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Le magazine d’information d’ÉLevage ConseiL Loire anjou
N°9 - MARS 2014
Les génIsses engagent L'avenIr
du troupeau
Le dossier
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INFO viande P. 12 - 13rentabiLitÉ de L'ateLier
INFO CaPRine P. 14CeLLuLes
INFO LaiT P. 10 - 11Coût de produCtion
ACTU’ÉLEVAGE
Du côté De chez NOus ||| éLeVAGe cONseIL LOIRe ANJOu
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Du côté
de chez nousnos rendez-vous de l'élevage : 634 éleveurs présentsLes Rendez-Vous de l'Élevage correspondent à nos anciennes assemblées de section et assemblées de producteurs. C'est un moment d'échanges techniques apprécié par les participants tant par la qualité des interventions que par la convivialité de la rencontre.
Nos Rendez-Vous de l'Élevage se sont déroulés en décembre 2013 pour la viande et les caprins, en janvier 2014 pour le lait. 634 éleveurs, toutes productions confondues, ont répondu présents à notre invitation.
Le rendez-vous de L’éLevage caprIn
LAIT
CAPRINS
BOVINS
BIO
VHP
Le Rendez-Vous Caprin s'est tenu à TRANS SUR ERDRE le 12 décembre 2013. Guillaume RAITIERE, Président de la commission caprine, a ouvert son exploitation. 18 éleveurs y ont participé.
Les thématiques abordées concernaient les innovations technologiques : une antenne sur le couloir de la salle de traite (pour lire les boucles électroniques et simplifier l'utilisation des lactocorders) et le logiciel CAPLAIT Web en lien avec le boîtier Agrident (pour faciliter le tri des animaux).
La réforme de la PAC :
Gilles LE MAIGNAN (Chambre Régionale des Pays de la Loire) a présenté les grands axes des changements de la réforme. En conclusion, les éleveurs doivent faire le calcul de l'impact sur leur exploitation. En relai, nos conseillers viande utilisent l'outil de calcul adéquat et, surtout, apportent des solutions d'adaptation et d'optimisation.
Les rendez-vous de L’éLevage vIande
LAIT
CAPRINS
BOVINS
BIO
VHP
Les Rendez-Vous Viande ont rassemblé 152 éleveurs sur trois rencontres les 3, 4 et 5 décembre 2013. Les thématiques du matin ont concerné la PAC et la mortalité des veaux.
Réduire la mortalité des veaux :
Nos vétérinaires conseil, Christine RICHARD et Alban CHARRETTE, sont intervenus sur " comment maîtriser la mortablité des veaux ". Le sujet a été repris concrètement sur l'élevage visité l'après-midi.
éLeVAGe cONseIL LOIRe ANJOu ||| Du côté De chez NOus
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Le message à retenirNotre démarche a pour objectif de faire réfléchir les éleveurs sur leur intérêt ou non à produire plus et dans quelles conditions (revenu, investis-sement, travail, ...).
Les rendez-vous de L’éLevage LaItLAIT
CAPRINS
BOVINS
BIO
VHP
Les Rendez-Vous Lait se sont déroulés du 14 au 30 janvier 2014. Ils ont rassemblé 464 éleveurs. Le Président Jean-Paul HOUIS a présenté nos principales réalisations en 2013 et les projets pour 2014.
Ces assemblées ont aussi été l'occasion de nommer de nouveaux membres à la commission lait : Hervé CADRO d'Assérac (44), Anne-Claire MALLET de Mésanger (44), Francine MENIER de Vieil Baugé (49), Cédric TAUTON de Vieillevigne (44) et Gaëtan TETEDOIE de Barbechat (44).
Le thème technique a concerné les préoccupations des éleveurs sur l'adaptation et le pilotage de leurs élevages dans un contexte en mouvement :
• la PAC et la fin des quotas,
• la démarche CAPACILAIT,
• l'impact de la génétique.
Les visites de l'après-midi ont permis de présenter la
démarche CAPACILAIT sur des cas concrets en élevage.
