Post on 04-Aug-2020
Direction du développement de la faune
Plan de rétablissement de cinq espèces de tortues au Québec
pour les années 2005 à 2010:
la tortue des bois (Glyptemys insculpta)
la tortue géographique (Graptemys geographica)
la tortue mouchetée (Emydoidea blandingii)
la tortue musquée (Sternotherus odoratus)
et la tortue ponctuée (Clemmys guttata)
Équipe de rétablissement des tortues du Québec
Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, août 2005
Illustrations de la couverture : Rosemarie Schwab
Référence à citer :
Équipe de rétablissement de cinq espèces de tortues au Québec pour les années 2005 à 2010 : la tortue des bois (Glyptemys insculpta), la tortue géographique (Graptemys geographica), la tortue mouchetée (Emydoidea blandingii), la tortue musquée (Sternotherus odoratus) et la tortue ponctuée (Clemmysguttata). 2005. Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Québec. 57 pages
Dépôt légal – Bibliothèque nationale du Québec,ISBN : 2-550-45650-5
III
ÉQUIPE DE RÉALISATION
Membres
Bider, Roger, Société d’histoire naturelle de la vallée du Saint-Laurent
Bonin, Joël, Conservation de la nature – bureau du Québec
Bourgeois, Jean-Claude, Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) - Mauricie
Daigle, Claude, MRNF, direction du développement de la faune
Fink, Jean, directeur régional, MRNF - Outaouais
Galois, Patrick, consultant
Jobin, Benoît, Environnement Canada, Service canadien de la faune
Jutras, Jacques, MRNF, direction du développement de la faune
Laparé, Richard, Ministère des transports du Québec
Lapointe, François-Joseph, Université de Montréal
Léveillé, Martin, MRNF - Montérégie
Masse, Denis, Parcs Canada, Parc national de la Mauricie
Ouellet, Martin, vétérinaire, consultant
Saumure, Raymond, consultant
St-Hilaire, Daniel, MRNF - Outaouais
Tessier, Nathalie, Université de Montréal
Président
Bonin, Joël, Directeur de la conservation, Conservation de la nature – bureau du Québec
Coordonnateur et rédaction
Galois, Patrick, consultant
Cartographie
Faucher, Louis-Jean, Conservation de la nature – bureau du Québec
Logan, Travis, Conservation de la nature – bureau du Québec
Révision des textes
Bouchard, Jacinthe, MRNF – Direction de la recherche sur la faune
IV
AVERTISSEMENT
Les membres de l’équipe de rétablissement ont convenu du présent document. Ils ont utilisé les meilleures informations disponibles et ont proposé les actions qui, à leur avis, sont de nature à maintenir les populations de ces cinq espèces de tortues au Québec.
Le Ministère des Ressources naturelles et de la Faune approuve l’approche générale proposée par l’équipe de rétablissement. Il ne peut cependant pas prendre l’engagement que l’ensemble des actions proposées sera réalisé, compte tenu des crédits disponibles pour le rétablissement des espèces menacées et vulnérables, de la priorité accordée à chaque espèce et de la contribution, pour l’instant inconnue, des nombreux organismes impliqués ou intéressés.
V
RÉSUMÉ
Le présent plan de rétablissement porte sur cinq espèces de tortues du Québec : la tortue des
bois (Glyptemys insculpta), la tortue géographique (Graptemys geographica), la tortue
mouchetée (Emydoidea blandingii), la tortue musquée (Sternotherus odoratus) et la tortue
ponctuée (Clemmys guttata). En raison de leur biologie particulière, les tortues constituent le
groupe de vertébrés dont la proportion d’espèces en péril est la plus élevée. Les principales
menaces communes à ces espèces sont la modification et la perte d’habitat, la prédation, les
accidents avec des véhicules, la pollution et la collecte. D’autres menaces sont présentes ou
potentielles et affectent différemment les cinq espèces, voire des populations d’une même
espèce.
Les 28 actions qui ont été identifiées par l’équipe sont axées principalement sur l’acquisition de
connaissances, la protection des populations et des habitats et la sensibilisation. Elles
contribueront à atteindre les buts fixés qui sont de préserver l’ensemble des populations de ces
tortues au Québec, d’améliorer la situation des populations en situation précaire et de maintenir
à long terme les populations en santé.
VII
TABLE DES MATIÈRES
ÉQUIPE DE RÉALISATION .................................................................................................... III RÉSUMÉ..................................................................................................................................... V TABLE DES MATIÈRES.........................................................................................................VII LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................... VIII LISTE DES FIGURES ............................................................................................................ VIII1. INTRODUCTION.................................................................................................................... 1 2. BIOLOGIE DES TORTUES.................................................................................................... 3 3. SYNTHÈSE DE LA SITUATION........................................................................................... 6 4. FAISABILITÉ DU RÉTABLISSEMENT ............................................................................. 26 5. STRATÉGIE DE RÉTABLISSEMENT................................................................................ 28
5.1 But et objectifs du plan de rétablissement ........................................................................ 28 5.1.1 But ............................................................................................................................. 28 5.1.2 Objectifs pour la tortue des bois ................................................................................ 28 5.1.3 Objectifs pour la tortue géographique ....................................................................... 29 5.1.4 Objectifs pour la tortue mouchetée............................................................................ 29 5.1.5 Objectifs pour la tortue musquée............................................................................... 29 5.1.6 Objectif pour la tortue ponctuée ................................................................................ 29
5.2 Actions.............................................................................................................................. 29 5.3 Priorisation des actions et calendrier de réalisation ......................................................... 40
6. CONCLUSION ...................................................................................................................... 43 7. RECOMMANDATIONS ....................................................................................................... 43 REMERCIEMENTS .................................................................................................................. 46Références .................................................................................................................................. 47 ANNEXE.................................................................................................................................... 53
VIII
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1. Intervention de rétablissement préconisée en fonction du statut des populations. ..... 7 Tableau 2. Données sur les domaines vitaux de la tortue des bois au nord de son aire de
répartition (méthode des polygones convexes avec 95% des points)................................... 8 Tableau 3. Synthèse sur les populations connues de la tortue des bois au Québec.................... 14 Tableau 4. Données sur les domaines vitaux et l’âge de maturité de la tortue ponctuée au nord
de son aire de répartition. ................................................................................................... 24Tableau 5. Libellés des actions du plan d’intervention sur les cinq espèces de tortues. ............ 31 Tableau 6. Priorisation des actions et calendrier de réalisation.................................................. 41
LISTE DES FIGURES
Figure 1. Répartition de la tortue des bois dans l’ouest du Québec. .......................................... 15 Figure 2. Répartition de la tortue des bois dans l'est du Québec. .……………………………..16 Figure 3. Répartition de la tortue géographique au Québec. ...................................................... 19 Figure 4. Répartition de la tortue mouchetée au Québec. .......................................................... 21 Figure 5. Répartition de la tortue musquée ................................................................................ 23 Figure 6. Répartition historique de la tortue ponctuée au Québec. ............................................ 25
1
1. INTRODUCTION
Ce document présente une stratégie de rétablissement pour cinq espèces de tortues du Québec :
la tortue des bois (Glyptemys insculpta), la tortue géographique (Graptemys geographica), la
tortue mouchetée (Emydoidea blandingii), la tortue musquée (Sternotherus odoratus) et la
tortue ponctuée (Clemmys guttata). Actuellement dans le monde, les tortues constituent l’un
des groupes de vertébrés dont la proportion d’espèces en péril, plus des deux tiers, est la plus
élevée (Gibbons et al. 2000; Turtle Conservation Fund 2002). Le Québec abrite huit espèces de
tortues d’eau douce dont six d’entre elles sont considérées en situation précaire (Gouvernement
du Québec, 2005). Lors de la mise en place de cette équipe, seule la tortue molle à épines
(Apalone spinifera) était officiellement désignée menacée (Gazette officielle du Québec, 1999).
