Post on 11-Mar-2016
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SAINT-GUIDON / SINT-GUIDO
Sint-Guido: een stukje Brugge in Brussel
Wie dacht dat Anderlecht enkel
een voetbalgemeente is, slaat
de bal mis. Entertainment,
kunst en multiculturaliteit zijn
maar enkele troeven waarmee
Anderlecht zich onderscheidt
van andere Brusselse gemeenten.
Anderlecht, Sint-Guido, 13:55. In
het cultuurcentrum Zinnema heb
ik afgesproken met Liliane. Lichtjes
verkouden heet ze me hartelijk
welkom in Saint-Guidon. “In Brussel
zeggen we de metrostations altijd
in het Frans. We hebben het dus
nooit over Sint-Guido, maar wel over
Saint-Guidon. En dat geldt ook voor
de straatnamen.” Liliane Dussart,
geboren en getogen in Anderlecht,
woont al bijna heel haar leven in de
Sint-Guidowijk. En daar is ze trots op:
“Het is een heel aangename buurt.
Saint-Guidon kan je een beetje
vergelijken met Brugge, maar daar
zijn er veel meer smalle straatjes.”
Bobbejaan Schoepen
En ik moet toegeven: Lilianes
vergelijking is meer dan terecht.
De Place de la Vaillance (het
Dapperheidsplein) is een knus
en gezellig plein, omringd door
architecturale pareltjes zoals de
Sint-Pieter-en-Sint-Guido-Kerk en de
Muziekacademie. “Toeristen op zoek
naar culturele bezienswaardigheden
kunnen hier zeker hun hart
ophalen.” Maar er is meer: in het
cultuurcentrum Zinnema krijgen
amateurkunstenaars de kans om
hun artistieke vaardigheden te
ontplooien. “Zelf geef ik er al zeven
jaar lang voorstellingen”, zegt Liliane
kwiek en monter. “En altijd voor
volle zalen!”
Liliane staat al 67 jaar op de planken
en is aan haar laatste voorstellingen
toe. Met pijn in het hart. “Maar als
ze nog eens bij me aankloppen,
zal ik zeker geen nee zeggen.” De
podiummicrobe kreeg Liliane te
pakken via haar vader: “Hij was
clown en heeft nog samen met
Bobbejaan Schoepen opgetreden.
Van kleins af aan volgde ik mijn
vader bij al zijn voorstellingen. En
op een gegeven moment vroeg
hij of ik hem wilde vergezellen op
de bühne, want zijn danseuse had
volgens hem twee linkerbenen.”
Liliane is een echte duivel-doet-al:
behalve in dansen blinkt ze ook uit in
cabaret en zang. En de laatste jaren
entertaint ze samen met haar Dussy
Club-team de senioren uit de buurt.
Levende legende
Na onze gezellige babbel in het
cultuurcentrum brengt Liliane me
naar de mooiste uithoekjes van
haar wijk. Om de haverklap wordt ze
aangeklampt door buurtbewoners.
Liliane is graag onder de mensen,
en de mensen zijn graag bij haar.
“Ik gebruik niet graag de lift in het
metrostation, want dan sta ik daar
meestal alleen in. Ik ben trouwens
ook een echte stadsmens. Een
leven buiten de stad, weg van
alle mensen, is niets voor mij!” En
sociaal als ze is, heeft ze het soms
wel moeilijk met de mentaliteit in en
rond het metrostation: “Ik hou van
Saint-Guidon, maar de metrobuurt
is een ‘doorgang’. De mensen lopen
gewoon door en kijken niet naar
elkaar om. Ik vind dat spijtig.”
“Maar tussen de buurtbewoners
onderling heerst er wel een heel
gemoedelijke sfeer. We spreken
Frans, Vlaams en Brussels met elkaar.
Omschakelen van de ene taal naar
de andere doen we automatisch.”
Over spanningen tussen
Nederlands- en Franstaligen is hier
dus geen sprake. “De taalkwestie
wordt gewoonweg opgeblazen
door de media en de politici.”
Zelf was Liliane van oorsprong
Franstalig, maar op haar Nederlands
valt niets aan te merken. “Dat heb
ik te danken aan het toneel, waar
ik vooral in contact kwam met
Nederlandstaligen.” Vervolgens
neemt Liliane me op sleeptouw
naar het Gemeenschapscentrum
De Rinck. De directrice strooit
kwistig met lofwoordjes: “Liliane
is hier een levende legende.
