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LA FIN DU VOYAGE TERRESTRELA FIN DU VOYAGE TERRESTRELA FIN DU VOYAGE TERRESTRELA FIN DU VOYAGE TERRESTRE
PARTAGER LA VICTOIRE DE CHRISTPARTAGER LA VICTOIRE DE CHRISTPARTAGER LA VICTOIRE DE CHRISTPARTAGER LA VICTOIRE DE CHRIST
SUR LA MORTSUR LA MORTSUR LA MORTSUR LA MORT
DEREK PRINCE
ISBN 978-2-911537-70-X
Originally published in English as a series of audiotapes under the title "The
End Of Life’s Jouney”.
French translation published by permission of Derek Prince Ministries
International USA, P.O. Box 19501, Charlotte, North Carolina 28219-9501,
USA.
Copyright by Derek Prince. All rights reserved.
Copyright French translation May 2004 by DPM International. All rights
reserved.
Traduit par Laurence Jones.
Aucun extrait de cette publication ne peut être reproduit ou transmis sous
une forme quelconque, que ce soit par des moyens électroniques ou
mécaniques, y compris la photocopie, l'enregistrement ou tout stockage ou
report de données sans la permission écrite de l'éditeur.
Sauf autre indication, les citations bibliques de cette publication sont tirées
de la traduction Louis Segond "Nouvelle Edition".
Publié par Derek Prince Ministries France, année 2004.
Dépôt légal: 2e trimestre 2004.
Deuxième impression mai 2015.
Couverture faite par Damien Baslé, www.damienbasle.com.
Imprimé en France
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9, Route d'Oupia, B.P.31, 34210 Olonzac FRANCE
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E-mail info@derekprince.fr * www.derekprince.fr
Du même auteur:
**"Ils chasseront les démons" � Ce livre de Derek Prince de 288 pages, qu'il a écrit en 1997, constitue
un manuel solide et biblique traitant le sujet délicat de la délivrance
d'une façon modérée, réaliste et équilibrée.
**"A la recherche de la vérité" � Logique, profond et équilibré. Très pratique, traitant tous les grands
sujets de la foi chrétienne, avec questions/réponses et versets à
mémoriser. Surtout très utile pour des nouveaux chrétiens.
**"Le remède de Dieu contre le rejet" � Peut-être que le rejet est-il la cause de la douleur la plus profonde,
formant l'une des blessures les plus sensibles et vulnérables de l'homme.
C'est une expérience courante de nos jours, et de nombreuses personnes
en souffrent. Dieu a-t-il pourvu à une solution? Ce livre vous le
montrera.
**"Prier pour le gouvernement" � D'une façon claire, Derek Prince montre pourquoi il est logique de
prier "avant toutes choses" pour ceux qui sont haut placés (1 Tim. 2:1-
2). Un enseignement simple et compréhensible, afin de savoir comment
et pourquoi prier intelligemment pour le gouvernement.
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contrôler sa langue, mais il n’y parvient pas. Derek Prince apporte au
lecteur l’enseignement biblique et les étapes pratiques nécessaires pour
discipliner la langue. **"Le mariage: une alliance" � En traitant l'une des choses pouvant être la plus profonde et la plus
précieuse de la vie, Derek Prince explique ce que le mariage est avant
tout aux yeux de Dieu: une alliance. Tout comme la Nouvelle Alliance
de Jésus était impossible sans sa mort, de même l'alliance du mariage
est impensable si les conjoints ne renoncent pas à leur propre vie, l'un
par rapport à l'autre.
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**"L’Eglise et ses ministères" � Une série de six brochures de 32 pages chacune: "L’Eglise universelle",
"L’Eglise locale", "Les apôtres", "Les prophètes", "Les évangélistes et
les enseignants" et "Les bergers et les diacres". Disponible séparément
ou en série.
**"Dieu est un Faiseur de mariages" � Comment se préparer au mariage? Quel est le plan de Dieu pour le
mariage? Qu'est-ce que la Bible dit sur le divorce? Est-ce que la Bible
permet de se remarier? Dans quelles conditions? Vous trouverez des
réponses bibliques à ces questions.
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fiances. Derek Prince révèle comment gérer votre argent pour que vous
puissiez vivre sous la bénédiction de Dieu et dans l'abondance qu'il a
voulues pour vous.