La tortue des bois et la tortue géographique ont été désignées « vulnérables » en 2005 (Gazette
officielle du Québec, 2005) tandis que la tortue mouchetée et de la tortue musquée se verront
attribuer un statut en 2006. Pour sa part, le statut de la tortue ponctuée sera évalué au cours du
présent plan. Présentement, ces 3 dernières espèces figurent sur la liste des espèces susceptibles
d’être désignées menacées ou vulnérables.
Nous proposons ici une approche de conservation multi-espèces qui répond à plusieurs critères.
Plusieurs de leurs caractéristiques biologiques sont communes et les tortues font face à des
menaces à leur survie qui sont en grande partie similaires. Des études récentes et en cours ont
également permis de préciser la répartition de ces espèces, de mieux comprendre leur biologie,
la dynamique de population et l’impact des activités humaines sur la survie de ces populations.
Cette approche devrait permettre d’accélérer le processus de désignation et de mise en place de
programmes de conservation. Elle coïncide avec l’adoption, en 2003, de la nouvelle Loi
fédérale sur les espèces en péril (LEP).
La première partie du plan présente les contraintes de conservation liées à la biologie
particulière des tortues. La deuxième partie fournit un bilan succinct des connaissances sur le
statut actuel des différentes espèces en tenant compte des changements observés et des
tendances dans la répartition, la condition des habitats et le niveau de menace que représentent
certains facteurs limitants. Les différents statuts provinciaux, fédéraux, mondiaux ainsi que
2
dans les provinces et États américains voisins sont également fournis. L’ensemble de ces
informations a servi de base à la détermination des objectifs et des actions de rétablissement.
Enfin, on y retrouve l’avis de l’équipe sur le potentiel de conservation des tortues et la section
qui présente les objectifs, les actions et le calendrier de réalisation pour les cinq prochaines
années.
3
2. BIOLOGIE DES TORTUES
Certains traits biologiques communs aux espèces de tortues expliquent en partie leur situation
précaire. Les tortues ont évolué dans des habitats stables en tirant profit d’une stratégie de
reproduction basée sur une forte survie et une grande longévité des adultes en équilibre avec un
faible recrutement. Ainsi, cette stratégie est tributaire des éléments suivants :
1) une maturité sexuelle tardive, au-delà de 10 ans pour plusieurs espèces sous nos latitudes;
2) un faible recrutement en raison de la prédation naturelle élevée des œufs et des juvéniles de
moins de 2 ans;
3) une dépendance face aux conditions météorologiques pour le développement interne des
œufs et une incubation externe en absence de soins parentaux (pas de ponte compensatoire).
Les populations ne peuvent donc réagir rapidement, sinon pas du tout, à tout accroissement de
la mortalité pour des causes non naturelles. Les études à long terme indiquent également que le
maintien des populations de tortues repose sur un taux élevé de survie des femelles adultes
(taux de mortalité maximal des adultes de 5 %) Un taux de 2 à 3 % de mortalité supplémentaire
annuellement entraînera un déclin des populations (Congdon et al. 1993, 1994; Cunnington and
Brooks 1996). Il en résulte qu’en dessous d’un certain nombre d’adultes (femelles)
reproducteurs, la population est vouée à disparaître. Un taux de mortalité des adultes de plus de
5% conduirait au déclin de la population pour la tortue des bois et la tortue mouchetée
(Congdon et al. 1993; Cameron and Brooks 2002). De même, la capacité de récupération d’une
population suite à un évènement catastrophique entraînant une forte mortalité est très réduite,
voire nulle, sans intervention (Cameron and Brooks 2002).
Les conditions climatiques (pour l’incubation des œufs) restreignent la répartition des espèces
au sud de la province, c'est-à-dire dans la zone la plus occupée également par les humains, donc
la plus perturbée et où les menaces sont les plus vives et en croissance (Jobin et al. 2002;
Ouellet et al. 2005).
Ces contraintes biologiques vont guider les choix et les efforts de conservation à entreprendre
considérant la viabilité des populations à long terme, le niveau des menaces (et de notre
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capacité à les réduire) ainsi que le degré d’isolement des populations. Les données quantitatives
sur la dynamique des populations de tortues du Québec sont limitées et même manquantes pour
la plupart des populations. La collecte de telles informations est longue et difficile. Seules
quelques études concernant surtout la tortue des bois et réalisées au Québec (e.g., Chabot et St-
Hilaire 1991; Daigle 1997; Saumure and Bider 1998; Arvisais et al. 2002, 2004; Trochu 2003;
Walde et al., 2003; Saumure 2004) ou ailleurs au Canada (e.g., Cunnington and Brooks 1996;
Cameron and Brooks 2002) fournissent des indications sur les actions à prendre.
Les connaissances sur les distances de déplacement et les domaines vitaux pourraient permettre
de préciser les priorités de conservation. Les critères à considérer seraient les suivants :
1) composantes de l’habitat : sites de ponte (recrutement minimum), sites d’hibernation, sites
d’alimentation ou sites particuliers (ex : sites d’estivation).
2) biogéographie :
- connectivité : capacité d’échange liée à la distance de déplacement maximum (échanges
génétiques, capacité de colonisation) ou niveau d’insularisation;
- nombre de populations par région (métapopulation) nécessaires pour maintenir la diversité
génétique de l’espèce et des populations.
Menaces
Des menaces particulières ont été identifiées pour chacune des espèces traitées dans ce plan.
