural.»
« Le locataire ne peut se prévaloir à l’encontre du bailleur des informations contenues dans le
diagnostic de performance énergétique. » ;
L’article L. 134-3 : « En cas de vente de tout ou partie d’un immeuble bâti, le diagnostic de
performance énergétique est communiqué à l’acquéreur dans les conditions et selon les modalités
prévues aux articles L. 271-4 à L. 271-6. » ;
Eléments composant un DPE
Un DPE évalue donc plusieurs points : la valeur d’isolation, la consommation d’énergie, les
caractéristiques du logement et le descriptif des équipements et le chauffage et la climatisation.
DPE
Examen du bâti
Structure du bâtiment
Isolation
Huisseries
Orientation et surface du bâtiment
Analyse technique des équipements
Chauffage
ECS
Ventilation / Climatisation
Electroménager
12
Elaboration de notre DPE simplifié
L’idée de départ était de réaliser des DPE précis sur chaque logement en rajoutant des
améliorations possibles, mais comme signalé précédemment, cela n’a pas pu aboutir. Il était toutefois
intéressant pour notre étude “watt métrique” d’analyser la consommation électrique globale de
chaque logement. Nous avons donc décidé de créer un programme Excel qui modélise, sur une durée
déterminée (une année par exemple), la consommation électrique du foyer.
Deux types de consommations électriques peuvent être pris en compte : le calcul théorique du
coût de chauffage (programme réalisé par Fanny HOURDEAU, étudiante en deuxième année d'école
d'ingénieur de Grenoble (Ense3) et stagiaire à l'association «une famille, un toit») et le calcul
théorique des besoins en électricité efficace (des équipements électriques : électroménagers,
électronique, multimédias...)
Coût théorique de la consommation de chauffage
Le premier programme de coût théorique de la consommation de chauffage se divise en deux
parties : la modélisation de la consommation de chauffage annuelle et la modélisation d'eau (chaude
et froide) annuelle.
Calcul du coût de chauffage :
Soit Cchauff est la consommation de chauffage annuelle (en kWh/an) :
Avec :
DJU est le Degrés de Jour Unifiés (propre à chaque ville, ce chiffre correspond à la moyenne
des degrés au delà ou en deçà de 18°C quotidiens,
i.e é
S la surface à chauffer
H la hauteur sous plafond
U le coefficient de déperdition (dépendant des maisons) ramené au volume à chauffer.
En règle générale, on attribuera ce coefficient en fonction de l'isolation du local, tq :
I : Facteur d'intermittence dépend de plusieurs paramètres comme l'inertie du bâtiment, la
température, … Le coefficient souvent utilisé par défaut est 0,85.
A : Coefficient d'apports gratuits, prend en compte les apports thermiques externes (le soleil
par exemple), souvent prix égal à 0,90.
13
PFC : Coefficient de Pertes Fatales lié au Chauffage (fonction du rendement de la chaudière,
isolation de celle-ci). Pour les calculs, on considère un pourcentage de pertes fatales
d'environ 20% donc PFC=0,80.
Voici le rendu final sur Excel, modélisant la consommation en chauffage annuelle :
Modélisation consommation d’ECS (Eau Chaude Sanitaire) annuelle :
Besoins en ECS (m3/an) :
Consommation correspondante (kWh/an) :
Avec :
N : est le nombre d'occupants
Vp : le volume d'eau individuel consommée (L/personne/jour) ; Vp = 30L/jr/pers
J : le jour de présence par an. Ici, J= 355 jours
Cpeau est la chaleur spécifique de l'eau (Wh/kg.K) : chaleur nécessaire pour élever de 1K un kg
d'eau. Cpeau = 1,1627
: variation de température (eau chaude – eau froide)
PFE : Coefficient de pertes fatales ECS (déperditions dans le s conduites, au niveau du ballon
de stockage,...). On supposera qu'il existe 25% de pertes, soit un coefficient PFE=0,75
Voici le rendu final sur Excel, modélisant la consommation en eau chaude annuelle :
14
Modélisation consommation d'Eau Froide annuelle :
Besoin en Eau froide (m3/an) :
Voici le rendu final sur Excel, modélisant la consommation en eau froide annuelle :
A partir de ces trois coûts énergétiques, nous pouvons en déduire la facture
énergétique pour le ménage en €/an.
