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30 AVR/06 MAI 09Hebdomadaire Paris
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Eléments de recherche : IFM ou Institut Français de la Mode : uniquement cité en tant qu'institut de formation
MBAUn excellent passeport
pour passer la criseLes masters of business administration font le plein
quand V économie va mal : plutôt que de végéter, les candidatsmusclent leur CV avec ce diplôme toujours prestigieux.
Avant mon MBA àDauphine, j'étaiscapable de navi-guer sur la Seineavec un Bateau-Mouche. Mainte-
nant, je peux me garer dans le portde Shanghai avec un supertanker. »Mathias Mondo, diplôme l'an der-nier de l'Executive MBA de Paris-Dauphine, a le sens de la formule.Devenu directeur du yield manage-ment et de la qualité chez MarsansInternational après une carrièred'ingénieur en automatique, il ne ta-rit pas d'éloges sur sa formation :
« Je n'ai pas étudié que des casd'entreprises, j'ai aussi appris àlire et à écrire. Des textes longs etcomplexes, alors que j'étais unadepte du langage Texte. »
EpanouissementC'est une constante chez les diplô-més de MBA réputés : quellesqu'aient été leurs difficultés, le ryth-me harassant des cours ou le poidsdes exigences académiques, le sen-timent d'épanouissement personneldomine. « J'y ai passé les deuxmeilleures années de ma vie », es-time même Quentin Delory, diplôme
de l'IESE en 2008. Pour louer laquête d'excellence de l'école espa-gnole, qui ne fait pas mystère de sesliens avec l'Opus Dei, il cite Aristo-te : « Nous sommes ce que nous répétonschaque jour. L'excellence n 'est alors plusun acte, mais une habitude. » « Voilà cequ'enseigne l'IESE. Au-delà des ap-ports techniques, cet apprentissagea modifié ma vision du monde. »Est-ce cet enrichissement-là queviennent chercher des candidatstoujours plus nombreux? Car l'af-fluence est au rendez-vous : « Nousavons enregistré une hausse de20% des candidatures cette année.
Les entreprises financent moins, les banques continuent de prêter
Formations coûteuses,les MBA sont souventfinancés grâce à des
prêts bancaires. La crise va-t-elle rendre les banques plusfrileuses? Dans les écoles,le problème ne semble passe poser : « Pour l'instant,personne n 'est venu me voirpour des difficultés definancement », répondElisabeth Gornlla, en chargedes admissions à GrenobleEM, où environ la moitié desétudiants du full-time MBAfinancent leur scolarité grâce àdes bourses et des prêts. « Les
étrangers, notamment lesAméricains, ont peut-êtreun peu moins de possibilitésqu'avant pour souscrire un prêtétudiant, maîs les Françaisn 'ont aucun souci auprès desbanques. Nous avons d'ailleursun accord de taux préférentielavec la BNP. » SébastienGauthier, admis à Harvarden 2008, a obtenu un prêtde 100000 euros à 2,7%l'été dernier, remboursablesur sept ans. « // existe desaccords entre les banques etles anciens de Harvard, toutest "package" d'avance. Pour
les banques, le risque estminime, et elles gagnent unclient prometteur », estime lejeune homme. « Avec un MBA,je peux compter sur undifférentiel de salaire de50000 euros par an. Endeux ans, mon prêt serarembourse : c'est uninvestissement au retourhyper-rapide! » Et quiddes financements par lesentreprises' Les programmesExecutive des écolescommencent à souffrir.Ainsi, TIMO de Lausanne,spécialiste des programmes
sur mesure, vient d annoncer15 licenciements (soit 5%de ses effectifs) et un geldes salaires. A l'ESC Toulouse,Jacques Tournut, directeur desmastères spécialisés, indique :« Nous comptons 25% departicipants en moins parrapport à 2008 sur l'AerospaceMBA full-time, et une stabilitédes effectifs sur le MBA àtemps partiel, alors que nousattendions une forte hausse.Cela s'explique notammentpar la frilosité des entreprisesdu secteur, qui sponsorisentmoins leurs cadres. » _
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el c'est une tendance générale >,note Valérie Gauthier, doyenne desMBA à HEC. Ce que confirment « leschiffres du GMAC — l'organismequi administre le test du GMAT •>,insiste-t-elle.En fail, l'aclwilé des écoles es!contracychque : lors des crises éco-nomiques, les candidatures se multi-plient, soit à cause des licencie-ments, soit parce qu'il faut mieuxs'armer pour affronter le marché dutravail. « Ce qui change en période
i dè crise, c'est la capacité de chacunà se donner un cap et à le mainte-nir sans se laisser abattre par les
difficultés, estime Pascal Lefort, di-recteur des formations complémen-taires à la Grenoble Graduate Schoolof Business. Or j'observe chez nosdiplômés une transformation ducomportement. Avant, ils n'osaientpas Après, i lx y DO ri I >>Pour autant, un MBA coûte cher :autour de 20 000 euros dans uneécole moyenne, et jusqu'à 60000dans les cursus les plus prestigieux,hors frais de vie. A ce prix-là, autantchoisir un MBA dûment accrédité(par le label AMBA, notamment) etbien installé. Le jeu en vaut la chan-delle, à certaines conditions : « La
Sur le campusde l'Insead deFontainebleau.Premier desfrancais dansnotre Palmarèsdes palmarès,son MBA estclassé 3e parBusinessWeek.5* par le FinancialTimes et 19e parThe Economist(voir page 74).
