Post on 05-Jan-2017
4* ANNEE. N* 716
JOURNALParaissant les Mardi, Jeudi et Samedi
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__________ -iomtAr*» hind** du Journa*
LE NUMÉRO
C i n q C e n t i m e sB U R E A U X
A B R E S T : 4 , r u e d n C h â te a u A Q U IM P E R : 1 1 . r u e K é ré o n
A N N O N C E St i i o u W i I* ll* n * .................................................................................................................RAol&m», — . .................................................... ....
M l * fo rfa it p e u U a As a o i o plu sieu rs M aU t Annonttt t ont rtçu tt a* Bureau du Journal f t 4ht Agtnctt
IS M it.
m toute*
t d r e t a e r io«t «• q s i son cerne la Publicité et les
SI C’EST UW RÊVE!...C’est un sujet délicat, pour l’écrivain
libéral sincèrement dévoué aux principes républicains, que celui des tribunaux d’exception, érigés par des gouvernants au moins suspects et chargés de rendre la justice politique au nom d’une coterie dont un membre déclarait à la tribune, aux applaudissements de ses amis, que « la justice n ’existe pas en politique ».
La justice ne suffit pas à elle-même, sua mole stat, et l’honnêteté vulgaire, comme la raison, comme l’intérêt bien compris de3 institutions républicaines, voudraient pouvoir faire oublier une parole aussi révoltante, en laissant croire à la sereine im mutabilité de la justice, en politique aussi bien qu’en tout le reste.
Mais, hélas ! il est des illusions qu’on ne peut garder, à moins d’avoir des yeux pour ne pas voir, des oreilles pour ne pas entendre.
Or, il suffit de lire les injures adressées d’avance aux inculpés de ia Haute- Cour par la presse gouvernementale et d’entendre les menaces anticipées de certains « juges », P'iur êire lixé sur la sérénité de leurs décisions.
Ne croit-on pas rêver, lorsqu’on suit la camarilla ministérielle dans ces exercices
juoiju au a «..........opportunisme dreyfusiste, en les voyant relever avec un soin pieux ce qui s’est p >ssé dans les tribunaux d’exception de la Instauration, de là Monarchie de Juillet et du second Einpir-î pour on titrer argument et prétendre que la République ne fait rien d’extraordinaire, exerce simplement son droit et remplit son devoir en suivant les errements d*. régimes qu’elle acombiUus et livrés au mépris des générations nouvelles à cause d i cei erre monts ?
La réponse aux sophismes hypocrites des scribes d i M.\l. NValdeck-ltousseau et Millerand est classique :
Si le régime républic lin ne valait p is mieux que les r>gitnei qu’il a supplantés, pour beaucoup de raisons il vaudrait moins qu’eux. La République ne peut donc pas prendre ses modèles dans la Monarchie sous peine d’excuser, et au delà, ceux à qui elle reproche de désirer la restauration monarchique
Mais, encore une fois, MM. Walaeck- lîousseau et Millerar.d ne représentent pas plus le gouvernement du pays par le pays que le hasard d’un b m prince ih justifie le système dangereux du gou vernement d'un seul.
Quelle amertum e est-ce donc, pour un lépublicain de principe, pour un libéra! endurci, d’assister à ce sptctacle, qu’il croyait clos, de la France du suffrage universel rouverte, comme aux plus mau vais jours de son histoire, aux perquisitions ►t aux tribunaux politiques, alors que, avec M. Méline, il estim ait la loi civile et le droit commun plus que suffisants pour réprimer, s’il y avait lieu, des écarts voués à l’insuccès par le loyalisme certain de la nation 1 . . .
Mais, à ces griefs d’ordre général et spéculatif, si l’on veut, les républicains libéraux en ont d’autres d’espèce plus positive et plus immédiate à formuler contre les agissements tyranniques et maladroits d’un ministère, mâtiné de Jacobinisme et d* socialisme, qui ne s’y prendrait pas autrem ent s’il avait jure de rendre la forme républicaine odieuse a la patrie saine, paisible et laborieuse de notre population.
Outre l’agitation constante et l’inquie tude sans trêve qu’il entretient comme a plaisir depuis son arrivée au pouvoir, le cabinet Waldeck-Millerand ne peut pas nier que, par ses tracasseries et ses sottes dénonciations, il ait rendu aux anciens partis une importance à laquelle personne, pas même leurs chefs sans soldats, ne songeait plus. Un journal royaliste le constatait ces jours derniers avec complaisance.
D'autre part, les concessions de tous les jours aux partisans d’une doctrine aussi antisociale que le collectivisrne ne peut avoir, avant un temps peu éloigné, que deux résultats forcés : ou la répression violente ou la con<iuète socialiste. Dans un cas comme dans l’autre, c’est l’inconnu avec ses angoisses.
N’cst-ce pas un scandale into'érable que le tableau d’un chef de bandes comnae Sébastien Faure se pavanant dans lés couloirs da Luxembourg, au long des cellule* destiné»! à de* prisonniers qui,
en somme, sont des innocents â côté de ce pillard de profession ?
On peut consulter l'histoire du siècle finissant et même celle des siècles précédents. J im iis les juridiclions exceptionnelles créées par les pouvoirs politiques n’ont rien empêché de ce qu’elles avaient mission de téprimer : elles en ont, par- lois, hâté la victoire. E t pourtant leurs jugements jam ais n’ont contredit la volonté despotique ou malhabile qui les leur avait demandés.
Un gouvernement fondé sur la volonté nationale, ayant pour règle do conscience l'impartialité envers tous les citoyens et l’intègre gestion de la chose publique, n’a pas besoin d’une justice exceptionnelle pour se faire respecter : la justice lui suffit.
Si la IImte-Cour de 1899 avait le bon sens, le courage, la vue claire d*îs vr..is intérêts da la République que. si mal i propis, on lui a donnés à défendre, elle ferait, à l’inverse de ses devancières, la sourde oreille aux faux ca'culs de ceux q„i l’ont convoquée, et, suivant l’sxemple du Conseil de guerre de Rennes, elle renverrait â M. le président Loubet s s ministres des vacances en déclarant , avec une in lépendance d’autant plus applaudie qu’elle aurait été plus inattendue, qu’il ne faut pas compter sur elle po ir rendre autre chose que des arrêts.
Du coup, l’apiisem ent serait bien t i i t ; la République, qui n’a pas b 'soin d’être sauvée, serait nettoyée comme il conviendrait par la disparition définitive des derniers débris d'une coterie et d’une secte dont la France libérale et républicaine a la nausée.
Ce serait la première fois qu’un tribunal d’exception aurait exceptionnellement bien travaillé, et cette exception confirmerait simplement la règle.
Tout c ila peut être une réalité dem iin ; mais :
Si c’est un rive, ah! laissez-moi dormir!P . N.
LA CONVOCATION DES CHAMBRESLa rentrée du Parlement, bien que le
gouvernement n’ait pas encore çtfficicUc- ment examiné la question, parait devoir être lixée à la lin (l’octobie, ou, au plus tau), au 7 novembre.
A cette date, la commission du budget aura terminé son travail et la discussion en séance publique pourra commencer31 otinnt au Sénat, il fonctionnera certainement encore comme Haute-Cour de justice mais cela in; l’cmpècliera pas, — tout comme en ISS'J. - de siéger comme assemblée politique. D ailleurs, la chambred.sculant le budget, il ne tiendra sans doute, en attendant qu’il lui soit soumis, que de rares séances.
L e s m a n i f e s t a t i o n s
L ’a ffa iro d e la ru o d e s B o u le tsSur conclusions conformes de M.le subs
titut Courtin, M. de Vallès, jupe d’instruction, a rendu samedi son ordonnance dans l’alTaire do In rue des lîoulets.Il conclut au renvoi en police correctionnelle des personnes suivantes : i° MM- Fiilirmann et Pèsjaidins p^ur violences et voies ue lait sur M. (Joulier; 2»«. Sébastien Faure pour provocation îi dos attroupements (loi do
’ :î“ M. Gramlidier, gérant-imprimeur (lu Journal <lu Peuple, comme compl ice do M Sébastien Faure : 4° MM. Lucien Weill, dit Henri Dliorr, et l’ellcrin pour port d armes prohibées.
Cette allaire viendra dans quelques jours devant la 6 ' chambre correctionnelle, présidée par M. Victor Fabre.
L e p illa g e d e l’é g lis e S a ln t- Jo * e p h En ce qui concerne le pillage de l’église
Saint-Joscph. M. de Vallès a conclu ainsi : les t i personnes qu’il avait fail bénéficier de la liberté provisoire obtiennent un non- lieu ; deux autres comparaîtront devant la police correctionnelle; les onze dernières sont renvoyées en cour d’assises. ^
F I D È L E A U D R A P E A U !
Le colonel de Margon, commandant le 4e hussards, à. Meaux, a adressé cette belle et patriotique allocution au* cavaliers de la classe 1896, avant leur départ du régiment :
Hussards de la classe 1896,Etant en permission, je suis revenu à
Meaux pour vous faire mes adieux,voas exprimer mes sincères regrets de vous voir quitter le régiment et vous donner aussi quelques conseils avant votre d«-
. Pavôus laissez, fut 4* hussards 1> meil
leur souvenir; vous avez exécuté vos devoirs avec zèle ; vous avez été vigoureux, disciplinés et pleins d ’entrain, el par vos qualités militaires vousavez sa tisfait vos chefs et mérité leur confiance. Aujourd’hui, je suis heureux de vous adresser, en leur nom et au mien, les félicitations les plus sincères et les plus sympathiques.'Dem ain, une existence tout autre va
s’ouvrir devant vous. Vous allez quitter l ’armée pour entrer dans la vie civile. Dans cette nouvelle situation, vous aurez une liberté d’action beaucoup plus grande; mais il vous sera tendu bien des embûches et vous aurez des écueils à éviter. Vous rencontrerez sur votre roule et vous serez souvent en contact avec des hommes pervers, imbus d ’idées antimilitaires et antipatriotiques. Ne les fréquentez pas, évitez-les, mais ne craignez pas de les combattre ouvertement et fermement chaque fois qu’ils attaqueront l’armée et chercheront à tourner en ridicule l'esprit de discipline et (le dévouement au drapeau.Vous leur direz sans hésiter que vous êtes fiers d'avoir été soldats, d’avoir servi pendant trois ans sous les plis glorieux de l’étendard du 4° hussards, et que vous ne permettrez jam ais que, devant vous, l’armée soit tlétrie et le drapeau in sulté.
Dos hommes sans foi ni loi, sans Dieu et sans patrie, ont jeté le trouble dans la société par l’appât du gain, passion séduisante, mais qui paralyse, atrophie et détruit peu à peu les sentiments d’honneur, de dévouement et de sacrifice.
Ces sentim ents, vous les possédez tous encore, mes chers amis. Grâce à Dieu, jusqu’à ce jour, l’armée a résisté aux théories malsaines, mensongères et délétères qui se propagent dans maints journaux. L’armée n ’a jam ais eu pour idole \'argent ! Le désintéressement fait sa force, mais provoque la haine des antipatriotes et de leurs acolytes,qui ne peuvent ni acheter l’armée, ni la séduire par des promesses enchanteresses.
Non, mes chers amis, l’offre de quelques rouleaux d’or ne vous fera jam ais dévier du droit chemin. Vous continuerez. à être dans la vie civile ce que vous avez été au régiment ; vous resterez des hommes honnêtes, consciencieux, énergiques, esclaves de leurs devoirs, ne craignant pas de manifester, en toutes circonstances, leurs sentiments m ilitaires, patriotiques et religieux. Vous conserverez au fond de votre c<eur et vous développerez dans celui de vos entants l’amour do la Patrie et le dévouement au Drapeau. Vous serez aussi bons citoyens que vous avez été bons cavaliers, et lorsqu’un régiment passera devant vous, avez le courage, peu importent les suites, de manifester publiquement vos sentiments patriotiques; découvrez-vous avec respect devant l’étendard, et acclamez-le par ces paroles vibrantes : « V ive l’armée I Vive la France 1 »...
Avant de quitter le régiment, il vousreste un devoir à remplir : celui de
rêter serment de fidélitéprêter serment de fidélité à l’étendard. Levez tous la main droite et dites du fond du cneur, les yeux fixés sur l’étendard : « Je jure de rester fidèle au d rapeau !... »
Maintenant que vous avez fait ce serment solennel, vous devez être toujours des patriotes ardents, inébranlables. Vous devez propager ia foi patriotique, car l’histoire nous apprend que c’est la foi patriotiquc(jui,aux moments les plus difficiles, suscite les héros.
Ayez confiance, hussards de la classe 1896; la foi patriotique, aujourd’hui comme autrefois,suscitera des héros qui rendront à la France toute sa splendeur! Comptez sur un avenir meilleur. Vive la Franco* ,j.r
L E S G R È V E SAU CREl’SOT
On télégraphie du Creusot :Des patrouilles de grévistes continuent! à
ârculer dans les rues et à surveiller les usines et les bnreaux de poste. AucunQ collision ne s’est produite.
Les esprits sont des plus calmos.Deux affiches ont été apposées aux por
tes des principales usines. La première est ainsi couçue:: Hôtel-Dieu du Creusot.
En raison de la cessation éu travail, la VftTmUQP-m&iU-’BftteJ-PjM turJ» a ÿ :
son Schneider’ot Cie, pour assurer la gratuité du service médical et pharmaceutique, est suspendue.
Mme Schneider veut bien prendre personnellement à sa charge les frais de ce service qui sera assuré comme par lo passé
La seconde afliche est un avis invitant les ouvriers qui ne se sont pas irésèntés pour toucher leur paie de la preihière quinzaine de septembre, à se présenter. Je mercredi 4 octobre, rue de Chalon, pour encaisser leur salaire arriéré.
Un meeting a eu lien, do deux heures à quatre heures, sur le boulevard du Guide.
La seule question traitée a élé lo voyage des grévistes à Paris, avec arrêt à Dijon, pour la réception préparée par les socialistes do Dijon.
L’assistance a ce meeting était trOs nombreuse, mais beancoupde grévistes se sont retirés après les discours.
On télégraphie du Creusot :Une réunion de quartier, très animée, a
eu lieu lundi matin. Les sentinelles du syndicat surveillent les portes des divers ateliers ; de nombreux groupes causent avec vivacité Idans les rues. Le préfet, le sous-prétet et le procureur ont continué leurs démarches, auprès de M. Schneider et de M. Gény.
Le syndicat a été avisé que la Fédération des ouvriers métallurgistes de Paris allait organiser de grandes réunions en sa faveur.
M. Adam, secrétaire général du syndicat, vient de faire d’intéressantes déclarations sur les intentions des directeurs du mouvement gréviste.
Aujourd’hui nous sommes 7,200 syndiqués, a-t-il dit. Quel sera le résultat de notre grève ? Je n’en sais rien ; mais ce que je sais bien, c’est qu’il n’y aura pas parmi nous de défaillance. Ce que nous demandons est raisonnable ; M. Schneider peut nous l’accorder sans se diminuer; it le peut d’autant mieux que sa personne n’a jamais été attaquée.
Si M. Schneider ne nous rend pas justice, vous pouvez être certain que personne ne rentrera à l’usine et, pas plus tard que cette semaine, nous entreprendrons le grand voyage de Paris.I-es camarades sont décidés; jo suis prêt à les suivre.
On prétend que plusieurs députés socialistes vont arriver, mais aucun nom n’est prononcé.
A MONTCEAU
On télégraphie de Montceau-les-Mincs ‘ groupi bre de
Montceau-les-Mincs
Sur convocation du groupe des études sociales, un grand uombre de mineurs de
se sont réunis lundi après- midi.
M. Quilici, conseiller municipal de Marseille, a pris la parole et a exhorté les ouvriers de Montceau-les-Mines à soutenir pécuniairement leurs camarades grévistes du Creusot.
La réunion a voté à l’unanimité un ordre du jour remciciant M. Quillici1 «l’ètre venu apporter sa parole aux mineurs de'Mont- ceau-lcs Mines, et déclarant l’intention de scs membres de marcher résolument dans la voie socialiste et de rester unis pour hâter l’avèncmcnt de la Itépnblique sociale.
La réunion s'est terminée aux cris do « Vive la justice ! Vive la République sociale! »I Une quête a été laite à la sortie pour le» grévistes du Creusot.
A PUTEAUX
On peut considérer la grève qui s’est déclarée dans les ateliers de MM. de Dion et Bouton comme virtuellement tcrminéc.Kn eflet, le délai accordé par M. do Dion à ses ouvriers pour la reprise du travail expirait lundi à une heure et demie, et tous les grévistes qni ne seront pas rentrés à l’usine seront considérés comme démissionnaires et seront remplacés aussitôt.
Lundi matin, les ouvriers se sont réunis à neuf heures et demie, salle Paulus, à l’u- teaux.
Des discours ont été prononcés recommandant aux grévistes de conserver un calme complet et de ne pas so livrer à des manifestations violentes dans la rue dans l’aprè*-midi, à l’heure de la rentrée des ateliers.
I,a réunion s’est terminée par un ordre du jour motivé, résumant de nouveau les revendications des ouvriers et acclamant la grève jusqu’à ce que complété satisfaction soit accordée.
Cependant; en prévision des troubles qui pourraient se produire, malgré les exhortations au calme prodiguées ce matin, des mesures d’ordre spéciales ont été prises par le commissaire de police de Puteaux pour laire respecter la liberté du travail.• — Les grévistes, nous dit-on i l’usine,ne sont, plus guère que 300 sur les800qur
• _. .a _ _ —_A. I — ImavtmiI 1a naAvm aA H «Aata
raison plausible sont rentrés au premier
I . '
raison piausiDie soni jpt>eLau_p*irftP^ei
faut espffrsr iras çé s d l r l â rentrée sera g é n é ra le et que la grève sera terminée.
11 nous faut ajouter, cependant, que tou* les ouvriers ne semblent pas disposés t rentrer dans les ateliers sans qu’aucune satisfaction leur soit accordée._______ ]
Les associations secrètesOn lit dans la Libre Parole :« M. Bosquet, juge d'instruction &
Rouen, ayant fait buisson creux lors des perquisitions ordonnées en vue d’établir le grrrand complot, vient d ’être remplacé par un M. Breul.
» Celui-ci, pour faire du zèle, vient d’aviser nos amis rouennais de la Ligue antisêm itique, qu’ils seraient poursuivis comme appartenant à une association non autorisée.
» Nos amis attendent de pied ferme et sont résolus à réclamer des poursuites contre les Loges maçonniques delà ville, la Franc-Maçonnerie étant une association non autorisée.
» Nous ne pouvons qu’applaudir à celte décision et engager tous nos camarades à suivre cetexemple lecaséchéant, ne serait-ce que pour montrer à tous combien est impudemment violé le principe d’égalité devant la loi, base des institutions républicaines. »_______
U n d r a m e a u S o u d a nLe Figaro publie le rapport officiel da
capitaine d’artillerie de marine Granderye, résident de France à Say sur l’attaque de la colonne KIobb par le capitaine Voulet à Damangara (Sioder) :
Nous en détachons le passage suivant :Karounga-Diara entendit une sonnerie de
clairon comme le soleil allait se lever. Le colonel Klobb, prévenu, donna l’ordre de hâter le pas. Une deini-heure après, on apercevait le village K.
Après l’avoir traversé,c’était le 16 juillet, il était sept heures environ, ua cavalier indigène rejoignit la colonne, remit une lettre au colonel et repartit.
Le colonel lut la lettre, fit halte, appela Meynier et lui tendant le papier:
— Voyez donc : Voulet nous dit que si nous continuons à marcher, il va nous attaquer.
Meynier lut la lettre, demanda à passer en avant du colonel avec les tirailleurs e! de riposter en cas d’attaque.
Le colonel refusa :— Si Voulet veut faire le tou, je ne tiens
pas & en laire autant.Il fit appeler le sergent Mamadou-Ouaké
et l’inlerprète Baba-Quebé et fit défense formelle aux tirailleurs et aux cavaliers de tirer, même en cas d’attaque.
— Si Voulet nous attaque comme il l’écrit, tous ceux qui ne seront pas tués, dit le colonel, devront retourner à Say dire ce qu’ils ont vu ; si tout le monde est tué, il y a encore des Français en France, ils viendront et chercheront à savoir ce qui s’esl passé.
Baba-Quebé prévint les gardes-frontière, le sergent prévint les tirailleur! et envoya le caporal Tiemohe-Dialo prévenir ceux ae l’arrière-garde.
Puis on se remit en marche.Le lieutenant resta i côté du colonel qui
fit déployer son pavillon par le garde frontière Baraky-Taraoré.
Le tirailleur Makan-Diara, le premier, aperçut en arrière à gauche, des tirailleurs dans la brousse. Il prévint lo sergent qui les montra au lieutenant.
— Mon colonel, voilà des tirailleurs à notre gauche, dit Meynier.
I-e colonel lit un à gauche pour leur faire face, lit dire à Bakary-Taraoré d’élever le pavillon A bout de bras pour qu’on le voie bien, fit serrer l’arrière-garde et de suite essuya deux feux de salve.
Il lit coucher tous scs hommes, restant seul à cheval avec le lieutenant, l’interprète, les gardes frontière et le spahi.
Il leva le bras en criant :— Cessez le leu: cessez le icui Tirail
leurs de Tombouctou, rassemblement I Le colonel Klobb! Cessez lo feu! cesses le feu ! » |
Puis à Meynier :— Vous n e toxcz pas d F.m opécnT— Si, mon colonel, il y a un sergent. ,— Appelé/ le.— Sergent blanc, vous ne reconnaissez*,
as le colin"! Klobb.' Voilà le drapsau! !i rail leurs, il ne laut pn» tirer. C’est le co-1
lonel Klobb de Tombouctou!Cette méprise de Meynier csl très com- <
préhensible ; Voulet était en bleu et sans galons. i
Voulet s’avança devant sa troupe et répondit : ■
— Il n’y a pas de strgent européen. C’est, moi. Voulet. Je ne me trompe pas. Je vous; connais bien. VoPà le colonel Klobb. Mais, je m’en fous. Je \ais vous brûler la cervelle.
Le colonel, le lieutenant et tes spahi*!, étaient à peine i quatre-vingts mètres de,
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L’ETOILE DE Là MER
!• vomet «eretira werriere sa irou|»c el fit' de noureau ouvrir le teu par salves, en re-1 commandant :
— Visez b ie n les d e u x b lan cs.On e n te n d a it le s c o m m a n d e m e n ts trè s
d is tin c te m en t. . IDès les p rem io rs coup* aa teu, lo colonel
é ta it b le ssé a la cu isse droite, Meynier rec ev a it u n e ba lle d a n s le rentre. , fi 11 tira sou sabre.I _ Non, non, Meynier, remettez votre sa lue, lui dit doucement le colonel en se trottant la cuisse où il venait d’être blessé.1
M evnicr v e n a it à p e in e d ’e n a b a n d o n n e r la po ignée q u ’u n e ba lle e n p le in e p o itr in e le d é sa rç o n n a it e t r é te n d a i t ra id e m o rt . I
Le s e rg e n t U am adou-O uaké v o y a n t le lie u te n a n t tué , d e m a n d a , e n le m o n tra n t au co lo n e l, la p e rm issio n de t ire r . i
— .Non, n o n , p as de coups d e fu sil, 119 tirez pas, ré p o n d it le co lo n e l, im m o b ile s u r son ch ev a l, re g a rd a n t d ro it d e v an t lu i, a d m ira b le de c a lm e e t de san g -fro id . i
P resque a u ss itô t u n e n o u v e lle d éch a rg e le tu a it ra id e d ’u n e ba lle à la tê te . |
Y oulct c o m m a n d a a lo rs :— l'eu à v o lon té .Puis, p a ssan t en a v a n t du ra n g , (H m ettre"
la b a ïo n n e tte e t c h a rg e r . IDes sp ah is , d is s im u lé s ju s q u e - là , se dé-:
pTôvêrenl aux d eux a ile s p o u r b a r r e r la ro u te e t te n te r d e fairo p r iso n n ie rs to u s les su rv iv a n ts . 1
P arm i les sp ah is , 1111 n o m m é B oa-D iakité, an c ien b rig a d ie r a u x ilia ire de Say, cassé p o u r vol, e t r e c ru té p a r C hano ine à son passage, se lit re c o n n a î tre en c r ia n t aux fu y a rd s , q u ’il a p p e la it m ê m e p a r leu rs no m s, q u e le c ap ita in e le u r fa isa it d ire d e v e n ir, q u ’on n e le u r fe ra it pas de m a l. |
Son in v ita tio n fu t accu e illie à co u p s de fusil e t le s e rg e n t M am ad o u -O u ak éeu t m ê-| m e le te m p s de lui ré p o n d re : !
— Va d ire à ton cap ita in e q u e m a in te -, n a n t q u ’il a tué le co lone l e t le l ie u te n a n t , p e rs o n n e n e v ie n d ra . |
Lo sp ah i a u x ilia ire M am adi-C oulibaly , u le ssé , se sauva d e v a n t la c h a rg e e t a lla se c ach er d e rr iè re un a rb re , d a n s la b ro u s se . '
n v it a r r iv e r les t ira ille u rs au pas de co u rse , a v ec V ou le t à p ied , en tè te ; le v it je p e n c h e r s u r le co lo n e l, lo d é p o u ille r de son é tu i-rev o lv e r ,s 'e n é q u ip e r e t c o n tin u e r! la p o u rsu ite avec ses tir a ille u rs d a n s la d ire c tio n de L. Une sen tin e lle a v a it é té m ise en p a ssa n t aux bagages K lobb. M am adi-j Jo n lib a ly e s t re s té c ach é e n v iro n u n e d e m i-h eu re , pu is il a g ag n é la b ro u sse , e t il, re jo ig n it peu a p rè s le s e rg e n t M am adou- O uaké.
LETTRE DE ROMEP è le r in a g e f r a n ç a i s à R o m e . —
L e s r é s u l t a t s . — N o u v e a u p è le r in a g e n a t io n a l d u
J u b i léRome, 30 septembre 1899.
Le grand événement de ces derniers temps a été la présence à Rome de la France du travail. C’était la sixième fois ij ie M. Harmel, le Bon Père, amenait «;ix pieds de Léon X III les pèlerins de France. Tous sans doute n’étaient pas ouvriers. Mais par sa composition, par le moyen des sociétés de participation ou ■.les billets de loterie, c’était bien vraiment la France qui travaille que le Pape avait sous les yeux, les représentants fies classes populaires, du clergé modeste et laborieux, des familles pieuses et économies des travailleurs et des petits commerçants. E t c’est bien ce qu’il faut pour l>t but à obtenir. Il faut que Rome et le peuple romain revoient souvent cette France, la vraie France, comme disait lundi le cardinal Ferrata, ce peuple qui, au milieu des agitations quotidiennes et eu plus lamentable déchaînement des1 assions , reste ca lm e, silencieux et •jigae, gardant dans ses couchas profondes dos réserves inépuisables de bon t ous, de travail, de foi, de piété active et généreuse, le cardinal ajoutait : « Le cirur s’ouvre tout entier à la confiance, l’t-sprit se repose et se réjouit lorsqu’il voit ce peuple sobre, laborieux, paisible, économe qui gagne noblement sa vie à la tueu r de son front.
Cette confiance, c'est précisément ce qu’il fallait obtenir ici cette année plus que jam ais où 1’ « affaire o exploitée pari : presse juive et maçonnique au service «i.; ia triplice, avait jeté dans les meil-I urs esprits de sombres doutes sur les destinées de la France.
Les pèlerins qui viennent de rentrer e';ez eux peuvent être fiers de leur œuvre éminemment patriotique : leur présence u rendu confiance à Rome aux amis de la France. Ce n'est pas un petit résultat.I l , laissent après eux le souvenir d’un 1> uple différent de la caricature que la p s-e germanophile s’ingénie à tracer quotidiennement de nous.
Quant aux impressions qu’ils emportent eux-mêmes de Rome, c’est à eux de les re iire à ceu7. qui les entourent. C’est un uuîre résultat, très heureux lui aussi de c s pèlerinages, que cette prédication pu.-.uluire par chaque pèlerin. Ils peuventiv lire ce qu’ils ont vu : un Pape nonagé- ü Mr.*. et pourtant plein de vigueur, prodi n iant à ces pèlerins de France les déli- r t t 's s p s les plus paternelles et s’aban- 'l '.n a n t lui-même pendant plus de deuxii :ures à leur affection enthousiaste; des 1> i:ces de l’Eglise multipliant à l’envi1 urs témoignages d’affection et de con- ti ;u;<* à la France ; les agapes fraternelles «lu Belvédère réunissant plus de 1.500 convives avec les discours des cardinaux <‘t les chants français accompagnés par la musique des Suisses.
l ’uis Us raconteront leurs courses à travers les monuments de la ville éternelle ; ils diront les histoires de ces saints et de ces m artyrs dont ils ont vu et baisé les reüqu-s vénérables. Oui,ces pèlerinages soi t une œuvre patriotique et catholique au premier chef et l’on comprend que le c . .iual Jacohiniles fasse passer, comme i: ! ; disait, même avant l’œuvre indispen- n.iiile de la presse populaire... Aussi les pèlerins de 1899 tiendront leurs engagem ents: ils ont promis de se faire les jifc pagateurs du « Pèlerinage national du jub ilé ».1 Infatigables, en effet, les trganis&teurs
n’ont pas attendu la fin de ce pèlerinage-ci p«ur.«i>ireprendre la préparation du pèlerinage de 1 Année Sainte, ils ont décidé de le faire coïncider avec les fêtes de la canonisation du bienheureux de la Salle. Ce sera vers le mois de mai. Nul doute qu’avertis aussi longtemps à l’avance les catholiques de France ne fassent de leur pèlerinage l’an des plus remarqués de l'innée jubilaire.
L.
C H R O N I Q U E L O C A L ENOS SOUSCRIPTIONS
Construcliond’un local pour lesrelrailes de jeunes soldats à M orlaix
MM. le Curé de Lannilis........ 50 fr. »Presqu’en même temps que cet appel
digne de tout intérêt, il nous en venait un autre d’une impoi tance encore plusfiressante si c’est possible. La fureur aïcisatrice a commis un nouveau méfait
dans le département.L’école des filles de Guimiliau vient
d’être laïcisée. Quarante années de services dévoués rendus à l’entière s îtisfac- tion des pères et mères de famille n’ont pas fait trouver grâce aux religieuses, devant l’administration dont l’hypocrite sournoiserie s’airange de ces coup-, espacés, pour ne pas révolter l'opiniou publique, et frappés à l’improviste au moment de la rentrée, pour que l’école congré- ganiste se trouve désorganisée pendant un certain temps et qu’à la faveur de ce désarroi, l’école officielle puisse opérer à l’aise son recrutement.
Les temporisations cauteleuses des sectaires perm ettent heureusement au dévouement des catholiques de réparer le mal dans une certaine mesure, les charges n’arrivant pas par trop gros paquets. Mais il importe de faire vite, pour que la fermeture de l’école chrétienne ne soit pas trop prolongée.
A Guimiliau, une souscription faite dans la paroisse a réuni quelques fonds, mais la paroisse est petite et ces fonds ne sont pas encore assez importants pour entreprendre une construction nécessairem ent coûteuse. On nous prie de faire un pressant appel à la générosité de nos lecteurs.
Nous n’hésitons pas à le faire, car dans les questions d’instruction, tous les catholiques sont solidaires. Le service qu’on rend aujourd’hui h des frères, d'emain peut-être on sera dans le cas de le leur réclamer à leur .tour. A Guimiliau, les élèves sont prêtes, il ne manque qu’une maison. Il faut la leur donner, pour l’amour du Christ.
Dès aujourd’hui, la souscription est ouverte dans nos colonnes.
lia Breiz, Foi et Bretagne, avec32 pages de texte, sous la forme in-8 °. La majeure partie de la revue serait écrite en breton, mais on se réserverait d’éerire aussi plusieurs pages en français.
On écrirait en breton les échantillons des livres qu’on serait en tiain do composer, comme aussi on y insérerait d’anciens textes bretons, des proverbes,etc ..
Dans la partie française, on n’occupe- rait un peu de ces questions celtiques et bretonnes qui sont traitées dans la Revue Celtique de Paris et dans les Annales de Bretagne de Renne;, comme aussi du mouvement littéraire actuel, des relations qui s'établissent ent e le pays de Galles et la Bretagne bretonnante.
L’ancien Feiz ha Breiz a pa u, si je ne me trompe, de 186G à 1884, sous la forme in-4° à 8 pages par semaine, au prix de 6 fr. Notre nouvelle édition paraîtra it dans les mêmes conditions, à 82 pages in-8 * par mois, au prix de 3 fr., aux mêmes conditions que la Semaine R e lig ie u s e ,U fr.e t le Cannad,k 1 fr.50.
Mais il faut un nombre sutlisant d’adhérents, montant au moins à 51)0, de manière à recueillir une somme de 1,50(1 francs. Au bout de l’année, le recueil monterait à 38i p^ges, ce qui ferait un volume qu’on paie en général 3 fr. da is toutes les librairies.
Vous m’avez dit, monsieur le directeur, d'êlre concis dans celte lettre; je voudrais cependant, avant de terminer, c.ter ces lignes de la circulaire : « La Société ne se prononce, pour le moment, ni pour ni conlre aucune façon particulière d’écrire le breton : elle enti-nd réserver sa liberté pour l’aveuir, de manière à pouvoir pren dre, en toute connaissance de cause, une décision définitive, si elle juge à propos de le faire. »
Me sera-t-il permis cependant de mentionner ici deux desiderata que je compte soumettre à la réunion de Chàteaulin : 1° qu’on respecte, sans la modifier aucunement eu breton, l’oithographe des noms de personnes, de locaiitès, ainsi que les noms de baptême et de famille, que ces noms soient écrits avec la lettre c, q ou h ; qu’on écrive en breton Quemper-Coran- tin au lieu de Kemper-Koranlin ; 2‘ que les noms empruntés à une langu» étrangère conservent leur orthographe propre, comme religion, circoncision, dévotion et qu’on emploie autaDt que possible la lettre celtique c au lieu de h, dans les mots dérivant soit du latin, soit du français comme sacramant, croaz, etc...
Daignez agréer, monsieur le directeur, avec mes remerclments, mes sentiments respectueux.
Un ami du breton.P. S. — En relisant ma lettre, je me
demande cependant si, pour remplir les conditions indiquées plus haut, il ne faudrait pas un nombre de souscripteurs supérieur à celui que j ’ai donné.
H. D iraison...................... 5 fr. »
D E P A R I S A B R E S T
A partir du 4 octobre prochain, des modifications assez importantes seront apportées au service des trains de l’Ouest.
Sont supprimés : 1* le train 103, partan t de Paris-M ontparnasse à 9 h. 55 du matin et arrivant à Brest à 8 h. 47 du soir ; 2° le train rapide, partant de Rennes à 8 h. 35 du soir pour arriver à Paris à 9 h. 55.
Nous donnons à notre 4e page le tableau rectifié.
XIT LETTRE CELTIQUEMonsieur le Directeur,
Vous avez bien voulu m ’autoriser de nouveau à écrire quelques lignes dans votre estimable journal pour préparer la réunion que la Société de préservation et de diffusion du breton compte tenir à Chàteaulin dans le courant du mois d’octobre.
Profitant de votre obligeance, je commence par annoncer que la réunion qui devait se tenir le jeudi 19 octobre, so tiendra le mardi 10. Monsieur le Curé de Morlaix, président de notre Société, étant occupé dès le 18, de la retraite militaire à La Salette, on a fixé la réunion au 10 octobre, jour auquel se chantera aussi le serviee anniversaire do M. Quéré, ancien curé de Chàteaulin.
On demande quel sera le programme de cette réunion?
Le programme se trouve exposé en grande partie dans la circulaire que la Société vient d’adresser ou adressera sans tarder, aux personnes susceptibles de s’intéresser à la question du breton.
Il est dit dans cette circulaire : 1° Que les réunions générales à Landerneau et à Chàteaulin se tiendront à 2 heures, et que les membres du Comité feront en sorte de se trouver dans ces villes à neuf ou dix heures du m atin, afin de préparer la réunion générale du soir, et de prendre connaissance des pièces qui seraient soumises à leur examen ;
2° Que dans sa prochaine réunion à Chàteaulin, le Comité nommera un bureau perm anent et déterminera ses a ttributions ;
3° Qu’on 3’occupera de l’installation de bibliothèques ou de dépôts pour les livres à distribuer, comme aussi d’une bibliothèque d’études que l ’on pourrait consulter pour la rédaction des articles qui paraîtront dans la revue ou bulletin qu’il est question de fonder;
4* Il est dit que cet organe de la Société paraîtra dès que le nombre des adhérents sera suffisant.
A ce propos, je voudrais dire immédiatem ent ma manière de voir. Je proposerai de faire paraître au 1" janvier 1900 une revue mensuelle avec le titre de Feiz
Arrondissement de BrestB r e s t
L a M e sse d u S a in t -E s p r i t a u (( B o rd a »
Hier matin a eu lieu la rentrée officielle des élèves du Borda, consacrée comme tous les ans par la célébration de la messe du Saint-Esprit.
Dès neuf heures, deux canonnières transportaient les parents et les invités jusqu’au vaisseau-école. A 9 h. 40, clairons et tambours saluent l’arrivée de l’amiral Barrera, piéfet maritime, accompagné de son aide de camp, le lieutenant de vaisseau Le Troter. L’amiral a été reçu à la coupée par le commandant de l’école, le capitaine de vaisseau Arago et son second, le capitaine de frégate Le- fèvre, entourés de tout l’état-major et des professeurs du Borda.
L’inspection des élèves, anciens et nouveaux, passée , l'am iral Barrera s’est dirigé vers la batterie où se dressait l’autel, brillant de lumières et de fleurs et entouré d'un piquet d’honneur de douze marins sous les arm es, baïonnette au canon.
Une assistance très nombreuse se pressait dans la chapelle. La messe a été dite par M. l’abbé Benoist, aumônier du bord. La musique des équipages de la flotte, sous la direction de son distingué chef, M. Farigoul, a fait entendre différents morceaux et. a clos la cérémonie par un Domine salvam fac Rempubli- cam, brillamment exécuté.
A l’issue de l’office, l’assistance s’est dispersée dans les différents locaux et sur le pont du vaisseau-école, pendant que les élèves prenaient congé ae leurs parents. A 11 h .1/4 les canonnières commençaient à ramener les invités.
Remarqué dans la nombreuse assistance : MM. Auffret, directeur du service de santé; Albaret, directeur des constructions navales ; Moign, inspecteur des services administratifs ; Guérandel, chef de bataillon du génie ; capitaine de frégate d’Espiuay Saint-Luc, ancien commandant en second du Borda ;D arlan , ancien garde des sceaux ; Gueneau de Mussy, avocat ; M. l’abbé Gouzard, etc.
L a r e n t r é e s u r 1’ « Ip h ig é n ie »L’am iral Barrera a pris l’ordre suivant :
Brest, le 23 septembre 1899.Le Vice-aijiiral Commandant en Chef
Préfet maritime,Vu la dépêche ministérielle du 2 août
1899,Décide :
MM. les aspirants de 2« classe seront embarqués sur VIphigénie, à la date du5 o c to b re
Ils seront conduits à bord le même jour par les soins de la direction du port. Une canonnière et un chaland seront accostés au pont Gueydon à midi et pous
seront à 1 heure, avec les 40 aspirants classéî premiers sur la liste de leur promotion.
La chaloupe recevra les b gages.Une autre canonnière et un chaland
seront accostés au pont Gueydon à 2 heures et pousseront à 3 heures, pour conduire les antres aspirants et leurs bagages à bord de l'Iphigénie.
La-direction des mouvements du port fournira, sur la demande du commandant A» ['Iphigénie, le moyen de mettre à terre les malles vides.
L’état-major de l’arrondissement donnera à chaque aspirant, lorsqu’il se présentera pour recevoir son ordre d’embarquement , les instructions nécessaires pour l’exécution du présent ordre.
Signé : Barrera..
M a u v a is e s g a m in e r ie sLes Brestois, dont la plupart cependant
n’auraient pas besoin de r.-monter bien loin pour Irouver des ancêtres parmi les paysans, semblent témoigner pour le3 gens de la campagne un mépris qui se traduit par des vexations et des misères variées. Les gam ins, naturellement, pourraient rendre des points à leurs honorables parents en celte matière. La foire de la Saint-Michel avait attiré à Brest, ces jours derniers, beaucoup de gens de la campagne, comme d’habitude, plus même que d’habitude peut-être.
Beaucoup de ces braves gens fumaient tranquillement dans de belles pipes neuves en terre, tout en vaquant à leurs alfaires. Survenaient des gamins qui s’amusaient à casser ces pipes à coups de badines. Cela am usait énormément les Brestois, il faut le dire à leur confusion, et cela encourageait d 'autant les affreux marmots. Mais il arrivait paifois que la badine, au lieu d’atteindre la pipe, s’abattait sur la ligure. G’est ce qui est arrivé notim m ent à la porte du Conquet.
Uu paysan passait en voiture, la pipe aux dent-1. Un coup de canne adressé il la pipe lui tomba sur le nez. Le brave homme descend, poursuit son agresseur, l’atteint et s’apprête à lui administra r une correction méritée, lorsqu'une bande de complices du drôle, aidés de quelques passants mal inspirés, se mettent à faire pleuvoir sur lui une grêle de coups. De quelque côté qu’il se retourne, les bourrades arrivent. Il prend alors le parti de remonter en voiture, sous les lazzis des voyous triomphants.
Au haut de la rue de Paris, une bande composée de plus de cent gamins s’est livré e à des méfaits du même genre. On arrêt lit les voitures, on prenait les fouets, on brisait les pipes et on molestait les paysans.
La police était occupée ailleurs, je le veux bien, mais il n’en est pas moins vrai que de pareils procédés ne sont pas faits pour attirer dans la ville de Brest les p iysans qui y viennent apporter leur mounaie.
In c e n d ie , r u e d e la R a m p eL’occasion n’aura pas taidé de mettre
à l’épreuve les nouvelles instructions de la Municipalité et de la Préfecture mari time relativement au service des in cendies-.
Hier soir, vers 11 h. 1/4, le fru s’est d-olaré dans le grenier du n° 45 de la rue de la Rampe. Le n° 45 comprend plusieurs immeubles séparés par des cours qui s'étendent jusqu’aux immeubles situés en face, sur la place Latour- d’Auvergne. Les locataires promptement avisés par les cris d’alarme, se sau vèrent à la bâte pendant que le feu transformait bientôt le haut de l’immeuble en un vaste brasier. Un plafond ne tarda pas à dégringoler.
La pompe de la Préfecture maritime, celles de la Ville et celles des casernes, arri vèrent successivement et furent mises en batterie dans la rue de la Rampe et sur la place Latour-d’Auvergne.
Malgré les efforts des pompiers, le feu dura assez longtemps et les dégâts sont importants. Plusieurs ménages ouvriers qui habitaient dans la maison, se trouvent ruinés.
Au moins, n’a-t-on à enregistrer aucune mort d’homme. Une version plutôt fantaisiste, voudrait qu’il n’est pas impossible que des cambrioleurs, qu’on n’a pas vus, mais qui ont défoncé un meuble et soustrait un matelas en un édredon chez un locataire, M. Larson- neur, se soient réfugiés dans le grenier et aient été victimes du feu. Le fait parait assez improbable, aucun cri de détresse n’ayant été entendu.
convenab le tou tes les rues donnant acc*. . le foyer de I incendie. 5 ‘“r
l;es sen tinelle s recevront la consigne for nielle de ne la isse r s introduire dans î 'eL?„a in si ré servé que les au to rité , civile, 0H ' ta ire» , les com m issaires et agem , d o , “ ™ les gen d arm es, le s pom pier, e t d'une faco: g én éra le les personnes qualifiées Dour 1 m ain tien de I o rd re ou pour la ra| , e en œu, ? des m oyens de com battre le feu wu*re
E lles dev ron t en interd ire rigoureusemeniI accès aux curieux , aux oisifs e t è toute „ „ sonne supposée suspecte. ^
A u tan t que possib le, 011 devra sùrnaL. aux g endarm es ou agen ts de la police ! gens qui ten te ra ien t de passer sous nréte.i! au ils h ab iteu t les maisons situées à l’mtéripi de l'espace b a rré p a r le cordon de • entinelU
C es d e rn iè res recommandations sernni in sérées au Kecueil des consignes du port T B rest. e
Signé : l im sm .P our copie conforme :
Le lieutenant de vaisseau secrétaire en chef de l'état-màjor,
SOHBOHX.
S e rv ic e d e s in c e n d ie sO R D R E
lire s t, le 28 sep tem b re 1899.Les d e rn ie rs incend ies qui on t eu lieu à
B rest a y an t dém ontré les g rav es inconvén ien ts ré su lta n t de l'encom brem en t p rodu it p a r une a tlluence ex ag érée , ta n t d es troupes envoyées en serv ice que des perso n n es venues dans un sim ple b u t de cu rio s ité , ou avec l’in ten tion de p rofiter du d é so rd re , le V ice- A m iral, C om m andant en Chef, P réfe t M aritim e, ap rès en ten te avec les au to rité s m unic ipa les, a l'h o n n eu r de p r ie r MM. les chefs de co rps de vouloir b ien rap p e le r aux ofliciers p lacés sous leu rs o rd res que les d ispositions p révues aux a rtic le s 783 à 789 du R ecueil des consignes o n t été é tab lies en vue d 'év ite r ce t encom brem ent, au m oins en ce qui concerne les d ivers co rp s de troupes.
A ux te rm es de 1 a rtic le 785 { 3, le seul co rps d evan t envoyer im m édia tem ent e t sans o rd re spéc ia l, son d é tachem en t s u r le lieu de l'incendie e*»t celui case rn é à proxim ité, ainsi qu 'il e s t d it aux a rtic le s 784 à 788. Les au tre s corps tiennen t leu rs d é tachem en t p ré ts à m archer, m ais ne doivent les envoyer que s u r un o rd re ém an an t de la P réfec tu re .
Dès que le dé tachem en t du co rps ch arg é du sec teu r e st a rrivé s u r le lieu de l 'in cend ie , la prem ière m esure à p ren d re p a r l'officier com m andan t consiste a é ta b lir un cordon de sen tinelles arm ées p o u r b a rre r à d istance
B a s s in d e ra d o u b e t slipA la réunion du 7 octobre, il sera na
turelleinent question des propositions consenties par le gouvernement pour faire taire les réclamations brestoises et qui Cunsisteraient à constiuire ua slip de modestes proportions en lieu et place iiu bissiu de radoub prévu par le projet de 1853. Il ne manquera peut-être pas de gens conciliants pour conseiller d’accepter cette solution bâtarde après laquelle c’en serait fait de la cause de Brest pour un bm demi-siècle encore.
Nous supposons qu’ils ne seront nas écoulés.
Le slip est au bassin de radoub, auquel Brest a un droit incontestable, ce que les « tortillards économiques » à voie étroite étaient a'ix voies ferrées à largeur normale prévues pour le réseau carhaisien. Désespérant de vaincre la mauvaise v<v loiité gouvernementale, nos représentants ont sanctionné les passe-droits dont le Finistère avait été victime dans cette question et ont accepté les ligaes à voie étroite. A notre avis, c’est la plus grosse erreur qui ait été commise au détriment de nos intérêts. Elle est irréparable, au moins pour longtemps encore. Il est inutile de la renouveler pour le port de Brest.
P u p i l l e s d e la m a r in eListe des 70 enfants admis aux pupilles
à eompter du 5 octobre :M.-J. Rio, L .-L . Le Goff, C.-M. Julaud,
L.-M. Leclain, E. Colin, P.-F. Le Guen,F.-M.-A. Haquin, F -A. Le Méven, J.-J.-F. Goglelin, C. Bouguillon, F.-M. Kernéis, Y.-M. Corre, J.-M. Lixa, E.-M. Le Bouli- caut, O. Pétel, A.-G. Guéna, J.-H. Min- gant, R.-V. Berder, A.-A Le Béniguer,A.-F.-M. Iiangard, Y. Saliou, J.-A.-L. Le Journetir, M.-J.-J. Danois, J.-M. Le Bâillon, E -D. Chaline, A. L’Elgoualch, E. Boucher, F.-M. Monot, P.-M. Guillevin, P.-M. Le Minter, P. Le Guen, C.-A. Morgat, P.-M. Driant, C.-V. Bonnis, F.-M.-A. Chatdefemme, J.-M. Michel, E.-J. Le Saux.C. Honoré, P.-Y.-M. Déniel,G.-L.-L. Ménage, E.-F. Bourhis, A.-M. Guégaa, J.-M. Le Bouler, M.-F. Pléver, E. Le Houx, A.-E.-J. Le Brizec, E.-M Quentel, M.-L Simon, J. Pony, E.-M. Kersivien, Y. Flouriot, J.-G.-A. jouveau, J. Mégim- bir, P . Potin, L.-J. Boinard, E.-A.-M. Audren. J .-V -E . Leprohon, J.-V. Groi- tel, J.-M. Simon, L. Gouliou, A.-J. Ls Nivi-z, E.-M. Scouarnec, C.-M. Cavarec, R.-J.-B. Lorgeret, J.-M. Le Costévec, G. H erry, Y. Stéphan, V.-P.-M. Oury, A.-M. Uueutel, P.-M. Guermeur.
L e c o n c o u rs ag rico leCe matin s ’est ouvert sur la place de la
Liberté le concours agricole et horticole de l’arrondissement de Brest.
L’heure prématurée de notre tirage ne nous permet pas de donner aujourd’hui la liste des premiers lauréats primés par la commission.
N o s m u s iq u e sLe service des musiques pour le mois
d’octobre est modifié comme suit :Mardi 3, infanterie de marine; jeudis,
équipages de la flotte; dimanche 8 , infanterie de marine, mardi 10 , jeudi 12 et dimanche 15, équipages de !a flotta; mardi 17, infanterie de marine; jeudi 19, équipages de la flotte ; dimanche 22. infanterie de marine ; mardi 21 , jeudi 26 et dimanche 29, équipages de la flotte; mardi 31, infanterie de marine.
Les musiques se feront entendre sur le Champ-de-Bataille, de 3 h. à 4 h. 1/ 4, aui jours indiqués.
En outre, la musique du 2* régiment d’infanterie de marine se fera entendre a l’hôpital de la marine le mercredi de chaque semaine, de deux heures à trois h e u r e s . __________L e s in g e e t le r é p é t i te u r
Un répétiteur du Lycée,M. M..., a fait avant-hier une trouvaille peu commune. En descendant la place des portes, il découvrit dans un d e s jardins un singe. Il le prit et l’emmena au café où la malicieuse bête fit rire tout le monde par ses grimaces. On lui donna alors,à son grand contentement, un c a f é et une forte dose de cognac ; après avoir bu ce qui était devant lui, il manifesta clairement le désir d ’en avoir encore. On lui en donna tant et si bien qu'au bout de quelque temps, il était complètement saoul, “
S lus ni moins qu’un citoyen quelconque e Brest. . , ,Cet exemple n’a nullement diminue ia
clientèle du café.
A u x t i r s d e M arse illeLe G] octobre prochain les 4 sous-olB*
ciersdu 19’ dontles nomssuiventpartiron Marseille pour prendre part au concoursde tir organisé par la société « La rai
L’ETOILE DE LA H M
triole » L’adjudant Nicol, les sergents- înaiors Inarterer et Massé, le sergent- Jvîurrier Fleuriot. Naturellement ces miatre sous-offlciers out été pris parmi les meilleurs tireurs du régiment.
Ob p ren d so n b ie n u o ù o n la t r o u v e
Hier soir, entre quatre heures et cinq kanrM un uiand rassemblement s’était formé sur la place de la Liberté pour le motif nue voici :
M. Louvet, pharmacien en chef de la marine, en se promenant t\ la foire, avait ^couvert à l’étalage d’un brooanieur une lorenette qu’il avait égarée lors du lancement du Suffren. Il en lit l’observation au marchand et la prit-
Le revendeur aussitôt monta sur ses »rands chevaux disant que cela ne le Lardait pas, qu’en tout cas, il avait acheté cette lorgnette, et qu’il n était responsable de rien. M. Louvet alla aussitôt chercher un agent et Ion sut le fin mot de l'histoire. . Cette longue-vue avait ilé vendue par uu premier m aître de marine. L’agent dressa un procès-verbal qui sera adressé à qui de droit.
ÉTAT-CIVIL.Brest. — Du 2-1 au 30 septembre 1899
NAISSANCES
fiarcons. — J e a n L e C o rre , M iche l L e Houx, M arcel L a u re n t, L o u is ( J u i l le t , A r th u r Aidai, Louis L e P a g e . H e n r i C a ro ff . l t e n é Vololér, Jo se p h J e s t in , Y v e s R ic h a rd , A n d ré Gilbert, G ustave U ou’io u x (jum eau ). A u g u s te
^F illes — E l is a b e th G u e n n o u , L o u ise Mailèc. A nna M a th iv e t, J e a n n e H in g e a rd , Marguerite L a llo u r , J e a n n e S a i l lo u r , A m e h e i e Lanu, G erm ain e M age, l ie r t l ie B o tq u e le n , Marie T rao n o u es , M a d e le in e b o u r io u x
^N aissances d ep u is le I " ja n v ie r : 1,168.PUBLICATIONS DE MARIAGE9
Jean Le B a ro n , in s t i tu te u r à r é t a b l i s s e m e n t des pupilles d e la m a r iu e , e t H e n r ie t te G o u x , , 0 ■ Jean L e J e u n e , c u i s in ie r e m b a rq u a n t , et Emilie l ia rb ie r , c o u t u r i è r e ; A n d ré U o la s , foreeron au p o r t, e t E u g è n e L e G u e n , s . p . ; Emile L av iro lle , s . p . , e t A n n e M ire y , p Alphonse V e rs a u lt , e m p l. a u x c h e m . d e de l’Ouest, e t P a u lin el ucofc «*• * - ________ - - Hepv^Coulm, te r ra s s ie r , e t M arie C o s q u e r , m é n a g . ; Guillaume P r ig e n t , coifTeur, e t C a th e r in e L e Guilcher, c o u tu r iè re ; F r a n ç o is L a rv e n to n , chauffeur, e t A nne K e rm a r re c , c u is in iè re .
K A RIAGK3
Guillaume P aille r, c h a rp en tie r a u p o rt e tMarie K erbaol, s . p . ; A n d ré L e B ia n m c , to n nelier e t V ic lo rin e M a n n , m é n a g è r e ; O c ta v e Denamps. em ployé d e c o m m e rc e e t M arie L e Dantec, s. p .; A r th u r G a z a u , rivfcur a u p o r t e t Marie G uérou, s . p .; J u le s L e B o t, ta p is s ie r et Jeanne F a n y au , s . p . ; J e a n 1 o u liq u e n , p a yeur et M arie K e rb ra t , c u l t iv a t r i c e ; L o u is Ferret q u a r t ie r -m a ître a r m u r ie r e t M arie Mercelle, s. p .; C la u d e M arc , r iv e u r a u p o r t e t Marie C ostiou, c u is in iè r e ; F r a n ç o is M o n tfo rt, earcoa b o u la n g e r e t M arie L e G a ll . b o n n e d’enfants ; E rn e s t L e B ot, o u v r ie r m é c a n ic ie n de la llotte e t F é lic ité C o q u e l, s . p .
DÉCÈSJoseph M ével, 1 a . ; E l ie T h o ü r , c o n t r e -m a î
tre au port, ép o u x d e E u g e m e M u h e l, 4o a.8 m.; Jean T a n g u y . 15 a 4 m ; M arie C r io u , pensionnée, veu v e d e A u g u s te L e C h e r p y . ; j a ; m .; C la u d e J o u r d u n , c u l t iv a te u r , époux de M arg u e rite P e l le te u r , 66 a . 9 m .; Mathieu P enn , b o u la n g e r , é p o u x d e A n n e L e Mestre, 30 a .; Y v es B r e n te r c h , 1 " m a îtr e de timonerie re tra ilé , m é d a il lé m ili ta ir e , ép o u x de Marie K erro u m an , 56 a . 8 m .; J e a n n e t\OU- liqueo, éuouse de A la in D ila s s e r , jo u rn a l ie r , 40 a. 10 m.; M arie C a d ic , é p o u s e d e L o u is L e Roux, m atelot c a n o n n ie r , 23 a . 3 m .; L o u is Fallier, m édecin p r in c ip a l d e la m a n n e , r e traité, oilicier de la L é g io n d ’h o n n e u r , é p o u x de Marie H éb ert, 74 a 3 m .; A d o lp h e C e v a e r 1 a. 3 m .; M arcelle L e B re to n , 29 jo u r s Auguste S a ltzen an , 7 m .; A lp h o n s e J a m e s , agent de p o lice , ép o u x d e A m e lie I e rson , 30 a. 6 ni.; M arie G o u rm e lo n , s . p . , e p o u s e d e Jean CévaCr, r e t r a ité d e la m a r in e , 69 a . 10 m plus 7 aux h ô p itau x p e n d a n t la s e m a in e .
Décès depuis le 1 er ja n v ie r : 1 ,336.
Recouvranca. — Du 24 au 30 septembre 1899
N A ISSA N CES
Garçons. — M arce l L e B r is , L u c ie n Co&fT, Goulven B léas. _ , . T
Filles. — F ra n c in e B a la n e c , L é o n ie L e Taro, Jeanne Le G u e n n o u . _
N aissances d e p u is le l* r ja n v ie rPUBLICATIONS DH M ARIAGES
Jean Le G u illo u , q .-m . v é té r a n , v e u r d e Angélique S tip o n ,e t M arie D is a rb o is ,v e u v e d e François S évellec.
: 251.
« Mon cher Malléjac,» Je suis heureux d’avoir été désigné
pour te remettre cette récompense si justem ent méritée p i r le courage que tu as montré en te je tan t & la mer, le 2 août dernier, pour sauver un enfaut en danger de se noyer.
» Tu porteras sur la poitrine, toute ta vie, cette médaille qui est la médaille des braves.
» Tu es actuellement dans le grand chemin de l’honneur et du devoir.
» Si, parfois, tu étais tenlé d ’en sortir, donne un petit coup d’œil à ta boutonnière, et je suis persuadé que la vue seule de ce petit ruban tricolore t’arrêtera au bord de l’abtme. Marche donc droit devant toi, et courage I »
S’adressant ensuite aux enfants présents :
i A vous, mes amis, je ne dirai que deux mots : Regardez, profitez I »
M. le maire a ensuite pris la parole :« Je m’associe entièrement, d it-i',aux
paroles que vient de prononcer si éloquemment M. Bloas.
> Je suis d’autant plus heureux de voir décerner cette récompense au jeune Malléjac que c’est un enfant du pays,
> Mon ami, continue, et un jour, tu seras l’honneur de la commune. Reçois de moi l’accolade au nom des habitants de P lourastel, déjà si fiers de toi. »
S a in t-P le rre -Q u ilb lg n o iiT o m b é d a n s u n p u i t s . — Diman
che soir, vers huit heures, M. Léostic, propriétaire, 7, venelle de Kérangoff, alla s’asseoir sur la margelle peu haute d’un puis sis à cet endroit.
Soit fatigu“ ou sommeil, le malheureux perdit lVquilibre et tomba au fond du puits, profond d’environ 16 mètres.
Un passant, M. Lunven, dit Painchaud, a ttiré par le bruit de la chute, se rendit
’ïs du puits et constata avec stupeur qu’un homme était au fond.
Saisissant aussitôt la manivelle, M. Lunven descendit le seau avec de grandes précautions. L’infortuné M. Léostic put le saisir.
Au prix de très grands efforts, M. Lunven pût amener le majheureux jusqu’à mi-hauteur du puits. Mais, par suite de la faiblesse, M. Léostic lâcha la corde libératrice et, de nouveau, retomba au fond du puits.
M. Lunven donna l’alarme.A ses cris, un jeune ouvrier du port,
Yve3 Perron, accourut. Il descendit dans le puits au moyen de la corde. Il ficela, le mieux qu’il pût, le pauvre Léostic, et, après beaucoup de mal, le ramena dehors.
Il en est quitte pour quelques contusions aux genoux et à la face.
Plo- , en
MARIAGESProsper A rie l, couv reu r, e t C aro line Le
Floch, ménagère ; Y ves A b g ra ll, chaud ron .SU port, et B ernadette Jao u en , s. p . ; Jo sep n Parquer, matelot vé té ran , e t M arie Le l ie r re , s. p.
DÉCÈSVictor G randm ontagne, 1 a . 2 m . ; M arie
Doué, s. p . , épouse de F ranço is A p p n o u ,(6 a. i l m .; Marie Le R oy, p en s . de la m ar., ’euve de Pierre Le G ouill, 55 a. ; J ri* n * °Itou, 2- m. re tra ité , époux de M arie B oisson, Ma. 11 m. ; Jean K ersa lé , co n trem aître re traité, veuf de M arie K ervennie, 54 a . ; b ran - Çois« Morgant, pens. de la m a r., veuve de ïves Saleün, 50 a. 8 m.
Décès depuis le l ,r ja n v ie r : 312.
PlongH(*lel-Dnonl»»Remise d’u n e m é d a i l le d e «au-
vatage. — Dimanche m atin, a sept heures, a eu lieu à la mairie, sous la présidence de M. Nicolle, maire, la remise d'une médaille de sauvetage en argent au jeune Armand Malléjac, âgé de 12 ans, fils de M. Claude Malléjac, 1" maître voilier, domicilié au bourg de Plougastel.
C’était la juste récompense pour un sauvetage opéré au Faou, par le jeune Malléjac, dans les circonstances que nous avons rapportées. . ,
Beaucoup de personnes étaient présentes à cette cérémonie. ,' M. bloas, syndic des gens de mer a Plougastel, délégué du commissaire ae l’inscription maritime, a prononcé a une voix émue les paroles suivantes, q u i0Ql W tris applaudies ;
Arrondissement de QuimperE sq u lb le n
A vis d e m ariag e . — M. Y ves-M arie Gora. g u e r , m aréchal des log is au 28* d a rtille rie , né à E sq u ib ien le 10 novem bre 1873, a contra c té m ariage à V an n es le 28 sep tem bre d e rn ie r avec Mlle M arie-C atherine Le D réau , in s titu tr ic e , née à C oncarneau lo 6 février 1877.
T ré o g a tC o n c o u rs d u co m ice a g r ic o le de
P lo g a s te l -S a in t -G e rm a in . — Le comice agric.'le de Plogastel-Saint-Germain, reconnu et subventionné par l’E tat et le département, a tenu son concours à Tréo- gat, le 27 septembre. Voici les noms des lauréats :
1 " section Bonne tenue, améliorations des ferm es
Propriétaires 1 p rix , 40 fr. e t une m éd. verm ., Y ves Ca
nevet, à K erfriden , en T réoga t.Fermiers ou domaniers
1 p rix . 40 fr. e t une m éd. verm ., Jean-M a- rie H ascoCt, à Q uélern , en T réo g a t; 2 p .. 25 fr D aniel L au tridou , à K erganno , en f n é is ; 3 p ., 10 fr ., Je a n C ornée, à K erdrin P loné is .
2- section Prairies naturelles et artificielles
1 p rix , 30 fr ., Y ves C anevet, à K erfriden . e n T r é o g a t ; 2 p., 20 f r . , ^ v e s L e B ec , a T r é - m é n e c , en P lo v a n ; 3 p . , 10 f r . , P ie r r e l t e n e - v o t, à T r é o g a t , en K e rg u e n o l.
3* sectionPlantes et racines fourrage es
1 D rix 30 f r . , V in c e n t L é ty , d e K e riv m , en P loné is : 2 p . ,20 fr.. M arie-C orenline Gouzien veuve Le l i r c ’h , à T réordo , en P lo n é o u r; 3 p ., 10 f r . , L au ren t Toulm oni, a K ervescar en P lonéour.
4' section Arbres fruitiers
1 Drix 20 fr ., R ené C aradec , de k e rlo a zec , en P eu n ie rit ; 2 p . . 15 fr-, C oren t.n L é ty . du L é ty , en Plonéis.
Anciens serviteursH om m es .
une m éd. verm . e t 10 fr ., A lainR ap ^ a len , d u 'b o u rg de P eu m erit ; 2 p ., 5 fr., A n d ré Y ven, du b o u rg de Plovan.
Fem m es .1 p rix , une m éd. verm . e t 10 fr ., M»"®'
A nne Le Houx, de Plovan ; 2 p .. 5 fr ., C athe- r in e Q ueffurus, de G uile rs .
RACE CHEVALINE1** section
Chevaux de 3 à 6 ans 1 Drix 15 fr .. C oro ller, à L arien . en L an
dudec • 2 p . , 10 f r - AIaio Le Lo.rcfh '
O. rApIlATldes étalons
Juments
1 p rixnéis; 2 P Kerscoudou
2- section suitées saillies par
du gouvernement20 fr .. R ené P e rn e r , m aire de P lo -
15 fr ., G uillaum e D urand , a en P lo n é o u r; 3 p., 12 fr-. Je?»
P e u m e n t;
en P ou ldreuzic : 2 p . , 15 fr ., M ichel Q uéfellec, à T runvel. eu T ré o g a t; 3 p ., 12 fr ., Je a n Ba- louin. à L euré , en P lo u éo u r; 4 p ., 8 fr., Jo seph Jég o u , au H est. en P eu m erit; 5 p ., 5 fr., J acq u e s Le Pape, à K eriéré, en P lo v an ; 6 p .,3 fr., D rézen, ù T ru n v el, en T réogat.
4* section Poulains de 2 ù 3 ans
1 p rix , 25 fr ., G let G uichaoua, m aire de P o u ld reu z ic ; 2 p ., 20 fr., G abriel Pa lud , à P end re f, en L ab ab an ; 3 p ., 15 fr ., Jean Le Gall, à K ervélen , en Plozévet ; 4 p ., 10 fr., Y ves Le Bec, à T rém ouec, en P lovan ; 5 p .,5 fr., Jean I Ia s<'o ë t ,a u bou rg de P ou ldreuzic;6 p., 5 fr ., Y ves Le GolT, à K eruven, en P lov a n ; 7 p ., 5 fr., G uillaum e K erouedon, h Ke- r in g a rd , en P lozévo t; 8 p ., 5 fr ., Y ves N icolas, à K erguelven , eu Pou ldreuzic .
5* section Pouliches de 2 à 3 ans
1 p rix , 25 fr ., J acq u es Le G ars, à K erloazec, en P lo n é o u r; 2 p ., 20 fr.. Louis D aniel, à L escou louarn ; 3 p ., 15 fr., Jean- M arie ila sco ë t, à Q uélern , en T ré o g a t; 4 p .,12 fr., F ran ço is Sav ina , à K erdalidec ; 5 p .,10 fr.. Le L orc’h. à K erguénol. en T réo g a t;6 p ., 5 fr ., Jean -M arie Le B aut, 4 K erlaga- dec, en P lozévet.
RACE BOVINE1 - section
Taureaux de 2 ans 1 p rix , 30 fr., Jean -M arie HascoGt, à P en -
ha rs , en T réo g a t ; 2 p . , 20 fr., P ie rre Balouin, à M énez, en T ré o g a t; 3 p ., 10 fr., R ené P e rnez , m aire de P lo n é is ; 4 p ., 5 fr ., P ascal Jo ncour, à K erouan , en L andudec.
2* section Taureaux d'un an.
1 p rix , 20 fr ., P ie rre Le Brun, à K eriéré , en T réo g a t ; 2 p ., 15 fr .. Jea n A ndro, à T rebon- vel, en P lonéour ; 3 p ., 10 fr., G uillaum e K érou rédan , à K e rin g a rd , en Plozévet : 4 p .,5 fr., Jea n Le B run , à T refranc, en Plovan ;5 p . . 5 fr ., J e a n -P ie r re Le B erre , du bourg de L an d u d e c ; 6 p . , 3 fr., H enri Le GolT, de Ker- guiv ic , en P lozévet.
3 ‘ section T aureaux croisés
1 p rix , 15 fr ., A lain G oanec, à P ratbo lo rc h , en Plovan ; 2 p ., 10 fr., R ené Y annic, à K er- d eae’h , en P eum erit.
4* section Vaches
1 p rix , b a ra tte am éricaine. Jean-M arie HascotH» à T réo g a t ; 2 p ., 20 fr ., R ené Pernez, m aire de P lo n é is : 3 p . 15 fr., Y ves C anévet. à K erfriden , en T ré o g a t; 4 p .. 12 fr .,N o ü l P louzennec, à K ergoulou, en P e u m e rit; 5 p .,10 fr ., Y ves C osquer, à T rébanvec, en Plovan ;5 p ., 8 fr ., J ac q u e s L annou, à K eldrel, en L andudec ; 7 p .. 5 fr ., p rix d 'en sem ble , P ie rre B alouin, à M énez, en T réogat.
5* section Génisses au-dessous de 2 ans
1 p rix . 20 fr ., P o ir ie r, de L anven , en P lo n é o u r; 2 p . , 15 fr ., P ie rre H ascoët, à L es- poul, en T ré o g a t; 3 p .. 12 fr., P ie rre L ’E l- goualc’h .à L esp u rit-C o a t, en P eu m erit ; 4 p ,10 fr ., F ranço is Faou, à R eundavid , en T réog a t ; 5 p ., 8 fr ., R ené C aradec, à K erloazec, en Peumeri* ; 6 p ., 5 fr ., Jo seph H ascoët, du b o u rg de Pou ld reuz ic .
G* section Vaches croisées
1 p rix , 15 fr ., R ené Pernez, m aire de P lo né is ; 2 p ., 10 fr., Jea n -P ierre Le B erre, du bou rg de L a n d u d e c ; 3 p ., 3 fr., N oël P lou zen n ec , à K ergou lou , en Peum erit.
7* section Génisses croisées
1 p rix , 10 fr., Jean-M arie H ascoët, à Q ué- le rn . en T ré o g a t; 2 p ., 5 fr ., P ie rre L ’El- g oua lc 'h , à L esp u rit-C o a t, en P e u m erit; 3 p .,3 fr ., P ie rre B rig an t, du b ou rg de P ou ldreu- zic.
espèce porcine (mâles e t femelles)1 p rix 15 fr ., C orentin R aphalen , à T ré-
frane. en P lovan ; 2 p ., 12 fr.. C let G uichaoua, m aire de P o u ld reu z ic ; 3 p ., 10 fr„ Jean-M arie H as-oë t. à Q uélern . en T réo g a t ; 4 p ., 8 fr., Jean Le H aut, à K erlagadec. en Plozevet ;5 p 6 fr., R ené I .’llu e lg u en . i K ervinou, en P lo z é v e t; 6 p . . 5 fr .. P ie rre V oquer, a T o u rn e-lc i, en T réo g a t ; 7 p. . 5 fr.. Daniel C anévet, à K eran lloc’h , en P lonéour.
RACE OVINE1 p rix 12 fr-, Jean -M arie Ilascoe t. à Q ué
le rn , e n 'T ré o g a t ; 2 p ., 10 fr .. R ené Pernez, m aire de P lonéis ; 3 p ., 8 fr .. H enri HenalT. a K erv ir, en L an d u d ec ; 4 p ., G fr., Jean lleu a ll, â P end re lî, en Pouldreuzic ; 5 p ., 4 fr.. I leu ri Le GolT, à K ergu iv ic , en Plozévet.
Plantes agricoles cl horticoles 1 p rix , 4 fr .. R ené Pernez, m aire de P lo :
n é is - 2 p , 3 fr ., G uillaum e K érourédan , à K éringard , en P lo zév e t; 3 p ., 2 fr ., P ie rre B alouin, à M énez. en T ré o g a t; 4 p ., 2 fr., S éb astien Le G uellec, du b ou rg de Plozevet ;5 p 2 fr ., Je a n Le G ouïs, à Leshunus. en P lo zé v e t; 6 p ., 1 fr .. C orentin L autridou, en K ergam et. en T ré o g a t; 7 p , 1 fr., B aptiste C hauvin , du b o u rg de Pouldreuzic.
Concours de beurre 1 p rix 5 fr ., Mme C orentin D aniel, à Ménez,
en P lo n é o u r; 2 p .. 4 fr ., Mlle Jeanne Kéroué- dan , à K érin g a rd , en P lozévet; 3 p ., 3 fr., Mme C oren tin Le B ars, à K erveil. en Gour- lizon ; 4 p.. 2 fr ., Mme C orentin Jégou . a L esirit, en T ré o g a t; 5 p ., 2 fr., Mme Juan Le G uellec, à M oulin-du-C oin , cn P lozé re t ; 6 p .,2 fr Mme Jea u Le B erre . à Kerdonz, ea Pouldreuzic ; 7 p ., 1 fr., Jea n C orvée, à K er- d re in , en P loné is ; 8 p .. 1 fr., P ie rre Le Houx, à L espoul, en T réogat.
Concours de charrues l p r ix 15 fr .,Je a n -M a rieT o u lle c ,à L e sm e n -
guy , e n ’T réo g a t ; 2 p ., 12 fr ., A lain G uéguen, a P e n h a rs , cn P ouldreuzic ; 3 p ., 5 fr., P ierre L ’E lgoualc’h, à L esperit-C oat, en P e u m erit; 5 fr., Le Faou, à K eram eno, en Plovan ; 4 p ., 8 fr.', M ichel L au tridou . à K eriano cn Plovan ; 5 p ..’ 5 fr ., Jean -M arie C anévet, à K erantloc 'h , en P lonéour.
Course de chevaux1 - course au galop. — 1 p rix . 15 fr., C oren
tin Hém on ; 2 p ., 10 fr., Le LœulT.2- cou rse au ga lop . — 1 p rix , 15 fr ., Oeor-
•es V o q u e r; 2 p . , 10 fr .. Le B erre , du bourg le L an d u d ec . ,
P r ix d ’honneu r. — 15 fr ., Je a n -P ie rre Le B erre , du b o u rg de L andudec.
Course de vélocipèdes 1 p rix , 10 fr ..C h a rp en tie r, de T réo g a t; 2 p .,
5 fr ., Louis T anneau , de Brénanvec.
de l’arrondissement de Châteaulin pour l’élection de la Chambre des huissiers. Voini la composition de la Chambre pour l’année 1899 ;
Syndic : Collet, huissier à Château- neuf;
Secrétaire : Moré, huissier à Châteaulin ;
Trésorier : Michel, huissier h Château- lin ;
Rapporteur : Herrou, huissier à Pley- bein ;
Membres : Miroux, huissier à Château- neuf.
Croson-M orgalV o l do ro b e . — Dans le courant du
mois de septembre un malfaiteur a enlevé, au détriment de Mme la baronne de Séguié, rentière, en villégiature à Mor- gat, une robe en alpaga noir, d’une valeur de 25 fr., qui se trouvait sur le m ur de son jardin.
L 'auteur du vol est resté inconnu.G ouézec
T u é p a r u n e m in e . — Le 27 septembre dernier, vers 8 heures du matin, le sieur François Glévarec, carrier à Pont- Coblanc, travaillait avec le nommé François Caro, 32 ans, demeurant à Poul- loupry, en Gouézec, dans la carrière de Stergourtay, à préparer un coup de mine. Il était occupé à pratiquer une ouverture dans un rocher séparant deux galeries entre lesquelles on voulait établir une communication. Dans le même rocher et en face, deux autres ouvriers étaient occupés au même travail.
Tout à coup ils entendirent crier de l'autre côté : « Gare la mine ». Ils ont voulu s’éloigner, mais au même instant le coup est parti. Glévarec a reçu un éclat d’ardoises sur la main gauche, et Caro a reçu une pierre dans le côté droit, lui faisant une blessure très large par où il a perdu une grande quantité de sang, ce qui a amené la mort quelques minutes après.
Il laisse une veuve et trois enfants.P lonévcz-du -F aou
V o l d e b lé n o ir . — Dans la nuit du 23 au 24 septembre dernier, un malfaiteur, resté inconnu, a enlevé de l’aire à battre du sieur Henri Lallouet, cultivateur à Guergaën, en Plonévez-du-Faou, environ 300 kilogrammes de blé noir, d’une valeur d’environ 25 fr.
tant des recrues a été tamponné. Il y a SI tués et 30 blessés.
• »L* conflit anglo-bo6r
Les dépêches de Natal expriment la crainte que les Boërs ne prennent l'offensive aujourd'hui ou demain.
Ils sont 5,000 à Sandhursl avec 15 canons ; 4,000 à la ferme Muller. Ils ont de nombreux postes sur le Limpopo et le Buffalo.
Arrondissement de Châteaulin
»urit-C oat, en larie Goascoz, à •n Peumerit.Prat-S tang .
3- section Jum ents suitées
% prix. Î0 tr., Yves Nicolas, i Kerguelven,
C b âteaaU n | C h a m b re d e s h u is s ie r s
Dimanche dernier, 1" octobre, a eu lieu à la m airie la réunion des huissiers
Arrondissement de MorlaixM o r la ix
A u C o n se il d e g u e r r eLe 3 septembre dernier, Jean Joncourt,
27 ans, originaire de Quéménéven, frappait d’un coup de hachette, au cours d’une altercation provoquée pour un motif futile, un de ses camarades, nommé Le Roux, soldat de l’armée actii e.
Blessé à la tête, Le Roux fut conduit à l’hôpital, où il fut constaté que sa blessure ne présentait aucune gravité. Le Roux est, du reste, à peu près guéri aujourd’hui et sortira sous peu de l’hospice pour retourner à la caserne.
Quant au pauvre Joncourt, qui n’a agi que dans uu moment de vivacité, il va être transféré devant le Conseil de guerre.
11 a été condjit à Nantes, samedi matin, à 10 h 1/ 2 , par les gendarmes Bergol et Lisage.
Espéroas que les juges militaires auront de l’indulgence pour Joncourt, dont la conduite a été jusqu’alors absolument irréprochable.R e m ise d e m é d a il le s
Lundi après-midi a été faite à la manufacture des tabacs la remise de médailles du travail à trois nouveaux titulaires :
Voici le nom des décorés :Mmes Hameury et Hélène Sévère, ou
vrières, et M. Yves Le Saout, chef de section.
Qeinière (HeureParis, 3 octobre 3 heures.
Le b o y co ttag e e t l’A llem agneLe Figaropublieune interview de M.de
Hohenlohe, démentant que l'Allemagne ail l'intention de boycotter l’exposition à cause de la sentence de Rennes.
La g rè v e d u C reuso tLes journaux constatent que la situa
tion s’aggrave au Creusot. Ils signalent la tension qui existe dans les rapports entre M. Schneider et le préfet.
M. Vtvianl est parti hier soir pour le Creusot.
D'après le Figaro, le préfet demandera aujourd’hui, à M. Schneider, la liste des ouvriers qu'il ne reprendra pas et qu'on s’occupera de caser ailleurs.
Le préfet se défend d’avoir voulu intim ider M. Schneider.
L a gr&ce d’A rtonM- Démangé a déclaré à un rédacteur I
du Journal, qu’il arait la promesse de | MM. Loubet el Waldeck - Rousseau, concernant la grâce d'Arlon.
L ie u ten a n t p a y eu r e n fu iteCannes, 3 octobre : Le lieutenant \
payeur du 1128 de ligne a pris ta fuite. Il laisse dans la caisse un déficit de 11,000 fr .
Ports de PêcheConcarneau, lo 2 octobre 1899.
Lundi, 25. — Pêche nulle.Mardi. 26. — 1 bateau rentré avec 19,000 sardi
nes, vendues 6 fr. 50 le mille.Mercredi, 27. — Pêcho nulle.Jeudi, 28. — 4 bateaux rentrés avec uno
moyenne de 9,000 sardines par bateau vendues 8 fr. 50 et 20 fr. le mille.
Vendredi, 29. — 8 bateaux rentrés avec 15 k 20,000 sardines par bateau, vendues 8 fr. et 8 fr. 50 lo mille.
^amedi, 3 0 .— Pèche nulle.Les canots qui font la pécbe à. la ligne ont eu :
le 25, pour 1,200 fr. de maquereaux; le 20. pour 1,400 fr ; le 27, pour 2,000 fr.; lo 28 pour 1,600 fr.; lo 29, pour 1,200 fr.; le 30, pour 700 fr.
Prix : de 4 fr. à 17 fr. le cent suivant la grosseurdu poisson. _______
Douarnenez, le 2 octobre 1899.Le mauvais temps a contrarié nos pécheurs
celte semaine ; la pèche a été médiocre, presque nulle pour les sardiniers.
Lundi, 50 chaloupes sont rentrées avec uno moyenne de 500 à 1.000 sardines, vendues de 17 à 35 fr. le mille.
Mardi, 100 avec 1.000 k 2.000, vendues de 16 à 30 fr.
Mercredi, 150 avec 5 à 800. vendues de 17 à 32 fr. Jeudi, 100 avec 2 à 3 000, vendues de 17 à 30 fr. Vendredi, 150 avec 2 à 3.000, vendues de 12 k30fr. Samedi, 200 avec 4 k 5.000, vendues do 28 k 34 fr.
lo mille.Les pécheurs k la ligne ont pris chaque jour do
100 k 2.000 petits maquereaux, vendues do 25 k 28 fr.
M archés dn d é p a rtem e n tLANDERNEAU. — Marché du 30 sept. — Fro
ment, le quintal, 18 fr. 00. Orge, id., 14 fr. 50. Sarrasin, id., 13 fr. 50. Avoine, id., 14 fr. 80. Pommes d* terre, les 100 kil.. 6 fr. 00. Pain blanc toute flenr, le kil., 0 fr. 27. Pain bis blanc, 0 fr. 25. Pain bis, 0 fr. 23. Bœuf, vache, génisse, veau, mouton, moyenne des trois qualités, 1 fr.40, 1 fr.30, t fr.30, 1 fr. 40, 1 fr. 70. Porc frais, 2 fr. 40. Beurre salé, t fr. 40. Beurre sans sel, 2 fr. 00. GEufs, la doux., 1 fr.. 00 Foin, les 500 kil., 26 fr. 00. Paille, 20 fr.00. Foin, id., 00 fr. 00. Farine, 1" qualité, la culasse, 28 fr. 50. Farine, S* qualité, 23 ir. 50.
LESNEVEN. — Marché du 1 - oct. — Froment, les 50 kil., 8 fr. 75. Orge, 7 fr. 10. Sarra- tin. id.. « fr. 50 Avoine, id.. 7 fr 25 Pomme* de terre, les 100 kil., 6 fr. 00. Beurre salé, le kilo, 0 fr. 00. Beurre sans sel, id., 2 fr. 00. GBufs, la douzaine, 0 fr. 95.
SAINT-RENAN. — Marché du 30 sept. — Froment, les 50 kilos. 8 fr. 95. Orge. id.. 7 tr. 25. Sarrasin. id., 7 fr. 21. Avoine, id., 7 fr. 50. Pommes de terre, id., 3 fr. 50. Pain blanc, toute flour, le kil., 0 fr. t l . Pain bis blanc, id., 0 fr. 23. Pain bis,0 fr. 21. Bœuf, 0 fr. 00. Vache, 1 fr. 20. Veau.l fr 30. Mouton, 2 fr. 00. Pore frais, i fr. 15. Beurre salé,1 fr. 30. Beurre, sans sel, 2 fr. 00. Œ ufs, la doux., 0 fr. 90. Foin, les 500 kil., 24 fr. 00. Paille, id., 20 fr. 00. 8on, les 50 kil., 6 fr. 50. Farine, T* quai., la culasse, 24 fr. 10. Farine, 2’ quai.. 23 fr 00.
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- ! 6 .Mardi 3 octobre 1899
LES DRAGONS ES V1LLARSOpéra comique en trois actes
Musique de Maillard On commencera par l e » J u ro n * d e
l'.ndillAc, comédie en un acte de M. P. Berton.
Prem iers débuts de Mme Darloff, forte chanteuse ; M. Deloncle, trial.
Troisième début de M Valgalier, deuxième ténor des premiers.
Bureaux à 7 h. 1|2. — Rideau â 8 h.
R E V U E SRevue de Bretagne, de Vendée et d’Anjou
S e p te m b re 1899T a b le d es a r t i c l e s :
I. — Monsieur de Keranflec’h, par Arthu r de la Borderie, membre de l’Insti- tut.
II. — La bataille des Trente (20 mars 1351), par A rthur de la Borderie, membre de l’institu t.
III. — Sainte-Anne pendant la Révolution (suite), par l’abbé Guilloux.
IV. — Correspondance d’Hippolyte Lu
cas pendant le siège et la Commune. (6 septembre 1870-31 mai 1871 (suite), par Léo Lucas.
V. — Mémoires d’un Nantais (suite;.VI. — Chansons bretonnes, dialecte de
Vannes : Moëz er botour koèd (La femme du sabotier), par Yann Kerhlen.
VII. — Récit du pays de Rennes : La légende de la Croix Malinge, par Armel de la Bigne.
VIII. — Notices et comptes rendus : Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, par René Kerviler, fascicule XXXI» (Daum-Oem) ; L'Ombre étoilée, par Madeleine Lépine ; Charles Loyson, sa vie, son œuvre, par Léon Séché ; Légende de sainte Triphine, transcrite et annotée, par Renée Asse ; La ville morte du Pied de Bourquet, par H. Bout de Charlemont ; Madame A. Riom. — O. de GourcufT.
La plume.
En vertu d’une disposition récente, les émissions de la compagnie de l’ouest se font m aintenant, aux choix des souscrip- teurs, en obligations 3 0[0 ou en obligations 2 1 (2 0 [0 .
Ces deux types de titres donnent, comme pincement, la même et complète sécurité, mais ils o st chacun des avantages propres répondant à des conve nances différentes.
Si l’on recherche le revenu actuel le plus élevé, on préférera les obligations3 0 (0 qui, au nominatif, rapportent un intérêt, net des impôts existants, de 3 fr.
15 OiO, indépendamment d’une prim e au rem boursem ent de 40 francs.
Aime-t-on mieux sacrifier un peu sur le revenu actuel, on choisira les obligations 2 1 (2 0 i0 dont l’intérêt, net d’impôts, ressort à 2 fr. 92 0)0, indépendamment d’une prime au rem boursem ent qui a tteint 8 6 francs, soit plus de 2 0 0 (0 du capital placé.
Nous rappelons que les souscriptions sont reçues, sans aucuns frais, sous la forme nominative ou sous la forme au porteur, dans les gares de Brest, Landerneau, Landivisiau, Pleyber-Christ, Morlaix, Saint-Pol-de-Léon, Roscoff.
P L A N DE B R E S Tdressé par M. Hérodote, directeur de la compagnie des tram w ays électriques ; en vente à la l i b r a i r i e D. D e r r lc n , 85, rue de Siam, 85.
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J e u n e h o u i in e , 30 ans, bonne écriture, ayant travaillé dans le notariat et dans la procédure, demande place dans une étucle de notaire, avoué, huissier, dans une maison de commerce, usine, minoterie, etc., ferait la représentation au besoin.
S’adresser au bureau du journal.
C h e m in * d e T er d e l'O iie n t
Les rem boursem ents s’effectueront :1- A la caisse de la compagnie, à Paris,
gare Saint-Lazare (bureau des titres), tous les jours non fériés, de dix heures du matin à deux heures de l’après-midi ;
2- Dans les gares du réseau de l ’ouest désignées pour ce service ; dans toutes les gares de province du réseau P.-L.-M. et à ses bureaux des titres de Lyon, de Marseille et d’Alger ; dans toutes les gares du réseau d’Orléans, ainsi que dans les principales gares du réseau de l’est, sous un délai de 15 jours, à dater du dépôt des titres ne donnant pas lieu à d’autres opérations que celles de la véritication.
Les dépôts de titres nominatifs et de titres au porteur seront reçus, au siège de la compagnie et dans les gares, quinze jours avant l’échéance.
Brest. — Im prim erie de la Presse Catholique,rue du Château, 4,
Le ju ran t : L. B o l iv k n
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O rléans..............- i ? ™ ................... 1874 00- N o rd ................... 2100 oo- J?1*11..................... 1375 00- t s t ...................... 1025 ry>
Ville de Parit500 4 0|0 1865 ...................................... 543 rw,400 3 OlO 1869 ...................................... 432 qo400 3 0)0 1871 ..................................... « 6 00500 4 0(0 1875 ..................................... 557 S500 4 0|0 1876 ...................................... 553 S1894-96 2 1|2 0|0 rembours. 400 fr. . 386 00
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Communal, 1879.................................. 477 00Foncières, 1879...................................... 501 00Communales, 1880 ............................... 489 00Foncières, 1883..................................... 442 Oû
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Ouest, 3 0(0............................................ 457 00— nouveau..................................... 463 00
Oriéans, 3 OiO...................................... . 457 oo— 3 0i0 1884............................... 463 00
Nord, 3 0[0 ............................................ 463 C0Lyon, 5 0i0.......................... .................. 129S 00
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Le Manoir de Rodi’filassM . D E H A R C O Ë T
CHAPITRE QUATORZIÈME— La fortune me tentait, je l’avoue; il
est des cas où l’abnégation des préférences légitimes devient un devoir! — Que t’apportera cette petite Agnès?
... Laissez-moi faire, chère tante ; un jo u r viendra où vous me remercierez d’avoir donné une telle mère aux descen dants de notre vieux tronc... La noblesse de l’âme surpasse à l’infini ce vil métal auquel on se sacrifie tout aujourd’hui. Agnès m ’a sauvé, ma tante, au moment ou je menaçais de devenir un Trégaret dégénéré, dont vous auriez pu rougir un jou r, malgré les millions.
La douairière n’avait jam ais vu tant d’exaltation à son neveu ; elle quitta la table pour ne pas être obligée de s ’avouer q u ’elle était déjà à moitié vaincue.
Elle conservait cependant une vague espérance.
Le moine verrait à ce mariage de trop graves inconvénients et le déclarerait impossible.
Contradiction de l’esprit humain I Son orgueil se révoltait alors à la pensée qu’on pût repousser l’am our d’un de Trégaret et, après trois jours de luttes contre son entêtement, elle conclut en soupirant que cette union valait peut-être celle qu’elle avait rêvée...
M. Lartigue écrivit longuement au Père Arsène, lui exposa nettement la situation du baron, avoua sans détour et les craintes que lui inspirait pour l’avenir la vie qu’Edmond avait menée depuis la mort ae sa mère et la profonde sym pathie qu’il éprouvait pour ce cœur aim ant et chevaleresque.
Le Père Arsène, ému en voyant déjà se dessiner l’avenir de l’enfant de son cœur,
Pesa longuement devant Dieu la lettre de aïeul.Puis, il demanda de nouveaux détails,
de plus amples explications.La correspondance entre ce3 deux
cœurs généreux, qui cherchaient loyalement le bonheur de l’orpheline, aboutit à cette conclusion :
L’existence désœuvrée du jeune baron n’avait pas ta ri les sources de la vie morale ; sous les frivolités d’un monde léger, il avait gardé saines les racines profondes de l’éducation mâle qu’il avait reçue ; ce qu’avait commencé une pieuse mère, la jeune épouse chrétienne l’achèverait...
... Une quinzaine de jours après l’incident qui, en menaçant la vie d’Agnès, avait fait tomber les illusions de la famille Lantiroy, une double nouvelle se répandait dans le petit pays breton.
Oa annonçait les fiançailles du baron de
Trégaret et de la charm ante petite-fille de M. Lartigue, et le prochain mariage de Mlle Lantiroy aînée avec un banquier parisien.
Echoué depuis quelques semaines sur les plages de Brigoogan, Edgar Délabre avait admiré les beaux yeux et le port majestueux de la sémillante Jeanne. Il avait entendu parler de la rondeur de sa dot ; or, en banquier qui sait ce qu’il doit à sa profession, il appréciait fort les millions. Doué d ’un physique convenable, d’une dose suffisante de savoir-faire, quelque peu ju if, ajoutait la chronique, il avait vu repousser froidement ses discrètes avances, tan t que la belle demoiselle de la Fresnaye avait fondé quelque espérance sur le blason du baron de Trégaret.
Brusquement réveillée de ce rêve, dans l’eau profonde de l’étang de Roch’Giass, celle-ci changea de tactique, ne quitta plus la plage, répondit au coup d’encensoir du banquier par des sourires encourageants, et les choses s’arrangèrent d’elles-mêmes. L’ex-industriel se consola aisément de la désertion du tortil et se déclara satisfait ; il n’en fut pas de même de Mme Lantiroy ; elle regrettait le baron et eut quelque peine à le dissim uler Pour se venger de l’insulte muette q-i elle avait subie, elle écrivit elle-même le carton parfumé qui devait apprendre à la douairière de Castel-Montluc le mariage de Jeanne.
La marquise le reçut à table et, après l’avoir lu, le passa à son neveu avec un sourire.
— Je lui souhaite tout le bonheur possible, dit le baron très sincèrement.
Fiancé depuis le même, jou r il eût voulu répandre su rto u t ce qui l’entourait quelque chose du bonheur pur dont il était tout imprégné...
C’est le soir d’une de ces journées merveilleuses, dont la Bretagne a parfois le secret.
La tem pérature, très élevée ju squ ’au coucher du soleil, est m aintenant d’une étonnante douceur. A l’horizon se traînent encore des nuées tum ineuses, dont les tons s ’adoucissent par degrés ; insensiblement, tout se ta it dans la campagne ; les oiseaux regagnent leurs nids ; avec d’insaisissables gazouillements, ces gracieux musiciens semblent hésiter à troubler ce calme solennel pour échanger un derniei bonsoir ; une note plus aiguë, par instant, de légers bruissem ents de feuilles, puis le silence presqu’absolu ; et la nuit enveloppe la nature...
M. Lartigue et Mme de Montluc sont assis sur un banc rustique appuyé à l’une des avancées du manoir.
Ils causent amicalement.Malgré sa résolution très arrêtée de
faire sentir au savant tout l’honneur que fait son neveu à la ]>elilc Daurigny, elle estdevenue elle-même subitement humble t)u te petite, devant la bienveillance digne du m aître de Uoch’Glass.
Les questions pécuniaires ont été traitées avec une discrétion absolue, le baron l’ayant exigé...
M. Lartigue a prom is d’augm enter de cent mille francs la dot de sa petite-fille, i 8 i P°in t divulgué le chiffre total de M fortune, et la m arquise de Montluc,
à rencontre de ses résolutions, n’as pi osé questionner.
L’aïeul d’Agnés ne supporterait pas de voir marchander sa fille.
D’ailleurs, Mme de Montluc a jugé inutile d’insister sur ce point, voulant garder l’incognito pour sa propre fortune qu'ell* essaie d’arrondir, avancent quelques mauvaises langues, par d’aventuretx placements.
— J ’admire fort la sagesse de votre Agnès, dit un peu brusquement la douairière, suivant du regard les fiancé3 quise promènent à quelques pas plus loin. Pe® de jeunes lilles auraient eu la raison de se priver volontairement des assiduités d’un soupirant aussi épris que l’est mon cht-r neveu rien ne l ’y obligeait, entre nous, mon cher Olivier.
— Agnès allie la sagesse d’une femme à l ’ingénuité d'une enfant; elle n’a pas attendu l’avis de son oncle Fernand, ai les conseils de ma vieille expérience, pour prendre l’initiative d’une mesure que nous aurions exigée tous deux, tos; pirés, comme l’a été ma petite-fille, par la crainte d’une oisiveté absolue, toujours dangereuse. Cette épreuve sera notre éri.* tériun, Clarisse.
A suivre.)
4* ANNEE. N' 717.ü> it.’.? m i i - j .-»•> I - © lâ i i f i ' • o n . . . v
_____________ Jeudi, S Octobre 189®,o\
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JOURNAL CATHOLIQUEParaissant les Mardi, Jeudi et Samedi
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________________________________ 4 M. I/ADMINIgTRATKU»
SO Mit. «• atat.
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TAT1 i fLa grève du Creusot eut été un phéno
mène inexplicable si l’explication ne s’en était pas trou VÉ-. dans la présence de deux socialistes dans 1« ministère, dans l'avènement officiel du sccialis ne en tant que parti aux affaires du gouvernement. Cet échantillon permet d augurer de beaux jours pour l'époque — prooablemcnt lointaine — où la France serait régie par un ministère d ins lequel riufl tenue rie MM. Baudin et Millerand ne serait p u contrebalancée par celle de MVl Waldeck- Rousseau et de Galliffct.
Quel contraste et quelle disproportion entre l’effet et la cause1 Une ruine plus ou.moins imminente m enaçait une d û usines qui font le plus d'honneur à l’industrie française, dont les travaux admirables contribuent pour une bonne part à l’œuvre de la défense nationale; neuf mille ouvriers sans travail et leurs familles bientôt sans p tin ; des pertes se cuif- frant tant pour le détriment actuel quef our le détriment venir, p ir des mil-
ions qui s’en iront à l'industrie et aux travailleurs élringers. et tout cela pour quelles causes? On n’en connaît aucune qui vaille.
La grève a éclaté encoupde foudre, sans avertissement préalable etsans symptôme précurseur, sur un simple mot d'or lre venu de quelque instigateur incjnau et auqa “l les ouvriers to xt les premiers ue comprenaient rien.
O i leur a répin lu par les « revendications du prolétariat », enjolivées de l’o - dinaire phraséologie des b mi menteurs de réunions pjb'iques" Gela fait toujours imp -ession sur les ouvriers h ibitués à se noa-rir des période-) creuse t et des songes de m ène firm e. Mais encore, au moins ju squ’il ce jour, les ouvriers exigetieat-ils que ces fameuses revendre itious se iruni- festassent (Dieu! que la grammaire a des exigences t> trb très !) sous une forme tangible. et voulaient-ils, avant de se mettre en grève et de s’exposer à la misère,
q i ’ils gagn: q l'ils étaient les douloureuses victimes d l’inhumaine exploitation patronale.
Rien ici de to at cela ; les revendications du prolétariat tiennent désormais par elles-mêmes et il suffit d’èlre en théorie et en thèse générale, mécontents de l’organisation sociale, sans avoir aucun motif particulier et pratique de mécontentement, pour que le chômage pouvant e n tra in s la ruine irrém édbb'e d’unt-, in lustrie florissante devienne ab olument ju s 'itié ft légitime. Les ouvriers du Creusot ne réclament pas, ou ne réclament que pour la forme, des augmentations de salaire.
Oh leur en avait largement accor là, il y a quelques mois. Ils ne se plaignent pas de l’inhumanité des patrons qui ont multiplié dans l’usine les œuvres d’assistance et de prévoyance, qui se sont préoccupés, en un mot, d’améliorer de toutes les façons et par les meilleures méthodes, la condition de leurs employés.
Lorsqu’à l’origine de la grève on a essayé de préciser les causes, on n’a trouvé que ceci : un ouvrier avait été renvoyé pour avoir, contrairement au règlement affiché, connu et arcepté implicitement de tous, introduit, du vin dans îes chantiers. Le'mépris «les règlements, acceptés parce que compris dans le contrat de travail, ne pouvait toutefois passer longtemps pour une revendication fondamentale du prolétariat. On a alors cherché et trouvé autre chose : la liberté de conscience. Cette formule générale et qui fait toujours bon effet, A condition de demeurer im précise ; 1 eut également d unandé quelques explications de fait. Ou s’en est bien gardé. Voici cependant ce qu’il parait en être.
Les directeurs du Creusot'ètnbauchaient leurs -buvrters sans s’enquérir de léurs opinions jpolitiques ou religieuses, se cont»jitant des références, ordinaires du certificat de bonnes vie et mœurs. On n’a pas allégué; d ’ailleurs,qu’ils aient renvoyé ou molesté .trti ouvrier quelconque à pro- p js de ces'questions'. Cela leur donnait incontestablement lè droit de s’intéresser aux œuvres religieuses-créées en vue des ouvriers. On ne vtrit pas qu’ils aient tais quelque indiscrétion dans l’usage de ce droit. Dès lors, la liberté de oonBClence invoquée signifie tout simplement que )es ouvriers Incrédule» revendiquent non
; seulement le droit h l’incré lulilé, mais le i d oit d’empêcher leur.scamaradesdemani-
f-ster leurs croyances par la pratique religieuse.
Q ie nous sommes loin de l’esprit et inêin * de la lettre de la loi de 188\ qui permet aux syndicats île. s’occup-r uniquement des questions et des intérêts professionnels, à l’-xelusion d s ques- lio >s politiques *t religieuses.
Une grève de la liberté de conscience tendant à opprimer la conscience de ceux qui croient à quelque chose au delà d» la f imûe des u^inet du Creusot. cela nous m m qnait évidemment, et seul un ministère où trône M. Millerand pouvait nous le donner.
Cepend tnt les événements marchaient, les agitateurs arrivai >rtt, toujours à l'affût d'un motif vraisemblable qui put remplacer les prétextes futiles. La suite logique des circonstances s’est chargée de le leur fournir. S'il n’v a pas d’. xpli- edion raisonnable à l’origine de la grève, il y «u a une à sa continuation. Les gré- viiles avaient désigné pour porler leurs prétenlus griefs au directeur, M. Schneider, un délég lé, M A lam.qni n’appartient pas au personnel du Creusot, qui peut- être n’app irtient même à aucune des professions qu’ou y t-xorce. M. Schneider, tout en déclarant qu’il était prêt à discuter amicalement avec ses ouvriers, refusa de recevoir cet étranger, auquel il ne reconnaissait aucune qualité pour parler rn leur nom. La grève, avec son cortège de misères et de ruines, roule désormais t jut entière sur cet incident.
Il est incontestab'emmt grave et M. Viviani a eu raison d • dire, l’autre jour, que les ouvriers du Creusot étaient les lutteurs de la cause socialiste. Leur prétention actuelle ne tend à rien moins qu'il reconnaître aux ouvriers le droit de confier à qui leur plait, la charg i de traiter l.-s questions pendantes entre eux et leurs patrons. En théorie pur», on peu* éiiiioguer à plaisir sur cetle façoi outran- cière de comprendre le droit de délégi- tio i. M iis en pratique, il n'y a pas deux façons d’apprécier cette revendication : elle est désastreuse.
C’est la porte des usines el ateliers g-ande o tv ?rte d-vant les pas des députés socialistes et autres courtiers en collectivisme ; c’est leur mainmise directe, avant la c dleetivisatiou finale, sur les grands c-ntres de productions industrielles. La chambre d-s députés et les vagues salles de réunions publiques ne seront plus les priucipiux et uniques théâtres de leurs déclamations h 'ineuses; il leur sera loisible d’aller po- ter la g i-rre au sein même du.cem p ennemi. C est la pratique s io- cé lant av.-c toutes ses red )ut ibles conséquences à la théorie. C'e^t le moyiui le plus efiicace dont on se soit avisé jusqu'ici pourdésorganiser la société actuelle.
On comprend d me et l ’erdeurdes sous- v -rge de M. Milb rand et la résistance de M. Schneiib-r.
G imm -ncée sans motif de faits et continuée de même, l t grève du Creusot semblait destinée à se terminer promptement, à n'être qu’un incident s .n < grande importance. Elle est devenu! uu événement d»s plus graves parce que les meneurs ont eu l’infernale habileté d’en faire une lutte’de principes.
Voilà, cependant le fruit de l’entrée de M. Millerand dans ce cabinet hybride dont des opportunistes, conservateurs endurcis, Comm* Wald <:k Rousseau, ont eu l’idée, pour sauver Dreyfus et soi-disant pour sauver la Republique. Ils n’ont pas sauvé la République parce qu’elle n’ea avait pas b ‘soin ; ils n’ont pas sauvé Dreyfus de l’infamie parce qu’il ne le méritait pas; mais ils ont compromis les intérêts de la société, de o la France qui veut vivre et travailler », selon l’expression de M. Dupuy.
Car il faut bien s ’imaginer que jamais les ouvriers du Creusot ne se seraient lancés dans une aventure si peu motivée et n’auraient par conséquent amené le redoutable conflit de principes dont nous pailons plus haut, si la présence d'un socialiste aux affaires n’avait donné quelque vernis de vraisemblance aux promesses fallacieuses et aux assurances mal fondées que leur ont prodiguées les agitateurs marreins' aceôurus au Crensot pour jeter de l'huile sur le feu. Tout, ju squ’à cet absurde projet d’exôde sur Paris des gr$vistog;,ét. £ é :ïeur* .fatmülM, « 0 »; firme cette manière de voir. Pense-t-on qu’une pareille idée eut pu germer dans Une tête sans lésion, si l ’on n’avait pas réussi à persuader à ces malheureux que la présence d’un socialiste aux «flaires
rend vraisemblable et naturel même l’absurde et l’impossible ?
Cette aventure poussée jusqu 'à l ’oxtra vagance, sert t'op bi-n la politique-des agitateurs socialistes pour n’avoir pas è'.é escomptée et calculée. C'est la .'.grève du ministre Millerand.
Et parce que M. Millerand précisément est ministre, elle offre les carac'.èrci d'urte gravité exceptionnelle.
M. Viviani ne parle-t-il p'S déjà d’une intervention gouvernementale pour réduire la résistance des patrons?
L’aventure est grave pour les patrons et pour l’industrie française, menacé d’être livrée jusque dans ses rouages inlimes, aux cp rices des révolution naires qui la veulent chambarder. Elle est grave aussi pour les ouvriers, qui finissent toujours par payer les pots cassés. Mais à quoi bon le dire ? Les ouvriers ne croient jamais que quand c’est arrivé. La plupart d’enlra eux sont per- süadés que leur cau-c se confond avec celle des agitateurs. An lieu de discuter et de défendre leurs intérêts immédiats, ils se lancent à l’assaut du ciel, à la suite de déclamateurs athées, et s’engi- gënt av e entrain dans les voies révolutionnaires, ne voulant pas savoir que les révolutions n’ont jamais profité qu’à une poignée de meneurs tandis que le rôle de la foule, du peuple des naïfs ne va jamais plus loin que de tirer les marrons du f-u eu se grillant les doigts. Ne pourraient ils une fois s’apercevoir de leur erreur avant le moment dés regrets cuisants?
D.
L E S G R E V E SAU CHEl’SOT
La situation au Creusot est restée sta- tipnnaire.
'On est convaincu, à l’usine Schneider, «lue les Crcusotins ne partiront pas pour l’aris ou <pie, si le départ annoncé a lieu, le voyageurs, après avoir lait une ou deux étapes, auront la sagesse de revenir où leur gagne pain est assuré.
/Les intentions de M. Schneider sur les conditions dans lesquelles pourra se faire la'reprise du travail dans les ateliers sont intéressantes à connaître. Les voici résumées :
« — Je n’ai pas à reconnaître le syndicat a déclaré M. Schneider. I.a loi qui permet aux ouvriers de se constituer en syndicat va même plus loin quo je ne le fais, puisqu’elle permet au patron de ne pas employer les ouvriers syndiqués.Or, je ne me suis jamais occupé, lorsque les ouvriers me demandaient de les embaucher, de savoir s’ils étaient ou n’étaient pas syndiqués.
<i Je connais parfaitement la loi et n’ai nullement l’envie d’outrepasser mes droits. J’ai seulement la volonté bien arrêtée de ne pas tolérer le retour à l’état d'indiscipline et de malveillance qui s’est prolon- pé durant trois mois, et la volonté non moins arrêtée d’assurer la tranquillité et la continuité du travail au grand nombre d’ouvriers qui lie demandent qu’à gagner leur vie. Je n’admettrai pas la rentrée dans IesLateliers de ceux qui, pendant la période en question, n'ont cessé de troubler ou de Chercher à troubler l’ordre et de détourner les ouvriers d'abord de leur travail et ensuite des sentiments de conliance qu’ils doivent avoir en leurs chefs.
« C’est précisément pour ne pas que l’on pût1 m’accuser d’être l’auteur responsablo de !a grèveacluelle que je n’ai pas éliminé au fur et à mesure les ouvriers turbulents et indisciplinés alors que j ’avais lant d'oc- casibns et de raisons amplement justifiées de les renvoyer. Mais je tenais à ne pas lournir le moindre prétexte à un conflit que je savais parfaitement que l’on cherchait. .
» D’ailleurs, puisque les ouvriers auxquels je fais allusion ont cru devoir eux- inéihes quitter l’usine et manifester par la parole et parla plume leur haine pour les établissements du Creusot et pour leurs chefs, je ne pense pas qu’ils m’adressent des demandes pour rentrer dans des ateliers où ils se trouvent si mal. Je suppose donç que leur élimination se tera spontanément.
» Si,, parmi eux, il en était qui estimassent que les mauvais traitements et lo mauvais régime qu’ils ont si vigoureusement flétris sont encore choses agréables à rencpntrer sur sa route, je ne les reprendrais pas s'ils ont donné lieu à des sujets de plaintes. Si je me refuse à les reprendre, ;cc n’est pas parce qu’ils so sont mis en grève, mais parce que j'ai la conviction que, s’ils rentraient,l’ordre et la discipline no pourraient pas être maintenus. »
Le d « p a r t p o u r ParisLeJ préparatifs pour le départ sur Parli
de la colonne des u â rô ie i tont continué».
malgré l’opinion proiessêe par M. Viviani. Jeudi matin on passera la revue de campagne et on exécutera une marche de préparation ; le lendemain, il y aura nouvel exercice, et départ délinitit, soit ce jour- là, soit le samedi. Les directeurs de la grève persistent à dire que le départ aura lieu si le gouvernement n’intervient pas officiellement auprès de M. Schneider, en l’obligeant à reconnaître le syndicat, et auprès des ouvriers en leur assurant l’existence. f Celte marche sur Paris aftole les bourgeois, se sont écriés les orateurs, n’hésitons pas ! »
On attendra pour partir que les hauts fourneaux soient éteints,afin que M.Schnei- der ne soit pas maître de rouvrir son usine après le départ; mais, aussitôt le fait accompli, les grévistes so mettront en marche. Ils affirment qu’aucune loi ne permet au gouvernement de les arrêter dans leur marche vers l’aris.
Aucun gréviste ne sera armé et, chaque jour, avant de quitter l’étape,on aura loué, moyennant argent, des abris à l'étape suivante pour toute la colonne, afin qu’on ne puisse pas considérer comme vagabonds ceux qui accompliront cette étonnante marche. Au besoin, on se reposera plusieurs jours dans la même ville.
Ls colonne, à bien des égards, sera menée militairement. Ceux qui, éclopés, resteront en arrière, seront encadrés d’hommes valides, clnrgés de ne pas laisser les relardaires se débander. Des habitants du Creusot ollrent des voitures attelées el des provisions; des boulangers, des bouchers ont promis de servir du pain et de la viande aux familles des grévistes qui demeureront au Creusot, sur le vu de lions délivrés par le comité de la grève. L’ensemble do la population s'étonne et s’intéresse à ce projet qu’elle juge fantastique, mais ne manifeste en aucune sorte ses sentiments quels qu’ils soient." On télégraphie du Creusot :
Le bruit a couru mardi soir, qu’une personnalité socialiste, envoyée par .M. .Millerand, el munie d’instructions spéciales en vue d’une reprise du travail, allait arriver, 011 disait même (pie la grève serait terminée mercredi soir; mais si ce bruit est fondé, quel est ce personnage et quelles sont ses instructions? On laissait entendre que ce pourrait bien être l’ancien député socialiste M. Lavy, chel du cabinet de M. Millerand.
Les dernières personnalités socialistes arrivées sont MM. Poulain, député des Ar- dennes; llcuou, député de la Seine; Henri Turot et Mme Sorgue, tous deux rédacteurs, à la Petite République ; enfin on annonce, pour jeudi, l’arrivée de M. Kour- nifcre, député de l’Aisne. Aucune de ces personnes ne parait qualifiée pour être l’envoyé du gouvernement. Qui est-ce donc?
Quant aux instructions, dont l’envoyé sejait porteur, on n’est pas davantage fixe. Suivant les uns. ce mandataire officieux ou officiel serait chargé d’amener les grévistes à reprendre le travail sous conditions ; suivant les autres, il aurait pour mission d’amener M. Schneider à composition.
Il est à remarquer que les uns et les autres se montrent très affirmatifs. I)u reste, plusieurs chefs de la grève déclarent n'avoir pas connaissance de cette nouvelle intervention du gouvernement.
Çnfin an conseil de cabinet de mercredi matin, M. Waldeck-Itousseau a Tait connaître à ses collègues que les rapports officiels ne font pas prévoir une solution prochaine du!conlht. ;
Le président du conseil a ajouté que la mission de M. Viviani avait complètement éclioué et qu’il n'avait pu réussir à détourner aucun gréviste dn projet presque définitivement arrèlé de l'exode en masse à Paris. r i
O projet d’exode inquiétant, avec juste raison, le ministère, M. Millerand a été chargé de faire restreindre le plus possible le nombre des grévistes qui prendront part à l’exode.
Les intentions du gouverne mont seraient, en effet, — si cet exode ne peut être évité,— d'arrêter les grévistes en route pour l’aris,! après trois ou quatre journée de marche, soit avant, soit après Dijon. On conçoit que cotte tactique s’exécutera avec d’autant moins de difficultés que le chiffre des « nouveaux croisés > sera moins nombreux.
Oti télégraphie du Creusot :Le général de brigade Courson de Ville
neuve est arrivé, cette nuit, pour inspecter les postés établis dans le Creusot.
Il] a rendu visite .au préfet de Saône-et- Loire, qui lui tendra sa visite après déjeuner.
A jl’issue dé la réunion du comité de I* grèvje, les membres de ce comité ont décidé^ nouveau l’exode au cas où toutes les satisfactions réclamées ne seraient pas accordées.
M.i Gallon, député d’Avallon, a envoyé «on adhésion à I exode.
Uri meeting aura lieu cet après-midi au square du Guide. >
A PUTEAUX
Aucun incident n’est à signaler, depuis mardi soit, A Tutina.de. JüL de Diffi «t
Bouton. L'arfiche qu’ils ont fait apposer indiquant que les directeurs estimaient I» grève comme terminée n’a amené aucune; manifestation. Le nombre des ouvriers rentrés à l’usine n’a pas augmenté et personne ne s'est présenté pour se laire embaucher.
Mercredi matin,le même service d'ordre
l u f , u n u a l IIIC I ID II U l l leu à intervenir. Les services de l'usine da Dion sont complètement assurés par les ouvriers qui ont repris le travail.
DANS LE DOUBS
La situation n’a pas changé à la filature Sabler, à Audincourt.
M. Borne, député, a fait connaître aux délégués grévistes que les patrons acceptaient en principe la réduction de la journée.
Les patrons de la tuilerie Sahler-Schmer- bar, qui occupe 92 ouvriers, outpiévenu qu’ils se trouvaient obligé do diminuer le nombre de leurs ouvriers. 27 d’entre eux ont cessé aussitôt le travail.
Cinquante autres, y compris des fem mes, ont parcouru la ville avec un drapeau en chantant la Marseillaise et ont tenté d'entraîner dans le mouvement les ouvriers de la filature Courant et Berger, sans y réussir.
A SAINT-ETIENWE
— Les ouvriers de la fabrique de rubans Rumaresl, à Saint-Etienne, viennent de se mettre en grève.
Ils réclament une augmentation de SO centimes par millier de fils pour les envers de satin.
j C i t o y e n s !M. Desmoulins écrit dans le Gau
lo is :« C’est par ce mot que M. Millerand
a commencé le discours qu ’il prononçait au nom du gouvernement à l’inaugura-, tion d ’un monument patriotique. •
» En d’autres temps,on eût dit : «Messieurs », ou « mes amis », ou « mes chers concitoyens ». Mats la langue officielle se modifie naturellement avec les mœurs politiques.
» L’an prochain le successeur de M. Millerand appellera ceux qui l'écoute- ront : « compagnons »,et nous n ’y trouverons pas à redire. C’est le progrès.
» Jusqu’ici M. Millerand n’avait pas montré de façon trop brutale le bout de l’oreille socialiste.En apparence.il ne se distinguait pas outre mesure de M. de Lanessan ou de M. Caillaux.ne rompait pas ouvertement en visière avec les procédés gouvernementaux deses cominis- liés, so contentait d’interpréter de façon sournoise les lois sociales et d’opérer, dans l’intérêt de son parti, par voie de circulaire et de règlement d'administration publique. j
» Dans la grève du Creusot, il ne parait point, mais son chef de cabinet, M. Lavis, travaille; il connaît la partie comme pas un, et s’entend au mieux à troulilea- la.paix de l’usine, à soulever l'ouvrier contre le patron, à bouleverser l’industrie nationale sous prétexte de protéger la blouse opprimée par la redingote.
» 11 élait entrepreneur de grèves avant de s'installer â la direction du cabinet de M. le ministre du commerce. Je pen-| se bien qu’il n’a pas abandonné ses an- | dem ies occupations, et je serais fort surpris s ’il n’encourageait pas l’agita-i tion des Creusotins. I
» M. Viviani, qui est en quelque sorte1 le fondé de pouvoirs de M. Millerand,! son a lle r ego , son représentant au seini du parti socialiste, est au Creusot. On! l’accueille au cri de : «Vive la socialel»! On lui fait cortège avec des drapeaux! tricolores dont on cache soigneusement i les bandes blanches et lesbandes bleues. 1
» ï t M. Viviani félicite les grévistes d’avoir « campé leur organisation ou -1 vrière en face des millions du patron » et i! termine ainsi sa courte harangue :
« Vive la république sociale dont vous tenez en main le drapeau ! » i
» C’est la conclusion logique du dis-! cours de M. Millerand. Citoyens I rép u - | blique sociale ! sont des termes qui se confondent quand le premier sort de la bouche d’un ministre et le second de la ' poitrine d’un député ministériel. |)
» M. Viviani a d’ailleurs très nette», ment, très exactement, caractérisé la grève du Creusot : c’est la république sociale qui lève son drapeau contre.,,1 l’autte, - , ----- — __________
L’ETOILE DE L*. MER «Mmrâr
» 11 me parait que le citoyen M llle- ran d a le- devoir do-nous tdi.re ioù sont s os Hi'C'féi'ctfdés' et stufe qu elle bannière il lin lUi.îl do-BiÎTan^ef.
» J e voudrais aussi quo lo gênerai marquis de Gallillct, prince des Marti-* «rues, nous fasse connaître; .son sentiment sur l’attitude et le langagô de son collègue du commerce.
»», Sont* ils d’accord ? Si. oui,* nos corn-* " fonts au citoyen Gallitleti. Il n est
jjs trop tard pour eridôsser la car-
Travers la PresseL e s e r r e u r s d u r a p p o r t G r a n d e r y e
De Y Estafette :Le réc it des tira illeu rs de la co lo n n e
fCtobb, re p ro d u it p a r le ra p p o r t G ran d e ry e , e s t en opposition avec le ré c it de ces m êm es tira illeu rs re la té p a r le l ie u tc n a n tÇ o r- n ii. Dans le p re m ie r de ces docuinorl.ls, il e st d it fo rm ellem en t q u e le co lonel K lo b b 1 envoya, lo 10 ju ille t, au cap ita in e V oulct, q u a tre tira i l le u rs ,q u i lo re jo ig n ire n t le l i , |.rvRsApent-xlcux n u its e t uu jo u r à so u c a m p e m e n t,e t cn re p a r tire n t, par c o n sé q u e n t,lo H , au m alin . ,
Dans le ra p p o rt G randerye , ces m êm es tira illeu rs p a rte n t lo 9 e t re jo ig n e n t lo g ro u p e m e n t >Voulet le. lu , à c inq ' h e u re s du so ir. Ils re p a r te n t le 12. Q uand JO ht-ils m e n ti?
Kt non s e u lem en t les d eu x re la tio n s s o n t co rrtfad icto lrcs c flfre elfês, m ais le ra p p o r t 'G randerye e st en c o n trad ic tio n av ec lu i -m>'>nc.’J ' , i : Jiril .• fii 'im W limB J . i iw m . (jKxoinple : -, t ,e oo.lonel K lobb, d it le d o c u m e n t, a r r i
vai au v illag e ,'ap p ren d q u o 1» V oule t n ’é ta it, q q ’à tro is jo u rs de m arch e ch a v a n t» . I l ' fun o ieà celu i-c i M ahm adcn-K am ara e t tro is h iitre s 'ti ra ille u rs qui ne m e tte n t m êm e pas q u a ra n te hu it: h eu re s p o u r e tle c tu e r ces tro is jo u rs «le m a rch e (du !> ju i lle t au m a- iiü ail 11) à c inq h e u re s du so ir. Kt no tez q u e ces in d ig èn es v o n t à p ied . I.e ra p p o r t tu iiis l’a p p ren d p lus loin.
ifii. une p a ren th è se . Le ra p p o r t re m p la c e f■ :Vi des le ttre s a lp h a b é tiq u es les no iiis des v illages trav e rsés par la c o lo n n e K lobb. 0 :i tro u v era é tran g e que des n o irs qu i re - pi o d iiis rn t avec tan t' de fidélité des p h ra se en tiè res du cap ita in e V oulet — d ites d :m s une langue qui leu r e s t to u t au m o in s g a m m a tic a lc iw n i in c o n n u e ,d o n t ils içno -
les to u rn u re s — ne p u issen t m ém o p..s se sou v en ir <le n o m s de v illages qu i
{appartiennen t à le u r id iom e ou à un id io-1 n ie trè s prociio p a re n t du leu r.
I.e d o cu m en t du cap ita in o G ran d ery e o ffres d a u tre s c o n tra d ic tio n s . _ __; Oncl e s t ce pap ier q u ’un c ap ita in e in d igène, re jo ig n an t la co lonne , re m e t au c o lone l Klobb, le 11 ju i l le t au m a tin , e t que c i'lni-ci d o n n eù lire au l ie u te n a n t i le y n ie r? jîu n s c itons :
<• Le colonel lu t la le ttre , lit h a lte , a p pel i M evnier e l lui te n d a n t le p a p ie r :
■.j. v o ie /, donc. V oulet n o u s d it q u e si lions c o n tin u o n s à m a rc h e r, il va n o u s a t-1.1 m e r ».
I s n e peu t ê tre la rép o n se au c rayon c h a u ra it é c r ite V oulet la veille du com - fiit,- puisque les tira illeu rs qui la p o rta ie n t s f u à r è r e n t en ro u te e t ne p u re n t la re - iife ttre à son d e s tin a ta ire . N otons, en o u tre» .que ces tira illeu rs é ta ie n t à p ied .
} l^v ne p e u t ê tre n on p lus la p re m iè re m issive envoyée p a r V ouie t à K lobb, p u is q u e celui-ci l’a vait dé jà reçu e d è s lo 12, à K re u re s ld u m atin . x •i d u vo it ce que v au t le doenm .cnt d o n t le m in is tè re ,s ’a u to rise p o u r a ffirm er la 'cu lp a - l,ijité du cap ita ine Voulet: N ous p o u rr io n s m u ltip lie r les ex em p les , fa ire to u c h e r du do~:j;t les 'im possib ïlités d o n t i r fo u rm ille ,
j Î M a n d a t d 'a m e n e rDe VIntransigeant :On ann o n ce que M. B érenger a u ra i t s i
tu é . 'h ie r ap rès-m id i, un m an d a t d ’a m e n e r c o n tre M. G rosjcan, ju g e à V ersa illes , qui s e ra it im p liq u é d an s le com plo t.
Lo d a n g e r n o ir l)u Matin :LêMàtiri. dans son n u m é ro d ’h ier,, a r e
p ro d u it la s ta tis tiq u e que M. E d m o n d Gar- r e l t , m onrbre du P a rle m en t du Cap, v enait de iMiblier dans la Conlcniporary Revieui. le iiitiv e n ie n t à la popu la tion b lan ch e du su d «le l’A frique. Celle s ta t is tiq u e ab o u tit, on s’en so u v ien t, aux ch iffres de 431,G00 H ollandais et. 388,400 A nglais. i 11 es t uno a u tre s ta tis tiq u e q u e p e rso n ne . à ma con n aissan ce , i r a ju s q u ’ici pu- Lliée e t q u ’il se ra it p e u t-ê tre bon de p lac e r sous les yeux du pub lic . Celle s ta t is t iq u e m ’a été" fourn ie, au jo u rd 'h u i, p a r l e c h e f d ’u n e des g ra n d es m aisons de co m - m e re n .d u C ap,et e lle re n fe rm e , p o u r t’An- g ie tevrp ,un p rob lèm e a u tre m e n t p lu s g rave q u e I,'attitude év en tu e lle des À frik an d e rs .Il s 'ag it de la popu la tion n o ire . Voici les ch iffres qu i, au ( « j a n v ie r de c e tte an n éo , é ta ien t les chiffres officiels du b u re a u de s ta tis tiq u e du Cap.
Colonie du Cap (B echuanaland in c lu s) :1,0 :0,000 n o irs , 4G0.000 b lancs.
Ithodesia : 1,000.000 de noirs,!!,000 b lan cs. T ransvaal : 8.'>0,000 n o irs , 250,000 b lan cs. Natal : 530,000 n o irs . 50,000 b lan cs .Etat libre d’Orangc : 200,000 noirs,80,000
blancs.Au total : 4,180.000 n o irs c o n tre 845,000
blancs. Or, su r ces 845,000 b lan cs, il n ’y a, en chiffres ronds , q u e 400,000 A nglais, ce q n i ab o u tit à u n e p ro p o rtio n de d ix n o irs p o u r un A nglais.
Ces popula tions ind igènes, s u r to u t celles qui sont à Natal, re s te ro n t-e lle s n é u t r e s î A sistefont-ellcs im m ob iles a u conflit q u i v.i (tiichirer le s b lan cs? Si e lles in le rv ic n - n p o u r qui p re n d ro n t e lle s p a rti ? Ce ? •: t là a u ta n t de p o in ts d ’in te rrd g a tio n i -..idablei qui se p o sen t à l’h e u re ac- i . ie .où les d iv e rs é lém en ts fo rm a n t les r.ï-'t's com posites du sud de l’A friq u e v o n t être dçchainés les u n s c o n tre le s a u tre s .
j< Une protostation ; De V E cla ir :
i , i ch am b re de com m erce de Sain t-L ouis, n:. \'-e p a r to u tes les m aisons de com - i du Sénégal, a vo té u n e p ro te s ta tio n <■ : r - les p ro je ts de d is lo ca tio n d u Sou- (I .
: . i : 'im m iss ion co lon ia le e t la ch am b ro d nmercc de Um isque se s o n t a sso c iées p e iv e m ç n t à CCS p ro tes ta tio n s.
y'.tpix des co lons sén ég a la is a r r iv e - i ,u m in is tè re p a r le |>aqucbot a tten d u yen : - OÇà B oidcanx.
l.a1 reseption de M. Deschanel• Dll Figaro :
M. i’.'jiU.Dosciian^l. a ç o n s ^ r é sej.vaçan .- r>j :.O ü p iid lK jJ l P. j „ ! r ,
p -
ces a é c r ire son d isco u rs dé récep tion l’A cadém ie française où , co inn ie on le sa it , il d o it re m p laco r E do u ard H ervé.’ DèCToTehdcmain d ’ l:l Clôture'e de* I.i session . le p ré s id en t le i.i C ham bre s’é ia it r e n d u e n Suisse, d.: i un e n d ro it trè s r e tiré , s u r los bords : i lac de B iioyz.-où il a pu , çfcins la so litu i .• ia plus c o lu p lè tc , acc o m p lir sa tâche.
A joutons que la n;iepU:>:i ne d o it avo ir lieu qu e dans le co u ran t d • fév rie r p ro chain .
C o n se il de C a b in etL c s m in is tro s se s o n t réu n is m e rc red i m a
tin en conseil de cab in e t, sous la p ré s id ence de M. W aldeck-ltousseau.: La séance a é té co n sac rée à l’ex am en de» afla ires co u ra n te s .
Le p ré s id en t du conse il a e n tre te n u ses co llègues des n o u veaux in c id en ts qu i se so n t p ro d u its au C reuso t, c l leu r a fait part d es n o u v e lle s in s tru c tio n s q u ’il a d o n n ées au p ré fe t.
L c .m in is trc de la g u e rre a soum is A ses co llègues les p a rtie s les plus im p o rtan te s de son p ro je t de loi s u r l ’a rm ée c o lo n ia le .
L a H a u t e - C o u rA la p re m iè re h e u re , m ercred i m a tin ,
M. B érenger e s t a rr iv é au palais du L uxem bou rg e t s’e st m is au trava il. A h u it h e u re s u n q u a rt, 11. L épine, p ré lc t d e police , a r r iv a it e t é ta it au ss itô t reçu . L’e n lre tie n a d u ré ju s q u 'à dix h eu re s m oins le q u a r t .
M. F ab re , ju g e d 'in s tru c tio n , a é té reçu en su ite p a r M. B érenger.
M. F a in e a eu m ard i une longue e n tre vue avec M. L ep roust, com m issa ire de police de la p rem iè re b rigade de re c h e rch e s , qu i avait é té ch arg é tics p rin c ip a le s p e rq u is itio n s de l’a lla irc d ite du co m p lo t. M. Kabre l’a in te rro g é su r la façon d o n t il av a it co n fec tio n n é les sce llés qu i o n l m otivé les p ro te s ta tio n s des avocats p a trio tes e t roya lis tes.
C’e s t d e s ré su lta ts de cet e n tre tie n que M. l'ab re a e n tre te n u le p ré s id en t de la com m issio n d 'in s tru c tio n .
T oute la m atinée de m ercred i les avocats se so n t succédé au parq u e t d e la H aute-C our, pou r tâ c h e r d ’o b ten ir la rép o n se d e M. B érenger à la p ro tes ta tio n q u ’ils lui o n t ad re ssée h ie r., JI. B érenger va e n te n d re M. M elcot, av o c a t général â la c o u r de cassation , ind iqué p a r M .B crlol-Graivil com m e pouvan t fo u rn i r des ren se ig n em en ts au su je t d ’un d in e r qu i a u ra ite u lieu chez M. G rosjcan, an c ien ju g e à V ersailles, e t au cours duquel a u ra it é té tra m é le com plo t.
L e s o r d r e s d a g o u v e r n e m e n t
M. B ernard , p ro e n re u r g én éra l,a co n fé ré m e rc re d i m a lin , au m in is tè re de l’in té r ie u r , avec M. W aldcck-B ousseaau. M. Mollis, g a rd e des sceaux , assistait à l’e n tre tie n .; A onze h eu re s un q u art, ex ac tem en t, M. B ern ard so rta it du m in is tè re de l 'in té r ie u r e t se re n d a it en v o itu re au L uxem bourg , o ü il a lla it p o r te r à i l . B érenger les o rd re s du g o u v e rn em en t.t 11 a é té in tro d u it im m é d ia te m en t au p rè s d u p ré s id en t de la com m ission d e là H au te- Cour.
N o u v e lle p r o t e s t a t i o n
M « H ornbostc l e t Lagache o n t a d re ssé m e rc re d i m a tin la le ttre su ivan te à M. Bére n g e r :t M onsieur le p ré s id en t de la c o m m issio n d ’in s tru c tio n , a p p liq u a n t enfin la loi, vous avez décidé de n ’in te r ro g e r les p rév en u s ro y a lis te s q u ’a p rè s la com m unication com - ]il H e du d o ssie r aux avoca ts .
N o tre c lien t, M. U allière, a é té in te rro g é le sam ed i 30 se p te m b re . Malgré n o tre d e m an d e , vous ne nous avez co m m u n iq u é ni le s pièces sec rè te s , q u e vous d ites san s im po rtan ce , n i r in s tru c tio n faite p a r la Haute- C our.
D’ap rè s le s te x tes de 1807, c e t in te rro g a to ire e s t d o n c n u l, d ’une n u llité rad icale, a in si q u e la p ro c éd u re qui l’a p réc éd é e t le su iv ra .
T o u r vous m e ttre e n règle, vous devez in te iro g e r M. Bal lié re de nouveau en fais a n t les c o m m u n ic a tio n s e t on o b se rv an t les d é la is im p a rtis p a r la loi. j A ccusé polituiue,M .lVoiôv*. n e d em an d e pas le re sp ec t de la loi à des ju ^o s po litiq u es .i Q ue scs co -incu lpés, q u ’il ne co n n a ît pas, o b tie n n e n t de vous, l'observa tion de la loi, c ’e s t u n e s im p le faveur qu r leu r la it la com m ission d 'in s tru c tio n , I.» lég a lité n ’éta n t pas un d e s é lé m e n ts e sse n tie ls de vo tre ju rid ic tio n .
Q uan t â lu i e t à nous, nous ne vou lons pas re ta rd e r u n e in s tru c tio n p 'n ib le .m ê m e p a r u n e ex igence lé g itim e ; nous vou lons s e u le m e n t p re n d re acte au jo u rd ’hui :
1° De la v io la tion de la loi de 18‘J7 avouée p a r vous ;
2« De la n u llité rad ica le «le l 'in te r ro g a to ire de M. H allière e t de la p ro céd u re q u i ra c c o m p a g n e :
.> Des lav eu rs q u e les p a rle m e n ta ire s a cc o rd e n t â des p rév en u s roya lis te s e t ro fu sen t â des p ré v e n u s rép u b lica in s. ;
P e rq u is i t io n s
i On té lé g ra p h ie de B ordeaux :Des pe rq u is itio n s '-n- eu lieu a u jo u r
d 'h u i d a n s I....... .. c!ie>: M. B ata ille ,p ré s id en t du com it de la Jeunesse ro y a lis te d e B ordeaux, e t d a n s la so irée, v e rs q u a tre h e u re s , au siège du co m ité de la Jeu n esse ro v a lis te .
Ün assu re q u ’u ne g rande q u a n ti té de pap ie rs aurK ient é té sa is is .
La s o i r é e du 2 2 f é v r ie rLa com m ission d ’in s tru c tio n a e n te n d u
und i n o tre co n frè re M .B crlol-G raivil. or- re sp o n d an t de Vlùtoile belge, q u i a publié le ré c it d ’un d iu c r qu i a u ra it eu lieu la veille des obsèques de M. Félix F au re . Là, 011 a u ra it a r rê té les m esu res à p re n d re p o u r s’e m p a re r de M. Loubcl, re n v e rs e r la B épubliquc p a rlem en ta ire , c o n d u ire M.Ca- va ignac à l’E lysée e t m ille a u tre s fa n ta is ie , de m êm e n a tu re .
M. Bertnl-G raivil a d éc laré i M .B érenger. co m m e il l’a vait dé jà fait il y a q u e lq u es jo u is à M. Bulol, que ce lle h is to ire lui av a it é té raco n tée p a r un tie rs p ersonnage qu i, d ’a illeu rs . Ta au to risé à le n o m m e r.
Le co m p lo t, d ’a p rè s le ré c it de l 'Etoile a u ra it é té o u rd i d an s les s?.lons de M mf B erne t à l’assy . e t de sa fille , Mme M assot, m a r ié c à un s u b s titu t d e M arseille .
D ans ces sa lons f ré q u e n la ie n t MM. Gros-
i'e a n , Cavaignac, Q ucsnav de B eau repa ire , la u ric e B arrés, le g én éra l tto g c l, le fils du
.g é n é ra l M ercier. Mme Gvp. e tc .
p L e 'd liie rro ii le s o r t de' la R épublique fui a insi d é fin itivem en t rég lé , eu t lieu cliei U . G rosjean qu i hab ita it e n co re à cette épo q u e ru e Noire-D am e dos C ham ps.
Il p a ra it que co réc it do l'Etoile n ’a pas convaincu tout à la it M. B érenger, c a r il a décidé de co nvoquer la p e rso n n e qui l’a ra p p o rté à M. B erto l Graivil ___
H i e r e t A u j o u r d ’h u i
* Eh bienl jo dis qu’il est abominable de charger d’un mandat juridique des adversaires qui, quoi qu’on dise, restent des adversaires et ne sont pas des juges.
» La Constitution de 18i8 avait, elle aussi, institué une Haute-Cour,mais les jugc3 étaient pris dans les rangs' des membres de la Cour de cassation.
» Ceux qui étaient appelés ù prononcer la déclaration de culpabilité, c’étaient trente-six jurés tirés au sort parmi les membres de tous les conseils généraux de France. Cette juridiction- là était acceptable ; mais amener devant un corps politique un homme politique dont on a fait un accusé, ce n’est pas la justice, c’est la parodie de lajustice. »
De qui est cette exécution magistrale des juridictions politiques, des Hautes- Cours ?
... De M. Millerand, aujourd'hui mi- nistré'du commerce, dans un discours prononcé à Màcon, le 10 mai 1889 !
Dix ans plus tard, en 1899, le même üillerand , au pouvoir, s’associe à la comédie du complot devant une nouvelle Haute-Cour.
C’est ce qui s’appelle être fidèle à son programme.
E n c o r e u n
Le colonel de Margot),du 4 ' hussards, qui a adressé,aux cavaliers de la classe1896, avant leur départ du régiment, la très belle et très patriotique allocution, que nous avons reproduite, est mis à la retraite.
On prétend qu’il avait demandé, antérieurement, la liquidation de sa pension. !
« A supposer cette dernière information exacte, observe VAutorité, la mise à la retraite du colonel n’aurait pas été précipitée de la sorte sans le discours que 1 on sait.
Il est encore plus certain que, si le colonel do Margon n’avait pu être éliminé de cette façon, il l’eût été d’une autre, du momentoùil avait tenu un semblable langage.
Défense absolue à la « grande muette», sous peine d'exécution, d’ouvrir la bouche, sinon pour défendre Dreyfus et adresser des flagorneries au pouvoir.
Dans ces deux cas, non seulement il ïu i est permis de parler, mais chacune de ses paroles est payée des plus scandaleuses faveurs.
Seulement, malgré cet énorme appât, sauf exceptions infimes, l’armée repousse énergiquement do pareils rôles et préfère les plus durs châtiments et l’honneur. » _
L’expukicu des congrégations^Le Soir se déclare en mesure d'affir
mer que le gouvernement est, d ores et déjà, décidé à demander, a la reutivo des Chambres, l’expulsion des congrégations non autorisées :
« Voici comment les choses ont été réglées au dernier conseil des ministres, tenu h Rambouillet, sous la présidence de M. Loubet.
» Dès la rentrée des Chambres, un membre de la majorité, d’accord avec le gouvernement, l'interpellera pour lui demander d’appliquer, vis-à-vis de ces congrégations et notamment des jésuites. les lois existantes, c’est-à-dire leur e x p u ls io n du territoire de la République.
» A la suite de cette interpellation, M. W aldeck-ltousseau, au nom du gouvernement, présentera un ordre du jour invitant les Pouvoirs publics â procéder à l’oxpulsion immédiate des congrégations visées par les lois existantes et, dans le cas où, comme l'espère le gouvernement, l’ordre du jour serait voté, le ministre de l'intérieur procéderait, sans tarder, à des mesures coerci- tives, en se modelant sur ce qui s’est passé en 1880.
» Nous aflirmons l'absolue exactitude de notre information et, dès aujourd’hui, nous protestons de toutes nos forces contre une mesure qui occasionnerait une nouvelle et profonde agitation dans le pays, car elle sacrifierait les croyances de trente-cinq millions de catholiques aux bas intérêts do la secle dreyfusarde et panamiste. »
| A U T R A N S V A A L! On té lég raph ie d e L ondres :
M ercredi, a deux h eu re s du m atin , un e dépêche a rr iv e enfin de l’ré lo ria :' C’e s t la p re m iè re reçue ici dep u is oua- ra n le -h u it h e u re s . E lle anr.once qu e te V olksraad s’est dé fin itivem ent n jo u rn e à lu n d i, à onze h eu re s du m alin . Le p ré s id e n t K riig e ré ta itp ré s c n t e t a p rononcé un g ran d d iscours : il a déclaré que la g u e rre é ta it un c rim e inu tile , m ais que le T ran svaal ne pouvait pas fa ire enco re de n o u ve lles concessions. .
La rép o n se du Transvaal à la depeche de M. C ham berlain du 22 s e p te m b re e s t p rê te , m a is le g o u v e rn e m en t boor a tte n d , p o u r l'en v o y e r ,d ’av o ir reçu la nouvelle dépeche d o n t le co n ten u a e tc a rrê té au conseil des m in is tre s do ven d red i d e rn ie r.
11 se confirme que, dans sa réponse, le Transvaal s'élève contre los envois de troupes répétés du gouvernement bntan-
" 'L e 'g é n é ra l Jo u b ert e st lou iours à V o lts- ru s t, su r la fro n tiè re de Natal.
On té lég rap h ie de Lourenço-M arquès :l 'n e foule de Tîoers, qni se tro u v a ien t a
la ^ ta lif.j ù? M a t.ij 'jJ li! , o u i ro -
iug iés SFrIv.‘ ; |'JT ÎÎTtrSTn dû T fân sv a aT I se d éco u v rir p en d an t une les üoers c h a n ta ien t l’h y m n e na tiona l.
P lusieurs A nglais o n t é té m a ltra ité s , fou lés aux p ieds ou frappés à coups de p ied .
Une p e rso n n e a é té frappée d uo coup de couteau.
On té lég raph ie de M afeking :Les w agons b lindés so n t p rê ts à c irc u le r
su r les lignes pour la ire /d c s reconnai^san -CCS.
Les indigènes so n t em ployés ii dos tra vaux de fortifications passagères.
L<fs conslnb les spéc iaux o n t reçu des fusils e t des m un itions.
On té lég rap h ie «lo K im berloy :Des boers son t à Iiôshof avec p lu s ieu rs
m itra illeu se s M axim, une b a tte rie de c a n o n s e t des p ro jec tiles de 12 liv res.
On té lég rap h ie de New-York :Le consul général de l’E ta t lib re d ’O range
d éclare que 1e p ré s id en t S teijn a fait tous ses efforts p ou r en g ag er le p rés id en t Mac Kinlev a .d em ander aux au tre s g ran d e s n a tions d ’ag ir avec les E tats Unis eu q u a lité d 'a rb itre s e n tre le T ransvaal e t la G rande- B re tagne; m ais les re la tio n s é tro ite s e n tre les E ta ts - t 'n is e l la G rande-B retagne o n l em p êch é M. Mac ICui'ey de fa ire d ro it à c e lte requête .
JE U D E M ASSACRE
Lo capitaine-commandant des Michels, du 5e régiment de dragons, est affecté au 3“ régiment de spahis, à Batna, comme capitaine en second.
I.e capitaine, on le sait, avait fait su ivre la lecture du fameux ordre Galliffet « l'incident est clos » d'explications destinées â mieux faire comprendre à ses dragons la portée des ordres du m inistre.
Ceux qui écrivent ou crient tous les jours : « Mort à l'armée I ». ce sont ceux- là qui ont gain de cause dans la mesure de rigueur obtenue sur leur réquisi* tion.
Celui qui appuie le cri de « Vive l’armée ! » poussé par le général de Galliffet dans son ordre du jour, c’est celui- là oui est frappé. 1
« I H L O C A L ERETRAITES DE SOLDATS A IE S ,\E T H \
Cette année comme les fiiméi-s précédentes, deux retraites se. donneront, à Lesneven, pour les soldats conscrits et libérés. Elles auront lieu, la première du 17 au 21 octobre, et la seconde du 24 au28 octobre A la première sont convoqués h-s jeun- s gens des cantons de : Brest, l.i«mb--?.i-life ' Ouessant, Saint-Renau, P'iuU'îaîniézeKU. I.ennilis et T,»sncv-n ; à I:-. siconde, ci-iiX des cantons de : Lan- derrifau, Daoulas, Sizv.n, Flou iiiy, Lhd- divisixii, P.ouzévédé, Plouescat L«-s re- ttait&n'.s doivint cire rendus, le m udi soir, jour de l'ouverture, à 4 li-ures précises. .
On ne saurait trop engager les jeunes gens à prendre part à ces retraites si édifiantes et si salutaires. Tout jeune homme qui se présentera pris de boisson, sera refusé. On p-ut, dès maintenant, adres- st r les noms des retraitants à monsieur l’aumônier de la maison de retraite de Lesneven.
CHEZ LES FRÈRES DE PLOERMELLe 8 septembre, en la fête de la Nativité
de la Sainte. Vierge, les Postulants dont les noms suivent, originaires du Finistère ont revêtu l'habit religieux :
A Piucrmcl Joseph Pierre Coulloc’h, d-.ï D^uar-
nenez, /•'. Boni f ace-J h ;Jean-Marie Lidouren, de Huclgoat, F.
Cunan-Jh ;Gabriel Valois, de Morlaix, t . Paul-
Charles : .Jean-Marie Poupon, de Briec, F.Iio-
berl-Eugènc ;Ilennebont
Jean-Marie I.apous, de Sainl-Hernin, F. Basilée-Marie ;
René-Marie Kerrien, de Plouénan, F. Eniile-Iicné ;
Joseph-Marie Le Tollec, de Clohars- Carnoet, F. Ermin-Joseph ;
René Pennarun, de Briec, F. Eusèbe- René; _ . _
Jean-Marie Joncour, de Guimiliau, F. Séricicn-Marie ; .
François-Marie Correl, de Guiclan, F. Théodore-Pierre. __________________B re v e t é lé m e n ta ire d ’in s t i tu t r i c e
Voici les résultats de l’examen qui a eu lieu à Quimper, à l ’école normale, pour l’obtention du brevet élémentaire d’institutrice :
Nombre d’aspirantes qui se sont présentées, 52; admises à subir la 2 « partie des épreuves écrites et les épreuves orales, 15; reçues définitivement, 14.
Ce sont : __ „Mlles Artur, Le Berre, Bizien, Char
rier, Cornic, Le Dantec, Douarin, Fla- manc, Guillou, Madec, Mével, Nicolas, Pérodeau et Séguin.
A Brest, 72 candidates étaient inscrites, 70 se sont présentées et 13 ont été définitivement admises. Ce sont :
Mlles Béyou, Cador, Cazoulat, Craveur, Le Boëtté, Le Bourhis.Lefèvre.Le Géval, Mingam, Marie-R.-G. P rigent, Roué, Vaccon, Vergos. .
Dans ce nombre sont comprises 3 des5 élèves présentées par les sœurs de Saint- Joseph de CHuny de Recouvrance.
Arrondissement de BrestB re a t
L'Ecole libre de Saint-MartinCette nouvelle école, ouverte il y a seu
lement quelques Bemalne*, compte déjà
tout piès de deux c. nts élèves, auxquels viennent journellement s’adjoindre quelques nouvelles unités. Si 1b nombre n’en eet p“S de beaucoup plus considérable, c’est que l’école n’émarge pas aux budgets du gouvernement et de la eommune el qu’elle doit, pour viviv, exiger une ré- tiibuti«n Dans ces conditions, deux cents élèves pour débuter constituent un succès incontestable.
L’école publique voisine, dirigAe par M. il 'n gain, s’est trouvée vidée d’autant et de ses meilleurs él<menti encore, à ce qu’on assure.
Cela appelait évidemment nne vengeance dont se soutchargé-.üvrcentrain, un certain nombre des été.es de l’école laïque, vidés di- quelques jeunes gens qui auraient pu faire un nie Leur emploi de leur temps. Pendant les premiers jours qui suivirent la n-ntrée, d u élèves dal é"o!e libre étaient journellement en butte aux vexations de leurs camarades de l’école laïque. Injures, bourrades, coups île poing, rien n’y manquait. On les a paifois poursuivis jusque dans la cour de l’école libre, où on leurconûsquait de force 1rs dilfêionts jeux mis à leur disposition. L’école laïque était vietoi iruse. On aurait pucioire, tout d’ab>rd, à de, simples que- relUs d’enfants, à responsabilité à peu piès partagée, si tout s’était borné là. Mais d'autivs manifestation'*, à prétentions violent-s, se produisaient à la poite de l’école libre, rue Massillon, â la soi lie des frères, qui se voyaient poursuivis des même» huées et paifois-aidés de quelques jets de cailloux. La police municipale ne pouvait naturellement pas montrer beaucoup de z è le pour entraver ce3 manifestations, toutes en faveurde l’école publique. Ce zèle n’eut pas été bien noté en haut lieu.
Sur le rôle personnel d# M. Mingam dans cette sotte histoire, nous nous réservons absolument le droit de penser ce qu’il nous plaiia, mais pour rieiv au monde nous ne voudrions dire qu’il y a été pour quelque chose et nous neluiappli- querons pas la fameuse maxime : Isfecit cul pt oil st.
Nous avons bien cependant le droit de nous étonner du peu d’effet produit par les leçons de liberté, de fraternité et de tolérance que M. Mingim a charge d’inculquer à ses élèves. Nous sommes convaincus qu’une parole énergique de M. Mingam, dite en temps utile et appuyée de la perspective de répressions convenables, auraient pu empêcher ces scènes dont son école seule aura à souffrit1. Cette parole, M. Mingam avait, sinon le devoir, au m-dns le droit de la dire. Il parait qu’il s’en est abstenu et ne le regrette pas; nous non plus.
Ces scènes ne prouvent en effet qu’une chose : c’esd qu’il y a dans l’école publique dt-s éléments dont le contact ne peut valoir grandVhcse pour les enfants à qui l’on veut inculquer les principes d’une bonne éducation. L’école libre est là pour recevoir ces derniers. Beaucoup de parents l’ont immédiatement compris, au spectacle de ces stupides manifestations; beaucoup d’autres encore le comprendront.
L a r e n t r é e s u r 1’ « Ip h ig é n ie ))Une modification a été apportée à l ’or
dre primitif de M. le préfet maritime concernant la rentrée dt-s aspirants de i’Iphigénie. C’est au pont Tréhouart et non au pont Gueydon que seront accostés l"s canonnières et chalands destinés au transport des aspirants et de leurs bagages. ___________M o rt d ’u n a r t i s t e
Hier malin à 5 h. 1/2 est mort à l’hôpital maritime M. Paul Léonnec, agent principal du commissariat de la marine et artiste aussi apprécié que modeste. Cette modestie même a été le seul obstacle à une célébrité qui va à tant d’autres qui la méritent moins.
En dehors des amusants et saisissants croquis de marins qu’il exécutait pour le Journal amusant, et de quelques illustrations de livres maritimes, le talent de M. Léonnec ne s’est guère exercé que pour le compte d’amis et de particuliers, de sorte que ses oôuvres n’ont pas eu tout le retentissement et la notoriété qu’elles méritaient.
Les obsèques ont eu lieu ce soir a3 heures à la chapelle de la marine.
L ’in c e n d ie de l a R a m p eOutre plusieurs ménages, non assurés,
entièrement ruinés, l’incendie de la rue de la Rampe a causé encore d’autres dégâts. Le boulanger de la rue de la Rampe a eu son four complètement inondé, le pain qui cuisait n’a pu être livré, car c’était une véritable pâte. Il est forcé de défaire son four et de le réparer de fond en comble.
U n in c e n d ie , r u e d u C h â te a uMardi soir, vers cinq heures, la popu
lation des rues du Château et de Traverse était mise en émoi par la nouvelle d’un incendie qui venait de se déclarer dans la maison située en face du bureau des Domaines, au coin de» deux rues précitées. Succédant d’aussi près à l’incendie de la rue de la Rampe, ce nouveau sinistre provoquait une légitime émotion. Dans les rues adjacentes, la foule avait, devancé les pompes qui arrivèrent cependant assez rapidement.
Le feu qui avait pris, on ne sait trop comment, dans une mansarde habitée par Mlle Cabon, âgée de 80 ans, domestique en retraite du lieutenant-colonel La Prairie, ne put heureusement pas prendre une grande extension, toutes ie« issues pouvant lui donner de l’air #e trouvant hermétiquement closes.
A aucun moment la flamme n’a paru à l’extérieur et seules de légères colonnes de fumée, filtrant à travers les persiennes, indiquaient la priaeno# da feu.
n(.!Q,tr aiiorA .•ijpe il>*»< 'H ■i :n
L’BÏOILÉS Ur.
Les pompiers, op.m dant, l’arrosèrent copieusement an p iin t du transformer les appaftemonts sou.i-aceits occupée p ir M. &’fr.n-!'én un vftrtt ble p1 !it étang d’une vingt->i;iA de ciilitiuiùtiasd ; pr^f n- deur. On c i.upren l qu* c-*t!e i!so 11 lati m n’a pas éié sm n causer 4e graves détériorations tant daus l’imm'julttfi <|ue dans le mobilier. Quint an feu, il a b ù é h demi un lit, complètement une armoire, et quelque peu dMérioré boiseries et tentures.
A. noter uns fois de plus que si l’eau ne faisait p u défaut, les tuyaux crevaient sous la p resto» donnée p -r les pompe.--, laissant le liquide dans les dire;- tionsles plus inattendues. Les circonstances n'offrant ri-u de fci’ive, la foule a pu rire de b'irs cœur des efforts faits pnur aveugler ces crevasses au moyen '.le mouchoirs de poche, ("était très pittoresque, en effet, inaiî en <ms d’incendie grave, ce berait autre choie Ces toyjux oat manifestement grand besoin d’être changés.
A d ju d ic a t io n da la m a r in eLe public est prévenu que le mercredi,
25 octobre 180*.), A 3 heurt s précises du soir, il sera procédé au port de Brest, dans la salie des Adjudications,à l’adjudication, sur soumissions cachetées, de la fourniture indiquée ci-après :
4,767 kilogrammes de feuilles à doublage, en cuivre rouge.
Durée du marché, 2 ans.Cautionnement provisoire, 300 fr.Cautionnement définitif à verser après
l’approbation, GOO fr.
P a ie m e n t d es d é lé g a tio n sLes familles des marins sont prévenue.-»
que le paiement des délégations du 3e trimestre 1899 se fera â la Banque, au buieau de l’inscription maritime a Brest, dans l’ordre indiqué ci-après :
Mercredi 11 octobre. — A la rm e , A iu iia l- B a u d in , A m ira l-D u p e rré , A q u ilo a , A rch e r, a te l ie r c e n tra l , A v e rn e , b â t im e n t d e s e rv itu d e , l to rd a , B re ta g n e , C h a rle m a g n e .
Jeudi 12. — CoüllogoD , C o u rb e t , D auph in , D avO ut, d é le n se fixe , d é fen se m o b ile d e B res t, d é fen se m ob ile d e S a in t S e rv a n ,D é f i,d ’E s tu in g , D é v a s ta t io n , D rôm e, D up u y -d e-L fim e .
Vendredi 13. — E co le d e s m é c a n ic ie n s . E lan , F o rm id a b le , F r ia n t , F u lm in a n t, G au lo is I p h i g é n ie , I s ly , L a n c ie r , L a n sq u e n e t, M an g in i.
Samedi l i . — M elpom ène, N ie lly .O n o n d a g a , R e d o u ta b le , S aô n e , S c o rp io n , S é m ira m is , T a g e , T o n n e rre , T o u rb illo n , T u rc o , V éloce , V ic to r ie u s e . 2- d ép ô t, 1 - c o m p a g n ie : d isp o n ib i lité , m a n œ u v re , c a n o n n ie rs , to rp i lle u rs .
L undi 16. — 2- d ép ô t, 2- c o m p a g n ie , 1 " s e c tion : fu s ilie rs , tim o n ie rs ; 2 se c tio n : p ilo te s , p a t ro n s p ilo te s , fo u rr ie rs , co m m is a u x v iv re s , d is tr ib u te u r s , to n n e lie rs , b o u la n g e rs , co q s , m a ître s d ’b ô te l, c u is in ie r s , .n u s ic ie n s , a rm u r ie r s , c o rd o n n ie rs , ta il le u rs , ta m b o u rs e t c la iro n s , in f i r m ie r s ; 3- c o m p ag n ie : m é c a n ic ie n s , c h a u ffe u rs , c h a rp e n tie r s , v o ilie rs ; 4- c o m p a g n ie : m a r in s s a n s sp é c ia li té s .
L’appel aura lieu par ordre des navires dont les noms seront affichés à l'avance à la porte du bureau. Les paiements individuels commenceront chaque jour à neuf heures, sur la présentation des livrets de délégation. __________V a c c in a t io n g r a tu i t e
LeSénateur-Maire prévient ses administrés que tous les enfants présentés seront vaccinés gratuitement à 10 heures du matin, aux lieux et jours indiqués au tableau ci-après :
Brest : à la mairie, le i samedis, 7, 14, 21, 28 octobre ; Annexion : au bureau de bienfaisance, les vendredis, 6 , 13, 20, 27 octobre ; Recouvrance : au bureau de bienfaisance, rue de l’Eglise, les mardis, 3,10, 17, 24 octobre.
A partir du 4 novembre, M. le médecin municipal continuera à vacciner, le samedi, à 10 heures du matin, à la mairie de Brest, tous les enfants qui lui seront présentés.
O n p re n d so n b ie n
LA MftK
K c rv a n lo n , d u
M. Riou, d e MlHzae, 45 an s de serv ice chez M . G ou rio u .
M en tio n s h o n o ra b le s : M. Le B a rs , 43 a n s d e s e rv ic e c h e z M. M onot, d e P lo u id e r ; M.
'K e rg u é v e n , 40 a n s d e s e rv ic e c h e z M. H e rn o t, de P lo u é d e rn ; F. K e r je a n , 41 a n s d e s e rv ic e chez M. 0 . C o lin , A G uipa v a s ; M. R ic h a rd ,39 a n s d e s e rv ic e c h e z M ine v e u v e L e R es t, do L e sn e v en .
R a p p e l.d e p r ix : H. C én é , c h e z M. M. Q u en - le l, m a ire d e G o u e sn o u , 48 a n s d e s e rv ic e , 1“ p r ix en 1800 : s ’e s t s ig n a lé e en s a u v a n t , d a n s u n in c e n d ie , a u p é r i l d e sa v ie , d e u x c h e v a u x a p p a r te n a n t à so n in a itre .
A n im a u x E sp è c e b o v in e
T a u re a u x p u r - s a n g D u rh a m , â g é s d e p lu s d e 2 a n s . — l p r ix , iX) f r ., M. P o u liq u e n , d e S a iu t-T h o n an ; 2 p ., 65 f r . , M. Jncoh , d e S a in t- T h o n a n ; 3 p ., 50 f r . , M. F. P o u liq u e n , «le
40 fr ., M. 11. K e rb ra t, d e D re n n e c ; 5 p . , '20 f r . , M. J a o u e n , d e l^ n d e r* n ea u .
T a u re a u x â g é s d e 1 à 2 a n s . — I p r ix , 90 fr ., M. J.-M . Jaco b , d e S a in t-T h o n a n ; 2 p ., 80 fr ., M C u d e n n e c , d e P la b e n n e c ; 3 p ., /0 f r . , M. L iz ia rd , d e P e n c ra n ; 4 p ., 45 fr ., M. F. R er- th o u , d e P lo u d a n ie i ; 5 p ., 40 fr ., M. H. K e rb ra t, d e D ren n ec .
T a u re a u x d e to u te s r a c e s , â g é s d e p lu s d e 2 a n s . — 1 p r ix , 03 fr ., M. C o rn ée , de P lo u é d e rn ;2 p ., C0 fr ., M. K é ro u a n lo n , d e P lo u d a n ie i ;3 p . , 50 fr ., M B c r lh o u , d e S a in t T h o n a n ;4 p ., 49 fr ., M. Le C o rre , d e P lo u id e r ; 5 p ., 30 fr ., M. J a o u e n , d e S a in t-T h o n a n ; (J p ., 25 fr ., M. G u é g u e n , d e G u ip av as.
M ention h o n o ra b le : NI.D ren n ec .
T a u re a u x â g é s d e 1 a n à 2 a n s . — l p r ix , 50 fr ., M. S im o n , d e P lo u id e r ; 2 p . , 45 f r . , M. P o u liq u e n , d e P lo u d iry ; 3 p ., 35 r r ., M. P ou li-
au e n , d e P lo u id e r ; 4 p ., 30 f r ., M. C o u lo ig n e r , e P lo u é d e r n ; 5 p ., 25 f r ., M. Le R oy, d e
P lo u id e r ; ü p ., 20 f r ., M. R id a n e l, d e L a n d e r n ea u .
M en tio n s h o n o ra b le s : M M. M o rv an , d ’H an - y ec , e t R o s c a n g a rd , d e D irin o n .
G é n is se s p u r - s a n g e t d e m i-s a n g D u rh a m , sa il l ie s e t m ê m e s u i té e s d e 2 à 3 a n s au p lu s .— 1 p r ix , 70 fr ., M. A C u d en n e c , d e P la b e n n e c ; 2 p ., 60 f r . , M . G. S é g a le n , d e P lo u jd e r ;3 p ., 50 l r . , M. A. A b je a n , d e P lo u d a n ie i ; 4 p .,40 f r ., M. Ja c o b , d e S a in t T h o n a n ; 5 p ., 30 lr . , M. B id a n e l, d e P lo u é d e rn ; 6 p ., 20 f r ., M. Yvi- n e c , d e P lo u é d e rn .
D e p r e m ie r â g e n o n s a il l ie s e t d e 1 a n à 2 a n s a u p lu s . — 1 p r ix , 65 f r ., M. G o u rio u , d e I^ann ilis ; 2 p ., 55 rr ., M. Jaco b , d e S a in t-T h o n a n ; 3 p ., 45 f r . , M . Y. J a o u e n , d e S a in t-T h o nan ; 4 p ., 35 f r ., M F. L iz ia rd , d e P lo u é d e rn ;5 p ., 25 fr ., M. F. P o u liq u e n , do P lo u é d e rn ;6 p ., 20 fr ., M. II. K e rb ra t , d u D re n n e c .
V a c h e s la i t iè re s , s a n s d is tin c tio n d e ra c c .— 1 p r ix , 45 f r . , M. L. K é ro u a n to n , d u D re n n e c ; 2 p., 35 f r ., M. S é g a le n , d e P lo u id e r ; 3 p ., 25 fr ., M m e v e u v e L e G u en , d e L a m b é z e lle c ;4 p., 20 fr ., M. P e ll ic a n , d e L a n d e rn e a u ; 5 p ., 10 fr ., M. M o y sa n , d e S a in t-T h o n a n .
R a c e f ro m e n t d u Léon G é n is se s . — 1 p r ix , 20 fr ., M. C u d e n n e c , d e
P la b e n n e c ; 2 p ., 10 f r . , M. J a c q u e s L o ria n t, d e K e rs a in t-P la b e n n e c .
V ach es . — 1 p r ix , 30 f r ., M m e v e u v e Le G uen , à L a m b éze lle c ; 2 p ., 25 f r , M. C u d e n nec , d e P la b e n n e c ; 3 p ., 20 fr ., M. J.-M . R ou- do t, d e P la b e n n e c .
E s p è c e p o rc in o V e r ra ts . — 1 p r ix , 40 f r . , M. F o r ic h e r , d e
P lo u d a n ie i; 2 p ., 35 f r ., M m e Le R oux , d e G u ip a v a s ; 3 p .. 25 fr ., M. C as te l, à L am b éze lle c .
T ru ie s p le in e s ou s u ité e s . — 1 p r ix , 35 fr ., Mme Le R o u x , d e G u ip a v a s ; 2 p ., 25 f r . , M. C aste l, d e L a m b é z e lle c ; 3 p ., 20 rr ., M. le v icom te d e L e s g u e rn , d e P e n c ra n
G ran d e c u l tu r e . — 1 p r ix , 30 fr ., M. Le G u en , d e G o u esn o u ; 2 p ., 20 f r . , M. M iche l Q u e n te l, d e G o u e s n o u ; 3 p ., 15 fr ., M. F ra n ç o is R o u d o t, d e G u ip a v a s ; 4 p ., 15 fr ., M . L e G u en , d e G u ip av a s .
M ention h o n o ra b le : B e tte ra v e s s u c r é e s , h o r s c o n c o u rs , M. J é g o u , in g é n ie u r à S a in t-P ie r re - Q u ilb ig n o n .
C u ltu re m a r a îc h è re . —t p r ix , 30 fr ., M. M a rtin . d u C o n q u e t; 2 p ., 20 f r ., M. G u é v e n , d e L a m b éze lle c ; 3 p . , 15 fr ., M. Q u en te l, d e Ker-, vao , en L a m b éze lle c .
M ention h o n o ra b le : M m e I-av en a n t, d e S ain t-D ivy .
B e u rre s . — 1 p r ix , 20 f r ., e l m é d a il le d e b ro n ze , M lle J a o u e n , d e S a in t-T h o n an ; 2 p ., 15 fr., M m e C olin , d e G u ip av a s ; 3 p ., 10 f r ., M m e G es tin , d u D re n n e c ; 4 p , 10 fr ., M m e K erb o u l, d u D r e n n e c ; 5 p ., 5 fr ., M m e D oll, d e G u ip a v a s ; 6 p ., 5 f r ., M m e Le G u en , d e la m b é z e l le c ; 7 p ., 5 fr ., M m e v e u v e Le G u e n , d e G o u esn o u ; 9 p ., 5 f r ., M lle M arie C o rre , d e P lo u id e r ; 10 p ., 5 f r . , M lle Q u en te l, d e G o u e s nou ; 11 p ., 5 f r ., M m e P e llic a n , d e L a n d e r- n e a u ; 12 p., 5 fr ., M m e Y ves G u é g u e n , d e G u ip a v a s ; 13 p ., 5 f r . , M m e V ve Le R o u x , d e G u ip a v a s ; 14 p ., 5 f r ., M lle Q u é ré , d e S a in t- P ie r re Q u ib ig n o n ; 15 p ., 5 fr ., M lle J é z é q u e l, de G u ip av as.
F ro m a g e s . — 1 p r ix , m é d a il le d e b ro n z e , M. C h an d o ra , d e P la b e n n e c ; 2 p ., m é d a il le d e b ro n ze , M. P a rm a n te lo t , d e B re s t.
C o n c o u rs d ’h o n n e u r P lu s b e a u x lo ts d ’a n im a u x . — 1 p r ix , 40 fr.
, e t u n e m é d a il le d ’a r g e n t d e la S o c ié té d e s O Ù o n 1 0 trO U V © | a g r ic u l te u r s d e F ra n c e , M. A. C u d e n n e c , d e
P la b e n n e c ; 2 p ., m é d a il le d ’a rg e n t d e la
De son côté, la famille du général Le Flô aura de nombreux invités.
L'inauguration du monument*qui aura lieu à une heure de l'après-midi, aura le concours d’une musique militaire. Elle sera suivie d’un banquet. En outre, de grand *s réjouissances populaires seront données h l’occasion de cotte inauguration.
Ploudalu iézeanD é ra il le m e n t. — Lundi soir, le der
nier train de la journée venant de Brest a déraillé entre Ploud Hmézeau et Portzall. La locomotive est sortie des rails et a été couchée sur le flanc, entraînant trois voitures qui ont été plus ou moins endommagées, mais daus lesquelles, ht ureuse- m*Mit, ne se trouvait aucun voy.igeur. Parmi ces d-rnif rs — une quinzaine — aucun n’a été blessé ou même simplement contusionné.
L’accideut semble devoir être attribué à un affaissement imprévu de la voie nouvellement mise en exploitation, affaissement qu’expli'iueraient assez facile- meiit les piuies abondantes da ce3 derniers temps.
Arrondissement d-3Q u lin p c r
V é lo -S p o r tEr* réponse à l’interdiction d»s courses
par l’U. V. F., le comité a pris la résolution de faiiv. paraître dans la presse l’avis suivant :
VÉLO-SrORT QU1MPÉROIS Avis du comité
La note émanée de VU. V. F., parue ces jours derniers, interdisant les courses de Quimper du 8 octobre, ne saurait empêcher la Société de donner cette fête sportive.
Cet'e mesure, prise par l’U. V. F ., est arbitraire et illégale ; la Société n’étant pas affiliée et ne voulant pas l’être, conserve son indépendance. Elle refuse donc de se soumettre aux fantaisies d’une association qui légalement n’a aucun droit sur elle et ne saurait par conséquent imposer aucune obligation.
Le Comité.
C h e v a l em b a lléLe 29 septembre dernier, vers une
heure de l’apiès-midi, un cheval attelé à un char à banc et appartenant au sieur Kerjos, cultivateur à Kergoz, en Saint- Yvi est parti, sans conducteur, à fond de train de l.i c »ui- du sieur Dourdu, débitant rue du Pont-Firmin, se dirigeant vers la gnre.
Arrivé en face du bureau d’octroi, le véhicule a heurté une «harrette chargée de blé, contre laquelle il a eu un essieu brisé. Le cheval a continué sa course sur un parcours d’environ 100 mètres, après quoi il a élé arrêté par uu sieur Le Bon, cantonnier chef des ponts et chaussées.
Il n’y a eu heureusement aucun accident de personne à déplorer.
solder les cotisations de 1899. On recevra aussi les adhésions pour le banquet dudimanche 2 2 octobre.
Le conseil d'administration, dans sa séance du 2 «ourant, a pris les dernières dispositions pour donner à notre cérémonie patrio•iqu-i le plus grand éclat.
M. le général Lambert, président général de la Société, présidera la cérémonie.
Le président et le conseil font appel 4 tous les sociétaires pour qu’iU prennent part à cette cérémonie.
La 19* section compte sur la présence d’une délégation de chacune des sections du Finistère.
Il y a actuellement neuf sections constituées daus le département.
La Société conipt* aujourd’hui 103,000 adhérents, avec plus de deux millions de francs placés au Trésor.
P lo u z é v c d éM o rt a c c id e n te lle . — Dan* !:i
matinée du 2 octibre, les nommés Jea.- Mario Boutouller, courtier en chevaux, demeurant au villagedeKervingas.et Paul datez, forgeron, demeurant a Pont-ar- Barez, se rendaient à la foire de Peuzés, quand ils furent informés, par la femuie Le Sann, de la Croix-Neuve, que sa fillette, âgée de 12 ans, venait de remarquer, dans la douve bordant la route, le cadavre d’une femme paraissant âgée de 45 à 50 ans.
Boutouller et Galez, accompagnés de la femme Le Sann, constatèrent que le cadavre était déjà froid et que la mort remontait à quelques heures,
La victime ne portait aucune trace de violences. Ses vêtements, en désordre, ndiquaient qu’elle avait fait de vains
efforts pour se relever, soit qu’elle fut accidentellement tombée dans la douve par épuisement ou à la suite d’une attaque d’épilepsie. Les pieds, fortement excoriés, témoignaient d’une longue marche faite nu-pieds.
Le 1" octobre, la victime avait demandé un peu de bouillie à la femme Le Sann. Elle avait les yeux hagaids et elle ne semblait pas jouir de toutes s-s facultés intellectuelles. Elle a déclaré habiter la commune de Tremel.
Les vêtements de cette pauvre femme, en trè3 mauvais état, ont été à^posés à la mairie, ainsi qu’une bague. Le maire, toute idée de crime devant être écartée, a autorisé l’inhumation dans les délais légaux.
S n in t-T h é g o n n c eIn c e n d ie . — Dimanche soir, versh. 1/ 2 , ua incendie se déclarait au vil
lage de Kalafrez, en Saint-Thégonnec, 'ans une meule do fourrage appartenant
Jean-François Eiéouet, cultivateur.Malgré tout* la diligence qu’on aappor
m pour com bit're l’incendie, tout le fourrage a été ntièrement détruit.
Eiéouet subit un i perte de 1,100 francs; il n’est assuré à la Compagnie La France que pour une somme de 400 francs.
On croit que ce sont deux jeunes enfants, âgés de 7 et de 4 ans, qui ont, en jouant, mis le feu au tas de paille.
Les enfants nient énergiquement.
M. Léplne esl venu de nouveau conférer avec U. Bérenaer. • iWîr. F<., Bérenaer.->■<- i
Le conflit anglo-boërLes dépêches de l'Afrique du Sud
coniinuenl à signaler des mouvements de troupes.
D’après certains fru its, les Anglais auraient franchi la frontière à Kim- berlay. Mais ces bruits, d'ailleurs contradictoires, ne paraissent pas confirmés. ’
La banque d’Angleterre a élevé son. ,■ ■ taux d escompte à 5 O/O.
'
- .. , . • • • i r iaD en iK ïc; z p ., im :u am u u u u mA propos d un fait divers ainsi intitulé, so e j^ d e B re s t, M. Ja c o b , d e S a in t-T h o n a n on nous fait remarquer qu’il s’agissait | au p lu s b ea u ta u r e a u . — M éd aille d e v er- non d’une lorgnette, mais d’un étui de lorgnette, et que le propriétaire ne pritEas lui-même son bien à l’étalage du
rocanteur, mais chargea la police de ce
P1m e il ue la S o c ié té d e s a g r ic u l te u r s d e F ra n c e , M. Jaco b , d e S a in t-T h o n a n .
A la p lu s b e l le g é n is s e — M éd aille d 'a r g e n t d e M. V illiei-s, M. C u d e n n e c , d e P la b e n n e c -
A la p lu s b e lle v a c h e . — M éd a ille d ’a r g e n t d e la S o c ié té d e B re s t, M. L. K é ro u a n to n , d e P lab e n n e c .