Coût théorique des équipements électriques du foyer
Le document précédent nous permet de déterminer de manière approximative le coût de
chauffage et d'eau d'un foyer, qui représente près de 70% de la facture d'électricité d'un foyer (en cas
d'un chauffage électrique). Intéressons nous désormais à la consommation électrique des appareils
électroménagers.
Afin d’analyser avec précision la consommation électrique, il faudrait poser des Wattmètres sur
toutes les prises du logement et réaliser un enregistrement sur la période la plus longue possible. En
pratique, les Wattmètres ont un coût non négligeable (de l’ordre de 40 euros pièce), par conséquent
seul cinq Wattmètres étaient disponibles par maison dans le cadre de notre étude. Pour cette raison,
ne pouvant accéder aux résultats des questionnaires Dialogie, nous avons réalisé un modèle simple
permettant de d’évaluer l'énergie électrique consommé par un logement.
Le reste de la facture d'électricité correspond donc aux dépenses de « confort » électriques du
foyer à savoir : l'électroménager, l'éclairage et l'électronique. Notons que les normes
environnementales progressivement mises en place vont encourager la construction de maisons
basse consommation dont les dépenses énergétiques pour le chauffage sont beaucoup plus faibles
(globalement, 5000 kWh au lieu de 10000 kWh, par an). La part de l'électricité consommé par
l'électroménager dans la facture énergétique va donc devenir plus importante. Si on ajoute à cela le
15
fait que le prix de l'électricité va augmenter de 25% d'ici les cinq prochaines années, il est clair que
faire des économies sur l'électricité spécifique va devenir de plus en plus intéressant.
Nous avons donc créé un tableur Excel permettant de modéliser les dépenses de chaque
appareil des trois foyers visités. Pour être au plus proche de la consommation réelle de chaque foyer,
la puissance et la consommation de chaque appareil électrique a été mesurée par les wattmètres :
cela en veille et lors d'une utilisation. Cette puissance instantanée permet de déterminer le coût de
revient de ces appareils sur une période fixe (par défaut une année) en tenant compte de la
fréquence d'utilisation et de l'usage qu'en font les habitants.
Ce tableau a donc plusieurs finalités :
Il permet de déterminer le pourcentage de dépense énergétique de chaque appareil utilisé
dans un foyer,
Avoir des mesures précises de la dépense énergétique de chaque appareils et permettant
ainsi d'élaborer des solutions visant à réduire la facture d'électricité du foyer,
Ce tableau permet à l'habitant de visualiser directement les conséquences de l'usage de ces
appareils et du coût que ceux-ci implique. (Par exemple lorsqu'on laisse la lumière allumée la
journée)
Trois tableaux ont été fait pour les logements que l'on a étudiés. L'utilisation du tableau est assez
simple, l'utilisateur rentre la fréquence d'utilisation de chacun de ses appareils et le tableau lui rend
sa consommation annuelle en kWh et en euros (en tenant compte du type d'abonnement de chacun
des foyers : heures pleines, heures creuses, ou autre...)
16
IIVV-- EEttuuddee ddeess mmaarrggeess ddee ddiimmiinnuuttiioonn ddee llaa ccoonnssoommmmaattiioonn
11.. Validation du modèle :
L’idée maintenant est de réaliser des simulations de consommations modérées à l’aide de
notre tableau Excel. Ainsi, pour chaque logement, il sera possible de mesurer les économies
potentiellement réalisables. Toutefois, il est important de valider notre modèle, en effet, son
utilisation serait inappropriée si l’incertitude des résultats était de l’ordre de grandeur des marges de
diminution de consommation.