crise es! une bonne opportunitépour se lancer dans un MBA, si onne lefaitpaspar défaut », conseilleAlain Deniaii, managing partner ducabinet Heidrick & Struggles Paris.« Je vois trop de gens qui s'y enga-ge u I parce que fa fai! bien sur unCV. » II explique . « C'est un peu ladictature du MBA, cette prétenduefantastique pai te vers l'extérieur.C'était vrai quand l'offre était faibleet qu'il y avait peu d'élus, maisaujourd'hui, tout le mondeproposeun MBA » Son constat : « Même lesgrands programmes comme l'In-sead accueillent des promo-
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Le Palmarès des palmarès des MBA
D ans la catégoriequatre étoiles - lesMBA réputés apporter
une stature de patron demultinationale - figurentune vingtaine de grandesmarques, qui ont décrochéles meilleurs rangs dans lespalmarès de The Economist,du Financial Times etde BusmessWeek. Seuls,la London Business Schoolet Stanfords sont dansle Top-10 des trois à la fois.L'Insead, 3e pour Business-Week, n'est que 19e pourThe Economist, et l'Esadede Barcelone, 6e pour le PT,est 33e pour The Economist.BusmessWeek publie unpalmarès tous les deux ans :un Top-30 pour les Etats-Unis
et un I op-iu pour les autrespays. La méthodologie estsophistiquée. Le sondagede satisfaction auprès de17000 diplômés comptepour 45%, ainsi quele sondage auprèsde 525 compagniesrecruteuses. Reste 10%pour les publicationsdes professeurs.Le Financial Times publiecinq palmarès : ExecutiveMBA, Global MBA, Europeanbusiness schools, Mastersin management et Executiveeducation. Près de25000 diplômés sortisil y a trois ans sont sondés.Pour les Global, 20 critèresentrent en compte, dont lessalaires (40%), l'ouverture
internationale, la qualitèacadémique et la recherche.The Economist traite ungrand nombre de donnéesdepuis quinze ans. Ecoles,étudiants et diplômés sontsondés sur l'ouverture versd'autres carrières, la qualitédu programme, révolutiondu salaire, le réseau del'école et des anciens.Le plus salarial compte peu.The Economist privilégiela diversité des secteursd'insertion : « Caser lestrois quarts de ses diplôméscomme consultantsrehausse les salaires.Maîs au détriment du travailpour élargir l'éventail desdébouchés à des secteursoriginaux. » Patrick Fauconnier
ECOLE OU , CLUNIVERSITE Businn(PAYS) Etats-Unis
I Chicago Booth (Etats-Unis) I
2 LBS Londres (Grande-Bretagne)
2 Stanford (Etats-Unis) ^H 6
4 Harvard (Etats-Unis) ^^ __2
5 IE Madrid (Espagne) I ^H
6 IMD Lausanne (Suisse) ^^^
6 Wharton (Etats-Unis) ^H 4
8 IESE Barcelone (Espagne)
9 Insead Paris (France)
10 Dartmouth Tuck ((Etats-Unis) 12
ll New York U Stern (Etats-Unis) 13
12 Columbia New York (E.-U.) 7
13 Cambridge Judge (G.-B.) ^
13 MIT ((Etats-Unis) ^HH 9
15 Nortwestern Kellog (E.-U.) 3
16 Hong-kong UST (Chine)
17 Berkeley (Etats-Unis)) |B 10
18 Michigan Ross (Etats-Unis) 5
19 ESADE Barcelone (Espagne)
190xfordSaïd(G.B.)
20 Duke University (Etats-Unis) 8
21 Cranfield ((Grande-Bretagne)
22 Cornell (Etats-Unis) ll
22 Yale University (Etats-Unis) 24
24 Virginia Darden (Etats Unis)
25 Toronto (Canada)
26 UCLA (Etats-Unis) ^1 14
27 Warwick (Grande-Bretagne)
28 HEC Paris (France)
29 Rotterdam Erasmus (P.-B.)
30 Lancaster (Grande-Bretagne)
ASSEMENT PAR MAGAZINE | MnvcNNC
îsWl* UUJ ^^^H DES RANGSInternational Rnancial Times* ^^^^^^1
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39,5* Palmarès des Global MBA
>•>•>• lions énormes, 900 diplôméspar an! Ce qui importe aux yeuxdu recruteur, c'est plutôt pourquoion choisit défaire un MBA », ana-lyse-t-il. Plus qu'avant, le projet pro-fessionnel doit être bien calibré.« On devient plus exigeant sur lapertinence du projet des candidats.C'est la seule façon d'être percutantsur un marché tendu «juge pour sapart Pascal Lefort, à la GGSB.