Wanneer ze definitief ophoudt
met haar voorstellingen, zal
dat een groot gemis zijn voor
de lokale cultuurverenigingen.”
Nadat Liliane me uitstekend gegidst
heeft door Saint-Guidon, wil ze me
nog een van de groenste plekjes uit
de buurt laten zien: de tuin bij het
Erasmushuis. We houden halt aan
de vijver. Een merel dompelt zijn
vleugeltjes onder in het stromende
water. Liliane bewondert het tafereel
en geniet.
Une partie de Bruges à Bruxelles
Celui qui pense qu’Anderlecht est
seulement une ville de football,
se trompe. Le divertissement,
l’art et la multiculturalité ne sont
que quelques atouts par lesquels
Anderlecht se distingue des autres
villes bruxelloises.
Anderlecht, Saint-Guidon, 13h55. J’ai
convenu de rencontrer Liliane dans
le centre culturel Zinnema. Souffrant
d’un petit refroidissement, elle me
souhaite la bienvenue à Saint-
Guidon. «À Bruxelles, nous appelons
les gares de métro toujours en
français. Nous ne disons donc jamais
Sint-Guido en néerlandais, mais
nous parlons de Saint-Guidon. Cela
vaut également pour les noms de
rue.» Liliane Dussart, née et élevée
à Anderlecht, habite déjà toute sa
vie dans le quartier Saint-Guidon. Et
elle est fière d’y habiter: «C’est un
quartier très agréable. Vous pouvez
comparer Saint-Guidon un peu avec
la ville de Bruges, mais là, il y a plus
de rues étroites.»
Bobbejaan Schoepen
Je dois avouer que la comparaison
de Liliane est fondée. La Place de la
Vaillance est une place douillette
et agréable, entourée par quelques
joyaux architecturaux comme
l’Église collégiale des Saints-Pierre-
et-Guidon et l’Académie de Musique.
«Les touristes à la recherche
d’attractions culturelles trouveront
certainement quelque chose à leur
convenance ici.» Mais il y a plus de
choses à faire: dans le centre culturel
Zinnema, les artistes amateurs ont
la possibilité de développer leurs
compétences. «J’y donne déjà des
spectacles de théâtre depuis sept
ans», dit Liliane joyeusement et de
façon enthousiaste. «Et toujours
pour une salle pleine!»
Liliane est déjà depuis 67 ans sur
les planches et maintenant, c’est
l’occasion pour elle d’organiser ses
derniers spectacles. À contrecœur.
«Mais si quelqu’un frappe à ma
porte, je ne refuserai pas de l’aider.»
Son père lui a donné l’envie d’être
en scène: «Il était un clown et a
fait des spectacles avec Bobbejaan
Schoepen. Depuis l’enfance, j’ai
toujours suivi les spectacles de mon
père et à un moment donné, il m’a
demandé si je voulais l’accompagner
sur les planches, parce que selon
lui, sa danseuse ne savait rien faire
avec ses deux jambes.» Liliane
est vraiment une femme à toutes
mains: outre la danse, elle excelle en
spectacle de chansonnier et chant.
Et pendant les dernières années,
elle divertit les personnes âgées du
quartier ensemble avec son équipe
Dussy Club.
Une légende vivante
Après notre bavardage agréable
dans le centre culturel, Liliane
m’emmène aux plus beaux endroits
de son quartier. À tout propos, elle
est accostée par ses riverains. Liliane
aime le contact avec les gens, et les
gens aiment le contact avec elle. «Je
n’aime pas utiliser l’ascenseur dans
la gare de métro, parce que dans
la plupart des cas, je suis la seule
personne dedans. Je suis d’ailleurs
aussi une véritable citadine. Une
vie en dehors de la ville et loin de
tous les gens, n’est pas une vie pour
moi!» Et comme elle est sociable,
elle a parfois de difficultés avec la
mentalité dans et autour de la gare
de métro: «J’aime Saint-Guidon,
mais le quartier autour de la gare
est un lieu de passage. Les gens
simplement passent par là et se
négligent les uns et les autres. Je
trouve cela déplorable.»
«Mais entre les riverains, il règne un
climat très amical. Nous parlons le
français, le flamand et le brusseleir
entre nous. Nous passons d’une
langue à l’autre automatiquement.»
Il n’est donc pas question de
tensions entre les flamands et le
francophones ici. «La question
linguistique est simplement gonflée
par les médias et les politiques.»
