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République Du Niger
Fraternité – Travail – Progrès
MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE
SECRETARIAT GENERAL
DIRECTION GENERALE DE LA SANTE PUBLIQUE (DGSP)
Direction de la Pharmacie et de la Médecine Traditionnelle (DPH/MT)
Septembre 2019
PLAN STRATEGIQUE NATIONAL DU SYSTEME D’APPROVISIONNEMENT EN
PRODUITS DE SANTE 2019 - 2023
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 2 sur 142
Préface Le présent document de Plan Stratégique National du système d’Approvisionnement en Produits de
Santé 2019‐2023 est le fruit des réflexions et recommandations issues des différents séminaires,
ateliers et audits depuis 2009.
Il faut rappeler que la Constitution du 26 Décembre 1992 et celle du 25 Novembre 2010 réaffirment
le droit à la santé à tous les citoyens Nigériens.
Pour ce faire, la déclaration de politique sectorielle de santé vise en priorité l’amélioration continue
de l’état sanitaire et nutritionnel de la population en général, des groupes vulnérables en particulier
par l’accélération de la mise en œuvre des soins de santé primaires à travers des structures de santé
décentralisées. De façon plus spécifique, dans le domaine du MEDICAMENT, la politique consistera à
assurer la disponibilité des médicaments essentiels génériques de qualité à des prix accessibles à la
majorité de la population et à assurer leur usage rationnel tout en améliorant les outils de production.
C’est ainsi que, le Gouvernement a adopté dès Mars 1995 la Politique Pharmaceutique Nationale
(PPN) dont les principaux objectifs sont entre autres :
- Mettre en place une législation adaptée ;
- Mettre en place un système performant d’approvisionnement en médicaments essentiels
génériques et consommables médicaux ;
- Assurer une disponibilité permanente des médicaments essentiels génériques d’efficacité, de
sécurité et de qualité suffisantes, géographiquement et économiquement accessibles pour les
individus, les familles et les communautés ;
- Assurer qu‘à tous les niveaux du système de santé, les médicaments essentiels sont prescrits,
dispensés et utilisés rationnellement ;
- Développer une industrie pharmaceutique adaptée ;
- Assurer le contrôle de la qualité et de la stabilité des médicaments importés et ceux fabriqués
localement ;
- Améliorer la gestion du secteur pharmaceutique ;
- Promouvoir la recherche et le développement dans le secteur pharmaceutique y compris la
pharmacopée traditionnelle ;
- mettre en place un système efficace d’information pharmaceutique et de pharmacovigilance
;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 3 sur 142
- Assurer la formation du personnel à tous les niveaux dans les domaines prioritaires du secteur
pharmaceutique.
Plusieurs réformes ont été entreprises par le Gouvernement dont le cadre normatif et institutionnel.
Ainsi donc le MSP à travers la philosophie de la chaîne unique d’approvisionnement vise à assurer à
toutes les populations nigériennes où qu’elles se trouvent l’accès équitable à des médicaments et
produits de santé de qualité pour une prise en charge intégrale de problèmes de santé qu’elles
rencontrent en privilégiant la distribution desdits produits jusqu’au dernier kilomètre.
Cette philosophie s’appuyera sur une définition claire des rôles et responsabilités des acteurs des
différents niveaux de la pyramide sanitaire.
La mise en place de la chaîne unique d’approvisionnement sera principalement centrée sur l’Office
National des Produits Pharmaceutiques et Chimiques (ONPPC) sous la coordination de la Direction de
la Pharmacie et de la Médecine Traditionnelle (DPH/MT) et regroupant toutes les parties prenantes.
Les principes directeurs de la mise en œuvre de la chaîne unique d’approvisionnement sont entre
autres :
1) L’équité dans la distribution des produits de santé en couvrant l’ensemble du territoire
national ;
2) La traçabilité, la transparence et la redevabilité à travers la mise en place d’un système
performant d’information et des outils de gestion appropriés et disponibles ;
3) La coordination des acteurs et des activités à travers la mise en place des instances adaptées
et une planification rigoureuse ;
4) L’implication de tous les acteurs du système national d’approvisionnement par le biais de
mécanismes et procédures pertinentes d’informations et de suivi des activités ;
5) La prise en compte de tous les produits de santé à travers l’intégration progressive des
produits tels que les produits sanguins labiles et dérivés du sang, les médicaments soumis aux
essais cliniques, les médicaments issus de la médecine traditionnelle, les dispositifs médicaux,
etc…
La performance du système national d’approvisionnement à court et moyen terme repose sur les
fondamentaux suivants :
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 4 sur 142
Les ressources humaines en quantité et qualité suffisantes au niveau des institutions‐clés de
la chaîne unique ;
Les ressources matérielles adaptées et adéquates (infrastructures, équipements et/ou outils
de gestion) pour répondre aux besoins de la chaîne ;
Les ressources financières disponibles et coordonnées pour assurer la pérennité du système
d’approvisionnement en médicaments et produits de santé.
Pour ce faire, l’engagement de chacun et de tous les acteurs (Etat, PTFs, ONGs/ Associations,
donateurs privés, etc…) reste et demeure le maître‐mot de réussite de la chaîne unique au seul
bénéfice des populations nigériennes toutes entières.
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Remerciements
La DPH/MT remercie Monsieur le Ministre de la Santé Publique pour le support et les
orientations qu’il a apportés tout au long de l’élaboration du Plan stratégique national
d’approvisionnement.
La DPH/MT remercie :
‐ Le Secrétaire Général du MSP, pour son accompagnement et la facilitation apportée à
l’élaboration du plan stratégique ;
‐ Le Directeur Général de la Santé Publique, pour toute l’attention portée à la réalisation
de ce travail ;
‐ L’Inspecteur Général des services, pour son encadrement et le pilotage des ateliers
d’élaboration du plan stratégique ;
‐ Les Conseillers Techniques, les Directeurs Généraux et les Directeurs du MSP qui ont
reçu les consultants et qui ont participé à l’élaboration du plan.
La DPH/MT remercie l’ensemble des Partenaires Techniques et Financiers et ONGs qui ont
participé à l’élaboration du plan stratégique, notamment : GIZ, FONDS MONDIAL, UNFPA,
UNICEF, OMS, MSF France, GHSC‐PSM, PMI, CRS, ENABEL, SCI, RENIP+/OCASS.
La DPH/MT remercie les Consultants qui ont accompagné l’élaboration du plan stratégique :
‐ Dr Arsène Ouédraogo, de l’OMS Bureau du Burkina Faso pour l’élaboration du draft
initial du plan stratégique.
‐ L’équipe de consultants qui a appuyé la finalisation du document : Dr Abdoulahath
MANGANE, Chef d’équipe, Expert PSM ; Dr Laurine LAVERGNE, Expert PSM, Suivi/Evaluation
et M. Abdoulaye SOUMAHORO, Expert Costing.
La DPH/MT remercie particulièrement la GIZ qui a financé l’équipe de Consultants et le FM.
La DPH/MT remercie et félicite également tous les acteurs qui ont pris part à l’élaboration du
plan stratégique national d’approvisionnement en produits de santé lors :
‐ De la Table‐ronde de financement du Plan stratégique :
Dr Abache Ranaou, SG/MSP ; Dr Nouhou Kalilou Djibrilla, SONIPHAR ; Dr Katambe Abdoul
Karim, ONPPC ; Dr Sidibé Seydou Hamed, LANSPEX ; Dr Eric Coulibaly, PMI/USAID ; Nils Van
Wassenhove, PAM ; Sani Aliou, PATHFINDER ; Charlier Pierre, Ambassade de Belgique ; Dr
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Fabienne Ladrière, ENABEL ; Guy Clarisse, UNICEF ; Dr Sambo Mariama, IGS/MSP ; Dr
Mounkaïla Aïda, DS/MSP ; Dr Zaratou Ankourao, DPHMT/MSP ; Dr Abdou Bagoudou Rakia,
DPHMT/MSP ; Dr Moumouni Sambo Halimatou, DLS/MSP ; Makong Sylvestri, CONCERN ;
Jaime del Rivero, Fonds Commun ; Yacoudima Adam Harouna, FM ; Dr Abdoulaye Adamou,
DPHMT/MSP ; Amadou Boukari, DEP/MSP ; Dr Zoubeida Mayaki, CNTS ; Maman Elhadj Maty,
UGP/TB‐RSS ; Abdoulaziz Djibo, SONIPHAR ; Chaïbou Tawaye, CNTS ; Dr Djibo Garba,
DEP/MSP ; Boubacar Ngora , CCM ; Abdoulaye Alhassane, CRS ; Dr Mallam Ekoye Saïdou,
OMS ; Dr Maïgari Oumarou, UGP/TB‐RSS ; Dr Barvanu Ngoy Bienvenu, OMS ; Mme Djigo
Malika, CT/MSP ; Adramane Salifou, CT/MSP ; Dr Dan Nouhou Barira, DPHMT.
‐ Des différents ateliers d’écriture du Plan stratégique :
Ali Aga Nafiou, Sidibe Seydou Hamed, Mme Ibrahim Amina, Dr Aichatou Issa, Djibrilla Samna,
Moustapha Tahirou, Dr Maï Moctar, Issaka Kamaya, Souleymane Anahi, Dr Atte Sanoussi, Dr
Charlemagne Gnoula, Dr Brah Bouzou Abdoulaye, Bizo Moussa, Boulama Ousmane, Matou
Issoufou, Mme Capochichi Rosine, Dr Jean‐Marie Trapsida, Dr AlHousseini Daouda, Dr
Moumouni Sambo Halimatou, Dr Eugène Hitimana, Kaboré Simone, Dr Arba Nouhou, Dr Issa
Sani Boueye, Dr Kassoun Djataou Bahari, Dr Ali Hima Leila, Mme Adamou Balkissa, Mme
Sanda Haouaou, Dr Hadiza Gaoh, Dr Zibo Idrissa Diawara, Mme Ibrahim Marietou, Niandou
Hama, Souleymane Oumarou, Moumouni Boubacar, El Hadj Sani N. Mansour, Dr Alambeye
Aminatou, Dr Salissou Djama Lagan, Mme Harouna Adama, Hararou Mallam Brah,
Miantoloum Djekosse, Souleymane Anahi, Dr Atte Sanoussi, Dr Kaneye Ramatoulaye, Moïse
Touhon, Eleonora Genovese, Dr Balkissa Katambe, Mme Ibrahim Balkissa, Abdou Saïdou, Mr
Chaibou Tawaye, Gado Ousseini.
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Table des matières
Préface ............................................................................................................................... 2
Remerciements ................................................................................................................... 5
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................... 9
LISTE DES GRAPHIQUES ...................................................................................................... 9
ABREVIATIONS ET ACRONYMES ........................................................................................ 10
RESUME SYNTHETIQUE ..................................................................................................... 14
INTRODUCTION ................................................................................................................ 16
I. CONTEXTE GENERAL ................................................................................................. 18
1. Présentation du Niger ........................................................................................................ 18 a. Situation géographique et climatique ................................................................................................. 18 b. Situation démographique et sociale ................................................................................................... 19 c. Situation administrative et politique .................................................................................................. 20 d. Situation économique ......................................................................................................................... 21 e. Contexte sanitaire ............................................................................................................................... 22
2. Organisation et fonctionnement du système de santé au Niger ......................................... 26 a. Organisation administrative ................................................................................................................ 26 b. Organisation de l'offre de soins .......................................................................................................... 27
3. Financement du secteur de la santé ................................................................................... 28
4. Le secteur pharmaceutique du Niger ................................................................................. 32 a. Politique pharmaceutique nationale................................................................................................... 32 b. Cadre législatif, réglementaire et normatif du secteur pharmaceutique ........................................... 33 c. Organisation du secteur pharmaceutique .......................................................................................... 34 d. Les acteurs de l’importation des produits de santé au Niger ............................................................. 41 e. Financement du secteur pharmaceutique .......................................................................................... 42
II. METHODOLOGIE D’ELABORATION DU PLAN STRATÉGIQUE ...................................... 45
III. ANALYSE DE LA SITUATION DU SYSTEME NATIONAL D’APPROVISIONNEMENT ......... 47
1. Analyse SWOT ................................................................................................................... 47 a. Analyse globale du système national d’approvisionnement .............................................................. 47 b. Analyse spécifique de la chaine d’approvisionnement ....................................................................... 60
2. Arbre à problèmes ............................................................................................................. 70
IV. ORIENTATIONS DU PLAN STRATEGIQUE ................................................................. 82
1. Vision de la chaîne unique ................................................................................................. 82
2. But .................................................................................................................................... 82
3. Principes directeurs ........................................................................................................... 82
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4. Chaine des résultats........................................................................................................... 83
5. Engagements attendus de l’Etat versus Risques ................................................................. 85
6. Actions prioritaires ............................................................................................................ 86
V. CADRE DE PERFORMANCE ....................................................................................... 108
VI. MISE EN ŒUVRE DU PLAN STRATEGIQUE ............................................................. 123
VII. BUDGET ET FINANCEMENT ................................................................................... 124
1. Analyse budgétaire .......................................................................................................... 124
2. Recherche de financement .............................................................................................. 131
VIII. BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................... 132
ANNEXES ........................................................................................................................ 134
Annexe 1 : Réunions organisées pour la mise à jour du PSA .................................................... 134
Annexe 2 : Liste des structures visitées par les consultants ..................................................... 135
Annexe 3 : Cartographie des acteurs de la chaîne d’approvisionnement ................................. 136
Annexe 4 : Les catégories de produit financées les partenaires ............................................... 141
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Indicateurs de santé au Niger .............................................................................. 25 Tableau 2: Les ressources humaines du système de santé au Niger en 2013 ....................... 26 Tableau 3: Dépenses de santé au Niger en 2012 et 2013 par régime de financement (en millions de FCFA) ................................................................................................................... 29 Tableau 4: Evolution de la part du budget de l'Etat alloué à la Santé (en millions de FCA) ... 30 Tableau 5: Autres indicateurs de financement de la Santé au Niger ..................................... 32 Tableau 6: Les ressources humaines de l'ONPPC en 2015 .................................................... 38 Tableau 7: Chiffres d'affaires de l'ONPPC et Marges entre 2013 et 2016 ............................. 38 Tableau 8: Nombre et répartition des officines privées par région en 2015 ......................... 40 Tableau 9: Importation des médicaments et autres produits pharmaceutiques entre 2010 et 2014 ...................................................................................................................................... 41 Tableau 10: Budgets Etat consacrés aux produits pharmaceutiques et leur part dans les dépenses publiques par maladie/soins en 2012 et 2013 (en millions de FCFA) .................... 43 Tableau 11: Besoins actuels en ressources humaines émis par les acteurs ........................ 104 Tableau 12: Indicateurs du cadre de performance : impact, effets et produits .................. 109 Tableau 13: Répartition du budget par niveau (central vs régional) ................................... 125 Tableau 14: Répartition du budget par effet ....................................................................... 125 Tableau 15: Répartition du budget par Produit ................................................................... 127 Tableau 16: Répartition du budget par niveau du cycle d'approvisionnement ................... 130
LISTE DES GRAPHIQUES
Figure 1: Carte du Niger ........................................................................................................ 19 Figure 2: Organisation administrative du MSP et pyramide sanitaire du Niger ..................... 28 Figure 3: Répartition des dépenses totales de santé entre le public et le privé en % ........... 31 Figure 4: Organigramme de la DPHMT .................................................................................. 35 Figure 5: Evolution de la part des importations des 5 principaux types d'importateurs entre 2010 et 2014 ......................................................................................................................... 42 Figure 6: % de répartition des activités par étape du cycle d'approvisionnement .............. 107
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ABREVIATIONS ET ACRONYMES
ACAME Association des Centrales d'Achat de Médicaments Essentiels
ACT ou CTA Combinaison thérapeutique à base d'artémisinine
AFD Agence Française pour le Développement
AMM Autorisation de mise sur le marché
ANBEF Association Nigérienne pour le Bien‐Etre Familial
APD Appui public au développement
AQ Assurance qualité
ARMP Autorité Régulation des Marchés Publics
ARV Antirétroviraux
ASI Autorisations Spéciales d'Importation
AVCN Agence de Vérification de la Conformité aux Normes
BM Banque Mondiale
BPF Bonnes Pratiques de Fabrication
BPSD Bonnes Pratiques de Stockage et de Distribution
CAF Coût Assurance Fret
CHR Centre hospitalier régional
CISLS Coordination Intersectorielle de Lutte contre le Sida
CM Centre Médical
CNERS Comité National d’Etude et de Recherche en Santé
CNS Comptes nationaux de la santé
CNTS Centre National de Transfusion Sanguine
CORAQ‐LAB Coopération Renforcement Assurance Qualité des Laboratoires
CRN Croix‐Rouge Nigérienne
CRS Catholic Relief Services
CSE Centre de Surveillance Epidémiologique
CSME Centre de Santé de la Mère et de l’Enfant
CSI Centre de Santé Intégré
DGD Direction Générale des Douanes
DGI Direction Générale des Impôts
DHIS2 District Health Information System 2
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DI Direction des Immunisations (PEV)
DL Direction des laboratoires
DMDIV Dispositifs Médicaux / Dispositifs In Vitro
DN Direction de la Nutrition
DPH/MT Direction de la Pharmacie et de la Médecine Traditionnelle
DSME Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant
DRSP Direction régionale de la santé publique
DS District sanitaire
DSRE Direction de la Surveillance et de la Riposte aux Epidémies
EDS Enquête Démographique et de Santé
FICR Fédération Internationale de la Croix et du Croissant Rouge
FM Fonds Mondial
GAR Gestion Axée sur les Résultats
GAVI Alliance mondiale pour le vaccin et la vaccination
GDT Guide de Diagnostic et de Traitement
HGR Hôpital Général de Référence
HKI Helen Keller International
HN Hôpital national
IGS Inspection Générale de la Santé
INS Institut National de la Statistique
IO Médicaments contre les Infections Opportunistes
IRA Infections Respiratoires Aiguës
IST Infection sexuellement transmissible
LANSPEX Laboratoire National de Santé Publique et d’Expertise
LNME Liste Nationale des Médicaments Essentiels
MCD Médecin Chef de District
MDM Médecins du Monde
ME Médicaments Essentiels
MEG Médicaments essentiels génériques
MSF Médecin sans frontières
MSP Ministère de la Santé Publique du Niger
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MSP/D/AR/C Ministère de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des
Affaires Religieuses et Coutumières
MTN Maladies Tropicales Négligées
OMS Organisation mondiale de la santé
ONG Organisation/Organisme non gouvernemental(e)
ONPPC Office National des produits Pharmaceutiques et Chimiques
OCRTIS Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants
PDS Plan national de développement sanitaire
PEV Programme élargi de vaccination
PF Planification familiale
PIB Produit Intérieur Brut
PNB Produit National Brut
PNLP Programme national de lutte contre le paludisme
PNLSH Programme National de Lutte contre le Sida et les Hépatites
PNT Programme national de lutte contre la tuberculose
PPN Politique Pharmaceutique Nationale
PSN Politique sanitaire nationale
PTF Partenaires techniques et financiers
PTME Prévention de la transmission mère‐enfant
RAF Responsable Administratif et Financier
RH Ressources Humaines
RGPH Recensement général de la population et de l’habitat
RSS Renforcement du système de santé
SIDA Syndrome de l’immuno‐déficience acquise
SIGL Système d’information en gestion logistique
SNA Système National d’Approvisionnement
SONU Soins obstétricaux et néonataux d’urgence
SPM Spécialiste de Passation de Marché
SR Santé de la Reproduction
SWEDD Sahel Women’s Empowerment and Demographic Dividend
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Autonomisation des Femmes et Dividendes Démographiques au
Sahel.
SWOT / FFOM Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats / Forces‐
Faiblesses‐Opportunité‐Menaces
TDR Test de Diagnostic Rapide
UE Union Européenne
UEMOA Union Économique et Monétaire Ouest Africain
UNFPA Fonds des nations unies pour la population
UNICEF Fonds des nations unies pour l’enfance
USAID United states agency for international development
USD Dollars des Etats‐Unis d’Amérique
VIH Virus de l’immuno‐déficience humaine
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RESUME SYNTHETIQUE
La disponibilité des produits de santé de qualité et leur accessibilité constituent une
préoccupation majeure des autorités sanitaires du Niger. C’est pourquoi, le Ministère de la
Santé Publique (MSP) a inscrit dans ses actions prioritaires l’élaboration de ce plan stratégique
national d’approvisionnement en produits de santé. Ce plan stratégique national
d’approvisionnement en produits de santé s’inscrit parfaitement dans les axes stratégiques
du Plan de Développement Sanitaire (PDS) 2017‐2021.
Une analyse situationnelle approfondie du système pharmaceutique a été réalisée à partir de
différentes études, évaluations et audits. Elle a permis d’identifier, sur la base de l’analyse
SWOT, les Forces, les Faiblesses, les Opportunités et les Menaces du Système National
d’Approvisionnement en produits de santé. Les grandes préoccupations identifiées tournent
autour de : (i) la faiblesse de l’ONPPC qui est le grossiste répartiteur du secteur public, (ii) la
multitude de chaînes d’approvisionnement non contrôlées par l’autorité de réglementation,
(iii) la faiblesse de la gouvernance et du leadership dans la chaîne d’approvisionnement, (iv)
l’insuffisance des ressources humaines disponibles, (v) le développement inquiétant du
marché illicite, (vi) le cadre règlementaire inadéquat ne couvrant pas tous les produits de
santé, (vii) la problématique des financements insuffisants et difficiles à mobiliser, etc… Cette
analyse situationnelle a permis de définir un arbre à problèmes faisant ressortir les causes
des dysfonctionnements et les réponses qui leur sont apportées. Suite à cette analyse, le
Ministère de la Santé Publique s’est engagé à garantir à toutes les populations du Niger, où
qu’elles se trouvent, l’accès à des produits de santé de qualité pour une prise en charge
intégrale des problèmes sanitaires qu’elles rencontrent. Le Ministère privilégie l’option de la
distribution des produits de santé jusqu’au dernier kilomètre avec l’ONPPC comme acteur
principal.
Le succès du plan stratégique national d’approvisionnement en produits de santé repose sur
un engagement du Ministère de la Santé dans la mobilisation des fonds, la mise à disposition
de personnel adéquat, la mise en œuvre des réformes souhaitées, etc…
La mise en œuvre des activités du plan stratégique devrait permettre d’aboutir aux effets ci‐
après :
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 15 sur 142
1) Le Renforcement de la gouvernance et de la coordination du SNA pour garantir la
transparence du système ;
2) Le Renforcement du cadre réglementaire pour la mise en circulation de produits de santé
conformes dans l’ensemble du SNA ;
3) Le Renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles des institutions‐clés
du SNA ;
4) Le Renforcement des ressources humaines pour garantir la disponibilité et la traçabilité
des produits de santé de qualité à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ;
5) La Pérennisation du financement du SNA en produits de santé.
Ces effets devraient permettre de rendre disponibles les produits de santé à tous les niveaux
de la pyramide sanitaire, à travers une chaîne d’approvisionnement unique, articulée autour
de l’ONPPC et pilotée par la DPHMT.
Le plan stratégique est budgété à hauteur de 12 593 146 448 francs CFA, soit 19 198 128 euros,
sur les cinq ans. Ce financement est à rechercher.
L’indicateur d’impact retenu est le « pourcentage de produits traceurs disponibles dans les
points de dispensation ». L’objectif est d’atteindre 100% de disponibilité des produits traceurs
au niveau des points de dispensation dès la 3ème année de mise en œuvre du plan stratégique.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 16 sur 142
INTRODUCTION
Il est de coutume de dire « pas de produits, pas de programme ». Ceci pour souligner
l’importance des produits de santé pour les systèmes de santé. C’est pourquoi un des six
piliers de renforcement du système de santé, tel que défini par l’OMS, comprend les
médicaments et les technologies. Les systèmes de santé ont besoin de chaîne
d’approvisionnement efficace et efficiente pour atteindre les résultats escomptés en termes
de prévention, de restauration de la santé et de bien‐être.
Les produits de santé mobilisent des financements importants venant de l’Etat, des
Partenaires Techniques et Financiers (PTFs) et des populations elles‐mêmes avec la
participation communautaire (recouvrement des coûts).
Par ailleurs, les produits pharmaceutiques font l’objet d’une réglementation harmonisée au
niveau international et le Niger n’y échappe pas. La gestion des produits de santé obéit à des
règles en matière de qualité qui sont adoptées au niveau international, pour sauvegarder la
sécurité des populations.
Le Ministère de la Santé Publique (MSP) du Niger a pour ambition de mettre en place un
système de santé capable d’offrir des soins de qualité, accessibles à la population nigérienne.
La disponibilité des médicaments est une préoccupation retrouvée dans tous les documents
stratégiques du MSP tant dans la Politique de santé au Plan de Développement Sanitaire que
tous les plans stratégiques des Programmes de santé. Le MSP se préoccupe aussi de
l’existence d’un système national d’approvisionnement coordonné, transparent, équitable et
efficient. Cela explique la volonté de mettre en place une chaîne unique d’approvisionnement
centrée sur l’ONPPC et coordonnée par la DPH/MT.
Plusieurs études ont donc été réalisées pour faire le diagnostic de la chaîne
d’approvisionnement : (i) Niger : rapport cartographie du système d’approvisionnement et
des établissements pharmaceutiques ; (ii) Niger : évaluation des chaînes
d’approvisionnement ; (iii) rapport final audit RH ONPPC ; (iv) Référentiel des compétences
ONPPC ; etc. Cf. BIBLIOGRAPHIE.
La mise en place de la chaîne d’approvisionnement unique va nécessiter une mise à niveau
des différentes fonctions qui interviennent dans la gestion des médicaments : les fonctions
d’appui telles que la réglementation pharmaceutique, le financement du système et des
intrants, les ressources humaines et toutes les fonctions d’assurance qualité à mettre en
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 17 sur 142
œuvre ; les fonctions du cycle d’approvisionnement telles que la sélection, l’acquisition, la
distribution et l’utilisation, et le système d’information de gestion logistique. Cette mise à
niveau découle de l’analyse situationnelle qui a permis de développer le plan stratégique ci‐
après qui part de la vision exprimée par le Ministère de la Santé Publique.
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I. CONTEXTE GENERAL
1. Présentation du Niger
a. Situation géographique et climatique
Pays sahélien et enclavé, le Niger couvre une superficie de 1 267 000 km² entre les parallèles
11°37 et 23°33 de latitude nord et les méridiens 16° de longitude Est et 0°10 de longitude
Ouest. Situé en Afrique occidentale, il est entouré par le Tchad à l'est ; le Bénin et le Nigéria
au sud ; le Burkina Faso et le Mali à l'ouest et l'Algérie et la Libye au nord. La partie
septentrionale du pays, qui couvre les deux‐tiers de la superficie, est désertique. Dans cette
partie nord du pays, le climat y est très aride ; la partie la plus hospitalière longeant la
frontière avec le Nigeria, la partie sud qui constitue le tiers du pays est la zone la plus arrosée ;
elle reçoit entre 250 et 800 mm/an contre 7 et 200 mm/an en moyenne au Nord.
Au Niger, le climat se divise en trois grandes saisons à savoir la saison froide d'octobre à
février, la saison sèche de mars à juin (au cours de laquelle des températures dépassant les
40°C en milieu de journée sont très observées) et la saison humide de juin à septembre. Les
principaux cours d'eau sont le Fleuve Niger (traversant la partie ouest du pays sur environ 550
km) et le Lac Tchad (situé au sud‐est du pays, à la frontière commune avec le Nigéria et le
Tchad). A l'opposé géographique du Lac Tchad se trouve la zone la plus verte du pays
accueillant le Parc de W et partagé avec le Bénin et le Burkina Faso.
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b. Situation démographique et sociale
En décembre 2018, l’INS estimait la population du Niger à 21,5 millions d'habitants dont
50,3% sont des femmes1. La population nigérienne croit à un rythme soutenu, avec un taux
d'accroissement inter censitaire annuel moyen de 3,9%, en raison principalement d'une
fécondité élevée de l'ordre de 7,3 enfants par femme et d’une baisse de la mortalité
notamment celle des enfants de moins de 5 ans (EDSN‐MICS, 2012).
