Post on 22-Mar-2016
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www.armeedusalut.ch
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Bienvenue!
03
Pages Thèmes
3 sommaire
4 avant-propos – Préface
5 Oeuvre d‘evangélisation – Le juste milieu entre tradition et innovation !
6 Oeuvre d‘evangélisation – Pionniers au coeur du Valais
7 Oeuvre d‘evangélisation – Congrès national 2009 : gloria, rap et mime
8 Oeuvre d‘evangélisation – Jeunesse : Jeune mais avec un caractère bien affirmé
10 Oeuvre d‘evangélisation – severino Ratti, travailleur social, sur...
12 Oeuvre d‘evangélisation – sortir les étrangers de leur isolement *
14 Oeuvre d‘evangélisation – Photo story « essen daheim »
16 Oeuvre d‘evangélisation – C’est bien d’avoir de la compagnie
18 Oeuvre d‘evangélisation – Conseil social à Bâle
20 Oeuvre sociale – société fermée
22 Oeuvre sociale – Il neigeait dehors … Noël à « La marmotte »
24 Oeuvre sociale – Un lieu pour dormir
25 Oeuvre sociale – C’est ici que j’ai retrouvé le sens de ma vie
26 Oeuvre sociale – art Brut
27 Oeuvre sociale – mon séjour au foyer pour hommes
28 Brocantes - mon jour de chance !
30 mission & Développement - Donner un avenir
aux enfants grâce à la formation
32 autriche – avec beaucoup de force dans une nouvelle vie
33 hongrie – Facts
34 service du personnel – Voilà pourquoi je désire
devenir Officier de l’armée du salut
35 Fundraising – Un cas pour sherlock holmes
36 Chiffres et statistiques
38 adresses et organigramme
40 Charte internationale de l’armée du salut
Sommaire
* L’article représente également les nombreuses mesures d’intégration du service d’aide
aux réfugiés de l’armée du salut (Œuvre sociale).
04
Chère lectrice, cher lecteur,
J’ai le privilège de vous remettre le rapport annuel 2009. Il présente le coeur de notre travail : le service au prochain.
2009 a été une bonne année. Nous nous sommes complètement remis de la crise financière de l’année précédente. Je tiens avant tout à remercier chaleureusement nos donateurs de la confiance qu’ils nous ont témoignée. Nous avons procédé à des changements dans notre politique financière afin de nous protéger davantage des fluctuations économiques. Nos fonds de la Fondation de prévoyance sont d’ailleurs à nouveau totalement couverts, à savoir à plus de 100 %.
Nous ne sommes jamais venus en aide à autant de personnes auparavant. Le besoin de notre travail ne semble jamais diminuer. Bien que la Suisse résiste dans une large mesure à la crise économique, le chômage et, par conséquent, la pauvreté ont augmenté. Il est notre devoir d’assister les « nouveaux pauvres » et nous le faisons chaque jour.
Je vous remercie encore une fois de votre confiance et de votre soutien. Je vous assure que nous allons fidèlement poursuivre notre travail. Un travail de haute qualité accompli avec une intégrité absolue et en plaçant l’homme au centre de nos préoccupations, c’est notre objectif quotidien.
Que Dieu vous bénisse richement !
Kurt Burger, Commissaire - CHEF DE TERRITOIRE, PRÉSIDENT
£Mots de bienvenue
Chère lectrice, cher lecteur,
Des êtres humains vivent dans la détresse, l’espoir, la peur et la joie. Des histoires de vie tirées du quotidien ont inspiré le rapport annuel que vous
avez sous les yeux. Elles illustrent comment l’Armée du Salut accompagne les individus dans les moments difficiles et ceux plus joyeux. Animée de l’amour du
prochain, elle est à leur service.
Ce sont les relations qui font le travail de l’Armée du Salut : relations à Dieu et aux hommes.
De nombreux contacts se nouent dans les Postes, les établissements, les brocantes ou au travers d’entretiens personnels. Mis bout à bout, il en résulte une fresque multicolore constituée de
rencontres belles, tristes, émouvantes, dont nous voudrions vous faire le récit dans ce rapport
annuel.Partez à la découverte de nos offres et programmes
variés, appréciez les contributions diverses, réjouissez-vous avec nous de ce qui a été réalisé et continuez à nous soutenir par l’action et la
prière !Je remercie tous ceux qui ont contribué à
cette année réussie et bénie : les officiers, les membres,
les collaborateurs, les amis, les bénévoles ainsi que tous les donateurs. Sans votre engagement, il nous aurait été impossible de réaliser autant de
bien.
Que Dieu vous bénisse !
Franz Boschung, ColonelSECRÉTAIRE EN CHEF, DIRECTEUR OPÉRATIONNEL
oser
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Le juste milieu entre tradition et innovation !
Nous sommes le 11 décembre, il est 4h30 du matin. Le vent glacial nous transperce. Deux personnes habillées de bleu foncé, le « tschäppu » rabattu sur le visage, équipées de craie, d’éponge et d’eau errent ivres de sommeil dans les ruelles de la ville. elles s’arrêtent et regardent autour d’elles. Nul ne sait si c’est par timidité ou parce qu’elles jugent que leur action est à la limite de la légalité. « Pour les pauvres … » est rapidement griffonné au sol à la craie. Certains noctambules lisent le message. L’un d’eux demande : « mais, que faites-vous là ?» – « Nous annonçons que l’armée du salut viendra quêter ici demain pour les pauvres dans le cadre de sa collecte », dit Ruth, visiblement enthousiasmée par son œuvre. Intéressé ou troublé, le passant continue son chemin et semble perdu dans ses pensées.
L’armée du salut provoque, attire la curiosité et fascine à la fois. Inlassablement, elle poursuit sa mission visant à sensibiliser les gens aux valeurs chrétiennes et à aider les indigents. elle tente de s’adresser aux nouvelles générations par de nouvelles formes. avec « marmites pour aventuriers », qui est une action lancée avant Noël, l’armée du salut a voulu souligner qu’elle est ouverte au changement et qu’elle est disposée à suivre de nouvelles voies. La tradition – telle que le chant et la musique dans les rues – symbolise la constance des valeurs et provoque la confiance du grand public. D’un autre coté, la recherche réussie de nouvelles approches reflète bien la prise de conscience qu’il faut répondre aux défis actuels de façon efficace et durable. L’armée du salut tente de trouver le juste milieu entre ces deux notions.
L’armée du salut – au service de Dieu et des hommes.
maRTIN KÜNZI, Chef du Département marketing
Pourlespauvres£Pourlesmarginaux£Pourlesexclus£Pourlesdéfavorisés£Pourlesdéçus£Pourlesfaibles£Pourlebiendelasociété£VotreArméeduSalut£
Pionniers au coeur du Valais
Pour la première fois, une communauté de l’Armée du Salut est inaugurée en Valais, en 2009. A Sierre, la cité du soleil. Cela faisait depuis 1913 qu’une paroisse locale salutiste n’avait pas vu le jour en Suisse romande.
EmmanuEl manzi, JournalistE
Dès leur arrivée, Ruth et Giovanni Catalanotto ont pris la peine de procéder à un sondage pour s’enquérir des besoins sociaux, psychologiques et spirituels des habitants du Valais central. Les origines siciliennes du major et celles de l’Oberland bernois de son épouse leur ont permis de s’entretenir avec un large spectre de la population ouvrière locale. D’autant que M. Catalonotto est devenu psychologue entre-temps. C’est ainsi que furent d’abord mis sur pied – avec succès – des cours de communication verbale non-violente. Mais ce qui a surtout fait connaître le nouveau poste, ce sont les concerts de qualité et autres spectacles de danse et théâtre organisés dans le cadre des célébrations du dimanche soir. Les gens sont accourus nombreux… Et la Communauté salutiste s’est agrandie… d’amis, de membres adhérents et de nouveaux Jeunes Soldats. Ou quand l’Esprit Saint porte ses fruits. Afin de ne pas donner l’image d’une secte et pour faire le premier pas vers le prochain, le Poste valaisan organise toutes ses réunions à l’extérieur de ses bases salutistes, soit dans une salle de spectacles nommée «La Sacoche». Ce qui, à chaque fois, nécessite une importante préparation (2 x trois heures pour ranger les chaises, monter la scène, et préparer un buffet dînatoire). Le secret de cette éclosion ? Les majors l’expliquent : « Le but de nos rencontres festives est de «mélanger le genres » (…) « Si Dieu nous fait bon accueil, nous sommes aussi invités à nous accueillir les uns les autres, surtout ceux qui ne partagent pas encore notre manière de croire en Jésus-Christ et de vivre notre foi selon la Bible ».