Liliane est francophone d’origine,
mais elle parle très bien le flamand.
«C’est grâce au monde du théâtre,
dont lequel j’entre souvent en
contact avec les flamands, que
je parle aussi bien le français.»
Ensuite, Liliane me remorque vers
le centre communautaire De Rinck.
La directrice ne dit que des choses
positives de Liliane: «Elle est une
légende vivante ici. Quand elle aura
arrêté définitivement de donner des
spectacles, ce sera une grande perte
pour les associations culturelles
locales.»
Quand Liliane m’a très bien guidé
à travers le quartier Saint-Guidon,
elle me veut encore montrer un des
endroits le plus vert du quartier: le
jardin de la Maison d’Érasme. Nous
nous arrêtons à l’étang. Un merle
plonge ses petites ailes dans l’eau
courante. Liliane admire la scène et
elle s’en jouit.
Interview: Hannes Tahon Foto/Photo: Camille Marcus
Je suis tombée amoureuse du Maroc
À la station Saint-Guidon se trouve
le centre communautaire De Rinck,
qui organise des cours de darija,
entre autres (nombreuses) choses.
Le darija est la langue vernaculaire
du Maroc, l’arabe populaire qui
résonne également dans les rues de
ce melting pot qu’est Bruxelles. L’une
des élèves est Martine Spinnoy, de
Dilbeek. «Je suis tombée amoureuse
du Maroc.»
Sa passion n’est pas tombée du
ciel, explique Martine. «Je suis allée
au Maroc pour la première fois il y
a six ou sept ans, lors d’une sorte
de voyage organisé. Le pays m’a
tellement plus que j’y suis retournée
un an plus tard, puis encore l’année
d’après. Finalement, je n’y allais plus
une mais plusieurs fois par an pour
parcourir les magnifiques paysages
qu’il y a là-bas.»
Son profond attachement pour
le Maroc saute aux yeux. Elle est
même en train d’y monter un projet
touristique: la Maison Illela, qui se
trouve dans le sud rustique du pays.
«C’est vraiment un endroit idéal pour
se reposer, et très peu touristique.
La plupart des gens ne connaissent
que Marrakech et Agadir ou ont une
image tronquée du Maroc, basée sur
ce que les médias d’ici montrent des
immigrés.»
Bruxelles serait-elle dès lors une ville
à quitter? «Je trouve que Bruxelles
est une ville agréable. Je prends
souvent le métro et je ne comprends
pas pourquoi tant de gens ont peur
de se promener dans notre capitale.
D’accord, Bruxelles reste une
grande ville avec tout ce que cela
implique, mais elle n’a vraiment rien
d’anormal. J’ai toujours habité en
périphérie et je suis allée à l’école en
ville. Ceux qui trouvent que Bruxelles
n’est pas sûre ne savent rien de la
situation réelle et se fondent sur des
stéréotypes. Cette rue commerçante,
toute proche du centre (GC De Rinck
à Anderlecht), s’est transformée en
une petite Marrakech, mais il n’y a
rien d’étrange à ce changement:
une forte communauté marocaine
habite ici. En outre, affirmer
qu’une telle évolution augmente la
dangerosité ou la criminalité d’un
quartier est totalement dénué de
fondement. Sans oublier que ça me
permet de pratiquer de temps en
temps le darija, que je commence à
baragouiner. En rue et dans le métro,
je saisis un mot par-ci, par-là; il
m’arrive même de pouvoir répondre
ou parler un peu. Un effort apprécié
tant au Maroc qu’à Bruxelles.»
Martine Spinnoy suit donc des cours,
qui plus est en tout petit groupe. Le
jour où nous la rencontrons, ils sont
quatre, chacun ayant ses propres
raisons d’apprendre le darija. «Il
y a une Flamande mariée à un
Marocain, et le seul homme qui suit
les cours possède un commerce
d’articles de maroquinerie. Il fait
du commerce avec le Maroc. Cette
langue ne s’assimile pas toute seule,
elle est trop compliquée. Mais je suis
heureuse de l’apprendre, surtout
que je peux l’utiliser aussi bien à
Bruxelles qu’au Maroc, le pays où je
veux aller par-dessus tout.»