Cette population est inégalement répartie dans l'espace. En raison du caractère aride de la
partie Nord du pays, la très grande majorité de la population réside au Sud du pays ; avec une
densité variant de 0,7 habitant au km² dans la région d'Agadez (au nord) à 81,4 à Maradi (au
centre‐est) ; la capitale Niamey se situant à un niveau exceptionnel de 4 027 habitants au Km².
(EDSN, 2012).
Enfin, la population nigérienne est essentiellement "jeune". Les moins de 15 ans représentent
51,6% alors que les 60 ans ou plus représentent sont moins de 5%. La population nigérienne
vit dans une large majorité (78,3%) en milieu rural (EDSN, 2012). On note aussi que le taux
1 Fiche sur l’évolution des principaux indicateurs socio‐démographiques et agrégats macroéconomiques du Niger, INS, 12/2018
Figure 1: Carte du Niger
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d'urbanisation connait une hausse remarquable passant de 16% en 2001 à 21,7% en 2012
(EDSN, 2004 et 2012).
Fort d'une dizaine de groupes ethniques, soit autant de langues nationales, le Niger a toujours
été au cœur de brassage et d'échanges entre l'Afrique subsaharienne et le Maghreb. Le
Français est la langue officielle du Niger.
La très grande majorité des nigériens (99% selon EDSN (2012)) sont de confession
musulmane. Le pays compte également des chrétiens et des animistes.
En termes de lien entre santé et culture, le fait que le système pharmaceutique moderne ne
couvre pas tout le pays combiné à la barrière financière et à des pratiques ancestrales, une
grande partie de la population nigérienne se soigne à l'aide de la médecine traditionnelle.
c. Situation administrative et politique
Le Niger est subdivisé en huit (8) régions à savoir Agadez, Diffa, Dosso, Maradi, Niamey (la
capitale), Tahoua, Tillabéry et Zinder. Chaque région est dirigée par un gouverneur nommé
par le pouvoir central mais elle dispose également d'un Président de Conseil Régional élu en
vertu d'une décentralisation relativement intégrale entamée depuis 1999. Les régions, à
l'exception de Niamey qui dispose du statut de "Communauté urbaine", sont divisées en
départements (au nombre de 63) dirigés par des préfets nommés par le pouvoir central. Les
départements sont à leur tour subdivisés en communes (au nombre de 265 dont 52 sont
urbaines) dirigées par un Maire élu par le conseil municipal.
Le Niger est une République avec un système politique de type semi‐présidentiel : le
Président, Chef de l'État, est élu au suffrage universel direct mais le Premier ministre, Chef du
Gouvernement, est désigné par la majorité parlementaire. L'instauration d'une démocratie
pluraliste a eu lieu au début des années 1990. Sur le plan d'intégration régionale, le Niger est
membre des deux plus grandes zones économiques de la sous‐région : la Communauté
économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), regroupant les 15 pays de l'Afrique
occidentale ; et l'Union Économique Ouest‐Africaine (UEMOA), regroupant 7 pays
francophones et 1 lusophone de la même zone autour d'une monnaie unique, le Franc CFA.
Sur le plan sécuritaire, malgré la dégradation de la situation dans le Sahel, notamment en
Libye et au Nord du Nigéria dans deux pays limitrophes du Niger, la capitale Niamey est restée
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jusqu'à ce jour relativement à l'abri des menaces mais la question reste prioritaire pour les
autorités du pays.
d. Situation économique
Le Niger est l'un des pays les plus pauvres du monde. En 2017, le PIB nominal par habitant
était de 228 900 FCFA2. Depuis les années 1990, aux difficultés macroéconomiques s'est
additionnée une dégradation des services sociaux de base (santé et éducation notamment)
en raison des restrictions budgétaires imposées les bailleurs de fonds dans le cadre du
Programme d'Ajustement Structurel (PAS). Même si le PIB affiche une croissance non
négligeable depuis les années 2000 (au‐delà de 5% avec certaines années des taux à deux
chiffres comme en 2012 à la suite du "boom" pétrolier), les inégalités persistent. La situation
se traduit par une certaine stagnation de la pauvreté. En outre, l'économie du pays est
dominée par un secteur informel à tous les niveaux.
L'agriculture est la principale activité économique du pays (tant en termes de pourcentage du
PIB que suivant la part de la population active), suivie par l'élevage, la pêche et l'artisanat. On
assiste depuis plus d'une décennie à une explosion des secteurs secondaire et tertiaire
(croissance respective de 7,3 et 6,7% en 2013 contre une croissance nulle du secteur primaire)
en raison de la production pétrolière pour le secteur secondaire et du développement rapide
des télécommunications et des services aux entreprises pour le secteur tertiaire. Néanmoins,
l'économie du pays demeure très dépendante de la production agricole ; elle même tributaire
de la pluviométrie. Compte tenu du caractère aléatoire dans le temps et l'espace de cette
dernière, le pays fait face régulièrement à des crises alimentaires, voire des famines.
Le Nord du pays a été pendant longtemps la principale source de richesses minières du pays
avec l'exploitation des mines d'Uranium et de charbon depuis l'indépendance. Mais depuis
2011, le pays a rejoint la liste des pays producteurs et exportateurs de pétrole extrait et
raffiné dans la partie Est du pays vers la frontière avec le Tchad et le Nigéria. Au départ, la
production pétrolière était de 20 000 barils par jour mais l'objectif à moyen terme est
d'atteindre les 80 000 barils par jour. On dénombre au Niger de grands groupes miniers
français (la France étant le partenaire minier traditionnel du pays), chinois, canadiens et
2 Fiche sur l’évolution des principaux indicateurs sociodémographiques et agrégats macroéconomiques du Niger, INS Niger, Décembre 2018.
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australiens exploitant les nombreuses ressources minières du pays (pétrole, uranium,
charbon et or principalement).
e. Contexte sanitaire
Les indicateurs de santé du Niger figurent parmi les plus faibles du monde (cf. Tableau 1:
Indicateurs de santé au Niger), même si la hausse des dépenses publiques de santé au cours
des quinze dernières années a entraîné leur amélioration.
Outre les maladies transmissibles, le pays fait face de plus en plus à une morbidité liée aux
maladies non transmissibles. Les maladies ayant une charge de morbidité et de mortalité
importante auxquelles font face le pays sont notamment les infections respiratoires aiguës3,
le paludisme, les diarrhées, la méningite, la tuberculose.
Les infections respiratoires aiguës (IRA) : elles constituent la première cause de mortalité au
Niger avec 27 200 décès en 2012 devant le paludisme (ayant causé 18 800 décès la même
année). Selon le rapport de l’OMS en 2015, les IRA constituent la 3ème cause de mortalité des
enfants de moins de 5 ans (18% des causes de décès). Toutefois, la prévalence des IRA connait
une baisse dans la mesure où, à partir de l'Enquête à Indicateurs Multiples du Niger réalisée
en 2000, on estimait qu’environ 12% des enfants de moins de 5 ans avaient connu une
infection respiratoire aiguë au cours des 2 semaines précédant l'enquête et que ce taux a
atteint 11% en 2006 pour se situer à 4% en 2012 selon l’EDS conduite de 2012 (INS et al.
2013).
Le Paludisme : le paludisme demeure la morbidité la plus fréquente dans le pays avec des
dizaines de milliers de cas enregistrés dans les différentes régions. Il se caractérise au Niger
par une endémicité stable marquée par une recrudescence saisonnière pendant et après la
saison des pluies. Selon les données du Système National d’Information Sanitaire, de 2000 à
2013, il a été noté une légère augmentation de l’incidence qui est passée de 543 à 595‰ au
niveau des formations sanitaires et une légère diminution de la létalité qui est passée de
0,13% en 2008 et 0,10% en 2013. En 2014, au total 3 222 613 cas ont été enregistrés dont
2 691 décès.
La méningite : le pays enregistre chaque année une épidémie de méningite d’ampleur
variable. A la fin de l’année 2010, avec l’appui de l’OMS et du Centre of Disease Control and
3 http://www.who.int/gho/countries/ner.pdf?ua=1
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Prévention (CDC) d’Atlanta, un nouveau vaccin conjugué du séro‐groupe A dénommé
MenAfriVac© engendrant une immunité d’environ 10 ans a été utilisé pour la première fois
au Burkina, au Mali et au Niger. La situation épidémiologique de la méningite demeure depuis
lors calme avec seulement 327 cas enregistrés en 2014. Cependant, l’épidémie de 2015 a
fortement touché le pays car d’une part elle est due au séro‐groupe C qui n’a jamais causé
d’épidémie au Niger et d’autre part due à l’indisponibilité de vaccins. Au 30 Juin 2015, le Niger
a enregistré 8 500 cas suspects dont malheureusement 573 décès, soit une létalité de 6,8%.
La tuberculose : l’incidence de la tuberculose, sous toutes formes confondues, a été estimée
en 2011 à 108 cas pour 100 000 habitants, ce qui représente en moyenne 17 000 nouveaux
cas de tuberculose chaque année. Environ 10 000 cas sont détectés chaque année. Le taux de
déclaration des cas est passé de 56% en 2009 à 65% en 2012. En 2012, 11 207 cas, toutes
catégories confondues, ont été rapportés contre 11 483 en 2013. Le taux de succès
thérapeutique est passé de 75,53% en 2012 à 79,16% en 2013 pour un objectif de 87%. En
2014, cependant une légère baisse a été observée avec 11 113 cas et une moyenne de
déclaration de 59%.
La rougeole : pour contrer la poussée de cette maladie, les autorités sanitaires du Niger ont
organisé en novembre 2012, une campagne nationale de vaccination contre la rougeole dont
l’ampleur concerne surtout la tranche d’âge des enfants de moins de 15 ans. Malgré cette
campagne, l’on assiste en 2013 à une flambée de cette pathologie avec 655 cas signalés avec
une baisse sensible à 242 cas en 2014.
Le Choléra : depuis 2010, le profil épidémiologique de l’évolution du choléra prend une allure
préoccupante, avec l’apparition récurrente de plusieurs foyers épidémiques. On estime à 27
sur 42 le nombre de districts sanitaires qui sont à risque de choléra. Il s’agit des régions du
fleuve Niger, de la vallée de la Maggia, de la région du Goulbi et du lit du Lac Tchad (situées
dans les régions administratives de Tillabéry, Niamey, Tahoua, Maradi et Diffa). En 2014 des
cas de choléra ont touché 6 régions sur les 8 que compte le pays. Selon l’OMS, au total 1 749
cas ont été enregistrés au 16 novembre 2014 (dont 64 décès) contre 589 cas à la même
période en 2013, soit une détérioration de la situation en dépit de nombreuses actions de
prévention et de ripostes apportées par les acteurs du secteur de la santé, eau, hygiène et
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assainissement. Cette situation est aggravée par celle du Nigéria voisin qui a notifié en 2014
un total de 35 732 cas de choléra.
Le VIH/SIDA et les IST : selon les rapports de l’enquête nationale de séroprévalence publiés
par la Coordination Intersectorielle de Lutte contre le SIDA (CISLS), l’ONG CARE, et le CERMES
pour la période allant du 2006 à 2012, la prévalence est passé de 1,7% en 2006 à 0,7% en
2012 dans la région de Diffa, la plus touchée par la pandémie. Ce taux était de 1,6% en 2006
pour la région d’Agadez (2ème région la plus affectée) contre 0,5% en 2012. A Niamey, la
prévalence qui était de 1,4 % en 2006 est descendue à 1,1% en 2012. La prévalence totale du
VIH/SIDA au Niger est de 0,4% en 2012 (prévalence identique chez les deux sexes). Les
statistiques montrent que le nombre de personnes vivant avec le VIH est estimé à 63 000
patients (dont 29 000 femmes de plus de 15 ans). En outre, le nombre de nouvelles infections
est de 6 300 cas par an (soit environ 17 infections par jour). En 2012, le pays a enregistré 40
200 décès dus au SIDA (soit environ 11 décès par jour). Le nombre de personnes ayant besoin
des anti‐retro‐viraux (AVR) est estimé à 30 200 dont 5 200 enfants de moins de 15 ans. On
estime que 5 000 femmes enceintes devraient être inscrites au Programme de prévention de
la transmission mère enfant. Le nombre d’orphelins du SIDA est estimé à 6 000 enfants. Enfin,
il faut souligner que la pandémie est en constante régression au Niger. En effet, selon les
données de l’OMS4 la prévalence du VIH parmi les jeunes âgés de 15 à 49 ans a évolué de
1,1% en 2005 à 0,7% en 2010 pour se situer à 0,5% en 2014.
La santé maternelle au Niger : Le taux de mortalité maternelle est passé de 648 pour 100 000
naissances vivantes en 2006 à 520 en 2015 (EDS 2012 et Rapport d'évaluation des objectifs
du Millénaire pour le développement, 2015). De nombreux facteurs expliquent ce taux élevé
de mortalité, à savoir les grossesses trop précoces, trop rapprochées, trop nombreuses et
trop tardives, un faible taux d'accouchements assistés, une mauvaise gestion des
complications à 31% (EMoC Survey, 2017), moins de la qualité optimale des soins et les
inégalités entre les sexes liés aux traditions socioculturelles qui contribuent au manque
d'autonomisation des femmes, toutes ayant pour résultat des décès évitables. La prévalence
de la fistule obstétricale chez les femmes en âge de procréer est de 0,2%, selon l'EDS de 2012.
Le taux de fécondité est passé de 7,6% en 2012 à 6% en 2017 mais le taux de prévalence
4 http://apps.who.int/gho/data/node.country.country‐NER?lang=fr
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contraceptive stagne autour de 11,1% en 2017 contre 12,2% en 2012 (EDS 2012 et 2017). Les
principales préoccupations demeurent, notamment le nombre très élevé de 6 enfants par
femme. Les facteurs socioculturels tels que le taux élevé de mariage précoce, la mauvaise
interprétation des textes religieux, le faible statut des femmes et les idées fausses associées
à l'utilisation des contraceptifs créent une faible demande et une faible utilisation des
produits de santé.
Tableau 1: Indicateurs de santé au Niger
Indicateur Valeur Année Source Espérance de vie à la naissance (H+F) 59,6 2013 INS (2014) Espérance de vie à la naissance (H) 59,1 2013 INS (2014) Espérance de vie à la naissance (F) 60,5 2013 INS (2014) Indice synthétique de fécondité 7,6 2012 INS (2014) Mortalité néonatale (< 1 mois) ‰ 27,3 2014 OMS* Mortalité infantile (<1 an) ‰ 63 2012 UNICEF** Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans ‰
114 2012 UNICEF**
Mortalité maternelle (pour 100 000 naissances vivantes) ‰
520 2015 INS (2018)
Prévalence du VIH chez les 15‐49 ans (%) 0,4 2012 INS (2014) Prévalence des maladies diarrhéiques chez les enfants de moins de 5 ans
47,4 2012 OMS*
Taux d’accouchement assisté par du personnel qualifié (%)
39,7 2015 INS (2018)
Prévalence contraceptive (%) 13,9 2012 OMS* * http://apps.who.int/gho/data/node.country.country‐NER?lang=en
** http://www.unicef.org/french/infobycountry/niger_statistics.html#120
Sur le plan des infrastructures sanitaires, le Niger compte actuellement quatre (4) hôpitaux
nationaux, sept (7) hôpitaux régionaux, trente‐cinq (35) hôpitaux de district dont 27 avec bloc
opératoire fonctionnel, trois (3) maternités de référence, mille‐soixante‐trois (1063) Centres
de santé intégrés et deux‐mille‐trois‐cent‐soixante‐neuf (2 511) cases de santé. D’autres
structures de santé appuient le Ministère de la Santé Publique (MSP) dans la mise en œuvre
du PDS. Ce sont 63 formations sanitaires des forces de défense et de sécurité et des centres
médico‐sociaux de la Caisse nationale de sécurité sociale, 387 établissements privés de soins
(cliniques, polycliniques, cabinets médicaux et salles de soins et 5 hôpitaux privés dont un (1)
spécialisé en ophtalmologie et un autre en orthopédie.
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En 2010, la proportion de la population ayant un accès à un centre de santé dans un rayon
de 5 Km varie de 36,4% à Zinder à 75,1% à Agadez ; à Niamey le taux étant de 79,4%.
Sur le plan des ressources humaines, les besoins, rapportés à la taille de la population,
demeurent importants à plusieurs niveaux. Par exemple, en 2013, le Niger ne comptait que
946 médecins soit 1 médecin pour 18 824 habitants alors que la norme OMS en la matière est
de 1 médecin pour 10 000 habitants. De même, le pays disposait de 51 pharmaciens et 879
sages‐femmes (INS, 2014).
Le ratio nombre de femmes en âge de procréer par sage‐femme est de 4 211 soit un niveau
dépassant la norme OMS en la matière. Le pays est en voie d'atteindre la norme en termes
de nombre d'infirmiers avec un ratio de 1 infirmier pour 5 426 personnes.
Tableau 2: Les ressources humaines du système de santé au Niger en 2013
Catégorie Effectif Médecins 946 Pharmaciens 51 Ingénieurs de santé 12 Infirmiers diplômés d'Etat 1 959 Sages‐femmes diplômées 879 Assistants de santé 21 Infirmiers certifiés 1 323 Dentistes/Chirurgiens 30 Laborantins 422
Source : INS (2013 et 2014)
2. Organisation et fonctionnement du système de santé au Niger
a. Organisation administrative
La structure administrative du Ministère de la Santé Publique du Niger, dont la principale
mission est de "mettre en place un système de santé capable d’offrir des soins de qualité,
accessibles" (MSP, 2016) à la population nigérienne, comprend trois (3) niveaux suivant le
découpage administratif du pays :
• Le niveau central, assurant la gouvernance nationale du système de santé, est
composé du Cabinet du Ministre, du Secrétariat Général, de 3 Directions Générales
(Santé Publique, Santé de la Reproduction et Ressources) et de 17 Directions
Nationales ;
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• Le niveau intermédiaire, responsable de l’appui technique, qui comprend à 8
Directions Régionales de la Santé Publique (DRSP) ;
• Le niveau périphérique correspondant au niveau opérationnel et constitué par 71
Districts sanitaires.
b. Organisation de l'offre de soins
Sur le plan opérationnel, le système de santé nigérien est organisé comme suit :
Le niveau central (tertiaire) composé de trois (3) hôpitaux nationaux et une maternité
nationale de référence ayant tous le statut d'Établissement Public à caractère Administratif
(EPA).
Le niveau intermédiaire (secondaire), correspondant au niveau régional, avec les
soins de 2ème référence assurés par 7 Centres Hospitaliers Régionaux et 7 Centres Santé de
la Mère et de l’Enfant.
Le niveau périphérique (primaire), correspondant à l'échelle départementale et
constitué par 72 Districts Sanitaires coiffant 1086 Centres de Santé Intégrés auxquels sont
rattachés plus de 2 501 Cases de santé. Les soins de 1ère référence sont assurés par 33
hôpitaux de district dont 27 avec bloc opératoire fonctionnel.
La pyramide sanitaire du Niger, illustrant tant l'organisation administrative que technique du
système de santé publique du pays, est présentée ci‐dessous (Fig. 2).
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Figure 2: Organisation administrative du MSP et pyramide sanitaire du Niger
3. Financement du secteur de la santé
Selon les statistiques de l'OMS, en 2013, les dépenses de santé étaient estimées à 60 $US par
habitant. Les dépenses totales de santé ne représentaient que 6,5% de la richesse nationale
(PIB) dont 36,7% sont des dépenses publiques de santé. Par ailleurs, l'aide internationale dans
le domaine de la santé représentait 11,7% des dépenses totales de santé du pays ; illustrant
ainsi la dépendance du pays aux bailleurs dans ce domaine. Les chiffres du MSP montrent
quant à eux que les ménages constituent la principale source de financement de la santé au
Niger : la participation directe des ménages représente 61% des dépenses de santé en 2012
et 56,3% en 2013. A la seconde place, on retrouve les financements issus de l’administration
publique qui représentent 38,7% des dépenses en 2013 (33,1% en 2012). Enfin, on remarque
que les assurances ne financent que faiblement les dépenses de santé ; les régimes
contributifs obligatoires ne constituent au mieux que 0,9% des dépenses de santé en 2013
(0,6% en 2012).
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Tableau 3: Dépenses de santé au Niger en 2012 et 2013 par régime de financement (en
millions de FCFA)
Désignation 2012 2013 Régimes publics 67 304,26 85 279,96 Régimes contributifs obligatoires 1 270,18 2 117,51 Régimes volontaires de paiement privés 4 827,12 6 168,16 Paiements directs des ménages 126 179,88 127 301,30 Régimes de financement du reste du monde 7 680,52 5 137,61 Total 207 261,97 226 004,55 Source : MSP (2014)
Les dépenses gouvernementales de santé et leurs parts dans le budget de l’Etat entre 2003
et 2014 sont présentés au Tableau 3: Dépenses de santé au Niger en 2012 et 2013 par régime
de financement (en millions de FCFA). On observe que si dans l’ensemble les sommes
consacrées présentent une tendance à la hausse, chose indispensable du simple fait de
l’accroissement démographique du pays, il demeure que sa part dans le budget est en général
en deçà de 10% d’une part et que d’autre part ce budget fait l’objet de coupes avec un taux
plus que proportionnel à la baisse du budget de l’Etat.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 30 sur 142
Tableau 4: Evolution de la part du budget de l'Etat alloué à la Santé (en millions de FCA)
Années Budget Etat (a)
Budget MSP (b)
Autres secteurs de la
santé (c)
Total santé (d = b +c)
% budget MSP dans budget Etat
(b*100/a)
% Tout Santé dans budget Etat
(d*100/a)
Croissance Budget Etat (%)
Croissance Budget MSP (%)
2003 399 103 35 020 624 35 644 8,8 8,9 2004 407 894 24 549 615 25 164 6,0 6,2 2,2 ‐29,9 2005 450 246 26 841 684 27 525 6,0 6,1 10,4 9,3 2006 456 972 31 809 771 32 580 7,0 7,1 1,5 18,5 2007 498 432 47 550 908 48 458 9,5 9,7 9,1 49,5 2008 595 530 58 274 1 093 59 367 9,8 10,0 19,5 22,6 2009 730 638 70 386 1 140 71 526 9,6 9,8 22,7 20,8 2010 638 200 50 100 1 092 51 192 7,9 8,0 ‐12,7 ‐28,8 2011 933 492 54 508 789 55 297 5,8 5,9 46,3 8,8 2012 1 262 767 66 571 624 67 195 5,3 5,3 35,3 22,1 2013 1 331 242 90 563 803 91 366 6,8 6,9 5,4 36,0 Total 7 704 516 556 171 9 143 565 314 7,2 7,3 Source : MSP (2014)
La Figure 3 : Répartition des dépenses totales de santé entre le public et le privé en % montre
une rupture de la tendance à partir de 2005 des dépenses publiques (budget national de
santé, budget des structures publiques de santé indépendantes, aides des partenaires
accordées à l'État ou à ses démembrements, l’assurance obligatoire...) dans les dépenses de
santé. Après avoir stagné autour de 30%, elles ont atteint un niveau record (au‐delà de 40%)
en 2005 et 2006. Puis, la part de l’effort public dans les dépenses de santé a progressivement
baissé entre 2007 et 2010 et a fini par connaitre une tendance à la hausse de ces dépenses
publiques depuis 2011.
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Figure 3: Répartition des dépenses totales de santé entre le public et le privé en %
Source : http://apps.who.int/gho/data/node.country.country‐NER?lang=fr
La forte hausse des dépenses publiques de santé entre 2005 et 2007 évoquée plus haut
résulte essentiellement de l’augmentation de l’aide extérieure pour la santé reçue par les
structures publiques (appuis des partenaires au MSP ou directement aux programmes
gouvernementaux) ; les prises en charge issues des assurances obligatoires étant
constamment faibles (autour de 1,5%) comme le suggère le Tableau 5: Autres indicateurs de
financement de la Santé au Niger. On y remarque aussi que les paiements directs des usagers
représentent environ 90% des dépenses privées de santé ; traduisant ainsi un faible niveau
d’assurance privée dans les dépenses de santé.
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Tableau 5: Autres indicateurs de financement de la Santé au Niger
Année Part des ressources extérieures dans les dépenses totales (%)
Part de la sécurité sociale dans les dépenses publiques de santé (%)
Part de la participation directe des usagers dans les dépenses privées de santé (%)
Part des assurances volontaires dans les dépenses privées de santé (%)
2002 13,2 2,8 87,6 3,9 2003 13,4 2,9 87,6 3,9 2004 13,3 0,2 86,6 4,8 2005 29,3 1,6 92,3 2,0 2006 27,1 1,3 90,4 2,0 2007 25,0 1,5 90,3 2,0 2008 15,1 1,3 91,8 2,7 2009 14,6 1,3 91,0 2,6 2010 14,5 1,5 90,9 2,6 2011 09,8 1,4 89,2 1,4 2012 11,9 1,7 89,9 1,0 2013 11,7 1,5 83,9 0,9 Source : http://apps.who.int/gho/data/node.country.country‐NER?lang=fr
Il faut noter le développement des initiatives de gratuité qui ont un impact important dans le
financement des médicaments.
4. Le secteur pharmaceutique du Niger
a. Politique pharmaceutique nationale
La Politique Pharmaceutique Nationale (PPN), adoptée par le Gouvernement en mars 1995, a
pour objectif principal d’assurer l’accessibilité de médicaments essentiels, y compris ceux de
la pharmacopée traditionnelle, aux populations tout en veillant à leur qualité, leur usage
rationnel et leur accessibilité financière. La PPN vise en outre la mise en place d’un système
performant d’approvisionnement et le développement d’une industrie pharmaceutique
adaptée ainsi que la mise en place d’un système efficace d’information pharmaceutique et de
pharmacovigilance.
La PPN tient compte des priorités nationales en matière de santé et met l’accent, entre autres,
sur :
• La disponibilité permanente de médicaments essentiels ;
• La prescription, la dispensation et l’utilisation rationnelle des médicaments essentiels
à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 33 sur 142
• Le contrôle de la qualité des médicaments importés et ceux fabriqués localement ;
• La formation du personnel à tous les niveaux dans les domaines prioritaires du secteur
pharmaceutique.
b. Cadre législatif, réglementaire et normatif du secteur pharmaceutique
Sur le plan législatif, le secteur de la santé et plus particulièrement de la pharmacie est
encadré par le code de santé publique, la loi 97‐05 du 02 juin 1997 portant ratification de
l’ordonnance N°97‐002 du 10 janvier 1997 portant législation pharmaceutique, la loi N°62‐36
du 18 septembre 1962 portant création d’un office National de Produits Pharmaceutiques et
Chimiques (ONPPC) remplacée par l’ordonnance N°99‐046 du 26 octobre 1999 portant
création d’un Établissement Public à caractère industriel et commercial dénommé ONPPC.
Il existe aussi un plan directeur pharmaceutique national de consolidation pour la période
2006‐2010.