Objets p e rd u s on tro u v ésPerdu un bréviaire de Recouvrance ti la Digue,
en passant p a r Kervallon.Rapporter au bureau du journal.
le n n e T e n L e m o n u m e n t d u g é n é ra l L e F lô .
— Lo monument du général Le Flô, œuvre du statuaire Godeusky, sera inauguré solennellement le 29 octobre prochain. Cette date a été agréée par le gouvernement et l’ambassade de Russie.
La cérémonie d’iuauguration aura lieu sous la présidence d’honneur de M. La- boulaye, ancien ambassadeur de France en Russie.
Le ministre des affaires étrangères et l ’ambassadeur de Russie ont promis d’y assister ou de s’y faire représenter.
Le général de Larnac, commandant d’armes à Brest, a été officiellement désigné pour représenter le ministre de la guerre et pour prendre la parole en son nom. Le général Hervé, commandant le
. . „ • « f- e t „ n e m e a a in e , , 6e corps d’armée, à Nancy, ami de laq Mentfonà h o n o ra b le s : T . Goulvçn, *0 a n s famille Le Flô, assistera aussi à l’inau- d e s e rv ic e chez M . V a c h e ro n , à . J ^ F o rC t^ | g n r a t i 0 n du monument. Il a été autorisé
par le ministre de la
soin. . . iLe revendeur a déclaré qu’il avait
acheté cet objet d’un mnltre de la marine, mais sans pouvoir donner d'indication plus précise.
L e c o n c o u rs ag ric o leMardi a eu lieu, sur la place de la Li
berté, le concours; de la société d’agriculture de Brest. . . .
La commission était ainsi composée : MM. le vicomte de Lesguern, président ; Cudennec, 1" vice-président; de Kéran- flech,2* vice-président; Jégou,ingénieur, 8 * vice-président; Henri Lallour, tréso- rier.
Etaient présents : MM. Villiers, député du Finistère, et Verne, sous-préfet.
Voici les noms des lauréats :Récompenses aux Serviteurs
V ieux se rv iteu rs ru rau x (hom m es) . — 1 prix.80 fr. ci une m édaille , G. Rozec, de P loudaniei, A3 a n s de serv ice chez M. C orre; 2 p ., 25 fr. e t un e m édaille, N. L am arre, de P en eran , 40 ans de serv ice c liezM . le vicom te de ^ g u e r n ; 3 p., 20 fr. e t une m édaille , L. “ cP louédern , 41 an s de serv ice chez
15 fr. e t u n e m édaille . Le Guen.
Ge B?na!u? 39 an s d e « g c y h e |
O bje ts tro u v és on p e rd u sM. A le x a n d re C h u s s e , c o n tre -m a î tr e à la
s u c c u rs a le d e la b a n q u e d e F ra n c e , :i tro u v é un p o r te -m M tnaie,rue île la G a re ; it s ’e s t em p re s s é de le re m e ttre au b u re a u d e p o lice .
C e p o rte -in o u u a ic c o n t ie n t de l’a rg e n t .B euzcc-C ap-K iznn
E le c t io n c o m p lé m e n ta ire . — Dimanch-; dernier, i! a élé procédé, d.uts la commune de B-uzec-G'ip-Sizun, à l'élec lion de deux conseillers municipaux, en
m placecent de MM Jean Serge»!, démissionnaire,et Grégoire Gonidec, décédé.
En voici les résult ils :E'e cteurs inscrits, 484; votants, 256 ;
bulletins bl-.ncsou nuls, 6 ; majoritéabso- lue. 129.
Ont obt'-nu : MM. G-iillaume Andro propriétaire, 2i'3 voix, et François Riou, propriétaire, 2 2 0 voix, élus.
Le Conseil, qui est maintenant aucom plet, se réunira le dimanche 15 octobre courant, à l’effet de procéder â l’élection d'un nouveau maire, en remplacement de M. Sergent.
P lom cn rA tte n t a t s a u x m œ u rs . — Le
nommé Jean-Louis I.e M?.rc, 20 ans, journalier au bourg, a é lr' arrêté, le l"r c .urant, k la suite da plaintes portées conlre lui pour attentats dont les victimes étaient de petites filles de 6 ans
Cet individu a, paralt-il, reconnu les faits qui lui sont reprochés ; il a été mis en état d’arrestation et conduit devant M. le procureur de la République, qui l’a fait écrouer.
C’est le cinquième attentat de celte nature qui a été commis dans l’arrondis sement de Quimper dans l’espace d’un mois, et le canton de Pont-l’Abbé se dis tingue par-dessus tous.
Arrondissement üb Morlaix
c h e z ’ M n ™
i K ersain t-P labennec ; ^ - A m inot, 3i an s de serv ice étiez M. de K erd re l, a L annilis , J. M azé, 37 an s de serv ice chez M. du R usquec,
^ v ie u x se rv iteu rs ru rau x (fem m es). 1 Pr i ' > 30 fr e t u n e m édaille. M. Léost, M an s de serv ice chez M. G. M orvan ; 2 p . , 2o fr. e t un e raédàm e, M. M anach, 52 a n s de serv ice chez M m e Ive B orene ; 3 p ., 20 fr. e t u n e m édaille , M G uyader, de P loddaniel, *6 «ns de serv ice ch w U A bliervé ; 4 p., « lr. e t uno m édaille ,
uerre à prendre la parole en cette qualité.
L». comité a, en outre, adressé des invitations aux généraux Renouard, de Benoist et de Pellieux, du 11* corps d’a rmée, Chevalier,de l’infanterie de marine, aux sénateurs, ?ux députés et aux membres du conseil général du Finistère, au préfet du département et au sous-préfet de Brest, au colonel et au lieutenant-colonel du 19* d’infanterie, au marquis de Metumière8, attaché d’ambassade, etc,
|, .‘ ■ f J-VlT 6 il nvWi il ,i»‘i • 3'.
M o rla ixN o s éco le s
Mardi a eu lieu l’inauguration des cours de latin, créés récemment â l’école des Frères.
La messe du Saint-Esprit a été célébrée dans la chapelle de l’établissement ; à l’issue de la messe, Mgr Duloog de Ros nay. Prélat de la Maison du Pape, a pro noncé un éloquent discours.
L e s V é té ra n s do s A rm é e sd e te r ro e t do m e r d e 1 8 7 0 -7 1
Le président rappelle aux membres de la 19» section que ia réunion trimestrielle aura lieu le dimanche 8 octobre, h neuf heures du matin, à la mairie.
Le$ sociétaires doivent, sans retard,
1 1 . ; ■ ■■ ' îdii t . . . . i ii
B R E T A G N ES in g u lie rs c lien ts
Ua marchand ambulant, du nom de Sussey, â^é d’une quarantaine d’années, voyage, avec tes deux lils Paul, âgé de 17 aus, et Eugène, ilgé ie 12 ans.
G’est un gaillard qui la connaît dans les coins.
Il s’installe dans un hôtel et, au bout de quelques jours, i! disparait comme une ombre, emportant sa marchandise et oubliant de payer d’a<idi!ion.
Tel est lo proeç.lé qu’il a employé, avec succès d’ailleurs, chez une dame Léouyot, lui tient fertour.-uit, rue de la Paix, à
Saint N .zaire.A L >i ieuij eh-z M. Le Saux propriétaire
de l'hôtel d ! Pigeon blanc,rue de Clisson, n" 4, il a f*it encore mieux.
I.e 2 1 septembre, en effet, il quittait l’hôtel avec ses enfants, laissant une serpillière dans laquelle se tioivait du papier, ain<i qu’une malle sans valeur, fermée au moyen de deux cadenas, qui est très lourds et dans laquelle il doit V avoir des cailionx ou autres corps durs qui roulent quand on a remue.
Bien certainement Sussey a laissé là cas objets sans valeur afin de dissimuler sa fuite.
A.vis aux hôteliers de ce pays-ci.
Tirage d'obligationsAu tirage des obligations de la ville de
Paris 1890 le numéro 330,623 gagne 100,000 francs.
w '"r’ ———————irrrininii'iiii mMjjj
BRONCHITE CHRONIQUEL ’a im n b le c o r re s p o n d a n t d o n t n o u s p u
b lio n s a u jo u rd ’hu i la le t t r e e t le p o r tr a i t , so u ff ra i t d ’u n e b ro n c h ite c h ro n iq u e , c o n tre la q u e lle il a v a it to u t e s s a y é , s a n s a u c u n s o u la g e m e n t. E n d é s e s p o ir de c a u se , il s ’a d r e s s a à l’E m u ls io n S c o tt , e t c ’e s t lu i-m ê m e q u i va no u s in d iq u e r le r é s u l ta t d e son e x p é rie n c e :
P a r is , 18 m a i 1898.M essieu rs , d e p u is b ien lo n g te m p s , j ’é ta is
a t te in t d ’une g ra v e b ro n c h ite q u i m ’in s p ira i t le s p lu s v iv e s in q u ié tu d e s , n u it e t jo u r ie tous?7
s a is co n tin u e l le m e n t e t ne p o u v a is p re n - d re a u c u n re p o s ,m o n a p p é ti t a v a it c o m p lè te m e n t d is p a ru , e t m o n é t a td e fa ib le s se e m p ira i t d e jo u r en jo u r .
J ’a v a is e s s a y é u n e q u a n t ité d e re m è d e s q u i n ’a v a ie n t a m e n é a u c u n e am é lio ra tio n
.'-••V ^ m A n A l a l I n
a v a i t em p lo y é v o tre t«oncîour c h a r r i e r E m u ls io n S c o tt av ec
g r a n d s u c c è s , m e co n se illa d ’en fa ire u s a g e ; j ’en a c h e ta i im m éd ia te m e n t, e t a p rè s q u e lq u e s jo u rs d e t r a i t e m e n t, u n m ieu x s e n s ib le s 'é ta i t d é jà p ro d u it , je to u s s a is m o in s f ré q u e m m e n t, e t m on a p p é t i t é ta i t m e illeu r.
A p rè* a v o ir em p lo y é p e n d a n tq u e lq u e te m p s o tr » b ie n fa is a n te E m u ls io n S c o tt , j e fu s c o m
p lè te m e n t d é b a r r a s s é d e n ia b ro n c h ite , m on a p p é ti t e t m e s fo rce s re v in re n t , e t g râ c e à v o tre e x c e lle n te p r é p a ra t io n , je s u is a u jo u r - d ’h u ite en p a r fa i te s a n té . V eu ille z a g r é e r , M e ss ie u rs , l 'a s s u r a n c e d e m a c o n s id é ra tio n d is tin g u é e . (S igné) : C h a r r ie r , 18, ru e d e la J o n q u iè re .
S i le s in n o m b ra b le s p e r s o n n e s q u i v o ie n t p e n d a n t d e s a n n é e s le u r e x is te n c e e m p o is o n n ée p a r u n e a irec tion ch ro n iq u e d e la g o rg e ou d e s p o u m o n s , a v a ie n t la s a g e s s e d e s u iv re le tr a i te m e n t in d iq u é d a n s c e tte le t t r e , n u l d o u te q u ’e l le s n e b é n i r a ie n t le jo u r où e l le s a u ra ie n t e s sa y é l’E m u ls io n S c o tt .
O n ne s a u ra i t tro p r é p é te r le s m é r ite s d e c e lle p ré p a ra tio n d o n t c h a q u e jo u r n o u s fa it c o n n a ître d e n o u v e lle s e t m e rv e il le u s e s c u re s . T rè s a g ré a b le a u g o û t. l ’E m u ls io n S c o tt p o s s è d e à la fo is d e s p ro p r ié té s nourrissaTIV s c u ra t iv e s q u i en fo n t le re m è d e p a r < de to u te s le s m a la d ie s de
/r;
u xcè llencu dcf>»'iïxserr.<iiil :
b ro n c h ite s , a n é m ie , s c ro fu ie . r a c h i tism e e t ia p h tis ie fcupsi b ien ch ez le s e n fa n ts , q u e c h e z le s a d u l te s e t le s v ie il la rd s . :
E c h a n tillo n d ’es.sai s e r a envoyé fran co co n tr e 50 c e n tim e s de t im b re s a d r e s s é s à : Uo- louc lie e t C io, 10, ru e G ra v e l, LevalSois-I v r - r e t (Seine).
"kxmm Meure
i l ! PJÉCiOl
Paris, ü octobre 3 heures.L a r e n t r é e d e s C h a m b re s
On assure que les Chambres seront convoquées pour le 3 novembre.
L a g r è v e d u C re u s o tM. WaMeck-Uousscau a répondu, au
comité de la grève du Creusot. qu'il accepte de remplir le rf/te d'arbitre, s i les parties sont d'accord à ce sujet.
On croit que M. Schneider acceptera.En ce cas M. H aIdeck-liousseau en
tendrait, samedi, les délégués des deux parties.
Des troupes sont attendues au Crcu- sot, en vue de la reprise du travail lundi, pour assurer la liberté des ouvriers désireux de travailler.
L a H a u te C o u rV . Bércnyer et .tlî assesseurs nnf
continué, dans la matinéf,le classement du dossier.
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THÉÂTRE DE BRESTDirection : V- G O U R D O N
Jeudi 5 octobre 1899 : M ire ille , opéra- comique en 3 actes et 4 tableaux. Musique de C. Gounod.
On commencera par Durand et Darnnd, comédie en 3 actes, de M. Cor- mon.
Samedi 7 octobre 1899 : t a M m cotic , opéra-comique en 3 actes. Paroles de MM. Alfred Daru et Henri Chivot, musique de M. Edmond Audran.
On commencera par l.e M a ilre Ue Forges, comédie en 4 actes et 5 tableaux, par M. Georges Ohnet.
Dimanche 8 octobre 18'9 : Pour les représentations populaires, grande matinée à. 2 heures.
1* 1/EU nccllo, comédie en 1 acte, d# M. Pailleron.
2* M ire ille , opéra-comique en 3 actes et 4 tableaux. Paroles de M. Carré, musique de Ch. Gounod.
Soirée : Représentation extraordinaire.L e » M ousqu eta ires nu ('.ouveut,
opéra-comique en 3 actes. Musique de Louis Varney.
On commencera par Don C ésar de Biizan, drame en 5 actes, par MM. Dumanoir et Pennery.
Bureaux à 7 h. 1/4, rideau à 7 h. 3/4.
R E V U E SL I Q U 1 IV Z Ü N E
Paris, 45, rue VaneauDIRECTEUR : M. GEOKGE FONSEGRIVE
Sommaire du n° du I e' octobre :Une poignée de braves gens (nouvelle),
pai; Masson Forestier.Le romantisme français et l’it fluence
anglaise, par Henri Potez.Le catholicisme social. — VI. La pro
priété, p ir Max Turmann.Le docteur Verny (troisième partie),
par Victor de Marolles.L’accord commercial franco italien, par
XXXL’idée de l’Eglise. — Essai de théolo
gie historique (Un), par J.-V. Bainvel,R. J.
Lettres à ma cousine. — Les vraies vierges fortes (d-uxièine partie), par Gabriel Aubray.
Chronique politique, par X .• : i -, i I■!- i ■ ■ ■ 1 .________’ .
Nouvelles scientifiques et littéraires.Revue des revues. — Notes bibliogra
phiques.Abonnement : Fiance, un an, 24 fr.
— Six mois, 14 fr. — Trois mois, 8 fr.Abonnement spécial d’un an, pour le
Clergé, l’Universit6 et les Instituts catholiques : 2 0 fr.
Prix de la livraison : 1 fr. 50.Pour les annonces, s’adresser aux bu
reaux de la Revue, 45, rue Vaneau.
Clerc de no ta ire , connaissant le breton, actes courants et comptabilité, exempt du service militaire, demande emoloi dans la région.
S’adresser au journal.
Chemin de Ter d 'Orléans
Billets de libre circulationpou r Icn p lage* de B retagne
P our répondre au désir dos touristes qui se p ro posent, soit do faire un voyage d ’excursion su r les côtes «le Bretagne sans program m e a rrê te d ’a vance, soit de s’installer su r uno des pluges do la côto et de rayonner de là su r les autres localités do cette région si variée et si intéressante, la compagnie d ’Orléans fera délivrer, à titre d’essai, depuis les Hameaux au 31 octobre 1899, au départ do toulo gare du réseau, des billets d 'abonnem ent
Bo u r bains de m er et excursions su r les plages de retagiie, dont les prix sont lixés ainsi qu’il su it : 1* P our toute gare du réseau située à 500 kilo
m ètres au plus de Savenay, 1" classe, 108 fr. ; 2. ' classe, 75 fr.; }
2- P our toute gare du réseau située h plus de 500 kilom ètres do Savenay. Les prix ci dessus aug m entas, pa r cli&quo kilomètre de distance, do 1 - classe, 0 1344 ; 2* classe, 0 09072.
Billets. -• Les billets d’abonnem ent pour bains de m er e t excursions aux plages de Bretagne se composent de tro is coupons donnant dro it :
Le prem ier, à un voyage aller, avec arrê ts facultatifs aux gares interm édiaires en tre le point de départ et 1 une quelconque des gares de la ligne du Croisic et de (iuérande à Châteaulin et des lignes d ’em branebem ent vers la m er (Quiburon, Concarneau, Pont l’Abbé, Douarnertez) ;
Lo deuxièm e, à la libre circulation su r cette ligne e t ses em branchem ents vers la m er, avec a rrêts facultatifs à toutes lus gares ;
Le troisièm e, à un voyage retour, avec arrê ts facultatifs aux gares interm édiaires, en tre l’une quelconque des m êm es gares et le poin t de départ prim itif.
Validité. — La durée de validité des billets d ’a bonnem ent pour bains do m er e t excursions aux plages de Bretagne est de 33 jours ; cetto durée peut être prolongée une ou deux fois d’un mois, m oyennant lu paiem ent pour chacune de ces périodes, d ’un supplém ent égal il 25 pour 100 du prix initial, sans que la validité puisse, en aucun cas, dépasser le 15 novem bre.
La dem ande pour billets d’abonnom ent doit étro accom pagnée d ’un portrait photographié sur épreuve non collée. Ce p o rtra it sera collé par es soins de la compagnie su r le billet d ’abonnem ent.
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Ville de Paris500 4 0i0 1865 ........................................ 543 00400 3 0i0 1869 ........................................ 421 00400 3 0t0 1871 ....................................... 406 00500 4 0i0 1875 ....................................... 557 00500 4 0i0 1876 ....................................... 553 501894-96 2 li2 0|0 rem bours. 400 fr. . 386 00
O B LIG A TIO N SCrédit Foncier
Comm unal, 1879.................................... 477 00Foncières. 1879........................................ 501 00Communales, 1880................................. 489 00Foncières, 1883....................................... 442 00
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Ouest. 3 0i0.............................................. 457 00— nouveau....................................... 463 00
Oriéans, 3 OiO.................................... ... . 457 00— 3 0[0 1884................................. 463 00
Nord, 3 0 [0 .............................................. 463 00Lyon. 5 0 i0 ........................... ................... 1293 00t — 3 OiO.............................................. 458 00Est. 5 0 | 0 ....................................... ... .i . 663 00
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au sieur Menguy et pour tous renseignements, à M*. Allain, notaire.
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L’autre moitié, côté midi du même champ ayant également une façade de 28"50 sur la route de Saint-Marc au Guelmeur avtc toute la profondeur.
Mise à prix : 4.000 fr.Etant fait obseiver qu’il est
laissé une bande de terrain dudit champ d’environ 4 mètr.-s de largeur au nord du l ' r lot, derrière les maisons déjà existantes, sur la route de Brest ua nouveau luurg de Saint-Marc et ce, pour servir de cour aux dit-s maisons. 1456
M. GUILLERIY1IÏMaitre de Chapelle à Saint-Louis
P R O F E S S E U K D E M U S I Q U E 19, G r a n d ’R u e , 19
A repris ses leçons de piano, solfège et harmonie. 1452
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L’Imprimerie de la Société anonyme de la presse catholique on Fimstèr- 4, rue du Château, 4, à Brest, est spécialement outillée pour l'impression des Afïiches d • ventes, locations, etc., etc. — Toute commande d’Alficlie,quelle que soit son importance, est expédiée par retour du courriei — P r i x t h é s m o d é r é s .
Messieurs les Notaires trouveront à l’im primerie les Registres conformes aux derniers modèles édictés par arrêté du Ministre de la Justice.
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35 Feuilleton de V JE to i le ile la JMer
Le Manoir de Roch’GlassU . D E H A RCO ET
CHAPITRE QUATORZIÈME— Et mon bouillant Edmond s’est sou
mis docilement ?ux ordres d’une enfant. Votre fille fait des miracles .. L’amour triomphe où la raison eût échoué I... Vraiment, cousin, la jeunesse de ce temps est dégénérée; il lui faut de l’imprévu, de l’excentrique. Témoin ce jeune jockey, dont j ’ai déploré les folies, qui vient mettre son cœur et sa volonté aux pieds d’une fille aussi charmante que modeste, et qui semblait plutôt faite pour s’abriter derrière les grilles d’un cloître que pour devenir la compagne d’un élégant, d’un beau.
— Les voies de la Providence sont pleines de mystère 1 dit pensivement l’ex-capitaine de vaisseau, qui avait épousé par afTection une jeune fille sans fortune et avait fait, après ses fiançailles, une campagne de deux ans.
La positive marquise avait bien oublié c« détail, elle s’attardait rarement à regarder en arrière.
Le baron avait doucement passé, sur son bras la petite main d’Agnès.
— A t-elle donc réellement sonné cette heure de la séparation que vous-même avez fixée, chère Agnès ? Ne pouvant en prévoir de loin toutes les angoisses, je me suis soumis sans réplique ii cette longue attente, trop heureux de l’honneur que vous me faisiez en acceptant l’hommage de mon faible cieur. Aujourd'hui, je me sens défaillir devant cet irrémédiable... Etes-vous dans le vrai en m’obligeant à reprendre seul dans ce grand Paris une existence enfiévrée?... Ici,prè3 de vous, c’est la paix, le bonheur du ciel...
— Vous le savez, cher Edmond, j ’ai cru, sans hésiter, à la sincérité de votre affection pour moi ; celle que je vous porte est également profonde ; mais, du jour où nous avons été fiancés, mon ami, ne l’oubliez pas, je vous ai tout confié, mes espérances et aussi mes craintes. Vous avez applaudi, dans le feu de votre loyale tendresse, à la résolution que j ’ai prise de ne pas quitter Roch’Glass, tant que mon bien-aimé grand père vivra. Mais si, à la longue, dans un au, deux ans, davantage pent-ôtre, vous en arriviez à souffrir de la monotonie de notre existence.....
— N’insistez pas, interrompit le baron, s’arrêtant subitement sur le terre-plein découvert que la lune, en se levant, baignait d’ombres argentées ; Agnès, jamais, je vous le jure, il n’y aura de solitude pour moi là où vous serez ; il me suffit, pour vivre heureux, de respirer la même atmosphère que vous. Vous ayez & jamais
ench.iiné à voire âme la mienne, que vous m’avez fait retrouver ; ne craignez pas pour moi l’ennui dans ce manoir qui m’enchante, renoncez à nous séparer ; je ne me sens plus le courage de vous quitter.
— Vous avouez d ’un seul mot votre faiblesse, mon cher fiancé; votre tendresse, dont je suis fière, devienurait donc de la passion, et il serait de mon devoir de refuser l’expression d’un sentiment qui n’émanerait pins de Dieu... Laissez-moi vous le rappeler, Edmond, j ’ai peur de l’anathême prononcé contre les oisifs par le plus doux des Maîtres. Car il a été écrit : a Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front!... » Mon ami, ne m’obligez pas à vous faire un sermon, ajouta-t-elle avec une adorable douceur ; mon oncle et mon grand-père se seraient opposés, vous le savez, a ce que notre mariage eût lieu immédiatem ent; soumettez-vous à la séparation. Allez courageusement travailler dans les bureaux de la « Providence » ; faites de la peinture entre-temps pour détendre vos esprits, quand ils seront surmenés par l’étude fastidieuse, peut-être, des chiffres; travaillez, non en am ateur, mais en artiste qui veut faire valoir le talent qui lui a été confié. Alors, au printemps, capable d’acc?pter la direction d’une agence d’assurance, heureux et fier d’avoir su attendre, d’avoir su lutter, vous reviendrez dans notre Bretagne, et après cette épreuve dont vous serez sorti victorieux, je ne craindrai plus pour vous l’ennui, ni la monotonie de Roch’Glass, et j ’essaierai de vous faire oublier l’exil
auquel je vous condamne... Puis vivement elle ajouta : Nd m’en veuillez pas, cher Edmond, j ’ai peur des grandes responsabilités; je ne suis encore qu’une enfant ; laissez-moi m ûrir à la raison, devenir plus segeà l’ombre de l’attrayante sagesse de mon grand-père, avant de m’exposer aux dangers de votre trop indulgente tendresse.
Elle parlait d'un ton contenu, dans cette nuit radieuse, éclairée par la douce clarté de la lune. Tout pénétré d’émotion, Edmond comprit. Oui, il devait conquérir, au prix d’un exil de quelques mois, d’un labeur volontaire, le bonheur d’aimer éternellement cette délicieuse jeune fille !
— Vous m’écrirez ( dit-il très bas, continuant à marcher lentement auprès d’elle.
— Non, fit-elle doucement, mais avec fermeté, grand-père ne m’y a pas autorisée.
Le baron de Trégaret s’arrêta de nouveau, suffoqué.
— Par quoi donc serai-je soutenu ? Comment saurai-je que vous ne m’oubliez pas? 11 y avait des larmes dans sa voix.
Agnès avait quitté son bras ; elle leva sur lui son regard candide et franc.
— Pauvre Edmond, si vous pouviez lire dans mon cœur, murmura-t-elle. Dieu seul, entendez-vous bien, passera toujours avant vous. S’il vous arrivait de le délaisser, ce cœur que je vous ai librement donné, il n’appartiendrait plus qu’à Dieu.
— Pardonnez-moi, ma bien-aimée fiancée, vous êtes un ange et j ’étais un fou... J ’accepte cet exil jusqu’au jour oh il vous plaira.de me rappeler près de vous.
Tout hors de loi, le baron de Trégaret
s’était agenouillé et baii-ait, avec une pieuse tendresse, la petite main qu’Agpès lui abandonnait. îf •
Là-bas, sur le banc de pierre, l’aïeul et la tante, qui les voyaient et pouvaient presque les entendre, se regardèrent en souriant. ' ; Ubtaii
Et de l’infini des cieux, les mères mortes cimentaient-, par une mystérieuse bénédiction, leurs serments sacrés.
I : . Uv , ! : . . u , . .CHAPITRE QUINZIÈME
Le iPère Arsène venait de donner une retraite de jeunes litles dans un couvent des environs d’AIbi- .
C’était la première fois que se3 missions apostoliques l’appelaient de ce côté, et il avait obtenu de ses supérieurs la faveur de s’arrêter à Lourdes avant de regagner Paris, où il devait prêcher le mois de Marie dans la chaire de Saint- Germain-des-Prés. " • • • •
Il débirqna à la gare de. Lourdes un , soir d’avril. Les pèlerins étaient encore rares et le capucin trouva facilementplace à l’hôtel de la Chapelle.
Il y déposa sa légère valise, prit son bréviaire et s’achemina en bâte vers la grotte. v.’***1 "■ -•
Le crépuscule enveloppait de ses ombres la montagne et la vallée, mais au pied de la roche où la statue de la Vierge Marie S'élève, là où « l ’apparition * se fit . voir à une petite bergère, la flammé vlye de nombreux cierges éclairait les rochers jusqu’au fond de la grotte. ,. i. *.
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A N N E E . N* 7 1 8 Sam edi, 7 Octobre 1899.
JOURNAL CATHOLIQUEaraissant les Mardi, Jeudi et Same
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LE NUMÉRO
Cinq CentimesE'O'IR'IE] A.TT2C
A B R E S T : 4 , r u e d u C h â te a u A Q U IM P E R : 1 1, r u e K éréon
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P r ix à forfait pour les Annonces p lusieurs fols répétées!!r<?t Annonces sont reçue* tu Bureau du Jouniet et à Paris dans toutes
les AgencesA.dreecer m at cr qui concerne la PubllcUA «t le» A*}onnntc«r>i«
* M. 1 ADMINISTRA‘iKIlK_______
LETTRE OU VERTE A1!. MILLER ANDM in is t r e d u C o m m e rc e
M. l'abbé Gayraud, député du Finistère, adresse la « lettre ouverte » suivante â M. Mil- lerand :
Paris, 4 octobre 1899.Monsieur le Ministre,
Votre discours du 1er octobre, prononcé k l’hôtel de ville de Limoges, contient dus menaces à l’adresse des catholiques, et annonce que des mesures seront prises ou proposées contre eux par le gouver- nem 'iit dout vous avez l'honneur d’être membre.
Point d’équivoque! C-* serait indigue de votre talent et de votre caractère. Sous le nom décrié de cléricalisme, ce sont bien les catholiques, c’est l’Eglise, c’est la religion chrétienne qiin vous dénoncez comme i’ « élf-uei ennem i», les o éternels ■- . <• • **i <£11--* Vous menacez de nouvel»*-.*» it»u i.e-*.
E pç.vo'n rno ''e>'“,i»' le- mtn'soce, da;is ce te cite jUjI vuoe, l’urg t';e du w iü is tè r tout entier, le porte-parole officiel et délégué de M. W ildeck Rousseau, de M. de Galliffet, de M. Caillaux, de M. Del- cassé, de M. le président de la République? Ou ne parlez-vous que de vous- même, san3 otdre et sans mandat, pour exprimer des pensées personnelles et manifester Ie3 désirs intimes de votre cœur? Il importerait d’être fixé sur ce point, car vos menaces ne sauraient être, dans l’un et l’autre cas, également redoutables.
Mais je veux supposer que vous parliez au nom du gouvernement
__ Je. vous .ferai d’abord observer, monsieur le ministre, que pas un seul membre du clergé de France ni des congrégations religieuses n’est impliqué dans le complot plébiscitaire ou dans le complot monarchistes et n’est englobé dans les poursuites devant la H au t1-Cour. Qu’est-ce donc q 'ii vous autorise à dénoncer le cléricalisme, cet » éternel ennemi que nous avons trouvé, affirmez-vous, derrière toutes les conspirations antirépublicaines »?
Et dans l’hypothèse où quelque ecclésiastique eût été compromis dans le complot, est-ce à un dialecticien tel que vous, monsieur le ministre, que je dois rappeler que les fautes sont individuelles, les actes personnels et qu’il n’est pas permis de f iire porter à toute une classe la responsabilité d’un crime commis par un particulier ? Or ni les évêques, chefs du clergé séculier paroissial et concorla- taire, ni les supérieurs d >s congrégations religieuses n’out dit ou fait quoi que ce soit q‘ii autorise personne à incriminer l’Eglise, le clergé, les catholiques, à les traiter en ennemis des institutions républicaines.
Oui, sans doute, je l’avoue et je le regrette, trop de catholiques, trop de prêtres sont encore des adversaires déterminés de la République et de la démocratie
Mais d’abird . si l^ur attitude est une faute politique, c-» que je crois, qui os-rait dire qu’elie constitue pu- elle-même un
- crime ou un délit ? Prétendriez-vous imposer i tous les citoyens l'adhésion cordiale à la forme républicaine et démocratique du gouvernement, la haine de la monarchie ou d# l’empire, l’a im ir :tion pour le régime parlementaire, l’amour »t le cuite de nos institutions? Assurément non, monsieur le ministre, vous n’avez point cette prétention-là. Les consciences vous échappent. < t les principes de noire droit pub ic garantissent cette liberté aux citoyens. Chacun, «hez nous, peut penser c* qu’il veut, en politique, tout autant qu’en religion.
Je revendique donc hautement p">ur les catholiques ennemis des institutions républicaines leur droit à la liberté de penser, à la liberté de ia presse, h la liberié de la tribune, à lo. liberté de l’action publique, d ins les limil-sj légales, en vue d’amener le triomphe de leurs idées par le moyen du suffrage universel. Tout en déplorant leur hostilité à la Réoubliqae et à la démocratie, je respecte la ‘liberté de leurs opinions politiques et boeiales. , . .
Reconnaissez du reste avec franchise, monsieur le ministre, que ces catholiques plébiscitaires ou monarchistes, ne sont pas sans excuses dans l’intransigeance de leur opposition. Est-ce que votre République n’a point contribué a faire naître, à propiger et à maintenir la confusion qui s’est produite et persiste dans beaucoup d’esprits entre ce régime
et l’antichristiani^m^? Esf-ce que les républicains out jamais pris à cœur, ainsi que l’eût conseillé une sage politique, de dissiper les défiances plus ou moins ju stifiées du clergé vis-à-vis de leur R épublique? Ne savons-nous pas au contraire que le parti républicain se présentait dé jà sous l’empire rom ne l’adversaire de l’Eglise catlolique, et que dès son avènement au pouvoir il s’est fait l’instrument locile dos haines antireligieuses de la flanc-maçonnerie? Voilà certes de solides excuses, et que l’on ne saurait refuser, pour les catholiques hostiles k votre gouvernement. Si leur attitude a étév quand même, une faute, la politique anticléricale du parti républicain n’a-t-elle pas été un*1 faute aussi ?
Quoi qu'il en soit des opinions et des actes d \ ’beauooup de catholiques et de e êtres, qui ont usé de leurs droits de itoyen3 français, soitdans la presse, soit ins les é'ecttons, vou3 n'ignorez pas,
monsieur 1j ministre, que l’Eglise de rance, parlant et agissant dans la périm e d • ses chefs hiérarchiques, a tou- mrs p o te s té solennellement de son res
pect à l'égAid d-s pouvoirs établis. Vous connaissez les documents solennels émanés du Saint-Siège, et la politique de ralliement à la République qui en découle et s’en inspire. Un très grand nombre de catholiques, prêtres et laïcs, s’affirment aujourd’hui républicains et démocrates ; et rien dans leur action publique ne permet de douter do leur loyalisme et de les regarder cumme des ennemis de nos institutions.
Je sais bien que pour beaucoup de républicains. francs-maçons et libres-penseurs antichrétiens, le ralliement n ’est qu’une manœuvre cléricale, ayant pour but le renversement de la République et la restauration d’une monarchie. Mais je ne puis croire, munsieur le minisire, ni que des idées aussi fausses, j ’ose dire aussi ridicules, aient entiée dans votre esprit, ni que vous partagiez des craintes aussi chimériques, ni que vous mettiez, sans conviction, votre influence et votre pouvoir au service de ces rancunes et de ces haines.
Quelle est donc la raison de vos mena- ees et des mesures que. selon vous, projette le gouvernement?
Est-ce le journal la Croix et l’organisation électorale dont il est le centre et l’âme ? Mais contesterez-vous à des citoyens français, catholiques ou non, que vous importe ? congréginistes ou non, que vous importe encore ? le droit d’user de la liberté de la presse, de fonder un journal, de le nommer la Croix, de l’oruer d’un crucifix, et de défendre par la plume leurs convictions politiques et religieuses en attaquant leurs ennemis ? Je ne demande, pxs si cela vous plaît et vous agrée, monsieur le ministre Peu nous importe votre bon plaisir et votre agrément. Je demtn ie si celte manière d ’agir est conforme au droit et à la loi. Qui oserait refus-r à ces catholiques le titre et les droits de citoyen ? Contesterez-vous à des citoyens français, catholiques ou non, cougréganistes ou non, quels qu’ils soient, ie droit de se concerter et de s’organiser, sur le terrain légal en vue des élections municip des ou générales ? Peu nous imnorte que cela vous dép aise ; je d mande si tel n’est pas le droit striot de e s citoyens. Dès 'ors, il est évident que ni la Croix ni ses ligues ne sont le motif véritable de vos menaces contre les « cléricaux ».
Le vrai m >tif, le voici : d’après vos conception? scientill [ues, pilitiques et sociales, l'Eglise c'est l’obstacle, c’est l’ennemi I II faut donc la détruire, l’anéantir. Dans ce but vous employez tontes vos forces, même la fore » de l’Etat. Au lien de traitîr l’Eglise conformément à vos piincipes de liberté de pensée, de coudoie ice et de culte, vous usez à son égard des maximes du césarisme le plus despotique, vous le tenez sous le joug, vous vous acharnez contre ses congrégations religieuses, vous entravez son action éducatric» et bienfaisante auprès du peuple, vous voudriez empêcher ses fidèles de se servir de leurs droits de citoyens pour la défendre et la faire respecter. De li , toute votre législation anticléricale, de l i vos menaces, monsieur le ministre, et les mesures que vous annoncez.
Eil»s ne nous effrayent point. Je vous mets au défi de nous empêcher de servir la France en lui conservant ce christianisme catholique qui fut, pendant des siècles, aussi glorieux que le nôtre et daus des temps non moins prospères,
l’ame de notre vie nationale et sans lequel, c’est notre conviction profonde, c’est notre foi, la France ne tarderait pas à abandonner son rôle historique et disparaîtrait du rang des grandes nations.
Vos menaces sont injustes, vos mesures sont impolitiques; vos violences, si vous poussez les choses îi l’extrême, resteront impuissantes. J ’espère, malgré tout, monsieur le ministre, que votre « ministère de défense républicaine » ne deviendra pas le ministère de la persécution religieuse, et que si, contre toute justice et toute prudence, il ose entrer dans cette vole, aucunfr-.majorité républicaine ne lui donnera sa confiance et son concours.
Je ne demande pas, remarquez-le bien, monsieur le ministre, que la lutte contre l'Eglise et le christianisme cesse de la part des religions ou des philosophies adverses, car le temps est passé où l’unité des intelligences dans une même foi était la base de l’ordre social et le fondement de la paix publique.
Mais je demande, au nom des principes politiques de notre démocratie, au nom des maximes libérales de notre droit public moderne, au nom de l’égalité des ci- toyans devant la loi, que dans cette grande lutte l’Etat demeure dsns son rôle, qui est d’assurer à tous la justice et la liberté, sans acception de personnes, de doctrines ni de partis. Et s’il existe des décrets ou des lois contraires à ces principes démocratiques et à ces maximes républicaines, s il se trouve des politiciens sectaires pour demander l’exécution de ces décrets et l’application de ces prétendues lois, j ’estime que le gouvernement de la République se doit k lui-œ c m c dt> f e r m e r i’oroilfe. k ces p o ll ic i ta tions odieuses et de sacrifier la lettre passagère et changeante de la loi à l’éternelle vérité du droit.
Veuillez agréer, monsieur le ministre, l’hommage de ma considération très distinguée.
Abbé Gayraud, député du Finistère.
On sait que jeudi devait avoir l ’inauguration solennelle de l’église
L ’a m b a s s a d e d u V a t i c a n
Jeudi.la commission du budget,fidèle interprète île la politique gouvernementale el voulant sans doute fournir une préface à l’expulsion des Congrégations non autorisées, a, après une courte discussion, voté par 13 voix contre 7, la suppression de l’ambassade de Franco au Vatican.
Les sept opposants ont été : MM.Georges Berger, Thierry, Cochery, Dulau, Delombre, Le Myre de Villers et Bou- denoot.
I.es treize autres sont: MM.Berteaux, Mcrlou, Bourrât, Bérard, Maurice Faure, Tourpnol, Domingue, Dubief, Mesureur, Dumont, Goujat et Pelletan.
Cette nouvelle concession aux Francs- Maçons du Parlement sera sévèrement jugée par le pays où elle soulèvera une vive protestation.
La guerre aux congrégationslieu
'église abbatiale de Fontgombault. Or une noto officieuse communiquée par la préfecture en a annoncé l'interdiction, « cette cérémonie étant organisée par une congrégation légalement dissoute. »
L’archevêque de Bourges s’est rondu àP arise tl’interdit a été levé,mais savez- vous à quelle condition? C’est à la condition formelle qu’aucun office religieux n ’aurait lieu. Aucune cérémonie n aété célébrée et l’émotion est grande dans le pays.
M. Millerand l’avait bien annoncé à Limoges, le gouvernement ost décidé k tout, et ses premiers actes seront dirigés contre les catholiques.
Pensez donc, Dreyfus cher à Reinach et k Waldeck-Rousseau a été de nouveau condamné à Rennes, il était dono urgent pour venger les juifs et leurs amis compromis dans le sauvetage d’un traître, de s ’en prendre à des religieux inoffensifs et de fermer des chapelles.V — ------ -- — —« s » - ---------------------------
R é p a rtitio n des classesf Voici la rép.irtiou îles classes, du t« novembre 1899 au 31 octobre 1900 :' Armée active : classes de 1898, 1897 et 1896 :
Réserve do l’armée active : classes do 1895. 1891, 1893, 1892, 1891,1890, 1889,1888, 1887 et 1886- .- • ------
A rm ée te rrito ria le : c la sse do 1883, 1884." 1883, 1882, 1881 e t 1880 ;
H éserve de l’a rm ée te rr i to r ia le : classes d e 1879, 1878, 1877, 1870, 187S e t 1874.
L a H a u t e - C o u rM. Lépinc s ’e s t re n d u je u d i so ir à cinq
h e u re s au cab in e t de M. Ilé ren g er, où il a re n c o n tré M. B ernard , e t où i l e s t re s té ju s q u ’à sep t h eu res.
11. Dailliere, in cu lp é n a t io n a l is te s ad re s sé u n e longue le ttre à M. Jean D upuy, sé n a te u r, p ré s id en t du S yndica t de la p resse pa ris ien n e, p o u r se p la in d re , n o ta m m e n t, de la façon d o n t on l’a u ra it fouillé lo rs de son in ca rcé ra tio n ; il tro u v e que les ce llu les qu 'on a p rép a rées au L uxem bourg so n t in h ab itab les e t q u ’e lle s o n t é té co n s tru ite s cn deh o rs de to u tes les p re sc r ip tio n s do l’hygiène.
L es p ro te s ta t io n s d e s av o ca ts Me Paul U euillier. d é fe n se u r de M. Paul
D érou lède e st pa rti h ie r, p o u r l’Y onne, où il d o it se m e ttre d ’acco rd avec son confrè re M ' F a la teu f s u r les te rm e s de la p ro te sta tio n q u ’ils v o n t a d re sse r à M .Ilérenger c o n tre la n o n -com m upica lion do tou tes les p ièces de la p ro céd u re é tab lie au m o m en t de l’in te rro g a to ire .Ils n ’e n te n d e n t pas la ire d e leu r p ro testa tion la base d ’une d em an d e e n an n u la tio n de p ro céd u re
Les avocats des p rév en u s l ib re s o n t co n sta té q u e le dossie r de M. M ailla rd ,d irec teu r du Pehl Français, n e le u r a pas é té com m u n iq u é , Ce d o ssie r e s t e n tre les m a ins de M. B oucard, ju g e d ’in s tru c tio n , ch an g é p a r com m ission ro g a to ire de su iv re cette affaire.
E nfin , les avocats des in cu lp é s m o n a rch is te s p ré sen ts à Paris o n t fa it re m e ttre , je u d i, à M. B é ren se r, une nou v e lle p ro te s ta tion dans laquelle ils m a in tie n n e n t én e r-
rin îèjpra*ré'tles d o ss ie rs ’
M. B e r n a r d au L u x em b o u rg M. B ernard , p ro c u re u r g é n éra l, e s t venu
jeu d i so ir à c inq h eu re s au L uxem bourg , p o u r c o n fé re r avec M. B érenger.
A la S a n té Depuis jeu d i m a tin , les accusés dé tenus
h la Santé se so n t vus in te rd ire la facu lté d e se p ro m e n e r d a n s la c o u r do la prison .
U ne le t t r e do M. B u lo tM. Bulot, p ro c u re u r de la R épublique, a
id je s s é à M. B érenger une le ttre d an s laque lle il se d é fen d de s’è tre opposé à ce q u e l’o u v e rtu re des sce llés fû t faite en p ré sence des incu lpés c t 'd o le u r conseil ; il te rm in e en re g re tta n t quo M« P loyer n ’ait
fias c ru devo ir vérifier au p rè s do lui la réa- ité des g rie fs a llég u és c o n tre lui p a r le s
d é fen seu rs .D é m a rc h e s do ta S ü r o té
M. René C avard, so u s-d irec teu r de la Su- r e té g énérale , e s t a rr iv é v e n d red i m a tin à d ix h eu re s e t dem ie au L uxem bourg . Il a é té re ç u au ss itô t p a r M. B érenger, avec leq u e l il a eu un long e n tre tie n .
M. C avard a d éc laré que sa v isite é la it m o tivéo p a r u n e d em a n d e de re n se ig n e m e n ts qu e M. B érenger lui av a il ad ressée re la tiv e m e n t à de vieux p ap ie rs saisis . On c ro it cep e n d a n t sav o ir q u e la visite du so u s-d irec teu r de la Sûreto g én éra le avait tr a i t à des m an d a ts d ’am e n e r .
Il e s t en elTet to u jo u rs q u estio n d ’a r r e s ta tio n s e t de p e rqu is itions . C’e s t ainsi quo n o tre co rre sp o n d a n t de V ersailles n ous a n nonce que SI.B érenger a envoyé jeu d i so ir, à u n e h eu re ta rd ive , au p a rq u e t do V ersa illes l’o rd re de su sp e n d re i’oxécution d ’un m an d a t d ’a rrô t q u ’il avait envoyé danf la m a tin ée .
Le c a s d o M. G ro s jc a n Les scellés o n t é té apposés je u d i so ir su r
les portes du dom ic ile de M. G rosjean, aven u e V ictor Hugo.
Q uatre ag en ts so n t do faction su r le t r o t to ir.
M. G rosjean a v a it a n n o n cé , p a r dépèche , q u ’il a r r iv e ra it v e n d red i m a tin à P aris , par le tra in de 8 h . 22 ; m a is , au m o m e n t de q u it te r Spa, il s’e st ap erçu q u e le tra in ne s ’a r rê te ra it pas d an s çello v ille e t il a dû a jo u rn e r son d é p a r t à a u jo u rd ’h u i. Il a r r i vera à Paris v en d red i s o ir à six heu res. Q uelques-uns de scs a m is ,q u ’il a p révenus d e son a rriv ée , l’a t te n d ro n t à la descon te du tra in de la Rare du N ord.
Un m anda t d ’a m e n e r se ra it lancé co n tro M. G rosjean.
L a co m m u n ic a tio n d o s d o s s ie r s M. B érenger a fa it s ig n ifie r par M. W il-
m ès, g reffier-ad jo in t, aux in cu lp és d é tenus& la p rison de la S an té , sa décision de leu r re n d re les pap ie rs co n ten u s sous les sce llé s quo l’accusation n ’e n te n d pas re te n ir .
M . F d l i è r r s M .F alliè res, p ré s id en t du Sénat, qui n ’a
v a it q u itté P aris q u e p o u r m ie trè s cou rte absen ce , a décidé de p ro lo n g e r son séjou r d a n s sa p ro p r ié té d e l,o t-c t-(;aronne.
C ette décision du p ré s id en t de la H aute- C our in d iq u e bien q u e la lin de l’in s tru c tion n ’e s t pas si p ro ch a in e qu e l’o n t dif p lu s ie u rs de nos con frè res .
Ce qu’on cacheDans VEclair, M. Georges Thiébaud
accuse le procureur général d’avoir dissimulé au Sénat et à l’opinion publique une pièce secrète qui contrarie l’accusa-1, tion :
« Cette pièce, écrit-il, je la connais,! puisqu’elle a été saisie chez moi, le 17, août dernier, par M. lo commissaire de police chargé d’un mandat de perqui^ sition.
C’est une lettre personnelle adressée à M. le dite d’Orléans, lettre écrite par moi, dans les circonstances suivantes et au mois d’avril dernier, c’est-à- dire, aux termes de l’accusation, à l’époque où lo prétendu « complot » était en pleine activité. |
.1 étais de passage à Païenne, u tilisant pour nne excursion en Sicile le délai d'embarquement qui m’était laissé par la parlance du bateau de Brindisi, a destination de l’Egypte et de l’Abyssinie, où j ’allais à la rencontre de la mission Marchand. .
M. le duc d ’Orléans alors à Palerme, apprenant lo passage d’un journalisteI l ançais qu’il avait.cinqousixansavant, déjà rencontré sur la jetée d’Ostende,lui fit très gracieusement tenir une invitation à visiter le château, le parc et les collections ayant appartenu à feu M.leduc d ’Aumale.
Je déclinai l’invitation.M .leduc d’Orléans voulut bien insister et,allant très franchement au devant du scrupule politique qu’il supposait devoir motiver mon abstention, il rn’écrivit uno lettre
« R n’y aura pas de malentendu entre » nous.Ce n ’est pas un prétendant,c’est » un Français qui serait heureux de ser- » rer, en exil, la main d’un Français. »
A quoi j ’avais aussitôt répondu — et c’est justement la reproduction m anuscrite de cette lettre personnelle qui a été saisie et demeure au dossier secret de la Haute-Cour :
« Il n’y a pas, en effet, de malenlen- » du possible dans le refus que j ’ai le » très vif regret d’opposer à une invita- » tion aussi touchante.
» Je ne suis pas ici en touriste.1 » Je suis, en ce moment,le délégué de » Paul Déroulède, de Marcel Habert et » de la Ligue des Patriotes, pour porter » de leur part au commandant Mar- » cliand une médaille commémorative.
» Si j ’acceptais votre offre, même lo- » yalement expliquée,je compromettrais » tout à la fois et ceux qui m’envoient » et ceux vers qui je vais.
» Mes amis sont présentement cn pri- » son. C’est leur liberté, et plus encore,» leur honneur,que jo risquerais de sa- » crifier à leur insu, si je ne demeurais » sourd à votre émouvant appel.
» Vous avez, d’ailleurs, l’âme trop! » haute, pour ne pas apprécier à sa va- ‘ » leur lo scrupule infranchissable qui » dicte ma conduite... »
Voilà donc le langage secret de3 étranges complices que nous sommes ! !
Voilà un échantillon authentique et incontestable des paroles et des sentiments échangés ep.tre M. le duc d’O r-: Iéans et le représentant occasionnel de Pau.I Déroulède ! ;!
M. le procureur général a ce langage, sous les yeux, saisi inopinément par la police, et il continue a accuser ! Il a sous les yeux une pièce d ’un je t spontané, écrite du tac au tac, antérieure à toute poursuite, épreuve en quelque sorte instantanée ae nos rapports secrets avec M. le duc d'Orléans, et il la cache !
Il la cache, pourquoi? Sinon parce qu’elle se juxtapose exactement, pour la démentir, à la mosaïque savante et : puérile de ses laborieuses et pénibles ! calomnies. »
L E S G R E V E SAU CREUSOT |
Le présidentdu conseil a reçu la dépéohî par laquelle le comité de la grève du Creusot demande son arbitrage. Il a de suito. répondu qu’aussitôt l’accord des parties consisté il considérerait comme un devoir et un honneur d’accepter cetto mission. »,
Or cet accord ne parait pas douteux, >1.. Sclineidcr ayant également exprimé en principe le désir de faire appel à l’arbitrage du gouvernement. j-
Dans ces conditions* on pensa ou»
t
aau ifim
président dù'cdnsërf pourra, acs‘mardi,cn - tendre conlradictoireinent les deux parties.
L os g ré v is te sOn tc lég rap h io du C reusot :Sl. de Jolly , p ré fe t de S nônc-et-L o ire , e s t
a llé au siège du co m ité «lo la g rève , e t il a in fo rm é les m e m b re s do co c o m ité q u e lo
Iprésident du conseil a ccep ta it d ’ê tre Par- titre dans le d ifférend e n tre M. S c h n e id e r
e t les o u v rie rs , a u ss itô t (pie l’acco rd s e ra it in te rv e n u e n tre les p a rtie s .
Un a p p a r te m e n t a é lé p ré p a ré à la c a se rn e d ’in fa n te r ie p o u r lo g én éra l C ourson de La V illeneuve. Des tro u p es so n t a t te n d u es ici, l’u s in e d it-o n , d e v an t ê tre ro u v e r te lund i.
L’ass is tan c e au m ee tin g q u o tid ien do la p lace du Guide a é té en co re p lus co n sid é ra b le que d 'h ab itu d e .
M. Im porte , d ’ab o rd , p u is d ’a u tre s o ra te u rs du pa rti o u v rie r , se so n t efforcés de fa ire coin p re n d re aux o u v rie rs q u ’ap rè s le u r vo te de m e rc red i so ir , ils d e v ro n t a c c ep te r la sen te n c e du c h e f du g o u v e rn e m e n t, q u e lle q u e so it c e tte sen te n ce . P lus ieu rs des o ra te u rs a jo u te n tq u e la lu tte no se ra pas p o u r cola te rm in ée .
D ans son d isco u rs, M. M axence lto ldes a d e m a n d é au x o u v rie rs do c o n tin u e r la lu t te , c a r , a -t-i l d it, « si n o u s avons p ré p a ré le tr io m p h e , c ’es t p a rc e q u e n o u s av io n s la fo rce . Ce que re d o u te n t les p ouvo irs , c’e s t un voyage à P a ris . Ne d é sa rm o n s d o n c pas e t, to u t au c o n tra ire , u n isso n s- nous »
La ré u n io n s’e s t te rm in é e aux cris d e :o V ive la g rève I » •»
M. Q ililici, co n se ille r m u n ic ip a l de Mar- sc il lo ,in tc rro g 6 s u r les c o n séq u e n ces q u ’on pou v a it con cev o ir de l’a rb itrag e dn p ré s id e n t du co n se il, d it que les o u v rie rs s’in c lin e ra ien t d e v an t la sen te n c e , c a r ils o n t to u jo u rs é té re sp ec tu eu x des ch o ses j u gées.
>• Nos délégués," a jo u ta lo re p ré s e n ta n t m arse illa is , p a r t iro n t p ro b a b le m e n t d e m ain so ir, à h u it h e u re s e t d e m ie . Nous e m p o r te ro n s avec nous tous les é lém en ts néce ssa ire s p o u r l’é c la irc is s e m e n t d u d é ba t. » ■»
Les e sp r its ne se d é p a r tis se n t pas de leu r calm e.
L a d é l é g a t io nj On té lé g rap h ie du C reuso t :! Le co m ité de la g rèv e a décidé de m od i
fier la com position de la d é lég a tio n en- ; voyée p rès du g o u v e rn em e n t, t C elle délégation c o m p re n a it tro is ou - ! v r ie rs o t q u a tre o ra te u rs socia lis tes.! .MM. Tu ro t e t Quilici se re tir e n t, deux
o u v rie rs , MM. M ontel e t R enout, les re m p lacen t.
MM. V iviani re s te m em b re de la d é lég a tion c o m m e p o rte -p a ro le e t M .ltoldes com m e in it ia te u r du m o u v e m e n t g rév is te ,
i MM. (Jallot, d ép u té de l’Y onne, e t Chau- v iè re , d é p u té de P aris , s o n t a rr iv é s .
NI. S c t in c id e r à P a r i s i On té lég rap h ie du C reusot :
M. S ch n e id e r e s t parti p o u r Paris . Je m e su is re n d u v en d red i m a lin à la V erre rie , o ù le c h e r de s erv ice m ’a con firm é le d ép art
: <Ju c h e f des é tab lissem en ts du C reuso t san s p o u v o ir m e d o n n e r les m otifs ex ac ts .
Les d é p a r ts s im u ltan és de M. S c h n e id e r e t de M .ÿ u ilic i so n t trè s c o m m e n tés . Dans un g ro u p e d ’o u v rie rs o n t d isa it ven d red i m fn îs trc av a iit c e ï ‘iuVrès-rm fal.‘ >V‘HVjW<îfefIlî m e ré p o n d it : « N ous av o n s a tte n d u dix* sep t jo u rs , n o u s a tte n d ro n s b ien encore d eux 011 tro is jo u rs de p lus, si le b o u lan g e r v eu t bien c o n tin u e r à nous fa ire c ré d it. »
La r é p o n s e d e IV2. S c h n e id e rM. S ch n e id e r, d ire c te u r des u s in es du
C reuso t. a é té reçu v en d red i m a tin , par M. W aldeck-H ousseau, p ré s id e n t du co n se il . qui s’e st e n tre te n u avec lui au s u je t de l’a rb itrag e .
4 M. S ch n e id e r a rem is au p ré s id en t du conse il la le ttre su iv an te , p a r laquelle il fait c o n n a ître q u ’il acce p te l’a rb itra g e p roposé p a r les g rév is te s :
P aris , 0 oc tobre .*. M onsieur le p ré s id e n t du conseil,
P o u r fa ire su ite â m a d ép êch e du 4 octo b re , r a i l’h o n n e u r de vous in fo rm e r que j ’accep te av ec confiance v o tre a rb itrag e d a n s le b u t de lix e r les co n d itio n s dans le sq u e lle s le trava il s e ra re p ris dans m es u s in es .
i Je n i’eng.igc à e x é c u te r v o tre sen ten ce .• V euillez a g ré e r , e tc . — S c h n e id e r .J M. W r.ldeck R ousseau a fnil in v ite r les \ d é lég u és dns g ré v is te s p a r le p ré fe t de1 Saône e t Loire a se re n d re sam ed i m a lin , j â d ix h e u re s , au m in is tè re de l’in té r ie u r .\ On té lé g ra p h ie du C reuso t : i Le p ré fe t a c o m m u n iq u é à d eux h eu res <[ e t dem ie au com ilÿ de la g rève le té lé
g ra m m e du p ré s id en t du conse il a n n o n ç a n t q u e l’a rb itra g e e s t décidé.
! Vu l’u rgence, le p ré s id en t du conseil de-* m a n d a it à recev o ir la d é légation sam edi
m a tin , à dix h eu res, au m in is tè re de l’in -4 té r ie u r : le co m ité de la g rève a an n o n cé
q u e les (léi<V':^s «Naionl p a rtir .u a n s une reu n io n téï?uC v en d re d i m alin
p a r le com ité de la g rèv e , î! a d e décidé d e d e m a n d e r au S ynd ica t r e s c i s i o n de l’o u v rie r q u i, lo rs de la venue du d ép u té B onard , de Lyon, se fit son c icerone.
Lo c o m ité a décidé ég a lem en t de p rie r M. C onard de ne pas s ’o ccu p e r du dirté-
i r e n d d e s o u v rie rs avec M. S chneider.
Le cas du lieutenant Mercierlin certain nombre de journaux raconte
avec commentaires que le lieutenant Mercier lils du général Mercier aurait commis un meurtre au Soudan.
La Patrie à ce propos précise ainsi le? i faits auxquels ou fait allusion :
II y a deuxansle lieutenant Mercier était .en riiission au Soudan; avec un détachc- ! ment de tirailleurs sénégalais, il suivait la frontière anglaise. A un moment où los vivres manquaient, des marques d’indisci-
; pline commencèrent à être visibles chez les porteurs. L’un d'eux s’enfuit et se réfugia a quelques kilomètres de là sur la zone
'd'influence anglaise. En cet endroit, la li , mite des possessions françaises et anglaises mal définie géographiquement était uniquement théorique Chaque jour des détachements eu opérations passaient sur
ilo territoire voisin.Pour le lieutenant Mercier la situation
i était grave. S'il ne sévissait pas, c’était le lendemain la désertion en masse de ses porteurs, l'immobilité forcée pour son détachement, l’impossibilité do faire vivre ses hommes. .
Le lieutenant Mercior fit reprendre son ' déserteur et le fit exécuter.. Cet acte d’é-
nergio indispensable ne rut ta cause d’aucun différend diplomatique. Tout se borna à quelques lettres courtoises échangées entre lo lieutenant Mercier et l’otlicier anglais qui commandait dans la région. D’ailleurs, lo gouvernement français lut saisi de cet incident et approuva le lieutenant Mercier.
Ajoutons que cet acte était nécessaire o* qu’il faut vivement féliciter lo lieutcnan1 Mercier de son énergie. Il n’est pas un chef de colonne ou d’exploration civil ou militaire, qui ait hésité lorsqu’il était nécessaire d’employer un pareil moyen Lorsqu’un oflicier ou un explorateur â accepté de mener à bien une œuvre aussi difficile que les expéditions coloniales, il doit tout sacrifier ail but à atteindre. Chaquo jour, une maladresse ou un acte do faiblesse do sa part peuvent amener la perte de tous ses compagnons.
Telle est la vérité sur cet incident vieux de près de trois ans !
A U T R A N S V A A LOn télégraphie de Londres :Le silence inquiétant gardé au ministère
tic la guerre permet de considérer comme exacte la nouvelle que les Iiocrs ont franchi la frontière au Nord du Natal.
Il n’est pas probable que pour l'instant s’engagent des hostilités sérieuses,les quel-' ques détachements anglais éparpillés de ce côté se sont précipitamment repliés sut Dundee en avant du camp retranché de Ladysmith.
D ailleurs, la configuration du massif du Drakenberg donne tout l’avantage de la position à l’armée des envahisseurs.
Lo général Iledvers Huiler est allé jeudi à balmoral pour prendre congé de la reine.
Le gouvernement a accepté le concours ollert par l’escadron de lanciers de la Nou- vcllcs-Gallcs du Sud, qui est stationné à Aldcrshot.
L'ordre d’appel des réserves sera lancé demain.
Les hommes appelés devront rejoindre leur régiment pour le lo octobre.
I.e Standard and Diggcrs Newi reçoi t le télégramme suivant do Johannesburg à la date du i octobre :
On s’attend chaque jour à voir l’état de siège proclamé.
Le commissaire Sclinll a été nommé gouverneur militaire général du lland.
La commission de la guerre pour la protection de Johannesburg se composera des fonctionnaires los plus populaires.
Les Anglais doivent partir dans les quarante-huit heures ; mais les étrangers des autres nationalités peuvent rester.
On pense que 30.000 liurghers des deux Républiques seront sur les lrontièrcs ce soir.
Le plus grand enthousiasme règne partout.
Quelques-unes des mines seront exploitées par le gouvernement; l’or sera monnayé, la comptabilité, tenue à jour, des reçus délivrés, et la mine gardée, l’or sera employé pour les besoins de la guerre,i Si les hostilités venaient à se prolonger, il y aurait à craindre un soulèvement des Zoulous, des Matabélés et des liasoutos contre les blancs et, par suite, des massacres et des désordres.
Les Carres ont déjà commis des méfaits st des assassinats.
P r é c a u t io n s m ili ta ire s On télégraphie de Pictermarilzburg au
runes que les troupes arrivées do l’Inde sont maintenant suflisanlcspour assurer lo succès des opérations militaires.
Les autorités désirent qu'on ne publie plus d’informations sur les mouvements des troupes, les Doers ayant eu des renseignements précis par les télégrammes expédiés de Londres.
S u r la f r o n t iè r e du NntülLe correspondant du Daili/ Tclcgraph à
Newcustlc (lit qu'il y a £,<iOU Itocrs sur le fleuve Iluffalo, à sept milles au Nord-Est de Newcastlc; ils ont des tentes; plusieurs batteries d'artillerie sont à Utrecht.
A Standcrton, des troupes boers sont rassemblées; elles renvoient les Cafrcs à Newcastlc par chemin de fer, mais pas les blancs.
Un télégramme de Volkrnst annonce quo le général Joubcrt a eu hier matin uno conférence avec tous les commandants boers. Cette conférence, qui a été courte et indécise. aurait décide que les Iiocrs n’opéreraient aucun mouvement avant deux jours.
tin autre télégramme de Volkrnst dit que le camn sera probablement porté demain à proximité de la frontière de Natal.
Suivant des avis particuli^'S, l’Anglais Roliertson, ir't.lé pour avoir i ’cnH'■ dans le lîand des soldats pour l’Angleterre, sera probablement fusillé.
On télégraphie de Johannesburg Trois nulle indigènes ont quitté les mi
nes, mais il en est arrivé quatre cents nouveaux.
les Iiocrs ont réquisitionné millï cte- «aux et mulets
C'est aujourd'hui que part pour la f- -»• litre la première portion du conlingcn» lr andais ami des lioers.
On télégraphie de Pretoria :L’envoi do nouveaux détachements de
Boers à la frontière a été suspendu.Le Votksstcm accuse MM. Shrciner et
Ilol'mcyr de se dédire. Ce journal espère qu'ils se rendront compte du caractère de la politique anglaise.
« Le Transvaal et la République d’Oran- te ajoute-t-il, sont maintenant obligés do prendre les armes pour défendre leur liberté, et les Iloersne désarmeront qu’à la condition d’ètre assurés qu’une solution délir.itive sera apportée à la crise.»
On télégraphie de Londres :Toutes les nouvelles relatives aux com
bats qui auraient eu lieu et aux incursions dans les lrontièrcs du Transvaal sont dé. menties.
On télégraphie de Calais :Cent quarante officiers anglais, allant au
Transvaal, ont débarqué à Calais et sont montés dans le rapide do Marseille, où ils embarqueront snr le paqueboten partance Dour la cote orientale de. l’Afrique.
C Ü R O M O Ü L O C A L EN o m in a tio n s d a n s lu c l- rg é
Par décision du Messieurs les Vicaires cppitulaires, ont été nommés :
L’ETOILE WB Li. MRR
M. Henry, vicaire à. Saint-G oazec, vicaire à B-uzec-Couq, en remplacement de M. Le Hir, qui devient professi ur à l’externat Saint-Joseph, à Morlaix;
M. Quillivic, jeune prêtre d’Audierne, vicaire à Saint-Goazec;
M. Olu, aumônier des Pelites-Soours des Pauvres, à Brest, recteur de Poulda- vid, en remplacement de M. L ' 1 Houx, démissionnaire pour cause de santé;
M. Larvoi-, recteur de Guilers-Brest, sur sa demande, aumônier des Petites- Sœurs des Pauvres ;
M. Duc.'os. aumônier de^ Ursulinesde Morlaix, lecteur de Guili-is-Brest ;
M. Bodériou, vicaire à Crozon, aumônier des Ursulines de Morlaix ;
M Hily, jeune prêtre de Plouédern, vicaire à Crozon ;
M. Glonx, jeune prêtre de Concarneau, v ic a ire à Guilers-Brest, en remplacement de M. Bouzéloc, d ' ‘M is s io n n a ire ;
M. Jaot’en, vicaiie à Poût-Aven, recteur de Tréouergat;
M. Jaouen, vicaire à Mf.balon, vicaire à Pont-Aven;
M. Simon, jeune prêtre de Bodilis, vicaire à Mabalon ;
M. Horellou. ancien précepteur,devient surveillant général au Collège de Lesneven.
M. Donnai t, professeur de septième au Petit-Séminaire de Pont-Croix, est nommé professeur de mathématiques, en remplacement de M. Malgorn, qui entre au noviciat des Bénédictins de Solesmes ;
M. Botsus, professeur de huitième, devient professeur de septième, et M. Salaün, diacre, est nommé professeur de huitènie ;
M. Le Jollec, jeune piètre de Lothey, est entré au Noviciat de la Compagnie de Jésus.
LES RETARDS DES TRAINSNous constatons avec plaisir que les
autres journaux et le public commencent à s’émouvoir sérieusement desfréquents retards des t r a in s , contre lesquels nous rous sommes toujours f a i t un devoir de protester.
Durant cetle semaine des rédacteurs ou des lecteurs de la Dépêche de Brest, de l’Indépeudance bretonne de Saict- Brierc.de \ Union agricole de Quimperlé ont protesté à leur tour contre ces iriégu- laiités très préjudiciables pour le public. Il est vrai que depuis quelques jours, l’il régularité paraissait vouloir devenir la règle sans exception.
Un lecteur de la Dépêche so. déclara partisan d’une intervention ministérielle. Nous lui ferons observer que pour être ellii-ace une p a r e i l l e intervention a besoin d’être appuyée par un mouvement énergique de l’opinion. D-jà M. Baudin a publié, ii y a queiques mois, une circulaire dans ce sens. Sur l’intervention de vf i'..Kl./, n . d u c .-Tplioaiior.o particulières oui été demandées à la Compagnie rie i’Ouest qui détient le record des retards. Cela n’a servi de rien et la Compagnie se contenta d'alléguer la qualité inférieure des charbons français et les travaux de la double voie.
Ce n’est pa:< l’affaire du public : ce qui lui importe,ceà quoi il a dr )it,en échange de son argent, c’est d ’êire transporté et de recevoir ses correspondances et ses marchandises aux heures marquées sur les horaires. L’exactitude au moins approximative doit faire partie des engagements de transport par voie ferrée, et toute violation du ces engagements doit donner droit à une. indemnité, proportionnée au détriment, au profil du public.
Mais il est évident que les particuliers isolés seront,dans la plupart des cas, absolument impuissants à fairo valoir leur droit. Nous revenons donc à l’idée déjà exposée ici, d’une association qui se chargerait de poursuivre, la revendication des indemnités dues à ses membres par les Compagnies. Le commerçant brestois qui voudrait prendre l’initiative d’un pareil syndicat serait assuré des plus ardents concours. Et cela serait infiniment plus efficace qui1 toutes les circulaires ministérielles.
C O N T E S D 'U N R U R A L
p o rn \o s n u i *— o Bonjour, sergent ! »— « M’sieu l'aumônier ! » Claude Bo-
delallure, ayant pivoté vivement, présente les armes, c’est-à-dire la queue de billard, avec un respect très sincère.
— « Personne n’est venu au Cercle, enfant ? »
— « Non M’sieu ! » Et Bodelallure, toujours sous les armes, chante cette réponse comme les gaiçons de café, sur cet!» mélopée qu’on noterait assez bien p jr l'intervalle do-sol, je pense, d'un ton presque interrogalif.
— « Ma foi, tant mieux ; j ’ai à te parler I »
— « Oui, M’sieu I »— « Bon I laisse ta queue I •— . Oui, M'sieu ! »— »... et écoute ceci : « Monsieur l’au-
» mônier,veuillez me permettre .le recom- » mander à votre charité un conscrit de » ma paroisse, Jacques Bo’igonneux,dési- » gnépourle45*deligne,d^nsvntregarni- » son. Bon cœur.sans doute, mais un peu » jeune, il risquerait de perdra son hon- » neur et son dm*' s’il ne pouvait compter » sur une lum ièreetunappui. J ’ose i ipé » r<-r, M. l’aumônier, que votre expérience » et votre dévouement assureront à mon » paroissien des camarades... »
— < C’est mon fils, le Boiifwn eux, mon 58e fils ! interrompit le servent Uo d'ôle de nom, tout de niêTU', pour un fils .. mai* je n’ai pas élé parrain ! »
— « Tu l’adoptes, ce conscrit ? »— « Dans mon cœur, leBougonneux ! »
nw ‘««es*?*» '«n nwmwwn mmmmmmmm
Clause reprit la queue de billard, la brandit comme sou bâton de l’école d'escrime;« Jacques Bougonneux, s’écria-t-il, premier bleu du 45*, la 12* t’ouvre se3 rangs ; capitaino Filadroit, lieutenant Filédonx, serg-mt B.>del;-.llure ; l’aucien veille sur tes jours I »
— « Ainsi tu le pilotes, corps et âme ; je m’en remet» à toi i »
— « Foi de soldat I A vous la queue : uue partie, en vingt, n’est-ce pas, M l’aumônier ? »
Monsieur l’aumônier commence une série, perd la première manche, entame la belle. Mais ce Bodelallure est enragé.Il joue lin, fin ; il bl inde, il carambole ; les billes roub-rit et se. h -urtent ou s’ef- fleurent : l’abbé n’a qu’à marquer les points.
« C’i-st mon 53®, vovez-vous ; un riche chrétien, ce Jacques, qui donne lachanc à sou père adoptif I... B oni rudement aigu, c<*t angle de réflexion I »
L’nbbS sourit, plein d’un 11 émotion douce. Claude Bodelalluie lui était arrivé, voici deux ans, Purigot sans baptême et sans parents ; il l'avait b. ptisé ; le néophyte s’était vite transformé en apôtre, en doublure de l’aumônier. Il recrutait les bleus pour le cercle ; il animait les réunions ; il dirigeait les camarades, directeur spirituel très militaire, mais si bon cœur, si brave troupier, si entraînant que les hommes, qui !e respectaient, le chérissaient.
Ce soir, en at'endant les camarades, il s’en donnait à cœur-joie. Ses grandes jambes de méhari s’allongeaient et se dépassaient autour du billard, et son corps souple d’ancien typo suivait d ins ses ondulations les courbes, les obliques et les paraboles de ses billes. Se3 grands yeux pétillaient d’en train et d’intell igei ce; non nez en l’air frémissait, dans un trémoussement qui symbolisait, je pense, ses primesauts d'esprit et ses fine ses de diplomate. L’abbé le contemplait, presque paternel et songeait
Le Bougonneux « serait son 58' » avait dit Claude. Et pour les 57 autres, combien de démarches, de rebuffades, de railleries, de déboires essuyés, combien d’héroïsme rieur et quels trésors de charité prodigués à des inconnus, poui- l'amour du ban Dieu, dans cette œuvre de rendre ou de garder des soldats chrétiens ; Claude Bodelallure en vivait ; le pius chargé de soucis de tout le quartier, « ayant, disait-il, uno famille si nombreuse » il en était le boute en train.
E t tandis que l’abbé songeait, en son âme de prêtre, aux merveilleuses ressources cachées dans les âmes d--s hum bles et qui n’attendent, pour fructifier, que d ’être mises au jour par une m^in délicate, et sorties de leur gangue native :
« Eh 1 mais, vous ne marquez plus, M. l’aumônier ? — O’ailleurs, c’est inutile, vous êtes coulé, et voilà les bonshommes qui arrivent, b
Deux homtn-s entraient, en effet : Claude s’avança pour les r- cevoir.
— « Tu n’oub ieras pas le conscrit Bougonneux î dit l’aumônier.
— » Je le prendrai au train, quand il descendra.— Une pipe, les amis, voulez- vous, ou bien une petite partie ?... »
Jean Scolieii.
Arrondissement de BrestB rc » (
L’assassinat de la rue Viclor-Hugo
Jeudi matin, les habitants de la rue Yictor-Hugo apprenaient, av^c une certaine surprise, la mort de M. Le Mat, âgé de 57 ans,domicilié au n° 28 de cette rue, belle maison de construction assi'Z récente, dont il était le propriétaire. On se souvenait, en effet, d’avoir vu, dimanche matin, M. Le Mat en excellente santé, s'occupant à soigner les fleurs du parterre situé devant la maison. Le doute cependant n’é tn t pas possible, M L“ Mat était bien m oit la veille, vers ô h. 1/2 , après une courte maladie, assurait-on.
Cependant, dans la soirée du jeudi, malgré toutes les précautions prises pour garder le secret, l’éveil était donné par des allées et venues extraordinaires et le bruit d’un crime se répandait avec une rapidité qui rappelle, non pas précisément la fable de la Poule aux œufs d'or, comme prétend un confrère, mais plutôt la faille du Mari qui a pondu un o; - f.
Mais les circonstances dans lesquelles ce crime aurait été commis, demeuraient et demeurent encore enveloppées d'obscurité pour le public et même pour la justice.
Dans la vaste maison de M. Le Mal, n’habitaient, outre lui-même, que deux locataires. M. Le Mat vivait solitaire, ayant perdu sa femme (une demoiselle Daridon, de Roscoff) et son fils aîné. S^s antres enfants étaient absents ; l’un, engagé dans l’artillerie d* marine, une autre, mariée à M. Moreul. tu C iinmis- sariatde la marine, rierir nr-.nt à S 'in t - Malo, et le dernier, un g içon de 12 ans, habitant chez c<>s derniers.
Dans la nuit de dimai.ch ' à lundi, vers une heure du nn tin , M. Le M..., qui habitait au premier étage au-dessus d ;s appartement-, de M. Le Mat, entendit des gémissements qu’il piit dVbord pour les cris rie quelque ivrogne affalé dan* la rue. Vers deux heures, les gémissements redoublèrent accompagnés de ces paroles : « On m’a assassiné.»
Cette fois M. Le M... courut réveiller son voisin, M. P ..., et tous deux descendirent el frappèrent à la porte de M. Le M it N’ayant pu ouvrir, ils .‘.lièrent ré- v il le r M. et Mme Moreul dont le fils est l’époux de Mile Le Mat • t qui d-meuient au n* 30 de la même rue.
Accompagnés de Mme Moreul, ils
revinrent et’ remarquèrent que la fenêtre de la salle â manger de M. Le Mat, donnant sur la rue Amiral-Courbet, étsit ouverte. L’idée d’un crime leur vint aussitôt et avant d’entrer ils résolurent d’aller cheich r un agent au poste du 4“arrondissementdeSaint-Martin L’agent prévenu par M. P... arrivé, on pénétra dans la salle à manger. Sur la tible, il y avait d -ux petits verres à liqueurs vi les.
Après avoir traversé une petite chambre et la cuisine, on se trouva enfin dans la chambre à coucher de M. Le Mat. Lo malh-ureux vieillard était étendu râlant sur le plancher, au pied de son lit, le visage couvert d'égratignures et de mucosités, le c >u portant des traees évidentes de violences Un des oreillers était complètement déchiqueté et sur le plancher se voyaient de nombreuses gouttes de sang. Ce sang no provenant pas de. la victime, il est certain qu’il a dû y avoir une lutte acharnée, au cours du laquelle l’agresseur a été blessé soit par une morsure, soit de toute autre façon. Il aura ensuite secoué la main pour se débarrasser du sang qui coulait.
M. Le Mat fut placé sur son lit pendant qu’on courait prévenir le docteur Leblanc qui lui donna les premier soins, d’ailleurs inutiles. Le blessé agouisa jusqu'au mercredi soir, saus avoir repris connaissance. Les seules parojes distinctes qu’il ait prononcées, sont ces mots bretons : « Hennez a zo kaoz ; aze e man », et ce disant, il semblait désigner la salle dont la fenêtre était ouverte. C’est en vain que les prêtres de Sainl-Martin sont venus, à différentes reprises, pour essayer de le confesser ; ils n’ont pu que lui donner l’Extrême- Ouction.
L’autopsie, pratiquée hier soir de2 heures à 3 h. 1/2, n’a pu que constater la mort par suite de strangulation L’enterrement suivi par une. foule nombreuse, dans laquelle une vingtaine id’enfants de l’orphelinat, a eu lieu à quatre heures à Saint-Martin. La fille de M. Le Mat a été prise d’une faiblesse eu suivant le con/oi et a dû être ramenée en voiture rue Victor Hugo.
Le crime est certain, mais quel est le criminel ? C’est toujours la question qu’on i-n est réduit à se poser, à chaquo fois qu’il se commet un attentat dans la bonne vilie de Brest.
Tout -s les présomptions semblent peser pour 1 instant sur un jeune homme bruu, âgé d’environ 25 ans et portant le costume de Hoscoff, lequel avait passé une grande partie de la journée de dimanche avec la victime. Les uns veulent qu*i ce soit un propre neveu de la victime ; d’autres, confondant l’assassin avec les piètres de Saint-Mai tin, qui sont Yenus» mardi à la maison, atli ment qu'il portait une soutane. On voit que les suppositions et les imaginations vont leur traiu sans retenue.
Ce qui est certain, c’est qu’un jeune homme a élé vu dimanche avec M. Le Mat. Ils ont dîné ensemble chez ce dernier. Dans la soirée ils causaient amicalement ensemble dans le débit de Mme Guivarch, au n° G1 de la rue de Paris, contigu au magasin de M. Le Mat, qui était marchand de bois. Que s’est-il passé ensuite? Il est probable que M. Le Mat aura offeit à son ami de partager sa couche. La convoitise du jeune homme allumée par la vue des pièces d’or montrées par M. Le Mat au débit de Mme Gai- varch, et enhardie par la solitude de la maison et la tranquillité du quartier, l’aura déterminé à commettre un crime., li se sera ensuite sauvé eu ouvrant la fenêtre de la salle à manger. Aucun argent n’a y a t été trouvé en possession de la victime, ie vol parait aussi certain que l’assassinat.
Keste maintenant à retrouver ce jeuue homme qui pnut-êire bieo, après tout, n’est pas le coupable ; auquel cas tout serait à recommencer à moins que ce ne soit â classer tout simplement, comme d’autres affaires brestoises. It ne faut pas oublier, en effet, que le quartier est désert la nuit, que la police ne s’y montre jamais, que la maison, vu ses vastes proportions, peut être regardée comme à peu prés inhabitée et que M. Le Mat vivait notoirement seul. Ce concours de circonstances favorables à un crime a pu tenter uu autre que le. fam- ux jeune homme inconnu. Attendons tranquillement les résultats des perquisitions judiciaires et ne chargeons personne à l’avacce.
A LA C O R R E C T I O N N E L L E
Condamnation d’un escroc
Nous avons raconté dernièrement les exploits du jeune Salaün. l’escroc au trésor et aux âmes du purg^oire.
C’est hier que cet intéressant garnement a prisse en correctionnelle. Les escroqueries donl. on est venu témoigner à l’audience montent à plus de 3,000 fr. Celles durit les victime oct gardé le silence montent fort probablement à une
mine s:.p t 1 -iin’ li> sito i j ur- iM-i i'ile i- ve.ii" «v"«er j"’b,iq<ier>!"i>t qu 'ô i i>V«t
laissé iin,e r ù -- cn>..ii’iou> «jui .ié- passeui ia naî.ététn.iiiiairo pour confiner à la simp!-; bêtise.
Conservons d >nc l’incognito pour les braves g*ns de Dirinon, Loc-Eguiner, Lesnev. n,PlounéventHr,Communa,Saint- Eioi, Le Trébou. Daoulas, etc., quio.it cru, s !ir la foi do S ila ü i, que les âmes du Purgatoire sont occupées à garder de fantastiques trésors et qu’elles ue demandent qu’a les livrer à ceux qui savent lire le fabuleux livre appelé « ar vif » (corruption populaire pour désigner la B.ble). La Bible coutient les p!u3 sublimes enseignements, mais elle ne révèle pas le moyen de découvrir des trésors.
S ilaüa a été condamné à huit mois de prison.
L’ETOILE DE LA MER
P o u r l a fo rm e de ra d o u bGo soir, h 8 h. 1/2, salle do la Bourse,
a lieu, sous les auspices de la Chambre de commerce «t de la Municipalité bres- tois«*s, la réunion aunoncée pour protest r contre, le r.-ji-t ‘es propositions relatives à la construction d’une formo de radoub à Brest.
La réunion est publique et l’entrée entiùivm ni libre.
B r e v e t é lé m e n ta ired e s in s t i t u t e u r s
Les examens pour ie brevet élémentaire des instituteurs se sont terminés bier matin.
Cinq aspirants sur 13, ont été définitivement admis. C*i sont, par ordre alphabétique : MM Daniel, Delanuë, Gilory, Liguibt’ii et Toullec.
Les épreuves pour l’obtention du brevet supérieur des institutrices commenceront mardi prochain 10 octobre, à huit heures du matin.
Neuf aspirantes sont inscrites.
U n q u i v e u t la m a iso nd « c o rre c tio n
Jeudi soir, non loin de la porte du théâtre, ua malheureux enfant pleurait à chaudes la:mes. Un passant lui demandant la cause de sa douleur, le gamin répondit que sa mère *' t - 11 saoule, qu’il avait faim et qu’elle ne voulait pas lui donner à manger. Cette personne lui donna quelque argent pour trouver un gile, car il y a des maisons où l’on a un lit pour la modique somme de 0 fr. 25.
Comme l’enfant continuait à pleurer, on appela uu agent pour conduire l’enfant à l’asile de nuit ; mais il refusa. 11 ne put que dire dans s<'s sanglo‘s, qu’il voulait être mis en prison, pour aller à ce qu’ils nommant entre eux « la grande maison », qui est la maison de correction, parce qu’il elaii trop malheureux chez lui. Enfin l’agent lui paria 1res doucement et l’exhorta paternellement à partir et à revenir trouver ie commissaire, le lendemain. __________M usique d u 2e ré g im e n t d’in fan te rie
de m arin eProgramme du 8 octobre 1899
C h am p d e -B a ta il le d e 3 h e u re s à 4 h . 1/4 M arch e m ilita ire S ig u a rd .L ’Ambassadrice , o u v e r tu re A u b e r .A ir favori de la reine Marie
Leczinska V a s s e u r .Mireille, fa n ta is ie G o u n o d .Bettina, v a lse L a u n a y .Le Chardonneret, p o lk a p o u r flû te U o m aiu .
É T A T -C IV ILB r e s t . — Du 1er au 7 octobre 1899
NAISSANCES
G a rç o n s . — L o u is J a c q , L o u is R c g ê ls p e - g e r . E u g è n e S m o ld e rs , J e a n A lla in , E d o » a rd G iaz io u , L éon L o isif, E d o u a rd L e Corn, T héo-
Îih ile L e S c a n , P a u l L e te r r ie r , E d o u a rd L e to v , P ie r re T o u d ic , A m éd é e C an u , A u g u s te
B le d , J e a n G u irie c , A u g u s te F e r re c , L o u is L e B r is , L u c ieu U in g a n t. E m ile F irm a n t.
F ille s . — M arie G o u rv e s t, G e rm a in e G ui- lh e rm , L a u re n c ia L e D eu n , M arie L e S c a n , L o u ise M ag u e t. M arie M ével, L o u ise G ao n a c h , M a rg u e r ite C ab io c’h , M arie -M ad e le in e L e D a u lt , A u g u s te N a c h e b o u t , M arie C h a p e l, M a ria M azé, H é lè n e Q u é ru e l, J e a n n e C oat, M ari» T h é p a u t.
N a is s a n c e s d e p u is le 1 " ja n v ie r : 1.204.PUBLICATIONS DB MARIAGES
L éo n I lé r ia r t , v o ilie r e t E m élie G rim a u lt ; G e o rg e s P ro u lie t, c a p ita in e a u r* ré g im e n t d ’a r t i l l e r ie e t M lle A lice A rn a u lt d e la M én ar- d iè re , s . p . ; A lp h o n se D ors, co m m is d es d ire c tio n s d e s c o n tr ib u tio n s in d ire c te s e t A m élie C o u s in , s . p . ; J o se p h G u y o m ard , d o u a n ie r e t J e a n n e S té p h a n , s . p . ; J o se p h L e C am p io n e l M arie N o rm a n d ; J a c q u e s M orin , o u v r ie r a u x c o n s tru c tio n s n av a le s e t A n n e M ilin , c u is in iè re ; P ie r re L a u re n t, q u a r t ie r - m a ître c h a u ire u r e l F ra n ç o ise Q u é ré , c o u tu r iè re ; Y v es L u c as , b o u la n g e r e t L o u b o u tin , c o u tu r iè re .
UAMAGK3
Jean-M >»rie M ordellec . em p l. d e co m m ., e t M ario M orel, s . p . ; J e a n L e l i r a s , q -m . d e m a n ., e t M arie S é v a ü r , s . j». ; F ra n ç o is C a ill, c u is in ie r e m b a rq u a n t, e l J e a n n e P r a t , s . p . ; F ra n ç o is K crv e lla , m a te lo t t im o n ., e t R o sa lie L d G u e n , s . p . ; J e a n C a rio u , 2 m . m é c a n ., e t J e a n n e L e G a ll, s . p. ; J e a n L ec le rc ,- g a rç o n <1 hô te l, e t M arie O lliv ie r , c o m m e rç . ; A lb e r t M erien , jo u rn a lie r , e t M arie Le G a ll , c u is in iè re ; A lex is N o rro y , m e n u is ie r , e t M arie T ro g u e n n e c , c o u tu r iè re ; H ap tis tc H o b lo t, é b é n is te a u p o rt, e t M arie L e F e r , s. p . ; P a u l L e C a b c lle c , q .-m . a rm u r ie r , e t M arie 13ra- n e l le c , s . p .
DIVORCES •G u sta v e B la v ec , au c ien 2- m a ître d e la m a
r in e , e l M arie S é n a n t ; J e a n N ico las , ta i l l e u r d e p ie r r e s , e t A u g u s lin e S é v è re .
OBCÉS
B é a tr ic e C alvez , p en s io n n é e , veu v e «le G e rm a in G e s lin , 44 a . U m . : A r th u r H iou , c é lib ., 18 a . 10 m . ; C harges L e B ih a n , s . p .. c é lib ., 20 a . 4 m . ; M arie B iz ien , s . p . , c é lib ., 19 a.5 m . ; G u s ta v e B o tirioux , 1 j . ; J e a n G ra ll , ép o u x do F ra n ç o ise K énao , 5 9 a .: Y v es S a la ü n , m a r in r o tr . , épo u x d e L o u ise M adec, 57 a . 8 m . ; H en ri R ic h a rd . 5 m . ; E u g è n e G o u re a u , o u v r ie r , ép o u x d e M arie V e rg o s , 35 a. 10 m . ; M arie Q u e n te l, ép o u se d e F ra n ç o ise L e B er, 68 a . ; J o se p h P é lu h e n , m a rin r e t r . , c é lib ., 5'» a . 1 m . ; V ic to r in e B lach . p ^ n s ., v eu v e de J u le s L a o u é n a n , '«5 a . 1 m . ; N ico las D um u- s o is , g a rç o n b o u c h e r, c é lib ., 4 1 a . 1 m . ;
M arie T o u lle c , 2 a . 2 m .; P ro sp e r M o n sa ru , c o ilfeu r , ép . d e P h ilo m èn e M artin , 26 a . 4 m .; J u lie n n e P o irso n , 1 m ; J e a n n e P ilo n , é p . d e J u lie n G o u se re z , 42 a . 10 m ; C h a r le s C o n d é , s o u s -d i re c t , d e s c o n tr ib . in d ir . , 53 a . ; H e n ri L e S ou *hu. 1 a. 10 m .; J o se p h L e M at, c o m m e rç a n t, veu f d e M arie D a rid o n , 57 a . 3 m .; J e a n F le u ri , o u v r ie r r e t r a i té , ép . do A lin e B o isé d a n . 80 a . 7 m.
D écès d e p u is le l , r ja n v ie r : 1,367.
L a lo i m unicipale d u 5 avr i l 1884, su iv ie d e la c irc u la ire a d re s s é e au x p ré fe ts p a r 1« m in is tre d e l ’in té r ie u r c\ d e s in trucl ioDS m in is té r ie lle s re la tiv e s â c e lte loi.
1 v o l. in -18 jé s u s b ro c h é i f r . 25 ; fran co l f r . 50.
Les dem andes accompagnées du m ontant doivent être adressées à M. Kaigro, d irecteur do J 'inpri* m erie 4, rua du Cb&teau, Brest.
Arrondissement de QuimperQnln ipcr
A u 118«Par décret présidentiel, en date du 1er
octobre, ont été promus au grade de lieutenants dans les corps dont ils font partie, les sous-lieutenants : Barjou, Piclion et de Kerraerchou dn Kerautem, du 118e de ligne. ___________In c e n d ie à l ’a s i le S t- A tb a n a s e
Jeudi soir, un incendie sVst déclaré h l'asile départemental des aliénés. Voici exactement dans quelles circonstances :
Un malade de la Seine, le nommé G..., interne depuis trois ans et demi à peine, jouissait d’une demi-liberté dans cet établissement où on l’utilisait pour l’entretien des charrettes. Ce malade avait parfois des boutades, des périodes de mauvaise humeur ; il était vantard et avait souvent la menace à la bouohe; toutefois, jam ais il n’en était venu aux actes.
Dans la matinée, il demanda 6 francs sur son pécule ; comme on ne voulut lui donner que 2 francs, il partit en colère. Dans la journée, on le vit circuler de côté et d’autre et certes, jusqu’au soir, rien dans son attitude ne pouvait faire présager qu’il allait commettre un mauvais coup.
Un peu avant sept heures,il monta sur le toit d’une petite bâtisse, située tout îi fait à l’extrémité de l’établissement et attenante à l’ancienne briqueterie transformée actuellement en magasin de fourrage et du dépôt. Uue fois là, il déclara qu il ne voulait pas rentrer au quartier. 11 était persuadé qu’il allait être enfermé et privé de la demi-liberté dont il jouissait. Or ceci était absolument inexact ; il n’y avait eu aucune m nntiondecela .il se" mit à discourir, disant : « Je suis ici au fort Chabrol; j ’ai des vivres pour huit jours et, si on m’approche, je mets le feu ; jo suis armé 1 » et effectivement il devait avoir en mains, bien que l’obscurité ne permit pas de le remarquer, une faucille avec laquelle il coupait de l’herbe pour des lapins qu’il élevait.
On vint chercher le dir#cteur, M. Meilhon, qui parlementa avec lui, à distance, bien entendu, essayant de le prendre par les sentiments, mais tout fut inutile ; G... resta convaincu qu’il allait être enfermé pour le reste de ses jours. Ce que voyant, M. le Directeur fit amener une pompe et entourer le bâtiment d'un cordon de gardiens ; en un mot, il prit toutes les précautions voulues, puis après avoir assuré cette surveillance, il se retira chez lui.
Une demi-heure après, l’incendie était signalé dans le fourrage.
Aussitôt, qu’on me permette cette expression, on ne perdit pas la tête, l’alarme fut donnée, l»s secours arrivèrent de toutes parts, un piquet de troupe du 118e de ligne arriva au pas de course, ainsi que la gendarmerie, la police, les employés de la gare et toute la population se dévoua avec un entrain admirable ; mais il fallut laisser le fléau accomplir son œuvre ; impossible, en effet, d’arracher le foin que l'eau n’hu- inectait qu’à la surface, car il était foite- rnenttassé.
Or le fourrage se trouvait emmagasiné au premier étage et au-dessous il y avait des fours formant voûte où l’incendiaire s’était réfugié l’abri de la chaleur et pouvait circuler à son aise. C’est là, d’ailleurs, qu’on l’a déniché, vers deux heures du matin, caché sous un pressoir.
Toute la nuit on est resté noyer les décombres qui fumaient encore longtemps après
Environ 35,000 kilos de foin ont été perdus, ainsi que la provision de pommes de l’année, ce qui représente à peu près5,000 francs, auxquels il faut ajouter environ 25,000 francs, valeur du bâtiment totalement perdu.
Le tout est assuré au Phénix.L’asile St-Athanase étant situé sur des
hauteurs, l’action du vent se faisait sentir davantage, heureusement que le foyer de l'incendie était isolé du quartier des malades.
Toutes les autorités étaient sur les lieux.
L?s sapeurs-pompiers ont eu une rudebesogne.
Oa signale un seul accident, un travailleur qui s’est blessé en tombant dans un ravin.
Bien entendu G... a élé mis en cellule et sans aucun doute il n’en sortira pas. Voilà ce qu’il aura gagné.
A d ju d ic a t io nHier a eu lieu une adjudication impor
tante de fourrages pour le 118" de ligne.C’est M. Le Ilétet qui est demeuré adju
dicataire.M. l’intendant militaire de Vannes pré
sidait la em m ission , en l’ab3ence de M. le Sous-lnten lant de Quimper.
A s s is ta n c e ju d ic ia i r eLe bureau d'Assistance judiciaire vient
de fixer sa prochaine réunion au vendredi13 octobre courant, à 2 heures, au Palais de Justice.
____ at Ann& Pétition, ». p., doin. à Q uim per;..icolas Lo Cor, journalier, e t H enriette Moris, journalière , dom . ii Quimper; Michel Berthou, m enuisier, doin. & Quimper, et Jeanne Con&n, femme de cham bro, dom. à Quinipor.
DÉCÈSM athurin Conan, 23 ans, soldat au 19* do ligno,
célibataire; Anna Youennou, 21 a ., journalière , célibataire ; Catherine t e ltun, 63 a., journalière , veuve do Alain Nicol ; Mario Guillou, 39 a ., feinnto de cham bro, célibataire ; Jcanno Drébant, 32 a., cé libataire ; Marie Lo Lièvre, 74 a ., uiénagèro, veuve do Pierro Cotto; Picrro Grapel, 33 a ., ta illeu r d 'habits, époux de Perrino Lo Roy.
Gucugat
N o ces d ’o r. — On nous écrit :Mardi 3 octobre, la paroisse de Guen-
gat était en fête.Deux vieillards des plus vénérables,
Pierre Goaër et Marie-Anne Cornée, célébraient leurs noces d’or et venaient témoigner à Dieu leur amour et leur reconnaissance pour les bénédictions qu’il a daigné répandre sur leur union.
Il y a cinquante-un ans, le prêtre qui les unissait, leur disait avec l’Eglise : Que Dieu vous accorde longue vie sur la terre, qu’il bénisse votre union et qu’il vous donne la joie de voir ici-bas les en-, fants de vos enfants jusqu’à la 3e et la 4e génération.
Ces bénédictions se sont réalisées.Huit enfants, heureux et fiers, accom
pagnaient leur père et leur mère aux pieds des autels. Ils n’étaient pas seuls. Les petits enfants, au nombre de 40, assis taient à cette fête, pendant que 25 la contemplaient du haut des cieux. Cette famille si nombreuse est aussi une des plus chrétiennes de Guengat.
Celui qui a assisté à une cérémonie religieuse dans cette bonne paroisse, a pu voir au lutrin un vieillard de 75 ans, dont la. voix mâle et sûre dirige vaillamment le chant.
Depuis 1845 jusqu’aujourd’hui, il n’a pas quitté son poste.
Que le bon Dieu nous garde encore longtemps ces respectables vieillards, dont la vie édifiante peut servir de modèle à tous et qu’il donne à cette population si chrétienne la joie de voir souvent de si douces fêtes.
Lnn rlccIn c e n d ie a c c id e n te l. — Lundi der
nier, un incendie s’est déclaré au village de Kersalomon, dans la ferme du sieur And=.é Bérou.
Ce dernier et son personnel se trouvaient à table, vers 7 heures du soir, lorsque tout à coup ils aperçurent le feu qui venait de prendre dans l’écurie couverte en chaume et située à 30 mètres de l’habitation. Il avait même gagné la porcherie contiguë à cette écurie.
On fit sortir en toute hâte 3 chevaux,4 veaux et 3 porcs qui se trouvaient dans les bâtiments en flamme, puis on fit sonner le tocsin au bourg et, avec l’aide de personnes accourues sur le lieu du sinistre on réussit, au moyen de bâches mouillées, à préserver les bâtiments voisins.
A 10 heures tout danger avait disparu, mais le fermier jugea prudent de rester sur pied le reste de la nuit.
Le feu, qui semblait avoir pris naissance dans du chanvre sec placé sur les poutres de l’écurie, avait rapidement gagné la toiture en chaume qui, en un clin d’œil, avait été transformée en un véritable brasier.
Les dégâts, estimés 800 francs, sont couverts par une assurance.
E ta t - c iv i l . — Du 29 septembre au 5 octobre 1899
NAISSANCES
Anne Castille, Anaîs Le G rand, Louise llu iban , Anna Daigné, Corentine Daniélou.
FCIUCATIONS DB MARLAOHSHenri Tanguy, valet de cham bre, domicilié à
Q uim per, et Mario llarault, lingère, dom. à Pon- tivy (M orbihan); Henri Le Bigot, tapissier, dom à Concarnrau, e t Cécile Salado d it Lavign«, s. p ., dom. â Quim per ; Jean Guillou, journa lie r, dom. à Q uimper. et .Mario Merdy, cuisinière, dom . îi F*ont- l'A hbe; P ierre DaniMou, n u rn a lic r , c l Marie Cané vet. couturière dom . h Q uim per ; Jean Le Mo6n ner, perruqu ier, dom . à Quimper, de fait e t de d ro it à Brest, e t Marie Goanvic, cuisiniôro, dom. à Quimper ; Louis Cléro, com mis des postes e t télé*
2* c a té g o r ie G é n is s e s n e m a rq u a n t p a s p lu s 'd e 3 a n s
e n b o u c h e1 p r ix , 30 fr ., F ra n ç o is R o p a rs , à K erv i/.ec ,
e n S a in t- I ie rn in ; 2 p ., 25 f r . , J e a n -M a rie M adec , à K e rh e rv ô , e n C lé d e n -P o h e r ; 3 p .,20 fr ., F ra n ç o is P o s to lle c , à P e n a la n , e n P lo u g u e r ; 4 p ., 10 f r . , J e a n C lo a rec , à L u z u v e r ie n , e n M o ire ff ; 5 p ., 5 f r ., Y v es L 6venez , à K er- z iou , en C lé d en -P o h e r.
V a c h e s p le in e s1 p r ix , 30 fr ., J e a n -L o u is C o n a n ,à K e rp o rv o ,
e n P lo u tju e r ; 2 p ., 25 f r ., J e a n -M a rie P o s to lle c , à K e rv in , en P lo u g u e r ; 3 p ., 20 lr . , F r a n ço is R o p a rs , à K e rv ize c , e n S a in t-H e rn in .
V a c h e s à la it1 p r ix , 30 f r ., J o se p h G en til, à C a rh a ix ; 2 p .,
25 f r ., Jea n -L o u is C on an , à K e rg o rv o , e n P lo u g u e r ; 3 p ., 20 f r ., F ra n ç o is L e R o u x , û C arh a ix .
E sp è c e P o rc in e2 c a té g o r ie : 1“ c a té g o r ie (v e r ra ts )
1 p r ix , 20 fr ., Y ves P e r r ie n , h liro n o lo , e n M o tre l ï ; 2 p., 15 fr ., J o se p h C a rd in a l, à K e rn é - g u ez , e n P lo u g u e r ; 3 p ., 10 f r . , J e a n -L o u is C on an , à P lo u g u e r .
2* c a té g o r ie ( tru ie s )1 p r ix , 20 fr ., J o se p h C a rd in a l, à K e rn é g u e z ,
e n P lo u g u e r ; 2 p ., 15 f r ., Y ves P e r r ie n . à B ro n o lo , e n M o tre lï; 3 p ., 10 f r . , R e n é B o ëa ec , à P lo u n év é ze l.
C u ltu re s e t p la n te s fo u r r a g è re sI p r ix , C0 f r ., F ra n ç o is R o p a rs , à K e rv ize c ,
e n S a in t-H e rn in ; 2 p ., 50 fr ., Y v es P e r r ie n , a B rono lo , e n M otrell' ; 3 p ., 40 fr ., F ra n ç o is N éd e llec , à K e rv o azo u , e n P lo u g u e r ; 4 p . ,35 f r . . K tie n n e B o u rh is , à G a rs a n g ro a s , e n K erg lo lT ; 5 p ., 30 f r ., S im o n C o u g a rd , à K er- g o u to is , e n P lo u g u e r ; 6 p ., 25 f r ., F ra n ç o is C o u g ard , à M éta irie -N eu v e , e n P lo u g u e r ;7 p ., 20 fr ., H e rv é G u e n v e r , à P lo u n é v é z e l;8 p ., 15 f r . , J e a n G oaco lou , à M ag o a rd i, en S a in t-H e rn in .
ChntennncufN oyé. — Le 2 octobre courant, vers
4 h. 1)2 du soir, le sieur Pierre Le Her, éclusier â l'écluse de Bizernic, en Châ- teauneuf, travaillait sur le chemin du halage, lorsque tout à coup il aperçut, en amont de l’écluse, un cadavre flottant sur l’eau et entraîné par le courant. Il l’a immédiatement retiré de l’eau et déposé sur la berg», où il l’a reconnu pour être le nommé Pierre Le Pape, G0 ans, domestique de ferme ch«z la veuve Cloarec, au village de Kerizit, en Châteauneuf. La veille, il avait demandé son compte à la veuve Cloarec et était parti sans rien dire.
II a dû tomber dans le canal en se rendant 1 la maison, en suivant le halage. dans son état d’ivresse, car la veille il avait été vu, sortant du bourg de Châ- teauneuf, en complet état d’ivresse.
G onczecA ccident.- — Le 26 septembre der
nier, vers 1 0 h. 1 / 2 du matin, le nommé Y \es Cren, 32 ans, carrier â Stang-Vian, en Gouézec, travaillait dans le fond de la carrière de Lescuze, sur une échelle mübi1 e, h 4 mèires environ de hauteur,Eour abattre, â l’aide d’une masse, un
loc de p erre qui menaçait de tomber.A un m om eit donné, le bloc de pierre,
qu’il voulait casser, s’est détaché au-des- soan de l’échelle et l’a fait basculer. Cren est alors tombé dans le fond de la carrière, su r une pierre ; il a aussitôt ressenti une douleur au côté gauche. Néanmoins, il a pu remonter et se rendre seul à la maison, où, en arrivant, il s’est mis au lit. Le docteur Morvan a déclaré que son état est sans gravité.
Arrondissement de ChâteaulinCarhaix
L e c o n c o u rs ag rico le . — Le concours cantonal agricole aeu lieu mercre Ji, sous les auspices de l’ass jciation agricole du canton.
Dès le matin, une grande aflluenco de cultivateurs commencî à se mmifester. I l y a là, non seulement les exposants, mais d’autres cultivateurs en habita de fête, venus pour voir et applaudir les succès, qui d’un ami, qui d’un parent.
A 11 heures, les diverses commissions ont commencé à fonctionner. L’exposition des animaux, favorisée par un temps superbe, présente aux amateurs un excellent coup d’œil.
A l'issue des opérations du jury , un banquet servi par le distingué maître d’hôtel, M. Adam, a réuni les membres de l’Association et des diverses commissions.
La distribution des prix a eu lieu à quatre heures, sur le Champ-de-Bataille. Ensuite les danses au biniou ont commencé pour continuer jusqu’à la nuit. Puis, c’est fini jusqu’au concours d'aï'.’., maux de boucherie, qui se tien-’.'a au printemps prochain.
Voici les lauréats du toncours :E s p è c e b o v in e . T a u re a u x . 1" c a té g o r ie
T a u re a u x n e m a rq u a n t p a s 2 a n s en b o u c h e 1 p r ix , 35 fr.j T h o m a s l îa rg u il . à K e rh in io u ,
on S a in t-H e rn in ; 2 p ., 30 fr .. M arc G u illou , à K c rn a l. on l 'I o u g u e r ; 3 p., 25 fr ., F ra n ç o is I.e H oux , a C a rh a ix ; 4 p .. 20 fr ., G u illau m e Cou- p a rd , à K e rr io u , e n P lo u g u e r ; 5 n ., 10 fr., J o se p h G en til, à C a r h a ix ; 6 p , 5 r r ., J ean - M arie M an a c h , à K e rn ig u e z , e n P lo u g u e r .
2- c a té g o r ie T a u re a u x d e 2 S 4 a n s
1 p r ix ,40 fr ., F ra n ç o is N éd e llec , à K erv o n ro u , en P lo u g u e r ; 2 p ., 30 fr .. E tie n n e I to u rh is , à G e rs e n g ro a s , en K erglofT ; 3 p . , 25 fr ., v eu v e P o g n o rin ec , à liro n o lo , en M otrefT ; 4 p ., 20 fr ., J e a n -M a rie IV ro n , n G o asv en n o u , on P oul- la o u e n ; 5 p ., 15 fr ., J c a u l-ou is C on an , A K e r g o rv o , e n P lo u g u e r ; B p ., 10 f r ., F ra n ç o is R o p a rs , à K e rv ize c , e n S a in t-H e rn in .
G é n is se s . \ ca té g o rie .G é n is s e s n e m a rq u a n t p a s 2 a n s e n b o u c h e• p r ix . 25 fr., J o se p h M ahé, A I .e ig n a n n è s ,
e n C lé d e n -P o iie r ; 2 p ., J e a n -L o u is C on an , â K e rg o rv o , en P lo u g u e r ; 3 p ., 15 fr ., Y ves Lo l ie r r e , à K o rlu ra n , e n M orlrelT ; 4 p ., 10 fr., Y ves l.év én o z , à K erz io u , en C té d c n -P o h e r;5 p ., F ra n ç o is 1.0 H oux , A C arh a ix .
M en tio n h o n o ra b le : S im o n C o u g ard , i K er- g o u to is , e n P lo u g u e r .
Arrondissement de MorlaixM orla ix
C o n co u rs e t E x a m e n sNous apprenons que M. Raoul L’IIer-
rou, fils de M. L’Herrou, le sympathique capitaine de gendarmerie, vient d’être admis h l’école spéciale militaire de Saint- Cyr avec le n° 270.
Nous adressons au nouveau Saint- Cyrieu nos sincères félicitations.
* — Parmi les noms des jeunes filles qui oritsubiavec succès les épreuves du brevet élémentaire, nous relevons les suivants : Mlles Marie-Iîenée Prigent, de Cléder et Maria Le Boëtté, de Morlaix ; cette dernière a été reçue la première aux examens écrit*.
Ces deux jeunes filles appartiennent à l’établissement des Bénédictines du Calvaire, de Landerneau, dont les cours ont toujours été justem ent renommés.
et sec, qui semblait avoir été donné à dessein.
Il se mit sur son séant, mais au même instant, il s’aperçut qu’il était entouré de flammes de tous côtés. A moitié réveillé et sa vue étant déjà assez faible, il sortit tant bien que mal de sa case, non sans avoir été atrocement brûlé à la ligure et aux mains.
Sain et sauf, Gaignard alla à la brigade de gendarmerie à cheval conter sa mésaventure et ensuite alla passer le reste de la nuit dans la grange du sieur Lomenech, au Moulin du Coq, où le parquet le trouva le matin dans un triste état, la tête enflée démesurément, ainsi que la main gauche.
Son transport à l’hospice fut ordonné sur le champ. Le bruit courut même qu’il avait succombé à ses brûlures. L* fait était inexact.
Une enquête sérieuse est ordonnée par le parquet à l’effet de savoir si ce malheureux n’a pas été victime de la vengeance de quelques pêcheurs.
P o s te s e t té lé g ra p h e sM. Quéméner, le sympathique r<-oe.
veur des postes et télégraphes dô Morlaix vient d’être élevé, par protuoi :iûa spéciale* à la classe supérieure son‘r,ra(ie ’
Toutes nos fé l ic i tio n s . °Lan m eu r
( ïo i r e de S t-M é la rd . — Vendredi samedi s’est tenue, à Lanmeur, la plus
importante des foires de cette ville : la foire de St-Mélard.
Vendredi, un très grand nombre de poulains ont été amenés sur le champ de foire ; les races du Léon étaient représentées par un certain nombre de sujets.
Le lendemain a eu lieu le marché des bêtes à cornes.
Arrondissement de QuimperléQolmperlé
B rû lé en dorm antLe parquet s’est tr*nsporté au Moulin
du Coq, pour y interroger le nommé François Gaignard, âgé de 59 ans, maço», sans domicile fixe, qui avait été, dans la nuit, victime d’un accident, arrivé dans les circonstances suivantes, et qu’on a attribué à la malveillance :
Gaignard passe ses nuits dans une cabine en planches située au bord de l’fillé, à Ixivignon, d*ns une prairie appartenant au nommé L<! Go!f.
Le malheureux y donnait d’un sommeil paisible, quand, vers minuit, il fut brusquement réveillé par un coup fort
Rentière MeureParis, 7 octobre 3 heures.
L a H au te CourSur convocation de M. Bérenger, le
général Roget et M. Grosjean sont venus, dans la malinée, au Luxembourg. Ils ont été entendus par M. Bérenger.
MM. Monts, garde des sceaux ; Bernard, procureur général ; Bulol, procureur de la République, sont venus ensuite conférer avec M. Bérenger.
M. Grosjean a protesté contre l'accusation dont il est l’objet. Il a déclaré que le diner en question a eu lieu le 30 janvier el non le 22 février.
M. Grosjean doit être à nouveau* entendu dans l’après-midi par les délégués de la commission d'instruction de la Haute Cour.
L’a rb itrag e de W aldeck-R ousseauM. Waldech-Rousseau a entendu con
tradictoirement, dans la matinée, les deux délégations du Creusot. L ’impression est bonne. On croit que la sentence arbitrale pourra être rendue dans la soirée ou demain.
Le conflit A nglo-B oerLondres, 7 octobre : Tout le corps
d’armée destiné à l’A frique va être mobilisé aujourd’hui. Les dépèches du sud de l'Afrique continuent à signaler des concentrations de troupes anglaises et Boers sur les. points stratégiques.
Une dépèche de JoKannesbourg apprend que l’exploitation dans la plupart des mines est suspendue.
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PONT-L'ABBÉ. — Marché du 21 oct. - F ro m ent, 8 fr. 38 tes 50 kil. Ssigle, 6 fr. 75 les 50 kil. Orge, 7 fr. 25 les 50 kil. Btà noir, 7 fr. 25 les 50 kil. Avoine, 7 fr. 25 les 50 kil. Pommes do te rre , 2fr.38 les 50 kil. Foin, 40 fr. les 500 kil. Paille, 15 . fr. !e« 500 kil. Œ ufs, prix m oyen, 0 fr. 90 la- douzaine. Beurre. 1 Ir 20 le 1|2 liil.n» inirwwgiMWHW— — n w a p — a n i
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Samedi 7 octobre 1899 : La M ascotte, opéra-comique en 3 actes. Paroles de MM. Alfred Daru et Henri Chivot, musique de M. Edmond Audran.
On commencera par L e M aître de Forgea, comédie en 4 actes et 5 tableaux, par M. Georges Obnet.
Dimanche 8 octobre 1899 : Pour les représentations populaires, grande matinée à 2 heures.
1* L ’E tincelle, comédie en 1 acte, de M. Pailleron.
2* M ire ille , opéra-comique en 3 actes et 4 tableaux. Paroles de M. Carré, musique de Ch. Gounod.
Soirée : Représentation extraordinaire.Lea M ou squ eta ire » au Couvent,
opéra-comique en 3 actes. Musique de Louis Varney.
On commencera par Don C ésar de Bazan, drame en 5 actes, par MM. Dumanoir et Pennery.
Bureaux à 7 h. 1/4, rideau à 7 h. 3/4.
MM les musiciens de la flotte n’étant pas de service dimanche après-midi, la direction, pour être agréable au public des matinées, nous promet l’orchestre au grand complet. Ce n est pas une raison, nous dit M. Gourdon, parce que les prix d’entrée à ces représentations sont réduits, pour l’orchestre le soit aussi. Cette initiative heureuse d’un directeur qui s’attache à bien faire et qui y réussit, ne marchan
dant pas les sacrifices, sera certainement bien accueillie du public brestois.
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A partir du 11 octobre 1890 (t e m p s p e r m e t t a k t )
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N o t a . — Les b ille ts a lle r e t re to u r ne sont valables que pour la journée de leurjdélivrance.
L es b ille ts délivrés ne sont point rem boursés.
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m edi, vers 7 heures du m atin^D épart de O uessan t vers 1 heure 1[2 du so ir.'
En vertu d’une disposition récente, les émissions de la compagnie de l’ouest se font maintenant, aux choix des souscrip
teurs, en obligations 3 0[0 ou en obligations 2 li2 0 [0 .
Ces deux types de titres donnent, comme pincement, la même et complète sécurité, mais ils ont chacun des avantages propres répondant à des convenances différentes.
Si l’on recherche le revenu actuel le plus élevé, on préférera les obligations 3 0|0 qui, au nominatif, rapportent un intérêt, net des impôts existants, de 3 fr. 15 0|0, indépendamment d’une prime au remboursement de 40 francs.
Aime-t-on mieux sacrifier un peu sur le revenu actuel, on choisira les ob'iga- tions 2 1 (2 0 (0 dont l’intérêt, net d’impôts, ressort à 2 fr. 92 0|0, indépendamment d’une prime au remboursement qui atteint 86 francs, soit plus de 2 0 0 [0 du capital placé.
Nous rappelons que les souscriptions sont reçues, sans aucuns frais, sous la forme nominative ou sous la forme au porteur, dans les gares de Brest, Landerneau, Landivisiau, Pleyber-Christ, Mor laix, Saint-Pol-de-Léon, Roscoff.
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îà L a durée de validité des b ille ts e st fixée à un jo u r a lle r e t re tou r com pris.
P a r exception, le coupon de re tou r des billets délivrés le sam edi e s t toujours valable ju s q u ’au dern ier tra in du lundi.
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les quais de la gare de Brest pour accompagner a.i départ ou recevoir à l’arrivée des membre» de leur famille ou des amis seront dé.-ormais admises dans l'intérieur de la gare sur la présentation d’un ticket spécial délivré par la compagnie moyennant la perception d ’une taxe de 0 fr. 1 0 par personne.
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— O rléan s . . . . 1962 00— L y o n .................... I8G5 00— N o rd .................... 2<*95 00— Midi....................... 1355 00— E s t ....................... 1030 00
Ville de Paris500 4 0|0 1865 ........................................ 546 75400 3 0[0 1869 ........................................ 424 00400 3 0|0 1871 ....................................... 406 50500 4 0|0 1875 ........................................ 558 00500 4 0i0 1876 ....................................... 558 001894-% 2 1[2 0[0 rem bours. 400 fr. . 383 00
OBLIGATIONSCrédit Foncier
Communal, 1879.................................... 176 00Foncières, 1879....................................... 498 50Communales. 1880 ................................. 490 00Foiciô res, 1883....................................... 413 00
— 1885 ....................................... 470 00Chemins de f e r
Ouest, 3 0(0.............................................. 456 00— nouveau....................................... 456 00
Oriéans, 3 0|0........................................... 459 00— 3 0(0 1884................................ 465 50
Nord, S 0|0 .............................................. 463 00Lyon, 5 0 |0 ........................... ................... 1270 00
— 3 0[0.............................................. 454 50Esl, 5 0|0 ................................................. 663 00— 3 0[0.................................................... 458 00
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veau, mouton) ;3* Charcuterie et graisse ;4° Vin rouge et vin blanc ;5° Articles d’épicerie et d’éclai
rage ;6 ° Charbon de terre ;7“ Blanchissage du linge (1900,
1901, 1902) ;8 ° Livres classiques, livres de
prix (1900, 1901, 1902) ;9» Papeterie (1900, 1901, 1902).L’adjudication aura lieu le ven
d red i 13 oc tob re .899, à une heure et demie de l’après-midi, dans une des salles de l’établissement, par devant le bureau de l’administration du lycée.
Les cahiers des charges sont déposés à l’économat, où ils seront mis à la disposition du public tous les jours non fériés, de 9 heures à 1 0 heures 1$ du matin, et de 2 heures à 4 heures du soir.
N o t a . — Les soumissions établies sur papier timbré de 0 franc 60 centimes, seront reçues à l’économat, jusqu’au jeudi 1 2 octobre avant 4 heures du soir au plus tard.
Brest, le 12 septembre 1839. a p p r o u v é :
Le Recteur de iAcadém ie,JARRY.
L'Inspecteur d'Académie honoraire. Proviseur du Lycée,
1458 DOSIMONT.
U« J e a n homme,en dro'.t, demande place dans une étude de Brest, ou de commis chez un commerçant.
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Pour tous renseignements, et pour traiter s’adresser audit M* Salaün.
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anonyme immobilière de Saint- Martin sont convoqués le 31 octo b re 1899, à une heure de l’après-midi, au siège de cette Société, rue Bugeaud, n ' 24, en assemblée générale ordinaire annuelle à l’effet de statuer sur l’approbation des comptes, la distribution d’un dividende s’il y a lieu, et la nomination d ’un administrateur-adjoint et des commissaires.
L ’administrateur.
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(aepart. .P louv ien ........... départ.P labenncc }G ouesnou..........départ.Le Rufa (arrêt farult.) (1) Lamb*‘7t;il*;c t.» liait**;. Lam bézellec 0 " halle . B rest.............. arrivée.
20 22 24 2G(a)
mat. mat. soir soir» » a •• a a »» » % a» • » a
fi 39 11 40 4 .Tï 8 14fi 55 U 57 4 47 8 307 7 12 10 5 • S 4‘27 9 12 12 5 2 8 447 24 «? 2* b 18 S 597 3ô 12 41 5 31 9 117 42 12 47 5 37 9 177 45 12 M) 5 40 9 207 5b 1 • 5 50 9 £0
la) Les tra in s 26 el 27 ont lieu les d im anches e t jours de fêtes légales, du 15 juin inclus au 15 octobre inclue. (1) A rrê t ouvert aux voyageurs seu lem ent. — L es tra in s ne s 'y a rrê te n t que su r la d em ande des voyageurs.
38 Feuilleton de VJEtoile cfe Ma mer
Le Manoir de Roch’GiassPA R
M. DE HARCOËT
CHAPITBE QUINZIÈMEQuelques pèlerins priaient auprès delà
grille fermée et le silence recueilli de ce site, tout revêtu d’une saisissante grandeur, n’était troublé que par les murmures du gave roulant ses eaux limpides et torrentueuses sur son lit de cailloux polis.
Au-dessus des raches Massabielles, la basilique, élevée par les dons du monde catholique, élançait sa flèche sur le fond sombre du ciel, comme pour rappeler de nouveau à l’humanité coupable que Dieu aime les sommets ; que, pour échapper aux éclaboussures de notre boue terrestre, il faut saisir, avec un courageux empressement, toutes les planches de salut que la miséricordieuse Providence nous offre afin de nous aider à monter.
Sursum corda t Les cœurs en haut !Pénétré d’une émotion profonde, le
moine était tombé à genoux.Il avait tant à demander pour les Ames
souffrantes et troublées, ferventes ou
tièdes,vertueuses ou souillées, qui avaient versé dans son cœur de prêtre leurs aspirations et leurs misères I
Quand l’apôtre eut supplié, le sang chez l’homme revendiqua ses droits.
Il vit, par une pensée rapide, l’enfant de son cœur, sa douce Agnes, qui attendait au vieux manoir breton le jour prochain où Dieu bénirait son union avec le baron de Trégaret... Ce souvenir éclaira d'un sourire le visage sérieux du religieux.
Pour elle, pour cette vertueuse jeune fille, toutes les bénédictions de la Mère du Christ I
Le baron de Trégaret a lutté énergiquement depuis six mois contre les séductions de la grande ville où l’instinctive sagesse de la fiancée, soutenue par la raison mûrie de l ’o D c le et de l’aïeul, l’ont voulu de nouveau exposé...
Il a triomphé de l’entraînement d’amis légers, de toutes les séductions qui l’ont entouré. Il a travaillé courageusement, comme un homme nouveau, transformé par la pureté de son amour qui, en élevant son àme au-dessus des jouissances matérielles, lui a rendu facile un retour sincère aux pratiques religieuses.
Le père Arsène a reçu le matin même quelques pages toutes débordantes de radieux espoir. Edmond a voulu lui annoncer lui-même l’époque du mariage, fixé à la première semaine de juin.
Le baron de Trégaret a racheté le passé; admis dans les bureaux du contentieux d’une importante compagnie d’assurance, il s’est rendu familières toutes ces questions ardues, jusque-là
lettres mortes pour le brillant cavalier ; si le séjour du paisible Roch’Giass en arrivait un jour à le lasser, il obtiendrait désormais une agence pour cette compagnie, où il a fait ses preuves, et en résidant à Brest pendant les rudes mois d’hiver, il aurait encore les ressources d’un grand centre, sans séparer Agnès de son aïeul.
D’un commun accord, M. Lartigue et Mme de Montluc, jugeant l’épreuve concluante, ont enfin cédé aux instances du baron.
Longtemps le prêtre a prié avec ferveur pour ces deux jeunes chrétiens qui vont s'unirbientôtsfius le regard de Dieu.
Mais cette image rafraîchissante a fait place à une vision douloureuse.
Celle d’une enfant aimante, ardente, livrée aux caprices dangereux d’une mère imprudente.
Le sourire qui a illuminé le visage du Père Arsène, quand il priait pour Agnès, se transforme soudain en une expression d’angoisse pénible, pendant qu’il supplie pour Lizzy.
Depuis plusieurs mois, il est sans nouvelles de sa belle-sœur.
Dans le bat de se soustraire aux sages conseils de son beau-frère, peut-être aussi pour secouer ses crêpes de veuve, autant que lui permettaient les convenances, Mme Daurigny avait quitté Paris, peu de temps après le départ d’Agnès.
Avant de partir, sans tenir compte des avis du notaire consciencieux, choisi par son mari, elle avait converti sa fortune en titres au porteur, puis, après s’être concertée avec un agent de change entre
prenant, elle s’était transportée à Nice pour finir l’hiver.
Pendant les premiers mois, Lizzy avait entretenu avec sa sœur une correspondance active ; puis les lettres s’étaient faites de plus en plus rares, et lorsque Agnès, inquiète de ce long silence, avait écrit de nouveau, quelqu’un lui avait fait connaître que Mme Daurigny avait quitté Nice depuis plusieurs mois, sans y laisser son adresse...
Kernand Daurigny se demandait avec terreur ce qu’était devenue l’enfant innocente de son pauvre frère.
Le gave roulait sans trêve ses eaux impétueuses où se mirait le ciel etoilé ; le vent bruissait plus fort, activant la flamme des cierges qui brûlaient,dans la grotte, et le religieux restait à genoux dans la même attitude. Ses bras croisés dans la bure de sa robe serraient contre sa poitrine le crucifix de cuivre ; son chapelet pendait jusque sur le sol à côlé de sa lourde corde, et sa tête nue, rasée, recevaitsans les sentir lesfroides caresses de la brise du soir.
Tout à coup, dans la flèche élancée, huit fois le lourd marteau s’abattit s t r l’airain sonore. Le moine tressaillit.
Il descendit brusquement des hauteurs où l’avait élevé la prière et lentement revint vers son hôtel.
Le lendemain, levé dès les premières lueurs de l’aube suivant sa coutume, le religieux monta à la basilique, offrit le saint sacrifice dans la crypte sombre et le chœur tout rempli des douces émotions, regagna l’hôtel, plus résolu que la veille, à profiter de la permission que lui avait
donnée le Père Provincial de prolonger de quelques jours sou séjour à Lourdes.
Dans le casier où s’alignaient les bougeoirs et les ciefs numérotés, il trouva plusieurs lettres à son adresse, et les ayant prises^ remonta dans sa chambre, malgré l’invitation d’un domestique qui ouvrait déjà pour lui la porte de la salle à manger.
Paisiblement, sVt int assis devant une table, il lisait les estampilles de départ de ces lettres, dont plusieurs couraient sans doute après lui depuis nombre de jours ; sou-lain il pâlit et vivement brisa le cachet d’une enveloppe de taille minuscule, sur laquelle une main inhabile avait tracé un nom que d.-puis longtemps il ne portait plus :
Monsieur Fernand Daurigny, 15, rue de la Santé, Paris.Au verso, à l’encre rouge, on avait
ajouté :Révérend Père Arsène,
Grand Bùtel de la Chapelle, Lourdes.L’àme palpitante, le religieux lut ce
qui suit :« Mon oncle Fernand,
» Je suis bien malheureuse, maman est malade, bien malade... Nous sommes à Pau, depuis trois mois, je crois, peut- être davantage. Nous avons vu tant de villes que je m’y perds. Maman ne se trouvait bien nulle part ; elle m’a traînée jusqu'à Gênes, et si je ne vous ai pps écrit d puis si longtemps, c’est qu’elle me l’avait défendu...
(A suivre.)
8* ANNEE. N* 719. Mardi, 10 Octobre 1899.
JOURNAL CATHOLIQUEParaissant les Mardi, Jeudi et S a m e d i
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PETITE CHRONIQUEVoilà finit! la grève du Creusot et tout
le monde content; du moins on le dit. Les meneurs socialistes qui ont entretenu l’agitation après l’avoir fait naître, entonnent le pæ m de victoire el déclarent triomphalement que les grévistes l’ont empor'é sur toute la ligne. La municipalité socialiste de Mar seille envoie scs félicitations à M W-dd’ ck - Rousseau, à M. Milleraud et aux ouvriers du Creusot. M. Maxence Roldes, l’inventeur du prnj t d’exode sur Paris, salue dans la sentence arbitrale du prési lent du conseil le lever du soleil socia iste sur le monde
Les ouvriers partigerit cette joie, se livrent aux manifestations les plus enthousiastes, et couvrent de fleurs ceux qui ;.a o >t entraînés à un chômage de plus d quir.z- j.iurs. O t e: tiiui-insme même explique !»• ronW'ileineutU*'S politiciens ; us puuivoiit caser un 'ie |i!us des leu s au Palais-Bouillon. Ce futur élu est déjà choisi, c’est Maxence ltoldes.
Mais lorsque les ouvriers laissent déborder leur joie, i! semble qu’ils prennent bénévolement des vessies pour des lanternes.
Il est vrai que la sentence de M. Wal- deek Rousseau donne raison à presque toutes les revendications présentées en leur nom : Majoration des salaires des ouvriers i la tâche, proportionnée à l’xunmentation accor 'ée aux employés à la journée ou à l’heure ; nomination de délégués par profession, pour s’aboucher périodiquement avec les patrons ; égalité complète de traitement entre les ouvriers syndiqués et non syndiqués ; reconnaissance saas réserve des syndicats professionnels et garantie de leurs droits légaux ; maintien de tous les ouvriers grévistes.
Mais avant le prononcé de la décision sur chacun de ces points, l’arbitre a soin de constater qu’il n’existait aucune opposition de la part des patrons. Alors, quoi ? On a fait grève pendant une vingtaine de jours, l ’ensemble des ouvriers a élé frustré de salaires dont le montant doitdépas- ser le million ; les travaux ont été re.ar- dés, de nouveaux chômages s'imposeront pour attendre la mise en train des hauts fourneaux et appareils Bes- somer éteints, l’usine aura perdu des commandes importantes, elle se sera vu susciter des procès coûteux pour inexécution de marchés, et tout cela pour avoir la satisfaction d’obtenir, par l'entremise des agitateurs et l’intervention de M. Walde. k-Rousseau, des avantages qu’on pouvait obtenir sans un jour de chômage et directement de la bienveillance des patrons, des avantages qui ne faisaien1 même pas l’objet d’une discussion entre les p nions et les ouvriers. La réclam» f-ite à M Waldeck-Rons-eau .1 i-t candidature de M. Maxence Rold s coûtent vraiment un p^u cher
Mais que sont devenues dans tout celti les causes de la grève î Aucun ouvrier ne sera congédié pour fait de grève. La belle avance. Il suffisait de ne pas intt-r'ompie te travail pour que cette menace ne s. produisit même pas. Mais les autres, ceux qui ont été Congédiés pour d’autres moiifs, pour a 'o ir , p- r eXt mple, introduit du vin sur les chantiers —et c'est là, qu’on se ie rappelle, la cause pr- rnière de la grève participeront ils à c tt ? amnistie. La sentence arbitrale n’en dit mot et ce sera pure bienveillance des patrons si leur ivadmission est accordée
D’autre pai t, M. Adam, secrétaire gé.ié- ral du syn licat et étranger aux usinas, sera-t-il reçu nécessairement par M Schneider, comme mandataire des ou- vri»rs? M. Waldeck-Rousseau décide que M Schneider peut le recevoir, lui ou tout autre, si tel est son bon p'aisir, ce qui n’avait pas besoin de démonstration, mais qu’il a également le droit de ne pas le recevoir, ce que les grévist ‘S contestaient. C’était même, si on se le rappelle leur principale revendication, et c’était le graud motif do la continuation de la grève.
Tout se retrouve en l’état comme auparavant: les patrons conservent toute leur liberté à l ’égard d us politiciens et d !s ouvriers qui transgresseront les règlements. Lo seul résultat nouveau de l’aventure, c'est que les agitateurs se sont fait une popularité de mauvais aloi et ont posé une candidature que les ouvriers ont payé un bon million. Le jeu n’en valait vraiment pas la chandelle.
Passons à la Haute Cour où nous rencontrons la même agitation factice aboutissant à. des fiascos analogues. L’on venait à peine d’oublier l’émotion causée par les manœuvres du juge d'instruction Kabre, tripatouillant à cœur joie dans les scellés pour eu subtiliser, contrairement à 1» loi, les pièces qui pouvaient servir à la défense, et voilà que cet incident qui aurait pour effet légal d’annuler toute la procédure antéri-ure, est aussilôt chassé par un autre qui, cette fois, tourne au vaudeville.
Il y a quelque temps i’E/olh'. Belge publiait le récit d’un dîner politique qui :>urait réuni, le. 23 f vrier, chez M. le iujje Grosjean à Paris, MM Quesnay de Beau repaire, Cavaignac, Déroulède, le général Roget, etc. Il y avait été décidé qu’aussitôt le cadavre de Félix Faure enlevé de l’Elysée, le général Roget, assuré du concours d’autres officiers généraux, y porterait en triomphe M. Cavaignac. Le coup n'aurait râté que par suite de la défection du général Roget, refusant de sinvr- Déroulède, dans les conditions que l’on sait.
L’Etoile Belge avait été renseignée par son correspondant, un certain "d. Berlol- Graivil, qui est en même temps percepteur à Bois-Colombe, lequel tenait le récit de M. Melcoi, avocat général à la Cour de Cassation, qui le tenait d’une sous-préfète méridionale et romanesque, laquelle, en lia de compte, a tout simplement reconnu que c’était un conte à dormir debout.
C’est pour arriver à cette constatation que M. Bérenger, président de la commission d’instruction, a fait venir, samedi dernier, M. Grosjenn, de Spa où il faisait une cure et le général Roger, de Belfort, où il est commandant da la place. En même temps arrivaient au Luxembourg MM. Monis, garde des sceaux; Bernard, procureur général etBulot, procureur de la République, lesquels ne s’attendaient pas à emporter une si belle veste du palais sénatorial.
Ce ne sera sans doute pas la dernière que fournira aux « défenseurs de la république » ce roman en action où l’on a la surprise de voir les magistrats de la Cour suprême jouer le rôle de portiè-es à l'affût des ragots d’arrière-cuisine. D.I
LA GRÈVE DU CREUSOTSEN TEN CE A RBITRA LE
V oici le te x te d e la s e n te n c e a r b i t r a le d o M. V V a ldeck -Itousseau :
La S o c ié té e t le s o u v r ie r s d u C r e u s o t a y a n t, d a n s u n s e n t i r n e n tà l 'é l é v a t io n d u q u e l l’a r b i t r e t i e n t à r e n d r e h o m m a g e ,s o l lic ité sa m é d ia t io n e n v u e d e lix e r le s c o n d it io n s a u x q u e lle s le tra v a il s e r a r e p r i s e t s ’é t a n t e n g a g é s à e x é c u te r sa s e n te n c e .
Le 7 o c to b re 189:), MM. D ev in , a v o c a t à la c o u r d e c a s s a t io n , L i tc l ie n b e rg e r , S a la - d in , T o u s s a in t , L a p r e t e t S a in t G iro n s so s o n t p r é s e n té s a u n o m d e la S o c ié té ; MM. Y iv ia n i, d é p u té , a v o c a t à la c o u r d 'a p p e l , C lia r le u x . R e n a u d , L a c o u r , J u s s o t , M o n tc l, p r é s id e n t , s e c r é ta i r e e t m e m b r e s d u c o m ité d e la g rè v e . M. M axence H o ld e s , d é lé g u é s , MM. G allo t, d é p u té , e t T u ro t , d é l é g u é s s u p p lé a n ts , s e s o n t p r é s e n té s a u n o m d e s o u v r ie r s .
L 'a rb i t r e s o u s s ig n é , a p r è s a v o i r é n u m é r é le s d iv e r s e s q u e s t io n s q u i s e d é g a g e n t d e s d o c u m e n ts e t d e s fa its d e la g rè v e , a p r è s a v o ir in v i té le s d e u x p a r t ie s à lu i fa ire c o n n a î t r e to u t e s le s a u t r e s q u e s t io n s q u i le u r p a r a î t r o n t d e v o i r ê t r e s o u m is e s à sa d é c is io n e t a v o ir e n te n d u c o n t r a d ic to i r e m e n t le u r s r e p r é s e n ta n t s d a n s le u r s e x p lic a t io n s , a r e n d u la s e n te n c e s u iv a n te *
S o n tc n c oS u r la p r e m iè r e q u e s t io n ( p a r a g r a p h e
p r e m ie r ) :E x é c u tio n d e s c o n v e n tio n s in te rv e n u e s
e n t r e la S o c ié té e t le s o u v r ie r s le i j u i n 1899 : A u g m e n ta t io n d e s s a la ir e s d a n s la p r o p o r t io n d e 0 13 à 0 2o s u iv a n t l’â g e d e s o u v r ie r s ;
C o n s id é ra n t q u e le s s a la ir e s s u c le s q u e ls l’a u g m e n ta t io n c i -d e s s u s a é t é c o n s e n t io s o n t d e d e u x s o r te s : s a la ir e fixe à la j o u r n é e , s a la ir e v a r ia b le a u x p iè ce* , d i t m a r c h a n d a g e ;| C o n s id é ra n t q u 'a u c u n e d is c u s s io n n 'e s t é le v é e s u r l’e x é c u tio n d e la c o n v e n tio n re - | la t iv e m e n ta u s a la ire fixe d e s o u v r ie r s t r a v a i lla n t à la jo u r n é e ,m a is q u ’u n d é b a t s ’e s t ' e n g a g é s u r le p o in t d e s a v o ir s i, d a n s la! d é te rm in a t io n d u p r ix d u tra v a il à la piô-j c e , il a v a it é té to u jo u r s te n u c o m p te d e la! m a jo ra t io n c o n v e n u e ; q u e l’a r b i t r e n ’est; p o in t a p p e lé , a in s i q u e l 'o n t r e c o n n u le s ' (P arties , a r e d r e s s e r le c o m p te d e s p r ix an -j té r ie i i r c m c n t é ta b l i s , e t q u ’il n 'a u r a i t p a s : le s é lé m e n ts p o u r le fa ire ; q u ’il a é t é dé-j c la ré p a r la S o c ié té q u 'e l l e o l ï r c a c tu e l le m e n t le s m é m o s m a jo r a t io n s 'q u 'e l l e avait! p f le r te s a u m o i s d e j u i n : _ - !
r C o n s id é ra n t q u e , STle p r ix d u c o n t r a t do . tra v a il n e p e u t ê t r e i r r é m é d ia b le m e n t fixé.' il n e p e u t ê tre m o d ifié q u e p a r u n a c c o rd n o u v e a u e n t r e le s p a r t ie s ;| C o n s id é ra n t , d ’a i l le u r s , q u e le s r e p r é s e n ta n ts d e la S o c ié té o n t d é c la ré q u e l le n ’a p o in t e n te n d u e t n 'e n te n d p as ta ir e s u p p o r te r au x s a la ir e s , te ls q u 'i ls o n t é té lix é s le S ju in , u n e d im in u tio n in d i r e c te , à ra iso n d e s c o n d itio n s d a n s le s q u e l le s e l le s p a s s e ra a v e c le s t ie r s s e s p r o p r e s m a r c h é s .
D éc id e :Il s e r a te n u e c o m p te p a r la c o m p a g n ie
d a n s l 'é t a b l i s s e m e n t , s o it d u s a la ir e à la jo u r n é e , s o it d e s m a rc h a n d a g e s , d e s a u g m e n ta t io n s p ro m is e s ai: m o is d e ju in Isyu , s a n s (p ie le s p r ix a in si d é t e r m in é s p u is s e n t ê t r e m o d ilié s à ra iso n d e s m a rc h é s p a s s é s p a r la c o m p a g n ie a v e c s e s f o u rn is s e u r s o u sc s c l ie n ts .
S u r la p r e m iè r e q u e s tio n : p a r a g r a p h e 2 :
l i i in a v c s a p p o r té e s » la i ib e r té s y n d ic a le , iu g é ra n c e d a n s le s a c te s a c c o m p lis p a r les o u v r ie r s e n d e h o r s d e s a te l ie r s .
C o n s id é ra n t q u e le r e s p e c t d e la lo i do Î8 8 i e x c lu t to u t d is tin c tio n d e t r a i t e m e n t , s u iv a n t q u e le s o u v r ie r s s o n t ou n e s o n t p as s y n d iq u é s ; q u ’il a é té d é c la ré p a r le? r e p r é s e n ta n ts d e la S o c ié té q u ’e l le n ’e n te n d n i fa ire a u c u n e d is tin c tio n d e c e g e n re , n i s ’im m is c e r d a n s le s a c te s a c c o m p lis e n d e h o r s d e l’a t e l i e r e t q u i to u c h e r a ie n t à h l ib e r té p o l i t iq u e o u r e l ig ie u s e ;
D éc id e :Qu’il y a lieu d e d o n n e r a c te à la C om
p a g n ie d e scs d é c la ra t io n s e t , s p é c ia le m e n t , d e ce q u ’e l le n e p ré te n d é ta b l i r a u c u n e d if f é re n c e e n t r e les o u v r ie r s s y n d iq u é s ; la g é ra n c e r e c o m m a n d e ra à ses c h e fs d e s e r v ic e e t c o n t r e m a î t r e s d ’o b s e r v e r d a n s le u r s r e la t io n s a v e c le u rs o u v r ie r s la p lu s e n t iè r e n e u t r a l i té .
S u r la d e u x iè m e q u e s tio n :I R e c o n n a is s a n c e d u s y n d ic a t p ro fe s s io n n e l d e s o u v r ie r s d u C re u so t.
C o n s id é ra n t q u e le s s y n d ic a ts r é g u l iè re m e n t fo rm é s s o n t r e c o n n u s p a r la loi ; q u ’il n ’a p p a r t i e n t a u x t ie r s n i d e le s m é c o n n a îtr e n i d e le s r e c o n n a î t r e ;
Q u 'a u x te rm e s d e l’a r t i c l e 3 d e la lo i do 1 8 s i i ls o n t e x c lu s iv e m e n t p o u r o b je t l ’é tu d e e t la d é fe n s e d e s in t é r ê t s é c o n o m iq u e s , in d u s tr i e ls , c o m m e rc ia u x e t a g r ic o le s ; q u e la d é le n s e o u l 'a m é lio ra tio n d es s a la ire s r e n t r e n td a n s la c a té g o r ie d e s in t é r ê t s é c o n o m iq u e s ; q u ’il a n p a i t i e n t e n c o n s é q u e n c e a u x s y n d ic a ts d ’o rg a n is e r e n t r e le u r s m e m b re s to u te a c tio n e t to u te e n te n te q u ’il s j u g e n t m i le s p o u r c o n s e rv e r e t a m é l io r e r le s s a la ir e s d e la p ro fe s s io n , m a is (p ie te l le n ’e s t p a s , a in s i q u ’il e s t r é s u l té d e s o b s e rv a t io n s d e s p a r t ie s , la q u e s tio n a c tu e l le m e n t p e n d a n te .! Q u’il s ’a g it d e s a v o ir s i, d e s r é c la m a tio n s v e n a n t à ê t r e fo rm u lé e s e t le s o u v r ie r s s y n d iq u é s e n a y a n t sa is i V -y n d ’c a t, la so c ié té d e v r a le s d é b a t tr e a ïo e 'c e lu i - c i .
C o n s id é ra n t q u e , si le s s y n d ic a ts c o n s t i tu e n t u n in t e r m é d ia i r e q u i p e u t lo g iq u e - m e n t e t u t i le m e n t in t e r v e n i r d a n s les d if f ic u lté s (p ii s ’é l è v e n t e n t r e p a t ro n s e l o u v r ie r s ,n u l n e p e u t ê t r e c o n t r a in t d ’a c c e p te r u n in te r m é d ia i r e ; q u ’u n p a t ro n n e s a u ra i t e x ig e r d e s o u v r ie r s q u ’ils p o r t e n t le u r s r é c la m a t io n s a u s y n d ic a t p a t ro n a l d o n t il f e ra i t p a r t ie : q u e ’ le s o u v r ie r s n e s a u r a ie n t d a v a n ta g e lu i im p o s e r d e p r e n d r e p o u r iu g e d e s d il t ic u lté s p e n d a n te s e n t r e e u x e t lu i le s y n d ic a t o u v r ie r a u q u e l ils appar» ' t i e n n e n t .I D éc ide :! L 'in te rm é d ia ire d u s y n d ic a t a u q u e l a p p a r t ie n t l’u n e d e s p a r t ie s p e u t ê t r e u t i le m e n t e m p lo y é , si to u te s d e u x y c o n s e n t e n t ; il n e p e u t ê t r e im p o s é .
S u r la t ro is iè m e q u e s t io n :N o m in a tio n d e d é lé g u é s p a r a te l i e r s e t
p a r c o rp o ra t io n .i C o n s id é ra n t q u e , au c o u rs d e la g rè v e a c tu e lle , le c o m ité a d e m a n d é p a r sa l e t t r e d u i ) s e p te m b r e q u ’a tin d 'é v i te r le s c a u se s d u c o n flit le s o u v r ie r s p u is s e n t to u s le s n io :s . h o r s le ca s d 'u rg e n c e , fa ire v a lo ir le u r s ré c la m a tio n s , s o it a u p rè s d u g é r a n t , s o i t a u p rè s do s c s r e p r é s e n ta n ts ;
C o n s id é ra n t q u e ,d 'a p r è s le s e x p l ic a t io n s v e rb a le s fo u rn ie s , c e t te m e s u re co in p o r ts la n o m in a t io n d e d é lé g u é s p a r a te l i e r s , à ra is o n d ' u n d é lé g u é p a r c o r p o r a t io n ;q u e la C o m p a g n ie n e fa it p a s o b s ta c le à c e ttoI o s it io n ; q u e m ê m e so n d i r e c te u r g é - !■ i e n av a it, an c o u r s d e la g rè v e , s o u - i. u n e a n a lo g u e au r e p r é s e n ta n t d u g o u -;
n i e n t ; q u e le d é s a c c o rd e x is te s e u le - | t . . : s u r le m o d e d e n o m in a t io n ;
nsid - r a n t q u e c h a q u e a te i i e r o c c u p o (’ i n d i q u é s e t d e s n o n -s y ild iq u q u 'a d - : M e tt r e q u e c h a q u e c a té g o r ie n o m m â t d e s i l ' -iiés d if fé re n ts . c e s e ra i t o rg a n is e r lo- -ier-1 p : c r é e r e n t r e le s u n s e t ie s a u t r e s nne distinction qui ne saurait être admise.
Décide :Les délégués seront nommés par atelier
i raison d’un délégué par corporation.Sauf r«« d’urgcncc, ils conféreront tous les deux mois avec les représentants et au besoin avec la direction de la Société.
Sur la quatrième question :Faits de grève.Considérant qu’il a-été déclaré devant
l’arbitre par les représentants delà Société qu’elle n’entend se prévaloir contre les ouvriers ni do ce qu’ils se seraient mis en grève, ni des actes au’ils auraient.accom
p lis p e n d a n t la’grCVCTnl d u la i t q u ’i l s T a u - r a i e n t d ir ig é e , c o m m e m e m b re s d u c o m ité d e c e t te g rè v e .
D o n n e a c t e à l a S o c ié té d e sa d é c la ra t io n e t d é c id e q u 'a u c u n re n v o i n ’a u r a lieu p o u r fa i t d e g rè v e o u p o u r fa i t a c c o m p li a u c o u rs d e la g rè v e .
S u r la c in q u iè m e q u e s tio n :C h ô m a g e é v e n tu e l.C o n s id é r a n t q u 'i l a é té e x p o s é p a r le s
r e p r é s e n ta n t s do la S o c ié té q u ’à la s u i te d e la g rè v e la p e r te o u l’e x t in c t io o d ’u n h a u tfo u rn e a u p o u r r a i t a v o ir p o u r c o n s é q u e n c e (le la is se r in o c c u p é lo p e r s o n n e l u t i l is é p a r c e h a u t - fo u rn e a u o u p a r le s s e rv ic e s q u i e n d é p e n d e n t ; q u ’il s’a g i t e x c lu s iv e m e n t d 'a p p r é c i e r le s c o n s é q u e n c e s d ’un fa i t p o u v a n t r é s u l t e r d e la g rè v e e t d e le s r é g le r , (le faço n à c e q u ’e l le s s o ie n t a u s s i peu d o m m a g e a b le s q u e p o s s ib le e t q u ’e l le s n e p è s e n t pas s u r u n e c a té g o r ie d ’o u v r ie r s à l ’e x c lu s io n d e s a u t r e s .
D éc id e :A u c a s o ù se p r o d u i r a i t c e c h ô m a g e
é v e n tu e l , il s e ra é ta b li u n r o u le m e n t e n t r e le s o u v r ie r s d e m ê m e c a té g o r ie ; le c h ô m a g e s e ra r é p a r t i e n t r e o u v r ie r s , s y n d iq u é s o u n o n s y n d iq u é s , p r o p o r t io n n e l- l e m e n tà le u r n o m b re , d a n s l ’e n s e m b le d e s a te l i e r s d e m ê m e n a tu r e : il s e r a te n u c o m p te , d a n s la r é p a r t i t io n d n c h ô m a g e , d e la s i tu a tio n e t d e s c h a rg e s d e fa m ille d es o u v r ie r s .
L e s d il lé re n d s s o u m is à l ’a r b i t r e é ta n t r é g lé s p a r la p r é s e n te s e n te n c e , le tra v a i l s e r a r e p r i s a u C re u s o t au x c o n d i t io n s ci- d e s s u s é ta b lie s d a n s le p lu s b r e f d é la i .
F a it à l ’a r i s , le 7 o c to b re 1899.W a l d p .c k -R o u s s e a u ,
On té lé g ra p h ie d u C re u s o t :A p rè s le c h ô m a g e v o lo n ta ire , le s o u v r ie r s
v o n t s u b ir u n e p é r io d e d e c h ô m a g e fo rc é : u n l ia u t- fo u rn e a u e s t é t e in t e t il f a u t le d é m o lir e t le r e c o n s t r u i r e . D’a u t r e p a r t , le r e c h a r g e m e n t d e s a u t r e s h a u ts - fo u rn e a u x d e m a n d e r a p lu s ie u r s jo u rs .C e s e r a e n c o re , e n m o y e n n e , u n e s e m a in e d e s a la ir e s p e r d u s p a r la p o p u la tio n o u v r iè r e .
E n a t te n d a n t , le s g ré v is te s d 'h ie r c é lè b r e n t le u r s e m b la n t d e v ic to ire d a n s le s c a b a r e ts d u p ay s .
A m id i, o u a" c o m m e n c é à p r o c é d e r au r e c h a r g e m e n t d e s h a u ts - fo u rn e a u x e t le s c h e fs d e s e rv ic e se s o n t r é u n is à la V e rre r ie . p o u r d é l ib é r e r s u r le s m e il le u r s m o v e n s d ’a s s u r e r la r e p r i s e p ro g re s s iv e e t m é th o d iq u e d es t r a v a u x .
â Travers la PressaD é c l a r a t i o n d e M , W a ld e c k - R o u s s e a u
D e l a P e tite 'R é p u b liq u e :A v a n t d 'e n g a g e r la d is c u s s io n , M W al-
ucck R o u sseau fa it c e t te im p o r ta n te d é c la r a t io n :
— M essieu rs , d i t - i l , b ie n q u e cec i n 'a it p a s â f ig u re r d a n s 11 s e n te n c e a r b i t r a le q u e je su is a p p e lé à r e n d re , j e tie n s à v o u s fa ire s a v o ir q u e le g o u v e r n e m e n t , a p r è s d é l i b é r a t io n . a d é c id é d e p r é s e n te r , d è s la r e n t r é e îles C h a m b re s , u n p r o je t d e lo i a s s u r a n t d é l in i t iv e m e n t le b a n f o n c t io n n e m e n t e t l’e x é c u tio n d e la loi d e l i a i s u r le s s y n d ic a ts .
L ’a rb itra g gDe VEclair :«•A p rè s u n c h ô m a g e d e tro is s e m a in e s e t
u n e p e r te d e s a la ir e s d é p a s s a n t s e p t c e n t m i l le f ra n c s , le s o u v r ie r s d n C re u s o t v o n t r e p r e n d r e le tra v a il a u x m ê m e s c o n d i tio n s q u e le jo u r o ù i ls o n t q u i t té l’a te l i e r : te l e s t le b i la n d e c e t te g rè v e q u e le s p o litic ie n s s o c ia lis lc s o n t p r é s e n té e a u x tra v a i l le u r s c o m m e u n e g r a n d e v ic to ire p o u r le p ro lé ta r ia t e t o n t ré u s s i à fa ire a c c la m e r p a r le s g ré v is te s .
Du Matin :E t m a in te n a n t ,e s p é r o n s q u e la le ço n q u i
r e s s o r t d e la g rè v e s e rv ir a à M. S c h n e id e r ; q u e ce lu i-c i c o m p re n d ra q u e . q u a n d on a e n la c e d e so i d ix m ille o u v r ie r s e t d e s i n té r ê ts au ss i c o n s id é ra b le s q u e c e u x r e p r é s e n té s p a r le C re u so t, il n e s t p a s sag e de c o m p r o m e t t r e le s o r t d ’u n e in d u s t r i e q u i fa i t p a r t ie d u p a t r im o in e d e la F ra n c e , en s ’e n t ê t a n t à p ro p o s d e q u e s t io n s o ù l'a - m o n r - p r o p r e d u c h e f d ’u s in e e s t s e u l en c a u se .
De M. Desmoulins dans le Gaulois :J 'a v a is p ré v u q u e to u t s e t e r m in e ra i t an
m ie u x , le s o u v r ie r s é t a n t s a n s g r ie fs e t M. S c h n e id e r s a n s r a n c u n e .
Le to u t é t a i t d e s ’e n t e n d r e , c e q u i n ’é ta i t p a s c o m m o d e , c a r o n n e p o u v a i t p r é c is e r le s iio in ts s u r le s q u e ls o n a v a i t c e s s é d e s ’a c c o rd e r .
M. Y iv ia n i e s t im e q u o la s e n te n c e a r b i t r a le ju s t i l ie la g rè v e , e t la ra iso n q u ’il e n d o n n e c« t, p o u r le m o in s , o r ig in a le :
» — M. S c h n e id e r , d it - il, e s t o b lig é d o ro - » p r e n d r e to n s le s o u v r ie r . Q n 'c s t-co à d i- » r e ? Q uo c e s o u v r ie r s o n t la i t u n e g rè v e -. ju s t e . »
» Si lo p lu s c la ir p ro f it o b te n u p a r le s o u v r ie r s d u C re u s o t e s t le m a in t ie n d e s g ré v is te s d a n s le u r s a te l i e r s r e s p e c t if s , il m e p a r a i t q u ’ils p e u v e n t a r r i v e r p lu s a i s é m e n t à c e r é s u l t a t e n n 'a b a n d o n n a n t p as s a n s c a u se s l’u s in e q u i le s la i t v iv re . »
De l’Intransigeant :Pour résumer cette sentence arbitrale,
nous ferons remarquer que le seul principe général intéressant le prolétariat : le rôle des syndicats, est foulé aux pieds, puisque l’arbitre dénie aux associations ouvrière? le droit d’intervenir en qualité d’intermédiaires.
De M. Sigismond Lacroix dans le Radical : !
Celte solution pacifique n’est pas du goût de tout le monde; certains économistes, avant même de connaitre lo résultat do l’intervention sollicitée, assuraient quo l’arbitrage serait une « illusion u.
Nous avons la confiance que l’arbitrago au Creusot sera une belle et bonne ré» , lilé. ;•
Du Petit Parisien :Nous saluons dans la lin de la lettre du ’’
Creusot l’esprit du rapprochement intime ' entre ces deux grandes forces : le capital et le travail. ■
Do la Petite République :D ep u is q u e le P a r le m e n t , en 18*1, s a n s
se d o u te r d e P a n n e q u ’il d o n n a i t au p r o lé ta r i a t a r e c o n n u le d r o i t s y n d ic a l, le n a - j t r o u â t n ’a c e s s é d e s 'e ilo rc e i- d e le m u tilc iM e t d e le d é t r u i r e . La lo i, im p a r f a i te e t in -1 c o .n p lè te , te n d a i t à d e v e n ir ,s o u s c e t e l l 'o r t c o n t in u , l e t t r e m o r te .
l i e s in d u s t r i e l s a r r o g a n t s , a s s u r é s do la ! c o m p la is a n c e m in is té r ie l le , a u 'e c ta ie n t d o l ’ig n o re r o u d o la b r a v e r . !
t 'n e lo is d e p in s , une, in i t ia t iv e b o n r - j g e u ise s 'e s t r e to u r n é e c u u t r e la i ta u le b o u r - g e o is ie c a p i ta l is te . rI De M. Cornély dans le Pigaro :
La sentence que vient de rendre M. ie ‘ président dn Conseil a satisfait tout le inonde : les socialistes et les conservateurs, les républicains et les révolutionnaires. i
Jaurès dit, à Paris, ce que les délégués ’ rentrant au Creusotont crier aux ouvriers : ! Victoire! Et nous, nous prétendons que les
'patrons n’ont pas à se plaindre de l’arbi-1 Ire, et que M. Schneider remporte lui aussi i un succès moral. i
De la Libre Varole :Les cris île victoire collcctivisles n’ont!
pour but que de masquer la défaite : c’est do la poudre aux yeux de ces bons enfants (pic sont les ouvriers qu’il faut persuader quand même qu’ils ont remporte une victoire grâce au ministère Dreyfus.
Du \oltaire : ’■]La mission de l’arbitre était délicate. Il
ne trouvait pas devant lui deux plaideurs soutenant des droits réciproques.
C’étaient deux doctrines, presque doux partis qui prenaient position et il devait fatalement blâmer l’un pour réhabiliter l’autre.
Réjouissons-nous qu’il les ait absous tous les deux.
A la mémoire du colonel Klobb ;Du Gaulois :MM. François Coppée et Jules Lemaitre
ont adressé, hier matin, à Mme Klobb la lettre suivante :
« Paris, le 8 octobre 1899. i » Madame, :i
» Nous apprenons par les journaux que vous devez, faire célébrer, le ls octobre prochain, un service pour le colonel Klobb. i
> Nous pensons quo ce sera une consolation pour votre duulcur de voir tous les amis de l’armée s'associer à cette touchante cérémonie.
» Les premiers, nous nous ferons un honneur d'y assister, et nous vous demandons d'en laisser tous les frais à la Ligue de la Patrie française.
» Vous avez montré, madame, dans ces cruelles circonstances, un cœur si noble el si désintéressé, (pie vous comprendrez le sentiment qui nous anime.
» Notre seule intention est d’honorer la mémoire du colonel Klobb el du lieutenant Meynier. si tragiquement tombés victimes de la discipline e t du devoir.
» V eu illez a g r é e r , m a d a m e , l 'h o m m a g e <le n o t r e p ro fo n d r e s p e c t .Le p r é s id e n t d 'h o n n e u r , Le p r é s id e n t ,
F ra n ç o is Co i-pk b . J u le s L bm aitrz . • M m e K lcb b a im m é d ia te m e n t r é p o n d u :
« M o n sieu r. ‘» Je suis profondément touchée do vo
tre lettre et de l’oifro que M. Jules Lemai-' trc et vous me laites de prendre à la char- ' f c de la Ligue delà Patrie française les frais du service du 18 octobre.
" Je l’accepte en toute confiance, sûre que votre généreuse initiative, bien plus; que mon triste appel, réunira autour de moi et de mes enfants, tons les amis de/ l’armée, avec lesquels était celui quo je pleure. !__ "Votre concours et votre présence feront de la cérémonie très simple que j ’avais demandée une manifestation de sympathie telle, que je n’aurais osé l’espérer, et dont se trouvera grandie la mémoire du lieutenant Meynier el de son chef infortuné. j’
» Veuillez agréer, monsieur, pour «ous et M Jules Lemaitre, avec nies remercie-j ments très émus, l’expression de mes sen-ri. timents les plus distingués, '.
. » E. Ki.oun. » ; !
L’ETOILE DE IA MER
L a H a u t e - C o u rL a m otlnéo
M. I lé rcn g c r p ré s id e n t de la co m m issio r d 'in s tru c tio n do la Ilauto-CQur e t M. Cazo so n t a rr iv é s lu n d i m atin de trè s b o n n e h e u re au I’a la is dji L uxem bourg o t o n t a u to risé les avocats roya lis te i p re n d re c o m m un ica tio n de to u te la p rocédu re faite pa i la com m issio n d ’in s tru c tio n e t les dossiers é tab lis p a r e lle depu is q u ’e lle a é té saisie de l’affaire p a r la Haute-Cour.
On se rap p e lle que cette co m m unication av a it to u t d ’a b o rd é té re fu sée p a r M. Hé- ro n g e r e t ce n ’e s t q u ’ap rè s avo ir lo n g u e m e n t in s isté q u e les av o ra ls ro y a lis te s e u r e n t gain do cause e t o b tin ren t la faveut .raluséo à Mc* H ornboslc l, Lagache e t Heul- lie r.
M” C harles Boullay, C ésar C aire, Téze- n as, H erlier do V au p lan e , N orm and e t Loi- son so n t d onc a rr iv é s de bonne h e u re au grelVe de la H aute-Cour e t se so n t m is a u s s itô t au tra v a il.
L o c a s d o P/l. G r o s jo a n! I,a veuve d ’un an c ien so u s-p réfe t, qu i é ta it in d iq u ée p a r 1’ « K toile Ilelge» com m e a y an t la p re m iè re ra c o n té ce qui se se ra it passé à la so irée du 22 fé v rie r chez M .G ros- je a n , a é té en ten d u e sam ed i so ir, ap rè s le d ép art de M. G rosjean , p a r la co m m issio n .Il p a ra it q u 'e lle a u ra it déclaré q u ’e lle n ’as- s i s tu t pas à la so irée du 30 jan v ie r, e t e lle a u ra it ré t ra c té la p lu p a rt des a ffirm a tio n s qui lui é ta ien t p rê tée s . i
E nfin , un (le nos con frè re s ayan t d e m a n dé à M. G rosjean si la com m ission de la H aute-C our l’avait p rié de se te n ir à sa d is- posilion , il a ré p o n d u :
— N ullem en t. Je suis lib re de re to u rn e r à Spa si cele m e conv ien t. Mais je p ré fè re re s te r à I'aris p o u r a tte n d re la lin de ce tte
•h isto ire . »j II a a lo rs ré p é té q u ’il con sid é ra it l’affairo ; coin m e te rm in é e , à p a rt que lques fo rm alité s (pii r e s te n t à accom plir.
! A utre dé ta il : au co u rs d ’une in te rv ie w 'p u b liée sam ed i m atin . M. G rosjean a dit, eu p a rla n t du d in c r q u ’il a d o n n é le 3U ja n v ie r :
| A coup sû r, 011 n e s’e s t e n tre te n u , dans celle trè s m odeste ré u n io n , d ’a u cu n coup de fo rce à e n tre p re n d re co n tre le g o u v e rn e m e n t. Si j ’ai beso in d ’un g a ra n t, je de m an d e ra i q u ’on e n ten d e un h o m m e q u i a, d a n s la m ag is tra tu re , u n e s itua tion au m o in s éq u iv a len te à celle de M. M elcot. R épublicain trè s fe rm e, hom m e d 'o rd re , il é ta it, ce so ir-là , avec sa fem m e d a n s m a- m aison , q u ’il a q u itté le d e rn ie r. Il a to u t en te n d u ce (pii s’e s t dit. L orsque M. lié- re n g e r com m it''» son nom , il 110 p en se ra pas q u 'il e û t assisté À lin conciliabu le pour a r rê te r les m e su re s co n tre les pou v o irs
'é ta b lis .On assu ra it, d an s les cou lo irs du L uxem
bourg . qu e le m ag is tra t à qui M. G rosjean a a in si fa it a llu s io n est M. B ouclier-C a- d a rt. p ré s id e n t de c liem b re à la c o u r d ’a p pel de l’a ris , p rés id en t du conseil g én éra l du I’as-de-C aiais, ancien sén a teu r. Nous avons c h e rch é à voir M. Iloucher-C adart, m a is l’an c ien sén a te u r e s t a c tu e lle m e n t h o rs de Paris .
P en d an t le re s te do la jo u rn é e , la co m m ission d 'in s tru c tio n a e n ten d u des tém o ig n ag es re la tifs aux incu lpés du » groupoan tisé m ite . »j -, - .
L e s U i s c o u r sïï?. M éline à R cm îre m o n t
K cm ircm o n t, !> o c to b re . — M. M éline 1 p rononcé , à l’o e c a s io n d e la fê te an n u e lle l ’Union f r a te r n e l le e t p a trio tique des A nc ie n s c o m b a t ta n ts d e 1870 / i , un d iscou rs.
A près av o ir la it l'éloge de l’a rm é e il a (lit :
, — P ourquo i faut-il qu 'il sc tro u v e a u jo u rd ’hu i (les F ian ça is à bou t (le p a tien ce e t de té n a c ité p o u r re m e ttre en q u estio n les m agnifiques ré su lta ts <le tre n te a n s d ’effo rts e t do p a trio tism e a g issa n t? Il n ’est p lu s p e rm is d ’en d o u te r, nous ass is to n s à u n e ten ta tiv e de re c u l qui m é rite n o tre p lu s sérieu se a tte n tio n . 1
Ceux qui co n d u ise n t le m o u v e m e n t no se b o rn e n t p lus à d em a n d er q u ’o n d im in u e le poids du fardeau m ilita ire qu i pèse s u r les é p au les de la fra n c o e t q u ’ils tro u v e n t tro p lou rd ; ils v eu len t q u 'o n le su p p rim e , q u ’on re fasse ou p lu tô t q u ’011 d é lasse n o tre a n n é e , q u ’on la ra m è n e à une g a rd e n a tio n a le . (A pp laud issem en ts.)
La v ë rilé .c ’c s tq u e l 'a rm ée le s g èn e ,p a rce
us:e lle esl u n obstac le a leu rs desse in s àin té r ie u r , un re m p a r t co n tre la rév o lu - ion socia le : e t c 'e s t p ou r cela q u ’ils veu-
rtionle n t la d é tru ire .
ils 11e la d é tru iro n t pas, parce q u e tou te s le s fois (pie le p a \s aura à c h o is ir e n tre 1111 p a r l i 'e t l’a rm ée qui fa it sa sécu rité e t son o rgueil, il n ’h é site ra pas ; m ais si la cam p ag n e qui se p o u rsu it c o n tre e lle 110 p e u t pas d é tru ire l 'a rm ée ,e lle p e u t lu i faire
! b eau co u p de m al.! M. M éline a d éc la ré que, si ces a tta q u e s
c o n tin u a ie n t le s pouvoirs p u b lic s a u ra ie n t i le d ev o ir d ’av iser. En a tte n d an t, c ’e s t aux J c itoyens à le faire. Quo l'on ra p p e lle 1870
871 aux je u n es générations! A van t 1870, jn n d isa it que la F rance n ’avait r ien h c ra in -i d re e t q u e l’é tra n g e r ne fo u le ra it ja m a is lo
sol de la p a tr ie ! La France d o it se la isseri g u id e r p a r l’in s tin c t de la co n se rv a tio n , ce
^ /•u id e in faillib le.■i _ C’e s t l’in s tin c t do la co n se rv a tio n qui ‘e x p liq u e sa ré s is ta n ce d ésesp érée à la cam - , pagne de désorgan isation p o litiq u e , m ili- ! ta ire e t sociale d o n t l’Affaire, la tr is te Aff a i r e . a é té l’occasion . Si e lle s’e s t ind ignée ; Sï v io lem m en t co n tre les m e n e u rs (le la ! cam p ag n e , c ’est p a rce qn’ils s’a tta q u a ie n t ia u x p a rtie s vives de la d éfense n a tiona le .! Q uan t à l’Affairc e lle -m êm e , e lle l’a to u jo u r s , dans son ro b u s te bon sen s , a b a n d onnée à la ju s tic e qui p o sséd a it s e u le à
!ses yeux les é lém en ts n é ce ssa ire s p o u r la (ju g e r e t la bien ju g er.
Il é ta it im possib le de g a rd e r u n e a ttitu d e plus c o rrec te ,p lu s h o n n ê te , e t il la llu toute .a m a lv e illan ce de la presse é tra n g è re sp é c ia le à l’A flaire, p o u r con fondre 1e p rocès e t la g u e rre de p a iti e t p o u r accu se r un g ran d e t g énéreux pays de _ fo u le r aux p ied s sy stém a tiq u em en t la v é rité e t la ju s tice . (A pplaud issem ents.)
I-'n te rm in a n t, M. M éline a levé son v e rre à l’A rm ée française e t aux d ig n es chefs de n o tre be lle elivisioji des Vosges.
M . A y n a rd à LyonAu c o u rs (l’un g rand b a n q u e t qui a éll
d o n n é à Lyon pou r c lô tu re r la fête donnée p a r 1’ « l 'iïio n p a trio tique du Hliône •>, M A ynard , v ic e -p ré s id en t de la C ham bre, 1 p ro n o n c é 1111 long d iscou rs d o n t nous déta ch o n s le passade su ivan t :
* "Q uant & m oi, a-t-il déclaré, je veux la 11 b e rté p o u r to u t le m onde et je serai tou jo u rs son a rd e n t défenseur. Dans les tornp! tro u b lés , lo p lu s difficile 11’e st pas de fair< son d evo ir, m ais de le c o n n a ître . Tandii quo nos voisins trava illen t, nous usons le m e il le u r de nos forces à des persécution! s té r ile s , îi des m esu res m esqu ines . Il nom fau t la p iix dans la lib e rté ; il ue I au t plus p a rle r de ro p ré 'a i ll« s . q u e lle s qu'elle.1 so ien t, sociales ou re lig ieuses : il fau t res p ec to r le s chefs dn l’a rm ée , de la m agist r a tu r e , lo ch e f de l’Etat e t les re p ré sen tan ts des pouvoirs publics. Nous avons fai un pacte, en 1789, pour s u b s titu e r un ré g im e do lib e rté à la vo lon té d 'u n seul ; ce pac te ne d o it pas ê tre rom pu au profit des u n s 011 des au tre s. »
Des app laud issem en ts o n t sa lué les p aro le s do M. A ynard .
La Corrida d’EnghienLes co u rses de taureaux qu i devaien t
nvoir lieu le 1« octobre à la I’Iaza de Paris- E ngh ien e t qu i av a ien t é té ren v o y ées à d im an ch e p a r su ite du m auvais tem ps, o n t é té in te rro m p u es dès le d é b u t p a r lo p re m ie r tau reau qu i, fran ch issa n t d ’un bon d la double b a rriè re , venait to m b e r dans lo p ro m en o ir ré se rv é au public. I
A deux h e u re s e t dem ie, le s trib u n es é ta ien t envah ies p a r uno foule com pacto qui m an ifes ta it son im patience p a r des c ris , p e n d an t q u ’à la porto de n o m b re u x sp ec ta te u rs sc p re ssa ie n t encore. I
lin im p o r tan t service d ’o rd re avait été organ isé .
A tro is heu res précises, la m usique a tta q u a it la «M arseillaise». M .d e Lucenski p ré sid a it la cour.
Deux alguazils, m ontés su r de sup erb es chevaux , v en aien t sa luer lo p ré s id en t e t m an d e r la c le f du toril q u i le u r é ta it la n cée . Les tro is cuadrillas de A nton io More- 110 L agartijillo , de Félix Ilo b e rt e t de E douardo E laverito faisaient leu r e n tré e dan s l’a rèn e au x ap p lau d isse in en tsd es specta teu rs e t v en a ien t saluer le p rés iden t.
Lo p rem ie r taureau , llom ito , un m agnifiq u e an im al n o ir , fonçait au m ilieu de l’a- rê n e . A près q ue lques passes des p icadors, l ’a n im a l, effrayé p a r un a re n e ro , fran c h is sa it d ’un bond le coulo ir c irc u la ire e t la doub le b a rr iè re , e t venait to m b er au m ilieu du pub lic qui s’en tassa it dans le p ro m e n o ir ; pu is , s 'engouffran t sous les tr ib u n es, fuyait d an s la cam pagne , je ta n t l’effroi s u r son passage.
Dans sa cou rse , l’an im al fu rieux re n v e r sa it le m aréchal (les logis de g en d arm erie Coquet, (pii av a it sa ba ïo n n e tte co m p lè te m e n t to rdue e t la m anche de sa tu n iq u e d é ch iré e d 'u n coup do c o rn e .
Se re le v a n t aussitô t, le m aréch al des lo g is, qui n ’avait h eu reu sem en t pas é té b lessé, se m e tta it à la pou rsu ite du tau reau , avec p lu s ieu rs gendarm es e t l’accu la it dans 1111 coin. N éanm oins, le tau reau réu ssissa it de nouveau à p ren d re la fu ite , m ais se b r isa it les (leux jam bes de d e v an t en e n fo n çan t la c lô tu re d une v igne. Les g e n d a rm es e t les to réado rs , a rriv é s à le u r to u r , p a rv in re n t enfin il a k a ttre l ’an im a l.
Le c o m m an d an t Dresson o t le lie u te n an t L eb run o n t v ivem en t fé lic ité le u rs h o m m es p o u r le courage d o n t ils o n t fa it p reu v e .