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� Dans cette étude vous allez découvrir comment le peuple de Dieu est
dépeint dans la Bible en sept représentations différentes: l'assemblée, le
corps de Christ, son ouvrage, la famille de Dieu, son temple, l'armée et
l'épouse.
**"Alors viendra la fin... " � Derek Prince vous montrera comment aborder le sujet de la prophétie
dans la Bible. Il est très important pour les enfants de Dieu de savoir
comment les reconnaître.
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Et autres (environ une centaine de titres disponibles).
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AVANT-PROPOS
J'ai eu le privilège d'avoir pour amis personnels certains des plus grands
hommes de Dieu de l'Eglise contemporaine. Selon moi, aucun n'est plus
qualifié que Derek Prince pour parler de la fin du voyage terrestre. Notre
amitié a duré trente-cinq ans. Nous avons exercé notre ministère ensemble,
nous avons cheminé ensemble et nous avons partagé la même maison durant
deux ans et demi. Je ne l'ai jamais vu un seul instant ne pas vivre à la
lumière de l'éternité. Je crois qu'il cultivait une qualité unique qui lui
permettait de vivre de cette façon. Cette qualité se reflète dans chaque page
du livre que vous tenez entre les mains et dont la chrétienté a grandement
besoin; c'est la crainte de l'Eternel.
Derek m'a dit un jour que le mot hébreu pour "purifié" qui est utilisé dans le
Psaume 19:9 pour décrire la crainte de l'Eternel est le mot moderne
"antiseptique". Il en concluait que l'attention respectueuse dans la vie de
quelqu'un désinfecte et sanctifie tous ses efforts. J'ai remarqué à de
nombreuses occasions que cet antiseptique secret émanait de sa présence. Il
n'était pas rare de voir des incroyants agités se calmer soudain quand il
prenait l'ascenseur dans un hôtel. C'était comme si quelque force invisible
les obligeait à se comporter comme s'ils considéraient la vie différemment.
Je crois que Derek avait un but en écrivant ce dernier livre, celui que, vous
aussi, vous viviez votre vie à la lumière de l'éternité en préparant la fin de
votre voyage terrestre.
Jim Croft
Boca Raton, Floride
18 novembre 2003
TABLE DES MATIÈRES
Avant-propos page 5
1. La mort: rendez-vous universel page 7
2. Celui qui prend la vie et celui qui donne la vie page 13
3. Celui qui a le devoir de rachat page 17
4. L'expiation page 23
5. La résurrection page 27
6. Selon les Ecritures page 33
7. Les témoins de la résurrection page 45
8. Ce que signifie la résurrection pour nous page 49
9. Engendrés de nouveau page 55
10. Justifiés page 59
11. La victoire sur tous les ennemis page 63
12. La première résurrection page 67
13. Qu'y a-t-il après la mort? page 71
14. La résurrection des croyants page 79
15. La nature de nos corps ressuscités page 83
16. Le jugement des croyants page 91
17. La résurrection et le jugement des incroyants page 95
18. Comment affronter la mort page 101
19. Comment affronter le décès d'un être cher page 107
20. Des témoins pour notre génération page 113
7
CHAPITRE UN
LA MORT: RENDEZ-VOUS UNIVERSEL
Y a-t-il quelque chose en vous qui tressaille à la mention du mot "mort"?
Votre première réaction est-elle de mettre ce livre de côté? S'il en est ainsi,
c'est certainement que vous devez ouvrir particulièrement votre cœur à ce
message.
Dans notre culture contemporaine, nous avons fait un effort particulier pour
ôter tout ce qui pourrait être déplaisant ou douloureux dans le concept de la
mort. Par exemple, nous assistons à de subtils changements de terminologie.
Aux Etats-Unis, nous ne parlons plus de "chambre funéraire" mais de "salon
de repos" ou peut-être de "chapelle de repos"; nous ne parlons plus de
"cimetière", mais de "jardin du souvenir". Et, quand le corps d'une personne
décédée est exposé avant l'enterrement, nous faisons tout ce qui est possible
pour minimiser les changements opérés par la mort.1
J'ai entendu les arguments psychologiques avancés pour justifier ces
changements et je ne les conteste pas. Mais je suis conscient qu'il ne faut
pas oublier un fait simple, objectif et immuable: la mort est réelle et elle est
désagréable. Elle est douloureuse et cruelle. Tout point de vue qui n'accepte
pas ce fait est trompeur et irréaliste. Toute philosophie ou religion qui n'a
pas de réponse positive à la réalité de la mort est inadaptée aux besoins de
l'humanité. Ce qui distingue la foi chrétienne des autres religions ou
philosophies, c'est qu'elle a une réponse positive et avérée sur la mort.