Les principales menaces sont les suivantes :
- modification et perte d’habitat : urbanisation (disparition des milieux humides),
modification des rives et du régime des eaux (barrages, régularisation), agriculture
(machinerie, bétail, types de culture), foresterie
- prédation des œufs et des adultes particulièrement dans des secteurs où les prédateurs
ont été favorisés par l’humain
- routes : barrières d’isolement, source de mortalité
- pollution (alimentation, contamination directe par respiration cutanée, absorption de
l’eau, bio-accumulation, susceptibilité aux maladies)
- collecte illégale
- maladies
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D’autres menaces sont présentes ou potentielles mais affectent différemment les cinq espèces,
ou des populations d’une même espèce. Par exemple, la situation des tortues géographiques est
différente entre les populations de l’Outaouais où il y a relativement moins de développement,
celles de la région de Montréal menacées par le développement et la pollution, et celles de la
Montérégie, comme au lac Champlain affectées par l’agriculture et la villégiature. Pour chaque
population connue ou pour chaque espèce, par région, un niveau de menace (faible, moyen,
élevé, inconnu) sera proposé basé sur les connaissances actuelles. Ceci permettra d’établir le
statut de cette population régionale et conséquemment les actions à mettre en œuvre.
Stratégie de conservation
La stratégie de conservation des tortues repose sur le constat suivant.
1) La mortalité des adultes doit se limiter à 5% au maximum, sinon la population est vouée
à une disparition certaine.
2) Le soutien au recrutement ne peut à lui seul enrayer le déclin d’une population,
cependant il est un des moyens utiles pour relever une population.
3) Toute population de tortues requiert un habitat pour vivre.
6
3. SYNTHÈSE DE LA SITUATION
Des rapports de situation fédéraux et/ou provinciaux sont disponibles pour toutes ces espèces.
Les statuts des différentes espèces selon différents organismes sont présentés en annexe.
L’objectif de cette synthèse est de faire une mise à jour des connaissances en mettant l’emphase
sur les « populations » connues dans les différentes régions du Québec et ce, pour chacune des
espèces. Le statut proposé pour ces populations (à ne pas confondre avec les statut légaux
attribués aux espèces) est basé sur les définitions fédérales (COSEPAC, 2004) et provinciales
(Gouvernement du Québec, 2005), soit :
- population en voie de disparition: toute population exposée à une disparition ou
à une extinction imminente;
- population menacée: toute population susceptible de devenir en voie de
disparition si les facteurs limitatifs auxquels elle est exposée ne sont pas
renversés;
- population vulnérable: toute population qui est vulnérable à cause de
caractéristiques qui la rendent particulièrement sensible aux activités humaines
ou à certains phénomènes naturels;
- population non en péril: toute population qui, après évaluation, est jugée non en
péril.
Le niveau d’effort de conservation préconisé pour le maintien d’une population dépendra du
statut de celle-ci (Tableau 1).
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Tableau 1. Intervention de rétablissement préconisée en fonction du statut des populations.
Statut de la population Intervention préconisée
En voie de disparition (déclin avancé)
Relever la population : e.g., élevage de
premiers stades de développement ( "head-
starting"), réintroduction, protection intégrale
des individus et des habitats, etc.
Menacée (déclin)
Renverser les menaces et les facteurs de
mortalité (suivi annuel, aménagements
d’habitats, etc.)
Vulnérable (stable) Vigilance: suivi périodique (fréquence à
déterminer lors de la mise en oeuvre du plan)
Non en péril (stable ou en croissance)
Statu quo, reconfirmer la présence de l’espèce
périodiquement (fréquence à déterminer lors
de la mise en oeuvre du plan), suivi des
menaces.
8
Tortue des bois (Glyptemys insculpta)
L’aire de répartition connue de la tortue des bois au Québec est en expansion grâce à de
nouvelles mentions (Figures 1 et 2). Des zones potentielles pour l’espèce sont encore à
inventorier aussi bien au sud qu’au nord du fleuve Saint-Laurent.
Le niveau d’isolation et les voies de colonisation de certaines populations sont actuellement
étudiés par une approche génétique. La connectivité avec des populations d’autres provinces
(Ontario, Nouveau-Brunswick), des États voisins (Maine, Vermont, New York) et de notre
territoire est à établir.
C’est une espèce qui recherche les milieux ouverts pour l’exposition et la ponte. Le domaine
vital montre une forte variabilité interindividuelle et interannuelle mais pas intersexuelle
(Arvisais et al. 2002; Saumure 2004; Trochu 2004). Le domaine vital et les déplacements sont
plus réduits en milieu perturbé en raison de la disponibilité de tels milieux (foresterie,
agriculture) mais avec des risques de dommages et de mortalité plus élevés qu’en milieu
forestier naturel (Saumure 2004). Les tortues se déplacent généralement à moins de 300 m des
cours d’eau et peuvent effectuer des déplacements aquatiques sur plusieurs kilomètres,
notamment pour la ponte (Arvisais et al. 2002). La maturité chez les femelles serait atteinte
généralement à partir de la 14ième année (Walde et al. 2003).
Tableau 2. Données sur les domaines vitaux de la tortue des bois au nord de son aire de répartition (méthode des polygones convexes avec 95% des points).
Habitat Année Domaine vital (moyenne±SD) Source Forestier(Mauricie)
19961997
27.2 ± 33.1 ha (n = 18) 29.3 ± 32.9 ha (n = 20)
Arvisais et al. (2002)
Forestier(Outaouais)
20002001
39.5 ± 46.5 ha (n = 11) 50.5 ± 86.7 ha (n = 11)
Trochu (2004)
Agro-forestier(Estrie)
19981999
12.2 ± 9.1 ha (n = 14) 22.2 ± 35.6 ha (n = 20)
Saumure (2004)
Menaces principales : perte et modification d’habitat, mortalité routière et agricole (bétail,
machinerie), collecte, isolement, prédation excessive.
9
Statut appréhendé : vulnérable à menacée, voire en voie de disparition, selon les populations.
10
La tortue des bois présente l’aire de répartition connue la plus étendue des cinq espèces visées
par ce plan. La situation des populations connues (plus de cinq individus marqués) est
présentée succinctement.
Sud du Saint-Laurent
Montérégie-Cantons de l’est
- Rivière Yamaska : déclin (agriculture, déboisement, pollution, collecte); Yamaska sud-
ouest: seulement 11 captures en un été (R. Saumure, comm.pers.). La population serait en voie
de disparition;
- Rivière Sutton : déclin de 50% sur 7 ans dans le secteur de Sutton, avec 50 individus
capturés en 1995 et 25 en 2002 (Daigle and Jutras, 2005). Causes: agriculture, 94% des tortues
étaient endommagées par la machinerie agricole et des juvéniles étaient enterrés par le dragage
de la rivière (R. Saumure, comm.pers.), impacts indirects liés à la transformation des pâturages
en champ de maïs avec réduction de la bande riveraine, modification des rives, dragage des
cours d’eau, etc… . La population serait en voie de disparition;
- Rivière aux Brochets : Cinq individus ont été marqués (1991-1998). Population en déclin (J.