Interview: Christo Mercelis Foto/Photo: Yannick Sluyts
Ik heb mijn hart verloren in Marokko
Aan de halte Sint-Guido vinden we
gemeenschapscentrum De Rinck,
waar onder andere een cursus Darija
georganiseerd wordt. Darija is de
Marokkaanse spreektaal, het volkse
Arabisch dat ook in de melting pot
van Brussel te horen is. Een van de
cursisten is Martine Spinnoy uit
Dilbeek. “Ik heb mijn hart helemaal
verloren aan Marokko.”
‘‘Mijn passie is niet uit de lucht
komen vallen’’, vertelt Martine. “Zes
of zeven jaar geleden ging ik een
eerste keer trekken in Marokko, een
soort groepsreis. Dat viel zo goed
mee dat ik een jaar later terugkeerde
en het jaar daarop opnieuw.
Uiteindelijk ging ik niet één maar
verschillende keren per jaar trekken
door de prachtige landschappen
daar.”
Dat ze verknocht is aan Marokko
mag duidelijk zijn. Ze heeft er zelfs
een toeristisch project op stapel
staan: het Maison Illela ligt in het
rustieke zuiden van het land. “Het is
echt een plek om tot rust te komen,
en helemaal niet zo toeristisch als
andere meer voor de hand liggende
bestemmingen. De meeste mensen
kennen enkel Marrakech en Agadir
of hebben een verkeerd beeld van
Marokko door wat de media hier
over de inwijkelingen laten zien.”
Is Brussel dan een stad om uit weg
te trekken? “Ik vind Brussel een heel
leuke stad. Ik ben vaak met de metro
onderweg en ik snap niet waarom
zoveel mensen angstig zijn om in
Brussel rond te wandelen. Oké, het
blijft een grote stad met alles wat
daarbij hoort, maar zo abnormaal
is het allemaal niet. Ik heb altijd in
de rand gewoond en ben in de stad
naar school gegaan. De mensen die
Brussel als onveilig beschouwen,
baseren zich op stereotypes. De
winkelstraat hier vlakbij het centrum
(GC De Rinck in Anderlecht) is
een klein Marrakech geworden,
maar zo vreemd is dat ook niet:
er woont een grote Marokkaanse
gemeenschap. Bovendien is het niet
zo dat een buurt daardoor gevaarlijk
of crimineel zou worden, dat is
helemaal uit de lucht gegrepen. Met
het Darija dat ik ondertussen begin
te kunnen, kan ik trouwens ook een
beetje oefenen. Op straat en in de
metro kan ik al eens antwoorden of
meepraten. Dat wordt zowel hier als
in Marokko erg geapprecieerd.”
Martine volgt les in een kleine
groep. De dag dat wij haar zagen
waren ze met vier, en elk hebben
ze hun eigen reden om Darija te
leren. “Er is een Vlaamse die met een
Marokkaanse man getrouwd is, en
de enige man die naar de les komt
heeft een handel in lederwaren.
Hij doet zaken in Marokko. Deze
taal leer je niet ‘zomaar’, daarvoor
is het te moeilijk. Ik doe het graag
en ik kan het zowel hier in Brussel
gebruiken als in Marokko, het land
waar ik het liefst naartoe wil.”
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Wij spreken een ‘donne mon boekentas’-taaltje
Al vijfendertig jaar werkt ze in
Anderlecht, en brengt ze jong en
oud in contact met de rijkdom van
de Nederlandse taal. Miet Braem is
docente woord aan de Anderlechtse
academie en kan onmogelijk
zwijgen over haar liefde voor de
stad en de taal.
Jong geleerd...
Brussel is een van Miets grote
liefdes. Als kind namen haar nonkel
en peter haar op sleeptouw, de hele
stad door. Elke vakantie opnieuw
genoot ze van eendjes voederen
in het Warandepark, bezocht ze
talloze musea en tentoonstellingen
en ontdekte ze unieke winkeltjes.
Hoewel haar andere liefde haar
naar Dilbeek lokte, bleef Brussel heel
speciaal voor Miet. “Brussel is echt
het midden van het land. Je kan hier
alles beleven. In Brussel spelen veel
goede theaterproducties. En je bent
hier ook zo mobiel. Met de tram of
de metro ben je in een oogwenk aan
de andere kant van de stad. Behalve
’s avonds laat.”
Echte Brusselaars
“Ik hou van echte Brusselaars”,
zegt de lerares. “Dat zijn zo’n leuke
mensen, vol humor. Een echte
Brusselaar maakt geen problemen.