En matière de réglementation pharmaceutique, les principaux textes réglementaires en
vigueur au Niger sont les suivants :
• Ordonnance N°97‐002 du 10 janvier 1997 portant législation pharmaceutique et son
Décret d’application N°97‐301/PRN/MSP du 6 aout 1997 ;
• Arrêté N° 12/MSP du 18 janvier 1993 portant organisation et attribution de
l'inspection générale de la santé ;
• Arrêté N° 00071/MSP/DPHL du 03 juin 1996 instituant les critères et conditions
relatives aux dons en médicaments et matériels médico‐chirurgical ;
• Arrêté N° 0085/MSP/DPHL du 15 avril 1997 fixant les modalités d’importation des
médicaments et autres produits pharmaceutiques ;
• Arrêté N° 0051/MSP/DPHL du 23 février 1998 déterminant les éléments constitutifs
de la demande d’autorisation d’exercice à titre privé de la profession de pharmacien ;
• Arrêté N° 0050/MSP/DPHL du 23 février 1998 fixant les moyens de publicité des
produits pharmaceutiques ;
• Arrêté N° 0054/MSP/DPHL du 23 février 1998 déterminant les conditions de la
publicité grand public des produits pharmaceutiques ;
• Arrêté N° 0095/MSP/DPHL du 03 avril 1998 fixant les conditions d’agrément des
établissements de fabrication et de préparation ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 34 sur 142
• Arrêté N° 0096/MSP/DPHL du 03 avril 1998 fixant les conditions d’agrément des
établissements d’importation et de distribution en gros ;
• Arrêté N° 0098/MSP/DPHL du 03 avril 1998 définissant les éléments constitutifs de la
demande d’ouverture, de cession, d’extension ou de transfert d’une officine ;
• Arrêté N° 100/MSP/DPHL du 3 avril 1998 déterminant les conditions d'agrément à des
sociétés, des agences de promotion et des représentations de laboratoire
pharmaceutiques ;
• Arrêté N° 00281/MSP/DPHL du 18 novembre 1998 instituant un contrôle de la qualité
des médicaments génériques avant leur mise en consommation ;
• Arrêté N° 572/MSP/DGSP/DPH/MT du 13 juillet 2017 portant création du Comité
Stratégique de la chaîne d’approvisionnement en produits de santé ;
• Arrêté N° 573/MSP/DGSP/DPH/MT du 13 juillet 2017 portant création du Comité
Technique National de la chaîne d’approvisionnement en produits de santé.
Il existe aussi des documents normatifs comme :
• Guide d’assurance qualité des médicaments essentiels génériques (MEG) de 2004 qui
a pour but de permettre aux acteurs de la santé à tous les niveaux de la pyramide
sanitaire, de maîtriser les différents mécanismes de l’assurance qualité des MEG afin
d’améliorer constamment la qualité des prestations de soins qu’ils donnent aux
patients ;
• Directives nationales applicables à la conservation et à la distribution des produits de
santé dont l’objectif est de rappeler les principes et les procédures utilisables,
recommandés, jugés appropriés pour la conservation des produits pharmaceutiques.
c. Organisation du secteur pharmaceutique
Les structures du secteur public
La Direction de la Pharmacie et de la Médecine Traditionnelle (DPH/MT), Autorité de
Réglementation Pharmaceutique
Sous l’autorité de la Direction Générale de la Santé Publique, elle a pour mission de participer
à la conception, à la mise en œuvre, au suivi et à l’évaluation de la politique nationale de santé
en matière de Pharmacie et de Médecine traditionnelle. La DPH/MT comprend un Secrétariat,
un Service Réglementation et 3 divisions que sont : la Division de la Pharmacie et du
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 35 sur 142
Médicament, la Division de la Médecine et Pharmacopée traditionnelles et la Division
Pharmacovigilance et informations pharmaceutiques.
Figure 4: Organigramme de la DPHMT
La DPHMT est faiblement dotée en ressources humaines (7 pharmaciens y exercent
actuellement), matérielles (insuffisance de la logistique roulante et des locaux, etc.). Elle est
amputée de l’Inspection de la pharmacie qui est logée à l’IGS.
Laboratoire National de Santé Publique et d'Expertise (LANSPEX)
Le contrôle de la qualité des médicaments est effectué depuis 1982 par le LANSPEX rattaché
à l'ONPPC jusqu’à ce qu’il soit érigé en un Etablissement Public à Caractère Administratif (EPA)
par l'Ordonnance n° 96‐77 du 11 Décembre 1996. Il a pour mission de servir de cadre de
coopération régionale et internationale dans son domaine et d’être une référence pour les
analyses de contrôle et d’expertise de toute nature relative à la biologie médicale,
l’alimentation, la nutrition, la pharmacie, l’eau, l’environnement et tout autre domaine en
rapport avec la santé publique et la sécurité sanitaire.
Le LANSPEX fut érigé par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en Laboratoire Régional
de Contrôle de Qualité des Médicaments en 1987 et abritait depuis 1994 un Centre Régional
Direction
Division de la Pharmacie et du Médicament
(DPM)
Division Médecine et Pharmacopée Traditionnelles
(DMPT)
Division Pharmacovigilance et Informations Pharmaceutiques
(DPIP)
Secrétariat Service Réglementation Pharmaceutique
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 36 sur 142
du Programme des Nations Unies pour le Contrôle International des Drogues (PNUCID). Le
centre a pour mission la formation à l'identification et à l'analyse des drogues saisies.
Le LANSPEX souffre de la faiblesse de ses ressources. La subvention de l’Etat, de 320 millions
par an, est difficile à mobiliser et à mettre en œuvre du fait du Code des marchés publics. Le
coût d’une analyse d’un médicament est de 40 000 FCFA. La faiblesse du nombre de lots
contrôlés fragilise le LANSPEX et accentue sa dépendance à la subvention de l’Etat.
Le LANSPEX est orienté aujourd’hui vers la préqualification OMS et la certification ISO 17025.
Il est appuyé par le projet SWEDD financé par la BM sur le relèvement du plateau technique
et par Expertise France à travers le projet CORAQ.
Société Nigérienne des Industries Pharmaceutiques (SONIPHAR)
Elle est chargée de la production pharmaceutique, avec deux usines : (i) une usine de formes
liquides : unité solutions pour usage externe, unité collyre avec l’Argyrol, unité sirops et unité
de solutés de perfusion qui est actuellement à l’arrêt ; (ii) une usine de formes sèches. Au
total, elle fabrique 33 médicaments sous forme liquide et forme sèche.
La SONIPHAR bénéficie d’une subvention de l’Etat à hauteur de 300 millions de francs CFA,
mais seuls 207 millions ont pu être mobilisés en 2018. La production est achetée en priorité
par l’ONPPC.
Les coûts d’exploitation sont élevés : les matières premières et les articles de
conditionnement ne sont pas exonérés de taxes. En plus, la SONIPHAR est soumise au Code
des marchés publics, ce qui occasionne des retards dans l’acquisition des intrants, à cause des
délais de passation de marché.
La SONIPHAR est confrontée aussi à des déficits importants en ressources humaines : seuls 2
pharmaciens y officient. Elle est également confrontée au défi des BPF, à la préparation des
dossiers de demande d’AMM pour les produits qu’elle fabrique, à la vétusté des équipements
ainsi qu’à la nature de son statut.
Le challenge de la SONIPHAR est de couvrir les besoins du Niger pour les produits qu’elle
fabrique et de développer de nouvelles formulations essentielles dans le cadre d’un
partenariat public privé avec la construction d’une véritable industrie pharmaceutique en
adéquation avec les normes de BPF.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 37 sur 142
La centrale nationale d’achat : ONPPC
L’Office National des Produits Pharmaceutiques et Chimiques (ONPPC) est la centrale
nationale d’achat chargée de l’approvisionnement, du stockage et de la distribution des
médicaments essentiels et génériques. Créé en 1962, avec des statuts révisés en 1999 et
dotée de statut d’Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC), l’ONPPC
dispose de trois (3) dépôts de zone (dans les régions de Niamey, Tahoua et Zinder) et de
quarante‐quatre (44) pharmacies populaires réparties sur l’ensemble du territoire national.
Par ailleurs, l’ONPPC fournit les centrales d’achats privés et environ cent cinquante (150)
officines privées. Outre les commandes pour satisfaire les besoins de son propre réseau,
l’ONPPC gère les produits des programmes nationaux de santé y compris les réactifs (pour le
PNLP, PNLT et le CISLS) et, dans une moindre mesure, d’un certain nombre de partenaires.
Des difficultés existent cependant dans la coordination des acquisitions de ces programmes.
Les capacités de stockage de l’ONPPC ont été jugés insuffisantes et devront être renforcées
dans la perspective de la chaîne unique. Il est noté une faiblesse dans l’informatisation
actuelle de la gestion de l’ONPPC.
L’ONPPC effectue ses achats sur appels d’offres internationaux et ne recourt aux appels
d’offres restreints qu’en cas d’urgence. Toutefois, l’ONPPC signe des contrats de gré à gré
lorsqu’il n’existe pas de forme générique d’un produit donné.
Sur le plan financier, depuis plusieurs années, l’ONPPC fait face à des difficultés financières
structurelles ayant des répercussions sur ses capacités techniques et sur ses capacités à
disposer des ressources humaines adéquates (Tableau 6: Les ressources humaines de l'ONPPC
en 2015). Les conditions de passation des marchés, la concurrence du secteur informel ainsi
que son statut juridique d’EPIC ont impacté sur le chiffre d’affaires de l’ONPPC qui a baissé
pour tomber à près de 4,6 milliards de FCFA en 2016, avec une marge fixe de 24,87 % (Tableau
7: Chiffres d'affaires de l'ONPPC et Marges entre 2013 et 2016). En outre, le faible niveau de
dotation publique (250 millions FCFA/an depuis 2012) limite ses fonds de roulement. Cette
situation combinée à des charges d’exploitation et des difficultés de recouvrement des
factures (retard de paiement des clients du service public notamment) plombent la situation
financière de la centrale d’État.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 38 sur 142
Tableau 6: Les ressources humaines de l'ONPPC en 2015
Types Nombre Suffisant Pharmacien 4 Non Médecin 0 Non Assistant médical 0 Non Préparateur en pharmacie 1 Non Informaticien 1 Non
Les ressources humaines de l’ONPPC sont insuffisantes comme le montre ce tableau.
Le tableau ci‐dessous donne le chiffre d’affaire de l’ONPPC : on note une faiblesse de ce chiffre
alors que les besoins sont importants.
Tableau 7: Chiffres d'affaires de l'ONPPC et Marges entre 2013 et 2016
2013 2014 2015 2016
Chiffres d’affaires (en millions de FCFA) 8 800 7 800 4 285 4 610
Marge (%) 21,26 21,26 29,5% 24,87%
Des appuis importants ont été amenés par la BM à travers le projet SWEDD avec l’achat de 4
camions et de 2 véhicules réfrigérés. Cette logistique doit faciliter la distribution des
médicaments jusqu’au dernier km.
Les Directions et autres structures publiques
Dans la mise à jour de l’analyse situationnelle, un certain nombre de structures publiques ont
été visitées pour identifier leurs activités en rapport avec la chaîne d’approvisionnement.
Parmi ces structures, deux sont très actives dans l’approvisionnement : la Direction de
l’Immunisation, qui assure le stockage et la distribution des vaccins aux régions, et la Direction
de la Nutrition.
On a noté également l’intervention de la DHP/ES à travers la Police sanitaire aux frontières
dans le contrôle des produits de santé importés, au niveau de 41 postes frontaliers où elle est
implantée.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 39 sur 142
Il y a aussi l’OCRTIS qui intervient dans la lutte contre le marché illicite et qui arrêtent des
trafiquants et fait des saisies de médicaments et autres produits prohibés.
Les partenaires techniques et financiers (PTFs)
Il a été identifié vingt‐et‐un (21) PTFs activement impliqués dans l'approvisionnement et la
distribution des médicaments et autres produits de santé au Niger. Ce sont des partenaires
multilatéraux, des ONG ou Associations et Fondation.
Les partenaires interviennent à un ou plusieurs niveaux de la chaine d'approvisionnement :
tous sont des partenaires financiers ; près de la moitié (10 sur 21 soit 47,61%) servent
d’agence d’approvisionnement et une grande majorité d’entre eux (15 sur 21 soit 71,42%)
stockent et gèrent des médicaments et autres produits pharmaceutiques (Voir annexe).
Ainsi, près de la moitié de ces acteurs assurent l'achat et l'importation des médicaments et
autres produits de santé au Niger se substituant de ce fait aux systèmes nationaux
d'approvisionnement (ONPPC et/ou aux grossistes importateurs privés) pour
l'achat/importation des médicaments et autres produits de santé.
Par ailleurs, quinze (15) sur vingt un (21) partenaires stockent et gèrent eux‐mêmes les
médicaments qu’ils achètent localement ou importent. Ils se substituent donc aux structures
sanitaires publiques. Les raisons sont diverses mais la plus évoquée est l’exigence de bonnes
conditions de stockage que le système public ne leur garantit pas notamment dans les
districts.
Enfin, on remarque que le Fonds Commun d’appui au PDS, communément appelé « Fonds
Commun », ne figure pas parmi les acteurs majeurs du système d’approvisionnement en
médicament ; ses appuis au MSP étant principalement exprimés en termes de renforcement
de capacités techniques et organisationnelles.
Les structures du secteur privé
Les Centrales d’achat privés de médicaments
En plus de l’ONPPC qui est la structure publique d’approvisionnement, le ministère de la santé
publique a accordé 23 autorisations d’ouverture de centrales d’achat privées au Niger dont 8
(34,8%) étaient fonctionnelles en 2015. Les grossistes privés sont des sociétés de type
« Société Anonyme » ou « Société à Responsabilité Limitée » et leur activité est autorisée et
contrôlée par la DPH/MT. En 2014, les centrales les plus importantes par leur chiffre d’affaires
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 40 sur 142
sont UBIPHARM, LABOREX, DA HAI CO LTD NIGER et la SAPHAR (Société d'Approvisionnement
Pharmaceutique).
Les officines privées
En 2015, on dénombrait au Niger 102 officines privées fonctionnelles. Elles sont
essentiellement situées en milieu urbain avec une écrasante majorité située dans la capitale
Niamey (83,3 %) comme illustré au Tableau 8 : Nombre et répartition des officines privées par
région en 2015. La grande majorité des officines s’approvisionne auprès des grossistes privés
de la place conformément à la politique menée par le MSP ; le recours à l’ONPPC étant limité
en raison des faibles capacités de celle‐ci d’une part et du fait que l’ONPPC ne fournit
essentiellement que des génériques. Ces officines recourent en moyenne à six centrales
nationales et deux agences d’approvisionnement internationales (dont notamment
« DirectExport ») pour satisfaire leurs besoins. La révision des textes réglementaires devrait
confiner les officines dans leur rôle de dispensation et laisser aux seuls grossistes le volet
importations, ce qui permettrait d’avoir une bonne visibilité sur les flux des médicaments et
leur traçabilité.
Tableau 8: Nombre et répartition des officines privées par région en 2015
Région Nombre Région Nombre Agadez 2 Tahoua 4 Diffa 0 Tillabéry 1 Dosso 3 Zinder 3 Maradi 4 Niamey 85 Total 102
Les dépôts privés de vente de médicaments
Les dépôts privés n’ont pas fait l’objet de la présente étude du fait que les informations sur
leurs activités ne sont pas centralisées (leurs autorisations d’exercice sont octroyées par les
Gouverneurs des Régions et non par la DPH/MT). Il a été souligné l’existence de nombreux
dépôts privés illégaux. Il est primordial que les services déconcentrés du MSP qui participent
à l’octroi de ces autorisations, tiennent la DPH/MT informée officiellement.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 41 sur 142
Les fournisseurs privés de réactifs et de matériels techniques
Les principaux fournisseurs sont situés à Niamey. Il s’agit notamment de Bio Plus, Techni Lab,
All Equipment, Barka Synergie et BIOMEDICAL HITECH. La réglementation nouvelle qui va
régir les réactifs et autres équipements médicaux devra aussi définir le statut juridique de ces
fournisseurs.
d. Les acteurs de l’importation des produits de santé au Niger
D’année en année, il y a eu une hausse du nombre d’importateurs de produits de santé au
Niger. Cette augmentation ne va pas de pair avec les autorisations délivrées par la Direction
de la pharmacie. Cela veut dire qu’il y a visiblement des structures non habilitées qui
importent. Par exemple le nombre d’importateurs est passé de 79 en 2010 à 110 en 2014. Le
croisement des données disponibles à la DPH/MT et celles de la Douane montre que 26
structures sur les 110 ont une autorisation (licence) pour les importations.
Quant à la valeur financière des importations, elle est passée de 21 à 35 milliards de FCFA
entre 2010 et 2014. Le tableau ci‐dessous montre les tendances.
Tableau 9: Importation des médicaments et autres produits pharmaceutiques entre 2010
et 2014
2010 2011 2012 2013 2014
Nombre d'importateurs 79 69 111 101 110
Montant des importations (en millions de FCFA) 20 666 54 852 28 561 33 904 34 970
Droits de douanes (en millions de FCFA) 520 684 930 946 1 049
Pourcentage de droit de douanes (%) 2,52 1,25 3,26 2,79 3,00
Source : Analyse basée sur les données de la DGD
Les cinq (5) principales catégories d’importateurs des médicaments et autres produits de
santé entre 2010 et 2014 sont matérialisés dans la figure ci‐dessous.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 42 sur 142
Figure 5: Evolution de la part des importations des 5 principaux types d'importateurs entre
2010 et 2014
Source : Analyse basée sur les données de la DGD (SNU : système des nations unies, ONG : organisation non gouvernementale)
e. Financement du secteur pharmaceutique
Les ressources financières injectées dans le système d’approvisionnement peuvent être
classées en quatre (4) grandes catégories (publiques, partenaires, privées et ménages) et
demeurent difficiles à chiffrer de manière exacte compte tenu de la multiplicité des
intervenants, de la mauvaise gestion de l’information et de l’insuffisance de coordination.
L’État intervient au niveau du secteur public à travers le budget alloué aux médicaments et
vaccins destinés aux formations sanitaires publiques et les projets et programmes.
L’exécution dudit budget s’effectue à travers des conventions avec l’ONPPC et certaines
directions techniques et programmes de santé du MSP tels que la DPH/MT, la DI, la DN, la
DSME, le PNLP, le PNLT, etc.
L’État intervient aussi par le biais des subventions qu’il alloue annuellement aux
Établissements Publics à caractère Administratif (EPA) et aux structures de soins de référence.
00%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
ANNEE 2010 ANNEE 2011 ANNEE 2012 ANNEE 2013 ANNEE 2014
GROSSISTE PRIVE SNU ONG AUTRES ONPPC
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 43 sur 142
On peut toutefois constater que la part du médicament dans le budget du Ministère de la
Santé Publique (moins de 6%) est insuffisante eu égard aux besoins en produits de santé pour
les programmes prioritaires.
Le tableau ci‐dessous montre que dans l’ensemble, les dépenses pharmaceutiques
représentent 30% des dépenses destinées à combattre des maladies et offrir des soins entre
2012 et 2013. Les maladies ou types de soins ayant proportionnellement les plus grandes
dépenses pharmaceutiques publiques sont le paludisme (environ 35%), les maladies non
transmissibles (34%) et la santé de la reproduction (environ 30%). Viennent ensuite les
produits destinés à la lutte contre le VIH/SIDA (dont la part est très fluctuante entre 26 et
36%) et les MTN (entre 20 et 26%). Enfin, la tuberculose est la pathologie pour laquelle l’État
dépense proportionnellement le moins dans les produits pharmaceutiques destinés à la prise
en charge des patients.
Tableau 10: Budgets Etat consacrés aux produits pharmaceutiques et leur part dans les
dépenses publiques par maladie/soins en 2012 et 2013 (en millions de FCFA)
Domaines Dépenses Pharmaceutiques
Total des dépenses par maladies/soins
% dépenses pharmaceutiques
2012 2013 2012 2013 2012 2013 Paludisme 15 652,40 16 448,19 43 881,12 48 358,18 35,67 34,01 Tuberculose 2,02 3,47 386,19 1 169,41 0,52 0,30 VIH/SIDA 282,03 295,02 1 094,93 822,72 25,76 35,86 Nutrition 5 780,02 6 073,88 18 523,11 21 597,44 31,20 28,12 Santé de la reproduction 13 670,47 14 365,66 43 539,77 48 298,41 31,40 29,74 Maladie à la prévention vaccinale 2 986,68 3 138,37 17 726,75 16 867,55 16,85 18,61 Maladies non transmissibles 5 271,59 5 539,60 15 323,73 16 291,90 34,40 34,00 Maladies Tropicales négligées 379,52 398,81 1 445,09 2 025,15 26,26 19,69 Total 44 024,73 46 263,00 141 920,69 155 430,76 31,02 29,76
En outre, il a été aussi constaté au niveau du secteur public un retard dans la mise en place
des crédits votés et la libération de ces crédits pour leur utilisation effective. Il y a des
réorientations budgétaires non prévues et dues probablement à l’absence d’un mécanisme
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 44 sur 142
fiable de contrôle et d’autorisation tant au niveau central de l’État qu’au niveau des structures
sanitaires subventionnées telles que les EPA. La même difficulté se retrouve au niveau des
autres formations sanitaires publiques.
Ces principaux facteurs semblent être à la base des difficultés rencontrées au niveau du
principal partenaire public qu’est l’ONPPC de se constituer un fonds de roulement pour
répondre aux besoins du système de santé.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 45 sur 142
II. METHODOLOGIE D’ELABORATION DU PLAN STRATÉGIQUE
Le présent plan stratégique est issu d’une large concertation qui a concerné tous les acteurs
impliqués dans la gestion de la chaine d’approvisionnement des produits de santé. Il s’est
voulu un plan fédérateur de toutes les actions qui se mèneront dans le cadre du
développement de la chaine d’approvisionnement. Le plan concentre la vision du Ministère
de la Santé Publique, et par là du gouvernement nigérien, en matière d’accès à des produits
de santé de qualité. Afin d’être un document de référence pour l’ensemble des acteurs,
l’élaboration du présent plan stratégique a tenu compte des actions déjà engagées
(évaluation, plan opérationnel, mise en place de nouvelles stratégies, etc.). En tant que plan
stratégique, il a permis de définir les actions prioritaires en matière de renforcement de la
chaine d’approvisionnement à travers une approche de planification basée sur les résultats.
Ainsi, au fur et à mesure de la mise en œuvre du présent plan stratégique, l’impact, les effets,
les produits et les résultats opérationnels pourront être évalués à travers des indicateurs
objectivement vérifiables. Cette approche est aussi un moyen d’améliorer l’efficacité et la
responsabilité de la gestion en faisant participer les principaux intervenants à la définition des
résultats escomptés, en évaluant les risques, en suivant les progrès vers ces résultats, en
intégrant les leçons apprises dans les décisions de gestion et les rapports sur le rendement.
Pour aboutir à cette planification, qui se veut innovante et inclusive, la démarche suivante a
été adoptée :
1. Production d’un draft initial par un groupe d’experts du ministère de la santé qui a
permis de faire l’analyse de la situation (2013) ;
2. Réalisation d’une cartographie des approvisionnements en 2016‐2017 qui a permis de
mettre à jour l’analyse de la situation, d’identifier les parties prenantes, de décrire le
rôle de chaque acteur ;
3. Revue du draft initial par un groupe d’expert du Ministère de la santé et le soutien du
chargé de programme médicament essentiel de l’OMS au Burkina Faso en octobre
2017 ;
4. Elaboration d’un draft 0 suivant la planification axée sur les résultats par le chargé de
programme médicaments essentiels du bureau OMS Burkina Faso en mai 2018 ;
5. Organisation d’un atelier de validation en juin 2018 ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 46 sur 142
6. Soumission d’un draft 1 issu de l’atelier de validation au niveau national aux différents
partenaires du Ministère de la santé en juin 2018 ;
7. Finalisation du draft 2 prenant en compte les contributions des partenaires techniques
et financiers en juin 2018 ;
8. Soumission du projet au Gouvernement pour adoption en juillet 2018.
Dans un second temps, une équipe de consultant est venue appuyer le pays pour la
finalisation du document. En ce sens, le MSP a demandé à ce qu’une mise à jour de l’analyse
situationnelle soit réalisée afin de prioriser les problèmes, de développer des activités,
d’élaborer un plan de suivi/évaluation, de budgéter le plan, de préparer un document de
plaidoyer en vue de la table ronde avec les PTFs et enfin d’animer cette table ronde.
Cette deuxième étape s’est déroulée comme suit :
9. Une revue documentaire a été faite par les consultants avec principalement les
nouveaux documents disponibles ;
10. Des entretiens individuels ont été réalisés avec les différents acteurs de la chaîne
d’approvisionnement ;
11. Un atelier de revue de l’analyse situationnelle sous forme d’analyse SWOT a été tenu
avec les parties prenantes ;
12. Une présentation de l’analyse SWOT a été faite au niveau du MSP ;
13. Un arbre à problèmes, développé sur la base de l’analyse SWOT, a été réalisé et les
axes stratégiques issus de ces travaux ont été définis sous forme d’effets et de
produits, conformément à l’approche GAR ;
14. Un atelier d’écriture de quatre jours a été organisé avec les parties prenantes, pour
développer les actions à mener. Cet atelier a permis d’initier la budgétisation et
l’élaboration du plan de suivi/évaluation ;
15. Un premier draft du PSA, du plan de suivi/évaluation et du budget ont été soumis à la
DPH/MT ;
16. Des travaux supplémentaires de finalisation ont ensuite été menés avec un comité
restreint ;
17. Un second draft des documents a été soumis après intégration des données
complémentaires ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 47 sur 142
18. Un atelier de validation technique a été organisé pour finaliser les documents ;
19. Un atelier d’élaboration du document de plaidoyer a été organisé avec les entités de
mise en œuvre.
20. Une table‐ronde de mobilisation des fonds, présidée par le Ministre de la Santé
Publique, a été organisée avec les PTFs. Cette table‐ronde a clôturé le processus.
Il faut noter que ce processus a été accompagné par un comité ad hoc constitué de PTFs
autour de la DPH/MT et de l’ONPPC. Ce comité s’est réuni chaque semaine durant la période
de la consultance.
III. ANALYSE DE LA SITUATION DU SYSTEME NATIONAL
D’APPROVISIONNEMENT
1. Analyse SWOT
L’analyse de la situation de SNA a été préparée par les consultants et revue en atelier par les
acteurs de la chaîne d’approvisionnement ; elle a ensuite été présentée pour validation au
Ministère de la Santé Publique.
Elle comprend d’une part les acquis, d’autre part l’analyse SWOT des fonctions de la chaîne
d’approvisionnement : les fonctions d’appui comme le cadre réglementaire ou la
gouvernance, et les fonctions propres au cycle d’approvisionnement comme la sélection,
l’acquisition, etc.
a. Analyse globale du système national d’approvisionnement
Cette partie concerne les fonctions transversales, en appui à la chaîne d’approvisionnement.
1. Cadre juridique
Acquis
• Existence des organes et institutions de mise en œuvre des dispositions légales et
réglementaires (DPH/MT, IGS, ONPPC, LANSPEX, DLS, SONIPHAR) ;
• Existence d’une Loi portant législation pharmaceutique et son dispositif réglementaire
d’application (ordonnance, décret, arrêtés…).
Forces
• Harmonisation des prix des médicaments sur l’ensemble du territoire ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 48 sur 142
• Existence d’un projet d’arrêté portant création de la chaine unique d’approvisionnement ;
• Existence des organes et institutions de mise en œuvre des dispositions légales et
réglementaires (DPH/MT, IGS, ONPPC, LANSPEX, DLS, SONIPHAR) ;
• Existence d’une Loi portant législation pharmaceutique et son dispositif réglementaire
(décret, arrêtés…).
Opportunités
• Existence d’un projet de contrat type entre l’ONPPC et les PTF ;
• Recommandation de l’audit organisationnelle et institutionnelle de l’ONPPC par l’ACAME
proposant la révision du statut actuel (EPIC) ;
• Existence de cadre réglementaire dans l’espace communautaire sur la pharmacie
(UEMOA, CEDEAO).
Menaces
• Non adoption de l’arrêté portant création de la chaine unique d’approvisionnement.
2. Gouvernance et leadership
Acquis
• Existence de plusieurs comités de coordination des différents processus
d’approvisionnement (Comité stratégique de la chaine d’approvisionnement en produits
de santé, Comité technique de la chaine d’approvisionnement en produits) ;
• Existence d’un cadre de dialogue national en matière d’approvisionnement ;
• Existence d’un document de planification pour le développement du secteur de la santé
(PDS 2017‐2021, Stratégie nationale de financement de la santé) ;
• Existence d’une politique nationale de santé ;
• Existence d’une politique pharmaceutique ;
• Existence d’un plan directeur pharmaceutique national de consolidation ;
• Existence de stratégies nationales en matière de médecine traditionnelle, de
pharmacovigilance et de lutte contre le marché illicite de médicaments ;
• Existence d’un plan directeur de mise en œuvre de la médecine traditionnelle ;
• Existence d’un document sur les comptes nationaux de santé ;
• Existence des textes régissant le fonctionnement et l’organisation du secteur ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 49 sur 142
• Existence des organes et institutions de mise en œuvre des dispositions légales et
réglementaires (DPH/MT, ONPPC, LANSPEX, IGS, DLS, CNERS) ;
• Existence d’un manuel de procédures de l’ONPPC ;
• Implication des communautés dans la gestion des produits de santé au niveau
périphérique (DS, CSI, CS et RC) ;
• Existence de sous‐comité de quantification pour le VIH, Tuberculose et le paludisme,
Nutrition, SR, … ;
• Existence du guide de supervision vulgarisé à différents niveaux.