Bonin, 1993b);
- Rivière Missisquoi Nord : Depuis 2001, 112 tortues ont été marquées sur environ 33 km de
rivière (C. Daigle, W. Bertacchi, M. Gauthier, comm. pers.). L’habitat comprend des pâturages
et des prés à fourrage. La bande riveraine est absente en de nombreux endroits (érosion, projet
de revégétalisation des berges). Le développement résidentiel permanent et saisonnier est en
croissance (proximité du Mont Orford), accompagné de nouveaux chemins et d’activités
récréatives (nautisme, VTT). Bien que la population semble en santé (recrutement : 20
juvéniles ont été marqués sur 62 captures en 2003), elle serait menacée face aux pressions
humaines en croissance (Y. Dubois et W. Bertacchi, comm. pers.);
11
- Tomifobia : 8 individus marqués (1994-1995). Les activités agricoles ne sont pas intensives
mais le récréotourisme est important (piste cyclable le long de la rivière). Déclin appréhendé;
- Rivière au Saumon (secteur Richmond) : 13 individus marqués (2004-2005; M. Gauthier,
comm. pers.).
Beauce - Chaudière-Appalaches
- Rivière du Chêne et rivière Huron : 23 individus marqués (2003-2004) pour une étude
génétique. Sur la rivière du Chêne, des tortues ont été trouvées sur une distance d'environ
14 km et sur environ 4 km sur la rivière Huron. Aucune estimation de la population n’a été faite
et aucune tendance n’est connue. Les principales menaces viennent de l'exploitation forestière
et de la villégiature (M. Leclerc., comm. pers.) ;
- Rivière aux Pins : des inventaires effectués en 2004-2005 ont permis de marquer 14 tortues
des bois (M. Leclerc, comm. pers.).
Nord du Saint-Laurent
Outaouais
- Rivière Kazabazua : 34 tortues marquées. L’estimé de la population était de 41±25 (R.
Saumure, 1995). Le secteur a été visité en 2003 sans indication de changement dans l’habitat
(forestier avec coupes sélectives). Un site de ponte situé dans le noyau de 3 km de rivière est
protégé par un propriétaire privé. La population semble en santé et aucune menace majeure
n’est appréhendée. Il faut noter que des cas de mortalité routière ont été observés sur
l’autoroute 105 au niveau de l’embouchure de la Kazabazua sud (J.-F. Desroches, comm. pers.;
R. Saumure, comm. pers.);
- Rivière de l'Aigle : Depuis 1998, 149 tortues ont été marquées dont 57 femelles ayant été
capturées sur des sites de ponte. La population est estimée à 620 ° 130 individus adultes.
Actuellement, l’espèce est confirmée, en continu, sur 65 km linéaire de rivière. L’habitat est
essentiellement forestier et fait l’objet d’aménagement forestier durable, d’une part par la
Corporation de Gestion de la Forêt de l’Aigle (sur 46 km de rivière), et d’autre part par la
12
Première Nation Algonquine Kitigan Zibi Anishinabeg (sur 19 km de rivière). La communauté
algonquine et la CGFA réalisent en partenariat depuis 2005, les travaux de suivi de cette
population de tortues des bois. La population fut découverte en 1998 et fait l’objet d’un suivi
depuis. De 2001 à 2003, un projet de maîtrise (Trochu 2004) a permis d’étudier: la sélection
d’habitats, l’écologie de la ponte et la dynamique de population. Lors de cette étude le taux de
mortalité annuel des individus suivis par télémétrie était de 15.45%, le taux de mortalité
naturelle annuel de 10.7% et le taux de mortalité routière des femelles de 4.75% (Trochu 2004).
Il est apparu alors que six sites de pontes importants sont situés sur des ponts (ou en bordure de
chemins forestiers principaux) et rendent vulnérable la population, aux accidents routiers, à la
destruction de nids et possiblement à la collecte. Des mesures de protection (sites de pontes
artificiels, barrières et exclos antiprédateurs) visant à rectifier cette problématique ont été mises
en place et donnent des résultats intéressants. En effet, aucune mortalité par la route n’est
survenue depuis et plus de 200 œufs ont éclos sur les sites aménagés au cours des 4 dernières
années (A. Dumont, comm. pers.). Un programme de surveillance a été mis en place au sein
des employés (es) qui œuvrent sur le terrain. Considérant l’achalandage récréotouristique
grandissant de la Forêt de l’Aigle, la population est considérée vulnérable.
Lanaudière
- Rivière Mastigouche : 12 individus marqués en 1997-98 et en 2002 (J. Brisebois, comm.
pers.);
- Rivière Noire (tributaire Assomption) : 33 tortues marquées (2002-2005) sur un tronçon
linéaire de 12 km, menaces en croissance (développement résidentiel, golf, VTT), projet de
conservation en cours (Corporation de l’Aménagement de la Rivière Assomption - CARA). La
population serait menacée peut-être même en voie de disparition.
Mauricie
- Rivière Shawinigan : depuis 1996, près de 300 individus différents ont été marqués. L’étude a
porté sur une portion de 6 km de la rivière Shawinigan et au fil des années, certains tributaires
se sont ajoutés dans les inventaires. Le nombre d’individus adultes est estimé entre 191 et 285
pour une densité de 0,44 individu par hectare pour la portion de 6 km de la rivière (Walde et al
13
2003). La population comporte un recrutement de 31% d’animaux immatures (0-13 ans) et un
rapport des sexes chez les adultes de 1 : 1. La population semblait en bonne condition du point
de vue démographique en 1996 (Walde et al 2003). En ajoutant les différentes mentions reçues,
l’espèce est présente sur 19,5 km de cours d’eau (rivière Shawinigan et ses tributaires). Une
diminution importante de son abondance a été observée vers l’aval, allant d’un état peu
perturbé vers un état où l’habitat riverain est plus fragmenté par la présence d’un grand nombre
d’habitations, de routes et de zones agricoles (Prud’homme et Robitaille 1998). Au nord, la
survie de la population ne peut être assurée par le parc national de la Mauricie puisque ce
territoire abrite des individus isolés dont la présence est intimement liée au maintien de la
population dans le bassin hydrographique situé au sud des limites du parc (Masse 1996).
Concernant le site de ponte principal (dont la Société d’histoire naturelle de la vallée du Saint-
Laurent possède les titres), une trentaine de femelles y pondaient en 1996-97 et 53 en 2003, ce
qui pourrait indiquer une concentration des femelles sur un site. En effet, près de 44% des
femelles adultes de la population nicheraient sur ce site. En 2004, une baisse importante (n=17)
a été observée en raison d’une prédation excessive. Des mesures de conservation et de suivi ont
été mises en place. Des efforts afin d’identifier d’autres sites de ponte sont mis en œuvre, car
cette concentration constitue une trappe écologique et rend la population vulnérable à la
prédation et à la récolte illicite (Y. Robitaille, comm. pers.). L’ensemble des travaux réalisés
jusqu'à maintenant démontre que la population peut être considérée comme menacée;
- Rivière du Loup : les travaux débutent dans ce secteur. Douze tortues marquées sur un
tributaire (500 m) de la rivière du Loup en 2003. Une dizaine de mentions provenant de six
secteurs de la réserve Mastigouche (Y. Robitaille, comm. pers.) ;
- Rivière aux Rats (près de La Tuque) : une dizaine d’individus ont été marqués sur cette
rivière (1996-1998 et 2003) et plusieurs observations sont rapportées dans le secteur. Il semble
que deux tronçons de 1 km chacun soient plus propices à l’espèce (Y. Robitaille, comm. pers.).