Le fondement de mon approche se fera à trois niveaux: à travers l'Ecriture, à
travers mon expérience personnelle et à travers mon observation
personnelle. Nous allons d'abord étudier l'Ecriture. Dans 1 Corinthiens
15:26, Paul dit: "Le dernier ennemi […] c'est la mort." La mort est une
ennemie, l'ennemie universelle de l'espèce humaine.
J'aimerais dire quelque chose à propos de mon expérience personnelle.
Comme j'ai presque quatre-vingt-dix ans, j'ai bien entendu subi la perte de
personnes proches et aimées comme mon père, ma mère, mes grands-
parents, pour ne nommer que celles-là. Surtout, j'ai perdu deux épouses
bien-aimées, Lydia et Ruth. J'ai eu des années de mariage heureux avec
1 N.d.é.: Derek Prince parle de ce qui se passe aux Etats-Unis. En Europe, c'est
encore différent; certains de ces termes ne signifient pas ou ne désignent pas la
même chose. Nous pourrions peut-être ajouter que nous disons plus facilement
actuellement que quelqu'un "s'est éteint", au lieu de dire qu'il est mort ou décédé.
8
Lydia. Plus récemment, Dieu a rappelé Ruth et cela a été une expérience
très difficile pour moi. Mais Dieu m'a donné la victoire par sa grâce. Je me
réjouis du fait qu'il y a une résurrection.
Parfois, je regarde des couples mariés qui s'apprécient et je me dis que, tôt
ou tard, l'un des deux va partir. C'est pourquoi je me sens si désireux de
partager cette vérité avec vous afin que, quand ce temps viendra, vous ayez
la victoire. Personnellement, Dieu m'a donné la victoire. C'est un don et
certainement pas le résultat de ma droiture.
Je crois en la résurrection! J'ai deux épouses qui m'attendent de l'autre côté!
Je vous rassure, je n'étais pas marié aux deux en même temps! J'ai vécu
trente ans avec Lydia et vingt avec Ruth; en tout, j'ai été marié cinquante
ans. Ce qui est merveilleux, c'est que je vais les revoir!
Lorsque j'étais dans l'armée pendant la Seconde Guerre mondiale comme
aide-soignant sur les champs de bataille et dans les hôpitaux d'Afrique du
Nord, j'ai souvent rencontré la mort. C'est mon expérience personnelle.
Dans mon ministère, il m'est parfois arrivé d'être appelé pour conseiller et
aider les affligés. Je ne parle donc pas en théorie ou selon un enseignement
reçu, mais de réalités de la vie que j'ai vues et vécues.
Les réactions par rapport à la mort
A travers les siècles, la réaction de l'homme par rapport à la mort a pris
différentes formes. L'une d'elles est le cynisme. Cela est exprimé par un
passage du livre d'Esaïe qui décrit des hommes affrontant la réalité de la
mort imminente:
"Et voici de la gaieté et de la joie! On tue le gros bétail et l'on
égorge le petit. On mange de la viande et l'on boit du vin;
mangeons et buvons car demain nous mourrons!"(Esaïe 22:13)
C'est une façon cynique de voir les choses: manger et boire, car la mort est
proche. Nous pouvons aussi réagir en pessimiste. C'était courant dans
l'Europe du Moyen Age. Toute la société médiévale était dominée par un
sentiment de mort. Nous le retrouvons dans toutes les lettres, les religions,
les livres et même dans l'art.
Nous pouvons aussi avoir des préoccupations morbides. Cette attitude est
décrite par le poète anglais T.S. Eliot. A propos d'un poète du règne
élisabéthain en Angleterre qui s'appelait Webster, Eliot dit ceci: "Webster
était possédé par la mort; il voyait le crâne sous la peau et des créatures sans
tronc sous terre penchées en arrière avec un sourire dépourvu de lèvres."