Les Wattmètres posés durant toute la semaine nous apportent une mesure précise de la
consommation moyenne. Ils représentent des données fiables permettant de vérifier si nos
estimations sont réalistes. De plus, les compteurs électriques ont été relevés aux deux visites de
chaque logement. L’énergie consommée est donc évaluée précisément. Il suffit simplement de
comparer cette mesure avec la consommation théorique calculée
.
Démarche utilisée pour valider le modèle :
Tout d’abord, nous avons utilisé les valeurs des consommations électriques des appareils
pour lesquels des Wattmètres ont été posés. Notre modèle est alors utilisé pour estimer les
consommations des autres appareils, en utilisant la liste précise de l’ensemble de l’électroménager
faite lors des visites. Cette consommation estimée est alors ramenée à la durée des mesures des
Wattmètres pour pouvoir comparer la part des appareils électrique dans la consommation total du
logement. Cette dernière est obtenue de manière précise par le relevé des compteurs électriques
entre nos deux visites.
Ci-dessous l’analyse de la répartition des résultats pour chacun des 3 logements :
Utilité des Wattmètres posés sur une semaine.
Les Wattmètres posés durant toute la semaine nous apportent une mesure précise de la
consommation moyenne des usagers. Ils représentent des données fiables permettant de
vérifier si nos estimations sont réalistes.
17
Logement de Lézé :
Analyse :
Dans ce logement, au vu du nombre d’appareils électriques relativement faible, des
Wattmètres ont pu être installés sur quasiment tous les appareils consommateurs d’électricité. Seul
les éclairages et l’eau chaude sanitaire (ECS) ont été calculés par la simulation. Deux informations
ressortent de ce graphique :
- La faible part de l’électroménager dans la consommation totale confirme bien les résultats
du questionnaire comportemental qui indiquait une extrême attention du propriétaire sur
l’utilisation économe de ses appareils.
- Les 6% restants correspondent à l’erreur de notre modèle sur les calculs de consommation
de ce logement. Cette erreur est assez faible sur ce logement ce qui valide en partie le modèle, mais
cela doit être relativisé puisqu’elle reste liée au faible nombre d’appareils dont la consommation est
à estimée. Les autres valeurs étant des mesures, donc des données fiables.
5%
13%1%
12%
63%
6%
Consomation éléctricité mesurée (Lezé)
Machine à laver Frigo Télévision
Eclairages (calculé) ECS (calculé) Autres (erreurs)
18
Logement de Varades :
Analyse :
Dans le logement situé à Varades, des Wattmètres ont pu être installés sur les appareils
apparaissant en gras sur le diagramme ci-dessus. L’erreur de 11% est donc encore à relativiser
puisque le nombre d’appareils dont la consommation a été estimée est plus élevé. Il correspond à
une sous évaluation des consommations estimées. Néanmoins, il permet de confirmer l’ordre de
grandeur de nos estimations liées à notre modèle.
Le graphique fournit également une information sur les appareils électroménagers les plus
gourmands en énergie : les ensembles frigorifiques (réfrigérateur et congélateur) (40%), et les
éclairages (15%). Il est à noter que si l’eau chaude sanitaire représente aussi une des parts les plus
importantes dans la consommation d’énergie des logements en France, il n’apparait pas dans ce
diagramme puisque dans ce logement le chauffage de l’eau est réalisé au Gaz.
Télévision + Freebox +
Ordinateur fixe15%
Congélateur25%
Lave linge5%
Eclairage (calculé)15%
Frigo (calculé)15%
Lave vaisselle (calculé)
6%
Ordinateurs portable +
imprimante (calculé)
3%
Alimentation chaudière (calculé)
3%
Grille pain+Micro onde+Cafetière+Té
léphone fixe(calculé)
2%
Autres (erreur)
11%
Consomations éléctriques des appareils (Varades)
19
Logement de Vay :
Analyse :
Dans ce logement, le nombre d’appareils électriques est relativement important mais les
Wattmètres ont pu être installés sur ceux consommant le plus d’après notre simulation. Cela laisse
donc une plus faible marge d’erreur absolue pour les autres appareils dont la consommation
représente une plus petite part dans les consommations totales. On retrouve une fois encore les
appareils électriques représentant les parts les plus importantes dans la facture totale électriques,
c’est-à-dire les réfrigérateurs, les éclairages et le chauffage électriques de l’eau chaude sanitaire.