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17
Tortue géographique (Graptemys geographica)
La répartition de cette espèce sur la rivière des Outaouais, autour de l’île de Montréal et au lac
Champlain est bien connue suite à divers inventaires et des mentions récentes. L’espèce est
bien présente sur l’Outaouais, notamment en amont d’Ottawa, au lac des Deux-Montagnes et
au lac Champlain dans la baie Missisquoi. Des individus ont également été observés sur la
rivière des Prairies et sur la rivière des Mille Îles. Peu d’observations sont rapportées pour les
lacs Saint-Louis et Saint-François (deux individus observés en 2004). Aucune mention au lac
Saint-Pierre n’a été rapportée. L’espèce était également présente sur la rivière Richelieu mais
les quelques mentions ne sont pas récentes. L’espèce n’a pas été observée en amont de l’île aux
Noix vers le lac Champlain (Galois 1999). Finalement, deux individus ont été capturés près de
Saint-Nicolas sous le pont de Québec (2002-2003) et un autre au quai de Portneuf (2003).
Certaines populations sont inter-frontalières sur l’Outaouais et au lac Saint-François avec
l’Ontario et au lac Champlain avec les états du Vermont et de New-York.
Différents inventaires ont été menés et des tailles de population ont été estimées (Figure 3)
(Drolet et Marier 1979; Gordon et McCulloch 1980; Bonin 1990, 1993a, b; Chabot et al. 1993;
Daigle et al. 1994; Pro Faune 1994; Daigle 1995; Galois 1999; Daigle et Saint-Hilaire 2000).
La tendance des populations n’est pas documentée.
Un des facteurs pouvant affecter ces populations est l’isolement créé par les barrages construits
sur l’Outaouais, le Saint-Laurent en amont du lac des Deux-Montagnes et sur la rivière
Richelieu. Une étude sur l’ensemble de l’aire de répartition de cette espèce au Québec est
actuellement en cours afin d’examiner les possibilités d’échange (flux génétique) et la santé
génétique de ces différentes populations (N. Tessier, étude en cours).
Entre 2002 et 2005, plusieurs tortues ont déjà été marquées dans différents secteurs dont : 73 à
Westmeat (Ont.), 12 aux Îles Finlay, 31 à Bristol, 19 à Fitzroy Harbour (Ont.), 6 à Petrie Island
(Ont.), 14 au lac des Deux-Montagnes, 25 à la rivière des Milles-Îles et 71 au lac Champlain.
18
Dans une étude menée au Québec (Flaherty 1982), les distances de déplacement des mâles
étaient en moyenne de 3,77 km et de 12,5 km pour les femelles. Les domaines vitaux des mâles
étaient en moyenne de 32,33 ha (9-66 ha) et de 67,83 ha (31-129 ha) pour les femelles.
Menaces principales : modification des rives, pollution (alimentation: mollusques contaminés),
isolement (barrages, populations principales distantes), mortalité routière (ponte), activités
récréatives (ex : navigation de plaisance).
Statut appréhendé : vulnérable
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Tortue mouchetée (Emydoidea blandingii)
L’aire de répartition connue se limite à une seule population dans l’Outaouais, au sud-ouest de
Bristol-les-Mines. Quelques mentions isolées sont aussi répertoriées ailleurs dans la province
près de Québec (Neuville, M. Ouellet, comm. pers) et de Senneterre en Abitibi, mais sans
confirmation de la présence de populations (Figure 4). Des liens avec des populations des
provinces et des états voisins sont possibles puisque l’espèce est présente sur la rive ontarienne
de l’Outaouais face à Aylmer (D. Coulson, comm. pers.) et au nord de l’État de New York près
de Dundee (mention historique).
La tendance de la population de l’Outaouais est inconnue. Celle-ci a fait l’objet d’une étude
télémétrique entre 1996 et 1999 au cours de laquelle 17 tortues ont été équipées d’émetteurs et
50 tortues ont été marquées au total (D. St-Hilaire, comm. pers.). Les données disponibles ne
permettent pas d’évaluer la taille de la population. Cependant, la mortalité routière est une
menace préoccupante (mentions historiques, J. Bonin 2002; Desroches et Picard, 2005; M.
Ouellet, comm. pers.) puisque cette espèce peut parcourir régulièrement des distances proches
du kilomètre et même plus en milieu aquatique et terrestre (Herman et al. 1994; Joyal et al.
2001; D. St-Hilaire 2003).
Menaces principales : perte et modification d’habitat, mortalité routière
Statut appréhendé : menacée (espèce rare et à répartition restreinte)
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22
Tortue musquée (Sternotherus odoratus)
L’aire de répartition connue se limite à deux sites sur la rive nord de la rivière des Outaouais.
Un individu a été trouvé à la baie McLaurin en 1989 et six individus ont été capturés en 1990 à
environ 3,5 km au sud-ouest de Bristol-les-Mines (Chabot et St-Hilaire 1991) (Figure ). En juin
2005, 17 spécimens ont été capturés dans cinq baies de ce dernier secteur (P. Belleau, en
préparation). Quelques mentions sont rapportées en Ontario à la limite du Québec sur la rive
sud de l’Outaouais près de Arnprior (D. Coulson, comm. pers., 2003) et sur la Raisin River,
tributaire du lac Saint-François. L’espèce est également présente au lac Champlain au Vermont
(Andrews 2002). Des connexions avec les populations des provinces et les états voisins sont
possibles.
La tendance des populations est inconnue et les populations du Québec doivent être
documentées (répartition, écologie, biologie, etc…) .
Menaces principales : perte et modification d’habitat, pêche, pollution (alimentation). L’espèce
est très sensible à la déshydratation (déplacements terrestres très limités) et elle utilise
des eaux peu profondes.
Statut appréhendé : rare, populations à documenter
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Tortue ponctuée (Clemmys guttata)
Aucune mention valide récente n’est disponible actuellement pour cette espèce. Son aire de
répartition actuelle est donc inconnue au Québec. Quelques mentions historiques la situent dans
le sud-ouest de la province (Figure 6). Elle est présente à proximité du Québec dans l’est de
l’Ontario entre l’Outaouais et le lac Saint-François (Cook et al. 1980) Cette espèce utilise les
tourbières et elle est particulièrement discrète (Seburn 2003). Elle s’expose rarement au soleil
et réduit son activité au milieu de l’été (estivation). Ce comportement peut expliquer la
difficulté à détecter sa présence.