Ces journées ne seraient pas les mêmes sans les visites d'élevages. Nous remercions sincèrement tous les éleveurs qui ont l'amabilité de nous recevoir pour nos rencontres annuelles :
- en caprins : GAEC DE LA CULIERE
- en viande : EARL DE LA BLARDIERE, Nicolas CAHAREL et EARL GIRARDEAU
- en lait : GAEC DU CORMIER, GAEC DE LA TRESSOULIERE, EARL GODINEAU-BOUTIN, EARL DE LA HUPPE, GAEC DE LA BELLERIE, GAEC DE LA CORNILLAIS, EARL DE LA SOURCE et EARL DES COLLINES.
ILs nous ont ouvert Les portes de Leur expLoItatIon
La présentation de la démarche a conduit de nombreux adhérents à engager une réflexion avec nos conseillers. Il va y avoir des opportunités d'augmenter les volumes de production et les éleveurs s'interrogent.
Suite à nos Rendez-Vous Lait, 48 d'entre eux se sont inscrits dans des groupes ; une dizaine a demandé une intervention individuelle. Les autres vont en rediscuter avec leur conseiller référent.
capacILaIt
Thierry TETEDOIE
Emmanuel et Bernard GODINEAU
Philippe ROUXEL
Bruno GIRARDEAU
LA cOLLecte De DONNées ||| éLeVAGe cONseIL LOIRe ANJOu
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deux millions de flacons analysés en 2013En 2013, sur la zone d'Élevage Conseil Loire Anjou, ce sont plus de 3 000 élevages bovins et caprins, officiels ou non officiels, qui ont été contrôlés. La fréquence des contrôles varie de 8 à 12 fois par an.
La coLLecte de données
Une forte logistique assure la collecte tous les deux jours : 30 mini-tournées locales et 2 navettes départementales. Les flacons du matin et de la veille arrivent à 15 h 00 au laboratoire qui les analyse jusqu'à 20 h 00. Si tous les flacons ne sont pas analysés le jour même, le reliquat est traité le lendemain dès 6 h 00.
Toutes les données de saisie et d'analyses sont transférées à l'ARSOE qui assure le " mariage " entre les poids de lait et les taux. Il est alors indispensable que le nombre de poids de lait saisi soit égal au nombre d'échantillons.
Cette organisation permet alors un retour des résultats aux éleveurs dans les 48 à 72 heures suivant le contrôle.
En 2013, près de 2 millions de flacons ont été analysés. Dans 99 % des cas, l'analyse a été faite le jour de l'arrivée de la navette au laboratoire ou le lendemain. Tous nos échantillons de lait sont analysés par le laboratoire Analis à SAINT BERTHEVIN (53) accrédité COFRAC. Les feuilles de pesée utilisent le même circuit. Elles sont déposées dans des lieux de saisie sur le trajet de la navette, en grande partie à CHATEAUBRIANT (44) et SEGRE (49). Tout est saisi le jour même.
En janvier, élevage Conseil Loire Anjou a été audité dans le cadre de la formation des futurs auditeurs du Système de Management de la Qualité (SMQ) du contrôle de performances viande.
Il s'agit de la démarche similaire au SMQ lait. Le bilan de cet audit a permis de faire un bon état des lieux de nos pratiques et nous devrions pouvoir nous déclarer conforme au SMQ au printemps prochain.
audit Qualité sMQ
LAIT
CAPRINS
BOVINS
BIO
VHP
Nombre de flacons analysés par mois en 2013
Marc BertInResponsable de la collecte de données
marc.bertin@elevage-conseil.fr
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assurer une Bonne croIssance de 0 à 6 MoIsDe 0 à 6 mois, les tissus musculaires et osseux se développent fortement alors que le tissu adipeux croît peu. Il faut donc maintenir une croissance élevée pour obtenir un développement adulte optimal. Un retard de croissance sur cette période sera très difficile à rattraper.
Le dossIerLes génisses engagent l'avenir du troupeau
assurer une Bonne croIssance en FIn de gestatIonLa première gestation débute alors que la génisse n'a pas encore atteint sa maturité. La conduite alimentaire à ce moment précis est donc importante, surtout sur les trois derniers mois. La note d'état au vêlage doit se situer entre 3 et 3,5. Des génisses trop maigres ou trop grasses peuvent avoir des troubles sanitaires autour du vêlage, avec risque d'infertilité.