Pour la validation du modèle théorique ici, la somme de toutes les consommations mesurées
grâce au Wattmètres, ajoutées à celles estimées grâce au modèle, a dépassé de 11% la
consommation réelle du logement relevée sur le compteur. C’est pour cela que l’eau chaude
sanitaire qui représente 47% d’après le modèle théorique n’occupe que 36% sur le schéma, la
différence correspondant toujours à l’erreur relative de la modélisation. En effet pour ce logement,
les fréquences d’utilisations rentrées dans le modèle pour les appareils électriques ont été cette fois
ci légèrement sur estimé, mais cela reste une erreur somme toute relative qui permet d’obtenir une
répartition représentative de la part de l’électroménager dans la consommation totale des
ménages.
ECS (calculé) - 11% d'erreurs
36%
Eclairages (calculé)23%
2 Réfrégirateurs9%
Micro-onde + grill (calculé)
7%
Aquarium+DVD+Télé
4%
Lave Vaisellle 4%
Télé principale
3%
Réveil (calculé)3%
Machine à Laver2%
Aspirateur (calculé)2%
Petit éléctroménager(Friteuse,Bouilloire,Caf
etière,Chargeurs portables,Console)
(calculé)2%
Décodeur 2ème Télé1%
Consommation électrique du logement (Vay)
20
22.. Simulation d’une consommation plus économe :
Logement 1 : Lezé
M. Auffray a un comportement très économe et il est difficile de réduire sa facture en
électricité. La principale économie viendrait par un remplacement de ses ampoules
incandescentes par des fluo-compactes, plus rentables sur le long terme.
Comparaison entre la consommation énergétique réelle à l’heure actuelle et la consommation du
même logement avec un usage idéal.
Logement 2 : Varades
L’appareil le plus énergivore est le congélateur, notamment parce qu’il a plus de 20 ans et
qu’il est d’autre part complètement recouvert de givre. Il est impossible de jouer sur sa fréquence
d’utilisation, nous avons donc étudié la rentabilité de l’achat d’un congélateur neuf. Un congélateur
sous plan PROLINE PFZ175WA-F, capacité nette de 64 litres, coûte 205 € à l’achat puis 21€
d’électricité par an. Nous en déduisons donc que ce congélateur en particulier serait rentable en
moins de 3 ans (2 ans et 10 mois).
Encore une fois, l’éclairage prend une part importante dans les dépenses annuelles. Il est
simple, en théorie, de réduire l’utilisation des lampes. En pratique, nous n’avons pas conscience de
notre capacité à réduire notre consommation.
Contrairement au logement à Lezé, il est possible de faire une simulation plus significative de
consommation modérée. Les niveaux de consommations « améliorées » sont des estimations basées
0
5
10
15
20
25
30
35
Co
ût
ann
ue
l
Comparaison entre consommation économe et consommation actuelle
Actuelle
Améliorée
21
sur notre propre expérience et ont pour vocation de donner un ordre de grandeur de l’économie
réalisable.
Comparaison entre la consommation énergétique réelle à l’heure actuelle et la consommation du
même logement avec un usage idéal.
Notre simulation d’une consommation économe montre une économie possible de 140 € par
an par rapport à la situation actuelle (en tenant compte du changement du vieux congélateur qui
consommait énormément).
Logement 3 : Vay
Vay est le logement possédant le plus d’électroménagers, il présente donc de nombreuses
possibilités de diminution de la consommation :
- Un démodulateur TNT est inutilisé, il consomme en veille 5 euros par an, - Un seul réfrigérateur pourrait suffire pour une famille de trois personnes, - Aucun appareil n’est éteint et les veilles sont allumées continuellement, - En changeant les ampoules classiques par des basses consommations, le foyer économiserait
plus de 25€ par an dans leur dépense énergétique. - …
0102030405060708090
100
Co
ût
ann
ue
l
Comparaison entre consommation économe et consommation actuelle
Actuelle
Améliorée
22
Comparaison entre la consommation énergétique réelle à l’heure actuelle et la consommation du
même logement avec un usage idéal.