Nomination de jeunes membres.
Groupe de Gospel.
Remise du drapeau. Rencontre en plein-air.
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feter
Congrès national 2009 : Gloria, rap et mimeLe Congrès nationaL pour Les saLutistes et amis de L’armée du
saLut s’est dérouLé à Fribourg et a rassembLé pLus de 1500
personnes venues de toute La suisse.
Les salutistes ont prouvé qu’ils peuvent chanter la gloire de
Dieu sur d’autres registres que ceux bien connus. Le Congrès
2009 proposait un concert de musique classique, des chants
modernes de louange et même du rap. Le silence fut aussi lieu de
communication et d’humour avec le mime Carlos martinez. gestes
et mimiques ont exprimé les richesses de la relation avec Dieu
dans le quotidien d’une vie.
L’ordination de quatre nouveaux officiers fut un moment solennel
et encourageant pour l’assemblée. servir Dieu et le prochain est
toujours d’actualité et les besoins de personnes engagées à plein
temps ne diminuent pas. Une dizaine de personnes se joignit au
groupe des nouveaux officiers, montrant ainsi leur disponibilité
pour « croire et agir » à plein temps, au sein de l’armée du salut.
« Tout feu tout flamme » tel était le thème du Congrès qui se
termina par le défi lancé à chaque participant/e de transmettre le
feu au quotidien. La passion allumée dans les cœurs par le Christ
trouve pour les salutistes mille moyens de s’exprimer dans la
rencontre avec le prochain.
Corinne gossauer-peroz oFFiCière de L’armée du saLut
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Un JeuneSoldatestunenfantquiaconfié
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del£'ArméeduSalut.Unparraindeprière
accompagnel£'enfantdesesprièresjusqu'£àl£'âge
adulteetlesoutientdanssafoi.
eprouverUne organisation aussi riche en histoire que l’armée du salut peut paraître désuète à certains par ses traditions. a ce point de vue, la question „ est-ce que l’armée du salut ne serait pas pour les personnes d’un certain âge ? “ semble parfaitement légitime.
JeUNe maIs aVeC UN CaRaCTèRe BIeN aFFIRmé
On pourrait supposer que s’engager n’est pas tendance. erreur totale ! Le 5 juillet 2009, 17 enfants ont décidé de devenir Jeunes soldats au Poste de Zurich-Oberland. Dans le cadre d’un culte pour familles, placé sous le thème „ Parler aux hommes de Jésus “, ces jeunes gens ont affirmé leur volonté de vivre leur vie au sein de l’armée du salut en se conformant aux principes de la Bible et de croire en Jésus-Christ.
aTTRaCTIVe eT mODeRNe
L’armée du salut propose un programme aussi large qu’attrayant pour les jeunes gens et les enfants. Un exemple :
Durant le music & gospel arts Camp 2009, il y avait un atelier stop motion Videoplay. Convaincu que la créativité – comme son propre enfant – est un don de Dieu, simon hofer a été tellement fasciné par cette technique qu’il a créé un clip pour la bénédiction d’engagement de son fils Yoan, l’a chargé sur Youtube et a créé un lien vers son blog.
La réponse à la question que nous avions posée au début est donc simple et tient en un seul mot : non !
Timon STeTTlerCollaboraTeur CompTabiliTé
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Le Capitaine Severino Ratti (44 ans) est
responsable du Poste de l’Armée du Salut de
Burgdorf. Chaque mardi, il se rend dans les rues comme travailleur social
et s’occupe de ceux qu’il y rencontre.
Severino Ratti habite Burgdorf avec sa femme et ses trois filles.
... des marginaux...
Pour beaucoup de gens, les
marginaux sont ces personnes qui
se tiennent le plus souvent devant
un supermarché avec une bière et
une cigarette et ne veulent pas
s’intégrer à la société. Ce terme
est beaucoup trop restrictif. Le
manager qui gagne des millions
et doit se faire protéger par des
gardes du corps est également
un marginal. même en tant que
membre de l’armée du salut, on
est aussi un marginal, puisque
l’on ne correspond pas totalement
aux représentations usuelles de
la société. et a priori, ceci n’a rien
de bien méchant.
ecouter
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Severino Ratti*, travailleur social, à propos...... des autorités...
Je considère quant à moi que l’on doit s’adresser aux gens avec respect, quels qu’ils soient. Je me trouvais récemment dans la rue et je parlais avec un marginal lorsqu’un policier arriva et fit un geste désobligeant dans notre direction. Il voulait que ces gens décampent. C’en fut trop pour moi. Je suis allé vers ce policier, j’ai essayé de dialoguer et de lui expliquer que ces gens avaient eux aussi mérité le respect et qu’ils ne demandent qu’à coopérer lorsqu’on leur parle et qu’on ne les chasse pas d’un simple geste de la main.
... des idées de notre société sur les gens qui vivent dans la rue...
Les personnes qui croisent les marginaux ont souvent un air condescendant, les considèrent avec une mimique réprobatrice qui en dit long et montrent ainsi qu’ils ne partagent en aucune manière ce style de vie. Tout ceci est à mon avis un geste de peur : la peur de tout perdre et de finir ainsi. Je regrette que tant de gens aient une telle vision de la situation. Ce serait tellement mieux si ces personnes avaient quelques mots aimables à adresser à ces marginaux.
... de son chemin de vie personnel...
Je sais parfaitement ce que ça veut dire de vivre dans la rue – de dépendre de quelque chose et d’être victime d’une addiction. J’ai réussi à changer ma vie, parce que j’ai rencontré Dieu et Jésus-Christ. et si je l’ai fait, cela veut bien dire que d’autres le peuvent aussi. Je dis souvent aux gens que je rencontre dans la rue que je mène un combat. Pas contre eux, mais contre les influences qui les ont amenés dans une telle situation, l’alcool, les drogues et que sais-je encore.
... du vent et du mauvais temps...Il y a deux choses que je hais vraiment: lorsqu’il me pleut dessus et lorsque je dois subir le froid. mais il en est parfois ainsi, car le soleil ne brille pas toujours lorsque je suis en route comme animateur de rue, chaque mardi. mais attention : le marginal, lui, vit chaque jour dans de telles conditions. Il est donc plus que justifié que j’y sois également confronté et que je l’accepte.
... d’une invitation
particulière...
ma femme et moi avons été récemment
invités à souper par un marginal et
deux amis. Ils voulaient ainsi nous
témoigner leur reconnaissance. C’était
une soirée vraiment belle, joyeuse et
profonde à la fois.
... de sa passion pour l’armée du salut...
Lorsque je fais quelque chose, je le fais bien et je m’implique totalement. Je n’ai pas grandi au sein de l’armée du salut. Je l’ai découverte au cours de mon existence. Je m’intéresse d’autant plus à l’origine de l’armée du salut, au patrimoine légué par son fondateur William Booth et à la manière dont elle s’est adaptée à notre temps. mon petit musée de l’armée du salut est également témoin de ma passion.
... des méthodes de commandement
inhabituelles...
Lorsque j’étais encore responsable de Poste dans l’Oberland bernois, j’ai soumis un jour la question suivante à mes camarades et à mes amis : « Nous sommes en plein service religieux, la porte s’ouvre et un marginal qui sent mauvais entre – comment réagissez-vous ? » J’ai alors reçu des réponses du type : on ne s’assied pas à côté de lui, on peut même lui offrir un déodorant. et je leur ai répondu : vous ne pouvez vraiment pas agir ainsi. Vous ne pouvez pas blesser cet homme dans sa dignité. Il a mérité d’être accueilli dans notre groupe, même si nous devons pour autant nous faire violence.