Comme une lessiveuseQuelle est la véritable efficacité d'unMBA, même très réputé, en tempsde crise ? Le cas d'Olivier Thirion deBriel (Insead 2008) est assez éclai-rant. Ingénieur, Olivier a créé puisrevendu une start-up de téléphoniemobile. Désireux de recommenceravec de meilleures compétences bu-siness, il opte pour un MBA : « L'ob-jectif, c'était de me faire les dentsen business développement dansune grosse boîte avant de créer ànouveau. » Mais Olivier se retrouvesur le marché du travail au momentde la chute de Lehman Brothers.« Les recruteurs sont devenus ta-tillons, puis ont gelé les embauchesraconte-t-il Certains de mes amisavaient des propositions d'emploiqui n'ont pas été reconduites. Beau-coup sont retournés dans leur an-cien job. D'autres ont dû accepterdes postes moins prestigieux etmoins bien payés qu'avant. Nousne sommes plus les rois du mon-de. » Constat qui ne remet pas encause l'intérêt du cursus. En effet,précise Olivier, « le réseau de l'In-sead va m'aider. D'ailleurs, c'estgrâce à l'Entrepreneurship Club del'école que j'ai rencontre mon nou-vel associé ».Autre intérêt du MBA : il agit commeune lessiveuse en rendant employa-bles des profils aux parcours origi-naux, voire chaotiques. CommeChristopher Jimeson, un Américaininstalle à Paris depuis cinq ans, suc-cessivement professeur pour en-fants difficiles à Washington et in-formaticien. Il mise gros sur le MBAde l'Ecole des ponts, après quèlquesannées de galère : « En tantqu'étranger, j'ai besoin de la mar-que "grande école" et de son réseau.J'espère que cela montrera aux em-ployeurs français que je veux sé-rieusement m'investir dans une vieprofessionnelle ici. » Sarah Piovezan
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Enquête
MBA À TEMPS PLEIN
De vraies marquesmondiales
Les MBA sont censés ouvrir toutes les portes.Attention, la valeur du diplôme est liée à celle
de rétablissement qui le délivre. Et ce parcheminest encore méconnu des entreprises françaises.
I l a pénétré le saint des saints.Sébastien Gauthier, 30 ans,ingénieur formé à HEI Lille etemployé par Air France pen-
dant cinq ans, s'apprête à fêter unepetite victoire. L'année prochaine, ildécrochera le diplôme le plus connuau monde, dans l'université la plusconnue au monde : le MBA de Har-vard. « Vous m'auriez dit ça il y a
deux ans, je ne vous aurais pascru, assure Sébastien. E faut avoirde l'ambition, de l'envie et une bon-ne préparation. Avec ça, on a tousles moyens de réussir. » Lui a choisicette voie pour trois raisons : accé-lérer sa carrière, acquérir une for-mation commerciale complémen-taire et relever un défi personnel.« C'est un long processus, j'y poi
PHOTOS'nino Léiu Châlit
'v\lentes
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«Le comportement estimportant à VIESE, A\\\\\\\\\
. \
qui exige l'excellence.Cela développe un vraiprofessionnalisme.
Quentin Delory, 31 ans, diplôme \\\\\du MBA de l'IESE de Barcelone.
Q uentin était le candidat idéal pour un grandMBA : ingénieur (Centrale Lyon), consultant
en services financiers à Accenture pendant six ans, puis, latrentaine arrivant, l'envie lui est venue de changer de cap.« J'étais en train de devenir un expert en moyens depaiement, dans un environnement franco-français.Pour m'orienter vers l'international et de nouveauxsecteurs, il me fallait un MBA, et du meilleur niveau. »Notre ingénieur choisit alors l'IESE, à Barcelone.« J'ai aimé le mélange entre leur exigence d'excellence etl'environnement espagnol très détendu. » Mais il termineson cursus en pleine crise financière : « Je n'arrivais plusà générer d'entretiens. » C'est le réseau des anciens qui lesauve, en le contactant pour un poste d'analyste financierdans un grand laboratoire pharmaceutique, à Paris.« Je suis ravi. Le MBA a changé ma vision du monde. » rn
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Quelledifférenceentre les«top» et les«middle»MBA? Pasforcémentle contenu,mais lamarque.Qui renddifférentl'accès auxentreprises.
pense depuis plusieurs an-nées Quand mon épouse est tombéeenceinte, je me suis dit que c'étaitle moment ou jamais » SébastienGauthier consacre alors six mois et5000 euros à préparer sa candida-ture : entraînement au GMAT, ré-daction des essais personnels et desdossiers administratifs, visite descampus... « Chaque école a saculture, il faut vérifier si l'on estdans le ton, contacter les anciensCela ne va pas de soi A Harvard, ilfaut réussir à dire des choses sursoi avec confiance, mais sans arro-gance », raconte-t-il.Admis dans les trois écoles où ilavait postulé - Columbia, Harvard etl'Insead -, Sébastien choisit Har-vard. Pour le réseau, la force de lamarque et... la bourse que lui offrela richissime école, équivalente à latotalité des frais de scolanté surdeux ans, plus le logement en pre-mière année. Le calcul tient comptede la situation familiale et profes-sionnelle du candidat, ainsi que deses avoirs. « Sur la dizaine de Fran-çais de ma promotion, environ lesdeux tiers sont sponsorisés parl'école ou par leur entreprise », pré-cise Sébastien Gauthier. Son plan decarnère est déjà tout tracé : staged'été chez McKinsey & Company, àPans, avec l'objectif de poursuivredans le conseil quèlques années.« En France, il est plus facile de va-loriser un MBA dans ce secteurqu'ailleurs », reconnaît-il.