Nous avons, comme pour Varades, estimé une possible consommation modérée. Avec
quelques modifications de comportement, nous calculons une économie d’une centaine d’euros par
an.
Bien qu’avec les moyens mis à notre disposition, les résultats de notre étude ne puissent pas
être fiables à cent pour cent, nous nous sommes efforcés d’avoir une démarche qui permet de
chiffrer correctement l’ordre de grandeur des économies réalisables. Nous pouvons constater que
ces économies ne sont pas négligeable ce qui justifie les efforts à engager pour avoir un
comportement plus économe.
0,00 €10,00 €20,00 €30,00 €40,00 €50,00 €60,00 €70,00 €80,00 €90,00 €
100,00 €
Comparaison entre consommation économe et consommation actuelle
Actuelle
Améliorée
23
33.. Solutions à apporter :
i) Informer à l’aide d’étiquettes informatives et de guides pratiques
Lors de nos visites, nous avons remarqué des divergences de comportement selon les occupants
de chaque logement. Même si certains font des efforts pour réduire au maximum leur
consommation d’électricité, en débranchant par exemple leurs appareils électroménagers après
chaque utilisation, d’autres n’ont pas vraiment conscience des économies qu’ils pourraient réaliser
en faisant plus attention.
Pour sensibiliser ces personnes, des étiquettes informatives pourraient être collées sur certains
équipements du logement. On pourrait par exemple imaginer une étiquette de ce type collée sur un
congélateur ou un réfrigérateur combiné :
Ces étiquettes autocollantes donneraient des chiffres frappant sur les pertes d’énergie réalisées
lors de disfonctionnement de certains appareils, ou encore sur l’argent perdu par an en laissant tel
ou tel appareil constamment en veille. Voici quelques idées qui pourraient apparaître sur de telles
étiquettes :
Une télévision cathodique en veille vous coûte plus de 10 euros par an.
La fuite d’une chasse d’eau peut vous faire perdre jusqu’à 350€ par an.
Des guides explicatifs peuvent être distribués aux habitants, comme le Petit Libre Vert, afin de
leur faire prendre conscience de l’importance des « petits » gestes sur leur facture globale mais aussi
sur la facture nationale globale (pour l’économie et pour l’environnement).
Le givre dans un
congélateur augmente de
30% sa consommation
24
ii) Réduire ses dépenses d’éclairage et de veille
La veille et l’éclairage coûtent cher, nous l’avons vu via l’étude des trois logements, notamment à
cause de la mauvaise utilisation que l’on en fait. Réduire la consommation électrique liée à celles-ci
est un enjeu déterminant et majeur pour réduire la production électrique mondiale. Enjeu réalisable
à notre échelle de plus, il suffit juste de changer nos habitudes, ou de créer des logements
« intelligents » simplifiant l’arrêt des appareils en veille.
Lumière Eteindre la lumière en sortant d’une pièce et utiliser au maximum l’éclairage naturel.
Laisser une ampoule allumée toute la journée coûte 67€ par an
Abandonner les ampoules classiques et halogènes en privilégiant les ampoules fluo-compactes.
Utiliser des ampoules basses consommations permet de réduire de 5 à 10 fois la consommation
Dépoussiérer les ampoules Améliore les flux lumineux
Veille Eteindre la cafetière
Une cafetière allumée consomme l'énergie qu'il faut pour faire 12 tasses à café
Eteindre la veille de la TV Une TV en veille consomme 15W
Débrancher les chargeurs Un chargeur de téléphone consomme autant avec ou sans téléphone connecté
TRUCS ET ASTUCES POUR REDUIRE
LES VEILLES
25
Ces solutions sont nécessaires pour des logements déjà construits, mais pas toujours
facilement réalisables, car pour éteindre les veilles, il est parfois nécessaire de débrancher les
appareils, et les prises sont parfois difficilement accessibles. C’est pourquoi il est important d’y
songer avant de construire des logements, en instaurant par exemple des prises « intelligentes ».