Forces
• Existence de cadres de pilotage et de coordination ;
• Les documents de politiques, normes et procédures sont disponibles ;
• Révision en cours du manuel de procédures de l’ONPPC.
Faiblesses
• Non révision de la Politique Pharmaceutique Nationale de 1995 ;
• Faible fonctionnalité des comités nationaux stratégique et technique de la chaine
d’approvisionnement en produits de santé ;
• Absence de comités régionaux de quantification ;
• Non‐exécution des supervisions prévues dans le PDS 2017‐2021 ;
• Statut actuel de l’ONPPC ne permet pas de prendre en charge la chaine unique de façon
efficace ;
• Faiblesse dans la coordination des différents acteurs impliqués dans le système national
d’approvisionnement en produits de santé ;
• Faiblesse de l’autorité de régulation (insuffisance de RH qualifié, insuffisance de moyens
financiers, cadre institutionnel) ;
• Insuffisances dans la gestion des services pharmaceutiques à tous les niveaux
(redevabilité) ;
• Absence de mécanisme de suivi et évaluation des projets et programmes en charge de la
chaine d’approvisionnement ;
• Faiblesse du dialogue au niveau régional entre les autorités administratives et les
collectivités locales pour la gestion de la chaine d’approvisionnement en produits de
santé ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 50 sur 142
• Insuffisance dans l’organisation des inspections pharmaceutiques ;
• Inspections pharmaceutiques non coordonnées avec l’autorité de règlementation
pharmaceutique ;
• Insuffisance de mécanisme fiable de contrôle du respect de la réglementation en termes
de circuit d’acquisitions des produits de santé tant au niveau central qu’au niveau des
structures sanitaires subventionnées telles que les EPA, EPIC ;
• Déconcentration incomplète des services pharmaceutiques ;
• Stratégie de la Médecine Traditionnelle élaborée mais non adoptée ;
• Ingérence de certains acteurs et structures non habilités dans la gestion des questions
pharmaceutiques.
• Absence d’un cadre de coordination/concertation entre les organes et les institutions de
mise en œuvre des dispositions légales et réglementaires ;
Opportunités
• Pratique de réunions de coordination régulières avec les PTFs (comité ad hoc) qui
pourraient devenir un cadre de concertation des acteurs de la chaine ;
• Volonté politique affirmée pour la réforme de la chaine d’approvisionnement ;
• Existence d’une Autorité de Régulation de Marchés Publics (ARMP).
Menaces
• Autorisations d’ouverture de dépôts pharmaceutiques au niveau périphérique sans avis
technique de la DRSP ;
• Développement de circuit parallèle d’importation, de stockage et de distribution par les
partenaires ;
• Développement de marché illicite des médicaments.
3. Financement
Acquis
• Existence d’un système de participation communautaire ;
• Existence d’un document sur les comptes nationaux de santé ;
• Existence d’un budget alloué par l’Etat pour l’achat des produits de santé ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 51 sur 142
• Dotation initiale en produits de santé au niveau du secteur non hospitalier dans le cadre
du recouvrement partiel des coûts des produits de santé (environ 3 milliards de F CFA soit
plus de 9% des dépenses pharmaceutiques totales) ;
• Existence de textes instituant la gratuité des soins ;
• Existence du Fonds Commun.
Faiblesses
• Dysfonctionnement dans le système de gratuité des soins : 1) sous‐estimation des tarifs
des prestations éligibles ; 2) non sécurisation de la ligne budgétaire (retard dans les
remboursements des demandes validées) ; 3) absence de décentralisation dans le
dispositif de validation et remboursement des factures (retard de traitement des
demandes de remboursement) ;
• Dysfonctionnement dans le système de recouvrement des coûts ;
• Absence de maitrise sur la contribution réelle des PTFs et autres ONGs ;
• Budgétisation insuffisante des besoins RH et intrants ;
• Sous financement du secteur pharmaceutique par l’ETAT et les collectivités (15% et 10%) ;
• Faible sécurisation des lignes budgétaires spécifiques aux produits de santé ;
• Difficulté financière de l’ONPPC ;
• Principe du Compte Unique au Trésor Public trop contraignant pour les usagers ;
• Non sécurisation des fonds propres de chaque structure au Trésor Public ;
• Absence de stratégie de panier commun pour l’acquisition des produits de santé.
Opportunités
• Existence d’une évaluation de la gratuité recommandant : 1) l’institution d’une agence de
tiers payant pour la gestion, 2) la décentralisation et le remboursement des factures au
niveau régional, 3) l’introduction du financement basé sur les résultats ;
• Existence de plusieurs PTFs pour le financement des produits de santé ;
• Existence d’un système de participation communautaire.
Menaces
• Insuffisance de couverture maladie universelle (faute d’offres et de demandes) ;
• Ressources financières insuffisantes pour financer les besoins de transformation ;
• Manque de visibilité sur les financements des PTFs (moyens/long terme).
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 52 sur 142
4. Ressources humaines
Acquis
• Existence de normes standards pour les RH par niveau et par type de personnel ;
• Existence des écoles et instituts de formation publics et privés ;
• Existence de deux facultés de pharmacie ;
• Existence de curricula de formation harmonisée ;
• Existence d’un Plan de développement des Ressources Humaines 2011‐2020 ;
• Existence d’un Plan de suivi de carrière des agents.
Forces
• Existence de pharmaciens dans chaque centrale d’achat et officine du secteur privé ;
• La plupart des institutions du secteur pharmaceutique (DPH/MT, ONPPC, DLS, SONIPHAR)
sont dirigées par des pharmaciens.
Faiblesses
• Absence de pharmaciens au niveau des DS ;
• Insuffisance de ressources humaines qualifiées dans tous les domaines du secteur
pharmaceutique public ;
• Absence de ressources humaines spécialisées (socio‐anthropologiques, juridiques,
économiques, logisticien de santé etc.) dans la gestion du secteur pharmaceutique ;
• Non implication des pharmaciens dans l’approvisionnement des produits de santé dans
les formations sanitaires ;
• Insuffisance d’un système de motivation du personnel ;
• Absence de fiches de fonction pour chaque membre du personnel décrivant notamment
ses rôles et responsabilités.
Opportunités
• Disponibilité prochaine de pharmaciens nationaux avec les 2 Facultés de pharmacie ;
• Appui technique et financier des PTF pour le renforcement des capacités ;
• Mise à disposition d’assistance technique par les PTF.
Menaces
• Précarité des agents nommés aux postes à responsabilité (turn over) ;
• Utilisation de personnel non approprié dans la gestion des produits de santé ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 53 sur 142
• Postes budgétaires indisponibles ou insuffisants ;
• Faible prise en compte de la problématique de la gestion de la chaine
d’approvisionnement dans les curricula de la formation des pharmaciens (nécessité de
développer des ateliers/DU sur cette composante) ;
• Insuffisance des enseignants qualifiés dans les écoles de santé ;
• Absence de formation pour les préparateurs en pharmacie.
5. Fonctions réglementaires pharmaceutiques : Homologation
Acquis
• Existence d’un logiciel de gestion des données d’AMM (SIAMED) ;
• Transposition en 2013 du règlement N°06 de L’UEMOA relatif à l’homologation des
produits pharmaceutiques à usage humain ;
• Transposition des lignes directrices pour l’homologation des compléments nutritionnels ;
• Mise en place des organes chargés de l’évaluation des produits de santé (comité
d’experts, commission nationale d’homologation) ;
• Délégation de signature du Ministre de la Santé à la Directrice de la DPH/MT pour l’octroi
des AMM.
Forces
• Régularité de réunion de la Commission nationale d’homologation ;
• Traitement informatisé des données d’AMM (SIAMED) ;
• Réduction des délais d’octroi d’AMM par la délégation de signature ;
• Existence de procédures relatives à l’homologation des produits pharmaceutiques à usage
humain harmonisées à la zone UEMOA.
Faiblesses
• Insuffisance du contrôle à l’importation ;
• Problème de traçabilité des anciens dossiers de demande d’AMM (problème d’archivage :
espace, non digitalisation) ;
• Absence d’un document cadre des procédures d’homologation ;
• Insuffisance dans la gestion des données compilées exploitables ;
• Retard dans le traitement des demandes d’AMM (existence de demandes non traitées
datant de 2014) ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 54 sur 142
• Absence de nomenclature nationale (SIAMED pas à jour) ;
• Insuffisance dans le suivi de la validité des AMM ;
• Non dématérialisation des importations (autorisations d’importations manuelles /
papiers) ;
• Profil non adéquat de certains membres dans le comité d’homologation (insuffisance
d’experts spécialisés dans des domaines spécifiques de la pharmacie).
6. Fonctions réglementaires pharmaceutiques : Essais cliniques
Acquis
• Existence d’un comité national d’éthique et de recherche en santé (CNERS).
Forces
• Rien de répertorier
Faiblesses
• Absence de suivi réglementaire et de contrôle des médicaments soumis aux essais
cliniques ;
• Absence de cadre de concertation entre le comité nationale d’éthique et de recherche en
santé et la direction de la pharmacie (pour les autorisations d’essais cliniques, le suivi des
effets indésirables) ;
• Absence de comité spécifique pour l’attribution des autorisations des essais cliniques ;
• Absence d’inspection des sites des essais cliniques.
7. Fonctions réglementaires pharmaceutiques : Contrôle Qualité
Acquis
• Existence d’une réglementation en matière de contrôle de qualité à l’importation ;
• Existence d’un arrêté instituant le contrôle de qualité des MEGs avant la mise à la
consommation ;
• Existence d’une Directive nationale applicable au plan de surveillance de la qualité des
médicaments ;
• Existence d’un laboratoire de contrôle de qualité (LANSPEX).
Forces
• Renforcement des capacités du LANSPEX en cours (SWEDD).
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 55 sur 142
Faiblesses
• Absence de procédures instituant la mise en œuvre de l’arrêté instituant le contrôle de
qualité des médicaments importés et produits localement avant leur mise en circulation ;
• Absence de gestion des non conformités (LANSPEX ne fait pas de rapport sur les non
conformités) ;
• Non‐respect de l’Arrêté 00281/MSP/DPHL du 18 novembre 1998 instituant le contrôle de
qualité des médicaments génériques avant leur mise à la consommation ;
• Obsolescence des équipements du LANSPEX pour le contrôle de qualité ;
• Difficulté d’approvisionnement en substances de référence ;
• Absence de pré‐qualification OMS et certification ISO 17025 du LANSPEX ;
• Absence d’activités de contrôle qualité en post‐marketing ;
• Non application de la Directive nationale applicable au plan de surveillance de la qualité
des médicaments.
Opportunités
• Renouvellement des équipements du laboratoire en cours (SWEDD) ;
• Accord d’accompagnement de LANSPEX dans le processus d’accréditation (CORAQ).
Menaces
• Prolifération du marché illicite des produits de santé ;
• Problème de coordination dans la mise en œuvre de la stratégie de contrôle de qualité.
8. Fonctions réglementaires pharmaceutiques : Inspection pharmaceutique
Acquis
• Existence d’une inspection générale des services ;
• Existence de textes régissant l’inspection des services pharmaceutiques ;
• Existence de textes instituant la prestation de serment par les inspecteurs
pharmaceutiques devant la cour d’appel ;
• Assermentation des pharmaciens inspecteurs.
Forces
• Inspection régulière des établissements pharmaceutiques.
Faiblesses
• Absence de service d’inspection pharmaceutique au sein de la DPH/MT ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 56 sur 142
• Absence d’inspecteurs pharmaceutiques spécialisés en BPS, BPD, BPF, BPC et autres
processus pharmaceutiques obligatoires.
Menaces
• Faible volonté politique pour la mise en place d’une inspection pharmaceutique au niveau
de la DPH/MT.
9. Fonctions réglementaires pharmaceutiques : Pharmacovigilance
Acquis
• Existence d’un arrêté portant création, missions et organisation des organes du Système
National des Vigilances des produits de santé à usage humain (n°253/MSP/DGSP/DPH/MT
du 22/07/2014) ;
• Existence d’organes fonctionnels des vigilances à tous les niveaux ; Commission nationale
de pharmacovigilance, Comité régionaux de pharmacovigilance, Comité de
pharmacovigilance au niveau des DS, Comité technique de vigilance ;
• Existence d’un plan stratégique de pharmacovigilance validé ainsi que des outils de
collecte de données ;
• Existence de fiches de notification des effets indésirables et des MAPI au niveau des
structures de santé.
Forces
• Régularité des réunions du Comité technique de pharmacovigilance ;
• Existence d’un Comité de pharmacovigilance fonctionnel au niveau de l’hôpital national
Lamordé.
Faiblesses
• Peu de notifications ;
• Absence de comité thérapeutique et pharmaceutique dans les hôpitaux.
Opportunités
• Participation au système international de l’OMS, Vigiflow ;
• Adhésion des PTFs dans la mise en œuvre.
Menaces
• Arrêt de traitement précoce.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 57 sur 142
10. Fonctions réglementaires pharmaceutiques : Produits médicaux « Sous standards et
falsifiés »
Acquis
• Existence d’une réglementation sur le marché illicite des médicaments ;
• Participation au programme d’alerte mondial de l’OMS (le Niger fait partir des pays les
plus actifs) ;
• Nomination d’un point focal et un suppléant en charge des produits médicaux sous‐
standard et falsifiés ;
• Existence d’une stratégie nationale de lutte contre le marché illicite ;
• Bonne collaboration entre les forces de sécurité et la direction de la pharmacie.
Faiblesses
• Non adoption de la stratégie nationale de lutte contre le marché illicite ;
• Insuffisance dans la répression des contrevenants ;
• Non fonctionnalité du comité interministériel de lutte contre les médicaments falsifiés ;
• Insuffisance d’instructions et de formation sur le contrôle visuel des médicaments faux et
falsifiés.
Opportunités
• Existence du programme d’alerte mondial de l’OMS ;
• Existence d’un comité interministériel de lutte contre les médicaments falsifiés ;
• Bonne collaboration entre les forces de défense et de sécurité et la direction de la
pharmacie ;
• La Convention Médicrime et le Global Surveillance Monitoring System (GSMS) de l’OMS.
Menaces
• Faiblesse du pouvoir d’achat de la population (21 $US/personne/an contre 34 $US
préconisés par l’OMS) ;
• Insuffisance du budget de l’État alloué aux produits de santé ;
• Non aboutissement/application des mesures correctives/sanctions prises contre les
acteurs du marché illicite.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 58 sur 142
11. Fonctions réglementaires pharmaceutiques : Contrôle à l’importation
Acquis
• Existence d’une réglementation sur l’importation ;
• Utilisation de cachet sec pour éviter la falsification des autorisations de demande
d’importation ;
• Existence d’un système de traçabilité et d’archivage des autorisations d’importation.
Forces
• Sécurisation des autorisations d’importation ;
• Collaboration entre les services douaniers et la DPH/MT.
Faiblesses
• Absence de base de données de suivi des importations ;
• Absence de procédures opérationnelles standards validées pour la mise en œuvre du
contrôle des demandes d’autorisation d’importation ;
• Absence de procédures d’importation ;
• Absence de textes règlementaires pour les produits de santé (dispositifs médicaux (DM)
et dispositifs médicaux de diagnostic in vitro (DM DIV)) ;
• Nombre élevé d’officines pharmaceutiques qui importent ;
• Absence d’informations sur les activités de la police sanitaire aux frontières concernant
l’entrée des médicaments.
Menaces
• Importation réalisée par certaines structures, personnes physiques sans l’obtention des
autorisations d’importation ;
• Importation réalisée par certaines structures, personnes physiques non habilité dans
l’importation des produits de santé.
12. Produits de santé essentiels : médicaments, vaccins, dispositifs médicaux
Acquis
• Existence d’une Liste Nationale des Médicaments Essentiels (LNME) ;
• Existence de guide thérapeutique national ;
• Existence d’outils harmonisés de gestion de stocks.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 59 sur 142
Forces
• Liste nationale des médicaments essentiels révisée en 2018 ;
• Liste nationale de dispositifs médicaux en cours d’élaboration.
Faiblesses
• Non harmonisation des logiciels de gestion des stocks à tous les niveaux de la pyramide
sanitaire ;
• Absence d’une politique nationale de gestion des DM et DM DIV ;
• Absence de réglementation relative aux DM et DM DIV ;
• Absence d’homologation des DM et des DM DIV ;
• Non harmonisation des plateaux techniques des laboratoires par niveau de la pyramide
sanitaire.
13. Produits de santé essentiels : produits sanguins labiles et dérivés du sang
Acquis
• Existence d’une législation et d’une réglementation sur les produits sanguins ;
• Mise en place des organes fonctionnels (CNTS et 5 CRTS) ;
• Existence d’équipements adaptés au traitement du sang et la conservation des produits
sanguins ;
• Existence de 2 unités mobiles de collecte de sang ;
• Existence de nouveaux équipements.
Forces
• Existence d’une communication pour la promotion du don du sang en cours d’élaboration.
Faiblesses
• Absence des produits dérivés du sang dans la LNME ;
• Obsolescence de la Politique National de transfusion sanguine ;
• Absence de plan stratégique du CNTS ;
• Absence d’un système d’hémovigilance ;
• Infrastructures non adaptées aux nouvelles technologies de stockage et la conservation
des sangs et dérivés ;
• Insuffisance de disponibilité (collecte, production et distribution) de sang et dérivés ;
• Moyens financiers insuffisants pour la mise en œuvre de la stratégie de collecte du sang ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 60 sur 142
• Absence d’un système de recouvrement des coûts pour les produits sanguins ;
• Absence d’espaces dédiés aux prélèvements et traitements des produits sanguins au
niveau des CRTS, CHR et CME ;
• Insuffisance de compétences dans l’utilisation des nouvelles technologies biologiques et
scientifique ;
• Insuffisance de personnel qualifié ;
• Insuffisance de formation des prescripteurs à l’usage rationnelle des produits sanguins ;
• Difficulté dans l’acquisition des médicaments dérivés du sang ;
• Absence d’incinérateurs appropriés au niveau du CNTS et des CRTS pour la destruction
des produits sanguins et des déchets liés aux activités de prélèvement, traitement et
transfusion ;
• Non exonération de certains dispositifs médicaux (DM) et dispositifs médicaux de
diagnostic in vitro (DM DIV).
14. Produits de santé essentiels : phytomédicaments
Acquis
• Existence d’une législation et d’une réglementation en matière médecine traditionnelle ;
• Existence d’une division de la médecine traditionnelle au sein la DPH/MT ;
• Existence de référentiels sur l’identification des tradipraticiens de santé et sur
l’homologation des médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle ;
• Existence de procédures pour le contrôle qualité des phytomédicaments ;
• Instauration d’une journée nationale de la médecine traditionnelle depuis aout 2003.
Faiblesses
• Insuffisance du financement de l’État et des PTFs pour la médecine traditionnelle ;
• Non adoption de la Stratégie nationale de la médecine traditionnelle.
Menaces
• Exposition des populations à des tradipraticiens non référencés.
b. Analyse spécifique de la chaine d’approvisionnement
Cette partie identifie les principales fonctions du cycle d’approvisionnement en produits de santé.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 61 sur 142
1. Sélection des produits de santé
Acquis
• Existence d’une réglementation sur la sélection ;
• Existence de la liste nationale des médicaments essentiels (LNME) ;
• Existence d’un arrêté portant révision de la LNME ;
• Existence d’un Comité de sélection de la LNME chargé de la révision de la LNME.
Forces
• Révision tous les deux ans de la LNME (dernière révision en 2018) ;
• Diffusion de la LNME à tous les niveaux de la pyramide sanitaire (soft et hard) ;
• Implication des parties prenantes dans la révision de la LNME ;
• Schéma thérapeutique élaboré sur la base de la LNME.
Faiblesses
• Absence de procédure pour la révision de la LNME (préparations des informations,
justifications…) ;
• Non‐respect de la LNME par les structures sanitaires pour approvisionnement ;
• Non‐respect de la LNME par les PTFs /ONGs ;
• Non‐respect des schémas thérapeutiques par les cliniciens ;
• Non intégration des produits dérivés du sang dans la LNME.
Menaces
• Non‐respect de la liste nationale de médicaments essentiels pour les dons ;
• Non‐respect de l’arrêté instituant les critères et conditions relatives aux dons en
médicaments ;
• Influence des délégués médicaux pour la prescription des spécialités.
2. Acquisition des produits de santé
Acquis
• Existence de la réglementation en matière d’importation des produits de santé ;
• Existence de procédures de passation de marché ;
• Existence d’outils de gestion et des commandes des produits de santé pour les formations
sanitaires publiques ;
• Existence d’un module de formation sur la quantification et la gestion des stocks ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 62 sur 142
• Existence de budget alloué aux formations sanitaires publiques destiné à l’achat des
produits de santé ;
• Existence du système de recouvrement des coûts ;
• Existence d’un circuit de commandes des formations sanitaire publiques ;
• Existence des comités de gestion des produits de santé au niveau périphériques ;
• Formation en gestion des stocks des gestionnaires de produits de santé ;
• Existence de comités nationaux stratégique et technique de la chaine
d’approvisionnement en produits de santé ;
• Existence d’une centrale d’achat nationale, l’ONPPC ;
• Existence de 8 grossistes dans le secteur privé.
Forces
Harmonisation des outils de gestion de stock.
Faiblesses
• Ruptures chroniques des stocks au niveau de l’ONPPC ;
• Faible disponibilité de produits à tous les niveaux ;
• Non‐respect de l’arrêté instituant les critères et conditions relatives aux dons en
médicaments ;
• Non révision du module de formation sur la quantification et la gestion des stocks ;
• Insuffisance de suivi de stock au niveau national ;
• Faible maitrise des méthodes de quantification ;
• Insuffisance de données de qualité ;
• Mauvaise tenue des outils de gestion des produits de santé ;
• Non‐respect du circuit des commandes par les formations sanitaires publiques ;
• Difficultés financières des formations sanitaires publiques pour se réapprovisionner en
produits de santé ;
• Difficultés RH des formations sanitaires publiques pour se réapprovisionner en produits
de santé ;
• Difficultés financières des formations sanitaires publiques pour l’approvisionnement des
DM DIV ;
• Difficultés RH des formations sanitaires publiques pour l’approvisionnement des DM DIV ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 63 sur 142
• Insuffisance de personnel qualifié à l’ONPPC (1 pharmacien uniquement pour dépôt de
zone de Niamey, aucun pour les deux autres dépôts de zone) ;
• Faible capacité financière de l’ONPPC ;
• Non diffusion des nouveaux outils harmonisés de gestion de stock ;
• Absence de formation sur l’utilisation des nouveaux outils harmonisés de gestion de
stock ;
• Faible performance des comités de gestion des produits de santé au niveau périphérique ;
• Insuffisance de coordination des plans d’approvisionnement des PTFs au niveau de
l’ONPPC ;
• Absence d’harmonisation des équipements de laboratoire par niveau ;
• Absence de procédure pour la rétrocession entre les formations sanitaires ;
• Personnel qualifié insuffisant à l’ONPPC.
Opportunités
• Appui de partenaires pour l’achat des produits de santé ;
• Existence de la production locale ;
• Existence de centrales d’achats privées.
Menaces
• Faible capacité de production locale de médicaments ;
• Absence d’exonération des matières premières rentrant dans la fabrication des
médicaments (majoration des coûts de production) ;
• Lenteur de l’État dans le règlement des engagements financiers de l’ONPPC ;
• Difficultés dans la mobilisation des fonds au Trésor Public (ONPPC soumis au respect des
textes régissant les structures publiques) ;
• Difficulté dans le recouvrement des fonds au trésor public pour le règlement des
fournisseurs ;
• Dépendance aux PTFs pour l’approvisionnement de certains produits de santé (zinc).
3. Stockage des produits de santé
Acquis
Situation globale
• Disponibilité des aires de stockage tant au niveau du secteur privé que du public ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 64 sur 142
• Existence d’un personnel chargé du stockage des produits ;
• Existence d’une chaine de froid au niveau public et privé ;
• Existence d’une Directive national applicable à la conservation et à la distribution des
produits de santé.
Situation au niveau des hôpitaux nationaux
• Existence des pharmacies hospitalières de cession ;
• Existence de chambres froides ;
• Existence de personnels pour la gestion des stocks ;
• Existence des outils de gestion des stocks.
Situation au niveau des DRSP, CHR, CSME
• Existence des pharmacies hospitalières et de pharmacies de cession ;
• Existence de chambres froides au niveau des DRSP de Zinder, Tillabéry,
• Existence de personnels pour la gestion des stocks ;
• Existence des outils de gestion des stocks.
Situation au niveau des HD
• Existence d’une chaine de froid
• Existence d’un local tenant lieu de pharmacie de district
• Existence des outils de gestion des stocks.
Situation au niveau des CSI et CS
• Existence d’une chaine de froid ;
• Existence d’un local tenant lieu de dépôt de produits de santé ;
• Existence des outils de gestion des stocks.
Situation au niveau des officines
• Existence de locaux adaptés au stockage des produits de santé ;
• Existence de systèmes informatisés de gestion des stocks.
Situation au niveau des grossistes privés
• Existence de locaux adaptés au stockage des produits de santé ;
• Existence de systèmes informatisés de gestion des stocks.
Forces
• Harmonisation des outils de gestion de stock ;
• Monitoring de la température (papier) à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 65 sur 142
• Agents formés aux BPS.
Faiblesses
• Insuffisance de personnel qualifié pour la gestion des stocks ;
• Insuffisance et inadaptation des infrastructures de stockage à tous les niveaux (surface,
équipements, conditions thermique et hygrométrique) ;
• Logiciel de gestion comptable non déployé dans les autres sites de l’ONPPC ;
• Absence d’un logiciel harmonisé de gestion de stock ;
• Insuffisance du système de traçabilité des produits de santé ;
• Absence d’un système d’archivage performant ;
• Insuffisance de supervision des personnels en charge de la gestion des produits de santé
à tous les niveaux ;
• Insuffisance dans la tenue et l’archivage des outils de gestion de stock ;
• Absence de procédure écrite de gestion de stock ;
• Non mise en œuvre des mesures correctives en cas de rupture de la chaine de froid ;
• Vétusté des équipements de la chaine de froid ;
• Mobilité des agents formés.
Opportunités
• Appui des PTFs pour le renforcement/amélioration des conditions de stockage.
Menaces
• Manque de chambre froide à l’aéroport.
4. Distribution des produits de santé
Acquis
Situation globale
• Existence d’une Directive national applicable à la conservation et distribution des produits
de santé ;
• Existence de 8 grossistes privés fonctionnels.
Réseau de distribution de l’ONPPC du niveau central jusqu’au niveau district
• Existence de camions frigorifiques de transport ;
• Existence de camions de transports ;
• Existence d’un circuit officiel de distribution ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 66 sur 142
• Existence des comités de gestion chargés de la réception des produits ;
• Existence de procédures de réception des produits à tous les niveaux ;
• Existence d’un plan de distribution des vaccins.
Réseau de distribution du secteur privé
• Existence de propres moyens de transport sur Niamey (contractualisation des moyens de
transports en province) ;
• Existence d’un réseau de distribution.
Forces
• Acquisition des 6 camions (4 camions 30 tonnes et 2 de 10 tonnes) ;
• Respect du plan de distribution des vaccins ;
• Agents formés aux BPD.