Retard françaisDiplôme de la mondialisation quiouvre les portes des grandes multi-nationales de culture anglo-saxonne,le MBA reste encore mal connu dessociétés françaises. « Ce n'est pasdans leur ADN, admet V alêne Gau-thier, doyenne des MBA à HEC. El-les recrutent dans les grandes écolesou auprès des chasseurs de têtes,alors que les entreprises américai-nes vont directement sur les cam-pus de MBA » La situation évoluelentement. « Déplus en plus, on ar-rive à valoriser un MBA en dehorsdu conseil et de la finance, estimeAlain Deniau, managing partner ducabmet de chasseurs de têtes Hei-dnck & Struggles Paris. C'est undiplôme jeune l'Insead a été créédans les années 1950 Le nombre deses anciens dans les comités exécu-
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MBA A TEMPS PLEIN
IESE MBA
WHARTON MBA
STANFORD MBA
HARVARD MBA
LBSMBA
IMD MBA
INSEAD MBA
IE MBA
ESADE MBA
.HEC MBA
[BOCCONI MBAEDHEC Theseus MBA
CASS BUSINESS SCHOOL MBA
EM LYON International MBA
G6SB MBA ^~*
AUDENCIA International MBA
REIMS MS International MBA
IAE AIX Change and Innovation MBA
ESC ROUEN Rouen Normandy MBA
COUT(en euros)
Barcelone
Philadelphie
Paic Alto
Boston
Londres
Lausanne
Pans/Singapour
Madrid
Barcelone
Paris
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24
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12 ou 18
16
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42 500 ou 57 000
42000
10 PROGRAMMES «MIDDLE»
Milan
Nice
Londres
Lyon
Cergy
Grenoble
Nantes
Reims
Aix-en-Provence
Rouen
12
10
12
12
15 à 18
2112
10
12
38500360003086029500250002400021000205001800018000
27 ans
28 ans
26 ans
26 ans
29 ans31 ans29 ans29 ans28 ans
30 ans
•29 ans32 ans30 ans31 ans
25 ans
30 ans
32 ans30 ans33 ans31 ans
ETRANGERS
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43%
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91%
99%
90%
81%
81%
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•60%
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77%
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40%
75%
tijs augmente, maîs il n'est pasencore énorme. Cela prendra unpeu de temps. Les grandes écolesont mis deux siècles ! »D'autant que tous les MBA n'ont pasla même valeur, ni le même réseaude recruteurs. Les « top » MBA, ceuxqui apparaissent en tête des palma-rès mondiaux et coûtent plus de40000 euros, n'offrent pas les mê-mes débouchés que ceux de rangmoyen, à vocation plus nationale.« La différence entre "top" et "mid-dle"MBA, c'est la marque, pas for-cément le contenu. Sur la missiond'éducation elle-même, ces pro-grammes ont du fond. Mais la re-connaissance est différente, donc lafacilité à entrer dans les entrepri-ses aussi », juge Valérie Gauthier.« Les noms des quinze grands MBAinternationaux ont beaucoup depoids sur un CV, un MBA mineurvaut moins qu'un diplôme de gran-de école, renchérit Alain Deniau.Mais quel qu'il soit, ce cursus obligeà interrompre sa carrière, ce quidémontre un certain courage. Etça, l'entreprise le valorise. » S. P.
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Enquête
M BA À TEMPS PARTI EL
Un classique américainà la mode de chez nous
L'avantage du MBA part-time/'^e/ôrwer tout en poursuivantsa carrière. Les Français découvrent ce way of life anglo-saxon.
La majoritédecesd'étudiantspart-limesont aidéspar leuremployeur.
Aux Etats-Urus, la formuledu MBA à temps partielest un grand classique .souple, adaptée à chaque
profil selon ses disponibilités, sonniveau hiérarcliique ou ses aspira-tions, elle incarne parfaitement leconcept du diplôme à la carte et dela formation tout au long de la vie.« Là-bas, c'est un segment du mar-ché à part entière, avec un classe-ment spécifique tt marche très biendans les métropoles. Il y est nette-ment plm développé que l'ErenitmeMBA, à la différence de l'Europe »,explique Valérie Gauthier, doyenne
MBA À TEMPS up,,
PARTIELDURÉE(en mois)
COÛT MODALITÉS AGE(en euros) MUUALIItb MQYEN
^^^^^^^TjriiMrfllïïflaTffifflîiiini.-ijr'A'iwk-^^^^^^M
HECPT MBA Parls
Grenoble PT MBA Grenoble
EUROMEDMANAGEMENT MarseilleWorld Med MBA
ESC LILLE pModular MBA parls
IAE PARIS pInternational MBA
24 à36
30
12ou 24
12ou 24
12
45000
24000
20000
19500
14000
I semaine toutesles 4 à 6 semaines
7 semainesbloquées par an
Modules de 3 jours/mois (J-V-S) +
4 semaines bloquées
I semaine bloquéepar mois
I à 2 soirs/semaine+ 2 sam /mois
+ 4 semaines bloquées
31 ans
40 ans
35 ans
33 ans
33 ans
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««7e ne voulais pasperdre contact avec \\\\\\\y\\\\\le monde du travail. » »
\\\\\\\\\\\\\\V Dam'en Brac> 3l ans, diplôme de UUyA\\\\\\\\\\\\\\\\ linternational MBA de l'IAE de Paris. \W™
I n choisissant l'IAE dè Paris, àianotoriétéplutôt franco-française, Damien Brac ne
recherche pas la rentabilité immédiate : « Pourmoi, le MBA n'était pas un faire-valoir, et je nem'attendais pas à doubler man salaire! » Ce qu'ilveut avant tout, c'est s'aérer l'esprit après quatre ansde conseil en systèmes d'information. « Je saturais.Il me manquait une vision globale des besoinsde mes clients. » Ingénieur de formation, Damiencherche à élargir ses compétences « mais, avec unefemme et un enfant, je ne me voyais pas reprendreune vie d'étudiant », avoue-t-il. La formule Aupart-time lui convient donc : les soirées en famille, etil conserve son travail et ses revenus. Trois soirs parsemaine, il suit des cours à la Sorbonne. « Je me suismis aux quatre cinquièmes pour tenir le rythme »,précise-t-il. Il ne regrette pas son choix. A la suitedu MBA, son entreprise a affecté Damien Brac à unposte plus transversal, en attendant encore mieux. •
des MBA à HEC, qui vient de lancerune offre à temps partiel.En France, ce vocable est souventassimilé aux Executive MBA qui,destinés aux seniors, sont proposéssous cette forme. Pourtant aucuneexpérience professionnelle lourde(de dix à quinze ans) n'est requise :le public est le même que celui desMBA à temps plein, les 25-35 ans.« Nous sommes aussi davantage enmode B to B avec les entreprises »,poursuit Valérie Gauthier. De fait, lamajorité des étudiants sont sponso-risés par leur employeur. « Noussommes le relais entre le partici-pant et son supérieur hiérarchique,ce qui nous permet de vraimentl'accompagner à l'intérieur de sonentreprise. Nous poussons, parexemple, à la prise de responsabi-lité et à l'amélioration du salaireaprès la formation », précise-t-elle.Surtout, un MBA à temps partiel per-met à ceux qui souhaitent se formersans quitter leur emploi de répondreà leurs contraintes, selon des moda-lités variables : semaines bloquées,cours le week-end, cours du soir,etc. A chacun de trouver le rythmequi lui convient. Peu répandue enEurope (TEsade de Barcelone
Semainesbloquées,cours leweek-endou le soir...A chacunde trouverle rythmequi luiconvientpour seformersansquitterson emploi.