P en d an t quo le s g e n d arm e s p o u rsu iv a ie n t le tau reau , on s ’em p re ssa it au p rè s (les b lessés,qu i o n t été tra n sp o rté s à l ’a m b u la n c e e t so ignés par le d o c te u r Guy, do D euil.
L'ne dam e a é té piétinéc par lo tau reau ; e lle se p la in t de v io len tes d o u leu rs d an s lo v en tre .
Les a u tre s b lessés sont. :Mme lia rdou , frac tu re sim p le du péroné;Mme T rudon , con tusions du cou e t lu x a
tio n de l’ép au le ;M. L achanguette , nom breuses c o n tusions
e t luxation de l’épaule ;Mme P h u lp in , Mlle C lavequin, Mme P ar-
m e n tie r, M. N égri, con tusions légères.Tous ces b lessés, ap rès a v o ir , re ç u le3
p rem ie rs so ins, o n t été tra n sp o rté s à leu r dom ic ile à Paris.
Le sous-p réfet, aussitô t ap rès l’acc iden t, a fa it occuper l’arène p a r la g en d arm erie , m a lg ré les réc lam ations du public e t de la d irection , e t s’e st fo rm ellem en t re fu sé à la isse r co n tin u e r les courses.
A q u a tre h eu re s et dem ie , la d irec tion , d ev an t ce re lu s form el, a fa it a n n o n ce r que les co u rses é ta ie n t rem ises au d im anche 13 o c tob re , e t quo les b ille ts se ra ie n t valab les. I.e pub lic s’est a lo rs re tiré en p ro te s ta n t, m ais sans in c id en t grave.
A U T R A N S V A A LLes Hocrs fê te ron t m ard i le 74° a n n iv e i-
Saire du p ré s id en t K riigcr, qu i e st né le 10 oc to b re 182o.
M. K riigcr a é té , pour la q u a trièm e fois, é lu P rés id en t de la U épublique Sud-Africaine le 12 m ai 1898.
La d u rée des fonctions p ré s id en tie lle s , au T ransvaal, e s t de c inq an n ées . Le m a n d a t de M. Kriigcr n ’e x p ire ra d onc q u ’e>t!H>:t.
On té lég raph ie du Cap :Le jo u rn a l l'Express <lc Il'ocrnjonlcin
pu b lie u n e nouvelle sé r ie de d épêches échangées e n tre sir A lfred M illier e t le p ré s id en t S te ijn .
S ir A llrcd Millier é c r it , le 4 oc to b re , que tou tes les ré c rim in a tio n s so n t inu tiles . Les A nglais o n t é té expulsés du T ran sv aa l; ils o n t subi des pertes, en d u ro des sou ffran c e s ; cela re n d 1111 règ lem en t p lu s d iffic ile; m ais tan t que les üoers ne se s e ro n t pas re n d u s coupab les d’une ag ress ion , on ne peu t d é se sp ére r de la pa ix .
L’A n g le te rre é tu d ie ra it c e r ta in em e n t avec fa v e u r tou te p roposition , de quelque p a r t q u 'e l le v int, pou rvu q u ’e lle offrit la p e rp ec tiv e d une tra n q u illité p e rm a n e n te .
Le p ré s id e n t Steijn ré p liq u e , le o o c to b re , q u ’il e s t inu tile (le so u m e ttre des p ro positions ta n t q u e l’A ng le te rre 11e d onnera pas l 'a ssu ran ce d 'in te r ro m p re to u t envoi de tro u p es e t de ne pas d é b a rq u e r c e lles qui a r r iv e n t par m er.
Sir A llrcd Millier é c r it, le rt o c tob re , que l’A ng le te rre ne peut pas d o n n e r ce tte assu ran ce , m ais q u ’elle e s t p rê te à s’engager à 11e pas com m ettre d ’acte d ’h o s lilile p e n d a n t les négociations.
Le m êm e jo u r , le p ré s id en t S te ijn r é pond que , ta n t que les troupes ang laises a rr iv e ro n t san s re lâche de tous les po in ts d e l’E m pire b ritann ique d an s le bu t av éré d ’ex erce r une con lr.iin tc co n tre la Itépn- b lique du Transvaal, c e tte U épublique r e fusera d 'accep te r les co nd itions , q u e lle s qu e lles so ien t, que l’A ng le te rre im posera , i' Le P rés id e n t a joute que l’a cc ro issem en t
c o n s ta n t des tro u p es anglaises p o n d an t tes nég o cia lio n s éq u iv au d ra it c e r ta in e m e n t à un acto d ’h o s tilité v irtuelle .
On té lég ra p h ie de Jo h an n esb u rg !L es h ab itan ts o n t proposé de c o n s ti tu e r ,
à le u rs frais , un e garde u rba ine , e t ils o n t d e m a n d é , pour cela, d é s a rm e s au g o u v ern e m e n t. Celui-ci n ’a pas rép o n d u .
Lo p ro c u re u r de la u ép u b liq u e du T ran svaal a u ra it d éc la ré que lo g o u v e rn em en t n e x p u lse ra it pas les A nglais de la bon n e c o n d u ite desq u e ls les lioers se p o rte ra ie n t g a ra n ts . Ou estim e que ces A nglais p o u rro n t o b te n ir sans difficulté des p e rm is de sé jo u r .
S u r l 'o rd re du g o u v e rn em en t, la co m m ission de la g u e rre in v ite ra a u jo u rd 'h u i le s c o m m erçan ts à d é tru ire les luri-iM 'i»* qu ’ils av a ien t élevèos d evan t leu rs m ag as in s. le g o u v e rn em en t s’é ta n t engagé A p ro té g e r les h ab itan ts . C ependan t, des v o le u rs o n t en lev é les m ob ilie rs d e s m aisons aban d o n n ées.
Lo c hem in do fe r a reçu l’o rd re d 'e n voyer à S tan d erto n un ce rta in n o m b re d ’e m p lo v és p ou r p ro té g e r la lig n e .
Des éq'uipos d ’ind igènes o n t é té envoyées s u r les p o in ts où se tro u v en t d e s d é ta ch e m e n ts b o ers , p o u r ta ire les co rvées.
Des m esu res so n t p rises p ou r assuror le se rv ice de po lice de la ville . O11 a en rô lé u n c e r ta in n o m b re d ’hom m es d a n s co b u t ; p a rm i eux ne se tro u v e aucun A nglais, j
On a réq u is itio n n é u n e c en ta in e de che- ,vanx.< Un d é ta ch e m e n t de 300 A llem ands so n t p a rti p o u r V olskrust. |
C H R O N I Q U E L O C A L EB A C C A L A l ’ B É A T S
La session de novembre 1890, pour le baccalauréat è» lettres (ancien régime) et pour b s baccalauréats de l’enseignement secondaire (classique et moderne), s’ou- vrira, d a n s l’Académie de R eD n e s , le3 novembre prochain
Les épreuves écrites se feront :1° Le ven lreili 3 novembre, à 7 h. 1/2
du matin : baccalauréats classique et moderne (1,# parti*). Le même jour, à deux heures du soir : composition eu version latine pour le baccalauréat classique ; composition en version et en thème (1- langues vivantes pour le baccalauréat moderne ;
2’ Le samedi 4 novembre, à 7 h. 1/2 du matin : baccalauréats ès ii ttre- (2‘ parti?, ancien système); baccalauréats classique et modem* (2‘ partie, 1" série : lettres, philosophie); baccalauréats classique (2‘ partie, 2- série : lettres mathémat ques) et moderne ( 2- partie, 2 et 8 séries : lettres-sciences et lettres m thématiques).
Le même jour, samedi 4 novembre, à deux heurts du soir : composition scientifique pour le baccalauréat ès Ic-t res (2' partie), ancien système, et pour le baccalauréat classique (letiros philosophie)
Lf-s compositions écrites pour chaque ordre de baccalauréat se. feront dans chaque cht f-lieu du ressort : Augers, Laval, Nantes, Saint-Brieuc, Vannes et — par décision ministérielle — dans le Finistère, alternativement, chaque année i Brest et à Quimper. Ayant eu lieu l’an dernier à Brest, elles se feront celte année à Quimper.
Un-; session pour le certificat d'études physiques, chimiques et naturell-s, s'ou- vrira lo vendredi 3 novembre, ;’i Itenaes.— Epreuves pratiques à huit heures du matin.
La session de licence s’ouvrira le lundi20 novembre, pour les lettres, et le jeudi10 novembre, pour les sciences.
Concours et examens pour les ponts et chaussées
Par décision de M. le ministre des travaux publics, un concours aura lieu, l’année prochaine, pour l’admissibilité au grade de conducteur des ponts et chaussées.
Les examens au 1" degré s’onvriront, dans chaque chef-lieu de département, le2 avril 1900.
Les examens au 2e degré so tiendront, par région, dans des localités qui seront ultérieurement désignées.
L“s candidats devront faire parv. nir leur demande au ministre des travaux publies, par l’intermédiaire de l’ingéni air en chef du département, 1111 mois avant la date (l'ouverture de- examens. .
Pour tous renseignements complémentaires (pièces à produire, programme des connaissances exigées, etc ), les candidats peuvent s’adrossH' dans chaque chef-lieu d'arrondissement, au bureau de l’ingénieur ordinaire des ponts et chaussées.
L ib éra tion con d itionn elle
Par arrêté du 5 octobre 1899, ont été pdmia à bénéficier de la libération conditionnelle :
1° La nommée Marie-.Jeanne-Philo mène Ollivier, AgAe de 35 ans, domesti- que h Trésune, condamnée par la Cuir (fasiise? du Finistère, le 15 j a n v i e r 1898, ?i 3 années d'emprisonnement, pour suppression d’enfaut ;
2’ ! a nommée Marie-Catherine Pernès, ; u ’e de 20 ans, domestique à Kernével, condamnée par la O.o"r d'assises du Finistère du 5 avril 1897 à 5 année? de travaux forcés, ponr crime d’infanticide
Arrondissement de BrestBrcAt
LA FORMEDE RADOUBU n m aire du pala is
Belle réunion dans la salle do la Bourse, samedi soir, pour entendre trailer la question de la forme de radoub. Mais, 'sur l’estrade, des vides regrettables qufc
auraient dû être occupés par des sénateurs et députés du département. Ea dehors des représentants de Brest, MM. Delobeau et Isnard, deux députés seulement sont présents : MM. Villiers et Jaouen.
En revanche, on voit de nombreuses notabilités brostoises : M. Marfille, président de ls chambre de commerc-s président; lous les membres de la chambre de commerce ; MM. Le Bras, Dumont, Deshayes, Abal.au, G’aizot, Fresneau ; les amiraux Gallache et Réveillère; le commandant B-.-rnicot; MM. Nessel et Allain, conseillers généraux; Berger, R ivière, Le Goic, Ornnès, adjoints; Deniel et colonel Nény, conseillers municipaux ; de Miniac, ingénieur, élc., etc.
Après les remerciements d’usage, M. Marfille f a i t part à l’assemblée des excuses fournies par les sénateurs e t députés absents, en même te m p 3 quo les meilleures assurances concernant leur concours éventuel au Parlement. Puis, M. Marfille répond aux critiques faites par M. Q iineLe de Rocbomoiit, directeur des rouies i l de la navigation au ministère des travaux publics, relativement a u mode de taxation proposé pur la chambre de commerce pour le recouvrement du million olïert par elle comme p a ît contributive dans la construction de la forme de radoub.
Ces taxos seraient les suivantes : 0 fr. 59 par tonneau de jauge pour les navires étrangers ; 0 fr. 25 pour tes cabot urs et vaisseaux brestois; 0 fr. 15, pour les r.avires faisant simplement escale.
M. Qainette de Rochemout prétend que ce mode est radicalement mauvais parce qu’il frappe la jauge, sans tenir compte de la valeur des marchandises, parce qu’il frapperait les navires d’autant plus lourdement qu'ils se serviraient moins de la l'urine de radoub.
Avec une clarté parfaite, M. Marli’ie fait ressortir que ces taxes sont à p u près insignifiantes et n’ont d’ai.leurs' donné lie.u à aucune réclamati on de ia part des intéressés : armateurs, courtiers maritimes, assureurs, <>ec. La tonne de jauge correspondant généralementà deux tonnes du poils réel transporté, la taxe moyenne d : 0 f . 25, par exemple, correspond réellement à 0 fr. 125 par 1,000 kilog. de marchandise Ce u’esl pas cela qui fera uj.jui.er le prix du pain ou du charbon.
D’ailleurs, avant d’adopter ce projet, la chambre de commerce avait eu soin de ne jias’ se lier à ses propres lumières et de consulter toutes les personnes compétentes et toutes le3 personnes actuellement intéressées, y compris le ministère des travaux publics qui soulève aujour- d bui des objections. Au début, eu effet, la chambre de commerce aurait penché pour une taxation sur la marchandise. M. Viette, alors ministre des travaux publics, lui fit savoir par une lettre de 1892, que le seul mode, rationnel et pratique était ia taxation sur le tonoage. De sorte que c’est pour s’être rigoureusement conformée aux instructions du ministère des travaux publics, que la chambre de commerce se heurte aux résistauc- s de ce même ministère, où le ministre n’est plus le même, où le véritable ministre n’est même pas celui qu’on pense.
La parole est à M. Delobeau. Guère orateur, notre honorale sénateur-maire. De son discours de bonne volonté nous retiendrons que le gouvernement a sans cesse vioié.avecle plus absolu sans-gêne, ses engagements formels envers la ville de Brost. E:i 1859, la ville cède à la marine de guerre son ancien port de commerce situé sous le Puni National et dans ce que nous appelons «MtjourJ'hui i'avant- port. Eu revanche, 1? ïouvernem ent s’engageait à faire au Porstrein divers travaux m ontantà la somme de 33,259,030 fr., dans lesquels un projet do bassin ?t flot entrait comme prévision pour une soin aie de G millions. I^i ville s ’engageait à contribuer pour 2 millions dans pes travaux. Elle a reinp'i son eugagemeiit, mais l’état a éludé le sien puisque le projet de bassin à flot a été abandonné et puisque la dépense totale effectuée ne s’est élevée qu’à 19 millions au lieu da 23.
Un bassin à flot est utile surtout dans les ports do faible profondeur ; mais à Brest où les basses marées d'équinoxes ne descendent p is au-d“s->0 ns de 7 m. 50 et où un dragage peu important donnerait facilement une profondeur de 10 111. aux plus basses mers, il avait moins d’importance et on y renonça, dans l'espoir de bâter une solution, pour une forme de radoub d ’un coût de 3 millions au lieu de 6.
En 1883, enfia, la construction d’une forme d« radoub de 160 mètres do ion* est déclarée d’utilité pubUque et les dépenses afférentes seront prises sur les crédits du budget extraordinaire. Des plans ont été dressés par M. de Miniac. Mais voilà qu’on s’avise de supprirn -r Ls ba Igetsextraordi lain-s et M Yves Guyot, qui ma .gurait â l’époque -les chemins le fer à ô’K) fr. pu- jour, de répondre aux B estais : « Plus de budget extraordinaire, donc plus de forme de r,i lo ib. » A^ec des gens de bonne co'iipo-ut'.o. , ce n’est pas plus difficile que c i.i d’oscaino- ter des ob igations I
Cependant, la chamare «1.: couiunr.ie de Brest ne se tient pas pour battue. Ua nouvel avant-projet est dr-ssé en 1895— sauf erreur — par M Pigeaud, iugé- nieur ordinaire des poats et chaussées de l’arrondissement de Brest. Le devis comporte une forme de 200 mètres de long, et une dépense de 3 500,009 fr. A uolre époque où les gran ts transatlantiques atteignent, comme le Dcutschlun'i, de Hambourg, 203 mètres de long, une forme de leiO mètres serait un absurde anachronisme et une dérision. Le rappurf relatif à cet avant-projet est rej-te, M. Krantz étant ministre des travaux pu
blics.
Chose curieuse, tous les ministres commencent par se montrer favorables aux intérêts de Brest, qui sont a ussi des droits incontestables, et puis tous, le moment psychologique venu, fout volte f ice et les combattent à la tribune. C’est que derrière eux, dans les coulisses, se démène le grand-maltre qui fait la pluie et le beau temps au ministère des travaux publics. M. Quinetle de Rochemont qui, ayant fait tonte sa carrière au Havre, défend les intérêts de ce port, comme la prunelle dâ son œil.
Ceponlant, à en croire M. Delobeau, Brest ne menace nullement Le Havre. Ce dernier port garderait le monopole des marchan lises encombrantes pour lesquelles le désigne sa proximité de Paris et des grands centres de production. Brest se contenterait de recevoir les grands paquebots rapides qui 11e pourraient entrer au Havre el qui prendraient les voyageurs et les marchandises de prix sous un faible volume quo les grands transatlantiques anglais et allemands viennent maintenant prendre à la barbe des Ha' rais, dpns leurs esc îles à Cherbourg. M. Delobeau a certainement raison, mais M Quinettede Rochemont, avouons-le, u’a peut-être pas tout à fait toit de voir dans l’avenir de Brest une menace relative pour l’avenir du Havre.
Le reste du discours de M. Delobeau est consacré à l’histoire de ses démarches et de ses efforts, qui est aussi hélas I l'histoire de ses d-convenues. Des promesses ministérielles et autres à brassées que veux-tu, des résultats, néant. Mais cela peut toujours servir pour une amusante petite réclame politique où le beau rôle est naturellement pour notre séaateur-maire. Ainsi, par exemple, lors lu dépôt de l’amendement du sénateur de. Brest ail mois de mai dernier, M. Monestié, l’éphémère ministre des travaux publics, ne s’avisa-t-il pas de le prendre de haut et de nous la faire au dédain. « Mais, explique M. Delobeau, lorsque je l’eus mis au pied du mur, quand je lui eus dit ceci et quand je luieus objecté cela..... » et un clignementd'œil maiieieux de l'orateur nom fait à ce moment entrevoir ;i quel degré le minis- tredevait être, en effet, uu boulin- euibété. Seulement c’est ce ministre embêté qai eut raison. 11e l’oubiions pas.
M. D loiieau en a fini av >c le b issia de radoub qu’il prononce obstinément et l’on ne sait trap pourquoi, le b tssin de & gras double ».
Serait-ce par hasard une allusion malicieuse à l'adresse de M. Isnard, qui dresse à ce moment sur l’e.strade sa largo face épanouie et grassouillette de député d is prolétaires. Dieu ! q-i’une bonne douzaine d’échantillons d^ ce genre f-rait boa effet ■iaas une ville manufacturière éprouvée par un mois de grève I Mais M. Isnard parle ; déjà la sueur dégringole e:i c tscades1 escalier velouté de son t iple menton ; la voix sort, sourde et pénib.e, comme un gargouillis de rats d’une ti rrine de Nérac.
M. Isnard ne nous fera pas grâce de l’historique de la question que nous commencions cependant à connaître. Puis il arrive assez rapidement, rendo îs-lui ce témoignage, à l’exposé de ses efforts personnels. Il a écrit beaucoup de lettres, fait force visites et recueilli énormément de prom sses . Même M. Krantz lui a promis d’appuyer l’amendement qu’il allait déposer à la Chambre pour demander le vote d’un crédit de 1,000 fr. à titre d’indication. Mais la séance ariivée, pendant que M. Isnard fournit les meilleures explications, voilà qu’un individu se penche à l’oreille du ministre et le moment venu de répondre, paf 1 plus de Krantz pour appuyer l’amendement, au contraire. C’était navrant, mais quel était ce mauvais génie qui venait de jouer aux Brestois ce tour pendable? Encore et toujours M. Qainette de Rochemont.
Quinetle de Rochemont I en voilà un animal, par exemple I En écrivant cette phrase, nous ne cédons à aucune envie spéciale de l’injurier. Nous ne visons pas plus haut qu’à jouer le rôie de l’esclavo que l’on plaçait derrière les chefs Romains honorés du Triomphe, pour leur rappeler en des apostrophes familières, pendant qu’ils montaient au Capitole, qu’ils étaient tout de même de simples martels. Eh I bien, nous qui sommes les esclaves — de nos jours, ont dit des contribuables — nous pouvons bien dire à M. Qainette de R jch jmont, maire du palais d s rois fainéants que sont nos ministres do rencontre et de circonstance, qu’il n'est après tout et malgré qu’il puisse en croire, qu’un vulgaire roud de cuir, un cuistre salarié de la nation française et que comme t 1 ii lui siérait merveilleusement l’aband mner ce ton de majesté autocratique doat il s’est fait une habitude, particulièrement à l’égard des B-estois.
Voici, p :r exemple, la réponse qu’il fit certain jour à M. Isnard : « Si vous voulez un bassin de 160 mètres, je vous le fais tout de suit - ; si vous e i voulez un de 200 mètres, je 11e vous le ferai jam ais ». Les « je » et ies « moi » d'un politicien qui fiit sou b miment so it simolem nt am usants. c -ix le M. Q u tire te, "a la circonstance, ont l ’adf cuistrerie déconce-tan'e.
Ainsi c’est |.* 1 -1 • c-iir-ie c-f-mc- tionu tire qui .-.ymb^lise le pouvoir absolu en ce qui concerne ie- In v a m publ.es m France I C’est son et m oi )) qui décide souverainement si l’on conslruira ou si l’on ne construira pas, qui dispose à son caprice des millions que nous payons. A cité da lui le Parlemenl, soi-disant souverain, n’est qu'ua ramassis quelconque de jo b ir is , et les ministres ne sont que des pantins qui font les pirouett's les plus inattendues suivant qu’il leur tire la Ûc-lle dans un sans ou dans l’autre I
Tout raide que cela paraisse, il n’est plus permis de douter qu il nVn soit ainsi. Les ministres successifs laissés à eux- mêmes donnent, avec t >us les gens compétents, gain de cause à Brest ; ils recon-
L’ETOILE DE Lfc. MER
naissent que son avenir et la sécurité de la marine nationale sont intimement solidaires, et puis au moment d’arriver à l’accomplissement de promesses formelles et d’engagements sacrés, M. Quinette de Rochemont, avec derrière lui les Havrais, est là, pour tout bouleverser et tout violer.
A ce jeu nous sommes déjà devenus la risée de l’étranger. Voici, par exemple, l’opinion d’un arm ateur américain :
« Vous avez le bonheur de possédor Brest, le plus beau port de l’Europe ; vos marins et vos ingénieurs les plus renommés, ainsi que tous ceux qui ont à cœur d’accroltre la rapidité et la sûreté des commu nicat io ns entre P. iris et N e w-Y ork, reconnaissent que sa situation géographi- queet hydrographique le désignenteomme tête de iignedes transatlantiques, et vous le laisspz à qui veut le prendre !
» Si Brest était américain, il y a cinquante ans que nos transatlantiques y seraient installés et nous drainerions aujourd’hui tous les passagers de l’Europe, et dans cinquante ans peut-être que les vôtres n’y seront pas encore..., mais, d’ici là, toutes le3 lignes étrangères y toucheront. »
Et il termine par cette boutade :« Quand on tarde à récolter les fruits
de son jardin, on s’expose à ce que le voisin lt b cueille, croyant qu’on les lui abandonne. #
C’est tellement vrr.i que bientôt Brest, que M. Quinette de Rochemont ferme obstinément aux grands paquebots français, verra arriver, pour le service de l’Exposition, les transatlantiques étrangers C’est d’ores et déjà chose décidée.
Eh! bien, quand un fonctionnaire fait preuve de tant d’obstination stupide,quand il dresse son outrecuidante personnalité en face de l’intérêt d'une ville, d’une région, du pays tout entier, quand il met de la mauvaise volonté et de la mauvaise foi à provoquer la violation de promesses et d’engagements pris par la nation, il ne reste plus qu’une chose à faire : on lui fend l’oreille, ou bien on l ’envoie se consoler avec les Havrais, en curant les bassins vas-ux du roi napolitain — napolitain quant à la maladie, s’entend.
Il ne suffît pas de découvrir l’obstacle, il faut foncer dessus et nos représentant» y mettent peut-être trop de ménagements. Nous ne voyons pas trop bien les raisons de ces ménagements, contre la mauvaise volonté, les meilleures raisons ne valent guère et puisque M. Quinette de Roche- mont ne craint pas de mettre sa personne en travers de l’avenir de Brest, puisqu’il est désormais le grand, l ’unique obstacle, il ne faut pas non plus craindre de le dire et de mettre le gouvernement et le parlement dans l’alternative de choisir.
Nos sénateurs et députés s’en souviendront peut-être lorsqu’ils iront présenter au gouvernement le projet de résolution suivant qui a terminé la séance de samedi, à la Bourse :
» Après avoir entendu les explications données par MM. Marfille, Delobeau et Isnard, en réunion publique, instituée sous les auspices de la chambre de commerce et du conseil municipal de Brest, le 7 octobre 1890, l’assemblée, considérant que les fins de non recevoir opposé»* par le département des travaux publics ne reposent sur aucun argument décisif e t,plus quejam ais.it y a urgence,pour la prospérité de la ville de Brest, à ce que l’Etat reconnaisse ses droits ; qu’il s’agit en outre d’une question d’ordre supérieur et d’intérêt national, décide qu’une importante délégation composée de tous les sénateurs et députés du Finistère, do membres de la chambre de commerce, du conseil général et du conseil municipal, se rendra auprès des ministres des travaux publics et de la marine pour revendiquer énergiquement nos droits méconnus.
» Laisse au sénateur et au député de Brest le soin ée se concerter sur le choix des jour et heuro de ces entrevues. »
M B B B g W B I W W W P ^ I f l W
digne de g ran d s é loges e t m érite d 'é tre citée à l'o rd re du jo u r de la compagnie.
E n fa isan t p a r t à la com pagnie de nos fé licita tions, veuillez b ien , M onsieur le capitaine, d ire au personnel que l'adm inistration m unicipale sa it ap p réc ie r son courage e t son dévouem ent à toute épreuve e t qu ’il p eu t ê tre a ssu ré que j 'ap p u ie ra i toujours de tou t mon pouvoir les p ropositions de récom penses honorifiques que vous formulerez en leur faveur.
V euillez a g ré e r , M onsieur lo capitaine, avec nos rem erc iem ents personnels pour l'éne rg ique d irection que vous avez su donner à votre com pagnie, 1 assurance de ma considération la p lu s d istinguée.
Le sénateur-maire de Brest, D e lo b e a u .
A tte n t io n ICe matin, à 11 heures, un garçon de
magasin passait en face de la préfecture maritime tenant un globe de pendule à la main, lorsque soudain une jeune fille voulant éviter le tramwav, vint se précipiter sur lui. Le globe fut brisé en deux et il en resta un morceau dans la main du pauvre garçon. Indigné, il lança sur le trottoir les débris de son globe, prit la jeune fille par le bras et la força de le suivre. Toutes les personnes présentes estiment que ai le jeune homme avait été moins absorbé dans je ne sais quelle vague contemplation, il eut pu facilement éviter le choc malencontreux.
A r t d e n ta i r eNous apprenons que M. Hélot, chirur
gien-dentiste à Bresl, vient d’obtenir une médaille de vermeil, â l’Exposition du Mans, pour ses dentiers sans plaques, ses nouvelles couronnes et ses produits pour blanchir les dents.
U n e r ix eDimanche passé, sur la route de Paris,
a eu lieu, dit-on, une rixe entre militaires et civils.
Dans la bagarre un soldat a été frappé à la têie d’un coup de sabre-baïonnette et transporté chez M. Mocudet, pharmacien, où il a reçu les premiers soins.
unique, 15 fr. et le brassard, Le Bastard, en 18’ 54”.2/5. . . . .
En mai dernier, M. Le Bastard avait établi ce record cn 19’ 39".
5- course. — C onsolation . — R éservée à tous les coureurs n 'ayan t pas gagné un p rix supérieu r à 15 fr. D istance, 3,000 m ètres (9 tours), 5 p a r ta n ts : t p rix , 20 fr., Chavet, de Quim per, en 5’ 28" ; 2 p ., 15 f r . , AulTret, de Douarnenez, en 5’ 38’ 1/5 ; 3 p ., 10 fr ., H ervé, de L orien t, en 5’ 38’ 2/5.
Ces courses d’automne, très réussies par une température délicieuse, ont démontré une fois de plus celte vérité qu’une fête sportive bien organisée, où tout a été prévu, et dont les participants apportent a l’ensemble un large contingent d’entrain et de gaieté, peut très bien se contenter d’un modeste cadre provincial et réussir à souhait, n’en déplaise à l’U. V. F. (saluez I) dont la rage grotesque ne saurait nous arrêter, nous Bretons, si peu civilisés (?), mais têtus I
Je m’en voudrais, en terminant, d’oublier le comité du V. S. Q. qui mérite à tous égards les plus sincères compliments. P . V.
L e s e x c lu sHier, deux exclus de l’armée qui avaient
été portés absents la veille au soir, se promenaient sur les Glacis. Ua gendarme, mis à leur poursuite, se précipita pour les arrêter. Il en put saisir un à grand peine, car c’était un fort gaillard qui se défendait bien. L’autre,pendant ce temps, mit ses jam bes à son cou et n’a pas encore été revu.
É T A T -C IV IL R e c o u v ra n c e .— Du i " au 7 octobre
MAISSANCISG arçons. — Y ves R iou, François Le Floch,
G uillaum e S id eau , Y ves P rigen t, C onstan t Piriou .
F illes . — Jean n e M ahé, D ésirée N ogues, T hérèse Collo, Jean n e Tanguy, Jeanne Gou- p illiè re , A ndrée Le Meu.
N aissances depu is le l*r janv ier 364.
rCBUCATIOKS Dl MAMAGISP ie rre Le C lorennec, m atelot gab ie r b re
veté , e t A line Pennam en , s. p .; Adolphe Jean n ic , jo u rn a lie r au port, et P e rr in e O uarné, s. p.; C harles B aron, m atelot g a b ie r breveté ,
M arie P rig en t, s. »».; C orentin D aniel, ouv rie r au po rt, e t M arie K eram pran, co u tu riè re ; Jean D aniel, ouvrier au p o rt, e t Jeanne L e F ouest, com m erçante .
MARUtiSSJean L ’IIounen, q .-m . de tim ., e t Jeanne
L ouvet, s . p. ; Em ile Itenvoisé, ex -serg m aj. d ’inf. de m ar., e t M arie L ebretton, s. p.
M ariages depu is le 1” janv ier : 97.DIVORCB
E ugène Ç rap in , ouv rie r au p o rt, e t Eugénie R aguénès. s. p.
oicàsM arie R obert, 1 a . 4 m.; M arie Mouüs,
)ens. de la m ar., veuve de Yves’ Le Mével, >0 a . 11 m .; M arguerite Laot, s . p ., épouse de F ranço is C loarec, 65 a.
P a v a g e d e l a r u e d e la R a m p eDes travaux de réfection de pavage
allant être exécutés dans la rue de la R^mpe, entre la rue Voltaire et la rue Colbert, la circulation sera interdite aux voitures dans cette portion de rue, pendant la durée des travaux.
N o s s a p e u rs -p o m p ie rsM le Maire a adressé la lettre suivante,
à M. Ayme, capitaine des sapeurs-pom-piers :
B rest, le 6 octobre 1899.Le Maire de la ville de B rest, à M. le C apitaine-com m andant la com pagnie des sa peurs-pom piers de B rest,
M onsieur le cap itaine ,J ’ai l’honneur de vous accu ser réception des
deux rapports que vous m ’av er ad ressés, au su jet des d ru x incendies qui ont eu lieu rue de la Ram pe 47 e t rue du C hâteau 37, le s 1 2 et 3 octobre courant.
P lusieurs m em bres de la m unicipalité ont pu consta te r p a r eux-m ôm es, dans ces deux c irconstances, le couraj^fe e t le sang-fro id du p e rsonnel de la com pagnie, e t la p rom ptitude avec laquelle les m oyens de secours ont été o rgan isés .
Je vous sera is obligé. M onsieur le capi ta ine , de vouloir bien exp rim er à tous ceux qui on t contribué à l’extinction si rap ide de ces deux s in istre s, toute la satisfaction e t les rem erciem ents de l’adm in istra tion m unicipale.
Comme vous le faites rem arq u er vous- même. M onsieur le cap itaine , le sous-lieu te- nan t N abat a d ro it à une p a rt toute particu lière dans ces félicitations, s ’é tan t trouvé seul officier à p rend re la direction des secours rue du Château e t avoir p leinem ent réu ssi avec le concours dévoué du serg en t J icquel. du caporal D orange e t du sap eu r Le G allic à c irconscrire l’incendie dans un laps de tem ps trè s re s tre in t, m algré les difficultés de la situation .
Rue de la R am pe égalem ent, la conduite du lieu tenan t M erle, du se rg en t Tam éza, du caporal Dorange et du sapeur Tanéza est
B r e v e t é lé m e n ta i re d ’in s t i tu t e u rLes examens pour l’obtention de ce
diplôme ont pris fin samedi à midi. Sur 23 aspirants admis à subir les épreuves orales, 17 ont été reçus définitivement ; ce sont :
MM. Bénéat, Laurent Beullier, Le Bléis, Goatmenn, Le Corre, Le Gostaouec, Gravée, Le Gall, Goacolou, Hélou,.Le Hénaff, Le Moal, Le Naour, Ollivier, Rannou, Le Roux (Henri) et Le Roux (Ollivier).S e rm e n t
M. Jean-Marie-Stanislas Felep, l ,r maître de mousqueterie, en retraite, nommé garde-maritime de24 classe au Guilvinec, a prêté serment, en cette qualité, à l’audience des vacations de samedi dernier.
P en m areh (K é r lty )C o m m en cem en t d ’in c e n d ie . — Le
6 octobre couraat, pendant que la femme Le Brun, qui avait laissé chez elle son jeune enfant encore au berceau, s’en allait à la grève ram asser du goémon sec, le feu prenait dans un lit placé non loin de la cheminée.
Sentant une forte odeur de fumée, une voisine, la femme Le Garrec, pénétra dans l’appartement, arracha l’enfant qu'elleFassa à une veuve Crieu, piiis répandit
alarme. On accourut à ses cris ; on jeta de l’eau sur le lit en feu at on réussit à se rendre maître du commencement d’incèn- die dont les dégâts se répartissent ainsi : 150 francs pour le ménage Le Brun, et 100 francs pour le ménage Le Garrec.
Aucun n'était assuré.La femme Le Brun, dont le mari était
en mer, est certaine qu’il ne restait pas un brin de feu dans le foyer lorsqu’elle est sortie.
Arrondissement de MorlaixM o r la K
R e c ru te m e n tLe maire de Morlaix rappelle aux jeunes
gens de la classe 1899, c’est-à-dire tous ceux qui sont nés entre le 1er janvier et le 31 décembre 1879, et ceux omis des classes précédentes, qu’ils doivent se faire inscrire sans retard au bureau militaire de la mairie, sur les listes de tirage au sort.
Les jeunes gens qui ns sont pas nés dans la commune doivent produire un bulletin naissance émanant du secrétariat de la commune dont ils sont originaires.
lundi prochains de très intér«ssants spectacles.
Papa la Vertu, pièce nouvelle en cinq actes et huit tableaux, sera interprétée dimanche. ‘
Dans cette pièce, c’est à M. A. Bras qu’a été confié le rôle do Papa la Vertu : le talent de M. Bras et celui des artistes qui l’accompagnent suffisent à prouver que l’interprétation est confiée à des auteurs consciencieux qui feront tout pour assurer le succès de cette pièce.
P lon igncauH o rr ib le a c c id e n t. — Jeudi dernier,
5 courant, M. François Réguer, 36 ans, boucher à Plouigneau, revenait de vendre de la viande du Restigou, quand il rencontra, sur la route nationale, son propriétaire, M. Barazer.
M.Barazer offrit à M. Réguer une place dans sa voiture et après avoir pris une consommation en compagnie de MM. Faudet, maréchal-ferrant, et Sourimant, conseiller municipal, les deux hommes partirent.
A peine partis, un coup de vent renversa le chapeau de M Réguer, qui, malgré les avis de M. Barazer, sauta hors de la voiture avant qu’elle fut complètement arrêtée.
Il tomba sur la chaussée, devant la roue gauche du véhicule qui, en un instant, lui brisa le crâne.
M. Faudet, qui avait entendu les cris de M. Barazer, accourut presque aussitôt et plaça le malheureux sur le bord du chemin.
M. Réguer rendait le sang par le nez et les oreilles et ne pouvait proférer un seul mot.
Un peu plus tard, M. le docteur Camus, mandé en toute hâte, ne put que constater le décès. Cette triste mort a vivement ému la population.
T u é p a r so n c h e v a l. — Jeudi soir, vers 5 h. 1/2,1 deux ou trois cents mètres d a Restigou, un autre accident dont les suites devaient être mortelles, venait de se produire.
M. Jean Briand, 55 ans, courtier en chevaux à la Chapelle du Mur, en voulant présenter à sa jum ent le poulain qu’elle venait de mettre bas et qu’elle ne voulait' pas reconnaître, a reçu une violente ruade dans le bas-ventre.
Toute la soirée < t même le lendemain, il se tint sur pied, sans éprouver de trop grandes douleurs.
M. Camus, médecin, était venu le voir et !ui avait donné des soins ; mais la blessure était mortelle, car samedi matih, vers 4 heures, on le trouvait mort dans son lit.
P lonzéTédéD é c o u v e r te do c a d a v re . — Le
cadavre découvert ù Plouzévédé et dont l'Etoile a parlé tout dernièrement, a été reconnu pour être celui de Louise Abraham, femme Prat, âgée de 51 ans, habitant à Trémel (Côtes-du-Nord).
Cette femme était malheureusement sujette à des troubles cérébraux. Elle avait quitté Trémel le 27 septembre, pour aller chercher l’aumône.
Le conflit Anglo-BoSrLondres, 10 octobre : Une grande
activité règne à l’Am irauté pour le transport des troupes. Plus de quarante vapeurs, appartenant à des particuliers, sont prêts à prendre la mer.
Une dépêche de Newcastle dit que tout est tranquille sur la frontière.
Ports de PêcheConcarneau, le 9 octobro 1899.
La pCchc do la sardine a été presquo nulle pour la semaine qui vient do s’écouler ; par contre», le prix a été rémunérateur.
La crosse sardine s’est vendue de 20 fr. à 28 fr. lo mille ; la moyenne do 12 fr. â 17 fr., et la petite do C fr. à 8 ir.
Les quelques bateaux qui ont eu du sprat l’ont vendu ue 3 fr. à 4 fr. lo mille.
Les 130 canots environ qui font la pêcho aux maquereaux ont eu, le 2 octobro, pour 2,350 fr. de ce poisson : le 3, pour 2,400 fr.; le 4. pour 2,450 fr.; lo 5, pour 2,530 fr.; lo 0, pour 1,470 fr., et le 7, pour 1,150 fr.
Prix : de 7 fr. à, 25 fr. lo cent, suivant la grosseur du poisson.
Douarnenez, le 9 octobre. Lundi, la pèche a été absolument nulle.Mardi. 250 bateaux sont rentrés avec uno moyenne
do 4 îi000 sardines par bateau, vendues 45 fr. le mille. Mercredi,200, avec 800 à 1000, venduêS de 25 & 45Tr. Jeudi, 250, avec 6 à 800, vendues de 12 à 30 fr. Vendredi, 200, avec 2 à 3000, vendues de 13 à 35 fr. Samedi, 350, avec 1 à r 000, vendues de 12 à 30 fr. Les pécheurs à. la ligne ont pris, chaque jour, do
100 à 2000 maquereaux, qui ont été vendus : les moyens C0 fr. lo mille, les petits 25 fr.
• M archés d u d é p a rtem e n tCARHAIX. — Marché du 7 oct. -— Fronaen».
les 50 kil., 8 fr. 53. Avoine, id.,7 fr. 00. Seigle, id..firix moyen, 5 fr. 50. Blé noir, id., 6 fr. 00. Beurre, o tj2 kit., 1 fr. C0. Œufs, la douzaino. O Ir. 80. Pom. de t. nouv.. les 50 kil., 3 tr. 00.. P^in blanc.0 fr. 24 le kil. Pain bis, id., 0 fr. 18. Bœuf, vache. Vtiau, 1 fr. 20. Mouton, 1 fr. 20. Foin, les 500 kil.. 30 fr. 00. Paille, id., 20fr. 00. Son. les 50 kil...8 fr, 00.
LANDERNEAU. — Marché da 7 oct. — Froment, le quintal, 18 fr. 00. Orge, id., 15 fr. 00. Sarrasin, id.. 14 fr. 00. Avoine, id. . 14 fr. 80. Pommes de terro, les 100 kil . 6 fr. 00. Pain blanc toute flenr, le kil., 0 fr. 27. Pain bis blanc, 0 fr. i 5. Pain bis, 0 fr. 23. Bœuf, vache, .génisse, veau, mouton, moyenne «los- trois qualités, 1 fr.40. 1 fr.30. V fr.30,1 fr. 40, 1 fr. 70. Porc frais, 2 fr. 40. Beurre salé,2 fr. 30. Beurre sans sel, 2 fr. 00. Œ ufs, la doux., 1 fr.. 05 Foin, les 500 kil., 26 lr. 00. Paille, 20 fr,Q0* Foin, id., 00 fr. 00. FarineM ^ qualitè.' la culasse, 25 fr. 50. Farine,' 2* q Utilité; 23 if.“50.
LESNEVEN. — Marché du 9 oct. — Froment, tés 50 kil., 8 . fr.-75. Orp-e, 7 fr. 30. darre- r.in, id .,7 fr. 2">. Aroine.. id:.*? fr 20. Pomnino de terre, les 100 kil., 6 fr. 00. Beurre salé, le kilo, 0 fr. 00. Beurre sans sel, id. ' 2 fr. 00. GEufs. la douzaine, 1 fr. 10 ' -
SAINT-RENAN. — Marché du 7 oct. — Froment. les 50 kilos. 8 fr. 95. Orge, id., 7 fr. 25,8ai- rasin. id .,7 fr. 25. Avoine, id., 7 fr . 50. Pommes de terre, id., 3 fr. 50. Pain blanc, toute fleur, le kil., 0 fr. 25. Pain bis blanc, id .,0 fr. 23.' Pain bis,0 fr, 21. Bœuf, 0 fr. 00. Vache, 1 fr. 20. Veau.l fr.30. Mouton, 2 fr. 00. Porc frais, 1 fr. 20. Beurre salé,1 fr. 30. Beurre, sans sel, 2 fr. 00. Œ ufs, la douz., 0 fr. 90. Foin, les 500 kil., 24 fr. 00. Paille, ld„ 22 fr. 00. Son, le? 50 kil., 6 fr. 25. Farine, 1** quaJ., a culasse, 24 fr. 50. Farine, 2* quai...23 fr 00.
.U? C
Arrondissement de QuimperQ u’^nper
C o u rs e s d e v é lo c ip èd esLa 2» réunion de courses organisées
par le Vélo-Spoit quimpérois a eu lieu dimanche par uu temps splendide.
A 2 h. 1/2, après le défilé, dans lequel, pour la première fois, à Quimper, figuraient deux molocycles de la maison Teurtroy, d» Lorient, les courses ont commencé. A signaler une seule chute sans gravité.
Voici les résultats des différentes épreuves :
1" course. — R égionale. — P a r séries de 1,000 m ètres |3 tours) avec finale de 2,000 m ètres 16 tours).
1" série (4 pa rtan ts) : 1-- E lven, de L orien t, en 1’ 45’’ : 2* M arius Le D astard .de Q uim per, en 1’ 45" 1/5.
2- série (4 pa rtan ts) : 1 " Gaby, de Gouürec, en 1' 44 3 /5 ; 2- Ile rv é , de Loriei’.t, en 1 '44” 4/5.
F inale (les deux p rem iers de chaque série) :1 p rix , 25 fr., G aby. en 4’5" 1/5; 2 p ., 15 fr .. Le B asta rd , en 4 5 " 2 /5 ; 3 p ., 10 fr ., E lven , en V 5" 3/5.
5- course. — Internationale . — P a r séries de 2,000 m ètres (6 tours) avec finale de 6,000 m ètres (18 *ours).
1 " série (4 p a rtan ts ) : 1” L air, de Lorient, cn 4’38” ; 2 - E lven , en 4' 38" 1/5., 2 çérie (4 pa rlan ts) : 1-- Gaby, en 4 '8 " 2 /5 ;
2 ' M ercier, de G ouërec, en 4 '8” 3/5.F inale (les deux p rem iers de chaque série) ;
1 p rix . 75 fr., G aby. en 14’ 8" 4 /5 ; 2 p ., 40 fr., E lven, cn 1 4 '9 ' ; 3 p., 20 fr., L air, cn 14’ 9” 1/5.
3 ’ course. — Locale. — Réservée aux Quim p éro is h ab itan t la v ille depuis tro is mois au m oins. 3,000 m ètres (9 tours), 4 p a rla n ts ; 1 p rix , 20 fr., Le Bastard, en 6’ 17” ; 2 p., 15 fr., C havet, en 6’ 17” 2/5; 3 p . , 5 fr., Bobv en 6 ' 17” 4/5.
4- course. — R ecord local de 10 k ilom ètres. — R éservée aux cyclistes de Q uim per, socié taires ou non sociétaires (4 partants) ; p rix
P a tr o n a g e d e je u n e s fillesIt y a 27 ans, uno r>pr«o»i’p dévouée
recueillait chez elle, les jour? de fête et d ■> dimanche, en dehors des heures des offices,une enfantde modeste condition livré* à elle-même, afin de la préserver des dangers de la rue.
Depuis la ruche a grandi : une centnine de jeunes filles fréquentent assidûment le patronage créé à Saint-Martin et dirigé par de charitabl»s dames.
Les anciens locaux étant devenus trop exigus, un établissement aussi confortable que spacieux vient d’être construit ; son inauguration a eu lieu dimanche.
E a dehors des patronnées et de leurs directrices, un certain nombre d’tcclé- siastiques assistaient à cette cérémonie ; nous avons remarqué notamment Mgr Dulong de Rosnay, Prélat de la maison du Pape, M. le chanoine Le Duc. curé de Morlaix et MM. les recteurs de Saint- Melaine et de Saint-Martin.
Après la lecture d’un rapport sur les débuts de l’œuvre et sur sa marche progressive, Mgr Dulong a pris la parole et, dans une éloquente improvisation, a fait ressortir le but des patronages < t l’ardente charité des personnes qui, s’y dévouent, afin de faire demeurer dans le droit chemiu de faibles enfants qui, sans elles, seraient exposées k faillir.
Cette allocution a été très goûtée par l’assistance. La fête s’est terminée vers 5 heures. L’on ne peut que louer et encourager ces œuvres et souhaiter qu’elles se généralisent de plus en plus, afin que les jeunes filles conservent toujours les principes chrétiens qui sont la sauvegarde de l’honneur.
L a F o ir e H a u teD’a3sez nombreux forains se sont ins
tallés sur nos places; on constate néanmoins que la place Cornic n’est guère faite pour leur plaire, car c’est à pein-î si un ou deux manèges s’y sont établis : serions-nous menacés, cette année, d’une grève de forains?
Quoi qu’il en soit, le théâtre municipal ne manquera pas de faire bonne recette : lajtroupe Albert Chartier, si appréciée dans notre ville devant donner dimanche et
Paris, 10 octobre 3 heures.La H aute Cour
M. Bérenger a interrogé dans la matinée, M. Buffet assisté de M* Normand son avocat. M. Buffet a refusé de répondre, réservant ses explications pour l'audience publique.
Il a lu une déclaration longuement motivée d~ son refus, dont il a demandé l \ i in u :X io n au procès-verbal.
Au C reusotLe Creusot, 1 0 octobre : M . Schneider
est rentré au Creusot dans la matinée l.es travaux commencés hier ont continué. De nouvelles rentrées d'ouvriers ont lieu dans l’après-midi.
La succession de N égrierOn assure que le général Kcssler sera
nommé incessamment membre du conseil supérieur de guci-re tout cn conservant ses fondions de chef du 0c corps.
Les in c id en ts de M ontélim arUn journal a signalé des cris de
« TVirc A 'A u 'an ! n el de & A bas Loubet 1 » poussés par quelques jeunes officiers dans la soirée qui a suivi le dépari de M. Loubet.
Le m inistre de ta guerre a demandé télégraphiquement au colonel du 22• d'infanterie et au commandant du corps d’armée, des renseignements sur ces incidents. Il sévira énergiquement contre ces officiers s'ils sont reconnus coupables.
Le préfet de la Drùme est parti pour Montélimar, afin de poursuivre l'enquête conjointement avec l'autorité militaire.
D ans la m arin eLe contre-amiral Beilanger est ad
m is au cadre de reserve.Le capitaine de vaisseau Meunier dit.
Joannet est nommé commandant de la division navale de Cochinchine et du cuirassé Triomphante.
Le capitaine de vaisseau Aubert est nommé commandant du croiseur Châ- teaurenault.
» ’Ü » B O R ltO iV tA S C Bavec des médicaments et produits chimiques frais et souvent renouvelés, dépend l’ellicacité des remèdes prescrits. Il faut donc s’adresser à l a g r a n d e p h a r- m itc le w o d e rn e d e lîpcsit, S S , r a e d e T ru v e m e , qui est avant” tout une pharmacie d 'ordonnances. Les formules sont exécutées avec la plus scrupuleuse exaclitvde, aux prix les plus réduits et ne sont confiées qu’à des personnes très expérimentées.
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Mardi 10 octobre 1899
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m edi, vers 7 heures du m atin. D épart de O uessan t vers 1 heure 1|2 du soir.
R E V U E SLe “ Clocher Breton ”
Dans son numéro d’octobre le Clocher Breton (Lorient, abonnement, 5 fr. 50 par an ; à l’essai 3 mois, 1 fr.) publie plus de vingt articles, entre autres : Réveil celtique, poème d’Olivier de Gour- euff, dit au théâtre de Vannes ; les proses : Evocation, A. Coquarl ; Notes de mon premier voyage, Paul Caillaud ; La langue bretonne et la Tour d’Auvergne,O. de Gourculf ; l’Obstiné, Fougeray ; Croquis brefs, L. de Nantilhe, etc.; les
Soésies : Octobre, Ad. Paban ; La harpe ’or, H. de la Quichardière ; La fontaine,
Madeleine Desroseaux j la présence de l’absente, A. Verdelhan ; A. Brizeux, T. Le Garrec ; et nombres d’autres articles de : Jules Heurtel ; E. Arnaud ; Emile Durand ; A. Jaiïry ; de la Hellière, etc. Signalons à part la chanson populaire bretonne A r Pillaouer, avec sa musique alerte et originale ; et les leçon» de grammaire bretonne.
Dans les échos : le congrès de l’Association bretonne à Guérande ; le meuhir de Locmariaquer ; Union régionaliste ; en Irlande ; congrès panceltique de Dublin, etc.; chronique des livres ; cuisine simple.
Ce numéro est en Tente au prix de 0 fr.50 à Brest.
Revue administrative du culte catholiqueDirigée par M. GROUSSEAU,
professeur de droit adm inistratif aux facultés catholiques de Lille
Bureau de la R evue : 77, ru e Nationale LILLE
Livraison de septembre 1899I. — La mission du clergé en France.II. — Les trésoriers de fabrique et les
procédés abusifs de l’administration.III. — Remise d’amende.
IV. — Les legs de bienfaisance avec clause de distribution des revenus par la fabrique ou par le curé.
V. — Jugement de Saint-Omer contre : le Use:
VI. — Minute du compte et timbre de ‘ dimension.
VII. — Les conditions du travail dans ; les marchés des communes et des établissements de bienfaisance.
VIII. — Questions choisies :IX. — Pour les achats mobiliers qui )
dépassent 300 francs, les fabriques sont- i elles tenues de procéder par voie d’a d ju -! dication ou de s’en faire dispenser par ' l’autorité supérieure ?
X. — Les libéralités faites aux chapelles qui n’ont pas de fabrique sont- elles susceptibles d’être autorisées par lo gouvernement ?
XI. — Un père de famille qui fait instruire ses enfants chez lui, peut-il se borner à communiquer des devoirs faits à domicile, sans que les enfants comparaissent devant le jury d’examen ?
La Revue administrative du culte catholique parait tous les mois. Le prix est de 8 francs par an.
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LES PARTS SONT PAYABLES.] M oitié en souscrivant. M oitié à la répartition.
Los p a r ts pouT ent ê tre libé rée» <1© la to ta li té & lo souscription»
On souscrit le 19 O c t o b r e et, dès cUjoiirOiii, par eorresDosdanci)d PARIS, au SIÈ G E SO C IA L , S, ni« Jlénars.
O * PEU T KGAIÆ nEUT aO V «CRIRK :A P a r i s e t d a n s l e s D é p a r te m e n ts , « ta b u la i Banquiers, Changeurs, Agents de change
etckezlts 900 Correspondants en Province da Synd icat National du Crédit Agricole.
CONSEIL GÉNÉRALCOMITÉ DE PATRONAGEMM.
D« Mahy, député, ancien Ministre de l'Agricullore, membre du Conseil supérieur de l’Agricullure; Gomot, O. M. A., sénateur, ancien Ministre de l'Agriculture, membre du Conseil supérieur de l’Agricullure; Cochery. sénateur, Président du Groupe Agricole du Sénat, ancien Ministre des Postes et Télégraphes; Calvet, sénateur. Président du Syndicat général des Syndicats agricoles de la Charente-Inrérieure; Tisserand, G. O. i , O. 4 M. A., y 1., Directeur honoraire de l'Agri- culture, membre du Conseil supérieur de l’Agri- culture; Edmond Théry, O. ■&, Economiste; Directeur de l'Economistc européen.
MM.Périvier. C. &, premier Président honoraire d»
la Cour de Paris, Président; Teissereno de Bort. O. M. A., st Dateur, Vie-'-Président; Comto du Breil de Pontbriand, dtîpulé. Vice-Président; Comte de Blois, sénateur; Comte de Casabianca. i , ancien député; Jean Codet, député; Philippe Dsuzon, député; Decker David, £ , M. A., député; Comte Michel Féry d'Esolands. propriétaire; Georges Graux, député; Baron A. de I>an- devoisin, propriétaire; Lauraine, député; Emile Philippe, $, ancien Trésorier-Payeur général ; Rose, député.
Le S Y N D IC A T N A T IO N A L D E C R É D IT A G R IC O L E se fonde, eous les plus hauts patronages, pour répondre au vœu de la loi du 5 novembre 1894, savoir : « f a c i l i t e r e t m ô m e g a r a n t i r l e s o p é r a t io n s c o n c e r n a n t l ' i n d u s t r i e a g r i c o l e ». •
Ces opérations sont exemptes de tous risques, ayant pour base le revenu même du sol. Comme rendement, les parts du Syndicat national offrent un re»em» n e t
m in im u m d e 4 •/•, la loi exemptant le Syndicat du droit de patente ainsi que de l'im pôt sur valeurs mobilières.
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ARTICLES J )E VOYAGE
licbel QUÉIÏÏECQuimper, 11, rne Kéréon, 11, Quimper
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jr7 v * £r f v.*
M M
39 Feuilleton de V JE to iie U e i a XKer
Le Manoir de M f i la s sTAR
M. D E H A R C O Ë T
CHAPITRE QUINZIÈME
Depuis qu’Agnès m’a annoncé son mariage, maman n’a plus supporté que je prononce devant elle ni votre nom, ni celui de ma sœur ; elle dit que vous êtes tous unis contre moi, que la place d’Agnès était dans un couvent quelconque, et qu’on la marie pour me priver de son héritage, lequel me reviendrait de droit, assure maman...
» Je me sui3 révoltée cent fois; j ’aurais voulu fuir, aller rejoindre Agnès, mais j ’étais trop bien gardée pour tenter de m’échapper. Maman m’a toujours follement aimée, vous savez, mon oncle, et je l’aime, moi aussi, et je ne veux pas qu’elle meure I... Si elle meurt, je serai seule au monde, c-* beau baron ne voudra pa3 de moi !... Oh I mon oncle, ayez pitié de moi, je suis si malheureuse ! Oh I si vous pouviez venir nous voir ici, h l’hôtel Gassion, il me semble que je serais sauvée.
» Je vous embrasse et suis toujours votre petite
» L iz z y . »
— A Pau, dit à hau ts voix le religieux, laissant échapper de ses mains, qui tremblaient d’émolion, la feuille où Lizzy avait épanché les angoisses de son pauvre petit cœur. A Pau, répéta-t-il, mon pauvre oiseau est là, si près de moi ! en vérité, la Vierge Marie a d’inelîables douceurs pour ses fidèles serviteurs.
Le Père Arsène lut et relut la lettre de l’enfant, puis il parcourut celles que lui adressaient quelques âmes généreuses ou brisées, dont il restait le soutien et le meilleur ami, mit le tout dans son portefeuille et boucla sa valise après avoir consulté son indicateur.
Il déjeûna à la hâte ; alla prier longuement auprès de la grotte et reprit l’omnibus pour se rendre à la gare, après avoir laissé son adresse aux gens de l’hôtel Soubirous.
Deux heures après, il arrivait à Pau et prenait l’omnibus de l'hôtel Gassion, à la grande surprise du cocher ; la surprise ne fut pas moins grande à la porte de l’hôtel, quand le capucin, tête et pieds nus, descendit du lourd véhicule ou s’étaient entassés d’élégants voyageurs.
Il était facile de voir que cet hôtel, généralement fréquenté par un monde de riches touristes ou de malades de marque, se rendant aux diverses stations thermales des Pyrénées, avait rarement reçu un voyageur d’aussi austère costume. Néanmoins, ni maîtres, ni valets ne perdirent l’instinct du devoir profes
sionnel, et un domesüque, en prenant la valise des mains du religieux, dit respectueusement :
— A quel étage désire loger Monsieur?— Un instant, je vous prie, dit tran
quillement lo religieux, sans lâcher sa valise ; <>st-ce bien l’hôtel Gassion qu’habitent Mme Daurigny et sa fille ?
La maltresse de céans en personne entendit cette question posée d’une voix nette et ferme.
— Parfaitement, Monsieur ; Mme Daurigny, gravement malade, est notre hôte depuis deux mois.
— En ce cas. Madame, veuillez faire monter ma valise dans une chambre trè« modeste et m’accorder, aussitôt que vous le pourrez, quelques minutes d’entretien particulier.
Mme Gassion donna un ordre au domestique, le capucin abandonna sa valise et, ayant été introduit dans un petit salon confortable attenant au bureau, il attendit patiemment, en lisant son bréviaire, que l’hôtesse ait reçu les nombreux voyageurs amenés par l’omnibus.
Mme Gassion était une femme entre deux âges, d’un extérieur avenant, qui accourut bientôt avec empressement
Elle ferma la porte, prit une chaise et poliment :
— Je suis à vos ordres, Monsieur ; que désirez-vous savoir ?
— Avant de me permettre des questions qui pourront vous Surprendre, Madame, je dois vous faire connaître à quel titre je m’intéresse si vivement à Mme Daurigny : elle est la veuve de mon frère.
— Ah I fit seulement la maltresse de l’hôtel Gassion.
Mais dans cette simple interjection, il y avait de l’élonnement et peut-être une légère ironie.
— Je vous serais reconnaissant, Madame, de me donner quelques détails sur le séjour de Mme Daurigny chez vous. Depuis quelque temps, de longs mois, dois-je dire, j ’étais sans nouvelles de ma belle-sœur, lorsque ce matin une lettre désespérée de sa fille, après être allée me chercher au couvent de Paris, venait me surprendre à Lourdes, où j ’étais arrivé hier au soir. A l’appel de l’enfant je suis accouru, comme c’était mon devoir ; mais ma nièce m’a certainement écrit à l’insu de sa mère, et avant de préparer cette pauvre femme à ma visite, je vous demande, Madame, de me dire en toute sincérité tout ce que vous pensez de Mme Daurigny.
— Puisque vous l’exigez, Monsieur, je vous dirai la vérité tout entière, malgré ce qu’elle peut avoir de pénible pour vous... Mme Daurigny a passé deux mois chez nous sans nous inspirer d’autres ennuis que ceux causés par ses caprices, ses exigences que sa santé faisait excuser facilement ; mais il y a quelques semaines, une famille de Nice, qui voyag0 constamment avec un nombreux personnel, s’est arrêtée ici pandant quelques jou rs; les domestiques ont été frappés du nom de Daurigny, et ils se sont moins gênés que leurs maîtres, m’a-t-on dit, pour parler de Mme votre belle-sœur... Elle aurait quitté Nice en y laissant des dettes partout, même à l’hft-
tel, où elle aurait abandonné quelques vêtements sans valeur pour faire croiie qu’elle devait revenir... Il y a, sans doute, de l’exagération d?ns tout cela, Monsieur; mais n’ayant point été payés depuis que Mme Daurigny est chez nous, nous nous sommes effrayés et nous aurions fini par ébruiter ces choses, par nous montrer défiants, sans le médecin qui recommande d’éviter les émotions à la malade... La petite tille s’emporte de loin en loin, et une de ses colères suffit à donner une syncope â sa mère !... Aussi, hésitions-nous â avouer ces méchauts bruits à Mme Daurigny, quand, il y a une huitaine de jours, elle a leçu une lettre qui a dû lui faire grand mal, car, presqu aussitôt, elle a été prise d’une gross- lièvre, avec un violent délir*-... Le médecin vient maint.-nant trois fois le jour ; il a exigé qu’on prit une sœur pour la soigner, et j ’ai entendu prononcer le nom de tuberculose.
— Savez-vous, Madame, d’où venait la lettre qui a si fortement troublé Mme Daurigny î
— Elle était recommandée, Monsieur le facteur est monté au premier pour avoir la signature de Mme Daurigny... Je n’ai rien i ajouter. Monsieur, vous en savez maintenant autant que moi.
(A suivre.)
JOURNAL CATHOLIQUE• ' . f ~ : k -t»..
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L E S B O Ë RSAu moment où l’inhumaine ambition
des Anglais Ta rougir les plaine* «le l’A fri-que du Sud, nos lecteurs seront heureux ae savoir un peu quels Hontc.es hommes qui osent dresser leur étendard en face du léopjrd britannique, qui nous fit reculer à. Fachoda. Leur exemple pourrait nous être une leçon
Au c u r* du XVII" siècle, la Compagnie hollandaise d-1» Ind^s orientale» établit, depuis le cap de Bonne E r r a n c e ju squ'au Japoii, en passant par Ceylau et les lies de la Sonde, un empire colonial par lequel elle accapara tout le commerce asiatique. Dans le but de faciliter les approvisionnements des navire» hollandais sur la route des I des, une c-ntaine de soldats débarquèrert an pied du mont de la Table et se mirent à cultiver quelques jardinets et des champs.
Ils réussirent si bien que leur exemple fut suivi par b-auconp d’autres et bientôt le camp devint uue véritable colonie. Les Boërs (ou plus justem ent les Boëren, paysans, cultivateurs), ne sont autres que les descendants de ces premiers coions hollandais auxquels vinrent se joindre quelques réfugiés protestants français, après la révocation de 1’édit de Nantes.
Les Anglais supplantèrent les Hollandais comme ceux-ci l’avaient fait pour 1«h P ortugais. Attaqués dans leur indépendance politique et blessés dans leurs intérêts matériels par la suppression sans indemnité de la traite des nègres en 1834, le» Boërs commencèrent leurs migrations Tare le Nord. Emportant leur Bible et poussant devant eux leurs troupeaux, ils franchirent l’Orange puis le Vaal à la rechercha d’une nouvelle terre promise.
En 1848 l’E lat d’Orange perdit, pour un temps, sa liberté. Le commandant Préto- rius, dont les Anglais avaient mis la tète à prix, pour la sommede cinquante mille francs, alla chercher un asile chez ies frères da Transvaal.
Ceux-ci le choisirent comme président de la nouvelle république, appelèrent de son nom la capitale, exclurent de toute fonction publique et du d’oit de suffrage les signataires d’une pétition pour l’annexion du T-ansvaal k l’Angleterre.
Dix mille Boërs au plus avaient émigré dans les deux républiques d'Orange et de Transvaal. Occupant un territoire à peu près égal aux quatre cinquième de celui de 'a France, ils s’y taillèrent d’immenses domaines. Jadis, rapporte V. Francis Mury dans la Nature, tout citoyen de la République avtnt droit, lorsqu'il atteignait sa majorité, à une ferme prise sur les terres appartenant à l’Etat.
Il la délimitait en en f lisant le tour au trot de snn cb‘-val, dans un temps déterminé. Chaque exploitation embrassait ainsi plus .je deux mille hectares. La maison du maître était une s mpie ch u- niièr . un ez-d chau lé* c. moine de deux ou trois pièces sans atur parquet, que le sol battu. Une enceinte d" pierres sèches où l’on parquait les moutoai le soir, un ja r lin et un champ pour les fruits, les légumes et les céréaies nécessaires à 'a cmsommatio ., le reste dn domaine était abandonné aux troupeaux presque sauvages.
G^âce à la fécondité de la race et à la salubrité du climat, la population ne tarda pas k s’accroître et les iiibitatîn s se rapprochèrent ; cependant iej B ër.- ont toujour- préféré vivre iso ê \k la am pagne qu’xggl imérés dans les villes.
La découverte d ' mines d’or abo-i- d in tes vint les troubler dans leur quiétude. D -s villes s ’élevèrent comme par enchantement. En 1887, J ihaonesburg ne figurait sur aucune carte Elle compie aujourd’hui plus de cent mille habitants. Malgré les exhortations des burghers. les pruvres noirs allèrent s’enfouir dans les mines au lieu de rester travailler au grand soleil.
Des conflits ne tardèrent pas à surgir entre les Boërs et les nouveaux venus, même Hollandais. Les Anglais, en bons voi-ins, s’offrirent comme arbitres. Déj en 1877, u a commissaire britannique,suivi d’une trentaine de policiers, était entré dans Prétoria pour y proclamer l’annexion du Trjnsvaal à. la colonie anglaise L'S Boërs envoyèrent k Lon 1res une députation qui fut mal accueillie: ils prirent les armes et furent vainqueurs. L e^h ef du nouveau cabinet,M. GladstonéVeiîWÿaiiu gouverneur du Cap une dépêche probable
ment unique datis les annales de la politique anglaise : « Nous avons fait tort aux Boërs, faites la paix. »
Cette paix n’a jam ais paru bien assise. Aussi a-t on pu écrire » qu’il est une loi commune qui veut qu’au Zoulou succède l’éléphant, à l’éléphant ie Boêr et au Boër l’Anglais. Le Zoulou ravage, l’éléphant se repal t, le Boêr défriche et quand il a défriché, l’Anglais lui dit : « Tu es chez moi t.
Cette politique commode d’expansion coloniale a t-elle encore un long avenir ; ou bien le Transvaal va-t-il justifier son nom de République Sud-Africaine qui lui fut donne, dit un géographe, en prévision d’une confédération future avec les autres Etats de cette partie de l’Afrique ? Thaï is Ihe question.
J. B
A U T R A N S V A A LL ’u l t im a tu m
Le Transvaal par un dernier scrupule n’a pas voulu faire acte de légitime défense sans mettre l’Angleterre en demeure de retirer ses troupes de la frontière. L’ultimatum annonce la semaine dernière a été officiellement remis lundi soir à l’agent britannique à Prétoria.Il expire mercredi. Mercredi soir les troupes boers auront fran cbi les frontières anglaises.
On télégraphie de Pretoria :Le gouvernement du Transvaal a remis
lundi, à M. Conyngham Greene, agent britannique à Prétoria, l’ultimatum suivant :
A. Quo tous les points do différend mutuel soient réglés par le moyen d’un arbitrage amical, ou par tout autre moyen amiable qui pourrait être fixé d’accord entre le gouvernement boer et le gouvernement de Sa Majesté.
B. Que les troupes qui se trouvent sur la frontière de cctte République soient retirées immédiatement.
C. Que tous les renforts de troupes qui sont arrivés dans le sud dé PAtrique depuis le 1« juin 1899 soient retirés du sud de l’Alrique dans une limite de temps raisonnable, à fixer d’accord entre les deux gouvernements, et avec assurance et garantie de la part du gouvernement du Transvaal qu’aucune attaque ou hostilité ne seront dirigées contre une portion quelconque des possessions du gouvernement britannique par la République au cours des futures négociations, dans une période qui sera fixée ultérieurement entre les deux gouvernements. |
Le gouvernement du Transvaal, en conformité de cet accord, sera préparé à retirer des frontières les burgliers arrivés de la République.
D. Que les troupes de Sa Majesté qui sont en ce moment en route par mer ne seront débarquées en aucune partie du sud de l’Afrique.
Le gouvernement du Transvaal insiste pour une réponse immédiate et affirmative à ces quatre questions et demando instamment au gouvernement de Sa Majesté l’envoi de sa réponse pour le mercredi 11 octobre 1899, au plus tard avant cinq heures du soir.
Le gouvernement tient de plus à ajouter que dans le cas inattendu où aucune réponse satisfaisante ne serait reçue par lui dans le délai fixé, il sera, à son grand regret, obligé de considérer la manière d’agir du gouvernement de Sa Majesté comme une déclaration formelle de guerre’; qu’il ne se considérera pas responsable des conséquences qui on résulteraient, et quo dans le cas où de nouveaux mouvements de troupes auraient lieu durant la période fixée, dans la direction de scs frontières, ce gouvernement se verra égalemcntobli- gé de les considérer comme une déclaration formelle de guerre.
Signé : lteitz, secrétaire d’Etat.Dans le préambule de l’ultimatum, ic
gouvernement du Transvaal s’attache à faire ressortir que la question de la représentation des uitlanders, qui a provoqué la crise et amené l’Angleterre à formuler des réclamations impératives, est une question essentiellement intérieure, réservéo par la convention do 1884,que l’Angleterre a ainsi violée.
Le docteur Reltz ajoute quo le Î5 septembre, après avoir rompu les négociations, l’Angleterre annonçait qu'elle allait formuler ses résolutions, que cette déclaration a été renouvelée et que jusqu’ici aucune proposition n’a été portée à la connaissance du Transvaal
11 fait remarquer nue l’Angleterre n’a pas cessé depuis lors d’augmenter ses armements, que ces armements constituent une menace pour la République sud-africaina, que la présence des troupes anglaises sur les frontières a fait naitre un état de choses intolérable et il termine en disant qu’ilse voit ------ ---------- j ........rêt de 1
Le Times 9e mercredi, publie, à la suite de l’ultimatum du gouvernement boer, les lignes suivantes :
Nous avons tout lieu de croire que la
îpibreve expression, expression de regret, que le président Krüger ait cru devoir adresser une dépèche aussi grave au gouvernement de Sa Majesté, etdéclarera, en même temps, que le gouvernement de Sa Majesté n’a pas d’autre communication à lui faire pour le moment. »
La réponse de l'Angleterre aux demandes contenues dans l’ultimatum est négative, laisse au Transvaal la responsabilité des événements à venir et écarte' tou'-* possibilité de négociations ultérieures.
Le gouvernement anglais a lait afficher, mercredi matin, sur les rnurs de Londres, une proclamation de la reine exposant la situation politique actuelle et appelant les réserves aux armes; la mobilisation se poursuivra avec la plus grande activité. Celte proclamation contient, en outre, la convocation du Parlement.
La ville est animée. De nombreux groupes discutent les événements; on considère la situation comme très grave; une décision dans un sens ou dans l’autre ne saurait tarder à être nrisn.
La Révolte aux Indes
se voit obligé, non seulement dans l’intérêt de la République, mais aussi de tout le sud de l’AtMqne, de mettre 'fin au plus tôlà cet état de choses.
La réponte de PAn'gtéterr* On télésraohie de Londres *
On télégraphie de Saint-Pétersbourg ;Les autorités russes de l’Asie centrale
annoncent que l’émir d’Afghanistan de- vieil'. fou et que dos troubles sérieux sont imminents dans ce pays.
On télégraphie de Londres ;Des nouvelles reçues de l’Asie centrale
font connaître que l’émir d’Afghanistan est actuellement dans un état d’irritation extrême contre les Anglais et nue des troubles très graves sont à la veille de se produire dans ce pays.
Ces nouvelles n’ont pas été, dans les cil-constances présentes, sans causer à Londres une vive émotion, car Ahdurrah- man est considéré par l’Angleterre comme un allié peu sûr et qui, d’un moment à l’autre, pourrait fort bien se retourner du côté de la Russie, si cette dernière puissance y mettait le prix.
Divers incidents survenus récemment à Caboul font craindre d’ailleurs aux Anglais que l’émir ne provoque à une date rapprochée un conflit entre la Russie et l’Angleterre.
Abdurrahman est d’une nature très hypocrite et tous ses actes ont généralement une signification quelconque. C’est ainsi que récemment il manifesta lo désir de quitter Caboul pour aller résider à Masari- Chérif, d’où il lui serait plus tacilo de communiquer avec lo gouvernement russe. Les Anglais purent à temps déjouer ce plan.
Empêché de se rendre k Masara-Chérif, Abdurrahman entra dans une violente colère, et lit môme des menaces qu’il pourrait fort bien mettre à exécution d’un moment à l’autre, co qui ne manquerait pas de gêner considérablement les Anglaisaux prises avec le Transvaal.
Les forces russses ont été depuis quelque temps considérablement augmentées sur les frontières do l’Afghanistan. La Russie surveille attentivement ce qui se passo en Afghanistan, car il est à prévoir que les événements les plus graves vont d’un moment à l'autre éclater dans ce pays.
Conseil des MinistresLes ministres se sont réunis mercredi
matin en conseil, à l’Elysée, sous la présidence de M. Loubet.
Le Président du conseil a rendu compte de l’impression produite au Creusot et dans les départements par l’arbitrage. Il a été informé, que lo travail allait reprendre complètement dans la mine, dans les ateliers d’électricité,d’arlillcrie,dans la forge, aux aciéries et dans les ateliers de construction.
U n avis de la direction indique que tous les Ouvriers taisant partie de l’usine au 20 septembre seront repris.
i.e président du conseil a soumis à ses collègues les grandes lignes du projet qu’il compte déposer, portant modification de la loi de 1S81 snr deux points.
I” Pour reconnaître aux syndicats la capacité civile et commerciale.
2> Pour assurer le libre cxcrcico des droits résultant de cctte loi.
Le ministre des aflaires étrangères a fait l’exposé des questions extérieures en cou rs.
Il a soumis i la signature du Président de la République un décret irigeant en consulats,en raison du développement do nos intérêts commerciaux, les vices consulats de llan Kéou et do Fou-Tohéou.
Le ministre de l'instruction publique a tait connaître au conseil les nouvelles qui lui sont parvenues sur la mission Foureau- Lamy.
Le.lieutenant Cotte.net, adjoint à Toug-
gaart, a recueilli de la boucIie~d,iin nomnïé En Norini ben Oumen Chnambi, d’Onar- gla, qui le tenait de deux indigènes rentrant de Gadamès, le renseignement suivant :
o Les membres de la mission Foureau- Lamy, qu’on disait tous morts, sont en bonne santé. »
Le ministre du commerce a fait également signer un décret fixant les atti Militions respectives du ministre et du sons- secrétaire d'Etat en ce qui touche la nomination du personnel des services extérieurs, à l’administration des postes et télégraphes.
Le ministre du commerce a fait signer par le président de la République un décret apportant d’importantes modifications dans l’organisation des écoles d'arts et métiers.
Le personnel enseignant ne pourra désormais être recruté que parmi dos personnes ayant appartenu déjà à l'enseignement
Les adjudants-chefs et les adjudants seront peu à peu remplacés par des sous- directeurs et des surveillants répétiteurs appartenant au personnel de l’instruction publique.
Les candidats aux écoles devront à partir de 1903 être titulaires soit du certificat d’études pratiques industrielles, soit du certificat d’études primaires supérieures.
Enfin le régime disciplinaire est modifié :
La prison et la salle de police sont supprimées et il est établi une échelle de récompenses.
Sur le rapport du ministre de la guerre, un décret mettant lo lieutenant de ller- nardi en retrait d’emploi pour sa participation à l’incident de Montélimar sera tournis à la signature dn Président de là République.
Le général Kesslcr, commandant le 6» corps d’armée,est nommé membre du conseil supérieur de la guerre, en remplace-, ment du général Larchey, qui passe en cadre de réserve.
Le général Kesslcr continuera d’exercer son commandement au 6' corps.
Le prochain conseil des ministres aura lieu mardi.
Le président du conseil conférera avec le président do la commission du budget pour décider la date de la rentrée des Chambres, qui aura lieu très probablement le 7 novembre.
L a H a u t e - C o u rM. Bérenger a inlerrogé ce matin à 9 h.
M.de Sabran-Pontevès qui estresté jusqu’à midi dans son cabinet.
M. do Sabran a protesté sur les trois points suivants ;
!•> Ouverture des scellés hors do la présence des inculpés’;
î° Perquisition faite chez lui, en Indre- et Loire, alors qu’il était déjà arrêté, sans qu’on l’ait mis à mémo suit d’y assister, soit de s’y faire représenter, aiiisi quo les articles39 et 89 du code d'instruction criminelle en frisaient un devoir au juge d’instruction.
A ce propos, M. Sabran a versé au dossier la lettre do protestation qu’il a écrite à M. le juge d’instruction à ce sujet.
-3o Délaut do communication do la procédure et des interrogatoires précédemment recueillis la veille de son propre interrogatoire.
Il a déclaré qu’il était absolument prêt à répondre à toutes les questions de M. le président lorsque la loi aurait été respectée sur ce point.
M. Hércngcr a néanmoins posé à M. do Sabran la série des questions qu’il avait préparées. Jl.de Sabran n’a répondu à aucune.
P r o te s ta t io n L a g a c h c -H o rn b o s te lllonibostel et Lagache ont déposé,
me crcdi dans l’après-midi,entre les mains de M. Bérenger une protestation appuyée sur un luiiÿ mémoire. Signalons parmi les arguments de texie deux ordres du jour.■ l.’iin.vnli; le li décembre 1890 par le con
seil municipal de Paris, est ainsi conçu :« l.’ailin nis'.ration est invitée à s'enten
dre avant la lin de l’année avec l'Eîat pour l’aménagement d’un immeuble départemental dcitlii'• à recevoir «exclusivement» lesdétbnns politiques et A los soustraire à un régime inacceptable. »
L’a u t r e , v o lé p a r ie conseil général, d é c l a r e : « ( jae le s c o n d a m n é s politiques sont s o u m is ti S a in te P é la g ie à des vexations ;u>£'>tiallc:> s o .is l'tCnipire même, et d'après leurs • i.s 'ia r .i tio n s , les républicains coii-
i.o • n'ôuicnl pas exposés ».’> i.igu’tie, en terminant, rappelle lo
mot de M. l’allières qui déclarait a la même éj!<>qiie. étant nlinistro de la juslico «que les politiques devaient être considérés plutôt comme des otliciers aux arrêts que comme des prisonniers».
Oo son côté,M- llornbostel, dans nue let- tre, r.vl.niie pour son client M. Baillière lo droit li cite traité eu détenu politique et rappelle sas précédentes protestalions en ce qui concerne :
«) La présence do deux avocats aux interrogatoires.
b\ La nullité de l'interrogatoire do Bal»
ilere du 30 soptSmlirù JS'J'J, lait contraire- ment à la loi de 1897. 4
c) Le versement aux débats des pièces saisies dans le cours des perquisitions. , j*
La com m ission d ’instructio n S jLa commission d'instruction s’est réunie*
mercredi après-midi, à trois heures, dans le local de la commission des linances qui a été affecté à scs délibérations. .j
Tous les membres de la commission sont présents ; ce sont : MM. Hérenger, Cliovet, Cazot,CordeIet, Morellet, Franck-Cbauveau, Dusolier, Dcvelle et TiHaye.
Les questions qu’elle a à trancher sont aussi nombreuses «pie variées.
Elle a d’abord à décider les réponses à faire : ;
A la protestation de Mme llornbostel et Lagache au nom de M de Balfière. \
2» A la protestation des avocats royalistes. ••
3° Aux déclarations faites mardi par MM. C<*sar Caire, Lemarignier et Normand ton-; dant à faire observer strictement l’articlo10 de la loi du 8 décembre 1897. *:
A. M. Falliôres,président de la Haute-- Cour,qui ainsi que nous l’avons dit mardi,• a exprimé le désir d’avoir à sa déposition! pendant dix ou quinze jours tout le dos* t sier, afin de pouvoir étudier l’alïaire erj vue des interrogatoires qu'il aura à t ai rf. SUbir aux inculpés à l’audience publique.
Ln commission d’instruction communiquera jeudi iG dossier de l'affaire aux avo-! cals du groupe anlis&pite, el M. Bérenger a dès à présent fixé à vendredi les inler-(. moratoires de MM. Dubuc, de Rariïpl et Gui-1-
*xiou PHg’-s.
L’état d’âmG de M. Bérenger |Très curieuse l’interview suivante !
d’un collaborateur de la Liberté avec ! un sénateur républicain, qui approche î de trè3 près le président de la commis- i sion de la Haute-Cour :
« Vous souvenez-vous de notre collé- ! giie Bérenger déclarant, dans la p re- i mière audience : f
« — Le réquisitoire ne contient que ! des allégations !... »
Avec cette énergie du juge qui sait sa responsabilité, il so mit incontinent à l'iruvre. Seize heures par jour, durant une longue semaine, il dépouilla les ( monceaux de paperasses que police et • parquet avaient accumulés dans son ca- j ljinet. Et lorsqu’il eut tout vu, tout j examiné, tout scruté, savez-vous ce ’ qu ’il lit?...
(Ici la voix do son interlocuteur trem- . Ma d'une légère émotion.) j.
... il alla trouver une haute person- ! nalité et lui manifesta son intention de { se démettre de ses fonctions de président j de la commission d'instruction. . |
Comme l’autre se récriait, M. Béren- ■ ger lui répondit à peu près ceci :
— .le me sens incapable de remplir ; la mission dont, pôur mon malheur, je mo trouve charge, car, j ’ai beau cher- chorje ne trouve absolument rien.Com- plot nationaliste? Néant. Complot royaliste? l'n enfantillage. Complot-antisémite? All'aire de correclionnelle.Et puis, où est le concert entre tous ces gens qui ni ne se connaissent, ni ne se sont ja mais vus,.ni sur aucune question, né pensent de même? Enfin, quand même11 y aurait eu « intention d’agir »,où est le commencement d’exécution qui seul rendrait la loi applicable et ie Sénat compétent? !'
Ah ! monsieur,lorsque,dans les sphères gouvernementales, lu bruit se répandit de la « défection » de M. Bérenger, ce fut, pendant quarante-huit heures, un beau désarroi. Après la veste qu’on venait de remporter à Iîennes,1 avortement du complot, cela allait êl«p la fin de tout : le ministère « de défend républicaine » n’avait plus qu’à dispa- raitre...
C’est l’excès du péril qui finit par redresser les courages.Avec un semblant de sang-froid, on examina la situation et on décida :
1° De corser les trois complots ayant fait long feu,en y en adjoignant de nouveaux ;
a» D’y impliquer, tout prix,les congrégations, et au moins un général, de façon à pouvoir agiter un fantôme de snbro et 1111 spectre de goupillon;
3» De faire des démarches personnelles auprès do tous les sénateurs, de façon k constituer, coûte que coûte, une majorité sûre pour la condamnation, quand bien même la commission d 'instruction conclurait au non-lieu;
4° D’essayer, par une pression spéciale, de ramener M. Bérenger.
Comment ce programme aélè rempli, vous avez pu partiellement en juger par leaiQurnaux...
L’ETOILE DE LA. MM
! i Il'faudrait des pages et des pages pourdécrire les efforts herculéens qui ont été
, tentés pour étouffer, chez lui, la con- | Science du magistrat sous les mauvaises raisons de l’homme politique. I
!f On a voulu lo persuader que les destinées do la France reposaient sur ses épaules; qu’il n’avait qu’à ouvrir la main pour en voir tomber les démissions sensationnelles ; qu’il était ros- ponsablo de l’existenco même do la Ré-
,puhliquo-et le seul rempart do la « société laïque contre les retours offensifs du militarisme et du cléricalisme ».I On lui a prodigué bien d’autres affirmations, bien d’autres menaces... On est descendn jusqu’à des offres à l’ambition qu’on lui supposait... Nul parmi nous n a jam ais cru que M. Bérenger ait pu, dans sa dignité, être même effleuré par ce siège en règle.I Nous savons tous que,magistrat dans la pleine acception du terme, il a simplement consenti à gravir jusqu’au sommet le calvaire du devoir, devant lequel on l’a placé.Mais aujourd’hui il semble
tbien qu’il v soit arrivé... î Vendredi, il a refusé de discuter désorm ais verbalement avec les avocats . los incorrections qui se commettaient à ison insu, mais sous son nom et sa responsabilité.|i Samedi, pour entendre M. Grosjean, il a convoqué ses assesseurs, voulant
^désormais partager des responsabilités i trop lourdes à son gré. |li Mercredi, c’est devant la commission jjd’instruction, réunie au grand complet, j qu’il a résolu do faire comparaître les (■inculpés du « complot du Petit P.ran- vçaia », cette ultime cartouche de nos ^inventeurs de conspirations antirépub licaines..1 Comme vous le voyez, M. Bérenger i n’a rien négligé pour concilier son loyalisme républicain avec son devoir de
; magistrat. Cependant, tout a une lim ite, et aujourd’hui,il est en train de pas-
1 ser la main.!| R ne se dérobe pas, mais il veut que ce soit la commission d’instruction tout entière qui assume la responsabilité
i des accusations qu’elle aura à formu-Hier...» ' _____ J
------------------------------------------♦ . . . . . ,
Un scandale étoufféOn lit dans la Libre Parole :« Est-il vrai que. dans le courant de
i'u in dernier, Mme Homo, concierge, 28, loulevard de Clichy, allant chercher i
l'école maternelle, 05, rue des Martyrs, son petit garçon, Camille, âgé de quatre
lans, le trouva la figure en sang ? i |: E st-il vrai que 1 état du malheureux i bambin était tel qu’on dut le transport e r dans une pharmacie voisine pour ■arrêterl’hémorragie qui s ’aggravait de Iplus en plus? ji| Est-il vrai qu’aussitôt après le transport de l’enlant au domicile de ses parents, le docteur Lenormand, habitant 43, rue La Rochefoucauld, immédiatement mandé, constata quo l’hémorragie provenait de coups violents reçus sur la ligure et dans la tête ? i E st-il vrai qu’une fois l’enfant dés-
jhabillé.le docteur constata ; j 1° Des ecchymoses établissant que !l'enfant avait été serré aux deux bras lavec une violence telle que les doigts étaient marqués dans la chair,
h 2° Que des marques de coups non : moins violents so trouvaient au bas- ventre et dans la région thoracique, marques telles nue le médecin pouvait en déduire que 1 enfant avait été renversé et piétiné comme par une bête furieuse acharnée sur son pauvre corps 1 , Est-il vrai qu'un certificat authentique a été dressé sur-le-champ et a été joint ù la plainte adressée lo jour même au commissariat de police de la rue La- rochefoucauld? Que le lendemain, le père s’étant rendu à l’école maternelle de la rue des Martyrs, pour demander des explications à la directrice, ne fut pas reçu par elle, sous prétexte qu’elle avait uno « ampoule » au pied et qu’il aurait été presque injurié par le personnel subalterne de l’école? r Est-il non moins vrai que la directrice, en apprenant cette visite, se serait écriée, ce qui indiquerait une singulière idée de la civilité chez cette édu- cati'ice de l’enfance : « Les parents de ce gosse veulent de l'argent, ils auront de la m ...atière louable »? i Que d’autre part M. Homo, qui travaille à la voirie, aurait été menacé do se voir dénoncé et privé de son emploi
js il ne consentait pas S se désister de sa plainte; que, les menaces n'ayant pas abouti, on lui aurait fait oïl'rir de l’a rgent qu’il aurait refusé aven indignation î
Nous le répétons, une plainte réguliè re relatant les faits que nous venons jd’énumérer, a été déposée il y a bientôt 'quatre mois.I A la rentrée, la directrice de l'école ;dans laquelle ils se sont produits et iqu’elle n ’a pas ignorés, la maîtresse et |ja fille de service qui les ont commis, font tranquillement repris leur poste et ,n ’ont été l’objet d’aucune mesure dis- iciplinaire, en attendant los poursuites. 1: Malgré des rappels réitérés au com- [missariat, on nous affirme qu’aucun [juge d ’instruction n ’a été commis, î Si une malheureuse soeur ou un pau- jvre diable d'Ignorantin, absolument innocents, y eussent été impliqués, on
jn’aurait pas hésité — cela s est vu il y apeu de temps — à renouveler pour eux ides mises en scène empruntées aux procédés de l’ancienne torture ' IA presse maçonnique, socialiste et idrovfusarde pousserait tous les jours ides cris de putois e l réclamerait « la jjuslice, la lumière et la vér lé »
C’est précisément là ce que nous a ttendons »
ï Travers la PresseL’inoident de M ontèliflf*
Du Gaulois :I Voici ce quo nous télégraphio M. le comte d’Aulan, cn réponso à une dépêche que nous lui avions adressée dans la matinée .
« Montélimar, 10 octobre, 0 h. soir. » Les faits ont été exagérés avec une
mauvaise foi évidento et les voici en deux mots, tels qu’ils so sont passés : les liou- tenants et sous-lieutenants du 22- m ayant Invité, ù titre do camarade, a dîner a leur pension, la réception a été des plus cordiales et, lorsque je les ai quittés, mes camarades se sont amusés ft .mo saluer dei cris de : « Vivo d’Aulan! d mais sans attacher à ces cris la moindre manifestation politique. , . I
» ü ’ailleurs, M. Loubet fils, que les jour; naux font assister à l’incident, a reconnu, devant témoins, qu’il njavait ontondu-au. cun cri hostile. /,
» A olan. » :
Au CreusotOn té légraph ie du C reuso t :
I Deux affiches o u i é té apposées m erc red i s u r les m u rs des usines.I L’une d it q u ’à la au ito de la s en te n c e a r b itra le du p ré s id en t du co n se il, M. Schneid e r s’occùpo dé fairo re p re n d re l e travail d ans fe p lu s b re f délai.! « Dès demain, dit le placard, quelque! services ou groupes d’ateliers seront réouverts.I » A le u r ré o u v e rtu re , to u s les ouvrier» qu i en ta isa ien t p a rtie le 20 so p tem b re se ro n t re p ris e t occupés au fu r e t à m e s u n qu e lo trav a il le p e rm e ttra .. » Je dem an d e à tous m es a g en ts d ’étr» ju s te s e t b ienveillan ts à l’é g a rd de to u s le i ouv rie rs .j » Je dem an d e à tous les o u v rie rs do v iv re en bons cam arad es à l’a te lie r com m e au deho rs , d ’o b é ir à leu rs chefs e t de lei re sp ec te r p a rto u t.
» J e su is fe rm e m e n t ré so lu à ré p rim e i to u t m a n q u e m en t à la d isc ip line e ta u bon o rd re , sans lequelles il n ’e s t pas d ’existen- ce p o ssib le p ou r l’u sine. (
» Signé : Schneider. » i | L’aflichc a jo u te q u e dos av is u lté r ie u rs fe ro n t co n n aitrc les d a te s de rep rise successive du travail dans les a u tre s a te lie rs .| La seconde afliche in d iq u e que ls s o n t les a te lie rs qu i p o u rro n t re p re n d re le t ra v a il à p a r t i r d e je u d i 12o ctob re .
La grève de G u eu g nonOn té lég raph ie de G ueugnon :
I Le o u v rie rs g rév istes de l’é ta b lisse m en t m é ta llu rg is te do G ueugnon, depu is q u a tre m ois cn grève, av a ien t so llic ité , il y a q ue lq u es jo u rs , p a r u n e le ttre trè s re sp ec tueuse, l’a rb itrag e de 11. AValdeck-Rous- seau.
Las d ’a tte n d re , les g rév is te s v ie n n e n t d ’e n y o y er une délégation a u p rè s du préfe t de Saône-ct-L oire, p o u r sav o ir s’il c o n n a issa it la rép o n so d u g o u v e rn e m e n t. Il Le p ré fe t a répondu q u ’il ig n o ra it absolu m e n t les in ten tio n s de M. V aldeck -R ous-
.seau . On d it que les o u v rie rs éco n d u itj v o n t a d re sse r au p ré s id en t du conse il une nou v e lle le ttre dans laquelle ils lui rappel le ro n ts a ré c en te in te rv e n tio n d an s la g rève du C reusot e t le so m m e ro n t de m arch er dans la voie qu ’il a tracée.________g I
Le Congrès de HanovreOn té lég raph ie de H anovre :Le congrès socialiste a co n sac ré m a rd i
ses deux séan ces à la d iscussion de la tac tique à a d o p te r par le parti.
C’e s t M. Hebel qu i a p a rlé p e n d a n t p lu s de six h eu re s , c o m b a ttan t la b ro c h u re de M. P .ernstein qui c o n se ille au x socia listes de ne p o u rsu iv re le u r b u t q u e p a r de3 m oyens pacifiques. L’o ra te u r rep ro ch e à M. isernste in son m o d éran tism e, c ritiq u é m êm e p a r les écriva in s n 'a p p a rte n a n t pas au parti socia liste : c ’e s t son c h â tim en t.
« M. l ie rn s te in ,d it- i l ,a en lev é à sou parti son en th o u siasm e , il a p rêch é la sagesse com m e on le fa it aux p e tits en fan ts. M-. lîc rn s le in n ie l’év idence , il ou b lie la ré fo rm e lu th é rien n e , la R évolution frança ise , l’ab d ilio ii de l'esclavage aux E tats-U nis, la d es tru c tio n des E tats du pape, tou tes c h o ses qui fu ie n t des ex p ro p ria tio n s .
» r\ous aussi, nous te ro n s n o tre g rande e x p ro p ria tio n , personne pa rm i nous ne sera it rév o lu tio n n a ire s’il ex ista it un au tre m oven d ’a rr iv e r au pouvoir. »
En te rm in an t, M. Hebel a d ju re les socialistes de v o te r sa ré so lu tio n tra n sac tio n n e lle qui e s t a insi c onçue : ;
« L’évo lu tion oc la socié té bourgeo ise ne justifie pas l 'abandon ou un e m odification des p rin c ip es fondam entaux du socia lism e. le com ba t des c la sses , l'a tlranch isse- in e n t du p ro lé ta ria t, la co n q u ê te du po u vo ir afin de m onopo liser les sou rces de p roduction e t d ’o rg an isé r le sy s tèm e de la p roduction ot des échanges favorab les au bien ê tre gén éra l, te s te n t le bu t du pa rti socia lis te . Pour y a rr iv e r , tous les m oyens oom patib lcs avec les p rinc ipes fo n d am e n taux so n t bons.
» Sans se faire des illu s io n s su r le c a rac tè re des p a rtis bourgeois, la co o p éra tio n av ec eux e s t adm issib le dès qu ’il s’ag it de co n q u é r ir les m andais é le c to rau x , d o b te n ir l'ex tension des lib e rté s p u b liques ou" bien d ’o b te n ir d e ; a m é lio ra tio n s sé r ieu se s en faveur des p ro lé ta ire s , e t de c o m b a ttre les m esu res ré a c tio n n a ire s ; n éan m o in s le parti socialiste do it co n se rv e r sa p le ine in dép en d an ce e t co n sid é re r los av an tages ob ten u s com m e d e .n o u v e lle s é tap es v e rslo b u t final.
» Les socia listes c o n tin u e ro n t de c o m b a ttre le m ilita r ism e su r te rre e t su r m e r, e t la po litique coloniale. Ils c o n tin u e n t à l’égard de la politique in te rn a tio n a le à p r é c o n ise r l’e n te n te fra te rn e lle d es peup les, en p re m iè re ligne l’e n te n te du p ro lé ta r ia t, des p rinc ipaux pavs c iv ilisés , ab o u tis san t à la fédéra tion u n iv e rse lle , cn co n séquence, le parti socia lis te n 'a aucun m o tif de ch an g e r son nom , so n p rogram m e* e t sa ta c tiq u e ; il repousse é n e rg iq u e m en t le s te n ta tiv e s ten d an t à m odifier l’a ttitu d e du parti socia lis te à l 'ég a rd de l’E ta t, de la socié té ex istan te e t d es p a rtis bou rgeo is ou bien à l’obscu rcir . » j
P lu s ieu rs com pagnons p ro p o sen t d 'a f- . J ic l ic r le d iscou rs aux frais du parti e t de p u i d o n n e r une g ran d e pu b lic ité . i
I
CHRONIQUE LOCALEINSTRUCTION PUBLIQUE
Par arrêté epdate du 9.octobre courant, le préfet, sur la proposition de l’inspecteor d’académie, a nommé '
Instituteurs publics à : Lanrivoaré, U. Kériel,a<ÿointaBrest; plouigneau (Saint- Eloi), M. Le Balch, adjoint ù Plouigneau.
Instituteur-adjoint a__Brest (BeV\lr),Balch, adjoint ù Ploui r-adjoint a Br< '
M. Le Lçc, de Lanjbézellec.— Par décision'en date du 9 octobre;-
l’inspi- ekeur d'académie a délégué dans les- fonctions d’instituteurs stagiaires à :
Cléder, M. Jaïn, en congé pour service militaire; Lambézellec, M. Langlals, de Landerneau ; Landerneau, M. Delalande, cn congé pour service militaire ; Carantec, M. Robert, en Cobgé pSur service militaire; Lambézellec, M. Le Roy, deCaran- tec ; Plouigneau, M. Rosec, de Pleyber- Christ ; Pieyber-Christ, M. Kérinvel, en congé pour service militaire.
NOS s u p e r s t i t i o n s "En Bretagne, nous sommes supersti
tieux. Certains mêmes qui volent lapaille dans notre œil sans prendre garde i la poutre qui aveugle le leur, ne seraient pas éloignés de penser que Bretagne et superstition c’est tout un. Ge n’est pas cependant que nous soyons, en effet, plus 'superstitieux qùe les autres populations de Fiance : nous le sommes autrement, et voilà ce qui fait qu’on le remarque davantage. Je trouve qu’il n’y a pas plus de déshonneur à croire, par exemple, aux intersignes et aux apparitions de revenants, qu’à admettre la vertu malfaisante d’un couvert mis en croix ou de la rencontre inopinée d’un piètre. Cela n’empêche pas nombre de Pa isiens, qui se hâten) de toucher du fer pour conjurer ces redoutable-» dangers, de nous trouver parfaitement ridi-, culr-s avec nos histoires de morts qui reviennent.
Laissons les rieurs à î£lie Couesion et tâchons, s’il se peut, de nous corriger, puisque nous en avons réellement besoin.Il est d< ux chapitres du catéchisme que tous les efforts des prêtres — crus et respectés sur tous les autres points — n’ont pu réussir à inculqufr aux Brftons d’une façon pratique : celui qui traite de l’ivrognerie et celui qui traite de lu superstition. Superstition et ivrognerie, si différentes qu'on puisse les juger au piemier abord, né sont, point sans ' présenter d’étroites analogies allant jusqu’à la complète identité, si l’on remonte à leur première causé. •' L u ieet 1’- utro procèdent dela dépravation du sentiment, d’ailleurs trè? juste, de la faiblesse humaine. Le corps cherche, dans les excitations malsaines de l'alcool, une ép,t;rgi" fyct'çe qui lùi permette d’oublier un instant ses misères et ses dou’ei.rs quotidiennes ; l'àme, écrasée par lo sentiment de notre petitesse et de notre fragilité en face des puissances mystérieuses qui nous dominent, aime à se griser des consolations malfaisantes et fatlrcieuses qu’i fi -ent les croyances superstitieuses. L’ivrognerie est une perversion du besoin d’alimentation corporelle. ; la superstition fc=t U perversion du sentiment religieux, aliment de l'àme.
Il est relativement facile de calculer ce que nous coûte l'alcoolisme : cela relève des statistiques et de l'expérience scientifique. Les perturbations causées dans les Ames ft dans les consciences par les absurdes croyances de la superstition échappent à la constatation matérielle ; Dieu seul, et le diable aussi, savent à quoi s’en tenir sur ce point. Il est cependant tout un ,-ispect assez curieux par lequel la superstition tombé sous notre contrôle : c’est l’exploitation très habile qu’en pratiquent'certains industriels, auprès des gens plus spécialement préparés par leur ingénuité, au rôle ingrat de dupes.
Voyez, par exemple, le jeune escroc Salaün, condamné vendredi dernier à Brest, se faisant donner de1 l’argent à milliers de francs, en faisant accroire à des campagnards que la lecture de la Bible lui a révélé l’existence de trésors cachés. Par quel prodige de crédulité et d’extravagance d’imagination le livre des Saintes 1 Ecritures, le recueil des traditions religieuses le l’humanité, le dépôt de la révélation divine est-il devenu, dans la
Lue bou- :ié3ors?
explication serait/h'a‘sar3eùse, longue aussi; nous y renonçons.
Toujours est-il que pour les trois quarts et demi de nos paysans;la Bible (Ar Vif, comme on l’appelle en Cornouaille, Lewr an ricgromo.nç, comme disent les Léonards) est un livre mystérieux et terrible qui donne, à ceux qui sont assez savants pour le lire et le comprendre, une puissance surnaturelle. En le consultant, ils peuvent découvrir les choses les plus cachées — par conséquent les trésors — prédire même l’.ivenir, se transformer à leur aré en animal ou en plante, commander aux malins esprits. Bref, la puissance. qu ’il confère n’a d’autre limite que la science même et l’habileté dé celui qui le consulte.
Mais aussi, malheur à l’ignorant ou au demi-savant qn lse hasarde à lire dedans sans pouvoir le comprendre, le traduire (les plots employés dans les contes relatifs à la Bible, mots qui, au moins dans la circonstance, n’ont pas d’équivalent en français, sont ; dislrei où bien dlguiza). Les maiins esprits, toujours disposés à jouer de mauvais tours it ceux qui les appellent sans pouvoir les dominer, emporteront en enfer, corps et âme, le
•lecteur téméraire, à moins qu’un autre \ l u s instruit ne vienne à temps suppléer
à son Ignorance. Ecoutez plutôt cette histoire, toujours identique dans le fond, mais variable dans les détails, qui se racont? aux veillées, en Cornouaille :
Certain soir. un recteur de Poullaouen, très s; m n t ot particulièrement rompu à la lectiire de la Bible, résolut d’aller souper au presbytère dp PioUyé. Pour s'assurer, sans doute, s’il aurait beati temps dour àa proni&nàde et si le rôti serait réussi par la fc^Barabassen » 4e son confrère, U avait consulté livre magique et, en partant sur son cheval noir, l’avait oublié tout giwnd oiivert sur-son bureau.
Or, certain «' rffarchigor(T) » espiègle, favori 4e J f twnpe e t, i ^ e titre, tout pniishnt att preâbÿtèijs, s’étant avisé d’aller fureter dans la olnm bre du recteur, se m it,sanspenseràm al.à liredans la page ouverte. Tout à coup une noire nuée de corbeaux vi»nt s’abattre sur le presbÿtère. Qe sont' IBS démons appelés par les paroles magiques qui commandent à l’enfer.
Us envahissent la chambre par la fenêtre ouverte ; la cour en est remplie; le toit en est couvert, et, de tous les points dè l’horizon, de nouvelles bandes accourent à tire d’aile. Ils sont venus à l’appel et attendent des ordres, prêts à se venger sj la formule' terrible qui les a appelés ne peut se traduire en un commandement précis. "
On conçoit l’embarras de l’enfant qui était loin de s ’attendre à un pareil dénouement. Il ne pçrd cependant pas la tête et se rappelle q'|ie s’il peut donner à chacun un grain ou une miette, ils devront s’en contenter et ne l’enlèveront pas. Il m onte, ep courant au grenier, puise à plein baquet dans le tas da seigle de la quête rectorale et en jette , «ans se lasser,devant la troupe dévorant». Hélas I les corbeaux sont trop, le tas est épuisé et chacun n’a pas eu sou graiu.
Quand la bonne, affolée, monta à son tour, enfant ot corbeaux avaient disparu dans la nuit sombre.
Dans le fracasd’une tempête soudainement déchaînée, le « marchigot * ét- it emporté vers le « Yun Elez » dont les fondrières cachent, on le sait, une^dvs portes de l’enfer. Après avoir passé au- dessus du Huelgoat,"où son pied heu:ta le coq du clocher de Nutre-Dame des Ci" ux. il finit jjï’r s'y éngqulf'e'r.toi^ -u s accpmpagné du vol sinistre ides corb :"ux. MoUs ne rapporterons pas les aventu-os de l'énfaiit de chœur en enf-r, ni ce qu'il y vit. Retenons seulement qu’il avait sur iut son ch;-pelet et que, tant''qu’il le garderait, Imi droit!) des mauvais ésprjtst Aor sa personne ne pouvaient devenir définitifs.
Cependant, au presbytère de Plouyé, le recteur dn Poullaouen se trouva tout à coup envahi par u n funeste pressentiment à la vue de la tempête imprévue et au souvenir de son imprudence. S.tns plus attendre, il se mit eu route, poussant son cheval à brid* abattue,'sans souci d e ’l’ou- ragan. Arrivé au presbyière, sans aucun égard pour les lamentations de sa servante, il se précipite dans sa chambre et se met en devoir de traduire les formules de la page ouverte. A peine avait-il fini, qu’à la lueur d’un dernier éclair, il voyait l’enfant à la même place d ’oü il avait été enlevé. Le pauvre petit avait eu l’habileté de repousser les ruses au moyen desquelles, en enfer, on avait essayé de le démunir do son chapelet.
L’aventure *e termina probablement par uue verte admonestation, voir par une vigoureuse frottée d’oreilles ; mai* l'histoire n’a pas retenu ce détail. Tout est bien qni finit bien.
Mais voici une aventure qui eut un dé -.onement plus tragique. Je rapporte l’histoire telle qu’elle m’a été racontée par un tonnelier qui en a connu le héros, dans sa jeunesse. On voit que c’est presque contemporain.
Doijc, il y a quelque quarante ans, vivait dans un petit Village, tout près de Saint-Herbot, un jeune homme qui avait appris chez un oncle, très savant et notaire, les mauvaises pratiques -de la sorcellerie. La Rible, notamment, n ’avait pour lui aucun mystère. Comm e,déplus, il était d'esprit méchant et de cœur dur, il n’était pas de mauvais tours qu|il ne jouât à ses malheureux voisins. Tantôt il je ta it des sorts à leurs bestiaux, tantôt il leur causait de mortelles frayeurs en apparaissant devant eus sous les apparences d’un loup lançant du fea par les yeux, d’unchevalau poil aigu comme des fils de fer, etc., tant et si bien que le bruit de ses méfaits parvint jusqu’à M. le recteur de Plqnévez-du-ITaou, dont dépend Saint-Heibot.
Sur lo mécréant, le brave prêtre ne pouvait avoir de prise, mais il résolut d’agir sur lui par l’intermédiaire de sa mère, une excellente femme et une lioane chrétienne dont il faisait la désolation. Après les exhortations les plus touchantes, le recteur (init par dire, à la bonne femme qu’elle se verrait désormais refuser l'absolution tant que son lils s’obstinerait dans ses abominables p iaiiquïs.
Il s’ensuivit, entre la mère ot le fils, nne scène terrible, à laquelle il mit fin èn disant: « Eh ! bien, puisqu'il eu est ;.iqsi et que tu en as assez de Ole voir, jo P'^is t’annoncerunechose : c’est quejam ais plus tu ne me verras ». E t il rem >uta, fui i< ux, dans sa chambre. La pauvre m'-fj en pleurs et terrifiée par cette menace, le suivit aussi vite que le lui permettaient ses vieilles jarabe3. Elle s’empressa' d'ouvrir la porte, en criant : * Mon fils 1 m<?n fils, ne fais pas cela t » D ans (â chambre, il n’ÿ 'avait déjà plus personne; ruai»,sur la fenêtre, un épervier aux yeux rouges d’une flamme infernale prenait son vol et bientôt disparaissait à l’horizon. Jamais, depuis, on n ’a revu le sorcier dans le pays. Voilà.
Mon Dieu l que l’on raconte ,$e p,a- relUea. histoires aux veHté<-s, pour
’ (i) Entait
se distraire, il n’y a. pas grand mal I C’est moins malfaisant que les romans . de Zola et aussi littéraire que $eux de Georges Ohnet. Mais qu’il se rencontre encore des personnes pour y ajouter fol, ce n’est plus du jeu. Dans un pays aussi religieux que le nôtre, nul ne dovrait ignorer que la Bible n 'est autre chose que le recueil des Saintes Ecri- tures, qu’elle renferme, en effet, des parties mystérieuses qui ont'défié de tout tenlps la sagacité des commentateurs ft des exégètes, mais que la foi tifcrétienne et les enseignements constants St.réitérés dèVE'glise nous défendent de croire que la parole divine puisse servir en aucun cas à découvrir des trésors ou à opérer des prestiges diaboliques.
Il vaudrait infiniment mieux s’en tenir sur ce point à la vérité que disent les prêtrça que d’avaler, sans sourciller, les côntes à dormir debout racontés par des gens qui sont des farceurs, quand ils ne sont pas des escrocs. Les braves gens des environs de Quimper et de Daoulas qui ont 'été'plumés par Salaün en savent aujourd'hui quelque etiose. U serait bon que leur fâcheuse et coûlense expérience servit à d’autres et que tous nos paysans prissent l’habitude salutaire d’envoyerSromener tous ces prétendus sorciers,
evins et vagabonds de toutes sortes qui infestent n e ï 'ôàiiïi5àgfres\’"Câr"f5lfe'' ces industriels, lorsqu’ils ne peuvent être exploiteurs, faute.de d,upes, deviennent facilement des voleurs,- quand ee n’est pas pis encore .- Il vaudrait encore'' mieux les faire arrêter, puisque le code pénal prévoit punit ces sortes de pratiques. Ce serait lÿ meilléur'moyen, de débarrasser la campagne des malandrins qui la pillent ét la terrorisent-
L'Inspecteur.
Au domaine départemental de Keri&let
Par arrêté préfectoral du 7 courant, M. Paban, homme de lettres, ancien rédacteur en chf-f du Finistère, est nommé régisseur du domaine d‘‘part»mental do Kerioleten Beuzec-Conq.près G me irneau. Le journalisme, le journalisme gouvernemental s’entend, mène à tont, à condition d’en sortir, chacun sait ç n coinm-; dit la chanson. I.e journal -le la préfectiir- de Quimper mène surtout aux administrations. Un de ses anciens, le ju if Vel- Durand, a trouvé un b au jour une nomination de sous-préfet, suivie d’un avancement rapide, puisque nous l’avons counu tôt gprès préfet du Nord Un autre fut nommé sous-prûf-1 de Poligny, dans ie Jura;, n’étant pas juif, il n ’k pas eu la carrière brillante, de son prédécesseur.
M. Paban reçoit un poste plus conforma à ses goût-; modestes et pacifiques de littérateur. C’est égal, les actionnaires du Finistère ont trouvé là une méthode très commo ie et peu coûteuse, pour eux du moins, de récompenser 1) zè!e de leurs anciens employés.
Arrondissement de BrestB rest
C h a n g e m e n ts d ’h o ra i reLa Compagnie des chemins de fer de
l’Ouest nous prie d’informer nos lecteurs qu’à partir du 15 octobre courant, date de la mise en vigueur de son prochain service d’hiver, le train n" 19, do Paris à Brest, partira de Paris-Montparnasse à8 h. 45 du soir, au lieu de 8 h. 55, et le train n* 21, île Paris à Nantes, Saint- Nazçiire et Redon, partira de Paris- Saipt-Lazare à 8 h. 55 du soir, au lieu de9 h. 2. __________A d ju d ic a t io n s çle l a M e r is e
Le public est prévenu que le lundi 13 novembre 1899, à deux heures, il seraSrocédé à l’adjudication, snr concours
'échantillons, de la fourniture de quatre millions quatre cent ihille litres de vin ronge à 10 degrés, non logé, à effectuer dans les cinq ports militaires, en 44 lots de 100,000 litres chacun, conformément aux indications çi-après :
Cherbourg. — 600,000 litres, 6 lots de100.000 litres.
Brest. — 900,000 litres, 9 lots da100.000 litres.
Lorient! — 300,000 litres, 8 lots de100.000 litres.
tiocHefort. — 400,000 litres, -i l j ts de100.000 litres
Toulon. — 2,200,000 litres, 22 lots de100.000 litres.
Cautionnement provisoire. — 600 fr. par lot.
Cautionnement définitif. — 1,200 fr. par lot.
L’adjudication aura lieu à Paris, au ministère de la marine.
Le dépôt des échantillons devra être effectué au magasin central de la marine, quai de Billy. n» 64, au plus tard le 28 octobrf 1899 avant cinq heures du soir.
L ’a s s a s s in â t de la r u eV ic to r - H u g o
Lundi ->oir, vers 9 h. t/2 , les gendarmes de Sainl-Pol-de-Léon avaient l’heUreuse change de voir, au moment où il entrait dans un débit, le fameux jeune homme à la mode de Roscoff, auquel on attribue l’assassina^ 4e M. Le Mat.
Malheureusement, au lieu de s’assurer préalablement dé sa personne, pn se mit à lui faire subirun interrogatoire, au cours duquel, profitant d’un momeht favorable, il s’esquiva vivement. Cette fuite transforme,en charges graves, les présomptions qui pesaient sur ce jeune homme. Elle n’aura, d’nillenrs, que cette Utilité, une nouvelle arrestation étant certaine,â brève écbé^hc ■ puisque l’individu est parfaitement co*nu.
L’ETOILE DE L i MER
el Médaille militaireESCADRE DU NORD
Voici l’éjat de propositions pour la Légion d'honneur et la rpédaille militaire del’«acadre du Nord : ......
L égion d 'h o n n eu rMM. Bazin, 1" m. de man., Fojrpaidti-
ble; Garaaret, pilote de V-ol., Dévastation; Dolo, pilote de 1" cl., AmiralDu- perré Faliot, pilote de 1" cl., Fleurus;Goubé, V m. de timon., Redoutable; , - - , , Guigo, 2 m. de timon., majorité de l’esc., ue_?Qp c.°,yteau. Guifodo, 1” m. de man., Courbet; Ha- mon, T ‘ m. canonn., Amiral-Duperré;Jégou, 1 • m. canon»., Bruis ;' Jolivet, 2- m. mécan., Courbet; Laurent, 1" m. de timon-, Dévastation; Le Bihan, 1" tri. d|é mousq., Courbet; LéD ü ,l 'im:det{ioüsq.,Formidable; Le Fxano, m. mécâ'n/, Sur- couf; Le GueVel^l" rn .‘fourr., majorité de l’esc ; Lehelloco, 1” W. de timon.,Amiral Baudin ; Le Marchadoiii, iff. mê' can., Formidable; LorgouUoux, t ” ifi. canonn., Catioàf; Nachebout, 1" m. de mousq , Amiral-Baudin ; Priol, 2 ’ m. de man., Redoutable; ltenaut,3- m. canonn.,Dévastation; Bobic, 1" m. charp., Ami- ral-Dupérré ; Tnlllefer, 1- rrL fourr.,Dupuy-de-Lérne ; Tréguy, 1 - rn. torp.,Amiral-Baudin. • ' * *■
Médaille m ilitaire MM. Basset, 2- m. torp., Amiral
Dtrçierré r'B Stp, 2- m r d e to w ., Dttptty de Lôme ; Bernard, 2" m. de timon , Dévastation ; Biayau, 2 - ça- charp-. Amiral Duperré ; Carluer, q.-m. torp., Amiral Baudin; Cbampigueulle, m. ârmur., Dévastation ; Chitre, q.-m. mécan., Courbet;Cléàch, 2- m. mécan , Amiral Duperré;Corre, 1" A: charp.J Courbet; Cotty, 2' m. de man., Redoutable ; Delmon, l'- ni. fourr., Briix, ; Dabeit, q.-m- cliaip., Redoutable; Dnédal, q.-m. chauff , Daran- dal ; Flotfh, t" ’ m. ’iorpl, Rédrtàt.ifclê ;Gauthier, rn. mécan., A mira'. Bju,djn;Gautron, (J.,m. dp mao.. Dévastation;Gebsu i; 1 • m. de mousq., Üjtinat ; G-.'S- tin, q.-m. boulanger coq. Cnssini ; Gléyo,2 m. canonn., Amir.il Baudin ; Goavec,2• m. voil., Amiral Baudin ; Gromv, 2’ m. de man., lîedoulable ; Guéguen,'matelot de l v cl., DûpuJ-d'vLôuie ; G aérer,2' m. ciinonn., Keioutable ; (iuillerm, q.-m. bonlanger-çpq, ArairaJ Bnudin“;GuiHoux, 2- m. de man., G;\ssini ; Hame't,S- m àe mousq , C lurbe! ; Himoa, S" m. de m ie .,'F o rm id bV*;'Hervé', pilote de 2 c l , Dupuy de Lôme; .tomme», i • m. commis. Amiral Biudln ;
MM. Jestin, q.-ni. c ro n n , C itinat ;Jézéqu-I, 2' m. de fnousq., redoutable ;Josse, m. de mousq., Dévastation ;Kerliornou, 2’ m. caiionn , Amiral-^ iq- d i 's B T I i W e c , c h a u f f e u r , D quy- de-Lôme ; Jean L»gad»c, q -ni. chauff-nir,Surcoiif ; Lamendour, 2‘ ni charp , Formidable- L’Arvor, q.-m. chaufTeur, Ami- râl-Dii(5erré ; Laurent, 2' ni. de rfi«n.,Courb-t ; L'J lire!eu, q -m chauffeur,F leurus; Le Civelior, ni. arrnur., Rrhix;Le Cordenner, pilote de 2’ cl., Amiral- Baudin; Le Cozanet, 2 m.'canonn., Formidable ; Le pnzé, q -m. clairon, Dé vastation ; Le Duc, 2' m. de man., Bruix ;Jean Le Flem, q.-m. d<î mao., Dévasta tion ; Joseph Le- F>m , 2- ip. canonn..Courbet; Le Koll, 1 m.commis, Dupay- de-Lôme ; Le Garrec, 2 m foùrr., Formidable ; Leçiemble, pilote de 2 cl ,Bruix; Le G ratiet,2‘ m. canonn-. Dévastation; Le Henné, 1" m. fourr., Gatinat;Lelaodais, q.-m. canonn., Amnal-Du- perré ; Le Moal, 2’ m. arrour., Redoutable ; Le Querré, m. méçai)., B.uix ;Luco, 2' m. de man., Fleurus ; Martin, q.-m. boulanger-coq, Amiial-Duperré :Mayol, m arm ., Redoutable ; Millet, 2' m. inlirm., Dévastation ; 34iucec, 2- m. canonn., Catinat ; Morat, m. music., majorité de l’esc. ; Morin, q -m. de man.,Bruix ; Nicolas, q.-m. canonn.. Dévastation ; Ollivier, q.-m. chauffeur, Formidable ;
MM. Paugam, m. mécan., Courbet;Perchirin, 1 - m. cliarp., Formidable ;Piriou, 2 ' m. voilier, f ormidable ; Plei- ber, 1‘ m. canonn., Formidable ; Plu- rien, q.-m. charp . Dupuy-de-Lôme; Pou- liquen, q.-m. chauffeur, Redoutable ;Kéguur, matelot do 1- cl., Dévastation;Révt-rt, m. mér^n., Surcouf ; Rippert, m. armurier, Formidable ; Roy, 2 m. musicien, majorité de la 2* division ;Scao, q.-m. chauffeur. Formidable ; H.Thibault. 2 m. m»Van , Formidable; J.Thébault, q -m de man., Courbet ; Théu- de.n, 2' m. de man., Amiral-Duperré ;Toulhoat, 2' m. de mousq., Amiral-Du- perrè ; Tonzé, V m canonn , Courbet ;Trouvéro, q.-ra. charp.. Dévastation;Ulvoas, q -m . canonn., Redoutable.
dont Théo ot Marin et les filles Kervern et Duros.
Du groupe d=i Bodénan partirent d»s épithètes grossières h l'adresse des précédents. Il y eut sans dpute riijqste, « \r l’un des amis de Bodénan se détacha et vint demander raison à Théo et jî Ijïarin. Une rtîfi'S’epsuM t. IJo4êDJjn Çt;fes « m ?: rades •vinrent à la rescousse.- Théo et Marin, qui étaient en permission et en civil, passèrent leurs paletots aux deux filles. ”
Gomme l’un d’eux, Théo, avait été terrassé,'tm e des fi’lles!lui'cria dé se'servir
Les aftfrés avaient pris la fuite, mais Bodénan, 'qui' avait laissé' {omber soii béret, revint pour le cherrher. '**■
A cë moment’ il fût terrassé et reçut neuf coups de couteau.
Théo et Marin continuèrent leur route avec les filles Duros èt Kervern et allèrentau bal à Saint-Marc. t: ' ■ ..............
Bodénan se releva et alla rejoindre ses camarades dans le débit Gérard, où, vu la gravité de ses blessures, un médecin fut mandé en toùtehaté/
Lé praticien constata les blessures de Bodénan, qui fut transporté, par la voiture de secours aux blessés, k l’hôpital maritime. o\i il séjourna quatorze jours.
A l’audience comme i l’instruction, Théo et Marin opposent des dénégàfions aux affirmations dg Bodénan. '
Les témoins affirment aussi que Théo et Marin ne pouvaient reconnaître les gàlôüs de T?raéha'ff7 téllo«ièSr ITTalsalt sombre h cette heure et à l’endroit où se passait la ri j e . " ~
Théo, qui ést au service depuis le C avril 188S, a 'encouru 109 jours 'de consigne, 201 jours de fer et police et 193 de prison
Quant Marin, son passé n’est pas non plus bien exemplaire. Il a «|éj& été condamné à s is mois ue prisca proy.r coui>a e t blesstir»fe. H a, en ontre, siibi une wçv'lainnajion à six mois de prison pour vol etr .e(i -iuroier. lieu, une autre de cinq aüs réclusion poyr vols qualifiés, pro- hoi.cfn? par la Cour d’assises do Maine-et- Loire, le 10 mai (893.
M. nènè-i, ciief de bataillon d’infanterie dn marine en retraite, commissaire du gouvernement, dans un léquisitoire tiè j rigoureux et très cfrconstapcié, demande au conseil dVicquitter les deux accusés et Sa mettre inai ifirrie, qnjfaits s’ét'ant passés alors qu permission ; di» ce chef, ils doivent rele- vi r d li juridiction civile.
M* Dubois, d ins nne nrij'a^te r ’aid' i- ri-, sollicite du consvit r.icqBi't< ment pur et simple.
L’audien'cë e>t ievéç à midi - t renvoyée à. t h 1 /0 .,
A la reprise de l ’audience, le commissaire .lu gouvernement répliqué <t maintint* t ses conclusîo' s. M" palviis prononce une ‘nouvelle pl-'tlJoihé et renouvelle sa demande d’àcqûïtlèm'jrï. ' -
Après une ti-ini-hi-ure de délibération, 'eç-riisèilrte gfaêrrèjè l’unanimit^,acquitte lé malelo' ’Tlié-j el l’exclu M- rin. Toutefo is , 'î r ordonne qu’ils seront maint'èiius efl- -'t t it’r-rreÿtMlon jnsq 'i’à la décision /< iii'érveni? du v;ce-smiral préfet mari1- tuns, oVi-st-À-diTr qu’its comparaîtront devant le tribunal '.orreaüonnsil pour coups et ble-sures.
fa u sse s n a s a le s . M ais c e la n 'e m p é c h e p a s que d an s la m o y en n e , s u r la q u e lle so m m e tou to il fau t b ie n se ré g le r , e lle n e so it d ’un bon m é ta l p u re e t so n o re , e t m ise en v a le u r p a r u n je u t r è s s a tis fa is a n t e t t r è s sû r . Jo d ira is p re s q u e d e m êm e d e M. B uyel. L a b asse en c o re je u n e e t f ra îch o a q u e lq u e ch o se à g a g n o r d a n s lo r e g is tre g ra v e . M ais ce lé g e r d é fau t, p riv ilè g e de la je u n e s se , q u i p e u t p a s s e r in a p e rç u d a n s n o m b re de p iè c e s , m e p a ra î t su ffisam m en t co m p en sé p a r un e n s e m b le de q u a l ité s su ffisan te s .
U s e r a i t bon de p lu s r e c h e rc h e r d e b o n s a r t i s te s m o y e n s e t m o in s d es p h én o m èn es . J e v eu x b ie n ap p ro u v e r t le s a p p la u d is s e m e n ts a d re s s é s à u n té n o r q u i p e u t s a n s b r is e r se s c o rd e s v o ca le s , fa ire é p a n o u ir to u to s a vo ix en co u p d é gueu le s u r u n e n o te à p ic d es g am m es é lev eçs , ou â u n e b a s s e q u i c h a n te Ph i in fé r ie u r avoc d es ré so n n a n c e s d e v e n tr i- lo q u ë rm s t* T e s l im e 'iu e la Ju s te s se d u ch a n t, la g rè c e d u d é b i t e t l’a isa n c e d u je u p e u v e n t co m p en se r ces. q u a lité s e x trê m e s q u i fon t im p ress io n suV la fou le , m a is d e v ra ie n t n ’av o ir qu u n e im p o rta n c e trè s re la tiv e d a n s u n e s e n te n c e a r t is tiq u e . ' ’ ‘X i..
LnnnlllaXm lifmq 4? l ’A berw rac’h. — Le3
travaux poux l.e prolongement de la ligne des chemins de fer départementaux de LànDilis à l'Aberv^rach se poursuivent avec une graiïdé activité.
Mardi, pour la première fois, un train de ballast a pu circuler jusqu’au port. L1o.'augiir?ition de la nouvelle ligne aura lieu le 22 octobre.
flrrondisse.Tiant Üi* yUüiJ^ui
A U T H É Â T R E
Au Conseil de guerreL ’a f f a i r e d u D o u r i c
Hier est vpnue, devant le l«r conseil -le guerre maritime i)»*imanent, i'affaire du Donne, en Saini-Marc.
Lc^ d bats étaient pr/»si«îés par M. Sa- îann de Kortarigr.y. Dnbols, du bur- reau de Brest, est au b ine de la défense.
A n^uf heur?*, le conseil entre en séanep. Les açcr.sés, Eu^*nH-MarieThéo, matelot de 1,# classe, gabier bi*eveté au 2« dépôt, et l’exclu de l’armée Raphreî- Félicien Marin, de la section métropolitaine de Brest, sont au banc des inculpés.
M. Le Guen, lieutenant de vaisseau en retraite, greffier, donne lecture de l'acte d’accusation.
Voici les faits :L° dimanche 8 septembre dernier, jour
du pardon de Saint-Marc, le quartier- maître de timonerie Bôdônan, du 2e dépôt, en compagnie d'autres camarades, revenaient vers dix heures du soir.
Arrivé* prés de la route du Guelmeur au bouric, ils croisèrent un autre groupé,
J ’a u r a i s v o u lu , a v a n t de p a r le r d e ce q u i se p a s s e a u th é â tre , q u ’on fu t s o r li do la p é rio d e d e s d é b u ts . J e m 'en s e ra is v o u lu d ’e s s a y tr d 'in f lu e n c e r d a n s un s e n s ou d a n s l’a u t r e le re s p e c ta b le a r^ o p n g e q u i d éc id e s o u v e ra in e m e n t d e s a d m iss io n s ou d e s re fu s .
S a b eso g n e e s t d é jà b ie n a v a n c é e , m a is e lle l ’a m u se p ro b a b le m e n t e t ce so ra à reco m m en c e r . Il s ’e s t liv ré 5 u n p e t it j*?u d e m a ss s a c re n é c e s s i ta n t d e no u v e lles é p re u v e s s u r de n o u v ea u x su je ts e t p a s d e i m o in d re s .
M m e V a lo is . jeun«> p re m ie r rô le d e com éd ie . e s t re fu sé e ; M. B uyel, p re m iè re b a s s e d ’o p ^ m -co m iq u e , a é té d é c la ré re fu sé e t n ’a é té f in a lem en t a d m is q u ’à la m in o rité de fa v e u r e t p a r un a tifice d e c a lc u l, p rév u d ’a i l le u r s an c a h ie r d e s c h a rg e s ; M. S a m a ly , p re m ie r té n o r lé g e r en to u s -g e n re s , im p re s s io n n é p a r le s ' m aqiÇestatlious d e m a u v a is g o û t d e q u e lq u e s so iis -o llic ie rs e t ta m b o u rs , lo rs d e son p re m ie r d é b u t d a n s Lucie de Lamcrnwor, n 'a p a s v o u lu a tr ro n te r l’ép reu v e d u vo te e t n d o n n é sa d ém iss io n .
T o n ie s c e s d éc is io n s s o n t ju s ti f ié e s , j e le v e u x c ro ire , m a is n ’aura-**on p a s à le s r e g r e t te r ? C e tte é lim in a tio n d e s p re m ie r s rô le s r e c u le ju s q u ’à u n e e p o q u e iu d é ie ru jiu é e la v é r i ta b le o u v e r tu re d e la sa^so.n. V o ilà un in c o n v é n ie n t c e r ta in . Q n e s p è re év id em m en t q u e ce d é s a g ré m e n t s e ra co m p en sé p a r la vefluc d e n o u v eau x a r t is te s faüfont m ieux l’olTaire du p u b lic b re s to is
L e to u t e s t d e s a v o ir s i c e tte e s p é ra n c e e s t fo n d ée . Ho to u t c a s , ie p u b lic b re s to is , re p ré s e n té en la c irc o n s ta n c e p a r le s a b o n n é s , s em b le q u e lq u e p e u e x ig e a o t. Il n ’y a c e r ta in e m e n t a u c u n m al en so i à fa ire p re u v e d.e g o û t a r t is t iq u e e n m o n tra n t s é v è re . M aiè la th é o rie n ’e s t p a s to u t : com n ié on h o n o re s e s s a in ts , on les tro u v e , d i t !*Â ütre,ét com m e on p a ie s e s a r t is te s on le s a. V o ilà u n e v é rité q u e le s U resto is , p lu s que to u s a u t r e s , d e v ra ie n t s e ra p p e le r au m o m en t d 'a l le r v o te r. J e n e v eu x p as d ire q u e M. O o u rd o n a i t fa it p re u v e d e lé s in e r ie d a n s le r e c ru te m e n t d e sa t ro u p e , je v eu x d ire s im p le m e n t q u e s i un d ire c te u r s ’a m u sa it à fair*' v e n ir à f î r e s t u n e t ro u p e h o rs l i# u è , co m p o sée d ** m e ille u rs Suje ts d e F ra n c e e t de N av arre ,' il s e r a i t a s s u ré à l’a v a n c e d ’un d é f ic it q u i n e s e r a i t p a s n é g lig e a b le . L a q u e s ti n d 'à r t s e d o u b lé d uue
Suestion d ’a f la ire s e t s i d a n s la p re m iè re , les r e s ta is fo n t p re u v e d ’un g o û t ra tlin é , d a n s la
s e c o n d e , i ls ue se m o n tre n t p a s d une e x c e s s iv e p ro d ig a lité . D ’a u tre s m a iso n s c u l t i v a ^ un a u t re g e n re vo ien t a l l f u tr le s h ;« 'e ttes qiii s o n t p a r fo i s ‘m e sq u in e s a n th é â tre . L - s ab o n n é s n 'y s o n t p o u r r ie n , je le s a is , m a is ce n ’e s t p a s u u e ra iso n p o u r l o u b lie r . ;
C e la é ta n t , y a v a it- i l lieu d é fa ire p re u v e de t a n t d e s é v é ri té ? M. Sam at-y V a p lu s , c ’e s t c e r ta in , u n e vo ix d e la p re m iè re f ra îch eu r. E l le a é té p lu s je u n e , le s B re s to is le s a v e n t m ieu x q u e q u ic o n q u e D an s le s to n a lité s é lé - véefc e lle s e vo ile e t s ’é c ra se un p e u arrx
Quim perT rib u n a l correc tionnel
Audience, dit 7 octobre i899Q uiupeu. — Mitron en goguette. — L e
19 sep te m b re d e rn ie r , d a n s la ru e d e s R e g u a ire s , le nom m é’ i en ri: PTerre H en ri, flgé de 1(0 g n s , g a rç o n b o u la n g e r , q u i a v a it bu un bon cou p , "donnait la c h a ss e * je ü iîB 'f lp p re tr tj p S tis îié r '( J u l l p o u rsu iv it ju s q u e ch ez son
fia tro n ; M. G en d ro n , où il s e m it à to u t chain- >arder. L a p iq u e tte l’a v a it m is h o rs de lu i e t
il n e fa l lu t p a s m oins d ’un g e n d a rm e , d ’un ag e n t d e p o lice e t «l’un c a p o ra l du r»2* de lig n ç p o u r v e n ir à b o u t de <;e g a i lla rd - là , e t en c o re ce d e rn ie r fut lo in d ’é tre te n d re p o u r c e lte e sc o r te d e cho ix s u r la q u e lle »• d é v e rsa to u te sa bi'.ç.
O n d i t 'c e p e n d a n t quY» je u n ce g a rç o n m itro n e s t d ’un n a tu re l t r è s doux , a lo rs il fe ra Kfén de m e ttre d e l’ea u d a n s soii vin.
G ’e s t le co n se il <|ue lu i do n n e lé tr ib u n a l, en l ’a p p u y a n t, do <> jo u r s d ’e m p riso n n e m e n t av e c s u r s is .
Pèche maritime. — P ie r re L e C oro ller, 29 a n s , p a tro n du ca n o t VI:tfnceUe? A la in C as- t r îc , 19 a n s , J e a n -P ie r r e L e B ras , 27 a n s e t A la in L e OolT, 26 an s . m a rin s-pé« -heu rs , d e m e u ra n t Ip s t ro is p re m ie rs à Q m m p er. le q u a tr ièm e à K erfeu n te u n , o n t _élu s u r p r is le 18 août', à lâ rp éc h e nu b a r r a g e d â r is T a h s è cfe K é ra v a t q u e le u r file t o b s tru a i t e n tiè re m e n t.
C liaôùu dus 'p ré v e n u s e s t co n d a m n é à 10 jo u rs d ’e m p riso n n em eu t.
Bk.nooet. — Trop courts. — L e V9 a o û t d e r n ie r, le j ja rd e m a ritim e étgîiC e n t r g d ao s P em b a rca tjo ’n 'd iT n o m m é C o rén tin ô o a r^ e f . p ê c h e u r , â g é d e 26 a n s . a c o n s ta té q u e , s u r u n e c e r ta in e q u a n tité d e h o m a rd s , u n e q u in za ine n ’a v a it p a s la d im en s io n v o u lu e , c 'e s t- à -d ire £ in . 20 d e IVeil à ia n a is s a n c e d e la q u eu e , tl’W u h e c o n d a m n a tio n à 25 fra n c s d ’a fn é n d é aVec s u rs is .
LÂrFoRëT-youES.NAST. — En cherchant des noisettes:»— L e 15 ao û t, la Veuve G ouzien , âg ée d e 6(1 a n s , c u e illa it d e s n o ise tte s d a n s une p ra i r ie , non lo in de chez e lle , q u a n d e l le 'a p e r ç u t le nom m é Y v es -G u iü a u m e M errien . â g é de 38 a n s . q u i s ’e m p a ra it d ’un p e t i t ta s d e bo is sée , q u ’e lle a v a it r a m a s sé d a n s le b o is de M m e la b a ro n n e de S è rv ig n y . E lle s e re n d it p rè s de lu i e t lu i lit rem arq u e> o u e c e b o is lui
“ Au m o m e n t,o u e lle se b a is s a i t
PUBLICATIONS DH MARIAGESYves Quilliou. charcutier, e t Marianno Le Brun,
s. p. ; V ictor Quônecdu, forgeron, et A ugustine Lo Boulc’h, s. p.
décès
Yvos-Louis Quôméner, 5 m . ; Marie Le Saux, 22 a. ; Louis-Marc ^.o Guen, 72 a. ; François Lo Dû, 76 a. ; Augustino Le Gall, 17 a. ; Maric-Anno Quindo, épouse Le Gall, 28 a. ; Gabriel lie ron t ; Louis-Mario Lo Saux, époux do M ario-Jeanno Hozellec, 66 a.
Décès dppuis lo 1« janv içr : 64.€ro?on -M lorgA t
D é c o u v e r te d ’u n c a d a v re . — Lo7 octobrè dernier, M. Bazin, garde-maritime à Grozon, a trouvé en mer un cadavre en état de putréfaction complète. On l’a déposé sur le quai de Morgat, où le sieur Pierre Guivarch, 57 ans, marin- pêcheur à Kerbasguen, en Grozon, l’a reconnu pour Otre le cadavre de son frère, Jacques Guivarch, ilgé de '45 ans, marin- pêcheur, célibataire, du même lieu, disparu accidentellement en mer dans la nuit du 24 au !>5 septembre dernier sur le bateau de pêclie numéro 344, du quartier de'Doüàrnènéz, ou il était inscrit.
La mort du sieur Guivarch étant purement accidentelle, àu dire de son frère, on a ordonné la levée du corps, qui a été remis à la famille pour être inhumé dans le3 délais requis par la loi.
Cror.anS u ic id e . — Le 8 courant, dans l’après-
midi, on a 'trouvé pendu à une branche d’arbre, à 200 mètres environ de son domicile, le cadavre du nommé Pierre RïoüT: îtgA"aé'57~ân s, 'carrier,' rlemeü fan t à l’He Lcngüe, en Grozon.
On'attribue son suicidctà un affaiblis- seÇnent de ses façullés mentab-s occasionné par l’alcool.
In cen d ie . — Le 5 courant, vers cinq hehyes du soir, 1<> si«ur Philippe Quémé- ncr, cultivateur à Lesvrez. <>n Grozon, ét tnt cht-z lui, fut averti par son fils que le feu était dans les tas de paille situes au pignon et & dix mètres environ de la in ii-on. 11 est sorti aussitôt, plusieurs personnes des villages voisirset l^s militaires du fort de (juMern yyenl aperçu les fl:<nimps. sont arrivas sur les lieux. Tous leurs efforts sont restés sans résultat.
Il a été impossible d’éteindre l'incendie et on s’est borné a prési-rver la maison a'f>RhifMion et les crèches voisines. Dniix t.?s de paille, contenant environ 40,00) kilos,ont été complètement dé-ruits, ainsi qu’un peu de foin. M'a pertes, évaluées 850 francs environ, som aasur.es par une assurance h la compagnie La Commerciale.
Ou ignore la cause de l'incendie.-
La commission examinera, cet après- midi, les mémoires des avocats. M. Grosjean a déclaré qu'il enverrait, dans l'après-midi, scs témoins à M. Uclcol.
l e s inc id en ts de M ontélim arMontélimar,12 octobre: Le procureur
général a terminé son enquête sur les incidents de vendredi dernier el la transmettra aujourd'hui au garde des sceaux.
M archés du d é p a rtem e n tQUIMPKR. — March6 du 7 oct. — F rom ent,
les 100 kilos, 09 fr. 00. Soiftlo, id-, 12 fr. 50. filô noir, id-, H fr. 50. Avoino, id., 15 fr. 00. Orge, M., 14 fr. 50. Pommes de te rre , 5 fr. 00. Foin, lés 100 k il., 6 fr. 00. Paille, id ., 4 fr. 00. Farino, 1" quai, Î6 fr.OO Farine. ?" quai.. 2 i fr. 00. Son, id., 13 tr.
BÉBÉ À LA COQUELUCHEL ’E m u ls io n S c o tt s ’a d a p te a d m ira b le m e n t
a u x m a la d ie s in fa n tile s . B éb é v ie n t- i l a ê t r e m a la d o . à la p ro fo n d e in q u ié tu d e d e s p a re n ts , l’E m u ls io n S c o tt ra m è n e b ie n tô t la jo ie d a n s la m a iso n av ec la s a n té d e l’e n fa n t . E n tre m ille , n o u s nous b o rn e ro n s à c i te r le c a s s u iv a n t d ’un e n fa n t a t te in t de la c o q u e lu c h e .
A u b e rv il l ie rs (S eine), le i 5 ju in 1898.M e s s ie u rs , m on p e t it g a rço n â g é d e 1'* m o is
é t a i t a t te in t d e la c o q u e lu c h e . I l s o u lïra it h o r r ib le m e n t e t a u c u n rem èd e n ’a v a it p u m ê m e le s o u la g e r ; le s q u in te s de toux é ta ie n t te r
r ib le s à e n te n d re , e t
/ vu .< • ■ .
f - Z m■ &\ •#?- Æ '
...■J/
n o u s a v i o n s b i e n p e u r , a u p o in t où il eu é ta it , quo d e s co n v u ls io n s s u r v i e n n e n t .
A p rè s a v o ir su iv i p e n d a n t q u e l q u e te m p s l’u s a g e d e vo tr e E m u ls io n S c o tt le s q u in te s dev in ren t. d<» p lu s co p lu s r a re s e t m o in s v io len t îs. l’e n fa n t é ta i t p lu s ga i e t a v a it p lu s d ’a p p é ti t. L ’a m é îio r a 1 10 o s ’a c c e n tu a trè s r a p i d e m e n t o t nnj.Mir d ’h u i il e s t eo m p lè -
n o tre c h e r e n fa n t q u e
a p p a rte n a i t , p o u r le ra m a s se r , M errieu , s e c o m p o rta n t com m e u n e b ru te , a s sé n a à la b o n n e fem m e 7 ou 8 v io len ts c o u p s d e tr iq u e q u i o n t la is sé d e s m a rq u es t r è s a p p a re n te s , a iu s i q u e l ’a t te s te un c e rtif ic a t m éd ical.
10 jo u rs d ’em p riso n n e m e n t av ec s u r s is .CoacARREAU. — Q ui ne c o n n a ît c e tte ch a n so n
p o p u la ire :Les m atelot’*Sont rigolos,Aimant à rire Vogue ou chavire.
O ui, m a is il n e fau t p a s d é p a s s e r le s b o rn e* , ça r: a lo rs ce n ’e s t p lu s r ig o lo du lè u t.
A in s i L o u is L e C alvez . m a r iu -p ô c h e u r , âg é d e 21 a n s , q u i fa isa it d u ta p a g e d e v a n t le théA tfe R e m y -P la y é , a c ru se d is t in g u e r en te n a n t , d e v a n t une n o m b re u se g a le r ie , des p ro p o s o rd u r ie rs à l ’a d re s s o d u « o m m issa ire d e p o lice ; il l ’a m êm e ' m e n acé do s a g a lîe , m a ts a lo rs ce b ra v e m a te lo t s e tro u v a it d an s so n e m b a rc a tio n e t à tfn« c e r ta in e d is ta n c é du quai!
• ! ;e C a lvez , c e tte fo is , s ’e s t m is le d o ig t d an s l ’œ il. L a v é r ité e s t q u e le s p ê c h e u rs a m a s s a n t à ce m o m en t d e b o n s g a in s , p lu s ie u r s d 'e n - t r ’eu x s ’e n iv ra ie n t to u s le s jo u rs . O r c e r ta in s d e c e s g a i lfa rd s - là , uno fo is so u s l ’in fiueiice d e la b o is so n , îi o n t a u c u n Respect p o u r l’a u to rité
E n g u ise de leçon le tr ib u n a l o c tro ie à L e C alvez , q u i a tfjourd h u i e s t b ien tim id e , a llez ! u ne p e in e ' d e 6 jo u rs d ’o fn p riso rin em eu t av ec s u rs is .
— Un vétéran. — P o rte z , a rm e s ! V oici v e n ir u n e v ie ille b a rb e q u i ne co m p te p as m o ius d e 4û| in s c r ip tio n s au c a s ie r ju d ic ia ir e .
krrofldjssepe&i m ivlorlsixU o r la ft
L a F o ireA part miplqu*»* lirs et loteries, les fo
rains son* peu nombreux cette a nuée : la plac« Cor nie est qu;j*si déserte 1 1 bi aucun renfort n’arrive,la foiro paraîtra bien ternecette année. *-----
Le 15 octobre tombant un dimanche, la foire aux chevaux aura lieu ies lundi 16 et mardi 17, au champ de foire de Saint- Nicolas.
Le comice ï giicole aura Heu le samedi 14. sur la promenade du Pouliet, à l’heure habituelle.
Souhaitons qne les éleveurs de la région trouventà Morlaix des chalands aussi nombreux q u a Lanmeur, où la foire Saint-Mélard a été excellente sur t->us les points. __________U n s a u v e ta g e
Lundi après-midi, la veuve Quéumec, G3 •• ns, demeurant rue du Collège, tombait accidentellement dans le bassin, en lavant du îingo à la cale de la Villeneuv»
M. Lf>bbé du Bourquet, négociant, se dévêtit en toute hâte et se jeta îi l’eau pour porter secours ù ia pauvre femme, qui, T u son Age avancé eut, sa os lui, infHiiliblement péri.
M- du Bourquet fut assez heureux pour la ramener, saine et sauve, à la rive.
Là, un jeune ouvrier tonnelier, dont nou« ignorons malheureusement le nom, l’aida à accost«*r et la pauvre vieille, transie de froid, fut transporlée dans un atelier voisin, où des soins énergiques lui furent administiés. Toutes nos félicitations au courageux sauveteur : >ans son intervention, la pauvre f niin- n’-ut jam ais pu regagner la berge, étant iounê la profondeur du bassin » n cet e;idr« it.
Ps« l hElLA U D
le m e n l g u é r i . D é p lu s ,cette* m a u d ite « f*quo|uche fa t ig u n it ta n t* e ta v a it c o n s id é ra b le m e n t a m a ig r i , a m a in te n a n t d o u b lé d 'j c o rp u le n c e ; il e s t f r a is e t ro se e t d ’u n e g a ie té fo lle .
J e d o is vous d ire a u s s i q u 'il e s t t»ès fr ia n d d e l’E m u îs io n S c o tt .
R e c e v e z , M essieu rs , av ec to u s m e s r e m e r c ie m e n ts . m es s in c è re s s a lu tn ttô n s . A<f. ï î è ï - la u d , J . ro u te d e E la b o ré .
A p rè s a v o ir p a r ta g é la jo ie d e c e tte h e u re u s e fam ille , lions re t ie n d ro n s d e c e tte le t t r e le s d e u x point»; su iv a n ts : T a r ifa n t a im a it b e a u c o u p l'E m u ls io n S e o ti , ce q u i . 'n a tu re l le - in e n t, en re n d a i t l 'a d m in is tra tio n fac ile ; en se c o n d lieu , il s ’e s t tro u v é p ro m p te m e n t d é b a r r a s s é d e sa to u x . S e s chair& o n t b i^ n v ite r e p r is le u r fe rm e té e t le p o r t r a i t v o u s d i t m ieu x q u e des p a ro le s la p a r fa i te s a n té d e ce c h a rm a n t b éb é .
De to u te s le s form e» de l ’iiu ite du fo ie de m o ru e , o n tro u v e to u jo u rs q u e l ’E m ulsion S c o tt e s t la m e illeu re e t la p lu s efficace p a rc e q u e , a g r é a b le au t'O tll e t fac ile à « ligérer, e lle a s s o c ie en o u tre à l ’h u ile d e fo ie d e m orue le s h v p o p h o s p h ite s d e c h a u x e t d e so u d e e t la g ly c é r in e .
Il en ré s u lte q u e ' e ch e v ro n n é e s l u n ivro g n é sa ris p a re i l de p h is il e s t . com m e d ira it O n ésim e B ocqn illon . im b ib é d e fa in éan tise .
Son n o m ? L o u is-M au rice L e S én é c h a l, 42 a n s . ta i l le u r d e p ie r re s à P o n t-G u e rn .
C 'e s t en c o re son p é c h é favori q u i l’am ène d a n s c e tte en c e in te où il a réc o lté to u s s e s lâ u r ie r s .
E t çà n ’e s t p a s f in i ; le voic i qui r e p a r t du p ied g a u c h e av ec 2 m ois d V m p rtso n n em en t, 16 f ra n c s d ’am i r»dc c l 2 a n s d ’in c a p a c i té é le c to ra le
Arrondissement de ChâteaulinCarhaix
E ta t-c iv i l . — rut, suptembre au 8 octobre 1890
NaISsAXCXS
François Sléphan, Jeann*-Louise Lozac’h, Louis- [ofaffih Le Keur, Jhrte-l.ucie • D&vid, Gabriel ftéront. -: Naissances depuis la 1° janvier : 8J.
O î tt À c i i è r uParis, JQ octobre 3 heures.
Le Conflit Anglo-BoërL a G n e r r e o f f i c i e l l e m e n t d é c l a r é eLe secrétaire de la légation du Trans-
vaal a fa it connaître avjov.rd'àui o/li civilement au goi<rcr*cm‘nt fm nrnls que l’état de guerre entre la République Sud-Africaine et la Gr^nd^-rirc/agnc existait ifcpuis hier soir.
Lonares, 12 octobre : Les journaux du soir annoncent que les Hoirs ont occupé M tr io tr LanigsmU, cncahl le iïatal el occupé les haa/eurs d'Iugogo
L a H a u t e C o u rLa commission d'instruction de la
llautc Cour a. prononcé un non-lieu rn faveur de M. Grosjean. Elle a décidé la disjonction des affaires Maillard et Susini, accordé la mise en liberté X’ro xisoire de M. Cheviily et ajourné celle de M. de Monicourl.
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THÉÂTRE DE BRESTDirection : V. G O U R D O N
Jeudi 12 octobre 1890
S I J ’É T A I S R O IOpéra comique en 3 actes et 4 tableaux,
Sar MM. Dennery et Brésil, musique e Adolphe Adam.On commencera par l e s deux t i
m ide*, comédie en un acte, par Labiche.Bureaux à 7 h. 1|4. — Rideau k 7 h. 3[4
En vertu d’une disposition récente, les émissions de la compagnie de l’ouest se font maintenant, aux choix des souscripteurs, en obligations 3 0[0 ou en obligations 2 1)2 0[0.
Ces deux types de titres donnent, comme placement, la même et complète sécurité, mais ils ont chacun des avantages propres répondant à des convenances différentes.
Si l’on recherche le revenu actuel le plus élevé, on préférera les obligations3 OiO qui, au nominatif, rapportent un intérêt, net des impôts existants, de 3 fr. 15 OiO, indépendamment d’une prime au remboursement de 40 francs.
Aime-t-on mieux sacrifier un peu sur le revenu actuel, on choisira les obligations 2 1[2 0[0 dont l’intérêt, net d’impôts, ressort à 2 fr. 92 0|0, indépendamment d’une prime au remboursenaeat qui atteint 86 francs, soit plus de 20 0[0 du capital placé.
Nous rappelons que les souscriptions sont reçues, sans aucuns frais, soua la forme nominative ou sous la forme au porteur, dans les gares de Brest, Landerneau, Landivisiau, Pleyber-Christ, Mor laix, Saint-Pol-de-Léon, Roscoff.
CHEMINS DE FER DE L’OUEST
NOUVELLES F A C I L I T É S O F F E R T E Saux p erson n e* d és iran t
se ren d re an b o rd de la m e r
Depuis le 10 ju in , la délivrance des billets d’aller et retour de bains de mer valables 3 et 4 jours, qui était limitée à certains jours déterminés, est étendue à tous les jours de la semaine.
Donc, dès maintenant, les personnes qui veulent se rendre d’une gare quelconque du réseau de l’ouest à une station balnéaire ou thermale desservie par le même réseau ont à leur disposition tous les jours jusqu’au 31 octobre, des bille's de bains de mer valables 3 jours,4 jours, 10 jours ou 33 jours selon les distances.
Pour plus de renseignements nos lecteurs feront bien de réclamer le livret- guide illustré du réseau de l ’Ouest que la compagnie envoie franco à toive personne qui en fait la demande par lettre affranchie adressée au bureau de la publicité, 20, rue de Rome, à Paris.
CHEMINS DE FER DE t'^TAT ET DE L’o RLEAKS
Tarif commun, P. V. HOPLATRE CRU. PLATRE CUIT
par w agon chargé de 500 kilogram m es au m inim um ou payant pou r ce poids
D'une garo quelconque du réseau . de l'E ta t à toutes les earcs du réseau d’O rléans situées su r la ligne do Nantes à Châteaubriand et h l’ouest de cetto ligne, sans que, dans aucun cas, la taxe to- talo p a r tonne puisse être inférieure à celle qui r é su lterait de l’application des tarifs in térieurs du réseau de l’E tat pour le parcours effectué su r les rails de ce réseau.
Taxes pa r 100 kilogramm es du barôm e ci-après, à augm enter do 0 fr. 40 pour frais de gare e t de transm ission, le chargem ent e t le déchargem ent étan t effectués par les soins et aux frais, risaues et périls des expéditeurs e t des d e s tin a ta ire .
ÆTar S E K SÆVd&lïS I BOURSE DE PARISkilomètres, Ofr. 02 par tonne; au-delà de 200 k ilo -! 1 r , ‘m ètres, 0 fr. 15 par tonne. • — — — —
Application du 15 avril 1898.
En vue de faciliter les voyages, la i compagnie d’Orléans applique, depuis le ; 1“ janvier 1899, à titre d’essai, un nou- I veau tarif temporaire pour le transport ■ d’objets à l’usage personnel des voyageurs ou de leurs familles et non accompagnés sur tout ou partie du parcours.
CHEMINS DE FER DE L’OUEST
Les personnes désirant pénétrer sur les quais de la gare de Bre"t pour accompagner au départ ou recevoir à l’arrivée des membres de leur famille ou des amis seront dé ormais admises dans l’in é* rieur de la gare t ar la pré~entatioa d’un ticket spécial délivré par la compagnie moyennant la perception d’une taxe de0 fr. 10 par personne.
Brest. — Imprimerie ie la Presse Catholique, rue du Château, 4,
Le gérant : L. Boltvek
V a le u r » an com ptant1 1 octobre.
A C T IO N SBanque d e F rance ................................. 4230 00Crédit fo n c ie r ........................... . . . . 710 00Crédit Lyonnais..................................... 955 00Société g é n é ra le .................................... 593 00Chemin de fer de l’Ouest.................... 1102 00
— O rléan s............... 1770 00— L y o n .................... 1870 00— N o rd .................... 1080 00— Midi....................... 1330 00— E s t ....................... 1025 00
Ville de Paris500 4 0j0 1865 ........................................ 51« 50400 3 0|0 1869 ........................................ 423 75400 3 0|0 1871 ....................................... 404 75500 4 0(0 1875 ........................................ 556 50500 4 0|0 1876 ....................................... 555 001894-96 2 1(2 0)0 rem bours. 400 fr. . 385 00
O B L IG A T IO N SCrédit Foncier
Communal, 1879.................................... 475 00Foncières, 1879....................................... 502 50Communales, 1880 ................................ 489 00Foic ières, 1883....................................... 442 00
— 1885....................................... 469 00Chemins de Fer
Ouest, 3 0|0.............................................. 458 00— nouveau....................................... 456 00
Oriéans, 3 0[0.................................... ... . 460 00— 3 0[0 1884................................. 460 50
Nord, 3 0|0 .............................................. 464 75Lyon, 5 0 |0 ........................... ................... 1269 50
— 3 0i0.............................................. 455 00
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zéas, d ’une contenance de 9 hectares 23 ares 50 centipres.
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sur l’anse du moulin à mer, d’une contenance de 22 hectares 8 ares80 fcentiares.
M'se à prix : 21.000 fr.
5° L e dom aine de K e r jé gu(joignant le précédent), d’une contenance de 21 hectares 28 ares 60 centiares.
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Blrin. d’une contenance de 13 hectares 83 ares 95 centiares.
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d’une cont-nance de 12 hectares 67 ares 40 centiares.
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K e rle e , d’une contenance de 14 hectares 45 ares 40 centiares. '
Mise à prix : 20.000 fr.9* Le dom aine Leach-Gnll-
le rm le , joignant Kerlec. d’une contenance d-* 9 hectares 63 ares.
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Combrit sur lesquels existe un grand nombre d ’ormeaux exploitables représentent une suprrficie près de 100 hectares se joig a it .
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STATIONS
B rest ................Le R o d y ..........Kerhuon..........La F o rê t ...........L a n d e rn e a u . ..Ü ir in o n .............Daoulas..........H a n v e c ..............Quimerch........Pont-de-M uis ..C h â teau lin ........Q u em én év en ...Q u im per..............'
R osp o rd en ........B annalec...........Quimperlé . . . .Gesiel...............L o rie n t— . H e n n e b o n t . . . .L a n d e ra n t........A u ra y .......... .S a in te -A n n e .V a n n e s .............Q u e s tc m b e rt. R e d o n .............
P on t-C h â teau .. Savenay-----. . .
N an tes ..............
P a r is ...................
Orrtn Omn. Omn. Omn. Omn. Omn. Omn. Expr. Expr. Expr. Oœa. Expr.1486 96 1471 18 1480 1482 STATIONS 1471 1475 29 1479 1477 9S
113 e! lS«d M 3d t*9d ltS d 11 3 «1 123c 123c 123c 193c 123c 123#
mat. mat. mat. mat. Jour soir soir soir ........ mat.b . 8 23 11 20 12 *.3 b 10 P a r i s ................ 9 40 9 40 8 276 7 8 30 Il 27 1 » b 17 mat. soir6 13 8 36 Il 33 1 6 5 23 N antes.............. D . 6 1 G 14 9 10 4 12
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40 Feuilleton de V E t o i l e r te J T c r
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1 c l a i i f t i r d e I k l i ’ M a s s 1
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M. D E H A R C O ËT
CHAPITRE QUINZIÈME
— Je vous remercie, Madame, et n’ai plus rien ù attendre de vous en ce moment que de vouloir bien annoncer ma nièce mon arrivée à Pan ; veuillez vous y prendre doucement pour ménager ma pauvre petite sensitive ; dites-lui, je vous prie, qu’en venant donner une retraite k Albi j’avais obtenu de mes supérieurs la faveur de passer quelques jours à Lourdes; c’est là que m’est parvenue ce matin sa lettre si pleine d’angoiss», et tout ému de me trouver si près d’elle, je suis venu.
I,a maltresse de céans s’inclina.— Je vous ai compris, monsieur Dau
rigny; no craignez rien, je suis mère et saurai préparer votre pauvre petite nièce h la joie de vous revoir.
Mme Daurigny se débr.ttait dans les ardeurs d’une brillante fièvre.
Auprès d’elle, una jeûna religieuse
épuisait tout ce que la charité inspire, sans parvenir à calmer ses tortures.
Plusieurs fois par jour, son médecin veaait il l’hôtel Gassion accompagné du confrère qu’il s’était adjoint.
Dans la pénombre obscure de cette chambre, dont ou gjrdait soigneusement fermés les jalousies et les stores, les hommes de science tâtaient avec des hochements de tête le pouls irrégulier, violent, palpaient le front en feu, plaçaient sous le bras de la malade le thermomètre d’argent, et le mercure surchauffé dépassait rapidement le numéro quarante. Parfois aussi, le lourd sommeil, qui le plus souvent l’accablait, se dissipait brusquement, elle se soulevait avec effort, promenait autour d’elle un oeil hagard, prononçait quelques mots sans suite et retombait sur sa couche.
Soeur Madeleine baignait d’eau sédative la tète brûlante, essayait d’introduire dans la bouche serrée quelques gouttes de potion et se remettait à genoux pour demander à Dieu, sinon de la guérir, du moins de sauver son ftme.
Ce fut dans un des moments de torpeurs qui alternaient avec les crises de délire que le Père Arsène fut introduit auprès d e là pauvre femme; Lizzy,confiée presque tout le jour à une femme de chambre, avait accueilli avec transport l’arrivée de son oncle et voulut elle-même le conduire dans la chambre de sa mère.
— Elle ne reconnaît personne depuis de longs jours, oncle Fernand, disait l’enfant en pleurant; si par hasard elle vous reconnaissait, je lui dirai que vous êtes
venu ici en passant pour aller à Lourdes et que je vous ai rencontré en ville.
En entrant dans la chambre, la main dans la main de son oncle, Lizzy jeta au lit un regard de terreur : elle avait peur de cette mort implacable dont elle avait déjà vu de près les douloureux effets.
Le Père Arsène la soutenait paternellement.
Mme Daurigny avait les yeux à demi- fermés, son soulTIe haletant soulevait le drap blanc, elle était affreusement maigre, mais ses traits n’avaient rien perdu de leur finesse ; seulement, son visage, beau encore, avec les stigmates irrécusables du mal impitoyable qui la consumait, portait ceux d’une indéniable souffrance morale.
— Pauvre Lætitia, murmura le religieux, comme elle a souffert I
Le Père Arsène obtint bientôt, avec quelques difficultés, que Lizzy quitta la chambre, et lui-même s’assit au chevet de la malade, tour k tour inerte oo en proie à des crises d’agitation cruelles à voir.
Quand le médecin vint faire sa visite de l’après-midi, le religieux, après lui avoir dit, en gardant une charitable discrétion, quelles étaient ses relations avec sa belle-sœur, voulut savoir si, au cas où elle recouvrirait ses facultés mentales, il augmenterait le danger de la situation en se faisant reconnaître.
Le docteur fit un signe négatif.— Mme Daurigny est perdue à courte
échéance, dit-il. Au mal implacable dont elle souffre, s’est ajoutée,nous le pensons, une grave préoccupation qui a déterminé
un transport au cerveau, sans améliorer l’état de la poitrine ; une émotion, si elle n’était pastrop longue, pourrait lui rendre peut-être pour quelques jours, la plénitude de ses facultés inUl-'ctuelles.
La journée se tratna péniblement, sans que la malade sortit de son lourd sommeil.
Vers le soir, assez tard, elle s’agita, soupira douloureusement, fit un effort pour se retourner et fut prise d’une violente quinte de toux; c’était la plus forte qu’elle eût depuis quarante-huit heures.
Après s’être assise, avec l’aide de sœur Madeleine, elle demanda à boire.
Sa voix était f.'iible et haletante.La religieuse lui fit avaler quelques
cuillerées de grog.Le capucin qui veillait au pied du lit
fit un léger mouvement.— Quelqu’un a remué derrière ce ri
deau ; est-ce ma fille?— Non, Madame, il est tard, Mademoi
selle dort.— J ’ai la tète vague et si lourde, ma
sœur 1... Comment suis-je sur mon lit depuis si longtemps ?... E t comme si le voile qui troublait ses idét-s se déchirait soudain: Je me souviens, cette le ttre... où l’a-t-on mise?... Je ne veux pas qu’on sache ; dites*moi, ma sœur, avez-vous ru ce papier?...
Avec une vivacité presque extraordinaire dans son état, elle s’assit avant que le capucin a it eu le temps de se cacher derrière les tentures du lit.
Ses yeux agrandis se fixèrent sur lui avec un indescriptible effroi*
— Ma sœur, est-ce un spectre?... Fer
nand, parlez-moi, est ce vous ou seulement votre ombre... Venez-vous me re- p ocher mes fm tes... m’annono-r que je vais mourir ?... Dites-moi donc que je di-vi ns fille I
Le Pèie Arsène approcha lente nent.— Pauvre Læ itia, ne craignez point, je
ne suis ni une ombre, ni un sp -cire, mais votre frère bien virant.
— Vous ne venez pas pour me maudire? dit-elle avec effort, tandis que sa poitrine se soulevait haletante... Vous ne savez rien, on ne vous a rien dit?... ils no soupçonnent rien ici ? ..
— Je sais seulement que vous souffrez, pauvre soeur, que votre âme est troublée ; je vous apporte le baume qui apaise et guérit
La jeune religieuse s’était glissée par discrétion dans le cabinet attenant à la chambre.
Le Père Arsène était seul avec sa belle- sœur. Il s’assit auprès du lit, prit dans les siennes sa main brûlante, et ses yeux, humides des larmes d’une religieuse pitié, s’arrêtèrent, pleins d’angélique douceur, sur le visage émacié de Mme Daurigny.
— Si j V tais bien sûre que vous ne venez pas me gronder, Fernand... que vous ne me reprocherez pas ce qui est fait?...
— Que craignez-vous, Lætitia? Avez- vous gardé un souvenir amer des conseils que j ’ai voulu vous donner ? Pardonnez- moi, ma chère sœur, si j ’ai pu vous paraître trop sévère ; mes intentions étaient bonnes. Comment ne serais-ie pas tout pénétré du plus tendre intérêt pour la veuve, pour la fille de mon cher Léon?
(A tvtore.)
N* 721. Samedi, 14 Octobre 1899,
Paraissant les Mardi, Jeudi et. S a m e d i■ - n- rt~nn gnin nn ii ifu m u n mwm m a iibibu i ni i
A B O N N E M E N T S :US AH ItZ VOIS TKOIS KOI*
m inistère «t départem ent» llm ltropbai . . . . 12 fr. 6 fr. 4 fr.A utres d é p a r te m e n t» ................... . . . . . 14 fr. 7 fr. 5 fr.
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L.'Admtnl8Wal^09 dea P o«te» .reçoU le» a b o n n e m e n ts à l’E T O IL E D R LA M ER T ou te d e m a n d é 'd e c b a n ée i^ e n t d 'a d re tu e d o it ^ t r o aécom pajrnA* d# o rr *o «t d*
__________________________ J o u r n a l
LE NUMÉRO
C i n q C e n t i m e sB T T B a A T J X
A B R E S T : 4 , r u a d u C h â te a u A Q U IM P E R : 1 t . m e K é ré o n
et mai;Ils sont là une dami-douzaine « d’in
tellectuels » qui, ne pouvant admettre même l'hypothèse d’une erreur de leur part — ils sont infaillibles de naissance, comme l’am i’al suisse était amiral — ne sauraient se rêsignpr à l’apaisement imposé par a la chose jugée » — cette rengaine — avant d’avoir, au moins uue dernière fois, disséqué, analysé, toisé, amthropométrisé et jugé. . les juges et ceux qu’ils supposent les amis des juges.
Au fond, ils oe sont pas méchants, mon Dieu non ; ils en passeront bien, à la fin, par où l’on voudra ; ils ne font point partie de la bande des enragés, eux : on risque d’y attraper des coups et ces Messieurs n’aiment pas plus les coups qu’autr-fois ne les aimait le judicieux Panurge.
Mais, ln ir intellentualism'i transcendant ne s'accommode pas aisément non plus d 'ê 're mi'* dans'son tart;
Puisque apaisement il y a, ma-thons pour l’ap iisèment ; ce sera bientôt côté du manche et ii est .sage de toujours retenir ea place de ce côté-ià.
En attendant, ces messieurs croient encore sans danger le plaisir de maudire les juges.
Ils ne les mordent pas, il faudrait des 1 dents ; ils ne les piquent même pas. leur aiguillon est naturellement moucheté j ils les icotteut : — on fait ce q j ’on peu*;.
M. Jonnart, un p-irsonnage ayant le droit d ’inscrire sur sa carte le .fam eux k ancien ministre » et le désir, sans doute, d’y ajouter autre chose, déclare avoir été suffoqué le jour où il fit la découverte de l 'innocence du condamné.
De désespoir, M Jonnart, depuis cette découverte, s’est plongé dans la lecture de Pascal, vouant aux gémonies < jt aux fureurs très explicables et presqu .o justifiées de M. le ministre Millerand e t du socialisme de gouvernement: gér jêraux, officiers, armée, clergé séculier, ■clergé régulier, conservateurs anticon etitutionnels, conservateurs républicains, ' .ouscléricaux, indignes de sa clémence, ;i lui Jonnart, aussi bien que des droits de citoyens et d ’éducateurs que leur rt donnait encore une législation vieillie.
Voilà qui va bien.Mais, pourtant, encor-e l’honorable et
désespéré M. Jonnart e’JV il mieux fait de révéler aux juges de to u 8 les degrés et de toutes les juridictions, y compris ceux de la Cour de cassation qui, malgré leur bonne volonté très co; mue ne l’ont pas trouvé, le terrible secr -et dont furent empoisonnés ses nuits el ses jours.
Biaise Pascal n’y p ouvait rien, M. Jonnart eût dû s’en dout er et, même, si 1’ho- nnrable « ancien mi nistre » eût cherché, dans l’œuvre du puissant Auvergnat, autre chose que ce (qui plaisait à son cœur ulcéré, il eût pu y f lire une autre « découverte » exti êm-ir.t- nt consolante et pratique pour un « modéré libéral » comm” lui : cVst cette p ensee que. « la raison et l’intérêt font un « loi à I homme vivant en société de se pl i . r a u sentiment du plus giand nombr.i . »
Mais le graj ,J Biais - n’. v -il pas p-»vu Pintellectuali’ w et l’honoratile M. Jon- na rt gardera po ir lui seul le seçrei de sa découv^ne e t l’emportera dans le « monde meilleur » pc édit, aux mâchants militaires par le collègi le de M. Pierre Baudin, M. le ministre de la. guerre Marquis de Gal- lilTei.
Une chose non plus, qu’à coup sûr, n ’avait pas prévue 1- gAni- essentiellement ra isuuueu r de Pascal, c’est la manière de raisonner et d'observer d’un autre ép’.oré du Dreyfusisme * libéral et mod'ini », M. E rnest Lavisse.
Cet r universitaire, sensible mais perspicace. qui répand sa psychologie sub.ile dans ' la Revue de Paris, en outre de la d^coo veite q n lui est commune avec M. J< m nait et -es amis, Yinnocence du cood amué, en a fait une seconde que M . - de La Palice lui disputerait vivement, ■j’il i l’était pas mort « en perdant la vie ».
C’t ’s t à savoir que le procès Dreyfus ayant de bien autres proportions et origines qu 'une simple cause célèbre, a donné lieu « à deux façons différentes de compr endre notre vie nationale ».
La bonne façon — il semble superflude le Hire — •fiât ceIle des SR1Kne“ r3 f*** l’inte) lectu «lisme. La mauvaise est ce e de I a majoTité des Français, car elle retr ,u r n e to u t simplement aux époques d’f .iHance inséparable « du trône et deV' Autel ».
Or, il n’y a {lus de trône, il est vrai, mais l’autel est toujours debout et l’armée tient la place du trône.
Non moins que lo désespéré M. Jonnart, le sensible M. Lavisse est scandalisé de s’apercevoir, un peu tard, sans doute, que le prêtre el 'l’officier reçoivent, chacun de leur côlé, une éducation spéciale, un costume spécial qui « les isolent, pour ainsi dire, à l’intérieur, les font réfractaires aux influences nouvelles el renfoncent en eux les conceptions anciennes »
A l'exemple de l’un de ses célèbres d vauciers, l’honorable K. Petdeloup, M. Ernest Lavisse, homme sévère mais juste , ne désire supprimer ni le prêtre ni le soldat d-fqut-ls «. l’idéal professionnel est très élevé », car « les professions impliquant péril de mort sont religieuses » «t « l’Eglise supprimée, qui donc et quoi la remplaceraient? L’éducation de la raison est à peine commencée dans notre pays »
Quant à. l’armée : « la France occupée à fonder un empire, eDtourée de flottes et ■l'arméts adverses:, a besoin d’une armée et d’une flotte militaire. Il faut une force organisée et toujours prête à la France m uti’iée ».
Seulement, le bon M. Lavisse ne veut plus de l'éducation qùi fait que les prêtres sont des prêtres, les soldats des soldats. M. Lavisse ne veut plus des programmes « qui ne permettent aucune curiosité d’esprit », où « la seule joie est de se passionner pour la vieille tradition glorieuse et, à l’égard du reste, l’habitude se prend d’une sorte d’indifférence hautaine » —
On voit cela d’ici : — A la place des campagnes de Turenne ou de Njpoléon. on soumettrait aux méditations de nos futurs officiers l'histoire de la stratégie parlementaire de M. Waldeck-Rousseau et des conversions politiques de M. le général de Galliffet.
« Nous verrons certainement, écrit M. Lavisse, modifier l’organisation et le fonctionnement des conseils de guerre, mais la discipline restera dans sa rigueur, avec sa condition essentielle, l’obéissance passive ».
Nous y voici donc ISaisissez-vous, braves gens qui n’êtes
pas des « Intellectuels », la façon de ces messieurs de « comprendre notre vie nationale » T
Pour moi je trouve plus claire et pas beaucoup plus dangereuse la « conception » du citoyen Sébastien Faure, et j ’estime que les leçons de tactique et la discipline * dans sa rigueur » du citoyen Maxeuce Rold-s au Creusot seraient d’une efficacité plus immédiate et plus pratique pour « l'apaisement »■■
Qu’on nous ramène à la marche sur Paris I
Quant à la marche sur S'rabourg, ah I n’en parlons plus — n’y pensons plus I
P . N.