La croissance se poursuit ensuite au cours de la première lactation : 60 à 80 kg en vêlage précoce, 30 à 40 kg en vêlage tardif.
assurer une Bonne coMpLéMentatIon MInéraLeDès que la génisse ne reçoit plus de lait, un apport d'aliment minéral est à prévoir soit au travers d'un concentré à 5 g de Phosphore et 10 g de Calcium, soit de 50 à 100 g d'un aliment minéral dans le cas d'un concentré fermier.
Pour les génisses laitières, il faut viser 210 kg ou 135 cm de tour de poitrine à 6 mois, et les peser ou les mesurer au moins deux fois par an. A partir de ces éléments, on peut construire des rations adaptées aux objectifs et aux types de fourrages disponibles.
Le DOssIeR ||| éLeVAGe cONseIL LOIRe ANJOu
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La croissance des génisses laitières peut se mesurer grâce à deux techniques : la pesée ou la barymétrie (mesure du tour de poitrine).
comment mesurer le développement des génisses laitières ?
La pesée des génIsses
La pesée permet de connaître le poids de chaque génisse. Les repères, qui dépendent de l'âge au premier vêlage, définissent l'objectif de poids qu'elle doit avoir au moment de cette pesée.
La connaissance des gains de poids permet d'ajuster les rations selon l'âge des animaux et l'objectif d'âge au vêlage.
La connaissance du poids selon l'âge permet de fixer l'objectif de gain de poids à atteindre. Il faut être vigilant sur l'état d'engraissement de la génisse qui ne doit pas être excessif. On limitera aussi les problèmes de reproduction, de vêlage et le surengraissement de la mamelle.
des repères de poids âge type
Age(mois)
Vêlage 24 mois Vêlage 30 mois
Poids objectif (kg) Poids objectif (kg)6 210 210
12 340 300
15 420 (IA)
21 490 (IA)
Objectifs de poids à atteindre selon l'âge au premier vêlage
Source : Institut de l'Elevage, 2010
La pesée individuelle est le critère le plus fiable à ce jour pour calculer la croissance. Pour organiser les lots de génisses, ajuster la complémentation et prévoir les dates d'insémination, il est conseillé de faire des pesées régulières :
• au sevrage,
• à 6 mois,
• avant la mise à l'herbe,
• 2 à 3 semaines après la rentrée en stabulation.
des pesées régulières pour plus de fiabilité
L'identification électronique permet de faciliter la pesée grâce à un dispositif de pesage innovant. L'animal passe sur le plateau, en accès libre. Il est identifié grâce à un lecteur d'identification électronique. Son poids est enregistré.
Plusieurs avantages : •pas besoin d'avoir un système de contention pour la pesée, •utilisable en stabulation ou au pré, • les animaux se pèsent tous seuls et les données sont stockées : inutile de saisir les poids.
Cette innovation a été présentée au Sommet de l'Élevage de COURNON (63) en octobre dernier.
Innovation : la pesée automatique
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La BaryMétrIe : Mesure du tour de poItrIneLa barymétrie est la mesure du tour thoracique. C'est un indicateur de développement de la génisse.
Cette technique est simple à réaliser, avec un ruban que l'on place autour du thorax (derrière le garrot et les pattes avant), mais elle requiert un minimum de contention pour travailler en sécurité.
Des références permettent de définir un objectif de tour de poitrine selon l'âge.
Les conseillers d'Élevage Conseil Loire Anjou sont dotés d'outils informatiques permettant de valoriser aussi bien les poids lors de pesées régulières (évolution des GMQ, ...), que les mesures de tour de poitrine.
Ainsi la saisie des informations disponibles permet de fournir à l'éleveur un diagnostic et un conseil adapté en fonction de ses objectifs techniques.
des outILs de dIagnostIc et d'aIde à La décIsIon
La croissance des génisses allaitantes doit respecter des courbes qui correspondent à des poids adulte par race. La pesée permet de vérifier que la prise de poids de l'animal est adaptée à l'objectif.
35 mois 30 mois 24 mois
Poids après vêlage 90 85 80
Mise à la reproduction 75 70 60
1 an 46 49 52
Sevrage (9 mois) 35 39 43
Objectifs minimum en % du poids adulteexeMpLe :Pour un poids adulte de 750 kg vif, la génisse devra peser :- 292 kg au sevrage- 367 kg à 1 an- 525 kg à la mise à la reproduction.
génIsses aLLaItantes : QueLs repères ?