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• et la Manchester BusinessSchool en proposent des variantes),l'offre de MBA enpart-time existetoutefois en France dans certainesécoles ou IAE, même si la frontièreavec les Executive reste floue.
Nouveaux horizonsL'ESC Grenoble (alias GGSB, Gre-noble Graduate School of Business),par exemple, propose un MBApart-time qui s'étend sur trente mois, àraison de sept semaines bloquéespar an. Vincent Pichot, 41 ans, ingé-nieur en électronique qui a naviguéentre les télécoms et la chimie, ensera diplôme l'an prochain. « Au to-tal, calcule-t-il, la formation auraduré trois ans, soit une semaine decours toutes les quatre à six semai-nes pendant les deux premièresannées, puis la rédaction d'un mé-moire en troisième annêe. » L'ini-tiative est venue de son employeur,qui finance à 100 % le MBA, dans uneoptique de fidélisation. « Si je déci-de de quitter la société avant uncertain laps de temps, je devraireverser la somme engagée ou né-gocier avec mon nouvel employeurpour qu'il la prenne à sa charge »,explique Vincent Pichot.Le rythme lui convient : « Les coursne représentent pas grand-chosepar rapport à la masse de travailpersonnel qu'il faut fournir. » Maisil ne cache pas qu'un tel choix exigedes sacrifices : « L'investissementen temps est énorme et la vie de fa-mille en pâtit, car il faut faire unecroix sur les week-ends et sur sesactivités habituelles. D'autant que,lorsque j'ai cours, je dois quandmême gérer mon service : je ré-ponds au téléphone durant les pau-ses-café et je gère mes courrielsentre 23 heures et minuit! »Mais l'expérience porte ses fruits : àpartir d'un profil technique, VincentPichot est en train de s'ouvrir àd'autres horizons. «Je n'ai pasd'objectif précis, mais j'ai la sensa-tion d'avoir davantage de libertépour choisir Vayres. Pm exemple,j'ai suivi l'option entrepreneuriat,qui me permettra peut-être de melancer dans la création d'entrepri-se. » Le jeu en valait la chandelle.« Ce qui est sûr, c'est qu'après uneformation comme celle-là, ons'imagine mal rester au mêmeposte », se félicite Vincent. S. P.
MBA À DISTANCE
A cœur vaillant,rien d'impossible
Déplacements imprévisibles, résidence dansdes pays où ce diplôme n 'existe pas... Grâce
à Fe-learning, le MBA tient la distance.
Quid dupartagedesconnais-sances,qui estl'essencedes MBAquand ontravaille àdistance?Tutoriels,travauxde groupeet mise «enrésidence»une foispar an yremédient.
MBA À DISTANCE LIEU
^^^^^^^^^^^^^^_ _<
Global MBA online Madnd
AUDENCIA/IAEAIX Nantes,Euro MBA Aix
ESCEM T
Chic MBA Tours
OPEN UNIVERSITY Grande-MBA Bretagne
DURÉE(en mois)
SRAMME
15
24à 30
24
-
(en±s) MODALITÉS
S EURO^^^^^^^^^^^^^
36100
25500
22850
De 11000à 14600
Vidéoconférencestous les samedis
+ 2 semaines à Madrid
6 semaines bloquées+ cours à distance
3 semaines à Tours+ cours à distance
Cours à distance
à X ue penser des offres deI I MBA à distance ? Ce mode\>J d'enseignement a depuis
IL. longtemps fait ses preu-ves, notamment via le Cned. Laquestion est plutôt celle de la naturede la formation : par définition, unMBA s'appuie sur le partage deconnaissances entre étudiants, lestravaux de groupe et les discussionsen classe, ce qui rend la présencephysique quasi indispensable. C'estdu moins le principal argument desdétracteurs du e-learning dans lecadre d'un MBA.
FlexibilitéLa formule pourtant convient à cer-tains profils. « Ceux qui ont des dé-placements imprévisibles, ou basésdans un pays qui n'a pas de MBA-un expatrié en Mongolie, parexemple -, sont intéressés par laflexibilité de notre Euro MBA », ex-plique Valérie Claude-Gaudillat, àAudencia Nantes. Ses clients? linenégociante en vins chargée des mar-chés asiatiques qui voyage beau-coup, un médecin basé aux Etats-Unis. « Les formats à temps partielne leur conviennent pas, car il fautse rendre disponible tous les quinzejours en moyenne », dit-elle.