En effet, nous avons eu l’idée de créer un réseau de prises colorées reliées entres elles et à
un interrupteur qui les commande. On branche à ces prises tous les appareils dont les veilles ne sont
pas nécessaires comme la télévision, décodeur TNT, ordinateur, machine à laver ou à sécher le linge,
lave-vaisselle, … (a contrario du téléphone, du réfrigérateur, du congélateur,…). A chaque absence de
l’habitant, celui-ci n’a qu’à éteindre cet interrupteur pour éteindre toutes les veilles, et économiser
ainsi l’énergie nécessaire à leur fonctionnement.
26
iii) Suivre sa consommation en temps réel : les Wattson
Un meilleur suivi de la consommation en temps réel peut aussi permettre aux foyers de
réguler le coût de leur facture électrique. Dans cette démarche, notre tuteur, Monsieur Potin, nous a
fourni un Wattmètre plus élaborée. Contrairement à ceux précédemment utilisés, le Wattson permet
de mesurer la consommation globale du logement.
Principe de fonctionnement
Étude pratique du Wattson
Nous avons placé le Wattson à l’agence de Ste Luce pour étudier son fonctionnement et évaluer
son utilité. L’appareil a été placé pendant trois jours, ce qui nous a permis de dégager ses principaux
avantages et inconvénients.
Aspect comportemental
L’efficacité du Wattson vient de sa visibilité,
il rappelle le niveau de consommation du
logement en continu. L’utilisateur prend alors
conscience de son impact sur l’énergie
employée. Les appareils électroménagers
consommant fortement, par exemple, sont
facilement repérables, l’occupant devient ainsi
plus attentif dans son comportement.
Le Wattson est connecté au compteur
électrique. Une sonde permet d’évaluer en continu
la quantité d’électricité utilisée dans la maison. La
mesure est transmise en wifi à un boîtier d’affichage
pouvant être placé n’importe où dans un rayon de
trente mètre. Deux valeurs peuvent être visualisées
sur ce boîtier: la puissance instantanée utilisée en
Watt et le coût associé de la consommation
annuelle.
27
Le Wattson possède une autre fonctionnalité : il produit une lumière qui permet de
comparer la consommation actuelle avec la consommation moyenne (lumière bleu pour une
consommation économe, rouge sinon). Nous nous sommes interrogés sur l’utilité de cette fonction.
En effet, la moyenne étant calculée à partir des mesures antérieures de l’énergie utilisée, la mise en
marche d’un appareil électroménager entraine de ce fait un dépassement de cette moyenne.
Exemple concret : A l’agence de Ste Luce, la puissance moyenne employée était de 500W environ.
Lorsque l’on allumait le micro-onde, la puissance augmentait de 1000W environ et la lumière du
Wattson virait alors au rouge. La couleur n’indique donc pas si la fréquence d’utilisation est
supérieure à la moyenne. Néanmoins la lumière est un indicateur intéressant dans le cas où un
nombre anormalement grand d’appareils électriques sont en marche.
Aspect technique
Une analyse plus fine des mesures effectuées par le Wattson peut être réalisée en le reliant à un
ordinateur via un port USB. Le logiciel Holmes permet d’analyser facilement les données enregistrées
(le Wattson possède une capacité d’enregistrement de 26 jours), son utilisation ne nécessite aucun
pré requis en informatique et est donc adapté pour un particulier.
28
Holmes permet d’accéder à un plus grand nombre d’information, il permet notamment de
connaitre le montant des dépenses en électricité ce qui est utile pour une personne en situation
précaire.
Les nombreuses courbes de consommations facilitent l’analyse des conséquences
énergétiques des comportements. Elles constituent donc une source de données utiles pour la
recherche de solutions économes. Par manque de temps, nous n’avons pu pousser notre étude sur
une durée suffisante pour repérer d’éventuelles surconsommations à Ste Luce.