Faiblesses
• Non‐respect du circuit de distribution ;
• Absence de plan de distribution jusqu’au niveau DS ;
• Absence d’harmonisation des plans de distribution ;
• Absence de procédure écrite pour le circuit de distribution ;
• Non‐respect du plan d’approvisionnement par les formations sanitaires publiques ;
• Absence de distribution jusqu’au dernier km ;
• Absence d’un plan de maintenance pour la logistique roulante ;
• Mobilité des agents formés aux BPD.
Opportunités
• Existence d’un draft de création d’une chaine unique ;
• Existence de transporteurs locaux ;
• Appui des PTFs dans le renforcement des capacités ;
• Appui de l’Etat pour l’acquisition de camions de transport.
5. Utilisation et usage rationnel des produits de santé
Acquis
• Existence de protocoles de prise en charge des maladies des programmes ;
• Existence d’un guide thérapeutique national ;
• Réglementation de la prescription ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 67 sur 142
• Existence d’une la LNME ;
• Existence d’un dispositif de formation continu de personnel sur l’utilisation des protocoles
de prise en charge ;
• Existence des ordinogrammes/arbre de décision ;
• Existence de comité de pharmacovigilance ;
• Existence de formation sur l’usage rationnel pour les cliniciens du niveau central, les
pharmaciens du privé, les médecins régionaux et districts.
Forces
• Guide thérapeutique révisé en 2018.
Faiblesses
• Insuffisance de personnel qualifié pour la dispensation au niveau des CHR, CSME, HN et
pharmacies populaires ;
• Inadaptation du profil et des contenus de la formation du personnel de dispensation ;
• Non‐respect de la liste nationale des médicaments essentiels par certains prescripteurs ;
• Absence d’une stratégie nationale de promotion de l’usage rationnel et de lutte contre la
résistance ;
• Non diffusion du guide thérapeutique ;
• Non‐respect du guide thérapeutique ;
• Absence de comité thérapeutique ;
• Non‐respect du circuit du malade à tous les niveaux de la pyramide sanitaire (surcharge
entrainant des erreurs de prescription) ;
• Non révision du guide SPT « Stratégie‐plainte‐traitement » ;
• Arrêt de la formation des agents sur le guide SPT.
•
Menaces
• Influence des délégués médicaux sur les prescriptions.
6. Système d’information de gestion logistique
Acquis
• Mise en place du DHIS2 ;
• Existence de différents outils de collecte de données logistiques ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 68 sur 142
• Formation des différents acteurs à l’utilisation du DHIS2 ;
• Existence du logiciel Sage 100 à l’ONPPC.
Forces
• Formation sur DHIS2 des gestionnaires de données à tous les niveaux de la pyramide
sanitaires (SPIS, CSE, Chefs CSI) ;
• Formation des chefs SR, points focaux SR, CSE, MCD, pharmaciens régionaux sur le logiciel
Chanel ;
• Existence d’une feuille de route pour la mise en place du SIGL papier ;
• Existence de logiciels de gestion de stock aux niveaux régional et du district ;
• Missions de supervision régulière au niveau régional et district (trimestriel et semestriel).
Faiblesses
• Non harmonisation des outils de rapportage ;
• Logiciels de gestion des produits de santé non harmonisés ;
• Faible/absence d’interconnexion des outils de gestion informatique avec le DHIS2 ;
• Procédures inadéquates ou non appliquées pour assurer une bonne organisation et
répartition des tâches entre les différentes parties prenantes impliquées dans la gestion
des informations logistiques de la chaine d’approvisionnement ;
• Absence de système d’alerte (seuil) ;
• Non disponibilité des données logistiques de qualité (consommation, stock, pertes) :
exactitude, complétude, promptitude ;
• Insuffisance de suivi de stock à tous les niveaux ;
• Absence d’unité de gestion de l’information logistique ;
• Absence de procédures écrites pour la gestion des informations logistiques ;
• Insuffisance de l’analyse des données du SIGL ;
• Transmission irrégulière des rapports ;
• Non‐respect du circuit de l’information ;
• Faible utilisation de logiciel de stock (gestion encore manuelle) ;
• Absence de logiciel SIGL ;
• Faible prise en compte des recommandations issues des supervisions.
Opportunités
• Appui des PTFs pour l’opérationnalisation du SIGL.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 69 sur 142
Menaces
• Difficultés dans la transmission des données à travers le DHIS2 (problème de connexion
et de financement).
7. Gestion des déchets biomédicaux
Acquis
• Existence de manuel de procédures de destruction des produits de santé ;
• Existence de comité de destruction des produits de santé au niveau central, régional et
des districts sanitaires ;
• Existence de module de formation sur la gestion des déchets biomédicaux.
Forces
• Agents formés sur la gestion des déchets biomédicaux ;
• Zone dédiée au stockage des produits périmés et détériorés ;
• Transport sécurisé vers le site de destruction.
Faiblesses
• Absence de dispositions pour la gestion des déchets au niveau des agents de santé
communautaire ;
• Insuffisance d’incinérateur adapté (capacité et température) sur le territoire ;
• Non application de la procédure de destruction des déchets des produits de santé
(destruction à l’air libre sans enfouissement des cendres) ;
• Insuffisance dans le tri et la sécurisation des déchets pharmaceutiques à tous les niveaux ;
• Insuffisance dans la gestion des périmés et produits de santé détériorés dans les
formations sanitaires publiques ;
• Non sécurisation des zones dédiées au stockage des produits périmés et détériorés ;
• Insuffisance de formation sur la procédure de destruction des produits de santé ;
• Financement insuffisant pour la destruction des déchets (gasoil, essence).
Opportunités
• Cimenterie de Malbaza ;
• Appui des partenaires pour l’acquisition des incinérateurs.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 70 sur 142
2. Arbre à problèmes
L’arbre à problèmes a été élaboré à partir de l’analyse SWOT qui a mis en exergue les forces,
les faiblesses, les opportunités et les menaces. Il permet de classer les causes des problèmes
en trois catégories : (i) les causes immédiates ; (ii) les causes sous‐jacentes et (iii) les causes
profondes d’une part, et d’autre part les solutions pour remédier aux problèmes et les
changements attendus.
A. La gouvernance et la coordination actuelle ne permettent pas de garantir la
transparence du système national d’approvisionnement (SNA) en produits de santé.
Manifestations • Faible gouvernance du SNA • Faible coordination du SNA
Causes immédiates • Faiblesse dans la coordination des différents acteurs impliqués dans le système national d’approvisionnement en produits de santé ;
• Ingérence de certains acteurs et structures non habilités dans la gestion des questions pharmaceutiques ;
• Absence d’un cadre de concertation entre l’Etat et les PTFs au niveau décentralisé ;
• Faiblesse du dialogue au niveau régional entre les autorités administratives et les collectivités locales pour la gestion de la chaine d’approvisionnement en produits de santé ;
• Absence de cadre de partage de l’information (redevabilité) ;• Faible fonctionnalité du Comité stratégique de la chaine
d’approvisionnement en produits de santé et du Comité technique de la chaine d’approvisionnement en produits de santé ;
• Absence de comités régionaux de quantification ; • Non‐exécution des supervisions prévues dans le PDS 2017‐
2021 ; • Inspections pharmaceutiques non coordonnées avec
l’autorité de règlementation pharmaceutique ; • Absence d’une politique nationale de gestion des dispositifs
médicaux (DM), dispositifs médicaux de diagnostic in vitro (DM DIV) et produits dérivés du sang.
Causes sous‐ jacentes • Déconcentration incomplète des services pharmaceutiques ; • Insuffisance dans la vulgarisation et l’application des textes
du secteur pharmaceutique (législatifs et réglementaires) ; • Certaines activités relevant de la DPH/MT sont assurées par
des institutions tierces (IGS, CNERS, …). Causes profondes • Politique pharmaceutique nationale non actualisée ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 71 sur 142
• Absence d’un document définissant les rôles et responsabilités des acteurs impliqués dans le système national d’approvisionnement ;
• Faiblesse de l’autorité de régulation des produits de santé.
Quel est le problème ? La gouvernance et la coordination du SNA ne sont pas assez optimales pour garantir efficacement la transparence du système.
Quelles sont nos réponses par rapport à ce problème ?
• L’élaboration, la révision et la mise en œuvre des politiques et normes du secteur pharmaceutique ;
• Elaboration d’un document définissant les rôles et responsabilités des acteurs impliqués dans le système national d’approvisionnement ;
• Le renforcement de la coordination du SNA par l’autorité de régulation des produits de santé.
• La mise en place d’une Agence du médicament conformément aux Directives régionales de l’UEMOA et de la CEDEAO.
Quel changement est visé par rapport au problème ?
La gouvernance et la coordination du SNA en produits de santé est renforcée et garantit la transparence et la redevabilité dans la chaine d’approvisionnement, et ce sous le leadership de l’autorité de régulation des produits de santé.
B. Le cadre règlementaire actuel ne permet pas la mise en circulation de produits de
santé conformes dans l’ensemble du SNA.
Manifestations • Circulation de produits de santé non conformes • Recours croissant au marché illicite ; • Développement du marché illicite
Causes immédiates • Existence de domaines non couverts par la règlementation pharmaceutique (management de la qualité, essais cliniques, inspection, dispositifs médicaux (DM) et dispositifs médicaux de diagnostic in vitro (DM DIV), délai de remplacement en cas de décès, autorité de réglementation, …) ;
• Non adoption du décret portant règlementation de la commercialisation du substitut du lait maternel 1er âge ;
• Inefficacité des sanctions prévues par les textes de lois en matière d’exercice illégal de la profession de pharmacien et de vente illicite des médicaments ;
• Existence de dépôts pharmaceutiques illégaux ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 72 sur 142
• Autorisations d’ouverture de dépôts pharmaceutiques au niveau périphérique sans avis technique de la DRSP ;
• Non‐respect de l’arrêté instituant les critères et conditions relatives aux dons en médicaments ;
• Absence de procédures de mise en œuvre de la charte de don ;
• Absence de textes réglementaires portant organisation, conditions d’ouverture et d’exploitation d’une pharmacie hospitalière ;
• Non‐respect de l’Arrêté 00281/MSP/DPHL du 18 novembre 1998 instituant le contrôle de qualité des médicaments génériques avant leur mise à la consommation ;
• Absence de bonnes pratiques de pharmacie hospitalière ; • Diffusion insuffisante des textes réglementaires aux
structures/personnes clés (acteurs du secteur pharmaceutique, Ministère de l’intérieur, Ministère de la justice, consommateurs, etc.) ;
• Importation réalisée par certaines structures et personnes physiques sans l’obtention des autorisations d’importation ;
• Absence d’informations sur les activités de la police sanitaire aux frontières concernant l’entrée des produits de santé ;
• Non aboutissement/application des mesures correctives/sanctions prises contre les acteurs du marché illicite ;
• Inadéquation des sanctions correctives ; • Acquisition des produits de santé au niveau du marché
illicite par le patient et certaines structures sanitaires ; • Insuffisance d’instructions et de formations sur le contrôle
visuel des médicaments des agents de la police sanitaire aux frontières dans la détection des médicaments falsifiés ;
• La police sanitaire n’a pas le mandat pour faire directement les saisies des médicaments issus du marché illicite ;
• Insuffisance d’instructions et de formations sur le contrôle visuel des médicaments des agents de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) dans la détection des médicaments falsifiés.
Causes sous‐ jacentes • Absence de contrôle de la mise en application des textes réglementaires ;
• Non fonctionnalité du comité interministériel de lutte contre les médicaments falsifiés ;
• Sanctions contre le marché illicite non dissuasives. Causes profondes • Non adoption du code de santé publique, partie pharmacie ;
• Non adoption de code de déontologie propre aux pharmaciens ;
• Non adoption de la stratégie nationale de lutte contre le marché illicite.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 73 sur 142
Quel est le problème ? Le cadre règlementaire actuel ne permet pas d’avoir un SNA garantissant la mise en circulation de produits de santé conformes et la lutte contre le marché illicite n’est pas efficiente.
Quelles sont nos réponses par rapport à ce problème ?
• Mise à jour des textes réglementaires • Adoption de la partie pharmaceutique du code de
santé publique ; • Adoption de la stratégie nationale de lutte contre le
marché illicite. Quels changements sont visés par rapport au problème ?
La mise en circulation de produits de santé conformes dans l’ensemble du SNA. La lutte contre le marché illicite est efficiente.
C. Les capacités institutionnelles et organisationnelles des institutions et structures
clés du SNA ne permettent pas d’avoir un SNA en produits de santé performant.
Manifestations • Les institutions et structures clés du SNA ne sont pas performantes.
Causes immédiates DPH/MT Homologation : • Profil non adéquat de certains experts dans le comité
d’experts pour l’homologation (insuffisance d’experts spécialisés dans des domaines spécifiques de la pharmacie) ;
• Retard dans le traitement des demandes d’AMM (demandes datant de 2014) ;
• Problème de traçabilité des anciens dossiers de demande d’AMM (problème d’archivage : espace, non digitalisation) ;
• Insuffisance de suivi de validité des AMM ; • Absence de nomenclature nationale (SIAMED pas à jour). Importation : • Importation réalisée par certaines structures et personnes
physiques sans l’obtention des autorisations d’importation ; • Importation autorisée pour certaines structures (officines) et
personnes physiques non habilité dans l’importation des produits de santé ;
• Absence de suivi des importations ; • Insuffisance du système d’archivage des dossiers ; • Long délai de traitement des demandes d’autorisation
d’importation par la DPH/MT (10 jours ouvrables) ; • Absence d’informations sur les activités de la police sanitaire
aux frontières concernant l’entrée des produits de santé ; • Insuffisance du système de traçabilité des produits de santé ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 74 sur 142
• Non exonération de certains médicaments et dispositifs médicaux (DM) et dispositifs médicaux de diagnostic in vitro (DM DIV).
Inspection pharmaceutique : • Absence d’inspecteurs pharmaceutiques spécialisés en BPS,
BPD, BPF, BPC et autres processus pharmaceutiques obligatoires.
Pharmacovigilance : • Peu de notification ; • Absence de comité thérapeutique et pharmaceutique dans
les hôpitaux. Médecine traditionnelle : • Non adoption de la Stratégie nationale de la médecine
traditionnelle. Contrôle qualité : • Non application de la Directive nationale applicable au plan
de surveillance de la qualité des médicaments ; • Absence de suivi du contrôle qualité des médicaments par la
DPH/MT (non‐conformité). Essais cliniques : • Absence de cadre de concertation entre le comité nationale
d’éthique et de recherche en santé et la direction de la pharmacie (pour les autorisations d’essais cliniques, le suivi des effets indésirables) ;
• Absence de suivi et de contrôle des médicaments soumis aux essais cliniques.
LNME : • Non‐respect de la LNME par les structures sanitaires pour les
approvisionnements ; • Non‐respect de la LNME par les PTFs /ONGs ; • Non‐respect des schémas thérapeutiques par certains
prescripteurs ; • Non diffusion du guide thérapeutique ; • Non‐respect du circuit du malade à tous les niveaux de la
pyramide sanitaire (surcharge entrainant des erreurs de prescription).
Acquisition et gestion des stocks : • Non diffusion des nouveaux outils harmonisés de gestion de
stock ; • Absence de formation sur l’utilisation des nouveaux outils
harmonisés de gestion de stock ; • Non harmonisation des logiciels de gestion des stocks au
niveau des régions et DS ; • Non révision du module de formation sur la quantification et
la gestion des stocks. ONPPC
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 75 sur 142
Acquisition • Faible capacité financière de l’ONPPC ; • Difficultés dans la mobilisation des fonds au Trésor Public
(ONPPC soumis au respect des textes régissant les structures publiques) ;
• Difficulté dans le recouvrement des fonds au Trésor Public pour le règlement des fournisseurs ;
• Pharmacies populaires chroniquement déficitaires ; • Règles de Marché Public contraignantes pour l’ONPPC ; Gestion des stocks • Logiciel de gestion comptable non déployé dans les autres
sites de l’ONPPC ; • Ruptures chroniques des stocks au niveau de l’ONPPC ; • Insuffisance de suivi de stock au niveau central. Stockage • Insuffisance et inadaptation des infrastructures de stockage
au niveau central, des dépôts de zone et des pharmacies populaires (surface, équipements, conditions thermique et hygrométrique).
Distribution • Non‐respect du circuit de distribution ; • Absence de procédure pour le circuit de distribution ; • Absence de plan de distribution jusqu’au niveau DS ; • Absence d’harmonisation des plans de distribution ; • Absence de distribution jusqu’au dernier km ; • Absence d’un plan de maintenance pour la logistique
roulante. SIGL • Insuffisance de gestion des informations logistiques au niveau
central. LANSPEX • Absence de gestion des non conformités (LANSPEX ne fait pas
de rapport sur les non conformités) ; • Obsolescence des équipements du LANSPEX pour le contrôle
de qualité ; • Difficulté d’approvisionnement en substances de référence ; • Non exonération de substances de référence. SONIPHAR • Absence d’exonération des matières premières rentrant dans
la fabrication des médicaments (majoration des coûts de production de SONIPHAR).
Pharmacies des formations sanitaires Acquisition • Difficultés financières des formations sanitaires publiques
pour se réapprovisionner en produits de santé ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 76 sur 142
• Non‐respect du circuit des commandes par les formations sanitaires publiques ;
• Non‐respect du plan d’approvisionnement par les formations sanitaires publiques ;
• Faible maitrise des méthodes de quantification ; Gestion de stocks • Mauvaise tenue et archivage des outils de gestion des
produits de santé ; • Faible utilisation des logiciels de stock (gestion encore
manuelle) ; • Faible performance des comités de gestion des produits de
santé au niveau périphérique ; • Insuffisance de supervision des personnels en charge de la
gestion des produits de santé à tous les niveaux ; • Faible prise en compte des recommandations issues des
supervisions ; • Insuffisances dans la gestion des services de pharmacie à tous
les niveaux (redevabilité) ; • Faible disponibilité de produits à tous les niveaux ; • Procédures non appliquées pour assurer une bonne
organisation et répartition des tâches entre les différentes parties prenantes impliquées dans la gestion des informations logistiques de la chaine d’approvisionnement ;
• Absence de système d’alerte (seuil). Stockage • Insuffisance et inadaptation des infrastructures de stockage à
tous les niveaux (surface, équipements, conditions thermique et hygrométrique) ;
• Non mise en œuvre des mesures correctives en cas de rupture de la chaine de froid ;
• Vétusté des équipements de la chaine de froid ; • Insuffisance de personnel qualifié pour la dispensation au
niveau des CHR, CSDME, HN et pharmacies populaires ; • Inadaptation du profil et des contenus de la formation du
personnel de dispensation. SIGL • Non‐respect du circuit de l’information ; • Non harmonisation des outils de rapportage ; • Transmission irrégulière des rapports ; • Non disponibilité des données logistiques de qualité
(consommation, stock, pertes) : exactitude, complétude, promptitude ;
• Insuffisance de l’analyse des données du SIGL ; • Absence d’interconnexion des outils de gestion informatique
avec le DHIS2. Gestion des déchets
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 77 sur 142
• Absence d’incinérateur adapté (capacité et température) ; • Non application de la procédure de destruction des déchets
des produits de santé (destruction à l’air libre sans enfouissement des cendres) ;
• Insuffisance dans le tri et la sécurisation des déchets pharmaceutiques à tous les niveaux ;
• Insuffisance dans la gestion des périmés et produits de santé détériorés dans les formations sanitaires publiques ;
• Non sécurisation des zones dédiées au stockage des produits périmés et détériorés ;
• Insuffisance de formation sur la procédure de destruction des produits de santé ;
• Insuffisance de personnel qualifié pour la gestion des incinérateurs modernes (trois incinérateurs modernes non fonctionnels à ce jour faut de RH qualifiées) ;
• Financement insuffisant pour la destruction des déchets pharmaceutiques (destructions à la charge des demandeurs).
Causes sous‐ jacentes • Absence d’un document cadre des procédures d’homologation ;
• Absence d’une procédure opérationnelle standardisée pour le contrôle des demandes d’autorisation d’importation ;
• Absence de procédure de mise en œuvre de l’arrêté instituant le contrôle de qualité des médicaments importés et produits localement avant leur mise en circulation ;
• Absence de procédure pour la révision de la LNME ; • Insuffisance de personnel qualifié à l’ONPCC (1 pharmacien
uniquement pour dépôt de zone de Niamey et aucun dans les autres dépôts de zone et pharmacies populaires) ;
• Insuffisance de coordination des plans d’approvisionnement des PTFs au niveau de l’ONPPC ;
• Absence de procédure pour la distribution ; • Absence de plan harmonisé de distribution ; • Absence de procédure pour la rétrocession entre les
formations sanitaires ; • Absence de procédures de gestion de stock ; • Absence de procédures pour la gestion des informations
logistiques ; • Absence de logiciel SIGL ; • Absence d’unité de gestion des informations logistiques ; • Absence de pré‐qualification OMS et certification ISO
17025 du LANSPEX ; • Absence de dispositions pour la gestion des déchets au
niveau des agents de santé communautaire ; • Absence de services d’inspection pharmaceutique au sein de
la DPH/MT ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 78 sur 142
• Absence d’une stratégie nationale de promotion de l’usage rationnel et de lutte contre la résistance aux antimicrobiens.
Causes profondes • Faiblesse institutionnelle et organisationnelle de la DPH/MT, de l’ONPPC, du LANSPEX, de la SONIPHAR, de la DLS et des pharmacies des structures sanitaires.
Quel est le problème ? Les capacités institutionnelles et organisationnelles de la DPH/MT, de l’ONPPC, du LANSPEX, de la SONIPHAR, de la DLS et des pharmacies des structures sanitaires ne permettent pas de garantir l’efficience et l’efficacité du SNA.
Quelles sont nos réponses par rapport à ce problème ?
Renforcement institutionnelle et organisationnelle de la DPH/MT, de l’ONPPC, du LANSPEX, de la SONIPHAR, de la DLS et des pharmacies des structures sanitaires.
Quel changement est visé par rapport au problème ?
Les institutions et structures clés du SNA sont performantes et garantissent l’efficacité et l’efficience du SNA.
D. Les ressources humaines disponibles ne permettent pas d’avoir un SNA en produits
de santé performant.
Manifestations • Non disponibilité de produits de santé de qualité dans le système national d’approvisionnement ;
• Non traçabilité des produits de santé dans le système national d’approvisionnement.
Causes immédiates • Insuffisance de personnel technique, réglementaire et scientifique qualifié ;
• Insuffisance de formation des acteurs : acquisition, gestion des stocks, distribution, dispensation, usage rationnel, assurance qualité, inspection pharmaceutique, toxicologie, pharmacologie, réglementation pharmaceutique ;
• Profils de poste non/mal définis (compétences requises, rôles et responsabilités) ;
• Insuffisance de motivation (rémunération peu incitative). Causes sous‐ jacentes • Absence de plan de carrière pour les ressources humaines en
charge du système national d’approvisionnement à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ;
• Inadéquation des curricula de formations par rapport aux besoins du système national d’approvisionnement en produits de santé.
Causes profondes • Plan de développement des ressources humaines 2011‐2020 n’est pas en adéquation avec les besoins actuels du secteur pharmaceutique.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 79 sur 142
Quel est le problème ? Les ressources humaines actuellement en charge du système national d’approvisionnement ne garantissent pas la disponibilité, la qualité et la traçabilité des produits de santé.
Quelles sont nos réponses par rapport à ce problème ?
• Renforcement des capacités des ressources humaines actuellement en charge du système national d’approvisionnement des produits de santé ;
• Développement de curricula de formations répondant aux besoins du système national d’approvisionnement en produits de santé ;
• Recrutement de personnels pour combler les gaps identifiés dans le système national d’approvisionnement en produits de santé (personnel pharmaceutique ou non pharmaceutique) ;
• Révision du Plan de développement des ressources humaines 2011‐2020 afin de tenir compte des besoins actuels du secteur pharmaceutique.
Quel changement est visé par rapport au problème ?
La disponibilité et la traçabilité des produits de santé de qualité dans le système national d’approvisionnement est assurée par des RH qualifiées.
E. Les financements disponibles ne permettent pas d’avoir un SNA en produits de santé
performant.
Manifestations • Accès inéquitable aux produits de santé de qualité • Risques financiers pour les patients
Causes immédiates • Difficultés dans la mobilisation des fonds au Trésor Public ; • Difficulté dans le recouvrement des fonds au Trésor Public pour
le règlement des fournisseurs ; • Dysfonctionnement dans le système de recouvrement des
coûts ; • Dysfonctionnement dans le système de gratuité des soins :
retard dans le traitement des demandes de remboursement et dans le remboursement des demandes validées ;
• Couverture insuffisante en couverture maladie universelle (faute d’offres et de demandes) ;
• Dépendance aux PTFs pour l’approvisionnement de certains produits de santé ;
• Manque de visibilité sur les financements des PTFs (moyens/long terme) ;
• Absence de maitrise sur la contribution réelle des PTFs et autres ONGs ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 80 sur 142
• Principe du Compte Unique au Trésor Public trop contraignant pour les usagers ;
• Non sécurisation des fonds propres de chaque structure au Trésor Public ;
• Le système d’exonération ne couvre pas l’ensemble des intrants du système national d’approvisionnement des produits de santé (produits dérivés du sang, DM et DM DIV du CNTS, matières premières, substances de référence).
Causes sous‐ jacentes
• Insuffisance du financement de l’État et des PTFs pour la médecine traditionnelle ;
• Faible sécurisation des lignes budgétaires spécifiques aux produits de santé ;
• Dysfonctionnement dans le système de gratuité des soins : 1) sous‐estimation des tarifs des prestations éligibles ; 2) non sécurisation de la ligne budgétaire ; 3) absence de décentralisation dans le dispositif de validation et remboursement des factures ;
• Absence de stratégie de panier commun pour l’acquisition des produits de santé.
Causes profondes • Budgétisation insuffisante des besoins en produits de santé ; • Sous financement du secteur pharmaceutique par l’ETAT et les
collectivités (15% et 10%) ; • Faiblesse du pouvoir d’achat de la population (21
$US/personne/an contre 34 $US préconisés par l’OMS).
Quel est le problème ? Les financements disponibles ne permettent pas d’avoir un système national d’approvisionnement en produits de santé performant.
Quelles sont nos réponses par rapport à ce problème ?
• Augmentation des financements du secteur pharmaceutique par l’ETAT, les collectivités et les PTFs ;
• Amélioration de la budgétisation des besoins en produits de santé ;
• Mise en œuvre efficiente du recouvrement des coûts dans le système national d’approvisionnement en produits de santé (paiement directs, assurances, mutuelles, …) ;
• Mise en œuvre efficiente de la politique de gratuité dans le système national d’approvisionnement en produits de santé.
Quels changements sont visés par rapport au problème ?
L’accès aux produits de santé de qualité est équitable dans le système national d’approvisionnement ; L’accès aux produits de santé de qualité dans le système national d’approvisionnement limite les risques financiers pour les patients ;
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Le financement du système national d’approvisionnement en produits de santé est pérenne.
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IV. ORIENTATIONS DU PLAN STRATEGIQUE
1. Vision de la chaîne unique
Le Ministère de la Santé Publique, à travers la chaîne unique d’approvisionnement, assure à
toutes les populations du Niger, où qu’elles se trouvent, l’accès à des produits de santé de
qualité pour une prise en charge intégrale des problèmes sanitaires qu’elles rencontrent.
Le MSP privilégie l’option de la distribution des produits de santé jusqu’au dernier km. Les
rôles des différents acteurs et niveaux de la pyramide sanitaire sont bien établis.
2. But
Le but du plan stratégique est la mise en place d‘une chaîne unique d’approvisionnement en
produits de santé centrée sur l’ONPPC, coordonnée par la DPH/MT et regroupant les diverses
parties prenantes, pour une disponibilité régulière de produits de santé de qualité à tous les
niveaux de la pyramide sanitaire. Tous les produits de santé seront intégrés progressivement
dans la chaîne d’approvisionnement.
3. Principes directeurs
La mise en œuvre du plan stratégique se fera autour des principes directeurs qui suivent :
• Equité dans la distribution des médicaments
Le système national d’approvisionnement doit s’organiser de sorte à ce que la distribution
des produits de santé puisse se faire à tous les niveaux du territoire national.