Sven Gallinelli, Journaliste
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DèS la première Syllabe...
« J’habite aarau. » La dame maLvoyante épeLLe ces mots, ses yeux scrutent Le groupe.
puis eLLe poursuit : « ma famiLLe habite Le cameroun. »
gabrieLLe KeLLer, responsabLe de rédaction
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DèS la première Syllabe...
« J’habite aarau. » La dame maLvoyante épeLLe ces mots, ses yeux scrutent Le groupe.
puis eLLe poursuit : « ma famiLLe habite Le cameroun. »
gabrieLLe KeLLer, responsabLe de rédactionUne bonne douzaine d’hommes et de femmes sont assis autour d’une grande table.
« ma famille habite aarau » dit une jeune fille.
« Quelle langue parle ta mère ? » lui demande marianne Brütsch, la maîtresse.
« ma mère parle le serbo-croate. »
« Ta langue maternelle est donc le serbo-croate. La langue maternelle. » explique la maîtresse.
Une jeune femme rit. « ma langue maternelle est le farsi. » dit-elle, pour montrer qu’elle a compris l’assemblage des mots. Bientôt un homme
poursuit : « ma langue maternelle est le cinghalais. »
L’enseignante récemment pensionnée est pédagogue scolaire et appartient au Poste de l’armée du salut d’aarau. Toutes les deux semaines, elle enseigne
bénévolement des requérants d’asile et ce avec une joie perceptible, même s’il lui est impossible de planifier chaque leçon en détail. « Il y a des gens qui
viennent régulièrement et d’autres que je ne vois que deux ou trois fois au cours. Ils trouvent un emploi et suivent le cours de langue obligatoire, ou ils poursuivent
leur route. Je ne sais ainsi jamais qui participera au cours », confie marianne Brütsch. mais elle aime visiblement apporter quelque chose à ces gens : « C’est l’instant
qui compte. Il faut savoir se lancer dans l’expérience », dit-elle avant de disparaître dans une pièce adjacente après avoir donné son cours d’allemand.
Des tables y sont garnies de denrées alimentaires, que des aides bénévoles, secondés par les majors maja Bolliger et Ruth Frehner, ont préparées le matin. Les aliments ont été
fournis par la Fondation « Table suisse » pour être remis gratuitement par l’armée du salut à des personnes nécessiteuses. « avant, je distribuais des bons d’achat de migros »,
explique Ruth Frehner, « mais il y a tant de gens qui ont besoin d’aide directe que je me suis adressée à Table suisse ». Le résultat est appréciable : toutes les deux semaines,
entre 85 et 110 personnes viennent se faire remettre des denrées alimentaires. Nombre d’entre elles viennent personnellement ; pour les familles,
c’est souvent l’un des parents qui vient.
Les hommes et les femmes pénètrent respectueusement dans la salle où des pommes de terre, du pain, mais aussi des fruits, des légumes et des salades, de même que
des produits laitiers sont présentés. Ils sont peu nombreux à être disposés à se laisser photographier. La gêne subsiste malgré la cordialité spontanée des aides de l’armée du salut.
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Repas à domicile
creer des liens
martin heimann, photographe
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Repas à domicile
repas à domiciLe, c’est > 6 tournées dans La région de bâLe > du Lundi au samedi > pLus que 13 000 repas Livrés en 2009 > no. de contact 061 270 25 15
L'ArméeduSalutapportejusqu'à quatrefoisparsemainedesrepaschaudsetdélicieuxàdespersonnes handicapéesetâgées.Plus d'informationetréservations auno.detél.0612702515.
Prix
Fr. 15.-
PrixFr. 15.-
C’est bien
d’avoir de la CompaGnie
Gabrielle Keller,Responsable de rédaction
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Niché entre le Bas-emmental et la haute-argovie, le village de huttwil, de 5000 âmes environ, est le symbole du bien-être bernois. Les seniors qui se réunissent trois ou quatre fois par mois dans la salle de l’armée du salut sont silencieux et un peu aigris au premier abord, mais au premier regard seulement. Car les quelques mots qu’ils laissent échapper sont souvent plus riches de sens qu’un long discours soigneusement peaufiné.
elles sont assises aujourd’hui devant les longues tables décorées, ces 30 à 40 personnes âgées, hommes et femmes, pour avoir deux à trois heures de «compagnie», comme ils disent. Certains viennent de loin et seul un petit nombre est membre de l’armée du salut. et maintenant, ils écoutent la prière avec attention, avec des mines bourrues, voire inamicales.
Damaris steinmann parle de la grande foi du capitaine romain de Capharnaum, qui se jugeait indigne de paraître devant Dieu, et elle leur raconte comment Jésus guérit son serviteur malade. elle évoque la force de Jésus, qui ne se contente pas de guérir, mais qui sauve.
Les manifestations pour les seniors de l’armée du salut de huttwil existent depuis près de onze ans. Ueli stalder les avait créées. Johannes Breiter occupe aujourd’hui cette fonction et perpétue la tradition. monika grütter en est la principale responsable. elle est soldat de l’armée du salut.
Pour faciliter le dialogue, monika grütter répartit les hommes et les femmes en petits groupes. Les participants constatent qu’eux aussi – comme ce capitaine romain – se sentent parfois indignes devant Dieu et les hommes. Une femme se plaint de ses problèmes de santé. après une courte pause, elle ajoute: «Il est alors difficile de se sentir digne.» Les autres hochent la tête. Quelqu’un ajoute alors: «C’est suffisant, si Dieu est digne.»
au cours de la discussion, quelqu’un déclare: «Croire, c’est ce qu’il y a de mieux.». et une dame ajoute: «C’est vrai. et pourtant, je pleurerais si l’on se moquait de moi à cet égard.»
Dans la salle, monika grütter et Damaris steinmann servent le café. sur les tables, il y a des coupes en verre pleines de salade de fruits et de Chantilly. Les langues se sont un peu déliées: la semaine prochaine, on partira en vacances au güetli. On parlera d’autre chose. Ici et là, on entend des rires chaleureux.
entretenirla communauteDans la salle, Monika Grütter et Damaris Steinmann servent le café. Sur les tables, il y a des coupes en verre pleines de salade de fruits et de Chantilly.
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«aujourd’hui, je suis content. J’ai pu aider, de façon rapide et sans
grandes formalités. Ceci caractérise notre offre de remplacement en
matière de conseil social. l’armée du Salut se donne pour objectif
d’atténuer la misère humaine, sans préjudice pour la dignité de la
personne. Je me consacre entièrement à cette tâche dans mon métier comme
durant mes loisirs au sein de la communauté de l’armée du Salut de
birsfelden (bl) .
ma journée de travail commence à sept heures. C’est encore calme. Je
m’assieds dans ma petite salle de conseil au rez-de-chaussée. J’étudie
les dossiers, je lis des instructions importantes ou je réponds à la
pile de courrier. Dans la gestion des salaires et des pensions, il faut
s’occuper des formalités, ce qui dépasserait la plupart de mes clients.
la demande est très forte dans ce domaine. nous avons eu 47 gestions de
pensions en 2009.
Durant la pause café à 9 heures, j’ai le temps de discuter un peu avec
mes collègues, de lire la lecture du jour et de méditer un instant. la
consultation publique commence à neuf heures et demie. Trois clients
sont venus aujourd’hui pour le versement de leur pension. puis une femme
a passé car elle avait de gros problèmes financiers. J’ai pu l’aider en
lui donnant quelques produits alimentaires. nous recevons deux fois par
semaine une aide alimentaire de «Table couvre-toi!».
plus tard, j’ai reçu un itinérant qui voulait partir avec sa famille,
mais n’avait ni argent ni essence. J’ai pu lui donner quelques bons
d’achat pour la migros Gundelitor, avec laquelle nous avons passé un
accord, et quelques bons pour acheter de l’essence. C’était en tout
cas une exception et ça n’a été possible que parce que je connaissais
la famille. notre aide n’est pas tout à fait inconditionnelle. nous
aimerions connaître les gens que nous aidons car, outre les problèmes
financiers, nous découvrons souvent, lors de discussions, de nouvelles
sources de problèmes. nous ne recevons pas seulement de l’aide de la part
des sociétés. nous avons reçu une somme importante d’une grande fondation
de bâle.
après la pause de midi, nous reprenons le travail à deux heures avec
des rendez-vous fixes ou des réunions. Je suis conseiller, mais aussi
médiateur et membre de liaison d’autres instances comme l’aide sociale,
l’autorité de tutelle et de l’eper. ils nous envoient des gens parce
que nous pouvons les aider sans grande bureaucratie. nous avons
également une liste d’attente pour la gestion des pensions. Je termine
normalement ma journée à quatre heures. mais il s’écoule encore un
long moment avant que je sois réellement parti, par ce que je rencontre
souvent quelqu’un dans l’escalier ou devant la porte, qui aimerait
avoir une brève discussion avec moi. mais j’aime bien mon travail. et
lorsque j’ai vraiment l’occasion d’aider quelqu’un, je le fais d’autant
plus volontiers!»