Laurent Ghio, 39 ans, est diplômedu MBA de l'Open University, quis'est taillé une belle réputation en lamatière. Se retrouvant au chômage,après huit ans dans le marketingtechnique chez un éditeur de logi-ciels, il entreprend cette formation.« La formule à distance m'a séduitpar sa souplesse, explique-t-il. Onreçoit les livres en PDF, on a desrapports à rendre à dates fixes, desexamens à chaque fin de module et,une fois tous les deux mois, on re-trouve son groupe de travail dansune ville différente, ainsi qu'unprof, pour un "tutoriel" en face àface. Le tout s'étale sur trois ans etdemi. C'est long, mais cela donne letemps d'assimiler les cours et de lesappliquer au quotidien. »Quant à l'éloignement, Laurent Ghioassure ne l'avoir pas trop ressenti,grâce aux tutoriels, aux travaux degroupe et aux mises en situation an-nuelles « en résidence ». « Le MBA ajoué en ma faveur pour mon recru-tement à un poste de marketingdans le secteur industriel, recon-naît-il. La double compétence, le faitd'être bilingue, la capacité à memotiver sur une si longue périodeet à être autonome, tout cela a étévalorise. » S. P.
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EXECUTIVE MBA
La dernière marchevers le sommet
L'Exec, formation à temps partiel sur un à deux ans,onéreux mais généralement financé par l'employeur, mène
les cadres expérimentés vers la direction générale.
C aricaturons un peu : si lesMBA sont des formationsconçues pour aider lescadres à s'élever dans la
hiérarchie d'une entrepnse, les Exe-cutive MBA (Exec), eux, s'adressentà ceux qui sont déjà très près dusommet1 Et qui, le cas échéant,aimeraient bien gravir les dernières
marches vers la direction genera-le... Plus onéreux - et donc plusrentables pour les écoles, qui les ontmultipliés ces dernières années -,les Exec sont dans la majonté descas financés par l'employeur. « 80%de nos participants sont sponsori-sés et ont coconstruit leur forma-tion avec leur entreprise », confir-
me Chantal Poty, directrice desprogrammes Executive à l'EM Lyon.« Et, contrairement aux étudiantsde MBA à temps plein, qui sontplus jeunes, moins expérimentés etqui recherchent une rupture dansleur carrière, précise-t-elle, les can-didats en EME A s'inscrivent dansune logique de continuité. »
«Avant9 je lisais \^L'Equipe. A Dauphiné)j'ai dévoré 6000 pages.Et je me suis constituéune bibliothèque. »
Mathias Monde, 45 ans,diplôme de l'EMBA Dauphme-UQAM,
M atluas Monde a arrete ses etudes a bac + 2avec l'idée de les reprendre un jour.
«Ey a dix ans, fai atteint un poste de cadre dansl'industrie. Pour accéder à la direction générale, j'aipasse wn diplôme d'ingénieur au Cnam et à l'Esieeet j'ai pris la tête d'une business unit. La marchesuivante, c'était le MBA. » Pendant deux ans,Mathias se rend à Dauphine un week-end par mois.« Mais le gros du travail, c'est entre les cours. U fautparfois bosser jusqu'à 3 ou 4 heures du matin etenchaîner au bureau le lendemain! » Dans sapromotion, le benjamin a 29 ans, le plus âgé, 49 ans.« On apprend à travailler en groupe sans recourir àl'autorité hiérarchique. Aujourd'hui, j'applique cetteméthode avec mes collaborateurs. » Pendant le MBA,Mathias réalise une étude pour le tour-opérateurMarsans International, qui l'embauche à la fin ducursus à la direction du yield management, rn
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«Ce n'estpas tantdans lesméthodesde travailqu'unExecutiveMBA diffèred'un MBAclassique,mais dansla maturitédeséchanges. »MounirChaouki,34 ans, étudiantà l'ESCP Europe.