Horen ze iemand Nederlands of
Frans spreken, dan passen ze zich
onmiddellijk aan. Dat is zo tof!” Miet
is getrouwd met een Franstalige
Brusselaar, en thuis spreken ze de
twee talen door elkaar. “Als ze ons
vragen welke taal we het meest
spreken, moeten we het antwoord
schuldig blijven. Wij spreken een
‘donne mon boekentas’-taaltje. Ik
hou van die tweetaligheid.”
Ook tijdens haar lessen aan de
Anderlechtse woordacademie
komt ze in contact met die talige
verscheidenheid. Veel leerlingen
spreken thuis geen Nederlands. Die
variatie en multiculturaliteit vindt
Miet verrijkend, maar het vereist
wel een specifieke aanpak en andere
accenten.
“Mijn lessen zijn geen taalcursus,
maar een taalbad. Mijn leerlingen
spelen en leren zich uitdrukken
in het Nederlands. Ze willen het
Nederlands echt leren kennen, ze
zijn extra gemotiveerd.”
Het kind en het badwater
Maar Brussel is niet al pais en vree.
Brussel is niet perfect. ‘‘‘s Avonds
is het niet altijd even veilig in
Anderlecht’’, merkt Miet. En vrouwen
die rondlopen met een rokje kunnen
op veel commentaar rekenen. De
reportage van Sofie Peeters, ‘Femme
de la rue’, is voor Miet niet uit de lucht
gegrepen. “Het is heel herkenbaar,
en dat vind ik spijtig. Een van mijn
leerlingen stapt consequent met
een rokje op de fiets. Ze weigert zich
anders te kleden, ze weigert zich
aan te passen om opmerkingen te
vermijden. Ik vind dat knap!” Maar
we moeten het kind niet met het
badwater weggooien, vindt de
docente. De mindere kantjes van
de grootstad kunnen niet op tegen
de rijkdom en de levendigheid van
Brussel. Zou Miet ooit naar Brussel
willen verhuizen? “Ik zou er zeker
niet voor terugschrikken om hier te
komen wonen. Terug moeten naar
West-Vlaanderen, dàt zou ik erg
vinden. In Brussel vind ik de vrijheid
van een grootstad, zelfs al heeft die
vrijheid haar schaduwkantjes.”
Interview: Annelies Verheyden Foto/Photo: Max Meyer
Nous parlons un baragouin du genre donne mon boekentas
Il y a trente-cinq ans déjà qu’elle
travaille à Anderlecht, où elle dévoile
les trésors de la langue néerlandaise
aux jeunes comme aux moins
jeunes. Miet Braem est professeur
à la section arts de la parole de
l’académie d’Anderlecht et ne peut
pas s’empêcher de parler de son
amour pour sa ville et sa langue.
Apprentissage au berceau…
Bruxelles est l’un des grands amours
de Miet. Enfant, elle parcourait toute
la ville dans la remorque de son
oncle et parrain. Dès qu’elle était
en vacances, elle s’amusait à nourrir
les canards du parc de Bruxelles, à
arpenter musées et expositions
et à découvrir de petits magasins
uniques en leur genre. Bien que son
autre amour lui ait fait jeter l’ancre
à Dilbeek, Bruxelles conserve une
place particulière dans le cœur de
Miet. «Bruxelles est véritablement au
centre du pays. Ici, tout peut arriver.
La ville compte de très nombreuses
productions théâtrales de qualité et
garantit un tel niveau de mobilité!
Le tram et le métro emmènent les
voyageurs à l’autre bout de la ville
en un clin d’œil. Sauf tard le soir…»
Les vrais Bruxellois
«J’aime les vrais Bruxellois»,
explique notre professeur. «Ils sont
très sympathiques, et ils ont un de
ces humours. Les vrais Bruxellois
ne créent pas de problème.
Quand ils entendent quelqu’un
parler néerlandais ou français, ils
s’adaptent automatiquement. C’est
super!» Miet Braem a épousé un
Bruxellois francophone; à la maison,
ils mélangent allègrement les deux
langues. «Quand on nous demande
quelle langue nous parlons le plus,
nous ne savons que répondre. Nous
parlons un baragouin du genre
donne mon boekentas. J’adore ce
bilinguisme.»
Ses cours à l’académie des arts de
la parole d’Anderlecht la mettent
également en contact avec cette
diversité linguistique. Beaucoup
d’élèves ne parlent pas néerlandais
à la maison. Miet trouve cette
variété, cette multiculturalité très
enrichissante, mais elle exige une
approche spécifique et des autres
accents.