HANSUELI GERTSCH, CONSEIL SOCIAL
BÂLE*** SABINE REmpERT ***
JOURNALISTE
aider18
Ecouter,réfléchir, comprendre........conseiller,d
iscuter,
exhorter...
...adresseràla bonneinstance....
...aiderdefaçonsimple
etpeubureaucratique.
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„J’ai récemment vécu un de ces beaux moments: je jouais un blues
à la guitare. Deux détenus, des noirs africains, ont reconnu la chanson et l’ont spontanément reprise. L’enthousiasme est contagieux et nous avons bientôt formé un petit chœur. On se rend compte de la
formidable puissance de la musique.
Je n’assure que le suivi d’hommes, mais un samedi matin j’étais invité au service religieux de la maison d’arrêt pour femmes de Hindelbank. Il y avait également des détenues d’Amérique du
Sud. Durant l’office, elles ont chanté, dans leur manière joyeuse d’Amérique
du Sud. Un événement inoubliable.
La musique et la prison : en tant que responsable du Service des prisons de l’Armée du Salut, j’ai déjà pu rassembler de bonnes expériences.
J’étais jadis membre d’une troupe de théâtre qui entreprit une tournée dans
18 prisons françaises. La musique y jouait également un rôle
important. Outre l’aspect que nous apportons un peu de joie aux détenus,
je me suis également fait une idée de l’état des prisons françaises.
Ce sont des situations que je ne souhaite à personne. La Suisse est
exemplaire
Société ferméeSamuel Winkler, 63 ans, Officier de l’Armée du Salut, responsable du service des prisons
Recueilli par Sven Gallinelli, Journaliste
esperer20
à cet égard. Je suis toutefois troublé lorsque j’entends quelqu’un dire que les prisons
suisses sont un véritable hôtel cinq étoiles. La perte de sa liberté personnelle, le sentiment d’être
prisonnier est loin d’être un état enviable.
Un autre détenu, que je rencontre régulièrement, a les deux bras tatoués.
Il m’a expliqué que chaque tatouage correspondait à un événement personnel.
J’ai conclu un accord avec ce détenu. Chaque fois que
je lui rends visite, il me raconte une des histoires
immortalisées sur ses bras.
Je visite environ trente détenus par mois. Parfois
jusqu’à huit en une journée. C’est un travail très exigeant. Avant une journée de visites,
je vais toujours faire une promenade en forêt pour me préparer mentalement à la
tournée des prisons.
Je veux donner de l’espoir aux hommes. Je ne dois certes pas jouer les missionnaires dans les prisons, mais
lorsque quelqu’un cherche à parler de Dieu, je ne m’y
refuse pas. Parfois ces hommes me racontent leurs
rêves, me disent ce qu’ils feront lorsqu’ils
seront libres. L’un deux m’a raconté: dès qu’il sortira, il veut partir en Thaïlande
Je me suis parfois retrouvé dans
des situations embarrassantes. Il m’arrive de
m’occuper de détenus en instance d’extradition.
Lorsque récemment un Nigérien est mort durant son
extradition, cela m’a bouleversé, car j’ai bien connu
cette personne.
Le point central de mon travail est de pouvoir offrir un peu d’humanité
aux détenus. Pour intervenir de façon aussi neutre que possible, je ne demande jamais le
motif de leur incarcération. Je suis ainsi dégagé de tout préjugé. Je m’occupe depuis sept ans d’un détenu et il m’a
récemment expliqué pourquoi il avait été condamné.21
et mener une belle vie. Je lui ai dit que
ça coûtait beaucoup
d’argent. Il a ri et m’a dit que c’était vrai.
Les rêves que font les détenus les aident à tenir bon – aussi
illusoires soient-ils. »
La Marmotte
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rejouir
, JOURNALISTE
PASSAGESIls et elles viennent de partout, ils et elles ont tous les âges. Pour 5 francs: un repas, la
télé, un lit, une douche, et de la
compagnie.
CONFIDENCESLiliane n’a plus
d’appart, Karim cherche du travail, Alain survit
entre Genève et Lausanne. Ils parlent de
leur vie.
Irène s’est levée et a joué de l’accordéon pour tout le monde, y compris pour Sara Hefhaf, responsable de la Marmotte (en rouge, à dr.) Au cas où un mineur se présente, les veilleurs évaluent sa situation, l’accueillent s’il le faut pour la nuit, puis avertissent le Service de protection de la jeunesse.
Il faut attendre parfois des heures avant l’ouverture des portes pour être sûr d’obtenir l’un des 30 lits proposés par la Marmotte.
23
rejouir
Brigitte Müller, Journaliste
heberger
24
« En signant la fiche personnelle, la personne confirme qu’elle connaît le règlement intérieur et qu’elle le respectera », explique Walter Sommer, responsable d’Open Heart à Zurich. Le centre d’hébergement provisoire dans la salle de l’Armée du Salut à Zurich est un succès.
Tout est organisé de façon simple, rapide et sans grandes formalités. « Nous avons reçu la demande en début d’année. Jusqu’à la mi-janvier, nous avons organisé neuf lits avec les draps et couvertures », raconte Sommer. Deux tiers des lits ont été occupés chaque nuit en moyenne. « Ce qui m’a vraiment subjugué, c’est que les gens venaient vraiment pour dormir. » L’Armée du Salut a également pu aider un certain nombre de personnes à sortir de leur situation d’urgence. Il y avait par exemple un drogué qui attendait une place dans un programme de sevrage. Il a effectué son sevrage tout seul à l’Armée du Salut et a ensuite trouvé une place en thérapie. Il y avait également des personnes en quête d’appartement, que l’Armée du Salut a pu aider dans leurs recherches, ou en leur trouvant une solution.
Le centre d’hébergement provisoire ouvrait à 22 heures chaque jour. Les portes restaient ouvertes jusqu’à minuit. On les fermait alors pour permettre aux personnes présentes de « dormir tranquillement ». Le réveil est à sept heures et on sert un petit-déjeuner succinct. Les personnes présentes devaient quitter la salle jusqu’à huit heures. « Mais beaucoup restaient et nous aidaient à ranger la salle. C’était leur manière de nous dire merci », remarque Walter Sommer. Le centre d’hébergement provisoire a été supprimé à la mi-février.
En décembre 2009, l’Armée du Salut s’est déjà occupée du centre d’hébergement provisoire pour 2010. « Le besoin existe », pense Sommer, « voilà pourquoi nous proposons chaque année de façon définitive ce centre d’hébergement de nuit. »
heberger
Jadis tout était différent : au sommet de sa carrière professionnelle, Beat spahr était, à 35 ans, directeur d’une station balnéaire dans un site de
vacances de renommée internationale. Dans
cette position de cadre supérieur, il dirigeait
18 employés dans une commune qui vit à 80%
du tourisme. et puis tout a basculé : les défis de
la carrière professionnelle ont profondément
ébranlé les structures du couple et de la
famille. Les premiers signes d’alcoolisme sont
venus s’y ajouter. son job comprenait en effet,
souvent dès le matin, des manifestations
qui se terminaient par un apéritif. Il n’a pas
eu beaucoup de chance avec ses nombreux
autres emplois. Une entreprise de cars
en suisse alémanique, où il exerçait des
tâches de direction, fut vendue. Il se trouva
soudainement à la rue. La même histoire se
reproduisit dans une autre entreprise de
cars. « mon poste ne fut certes pas supprimé,
mais mon employeur m’a fortement exploité. »
Durant ces années, il perdit également ses
parents, dont il assurait l’entretien en fin de
vie dans la faible mesure de ses moyens.