LAIT
CAPRINS
BOVINS
BIO
VHP
Cette mesure est moins fiable que la pesée. Cependant, elle peut se réaliser à tout moment, par l'éleveur ou par son conseiller.
Age (mois) 3 6 9 12 15 18 21
Prim'HolsteinPrécoce 106 134 143 158 169 180 187
Tardif 106 134 142 151 161 170 178
NormandePrécoce 112 133 147 160 172 182 190
Tardif 112 133 143 155 163 171 178
Objectifs de tour de poitrine (en cm) en fonction de l'âge et de la race ( précoce : < 28 mois / tardif : 28 mois et plus)
Source : Chambres d'agriculture, Entreprises de Conseil Elevage, Bovins Croissance, Institut de l'Elevage, 2011
Montbéliarde Précoce 110 130 147 161 173 182 189
Tardif 110 130 142 153 164 174 183Nouveau
ERic hersant Et jEan-DamiEn MenetGaEc DE L'équiLibRE, vaRaDEs (44)•��éleveurs en race Prim'Holstein
nantes
tréLazétémoignage• Comment êtes-vous
venu à peser vos génisses
laitières ?
« On a repris un troupeau allaitant en 2010 (non conservé suite à échange de droit pour du lait). On a alors profité des pesées viande (en protocole VA4) pour peser les génisses laitières. C'est à ce moment-là qu'on s'est rendu compte que nos lots étaient trop importants, avec de gros écarts entre les plus petites et les plus grosses. A l'oeil, on ne voyait pas la différence. »
• à quoi vous servent Ces pesées ?
« On fait des lots en fonction des poids, et non en fonction des âges, avec 15 kg d'écart maximum pour les petites, 30 kg pour les plus grosses. Avec des vêlages étalés, les veaux se répartissent bien. L'objectif de la pesée est de faire les allotements et d'adapter la complémentation. La génisse qui n'a pas le poids attendu est envoyée dans un lot de génisses plus légères, avec
une complémentation adaptée. A l'inverse, une génisse avec un GMQ supérieur à notre prévision va avec les plus lourdes. Parfois, on diminue la complémentation de celles qui ont un fort GMQ pour les ralentir. Aussi, il est important de peser les petits veaux afin de vérifier que la prise de poids jusqu'au sevrage est correcte. A l'oeil, on ne peut pas savoir combien pèse un veau ! »
• Combien faut-il faire de pesées et à quel Coût ?
« On fait 4 pesées par an. Ainsi une génisse de 15 mois aura été pesée quatre fois. ça nous permet d'être réactif pour adapter la complémentation. On paie au temps passé (plus un forfait de déplacement) ce qui nous coûte environ 500 € par an pour 60 génisses pesées à chaque fois. 2 € par génisse et par an, c'est vite rentabilisé sur les concentrés et sur l'avancement de l'âge au vêlage ! On a une bonne contention sur le site des génisses : ça permet d'être plus efficace pour la pesée, mais c'est surtout pour notre sécurité.
On pourrait aussi peser nous-même mais, quand l'agent de pesée prend rendez-vous, on est sûr de le faire. Sinon, on ne le ferait pas. »
• quels sont les résultats obtenus ?
« ça nous a permis d'améliorer les fourrages distribués aux génisses. Avant, on utilisait du foin de prés, de la fétuque et RGI. On a fait des analyses AgriNIR et, à ce jour, on distribue essentiellement du foin de prés, de meilleure qualité, pour avoir de meilleures croissances. On a surtout gagné 7 mois sur l'âge au vêlage : 34,7 mois en 2010 et 27,8 mois en 2013, notre objectif étant un vêlage à 24 mois. On a également diminué les quantitiés de concentrés de 400 kg : 1 650 kg en 2010 à 1 220 kg en 2013. »
• en ConClusion :
« La qualité des fourrages évolue tous les ans. La pesée nous permet d'alloter et d'adapter les complémentations. On n'est pas prêt d'arrêter ! »
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varades
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enquête sur les motivations autour de l'élevage des génisses : " un atelier considéré comme non prioritaire "
Le constat est sans appel : peu d'évolution des pratiques d'élevage des génisses laitières, que ce soit sur la phase lactée ou sur la seconde période de leur vie.