«Mes cours ne sont pas des cours
de langue mais un bain linguistique.
Mes élèves jouent et apprennent
à s’exprimer en néerlandais. Ils
veulent vraiment l’apprendre, ils
sont extrêmement motivés.»
Le bébé et l’eau du bain
Mais Bruxelles n’est pas que paix
et amour. Bruxelles n’est pas
parfaite. Le soir, Anderlecht n’est
pas toujours très sûre, observe
Miet. Les femmes qui s’y baladent
en jupe doivent s’attendre à une
volée de commentaires. «Femme
de la rue, le reportage de Sofie
Peeters, n’est pas sans fondement
aux yeux de Miet. «C’est typique, et
je le regrette. L’une de mes élèves
porte systématiquement une jupe,
même quand elle se déplace à vélo.
Elle refuse de s’habiller autrement,
elle refuse de changer de tenue
pour échapper aux remarques. Je
trouve que c’est louable!» Mais il
ne faut pas jeter le bébé avec l’eau
du bain, pense notre professeur. Les
aspects négatifs de cette métropole
ne sont rien par rapport à la richesse
et à la vivacité de Bruxelles. Miet
déménagerait-elle à Bruxelles?
«Je ne reculerais certainement pas
devant l’idée de venir vivre ici. Devoir
retourner en Flandre-Occidentale,
voilà ce qui m’effraierait. À Bruxelles,
je trouve la liberté qu’offre une
grande ville, même si cette liberté a
aussi ses inconvénients.»
Une nouvelle vie commence
J’appuie sur le bouton de la sonnette,
une voix de femme chaleureuse me
répond. Elle m’invite à monter au
cinquième étage. Dans l’ascenseur,
je croise un couple de retraités
italiens qui me saluent d’un sourire
bien méridional. Je poursuis ma
route jusqu’au petit appartement
de mon hôtesse. La pièce est toute
simple; les murs sont décorés de
quelques peintures, plus loin il y a
une table et une télévision. Devant
moi se tient Anne Glorieux. Elle a
ma taille, et des cheveux courts et
foncés. Elle porte un training ainsi
qu’un pull chaud. Je lui donne
40 ans environ mais elle en a 48.
«Veux-tu boire quelque chose?»,
me demande-t-elle. J’opte pour un
Ice Tea et sors un paquet de biscuits.
La glace est rompue, je sens que je
peux poser mes questions sans trop
de problèmes.
Une nouvelle vie commence
Anne Glorieux est née au centre
de Bruxelles mais elle a grandi en
Flandre-Orientale, à Grammont. Son
aventure bruxelloise ne débutera
que 26 ans plus tard. La raison pour
laquelle elle a déménagé à Bruxelles
est une amourette un peu sérieuse.
Elle est tombée amoureuse d’un
autre étudiant, a décidé de se marier
et d’acheter une maison. Son mari
étant francophone, il voulait habiter
dans une commune francophone.
Anne Glorieux a donc suivi son bien
aimé à Bruxelles. «En 1991, mon mari
et moi avons habité un temps à Uccle
avant d’acheter une maison près du
parc de Scherdemael à Anderlecht.
Et un bonheur n’arrivant jamais seul,
nous avons eu une petite fille que
nous avons appelée Justine. J’avais
tout ce dont j’avais toujours rêvé:
une famille, une maison et un grand
jardin!»
Mais après six ans de mariage,
l’amour s’est éteint. Le couple
s’est séparé, Anne et sa fille ont
dû déménager. «Finalement, nous
avons trouvé un petit appartement
près de la station de métro Saint-
Guidon. Le changement a été radical
pour nous. Nous avions toujours
vécu dans une grande maison avec
jardin. Ce n’était désormais plus le
cas.»
Mais elle ne s’est pas plainte,
sa fille et ses nouveaux voisins
l’ont soutenue. Le quartier est un
véritable creuset de cultures. «Rien
que dans mon immeuble, il y a des
Italiens, des Polonais, des Marocains
et de vrais Bruxellois. Ma voisine
marocaine m’invite régulièrement à
boire une tasse de thé à la menthe.»
L’avenir
Lorsque je demande à Anne Glorieux
comment elle envisage l’avenir, elle
réfléchit quelques instants. Elle finit
par me dire que l’année prochaine,
elle va probablement déménager.