« L’alcoolisme est une maladie progressive et
très insidieuse », constate amèrement Beat
spahr. Cet homme, jadis sportif, souffrait déjà
de troubles de la mobilité et de l’équilibre
lorsqu’il effectua ses premières recherches
sur Internet sur le thème de l’alcoolisme. Une
émission de radio lui ouvrit les yeux. « ma foi
chrétienne m’a aidé, après un long combat
intérieur, à reconnaître humblement mon
problème avec l’alcool et à accepter de l’aide. »
Fortement diminué physiquement, il se rendit
aux urgences d’un hôpital. Durant cinq mois,
il suivit un sevrage avec accompagnement
psychothérapeutique à münsterlingen. Beat
spahr, qui vit aujourd’hui de sa pension
d’invalidité, décida de séjourner au Foyer pour
hommes de hasenberg. La devise chrétienne
« croire et agir » lui apporta le soutien
nécessaire.
« Cette institution m’a permis de retourner sur
la rive », dit Beat spahr après une longue année
au Foyer. « J’y ai retrouvé le sens de ma vie et
la pleine conscience de ce que je suis. » Tous
ceux qui le connaissent le confirmeront : Beat
spahr rayonne d’optimisme. Il rit beaucoup et
est un collaborateur apprécié de la cuisine.
Durant ses loisirs, il s’entraîne chaque jour
durant une heure et demie sur un home-
trainer et fait des exercices pour retrouver
sa mobilité fortement mise à mal par l’alcool.
Il lit des livres et retrouve d’anciennes
amitiés sur Internet. Cet homme de 56 ans a
une nouvelle vision : il aimerait travailler. Un
poste à temps partiel à la réception d’un hôtel
ou d’un centre de formation, si possible dans
l’Oberland bernois, où il s’est senti le mieux
jusqu’à présent. « J’aimerais », dit Beat spahr,
« discuter avec quelqu’un de cette nouvelle
étape de ma vie. »
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Art brut
les trois hommes vivent depuis plusieurs années déj� dans cette institution pour personnes adultes � déficiences psychiques, physiques et mentales. mais c’est surtout la joie de travailler avec des couleurs vives et joyeuses qui relie Werner Stäubli, alfred erne et ernst neuenschwander.
Werner Stäubli vit depuis 52 ans au buchseegut. Ses œuvres sont toujours joyeuses. Sur de moindres formats, il peint des maisons qui sont étrangement attachées les unes aux autres. en grands formats, il peint principalement des animaux. Des éléphants excentriques entourent alors une girafe orange.
alfred erne s’inspire de ses visites dans des expositions de peinture et dans les musées. il a tout d’abord colorié les illustrations dans des livres. il a ensuite commencé le dessin � main levée et combinait formes et couleurs. après une opération aux yeux, ses motifs se sont affinés et la joie de retrouver la lumière se traduit en couleurs plus lumineuses.
« Je peux peindre ce que je veux, quand je veux », dit ernst neuenschwander. il évoque son vécu et ses expériences de façon sobre et naturelle. il peint surtout des tulipes. parfois sur de grandes surfaces, parfois plus petites, mais en grand nombre et toujours dans des couleurs chatoyantes.
a la fin de l’automne 2009, les trois artistes ont eu la joie de convier le public au vernissage de l’exposition au Haberhuus, � Köniz. l’exposition a été inaugurée en présence du maire de la commune de Köniz, de la direction du buchseegut et d’une centaine de visiteurs. 14 des 23 œuvres de nos artistes ont trouvé acquéreur.
Thomas anliker, rédacteur26
s’epanouir
Je m’appelle Kidane Watoso. Il y a quatre ans, j’ai fui l’Erythrée pour des raisons politiques. Je ne désire pas parler de ma fuite. J’ai laissé dans ce pays ma mère et les sœurs que je vénère. Lorsque mon budget me le permet, je téléphone à ma mère pour ne pas perdre le contact.
En Suisse, j’ai suivi un cours d’allemand de neuf mois et j’ai travaillé dans la restauration. J’ai 25 ans, je vis au Foyer et je suis sans travail. Ma dépendance
financière de l’aide sociale me pose des problèmes. Je la définis comme „une vie momentanément sombre“. En dépit de ma vie actuelle, je suis toujours serviable, poli et disponible. Je considère cette attitude comme une forme de respect envers les personnes qui m’entourent. Je suis également d’avis que chacun doit faire ce qu’il faut pour avancer dans la vie. Parfois, mon côté joyeux reprend le dessus et je dis alors chaque fois: „C’est la vie“.
Après une orientation professionnelle effectuée par l’organisation d’asile, j’aurai la possibilité de suivre prochainement une formation d’aide-soignant. J’attends impatiemment le début du cours et j’espère alors retrouver du travail et revenir dans la vie active.
Pour vaincre mon ennui et montrer également mon respect, j’assure le nettoyage de la salle de séjour du Foyer. Je nettoie les tables, je remplis le lave-vaisselle et je fais du rangement. Sitôt que je vois Madame Jovanovic le week-end avec un aspirateur, je me précipite et assure le travail. Je fais également du thé pour les autres résidents et m’occupe de ceux qui ne vont pas bien.
Un rayon de soleil a récemment illuminé ma vie. J’ai trouvé une chambre et je vais bientôt quitter le Foyer. C’est un premier pas vers l’autonomie. Au sein du Foyer, je suis ainsi devenu un véritable rayon de soleil. Mon attitude positive avec les autres et mon humour contribuent à une bonne ambiance dans la maison.
encourager
27
BrigitteMüller,Journaliste
MON JOUr De CHANCe !Mais où va être mon petit che
z-moi ?
28
Mon journalAujourd’hui, c’était mon jour de chance! Sais-tu pourquoi? Quelqu’un m’a acheté. Je ne plaisais plus à mon ancien propriétaire. Mais au lieu de me mettre au rebut, elle a FAIT DON de moi à l’ArMee DU SALUT. Un matin, le service de transport est venu me chercher gratuitement et le soir venu j’étais déjà attribué. Beaucoup de gens croient que dans les trocs, on ne trouve que des vieilleries. C’est faux. Dans les 24 TrOCS de l’ArMee DU SALUT, tout est contrôlé avant d’être vendu. Ici, au troc Dreispitz, il y en a pour tous les goûts, pour tous les budgets, chacun y trouve ce qu’il souhaite. Avec un peu de chance, on tombe sur une bonne occase. Sur 2000 m2 de surface de vente, on trouve de l’ancien, du moderne, des choses marrantes et classiques, des meubles, des lampes, des habits, des disques, des livres, un grand choix de verrerie, un service à thé, un équipement de golf... TOUT eST eN BON eTAT. Comme moi, par exemple. Mon revêtement en tissu n’a pas de trous, ma couleur rouge est encore très fraîche et mes coussins ne sont pas encore raplapa. Bien au contraire, on va pouvoir s’asseoir ou se coucher durant encore plusieurs années. Les gens m’ont bien regardé sous toutes mes coutures. A peine étais-je en rayon qu’une cliente m’a testé.
et ça a duré toute la journée. Des allées et venues incessantes, des gens qui s’asseyent, se couchent, se relèvent! J’étais vraiment excité! Où sera mon prochain petit CHeZ-MOI? Chez la dame en noir ou chez le monsieur au regard si critique? Chez le jeune très remuant ou chez les deux étudiants?
Une jeune femme est finalement tombée amoureuse de moi après un véritable coup de foudre et a résolu de m’acheter. Le rOUGe eST BIeN LA COULeUr De L’AMOUr.
Du reste: tout s’obtient gratuitement aux trocs. Le produit de la vente est intégralement versé aux projets de l’Armée du Salut. Ceux qui travaillent aux trocs sont souvent des gens qui ont
été exclus pendant longtemps des processus de travail ou qui sont chômeurs de longue durée. C’eST VrAIMeNT UNe BONNe CHOSe, CeS TrOCS De L’ArMee DU SALUT! :-) TéL. 0848 276 254.