Devant cet état de fait, le groupe interrégional génisses Pays de la Loire - Bretagne - Normandie(1) a commandé une enquête sur le thème des génisses à l'École Supérieure d'Agriculture d'ANGERS. Une centaine d'éleveurs des trois régions a été sondée.
L'objectif est de comprendre pourquoi les pratiques proposées par les organismes d'élevage, suite à de nombreuses études sur le sujet, ne sont pas facilement adoptées par les éleveurs. L'analyse des résultats se fera au printemps 2014.
(1) Groupe réunissant les Chambres d'Agricultures, les Entreprises de Conseil Élevage, l'Institut de l'Elevage et l'INRA.
" Les pesées ont permis de faire prendre conscience de la qualité des fourrages à distribuer et de l'importance d'une distribution à volonté avec une bonne accessibilité à l'auge. Elles permettent aussi de redéfinir les quantités de concentrés à distribuer car plusieurs personnes interviennent sur l'atelier génisses et il faut harmoniser les pratiques de chacun.
Les éleveurs souhaitent à présent revoir plus précisément le protocole sanitaire et travailler plus la prévention. C'est pourquoi nous avons prévu l'intervention d'un de nos vétérinaires conseils courant 2014. "
L'avis du conseillerChantal marquer est la conseillère du gaeC de l'equilibre. elle est en charge du suivi de l'élevage et intervient en particulier à la suite des pesées de génisses.
La conduIte des génIsses au gaec de L'éQuILIBre :Les veaux sont en cases individuelles jusqu'à 4 à 6 semaines. Puis ils passent en cases collectives, après écornage. Ils sont alors à la poudre de lait avec un repas par jour et sevrés à 9 semaines. Il faut de la rigueur (tableau d'alimentation hebdomadaire) et que ce soit pratique pour les éleveurs.
Les génisses restent dans la nurserie tant qu'il y a de la place pour ensuite partir dans un bâtiment spécifique à 2 km. Elles reviennent sur le site des vaches pour les IA avec un objectif de poids à 400 kg.
des veaux répartis par case en fonction de leur poids et non de leur âge
chantal MarQuer conseillère Lait
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L’InFo LaIt LAIT
CAPRINS
BOVINS
BIO
VHP
coût de production : jusqu'à 113 €/1 000 litres d'écartEn 2013, dix journées de formation ont été organisées sur le thème "mon revenu, mieux le comprendre pour l'améliorer". 60 éleveurs ont échangé sur leurs pratiques et ont mis en place un plan d'action pour optimiser leur coût de production.
charges de structures : La MécanIsatIon pèse Lourd
La moyenne des charges de structure s'élève à 191 €/1 000 litres. Avec 62 €/1 000 litres, le poste mécanisation représente à lui seul près de 30 % de ces charges affectées à l'atelier lait. Les écarts sont importants entre élevages : 28 €/1 000 litres entre le quart supérieur et le quart inférieur.
charges opératIonneLLes : La MaîtrIse technIQue paIeLes charges opérationnelles moyennes s'élèvent à 168 €/1 000 litres.
Les élevages ayant un prix de revient plus faible ont un système fourrager avec plus de pâturage, des rendements de maïs et d'herbe plus élevés. Ainsi, nous observons 12 €/1 000 litres d'écart sur le coût des fourrages.
Moins de concentrés par vache, payés moins chers à la tonne et plus de lait par vache : c'est la recette appliquée par les élevages du quart supérieur pour creuser un écart de 23 €/1 000 litres sur le coût des concentrés.
produIts hors LaIt de L'ateLIer : Le Quart InFérIeur décroche
Nous observons peu d'écart entre la moyenne et les élevages les plus performants.
En revanche, les exploitations ayant un prix de revient élevé perdent 8 €/1 000 litres sur le produit viande (vente d'animaux et variation d'inventaire).
La mécanisation représente plus de 50 % du coût des fourrages rendu à l'auge :
prIx de revIent : de 295 à 409 €/1 000 LItres
La meilleure maîtrise des charges et des produits de l'atelier lait, cumulée à une saturation à 110 % du quota, permet aux élevages du quart supérieur d'afficher un prix de revient à 295 € contre 359 € pour l'exploi-tation moyenne.
Cet écart représente 36 000 € sur l'atelier moyen des élevages de l'échantillon.