L a p e r s é c u t i o n r e l i g i e u s e
Maintenant que la persécution est Commencée, les bourreaux vont vite.
C’est ainsi qu’ils se sont attaqués jeudi avec une nouvelle violence au budget des cultes.
Les membres de la commission du budget ont donc voté :
1° La suppression du traitement de 35 évêques non concordataires ;
2° La suppression de l’allocation des vicaires généraux ;
3° La suppression de l’allocation a.7,000 vicaires. |
E t comme il fallait un truc pour essayer de forcer, en apparence, la main du gouvernement et donner un semblant d'honnêteté à ces diverses suppressions, M. Dumont a proposé un amendement tendant à employer cet argent, enlevé aux prêtres, à améliorer la situation des instituteurs.
M. Tourgnol ne se tient plus de joie d’être le rapporteur de ces merveilleuses inventions et d'aider le gouvernement à persécuter ainsi trente-six m illions de catholiques.Si l’on pouvait demander aux sectaires
quelque sentiment de pudeur et de ju stice en matière religieuse, on se hasar le- ra it à proposer un complément naturel à toutes ces vexations ridicules.
P u is q u ’ils v e u le n t q u e le g o u v e rn e m e n t n a s s u m e p lu s le s c h a rg e s s t r ic te m e n t c o n c o rd a ta ir e s , d a n s la m e s u re e t d a n s le s c o n d it io n s lo c a le s o ù le C o n c o r - dat a été signé il y a plus de 80 ans;
■!«
A N N O N C E SA U O M .I, la ligne................................................* ................................................. 40 B ill,■ te la m e s , — . . . ............................................................... 40 M il .
P r ix * fo rfa it p o u r les i u o n c u p lusieurs fo li r tp t t é .OU t A n n cn ttt ton t reçut* nu B u n a u du Journal t t i Paris liam toutes
l u A g e n ç atou t e . ok\ a o n c s rn a la Pub ltrnA «*t l«* Al;onnn'.ue<iT3
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qu’ils aient au moins le courage d’aller jusqu’au bout en demandant également la suppression des crédits nullement concordataires consentis au profit des synagogues, consistoires et facultés protestantes. Si les changements survenus depuis le Concordat, si les nécessités du service du culte catholique reconnues depuis déjà longtemps et inscrites au budget, doivent être considérés désormais comme non avenus, qu’il en soitau moins de même des autres cultes.
La Guerre au TransvaalOn té lé g ra p h ie de L ondres :T ous les té lé g ram m es a rr iv é s d a n s la
n u i t de je u d i à v en d re d i s o ir c o n firm en t q u e les B oers e n v ah iss en t le N atal à la fois p a r le défilé de L a ing ’s N e k e t p a r la passe de V an R een en . Les v illes de N ew castie, C h arle sto w n e t Ingogo o n t d û ê tre occupés je u d i.
Le Daily Telegraph pu b lie v e n d re d i m a tin tro is d é p êc h e s q u e lu i en v o ie son c o rre s p o n d a n t m ilita ire a L a d y sm ith .
La p re m iè re , d a tée de m e rc re d i, s ix h e u res d u so ir, e s t a in s i réd ig ée :
« On s ig n a le u n m o u v e m e n t im p o r ta n t d e s B oers de l ’E ta t d ’O range. U ne co lo n n e fo rte de 3,000 h o m m e s v e n a n t de la d i r e c tion de H a rrism ith m a rc h e v e rs la passe de O liver’s H oeh .
» U ne a u tre pe tite co lo n n e a é té v u e du cô té d e la p asse de Van R een en . Les le m - n )es e t le s e n fa n ts q u i t te n t le pays.
» Nos tro u p e s e x p lo re ro n t d e m a in les e n v iro n s de T in tw a. Les a u to r ité s o n t a p p ris q u e le s B oers de l ’E ta t L ib re o n t re ç u d e s re n fo r ts to u t le long de la f ro n tiè re .
» Si l’e n n e m i d éb o u ch e p a r la ro u te d e T in tw a ou p a r U p asse d ’O liver’s Hoek, il se tro u v e ra a v o ir to u rn é L a d y sm ith . »
La d e u x iè m e d é p êc h e e s t d a té e d u m ôm e jo u r , h u i t h e u re s c in q u a n te du s o ir :
« Les B oers o n t occupé la s ta tio n d ’Al- b e r tin a . Les ch efs de g a re des s ta tio n s de Van R een en , de B rakval e t B e r te r o n t pu s ’é ch a p p e r . Les d e rn ie rs é m ig ra n ts de N ew castie s o n t a rriv é s p a r le tra in de Pie- te rm a ritz b u rg .
« Les B oers o n t é té v u s à P ogw an i ce m a tin , tro is m ille d ’e n tre eu x m a rc h e n ts u r L a ing’s N ek ».
E nfin , la tro is ièm e d ép êch e a é té env o v ée lu n d i à tro is h e u re s v in g t-c in q de l'ap rès - m id i. E lle d it :
a Les B oers so n t a rr iv é s | à la te rm e de M idd ledale , a u p ied de la m o n ta g n e T in tw a. Une c o lo n n e e n n em ie re d e sc e n d actu e lle m e n t la riv iè re T ugela . Les ré fu g iés r a p p o r te n t q u e les B oers se v a n te n t de p o u rsu iv re le u r m a rch e e n a v a n t san s s’a r r ê te r ».
S u r la f r o n t i è r e d u C apOn té lé g ra p h ie du Cap :Jeu d i ap rè s -m id i, le s B oers du Cap on»
fran ch i la fro n tiè re , ip rè s V yrbu rg , e t se s o n t av an cés ju s q u 'à la voie l'erréo. I ls o n t coupé les fils té lég rap h iq u es .
D eux m il le Boers so n t en tra in d ’o ccu p er la lig n e du c h em in d e fer.
Un a u tre pa rti de Boers e s t cam p é à deux m ille s a u de là du p o n t de B éthu lie ! ils o n t l ’in te n tio n de d é tru ire le p o n t a v an t d 'a tta - q n e r A liw a l-N orth .
Les ré fu g ié s a rriv é s du T ransvaal à Vry- bu rg d is e n t quo les B oers se d isp o se n t à m a rc b e r .s u r c e tte p la c e . Les h a b itan ts , p ris de p an iq u e , q u i t te n t la ville .
D es in fo rm a tio n s p riv ée s d e J o h a n n e s b u rg d isen t q u e l’é ta t do siège a é té p ro c lam é.
U . H ofm eyr e t q u a tro m e m b re s in flu en t! de l’A frik an d er Bond o n t lan cé u n e c irc u la ire d e m a n d a n t l 'o u v e r tu re de lis te s de s o u sc rip tio n p o u r les veuves des B urghert du T ran sv aa l q u i s e ro n t tu é s p e n d a n t la g u e rre .
Les fils té lé g ra p h iq u es o n t é lé coupés à M aribogo, s itu é à 40 m ille s au su d de Ha-
jiek ing .( Du cô té de L au renço M arqués, le s Boers o n t m in é tro is d e s p iles du p o n t d e Kom ati .P oo rt.
D e s tru c tio n d ’un t r a in m ili ta ireOn té lé g ra p h ie de V ryburg :
j Un tra in b lin d é a é té d é tru it, on c ra in t q u ’il n 'y a it u n g ra n d n o m b re de victi-
[m es.• La n o u v e lle e st o ffic ie llem en t confirm ée .
On té lé g ra p h ie de L o n d res :La d e s tru c t io n d ’u n tra in b lin d é p a r l ’a r
tille r ie d e s B oers e s t co n firm ée ; on ig n o re e n co re le ch iffre d es m o rts e t d e s b le s
s é s ; o n t a i t s e u le m e n t q u ’il e s t considéra- ,b le . |
L 'ém o tio n e s t trè s v ive à L o n d res . jE t a t l lb r o d ’O ra n g o
On té lé g rap h ie de B lœ m fonte in :Le p ré s id e n t S teijn a lan cé je u d i u n e p ro
c la m a tio n a u x B urghers d e l’E ta t lib re .Il y d é c la re qu e la R épub lique s œ u r e il
s u r le p o in t d ’è tre a tta q u ée p a r u n ennem i san s s c ru p u le , qu i a lo n g tem p s ch erch e u n p ré te x te p o u r a n n ih ile r les A frikan- d e rs . i
Les p lan s astucieux de ceux qui sont mstés par l’amour de l’or sont mainte-
linant réalisés.._______________________ J
T o u t e n re n d a n t h o m m ag e à l ’h o n o ra b ilité de m illie rs d ’A nglais qu i a b h o rre n t lo b rigandage e t la v io lence, l’E ta t lib re exèc re le s h a u ts fa its d ’u n h o m m e d ’E ta t a n glais.
A près av o ir e x p rim é la confiance q u e le T o u t-P u issan t les e n te n d ra e t les so u tie n d ra , e t conse illé au x B urg lie rs de n e rie t
i fa ire qu i so it in d ig n e de c h ré tie n s e t des B urghers de l’E ta t lib re , le p ré s id e n t c o n c lu t a insi :
— B urghers de l’E ta t lib re , levez-vous jc o m m e u n s e u lh o m m e c o n tre l’o p p re sse u r [et c o n tre le v io la te u r du d ro it !
On té lég ra p h ie de L o n d res :On p a rà it c ra in d re beaucoup , à L o n d res ,
i q u ’u n e g ran d e pu issance e u ro p é en n e p ro fite du m o m en t où l’A ng le te rre s e ra engagée au T ransvaal p o u r m e ttre la m a in su r la Chine.
Le Globe p ub lie , d an s c e t o rd re d ’idées, u n e d ép êch e do S a in t-P é te rsb o u rg ainsi c o n çu e :
« U ne d ép êch e de P ék in d it q u ’une c o n s p ira tio n d e pala is a éc la té e t a é té a u ss itô t rép rim ée .
» L’im p é ra tr ic e d o u a iriè re a « p ris ie » tau reau p a r les co rn e s » ; e lle a fa it s a is ir e t je te r en p riso n les p lu s r ich e s e t les p lu s in fluen ts d es c o n sp ira teu rs , d o n t p lu s ie u rs m e m b re s de la g a rd e im p éria le .
» Les p riso n n ie rs o n t é té en su ite d écap it é s en sec re t.I o L 'im p éra trice a p ris tou tes les m esu res n é ce s sa ire s à sa sauvegarde e t à celle de l 'e m p e re u r .
_ ” II e s t bon de iio te r qu e la c o u r im p é r ia le do it q u it te r Pékin p o u r u n e ré s idence du Sud, d o n t on fe ra it u n e n o u v e lle caui- ta le .
» Comme on d’.t qu'un-’ puissance, européenne complote pour renverser i:i d;.nas- lic à la faveur d'ilne révolution, ce. .serait une.bonne occas'ou p-Mir puissancefié précipiter l’iniTiosition d’un protectorat cn Chine.
LE PAPE E T LE TRANS VAALLa Croix a publié jeudi soir l’infor
mation suivante :« Londres, 11 octobre 1899.
A ieajacta est ! Ce soir, à 5 heures,la guerre a commencé entre le Transvaal et l’Angleterre, M. Chamberlain et s«s collègues n 'ayan t pas obtempéré à l ’ultimatum des Roei-s.
Avant qu ’on n’en arrivât â invoquer le Dieu des armées, celui qui est sur la terre le rëprésentiuit du Dieu de paix, le Pape, avait fait, à deux reprises, de nobles efforts pour empêcher l'effusion du sang.
Je vous ai entretenu autrefois des relation» cordiales qui existent entre Léon X III et la reine Victoria.Elles remontent au temps où Mgr Pecci quitta la nonciature de Bruxelles, eu 1846. Avant de retourner à Rome, il voulut visiter l’Angleterre et fut reçu en au dience particulière par Sa Majesté: Le souvenir de cette entrevue dont la souveraine et le prélat furent gaiem ent charmés, no s’clïaça jam ais ae la mémoire ni de l’un ni do l’autre.
Lorsque le cardinal Pecci monta sur le trône pontifical, la reine Victoria ne fut pas la dernière à le complimenter, et quand celle-ci, à son tour, célébra s e s deux jubilés, en 1887 et en 1897, le Souverain Pontife lui envoya avec ses félicitations de magnifiques cadeaux. Au début de chaque année nouvelle, la roi ne el le Pape échangent leurs vœux par des lettres autographes.
Dans ces conditions, Léon X III cnit pouvoir écrire à sa royale amie pour plaider auprès d ’elle la cause de la paix. Je ne doute pas que Victoria n’ait été Louchée de cetle démarche,mais clleré- pondit que, quels que fussent ses sentiments personnels, il était hors de son pouvoir d’intervenir et d'empiéter sur les privilèges de ses m inistres constitutionnels. Une seconde tentative du vénéré Puntife se heurta au même obstacle. ’. !
Je ne puis m’empêcher de croire que la reine a montré, en cette circonstance, un respect exagéré pour la Constilu- lion. »_______ ____________________
La Haute-CourD ans la so iré e de je u d i, M. B érenger a
jc o m m u n iq u é aux avocats des in c u lp é s I» te x te de l ’a r r è t ren d u p a r la com m ission d ’in s tru c tio n de la H aute Cour re la tifs aux iré c la m a tio n s qu i a v a ien t é té ad ressées .{ N ous cn d é tach o n s les passages s u ira n ts : : L’an 1899, le l i o c to b re , la com m ission d ’in s tru c tio n , ap rè s av o ir d é lib é ré :| 1® S ur la d em an d e p ré sen té e p a r M « iH ornboste l e t Lagache, d é fe n se u rs de l’in c u lp é Baillière, au n o m de ce d e rn ie r , à l’e ffe t d ’o b te n ir le rég im e d e s d é te n u s po-
V litia u e s ...
j D éclare :| — Qu’il n ’y a lieu de satisfa ire à la de im ande de l’in cu lp é B aillière.] 2» Sur le p re m ie r m ém oire san s date^ p o rta n t les s ig n a tu re s de Me» B lin , N or-
Im and , de V auplane, e tc ., d e m a n d an t q u e , fa p rocéd u re c o m p re n a n t le s in te rro g a-l to ircs de tous les in cu lp és p récéd e n ts , so it so u m ise .la veille de l’aud ition de l 'in cu lp é à la d isposition de celui-ci e t de son c o n . seil.
D écide :Que le p ré s id en t de la c o m m issio n a p ro
céd é ré g u liè re m e n t en lisan t ou o ffran t d e i lire â c hacun des in cu lp és in te rro g és le '
■ m êm e jo u r , les in te rro g a to ire s su b it led it jo u r p a r ses c o -in c u lp é s in te rro g és a v an t lu i.
:>■’ Sur le s conclusions du second m ém oire de la défense , c ’e s t-à -d ire l’a ss is tan ce des in cu lp és p a r p lu s ieu rs avocats,
D it :Q u'un conse il u n iq u e rép o n d p le in e m en t
au x vœ ux du lég is la teu r.4- D urée de la co m m u n ica tio n :
E stim e :Que la com m u n ica tio n co lle c tiv e auxd<b
fe n seu rs d 'in cu lp és co m p ro m is dans une m êm e accusation sa tis fa it ég a lem e n t aux p rescrip tio n s de la loi, e t q u e les déla is
1 im p a rtis o u u r c e tte co m m u n ica tio n o n t é té éq u ita b lem en t fixés.
y R éserve à s ta tu e r par u n a r r ê t d is tin c t s u r les conclusions re la tives à la c o m m u n ica tion des p ièces sous scellés n o n jo in te s à la procédure .
Sur cette d e rn iè ro q u e s tio n la c o m m is sion s’e s t ré u n ie v e n d red i m a tin e t a re n d u l’a r r ê t su iv an t.
A ttendu que les p ièces d o n t la c o m m u n ica tio n e s t ré c lam ée so n t celles p ro v en a n t des saisies p ra tiq u ées chez les in cu lp és ou chez des tie rs q u i, ap rè s a v o ir é té ex am in ées p a r le ju g e d ’in s tru c tio n , o n t é té ju g ées par lu i san s in té rê t p o u r la m an ife s ta tio n de la v ê r i té .n ’o n t p o in t,en c o n séq u en ce , é té jo in te s au dossie r e t o n t é té rep lacée s p a r scs so in s sous sce llés p o u r ê tre ten u es, co m m e in u tile s , à la d isp o sition des p e rso n n es au x q u elles e lles a p p a rtie n n e n t.
A ttendu quo l’accusation, n 'e n fa it au cu n usage, (pic dans ces co n d itio n s e lle s ne p eu v en t ê tre co n sid é rées com m e fa isan t p a rtie de la p rocédu re .
R ejette la d em an d e p ré sen té e a u nom des in c u lp é s;
M aintien t l’ofTre qui leu r a é té fa ite ; Décide, toutefo is, que si, p a rm i le s p ièces
n on co m m u n iq u ées , il s’en tro u v e qui so ien t sp éc ia lem en t désignées soit p a r l'accusa tio n , so it p a r la d é fen se , com m e p o u v an t s e rv ir la m an ifes ta tio n de la vé rité ,lo sce llé qu i les co n tie n t sera o u v e rt en p ré sen ce do1 in cu lp é e t du p ro c u re u r générai ; e t le p ré s id e n t de la C om m issio n .ap rès en avo ir co n tra d ic to ire m e n t co n sta té l’é ta t, a p p ré c ie ra si ces p ièces do iv en t ê tre jo in te s au dossier.
Le p ré s id en t, Bêïikxoer.
MM. da R am ol e t Û 'jlx o u -P a g fts M .U érengera in te rro g é dans l’ap rès-m id i
de V endredi M. do R atncl, qui e s t assisté de M- Louison.
P e n d an t q u e M .ltérenger in te rro g ea it M. de R am el. M. C orde le t p ro céd ait à l’in te r ro g a to ire de M. G uixou-Pagès.
M . d e -M on lcou rt La com m ission n ’a pas s ta tu é su r la d e
m an d e de m ise cn lib e rté de M. de Moni- c o u r t . le ra p p o rt des m éd ecin s n e lui é ta n t pas en co re p a rvenu . if
U ne ré u n io n d e s a v o o a tsIl y a eu jeu d i so ir ré u n io n , chez M« B lin ,.
de tous les avocats s ignataires du m ém oire , n o u r a r rê te r le u r ligne de c o n d u ite com m u n e en p résen ce des a rrê ts de la co m m ission d ’in s tru c tio n .
M. B é r e n g e r s ’a b se n teM. B érenger do it s’a b se n te r de P a ris v en
d re d i. Il p a r t à h u i t h e u re s p a r la g a re de Lyon, se re n d a n t dans la D rôm e à sa p ro p rié té de C hom prousse t, co m m u n e de Bourg, p rès de V alence.
Il sera de re lo u r d im anche e t re p re n d ra dès lund i m atin la d irec tion de l’in s tru c tio n . ,
L es p e rq u is it io n s en p ro v in c e *’ ] On té lég rap h ie do G renoble :Les sce llé s o n t é té apposés ven d red i m a
tin au siège de p lu s ieu rs p e rso n n a lité s du p a rti. Les p e rq u is itio n s o n t c o m m en cé e n su ite . De n o m b reu x d o cu m en ts o n t é té saisis.
I.e p a rq u e t re iu s c to n t re n s e ig n e m w t a v a n t ia tin des p e rqu is itions , d o n t q u e l- ’ nu e s-u n es n 'o n t pu ê tre o p érées p a r su ito de i'absenco des in té ressés.
L’incident de MontélimarL 'en q u ète s u r l’a fla ire de M on télim ar e st
te rm in é e . jLe ra p p o r t de l’a u to rité m ilita ire e s t p a r
venu au m in is tè re de la guefrre. m ais le gén éra l ne Galliffet n ’a en co re p ris a u cu n e déc isio n .
Il e s t p robab le , que l'aflaire n ’au ra pas d ’a u tre s su ites au p o in t de vue m ilita ire e t q u ’on s’en tiend ra à la m esu re p rise co n tre le l ie u te n a n t de B ernard i.
I ““ S
LES GREVESA Guougnon
On té lé g ra p h ie de Giiciignon :Au d é b u t de la g rève , le 14 ju in , u n m il
l ie r d ’o u v rie rs e n v iro n c e ssè ren t lo t r a vail.! Lo 7 ju ille t, l ’u s in e rouv rit avec une cen- ta in o d ’o u v r ie r s ; m ais lo p ré le t a y an t e x p rim é la c ra in te q u ’il ne se p ro d u is it des tro u b le s s é r ieu x , le p a tro n de la tôlerie,M C am pionnct, fe rm a l’usine. Il la ro u v r it lo17 ju il le t avec une cen ta in e d ’o u v rie rs e n co re .
D epuis lo rs , la q u a n tité d ’o u v rie rs au g m e n ta , si b ien qirA l'h eu re ac tu e lle nu peu p lus de six c en ts trav a illen t. S u r ce n o m b re , c e n t c in q u a n te on t é té re c ru té s d a n s le M orvan.U ne re s te d onc e n ré a lité q u e c in q co n t g rév is te s .
M. C am p io n n ct d éc la re que son p e rs o n n e l lu i su ttit.
Les rev e n d ic a tio n s de» g rév is te s so n t le? su iv an te s :
1° R econnaissance du sy n d ica t ;2° A ucun ren v o i p o u r faits de g rève ou
fa its c o n n ex es ;i 3° A u g m en ta tio n d e d ix cen tim es l’heu ro p o u r les m a n œ u v re s q u i né g a g n en t qu e v in g t c en tim es ;
j 4» A ugm en ta tion de c inquan te c en tim es p a r jo u r p o u r le s fem m es q iii g ag n en tl fr . 25 ;
3° A ugm en ta tion de c in q u an te c en tim e ! p a r jo iir p o u r to u t le p e rso n n e l ;
i 6° Paye to u s le s qu inze jo u rs ;7“ Une h c iire e t dem ie pou r d é je u n e r au
liç u d ’u n e h e u re ;8° V isite du d o c te u r e t m éd icam en ts g ra
tu its com m e p rim itiv e m en t; il» L iberté de co n sc ien ce ;10) Ilenvo i du d ire c te u r C liadefïan e td e s
c o n tre m a ître s D elourm o e t Y au lin .— En d é p it du tem p s pluvieux, un m ee
tin g a eu heu en p le in air, d a n s l’e n d ro it c o n n u sous le nom de place de g rève .
Les o ra te u rs socia lis tes p ré sen ts o n t p ris su cc e ss iv em e n t la parole, n o ta m m e n t M. lïo ldeS qu e lit e n tre v o ir q u ’u n e so lu tion a lla it ê tre d o n n é e à la s ituation ; il a a jo u té q u ’il ne po u v a it pas l’in d iq u er, c a r e lle é ta it en co re à l’é tu d e e t a p ro m is d ’a p p o rte r dem ain lin e id ée qui a u ra it d a n s la c lasso o u v riè re un succès au ss i g ran d que celu i de l'exode d es C reuso tin s à Paris.
, / . . ’ A B e lfp r t ) On té lég ra p h io do lle lfort :! E n v iro n 2,000 o u v rie rs de la Société ai- ; sac ien n e de c o n stru c tio n m écaniqu 'é se so n t . r é u n is je u d i so ir d a n s un é ta b lisse m e n t du ' ,‘faubourg des Vosges. Ils o n t déc id é d ’ex ig e r le ren v o i d u po in teur, cause in it ia lé d e
' la grèvo e t le m a in tie n de l’o u v rie r qu e c e - ' i.lui-ci av a it fa it m e ttre à la po rte . Ils d e
m a n d e n t en o u tre q u e le m a rc h a n d a g e so it c o n tin u é ou q u ’il y a i t au g m en ta tio n de sala ire s .
 Travers J a Press»Uni m illion dé legs
Du Figaro : 'M. Subé, d o n t n o u s anno n cio n s l a m o rt
il y a q u a tre m o is i S a in t-fie rm ain-en-L aye , a r a i t a d iv e rs é ta b lisse m e n ts scientifiques ou de b ien fa isan ce p lusieus legs im p o rta n ts d o n t la to ta lité e s t d 'en v iro n un m illion .
A l’in s ti tu t P a s teu r , M. Subé lègue cinq ;m i'lo f r a n c s ; à la Société de la Croix-Item- ge, dix m ille fran c s , e t à la S ociété des
]N aufrages, dix m ille francs.A l’œ u v re de l’H osnitalité d e n u it de la
ru e do T ocquev ille , il laisse un e so m m e de c e n t m ille fran cs: aux A veugles dn l ’av e n ue de B reteu il, d ix m ille lra n c s , e t aux
; O rphe lin s de la ru e de L o rra in e , m ém o j so m m e .; Mais c ’e s t s u r to u t la ville do R eim s qui b énéfic ie d e s lib é ra lité s du te s ta te u r. Son
• h é rita g e ne s ’é lève pas à m o ins de s e p t c e n t 'm il le fran c s , d o n t qu a tre c e n t m ille par ^p o rtio n s égales à ses hôp itaux , à ses lio s- jp ices, à sa Société p ro tec trice d e l’en fance , a son h o sp ita lité do n u it ; c e n t m ille francs à son mustfe p o u r acha ts de tab leaux , e t
Ideux c e n t m ille francs p o u r l ’é rection d ’u n e fo n ta in e .
1 E nfin M. Subé, q u ia vécu q u e lq u e tem p s 'à S a in t-G erm ain , a in scrit d an s son testa- jm e n t d iv e rses d ispositions e n fav eu r de c e tte v ille s ; les pom pie rs d e Sain t-G erm a in , n o ta m m e n t, h é rite n t do c e n t m ille f r a n c i.
F in trag ique d une oentenaire
Du Petit Journal :Un a cc id e n t, q u i a causé u n e trè s v ive
ém o tio n A M éréville, p rès d ’E tam p es s’e s t p ro d u it h ie r .
U ne c e n ten a ire , Mme veuve llu te t, née V éron iquo R oulon , âgée de c e n tq u a tro an s— e lle e s t n ée lo 13 avril 1793 — e s t m o rte d a n s des c irconstances tra g iq u e s . La pau v re fem m e a é té trouvée carb o n isé e dans sa c h a m b re .
Le ju g e d e ,p a ix e t lo d o c te u r liou rgom , n u i o n t p ro c éd é au x co n sta ta tio n s e t fa it u n e en q u ê te , o n t établi q u e la cen ten a ire , qu i av a it l’h ab itu d e d’avoir sous les pieds u n e ch au ffe re tte , a eu scs v ê te m e n ts e n flam m és p a r u n e é tincelle .L a m a lh e u re u se a é té b rû lé e sans q u ’elle a it pu a p p e le r è so n a ide .- , P o u r le» Arm éniens
Du Paris :Un irad é im p é ria l, pub lié je u d i, à Cons-
ta n tin o p le , san c tio n n e le s re c o m m an d a tio n s suiv? -te s d e la co m m issio n spccialo q u i s ’es" Uvréo, à Yildiz-Kiosk, à l’é tu d e de la q u e stio n des ré fo rm es a rm é n ie n n es
10 A bolition d es m esu res ( j jp s o rd in a i - r e s d e s tin ée s à e m p êch e r le fA rm é n ie n s d e c irc u le r d a n s le s p ro v in ce s, sau f dans le cas d e s p e rs o n n e s suspec tes ;
9 j R eco n s titu tio n ou ré p a ra tio n ,a v e c 1 a id e de l’E tat, d e s églises, éco les c l m o n a s tè re s d é tru its p e n d an t le s tro u b les a rm e-
n l3» Paiem ent des som m es d u es aux cm - n lo v és A rm én iens du g o u v e rn e m e n t, tués ou e x p u lsé s p e n d a n t les m a ssa c re s ;
4» C o n stru c tio n d ’un o rp h e lin a t à \ e d i - kiîle près de Constantinople,
T u grâce des cinquante-qiiatro personnes arméniennes, et la commutation en détention perpétuelle de la peine de mort indicée à vingt-quatre Arméniens.
I ’fradé a été communiqué amourd hui à la commission spéciale par Ard.n pacha
natriarcho arménien retirera sa dé mission car l’iradô donne satisfaction auxdenuSde^m éniennes bien que l’exécu.tion des réformes soit douteuse.__
LES BAGARRES ÀNARCHISTÉ8La l ie ch am b re co rre c tio n n e lle a ren d u
je u d i so ir son a r rê t d ans l’affaire d e s an a rch istes .
M. Sébastien F au re a é té con d am n é à d eux m ois de p riso n , M. G rand id ier, à q u inze jo u rs do la m êm e pe ine .
D esja rd in s e t K uhrm ann o n t eu chacun deux a n s de p riso n .
M. Lucien W eil a é té condam né à 200 francs d 'am e n d e c l M .Pellerin à 25 francs.
Un m ot dQ M: DelalôLo juge d’instruction Delalé qui se fit
remarquer la fois par son incapacité et sa haine seelaire pendant l’instruction du crime de Lille, vient de nouveau de se signaler par son anticléricalisme.
M. Delalé, ayant à iaire subir un interrogatoire à M. Michelot, instituteur libre, impliqué dans le burlesque complot, invita M. Michelot ù ju rer de dire toute la'Yérité.
Puis aussitôt ce magistrat nouveau système se permit de tenir le propos suivant ; « C’est, inouï, ce que les cuUto- liques font de faux témoignages. » r"
.M, Michelot a relevé comme il. le.fal- lail ce grossieni personnage, im ita que dire du ministre de la juslice qui coii- ‘s ii’vc diins son administration un fonc- ilioiinaire aussi peu civilisé,f
MYSTÉRIEUX BLESSÉ lOn li t dans 1 e Temps :Sons co litre , i’Intransigifpnt racon to ,
v e n d red i m a tin q u ’iirt voyageur p rèn iu t
Place, jeu d i soir, dans 'u n w tigon;l i t de E xpress-O rien t, à la gare de l’Est.Ce voyageur, d it l'Intransigeant, é ta i t
a p p o rté sue u ri b rah d ard , e t il é tà i( a t te in t d ’un e g rave b lessu re ait liane, b lessu re qui te ig n a it do sang les linges avec lesquels il é ta it pansé.
L'Intransigeant a jo u ta it que le b lessé n ’é ta it a u tre q u e le colonel Schneider; a n cien a tta ch é m ilita ire à l’am bassade d ’Au- tr iche ,qu i s e ra it re v e n u ces jo u rs d e rn ie rs à P aris p o u r ré p o n d re à u n carte l à la su ite de l'affaire Dreyfus.
A la gare dé l’Est, où nous avons fait u n o enq u èto v en d re d i m atin , on déclare n e rien c o n n a ître de cette affaire.
P eu t-ê tre , nous d it-on , y avait-il je u d i, dan s l’exp ress-O rien t qu e lq u e m alade q u 'o n a dû a m e n e r s u r un b rancard ou un fauteu il ju s q u ’à son c o m p a rtim e n t; le fa it n 'a u ra it r ie n d ’e x tra o rd in a ire , il se p ro d u it fo r t so u v en t, e t n o u s n ’y a ttach o n s aucune a tte n tio n .
En to u t cas, jeud i, nous n ’avons rien re m arq u é d ’e x tra o rd in a ire e t nous n ’avons a p p ris ce tte h is to ire du colonel S chneider q u e vend red i m alin , par les jo u rn au x .
Au co m m issa ria t spécial de la gare, on d éc lare n ’en pas savoir davan tage. A la p ré le c tu re d e police, on ignore c e tte affaire.
Au dom ic ile , du colonel Schneider, SI» av en u e H enri-M artin , lo concierge nous affirm e q u ’il n ’a pas vu son lo ca ta ire ces d e rn ie r tem p s . >
A l’am bassado d ’A utnche-IIong rie on n o u s fait la d éclaration su ivan te :
Le co lonel S ch n e id e r, qui e st g ra v e m e n t m a lade depu is p lu s ieu rs sem aines, a dû q u it te r Paris , h ie r so ir, p o u r a lle r so fa ire so ig n er à V ienne ; il e st parli par l ’E xpress-O rien t.II ne s’e st n u lle m e n t battu en duel e l sa «anté. des plus précaire» , e»t la seu le cause de son d é p ar t de Paris .
iMassacre d’une mission allemands, On té lé g ra p h ie de L ondres :
Le v ap eu r « N iger », v enan t de la côte, su d -o u est d ’A triquo, v ien t d ’a rr iv e r à Li- v e rpoo l, a p p o rta n t la n o n rè lle su ivan te :
Le lie u ten an t Quise, g o u v e rn eu r a llem and do Rio del Rey,M. L ovm eyr e t u n e cô lo n n o d ’en v iro n c e n t so ldats e t p o rte u rs in d ig è n e s o n t é té m assacrés.
I On ig n o re en co re dans que lles c irco n stances Ce m assacre s ’est accom pli e t l’on
n ’e s t pas e x ac te m e n t fixé su r le lieu qui a é té le th é â tre de ce d ram e.
^ jc K « w — p o t i w w . « i l —ip iMpwyeMMi r.;
CHB01QUE LOCALE propos dejllcoolisme
Un de nos lecteurs et amis nous demande pourquoi nous ne parlons plus de l’alcoolisme. Qu’il se rassure, celle question n’est pas rayée de notre programme. Nous ne l avons jamais abandonnée avec l’intention de n ’y plus revenir.
Si nou; I’avoas, depuis quelques mon, passé sous silence, c’est qu’après les articles si documentés, si complets et si vigoureux de M. le comte de Vincelles parus dans nos colonnes, elle nous semblait j our quelque temps épuisé* au point de vue de l’étude théorique. Nous eussions été heureux de la reprendre en toute, occasion, h propos de s<>s applications pratiques. Co point de départ, il faut bien le reconnaître, nous a fait totalement défaut. Ceux qui ont lu et apprécié les articles que nous avons publiés, n’en ont ressenti d’autre impression que cello du plaisir esthétique que l’on éprouve toujours k entendre une vérité bifn déduite et ciai rcment exposée, sentiment platonique et sans grande utilité'lorsqu'tl ne va p-»s jusqu’à la volonté arrêtée de faire un effort personnel pour le triomphe do caU- vérité.
Prétendre à la réalisation immédiate di s idées qu’il expose est, nous le savons, uneam b tion démesurée chez tout homme et particulièrement ch«>z un journali-ste : c’est la satisfaction la plus vive qui puisse lui être donnée, mais c’.-nt ;<uasi la plus- rare.. Il doit, borner son ambition an rôle effacÀ el souvent ingrat dt) semeur q:ii no verra pas s’épanouir la roMsaon ; sous peine de p ar ■ 1 îr»- ridiculement fat. il ne doit p is viser à celui du chasseur quiSeut immédiatement juger do l’efllcaciié
es coups qu’il a pnrtés. Nous n’uurons pas cette fatuité.
L’ETOILE DE L * MER111 IBIS J- - -t.! JW»- 1 "M l m
E! pourtant, daDS 'une question d’une portée, si grail le et d’un iotél'ét ai^ssi imtné 'iatfmeut pratique que celle de l’alcoolisme, on ne peut se défendre d’espérer un commencement (lo prompte réalisation d’idées qui, en somme, sont com- iriul èa à tous. Car il n’est désormais per- -onne qui ne connaisse la question de i’al. oblisme sous tous ses aspects : ravages moraux et physjques qu’il produit et moy. ns pratiques, de le combattre, Il n’est pfTsquue tout: aiT moins qui ne sache où s'adresser pour t 'O u v r tous les renseignements souhaitables. Et pourtant
no:.n parlons i<i du Emistèie — l on no fait rien ou si peu ’|lé chose qu’on ne trouve guère l’occasion d’en p’rrler.
11 n’en est pas de même malheureusement des ravages grandissants du fléau : ils s’étalent et parlent assez éloquemment par eux-mêmes dans les faits divers lamentables que nous avons à enregistrer journellement. Dans la bojne moitié des condamnations judiciaires Infligées par nos tribunaux, on trouve comme cause première un abus de b o isso n ^ la plupart dés crimes soumis à notre cour d’àssfsës justifient de la même origine. C’est tellement vrai que dans presqüe tous les cas, l’ivresse est invoquée par les coupables .comme une excuse et souvent acceptée comme telle par. les juges et les jur$s„ Juges et jures, en cela,agissent forthumainement, car, malgré la fiction légale qui n’admet pas que l'ivresse soit une excuse au même titre que la folie, il^ ne peuvent soustraire leur conscience à l’évidence des faits.
Voyez la liste des affaires qui viendront"à la prochaine session des assises. On n’y trouve guère que dès crimes contre les personnes, indic" de la -bri^talRo,' des pussions. On est effrayé, de l’épanouissement des attentats immondes, daus ce pays jadis réputé pour la, pureté de se,s moeurs. L'on peut, être pe'si|ad,é, et les, .débats le démontreront, que j ce: sont la-autant do crimes do J’alcoolj ou. peu s’en faut j ' : «f !
Prenons des exemples., L’accès de dégoûtante bhitalité qui s’est'fèritjiiné ’ par un a3sa§sir>àt daçs. .une, .,iati^é„iie Ploùnioguer est un dj’ame dqut' lè'prolvr, gue avait é.u jiv.u,sous Xwme,d«.,lil>;>tiQiw cmi(¥#.les qiiqs. les. cabarets du Plonà?zol. Ni la victime .ni lsi criuiinîtl- ii'étuient ivres peut-être. ?lais l'infplvnXsëÿlèràïtfool doit-elle être nécessairement poussée ju s qu'il i’iv^-esse . co/npléte puur donner l'éveil au* pâssioi-.s bèstialeSp
Et puis, dans .le. crime plus réc«-;nt de ia rue Victpr-Hugol. Ces deux verres vides sur. une tab e aiiprès d ’un vfelltatrda à d«mi-étranglô, s-cou£é d«s spasmes .de l’agonie, quer t-ibleau d’uu. ■eqse.fgjo.e- mfeiit téjriblel Comme à Plouipôguêi, cette tr.ïg:'dl'> avait débuté' amipai'émeht daVs un d'ébif. de la ru e , de ,Parijil Le mobile initial,,,;on.le cheiclie en vain: Ce a "est ipas l’int&rêt, ce n’est pas la./ven- g ance. L o crime p-.ivlt' sans exp icationi gi<|ùe, ce qui caractérise les crimes /le l ’a icooi. Quel que, soit re()cbaln{m|int’des raisons intericé-lia.ires. qui ont tiueu^lé tragique'ilénoueim ni, les cons'aiatiuns d-;jh'acqùises permeitent d e .croire'qu’au bout de. cet enchaînement apparaîtra l’excitation alcoolique, excitat^m qui, il ne faut pas l’oublier, p.;ut aboutir,au crime sans passer p:«r la phase d e i’vvresse..
Cette é tu d e , illu~t.ée par les inciii^nls de la vie jouinalièti), pourrait; se. ptulou- ger imléfiuiment ; il est loisible.» cbacuu de la frfiro, les.matériaux ne macqu-’iont pas. Qu'on la f.tsse longue ou brève, on arrive infailliblement à cette conclusion : 1« cfcbaret nous domine et îioùs empois o n n e ; sur sa table de. zinc éclosent, comme une floraison de malfaisance, la plupart des id é e s de délit-t et de crimes qui violent les lois humaines et ébVanlent. la loi morale jusqu’en ses fondemen ts, qui surchargent la misère humaine, d’un fardeau écrasant de malheurs', dà larmes et de sang. El p u is , après? Fai)t-il se r«n-r doimir sur l'oreiller commode de la paresse laimoyauteV Défaillance très commune, en effet.
Noos voulons bien écrire tout ce qu’on voudré et'fan t qu’on voudra, mais ceux qui nous ie dém.uident j.ous prendrons la liberté de dire à notre tuur : ag irez , ne nous laissez pas trop longtemps Cette dé- eouragivinte opinion que nous parlons dans 1'' désert ou pour les habitants delà lune.
D.
ASSISES DU FINISTÈRE4* SESSION I)E 1809
Prétûdoncc de M. le conseiller Laisné
Tableau des affaires soum ises a u Ju ry Lundi 23 octobre
Ministère public, M.-lo substitut Che- brou.
1. Quimperlé. — Maric-Françoise Jean- neau. — Infanticide, — 5 témoins. — Défenseur, M‘ Méheust. ;
Mardi:24 s Ministère public, M. Ch«lnou.2. CbàttAuliu. — Michel Qaéré. —
Attentats à la pudeur, — 9 témoins. — Défenseur, Me X...
3. Chàteauli i. — Joseph Midcc., — Viol — C témoins. — Défenseur, Mf; Hamon.
Mercredi 25 Ministère public, M. Chebrou..4 Brwt. — Yves-M^ri^ PligKrit .et
Yv s-Marie Taéoden. — Vol quaiilié.; —12 témoins —• Défenseurs, M,-* de Set-, vignÿ et Le Follézou.
Jeudi 26 Ministère public, M.Bouëssel.5 Morlaix. — Affaire de partie civile.
—: M. le Curé arebiprêtre de Morlaix. —
M*,de Chqmaillard, contre MM. Le Fr|in- çaia, gérant et Gt. Llu-rmitte; rédacteur au journal Y Aurore, M» Clémenceau.
Vendredi 27 Ministère public, M Qtfebrou.G. Chàteaulin. — Louis-Marie Le Coq.
— Incendie volontaire. — 4 témoins, — Défenseur, M»-X...
Ministère public, M..Boj)ës8«l,7. Brest. — Jean-Marie Favéj. — Meur
tre et attentat à la pudeur. — 11 téuioins.D éfe^eur, M,"' V-
Samedi 28 Ministèr publie, M. Uouiissel,8. Quimpu'. — Louis Lpudiu. — Atten
tats à la pudeur. — 6 témoins. — Défenseur, M° X...
9. Quimper. — Etieune-Marie Keiboas.— Attentat à la pudeur et viol. — 6 témoins. — Défenseur, M* X..'. u
Lundi 30 Ministère public, M. Çh( brou.10. — Jean-Marie Lé Golf. — Banque
route frauduleuse et v o l.— 11 témoins.— Défenseur, M' X.v.-
11. Quimper. — Jean Le Marc. — Viol et tentatives. — 5 témoins. — Défenseur, Mr-X,..
Mardi 31Ministère public, M. Boiiôssel.12: Quimper. — Ÿves-Laurent Tanguy.
— Viol et tentative. — 4 témoitis. — Défenseur. M' X...
13. Quimper. — Jean-Marie Volant. — Attentats à la pudeur. — 4 témoins. — Défenseur, M' X...
Arrondissement de Brest >Brest.
L e co m plo tCei taius journaux de Paris ont accordé
une mention à un incident sans aucune importance et m.ême sans aucune saveur qui s’est passé lurçdi soir au Port de Commerce. Sur la route de Porslrein, des plaisants sans esprit avaient planté, pendant la nuit,un mât pris daus le chantier de démolitions el y avaiènt piqué un dra- jjeàtt tricolore portant ces inscriptions :* Vi ve Déroulède 1 Vi ve (e duc d’Orléans I A bas Loubet I » On y avait de plus collé une affiche parlant, de tout uii . peu ; bassin de radoub1, Drutüont,&uérjn, etc., le tout avec des pretàntions ironiques d’un bête â faire pleurer. . C’est ce. qui explique son succès auprès dqs journaux parisiens,. Lors de lu prochaine interpellation sur le complot, M. Waldeç^-Rous- seau ne pourra moins faire que d’en par? 1er. C’est ainsi qu’ n écrit l’bi^t;oir,çf '
Li’asB assin de U . L e M a tLes gendarmes Bergot et Le Sage, de
Slorlaix, u.it conduit à Br.:st, vendredi matin, a 8 injures, AJain Kopais, ^3 ans, l'assassin du ia'rue Viotoi'-Hugo, à Brest.
Kopars a été arrêté à son domicite, jeudi matin.i ti heures, par la gendarmerie de Saint Poi.
Luudi dernier déjà, Ropars travaillant dans uu champ au village de Lesvuur, avait failli être pris : mais à l’arrivée d s gendarmes, il avait pris la fuite et, grâce a la connaissants parfaite qu'il avait des lieux,il avait réussi à s’enfuir.
Pendant deux jouçs il erra dans les bois : ce ne fut que brisé par la fatique et mourant do faim qu’il se décida à retourner rue Coire où habitent ses parents.
Les gendarmes ont tu facilement rai- sou de lui et l’ont surpris au saut du lit. Conduit le jour même, à midi, .à la maison d’arrêt de Morlaix, il en a été extrait vendredi pour êire dirigé sur Brest. Ropars a été emmeué hier matin au Bou- guen. Son attitude ne trahissait ni émo-: tion ni embarras.
Il a été inter.ogé hier soir par'le procureur de la République.
ŒUVRES DE MERS o u s c r ip t i o n s r e c u e i l l i e s d ’a v r i l à o c to
b r e 1809 :Mme de T robriand...... ................................. 20* dLe capitaine de vaisseau lU nniquo .......... 100 dBal de noces do Mile C oaté lan t................ 8 15Bal do noces de M. Boudnen e t de Mlle
! llo n d o t.......................................................... 14 70Mme de H odrllec........................................... 20 »Le capitaine do frugale de FerrA.............. 20 uBal do noces de M. Le Roux et do Mlle
D elaunay ................................................... 9 35Qu.Ho faite an bal du comité des fttes de
R ecouvrance................................................ 17 30M. Paul de L*stre.......................................... 10 ».M medq M u s s y . .................................. 10 »Mme veuve Le Roux................................ .. 20 ^Mme F. lludelist............................................ 20 .»M. de Miniac...........»....... .............................. 20Mme Victor Le R o u x . . . . . . . . .► ............. 20 >»Mm o Delobeau...................... ......................... 20 »Lo com m andant l’u jo .......................... ........ 20 »Un ami des m a r in s ...................................... 20 »Lo com m andant Poidlo u é .......................... TO »Mme F. do K ertanguy................................ 20 »M. L isco a t...................................................... 25 »Mme A. Crespin............................................. 10 »Le com m andant de Miniac.......................... 10 »M. D asse.............. ............................................ 10 »Le com m andant D ejean ........ ...................... 20 »Le com m andant Fortin ............................... 20 »M- et Mme Delahet....................................... 5 »Mme veuve Dacrest de V illeneuve.......... 20 »Mme S im a rt...................................... «............ 10 »Ba! de. noces de M. Olifant e t de Mlle
SAv^re et do M. J. Olifant e t de MlleQ u a n t a . . . . . . . .......... ) 19 75
A n o n y m e ... . .................................................. 25 »Bal de noces de M. Lonlabaisse e t de
Mlle T anguy ............ ................................... 7 40En souvenir d 'une &me g é n é re u s e . . . . . . . 20 »Mmo Glciies de Fourcroy........................... 10 >MM. les oOicierd et élèves du Borda. ■.. 200 »Mme de Nolhac................ .....................................10 »M. I>on Borgasse.................. « . . . ^ ............ 20 »Mlle M Bergasse.......................... ................. 100 »M. Jules .V u y ............................................... 10 »Quête au resiad ran t du Petit Jard in , au
bal de nocci de kl. Penel e t de MlleK ervillac...................................................... S 50
L’am iral Réveillère........................................ 50 »Bal de noces do M. Derrien e t de Mlle
Maléjac.......................................................... 5 05
- r v‘w |
P roduit d u concert donné par M. et MmeB o tr e l . . . ................ ..................................... 900 »
M. Théodore Botrel...................................... £5 »Mmo P. Girard o n .......................................... io »Reliquat des frais de table otrert par les
ofliciers de la Durance............................ 50 »Bal de noces de M. Gobert e t do Mllu
Sizun. au res tau ran t do Mme LoG uon. 6 sRecueilli p a r M. Guy do Revel.................. 69 »Mmo Rouvoyre................................................ 6Q. aQuête faite au bal do Ylphigénie............ 26 uBal de noces de M. Gachard et de Mlle
Le llir , au Petit Ja rd in ............................ 12 23Bal do noces «lo M. Le Ber et do Mlle
Blin, au Treillis-Vert................................ 11 25Bal do noces de M. Mahé et de Mlle
G ilbert, à la sa lle d e V en iso .................... 9 35Bal de noces de M. Kersalec et de Mlle
llerne, au P etit-Jard in .............................. i 60Don <le M. Desormpuu, ebef d'escadron
d 'artille rie .................................................... 1.000 »Souscriptions d iverses.................................. 9 80Bal de noces de M. Bcslon et de Mlle
Floch, au restau ran t Le Guen........ ...... 5 45I^oû da HM;r les «tffleiers du Surcouf___ 150 »
T o t a l . . ; . . .................... . 3.326*15
C ro ix R o u g e F ra n ç a is e ^M. Ely-Lab^stire, trésorier du Comité
de Brest, a reçu de M. Huet, restaura- teui\r-la somme de 13 fr."9 0 “ produit d’pne quête faite au bal de nocea ue Mlle Piiab avec. M. JLe Chili* e td e ^/J?ivit.avèo Mil* Hernot, le 4 octobre,’dans la salie du TreilMs-Vert>
Le Comité remercie les donateurs.Le Comité a reçu^vec .g r a t i t u d e , l a
pa -t de M. le com te'dè^uénriaud, le .don de 50 francs, qu’il a bien voulu remettre à Mme l’amirale Barrera, présidente du Comité des Dames.
P a ie m e n t d es d é lé g a tio n sLes familles des4narins sont prévenues-
que le paiement des délégations du 3e trimestre 189D et du-secours de ; G fr. 10 se fera à la Banque, au bureau de l’ins- cription maritime, à Brest^ dans Tordre ci-après:
M ardi 17 detobre ', B âtim ents de C herbourg . — A te lie r centra i, de la notlL\ C apricorne, C assin i, C atinat, Ce-* cile, Chrisseloup^C.aub.'ît, CocVte, C om ète, dé- fensR fixe-, défénèe mobile, défense mobile de D unkerque, 1er dépôt, Dunois, D urandal, Eper* viér, F leuru -, F u rieu x , Grenade,* Hoche, Ib is, La}iire,.Lion, Phlégétou, S alve,.S fax .
Mercredi 18 , Suite i l ts bâtim ents de 'C hér])ou rg et bfiti- m ents 'de R ochefort, —1 Stÿjc,*SuKîoùt. S u r- pri>e. Saiiile-Barbe,'Foftrtarft.-V'eng^irr’.Viefiue-', 'Aspic. A ube, B ruix, Ca^ubianca-, A m iral-C har- ner, Cosinap, E m buscade, d ’E.strévis,. E ure; Korbin, G alilée, jd 'lbery jlie , Isère,- Héroïne, Jean -B art, K ersain t, L alande, Poun-oyeur, ‘ Lavoisier, P ro tê t,.R ance, T ro u d e , W attig n ie s , Cl^anzy, 4e dépôt.
Jeudi 10 ‘ . t .,B âlim euts d e .L o r ie n t.;— A rdônt, Alcyon,-
bâtim ents de sorvitu iier B engali, Caravarie,.
Lou’s. Suchet, s tationnaij’é -ànnexe , ^ .d p p ô t .B âtim ents de Tbi/lon. — A<:hérpn, À dour,
A lger, A m iral T réhouart/n telièi^cten tra l dè là llotte. Avalanche, A venturier,: bâtim ents dé serv itude , Bayanî.- Bien-lioa;< Bombe, Boii»^ vet, Bouviues, B rennus. y .
Vendredi 20 'Suite des bâtim ents de Toulon. —r Bugeaud,
Caïm an. Calédonien. C arnot, C aronade, t a s - »ard, C harles Martel/Ch'eVaHér:,: C him ère, Col- b*»rt, C ondor, Coufeuvriue, C o u re u r/ Cycloiie, D ague, d ’A ssas, défense üxe, défense 'm obile d ’Aî^cêrie, défense mobile de la C orse, défense m obile d ’Oraci, défense m obile de Suïgojn, défense mobile de Toulon.
Samedi- 21Suite des bâtim ents de Touloo. ~ Défense *
mobile de T un isie .xT E ntreeastcaux ,'d irection des m ouvem ents du purt, du C haylà, D ugues- c lin , école des m écaniciens. E stoc , Faucon, F lèche, F libustie r, Forban, F oudre. F ried land , Fusée, G abès, O ironde, G uicheu, I pdoinp- ta^ l’e, Jacqu in , Japon , Jau régu iberry , Jem - m apes. K abyle, Latouchd-Tréville. ' Lintfrs, M agenta, M arceau, M assera.
Lundi 23Suite des bAtiments de Toulon. — Milan, M i
tra ille , M ouette, M ousquetaire, Mvtho, N eptune. Pap in , Pasc.il. Pothuaü. Sha'm rock, T ém éra ire , Tem pête, T errib le , Tonquïn, tra n s po rts en position spéciale, T ridenti Triom phante, V alm y, V auban, V autour, 5* dépôt, 5 ' dépôt (rapatriés). ■ ; / c
M ardi 2kLe m atin, paiem ent du secours de 0 fr. 10
p o u r les enfan ts des m arins inscrits dans les q u a rtie rs au tre s que celui de Brest.
Mercredi 25Secours de 0 fr. 10 aux enfan ts de quartiers-
m aîtres e t de m arins du q u a rtie r de B rest, du n*| 1 au n- 2'»94.
Jeudi 26S u ite d e s s e c o u rs d e 0 fr . 10, d u n* 2495 au
n* 4863.Vendredi 27
S uite des secours de 0 fr. 10, du n* 4864 au n- 6150.
L’appel aura lieu par ordre des navires, dont les noms seront affichés k l’avance à la porte du bureau. L*s paiements individuels commenceront, chaque jour, à neuf heures, sur la présentation des livrets de délégation.
Il ne sera pas fait de rappel général.Les p^rsonn«'sauîr«a qu** l**s titulaires,
qui s** pr«'^nt#»root au o*iem*nt à la Ban- qap, devront Ae munir d’une autorisation donnée, soit devant le inaire, en pïvsence de deux témoins m ’j-'urs, qui signent avec le dél^gatairetw’il ne sait pas signer,, il y aura lieu d* l’indiquer), soit par acte sous seing privé légalisé parle maire (sur papier timbié, quand ta sommeà recevoir dépasse 150 fr.).
La légalisation n’est pas nécessaire pour les certificats délivrés à Brest. Lorsqu’une délégation est inscrite au nom da père et de la mére, celui des deux qui se présente doit être muni d’une autorisation de l’absent, établie dans les conditions énoncées ci-dessus. " i %i
La délégation est entièrenjent payee, soit au titre du bâtiment, soit au titre da dégôt où se trouvait le marin aa 1* juillet
w gérant : L. ’
i*U.,L B f O I L E DÉ L A f t t f t 'M i w .xns9 i«t<-> xh» (îf> oni.'-ih bninf) I
Les secoprs de 0 fr. 10 aux enfants des marins inscrits dans les quartiers autres que celui de Brest, seront payés eu une seule fois, au lieu ordinaire de paiement des délégations. a
M usique des E qu ipages de la F lo tteProgramme du 15 octobre 1899
C ham p-de-Bataillc de 3 heures à 4 h . 1/4 < ■ Marche turque, Mozart.La J'rincesse Jaune, S aio t-S a iin s.Le Cid. grande fantaisie M assenet.Le Pré aux Clercs, . H éroidLa Palavasienne, polka pou r
p iston , 1’. R ichard .
É T A T -C IV ILE ta t - c iv i l . — Du 8 au 14 octobre 18ÙD
HAISSAHCBS
G arçons. — Guillaume M ingâm , L ouis' Du- te rtre . Eugène Danzé, R oger L ijour. Lou^s P ia t. A drien Matten, T h é o a o të Le Moal, Tug- dual Houis, François C ann , M aurice Ililly , C harles Le Bris, A n d ré P é ru .. i,
Filles. — M arguerite W etm er, Jean n e Le R oux, Jeanne K erebel, Louise Pouliquen, Am élie Le Guerch, Philôm èné K erdraoh , C laire Modire, Jea n n e G uégüen, M arie L alande, Sébastieniie Pon t, F rançoise R iob.
N aissances depuis le V ‘ ja n v ie r : 11229*.PUBLICATIONS S B M A RIA 0B1
M arcel C harpentier, liëù t. d ’a r t, de h iar.i è t C hristine M aréchal, s. p. ; Jean Q uidelleur, sc ieü r au port, e tJ M arie .îefîroy, m é n a g .'; G abriel Afnoros, em pl. de comm'., e t ISrnes- tine Le Coat. s. p . ; Jea n G rall, e m p l;; aux tram w ays, e t Joséphine Jo u an , s. p.
MARIAGES
Félix M ornu, écrivain au po rt, e t A lbertine R égn ier, s. p.; M athieu L eost, q .-m . fo u r -’ rie r. e t M arie Sanquer, s. p .; F rançois E vé- nou, se rg en t au 6- rég im en t d ’iu fan terie de m arine, e t Anna Lo T raon , s. p .; F ran c is Le G uerch , garçon boucher, e t M arie liarvec, fa c trice ; François Jézéquel, ouv rie r inécan., e t Jeanne Déniée, s . p .; G aston M acaud, docteu r en médecioe, e t Jean n e Roize, s. p,; R ené Le Saoût, m atelo t infirm ier, e t M arie Cleuziou, couturière ; A lb e rt Q uém éneu^,, tô lier au port, et M arie L e Saoût, re p a s seuse ; Ju lien Piïdel, 2- m aître vétéra'n,; e t F ranço ise P ocfia rd , cu isin iè tè ; ' Joseph ' R am onet, ajnsteur aux chem ins' d é ' fe r de l'O uest, e t Marie Jaouen , s. p. ; A lphouse V ersau lt, emplj 'auxfi chenl. dé J’O uest, !etk P au line MusellêcV’s. pl ; N oël lirocîîe t, ty p o g raphe , e t Marie J len ry ; s. p . ', F ranço is Jan , q .-m . m écan., et Louise Le IHr, s. p. ; Louis N orm and, journ. au p o rt, e t M arie R ag il, s. p. ; Joseph Salaün, te r r a s s ie r e t M arie Brous* tail, s. p .; Louis L ag a th u , cliaiidr. au port, e t A ntoinette Tanguy, s. p . ', ^H ervé A baliain , q .-m . voilier, et M arie T héôden , cu isin iè re ; Yves C astrée, q.n». e liau ll., e t M arie J ’rig e n t, m énag .:
D ÉCÈS
Sophie Trénal. ép. de M ichel K ersa lé , m aît. de mousq., 32 a. 1 m .; Jean C liapel, m arin re t., ép. de M arie Godec, 84 a .; M arie C osquinet, pens., veuve de P ierre L audic , 79 a . 7 m .; Daniel F o u rn ier, com m erç., ép. de A rnaudine lleyer. 30 a .; C atherine N icot, s . p ., veuve de Jean Le GotT, 56 a. 11 m .; F rançois Le Jannon , journal, célib ., 36 a. 11 ni.; Em ile Gravouil, pàtiss., ép . de F ranço ise Goasdoué,31 a . 2 in.; Julien B ullant, lim onad., ép . de M arie Le Lez, 45 a. 7 m .; C harles L ossouarn , em p .d eco m in .,ép . de N icole Mahéo, 37 a . 9 m .; A llain M orvan, m an., ép. de Marie C renn, 62 a. 2 m ; Amélie P e rr i^ au lt, veuve de P ie rre Le Bec, 34 a. 4 in. ; M arie Le F ourne, s. p ., veuve de François C havel, 71 a. 8 m. ; Alice B erthem et, s. p. célib. Yvefe Ilc rry , veuf de Jeanne Le GolT, 33 a. 5 m. ; M arie Le Foll, m énag ., ép. de H enri N orm ant ; M arie G uillaum e, s. p., veuve de G ustave D elatte,61 a. 2 m. ; Joseph M ariou, s . p.. célib. ; M arie B er^o t, fleur., ép. de Jean F rénée , 21 a. 1 m. ; M arie R auda, s. p., célib ., 63 a . 5 m.
D écès depu is le 1 " jan v ie r , 1,401.
R ecouvrance. — Du 8 au 14 octobreN A ISSA N CES
G arçons. — Jean F lam an t, Louis M énez, E tienne Bouchez, G eorges Saliou , Paul Saliou.
F illes. — Francine Lozaeh, M arie B lanchet.N aissances depuis le 1er jan v ie r, 371.
FC BL ICIT IO K S D B MAIUAGBS
P rig en t Kernéis, m aître vé té ran re tra ité , veuf de Madeleine P lan ch e lan e e t Marie-José* ph ine Flo<‘h , s. p., veuve de V icto r R usaouen ; E douard Billon, m atelot m écanicien e t Louise Cuqueuel,'S.*p.
MARIAGB
Jean B ercellâ. m atelo t chauffeur b reve té e t M arie Milin, couturière.
M ariages depuis lo 1M jan v ie r, 98.D É C È S
Louise Iquol, 10 m . ; A m élie R ingue, s. p ., célibata ire, 20 ans 6 m . ; M arie L esteven, p en sionnée de la m arine, veuve de M athieu Periri, 70 ans 5 m.
D écès depuis le l*r jan v ie r, 321.
P la b c i in c cCom ice agricole. — 1 > comice agri
cole du canton de Plabann^c a tenu son concours le mardi 10 octobre. Voici la liste des lauréats :
Race chevaline Jum ents pou lin ières su itées
1 p rix , 50 fr ., Ulvoas, de Plouvien ; 2 p . , 40 fr.. Eugène Le G a ll.a u B ourg-B lanc; 3 p .,30 fr., R oudaut. de K erg leuz, en P lab en n ec ;4 p ., 20 fr., Pierre L otrian . de L anarv ily ;5 p ., 10 fr.. François B izien, de Plouvien ;6 p.. 5 fr.. Ropars, du D rennec; 7 p ., 5 fr., Ferelloc, de M ilirac.
Pouliches de 1 an1 prix, 20 fr., S im on, du D rennec : 2 p .,
15 fr., Salaün , de P la b en n ec ; 3 p ., 10 fr., R oudaut, de Kergleuz. «n P labennec ; 4 p .,* fr.. Le R oux, de P louvien.
Pouliches de 2 ans1 prix , 25 fr ., Le H oux, de K erdezerren , en
Le D rennec; 2 p ., 20 fr ., R o u d au t.d e Ker- glegz, en Plabennec ; 3 p ., 15 fr., G ra ll, de L oe-lïrévalaire ; 4 p ., 10 fr.. Person , du D renn ec; 5 p ., 5 fr., Kerboul, du D rennec.
Pouliches de 3 ans1 prix, 30 fr., M orvan, de K erdrein , en
Plabennec ; 2 p., 25 fr ., K erb ra t. du D rennec;3 p., 15 fr., Oongar, de L oc-B révalaire ; 4 p .,10 fr., Salou, do Milizac ; 5 p ., 5 fr ., P a ti- nec, de Lanarvily.
Race bovine Taureaux de p lu s de 2 ans
1 prix, 25 fr., Hervé Kerbrat, du Drennec ;2 p., 15 fr., Jean Bleunven, de Kergarc, en Plabennec ; 8 p., 5 fr., Louis Kerouanton, du
D rennec ; 4 p.* 5 f r ., C udennec, de P là - b enneo .
T au reaux n’ay an t pas 2 ans1 p rix ,,20 fr., Yves M ôrvan, de K erdrein ,
en P labennec ; 2 p.jlOjfc., Le llo u x id eT y g laz , en P labennec.
Vaqhes la itiè res f .1 p rix , 40 fr ., K erouanton, du D rennec ;
2 p ., 25 fr., B leunyeu, du D rennec ; 3 p.>20 fr., K erb ra t. du' D rennec ; 4 p ., 15 fr.,C udennec. de Plabennec.•<(.■ ,
G énisses n a y an t pas 2 ans { .1 prix , 20 fr., I’oullaouec, du p re n n e c ;
2 p., 15 'f r . , F loc 'h , de K erbreodcn, en Plouv ien ; 3 ii., 5 fr., Jacopin, de M oderinou, en Lanarvily .
G énisse^ de p lu s de î au s . - ,, 1 prix , 20 fr., Cudennec, de P labennec ;
2. p ., 15 fr., LOuis Jestin , d u ’ D rennëcJ; 3 p . , 10 fr .; Poullaouec, du Drennec.
Racé pure du 'Léon V aches la itiè res
i p rix , 80 fr ., Sesoy Person;. du D rennec ; î p ., 25 fr., T rrbaol, à T raon-B ian , en P lab en n e c ; 3 p.,, 20 fr ., C udennec, de P lab en n ec ;4 n .,1 5 fr., Jean-M ariè lto ü d a iit.d u L annic , en P labénnec.
< .Génisses . » •1 p rix ,-20 fr ,, Goulven Géléoc, de L oc-B ré—
v/ita ire ; 2 p ., 15 fr .,C u d en n ec , de P lab en n ec ; ,3 p . , 10 fr., K erouanton, du D rennec.
Race poteine ■ . ,P r ix unique, 10 fr., P erson , d u Drenôèd*. '
1 : Boune tenue des fernites ,,j1 p rix , 50 fr., Louis K erouanton, du D ren
n ec ; 2 p ., 30 fr., U lvoas, de Plouvien ; 3 p ., 25 fr ., M àilloux'Jde P labennec'; 4 p ., 10 fr ., K erbau l, du D rennec ; 5 p ., 10 fr ., Salou , de M ilizac ; 6 p ., 10 fr., L o rian t, de K ersain t ;7 p., 5 fr .vR iou , do B ourg-B IanC ; 8 p .\ 5 fr., C alvez, de Coat-Méat.'Ü;l? . B e u rre ‘
1 p rix , 6 fr ., B ernadette Sim on,1 de K er- v ille rm , en Plabennec ; 2 p ., 5 fr., Jeaun ie R oudau t, de K ergleuz. en P labennec ; 3 p .,5 fr ., Jèan n ie Colin, do P labennec ; 4 p ., 4 fr., M arie-Jeanne Gouez, do P labenuec ; 5 p . ,4 fr ., Louise Loriant, de K erg réàc ’h, en P lab en n ec ; 6 p ., 3 fr., Frantfdise Névez. de R os-ar-V ern , en P labennec; 7 p ., 3 fr .,M arie L é o s t ,-d e Kergoadou; en P labennec; 8 p .,.2 fr., Jeanne Gouez, de P labennec; 9 p ., 2 fri, Rosalie Le G all, de Sciint-Krep^en Plabërineci*
J 0 yp., 2 fr ., Louise Lé G a il,.d e Loc-Bréva* la ire ; 1 1 p., 2 fr., Perrine P erro s, de C roas- J iu g an , en P lo u v ien i,l2 p ., 2 fr., A nne A c’h, d e C osqùer, en Plabennec.' .
Instrum ents agrico les k»1 prix , 20 fr ., Belbéoc'h. de L anderneau ;
2 p . , 15 fr ., ex-æ quo M arec 'e t Donval.. C oncours do charrues du pays
1 p rix , 12 fr ., A lexis Calv,ez, de P lab en n ec ;2 p .. 8 fr ., Ténénan Hnm on, du D rennep ;3 p ., 5 fr., Christophe Cam , do Plabeinuec ; ét p ., 4 fr .,.Y v es.P e rro t, de-B ot-Fao^-*-**^ '1**'-
C harrues BrabaatS-»>- - . . . ■ <. i-prixj 12 fr.V*Joseph M adec, de M ilita ;
2 p . , -10 fr., Yves L agadec, du D rennec î'frp .', r l t t f r j , G uillaum e D aîou,.de P labennec ; 4 p.,6 fr., P iriou, de Plabennec ; 5 p . , 5 fr ., Kerouan ton , du Drennec ; 6 p ., 5 fr ., F rançois- M arie K erouanton, du D rennec ; 7 p ., 5 fr., Y ves K erboul, du Drennec.
Arrondissement de Quimper;Q u l u i p e r
B r e v e t s u p é r ie u r d 'in s t i t u t r i c eVoici quels sont les résultats des exa
mens, pour l’obtention du brevetsupérleur d’instilutrice'.
Sur 8 candidates inscrites, 7 s’étaient présentées;
Sont reçues défiait vement :Mlles Courgeon, Galmiche, G rareran,
Lautrédou et Riou.
E tà t-c iv i l . — Vu O au 12 octotbreNAISSANCES
Charles Le Sôncchal, Jeanne Digo, Jean Conan, Itobert Clouard, Jpan Giall, Georg«s Lo.., Bléia, Jeanne Stervinou, Bernadette F rançois, Louis# Talouarn , Mari* Madec.
PUBLICATIONS D B MARIAGES
Yves Toullec, perruquier, e t Eugénie Meingan, couturière, dom . â Quimper ; Jean Trépos, m enuisier, e t Catherine Jacques, crépière, dom . à Quimper.
bteksJean C o ria y r^ a- : Yves SeugnaYiï, 29 a îr jo u rn .,
célib. ; Césarine Lo Meudec, 26 a . s. p ., épouse do G uillaume Quer ; Jean Morvan, 54 a ., ta ill. iH iab., époux 'de Catherine Jeannot ; Charles Prërre, 4(5 à., cap. au long-cours, époux de Louise Nédélec ; P ierre Nédélec, 39 a ., jou rn ., célib.
E l l l a n t 'P e n d u . — Mardi dernier, en allant
conduire ses bœufs au pâturage, un domestique d e ferme a d é c o u T e rt. dans un champ dépendant du hameau du Rhun, le cadavre d’un individu pendu par une cordelette à une branche dè chêne. II.alla demander du secours, car ce spectacle l’avait quelque peu effrayé et un autre paysan vint couper la corde, mais il était trop tard. l’individu avait cessé de vivre.
Celui-ci était vécu d'un paletot el d’un gilet de drap noir, d’un gilet de chasse en laine brune et d’une chemise rose à raies ronges. Il était chaussé de bas noirs et de brodequins.
A ses pieds se trouvaient son béret *>t son sac contenant quelques effets et différents objets sans importance.
On a trouvé dans la poche de son paletot, son livret d’ouvrier au nom do Corentin Simon, né à Ergué-Armel, à^é de 56 ans.
C ‘ livret, délivré à la mairie d’Andresy (3eine-et-Oise),le 15 -vril 1891, mentionne que cet individu a été employé à partir du 25 août jusqu’à cette date, par la maison Soiibigou et C’*, sur les travaux de la ligne d’Argenteuil i Nantes.
l e n c i n a n tA vis de m ariage. — Mlle M arie-C athe-
r i f e M errien, née le 17 janv ier <856 i P o u c i- n a n t.a con tracté m ariage à l’ariR, le 7 octobre cou ran t, avec M. A uguste-A rsène H um bert.
[K e rfc n n k a u sB rû lé . — Mercredi, 11 octobre, vers
2 heures dè l’après-midi, le nomnjé Yves Maguer, âgé d*i 59 ans, chiffonnier à Ty- Parc-Stang, a été trouvé mort dans son domicile, par une femme Cadlou, sa voisine.
La veille au soir 11 était ivre, et on
l’avait vu assis devant une table sur laquelle se trouvait une lumière qu’il a dû renverser en tombant et qui aura communiqué le feu à ses vêtements, car il avait le naut du corps tout brûlé. .
La femme Maguer était en journée dans un village voisin!
LanrteeA c c id e n t m o r te l — Lundi dernier^
vers 5 heures du soir, le sieur Jean Bran- quet,’ du village de Kermen, en Kernével, revenait en voiture de Concarneau, où il <était allé livrer du bois. Il précédait d’environ 100 mètres, lo nommé Pierre Le Flfto, ftgé’de 25 ans, cultivateur égalem ent1 à Kernével, qui se tenait assis en avant et sur l’un des côtéa de sa charretté;'1
A ira moment donné, Branquet vit l’attelage de son camarade descendre une côte.au.trot. En se garant pour le laisser passer, il remarqua qu’il, n’y avait plus personne dans le véhicule: Pensant qu’un malheûr'venait d’arriver, Il revint sur ses pas ét'trouva,' sur le bord.de la routé, le nlallienrèui Le flao , qui ne donnait plus signe d« : vie et qui- perdait du sang en abondance par la bouçlieet par le nez.
Tout porté à droire qu’il a dû, par suite cli’un cahgt, .tomber sous la roue qui mi a brôÿê la.téte.>*ï . .......
La inort a dû être instantanée.Penhapa
P e n d u . — Le nommé Louis Agricole, âgé dè '44 aiis, tailleur d’habits, rue des Doljyea à Pont-l’Abbé, a été trouvé, par le siaur Jip^ise Lirvol, p^ndu à une branche de'pottitnier, dans un champ situé a environ cent mètres du bourg. Le cadavre était rigide et les pieds reposaient à terre ; la corde avait creusé dans 1» cou un profond sillop,..,. ...............
Ce malheureux; a été reconnu par sa mère qui habite Vannes et qui est, depuis quelques jours, au pays.
Il avâiSéérîtà son fils, qui habite Pont- l’Abbé,,jen I» priant de Venir le voir A Quimper où il se rendait pour une destination incqnnue;, ,ajpijt«nt (ju’il le trouverait sur lé quai, ou au Mouiin-Vert.
On attribue ce. suicide à des Contrariétés de ménage.
f .! P la m e a r" 'MaVivttïs s u j e t , — On vient d’arrêter, sous'l’incUlpatïon d’attentats aux moeurs et de coups k sa rpère', un jeune garçon dfe 15 ans, Henri Péron, du village de Roz-an-Trémen.^-Dimanche, 8 octobre courant, sastèür Marie, âgée de 13 ans, qui est domestique chêz‘un siéur Maréchal, an village’ de Kerharo, était venue chez' ses parents' chercher.1 une robe. Son frère Henri l’a enfermée dans une crèche et lui a cherché affaire.
Deux ijours après, pendant que la femme Péron préparait à manger pour son plus'jeune enfant, ce mauvais sujet lui lançajdés pierres dont l’une l’atteignit au poignfet droit. Un moment après, pendant qu’elle allait puiser de l’eau, il en profita pour fermer la porte à clé. En vain, sa mère, à son retour* le supplia de lui ouvrir, elle dut coucher dans la crèche et abandonner dans la maison son jeune enfant, qui fut ainsi privé de soins toute la nuit.
Avant de prendre cette détermination, elle avaii demandé à deux de ses voisins, les sieurs Durand et Pochic, de se.rendre maîtres de son fils, mais ils durent y renoncer, car ce dernier s’élait pré'senté.'àla fenêtre, armé d’une faucille et menaçant quiconquë tenterait d’entrer.
Quand la lemme Péron pénétra dans la maison au petit jour, son fils Henri se sauva dans le grenier en proférant des menaces. Voyant cela, elle prévint ses voisins, qui, cette fois, le saisirent et le ligotèrent.
Il y a environ 3 mois que le père de famille a quitté le pays pour aller travailler sur la ligne du chemin de f<-r, aux environs du Mans. Dès le lendemain, il a menacé"lie frapper'sâ'inère,' refusant de se livrer à aucun travail. Il a mêm* dit, ua-jour, qu’il tuerait ses frères et se3 soeurs et qu’il se tuerait ensuite.
Ce mauvais garnement est, paralt-il, d’une nature absolument rebelle.
Déjà, eu 1897, il avait été poursuivi pour vol et , remis à ses parents qui l’avaient réclamé. .
Comme on la voit, c'était reculer pour mieux sauter. !idu
Ce gaillard-là, c’est de la graine de prison.
P o n < - l A b b éA vis de m ariage. — Mlle M aria-Félicité
Le Calvez, né« à Pont-l'Abbé le 4 septem bre 1874, a contracté m ariag e ‘à Saint-O ucn. 1k / octobre courant, avec SI. Nicolas llem m ery.
arrondissement de ChâteaulinC h â i e à a l l n
T ribunal correctionnel A udience du i l octobre 1899
Camaret. — Vol. — Alain-M arie K erdreux,21 ans, m anœ uvre, dem eurant à C am aret; M arie-Jeanne C ann. veuve Moré, 45 an s, jo u rn a liè re à C am aret. sont prévenus d ’avoir à C am are t, h d iverses reprises, depuis moins de2 ans, so u stra it une grande quantité de linge ou préjudice de la veuve M clénec.de la femme Ganeo, de 1a femme Rolland, de U veuve S té - phan , de la dem oiselle Goyat, de la femme Cornée, de la femme M énesguen, de la dem oiselle Le KJoch, e t de la demoiselle Thephany, e t d 'au tres personnes dem eurées inconnues, dem euran t toutes à Cam aret.
I ls ohl été condam nés ; 1* K erdreux, 8 jo u rs de prison ; 2® Le Cann, 1 mois de prison.
— Jean R ivoal,, I f ans,, cu ltivateur, der Trtenrant : & Sain t-A ndré, a été condam né à8 jou rs de prison pour avoir, le 15 août 1899, enlevé au préjudice de Jean M orvan, cu ltivateu r au d it, une pièce de bois se rv an t de clô tu re su r l'un de [ses cham ps.
— Eugène-Marie Flatrès, SI ans, chanteur
am bulan t, a été condam né à 1 m ois de p rison pour ou trages à un m ag is tra t e t rébellion.
— M arie-C atherine R o lland ,âgée de 56 ans, Journalière , dem euran t rue Fontaine-B lam -he, à C arhaix , a été condam née à 15 jo u rs de prison pour dénonciation calom nieuse.
— Jeanne Cornou, femme R osm orduc.âgée de 34 ans, cu ltivatrice , dem euran t à Raou- gourlay , en .lo Faou, a été condam née à 30 fr. d ’am ende pou r coups à sa m ère.
*— X ..., dom estique au bourg d e Pleyben, a é té condam né à 8 jo u rs do p rison , su rsis, pour hom icide p a r im prudence*
— 1° M arie-Jeanne Le Yaouanc, femme Le Bris, 43 an s, m énagère à C hâteauneuf ; 2* M arierJeanne Le B ris, 14 ans, cultivatrice au m êm e lieu,* son t prévenues d ’avoir le21 septem bre 1899, à Ch&teauneuf,.exercé des violences su r la personne de R enée Picou, veuve L e M oigne. -La femme Le B ris a été condam née à 50 fr. d ’am ende, sursis,. Jeanne Le B ris acqu ittée , e t rem ise à ses paren ts.
R enée O gé, femme S ib iril, 43 an s. jo u r- nalière à Coat-Bras, en Scrîgnac, a été condam née à 24 heures de prison p ou r coups à la femme L e Roux.
— C om paraissen t ensuite pour chasse sans perm is :*■ .
F ranço is-P ie rre Goiec, 65 an s, cultivateur à L a G arenne, en Sain t-T ho is, à 30 fr. d 'am en d e ; Jean*M arie R iou, 39 ans, m enuisier à KergoflT-bian, en D inéault, à 16 fr. d 'am ende; G erm ain R iou, 24 ans, journa lie r à K erm orvan, en L ar, «à 16 fr. d ’am ende.
Jean -F ran ço is Poupon, 76 ans, jo u rn a lie r e t Jean-Y vés Le GolT, 40 an s, journaliers, tous deux de Kernevez-Lann, on Plonévez-du-Faou, Poupon à 100 fr., e t Le G otl à 25 fr.. d ’am ende, tous, confiscation des fusils. :f .
Arrondissement de MorlaixM o r l n i x
A c c id e n t m o r te lLes obsèques de M. Louis Guéziec,
cocher de Mme Le Bris, ont eu lieu jeudi matin. . . . . .
VEtoile a raconté l’accident d .nt M Guéziec avait été victime : en descendant de cheval il ét-iit tombé si malencontreusement qu’il s’était brisé la jambe.
Transporté a l’hôpital, la gangrène avait bientôt gagné presque toute la jambe. . .. |
Le malheureux est mort mercredi.M. Guéziec était depui3.40 ans au ser
vice de Mme Le Bris, aussi la famille Lé Bris avait-elle déposé sur le cercueil une’ magnifique couronne.
A l ’e x p o ji t io n d u M an s ___Nous apprenons que M. Piriou, phar
macien, rue Carnot, à Morlaix, a reçu ■pour- la -Juglandine; préparée pouf le traitement de la tuberculose, une médaille d’or à l’exposition du Mans.
V in d ’h o n n e u rLe Conseil municipal de Morlaix offrira
dimanche à M. Allain, nommé sou3 -pré- fet de Douai, un vin d’honneur dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville.
La souscription est fixée à 1 fr. 50 ; elle sera close dimanche, à 2 heures de l’après-midi.
L es v é té r a n sLe président a l’honneur de donner
connaissance do la lettre suivante aux membres de ia sec!ion de Morlaix :
« Dans sa séance du 5 courant, notre Conseil général a eu connaissance de votre invitation à son président général. Je suis chargé, par le , général Lambert, de vous annoncer qu’il assistera, le 2 2 octobre, à la fête annuelle de la 19' section. »
Toutes les dispositions prises, en précision de la présence du général Lambert à notre fête, se trouvent confirmées.
Nous faisons appel à tous les membres de !a section pour qu’ils se réunissent, à7 h. 1/2 du matin, le 22 octobre,-à U mairie et assistent â la cérémonie;
Ceux qui désirent prendre paît au banquet doivent se faire inscrire 5 l'avance.
On recevra les cotisations jusqu’au mercredi 18 octobre dernier délai.
Le président de la 19» section fait appel aux huit sections du département pour qu’elles se fassent représenter à cette cérémonie patriotique par une déiéf'.Yson et le drapeau de leur secti-'*- °“
T h é à tr - ;L’excellente troupe de M. A. Chartier
nous réserve, en dehors de Papa la Vertu, une pièce à sensation, qui a obtenu à l’Ambigu le plus grand succès.
La Légion étrangère intéressera sûrement le public morlaisien, grâce à l’interprétation consciencieuse des acteurs et aux émouvantes péripéties qui se déroulent dans cette œuvre. La Légion étrangère sera donnée lundi.
L a n m e u rL e s v é té r a n s . — La 222* section des
vétérans a choisi pour date de sa fête le dimanche 3 décembre, jour anniversaire du combat deChampigny.
La fête comprendra un service funèbre qui sera célébré, à 9 heures, h la chapelle de Kernitron pour les défunts de la société.
Un grand baLquet, servi par M. Hcrry, réunira ensuite les sociétaires à l’Hôtel du Commerce.
P l » n n é v r z - I . « r h r l a <I n f a n t ic id e . — Depuis quelque
temps, la rumeur publique accusait une jeune fille de 52 ans, nommée Françoise Hily, demeurant avec ses parents au village de Lochrlat, d’avoir mis au monde un enfant et de l’avoir fait disparaître.
Interrogée par M. Madeléneau, supr pléant au juge de paix de Plouescat; Françoise Hily a reconnu être accouchée, le 19 septembre dernier, assistée de son père et de sa mère, d’un enfant mort-né qu’elle a ensuite caché sous son Ut.
Le parquet de Morlaix s’est transporté
à Loehfist, vendredi matin, afln de pro-, . céder à une enquête.
(ÿeiniere (HeureParis, l i octobre, 3'heures. •'
La g u e rre a n g lo - tra n sv ^ a lie n n e .Une dépêche de Ladysmith. annonce
que 12,000 Burghers de l’E lal libre d’Orange, avec onze canons, ont franchir la frontière el marchent vers Ladys- m ith. ' „ .
Une forte colonne anglaise avçç douze canons çst partie en reconnaissance. Une bataille est engagée entre les.Anglais et. les Boërs. Chaque parti est fort de 3,000 hommes.
Une note Ilavas dément une information de i’Echo de Paris annonçant que le ministère des affaires étrangères a interdit à la compagnie des Char- geurs réunis de transporter une çom-/ mande de .canons Çaiiet au coiiipléz..^ du Transvaal. Aucune çpmpagrfie iût . navigation n ’a reçu une interdiction semblable.
' :l'î>La H au te Cour .„ j J;
En l’absence. de M . Bérenger, MM. ■■ Cazot et Chovet continuent aujourd’hui le classement des dossiers.^.,. { ; |; ...■ La Libre Parole dit que les avocats
des accusés royalistes ont décidé .de m aintenir intégralement leurs jirétcn-' lions concernant la communication des pièces retenues par l'accusation.
L e voyage M ourav tewLe Matin annonce que le cohue itou-
ravie 10 -prolongerait son séjour enFrance jusqu’à la fin d'octobre.- ■ * -M jü-ü r-> J “J 3:.-' M9lf .
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Samedi 14 octobre 1899
LE BARBIER DE SËVILLEOpéra comique en quatre actes, mu
sique de Rosaiui.On commencera par L e F lib a a t lc r ,
comédie en trois actes en vers, de Riche- pin.Bureaux à 7 h. 1(4. — Rideau à 7 h. 3[4
Dimanche 15 octobre 1899 ■ATEVÉE
L A M A S C O T T EOpéra comique en trois actes
On commencera par l e » Juron » «le Cadillac, comédie en un acte.
Bureaux à 1 h. Ii4. — Rideau à 2 h.
SOIREE
H.B BOSSUGrand drame en dix tableaux, par
MM. Anicet Bourgeois et Paul Féval.On commencera par L e » n o c e » de
Jeannette, opéra comique en un acte, de Victor Massé.Bureaux à 7 h. 1[4. — Bideau à 7 h. 3(4
VARIÉTÉL e s s o u r d s -m u e ts e n 1 9 0 0
Nous verrons à l’Exposition qui se prépare des choses superbes et extravagantes tour à tour et, j ’aime à le croire, toujours curieuses. Mais l’une des moins banales sera assurément ce qu’on nous annonce, non pour l’Exposition sans doute, mais du moins à son occasion : un congrès de sourds-muets, qui doit avoir lieu à Paris au mois d’août 1900.
Eh ouil un congrès de sourds-muets. Après tout il y aura moins de palabres,
moins de toasts au banquet de clôture, mais le promoteur du congrès, M. Henri Gaillard, sourd-muet lui-même, est bien décidé à faire une réunion sérieuse et où l’on 'ravaillera. Aussi bien ils né sont pasi.i dépourvus qu’on pourrait le croire, les sourds-muets : rapidement on peut leur appreiidie le langage des signes et même, après trois ans d’étude, assez dures à la vérité, on arrive à les faire parler, d’une voix un peu rauque peut-être, mais très intelligible. E t ils suivent parfaitement la parole sur les lèvres de leur interlocuteur. Mais pourtant les sourds-muetssont ne pas contents. On les traite en .inintelligents. Leur Institut national relève de l'assistance publique.
On les confine dans les travaux manuels. Quatre sont bacheliers en France, cependant qu’en Amérique on trouve parmi eux, avocats, sculpteurs, médecins. Aussi M. Gaillard a-t-il annoncé dans le programme des travaux du congrès, l’étude du transfert des écoles de sourds- muets au ministère de l’instruction pu
blique et de la révision des méthodes d ’enseignement. On compte demander aussi que les fonctions de directeurs de ces écoles soient confiées à des hommes compétents au lieu de servir, comme aujourd’hui, de poste da consolation aux politiciens dont les électeurs ne veulentElus. Enfin et surtout, le congrès compte
ien réclamer la oréation ae maisons d’étude et de retraite spéciales, au lieu d’installer, par exemple, les vieux à Bi- cêtre ou d'instruire les jeunes, comme je l’ai vu moi-même, à l’établissement Saint- Sauveur d’Albi ; établissement superbe, à la vérité, mais dont la majeure partie des pensionnaires se compose de fous.
Voilà les revendications des sourds- muets et voilà pourquoi, au mois d’août prochain, nous les venons à Paris ce réunir en congrès. Puissent-ils réussir dans leurs légitime» demandes. En tout cas,peu nombreux étant encore en France ceux d’entre eux qui peuvent causer comme ceux qui entendent et parlent, ils pourront plus facilement agir au con
traire de l’usage des congrès et faire beaucoup de besogne, peu de bruit,
Y a n .
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i 13 octobre.ACTIONS
Banque de F rance. . ........................... 4225 00Crédit fo n c ie r ........................... . . . . 706 00Crédit Lyonnais.................... •............... % 5 00Société g é n é ra le .................................... 593 00Chemin do fer de ( Ouest.................... 1101 00
— Orléans . . , . . 1770 IX)— L y o n .................... 1872 00— N o rd .................... £100 00— Midi....................... 1334 00— E s t ....................... 1025 00
Ville de Paris500 4 OiO 1865 ......................................... 548 50400 3 0|0 1869 ........................................ 421 75400 3 OlO 1871 ........................................ 404 75500 4 0|0 1875 ........................................ 556 50500 4 0|0 1876 ........................................ 558 001894-96 2 l'[2 0[0 rem bouri. 400 fr. . 380 00
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deux lots;TROISIÈM E LOT
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L’avoué poursuivant,1462 Paul MOREL.
A u n u n o r aux e n c h è r e s V L I l U n t publiques, en
l’étude de M* Schang, notaire à Trégunc, le lun d i 30 o c tob re 1899, à deux heùres de .l'après- midi. . ‘ v '
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et de 5,000 fr. et avec clause de réunion.
L’avoué poursuivant,1465 Paul MOREL.
Etude de M» POUQUEVILLE, notaire à Brest, 6, rue du Château, successeur de Me‘ DE FLOTTE et GAUTIER.
A VENDRE une m aison,sise à Brest, rue do Traverse, n» 57.
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dresser à M' Pouqueville. 1467
Un Jeune homme,en d"oit, demande place dans une étude de Brest; ou de commis chez un comme-çant.
S’adresser au journal. 1423
Etude de M* Paul MOREL, avoué- licencié, rue du Palais, à Quim- per.l •»;>,•.- •
A VENDRE enchère du 1/6,au palais de justice à Quimper, le jeu d i ?6 o c to b re 1S99, à midi.
Les édifices superfices et droits réparatoires de la tenue du Resse, située au village du Stang, en Plo néour-Lanvern.
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1463 Paul MOREL.
A VENDRE RSTf-ff.Cottin, notaire à Concarneau, le lundi 30 o c to b re 1899, à dix heures du matin.
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1464 Paul MOREL.
mT g ü ïl l é r iv i itMaître de Chapelle à Saint-Louis
P R O F E S S E U R D E M U S I Q U E 19, G rand’R ue, 10
A repris ses leçons de piano, solfège et harmonie. 1452
Etude de M* René ALLOUIN, commissaire-priseur à Brest
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Expressément au comptant, et 5 0(0 en sus.
Le commissaire-priseur, 1468 R ALLOUIN.
Etude de M* ALLAIN, notaire à Ploudalmézeau
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dication en cas d’offres suffisantes.S’adresser pour visiter les biens
au sieur Menguy et pour tous renseignements, à M* Allain, notaire.
AVIS URGENTLe receveur des domaines à
Brest, procédera le lundi 10 o c tob re 1899, à une heure de l’après-midi, sur la place de la Liberté, côté est, à la vente aux enchères publiques de :
Deux ju m en ts aptes à la reproduction et d'un ebe.val provenant du 2« régiment d’artillerie de marine.
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Etude de M* SALAUN, notaire à Plonéour-Lanvern (Finistèiel
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Etude de M* DURAND, notaire à Quimper
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P o rlsa ll ............d ép a rt.Tréom pan (ualiej ( »*.,.P loudalm ézeau .P lo u rin ..........(départ.'.L a n riv o a ré ......................Saint-Renan |G u ilers ..............................l io h a rs ..............................Lu R u fa ia rr.facu lt.)(l).Lam bézellec (2* liaite)Lam bézellec (1” halle)’B rest................a rr ivée ‘
(al L e [m in 8 a lieu tous les jou rs, e ic e p lé les d im an ch es « fêtes, du IS ju in au l i octobre inclus.(bi L e tra in 10 n a lieu <juc les d im an ch es e t fêles, du lit ju in au 15 octobre inclus./üv «Vif'1 ®u v crJ aux voyageurs seu lem en t. — L es tra in s n e s’y a rrê te n t que su r la dem ande des voyageurs. (2) I la i te ou v erte aux seu ls tran sp o rts d es v o y ag eu rs e t d es c h ien s acco m p ag n és.
STATIONS 2d
■iiu 8 a) 10 b) P Ç!Xl " d . cl.
mat. mat. soir soir soir f. (. c.6 4^ 11 47 3 10 5 55 7 :<•»6 49 11 51 1 15 5 59 7 34 0 45 0 306 54 11 56 3 20 6 4 7 39 (1 4 b (1 306 0*1 11 58 3 25 6 (’* 7 417 j 12 8 3 6 15 7 50 0 % 0 607 18 12 21 3 51 H 28 X 3 407 27 12 30 4 6 37 8 127 30 t.’ 3S 4 8 6 4>i H 15 1 80 1 207 43 4S 4 2i 6 53 H 28 307 53 12 ;>8 4 37 7 3 H 38 557 56 1 1 4 40 7 6 8 418 2 1 7 4 '.6 7 12 8 478 5 1 10 4 5J 7 15 8 508 lb 1 5 • 7 25 9
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STATIONS
B r e s t .............. départ.Lam bézellec (!'• balte». Lam bézellec 1*2* liait*». L e Rufa (arrêt facult.) Il) G o u esn o u .... départ. P laüennec ) ^P lo u v le n ... . d é p a r t..
.......(S&fô:Le C osquer. départ..L a n d é d a .__ d ép a rt..I /A b er-W ra c li . a rr iv .
21 23 25 27(a)mat. soir soir8 15 1 20 6 5 9 408 2* 1 31 6 l r, 9 518 3U 1 35 6 20 9 558 35 1 40 6 25 lit -8 49 1 54 f, 39 10 13i* 4 2 9 6 5', 10 279 6 i 11 6 56 <0 299 20 V 25 7 10 10 4?9 35 2 .1 7 26 IU 57
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L ’A ber-W m ch départ.L andéda ..........dép a rl.Le C o sq u e r— d é p a rt.L an n ilis ..........ja r r iv é e .('ie/„i r t.. P louv ien ......... .dé/-art.P labennec d& parf 'G ouesnou..........départ.L e Rtifa (arrêt facult.) (1 ) L am bé/e llee i2* balte; L am bezellec II” b alle .. B rest.............. a rrivée.
20 22
mat. mat.• •• aa •
6 39 11 406 55 11 5?7 7 12 107 9 l i i27 V* 12 287 3ô 12 117 42 12 477 45 12 507 55 1 a
26(a)
soir
4 3? 8 144 47 8 305 . 8 42 î» 2 8 44 S 18 8 59 * 35, 9 11 5 37. 9 17 5 40: 9 20 5 50 9 30
(") Les tra in s ?6 et 27 onl lieu les d im anches e t jou rs de fêtes liftal.-s, du 15 ju in inclus au 15 octo lire inclus (I) A rrê t ouvert aux voyageurs seu lem en t. - Les tra in s ne s y a ïr ê te n t qile i u r la d e m a n d ed c -s voÿagcùïs.'
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Tmat. 10 45
11 2
8 14
«oir soir2 55:6 55
• i ■3 1217 10
U 1G 3 26 7 21 - . . I l 25 3 35 7 30 8 16Î11 30 3 38 7 33 8 28J11 42 3 50,7 45
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A u d ie rn e . .. . , Pont-C roix . . . .
Beuzec (halte)..
P o u l la n . . . . . . .
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D o u arn en ez.. arrive e.
T R A I N S R É G U L I E R S
5 53:6 35 ' 10i6 50
41 Feuilleton de V JE toile <fe l a Æter
Le lanoir île Roch’GlassTAR
M. D E H A R C O ËT
CHAPITRE QUINZIÈME— Vous m’avez enlevé Agnès... vous
avez privé ma Lizzy de l'affection... du dévouement de sa sœur...
Les joues de la malade s’empourpraient, sa respiration devenait plus oppressée.
— Il vaudrait mieux remettre cette causerie à pins tard ; vous êtes faible, je resterai près de vous.
— Non !... Cette angoisse m’étouffe !... Fernand, j ’ai peur, ne me quittez pas... j ’ai peur de la mort... je veux tout vous dire ; un aveu calmera peut-être mon intolérable souffrance... Ecoutez-moi, Fernand, j ’ai peur, vous dis-je, peur de Dieu... peur de l’enfer... J ’auraisdû vous obéir... je suis ruinée... çlus que ruinée... ma fille n’aura pprès moi que... un passif honteux... et la misère...
Un spasme douloureux vint la saisir, suiv» d’un horrible accès de toux.
S « u r Madeleine accourut, releva ses oreillers, lui fit boire quelques cuillerées d« grog. <
La crise fut courte, la malheureuse fit un suprême effort ; d’une voix éteinte, elle appela son beau-frère.
Il revint près d’elle.— Agnès va se marier... elle sera heu
reuse, aim ée... Que deviendra ma fille avec ce nom que j ’ai souillé ?... Je voulais qu’elle fut riche, j ’ai joué à la Bourse... j ’ai perdu plus que je n’avais... Pauvre Léon, il était si fier de son nom sans tache !... Kernand... sauvez de la honte l’enfant de votre frère I
Le capucin était vivement ému.Deux larmes silencieuses vinrent se
perdre dans sa barbe grisonnante.— Pauvre chère sœur! pauvre Lætitia!
si le service de Dieu ne devait tout primer, je regretterais aujourd’hui d’avoir abandonné à notre ordre mon modeste avoir... Une seule personne au monde pourrait maintenant sauver l’honneur du nom, recevoir le dépôt sacré que vous laisserez en quittant la terre.
— Il faudra donc implorer sa charité... j ’en rougis de honte... quel triomphe pour elle.., E t cependant, comment faire sans elle ?
... Le prêtre garda le silence. Il songea à la douce Agnès, attendant joyeuse l’heure d j son mariage avec le fiancé qu elle aimait.
— Si j ’étais sûre qu’Agnès aurait pitié de mon horrible angoisse, reprit la mourante avec désespoir.
—Un seul mot de moi l’ame nerai t à votre chevet, dit involontairement le Père Ar- sèn*.
— Par pitié pour mes terreurs... par pi
tié pour ma fille innocente, en grâce, Fernand, dites-le, ce mot tout-pnissant I
— En ai-je le droit, Lætitia? Puis-je condamner Agnès à un pareil sacrifice?
— C’est le nom de son père... qui resterait souillé... Lizzy est sa sœur... Agnès est chrétienne... Fernand, je vous en conjure, dite3-lui que je l’implore àgenoux... dites-lui que j ’ai peur... que je vais mourir!...
Le moine s’était levé.— Je vais lui dire que vous la deman
dez, mais je la laisserai libre d'agir, fit-il lentement.
— Une dépêche à l’instant... une lettre arriverait trop tard, gémit Mme Daurigny, et elle retomba épuisée sur l’oreiller.
CHAPITRE SEIZIÈMELe printemps sourit maintenantà Roch’
Glass.Aux couçs de vent des mois no irs, aux
violentes giboulées de mars ont succédé brusquement de tièdes haleines qui, en caressant les bourgeons naissants, les ont ouverts tous ensemble: les tilleuls, les maronniers et jusqu’aux hêtres et aux ormes se sont couronnés "d’une tendre verdure ; les chênes, moins hâtifs — en gens prudents qui redoutent le3 surprises des gelées, — n ont pas pu se dispenser de laisser sortir de petites feuilles aux teintes or bruni, dont la plupart sont encore protégées par leur grosse enveloppe rougeâtre.
M . Lartigue a mis au ratissage des ailées une escouade de journaliers extraordinaire ; les pelouses ont été tondues et l’œil se repose agréablement snr tons ces
tapis verts. Les prairies, au contraire, montent en hautes herbes, émaillées ça et là d’un bouton d’or ou d’une bleue jacinthe.
L’aubépine en fleurs tranche sur la verdure des haies, abritant d’innombrables primevères jaun*-pâle, connues eu Basse- Bretagne sous le:nom naïvement poétique de bouquets de lait.
De toute cette nature vierge, vigoureuse et forte, émanent de suaves effluves qui embaument l’air vif dé la rase campagne.
M. Lartigue et sa petite-tille faisaient, ce jour-là, ce que le vieillard appelait le tour dn propriétaire, s ’arrêtant ici pour admirer la croissance merveilleuse d’un jeune pin, plus loin le développement imprévu d’un arbuste favori, ou encore une de ces lumineuses échappées, ménagées par quelques habiles coups de serpe.
Le cœur d’Agnès était en fête comme cette nature printanière;elle avait reçu, le matin même, une lettre à son adresse.
Le maître de Roch’Glass n’avait pas voulu condamner plus longtemps le baron de Trégaret à se contenter de son intermédiaire pour exprimer à sa fiancée sa profonde tendresse.
Le mariage était fixé au 4 juin. Mme de Montluc. s’apprêtait à partir pour aider son neveu à choisir la corbeille; peut-être aussi voulait-elle empêcher le jeune homme de faire de folles emplettes dont se serait effrayée la modestie de la charmante fiancée.
— Vous avez lu la lettre d’E tmond, cher grand-père ? disait Agnès, qui s’appuyait confiante sur le bras du vieillard.
— Je n’avais pas besoin de la lire pour
savoir ce qu elle contenait, ma chérie, dit l’aïeul en souriant; je ne puis avoir aucun doute sur la profondeur des sentiments d’Edmond : vous étiez faits l’un pour l’autre.
Je suis h ureu.ie, grand’pèra, si heureuse que j ’ai peur de mon bonheur f . J e le vois bien, maintenant: Edmond est assez sûr de lui pour êlre sincère, quand il.m ’assure que nous ne vous quitterons plus, que Roch’Glass lui fournira assez d occupations actives, pour le délasser des heures scco.dées à la peinture, au travail intellectuel. Oh I la vie sera douce ici entre vous et mon... ch»-r mari.
Et la jeune fille souriait tendrement à hoinme éminent dont elle résumait tou tes
les affections disparues.Agnès ne cherchait pas à cacher la vi
vacité de sa tendresse, et l’a ï-u l lisait jusque dans les r°plis les plus intimes de ce jeune cœur, si candide et si fort.
Au tournant d’une des avenues, ils se trouvèrent soudain en présence de Goul- ▼en.
Il tenait à la main un papier bieu qu’il- présenta à M. Lartigue.
t s ï g x r ’* * À“ r« ® ( * Æ 5 w ï ï r u“un s o i f r ï r M m ula S0n érnotion sonsS f f l f à g ï ï K “ •
(A tuivre.)
8* ANNEE. N* 722 Mardi, 17 Octobre 1899.
JOURNAL CATHOLIQUEûraissant les Mardi, J e u d. i ot Sa ni ® d î
A B O N N E M E N T S :OS AH12 fr.14 fr.
HZ UOI8 TROTS MOJt6 fr. 4 fr.7 fr. 6 fr.<ÿinls;6fo e t départem ents lim itrophe* . -
A utres d é p a r te m e n ts .................................................L f tbontementi varient du 1" tt (tu <S i t thaqut moi» et tont payablti
d’avanctL.‘A d m in is tra tio n dû* P ostes roçoft le* a b o n n em en ts i l’ET O IL E DE LA K ER
r o u le Jitniantî'1 (to ch a u ee n ie n t d 'a d re sse d o it ê tr e a cco m o acn A . a* o l r . * 0 «t d .Il 1 .-rn lfT - h an d e du Jo u rn a '
LE NUMÉRO
Cinq Centimes33TTT?-33A.Tr3i;
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A N NO N CESAnnonces, 1» Itgn». ...................................• . » .................................BAoUmet, — . . . . . ...................................
P r ix à fo rfa it pour le s Anuonce* p lusieurs fols rApêtftssI t s Annonces sont reçuss au Bursau du Journal et ù Paris dan* toutes
ies AgencesA'ïrcu&er tout ce q ui c o n c e rn a i* P u b lic ité fit lr* Abonncatt>(U» i K . L '/D K IN rS T R A T K lJK
J UST I CE F É O D A L EU n e t r a d i t i o n a t o u t e s l e s c h a n c e s d e
n e p a s s e p e r d r e s i e l le c o n s a c r e u n e i n j u s t i c e a u p r o f i t d ’u n e p a s s io n N o u s a v o n s t o u s a p p r i s - la n s le s m a n u e l s d 'b i s - l o i r e d e F r a n c e q u e j a d i s , d a n s le s g r a n d e s f a m i l l e s s e i g n e u r i a l e s , l o r s q u e l 'e n f a n t d e h t m a is o n a v a i t c o m m is u n e s o t t i s e , i l é t a i t d ’u s a g e d e f o u e t U r v ig o u r e u s e m e n t l ’e n f a n t d e q u e l q u e r o t u r i e r s p é c i a l e m e n t d e s t i n é à c e d é s a g r é a b le e m p lo i .
V o u s c r o v e z p e u t - ê t r e q u ’e n n o t r e s i è c le d e c i v i l i s a t i o n é g a l i t a i r e c> t u s a g e a b u s i f n e t r o u v e v lu s s a p la c e . C ’e s t u n e e r r e u r p r o f o n d e ; il e s t p l u s f l o r i s s a n t q u o j a m a i s . L ’é p o q u e s e u l e e t l e s p e r s o n n e s s o n t c h a n g é e s , le f a i t d e m e u r e . L e s s e i g n e u r s , a u j o u r d ’h u i , c e s o n t le s r é p u b l i c a i n s à l a M i l l e r a n d , c 'e s t - à - d i r e l e s p a r t i s a n s d u l i b r e e x a m e n , f r a n c s - m a ç o o s , j u i f s , h u g u e n o t s e t l i n r e s - p e n - s a u r s t o n t p o i l ; le s r o t u r i e r s n e s o n t a u t r e s q u e l e s c a t h o l i q u e s , s e i f s a t t a c h é s à l a g lè b e d u d o g m s t a i i l a b l e s e t c o r v é a b l e s a m e r c i .
L o r s q u e le s e n f a n t s t e r r i b l e s d e l a f é o d a l i t é r é p u b l i c a i n e e t s e c t a i r e o n t c o m m is q u e l q u ’u n e d e c e s g a f fe s m o n u m e n t a l e s a u x q u e l l e s l e s e x p o s e le d é b r i d e m e n t d e l» u " S p a s s i o n s , v i t e " n p r é p a r e l e s é t r i - v i è r e s p >ur le s c a th o l i q u e s e t p lu s p a i t i - c u i i è r e m - n t p j u r i e s e n f a n t s d e p r é d i l e c t i o n d e l ’E g l L e , l e s r e l i g i e u x e t l e s r e l i g ie u s e s . E t p u i s l ’o n d i t m a j e s t u e u s e m e n t n u b o a p u b l i c : j u s t i c e e s t f a i t e , la f a u t e e s t l é p a r é e .
T o u t e l ’h i - t o i r e d e s v i o g t d e r n i e r e s a n n é e s s e r é s u m e a u x a c t e s d e c e t t e j u s t i c e s o m m a i r e , q u ’o » n e p e u t a p p e l e r d i s t r i b u t i v e p u i s q u e c e s o n t t o u j o u r s le s m ê m e s q u i c o m m e t t e n t l e s f a u t e s e t q u e c e s o n t i n v a r i a b l e m e n t l e s a u t r e s q u i r e ç o i v e n t le s c o u p s .
N o u s a s s i s t o n s e n c e m o m e n t a u x p r é l i m i n a i r e s d ’u n e d e c e s o p é r a t i o n s d e la f a m i l l e s e ig n e u r i a l e d o n t le c h â t e a u e s t le g o u v e r n e m e n t d e l a F r a n c e .
L e s e n f a n t s o n t c o m m is d e s i n c o n g r u i t é s : i l s s e s o n t p a s s io n n é s p o u r u n j o u e t m a l p r o p r e q u ’o n a p p e l le D r e y f u s e t , p a r c e q u ’o n le l e u r r e f u s a i t , i l s s o n t e n t r é s e n f u r e u r e t s e s o n t m i s à t o u t c h a m b a i d e r d a n s l a m a i s o n . L e u r c o l è r e s ’e s t a c h a r n é e c o n t r e l e s m e u b le s p r é c i e u x , e l l e a c o u v e r t d ’o r d u r e s l e s p o r t r a i t s d e f a m i l l e , e t p o u r p e u q u ’e l l e d u r e e n c o re , i l s f in ir a i e n t p a r a v o i r t o n t s a l i e t d é m o l i
C e s d é b a u c h e s d e f u r i e d e s e n f a n t s b 'e n - a i m é s n 'o n t p a s é t£ s a n s p r o v o q u e r m i e lq u e v a g u e i n q u i é t u d e m ê lé d ’u n e v e l l é i t é d e r é p r o b a t io n c h e z le n a ï f p e u p le d e s v a s s e a u x , e t le s p a r e n t s a s s e m b l e s e n
- c o n s e i l o n t d û a v i s e r . L ’u r g e n c e d ’u n e s é v è r e r é p r e s s i o n s e f a i t im p é r i e u s e m e n t s e n t i r . M a is t o u c h e r a c e s c h é r i s , à c e s e n f a n t s d e n o b le f a m i l i e I a l lo n s - d o n c ! ) , . u r p o s t é r i e u r a r i s t o c r a t i q u e n e p e u t ê t r e p r o f a n é p a r le m a r t i n e t . L h I l n e n , l ’o n f o u e t t e r a l e s e n f a n t s d e c e t t e g r a n d e d é l a i s s é e q u i s ’a p p e l l e l ’E g l i s e c a th o l i q u e . C ’e s t s i m p l e c o m m e to u s le s p a t r i a r c h e s ala f o i s . . „
V o i là , r é s u m é e n u n e c o m p a r a i s o n t a - m i l i è r e e t f a m i l i a l e — s i j 'o s e m e x p r i m e r a i n s i — t o u t le m y s t è r e d e s p e r s é c u t i o n s q u e l ’o n p r é p a r e d é s o r m a i s o u v e r t e m e n t c o n t r e le s c o n g r é g a t io n s r e l i g i e u s e s , c o n t r e l e s é c o le s c h r é t i e n n e s e t c o n t r e t o u t e s l e s œ u v r e s d e l’E g l i s e . C o n t r e la i u s t i c e a u s s i e t c o n t r e la l i b e r t é , m a i s n o u s n a g e o n s e n p le in d a n s le d r o i t f é o d a l o u i i i u t ô t d a n s l e s a b u s que . c o m p o r t a i t c e i - e n r e d e d r o i t e t il e s t b i e n o i s e u x d e S ’a r r ê t e r à d e p a r e i l l e s v é t i l l e s . L a r é p u b l i q u e e s t e n d a n g e r , c ’e s t à d i r e q u e le s p r iv i l è g e s e t d r o i t s f é o d a u x d e s s e c t a i r e s q u i s e s o n t t a i l l é s d e s f ie fs d a n s la r é p u -
lû , < ue, s o n t c o m p r o m is . L a s s i e l t e a u h e u n '^ r i s q u e d e le u r g l i s s e r d e s m a in s . r - e V t d e l e u r f a u t e , d i r a - t - o n ; p o u r q u o i o n t - i l s p o u r f a i r e p l a i s i r à l a S y n a g o g u e , b o u le v e r s é s t u p i d e m e n t a j u s t i c e , - « c a n a i l l e l a n o l i î . 'q u e e t s a l i 1 a r m é e ?
Naïfs! oui se préoccupent de pareilles n-isères ne s’*gtt de savoir à qui
„™ i?J ia faute il s’agit, au contraire,d e ^ e d l s s i m u ^ L j Se u £ c h o s e q u i i m p o r t e c ’e s t q u ’e l le a é t é c o m m is e e t q u il
î ’ n i t e n n n é r i l R s ’a g i t m a i n t e n a n t , u o u r c a l m e r f e p u b l i c , n o n p a s d e p u n i r le c o u p a b le , a h I grand Dieu non, m -u s n n n i r f in o lU U UU H a iS O f l P ,.*■ ‘ ,S " l q u ?u n e s t i n n o c e n t , l a r é p a r a t i o n n ’e n s e r a m i e p l u s é c l a t a n t* e t t o u t s e r a s a u v é , h o r m i s n a t u r e l l e m e n t c e s v ie i l l e s b n l» n - ç o i r e s q u i s ’a p p e l l e n t l a j u s t i c e e t U
l i b e r t é .
E t p u i s , e n s o m m e , c e q u e l q u ’u n q u i e s t l e C lé r i c a l i s m e — a u t r e m e n t d i t l a R é a c t i o n — e s t - i l s i i n n o c e n t q u ’i l e n a l ’a i r . A b i e n o b s e r v e r n e v o i t - o n p a s , a u c o n t r a i r e , q u ’i l r e l è v e l a t ê l e — o u i , c i t o y e n s , i l o s e r e l e v e r l a t ê t e — q u ’i l e s t p lu s m t n a ç a n t q u e j a m a i s . C ’e s t d ’a i l l e u r s t a s p é c i a l i t é d u c l é r i c a l i s m e d ’ê t r e p lu s m e n a ç a n t q u e j a m a i s . V o i là d e s s i è c l e s q u ’il e » t , c h a q u e j u u i q u e le b o n D ie u f a i t , p lu s m e n a ç a >t q u e j a m a i s . A u j o u r d 'h u iii e s t u n p e u p l u s , v o i l à t o u t , t t d e m a in i l le s e r a p l u s e n c o r e ( q u e j a m a i s ) .
S i v o u s n e c o m p r e n e z p a s c e c h a r a b i a , v o u s n e s e r e z j a m a i s r é p u b l i c a i n n i r é d a c t e u r i l a L a n te r n e , p a s m ê m e à VA v e n ir ( d e M o r la ix ) .
L a r é a c t io n é t a n t p l u s m e n a ç a n t e q u e j a m a i s , p l u s m e n a ç a n t e m ê m e q u e l ’a n n é e d e r n i è r e o ù c e p e n d i n l e l l e é t a i t t è s m e n a ç a n t e , v u q u ’e l le é t a i t p l u s m e n a ç a n te q u e j a m a i s — q u 'o n m e p a r d o n n e c e i t e s c ie q u o j e s u i s i u c a p a b le d ’a v o i r I n v e n t é e — il f i u t q u e l e s v r a is r é p u b l i c a in s h a u s s e n t l e u r c o u r a g e a u n iv e a u t i è > é i . v é d e s c i r c o n s t a n c e s e t s e c e ig n a n t le n o m b r i l e n v u e d e s d é c i s io n s é n e r g iq u e s .
E t i q u o i ! d e s m i l l i o n s d e F r a n ç a i s e t d ’é t r a n g e r s s a v e n t q u e M . L o u b e t a t r a h i l a j u s t i c e p o u r s a u v e r d e s a m i s p o l i t i q u e s , l e s q u e l s é t a i e n t d e s v o l e u r s ; i l s s a v e n t q u e l ’a v o i 'a t g é n é r a l M e lo o t d i v a g u e c o m m e u n e v i e i l l e p o r t i è r e , q u e Z o ' h e s t u n é c i i v a i n s a l e , f i l s d ’u n o f f ic ie r p r é v a r i c a t e u r ; i l s c r o i e n t q - ie D r e y f u s e s t n n i i a l t r e e t q u e l e s o f f ic ie r s f r a t ç a i s n e s o n t p a s t o u s de .s f a u s s a i r e s , e t p e n d a n t q u e c o u r e n t c e s h o r r e u r s , d - s h o m m e s e n r o b e ( d é s o l a t i o n I) d e s t r a p p i s t e s , d e s f r è r e s , d e s j é s u i t e s ( a b o m in a t io n I) p e u v e n t o u t r a * a i l l e r e t p r i e r p a i s i b l e m e n t p o u r le b i e n d u p a y s , o u e n s e i g n e r l a s c ie n c e h u m a i n e e t l a m o r a le r e l i g i e u s e a u x e n f a n t s à e u x c o n f ié s l i b r e m e n t p a r le s f a m i l l e s ; d e s f e m m e s , d e s n o n n e s p e u v e n t , e u to u t e t r a n q u i l l i t é . — l o r s q u e le f is c le v e u t b i e n — r e c u e i l l i r d e s o r p h e l in e s e t le s e m p ê c h e r d e m o u r i r d e f a i m , o u s o i g n e r le s v i e i l l a r d s a b a n d o n n é s , o u p a s s e r d a n s l e s h ô p i t a u x le s p lu i e s U s p l u s r é p u g n a n t e s I S e p e u t - i l i m a g i n e r q u e l q u e c h o s e d e p l u s m o n s t r u e u x e t s e t r o u v e r a - t- i l u n r é p u b l i c a i n a s s e z a v e u g le p o u r n e p a s a p e r c e v o i r le s d a n g e r s d e c e t t e a f f r e u s e s i t u a t i o n . V i t e q u ’o n a p p o r t e le s é t r i v i è r e s p o u r l a j u s t i c e s e i g o e u r i a l e d e 3 f i l s d e la v e u v e !
T r è s b i e n , l ’h a b i t u d e d e c e s p r o c é d é s n o u s e n l è v e j u s q u ’à l a p o s s i b i l i t é d e î ’é t o n n e m e n t .
M a is n e s e p o u r r a i t - i l p a s q u ’a U f in ia p lè b e d e s v a s s a u x e t d e s r o t u r i e r s s ’a p e r ç u t q u e c e s m o i n e s e t c e s r e l i g i e u s e s q u ’o n f r a p p e e n p u u i t i o n d e s s o t t i s e s d e l a f a m i l l e s e i g n e u r i a l e ( c e r t a i n s j o u r n a u x d i s e n t r é p u b l i c a i n e ) , s o n t c o m m e e l l e d e s F r a n ç a i s ; s o n t p o u r e l l e d e s a m i s f id è le s , s u r t o u t d a n s l e s m o m e n t s d e d é t r e s s e ; n e s o n t s o r t i s d e s e s r a n g s q u e p o u r ê t r e p l u s à m ê m e d e lu i f a i r e d e b ie n ; s o n t , e n u n m o t , l a c h a i r d e s a c h a i r e t le s a n g d e s o n s a n g ? N e f in i r a - t - e l l e p a s a u c o n - i r a i r e p a r o b s e r v e r q u e p a r m i l e s a r i s t o c r a t i q u e s m i g n o n s d o n t l a m a lp r o p r e t é n é c e s s i t e c e s a c t e s d e j u s t i c e a r e b o u r s s e t r o u v e n t l e s B a s c b , i e s L œ w y , le s lv a h n , l e s R o t s c h i l d e t a u t r e s R .û n a c b q u i l u i s o n t p a r f a i t e m e n t é t i a n g e . r s p a r l ’o r ig i n e e t q u i l u i d e m e u r e n t a u s s i é t r a n g e r s ” p a r l e s i n t é r ê t s , l e s m œ u r s e t l e s id é e s .
C e t te c o n s t a t a l i o n s e f e r a c e r t a i n e m e n t , m a i s c ’e s t u n e m a ig r e c o n s o la t io n p o u r c e u x q u i , e n fa c e d e s r u i n e s d e la l i b e r t é , s o u h a i t e r a i e n t q u e c e s o i t d é j à f a i t .
D.
La f e r r e au TransvaalL e * o p é r a t i o n s d a n s l ' e s t . — T o u t e s l*s
p a s s e s d u D ra k o n s b u rg o c c u p é e s p a r l o s B o o r s .O n té lé g ra p h ie d e L o n d re s :I.e c o r r e s p o n d a n t d u T im es,i L a d y sm itl i ,
lu i té lé g r a p h ie :V oici q u e l le e s t e x a c te m e n t la s i tu a t io n
m i l i t a i r e d u c o té d e la f r o n t iè r e :L es t r o u p e s d u T ra n s v a a l s o n t m a ssée »
d a n s le D ra k c n s b e rg d o n t e l le s o c c u p e n t to u te s le s p a s s e s s a n s e x c e p tio n ; l e u r a v a n t- g a rd e , c o m p o sé e d e d e u x c o m p a g n ie s , e s t in s ta l lé e à N c w c a s t le . A u cu n c o u p d e fu s il n ’a e n c o re é t é t i r é d e c e c ô ; té . L es q u e lq u e s b a t te r ie s d ’a r t i l l e r ie q u i d é f e n d a ie n t le s p a s s e s a v a ie n t é té r e t i r é e s , e t to u s fo n c t io n n a i re s c iv ils ou m i l i ta ir e s a v a ie n t é v a c u é le u r s p o s te s , d e te lle s o r te q u ’a u c u n e r é s is ta n c e n ’a é té o p p o s é e à ce '.c o m m e n c e m e n t d ’in v a s io n b o e r .
i - 'L es e m p la c e m e n t : o c c u p é s à l ’h e u r e a c tu e l l e p a r le s t ro u p e s d e l’K ta t l i b r e d 'O - r a n g e s o n t m o in s a isé s à in d iq u e r . l!n e p a tr o u i l le , la n u i t d e r n iè r e , e s t v e n u e a n n o n c e r q u o tr o i s m i l le l i o c r i o ra n g e o is a u r a ie n t f r a n c h i la p as se N a n re e n c n a v e c tro is c e n ls f o u rg o n s e t q u ’ils m e u a c c r a ie n t a in s i l’a iIo g a u c h e d es fo rc e s b r i t a n n iq u e s .
M ais u n o n o u v e l le r e c o n n a is s a n c e ,o n é ré o d a n s la d i re c t io n d e la f r o n t iè r e d e l’E ta t l i b r e , a c o n s ta té q u e s i le s B u rg h e r s o ra n - g e a i s a v a i e n t f r a n c h i la f r o n t i è r e , i ls s ’i - t a ie n t , e n to u t c a s , r e t i r é s a p rè s . L e u r a v a n t- g a rd e e s t to u jo u r s à A lb e r t in a . 11 s e m b le , d ’a i l le u r s , q u e le c h i l l r e d e tro is m il le , r a p p o r té p a r la p a t r o u i l l e , h ie r , é ta i t e x a g é ré .
J e v ie n s d ’in t e r v ie w e r p lu s ie u r s f o n c t io n n a i r e s q u i s e t r o u v a ie n t d a n s le t r a in a r r ê t é je u d i d e r n i e r à H a r r is m i th s u r la f r o n t i è r e d e l ’E ta t l ib re . On le u r a d o n n é à to u s d e s s a u t-c o n d u its e t o n le s a e s c o r té s j u s q u ’à la f r o n t iè r e (te N a ta l p a r la p a s s e V a n re e n e n . I ls d é c la r e n t a v o i r c o m p té p lu s d e q u a t r e c e n t s fo u rg o n s e n t r e l l a r - r i s m i t l i e t V a n re e n e n . P lu s d o c in q m ille B u rg h e r s s e r a ie n t m a ss é s d e r r i è r e la p a s s e . E n o u t r e l ’a r t i l l e r ie s e r a i t e n p o s itio n , p r è l e ù d é f e n d re la p a s s e , j Q u a n t à l’E ta t l ib r e , sa p r in c ip a le c o n c e n tr a t i o n p a ra i t ê t r e la T in tw a P a s s . Les fo n c t io n n a ire s a jo u te n t q u ’i l s o n t é té f o r t b ie n t r a i té s to u t le lo n g d e la r o u te .I L es n o u v e lle s q u i m ’o n t é t é d o n n é e s r e la t iv e m e n t à la T in tw a P a ss s o n t c o n f ir m é e s , à la d e rn iè r e h e u r e , p a r u n o ff ic ie r c o m m a n d a n t u n e p a t ro u il le a v a n c é e , q u i r a p p o r t e a v o ir v u , la n u i t d e r n iè r e , un g r a n d n o m b r e d e fo u rg o n s d a n s . l a d i r e c tio n d e la p asse .
I On ig n o re si le s t r o u p e s o r a n g e o is e s ,c o n c e n t r é e s s u r ce p o in t , o n t p o u r o b je c t i f u n m o u v e m e n t d é f e n s i f o u o fle n sif . L es v ie u x h a b i ta n t s s o n t d ’a v is q u e d è s lo r s q u e les B o e rs o n t f r a n c h i la p a s s e a v e c le u r s fo u r g o n s , c ’e s t q u ’ils p r o j e t t e n t u n m o u v e m e n t e n a v a n t .
P ris© d 'u n e s ta t io n p n r l e s B o e rsOn té lé g ra p h ie d e D u rb a n :On v ie n t d e r e c e v o ir ic i la n o u v e l le q u e
l e s H oers se s e r a ;e n t e m p a r é s d e la p e t i te s ta t io n d e B ra k w a l. s i tu é e d a n s la c o lo n ie d e N a ta l, a u p ie d d e la p a s s e V a n re e n e n , à28 m i l le s d e L a d y sm iti i .
L es c o m m u n ic a t io n s t é lé g r a p h iq u e s s o n t c o m p lè t e m e n t in t e r r o m p u e s a v e c le T ra n s - v aa l e t l’E ta t f ib re . Lo c h e m in d e Ter n e va p as , a u n o rd , a u -d e là d e D u n d e e e t d e G le n co o . _______________
L a H a u t e - C o u rL es I n te r r o g a to i r e s , — M, DubuC
M. B é re n g e r a r e c o m m e n c é lu n d i l a s é r i e dos. in te r ro g a to i r e s .
L e p r e m ie r in c u lp é e n t e n d u a é té M. D u b tic , p r é s id e n t do la J e u n e s s e a n t is é m i te , q u i a é té a m e n é a u L u x e m b o u rg e n v o i tu r e . Il p o r ta i t l 'u n i f o r m e d ’a r t i l l e u r : o n s a i t , c il e ffe t, q u e M. D u b u c fa is a it s c s v in g t - h u i t jo u r s d a n s u n r é g i m e n t d 'a r t i l le r ie lo j o u r d e so n a r r e s ta t io n .
L’in te r r o p a lo i r e a c o m m e n c é à 8 h e u r e s e t q u a r t . M. D u b u c é t a i t a s s is té d e SI* E v in . ,
A v a n t q u e M. B é re n g e r a i t p o s é te s p r e m iè r e s q u e s t io n s p r é p a r é e s p a r lu i , M .O ub lie a p r is la p a ro le p o u r d é c la r e r q u ’il é t a i t e t a v a i t to u jo u r s é té b o n r é p u b l ic a in , é le v é d ’a i l le u r s p a r u n e fa m il le c o n iiu o 'p o u r s o n lo y a lis m e r é p u b l ic a in . S es p a r e n t s , a - t- il d it , o n t l u t t é p o u r la B é p u b li- q u e d e p u is p lu s ie u r s g é n é ra t io n s , e t il a c o n s e r v é lu i-m è m e le s id é e s to u jo u r s d é f e n d u e s p a r le s s ie n s .
M ais il so d é c la re a n t is é m i te ré s o lu .A p rè s c e s d é c la r a t io n s d e p r in c ip e s , M.
D u b u c a r é p o n d u à u n a s s e z g r a n d n o m b r e d e q u e s t io n s q u i lu i o n t é t é p o sé e s p a r M. B é re n g e r .
T o u te fo is il s ’e s t r e f u s é à r é p o n d r e s u r le c o n te n u d e c e r ta in e s l e t t r e s é c r i te s p a r lu i e t tp te lu i m o n t r a i t le p r é s id e n t d e la c o m m is s io n .
Il a p ré te n d u q u o le c o n te n u d e c e s le t t r e s , é c r i te s p a r lu i , n e c o n s t i tu a i t q n c d es in t e n t io n s , e t il a d é c la r é q u o la H au to - C o u r n ’a v a it p a s à l 'in t e r r o g e r s u r s e s in t e n t io n s . .
A in s i e n g a g é , l ’in te r r o g a to i r e e s t a r r iv e à l ’a ffa ire d e l a c a s c r r " d e U cu illy .
M ais, a lo r s , le p r é s id e n t d e la c o m m is s io n d ’in s tru c t io n a c ru n é c e s s a i r e rie l( s u s p e n d r e p o u r p r o c é d e r à u n e c o n f r o n ta t io n e n t r e M. D ubuc. p r é s id e n t , e t .M .C o il- ly , s e c r é ta i r e do la J e u n e s s e a n t is é m i te .' M. D ub u c a a lo r s é té c o n d u i t d o n s u n f
d e s c e l lu le s d e la b ib l io th è q u e , o ù il a d é j e û n é ; e t , à o n ze h e u re s . M. B é r e n g e r : ta i t in t r o d u ir e d a n s le c a b in e t d e t’in s t r u c tio n M. B ru n c t , a u t r e in c u lp é d u g ro u p i
.a n t i s é m i te , q u i é t a i t a s s is té d e M* J a c q u e ’ m o n d .
M. B ru n e tQ u an d M. B ru n o t a é t é in t r o d u i t d a m li
c a b in e t d e l ’in s t ru c t io n , M. B é re n g e r lu i • d i t a v a n t to u t in te r ro g a to i r e :
— V o u s ê te s b ie n j e u n e , m o n s ie u r , p o u r v o u s o c c u p e r d o p o li t iq u e . A q u o i M. B ru - n e t a r é p o n d u :
— O n n e m ’a p as t r o u v é t r o p je u n e , m o n s ie u r U p ré s id e n t , p o u r m e m e t t r e en p r is o n .
T L’in t e r r o g a to i r e a a lo r s c o m m e n c e m a is ;M. B ru n e t a r e fu s é d e r é p o n d r o à l ’in t e r r o - g a to iro . A la p r e m iè r e q u e s t io n d e M. lié - r e n g e r il a d i t :| « J ’e s t im e , m o n s ie u r lo p r é s id e n t ,q u e le s d r o i t s d e la d é f e n s e n ’i y a n t p a s é té r e s p e c té s , j e n ’a i p a s à r é p o n d r e . J e m ’a p p u ie s u r to u t s u r l ’a r t ic le 10 d e la loi d o 1807.q u i n ’a p a s é té a p p l iq u é c o m m e il a u r a i t dû l 'ê t r e , e t s u r le s g r a v e s i r r é g u la r i t é s q u i o n t é t é c o m m is e s p e n d a n t l 'in s t r u c t io n .
» J e r e fu s e a u s s i d e r é p o n d r e p a r c e q u e j ’ai lu le r é q u i s i to i r e t r è s a t t e n t iv e m e n t et q u e j ’ai c o n s ta té q u ’a u c u n fa it, q u ’a u c u n a c te n e m ’y é t a i t r e p r o c h é .■ » J e s u is a c c u s é d e v a n t v o u s n o n p o u r d e s a c te s m a is p o u r d e s o p in io n s p o li t iq u e s q u i s e r a ie n t , d ite s -v o u s , p r o u v é e s p a r d es le t t r e s , e t p o u r d e s id é e s c o n te n u e s d a n s u n jo u r n a l in t im e .! « M o n s ie u r le p r é s id e n t , c e s o n t là d e s p e n s é e s , e t jo n e c ro is p a s a v o ir à r é p o n d r e à la ju s t i c e d e m e s p e n s é e s . L’in s t r u c tio n n ’a à c o n n a î t r e n i m e s o p in io n s n i m e s id é e s .
» Jo p e n s e q u e , so u s la R é p u b liq u e , la l i b e r té e s t le p r e m ie r d e s d ro i t s ; e t j e c ro is q u e , d a n s u n g o u v e r n e m e n t l ib r e , la ju s t i c e n ’a p a s é t é in s t i tu é e p o u r j u g e r le s o p in io n s d e s c i to y e n s . Q u an d b ie n m ê m e c e s o p in io n s d é p la i r a i e n t a u g o u v e r n e m e n t q u i d é t i e n t le p o u v o ir , e l le s n e p e u v e n t c o n s t i tu e r u n d é l i t p u n is s a b le .
» V o ilà , m o n s ie u r le p r é s id e n t , p o u r q u o i j e r e fu s e d e r é p o n d r e à v o s q u e s t io n s .I » C e p e n d a n t, j e s u is p r ê t à r é p o n d r e d e v a n t la H au te -C o u r, p a rc e q u o je s u is r e s -
fie c tu e u x d e la lo i e t q u e j e c o n s id è re la I a u tc -C o u r c o m m e u n tr ib u n a l r é g u l ie r ,
b ie n q u ’il s o i t u n t r ib u n a l p o l i t iq u e .| « J’e x p l iq u e r a id e v a n t e l le c e q u ’o n m ’im p u te à c r im e , c e q u i e s t m o n o p in io n , m o u id é e , m a p e n s é e . »I A p rè s d é j e u n e r M. B é re n g e r a p ro c é d é à u n n o u v e l in te r r o g a to i r e d o M. D u b u c e t à u n e c o n f r o n ta t io n d e c e lu i-c i a v e c M. J o se p h C o illy .
L E S G R E V E SL e s m i n e u r s d e C a r m a u x
On té lé g r a p h ie d u C a rm a u x :il e s t q u e s t io n d ’u n e g rè v e d e m in e u r s à
C a rm a u x . La c e ss a t io n du tr a v a i l , d is e n t le s p r o m o te u r s d u m o u v e m e n t , a u r a i t é té v o té e p a r t.lH ii v o i \ c o n t r e l i .' C e tte n o u v e lle g rè v e a, p a r a i t - i l ,p o u r o b je t d e « p r o te s t e r c o n t r e le s a c te s d e p r e s s io n e t d ’in t im id a t io n e x e rc é s c o n t r e les o u v r ie r s d e la C o m p a g n ie ». On v a lu t te r â C a rm a u x p o u r la « l ib e r té d e c o n s c ie n c e ,, c o m m e o n a v a i t lu t té a u C re u s o t p o u r la « l ib e r té s y n d ic a le ».
l în e r é u n io n à la q u e lle to u s le s m in e u r s i n d i s t in c t e m e n t é t a ie n t c o n v o q u é s a e u lieu d im a n c h e s o ir à n e u f h e u r e s p o u r r a t i f ie r le v o te d e la g rè v e é m is p a r la r é u n io n t e n u e à q u a t r e h e u re s .
M. A n d r ie u , d é p u té e t m a ir e (l’A Ibi, c-sl a r r i v é à to l ic u r c s e t a p ro p o s é à la r é u n io n d e n o m m e r , s a n s c e s s e r le tr a v a il , u n o c o m m is s io n q u 'i l c o n d u i r a i t lu i -n iè in e a u p r è s d u m in is tr e .
M. A n d r ie u a é t é c h a le u r e u s e m e n t r e m e r c i é ; o n lu i a m ê m e v o té d e s fé l ic i ta t io n s , m a is sa p ro p o s itio n n ’a p a s é té a c c e p té e e l la r é u n io n a c o n f i rm é p a r m a in s le v é e s le v o te d e la r é u n io n p r é c é d e n te . On s ’e s t o c c u p é im m é d ia te m e n t d ’o rg a n is e r le s p o s te s s u r le s p a ssa g e s d e s d if fé re n ts p u i t s p o u r e m p ê c h e r le tr a v a il .
P e n d a n t la r é u n io n ,q u e lq u e s b a g a r r e s se s o n t p r o d u i te s d u v a n l le C e rc le r é p u b l i c a in ; e l le s o n t é té a r r ê t é e s p a r la g e n d a r m e r ie q u i s ta t io n n a i t s u r la p la c e .
A o n z e h e u r e s e t d e m ie , to u t é t a i t r e n * tr é d a n s le c a lm e .
L es m é ta llu rg is te s do B c lfo r tO n té lé g ra p h ie d e B e lfo r t :Les 3,000 o u v r ie r s d e s é ta b lis s e m e n t! ,
m é ta l lu rg is te s d e B c lfo r t s o n t to u jo u r s e n g rè v e . On fa i t c o u r i r le b r u i t q u e c e u x d e s é ta b l i s s e m e n ts d e M u lh o u se v o n t le s im ite r .
La d ire c t io n d e s n s in e s a a c c e p té u n e p a r t i s d e s r e v e n d ic a t io n s o u v r iè r e s , s a v o ir : fa la r é in té g ra t io n d a n s s o n e m p lo i d e l 'o u v r ie r L in d e r ,p r é s id e n t d u s y n d ic a t ; 2° la e é r a n c e d e la c a is se d e s s e c o u rs au x m a la d e s p a r le s o u v r ie r s e x c lu s iv e m e n t . E l le r e p o u s s e l’a u g m e n ta t io n d e 2S 0 /0 d e s s a la ir e s , la s u p p r e s s io n d e s a m e n d e s .
L’e n t r é e d e l ’u s in e e s t g a rd é e p a r u n d e m i- e s c a d r o n île h u s s a rd s , c o m m a n d é p a r u n c a p ita in e ,e t d e s g e n d a rm e s à c h e v a l. l> s e rv ic e d e s u rv e i l la n c e e s t a s s u r é n u i t e t jo u r .
Aux v e r r o r l e s d e M 6 g eco s teO n té lé g r a p h ie d e C le rm o n t- F e r r a n d :
■ U no g rè v e p a r t ie l le v ie n t d ’é c la te r a u x v e r r e r ie s d e M égccostc , c o m m u n e do S a in te K lo r in e (H aiiic -L o ire ).
Iæ d i r e c te u r d e la v e r r e r ie a r e fu s é u n e a u g m e n ta t io n d e s a la ir e d e m a n d é e p a r le s p o r te u r s e t le s g a m in s . A la s u i te d e r e r e lu s , le s d e u x t ie r s d e s o u v r ie r s o n t a b a n d o n n é le tr a v a i l , la is s a n t le s fo u rs allu* in é s .
A C le rm o n t-F e r r a n d , u n m o u v e m e n t g ré v is te se m a n ife s to p a rm i le s q u v r ie r s c io u lc h o u tie rs .
lâ Travers la Presse,Les rep ré sa illes à M onté lim ar
On mande de Montélimar au Gau-loU: !
L es jo u r n a u x d r e v l i m r d s é t a ie n t e x a c te - , m e u t r e n s e ig n a s : ies c a p i ta in e s ü i^ tio u x , e t ‘".ata, i!:i d > lie u e , s o n t b ie n a u x a r - ' r d s d e r ig u e u r , p o u r a v o i r , l 'u n d a n s u n le : eiu d e ta b a e . l 'a u t r e d a n s u u c a fé , e x - pi:Oii> d e s s e i i t im e n ts b ie n v e i l la n ts à l ’é - g a id d o s i i e u te n a n ts c l so u s l i e u te n a n ts d u IV ,::c 'eu t.:! p ro p o s do l 'in c id e n t q u i a m O -j ti-.u :a m i s ; e o r e t r a i t d 'e m p lo i d e M . d p ; l i t ' in a id y . .
i C’e s t d é jà r a id e I M ais vo ic i q u i l’e s t p lu s ; e n c o re :
L es o f f ic ie rs d u 22« d o l ig n e o n t r e ç u j l ’o r d r e d e n e p a s a s s is te r , a u j o u r d ’h u i, a u x j o b s è q u e s d e la v ic o m te s s e d e F o r c s ta , ta n te r d i: c o m te d ’A u lan ! j
C’e s t on r id ic u le e n f a n t i l la g e .E n f in , le l i e u te n a n t V id a l, p r é s id e n t d e
la p e n s io n d e s l i e u te n a n ts e t s o u s - J ie u le . l ia n ts , e s t a u x a r r ê t s . i
K . R o g e r LamfcolinD u F tija ro :
- f! e s t in e x a c t q u e M. I lo g e r L a m b e l in , c o n s e i l le r m u n ic ip a l d e P a r is , a i t é té a p p e lé , à la s u i te d e l 'a r r e s ta t io n d e M. A n d ré liuti'ct, à d i i i g e r l e b u re a u p o l i t iq u e d e M o n se ig n e u r le d u c d ’O r lé a n s .
M. l to ^ e r L a m b e lin s e t r o u v e a c tu e lle - ] m e n t e u v i l lé g ia tu r e à S a in t - J e a n s u r-M a -; y e n n e . j!
Contre le feuDu J o u r n a l : .1D es e s p r i t s ju d i c ie u x o n t r e m a r q u é q u e .j
Jo rs d e s g r a n d s in c e n d ie s , le s p o m p ie r s , ; q u e ls q u e s o ie n t d ’a i l l e u r s le u r ze le e t l e u r , b o n n e v o lo n té , a r r i v a ie n t s o u v e n t c o m m e le s c a ra b in ie r s d ’O fie n b a c h . E l c e la n e s a u - | r a i l le u r ê t r e im p u té à c r im e , p u is q u ’il s n e . s o n t p a s a v e r t i s c n te m p s u t i le . i
D é s o rm a is , c e t in c o n v é n ie n t v a d is p a ra i- , t r e , p o u r p e u q u e le s v il le s so d é c id e n t à j a d o p te r l’a p p a re i l in g é n ie u x q u i v ie n t d ’ê tr e e x p é r im e n té à M a n c h e s te r . j
A vec la n o u v e l le in v e n t io n c ’e s t l ’in c c n - , d ie , c ’e s t le le u lu i-m è m o q u i , p r e s q u e in s ta n ta n é m e n t , s e d é c è le a u x p o m p ie r s , ! l e u r d it : J e v ie n s d ’é c la te r .
La b a s e d u n o u v e a u s y s tè m e c ’e s t le th e r m o s ta t , q u i n ’e s t q u ’u n th e r m o m è t r e | m u n i d ’u n fil d e p la t in e m e t ta n t e n c o m - j m u n ic a t io n p a r u n fil é le c t r iq u e la m a i- ] so n in c c n d ié e a v c c le p o s te c e n tr a l d e s p o m - , p ie rs . I
L o rs q u ’u n in c e n d ie é c la te , la t e m p é r a - , tu r e d e la p iè c e o u d u b â t im e n t o ù e s t fixé le th e r m o s ta t s’é lè v e a u -d e s s u s d o la n o r m a le . D ès q u e c e l t e te m p é r a tu r e a t t e in t 12(1 d e g ré s F a h r e n h e i t , le m e r c u r e p la c é e n c o n ta c t a v e c le fil d e p la l in e é t a b l i t a u to m a tiq u e m e n t la c o m m u n ic a t io n é l e c t r i q u e .
P a r u n m é c a n is m e in g é n ie u x , l ’a v e r t i s s e u r t r a n s m e t e n s u i te l ’a d r e s s e d e la m a i s o n in c e n d ié e ._ A q u a n d le p o m p ie r a u to m a t iq u e ?
I U n e i n f a m i e m a ç o n n i q u e i
i Tous les journaux anticléricaux, le Radical,la Petite République et la Lan- ferne,offraient vendredi à leurs lecteurs le régal d’un scandale clérical. j|
Avec des titres énormes et des ordures à chaque ligne ils racontaient, d’a près le Progrès da Xord, un crime imaginaire commis sur un jeune eu- fant.
Dans une littérature ignoble autant qu'infâme,les sectaires de la maçonne-! rie avaient trouvé de quoi exercer leur abominable verve.
Mais, voilà, à peine s ’est-on informé i que l’on s’aperçoit qu’il n’y a rien, ali-! si dûment rien de vrai dans ce que les, sectaires du Nord ont raconté. )
Les f . ' . utilisent toujours la célèbre' maxime : Calomniez! calomniez! il cm restera toujours quelque chose! j
Quand donc une justice punira ces crimes de la prcsse_sectaire ?.
A C T E S E C T A IR E jLes membres du conseil d’arrondis- !
sement de Corbeil, voulant sans douiei que ces assemblées sontf a i r e c r o i r e
congrégations et la liberté de l'enseignement. Ils trouvent que les congrégrt-j niâtes enseignent mal. Ces libres-pcn-' sciirs de troisième catégorie saveut-iisj ce que c’est qu’enseigner ?
Le ministre les a reçus avec honneur. Il a oublié que son devoir était de leur signifier qu’ils n’avaient pas lo droit dém ettre de tels voeux. De lu i , , c’est indécent sans être étonnant. •
L’MTOJl =5 DE L i MERtwftt» y. -.>; a-> wri i* mmfcüft miMi
A AT.m
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.M a n ife s ta tio n s p a tr io t iq u e s . — L 'a r r iv é t d e s m a n ife s ta n ts . — L e c o r tè g e . — Les b a n q u e ts .On tô légrapliio d ’AIbi :C’est p a r un tem p s su p erb e , que (leux
trç in s successifs o u i «m oud d im anche m atin , de C arm anx, les o u v rie rs m in e u rs el v e rr ie rs qui v ie n n e n t a ss is te r aux banquets o rg a n isas par lo c o m ité q u e p réside l’a m ira l ltieun iev e t d o n t fo n t p a rtie les barons X av ier e t A m édée lle ille , d épu tés du T arn; le m arq u is de Solagcs, d é p u té de Carm aux e t d ’a u tre s p e rso n n a lité s d ’op in io n c o n se rva tric e de la rég ion .
I.e p re m ie r tra in , su iv i b ie n tô t du second , e s t e n tré cn gare à d ix h eu re s qu inze d i m a tin . A ussitô t, p a r les so ins de MM. lo co m m issa ire spécial D ucros de Sain t-G erm ain e t D ureau , co m m issa ire d ’AIbi, les 1,500 C arm ausins q u ’acco m p ag n e leu r m u siq u e de S a in te Ila rbe , s o n t ran g és en lo n gue lile su r u n e ro u te v o is ine de la voie d u c h em in do fe r où ils a t te n d e n t l’o rd re da d é p a r t du cortège .
I.e tra in do Paris, qui a rr iv e à la m êm e h e u re , am è n e le s d ép u té s M illevoyo, La- sies, M agne, D clpecli-C antaloup, b a n d e , M onsscrv in ,G eorges lîe rry , auxquels se jo ig n e n t leu rs co llègues a rr iv é s la veille ; MM. le b a ro n de la C hévrclièro , M assabuau, Xav ie r e t A m édée lle ille , m a rq u is de Solagos, qu i les a tte n d a ie n t su r lo qua i de la g are , en c om pagn ie do l’am ira l llicu n ic r,p o rtan e n sau to ir le g ra n d co rd o n de la Légion d ’h o n n e u r, e t les a u tre s m e m b re s du c o m ité .
On re m a rq u a it en co re la p ré sen c e de MM. Syvclon , s ec ré ta ire de la Ligue de la I’a tr ie 'f ra iiç a is c ; R ené M aizeroy, M. Joseph J lén a rd , e tc .
1 Les d épu tés p o rte n t le u r éch a rp e e t les a u tre s m an ifes tan ts des ru b a n s trico lo res à la b o u to n n iè re .
1 A onze h e u re s p ré c ise s , lo signal du d é p a r t du co rtège e s t d o n n é , tand is q u e les m u siq u es do G aillac e t de C arm aux exécu te n t la « M arseillaise ».
Le co rtège , à la tê te duquel m arch en l’a m ira l llie u n ie r, le g é n é ra l en re tra ite Jacq u e y e t le co lonel T eyssier, e st encad ré aar des' g e n d arm e s à c lièval. Aux sons de a m a rch e de Sam brc-et-M cuse, la co lo n n e
d e s m an ife s tan ts s ’engage d an s l’a venue de la Gare, sa luée p a r d ’e n th o u sias te s acclam a tio n s .
1 Lo co rtège p o u rsu it s a ro u te p a r le boule v a rd C arnot, l’av en u e G am betta, la place d u M anège, où les c u rieu x so n t trè s n o m b re u x .
'• J u s q u ’à la s ta tu e de Jean n e d ’Arc, il ne s’e s t poussé aucu n c ri. D erriè re la s ta tu e de Jea n n e d ’A rc ,dans la c o u r d ’u n e m aison p a rtic u liè re d o n t la g r il le d o n n e s u r la place, M. l’abbé S alabert, d ire c te u r de la C roix du Tarn a p p la u d it e t p rovoque une con tre - m an ifesta tion .
La po lice ft cheval fo rm e le long du c o rtè g e un co rdon p ro te c te u r e t em pêche toulo c o llis io n .
S u r la place du Vigan la d is lo c a tio n so fa it san s au tre in c id en t.
A m idi o n t lic-u les tro is b an q u e ts ; l’u n à l’h ô te l Bataille, de 1,000 c o u v e rts ,p ré s id é p a r l’a m ira l l l ie u n ie r ; l’a u tre , de 330 cou-
■ v e r ts , p rés id é p a r le co lonel T yssier ; le tro is iè m e de t>50 co u v e r ts , p ré s id é p a r le g é n é ra l Jacquey , à l’hô te l de la Poste.
L 'e n th o u s ia s m e e s t p a r t o u t in d e s c r ip t i b le . C h a q u e d is c o u rs e s t s a lu é d ‘ac c lam a«
' lio n s Irém issan tes .La « M arseillaise » e s t e n to n n é e p a r des
m illie rs de voix, avec un e n tra in e m e n t ad- . jn ira b le .1 A la so rtie du b an q u e t do l’hô te l B ataille
e t co m m e les m an ife s tan ts se re n d a ie n t à ' u n e ré u n io n p rivée , un v if in c id e n t s’e st
p ro d u it dc-vant le c e rc le socialiste.l in m a n if e s ta n t a y a n t c r ié c n p a s s a n t :
« A b a s L o u b e t ! » le s s o c ia lis te s e! là fo u le m a s s é e d e v a n t le s c a lé s o n t p ro te s t . Les g e n d a rm e s s o n t in t e r v e n u s d a n s la b a g a r r e e t le m a n if e s ta n t p a r v i e n t a s ’é c h a p p e r .
Q uelques in s ta n ts a p rè s une a rre s ta tio n ; é ta i t o pé rée.
On d it q u e la p e rso n n e a r rê té e e s t le se c ré ta ire de M. A in é d tc lle ille , d é p u té de C astres.
La v ii le e s t t r i s a n im é e . P a r to u t é c la te n t d es m a n ife s ta t io n s is o lé e s d e g e n s a c c la -
> m a n t l ’a r m é e e t la P a tr ie .’ C om m e MM. G abriel Syveton e t Jo-cpli M énard v en aien t de la gare , on ils é ta ien t a llé s re co n d u ire leu rs am is p a r ta n t p o u r P a ris , ils o n t é té l’o b je t de voies de fa it da
« la p a r t de p e rso n n es qu i se tro u v a ien t à la te r ra s s e du Calé D ivan.
T and is que M. Syveton recev a it un c oup de c an n e su r la nu q u e , M. M énard
, é ta it frap p é e t b o u scu lé p a r d ’a u tre s p e r s o n n e s . . ,
!! a reçu , lui aussi, un v io len t coup de can n e su r le b ras g au ch o . lto n tré à l 'hô te l de la poste, il a é té p an sé p a r un m édecin q u i a d éc la ré q u ’il av a it un e légère frac*
- tu rc de cu b itu s . M. M énard a d u m e ttre ' son b ras cn ééharpe .
* LE DISCOURS DEül.rvlILLERAHD
' Le citoyen Millerand, ministre socialiste du commerce, devient de plus en plus, dit V A iU o ritc , l’interprète de la pensée gouvernementale. C’est lu i qui cst.chargê, chaque dimanche, d’aller
i porter la bonne parole dans les départements.
V Dimanche, il Lille, il a péroré, nous né savons vraiment pourquoi, devant des délégations ouvrières, non seulem ent de J’-rance, mais de Belgique.
Une délégation du parti ouvrier belge, conduit par M. Dupré, de Tournai, a, en cllet, salué le m inistre cn ces term es: « Nous nous félicitons du succès
'd e l’idée socialiste, tant en France qu’en Belgique. » Puis, offrant à M. Millerand une gerbe de roses rouges, il a ajouté : « Je vous olTro ces lleurs irouges comme le sang du peuple dont, ‘vous défendez les droits, rouges comme le drapeau sous les plis duquel nous nous serrons. » M. Millerand a répondu jnu'il était très sensible au sentiment qui avait dicté la démarche de la délégation, et qu'il était convaincu que la 'France et la B e lg iq u e continueraient à
•imarcher étroitement unies dans la voie !du progrès.f M. Millerand, on le voit, ne négligeV a s l ' in te rn a t io n a l i sm e .i Mais où il a été le plus instructif,c est dans son allocution à la deléga ion des loaes maçonniques, qui a reclamé la
te tne to applicatioiLdÇ la iQ im x -çaae tt
gâtions religieuses et l’interdiction d 'enseigner pour tous ceux qui font vœu de chasteté.
Le ministre du commerce a répondu que lo gouvernement avait résolu de soumettre au Parlement un projet de loi sur le droit d’association. L’une des dispositions do co projet fera rentrer sous la loi commune tous ceux qui s ’en écartent.
« Le gouvernement do la république n ’est ni un gouvernement intolérant,ni un gouvernement de persécution ; il veut la liberté pour tous, mais il ne permettra pas que sous le masque de la religion, on mène contre la république une campagne politique, il no permettra pas aux associations non autorisées qui disposent de biens et do moyens d’action redoutables, de se soustraire .'i la loi, je suis heureux d ’en renouveler l’assurance. »! Voilà cn quels termes un ministre répond à une motion aussi contraire aux droits de l’homme et du citoyen, interdisant renseignement à toute une corporation.■ Application de la loi,s’écrie-t-il,comme si la loi n’avait pas proclamé, comme premier principe,l’égalité des droits, celui d’enseigner comme tous les autres.! E t ce sont les loges maçonniques,ap-Farlenant à une société secrète, qui ont
au lace de formuler de telles excommunications,les loges maçonniques qui devraient être les premières à tomber sous l ’applicalion des projets du gouverne-! meut, si ceux-ci étaient inspirés par lo moindre souci de l'équité I j
Lo socialiste Millerand est bien vraiment le chef réel du ministère AVal- deck-Mousseau ; mais il n’est lui-même, ou l’a vu. quo le fidèle oxéculeui des ordres d’un ministère autremen’ puissant : la franc-maçonnerie.
Cérémonies patriotiquesL a statuo de B o u rb a k i
Une m esse a é té c éléb rée à Pau d im anche m a lin , en m ém o ire du g én éra l Bourbaki, p a r M. L nnusse, a u m ô n ie r de Saint-Cyr. t
Un d é je u n er a en su ite ré u n i à la p ré fe c tu re p lu s ieu rs g én érau x a in si quo les dép u tés e t s én a teu rs du d é p artem en t. |
L’in augura tion du m o n u m en t a é té favorisée p a r un tem p s sp lend ide.
Le gén éra l P rax , en re m e tta n t le m onum e n t à la ville, a l a i t l ’élogo du caractère p riv é du gén éra l Bourbaki e t du dévouem e n t de son a d m irab le com pagne.• Le m aire de l ’au, re m e rc ia n t le général P rax ,a d it q ue lo conseil m un ic ipa l,m a lg ré les d ivergences de vues po litiques de ses m em b res , a é té unan im e à v o u lo ir g lo rifier le v a illa n t so ldat que lu t Bourbaki.La so usc rip tion a é té l’occasion d 'u n e a ffirm ation de foi n a tio n a le .
Le g én éra l d ’A zém ar a en su ite re tra c é b vio du g én éra l B ourbaki, q u ’il a posé en exem ple aux g én éra tio n s lu tu res pour sa b rav o u re , sa d iscip line e t son p a trio tism e ,
Lo d u c d ’A um aloLa cé rém o n ie de l’inaugura tion de la
s ta tu e du duc d 'A um ale a eu lieu , d im a n che, à C han tilly .
Un tra in spécial a tte n d a it à la gare du N ord , à u n e h e u re , les dé légués de l’in s titu t e t de la p resse . A l’a rr iv é e , des v o itu res o n t re cu e illi les in v ité s e t les o n t con du its à l’hô te l de v ille où la m unic ipa lité l é s a re çu s. Le cortège s 'e s t en su ite d irig é v e rs la place où se d re sse la s ta tu e .
Des d iscou rs o n t é té p ro n o n cés p a r le m a ire de C han tilly , M. V allon, a d m in is tra te u r des ch o m in sc le fer du Nord ; M.Gaston lio issicr, s e c ré ta ire p e rp é tu e l de l’Académ ie fran ç a ise e t l'un des co n se rv a teu rs du m u sée Coudé, le général Guiotli, a d m in is tra te u r du d om aine de C han lilly .M .de lio r- n ie r , de l’A cadém ie française , a d it une p ièce de vers.
A près le défilé des socié tés un lunch a é té o flert par la m u n ic ip a lité de C hantilly .
Jcar.no d ’A r cM ontebourg a fêté d im a n ch e l 'in au g u ra
tion de la s ta tu e de Jea n n e d’Arc, don de Mgr Le Nordez, évêque de Dijon.
Cette cérém o n ie , to u te p a trio tiq u e , a cn lien sous la p rés idence d ’h o n n e u r du co lo nel G uérin , d ép u té de V alognes e t de Mgr Le N'ordez.
P lusieu rs d iscou rs o n t é té p rononcés.A près la re m ise de la s tatuo à la m u n i
c ipa lité , les m usiques o n t jo u é la « Marseilla ise ».
Un b an q u et a eu lieu en su ite aux Halles, sous la p rés idence du m aire de Monte- bourg .
Une cavalcade figuran t l’e n 'ré e trio m phale do Jean n e d ’Arc a détilé à travers la v ille qui e s t r ic h e m e n t pavoisée.
Le so ir, la v ille é ta it illum inée . Un feu d ’a rlilicc a é té tiré d o n t la pièce p rinc ipa le é ta it une s ta tu e de Jean n e d ’A rc. /
L e s fê te s d e M a r s e i l l eLa p lu ie ,q u i n ’a cessé de tom ber d im an
ch e , p en d an t ton te la jo u rn é e , a beaucoup n u i à la réu ssite des lo tes da cette jo u r née.: C ep en d an t le p ro g ram m e a é té suivi r e lig ieusem en t.! L undi, la p e rs is tan ce de la pluie a fait en co re m an q u e r la féta.
T out a é té d é té rio ré , les d éco rations ru s ses, les g iran d o les e t tous les p rép a ra tifs .
Lo so ir ,rep résen ta tio n de gala au Granil- l'h éà tro avec <> E ro s ira te » e t « Gyptis ». ;
P i i iy u i LOCALEM O R T D 'U N S É N A T E U R
M. S aw ry , sénMenr, :ioMrn maire de Quimperlé, est d4c-dé, dimtiûcho dernier. ap;ès une n n l a ài-; dont les probes rapides et irrésistibles laissaient entrevoir ce funeste dénouement
M Savary, ancien élève il - l'école des arts-et-métiers ri’Argers, é ait né à Quira- p, >1A, le 29 mai 1831. Il dirigeait, à Qoimper'é, d’im poitiuts ateliers de construction de machiues ag; icùles qu’il avaitfondé*. ........................
11 était maire de Quiinpeile de.put»
1880, lorsqu’en janvier 1894 il fut nommé sénateur, en même temps que MM. Astor, Delobeau, Brouillard et Iialléguen. il donna, peu apiès, sa démission do maire.
Des cinq sénateurs élus par le Finistère en 1894, il ne reste donc plus que deux, MM. Delobfau et Astor; trois sont morts : MM. Brouillard, remplacé par M. Rousseau, puis par M. de Chamailla rd, et MM. Halléguen et Savary dont les successeurs seront élus en janvier prochain, au moment du renouvellement triennal partiel du Sénat. De sorte que notre département, qui n'était pas compris dans le r-nouvellement triennal, aura fout de même ses élections sénator i a l . Le mandat des dJux élus se ter- m'nera du reste en JPT3 lout comme s’ils avaient été élus cn 1894.
CONTES m RURAL» £ l l nPU O IO E S
De paysan plus solide que Mathieu Lédnoc, les gens du Cap n’en connaiss a i t pas un. Il vous étalait un' paire d'épaules !... une v, ie. table, d’une omoplate à l’autre ; — et un poitrail... à faiie rougir un cheval ; — des bras, que de pot.: ser la charrue ou la bêche axait goii- llés et durcis comme des branches de chêne ; des mains qui auiaient arrêté un char-à-bencs en marcho et défié un étau... Ah 1 quand Mazé marchait, et que son terrible corps balançait sur les hanches, on le regardait, bien sûr ; et si son front maïquait tempête, personne ne priai! Mazé d-i rectifier l’allure. C’est que Mazé ne liait pas souvent, rappo t â la boisson. Car pour dire quo Mathieu Ladénoc (40 ans, fermier-propriétaire, près de la Pointe), fut ivrogne, non : il ne faut pas calomnier son p ochain ; ma s pour dire qu’i' é ait tempé i. deux fois non. pa; exemple : il ne. faut pas u>. îiic, non plus.
D'ailleurs, le mensonge en l’espèce ne tromperait que les aveugles : Mathieu portait un nez si fort, si rouge et tellement charnu, que des bourgeons s’y installaient à cheval, du petit bout jusqu’aux yeux, — ils le llanqr Ment, le couronnaient, le quadruplaient : toute uni luxuriante végétation. Jamais cependant Mathieu n'avait roulé sous la tab'e ou drsns la douve; il n’ tvail jamais couché à l’au- b<rge du bou.g ; d’abord, il portait bien la toile et puis il espaçait ses p-lits verres (dix, douze, quinze, selon les camarades) si intelligemment que, n’él jnt jam ais à jeûn, il Ti'é'oil. jamui-- plein. Seulement,ii co înélier-Ià. il se transformait d'heure en heure en bouteille, Voire eu b.Tilde goutte, tout à la douce, — eu incendie vivant, si vous voulez.
Boa homme, au demeurant, el qui aimait son monde On le vil bien, quaud sa femme prit une typhoïde, en guérissant la voisine. Le pr raier jour, qui élait lundi, Marie-Jean ne. s'alitait à peine, q ie Mathieu augmeni.-.ii ses rations ordinaires. Le mardi. Mathieu t.« saoûia presque ; le mercredi, le mé l<cio déclara q -e la fièvre é:ait t-ès foi te (plus de ;i9‘' l'ai^se-le) m iis qr.e le danger n’é'ail pas imminet 1'. Or Ma.hi’U Lédinoc ne le'.inl que cette nie;,, ce :«'.■■ mort vi n- dra » et, par uu eo p suur-aiii. p jr ce.te ressource sup'ême qui sommeille au t é- fond de ces âmes d’abrut's,Mathieu cessa de luire.
« T'imancbcje rcv'en irai, dit le docteur, i t son sort sera probablement décidé. guérison ou non. » P u is comme s n regaid rencontra ceiui do i liornme, <iù l';<niioissM et un instinct d’alîection• limaient une lueur, le docteur eut pitié ; il devina, derrière cette f-ce rou- taur de lie et sous ee.lt- carcasse énorme, l'âme enfin réveillée, < t il ajouta : « S <ig; e- b' b eu ; e le e.-t fjrte, tu peux la sauver, mais ne ln is pas l "
Mathieu s’ir.s alla piès du lit. Nuit et jour, il veillait ; les voisins venus pour le relayer, l’av .ienl pour compagnon ; il couvait üü regard la mala ie : quand le délira !a prenait, et que. terrible à son tour, elle s ’agitait, lui ta calmait de h voix, d'une caresse; avec des précautions *e mére, des délicatesses r ù son co psde g 'an t s'assouplissait à miracle, i! maintenait Mari -J'-anne dans les bains multiples et glacés; il savait consulter le thermomètre, et il y cherchait d e s indications d’ «poi:. 1j--- pUiüles, les caprices. Is s odeurs, rien ue le lassait : et vraiment on l’admirait, ce buveur, li forçait Marie-Jeaniie à subir ie traitement T'oint par point. Il entendait que riim. dans c.ett- lutte mortell-, ne fut oublié, 1 égl’gé, ptrdu p jur la défensive. Et il vai> quit.
l e sept'èrne jour, le docteur revint: « N’ayez plus peur, elle est sauvée I Mathieu ne lit qu’un bond. La réaction brutale s’opéra, aussi brusque et violente nu’avait été l'elîo t sauveur; la passion «■' boire l’emporta surc<'t instinct d’affection qui u n moment l’avait élevé au-dessus de lui-même, — et MaiMeu se remit ù boire ; il b >t, il bu* ; sa vie, int nvm- pue trois jours, vou'ut recommencer : trop tard I l,:i lièvre l'avait touché.
Quand il s’endormit ce dimanche soii, pour la prcu'ière fois depuis Pois j»nis jouissaot d un vrai sommeil. Dieu avait marqué que Mathieu L danoC ne quitterait le lit que pour la tombe.
Le doct ur dut revenir chez Malbieu Léd^noc dès le lendemain matin :
Mar’.e-Jeanne continuait son mieux; mais son mari léjà reconnaissait a peine les visiteurs D’un coup d’œil, son état fut jugé.
— « Perdu;! » dit le docteur; « les buveurs n’ont pas de résistance. »
— * Déjà ! .. lui si fort!... il P'\ut revenir! n — On n’y voulait pas croire,dans l’entourage.
— i l l en a p“ut-êtr'' p m r deux jours ; mais rien n’est sain là-dedans: tout est brûlé I sa femme est revenue, parce que
ses organes n’étaient pas, d’avance, altérés. Lui n’a pas une chance sur cent. »
La lutte, eu effet, ne dura pas entre la typhoïde et ce corps dévasté par l’alcool ; la maladie et la mort entraient comme chez elles. Un jour de délire et d’agonie ; quelques tremblements le mercredi matin; Mathieu Lédai.oc était mort. Plus que la lièvre, l’alcool avait eu raison de ce géant. Et pour le service do trentième, Marie- Jeaniie menait le deuil.
8 octobre 1899.Jean S c o l a e u .
AVIS AUX NAVIGATEURSA ux abords do M olène o t de Béni g u e t
M. l’ingénieur hydrographe en chef Renaud, de ia mission des abords de Brest, a reconnu l’existence des dangers suivants aux abords de Molène et de Bénigu^t :
1. Une roche, découvrant de 1 m. G aux plus basses nn rs, à 3.7^0 mètres au N. 85' oO’ O du clocher de Molèno.
2. Une épave, c >uveite de 1 m. 9 aux plus basses mers, à 2,470 mètres au N. 72'O. du clocher de Mo'.ène.
3. Une roche, couverte de 1 m. 8 d’eau aux plus basses mers, 1,950 mètres au N. 3’ F. du clocher de Molôue.
4. Une roche, découvrant deO m. 8 aux plus basses mers, â 180 mètres au 8. 4’O. du rocher de ia Helle.
5. Une roche, couve*te de 2 in. 4 aux plus basses mers, à 920 mètres au N. 8 E. delàloureileAr-Christiyu-Bras(latour. Ile Ar-Cbrisiian-Bras e-.t à environ 1,250 mètres au S. S.-E. de Ja.p iiute N.-E. de Béniguit],
6. Uae roche, couverte do 0 m. 1 d’eau aux plus basses mers, à i,100 mèlics «u N. 21 15’ O. de la touiello Ar-Cln isiian- liras.
7. Uiitf roche, couverte de 0 in. 8 d’eau aux plus b isses mers, à 4,200 mètres au N. 23' O. de la tourelle Ar-Cbrisiian-Bras.
8 Une roche, couverte de 1 m. 2 d‘«s tu aux plus basses mers, à 4 ,ISO mètres au N. 19’ O. de la tour-iile Ar-Christian-Bras.
9. Une roche, couverte de 3 m. 3 d’eau aux plus basses mers, h 3.080 mèir-v* an S. li' E. de la tourelle Ar-Christian-Bras.
10. Une roche, couverle de 4 rn. G d’eau aux plus basses mers, à 2,770 mètres au S. 32- 30’ E. de la tourelle Ar-Christun- B'us.
11. Une roche, couverte d e3 ra. 9 d’eau aux plus basses iners, à 2.700 mètres au S. 28- 30’ E. de la tourelle Ar-Clirislian- Bras.
Cartes n05 3935,109,4373,3473 ; instruction n° 785, pages 101, 102.
Arrondissement de BrestB rest
A l ’e sc a d re d u N o rdLe vice-amiral Ménard, nommé au
commaudeaient de l’escadre du Nord en remplacement du vice-amiral Sallan- drouze de Larmonaix, est arrivé â Brest hier soi>', par le train de 9 h 20.
Cet oflioier général est descendu, avec sa famille, à l’hôtel Continental, où des appartements iui avaient été réservés.
L’amiral Ménard prendra sou commandement samedi matin. Il arborera son pavillon sur le Formidable.
Son é rat-major sera composé de MM. Borel de Brétizel, capitaine de vaisseau, chef d'é' i -m ajor; Aubry, capitaine de frégate ; Exelniauset Delahet, lieutenants de vaUseau, aides de camp ; counni-saire d'cscadre, M. de Mioiac, commissaire en chef; médecin d’escadre. M. Oauguy des Déseîls, mé.iecin en chef; ingénieur d’escadre, M. Ptuyette, ingénieur eu chef de 2' classe du génie m aritim e; aumônier d’escadre, M. l’abbé Bruley.
V en te de c h a r i téUne vente de charité au profit de
l’esile des vieillards, dirigé par les Petites Sœurs des pauvres, aura lieu à la salle de la. Bourse, les j udi 19, vendredi 20, samedi 21 octobre.
Dimanche 22, tirage de la lombola.De la part de Mesdames :Bertin, Baëhme, Cr- spin, Esmez. de
Kerambosquer, Edauar t de Iverros, dallez, Le Guen, de Lajarie, l.ouvet-Jardin, Paul Loyer, Merlan!, de Mussy, Mois- setle, Uyckebusch. Stoffel.
Inauguration de la ligna Kèrinou-Kermor
« Tout vient à point à qui sait attendre » dit le vieux proverbe.
Eh bien t il a encore eu raison et nous avons, enfin vu le tramway s’ariêter devant les portes du coquet casino. A vrai dire, le temps avait ^té pour beaucoup dans les retards consécutifs apportés à l’inauguration de la ligne. Mais dimanche dernier il avait oublié les rigueurs, el c’est sous un beau soleil presque estival, que le car, dirigé par M. Thévenet, conduisait jusqu’à Kermor les invités que la compagnie réunissait pour c-dte fêle. Luoch, remerciemenls el toesis de MM Delobeau et Hérodote; et à 9 heures i|2 repartait le car officiel. Puis, l’aimable directeur du casiuo, M. Ctiansard, ofire lui aussi un lunch à ses clients habituels. Et pendant celle belle journée rendue un peu fraîche pourtant par les vents du large, le tout Brest s’entassait dans les cats et allait admirer le coquet pavoisement de Kermor Nous souhaitons à ce vrai casino des familles el au nouveau bras deligae laprospérité que méritent l’activité et Tamabilité de MM. Hérodote et Chansard et il faut bien le dire aussi, la situation unique de cet établissement sur notre belle rade. Yan.
S e rv ic e d e s t r a m w a y s é le c tr iq u e sA partir d'hier le service d’hiver est
réglé ainsi qu’il suit :
Malin. — Premiers départs do tous les terminus : à 7 heures jusqu’au 1" novembre ; à 7 h. 30 h parlir de cette date.
Soir. — Derniers départs : 1- de la porte du Conquet et du Petit-Paris : à9 heures en semaine ; à 10 heures les dimanches et fêtes; — 2- de Saint-Pierre et de la porte du Conquet : à 8 heures en sem aine; à 9 heures les dimanches et fêtes ; — 3' de Kermor et Lambézellec : à 8 h . en semaine; à 9 h. 30 les dimanches et fêtes.
Le service général sur toutes ies lignes est organisé de la manière suivante :
Petit-Paris, porte du Conquet (départs de chaque terminus). — Toutes 1-s dix minutes, de l'ouvertureduservice jusq i’à11 heures et de 7 heures à la renirée des voitures. Toutes les cinq minntes, de11 heures à 7 heures.
Porte du Conquet, Saint-Pierre (départs de chaque terminus). — Toutes les quinze miuutes, de l’ouverture du service à 11 Heures, et de 7 heures à la rentrée des voitures. Toutes les dix minutes, de11 heures à 7 heures.
Lambézellec, Kermor (départs do chaque terminus). — Toutes les vingt miuutes, de l’ouverture du service à la rentrée des voitures : 1- entre Kérinou et Lambézellec ; 2 entre l’octroi du port de commerce et Keimor. Toutes les dix minutes entre Kérinou et l’octroi du port de commerce.
Nota — Les voitures allant aux deux extrémités de cette ligne, soit i Lambê- zeliec, soit à Kermor, c’est-à-dire dépassant les limites du service aux dix minutes entre Kérinou et l ’octroi du port de commerc-', sont munies d’un drapeau jaune. Cel'es circulant entre Kérinou et l'octroi ne comportent que l’indication Kérinou-Lambézellec ou port de commerce.
S e rv ic e té lé p h o n iq u eAvis. — Par décret d ‘j 22 septembre
1899, le régime d’abDnnement à conversations taxé’s, est étendu aux réseaux té'éphoniques des villes, doit la population e-;t comprise entre 60,000 et 80,00) habitants : il est donc appiicablo au réseau téléphonique de Brest, dans les conditions énoncées au tiire V § III des conditions générales d’abonnement aux réseaux télé- phoniq ies. du 1" septembre 1899.
MM. les abon nés aclu^ls trouveront près de M l’inspecteur des télégraphes ou de M. le Ileceveur du bureau central télégraphique à Brest, les renseignements nécessaires au sujet de l’applicdtion de cette nouvelle mesure.Au tribunal
Hier a eu lieu l'audience de rentrée clôturant les vacances de l'année 1899.
Le barreau a procédé à l’élection au conseil de l’ordre pour l’année 1899 1900.
M* Charles Bonamy a été élu bâtonnier, et M1 s Le Guen, da Mussy, Le Bescond de Contpnnt et Dubais, membres du conseil de l’ordre.