Sabine rempert, Journaliste
troquer
Mais où va être mon petit che
z-moi ?
J’suis pas beau?A star is born. Ursula Günter travaille de façon honoraire
au troc. Nadja écoute les conseils de sa grand-mère.
Il est vraiment très confortable.
C’est fou, tout ce qu’un canapé sait faire... :-))
Merina rama, directrice adjointe, s’accorde une petite pause. Vous croyez que ce sera une fille?
etudier, mais avant, testerC’est trop dur pour moi!
Plaire ou ne pas plaire… c’est là la question.
Mamie, le canapé est aussi rouge que ma casquette!
?????29et hop! Les deux gentils collaborateurs,
Marco Borner et Samuel Bader, me portent jusqu’au camion.
troquer
«Tout ce que suis aujourd’hui, je le dois au projet Trois Cœurs et à Dieu», dit Bruno. Il y a quelques années, l’Armée du Salut est allée à la rencontre des jeunes dans les rues de São Paulo (Brésil), où drogues, violence et criminalité précipitent rapidement les enfants dans la misère. Après la vie dans la rue, le projet en faveur de la jeunesse et des gosses des rues Trois Cœurs a été pour lui un endroit magnifique. Sa «mère» – en la personne de la Capitaine Milka Santos, cheffe de projet – reste pieusement gravée dans sa mémoire. Cet homme a 22 ans aujourd’hui et a appris le métier d’informaticien, le métier dont il rêvait, ainsi qu’il l’explique aujourd’hui. Le programme d’intégration et de formation de l’Armée du Salut lui a permis de suivre cette formation.
FORMATIOn COnTRE LA PAUvRETéAu Brésil, l’Armée du Salut lutte contre la pauvreté au moyen de divers programmes et institutions. Un programme social et de formation est soutenu et accompagné par l’Armée du Salut de Suisse. «nous travaillons dans des créneaux ou l’Etat social ne suffit pas encore», explique Fernanda Hofer, responsable de projets de développement pour l’Armée du Salut de Suisse en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Avec l’aide aux devoirs et d’autres activités de développement, les pédagogues et les travailleurs sociaux de l’Armée du Salut tirent les jeunes enfants et les jeunes gens de la misère et les accompagnent si possible par
donner un avenir aux enfants grâce à la formation
30
URS RüTTIMAnnJOURnALISTE
:: TRAvAIL DE MISSIOn ET DE DévELOPPEMEnT AU BRéSIL
donner de l’espoir
des offres d’emploi jusque dans la vie active. «nous voulons par la formation leur donner une chance de sortir de leur vie dans la précarité», dit Fernanda Hofer. Avec un budget sur trois ans d’un peu plus de trois millions de francs, ils assurent chaque jour le suivi de plus de 100 enfants dans des crèches, soutiennent 790 écoliers dans leur apprentissage et accompagnent plus de 3000 gosses des rues chaque année. Le processus est global: en cas de besoin, ils conseillent les parents et assurent le suivi psychologique de l’enfant. Les enfants qui ont faim reçoivent en outre un repas chaud.
FAIRE COnFIAnCE ET MOnTRER LES LIMITES«nous voulons nous présenter aux gens avec respect et amour», nous dit Fernanda Hofer en citant le leitmotiv d’inspiration chrétienne du travail d’intégration. Cette voie est particulièrement adaptée au Brésil, où les gens pauvres sont socialement exclus. Avec de l’amour, de la confiance, mais aussi par une éducation selon des règles précises, les collaborateurs psychologiquement formés tentent de soutenir le sentiment de valeur personnelle des enfants et des jeunes gens. Ceci est particulièrement important pour les gosses des rues qui sont accueillis par deux institutions de l’Armée du Salut. Le sort s’est acharné sur les enfants des rues. Ils ont souvent vécu abandon et violence dans leur environnement familial et ont été exploités sexuellement. Suite à de telles expériences, ils considèrent que la rue est leur seule liberté. Mais ils tombent rapidement dans le cycle infernal des drogues, de la prostitution et de la criminalité.
DES RèGLES DOnnEnT DE L’APPUILes travailleurs sociaux de l’Armée du Salut s’adressent aux gosses des rues et les invitent à entrer dans l’institution. Ils y reçoivent à manger, peuvent y prendre une douche et leurs blessures sont soignées dans l’urgence. Il est nécessaire de faire preuve de finesse et de dévouement avant que ces enfants ne retrouvent un minimum de confiance intérieure. «Ils doivent tout d’abord réapprendre à jouer comme les autres enfants», explique Fernanda Hofer. Ils ont en outre besoin de règles claires pour pouvoir se réinsérer socialement de leur propre chef. Un tableau placé dans la salle de réunion le stipule clairement: pas de drogues, pas de gros mots, pas de bagarres, respect envers les autres enfants, respect envers les éducateurs, etc.
LE TRAvAIL DE MISSIOn ET DE DévELOPPEMEnT
L’Armée du Salut est présente dans 121 pays. L’Armée du Salut de Suisse dirige dans certains de ces pays divers projets de mission et de développement pour aider les gens dans la misère. Pour le seul Brésil,
six institutions sont soutenues et accompagnées par l’Armée du Salut de Suisse et trois sont dirigées par des collaborateurs
suisses. Depuis plusieurs dizaines d’années, plus de 50 collaborateurs formés
pédagogiquement veillent à ce que les enfants et les jeunes gens puissent échapper à la
pauvreté en suivant une formation.
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vOILà POURqUOI JE DéSIRE DEvEnIR OFFICIER DE L’ARMéE DU SALUTJ’ai remarqué très tôt que le travail au sein de la communauté et du Poste me plaisait. Avant de me décider définitivement à devenir Officier de l’Armée du Salut, plusieurs années se sont écoulées durant lesquelles j’ai collaboré pour vivre et éprouver ma vocation.
J’ai grandi dans une commune paroissiale de campagne et j’ai très tôt exercé une activité au sein de la jeunesse locale et dans la fanfare de la Croix-Bleue. Ce fut ensuite un engagement au sein du Groupe de jeunes de la communauté paroissiale et comme chef de camp, p. ex. de la meute de louveteaux locale. A 19 ans, j’ai commencé mon engagement au Poste de l’Armée du Salut de Thoune, principalement dans son panégyrique. Bien qu’ayant certaines réticences envers l’Armée du Salut, j’étais impressionné par sa mission fondamentale de prêcher l’Evangile de Jésus-Christ et de soulager en Son nom et sans distinction aucune les détresses humaines. Je me suis donc décidé, à l’âge de 24 ans, à entrer dans le cercle étroit de ses amis.
Après des études de géographie et de physique et un perfectionnement de professeur de gymnase, j’ai travaillé durant une demi-année. J’ai ensuite passé trois mois en Angleterre et occupé des fonctions au sein de divers Postes. De retour en Suisse, j’ai reçu la proposition, à la fin de l’été 2005, de travailler au secrétariat de la Mission pendant cinq mois et de travailler ensuite durant trois mois à Haïti. Une fois à Haïti, j’ai eu le temps de réfléchir, de lire des livres ainsi que des numéros de «The Officer». Et soudain, tout est devenu clair dans mon esprit: devenir officier de l’Armée du Salut. C’était réellement la voie à suivre. C’était ce qui correspondait pleinement à mes capacités, intérêts et intentions. Pour moi, il s’agissait de la parole de Dieu.
Toutefois : je n’étais pas absolument sûr de la parole
de Dieu et je voulais vérifier cette impression. Pendant trois ans, j’ai donc travaillé à mi-temps comme professeur pour m’engager plus intensément au sein du Poste. J’ai acquis progressivement la certitude que ce plan me correspondait
pleinement.
Durant le Congrès de l’Armée du Salut 2009, le temps s’est arrêté durant quelques secondes, des pensées fusaient dans ma tête, mon cœur battait la chamade. Je voulais accomplir le pas décisif. J’ai alors avancé d’un pas et j’ai défini devant Dieu et devant les hommes
mon intention de devenir officier de l’Armée du Salut. J’attends à présent avec impatience ma formation, car j’y entrevois ma vocation pour une vie entière.