En somme, des candidats de35-45 ans prêts à évoluer vers desfonctions stratégiques, voire, àmoyen terme, de direction pure.Comme Mounir Chaouki, 34 ans,aujourd'hui manager de la stratégieprix des services à Nortel, un postequi lui a été confié en même tempsqu'il débutait son EMBA à l'ESCPEurope : « J'ai pu appliquer entemps réel ce que j'apprenais dansmes cours, témoigne-t-il. L'entre-prise aussi en a tiré bénéfice, puis-qu'elle venait d'engager une trans-formation de son activité desproduits vers les services, et que faipu accompagner cette mutationavec de nouveaux outils » Sanscompter la nchesse d'un apprentis-sage fondé sur l'échange d'expénen-ces entre professionnels aguerris.« Le marketing stratégique est unefonction transversale Peu importele secteur, la chaîne de valeurs restela même partout, apprécie MounirChaouki. J'apprends donc beaucoupdes bonnes pratiques des autresparticipants, qu'ils travaillent dansla pharmacie ou le tourisme »
Professionnels aguerrisLes cours, organises en soiree, leweek-end ou sur des semaines blo-quées pour permettre aux étudiantsde poursuivre leur activité profes-sionnelle, sont en effet basés sur deséchanges d'expérience beaucoupplus que sur des savoirs théonquesdélivrés par un professeur.« Au fond, ce n'est pas tant dans lesméthodes de travail qu'un Execu-tive MBA diffère d'un MBA classi-que (les études de cas, le travail degroupe. .), mais dans la maturitéet la complexité des échanges , dé-veloppe Mounir Chaouki. Un sim-ple chef de projet n'a pas les mêmesproblématiques ni la même visionqu'un directeur de business unit oude centre deprqfit quigère 150per-sonnes » Pour lm , drx ou qumzeans d'expénence sont nécessaires :« On comprend mieux les réseauxd'influence au sein de l'entreprise,les logiques de pouvoir et de déci-sion On travaille davantage ce queles Anglo-Saxons appellent les softskills, les compétences douces »Le format du temps partiel corres-pond de fait à une population pluslocale. « Les EMBA sont des pro-grammes de proximité, qui camp-
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EXECUTIVE MBA LIEU ™ ^ MODALITÉS ^
^^^^•__ ..7:i,',i,',ii-i tiii;iJ;«]ai--W[t]1.'k'i=»-i»;iJ ;ii1',i 1'ii
HEC/LSE/NYU STERN Paris/Londres/Trium Global EMBA New York
INSEAD Paris/EMBA Singapour
CHICAGO BOOTH L dEMBA Londres
ESSEC & MANNHEIM Cergy et/ouEMBA Mannheim
rcopnipnDP Pans, Londres,F^mnpan FMRA Madrld' Tum<European EMBA et/ou Ber|m
EM LYON ,EMBA ^^m
Ly°n
DAUPHINE/UQAM DEMBA Hans
AUDENCIA ^^H N .EMBA Nantes
IAEAIX/ENSAM/IGS/INT MANAGEMENT Paris ou AixEMBA
REIMS MS DEMBA Relms
16
15
21
18 ou 19
18
24
22
18
18 ou 24
18
93500
90000
67000
De 41000à 46000
42000
38000
25000
24000
22700
20500
10 semaines bloquées
I semaine toutes les6 ou 7 semaines
2 jours tous les 15 jours (V-S)+ 4 semaines bloquées
Vendredi et samedi tous les 15jours (à Paris ou Mannheim), ou6 jours toutes les 6 semaines
10 modules de 3 jours (M-J-V)sur les 5 campus
2 jours tous les 15 jours (J-V ouV-S) -i- 8 séminaires de 3 jours
+ 1 semaine
Modules de 3 jours (V-S-D)tous les mois
+ I semaine à Montréal
2 jours tous les 15 jours (V-S)+ 3 semaines bloquées
18 modules de 3 jours (J-V-S)à Pans ou Aix, puis 7 semaines
bloquées en année 2
15 modules de 3 jours (J-V-S)+ 3 semaines à l'étranger
i M40 ans
36 ans
36 ans
36 ans
35 ans
37 ans
37 ans
39 ans
38 ans
trnt en général moins d'étudiantsétrangers », note Chantal Poty, àFEM Lyon. L'aspect international dela formation provient davantage descas analyses en cours et des voya-ges d'études que de la compositiondes promotions.Four combler ce manque, une nou-velle niche très pointue a vu le jources dernières années : le GlobalEMBA, impliquant des institutionssur plusieurs continents. Au pro-gramme, des cours à divers endroitsde la planète dans un environne-ment privilégié. Seules certainesgrandes écoles, comme HEC dont leMBA Trium est aussi délivré à Lon-dres ct à New York, disposent dccette offre, et pour cause : les Glo-bal EMBA correspondent à une po-pulation de cadres très réduite, issusde grandes multinationales capablesd'investir plus de 100000 euros dansla formation d'un seul individu...Accessibilité, flexibilité, mode d'ap-prentissage, équipe pédagogique,réseau d'anciens, ouverture à l'inter-national : à chacun, ensuite, de sa-voir ce qu'il veut privilégier. S. P.
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MBA SECTORIELS
Devenir le spécialisteSe recycler dans un secteur d'activité bien particulier
ou changer de métier au sein de son entreprise, voilà ce qu'offrent les MBAspécialisés dont les écoles françaises se sont fait une... spécialité.
Dans la famille des MBA,la branche des « spécia-lisés » (ou sectoriels) estrécente et plutôt de pedi-
gree européen. Les écoles françai-ses s'en sont fait une spécialité, enadaptant le modèle américain à unseul secteur, comme l'automobile,le vin ou le monde maritime. On y
enseigne donc la finance, le marke-ting, la stratégie ou les ressourceshumaines comme ailleurs, maisavec une orientation spécifique.Ainsi les cours de communicationdu MBA Global Fashion Manage-ment de l'Institut français de lamode privilégient-ils l'analyse del'image de marque ; et ceux de res-
Un cursuspour unpublic dontexpérienceet projetfont sens.