L'INFO LAIt ||| éLeVAGe cONseIL LOIRe ANJOu
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moyennequart
supérieurquart
inférieur
Prix de revient (€/1000 litres) 359 295 409
Rémunération du travail et capitaux (€/1 000 l)
99 87 99
Charges de structures (€/1 000 l) 191 157 219
Charges sociales, frais financiers et autres structures
Bâtiment, EDF,...
Mécanisation
75
38
62
68
28
47
82
45
75
Charges opérationnelles (€/1 000 l) 168 139 179
Coût des fourrages (€/1 000 l) 42 32 44
% pâturage
% maïs
Coût maïs €/TMS
Coût herbe fauchée €/TMS
Coût pâturage €/TMS
39 %
36 %
106
123
55
45 %
33 %
92
116
44
28 %
45 %
118
133
57
Concentré (€/1 000 l) 73 61 84
Prix du concentré (€/T)
Quantité concentré/VL (kg)
Lait produit/VL (l)
301
1 667
8 357
273
1 590
8 681
329
1 798
8 464
frais d'élevage (€/1 000 l) 53 46 51
Coût de production (€/1 000 l) 458 383 496
Produit viande de l'atelier
DPU et aides couplées
54
45
57
45
46
44
Frédéric tattevInRéférent économique Lait
frederic.tattevin@elevage-conseil.fr
Sur les 60 élevages ayant participé aux formations, 43 % avaient un prix de revient inférieur au prix du lait payé sur leur élevage. Ainsi, leur atelier permettait de faire face aux charges opérationnelles et aux charges de structures avec une rémunération conforme à l'objectif : environ 100 €/1 000 litres.
En revanche, pour plus de la moitié des élevages (57 %), le prix du lait a permis de dégager une rémunération de seulement 52 €/1 000 litres.
Comparaison du prix payé avec le prix de revient
Prix du lait payé supérieur au prix de
revient
Prix de revient supérieur au prix du lait
payé
Prix de revient en €/1 000 litres
Prix
du
lait
pay
é en
€/1
000
litr
es
Les conseillers viande d'Élevage Conseil Loire Anjou ont calculé plus de 150 coûts de production en 2013. La grande majorité de ces calculs a été réalisée en groupes d'éleveurs.
Quelles pistes pour une meilleure rentabilité ?
L’InFo vIande
LAIT
CAPRINS
BOVINS
BIO
VHPL'ensemble des charges est pris en compte :
• les charges opérationnelles, liées à la conduite d'élevage,
• les charges de structure,
• la rémunération des facteurs de production : rémunération des capitaux propres, de la main d'oeuvre, ... charges souvent liées à des contraintes d'exploitation ou à des choix à moyen ou long terme (équipement en matériel et bâtiment par exemple).
un coût de productIon Moyen de 323 € / 100 kg de vIande vIve
éLeVAGe cONseIL LOIRe ANJOu ||| L'INFO VIANDe
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L'analyse de ces données nous permet de montrer les disparités entre élevages mais surtout d'étudier de plus près les résultats qui ont une bonne efficacité économique. L'étude, présentée ci-après, concerne 48 élevages en système " Naisseurs Engraisseurs ", tous types confondus, dont le calcul du coût de production a été réalisé sur la campagne 2012.
à noterLes charges de mécanisation représentent un quart du coût de production.
Le produit moyen de l'atelier Bovin Viande est proche des charges, soit 319 €. La rémunération permise par les produits en 2012 est de l'ordre de 1,5 SMIC/mois par UMO.
37 €
28 €
35 €
76 €24 €
21 €
41 €
61 € Aprovisionnement des animaux (aliments achetés)
Aprovisionnement des surfaces (engrais, semences et phyto)
Frais d'élevage
Mécanisation
Bâtiments
Frais divers de gestion
Foncier et capital
Travail (charges salariales et rémunération exploitant)
Répartition des charges
système naisseurs engraisseurs (en €/100 kg de viande vive)
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Campagne 2012 1/3 supérieur moyenne
Production brute de viande vive/UMO (kg de viande vive/UMO)
47 164 43 267
Nombre de vêlages/UMO 67 65
Chargement en UGB/ha SFP 1,5 1,5
Coût de production total atelier viande (en €/100 kg de viande vive produits)
287 323
Quantité de concentrés consommés (kg/UGB)
718 826
Unités d'azote minéral (N/ha SAU) 58 61
Frais d'élevage (€/100 kg de viande vive) 25 35
Consommation de fioul (L/ha SAU) 83 92
Produit de l'atelier viande (€/100 kg de viande vive)
318 319
Produits bovins viande (€/100 kg de viande vive)
232 227
Productivité des animaux (kg vif/UGB) 422 405
Rémunération du travail consacré à l'atelier viande
Rémunération permise du travail exploitant (nb de SMIC brut annuel par UMO exploitant)
2,37 1,48
Ce qui compte, c'est le bon équilibre entre un bon produit, des charges maîtrisées et une bonne productivité. Nous avons pris le tiers des élevages ayant les meilleurs rémunérations permises pour les comparer à la moyenne.