A u x fê te s de M a rse il leAu concours de tir institué p*r la villo
de Marseille, â l’occasion de son 25’ centenaire, un adjudant du îg 'a remporté le 3” prix.D é c o u v e r te d ’u n c a d a v re
Le 2 octobre dernitr, le sergent-major Limet, du 2e d’infanterie de marine, avait été porté absent et depuis ce temps-là on ne l’avait pas revu. On ne savait que penser, s'il avait été victime d’un accident ou s’il avait déserté ; dernièrement, oal ouvait un objet lui ayant appartenu ; depuis cJ lernps, on fit en vain des recherches. Ce n’est qu’avant-hier qu’on trouva son cadavre sur la grève du Trez- Hir. dans un état de décomposition assez avancée. Les yenx avaient été rongés par 1-s cr«b 's,'ce n’était plus une tète humaine. Après les constatations légales, il a été enterré au cimetière de Plougou- velin.
L c sn e v ruZi3 m o n u m e n t L e F lô . — L’inaugu
ration de la statue du général La Flô aura l:eu à Lesneven, le dimanche 29 octobre, â 1 heure de l’après-midi.
Un banquet par souscription, à dix francs par tête, suivia la cérémonie.
Les personnes qui désireraient pren- die part au banquet sont priées d’aires- ser leur adhésion, avant le 23 octobre, à M. Hernard, secrétaire du Comité,
r o r lz n l lIn c e n d ie . — Le feu s’est déclaré le 15
octobre au soir, vers 7 heures, dans une meule de paille appartenant à Laurent Guiziou, du Ty-Cam en Lampaul-Pioudal- mézeau.
La paille est complètement brûlée et une machine à battre, prise sous le feu, est considérée comme perdue ; le temps, heureusement,était calme, car sans cela, le village entier devenait la proie des flammes.
Les secours promptement arrivés des enviions de Plouda!mAzenu, gendarmerie eu tôle, de Porizall et de Kersaint, ont bien vil- arrêté les progiès du fléau.
A rî ûnutGGerùGni cü guimperQ aim per
R e n tr é e d e s t r ib u n a u xHier, a eu lieu l’audience solennelle de
rentrée, audience de pure formalité à laquelle assistait lout le personnel jud iciaire
Immédiatement après le tribunal a pris les délibérations suivantes ;
As.ii-ilance judiciaire. — Les trois membres sortants ont été remplacés par MU. Le Guillou, avocat ; Soudry, avoué et Durand, notaire.
Médecins experts. — Ont ét- désignés comme médecins-experts pour l’arroudis-
L ETOILE DE LA SER
sement de Quimper : MM. les docteurs Meilhon et Colin, do Quimper ; Hébert, d’Audierne et Lucas, de Concarneau.
Avocats. — MM. les avocats se sont également réunis pour procéder au renouvellement du conseil de l’ordre, qui se trouve désormais ainsi composé :
MM. Le Guillou, bâtonnier ; Le Bail, de Chabre, Méheusl, membres et Boulo, secrétaire.
Huissiers. — La chambre des huissiers a été renouvelle comme suit :
Syndic. — M. Guyonvarch, de Plogas- tel-Saint Germain.
Secrétaire. - M. Vauchel, de Pont- l’Abbé.
Trésorier. - M. Le Saout, de Quimper. Rapporteur. — M. Lalruec, de Douar
nenez.Membre. — M. Le Roch, do Concar
neau. __________H a r d i g r im p e u r
Dimanche, dans l'après-midi, les promeneurs qui passaient sur la place Saini- Corentin regardaient fort surpris un individu qui, ayant fait l’ascension des flèches de la cathédrale, se tenait sur la plateforme et s’amusait à fù re tourner le coq. Peu après, 011 le voyait redescendre avec la même agilité et avec autant d’assurance que s il était mouté sur un arbre pour dénicher uu nid.
Pour sûr, disait-on, il n’y a qu’un gabier capable de faire uu pareil tour de force.
La vérité e?t quo cot individu a tout simplement satisfait un caprice. Ayant été sonneur de cloches à Pleuv^n et ayant souventes fois grimpé au faite de son petit clocher, il se disait que ce n’était pas plus malin de se hisser jusqu’.'.u coq de la cathédrale de Saiul-Corentin.
A remarquer que ce coq est perché à 75 mètres dans les airs.
Andicr-nc D é c o u v e r te d ’u n e j am b e h u m a in e .
— Vendredi, 13 octobre courant, vers10 heures du soir, eu faisanlla pêche â la dra^U'1, à 0,000 en mer, au sud d’Audierne, le sieur Alain Urvois, de Ploulri- nec, patron du bateau n“ 1,732 a relevé, avec son eogin de pèche, une partie de jambp humaine en étal de décomposition complète et chaussée d’une botte de ma- rin-pêcheur. Sur la lige on pouvait lire encore le nom de Kervendal. Le sabot attaché à celte tige étant cassé, on remarquait que le pied était garni d’une chaussette en laine grise.
Ce reste humain que le. patron Urvois a transporté à Audierne, où il a été inhumé, appartenait au nommé Kervendal, marin-pécheur à bord de la chaloupe Arc-de-Triom/ihe, n° 33S, du quartier de Douarnenez, qui a disparu en mer dans le courant d’avril dernier.
D o n n r n c m z C o u p s d e c o u te a u . — Le 15 courant,
vers midi et dern', le sieur Julien Kérivel, rue de l’Observatoire, 14, rentrait chez lui en état d’ivresse. Etant dans le couloir.11 échangea quelques m otsaveclenomm é Le Léon, Daniel, âgé de 52 ans, marin- pêcheur, qui habile la même maison que lui.
Ce dernier, qui était à l’étage, prenant son repas, descendit, tenant son couteau ouvert à la main et sans que rien justifiât sa brutalité, il porta au malheureux ivrogne quatre coups de couteau, qui l'atteignirent î> la tête
Le Léon, revenu à lui-même, croyant avoir tué Kérivel, alla se constituer prisonnier à la gendarmerie. Sa victime était, en effet, inondée par le sang qui coulait de ses blessures.
M. le docteur Bizion, appelé en toute hâte près du blessé, a dû se borner à procéder à un pensement sommaire tellement les cheveux étaient agglutinés par le sang.
L’homme de l’art n’a pu, p ir suite de cette circonstance, se prononcer sur la gravité des blessures ; il ne croit pas, heureusement, que les jours de Kérivel soient en danger. Ce dernier est rmrié et père de quatre enfants, âgés de 24 à 17 ans.
Le Léon est aussi m^rié et père de 2 enfauts, l’un de 10 ans et l’autre de 17 ans ; il a la réputation d’être alcoolique et d’être très vijlent quand il est ivre.
Pcn iun i'c li S u ic id e d ’u n in c o n n u . — Samedi,
vers midi, on a découvert dans une Cl ique !i l’ouest ae la maison Salavy le cadavre d’un individu étranger au pays et dont il a été impossible d’établir l’idenli'é.
Depuis quelques jours il était en pension à VIlùlcl de Bretagne à StGuénolé, mais il n’avait p is été inscrit sur les registres de cet établissement.
Voici son signalement :Agé de 65 à 70 ans, taille d’un mètre OGO,
cheveux pi esque blancs, vêtu d'un paletot, d ’un pantalon et d’uu gilet de drap noir assez fin, chemise de cou'eur à grands carreaux, flanelle blai.che, chaussé de b-'ttines, le tout sans marque, à t’excen- tion d'un mouchoir blanc portant l'initiaie D.
On a trouvé sur lui une porte-monnaie, unemo ître en argent .-.urla cuvette de laquelle est gravéeunetêtedechien et provenant d’une maison d’Angers, un lorgnon â v e ire s fumés, un opuscule traitant de « l'Eioge de la folie » et autres menus objets qui ont élé déposés â la Mairie.
Dans ses vêtements et renfermé dans un ibicon portant l’éliquelle : « Pharmacie Pervin, de Nantes », se trouvait un testament ainsi conçu :
Voici mes dernières volontés :« En possession de toutes mes facul-
» tés, mais vieux, infirme et sans res- » sources, la vie m’est à charge. Je n’y » puis trouver que soutïrances de toutes » sortes, aussi me suis-je décidé à chérit cher dans la mort le repos auquel » j ’aspire.
» C’est à la mer que je veux mourir, je » désire bien qu’elle me garde, mais si, » par quelque moyen que ce soit, je viens » à atterrir, je prie le maire de la com- » mune sur le territoire de laquelle j ’abor- » derai de me faire enterrer n’importe où, » sans aucune cérémonie quelconque et » sans aucun signe sur ma tombe.
» Je ne veux pas de ce qu’on appelle » la toilette des morts, chose inconve- » nante el bien inutile pour un corps qui » doit tomber en pourriture dans quel- » ques heures; qu’on me laisse tels quels » mon gilet de flanelle, ma chemise, mon » caleçon et mes chaussettes.
» Que tout ce qui me restera d’argent » et mes vêtements ou leur valeur soient » donnés aux pauvres, vieux de préfé- » rence, par les soins du maire que je » remercie.
» C’est tout. Cercueil du pauvre, bien » entendu. »
L’écriture est grosse et écrite d’une main ferme.
Voilà un des échantillons de la civilisation dont nous sommes si fiers.
Snlut-Y viC o m m en cem en t d ’in c e n d ie . — Sa
medi dernier, vers 7 heures du matin, Marie-Anne Garin, femme Jaouen, cultivatrice au bourg, était en train de vaquer aux soins du ménage, lorsqu’elle aperçut de la fumée qui sortait du grenier. Elle y monla aussitôt. Le feu éiait dans ua lit. Elle saisit vivement les couettes qui b rûlaient et les jeta par la fenêtre dans la cour, puis,quelques personnes étant alors arrivées, l’aidèrent à éteindre le feu qui avait pris dans le bois de lit on ne sait trop comment.
En fait de dégâts il n’y a eu que le lit, neuf pantalons, de la laine et divers objets qui ont été brûlés, le tout estimé 85 francs et assuré à la Nationale.
Arrondissement de MorlaixIV lorlalx
L a F o iraOn a rarement vu, à l’époque de la
Foire-Haute, une température aussi favorable que celle de lundi dernier.
Aussi, les étrangers étaient-ils très nombreux, et pendant plusieurs heures de longues files de chevaux n’ont cessé de défiler à travers l^s rues conduisant au champ de foire de Saint-Nicolas.
L’ensemble du champ de foire est des plus pittoresques ; une foule immense de chevaux, parmi lesquels s'agitent fiévieu- sement marchands et acquéreurs, s’étale aux yeux des curieux, sur une largeur de plus d’un demi-kilomètre et sur une longueur à peu près équivalente.
Chaque espèce est parquée dans un endroit spécial ; soit dans un champ, soit sur l’une des deux routes comprise* dans le champ de foire.
Les acquéreurs sont, paratt-il, très nombreux et ies prix suffisamment rémunérateurs, et n’étaient les piepokets qui circulent dans cett3 foule et subtilisent adroitement la bourse des imprudents, la foire n’aurait guère eu d iucident fâcheux.
Parmi les victimes de ces voleurs, signalons un cultivateur de la commune de Saint-Thégonnec à qui l’on a enlevé 480 francs de la façon suivante : François Rivoal,cultivateur à Kerven, avait déposé, dans un porte-monnaie, une somme de 480 francs destinée à l'achat de deux jeunes poulains.
Eu traversant la foule, près du marché aux poulains,d’habiles voleurs qui épiaient probablement Rivoal depuis quelque temps, lui coupèrent adroitement la poche de son gilet.
Le pauvre homme s’aperçut, peu après, de sa mésaventure et n’eut d’autre consolation que porter plainte à la police.
L e c o n c o u rs ag ric o leFavorisé par une b°lle journée, le con
cours agricole de l’arrondissement de Morlaix a obtenu son succès habituel.
L’exposition des chevaux et des bètes à co’-n^s, faite sur 1a promenade du Pou- liet, a été t *ès suivie : Trégorrois, Léonards et Cornouaillais entouraient les groupes d* taureaux ou de génis3es Durbam, dont plusieurs éleveurs de l’arrondissement présentaient de remarquables spécimens ou examinaient encore les chevaux et jum ents poulinières, lauréats, pour la plupart, d’un ou de plusieurs autres concours.
L’exposition d ’horticulture a été séparée, cette année, d-s l’exposition des animaux ; malgré le^ raisons qui ont pu militer en faveur de cette sélection, remorquons que rens^/nble a perdu ce cachet d’originalité qui lui convenait si bien.
C’est aux balles de la place des Jacobins que se sont rendus les promeneurs désireux de voir la seconde partie du concours.
Les dimensions plutôt modestes du nouveau marché aux poissons n’ont guère permis aux horticulteurs morlaisiens d’établir de ces longs et gracieux parterres qui décoraient jadis la promenade du Pouliet.
MM. Perrot et Le Scour ont su néanmoins tirer profit des lieux ; de gracieuses plates-bandes aux fleurs variées donnaient à la fête un air de galté.
Parmi les objets déposés, remarquons les fruits et entre autres les nombreuses variétés de pommes à cidre; des plants de cannes à sucre de Chine qui ont poussé cn terre bretonne et d jn t un agriculteur de Saint-Martin a expérimenté Ta culturo trois années durant.
Plus loin ce sont des légumes géants quVxposeit des maraîchers roscoviies, puis de nombreuses écrémeuses perfectionnées exposées par M. Guillemari ; et enfin les expositions d’avicuhurc etd agii- culture.
Grâce aux perfectionnements successifs apporté» dans la confection des ruches, cette exposition ne manque pas d’intérêt ; aussi voyons-nous nos cultivateurs écouter attentivement les exposants leur démontrant l’utilité de la nouvelle métfrode.
Vers 3 heures commence la distribution des récompenses.
Voici la liste des lauréats :Enseignem ent agricole
l - d iv is io n . — 1 p r ix , u n e m é d a ille d e v e r m e il, M. G u illau m e F ô rec , d e P lo u g a sn o u ;2 p ., u n e m é d a ille d ’a rg e n t , M. L o u is T a n g u y , d e M orla ix .
2* d iv is io n . — 1 p r ix , u n e m é d a ille d ’a rg e n t , M. J ean -M arie P o lie n , d e L a n m e u r ; 2 p ., u n e m ôdaillo d ’a rg e n t , M. F ran y o is -M arie M adec, d e P lo u ig n e a u ; 3 p ., u n e m é d a ille d e b ro n ze , M. F. G u v o m arch , de B e rr ie n .
C es tro is p r ix so n t d is tr ib u é s a u x é lè v e s du c o u rs d ’a g r ic u ltu re d u c o llè g e d e M orla ix q u i o n t o b te n u le s m e ille u re s p la c e s d a n s le s c o m p o sitio n s d e l’a n n é e .
Espèce chevaline E ta lo n s d em i-san tr, n é s e n 1897. — 1 p r ix ,
90 fr. e t u n e m é d a ille d e v e rm e il , M. lo v ico m te d e I^ n g le , d e S a in t-M a rtin -d es-C b am p s ;2 p ., 60 fr . e t u n e m é d a ille d ’a r g e n t , M. Cueff, d e P lo u n é v e n te r ; 3 p ., 30 f r . , M. Le b a ro n du R u sq u e c , d e S ib iril.
Espèce bovineL es e x p o s a n ts d e s a n im a u x p u r s a n g D u r
b a m o n t p ro d u it le c e rt if ic a t d e I le rd -B o o k d e v a n t le J u ry . La m é d a ille d e v e rm e il o ffe rte p a r M. le m a rq u is d e L e sc o ë t a u p lu s b ea u ta u re a u D u rb am p u r s a n g a é lé a t t r ib u é e à M. J o se p h L e B ras , d u b o u rg d e G u ic lan .
T a u re a u x p u r s a n g D u rb a m a u -d e s s o u s de 2 a n s . — 1 p r ix , 90 f r . e t u n e m é d a ille d e v e r m e il, M. L ou is M e ssa g e r , d e S a in t-M artiu -des- C h am p s ; 2 p , 70 fr. e t u n e m é d a ille d ’a rg e n t , M. L o u is Le B ras , d e S a in t-T h é g o n n e c ; 3 p ., 50 fr ., M. H e rv é F o rs , d e P lo u g o u rv e s t ; 4 p., <40 fr .,M . Y ves N o rm a n d , de G u ic lan ; 5 p ., 30 fr., M m e d e La B a rre , de S ain t-M artin -d es-C b am p s.
M en tio n s h o n o ra b le s :M . V in c e n t G u y o m ard , e P ley b e r-C h ris t ; M.. G u illau m e CrelT, de
P lo u g a r , e l M. J o se p h I.e B ras , d e G u ic lan .T a u re a u x p u r s a n g D u rb am d e 2 à 3 a n s . —
1 p r ix , 90 l r . e t u n e m é d a ille d e v e rm e il , M. J o se p h L e Bi a s , d e G uic lan ; 2 p ., 70 fr. e t u n e m é d a ille d ’a rg e n t , M. O lliv ie r Le S a n n , d e P lo u v o rn ; 3 p .. 50 f r . , M. L ou is M e ssa g e r , d e S a in l-M arlin -des-C ham ps ; 4 p., 40 fr ., M. J.-J. I.e N uz, d e P lo u g o n v en ; 5 p ., 30 fr ., M m e d e la B a rre , d e S a in t-M artin -d e s-C h a m p s .
T a u re a u x p u r s a n g D u rb am d e 3 a n s e l au - d e s s u s . — t p r ix , C0 fr . e l u n e m é d a ille d e v e r m e il, M. T h o m a s A ^ ap is t , d e G a rla n ; 2 p ., 60 fr . e t u n e m é d a ille d ’a rg e n l , M m e de La B a rre , d e S ain t-M artin -d es-C b am p s.
T a u re a u x a m é lio ré s au -d e s s o u s d e 2 a n s . —1 p r ix , 70 fr. e t u n e m é d a ille d ’a r tren t, M. M ic h e l CarotT, d e P lo u v o rn ; 2 p ., 60 fr ., M. G o u lven K e rs c a v e n , d e P lo u v o rn ; 3 p ., 50 f r ., M. J e a n P o u liq u e n , d e S a in t-T h é g o n n e c ; 4 p ., 40 f r ., M. O lliv ie r L e S a n n , d e P io u v o rn ; 5 p ., 30 fr., M. J a c q u e s , d e P lo u v o rn .
M en tion h o n o ra b le : M. O lliv ie r S ib ir i l, de P ley b e r-C h ris t.
T a u re a u x a m é lio ré s d e 2 à 3 a n s . — 1 p r ix , 70 fr . e t u n e m é d a ille d ’a rg e n t , M. J e a n Bé- cnm . d e G u ic la n ; 2 p ., 60 fr ., M. J.-J. Le N uz, d e P lo u g o n v e n ; 3 p ., 50 fr ., M. Jean -M arie Le G u en , d e P lo u v o rn ; 4 p ., 40 f r ., M m e v e u v e K e rd iie s , d e P lo u v o rn .
T a u re a u x a m é lio ré s d e 3 a n s e t a u -d e s s u s . — 1 p r ix , 60 fr. e t u n e m é d a ille d ’a rg e n t , M. Y ves C lo a re c ,d e G u ic la n ; 2 p . ,40 fr ..M . H erv é P la s s a r t , du C lo itre -S a in t-T h ég o n n e c ; 3 p ., 30 f r ., M. E léo u e i, d e P lo u g o n v en .
M en tio n h o n o ra b le : M. Jean -M arie S o u b ig o u , d e S izun .
V ach es p u r s a n g D u rb a m d e 3 a n s à 8 a n s in c lu s iv e m e n t (a p titu d e s la it iè re s , b e u r r iè r e s , u n ie s à u no b o n n e c o n fo rm a tio n ). — 1 p r ix , 70 fr. e l u n e m é d a il le d ’a r g e n t , M. F ran ç o is - L ou is L e B ras , d e G u ic lan ; 2 p ., 50 f r ., M m e d e La B a rre , d e S a in l-M a rlin -d es-C h am p s. 3 p ., 40 f r . , M. C lau d e Cain, d e P lo u rin ; 4 p ., 30 fr ., M. G u illau m e R ivoa l, d e P lo u r in .
M enlion h o n o ra b le : M. M essa g e r , d e S a in l- M arlin -des-C ham ps.
G é n is se s p u r s a n g D u rb a m d e 1 à 3 a n s . — 1 p r ix , 50 fr . e l u n e m é d a il le d ’a rg e n t , M m e d e La B a rre , d c .S a iu t-M arlin -d e s-C h a in p s ; 2 p ., 40 f r ., M. J o se p h L e B ra s , d e G u ic lan ; 3 p ., 30 fr ., M. M e s sa g e r , d e Sainl-.V r lin -d es- C ham ps,*4 p ., 20 f r . , M. le co m ie d e B eau fo rt. d e P lo u je an .
M en tio n s h o n o ra b le s : MM. L ou is L e B ras, d e S a in t-T h é g o n n e c , e l Y ves N o rm an d , d é G u ic lan .
V ach es la it iè re s d e to u te s ra c e s , d e 3 a n s a n s in c lu s iv e m e n t. — 1 p r ix , 70 fr . e t u n e
m é d a ille d ’a rg e n l , M. J e a n B écam , d e G u ic l a n ; 2 p ., 50 fr ., M. L ou is Q u é in p e c , d e Gui c lan ; 3 p ., 30 fr ., M. V in c e n t M in g an i, d e G ui c la n ; 4 p ., 20 fr ., M. F ra n ç o is G uen , d e P lou - g re s c a n l .
M enlion h o n o ra b le : M. O lliv ie r Le S a n n , de P lo u v o rn .
G é n is se s d e lo u le s r a c e s d e 1 a n à 3 a n s . —1 prix , 50 fr. e t une m édaille d’argen t, M. Jean Pou>iquen,du Fers, en S ain t-T hégonnec; 2p., 40 fr., Mme veuve F. Q ueinnec, de Saint-Thé*
u ; 2 p., fr., M.
c ie n s d u F in is tè re , p o u r in s t ru m e n ts a g r ic o le s , c h a r r u e s , b ê c h e u s e s , h e r s e s , s e m o ir s , e tc .
R a c in e s fo u r r a g è re s e t m a ra îc h è re s . —1 p r ix , 10 fr . e t u n e m é d a ille d ’a r g e n t , M. F . C ab ioch , d e RoscofT ; 2 p ., 15 f r . e t u n e m é d a i lle d e b ro n ze , M. L e R o u x , d e P o r s m e u r (M orlaix).
C id re . — M éd aille d ’a rg e n t , M- T a n g u y , d e P lo u ig n e a u ; m é d a ille d ’a r e e n t , M. Y ves ï«our- n is , d e P lo u ig n e a u ; m é d a ille d e b ro n z e , M. le d o c te u r C ornus, d e P loui«?neau.
P o m m e s à c id re . — 1 p r ix , 10 fr . e t u n e m é d a il le d a r g e n l , M. Le R o u x , d e S a in t-E u tro p , e n P lo u g o n v e n ; 2 p ., 10 fr ., M. le d o c te u r C am u s, d e P lo u ig n e a u ; 3 p ., 8 f r ., M . T a n g u y , do T ré m a ë o , e n P lo u ig n e a u .
F ru its . — 1 p r ix , 10 fr . e t u n e m é d a il le d ’a r g e n t ; M. M ével, d e M orla ix .P r ix de m ora lité axue serviteurs r u r a u x
H o m m e s. — 1 p r ix , 25 fr ., R e n é D u m o u lin , 78 a n s , d e p u is 50 a n s au s e rv ic e d e M m e d e K e rsa u z o n , à L a n m e u r ; 2 p., 20 f r ., F ra n ç o is Le S ao u t, 71 a n s , d e p u is 46 a n s a u s e rv ic e d e la fam ille C o u llo ig n e r, à P lo u n é v e n te r ; 3 p ., 15 f r . , Y ves A b g ra ll, 68 a n s , d e p u is 32 a n s au s e rv ic e d e M m e v e u v e L acaze , à P lo u n év e z- L o c h r is t ; 4 p ., 10 fr ., M au ric e M ével, 63 a n s , d e n u is 3 0 a n s au s e rv ic e d e la fam ille P a u g a m , à S a in t-M a riin ; 5 p ., 5 f r ., A lla in Q u ill iv é ré , 52 a n s , d e p u is 37 a n s a u s e rv ic e d e J e a n C o rre , à T ré lle z ; 6 p ., 5 f r . , F ra n ç o is M o rv an , 43 a n s , d e p u is 34 a n s a u s e rv ic e d e M. O lliv ie r R o llan d , d e P lo u g o n v e n .
F e m m e s . — 1 p r ix , 25 fr ., M arie B o u rh is , 82 a n s , d e p u is 54 a n s a u se rv ic e d e M m e Le F o lg a lv ez , à P lo u é z o c h ; 2 p ., 20 fr ., J e a n n e Le B oux , 71 a n s , d e p u is 34 a n s a u s e rv ic e d e la fam ille M ilin , à C lé d e r ; 3 p ., 15 f r ., J e a n n e Ivoirien, 68 a n s , d e p u is 54 a n s a u s e rv ic e d e la fam ille K é ro u lé , à H e n v ic ; 4 p ., 10 fr ., P a u lin e Q u é le n n e c , 65 a n s , d e p u is 53 a n s au s e r v ice d e s fam ille s L’H erro l e t L o tîy , à S ain l- D e r r ie n ; 5 p ., 5 f r ., J e a n n e M oal, 52 a n s , de.- o u is 37 a n s au s e rv ic e d e la fa m ille C oeu il, A P lo u g r r ; 6 p ., 5 f r ., A n n e lle C a ra m o u r, 49 a n s , d e p u is 39 a n s au s e rv ic e d e la fa m ille G ué- z e n n e c , à P lo u je a n .
R o s c o f fR e c tif ic a tio n . — Un de nos lecteurs
de Rorcolf, soucieux de l'honneur de sa paroisse, nous faU observer q u e le meurtrier présumé de M. Le Mal, Allain lio- na^s, n’est pas originaire, ainsi qu’on l’a dit, de Roscoff. mais qu’il est né à Saint-Pol-de-Léon.
S a ) n < - P o l
D écès. — Nous apprenons le décès du jeune Jaouen, fils de M. Jaouen, brigadier de gendarmerie à Saint-Pol, décédé dans sa 13* année.
Eiève du collège de Saint-Pol, ce jeu ie homme avait i emporté tous les premier» prix de sa classe, cette année ; aussi n’est-ce pas sans émotion que nous av fms appris qu’une jeune et brillante intelligence venait d’être subitement fauchée par la mort.
Un groupe de collégiens, ainsi qu’un certain nombre de professeurs ont tenu en assistant aux obsèques, à donner une dernière ma«.iue ‘*e symp ’hie à la famille si cruellement éprouv.'a.
qu’à la suite des incidents de l'interrogatoire de Cailly, hier, M. Béi'enger convoquera woehainement la commission d'instruction.
Le lieu tenan t MeynierOn télégraphie de Tarbes :La famille du lieutenant Meynier a
reçu une dépèche du rr.édecin en chef de la marine Martine t, affirmant que le lieutenant Meynier n'est pas mort mais bien poi'tant.
La guerre anglo-transvaalienneUne dépèche de Prétoria en date du
14 octobre signale plusieurs engagements autour de Mafeking. Les Boers firent sauter un train chargé de dynamite. Une dépèche de Capetoicn annonce que les Boers marchant sur Dundee qui a été évacué.
P o r t s d e P ê c h eDouarnenez, le 16 octobre
Bulletin de pùclie de la semaino :Lundi 9 octobre, 125 bateaux rentrés ; 3000-4000
sardines ; prix le plus élevé 40 fr., plus bas 14 fr.Mardi 10 octobre, 150 bateaux rentrés ; 1000-2000
sardines ; prix le plus élevé 27 fr., plus bas 14 fr.Mercredi 11 octobre,200 bateaux rentrés;^000-3000
sardines ; prix le plus élevé 28 fr.. plus bus 14 fr.Jeudi 12 octobre, 2C0 bateaux rentrés ; 2000-3000
sardines ; prix le plus élevé 25 fr., plus bas 14 fr.Vendredi 13 octobre, 300 bateaux rentras ; des
cents do sardines, prix le plus élevé 30 fr.,,plos bas 15 fr.
Samedi 14 octobre, 350 bateaux rentrés ; pèche nulle.
Les canots qui font la pèche des petits maque- reaui, ont eu cette semaine, de 100 à 2000 maquereaux vendus les moyens, de 5 petHs 25 fr. le mille.
i 7 fr. lo cent et les
m archés du d ép a rtem e n tCARHAIX. — Marché du 14 oct. Froimm.
le^ 50 kil., 8 fr. 50. Avoino, id.r7 fr. 25. Seigle, Id.. prix moyen. 5 fr. 50. B»é noir, id., 6 fr. 00. BetTiv, le li2 ki«., 1 fr. 10. CCufs. la douzaine. 0 lr. 80. Poui. Oe t. nouv.. les 50 k«l., 2 fr. 50. Pain blanc. 0 fr. 241e k»1. Pain bis, id.. O fr. 16. Bœuf, vache veau, 1 fr. 10. Mouton. 1 fr. 20. Foin, les 500 «Wl.. 30 fr. 00. Psillo. id..20fr. OO.Son. los 50 kil.. 8 fr. 00.
Arrondissement de QuimperléP o n t - A v e n
T u é p a r s a c h a r r e t t e . — Le sieur Joseph K^roure, âgé de 25 ans, propriétaire â Trémor, en Riec, allait, le mercredi 11 courant, envoyer du cidre b Pont- Aven. Il revenait chez lui, vers 10 heures du soir, lorsque, traversant une lande près de Trémor, par un chemin très mau- vni?, la charrette chavira et il r^sta engagé dessous pendant queique tem pi sans connaissance. C’est là que l ’a retrouvé, quelques instants après, son domestique, qui é’ it pai ii à sa recherche
Keroure a été ramené chpz lui, toujours sans connaissance, et est mort le 12 au matin.
g o n n e c ; 3 p ., 20 fr ., M. F. G uével, d e P lo u g o n v e n ; 4 p ., 20 fr ., M. F . G uével, c e S ain l-T iié- g o n n e c .
M en tion h o n o ra b le : M. Y. N o rm an d , d e G u ic lan .
Espèce porcineV e rra ts . — 1 p r ix , 40 fr. e t u n e m é d a ille
d ’a rg e n t , M. H erv é G ra ll, d e la n d iv i s ia u ; 2 30 f r ., M. M énez, d e G u ic la n ; 3 p ., 20 " G u é g u e n , d e P lo u g o u rv e s t
M ention h o n o ra b le : M. O lliv ie r G ra ll , d e P lo u r in .
T ru ie s p le in e s o u su iié e s ( l* - e t 2- p o rté e ) .—1 p rix , 40 fr . e t u n e m é d a ille d ’a rg e n t , M. Cu- d e n n e c , d e S a in t-T h é g o n n e c ; 2 p ., 30 fr ., M. Le B ras , d e S a in t-T h é g o n n e c ; 3 p ., 20 fr ., M C oinbot, de P lo u v o rn .
M en tion h o n o ra b le : M. J e a n M arc , d e P lo u v o rn .
P r ix d ’h o n n e u r p o u r la b o n n e te n u e d es fe rm e s , la b o n n e c o n fe c tio n d e s e n g ra is , le s fo s se s à p u r in , le s b o n n e s m é th o d e s d e c u l tu re , r in tro d u c lio n d e s m e ille u re s c é ré a le s , d e s m e ille u re s lé g u m in e u se s , d e s m e ille u re s g ra m in é e s , d e s m e ille u re s r a c in e s fou rra irè - r e s , d e s p o m m es d e te r r e à g r a n d s re n d e - m e n ls . d e s p ia u le s in d u s tr ie lle s , d e s p la n ta tio n s d e s p o m m ie rs e t p o ir ie rs d e v e rg e r s e t d e ja rd in s , la la ite r ie , l’a p ic u ltu re , lVivicu!- tu re . D eux p r ix , d o n t l’u n se ra a t lr ib u é A u n fe rm ie r .
I p r ix , 150 fr. e t u n o m é d a ille d e v e rm e il , M. P la s s a r t , d u C lo î tre ; 2 p ., 80 fr. e t u n e m é d a ille d ’a rg e n t , M. P ie rre H am e u ry , d e P lo u g o n v e n .
H orticultureF le u rs . — 1 p r ix , 20 fr . e t u n e m é d a ille d e
v e rm e il , M. P e r ro t, r u e B réh a t, M o rla ix ; 2 p , 10 fr. e t u n e m é d a ille d ’a rg e n t , M. L e S c o u r , a u C h â teau , M orlaix .
F ro m a g e s . — 1 p r ix , 20 fr. e t u n e m é d a ille d ’arp .en l, M. F rè re , d e P lo u je an (m en tio n t r è s b ien ) ; 2 n ., 10 f r ., le s p è re s d e K e rb é n é a l.
A g ric u l tu re . — 1 p r ix . 10 fr. e t u n e m é d a ille d ’a rg e n t , M. B a s s a le r , d e P lo u r in ; 2 p ., 10 fr. e t u n e m é d a ille d e b ro n z e , le f r è r e N a lh a n ie l, d e M orlaix .
A v icu ltu re . — 1 p r ix , 10 fr . e t u n e m é d a ille d ’a rg e n l , M. d e B la v o y e r, d e T a u lé ; 2 p ., 10 fr. e t u n e m é d a ille d e b ro n z e , M. d e L a n sa lu l, d e T au lé .
B e u rre s . — 1 p r ix , 20 fr .. M m e M o rv an , d e P lo u je a n ; 2 p ., 15 f r ., M lle K e rs c a v e n , d e P lo u v o rn ; 3 p., 10 f r . , M lle C ariou , d e P lou- r in ; 4 p ., 5 fr ., M m e B rla n t, d e L a n n é a n o u .
O u tillag e a g r ic o le . — M éd aille d e v e rm e il , M, G u illem a rt, d e M o rla ix ; m é d a ille d 'a rg e n t , M. N ico las , d e H e n v ic ; m é d a ille d e b ro n ze , M. F ita m a n t, d e P lo u v o rn .
Ce c o n c o u rs é la it o u v e r t à lo u s le s m écan i-
R H l'M ES, BRONCHITES, TO U*I X P L UlïN'AA. et toutes alTec-
>4 j ï j '^ t i o n s de P o i t r in e .S“t«'S0N .MlMU
conformèmrMil''-\* à KT, __
à la loi \ / ^ W ' \ ,iulUIrcr ‘JMélicz-vous <lcs c" tlla^
facteurs qui seront poursuivi*.Exiger le nom A. PICOT, 13. vue
reon, Quimpt-r.Médaille d or et Croix, de Mérite, Pabis 1899
Qëxnière HeureParis, 17 octobre, 3 heures.
Conseil des M in istresLe Conseil des m W stres , réuni ce
malin, s’csl occupé des a flaires courantes.
Le yénéral de brigade Lacoste a élé nommé adjoirtl au gouverneur de la place de Toul ; le général de brigade Ma/afossc a été nommé adjoint au gouverneur d’Epinal ; le inéiccia principal Madomel a élé nommé Médecin inspecteur.
M. Loubct ci siofté le oécret réorganisant le gouvernement de l'Afrique occi- denf.uie française (dislocation;.
Le j/rochain Conseil est fixé au 'mardi 24 octobre.
La m ission Vou’et-C hanoineLe ministre des colonies a reçu un
télégramme du lieutenant Pallier qui a //ris le commandement de la mission Voulet-Chanoine. Ce télégramme confirme (assassinat du colonel Klobb.
Voulel et Chanoine ne font plus partie de la mission ; on ignore ce qu'ils sont devenus.
Le lieutenant Pallier a recueilli le lieutenant Meynier qui n'a pas succombé à scs blessures el qui esl en voie de guérison.
Le lieutenant Pallier cherche à rallier la mission Foureau-Lamy.
M ort d’u n év êq u eOn annonce la mort de Monseigneur
Fa va, évêque de Grenoble.
La H au te CourM. Bérenger et ses assesseurs ont
étudié dans la matinée le dossier de Jules Gtiérin Aucun inculpé n ’a été interrogé ce matin. Parseval a été interrogé dans l’apris-niidi. On croit
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Mardi 17 octobre 1899Représentation extraordinaire, deux
grands succès :
L E S DRAGONS DE VILLARSOpéra comique en trois actes, musique
de Maillart.On commencera par l e F l ib u s t ie r ,
comédie en trois actes en vers, de Riche- pin.Bureaux à 7 li. 1(4. — Rideau à 7 h. 3[4
V A R I É T ÉL a lég e n d e d re y f u s a rd e
e n A n g le te r re11 sera, croyons-nous, intéressant pour
nos lecteurs de savoir de quelle façon l’Affaire e3t résumée dans les revi’es anglaises, afin que la légende s’en perpétue, lorsque le souvenir exact des faits |se sera évanoui. Nous traduisons donc quelques versets de ce « Nouveau Testament » dreyfusard, laissant à nos lecteurs le soin de faire les commentaires.
PREMIÈRE PARTIE. — CONDAMNATIONC H A P IT R E P R E M IE R
L e v œ u d e D r e y f u s1 — En l’an du Seigneur 1860, Alfred
Dreyfus naquit à Mulhouse, en Alsace, le plus jeune fils de ses parents.
2 — Dreyfus était juif.3 — Lorsqu’Alfred eut dix ans. Napo
léon fit la guerre à l’Allemagne afin de se rendre maître du Rhin. Mais la malédiction de Dieu tomba sur lui ; ses armées furent dispersées, son trône renversé, et sa capitale envahie.
4 — Après sa victoire, l’Allemagne, afin de se protéger contre de futures attaques, s’annexa l’Alsace et la Lorraine.
5 — Mais Alfred, quoique né alsacien, était français de cœur. Il s’attacha â la France et, ayant préféré rester français, quitta le lieu de sa naissance et vint à Paris.
C — Son jeune cœur brûlait en lui lorsqu’il songeait à sa terre natale donnée comme une proie à l’envahisseur, et il consacra sa vie, en sacrifice volontaire, à la cause de la Revanche.ii 7 — C’est ainsi qu’à l’âge de dix-huit ans, il entra à l’Ecole Polytechnique et y étudia l’art de la guerre ; puis à l’Ecole d’application d’artillerie, jusqu’à ce qu’enfin, en 1882, à l’âge de 23 ans, il fût nommé sous-lieuttnant dans un régiment d’artillerie.
8 — Deux ans plus tard, lorsqu’Alfred revint à Mulhouse, il entendit sous ses fenêtres les ' musiques militaires allemandes qui célébraient l’anniversaire de Sedan.
9 — Et il déchira les draps de son lit de rage, et jura de dévouer toute sa force et son intelligence au service de son pays contre ceux qui avaient dépouillé la France de sa chère Alsace et marché sur le cœur des Alsaciens.
10 — C’est ainsi que Dreyfus voua toute sa vie à un seul but, et ce but était la Revanche sur les Allemands.
E t cela continue ainsi.
CHEMINS DE FER DE L’OUEST
NOUVELLES F A C I L I T É S O F F E R T E Saux person nes désiran t
sc ren d re nu b o rd de la m er
Depuis le 10 ju in , la délivrance des billets d’aller et retour de bains de mer valables 3 et 4 jours, qui était limitée à certains jours déterminés, est étendue à tous les jours de la semaine.
Donc, dès maintenant, les personnes qui veulent se rendre d’une gare quelconque du réseau de l’ouest à une sta
tion balnéaire ou thermale desservie par le même réseau ont à leur disposition tous les jours jusqu’au 31 octobre, des billets de bains de mer valables 3 jours,4 jouis, 10 jours ou 33 jours selon les distances.
Pour plus de renseignements nos lecteurs feront bien de réclamer le livret- guide illustré du réseau de l’Ouest que i la compagnie envoie franco à toute per- ! sonne qui rn fuit la demande par lettre ! affranchie adressée au bureau de la publicité, 20, rue de Rome, à Paris.
BOURSE DE PARIS
Adjudications de la MarineLe public est prévenu que lo mercredi
8 novembre 1899, à 3 heures précises du soir, il sera procédé, au port de Brest, dans la salle des adjudications, à l'ad judication, sur soumissions cachetées, de la fourniture indiquée ci-ap'ès :
Désignation de la fourniture, 1,000 sacs à charbon en tissu Cordât— Durée du marché, 2 mois. — Cautionnement provisoiro, 70 fr. — Cautionnement définitif à verser après l’approbation, 140 fr.
Brest. — Imprimerie de la Pressi Catholique,rue du Château, 4,
Le gérant : L. B olivfv
V a leu rs an com ptan t
A C T IO N S16 octobre.
43^0 00706 00960 M593 00
110 » 00— Orléans . . , . . 1781 00
1865 002o86 001340 001022 00
Ville de Paris547 0!)423 75405 50550 (M)558 00
1894-96 2 Ij2 OiO rem bours. 400 fr. . 378 00441 oo463 00
Chemins de Per45* 00457 00461 00459 00463 50
1265 00455 00660 00459 00
Midi, 3 OiO............................................... 457 75456 50
Rue de Siam, 43BREST
Coutellerie, Orfèvrerie, OptiqueF a b r iq u e d e raso irs ; c iseau x e n to u s g e n r e s g a r a n t is d e p u is 1 .50 ; co u teau x d e ta b le r ic h e s e t o rd in a ire s ,
a r t ic le s d e ja rd in ag e , d e c u is in e , d e co iffeu rs .T O N D E U S E S . — R E P A S S A G E
C O U V E R T S VÎT O R F È V R E R I E C H R I S T O F L K K T A U T R E S M A R Q U E SSeal concessionnaire pour la Ville île Brest des articles en BI-METAL et en NICKEL-PUR
JUMELLES. — LlWETTES. — PIXCE-XEZ
R e p a s s a g e t o u s l e s j o u r s . — R é p a r a t i o n s d i v e r s e s
f o u r n i s s e u rDES
Hôpitaux et Colonies. Appareils Orthopédiques
AVIS. — P o u r b ien c o n fe c tio n n e r le s b a n d a g e s e t le s a p p a re i ls o r th o p é d iq u e s , le s c o n n a is s a n c e s s p é c ia le s se u le s n e su ffisen t p a s , on d o it ê tre o uvrier. M. I Ié ro u . e x -o u v r ie r d e s p re m iè re s m a iso n s d e P a r is , f a b r iq u a n t Iu i-m ém e *
ni ,>isnnMnilr nA iil Iao f An nu i n m î a n v o n n / IW in r in A n A A r. J / 1* ■ 1 ._ *
Bandages Herniaires,3. — P o u r b ien c o n te c tio n n e r le s b a n d a g e s c
!1°.a M aison s e c h a rg e d e to u te s le s r é p a ra tio n s , m ê m e d e s m o d è le s q u i n e v M“ * I I érou s e t ie n d ra à la d isp o s itio n d e s c l ie n te s p o u r to u t ce q u i c o n c e rr
Bas pour Varices. — CeinturesLa M aison se reco m m an d e p a r son anciennotô e t se m e t à la d isposition des c lien ts p o u r to u s les re n se ig n e m e n ts nécessa ires
le n n e n t p a s d e c h e z e lle , q u i c o n c e rn e le s a p p a re i ls d e d a m e s .
pour Dames. — Articles d’Hygiène
Etudes de.M® Paul MOREL, avoué- licencié, rue du Palais à Quimper, et de M* COTTIN, notaire à Concarneau.
‘U T T A T T I? Par ''citation, le V J j lX JL 111 vendred i 20 oc
to b re 1899, à deux heures de l’après-midi, en l’étude de M« Cot- tin, notaire à Concarneau, savoir :
PREMIER LOT
Une m aison d ’habitation ,
Sortant le n° 1 de la rue Suffren, à oncarneau, avec moitié de cour
et dépendances.Revenu : 455 francs.Mise à prix : 4,000 fr.
DEUXIÈME LOT Une m aison neuve, se trou
vant à l’ouest de la précédente avec moitié de ladite cour et dépendances.
Revenu : 430 francs.Mise à prix : 3,000 fr.Clause de réunion pour ces
deux lots.TROISIÈME LOT
Au lieu dit Le Lin, en Beuzec- Conq (arrière port de Concarneau), une m aison, un magasin ou hangar, avec chambre au-dessus et dé-Sendances, occupés en partie par
[. Buaré.Revenu : 500 francs.Mise à prix : 4,000 fr.
L’avoué poursuivant, 1462 Paul MOREL.
Etude de M' SALAUN, notaire à Plonéour-Lanvern (Finistère)
A VENDRE p ro p rié té dera p p o rt e t d 'agrâm ent, arrondissement de Quimper, près d’une gare, non loin de la mer.
Pour tous rense’gpf ne.its, et pour traiter s’adresser rudit M* Salaün.
Etude de M' Paul MOREL, avoué- licencié, rue du Talais, à Quimper.
A VENDRE enchère du 1/6,au palais de justice à Quimper, le jeu d i 20 oc tob re 1899, à midi.
Les édifices superfices et droits réparatoires de la tenue du Resse, située au village du Stang, en Plonéour-Lanvern.
Nouvelle mise à prix : 6,125 fr. L’avoué poursuivant,
14G3 Paul MOREL.
A VENDRE publiques , enl’étude de M* Schang, notaire à Trégunc, le lu n d i 30 o c to b re 1899, à deux heures de l’après- midi.
De beaux im m eu b le » propres au commerce, situés au bourg de Trégunc, en deux lots.
Sur les mises à prix de 9,000 fr. et de 5,000 fr. el avec clause de réunion.
14G5L’avoué poursuivant,
“ 1 M'-------Paul MOREL.
A VENDRECottin, notaire â Concarneau, le lundi 30 oc to b re 1899. à dixheures du matin.
La n u e-p rop riété d 'une m a ison avec cour, bâtiment en planches, jardinet et dépendances, situés à l’angle des rues Duperré et Colbert, à Concarneau.
Mise à prix : 5,000 fr.L’avoué poursuivant,
1461 Paul MOREL.
Un Jeune homme, " g ! " * ” dS len droit, demande place dans une étude de Brest, ou de commis chez un commerçant.
S’adresser au journal. 1423
C H E SPOUR NOTAIRES ET AVOÜÊS
L’Im prim erie de la Société anonym e de la presse catholique du Finistère 4, rne du Château, 4, à Brest, est spécialement outillée pour l’im pression des Affiches de
■ ■ ventes, locations, etc., etc. — Toute com-I B m ande d’Affiche,quelle que soit son impor-
tance, est expédiée par re tour du courrier — P r ix t r è s m o d é r é s .
B Ê Messieurs les Notaires trouveront à l’im-prim erie les Registres conformes aux
| M | | j ^ B |d e r n i e r s modèles édictés par arrêté du Ministre de la Justice.
L es affiches so n t faites avec la p lu s g ran d e célérité e t expédiées aussitô t.
L ’Im prim erie possède u n g ran d choix de le ttre s e t cartes p o u r ces différents travaux .
T o u s ces travaux exécutés avec les p lu s g ran d s so ins, son t liv rés à b re f délai, le prix délien t to u te concurrence.
L es le ttre s de décès avec e t sans p a tte s so n t liv rées avec la p lu s g ran d e rap id ité .
E xecu tion p rom p te de tous les travaux co n ce rn an t les Officiers m in is térie ls , le C om m erce, les A d m in is tra tio n s e t les P a rticu lie rs . Affiches e t P laca rd s de tous fo rm ats , F ac tu re s , T ê tes de le ttre s , C aries d 'ad resses, C ah ie r des charges, p o u r la m arine , prix co u ran ts , E ta ts de to u te espèce, L e ttre s de faire p a rt, de N aissance, M ariage, D écès, M enus, P ro g ram m es de soirées, L e ttre s de convocation , C artes de visite, e tc ., etc.
A vec son m a térie l considérab lem en t au g m en té n o tre Im p rim erie se charge des travaux les p lu s com pliqués, elle a n o tam m en t fa it l ’acquisition de carac tères de fan taisie qu i lui p e rm e tten t d’exécuter tous les travaux de luxe.
T im b res en caoutchouc, vitesse e t d a teu r , de b u reau e t de poches. T im b res officiels.
L es le ttre s de m ariage , les cartes de n aissances e t d’in v ita tion , les m enus, e tc ., so n t l’ob jet de tous ses so ins.F o u rn itu re s de b u re a u , encre , copies de le ttre s , b u v a rd . etc
Etude de M* ALLAIN, notaire à Ploudalmézeau
A W r f U n D C ù l’am iable.une V L l l U n t fe rm e , située
dans le canton de Ploudalmézeau, louée 1,100 fr. et les impôts.
A LOUER1900, au bourg de Lampaul-Plou- dalmézeau, une m alsou d e com m erce avec forge.
Q’wdroqqor Allain. nMnirec o m p a g n i e : b b l ü b
D’KHHumuce» G é n é ra le » con tre rlNonoH d ’ Inceudle
FONDEE EN 1830 Potdt df (initia: 1 û,OUI),ftOI> frDirection française : 44, rue L v -
fitte, à Paris.S’adresser à M. ODEND’HAL,
agent général à Brest. 103. rue e Siam._______________________ 167
M. PERSON, [ferb laon:c ie n n e m e n t ru e S u llre n , in fo rm e sa n o m b re u se c l ie n tè le q u e so n a te l i e r e s t t r a n s f é r é ru e K éréon , i l .
O n d e m a n d e un o u v r ie r . 1473
ARTICLES DE VOYAGE
B e l Ü ü É I O CQuimper, 1 1 , rue K éréon . 1 1 , Quimper
(PRÈS LA. CATRÿ.DRALE)
Sacs de n u i t à main, pour religieuses, dames, e tc .
G ra n d ch o ix d e m alles chapeliè- re s e t d e m alle s lo n g u e s p o u r la r e n tré e d e s c l a s s e r . C e s m a lle s s o n t to u t p a r t ic u l iè re m e n t u t i le s a u x m a ître s d é c o 'e , a u x o l i v e s , a u x em p lo y és e t d o m e s t iq u e s q u i s e d é p la c e n t f ré q u e m m e n t.
Sacs-gilbe c iè res p o u r MM. le s o ff ic ie rs ou ay .e u ts d ’a f la ire s .
D r a p n o i r e t b le u , co to n p o u r b ’ouses^ g i l e ts , la in a g e p o u r ta b l ie r s , m é m o s , g a r n i tu r e s o r e t a rg e n t p o u r c o s tu m e s b re to u s .
L e s s o ld a ts p a r t a n t en co n g é o u en per» .n iss :on tro u v e ro n t a u s s i a u m a g a sin. d e s v a lises s im p le s , à b o n m a r- c 'n é , o u so ig n é e s .
Sacs à m ain d e to u te g r a n d e u r e t d e to u t p r ix .
COW FECTIOX
42 F e u ille to n d e l ' E t o t l e «te t a ÜMcr
Le Manoir de Uocli’GlassM. D E H A RCO ET
CHAPITRE SEIZIÈMEIl était ainsi conçu :« Commandant Larligue, manoir Roch’
GIass, Lesneven, exprès, de Pau.» Lætitia mourante ici,demande i nstam-
ment Agnès. Dénouement fatal imminent. Situation pécuniaire grave. Réponse télégraphe. Si Agnès arrive, l’attendrai gare.
«Arsène. »M. Lartigue lut lentement.Agnès le suivait des yeux avec une
poignante inquiétude._Tout d’abord, ma chérie, rassure-
to i; il ne s’agit pas d’Edmond ; ce télégramme vient de Pau, il porte la signature de ton oncle. Mme Daurigny est mourante et désire te voir.
M. Lartigue parlait avec calme, pesant ses mots. .
Agnès lut el relut le papier bleu.— Remarque bien, mon enfant, que
ton oncle ne te demande pas de faire ce long voyage : il se contente de te transmettre le vœu de ta belle-mère... Sa ma
nière d’être avec toi te dispense largement d’une telle corvée.
— Et le devoir, grand-père, la charité chrétienne, que m’imposent-ils en cette circonstance ? Cotte pauvre femme qui va mourir est la veuve de mon père ; Lizzy est ma sœ ur; puis-je l’abandonner dans cette détresse affreuse? Grand-père, trouvez dans votre cœur la vraie solution à ce douloureux problème.
Bouleversée et tremblante, Agnès suivait M. Lartigue qui pressait le pas.
— Prise à la lettre, la charité chrétienne veut l’oubli des injures, commande de rendre le bien pour le mal ; le précepte est alors accompli dan» toute la perfection des engagements du Christ ; tout le monde n’est pas appelé à cette haute perfection.
Et le vieillard, violemment troublé, revit subitement, avec une acuité douloureuse, sa Blanche bien-aimée,dont LaHitia avait pris la place.
— Qu’arrivera-t-il, si cette femme m eurt1? Qui paiera son passif? Après t’avoir déjà gravement lésée, t ’imposerait- elle un tel sacrifice T fit-il durement.
Agnès s’attacha de nouveau à son bras.— Mon bon, mon cher grand-père, puis-
je délaisser ma pauvre petite sœur dans cet horrible moment ? Ma belle-mère n’a pas de famille ; puis-je lui refuser d’aller adouci ries angoisses de son agonie? N’est- ce pas mon devoir? dites-le moi, grand- père, mon cœur devrait-il être à jamais brisé.
— Tu veux donc partir ? s’écria M. Lartigue avec angoisse.
— Si c’est mon devoir, grand-père ?...M. Lartigue s’arrêta sur le seuil de l’an
tique manoir, où l’attendait le porteur de la dépêche.
Ses grands yeux profonds s’arrêtèrent pleins d’agonie sur lo charm ant visage de la jeune fille.
Etait-ce le sacrifice absolu du bonheur de son enfant bien-aimée dont il était appelé à prononcer l’arrêt ? It hésita encore.
Quand tu seras auprès de la mourante, ton généreux dévouement oubliera sea plus chères tendresses ; tu ne songeras plus qu’au nom de ton père, à celte orpheline qu’il faudra recueillir ; tu sacrifieras jusqu’à ta dernière obole. Agnès, laisse- moi te le rappeler, tu te dois à ton fiancé.
— Edmond est un noble cœur, grand- père.
E t les joues soudainement pâlies de la jeune tille se colorèrent vivement.
— Je De doute pas de lui ; tu lui as à jam ais rendu toute sa noblesse d'âme. Mais la marquise de Montluc, que fera- t-elle, si tu te ruines pour ta belle-mère?
Da nouveau, les joues d’Agnès redevinrent blanches, ses lèvre* tremblèrent convulsivement.
Elle leva vers son aïeul ses yeux pleins de larmes.
— Grand-père, vous n’avez jamais transigé avec le devoir ; Iaisscz-moi essayer de suivre la voie que vous m’avez tracée. Ma conscience crie plus fort que monamour ; chrétienne, je veux être fidèle aux pi écept-s du Maître : laissez-moi courir où la charité m’appelle, et si, ce que je crois impossible, Edmond devait revenir sur nos do jx serments, vous, du m oins, vous resteriez mon appui.
Le vieux marin ouvrit les bras ; U
pressa contre sa poitrine la vaiilante enfant.
— Fait ce que dois, ma bien-aimée, Dieu fera le reste.
— Vous donnerez asile sous votre toit à ma pauvre petite sœur, grand-père?
— Puis-jefairemoinsque toi, ma fille?... Potiusmori quant Fœdari. C’est la vieiile devise bretonne, ce sera la nôtre !... Le Christ est immuable, les chrétiens n’ont pas le droit de dégénérer I... Oui, soyons fidèles au pardon suprême. Va où la charité t’appelle...
Si je n’étais pas si vieux, moi-même je t’accompagnerais ; mais à soixante-douze ans, on n’a pas le droit d’abuser des années de grâces, tu peux encore avoir besoin de moi ; je te donne Catherine ; tout ce que le dévouement peut inventer, celte chère créature saura le réaliser...
— Cher grand-père, vous vous sacrifiez toujours, fit la jeune fille avec une adorable simplicité!
Emportée par l’ardeur de sa charité, elle oubliait que ce voyage imprévu pouvait à tout jam ais anéantir ses plus douces espé-
Le capucin descendait à grands pas l’avenue de la gare.
L’apôtre luttait en lui avec la voix du sang. Pénétré decoinpassion pour la mourante, il osait à peine envisager les conséquences que pouvait avoir pour Agnès cette catastrophe imminente.
Un sifflet strident l’arracha à sa douloureuse méditation.
La train venant de Dax entrait en gare à toute vapeur. Le flot des voyageurs se
précipita hors des wagons, le moine avança sur la voie sans écouter le rappel à l’ordre de l’employé de service.
Une jeune fille, vêtue d’une simple toi- lett*- gris foncé, se retovirna vers la Bretonne qui la suivait : « Le voilà, Catherine, vuilà mon oncle!... Vit-elle encore, cher oncle I’’ernarud ? »
Elle était à s es côtés avant qu’il l’eût reconnue dan 'j c*.tle foule.
Il la s»rra contre sa poitrine, posa ses levres sur son front pâle.
Placo, Messieurs, avancez t criaient brusquement les hommes d’équipe, roulant bru y a ni nient les malles qu’on hissait en hâte dans les fourgons.
Ce tapage était familier au Père Arsène.Suivez-moi, lit-il tranquillement,
1 omnibus se chargera de votre caisse • après ce long voyage, l’a ir te fera du bien! mon enfant ; en m archsnt, nous causerons plus à l ’aise...
Ils gravissent maintenant la voie boisée qui, après avoir suivie quelque temps le torrent, serpente au flanc de la colline où s’élève, en amphithéâtre, la cité béarnaise.
Agnès Daurigny accord* à peine un coup d œil distrait au gracieux panorama qu offre au voyageur l ’arrivée à Pau.
Le cœur ému, elle marche les yeux baissés auprès du moine qui lui fait la récit détaillé des derniers événements.
Il parle simplement, sans commenter les faits, évitant visiblement de les présenter à sa nièce sous une forme tron émouvante. *
(A suivre.)
S* ANNEE. «• 723 Jeudi, 19 Octobre 1899.
Paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi
^ B O N N Ë iiB k irS . :f iu u t^ ro f i l départem ent* Um ltrophttf. Autre» départem ent»
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Lis abonnements p'atiitit àu 1” cl dû là de chaque mof* et sont payablesaavan'ài
!/A (itûint8trat1on d^R 'P ostés reçoit lo* ’àb d n n ém èn ts à l’K T O ILK DK LA MER T oute ri«m»nd** »«• cb*nt'* rh«nt d 'a d re sse d o it ôihe xccotnnacm** «f* O fr n e r- .laÿfi ! J^»rn
L B N U M É R O
Cinq CentimesB T J B B A Ï Ï X
A B R E S T : 4 , r u e d u C h â te a u -fr :, Q q i y P E B ; 11,. r n e K é r é o n . , ,
BAN NO N CES
A u oao», l> lise*................................... ... . . . i o « « i .atoum n, — .................................................................. ... . «o ««m.P rix 4 forfait pour les A nnonces p lusieurs fols r6p*M »i ;
Us Annonns tont rtpu*» au Buftau du Journal «I d Pirli dàni ’ toutesIti Agtncts
*dre«,o: toal c« qui tüncém e i i Publlc lt* et 11 « A'bolineméiill■h . t M. L’ADMINrSTRATBUR
u mm mNous avons enfla une explication plau
sible, sinon complète, du drame q :l a rougi de sang français les brousses du Soudan.
L’émotion douloureuse causée par la mort si tragique du colonel Klobb, tombé en héros sublime à l’ombre du drapeau français et sous des balles françaises, hélas I s’est trouvé uinoiudrie par l’annonce de la survivance vraiment prodigieuse de son digne compagnon, le lieutenant Meynier. On sait que la mémoire de ce dernier devait être associée â celle de son chef au service funèbre célébré hier à Sainte-Clotilde, sous les auspices de la Patrie Française. É t l’anuonce si heureusement démentie de cette mort démontre que l’on s’était naguère plus préoccupe, on ne sait trop pour quelle; raison, de nous donner des nouvelles quelconques que de nous donner des nouvelles oiaotes sur ce funeste événement.
Le dénouement n’a pas tardé à suivre, cjigne en tout point en son horreur sauvage des affreuses péripéties qui l’ont ameué. Les capitaines Voulet et Chanoine ont été fusillés par ceux-là mêmes qn’ils voulaient entraîner dans leur révolte contre le drapeau de la patrie.J Leur crime avait été épouvantable, le châtiment a été terrible. On en lira plus' loin les dramatiques circonstances. Pendant les quelques heures qui se sont écoulées entre le crime et la vengeance, quelles n’ont pas dû être les angoisseâ’(lM onupablooî
Tous deux jeunes, âgés l’un de 33 ans, l’autre de 29, déjà célèbres_et promis au plus brillant avenir, se sentir tout à coup seuls, en face de leur crime, sur cette terre lointaine, au milieu de peuples ennemis inaccessibles à la sympathie et même à la pitié ; se voir précipités dans un abîme de honte et de malheur, après avoir brisé, dans un mouvement d’inexpiable folie, tous les liens qui les rattachaient à l’hum anüé; se voir réprouvés, eux les brillants lits de France, par des êtres à derai-sauviigos qu’ils croyaient pouvoir mener comme un troupeau d’esclaves, et qui vont devenir des justiciers ! il est impossible d’imaginer plus do raffinement dans l'horreur du châtiment.
Assurément cette implacable fidélité des noirs au drapeau qui n’était le leur que paruneadoption plus ou moinslibre,a dû. plus que tout le reste, fait e sentir aux révoltés l’atrocité de leur félonie et leur broyer le cœur en une crise de honte et de rem orls Qu’étàient auprci de cette àmerlnmé. suprême la patrie abandonnée, les affections irrémédiab em- »t perdues, le3 espérances à jamais brisées ? C était la désillusion dernière déjouant la dernière espérance, cette espérance coupable dont jusque-là peut'ê:re ils n ’avaient pas bien compris l’abomination
lit ces transes ont dû être les leurs du14 juillèt, jour où ils ont tué Klobb et tiré sur lé diapeau français, aux 16 el 17, jours où les fusils des noirs ont fait ju stice, car il ne faut pas «roire qu’en sa mettant, par leurs crimes, hors de l'humanité, les coupables réussisseutde même à extirper de ieurcœur tous les sentiments humains. C’est précisément dans celte survivance ténace de ia conscience que se trouvent l’efficacité et l ’amertume du châtiment.
Deux oflioiers français félons punis par des nègres sauvages et fidèles, la vengeance est juste et suffisante ; il ne reste qu’à u’en plus parler. Toutefois, avant de vouer à l’oubli Cette lamentable affaire, il ne sera pas injuste d’en exposer la genèse dans uae explication qui ne se tournera pas en excuse.
Ce n:est qu’aux prix des plus grandes difficultés et maigre les résistances les plus suspectos, que le£ capitaines Voulet et Chanoine avaient obtenu la difficile mission dont ils étaient chargés. Cette mauvaise volonté occulte, à laquelle ils 8’étai.ent continuellement butés, avait déteint sur leur imagination exaspérés et leur faisait voir parlout desembûches, des trahisons et des injustices. Certaines lettres de Voulet sont absolument probantes à cet égard.
Alors qu’enfoncés au cœur du confinent africain, ils • pensaierit||én avoir t r io m p h é , voilà qu’à l’improviste un ordre ministériel leur apprend que les missions françaises on Afrique doivent suspendre leur marche en avant et rallier au plus court le commandant Lamy. Voulet et
Chanoine croient naturellement à une mesure injuste et perfide qui prétend les déposséder de leur commandement et leur ravir la gloire de leurs travaux. Ils vont de l’avant.
Sur les entrefaites, on leur annonce l’arrivée du colonel Klobb qui doit leur enlever leur commandement et les ramener prisonniers à Kayes pour passer en con.-eil de guerre. Pour le coup, il ne leur reste plus de doute : quelque jalousie tenace et traîtresse les poursuit et veut ternir lour gloire. Voulet, plus exaspéré que Chanoine, prend le parti du crime; le forfait commis, Chanoine se fait le complice de son camarade et le suit dan9 la révolto, seul chemin désormais ouvert devant eux.
Que n’ont-ils, au moment de sengager dans cette voie fatale, réfléchi au bel exemple donné par le commandant Marchand, abandonnant sans récriminer, sur l'ordre du gouvernement, la position de Fachoda, où, après deux années de fatigues et de labeurs sans nom, il avait triomphalement planté le drapeau français. Ils s’en sont souvenus peut-être, mais ne se sont-ils pas rappelés en même temps que certains journalistes exaltés avaient presque reproché à Marchand sa soumission et regretté que, négligeant les ordres formels,il n’eut pas reçu les Anglais à coups de fusils.au grand risque de nous attirer une guerre. Ils ont préféré les conseils de folie à l’exemple de sagesse, ; parce qu’ils cadraient sans doute mieux i avec leur état d’esprit. ; |
Les soldats ne doivent pas discuter les i ordres supérieurs, ceci en est une démonstration terrible. Il faut qu’ils laissent cef,ÏÎS represenîee par'fa pressè“e îïe V a r i e - ; ment. Il v a certainement long à dire et on en dira long, sur l’arrêt inopiné de la ■ période de conquête et de marche en avant de nos troupes en Afrique.
Cet ordre venant arrêter des missions engagées en vue de buts déterminés qu’on abandonne tout à coup sans bruil et sans explication, est difficile à conir prendre. Pourquoi, en dehors de toute intervention et discussion parlementaire, celte clôture d’une phase de progrès, décrétée par la seule autorité des bureaucrates et consacrée par la dislocation de la colonie militaire du Soudan. E s t-c e p a rc e q u e la g u e r re d u T ran sv .-ia l g ê n a n t les Anglais, nous pouvions av-oir les coudées d'autant plus franches?
Cela parait être un raisonnement à rebours et s’il existe réellement une corrélation entre la guerre du Tiauswial ét lab thdoa d- nos idées de conquête, il serait urgent de l’expliquer par. les avantages, jusqu’ici iuttônûas, qai nous au- ràièiit é té C o n s e n t is en retour de cette abstention.
D.
l a m is s io n V o u lc t-C lia iio iiiel p« c a p i ta in e s V oulô t e t C h an o in e t u é l
p a r l e u r s t i r a i l l e u r s . — D épG che offic ie l le c o m m u n iq u ée p a r le m ln ls tô ro d e s c o lo n ie s .Le g o u v e rn e u r in té r im a ire du Sénégal
v ie n t de tra n s m e ttre p a r le câb le des re n se ig n em en ts s u r la m ission V oulet.C e Sont les té lég ram m es du lie u te n an t P a llie r ; ils re m o n te n t le p re m ie r au 17 ju ille t, la q u a trièm e au 36 sep tem b re , e t s’a p p liq u e n t aux év én e m en ts q u i, ju sq u ’à cetto d e rn iè re da te , o n t suivi le m e u rtre du c o lo n e l K lobb,
Ces in fo rm atio n s c o n firm en t la réb e llio n V oulet d o n t e lles p réc ise n t les c irc o n s tan - ces. m ■
P révenu à ParriT ée du co lone l K lobb, V oulet avait e ssayé, d e c o n ce rt avec Chano ine , d ’é ch a p p e r p a r la fu ite à l ’ob ligation où il a lla it i e tro u v e r de re m e ttre le c o m m a n d em e n t de la m ission .
C hangean t b ru sq u e m en t do ta c tiq u e e t sans p ré v e n ir p e rso n n e , le 14 ju ille t.I l s’a vança, seul E u ro p éen , acco m p ag n é do c en t h o m m es ju sq u 'à D iankeri, p rès de Tes- saoua, où il re n c o n tra le lieutenant-coloiV el K lobb.
Il a lu i-m ém e fro id em en t co m m a n d é lo feu c o n tre rc co lone l qui fu t tu é , e t son e sco rte se d isp ersa en é v itan t, s e lo n les o rd res reçu s de rip o s te r.
R evenu lo so ir du m ém o jo u r a u p rè s de la m ission , V oule t d it aux E u ro p éen s ce qu i s’é ta it passé.
Il déclara qu’il Sé ré v o lta it c o n tre la . F rance , q u ’il em m e n a it l e n i r a i l l e o r s p ou r se co n sti tu e r dans l’A frique u n E ta t in d é p e n d an t,m a is q u ’il é ta it p r è tà re n v o y e r au Soudan avec uno e sco rta c eux q u i ne voud ra ie n t pas se jo in d re à lui.
Chanoine seul accepta de l’accompagne» e l tous les deux avec les tira illeurs dou- t£U* em m enant Dar ordro les 6Ci£entsTouj
ro t e t B otel se d ir ig è ren t vers le Village do M air.,
P en d an t ce tem p s les lio u ten an ts P a llie r e t Jouallan e l l e so rgen t L a u ry s e re n d a ie n t au village de L afonta, où le lie u te n a n t M eynier, b lessé , rec év a it les so ins d u docte u r H enric .
Lo 16 ju ille t, dès lo 'm a lin , lo se rg en t T ourot e t un peu plus fa rd le se rg en t Bou- tel s 'éch ap p a ien t dè M airi p o u r se ré u n ir à Lafonta, aux E u ropéens do la m ission .
I)e le u r côlé, les tira illeu rs se ré v o ltè r e n t , q u it tè re n t le v illage, e m m e n a n t le canon de la m ission .
A rrivés à OUO m è tre s en v iro n , ils faisa ien t feu c o n tre le v illage de M airi e t tu a ie n t C hanoine q u i s’av an ça it au -d ev an t d ’eux, puis re n tra ie n t d an s le v illage avec Lion (cl e t T ouro t.
V oulet a vait réussi à p re n d re la fu ite , m ais le len d e m ain , 17 ju ille t, il te n ta it de r e n tr e r à Mairi e t é ta it tu é p a r u n e sen tine lle .
Tous les tira illeu rs , sous la co n d u ite de T ouro t, v en a ien t dès lo rs en bon o rd re so ré u n ir à Lafonta, sous le s o rd re s des lieu - te u a n ts P a llie r e t Jouallan .
Le lie u te n a n t P a llie r a q u itté Z indcr le4 sep tem b re , ra m e n a n t e n a r r iè re to u t le p e rso n n el de la m ission .
Il a laissé à Z inder p o u r o ccu p er le pays le lie u te n a n t Jouallan avec 200 hom m e* ainsi que le lie u te n an t M eynier e t le se rg en t B outel.
Lo lie u te n an t P a llie r s ’é ta n t a in s i rap r p ro c h é d e s lignes té lég raph iques du Soudan d u D ahom ey, le m in is tre des co lon ies, en vue d ’o b te n ir la con firm ation ex ac te e t p réc ise des é v én em en ts qui p ré c èd e n t, lui a p re s c r it do s 'av an c e r ju sq u 'au p re m ie r b u re au posta l afin do c o m p lé te r le s r a p p o rts co n ten u s dans ses té lé g ra m m e s r r.-~ -----------------<•>---- :---------------;L a C é r é m o n ie d e S t e - C l o t i l d e■ U ne m » " ” ” " s ls ta n c e ’ 1
M ercredi, à m id i, a eu lieu en l’église Sain te-C lotilde lo se rv ice so len n e l p o u r le repos de l’âm o du lie u te n an t-c o lo n e l K lobb.
A ce m êm e serv ice dev a it é lre associé le lie u te n a n t M evnier,qu’on c ro y a it tu é au m êm e lieu . On sa it que cet officier a s u rvécu à ses b le ssu re s . I
La cé rém o n ie a é té u n e im p o san te m a n ifestation p a trio tique .
Non loin du gén éra l Bailloud, r e p ré s e n ta n t le P rés id e n t de la H épublique, se ten a it le p rin ce L ouis-N apoléon,colonel d ’un des rég im en ts de la garde im p é ria le do ltussie.
Ile ro n n u é g a lem en t dans l’ass is tance : M. D ccrais, m in is tre des co lon ies ; le co m m a n d a n t D lanchccotte . r e p ré s e n ta n t lo m in is tre de la g u e r re ; le cap ita ine C harhon- ne l, r e p ré s e n ta n t le n j 'i i is tre de la m arin e ; M. Petit, dé légué p a r 1p m in is tre du com m erce , e t le s re p ré s e n ta n ts des a u tre s m em b res dn g o u v e rn e m e n t; le g é n é ra l J am o n l, généra)issim o.
Une délégation de la P a trie , fran ça ise av an t à sa tèteM Franço is C oppée.et com posée d e MM. Ju les L em aitre , S y v c to h ,F o ra in e t du co lonel M onteil;M M . Ph ilippe Crozicr. d ire c te u r du p ro toco le ; les g én é raux R obillo t, Bichot, H ervé, C liédeville, Dodds, T rcn tin ian , A rch ina rd , Dosse, do M ontarbv. G odin, F lo ren tin , M oissan, Merc ie r, V errie r, l’in te n d a n t général liara- tie r.
Les am irau x Gervais, de C ourtilhe , B icn- a im é, D um âs-V ince; des o tiie iers de to n s g rades e t de toutes a rm e s, p a rm i le sq u e ls on reco n n aissa it de b ril lan ts ex p lo ra te u rs te ls que le c o m m a n d an t M archand, les c a p ita ines B ara tie r, M angin, G ouraud, B lon- d ianx. Salisse, e tc .. .; des d é légations de l’école Saint-Cyr, de l’école P o ly techn ique e t du collège S tan islas.
M. X avier N iessen re p ré sen ta n t lo Souv e n ir frança is ; la Société des s e c o u r s a u x m ilita ires co lon iaux , la Société des a n c ien s de l’in fa n te r ie de m a rin e é ta ien t ég a lem en t re p ré sen té s .
.Mme veuve K lobb ,en tou rée de ses tro is en fan ts , assis tait à la cérém o n ie . Le lieu te n a n t M eynier e t M. A uguste Borio re p ré sen ta ie n t la fam ille M eynier.
Mme Loubet avait ten u à a p p o rte r p a rs » p résen ce au serv ice un tém oignage de sy m path ie à Mme Klobb. Mme Loubet e s t a r r i vée accom pagnée de Mme C om barieu ot du lie u te n an t colonel N icolas.
P endan t la m esse , d ite p a r l’abbé Mu- n ie r, la m a îtrise s’é s t fa it e n te n d re , sous la d irec tio n de M. Sam uel R ousseau. L’abbé G ardcy a d o n n é l’absou te .
A près la cérém o n ie , lès a ss is ta n ts o n t déiilé d e v an t Mme Klobb. , .
A la soi lie, les officiers o n t é té acc lam és p a r les n om breux cu rieu x qu i s ta t io n n a ien t au d eh o rs , m a in te n u s p a r dü» 1 agen ts.
La dislocation du SoudanL a ré o rg a n is a t io n do l’A frlquo
occiden tal©Voici le te x te du d é c re t imi ta n t réo rg a
n isa tio n du g o u v e rn e m e n t de l’A frique occ id en ta le fran ça ise , _
A rticlo f*r . — Le9 te rr i to ire s a y an t c o n s titué ju s q u ’à ce jo u r les p ossess ions du Soudan frança is c essen t d ’e tro y ro u p es e n
u n e co lon ie a y an t sou au to tn le a d m in is t r e e t financière.
Les cercles de K ayes, de B afoulabé, do K ita, de Satadouzo, de Bam ako, de Ségou, de D jem né, de N ioro, de Gom bou, de So- ho to e t de Bougouni so n t ra tta ch és au Sé-' négal.
Les cercles de D inguiray, de S iguiri, do K ouroussa, de K ankan, de" K issydougou e l de Iiayla so n t ra tta ch és à la G uinée fran çaise.
Les cercles ou rés id en ce de O djenné, de Kong e t de Bouna so n t ra tta c h és à la Cote d ’ivoire.
Les can tons de K ouala ou N elba, au Sud de Liptako, e t lo te rr i to ire de Say, c o m p re n a n t les c an to n s de D jennaré, de Dion- goré , de F o lm ongan i e l de Botou, so n t ra ttach és au D ahom ey.
Les cercles ou rés id en ces de la c irco n sc rip tio n d ite « rég io n N ord e t rég ion N ord E s t du Soudan français », sav o ir ceux de Tom bouctou, de S um pi, de G oundani, de B andiagara, de Dori e t de Ouahigouya, ainsi q ue les c ercles ou rés idences de la c irc o n s c rip tio n d ite « rég ion du V olta », sav o ir : ceux de San, de O uagadougou, de Léo, de Koury, de Sikasso, de Bobo, D ioulassou e t D jebougou, fo rm en t deux te rrito ire s m ilita ire s re lev an t de l ’a u to rité d irec te du gouv e rn e u r g é n é ra le ! p lacés sous la d irec tio n de deux c o m m an d an ts m ilita ires .
A rt. 2. — Le g o u v e rn eu r gén éra l de l’Afrique occiden ta le française e s t chargé do la h au te d irec tio n po litique e t m ilita ire de tous le s te rrito ire s d ép en d a n t du Sénégal, de la G uinée frança isa , de la Côte d ’Ivoiro e t du D ahom ey.
A rt. 3. — Un officier général ou su p ér ie u r re m p lit à Saint-Louis, au p rès du gouv e rn e u r g én éra l,le s fonctions de co m m an d a n t su p érieu r des tro u p es de l’A frique occiden ta le .
Sbn au to rité s ’exerce , au p o in t de vue m ilita ire e t sous la h au te d irec tion du o>m- négal, de la G uinée trançalse , de la Côte d 'iv o ire e t du D ahom ey. Les troupes p lacées sous son c o m m a n d em e n t son t, se lon les nécessités po litiques, ré p a rtie s e n tre ces d iverses colonies.
A rt.. 4. — Les re ce ttes e t les d épenses des cercles ou ré s id en ce s de l’an c ien n e c o lonie du Soudan frança is ra ttach és au Sénégal, y co m p ris ceu x des deux te rr i to ire s m ilita ires , fo rm en t uu budget du Sénégal sous le titre de « b u d g e t du Ilau t-Sénégal e t du M oyen-Niger. »
Ce budget spécial e s t p rép a ré chaque an n ée p a r le g o u v e rn e u r général en co n seil p rivé . Le g o u v e rn eu r gén éra l a l’o r d o n n a n cem en t des d épenses, m ais il peut sous-dé léguer les c ré d its qui so n t à sa d isposition .
Il e s t pou rvu à l’exécu tion dos engagem en ts financ iers p ris p a r l’an c ien n e colon ie du Soudan français s u r les ressou rces de ce budget spécial.
A rt. S. —Les re ce tte s e t les dépenses des te rri to ire s ra ttach és à la G uinée française, à la Côte d ’Ivoire e t au D ahom ey so n t in scrites re sp ec tiv e m en t aux budgets locaux de ces d ifiéren tes co lo n ies.
A rt. 6. — Toutes d isp o sitio n s co n tra ire s au p ré sen t d é c rc tso n t e t d e m e u re n t ab ro -
* A rt 7 .— Le m in is tre des colonies esl chargé de l’exécu tion du p ré s e n t décret.
L a H a u t e - C o u rL M n te rro g a lo Ire do J u le s G u é rin
A n e u f h eu re s d ix , M. Ju les G uérin a é té a p p e lé ; il s’e s t p ré sen té a ss is té de M* Jo seph M énard.
In te rro g é p a r M. B érenger, M Jules (Jué- r in a d éclaré qu ’il ne ré p o n d ra it pas aux q u estio n s; puis il a d o n n é lec tu re d 'u n o trè s longue déclaration
U a d it to u td ’abo rd que son é ta t de s an té n e lui p e rm e tta it pas de rép o n d re à un in te rro g a to ire qui se ra it v ra isem b lab lem en t fo rt long, e t il a p ro d u it un certifica t du m édecin de la p rison d e là S an té .ll p ré fè re ré s e rv e r ses e x p lica tio n s pour l’audiom -o pub lique , l i a en su ite p ro te s té co n tre les p ro céd ésd ’in s tru e tio n em ployés;! c e t ég ard . Le dossie r ne c o n tien t a-t-il d it au cu n e p reuve .
; On ne trouve d an s le dossier que des ra p p o rts de police fan taisistes ou m en so n gers, p rodu its de l’im agination d ’ind ica te u rs d ésireu x , so it do ju s tifie r leu rs fonctio n s ,s o it d ’obéir à le u rs chefs en écriv an t av eu g lém en t ces ra p p o rts sous le u r d ic tée . La p reuve de ces p rocédés singu lie rs , .>!. Ju les G uérin la trouve d a n s l'ex istence au dossie r de cer ta in s d o cu m en ts su spec ts :
D’ab o rd , dit-il, déposition de Ju les Gry,
3ui constitue un faux tém oignage év iden t, icté ou ex to rq u é à c e t indiv idu e t au s u
je t d u q u e l j ’ai ad re ssé un e p la in te au p a r q u e t, san s avo ir p u o b te n ir enco re 1 in s tru c tio n que je réc lam e p o u r p ro u v e r, par tém oignage, la m auvaise loi de Ju les Gry, re c h e rch e r Ceux qu i o n t pu lui in s p ire r ce taux tém oignage ou l’ex to rq u e r.
De p lus, il y a ég a lem en t un e déposition m en so n g ère a ’un s ieu r B rossard , qu i ten ta d e s’in tro d u ire au p rè s de m oi e t q u i,éca rté com m o po lic ie r av éré , s 'e s t glisse en su ite p a rm i les m e m b res «Je la Ligue des Patrio tes p o u r j acco m p lir u n e louche b e so g n e
j c e t in d iv idu tém oigno te n ir d ’une tie rce p e rso n n e des ren se ig n em en ts m e co n ce rn a n t ; ce tte tie rce p e rso n n e , in te rro g é e 'à son to iir, p ro tes te co n tre les d ires du s ieu r , B rossard , a llirm a n t n 'avo ir ja m a is d o n n é les ren se ig n em en ts d o n t on lui a ttr ib u a it la pa te rn ité , a jo u tan t q u ’au c o n tra ire e lle avait reçu de Brossard des o tlres d ’a rg e n t jKiur tém o igner co n tre m oi. 1
Je m e réserve de p o r te r p la in te c o n tre I le s ieu r B rossard e t co n tre ceux qu i o n t pu le ch a rg e r de soudoyer des faux tém oins, a in si que je l ’a i déjà fait à propos de la dé- ; position m ensongère de M. J u ! b s ilrv .
j M. Ju les G uérin se p la in t en su ite q u e ; c e r ta in s de ses am is, a ien t é té l’o b je t d e < calom nies dans un ra p p o rt d e .M .lle n n io n ; I q u ’on fa sse appel aux té m o ig n a g e s d ’! io in - i m es aveug lés p a r la ha ine ou d 'im e b<umO| foi dou teuse . T o ù tc c la , M. G uéiiü se p ro - l pose de le p ro u v e r à l 'a u d ie n c e ' e t ii U ir - [ m in e eu p ro tes tan t co n tre l 'accu sa tio n f d ’av o ir c o m p lo té co n tre la s û r e té d e l’K- tat.
A près cette lec tu re , M. B érenger a d it M Ju les Guérin q u ’il é ta it ob ligé d ■- lui ta ire co n n aître les charges qhi pesaient su r lui, e t lui a d onné lec tu re d ’une t;</rt longue sér ie de q u e stio n s q u ’il avait p rép arées . AI. Ju les Guérin e s t re s té m uet.
Ce que voyan t M' M énard, ju g e a n t sa p résen ce inu tile ; a dem an d é la p e rm issio n de se re lirer.C e que M. B érenger a acco rd s ap rè s avo ir p ris acte de son dé sis tem en t.
| Les qu estio n s posées par M. B érenger à M. G uérin n ’o n t pris fin q u 'à une h e u re e t d em ie.
1 M de F réch e iieo u rt , e t M. G odefroy o n t en su ite é té in te rro g és . >
) D’ap rès des ren se ig n e m e n ts de sou rce s û rc ^ il e st m a in te n an t ce rta in q u e l’in s -
jtru c tio n touche à son te rm e : e lle s e r t achevée je u d i ou v en d red i au p lu s ta rd .
Un g ro s In c id en t
Dans le réq u is ito ire q u ’il a lu d e v an t la H aute C our, le p ro cu reu r général a ffirm ait q u e la je u n e ss e an tisém ite avait p a rtic ip é à l'atfaire de Itbu illy ; il se basa it su r nue; le ttre de M. Cally, p o r ta n t la da te (Ju. -3j fév rie r, dans laquelle celui-ci auraitjè .çH t I â M. B runet, de Caen : « Nous cofnplifiris » beaucoup su r la jo u rn é e 'd’àf 'aû t-filér,» m ais on n ’a pas ré u ss i; p è ü t-ê t’re uffé » a u tre fois sera-t-on p lu s ad ro it. »
La le ttre e s t de l’é c r itu re de M. Cailly ; ' m ais la d a te est d 'u n e éc r itu re d ifférente.! M. Cailly a p ro te s té e t a d éc la ré que la p ièce,avec la d a te q u ’on lu i a d o n n ée ,co n s j titu e un faux. ____________ . |
BÉNÉD ICT IO N DE LA CHOIXD U S A C R É - C Œ U R_____ f
Le cardinal Richard a présidé mardi j après midi, à Montmartre, la cérémonie : d’inauguration de la croix monumentale ' qui domine le dôme central de la basi- ! lique du Sacré-Cœur.
La première partie de cette cérémo- j nie s ’est, bien entendu, accomplie en tout petit comité, le vénérable archevê- J que, en chaise â porteurs, et quelques ; ecclésiastiques étant seuls montés ju s qu’au faite de l’édifice où Son Eminence ; a prononcé les formules de la bénédiction, pendant qu’une foule innfnbra-;, ble, arrivant par toutes les voies de lu butte, remplissait peu à peu la basilique, dont le maltre-autel, où le Saint-] Sacrement était exposé , apparaissait j dans une apothéose de lumières.
A tro is h e u r e s v in g t , le c a r d in a l f a i t j so r. e n tré e a u so n d e s g ra n d » ? D rgu^s. : U n c h a p e la in de la b a s i l iq u e « a lo n n e j le M agnificat, d o n t le s v e r s e ts s’oûc j c h a n té s p a r le s v o ix a l te rn e e s a u p e u - '! p ie e t d ’u n g ro u p e d ’e n fa n ts . P u is lo i P è re A u g ie r , d e la C o h ^ cég a lto n .tes) O b la ts , p ro n o n c e u n é lo q u e n t s e rm o n , j
L e P è re A u g ic r évoqu» la m é m ji r o l v é n é r é e d u c a r d in t l O w b e r t q u i , n o u - : v e au S a lo m o n , j e t a i t , i l y a u n q u a r t de s iè c le , 1 rs fo n d e m e n ts d u te m p le q u ’il v o u la i t é r ig e r à la g lo ire d u S a c ré -C œ u r , e t d o n t so n s u c c e s s e u r v e r r a le c o u ro n n e m e n t I .e s o r ig in e s d e ce te m p le , lus p ro g rè s e t l’a c h è v e m e n t de l’œ u v re e n t r e p r is e , c ’e s t le th è m e du d is c o u r s du P e re A u g ic r q u i , i n s i s t a n t s u r to u t s u r la p re re ie re p a r t ie , y i n t r o - ( d u i t le p a n é g y r iq u e d* la B ie n h e u r e u s e , M a rg u e r ite -M a r ie , d o n t or. c é lè b re p ré - [ c is é m c n t la fê te . i
C o ïn c id en c e d ’a i l l e u r s n u l le m e n t f j r - | tu i t e , c a r le s o r ig in e s v é r i ta b le s d e la b a s i l iq u e d e M o n tm a r tr e re m o n te n t a u x ; a p p a r i t io n s d e P a ra y - le -M o n ia l , lo r s q u e ! J é s u s , se m o n tr a n t à s a fidè le s e r v a n te , lu i e x p r im a le d é s i r q u ’u n te m p le f û t ’j é r ig é e n F r a n c e a v e c la d e s t in a t io n ' s p é c ia le q u i d e v a i t ê t re d o n n é e , d e u x j s iè c le s p lu s t a r d , à l’é g lis e v o tiv e de M o n tm a rtre . j!
L e R . P . A u g ie r é ta n t d e sc e n d u de,: c h a i r e ,l ’a s s e m b lé e to u te e n t iè r e a « lian te , le Te D tu m x e t l a c é ré m o n ie s ’» s t te r- .
L’ETOILE DE L à BER
Çîlnêe par le salut du Saint-Sacrement, donné par l ’archevêque do Paris, /
j u n e i n o o n y o n a n o oM.le procureur général Bernard n ’as
sistait pas, lundi matin, i la « messe rouge » non plus que M. le procureur de la République uulot.
I M.IJernard avait fait dire, il y a quelq u es jours, qu’il était souffrant. Ce n ’est pas impossible.
! Mais M. Bulot n ’a pas d’excuse : il so (trouvait au Palais à l’heure de la cérémonie ; i.n l’a vu dans les couloirs, et son abstention n ’est autre chose qu’une manifestation voulue et officielle d’iro piété.
La Guerre au TransvaalC o m b a ts a u to u r do M afok lng
On té lé g ra p h ie de L ondres :D epuis v in g t-q u a tre h e u re s la p re sse an-
I p laise p u b lie u n e sér ie de té lég ram m es fa n ta is is te s . Les uns a n n o n c e n t q u ’une
: g ran d e ba ta ille a é té liv rée a u to u r de Ma- j fek ing, d an s laq u e lle les B oers o n t p e rd u tro is c e n ts m o rts e t les A ngla is seu lem en t
Id ix - h u i t ; les a u tre s d isen t au c o n tra ire ,, q u e s ir B aden-l’ow ell a u ra it échoué dans
u n e so rtie .Il on e s t de m êm e p o u r le s év én em en ts
q u ’on su p p o se s ’ê tre passés au sud de Kim- b e rley e t l’a ttaquo d ’un tra in b lin d é .
• Il su ilit d e fa ire re m a rq u e r q u e le m in is- . tè re de la g u e rre a d éc la ré o ffic ie llem en t■ n ’av o ir re ç u a u cu n e n ouve lle im p o r tan te : d ep u is la ve ille .! E n ré a lité , on e s t to u jo u rs san s nouvel- ! les des loca lités s itu ées au n o rd de la co- ; Ion ie du Gap.! Du co té du N atal on s ignale q u e les Boers i ag issen t avec u n e e x trê m e p ru d en ce ; avan t id e c o n tin u e r le u r m a rc h e e n a v an t,ils for- ; t i l ie n t tou tes les passes, de façon à les i r e n d re in fran c h is sa b le s aux A nglais. C’est j a in si que les Boers de l’E ta t d ’O rangc o n t [co m p lè te m e n t b loqué la passe d e Van Itee- ! n e n p a r d ’é n o rm es q u a rtie rs do roches.! Les ré fu g ié s q u i so n t a rriv é s de lla rr is - •m ith d isen t q u e to u t ce cô té est h é ris sé de j canons. Ils en o n t co m p té q u in ze à Van i S eenen.j II e s t v isib le quo les Boers v eu len t fairo i de toutes les h a u te u rs au to u r de Laing’sXek ! le u r ligne de co m b a t. C ette ligne s é tend1 d epu is la passe de lio thas à l’o u est, ju s - ;q u au col de W ak k e rs tro o m à l’e s t , tan d is <que les d eu x ailes à gauche s u r la riv iè re jB ufla lo e t à d ro ite à la passe de Van ltee- ] n e n so n t p rê te s à se re fe rm e r p o u r m e
n a ce r les lignes de com m u n ica tio n des A nglais.
j Lus d é p êc h e s a n n o n c e n t q u e les Boers■ c o n d u ise n t avec eux un im m e n se tra in de ; bagages. Les g en s co m p é ten ts fo n t re m a rq u e r , e t avec assez de ra iso n , q u ’il doit y av o ir là u n e ex ag é ra tio n assez g ran d e . En e lle t, u n c h a r io t boer, avec son a tte lag e ha-
Jb itu e l de d ix -h u it à v in g t bœ ufs, occupe «une lo n g u eu r d e 90 m è tre s , e t il e s t év i- jd e n tq u u n e su ccess io n de convois de ce : g e n re engagés d an s une passe g ê n e ra ie n t j c o n s id é ra b le m e n t les m o u v em e n ts des l B oers e t, en cas d ’échec , les ex p o se ra ie n t
aux p lus g rav es d an g ers .Au tem p s d e s g u e rre s c o n tre les ind igè
n e s ,c e s c h a rio ts se rv a ie n t aux Boers à for-li/r»A 'U lto n r jliX Ia iiM
p lè te m en t in u tile sen n tre l 'a r tille r ie .Le c a m p d e G i t - . i i c o o m e n a c é
On té lég rap h ie d.» («nc'vsniith au Daily Telegraph, m ard i, neul h eu re s du m atin q u e ie g ros de la co lo n n e d;i gén éra l Jou- b e r t se trouve dans le cu isinage «’.«! Dan- h a u sc r e t s ’avance le n te m e n t vers le sud.
Les Boers o n t dû tra v e rse r â X ew castle de g ran d es q u a n tité s de g ra in s e t de fou rrages.
Lo c o rre sp o n d an t du Standard â Ladys- m ith c ro it (jue c ’e s t d an s l ’e sp o ir d ’a lla ib lir Ja garn ison de L adysm ith e t d ’ex poser cette
f)lace à u n e a tta q u e du côté de l 'ouest quo es Iloers m e n a ce n t le cam p d e (Ü encoc.
Los llocrs o n t a m e n é leu r a r tille r ie à N ew eastle ; ils o n t d é tru it la voie lo n c e , afin d ’em p ê ch e r r in te rv e u tio n do«. trains b lin d és .
On té lég rap h ie de Capetow n au liaily N ew s, lund i so ir, que h u it m ille Hoers so tro u v e n t à N orw als-l’o n t ; on suppose qu ’ils m a rc h e ro n t s u r C ôlesberg d a n s les d e rn ie rs jo u rs de ce tte sem aine .
B o m b a rd e m e n t do IVlafoking' On té lé g ra p h ie de P réto ria :1 A près a v e r t is se m e n t que les fem m es e t le s e n ta n ts a ie n t à q u itte r M aleking, le gén é ra l K ronje a co m m en cé le bom b ard em e n t d an s l’ap rès-m id i.
r-y~y: • w- .***>. ■ - > • r -
C H R O M û t l E L O C A L EPOUR NOS VIEUX
Le aioiudie Eouoi du IraVaillbur laborieux n ’est (vis, h coup sû", d- .s’assurer ‘pour les jours où l‘l n validité )« saisira et [l’arrachera A son champ, à ton atelier, h jsa barque, une existence honnête el paisible. - ’t- r-vi jI A bon droit, il compte sur le dévoue- •,ment de ses enfants pour ce moment où, jmeuble antique mais inutile, il ne sera ;plus pour le foyer qu’un ornement — et ;une charge. Dieu sait pourtant s’il en est Iparmi les enfants, qui, jugeant le vieux ■■mn"ble trop démodé et' d’entretien trop [coûteux, laissent percer leur rnêcontente- :ment à son endroit ou songent même aie (classer dans ces musées que la charité jChrétienne a construits sous le nom |d’hospices.; Triste perspective que celle d’une vieil- less- tout attristée de privations ou confinée dans une salle commune, vide de la •'famille et sous un régime i qui les meilleurs soins des religieuses n’enlèvent jam ais tout ce qu’il contient de contrainte casernière.| Si dur que cela puisse coûter à son coeur de père, le travailleur doit prévoir l ’éventualité d’une vieillesse malheureuse, parce que trop à charge à ses enfants, il don soi’ger h être pour le foyer qui le protégera, alois même que s*3 bras fatigués refuseront de porter l’outil, une source do revenus si modi
ques soient-ils. L’amour filial a trop sou veut besoin de cet excitant et do cet encouragement.
C’est dire qu’on ne saurait trop encourager les travailleurs à se créer de bonne heure une pension de retraite.
Et il faut bien le constater, le nombre est jusqu’ici très restreint de ceux qui.de leur propre initiative, se sont affiliés h une caisse d’assurances.
Défaut de prévoyance, dira-t-on. Sans doute. Mais défaut de moyens surtout. Il est trop sûr que pour un très grand nombre de pauvres gens de la ville et des champs le salaire suffit à peine aux besoins jourualiers. Les plu* économes d’entre eux voient s’évanouir leurs modestes épargnes à la première maladie ou au premier chômage.
Ou dira que c’est peu une prime d'assurance. D’accord. Mais le pauvre y regarde, et puis les facilités lui manquent.Il ne s’assure pas. Il n’y a que ceux qui jouissent d’uue aioauce relative qui s'assurent.
Et alors les hospices se multiplient toujours insuffisants. L’assistance publique est grevée, le budget de la charité grossit sans cesse.
Et d’autre pa i. comme l’utilité d’une pension de retraite est trop évidente, les tiavailleurs que ia perspective d’uue vieillesse malheureuse ne rassure pas, désertant les travaux vraiment utiles et recherchent les métiers où l’E lat garantit à ses employés une pension de retraite. Et tandis que les campagnes souffrent du manque de bras, les places rétribuées par l’E tat sont assiégées, les ports de pêche s’encoir;br> nt d’ur:e multitude de campa- gnardsqni ne craignent pas d’échanger la sécurité du présent contre une vie toute dé péiils m i* que l'on espère terminer dans la béatitude oisive du retraité.
Tout cela se résume ainsi : aggravation de charge* publiques, mobilisation d'uue armée de déclassés, désertion des campagnes, rupture de l’équilibre économique dans no» ports dè pêche. . ■ '
On le voit, la question débordé de toutes parts !• cadre des intérêts individuels. -
Faut-il s’étoniu-r que partout l'E iatsoit intervenu, ou manifeste l’inteuMon sérieuse d’in trrv 'n ir dans une question qui intéresse A cepoin! nos finances publiques et le. st .bi.ité sociale?
Quelques partisans attardés du «'laisser faire. » s<-n pourront plaindre. Nous, nous trouvon- que. l'Etfil prend seulement conscience u'uu des pim» graves devoirs qui lui incombent. Nous .verrons bientôt comment ailleurs on a compris ce droiti-t ccmme.it < n France lVutiüfle~t nos législateurs.
F . G.
L E SA C RE D E M*' B U L É O «»-’
De grandes fêtes auront lieu d Mis la basilique d.- Sainte-Aune d’A.uray, b s 28 et 20 octobi e, à l'occasion du ^acre de Mgr Buléoi), vicaire apostolique jUe la Saiié- gambie.
Le samcdf2!ToctoJKè',T’9 li., cérémonie du sacre ei sermon par.M. Dupiac, curé- aichiprêtre de Lorient.
Le dimanche 2!) octobre, à 9 b., première messe pontificale d j Mgr Buleuo.
Le prél ;• t cons écraleur sera Mgr L'iîieu-e, évêque ■’.e Vannes,>t sa Grandeur sera as-sistéa de plusieurs évêques.
Mgr Liuléou, ou ie sait, est uu euf int de Sair.le-A.nne. Né à quelques kilomètres du vidage tie Keianna. arti'ien êiève .lu Pet't-S -minaire, il n’a ées.-é, comme missionnaire, d*1 travailler s la gloire de notre l ’ationue. Il a l .'i-mêms raconté à nos pèl- n u sd u 7 murs deudur comment il a fondé,sur la côte occideuiaie d’Afrique, le pèlerinage déjà t r è s fréquenté de. Siiiote- Anneiln Fern’ ti-Vaz. A.ussi les personnes qui aiment Stinte-Anne vi'Mi^ront,nombreuses. i. ssi-t?r â la cérémonie du sacre et donner au nouveau Pontife, avec un témoignage de sympathie, le secours dr leurs prières.
La mésaventure
des « Prévoyants de l’Avenir »
Malgré les plus instantes sollicitations de ses directeurs du fameux « Comité central », la société les « Prévoyants do l’Avenir » s’est vu refuser uue place à l’Kxpositiou de l’année prochaine
Cet ostracisme qui frappe une des plus puissantes associat'ons plus ou moins mutu Oies d^ F ra ^ p , puisqu’elle compte plus de 200.000 adhérents et a réalisé "un capital d-. plus de 22 millions de francs, ajoute une autoiité singulière aux critiques dont cette société a été l’objet au Sénat et à la i;hambre et qui uM èié reprises et précisées par les dissidents brestois.
Pour nous en être fait l’écho, nous avons été pris A partie par quelques sociétaires. Un des plus échauffés y alla même de sa petite conférence où VEtciLe f ot fortement houspillée et qui s« terminait, si nos souvenirs sont exacts, psr une invitation adressée au comité central en vue de faire cesser, par tous les moyens do droit, notre camp tga» d : « d ffamation ». C’est à Sainl-Brieuc que c .ci se passa.
La section morlaistenne mauifesta des inquiétudes et un mécontentement analogues. Inutile d’ajoutor que l’émoi de ces braves gens nous laissa fort tranquilles. Si le comité central s ’était jugé en bonne posture pour engager des poursuites, il était tout indiqué pour lui do les iüteater aux orateurs de la réunion tenue au Casino Brestois, dont nous avions simp'ement rapporté les arguments. Ces arguments demeurent, «ans marquer aucune tendance à s’affaibiir, au
t Indre. I s mèneut k une conclusion logique qui est la révision des statuts dans le sens d'une répartition des inté êts proportionné;» rigoureusement aux
capitaux versés. Hormis les premiers souscripteurs qui, dans l’état actuel, toucheraient des revenus de trois ou quatre mille francs pour un capital do deux cents quarante fraucs, tous les sociétaires ne pe ive.it que gagner à cette révision.
L 'eireur de ceux qui nous en ont voulu de nos critique», consiste à croire que nous avions pour but de provoquer la dissolution de la société. Ce n’était pas l ’intentiou des dissidents brestoi où, du moins, ils ne 's’y raliiaiect que' dans l'nypothèse ou la révision Serait rejetée. Ce ne pouvait donc, eu aucun -façon, être la nôtre, puisque nous étions parfaitement désintéressés dans l’affaire. Nous ue visions qu’à éclairer le public sur les défectuosités d ’uue prétendue mutualité qui faisait appel à sa bourse.
Mais que voulez-vous, il y a des gens qui ne veulent pas être éc'.airés, - t au lieu des remerciements auxquels nous pensions sincèrement avoir droit, de la part des sociétaires, sinon du Comilé central, nous ne reçûmes que les malédictions du conférencier briochin.
Devant la nouvelle mésaventure de la société, mésaventure autrement préjuii- ciable que nos faibles critiques, ce bou monsieur devrait bien se fendre d’une nouvelle conférence pour réclamer des poursuites contre les directeurs de l’Expo- sition.
NOS C O N S C R I T SLes affectations spéciales
Le miinsire'de la guerre communique la note suivante :
« Chaque année, bien que les instructions ministérielles pour la répartition du contingent entre les différents corps de troupes ou services de l’armée soient envoyées aux commandants des bureaux de recrutement, ie miuistre de la guerre reçoit uu grand nombre de sullicitatious a jau l pour but l'affectation spéciale de tel ou tel conscrit à des corps de troupes ou services autres que ceux normalement désignés.
» 11 ne peut être donné entièrement satisfaction à ces demandes, car 'tin s certains cas il deviendrait impossible aux bureaux dé recruteme:-tde fournir le contingent prévu aux coips dont le recrutement leur est confié.
» Ces difficultés seront particulière ni*-nt grave- celte année, k raison du déficit de 23,003 hommes qu’annonce la classe sur 1898.
» D 'autre part, les faveurs que le minist'-H ac-orderait ainsi.sont im-ompa- tb 'e s avec le.caractère néniocraùque du rrcrutement de l’armée.
» L- ministre a donc, en conséquence, décide qu’en principe aucune affectation spéciale, pour raison de.convenances personnelles, ne sera ordonuée cette année, année, aucune suite aux demandes qui sont d'\jft p-irvcnucs ou qui parviendraient au ministère de la guerre. »
Arrondissement de BrestBreat
V ente de ch a ritéUne vente de charité au profit de
l’asile d' s vièil'ards, dirigé par les petites Sœurs des pauvres, aura lieu à la ' salle de L Bo >isc, les jeudi 19, vendredi 20, samedi 21 octobre.
Dimanche 22, tirage de la tombola.De la part de Mesdames :Bertia, Baëhtnp, Crespiu, Esmez, de
Kerambo-quer, Edouard de Kerros, Hal- hz, Ln Guen, d.-. Lajatta, l.ouvet-Jardiu, Paul L-jyer, Merlant, de Mussy, Mois- sette, Ryckebusch, Stoffel.
LE REPOS DU DIMANCHELe travail est la loi de l’homme. Mais
l’homme ne peut œ p ridant travailler que pendant U'.i eerti-in temps, sans donner à son corps le n-pos nécessair ■. Aussi Dieu, le Grand Architecte, pour employer l’expression de nos bon- Trois Points, Dieu connaissant la somme de travail que d o u s somtn-s capables de donner, a-t-il institué le repos du dimanche.
Après un labeur constant de six jours soit intellectuel, soit matériel, le corps et l’esprit également lassés aspirent au fa r niente, cependant que l'àme réclame à son tour de pouvoir consacrer quelques heuresaux aspirations qui la portent ve-s •son Créateur. Et voilà pourquoi Dieu nous a ordonné et nous a donné lui-même le giaud exemple du repos après le sixième jour.
Des rapports d’ingénieurs, que j’ai U entre les mains, dorment des d -ta ilstrès in c e s sa n ts sur la déperdition des forces tie l’homme, au bout du sixième jour, malgré le repos de la nuit.
On a essayé jadis, sous la Terreur, de se reposer tous los dix jours seulement, et le décade, jamais observée sérieusement, a vécu quelque temps parce que Paris forçait la main à la province, Paris où le grand travail consistait à voir couper des têtes en chantant la Carmagnole Mais le peuple travailleur, ie peuple des campagnes et des cités paisibles a bien vite reclamé ses droits à la liberté hebdomadaire.
Mais pourquoi le dimanche a-t-on dit et non un jour quelconque? Je pourrai dire: Parce que Dieu l’a voulu ainsi. Mais l'o.i pourrait répondre aus.,i : Paie- qu* la majorité des Frariçiis est crdi.dique larce que nos institutions légales et .vos icoles veulent le dimanche libre.
Non, si le repos du dimanche n’est pas mieux observé, c’est que l’oa a peur d' passer pour clérical Et le gouvernement français en donue lui-même l’exemple. Peur et bêtise, l’une portant l’autre, voilà ce qui caractérise ces théories des détracteurs du dimanche. Je n’en veux pour preuve que|cette petite aneedoteemprunté» a L'Ounrier libre, l’intéressante brochure de M. Keller.
Un délégué cantonal se présente chez un in stitu teu r à l’improviste et dans ud m oment où sa tenue laissait un peu à désirer :
« — Pardonnez-moi, Monsieur le délégué, dit l’instituteur; s ; j ’avais pu m'attendre à l’honn-ur de vous recevoir, j ’aurais mis mes habits du dimanche.
— Comment dites-vous? répond le délégué en fronçant le sourcil ; vous devriez■ ivoir, Monsieur l’instituteur, que le dimanche n’est pas un jour férié.
— Je le sais fort bien, réplique l’instituteur, je voulais dire mes habits hebdomadaires, et c’est le terme dont je me sers d -vant mes élèves.
Le déiégué se retira plein de satisfaction, inscrivant sur ces tablettes : « X ., instituteur remarquable, excellent républicain, proposé pour les palmes académiques. »
Et voilà I puisqu’il faut bien se reposer un jour quelconque, pourquoi pas le dimanche et pourquoi pas complètement? le choix du dimanche ferait pl lisir aux catholiques ou semblerait un acte de déférence envers eux. J îles Simon avait bien raison, qui disait : « Je prends ia liberté de déclarer respectueus-m-nt à ceux qui sont préoccupés rie e-.-s deux raisons, qu’elles sont aussi bêtes j’uue que l’antre. »
Si noos étudions ce qui se paise » Brest, nous voyons lion nombre de magasins ouverts lous !e* dimanches et qui n- f.-rment guère que le soir, plongeant notre rue de Siam, par exemple, dans dt s ténèbres que Dante eut enviées dans ua enfer. Ce qui, par parenthèses, serait bien facile !< éviter en agissant comme en d’autres villes où l’étalage est ouvert. I>m ampoules électriques et les becs Auer ruisselant de lumière, mais la por te cou- sigiée.
Donc, pourquoi tous ces magasins ouverts ? Oh I bien simple la raison.
Tedeinduslrie s’estaccordée nour ferm-r ce jour là S-nlement un des marchands a refusé d* coopérer à ce mouvement. Bien entendu, les autres n’ont pas voulu céd-r. Exemple, les coiffeurs p..ur ne citer que cette corporat.on. On nous dit encore : les paysans pourraient venir faire leurs achats ce jour-là. Mais les paysans remplissent nos rues le lundi, souvt nt même le vendredi. Leur serait-il impossible d’acheter des bijoux ou des objets 'le nouveauté un jour plus tard ou deux jours plutôt ? Il semble qu’on pourrait du moins le leur recommander. On fait encore nettoy-r les magasins par l’apprenti, le * mousse » suivant l’expression brestoise, le dimanche matin. C'est inhumain d’abord, ensuite c’est contraire
Il serait facile de m jltiplier les exemples. Mais ne pourrait on surtout s’efforcer de lutter contre ces violations d j s lois d:vines et humaines. Quelles catholiques s’entendent, qu’ils n’achètent qu’aux maisons fermant le dimanche; qu’ils fassent leurs provisions, pour entrer dans des détails de ménage, de comestibles de toute nature le samedi soir au lieu du dimanche. Refuser aussi les livraisons de petite vitesse faites le dimanche. La loi récente de mars 1899 vous y auiorise. S-rvez-vous pour votre correspondance d'enveloppes à la suscrip- tion : Ne pas livrer le dimanche et vous aiderez ainsi, dans la mesure de vos moyens et, à n’en pas douter, efficacement aux revendications de ceux qui veulent pouvoir se donner en paix à l’accomplissement de leurs devoirs religieux.
d’Obéron.
■ 'm m
P ro c h a in e a rr iv é ede U de L anessan
On annonce q le M. de Lanessan, ministre de la marine, viendra à Brest au commencement de la semaine prochaine.
L’amiral li-rr-ra a, >n conséquence, différé un voyage qu’il devait.elf- ctuer prochainement.
Ce serait peut-ê‘re l'occasion, ma'gié la médiocre confiance que doit inspirer l ’ami d*. Cmivet, de faire ajouter une parole ministérielle de plusà toutes cell s qui ont été prodiguées, relativement à la forme de radoub.
A l ’eauMardi passé, v^-rs une heure de l’après-
midi, deux ..uvriers de l’artillerie travaillaient sur un échaffaudage, le long du quai, non loin du petit pont. Tout à coup un canot passa et cacha les deux ouvriers, qui, sans se méfier de rien, continuaient leur besogne; survint la chaloupe du Borda, qui, en voulant éviier le canot, alla se jeter sur l’échafaudage et précipita les deux hommes à l’eau. Iis fureut recueillis aussitôt sans aucun mal.
Un lieutenant de vaisseau qui se trouvait dans la chaloupe, alla demander au maître de service des nouvelles des naufragés. Sur l’assurance, qu’ils n'avaient eu aucun mal, il s'ôu ?lla.
L a n u l l l »
Changement de jonr da qiarché.— Par suite de la coïncidence du mai elle de Lannilis avec la foire de Gouesnou, le marché de Lannilia aura lieu le mardi24 courant, au lieu du SS.
PortsallA u po rt. — Le sloop Saint-Pierre,
capit ri ne Kerros, venant de Labervracb, est entré au port avec un charg-m entde pho-phate pour le compte de M B -rthn’' dePlouguin. J»
Ls Saint-Pierre doit relever pour Lab-r-Ildut avec le reste de son chargement.
S a l a t - H c r r e ^ a l l b l |n o aIncendie — Hier, vers les 6 h. 1/2
du soir, un incendie a éclaté auprès de Siint-Pierre. L’alarme donnée, les secours s’organisèrent aussitôt.
Un grand malheur a failli arriver. D ins uue chambre, déjà à moitié consumée, .estaient deux pauvres petits enfants.;Un quaitier-maltre, n’écouUnt que son cour t e , se précipita pour les sauver et fut assez heu "eux pour les ramener sains et saufs. Toutes nos félicitations à ce brave mate'ot dont, malheureusement, nous ignoroüs le nom. Au dernier moment, nous apprenons que la maison appartenait à M. le maire de Saint-Pierre.
TréiuaonézanIncendie. — L1) feu a pris pendant
la nuit de samedi à dimanche dernier, vers une heure après miuuit, chez M. Gabriel Le Fur, cultivateur à K -rgréac’h, en Trémaouézan La maison d'b .b.talion, ies écuries et crèches, le mobilier et gr tins, tout u été détruit.
Le voisin, M. Tranouez, a été assez heureux pour arracher les bestiaux des flammes au prix de quelques brû'ures insignifiantes. S ins son dévouement il ne restait rien de la ferme.
Les immeubles appartiennent à M. La Berre, propriétaire à Kersalomon, en Trémaouézan.
Les pf.rtes, non encore évaluées, sont heureusement couvertes par une assurance à la Compagnie « La C m m er- ciale ».
On ignore les causes de l’incendie.
Arrondissement de QuimperQuiinper
A c c id e n t s a n s g r a v i téUne fillette de 9 ans, Marie-Jeanne L j
Moigne, a été renversée lundi soir, vers4 heures 1/2, dans l i rue du Parc, par le camion du sieur Cilvez, qui h a 'd ti à Sainl-Julien.
)M. le docteu-Glff». qui a visité l’enfant, n’a constaté que des contusions sins gravilé aux jambes.
U n e d é se s p é ré eVers dix heures, hier matin, la femmu
Morvan, née Catherine Jeannol. âgée de 53 ans, dem -uraut rue du Guéodet, n* 4, s’e.v jetée vo.oatairement daus l’étang du mouiin des Couleurs, situé près de l’usine à gjz. Elle eu a été retirée sans connaissance, quelques minutes plus tard, par l’iudividu chargé de l’exploitation du moulin
La femmi Morvan a été transportée, dans un« charrette, à l’hospice.
Ayant repris ses sens après quelques soins, elle a déclaré avoir voulu mettre fin à ses jours par désespoir de la perte de son mari, récemment décédé.
T rib u n a l co rrec tio n n e lAudience du m ardi n octobre 1890
Fouesnant. — Blessure par imprudence — M. ltousseau. propriétaire A Ueg-Meil. a un chien qui, parait-ll, a un faible pour les fonds de culotte. Ainsi il aurait mordu le jeune Jeannes, dont le père est loueur de voitures au bourg. Déjà, il avaitprécédemm6ntmordu. asseï gravement, une petite fille, qui se trou- M eii aVe° Sa fam ' l le • en v il lé g ia tu re à l l e g -
50 francs d’amende et sursis. Pourquoi pas labaltage du chien? On est vraiment bien « Pour ces propriétaires qui, commen L n TV Prenne'}1 Plaisir à garder de* chiens méclnnts qui mo.-dent i belles dents dans les chairs des passants.
Ï’o.vr-I. Abbé. — Encore un carreau d ’eassé, r , , . , ^ tà le vitrier qui passe ! Dans la nuit du 4 au 5 septembre dernier
alors que seuls les chats font des voyages circulaires sur les toits, la veuve Jézéqull. bro-
rue Laraboury, n» 12, était brusque- ment réveillée par un bruit de carreaux q ï’onf ’i'H -.L?. r° ,UpS P ,erres su r sa fen ê tre . L a ttaq u e fut si b ru sque e t les coups por-
'Iue le obligée de se cacher projectiles. ' ’°Ur “* ÇaS élre alteinte Par lesfille ’ïh iim j!0 n*U® scine Docturne e s t u n e m iiïf • ? C anévet, âgée de 24 a n s , e t le l i h q " e veu v e J é z é q u e l a v a it engagé-
boire à ce™e fi*!îé.Sa
H f„enSi„a.err î-lla h,oira de reau bieD ■-•“ire à la rontame de .descloaguen pendant 40 jours.Fer^inViT 77 Mat abouché. — I.e nommé « , IIerry. marin-pécheur, âgé de
**1 u," excellent client pour les caba- Pourquoi, rencontrant le pardc-
chdmpetre au moment où celui-ci faisait «a“h : hU,el,ei P,ou r Surveil,*<' £
d isant . r t « i . r lra ila ^ ’*mbécile. lui ! s l ' ? lre faut« si tous le s débit-
° ? heures du so ir, m ais b ien tô t>ous ne serez p lus tr» rde-nham pétre e l a lo rs
n t ? nUrrez plu* les fermer ! .Uh ! I influence de la piquette Itn attendant, Herry fera 24 heures de clou.Le Guilvisec. — L’amour du sc/mr-'t _T Jn«
auTab?eUl '3 g°U“ ' aPV*rtient bien vitenoTir'hi«,lf<!e °a!4i J-9 nommée T.ouise Le
Cléac'h. âgée de 15 ans. C’est afni „ • ,PdUr avalcr une* Couleur .. un l i / r t . 1.3 a sou8lrait à sa belle-sœurboire N? h°feS, ', ' i'0!lc e,t allée vendrc P»,lr elle »'n <*îanl Plu s d<i chemise pour changer, emprunta une à la femme Le Corre ei
\™Prcssa }'■ vendre.i ?■ ta ' 1 m 'e u x : tou jours afin de se pj»ocn- ® s rg e n t pour bo ire , e lle e st a llée, sans
au to risa tion aucune, q u ê te r d e s pe tits s r , u s j* r1 'r* !a ,j ? de fa ir* d ire une m es Je pour m alade, d# 18 '* mm e L * C orre ’ ^ é u i ï
n n K V *t que d ’avoir le g o s irj r en pen le! u n rn o i^ ^ > mprisonnem ent.
' r ,cndre et belU-mère.Amitié de gendre, soîeil d ’hiver,
dit un vieux p roverbe, ce qu i la isse A penser qu ’il y a peu de fond à fa irr su r l'am itié de cette catégorie p o u rtan t intv re s tan te de l ’espèce hum aine.
L ETOILE DE LA. MÈR
A ugustin Le C am pion, cabare tie r, âgé de29 ans. e s t ua de ueux-là .
U n d im anche du m ois de sep tem bre, il s ’e s t am usé ô b rise r tro is carreaux su r la fen ê tre du déb it de sa belle-m ère qu ’il a m enacée , en ou tre , d 'eavoyer dans le royaum e de Plu ton.
A ux g endarm es q u : le confessaient su r ce c h ap itre il a répondu tou t sim plem ent : « Si j 'a i fait cela, c 'e s t que i 'av a 's des rai.'.o i s ! »
A h ! A h !P u isq u ’il en est a insi. Le Cam pion p a sse ra
2 m ois à l’om bre, loin de sa belle-m ère.Trop de vivacité. — N on-seulem ent I<«
Cam pion n ’est p a s ten d re pour sa belle- m ère , m ais encore il s ’a rroge certa ins droits, no tam m en t celui de d is tribue r des « gnons ». A insi le 18 sep tem bre dern ier, le jeune P ierrre Le R oux, é ta n t a llé dans le cabare t de Le C am pion c h erch e r sa m ère qui s ’y enivrait, c e t ira scib le m cstroquet. d ’une giflle, l'a collé au m ur, e t, d 'un coup de soulier, l 'a fa it va ls e r vers la porte.
Il ne fau t po in t s 'é tonner de ce genre de p ro céd és de la p a rt de Le Campion car, si son cas ie r jud ic ia ire n 'e s t pas panaché , ce n ’e s t pas la qualité qui m anque. O n y voit, notam m en t, deux condam nations à deux années d ’em prisonnem ent chacune, e t une pe tite condam nation à deux m ois, p ou r coups e l b lessu res.
Q uand je vous le disais !(Confusion avec la p récéden te affaire). Quimper — Vol de mille francs. — Le 28
sep tem bre dern ier, le >ieur Kené R iou, p ro p rié ta ire à T réoudet, en Ergué-G fabéric, éta it venu à Q uim per ré g le r quelques affaires, no tam m en t effectuer un paiem ent de 4.000 francs. Com m e il s 'en re tou rna it, ayant rencon tré le nom m é Y ves M i^helet, âgé de 48 ans, ex-ferm ie r de l’hyppodrom e, il lui offrit une place d an s sa voiture. En p assan t à l’octroi pour y p a y er une déclaration , le sieur R iou ouvrit son portefeuille qui contenait 10 b ille ts de banque de cen t francs, ce qui n’échappa pas à M icheiet. A rrivé à la ferme, ce dern ier accep ta uu verre de c idro e t s ’en a lla . Q uelqu es in s tan ts ap rès, le s ieu r Riou s 'ap ercev a it de la d isparition de son portefeuille e t consta ta it , e ” rnéme tem ps, que sa poche é ta it d é ta chée . N ul doute, c ’é ta it son com pagnon de ro u te qui avait dû faire le coup. 11 porta p la in te â la police. C elle-ci ne ta rd a pas à m e ttre la m ain su r M icheiet e t saisit, chez la sœ u r de ce dern ier, une somme de 933 fr. que l’inculpé lui avait confié eu dépô t e t qui p rovena it du portefeuille dérobé.
M icheiet p ré ten d qu'il a trouvé ce d e rn ie r d a n s la cour de la ferm e de R iou, p rès du h a n g a r ; quoi q u ’il cn soit, il l ’avait bel e t b ien em poché.
Q u a tre mois.Douaknenez. — A ïe! a ïe l — Le 21 a o û t d e r
n ie r, le s ieu r A lexandre Rouyer, m arin -p ê cheur, âgé de 19 ans, s ’é ta it rendu au g ran d p o rt pour p rendre son sac dans le b a te au du nom m é H enri M arjoux, pêcheur, âgé de 34 a u s , lo rsque ce d e rn ie r fut chercha d ispu te . Il le frappa m êm e à coups de poing. R ouyer se sauva devan t les coups, m ais il é ta it » peine a rriv é au bas de l’esca lie r de la c rié e , q u ’un au tre pêcheur, du nom de V incen t C aradec, â*é de 25 ans, se je ta su r lui, le te r ra s sa , le frappa à coups de p ied e t de poing e t le la issa é tendu san s connaissance.
V oilà un acte de bravoure qui ne fa it guère h onneu r à ces deux ga illa rd s là.
L e trib u n al, en guise de récom pense, leu r octro ie : 10 jo u rs â M arjoux, 20 jo u rs à C aradec, en y a jou tan t le su rsis.
P lo .iré . — Brûlai. — l.e 4 sep tem bre au m atin , une jeune fille de 17 aus, Josèphe Uré- livet, dom estique du s ieu r Le lïru sq . se tro u v a it su r la rue avec les deux en fan ts de ses m a ître s , lo rsque le nom m é Joseph Courvéau, m arin -pêcheu r, âg é de 18 ans, l’in te rpe lla en lu i dem andan t où elle allait. Com m e cette jeu n e li Ile ne fui répondait pas, il la tra ita de « tê te de cochon » e t a u tres am énités de ce g e n re , puis p ren an t un des petits Le lîru sq p a r son sarreau , il fit m ine de le lancer contr e le m ur. Josèphe Iîrélivet s 'é tan t m ise au devan t, re çu t de cette b ru te deux coups de po ing dans le dos. 11 a u ra it même continué ces façon de ru s tre , s ’il n 'en avait é té em pêché p a r M. Le Q uinquis. secré ta ire de la m airie , qui l'écarta d ’une poussée énerg ique.
Ce m anque de ga lan terie vaut à liouivéau 24 heures de p rison .
K c r f e n n tc u nN o c e s d ’o r . — Mardi, 17 octobre,
avait lieu à Kerfeunteun une pieuse et touchante cérémonie.
Corentin Le Moal et Marie-Jeanne- Catherine Mazéas, cultivateurs au moulin de Stang-Vian, célébraient leur ciuquan- tenaire de mariage.
Accompagnés de leurs neuf enfants et de leurs petits-enfants, au nombre de trente-sept, entourés d<>s parants et des amis, les deux vénérés jubilaires, pleins de force et de santé, se sont rendus à. l’église paroissiale à dix heures.
Ce qui ajoutait au charme de cette fête, c’était ia présence du plus jeune des enfants qui venait s’agenouiller auprès de son père et de sa mère pour recevoir lui- même la bénédiction nuptiale.
Il serait inutile d’ajouter que ces deux vieillards sont d’excellents chrétiens qui ont travaillé à faire marcher leurs enfants su r leurs traces.
Que le bon Dieu multiplie ces familles patriarcales qui sont la bénédiction d’une paroisse I
H a ln t-J c n n -T ro lim o nIn c e n d ie — Dimanche dernier, vers
trois heures de l’après-midi, le feu a pri-! dans un corps de bâtiment situé au bourg et occupé par les ménages Le Ithun et Rodéré.
Aidéde plusieurs personnes, entr'autres M. Ivinglais, instituteur, qui étaient accourues sur les lieux, I-sieur LeRhun, oui, à ce moment, revenaitavec sa femme de chez sa belle-sœur, put réussir à.sauver quelques meubles, telle qu’une armoire, un lit, un berc* au d’er-fant et quelques effets d’habillement. Ses pertes couvertes par une assurances la compagnie L ’A bellle peuvent être évaluées à 300 francs et consistent en récottes et bois de chau flage.
Quant au sieur Bodéré, qui est cantonnier, il était parti de bonne heure, le matin, pour Combrit, en compagnie de sa femme, laissant son père et sa mère à la maison. Cette dernière était aux vêpres quand le feu apris.t tlepère Rodér^ qui, à ce étau assis surun murenfacedel'hi bititloti, n ’« pu rien sauver, car déjà ies ü mm » -<v envahi la toiture.
Le préjudice causé aux époux Bodéré,
qui sont assurés au Monde, s’élève à 1,900 francs.
Quant au propriétaire de l’immeubleS ni a été complètement détruit, Jean
ontfort, du village de Gouriquer, en Combrit, il Pprd , dans ce sinistre, une somme de 2,200 francs couverte par une assurance à la compagnie Le Soleil.
On pense, sans pouvoir l'affirmer, que Ujncendie est dû à la fermentation du fourrage du sieur Le Rhun, qui n’était pas très sec.
T r é o c a tM o rt B ubite . — Samedi dernier, le
sieur Jean-Marie Hascôêt, du village de Kélern, avait donné un repas à ses fermiers et à ses domestiques. Le lendemain on trouvait de nouveau attablés dans la ferme quelques convives de la veille, entr’autres le nommé Gabriel Cornée, âgé de 52 ans, cultiiateur au même village qui, à un moment donné, sortit en disant qu’il était indisposé. Comme il tardait à revenir, on alla à sa recherche et on le trouva, dans l’aire, étendu sur des roseaux, et le teint violacé. On essaya, mais en vain, de lui faire absorber un peu de lait, et, au bout de quelques instants, il tendait le dernier soupir entre les bras du sieur Bilien.
On attribue cette mort à une congestion.Cornée élait marié et père de cinq
enfauts.
s’est borné à préserver les maisons voisines de l’incendie.
Les pertes évaluées à 460 francs environ ne sont pas assurées.
P le u réV o l. — Le 9 courant, un malfaiteur a
pénétré dans la maison du sieur Jean- François Gayon, journalier au bourg de Plouyé, et pendant l'absence de celui-ci, on y a soustrait une somme de 75 francs composée de 2 pièces de 20 fr., de 2 de 10 fr. et de 3 de 5 fr., renfermée dans un porte-monnaie placé sur une planchette au fond de la maison.
Arrondissement de ChâteaulinCbAteaulIn
C h em in de f e rde G a rh a ix & C h â te a u l in
Les enquêtes parcellaires pour l’établissement de la ligne de chemin de fer de Carhaix à Châteaulin, pour la partie comprise entre la station de Port-Carhaix et la sorti-- de la station de Pleyben, sur une longueur de 35 kilomètres, pour les communes de ^ain'i Het nin, Spézet, Lan- deleau, Plonévez-du-Kaou, Châleauneuf et Pleyben, commenceront le 22 octobre.
A l’expiraiion du délai de huit jours fixé pour recevoir les réclamations des intéressés, les procès verbaux d’enquêtes seront transmis au sous-préfet de l’arrondissement de Châteaulin pour être soumis à une commission nommée par le, préfet et composée comme suit :
Président : M. Duval, sous-préfet de Châteaulin ; membres : MM. de Kerjégu et Dubuisson, députés, coa-eillers généraux ; Attt'joine et L ’- Borgne, conseillers généraux ; les maires des communes intéressées ; l’iogéaie ir chargé du contrôle des travaux et l’ingénieur d-i la compagnie de l'Ouest chargé des travaux
A u t r ib u n a lL’audience de rentrée du tribunal a eu
lieu, hier, avec les formalités habituelles.Les délibérations suivantes ont été pri
ses :Assistance judiciaire. — Eo dehors
des membres administratifs, ont été désignés : MM. Raison du Cleuziou, avocat; Haliégueo, avoué ; Riou, notaire.
Avocats. — Le tableau du l’ordre a été dressé.
Médecins experts — Ont élé désignés : M.V1. Baley, A Châteaulin ; Dubuisson, a Cliàteauneuf ; E y, au Faou ; Mor- van, à Ptnyben, et Marchais, à Carhaix.
Avoués. — Le tribunal autorise les avoués h plaider.
Huissiers. — L’homolog ition de la constitution de la chiuibre des huissiers a eu lieu.
C arha ixU n je u n e m a l f a i te u r . — Dimanche
soir, en venant chercher sa jum ent qu’il avait laissée au champ le matin, M. Gué- négou, de Carnoët, fut fort surpris de trouver le champ vide.
Lundi matin il se jnit à la recherche de sa bête et alla même à Morlaix craignant qu’un voleur n’y conduise l’animal pour s’en debarrasser à la Foire-Haute, mais ses recherches demeurèrent infructueuses, et il s ’en relournait chez lui quand, par un heureux hasard, il s’arrêta un instant pour se désaltérer chez M. Touz, cafetier h Carhaix. Il y était à peine depuis quelques minut-s lorsqu’il vit Dasser sa jum ent montée par un jeune nomme.
Il l'arrêta el fit prévenir immédiatement la gendarmerie qui vint sur les lieux et interrogea le cavalier. Il déclara se nommer Deller, être âgé de 17 ans et être domestique h Plounévézel ; puis il déclara qu’il avait pris la jum ent la veille dans un champ pour aller rendre visite à son oncle habitant la commune de Mot -e®, mais qu’il allait reconduire l’animal à la place où il l’avait pris. Cette peine lui a été épargnée et notre jeune gaillard a été conduit â la gendarmerie, d’où il sera probablement dirigé sur Cbà- teaulin où une leçon mérilée lui donnera probablement â réfléchir sur l’inconvénient qu’il y a à s’emparer ainsi du bien d’autrui.
J .S .F e u do ch em in ée . — Mercredi soir,
18 courant, les voisins de l’hôtel de la Tour d’Auvergne furent surpris de sentir tout-à-coup, vers cinq heures du soir, une forte odeur de suie brûlée. Le feu venait de se déclarer dans la cheminée de la cuisine de l’hôtel, et en effet, quelques instants après, de fortes gerbes de flammes sortaient de cette cheminée. Après une heure de travail le feu a été éteint sans grands dommages ni accidents.
L euhnnIn c e n d ie . — Le 13 courant, vers
11 h. 1/2 du matin, un incendie s’est déclaré au village de Saint-Jean, en Leuhan. Le feu a pris naissance dans une oieule d« paille et une me.ule de foin appartenant au sieur François Tétérel, cultivateur à Kerespars, en Leuhan. On
Arrondissement de MortaiiM o r la ix
L a F o ir e -H a u teLa seconde journée de la foire a été des
plus brillantes : dès le matin une foule de campagnards arrivent à Morlaix, les uns en voiturj , les autres en chemin de fer, pour fêter la foire des jeunes gens.
C’est pour l’étranger un coup d’œil pittoresque que ces longues théories de jeunes filles aux coiffes de dentelles et aux châles de couleur claire et ces solides gars bretons portant fièrement le vieux chupen et ce vaste chapeau qui donne à la physionomie un aspect grave et majestueux, se promenant par grouoes dans les rues ou se faufilant à travers les espaces libres laissés auprès des baraques
La diversité des costumes est des plus attrayantes et délasse amplement de la laide uniformité des jaquettes ou des vestons noirs qu’ont adoptées les Français modernes.
La fête foraine bat son plein. Chaque directeur de spectacle s'évertue, dana un discours qui parfois ne manque pas d’esprit, à attirer ia clienf èle, pendant que les orgues de Birbarie des manèges écor- cheut les oreilles des prom enem sparune musique presque aussi bruyante que barbire.
Les baraques se remplissent promptement et les chevaux de bois sont pris d’assaut au grand plaisir des forains qui escomptent uu beau bénéfice.
Disons, en terminant, qu’il a rarement été donné aux Morlaisiens, d’être aussi favorisés par le temps que cette année : uu soleil magnifique n’a cessé, pendant ces jours de foire, de répandre sur les hommes et les choses ses bienfaisants et magiques rayons,et de transformer notre brumeux coin de terre en une dés contrées de la brillante Andalousie.
Arrondissement de QuimperléQ u im p e r lé
Lies o b sè q u e s d e M. S a v a r yLes obsèques de M. Savary, sénateur,
ont eu lieu mardi au milieu d’un grand concours d’amis politiques ou personnels.
Le cercueil disparaissait sous les couronnes.
A 10 heupes, le coi.ège se met en marche vers l’église Sainte Croix. Les cordons du poêle sont tenus oar MM. Astor, sénateur; Arnaud, préfet; de Kerjégu député; Richard, maire de Quimperlé. On remarque aux n>emiers rar'< i : MM. Delobeau et de Cnarra'".-rd, sénateurs du Finistère ; Audrende Kerdrel, séuaieur du Morbihan ; Hémon et Bubiv son.d.*- putés ; David. G rA i,d e L . o 'd d ’Ars, Le Borgne, Bendreife, conseillers f'ôné- raux ; Le Boed^c, Canet. membi «t ue la Chambre de commerce de Quim er ; Lera v, président du tiibuna1. de ( /uimner'e ; Lorans, président honora ire ; Le Rodallec, juge de paix ; Ménard, secréiaire '•énéral du F inistère; Gerin Roze et Beiorgey, conseillers de préfecture; Duval, sous- préfet de Châteaulin ; Delago de Lug i, direcienr de l’entegisirem«ot ; Rocher, dit* ctenr des conttibutions indirectes ; les adjoints et le conseil municip 1 deQuim- p/-rié, ainsi qu’un grand nombre de fonctionnaires et de membres des municipalités de l’arrondissement.
A 11 heures 1/2 le cortège s'est dirigé ve'S le cimetière où des discours ont été prononcés par MM. Astor, de Ite ijég j, Richard, maire de Quimperlé,et Po quier, maire de Quimper.
D ; l’éloquent discours de M de Kerjégu nous retiendrons que le défunt avait associé ses efforts aux siens pour arriver à l’apaisement dans l ’arrondissement de Quimperlé. A notre sens, c’est le puis bel éluge qu’on puisse faire actuellemeo\ d'un homme politique.
E n t r e fo ra in s .Mercredi soir, vers 3 heures, M. Per-
raud, directeur d’un jeu de balançoires, prenait une consommation en compagnie de M Petitgirs, mécanicien, chez M. Guéguen, débitant, place Cornic. Soudain M. Genni. directeur des nacelles bretonnes, établissement similaire â celui tenu par M. Perraud, |n tr a dans le débit et saisissant son comr'ère au collet, il lui lança quelques épithèt-rs dést'sréables.
M. Perraud saisit un verre à vin placé à sa portée, sur le comptoir, et en asséna plusieurs coups sur la tête de M. Genni.
Quoique assez épais, le verre se brisa sur la tête du malheureux qui, perdant d'i sang en abondanc.;, fut conduit chez M. Gouriou, pharmacien, place Thiers. M. Gouriou s’empressa de lui donner des soins ; Genni avait à la tête six ou sept plaies, assez longues, mais heureusement peu profondes.
MM les docteurs D 'scoings et Duval pensèrent le bles-é ei. tirent la suture des plains.
Il fut ensuite conduit à son domicile.L'indignation de la. plupart des forains
était très grande ; iU savaient qu’un désaccord existait entn; Genni et Perraud, mais ils ne croyaient p<;s qu’une rixe aussi grave eût pu éclater
Le verre qui a servi d’arme à Penaud a une épaisseur d’envirt n un centimètre et demi à la base ; on Comprend aisément qu’il a fallu que les coups fussent portés avec une grande violence pour qu’il ait pu se briser ainsi.
Perraud s'est mis k la disposition de la justice.
C o n fé re n c e p u b liq u eLe comité socialiste de Morlaix viei;t
de faire placarder des affiches annonçant u-.e réunion qui se tiendra le dimanche 23 courant, à trois heures de l’après-midi, salie de la Renaissance.
Sujet : Socialisme ograire.T a n lé
In c e n d ie . — Dimanche, 15 octobre devnier, vers 11 heures du matin, un enfant de cinq ans, le jeune.Iean-François Jacq, fiisde M. Jacq, cultivateur au village de Guilly en Taulé,trouvait, dans l’aire de la ferme, une allumette et s’empressait de la faire partir.
A quelques pas de là ctaient deux meules de fourrage ; l’enfant, soit par inadvertance ou par malice, je t i l’allumette enflammée sur la plus rapprochée.
Le feu se communiqua rapidement aux deux tas de paille, menaçant même de se communiquer h la grange distante seulemant de 5 mètres environ.
Grâce aux habitants du voisinage,prévenus p. r la cloche d« l’église sonnant le tocsin, on put préserver les immeubles voisins.
45,000 kilos de fourrage, estimés 95) franc», ont été détruits.
M. Jacq est assuré à la compagnie La Foncière.
ASTHME e t CATARRHE
/« fdtMOT 4-n*tn tir
M inière. H m reV aris. 19 octobre, 3 heures.
L a H au te CourM. Bérenger a convoqué pour demain
après-midi, cn réunion plénière, toute la commission d'instruction.
Vinterrogatoire de MM. Déroulède et Bai’lière qui devait avoir lieu dans la 'matinée, est renvoyée à samedi.
L’instruction du complot ne retien- dre it que deux accusés par groupe : MM. Déroulède et Baillière du, groupe nationaliste ; Buffet et de Sabran du groupe monarchiste ; Guérin et Dubuc du groupe anttsémitique.
E n l’h o n n e u r de M o u rav lewM. Loubet offre aujourd'hui une so -
rée et un grand dîner en l’honneur du comte Mouravicw.
L a p ressee t la m o r t de V ou le t e t 'T b ino ine
Les journaux sc déclarent heureux de la mort des capitaines Voulet et Chanoine, parce que celle m zr l dénoue une situation di,’icite.
La co n vocation des C ham bresSelon le Gaulois, les Chambres ne
seraient convoquées qu’après le procès de la Haute Cour.
La g rè v e à LenaDans une réunion des grévistes tenue
hier soir il a été décidé qu’on continuera it la grève.
Les fê te s de M arseiUeMarseille, 10 octobre : Un amiral,
des officiers et un détachement de marins de l'escadre grecque onl débarqué dans la matinée el ont assis é à l’office religieux célélré à l’église grecque et au banquet offert par la colonie grecque de Marseille. Ils onl été chaleureusement acclamés.
La g u e rre d u T ran sv aa lLadytmilh, 18oclobre: des patrouilles
de cavalerie anglaises et Boers sont et.gagées dans une escarmouche, on s ’at- ti nd à une action générale.
100 kilos, 00 fr.OO ; seiglo.12fr .0 0 ; orge, 13fr,50 ; sarrasin, 15 fr. 60 ; avoine, 14 fr. 75 ; pommes de terre, i fr. 25; beurre, le kilo., 2 fr. 40 ; œufs, la douzaine, 0 fr. 80 ; foin, les 500 ki'os, 00 (r. 00 , pai"e, les 500 kilos, 00 fr. 00 son, ’es 100 kilos,00 fr. 00 ; farine, 1- qualité, 30 fr. 00 ; 2* qualité, 28 fr. 00.
SAINT-RENAN. — Marché du 14 oct. — Froment, les 50 kilos. 8 fr. 95. Orgo. id.. 7 tr. 25. Sarrasin. Jd.. 7 fr. f»5. Avoine, id.. 7 fr. 50. Pommes de li-re , id., 3 fr. 50. l’ain blanc, toute fleur, le kil., 0 fr. 21. Pain Dis blanc, id., 0 fr. 23. Pain bis,0 fr. 21. E' uf, 0 fr. 00. Vache, 1 fr. *0. Veau.l fr.30. Mouton, 2 fr. 00. Po-c »ra:s, i fr. 20. Beurre talé,1 fr. 30. Beurre, sans s e \ 2 fr. 00. GEufs. la doue.,0 fr. 90. Foin, les 500 kil., 24 fr. 00. Paille, id.,22 fr. 00. Son, les 50 kil., 6 fr. 25. Farine, V quai., a cutas*e, 24 fr. 50. Farine, 2* quai., 23 fr.OO.
Marchés da départem entLAiNDUKNEAU. — Marché du 14 oct. - Fro
ment. quintal, 18 fr. 00. Or»‘j, id . 15 fr. 00. Sarrasin. i«J.. (4 fr. 00. Avoine, id., !4 fr 8o. Potmue» de l«rie. !es 100 kil.. 6 fr. 00. Pain blan<’ tout» fleur, le kil., 0 fr. 27. Pain bis blanc, 0 fr. 25 l'a«n bis. 0 tr. 23. Bœuf, vache, finisse, veau ninv-iinf -lo* Irai» quntil**«. 1 fr.40. 1 fr.30. I fr/:*:1 fr. <0 . 1 fr. 70. Porc frais, 2 fr. 40 Beurre -ai»,2 fr. CO. Beurre sans sel, 2 fr. 00. OKufs, la douz., 1 fr.. 10 Foin, les 5*X) kil., 26 fr. 00. Paille. 20 fr.OO. Foin, id., C0 fr. 00. Farine, l** qualité, la i ulassc,25 fr. 50. Farine, 2* qualité 3 fr. 50
LESNEVEN. — Marché du J6 oct. — Froment. les 50 kil.. 8 tr. 75 Or<?e. 7 fr 10 Hana tin. id.. 7 fr. 2’» Avoin»*. id . 7 fr. grt Pomme' ,r* terre, les 100 kil., 6 fr. C0. Bourio jaî«., le àilu.0 fr. 00. Beurre sans *el. id.. 2 fr. 00. CSnf* »» domaine. 1 fr. 10.
QUIMPER. — Marché du 14 oct - Frome lea 100 kilos. 00 fr. 00. Seigle, id.. 12 tr. 50. B • noir, id., 14 lr. 50. Avoine, ic., 15 fr 50. Or<e, i<\ 14 fr. 50. Pommes de terre, 5 fr 00. Foin, les 100 ktl., 6 fr. 00. Paille, id., 4 fr. 00. Fann»,. !• :jual26 fr.OO Farine. 2- quai.. 24 fr 00 Son. id.. 13 1»
QUIMPERLÉ. — Marche du 13 oct. — Taureaux, le kil., O fr. 40 ; bœufs de boucherie. 0 fr.OO : vaches de boucherie, moyenne ; • ‘-uf* do travail,
t moyen: bouvillons.Ofr.45; vaches laitières, faible; . génisses,faible ; chevaux, 0 fr. 00 : porcs. 0 fr. 92; j moutons, 0 fr. 40 ; veaux, 0 fr. 65, Froment, les
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Un cas de phtisieBîfln in struc tive est la le ttre su ivan te, pour
p ro u v e r com m ent, à la suite de d iverses m alad ies, tin é ta t de fa ib lesse ou d ’aném ie, peu t d é g én é re r eu une g rave afFection[pulmonaire, si un tra it em en t sauveu r n’in terv ien t à tem ps :
Toulon, le 12 ju in 1898.M essieu rs, il y a environ seize m ois je souf
frais de te rr ib le s m aux d ’estom ac ; p a r suite de l’en g o rg em e n t des bronches, je ne pouvais re sp ire r q u ’av ec beaucoup de aifliculté ; je n ’avais aucun a p p é tit e t mes forces d im inuant de jo u r en jo u r je tom bai dans un profond é ta t d ’aném ie qu i dégénéra rap idem ent en ph tis ie pulm onaire.
De nom breux rem èdes em ployés n 'avaien t am ené aucune amé* iioration dans mon é ta t, e t je ne savais plu» cjue faire lo rs- que J eus le bonheur de lire une de vos publications re la tan t un cas de guérison rem arquab le o h te* nue p a r l ’usage de
x s , 4 f i ^ iir<ï>- 1’e “ “ i»Iob. S 0011-sjt * v * J e s s a y a i d e tu i te£ > ______ -? votre p répara tion , e tg ttv V A ap rès quelques jo u rs
V - "’* "1 jp îf de tra item en t, l’ap- Æ ? p e tit é ta it déjà m til-
.» ' leu r, je me sentaisIHons.our ..EFiBlîUCU p|us forlj mes mauxd estom ac é t a i e n t
m oins fréquen ts e t ma resp ira tion p lu s facile.E ncouragé e t ravi de ces ré su lta ts in esp é
rés, ie continuai trè s régu lièrem ent l’emploi de votre Em ulsion S co tt e t j ’ai le p la isir de vous inform er que je su is au jou rd ’hui fort e t bien p o rtan t g râce à votre b ienfaisante p ré paration . Je vous p rie d ’ag réer. M essieurs, l'expression de m es m eilleurs sen tim ents . S igné : L . K erb iriou , canonn ier breveté à bord de la Dévastation.
N iera-t-on , ap rè s ce récit, ia supériorité de l'E m ulsion S co tt con tre tous les é ta ts con- soinptifs ?
R appelons que cette préparation associe l’huile de foie de m orue h g lycérine e t aux hypophosphites de chaux et de soude. T rès ag réab le au goût, elle se d igère en oulre sans e llort. la g lycérine facilitan t l’;ibsorplion de l’huile, qui p asse de su ite dans le san g , ta n dis que les hypophosphites réveillent la v ita lité^ de tou t le systèm e nerveux et, en p a rticu lier, des o rganes d igestifs.
L ’Em ulsion S co tt e st tro is fois p lus efficace que l ’huile de foie de m orue o rd ina ire, el comme son goû t la fait accep ter de tous, on peu t alfirm ei que l’Em ulsion Sco tt e s t le r e m ède p a r excellence de tous les cas de fa ib lesse e t de m isère physiologique, aussi bien chez les enfants que chez les adu ltes e t les vie illards.
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Etude de M« LE GALL, notaireà Saint-Renan
ADJUDICATIONen l ’ é-
_______________ ____ J tilde etpar le ministère do. Me L« (rail, notaire, le '« a in td i ï l o c to b re 18»». à une heure.
De la TcVm e tin Cosquer, près Toulbroch, eh Plouzané, contenant 4 hectares 45 ares 72 centiares, tenue par M. Balch.
Jouissance immédiate. 1477
Etudes de M® Paul MOREL, avoué- licencié, rue du Palais, à Quim- per. dt de M” MAUDUIT, notaire à Pont-l'Abbé.
17TÏ’’\TnPTÎ' Par licitation, en laV JlliN 1 jQj mnirie do Pont-
l’Abbé, le In iid l « n o v e m b r e1899, à 2 heures 1/2 de l'après- midi.
Désignation des immeubles à vendre :Département du Finistère. — Ar
rondissement de Quimper. — Canton de Pont-l'Abbé.
En les communes de Pont-l'Abbé et Combrit
En la comm une de Pont-l'Abbé PREMIER LOT
L e d o m a in e d e B rin g al-C o - l ln , contenant :Sous terres labmrables. 7h93*50'Sous p rés........................ » 38 »Sous terres froides.. . . D 54 40 Sous sol de bâtiments et
dépendances.............. » 7 70En totalité---- 13“93*60'
Mise à prix fixée par le tribunal: quinze mille francs,ci. 15,000 fr.
Ce domaine est affermé aux consorts Guiziou jusqu’au 29 septembre 1902, moyennant une rente domaniale d i 350 francs et la fourniture annuelle de ôOOkilogrammes de paille de seigle, aux termes de baillée du 10 mars 1890, au rapport dudit M' Mauduit, laquelle a donné 300 francs de commission réservée.
Nota. — Une portion de la parcelle n* 179 du plan cadastral de. la commune de Pont-l’Abbé, sectionB, est profitée par Pierre Le Pape, de Pennénez, à domaine congéable, moyennant une rente de 15 francs, suivant baillée du 15 décembre1892, expirant on 1902, au rapport dudit Me Mauduit.
Les domaines de Bringall donnent du midi su r Ménez-Roz-ar- C’hastel et des couchant et nord sur la voie ferrée do Pont-l’Abbé à Quimper.
DEUXIÈME LOT L e d o m a in e d e B rin g a li-T } -
G lan , contenant :Sous terres labourables. 6h 10*40'Sour. p rés........................ » 51 10Sous terres froides. . . . 2 70 80 Sous sol de bâtiments et
dépendances............. . » 6 80En t o ta l i té . . . . 9>*38'7Ü'
Mise à prix fixée par le tribunal : doifZe mille francs, ci. 15,000 fr.
Ce dom aine est affermé aux consorts Le R heun ju sq u ’au 29 septem bre 1910, m oyennant une reà tedom aniale annuelle de3o0fr:,lafour-
niture annuelle de 150 kilogrammes d’avoine et 50 kilogrammes de blé noir, et l’obligati . de semer, dans les garennes, (les prussiersqui seront partagé?, par moitié, entre les domauiers et le propriétaire foncier, suivant baillée du 7 octobre 1897, au rapport de M“ Mauduit, notaire à Pont-l’Abbé.
TROISIÈME LOTLe dom aine de K crm azéas ,
contenant :Sous terres labourables. 9'*23*50' Sous sol da bâtiments et
dépendances............. » 6 40Ea to ta lité .... 91129*90'
Mise à prix fixée par le tribunal : douze mille francs, ci. . t a ,000 fr.
Ce domaine est exploité par les époux Ker'.aflen jusqu’au 29 septembre 1909, aux termes de baillée 'du 12 novembre 1896, au rapport du même notaire, moyennant uno rente domaniale annuelle quitte e* nette d’impôts de 300 francs et la fourniture de 1,000 kilogrammes de p lille de froment bottelée.
Il donne du levant sur Keiestou et du nord sur la voie ferrée.
Eu la commune de CombritQUATRIÈME LOT
Le dom aine {de Qnélcn, contenant :Sous terres labourables. 16h 2*80' Sous prés et pâ tu res ... 1 98 50Sous landes. . .............. 4 7 50En totalité, y compris le
fonds sous sol et édi-_________lices.............................22u 8*80eMise à prix fixée par le tribu
nal : v ingt-sept mille franos,ci...................................*7,000 fr.
Ce domaine est exploité jus- ou’au 29 septembre 1904 par les époux Le Rheun. suivant baillée du 8 décembre 1892, au rapport dudit M” Mauduit, moyennant une rente domaniale annuelle de 800 francs et la fourniture de 1,000 kilogrammes de froment.
Il donne do. levant sur l’anse du moulin à mer et du nord sur Keri- dreux et Kerlaouarn.
Nota. — Il existe deux petites concessions sur ce domaine, d’un revenu de 4 francs.
CINQUIÈME LOT Le dom aiue de K c rjé gu , con
tenant :Sous terres labourables. 14h 29*50'Sous prés....................... » 74 »Sous terres froides....... 5 57 20Sous taillis.................... » 02 90
Eu to ia liié ........... 21h23560Mise à prix fixée par 1-. tribunal :
vingt-trois mille francs,c i .................................... 23.000 fr.
Ce domaine est exploité par Martin Dii(uélou jusqu’au 29 septembre 1908, suivant baillée du 27 mai 1807, au rapport dudit M* Mauduit, moyennant une rente domaniale annuelle de 560 francs, la fourniture do 228 litres de cidre et l’obligation de semer dans les garennes des prussiers qui seront ensuite partagés par moitié. Le propriétaire s’est réservé la faculté de résilier, à chaque péiiole trien- ’nale, la dite Iraillée.
Il donne du nord sur Dialaë, du
levant sur Quélon et du midi sur Poulamul.
SIXIÈME LOT Le d u n a ln e de Coàt-Déro-
lit a u, contenant :Sous terres labourables. 101,l l , 20eSous prés....................... » 44 60Sous terres froides____ 3 28 15
En to ta lité .. . . 13h83*95' Mise à prix fixée par le tribunal :
vingt mille fran cs,c i.. 30,000 fr.Ce domaine est exploité par Lau
rent Garin jusqu’au 29 septembre 1909. suivant baillée du 9 novembre 1898,au rapport dudit M*Mauduit, moyennant une rente domaniale annuelle de 600 francs et l’obligation de semer, dans la grande garenne, (les prussiers qui seront ensuite partagés par moitié.
Il donne du rord sur Penahoët et du levant sur Keryuou.
SEPTIÈME LOT Le dom aine de ü eryaou ,
contenant :Sous terres labourables. I l 1* 13*70' Sous prés et pâ tu res .. . 1 46 50 Sous toi d’âireetédifices. » 7 48
En to talité .. . . 12h67»70'Mise à prix fixéa par le tribu
nal : vingt et un mille francs, ci.................................. 21,000 fr.
Co domaine est exploité par la veuve Guittot jusqu’au 29 septembre 1904, suivant baillée du 4 mai1893, au rapport dudit M'Mauduit. moyennant une rente annuelle de 675 francs et la fourniture annuelle de 1,000 kilogrammes de paille de froment.
Il donne du nord sur Gorréquer et de l est sur Kerlec.
HUITIÈME LOTLe dom aine de Penker-
K crlee . contenant :Sous terres labourables. 10h33*40'Sous prés........ .............» 86 »Sous terres froides..........3 26 »
En totalité.......... 14h45*40eMise à prix fixée par le tribunal:
vingt mille francs, ci. 20,000 fr.Il est affermé aux époux Hélias
jusqu'au 29 septembre 1904 , moyennant une rente annuelle de 500 francs, suivant baillée du10 décembre 1889, au rapport dudit M» M auduit, laquelle a donné 400 francs de commission réservée.
Il donne du nord sur Kerliotn et du midi sur Kerdréanton.
NEUVIÈME LOTLe dom aine de Léae'h-Gnli-
Icrm lc, près Kerlec, contenant : Sous terres labourables. 9h 13*70'Sous pré......................... » 2 Î •Sous tailiis................... . » 20 30
En totalité___ 9,1Ü3* »Mise à prix fixée par le tribunal:
douze mille francs, ci. 12,000 fr.Ce ramage de terre (sans bâti
ments d'exploitation) est exploité par les époux Tanniou, suivant baillée du 6 octobre 1895. au rapport dudit M' Mauduit, expirant le 29 septembre 1905, moyennant une rente annuelle de 3!'0 francs et la fourniture de 1,000 kilogrammes de paille de froment.
Il donne du nord snr Kerlec et du midi sur Kerdréantob.
Cette vente est poursuivie eh exécution" d’un jugeméht fëûaü contradictoiretnent par le tribunal civil de 1" instance de Qüîïnpër, lè28 septembre 1899, enregistré et signifié,
E n tre iM. Louis-Marie-Félix de Cârné-
Marcein, propriétaire, demeurant au château du MarhallaC’h, eh la commune de Plohéis, demandeur qui a et continue bour son avoué près le tribunal civil de 1,B instance de Quimper, M" Paul Morel, avec élection de domicile en son étude, sise rue du Palais, en la dite ville.
M» Paul M o r e l , avoué.E t :
1» Mme Cécile de Clapiers-Col- longes, veuve de M. Ollivier de Carné-Mareein. propriétaire, demeurant au château du Marhal- lac’h, en la commune de Plohéis (la dite dame tant en privé qu’en sa qualité de tutrice légale de : ajMarie-Madeleine-Félicie.bJAnne- Marie-Thérèse, c) et Gillette-Marie- Elise deCarné-Marcein, ses enfants mineurs, nées de son mariage avec ledit feu M. Ollivier de Carné- Marcein ; 2“ M. Edmond de Carné- Marcein, propriétaire, demeurant au château de Kerouzien, en la commune do Plomelin (en sa qualité de subrogé-tuteur des mineures de Carné-Marcein sus-nommées), défendeurs qui ont et continuent pour leur avoué près le même tribunal, M' Créac’hcadic, avec élection de. domicile en son étude, sise rue Saint-François, à Quimper.
M* C r é a c ’h c a d ic , avoué.
En conséquence, l ’adjudication des immeubles ci-dessus désignés aura lieu en la mairie de Pont- l’Abbé et par le ministère de M* Mauduit, notaire à Pont-l’Abbé, le lundi G novembre 1899, à 2 h. 1/2, en neuf lots séparés et sur les mises à prix sus - indiquées, à éteinte de feux, aux plus offrants et derniers enchérisseurs, et aux clauses et conditions du cahier des charges dressé par ledit M* Mauduit, notaire, et déposé en son étude où toute personne peut eh prendre connaissance.
Rédigé par l’avoué poursuivant soussigné.
Quimper, le 14 octobre 1899.
Etude de M* DURAND, notaire à Quimper
A Vendre, à l’amiableEn la commune de La Forét-Feuesnant
A L’ENTRÉE DU IiOURG'at â 16 kilomètres de Quimper
l iK E B E L L E V I L L AA DEUX ÉTAGES
Avec écurie, remise, et terrasse et grand jardin en plein rapport ; le tout d'une contenance cadastrale de'4,472 mètres carrés:
Àrue magnifique sur la mer. Pour tous renseignements, n’a
dresser à M* Durand. 1466
Etude de ¥« ROLLAND, avoué à Brest, 12, rùè de la Rampe r T J M n m par licitation judi-
, JljIN 1 Ju eiaire, en l’étude et par le ministère de M* Vaillant, notaire à Brest, rue de la Mairie, n ‘ 19, le lu n d i3 0 oc tob re 1899, à deux héufes de l’après-midi.
PREM IER LOT La moitié côté nord d'un champ
dit Parc-Huella, situé au Guel- meur-Huella.en St-Marc,ladite moitié ayant une façade de 28"50 environ sur la route de Saint-Marc au Guelmeur avec toute la profondeur dudit champ.
Mise à p r i i : 4,000 fr.DEUXIÈME LOT
L'autre moitié, côté midi du même champ-ayant également une façade de 28“50 sur la route de Saint-Marc au Guelmeur àvéc toute la profondeur
Mise à prix : 4,000 fr.Etant fait obseiver qu’il est
laissé une bande de terrain dudit champ d’environ 4 mètres de largeur au nord du t " lot, derrière les maisons déjà existantes, sur la route de Brest aa nouveau bourg de Saint-Marc et ce, pour servi»- de cour aux dit*s maisons. 1456Etude da M« ROLLAND, avoué
à Brest, rue de la Rampe, ir 12V P N T F biens de mineurs,1 JuH l u en l ’étude et par le mi
nistère du M" Lavolé, notaire à Plabennec, le sam edi 4 novem b re 1899, à deux heures de l’après-midi.
B I E N S A V E N D R ELOT UNIQUE
En la commune de Coat-Méal, partie annexée, aux dépendances de Kerarbleau, uu champ dit Parc-an-Arvor, une garenne dite Lanneguic-an-Arvor et un champ nommé Parc-Corn.
Mise â prix : 2,500 fr.Affermés à Yves Roump, 120 fr.
par an et impôts.
Etude de M' SALAUN, notaire à. Plonéour-Lanvern (Finistère)
A VENDRE p ro p rié té dera p p o rt e t d 'agrém en t, arrondissement de Quimper, près d’une gare, non loin de. la mer.
Pour tous renseignements, et pour traiter s’adresser audit M* Salaün.
RÉVOCATION DE POUVOIRSLes intéressés sont informés
que, suivant exploit enregistré de M* Moran. hnissier a Brest, en date du 18 octobre 1899, Mme Emi- lie-Elisabeth Baudiu, épouse divorcée en premières noces de M. de Meslon, comte de Trégain et veuve en deuxièmes noces, non remariée, de M. Mareux, a révoqué tous les pouvoirs et procurations qu’elle avait conférés ju s qu'à ce jour à M°Fé!ixPoullaouec, ancien notaire, demeurant k Brest (Finistère), 30, rue de Siam, à l’effet soit de gérer et d’administrer sa fortune, soit d’hypothé- quer ses immeubles et d ’aliéner ou d’acquérir des meubles et des immeubles. 1478
ï I l L E i ï I IB. V. T . S . G. D. C.
Plus d’usure de tapis, plus de rayures de parquets, plus de bruit dans les appartements et lieux de réunion.
S'applique aux chaises et aux portes.D A D I C H T m é c a n i c i e n , r n n l o U I , r u e D u g u a y ^T ro u in , 22. B re s t .
M. PERSON, [ferb ânn:e ie n n e m e n t r u e S u H re n , in fo rm e s a n o m b re u se c lie n tè le q u e so n a ie liè r e s t tr a n s f é r é f à e K é r é o n , i l .
O n d e m a n d e un o u v r ie r . 1473
Un Jeune hnmmp ancien clerc deUU ÜÜUUB UUU11UU, notaire, gradué en d-oit, demande place dans une étude de. Brest, ou de commis chez un commerçint.
S’adresser au journal. 1423
ARTICLES DE VOYAGE
MicMl lÉINECQuimper, 11, rne Kéréon, 11, Quimper
(PRÈS LA. CATHÉDRALE)
Sacs de n u i t à m a in , p o u r r e l i g ie u s e s , d a m e s , e tc .
i > i m
L‘ prix des ( arles ■'e viHÎle à été fédu it à | 1 fr. Kf» le cent petit f o r m a t ; ! fr. ï S le 1 form at ordinaire , bnsto i tin ; Sî fr. Jïf» !e j c(Ti’ L'rai'fl form at. Envoi franco danu une jolie j boite dorée
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43 F e u il le to n d e l ' J E f o i f e ( t e i a y* e r
Le ilanoir de iliidi’t ePAR
U . D E H A R C O B T
CHAPITRE SEIZIEME— Est-il certain qu’elle va mourir bien
tô t? demande Agnès, l’interrompant.— Les heures sont comptées, ma fille..
Elle t ’attend avec une vive impatience et un secret effroi. Je veux que tu le saches à l’avance, Agnès, sa situation pécunière est plus grave encore que je ne le redoutais.
Lætitia a exigé que je prisse connaissance de ses papiers ; et comme par discrétion Catherine restait en arrière, Fernand ajouta : Vous êtes do la famille, Catherine, écoutez sans scrupule ; si c’était utile un jour, vous pourriez affirmer que j ’ai laissé ma nièce entièrement libre de suivre ici l’impulsion de B on cœ url... Rien ne t’oblige à un sacrifice, mou enfant ; le passif de ta belle-mère absorberait tout ton avoir, si tu en répondais.
Agnèâ s'ar rêta sur ia voie poussiéreuse, sillonnée d’omnibus, d’équipages et de nombreux piétons. .
— Qui donc alors paierait ses detles? dit-elle, avec une profonde émotion.
— Hélas I ma fille, tu connais le vieux proverbe : où il n ’y a rien, le roi perd ses d roits... Ta sœur restera sans ressource, avec un nom à jam ais terni .. Ah ! si je n'étais pas un pauvre missionnaire du Christ, d’un mot, aujourd’hui, j ’aiderais cette malheureuse femme à mourir sans angoisse.
— Ce mot, cher oncle, c’est mot qui le lui apporte!... Le nom de mon père restera sans tache; je vendrais plutôt les diamants de ma mère.
— E t après, que ferais-tu de Lizzy ? demanda le Père Arsène; et sa voix vibrait plus douce encore, pendant que scs yeux pensifs, habitués à lire au plus profond des âmes, enveloppaient la jeune fille d ’un regard inspiré.
— Grand-père lui ouvre son Roch’Glass et son cœur.
E t ton mariage, Agnès? Le baron de Trégaret est digne de ta tendresse ; il a su se faire une place de prédilection dans mon coeur.
— Ne parlons pas de lui ce soir, cher oncle Fernand, — la voix de la jeune fille tremblait. — Je veux me souvenir que je suis l’enfant de votre sollicitude... La nièce d’un capucin ne peut pas reculer devant le sacrifice ; vous me soutiendrez, si vous me voyez faiblir I
— Sois bénie, mon entant, et que Dieu te soutienne I... Nous sommes arrivés, repose-toi quelques instants ; je vais préparer I.retitia i ie recevoir.
La Bretonne aida silencieusement sa jeune maîtresse à se débarrasser de la poussière de ce long voyage ; plusieurs fois, elle ouvrait la bouche comme si elle
allait parler, mais elle demeurait muette. Quand les tandales du religieux battirent le tapis du corridor, elle p-rut prendre un parti, et rapidement, à voix basse, elle dit :
— Mademoiselle Agnès, ne vendez ja mais les diamants de Mme Blanche, je vous en conjure ; je suis riche, giâce à la générosité de Monsieur ; tout ce que j ’ai vous appartient ; je donnerais avec joie tout, et même ma vie, pour vous voir heureuse ; M. Edmond vous adore, et il aime tant mon mattre !
La digne créature enlouraitde ses br*s la taille de la jeune fille, comme si elle voulait l’arracher à quelque pressant dan- ger.
Le Père Arsène frappa discrètement a la porte ; avant dQ répondre, Agnès serra Catherine sur son cœur :
— Merci, ma chère dévouée ; oui, s’il en est besoin, j ’accepterai, je te le promets ; je ne rougirai pas de sauver à ce prix les diamants de ma mère ..A ton tour, pro- mets-moi de m’aider à prouver à grand- père que je serai toujours heureuse auprès de lui, même s’il fallait renoncer à l’amour de mon cher fiancé.
Refoulant les lam es qui lui jaillissaient des yeux, la courageuse enfant du savant de Roch’Glass suivit son oncle.
■CHAPITRE DIXSEPT1ËMEMme Daurigny avait vôuio être assise
sur Son Ut pour recevoir sa bellerfllle.Auprès d elle, Lizzy, pâle, presque dia
phane, n’avait plus de vivant, dans sa pauvre petite figure d’enfant, que ses deux
beaux yeux limpides, qu’elle fixait sur aa mère avec une expression déchirante.
L’état dé la malade s’aggravait d’heure en heure, le Père Arsène avait jugé prudent de lui apporter les derniers sacrements.
La porte s’ouvrit. Auprès du capucin, Agnès avançait palpitante.
Elle était très pâle, toute son altitude exprimait une compassion si profonde, nue si angélique douceur, que Mme Daurigny vit s’évanouir ses terreurs ; elle e.s- saya d’ouvrir les bras.
Agnès s’élança vers le lit, se pencha sur le visage émacié de la mourante.
— Pauvre mère ! comme vous avez souffert! muimura-t-elle. appuyant ses lèvres sur ce front déjà humide des sueurs de l’agonie.
— J ’ai souffert un martyre !... toi seule peux adoucir les horreurs de ma situation.
Lælltia tutoÿait sa belle-fille pour la première fois.
— Parlez, mère, qu’attendez-vous de moi î
Agnès s’agenouilla auprès du lit, entourant sa petite sœur de son bras droit, sa hiain gauche tenânt ' là ïnain glacée de Mme Daurigny.
—’ Je veux te la léguer, dit faiblement la pauvre femme, et son souffle haletant menaçait de s’éteindre à chaque respiration.
—• Liizy n’est-elle pas ma sœur bien- aimée? Mère, ne craignez point, elle ne me quittera jam ais ; lo toit de mon grand- père sera le sien, il me l'a promis.
— Et tu la sauveras du déshonneur?...
Agnès, j ’ai élé folle... j'a i méconnu nies devoirs... Pauvre Léon, je l’aim ais... Oh ! »i je pouvais recommencer la vie !
— Le nom de notre père restera ssus tache, mère, je vous le jure devant Dieu !
Agnès sanglotait— Agnès, une giàce encore, reprit la
malheureuse, je vais mourir,... dis-moi que lu m'as pardon née... que tu prieras pour moi,... j ’«i peur encore,... j ’ai été si coupable.
— Mère, mère, ne parlez pas ainsi ; je n’ai rieu à vous pardonner!... Mou père vousatten! .. Votre fi.leeit ma sœur bien- âimée
Biisés> par lVffoit qu’elle venait de faire. Mm» Daurigny retomba défaillante sur l’oreiller.
— Vous l’aviez dit, Fernand... Agnès est l’ange de la charité... Que Dieu lui rendeau centuple... la douceur qu’elle met sur mon amertume !
Agnès se pencha de nouveau sur la pauvre mourante, baisa longuement ce front déjà refroidi, et, le cœur gros de sanglots, elle emmena hors do la chambre fca petite soeur à demi-évanouie.
Catherine veillait dans l'anticham bre, ses joues étaient inondées de grosses larmes : « Pauvre petit oiseau, comme elle h souffert, comme elle a besoiu de l’a ir de cher, nous I »
Délicatement, elle enleVa l’enfant et l'étendit sur le lit d’Agnès.
Lizzy se ranima au contact des lèvres de Mtsœur qui la couvrait do baisers Ello ouvrit les yeux, noua ses bras au cou de la jeune fille.
(A suivre.)
5* ANNEE. N* 724
•f*
»
Samedi, 21 Octobre 1899.
CATHOLIQUEa r a i s s a n t l e s M a r d i , J e u d i e t S a m e d i
■ c n æ t w v ? >; : ~ rrgsngs anwaaaa»OT.!awgyia jaa b o n n e m e n t s : :
MX VOIS TitOIB MOIS6 fr. 4 fr.7 fr. 5 fr.
yirtiAler» «t départem ents l l m i t r o p n e s .................... 12 fr.A utres d é p a r te m e n ts ............................. ............................. 14 fr.
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âdrjjM U traiion des Postes reço it les abonnem ents i l 'K T O IL E DK L A M ER T o u te H*<Yianri* **• «hangon inn t d 'a d re ise d o it ê tre acco m p ag n ée d* O f r . * 0 ci d» ______________________________ ’» hand«* du Jon>n»i
LE NUMERO
C i n q C e n t i m e sB I T R B A U X
A B R E S T : 4 , r u e d u C h â te a u A Q U IM P E R : 1 1 , r u e K é réo n _____
Annonoes, 1a lige*. Séolam es,
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P r is à fo rfa it pour U s Annonoes p lusieurs fols répétéesL t s Annonces sont reçues nu Dur eau du Journal et d Paris tlant toutes
Us A gençaid ro t i io r I0-Jt e t <nn co n c e rn e l i P u b l lc l li e t Ic i A D outiom .in t
____________________________ ■ M . L ' t l I H 'N lh T R A T K lm
He changeons pas la conversation
Le bateau des grandes vacances qui, depuis plus d’un trimestre, si doucement balance sur les vagues du farniente la précieuse indolence ne nos bons députés, touche au port. La coupole du Palais- Uourbonesten vue et l'hôtel de biplace Beauveau a déjà des nouvelles des inquiétants voyageurs.
Les plus récentes sont contradictoires, mais toutes vraisemblables.
Les unes racontent que les « groupes républicains » des départements envoient, par l’intermédiaire de leurs représentants, des félicitations au gouvernement n pour son attitude nettement républicaine » ; les autres signalent un quarteron d’interpellations recelée» dans les bagages des navigateurs.
Les unes < t les autres sont, évidemment, très probables. Les « vrais républicains » de chefs-lieux de canton, les « groupes d’études sociales » de sous-préfectures et les a loges » départementales se pourléchent fort naturellement de la cuisine épicée mais malpropre de MM. Waldeck- Kous^eau-Millerand-Monis ; tandis que l* s électeurslibérauxet de sens rassis veulent qu’on demande au cabinet compte de sa dictature de carnaval.
Quant audit cabinet, affirment les commères de la chronique, si on lui demandait son goût, à lu i.il ne manifesterait pas un penchant beaucoup plus vif pour les compliments que pour les rebuffades, car il sait que les premiers attirent les secondes.
Ses préférences seraient pour un silence opportun : o Glissez, mortels, n’appuyez pas I » deviendrait sa nouvelle devise et l’on verrait — spectacle édifiant autant qu’inattendu — la vertu de M. de Lanesspn, « de mèche » avec le patriotisme international de M. Millerand, se dresser à la tribune pour inviter la Chambre à passer sans transition des jeux champêtres aux travaux sévères des commissions.
Puis, Paulorité de M. le Président du Conseil, poussant devant elle la candeur de M. Caillaux, inviterait le jeune ministre des finances à exposer sans retard aux élus de 1898, prometteurs intransigeants d'économies, l’accident qui lui arrive avec un budget des dépenses grossi de CO millions sur celui de l’an dernier.
Une légère addition de ce genre mérite bien, n’est-ce pas, qu’on passe sur les « faits-divers » de l’interrègne parlementaire ?