Elle attend patiemment que sa fille
termine ses études et déploie ses ailes.
Een nieuw leven begint
Ik druk op de bel en hoor een
warme vrouwenstem. Ze nodigt mij
uit om naar de vijfde verdieping te
komen. In de lift kom ik een koppel
gepensioneerde Italianen tegen en
ze begroeten mij met een echte
Zuiderse glimlach. Ik stap verder en
kom aan in een kleine woning. De
kamer is eenvoudig, aan de muren
hangen een paar kleine schilderijen
en verder staat er een tafel en een
TV. Voor me staat Anne Glorieux. Ze
is even groot als ik en heeft donker
kort haar. Ze draagt een training
en een warme trui. Ik denk dat
ze 40 jaar oud is ze 48. “Wil je iets
drinken?” vraagt Anne me. Ik kies
een Ice Tea en tover een pak koekjes
te voorschijn. Het ijs is gebroken, ik
voel dat ik mijn vragen zonder al te
veel moeite mag stellen.
Een nieuw leven begint
Anne is geboren in hartje Brussel
maar groeide op in het Oost-
Vlaamse Geraardsbergen. Haar
Brusselse verhaal begon pas 26 jaar
later. De aanleiding om naar Brussel
te verhuizen was een serieuze
‘amourette’. Ze werd verliefd op
een medestudent en besliste om
te trouwen en een huis te kopen.
Omdat haar man Franstalig is, wou
hij in een Franstalige gemeente
wonen. Zo volgde Anne haar geliefde
naar Brussel. ‘‘In 1991 kwamen
mijn man en ik een tijdje in Ukkel
wonen, nadien kochten we een
huis dichtbij het Scherdemaalpark
in Anderlecht. Ons geluk raakte
niet op, we kregen een dochtertje
dat we Justine noemden! Ik had
alles wat ik gedroomd had: een
gezin, een huis en een grote tuin!’’
Maar na zes jaar huwelijk doofde de
liefde uit. Het koppel ging uit elkaar
en Anne en haar dochter moesten
verhuizen. ‘‘Uiteindelijk hebben we
een klein appartementje gevonden
dichtbij metrostation Sint-Guido.
Het was een grote verandering voor
ons. Van kindsbeen af hadden we de
gewoonte om in een groot huis met
tuin te leven. Dat was hier niet meer
het geval.’’
Maar klagen deed ze niet, ze kreeg
de steun van haar dochter en haar
nieuwe buren. ‘‘Het is hier een
echte smeltkroes van culturen.
In mijn gebouw alleen al wonen
er Italianen, Polen, Marokkanen
en rasechte Brusselaars. Mijn
Marokkaanse buurvrouw nodigt
mij regelmatig uit om een kopje
heerlijke muntthee te drinken.’’
De toekomst
Toen ik Anne vroeg hoe ze de
toekomst zag, dacht ze eerst even
na. Uiteindelijk vertelde ze dat ze
volgend jaar waarschijnlijk zou
verhuizen. Ze wacht geduldig af
totdat haar dochter haar studies
heeft afgerond en haar vleugels
spreidt.
Interview: Manon Wery Foto/Photo: Johnatan Somirs
Metrolijn 5 anders bekeken
Gebruikers van het openbaar
vervoer, en zeker reizigers met de
metro, beschouwen hun traject vaak
als louter functioneel. Men stapt op
de metro zo dicht mogelijk bij de
vertrekplaats om er pas uit te gaan
bij de eindbestemming.
Brussel is nochtans een stad die
telkens opnieuw kan ontdekt worden
en telt enorm veel interessante en
toffe plaatsen. Waarom niet eens
een halte vroeger op- of afstappen
en een stuk van het overblijvende
traject per fiets of te voet afleggen?
De vraag klinkt eenvoudig, maar
voor velen is de drempel groot.
Ik ondersteun ten volle dit project
dat de bruisende, vaak ondergrondse
wereld van metrolijn 5 in contact
wil brengen met de wijken die zich
rond de 28 metrostations situeren.
Dankzij getuigenissen en foto’s van
de Brusselaars die wonen langsheen
het traject van metrolijn 5, krijgen
buurten een gezicht. Wijken worden
vermenselijkt en nodigen uit om
ontdekt te worden. Uiteraard niet
Un autre regard sur la ligne de métro 5
Les usagers des transports publics,
et en particulier les voyageurs
dans le métro, considèrent leur
trajet uniquement d’un point de
vue fonctionnel. On monte dans
le métro au plus près de l’endroit
de départ pour en descendre à sa
destination.