Jem'appelleLukasSchenk,j'ai33ans etj'aidécidédecommencerla formationd'officierdurantl'automne2010,parallèlementàmonmétier.
£"J'aiprismadécision."
Jesuisheureuxd'engagerdeshommesenfonctiondeleurscompétences.
Foietactionsontpourmoiindissociablementliées.
/laététrèsimportantpourmoid'éprouvermavocationdanslaprière.32 p
recher
LUKAS SCHEnKCADET-OFFICIER
Berne, le 30 décembre – Lorsque la réceptionniste ouvrit, comme chaque jour à 8 heures, la boîte postale du Quartier général territorial de l’Armée du Salut à Berne, elle découvrit une enveloppe suspecte. elle portait l’adresse inhabituelle «Pour Dieu». Consciente de ses responsabilités, elle disposa comme à l’ordinaire l’enveloppe dans la corbeille du courrier entrant «Fundraising».
Un cas pour Sherlock Holmes
elle fut ouverte par la suite par la collaboratrice Monika Iseli, qui
avait elle aussi cherché en vain des indications sur un éventuel expéditeur.
«J’avais une curieuse impression. Je ne savais pas ce qui m’attendait. La
surprise en fut d’autant plus grande!» raconte-t-elle.
en plus des bonbons, des chewing-gums, d’adhésifs et de petits papiers, il y avait 2’530 francs en billets et en pièces dans l’enveloppe! Nulle trace sur l’enveloppe d’indications sur l’expéditeur ou le donateur. «Nous récoltons des fonds par appels de dons pour nos collecte des marmites de Noël. en 2009, nous avons ainsi recueilli 5,84 millions de francs, que nous employons pour soutenir les déshérités de notre société. Nous recevons également des legs ou des donations de la part de fondations, mais nous n’avons encore jamais reçu d’enveloppe d’un donateur anonyme contenant une telle somme.»
Qui est le généreux donateur qui soutient ainsi l’Armée du Salut? Pourquoi reste-t-il anonyme? Les informations visant à éclaircir cette affaire sont aussi bienvenues que les dons sur le CCP 30-444222-5.Qui que ce soit… l’Armée du salut le remercie!
Monika Iseli,Collaboratirice au Service des donations
33
faire un don
CCP 30-444222-5
AvEC BEAUCOUP DE FORCE DANS UNE NOUvELLE vIE
L’Armée du Salut m’a rendu la vie. J’ai eu la chance
de pouvoir la recommencer. Il m’a fallu beaucoup
d’énergie, mais je regarde vers le futur et je sais
que j’y arriverai.
J’ai tout perdu, même mon appartement. La dépendance
à l’alcool m’a entraîné dans l’abîme. J’ai perdu
beaucoup d’amis à cause de l’alcool. C’était trop
tard pour eux. Un prêtre m’a rendu attentif au pro-
gramme de l’Armée du Salut. J’ai alors compris qu’il
existait un exutoire à ce cercle vicieux; j’ai été
envoyé au centre Salztor de l’Armée du Salut. Avec
le soutien des travailleurs sociaux, j’ai pratique-
ment réglé mes dettes et je m’occupe moi-même de
mes formalités avec les autorités. J’ai également
« digéré » mon divorce. Parallèlement à l’Armée du
Salut, l’association e.motion m’apporte le soutien
nécessaire pour puiser la force nécessaire à mon
activité honoraire et à me sentir vraiment chez moi.
Prochainement je vais emménager dans mon propre ap-
partement.Je sais que j’ai commis certain
es fautes dans ma
vie. Mais beaucoup de gens innocents tombent dans
le piège de la pauvreté. Ils sont désavantagés par
leurs origines, n’ont pas les bons amis ou ont tout
simplement la poisse. J’aimerais que d’avantage de
gens fassent la connaissance de l’Armée du Salut et
de la chance qu’ils trouveront auprès d’elle.
Un article de Johann H., pensionnaire
34
L’ARMÉE DU SALUT EN AUTRICHE
patronner
35
Chacun de nous en hongrie a profondément ressenti les rigueurs de la crise économique et financière et l’aide de
l’armée du salut est plus nécessaire que jamais.
en tant qu’organisation chrétienne internationale, l’armée du salut est présente au quotidien, à toute heure, et offre une assistance inconditionnelle aux personnes dans ses
communautés durant ces périodes de besoin.
Dans son immense compassion célébrant l’amour de Dieu pour un monde brisé, l’armée du salut se préoccupe des
désespérés, des marginaux et des oubliés de notre société. C’est vous qui nous aidez à donner réalité à notre mission. en faisant un don à l’armée du salut, vous investissez dans le futur des personnes marginalisées et oubliées de votre
communauté.
Cette année marque le 19e anniversaire de l’armée du salut et de son ministère depuis le rétablissement de notre œuvre
en hongrie en 1990. en tant que responsable de l’œuvre de l’armée du salut en hongrie, je suis fier du travail accompli
par nos officiers, soldats, amis, employés et volontaires. Remercions Dieu pour nos succès passés et montrons-nous
capables de réaliser des projets de même ampleur dans le futur.
en 2009, par le ministère de nos huit officiers de l’armée du salut (Clergé Ordonné), de nos trois directeurs d’institution,
de nos 54 employés et d’un grand nombre de volontaires, l’armée du salut a aidé des sans-abri, des familles, des
enfants, des mères et leurs enfants à échapper à la violence, des prisonniers et des personnes souffrant
d’affections physiques et mentales. Je me permets de vous soumettre un bref résumé des statistiques pour 2009.
419 prisonniers visités
716 enfants sont accueillis dans les camps de l’armée du salut
548 personnes ont reçu des vêtements
46’710 hébergements de nuit ont été assurés
146’391 repas chauds ont été servis
569 colis de nourriture ont été donnés à des familles
31’632 journées de soins ont été assurées dans nos centres de jour
La parole de Jésus-Christ a été prêchée devant 39’643 adultes et 1749 enfants
Nous vous remercions sincèrement de vos dons qui ont été attribués là où ils étaient le plus nécessaires.
Nous avons investi certaines sommes qui nous ont été confiées dans de grands projets incluant la construction de nouveaux locaux dans notre centre de Fény haza (foyer pour femmes et enfants abusés sexuellement). Nous avons également constitué des réserves pour la remise en état des infrastructures de notre foyer Új Reménység haza (foyer pour hommes) incluant électricité, plomberie et remplacement des fenêtres ainsi que pour le développement de projets dans le 6e et 7e district de Budapest, où nous exerçons également notre ministère.
Nous remercions sincèrement tous nos donateurs qui nous prouvent la confiance qu’ils placent en notre ministère par la générosité de leurs dons. grâce à ces donations, nous serons capables d’aller à la rencontre des milliers de personnes qui ont besoin d’aide aujourd’hui et d’espoir pour demain.
soutenir
:: L’armée du salut en hongrieaNDReW mORgaNOFFICIeR De L’aRmée DU saLUT
36
ŒUvRE D’évAnGéLISATIOn4 divisions (direction régionale, suivi des projets)58 Postes (paroisses locales avec un mandat socio-pastoral)21 projets sociaux (bureaux sociaux, services de visite, centres pour sans-abri)Travail parmi les jeunes et les enfants / Société & Famille / Centre de formation
ŒUvRE SOCIALE2 directions régionales et suivi des projets8 foyers de réinsertion / 5 ateliers de réinsertion7 foyers pour hommes et femmes / 2 centres pour sans-abri / 4 maisons de retraite et EMS7 crèches et foyers pour enfants / 1 foyer de jeunesse / 2 maisons d’accueil (hôtels)Service des prisons / service des recherches / habitat protégé
AIDE AUx RéFUGIéSDirection et suivi de projets / cours de langue de base et avancé7 foyers d’accueil temporaire1 centre pour requérants d’asile mineurs non accompagnés1 centre de distribution de matériel (aide d’urgence)1 centre pour requérants d’asile réclamant un accompagnement intensif4 centres d’hébergement d’urgence dans des abris de la protection civile6 coordinations intercommunales professionnalisées pour l’asile
BROCAnTESDirection et suivi de projets / marketing / projet de réintégration professionnelle REHA 23 brocantes / 3 exploitations (centres de tri et services de ramassage) / 1 centre d’appel (dispo-center)
MISSIOn & DévELOPPEMEnTCette activité comprend le suivi de projets et les contributions financières de l’Armée du Salut pour les pays du Tiers-Monde.Avec différents partenaires, celle-ci soutient des projets d’aide au développement. Mission & Développement publie un rapport annuel circonstancié.