QueLLes cLés pour une MeILLeure eFFIcacIté éconoMIQue ?
kévin gerard-duBordRéférent économique viande
kevin.gerard-dubord@elevage-conseil.fr
une rémunération des éleveurs du tiers supérieur de 2,37 smiC mensuel :
• avec un produit similaire à la moyenne,
• une bonne productivité des animaux grâce à de bonnes croissances, des animaux productifs, une reproduction maîtrisée,
• une maîtrise de l'ensemble des charges : plus de croissance que la moyenne avec 12 tonnes de concentrés consommés en moins (choix des concentrés, valeur des fourrages pâturés et récoltés, ...), maîtrise des frais d'élevage (litière, choix des bâtiments, durée d'hivernage, ...), un poste " mécanisation " cohérent (optimisation du pâturage, choix des équipements, ...), etc.
En conclusion, deux pistes peuvent être mises en avant pour atteindre une bonne efficacité : la maîtrise des coûts et une bonne productivité par animal présent.Le calcul du coût de production mesure la rentabilité de l'élevage à un moment donné. Il est utile de le renouveler pour se rassurer dans le temps et aussi envisager des pistes d'adaptation aux conjonctures à venir (marché, future PAC, ...).
une différence entre le tiers supérieur et la moyenne de 11 % sur le coût de production, répartie sur l'ensemble des postes
(tri sur la rémunération permise)
L’InFo caprInecellules : analyser pour approfondir la conduite du troupeaude nouvelles informations sont disponibles pour aider les éleveurs à maîtriser les cellules. l'objectif est d'approfondir le suivi et la conduite du troupeau en incluant des critères calculés automatiquement. LAIT
CAPRINS
BOVINS
BIO
VHP
L'INFO cAPRINe ||| éLeVAGe cONseIL LOIRe ANJOu
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des statuts dès Le preMIer contrôLe après La MIse BasLes statuts "Nouvellement infectée" et "Guérie" permettent d'analyser l'impact du traitement au tarissement. Ils sont définis suivant la classification cellulaire lors du tarissement et après le premier comptage au 15ème jour de lactation, si ce dernier est inférieur ou supérieur à 750 000 cellules.
Répartition des chèvres par classes cellulaires(% de chèvres contrôlées)
un BILan ceLLuLaIre sur La LactatIon et après Les MIses BasEffectuer un bilan cellulaire au tarissement permet de suivre l'évolution et la répartition des chèvres suivant leur classification cellulaire au cours de leur dernière lactation. Ensuite, dès le premier contrôle après les mises bas, un nouveau bilan du troupeau est établi, auquel s'ajoute le statut de la lactation précédente.
Mesurer L'IMpact des taux ceLLuLaIresIl est souvent difficile de réformer en prenant le seul critère de la classification cellulaire. Grâce à ce nou-veau paramètre, il est possible de mesurer l'incidence de façon concrète lorsque l'on conserve ces chèvres dans le troupeau. Il faut toutefois ne pas oublier les risques qu'elles représentent pour les autres.
Nous conseillons également d'enregistrer les chèvres ayant eu un traitement au tarissement.
Toutes ces données doivent faire l'objet d'une analyse approfondie pour bien définir les points à améliorer. La lutte contre les cellules est un travail de longue haleine et il n'y a pas qu'une solution !
Rappels (entre le 15ème et 250ème jour de lactation)
s = saine : Chèvre ayant moins de 750 000 cellules dès le
premier contrôle et/ou ayant eu un seul contrôle à plus de
750 000 cellules dans la même lactation.
i = modérément infectée : Chèvre ayant 2 contrôles à plus
de 750 000 cellules.
g = gravement infectée : Chèvre ayant 3 contrôles à plus
de 2 000 000 cellules.