9
C'est une description d'un homme dont l'esprit est totalement préoccupé par
la mort.
Nous pouvons également adopter une attitude d'évasion. C'est celle de
beaucoup de cultes orientaux et de philosophies qui réclament aujourd'hui
notre attention. Elles nous parlent de la libération de l'individu de son être
personnel dans une sorte de vague existence impersonnelle appelée
"nirvana". Mais c'est irréel. C'est également contraire à l'Ecriture. Quand
j'étais jeune, j'ai participé quelque temps à ce genre de culte et n'y ai trouvé
que de la frustration et certainement pas un accomplissement.
Lisons maintenant le récit fidèle de l'Ecriture et voyons ce que celle-ci a à
nous dire. Hébreux 9:27 dit ceci: "Et comme il est réservé aux hommes de
mourir une seule fois, après quoi vient le jugement." Quelqu'un a dit: "Vous
pouvez manquer tous vos rendez-vous dans la vie, mais il y en a deux que
vous ne pourrez pas rater: celui de la mort et celui du jugement."
Quelqu'un a fait ce commentaire concernant la résurrection de Jésus: "Jésus
est la seule personne qui a pris rendez-vous après le tombeau et qui l'a tenu."
C'est pour cette raison, et pour beaucoup d'autres choses, qu'il est unique.
Parce qu'il est ressuscité, tous ceux qui croient en lui et le suivent
ressusciteront aussi. Nous serons appelés hors du tombeau.
Responsabilité
La Bible nous révèle clairement (et nous le verrons en détail plus loin) qu'il
existe une existence consciente après la mort et que nous serons
personnellement responsables de ce que nous avons fait pendant notre vie.
"Responsabilité" est un mot qui n'est pas très populaire aujourd'hui. Les
gens essaient de le bannir de leur esprit. Ils essaient d'y échapper. Mais le
fait demeure qu'il est donné aux hommes de mourir une fois, après quoi
vient le jugement. Nous serons tenus pour responsables.
Lorsque la médecine moderne rencontre un problème physique, elle cherche
trois choses: un diagnostic, un pronostic et un remède. Le diagnostic révèle
la cause, le pronostic prédit le cours que la maladie va prendre et le remède
est bien entendu la réponse à la maladie.
Quand nous affrontons la question de la mort, la Bible nous donne ces trois
choses: le diagnostic, le pronostic et le remède. Tout d'abord, le diagnostic,
la cause. Cela est affirmé très clairement dans l'Ecriture: "C'est pourquoi de
même que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et que la
mort a passé sur tous les hommes parce que tous ont péché..." (Romains
5:12)
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La mort est venue à travers le péché. S'il n'y en avait pas eu, il n'y aurait pas
eu la mort. Comme tous les hommes ont péché, la mort est venue sur tous
les hommes.
Dans 1 Corinthiens 15:56, Paul dit: "L'aiguillon de la mort, c'est le péché."
Nous savons tous ce qu'est un aiguillon. C'est le moyen par lequel certains
insectes injectent leur poison dans le corps de leurs victimes, ce qui a pour
résultat de les empoisonner. Le péché est la façon par laquelle l'aiguillon a
injecté le poison de la mort.
Nous avons ensuite le pronostic. La Bible dit que la mort arrive en trois
étapes successives. La première est la mort spirituelle. Dieu a dit à Adam en
l'avertissant contre l'arbre de la connaissance du bien et du mal: "... mais tu
ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour
où tu en mangeras, tu mourras." (Genèse 2:17) Il lui a dit: "Le jour où tu en
mangeras, tu mourras." Selon notre connaissance, Adam a encore vécu plus
de neuf cents ans. Le jour où il a péché, il a été retranché, ou coupé de la vie
de Dieu. A cet instant, il est mort spirituellement. Dans Ephésiens 2:1, Paul
rappelle aux chrétiens d'Ephèse ce qu'était leur condition spirituelle avant de
connaître Christ: "Pour vous, vous étiez morts par vos offenses et par vos
péchés..." Il ne parlait pas de la mort physique, mais de la mort spirituelle,
de la séparation d'avec Dieu. Une fois que l'esprit de l'homme a été coupé de
Dieu par le péché, sa vie physique était comme une batterie qu'on ne pouvait
pas recharger. Elle continue à fonctionner un petit moment pour finalement
s'arrêter.