En résumé, le Wattson est un appareil ludique, communiquant permettant de réduire sa
facture en électricité (jusqu’à 20% selon certains sites).
29
iv) Sensibiliser au développement durable
Gaz à effet de serre, réchauffement climatique, disparition d’espèces vivantes, pollution de
l’eau, surconsommation énergétique, surproduction alimentaire. Les constats sont là.
Au-delà des économies réalisées par l’habitant, un meilleur usage des équipements
(chauffage, veilles, éclairage...) contribuerait à rendre l’environnement plus vivable. Une réduction
de notre consommation d’électricité entraînerait notamment une diminution des rejets de CO2 dans
l’atmosphère, sachant qu’en France, un kWh électrique produit 0.09 kg de CO2.
Prenons l’exemple des veilles. Une veille d’ordinateur constamment allumée consomme
environ 30 kWh par an, ce qui coûte 3 euros à l’habitant et rejette 2.7 kg de CO2 dans l’air. Ces
chiffres nous paraissent tellement faibles qu’on se demande parfois à quoi servent nos efforts.
Cependant, même si à notre échelle, les effets d’une veille constamment allumée sur
l’environnement sont minimes, ils sont conséquents à l’échelle nationale, et plus encore à l’échelle
planétaire. En effet, si l’ensemble de la population française laissaient leur ordinateur en veille
24h/24, 162 000 tonnes de CO2 seraient rejetées tous les ans. En multipliant ce chiffre par le nombre
d’appareils laissés en veille par chaque français, les pertes seraient encore plus importantes. En
France, les veilles consomment en électricité l’équivalent de la production de deux centrales
nucléaires par an. Cela nous montre donc que chaque geste compte, et qu’il faut continuer à réduire
petit à petit nos consommations d’électricité, même si on a parfois l’impression que nos efforts sont
vains.
Concrètement, pour sensibiliser les gens plus en profondeur et marquer les esprits, il faudrait
que chacun possède un guide du consommateur durable. Ce dernier comprendrait à la fois des
indications de montants pouvant être économisés (aspect économique du développement durable ;
exemple : Baisser la température de 1°C conduit à une économie de 7 à 11 %) et des chiffres sur les
effets d’une surconsommation d’énergie sur l’environnement (aspect écologique).
Qu’est ce que le développement durable ?
Le développement durable est un processus
consistant à développer les terres, les villes, les
entreprises et les communautés de façon à
répondre à nos besoins actuels sans nuire à la
capacité des générations futures de répondre aux
leurs. Les questions sociales, économiques et
environnementales sont interconnectées.
30
CCoonncclluussiioonn ::
PPaarr ccee ssttaaggee,, nnoouuss aavvoonnss pprriiss ccoonnsscciieennccee ddee llaa nnéécceessssiittéé
dd’’aamméélliioorreerr llaa ppeerrffoorrmmaannccee éénneerrggééttiiqquuee ddeess bbââttiimmeennttss.. EEnn eeffffeett,, llaa
rréénnoovvaattiioonn eett ll’’aamméélliioorraattiioonn éénneerrggééttiiqquueess ddee llooggeemmeenntt ddééffaavvoorriissééss ssoonntt
ddeess aaccttiivviittééss aauuxx mmuullttiipplleess ddiimmeennssiioonnss :: ssoocciiaallee ttoouutt dd’’aabboorrdd eenn vveennaanntt
eenn aaiiddee àà ddeess ffooyyeerrss eenn ssiittuuaattiioonn pprrééccaaiirree,, ééccoonnoommiiqquuee,, eennssuuiittee,, ccaarr ppeerrmmeettttaanntt ddee rréédduuiirree
ccoonnssiiddéérraabblleemmeenntt llaa ffaaccttuurree éénneerrggééttiiqquuee dduu llooggeemmeenntt,, ééccoollooggiiqquuee eennffiinn eenn lliimmiittaanntt llaa ppoolllluuttiioonn rreejjeettééee lliiééee àà llaa ssuurrccoonnssoommmmaattiioonn ddeess bbiieennss..