Les chèvres en lactations longues suivent la même règle
mais ce sont les 6 derniers contrôles qui déterminent la
classification.
Florie Bergeonconseillère caprine
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éLeVAGe cONseIL LOIRe ANJOu ||| RéGLemeNtAtION
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régLeMentatIon
Jean-yves dupInResponsable agro Environnement
jean-yves.dupin@elevage-conseil.fr
evolution de la pac 2015-2020L'évolution de la PAC est à présent connue. L'architecture financière est maintenue avec une baisse de 4 % du premier pilier et une hausse de 14 % du deuxième. 2015 marque la fin des dpu avec de nouveaux modes de paiements compensatoires et une mise en place progressive de la convergence d'ici 2019.
détaIL des aIdes du preMIer pILIer (au 02/02/2014)Accessible à tous les agriculteurs, sous 3 conditions : Diversité des cultures, Maintien Prairies Permanentes, 5 % de surface intérêt écologique (SET actuelle) Calcul au prorata du montant DPU de l'exploitation par rapport à la moyenne nationale
Paiement écologique
30 %
Paiement redistributif
52 premiers hectares
Jusqu'à 20 %
Surprime des 52 premiers hectares avec transparence pour les GAEC (le nombre d'associés restant à définir) Mise en place progressive
droit au
paiement de base
(DPB) environ 34 %
au prorata du montant dpu de l'exploitation par rapport au dpu moyen National
Complément pour les Jeunes Agriculteurs (moinsde40ansàla1ère demande) :
- majoration de 20 % des aides avec plafond
- estimation : environ 2 300 €/JA pendant 5 ans.
aIdes specIFIQues pour Les Ja : 1 % de L'enveLoppe
nouveLLes aIdes coupLées : 15 % de L'enveLoppe• Aide à la vache laitière : 30 €/VL entre 1 et 40 VL
• Aide à l'engraissement avec contrat obligatoire pour obtenir des aides
• Aide à l'autonomie protéique :
- Protéagineux : 150 €/ha
- Luzerne déshydratée : 125 €/ha
- Légumineuses : 70 €/ha
• Maintien de l'aide à la Vache Allaitante (et abandon de la PMTVA) : - 200 €/VA entre 10 et 40 VA - montant non défini au-dessus des 40 VA (autour de 70 €)
- 2013 année de référence des nouveaux droits
- Race mixte éligible si 0,8 veau/VA (non laitière)
nantes
tréLazé
Comité de rédaction : Magali ATHIMON, Christophe DESCUNS, Lydie PLOUZIN, Frédéric TATTEVIN Mail : accueil@elevage-conseil.frTél. Maine-et-Loire : 02 41 33 61 00 Tél. Loire-Atlantique : 02 40 16 38 80Site : www.elevage-conseil.fr
Imprimé sur papier Eco-labellisé
agendaéLeVAGe cONseIL LOIRe ANJOu
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trucs & astuces
sur Mesure !
Une glissière de sécurité adaptée sur l'avant du tracteur avec un vérin permet d'avoir un rabot pour l'ensilage repliable et toujours attelé...
pâturage et grands troupeaux
25 marsLieu : Bouvron (44)
assemblée générale d'élevage Conseil loire anjou
3 avrilLieu : Saint Géréon (44)
LAIT
CAPRINS
BOVINS
BIO
VHP
5 marsLieu : Chenillé-Changé (49)
VENTE reproduCteurs
démonstration mon troupe@u
4 marsLieu : Beaupréau (49)
LAIT
CAPRINS
BOVINS
BIO
VHP
à noterEn mars, Élevage Conseil Loire Anjou participe à la Quinzaine du Conseil en Élevage organisée par notre réseau national. En juin, nous serons partenaires des Innov'Actions organisées par les Chambres d'Agriculture.
formation maladies du pied et éCornage
27 marsLieu : Bouvron (44)
LAIT
CAPRINS
BOVINS
BIO
VHP
formation maladies du pied et éCornage
5 marsLieu : Grandchamps des Fontaines (44)
LAIT
CAPRINS
BOVINS
BIO
VHP
LAIT
CAPRINS
BOVINS
BIO
VHP