• Traçabilité, transparence et redevabilité
Un système d’information sera mis en place pour suivre les médicaments jusqu’à leur
utilisation. Les outils de gestion doivent être bien tenus et disponibles pour toute supervision
et tout audit. Les informations collectées seront partagées avec les différents acteurs du
système d’approvisionnement. La visibilité des informations de la chaîne
d’approvisionnement sera assurée pour tous.
• Coordination des acteurs et des activités
La coordination sera assurée avec tous les acteurs de la chaîne à travers les instances mises
en place. La mise en œuvre des activités découlera d’une planification coordonnée avec les
acteurs de mise en œuvre et/ou les bénéficiaires.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 83 sur 142
• Définition claire des rôles et responsabilités de chaque acteur
Chaque acteur va évoluer dans la chaîne d’approvisionnement sur la base d’une définition
claire de ses rôles et responsabilités. La cartographie prévue va contribuer à cette visibilité.
• Implication de tous les acteurs du SNA
Tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement seront concernés par les activités et l’accès
à l’information.
• Intégration de tous les produits de santé
La chaîne unique s’attellera à intégrer progressivement tous les produits de santé.
4. Chaine des résultats
Le plan stratégique national d’approvisionnement en produits de santé vise à améliorer leur
disponibilité à tous les niveaux de la pyramide sanitaire, en particulier au niveau des points
de prestation de services.
Pour y arriver, les 5 résultats ci‐dessous, formulés sous forme d’effets, sont attendus.
1) Renforcement de la gouvernance et de la coordination du SNA pour garantir la
transparence du système.
2) Renforcement du cadre réglementaire pour la mise en circulation de produits de santé
conformes dans l’ensemble du SNA.
3) Renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles des institutions‐clés du
SNA.
4) Renforcement des ressources humaines pour garantir la disponibilité et la traçabilité des
produits de santé de qualité dans le SNA.
5) Pérennisation du financement du SNA en produits de santé.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 84 sur 142
Schéma : Chaine de résultats
Amélioration de la disponibilité des produits de santé de qualité dans le SNA
Renforcement de la gouvernance et de la
coordination du SNA pour garantir la transparence du
système.
Politiques et normes du secteur pharmaceutique élaborées, révisées et
mises en œuvre.
Rôles et responsabilités des acteurs impliqués dans le SNA clairement
définis dans un document.
Coordination renforcée du SNA par l’autorité de régulation des produits
de santé.
Renforcement du cadre réglementaire pour la mise en circulation de produits de santé conformes dans
l’ensemble du SNA.
Partie pharmaceutique du code de santé publique adoptée.
Stratégie nationale de lutte contre le marché
illicite adoptée.
Renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles des institutions clés du SNA.
DPH ‐MT renforcée.
ONPPC renforcée.
LANSPEX renforcé.
DLS renforcée.
SONIPHAR renforcée.
Pharmacies des formations sanitaires
renforcées.
Renforcement des ressources humaines pour garantir la disponibilité et la traçabilité des produits de santé de qualité dans le
SNA.
Capacités renforcées des ressources humaines
actuellement en charge du SNA en produits de
santé.
Curricula de formations développés pour
répondre aux besoins du SNA en produits de
santé.
Personnel existant en adéquation avec les besoins du SNA en produits de santé.
Pérennisation du financement du SNA en
produits de santé.
Financements du secteur pharmaceutique par
l’ETAT, les collectivités et les PTFs augmentés.
Recouvrement des coûts mis en œuvre de manière efficiente par le Trésor
Public.
Politique de gratuité mise en œuvre de manière efficiente.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 85 sur 142
5. Engagements attendus de l’Etat versus Risques
Comme dans toute planification, il y a un certain nombre de risques qui peuvent entraver
l’atteinte des résultats. Aussi, ces risques sont‐ils adressés dès le départ pour être mitigés.
C’est ainsi que les engagements attendus du Gouvernement devraient contribuer, sans nul
doute, à la réussite du plan stratégique.
• Adoption du projet d’arrêté portant création de la chaine unique
d’approvisionnement
Cette vision du Ministère de mettre en place la chaîne unique devrait s’adosser sur un
document réglementaire pour lui donner tout le poids souhaité. Par ailleurs, ce plan
stratégique est bâti à partir de cette vision de chaîne unique.
• Réforme institutionnelle de la DPH/MT et de l’ONPPC
Le développement du secteur pharmaceutique passe par deux réformes essentielles que
plusieurs pays africains ont déjà entamées : (i) le renforcement de la DPH/MT qui nécessitera
sa transformation institutionnelle conformément aux directives régionales/sous régionales
(UEMOA, CEDEAO) et de l’Union Africaine (Loi type de l’Union africaine sur la réglementation
des produits médicaux) ; (ii) le renforcement de l’ONPPC, avec plus d’autonomie comme
suggéré par plusieurs études. Ces deux réformes constituent des tendances fortes pour
renforcer les chaînes d’approvisionnement.
• Validation et signature des textes de mise à jour de la législation et de la
réglementation pharmaceutiques
Le secteur pharmaceutique obéit à au moins deux réalités : l’une de santé publique (trouver
des médicaments de qualité pour soigner les patients), l’autre est commerciale avec les
risques de trafics car générant beaucoup de ressources financières. L’encadrement législatif
et réglementaire avec les textes permet alors de sauvegarder les intérêts des patients et des
établissements légalement constitués et installés.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 86 sur 142
• Renforcement du financement de la chaîne d’approvisionnement
Des efforts supplémentaires seront demandés au Gouvernement pour augmenter les budgets
alloués aux médicaments afin de renforcer les stocks. D’autre part, la sécurisation des
ressources générées par la chaîne d’approvisionnement est également attendue.
• Recrutement ou Mise à disposition de personnel qualifié pour la chaîne
d’approvisionnement
La faiblesse des ressources humaines de la chaîne d’approvisionnement nécessite un effort
supplémentaire du Gouvernement. Autrement, les résultats attendus du plan stratégique
pourraient être compromis.
6. Actions prioritaires
Les activités développées lors de l’atelier d’écriture du plan stratégique concourent à obtenir
les produits et les produits permettent d’aboutir à l’effet escompté. C’est la somme des effets
qui permet alors d’obtenir l’impact souhaité qui est de rendre disponibles et accessibles des
produits de santé de qualité dans tous les points de prestation de services du Niger.
N.B. : il est proposé une figure rendant compte de la répartition des activités par niveau du
cycle d’approvisionnement (figure 6) ; le détail des activités est dans le budget. Par ailleurs, la
répartition du budget par niveau du cycle d’approvisionnement est également disponible
(tableau 16).
Effet 1 : Renforcement de la gouvernance et de la coordination du SNA pour garantir la
transparence du système.
Trois éléments clés sont à mettre en place pour produire cet effet : (i) la mise en place des
documents de politique et guides du SNA ; (ii) la définition des rôles et responsabilités des
différents acteurs et (iii) la création ou la dynamisation des instances de coordination du SNA.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 87 sur 142
Produit 1.1 : Politiques et normes du secteur pharmaceutique élaborées, révisées et mises
en œuvre.
Activité 1.1.1. Réviser et valider la Politique pharmaceutique nationale (PPN) et le
plan Directeur de la PPN.
Les termes de référence seront développés pour le recrutement d’une équipe de consultants,
un atelier de validation du document sera organisé, le document validé et adopté par le
Gouvernement sera imprimé, diffusé, puis fera l’objet d’un lancement officiel. La DPH/MT est
responsable de la mise en œuvre de cette activité.
Activité 1.1.2. Elaborer et valider le Plan Directeur et les plans d’actions prioritaires
(PAP) pour la mise en œuvre de la PPN.
L’appui d’un consultant international sera également nécessaire pour la réalisation d’un Plan
Directeur et d’un PAP validés au cours d’un atelier. La DPH/MT est responsable de la mise en
œuvre de cette activité.
Activité 1.1.3. Elaborer, valider et diffuser un guide national de bonnes pratiques de
stockage et de distribution (BPSD) des produits de santé.
Une assistance technique sera requise après la définition des termes de référence pour
aboutir à la validation du guide national de bonnes pratiques de stockage et de distribution.
Ensuite le document sera imprimé, diffusé et vulgarisé au niveau des acteurs concernés. La
DPH/MT est responsable de la mise en œuvre de cette activité.
Activité 1.1.4. Elaborer, valider et diffuser un guide national de bonnes pratiques de
fabrication (BPF) des médicaments.
Une assistance technique sera requise après la définition des termes de référence pour
aboutir à la validation du guide national de bonnes pratiques de fabrication. Ensuite le
document sera imprimé, diffusé au niveau des acteurs concernés. La DPH/MT est responsable
de la mise en œuvre de cette activité.
Activité 1.1.5. Elaborer, valider et diffuser un guide national de gestion des
dispositifs médicaux (DM) et réactifs de laboratoire.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 88 sur 142
Une assistance technique sera requise après la définition des termes de référence pour
aboutir à la validation du guide national de gestion des dispositifs médicaux (DM) et des
réactifs de laboratoire. Ensuite le document sera imprimé, diffusé au niveau des acteurs
concernés. Cette activité est de la responsabilité de la DLS.
Activité 1.1.6. Elaborer, valider et diffuser un guide national de gestion des produits
sanguins labiles (PSL) et des produits dérivés du sang (PDS).
Une assistance technique sera requise après la définition des termes de référence pour
aboutir à la validation du guide national de gestion des produits sanguins labiles et des
produits dérivés du sang. Ensuite le document sera imprimé, diffusé au niveau des acteurs
concernés. Cette activité est sous la responsabilité du CNTS.
Activité 1.1.7. Réviser, valider et diffuser un guide national de Bonnes Pratiques de
transfusion sanguine.
Une assistance technique sera requise après la définition des termes de référence pour
aboutir à la validation du guide national de Bonnes Pratiques de Transfusion sanguine. Ensuite
le document sera imprimé, diffusé au niveau des acteurs concernés. Cette activité est sous la
responsabilité du CNTS.
Activité 1.1.8. Adopter la stratégie nationale de la médecine traditionnelle.
La Stratégie nationale de la Médecine traditionnelle sera mise à jour et validée au cours de
deux ateliers, ensuite elle sera imprimée et diffusée. La DPH/MT est responsable de la mise
en œuvre de cette activité.
Activité 1.1.9. Assurer l’application de la politique et des normes du secteur
pharmaceutique.
Cette activité consiste pour la DPH/MT à participer à toutes les activités de planification du
MSP pour veiller à la prise en compte correctes des orientations de la PPN et des normes
définies.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 89 sur 142
Produit 1.2 : Rôles et responsabilités des acteurs impliqués dans le SNA clairement définis
dans un document.
Une cartographie complète sera élaborée pour identifier les différents acteurs de la chaîne
d’approvisionnement et le types d’interventions fournies ainsi que le niveau de la pyramide
sanitaire concerné.
Activité 1.2.1. Mettre à jour la cartographie du SNA en produits de santé en
précisant les rôles et responsabilités des acteurs impliqués dans le SNA.
Une assistance technique sera sollicitée pour élaborer la cartographie qui sera validée lors
d’un atelier, avant son impression et sa diffusion. L’activité sera réalisée sous la responsabilité
de la DPH/MT.
Produit 1.3 : Coordination renforcée du SNA par l’autorité de régulation des produits de
santé.
Activité 1.3.1. Dynamiser le fonctionnement du Comité stratégique de la chaine
d’approvisionnement en produits de santé réunissant l’ensemble des parties prenantes
intervenant dans le SNA.
Le Comité, créé par arrêté ministériel N° 572/MSP/DGSP/DPH/MT du 13/07/2017, sera
chargé de piloter la mise en œuvre du plan stratégique. La DPH/MT veillera à la tenue
régulière des réunions et organisera le flux d’informations à mettre à la disposition du Comité
dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique.
Activité 1.3.2. Dynamiser le fonctionnement du Comité technique de la chaine
d’approvisionnement en produits de santé réunissant l’ensemble des parties prenantes
intervenant dans le SNA.
La révision de l’arrêté portant création du Comité technique permettra d’intégrer la mise en
place de 8 comités techniques régionaux. Les comités techniques régionaux seront
accompagnés dans leur installation ; les réunions et les ateliers de quantification seront
organisés régulièrement à différents niveaux de la chaîne (par programme pour les produits
spécifiques, au niveau des districts et régions pour les autres médicaments essentiels, puis au
niveau central pour la consolidation et l’élaboration du plan national d’approvisionnement).
Sous la coordination de la DPH/MT, les districts, régions et programmes de santé mettront en
œuvre ces activités.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 90 sur 142
Activité 1.3.3. Renforcer le partage d’informations avec les différents acteurs
impliqués dans le SNA en produits de santé.
Les informations de la chaîne d’approvisionnement devront être partagées régulièrement
pour aboutir à une visibilité complète de la chaîne et assurer ainsi son pilotage. Les flux de
stocks, les flux d’informations et les flux financiers seront partagés lors de réunions
trimestrielles au niveau de chaque région.
Activité 1.3.4. Instaurer un cadre de dialogue au niveau de chaque DRSP entre les
autorités administratives, les collectivités locales, associations communautaires, les ONGs
et les PTFs pour la gestion de la chaine d’approvisionnement en produits de santé.
Ce cadre de dialogue doit permettre de renforcer la coordination régionale autour de la
chaîne d’approvisionnement. Il permettra à la région de coordonner les activités de
l’ensemble des acteurs de la chaîne d’approvisionnement qui interviennent dans la chaîne.
Activité 1.3.5. Mettre en œuvre des supervisions régulières.
Les supervisions permettront de vérifier l’application des normes définies pour la gestion de
la chaîne d’approvisionnement. Les rapports de supervision seront partagés au cours des
réunions des différents comités mis en place.
Activité 1.3.6. Coordonner les Inspections pharmaceutiques avec la DPH/MT.
L’inspection pharmaceutique est logée au niveau de l’Inspection Générale des Services. Il
s’agit ici de créer un cadre d’échanges pour que la DPH/MT puisse s’approprier les conclusions
des missions d’inspection et veiller à la correction des déviations.
Effet 2 : Renforcement du cadre réglementaire pour la mise en circulation de produits de
santé conformes dans l’ensemble du SNA.
La réglementation pharmaceutique sera mise à jour et complétée par de nouvelles
dispositions pour couvrir tous les domaines en rapport avec les produits de santé de la chaîne
d’approvisionnement. La réglementation, couplée avec la lutte contre le marché illicite des
médicaments, va permettre la circulation de produits de santé de qualité dans le système
national d’approvisionnement.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 91 sur 142
Produit 2.1 : Partie pharmaceutique du code de santé publique adoptée
Activité 2.1.1. Elaborer/réviser, valider et diffuser les textes réglementaires pour
l’ensemble des domaines non couverts par la règlementation pharmaceutique, y compris
l’homologation et la commercialisation du substitut du lait maternel 1er âge ainsi que le
renforcement des sanctions en matière d’exercice illégal de la profession de pharmacien.
Une assistance technique sera nécessaire pour la révision de la loi pharmaceutique. Le
document produit sera validé en atelier suivi d’un plaidoyer pour son adoption ; l’impression
permettra sa diffusion auprès des différentes parties prenantes. Une fois la loi adoptée, les
textes subséquents seront préparés pour son application. Des sessions de partage des textes
législatifs et réglementaires seront alors organisées au niveau de chaque région pour
sensibiliser les acteurs.
Activité 2.1.2. Elaborer, valider et diffuser un référentiel des sanctions prises contre
les contrevenants du marché illicite conformément aux recommandations de la Convention
Médicrime.
Des actions seront menées pour la ratification de la Convention Médicrime afin de lutter plus
efficacement contre les faux médicaments et le marché illicite : (i) ratification de la
Convention ; (ii) partage des recommandations de la Convention ; (iii) atelier d’élaboration et
de validation d’un référentiel de sanctions ; (iv) renforcement des capacités des acteurs
impliqués dans la lutte dont l’OCRTIS, la Douane, la DHP/ES. Cette activité sera coordonnée
par la DPH/MT.
Activité 2.1.3. Renforcer la communication et la collaboration sur les activités de
lutte contre le marché illicite.
La communication des actions de lutte contre le marché illicite entre dans la lutte contre
l’impunité dont bénéficient certains délinquants et la collaboration entre les différents
acteurs renforcera l’efficacité des actions menées. La DPH/MT est responsable de ces
activités.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 92 sur 142
Produit 2.2 : Stratégie nationale de lutte contre le marché illicite adoptée
Activité 2.2.1. Réviser et adopter la stratégie nationale de lutte contre le marché
illicite.
La révision et la validation de la stratégie nationale de lutte contre le marché illicite se fera en
atelier. Un plan de mise en œuvre de la stratégie sera élaboré à la suite de la validation de la
stratégie. La DPH/MT va piloter ce processus.
Activité 2.2.2. Sensibiliser les populations sur les dangers du recours au marché
illicite pour l’achat de produits de santé.
Des spots de sensibilisation radio‐télévisés et des affiches seront élaborés et diffusés pour
toucher les populations là où elles se trouvent. Des réunions de sensibilisation de grande
envergure seront organisées tous les deux ans. Cette activité est de la responsabilité de la
DPH/MT.
Activité 2.2.3. Dynamiser le fonctionnement du Comité interministériel de lutte
contre les médicaments falsifiés.
La DPH/MT va veiller à une tenue régulière des réunions du Comité interministériel et utilisera
cette instance pour mieux sensibiliser les autres acteurs sur les textes régissant le secteur
pharmaceutique.
Activités 2.2.4. Procéder à la fermeture des dépôts pharmaceutiques illégaux
En collaboration avec le MSP/D/AR/C, une identification des dépôts autorisés sera réalisée à
travers une cartographie, suivie d’actions de fermeture des dépôts non autorisés. Sous la
coordination de la DPH/MT, cette action sera menée par les DRSP.
Activité 2.2.5. Renforcer les capacités des agents de la Police sanitaire aux frontières
sur la réglementation pharmaceutique.
La DPH/MT, en collaboration avec les DHP/ES assurera la formation des agents de la Police
sanitaire aux frontières sur la législation/réglementation pharmaceutique et sur les
techniques d’identification des médicaments falsifiés. Les deux Directions mettront en place
un mécanisme de gestion de l’information pharmaceutique collectée par la police sanitaire.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 93 sur 142
Activités 2.2.6. Renforcer les capacités des agents de l’Office Central de Répression
du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) sur la réglementation pharmaceutique.
La DPH/MT, en collaboration avec l’OCRTIS, assurera la formation des agents de l’OCRTIS du
niveau central, des antennes régionales, des cellules aéroportuaires anti trafic et des unités
de contrôle aux frontières sur la législation/réglementation pharmaceutique et sur les
techniques d’identification des médicaments falsifiés. Les deux structures mettront en place
un mécanisme de gestion de l’information pharmaceutique collectée par les agents de
l’OCRTIS.
Activités 2.2.7. Renforcer les capacités des agents de la Douane sur la
réglementation pharmaceutique.
La DPH/MT, en collaboration avec la Douane, assurera la formation des agents de la Douane
du niveau central, régional et départemental frontalier sur la législation/réglementation
pharmaceutique et sur les techniques d’identification des médicaments falsifiés. Les deux
Directions mettront en place un mécanisme de gestion de l’information pharmaceutique
collectée par les agents de la Douane.
Activités 2.2.8. Renforcer les capacités des agents du Ministère de la Justice sur la
réglementation pharmaceutique.
La DPH/MT, en collaboration avec les acteurs de la Justice, assurera le renforcement de
capacité de ces agents sur la législation/réglementation pharmaceutique et sur les techniques
d’identification des médicaments falsifiés. Les deux secteurs mettront en place un mécanisme
de gestion de l’information pharmaceutique collectée par les agents de la Justice.
Effet 3 : Renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles des institutions
clés du SNA.
Les différentes structures du MSP, responsables du système national d’approvisionnement,
seront renforcées sur le plan institutionnel et organisationnel pour exécuter correctement les
responsabilités qui sont les leurs. Ces structures sont : la DPH/MT, la DRSP, l’ONPPC, le
LANSPEX, la DLS, la SONIPHAR, le CNTS, les dépôts des districts sanitaires et les pharmacies
des formations sanitaires.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 94 sur 142
Produit 3.1. Capacités institutionnelles et organisationnelles de la DPH/MT renforcées
La DPHMT est responsable de la mise en œuvre des activités ci‐dessous.
Activité 3.1.1. Renforcer les compétences de la DPH/MT sur toutes les fonctions
réglementaires pharmaceutiques non développées.
Un Comité de pilotage sera mis en place qui fera le plaidoyer pour faire évoluer la DPH/MT
vers une Agence nationale de réglementation pharmaceutique, conformément aux
recommandations. Dans cette vision, la révision de l’organigramme de la DPH/MT et
l’élaboration d’un manuel de procédures administratives et financières seront des étapes
importantes.
Activité 3.1.2. Créer un site web pour la DPH/MT.
La création d’un site Web à la DPH/MT va permettre de disposer d’une plateforme d’échange
d’informations, accessible à tous. La DPH/MT aura besoin de l’accompagnement d’un cabinet
pour la création du site. Le site aura aussi besoin d’être mis à jour régulièrement.
Activité 3.1.3. Élaborer et valider un document cadre des procédures standardisées
pour la mise en œuvre des fonctions réglementaires de la DPH/MT (homologation,
demandes d’autorisation d’importation, contrôle qualité, charte de don).
L’élaboration des procédures de mise en œuvre des fonctions réglementaires au sein de la
DPH/MT se fera avec l’appui d’une assistance technique. Les procédures seront validées en
atelier.
Activité 3.1.4. Renforcer la fonction d’homologation pour accélérer le traitement des
dossiers de demande d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM).
Le rattrapage du retard de traitement des dossiers est en cours. Les réunions trimestrielles
du comité d’experts et du comité d’homologation seront régulièrement tenues.
Activité 3.1.5. Améliorer l’archivage des dossiers à la DPH/MT.
La création d’un service de documentation et le recrutement d’un documentaliste/archiviste
permettra de mieux gérer les dossiers reçus et traités par la DPH/MT, avec en plus
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 95 sur 142
l’amélioration de l’espace de stockage. Un consultant sera recruté pour appuyer la
digitalisation des archives de la Direction.
Activité 3.1.6. Exploiter l’ensemble des fonctionnalités du SIAMED.
Le SIAMED permettra un bon suivi des AMM octroyées et la réalisation annuelle de la
nomenclature. La Nomenclature sera imprimée et distribuée annuellement conformément à
la réglementation.
Activité 3.1.7. Renforcer les capacités du comité d’experts pour l’homologation.
Les domaines de compétence des experts seront élargis avec de nouvelles nominations et le
renforcement de leur capacité dans la gestion des dossiers de demande d’AMM sera fait.
Activité 3.1.8. Mettre en place un suivi des importations.
L’élaboration d’un outil de gestion des importations va permettre un meilleur suivi des
informations et facilitera la concertation entre les services ciblés que sont : la DPH/MT, la
DHP/ES, le LANSPEX et la Douane.
Activité 3.1.9. Renforcer la mise en œuvre des procédures d’autorisation
d’ouverture de dépôts pharmaceutiques au niveau périphérique.
Il s’agit ici de renforcer le plaidoyer pour un meilleur respect des dispositions réglementaires
en matière d’autorisation d’ouverture de dépôt pharmaceutique en périphérie.
Activité 3.1.10. Renforcer le système de pharmacovigilance.
Le renforcement de capacité des professionnels de santé va être poursuivi pour une meilleure
notification des effets indésirables, avec une rétro‐information et la diffusion des travaux des
commissions de pharmacovigilance pour les rendre accessibles.
Activité 3.1.11. Renforcer la coordination de la gestion des produits de santé dans
les formations sanitaires.
La DPH/MT va promouvoir la création de comité thérapeutique au sein de chaque hôpital et
veiller à la tenue régulière des réunions trimestrielles de ces comités.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 96 sur 142
Activité 3.1.12. Renforcer le contrôle qualité des médicaments.
La DPH/MT va définir une procédure pour la mise en œuvre effective du contrôle de qualité
à l’importation des produits génériques ; elle va instaurer aussi le contrôle des produits de
santé par des prélèvements dans les formations sanitaires et renforcer la communication avec
le LANSPEX et les importateurs (ONPPC, Centrales privées, PTFs, ONGs, etc.)
Activité 3.1.13. Renforcer le contrôle des essais cliniques.
La DPH/MT devra intégrer le Comité National d’Ethique et de Recherche en Santé (CNERS) ;
elle va former, au cours d’un atelier, les membres du CNERS sur l’utilisation des outils
harmonisés pour la soumission des dossiers de demande d’autorisation des essais cliniques,
inspecter les sites d’essais cliniques et participer aux réunions du CNERS.
Activité 3.1.14. Mettre en place un service d’inspection pharmaceutique fonctionnel
au sein de la DPH/MT.
La DPH/MT fera le plaidoyer au niveau du MSP pour la révision de son organigramme afin
d’intégrer le service d’inspection pharmaceutique. La création du corps des inspecteurs
pharmaceutiques et l’organisation de missions d’inspection renforceront la DPH/MT dans la
mise en œuvre de la PPN.
Activité 3.1.15. Renforcer la communication sur les produits de santé.
L’organisation de débats semestriels radiotélévisés sur les médicaments et la mise en place
d’un bulletin d’information sur le médicament vont renforcer la communication.
Produit 3.2. Capacités institutionnelles et organisationnelles de l’ONPPC renforcées
L’ONPPC est responsable de la mise en œuvre des différentes activités ci‐dessous.
Activité 3.2.1. Élaborer et valider un plan de restructuration de l’ONPPC.
Une assistance technique appuiera l’élaboration d’un plan de restructuration de l’ONPPC,
d’un plan de fermeture des pharmacies populaires et d’un plan de mise en œuvre de la
restructuration. Chacun de ces plans sera validé en atelier.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 97 sur 142
Activité 3.2.2. Mettre à niveau le logiciel de gestion comptable et des stocks de
l’ONPPC et le déployer dans les autres sites de l’ONPPC.
L’ONPPC mettra en place un logiciel de gestion comptable et des stocks performant avec
l’appui d’une assistance technique (Cabinet informatique), déployé dans tous ses sites. Cette
mise en place sera accompagnée par la formation des différents acteurs.
Activité 3.2.3. Renforcer les capacités de stockages de l’ONPPC, chaine de froid
inclus, au niveau central et régional (locaux, zones dédiées à chaque activité et type de
produits, équipements, conditions thermique et hygrométrique, etc.) en vue de la chaîne
unique.
Dans la perspective de recevoir tous les stocks de produits de santé de la chaîne, la
construction de 2 magasins de 4000 m2 chacun au niveau central et 1 magasin par région
pour la mise en place des dépôts régionaux (3 000 m2) de l’ONPPC. Ces magasins seront
équipés et les stocks assurés.
Activité 3.2.4. Renforcer la coordination entre l’ONPPC, les PTFs et la DPH/MT pour
la planification, le suivi des approvisionnements et l’évaluation des performances des
prestations de l’ONPPC.
Dans le cadre du partenariat qui lie l’ONPPC, les Programmes de santé et les PTFs pour la
prestation de services, des réunions trimestrielles seront organisées pour la planification, le
suivi des approvisionnements et l’évaluation des performances.
Activité 3.2.5. Élaborer, valider et diffuser un plan de distribution harmonisé
jusqu’au dernier kilomètre prenant en compte le partenariat public‐privé.
Une assistance technique sera sollicitée pour élaborer un plan de distribution harmonisé des
produits de santé qui sera validé en atelier. Ce plan sera accompagné par la signature d’un
contrat de maintenance des véhicules avec une structure agréée.
Activité 3.2.6. Développer le système d’assurance qualité.
Un manuel d’assurance qualité de l’ONPPC sera élaboré au cours d’un atelier.
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Activité 3.2.7. Renforcer le système de traçabilité des produits de santé.
L’ONPPC mettra en place une unité de gestion logistique pour le suivi et l’analyse des données
logistiques.
Activité 3.2.8. Créer un site web de l’ONPPC.