Bruxelles est pourtant une ville
que l’on peut redécouvrir à chaque
promenade et qui compte de
nombreux endroits agréables
et intéressants. Pourquoi ne pas
descendre ou monter à un arrêt plus
tôt et effectuer une partie du trajet
à pied ou à vélo? Cette question
semble simple, mais de nombreuses
personnes redoutent de faire le pas.
Je soutiens pleinement ce projet
qui a pour objectif de faire entrer
en contact ce monde, trépidant et
souvent souterrain de la ligne de
métro 5, avec les quartiers situés
autour des 28 stations de métro.
Les témoignages et photos des
Bruxellois qui habitent le long de la
ligne de métro 5 confèrent une iden-
tité aux quartiers. Les quartiers sont
humanisés et invitent à leur décou-
verte, et ce non seulement par les
visiteurs de notre ville, mais aussi
par les Bruxellois.
Je vous invite à commencer votre
expédition à l’aide de ce journal
ou de l’application sur votre
smartphone. Quittez cette station
de métro et entrez dans le monde
captivant de Bruxelles à pied ou à
vélo. Les histoires, photos et activités
qui vous sont proposées vous en
donnent déjà un bel aperçu. Mais
partez surtout à la découverte des
quartiers de la manière dont vous le
souhaitez: votre excursion n’en sera
que plus instructive.
Ministre bruxelloise des Travaux
Publics et des Transports
Metro 5: Moving People, Moving Stories
Metrolijn 5 doorsnijdt Brussel van
west naar oost, en heeft precies
28 haltes nodig voor zijn tocht
door een bonte mengeling wijken
en buurten. Tussen september en
december 2013 krijgt elke halte
een eigen krant, gemaakt door een
ploeg enthousiaste gelegenheids-
journalisten. Studenten en
medewerkers van de HUBrussel
en Luca namen de metro naar
een hun onbekende ‘Brusselaar’.
Deze inspirerende ontmoetingen
resulteerden in 112 unieke
portretten. Studenten van ISFC
gaven het geheel mee vorm. Om
metrolijn 5 verder in de bloemetjes
alleen door bezoekers van onze stad,
maar zeker ook door de Brusselaars
zelf.
Ik nodig u uit om met deze krant
in de hand of met de App op uw
smartphone uw ontdekkingstocht
aan te vatten. Verlaat dit metro-
station en stap of fiets de boeiende
wereld van Brussel in. De verhalen,
foto’s en activiteiten die men
aanbiedt zetten u al een flink eind
op weg.
Brussels minister van Openbare
Werken en Vervoer
te zetten zijn bij een aantal stations
leuke activiteiten gepland. Cactus
& Co gidst al wie wil gratis met de
fiets langs het metrolijn 5 parcours
en directe omgeving, met uitstapjes
naar de plekjes die in de interviews
aan bod komen.
Meer info via: www.facebook.com/
metro5be
Metro 5: Moving People, Moving Stories
La ligne de métro 5 traverse Bruxelles
d’ouest en est, et pas moins de 28
stations lui sont nécessaires pour
relier tous ces quartiers très bigarrés.
De septembre à décembre 2013,
chaque station aura son propre
journal, réalisé par une équipe de
journalistes occasionnels débordant
d’enthousiasme. Des étudiants et des
collaborateurs de la HUB et de Luca
ont pris le métro à la rencontre d’un
«Bruxellois» inconnu. Ces rencontres
inspiratrices ont débouché sur 112
portraits exceptionnels, que des
étudiants de l’ISFC ont mis en pages.
Pour garder les projecteurs braqués
sur la ligne 5, une série d’activités
seront organisées dans plusieurs
stations. Cactus & Co se fera un
plaisir de guider gratuitement tous
ceux qui souhaitent découvrir le
parcours de la ligne 5 et ses environs
à vélo et organisera des promenades
vers les lieux évoqués dans les
interviews.
Toutes les informations se trouvent
sur www.facebook.com/metro5be
Verantwoordelijke uitgever / editeur responsable: Dirk De Ceulaer, Warmoesberg 26, 1000 Brussel. Contact: metro5@hubrussel.be - 02 210 12 57. Ne pas jeter sur la voie publique. Niet op de openbare weg gooien.
Met de steun van de