Dans une étude menée en Ontario, les femelles avaient un domaine vital plus grand que les
mâles (Haxton and Berrill 1999) (Tableau 4). La maturité sexuelle serait atteinte plus tard au
nord de l’aire de répartition (Litzgus and Brooks 1998).
Tableau 4. Données sur les domaines vitaux et l’âge de maturité de la tortue ponctuée au nord de son aire de répartition.
Domaine Vitala Maturitéb
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a Haxton and Berrill (1999) b Litzgus and Brooks (1998)
Statut appréhendé : présence à confirmer.
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26
4. FAISABILITÉ DU RÉTABLISSEMENT
Considérant le déclin général des populations de tortues au niveau mondial;
Considérant l’existence de huit espèces de tortues d’eau douce au Québec, dont cinq qui font l’objet du présent plan de rétablissement: la tortue des bois (Glyptemys insculpta), la tortue géographique (Graptemys geographica), la tortue mouchetée (Emydoidea blandingii), la tortue musquée (Sternotherus odoratus) et la tortue ponctuée (Clemmys guttata);
Considérant les statuts de la tortue des bois et de la tortue géographique désignées « préoccupantes », de la tortue musquée et de la tortue mouchetée désignées « menacées » et de la tortue ponctuée désignée « en voie de disparition » à l’échelle du Canada;
Considérant les statuts de la tortue des bois et de la tortue géographique désignées « vulnérables » au Québec;
Considérant que la tortue mouchetée, la tortue musquée et la tortue ponctuée se trouvent sur la liste des espèces susceptibles d’être désignées vulnérables ou menacées au Québec;
Considérant la rareté et l’étendue limitée de la répartition de certaines espèces au Québec et au Canada;
Considérant la précarité des espèces de tortues concernées en raison de leurs exigences biologiques et en termes d’habitats (milieux humides, riverains et forestiers) et que ces habitats sont menacés par les activités humaines;
Considérant les pertes ou les dégradations des habitats pressenties face aux projets de développement urbain, agricole, touristique et d’activités de villégiature et de plein air;
Considérant le caractère potentiellement irréversible des pertes d’habitats très spécifiques;
et d’autre part,
Considérant l’éventualité qu’à l’échelle du Québec, le statut d’espèce « menacée » ou « vulnérable » soit attribué aux différentes tortues non encore désignées et concernées par le présent plan;
Considérant l’éventail des moyens qui pourront être mis en oeuvre dans le plan d’intervention, le potentiel des mesures de conservation et de protection des habitats, ainsi que les mesures d’aménagement forestier et d’éducation mettant à contribution les communautés locales, les grandes entreprises, les organismes non gouvernementaux, les ministères et les sociétés d’état concernées;
27
Dans l’état actuel des connaissances, les membres de l’équipe de rétablissement sont d’avis que le maintien à long terme des cinq espèces de tortues d’eau douce visées par ce plan, ainsi que la conservation durable des principaux habitats de ces espèces sont possibles et souhaitables.
28
5. STRATÉGIE DE RÉTABLISSEMENT
5.1 But et objectifs du plan de rétablissement
5.1.1 But
Préserver l’ensemble des populations au Québec, soit améliorer la situation des populations en
situation précaire et maintenir les populations en santé.
5.1.2 Objectifs pour la tortue des bois
1- D’ici 2010, maintenir stables ou en croissance les populations de chaque région
administrative.
2- D’ici 2010, redresser la tendance des populations en déclin.
(e.g. Yamaska, Sutton, R. Brochet, R. Noire, R. de l’Aigle, Tomifobia, Missisquoi)
3- D’ici 2010, assurer la protection des habitats des populations connues.
(e.g. nommément : 15 localités des populations connues)
Liste des populations connues (plus de cinq individus marqués)
- Rivière Kazabazua - Rivière de l’Aigle- L’Assomption – Rivière Noire - Rivière Shawinigan - Rivière Mastigouche- Rivière du Loup- Rivière aux Rats - Rivière du Milieu- Rivière aux Brochets- Rivière Sutton- Rivière Yamaska - Rivière Missisquoi nord - Rivière du Chêne - Rivière aux Pins (Irlande)- Rivière Tomifobia - Rivière au Saumon
29
5.1.3 Objectifs pour la tortue géographique
1- D’ici 2010, maintenir stables ou en croissance les populations des régions du lac
Champlain, de l’Archipel de Montréal et de l’Outaouais.
2- D’ici 2010, assurer la protection des habitats des populations connues (e.g., lac Champlain,
Archipel de Montréal et Outaouais)
5.1.4 Objectifs pour la tortue mouchetée
1- D’ici 2010, maintenir stables ou en croissance la ou les populations des régions connues.
2- D’ici 2010, assurer la protection des habitats des populations connues.
5.1.5 Objectifs pour la tortue musquée
1- D’ici 2010, maintenir stables ou en croissance les populations des régions connues.
2- D’ici 2010, assurer la protection des habitats des populations connues.
5.1.6 Objectif pour la tortue ponctuée
D’ici 2010, confirmer la présence de l’espèce au Québec.
5.2 Actions
Les travaux de l’équipe sur les tortues ont conduit à l’identification d’actions dont la réalisation
permettra d’atteindre le but et les objectifs du présent plan. Ces actions ainsi que les libellés
sont présentés au tableau 5.
Les actions ont été regroupées sous sept thèmes :
A. Acquisition de connaissances
B. Inventaires et suivis
C. Protection des populations
D. Protection des habitats
30
E. Sensibilisation, éducation et communication
F. Financement
G. Plan de rétablissement et rapport de situation
Population : ensemble d’individus de la même espèce occupant la même région géographique.
Métapopulation : un ensemble de populations partiellement isolées de la même espèce. La
persistance de métapopulations est fonction des migrations d’individus d’une population à une
autre et du flux génique.
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T
40
5.3 Priorisation des actions et calendrier de réalisation
Chaque action a été repassée en revue et une cote de priorité (1, 2, 3) a été attribuée à chacune
d’elles en fonction des spécifications suivantes :
1) Action essentielle à l’atteinte des objectifs. En absence de cette action, l’atteinte des objectifs
du plan est mise en doute.
2) Action importante.
3) Action qui contribue à l’atteinte complète des objectifs.
Le tableau 6 présente les actions, l’ordre de priorité qui leur a été accordé ainsi que le
calendrier de réalisation.
Les espèces visées sont indiquées pour chaque action. Les abréviations des espèces utilisées
sont :
Tortue des bois: B
Tortue géographique: G
Tortue mouchetée: M
Tortue musquée: Mu
Tortue ponctuée: P
T = Toutes les espèces
41
Tableau 6. Priorisation des actions et calendrier de réalisation.