L’ONPPC sera accompagné d’un Cabinet informatique pour créer un site Web afin de faciliter
le partage d’informations avec les différentes parties prenantes.
Produit 3.3. Capacités institutionnelles et organisationnelles du LANSPEX renforcées
Le LANSPEX sera responsable de la mise en œuvre des activités ci‐dessous.
Activité 3.3.1. Accompagner le LANSPEX dans le processus d’accréditation.
Le LANSPEX va élaborer, avec l’appui d’une assistance technique, son plan stratégique qui
sera validé en atelier. Une assistance technique va également appuyer le LANSPEX dans
l’identification des besoins de réhabilitation de ses locaux. Ces activités et d’autres devraient
conduire le LANSPEX vers l’accréditation.
Activité 3.3.2. Renforcer le contrôle de qualité des produits de santé
Le LANSPEX nouera des partenariats avec des laboratoires plus performants pour la sous‐
traitance et l’échange d’expériences. L’acquisition de détecteurs et de minilabs renforcera le
contrôle au niveau périphérique. Enfin, le LANSPEX partagera les résultats des contrôles de
qualité avec la DPH/MT qui décidera des suites à donner.
Produit 3.4. Capacités institutionnelles et organisationnelles de la DLS renforcées
La DLS est responsable de la mise en œuvre des activités ci‐dessous.
Activité 3.4.1. Renforcer la collaboration avec la DPH/MT (homologation,
autorisation d’importation).
La DLS et la DPH/MT tiendront des rencontres trimestrielles pour échanger sur les
importations et la réglementation applicable aux dispositifs médicaux in vitro et autres
consommables de laboratoire.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 99 sur 142
Activité 3.4.2. Adopter et diffuser une stratégie nationale multisectorielle de lutte
contre la résistance aux antimicrobiens.
Un atelier regroupant tous les secteurs concernés (MSP, Ministère de l’Agriculture et Élevage,
Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du développement durable,
Ministère de l’hydraulique et de l’assainissement, Ministère de l’enseignement supérieur, de
la recherche et de l’Innovation, Ministère du Commerce, Ministère de l’Industrie, AVCN, PTFs,
société civile) sera organisé pour la validation de la Stratégie nationale multisectorielle de
lutte contre la résistance aux antimicrobiens. S’en suivra un plaidoyer au niveau de
l’Assemblée Nationale pour son adoption. A la suite, une assistance technique sera nécessaire
pour élaborer le budget de la Stratégie. Le document sera alors reproduit et diffusé. La DLS
s’attellera à l’organisation d’une table‐ronde pour la mobilisation de ressources. Ensuite, des
ateliers régionaux de vulgarisation de la Stratégie seront organisés au niveau des 8 régions.
Produit 3.5. Capacités institutionnelles et organisationnelles de la SONIPHAR renforcées.
La SONIPHAR est responsable de la mise en œuvre des activités ci‐dessous.
Activité 3.5.1. Accroître la gamme et le volume de production de la SONIPHAR.
Pour y arriver, la SONIPHAR va élaborer un plan stratégique, travailler sur la révision de son
cadre juridique et de ses statuts, chercher un nouveau site d’implantation et un partenaire
stratégique privé pour son développement. La SONIPHAR sera accompagnée par un cabinet
informatique pour la création de son site Web.
Produit 3.6. Capacités organisationnelles des pharmacies des formations sanitaires et
dépôts des districts sanitaires renforcés.
La responsabilité dans la mise en œuvre des activités sera répartie entre les structures
centrales, les DRSP, les Districts sanitaires et les CSI.
Activité 3.6.1. Implémenter les nouveaux outils harmonisés de gestion de stock et
de rapportage auprès des structures sanitaires.
La formation sera réalisée en cascade en débutant avec la formation des formateurs (la
DPH/MT va gérer cette activité), puis la formation des acteurs au niveau régional (DRSP) et
au niveau du District sanitaire (District) pour les CSI et les CS ; les relais communautaires
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 100 sur 142
seront formés par les CSI. Concomitamment, les outils seront reproduits et diffusés à tous les
niveaux de la pyramide sanitaire. Un suivi post‐formation sera réalisé par le niveau régional
vers les districts et les districts vers les CSI/CS.
Activité 3.6.2. Implémenter un logiciel harmonisé de gestion des stocks au niveau
des régions et des districts sanitaires.
Un cahier des charges sera élaboré pour identifier le logiciel à mettre en place (sous l’égide
de la DPH/MT) ; et une assistance technique va appuyer : l’élaboration d’un plan de
déploiement du logiciel sélectionné, le déploiement dans les sites concernés et la formation
d’un pool de formateurs (2 par région et 2 par district sanitaire + pharmaciens des
programmes). Ensuite suivront les ateliers de formation des acteurs des sites concernés. La
supervision semestrielle permettra de contrôler l’utilisation effective du logiciel par les sites.
L’assistance technique va appuyer l’interconnexion du logiciel avec le DHIS2 ; la DPH/MT va
organiser la mise à jour de la liste des produits traceurs dans la plateforme DHIS2. Les acteurs
vont saisir tous les mois les rapports logistiques dans le DHIS2.
Activité 3.6.3. Renforcer les bonnes pratiques de pharmacie hospitalière
Avec l’appui d’une assistance technique, un référentiel des bonnes pratiques de pharmacie
hospitalière va être développé et sera validé en atelier. Il sera ensuite reproduit et diffusé au
niveau de toutes les structures hospitalières du Niger.
Activité 3.6.4. Renforcer les capacités des Comités de gestion en charge des produits
de santé au niveau communautaire.
Des sessions de formation seront organisées pour renforcer les compétences des Comités de
gestion au niveau des CS, CSI et des DS. Ces sessions seront organisées par les DRSP.
Activité 3.6.5. Renforcer les capacités de stockage des pharmacies des structures
sanitaires, chaine de froid incluse (locaux, zones dédiées à chaque activité et type de
produits, équipements, conditions thermique et hygrométrique, etc.) en vue de la chaîne
unique.
Les locaux des pharmacies hospitalières seront mis aux normes et équipés en chambres
froides et réfrigérateurs. La DPH/MT va coordonner cette activité.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 101 sur 142
Activité 3.6.6. Améliorer la gestion des périmés et produits de santé détériorés dans
les formations sanitaires publiques.
Les pharmacies hospitalières vont sécuriser une zone de stockage des produits périmés et
détériorés. La procédure de destruction des déchets de produits pharmaceutiques sera mise
à jour et vulgarisée au cours d’un atelier avec l’appui d’un consultant national (DPH/MT). Les
manœuvres seront formés aux techniques de destruction des déchets au niveau régional et
des districts.
Activité 3.6.7. Elaborer, valider et diffuser une stratégie nationale de promotion de
l’usage rationnel des médicaments.
Une assistance technique va appuyer l’élaboration, sur la base de termes de référence, de la
stratégie nationale de promotion de l’usage rationnel des médicaments qui sera validée au
cours d’un atelier, puis imprimée (2000 exemplaires) et diffusée. Cette activité sera mise en
œuvre par la DPH/MT.
Produit 3.7. Gestion de la chaine d’approvisionnement renforcée.
Activité 3.7.1. Elaborer et valider la procédure pour la révision de la LNME.
Un atelier, sous la responsabilité de la DPH/MT, permettra d’élaborer et de valider la
procédure de révision de la LNME.
Activité 3.7.2. Réviser, valider et diffuser la LNME et le guide thérapeutique.
La révision de la LNME se fera en cascade, avec un atelier dans chaque région sous l’égide des
DRSP puis un atelier national qui va capitaliser les travaux des ateliers régionaux, sous l’égide
de la DPH/MT. La LNME sera ensuite imprimée en 2000 exemplaires et diffusée.
Le même schéma est suivi pour le guide thérapeutique.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 102 sur 142
Effet 4 : Renforcement des ressources humaines pour garantir la disponibilité et la
traçabilité des produits de santé de qualité dans le SNA.
Produit 4.1 : Capacités renforcées des ressources humaines actuellement en charge du SNA
en produits de santé.
Activité 4.1.1. Encourager la mise en place d’un cadre dynamique de rencontres
métiers entre les facultés de pharmacie et les structures pharmaceutiques telles que la
DPH/MT, l’Ordre des pharmaciens, les grossistes, les officinaux, les chercheurs, les
associations d’étudiants, etc. (journées pharmaceutiques du Niger).
La DPH/MT organisera la journée du pharmacien nigérien, chaque année, en collaboration
avec les structures pharmaceutiques, l’Ordre des Pharmaciens et les facultés de pharmacie
au niveau des universités. Les structures suivantes : l’ONPPC, LANSPEX et SONIPHAR vont,
quant à elles, organiser chacune une journée portes ouvertes.
Activité 4.1.2. Renforcer les capacités du personnel existant de la DPH/MT
(processus pharmaceutiques obligatoires, BPS, BPD, BPF, BPC etc.).
Trois pharmaciens seront formés en Master sur l’approvisionnement, l’assurance qualité et
la réglementation à raison de 1 par année en A2, A3 et A4. La DPH/MT en est responsable.
Activité 4.1.3. Renforcer les capacités du personnel existant pour l’ONPPC.
Des consultants seront sollicités pour animer : (i) un atelier de renforcement de capacité en
système d’entreposage et distribution ; (ii) un atelier de renforcement de capacité sur le
management de qualité de centrale d’achat et (iii) un atelier de renforcement de capacité sur
la gestion des stocks. Ces ateliers cibleront 30 agents de l’ONPPC du niveau central et régional.
Enfin, un consultant sera aussi sollicité pour l’atelier de renforcement de capacité ciblant les
responsables de dépôt et les chefs de service en gestion axée sur les résultats et en suivi‐
évaluation.
Activité 4.1.4. Renforcer les capacités du personnel existant pour le LANSPEX.
L’USP‐Ghana sera le lieu de formation de 2 ingénieurs de laboratoire en recherche
d’endotoxines, de substances pyrogènes et des tests de stérilité, pendant 3 mois. Ainsi que :
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 103 sur 142
(i) d’un analyste pendant 3 mois sur les méthodes et techniques chromatographiques et (ii)
de 5 analystes sur les essais galéniques et techniques spectrophotométriques en 2 semaines.
Activité 4.1.5. Renforcer les capacités du personnel existant pour la DLS.
La DLS va former 2 pharmaciens au DES de biologie clinique pendant 4 ans, un agent en
métrologie pendant 1 an et 3 agents en audit de laboratoire selon la norme SLIPTA.
Activité 4.1.6. Renforcer les capacités du personnel existant pour la SONIPHAR.
La SONIPHAR utilisera les services d’un consultant pour renforcer les capacités de 35 de ses
agents en culture d’entreprise en atelier d’une semaine. Elle formera aussi 4 agents (2 par an)
sur « hygiène et sécurité environnement » en stage de 30 jours dans une industrie
pharmaceutique en Tunisie ; 2 agents en assurance qualité pendant 45 jours dans une
industrie pharmaceutique au Maroc et 4 agents sur les BPF en stage de 30 jours dans une
industrie pharmaceutique. Les formations commencent dès la première année.
Activité 4.1.7. Renforcer les capacités du personnel existant de la DPH/MT, ONPPC,
LANSPEX, DLS, SONIPHAR sur le leadership et le management de la chaîne
d’approvisionnement.
Sous la responsabilité de la DPH/MT et avec l’appui d’un consultant, sera organisé un atelier
de 5 jours regroupant les responsables des 5 entités pharmaceutiques ci‐dessus sur le
leadership et le management de la chaîne d’approvisionnement.
Produit 4.2 : Curricula de formation, développés pour répondre aux besoins du SNA en
produits de santé.
Activité 4.2.1. Elaborer et valider un document contenant les profils type par poste,
par structure et par niveau de la pyramide sanitaire dans les secteurs public et privé.
Sous la responsabilité de la DPH/MT sera organisé un atelier pour élaborer et valider le
document de profils de poste suivant la pyramide sanitaire, pour les secteurs public et privé.
Activité 4.2.2. Faire un plaidoyer pour le développement au sein des universités et
instituts de formation, des filières de spécialisation répondant aux besoins du secteur
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 104 sur 142
pharmaceutique en formation initiale et continue (mise en adéquation des curricula de
formation des personnels par rapport aux profils de postes requis).
La DPH/MT, en relation avec la DRH, travaillera à la mise en place d’un cadre de concertation
entre le MSP, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et les universités pour l’introduction
du module de gestion des stocks et la quantification dans le curriculum de la faculté de
pharmacie.
Produit 4.3 : Personnel en adéquation avec les besoins du SNA en produits de santé
(personnel pharmaceutique ou non)
Activité 4.3.1. Faire l’état des lieux et l’identification des besoins des RH du SNA
(DPH/MT, ONPPC, LANSPEX, DLS, SONIPHAR et des pharmacies des formations sanitaires et
des districts sanitaires).
L’état des lieux / l’identification des besoins en RH sera réalisé avec l’appui d’un consultant et
validé au cours d’un atelier d’1 jour. Un organigramme des RH des services pharmaceutiques
doit découler de l’état des lieux.
Il est sollicité aussi la mise à disposition d’une assistance technique longue durée avec des
experts qui accompagnent les structures centrales.
Les besoins ponctuels ci‐dessous ont été émis par les acteurs et prennent en compte tous les
niveaux de la pyramide sanitaire. Les besoins actuels identifiés par les structures sont
importants. Les acteurs comptent beaucoup sur les promotions de pharmaciens formés par
les universités locales et qui seront bientôt sur le marché du travail. Le tableau ci‐dessous
permet de mesurer les gaps en ressources humaines.
Tableau 11: Besoins actuels en ressources humaines émis par les acteurs
Fonctions Nombre Répartition Pharmaciens 68 DPHMT : 10 ; ONPPC : 18 ;
LANSPEX : 1 ; DLS : 4 ; SONIPHAR : 2 ; Régions : 8 ; DISTRICTS : 20 ; HN : 5
Préparateurs en pharmacie 4 SONIPHAR : 4 ; Biologistes 38 DLS : 4 ; CSME et CHR : 14 ; HN : 20 Epidémiologiste biostatisticien 20 DLSI : 1 ; CHR, CSME et HN : 19 Ingénieur biologiste 41 LANSPEX : 1 ; DLS : 2 ; Autres
structures : 38 ;
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 105 sur 142
Ingénieurs de laboratoire 2 LANSPEX : 2 ; Analystes 6 LANSPEX : 6 Technologistes biomédicaux 9 DLS : 1 ; Régions : 8 Informaticien 6 DPHMT : 1 ; ONPPC : 4 ; LANSPEX :
1 ; Statisticien 1 DPHMT : 1 ; RAF 1 DPHMT : 1 Documentaliste Archiviste 2 DPHMT : 1 ; ONPPC : 1 ; Suivi/Evaluation 3 DPHMT : 1 ; ONPPC : 2 ; Juriste 2 ONPPC : 1 ; DPH/MT : 1 SPM 1 ONPPC : 1 ; Agents de production 6 SONIPHAR : 6 ; TS Logistique Transport 5 ONPPC : 5 ; Assistant en RH 1 ONPPC : 1 Techniciens de surface 6 DLSI : 2 ; SONIPHAR : 4 ; Gardien 1 DLSI : 1 Chauffeurs 17 ONPPC : 15 ; SONIPHAR : 2 Magasiniers 10 ONPPC : 10
Effet 5 : Pérennisation du financement du SNA en produits de santé.
Produit 5.1 : Financements du secteur pharmaceutique par l’Etat, les collectivités et les PTFs
augmentés
Activité 5.1.1. Elaborer et valider un document de plaidoyer pour l’augmentation
des financements octroyés au SNA par l’Etat, les Collectivités locales et les PTFs.
La DPH/MT aura l’appui d’un consultant en vue de préparer un document de plaidoyer pour
l’augmentation des financements octroyés à la chaîne d’approvisionnement par l’Etat, les
Collectivités locales et les PTFs. Elle organisera un atelier de validation du document, en
relation avec les Directions du MSP concernées par les finances et le budget (DLS, ONPPC,
LANSPEX, SONIPHAR, DRFM, DEP).
Activité 5.1.2. Organiser un forum sur les financements du SNA en produits de santé.
Sous la responsabilité de la DPH/MT, ce forum annuel permettra de rendre compte des
résultats de la mise en œuvre du plan stratégique et sera l’occasion, avec les bailleurs, de
confirmer ou de rechercher les financements complémentaires pour le SNA.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 106 sur 142
Produit 5.2 : Recouvrement des coûts dans le SNA en produits de santé mis en œuvre de
manière efficiente par le Trésor Public
Activité 5.2.1. Elaborer et valider un document de plaidoyer pour faciliter le
recouvrement des fonds au Trésor Public pour le règlement des fournisseurs et sécuriser les
fonds du recouvrement des coûts au niveau des structures sanitaires.
La DPH/MT sera appuyée par un Consultant pour élaborer le document de plaidoyer. Puis un
atelier sera organisé pour valider le document. Ce document de plaidoyer permettra à la
DPH/MT (au MSP) d’avoir un instrument de dialogue avec le Ministère des finances.
Produit 5.3 : Politique de gratuité dans le SNA en produits de santé mise en œuvre de
manière efficiente
Activité 5.3.1 Élaborer et valider un document de plaidoyer pour le renforcement du
système de gratuité des soins :
o Raccourcir le délai de traitement des demandes de remboursement ;
o Raccourcir le délai de remboursement des demandes validées ;
o Réviser les tarifs des prestations éligibles ;
o Sécuriser la ligne budgétaire ;
o Budgétiser les besoins en produits de santé
o Décentraliser le dispositif de contrôle et de remboursement des factures.
La DPH/MT sera appuyée par un Consultant pour élaborer le document de plaidoyer. Puis un
atelier sera organisé pour la validation. Le document de plaidoyer permettra à la DPH/MT
d’avoir un instrument de dialogue avec les Directions concernées du MSP et avec le Ministère
des Finances.
La figure 6 ci‐après traduit la répartition des activités dans le cycle d’approvisionnement.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 107 sur 142
Figure 6: % de répartition des activités par étape du cycle d'approvisionnement
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 108 sur 142
V. CADRE DE PERFORMANCE
Le cadre de performance comprend un indicateur d’impact et des indicateurs d’effet et de
produits sélectionnés ainsi que les cibles tout au long de la période couverte par le PSA.
Pour chaque indicateur figurant dans le cadre de performance, les informations suivantes
sont détaillées :
• La valeur de base (de référence) ;
• La source de données ;
• La valeur cible ;
• La méthode de collecte ;
• La fréquence de collecte des données ;
• Le responsable de la collecte.
Le tableau qui suit est extrait du Plan de suivi/évaluation qui est un document annexe du Plan
stratégique.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 109 sur 142
Tableau 12: Indicateurs du cadre de performance : impact, effets et produits
Niveau de la chaîne de
résultats
Indicateur
Référence Cibles Méthode de
collecte des
données
Fréquence de
collecte des
données
Organisme
responsable
Risques et
hypothèse Valeur Source A1 A2 A3 A4 A5
Impact : Amélioration
de la disponibilité des
produits de santé de
qualité.
% de produits
traceurs disponibles
dans les points de
dispensation
ND Rapport
DHIS2/SNIS 80% 80% 100% 100% 100%
Examen des
documents Annuelle DPH/MT
Effet 1 : Renforcement
de la gouvernance et de
la coordination du SNA
pour garantir la
transparence du
système.
E.1.1. % d’acteurs
identifiés disposant
des documents de
normes.
ND Rapport
d’évaluation 100% 100% 100% 100% 100%
Examen des
documents Annuelle DPH/MT
E.1.2. % d’instances
de coordination
mises en place ayant
tenu toutes les
réunions
programmées.
ND Rapport
d’évaluation 100% 100% 100% 100% 100%
Examen des
documents Annuelle DPH/MT
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 110 sur 142
Niveau de la chaîne de
résultats
Indicateur
Référence Cibles Méthode de
collecte des
données
Fréquence de
collecte des
données
Organisme
responsable
Risques et
hypothèse Valeur Source A1 A2 A3 A4 A5
Produit 1.1 : Politiques
et normes du secteur
pharmaceutique
élaborées, révisées et
mises en œuvre.
P.1.1.1. Nombre des
documents de
politiques et normes
du secteur
pharmaceutique
élaborées/révisées.
ND Rapport
activité X X X X X
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Trimestrielle DPH/MT
Produit 1.2 : Rôles et
responsabilités des
acteurs impliqués dans
le SNA clairement définis
dans un document.
P.1.2.1. Cartographie
du SNA en
médicaments à jour.
0
Rapport
d’activité et
Cartographie
SNA
1
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Annuelle DPH/MT
Produit 1.3 :
Coordination renforcée
du SNA par l’autorité de
régulation des produits
de santé.
P.1.3.1. Nombre de
réunions tenues par
le Comité stratégique
de la chaine
d’approvisionnement
en produits de santé.
2 Rapports de
réunion 2 2 2 2 2
Examen des
documents Semestrielle DPH/MT
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 111 sur 142
Niveau de la chaîne de
résultats
Indicateur
Référence Cibles Méthode de
collecte des
données
Fréquence de
collecte des
données
Organisme
responsable
Risques et
hypothèse Valeur Source A1 A2 A3 A4 A5
P.1.3.2. Nombre de
réunions tenues par
le Comité technique
de la chaine
d’approvisionnement
en produits de santé.
4 Rapports de
réunion 4 4 4 4 4
Examen des
documents Trimestrielle DPH/MT
P.1.3.3. Nombre de
réunions
trimestrielles tenues
par le Comité
régional mis en place
dans le cadre d’un
dialogue entre les
autorités
administratives, les
collectivités locales,
associations
communautaires, les
ONGs et les PTFs au
niveau des DRSP.
4
Rapport de
réunions pour
chaque
région
4 4 4 4 4 Examen des
documents Trimestrielle DRSP
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 112 sur 142
Niveau de la chaîne de
résultats
Indicateur
Référence Cibles Méthode de
collecte des
données
Fréquence de
collecte des
données
Organisme
responsable
Risques et
hypothèse Valeur Source A1 A2 A3 A4 A5
Effet 2 : Renforcement
du cadre réglementaire
pour la mise en
circulation de produits
de santé conformes dans
l’ensemble du SNA.
E.2.1. % produits de
santé ciblés couverts
par la réglementation
ND Rapport
activité 75% 100% 100% 100% 100%
Examen des
documents Annuelle DPH/MT
E.2.2. Nombre de
saisies réalisées dans
le cadre de la lutte
contre le marché
illicite.
ND Rapport
d’activité X X X X X
Examen des
documents Trimestrielle DPH/MT
E.2.3. % des
sanctions abouties
dans le cadre de la
lutte contre le
marché illicite*.
ND Rapport
activité 30% 50% 80% 90% 100%
Examen des
documents Trimestrielle DPH/MT
Produit 2.1. Partie
pharmaceutique du code
de santé publique
adoptée.
P.2.1.1. Existence
d’une La loi
pharmaceutique
révisée.
0 Rapport
activité 1
Examen des
documents Annuelle DPH/MT
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 113 sur 142
Niveau de la chaîne de
résultats
Indicateur
Référence Cibles Méthode de
collecte des
données
Fréquence de
collecte des
données
Organisme
responsable
Risques et
hypothèse Valeur Source A1 A2 A3 A4 A5
Produit 2.2. Stratégie
nationale de lutte contre
le marché illicite
adoptée.
P.2.2.1. Existence
d’une Stratégie
nationale de lutte
contre le marché
illicite adoptée.
0
Rapport
activité et
Stratégie
nationale de
lutte contre le
marché illicite
adoptée.
1 Examen des
documents Trimestrielle DPH/MT
P.2.2.2. Nombre de
sites de ventes de
produits illicites
fermés.
ND Rapport
activité X X X X X
Examen des
documents Trimestrielle DPH/MT
Effet 3 : Renforcement
des capacités
institutionnelles et
organisationnelles des
institutions clés du SNA.
E.3.1. % produits mis
en circulation soumis
à un système
d’assurance qualité
efficace.
ND
Rapports :
homologation
,contrôle de
qualité,
autorisation
d’importation
LNME
80% 85% 90% 95% 100% Examen des
documents Annuelle DPH/MT
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 114 sur 142
Niveau de la chaîne de
résultats
Indicateur
Référence Cibles Méthode de
collecte des
données
Fréquence de
collecte des
données
Organisme
responsable
Risques et
hypothèse Valeur Source A1 A2 A3 A4 A5
Produit 3.1. Capacités
institutionnelles et
organisationnelles de la
DPH/MT renforcées.
P.3.1.1.
Organigramme de la
DPH/MT révisé.
0
Rapport
activité, Note
de service
1 Examen des
documents Annuelle DPH/MT
P.3.1.2. Document
cadre des procédures
standardisées pour la
mise en œuvre des
fonctions
réglementaires de la
DPH/MT disponible.
0
Rapport
activité
Document
cadre des
procédures
standardisées
1
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Annuelle DPH/MT
Lenteur dans la
transformation
de la DPH/MT
en agence
Produit 3.2. Capacités
institutionnelles et
organisationnelles de
l’ONPPC renforcées.
P.3.2.1. Plan de
transformation de
l’ONPPC validé.
0
Rapport
activité
Document du
Plan de
transformatio
n
1
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Annuelle ONPPC
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 115 sur 142
Niveau de la chaîne de
résultats
Indicateur
Référence Cibles Méthode de
collecte des
données
Fréquence de
collecte des
données
Organisme
responsable
Risques et
hypothèse Valeur Source A1 A2 A3 A4 A5
P.3.2.2. % Capacités
de stockage
répondant aux
normes
internationales au
niveau central et
régional.
ND
Rapports de
supervisions
et audits.
50% 80% 100% 100% 100%
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Semestrielle ONPPC
Mobilisation
des ressources
financières
P.3.2.3. % Capacités
de stockage
répondant aux
besoins réels.
ND
Rapport
évaluation
des capacités
de stockage
100%
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Semestrielle ONPPC
Produit 3.3. Capacités
institutionnelles et
organisationnelles du
LANSPEX renforcées.
P.3.3.1. % de
contrôles qualité
réalisé en post
marketing*.
ND Rapport
activité 50% 80% 100% 100% 100%
Examen des
documents Trimestrielle LANSPEX
P.3.3.2. Certification
ISO 17025 obtenue. ND
Rapport
activité X
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Semestrielle LANSPEX
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 116 sur 142
Niveau de la chaîne de
résultats
Indicateur
Référence Cibles Méthode de
collecte des
données
Fréquence de
collecte des
données
Organisme
responsable
Risques et
hypothèse Valeur Source A1 A2 A3 A4 A5
Produit 3.4. Capacités
institutionnelles et
organisationnelles de la
DLS renforcées.
P.3.4.1. DLS intégrée
à l’organigramme de
la DPH/MT.
ND Organi‐
gramme X
Examen des
documents Annuelle
DPH/MT et
DLS
Produit 3.5. Capacités
institutionnelles et
organisationnelles de la
SONIPHAR renforcées.
P.3.5.1. Nombre de
partenariat public‐
privé mis en place
pour la création
d’une nouvelle unité
de production de
produits de santé.
ND Rapport
activité X
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Annuelle SONIPHAR
Insuffisance de
financement
du partenariat
Produit 3.6. Capacités
organisationnelles des
pharmacies des
formations sanitaires et
P.3.6.1. Nombre de
structures sanitaires
ayant fourni le
rapport trimestriel de
gestion logistique
ND Rapport
activité X X X X X
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Trimestrielle DPH/MT,
ONPPC, DS
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 117 sur 142
Niveau de la chaîne de
résultats
Indicateur
Référence Cibles Méthode de
collecte des
données
Fréquence de
collecte des
données
Organisme
responsable
Risques et
hypothèse Valeur Source A1 A2 A3 A4 A5
dépôts des districts
sanitaires renforcés.
P.3.6.2. % des locaux
respectant les
normes
internationales en
termes de stockage*.
ND Rapports de
supervisions 50% 80% 100% 100% 100%
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Trimestrielle DPH/MT
P.3.6.3. % de
prescriptions
rationnelles*.
ND Rapports
enquêtes X Enquêtes Trimestrielle DPH/MT
Produit 3.7. Gestion de
la chaine
d’approvisionnement
renforcée.