» L’incilent est clos, écrivait naguère » M. le marquis de Galliffet. Tenons- » flous-en à cette parole sage quoi que » soi’tie de la bouche d 'ua militaire — en » retraite, il est vrai. — Il y a bien » encore quelques broutilles qui traînent, n sans doute : révocations, arrestations » arb itra ires, violations de domiciles, « atteintes à la liberté individuelle, fan- » lasmigorie de cjmplot, etc , etc. Mais : » c’ét iit la » défense républicaine » ; » laissez donc ! La Haute-Cour dé- „ îv’oü.'î'era ces écheveaux; rapportez- » vous e:.’ ;' u* ciseaux de sa justice poli- » tique pour tailler en pleine, étoffe : il » ne! s’agit qi:e de réactionnaires et de » cléricaux, gêna de peu, nous recou- » drons après.
v E i attendant : la b o r e m u 'comme » disait G am betti qui n’avait pa« perdu » tout son latin : Votons bien vite le bud- » get de l’Exposition ; soixante millions » de plus ou de moins ne sont pas une » affaire d -vaat les perspectives ébiouiv- » santés que nous ouvrira co r-nde/.- » vous des peuples. Nous auroas ie loisir » de nous mettre aux économie- m e fois » la fête passée; mais nous dev.ms au » pays « vraiment républicain » de ne le » point priver de faire la fête ».
Tel, assurent les g 'n s bien infirm és, sera, ou à peu près, le discours insinuant de M. le ministre de» fin ince* appuyé, s’il le faut, par M. Waldeck-Rousseau en personne.
Cette grosse malice cousue d un fil blan • encore plus gros, ressemblerait, certes, beaucoup à la réplique de Jean lliroux au magistral qui tente de lui r.ppeler ses méfaits : « Mon Président, parlons d’autre ■chose ». Mais elle est assez indiquée par la situation ministérielle, et une bonne partie de lu Chambre est paif.iitement digne de la savourer et de s’en contenter.
Cette partie sera-t-elle la plus forte? c’est là la question.
Quelles que «oient la veulerie et l’incohérence dont aient fait preuve, jusqu’ici, les bénéficiaires des dernières élections, nous osons encore espérer le contraire.
Il nous semble impossible que, malgré ses habiletés et ses efforts pour détourner la conversation, M. Waldeck-Rousseau ne renconlre pas, parmi ceux mêmes qui l’ont sauvé avant les vacances et qui, de puis, devant leurs électeurs, ont osé se vanter d’être demeurés fidèles aux principes de libéralisme et de modération, quelqu’un d’assez courageux pour le ramener à l’objet précis du débat.
M. Méline, en son dernier discours, a indiqué l’un des points de ce débat avec un assez grand souffle d’éloquence lors qu’il a rappelé, l’intérêt capital pour la nation à voir imposer enfin le respect de son armée, dans la personne de ses chefs, à la horde cosmopolite qui continue son odieuse campagne de démolition sous les regards complaisants de notre gouvernement.
L’honorable M. Aynard, d’aufres part, à qui, en une circonstance mémorable, le cabinet jacobino-socialiste a dû la vie, ne faisait-il pas, il y a quelques jours, dans sa circonscription, appel à la pacification des esprits et des consciences sous les au-pices de la liberté et du droit commun ?
Il s’ag itd ’avoir, à la tribun" et au scru tiu, le même langage et la même attitude que devant les électeurs. — La bonne foi commande et, peut-être bien aussi, l’intérêt personnel.
Se mettre à la discussion du budget est, assurément, très méritoire; mais auparavant, la clarté même et le bon ordre de celte discussion exigent de savoir si c’est le budget du Waldeek Rousseau d'autan ou celui du Millerand de cette année qu’il faut voter.
— Accusé, répond le Présidentau sieur Hiroux. ne changeons pas la conversation et expliquez-vous ! P. N.
LE DROIT D'ACCROISSEMENTDimanche dernier, le citoyen Mille-
rand promettait aux frères et amis que les Loges ne tarderaient pas à avoir sa- tisfaclion au point de vue des congrégations religieuses.
La menace n’a pas tardé à être suivie d ’exécution.
Un journal officieux du soir annonce en effet que M. Caillaux « se préoccupe d 'assurer plus efficacement que p a r le passé la perception du droit d'accroissement au paiement duquel se r. fusent la plupart des congrégations religieuses ».
Apres une statistique des congrégations qui ont accepté ou refusé de se soumettre aux exigences nouvelles édictées par la loi de finances du 10 avril 180'), la note officieuse ajoute :
« En même temps qu’il vetil agir plus efficacement à l’égard des congrégations récalcitrantes, le ministre entend achever complètement l'exemption de celles qui sont en droit d’en bénéficier. Or, il se trouve que certaines de celles qui pourraient bénéficier du dégrèvement n'ont pas voulu adresser de demande d ’exemption à l'administration.
» La question s ’esl [usée de savoir s i ,à défaut de demande des intéressés, le ministre des finances pouvait accorder l’exemption d'office, en suivant la procédure légale. Le conseil d’Etat, appelé à donner un avis consultatif sur cette question, a répondu affirmativement.
» En conséquence,le ministre va pouvoir exempter d’office celles des congrégations à œuvre totalement ou partiellement charitable qui ne sont pas encore dégrevées et les mesures nouvelles qu ’il élabore s'appliqueront exclusivement aux congrégations récalcitrantes qui avaient jusqu’ici réussi à associer à leur cause les associations charitables. »
Il y a là une maneeuvre dont les in téressés ne seront pas dupes, dit la Libre Parole. En même temps qu’elle constitue,vis-à-vis de certaines congrégations,une véritable tentative de chantage et de menaces sous conditions,elle est, vis-à-vis des autres, une prime à la trahison, une invite à se séparer de celles avec lesquelles elles ont si énergiquement et si vaillamment lutté.
Le piège est trop grossier pour n'être uns déjà éventé. M. Caillaux, fils de l’ancien ministre conservateur ot catholique du 16 Mai,on sera ncur ses ha
biletés. La loi d’iniquité et de spoliation continuera à trouver debout devant elle toutes les congrégations qui, ju sq u ’ici, n ’ont pas voulu se- résoudre à courber la tête sous lo joug maçonnique et révolutionnaire.
A cotisations maçonniquesL’affaire de M. l’abbé Lacroix a été
appelée jeudi devant le tribunal de l’ont-l’Evêquc.
La machination de la secte a absolument avorté : les mères de famille ont déclaré que M. l’abbé Lacroix élait trop lion prêtre pour frapper leurs enfants.
Il ne rest • plus qu’une accusation dont la mesquinerie le dispute au ridi cule.
Oc nombreuses marques de syinpa- liiie ont été données à l’accusé.
Le jugement sera rendu dans trois semaines. L’acquittement parait certain.
SCAM PALE LAiQUSUn surveillant de l’école d ’Agricul-
ture de la Iléole a élé arrêté lundi soir sous l’inculpation d’altentats à la pudeur qu'il aurait commis sur plusieurs enfants de l’école confiés à sa garde.
Après interrogatoire, il a été écrouéà la maison d’arrêt. Il a avoué, en partie du moins, les faits qui lui sont repro cliés.
Mardi, le parquet de la Réole s ’est transporté à l’école d’Agriculture pour faire une enquête.
La Guerre au TransvaalP r ls o d ’A cton H om es e t d e V ry b u rg , —
D e L adysm fth à D undeo . — L e s B o e rs c a p tu r e n t un t ra in .O n té lé g ra p h ie d e L o n d re s :O n té lé g r a p h ie d e L a d y sm itl i q u e les
B o ers , d é b o u c h a n t d e s p a s s e s d u D ra k e n - b o rg , o n t o c c u p é A cton H o m es , au su d d u c h e m in d e f e r d e I la r r i s m ith . I ls s c s o n t p r é s e n té s e n foi c e s s u p é r ie u r e s d e v a n t c e lte lo c a li té e t o n t disperse à c o u p s d e c a n o n les é c la i r e u r s de la c a v a le r ie a n g la is e . >
A u n o rd d e L a d y sn iith les lîo e rs o n t e n le v é , [irè s d e la s ta t io n d ’E la n d s Iu a g lc , à m i-c h e m in d e G len co e , u n tr a in q u i c o n te n a i t p lu s ie u r s o ffic ie rs . i
L e c o r r e s p o n d a n t du Dailu Tetcgraph d o n n e s u r c e t in c id e n t le s d é ta il s q u i s u iv e n t : |
<■ C o m m e le t r a in d e tO h . 30, à d e s t i n a tion d e D u n d e e , é t a i t p assé s a n s d ifficu lté , on n ’h é s ita p as à la n c e r le t r a in d e 12 h .30. Un p e u p lu s ta r d ,o n re ç u t m ie d é p ê c h e d u c h e f d e g a re d ’E la n d s Ia a g te q u i d is a i t :*« J 'a p e r ç o is le s l io c rs do la lig n e . Q ue d o is - je fa i r e ? » i| Il lu i fu t r é p o n d u : « F a ite s la n c e r le tra in .à to u te v ite s se . »
L e c h e f d e g a re o b é i t à c e t te in s tru c t io n , ,m a is q u e lq u e s in s ta n ts a p r è s il e n v o y a it u n e n o u v e l le d é p ê c h e .
— L e s lio e rs s e r a s s e m b le n t e l fo n t feu 'su r le t r a in . I ls v ie n n e n t d e l’a r r ê t e r . Q ue Jdois-je f a i r e ? D o is-je m ’en a l l e r ? j
— O ui, p a r te z , fu t la ré p o n s e .D e p u is c e m o m e n t le s té lé g ra m m e s o n t
ce ssé e t la l ig n e e s t b lo q u é e p a r le s l i o e r s . iL ad y sm ith se tro u v e d o n c c o m p lè te m e n t s é p a ré e d e D u n d eo e t d e G len co e . || L a c o lo n n e d u N o rd a v a n c e le n te m e n t , .m ais s a n s in te r r u p t io n .| L a c a v a le r ie a n g la is e t i e n t le c o n ta c t av ec le s é c la ir e u r s e n n e m is , e t l’é c h a n g e d es c o u p s d e feu e s t c o n t in u e l . Le p la n d es B o ers s e m b le ê t r e d e t e n te r u n e a t t a q u e s im u l ta n é e p a r le N o rd e t p a r l 'O u es t, ta n d is q u e le b u t d e s A n g la is e s t d e d é t r u i r e c h a q u e c o lo n n e en d é ta il .
P e n d a n t to u te la jo u r n é e d 'a v a n t - h i e r , l e s ü o e rs s e s o n t e ffo rcé s d ’a t t i r e r le s A ng la is d a n s le fo u illis d e s m o n ta g n e s , m a is s a n s a u c u n s u c c è s .
De le u r c o té , le s A n g la is o n t te n té d e fa ire d e s c e n d r e le s lio c rs e n te r r a in d é c o u v e r t , m a is s a n s ê f re p lu s h e u r e u x .
Le m a jo r A dyo , q u i a s s is ta i t a u x e n g a g e m e n ts d e m e rc re d i a d é c la ré a u c o r r e s p o n d a n t d u Daily Tcteyraph q u e le s c a n o n s des ü o e r s é t a ie n t a s sez m a l s e rv is .
D evan t M afeklngOn e s t to u jo u r s s a n s n o u v e lle s p réc ise»
de M afek ing , m a is le s im a g in a tio n s b r i t a n n iq u e s n e s o n t pas e m b a r r a s s é e s p o u r si peu e t s u p p lé e n t la rg e m e n t au m a n q u e d 'in fo rm a tio n s .T é m o in c e l te d é p ê c h e fa n ta is is te q u e le Daily \c w s se fa i t a d r e s s e r du C ap :
« L e b r u i t c o u r t q u e , le j o u r d e le u r é c h e c d e v a n t M a lc k in g , le s ü o e rs tu r e n t p o u rs u iv is s u r u n e lo n g u e d is ta n c e p a r le s d é fe n s e u rs d e la v il le . C eux-c i s im u lè r e n t a lo rs u n e r e t r a i t e e l a t t i r è r e n t l 'e n n e m i s u r u n t e r r a in q u i a v a i t é té m in é .
» S u b ite m e n t , lo rs q u e le s I lo e rs , h e u reu x d e r e c o n q u é r i r le u r s p o s it io n s , r e v e n a ie n t à la c h a rg » , u n e fo rm id a b le e x p lo sion. reaicrsaJi-colonufl. d’assaut. Le dé
sas tre fu re f fro y a b le . On dft qud~ l,500 (quinze cents) Boers o n t déjà é té tués dev an t M ateking. Le tra in b lin d é leu r a cau sé de g rands dom m ages. » i
Il co n v ien t de le ré p é te r : M ateking est a b so lu m en t séparé du res te de la colonie, e t les seu les nouvelles sé rieu ses du siègo ne p eu v en t nous v en ir q ue p a r la vo ie de l’re to ria e t de Lourenço-M arquez.
S u r l a l l g n o d u C a pLes Boers se so n t em p a ré s a v an t-h ie r de
V rcyburg , petite localité s itu ée s u r lo c h e m in de fe r du Cap à 1 GO k ilom ètres au sud de M afcking. Les h a b itan ts , qui so n t au n o m b re d ’en v iro n tro :s m ille , s ’é ta ien t en - fuis. La police m on tée s ’é ta it ég a lem en t re tirée , e t les lioers du Cap firen t a v e r tir a lo rs leu rs frè res du T ransvaal q u 'ils pouvaien t avancer.
Les Anglais de Capetow n s o n t ind ignés de ce qu ’ils a p p e llen t un e trah iso n .
D’ap rès un té lég ram m e du Cap reçu p a r le m in is tè re de la g u e rre , K iniberlcv n ’a vait ]>as en co re é lé a tta q u é à la da te du 17, m ais tous les pon ts s u r la riv iè re Mod- d e r e t à l'o u rte en S tream s a v a ien t é té détru its. . .Un o sp io n n n g l a - s
D’ap rès un té lég ram m e de Ü loem fontein le p rés id en t K rüger a u ra it av isé le p ré s id e n t Steyn de l’a tn t d ’O range que. dans l 'a lla ire du tra in b lindé de M aribogo, le lie u te n an t anglais N esb itt e t p re sq u e lous ses h om m es a v aien t é té g rav em e n t b lessés, m ais qu ’aucun n ’é ta it m ort.
S'il fau t en c ro ire une au tre dépêche du Cap, la police de l’ré to ria a u ra it a r rê té , il y a que lq u es jo u rs ,u n p e rso n n ag e d 'a llu res assez ex cen tr iq u es , qui se faisait a p p e le r le baron G uinsherg. Les pap ie rs trouves s u r lui ne la issaient au cu n do :.le q u e ce fu t uu esp ion e t q u ’il se ft'it p ro cu ré les p lans des forts.
T radu it d evan t un conse il d e g u e rre , il fu t c o n d am n é à ê tre fusillé . La sen te iic / fu t éxécu téo im m éd ia tem e n t.
A vant 1:1 b a t:i lloOn té lég raph ie de L ondres :On té légraph ie de L adysm itli au Times,
A la dale du 18. (pie la s itua tion su r la fron tiè re <le l’e s t du Natal d e v ie n t pl is sé- rie ise : les ü o e rs m en a ce ro n t les c o m m u n ica tions e n tre U m singa e t D undee.
Sur la fro n tiè re de l’oues!, les p a tro u ille s de lioers do l’K tat lib re so n t en possession d ’Acton Homes, à v in g t-q u a tre m ille s de L adysin ith .
La situation vers le n o rd d ev ien t de p lu s en plus c ritique
I.e Xforniny Posl, d an s sa deux ièm e éd ition , public la dépêche su iv an te , de Lady- sm itli :
«T rois m ille ü o ers c a m p en t à Acton Ilom es.
» Le tra in c ap tu ré à E lan d s la ag te co m p re n a it q u a tre w agons p le in s de bestiaux destinés à un fo u rn isseu r de l’a rm ée .
» Deux co rre sp o n d an ts de jo u rn a u x so n t parm i les p risonn iers . »
D 'autre part, on té lég rap h ie de I’ie le r- m arilzhurg au Daily Mail h la d a te du 19 :
Lo ra p p o rt officiel de l’en g ag em en t q u ia ou lieu à Acton Hom es e n tre les avan t- postes lioers e t les v o lo n ta ire s de Natal d it :jue l’e n n em i s’e s l av ancé p a r les passes do Tin lw a e t de Van Ilcencn .L es a v a n t postes des vo lon taires de N atal l’o n t re ta rd e dans sa m arche s u r Acton H om es e t Iles te rs. Un v o lon ta ire a é té b lessé e t un lieu ten an t po rté m an q u an t. Tous les deux a p p a r te na ien t au corps des carab in ie rs de N atal.
On a nnonce de so u rce ind igène que le s lioers o n t perdu p lu s ieu rs ho m m es. L 'e n gagem en t a é té trè s vif : les lioers é ta ien t au nom bre de 2,000; p e n d an t p lus de tro is jo u rs e t deux nu its , les v o lo n ta ire s so n t re s tés en se lle ; les liasu to s co m b a tta ien t avec les üoers.
On dit que seize lioers o n t é té tués.Le co rresp o n d an t du Daili; Mail à Pie-
(crm aritzhurg té lég raph ie , à 'la d a te du 10, q u ’il app rend de sou rce o fficielle que le quartie r général du g én éra l Jo u b e r t est actuellem en t à D annhauser.
L’e n g a g e m e n t do S p y tfo n te ln On té légraph ie du Cap ;IJn engag em en t n eu lieu d im a n ch e A
Sp>tfontein.à 10 m illes an sud de K im ber- ley .en tro les lio e rse t l’équ ipage d ’un tra in b .indé. Los lioers on t c u t i tu é s ; pas de pe rle s du côté des A nglais.
d im an ch e m atin , 700 lioers o n t s u rp ris un d é tach em en t de 13 h o m m es de la police du Cap, qui g a rd a it la voie fe rrée de Itiverton Itoad.à 17 m ille s au no rd de Kim- berlev. Le d é tach em en t a n g la isa dû b a ttre en re tra ite .
On cro it q u e les ü o e rs o n t fa it s a u te r la station de H iverton-fioad .
Lo c am p de G loncoe b o m b a rd é Le m ajo r général S y m m o n sa té lég raph ié
ven d red i m atin , à six h eu re s tre n te c inq , q ue les liocrs o n t c o m m en cé le b o m b a rd em en t du cam p de G lencoe avec de la ,rosse a rtille rie .
U n eg ran d e bata ille p a ra it d onc ce tte fois (é rieu sem en t engagée.
L a H a u t e - C o u rIn t . r r o g a to l r o de M. J u le s Q uArin
M. Iules Guérin a élé amené vendredi
m atin au Luxem'b'ourg p o u r V ouveiTure,ou sa p résen ce , de cer ta in s scellés, e t pou r la re m ise de pièces saisies chez sa m è re e l - non re ten u es par l’accusation c o m m e j n ’a y an t aucun ra p p o rt avec l'affa ire du ! co m p lo t. ii
Au co u rs de co tte op é ra tio n , M. ü é ren - po r a y an t m o n tré à M. G uérin u n e ballo : d 'a rm e à feu ram assée ru e de C habrol, ; dans le voisinage du fo rt, le jo u r oii l’a c cusa tion p ré te n d que M. G uérin a u ra it tiré i deux coups de feu à h a lle s s u r les agents de serv ice dans la ru e de C habrol. j
M. G uérin a p ro tes té co n tre ce tte a c c u - '
sa possession des a rm e s d ’un ca lib re sem b la b le à celui de la ba lle saisie.
Le p ré s id en t de la com m ission a a u ss i-! lot acqu iescé à ce d é s ir e t Tait d e m a n d e r j par le té léphone M. G astiuna-U enette , le fa b rican t d ’arm es bien connu .
M. G astinne-Itenetle e s t a rriv é au Sénat i l t heu res e t dem ie e t a p ro céd é à une ex p ertise qui a d u ré ju s q u ’à m idi 29,heur>i laquelle M. Jules G uérin a é té re co n d u it à la p rison de la S an té où il a d é jeu n é . >.
L’e x p ert à décidé de sc re n d re ru e de C habrol p ou r vérifier, en p résen ce de M. G uérin, si les traces la issées dans u n e m u ra ille de m aison vo isine du fo rt Chabrol p eu v en t ê tre a ttr ib u ées aux p ro jec tile s saisis. i
Il e x am in era en su ite si le ca lib re d e ces p ro jec tile s co rresp o n d au calib re d e s a r m es q u e H. G uérin avait en sa p ossession . i
A deux h eu res, M. G uérin a é té ra m en é en v o itu re de la p riso n de la Santé au Sé- na t. j;
Il en e s t re p a rti à tro is h eu re s , en c m - ; p o r ta n t un certa in n o m b re de p ièces qui lui o n t é té re s titu ées p a r la co m m ission , m ais en p ro te s ta n t c o n tre le « tr ip a to u illage » q u e , d ’ap rès lu i, on a u ra it fa it su b ir à d ’a u tre s pièces g a rd ées p a r l’accusation .
L a ré u n io n d e la c o m m issio nLa com m ission d 'in s tru c tio n s’e s t réu n ie
A 3 h e u re s , sous la p rés idence de M. lié- ro n g er, en réun ion p lén ic re .
La le t t r e C a l l ly -B ru n c tV endred i, à une h eu re e t d em ie , M« !
C harles M artin , avoué :i l’a ris , a re m is au I p ro c u re u x d e la Itépub lique une p la in te si-1 gnée de MM. liullef, de S abran-P onlevés, G odefroy, de F réch en co u rt, de Parseval, de üam el.G uixou-P agès, de ü o u rm o n t. r e la tiv e au faux C ailly -ü runet, d o n t le tex te a é té ad ressé ég a lem en t p a r les m êm e : in c u lp é s à la com m ission de la Haute- Cour.
La p la in te conclu tA ce q u ’il plaise à M. le p ro c u re u r de I» '
Itépub lique d o n n e r a c te aux in cu lp és, clia-i cnn e n ce qui le c o n ce rn e :
I» De la p la in te en faux q u ’ils d é c la r e n t1- fo rm e r par la p ré sen te c o n ire la f i l t r e p ré -! r i l c e e n fau t q u ’e lle porfe la m en tion : | Paris, le 25 fé v rie r 1809 ;
2o De leu r co n trib u tio n de partie c iv ile . ! M. C harles M artin a déclaré, en e lle t, a u , p a rq u e t se co n sti tu e r p a rlic c iv ile p o u r ’ tous les m em bres s ig n a ta ires de la le ttre .
Celte pa in te a é té p o rté e à la c o n n a is-: sauce do la com m ission de la H aute Cour, p a r la le ttre su ivan te : i
« M onsieur le p ré s id en t,» M essieurs les m em b res de la
co m m issio n , ,» A ttendu que la réq u is itio n d e M. lo ‘
Ero c u re u r g énéral, en da te du lo s e p te m - re 1899, a déféré l’e n se m b le des incu lpés
à la H aute-C our de ju s tic e , sous p ré v e n tion : {
» 1“ D’avo ir concerté e t a r rê té e n se m b le u n co m p lo t ; 2° d ’av o ir v o lo n ta ire m e n t p ris p a ri, com m e au te u rs ou co m p lices à un ou p lu s ieu rs a t te n ta ts ;
> Quo, pour ju s tifie r ces conclusions, l’ex posé de ce m êm e ré q u is ito ire av an t re p ro d u it in extenso, com m e p a rticu liè re m en t décisive la le ttre Caillv, à laquelle il a t t r i bue la dafe du 23 fé v rie r 1899;
» A ttendu que cette le ttre n ’a de va leu r que si on la place au 23 fév rie r 1899, s u r len d em ain de l’allaire de Iteuilly;
» Mais, a tten d u que le s ieu r Cailly, dès que ce lte le ttre lui a é té re p ré sen té e , a p o rté fo rm ellem en t u n e p la in te en faux au su je t de la date, q u ’il affirm e n ’è tre pas de sa m a in ; ■)
» Qu’il a conclu  ce que le faux com m is, e t qui e s t un c rim e de d ro it c o m m u n , fût l’o b je t d ’une in fo rm ation p a r la ju rid ic tio n d e d ro it co m m u n , e t q u ’en a tte n d a n t il l û t ’ sn rs i à l’in struc tion a c tu e llem en t p en d a n te ,d e v an t la Haute-Cour........ A.
» P our ces nio tifs, les soussignés c o n c lu e n t Ace q u ’il plaise à la com m ission de le u r d o n n e r acte : ;
» lo De la p la in te en faux q u ’ils o n t fo rm ée co n tro la le ttre p réc itée , écrite p a r le s ie u r Cailly au s ieu r ü ru n e t, v ersée dans le réq u is ito ire de M. le p ro cu reu r g é n é ra l ;
» 2° De le u r constitu tion de p a rtie s c i- • v ile s ; •!
» En conséquence, s u rse o ira s ta tu e r ,p a r l’a u to rité com péten te , su r lad ito p la in te , qu i d e v ra ê tre in s tru ite d 'u rgen ce . » ,
i
t
L’ETOILE DE L& fflEft
l e u r t o l é r a n c eLa Croix publie la suggestive infor
mation que voici :« li existe en France une très grnn le
industrie qui dépend de six puissantes Sociétés ou Compagnies.
>■ Inutile do diro que les socialistes travaillent sans cesse à y jeter le désordre en y o rg an isan te s Syndicats révolutionnaires : c'est la mode.
» Or, quelques ouvriers et employés de cetle iuduslrio, usant do leur droit et de la loi, constituèrent, il y a deux ans, en dehors de toute préoccupation politique, un Syndicat animé d'un esprit chrétien. Ce Syndicat prospéra rapidement.
i » Le socialiste M. Baudin devint mi- i 'iistre des Travaux publics. Bientôt, il i'ntim a aux directeurs des Sociétés industrie lles en question un ordre rigou- ireux visant la destruction du Syndicat non révolutionnaire, mais chrétien.
| » Voilà, direz-vous, un ministre socialiste qui entend, d ’une drôle de manière, la liberté de conscience et la liberté d’association !
» Les directeurs de Compagnies aura ien t peut-être cédé â cette injonction arbitra ire, car, quels que soient leurs bons sentiments et leur esprit de ju s ti - , ce, ils ue tiennent pas à entrer en con- llit avec le gouvernement.
» L’un d’eux cependant se dit : « Jo respecte la liberté de conscience et d’association chez tous nos ouvriers, pourquoi l’iutcrdirai-jeàceux qui sont chrétiens? »
! » E t il répondit au ministre qu 'il n’o- i béirait à son injonction que sur un or- ( dre formel écrit de sa main.! » Là-dessus, les directeurs de ces1 Compagnies eurent une réunion pour se concerter, et voici lo sens de la formule qu’ils adoptèrent et soumirent ensuite à M. Baudin :
o SI. le ministre des Travaux publics et le directeur de la Compagnie ordonnent. sous peine de révocation, aux employés et ouvriers de la Compagnie, d'envoyer dans les vingt-quatre heures, leur démission de membres de toutes les associations non autorisées, y com-
! pris la Franc-Maçonnerie. »' » Ils attendent encore, parait-il, la réponse du.ministre socialiste liandin : et colui-ci attend sans doute l'avis des iOges. »
LE C A S DE M, F R E Y S T S E T T E ROn lit dans 1 ’liclnir :« On avait prêté àM. (’w; GallifTet l’in-
jtention de frapper les deux officiers qui {assistèrent le lieutenant .Mercier. S’il eut cette intention, il y a renoncé,
j » 11 est juste d’ajouter que les feuilles jde Dreyfus ne lui on ont pas encore donné l’ordre.
j » Mais elles lui ont donné l’oi dre do j faire une enquête sur le cas de l'indi- jg è n e à q u ile lieutenant M;-roier brida jla cervelle. Cette i-r.'tv:.:>>ii t-.-l inlliii»i ment plus soutenable. Mais nous avons j.de bonnes raisons de croire que cette' j enquête a été faite au moment de l’iu- j cident.j| » Le dossier est complet. La lecture !,en sera probablement faite devant la (■Chambre. ICI le aura pour elfet d ’édilier ides gensqui savent parfaitement à quoi ; s’en tenir, d’ailleurs, surcelni qu’ils ne | traitent d’assassin que parce que son j père n’est pas un autre Picquart. i' » Une autre question sera posée au _ ministre de la marine, M. de Lanessan, ou au m inistre des colonies. Il s'agit de ces trente-cinq indigènes qu ’inspiré :par un nommé Cernaud, créole, M. lo capitaine l'reyst.-clter lit fusiller en janvier 18tH>. sans jugement, après leur, avoir fait rendre leurs sagaies.
» On s ’étonne que cet abominablo• crime qui lèse ies droits des gens cl les droits de l'humanité, li'ait pas provoqué une seule révoile dans le niondeoù l'on a l’injure si facile et où l ’épithète d’a s sassin est à tleur de plume. Ces éclaircissements que la presse dreyfusarde se relusesystémaliquement à demander dans ia crainte sans doute decauscr de la peine à M. le capitaine 1-Yeystætter, un député cherchera à les obtenir du gouvernement.
j » M. Decrais les donnera, nous en ] ieommes certain,avec un empressement' ! des plus vils. »
—-—«51*- ---- —
j L a g r â c e d ’î i r f c o n
L e s o b s è q u e s d o P a v a
On sait que le p ré s id e n t de la R épublique ' a s igné la {••àf'e d ’A rton.
Celui-ci ;t Oté m is en lib e rté m erc red i.A rton . qui '.«coupait, depu is un an env i-
« ro n , uu lit dans ia sa lle G abriel, à l’h ôp ita l , S a in t-L ou is, a é tr com m it, eu fiacre, par ! d eux agen ts de !a suret»*, à la C oncier^e-* r ie . Là, ap rè s les fo rm alité s de la levée , d ’écrou , ia lou rde p o rte s ’e s t o u v e rte de- ' v a n t lui.i l D ans la cou r de la n riso n , Mme A rton e t
sa Jillc a tte n d a ie n t le p riso n n ie r . A rton e s t re n tr é cn vo itu re chez lui, se d é ro b a n t à to u te in te rv ie w .
; I N F O R M A T I O N S
Lo lieu ten an t r f te rc io r, La g u é r i s o n do ia M e rs u ro d n i.ou'.o- tiani Mcrcio s'M
I l f a u t s e r a p p e le r q u e le l i e u te n a n t M e rc ie r , Cia d u g é n é ra l , s ’é ta n t . j . ig é o ffen sé p a r u n a i t ic le d e M . U rb a in G o h ie r , a n c ie n r é d a c te u r a u Soleil ro y a l i s te , r é d a c te u r a u jo u r d ’h u i à V A urore, a c ru de s o n h o n n e u r d ’a l l e r s u r ie p ré a v e c ce d e r n ie r q u i c e p e n d a n t n e l 'a v a i t p a s p lu s m a i t r a i t é q u ’il u c t r a i t e to u t le in o n d e , p u i s q u ’il n e l’a v a i t a p p e lé q u ’a s s a s s in .
C e tte s u s c e p t ib i l i té d é p la c é e a v a lu a u l i e u te n a n t M erc ie r le c o u p d é p ée à la p o it r i n e d o n t il g u é r i t c n ce m o m e n t .
té lég rap h ie de G renob le : o b sèq u es de Ifava, évêque de
u .c .o b le ,a u r o n t lieu mardii prochain o c to b re , à dix h eu re s du m atin .
K lles se ro n t p ré s id ée s par Mgr C.onllie. C ’e s t Mgr de Cabri: ie s , évêque de M ontp e llie r, q u i p ro n o n ce ra l’o ra iso n lim èb rc ,
IV lo rt d u c o l o n e l S c h n o i d e n
On té lég rap h ie de V ienne :Le c o lone l S chneider, ancien a ttache,
m ilita ire d ’A u trich c -IIo n g rie à Paris , v ie n t d e m o u rir . /
CMKONIOKE J OCALEj i ' t ' H « f. itfXMSl
M . G u ib a n d , v ic a i r e à G u ip a v a sNous avons le regret d’apprendre la
mort de M. Guiband, vicaire a Gui pavas, d-cédé, mardi toir 17 octobre, à l’âge de81 ans.
Né à Quimper, le 21 janvier 1808, M. Pierre-Marie Guiband, aorés avoir été m itre d’études au Petit-Séminaire da Pont-Croix, fut ordonné prêtre le 11 juin1 92 et nommé vicaire da Guimiliau. Depuis le 0 août 1896.il était à Guipavns.
L ’enterrement de M .G uibandaeu lieu, jeudi, à Guipavas. Le grand service d'oc- tave y sera célébré, jeudi prochain, 26 oc- vonre, à 10 heures.
La profonde bonté de cœur, l’humeur gaie el entraînante ae M. l’abbé Guiband, lui avait a ttiré,à toutes les époques de sa vie, une belle collection d’amis fidèles à qui sa mort prématurée cause la plus douloureuse émotion.
Son zèle sacerdotal y avait ajouté l’estime <-l la chaude sympathie des fidèles ues différentes paroisses où il a été appelé à exercer son ministère
Des peines intimes dont il_a toujours gardé jalousement pour lui-même le pénible fardeau, sans vouloir le partager même avec ses meilleurs amis, n’ont jam ais réussi à altérer sa belle humeur et n’ont servi qu’à mieux mettre en relief son entière soumission aux desseins de la Providence.
Partout et toujours, sa grande préoccupation était 1 •accomplissement de ses devoirs de piètre. 11 s’y dépensait sans compter avec la fatigue.’ Au dernier pèlerinage de Lourdes, il y a mis un tel entrain et un tel zèle, que plusieurs pèlerins disaient : « Nous ne comprenons pas comment Ni. Guiband a pu résister. »
Mortellement atteint dimanche dernier, après avoir courageusement dit sa mess», par le début de la congestion pulmonaire qui devait l’emporter si promptement, il lie manifesta qu’un regret : c’est de ne pouvoir donner le concours qu’il avait promis pour la mi-sion de Daoulas.
Les habitants de Guipavas n’oublieror.t pas Ci bon prêtre qui n’a eu qu’un défaut, celui d’avoir passé i .’op peu de temps parmi eux. Ils avaient compris et appiê- cié so 1 zèle et l’ont bien moutié pur leur empressement à ses obsèques.
N o m in a t io n s d a a s le c lo rg éM Rohan, professeur de sixième au
colïè^e de S-iint-PoI-de-Léon, est nommé professeur de, cinquième, en remplacement de M. Guiilerm, décédé ;
M. Berthou, professeur de septième, professeur de sixième ;
M. Henry. diacre, a été nommé professeur de septième.
(C s nominations ont été. agréées par l’autorité académique).
Le C on ip lo^en Fin istèreJusqu’ici lo Finistère avait été laissé
d< côté dans l'histoire, ïu fameux complot. Les pius chauds partisans fi i.'té- riens du roy n ’avaieM pas ét iiiqukdé.s. (Vêtait p»esqu« humiliant. M. io juge d’instruction de Moriaixu coroblé cette lacune.
Dernièrement il faisait appeler M. Le Bègue de Germiny, ancien officier de marine, domicilié en e l l e vilb* et, après lui avoir fait prêter s<nneit connue témoin , lui po^a des «]uestioj3s telles qu’il «levait se considérer en réalité comme prévenir M. le juge d’instruction de Mor- Unx ne doit cependant pas ignorer que la justice, non seulement n’exige pas serm ent du prévenu, mais même ne l’y autorise pas. D'après la loi de 1897, le p*é- vt-nu a de pius le droit d'être assisté d'un avocat.
A u s s i M. de Germiny a protesté par une lettre adressée au proeureor général près la Cour d’appel de Hennes, lettreil.mt voici quelques extraits :
C ité com m e té m o in , je p é n é ira i s e u l d an s le c a b in e t d e M. le ju g e d 'in s tru c t io n .
.le p rê ta i serinent.C’est seu lem en ta lo rs q u e M .Ie ju g ed ’inslruc-
tion voulut bien m ’inform er qu 'il avait îvçu tle son collègue «lo Laval une coinmi j-ion ro j'a to ire pour m’in lu rroger comme témoin su r d ivers points.
V otre subordonné com m ença a lo rs i’énumé* ra tion du questionnaire in scrit dans la com m ission rogato irc.
Dès la p rem ière question : «* Pouvez-vous nous d ire si en 1806 (ou 1897 ?) l’assoeiation dénom m ée la Jeu n esse royaliste do la M ayenne com prenait p lu s de v ingt m em bres ? », il m é ta it facile de <Tonohire que .M. le juge d ’in struc tion a lla it — pour em ployer un euphém ism e poli — ab u se r de nouveau de mon innocence.
Il est cn elTet c er ta in , vous en conviendrez, qu’une telle question ue pouvait m 'ê tre posée, a moi ay^nt qu itté définitivem ent la M ayenne depu is seize m ois, que p a r ce fait que mon nom avait é té vu su r !a liste des m em bres de la Jeunesse ro y a lb tc de la Mayenne.
J ’é ta is donc un incu lpé éventuel bien p lu tô t q u ’un tém oin.* Je passe tou t de su ite à certa ines au tres,
don t je puis g a ra n tir , sinon !e libellé ab>olu- m en t exact, du m oins la portée certa ine.
A. — N ’avez-vous p a s a ss is té le 5 novem b re 1896, en la chapelle des C arm élites de Laval, à nne m esse célébrée su r la dem ande de la Jeunesse royalis te do la M ayenne, à l’occasion du m ariage du duc d ’O rléan s?
B. — N 'avez-vous pas a ss is té le même jo u r à un banquet royalisto au re s tau ran t M essm er ? N ’y etiez-vous pas au nom bre «le19 ? N ’est-ce pas à ce b anquet qu ’on t été désignés p lusieurs m em bres délégués pour
f o rte r au î)uc d ’O rléans le cadeau offert par association ? Q uels ont été ces délégués ?C. — N 'avez-vous pas réd igé ou inspiré un
artic le p a ru dans Jo jou rna l U. Courrier du Maine, â l’occasion de p lacards affichés le ‘20 décem bre 1898 su r les m urs de Laval e t de M ayenne, placards^rela tant la récente déclara tion de la Jeunesse royalis te de Franoe ?
D. — N ’avez-vous p a s fait partie de la Jeu nesse royaliste de la M ayenne ? En faites- vous encore p a rtie ?
Ces questions, m onsieur le p rocureur généra l, se p assen t de com m entaires, n ’est-ce pas ?
Je n 'é ta is p lu s un tém oin, j ’é ta is bien un prévenu. Les événem ents a ctuels e t le procès de la H aute C our ne la issen t aucun doute à cet égard .
A ttire r en son cab inet un p révenu, en le qualifiant inexactem ent de tém oin ;
Lui faire p rê te r se rm en t su r les fa its quil ’accusen t ;
Le p river a insi p a r su rp rise du bénéfice accordé p a r l'a rtic le 9 de la loi du 8 décem bre1897.
Ce ne peu t ê tre , pou r vous, m onsieur le p ro 1 u reu r général, pour moi, [tour tou t le inonde, q u ’un abus de pouvoir caractérisé .
Bien que suspec t à ce titre , je ne dois pas ê tre privé des ga ran tie s qui app artien n en t à tou t citoyen français.
Je p ro teste donc contre les procédés que j ’ai sub is.
M. de Germiny n’est pas des nôtres ; ce n’est pas une raison pour que nous oubliions que la justice doit être égale pour tous ft que ses prescriptions doivent être respectées principalement par ceux qui ont charge du la rendre.
Les événements montrent d’ailleurs très claiivmenl que cette histoire de complots et de jeunesses royalistes conspiratrices, n’est qu’une manœuvre hypocrite, qui vise les catholiques et los congrégations, bien plus que les afiidés du Duc d Orléans. Ce n ’est pas pour le plaisir qu’on mettra quelques royalistes en prb- son, mais pour avoir l’occasion de prendre de nouvelles mesures persécutrices contre l’Eglise.
Arrondissement de Brest
UN PETIT COUP D’ÉTATau Lycée de Brest
La dégringolade du lycée n’était plus, depuis longk-mps, un mystère pour personne à Brest. Àus*i avons-nous pu indiquer en son temps, sans craindre de démenti, que tout le secret de. la nomination inattendue de M. Dosiuiont, inspecteur d'académie, en qualité de proviseur, se trouvait dans le, ilé.-.ir d’enrayer ce mouvement de débâcle.
Four arriver ’i ce jésultat, il fdluit, de toute, nécessité, r monter des eif-ts aux causes. Lh découverte deces causes ét iit. d’aiileurs, loin d’offrir les mêmes difficultés que celle de la poudre ou môme du (il h couper le beurre. Elles n’Atai-nt autres que l’atmosphère d’irréligion et parfois d’athéisme positif qui baignait l'établissement el aussi les turbulences extérieures de certains professeurs qui allichaient; dans des conférences retentis- :>;• rites et dans des accointances hétêro- doxeÿ, des idéej sociales ou plutôt 'antisociales, peu accréditées pourencore dans la classe, bourg oise où se recrute la catégorie intéressante îles élèves pavants.
M. Dosiaionl — il faut lui rendre cette justice — ne s ’e.'l p is imaginé un instant qu’il pouvait supprimer les d f-is en re-î- p tin t les cuises ei, ce qui était dtllicile peut-être, il a réussi h faire partager c-tte opinion par l’administration.
lîu conséque ce, M. L<bauesse a <‘té nommé h Rochefort ou ù D jo i , en avancement ou en d isg rà-e. peu importe. Le f.iit est que le, lycée de Brest en est d-h :r- rassé et qu’au èire d- certains qui ont des intelligences dans l=v piSce. M. Vai- lanx ne tardera pas à être l'objet de la. mêm ■ gracieuse-m. mko.
M. Dusitnont n’a pa voulu que le sens de ces mutations passât inaperçu, f t dans son discours de, rentrée, prononcé le mardi 10 octobre, faisant ullu-iori aux incidents qui avaient causé des alarm rs, il a prodigué aux élèves les assuraneas destinées à leurs, parents
« Nous éviterons ainsi, a-t il dit. les attaques injurieuses de nos ennemis. Vous pouvez dire à vos parents qu’ils peuvent é 're pleinement rassurés à cet é^aid. » Ainsi donc l’ère des conférences et manifestations socialo-anarchistes doit être désormais considérée comme close pour les professeurs du lycée.
Ceite décision ne sera probablement pas du goût de quelques-uns <:e e,»s messieurs, et est fort mal accueillie dans certains milieux,oùilsavaient pris la fâcheus e habitude de fréquenter. Dans une polé inique assez récente avec I.n Dif/cche, M. Camille Vallauxadirm iiten eff-t. avec énergie, qu’après avoir rempli ses obligations professionnelles en observant la neutralité dans son enseignement, il entendait conserver la pleine et entière liberté de prêcher et défendre en publie, par conférences, ai ticles ou brochures, fi pied, h cheval ou en batenu, les doctrines qui lui plaisent.
Cette liberté lui appartient incontestablement, c’est la déclaration d°s droits de l’homtnequi ledit. Mais rien au monde ne peut non plus empêcher les pères de f .mille d’user d : la liberté qu’ils ont de retirer leur confiance et leurs -‘nfinis d’un établissement où, soos la farine de la neutralité, apparaît lo bloc suspect des
id é e s r é v o lu t io n n a ir e s e t a n t i r e l ig ie u s e s .T o u te s le s d is t in c t io n s d e M M . V a l
la u x e t L a b o u e ss e n e v a u d ro n t r ie n c o n tre c e lte m é tia n ce lé g it im e . I l s a u r o n t b e a u d ire q u e s ’i ls d é b i te n t d e s id é e s a n a r c h is te s p o u r r ie n , ils v e n d e n t le s id é e s d ’o rd r e d u p ro g ra m m e officiel p o u r de l ’a r g e n t , c e la n ’e m p ê c h e ra p a s le s fa m ille s de p> n s e r q u e la. c o n v ic tio n , la s in c é r i té s e r a i t u n e m e il le u re g i r a u t ie q u e le d é s i r d u g a in c o n tre l ’é v e n tu a l i té de v o ir , p lu s t i r d , le u r s e n fa n ts f r a te r n i s e r a v e c le s B ro u s s o u lo u x , le s W e i l , le s D h o r r , le s F a u r e e t a u t r e s p i l la rd s d ’é g lis e s .
Nous savons bien qu’il est plus facile et plus digne d’évoluer sur le terrain solide do ses convictions intimes qne sur la corde raide de la neutralité, nu is encore lorsqu’en échange d’un traitement de tant par »n, 0:1 a accepté ce dernier genre d’exercices faut-il s’exécuter. On est assez m it venu à prétendre, lorsqu’on a fait une culbute,que cela ne signilierien, qu’on n’était dans l’exercice de ses fonctions d’acrobate, que ce n'était pas pour da bon, les spectateurs uut le droit de fo re leurs réserves et de croire que lorsqu’on esl si fortement entraîné vers le sol, il est bien difficile de se tenir toujours sur ia corde, même lorsqu’on pense y mettre la meilleure vol nté.
C’est fâcheux évidemment pour MM. I.ubuue-se et Vallaux et pour ceux qui li-ur ressemblent et c-s pères de familie ont bien mauvais caractère qui se préoccupent de savoir quelles peuvent êlre les opinions intimes des professeurs de leurs enfants nt si ces professeurs sont des athées, des révolutionnaires ou des < ol- lecdvisles et qui se fondent là-dessus pour faire le vide dans un établissement. Mais â cela que peuvent et M. Dosimont et l’administration?Ils n’ont qu’à en passer p ir ces caprices pour étranges qu’ils puissent les estimer.
M. Dosimont, pour sa part, ne s’en f.iit pa^ faute. Pour écarter toute suspicion à1 égard de la neutralité au lycée, il aa- noijc.e qu'ii va tout bonnement ia supprimer.
« Je tiens également, dit-il, d in s son discours de rentrée, à faire revivre uue ancienne coutume que mes prédécesseurs ont eu le lorl de laisser tomber en désuétude. Désormais la prière sera dite lo matin et- le soir, du moins par les internes. Je ne changerai rien à ce qui existe, en ce qui concerne les externes, qui ont, dans leurs familles, toutes les facilités voulues p ju r s’acquitter de cette pratiqua religieuse. •>
Les prières que M. Dosimont a remises en honneur sont évidemment les prières de la religion catholique : le signe de la croix, le paler, l'ave, lu credo, etc. Mais alors que fait-il de la liberté de conscience des élèves qui ne seraient pas catholiques, qui seraient par exemple, juifs, protestants, musulmans, bondhis'.as ou îiendu- toutistes ? Infligera-t il au jeune ju if la torture d’entendre invoquei le Christ que ses pères or.t crucifi ? Ou bien va-t-il rétablir l’égalité des cultes en faisant réciter à chaque éiève les p ières de sa religion ?
Verra-t-on, pendant que le catholique dira son paler noster, le ju if déclamer ses imprécations talmudiques contre, les N tzaréens; le musulman ad»rer, ventre à terre, Allah et Mahom t; le protestant compulser sa bible; ieboudhiste s’abîmer 'dans la contemplation de son nombril et le jeune, libre-penseur se fourrer les d iig ts dans le nez à moins qu'il n’aime mieux faire des niches au pion ? Si je venais à être asticoté par ies idées noires, je donnerais bien deux sous pour jouir du spectacle de cett>î mascarade, bien que je. la trouve du plus mauvais goût.
Il est vrai que les internes du lycée peuvent être tous catholiques ou à peu de cliuse-prè^.Il n’en est p is moins vrai que l*>s lois sur l’inslroction applicables au1 yc-^e de Brest comme aux auties, ont été faites en vue de l’hypothèse où il y aurait diversité de religion parmi les élèves et doiv-nt ètr- appliquées dan-, tous les cas comme si cette hypothèse était une ré li é. 1, n’existe aucun texte conçu dans co pens : « Au cas où tous les élèves d’un établissement appartiendraient au même eu te, le régime de lu maison devra être modifié en conséquence en ce qui concerne les pratiques religieuses. »
Et puis s’il n v avait plus Fob.'ticle des élèves, il resterait celui des professeurs ou des répé iteurs. Voit-on, p<r exemple, un M. Labouesse en heroe obligé de f.iire réciter li-urs prières à de,s enfants. Ce se- re.it lui imposer un fardeau insupporiable el avilissant comme tout ce qui est hypocrite.
Certes, nous sommes partisans de la prière dans les établissements d in ,traction comme ailleurs, mais parce que précisément nous en sommes partisans, nous ne pouvons la cone-voir que sincère et dictée par des convictions intimes. Nous trouvons que la prière catholique ne p ut être à sa place, comme institution, que dans les établissements catholiques où tous m dires el élève», théoriquement et pratiquement croient l> sa divine efficacité e t peuvent la réciter ensemble avec le respect religieux qu'elle comporte.
N o u a estimons q u e c’est l a profaner et s e ra v a le r so i-m ê m e q u e de la faire là.d'où e s t b a n n ie la Foi d o n t el,e. est u n e inani- f e s tU io u , q u e d ’e n f a ir e u n e ré c la m e p o u r le s c a p h a r n a ü m s d e c ro y a n c e s q u e so n t, n é c e s s a i r e m e n t a u jo u r d ’h u i , le s é ta b l is s e m e n ts o fficiels . A u c u n p è re d e fam ille v r a im e n t s o u c ie u x d e s s e n t im e n ts re l ig ie u x d e s e s e n fa n is , ne s e la is s e ra p r e n d r e à c e tte h y p o c r is ie . I l v e r r a b ien q u e le p iu s s û r moyen d e d é g o û te r à j a m a i s s e s e n fa n ts d e la p r iè r e , c ’e s t de le s o b .ig e r à ln f a ire là o ù d e s c a m a ra d e s s 'e n m o q u e ro n t o u v e r te m e n t , là o ù des p r o f e s s e u r s , q u e lq u e s mi n u te s a p rè s , d is s im u le 'o n t m a l . c e s t- à -d irc p a s d u to u t, l e u r m é p i is p o u r ce q u 'i l s a p p e l le ro n t a ces v ie u x p ré ju g é s » ou « ces s u p e r s t i tieuses momeries ». E t s’ils ne le disent
p a s c a r ré m e n t, e s t-ca q u e le s é lè v es n e s ’en a p e rc e v ro n t p a s to u t de m ê m e t - C a r M. D o s im o n t no n o u r r i t p ro b a b le
m e n t p a s l’i l lu s io n q u o le m o u le où o n t é té co u lé s MM. L a b o u e ss e e t V a lla u x n ’en p ro d u ira p lu s d ’a u t r e s a n a lo g u e s . I ls s a u ro n t ê lre p lu s d is c re ts s a n s ê tro m o in s d a n g e re u x , v o ilà to u t .
Il ne p e u t d é p la ire a u x c a th o liq u e s q u e la re lig io n c h a s s é e d e l ’in s tru c tio n p u b liq u e y so it ra m e n é e e n c o n tre b a n d e , av ec1 a u m ô n ie r e t la p ra t iq u e d e la p r iè re . L ’h y p o c r is ie e s t u n h o m m a g e qu o 18 v ice re n d à la v e r tu C’e s t d a n s ce s e n s q u ’il f a u t p re n d re la c h o se , m a i3 il s e r a i t d é p lo ra b le q u ’o n s ’y la is s â t t ro m p e r II fa u t s a v o ir r e te n i r l ’h o m m a g e , s a n s o u b lie r le m e n s o n g j , e t d e m e u re r p lu s c o n v a in cu s q u e j a m a is q u e la v ra ie , la s e u le p lace d e s e n fa n ts c a th o liq u e » e t d e la p r iè re c a th o liq u e se t ro u v e d a n s le s m a iso n s d ’é d u c a tio n q u i n e c r a ig n e n t p a s de s ’in t i tu le r c a th o liq u e s .
Q ue le s s in g e r ie s d e n o s a d v e r s a ire s n o u s s o ie n t à ce s u je t u n s u p p lé m e n t de c o n v ic tio n e t a u s s i , p o u r b e au c o u p d ’e n tre n o u s , u n e leço n .
D .
M- de Lanessan à BrestM. I s n a r d s ’e s t r e n d u , h ie r , à la p ré -
f " c tu ie m a r i t im e , o ù i l a e u u n e e n tre v u e av ec l 'a m ir a l B i r r e r a , r e la t iv e m e n t à u n e p ré s e n ta tio n p ro b a b le d e s d é lé g a tio n s d u p o r t a u m in is tr e d e la m a r in e .
A vec s a s o llic itu d e b ie n co n n u e p o u r le p e rso n n e l d u p o rt, l’a m ir a l n ’y v o it a u c u n in c o n v é n ie n t, e t il a é té d éc id é q u e , si le m in is tre y c o n s e n t,le s d é lé g a tio n s s e r a ie n t p ré s e n té e s c o m m e e lle s l’o n t é té à la d e r n iè re v is i te d e M. L o c k ro y .
M. I s n a rd v ie n t d 'é c r i r e , à ce s u je t , a u ministre d e la m a r in e , et s i l a 'é p o u s e e s t a f f irm a tiv e , u n a v is u l té r ie u r fe ra connaître le s j o u r e t h e u re d e s p ré s e n ta tio n s .
LES RUSSES A BRESTD în e r à b o r d d u ■« D u c d ’E d im b o u r g p
L e c o m m a n d a n t B o u b n o ff. d u Duc d’E dim bourg, a o ffe r t h ie r s o ir , à b o rd d e ce c ro is e u r , u n g ra n d d în e r a u x a u to r i té s m a r i t im e s d e B re s t .
A s s is ta ie n t â ce d în e r : le v ic e -a m ira l B a r re ra , p ré fe t m a r i t im e ; c o n tre -a m ira l d e K é ra m b o s q u e r , m a jo r g é n é ra l de la m a r in a ; c o n tre -a m ira l V a lé ry , ch e f de l’é ta t m a jo r ; c o n tre -a m ira l T o u c h a rd , c o m m a n d a n t p. i. l ’e sc a d re d u N o rd ; c a p i ta in e d e v a is s e a u F o r t in , c o m m a n d a n t la D évasta tion; c a p i ta in e do F r é g a te O z a n n e , c o m m a n d a n t e n seco n dV A m ira l D uper r i ; c a p i ta in e d e frég a te d e L a C ro ix de. C a s lr ie s , c o m m a n d a n t le c o n tre - to rp il le u r C assini; d e Ü e r io s , c o n s u l d e R u s s ie , e t d ix o ff ic ie rs d u Duc d’Edim bourg e t d u Djighile.
L a m u s iq u e a jo u é , d u r a n t le d în e r , le s p lu s b e a u x m o rc e a u x d e s o n ré p e r to ire .
A u c h a m p a g n e , le c o m m a n d a n t B oub- nolT a le v é so n v e r re e n l ’h o n n e u r de la m a r in e fra n ç a ise .
L e v ic e -a m ira l B a r re ra a r é p o n d u q u ’il é ta i t h e u re u x , à so u to u r , d e l’o cca s io n q u i lu i é ta i t o ffe r te , d e b o ire à la m av ino russe ,, à la n a tio n a m ie .
L a m u s iq u e d u Duc D 'Edimbourg a jo u é l ’h y m n e r u s s e e t la M arseillaise, p u i s v e rs !) h e u re s 1 \2, u n e c a n o n n iè re r a m e n a i t à te r r e le s in v i té s d u c o m m a n d a n t B oubnoff.
L e Duc d 'E dim bourg, o n le s a i t , q u i t te r a n o tre ra d e d e m a in , d a n s l 'a p rè s - m id i.
Ce s o ir , g ra n d e re p ré s e n ta t io n th é â tr a le .
O n jo u e r a le s Noces de Jeannette e t le s M ousquetaires a u C ouvent.
L a m u n ic ip a li té , o n le s a i t , a fa it p a rv e n ir ie s in v i ta t io n s a u x c o m m a n d a n ts e t a u x o ffic iers r u s s e s d e s b â t im e n ts p ré s e n ts s u r ra d e .
U n e lé c e p t io n a u r a l ie u p o n d a n t u n e u l r ’ac le .
F ris e d e com m andem entCe m a tin , à 9 h. 1/2, le v i'-e -a m ira l
Méuard a pris le c o m m a n d e m e n t de l’escadre d u N o rd . A 10 heures, so n pivillou él i t arboré a u g ra n d m â t de r A m ira l- D uperré, s ;ilu é p a r le s s a lv e s d’artillerie tègli m e .i ta ir e s .
A LA C O R R E C T I O N N E L L EV _ _ _ _L ’a f fa iro de S a in t- M a rc
L’alTaire de Saint-Marc, qui avait déjà été appelée devant le conseil de gm rre maritime, est revenue hier devant le tribunal correctionnel.
Les inculpés étaient défendus : le gabier Eugène Théo, p:ir M' Dubois ; l’exclu Félicien Matin, par M* Maurer.
Théo, qui avait frappé le qu -rtier-mal- tre Bodénan, est condamné a li mois de prison ; Marin, complice p.tr assistance, a 2 mois.
K evisioü des lis te s é lec to ra lesdo p ru d ’hom m es
Le sénateiir-riiaire ^Appelle aux intéressés que le délai d» réclamation pour la formation (les listes électorales des électeurs prud hommes expire le 24 octobre prochain et qu’elles seront closes le lendemain 25 octobre.
É T A T -C IV IIiR ec o u v ra n c e . — Du J 5 au S 1 octobre
K U M A 9 C E I
G jrço o f. — A uguste Le Gueo, Jean Lo S tanc, H enri Le Doré.
F ille s . — l'un ie Omnès, Léonie Mignon, M arguerite i.e Goc, Aline Le Hoy.
N aissances depuis le i ” jan v ie r 381.,C ,L 1 CATIONS D E MAMACBS
E rn est Ribaut, mettra armurier de la marin* et Marie Léau*tic, s . p., v«uv» de Kdouard
L KYOi f ’ï DE I i H & il
M oelo; P ie rre Le M érel, m écanicien uu po rt e l Jeanne Uizien, couturière.
C élestin G uillou, M arie Théotec, s. p.
m a te lo t c h a rp e n tie r e t
DÉCÈSP e r r in e T h é p o t, p en s io n n é e d e la m a rin e ,
v e u v e du J e a n L av a im n t, 87 a n s 2 m . ; P au lin e C au v in , s . p ., c é lib a ta ire , 16 a n s 5 m .; Jo se p h L e B o l. a ju s te u r cn v ille , 16 a n s 9 m . ; F r a n ço is C a s s in , < o u tre n ia î tro r e t r a i té , ép o u x de T h é rè se Laimé,ï>2 a n s 8 m . ; G e rm a in e Kerom* n é s 1 a n 10 m . ; C y p rie u M arzin . m écan ic ien r e t r a i té , épo u x d e J e a n n e C o rp , 59 a n s 11 m . ; J e a n L a u re n t , q u a r t ie r -m a îtr e d e m anoeuvre, ép o u x d e F ra n ç o ise P h ilip p e , 67 a n s 10 m .
D écès d e p u is le 1er ja n v ie r Ü28.
Ln M d r ljr eT ué p a r l ’alcool. — Le parquet de
BivsU-st saisi d’une affaire assez grave, qui s’est passée à La Martyre.
Un jeune garçon d’une quinzaine d’années, Henri Lagadec, serait mort, le 16, d’une congestion alcoolique, dans les circonstances suivantes :
Une femme X ... accompagnée de son fils, rencontrait l’enfant ledit jour.
— Viens avec nous, lui dirent-ils, et nou-- te ferons boire quelque chose de bien bon.
Le pauvre enfant suivit la femme X. . et son fils dans le débit P ..., et là on lui sf-rvit, coup sur coup, set à huit verres d’eau-de-vie
Quelq ues instants après, Henri Lagadec tombait foudroyé sur le chemin.
Sn in t-P icrrc-Q iiH blgnoiiD ém ission du conseil m u n ic i
pal. — Pur décret du 9 courant, un poste de commissariat de police a été crééii Saint-Pierre-Quilbignon, malgré l’avis contraire, du conseil municipal.
Réunie jeudi, cette assemblée a protesté contre cette nouvelle charge imposée ît la commune et a donné sa démission en masse, dans un ordre du jour fortement motivé.
Le maire et les adjoints en ont fait autant.
Arrondissement de QuimperQuim per
B re v e t su p é rie u r d’in s t i tu te u rLes examens pour l’obtention de ce
diplôme, commencés mardi matin; ont pris fin aujourd’hui, à midi. Sur 1G aspirants qui se sont présentés, neuf ont été admis à subir les épreuves orales et sept ont été reçus définitivement. Ce sont, par ordre alphabétique : MM. Le Bosser, Claude, L.e Gk>irec, Goubin, Guégan, Le Jan et Nicolas.
T rib u n a l correc tionnelAudience du mardi 17 octobre ISO9
L e J v c ii . — Voisin indélicat. — Lo 27 a o û t d e rn ie r , un d im a n c h e , d a n s l’a p rè s -m id i, le n o m m é C o re n tin M azcas; â g é de 3'* a n s , v a n n ie r au t C ro is s a n t de P o u p re in », a p ro li té d e l ’a b s e n c e d e s a v o is in e , la veuve B id o n . q u i a v a it la is sé sa cl*» s u r la p o r to , p o u r p é n é tr e r ch ez e lle e l p re n d re d a n s son a rm o ire u n e so m m e d e -1»0 frvn.-s. 1* tro u v é la c lé d e c e m e u b le s u r un h u lic l .
C o û t : u n m ois.PoULÜERGAT. — f.Ûj/.’C ngmCPS{ " . — L e 28
a o û t , ver*; h*»ire« 1/2 du m.n.u, p s s a n t s u r le q u a i d ’A u d ie rn e t>omt s<* r -rj îre n so a b a te a u , le s ie u r S im o n l 'o r s m o g ..- e . i in p é c h e u r à K e rb u z u lic , lit la r»-!ir:u.irr> <i.* i iq a u t re s m a r in s d e s e n v iro n s d« I * » ■ *•«>r»:iez. L ’un d ’eux , J o se p h B id eau , -6 iu » . m - i 'o u id a v id , cn P o u ld e rg a t. s a n s !c p lu s p m i’ nu îif, s e m it h le f r a p p e r â coup de p o io ^ . C om m e P o rsm o - g u e r a v a it p r is le d e s s u s , lus c a m a ra d e s de B id e au se m ire n t à I*- f ra p p e r à le u r to u r , en e n c o u ra g c a u t le u rc o m p a g iiu ii eu c e s te rm e s :« T ie n s b o n , c o u ra g e B id e au , tu a u r a s le d e s s u s ».
Il p a ra î t quo n o n , p u is q u 'i l $copo 10 jo u rs (su rs is) .
— Mauvaise mère. — L a fem m e N é d é le c , n é e A n g é lin a L e C o rre , â g é e de 21 an s , h a b ita n t le h am eau d e I’o u id a v id , e s t u n e m èro s a n s e n t ra i l le s . J u g e z -e n :
L e 7 ju i l le t d e rn ie r , v e rs 7 h e u re s d u m a tin , d e s v o is in s l’a p e rç u re n t q u i t r a în a i t p a r le s ch e v e u x , d u h a u t en b a s d e l 'e s c a l ie r , so n e n fan t Agé d e 2 a n s q u i é ta i t en c h e m ise . U n e fem m e G o u rîa o u e n , in d ig n é e d ’u n e p a re i l le c o n d u ite , voulu» lui fa ire «les o b s e rv a t io n s , m a is la fem m e N éd é lec lu i d i t q u e ce la ne la r e g a r d a i t p a s , p u is p re n a n t son e n fa n t , e lle r e m o n ta c h e z e lle , et le la is s a to m b e r s u r le p la n c h e r
11 p a ra î t q u ’il n'y a p a s d e jo u r q u ’e lle n e m a r ty r is e c e p e t i t ê tre .
C e tte m è re in d ig n e e s t co n d a m n é e à 2 m ois a v e c s u r s is .
A u d ilrn e . — Manque de patience. — L e3 s e p te m b re , P ie r re -J e a n J a d é , m a r in -p é c h e u r , Age de 37 a n s , v o y a n t q u ’on ne lu i liv ra it p a s a s s e z v ite un av iro n q u ’il a v a it co m m an d é c h e z le s ie u r C o sq u e r , m e n u is ie r , s ’e s t m is à f ra p p e r b r u ta le m e n t lo f rè re d e ce d e rn ie r , J e a n C o sq u e r , â g é de 18 a n s , c h a rg é d e c e tra v a il .
C e m a n q u e d e p a t ie n c e ra p p o r te à J a d e3 jo u r s d e p r is o n .
P i.ouiiinec. — I:n revenant de Ja fontaine. — L e 27 a ^ û t, un d im a n c h e , v e rs 6 h e u re s du s o ir , la v e u v e L e G olf, du v il la g e de M énez- v e i l , q u i re v e n a it d e la fon ta in e ' av ec u n e b a - r a te d 'e a u s u r la tê te , a r e ç u u n e p ile d e sa n ic c e A n n e S e u d e lle r , fem m e K erlo c h , â g é e d e 33 a n s . e l c e la sous le s y e u x du m a ri do c e lte d e rn iè re , q u i s e c o n te n ta i t d e c o m p te r le s coups.
A u d ire de la p ré v e n u e , la v eu v e L e GolT lu i d e v ra i t 20 f ra n c s , q u ’e llle a u r a i t e m p ru n té e à s a m è re .
S in g u liè re faço n de ré c la m e r u n e d e t te . P o u r le p ro fit, com m e on d i t en s ty ie de
p ro c é d u re , le tr ib u n a l a llo u e à la fem m e K e rloch u n e a m e n d e d e 25 f ra n c s .
— C/iasçe à Vhomme. —■ Dans la s o iré e du21 ao û t, le je u n e J e a n -ü u i i ia u m e A lain p ê c h e u r , Agé d e 14 ans. d e m e u ra n t à Ho* c r ib e n . cn A u d ie rn e , se r e n d a i t à son b a te a u , lo r s q u ’il r e n c o n tra , s u r le q u a i, V én o c L M oal, â g é d e 58 a n s , é g a le m e n t m arin p é c h e u r . C e lu i-c i , qui é la i t a c co m p ag n é de so n lils , du m êm e â g e q u e A la in , c h e rc h a c h ic a n e à c e d e rn ie r q u i ju g e a p r u d e n t de s ’e s q u iv e r ; m a is le p è re e t le fils L e M oal lui d o n n è re n t la c h a s s e , ch a c u n d ’un cA té, si bien qu’il fu t p ris com m e un lapin dans son
te r r ie r . L e p a u v re p e t i t g a r s fu t e n s u ite em poi-
§né p a r le p è re L e M oal cjui le f ra p p a à c o u p s e p ie d s à la té te e t a u v is a g e .O n n ’e s t p a s p lu s b r u ta l , s u r to u t v is -à -v is
d ’un e n fa n t !10 jo u rs . B ene lG o u l ie* . — Détournement d'objets saisis. —
O n e s t p eu s c ru p u le u x en g é n é ra l, d a n s le p a y s du « C np . » Il s ’a g i t , b ie n e n te n d u , d e c e r ta in s c l ie n ts q u i n e se c o n te n te n t p a s d e fa ire la n iq u e â le u rs c ré a n c ie r s , m e tte n t le co m b le â le u r in d é lic a te s s e en e s s a y a n t d e d é to u rn e r le s o b je ts s a is is e t en s u p p r im a n t d e c e tte façon c e tle g a ra n t ie so u v e n t d é r iso ire .
C ’e s t 1»? c a s du nom m é C le t-M a rie G u illo u , â g é d e 51 an s , c u l t iv a te u r à L e sv o u u lc ’h, q u i, le v e in a rd q u ’il e s t , b én é fic ie d 'u n a c q u itte m e n t s u r la p la id o ir ie do M® M éh eu s t.
P o nt-C r o ix . — Mauvaise inspiration. — L e 4 s e p te m b re , s u r l’in v ita tio n d e la fem m e S a - v in a q u i v e n a it d ’é tro f ra p p é e p a r so n m a ri,M . K e rs a u d v , m a ire d e P o n t-C ro ix , a l la e s s a y e r d e r é ta b l i r la p a ix d a n s le m é n ag e . S a v in a , fu r ie u x , r e fu s a it d e r e m e tt re à s a fem m e son je u n e e n fa n t , â g é d e 4 ou 5 m ois.M. K e rs a u d y e s s a y a d e le c a lm e r , m a is il fu t a c cu e illi do la façon la p lu s g ro s s iè re . S a v in a le t r a i ta de b o u c e t d e t a u r e a u ; il a l la m êm e ju s q u ’à lu i d ir e : « V o u s , m a ir a d e la c o m m u n e , a u lieu d e m e ttre la p a ix d a n s le s m é n a g e s , vous ne fa ite s q u ’y m e ttre la d is c o rd e *. C ’en é ta it t ro p , c a r . s i *M. K e rs a u d y e s t le m e ille u r hom m e d u m o n d e , s u r to u t c o n c ilia n t, le nia*
f is t r a t ne p o u v a it la is s e r p a s s e r c e tte a t te in te sa d ig n i té ; il a p o r té p la in te e t i l a b ie n fa it.L a p re u v e , c ’e s t q u e S a v in a g o b e 6 jo u rs
avec s u r s is .Reuzec-Cap-Siziin
E le c tio n d’u n m a ire . — Le Conseil municipal de 13euzec-C*p-Sizun s’est réuni à l’effet de procéder à l’élection d’un maire en remplacement de M. Jeau Sergent, démissionnaire.
M. François Hiou, qui a obtenu 10 voix sur 10 votanls, a été proclamé élu.
B riccC o n c o u rs a g r ic o le . — C’est k Lan
golen qu’avait lieu, ces jours derniers, le concours agricole réservé aux seuls cultivateurs du canton de Briec et qui donne chaque année sa réunion dans une des communes de ce canton.
Grâce à un nombre de sociétaires sans cesse croissant, les sommes distribuées en encouragements, aux agriculteurs, qui se chiffraient, il y a trois ans, par neuf
'cents francs, se sont élevées, pour celte année, à seize cents francs.
Un millier de personnes environ, vendes des cantons avoisinants, assistaient à cette importante réunion, où n’a cessé de régner la plus parfaite cordialité.
Un banquet a réuni les principaux cultivateurs du canton, qui se sont rendus en telle foule, qu’on a dû, au bout de quelques instants, refuser l’entrée de la salle du banquet qui, préparée pour une cinquantaine de convives, en contenait plus de cent. A
Après s’ètre entretenu des questions à l’étude telles que la représentation à Paris pour la vente des produits agricoles, le marquis de Ploeuc, président et de Chaimillard, sénateur du Finistère, ont, tou»* à tour, pris la parole pour remercier les cultivateurs de l ’accueil fait à cette œuvre de fondation récente, et qui tend à prendre des proportions inconnues jusqu’à ce jou r dans notre département.
Voici la liste des récompenses : A m éliorations foncières
B on n e te n u e d e s fe rm e s . — 1 p r ix , m é m o ire , J e a n M ahé, d e K e rn é v e z , cn L a n g o le n ; 2 p ., 50 fr ., I le n é P e n n a ru n , d e K e rv ie l , e n B rie c ;3 p ., 40 fr ., F ra n ç o is Le C o rre , d e R u la ra n , e n L a n d ré v a rz e c ; 4 p . (p r ix c r é é ) ,20 f r ., J e a n Iv e rb o u rc ’h , d e L e s tn q u e s , e n B riec .
B a c in c s f o u r ra g è re s . — 1 p r ix , 30 fr ., Jea n - M arie L tia r id o n , d e K c ra n n e c , e n L a n d ré - v a rz e c ; 2 p .. 20 fr ., G u illa u m e P e n n a ru n , de K c rd re in , en B rie c ; 3 p ., 15 f r ., P ie r r e K eun- te u n , d e K e rg o u é d a n , e n B rie c ; 4 p ., p r ix c ré é , 15 f r ., v eu v e K e rb o u rc ’h , d e Coat-G laz, e n B rie c .
P ra ir ie s a r t if ic ie lle s . — 1 p r ix , 40 fr ., J ean - .o u is P é ti tio n , d e T y -M en , e n B rie c ; 2 p .,
30 f r ., J e a n S co rd ia , d e B ru n g u e ii , c n L a n d r é v a r / .e c ; 3 p ., 20 f r . , H e n r i P o u p o n , d e K e r lo r ie t.
P ra ir ie s n a tu r e l le s . — 1 p r ix , 40 fr ., J ean Bo/.ec, d e L a n h o a ille n , e n B r ie c ; 2 p . , 30 f r ., N oël A lla in , d e S a in t-H u e l, c n L a n g o le n ;; p ., 20 fr ., P ie r re L e G ra n d , d e K e rh a lle c . en .an g o len ; 4 p , p r ix c r é é , 10 f r ., J e a n K e r
b o u rc ’h, d u R o u s se a u , e n B rie c .Espèce bovine
R ac e p u re d e C o rn o u a ille s M âle s
1" s e c t io n . — T a u re a u x n ’a y a n t pas.^ le d e n ts d e r e m p la c e m e n t . — 1 p r ix , 30 f r . , B a r ré , d e M c s m c u r, m B rie c ; 2 p ., 20 fr ., J e a n M ahé, d e K e rn év ez , e n L a n g o len ; 3 p ., 10 fr ., F ra n ço is Le C o rre , d e R u la ra n , en L a n d ré v a rz e c .
2- se c tio n . — T a u re a u x a y a n t 2 d e n ts d e r e m p la c e m e n t au p lu s . — 1 p r ix , 30 f r ., Le B oy, d e Iv e rjo sse , on B rie c ; 2 p ., 20 f r . , P ie r re D o n n a rd , d e P ra t-G u e n n ic , e n B r ie c ; 3 p ., lo fr., K e rn é v e z , d e T ré m a re e , e n B rie c .
F e m e lle s
20 fr ., H e rv é K e rb o u rc ’h , d e L a n n é h u e n , en B r ie c ; 2 p ., 15 f r ., M iche l C ro is s a n t, d e L espri* te n , en B r ie c ; 3 p ., 10 f r ., M. le m a iro do B rie c .
P o u la in s e t p o u lic h e s ,n é s en 1896.— t p r ix , 20 f r ., F ra n ç o is C onan , d e T ré m a re e , en B r ie c ; 2 p ., 1& fr ., H e rv é K e rb o u rc ’h , d e L an n é h u e n , c n B rie c ; 3 p ., 10 f r . ,v e u v e D arc illo n , d e K e rv e n n o u , en B riec .
P o u lin iè re s s u ité e s d e to u t â g e . — 1 p r ix , 40 f r ., M. le m a ire d e B riec ; 2 p ., 30 f r ., Lou- b o u tin , d e L a n tic c , en L a n d ré v a rz e c ; 3 p., 20 f r ., R a n n o u , d e G oëllic . e n L a n d ré v a rz e c ;4 p ., 10 f r ., M. le m a ire d e B rie c ; m e n tio n h o n o ra b le , o ffe rte p a r M. d e P o m n e ry , 10 fr., Y v es C um i’u e l, d e B é c h a r le s , e n B rie c .
Légumes1 p r ix , 5 f r ., J e a n S co rd ia , d e B ru n g u e n , en
la n d r é v a r z e c ; 2 p ., 4 f r ., C h a r le s L e L a n n , d e S a in t-M a g lo ire , en L a n g o len ; 3 p . , 3 fr ., Y ves G ouzien , d e G u e rg a ld u e n , e n L a n d ré v a rz e c ;4 p ., 2 fr ., v e u v e M a rc h a d o u r , d e T r é g a g u é , e n B rie c .
Course au galop 1 p r ix , 10 fr ., L a u re n t L e M ao ,„de G oézéven ,
e n B rie c ; 2 p ., 5 f r ., J e a n M ah é , d e K e rn év ez , e n L a n g o len .
Course a u trot 1 p r ix , 10 fr ., R en é Le G ac, d e G uefT rant, en
B ric c ; 2 p ., 5 l’r., P ie r r e Le I la y , d u b o u rg d e L a n d u d a l ; 3 p. c ré é . 3 f r ., H e rv é K e rb o u rc b , d e L a n n é h u e l, en B rie c .
P roduits agricoles B e u r re s . — 1 p r ix , 8 f r . , M lle F e u n le u n , du
V e rn , e n B rie c ; 2 p ., 5 fr ., M m e B o th o re l, de M en g le u z , e n L a n d ré v a rz e c ; 3 p ., 4 f r ., M ine P e n n a ru n , d e K e rd re in , e n B r ie c ; 4 p ., 3 fr., M m e Le B e rre , d u b o u rg d e L a n d ré v a rz e c .
C id re s . — l p r ix , 6 fr ., F ra n ç o is M o u lin , du b o u rg d e B r ie c ; 2 p ., 4 f r ., C o re n tin Le B e rre , d u S ta n g -B ra s , en L a n g o le n ; 3 p ., 3 f r ., J e a n B o lh o re i, d e M eng leuz , on L a n d ré v a rz e c ; 4 p .,2 f r ., J e a n G uédez , du b o u rg d e L a n d ré v a rz e c .
Serviteurs r u r a u x H o m m e s. — 1 p r ix , 20 f r . , A la in J a o u e n , d e
K ery a laën » e n L a n g o len : 2 p ., 15 f r ., J e a n N a u ^ , d u B o h o u , en l ï r ie c ; 3 p ., 12 f r . , J e a n B iou , d e T ré m a re e . e n B rie c ; 4 p ., 8 fr ., G u illa u m e B a rré , d e B u p iq u e t, e n B rie c .
F e m m e s . — 1 p r ix , 20 j'r., P e r r in e Co.sçen, de B u zp d ic , en B riec ; 2 p ., 15 fr ., M arie -A n n e M o rv an , d u b o u rg d e L a n d ré v a rz e c .
Course d ’hom m es1 p r ix , 5 f r ., J e a n L e D û, «lu b o u rg d e B rie c ;
2 p ., 4 f r ., L e C orre , d e L a n d u d a l ; 3 p ., 3 fr., T a r id e c , d e L a n d u d a l.
2• course d ’I om m es1 p r ix , 5 fr ., R a n n o u , d ’F rg u é -G a b é r ic ; 2 p.,
3 f r ., C o llo rec , d e L a n d u d a l ; 3 p . , 2 f r ., Le B ro u n , d e C oray ; 4 p ., 1 f r . , K e rg o u r la y , d ’EU iant.
ElliantCoup de feu. — Lundi dernier, 16
octobre courant, vers 7 heures du matin, le sieiü* PidrVe Barré, ûgé de 25 ans, journalier,-rue du NJoulin, à Elliant, qui, soit dit en passant, n’avait pas de permis, s’en allait à la chasse1 en compagnie du nommé Jean Lozach, habitant le village du Guélennec-Vian.
Vers deux heures de l’après-midi, en traversant la rivière l’Odet ptour aller sur le territoire de Langolen, il po.^a la-crosse de son fusil sur ie bord du pré ; en voulant remonter sur la berge, une motte de gazon se détacha sous son poids, son pied glissa et son fusil s’étant renversé, le coup partit, atteignant par derrière, au milieu de la cuisse gauche, une vieille femme qui se trouvait à deux ou trois mètres de là, Jeanne Le Guillou, Agée de 59 ans, domestique chez le sieur Ropars, au village de Kergariou, en Langolen.
Cette personne qui, à ce moment, reposait accroupie sur le bord de l’eau, se releva immédiatement, lit voir sa blessure au sieur Barré, puis alla tomber à environ 300 mètres de là, à la barrière du pré.
Barré invita son compagnon à transporter la blessée à son domicile, mais Lozaeh s’étant sauvé, il le suivit à son tour.
Quant à la blessure occasionnée par ce coup de feu qui, li raison de la distance très rapprochée, a fait balle et traversé la cuisse de la vieil me, elle est des plus
ves et M. le docteur Belm, de Briec, qui a visité la fille Guillou, a fait toutes réserves sur l’issue de cet accident.
M« Huet, du barreau do Morlaix, présentera la défense de Gaër.
C ham bre de C om m erceExposition de 1900. — ééhnce du 9 oc
tobre 1899. — Lecture est donnée d’une lettre de M. le Sous-Préfet de Morlaix, en date du 12 septembre, exposant que le gouvernement, préoccupé de faciliter la visite et l’étude do l’Exposition à un certain nombre d’ouvriers, de contremaîtres et de cultivateurs, a chargé les Comités départementaux de préparer la création d’un fonds spécial pour faciliter cette visite.
M. le Ministre pense que les dépenses devront être couvertes avec le concours financier de l’Etat, par les départements, les communes, les chambres de commerce, les sociétés agricoles, les syndicats professionnels, les, chefs d’industrie, etc:, et ceux-ci auraient par suite soumettre les candidatures.
Les choses se passeraient donc comme lors dés Expositions de 1878 et de 1889. Pour ces deux expositions, la chambre de commerce a prêté son concours et M. le Président propose h la chambre d’agir de même pour l’Exposition de 1900.
Après discussion, ia chambre décide de participer dans une mé are i\ déterminer suivant les demande:* qui se produiront et d’accord avec la commission et le département.
La présente délibération sera envoyée aux journaux dn la localité, avec prière de la reproduire à tit 'e d’avis pour les intéressés.
Le préaident de la chambre,E. P uyo.
L es V é té ra n s de 1 8 7 0 -7 1Nous donnons aux membres de la 19e
section les détails du programme définitif de la fête du 22 octobre.
Réunion à la mairie à 7 h. 1 /4 ; à7 h. 1/2, la section avec son drapeau, la musique, les clairons et tambours, se. rendra à la gare pour recevoir les délégations des sections de Brest, Douarnenez, Landivisiau et Saint-Pol. Les délégations arrivées, retour à la mairie’; la délégation de Ladmeur se rendra directement à la mairie où'elle arrivera à 8 heures.
A 8 h. 1/4, arrivée du général Lambert ; présentation de la section et des délégation dans Ja grande salle.
Après le salut au drapeau, la section el les délégaîions ser mettron t' en marche' à9 heures pour se rendre î\ l’église Saint- Mathieu ]»o’»r'la cérémonie religieuse.
A l’issue.de Ja cérémonie, formation du corlège pour se rendre au cimetière Saint- Cbarles.
Des fleurs seront déposées sur le monument commémoratif des soldats morts pour la pairie. — Discours.
Cette manifestation terminée, le cortège conduira les drapeaux à l’hôtel Bozellec.
Le banquet sera servi à midi, heure militaire. Les toasts seront portés suivant l’ordre indiqué.
Le conseil fait appel à tous les membres pour qu’ils assistent à la cérémonie religieuse et k la présentation de la section h son président général, M. le général Lambert, grand ollicicr de la Légion d’Honneur.
1" s e c tio n . — G é n is s e s a y a n t 4 d e n ts do re m p la c e m e n t . — 1 p r ix , 30 fr ., M o rv an , d e ü u i l t in e n , cn I ^ n d r é v a r / .c c ; 2 p ., 20 f r . , v e u v e G cs lln , d u R o h an , en B r ie c ; 3 p ., J e a n S c o rd ia , d e B ru n g u e n , on L a n d ré v a rz e c .
2* s e c t io n . — V ach es . — 1 p r ix , 30 fr ., P é t i t ion , d u I l i n g u e r , e n L a n g o le n ; 2 p ., 20 fr ., Jea n -L o u is Lo D ti.d e K e rh ie r . e n B r ie c ; p r ix c ré é , 10 fr ., J e a u -L o u is P é ti t io n , d e T y-M en , e n B rie c .
A n im a u x de races diverses 1” s e c l io n . — De to u t àuro. — 1 p r ix , 25 f r .,
C o ren tin I.e B e r re , d e S ta n g -B ra s , e n I ^ n - ÿîolen ; 2 p ., 20 fr ., J e a n -M a rie M o rv an , do Q u ill in c n , en L in d ré v a rz ^ c ; 3 p ., 10 T r.,C ha rles L e L a n n , d e S a in t-M ag lo ire , e n la n g o le n .
3 se c lio n . — G é n is se s n y an l 4 d é n is d é re m p la c e m e n t a u p lu s . — 1 p r ix , 25 fr ., R e n é Lo G a c .d e G u e ffran d , en B r ie c ; 2 p ., 15 f r ., M .Ie m a ire d e l a n g o le n ; m e n tio n h o n o ra b le ,10 fr ., J o se p h N ig e r , d e R eu n -a r-C h a t, c n B riec.
4- se c t io n . — V ach es . — 1 p r ix , 25 fr ., R en é Le G ac, d e G uefTrand, c n B r ie c ; 2 p .,15 fr ., J ean -M arie M o rv an , d e Q u ill in cn , en la n d r é v a r z e c ; m e n tio n h o n o ra b le , .d e La G ra n d iè re , d e T ro h a n e l, e n B rie c .
Espèce porcine f,1-- s e c l io n . V e r ra ts d e to u te s r a c e s e t do
to u t âg e . — 1 p r ix , 30 fr ., Y ves D o rn iç , do P e n n a p ra l , en B riec : 2 p ., 20 f r ., V ve B eriho - lom , d e K o rb e rn è s , e n H r ic c ; 3 p ., 10 fr ., L a u r e n t B odo lec , d e K e rlo c 'h , e n B rie c , 10 fr.
2- s e c t io n . — T r u ie s d e to u te s r a c e s . —1 p rix , 25 fr ., C h a rle s Le I^ in n , d e S ain t- M ag lo ire , en l ^ n ^ d e n ; 2 p , 15 f r ., C h a rle s B an n o u , d e K e rii ia rc , e n B r ie c ; 3 p . c ré é ,5 f r . , d e I<a G randi«*re.
Espèce chevaline P o u la in s e t p o u lic h e s n é s e n 1897. — 1 p r ix ,
Arrondissement de ChâteaulinP lo u g ac t '
V ol avec effraction . — Le 17 octobro courant, vers 9 heures du matin, la nom méeLouise Guéguen, femme Druiil^nnec, ménagère, demeura al au village de Tvna- vel, eu Plougner, est allée laver du iiuge au village de Kergorvo, îi environ 2 kilomètres de chez elle. Avant de partir, el! avait fermé à clef 1a porte de son armoire, ainsi que celle de la maison, et mis ces deux clefs en poche. A son retour, vers 11 heures, elle a ouve . la porte d’entrée du sa demeure, et a constaté qu’un malfaiteur s ’était introduit chez elle pendant son absence, cn brisant le carreau de la fenêtre, avait fracturé la porte de l’armoire et avait soustrait une somme de 40 francs renfermée dans un porte-inon- naie, qu’elle avait caché sous des elMs dans ce meuble. Elle a trouvé le porte- monnaie vide dans le milieu de la chambre.
Arrondissement de IViorlaixH o rln ix
Le crim e de L ianbouarneauJeudi matin, Caôr, l‘assassin de Lan-
houarneau, et sa mère, Marianne .loly ont été conduits à Ouimper.
Une. escorte do quatre gonflai mes, MM Février, Pébilot, Larvor et Even, sccom pagnaient les prévenus qui doivent ré pondre, devant les prochaines:nssi?e«_ des acénsaKons pnriées contre eux ; l’un d’assassinat, l’autre do complicité pour recel.
Nos lecteurs se souviennent que c’est prâce à un sieur Colliou que Maii-mne Joly, mère de O ë r, a été arrêtée. Odliou avait vu, dans une grange, cetle dernière s’em püer de certains objets volfs par Caër. Une enquête mir.otieuj» amena la découverte d’une partie des objets soustraits chez M. Léost.
L a c o u v e r tu re des la v o irsL’on commence dès maintenant la dé
molition de l'ancien pavage de ia rue des Lavoirs, afin de permettre de commencer au plus tôt la construction de la nouvelle voûte q-ii doit couvrir le Jarlot.
Un vieux coin du Morlaix d’antr* fois va encore disparaître, et probablement que plus tard, les Mori»isi>>ns du 20’ siècle
noveront l’importance qu’eut la grande rivière, comme l’on disait, dans l’histoire locale. Vieux fonds d ’ la ville, les üaeiens lavoirs la séparaient des faubourg i, < t son aspect actuel ne d \t-> que du XVIIe siècle! c^nt ans ont sulli pour les trouver démodés !
■tnf: urs-'r ’ î v i H n i l H r ^ 'rencon tra M. Léost, p rop rié ta ire , dem eurant à C aste l-L er.
Ço dern ier in te rpe lla b rusquem ent M. Sou- b igou e t le rudoya en le tiran t p a r l’habit. S u rp ris , a u ta n t que peiné, M. le M aire ne. lit aucune riposte ; M. L éost n ’en continua pas m oins à le bouscu ler en lui m ettan t le poing sous le nez.
Poursuivi pou r ces fa its devan t le tribunal correctionnel, M. L éost conteste', sans la nier toutefois (ce sont là scs p rop res paroles), la déposition de M. lo M aire.
M° Prigent. avocat de M. Léost, fuit in te rvenir dans le d éb a t une longne suite du faits ne se ra ttach an t que vaguem ent à l'affaire : journées de p resta tion , exploitation de caniôre, voiro même m ariages e t élections, sont ra p pelés par le défenseur.
M. le Maire, que 22 ans d ’adm inistration -e t cinq ou six réélections successives ont m aintenu à la té te de la com m une, e s t transform é, pour la c irconstance, en persécu teur, en sa trap e , c n ... Mais ce sont là , nous en som m es certa in s, des a rgum en ts ad hominem que lo b rillan t ot caustique o ra teu r ne prend lui-môme pas au sérieux.
M® P rig en t conclu t en dem andan t l’acqu itte m ent de son client.
En quelques paro les p le ines de ta c t e t d ’à-propos, M. le p ro cu reu r Chardon réfute les argum en ts de la défense e t réclam e l’a p plication de la loi. ,
L e tr ib u n a l co n d a m n e M . L é o s t à 50 fr. d 'a m e n d e a v e c s u r s is .
M o r la ix . — Ivresse. — Cullarec e t K ervian, deux discip les de B accbus, condam nés l’unI l fois, l’au tre 6 fois, font défau t à l’audience de vendredi.
Le tribunal octroie aux deux ivrognes les peines su ivantes : C allarec, 2 mois, e ‘. K ervian, 6 jou rs de p rison .
Cli c d e k*Incendie. — Le meicredi 18 octobre,
vers 1 heures 1/2 du matin, un incendie se déclarait à Vren, comràune de CTeder, dans une écurie appartenant à M. Jean Penaors, cultivateur, de 62 ans.
Grâce au concours des voisins, prévenus par Alain Gall, le domestique de la ferme, on put préserver la maison d’habitation, assez rapprochée, du lieu du sinistre.
Néanmoins, (leux écuries, un étatye et une grange furent la prdie des flammes.
Les pertes s’élèvent à un total de 1,480 fr. ainsi répartis :
Animaux, 400 fr.; mobilier, 50 Cr.; .harnais et instruments aratoires, 210 fr.; bâtiments, 820 fr.
M. Pennors est assuré à la Compagnie des Assurances générâtes. Ou ignore comment cet incendie s’est déclaré!
M a n i è r e M e u r e
Paris, Vl octobre, 3 heures.La H au te C our
L’expertise pour savoir si réellement M. Jules Guérin avait tiré à ïà lïes sur un agent, pendant son internement au fr>rl Chabrol, a eu lieu dans la matinée, dam la rae Chabrol en présence de Ctué- rin cl des agents.
Guérin a contesté la réalité des traces dn balles sur le m u r et a affirmé avoir tiré ù blanc.
M. Bérenger a interrogé rfans la matinée MM. Ballière.; et Barillier gui ont refusé île répondre, ensuite M. Goàe- 1 ray dO',t l’interrogatoire est repris
£ r es midi.
T h é â treNous apprenons que la troupe Mont
charnon-Luguet donnera, au théâtre de Morlaix, une représentation de l’œuvre d'Edmond Rostand. Cyrano Bergerac, le dimanche 29 octobre prochain.
T rib u n a l correctionnelAudience du vendredi 20 octobre
P r é s id e n t , M. CoulTon : ju g e s . MM. I l a r - d o u in e l P r ig e n t ; m in is tè re p u b lic , M. C h a r b o n , p ro c u re u r .
P lo lic n e a u . — Coups. — L e s s ie u rs .Tean- F ra n ç o is L e G u illo u . 27 a n s e t J e a n -F ra n ç o is C ra s s in , 21 a n s . s e tro u v a ie n t s u r la ro u te de T ré m e l, le 8 o c to b re d e rn ie r , h 8 h e u re s du s »ir. I ls é ta ie n t iv re s e t p ro b a b le m e n t d h u m e u r b a ta il le u s e c a r , a p e rc e v a n t d e u x p a s s a n ts , MM. C o lle t e t L e C oz. qui s e r e n d a ie n t â T ré m e l. i ls le u r c h e rc h è re n t n o ise , les t r a i t a n t d e m o rv e u x , e t le u r d is tr ib u a n t fo rce h o rio n s .
L e s p ré v e n u s d é c la r e n t n e p a s se s o u v e n ir d e s fa iis p ré c i té s .
M. le p r o c u re u r d e m n u d e u n e p u n itio n s é v è re , vu la m u ltip l ic i té d e c e s a t ta q u e s .
L e tr ib u n a l c o n d a m n e L e G u illo u e t C ra s s in à 15 jo u r s d e p r is o n .
O uiuaeC . — Défit de chasse. — Il é ta i t c e r te s b ie n te n ta n t d e f ê te r le jo u r de P ou v er- tu r e p o u r d e u x c h a s s e u r s te ls que F ra n ç o is L e B o rg n e , 20 a n s , e t G u illa u m e T h o m a s ,33 a n s , e n a l la n t b a t tro le s b u is so n s e t t r a q u e r p a r d r ix e t lièv re^ ,
M ais, h é la s ! .c e plhT>ir fu t d e peu de d u ré e ; u n g e n d a rm e , M. f*tè£h'.in, cn to u rn ée de b ra c o n n a g e d a n s la co m m u n e , s u rp r it le s d é l in q u a n ts .
C o û t : 20 fr . d 'a m e n d e e t la con fisca tio n du fu s il.
P lo u n é v ln te r . — Outrages au maire. — Le 18 s e p te m b re , v e r s 5 h . 1/2 d u ina tio , M . iSou- b ig o u . m a ire d e P lo u n é v e n te r , s e r e n d a i t do sa p ro p r ié té d e L e u r-a r -M o ris a u b o u rg de IM ounévcn ter, en s u iv a n t le ch e m in v ic in a l de P lo u n é v e n le r h T ré m a o u é z a n , q u an d , à la b ifu rc a tio n d e c e t te v o ie a v e c la rou le n ° 7 , il
M ort de M me de M unsterLa comtesse de Munster, fille de l'am
bassadeur d'Allemagne à Paris, est morte, hier, à Berlin. MM. ' Loub: t et Delcassé ont adressé à la famille des télégrammes de condoléances.
La g u e rre au T ran sv aa lLes dépêches adressées aux journaux
anglais disent que les Anglais ont eu 250 tués ou blessés et les Jioêrs 8C0, au combat de Glencoe. Le général Yute a ]iris le commandement des trouves anglaises.
Les Iioêrs de VEtat libre d'Orange continuent à avancer vers LaOysmith.r-Kxtev» m m m m .......mn^iimmu
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LE GRAND MOGOLOpéra bouffe en quatre actes, musique
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tableaux, musique de Gounod.On commencera par Le co u rr ie r de
L}on, drame en cinq actes et six tableaux, de MM. Siraudin et Delacour. Bureaux à 7 h. Ij4. — Rideau à 7 h. 3[4
R E V U E SA. Q U IN Z A IN E
Parts, 45, rue VaneauDIRECTEUR : M. GEORGE FONSEGRIYB
Sommaire du n" du 10 octobre :Sur notre régime parlementaire. — I.,
par Emile Faguet.Le docteur Verny (quatrième partie),
par Victor de Marolles.Le romantisme français et l'influence
anglaise, par Henri Poiez.Souvenirs de l’assemblée nationale. —
M. Le Royer. — Démission de M. Grévy,Ear J. Buisson, ancien député de l’assem-
lée nationale.A nos lecteurs. — Epilogue pour la
cinquième année, par George Fonse- grive.
La question scolaire en Allemagne, par G. Bazin.
Chronique politique, par X.Nouvelles scientiliques et littéraires.
pliiquAl)
Revue des revues. — Notes bibliogra-ues.bonnement : France, un an, 24 fr.
— Six mois, 14 fr. — Trois mois, 8 fr.Abonnement spécial d’un an, pour le
Clergé, l’Universllé et les Instituts catholiques : 20 fr.
Prix de la livraison : 1 fr. 50.Pour les annonces, s’adresser aux bu
reaux de la Revue, 45, rue Vaneau.
LE CIDRE k LE POIRÉVoici le sommaire du numéro 6 de la
revue d’octobre 1899 :A. Fontaine. — Propos de saison : La
récolte des pommes.A. de Sainville. — Opinion sur les con
cours et sur la manière de les juger.G. Heuzé. — Dictionnaire des pom
miers à cidre cultivés en France (suite).A. Baudry. — Réponse à. quelques dé
tracteurs du cidre.Delépine. — Les abeilles et le pom
mier (suite).Jules Jo in t.— Lo sucrage des cidres
et poirés.J.-Fr. Favard. — Procédé de séchage
des fruits en Californie.Nos abonnés. — Tribune de nos abon
nés : Réponse à une question po<ée. — Informations. — Renseignements sur les cours et sur la récolte. — L’annonce gra- tuile. — Offres et demandes.
Hors texteNotre supplément : Maladies.Supplément commercial : Pages roses.
CHEMINS DE b'ER DE L’OUEST
TIRAGE D’ACTIONS & D’OBLIGATIONSLe conseil d’administration a l’honneur
de prévenir MM. les propriétaires des ac
tions et des obligations dn la compagnie qu’il sera procédé, en séance publique, le vendredi 3 novembre 1899, h 2 heures de l’après-midi, au siège de la compagnie, à Paris, gare Saint-Lazare (salle des titres), au tirage au sort :
1" — Des 1,785 numéros d’actions remboursables au pair, à partir du 1" janvier 1900 ;
2É — Des numéros des obligations :De l’ancienne compagnie du ch-min
de fer de Paris à Houen (emprunts 1847, 1849 et 1854; remboursables le 1er décembre 1899 ; de l’ancienne compagnie du chemin de fer de Rouen au Havre (emprunt 1848), remboursables le 1" janvier lüOO ; de l’ancienne compagnie du chemin de fer de Rouen au Havre (emprunts 1845 et 1847), remboursables le 1er mars 1900.
Les propriétaires des actions désignées pour le remboursement recevront, en numéraire, le capital de leurs actions et auront droit au revenu plein de l’exercice 1899 ; il leur sera délivré, en outre, en échange de leurs actions primitives, des actions de jouissance, donnant droit aux dividendes ultérieurs (intérêt statutaire de 17 fr. 50, non compris).
Chemins de Fer Départementaux du Finistère
B ille ts ‘d’Aller e t R e to u r25 0/0 de réduction
La Com pagnie des C hem ins de fer d é p artem entaux du Finistère a l ’honneur de ra p pe ler au public qu’elle dé liv re des billets d ’a lle r e t re tou r des g a res tè tes de lignes (B rest, L anderneau e t Douarnenez) à toutes les jjares de chaque ligne e t inversem ent, a insi que de Sain t-R enan à P loudalm ézeau, L esneven à P lounéour-Trez, Pont-C roix à A udierne. e t inversem ent.
La durée de validité des b ille ts e s t fixée à un jo u r a lle r et retour com pris.
P a r ex c e p tio n , lo co u p o n de r e to u r d e s b il le ts d é l iv ré s le sa m e d i e s t to u jo u rs v a la b le j u s q u ’a u d e rn ie r t r a in d u lund i.
BOURSE DE PARISV*leurM a u c o m p t a n t
20 octobre.ACTIONS
Banque de F rance................................. 4290 00Crédit fo n c ie r ....................... .. . . . . 73* 00Crédit Lyonnais.................................... %2 50Société g é n é ra le .................................... 593 00Chemin de fer de l’Ouest................... 1095 00
— Or l éans . . . . . 1770 00— L y o n .................... 1872 00— N o r d ................... 2110 00— Midi...................... 1330 00— E s t ....................... 1020 00
OBLIG A TIO N SVille de Paris
500 4 0[0 1865 ........................................ 546 75400 3 0[0 1869 ....................................... 418 00400 3 0i0 1871 ....................................... 40 3 00500 4 0|0 1875 ....................................... 552 00500 4 0[0 1876 ....................................... 554 501894-96 2 1[2 0(0 rem bours. 400 fr. . 3»2 00
Crédit FoncierCom m unal, 1879.................................... 475 50Foncières, 1879........................................ 504 00Communales, 1880 . . . . * ................. 489 50Foncières, 1883....................................... 439 00
— 1885....................................... 466 00Chemins de Fer
Ouest, 3 0[0.............................................. 457 50— nouveau....................................... 455 50
Oriéans, 3 0[0.................................... ... . 460 50— 3 0[0 1884................................. 462 50
Nord, 3 OjO.............................................. 462 00Lyon, 5 0j0............................................... 1265 00
— 3 0[0. ........................................... 456 00Est, 5 0(0 ................................................. 660 U0— 3 0i0................ , . . . , ................... 456 00
Midi, 3 0[0 .............................................. 457 75— nouveau..................................... 454 25
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L? j u r a n t : L B o l tv r w
M A I S O N L E J O N C O U RB R E S T
39, nie Traverse, 39 _______Q U I N C A I L L E R I E
M étau x , M a c h in e s , O u tils , C lo u te r ie , G rilla g e , R o n c e , C a rto n b i tu m e p o u r to i tu r e s , C o fire s-fo rts , P o r te -b o u te i l le s , L its e n fe r , L its -c a g e s , B a la n c e s e t B a sc u le s , U s te n s ile s d e m é n a g e , F o u rn e a u x , C u is in iè re s , P o ê le s , L a m p e s s u s p e n s io n s , G a rn i- u r e s d e fo y er,
B R E S S T
______ 39, me Traverse, 39COULEURS, DROGUERIE
V e rre s à v i t r e s , G laces de v i t r a g e s , V e rn is , H u ile s , E s s e n c e s , P é tro le , A lc o o l à b r û le r , C o u le u rs f in e s e n tu b e s , T o ile s à p e in d r e , M o d è les d e p e in tu re , B o ite s d e c o u le u r s , B ro s s e r ie e t P in c e a u x , O u tils d e p e in t r e s , B a g u e tte s e t C a rto n p o u r e n c a d re m e n t , A p p a re ils e t F o u r n i tu r e s p h o to g r a p h iq u e s , P la q u e s e t P a p ie r lu m iè r e , G ra iïe , G u ille m in o t.
R u e d u V i e u x - C h e m in . 3 , E n t r e p ô t d e C o u l e u r s e t P r o d u i t s . c h i m i q u e s , r e l i é p a r t é l é p h o n e , a u x b u r e a u x . 3 9 . r u e T r a v e r s e . 3 9
iEtude de M* Paul MOREL, avoué-
licencié, rue du Palais, à Quimper.
A VENDRE enchère du 1/6,au palais de justice à Quimper, le |cndi 36 oc tob re 1899, à midi.
Les édifices superfices et droits réparatoires de la tenue du Resse, située au village du Stang, en Plonéour-Lanvern.
Nouvelle mise à prix : 6,125 fr.
1463L’avoué poursuivant,
MOREL.Paul
A VENDRE Œ T Wt’.ottin. notaire a Concarneau, le lundi 30 o c tob re 1899, à dixheures du matin.
l a nu e-propriété d une m a ison avec cour, bâtiment en planches, jardinet et dépendances, situés à l’angle des rues Duperré et Colbert, à Concarneau.
Mise â prix : 5,000 fr.L’avoué poursuivant,
1464 Paul MOREL.
I £ 3
ün artiste peintre, F -E taK andeplace de p r o f e « « m r de dcaalndans une institution religieuse pour Brest ou les environs.
S’adresser au bureau du journal.
A VENDRE publiques, enl’étude de M* Schang. notaire à Trécunc, le lundi 30 oc tob re1899, à deux heures de l’après- midi.
De beaux im m eub les propres au commerce, situés au bourg de Trégunc, en deux lots.
Sur les mises à prix de 9,000 fr. et de 5,000 fr. el avec clause de réunion.
L’avoué poursuivant, 1465 Paul MOREL.
Etude de Me SALAÜN, notaire à Plonéour-Lanvern (Finistère)
A VENDRE p ro p rié té derap po rt e t d 'agrém en t, arrondissement de Quimper, près d’une gare, non loin de la mer.
Pour tous renseignements, et pour traiter s’adresser audit M' Salaün.
CO M PA G N IE B E L G E t)’ K«ni!ri4ncvii ixéném leN eoü
l i - e t u N r t s q u e » d ’ i n w n d i eKONDEE EN 1830
lie, ÿftrïDtlî : t5 ,ttiïî(î,O Ü > ir. Direction française : 44, rue L v -
iitte, i; Paris.S’adresser à M. ODEND’HAL,
agent général à Brest, 103, rue de Siam. 167
ANSE DE KERHUOIJLe Jeudi 36 oc tob re 1899,
à deux heures précises, à l’hôtel de la sous-préfecture, il sera procédé à la vente aux enchères publiques de l’Anse de K erhuon , et à la levée qui en ferme l’ouverture.
Prendre connaissance du cahier des charges et du plan des lieux au bureau des domaines de Brest, 40, rue du Château. 1479
Etude de M* ROLLAND, avouéà Brest, 12, rue de la Rampe
S É P A R A T I O N D E C O R P SET DE BIENS
D’un jugement par défaut rendu par le tribunal civil de Brest, le 15 ju in 1899, enregistré et signifié :
E n tre iDame Marie Mével, épouse de
M. Eugène Salaün, demt-urant â Brest, rue Bugeaud, n° B (admise au bénéfice de l’assistance judiciaire, par décision du bureau de Brest du 21 octobre 1893i.
Demanderesse.K t :
M. Eugène Salaün, époux de ladite dame Marie Mével, sans domicile ni résidence actuellement connus.
Défendeur défaillant.
Il appert que la séparation de corps et de biens a élé prononcé contre lesdits époux au profit de la femme et aux torts du mari.
Pour extrait certifié conforme par le soussigné avoué constitué p arla demanderesse.
Brest, le 20 octobre 1899.ROLLAND.
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CHAPITRE DIX-SEPTIÈME
— Maintenant que je suis sûre de rester avec toi toujours, je serai forte ; retourne auprès de maman, j ’ai besoin de te sentir avec elle jusqu’à la fin.
Agnès regardait tendrement cette figure d’enfact, transparente de pâleur.
— Oui, ma chérie, je vais lui redire que nous l’aimons de tout, notre cœur. Bientôt elle en aura fini avec les amertumes de la terre, elle aura rejoint notre père dans ce beau ciel où nous retrouverons un jour lous nos bien-aimés... en attendant, Lizzy Darling, c’est moi qui serai ta mère.
— Le baron de Trégaret ne me chasserajam ais, tu en es sûre, Agnès?J _Hien à l’avenir ne me séparera de toi,ma petite sœur chérie ; repose sans crainte, Catherine veillera sur toi ; elle aussi peut te narler de toutes les tendresses qui t’attendent dans notre chère Bretagne.
— Panvre maman, elle disait autrefois nue tu ne m’aimais pas ; c’est elle cependant q u i a voulu te voir.
— Dors, Lizzy, et tâche de ne plus penser ; je retourne avec maman.
Lizzy regarda sa sœur :— Tu l ’aimes donc aussi, toi? lit-elle,
surprise de cet'e appellation familière que la jeune fille donnait pour la première fois i celle que le monde avait maintes fois nommée crûment une marâtre sans entrailles.
— De tout mon cœur, Lizzy I dit Agnès avec chaleur, voulant faire profession absolue de son généreux pardon.
Lizzy saisit la main de sa sœur et la baisa.
— Tu m’apprendras à devenir bonne comme toi, Agnès !...
Le soir de ce même jour, à l’heure «ù les reflets du soleil couchant doraient les cimes des monts pyrénéens, Mme Daurigny, rassurée par la présence de celle dont elle s’était jadis faite l’ennemie, fortifiée par les pieuses exhortations de celui dont elle avait tant de fois méprisé les conseils, s’éteignit doucement.
L’atmosphère était si tiède que, pendant les quelques heures d’agonie, on avait laissé grandes ouvertes les fenêtres de la chambre.
Les senteurs balsamiques de la flore méridionale, que la brise du soir rendait plus pénétrantes, montaient de tous les parcs environnants jusqu’à la chambre mortu»ire.
Agnès aida sœur Madeleine à rendre les derniers devoirs à la pauvre Lætitia.
Le lendemain, les oiseaux de passage qui peuplaient à ce moment l’hôtel Gas- sion apprirent avec une certaine épouvan
te que la mort s’était abattue dans la maison.
— C’est fort ennuyeux, dit en frissonnant une élégante jeune femme ; j ’ai toujours eu horreur dépenser à ces choses. On devrait prendre ses précautions quand ou est aussi malade; un hùtel n’est pas un hôpital I
Ce fut là toute la sympathie accordée par une mère â une autre mère.
Mme Daurigny repose maintenant dans la terre béarnaise, à laquelle elle était venue demander les rayons de son soleil, l’haleine de ses chaudes brises.
Derrière le cercueil, presque seuls, ont marché un moine les pieds nus et une jeune fille en deuil
Ce devoir rempli, ils sont r«ntrés ensemble dans cette chambre vide, fortement imprégnée de l’odeur funèbre de tous les antiseptiques justement préconisés par la science pour purifier les appartements contaminés.
paraître au plus tôt tout vestige du drame douloureux qui vient de s’y dérouler silencieusement.
En conséquence, le Père Arsène et sa nièce ont voulu, dès le jour même, prendre connaissance détaillée de toutes les pièces relatives à cette triste succession,
Après de longues heures passées sur les chiffres, souvent contradictoires, donnés p a ri agent de change, sur les fac:ures nombreuses laissées pêle-mêle par Mme Daurigny, le Père Arsène a vu clair dans ce déplorable dosBier.
L’avoir personnel d’Agnès paiera intégralement le passif de la morte, mais il n’en restera rien.
Avec la nettelé absolue, la lucllité d’un homme de loi, le religieux a tou torlonné pour liquider la situation ie plus promptement possible ; le devoir ne lui permet pas de prolonger davantage son séjour à Pau, et il importe qu’Agnès puisse retourner immédiatement en Bretagne.
Pour tout simplifier et rester conforme aux usages, Fernand Daurigny s’est mis en rapport avec un avoué ; cette simple démarche a fait tomber d’emblée tous les mauvais bruits qui ont terni un instant la réputation de la veuve.
Accablée de fatigue, Agnès vient de se retirer dans sa chambre.
Avant de la quitter, son oncle lui a mis au front un baiser paternel.
— Repose en paix, ma fille, je suis content de toi.
Et Agnès, pour lui cacher ses larmes, a brusquement fermé la porte.
Lizzy dort, la main dans celle de la fi dèle Catherine, qui s’est elle-même assoupie auprès du lit.
Agnes lui touche légèrement l’épaule.— Va te reposer, ma chère bonne,tu es
brisée ; dors sans crainte, nous retrouverons bientôt la soilitude de notre cher Roch’Glass, la teadre p.oleclion de grand- père I
Catherine se redresse subitement.— Et votre mariage, il ne sera pas re
tardé, je l’espère bien !— Il n’est plus possible, Catherine, dit
la jeuue fille d’une voix étouffée. Je ne quitterai plus ma jeune sœur ; nous vieil
lirons enseniM-. du maître vénéréde Roch*GUi.s< utior cuUime disait ma pauvre belle-mère.
La courageuse enfant essaie un pâle sourire.
Mais l i Bretonne ne se laisse pas tromper; elle se redresse comme une lionne blessée.
— C’est trop, Agnès, beaucoup cr0p d’abnégation pour une femme qui___
— Ch\it, interrompit sévèrement la jeune fille, Dieu a pardonné I La petite- lilie du commandant Lartigue, la nièce du Père Arsène saura regarder le devoir en face. Reposons-nous, ma chère fidèle ; on ne meurt pa3 de sacrifice ; auprès cie grand-père nous serons heureuses.
Catherine n’ose p is dira:— Hélas ! Monsieur ne sera pas tou
jours là.La résigoalion passive est l’essonce
mome du caractère breton ; la sœur de iail de Blanche L-irligue se retire silencieusement, en se disant lout bas : « Je ne croi rai jam ais que lo baron qui l’adore renoncera à elle parce qu’elle a voulu sauver de la honte le nom d« son père ! *
Restée seule, Agnès s’a ffa ire , vaincue par la douleur qui la brise.
Elle recule devant l’ip re devoir uue sa charité lui impose. ; ses m ains jointes pressent convulsivement ie diamant qu Edmond lui a mis au l’.oiet
Cette bague avait ét4 celle de Mme de Trégaret.
(Â suivre.)
o- ANNEE. »• 723 Kardi, 24 Octobre 1899.
JOURNAL CATHOLIQUEP a r a i s s a n t l e s M a r d i , J e u d i e t S a m e d i
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Iss Agences^tir«;i»j»er to«it «e «jul co n c e rn e la P u b lic ité e t Ifs A bonnem ent»
i M . L ’A PM IN IH T R A T EU R __________________________
LE CRÉDIT AGRICOLEOn a pu voir c»s jours derniers, a fliché
sur tous les murs et reproduit à la quatrième page de tous les journaux, un appelà la fortune publique, émané dusyn- dica-. natioual du crédit agricole (1) pou; favoriser le développement d- l'agriculture par la mutualité, l’éparg e el lo crédit. Cela me rappelle un lait.
Il y a quelque temps, dans une petite 'ville de la région, 011 avait annoncé une confér-nce publique sur les warrants agricoles et autres questions connexes. A l’heure dite, au local indiqué, se trouvaient quatre personnes dom le président, 1« conférencier et l’assesseur. Dix minutes d’attente permirent de compléter la douzaine.
S’être arraché aux douceurs de la vil- légiatuie, «voir fait u« long séjoureu wagon su'cb^ulTé, avoir étudié une question complexe et ijifile']-* i. ême pour les spécialistes, >-' se tiouver simplement à douze, avouez que. c : n’est pas encourageant pour les pub'icistes el conférenciers agricoles. Ii est vrai qu'à cetle «’po- que tous les cerveaux étaient eu ébullition sous l'influence de ia cnnicuta <>t l’émotion de l'A iîiire. D’ailleurs, si l’orateur a pu ëlre affecté de cetle indifférence, les auditeurs n’ont eu qu’à se féliciter l’être, en petit nombre, car la conférence est devenue une causerie et combien plus intéressante.
Le c réd ita deux bases : l’argent et la garantie et précisément suivant que cette garantie elle-même repose sur de» biens immeubles, sur (tes biens meubles ou simplement sur la droiture de l’emprunteur, on distingue le crédit immobilier, le crédit mobilier et le cré'lit personn'l. Le petit cultivateur qui ne possède ui terres ni m eu re s de valeur nep-ut.par là même, avoir qu’un crédit personnel.
C’est pour lui donner une sorte de crédit-mobilier analogue au crédit des commerçants et des industriels qu’a été promulguée la loi du 20 juillet 1898 sur les warrant? agricoles.
Le warrant, mot sngVts qui signifie gage ou garantie, est un c . 1 (irai né a ue cré..moe:; qui a ptei ' d . l'. rgent sur un gagi* qu’il e pi end pas c lie les rnains. L’artii-le 1" p>rt., que tout rigriculteur peut i-mptunt-.r ur.i-s pnduit* agricoles et industriels provenant de son ^.xpl citation, e.i conservant la garde d c. ux-ei dans les bâtiments ou sur les terres de cette exploitation. Le produit warranté restejnsqu’au remboursement des sommes avancées le gage du porteur du warrant.Il est à remarquer que les bn-tinux ne peuvent être warrantés, leur valeur est sujette à t< 8 variation^ trop n tabi s r t trop fréquentes pour être l'o: je t d'une estimation fixe à long t-rme.
La ioi dét-rmine ensuite lej formalités à accomplir p > r la constit iton du warran t qui d vient un véritable efTV-t de commeice à présente’ aux établissements de crédits.
Voilà donc une nouvelle garantie offerte par l’emprunteur ; il ne s’agit, plus que de lui procurer de l’argent. Tel est l'objet de Pi loi du 31 mars 1899 relative aux l aisses régionales du Crédit agri oie.
D’après cette loi l’avance de 40 millions et la red vance annuelle à verser au Trésor par la Banque de France, en vertu de la convention du SI octobre 189<>. approuvée par la loi du 17 novembre 1897, sont mises à la disposition do g iu -ern - in-nt pour être aitr b <ées < t:tr - d'avan ces sans intérêts anx caisses région d-s de crédit agricole mutuel qui S'-reiit constituées daprès les Impositions de I • loi do 5 novembre 189t.
On a dit que l’argent n’a pas d’ode îr, mais « >mm-ut ne pas trouver que. ce don gratuit d - quarante millions exhale u doux parfum de. socialisme agraire D’autre part les formalités requises pour les warrants agriedes sont véritablement excessives lorsqu il s’agit de petits emprunts.
Il est donc probable que l’effet de cette double mesure ne se fera guère sentir en notre p<ys. D’ailleurs, les habitudes d’épargne et d’honnêteté ne - on".-elle.s p->s
(1) Cet appel ne sera pas suivi d'effet par suite d’un o rire au gouvernement bas* sur ce qu- le syndicat projeté n Y tait pas conforme h la loi de1S94 sur le crédit agricole.
Plusieurs des honorables pcrprmnages dont lesnorns figuraient dans le comité de patronage ont retiré leur adhésion parce que les meneurs de l’affaire avaient rédigé leurs prospectus sans les consulter. C’est tout simplement une tentative financière douteuse qui a échoué.
'Vinisamment ancrées chez nous pour régulariser le fonctionnement de petites caisses rurales. Malheureusement les cultivateurs ressemb ent encore trop aux Voyageurs on chemin de fer qui sont toujours à la recherche d’un compartiment où ils seront seuls. Il faut les tirer de leur apathie et réveiller chez eux l’esprit d’associ tion.
Au xvm ' siècle, dans le pays de Caux, rapporte M. P. Allant, on publiait, le dimanche, à l’issüe de la grand’messe, les iomin'’S que quelque laboureur économique, en quête d’un placement mobilier, « désire voir prendre à intérêt par personne solvable ». Que nos paysans reprennent l’habitude de traiter ainsi leurs affaires en famille, ils y développeront leurs sentiments d'honnêteté naturelle ou plutôt de charité chrétienne et fe-ont des économies de papier timbré.
J. B.
L a H a u t e - C o u rL o c o m m i s s i o n d ’i n s t r u c t i o n
M. B érenger, qu i avait q u itté Paris d im an ch e par le tra in do :i h . 40, à la gare S a in l-L azjre , pou r se re n d re au château d ’A llincou rt, d an s l’Oise, e s t re n tré lundi à m id i.
E n re v e n an t au Sénat, il a tro u v é le ra p p o r t de M. G astinne-R cnctto , e x p e r t com - rnis p o u r ioc v^i’iiioutio». a foi». — C habrol.
M G astinne-R enetto l’avait déposé le m atin au grefle de la Haute C o u r,en l’absence de M. B érenger.
M. B ernard , p ro cu reu r g é n éra l, e st égale m e n t v enu lu n d i m atin an S énat où il a eu u n e longue co n lé ren ce avec M. A lbert Sorel, g reflier en c h e f de la lia n te C our,et M .C hristian , d ire c lc u r de l’im p r im e r ie n a tio n a le .
On pense que la com m ission d ’in s tru c tio n p o u rra ê tre convoquée dès sam edi p ro ch ain en ch am b re d ’accusation .
U n e l e t t r e d e M . D u b u cM. D ubuc a é c r i t à M. B érenger u n e le t
t r e d an s laquelle il s e p la in ld c la m auvaise foi de M. le p ro c u re u r général qu i, dans un passage de son réq u is ito ire , a u ra it vo lon ta ire m e n t « tro n q u é » une de ses le ttre s .
Le p ro cu re u r g én éra l a fait d ire à M Dubuc d a n s son réq u is ito ire !
« La fo rm ule à faire tr io m p h e r sera » celle-ci : La R épublique frança ise e s t » é tab lie , l’o ligarch ie ju iv e e s t ren v e rsée .
» C ourage,m on c h e r B ru n e t; on no t ie n t » r ien du tou t, e tc .. .
C ette le ttre , d it M. D ubuc, e s t t ro n qu ée .
D ans la le ttre o rig in a le , ap rè s ces m o ts ;o La fo rm u le i fa ire tr io m p h e r e s t c c lle - » ci : La R épublique frança ise e s t é tab lie ; » l’o ligarch ie ju iv e e s t re n v e rsée , il e s t » é c r it :
« Je n e sais que p en se r de la ré s is ta n c o de G ucrin, m ais je m e vois ob ligé de lu i re n d re to u te m on estim e. »
Celte p h ra se cap ita le e s t su p p rim ée d an s la c ita tio n lalsiliéo du réq u is ito ire .
IV). J u l . s G u e s d oAu s u je t do la ré c e n te déposition de SI.
D érou lède, M. Ju les G uesde, d ans u n e noto a d re ssé e à l’agence Havas, é c r i t :
» Si M. D éroulède ne s’est pas tro m p é e t q u e , d an s un ra p p o rt q u e lco n q u e versé â son d o ssie r, « il y a deux ou tro is d é n o n c ia tio n s n o m in a tiv es a ttr ib u é es à M. Ju les G uesde -, ces d o cu m en ts s o n t e t ne peuv e n t ê tre que des taux. »
L a f in d e s I n t e r r o g a t o i r e s d o s p r é v e n u s .— L a c l ô t u r e d o l ' i n s t r u c t i o n
Les in te rro g a to ire s des p rév en u s d an s l’a lta ire du co m p lo t s e n t te rm in é s depu is sam ed i soir.U n p e u t donc c o n s id é re r l 'in s tru c tio n com m e c lo se e t M. J lé ren g e r va t ra n s m e ttre in ce ssam m en t, s 'il ne l’a d é jà fait, le dossie r au p a rq u e t du p ro c u re u r g é n é ra l .
C’e s t M. Paul D éroulède q u i a clos la sé rie des in te rro g a to ire s . A rrivé au L uxem b o u rg à q u a tre h e u re s , il a é té e n te n d u de c in q à sep t h eu re s p a r le p ré s id e n t de la com m ission .
L ’i n t e r r o g a t o i r e d o M . D é r o u l è d o
M. D érou lède a to u t d 'a b o rd d em an d é .p ie MM. liallièro e t I ta r i llie r tu s se n t m is h o rs de cause ou q u ’ils p u sse n t tou t au m o ins bénéfic ier d u .ie m ise en lib e rté p rov iso ire , c a r il e s t a b su rd e d e p ré te n d ro q u ’ils o n t é té ses c o m p lic e s .il a m êm e o ffe r t de ve rser lu i-m èm e la c au tion n é c e s sa ire s ’il en é ta it réc lam é une .
M. Ilé ren g er a d em an d é i M. D éroulèdo s’il avait l 'in ten lio n de ré p o n d re a ux q u e s tions q u ’il a lla it lu i poser, e t qu i ré su m e ra ie n t les ch arg es co n ten u es c o n tre lui d a n s l'en sem b le du dossie r
M. D éroulède lui a fait à peu p rè s la d é c la ra tio n su ivan te :
— J’ai eu com m e de ju s te , co m m u n ic a tion p a r m es avocats des d o cu m e n ts v e rsés au dossie r Dans le ra p p o r t de M. Hen- n io n , q u e je ne veux pas p lu s d iscu te r qu o la d é position d a M , I,é p in e . . iL s a d e u x - o u
tro is dén o n cia tio n s n o m in a tiv e ïn en t a t t r i buées à M. Jtiles Guesde.
« L’hon o rab le M. Ju les Guesde n ’es t pas, que je sache , un ag en t de police d o n t les affirm ations la sse n t loi sans p reuves. M. Ju les Guesde a-t il é té in te rro g é ? Vous ê tes-vous in fo rm é des so u rces où il au ra it puisé ses ren se ig n e m e n ts ? Sait-il m êm e quel rô le m isé ra b le on lui fait jo u e r ? Je serais trè s d ésireu x d ’ê tre fixé s u r ce po in t, «
lit com m e M. B érenger ré p o n d a it qu ’il é ta it là p o u r p o ser des q u estio n s e t non pas p o u r en su b ir, M. Déroulède a con tinué a in s i :
— Et le d es tin a ta ire de la le ttre faussem en t da tée, M. B runet, l avez-vous in te rrogé su r la q uestion du faux p a r lequel on essayait do lie r la Ligue des p a trio tes avec les a u tre s ligues?.N on p lu s ? Vous avez passé o u tre .
« P asso n s o u tre , nous aussi. Ces deux c o n sta ta tio n s m e sufliscn t e t m a in ten an t je vous é cou le , to u t en vous p ré v e n an t de nouveau que de p a re ille s irrég u la r ité s p ré lim in a ires no so n t pas faites p ou r m e d é c id e r à ro m p re , a v an t l’au d ie n ce d e la H aute-Cour, un siie-ac? qui n ’es t pas un aveu , m ais un d éd a in .»
Le p ré s id en t de la com m ission a a lo rs posé à l’in c u lp é une série de qu estio n s au xquelles celui-ci n ’a pas rép o n d u . En fait, l’accusation s’a p p u ie ‘Surtout s u r les d iscours p ro n o n cés par M. D érouiède dans les réu n io n s pub liques e t m êm e à l ’au d ience de la c o u r d ’assises.
* A la fin de l’in te rro g ato ire , M. D éroulède a fa it uno nouvelle déclaration , a in si con ç u e : ^ _ _: i i J0 SH,5 ém erv e ille des conclusions q u e l’on a sn tire r de d ocu m en ts aussi villes de p reu v es que rem plis de co n trad ic tio n s év id en tes , m ais je me ren d s p a rfa item en t com pte de l 'e sp o ir o ie m es accu sa teu rs fo n d en t su r la lo ja u lé ;!e m es d é c la ra tio n s pub liques p ou r m asq u er mi peu l'illé g a lité e t le n éan t de le u rs accusa tions. M. le p ré s id en t Loubet se ra c o n te n t, m ais je p la ins m es juges.
E le n lin .a u m o m en t où M. Bérenget s’est levé p o u r in v ite r M .D éroulède à se re tire r , celui-ci lui a d it :
— M onsieur B érenger, nous ne n o u s r e v e rro n s nas de lo n g tem p s, ni par nécessité, pu isque vous ne ferez pas p a rtie du pseudo tr ib u n a l qui va m e co n d am n er , ni p a r goût, je n ’ai pas besoin de vous ex p liq u e r pourquo i. Mais je tiens à vous 'tire q u e quand je suis e n t r é pour la prem i- re t'ois dans v o tre cab inet, le :i0 sep tem b re d e rn ie r , j ’avais de l’estim e pour vous. A dieu, m o n s ieu r B érenger !
-------- ---—KZSr»—--- -
h Husrrs au TransvaalLe c o m b a t d ’E l a n d s I a a g t e — I n t r é p i d i t é
d e s B o e r s — T o r r i n l o a s s a u tOn té lé g rap h ie de L ondres :Le Daily M ail d onne lo réc it su iv an t du
co m b a t d K landslaag te , ré c it é v id e m m en t p a rtia l, m ais qu i co n sta te to u t au m oins l’e x tra o rd in a ire b rav o u re des Boers.
La décision de liv re r ba ta ille aux Boers, q u i, ay an t saisi le chem in do fe r e t coupé la voie à E lan d slaag to , m e n aça ien t les co m m u n ica tio n s e n tr e D undee e t Ladys- n iith , fu t p rise p a r lo g én éra l W liito vend red i m atin .
P e n d an t ce tte jo u rn é e tou tes les troupes m o n tée s , a p p u y ée s p a r deux ba ta illons d 'in fa n te r ie e t p a r d eux b a tte rie s d ’a r t i l le rie , liro n t des reco n n aissan ces à v in g t kilom è tre s au N ord , s u r la ro u te de N'ew- castle .
E n a p p ro c h a n t à q u a tre k ilo m è tre s du , p o in t où la ligne avait é té coupée , "nos h o m m e s v ire n t se re p lie r le s avan t-postes des Boers qu i n ’é ta ien t pas en n o m b re su ffisan t. Nous fin ies q u a tre p riso n n ie rs qu i p a r su ite de la ressem b lance des lia- lii.le m e n ts a v a ien t p ris les A nglais p ou r le u rs c o m p a trio te s .
Dans la n u it de vend red i à sam edi, à u n e h eu re avancée , le gén éra l W hite d o n n a l'o rd re de s’a v an c e r en lo rces s u r E lan d s i laag te aux p re m iè re s lu eu rs du jo u r . 11 d e ven ait u rg e n t de dé lo g er les Boers de la position m en açan te q u 'ils occupaien t e t do ré ta b lir les co m m u n ica tio n s e n tre D undee e t l-adysm ith .
Cette n é ce ss ité é ta it d ’a u ta n t p lus im p é r ieu se q u e nous av ions ap p ris que les tro u pes de l’E ta t d 'O range, q u itta n t le u rs p o sitio n s , d e sc e n d a ien t les p en tes du D rakcns- herg , e t d éb o u ch a ien t par les p e n te s do T in tw a e t a n tre s , p o u r co o p érer avec les forces déjà é tab lies à E landslaagte .
L e t r a i n b l i n d é
A insi d o n c , sam ed i m a tin , à la p rem iè re h e u re , les tro u p e s b ritan n iq u es se m iren t en m o u v em en t, p a r la rou te e t p a r la voie fe rrée . On ca lcu la it quo les Boers dev a ien t ê t re an n o m b re d ’env iron 1,200. a rm és do can o n s M axim , e t q u ’ils occu p a ien t un e po s ition , cho isie à m erv e ille au pied d 'une m o n tag n e ta illé e en pain do su cre , un peu au sud d ’E landsIaaglc.
S u r les deux flancs é ta ien t d re ssé s de so lides re tra n c h e m en ts , ga rn is de tro is çro3 can o n s o t co m m a n d an t de tons les cotés u n e vaste é ten d u e de te rra in .
Le tra in b lin d é ang lais, suivi do deux
tra in s chargés d ’in fan terie , lu t oom bardé p a r les Boers dès q u 'il a p p a ru tà po rtée des c anons Notre a r tille rie , m ise en b a tte rie , o uv rit un feu trè s v io len t qu i força les Iiocrs à a b an d o n n e r le u rs can o n s, en m ê m e tem ps q u e nos a rtille u rs , p a r bonds successifs, g ag n aien t du te rra in e t s’eftor- ça ien t d o s e ra p p ro c h e r des h au teu rs.
Trois fois les b a tte rie s des Boers fu ren t ré d u ite s au s ile n c e ,e t c ep en d an t le u rs s e r v an ts co m b a tta ien t i avec un courage a d m irab le e t uno é to n n an te d é te rm in a tio n , se re p lian t m o m e n ta n ém en t q u an d n o tre feu d ev en a it tro p vif, puis re p re n a n t leu r position q uand nos p ièces se dép laça ien t, e t fa isan t p le u v o ir su r nous une g rê le de p ro jectiles.
A qu a tro h eu re s le duel d ’a r tille rie é ta it dans toute sa v io lence. Deux canons boers m erv e ille u se m en t p lacés ré s is tè re n t e n co re p en d an t p lu s de deux h e u re s , en m émo tem ps nue les Boers m o n té s , s 'e ffo rca ien t su r la d ro ite e t s u r la gauche, d ' p re n d re co n tac t avec nos hom m es.
L’a s s a u tE nfin , à 6 11. 1/4, le rég im e n t de D eron-
sh ire la m oitié des G ordon h ig h lan d ers , la m o itié du ré g im e n t de M anchester e t les chevau-légers m a rc h è re n t à l’assau t des positions. L’in ra n tc r ie avait m is b a ïo n n e tte au canon . Les c la iro n s so n n è re n t la c h a rge, e t des d eux cô tés in s ta n tan é m e n t le feu de l’a r tille r ie cessa. Le ré g im e n t de D evonsh ire , qui é ta it en tè te , s’avança it in tré p id e m e n t m alg ré u n e fu sillade te rrib le . Deux fois il lu t ra m e n é en a rriè re ; le flotte m e n t se m e tta it dans les ran g s . E nfin , e j p d ,eo!iifire"tim r avâratferie è re m e v a lés re tra n c h e m en ts .
Les Boers b a tt ire n t en re tra ite , p o u rsu iv is p a r le o ' lan c iers .q u i exécu ta p lu sieu rs ch arg es . Les G ordon h ig h lan d ers d é c la ren t qu e le te rrib le a ssau t de Dargaï, p e n d an t la g u e rre des A fridis, n 'é ta it quo je u d ’e n fan ts , com p aré à c e tte a ttaq u e .
Les p e rte s ép ro u v ées p a r les B oers do iv en t av o ir é té trè s sé rieu ses. On le s e s tim e à 400 h o m m es .
T ro is d rapeaux o n t é té p ris p a r le ré g im e n t de D evonsh ire. Le g é n éra l Kock, un de leu rs m e ille u rs g én érau x , b lccsé m or- te lle m e n t,e s t m o rt q u e lq u e s in s ta n ts après le com bat. Lo nev eu du général Jo u b e r t e s t tué . Le colonel a llem an d Schiel e s t p riso n n ie r, ainsi que lo c o m m an d an t Dec- ne illon de Joh an n esb u rg .
A la fin de la b a ta ille la p lu ie to m b a it à to rren ts , re n d a n t en co re p lu s te rrib le la vue du te rra in s u r lequel g ém issa ien t le ' b lessés.
L:i b n ta ille d e G lencooLe flot de dépêches re la tives à la bata illo
de G lcncoc.csl tari au jo u rd 'h u i,e t les seu ls té lég ram m es o ffic ie ls reçus au W ar Ollice c o n ce rn en t les*perles subies par les tro u pes b ritan n iq u es , p e n d a n t la sang lan te jo u rn é e de vend red i.
Les ch itfres donnés à la p re m iè re h eu re p a r les agences, s e m b le n t av o ir é té q u e lq ue peu exagérés, m ais les lis tes success iv em en t co m m u n iq u ées au public, dans l ’ai r s-m idi e l <1 ans la so irée, so n t dé jà su iü sa m m c n t é lo q u en tes par e lles m ém os. £14 tués e t blessés o n t d é là é lé o fficiellem e n t co n n u s, e l les su b o rdonnés de lord L an sn o w n e r é p o n d e n t aux c en ta in e s d on- q u ê teu rs anx ieux , qu i se p ressen t dans le hall du W ar Office, que ce ch illre n ’e s t pas d ilin ilif e t q ue de nouvelles listes fun èb res s 'a jo u te ro n t peu t-ê tre à la lis te q u ’on possède déjà .
La liste des ofliciers co m p ren d à e llo seu le tre n te deux n o m s,à savo ir le gén éra l en chef, q u a tre co lone ls, d o n t le ch e f d ’é ta t m ajor, tro is co m m an d an ts , h u it cap ita ines e t dix sep t lieu ten an ts ou sous-lieu- len an ts .
I.e bata illon le p lus éprouvé a é té le bata illon des fusilie rs ang lais, le l l' r kings royal rif les,qu i e s t m o n té le second à l'as- : a iit des positions boers. d e rr iè re le b a ta illon Irlandais . Il a pe rdu son co lonel, son co m m an d an t, tro is cap itaines, e t six lieute n an ts . Sur quato rze ofliciers, tro is seu le m e n t so n t re s tés d e b o u t!
C’e s t p en d an t l’a ssau t que c e tte héca tom be h u m a in e a eu lieu .L orsque, à n e u f heu- r e s dn m a tin ,a p r è s q u a tre heu res de lu tte , le s canons b o e rs se so n t tus e t que lo gé n é ra l S y m o n s a d o n n é l’o rd re à ses tro u pes de m arch er en av an t, tan t en m orts q u e b lessés, les A nglais co m p ta ien t tre n te - deux h o m m es. Deux h eu re s a p rès, ils en c o m p ta ien t p lus de deux cen ts.
Les fusilie rs ir lan d a is , décim és p a r les b a llc sd e s Boers, d o n t chacune ab a tta it son h o m m e , o n t dû re v e n ir p a r tro is lois à la ch arg e . Lo gén éra l Sym ons e s t touillé lo rs de la p rem iè re . On an n o n ce à la d e rn iè re h e u re ,c e so ir,q u e son é ta l, qui s’é ta it am é- liorié le m a tin , a e m p iré ap rès m idi, c l les m éd e cin s c ra ig n e n t q u ’il ne passe pas la nu it.
On con tinue à ig n o re r les p e rte s exactes des Boers. On igno re é g a lem en t le cliilTro fie leu rs forces au d é b u t de l’action . La d é pêche officielle du g é n éra l Sym ons à s ir G eorges W liito a n n o n ça it 8,000 h om m es ; un co rre sp o n d an t m ilita ire anglais les évalua it. à 4.0110 seu le m e n t, e t une d ép êch e pa rle de 10,000 h o m m es . Il e s t,e n to u s cas, con firm é q u ’ils n ’av a ien t q u e c inq canons.
I.e gén éra l S \n io n s , d ’après les ch iftres officiels du. War. Office. distiQSSU de-A.3Qû
hommes et douze canons. Ces 4,300 hom-; mes se répartissaient en trois batteries d’artillerie, en escadron do hussards, un bataillon irlandais, un bataillon de volontaires du Natal et trois régiments colo-- niatix. L’effectif de chacune de ces unités correspond au tiers environ d’une de nos unités sur le pied de guerre. d
Un scandais à Mstancs publique;Un de plus à ajouter, parait il, à lai
déjà si longue liste des scandales et des i crimes commis par la laïque A ssistan-' ce publique.
Ce n’est pas cette fois un journal clérical ou nationaliste qui dénonce Ie3 mœurs nouvelles des employés ou infirmiers qui ont remplacé les sœurs dans nos hôpitaux.
C’est l’anticléricale Lanterne, qui annonce dans les termes suivants qu’un scandale est sur le point d’éclater a l ’asile Sainte-Annc.
On lira avec intérêt ce petit filet qui en peu de lignes dévoile les procédés t qui se généralisent un peu trop dans | l’Administration confiée aux soins de la. I protestante autant qu’innombrable fa - j mille Monod et dirigée par le ju if Na- pias.
« Depuis quelque temps nous recevons, dit la Lanterne, de nombreuse» plaintes de malades de l'asile Sainte-* âéU’eiicVèuV!5*1 «■•""i"»*-' |
» Est-il vrai que ce personnage, fré quemment en état d’ébriété, se montre! d’une grossièreté sa n 3 égale à l’égard d e s malheureux aliénés? Est-il vrai qu’il ait eu maintes fois recours à la bourse des malades de Sainte-Anne placés sous sa direction? E st-il vrai enfin que, le ::0 ju ille t 1899, il ait falsifié la j date d’un certificat destiné au place \ ment d ’un aliéné et dans quel but? f
» Autant de questions qui n o u s p a - | m issent devoir a p p e le r l'attention d e î l’administration et mériter une enquête! sérieuse. Lo scandale n’a que trop du-1 Té. » 1
Etait-ce bien la peine de chasser les | sœurs de nos hôpitaux et de multiplier! les dépenses pour en arriver à soigner; aussi odieusement les pauvres maia- v, des ? ij
Espérons que l ’enquête demandée p a r le journal du ministre du Commerce i aboutira prochainement el que, ce tte‘i fois, cet employé, s ’il est coupable, se-" ra sévèrement puni. I
CM OM ftlÇ LOCALEPROPOS ANTIALCOOLIQUES
L’occasion p rochaineA voir le ton mélodramatique que pren
nent volontiers les jeunes lutteurs de la cause antialcoolique, on s’aperçoit facilement qu'ils ont l’intime conviction d'être les premiers que les ravages du fléau aient émus et d’avoir fait là une décou- v. -, t - dont la postérité ne leur sera jam ais assez leconnaisssnte.
Ii y a, en effet, quelque chose de nouveau <i;.ns i’anlialcoolisme actuel : c’est son caractère plus spécialement scientifique et médical et la démarcation désormais nettement établie entre i ivrognerie qui con.-i.-dft en excès bruyants et fous, mais passagers de boissons, et l’alcoo-i lisme, véiitable empoisonnement^ ebro-^ nique qui peut se produire et même se* produit tiès souvent, sens que le malade, ait à se reprocher d’avoir jam ais été complètement ivre.
Au point de vue physiologique et mé-' dirai, celte distinction a une grande importance, car alors, par exemple, que l'r io g n e qui se saoule une tois par semaine peut ne pas ressentir outre mesure dans sa santé des suites de ses excès périodiques, l’alcoolisé qui n aura jam ais été ivre mais qui s’imbibe quotidiennement de quantités notables d’al-. cool aboutit fatalement à toutes les dégé-'. nérescences physiques et morales et les transmet non moins fatalement à ses des-, cendants. >
Mais au point de vue moral, cette distinction n’a plus la même valeur : en effet, les actes criminels ou simplement regrettable s commis sous la poussée de la folie passagère de l’ivrogne ou de la folio permanente et plus ou moins notoire do 1 alcoolisé, sont de même nature et relèvent de la même cause. Cette cause agit dans
K >
L’ETOILE DR L i MER
les deux cas d’unejfaçon différente, voilà tout. Pour le moraliste, les résultats seuls et la nature de la cause importent, le modo d’action n’offre pas autant d’intérêt quepour le physiologiste.
Aussi n’y a-t-il pas lieu d’être surpris aue les moralistes — dans l’espèce ce sont les prêtres — aient, dans leur lutte contre le péché capital en question, confondu l’ivrognerie et l’alcoolisme et qu’ils aient même de préférence emprunté leurs arguments aux effets bien plus visibles • t plus frappants de l’ivrognerie.
La lutte a donc été ouverte en réalité, non par les antialcooliques bruyants de nos jours, mais par le clergé. On peut même dire que dans notre pays cette lutte a été très vive Elle a fait les frais d’une infinité de prônes chaleureux et d’éloquents sermons de missions. Tous les effets que la parole humaine habilement maniée peut produire ont été essayés dans ces circonstances contre l’ivrognerie et... essayés vainement. Oh ! ce n’est pas qu’il n’y eut des conversions.
. • ___ 1____ _ : . ,« n<vnna c A ffq in n
utuib ci, icov/iuo. 1 auberge _pas loin, la tentation était continuelle et au bout d’un temps plus ou moins long, ils y revenaient.
De là est venue la vogue universelle du fameux dicton : qui a bu boira. Aujourd'hui, la lutte a quelque peu changé de face sous l’influence de 1 antialcoolisme scientifique. Des arguments nouveaux puisés aux sources de 1interet matériel sont entrés en ligue ; et 1 on se moritrtî plein de confiance dans 1 efficacité do ces arguments. De tons côtés l’on demande qu’on les répète pour les faire pénétrer dans l’esprit du public et 1 on n’en revient pas de ce qu’un homme ne renonce pas immédiatement a 1 alcool dès qu’on lui a démontré que sa passion le mènera à la tuberculose, au a élire, à la paralysie, à la folie, qu’elle lui dilatera le foie, lui tannera les intestins, lui corrodera l'estomac, lui rongera les poumons et s’épanouira en une floraison de misères dans sa postévité.
Cette surprise et cette confiance sont naïves r quelle que soit la valeur intrinsèque des arguments nouveaux apportes dans la campagne antialcoolique, ce ne sont toujours que des arguments, choses de peu d’efficacité contre les passions. Celui que n’a pu arrêter la crainte de la damnation éternelle, crainte fondee sur une foi sincère et profonde, va-t-il se laisser arrêter par la crainte d’une maladie corporelle? L’ivrogne se disait auparavant : « Ce n’est pas ce verre que je vais boire qui va encore me damner, l’abus est mauvais et non l'usage, et s’il m’arrive de commettre des excès, j ai bien encore le temps de me corriger. » Mainte- n a ^ J l .^ Æ x a J .O -G e n’est pas ce verre le tout est que je m’arrête à temps et je le ferai, et puis, il y aura toujours le médecin. »
Si l’on veut arriver à des résultats, il faut bien se convaincre de l’insu Aisance des arguments, qu’ils soient anciens ou qu’ils soient nouveaux. Si les arguments avaient suffi, ni l ’ivrognerie ni l’alcoolisme n’existeraient depuis longtemps, au moins dans nos campagnes bretonnes. Triomphant des meilleures raisons et des plus fermes résolutions, il y a ce que les théologiens appellent l’occasion prochaine du pfehé. En matière d’alcoolisme, l’occasion prochaine n’est pas tel ou tt 1 fait en particulier, c’est un ensemble de préjugés, d’usages et de faits qui nous assaillent quotidiennement dans toutes les circonstances de notre vie. L’occasion prochaine ainsi définie nous domine, nuu* envahit et nous assiège à tout moment. C’est le cabaret ouvert à chaque coin de rue et à chaque détour dn chemin, c’est le petit verre de bienvenue et le petit verre d’adieu offert et accepté à tout propos et hors de propos.
Comment un homme de ferme1.; ordi naire pourra-t-ii résister à ces incessantes sollicitations, à cette obsédante temation, se présentant sous les dehors de l’amitié, de la parenté ou des relations d'affaires ? Comment pourra-t-il surtout y résister, alors que sa volonté, avant même qu’elli ne fut formée a été bien souvent inclinée dans le mauvais sens bar sns propres parents, pendant qu'il était encore onfaut, qu'ou lui a enlevé à l’avance tonte lo'C" de résistance contre les tentations •> venir.
L’objectif de tout homme qui veut Hit ter contre l’alcoolisme doit être la lulte contre le cabaret, source première de, tout le mal, et contre les usages qui transforment nos maisons particulières en cabarets au petit pied.
Mais il faut se rappeler que nous ne sommes pas encore en situation d’entreprendre cette lutte. 11 faut d’abord recruter une armée. Il faut créer des noyaux de résistance auxquelles pourront s’accrocher les volontés chancelantes que guette l’occasion prochaine. La force de cette armée et la cohésion de ces noyaux ne peuvent venir que de l’exemple. C’est là une conclusion rigoureuse à laquelle aucune subtilité ne permet d’échapper.
Celui qui ne peut se résoudre a former une société d’abstinents ou à s’y enrôler, n’a rien tait contre l’alcoolisme, eut-il fait ailleurs les plus brillantes conférences, écrit les meilleurs articles et développé les raisons ies plus frappantes L ’alcoolisme et l’ivrognerie ne sont pas des péchés de l'intelligence, mais des péchés de la volonté. L’intelligence est très suffisamment éclairée sur leurs néfastes résultats ; c’est la volonté qui est affaiblie, qui est malade ; c’-est elle qu’il faut relever et guérir. Le vrai remèd* et le grand réconfort, c’est l’exemple.
D.
ASSISES Dü FINISTÈRE4* se ss io n d e 1899
Préiidcnco de M. le conse ille r Laisné
Il y a lieu d’ajouter au rôle déjà chargé de cette session, comme venant le jeudi2 novembre, une affaire d’incendie volontaire de Châteaulin (Marie-Marguerite Brenner, femme Mingam) et la grosse affaire Caür (assassinat et incendie), qui, à elle seule, prendra sans doute le reste de !a semaine.
Audience du 23 octobreLa Cour entre en séance à midi.M. le Président déclare ouverte la 4*
session ordinaire de l’année dans le département du Finistère, puis il e3t procédé à l’appel nominal des jurés convoqués pour cette session.
La Cour constate le décès de M. Le Bouteiller, propriétaire à Névez, survenu le 7 mars 1899 ; MM. Collard-Descherres, chef de bataillon en retraite à Brest, et Moal. notaire à Saint-Pol de Léon, qui justifient de leur état do maladie ; M. Goatval, agent-voyer à Pont-l’Abbé, dont la présence est nécessaire auprès de sa femmè atteinte d’une maladie grave, et M. Barat, ingénieur à Châteaulin, appelé par des travaux d’ordre public.
M Canet, négociant à Quimper, obligé de s’absenter pour raisons de famille, est dispensé, de siéger pour la présente journée et celle de demain.
Il est décidé que les audiences commenceront chaque jour, à m ’di préftis.
l re A ffaire
In f a n t ic id e — Le 27 ju in 1899, le parquet de Gnimperlé, informé par le maire de St-Thurien qu’un infanticide avait été commis au village de Guernic, en celte commune, se transporta sur les lieux avec le médecin expert, régulière
ment requis, pour y procéder aux enquêtes et constatations légales.
A leur arrivée au village de Guernic, chez. les époux Le Clanche, les magistrats trouvèrent la nommée Marie-Fran- çoisè Jafmeaù. domestique, couchée dans un lit clos près de la cheminée, dans l’unique pièce du rez-de-chaussée de l'habita,tion de ses m aîtres; dans Un banc coffre placé au-dessous du lit et serv a it de. marche pied pour l'atteindre, èe trouvait le cadavre d’un enfant nouveau-né. Cet enfant, du sexe masculin, paraissait bien constitué et né à terme : le défaut des premiers soins était évident ét on rem arquait autour dû èon des coupures comme dès coups "d’ooglës. La fille.leauneau,interrogée, reconnut qu’elle était accouchée de cet enfant le lundi précèdent, 26 juin, vers 7 heures du m i- tin, alori qu’elle était seule à la maidon ; elle ajouta que l’enfant devait être mort au moment de sa naissance, protestant qu'elle n'avait exercé sur lui aucune violence.
I.-s constatations médicales auxquelles il fut aussitôt procédé établirent irréfutablement que l’enfant, né à terme et parfaitement constitué, avait largement respiré ; qu« les traces de violences constatées autour du cou avaient été faites avec (■•s oncles et que la mort était le résultat de ia stiangulation avec la main.
Malgré ces constatations accablantes, l'accusée a persisté à soutenir, contre toute évidence, que l’enfant était mort-né et qu’elle n’avait exercé sur sa personne aucune violence. Au cours de l’information, l’accusée a. maintenu ce système, tout en reconnaissant yu’elle se savait enceinte et n’avait fait aucun préparatif pour recevoir ton enfant.
Son système de défense ne saurait être admis, en présence des constatations formelles et absolument concluantes du mé- decin-expert et aussi des déclarations des témoins qui établissent que la fille Jean- neau avait habilement dissimulé sa grossesse et s’était énergiquement refusée â se laisser visiter par le docteur Le Gallic., que ses maîtres, préoccupés de son état Ue santé, avaient fait appeler pour lui donner des soins.
Les antécédents de la fille Jeauneau ne sont pas mauvais ; toutefois, ses maîtres avaient remarqué que, rlepuis un certain temps, sa conduite était irrégulière et ses fréquentations suspectes.
M« Méheust, dans une chaleureuse plaidoirie, sollicite l'acquittement et l’obtient.
Ministère public, M. le substitut Che- brou.
A udience du 24 octobre
2’ Affaike
A tto m a ts à la p u d e u r . — Lenommé Michel Quéré, ftgé de 64 ans, retraité de ia marine, à Châteaulin, comp ila it sous l’accusation d’avoir, depuis moins de dix ans, sur le territoire de la commune de Châteaulin, commis un ou plusieurs attentats à 1a pudeur tentés ou consommés sans violence sur la personne de Mario Pennec, alors Agée de. moins de13 ans.
Ministère public, M. le substitut Che- brou.
Défenseur, M* Le Bail.
3" A ffa ire
V io l. — Joseph-Marie Ma l»>c. âgA de.23 ans, domestique de ferme à Ro-'canvel, est accusé d’avoir, le 20 juin 1899, daDs la commune do Boscanvel, commis le crime de viol 9ur la personne de Marit- Anne Paul, veuvo Largenton.
Ministère public, M. le substitut Che- brou.
Défenseur, M” Hamon.
Arrondissement de BrestB rest
A propos de la Crise Quilbignonnaise.La levée de ban et d’arrière-ban de
Saint-Pierre-Quilbignon contre le décret qui veut lui imposer un commissaire do police et la suzeraineté de Brest, mérite bien une mention et même un encouragement. Les défenseurs des franchises municipales et des prérogatives communales contre l’oppression centralisatrice sont assez rares pour valoir un salut en passant. Il n ’y a, hélas I que trop de municipalités disposées à s’aplatir devant les caprices du pouvoir central ; honneur à celles qui savent s’insurger à propos et dans la mesure permise par la loi I
Tel est bien le caractère de la démission en masse de la municipalité quilbignonnaise, approuvée par la presque totalité de la population : elle est motivée, elle est correcte.
La police est assurément une bonne chose, malgré son penchant peut-être excessif pour les passages à tabac et les arrestations déplacées de femmes honnêtes et de gens paisibles, malgré sa lenteur circonspecte à sévir contre les femmes de mauvaises moeurs et les chevaliers du couteau. Mais, comme toute chose do valeur, elle coûte cher et tout le monde ne peut pas s’offrir le luxe d’avoir de8 gardes du corps. Il en est de même des communes et notamment dë Saint-Pierre.
S.is ressources sont très limitées à telle enseigne que M. le sous-préfet, arguant de cette pénurie, a repoussé naguère un crédit de 1,671 fr. 84 voté par la municipalité en vue de la réfection urgente des trottoirs de la rue de Brest. Dans le quartier des Quatre-Moulins, le service de l’eau potable est d’une insuffisance manifeste qui explique peut-être en partie les ravages causés récemment par une épidémie de cholérine, ponr ne pas dire de choléra. Certaines routes vicinales sont dans un état voisin de l’abandon et demanderaient des travaux de réparation et d’entretien, s’il y avait des ressources disponibles.
Et c’est à cette commune qni manque de trottoirs, d’eau potable, de bobnes routes et d’argent pour eh avoir qu’on veut imposer un commissaire de police qui coûtera 1,800 fr., sans compter le lognment, le casuel et les gratifications La municipalité a estimé que dans une pareille situation financière, un garde- champêtre est tout ce qu’on peut raisonnablement ambitionner et elle ne veut pas du commissaire de police où plutôt de la dépense rondelette que coûterait l’entretien de ce fonctionnaire brettois.dépendrait du commissaire central’ de Brest.
G’est là précisément que surgit la question délicate, plus difficile à trancher que la question financière et même que la question d’amour-propre. Le décret du9 octobre n’est en somme qu’un commencement maladroit et mal conçu d’annexion à Brest.
Il e?,t évident que tc-ls quartiers deS lint-Pierre offrent nettem-nt le caractère d ’agglomérations u tb tines; c’est-à- dire qu’ils en ont tous les inconvénients sans posséder aucun des avantages. Ces quartiers deviennent facilement le lieu de prédilection des chenapans brestois parfois inquiétés en ville, par la police, d ms leurs éb.'.ls diurnes et nocturnes. La police rurale y est donc manifestement insuffisante et devra, tôt ou tard, céder 1» p'ace au régime de la police urbaine.
Mais le projet a d m in is tra i a ie tort d’oublier que ces quartiers ne sont pas toute ia commune et de vouloir imposer à la partie rurale comme à la partie agglomérée le régime de la police urbaine. De telle sorte que les habitants des villages isolés où il n’y a que d’honnêtes gens et où le garde-champêtre même n’a pas grand’ehose à faire, devront tout dé même supporter un surcroît de dépenses qui n’a son utilité et sa raison d’être que pour les quaitiers urbains.
Cet antagonisme d’intérêts, de besoins, de moeurs aussi et d’aspirations n’est pas particulier à Saint-Pierre-Quilbignon, il existe aussi bien pour les communes de Lambézellec et de Saint-Marc.
11 ne peut avoir qu’une solution logique : c’est l’annoxion à Brest de toute agglomération immédiatement voisine ayant les mêmes intérêts, les mêmes besoins et les mêmes mœurs. De cette façon, seuls, les quartiers qui ont réellement besoin du régime de la police urbaine auraientàcontribuer aux charges qui en découlent, au même titre que tous les Brestois, et les parties rurales conserveraient le régime plus économique qui leur suffit. Cette solution aurait l’avantage d'être juste pour tous.
Mais à cela aussi il y a des montagnes de difficultés représentées par les rem parts qui ne servent plus â autre chose, et pour la suppression desquels aucun eflort sérieux n’a été entrepris.
Dans les conditions actuelles, l’annexion n’est qu’une amère duperie pour les annexés. Ils suppportent leur quote- part de toutes les charges : octrois et contributions de toutes espèces, mais sont frustrés d’une bonne partie des avantages.Il suffira de citer l’extrême difficulté des communications avec les centres commerciaux et administratifs de la ville dont ils ne font en somme partie que par leur feuille de contributions. La présence des remparts rendantimpossible le raccordement direct des rues de la partie annexée avec celles de la ville proprement dite, les malheureux annexé.* pour faire la course la plus courte à vol d’oiseau, sont obligés de décrire la jou r durant les zige-zaga les plus fantastiques. Payer des impôts supplémentaires sans bénéficier
d’un supplément de commodités, cela manque d’agrément et l’on conçoit que l’annexion ne marche pas comme sur des roulettes.
Avec les remparts, au contraire, dispa- rallrait la grosse difficulté. Et il y aurait un autre avantage. Certains quartiers que tous leurs intérêts et toutes leurs relations rattachent intimement à Brest, au lieu de s’étendre ridiculement comme des bras de pieuvre le long des voies quiabou- tissent aux portes.jusqu’à envahir la campagne environnante, pourraient se grouper régulièrement sur toute la circonférence de la ville et faire réellement corps arec elle.
Ce serait enlever jusqu’à la possibilité de conflits tels que celui qui vient d'éclater à Saint-Pierre. Si j’avais à classer les questions brestoises, je mettrais au premier rang, même avant celle de la forme de radoub qui n’intéresse, en somme, que les commerçants, celle de la suppression des remparts qui intéresse tous les Bres- tois et même les communes environnantes.
Quand je parle de tous les Brestois, je me trompe, il faut excepter les propriétaires des boites à punaises situées intra- muros, lesquels verraient assurément leurs propriétés subir une certaine moins- value. G’est peut-être là le grand secret du silence organisé autour de cette question.
L'Inspectcür.Hier soir a eu lieu une réunion extraor
dinaire du conseil de Saint-Pierre-Quilbignon. Les conseillers ont maintenu leur résolution antérieure çt la protestation suivante, couverte de cinq mille signatures, sera adressée à M. le Président de la République.A MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
FRANÇAISE«.Les habitants delà comniuhede Saint-
Pierre-Quilbignon,(Finistère).
» Monsieur le Président,» Les soussignés, habitants de la com
mune de Saint-Pierrc-Quilbignou (Finistère), ont l’honneur de vous exposer :
» Qu’au mois d’août 1899, M. It Préfet du Finistère a invité leur conseil munici pal à délibérer sur le point de savoir s’il y avait lieu de créer un commissariat de police dans la commune de Saint-Piene- Quilbignon, et à lui voter sur le budget les crédits nécessaires ;
» Que, par délibération du 20août 1899, le conseil municipal dè Saint Pierre- Quilbignon, à l’unanimité dès voix, a voté l’ajournement, considérant que rien ne motivait, à Saint-Pierre-Quilbignon, h; création d'un commissariat de police, et que les ressources du budget ne permettaient pas d’employer une somme, quelque«[U'ollo fût, Ù. «r cru J ot j
» Qu’en dépit de ce vote du conseil municipal, l’autorité a cru devoir passer outre et a fait signer, le 9 octobre 1899, un décret qui, non seulement créait à Saint-Pierre-Quilbignon le commissariat de polie» contre la création duquel la population entière proteste, mais encore mettait ce commissariat sous les ordres de M. le commissaire central de Brest ;
» Qu’informée de ce décret, leur, municipalité républicaine a cru do sou devoir, par délibération du 19 octobre 1899, de donner sa démission, estimant qu’un acte arbitraire ne saurait jam ais prévaloir contre la volonté librement exprimée d’une population ;
» Les soussignés, protestent à leur tour énergiquement contre la création à Saint- Pierre-Quilbigaon d ’un commissariat de police, qui, outre que le besoin s’en faisait nullement sentir, accroîtra daus de grandes proportions les charges déjà trop lourdes, incombant aux citoyens de cette commune.
» Protestent énergiquement, en outre, contre la partie du décret mettant sous les ordres du commissaire d’une commune voisine la police de Saiut-Pierre- Quilbignon.
» Kt implorent respectueusement de votre haute justice le maintien de leurs droits et la révocation du décret du9 octobre 1899.
» Confiants dans votre bienveillance et dans votre équité, ils vous prient, Monsieur le Président de la République, de bien vouloir agréer la respectueuse assurance de leur reconnaissance.
» Les conseillers municipaux démissionnaires. »
Suivent les signatures des conseillers démissionnaires et des habitauts de Saint-Pierre-Quilbignon.
M. de Lanessan à BrestM. de Lanessan, ministre de la marine,
arrivera demain à Brest par le train de9 b. 15.
Cette visite est purement officieuse et n'a donné lieu à aucun ordre spécial ni à aucun programme proprement dit. L'amiral Barrera a présenté au ministère un projet qui indique dans les grandes lignes l’emploi du temps du ministre à Brest. Ce projet a été adopté, sauf les modifications qu’on pourraitjuger opportunes. Ce n’est donc pas un programme arrêté sur lequel on doive tabler.
Il n’y a pas d’honneurs de rendus ; M. de Lanessan visitera l’hôpital, l’arsenal et verra tour à tour les différents chefs de services. Sa visite a surtout pour objet de renseigner le ministre sur la comptabilité qui dérouterait, parait-il, M. de La Porte, rapporteur du budget de la marine.
C onseil m un ic ipa lLe Conseil municipal est convoqué
pour le vendredi, 27 octobre 1899, à7 h. 3/4 du soir.
T raité à p a sse r pour l’é tab lissem ent de
quatre chalets de bains-douches 'populaires.M onum ent à élover A la mém oire d A rm and
R ousseau .Envoi de délégations ouvrières à l’Exposi
tion de 1900.R enouvellem ent de m archés com m unaux !C haussu res des ag en ts do police e t g a r
d iens.Im pressions des serv ices m unicipaux.fo u rn itu re s de bureau des serv ices m unici
paux.B ourses com m unales d 'in te rn a t au lycée de
garçons.R apport des Com m issions.A f f a i r e e t com m unications diverses.
L es engagem en ts a u 2 e dépôt des équipages de la flo tte
Des engagements volontaires d’une durée de cinq an3 seront acceptés au 2‘ dépôt, le mardi 2 novembre prochain, pour le recrutement de SO apprentis canonniers et d’un certain nombre d’apprentis torpilleurs.
Conditions exigées : Age, 18 ans révolus ; taille minimum, 1"58 ; vue normale des deux yeux ; santé robuste. Instruction : Pour lc3 apprentis canonniers, savoir lire, écrire et un peu calculer; pour les apprentis torpilleurs oa exigera, autant que possible, le certificat d’études primaires.
Pièces à produire : l ’ acte da naissance ; 2° certificat de bonnes vie et moeurs, prescrit par l’art. 59 de la .loi du 15 ju illet 1889 ; 3* si le jeune homme a moins de 20 ans, 11 doit justifier du consentement de ses père, mère ou tuteur (ces trois pièces doivent être légalisées par le sous-préfet) ; 4° un extrait du casier judiciaire.
Les oandidats qui se présenteront sont prévenus qu’après incorporation ils ne seront pas autorisés à changer de spécialité, par convenance personnelle.
Chez les T ro is-P o in tsL’Etoile flamboyante va changer d’ho
rizon ; l’acacia va être transplanté ; les batteries d’honneur ou de deuil ne se f-ront plus entendre au numéro 74 d i la Grand'rue; elles retentiront désormais s-ous ies vuût-s d'un nouveau local, dans la rue Guyot.
G-tte auuonce, incompréhensible pour les profanes, veut dire tout bonnement,en langage vulgaire, que la loge maçonnique à l'Or , \ de Rrest vachang-rde résidence. Les frères Trois-Points vont rentrer dans l’immeuble qu’ils firent bâtir jadis et qui fut occupé pendant plusieuis années par un café-concert.
Aux Folies-Bergère vont donc succé 1er les pitreries maçonniques.
E ncore des coups de co u tea uDans la nuit de dimanche à lundi, vers
Jt Heure au mutin, M . Chartes Le Bris, ouvrier aux bâtiments en fer, regagnait sa demeure, rue de Sébastopol, après avoir assisté, au théâtre, à la représentation du Courrier de Lyon, lorsqu’on faillit lui donner, pour de ban, une représentation de ce drame à coups de couteau.
A l’angle de la rue Magenïa et de la rue de Sébastopol, un individu, qui le suivait depuis quelque temps, s’est jeté sur lui et lui a porté deux coups de couteau au visage
Sur le moment, l’émotion fut vive dans le quartier éveillé par les cris. On courut chercher un médecin et un prêtrÜ. Le Bris a été ensuite transporté à l’hôpital. Ses blessures, heureusement, n’offrent pas beaucoup de gravité. Quant à l’agresseur, on court après.
O bjets tro u v és e t perd u sOn réc lam e u n e c ro ix à ém ail b lanc, s u r laq u e lle
sc tro u v e n t los m o ts : Ecolo c h ré tie n n e dos F rè re s . S ’a d re s s e r a u jo u rn a l .
AU T H É Â T R ESam edi, so irée franco-russe réussi»* com m e
il convenait pour une pareille c irconstance . Les Noces de Jeannette e t les Mousquetaires au Couvent n ’avaien t p robab lem ent jam ais é té à pareille fête.
Mme C heruhin i qui, dès ses p rem iers déb u ts , e s t en trée de p la in -p ied dons la faveur des B resto is, a donné dans le rôle de J e a n ne tte tou t l'effort e t toute la g râce de sa voix qui p a ra ît si frôle e t qui e st si ju s te , si souple e t si délic ieusem ent tim brée .
D im anche en m atinée, le Grand-Mogol. O a retrouve toujours avec p la is ir cette bouffonnerie où M. Deloncle a confirm é l’excellen te appréciation q u ’on avait déjà de lui e t où Mmo M ary Moncelt s ’est révélée. Mais j ’avoue que j ’ai un faible pour les so irées popala ires e t copieuses, com m e celle de dim anche, quand il y a de la vie e t môme de la houle dans les a sep tièm es c ie ls. •> On a ainsi d evan t les yeux doux spectacles dont on no sau ra it d ire îe q u d est le p lu s in té ressan t.
i.e Courrier de-Lyon e s t un d ram e la rm oyant déjà vieux, e t rem pli d invra isem blances.
Qu im porte, il est ém otionnant. Le nom de M. Deloncle rev ien t tout na tu re llem ent sou» ma plum e à ce propos, sans me faire oub lier los beaux éclats «le M. G ineste ni la bonne tenue de M. Mozello qu<! le suffrage des abonnés a eu le to rt d ’écarter.
Dans Mireille nous avons re trouvé Mme C herub in i avec toutes ses qualités sym path iques e t nous avons ru Mme DarlolT, don t le peu que nous en savons nous donne i nvie do la connaître davan tage , dans les g ran d s rôles
3ui confirm eront l’im pression * de v igueu r e t e pu issance q u ’elle donne au p rem ier abord .
X.LesncTCD
A la m ém oire d u g én é ra l Ii9 F iô .— Dimanche prochain, ‘J9 octobre, uu service solennel sera chanté, â 0 heures du matin, à l’église de Lesnevenk pour le repos de l’àme du général Le Fiô. Des places seront réservées à l’église pour les membres de' la famille el pour les personnages officiels qui désireraient y assister.
gagMB g ?L ETOILE DE LA JlïfeR
L’Inauguration proprement dite aura lieu à une heure de l’api ès-midi, sous la présidence d’honneur de M. de Labou- laye et sous la présidence de M. Ménard, secrétaire général de la préfecture du Finistère. ,
A cet effet, une tribuno officielle va être construite pour recevoir les autorités. Cette tribune entourera la statue et sera à hauteur du socle.
Les personnages officiels arriveront par le train venant de Paris et passant h Landerneau à 8 h. 45.
De là; un train spécial les am ènera i Lesneven, où un petit déjeuner leur sera servi.
Le banquet officiel n’aura lieu qu’i trois heures de l'après-midi, après la cérémonie d'inauguration.
Voici, d'ailleurs, le programme arrêté par le comité pour les journées de samedi et de dimanche.
Samedi, i sept heures du soir, ouverture de la fête par une salve d’artillerie. A huit heures, grande retraite aux flim- beaux.
Dimanche, à 10 h. 1/2, arrivée des personnages officiels. A une heure, inauguration de la statue. A trois heures, grand banquet.
Des jeux divers tels que : mât de cocagne, tourniquet, baquet russe, jeu de la poêle, courses en sac, etc., seront organisés sur les diverses places do la ville.
A huit heures du soir, gr,\nd feu d’artifice et illuminations.
Le gouvernement, le ministre de la guerre, le ministre des affaires étrangères, l’ambassadeurde Russie seront repi é- santés.
Parmi les noms des personnages olfi- C;els qui ont répondu k l’invitation qui leur a été, adressée, figurent ceux de MM les généraux de Boisdeffre, Hervé, de Larnac, représentant le ministre de la guerre ; Delobeau et Chamaillard, sénateurs du Finistère ; Audren de Kerlrel, sénateur du Morbihan ; de Kerjégu et Isnard,députés; Ménard, secrétaire géi.é- ral de la préfecture du Finistère, repié- sentant le gouvernement, en remplacement de M. Colliynon, empêché ; Verne, sous-préfet de Brest ; le colonel Kyckc- buch et le lieutenant-colonel Lncroisa le, du 19' ; de Laboulaye et le marquis de Nétunière, anciens ambassadeurs ; Marfille, président île la ohnmbre de commerce de Brest ; le maire de Landerneau ; l’abbé Roull ; le sculpteur Go- debski, etc.
MM. Cav.iignîic et Millevoye, députés et Soubigou. ancien sénateur, n’ont pas encore accepté définitivement.
Rfroridissenïsra k OiniïiperQ n H n p c r
C ham bre des avouésLa chambre d^s avoués de l'arrondis
sement de Q.iimper vient d’être renouvelée comme suit :
MM. Soudry, piésident ; Vinsspc, r<;p- port“u r ; Alain, syndic; O-éac’bcadc, secrétaire.
jpiomrns*Incendie. — Lm ' fi •'& ce mois, vers
tro’S heures d -. l'-.prè- i idi, un incendie s’est déclaré «u donri- i' d époux Bes- cond, su village ■ K-t-mvi lin cultivateur, nmî travaillait :><> • mètres de là, Louis T.int-r, du de Kerhars,apercevant m e coloên. .te fumée au- dessus de l’lnbit>tion, s’empressa d* donner l'alarme. A' ^omp^gi é uu nommé Louis Pochic, du village de Lésina !o, il se rendit sur les lieux et, trouvant la porte feimée, il brisa les carreaux de la fenêtre pour essayer de pénétrer k l’intérieur, mais il dût y renoncer, car tout était en feu.
On n’a pu rien sauver et, comme l’eau était peu abondante, malgré les ( ITorts de ces ilt;ux hommes, le feu, qui avait pris naissance dans le foyer, s’est communiqué bientôt à l’ét'ible qui a été détruite comme la maison.
Un tas de paille placé tout côté est devenu aussi la proie <ies flammes.
Le sieur Bascond avait quitté son domicile en compagnie de sa f.-mme, vers onze heures d« matin, pourallerà Pont-l’Abbé acheter un cheval et n’était de retour qu’à 5 h. 1/2. Leurs enfants se trouvaient à Saint-Cluénolé.
On ignore la cause de co sinistre qui cause aux époux Bescond, heureusement assurés auMonrft.un préjudice d’environ 5,000 francs.
P rlin c llnIncendie. — Mercredi, 18courant, vers
10 heures 1/2 du soir, étant couché, le sieur Clet Quillivic, cnliivateurau village de Poul-ar-Maçon, était réveillé par sa femme qui l’appelait en lui disant: « le feu est dans ton lit o. Quillivic se leva en toute hâte, ainsi qu» sa femme et tous deux se mirent en demeure d’éteindre ce commencement d’incendie, avec l’eau qui se trouvait dans la maison ; mais lo feu se propagea et se communiqua bien<ôt à la toiture en chaume. Impuissants désormais à lutter contre le fléau, la femme Quiilivic lit sortir une vache et un porc qui se trouvaient au bout de la maison, puis le mari et la femme durent sortir précipitamment, sans pouvoir emporter quoi que ce fut de leur mobilier. Ils s’étaient sauvés sans vêUments et n'ont pu faire autrement que d’assister à la destruction de leur maison et de leur mobilier, car tout f t i i t fini quand les voisins sont accourus.
Les époux Quilli vie ont été obligés, cette nuit-là, de sa réfugier chez leur propriétaire Jean-Auguste Velly, du village de Kerguivitin, qui éprouve un préjudice d'environ 300 francs.
Celui des époux Quillivic peut être évalué à 600 rrancs.
Les locataires, pas plus que le propriétaire, n’étaient assurés.
Quant à l’origine du sinistre, c’est toujours la même histoire : on avait laissé un peu de feu dans le foyer et le chat y étant allé faire un somme, s’est brûlé le poil et, en se^sauvant, a communiqué le feu à la paille du lit.