NNoouuss aavvoonnss ddoonncc ééttéé aammeennééss àà rrééfflléécchhiirr dd’’uunnee ppaarrtt eenn ttaanntt qquu’’iinnddiivviidduuss,, ttoouutt aauuttaanntt
ccoonncceerrnnééss ppaarr llaa ffaaccttuurree éénneerrggééttiiqquuee qquuee lleess uussaaggeerrss ddeess mmaaiissoonnss ééttuuddiiééeess eett dd’’aauuttrree ppaarrtt eenn ttaanntt qquuee ffuuttuurrss iinnggéénniieeuurrss ppoouurr ttrroouuvveerr ddeess ssoolluuttiioonnss eett aaggiirr..
EEnn ccee sseennss,, nnoouuss aavvoonnss rrééuussssii àà ééttaabblliirr ddeess bbiillaannss ddeess ddééppeennsseess ddee cchhaaqquuee ffooyyeerr eett
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ccoonnssééqquueenncceess eett ppiirree eennccoorree ;; eellllee rreenndd nnéécceessssaaiirree ddeess ééqquuiippeemmeennttss qquuii nnee llee ssoonntt ppaass :: aavvoonnss--nnoouuss vvrraaiimmeenntt bbeessooiinn dd’’uunnee ttéélléé ppaarr ppeerrssoonnnnee ??
EEnn ccoonncclluussiioonn,, rraappppeelloonnss nnoouuss ttoouujjoouurrss qquu’’iill nn’’yy aa ppaass ddee ppeettiittss ggeesstteess.. FFaaiirree aatttteennttiioonn
àà ll’’uussaaggee ddee nnooss ééqquuiippeemmeennttss eett ddee nnoottrree cchhaauuffffaaggee ppeerrmmeett,, àà ll’’éécchheellllee dduu ffooyyeerr,, ddee ffaaiirree
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eett àà ll’’éécchheellllee ccoolllleeccttiivvee,, ddee pprréésseerrvveerr nnooss rreessssoouurrcceess nnaattuurreelllleess eett ddee lliimmiitteerr llaa ppoolllluuttiioonn qquuii nnoouuss eennttoouurree..
31
RReemmeerrcciieemmeennttss ::
Nous tenons à remercier tout particulièrement et à témoigner toute notre reconnaissance à nos deux tuteurs de stage : Bénédicte ROBIN et Michel POTIN, pour l’expérience enrichissante et pleine d’intérêt qu’elles nous ont fait vivre durant ces quelques jours de stage au sein de l’association. Merci de nous avoir accueillis si chaleureusement et nous avoir permis l’accès à toutes les informations utiles au développement de notre mission.
Merci aussi à Fanny HOURDEAUX, pour e temps qu’elle nous a consacré tout au long de cette période, sachant répondre à nos interrogations ; sans oublier sa participation au cheminement de ce rapport.
Nous remercions également les habitants des trois maisons, que nous avons été amenés à visiter, pour leur agréable accueil et leur gentillesse lors des réponses qu’elles nous ont apportées.
Nous remercions de même tous les salariés des deux agences « Une Famille, Un Toit » et « 4000 Familles, 4000 Toits », qui nous ont intégrés rapidement dans leur locaux et nous ont accordé toute leur confiance.
Merci enfin à Patricia ROUSSEAU et Christine BRASSART pour avoir rendu ce stage possible et pour leur soutien durant ce-même stage.
32
AAnnnneexxee ::
1. Modélisation du coût de chauffage …………p. 27
2. Modélisation du coût en ECS ……………….….p. 28
3. Modélisation d’une facture énergétique ....p.29
4. Modélisation du coût des équipements…...p.29
1. Modélisation du coût de chauffage (document Excel)
33
2. Modélisation du coût en ECS (document Excel)
3. Modélisation d’une facture énergétique sur l’année (document Excel)
4. Modélisation du coût des équipements par foyer (document Excel)
34