No Action Espèce Priorité (1 à 3)
Calendrier (Années)
2005 2006 2007 2008 2009 A Acquisition de connaissances
A-1 Déterminer les paramètres d’une population minimum viable
T 3 X X X X X A-2 Adopter un protocole d’estimation de la taille des
populations BGMMu, P
1111
XXX
XXX
XXX
XXX
XXXX
A-3 Évaluer l’ampleur de la menace liée à la mortalité routière
BMG
111
XXX
XXX
XXX
XXX
XXX
A-4 Déterminer l’impact des contaminants B, G M, Mu
1(bilan)-3
X X
XX
X
A-5 Évaluer l’ampleur de la collecte illégale T 1 X X X X
A-6 Caractériser les habitats utilisés T 1 X X X X A-7 Caractériser les populations sur une base génétique
Documenter la connectivité des différentes populations
B, G ,M, Mu
2 X X X
A-8 Déterminer la santé des populations T 2 X X X B Inventaires et suivis
B-1 Améliorer les connaissances sur l’aire de répartition globale de l’espèce
B, M, Mu, P
1 X X X X X
B-2 Améliorer nos connaissances sur la répartition des habitats potentiels (situation géographique) des populations de tortues à l'échelle du paysage
BGM
223
X X XX
XXX
B-3 Déterminer l’étendue de l’aire occupée par chaque population régionale
T 2 X X X
B-4 Inventorier les sites essentiels Dresser un portrait succinct de l’état de chacune des populations en matière de conservation des individus et des habitats
T 1 X X X X X
B-5 Établir un réseau de populations témoins BG
12
X X X
XX
XX
XX
C Protection des populations C-1 Réduire la prédation excessive des adultes et des
œufs T 1 X X X X X
C-2 Réduire la mortalité routière T 1 X X X X X C-3 Réduire la collecte
Actualiser, clarifier et renforcer le règlement sur la garde en captivité des amphibiens et des reptiles au Québec
T 1 (si démontré suite à A-5)
42
C-4 Assurer un soutien des populations T 3 (au besoin)
C-5 Assurer un contrôle des espèces exotiques en nature T 2 X X X X X D Protection des habitats
D-1 Déterminer les aires de protection minimale pour chaque habitat de chaque espèce
T 1 X X X X
D-2 Assurer la protection des habitats par des moyens administratifs et légaux
T 1 X X X X X
D-3 Protéger les habitats en terres privées par intendance T 1 X X X X X D-4 Aménager des habitats essentiels T 2 X X X X X
E Sensibilisation et éducation, communication
E-1 Sensibiliser le public en général à la conservation des tortues et de leur habitat
T 1 X X X X X
E-2 Sensibiliser aux méfaits de la collecte et de la garde en captivité
T 2 X X X X X
F Financement F-1 Rechercher des partenaires financiers T 1 X X X X X G Plan de rétablissement et rapport de
situation
G-1 Désignation des espèces : M, Mu P
12
X X X X X
G-2 Suivi et évaluation scientifique des actions T 1 X X X X X G-3 Établir un code d’éthique. T 1 X X X X X
43
6. CONCLUSION
La mise en œuvre du présent plan s’effectuera au cours des cinq prochaines années. Sur les 28
actions, 17 ont reçu une priorité 1 et 16 devront être mises en place au cours de l’année 2005.
Cette préoccupation de l’urgence d’agir reflète la sévérité des menaces qui pèsent sur un grand
nombre de populations de tortues et la célérité nécessaire pour renverser les tendances de déclin
observées et appréhendées. Même s’il nous reste à acquérir de nombreuses connaissances sur
ces espèces, l’information existante au Québec et ailleurs indique qu’en raison de leur biologie
particulière, des actions vigoureuses sont indispensables pour maintenir ces tortues dans leur
habitat. Cette tâche ne pourra s’accomplir que par la concertation et l’implication des
organismes gouvernementaux et non gouvernementaux et de la société civile.
7. RECOMMANDATIONS
Étant donné l’ampleur de la tâche à accomplir pour la mise en œuvre de ce plan qui vise 5
espèces de tortues;
Étant donné les ressources financières limitées, le besoin d’accroître ce financement et de
favoriser son usage aux meilleures fins tout en limitant la compétition entre les différents
intervenants;
Étant donné l’importance pour la mise en œuvre de ce plan d’élargir le réseau de partenaires au
sein de ministères et d’intervenants privés et municipaux non traditionnellement associés au
rétablissement d’espèces et pouvant par leurs actions avoir un impact sur celles-ci;
Étant donné la disponibilité limitée des membres des équipes de rétablissement et l’ampleur des
tâches administratives, de représentation, de coordination et de suivi pour assurer la mise en
oeuvre de ce plan multi-espèces;
44
Il est recommandé par l’équipe qui dépose ce plan de rétablissement :
1) De former une équipe provinciale de rétablissement qui chapeautera l’ensemble des
groupes spécifiques. Cette équipe provinciale de rétablissement aura pour tâche de
promouvoir ce plan et d’assurer le suivi administratif de sa mise en oeuvre auprès des
bailleurs de fonds et d’un réseau de partenaires (ministères, secteur privé, municipal et
scientifique) afin de soutenir les efforts voués à chaque espèce. Cette équipe provinciale
de rétablissement mettra également en place des groupes de mise en œuvre (GMO) et
des comités spéciaux pour le financement, le réseautage, la protection des habitats ou
d’autres besoins ad hoc, entre autres pour la supervision scientifique.
Mandat de l’équipe provinciale :
¶ encourager et soutenir les initiatives des différents GMO spécifiques et
comités spéciaux;
¶ prioriser, au besoin, les propositions qui contribuent davantage à l’atteinte
des objectifs du plan;
¶ assurer le suivi du plan, fournir des avis aux GMO et aux bailleurs de fonds
sur la nature des projets à réaliser;
¶ adapter et mettre à jour le plan (réaliser un bilan provincial aux 3 ans);
¶ assurer un rôle conseil en lien avec les instances gouvernementales
fédérales, provinciales et municipales en vue d’émettre des avis sur des
pratiques ou des règlements pouvant affecter les tortues;
¶ assurer le financement d’un coordonnateur et des activités de représentation
de l’équipe.
2) De former des groupes de mise en oeuvre (GMO) spécifiques qui veilleront au suivi des
actions par espèce en lien avec les intervenants régionaux et à la réalisation de plans de
conservation et de calendriers de mise en oeuvre détaillés pour chaque espèce sur le
territoire québécois.
45
3) De favoriser un soutien technique et financier aux membres des GMO qui en feront la
demande afin de permettre une bonne représentativité des intervenants et la
participation des meilleurs candidats à la gouvernance des équipes spécifiques de
rétablissement.