MBA SPECIALISES MODALITES
PROGRAMMES SECT
BORDEAUX EMWine MBA
DAUPHINEMBA Managementdes RH
ENPCMBA in Technol _and Entrepreneurship
ESC TOULOUSEAerospace MBA
ESC TOULOUSEManagement ConsultingMBA
ESSECMBA Managementdes marques de luxe
EUROMED MANAGEMENTMaritime MBA
PARIS2 PANTHÉON-ASSASMBA Droit des affaireset management-gestion
CELSAEMBA Management,communicationset sociétés
EM STRASBOURGEMBA Développementdurable et responsabilitésociale des organisations
INSTITUT FRANÇAISDE LA MODEEMBA Global FashionManagement
Bordeaux
Paris
Paris
Toulouse
Toulouse
Cergy
Marseille
Paris
Paris
Strasbourg
Pans,New York,Hong-kong
22(TP)
15(TP)
10 (TPL),20 ou
30 (TP)
12 (TPL)ou 24 (TP)
18 (TP)
ll (TPL)
12 (TP)
12 (TPL)
18 (TP)
12 (TP)
16 (TP)
25500
14900
32500(TPL)
38000 (TP)
30000(TPL)
35 000 (TP)
35000
28000
25000
1200
18000
4800 enindividuel
19000
12 semaines bloquées
2 jours (V-S) tous les 15 jours+ 3 semaines bloquées
Cours organisés surplusieurs semaines bloquées
ll semaines bloquées
3 jours (M-J-V) par mois+1 semaine bloquée
9 modules d'une semaine
2 jours (V-S) tous les15 jours + 2 semaines
bloquées
10 modules de 3 jourspar mois (J-V-S)
15 modules de 3 jourspar mois (J-V-S)
+ 3 séminaires de 10 jours
36 ans
39 ans
32 ans
35 ans(TPL)
38 ans (TP)
38 ans
30 ans
38 ans
24 ans
35 ans
41 ans
36 ans
sources humaines, le managementdes équipes créatives. Le Wine MBAde Bordeaux EM propose des coursen marketing du vin et en économiedes marchés vinicoles, avec des pro-fesseurs provenant des grands paysproducteurs. Les études de cas sonttoutes appliquées au secteur.Variante plus rare : le MBA dédié àun métier, comme le MBA Manage-ment Consulting de l'ESC Toulouseou, à Dauphine, le Gouvernance etcontrôle. Là, il s'agit de décortiquerune fonction pour apprendre ou per-fectionner un métier.
Public hétérogèneEnfin, une dernière sous-catégoriede MBA spécialisés ne vise ni unsecteur ni une fonction bien définie,mais entend apporter une culturesur une thématique : le tout nouveauMBA de FEM Strasbourg en Déve-loppement durable et responsabilitésociale des organisations, ou encorele MBA Management, communica-tions et sociétés du Celsa embras-sent ainsi des champs disciplinairestrès vastes.« Notre public est hétérogène, mêmesi les participants ont tous une di-zaine d'années d'expérience der-rière eux », note Nicole Almeida,responsable du programme au Cel-sa. Dans sa dernière promotion, ellecomptait la DRH de Zara France, ledirecteur juridique d'une entreprisepharmaceutique et le directeur de lacommunication d'un musée lyon-nais. « En quête d'ouverture, ilsviennent chercher notre expertiseen sciences humaines. » Selon elle,un marché ne se conçoit pas sansréférence à la société dans laquelleil se constitue : « Les consomma-teurs sont aussi des individus.Nous travaillons donc sur des cas
TPL : pour un temps plein ; TP : pour un temps partiel.
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\ \A \ \ \A \ \ \ \ \\\\\\\\\y\\\\~, x, v _\W << Grace a la presencern des entreprises dansW ta formation, obtenir\w\ des entretiens s'avèrett ensuite très facile.»^\\\\\ Ema Dreyfuss, 28 ans, \\\\\\\',' ^ ' ' " ',\\\\y diplômée du MBA Managemeht infe1
My des marques de luxe de F Essec.\ \ i \ \ \ \ i \ \ \1 A \ \ \ S \ \ V A \ \ \ \ \ V \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ ^ Au\ ( 1 \ \ u \ \
Preuve que certains MBA réputés sont aussi ouverts aux très jeunes :Erna Dreyfuss n'avait pas atteint les trois ans d'expérience
professionnelle quelle commençait son cursus Luxe àl'Essec en 2007 Sonatout? Elle travaillait dans cet univers depuis sa sortie de l'ESC Grenoble.« J'étais 'manager dans une entreprise familiale dè joaillerie et je voulaisélargir mes compétences vers d'autres secteurs, comme l'hôtellerie ou lacosmétique » Désirant aussi se tourner vers l'international, elle quitte lediamantaire et investit ses économies dans ce MBA d'un an, dont une semaineau Japon et ime en Italie, à la rencontre des entreprises du luxe. « Automobile,tourisme, mode, spiritueux, horlogerie... Nous avons acquis une largeconnaissance du secleu r, depuis les PMEjusqu 'a HT grands comptes. » El sonréseau relationnel s'étend. Deux mois après la fin du MBA, Erna est recrutéepar Printemps, en tant qu'acheteuse et chef de produit mode femmes. •
de "choc'' entre une propositiond'entreprise et la société à laquelleelle s'adresse. Le cas extrême, c'estCoca-Cola au Proche-Orient. »Les MBA spécialisés n'ont pas depublic cible en ternies de tranched'âge, pourvu que l'expérience ac-quise et le projet professionnel fas-sent sens. Ainsi, sur les 39 étudiantsdu MBA Luxe de l'Essec en 2008, leplus jeune avait 25 ans et le plus âgé53' Architectes, financiers, desi-
gners.. . Certains étaient en recher-che de reconversion, avec plus oumoins de résultats : «L'architectecontinue à exercer sa profession,mais au sein du groupe Montblanc ;un ingénieur du BTP travaille surles projets immobiliers du groupeLancel- et une ancienne,financièrefait du marketing internationalpour une grande marque de luxe »,se souvient Erna Dreyfuss, diplôméedu programme en 2008. Quant à la
pro\ eliance des candidats, elle v ariebeaucoup d'un cursus à l'autre : si leWine MBA bordelais compte 92%d'étrangers, le Maritime MBAd'Euromed n'en annonce que 11%.Cela correspond au positionnementdu programme, selon qu'il travailleen direct avec les DRH et que sonréseau est franco-français, ou qu'il aplus vocation à accueillir des indivi-duels prenant eux-mêmes en chargeleur formation. Sarah Piovezan