T ré b o n IIncendie. — Mercredi dernier, vers
4 heures et demie du soir, un incendie s’est déclaré au village de Croas-Ven, dans uue maison habitée par la veuve Le Bars, propriétaire de l’immauble et par les ménages Boudigou et Laouénan.
Le f"u a pris dans le grenier occupé par la veuve Lo Bars, qui, depuis le lundi précédent, était partie pour aller chez sa fille, à Douarnenez.
Au moment de l'incendie, les femmes Boudigou et Laouénan. ee trouvaient au lavoir; Boudigou était en mer et Laouénan travaillait à l’usine Chancerelle.
L’alarme a été donnée par les voisins, on s’empressa de sauver tout ce qu’on pouvait du mobilier renfermé au rez-de- chaussée et où le feu ne s’était pas encore propagé. La veuve Lhelguen, rentrant la première chez les époux Boudigou, prit les deux enfants qui se trouvaient au berceau et les emporta en lieu sûr ; d’autres personnes firent de même pour les enfants Laouénan.
Ou réussit à sortir presqu’en entier, mais non sans dommage, le mobilier des époux Boudigou qui, • n'étant pas assu- lés, n’en perdent p is moins environ 670 francs.
Quant aux époux Laouénan, plus heureux que leurs voisins, iis ont eu leur mobilier intact et leur préjudice n’est que d’une centaine de francs.
Ils n’étaient pas non plus assurés.Toute la population de Tréboul s’étiit
rendue avec le plus grand empressement sur le lieu du sinù tin ; giâceàla présence des gendarmes, un service d’ordre a pu être organisé, ce qui offrait un certain intérêt, car l’eau ne pouvait être prise qu’à environ 500 mètres du foyer de l’incendie.
Les pompiers de Tréboul ont réussi à préserver les maisons contiguës et à 7 heures du soir on était mattre du feu, mais ii ne restait plus de la maison incenîiiée qu i les murs et les décombres.
A n’en pas douter, le feu a pris naissance dans l'appartement d» la veuve Le Bais, *-t situé aux comblas, mais comment? C'est ce qu’il est difficile d’expliquer.
La v-'uve Le Bars, qui n’élait pas davantage assurée, éprouve une perte de. 2,000 francs pour son immeuble et 600 francs pour son mobilier.
Arrondissent i de ChàteaulinC nrhafx
O b s è q u e s d u m a ire — Dimanche ont eu lieu 1rs obsèques de M. Raymond Bernard, maire de C rhaix. décédé après quel.piesjoursde maladie. Une foule nombreuse d u rnis et de concitoyens accompagnaient à sa d-rnière demeure notre ex-p-' mier magistrat. Au cimetière, les dernières prièies dites, M. Delaporte, le sympathique avocat du barreau de Quimper, ami du défunt, a prononcé une allo cution qui a vivement ému les assistants.
Après avoir rappelé la vie du défunt comme homme et comme maire, M. De- laparte, dans une éloquente conclusion, à rappelé la fin chrétienne de M. Raymond Bernard : u né catholique, a-t-il dit, il a tenu à mourir en catholique. J ’espère donc que Dieu lui aura pardonné et l’aura reçu dans sa miséricorde ; aussi lui dis- je, non pas adieu, mais au revoir »
M Raymond Bernard était âgé de 41 a n s ; il laisse, une jeune veuve.
Que Mme Bernard agrée les sincères condoléances d’un concitoyen. S. J.
Arrondissement de MorlaixU o rln lx
U FÊTE DES VÉTËRiNSMorlaix, le 22 octobre.
Réception des DéléguésL’intérêt de la fête des Vétérans, si
brillante et si belle chaque année, a < té rehaussée encore par la présence du général Lambert, président général de la société et celle des délégués des sections du l-’inistèrevenus pour saluer, au nom de leurs camarades, l’héroïque soldat de Bazeilles.
Malgré le brouillard épais qui pin hç lu-dossns de la ville, Morlaix prend, de bonne heure, un air de fête : une foule .le campagnards déambulent, à travers les rues, porteurs, pour la plupart, de l’insigne tricolore des Vétérans.
La concentration se fait à la mairie, vers 7 h. 1/4; de là, les vétérans se ri ;i- dent, musique en tête, à la gare, où doit avoir lieu la réception des délégués des sections de Brest, Landivisiau, Douai ne- nez, Saint-Pol.
Ranges surdeux files, comme de vieux troupiers, les Vétérans attendent l’arrivée du train.
Soudain, apparaissent, à demi-voilés par le brouillard, les trois drapeaux des sections : la Marseillaise retentit et les Vétérans, l'àme remplie d’une douce émotion, se découvrent avec respect.
Les drapeaux prennent place dans le cortège et l’on se dirige vers l’Hôtel-de- Ville.
A la M airieLa section de Laameur a envoyé sa
délégation directement à l’Hôtel-de-Ville; la section morlaisienne arrive bientôt, escortant les délégués des autres sections et leurs drapeaux.
Les Vétérans prennent place dans la salle des conférences.
Au milieu d’un groupe de combattants de 1870-71, se détache l’énergique figure du général Lambert ; sa mâle prestance, l'affabilité de sa physionomie produisent une profonde impression.
M. Cornu présente au général Lambert les délégués et les membres de la 19® section.
Dans une charmante Improvisation le général Lambert remercie le président do la section morlaisienne de son activité et de son dévouement.
Il rappelle « qu’un Vétéran doit toujours se considérer comme étant sous les armes » et déclare qu’en cas de guerre les Vétérans seraient commis à la défense des côtes.
Le président général termine en donnant quelques détails sur l’état de la Société.
Ce discours est très applaudi et l’assistance acclame chaleureusement le général Lajnbert.
M. Robert, président de la 4* section (Brest), prononce ensuite quelques paroles, puis M. le capitaine Cornu propose aux assistants la motiou suivante :
« Les sociétaires de la 10e section, eu égard aux nombreux services rendus à la Société par M. Bourgot, prient le comité central de lui adresser un témoignage o/liciel de satisfaction et une médaille d honneur. »
D’un accord unanime les sociétaires votent la proposition de M. Cornu et le général Lambert déclare qu’il s’empressera de faire droit à la dtmando des Morlaisiens.
Puis, s’adressant à M. Bouigot, il lo félicite vivement, et les deux soldat-, l’un le glorieux héros des dernières cartouches, l’autre le modeste combattant de Gravelotte où il a versé généreusement son sang pour la Pairie, se serrent affectueusement la main.
Les Vétérans applaudissent vivement l’étreinte chaleureuse des deux braves et les cris de Vive Lambert I Vive Bourget I se font entendre.
A l’église Saint-Mathieu A 9 heures, les Vétérans massés devant
la mairie, attendent le sigoal du départ.Les clairons sonnent au drapeau I et la
foule salue respectueusement les six étendards.
Le cortège se dirige ensuite vers l’église Saint-Mathieu.
Sur son passage, les curieux accourent pour contempler,c.-tte longue armée de jeunes et de vieux sjldats qui vont prier pour leurs frères d'arme-*.
Oiiiéde fusils en faisceaux et recouvert d'un drapeau tricolore, lo catafalque se dressé au milieu de l église.
L’office commence, célébré par M. Le Saôût, ancien aumônier de la marine, qui lit ln campagne île 1870-71, en qualité d’aumônier de l’armée du Kbin.
Les autorités civiles et militaires se sont fait représenter : nous remarquons entre autres : MM. Allai d, sous -préfet ; Le Bolloch, mairo ; Le Loarer, commandant d’armes, Chardon, procureur do la Hépu- bltque ; L’Herrou, capitaine de. g- irlarme- rie, et un très grand nombre d’officiers, de sous officiers et d i soldats du 118* de ligne.
Pendant lam esso, les musiques Municipale et Indépendante, ont joué plusieurs morceaux, très "oùtés.
A l’issue de la messe, M. le Curé de Morlaix a pris la parole en ces l.-rm»5 :
« Messieurs,» Moins heureux que mon confrère q'ui,
en ce moment, descend de l’hôtel, je n’ai pas eu l’honncor de mo trouver dans vos rangs pour défendre mon pays. Je suis cependant un soldat, un vétéran du sa cerdoce et vous savez la fiaternité qui existe entre le soldat et le prêtre. Je sens que le même sang coule dans nos veines. »
Pendant quelques minutes, M. l’archt prê're ixpo‘e le but de la fêle de ce jour et félicite les Vétérans d’appartenir à une œuvre qui considère, comme le premier io s î s devoirs, la prière p îur les morts
En termina: t, M. le Cuié rappelle les paroles du Sauveur promettant à celui qui crAit le t-iomphe sur la mo>t.
La maîtrise-, h-.bilement dirigée par V. l’abbé Pennlu, chante ensuite le grand Libéra, puis l'assistance, sC retire profondément ému par cette touchante cérémonie.Devant le m onum ent commémoratif
des soldats m orts en 1870L’imposante rrm^e des Vétérans tra
verse de nouveau la ville pour se rendre au cimetière.
De.3 élèves des écoles et du collège do Morlaix déposent sur le monument élevé, en mémoire des soldats morls devant l’ennemi, d»s bouquets de l l e u r s ornés de rubans aux couleurs nationales.
Le cêléral Lambert rappelle la devise des Vétérans : Oublier... jam ais; et déclare que les Vétérans ne doivent pas oublier ceux qui ont succombé pour la défense de la patrie, et qu’ils doivent garder int-ct dans leur cœur le souvenir des disparus
Il adresse quelques paroles d’adieu à ces braves morts pendant l'année terrible.
M. Allard, sous-préfet, s’associe au nom du gouvernement aux paroles du général Lambert.
Ou a beaucoup remarqué la palme que les délégués de la 4" section (Brest) o:.t déposé sur le monument.
Le banquet A midi précis, les Vétérans se trou
vaient de nouveau réunis à l’hôtel üozel- lec où un grand banqueta été servi.
Voici le menu du déjeun«r :Potage* p a in e t v erm icelle
ftad is e t b e u rre E p au le de m o u to n p u rée
C ivet do lièv re
Canard jard in ière Filet do bceuf m adère
Poulets rôti»Salade
Fruits. — DessortsVin rouge et blanc. — Cidro. — Champagne
Café. — CognacPendant la durée du repas, la plus
franche cordialité n’a cessé de régner.La sério des toasts commence ; c’est
d’abord M. Robert, président de la section brestoise, qui remercie le général Lambert, dont le nom est acclamé.
Le glorieux sbldat de Bazeilles se lève à son tour et, dans un discours fréquemment applaudi, déclare d’abord que l'idée individuelle doit s’effacer devant la Patrie : « Qu’importent les hommes ? dit le général Lambert. Les hommes ne sont rien, seules, les idées restent. »
Rappelant aux Vétérans le souvenir de nos frères d’Alsace, le président général exhorte les sociétaires à se tenir prêts contre la race saxonne, A r Saozon. maudit comme on dit en Bretagne, qui peut nous menacer à l’Est comme au Nord.
« Oq a parlé de Bazeilles, dit encore le général Lambert, eh 1 bien, laissez-moi vous dire quo je n’y ai fais que mon devoir, rien que mon devoir. » A ce moment, l’enthousiasme est à son comble et les cris de Vive Lambert I s’élèvent suns interruption.
M. Le Bolloch, maire, compatriote et proche parent du général Lambert, le salue à son tour, au nom de la Ville de Morlaix. M. Allard, sous-préfet, déclare que, « à la veille de quitter Morlaix, il gardera, de cette fête, le plus profond souveniri), M. Bodros, conseiller généril. est également très applaudi ; enfin, notre confrère M. Lorimey, du Réveil morlal- sien, prononce, au nom de la presse, quelques paroles très applaudies
M. de Krrsauson, ancien député, qui fit partie de la mobile en 1870-71. porte un toast au général et termine par ces mots : Vive la Mobile de Morlaix !
La fête s’est terminée sans aucun incident sérieux et les vétérans des sections voisines ont quitté leurs camarade) île Morlaix en emportant d j leur journée 1 s meilleur souvenir.
Louis H e r v é .
P. S . — h’Agence Ilacas et tous les journaux parisiens rapportent en outre un incident passé roas silence par notre correspondant aux ciis de : vivo l’année, un monsieur, gérant de VAvenir <-t correspondant de la Dépcclie, ci ùt de bon tou d’ajouter : oui, vive l’armée! m-tis l’armée républicaine! Le général Lambert remit à sa place ce « républicain » mal inspiré.
Il n’y a pas d'armée monarchiste, nous dirions même qu’il n ’y a pas d’armée républicaine ; il y a l’aimée française cù frateruis- nt républicains et monarchistes pour la déf nse de la patrie, sons le gouvernement de la République.
H ofnorhclS u ic id e . — Le vendredi 20 courant,
vers 11 heures du matin, Krar-çoise Guillou, femme Appéré, débitante à la Croix- Christ, a été trouvée pendue, par sa mère, dans l’écurie d ; son grenier.
On ignore les motifs de ce suicide; on croit cependant qua Cette fer.:me s’est donné la mort dans un moment de folie provoquée par l’abus de liqueurs fortes.
Kalnt-S1*
désignés pour commander une armée en cas de guerre.
Le général L w as est nommé membre du conseil supérieur de guerre.
Le général Grisot est nommé commandant du 10* corps.
Le général de brigade Niooo est nommé général de division.
Les généraux Giovaninellt et Hervé sont promus grand’crolx de la Légion d’honneur.
Le général Langlois esl promu grand officier.
M. Loubet a signé un mouvement de trésoriers généraux purement hiérarchique.
Le colonel Combes de l’infanterie de marine esl nommé commandant en chef des troupes de l’Afrique occidentale.
Le lieutenant Meynier est nommé chevalier de la Légion d’honneur.
Le conseil a approuvé le projet de loi rela tif aux syndicats professionnels.
La Guerre au TransvaalLondres, 24 octobre : L ’absence de
nouvelles de Glencoë cause de l’inquiétude. Les journaux se irréparent à la publication de mauvaises nouvelles.
Ladysmith, 22 octobre : 0,000 Boers, sous le commandement- de Krûger el du général Joubert ont de nouveau attaqué le camp anglais de Glencoë. Les Anglais ont transporté leur camp dans une position offrant de meilleures conditions.
P o r t s d o X3 ê c h e
L undi 300 b a teau x s o n t r e n tra s av ec uno m o y en n e do à il 0 inillo s a rd in e s , v e n d u e s du 15 à 45 "fr. Jo m ille ;
M ardi 250 avec 3 à 4.000. do 14 à 35 f r . : M ercredi 200 av ec 2 k 3.000. de 17 à 25 fr. ;Je u d i 300 avec 2 il 3-000. de 20 à 22 fr. ;V en d red i 35U av ec G à 800. de 19 à 24 f r . : S am ed i 400 av e c *00 h. 1.009, d e 22 à 25 fr.Les pècli*’un» à la lig n e o n t p ris c h a q u e jo u r d e
50 à 1 000 m a q u e re au x , v en d u s , s u iv a n t la g ro ss e u r, 00 fr. e t 25 fr. le m ille .
A c c id e n t m o r ts ! . — Samedi matin, en faisant sa promenade habituelle aux environs de la Ville-Neuve ,Yves Kervin- gan,ü8 ans,charpentier,est tombé accidentellement daDS l'étang bordai, t la propriété de M. de Guébriaut.
Un passant remarquant la chute de Kcrvingan, s’empressa de piév nir deux autres pt-rsonnes : tous ies trois s’empte-- sèrent de retirer Kervingân.
Ce dernier respirait encore, mais il succomba avant que le docteur Guillou, mandé en toute hâte,ait pu arriver sur ies lieux.
S ib ir i lIncend ie. — Vendredi dernier, vers
l heure 1/2 de l’aprè-smidi, un incendie a détruit, au village de Kersauso !, une maison habitée par Jacques Moing, cultivateur et appartenant à R né Mercier, demeurant au même lieu. Malgré les secours organisés en toute bâte, on n’a pu rien sauver. Bien n’etait assuré.
Arrcfidisssmsnt d: £ü!tt?crJéQ niiu jicrlc
S ociété chora le e tf'ùle de la Toussaint iS^O. — A
10 heures, grand'mosse en musique en l’égtise Sainte-Croix.
PROGRAMME1. K n ttèe : L y s r t / l is e s , m arc h e . R andonck.2. K y r ie e l O /o .'ia , d e la m esse S iin t-Y v es , solo
e t c h te u rs :i 4 v o ir in ég a le s , Ch. Colin.3. < iraduel ; A m ian te d*Ip h ig é n ie en a ubade ,
Gluck.4. OfTertoire : P ie r r e / /E r m i t e , g ran d e fa n ta i
s ie , B!é-;cr.5 . S n n c tu s e t l ie n e d ie tu s , s«!i o t c h œ u rs à
4 voix in ég a les. C h. C olin .f>. A g n u s Dei, c h œ u r à 4 voix in ^ga l^s. Ch.
Colin.7. S o rtie : L ’A v e n tu r ie r , a lle g ro , 11. G ehin.
L e c h e f d e m u s i t tue,. L 'abbé J u le s HAYAS.
Perché» du départem ent CARHa I ^ — M arché d u 22 o c t. — From en» ,
les 50 k il., 8 fr. 75. A vo ine, id .,7 fr. 25. Seig le , id .. n rix in o v en , 5 fr. 75. Blé n o ir, id ., 6 fr. 25. B e u rn ,, ie 1 (2 k ii., 1 fr. 05. OKufn, la d o u z a in e , 0 lr . 90. P om . -le t . n o u v .. 1rs 50 k il.. 2 fr, 50. Puin b lan c ,0 fr. 241e k il. i 'o iu b«s, id ., O fr. 16. B œ uf, v ach e , v* au , 1 fr. 10. M outon , 1 fr. 20. F o in , les 500 k il.. 30 fr 00. Paillo. «d.. 1 5 fr. 0 0 .S o n ,le s 5 0 k il.. 8 fr. 00.
LANDERNEAU. — M arché d u 21 o c t. — F ro m en t. le q u in ta l. 18 f r. 00. Orire, id . 15 fr. 00. S a rras in . id .. 14 fr. 50. A vo ine, id , 14 fr. 80. P.oium e*di- i* « ioo f fr (»0 INin Mun** to nfle n r , le k il., 0 l r . 27. P a in bi* b lan c , 0 fr. 25- PHm bis, 0 fr. 23. Ba-uf, v ach e ,, g én isse , v eau , m o u to n , m o y en n e «lr»«s tro is q u a lité s . 1 fr.40. 1 fr.30 . 1 fr.30.1 fr. 40, 1 fr. 70. P o rc fra is , 2 fr. 40. B e u rre sa lé ,2 fr. 20. B eurre sa n s se l, 2 fr. 00. Ctëufs, la d o u z ., 1 t r . . 15 F o in , les 500 k il., 26 tr. 00. P a ille , 20 fr.OO. F o in , n i., 00 fr. 00. F a r in e , î** q u a lité , la cu la sse , 25 fr. 50. Farin**, 2- q u a li té .23 fr. 50-
PONT-L’ABBÉ. — M arché d u 19 o c t. - F r o m en t, 8 fr. 38 les 50 k il. S e ig le , 6 fr. £8 les 50 k iL O rge, 7 fr. 25 les 50 kil. Blé n o ir, 7 fr. 25 les 50 kil. A voine. 7 fr. 20 les 50 k il. P o m m es d« te r r e , 2 fr!38 b-s 50 kil. F oin, 40 fr. les 500 kil. P a ille , 25 fr. les 500 k il. Œ u fs , p r ix m o y en , 0 fr. 90 la d o u za in e . R«urr«*. i l r 20 l<* t i i kil.
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D 'U N S «U nO ÎSS A X O Eavec des médicaments et produits chimiques frais et souvent repouvelés, dépend l’efficacHé des remèdes prescrits. II faut donc s’adresser !>. Ih g r a n d e p h * r- tnnel« viodernw de ItreN t, .%&, r u e d e T r a v e r s e , qui est avant tout une pharmacie d’ordonnances. Les formules sont exécutées avec la plus scrupuleuse exactitude, aux prix les plus réduits et ne sont confiées qu’à des personnes très expérimentées.
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a ia lui M éfiez-voùs d e s contre
l'acteur* qui sut u n i poursuivi;| E x ig e r le nom A. PICOT, 1 9 ,m e K é - reo n , Q uim per.| Mé'latHe d 'o r e t Croix d e M érite, Paris I.hm
absolumentc c r u in *
ts
Bexmèrg B m reParis. “2'i octobre, 3 /retires.
Conseil des m inistres Le conseil des ministres s’est réuni ce
matin, sous la présidence de M. Loubet.Le générai de Galliffet a fa it signer un
décret modifiant l'organisation du conseil supérieur de guerre, qui ne comprendra désormais que les généraux
EXPOSITION JE PARIS 1900S&'csr d’caC plusieurs nsilse» dm t» :
“ GRANDS HOTELS BU TROGADBRQ”consîralu ijtclaleDîal 1 c»t ifJît y.*** * l'ExpatlUav
B ille ta de sé jo u r d e p u is 1 3 5 f ra n c s la ?em ain« l ib é rab le s p»r p a ie m e n ts m en su e ls ea t r im e s tr ie ls .
Co p r ix co m p ren d :Trattipcrt njtgezrset tigsgîi da«» Paris à nrmt*«td*p*rtj
Lcgeneitst 3 rt?« p»rjour; 14 b:IliUd*esUéî Ztpwtisr*, ' fcxccrtica d'na» jonraée «a ïcitar# ; 8:aj ds rtdaetics potr
d:ver* Grardj ïjtj.isia; Polie* d'tncrasM coatr# aeeidnu. • Le monopole de ▼onto d« cet billet* à 6té009dMA A:
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S’adresser au journal.
L’ETOILE DE LA MER
THÉÂTRE DE BRESTD irection : V. O O D R D O N
Mardi 24 octobre 1899
L E P E T I T D U COpéra comique en trois actes, musique
de Charles Lecocq.On commencera par E d g a rd e t s a
b o n n e , comédie en un acte, de Labiche et Marc Michel.
Bureaux à 7 h. 1x2. — Rideau à 8 h.
R E V U E SL. VIAL
LE JUIF SECTAIREoo la tolérance talmudique
Ce beau volume in-12 de près de 400 papes, avec le portrait du grand rabbin de France Zadoc-Kahn et le plan de la résidence, à Paris, du Roi des Juifs, a eu les honneurs de l’appréciation suivante :
Veules (Seine-Inférieure), 't août 1890.Monsieur l’abbé,
J ’ai lu avec le plus vif intérêt voire terrible et courageux livre.
Quel travail et que U» documents accablants contre l»s juifs si funestes à notre pauvre pays !
Dans la bataille où nous sommes, vous
venez de lancer un redoutable obus de vérité.
Je recommanderai votre livre autour de moi.
Toutes mes sympathies.Signé : François Coppée.
L’appréciation de l’éminent académicien s’est vérifiée.
« L’obus » a été si « redoutable i> en éclatant, qu’il a valu à son aut»ur une arrestation retentissante, deux jours de perquisition et neuf jours de prison à la Santé, dans la cellule n» 11, occupée depuis par M. Déroulède.
En vue de la diffusion immense que mérite ce « terrible » et précieux engin, on a voulu le mettre à la portée de toutes les bourses en abaissant son prix aux conditions suivantes qu’on ne manquera pas d’apprécier :
Le volume (franco 3 fr. 50 l’unité) est cédé, par quantité au-dessus de 5 exemplaires, demandés directem»nt à M. L. Fleury, 10, rue Ravignan, Paris, au prix de 2 fr. 50, port en sus.
Un colis-postal de 3 kilos (à domicile0 fr. 85) peut contenir 7 volumes.
Un colis-postal de 5 kilos (à domicile1 fr. 05) peut contenir 13 volumes.
Un colis-postal de 10 kilos (à domicile1 fr. 50) peut contenir 26 volumes.
CHEMIN DE FER D’ORLEANS
F Ê T E D E L A T O U S S A I N T1” novem bre 1899
A l’occasion de la fête de la Toussaint la compagnie d ’Orléans a décidé de ren
dre valables pour le retour jusqu’aux derniers trains du lundi 6 novembre les billets dits de bains de mer faisant l’objet du paragraphe premier du tarif spécial grande vitesse n- 6, qui seront délivrés les vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 octobre inclus, savoir :
1- Pour les stations b .lnénires de Plou- hornel-Caruac, Saint-Pierre-Quiberon et Quiberon;
Au départ des gaies de Redon, Ploër- mel, Pontiw et Lorient, ainsi qu’aux gares et stations intermédiaires comprises entre ces divers points ;
2' Pour les stations balnéaires de Concarneau, Pont-l’Abbé (Langoz, Loctudy) et Douarnenez ;
Au départ des gares de Lorient et de Landerneau, ainsi qu’aux gares et stations comprises entre ces points.
H IV E R 1 8 9 9 - 1 9 0 0
Billets d’aller et retour de famille pour les stations thermales et hivernales des Pyrénées et du golfe de Gascogne, Arcachon, Biarritz, D ix, Pau, Salies-de- Béarn, tarif spécial grande vitesse n - 106 (Orléans).
Des billets de famille de première, deuxième et troisième classes, comportant une réduction de 20 à 40 0|0, suivant le nombre des personnes, sont délivrés toute l'année, à toutes les gares du réseau d’Orléans, pour les stations thermales et hivernales du Midi, sous condition d’effectuer un parcours minimum de 300 kilomètres (aller et retour compris), et notamment pour : Arcachon, Biarritz,
Dax, Guétharv (halte), H'-ndaye, Pau, Saint-Jean-de-Luz, Salies-de-Bearn, etc.
Durée de validité : 33 jours, non compris les jours de départ et d’arrivée.
C h e m in a d e f e r d e l ’O n e a t
Les remboursements s’effectueront :1- A la caisse de la compagnie, à Paris,
gare Saint-Lazare (bureau des titres), tous les jours non fériés, de dix heures du matin à deux heures de l’après-midi ;
2' Dans les gares du réseau de l’ouest désignées pour ce service ; dans toutes les gares de province du réseau P.-L.-M. et à ses bureaux des titres de Lyon, de Marseille et d’Alger ; dans toutes les gares du réseau d’Orléans, ainsi que dans les principales gares du réreau de l’est, sous un délai de 15 jours, à dater du dépôt des titres ne donnant pas lieu à d’autres opérations que cellei de la vérification.
Les dépôts de titres nominatifs et de titres au porteur seront reçus, au siège de la compagnie et dans les gares, quinze jours avant l’échéance.
Les personnes désirant pénétrer sur les quais de la gare de Brest pour accompagner au départ ou recevoir à l’arrivée des membres de leur famille ou des amis seront désormais admises dans l’intérieur de la gare sur la présentation d’un ticket spécial délivré par la compagnie moyennant la perception d ’une taxe de0 fr. 10 par personne._______________
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500 4 0)0 1865 ......................................... 546 75400 3 OiO 1869 ........................................ *18 00100 3 0|0 1871 ........................................ <04 25500 4 0|0 1875 ........................................ 551 00500 4 OiO 1876 ........................................ 554 501894-96 2 lj2 0[0 rem bours. 400 fr. . 3 i2 00
Crédit FoncierComm unal, 1879. .................................. 475 00Foncières, 1879........................................ 500 00Communales, 1880................................. 489 25Foncières, 1883........................................ 4*1 G0
— 1885........................................ 466 00Chemins de Fer
Ouest, 3 0|0............................................... *58 00— nouveau. . • .............................. 456 50
O néans, 3 OiO..................................... » . 461 50_ 3 010 1884................................. 460 00
Nord, 3 0|0 ............................................... 463 25Lyon, 5 0(0............... .............................. 1265 00
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45 F eu ille to n d e V JE toi te 4 ie ia ZM er
Le Manoir de Rocli’GlassM. D E 2 A R C O E T
CHAPITRE DIX-SEPTIÈME
— Vous seule, Agnès, étiez digne de la porter I avait dit le baron avec un accent dont la jeune fille n’a pas oublié la douceur.
Un long sanglot s’exhale de la poitrine oppressée d’Agnès.
jam ais, peut-être, elle n’a compris comm e à cet instant la vivacité de son amour.
Longtemps elle prie â genoux, baignant son crucifix de ses larmes ; et peu à peu, il se fait un apaisement dans son pauvre cœ ur.
Alors, s’essuyant les yeux, faisant trêve au tumulte de ses pensées enfiévrées, la jeune fille s’assit devant une table chargée de papiers.
D’une main tremblante, elle prit une lettre qu’elle avait reçue quelques heures auparavant ; lentement elle la relut.
Ces lignes incisives venaient do Castel- Montluc:
« Ma chere enfant,» J’apprends à l’instant votre départ.
Sollicitée, m’a-t-on dit, par une dépêche de votre oncle, vous avez volé sans hésiter vi-rs cette femme nui, non contente de vous avoir dépouillée d’une majeure partie de voire fortune, après s’êlre jouée de vos affections les plus légitimes en vous réparant de votre grand-père, en accaparant à son profit le faible cœur de votre père, veut sans doute aujourd’hui vous extorquer le peu qu’elle vous a laissé.
» Entre nous, je m’étonne qu’un homme de la valeur de mon cousin Olivier ait pu vous autoriser à faire ce voyage extravagant.
» A-t-il oublié que vou3 êtes fiancée? Que le baron de Trégaret, en vous honorant de son amour (puisqu’on ressuscite ce vieux mot suranné), peut exiger que vous ne disposiez sans son aveu ni de votre fortune, ni de votre santé, dont vous n’avez aucun souci.
» Vainement, j ’ai tenté de rappeler au commandant Lartigue les devoirs que vous impose votre engagement avec mon neveu.
» Sans paraître me comprendre, devenant froid, presque hautain, il a opposé de grands mots à mes justes reproches: le devo ir.. l'bonneur... la charité chrétienne !
» Je n’ai rien voulu entendre et. ju geant inutile de m’épuiser en arguments que n’admettrait pas l’orgueil chevaleresque de votre savant aïeul, je m’adresse directement à vous.
» Je no vous étonnerai pas, ma chère Agnès, en vous disant que, connaissant les goûts, les besoins de mon neveu, j’avais été fort surprise de son choix.
'> Tout, me semblait-il, le destinait à épouser une femme riche.
» Subjugué par votre beauté, — ne rougissez pas, mu obère, — par vos charmes et vos vertus, il a renoncé pour vous à tout ce qu’il avait aimé jusque-là.
Devenu soudain sérieux et posé, sentimental et tendre, il m’a arraché le contentement que j ’hésitais à donner, dans votre intérêt à tous les deux.
» Je vous sais gré de l’influence que vous avez eue sur ce jeune jockey, dont les tendances, les prodigalités m’effrayaient, non sans raison.
» Je reconnais volontiers, mon enfant, que vous êtes douée d’une dose suffisante (le tact, et je pense que vous saurez porter très dignement le fardeau du vieux blason qui fut celui de mes ancêtres.
» Moins brillante, peut-être, que la femme chois’e par moi pour le baron, vous serez néanmoins une baronne fort attrayante ; laissez-moi donc, quand il en est temps encore, vous rappeler ce que vous devez k mon neveu.
» Je vous avertis sans détour, que s’il avait pris fantaisie i votre belle-mère de contracter des obligations et qu'elle vous imposât celle d'y faire honneur, je retirerais à Edmond le consentement que je lui ai donné très volontiers.
» Ou encore, s’il était assez fou pour partager UDe manière d e voir erronnée sur l’honneur d’un nom, je le déshériterais à tout jamais.
» Comme vous le voyez, Agnès, la situation est grave, pesez-la froidoment et ne me réduisez à aucune extrémité cruelle.
» Les jours s’écoulent, revenez bien vite
h Roch’Gl iss, pour y faire gatment les préparatifs d’un glorieux hymen.
» de T rég a ret .» Marquise douairière de .Montluc. »
A mesure que la jeune fille relirait cette étrange déclaration, ses joues pâles sVm- pourpraient.
Quand elle eut fini, elle replia la lettre, la posa sur la table et prit dans son buvard uno feuille de papier.
Elle fit encore sur elle-même un violent effort, appela à son aide toute sou énergie, et le cœur palpitant, les joues brûlantes, elle traça d'une main-tremblante 1rs lignes qui devaient rompre son engagement avec le baron de Trégaret.
E llerelutsans trouverun mot A changer, mit l’adresse en raffermissant sa main, puis sonna.
Une femme de chambre accourut.— Veuillez mettre cette lettre à la poste
immédiatement; il faut qu’elle prenne demain le premier train pour Paris, c’est urgent.
Comme toutes les grandes âmes, plus calme après la consommation dusacrifice, Agnès se mit au lit.
La fatigue physique l’emporta sur les angoisses qui la" torturaient.
Elle oublia, pour quelques heures, la réalité poignante, la blessure qu’elle avait dû porter au cœur ardent d’Edmond de Trégaret...
CHAPITRE DIX-HUITIÈME
Le baron de Trégaret remontait le boulevard Saint-Germain.
Il marchait allègrement, souriant k la douce vision qui ne 1« quittait plus.
Depuis ses fiançailles, il viv.-.it du souvi-nir d’Agnès, appelant de tous ses vœux l’heure bénie qui «levait l’unir à jam ais à la petite-fille du commandant Lartigue.
Rendu A cette vie tumultueuse du Paris élégant, il n’avait pas chancelé ; rompant sans hésiter avec ses compagnons d" plaisirs, il avait changé de quartier. Depuis huit mois, installe sans luxe dans le voisinage du boulevard Saint-Ge.rmain, il partageait son temps entre les bureaux de la compagnie d’assurance où il était entré comme surnuméraire, pnur se familiariser avec ce genre de travail, et la culture d’un art longtemps négligé.
Le pinceau remplaçait la plume, et les semnin^s s’écoulaient sans que l’ennui, ce conseiller sournois, se fût permis d- frapper à la porte du modeste logis où le baron avait recouvré, avec un travail soutenu, la procession de ses heureuses facultés intellectuelles.
De temps en temps, une lettre de M. Lartigue venait stimuler son ardeur, le reportant de quelques mois en airière où lui laissant entrevoir le bonheur qui l’a ttendait...
Toutes ces choses remplissant le cœur d’Edmond, tandis qu’il se dirigeait â grands pas vers sa demeure. Il l'avait choisie à l’entresol d'une maison du boulevard Port-Royal, tout près du couvent des capucins, où il se rendait le plus sou- ▼entpossible pour causer de sa fiancé» avec le Père Arsène.
CA suivre.)
J O U R N A L C A T H O L I
Jeudi, 20 Octobre l8yy.
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LE NUMÉRO
C i n q C e n t i m e sBTJ-REiA.TT3C
A B R E ST : 4 , ru e du C hâ teau A o n i« T P '!ü n : 1 1 . n ie K éréo n
2VZZZ5V ize&xzczz:
C A R T E D U S U D - Æ F R I Q U ELe th é â tre actuel des opérations so trouve dans le Natal, au nord do Ladys-
m ith , qu i est l’objectif des Boërs des deux républiques.Glcncoo est situé à quelque dislance au N.-E. do Ladysmith, sur la ligne
ferrée e t à environ m i-chem in de Newcastle.Sur la frontière occidentale, les Boërs du Transvaal ont a ttaqué Mafeking j
les Boërs de l’Orange s’avancent vers Kimberley, après avoir pris quelques petites villes environnantes. On est sans nouvelles p récises des opérations qui on t lieu sur cette frontière.
L A G U E R R ED a n s l ’A f r i q u e d u S u d
Les plus chaudes sympathies, les articles et les discours enflirnmcs n’y feront rien, les deux républiques sud- africaines auront disparu dans quelque temps do la carte dn monde pour être remplacées par ie rouge symbolique qui désigne gé léralein-'nt 1 ;s possessions anglaises.
Les victvres du premier moment, les succès partiels qu'on pou rail avoir à enregistrer à r.icti f des Boêra ne rbange- ront pas. ne peuvent pas changer 1" résultat final qui s'imposa à i’ii.lelligo ce avec. la force a ’une d-.ductiou mathéma- t'que.
Qu’on veuille bien réfléchir un_ peu. E*t ce qu’un Français a jam ais admis par exemple qu» la France pouvait ne pas réussir eri Tunisie, m Tonkin, à Madagascar. Non, évidemment. E t pourtant, il y a eu également dans c. s expéditions des insuccès momentanés et partiels à enregistrer, des guet-;Vpens cl des surprises qui ont fait pleurer. Mais nul n'a jam ais songé que ces incidents, très douloureux assurément, dussent arrêter Paiguilie de la guerre sur une heure de défaite.
On en concluait tout simplement que la victoire finale, toujours indubitable, nous coûterait plus cher, qu’il faudrait y mettre plus d’argent et plus de vies humaines. Pourquoi i;o.* -ymp Uiies tiès réelles pour les Boë 3 nous induiraient- elles à formuler un raisonnement mal fondé que nous n’aect ptenons jamais pour nous-mêmes, nous qui. cependant, ne nous sommes pas crus de force U iiou» mesurer avec les Anglais.
Certes, puisque 1-. sang doit co iW et que le jour amer de la défaite doit fat te- mt-nt luire pour l’un des deux partie, on peut et on doit souhaiter énergiquement quo ce malheur atteigne la politique rapace et sanguinaire de l’orgueilleuse Aibion Mais l'espérer, le bon sens ne le permi t pas.
L’histoire est là pour l'attester, les guerres faite» par les puissances européennes aux petits peuples plus ou moins civilisés des autres continents ont toujours fini par aboutir A la victoire. C/est eu vain que l'on citerait la défaite des
Anglais par les Boërs à Majuba-Hill. en 1S81. et cellj des Italiens par Mér.éliek :'t Adoua, A une époque plus récente L'Italie n’est pas l’Angleterre et les Boërs, quelle que soit leur valsur, ne sont pas le3 Abyssins. Enfin, l’Angleterre d’aujourd'hui n’est plus l’Angleterre de 1881.S >s moyens d’altïque et de communication se sont augm-ntés et perfectionnés et ch 7. «llo le-i convoitises d-! la rapacité se double aujourd’hui du désir de, la vengeance.
L'issue de. la. Ir.Ue ne saurait donc être douteuse i ’ ’y a qu’une pu ise r ce au monde oui puisse la changer : c'est l’iu- terven'i n d’une ou plusieurs puissances européennes. Qu’or jnett'> dans !•■ ;>!«- te:ai OU le TlVtl ■ > -liai te débat V: ir.eui. t;t étant trop léger, la menace des bataillons et les million - européens et incon- testablrin-nt l'Angleterre s ’empre-serai!. de ret.gainer sou f'pée En 1890, < n uno
r .to ' pareille, une simp’e <ié- pèt'li de Guillaume II au p i'a i iei.t : * i ti - ger, fit tomber comme par enchantement t ute la fureur du léopard britannique.
Les diplomates anglais sont -eus assez■ droits pour avoir mis cette fois leur pays à l’abri do toute nouvelle évertua! té dece genre. C Jinment et à quel prix l'Angleterre s’est assurée l’inaction des nations européennes ? Noua ne le savons p.ts, mais on peut être certain qu’elle possède plus ou moins positivement cette assurance.
A oune lueur n’éelaire donc l’horizon des lépnbiiques sud africaines, pas même celle vie l’espérance. E:Ies doivent mourir et songer seulement à vendre chèrement1 ur vie. Qo’ellc soit payée d’un tel prix que le mo::de en soit ébranlé, suivant les paro'es du président Krüger, c’est le seul souhait, basé sur une réalité,qu'on puisse lui adresser.
Nul n-i viendra à leur aide, c’est évi- •>nt. Depuis que la France a laissé tom- b-r son glaive de protectrice effective, des faibles et de défenderesse (lu droit et de la justice, aucune nation ne s’est senti la force ou la générosité de le relever.
Droit et justice ! Quand on songe aux larnv s et & l’encre vergées sur la double boucle du traître Dreyfus pardesg^nsqui n’ont pas levé le p- iit doigt en faveur de 300,000Arméniens massacrés,et d’autant d’Arméniennes outragées et vendues dans les sérails et les maisons de prostitution,
qui n'auront pas un froncement do sourcils !> l’adresse de l’Anglet' rre, pendant l’opérat’on d’écrasement de deux vaillants petits peuples, on n’est pas éloigné de croire que le droit et la justice ont pour jamais quitté la terre, où trop de t irtuf; s 1. s outrageaient par leur hypocrisie.
D.
feuorra m ïrsasvaa!Les Anglais en ploino retraite. — Eva
cuait o n de-GlcncooOn télégraphie tic Londres :Les renseignements communiqués par
/c ministère de la guerre sont sobres mais significatifs.
Ce n’est nas seulement le camp de Dundee qui a été évacué par les Anglais, le camp de Gicncoe, d .nt ia défense a coûté tant de sang vendredi dernier aux troupes britanniques, est abandonné par le général Vule.
Ces deux positions sont maintenant occupées par les 13oers.
Quant au fameux combat d’Elandsglaate livré pour protéger Ladsymith, et dans lequel sont tombés trente-deux ofliciers an - glais,il a été non moins inutile,puisque les lorces boers venant de l'ouest ne sont plus qu’a douze kilomètres do la ville.
Les Anglais sont donc en pleine retraite.
Telle est la situation actuelle du corps d'arnne du général White ; mais on ne nous dit pas à la suite de quels revers l’étal majora dû prendre une si grave détermination. li nous est permis de conclure que les combats engagés dimanche par la colonne du général Joubert contre la division du général Vule se sont terminés par la déroute de ce dernier.
ftaitu àGîeneoe et à Dundee, menacé d’être coupé â Ladysmith, le général Vule se renlie précipitamment sur cette dernière ville en suivant la vallée de la rivière Waschbank pour gagner ensuite la vallée de la Sundays. En même temps, trois colonnes boers s’avancent par le nord, par l’ouest et par l’est, de façon à opérer leur concentration sur la ligne du chemin do fer de Ladysmith à Dundéc.
Le général White, pour protéger la retraite de son brigadier et pour l’empêcher d’être tourné, a dû livrer un combat, insignifiant d’ailleurs, à la colonne de l’ouest, à quelques kilomètres seulement de Ladysmith, et de son propre aveu, il limite ses ellorts â occuper une chaîne de collines parallèles à la position de Pennemi pour l’empêcher de livrer combat aux troupes du général Vule.
De plus, une colonne de Hoers menace Colenso, au sud de Ladysmith, de sorte que si les Anglaissont battus dans la grande et décisive bataille qui se prépare, toute ligne de retraite leur sera coupée.
Grande bataille imminenteLe Daily Mail publie la dépêche sui
vante de son correspondant de Capetown, qui résume les renseignements arrivés dans celte ville sur la position des deux adversaires :
Le général Vule vient d’accomplir un brillant mouvement stratégique. Par une marche rapide vers le sud. en abandonnant Glencoe, il a efleetué sa jonction avec les forces du général White, légèrement au nord de Ladysmith. (Cette nouvello n’est nullement confirmée).
Les deux généraux sont maintenant en position d’offrir bataille â l’adversaire. Jo crois (pie la première attaque sera dirigée contre un important « commando » de PEtatd’Orange, qui est entré dans le Natal par la passe de Tintwa, et (jui, depuis quelques jours, menace Ladysmith.
Lesautorités militaires ont décidé qu’en joignant les divisions de deux généraux, il serait plus facile de lutter contre les envahisseurs qu’en maintenant deux détachements isolés en présence des grosses forces des Hoers.
Ainsi donc, après avoir défait les troupes de PEtat d’Orange, le général White offrira la bataille au général Joubert. Les denv armées Doers ne sont plus séparées (pie par une distance de GO kilomètres, c’est-à-dire que l’état-major britannique doit frapper un coup rapide et décisif. i
Les armées boers réunies forment un effectif trois fois plus considérables que celui des Anglais. 11 est donc certain qu’une terrible bataille est imminente. Nos hommes sont confiants, l’enthousiasme est considérable. i
On signale une escarmouche aux environs de Ladysmith, une simple prise do contact avec l'ennemi. Les p u tes des deux côtés ont été insignifiantes.Tout s’est borné à un duel rapide d’artillerie. j
Deux proclamations boorsLe Daily Tclcgraph reçoit de son corres
pondant militaire, la dépêche suivante :De Aar, lundi. — Le gouvernement du
Transvaal vient de lancer une proclamation par laquelle il déclare annexer au ter- ritoiro do la République tout le district nord do la rivièrc.Yaal, avec et y compris
a w .iS -. >■ :A ETI'IO nC ES
A s ü o n c e ii , la litfr.a ......................................... .................................................... . JO e«t»l.K&CI&IQ59, — . . . . . ................................... O e«3t*
V r lx à ( o r / a l i p o u r l e s A n n o n c e s p l u s i e u r s f o ls r é p é t é e sLsr Annonce* tnnt rem et 'm Bureau du Journal et 6 Parit d*:n\ toute»
les AgencesV drcsjor tout e s iie i c o n c e rr» ü P u b lic ité « t l»'» AbOTinenî<i!Me
* M- L'A D .V IN \ KTF ATT5 U R
le lîéchuanaland. L’Etat d’Orango va prendre une décision analogue à Pégard du Cri- qualand et de tout le territoire compris entre le Vaal et lo fleuve Orange.
Le bruit court que le généra! Cronje.qui a été deux fois repoussé à Mafeking. se dirige sur Kimberley et concentre des approvisionnements et des munitions sur le territoire britannique II a laissé un laiblo « commando » devant Mafeking. Les Hocrs de PEtat Libre s’avancent vers l’ouest dans l’intention d’opérer leur jonction avec lui et d’attaquer Kimberley. Les porteurs do dépêches qui descendent le fleuve Orange depuis Kimberley accomplissent lotis les jours d’émotionriantos prouesses. A la faveur de l’obscurité, ils traversent les lignes boers et gagnent le llîtivo Orange à lranc étrier, sans prendre de répit, sauf pour changer de cheval. La distance à parcourir est de soixante milles.
L’un d’eux a ('t.* poursuivi vendredi dernier durantdix-rept milles par InsUoerset n’a pu s’échapper qu’à grand’pcine.Ce môme porteur est aujourd’hui revenu sain et sauf aver ses dépêches. Pcndantson voyage de retour, sou cheval s’abattit à trente milles environ de Kimberley et le cavalier, dans sa chute, se brisa deux doigts de la main droite. Celte douloureuse blessure ne l’a cependant pas empêché de fournir l’étape jusqu’au bout.
lia raconté que les Boers, campés à trois milles de Kimberley, attendent l’arrivée du général Cronjc pour attaquer la place.Il n’y a aucun Hocr au sud de IJelmont, qui se trouve à vingt milles au nord du fleuve Orange.
On télégraphie de Durban au Daily News, à la date du 21 : « Lo docteur français ?'ango!d n pris possession de l’hôpital do Johannesburg, au nom des autorités militaires. Les infirmiers et docteurs anglais ont reçu l’ordre de partir; ils sont arrivé ici. »
A n n e x io n d u B é c h \:a n a fn n d On télégraphie de Londres :Le D iily M ail, dans une deuxième édi
tion, publie la dépêche suivante, en date de Capetown, 24 octobre :
« D'après des avis reçus de Kimberley, trois détachements boers occupent Yrv- üurg et ont proclamé l’annexion de Dû- chuanaland. Les habitants de race ho’.lau- Jaise se sont joints aux Hoers.
» Le corn man fant de Kimberley menace de les traiter comme rebelles, t
Suivant uno seconde dépêche de Capetown au même journal, cinq gros canons ont été envoyés de Pretoria à Mafeking.
Lo consoll supérieur do U> guorroL c Journal officiel publie le rapport sui-
rant adressé par le gémirai de Gallill’et au président de la République, au sujet de la réorganisation du conseil supérieur de I* guerre :
« Monsieur le président,» Jusqu’à l’année 1888, les membres du
conseil supérieur de la guerre conservaient le commandement d’un corps d’armée. Iis pouvaient ainsi maintenir leur activité, s'entretenir dans l’exercice du commande- dénient el faire profiter, chaque jour, de leur longue expérience,les officiers de tous grades placés sous leurs ordres.
» Il me suffira de rappeler que les gens illustres d'entre eux,Chanzy.Ducrot,Douai, Deligny. le duc d’Aumale, Aymard, Clin- chant, Février, etc , ont toujours tenu à honneur de rester en contact avec les trou pes.
» En ISSS, on décida de concentrer, à Paris, sans commandement aucun, la presque totalité des membres du conseil su ’* rieur de la guerre désignés pour commander des armées en temps de guerre.
« li on est résulté que des hommes d'une valeur éprouvée et d’une activité indiscutable se trouvent privés,en temps de paix, d’un commandement effectif et restent, à leur très vif regret,inactifs pendant la plus grande partie de l'année.
» J’estime que celle situation doit disparaître et (pie le moment est venu de reprendre les anciens errements.
» D'autre part, le nombre des membres du conseil supérieur de la guerre, fixé â huit par le décret de réorganisation du novembre 1881, a été successivement porté â dix, puis à douze, par l'adjonciion d’officiers généraux, choisis en dehors de ceux spécialement visés par le décret précité.
» Cette mesure, qui a eu pour cou' * quence d’amener la participation aux délibérations du conseil d’ofliciors généraux autres (pie ceux appelés à exercer le commandement des armées en temps de guerre, présente l’inconvénient d'associer scs travaux et â ses résolutions, avec v.»' . délibéralive, des officiers généraux doul !:; responsabilité ne sera pas directement engagée dans l’exécution des mesures arrêtées.* » J’estime donc, qu’en dehors du min s tre et du chef d’élat-major général de Par- mcc, membres de droit, le conseil supé rieur delà guerre ne doit romptendreque les olficiers généraux désignés pour commander des arn. es en tçmps .de guerre.
• M'investis, en temps de paix, Tu com« mandement d'un corps d’armée ou d'un gouvernement militaire, ces officiers généraux n’en continueront pas moins, ainsi que cela a lieu actuellement.à être appelés par lo ministre à diriger des grandes manœuvres et des voyages d’études et à procéder à d e s inspection**. > îa is .p ri!ir qu'elles conservent toute leur efficacité, ces inspections seront, non pas permanentes, mais exécutées d’une faço n in o p in é e , d’après les ordres du ministre.
»> Piicti 110 sera,du reste, changé aux dispositions actuellement en veneur, en co (pii concernait la non-intervention des inspecteurs d'armée dans le commande- mon tel l’administration des corps d’armée, dont les chefs restants seuls responsables vis-à-vis du ministre.
>» J’ai lieu de croire quo îe> mesures (pie j ’ai l'honneur de vous p ro p o s e r s o n t né-* ccssaires, et, si vous v o u le z b ie n les an- , prouver, je vous prie de revêtir de votre signature le projet de déer.*f c i - jo in t .
» Veuillez agréer,monsieur ie président, l’hommage de mon respectueux dévouement.
»*Le ministre de la gwerre.» Gallicfet. » i
Suit le texte du décret. j
A u m in is tè r e de la g u e r r el
Oïl lit dans la Pairie :Au ministère de la guerre,où nous avons \
fait demander des renseignements au su-, jet de l’application du nouveau décret surlo conseil supérieur,i! nous a été fait cette communication que nous reproduisons à titre de document :
« I.cs généraux Giovannincili, Ilervé e t1 Langlois sont relevés de leurs tondions ' pour raison de santé, mais il ne sera touché à la position d'aucun des autres gé»é-i raux ; il n’est donc pas exact, ainsi que Ici bruit en a couru, que le général .'amont j doive être remplacé ; de mémo ie général i Zurlindcn restera membre <lu conseil. ;
■> En outre, le général Ducliesno con-j errera son inspection d’armée et sera,
nommé au prochain commandement do corps d’armée qui sera vacant dans sa cir-S conscriDtion d’inspection. »
______________ - ____________________* ’•
l a s u p p r e s s i o n d e l ’a r m é e ;
I.e Soir dit tenir, de source sûre, que > la commission du budget,lors de l’cxa-j men du budget de la guerre, sera sai-j sic d’une motion tendant à la réduction! de 40,000 hommes sur les effectifs ac-i tuels de l ’armée. j
Cette nouvelle ne saurait surprendre, | puisque la commission se comp >sc j d'une majorité de francs-maçons mili-j tants, et notre confrère affirme que la-i dile proposition fait partie des mesures' volées au dernier Convent maçonnique j du Grand-Orient.
A T r a v e r s i a P r e s s eL o c o m m a n d an t H a r tm a n n
Du Figaro :Le commandant Hartmann, directeur ad
joint de Patelier de construction de Pu- tcaux, vient, à ce titre, d'être mis à la disposition du ministère du commerce.
Lu décret le nomme, en même temps, membre du bureau national des poids er mesures, présidé, ou le sait, par M. Joseph Bertrand.
La mission ainsi confiée au commandant Ilarlmann est ;!es plus importantes : elle pe: n.dira d étendre a l'industrie nationale ie b notice des remarquantes travaux exécutés par cet ofiiciur, alors qu'il était directeur do l’atelier de précision de l’artillerie â Saint-'ihumas d’Aquin.
Le commandant Hartmann trouvera de grandes facilités dans sa situation de directeur adjoint de l’atelier (ie Puteaux, les travaux dont il s’agit étant depuis longtemps utilisés par cet établissement. f
(irnêraux t la r traite D’après Fir/.iro, voici le passage
prim ip il <in rapport du général de Gai- ; i a u Mijet du la mise à l.i retraite
l éuéraux Hervé et («iovannincili : .!i* . •!> en mesure (ie constater que les
geue; aux de division Hervé et Giovauninel- L. membres du conseil supérieur de la gueno, désignés pour exercer un commandement d’armée en temps de guerre, no remplissent plus, au point de vue de la saute eu de l'activité physique, les conditions qu’cxigentccsimpoftantei fonctions.1 J’ai l’honneur, en conséquence, de vous proposer de les relever de leur emploi de membre du Conseil supérieur de la guerre cl de leur retirer la lettre de service aflé- ronte au commandement qui leur était attribué en temps de guerre.
Uû monument du colo el Klobb Du Gaulois :On sait dans ciuell&s conditions el Dour
L'KÏÛIl E DE L a M a
q u e ls m otifs MnTe KIoljl), vouvo flo l’iiê- ro iq u o co lone l fu s illé au Soudan , a re lu sô la souscrip tion o u v e rte en sa faveur, c l l'on n 'a pu q u ’a p p ro u v e r son d igne e t nob le d é s in té re s se m e n t.| Mais des a d m ira te u rs du g é n éra l Klobb e t de la va illan te le in m c qui p o rte son n o m , o n t pensé q u e le pe tit v illage où e s t né le re g re tté co lone l d ev a it h o n o re r sa m ém oire en lui é lev an t un m o n u m e n ts iin p le com m e sa vie, qui re cev ra ses re s te s si on les r e tro u v e e t qu i, cn tou t cas, rap p e lle ra à ses co n citoyens sa m o it d ’u n e si e x em p la ire b eau té .I ilien e n te n d u , e t a v an t tou t, ils se p ro p o sen t do d e m a n d e r à Mme Klobb son as s e n tim e n t à leu r p ro je t, i Si Mme Klobb lo le u r d o n n e , le Gaulois se le ra un h o n n e u r de se m o ttr e à le u r d ispo sitio n , e t ceux de nos c o n tré re s qu i o n t co m m e nous le cu lte de l’a rm é e e t do lal a trie se fe ro n t de m ê m e un p la isir, nous en avons la c e r titu d e ,d o le u r a p p o r te r leu r concours.
L a H a u t e - C o u rt,- * Le réquisitoire
j / Les avocats des in cu lp és o n t p ris co n n a is s a n c e , m e rc red i m a tin , au greffe d e la H aute-C our, des ré q u is itio n s écr ite s de M, •f* p ro c u re u r g én éra l.
Aux te rm e s de ces ré q u is itio n s :Trois non-lieu
f
ya l ; M. de M o n ico u rt; M. G irard , î f Qulnzo inculpést Son t p o u rsu iv is p o u r av o ir,d ep u is m oin»
d e d ix an s, n o ta m m e n t en 1898 e t 181)9,su r ; le te rr i to ire de la R épublique e t p lus spé
c ia lem en t à Paris , co n ce rté e t a r rê té e n sem ble un co m p lo t a y an t p o u r b u t so it de d é tru ire ou de ch an g e r la fo rm e du gouv e rn e m e n t, so it d ’ex c ite r les c ito y e n s ou h a b ita n ts à s’a rm e r c o n tre l 'au to rité co n sti tu tio n n e lle , avec cetle c irco n stan ce que le d it co m p lo t a é té su iv i d ’ac tes com m is ou consom m és p o u r cn p ré p a re r l’ex écu tion .
MM. A ndré Buffet, le com te de C lievillv , de F réc h cn eo u rt, E ugène G odefroy, le co m te de S a b ran -P on tavès . G uixou-Pagès, le com te de tto iirm o n l, d e H a m e l, Paul Dé- ro u lèd e , B :iilicrc, I tari Hier, Ju les G uérin . D ubuc, B rune t, Caillet.
j r L*afFairo da Rouilly| • S o n t po u rsu iv is pou r avo ir, le 2:{ fév rie r
1899, à Paris, co m m is un a t te n ta t d o n t le , b u t é ta i t s o i t de d é tru ire ou de c h an g e r la ; fo rm e du g o u v e rn e m en t, so it d ’e x c ite r les
c itoyens ou h ab itan ts à s ’a rm e r c o n tre rau - lo r i té c o n s ti tu tio n n e lle , leque l a t te n ta t a é té m an ifes té p a r des ac tes d ’e x rc u tio n ou
; d es ten ta tiv e s qui i r o n t é té su sp e n d u es ou i n ’o n t m an q u é le u r effet q u e p a r des c ir co n stan ce s in d é p en d an te s do la vo lon té d es au te u rs : MM. Paul D êrou lède, Bal-
I liè re , B arillic r, Ju les G uérin . i Les complicesi S on t pou rsu iv is poift* av o ir, p a r m ach in a t io n s ou artif ices coupab les, p rovoqué au c rim e d 'a tte n ta t ci d essu s spécifié, ou d o n n é des in s tru c tio n s e t in d ic a tio n s p ou r le co m m e ttre ; pou r avo ir, cn co n n aissan ce d e cause , a id é ou assisté les a u te u rs de l ’action d a n s les fa its qui l’o n t c o n so m m ée : MM. A n d ré Buffet, le com te de C hevilly , de Fi éch en c o u rt, E ugène G odefroy, le com te de S ab ran -P on tevès, Dubuc.
fri. Jules GuérinE st cn o u tre p o u rsu iv i M. Ju le s G uérin,
p o u r av o ir d é ten u san s y ê tre au to risé des a rm e s e t m u n itio n s de g u e rre , pou r s’è lre
( liv ré à des o u trag es e t voies de fa it à l’é- s g a rd des agen ts de la force pub lique dans
l’ex erc ice de le u rs fonc tions , p o u r av o ir • ten té de d o n n e r la m o r t à d e s a g en ts à
! P aris le 25 a o û t 1899, p o u r av o ir com m is ' ce lte ten ta tiv e avec p ré m é d ita tio n ;
C rim es e t d é lits p ré v u s p a r les a rtic le s 233, 8, 29,'i e t su iv an ts , 209, 212 e t 2 .4 du Code pénal, e t l’a rtic le 3 de la loi de 1831.
Les coutumacesEn ce qui c o n ce rn e les in c u lp é s cn fu ite ,
Georges T h iébaud , Marcel H abert, de Lur* Saluces, de V aux, le p ro c u re u r gén éra l d e m an d e q u ’il so it su rs is à s ta tu e r , le u r ab-
! sence ne d ev an t pas préjudiciel* à m ie bou- . n e e t sa in e a d m in is tra tio n de la ju s tice .
La commission d’instructionj La com m ission d ’in s tru c tio n d e la Haute
Cour e s t conv o q u ée p o u r sam ed i m a tin , A j n e u f h eu res.: Les m em b res do la co m m issio n p o u rro n t ; p re n d re co n n aissan ce des p ièces im por- j tan te s du d o ssie r e t des ré q u is itio n s de M.! le p ro c u re u r g én éra l fi p a r tir de ven d red i ' 2 h . 1|2. i '
M. U r b a in G o h ie r p o u r s u iv i
S ur u n e p la in te du gén éra l d e^G allifle t, m in is tre de la g u e rre ,u n e in s tru c tio n v ien t d ’é tre o u v erte c o n tre M. U rbain G ohier, ré d a c te u r à l 'A u ro rc , sous les in cu lp a tio n s d ’in ju res e t de d iffam ation e n v e rs l’a rm ée e t de p rovoca tion de m ilita ires à la d é so béissance . ‘
I,e m ag is tra t in s tru c te u r , d ésig n é p a r le p a rq u e t, e s t M. bou iche.
M. P e rrcn x , g é ra n t de Y Aurore, e s t n a tu re lle m e n t im p liqué d an s les p o u rsu ite s? re n c o n tre de M. U rbain G ohier.
: LA RUE SCHEURER-KESTNERj En attendant que le conseil municipal de Paris donne le 110m de Dreyfus à l’une des rues de la capitale, il a préludé, lundi, il cette manifestation, en décidant qu’une rue serait dénommée Scheurer-Kestncr.
î Cette mesure a été votée d’urgence sur la proposition de M. Lampué.■ En cette circonstance encore, lo conseil municipal de Paris froisse et blesse les sentiments de l’immense majorité de la population qu'il est censé représenter.
| N o b l e s p a r o l e s
! Aux obsèques du général Comoy, qui est mort, ces jours derniers, à Toulouse, le lieutenant-colonel aterm iné ainsi son discours d’adieu au chef regretté :
j « Comme nous, Messieurs, le général Comoy pensait aue tout ne finit
Cas avec la vfe, mats qu’un monde1 meilleur s’ouvre au delà de la tombe,et
c’est dans cette pensée qu’il a rendu son âme à Dieu, après avoir reçu les sacrements de l’Église avec le calme du soldat et du chrétien.| » Et maintenant, Messieurs, saluons encore uno fois l’âme immortelle du brave général Comoy, en lui disant non pas adieu, mais bien au revoir, dans un monde meilleur. »
UN PÉRIL VRAISous ce titre, nous lisons dans l’Unt*
vers : )« On a donné, il y a quelque temps,'
une nouvelle à laquelle le public n ’a pas prêté grande attention : la forma-! tion des quatrièmes balaillons dans les régiments était ajournée. Lofait méri-! tait pourtant d ’être remarqué, au moins en raison des causes qui le produisaient. Les formations projetées ne pouvaient avoir lieu, parce que le contingent à in - corporeren 1899 était insuflisant.D ’une part, le nombre des conscrits était plus laible que les années précédentes et, do l’autre, sur l’ordre venu du ministère, 011 avait mis plus de soin à écarter les jeunes gens impropres au service. Il en est résulté que le contingent de l’année est inférieur de 23.000 hom m esauxprévisions établies en 1898. j
» Diminution dans la natalité et accroissement du nombre des jeunes hommes atteints d’infirmités constitutionnelles, c’est un dépérissement de la race qui mérite, certes, d’a ttirer la préoccupation de tout Français patriote et les sollicitudes de ceux qui ont la charge du pouvoir. Au lieu de mener tapage autour de prétendus périls de la République, il faudrait s ’occuper un peu plus des périls de la France. Sans doute, les principaux et les plus efficaces remèdes au mal dont il s'agit sont d’ordre religieux et d’ordre moral. Toutefois, parmi les causes de l’all'aiblis- sement de la race, il s'en trouve plusieurs, 1 alcoolisme, par exemple, que des mesures législatives peuvent combattre.
» Prendre ces mesures, c’est la nécessité et le devoir, et on les attend toujours. L’Etat, c’est-à-dire les gouvernants ont ou se donnent d’autres soucis; l ’opinion publique elle-même se laisse emporter à d’autres objets. Nous avons eu le wilsonisme, le boulangisme, lo panamisine, le dreyfusisme qui se sont succédé; cn mémo temps qu’ils ouvraient la carrière à toutes les mauvaises passions, ils ont accaparé l'activité et les forces du pays; les sages résolutions, les lois utiles et le bon travail ne pouvaient se faire ni temps, ni place.
» On aurait tort de classer ces accidents maladifs d’un peuple parmi les malheurs qui frappent une génération sans qu'il y ait de sa faute; ils sont venus, plus ou moins directement, des mauvais cli.jix faits par le suffrage un iversel. Mais, quoi qu’il en soit, nos gouvernants ont dépensé, depuis vingt- cinq ans, une partie du temps et des ressources qu’ils devaient employer au bien de la France, â l’accomplissement d’une oeuvre nuisible et criminelle,dont ils ont l’entière responsabilité... j
» A l’heure présente, ils annoncent leur intention de la continuer avec une intensité nouvelle.
»Ainsi,proscrirc,aumépris de la liberté, des religieux qui ue sont associés que pour le service de Dieu et du prochain; paralyser, par des moyens abusifs et misérables, l’action religieuse; empê-; cher des pères de famille de taire élever leurs enfants de manière à ce qu’ils deviennent des hommes de conscience et de devoir, voilà la pensée et le dessein qui tiennent l’esprit de nos gouvernants, voilà la besogne législative et adm inistrative apprêtée par eux, alors que tant de réformes nécessaires sont attendues, alors que tant d’intérêts vitaux demanderaient à être protégés et servis, notamment, pour revenir à notre sujet, l’avenir de la race française!I » La persécution religieuse est, d 'ailleurs, ce qu ’il y a de plus contraire à cet avenir. Les causes qui font que les
^.enfants d'une race diminuent en nombre et en vigueur sont des vices, et quel plus grand ennemi, j ’allais dire quel autre ennemi ont les vices que la mo-’ raie chrétienne? Il n ’est pas un homme de bon sens qui ne comprenne que ru iner la croyance et la pratique religieuse, c’est favoriser la démoralisation. Ces honnêtes gens, je le s c ro y a is e t je les crois encore nombreux en F r a n c e . Mais ils ont l’a ir de d o rm ir p e n d a n t que les sectaires mettent à mal le pays ; finiront-ils par s’éveiller? ■■
------------A r ï n s t i â a t
La séanco annuelle des cinq .-'endémiesM ercredi, à deux h eu re s p réc ises , a eu
lieu la séance pub lique an n u e lle des c inq A cadém ies, sous la p rés id en ce de M. Van T icg h cm ,p ré s id en t de l’A cadém ie d es sc ie n ces, assis té dos dé légués des q u a tre a u tre s sec tio n s de l’in s titu t, MM. G aston lio issier, C roisct, Ju le s l.e leb v re e t llim ly , de l’Aca- d c in ie fran ça ise , d e s in scrip tio n s m ora les c l p o litiq u es , e t de MM. B ertlie lo t e t Jo sep h B ertran d , s e c ré ta ire s p e rp é tu e ls a c tu e ls do l’A cadciiiie .
MM. H enri H oussaye, le n . P . T liédenat, M. r.ou jon e t M. G ebhart o n t fa it d e s lec tu re s a u nom de le u rs C om pagn ies re»- pcclivcs, s u r lo •< S erg en t Sans Souci » ,lo i feu illes du « F o rum ro m a in », le « V oy»j3 du m arq u is d es V cndières» e t les « E rreu rs du tem p s d a n s les lég en d es du m oyen âge ». i
Lîs inquisiteurs d? l’Ass:sl3a:3 publiqueLa Bovrr/ogne raconlo que, dans l'ar
rondissement d ’Avallon, des employés
do I Assistance publique, qui nü sont mémo pas du pays, s’exercent au métier d ’inquisiteurs.! Ils s’en vont dans toutes les maisons, dans les foyers où l’Assistance publique a sos pupilles, et savez vous le langage révoltant qu’ils tiennent : « Si demain, vous n’avez pas retiré vos ^nfants à vous de l’école congréganisto, après-demain nous vous enlèverons les 'pupilles. »| Pourquoi ne pas déclarer tout de suit* tque tous les enfants sans exception sont ■la « chose » de l’Assistance publique î | E t dire que ces inquisiteurs inhumains sont payés par les contribuables t
NOTES SOCIALESSI la machine a nui à l'ouvrier
Nous n’entendons pas discuter ici la question de savoir si c’est un bien ou un mal pour l'humanité que tout se fasse aujourd’hui plus rapidement qu’autrefois et que le travail produit par un ouvrier il y a cent ans, soit aujourd’hui centuplé par une machine que ce même ouvrier mettra en activité. Sans doute c’est un bien â un certain point de vue, et d’ailleurs le progrès nous pousse, laissant à peine le temps de regarder en arrière.
D’un autre côté, celte p oduction inouïe qui permet par exemple, à telle usine, de pouvoir fabriquer la matière de 2,000 montres par jour, conduira â la surproduction. Question grave et importante et que nous étudierons plus tard à loisir.Mais je voudrais ici voir si l’industrie qui, poussée à outrance, inonde les marchés de ses produits,a causé préjudice à ceux qui travaillent, si elle n’a pas enlevé à ce nombre d’ouvriers le pain quotidien, si elle n ’en a pas jeté sur la t ue parce que leur travail, plus lent, coûtait plus cher sans valoir beaucoup mieux.
Or, à dire le vrai, et de statistiques b:en établies, il résulte que, en général, l’ouvrier n’a pas eu à se plaindre de la construction et de l’utilisation d**s machines, du moins au point de vue mité- riel. Que, au point de vue moi-l, l’entas- s<ment et la promiscuité des gr.uds cei.ties industriels ail produit des résultats déplorables, certes, ou doit le constater à regret; et il est bien permis, en considérant ce côté de la question, de regretter ces petites corporations du temps jadis, de mœurs patriarcales, où le maître était le père de ses ouvriers, s’intéressait à eux, n’était pas comme aujourd’hui absorbé par la lutte à outrance ou par un coup hardi de spéculation aléatoire à tenter.
Mais croire que la machine, qui a tué la main-d’œuvre, ait ruiné l’ouvrier, serait une erreur. Car ces derniers se sont développés en raison de la production et le nombre de bras à utiliser est reslé sensiblement le même. Prenons par exemple uue industrie importante, l'imprimerie. Depuis quelquMS annérs, les ingénieurs ont réalisé des prodig'-s On sait avec quelle rapidité se tirent des milliers d’exemplaires d’un journal et c’est chose curii use â voir que ue contempler ces machines rotatives qui arrivent à imprimer, couper et plier le journal alors que quelques ouvriers à peine en assurent 1« service. Donc, sembierait-il au premier abord, voilà une perte sèche pour 1rs p'i<-urs, pour les ouvriers d’imprimerie qui autrefois faisaient en 3, 4 et5 heures, le travail produit aujourd’hui en 1 heure. Oui I mais considérez aussi le nombre toujours croissant-le journaux, brochures, revues, livres qui remplissent les vitrines et ies rayon» des libraires. Et tout cela — bon nombre du moins — s’achète et se lit, causant ea outre un bienfait intellectuel pour l’humanité.
Autrefois, dans uos campagnes, les femmes des pêcheurs faisaient elles- mêmes les filets employés par leurs « hommes ». Depuis qu’on a inventé la machine à fabriquer les filets, ce métier ne produit p lu4, et est tombé par la force des choses. Mais le prix de revient des filets a diminué el les femmes et filles de pêcheurs sans travail chez elie, sont allées frappera la porte de l’usiue. Le travail à domicile était plus moral, sans doute, mais n’était pas plus rémunérate ur.
Le bon marché des filets devait nécessairement développer la pro ludion élu poisson. Ce développement de la pêche était d’ailleurs sollicité par la facilité des communications par voies ferrées ; parce que le poisson arrive frais encore sur les rratbres des Halles de Paris et d=s grands centres.
E t ces chemins de fer eux-mêmes, ils ont supprimé les pataches et lus diligences, et les auberges des Triais. Mais ils emploient des armées entières de commis, d’hoipmes d ’équipe, des chefs de station, de voitures. — J ’ai pris ces trois exemples. On pourrait développer à l’infini. Mais pour faire marcher ces imprimeries et ces machines à tisser, et ces locomotives, pour construire ces mêmes machines, il faut des usines et il faut des liras, autant et plus de bras qu’autrefois. Voilà ce que je voulais constater. De là, sans doute, de c*"S agglomérations d’hommes sous un même chef, le patron, sont nés et les problèmes sociaux et ces questio is, ces guerres de classe qui préoccupent, à bon droit, la société actuelle. Et pour appliquer quelques remèdes, on a créé des œuvras de toutes sortes. La plus importante c’est le bien-être eie l’œuvre des syndicats. Ce sera, si vous le voulez bien, et en l’ellleurant du moins — si grande est son importance — l’objet d’une prochaine. causerie.
ü’O bé r o x .
CHRONIQUE LOCALEPOUR LÉS HOMMES DE MER
La Société centrale de sauvetage des naufragés et la Société de secours aux marins français naufragés, deux œuvres qui se complètent l’une par l’aûtre, viennent d’être autorisées a accepter le legs universel que leur a fait M. Léon Joly de Morey, un homme de bien dont la philanthropie ne s’est jamais démentie.
Grâce à ce don, la Société centrale va pouvoir renouveler et même augmenter le nombre de ses canots de sauvetage, dont certains recevront le nom du bienfaiteur, et la Société de secours se trouvera plus à même de venir en aide aux nombreuses infortunes qu’elle s’efforce de soulager.
X I I I * L E T T R E C E L T IQ U EMonsieur le Directeur,
Voici quelques détails sur la réunion à Châteaulin, ie 10 octobre, de la SociétéEour la préservation et la diffusion du
reton.Comme on l’avait annoncé, on a lu,
d’un bout à l’autre, la circulaire qui a déjà été adressée à la plupart des personnes susceptibles de s’intéresser à la langue bretonne.
La circulaire s’occupe, dans son premier article, de l’enseignement du français â l'aide du breton. Au cours de la lecture de cet article, deux Frères du bienheureux de la Salle,de la maison deQuimper. mettent entre les mains des personnes présentas un nouveau livre du Frère Co istm tius, directeur de l'école libre de Landivisiau. On applaudità l’ei prit .l’initiative de l’auteur de cet opuscub- de 2d0 pag“S, qui a pour titre : Cours élémentaire pour l’enseigr.enicnt du français per te breton (livre de l’élève) : il parait que le livre (tu mai tre paraîtra aussi sans tarder. Séuec- tenante, il a été fait q uelque critiques du livre par une personne suffisamment compétente.
J ’aurais moi-même quelques remarques à faire : je les réseï ve pour plus tard, et me contente, pour le moment, d’exprimer le désir que les auteurs bretons qui désiieùt l'appui d» notre Société, soumettent le livre au Comité, ejuelques jours avant la réunion, ou même communiquent le manuscrit avant de le mettre sous presse : outre le profit cju’ils pourraient tirer des observations qui leur seraient faites, ils pourraient bénéficier de notre organisation pour le placement des ouvrages
A- propos de l ’article II, on a parlé de la traduction de l'Histoire sainte, de M. Buléoa, en breton du Finistère : le défunt et regretté M. Nicolas avait commencé le travail. M. Laliasquo, recteur de Clohars- Carncet, vient de le terminer : l’imprimatur de l'Evêché est même déjà accordé, paralt-il. Je regrette que le manuscrit n’ait pas été soumis à l’appréciation des membres de la Société.
Il a été parlé de la traduction du Mois de Marie, de. M. D -bussy : il a été demandé si on nVUlégrait pas les réflexions quelque peu longues de l’ouvrage français. Oa a répondu qu'on laissait plusieurs choses de côté.
A propos de l’article 111, qui parle d’encourager les études sur la langue b-e- tonne, il a été dit qu’on craignait d«s travaux trop savants Je crois que la chose n’est guère à redouter eie la p a i t des c o tisants du Finistère.
il faudrait souhaiter cependant qu’on se mil le moins possible en désaccord avec, la vraie science, la vraie érudition celtique. On n’a parlé d’orthographe bretonne que pour déclarer de nouveau qu’on était libre d’écrire à sa façon.
Dans une conversation privée, on a demandé ea dehors de la réunion générait-, ton avis sur l’orthographe bivtonne à un pbilosoph» émiiu-ot du Finistère qui avait bien voulu venir à Châteaulin pour témoigner sa sympathie à n-:tr.’ œivre., et c>-t honorable celtisant a bien voulu déclarer, devant plusieurs Emis, que l'or- thographe galloise "st le meilleur m>>dà!e qu'on puisse choisir pour avoir une base sûre p ur ies réformes qu’on pourrait tenter.
Dans le pays de G illes, fit eff I, o n s’est occupé et on s’occupe encore de maintenir l'orthographe dans sa pnrot : tandis que dans nuire! Bretagne ch:cuu a été libre d'innover comme i! l’a e .tendu.
Quant aux autr-. s détails conc-rn -.nt la Société, il a été décidé que le bur. au permanent se composerait des dignitaiivs de la Société qui résident dans les environs de Landerneau : il se réuniia eù et quand il voudra
On a parlé des rédacteurs de !î fat.îiv R evue: comme elle sera brctn n - f r n- çaise, on n’aura pas de peine à en trouver.
Elle pourra paraître, on lVnpè'f, au mois de janvier 1900. sous lo f m . a . de 3'J peg^s in-8” : on s’y occupera de tout ce qui a trait à la préservation et à la diffusion itu breton. La Revue paraîtra sous le titre de Feiz ha Jlrsiz, Foi et Bretagne. M. de Kérangal renonce généreusement à tout ce qu’il pourrait avoir de droits sur ce titre.
Nous voudrions la faire paraîtra tous les mois, ou tous les deux mois, avec nn supplément de pages : la chûs.> dépendra élu nombre des adhéiions : dans ces derniers t-nins on a reçu le* «ou-criptior.s d’un certain nombrs de personnes laïques.
Monsieur le directeur de la Semaine Religieuse de Quimper prie d’envoyer les adhésions, comme le montant des souscriptions, au secrétaire général qui ne refuse pas cette besogne, mais qui se
permet de faire remarquer que l’adresse des dignitaires de la Société est donnée par la circulaire : il y a un secrétaire au moins par arrondissement ou archiprêtré : en peut s’adresser à eux, si on aime jnieux, comme à M. le trésorier : et nous prions même les secrétaires de visiter, autant que possible, les divers coin9 de l’arrondissement dans lequel ils résident, ou de charger M. le premier vicaire de chaque doyenné de les aider dans leur tâche.
Daignez agréer, Monsieur le Directeur, avec mes remerciements pour votre bienveillance, mes sentimenis respectueux.
Un ami du breton.
ASSISES DÏ[ FINISTÈRE4* SESSION DE 1899 '
P ré s id e n c e d e M. le c o n s e i lle r L a isn é
Audience du 24 octobre 1899 2* A f f a i r e
A tte n ta ts à la p u d eu r. — Reconnu coup-ble par le ju ry qui lui accorde les circonstances atténuantes, Quéré est condamné à la peine de 15 mois d’emprisonnement.
3’ A f f a i r e
V iol — Le ju ry ayant rapporté un verdict négatif, Madec est acquitté et remis en liberté.
Audience du 25 octobre 4° A f f a i r e
Vol s u r u n chem in public . — Le31 octobre 18Ü8. un sieur Herve Sléphan, cibivaU-ur à Cbapfl-ar Mnguer, ent.anar- vily, «près avoir «eadu, au prixde 120 fr., une vache à la foir t de Lesneven, quittait ce dernier bourg, vers 10 heures du soir pour rentrer e-hez lui. En arrivant près de. l'auberge dite « Petit-Paris », quie.'t situéi à la sortie de Lesneven, Sté- phan vit sur la toute un groupe d’hommes et reconnut un cultiva:eur du Drennec, le nonimé Prigent Ils échangèrent quelques in . ts et Stéphan continua son chemin.
Au carrefour de la Croix rouge et au moment de prendre sur sa droite la route de Lannilis qu’il devait suivre pour rentrer au Moguer, Stéphan s’aperçut qu’il était suivi. Pris de peur, il marcha à travers champs pendant un quart-rt’heure environ, et au retour sur la grand’route de Kernilis, il se trouva en présence de Prigent.qui l’engagea à ne pas avoir peur. Sans s’arrêter à ce conseil, Stéphan reprit, pendant nne dizaine de minutes, sa course à travers champs. Comme il revenait sur la route, il revit Prigent à 50 mètres derrière lui, en compagnie de quatre individus.
Après quelepies minutes de marche, Stéphan rencontra, à hauteur du château de Kerdu, le nommé Briand, forgeron au Folgoët, qui rentrait en conduisant une charrette chargée d’ajoncs. Il lui fit part de ses craintes, mais ce dernier, voyant la route déserte à cet endroit, l’engagea à continuer son chemin et à rentrer au Moguer.
Stéphan avait quitté Briand depuis une demi-heure environ et venait de dépasser la ferme de Toulbron, à 2 kilomètres de Kernilis, lorsqu’il fut assailli par tro is individus ; l’un d’eux lui porta, au sommet ele la tète, un violent coup de bâton qui le fit tomber à terre. Ses agresseurs le saisirent à la gorge pnur étouffer ses cris, lui portèrent de nouveaux coups et lui enlevèrent son porte-monnaie contenant 119 francs.
Interrogé au lendemain de cette agression, le forgeron Briand déclara qu’après avoir quitté Stéphan à hauteur ae Pen- ar-Prai, il avait, à 400 mètres plus loin, en se approchant du Folgoét, rencontré un individu ariué d’un bâton, qui se dirigeait vers Kernilis en se dissimulant le tont; du tatus. A 450 mèeres derrière cet heni'iw, lîria'id croisa un gro jpe de qua- ir- autres individus également munis de bâ'ons et suivant la même direction.
L’encpiête. ouverte a ï k 'a P.uTcstation de d- ux repris de just.Ce, b-s nommés Yves-Marie Prigent, d„é de 20 an->, c ilü - v-.-tMir à Tais-Méao, commune du Dren- ntc. et Yves M rie Théod^n. 21 ans, équarisseur à Cléguer, en Plounéour- Tr. z, qui étaient c»-i tainement parmi les agresseurs de Stérdian ; les autres sont re-tés inconnus.
Ma'gié i-tirs d é iég .tio js . la culpabilité d*-s d~nx accusés ne saurait être douteuse. li a élé étebli que Prigent, qui prétend être rem ré ce soir-là chez lui, vers 8 heures, et qui a même, pour le démontrer, cherché à suborner des témoins, n’était parti do Lesneven que vsrs ^ h. 1/2 on 10 heures, en compagnie de ThéoJcti, qui le reconnaît. Ils suivirent alors ia même route que Stéphan. D'autre part, le témoin Briand, sans être absolument affirmatif, croit reconnaître datis T h“o len l’hoinine qu’il a croisé sur la route et qui, m se dissimulant, sui- v.i i t Stéphan O demie'1 affirme, au surplus, qu>> c'est Théjden qui lui a porté le premier coup.
Les d ux accusés ont une très mauvaise réputation. Prig»ntadéjà subi deux condamnations dont une i 6 mois de prison pour vols. Théoden en a subi deux, dont uue pour vol de récoltes à 16 francs d’amon.îe »;t l’au 're ’t un mois de prison pour coups.
Reconnus coupables avec admission de circonstances atténuantes, iis auni condamnés chacun à cinq années de réclusion.
Cette affaire ne s’est terminée que le 26, à une heure du matin.
Ministère public : M. le substitut Che- brou.
Défenseurs : M" de Servignv (Prirent' • M’ H? mon (Théoden). ’
L ETOILE DE LÀ MER
5* Affaire
M. le Curé-Archiprêtre de Morlaix contre le journal I’ « Aurore »
D iffam ation p a r la voie de la P re sse(Affaire de partie civile)
Aujourd’hui est venu pour la troisième fois, devant la Cour d’assises du Finistère, le procès en diffamation intenté àY Aurore par M. l’abbé Le Duc.
Il est bon do rappeler qu’il s’agit d’un article de ce journal paru le 2 féviier dernier et contenant les lignes suivantes :
« Allez à Morlaix, voua y verrez, dans » la cathédrale, une statue de la Vierge, » examinez-la attentivement ot vous » apercevrez Mors d’un côté, il la hauteur » du bassin, une petite charnière, de » l’autre, le trou d’une serrure dont vous » réclamerez en vain la clé. Serrure et » charnière ne fonctionnent qu’un<* fois » par an : à la fête de l'immaculée Con- » ception. Ce jour-li'i, en grande pompe, » au milieu de l’office, le curé de l’endroit, » un saint vieillard, fait, devant ses » fidèles, jouer le délie. Alors, comme au » tir de la foire du Trône, le ventre de la » statue s’ouvre et, dans le corps de la » mère, on aperçoit un embryon d’en- » fant. »
On connaît les diverses phases de ce procès.
Il débutait le 14 avril par un arrêt par défaut, déclarant nulle l’assignation qui avait été délivrée en violation de l’article 51, sur les délais de distance.
A la session dernière, c’est-à-dire le 29 mai, en présence, cette fois, de M. Lh«r- mitte et de son défenseur,M” Glémenceau, la Cour rendit un premier ariê t rejetant l’exception d’incompétence soulevée par les défendeurs, puis, par un second arrêt, elle donna acte à ces derniers de leur pourvoi en Cassation contre la décision intervenue el ordonna qu’il fut sursis aux débats jusqu’à ce que la procédure fut régularisée.
Or les défendeurs se sont désistés de leur pourvoi.
Gamme on le voit, cette affaire ne va pas toute seule.
Los prévenus font encore défaut.Les témoins entendus déclarent tous
que les articles do l'Aurore sont diffamatoires au suprême dfgré. Il est complètement inexact que la statue laissait voir à l’intérieur les choses inconvenantes alléguées par le journal ; elle laisse voir simplement la représentation de la Sainte Trinité.
Ils sont unanimes i\ dire que Notre- Dame du Mur est <>n grande vénération et dévotion dans tout Ih pays. Les mères de famille, dans la quinzaiiTe de la naissance de leurs enfants, vont aux pieds de la statue les mettre sous la protection de cette patronne du pays. L’article de Y Aurore, qui prête à M. le chanoine Le Duc un rôle aussi ridicule, a causé une grande émotion aux habitants de Morlaix.
Jam ais M lo curé n’ouvre la statue, ce soin est laissé à une autre personne. La salle d’audi-nce est b 'ndée ponr entendre les débals de c*tl* alV«ire.
Arrondissement 1’. L’ rsstU rcsl
M. de Lanessan à BrestLe noble i>t digne ami de >!. Canivet,
M. de Lanessan (ne pas oublier le « de » surtout) est arrivé hier militi à Brest par le train de 9 h. 15.
Sur le quai, attendant la venue du ministre, se trouvaient : MM. les vice-amiraux Barrera, préfet maritime, et Ménard, commandant en chef de l’escadre du Nord ; les contre-amiraux Le Borgne de Kérambosquer, Valéry et Touchard ; Delobeau, sénateur-maire; Isiu rd , député; Marfille, président de la chambre de commerce ; Verne, sous-préft:t ; Berger et Omnês, adjoints au maire ; de Brétizel, capitaine de vaisseau, chef d’état major de l’escadre du Nord ; Semichon, directeur général de la comptabilité au ministère de la marine; Toussaiut de Quiévre- court, inspecteur des services administratifs de la marine ; Sénac, commissaire central, etc.
Au dehors quelques centaines de personnes qui ont des loisirs et qui sont curieux de connaître la tète d’un employé à C0.C00 fr. par an.
A prèslessalutset présent liions d’usage, le ministre, qui a le profit sinistre d’un vénérable de loge maçonnique, prend place dans un dus landaus qui l’attendaient et a été dirigé vers la préfecture maritime au milieu du silence et de l’indifférence les plus complets. Un dernier reste (ie pudeur empêche les plus exaltés de crier : « Vive de Lanessan » el un dernier reste de prudence empêche les autres de crier : « Vive Canivet. »
Après quelques instants de repos, il sort en landau pour visiter la caserne Fautras el l'hôpital maritime. A une heure il reéoit différentes délégations, ce sont d’abord les maîtres, contremaîtres qui, comme d’habitude, ont toujours quelques réclamations à faire, puis les commis de l’arsenal, qui demandent à M. de Lanessan la réorganisation de leur corps. M. Oadiou, commis principal, comme chef de la délégation, prend la parole et dit que,depuis dix-huit ans, leur corps n’a tu aucun avantage, qu’ils demandent une solde supérieure à celle qu’ils ont maintenant.
M. Prigent. un des délégués, fait remarquer qu’il est ancien soldat, qu’il a îi son actif dix campagnes de guerre et qu’étant maiié et père de famille, il n ’a que quatorze cent francs. M. de Lanessan répond qu’il en prend bonne note et finit en ces termes : C’est lout ce que vous demandez ? Puis les agents administra
tifs qui, depuis leur organisation, sapent leurs subalternes les commis. Leur réclamation est d’avoir un personnel plus nombreux, puis une seconde réclamation qu’ils renouvellent toutes les fois qu’ils le peuvent. M. de Lanessan les devance en leur parlant des floches et des pattes qu’ils dem indent depuis fort longtemps ;1 un d’eux fait remarquer qu’ils ont l’air degaiçon de banque (entre nous ils leur ressemblent bien souvent).
Enfin, les dessinateurs, etc., dont un délégué fait rire jusqu’à M. de Lanessan, en affirmant, au nom des patriotes,que la présence de l’ami, de Canivet à la marine est indispensable à son bonheur.
Le ministre visite ensuite le Château et descend dans le port de guerre, il remonte la Penfeld, va voir les bâtiments qui sont sur chantier, revient vers 5h. 1(2. A C h., bassin de radoub, avec le Conseil municipal et la Chambre de commerce.
M. de Lanessan en est partisan, mais...Le soir, dîner à la préfecture.Aujourd’hui, l’ami de Canivet estallé à
8 h. 1/2 au Portzic, pour se rendre compte des travaux de défense du goulet. Après- midi, à 2 h. 1/2, il a visité l’escadre du Nord. Il partira ce soir, en même temps que ce journal, pour Lorient, à moins qu’il ne préfère attendre, pendant la nuit à Brest, la fin du mauvais temps.
M. P én ichonM. Pénichon, envoyé du ministre, a
visité avant-hier les différents bureaux d î comptabilité du port de guerre ; il est a lé d’abord aux défenses sous-marines puis à l’artillerie. Là il a remarqué que le travail était trop grand pour le nombre de commis qu’il y avait et qu’on pourrait les augmenter ; puis aux travaux hydrauliques, etc , ou il a compris de nouveau qu’il fallait beaucoup de patience pour arriver à régler la comptabilité.
D’après un bruit, on parle de militariser tout le personnel de.s corps secondaires.Récom pense m éritée
M. Bourdeau, pharmacien à Brest, dont les spécialités sont si appréciées du monde méd'cal tout entier, vient de recevoir, à Gand, la grande médaille d’or.
Celte distinction est d 'autm t plus flatteuse qu’à l’Exposittiondu Mans, M. Bourdeau se voyait décerner en même temps le grand diplôme d’honneur.
Une indiscrétion nous permet d’annoncer que les recherches du distingué chimiste vont lui permettre de doter la thé- rapeuthique d’un nouveau produit destiné à guérir l’atonie du tube digestif, cause de tant d’affections.L es A m is d u Colonne
L‘S Amis du Colonne donneront un concert le vendredi 27 octobre 1899, 3G, rue d’Aiguillon.
l’REUIÈRE PAnTin1. Panses hongroises, n°* 2 e l 7, o rc h e s tre ,
B rah m s.2. Chanson de Nourrices, I I . de F o n te -
n a illc s .3. A La Solitude de Sapho, o rc h e s tre , Mas*
s e n c l ; n Villanellc, h au tb o is e t c o rd e s , K lé- g ie r .
4. Gavotte Marquise, m an d o lin e , P ic l r a p c r - tro sa .
5. Souvenir d llapsal, c h a n t s a n s p a ro le s , o r c h c s t re . T c h o ïk o w sk y .
6. Chansonnette, lio c c a d e L en a .7. Caprice, o rc h e s tre , T a r le t.
DEl'MÈHC l'AIVHK1. l.a poupée de Nuremberg, o u v e r tu re ,
o rc h e s t re , A dam .2. a Mon iiljle blonde, s é ré n a d e p o u r ch a n t
a r e c violon p r in c ip a l e t o rc h e s tre , poëm e d e C h . Ive ller, (le N an cy , m u s iq u e in é d ite ; 2. n L ’amour au.r /leurs, m a d rig a l p o u r chan t e t tr io d ’in s tru m e n ts à c o rd e s , poüm e de A . V e rd u n , m u s iq u e in é d ite .
3 Andanle Kcligioso, o rc h e s t re , Tiiorné.4. l.a Toussaint. I.acA ine.5. Tiens / . . . . / c'est gentil, o rc h e s tre , P
W a c h s .fi. Chansonnette, B occa de L en a .7. Le Baron Tzigane, v a lse d u tré so r,
o rc h e s tre , S tr a u s s .O u v e rtu re d e s p o r te s à h u it heurts i / 2 , o n
co m m en ce ra h 9 lieu re s .
AU THÉÂTRELe Petit Duc, qui a généralem ent reçu du
publie un accueil bienveillant, ne m’a jam ais passionné.
Puisque le théâ tre ne v it que d ’illusions, que la vraisem blance sauvegarde ces illusions et <ju’on ne crée pas de ces rôles im possibles d e je u n es hom m es qu ’aucun jeune homme ne pourra jam ais jouer e t qu’il faut conlier à des femmes. De ces « ln ro q u cries », les artistes ne so rten t que difficilem ent à leur honneur.
On peu t d ire d ’une a rtis te qu’elle est de a leu r si elle e st seulem ent passable dans le
rôle du Petit Duc.Mme Dejean qui sub issait m ardi celte
épreuve n ’a pas réussi à secouer 1’indilTérence des spec ta teu rs e t la froideur que l’on ressenta it dans une salle p lu s qu 'à dem i-vide. Elle y a pourtan t m is de la bonne volonté e t tout i'etfort d ’un ta ien t que l’on avait p lus apprécié en d ’au tres occurrences.
Cette sensation g laciale, en elîet, du vide, je l’avais eue déjà, à p lusieurs rep rises, l'an dern ier e t je ne crois pas me trom per en y voyant un sym ptôm e de la prochaine agonie «lu théâtre à ’ B rest. Dans quelques annees, à moins d 'innovations im prévues, B rest n ’aura p lus de théâtre , non pas faute d ’artistes, mais faute de spec ta teu rs. Jo su is loin, d’ailleurs. d ’en ê tre inconsolable.
M. Audra. avec un jeu trè s sobre, a fai un excellent M ontlandry e t M. Deloncle, dans le rôle de Frim ousse,* a eu son g rand succès habituel.
Ce soir, débu t du nouveau ténor, M. Mon- teux, qui donne de fortes espérances. X...
Arrondissement de QuimperQnlinpcr
Les obsèques de M. T auzinQuimper, 25 octobr».
Aujourd'hui, à trois heures ont eu lieu, à la cathédrale, les obsèques du regretté
M. Tauzin, propriétaire du Grand Café de Bretagne, mort à la fleur de l’âge, au moment où il allait pouvoir prendre un repos bien mérité.
11 laisse après lui une veuve éplorée et trois enfants, dont une fillette en bas âge.
Il a été conduit jusqu’à la tombe par une foule recueillie.
Personne n’ignore le talent avec lequel, musicien distingué, il dirigea l’orchestre du « Fifre ».
Il y avait rencontré, comme collaborateur, M. du Lau'ens de h Barre qui fut trop tôt enlevé, on s’en souvient, à l’affection de ses amis.
La petite Société résistera difficilement à ce double coup mortel.
Ils ont dû remarquer, avec un certain scepticisme — s’il peut y en avoir encore dans l’autre monde —, qu’après une cérémonie brillante pour l ’un et terne pour l’autre, ils ont rejoint leur dernière demeure, égaux dans la mort où ils se retrouvent.
Le « Fifre » ne s’est point fait entendre au cours de la cérémonie funèbre de Tauzin.
Un membre du « Fifre »
L es V é té ran s des a rm éesde te r r e e t de m er
La remise solennelle du drapeau aux Vétérans des armées de terre et de mer de la 235" section aura lieu dimanche prochain, sur la place de l’Hôtel de-Ville.
Cette cérémonie sera présidée par le général Lambert, président général de la Société des Vétérans, le héros des Dernières cartouches, l’ancien commandant de la 44' brigade, que les Quimpérois n’ont pas oublié.
En voici le programme :10 h. 1/2. — Réunion d '- sociétaires à
l’Hôtel-de-Ville, entrée rue Verdelet.11 heures. — Remise solennelle du dra
peau par le général Lambert devant la statue de Laënnec.
Immédiatement après, le cortège se rendra à la cathédrale où une messe commémorative sera dite en l’honneur des soldats morts pour la Patrie.
(Une quête sera faite pour le drapeau).Midi. — Banquet par souscription daus
une des salles du Café de France, place Toul-al-Laër.
Prix de la souscription : 3 fr. 50.Les sociétaires recevront une invitation
personnelle à laquelle sera joint un bulletin à souche qu’ils voudront bien, en cas d’acceptation, adresser à M. Garnier- Bailly, trésorier de la section, place Terre-au-Duc, en y joignant le montant de leur cotisation.
Le Comité fait le plus chaleureux appel aux sociétaires, qui tous, sans exception, tiendront à honneur d’assister à la remise de leur drapeau et consacrer par leur présence le succès que cette fête purement patriotique ne saurait manquer d’obtenir.
Nul doute également que la population quimpéroise veuille bien s’associer à cette imposante cérémonie, notamment en assistant très nombreux à la messe commémorative qui sera célébrée en l’honneur de nos compatriotes morts à l’ennemi.
A ce sujet, rappelons-nous combien de ces pauvres morts, hélas I restent dans l’oubli.
N’oublions pas les phalanges endormies de ceux q 'e la guerre a fauchés ; disséminés çà et là sur notre vieille terre de France, ils dorment leur dernier sommeil, la plupart étendus, mornes, sous des tertres iguoiés, qu’aucune fleur ne recouvre.Ah ! songez aux m ânes «lu ces vaillants, vous
[viendrez p rier pour eux Car ifs sont morts pour ia Patrie !
— Une réunion générale aura Ifru jeudi soir, à 8 heures, au C ifé de France.
Oidre du jour : Etablissement du programme définit f de la fête.
E rg n c-A rin c lU ne b ru te . — Lundi dernier, vers
line heure et demie de l’après-mi li, le nommé Jean-Marie Doug'iet, ;1gé de 2'i ans, domestique, qui venait d’être renvoyé de la f-rrae de Kéradenn»c, se présentait au château de Kurhernfis, où la nommée Marie-Corentine Qnilliec, veuve Le Guen, Agée de 44 ans, se trouvait en journée.
O lle-ci ne connaissait nullement Douguet qui lui dit que son fils, domestique à la ferme de Kérogan, avait reçu, vers cinq heures et demie du matio, un coup do pied de cheval et qu’il était à la dernière extrémité, si toutefois il n’était pas mort à ce moment.
Toute bouleversée en apprenant cette mauvaise nouvelle, la veuve Le Guen se rendit en toute hâte chez elle, changea de vêtements et, aptès avoir pris quelque argent, revint au château où Douguet l’attendait.
Le fils du fermier leur fit traverser l’Odet dans son bateau.
Ils eotoyèrent la rivière pendant quel- aue temps, à travers la lande et les sentiers, puis, quand ils furent arrivés à environ ;ï00 mètres de la baie de Kérogan, Douguet lui dit, en lui montrant un champ de lande qui se trouvait devant eux : « Traversons par ici, car le chemin est plus court ». Ils s’y engagèrent tous deux. Au moment où, arrivée à l ’angledu champ, elle allait gravir le talus, Douguet la saisit et la violenta, malgré sa résistance.
Fuuilianl ensuite !>s poches de sa victime, Douguet lui enleva une somme de8 francs, tout ce qu’elle avait sur elle, et s’en alla.
En quittant la veuve Le Guen, il fit semblant de retourner sur ses pas et cette dernière, tout en reprenant sa route, lui (lit : « .loli garçon, vous aurez de mes nouvelles ». Au bout de quelque temps, s’étant retournée, elle le vit qui so remetta it à sa poursuite, mais la crainte d’être do nouveau violentée lui donnant des
forces, elle prit sa course, et réussit à gagner le village de Kérogan avant que Douguet ne l’eut atteinte.
En arrivant, grande fut sa surprise de trouver là son fils, qui était en train do travailler. Elle raconta l’agression dont elle venait d’être l'objet et donna le signalement de son agresseur à son fils qui se mit à sa recherche, mais celui-ci ne put le découvrir.
La gendarmerie elle-même n’a pas été plus heureuse dans une battue qu’elle a faite aux environs.
Douguet est un très mauvais sujet.Son ancien patron, le sieur Pierre
Boënnec, fermier à Kéradennec, dit que c’est l’homme le plus dangereux du pays sous tous les rapports et on raconte qu’il y a quelque temps, pénétrant au milieu de la nuit, dans une ferme des environs, il aurait fait uu mauvais parti à une jeune fille, sans l’intervention du personnel, qui le chassa.
Arrondissement de ChâteaulinCnrhnix
U n exem ple su g g estif — Vendredi dernier, tous les instituteurs et institutrices du canton, réunis sous la présidence (1e l’inspecteur primaire de Châteaulin, pour une conférence pédagogique, auraient pris part, à l’hôtel de Latour d’Auvergne, à un repas d’où le maigre était naturellement banni avec soin,parce qu’il ne plaît pas, le vendredi surtout,à M. l’inspecteur.
Aucun de ces maîtres et maîtresses qui instruisent des enfants catholiques, qui les conduisent même le dimanche aux offices de l’église catholique, qui au fond du ccour, peut-être, sont catholiques eux- mêmes, n’a eu, paraît-il. le courage de de l’abstention. Et avec la même servile passivité avec laquelle ils prennent des airs de componction pour mener les onfants à la messe — ils les mèneraient tout aussi bien, si on le leur demandait, à la loge ou à la synagogue, — ils ont pris part, à ce repos qui dans ces conditions, revêtaient le caractère d’une manifestation contre les lois de l’Eglise.
Avis aux pères et mères de familles qui pensent que la foi de leurs enfants est en sûreté aux mains de pareils maîtres.
Arrondissement de MorlaixB otsorlic I
M ort p a r congestion. — Dimanche soir, vers 5 heures, on a trouvé mort dans un champ, le nommé Pierre-Marie Cosquer,30 ans, cultivateur au Quinquis- Hélary, en Botsorhel.
Le docteur Quéré.de Guerlesquin, mandé en toute hâte, a constaté que Cosquer était mort des suites d’uu« congestion provoquée par l’abus des liqueurs fortes.
Cosquer était un alcoolique endurci.Siznn
N oyé d an s u n e m are . — Pendant l’absence de sa nourrice, la femme Yvi- nec, demeurantàCréach-Brulut, en Sizun, le jeune Etienne Salaün, âgé de 17 mois, est tombé dans une mare voisine de la maison et s’est noyé.
.gexnière MgtireParis, octobre, 3 henres.
L e s o f f i c i e r s a u x i l i a i r e s d e l a F l o t t e
Le ministre de la marine a fa it signer un décret réglant la solde des officiers auxiliaires de la Hotte. Ces officiers recevront les mêmes allocations de solde que ceux du cadre actif.
L e s C h e m i n s d e f e rM. Bawlin, revenant sur sa décision,
a fa it savoir A M. Bourrai, rapporteur du budget des travaux publics, q -'il lui communiquerait les états généraux du matériel roulant des Compagnies de chemins de fer.
L a H a u t e C o u rLe calme le plus complet règne aujour
d’hui à la Haute Cour.
D é j e u n e r d i p l o m a t i q u e
M. el Mme Loubet onl offert aujourd’hui un déjeuner en l'honneur du roi de Grèce.
B é r e n g e r e t C a s s a g n a cDans ^Autorité d’aujourd’hui, M. de
Casiagnac, cn une lettre ouverte, attaque violemment M. Bérenger.
L e s g r è v e s à B e a u c o u r tHier, à Beaucourt, le maire a fa it
fa ire les sommations a’>x grévistes. La troupe a fa illi tirer.
U n o i n t e r p e l l a t i o n
M. Rouanet interpellera à la rentrée sur l'affaire du syndical national du crédit agricole.
L a g u e r r e d u T r a n s v a a lLondres, SU octobre : Le colonel et
les huit officiers prisonniers des Bnërs appartiennent au iS • hussards.
Prétoria, SU octobre : Le bombardem ent de Mofehing a été repris dans la matinée. Plusieurs maisons sont cn flammes.
.....................m m m p m m mu
P orts de P êch eConcarneau, le 23 octobre 1899.
P£che do la semaine :Lundi 16 octobre. — 20 bateaux rontrés avec une
m oyenne do 700 à 1,000 sard ines, vendues do 28 à31 fr. le mille.
Mardi 17. — 100 bateaux rentrés avec une moyenno de 3,000 sardines, vendues de 20 à 30 fr. le inillo.
Mercredi 18. — 160 bateaux ren trés avec un§ moyenne de 5,000 sardines, vendues do 7 à 26 fr.lo i1 *‘Uo.
Jeudi j0- — 160 bateaux rentrés avec uno moyenne do 4,500 à 5,000 sardines, vonduos de 12 à 26 fr. le mille.
Vendredi 20. — £20 bateaux ren trés avec uno m oyenne de 3,500 sar<iiîîf*-S/ vendues de 12 à 26 fr. le mille.
Samedi 21. — 280 bateaux .«-entrés avec uno moyenne de 3,500 sardines, vendues do 12 à 25 fr. le mille.
Dimanche 22. — Les bateaux ne sont pas sortis.Les pécheurs il la ligne (170 canots environ)
ont eu :Lo 16 octobre, pour 3,000 fr. de m aquereaux,
7 à 21 fr. lo cent, e t pour 150 fr. de m erlans, 6 i8 fr. le cent.
Le 17, pour 3,600 fr. de m aquereaux, 7.50 à 22 fr. le cent, e t pour 900 fr. do m erlans, 6 à 7 fr, 50 le cent.
Lo 18, pour 3,000 fr. de m aquereaux et pou r2,000 fr. de m erlans, mômes prix que lo 17.
Lo 19, pour 2,600 fr. do m aquereaux, 4 à 25 fr. le cent, et pour 1,600 fr. do m erlans, 3 à 6 fr. 50 lo cent.
Lo 20, pour 1,700 fr.do m aquereaux, 5.50 à 26 fr. le cent, e t pour 650 fr. do m erlans, 1.50 à 3 fr . 50 le cent.
Lo 21, pour 1,650 fr. do m aquereaux, 7 5. 26 fr» le cent, e t pour 350 fr. de m erlans, 1 à 2 fr. le cent.
M archés du d ép artem en tSAINT-RENÀN. — Marché du 21 oct. — F ro
ment. les 50 kilos. 8 fr. 95. Org«». id.. 7 lr 25. Sarrasin. id.. 7 fr. 20 Avoino, id.. 7 fr. 50 Pommes de terre, id., 3 fr. 50. Pain blanc, tou te te kil., 0 fr. 25. Pain bis blanc, id ., 0 fr. 23. Pain bis,0 fr. 21. Bœuf, 0 fr. 00. V ache, 1 fr. 20. V eau.l fr.40. Mouton, 2 fr. 00. Porc frais, 1 fr. 20. Beurre salé,2 fr. 30. Beurre, sans sel, 2 fr. 00. GBufs, la douz.,1 fr. 20. Foin, les 500 kil., 25 fr. 00. Paille, id.,22 “r. 0D. Son, les 50 kil., 6 fr. 25. F arine , l a quai.. ]* rn laci«‘'. 24 fr. 50. Farino. ?■ ana l.. ?3 fr 00.
B É B É " D É P É R Î TB ébé d é p é r i t s a n s c a u s e a p p a r e n t e , e t i
n ’e s t p a s d e p lu s g ra n d e t r i s t e s s e p o u r le s p a re n ts . C e r te s , la m a la d ie e s t to u jo u rs u n tr i s te s p e c ta c le , m a is q u a n d e lle a b o u t i t à l 'e x tré m e am aig rir.î-em en t d e to u t le c o rp s , e lle d e v ie n t v ra im e n t te r r i f ia n te E t s i l ’on s o n g e q u e ce d é p é r is s e m e n t n ’a d ’a u t re c a u s e que l ’in su llisan ce d es m a té r ia u x fo u rn is p a r lu d ig e s tio n , e t q u e son d é v e lo p p e m e n t v ie n t le p lu s so u v en t d u m a n q u e de so in s in te l l i g e n ts d è s le d é b u t , le m o t d e terrifiant n e se m b le ra p a s tro p fo rt.
L e d é p é ris se m e n t, s i f r é q u e n t ch ez le s e n fa n ts , p e u t ê tre a is é m e n t p ré v e n u o u ç u é r i p a r un tr a ite m e n t a p p ro p r ié , en vo ic i u n exem ple :
C o in c o u rt (M. e t M .), 17 fé v r ie r <898.M essieu rs , j ’a i em p lo y é v o tre E m u ls io n
S c o tt p o u r m a p e t ite fille Vigée d e 13 m o is .B ien qu e lle n ’e û t a u c u n e m a la d ie c a ra c té
r is é e e l le é ta i t c h é tiv e e t fa ib le (e lle é ta i t v e n u e a u m o n d e à 7 m ois) e t j e c r a i g n a is l ’h o r r ib le r a c h i tis m e . A y a n t lu d e d iv e r s c ô té s , q u e v o tr e E m u ls io n d o n n a i t la fo rce e t la s a n té je ré s o lu s d 'e n e s s a y e r e t je d o is d ira
’ •u:.;.-- v T.v_ q u e j ’a i p a r fa i te m e n t r é u s s i .
V j>. . .... M a f il le tte p r i t v o -f \ ) ‘l 7 * t r e p ré p a ra t io n a v e c' v. Ç / ''i; n p l a i s i r . Q u a n t au
• “ c h a n g e m e n t, il fu t Lucio L i-E Œ U F r a d ic a l. L a p a u v re
p e t i te é ta i t a u p a ra v an t s a n s a p p é t i t e t s a n s so m m e il, m a ig re e t g ro g n o n ; en peu d e te m p s l’a p p é t i t a u g m e n ta , les co u b -u rs re v in re n t e t l ’e m b o n p o in t s cn su iv it t r è s ra p id e m e n t.
Il f a u d ra i t re c o m m a n d e r v o tre b ie n fa is a n te E m ulsion S c o tt à to u te s le s m è re s q u i o n t souci de la s a n té de le u rs e n fa n ts .
M erci m ille fo is . M e ss ie u rs , e t rece v ez l’a s su ra n c e d e m on d é v o u e m e n t s in c è re . S ig n é : L eb tnuf.
L ’E m u ls io n S c o tt a u n g o ftt s u c ré a g ré a b le e t p la ît a u x e n fa n ts , q u i la p r e n n e n t m ôm e avec p la is ir , c i rc o n s ta n c e b ie n p ré c ie u s e , eu é g a rd â le u r av e rs io n b ie n co n n u e , p o u r to u s le s m é d icam eu ts .
D e to u te s le s fo rm es d e l’h u ile d e fo ie de m orue , l’E m u ls io n S c o tt e s t la p in s p r a t iq u e e t la p lu s facile à d ig é re r . O u tre c e tte h u ile , e lle re n fe rm e d e la g ly c é r in e e t d e s h y p o - p h o sp h ite s d e c h a u x e t d e so u d e , d a n s d e s p ro p o rtio n s q u i en font, a u d ire d e s m é d e c in s les p lu s c é lè b re s , l’E m u ls io n p a r e x c e lle n c e , l’E m ulsion in im itab le d e l ’h u ile d e fo ie d e m oru e . E n c o r r ig e a n t le s d é ra n g e m e n ts d ig e s tifs d e s en fa n ts , e lle le s so u tie n t e t le s n o u r r i t p e n d a n t la d illic ile p é r io d e d e l’a l la i te m e n t e t dn s e v ra g e , e lle le s m è n e en p le in e s a n té ju sq u ’à l’â g e v iril. E x c e lle n te to u jo u rs , e lle se m o n tre p a r t ic u l iè re m e n t h é ro ïq u e d a n s l«*s c a s de d é p é ris se m e n t g é n é r i l , a u s s i b ie n po u r le s a d u l te s q u e p o u r le s e n fa n ts .
E c h an tillo n d ’e s s a i s e r a en v o y é fran co c o n tre 50 c e n tim e s d e t im b re s a d r e s s é s à : D e- louche e t O , 10, ru e G ra v e l, L e v a llo is -P e r- r e t (Seine).
1VUIVE O R D O N N A N C Eavec des médicaments et produits chimiques frais et souvent renouvelés, dépend l’eificacilé des remèdes prescrits. Il faut donc s’adresser à I » ph a rm acie m oderne de Ilren t, 5 5 , r n c de Trnver.se, qui est avant tout une pharmacie d 'ordonnances. Les formules sont exécutées avec la plus scrupuleuse exactitude, aux prix Jes plus réduits et ne sont confiées qu’à des personnes très expérimentées.
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S’adresser au journal.
L’ETOILE DE LA MER
THÉÂTRE DE BRESTDirection : V. GO U R D O N
Jeudi 26 octobre 1899
LE BARBIER BE SËVILLEOpéra comique eh quatre actes, mu
sique de Rosslni.On commencera par Itindniue Mogo-
d ln , comédie en trois actes.Bureaux à 7 h. 1x2. — Rideau à 8 h.
Chemins da Fer Départementaux du Finistère
Inauguration de la s f e i u généra! Le Flônop«*nRE d e s T R in s
A. 1.'occasion de i’inuuguralion de la suuue du général Le Flô à Lesneven, la compagnie des chemins de fer départementaux du Finistère mettra en service, le dimanche 29 octobre 1899, les trains réguliers et supplémentaires suivants, sur la ligne de Landerneau à Plounéour- Trez.
ALLEULanderneau, 9 h. 5 et 9 h. 15 matin,
midi, midi 10, 5 h. 50 et 9 h. 50 soir.Plouédern, 9 h. 22 et 9 h. 32 matin,
midi 17, midi 27, G h. 7 et 10 h. 7 soir.Trémaouézan, 9 h. 27 et 9 h. .37 matin,
m id i22, midi H2, 6 h. 12 et 10 h. 12 soir.Ploudaniel, 9 h. 40 et 9 h. 50 matin,
midi 36, midi 46, 6 h. 25 et 10 h. 27 soir.Le Folgoët, 9 h. 46 et 9 h. 56 matin,
midi 43, midi 53, 6 h. 31 et 10 h. 31 soir.Lesneven, arrivée, 9 h. 48 et 9 h 58
matin, midi 46, midi 56, 6 h. 33 et 10h. 33 soir.
Lesneven, départ, 9 h. 53 matin, midi 52, 6 h. 39 et 10 h. 36 soir.
Plonider, 10 h. 7 matin, 1 h 7, 6 h. 54 et 10 h. 50 soir.
GouJven^lO h. 16 matin, 1 h. 1?I 7 h. 4 et 10 h. 59 soir.
Plounéour-Trez, 10 h. 2t matin, 1 h. 23, 7 h. 10 et 11 h. 5 soir.
RETOURPlounéour-Trez, 7 h. 32 et 10 h 31 mat.,
3 h. 35 et 8 h. 20 soir.Goulven, 7 h. 39 et 10 h. 36 mat., 3 h. 42
et 8 h 26 soir.Plouider, 7 h. 51 et 10 h. 47 m a t , 3 h. 54
et 8 h. 37 soir.Lesneven, arrivée, 8 h. 4 et 11 h.
matin, 4 h. 7 et 8 h. 49 soir.Lesneven, départ, 8 h. 10, 10 h. 10 r-t
11 h. 5 m atin, 4 h. 13, 6 h. 35 et 8 h. 53 soir.
Le Folgoët, 8 h. 14, 10 h. 14 et 11 h. 8 matin, 4 h. 17, 6 h. 38 et 8 h. 57 soir
Ploudaniel, 8 h. 20, 10 h. 20 et 11 h. 14 matin, 4 h. 23, 6 h. 44 et 9 h. 3 soir.
Trémaouézan, 8 h. 35, lOh. 35 et 11 U. 28 matin, 4 h. 38, 6 h. 58 et 9 h. 17 soir.
plouédern, 8 h. 40, 10 h. 40 et 11 h. 33 matin, 4 h. 43, 7 h. 3 et 9 h. 22 soir.
Landerneau, 8 h. 55,10 h. 55 et 11 h. 47 matin, 4 h . 58, 7 h. 18 et 9 h. 35 soir.
CHEMIN DE FER D’ORLÉANS
F Ê T E D E L A T O U S S A I N T1 " n ovem b re 1S99
A l’occasion do la fête de la Toussaint la compagnie d ’Orléans a décidé de ren
dre valables pour le retour jusqu’aux derniers trains du lundi 6 novembre les billets dits de bains de tuer fa’sant l’objet du paragraphe premier du t?-if spécial grande vitesse n- 6, qui seront délivrés les vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 octobre inclus, savoir :
1' Pour les stations b^lné .iresde Plou- harnel-Carnac, Saint-Pierre-Quiberon et Quiberon;
Au départ des gares de Redon, Ploer- mel, Pontivv et Lorient, ainsi qu’aux gares et stations inte .nfdiaires comprises entrç tes divers poiris ;
2’ Pour les stations balnéaires de Concarneau, Pont-l’Abbé (Langoz, Loctudy) et Douarnenez ;
Au départ des gares de Lorient et de Landerneau, ainsi qu’aux gares et stations comprises entre ces points.
H IV E R 1 8 9 9 -1 9 0 0Billets d’aller et retour de famille pour
les stations thermales et hivernales des
Pyrénées et du golfe de Gascogne, Arcachon, Biarritz, Dax, Pau, Salies-de- Béarn, tarif spécial grande vitesse n - 106(Orléans).
Des billets de famille de première, deuxième et troisième classes, comportant uno réduction de 20 à 40 0,0, suivant le nombre des personnes, sont délivrés toute l’année, à toutes les gares du réseau d’Orléans, pour les stations thermales et hivernales du Midi, sous condition d'effectuer un parcours minimum de 300 kilomètres (aller et retour compris), et notamment p o jr : Arcachon, Biarritz, Dax, Guéthary (halte), Hendaye, Pau, Saint-Jean-de-Luz, Salies-de-Béarn, etc.
Durée de validité : 33 jours, non compris les jours de départ et d’arrivée.
V O Y A G E S D A N S LES P Y R Ë N Ë E SLa compagnie d’Orléans délivre toute
l’année des billets d’excursion comprenant les trois itinéraires ci-après, permettant de visiter lo centre de la France
L ign e de M orln i* à CnrlinixP R IX
1" cl. •2- cl. 3-cl.
1 10 0 7f> 0 Î.0i i :-o 0 K.2 !<fï i i no:î fcû 2 55 1 70■» .‘t;» 2 1>5 1 <0« y.» :» :*;> 2 1.S:» :>o 70 2 .',0
STATIONS
Mo r l a ix , .......................PioiiK onvon-P lou .in . . Le Cioitre-Lann«>anou. S c rig n a c -B e rrie n . . . lJu e l^ o a t-L o cm o ria . .P o u llao u en ......................P lounevezel (liaIle}. . Cariiaix ............................
2 4 G■ — ■ -----mat. soir soir8 10 4 20 8 M8 2.1 4 45 ia8 y, 5 3 o 3:»y :t i* 30 9 579 18 !> '.0 iO 12y ai 0 8 «0 •>$0 43 0 20 *0 40y v. r, 32 53
Ca r d a ix ..............................Plounevezel dialte). .P o u lla o u e n .....................IIuelnoat-Locmarla. . Scrignac-Rerrien. . . 1>‘} Cioiirr*Lanm\mou. Piougonven - P lourin . M o r l a i x .............................
BJgiiç de CarhnK à iioaporrïcn
1 42 5■■ — ■ ■mat. mat.5 50 10 30 5 15G 2 10 44 5 27G 14 10 59 5 39G 24 Il 15 5 J»2G 44 Il 38 G 147 9 12 (li G 3*y7 2 12 19 G £>37 40 12 42 7 f :»
1" cl.0 651 *52 3 -2 903 GO
4 8*05 25 5 GO
•2- cl.
0 451 »1 00 t2 402 S53 2:. 3 55 3 SO
3- cl.
O "00 05 t 051 30 1 GO1 S.2 «0 2 30 2 45
STATIONS TRAIHS RÉGULIERS301 22 22 >>i) ?b
C arha lx . d ép .m a t. n-.’ t .0 15 10 5 2 48 r, 40
Pt d e C a rlia ix . «i :;•> Itl 18 3 2 G 53M oirelT. . . . r, 57 10 3»; 3 2?G ourin . . . . 7 ‘.'8 10 55 3 4S 7 32K crb id u e t. . . 7 41 Il S 3 59G uiscrill . . . X 2 Il 23 4 1G 8ScaOr................ 8 23 Il 4 29 8 13C o a tlo c l i. . . s 3: Il 4: 4 40K ernével . . . 8 45 4 49 8 34Rospordi*n . . 8 53 12 5 4 55 8 42
R o sporden . d. K e rn é v e l. . . Coatloc’l i . . .S c a é r ...............( Ju is e riff . . . Kerbicjuet. . . G ourin . . . . MotrelT. . . . P t d e C ar liai x. C ariia ix . . a r.
TRAINS fltClîUÊRS32 532 S\ fâ
m a t .7 4L7 558 5 8 188 32 II8 44.119 3 129 20 9 55 9 50
soir 12 55 1 3 1 1. 1 24 1 3G1 482 3 2 19 2 32 2 45
soir
5 38 5 5* G 4 C 21 G 34 G 52 7 11
L igne üe Quim per à Douarnenez
PR IX
1 .1 SO
2 cl.
0 80 1 20 1 70
0 500 751 10
GA RES 123c 123c 123c
mat. soirG :.o 1 207 8 1 48 t; 10/ k ; '• C 187 32 2 20 0 3«mat. so:r soir
L os tra in s a et b ont lieu du 1 - août au octobre
soir8 419 3 9 11 9 27 soir
GARES 123 cB
123c 123c
m at.Docarnexkz ............. 5 40 10 14Le Jtich...................... 5 52 10 30 U 10Gm n p a t .................... .. G 2 10 44 3 25Qvim-F.it..................... G i ; 11 5 3 40
m at. m at. soir
soir 7 32 7 47 58 9 so ir
U ffn e «le Quim per à Pon t l Abbé
11 80
P R IX G A RES 123c 123c 123c
2 cl. 3 n .QciMrr.It...............................
mat. 7 15
soir 1 27
soir0 G5 0 40 Plupuffan ............................. 7 3? 1 53 G 141 20 Coinbrit-Trcmcoc............... 7 ’«:i 2 91 55 1 « Posx-L'AcnÉ.......................
mat.2 22 soir
G 37 soir
GA RES 123c 123c
mat.l’OST-L AnBK....................... 10 5 3 4Comlirit-Trcmcoc............... 10 18 3 17l’lu,ru;Tan............... . . . . 10 33 3 31QL’lMl'KK............................. 10 51 3 51
mat. soir
L igne «le !?9oi*!nix à RoacofTP R IX G A R ES 1 2 3c 1 2 3c 1 2 3c 1 2 3c GA RES 1 2 3c 1 2 3c-1 2 3c 1‘2- cl. cl.
Monr.Aix... DépartTaalc-llcnrie........l’iaaennn................Saint-Pol-dc-I^on . Iio?corF.. Arrivt'-e
soir8 559 15 9 28 9 38 9 50
soir 1 151 35 1 471 57
2 9
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mat. 8 12 8 318 43 S 539 5
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mat. G 40 G 53 7 3 7 15 7 34
mat. Il 4211 5»;12 G 12 19 12 36
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L igne de R osporden à Concarneau
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tu «t. mat. s->ir soirRospordf.s ___ 7 17 9 42 1 9La H oissicrc... . 8 5 lu < 1 30Concarneau . . . H 19 t'J 14 1 40 G 13 11 9
mat. mat. soir soir soir
COXCARSKAO . . . La Uois«icre... •RO SI'OK D E»...........
L es tra in s a e t n o n t lien les d im an ch es e t jo u rs d e fê ics. du 1 - aoû t au octobre.
123c I I3 c 123c 1 »3c 12 3c(H)
mat m a t. mat.8 ».) (i 50 11 5 4 88 58 7 3 11 **2 4 219 r. 7 19 11 4:S 4 37 9mat. mat. mat. soir soir
et les stations thermales et hivernales des Pyrénées et du golfe de Gascogne.
Premier itinéraire Paris, Bordeaux, Arcachon, Mont-de-
Marsan, Tarbes, Bagnères-de-Bigorre, Montréjau, Bagnères-de-Luchon, Pierre- fitte-Nestalas, Pau, Bayonne, Bordeaux, Paris.
Deuxième itinéraire Paris, Bordeaux, Arcachon, Mont-de-
Marsan, Tarbes, Pierreûtte - Nestalas, Bagnères - de - Bigorie, Bagnères-de-Ludion, Toulouse, Paris (viâ Montauban- Cahors-Limoges ou viâ Figeac-Limoges).
Troisième itinéraire Paris , Bordeaux , Arcachon, Dax ,
Bayonne, Pau, Pierrefitle-Nestalas, Ba- gnéres-de-Bigorre, Bagpères-de-Luchon, Toulouse, Paris {viâ Montauban-Cahors- Limoges ou viâ Figeac-Limoges).
Durée de validité : 30 jours Prix des billets : Première classe,
163 fr. 50. — Deuxième classe, 122 fr. 50.
EXCURSIONSEn Touraine, aux châteaux des bords de
la Loire et aux stations balnéaires de la ligne de Saint-Nazaire au Croisic et à Guérande.
Premier itinéraire Première classe, 86 fr. — Deuxième
classe, 63 fr. — Durée : 30 jours.Paris, Orléans, Blois, Amboise, Tours,
Chenonceaux, et retour à Tours ; Loches, et retour h Tours ; Langeais, Saumur, Angers, Nantes, Saint-Nazaire, Le Choisie, Guérando, et retour à Paris ; viâ Blois ou Vendôme, ou par Angers et Chartres s a is arrêt sur le réseau de l’ouest.
Deuxième itinéraire Première classe, 54 fr. — Deuxième
classe, 41 fr — Durée : 15 jours.Paris, Orléans, Blois, A m bois”. Tours,
Chenonceaux, et retour à Tours ; Loches, et retour à Tours ; Langeais, et retour à Paris, viâ Blois ou Vendôme.
Ces billets sont délivrés toute l’année à Paris, à la g ire d'Orléans (quai d’Aus- terlilz) et aux bureaux succursales de la compagnie et â toutes les gares et sta lions du réseau d'Orléans, pourvu que la demande en soii faite au moins trois jours â l’avance.
C hem in » de f e r de l'OiiCHt
Les remboursements s’effectueront :1' A la caisse de la compagnie, à Paris,
gare Saint-Lazare (bureau des titres), tous les jours non fériés, de dix heures du rnatin ù deux heures de l’après-midi ;
2' Dans les gares du réseau de l’ouest désignées pour ce service ; dans toutes les gares de province du réseau P.-L.-M. et à ses bureaux des litres dt- Lyon, de Marseille et d’Alger ; dans toutes lesgarrs du ré?eau d’Orléans, ainsi que dans les principales gares du réseau de l’est, sous un délai de 15 jours, à dater du dépôt des titres ne donnant pas lieu à d’autres opérations que celles do la vérification.
Les dépôts de titres nominatifs et de titn s au porteur seront reçus, au siège de la compagnie et dans les gares, quinze jours avant l’échéance.f H r i n'iTi ■ i i im B w iëââw w tia i
Un Jeune homme,en droit, demande place dans une étude de Brest, ou de commis chez un commerçant.
S’adresser au journal. 1423
Etude de M* DURAND, notaire ù Quimper
A Vendre, à l'amiableEa la commune de La Forit-Fouesiait
a l’en trée du bourg et à 16 kilomètres de Quimper
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Crédit FoncierCommunal, 1879..................................... 475 00Foncières, 1879........................................ 500 00Communales. 1880 ................................. 490 00Foncières, 1883....................................... 44 > co
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46 Feuilleton de l'Æ to ite tic in IB er
Le Manoir de IkliïiliissM. D E H A R C O ËT
CHAPITRE DIX-HUITIÈME— Voici un paquet pour M. le baron,
dit le. concierge av--c emphase, au moment où le fiancé d’Agnès parut au bas de l’escalier Le porteur de cette boite m’a expressément recomman ié de ne la remettre qu’à M. le baron en personne.
— Je vous remercie, Bernard, donnez, je vous prie, ce n’e 't pas lourd... Le facteur n’a rien apporté pour moi ?
— Il n’est pas encore passé, Monsieur.— Ma chère tante ne se hftte guère,
pensa Edmond en m ontant; serait-elle dans une crise de migraine? Je me passerais fort bien d’elle pour la corbeille ; je me flatte d’avoir bon goût ; Agnès, d’ailleurs, est si charmante ; elle trouvera toujours tout parfait.
Arrivé chez lui, il se jeta sur un divan, ôta son chapeau et prit dans une do ses poches la première lettre d’Agnès.
Ces courtes lignes, empreintes d'une virginale réserve, ne pouvaient laisser
l’ombre d’un doute sur les sentiments de la jeune fille.
Edmond relut pour la centième fois, baisa la signature, replaça le papier sur son cœur et se mit eu mesure d’ouvrir ia boite cachetée qu’on venai t de lui remi t t'v.
Elle contenait un écrin de cuir de Russie, sur lequel étaieut gravées à froid les initiales A. T. surmontées du tortil.
Il sourit à ce chiffre qu’il voyait pour la première fois et ôta de l’écrin doublé de velours blanc un superbe bracelet en or ciselé, dans lequel étaient enchâssés quelques diamants d’une grosseur et d'une fort belle eau.
— Ma tante me grondera certainement d’avoir fait transformer ce bijou ; elle eût trouvé plus correct de conserver i’antique monture ; un peu surannée, la bonne tante I
Il replaçait lo bracelet dans l’écrin, quand la sonnette électrique tinla-
C’était le solennel concierge, il remit â M. le baron une lettre largement endeuillée.
Edmond y je ta d’abord un regard indifférent, puis son visage s’altéra, ses jambes fléchirent ; instinctivement, il s’assit sur le sofa avant de décadi'l-r.
Que se passait-il î Comment Agnès était-elle à Pau ? Pour qui ce grand deuil ?
La lettreétait longue ; les trois piemières pages apprirent au baron les événements imprévus qui venaient de se précipiter avec une soudaineté brutale.
Agnès dépeignait les souffrances physiques de. sa belle-mère, ses angoisses morales, l’abandon cruel auquel allait être réduite la petite orpheline.
« Plaignez-moi, cher Edmond,continuaitalors la jeune fille, aprè.i cette préparation. Je souffre un martyre, j ’ai longtemps lutte à genoux avant de trouver assez de force pour faire ce terrible sacrifice.
« J ’attendais, pleine d’espérance, l’heure prochaine qui devait nous unir à jam ais. Nos vœux étaient les mêmes, ia même aussi notre foi.
_» Toutes nos aspirations tendaient au même but : nous appuyer l’un sur l’autre pour accomplir ensemble le pèlerinage terrestre qui mène à l’éternelle Patrie, îs’etait-ce pas déjà le ciel anticipé que cette union absolue de nos âmes, de notre volonté? Ce bonheur parfait, cette félicité radieuse, l’avions-nous achetée, mon bien cher ami ?
0 Edmond, ne m’en veuillez pas d’avoir sacrifié notre bonheur à l’âpre devoir, ne cherchez pas à savoir ce qu’il m’en coûte de renoncer â vous.
» Mon ami, je ne suis plus libre. J ’ai r épondu du passif da ma belle-mère ; je lui ai promis de ne jamais quitter s i pauvre enfant, qui est aussi l’enfant de mon père.
» Je ne vous fais pas l’injure de croire que ma pauvreté et ma petite sœur puissent devenir de votre côté un insurmontable obstacle à notre mariage ; mais il existe, en ce. monde, des autorités qui émanent de Dieu, sachons nous soumettre respectueusement à tout ce que leur sagesse nous impose.
» Du fond de mon âme meurtrie, je viens vous offrir toute l’affectueuse gratitude que m’inspire la tendresse dont vous avez bien voulu m’honorer. Gardez-moi
dans votre généreux cœur la place que vous y donneriez à une sœur chérie ; je veux avoir à jam ais pour vous, cher Edmond, cette affection immuable, désintéressée. Votre nom sera mêié à toutes mes prières
» Ne l’oubliez pas, mon ami, d’impérieux devoirs s’offrent encore à vous ; ne tous laissez pas abattre par la douleur que je dois moi-même vous causer aujourd'hui. Laissez le temps faire son œuvre d’apaisement ; plus lard, vous trouverez un cœur aussi tendre, aussi dévoué qu’eût pu l’être le mien, et vous donnerez à notre chère France une de ces familles bénies qui travaillent h sa régénération morale.
» Ne m’enlevez pas cette espérance ; j ’ai besoin de croire que vous pouvez er.core être heureux. Qaant â ma résolution, n’essayez pas de la modifier, elle est inébranlable comme le sentiment qui m’inspire.
» Il est un séjour où nous nous retrouverons; je vous y donne rendez-vous, mon cher et meilleur ami, mou frère.
» A g n è s D a u r i g n y . » Haletant, le souffle oppressé, le baron
de Trégaret se leva, passa la main sur son front, comme s’il y éprouvait une donleur soudain» ; brusquement, il ouvrit la fenêtre et respira avec effort.
Non, c’est un rêve, u t cauchemar affreux, il ne peut avoir bien compris 1 Agnès ne veut pas lui dire que tout est uni entre eux 1
La brise fraîche, en caressant son front, dissipe en partie le trouble physique que ce choc imprévu a déterminé ; il reprend
le papier qu’il a j- lé ù’abo.-d d’un geste désespéré.
Il essaye de dominer sa violente émotion ; il relit d’un bout à l’autre la lettre fatale.
Un sourire alors éclaire *on visage bouleversé.
Agnès a cédé i un excès de délicatesse, mais son cœur appartient jam ais à son fiancé, et le baron de Trégaret se reprend à espérer.
Kien ne peut les séparer, car, pour elle, il braverait la misère et l’exil.
Sa tendresse n’admettra point d’obstacle.Hors de lui, il prend son chapeau et
s’élance dans la rue. Bientôt il sonne i la porte intérieure du couvent des capucins.
— Le Père Arsène? dit-il brusquement au frère portier, tout surpris de son allure désordonnée.
— Il arrive à peine, Monsieur ; le train, dit-on, a eu une heure de retard !... Je no sais vraiment si le Père peut vous recevoir ce soir.
— Il le faut, frère, il y va de mon repos I
L’angoisse sincère qui altère le beau visage du gentilhomme breton attendrit le bienveillant portier.
— Quelque grosse folie, sans doute, uno étourderie de jeunesse avec le poids de laquelle le brave jeune homme ne veut pas dormir I Et la porte s’ouvre.
— Vous connaissez le parloir, Monsieur, allez-y tout droit, vous n'attendrez pas longtemps.
Il s’écoule cependant dix minutes qui semblent longues comme un siècle au fiancé d’Agnès, (a suivre.)
S* ANNEE. N* 727. Samedi, 28 Octobre 1899.
P a r a i s s a n t l e s M a r d i , J e u d i e t S a m e d iy ■ «n '4Vj.rs7.iu
A B O N N EM EN TS.ü» AB IIX HOU TBOIS 1011
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L i- ibonnements. partent du <•» «t du 4i de chaque mois s t sont payablesd'avance
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ri«rn<6f<» h tn rtç du Journ»!________________________________
LE NUMÉRO
C i n q C e n t i m e sS T Jiaa3A .T 73C
A B R E S T : 4 , ru e d u C h â teau A Q U IM P E R : 1 1 . ru e K éréon______
A N N O N C ESA u o i e e i i la l ig n e ................................................................ . . . . . . . . SO c s a t .
R éc lam es, — ........................... ...........................................................40 ces t .P rix à fo rfa it pou r i«g A nnonces p lu sieu rs fois ré p é té es .
U t Annonces tont reçues au Bureau du Journal et à Paris dan% toutesles Agences
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MAÇONNERIE ET DÉMOCRATIE
Avant ces dernières années, la Franc- Maçonnerie avait eu surtout, pour adversaires, en France, les catholiques militants et, même, les chrétiens sincères des cultes dissidents. — C’était naturel : sous des dehors plus ou moins hypocrites, elle faisait la guerre aux croyances commîmes.
En 1874. après des débits ardents dont retentirent les Loges et les Temples des deux mondes ; après une enquête générale et un rapport des membres dn Conseil de l’O rdreau Grand-Orient de Paris, le nom de Dieu, « Grand Architecte de l'Univers », suivant le jargon convenu, tut biffé de la formule du serment maçon- Lique.
Cette dernière concession à l’athéisme de la plupart des chefs de la secte et à l’école positiviste où, sur la fin de l’Em- pire, ils s’étaieut presque tous recrutés, provoqua bien quelques protestations ; mais elles n’allèrent pas loin; la conviction des protestataires n ’était pas assez solide pour affronter un schisme où leurs intérêts eussent risqué d’êlre compromis.
Le * Grand Architecte » eût définitivement tort ; on le lui fit voir en se passant de lui.
A partir de ce moment, cela est certain, l’entrée dans la société secrète fût entourée de moins de précautions ; son personnel se trouva plus mêlé. La nécessité d’y
_ introduire les petits employés de l’Etat, gens de culture inférieure, mais d’in- lluence électorale importante, fit encore baisser l’étiage social et surtout intellectuel, dé ji peu élevé.
Sans doute est-ce en ce sens et dans cette mesure qu’on peut dire, comme le prétendent quelques études récentes, que la Franc-M.-çonnerie s’est démocratisée chez nous.
Mais il n’en resto pas moius sûr qu'aujourd'hui, comme auparavant, la conjuration maçonnique n’est pas, ne peut pas être d’essence populaire et démocratique.
La Franc-Maçonnerie ne connaît et n ’approche la Démocratie que pour 1* duper et l’exploiter.
Les prétendus secrets dont elle s entoure avec affectation, le symbolisme ridicule et filandreux qu’elle répand sur ses « rites », les oripeaux, les instruments grotesques dont elle affuble et arme ses adeptes, pourraient peut-être impressionner les peuplades du centre africain ; ils demeurent sans effet sérieux ou plutôt ils produisent l’effet contraire su r le clair bon sens et la goaillerie native de nos populations françaises, lorsqu’elles n’en ignorent pas jusqu'à l’existence. .
Essayez, je vous prie, d aller proposer à l’un de nos travailleurs agricoles ou même de nr'S ouvriers industriels de l 'affilier à une loge quelconque, à une Clémente-Ami lié ou bien à un Parfait- Silence de la ville voisine, et vous entendrez l ’éclat de rire, vous verrez le rt-gard tiô défiance provoqués autant par la proposition en elle-même que par la baroque- -ie des termes. D’ailleurs, nos Seigneurs i.Y'tlcs-maçons, p-tit-* bourgeois envieux n„ “np,tonnages affamés de pots-de-vin et de nrébeiî.'^8' nft tiennent nullement à r ^ f n l ia t io n d t '^ IDBSses.
C e tte opération impliquerait une sorte d’a-quiescement, aC.’ moins moral, k un certain partage du pouvoir budgétaire. Or, l’égoisnu. féroce dans toute s a naïveté, parfois da.^s soltise, e s t la caractéristique générale aes chefs et des meneurs de la MaçonneriS.
Leur but est la domination avec les avantages matériels qu’elle procure, et leurs moyens sont la déchristianisation et la démoralisation du peuple puisque, en définitive, toute domination vient du peuple. Quant à associer le peuple, objet de leurs mépris et de leurs entreprises, au monopole oligarchique qu’ils poursuivent depuis trente ans et que jam ais ils n ont été si près d ’atteindre et de garder, il n y a pas le moindre danger de ce côté-la.
Ces messieurs n’ignorent pas que la seule issue d’un triomphe momentiné ae la démagogie est la tyrannie, et leurs «crupules de conscience ne vont pas ju s qu’à leur faire repousser le «ôle de tyrans,
** Les bourgeois W aldeck-R ousseau, Millerand, Jam es, Lanessan, Maxence Iioldes sont francs-maçons, mais ils n ’éprouvent aucun besoin, on peut en être
sûr, d’embrigader parmi les « fils de la Veuve », les crédules fils du peuple qu’ils bernent de promesses irréalisables : les bulletins de vote leur suffisent.
Sans remonter plus haut, n’avons-nous pa vu, sous le second Empire, la Maçonnerie française incliner ses « glaives », prosterner ses « tabliers » devant un chef militaire choisi pxr le Maître? Celui-ci, du reste, ne refusait point s-’s favours et laissait complaisamment le cousin du Palais-Royal assaisonner sa cuisine antichrétienne des flonflons de M. le général Mellinet et des poésies grassouillettes du sénateur Saint-Éeuve.
Le distributeur des privilèges, aujourd’hui, c’est le Suffrage Universel ; il s’agit de les lui arracher et de lui laisser seulement celui de la badauderie.
La Maçonnerie sait se plier aux circonstances : elle s’adressait à l’Empereur ; elle s'adresse à la Démocratie. Elle flagornait1 un en le trahissant ; elle dupa l’autre en la corrompant. — Quant à se démocratiser, elle, jamais de la vie I
Elle reste elle-même, c’est-à-dire une conspiration permanente contre tout ce que i.otre pays a conservé d'indépendance chrétienne et patriotique. — Elle demeure semblable à elle-même, c’est-à-dire qu’elle joue du mensonge présentement comme elle en jouait dans le passé et gonfle son au'lace en proportion de ses succès comme elle aplatissait son hypocrisie en proportion de ses craintes.
N’est-ce point le chef-d’œuvre et le comble de l’imprudence que la réponse, ces jours derniers, du ministre Millerand à une députation des Francs-Maçons de Lille?«Le gouvernement de la République,» dioaii il, n’ool ni un gou »orn4u»««il» lérant, ni un gouvernement de persécu- » tion ; il veut la liberté pour tous ; mais » il ne permettra pas que sous le masque » de la R“ligion, on mène contre la Répu- » blique une campagne politique. Il ne » permettra pas aux associations non » autorisées qui disposent de biens et de » moyens d’action redoutables, desesous- » traire à la loi. »
Un ministre tenant ce langage menaçant et officiel contre les associations religieuses devant l’Association secrète, non autorisée et essentiellement politique qu’est la Franc-Maçonnerie I Que voulez- vous ! Si les bras ne vous en tombent pas, c’est que vous les avez solidement attachés.
Eh bien 1 cet excès d’imprudence est, pour les observateurs, un excès d’imprudence.
Si la Maçonnerie française est à son point culminant, qu’elle n’oublie pas qu’après le zénith il n’est plus que le déclin.
De même que, pour avoir abusé de ses avantages en ces dernières années, le Mosaïsme a fini par ameuter contre lui la majorité nationale, de même le Maçon- nisme, dont lam oit:é. peut-être, est juive, d’ailleurs, voit, à l’heure actuelle, se dresser contre lui des adversaires sur lesquels ni lui ni ses anciens ennemis ne comptaient.
Il ne s’agit plus seulement des croyants. — Un bitaillon de jeunes, brillants et ardents écrivains ont jeté depuis peu, le poids de leur talent, de leur patriotisme et de leuram our de la justice et de la liberté dans la balance L’orinion publique les suit et les encourage ; la Démocratie désabusée ne tardera pas à en faire autant.
Ce n'est pas, pour nous, le moment de perdre confiance, et l’auguste F.-. Henri Brisson n’a sans doute par encore épuisé la série de ses « signes de détresse ».
La Guerre au TransvaalC o n c e n tr a tio n à L ad y sm ith . — Le* An*
g la ts e n d a n g e rOn té lég rap h io de L ondres :On ne s ignale aucun fa it de g u e rre n o u
v e au ,e t les seu les dép êch es a rriv ées, ou du m o ins c o m m u n iq u ées depu is v in g t q u a tre h e u re s , n ’o n t t ra i t q u ’au x en g ag em e n ts anc ien s .
Il n ’e s t p a t d o u te u x , tou tefo is , que la situ a tio n des tro u p es ang la ises, b lo q u ées actu e lle m e n t d an s L adysm ith , c au se une g ran d e an x ié té .
On a d m e t m a in te n an t que le g é n é ra l W hite e s t m enacé p a r deux a rm ées boers, ce lle du T ransvaal e t ce lle de l’E ta t lib re , e t que d ’ici q u e lq u es jo u rs les so ld a ts du g é n éra l Y ule, épu isés p a r leu r re tra ite r a p ide , s e ro n t incapab les de co m b a ttre . j
D’ap rès le s aveux de l’é ta t-m a jo r, le gé n é ra l Jo u b c r t d o it d isp o se r à lui seul do 12,000. h o m m es o t d o îC x a u o n s : c ’o s td é ià
u lié force form idable." D’autre" p a rtT a 'cS '- ' lo n n e de l’E ta t lib rec o m p re n d un e dizaine do m ille h o m m es e t d eux ou tro is b a tte ries.
On vo it d onc fac ilem en t que , si les m o u v em en ts de ces d eu x tro u p es so n t hab ile m e n t com binés, le s A nglais, sen s ib le m e n t in fé rieu rs en n o m b re , so n t exposés à un d ésas tre écrasan t.
Aussi déclarc-t-on au m in is tè re de la g u e rre que le gén éra l W liite ie ra tous scs c tlo rts p o u r e m p êch e r la jo n c tio n de ces deux a rm é e s e t p o u r les b a ttre s ép a ré m en t.
Les jo u rn a u x re e o n n a iss e n t é g a le m e n t q u ’on s e s t tro m p é la m e n ta b lem e n t en co n s id é ra n t la bata ille de D undee co m m e u n e v ic to ire . Tous le s ra p p o rts so n t d ’acco rd m a in te n a n t p o u ré ta b lir q ue no n seu le m e n t les Boers n ’o n t p a s p e rd u u n seu l can o n , m ais que ce so n t eux qu i, au c o n tra ire , o n t en lev é u n e m itra illeuse au x A nglais, e t qu e le p lu s g ra n d n o m b re de p riso n n ie rs a é té fa it p a r eux.
La m o r t du g é n é ra l S y m m o n sLa nou v e lle de la m o rt du g é n éra l Sym
m ons, co m m u n iq u ée à la C ham bre des co m m u n es, a p ro d u it u n e trè s p én ib le im p ression , su rto u t quan d on a su q u ’il avait é té la issé en a r r iè re e t a b an d o n n é aux Üoers.
La veuve de l’in fo rtu n é gén éra l a é té im m é d ia tem en t av isée p a r le m in is tre de la g u e rre e t a reçu de la re in e un m essage de condo léances. T outes les p e rs ien n e s do la ré s id en ce d e lady S ym m ons o n t é té im m é d ia te m e n t c lo ses .
Le coup do it ê tre d ’a u ta n t p lu s p én ib le p o u r la p auv re fem m e que , m e rc red i, e lle s’é ta it re n d u e au m in is tè re de la g u e rre e t avait a p p ris que son m ari é ta it d a n s une m e ille u re co n d itio n . A ce m o m e n t m êm e, son m ari v e n a it d ’e x p ire r. Il é ta it âgé do c in q u an te-six an s.
Lo c o m b a t d e R le tfo n te lnITwu. w.t.u jv u a : UO 'Id CUITUSpUllUaiICe
té lé g ra p h iq u e du Daily Mail e t du Daily Telcgraph les re n se ig n e m e n ts su iv an ts su r le co m b a t de ltie tfo n te in . On sa it que ce co m b a t a é té liv ré m ard i p a r le g é n é ra l W hite p o u r fac ilite r la re tra ite de son b r ig ad ie r, e t ju s q u ’à p ré sen t le W ar Oflico n ’avait co m m u n iq u é aucu n dé ta il.
La d éco u v erte q u e les lioers de l 'E ta t d ’O ran g eco m m en ça ien t à ap p a ra ître dans le se n v iro n s d e l à ro u te lu t f a t e p a r un tra in qu i rev en a it d ’E lan d sIaag te e t qui ra m e n a it le co rps du co lonel Scots Chistol- m e . Le tra in re ç u t p lu s ieu rs coups de feu e t, co m m e la voie te r ré e é ta it ro m p u e en p lu s ie u rs en d ro its , d u t faire m ach in e a r riè re .
I)e b onne h e u re , m a rd i, le g én éra l W hite se décida à a r rê te r le m o u v e m e n t des Boers e t p a r t i t à le u r re n c o n tre avec s ir A rch ib a ld H un te r e t le g é n éra l K rcnch.I Ses tro u p e s c o m p re n a ie n t 4 b a ta illo n s d 'in fan te r ie , 2 b a tte rie s de cam p ag n e e t une b a tte rie de m o n tag n e , Icii* la n c ie rs , le 19» h u ssa rd s , le ii' d rag o n s de la ga rde , les chevau -légcrs e t les c a rab in ie rs du Nata l.
i On re n c o n tra l’en n em i, en v iro n G,000 h o m m es , p rès de M odder S p ru it, à onze k ilo m è tre s en v iro n de L ad y sm ith . Les Boers o ccu p a ien t tou tes les co llines. t
A s ep t heu res v ing t, les lan c ie rs p r ire n t le c o n ta c t e t b ie n tô t to u te la cav a le rie e n tra en ligne d a n s la va llée . Les B oers o u v r ire n t le leu avec le u r a r tille r ie . L eur t ir é ta it b ien d irig é , m ais les obus éc la ta ien t m al sans cau se r de g ra n d s dégâts.A u c o n tra ire , les c an o n n iers ang la is tira ie n t avec u n e e x trêm e préc ision e t lo rc è re n t b ien tô t les a r tille u rs b o e rs à la re tra ite . |
Touto la co lonne ang la ise s’av ança a lo rs en ligne dép loyée, l’in la n tc r io au c en tre , la cava lerie s u r les lianes. E n tre chaque b a ta illo n , les m itra illeu se s . L’in la n lc r ie Boer bien ab rité e e n tre te n a i tu n feu incessan t, m a in ten u avec un sang-fro id e x tra o rd in a ire . Beaucoup d ’h om m es to m b è re n t otII fa llu t de nouveau la iro a v an ce r l’a r t i l le r ie p ou r dégager le te rra in .
Les A nglais a r r iv è re n t a in s i à e sc a la d e r la p rem iè re c rê te . Les Boers s ’é ta ie n t re p liés su r un pla teau trè s un i d ’où ils acc u e illire n t les co lo n n es an g la ises p a r une tu s illade te rrib le en le u r in fligean t de g ro s ses perles.
Le gén éra l W hite ju g ea q u ’il s e ra it im p ru d e n t do p o u rsu iv re lo com bat. C om m eil e s tim a it avo ir a tte in t son b u t, qu i é ta it de p ro tég e r la m a rc h e du g én éra l Y ule, e t pom m e do p lu s à ce m o m e n t m êm e , 1 h e u re do l’ap rè s m id i,il e n tra it e n c o m m u n ica tion avoc son b rig ad ie r p a r le m oyen des s ignaux h é lio g rap h iq u es , 11 o rdonn» de r e n tr e r à L adysm ith .
T o ta l d o s p e r te s a n g la is e sD’ap rès u n tab leau c o m m u n iq u é p a r le
m in is tè re de la g u e rre , les p e rte s a n g la ises o ffic ie llem en t connuos dep u is le co m m e n c e m e n t de la cam pagne s o n t le s s u ivan te s :
15 oc tobre , M afcking : 2 tués, 17 b le ssé s .Ï0 oc to b re , G lencoe : 36 tu é s , 191 b le s
sés.*1 o c to b re , E landslaag tc : 41 tu é s , 214
b lessés, S d isp aru s.24 o c tob re , liie tfo n te in : 13 tu é s, 93 b le s
sés, 3 d isparus.Au to ta l 615 h o m m e s lior* do com bat,
d o n t 80 officiers.il tant ainnie.r à. cas, chiffras. 0 officiers
laits prisonniers dans le combat dè'~Glén- coe, sans qu’on sache encore dans quelles circonstances, et tout Peflectif du 18« hussards.
On té lég rap h ie de L adysm ith au Daily Tclearaph, à la d a te do lu n d i, q u e le gé n é ra l Jo u b e r t e st a r r iv é a u jo u rd ’h u i a E landslaag le .
Les p e rte s dos G ordon’s liig lilan d e rs a E lan d s laag le s 'é lè v en t à 115 h o m m e s . Tous les officiers o n t é té tu é s ou b lessas, à l’ex- cen tion de tro is.L a cav a le rie lé g è re a aussi )e rd u 48 hom m es
P r i s e dn M a f .k în gLa v ille e s te n flïm m os, e t le t i r de l’a r
tille rie b o e r, d é fe c f 'i 'u x au d é b u t, a été trè s efficace. M algré lu s ile n c e du W ar-O ffice, on p e u t co n sid é re r la p r is e de Mal'o k in g com m e un fait accom pli.
Héroïsme baer Le co rre sp o n d a n t du Naval Mercury
m e n tio n n e l’in c id en t su iv an t, qui s ’est p ro d u it au co u rs du c o m b a t d ’E ljn d sIaag te :
Au p lus to r t du fou de l’a r t i l le r ie a n glaise, h u it B oers s o r tire n t de le u r a b ri cl o u v r ire n t tio id e m e n t le leu s u r les h o m m es du ré g im e n t im p éria l ligh t h o rse .d a n s le bu t é v id e n t d ’a tt ire r les coups s u r eux, tan d is q u e leu rs c am arad es c h an g ea ien t de position . Sep t do ce» b ra v es gens fu re n t tués à l’in s tan t.
Le M essage de la R eine On té lég ra p h ie de L ondres :Le Mesbage de la re in e , lu ven d red i ü
l'occasion de la c lô tu re d e la session ex tra o rd in a ire du l’a rlc iu o n t, e s t a insi c o n çu :
« M ylords e t M essieurs,» Je su is heure '.'se de pouvoir vous r e
lev e r des lo u cù o n s ex cep tio n n e lle s q ue les b eso in s des serv ices pub lics vous o n t o b ligés de re m p lir . Je vous e x p rim e m es félic ita tio n s au su je t des b r i l la n te s qua lités d o n t o n t fa it p reuve les b rav e s rég im en tsn i• 1 ai»I i'iIil nl>nt*iijiac lia r o i \ n j i r •> J 'i ---—sion de nos cofom es a u su d de T A frique, je ne p u is m ’em p êch e r d e vous m an ife s te r en m ê m e tem p s le p ro fo n d c h ag rin que j ’ép ro u v e en so n g ea n tq u e ta n td e v a illan ts oflicie»s e t so ldats o n t dû su cco m b er eu re m p lis san t leu r devo ir,
i » M essieurs do la C ham bre des co m m u nes,
» Je vous suis re co n n a issan te de la lib é ra lité avec laquelle vous avez p o u rv u aux frais des o p é ra tio n s m ilita ires d u Sud do l’A frique. ■
» M vlords e t m essieu rs ,» J ’esp e re que D ieu bén ira le s eflorts
la its p a r vous e t n o tre v a illa n te a rm é e p o u r ré ta b lir la paix e t u n bon g o u v e rn e m e n t dans ce tte pa rtie de m on e m p ire cl p o u r d é fe n d re l’h o n n e u r de ce p ay s . »
L e s r e p r é s a i l l e s
A u to u r d u c a p i ta in e T a v e r n i e r . R a p p o r te u r p ie s le 2e c o n se il d u g u e r -
rc de P a r i s , on se r a p p e l le e n q u e ls te r- m e s e t a v e c q u e lle fo rce de d o c u m e n ta tio n c e t o ff ic ie r , d ’u n e c o m p é te n c e r e c o n n u e , s e p ro n o n ç a d a n s le s a f fa ire s d u c o lo n e l P ic q u a r t , p u i s d u c o lo n e l d u P a ty d e C la m . L es d r e y f u s a r d s n e lo lu i o n t p a s p a rd o n n é .
J.e c a p i ta in e T a v e r n ie r e s t e n v o y é co m m e r a p p o r te u r a u c o n s e il de g u e ir» d e M a rse il le .
Q u e lle e s t la m e s u r e a n t id r e y f u s a r d e q u e p r e n d r a d e m a in , p o u r r e s t e r f id è le à s o n s y s tè m e , M. le g é n é r a l d e G a lli t- fe t? !
k Travers la PresseU n F ra n ç a is d a n s l 'a r m é e d e s B oer»De l'intransigeant :Un de nos lec teu rs nous c o m m u n iq u e la
le ttre , touchan te dans sa s im p lic ité ,q u e lu i ad re ssa it son fils au m o m e n t où ii q u itta it Jo h a n n e sb u rg :
n J o h a n n e sb u rg , d im a n c h e , l«f o c to b re 1899.
ii Mon c h e r p è re ,» Je dois, a v an t de p a rtir au ch am p do
bata ille , te faire p a rv e n ir m es m eilleu rs souhaits de bon h eu r.
ii Nous y som m es to u t de m êm e a rriv é s à la g u e rre , e t m on to u r de p a r tir v ie n t m e rc re d i 4 co u ran t.
« Tous ceux qui v o n t e n g u e rre ne m eu re n t pas : tu le sais, c h e r p è re ; m ais , m êm e en cas d 'acc id en t, lu |H )iirras to u jo u rs d ire que Ion lits e st m o rt p o u r la lib e rté .
» T ous m es am is so n t dé jà p a rtis e t uous n e so m m es p lu s q u e 28 F ran ça is qu i nous engageons. J ’au ra is h o n te de re s te r en a r r iè re q u an d je vois des Boers d e so ixan te- dix a n s , co u rb és p a r l'âge, a lle r d é fen d re le u r pa irie e t leu r in d ép en d an ce .
•> Les fem m es von t, e lle s-m êm es, c h e rc h e r les fusils e t m u n itio n s p o u r leu rs e n fan ts , o t tu vois p a rtir tous les jo u rs 2,000 ou 3,000 h om m es à la Iro n tiè re , dep u is le *osse de quinze an s ju s q u ’au v ie illa rd à b a rb e b lan ch e com m e neige.
» C’e s t un spectacle qu i d o i t ra p p e le r 1793, d 'ap rè s ce que j ’ai lu . T ou te m a vie j e m e ra p p elle ra i ça : £ t si. j e . s a c s , c ’e s t
que le u r p a tr io tis m e m a gagne e i qu e u m ê m e tem p s je serai h e u re u x de c u lb u te r q u e lq u e s-u n s de ces g o u lu s d 'A n s la is . Il* c ro y a ie n t e flray e r les B oers,m ais ils a v a ie n t c o m p té san s le u r co u rag e e t le re s tan t d e sang t n u ira is qu i co u le d a n s leu rs v e in es.
» Les fem m es p le u re n t e n e m b ra ssa n t le u r m a ri, fils, frè re oii fiancé, m ais e lle s o n t tou tes le m êm e m o t : « Sois b rave e t m e u rs p lu tô t q u e de re c u le r ! »
■j Voilà, c h e r p ère , po u rq u o i je vais d é fe n d re la c au se de ces gcns-là : j e sais q u e tu n e m e b lâ m e ra s pas, alors j ’y va is ùe to u t co îu r,
« E m b ra sse b ien m am an e t tous ceux qu i le p a rle ro n t de m oi. Il e s t inu tile q u e tu m e rép o n d e s , car, à p a r t ir de d e m a in , la poste ne fo n c tio n n era p lu s , et, co m m e la v ille e s t b a rric ad é e , tu n 'au ras d e m es nouve lle s q u ’a p rè s la g u e rre , si je su is e n co re v ivan t.
> Si, a u c o n tra ire , un acc iden t se p ro d u it , a 'o rs , papa, tu se ras co n so lé en p e n sa n t qu e je m o u rra i p o u r la lib e rté et e n p e n 1 s a u t â toi e t à m a p a trie .
» Ton fils, G e o r g e s .» Si je m e u rs , papa, m a fem m e te p o r-
le ra m es d e rn ie rs so u h aits e t t’em brasser» p o u r m oi. »
L’attitude de l’Allemagne ) De l 'Eclair :Un de nos co n frè re s , q u i se d it trè s bien
In to r in é s u r le s v isées sec rè te s de la c h a n ce lle r ie a lle m an d e , ex p liq u e la ré serve où l’e m p e re u r G uillaum e atl'ecte encore de s’e n fe rm e r p a r la d é cep tio n qu'il au ra it ép ro u v ée , du cô té de la F rance, à la su ite de sa p re m iè re in te rv e n tio n dans le s atîai re s de l’A frique du Sud.■ Q uelque te m p s ap rè s la le ttre au p ré s id e n t K rüger, e t lo rsq u e les re s sen tim en ts sou lev és à L ondres p a r ce tte d ém a rch e h â tiv e e u re n t é té a p a isé s .le g o u v ern em en t la F ran c e lu i a u ra it s p o n tan é m e n t o flo rt son co n co u rs e n cas de g u e rre an g lo -a lle m a n d e .
i II n ’e s t p as difficile de deviner re f le t p ro d u it à B erlin p a r c e tte co m m u n ica tion .
A propos des congrégationsLes congrégations religieuses sont gé
néralement considérées comme inutiles par les feuilles sectaires qui font semblant de demander à quoi peuvent bien servir ces légions d ’hommes et de femmes vivant selon les conseilsdei’Evan- gile.
Voici la réponse quo fournit une récente statistique à ces attaques imméritées.
Les congrégations existant en France distribuent l’instruction à deux millions d'enfants sans qu’il en coûte un sou au budget. Au taux actuel de l’instruction publique, on devine quelle somme énorme le gouvernement demanderait aux contribuables pour se charger de ces deux millions d’enfants. D e ce seul fait, -la budget ferait un bond prodigieux.
Au point de vue charitable, les con grégations donnent asile à plus de cent mille vieillards, dont vingt-huit m ille chez les Petites-Soeurs des Pauvres, j
Elles élèvent soixante mille orphelins. \
Elles ont des asiles, des refuges, des hôpitaux, et l’on peut évaluer à deux cent cinquante mille le nombre des déshérités qu’olles recueillent et assistent. j
Le jour où l’Etat devrait prendre à sa charge toute cette multitude indigente, il serait obligé, d'après les calculs les plus modérés et d'après les dépenses aes hôpitaux laïcisés,d’y consacrer une soinmeannuelle de prèsdecent millions, ce qui représente ua capital de trois : m illiards.
Une r e l igieuse décoréeLa médaille d’honneur des épidémies
t été décernée par le ministre de l'intérieur à Mme Mallëi, en religion Sœut Marie-Edouard. infirmière à l’hôpital de Hontlcur (Calvados), et à M. Ma- thière, infirmier volontaire, pour le dévouement dont ils ont fait preuve lors d’une récente épidémie de fièvre infec-, lieuse dans cet établissement.
L e c r é d i t a g r ic o l e / jU ne s e c o n d e In te rp e lla tio n
On a an n o n cé u n e in te rp e lla tio n de M. I to u an e t s u r la c o n s ti tu tio n du « S ynd ica t n a tio n a l de C réd it ag rico le ».
M. A n d ré C aste lin , q u i fut quelque tem ps se c ré ta ire g é n é ra l du S yndica t, ad resse de son c o té , la lettre su iv an te à M. W ald eek . Hrmsseau : - .......... -:------ - »
L K ÏÛ ILK I)K LA. SiËRm
« M onsieur le p ré s id en t du conseil,» J ’ai l’h o n n e u r de vous in fo rm e r que ,
p a r le ttre en da te do ce jo u r , j ’a i déposé e n tre les m ains do M. le p ré s id en t de la C ham bre une dem ando d ’in tep e lla tio n r e la tive à l’in te rp ré ta tio n de la loi du 5 no vem b re 1804 e t aux d ro it d e s caisses ag ricoles q u ’elle a o rgan isées do fa ire appel au pub lic pou r la co n stitu tio n de le u r capital social com m e du fonds <le ro u lem en t,so u s les cond itions e t réserves stip u lées dans la loi p réc itée .
! » Veuillez ag ré e r , etc.u A ndré Castki.in. »
M.LOUBET ET LAFRA^-KflAÇONîlERIE1 On lit dans le Journal de Tréguier : i «Il est vrai que j ’ai connu.il n’y a pas dix mois, un certain M. Loubet, alors
j président du Sénat,qui me rép.élait avec uu fort accent — que je prenais pour un accent de conviction :
« Voyez-vous, mon cher...,la plaie de » ce pays est la franc-maçonnerie, rien « à faire tant qu’on ne l’aura pas dê- >, truite ! »
» Ce même M.Loubet est président de la République et il gouverne par et pour ia franc-maçonnerie. Son accent n ’était pas do conviction, il était simplement du.,Midi. *.............. ......................
M O N I Q U E LOCALEP O U R N O S V IE U X '1Malgré les avantages évidents qui dé
coulent pour le travailleur de l’assurance contre la vieillesse, il faut constater que l’initiative privée a très peu fait en es sens. Deux causes y ont beaucoup contribué : les facilités manquent pour s’assurer, et les primes exigées par les compagnies d’assurances sont hors de la portée des petites bourses.
Cet état de choses a une portée sociale désastreuse. Rien d’étonnaut dès lors si la plupart des gouvernements sont intervenus soit pour faciliter, soit même pour imposer aux travailleurs .l'affiliation à des caisses existantes ou k en créer de toutes pièces.
Le principe de l’obiigation a généralement _ été admis dans les pays anglo- saxons. La loi allemande du 22 juin 1889 oblige tous les ouvriers de l’Empire à s'assurer,& de grands établissements dont le ressort peut embrasser de vastes circonscriptions administratives, voire, même un ou plusieurs; états.
Chez r, ou s les différents projets de loi présentés j'isqu’ici, reculent, k une ou deux exceptions près, devant cette violence à l’opinion publique encore toute entachée de libéralisme économique. Ainsi en est-il en particulier des deux Qj-nipj (îénosé.s nar M. Coustans et
L’intervention de l’Etat, si légitime soit-elle, répugne, k notre tempérament.Il serait bon pourtant que l’on se mit sans prévention, en face des vrais in téiêlsdes travailleurs. Peut-être dans le cas présent la crainte vaine du socialisme d ’Eiut s’évanouirait-elle au contact d’une attention plus réfléçiiie.
Que craint-on, en effet?Qu’on n’arrive par le recours à l’inter-
vention.officielle a mettre aux mains de l’Etat une puissance qui pourrait devenir facilement, un instrument d'oppression.
Ce qu’il y a de certain, c’est que les travailleurs obligatoirement assurés auront de moiQS en moins intérêt à renverser toute une organisation sociale doDt la chute entraînerait la suppression d« leurs pensions. Nous ne voyons 15, pour notre part, qii’uue garantie de plus de stabilité sociale et une bairière à l'envahissement progressif d-s idées anarchistes et collectivistes. Les lois allemandes n’ont pas eu précisément pour i ésultat de faire avancer les affaires d-s socialistes d’Outre- R'hin.
Quant à la crainte de l'infusion de PEtat dans le domaine de la conscience privée et publique, elle n’est peut-être pas chimérique.
Aussi ne demandons-nous pas que le régime auquel sont soumis les pensionnés Srtueis de l ’Etat soit étendu s tous les salariés. L’assurance par l’Etat, iVllilia- tion A des caisses officielles, pour d’autres raisons encore,serait la pire des solutions.
L’Etat doit se contenter d’édicter l'obligation, tout en laissant à chacnu la liberté ide s’y soumettre comme il l'entendra, jqn’îl s’affilie à des caisses déjà existantes, !ou qû’av. c le concours de ses camarad-s et la coopération de ses patio s il en crée Ide. nouvelles.j Une solution pourtant s-m'.ii . .H.jo r- d’h.ii g-goer du terrain et s’impose, à l'attention de vos législateurs.) Des remaniements p ié ia■ .-lit la ^loi sur les syndicats. O) pane d . t n tre ileurs droits, de les investir de !;. p -<.-on- inalité civile complète. L’Oceasiou s^ra (bonne d intervenir et d’iosister pour q-'e inos syndicats 3e voient enliu doter de la 'capacité de fonder des immeubles. <V serait du même coup la reconstitution d j
«patrimoine corpora'if * t des communaux âjui permettraient aux syn lic-r.s tant de* |champs que des villes réunis en l'ni-j'us ■ou en corps de métiers d’organiser .-ux- mêmes l’assuranci pour los invalides d« 'leur profession. IJ -aucouji de dons ,1 de legs qui aujourd'hui vor,t aux hospi'-ys. k l’assistance publique, où ils s.mi ir-.;, souvent gaspillés, iraient à cet organisme normal, la corporation moderne.
4 Ainsi évitera-t-on du même coup !e double reproche de grever le h i.d ^ t «les dépenses publiques, ut do r.ou» imirer dans la voie daogereuse du socialisme d’Etat.
It en est du principe de l’obüfatiin dans les assurances comme da beaucoup
(Il Voir V E lotie de la Mer du 20 octobre.
d’autres que l’on craint de voir prendre pied dans notre législation, non point parce qu’ils ne se justifient pas en eux- mêmes, mais parce qu’on ne prévoit pas le mo le d’application qui sauvegarderait k la fois les droits de la collectivité et la liberté des individus.
La solution que beaucoup préconisent aujourd’hui et que nous venons d’esquisser à traits rapides est de celles qui sauvegardent k la fois ces deux choses.
Que craint-on encore? On dit que l’assurance rendue obligatoire tuera chez l’ouvrier le goût de l’épargne.
Il y a plusieurs catégories de salariés obligatoirement assurés : tous les employés de l’Etat sout dans ce cas. L’industrie privée elle-même a vu l’assurance s'étendre obligatoirement à quelques-unes de ses branches : tels nos marins, tels les mineurs. Dira-t-on que, chez nos officiers, chez les employés de l’Etat, chez le3 mineurs, la pension de retraite ait tué l’épargne? Dira-t-on que l’espoir de jouir de cette pension soit la seule caus 1 qui fasse de nos marins des gens généralement imprévoyants ?
D’ailleurs, ceux qui demandent quo l’obligation de s’assurer soit étendue k toutes les branches du travail national, entendent bien que la pension de retraite soit d’une modicité qui n ’éteigne pas chez l’ouvrier l’ambition d’y ajouter quelques économies. Ce qu’ils veulent c’est que le vieux travailleur ne soit pas sans ressource aucune à. la charge de sa famille. Ils demandent qu’alors même, il soit pour ceux qui lui prodigueront leurs bons soins une source de revenus qui seront pour eux un encouragement et un ample dédommagement.
Ne faut-il pas aussi que les primes soient k la portée de toutes les bourses, ce qui ne peul être que si le taux des pensions est retativement modeste ?
Mais quelles que soient les divergences d’idée entre les législateurs des différents pay3 quand il s’agit du mode d’intervention de l’Etat, uu point sur lequel tous semblent d’accord c’est celui de savoir qui paieront les primes.
Il a été partout reconnu que les ouvriers ne pouvaient supporter A eux seuls toute la dépense. Partout ces primes ont été mises A la charge à la fois de l’employeur et de l’employé, des patrons et des ouvriers.
La coopération de l’employé s'explique d’elle-même. Celle du patron n ’est pas moins conforme k la justice. Elle repose sur ce principe que l’ouvrier qui vit de son salaire a droit a ce que ce salaire, lui garantisse encore l’existence alors que la vieillesse l’aura rendu impropre k toute occupation utile.
Quoi qu’il en soit, la question des assurances ouvrières est posée. Elle est destinée à recevoir une solution qui ne se fera pas longtemps attendre.A' «lOuv U.U/à U jo u o ia u u m u r j aexistantes, aux syndic-ts agricoles surtout d-r créer un vaste courant d’opinion, en multipliant les institutions de prévoyance. La tâche gouvern-meiitaie en sera d'autant plus facilitée qu’elle n’aura qu’à sanctionner et généraliser un état de choses fort déjà du consentement des intéressés et de la consécration de l’expérience.
F. G.
ASSISES Dü^FINISTÈRE4* SESSION' Dû 18Ü3
P résidence de M. le conse ille r Laisuô
Audience du 26 octobre 5* A ffa ire
IU. le Curé-Archîprêtre de fflorlaix contre le journal I’ « àurore »
D iffam ation p a r la voie da la P re sse(Affaire de partie, civile)
M« de Ghamaillard proDonce une plaidoirie de haute intelligence.
« Oq a menti, dit-il en substance, on a calomnié, on est venu dire qu’uu prêtre vénéré avait dans son église quelque chose d'indécent, qu’il exhibait pour en faire une exploitation, quelque chose qui relevait de l’anatomie, non de la religion.
Ce qu’ils ont voulu, et c’est leur gagne- pain à c, s gen3-là, ce qu’ils ont voulu c’est avilir la religion si respectée par nos populations bretonnes, et salir la réputation d’u'i sa i o t prè're honoré pour ses ve; tus.