P.3.7.1. Procédures
techniques
disponibles.
0
Rapport
activité
Manuel de
procédures
X
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Trimestrielle DPH/MT
P.3.7.2. % de Comité
technique de la
chaine
d’approvisionnement
fonctionnels (central
et régional).
ND
Rapport de
réunion
(Niveau
central et
régional)
50% 80% 100% 100% 100% Examen des
documents. Trimestrielle
DPH/MT,
ONPPC
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 118 sur 142
Niveau de la chaîne de
résultats
Indicateur
Référence Cibles Méthode de
collecte des
données
Fréquence de
collecte des
données
Organisme
responsable
Risques et
hypothèse Valeur Source A1 A2 A3 A4 A5
P.3.7.3. % de Comité
de gestion des
informations
logistiques
fonctionnels (niveau
central, régional et
DS).
ND
Rapport de
réunion
(Niveau
central,
régional et
DS)
50% 80% 100% 100% 100% Examen des
documents. Trimestrielle
DPH/MT,
ONPPC
P.3.7.4. % de
structures de santé
disposant de la
LNME.
ND Rapport 80% 90% 100% 100% 100%
Examen des
documents.
Evaluation
Annuelle DPHMT Document non
imprimé
P.3.7.5. % de
structures de santé
disposant du guide
thérapeutique.
ND Rapport 70% 90% 100% 100%
Examen des
documents.
Evaluation
Annuelle DPHMT Document non
imprimé
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 119 sur 142
Niveau de la chaîne de
résultats
Indicateur
Référence Cibles Méthode de
collecte des
données
Fréquence de
collecte des
données
Organisme
responsable
Risques et
hypothèse Valeur Source A1 A2 A3 A4 A5
Effet 4 : Renforcement
des ressources humaines
pour garantir la
disponibilité et la
traçabilité des produits
de santé de qualité dans
le SNA.
E.4.1. Evaluation de
la traçabilité pour X
produits traceurs
dans Y structures
sanitaires.
ND
Rapport
activité
Rapport
supervisions
X X X X X
Examen des
documents
Entretien avec
personnes clés
Trimestrielle DPH/MT,
ONPPC
Produit 4.1. Capacités
renforcées des
ressources humaines
actuellement en charge
du SNA en produits de
santé.
P.4.1.1. %
d’exécution des plans
de formation*.
ND Rapport
activité 30% 50% 60% 70% 80%
Examen des
documents, Trimestrielle
Structures
concernées
Disponibilité
des
financements
Produit 4.2. Curricula de
formation développés
pour répondre aux
besoins du SNA en
produits de santé.
P.4.2.1. Nombre de
curricula de
formation
développés aux
besoins du SNA en
produits de santé.
ND Rapport
activité X X X X X
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Annuelle DPH/MT Curricula
révisés
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 120 sur 142
Niveau de la chaîne de
résultats
Indicateur
Référence Cibles Méthode de
collecte des
données
Fréquence de
collecte des
données
Organisme
responsable
Risques et
hypothèse Valeur Source A1 A2 A3 A4 A5
Produit 4.3. Personnel
existant en adéquation
avec les besoins du SNA
en produits de santé
(personnel
pharmaceutique ou
non).
P.4.3.1. % réalisation
des
recrutements/affecta
tion par niveau*.
ND Rapport
activité 30% 40% 50% 50% 100%
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Trimestrielle Structures
concernées
Effet 5. Pérennisation du
financement du SNA en
produits de santé.
E.5.1. Proportion du
financement du
secteur
pharmaceutique par
l’Etat, les collectivités
et les patients
sécurisé*.
ND Rapport
activité X X X X X
Examen des
documents,
entretien avec
personnes‐clés
Annuelle DPH/MT
Produit 5.1.
Financements du secteur
pharmaceutique par
l’ETAT, les collectivités et
les PTFs augmentés.
P.5.1.1. Progression
du financement du
secteur
pharmaceutique par
l’Etat.
ND Rapport
activité X X X X X
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Annuelle DPH/MT
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 121 sur 142
Niveau de la chaîne de
résultats
Indicateur
Référence Cibles Méthode de
collecte des
données
Fréquence de
collecte des
données
Organisme
responsable
Risques et
hypothèse Valeur Source A1 A2 A3 A4 A5
P.5.1.2. Progression
du financement du
secteur
pharmaceutique par
les collectivités.
ND Rapport
activité X X X X X
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Annuelle DPH/MT
P.5.1.3. Progression
du financement du
secteur
pharmaceutique par
les PTFs.
ND Rapport
activité X X X X X
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Annuelle DPH/MT
Produit 5.2.
Budgétisation des
besoins en produits de
santé améliorée.
P.5.2.1. Proportion
des besoins en
financement des
produits de santé
couverts par le
budget*.
ND
Plan
d’approvision
nement
budgétisé
100% 100% 100% 100% 100%
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Annuelle DPH/MT
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 122 sur 142
Niveau de la chaîne de
résultats
Indicateur
Référence Cibles Méthode de
collecte des
données
Fréquence de
collecte des
données
Organisme
responsable
Risques et
hypothèse Valeur Source A1 A2 A3 A4 A5
Produit 5.3.
Recouvrement des coûts
dans le SNA en produits
de santé mis en œuvre
de manière efficiente
par le Trésor Public.
P.5.3.1. Proportion
du budget alloué
mobilisé recouvré*.
ND Rapport
activité 100% 100% 100% 100% 100%
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Trimestrielle DPH/MT
Produit 5.4. Politique de
gratuité dans le SNA en
produits de santé mise
en œuvre de manière
efficiente.
P.5.4.1. Promptitude
des remboursements
(proportion de
remboursements
effectués dans les
temps)*.
ND Rapport
activité X X X X X
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Trimestrielle DPH/MT
P.5.4.2. Tarifs des
prestations révisés. ND
Rapport
activité X X X X X
Examen des
documents,
entretien avec
personnes clés
Annuelle DPH/MT
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 123 sur 142
VI. MISE EN ŒUVRE DU PLAN STRATEGIQUE
La mise en œuvre des activités doit se faire de façon concertée. Pour la coordination des
acteurs, les structures identifiées comme responsables des activités doivent se constituer en
Comité de mise en œuvre du PSA.
Ces structures sont : la DPH/MT, l’ONPPC, l’IGS, le LANSPEX, la DLS, la SONIPHAR, le CNTS, les
DRSP, les Districts sanitaires, les structures hospitalières et les différents PTFs acteurs de la
chaîne d’approvisionnement. Seront aussi acteurs, en ce qui les concerne, l’OCRTIS, la DHP/ES
et toute autre structure qui peut être partie prenante.
Une fois les financements acquis, le Comité doit élaborer un plan d’action annuel et fixer les
périodes de mise en œuvre (trimestrielle, semestrielle). Le Comité doit se réunir tous les trois
mois pour évaluer la mise en œuvre du trimestre et projeter les activités du trimestre suivant.
Quant au pilotage du plan stratégique, il doit naturellement être du ressort du Comité
stratégique déjà en place. Ainsi, le Comité de mise en œuvre du PSA rend compte au Comité
stratégique.
Le Plan de suivi/évaluation élaboré nécessitera une gestion rapprochée avec un suivi régulier
de la mise en œuvre des activités, la collecte périodique des données, le calcul des indicateurs
et la présentation des résultats sous forme de rapport. La gestion du plan de SE s’occupera
aussi de la préparation des supervisions, des revues, des évaluations et autres enquêtes.
Une évaluation à mi‐parcours et une évaluation finale seront planifiées.
Un responsable de suivi/évaluation devra être recruté au niveau de la DPH/MT pour gérer
ce plan.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 124 sur 142
VII. BUDGET ET FINANCEMENT
1. Analyse budgétaire Le budget global du Plan stratégique s’élève à 12 593 146 448 francs FCFA, soit 19 198 128
euros. En termes de répartition central vs décentralisé, il faut noter que 11% du budget sera
consacré aux activités menées au niveau régional ou pour le bénéfice du niveau régional (le
niveau régional comprend les régions, districts et points de prestation de services). On notera
aussi qu’une analyse plus fine permettra de mieux répartir les budgets par niveau car
certaines activités concernent les deux niveaux. Enfin, les activités de gouvernance, politique
et cadre réglementaire sont transversales mais sont classées au niveau central où elles sont
réalisées.
Pour ce qui concerne les effets, le budget est prioritairement alloué au « Renforcement des
capacités institutionnelles et organisationnelles des institutions‐clés du SNA » à 82,50 %. Ceci
est essentiellement dû aux besoins importants de l’ONPPC en termes d’infrastructures.
Suivent le « Renforcement de la Gouvernance … » et le « Renforcement du cadre
réglementaire … » avec respectivement 8,2 % et 6 %.
Au niveau des produits attendus, le budget va prioritairement au Renforcement de l’ONPPC
(61,73 % du budget), suivi du Renforcement des pharmacies des formations sanitaires (10,35
%), de la DPHMT (7,25 %), de la Coordination (6,36 %) et de la Lutte contre le marché illicite
(5,61 %),
La répartition des activités par niveau du cycle d’approvisionnement a permis de noter les
besoins importants en infrastructures de stockage qui impactent sur la répartition du budget.
Ainsi, le volet « Stockage et Distribution » requiert 65 % du budget. Le volet « Management »
et le volet « Utilisation » requiert quant à eux respectivement 15,8 % et 6,93 % du budget
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 125 sur 142
Tableau 13: Répartition du budget par niveau (central vs régional)
Répartition du budget
par niveau (en Francs
CFA)
2019 2020 2021 2022 2023 Total Global %
CENTRAL 1 396 203 417 4 377 127 350 3 988 517 747 731 642 884 694 233 228 11 187 721 842 88,84%
REGIONAL 534 593 652 438 487 103 281 318 014 76 160 858 74 864 858 1 405 424 606 11,16%
TOTAL 1 930 797 069 4 815 614 454 4 269 835 761 807 803 742 769 098 086 12 593 146 448 100%
Tableau 14: Répartition du budget par effet
RESUME DU BUDGET PAR RESULTAT
D'EFFET (en Francs CFA) 2 019 2 020 2 021 2 022 2 023
Total
Global %
Effet 1 : Renforcement de la gouvernance
et de la coordination du SNA pour garantir
la transparence du système
202 572
758
335 111
631
165 032
655
165 032
655
165 032
655
1 032 781
338
8,20%
Effet 2 : Renforcement du cadre
réglementaire pour la mise en circulation
44 239 190 410 005
459
283 858
200
8 940 000 8 790 000 755 832
357
6,00%
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 126 sur 142
de produits de santé conformes dans
l’ensemble du SNA
Effet 3 : Renforcement des capacités
institutionnelles et organisationnelles des
institutions clés du SNA
1 553 274
638
3 948 953
394
3 750 992
203
592 711
073
545 853
979
10 391 784
275
82,52%
Effet 4 : Renforcement des ressources
humaines pour garantir la disponibilité et
la traçabilité des produits de santé de
qualité dans le SNA
89 467 323 100 667
390
69 442 703 40 610 014 48 911 453 349 098
348
2,77%
Effet 5 : Pérennisation du financement du
SNA en produits de santé
41 243 159 20 876 580 510 000 510 000 510 000 63 650 132 0,51%
TOTAL 1 930 797
069
4 815 614
454
4 269 835
761
807 803
742
769 098
086
12 593 146
448
100%
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 127 sur 142
Tableau 15: Répartition du budget par Produit
RESUME DU BUDGET PAR PRODUIT (en
Francs CFA) 2 019 2 020 2 021 2 022 2 023
Total
Global %
Produit 1.1 : Politiques et normes du
secteur pharmaceutique élaborées,
révisées et mises en œuvre.
40 297 179 151 815
282
5 514 150 5 514 150 5 514 150 208 655
330
1,66%
Produit 1.2 : Rôles et responsabilités des
acteurs impliqués dans le SNA clairement
définis dans un document
0 23 777 844 0 0 0 23 777 785 0,19%
Produit 1.3 : Coordination renforcée du
SNA par l’autorité de régulation des
produits de santé
162 275
579
159 518
504
159 518
504
159 518
504
159 518
504
800 348
223
6,36%
Produit 2.1 : Partie pharmaceutique du
code de santé publique adoptée
42 689 190 5 300 000 420 000 240 000 240 000 48 889 131 0,39%
Produit 2.2 : Stratégie nationale de lutte
contre le marché illicite adoptée
1 550 000 404 705
459
283 438
200
8 700 000 8 550 000 706 943
226
5,61%
Produit 3.1 : Capacités institutionnelles et
organisationnelles de la DPH/MT
renforcées
215 381
157
193 444
698
173 069
979
166 069
979
164 773
979
912 739
239
7,25%
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 128 sur 142
RESUME DU BUDGET PAR PRODUIT (en
Francs CFA) 2 019 2 020 2 021 2 022 2 023
Total
Global %
Produit 3.2 : Capacités institutionnelles et
organisationnelles de l’ONPPC renforcées
435 962
360
3 301 118
764
3 274 860
691
381 080
000
381 080
000
7 774 101
280
61,73%
Produit 3.3 : Capacités institutionnelles et
organisationnelles du LANSPEX renforcées
49 900 779 0 0 0 0 49 900 617 0,40%
Produit 3.4 : Capacités institutionnelles et
organisationnelles de la DLS renforcées
114 859
382
0 97 904 378 0 0 212 763
589
1,69%
Produit 3.5 : Capacités institutionnelles et
organisationnelles de la SONIPHAR
renforcées
42 000 122 0 0 0 0 42 000 271 0,33%
Produit 3.6 : Renforcer les capacités
organisationnelles des Pharmacies des
formations sanitaires
692 422
031
406 080
031
205 157
156
0 0 1 303 660
093
10,35%
Produit 3.7 : Gestion de la chaine
d’approvisionnement renforcée
2 748 807 48 309 901 0 45 561 094 0 96 619 186 0,77%
Produit 4.1 : Capacités renforcées des
ressources humaines actuellement en
charge du SNA en produits de santé
52 592 307 58 138 165 47 280 057 18 447 369 26 748 807 203 205
639
1,61%
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 129 sur 142
RESUME DU BUDGET PAR PRODUIT (en
Francs CFA) 2 019 2 020 2 021 2 022 2 023
Total
Global %
Produit 4.2 : Curricula de formations
développés pour répondre aux besoins du
SNA en produits de santé
14 712 370 0 0 0 0 14 712 460 0,12%
Produit 4.3 : Personnel en adéquation
avec les besoins du SNA en produits de
santé (personnel pharmaceutique ou non)
22 162 646 42 529 225 22 162 646 22 162 646 22 162 646 131 180
249
1,04%
Produit 5.1 : Financements du secteur
pharmaceutique par l’ETAT, les
collectivités et les PTFs augmentés
510 000 20 876 580 510 000 510 000 510 000 22 916 514 0,18%
Produit 5.2 : Recouvrement des coûts
dans le SNA en produits de santé mis en
œuvre de manière efficiente par le Trésor
Public
20 366 580 0 0 0 0 20 366 809 0,16%
Produit 5.3 : Politique de gratuité dans le
SNA en produits de santé mise en œuvre
de manière efficiente
20 366 580 0 0 0 0 20 366 809 0,16%
TOTAL 1 930 797
069
4 815 614
454
4 269 835
761
807 803
742
769 098
086
12 593 146
448
100%
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 130 sur 142
Tableau 16: Répartition du budget par niveau du cycle d'approvisionnement
ETAPES DU CYCLE
D’APPROVISIONNEMENT (en Francs CFA)
2 019 2 020 2 021 2 022 2 023 Total %
SELECTION 14 200 000 28 781 047 13 200 000 13 200 000 13 200 000 82 580 395 0,66%
APPROVISIONNEMENT 83 260 875 108 955
396
90 260 875 83 260 875 83 260 875 448 997
975
3,57%
STOCKAGE ET DISTRIBUTION 393 530
063
3 574 203
279
3 473 860
691
393 427
369
393 530
063
8 228 550
913
65,34%
UTILISATION 212 282
378
184 563
585
215 726
378
142 072
547
117 996
000
872 641
244
6,93%
SUPPORT GESTION 122 585
635
97 951 874 77 474 859 30 137 646 38 336 389 366 486
456
2,91%
POLITIQUE ET CADRE LEGAL 264 811
175
189 695
990
51 704 629 60 237 676 37 457 129 603 905
500
4,80%
MANAGEMENT CYCLE 840 126
942
631 463
284
347 608
329
85 467 629 85 317 629 1 989 983
966
15,80%
TOTAL 1 930 797
069
4 815 614
454
4 269 835
761
807 803
742
769 098
086
12 593 146
448
100%
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 131 sur 142
2. Recherche de financement
Une table‐ronde sera organisée avec les PTFs pour le financement du Plan stratégique. Par
ailleurs, il est prévu chaque année le forum des Partenaires, qui sera l’occasion de montrer
les résultats du PSA et de rechercher les financements complémentaires, au besoin.
Une action de plaidoyer est attendue pour le relèvement des budgets octroyés à la chaîne
d’approvisionnement par l’Etat et les PTFs. Aussi, une amélioration du système de
recouvrement des coûts est attendue, pour permettre aux structures de santé de pouvoir
renouveler les stocks. Enfin, les engagements de l’Etat seront suivis pour l’augmentation des
budgets alloués aux intrants pharmaceutiques de la chaîne d’approvisionnement.
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 132 sur 142
VIII. BIBLIOGRAPHIE
1. ACAME : Rapport d’audit organisationnel et institutionnel de l’ONPPC, Déc. 2017
2. Cabinet McKenzie : Chaîne d’Approvisionnement intégrée du médicament au Niger :
Diagnostic de la chaîne d’approvisionnement, Nov. 2017
3. Cabinet McKenzie : Chaîne d’Approvisionnement intégrée du médicament au Niger :
Recommandations sur la refonte de la chaîne d’approvisionnement, Nov. 2017
4. Décision n°039/DG/SP0 du 03 mao 2016 portant Organisation des services centraux et
régionaux de l’ONPPC et déterminant les attributions de leurs responsables
5. INS, Niger : Fiche sur l’évolution des principaux indicateurs sociodémographiques et
agrégats macroéconomiques du Niger, Décembre 2018.
6. JSI : L’évaluation et la conception d’un système d’information en Gestion Logistique (SIGL)
au Niger. 12‐12‐2018
7. Ministère du Plan‐Direction Générale du Plan et de la Prospective : Plan d’action
prioritaire du PDES 2017‐2021
8. MSP‐ DGSP‐DOS‐DSC : Stratégie nationale de participation communautaire en matière de santé
2016‐2020, 2015
9. MSP‐ Déclaration de Politique ‘Pharmaceutique Nationale du Niger, adoptée par le
Conseil de Cabinet du 31 mars 1995
10. MSP‐ DEP : RAPPORT FINAL « Identification des axes prioritaires de modernisation et des
orientations majeures de renforcement des capacités du Ministère de la Santé » ‐ Niger
11. MSP/OMS : Stratégie Nationale de Financement de La Santé en vue de la Couverture
Universelle en Santé au Niger, Juin 2012
12. MSP‐DGSP‐DPHMT : Cartographie des systèmes d’approvisionnement et de distribution
des médicaments et autres produits de santé au Niger, Oct. 2016
13. MSP‐DGSP‐DPHMT : Etude pour l’élaboration des directives nationales sur la distribution
et la conservation des produits de santé ainsi qu’un plan de contrôle de qualité : Rapport
Final, novembre 2013
14. MSP‐DRH : Plan de Développement des Ressources Humaines 2011 – 2020 en Sante,
Novembre 2010
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 133 sur 142
15. MSP‐ONPPC : Evaluation des ressources humaines et de la stratégie des ressources
humaines pour la logistique des produits de santé au Niger – Rapport n°1 : Audit des
ressources humaines de l’ONPPC ‐ Décembre 2018
16. MSP‐ONPPC : Evaluation des ressources humaines et de la stratégie des ressources
humaines pour la logistique des produits de santé au Niger‐ Annexe 1 : Référentiel de
compétence de la fonction logistique de l’ONPPC
17. MSP‐ONPPC : Rapport technique sur la mission d'évaluation des entrepôts à NIGER : Les
magasins médicaux centraux de l'ONPPC – Déc 2018
18. MSP‐SG : Plan de Développement Sanitaire 2017‐2021
19. MSP‐SG‐DEP‐PNLP : Plan Stratégique National de Lutte Contre le Paludisme, 2017– 2021,
Novembre 2016
20. MSP‐SG‐DEP‐PNLT : Plan Stratégique National de Lutte Contre la Tuberculose, 2019‐2021,
Décembre 2017
21. MSP‐SG‐DGSP‐DOS : Plan stratégique national de santé communautaire, 2019‐2023, avril 2019
22. MSP‐SG‐DGSP‐DPHMT : Liste Nationale des Médicaments Essentiels, Version 2018
23. MSP‐DPHMT : Divers textes législatifs et réglementaires du secteur de la pharmacie
24. MSP‐SG‐DGSP‐DPHMT : Plan Stratégique National d’Approvisionnement des Produits de
Santé 2018‐2022, Juin 2018
25. MSP‐SG‐DS : Feuille de route DHIS2 du Niger, 2019 ‐ 2021
26. MSP‐SG‐DGS‐DPHMT : Plan Stratégique National de Pharmacovigilance (PSN‐ PV) 2017‐
202
27. PR‐CISLS : Plan stratégique national 2018‐2022 de lutte contre les IST/VIH/Sida, Juin 2018
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 134 sur 142
ANNEXES
Annexe 1 : Réunions organisées pour la mise à jour du PSA
Audience avec M. le Ministre de la Santé
Réunion avec les Directions, Services et Programmes du MSP au MSP
Atelier de mise à jour de l’analyse situationnelle
5 réunions hebdomadaires du Comité ad hoc MSP (DPH/MT, ONPPC, PTFs)
Réunion avec les PTF au Cabinet du MSP
Présentation et validation de l’analyse situationnelle au MSP
Atelier d’écriture du Plan Stratégique National du Système d’approvisionnement en produits de
santé
Réunions sectorielles avec certains acteurs
Atelier de validation technique
Atelier d’élaboration du document de plaidoyer
Atelier de plaidoyer
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 135 sur 142
Annexe 2 : Liste des structures visitées par les consultants
STRUCTURES DU MSP et autres Ministères PTFs, ONG et Associations de la Société
Civile
DPH/MT AFD
CNTS CHEMONICS/PSM/PMI/USAID
CT MSP PNLSH CRS
CISLS (PNLSH) ENABEL
DEP GIZ
DES Grossistes privés
DGSP MSF Espagne et Suisse
DHP/ES MSF France
DI OMS
DLS RENIP+ / OCASS
DN SCI
DOS SWEDD
DRH UNFPA
DSME UNICEF
IGS
LANSPEX
ONPPC
PNLP
PNLT /Unité GAS
SONIPHAR
OCRTIS
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 136 sur 142
Annexe 3 : Cartographie des acteurs de la chaîne d’approvisionnement
Type de
partenaire
Bailleu
r
Agen
ces de
mise en
œuvre
Domaine d’intervention
Sélection
dans la LNME
Qua
ntificatio
n na
tiona
le
Acqu
isition
Stockage
Distribution
Source de
finan
cemen
t
SIGL
Gou
vernan
ce
Contrôle
Qua
lité à la
Multilatéral
OMS Santé publique X X X X X
UNICEF Santé et Droits des
enfants X
X X X X X X X
UNFPA Population et
démographie
X X X X X X
BM BM Palu, SME, PF, MEG X X
FM FM VIH/Sida, Palu, TB X X
UE X
BID X
UE ECHO X
FICR Humanitaire X
CICR Humanitaire X X X X X
Bilatéral Direct
Belgique ENABEL RSS X
France AFD MEG, RSS X
Espagne AECID RSS X
USA USAID Palu, SR X
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 137 sur 142
Type de
partenaire
Bailleu
r
Agen
ces de
mise en
œuvre
Domaine d’intervention
Sélection
dans la LNME
Qua
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Stockage
Distribution
Source de
finan
cemen
t
SIGL
Gou
vernan
ce
Contrôle
Qua
lité à la
OFDA SME X
PMI Chemonics Palu X
Italie* Dons de Médicaments X
Egypte* Dons de Médicaments X
Maroc* Dons de Médicaments X
Japon* JICA MILDA X
Chine* Dons de Médicaments
Allemagne* KFW SR
ONG
internationales
Action Damien TB‐MR X X X X X X X
Italie COOPI Lutte contre le
paludisme X X
ECHO,
OFDA BEFEN /ALIMA SME, sante nomade
X X X X
CRB Humanitaire X X
CRF Humanitaire X X X
CR Qatar Sante oculaire X X X X
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 138 sur 142
Type de
partenaire
Bailleu
r
Agen
ces de
mise en
œuvre
Domaine d’intervention
Sélection
dans la LNME
Qua
ntificatio
n na
tiona
le
Acqu
isition
Stockage
Distribution
Source de
finan
cemen
t
SIGL
Gou
vernan
ce
Contrôle
Qua
lité à la
MSF Suisse Paludisme, SR, Santé
maternelle et infantile
X X X X X
MSF Espagne X X X X X
MSF France X X X X X
CONCERN Palu, Santé maternelle
et infantile
X X X X X
HKI MTN X
MDM France Paludisme, santé de la
mère et de l'enfant
X X X X
MDM Belgique Sante nomade X X X X
Islamic Relief Nutrition et santé
oculaire
X X X X
HELP Humanitaire ; Santé
Nutrition X X
Plan
international Droits des enfants
X X X X
Pathfinder SR X
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 139 sur 142
Type de
partenaire
Bailleu
r
Agen
ces de
mise en
œuvre
Domaine d’intervention
Sélection
dans la LNME
Qua
ntificatio
n na
tiona
le
Acqu
isition
Stockage
Distribution
Source de
finan
cemen
t
SIGL
Gou
vernan
ce
Contrôle
Qua
lité à la
FUDEN
Counterpart Int.
CRS Paludisme X X
Cure
Soins hospitaliers aux
enfants ("Hôpital des
enfants")
X X
X
World Vision SME, Nutrition X X X
ONG
Nationales
ANBEF
Santé de la mère et de
l’enfant ; Santé de la
reproduction
X
X
CRN Humanitaire X X
Structures
nationales
privées
Privés
Centrales
pharmaceutiques
privées
Spécialités/génériques
X X X X X
X
Structures
nationales
publiques
Etat Niger
ONPPC Génériques X X X X X X X X X
DPH/MT X X X
LANSPEX X X
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 140 sur 142
Type de
partenaire
Bailleu
r
Agen
ces de
mise en
œuvre
Domaine d’intervention
Sélection
dans la LNME
Qua
ntificatio
n na
tiona
le
Acqu
isition
Stockage
Distribution
Source de
finan
cemen
t
SIGL
Gou
vernan
ce
Contrôle
Qua
lité à la
SONIPHAR X X X
DRSP X X X X X
Formations
sanitaires
publiques
X
X X X X X X
DN X X X X
DI X X X
DLS X X X X
Douanes X X
DHP/ES/PS X X
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 141 sur 142
Annexe 4 : Les catégories de produit financées les partenaires
COOPI
BEFEN /ALIM
A
ANBEF
CR NIGERIEN
NE
FICR
MSF Suisse
CONCERN
Fonds Mondial
Fondation Dam
ien
HKI
MDM France
UNFPA
World Vision
MDM Belgique
MSF France
Islamic Relief
HELP
Plan
GHSC‐PSM
CRS
Total
ARV péd.
3
ARV Adul
1
ARV PTME
2
Inf. oppor. 5
ACT 14
Kit palu G. 9
Sulfa. P. 13
Antituberculeux 2
Santé R. 6
Vaccins PEV 3
UNLSCO 12
MTN
5
Kit SONU
4
Moustiquaires
imprégnées
12
Plan Stratégique National du système d’approvisionnement en produits de santé, 2019‐2023 Page 142 sur 142
Autre ME
7
Dispositifs M. 14
Réactifs
10
CPS 2
Total 6 11 9 7 7 10 5 8 1 2 9 2 6 8 5 3 7 8 4 3