46
REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier les différentes personnes que nous avons contactées et qui ont
contribué à dresser le bilan de la situation des différentes espèces de tortues :
Walter Bertacchi (MRNF), Alain Branchaud (Environnement Canada, espèces en péril),
Jocelyne Brisebois (MRNF) Ron J. Brooks (Guelph University, Ontario), Daryl Coulson
(MNR, Ontario), Yohann Dubois (Université de Sherbrooke), André Dumont (Forêt de
l’Aigle), Mireille Dumont (Corporation de l’Aménagement de la Rivière Assomption), Marc
Gauthier (Envirotel 3000 inc.), Tom Herman (Acadia University, Nouvelle-Écosse), Mario
Leclerc (MRNF), Mike Oldham (MNR, Ontario), Yves Robitaille (MRNF), David Rodrigue
(Société d’histoire naturelle de la vallée du Saint-Laurent), David Seburn (consultant, Ontario)
et Kristell Trochu (Université du Québec à Rimouski).
47
Références
La liste inclut des documents et des articles cités dans ce document ainsi que certains autres qui ont été consultés pour établir l’état de la situation des différentes espèces.
Documents divers
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53
ANNEXE
Pour chaque espèce sont indiqués les statuts les plus récents au niveau provincial, fédéral (COSEPAC, Loi sur les
espèces en péril), mondial (NatureServe) et dans les provinces et États voisins (aucune de ces cinq espèces n’est
sur la liste fédérale américaine des espèces en danger). Les sites suivants peuvent être consultés pour plus de
détails :
www.especesenperil.gc.ca
www.cosepac.gc.ca
www.mrnfp.gouv.qc.ca/etu_rec/esp_menac_vuln/
www.carcnet.ca
www.NatureServe.org
Les informations sur le statut des espèces sont présentées dans trois tableaux (1, 2 et 3). Les catégories utilisées
sont les suivantes :
Rang G (mondial de NatureServe)
G1 = sévèrement en péril
G2 = en péril
G3 = rare ou peu commune
G4 = largement répartie, abondante et apparemment hors de danger, mais causes d’inquiétudes à long terme
G5 = large répartition, abondante et stabilité démontrées
Rang S (provincial, état)
S1 = sévèrement en péril
S2 = en péril
S3 = rare ou peu commune
S4 = largement répartie, abondante et apparemment hors de danger, mais causes d’inquiétudes à long terme
Provincial
Menacée = toute espèce dont la disparition est appréhendée si la situation se maintient.
Vulnérable = toute espèce dont la survie est précaire même si la disparition n’est pas appréhendée.
Susceptible d’être désigné menacée ou vulnérable (SDMV)
Fédéral
Espèce Toute espèce, sous-espèce, variété ou population indigène de faune ou de flore sauvage géographiquement définie.
Espèce disparue (D) Toute espèce qui n’existe plus. Espèce disparue du Canada Toute espèce qui n’est plus présente au Canada à l’état sauvage, mais qui est
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(DC) présente ailleurs. Espèce en voie de disparition (VD)
Toute espèce exposée à une disparition ou à une extinction imminente.
Espèce menacée (M) Toute espèce susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitatifs auxquels elle est exposée ne sont pas renversés.
Espèce préoccupante (P)* Toute espèce qui est préoccupante à cause de caractéristiques qui la rendent particulièrement sensible aux activités humaines ou à certains phénomènes naturels.
Espèce non en péril (NEP)** Toute espèce qui, après évaluation, est jugée non en péril. Données insuffisantes (DI)***
Toute espèce dont le statut ne peut être précisé à cause d’un manque de données scientifiques
* Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999. ** Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ». *** Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis
« indéterminé » de 1994 à 1999.
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Tableau A1. Statuts des espèces et date d’analyse au Québec et au Canada
EspèceDate
d’analyseau Québec
Statut au Québec
Dated’analyse
au Canada
Statut au Canada (COSEPAC)
Désignation fédérale (LEP)
Tortue des bois 1999 Vulnérable
(2005)
1996(en
révision)
Préoccupante (Préoccupante)3
Préoccupante (Annexe 3)
Tortuegéographique 1998 Vulnérable
(2005) 2002 Préoccupante Préoccupante (Annexe 1)
Tortuemouchetée 2003 SDMV4
(Menacée)2 2005 Menacée (2005)
Aucun statut à l’heure actuelle pour la population des Grands Lacs et du Saint-Laurent(Menacée)2
Tortuemusquée 20031 SDMV4 2002 Menacée Menacée
(Annexe 1)
Tortueponctuée 20031 SDMV4 2004 En voie de
disparition
En voie de disparition(Annexe 1)
1 Liste des espèces de la faune vertébrée susceptibles d'être désignées « menacées » ou « vulnérables » (Gouvernement du Québec, 2003)
2 Statut proposé (rapport de situation) 3 Statut anticipé après révision (R. Brooks, comm. pers.) 4 Espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable
Les espèces désignées selon la nouvelle LEP sont réparties sur trois Annexes (Annexe 1; Annexe 2; Annexe 3) mais les interdictions générales en vertu de la LEP s’appliquent uniquement aux espèces inscrites à l’Annexe 1 qui ont le statut « En voie de disparition » et « Menacée ». Les espèces « Préoccupante » inscrites à l’Annexe 1 ne sont pas protégées par les interdictions générales. Par contre, un plan de gestion de l’espèce doit être conçu afin d’éviter que leur situation ne se détériore davantage. Les espèces inscrites aux Annexes 2 et 3 sont en attente d’être réévaluées avec les nouveaux critères de désignation et seront éventuellement toutes inscrites à l’Annexe 1 (ou désignées non en péril ou données insuffisantes).
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Tableau A2. Situation des espèces selon les divers critères de classification des espèces au niveau mondial (NatureServe), au Canada (COSEPAC) et au Québec (CDPNQ).
Espèce Mondial Canada Québec Glyptemysinsculpta G4 Préoccupante S2
Graptemysgeographica G5 Préoccupante S2
Emydoideablandingii G4 Menacée S1
Sternotherusodoratus G5 Menacée S1
Clemmysguttata G5 En voie de
disparition S1
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Tableau A3. Statuts des espèces dans différentes provinces et aux États-Unis (états voisins).
Espèce Ontario N.-B. N.-E. New York
Vermont New Hampshire
Maine
Glyptemysinsculpta
En Vu Vu SC SC NG Pr
Graptemysgeographica
Pr - - NG SC - -
Emydoideablandingii
Vu - En Th - NG (dis) En (dis)
Sternotherusodoratus
(Vu) - - NG SC NG (dis) Pr (dis)
Clemmysguttata
(Vu) - - SC (dis) En (dis) NG (dis) Th
N.-B.: Nouveau-Brunswick N.-E.: Nouvelle-Écosse
En = En danger (Endangered) Th = Menacée (Threatened) Vu = Vulnérable SC = préoccupante (Species of concern) NG = Non-game species (protégée) PR = protégée dis = population disjointe de celle du Québec