M ais q u o i b >n p la ie t r . d i t M de C .h -n ja il ia rd , iin u n .l r-n a u i a d v e r s a i r e q u i s e d é obo e t q u ’on > s o n ccev rv in e l-b.ii a \
Nous ave„s «ffaire à d s humilies qui ” "’i!-nt bien diffamer, n a is qui no Veu-
p is r t r’* jii>/é« p ir les magistrats de I-Uir p ,y s Dans l'apoucatio , d ■ la loi,
o .s n'ouh'i'Tt z p .3 les difficultés qui u .t ertravâ notre marche; 0 1 h voulu cous lasser. Vf,us direz, Messieurs, si en m -otiid , si >-u ftOoruninn'., on a le dr>it comme k Paris, où les sentiments I. 3 plus nobles sent foulés ;o:x pieds, on a !* droit de venir jusque dans notre pays de Bretagne insulter les convictions et les Croyances, qui f >nl la valeur de s i race.
— At. Procureur d î la République lîuUf.Sool dit que si la loi de 1881 a accordé à la piLisi. de grandes libjrtés, elle impose k ce’le-ci certains r’evoirs, et il est certain qu’il n’e->t pas permis, sous le prétexte de libellé, d'arriver à la calomnia et k l’injuie.
L’honorable magistrat dit que !a question qui est soumùe A la cour est uniquement use question de droit. Son avis est que l’-rticle incriminé renferme tous les éléments constitutifs de la diffamation, la publicité aussi bien que la mauvaise foi, et requiert l'application de la loi de 1881.
La Cour rend ensuite l’arrêt suivant :Considérant que le journal VAurore
n° 472, portant la date du 2 février 1899, dans uu article intitulé : « Idoles el iuo- lâtres, » impute à M. l’abbé Le l>uc, curé-archiprêtre de la paroisse Saint-Mathieu, à Morlaix, le fait do faire apparettre devant les fidèles, le jourdel'Imiiiaoulée- Conception, en grande pompe, au milieu de l’office, un embryon d’enfant dans le veutre d’une statue de la Vierge, ouvert par lui, en faisant jouer un déclic.
Considérant notamment que, ledit journal contient les lignes suivantes : « Allez à Morlaix, etc., etc. »
Considérant que cet article est diffamatoire, qu’il est de nature à porter atteinte A la considération et k l’honneur de l’abbé Le Duc,
Que ledit n ' 472, du journal l’Aurore, portant la date précitée, a été vendu, distribué et mis en vente, dans le département du Finistère, et notamment à Morlaix et à Quimper,
Que, dans ces circonstances, les susdits Lefrançois et L’IIermitte se sont rendus coupables envers l’abbé Le Duc du délit de diffamation : Lefrançois comme auteur principal, en sa qualité de gérant du journal l’Aurore ; L’Hermitte comme complice, en qualité d’auteur dudit article,
Qu’il en est résulté pour l'abbé Le Duc un préjudice dont il lui est dû léparation,
Que la cour possède, dès k présent, les éléments nécessaires pour eu appiécier l’importance et en déterminer le quantum,
Vu les articles, etc. .Condamne Ci. Lefrançois et G. Llier-
mitte, chacun solidairement et par corps, à 1 ,0 0 0 francs d’amende, el. statuant sur les conclusions de la partie civils :
Condamne solidairement et conjointement le-dits Lefrauçois et L’hermitte à payer k l’abbé Le Duc la somme de 600 francs A titre de dommages-intérêts.
Les condamne par corps aux frais.A la sortie de l’audience, Me de Gha
maillard est chaudement félicité.Audience du 21 octobro J89ÿ .
C* Affairf.Incend ie v o lo n ta ire — Le nommé
Louis Le Coq. 23 uns, cuisinier, né à Lanvaudan (Morbihan), sans domicile fixe, est accusé d'incendie volontaire de paille en meules, â l'état de récolte..
Le 14 août 1899, un incendie éclatait, vers minuit 45, au bourg de. Biasparis et dévorait presque entièrement deux meules de foin et une meule de paille, placées dans ua champ, à environ 50 mètres delà plus proche habit dion. Le sieur Kergué- leu, hôtelier, auquel appartenaient ces four 1 âges, éprouvait une perte de 7 à 800 fr. Les soupçons se portèrent sur un individu, étrangt-rsu pays, dont les a llures suspectes avaient, dans la journéeIM O v c u -jiiW 'j, a v v u c 1 a i t u u t i u u , U . J g < u -darmes de B ràsparts ayant suivi ses traces jusqu’à Pieyiiei, apprirent que cet h mime, qui avait lit s’appeler Lmis-Ma- rie Le Coq, s’était, vers 7 heures du m i- tiu, constitué prisonnier à la gendarmerie de cette localité.
Pendant qn ’011 le conduisait à Ghiteau- lin, Le Coq déc'ara aux g-n l inn >s qu'il avait mis volontairement le f u à la meule de paille, ;tu pi>-.d de 1 .quelle il avait passé la nuit.
A l’instruction, après quelques tergiversations, li a p-rsislé danssesav jux et a déclaré qu’avaui, le 3 août précédent, quitté te3 forces i,- Kerglan, eu Inzinzac (Morbihan), où il était employé, et 11'ayant pu trouver d’ouvrage depuis ce moment, il avait, dans t:n moment de désespoir, causé par ia profonde détresse où il st trouvait îé lu it, allumé Alon:airement l'incendie dans le but de S'; faire arrêter.
Le Coq n’a pas d’antécédents judiciaires, et les renseignements recueillis sur lui ne sout pas défavorables. Ii avait cependant. au cours de son service militaire, été envoyé à la compagnie de discipline des troupes de la nuiiiie, à Olé- ron.
Le Coq reconnu coupable av: c admission de circonstances atténuantes esl condamné à trois années d’emprisonnement.
Ministère public : M le substitut Ghe- brou.
M” Le Foliézou présenti la défense au lieu de M' de Gh ibre.
7' Akfathe
LE CRIME DE PLDÜMCGUERM eu rtre e t a t te n ta t a u x m œ u rs
Dans ce crime, l’odieux du meurtre se double de l’ignominie dV.tl -tdals qui exigent le huis-clos pour les débats. Ainsi que nous l'avons dit préeéd mment, l'influence de l'alcool y a joué un grand rôle, le meurtrier, homme taré et presque cou- tumier du vice crapuleux, éiant très fortement bu auinomen’ du crime.L’accusé, Jean-Marie Favé, originaire de Guissény, est Agé do 28 ans, de petite taille, mais d’assez forte carrure. Il a le teint pâlot, le regard sournois et porte des effets minables, qui ne contribuent pas k lui donner un aspect sympathique.
Rappelons brièvement les circonstances du crime, telles que nous les avons rapportées en leur temps.
Le dimanche, 27 août, vers midi et demi, Favé qui était engagé pour les travaux de la moisson chez M. Jean-Marie Gouézec, au village de Kerguélen, en Pioumoguer, s’en alla au bourg de Plou- arzel pour rejoindre ie nommé Guillaume Perrot, domestique à la même ferme, lequel était allé voir sa femme et se3 enfants.
Ce n’est que vers 4 h. 1/2 du soir qu’il le rencontra chez sa belle-sœur, la femme Geûtil, débitante au bourg d» l’Ioumc- guer. Favé semtdait déjà quoique peu pris de boisson. Après avoir bu et trinqué à nouveau comme deux amis, ils 3 en
allèrent, Pt,rrot étaut pressé de rentrer pour quelque menue besogno dont il avait été chargé.
Ils coupèrent au plu* court par des sentiers à tm veis champs et Favé profita du soir qui tombait pour entraîner son compagnon dans une garenne plantée de genêts hauts et drus et entourée do talus élevés. Là il lui fit des propositions sur lesquelles il n’y a pas k insister. Perrot opposa un refus énergique.
Alors Favé l’abattit et se m ita lui écraser la face de coups redoublés de ses gros souliers ferrés. Rie', ne s’opposait plus à ses immondes desseins. Comme du sang avait coulé des blessures de la face sur les vêtements de Perrot, Favé lui prit son paletot, son gilet et son chapeau et laissa à leur place son propre chapeau et sa veste.
Rentré k Kerguélen, il raconta à son patron qu’il avait trouvé Perrot mort dans un champ.
L’enquête qui suivit aboutit sans peine à établir qu’il y avait eu double crime et que le criminel était Favé.
Les meilleurs renseignements, soustous les rapports, sont fournis sur la malheureuse victime et ne rendent que plus o 'ieux le foifait d« Favé. Perrot était Agé de 48 ans, mais il était déjà usé, chétif, malingre et s:>.ns force musculaire. Il laisse une veuve et quatre enfants.
Quant A Favé, son passé est absolument déplorable au point de vue des moeurs. En 1890, poursuivi en Cour d’assises pour attentat sur une fille de 8 ans, il fui acquitté. Le 9 décembre 1898 il était condamné par 1e tribunal correctionnel de Brest A 3 mois d« prison pour attentats du même genre. Il y a un *n. on rdève A son co m p te des tentatives infructueuses d« la même espèce. Enfin, lo 2 juillet dernier, il se livrait A une nouvelle tentative contre une femme de 61 ans
Ministère public : M. Bouêssel, procureur de la Ré publique
M. Bouêssrl, procureur de la Répub i- quî“, prononce un réquisitoire émouvant et fait lumineusement ressortir la culpabilité de. l’accusé. Il est muet sur les circonstances atténuantes.
Me Méheust prés.-nte une défense habile et s’efforce de démontrer que l’accusé n’a pas eu l’intention de donner la mort au malheureux Perrot.
Favé est déclaré çoupable avec admission de circonstances atténuantes et la p ’ine est abaissée de deux degrés ; il est condammé à 5 ans de travaux forcés.
L'audie.oce se termine k minuit 1/4.Audience du 28 octobre
81 et 9* A ffa ireL es s a ty re s d u G uilv inec. — L'
nommé Lou'S Londin, Agé de 47 ans, ancien garde maritime au Guilvinec, est accusé d’avoir, au Guilvinec :1- D'xno l *» aourani do IVnnô'' 1603*commis, A deux reprises différentes, des attentats A la pudeur consommés ou tentés sans violence sur la jeune Françoise- Julienne Asquoët, alors âgée de moins de13 ans ;
2” Le 26 août 1899, commis un ait 'rit ,t à la pudeur, consommé ou tenté sa us violence, sur la personne de la même ;
3" Le 23 août 1899, commis un attentat A la pudeur, consommé ou tenté sans violence, sur la jeune Joséphiac-Marie Favé, alors A*éo de moins de 13 ans.
Les débits ont lieu A huis-c-os.Ministère public : M. Bouêssel, piocu-
rear de la République.Défenseur : Laurent.
Le nommé Etienne-Marie Kerhoas, Agé de 37 ans, préposé des Douanes au Guilvinec, est accusé d’avoir :
1° Au Guilvinec, d-îpsis moins de dix ans, commis le crim” de viol, sur la personne de Françoise-Julienae Asquoët. avec ces circonstances que cette enfant était alor3 âgée de moins de 15 ans, - t qu'au moment où le crime a été commis Kerhoas était préposé des douanes;
2’ Au même lieu, depuis moins de dix ans, commis un ou plusieurs alteniats à la pudeur, tentés ou consommés sa'.s violence sur la personne de Françoise- .Tulienne Asquoët, alors Agée de moins de13 ans, avec cette ci:constance que Kerhoas était alors préposé d-s douanes.
Les débats ont lieu à huis-clos.Ministère pub'ic : M. Bouêssel, procu
reur de la RépubliqueDéfenseur : M' de Ghamaillard.
Nominations d’instituteurs
Sont nommés :1° Institutrices publiques A : Le Gon-
quet, Mlle Le Chapellain, de Kerdilès, en l^andévennec; Guimiliau, Mlle Herry, de Trézilidé.
2* Instituteurs adjoints à : Ba- n il c, M. Gearlot, de Quimper ; Banuaiec, M. Bessière, de Quimper; Concarneau (école primaire supérieure), M. Brangoulo, de Concarneau (école primaire élémentaire); Quimper, M. Le Gail, de Kerfenntetm ; l’île de Batz, M. Le Moigne, de L.rdivi- siau ; Landivisiau, M. Lalxt, de Heavic; Concarneau (école primaire supérieure), M. Cévacr,de Lambézellec; Saint-I’irrre- Quiltdgnou, M. Quéran, de Plotidiry ; Huelgoat, M. Blanchard, de Plouescat."
3 ’ Institutrices adjointes A : Land r neau, Mme Girard, du Conquet; Bénodet (école de garçons), Mme Ganévet, de Per- guet.
1* Institutrices publiques à : Kerdilès, en Landévennec, Mlle Jaouen, de Saim- Hernot, en Crozon; Saint-Hernot, en C'ozon, Mme I.e G uern.de Poiillaouen; Perguet, en Bénodet, Mlle Le Capitaine, d’I->gué-Gabéric; Trézilidé, Mlle Le Cam, do Piougoulm.
2* Iosiitutrices stagiaires A : Guimiliau, Mlle Kernéis, d’Esquiblen ; Esquibieo, Mlle Le Goff, normilienao ; Ergué-Gabé- ric, Mme Morisson-Lacorabs, de Lander
neau ; Poullaouen, Mlle Branellec, normalienne ; Rosporden, Mlle Ménardeau, du Passage, en Lanriec; Lanriec (Le P assage), Mlle Guyader, normalienne.
3° Instituteurs stagiaires A: Plogonnec, M. Lesteven, en congé pour service militaire ; Cléden-Cao-Sizun, M. Kervahu, do Pont-Croix; Pont-Croix, M. Le T dlec, en congé ; Châteauneuf, M. Rosuel, de Pent-Groix ; Pont-Croix, M. Le Breton de Pleyben ; Pleyben, M. Claude, normalien ; Pont-l’Abbé, M. Le Bosser, de Pont- Croix ; Pont-Croix, M. Le Signor, en congé ; Quimper, M. Riou, en congé ; Concarneau, M. Lemaigre, de Bannalec ; Kerfeuuteun, M. Jaffré, de Plouescat ; Plouescat, M. Lintilhac, normalien ; Pont-Croix, M. Goubin, normalien ; Riec, M. Le Cloirec, normalien; l’île Tudy, M. Le Bosser, normalien ; Roscoff, M. Postic, do l’île de Batz; Henvic, M. Le Moal, normalien.
Plonévez-du-Faou, M. Gazuguel, normalien ; Lambézellec, M. Lefoux, de Bannalec ; Bannalec, M. Moreau, normalien ; Landerneau, M. Maréchal, de Carhaix ; Carhaix, M. Nicolas, normalien ; Saint- Jean-du-Doigt, M. Tallégas, de La Feuil- lée ; La Feuillée, M. Julou, en congé ; Huelgoat, M. Kerbrat, en congé ; Plou- vorn, M Quéinec, en congé ; Plounévez- Lochrist, M. Biger, en congé ; Ploudiry, M. Pouliquen, de Huelgoat ; Plouescat, M. Péton, normalien ; Plouèdern, M. Gourmelin, de Plouider; Plouider, M. Le Borgne, d ’Arzano ; Arzano, M. Le Flao, en congé ; Plougoulm, M. Perros, normalien.
A G R I C U L T U R ER em onte générale
Voici, en ce qui concerne notre département. l’itinéraire du dépôt de Guin- gainp pour le mois de novembre :
Jeudi 2 novembre (foire), Carhaix, à midi.
Lundi 6 novembre, Saint-Pol de Léon, place de la Mairie, à 9 h. l i ’2.
Mardi 7 novembre, A Landerneau, sur le quai, à 9 b. 1(2.
Mercredi 8 novembre, à Goulven, place de l’Kglise. A 8 h. 1(2.
Jeu U 9 novembre, A Guisaény. devant l’église, à 9 heures.
Vendredi 10 novembre, à Lannilis, route de la gare, à 8 h. 1(2 .
Samedi 11 novembre,à Ploudalmézeau, à 8 h. 1(2 .
Lundi 13 novembre, A Gbàteaulin, place de la Sous-Préfecture, à midi.
Mardi 14 novembre, à Bannalec, A 8 h. 1[2
La commission se réunirai Guingamp, au dépôt, les 4 ,18 et 25 novembre, à 9 h. du matin.
Arrondissement de BrestB rest
Le voyage de pi. de LanessanLe mauvais temps, ainsi que nous le
pensions, a retenu le ministre à Brest plus longtemps qu’il ne se proposait.
Il en a profité pour visiter, h ier matia, le 2 = dépôt.
Les pérégrinations ministérielles ne nous paraissent pas destinées A avoir de suites utiles, il nous semble inutile d’y insister.
Le ministre est parti par le train de1 h. 8 pour Lorieut où il est arrivé k6 heures du soir.
Il parait que certains commis du commissariat se sont froissés d’uae réfl-xion échappée A la malignité de notre chroni- queur, laquelle trouvait qu’ils avaient des « têtes de garçons de banque. »
Celte animosité nous parait exagérée : la nature ne fait pas des têtes sur mesure, b-s unes destinées aux garçons de banque les autres, plus distinguées, aux commis de commissariat. Sielle prévoyait l'avenir elle serait peut-être plus circonspecte et 11e hasarderait pas A donner A uu futur commis, une tête qu’uu put confondre avec celle d’on garçon de recettes. Mais ePe ue semble pas se préoccuper de ces détails, el en cette matière, ce qui fait la tête c’est le bicorne. Or celui des commis a le malheur de ressembler étrangement A celui des gaiçons de banque. C’est eux-mêmes, nous semb e-t-il, q j i en ont fait l’ob.-ervation au ministre, lequel a eu la cruauté d’en sourire.
A II C O IS E IL M U N IC IP A LSéance du 27 octobre
C halets de B a in i-D o u ch esLes établissements de bains ne foi
sonnent pas A Biest et ceux qui existent— 011 pourrait dire celui qui existe — ont des tarifs qui ne permettent p is A tout le monde d’en user dans la mesure où le réclamer.,it une ho m« hygidno.
La municipalité s ’occupa à doter Brest de ce bienfait. M. Bruriflat donne lecture d’un rapport — qui a é ti adopté — exposant le projet de triit<> A passer avec une société de la Madeleine-Lille pour l ’établissement de quatre chalets de bains- douches. Chaque chalet contienlra six cabines de douches, un cabinet de débarras et water-closet. La température d« l’eau pour douches chaudes sera de 40 degrés. La température des cabines sera maintenue A 20 degrés en hiver. Le prix unifoime du bain sera de 0 fr. 15 par personne.
L»s chalets seraient placés : un à la Halle; un au lavoir de l ’Annexion ; un à Recouvrance sur le refuge de la rue de la Porte ; le quatrième au Port du Commerce. La concession est faite pour trois ans apiès q loi les chalet3 font retour à
üL’ETOILE DE Là HEft
la ville qui paie une subvention annuelle 4e 2,500 fr. Divers cas de résiliation sont prévus, notamment celui où il n’y aurait pas entre les quatre chalets un minimum de 100 bains par jour.
Les Brestois ne vont pas encore toutefois jouir d* ces établissements, puisqu’un délai de six mois est accordé pour la construction, après l’adoption définitive des plans, adoption qui n’est pas encore chose faite.
Le m o n u m en t R ousseauUne somme de 3,000 fr. est votée pour
l’érection Brest d’un monument à Armand Rousseau. Le Conseil général a accordé 2,000 fr. Le total des sommes souscriies monte à 30,000 fr. Le coût total du monument sera de 30 à 40,000 fr.
D élégationsL’envoi de délégations ouvrières à l’ex
position de 1900 est décidé, mais le Conseil rejette le projet d’envoi d’une délégation à l’inauguration du « Triomphe de la République » de Dalou.
R eje t d’u n vœ u po litiqueM. Madec propose l’adoption du vœu
suivant :Le C onse il m u n ic ip a l do B re s t, ré u n i en
s e ss io n o rd in n iru , a d re s s e a u ç o u v e rn e m e n t do la R é p u b liq u e s c s fé l ic ita tio n s le s p lu s s in c è re s p o u r l’é n e rg ie q u 'il a m o n tré e d a n s la dé fense d e s in s ti tu tio n s r é p u b lic a in e s ; ém e t le v œ u q u ’il a g is s e v ig o u re u se m e n t co n tre le* c o n g ré g a tio n s non a u to r is é e s e t q u 'il e m p lo ie to u s le s m o y e n s p o ss ib le s p o u r c o m b a t tr e la ré a c tio n su u s to u te s s c s fo rm es.
M. Delobeau fuit remarquer que c’est l’i un vteu politique. M. Vardoa estime qu’un conseil municipal républicain ne peut se dispenser de voter un pareil vœu, après la séance, si l’on a des scrupules.
M. Delobeau tient bon, lorsque M. Picot déclare qu’il s’agit de «ivoir ai le Conseil est républicain ou non. M Madec lance un argument ad hominem eu demandant à M. Delobeau s’il est ou nou partisan des congrégations religieuses. Le maire répond qu’il ne s'agit pas de cela.
Nous sommes de cet avis. On pe ’t avoir l ’opinion qu’on voudra sur les congrégations, mais c’est là une question d ’opinion personnello ou de politique gouvernementale, elle échappe à la compétence municipale.
Malgré les efforts de M. Madec, on passe à l’ordre du jour. Cela ne fait rien, la voilà trouvée la plate-forme recherchée pour les prochaines élections municipales qui promettent de nous en faire voir de drôles.
R eta rd s de tra in sM. Brunelat propose de s’associer à un
vœu du Conseil municipal de Saint-Brieuc demandant pour les voyageurs de Bretagne pour Paris la réduction des billets de bains de mer accordée aux voyageurs de Paris pour la Bretagne, et protestant contre les retards incessants des trains de l’Ouest. Ce vaeu est repoussé.
MM. Delobeau et Pellé se déclarent contre ce vœu. Le maire le qualifie même de ridicule.
C’est bien vite dit. M a is la question des retards, tout au moins, tourbe à des inté- rê!s assez graves p o u r valoir un vœu. On n’en tiendrait pas compte <> i a Compagnie, c’est entendu, niais d" p a r . ils iœ ux pourraient appeler, mieux qu- !<••> réclamations particulières, r»U<* t in • des pouvoirs publics, «t cY o t c q u ’il faudrait.
L ’anse d oK erhuonL’anse de K-ihuo i, mise eri venta pour
la deuxième fois, jeudi, n’.t pas encore trouvé d’acquéreur, quoique le prix eut été réduit de 50 à 40,000 francs.
A ppel de la c lasse 1 8 9 8Les jeunes soldats de la classe 1898, et
le3 ajournés des classes 189G et 1897 appartenant à la subdivision de Brest, sont invités à se présenter du 3 au5 novembre 1899 à la gendarmerie de leur domicile ou de leur résidence pour retirer leur ordre d’appel sous les drapeaux.
M usique des E quipages do la F lo tteProgramme du 29 octobre 1H99
C h am p -d c -U a ta ille d e 3 h e u re s à \ h . 1/4 Le roi de Lahore (m a rch a e t
co rtèg e ). M a s se n e t.La princesse Jaune, o u v e r tu re . S t-S a iîn s . Les Dragons de Villars. M aillart.Sigurd, g ra n d e fa n ta is ie . llev f-r .La flatteuse, g a v o tte . l l e is le r .
Mtntgodin q u i, p e n d a n t q u ’e lle p r iv e so n m a r i d e d e s s e r t , va p r é s id e r l ’Œ u v r e d e s ro s iè re s in c o n sc ie n te s , v o u s la c o n n a is se z , e lle c o u r t le s ru e s . »
Kn c e t te m a tiè re u lt ra - in t im e n o u s fe ro n s r e m a rq u e r à n o tro c o n frè re q u e l ’e x p é r ie n c e p e rs o n n e lle s e u le p e u t m é r ite r c ré a n c e , e t que c " n ’e s t p a s u n e ch o se q u i s 'a p e rç o iv e à v o ir u n e d a m e « c o u r ir le s ru e s . » J e n in s is te p a s , jo s e ra is d é so lé d 'é tr e co m p ris .
A v o u lo ir d o n n e r un c o u p do p a t te in ju s tif ié a u x d a m e s qu i g a rd e n t u n p e u a e d é v o u e m e n t p o u r le s b o n n e s œ u v re s , n o tro c o n frè re n e s 'e s t 'i l p a s é g ra t ig n é lu i-m ê m e ?
Arrondissement de QuimperQuim per
D é p a rt de M. A rnaudM. Arnaud, notre ancien préfet, a
quitté Quimper jeudi pour rejoindre son nouveau poste, daus l’Hérault.
M usique m ilita irePendant tout l’hiver, la musique du
118' se fera entendre tous les jeudis et tous les dimanches, de quatre heures â cinq heures de l’après-midi
L es v é té ra n s des a rm éesdo te rro e t de m er
Cérémonie officielle tic la remise du drapeme à la 235” section. — Le comité vient d'étendre la liberté de prendre part au banquet par souscriptions, qui aura lieu dimanche, aux personnes étrangères il la société, rnais à condition qu’elles soi- nt présentées par un vétéran ou un sociétaire.
On recommande instamment à tous ceux qui désirent s’inscrire pour ce banquet, de ne pas attendre le dernier jour et d’adresser, dès maintenant, leur adhésion en même temps que leurs cotisations, au trésorier. M. Garnier-Bailly, Place Teire-au-Duc.
Les vétérans seront particulièrement reconnaissants aux Qui mpérois de vouloir bien pavoiser leurs habitations le jour de la fête.
Pendant la messe, des chœurs se feront entendre.
Le général Lambert, qui présidera la cérémonie, doit arriver samedi soir, par le train de 5 h. 37.
AU THÉÂTRE.T’ai marqué d une boule Manche la soirée
de jeudi. Un peu longue cependant et malgré cela pas fatigante.
L e Barbier de Séville e s t un a g ré a b le a rra n g e m e n t en o p é ra -c o m iq u e d e s co m éd ie s d e B e a u m arch a is . D an s c e tte tra n sp o s it io n en m u s iq u e on a la is sé f ile r b ea u c o u p d u v itr io l d e l ’œ u v re o r ig in a le . C ’e s t ta n t m ieu x s a n s d o u te .
M. M onteux (com te A lm av iva), le n o u v ea u té n o r lé g e r , a fa it un d é b u t d 'e x c e l le n t a u g u re q u i fa it e s p é re r q u ’il s e ré v é le ra c o m p lè te m e n t c e s o ir d a n s Carmen.
M. A u d ra n ’a p a s é té in fé r ie u r à lu i-m ê m e d a n s Figaro , m a is D ieu q u e c e d o it ê tre fa tig u a n t d ’ê tre b a ry to n en to u t g e n re ! P o u r M. A u d ra , il n ’y a p a s d e trê v e e t l ’on se d e m a n d e s i s e s fo rce s n ’a u ro n t p a s d e l im ite .
N o u s a v o n s eu é g a le m e n t l’o cc asio n d ’a p p ré c ie r la s o u p le s se d u ta le n t d e M m e C h e ru - b in i ; c a r en fin il y a lo in du rô le do Mireille ou d e Galat/iée à c e lu i d e Rosine.
L a so irée a v a it co m m en cé p a r Madame Montgodin, co m éd ie s p ir itu e lle e t h ila re , s u r to u t jo u é e p a r M. D elo n c le . S im p le c h a rg e , d 'a il le u r s , v o is in a n t la b o u ffonnerie . E l le p e r d ra i t s a v a le u r la p lu s c la ire à v o u lo ir p a s s e r p o u r u n e co m éd ie d ’o b s e rv a t io n , c a r l ’e s p r i t q u ’on y tro u v e s ’e m p o is o n n e ra it au v en in d e la m é ch an ce té g ra tu ite .
U n co n frè re p o u r ta n t y a d é c o u v e rt d e l’o b s e rv a t io n , « c a r en fin , é c r i t- i l , c e tte Madame
T rib u n a l co rrec tio n n e lAudience du 24 octobre 1899
R ospoudes . — Fricoteur à b»n marché. — L e n o m m é C h r is to p h e H e rn é , 38 a n s , s a b o tie r à G u é m é n é -su r-S c o rf (M orb ihan ), s e s e n ta n t d e s t i r a il le m e n ts d ’e s to m a c , ju g e a q u 'i l é ta i t o p p o r tu n d e se r e s ta u re r e t p o u r c e , il e n t r a d a n s l ’a u b e rg e L e Der., à K o sp o rd e n , où il s ’a t ta b la e t , s a n s se p ré o c c u p e r d e la c a r te , d în a le p lu s c o p ie u s e m e n t q u ’il p u t . S ’é ta n t m is en b o n n e h u m e u r e t l 'e s to m a c s a ti s fa it , il c o n v ia le p a tro n de l’é ta b lis s e m e n t h « t r i n q u e r » av ec lu i. M ais ce d e rn ie r e u t d e s d o u te s s u r la s o lv a b ilité de so n h ô te e t il lu i d o n n a l ’a d d itio n . M ais vo ilà où H e rn é fu t e m b a r r a s s é , c a r , a p r è s s ’é tre tâ té le s p o c h e s , il s ’a p e rç u t q u ’e lle s n e c o n te n a ie n t p a s u n m a - ra v é d is .
L ’a u b e rg is te , tro u v a n t le p ro c é d é m a u v a is , s ’en fu t p o r te r p la iu te , e t le c l ie n t s e v it a p p ré h e n d e r au c o l le t p o u r a l le r fa ire la d ig e s t io n à r é ta b l i s s e m e n t m u n ic ip a l d e H os-
fio rd en . I l p ré te n d a u jo u rd ’h u i q u e la m ém o ire ni fa i t d é fa u t à ce s u je t c a r , p ré te n d - i l , il
é ta i t à ce m o m en t s o u s l’in llu en c e d e la b o is s o n . C ’e s t uu p ré te x te a l lé g u é p a r to u s le s h a b i tu é s do la c o rn - r tio c n e l le , a u s s i I le rn é se v o it- il c o n d a m n e r a 6 jo u rs d e m p r iso n n e m e n t.
E rc u é -A rm e l. — i ’etits amateurs de bambous. — L e s je u n e s E rn e s t L e C o u tu r ie r ,15 a n s ; H e n ri Q ueffé lec , 12 a n s , e t R en é Q u efle lec . 9 a n s , d e m e u ra n t ch ez le u rs p a r e n ts , a v e n u e de la G a re , so p ro m e n a ie n t l 'a u t re jo u r a u x en v iro n s d e la p ro p r ié té d e M. L e G u ay , a u C lunyo .
D e l’a u t re cô té d e la r iv iè re q u i s é p a re la ro u te d e la p ro p r ié té , c e s e n fa n ts a p e rç u re n t d e s m a ss ifs d e b am b o u s q u i f ire n t le u r s d é lice s . A u ss i n ’h é s itè re n t- i ls p a s à s e d é c h a u s s e r e t à p a s s e r â g u é p o u r c u e ill ir le s g a u le s q u ’ils co n v o ita ie n t.
M ais M. L e G u;iy p o r ta p la in t# , la s s é , d is a i t-il , d e v o ir f ré q u e m m e n t d e s m a ra u d e u rs rap i- n e r d a n s so n ja rd in .
L e s re n s e ig n e m e n ts re c u e ill is a u s u je t d e s e n fa n ts e t de Itiur fam ille s o n t e x c e lle n ts , a u s s ilo tr ib u n a l n ’a - t il p a s h é s ité à r e m e tt re ce s im p ru d e n ts b a m b in s a u x m a in s d e le u is p a r e n ts .
— Chasse sans permis. — L e s ie u r F r a n ç o is L e M eur, c u l t iv a te u r à V e r lé d a n , ôgô d e 54 a n s , e s t p o u rsu iv i p o u r la p re m iè re fois p o u r a v o ir c h a ss é s a n s p e rm is , ce n ’e s t s a n s d o u te p a s la p re m iè re fo is q u ’il c h a s s e s a n s c e t a r t ic le a c c e s so ire «le to u t c h a s s e u r s o u c ie u x d ’o p é re r lib re m e n t. A u ss i, p o u r le lu i a p p re n d re , e s t- i l c o n d a m n é à 40 fr . d ’am e n d e e t à la con fisca tio n d e so n a rm e .
P lo u h i> ec . — Blessures p a r imprudence dues à la boisson. — L e 27 a o û t d e rn ie r a v a it lieu le p a rd o n d e S a in te -A n n e L a P a lu e , s i - ren o m m é d a n s n o tre p a y s .
V e rs 6 h* 1/2 du s o ir , le s ie u r F ra n ç o is L e l i e r r e , â g é de 56 a n s , c u l tiv a te u r k M esp e u r- le c , a r r iv a i t au x Q u a tre -V e n ts , en P lo a ré , a v e c s a v o itu re c h a rg é e de p e r s o n n e s e t d o n t le c h e v a l é ta i t a-i g r.«nd g a lo p . L e B e rre , q u i é ta i t d a n s le s v ig n e s d u S e ig n e u r , p o u r fa ire le fa n fa ro n , d é p a ss a u n e a u t r e v o itu re , d o n t le c o n d u c te u r a p p u y a à d ro ite , ju s q u a ia b a n q u e t te d e la ro u le .
A p rè s u n p a rc o u rs d e q u e lq u e s m è tre s , Lo l i e r r e , q u i s u iv a it to u je u rs le c ô té g a u c h e d e la ro u te , a c co sta tro is je u n e s g e n s , e t a t te ig n a i t , p a r son b ra n c a rd o u la tê te d e son c h e v a l, u n d e c e u x -c i, le n o m m é S é b a s tie n L e G a ll , Agé d e 17 a n s , m a r iu -p ê c h e u r , d e m e u r a n t c h e r so n p è re à P o u ld av id .
C e p a u v re je u n e hom m e e s t to m b é s u r le d o s , le s b r a s é te n d u s , s a n s fa ire u n m o u v e m e n t; la ro u e g a u c h e d e la v o itu re lu i a p a s s é s u r le cô té g a u c h e , â p a r t i r d u h a u t d e la c u is s e .
D a n s ce ch o c , la v ic tim e a é té b le s s é e a s se z g r iè v e m e n t e t a p e rd u c o n n a is sa n c e . L e s a n g s ’é c h a p p a it p a r le nez e t l ’o re ille g a u c h e ; ce n 'e s t que le 16 se p te m b re q u e c e je u n e hom m e a re c o u v ré l u sa g e d e la ra iso n .
M. M ével. d o c teu r-m é d e c in à D o u a rn en ez . q u i a s o ig n é le b le s s é ,p e n s e q u ’il s 'e s t tro u v é en p ré s e n c e d ’une f is su re d e la b a s e d u c râ n e .
V o ilà e n c o re u n e v ic tim e q u i n ’a p a s é té à d e u x d o ig ts d e la m o rt, g râ c e à l’ab u s des l iq u e u rs fo r te s a b s o rb é e s p a r le B e rre d a n s son p è le r in a g e d e S a in te -A n n e L a P a lu e .
L e B eri'è s ’e n te n d c o n d a m n e r à 15 jo u rs d e p r is o n , a v e c s u r s is , e t 100 fr . d ’am en d e .
P l o b a k n a l e c . — Brutal. — L e s ie u r A la in CorcufT, fo rg e ro n à K e rila n , en L o c tu d y , é ta n t à la fê te d u co n c o u rs a g r ic o le d e P lo b a n n a le c , d e s c e n d a it v e rs la m a ir ie , lo rs q u ’il re ç u t , d ’un nom m é J o se p h F o lg o a s , u n fo rm id ab le coup d e p o in g s u r l ’œ il g a u c h e .
C e d e rn ie r a , com m e- on le vo it, d e t r è s b e l le s m a n iè re s p o u r a c c o s te r son m onde . A u ss i il écope tro is jo u r s d 'e m p riso n n e m e n t a v ec s u rs is .
IL e d e S e i n . — Sans gène. — L a nom m ée M arie L e G u en , fem m e G u illo u . 40 a n s , m éna-
f è re , s ’es» e m p a ré e d ’u n m a d r ie r a p p a rte n a n t u n e veu v e C la q u in , b o u c h è re à P o n t-C ro ix ,
Su i l ’a v a it a c h e té d a n s u no v en te d e l’île de ein .L a je u n e G u illou p ré te n d q u ’e lle a p r is c e t
o b je t s u r l ’o rd re a e s a b e lle -m è re e t d e sa ta n te , h é r i t iè re s d a n s c e tte v en te ; d ’a i lle u rs , a - t - e l le a jo u té , e lle ig n o r a i t ' q u ’il a v a it é lé v en d u .
A ffaire ren v o y ée p o u r re n s e ig n e m e n ts .P l o u h in e c . — Vol de sardines. — J a c q u e s
T ré v id ic , 29 a n s , m a r in -p ê c h e u r à P lo u h in e c , a s o u s t ra it un p a n ie r d e s a rd in e s e t d e s effe ts ; le co m p te se rè g le p a r 20 jo u r s d ’em p riso n n e- n em en t.
D o u a r n e n e z . — Coups de couteau. — D an ie l L e L é o n , 52 a n s , m a r in -p ê c h e u r , a u te u r d e s c o u p s de co u te a u p o rté s à so n v o is in , le s ie u r K ériv e l, e s t co n d a m n é à 4 m o is d ’e m p r is o n n e m e n t.
Ergaé-Gal>éricD ésespéré. — Le 25 courant, vers
7 heures du soir, Yves Le Corre, âgé de 41 ans, cocher au service de M. Bolloré, à la papeterie d'Odet, a été trouvé, par des ouvriers de l’usine, pendu dans un grenier à fourrage.
Cet homme n’avait pas été vu depuis une heure de l’après-midi.
On ne sait à quoi attribuer cet aet* de désespoir. Ce m ilheureux était marié et père de 7 enfants ; il est natif de Saint- Evarzec.
Le GuilviuccM ort s u r la ro u te . — Lundi, 23 oc
tobre courant, vers six heures du soir, le nommé Michel Gossec, journalier, âgé de 50 ans, revenant d’un enterrement, entrait duns le cabaret tenu par le sieur Marzin, au lieu de Kervennec, en Plo- meur, se faisait servir une goutta, puis, s’asseyant sur un banc, il se mit à fumer une pipe. Environ un quart d’heure après, comme il paraissait influencé par la boisson, le cabaretier lui dit qu’il ferait bien de retourner chez lui. Cossec partit aussitôt et, arrivé sur le milieu de la route, tomba la face contre terre.
Comme il ne se relevait pas, la veuve Grall, de Treffiagat, et la femme Marzin le relevèrent et l’étendirent sur le bord du chemin où ils le laissèrent reposer, croyant bien qu’il était tombé par suite de l’ivresse. Etant retournées près de lui, une demi-heure plus tard, en compagnie d’un sieur Biger, elles constatèrent qu’il avait cessé de vivre.
On attribue la mort de ce brave homme à une attaque d’épilep3ie, maladie à laquelle il éîait sujet et dont les atteintes se renouvelaient plus fréquentes depuis quelque trmns.
P l o i n c l i n
N oyé. — Mardi dernier, vers 4 heures du soir, trois ouvriers qui travaillaient pour le compte deM. Biger, entrepreneur, a la construction d’uue ftrme dépendant d’un château appartenant à la famille de M. Guyesse, député de Lorient, et situé sur le bord de la rivière, à Pénauroz, traversèrent un petit bras de m<*r, s u r un tout petit bateau plat pour aller chercher un litre d’eau-de-vie.
En revenant, vers 5 heures, la frêle embarcation sombra et les trois hommes se mirent à. la nag*. L’un dV.ux, Jean- Louis Nicolas, âgé de 37 ans, maçon h Pont-l’Abbé, cria à sr-s c^marad^s : « Aidez moi, je vais me noyer ». L-* nommé Pierre Le Pape, scieur d* Ions, le saisit et le remorqua jusqu’au bord, mais, là, il s'apeiçut que son compagnon nu donnait plus signe de vi*. L-0 m ilheurenx, qui était tout noir, avait succombé à une congestion.
Depuis dîux ans Nicolas vivait séparé de sa femme qui l’avait quitté, emmenant avec elle ses deux enfants, pour aller vivre &vec un maria à Lorient ou elle doit habit* r encore.
28 a n s , c u l tiv a te u r , d e m e u ra n t à K e rb r ia n t , en P lo u y é , a é té c o n d a m n é à 24 h e u re s de
Er iso n , p o u r c o u p s e t b le s s u re s à M arie -Isa - e lle B o u d eh en , d u m ôm e lieu .P i.o m o d ie r * . — Braconniers. — Y v es B re-
live t, 37 a n s , e t Y v es P r ig e n t , 26 a n s , to u s d eu x cu l tiv o te u rs , d e m e u ra n t à P lo m o d ie rn , o n t é té c o n d a m u és à 25 fr. d 'a m e n d e ch a eu n , p o u r c h a s s e s a n s p e rm is .
C h a t e a u n e u p . — Braconnier. — P ie r re B ou- té ra o u , 69 a n s , jo u rn a lie r , d e m e u ra n t à B ero n , en C h â te a u n e u f , a é té co n d a m u é à 100 fr. d ’a m e n d e p o u r c h a ss e s a n s p e rm is .
Q u im p e r . — Braconnier de pêche. — R en é H asco ü t, 25 a n s . d e m e u ra n t à Q u im p e r , a été co n d a m n é à 60 fr . d 'a m e n d e p o u r p êc h e avec e n g iu s p ro h ib é s .
CrozonN ota ire . — M. Jean-Nicolas-Marie
Kervern, nommé notaire à la résidence de Crozon, par décret du 21 octobre 1899, en remplacement de M. Pelliet, a prêté serment en ladite qualité à l’audience du jeudi 26 octobre 1899.
H u e lg o a tD angereuse im prudence. — Le
20 courant, vers 6 h. 1/2 du soir, Joséphine Le Coq, âgée de 13 ans, demeurant chez ses parents à Huelgoat, alla étudier sa leçon avec les enfants Jaffré, ses voisines. S’étant assise sur un tabouret, à côté du foyer, le feu a pris dans son sar- reau, saus qu’elle s'en aperçut, et s’est communiqué à ses autres vêtements.
Elle a crié au secours, et la femme Poulhèt, étant accourue avec une cruche d’eau, a éteint le feu.
L’enfant a eu les genoux, le bras droit et la joue brûlés.
L e FaonL e « Sou d u m a rin ». — M. E. Lou-
ket, Président de la République, a été admis en qualité de membre fondateur; M. de Lanessan, ministre de la marine, et Mme l’amirale Barrera en qualité de membres honoraires.
Une quêle faite au bal de noces, au Faou, ne M. Yves Guillou avec Mlle Jeanne-Marie Kernéis,a produit la somme de 1 fr. 10 qui a été versée à ia société le « Sou du marin ».
Arrondissement de M a inM o r l a i x
M ariageMercredi a été célébré â l’église Sdint-
Melaine, le mariage Je M. Cosseron de Villenoisy, directeur de la succursale morlaisienne de la Banque de Fraude, lils du général de brigade en retraite, avec Mlle Maria-Thérèse de Quélen, d'une vieille famille bretonne à laquelle appartenait Mgr de Quélen qui fut archevêque de Paris sous la Restauration.
La jeune mariée est soeur de la veuve du brillant et regretté avocat M. de Planhol.
Les témoins du marié étaient : M. Bameule, directeur de la Banque de France de Brest et M. de Villenoisy, frère du marié, attaché à la bibliothèque nationale de Paris.
Les témoins de la mariée étalent : M.lo comte de la Touche, propriétaire à Saint-Brieuc, ot M. de la Lanle. ?ous- chef de bureau au ministère de la marine.
Pendant la messe de mariage, un chœur-le jeunes liiles a chanté lu Kyrie et le Sanctus ; Mlle de la Barre rte Nan- teuil a <*ha”té P/l l’e Maria, de (i mnod, et Mlle Bienvenu i’Hcce partis Angelicus.
Arrondissement de ChàteaulinChàteaullu
T rib u n a l correc tionnelAudience du 26 octobre 1S99
G ü s t-G o a ie c . — Minage guerrier. — J o se p h H c rp e , Agé da 27 a n s , jo u rn a l ie r à S â in t-G o a z c o , e t K ran ço ise -M ario l i r e u t , fem m e H e rp e , d e m e u ra n t a u d it lieu , so n t p o u rs u iv is p o u r av o ir , le 8 o c to b re , d e rn ie r , e x e rc é d e s v io le n c e s s u r la p e rso n n e d e s é p o u x S a g e t , d e m e u ra n t a u m êm e lieu .
I ls o n t é té co n d a m n é s : S a g e t â 25 fr. d ’a m e n d e e t s a fem m e â 16 fr. (su rs is) .
A rc o l . — L ’alcool. — I to b e r t G oïc , $9 a n s , c o u v re u r , d e m e u ra n t a u b o u rg d ’A rg o l, a é té c o n d a m n é à d e u x a n s d 'in te rd ic tio n p o u r iv re ss e .
S p b z e t . — Blessures par imprudence. — U rb a in L e F u r , 40 a n s , m a ître c a r r ie r d e m e u ra n t h C a r ro u t- a r -V e rn , en S p é z e t. a é té con* d a m n é à 25 fr. d ’am e n d e (su rsis) , p o u r b le s s u re s p a r im p ru d e n c e .
C am are t. — Outrages. — D om in iq u e Les* c o p , 44 a n s , bou i-h e r, d e m e u ra n t à L .am aret a é té co n d a m n é à 48 h e u re s d e p r is o n , p o u r o u tra g e s à u n m a ire .
P o i'lla o u e ïi . — Jeune voleur. — Y r e s ï .e i- z o u r, !7 a n s , d o m e s tiq u e , d e m e u ra n t k T ro lia l, en Pou llaonC n, e6 t p o u rsu iv i p o u r av o ir volé : 1* le 15 o c to b re 1*99, u n e ju m e n t au p ré ju d ic e d e G uéD igou, c n l tiv a te u r à (’a rn o e t ; 2° une p iè ce d e 20 f ra n c s a u p ré ju d ic e d ’u n e p e rso n n e in c o n n u e .
C o û t : 6 jo u r s d e p r is o n , avec s u r s i s .I ' lk tb e s . — Vol de foin. — J o se p h C lo a re 1' ,
42 a n s , jo u rn a l ie r au b o u rg de P le y b e n , a é té c o n d a m n é à 48 h e u re s d e p riso n p o u r vol de fo in au p ré ju d ic e d e F ra n ç o is P c n é g u e z , du b o u rg d e P le y b e n .
P l o u y é . — Coups. — J e a n -L o u is CaroiT,
U n g lob -tro tte rM. Allard, le fameux marcheur, a passé
à Morlaix jeudi soir, à 6 heures, venant de Guingamp.
M. Allard fait 00 kil. par jo u r: deux jours lui ont suffit pour se rendre de Guingamp à Brest.
Agé de 37 aiis, et très versé dans le j sports, <i- Allard prépare un'livre qui Intéressera vivement le monde des cyclistes.
Depuis 30 mois, l’intrépide marcheur a parcouru plus de 00,00ü kilom.
Veloce-Club M orlaiaienLe V. G . M. ae îétiuira le mardi 31 oc
tobre, à. 8 h?ures du soir, au siège de la société, en assemblée générale.
Objet de la réunion: Organisation du foot-ball au vélodrome de la Hoche.
Formation régulière d’une section athlétiques et des équipes de joueurs.
Questions diverses.A cciden t
Jeudi après-midi, un jeune apprenti de M. Cessou. plâtrier, nomme Simon, Agé d’environ 10 ans, travaillait aune maison en construction, rue de Gallflc.
A un certain moment, Simon tomba sur le sol, dans sa chute il se fit à la tête des contusions assez graves et selractuia le bras.
Le blessé a été soigné par M. le docteur Even, pais reconduit à son domicile.
,§etnière (HeureParis, 28 octobre, 3 heures.
B ureau té lég raph ique Du Journal officiel : la création d'un
bureau télégraphique est autorisée à Clohars-Camoüt.
La H aute CourLa commission d’instruction de la
Haute Cour s’est réunie ce matin eti chambre des mises en accusation, sous la présidence de M. Bérenger.
Les gén érau x renvoyésUne note Havas dit qu’il esl inexact
que les généraux Oiovaninelti, Hervé el Langlois aient l’intention de se pourvoir au Conseil d’Elàt contre là décision qui les atteint.
Les généraux Hervé et Langlois seront jrrochuincment pourvus d'un emploi ; le général Qtovaninelli conserve la présidence du comité de l'infanterie.
i ’E c h o de P aris apprend que le général de Galliffel a décidé de nërien changer à la situation du général Jàniont.
Le général Caillard, commandant du 8' corps, serait remplacé par ie général Duchesrie.
Le voyage du « Cassard »Toulon, 28 octobre : Le croiseur
Cassard, m uni d'instructions secrètes, est parti pour Port-Saïd.
La grève de B elfortMM. Japy frères viennent de férm ér
leurs usines jusqu’à nouvel ordre, le nombre d>:s ouvriers qui Ont repris le travail étant insuffisant.
La g u e rre au T ransvaa lDes dépèches de Ladysmi'h ne signa
lent aucun incident.Une dépêche de Kitnbcrlcy prétend
que la ville peut résister six mois à l'assaut des Boers. On n ’a aucune hôü- velle de Mafehing depuis le 13 octobre.
M archés du d ép artem en tCHATEAULIN.— Marché dn 28 oct. — F roaién t
loi U) kil . 8 fr. 50. Si*i«re. îcî., 6 fr. 50. Or«e, ïd .t7 fr. S0 Avoine, id .( 7 lr. 50 Poieuies de terre,2 fr. 38 Beurre le kil., 2 fr. 50. OBufs, la dauz.0 lr. 80
LANDIVISIAU. — Marche du 27 ocl. — Fro oient, les 100 kil,, 17 fr. 50. Méteil. id„ 10 fr. 50- Orge, i(l., 14 fr. 50. Sarrazin, id., 14 fr.OO Avoine, id., 14 fr. 00. Pommes de terre, id. 6 fr. 00. B ourre ,'Il livre. 1 rr. OO.CEufs; la douzaine, 0 fr.75.
MORLAIX. —'M arché du-27 oct. — Seigle, l’iïeç ; tolitre, 00 fr. 00 : orge, 8 fr. 74 ; blé noir, 7 fr. 23 ; avoine, 7 fr. 91 : poinmos de terre , 5 fr. 50 ; beurre, le li2 kil., 0 fr, 00 ; œ ufs, la douzaine,0 fr. 00
PONT-L’ABBÉ. — Marché du 26 oct. - F ro m ent, 8 fr. 38 les 50 kil. Seigle, 6 fr. 88 les 50 kil. Orge. 6 fr. 80 les 50. kil. Blô noir. 7 fr. 25 les 50 kil. Avo»ne, 7 fr. 25 les 50 kil. Poiuiues Jo ferre, 2 fr.38 i»*s 50 kil. Foin, 40 fr. les 500 kil. Paillo, 25 fr. les 500 kil. Œ ufs, prix m oyen, 0 fr. 90 la iouzaine. Bourr-. t lr 2rt le 11? kil. ............. ■ • '*••
M usique m unicipaleLes jeunes gens désireux de suivre les
cours publics de musique instrumentale sont informés d’avoir h se faire inscrire, las mardis, samedis, à 8 b. du soir, à la salle des i épétitions de la Musique Municipale. (Poan-Ben). .T h é â tre
Rappelons à nos lecteurs que c’est dimanche prochain, 29 octobre, qu’aura Heu uu théâtre, la représentation de Cyrano de Bergerac, la pièce sensationnelle d’Edmond Rostand.
I,a pièce sera jouée dans le même cadre somptueux de costumes et décors que nous avons admiré à la première représentation. MM. Moocharment et Luguet, n’ayant rien négligé pour donner â cette représentation tout l’éclat possible, on peut compter sur un colossal succès.
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à vue.Lés intérêts sont payés nets d e t o u s
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S'adresser an journal.
La loi m unicipale d u 5 a v ri l 1884, su iv ie do la c irc u la ire a d re s s é e au x p ré fe ts p a r le m in iè r e d e l’in té r ie u r e l d e s in lru c tio n s m in is té r ie lle s re la tiv e s à r e t t e loi.
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THÉÂTRE DE BRESTD irection : V. G O U R D O N
Samedi 28 octobre 1899
o A. R. M E ISJOpéra comique en quatre actes
Musique de Bizet On commencera par Les deux t i
m ides, comédie en un acte, par M. Labiche.
Bureaux à 7 h. 112. — Rideau à 8 h.
MOIREE
Les Crochets du Père MartinDrame en trois actes
L e gran d M ogol, opéra bouffe en trois actes et quatre tableaux.
Ordre du spectacle : 1° Les crochets ; 2° Le grand Mogol.Bureaux à 7 h. 1/4. — Rideau à 7 h 3/4
Dimanche SO octobre 1890 MATIXÉE
MADAME MONGODINComédie en trois actes
On commencera par Gaiatbée, opéra comique en deux actes.Bureaux à 1 h. 1/2. — Rideau à 2 h.
Chemins de Fer Départementaux du Finistère
Inauguration de la statue du général Le FISHORAIRE OES T R A IN »
A l’occasion de l’inauguration de la statue du général Le Fiô à Lesneven, la compagnie des chemins de fer départementaux du Finistère mettra en service, le dimanche 29 octobre 1899, les trains réguliers et supplémentaires suivants, sur la ligne de Landerneau à Plounéour- Trez.
ALLERLanderneau, 9 h. 5 et 9 h . 15 matin,
midi, midi 10, 5 h. 50 et 9 h. 50 soir.Plouédern, 9 h. 22 et 9 h. 32 matin,
midi 17, midi 27, 6 h. 7 et 10 h. 7 soir.Trémaouézan, 9 h. 27 et 9 h. 37 matin,
m idi22, midi 32, 6 h. 12 et 10 h. 12 soir.Ploudaniel, 9 h. 40 et 9 h. 50 matin,
midi 36, midi 46, 6 h. 25 et 10 h. 27 soir.Le Folgoët, 9 h. 46 et 9 h. 56 matin,
midi 43, midi 53, 6 h. 31 et 10 h. 31 soir.Lesneven, arrivée, 9 h. 48 et 9 h. 58
matin, midi 46, midi 56, 6 h. 33 et 10 h. 33 ir.Lesneven, départ, 9 h. 53 matin,
midi 52, 6 h. 39 et 10 h. 36 soir.Plouider, 10 h. 7 matin, 1 h. 7, 6 h. 54
et 10 h. 50 soir.Goulven, 10 h. 16 malin, 1 h. 17, 7 h. 4
et 10 h. 59 soir.Plounéour-Trez, 10 h. 21 matin, 1 h. 23,
7 h. 10 et 11 h. 5 soir.RETOUR
Plounéour-Trez, 7 h. 32 et 10 h 31 mat.,3 h. 35 et 8 h. 20 soir.
Goulven, 7 h. 39 et 10 h. 36 mat., 3 h. 42 et 8 h. 26 soir.
Plouider, 7 h. 51 et 10 h. 47 mat., 3 h. 54 et 8 h. 37 soir.
Lesneven, arrivée, 8 h. 4 et 11 h. matin, 4 h. 7 et 8 h. 49 soir.
Lesneven, départ, 8 h. 10, 10 h. 10 et11 h. 5 matin, 4 h. 13, 6 h. 35 et 8 h. 53 soir.
Le Folgoët, 8 h. 14, 10 h. 14 et 11 h. 8 matin, 4 h. 17, 6 h. 38 et 8 h. 57 soir
Ploudaniel, 8 h. 20,10 h. 20 et 11 h. 14 iqatin, 4 h. 23, 6 h. 44 et 9 h. 3 soir.
Trémaouézan, 8 h 35, lOh. 35 et 11 h. 28 matio, 4 h. 38, 6 h. 58 et 9 h. 17 soir.
Plouédern, 8 h. 40, 10 h. 40 et 11 h. 33 matin, 4 h. 43, 7 h. 3 et 9 h. 22 soir. .
Landerneau, 8 h. 55,10 h. 55 et U h. 47 matin, 4 h . 58, 7 h. 18 et 9 h , 35 soir.
CHEMINS DE FER DE L’OUEST
FÊTE DE JLA TOUSSAINTB I L L E T S O ’A L L E R E T R E T O U R
La compagnie des chemins de fer de l’Ouest a l’honneur de porter- à la connaissance du public qu’a l’occasion de la fête de la Toussaint :
1* Les billets dits de bains de m er valables normalement trois ou quatre jours suivant la distance (tarif spécial grande vitesse n- 6, chapitre A, paragraphe I*r) ;
2' Les billets d’aller et retour pour les dimanches et fêtes (tarif spécial grande vitesse n - 6, chapitre B) ;
3- Les billets dits te bains de m er vib- vus par le tarif commun Ouest-Orleans grande vitesse n- 106, chapitre I*') ;
4‘ Les billets d’excursion au Mont- Saint-lfichel et à Huelgoat (tarif ppécial grande vitesse n- 5, chapitres B et C), délivrés les 28, 29, 30, 31 octobre et 1er novembre, seront valables au retour, ju s qu’au lundi 6 novembre inclusivement.
En outre, les billets d’aller et retour ordinaires. — Grandes lignes, tarif spécial grande vitesse n- 2). — Tarif commun grande vitesse n- 102 : relations Ouest-Nord, Ouest-Orléans, Ouest-EUt, Ouest-Magny à Chars), délivrés les 28, 29, 30, 31 octobre, 1", 2, 3, 4 et 5 novembre, sur ont également acceptés, au retour, jusqu’au lundi 6 novembre, par tous les trains de la journée.
Ces billets d’aller et retour conserveront leur durée normale de validité lorsqu’elle sera supérieure à celle fixée ci- dessus.
CHEMIN DE FER D’ORLÉANS
F Ê T E D E L A T O U S S A I N T! • ' novem bre 1809 p
C ours des actions e t ob liga tions de la Cu de l’O u est
A la Bourse de Paris, du 11 au?3 octobre 1899Plus h au t PIl-3 bas Moyenne
cours cours des c. A c tio n s d e c a p ita l 1 .106 » 1 .0 9 5 1 .1 0 0 » O b . 3<7o(lr* sé ric )
( jo u iss .l* ’ ja n v .) 458 » 457 » 457 75 O b 3 °/o (2* sé rie )
(jo u iss . l #rav ril) 457 » 455 50 456 25 O b lig a t. 2 1/2 °l0
(jou iss . l ^ a v r i l ) 411 » 410 » 410 75
' ! _ --------------- -A l’oocasion de la fête de la Toussaint
lai compagnie d'Orléans a décidé de rendre valables pour le retour jusqu’aux derniers trains du lundi 6 novembre les billets dits de bains de mer faisant l’objet du paragraphe premier du tarif spécial grande vitesse n- 6, qui seront délivrés les vendredi 27, samedi 28 et dimanche29 octobre inclus, savoir :
1- Pour les stations balnéaires de Plou- bàrnel-Carnac, Saint-Pierre-Quiberon et Quiberon;
Au départ des gares de Redon, Ploêr- mel, Pontivy et Lorient, ainsi qu’aux gares et stations intermédiaires comprises entre ces divers points ;
2‘ Pour les stations balnéaires de Concarneau, Pont-l’Abbé (Langoz, Loctudy) et Douarnenez ;
Au départ des gares de Lorient et de Landerneau, ainsi qu’aux gares et stations comprises entre ces points.
! H IV E R 1 8 9 9 -1 9 0 0Billets d’aller et retour de famille pour
les stations thermales et hivernales des Pyrénées et du golfe de Gascogne, Arcachon, Biarritz, Dax, Pau, Salies-de- Béarn, tarif spécial grande vitesse n- 106 (Orléans).
Des billets de famille de première, deuxième et troisième classes, comportant une réduction de 20 à 40 0|0, suivant le nombre des personnes, sont délivrés toute l’année, à toutes les gares du réseau d’Orléans, pour les stations thermales et hivernales du Midi, sous condition d’effectuer un parcours minimum de 300 kilomètres (aller et retour compris), et notamment pour : Arcachon, Biarritz, Dax, Guéthary (halte), Hendaye, Pau, Saint-Jean-de-Luz, Salies-de-Béarn, etc.
Durée de validité : 33 jours, non compris les jours de départ et d’arrivée.
EXCURSIONSEn Touraine, aux châteaux des bords de
la Loire et aux stations balnéaires de la ligne de Saint-Nazaire au Croisic et à Guérande.
Premier itinéraire Première classe, 86 fr. — Deuxième
classe, 63 fr. — Durée : 30 jours.Paris, Orléans, Blois, Amboise, Tours,
Chenonceaux, et retour à Tours ; Loches, et retour à Tours ; Langeais, Saumur,
Angers, Nantes, Saint-Nazaire, Le Croisic, Guérande, et retour à Paris ; viA Blois ou Vendôme, ou par Angers et Chartres sans arrêt sur le réseau de l’ouest.
Deuxième itinéraire Première classe, 54 fr. — Deuxième
classe, 41 fr — Durée : 15 jours.Paris,-Orléans, Blois, Ambois», Tours,
Chenonceaux, et retour à To'irs ; Loches, et retour à Tours ; Langeais, et retour à Paris, viâ Blois ou Vendôme.
Ces billets sont délivrés toute l’année à Paris, à la gare d’Orléans (quai d’Aus- terlitz) et aux bureaux succursales de la compagnie et à toutes les gares et stations du réseau d’Orléans, pourvu que la demande en soit faite au moins trois jours à l’avance.
BOURSE' DE PARIS■ i --------
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Î7 octobre.ACTIONS ;
Banque de F rance................................. 4200 00Crédit fo n c ie r ....................................... 715 50Crédit Lyonnais..................................... 980 OOSociété générale . . . .............................. 596 00Chemin do fer de l 'O u e s t................. 1096 00
— Orléans . . , . . 1755 00— L y o n .................... :878 00— N o r d .................... £159 50— Midi....................... 1336 00— E s t ....................... 1034 00
O B LIG A TIO N SVille de Paris
500 4 0[0 1865 ........................................ 516 00400 3 0|0 1869 ........................................ 416 50400 3 0|0 1871 ....................................... 404 00500 4 0|0 1875 ....................................... 554 00500 4 0|0 1876 ....................................... 553 251894 % 2 1[2 0|0 rciubours. 400 fr. . 381 00
Crédit FoncierCommunal, 1879.................................... 474 00Foncières. 1879........................................ 505 00Communales, 1880 ................................ 490 00Foncières, 1883....................................... 4 ’,9 25
— 1885....................................... 466 00Chemins de Ber
Ouest. 3 0|0.............................................. 455 00I — nouveau....................................... 455 50Oriéans, 3 0 i 0 ................................. ... . 458 00
— 3 0[0 1884................................. 460 50Nord, 3 0|0 .............................................. 463 75Lyon, 5 0 |0 ............................................... 1265 00
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47 F eu ille to n d e V J E t o i t e Ma M e r
Le Manoir de RoclïMassM. D E H A RCO ET
CHAPITRE DIX-HUITIÈME
— Ah ! mon père ! dites-moi que je suis le jouet d’une hallucination cruelle ! s’écrie le baron, quand le Père Arsèneparait enfin.
— L’heure de l’épreuve nous trouve rarement préparés, mon fils I... Asseyez- vous, vous êtes tout pâle : ce choc était inattendu. ._Il y a ici une fatale méprise, mon pere;
je ne puis admettre la décision de Mlle Daurigny... Loin de blâmer sa généreuse conduite, loin de lui en vouloir d’avoir disposé de sa fortune pour sauver l’honneur sans tache du nom qu’elle porte, je trouve dans cet acte une nouvelle occasion de l’admirer, de l’aimer davantage, si c’est possible I De grâce, mon père, dites-le lui I N’ai-je pas gagné maintenant le bonheurd e n e plus la quitter?
Le moine se taisait; Edmond reprit avec plos de chaleur encore.
— Dites-lui que le moindre de ses dé
sirs sera pour moi un ordre ; que si elle le veut, nous ne quitterons jam ais Roch’- Glass ; sa petite sœur est déjà la mienne; avec Agnès, ce sera partout le ciel. Père Arsène, plaidez ma cause, je vous en conjure ; qu’ai-je fait pour qu’elle m’impose un pareil martyre ?
Edmond s’était levé, incapable de maîtriser la violence de son émotion ; il se mit à parcourir à grands pas la petite salle nue.
Le religieux l’arrêta doucement et l’obligea à se rasseoir.
— Que pensez-vous qu’elle ait fait, elle- même, pour être soumise à cette épreuve?
— Arrêtez, Père, rien ne l’y oblige; puisque je refuse, moi, de reprendre sa parole; ne sait-elle pas que je l’adore? elle ne m’aime donc pas ? ajoula-t-il avec désespoir.
Le Père Arsène rapprocha sa chaise de la sienne.
— Pauvre Edmond I oui, vous l’aimez beaucoup, trop même, car votre amour pour elle passe avant celui que vous devez à Dieu. Lui seul, entendez-vous, veut être adoré ; Agnès ne l’a point oublié.
E t comme Edmond se taisait, la poitrine haletante.. .
— Doutez-vous donc de sa tendresse ? Ne sentez-vous pas qu’il est brisé, ce coeur de vingt ans, et que s’il reste fort dans pet effondrement, il n’en est pas moins atteint d’une blessure que Dieu seul pourra cicatriser !
— EU eentrevoit cependant, comme une chose naturelle et désirable de me voir donner un jour à une autre mon cœur qui
lui appartient tout entier. Vous voyez, mon père, qu’elle ne me connaît pas.
I.e capucin eut un sourire empreint d’un mélange de douce pitié et de mystérieuse joie.
Oui, il était vraiment digne de son Agnès, ce jeune gentilhomme breton )
— Elle sait ce que vous valez, mon ami, n’en doutez pas I elle sait que, pour elle, vo is ne reculiez devant aucun sacrifice, et si, pour vous ôter toute espérance que sa raison réprouve, elle prévoit que vous devrez un jour transformer votre amour pour elle en un sentiment moins tendre, c’est que son dévouement inné, son abnégation lui font pressentir que vous aurez un jour besoin d’un foyer, d’une famille, dont vous serez l’honneur et la tige, à laquelle vous léguerez les vertus de votre race.
— Oubliez-vous, mon père, ce que je menaçais de devenir, quand j ’ai rencontré votre nièce ?... Insensiblement, je serais descendu là où vont tant des nôtres quand ils ont commencé à descendre 1... Daignez vous en souvenir, mon père ; j ’é tiis sur une pente terriblement glissante, quand s'est trouvée sur ma route une angélique jeune fille qui, après m’avoir arraché à l’ablme où je serais tombé, après m’avoir régénéré, veut aujourd’hui m’abandonner, sous le prétexte spécieux d’un devoir qu’elle s’exagère I Ne suis-je donc rien pour elle, moi, qu’elle a sauvé?
— N’en doutez point, Edmond, t o u s êtes ce qu’elle a de plus cher au monde.
— Cependant elle me repousse, et vous l’approuvez I s’écria douloureusement le baron.
— Ne l’accusez pas, reprit gravement le capucin. Sa lettre vous le rappelle : « Il est des autorités qui, émanant de Dieu, veulent être respectées. »
— Qu’entendez-vous par là, mon père? par pitié, expliquez-vous.
— Il est de mon devoir maintenant, M. de Trégaret, de ne pas vous laisser croire qu’Agnès agit sous l’empire d’une exagération romanesque... En accourant sans hésiter au chevet de sa belle-mère mourante, ma nièce obéissait à une irrésistible impulsion ; pleine de confiance en vous, elle n’avait pas mis en doute votre fidélité... Une personne qui a droit à votre respect lui a fait comprendre à temps que, en acceptant le passif de sa belle-mère, en ouvrant son coeur à sa sœur orpheline, elle rompait à jamais avec le bonheur.
— Voulez-vous parler de ma tante de Montluc ? s’écria impétueusement le baron.
— Elle-même, Monsieur I Elle vous a donné depuis de longues années de3 témoignages d’un maternel dévouement, auquel rien ne l’obligeait ; vous lui devez en retour le respect, la soumission que vous garderiez à votre mère, si vous aviez le b.onheur de l’avoir encore.
— Ma mère n’aurait pas les oupides exigences de cette femme positive et froide j je suis prêt & rompre avec ma tante pour garder ma bien-aimée fiancée.
'— Vous le voyez hien, M. de Trégaret, votre tendresse est aveugle ; elle pourrait vous conduire à trahir un devoir sacré.
— Mme de Montluc n’est pas ma mère ! s’écria violemment le baron. Ma mère
aurait compris, mieux encore que moi- même, qu’Agnès est un ango et que moi, pauvre nature faible, j ’ai besoin de cet ange à mes côtés pour marcher droit dans la vie.
Une fois encore, un sourire illumina le visage fatigué de Fernand Daurigny.
■— Pauvre enfant I Dieu la connaît votre faiblesse ; il saura la soutenir. Quand I’apaieoment se fera dans votre cœur aujourd’hui broyé, vous reconnaîtrez combien sage était Agnès en refusant de se mettre entre vous et cette autorité toute maternelle... Permettez-moi de vous faire connaître les intentions formelles de la marquise de Montluc : si vous épousez maintenant Mlle Daurigny, vous n’êtes plus son héritier.
Tant mieux, je ne veux rien d’elle, désormais I ’
— Souvenez-vous alors, M. le b?ron, que si, par tendresse pour vous, par compassion mal comprisepour votre faiblesse, Agnès cédait à vos instances, revenait sur la sage résolution qu’elle a prise, votre forturie personnelle ne suffirait plus à une entrée en méDage avec cetta enfant de quatorze ans, dont ma nièce s’est déclarée la mère.
Désespéré, le baron baissa la tête.—- Pourquoi I oh I pourquoi ai-je gas
pillé l’héritHge de ma mère ? pourquoi n’ai- je pas su me créer une situation indépendante?... Que fjire,m aintenant?
t , d m -
(A suivre A
o* ANNEE. N* 728 Mardi, 31 Octobre 1899.
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JOURNAL CATHOLIQUEP a r a i s s a n t l e s M a r d i , J e u d i e t S a m e d i
A B O N N EM EN TSxattgawaec 'latkiKRmceg
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LE NUMERO
C i n q C e n t i m e sB T rT eE !Jau'cr3c
A B R E S T : 4 , ru e d u C h â teau A Q U IM P E R * 1 1 . rn e K éréon
A N N O N C ESA n n o n o es , la l lg n t..................................... ..................................................... SO ««st.K éo la tnes , — ......................................................................................... 40 ««st.
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___________________________________ * M- L.A.OM (M STR.VTyrTR
A LESN_EVENLe Monument du Général Le Flô
La -veilleL’inauguration du monument élevé, à
la mémoire du général Le Flô, avait attiré dimanche, à Lesneven, une foule immense de curieux venus de Brest et de toute la contrée léonnaise.
Dès la veille, les fêtes s’étaient ouvertes par une brillante retraite aux flambeaux, organisée par M. Préhant, commissaire général des fêtes, avec le concours intelligent de MM. Le Polès, Goarand, Mar- zin, etc Elle a parcouru les rues brillamment pavoisées de la ville, au grand contentement des jeunes Lesneviens qui ld précédaient en chantant.
Le S erv ice re lig ieu xLe dimanche matin, à 9 heures, le ser
vice solennel que nous avons annoncé, était chanté k l’église paroissiale, ornée des armes du général Le Flô avec sa devise : Honneurs passent ! honneur reste » et cette autre : Songe et attends.
La famille était présente : la fille unique du général, la comtesse d-i La Barre de Nanteuil, et son gendre, le comte de La Barre de Nanteuil, ses quatre petites- filles et petits-fils — un de ces derniers est enseigne de vaisseau; — son cousin, M. Barjou, notaire à Lesneven ; le colonel de Brecey, etc., et de nombreuses notabilités de la contrée.
M. le curé archiprêtre de Saint-Louis de Brest, le chanoine Roull, a prononcé un brillant panégyrique du général, qu’il a terminé par un éloquent hommage à l’armée française.
L’a rr iv é e d u tra in spécialA 10 h. 15, arrivait à Lesneven le train
spécial organisé par la compagnie des chemins de for départementaux, amenant MM. Beaucaire, attaché d’ambassade, représentant le ministre des affaires étrangères ; le prince Orloff, attaché militaire, représentant l’ambassadeur de Russie ; le général Hervé; de Laboulay, ancien ambassadeur, le général lîis- bourg, le marquis des N étuniires; Pichon, ancien député de Brest ; de Chamaillard, sénateur ; l'abbé Gayraud, député ; de Nanteuil, enseigne de vaisseau, et les membres du comité.
Une foule compacte se masse aux .abords de la gare et la bienvenue est souhaitée aux arrivants par M. Quirin, maire de Lesneven, entouré de son Conseil municipal.
Le cortège, précédé par la musique du 19*, se dirige vers l’hôtel de France. Sur le parcours, des cris de : Vive l’armée 1 se font entendre.
En attendant l'heure de l’inauguration, le prince Orloff, accompagné de M. de Labm laye, est aile visiter l’église du Folgoët.
Quelques minutes avant une heure, arrivent, précédés de la musique, MM. Mé- nard, secrétaire général de la prélecture (Ju Finistère, représentant le gouvernem en t; le général Larnac, représentant le ministre de la guerre ; Delob?«u, sénateur- maire de Brest ; Verne, sous-préfet ; Duval, capitaine de frégate, représentant le préfet maritime ; les colonels Rycke- busch et Lacroisade, du 19* ; Marfille, président de la Chambre de commerce, et Le Bras, président du tribunal de commerce.
L’in au g u ra tio nLes présentations terminées, le cortège
se forme à la mairie et se dirige vers la place de l’église où se dresse la tribune d’honneur en face de la statue du général
\ Le Flô, recouverte d’un voile tricolore.M. Ménard, secrétaire de la préfecture
du Finistère, qui présidait l’inauguration, prend place à la tribune d’honneur, à côté du maire de Lesneven, ayant à sa droite MM. de Laboulaye, ancien ambassadeur de France en Russie, grand’croix do la Légion d’honneur ; de Beaucaire, représentant le ministre des affaires étrangères; le prince Orloff, officier de la Légion d'honneur représentant l’ambassadeur de Russie ; à la gauche étaient MM. le général Larnac, représentant lo ministre de la guerre ; Duval, représentant le préfet maritime ; de Nanteuil, gendre du général Le Flô, ainsi que tous les membres de la famille Le Flô, Mme de Nanteuil et Mlle de Nanteuil.
Venaient ensuite MM. les généraux Hervé, Risbourg et de Forsanz ; Delo- beau, sénateur, maire de Brest ; Cha
maillard, sénateur du Finistère ; Audren de Kerdrel, sénateur du Morbihan ; le marquis des Nétunières ; de Kerjégu et l’abbé Gayraud, députés ; le chanoine Roull ; Pichon, ancien député de Brest ; de Poulpiquet, ancien député ; Soubigou, ancien sénateur; le colonel Ryckebusoh ; le lieutenant-colonel Lacroisade, du 19 , et les lieutenants-colonels des 2' et G' régiments d’infanterie de marine ; le sculpteur Godebski et tous les membres du comité au complet
Dans l’enceinte réservée prennent place les délégations des diverses Sociétés présentes, parmi lesquelles les Vétérans de 1870 1871, avec leurs étendards.
A trois heures précises, sur un signe de M. Quirin, le voile tombe et le bronze du sculpteur Godebsky apparaît dans sa belle allure militaire et martiale. La foule se découvre, la musique joue la Marseillaise et l’hymne russe.
Le Flô est représenté debout, tête nue, en grao-1 uniforme, la main gauche sur la garde de sou épée, et de la droite portant son manteau. Autour du socle en granit breton, quatre bts-reli-fs rappellent les principaux actes de la carrière militaire, diplomatique et politique du général : prise de Gonstantine, combat de Mo-îtaganem, l’entrevue suprême avec le Czar Alexandre eu 1875, et la séance du 27 mai 18i9 à la Chambre.
Sur le devant du socle on lit en lettres d’or le beau télégramme de remerciements que le duc Decazes adressa à notre ambassadeur à Saint-Pétersbourg en 1875 pour le remercier.
Les .applaudissements éclatent enthousiastes dominant le son de la Marseillaise et les cris de vive la France I vive la Russie se croisent de toutes parts.
Les d iscoursC’est l’heure des discours. Ils sont nom
breux et nous ne pouvons songer à les reproduire tous.
M. Soubigou,conseiller général de Lesneven, prononce le premier les paroles suivantes :
M essieurs,U n g ra n d p a y s n e s a u r a i t tro p h o n o re r ceux
d e s e s e n fa n ts q u i l 'o u t b ie n t t ém in e m m e n t s e rv i. C ’e s t p o u r lu i u n e d e t te d e r e c o n n a is s a n c e à a c q u i t t e r , co m m e a u s s i u n ex e m p le â m e t t r e cn lu m iè re .
T e l l e a é té la p e n s é e q u i a d ir ig é les m em b r e s d u co m ité d 'é re c tio n de ce m o n u m en t.
N o u s a v o n s vo u lu g lo rif ie r un d e s h é ro s de no* g u e r r e s d ’A fr iq u e , le co m p ag n o n d 'a rm e s d e s U 'A um nle , d e s 15«deau, d e s L a m o ric iè re , d e s C h a n g a rn ie r , e t , en la p e rs o n n e d ’un g é n é ra l , r e n d re u u é c la ta n t h o m m ag e à l'a rm é e f ra n ç a is e , d o n t le p a tr im o in e de g lo ire e s t c o m p o sé d e ce lu i d e c h a c u n d e s e s m e m b re s , à c e tte a rm é e , n o tre fo rce e t n o tre e s p o ir , d o n t î 'h ih to ire e s t la p lu s b e lle d o n t p u is s e s 'e n o rg u e il l i r u n e n a t io u eu ro p é e n n e .
N o u s a v o n s v o u lu s u r to u t h o u o re r l ’h ab ile d ip lo m a te q » i s u t c o n q u é rir le c œ u r d u C za r A le x a n d re II e t n o u s p ré s e rv e r d ’u n e d eu x ièm e in v asio n é tra n g è re .
G rAce a u x m e m b re s d u co m ité d 'h o n n e u r q u i o n t b ie n v o u lu n o u s a c c o rd e r le u r h a u t p a t r o r a g e e t d o n t p lu s ie u rs , h é la s ! te ls q u e M. J u le s S im o n , le d u c d 'A u m ale , le g é n é ra l M elline t. M o n se ig n e u r V a lle a u . M o n se ig n eu r d 'I Iu ls t . M . d e K e rm e n g u y e t l’a m ira l l l a ln a d u I ’ré ta y , o n t d é jà d is p a ru d e la sc è n e d e ce m o n d e ; " g râ c e â d e g é n é re u se s so u sc r ip tio n s p a rm i le sq u e lle s la p lu s b e lle e t c e lle q u i n o u s a le p lu s p ro fo n d é m e n t é m u s e s t a s s u ré m e n t ce lle du C z a r A le x a n d re I I I , d e r e g re t té e e t im p é r is s a b le m ém o ire ; g râ c e au ta le n t d é s in té r e s s é d 'u n a r t is te é m in e n t, n o tre oeuvre a p u ab o u tir .
A to u s ce u x q u i, d e p rè s ou de lo in , nous o n t a id é s e t d o n n é la m a in , le C om ité a d re s s e un g ra n d e t s in c è re m erc i.
N o tre rô le e s t te rm in é . Il n e n o u s re s te q u ’à p ro p o s e r à la v ille d e L e sn e v en d 'a c c e p te r e t d e p re n d re cn g a rd e ce m o n u m en t é lev é à la m ém o ire d u p lu s i l lu s tr e d e s e s e n fa n ts . P u is s e - t- i l in s p ir e r à ce u x q u i le c o n te m p le n t u n a m o u r p a s s io n n é de la F ra n c e e t un d é v o u e m e n t s a n s b o rn e s à la p a t r ie com m e c e u x q u i o n t to u jo u rs o cc u p é e t en flam m é le c œ u r d u g é n é ra l L e F lô .
M. Q iirin, maire de Lesneven, adresse scs remerciements h tous ceux qui ont travaillé, à rendre cet hommage à l’homme qui a fait tant d'honneur à Lesneven et à tous les personnages qui ont bien voulu prêter à la fête le concours ds leur sympathie et de leur présence.
Répondant â des critiques, trop acerbes pour être complètement désintéressées, M. Quirin termine avec beaucoup de bonhomie et d’â-propos :
L 'hum eur des chron iqueurs s 'e s t donné lib re c arriè re à propos de réfection» sans im portance que sem nlait com m ander l 'é ta t du m onum ent.. E t c ’est ainsi que j 'a i goûté, « an sl* vouloir, h la coupe de la célébrité. Coupe p lu tô t am ère !
Mais j ’ai trop le re sp ec t do l’opioion, je sais trop quels sont, dans un pays libre, les d ro its de la critique, pou r n ’avo ir pas accepté mon so rt avec résignation .
Si ce n ’es t point là tou t à fait l’a ttitu d e d ’un e sp rit tran scen d an t, c ’e st celle du m oins d ’un hom m e qui souhaite passionném ent que cette belle fête du patrio tism e ne so it troub lée par aucun nuage e t qui voudra it que. p ou r la m ieux céléb rer, tous les cœ urs s ’associan t dans une commune pensée de reconnaissance e t d ’am our.
Puis, c’est au tour ie M. M 'nard, secrétaire général de la préfecture, de prononcer une allocution fréquemment applaudie.
Après lui, le général de Larnac, représentant du ministère de la guerre retrace en phrases éloquentes la brillante carrière militaire du général Le Fiô et sa belle œuvre diplomatique qui a abouti à. la conclusion de l’alliance franco-russe. Ce discours est salué de cris nourris de : vive l'armée !
Le discours de M. Horric de Beaucaire, ministre plénipotentiaire, représentant le ministre des affaires étrangères, s’attache plus particulièrement à la carrière diplomatique du général et nous fait assister à la genèse de l’alliance avec la Russie.
Le prince OrlolT, attaché militaire de Russie et représentant l’ambassade russe, prononce l'allocution suivante, que nom reproduisons h cause de sa brièveté et de la chaleur des sentiments qu’elle exprime envers la France :
M essieurs,Je su is heureux d ’avoir été désigné pour
rep résen te r mon pays à l'inauguration du m onum ent Le Flô.
Je ne saurais ta ire ici le m érite personnel du va illan t so ldat e t de le m in e u t d ip lom ate d evan t la statue duquel nous som m es réun is .
Lo général Le Flô jou issa it de la p lus haute estim e de l'em pereu r A lexandre II , aup rès duquel il avait été am bassadeu r p en d an t dix ans.
F a r ses vaillan tes qualités m ilitaires , p a r le ta c t e t l’u rban ité don t il ne s 'e s t jam ais dé pa rti p endan t le tem ps q u ’a du ré sa m ission en llu ssie , le général Le Flô a su se concilier toutes les sym pathies e t a heureusem ent contribué à p rép a re r l’a lliance en tre le s deux g ran d es nations.
Ce souvenir m 'es t d ’au tan t p lu s sac ré q u ’à la môme époque où le général Le Flô tendait à rapp rocher la R ussie de la F rance , mon
,père. a lo rs am bassadeur à Paris , s ’app liqua it à cu ltiver en France les m êm es sen tim ents d ’alifection et de dévouem ent que les deux peup les ont au jou rd ’hui l’un p ou r l’au tre .
D evant le g rand m ort dont nous honorons ici la m ém oire, c ’es t du fond du cœ u r que, me fa isan t le porte parole de S a M ajesté, je souhaite la p rospérité du beau p ays de F rance , de sa glorieuse arm ée, e t la continuation des liens qui un issen t si é tro item en t nos deux pays.
Cntte allocution a vivement ému l’assistance qui a aussitôt réclamé l’hymne russe fit se lève pour l’écouter.
M. de Laboulaye, ancien ambassadeur, rappfl'e le souvenir vivace que le général Le* Flô avait laissé à Saint-Pétersbourg et dit que ce souvenir lui a servi en plusieurs circonhtances.
Après ces orateurs, qui semblaient avoir retracé toutes 1rs circonstances notables de la vie de Le Flô, le général Hervé trouve cependant le secret d’intéresser l’assistance en racontant certains traits de bravoure du héros dans la cam- pagae d’Afrique et pendant le siège de Paris.
M. de la Barre de Nanteuil, gendre du général Le Flô, se lève à sou tour et prononce un discours dont nous extrayons cette brillante péroraison :
P uisse cette alliance de la F rance e t de la R ussie répondre un jo u r à son véritab le o b je t, a tte ind re son s» ul bu t légitim e, qui e st la protection du droit, la défense do la ju s tice !
N ous avons déjà l’alliance de la politique, de la force b ru ta le , l’a lliance d 'in té rê ts m atérie ls p lu s ou m oins avouables, l’a lliance qui, condam née p a r son orig ine môme à ê tre l’a lliance de la Frauce e t de la R ussie , e st essen tie llem ent l’alliance de la paix. Puisse- t-e lle ô’re aussi l’a lliance des am is de la ju s tice !
A yons enfin dans le monde l’a lliance de la politique du d roit, de la politique de l’équité, l’alliance des in térô ts m oraux, e te rne ls comme la vérité !
Il n ’e s t que tem ps que cette a lliance se constitue e t lève son d rapeau pou r l’honneur du siècle qui finit.
11 n ’e s t aue tem ps que, g râce à elle , les
Îielits peuples v ictim es de la politique de la orce, tle la politique de com ptoir, se g ro u
pen t au tou r d elle e t pu issen t se d ire : Non la civilisation ne recule pas, elle continue sa m arche en avant.
Non les peuples chré tiens n o n l pas reçu la lum ière du christian ism e p ou r la isse r fouler aux p ieds tous les p rincipes de la ju s tice , pour so serv ir de leu r science e t de leur richesse en vue d ’opprim er les peuples faibles e t s ’em
p a re r de ce qui leu r ap p ar tie n t en leu r ra v is san t le p rem ier des b iens : i ’indépendance !
La politique de la force b ru ta le n’a jam a is eu, du re s te ,q u ’un tem ps.
L ’h isl ire nous ense igne q u ’elle n 'a pas pu sauver ni l’em pire rom ain , ni l’em pire do N apoléon Ier.
Une telle po litique e«t condam née p a r Dieu à ôtre vaincue. Ce n ’e s t q u ’une question de tem ps p lus ou m oins long.
Donc, que nu l ne d ésespère .Le de rn ie r m ot e s t tou jours au d ro it vaincu,
à la ju stice opprim ée , à l’équ ité trah ie !Le de rn ie r m ot e s t tou jours assu ré à la poli
tique de Celui qui a d it :Aimcz-vou les uns 1ns autres Connue je vous ai aim és !!Tu ne déro lie ras pas le bien d’au tru i î!Tu ne tue ras pas.
Puisse l’a lliance de la F ran ce e t de la R u s sie réa lise r nn jo u r cette ç r .m le politique dont ont soif tous les opprim és et que d ésiren t et a tten d en t tous le s nom m es de cœ ur, à quelque p a rti e t à quelque relig ion qu ’ils ap p artien n en t.
A près. — Le b a n q u e tLMnauguralion est terminée â \ heures.
Les invités du comité s’approchent du monument et en visitant tous tas détails demeurés dignes de l'ensemble nul^ré que la presse en ait voulu faire accroiro.
Un banquet a été préparé à I.i s.di*: d’école, par les soins do M. Brmellec, ie propriétaire de l’Hôtel de Franco.
A U table d’honneur prennent place tous les ZïerswDîiug«îS c-ffi !e!s que nous avons déj.’i eu Vuccasion de citer
Au champagne, de nombreux toasts sont prononcés. M. Quirin iève son verre à t-.»üvs les invités ei particulièrement au priuce OlofT.
Le prince Orîcflf répond :« Je vais m’en aller d’ici avec une émo
tion profonde, et pour l’accueil qu’on m’a fait, je lève mon verre à la prospérité de Lesneven et de la Bretagne tout entière. Vive la France ! Vive la Russie ! »
M. de Kerjégu, député de Quimperlé, avec le talent distingué qu’on lui connaît, prononce ensuite un toast où il associe très heureusement la mémoire du général Le Flô à ceux qui ont aidé la petite patrie bretonne à rendre hommage à l’un de ses plus glorieux enfants. La série des toasts se termine par celui de M. l’abbé Gayraud, député de la circonscription. Nous sommes heureux de pouvoir le reproduire in extenso.
M essieurs,Il y a v ing t an s, q u e lq u es-u n s d ’en tre vous
p eu t-ê tre s ’eu souv iennen t, l’un des d e rn ie rs jo u rs de ju ille t de 1379, 1a d is tribu tion des prix du collège com m unal de cette petite ville de Lesueven, é ta it p rés idée p a r le liéros de notrè fête p a trio tique . M. le gén éra l Le F lô . S u ivan t l'u sage trad itionnel qui im pose au p rés iden t de ce g en re de cérém onie la ch arg e d ’une h a rangue officielle, l’illustro so ldat ad re ssa à son jeu n e e t im patien t a u ditoire que lques pa ro les é m u e s , fo r te s , v ib ran tes, don t l’écho résonne encore dans les cœ urs de ceux qui e u re n t la jo ie de les en tend re . D ans un langage énerg ique e t coloré, avec une chaude e l m âle é loquence, l’o ra teu r p a rla du sen tim en t qui avait anim é toute sa vio m ilitaire e t sa carriè re d ip lom atique, e t dans lequel sa g ran d e âm e résu m ait tou tes ses am bitions, tous ces vœ ux e t tou tes ses pensées, l'am our de la France. Quel au tre su je t a u ra it pu s ’oirrir de lu i-m êm e à l’e sp rit du général Le Flô ? L’am our passionné de la p a trie ne fut-il pas le tesF ort unique de l ’existence de cn fier breton , de ce b rave ch ré tien , de ce g ran d français ?
M essieurs, j ’i.nagine que si la s ta tue de no tre ch er gén éra l descendait de son socle de p ierre et, pareille à la s ta tu e du Com m andeur, se p ré sen ta it à ce ban q u et, si ses lèvres de bronze s ’e n tr’ouvraien t pou r nous, un seul cri ja illira it de cette po itrine , en m ême tem ps
au’une flamme de ce front cl de ces yeux, cri ’am our, de reconnaissance , d ’espo ir «*t de
fierté : Vive la France !M essieurs, je vous invite à lever vos verres
à la France.L a F rauce , ce n ’es t p as seu lem ent pour
nous ces rivages, ces vallées, ces plaines e t ces m ontagnes, ces riv ières e t ces fleuves, ces villages, ces bourgs e t ces villes populeuses, com m erçantes e t in d u strie lle s , ce sol, en un mot, si varié d 'a sp ec t, si d ivers dans sa riche fécondité, au clim at tem péré , au ciel doux e t clém ent, qui e s t la te rre de nos an cê tres ; la France, ce nom si tend rem en t aim é, ne s ign ifie pas seu lem ent le pays de notre naissance, le c locher de notre ég lise, la m aison e t l’héritage de nos pères, les lieux où no tre enfance s 'e s t épanouie, où a m ûri no tre jeunesse ; la France, c 'e s t toute la longue su ite des g é n éra tions écoulées su r ce tte vieille te rre d e s tfau les , leu rs lu ttes , leu rs dou leurs, leurs v ic issitudes m ultiples, le u rs trav au x e t leu rs p rogrès. leu rs inventions e t leu rs conquêtes, toute leu r h istoire, toute leu r vie, tou t leur génie , toute leur âm e ; la F rance , c 'e s t l’aven ir de la g énération p résen te , les prob lèm es qu ’elle ag ite et
3ui la troub len t, les so lu tions qui s ’é laborent ans son sein , les c rises redou tab les qu elle
traverse : ce son t nos idées, nos asp irations,
nos souvenirs e t nos re g re ts , nos am bitions e t nos espérances. La F rance , pour nous, em brassq le passé e t com prend l’aven ir do nu ire patrie .
M essieurs, buvons fièrem ent à la vieille F rance ! H eureux d ’ap p arten ir â ce xix« sièclo, si m ouvem enté, si b rillan t, si plein de sève e t de vie. où la dém ocratie a rem placé l’ancien rrg«rne m onarchique e t où les découvertes de la science ayan t transform é le monde, pré-I n -ent l ’une des p lus g rand ioses évolutions de l'hum anité, le cœ ur rem pli d ’espo ir au seuil de ce xx* siècle, qui v e rra peu t-ê tre so rtir do nos révolutions e t s ’o rg an iser un o rd re social nouveau de ju s tice e t de liberté , c ’es t avec un noble orgueil que je repo rte m es re g a rd s vers ia F ran ce de L ouis-le-G rand . de R ichelieu , de F ranço is I*r, de B ayard . de Jeanne d ’A rc. de D uguesclin . de S a in t-L ou is , de Phi- lip p c -A u g u ste .d e S u lly .d e Chai lem agne, de Ch o ies M artel, de D agobert e t de C lovis, vers ia F rance des cro isades e t des com m unes, vers la F rance de nos g ran d s siècles litté ra ires , de no tre rena issance , de nos an tiques un iversités, de nos évêques, de nos m oines e t de nos s» in ts, de notre véuérab le e t docte Eglise ga llicane : e t devant ce spec tac le san s rival d an s l'h isto ire d ’aucun au tre peup le , je me sens em u, mon cœ ur bat, e t ie su is fier, moi fronçais de ce tem ps, de la g lo rieuse e t noble F rauce du passé .
M ais en tou rnan t mes yeux v e rs nos ancê t r e s , en saluant avec resp ec t ces ro is, ces g u e r r ie r s , ces dip lom ates, ces o ra teu rs , ces ph ilosophes, ce* poètes, ces évêques e t ces rna«ri: t a t s . tons c e s g ran d s h o m m es de noire vif-idc France, je n ’adm ire p o in t sans ré s e rves , j** s a is apercevo ir e t c ritiq u e r les im p e rfe c t io n s , le s e rre u rs , les vices e t les c rim es tic le u r é p o q u e , le s défau ts de l’organ isation c> o a o m iq u c e t politique de leu r tem ps, e t c ’e s t s a n s le m oindre reg re t que j ’a rrê te mes reg a rd s su.* la France contem poraine et que j ’a tte n d s l’aven ir. Le germ e divin de c iv ilisa tion, déposé e t en tre tenu p a r le ch ristian ism e dans le sein des races la tines e t des races g e rm aniques, ne s ’est pas épuisé ou m oyen-âge ni à la rena issance ni d u ra n t les siècles qui ont suivi. Ceux-là seuls peuvent ia croire pour qui la doctrine e t l ’œ uvre du C h ris t ne sont que le systèm e d ’un sage , d ’un hom m e m ortel. P our nous, don t Jésus-C hrist e s t le Dieu Sauveur, avide de so lidarité , de fra te rn ité , de p rogrès social universel, s ’avance toujours su r 1a voie tracée p a r l’E vangile e t p ou rsu it son évolution .vers la ju s tice e t vers la liberté.
C ’e s t donc avec am our que je regarde la Franco m oderne e t que, dans la douloureuse crise du tem ps p résen t, je reconnais, à ses nobles idées, à ses généreux sen tim ents , à ses en thousiasm es, à ses p assions, à son âm e, à son génie, le vieux peuple de la vieille F rance , le peuple des cro isades, des com m unes, de la L igue e t de la F ronde, la race qui s’éprend des p lu s hau tes pensées e t qui trace la rou te aux p lu s vastes révolu tions.
R egardez, m essieurs, le d rapeau aux trois cou leurs nationales, sym bole sacré de la P a trie . S ’il a connu de c rue ls rev e rs , don t nos cœ urs sa ig n en t encore, il porte dans ses p lis les souvenirs glorieux de m ille victo ires ; il a flotté avec honneur à trav e rs tous les continen ts e t su r tous les rivages, e t il é tend au jo u rd ’hui son om bre p ro tec trice su r le plus vaste em pire colonial que la F rance a it jam ais conquis. Sa lu t au d rapeau tricolore, s igne au g u ste , é ten d ard aim é de notre F rance dém ocratique !
P endan t qu ’il se déploie su r nos têtes, qu’il se ba lance su r nos m onum ents nationaux, q u ’il sillonne les m ers, qu ’il p a rle de la France à nos so ldats, à nos m arin s, à nos colons,à nos m archands, à nos m issio in a ire s , les p lus g raves p roblèm es qui jam ais a ie n t tourm enté les hom m es, s ’ag iten t s u r le sol de la patrie , d an s le cab inet de nos savan ts e t de nos philosophes, sous la plum e de nos écrivains, p a rl-i bouche de nos o ra teu rs , dans le cerveau et dans le cœ ur du peup le , aux cham ps e t à l’usine, à la chaum ière e t â l’a te lier. Ce trava il des idées, m essieurs, n ’est point sans g ran d eu r el sans gloire. L aborieux enfan tem ent d ’un édifice social, don t le siècle prochain verra san s doute l i r e r le s lignes p rincipales e t m onter quelques ass ises ; é laboration populaire d ’une dém ocratie o rgan isée , pacifique où rég n e ra it la fratern ité ; recherche d ’un idéal des rap p o rts sociaux, dans lequel la so lidarité ch rétienne com pléterait l’œ uvre de la ju stice : voilà, je l ’avoue, ce qui me séd u it dans notre s iècle, ce qui m’ém eut, ce qui m ’enthousiasm e. Voilà, m algré nos lu ttes in tes tines , nos div is ions e t nos quere lles, m algré les p réjugés, les haines e lle s crim es de la politique, <e qui me fait a im er la F rauce du tem ps p résen t et de l’aven ir.ce tte France nue le général Le Flô a, p a r deux fois, pour le sa lu t de la pa trie , rep résen tée à S a in t-P é tersb o u rg , la France dém ocratique e t républicaino.
N on, la vieille France des aïeux n ’a po in t à ro u g ir de la nôtre.
M essieurs, je lève mon verreà la F rance !à ses souvenirs g lorieux !à ses espérances invincib les !
II est bien près de six heures. Le moment du départ est arrivé et la fête est terminée, au moin9 pour ceux qui ne sont pas de Lesneven. Le départ sVffec- tue sans incident et tans trop d’encombre, malgré le nombre des voyageurs.
L’ETOILE DE L aKEü"f*
Adresse te carflinam français à Léon XIIIi ! Très Saint Père, ,I L’Encyclique du 8 septembre, adres
sée à l’Episcopat et au Clergé de France,1 est un nouvel et éclatant témoignage de la constante et très affectueuse sollici-i tude de Votre Sainteté pour notre pays.1
Nous avons le devoir de Lui en ex-; primer notre profonde gratitude et nous venons déposer à ses pieds l’hommage des sentiments provoqués par cet acte dans les coeurs de tous les Evêques et de tous les prêtres de cette Eglise de France, si honorés de recevoir du Vicaire de Jésus-Christ avec do tels encouragements, les conseils les plus .•niantes aux nécessités de leur ministère clans les circonstances actuelles. I■ Les Cardinaux français se tiennent 'pour assurés d’être les fidèles interprètes de leurs collègues de l’Epi3copat et de tous les prêtres qui travaillent sous leur direction :’i faire l’œuvre de Dieu dans leur patrie, s ’ils donnent à Votre'
|i\uguste Paternité l’assurance que,après' avoir reçu avec lo plus filial respect les renseignements contenus dans l’Ency-! clique du 8 septembre, ils les médite-, ront avec l ’attention la plus sérieuse et s ’efforceront de les mettre en pratique, avec un zèle infatigable.I La lettre pontificale leur apporte le résumé lumineux et substantiel de la doctrine des Saints, des Pères et des Docteurs de l’Eglise, des Papes et des Conciles, sur l’éminente dignité du sa-j cerdoce et sur la perfection à laquelle les ministres du sanctuaire doivent ten-: dre par un continuel effort.I Us y trouvent également les règles de conduite les mieux appropriées aux difficultés de l'heure présente.■ Elle leur indique le secret de conci-] lier avec les initiatives opportunes et courageuses la prudence, la mesure, "la j discrétion,sans lesquelles les intentions les meilleures sont stériles pour le bien1 ou même funestes aux causes qu’elles (prétendent servir.I Enfin, elle leur rappelle que ni les .vicissitudes de l’histoire, n i les trans- iormations sociales, ni les besoins par
ticuliers de tel ou telsiècle.ne sauraient jam ais prévaloir contre l’obligation qui mous est imposée, si nous voulons coo- ipérer efficacement au règne de Jésus- ;Christ, sauver les âmes qui nous sont 'confiées, être utiles en même temps à il’Eglise et à notre pays, de garder, d’a- jgir, de nous comporter toujours et parto u t comme des hommes de Dieu.| Avec l’expression de notre religieuse .reconnaissance pour le nouveau et s ignalé bienfait dont l'Egliso de France !cst redevable à Votre Sainteté, et la ■priant humblement d’envoyer encore à jnotre patrie, à nos diocèses, à nous-mêm es sa paternelle bénédiction nous nous idisons.! Ses très obéissants, dévoués et affectionnés fils en Notre Seigneur Jésus-
, Christ. t
| L a H a u t e - C o u rN on*lieu s u r le ch e f d ’a t t e n ta t en fav eu i
d e D é ro u lè d e , M arce l H a b e r t , B a llià roB a r l l l l e r o t G uérin .I.a commission d'instruction de la Haute
Cour a tenu lundi matin, à neuf heures, s; troisième séance de chambre des mises en accusation, sous la présidence de M.Déranger. Tous les membres étaient présents.
l.n séance a été entièrement consacrée à l'examen des réquisitions du procurent général Bernard en ce qui concerne l’at- fjirc de la caserne de Heuilly, servant d» base à l’accusation de complot contre les mêmes.
Après une longue discussion, la commission sénatoriale a décidé qu’il n’y avait pas lieu de suivre sur le chef de l’attentat, l’arrêt de la cour d’assises ayant force de chose jugée et personne ne pouvant être repris devant une autre juridiction pour un fait jugé, si l'instruction n’a pas fait connaître des incidents nouveaux ou fait découvrit des pièces et documents se rapportant exactement au fait jugé et non visé par lo jugement déjà intervenu.
Elle a donc rendu une ordonnance do non-lieu en faveur de Paul Déroulède auteur du fait qualifié d’attentat, déjà jugé pour ce fait par la cour d’assises de la Seine.
Elle a également rendu une ordonnance de non-lieu en faveur dellallière et de lla- rillier, poursuivis comme complices du fait ci-dessus désigné, bien que les deux inculpés n’aient pas été déjà jugés par la cour d’assises, mais en vertu do ce principe juridique «pie les complices ne pcti- vent être retenus lorsque les ailleurs bénéficient d’une ordonnance do non-lieu
Ces deux décisionsont été prises à l’una nimité.
L’accusation de complotLa commission s’est ensuite occupée .lo
îa question subsidiaire de complot, liasve. pour les inculpés nationalistes, mit la même affaire da Heuilly.
MM. l'ranck-Cliauveau el Tillaye ou! soutenu que l’affaire de Heuilly ne pou va t pas être plus retenue an point de vue du complot qu'au point de vue de l’altcntal. aucun fait nouveau no venant justifier les réquisitions du procureur général.
MM. Cazot el Morcllet ont soutenu, au contraire, (pie l'on pouvait considérer comme des fails nouveaux, justifiant les nouvelles poursuitesdevant la Haute O i-ir, tes discours prononcés par M. Iiéroni'-de, après l’arrèt de la cour d’assises, discours dans lesquels il a annon-é hautement son intention de recommencer, a la première occasion, sa tentative avortée à P.cailly.
M. Franck-Chauvcau a répondu qu'à son avis, les discours publics ne pouvaient constituer les éléments essentiels d’un complot. puisqu’ils en étaient justement lo contraire, et qne. d'ailleurs, ia personnalité de M.Patil Déroulèdedisparaissaitdans ce débat, que les discussion» do la coin- mission devaient avoir un but plus élevé et viser à maintenir dans la République la garantie de la justice pour tous les citoyens.
M. Tillaye a adjuré ses collègues de st
Imaintenir sur le terrain où Ils venaient ac se placer, à l’unanimité, à propos de l’at 'tentât et de maintenir le principe de li chose jugée,en l’absence de faits nouveau! bien précis.| M. Morelleta soutenu qu’à ses yeux les faits nouveaux, nécessaires en effet à l’ae cusation, ressortaient clairement de l’ins truction à laquelle viennent de se livrci M. Bérenger et ses assesseurs.I On a passé au vote, et la commission : décidé ae retenir.par 7 voix contre 2, MM Déroulède, Ballière et Barillier, commt accusés do complot contre la sûreté d( l’Etat.
On sait que le cas do M. Marcel Habert t été disjoint, celui-ci étant contumace.
L e c a s d e M. J u le s G u é rinPar un troisième vote, la commission
I joignant le cas de Jules Guérin à celui di |MM. Déroulèdo et consorts, a rendu un» ordonnance do non-lieu à l’égard do Gué rin sur le fait d'attentat ou de compliciti d’attentat à l’aflaire de Reuilly, et l’a rcte jnu pour complot à propos de la même af faire.
La commission s’est séparéo à midi e 'dem i.__________ _ ______
La Guerre au TransvaalL a d y sm ith Investi — N o m b re u s e s e s c a r
m o u c h e s — L es d eux a rm é e s s a p r é p a r e n t .On télégraphie de Londres :Lo Daily Mail publie la dépêche suivante
de son correspondant militaire à Pieterma- ritzburg :
« J’apprends que le général Joubert s’approche de Ladysmith. On s’attend à un vif engagement pour lundi.
Le plan d’opérations sera vraisemblablement la répétition complèto de celui qui fut exécute à Dundee. Toutes les forces boers attaqueront.
Les patrouilles parlics de Ladysmith aujourd'hui (dimanche) ont aperçu quatre vastes camps Boers, s'étendant dans un rayon de 15 kilomètres en demi-cercle au uord-est de la ville. L’ennemi concentre évidemment toutes scs troupes. Le général Joubert exerce le commandement en chef.
Dans un de ces camps, on reniarquouno vaste tente, ornée de la croix de Genève.Il parait évident que les Boers, qui ont pris l’offensive dans tout le voisinage, se prépareront à attaquer la ville, comme ils ont fait à Dundee.Ils tirent sur les patrouillas et généralement engagent avec elles un corps à corps.
Les forces anglaises ont déjà échangé do nombreuses escarmouches avec l’ennemi. Hier, une patrouille du 5« dragons de la garde lit feu sur deux lioers qui firent mi- uede s’enfuir.Lesdragons les poursuivirent, quand ils furent arrêtés par une vive fusillade que leur envoyaient de nombreux Boers dissimulés en embuscade.
Les éclaireurs ont signalé qu’un fort dé- tachemcni boer menaçait la station de Pie- ters au sud et tout près de Ladysmith.L’ennemi s’efforce évidemment de couper le chemin de fer et le télégraphe à Colenso, à quelques milles au sud de la ville.
On a arrêté deux Basutos qui plaçaient des blocs de roche sur la voie terrée. Ils ont déclaré avoir agi à l’instigation des autorités du Transvaal. En résumé, la situation est assez difficile, et les difficultés seront encore augmentées par la concentration des armées républicaines.
Les pluies abondantes qui tombent sans interruption ont grossi la rivière Tugcla, qui opposera un barrage très sérieux a la marche des Boers vers le sud. Tous les ponts qui subsistent encore sont surveilles avec soin. Il pleut toujours.
C o m b a ts d ’a v a n t-g a rd o D’autre part, lo correspondant du Daiiy
Tclcgraph à Ladysmith envoie les détails suivants :
u Les Boers montrent une audace extraordinaire dans leurs tentatives pour enlever nos éclaireurs et, de cette façon, nous ont infligé quelques perles.
» Les forces du général Frencli, comprenant cinq bataillons d'inlanterie, six batteries et un corps d’artillerie considérable, ont bivouaqué dans la nuit de vendredi sur le mont Bulwan. Des dispositions avaient été prises pour attaquer samedi matin les positions boers, mais, les patrouilles ayant signalé que l’ennemi était en nombre très supérieur, les ordres ont élé rapportés.
» O11 annonce à l’instant (dimanche) que les Boersont détruit les conduites qui amènent l’eau des léservoirs à Ladysmytli ; la ville 11’cst plus approvisionnée que pour vingt-quatre heures. .Heureusement les puits sont abondants et en co moment la rivière Klip fournit une abondante quantité d’eau.
» Ordre a été donné à toutes les personnes qui n’habitent pas habituellement La- dvsmith do quitter immédiatement la ville.
» Le général boer Lucas Meyer a installé environ,2,000 hommes à l’est du mont Bulwan.
« Les tro u p es do l'E tnt L ib -e so n t c am pées s u r les co llines an n o rd ouest de la fe rm e do l’c p w o rth llei l à six k ilo m è tre s au n o rd de la ville.
» Les funéra illes du c o lone l C h isho lm , tué m ard i à lleitfontu in . o n ; eu lieu avec 1111 g ran d a p p a ro l m 'Iiia ire .
» La fem m e «tu g énéral boer Kock est a rr iv é e au cam p e l a ob tenu l’a u to risa tio n de so ig n er son m ari.
.1 S o ixan te p risonn iers b o ers b lessés, m ais qui p eu v en t su p p o rte r le voyage, o n t Oté c o n d u its à D urban, d an s la jo u rn é e do sam ed i. »
U no dép fichc du g é n é ra l J o u b e r tOn télégraphie (1e Durban :E 11 rép o n se à une d em ande de re n s e i
g n e m e n ts faite p a r le g é n éra l W hite . ie g é n éra l Jo u b e r t lui a a d re ssé la dépêcha su iv an te :
* Je dois vous exprimer mes condoléances. Symons malheureusement blessé grièvement est mort cl a élé enterré hier.
» J'ai confiance que Dieu magnanime mettra rapidement fin à l’état de choses infortuné créé pardesspéculatenrs et des capitalistes sans scrupu les qui vinrent au Transvaal pour y acq u é rir des richesses et qui, dans le lim de pousser plus loin leurs propres intérêts ont méconnu ceux des autres et ont amené ce honteux état de guerre dans tout le Sud de l'Afrique,par lequel tant d'existences précieuses ont été et sont encore sacrifiées comme celles de Symons et d’autres.
» J'exprime mes condoléances à Lady Symons pour la perle do son mari, o
Le b o m b a rd e m e n t d e L adysm ithOn télégraphio de Ladysmith,30 octobre,
G h. 20 matin.1 La canonnade vient de commencer. Les Boers bombardent Ladysmith avec des canons de siège do 40. Après 7 coups do canon les Anglais oui réduit l’artillerie boer au silence.1 Une force boer s’avance maintenant sur le flanc gauche des Anglais. 1
SCANDALE LAÏQUEL’instituteur laïque de Fayencc, tra
duit devant la cour d’assises pour cri- imes contre les moeurs, n été condamné à six ans de réclusion. Cet ignoble por-| Isonnage était, par surcroît, divorcé. I
CHRONIQUE LOCALEMode et frais des warrants
agricolesL’article de notre collaborateur, J. B...,
a clairement exposé la théorie du warrant agricole, en montrant comment elle découle de la théorie plus générale du prêt sur gage.
Mais dans la pratique, quelle est la filière à suivre pour arriver à la confection d’un w arrant ?
Supposons, par exemple, qu’un fermier, que nous appellerons Jean-Pierre, veuille emprunter quelque 400 francs dans la ft-rme du warrant agiieole. 11 a le plus pressant besoin de ces 400 francs ; d’autre part, les cours ne sont pas favorables, ses bestiaux ne sont pas au point voulu pour une vente avantageuse. Comment doit-il s’y prendre 1
11 faut qu’il se rende auprès du greffier de la justice de paix de son canton et lui fera part de son intention. Voici à peu près le dialogue qui aura lieu.
Le Greffier. — Alors, vous voudriez établir un w arrant de 400 fr.
Jean-Pierre. — Oui, monsieur, j ’ai besoin...
Le G. — Très bien, mais tout d’abord dites-moi si vous êtes ou non propriétaire ou usufruitier du fonds que vous exploitez.
J.-P . — Je voudrais bien, monsieur, mais je ne suis que fermier.
L. G. — Dans ce cas, il faut savoir si le propriétaire ne fera pas opposition.
J.-P. — Et pourquoi ferait-il opposition, le propriétaire ?
L. G. — Dame, si vous lui devez des termes de fermage échus, si vous n’avez pas, par exemple, payé votre dernière k S3int-Michel », alors le propriétaire a une créance privilégiée sur les produits de la ferme et comme le varrant donnera à celui qui vous prêtera de l’argent un privilège qui passera encore avant le sien, vous comprenez qu’il n'est pas juste qu’il soit dépouillé de son privilège au profil d’un autre, sans son consentement.
J.-P. — Mais je ne lui dois rien, au patron, au moins avant la prochaine Saint-Michel, qui tombe dans quatre mois.
L. G. — Je veux bien vous croire, mais la loi m’oblige à m’en assurer.
J.-P. — Que faire alors ?L. G. — Ecrivez une lettre au pro
priétaire pour l’aviser de votre intention. J ’y mets mon visa, je l’enregistre dans le cahier que voici et je l’expédie à son adresse, sous forme de lettre recommandée avec accusé de réception.
J.-P. — Et après ?L. G. — Après, si dans les douze jours
qui suivront l’envoi de votre lettre, il déclare, par lettre recommandée également, qu’il fait opposition à l’emprunt, parce que vous lui devez des termes échus, il n’y aura plus rien à faire. S’il ne répond pas dans ce délai, vous pourrez revenir et nous verrons.
J.-P. — Et combien que je vous devrai pour tout ça ?
L. G. — Oh ! pas grand’ehoso : pour mention de votre lettre sur le registre, 25 centimes; pour l’envoi de la lettre, 150 centimes ; pour l’affranchissement, 15
jo vous laisse le parier et l’enveloppa pour lien, bien que j ’aurais pu vous les faire payer.
J.-P. — Vous êtes bien bon, mais n'empêche qu’avec ma journée perdue, mon voyage de 80 kilomètres entre aller et retour, cela commence à compter (3).
Au bout des douze jours, Jean-Pierre revient au greffe. Comme il ne doit rien au propriétaire, il n’y a pas d’opposition possible.
J.-P. — Eh bien, M. le greffier, il ne dit rien, le propriétaire ?
L. G. — Il n’a pas donné de ses nouvelles et nous pouvons marcher. Qu’est-ce donc que vous me disiez, la dernière fois ?
J.-P. — Voilà, je voudrais emprunter quelque chose comme 400 francs, pour six mois seulement.
L. G. — Mais quels sont les produits que vous pouvez mettre en garantie du paiement ?
J.-P. — Mon Dieu, ça ne manque pas. J ’ai trois vaches, deux veaux...
L. G. — Ah I non, pas de ça, les bestiaux ne peuvent pa3 être pris comme gage. Ils peuvent perdre leur valeur, être malades, mourir, et alors, adieu la ga- rantie.
J.-P. — Eh bien, j ’ai encore 1,000 loi. de froment, 5,000 kil. de pommes de terre
|1) Décret du 11 août 189S.(2) La loi n 'a pas prévu le cas, cependant bien
simple, où le ferm ier au rait èt l'avance le consen. trraen t du propriétaire ou usufruitier, ni la m a niére dont ce consontoment pourrait être constaté. De là, l'obligation, souvent inutile, do deux lettres recom m andées, l’une du fermier, l’au tre du p ro p rié taire , sans com pter les 2C> centimes dus au'
‘ greffier pour mention su r le registre.
et 2,000 kil. d’avoine. Dommage que les prix soient si bas, j’aurais pas eu besoin d’emprunter. Mais c’est-il assez ?
L. G. — Combien estimez-vous ces marchandises aux cours actuels ?
J.-P. — Dame, le froment à 16 francs les 100 k il., ça fait 160 francs ; les pommes de terre à 5 francs, 250 francs ; l’avoine à 14 francs, 280 francs, en tout 690 francs. Je pense qu’il n’y aura pas de risque pour le prêteur.
L. G. — C’est très suffisant, et j ’inscris tout cela en double sur mon registre, à souche que voici. A propos, ces produits sont-ils assurés ?
J -P. — Oui, Monsieur, à Y Union.L. G. — Bien I j ’inscris aussi cela et je
mentionne l’envoi de la lettre d’avis au propriétaire, puis je détache un des doubles et je vous le donne. Ce bout de papier, c’est votre warrant, avec lequel vous pourrez emprunter. Ne le perdez pas, surtout, car, dans ce cas, ce serait encore des démarches et des frais pour en avoir une nouvelle copie.
J .-P . —- Merci, je le garderai bien. Mais je vous dois encore de l’argent, sans doute?
L. G. — Vous me devez tout juste0 fr. 50 pour 100, ce qui fait pour un w arrant de 400 francs, 2 francs en tout.
J.-P. — 2 francs plus 1 fr. 35 la première fois, cela fait tout de même 3 fr. 35, sans compter mon nouveau voyage. C’est cher.
L. G. — C’est encore moins cher que le notaire et puis, un avis par dessus le marché : Si vous vous avisiez de détourner, dissiper ou détériorer volontairement les produits warrantés, vous seriez puur- suivi pour abus de confiance.
J.-P. — Pas de danger, Monsieur, je suis un honnête homme, moi. Au revoir. Monsieur.
Muni de son papier, Jean-Pierre s’en va trouver un homme de sa connaissance et qui a un bas de laine suffisamment garni. Mais là surgit une autre difficulté. Celui-ci veut bien prêter, mais il veut savoir d’abord si Jean-Pierre n’a pas contracté d’autres emprunts analogues et si les produits de sa ferme ne sont pas déjîi trop grevés. Il n’y a pas à dire, il faut en passer par là. Voilà encore Jean-Pierre chez le greffier.
J.-P. — Eh bien I Monsieur le greffier, en voilà une nouvelle tuile, on ne veut pas me prêter de l’argent sur votre papier, avant d’avoir de vous un certificat constatant que je n’ai pas fait d’autre w arrant
L. G. — Il est dans son droit, le prêteur, et il n’y a pas moyen de faire autrement.
J.-P. — Il fallait me le dire, je vous l’aurais demandé tout de suite.
L. G. — Oui, mais si le prêteur ne l’avait pas exigé, cela vous aurait fait des frais de moins.
J.-P. — Encore des frais et trois voyages, et c’est une loi pour dégrever l’agriculture, ça...
L. G. — Comme vous n’avez pas d’autre warrant, le certificat ne vous coûtera que 50 centimes.
J.-P . — Et si j ’en avais eu d’autres ?L. G. — Alors, ça vous aurait coûté
1 franc.J.-P. — Donnez toujours, puisqu’on y
est, il n’y a pas à barguigner. N’empêche pas que ça me fait 3 fr. 85 de frais. Mais e’est fini au moins.
L. G. — Pas tout à fait. Qaand vous remettrez le papier au prêteur.en échange de son argent, il faudra encore y mettre du timbre. C’est 5 centimes par 100 fr., c’est-à-dire 20 centimes.
J.-P. — Bon ! Du coup je dépasse les4 francs. Avec ça, 3 journées de perdues et les petits verres— il en faut bien. — Je me demande si j’aurais pas mieux fait de m'adresser ailleurs.
Mais au moins maintenant, je n’ai plus à m’inquiéter de rien.
L. G. — Vous n’avez plus à vous inquiéter que du paiement à l’échéance dans 6 mois ; le resta ne vous regarde plus. Même si vous étiez en mesure de payer avant, le prêteur ne peut pas s'y refuser, ou, s’il refuse, vous pouvez consigner la somme à la justice de p*ix. L-s intérêts de la somme, à partir de 10 jours après la consignation jusqu’à l’échéance, seront à déduire, à votre profit, de la créance totale de 400 francs
J.-P . — C’est pas mauvais cela, on y pensera. Au revoir, Monsieur le greffier.
L’Inspecteur.
ASSISES DU_ FINISTERE4e SESSION DE 1899
Présidence de M. le conseiller Laisné
A udience du 28 octobre 8* e t 9e A f f a i r e
L es sa ty re s d u G u ilv inecLondin, reconnu coupable, mais béné
ficiant des circonstances atténuantes, est condamné à trois années d’empiisonne ment.
Etienne-Marie Kerhoas, reconnu coupable d'attentats à la pudeur sans violences et des circonstances atténuantes étant admises en sa faveur, est condamné à trois années d’emprisonnement.
Audience du 30 octobre 10* ArFAlRE
Banqueroute frauduleuse ei tentative de volLe l ,r juin 1897, un sieur Guirriec,
propriétaire i Lambézellec, acceptait comme locataire d'une boulangerie, au même lieu, l’accusé Jean-Marie Le Goff, Agé de 26 ans, boulanger, aux lieu et
..place du nommé Jézéquel, qui demeurait ^caution de la location. Co commerce ne
prospéra pas et le 29 septembre 1898, Le Goff dut déposer son bilan. Il fut même déclaré en faillite le 22 octobre 1898.
Le rapport du syndic, M. Allain, avoué à Brest, fit ressortir que Le Goff avait commis le délit de banqueroute simple en ne tenant pas de livres réguliers et en ne faisant pas exactement un inventaire.Une information fut ouverte et établit que, dans les nuits du 26 au 27 et du 27 au 23 septembre, à la veille du jour où il déposait son bilan, Le Goff avait furtivement déménagé une grande partie de son mobilier et de ses marchandises. Le mobilier était presque neuf et avait une valeur de 534 francs, comme en fait foi la facture du tapissier Bouillier, facture acquittée par Le Goff le 4 ju in 1897. Le Goff ^connaît ce détournement, mais en prétendant qu’il y a eu vente du mobilier et que le déménagement s’est opéré en plein jour. Cette allégation est démentie par tes dépositions des témoins et les explications embarrassées de Le Goff, qui ne » peut donner aucun renseignement sur la qualité et le domicile de son acheteur, dont il ignore même le nom. Malgré d’ac- tives recherches, il a été impossible de connaître l’emploi que Le Goff a pu faire de ce mobilier.
Dans la matinée du 27 septembre, la dame Guirriec constatait, en outre, que la voiture de Le Goff, ramenée dans la cour, après le déménagement du mobilier, contenait au moins une culasse de farino et des sacs renfermant des pannetons. A la suite de ces déménagements successifs, les époux Guirriec, propriétaires de la boulangerie, firent prévenir le sieur Jézéquel, boulanger à Brest, qui apposta, dans la nuit du 27 au 28 septembre, deux de s .s garçons boulangers, Fitamant et Quériger, avec mission de surveiller les abords de la maison Le Goff. Vers deux heures du matin, ces deux témoins virent l’accusé, en compagnie de deux autres individus, charger de sacs de farine, une voiture qui se trouvait dans sa cour. Cette voiture prit la direction de Gouesnou, emportant au moins une quinzaine de culasses de farine. Le Goff a constamment nié ce dernier détournement.
Depuis plusieurs années, le sieur Guirriec constatait fréquemment des vols commis à sou préjudice. Les malfaiteurs pénétraient dans sa cave et lui dérobaient des vins fins, de ia liqueur, du champagne et du cognac. Toutes les recherches faites pour découvrir les voleursétaient restées infructueuses. En 1897, Le Goff devint le locataire du sieur Guirriec. De nouvelles soustractions avaient été commises sans éveiller les soupçons de ce dernier. En mai ou ju in 1898, dans l’après-midi, les époux Guirriec et leur fils quittèrent leur domicile après avoir fermé leur porte à clé. En cours de route, le jeune Guirriec, s’apercevant qu’il avait commis un oubli, revint à la maison. La porte était ouverte et une clé se trouvant dans la serrure, il entra et aperçut Le Goff qui, sortant de la cave, lui dit : « Si tu veux ne rien dire, je te donnerai 20 francs. » Sur le refus de Guirriec, il ajouta :« Jette la clé dans le champ et tout sera fini ». Sur le sol de la cave, Guirriec vit quatre bouteilles qu’on avait retirées des casiers, Ces bouteilles contenaient du champagne, du pommard et du vieux cidre. Dans un grenier communiquant avec la cave par une échelle, se trouvait la domestique de Le Goff, Jeanne Déniel, qui portait dans son tablier des bouteilles de vermouth et qui avait dissimulé, sous des tas de bois,du raspail et de l’absinthe.
Le Goff avoue le vol, mais il prétend l’avoir commis à l’instigation de sa domestique qui, elle, a bénéficié d’une ordonnance de non-lieu.
A la demande de Guirriec et comme dédommagement, Le Goff lui a versé 200 francs.
Jusqu’à son mariage, l’accusé qui est veuf, n’avait été l’objet d’aucune rem arque défavorable. Plus tard, et jusqu’à ces derniers temps, il ne se livrait à aucun travail et s’adonnait à la boisson. Il a subi, le 3 mars 1899, une condamnation à 3 moi3 de prison pour vol.
A fi heures du soir, tous les témoins ayant été entendus, l’audience est suspendue et reprise à 9 heures par le réquisitoire et la plaidoirie.
Elle se termine à 11 heures par la condamnation de Le Goff à deux années d’emprisonnement, le ju ry ayant admis des circonstance* atténuantes.
Ministère public : M. le substitut Che- brou.
Défenseur : M* Méheust.11« Affaire
T e n ta tiv e s de v io l. — Jean-Louis Le Marc, âgé de 20 ans, journalier au bourg do P.omeur, est accucé d’avoir, à Plomeur, en 1899, commis deux tentatives de viol : 1° sur Jeanne-Louise-Marie Le Berre ; 2° sur Marie-Jeanne Le Pape, avec cette circonstance qu’elles étaient Agées de moins de 15 ans accomplis.
Les débats ont lieu à huis clos.Reconnu coupable sans circonstances
atténuantes, Le Marc est condamné à cinq années de réclusion, sans interdiction de séjour.
Ministère public : M. le substitut Che- brou.
Défenseur : M* Boulo._______________
Arrondissement de BrestB r e s t
C o n c o u rs d e C h ry s a n th è m e s .Dans sa séance du 30 octobre, le Comité
a décidé que le concours annuel de chrysanthèmes, fie rs et fruits d’automne, aura lieu définitivement à la salle de la Bourse, du 15 au 19 inclus.
Les affiches en régleront les détails.
C a m b r io le u rs a u d a c ie u xLes crimes et délits qui se commettent
L ETOILE DE LA MER
ou se tentent presque journellement dans les quartiers mi-brestois, mi-ruraux de la banlieue, donnent une certaine actualité à ce que nous disions sur la nécessité du rattachement à Brest de ces quartiers. Le Douric semble favorisé entre tous, plus encore peut-être que Saint-Plerro- Quilbigoon. Les incidents désagréables y sont si fréquents, qu’on ne s’en émeut plus.
Dimanche soir, vers minuit, un propriétaire de villa dans ce quartier rentra it chez lui, revenant de Lesneven. A peine au lit, des bruits suspects lui révèlent qu’on essaie de fracturer la porte d ’entrée. Ayant ouvert sa fenêtre, il aperçut deux individus occupé» à cet intéressant travail. Il les interpella et, ne recevant pas de réponse, tira deux coups de revolver en l’air. Voilà nos deux gaillards en fuite.
Mais, deux heures plus tard, les voilà revenus, par derrière, cette fois, après avoir escaladé le mur de clôture et vivement encore à l’assaut dos portes et contrevents. Deux coups de revolver les mirent de nouveau en fuite. On les cherche encoro.
I;
L e s e rv ic e d e s m u s iq u e s .Pendant le mois de novembre, les mu
siques se feront entendre, sur le Ghamp- de-Bataille, de 3 heures h 4 h. 1/4, aux jours et dans l’ordre indiqué ci-après :
Mercredi 1er novembre, équipages de la flotte ; dimanche 5, infanterie de marine ; mardi 7, jeudi 9, dimanche 12, équipages de la flotte; mardi 14, infanterie de marine ; jeudi 16, équipages de la flotte ; dimanche 19, infanterie de marine ; mardi 21, jeudi 23, dimanche 20, équipages de la flotte ; mardi 28, infanterie de marine ; jeudi 30, équipages de la flotte.
En outre, la musique du 2« régiment d’infanterie de marine s* fera entendre, à l’hôpital maritime, le mercredi de chaque semaine, de 2 à 3 heures.
Ê T A T - G I V I L
B r e s t . — Du 22 au 28 octobre 1899NAISSANCES
G a rç o n s . — E t ie n n e P o n th o u , L o u is Q u e - le n n e c , C h a r le s T o u lle c , Y v e s L e G ra ll , Y ves J u iff , G a b r ie l L c o stic , E r n e s t L e M eur, F ra n ç o is Q u effe lec , M arce l P r ig e n t (ju m eau ), G e o rg e s E d m e , M arc A b ra h a m , J o s e p h L e G u illo u x , R e n é B o u rv o t, P a u l G o lh en .
F ille s . — M arie C a r re r , M arie S iz u n , H e n r ie t te B ellec . L o u ise M a lg o rn , J e a n n e G oao e , G e rm a in e G oaoc ( ju m e lle s ) , M arie P r i r e n t ju m e lle ) , K en é B o d in , F e rn a n d e G u i l l o u , M arie J a c o lo t, P a u le t te S a ll io , M élan ie T a s s e t , M a rg u e r ite T r io re a u , J e a n n e C oelFeur, Y v o n n e C la v e a u , M arie l l u e t , E u g é n ie L a u r« n t , M arie B e rn ie r , S u z a n n e T h o m as .
N a is s a u c e s d e p u is le 1 " ja n v ie r : 1.322.PUBLICATIONS DK MARIAGES
Y v e s K é ré z é o n , T m . m é c a n . , e t M arie Ë lo u e t, s . p . ; A u g u s te C o rn il le t , m a te lo t c h a u ire u r , e t C la r is s e C o rn i 'le t , r e p a s s . ; A u -
E j s t e B o idec , m a ré c h a l d e s lo g is d ’a r t i l . , e t u c ia D e rn o n c o u r t ; L o u is L e GofT, em p l. de
c o ra m ., e t L o u ise L e v e s q u e , s . p . ; J u le s G au - d en , q .- m . d e t im ., e t L é o n ie S in o u , ta il le u s e ; F r a n c is C ro c , q .-m . to r p . , e l A d è le G e s tin . s .
. ; J e a n B e rg o t , q .-m . d e m o u s q ., e l P a u lin e 'a v é , s . p . ; Y ves R o p a rs , q .-m . c a n o n n ., e t
P e r r in e M au d ire , com m . ; Y v es B o u ch e r, c o m m is d e s p o s ta s , u t M a rg u e r ite P é ro u a s , s . p . ; J e a n G u iv a rc h . c u l tiv .. o t F ra n ç o ise P i lv e n , r e p a s s . ; L o u is B e r lh o u , e m p l. de c o n u n ., e t E u g é n ie L a n n u z e l, c o m m . ; J e a n B o id e c , jo u r n . , e l J e a n n e L a n u u z e l .s . p .
MARIAGESE m ile L a v e ro tte , s . p . , e t A u n e M irey , s.
p . ; A lp h o n se D o rs , co m m is d e la d ire c tio n d e s c o n tr ib u tio n s in d ire c te s , e t A m élie C ou s in , s . p . ; F ré d é r ic C o rn ée , jo u rn a l ie r , e t M arie K ern a lllen , c o u tu r iè re : G eo rg e s P ro u h e t , c a p ita in e a u l* r ré g im e n t d ’a r t i l le r ie , e t A lice A rn a u lt d e L a M é u a rd iè re , s . p . ; E d o u a rd L e h id e u x , a r t i s te p e in tre , e t H ein e C a lv ez , s . p .; P ie r re L e Q u in ^ u is . ta i l le u r a u x h ô p ita u x m a r it im e s , e t M arie J e s l in , ména.-
f ô r e ; J e a n Q u id e l le u r , s c ie u r a u p o r t , e t l a r ie GelTur, m é n a g è re .M a r ia g e s d e p u is le 1” ja n v ie r : 456.
DÉCÈSS 6br.? t:cn G lo r ia , r^ t . do la m a r . , é p . d e
V iaric B a lb o t, 63 a .; F lo r ia n H iou , r e t . d e la m a r . , v e u f de .le a n n e F riz o n e t é p . d e M arie C a d io u , 03 a .; A n g e D c la in b re , c h a u t, am b u l- , « :éhb ., 39 a .. 2 m .; M a rg u e r ite Q u é le n n e c , s . p ., ■veuve d e I le rv é P ic iio n , 70 a . ; A n n e AufTret,/ a . , 1 in .; E u g é n ie T ré m a n t, s . p . , c é lib ., 17 a . , «i in .; J o s é p h in e D o u in , é p . d e P ie r re L o ise l, 35 a . , 3 m .; O liv ie r I la m o n , c h a r r e t . , é p . de M arie M an ach , 50 a . , 6 m .; J e a n L e P a i l le t ,1 a . , 3 m .; M arie Q u ill ie n , c u l t iv . , v eu f d e J u lien S a la ü n ,71 a .; A lp h o n s e G o z ie , 3 m .; J e a n n e F lo c h , é p . de K en é F o llé z o u r , 48 a . , 5 m .; llesiê L a b o u y , c h e f o uv . to i . , c é lib ., 28 a . , 1 m .; J e a n T a r q u is , jo u rn . a u p o r t , ép . d e M arie Lo C u lf , 36 a . , 2 n i.; M arie l l u e t , 8 h e u re s ; N ico- la s -H e rv é M ecan , r e t r . , v eu v e do J e a n n e Q 'i i- n io n , 61 a . , 1 m .; A u g u s te C o lm a n t, p ro p r ié t . , c é i ib . , 43 a . , 2 m ._____________
H e c o u v ra n c e . — Du 22 au 28 octobreNAISSANCES
G a rç o n s . — J u lie n R o n n ev ille , H e n ri M i- e n o n , A lfred T rc c h u , A u g u s te In iz a n , F ra n c is T o u llec .
F ille s . — G ab rio llc C a ill. A n n e B ou lie . N a is s a n c e s d e p u is le l , r ja n v ie r : 390.
i-reur-ATioNs dr maaiages L é o p o ld E s c a p in , m in e u r , e t M arie l l io u ,
c u is in iè re .MARIAGES
J e a n L e G u illo u , q .-m . v é té ra n , v e u f de A n g é liq u e S û p o n , e l M arie D is a rb o is , p e n s . d e la m a r. veu v e d e F ra n ç o is S é v e lle c ; Y ves G u é d è s , o u v r ie r a u p o r t , e t M arie M azéas, c u l tiv a tr ic e ; L o u is l l a m o n . lie u t. d e y . , e t S u z a n n e L a n n o u , s . p . ; P ie r re L e C lo re n n ec , m a te lo t b re v e té , e t A lin e P e n n a m e n , s . p .
M a ria g e s d e p u is le l , r ja n v ie r : i0 3 . oicti
A rm a n d L a u r e n t , jo u rn a l ie r en v ille , c é lib ., 38 a . 9 m . ; Y v es G o a rz in , c o n tre m a î tr e r e tr a i té , ép o u x d e A lin e V io lle a u , 68 a . 2 m . ; Y v e s H io u a ll, o u v r ie r a u p o r t , ép o u x de E d m o n d in e C o rcu f, 27 a . 4 m . ; J e a n R a u lt,1 a . 2 m . ; C la u d e L e R o y , c h a u d ro n n ie r re tr a i té , v e u f d e M arie B a ta n y , 48 a . 10 m . , C éc ile O m n è s , p e n s . d e la m a r in e , v eu v e de Y v e s P lo u z a n n é , 66 a . 9 m . ; A n to in e K er- d ra o n , c h e f c o n tre m a î tr e r e t r a i té , ép o u x de A n g é lin a L a b o u s , 56 a . 2 m . ; L u c ie n E rry ,7 a . 10 m .
D écès d e p u is le l« r ja n v ie r : 337.
Arrondissement de QuimperQ a im p e r
L es V é té ra n * d e s a rm é e sd e t e r r e e t d e m e r
La remise officielle du drapeau à la 235' section a eu lieu dimanche dernier. Cette fête, peu favorisée par le temps, avait cependant revêtu le caractère d’une véritable solennité patriotique, et on peut dire que ce jour-Ià tout Quimper s’était mobilisé pour venir contempler ceux qui eurent l’honneur, à l’époque des grandes luttes de 1870, de faûe face à l'ennemi, et de combattre pour le drapeau. E t ils étaient encore nombreux et alertes, ces débris de nos vieux régiments, ot rien n ’était plus curieux à voir que cette foule aux moustaches grises où le chapeau brodé du paysan se trouvait mélangé aux redingotes sombres des citadins et aux costumes particuliers des gas de la côte.
A l’hôtel de ville, où les Vétérans s’étaient réunis vers 10 h. 1/2, M. Liot, président de la section, a souhaité la bienvenue au ' général Lambert, qui a remercié en quelques mots et donné quelques détails sur la marche progressive de la société. Il a lu un télégramme qu’il venait de recevoir et d’où il résulte que la situation actuelle est la suivante :
Inscrits, 110,152 ;Fonds placés, 2,315.704 fr. 20 ;Sections formées, 022 dont deux au
Canada ;Sections en formation, 382.Vers 11 heures, le cortège précédé de
l’excellente musique du 118e, des tambours et des clairons s'est dirigé avec le drapeau des Vétérans de Morlaix qu’avait accompagné son sympathique président, le capitaine Cornu, sur la place Laeanec,décorée de rnits et d’oriflammes.
A son arrivée, la musique a joué la Marseillaise et puis, après le salut au drapeau, le général Lambert devant une foule immense, au milieu des Vétérans formés en carré, et en présence du général de Pellieu x, du colonel de Bertier et de plusieurs ofliciers delà garnison, a prononcé, d’une voix chaude et vibrante,un discours où il a mis touto son éloquence et tout son cœur et dont voici les principaux passages :
D ra p e a u d e F ra n c e , sy m b o le d e l ’h o n n e u r e t d e la p a t r ie , tu a s é té à A rc o le , à R iv o li, à M aren g o , lu a s é té à A u s te r li tz , â l é n a , A F r ie d lu n d , â W a g ra m , lu a s é lé en C r im é e , à M a d a g a s c a r , en A friq u e , lu a s p ro m e n é te s t ro is c o u le u rs s u r to u s le s c h a m p s d e b a ta il le du m o n d e , on a p u to v a in c re , m a is ja m a is on n 'a p u t 'a b a t l r e , lu a s fa is s o r t i r d e s e n t r a i l le s do la p a t r ie d e s lé g io n s d e h é ro s , tu a s a b r i té s o u s te s p l i s s a c ré s le g ra n d L a to u r d ’A u v e rg n e , a u q u e l j e v o u d ra is v o ir é le v e r u n e s ta tu e d a n s ce Q u im p e r où il p a s s a le s p re m iè re s a n n é e s d e s a je u n e s s e e t a u jo u rd h u i t u e s p o u r n o u s le s y m b â le d e l’e s p é ra n c e .
M on c h e r p ré s id e n t ,J e v o u s r e m e ts le d ra p e a u d e la 235* s e c
tio n , je s a is q u 'i l e s t en b o n n e s m ainS .V é té ra n s ,
Q ue c e t e m b lèm e s o it p o u r v o u s , e n te m p s d e p a ix , le sy m b o le d e la c o n c o rd e e l d e la f r a te rn i té ; en te m p s d e g u e r r e , ra llie z -v o u s a u to u r d e lu i , e t si ja m a is l 'A n g la is ou to u t a u t re en n e m i e n v a h is s a i t n o tro so l, ce n e s e r a i t p a s co m m e a u tre fo is u n c o m b a t d e t r e n te B re to n s , ce s e r a i t t r e n te m ille V é té ra n s q u 'il tro u v e ra i t d e v a n t lu i.
La foule, électrisée par ses paroles, crie : Vive l’armée ! Vive la France t Vive le général Lambert !
M. Charles Liot, président de la section des Vétérans, a répondu en ces termes :
Mon général,A u nom d e la 235” s e c t io n , je v o u s re m e rc ie
d e la re m is e q u e v o u s venez d e m e fa jre de n o tre d ra p e a u , a in s i q u e d e s p a ro le s s i v ib ra n te s d e p a t r io ti s m e q u i l 'o n t a c c o m p a g n é . C e s p a ro le s , m on g é n é ra l, r e s te ro n t , s o v e z -e n c e r ta in , g ra v é e s au fond d e n o tre conur e t , u n 'o u r , s ’il le fa l la i t , je m ’en p o r te g a r a n t , le s V é té ra n s d e la 2 35 ' s e r a ie n t h e u re u x , co m m e au g r a n d jo u r do b a ta i l le , d e d o n n e r h la p a t r ie l’a p p u i d e s e s b r a s v ig o u re u x e t le u r s a n g d e b re to n .
Puis se tournant vers le porte-drapeau et les Vétérans :
C a m a ra d e s ,J e n e s a u ra is d is s im u le r l’ém o tio n q u i s ’e m
p a re d e m oi. lo rs q u e co m m e d a n s c e m o m e n t s o le n n e l, j 'a s s i s te à u n e m a n ife s ta t io n d o n t lu iiu t e s t d e g lo r i l ie r l 'é te n d a r d q u i re n fe r in o d a n s s e s p l i s s a c ré s l’h o n n e u r d e n o tre d o u x p a y s d e F ra n c e . C e d ra p e a u , m on c h e r Q u e s te , je v o u s le co n fie , e t e n v o u s fa is a n t c e d é p ô t , j e su is b ie n tra n q u ille , c a r je s u is s û r q u 'i l e s t d a n s d e v a i l la n te s m a in s .
Une immense clameur s’élève aussitôt, et les mêmes vivats éclatent de toute part.
On sonne au drapeau, puis le cortège se reforme et se rend à la cathédrale où une messe doit être dite par un Vétéran, l’abbé pichavan, aumônier des prisons, à la mémoire des soldats morts pour la patrie. .
Une foule considérable remplissait le vaste édifice qui était orné pour la circonstance avec le meilleur goût.
Du haut do la chaire, M. le chanoine Coat, curé de Saint-Corentin, a prononcé une allocution d’une inspiration élevée; dans un langage élégant et empreint du plus ardent patriotisme, il a exposé ce qu’était la patrie, ainsi que la mission du soldat et a félicité les Vétérans de la bonne pensée qu’ils avaient eue de faire prier pour leurs compagnons d'armes morts i l’ennemi et de mettre leur drapeau sous la bénédiction de Celui qui gouverne le monde «t esl aussi le Dieu des armées.
Le vénérable M. Coat a été écouté dans le plus religieux silence et j’ai remarqué que sa parole émue avait fait verser plus d’une l»rme.
Après la bénédiction du drapeau et la mess» terminée, les Vétérans et les invités se sont réunis dans la grande salle du café de France où les attendait un banquet de 100 couverts, admirablement organisé par M. Autrou.
Des toasts ont été portés par M. Ch. Liot, président de la 235» section, qu’on ne saurait trop féliciter de sa peine et de «ondévouement; parM . le capitaine Cornu, président de la section de Morlaix,2ui a dit combien il était heureux et fier
e se trouver à une pareille fête, et qui a recommandé de l’économie dans l’administration, et beaucoup d’activité daos la propagande, de façon a grouper de plus en plus la jeunesse autour des anciens.
Le général Lambert, avec sa verve intarissable, a répondu à tous. Ce qu’il a dit, on peut le résumer en ces quelques mots :
« Nous ne faisons pas de politique,» nous la bannissons de nos rangs, nous » n’en voulons pas. Vétérans des armé#s » de terre et de mer, soldats rangé* sous » le drapeau de la patrie, notre politique » à nous c’est l’armée, c’est la France et » malheur à celui qui y touchera. »
A ces mots tous les Vétérans se lèvent comme un seul homme, l’émotion est à son comble et des bravos éclatent dans la salle comme un tonnerre.
« Tenez, a dit encore le héros de Ba- zeilles, voulez-vous savoir le cri du coeur, en ce moment, et bien : « Vivent les Boërs (attrape l'Anglais) I » et toute la salle répète ce cri.
Enfin M. Queste, ancien capitaine d’armes, d’une prestance superbe, s’est levéà son tour, a remercié ses compagnons de lui avoir fait l’insigne honneur de le choisir comme porte-drapeau et s’est engagé solennellement à être solide à ce poste, comme il l’a été dans la marine, ce qui n’est pas peu dire à en juger par ses décorations.
Enfin M. Méhu, un Quimpérois, a lu un sonnet dédié au héros des dernières car- louches, et qui a eu beaucoup de succès.
Tambours, clairons et musique en tête, les Vétérans, escortés par une foule considérable, ont ensuite accompagné leur drapeau chez lo président, puis on s’est séparé emportant de cette fête patriotique et éminemment française une impression réconfortante et dont tous garderont le souvenir.
Si, contrairement à ce qui se passe dans les autres localités, la municipalité a brillé par son absence et donne lieu ainsi à certains commentaires dont nous ne nous ferons pas l’écho, en revanche, la population quimpéroise a montré, par son attitude digne et son élln tout spontané, qu’elle était de cœur avec les Vétérans dans le culte du drapeau et de la patrie.
Aussi, au nom des Vétérans de la 235* section, je dis à tous : merci.
S o c ié té d e s c o u rs e sElections du 28 octobre. — Ont été
élus membres de la Commission pour trois ans :
MM. Joseph Alavoine fils, de Cambourg, de Chabre, Gaude, Gellion fils, François Govin, Eugène Le Guillou, Guitot, Aurèle, Hervieu, Oiivi r de Mauduit, Morel, marquis de Ploeuc, Porquier, de Vuillefroy de Silly-A c c id e n t
Samedi, dans la matinée, au plus fort du marché, présides halles, un manœuvre du nom de Le Roy, Pierre, âgé de 32 ans, habitant Saint-Julien, était en train d'installer le derrière d’une voiture lorsqu’une charrette chargée de seigle et d ’avoine vint à passer ; Le Roy ne la voyait pas venir et une des roues lui passa sur le mollet gauche.
Relevé sans connaissance, le blessé fut conduit à l’hospice. On croit qu’il n’a pas de fracture, car le membre a fléchi sous le poids du véhicule.
Celui-ci arpartient à un sieur LeDoeufT. Pierre, cultivateur à Hile-Bars, en St-Yvi.Il parait que le conducteur n’avait pas aperçu Le R o y au moment où il arrivait sur lui. _________A r r e s t a t i o n
Le nommé Dliuguet, Jean-Marie, auteur de l’attentat aux mœurs et de vol que nous avons déjà signalé et qui était l’obfet d’un mandat d’arrét, a élé mis en état d’arrestation, dimanche dernier.
Il était sur la placS' Saint-Corentin, vers 10 heures, contemplant les décorations établies en l’honneur de la remise du drapeau à la section dfs Vétérans.
E ta t - c iv i l . — Du 20 au 26 octobreNAISSAXCKS
P e r rin e P a rch em ia l, J e a n n e V e r ^ s , C h a rlo tte Le G uellec , Louiae Lo P lo u h in ec , F ra n ço is Mao. Y ves P e rch ec , Jean D o u g u e t, H en rie tte Léost ; M ari# C o tic .
rriLievrioM db masusksJo a n S izo rn , so llier, d o m . à Q u im p er. e t M arie
Lo M oal, ». p . , dom . 4 C o ray ; P ie rre P cn laé , cor- d o u n ., « t M arie F rabo lo t, jo u rn . . doru . à Q u im p er ; Je a n T a ss in , p â tiis ic r , d o m . h P aris d e fai» e t d e d ro it èt Q u irn p er, et J e a n n e D o u rilé , s. p ., d o ra , à P ari» ; E m ile M archand, em pl. d e c h em . d e fer, do m . h P o itie rs (V ienne) de fait e t d e d ro it à Q u im p er . e t M arg u erite T h ié '.in , t . p . , d» r* . a Lau g ta is (In d re -J t-L o ire ).
DÉcisRenA Daniêlou, 77 a ., journa lie r, époux de
M arie Guzon ; Pierre Capitaine, 40 a ., cabaretier, époux de M arie DincufT : Charles Le I)euc, 64 a ,, tré so rie r des Invalides do la m arine, en retraite , chevalier de la L>gion d’honneur, époux do Marie S ire ; Catherine Jannot. 53 a . , m énagère, veuve de Jean-M arie Morvan ; Jean Perron, 75 a ., maçon, veuf de Prançoise lle rr io u ; Louis Tauzin, 43 a ,, lim onadier, époux d e Clémentine Le Corre : T anguy Bellec, 50 a ., eharron, veuf de Marie P elleter; Marie Le Floch, Il m .; Joseph Morio, 42 a., relieur, époux de Marie Douérin ; Poher, mort-nc.
C o n c a r n e a uD isp a r it io n a c c id e n te lle e n m er.
— Le 28 crurant entre midi et une heur?, la chaloupe Soint-Joseph, numéro 2014, patron Moan, de notre port, revenant de la pêche, se trouvait dans la baie au lieu dit « Le Taro », h 200 mètres environ de la pointe du « Cabellou », lorsqu’après Avoir viré de bord, l’un des hommes de l’équipage, le nommé Emmanuel Guya
der, 26 ans, célibataire, était monté sur le caisson pour border la misaine, glissa et tomba à la mer, la tête en avant.
L’équipage lui jeta immédiatement un aviron, mais le malheureux, étourdi sans doute par sa chute et ne sachant point nager, ne put le saisir et coula presque iustantanément.
Toutes les recherches faites à l’instant pour le retrouver et celles faites depuis sont restées sans résultats.
Pont-CroixD e l ’e a u e t des c h a le ts I — Les
Pont et Crussiens sont jaloux de la ville d’Audierne. Assise au bord des flots, elle rappelle, la coquette, une jeune fille se mirant dans l’onde ; son grand pont est majestueux et son port gracieux avec ses mille voiles. A ces charmes s’ajoutent le3 commodités que la municipalité y a su répandre ; l’eau jaillit à tous les coins de rue, des urinoirs s’offrent aux passants (1), l’électricité même va bientôt verser, sur la ville, sa douce et puissante lumière.
Comme Audierne, Pont-Croix a reçu les dons de la nature ; elle s’appuie à une colline que caresse l’eau murmurante du Goyeu ; deux fois le jour l’Oi éan vient expirer à se3 pieds ; au printemps.de frais bosquets l’encîdrent ; en été, la lande fleurie et les jaunes moissons dorent ses coteaux. Pourquoi faut-il que la j, municipalité, qui avait commencé à embellir la ville, ait interrompu son œuvre bienfaisante î le pavé antédiluvien a disparu ; la place a reçu deux belles rangées d’arbres ; bientôt même, dit-on, elle sera tout erclose; mais quand aurons-nous dans les rues ces bouches d’eau qui dispense- raientperr uquiers et boulangers de prome- nor leurs barriques à travers la ville ; quand s u r t o u t auvons-nous ces urinoirs, ces cabinets d’aisance où pourront s’abriter ceux que la fortune a oubliés lorsqu’elle a distribué ses cours et ses jardins î Les rues de Pont-Croix n’exh?lent certainement pas un doux paifum ; allez de la place à l’église ou k la Fontaine de la Vierge, ce sont li cependant des endroits bien fréquentés, il vous faut vous armer de votre mouchoir, prendre le milieu du chemin, et, si vous êtes à plusieurs, marcher à la file indienne pour ne pas réveiller les sentinelles endormies. Quant aux ruelles, par exemple celles quiaboutissent à la Petite rue chère et qui conduisent à Keridr< ulf, je vous en supplie, ne vous y aventurez pas ; Inissez-les à ceux qui désirent contempler des pyramides d’Egypte et sentir des parfums un peu moins suaves que ceux de la violette II Pouah II J ’y ai passé voilà quinze jours, mon pauvre nez en conserve u n trop bon souvenir... Yax
Mercredi, 300, avec 7 à 8,000, de 8 fr. 60 k 22 fr.Jeudi. 350, avec 5 à 6,000, de 9 il 26 fr.V endredi, 350, avec 5 à 6,000, de 8 fr. 50 à 20 fr.Samedi, péelio nulle. iLes pécheurs 11 la ligno ont pris do 25 a 100 petits
m aquereaux, à 6 fr. le cent.
Marchés da départementLESNEVEN. — Marché du 30 oct. F ro
m ent. les 50 kil., 8 fr. 75. Orge, 7 fr. 25. Barra- lin. id . 7 fr. SO Avoin». id.. T fr. 10 Pommna d . terre, les 100 kil., 5 fr. 00. Beurre salé, te kilo,2 fr. 60. Beurre sans sol, id ., 2 fr, <X)S C(Bufs,_ U douzaine, 1 fr. 20.
Arrondissement de ChâteaulinLe la o n
O bsèques. — L'enterrement de M. Pierre Traonouei, notaire au Faou, a eu lieu le 30 octobre.au milieu d’une affluence considérable de monde veuf de Châteaulin et des communes environnantes.
M. le Sous-Préfet de Châteaulin a prononcé un discours retraçant la vie toute d’honneur et de probité de cet officier ministériel qui laisse après lui d’unanimes regrets.
Arrondissement de MorlaixH orln tx
R é u n io n p ub liqueLes ouvriers de toutes les corporations
sont convoqués h la Mairie, mardi.Hl courant, à 8 heures du soir, à une conférence publique.
Ordre du jour: Adoption des candidats au conseil de prud’hommes.
P o u r la T o u ssa in tL’exposition de fleurs, destinées à
orner l e s monuments funéraires à l 'o c c 3 - sion de la fête des Morts, a lieu, durant ces jours, aux Halles.
L^s couronnes de mousse et de fleurs, les croix garnies de feuillage y sont en très grand nombre : remarquons aussi de merveilleux bouquets aux fleurs variées parmi lesquelles le chrysanthème s’épanouit dans sou éclatante blancheur.
Les cimetières font aussd leur toilette aunuelle et il n’est pas de tombe, si modeste soit-elle, qui n'ait été ornée et em bellie en vue de la fête.
Nos c impatriotes ne se contenteront pas de rendre â leurs chers défunts c-*s devoirs, utiles il est vrai, mais cependant tout à fait secondaires : ils assisteront, nous en sommes sûrs, aux offices que l’Eglise célèbre, pendant ces jours de fête, afin de prier pour ceux qui ne sont plus.
Arrondissement de QuimperléA r x a n o
L ib é ra t io n c o n d itio n n e lle . — Pararrêté du 5 octobre 1899, le nommé Jean- Marie Moclo, âgé de 43 ans, cultivateur â Arzano, condamné par les assises du Finistère, le 7 oclobre 1897, à quatre années d ’emprisonnement pour coups mortels et détenu à la maison centrale ae Fontevrault, a été admis à bénéficier de la libération conditionnelle.
R e n t i è r e \ f l e u r e
Paris, 31 octobre, 3 heuret.
Actes de d évouem en tDu Journal officiel : Des mentions
honorables ont été décernées â i f , Adolphe Kaigre, directeur de l'imprimerie de la Société de la presse catholique à Brest, et à son fils Adolphe Kaigre, ouvrier mécanicien de la flotte, pour actes de dévouement lors de l’incendie du numéro 84 de la Grand’rue.
Conseil des M inistresLe Conseil des ministres s’est occupé
surtout du projet relatif au contrai d’association qui sera déposé à la rentrée des Chambres.
Le Conseil approuve un projet tendant à réprimer les fraudes usitées pour obtenir les primes à la culture du lin el du chanvre.
Le ministre de Vagriculture a annoncé une entente qu’il a passée avec la Société d’encouragement pour allouer des primes aux éleveurs de chevaux.
Le gouvernement demandera à la Chambre d'accorder une pension à ta veuve du colonel Klobb.
La re n tré e des C ham bresLa rentrée des Chambres esl fixée au
14 novembre.Le gouvernement prépare un projet
de loi sur la liberté de l’enseignement destiné à garantir le recrutement des fonctionnaires publics (quelque chose comme le projet Pochon apparemment).
Il prépare un autre projet restreignant la juridiction des conseils de guerre aux choses purement militaires.
<La H au te Cour
Il se confirme que la Haute Cour se réunira le 8 novembre.
La g u erre a u T ransvaa lUne dépêche du général White datée
de i.adysmilh le 30 oclobre, annonce qu’une colonne anglaise composée de deux bataillons et d'une batterie d’artillerie a été obligée de se rendre après avoir subi des perles considérables.
P o r t s d e P ê c h eDouarnenez, 30 octobre.
Lundi, 3%0 bateaux, avec une m oyenne do 4 à5,000 sardines, vendues de 16 fc 26 fr. le mille.
Mardi, 300, avec 2 â 3,000, de 17 à 21 fr.
(1) Je ne dis pas que ceci soit très poétique, mais c’est pratique.
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Mardi 31 octobre 1899
LES NOCES DE JEANNETTEOpéra comique en «n acte
Troisième représentation du grand succès dé M adam e M ongodln , comédie comique en trois actes.
Ordre da spectacle : 1° Les noces ; 2' Madame Mongodin.
Bureaux à 7 h. 1[3. — Rideau à 8 h.
B IB L IO G R A P H IE
L e s p r o v e r b e s B r e t o n s
A la dernière réunion de la société d’E- mulation. de Saint-Brieuc, M. Guillaume Gorfec (Brug-Lann), rédacteur en chef de l’Indépendance Bretonne a donné lecture d’un savant travail de M. François Vallée (Abhervé) sur les proverbes bretons, qui présentent un très grand iotérêt tant au point de vue philologique qu’au point de vue littéraire.
En voici un court extrait, qui nous parait de nature à intéresser nos lecteurs :
En général, les proverbes bretons se distinguent par des qualités littéraires et spéciales qui tiennent aux qualités de l ’esprit breton et à celles de la langue. L ’esprit breton est naturellement porté à la sentence et il a de plus un tour d’imagination particulièrement poétique. La langue a des qualités de force, de concision, de poésie dont l ’on ne trouve pas l’équivalent en français.
Le breton excelle surtout dans les rapprochements inattendus et frappants entre le monde matériel et moral. Par exemple, pour dire qu’il faut flatter la mère pour obtenir la fille en mariage, il dira :
— Qu’on prend le poulain par-dessus la crinière de la mère.
Pour marquer le caractère fugitif des affections de l’enfance, il dira :
— Affection de l’enfant 1 De l’eau dans un crible.
Parmi les dictons si nombreux sur la prédiction du temps, je vois.
— Ciel rouge à l’aurore et conseil de femme, tantôt tournent bien, tantôt tournent mal.
— Le soleil a passé le seuil de sa demeure — se dit d’un homme qui est au déclin de sa vie.
Souvent la comparaison qui fait le fond du proverbe se développe, et alors le dicton devient un véritable poëme allégorique. Ainsi pour marquer que lajeune fille doit renoncer à sa liberté lorsqu’elle se marie, les paysans du Bas-Tréguier ont le dicton suivant, qui est une véritable poésie allégorique :
— « At.int de dompter la génisse, on
* lui caresse le front : Arrête, arrête, » ma toute gracieuse, mets le pied dans » l’entrave. — Le pied est mis dans l’en- » trave, et le licol sur la tête : désormais » elle devra marcher bien droit ou con- » naître la fêle du bâton. » (1).
iraMBmrmnMr1.:*
C M iis de Fer Départenentaox du Finistère
B IL L E T S D ’A L L E R E T R E T O U R25 0/0 D E R É D U C T IO N
La compagnie des chemins de fer départementaux du Finistère a l’honneur d’informer le public qu’à l’occasion de la fête de la Toussaint les billets d’aller et retour délivrés à paitir du mardi St octobre seront valables jusquau dernier train du jeudi 2 novembre.
Ces billets sont délivrés des gares têtes de ligne (Brest, Landerneau, Douarnenez) à toutes le i gares de chaque ligne et inversement, ainsi que d* Saint-Renan à Ploudalmézeau, Lesneven à Plounéour- Trez, Pont-Creix à Audierne et inversement.
CHEMINS DE FER DE L ’OUEST
FÊTE DE LA TOUSSAINTB IL L E T S D A L L E R E T R E T O U R
La compagnie des chemins de fer de l ’Ouest a l’honneur de porter à la connaissance du public qu’à l’occasion de la fête de la Toussaint :
1* Les billets dits de bains de nier valables normalement trois ou quatre jours suivant la distance (tarif spécial grande vitesse n- 6, chapitre A, paragraphe Ier) ;
2 ’ Les billets d’aller et retour pour les dimanches et fêtes (tarif spécial grande vitesse n- 6, chapitre B) ;
3- Le3 billets dits de bains de m er prévus par le tarif commun Ouest-Origans grande vitesse n- lOü, chapitre I " ) ;
4- Les billets d’excursion au Mont- Saint-Michel et à Huelgoat (tarif spécial grande vitesse n- 5, chapitres B et C), délivrés les 23, 29, 30, 31 octobre et 1" novembre, seront valables au îetour, jusqu’au lundi 6 novembre inclusivement.
En outre, les billets d’aller et retour
(1) Cette citation de M. V a llée * étc e x c e llem ment rendus dans une chanson bretonne : Disput entre daou den ia.uank dinar ben an dimei. (D ialogue entre deux jeunes gens à propos du m ariage), dans un couplet que je me rappelle de m ém oire :'V it dem isad eun onner o frotter d ’ei e zal, Kom s brao : chum-ta k oa n ttm ik , tap da
[troad en ual.Eur w ech e zroad en ual hag an a?k w a r e fen, Neuze e renko kerzet, pe prad fest ar geoen.
Cette peinture est d'une co »c is ion , d'une énerg ie et d'une force extraord inaires. —
ordinaires. — Grandes lignes, tarif spécial grande vitesse n’ 2). — Tarif commun grande vitesse n- 102 : relations Ouest-Nord, Ouest-Orléans, Ouest-Etat, Ouest-Magny à Chars), délivrés les 28, 29, 30, 31 octobre, l w, 2, 3, 4 et 5 novembre, seront également acceptés, au retour, jusqu’au lundi 6 novembre, par tous les trains de la journée.
Ces billets d'aller et retour conserveront leur durée normale de validité lorsqu’elle sera supérieure à celle fixée ci- dessus.
CHEMIN DE FER D’ORLEANS
FÊTE DE L A TOUSSAINT1 " n ovem b re 1899
A l’occasion de la fête de la Toussaint la compagnie d'Orléans a décidé de rendre valables pour le retour jusqu’aux derniers trains du lundi 0 novembre les billets dits de bains de m er faisant l ’objet du paragraphe premier du tarif spécial grande vitesse n- 6, qui seront délivrés les vendredi 27, samedi 28 et dimanche29 octobre inclus, savoir :
1• Pour les stations balnéaires de Plou- harnel-Carnac, Saint-Pierre-Quiberon et Quiberon;
Au départ des gaies de Redon, Ploër- mel, Pontivy et Lorient, ainsi qu’aux gares et stations intermédiaires comprises entre ces divers points ;
2’ Pour les stations balnéaires de Concarneau, Pont-l’Abbé (Langoz, Loctudy) et Douarnenez ;
Au départ des gares de Lorient et de Landerneau, ainsi qu’aux gdres et stations comprises entre ces points.
A d ju d i c a t i o n s d e l a M a r in e
Le public est prévenu que le mercredi22 novembre 1899, à 3 heures précises du soir, il sera procédé, au port de Brest, dans la salle des adjudications à l’adjudication, sur soumissions cachetées, de la fourniture indiquée ci-après :
Désignation de la fourniture. — Entreprise dfs transports et mouvements de matériel dans l ’arsenal de Brest, ainsi qu’à l’ite factice et à la buanderie de l’anse Saupin, pour les divers services du port de Brest et aussi des transports des denrées des magasins des Subsistances à l’hôpital maritime.
Importance approximative des travaux : 46,900 fr.
Durée du marché, 5 ans. — Cautionnement provisoire, 1,175 fr. — Cautionnement définitif à verser après l ’approbation, 2,350 fr.
Brest. — Im prim erie de la Presst Cat'noliaue,rMe du Château, j ,
Etude de M» Louis KERNÉIS, avoué à Brest, rue de Siam, 6
V T T A .T T 'T i1 Par su*te sur"V JLiN 1 IL enchère du sixième à l’audience des criées du tribunal civil de Brest, au palais dejustice, rue Voltaire, 22, le m erc red i 39 novem bre 1899, à une heure.A u bourg de Plougaslel-Daoulàs
Une vas te p ro p rié té , entourée de murs, comprenant maison de maître ; bûcher, cabinet d’aisances, serre, poulaillier, jardin potager, grand pré au bas duquel un douet et maison à buée, contenant 1 h. 77 a. 70 c., n " 1517 bis et ter, remise et écurie, louée au docteur Gouêz, 900 fr. l’an.
Mise à prix : 40,950 fr.Les enchères ne seront reçues
que par le ministère d’avoué.S’adresser à M‘ s Kernéis et Gé
rard, avoués et à Dijonueau, notaire à Plougastel Daoulas.
Louis KERNÉIS, avoué.
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B a n d a g e s H e r n ia i r e s , A p p a r e i l s O r t h o p é d iq u e sA V I S . — Pour bien confectionner les bandages et les appareils orthopédiques, ies connaissances spéciales seules
ne suffisent pas, on do it être o u v r ie r . M. I I éhou, ex-ouvrier des prem ières maisons de Paris, fabriquant lui-méme ses bandages e t appareils, peut donc les fournir m ie u x c o n d it io n n é s et à des prix drfiutil toute concurrence. C ’est pour cette raison que la maison H érou, tenue successivem ent depuis plus de 50 ans par MM. H é r o u p i re et (iis, voit s ’accroî tre de jou r en jou r la confiance que ses clients, s’appuyant sur sa longue expérience, lui ont toujours accordée.
L a Maison se charge de toutes les réparations, même des m odèles qui ne viennent pas d** chez elle.M m* I I éhou s e t ien d ra à la d isp o s it io n d es c lien te s p o u r tou t c e qu i con ce rn e ies appareils d e v a n te s .
B a s p o u r V a r ic e s . — C e in tu r e s p o u r D a m e s . — A r t i c l e s d ’ H y g iè n eL a M a is o n s e r e c o m m a n d e p a r so n a n c ie n n e té e t s e m e t à la d is p o s i t io n d e s c l ie n t s p o u r to u s le s r e n s e ig n e m e n t s n é c e s s a ir e s
48 Feuilleton de V JE t o i l e €le t a XEer
Le lanoir de RocïGlass
M. D E H A R C O E T
CHAPITRE DIX-HUITIÈME
— Travailler, lutter, rester fort! Donner au monîe la preuve de la sincérité de votre conversion... Ne reculez pas devant le feu, mon ami, vous êtes jeune encore ; lav i — et la vôtre commence h peine — est un combat corps k corps entre le bien et le mal ; ne vous laissez pas désarmer à la première passe.
— Ne dois-je pas, ne pu is-je pas revo ir A gn ès îd itle jeu n eh o m m e a v ec hésitation.
— Maintenant, non I Oubliez-la, si vous le pouvez. — Et comme il se récusait d’un geste révolté : Vivez noblement, comme vous voudriez vivre si votre tendre mère était à vos côtés ; je ne vous reconnais pas le droit de troubler, par des regrets passionnés, la chaste douleur de cette pauvreenfant. .
__Vous croyez donc qu’elle m’aimait,chère Arsène, qu’elle souffre de me faire si actuellement souffrir ?
— En douteriez-vous encore, M. de Trégaret ?
— S’il en est ainsi, mon Père, dites-lui que je neveux pas faire moins qu’elle ; je prends à deux bras la croix qu’elle m’impose, j ’accepte le rendez-vous qu’elle me donne. Si nous ne devons plus nous retrouver en ce monde, au ciel, du moins, nous serons l’un à l’autre pour jamais.
Le baron de Trégaret tomba à genoux devant l'humble fils du saint d’Assise.
— Votre bénédiction, mon Père, et dites- lui bien que je n’appartiendrai qu’à elle !
CHAPITRE DIX-NEUVIÈME
La vie avait repris son cours au paisible manoir.
En apparence, rie a n’était changé ; il y avait seulement une habitante de plus, et cette chétive fillette était devenue, en peu de mois,l’objet de la sollicitude de tous.
L ’bucneur capriciouse, la brusquerie hautaine de Lizzy s’étaient modifiées d’elles-mêmes.
Elle resta triste longtemps, gardant vis- à-vis du propriétaire de Rcch'Glass une réserve craintive.
Agnès craignit même, d’abord, qu’en s’imposant la présence constante de la fillo de Laetitia Clarens.son grand-père ait trop présumé de ses forces.
Sa bienveillance exquise,sa proverbiale bonté ne se manifestaient que péniblement k l’égard de l’orpheline. Il ne l’embrassait jamais, la regardait à peine, ne lui adressait que fort rarement la parole.
Agnès, alors, se montra plus tendre encore pour son grand-père.
Quand elle se trouvait en tête-à-tête avHc lui, le cœur du vieillard s'épanouissait. I l causait d’abondance, essayant de pénétrer jusqu'aux replis de l’âme pure de sa petite-fille, pour sonder la profondeur de la plaie.
La candeur d’Agnès ne se troublait point des questions délicates provoquées par la tendresse de l’aïeul ; mais son dévouement lui suggérait de pieuses ruses pour persuader à M. Lartigue que le calme reflété dans ses yeux limpides était l ’expression absolu» de ses sentiments.
Le renoucement personnel donne à l’âme une force singulière.
Mlle Daurigny en faisait chaque jour l'expérience.
Elle avait résolu de garder au baron de Trégaret un souvenir fidèle; mais après l'effondrement de ses espérances, repoussant le désespoir comme une tentation dangereuse, elle retrouva peu à peu la gaîté,le souriro qui charmaient son grand- père.
Ses joues reprirent leur rondeur, les roses y fleurirent de nouveau, et sa taille, un instant penchée comme celle d’un beau lys abattu par l’orage, se redressa, élégante et gracieuse.
M. Lartigue respira largement.L ’épreuve n’était donc pas au-dessus
des forces de ea bien-aimée fille ?La foi avait fait son œuvre. Le vaillant
chrétien voulut laisser à Dieu le soin de préparer l ’avenir, se répétant, dans sa généreuse virilité, la vieille devise bretonne:
Plutôt m ourir que trahir !
Rassuré de ce côté, le vieillard arrêta sur la petite Lizzy un regard plus affectueux.
— Tu es bien pâlotte, ma mignonne, dit-il un jour ; je vais défendre à Agnès de te faire travailler. 11 te faut, pendant longtemps encore, la liberté des champs, le grand air de la mer... Nous organiserons des promenades quotidiennes à la plage, et dans un an, tu serai aussi fraîche, aussi robuste que ta teeur.
Surprise de celte marque d’intérêt, Lizzy leva sur le vieux savant ses yeux expressifs et M. Lartigue ouvrit les bras.
— Viens m’embrasser comme Agnès ; puisque tu es sa sœur, Lizzy Darling, tu es ma petite-fille aussi.
Transportée de joie, l’enfant obéit en pleurant, et le maître de Rcch’Glas'* la pressa contre son cœur.
Ce so>r-là, quand Agnès prononça lentement l’oraison dominicale, le savant y répondit avec une ferveur profonde et une infinie douceur.
Lui aussi, maintenant, pouvait dire, sans réserve : Pardonnez-nous, ô Père, comme nous pardonnons I
Deux ans aveient passé, et la douairière de Montluc, en apparence du moins, était restée inflexible.
Sa victoire ressemblait fort à la déroute la plu* complète.
Le vide s était fait autour d’elle, par la force même des choses, et elle se confinait dans son château soiitiire.
Les premiers mois, elle espéra ramener aisément à résipiscence son trop sentimentale neveu.
La ruptu; e, eu somme, venait d’Agnès ; l ’exagération ridicule d“ sa conduits envers Mme Daurigny était la seule cause de tout ce mal ; elle l’avait compris et n’avait pas hésité à rompre les préliminaires de cette'inion disproportionnée.
Mme de Montluc s» demandait encore comment l’élégant baron, le favori des salons du high-life parisien, arbitre du Jor.key-Ctub, avait pu s'éprendre aussi follement d’une jeune fille incontestablement jolie et gracieuse, mais si modeste, si complètement virginale dans tout son ensemble, que la marquise s’était toujours représenté son charmant visage encadré dans quelque cornette religieuse.
Comprenant néanmoins la vive contrariété — c’est ainsi qu’elle s’exprimait — qui résulte d’un mariage rompu, Mme de Montluc écrivit à son neveu aussi affectueusement que le comportait son tempérament essentiellement positif.
Elle reconnaissait très volontiers, lui disait-elle, que le premier moment étiit un peu rude, l'éducation actuelle prédisposant les hommes eux-mêmes à un ner- vosisms malsé&nt ; mais elle ne doutait pas qu’un v o y a » e , mieux encore la reprise modérée de la vie mondaine, ne vinssent promptement à bout de la mélancolie où se trouvait plongé le baron, lui laissant entrevoir, aans l’avenir, l’espoir de nouer à Douveau une chaîne plus en rapport avec ses goûts et offrant, par conséquent, d’inaltérables garanties.
(A suivre.)