AUTRICHE ET HOnGRIE2 Directions régionales et accompagnement de projets, 5 établissements sociaux et 5 Postes. Le quartier Général international de l’Armée du Salut à Londres a confié à l’Armée du Salut Suisse le suivi du travail de l’Armée du Salut en Autriche et en Hongrie. Les charges pour les projets figurant aux comptes correspondent à la contribution aux projets versée par la Suisse.
L'£ArméeduSalutestà
l'oe££uvredans121pays.
Mission & Développement:
3,5%
Autriche, Hongrie: 2,1%
37
MEMBRES ET EMPLOyéS En SUISSE – AUTRICHE – HOnGRIE 3888 membres424 officiers (dont 188 en service actif)1613 employés(Chiffres au 31.12.2009)
DAnS LE MOnDEEnv. 1.69 millions de membres26128 officiers (dont 16938 en service actif)104977 employés15478 Postes (communautés salutistes)3666 établissements sociaux (y c. foyers d’accueil de jour)371 hôpitaux et polycliniques2035 écoles et jardins d’enfants(Chiffres au 31.12.2009)
PRODUITS ARMÉE DU SALUT SUISSE, 2009Total produit: CHF 162 Mio.
Autres produits 1,8%
Dons et legs: 27%Contributions secteur public: 31%
Produits de prestations: 34%
vente de marchandises (yc brocantes): 12.5%
CHARgES ARMÉE DU SALUT SUISSE, 2009Total charges (yc résultat auxilliaire): CHF 162 Mio.
Evangélisation: 14,7%
Oeuvre sociale: 48%
Aide aux réfugiers: 15,3%
Brocantes: 10,9%
Mission & Développement:
3,5%
Autriche, Hongrie: 2,1%
Frais administratifs: 5,7%
Autres charges: 1,5%
PRODUITS: produits d’explo
itation selon
le genre de produit
CHARgES: charges d’exploit
ation selon
les activités
RESULTAT AUXILLIAIRE: résu
ltat provenant
de résultat financier, de
résultat
immobilier, de vente d’act
if immobilisé,
de résultat hors exploitat
ion et de
mouvements de fonds. La pr
ésentation des
valeurs brutes se trouve d
ans l’annexe
sous les commentaires 3.10
à 3.16.
REMARQUES CONCERNANT LES gRAPHIQ
UES:
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Armée du Salut Quartier général pour la Suisse, l’Autriche et la HongrieLaupenstrasse 5, Case postale 6575, 3001 BerneTél. 031 388 05 91 / fax 031 388 05 95www.armeedusalut.ch / info@swi.salvationarmy.org Compte donateurs 30-444222-5
CONSEIL STRATÉgIQUECommissaire Kurt Burger (Président) - officier de l’Armée du Salut, MBA, CPAMonsieur Armand Cachelin - médecin Major Doris Droz-Bhend - officière de l’Armée du Salut, infirmière diploméeMonsieur Daniel Jäggi - expert en finance et controllingCommissaire Barry Pobjie - officier de l’Armée du Salut BSc (jusqu’au 31.05.2010), QgI, LondresMonsieur Rolf Kummer - gérant du personnel avec diplôme fédéral Madame Myriam Malherbe - lic.oec (HEC), expert-comptableMonsieur Markus Christen - expert-comptable
COMITÉ D’AUDITMonsieur Daniel Jäggi - expert en finance et controlling (responsable)Monsieur Markus Christen - expert-comptableMonsieur Markus Kaltenrieder - école professionnelle commerciale, expert en assurances sociales
DIRECTIONColonel Franz Boschung - directeur opérationnel, responsableSergent Philip Bates - chef du Département des finances (jusqu’au 24.06.2010)Commissaire Alicia Burger-Pedersen - présidente territoriale Société & FamilleSergent Martin Künzi - chef du Département Marketing et CommunicationSergent Erhard Meyner-Dätwyler - chef du Département de l’oeuvre socialeMajor Marianne Meyner-Stettler - cheffe du Département du personnelMajor Fritz Schmid - chef du Département de l’évangélisationSergent Andreas Stettler - chef du Département des Finances (dès le 25.06.2010)
COMMISSION DE PLACEMENTSergent Philip Bates - B.A., expert-comptable (responsable) (jusqu’au 24.06.2010)Sergent Andreas Stettler - économiste d’entreprise HES (responsable) (dès le 25.06.2010)Commissaire Kurt Burger - officier de l’Armée du Salut, MBA, CPAMonsieur Mario Rusca - économiste d’entreprise HESSergent Kenneth Hofer - expert en financeMonsieur Paul Maibach - employé de banqueMonsieur Philippe Lüthy - liciencié en économie publique (conseiller Complementa)
DIvISIONS ET LEURS RESPONSABLES
RomandieQuartier général divisionnaireRue de l’Ecluse 16, 2000 NeuchâtelTél. 032 729 20 81Major Jacques et Claude-Evelyne Donzé
Division de BerneQuartier général divisionnairegartenstrasse 8, 3007 BerneTél. 031 380 75 45Majors Bernhard et Regina Wittwer-Mäder
Division Nord-ouestQuartier général divisionnaireFrobenstrasse 20A, 4053 BâleTél. 061 270 25 00Majors August et Ruth Martin-Beyeler
Division EstQuartier général divisionnaireEidmattstrasse 16, CP 16108032 ZurichTél. 044 383 69 70Commissaires Werner und Paula Frei-Berweger
AutricheCity Command grosse Schiffgasse 31020 vienne, AutricheTél. +43 12 14 48 30Major Hans-Marcel Leber
HongrieQuartier général régionalÜdvhadsereg, Központi IrodaBajnok utca 251063 Budapest vI, Hongrie Tél. +36 13 32 33 24Capitaine Andrew Morgan
Quartier général internationalThe Salvation Army101 Queen victoria StreetLondon EC4v 4EH, United Kingdomwww.salvationarmy.org
Direction (En plus : responsable Société & Famille)
Conseil stratégiqueChef de territoire (président)
et 7 membres
Directeur operationel
Secrétaire en Chef (SC)
OEuvre sociale Personnel FinancesEvangélisation Marketing
OEuvre sociale Marketing et Communication
Autriche Hongrie
Finances + ControllingPersonnelOEuvre
Evangélisation
Chefde département
Chefde département
Cheffede département
Chefde département
Chefde département
IMPRESSUM
Edition : Quar
tier général d
e l’Armée du
Salut, Berne;
www.armeedusal
ut.ch
Responsable :
Marketing & Co
mmunication
graphisme : Di
dier Chassagno
t,
www
.yellowfishdes
ign.ch
Impression : S
tämpfli Publik
ationen Ag, Be
rn
Crédits photos
: Philippe Du
bath pp.22, 23
|
Sven gallinell
i pp.3, 10, 11
, 20, 21 | Mar
tin
Heimann pp.14,
15, 16, 17 |
Sonja Klingler
p.4 | Stefan L
oeliger pp.18,
19, 28, 29, 3
2
| Adrian Moser
p.26 | Urs Rü
ttimann p.25 |
Martin Stollen
werk pp.12, 13
| Armée du Sa
lut
pp.5, 6, 7, 9,
24, 27, 30, 3
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Direction (En plus : responsable Société & Famille)
Conseil stratégiqueChef de territoire (président)
et 7 membres
Directeur operationel
Secrétaire en Chef (SC)
OEuvre sociale Personnel FinancesEvangélisation Marketing
OEuvre sociale Marketing et Communication
Autriche Hongrie
Finances + ControllingPersonnelOEuvre
Evangélisation
Chefde département
Chefde département
Cheffede département
Chefde département
Chefde département
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