La deuxième phase est la mort physique. C'est ce que nous appelons en fait
"la mort", la séparation de l'âme et du corps. Nous en voyons un résultat
concret dans l'état du corps. Il commence à pourrir, mais la condition de
l'âme demeure inchangée.
La troisième phase est ce que la Bible appelle la "seconde mort". C'est
quelque chose que nous ne pouvons connaître qu'à travers la révélation de
l'Ecriture. "C'est la seconde mort, l'étang de feu. Quiconque ne fut pas
trouvé dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu." (Apocalypse 20:14-
15) En étudiant l'image présentée dans l'Apocalypse, nous constatons deux
choses importantes. D'abord que cette seconde mort est un bannissement
définitif, éternel et irrévocable de la présence de Dieu. Nous ne pouvons pas
revenir de la seconde mort. Ensuite qu'il n'y a pas d'arrêt de la conscience,
car il n'y en a jamais. La personnalité demeure consciente à la fois dans
cette vie et dans le monde à venir pour toujours. Nous n'échappons jamais à
notre propre conscience.
Permettez-moi de vous rappeler brièvement les trois phases du pronostic de
la Bible à propos de la mort de la vie humaine:
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1. La mort spirituelle, qui est l'aliénation de l'âme humaine loin de Dieu
à travers le péché.
2. La mort physique, qui est la séparation de l'âme et du corps.
3. La "seconde mort", qui est le bannissement ultime et irrévocable de
la présence de Dieu mais avec une conscience toujours présente.
Dans les chapitres qui suivent, je vais continuer à présenter le remède
biblique à la mort.
13
CHAPITRE DEUX
CELUI QUI DONNE LA VIE ET CELUI QUI PREND LA VIE
C'est seulement lorsque nous avons accepté le diagnostic et le pronostic que
nous pouvons commencer à comprendre et à appliquer le remède.
Pour le faire, je dois d'abord expliquer plus en détail la nature du monde
spirituel et les forces spirituelles qui sont à l'œuvre à la fois dans la vie et
dans la mort. Certaines personnes ne réalisent pas qu'il existe un monde
spirituel. Elles pensent que tout commence et tout finit dans ce monde et
qu'il n'y a rien au-delà. D'autres reconnaissent la réalité d'un monde spirituel
mais pensent à quelque chose de vague ou d'abstrait. La vérité est que le
monde spirituel est aussi réel et objectif que le monde physique, et qu'il est
occupé par des choses et des personnes plus nombreuses et plus variées que
ce dont nous avons l'habitude dans le monde physique. La différence
vraiment importante entre les deux mondes est que le monde physique est
temporaire et transitoire, tandis que le monde spirituel est éternel et
invariable. Dans 2 Corinthiens 4:18, Paul l'exprime ainsi: "Nous regardons
non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles. Car les
choses visibles sont momentanées et les invisibles sont éternelles."
Deux personnes
Nous constatons donc que les choses invisibles sont éternelles. Voyons
maintenant ce que la Bible nous montre sur la nature du monde invisible. Si
nous allons à la source de la vie et de la mort, nous nous trouvons face à
deux personnes que j'ai appelées "celle qui donne la vie" et "celle qui prend
la vie". Dans Jean 10:10, les paroles de Jésus nous le disent très clairement:
"Le voleur ne vient que pour voler et tuer et détruire. Moi, je suis venu afin
que mes brebis aient la vie et qu'elles l'aient en abondance." Nous avons
donc les deux personnes: le voleur et Jésus. Toutes deux sont des personnes.
Le nom du voleur est bien entendu Satan. Tant de gens aujourd'hui
n'arrivent pas à imaginer que Satan soit une personne réelle. J'ai lu une fois
quelque chose dans un livre qui m'a vraiment frappé: "Le diable, ce n'est pas
quelque chose, mais quelqu'un." Quand nous le réalisons, nos yeux
commencent à s'ouvrir. Le voleur est donc Satan ou le diable. Jésus dit
certainement la vérité avec une grande franchise lorsqu'il dévoile la nature
de notre ennemi, le diable. Il dit aux gens religieux de son époque:
14
"Vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les
désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et
il ne s'est pas tenu dans la vérité, parce que la vérité n'est pas en
lui. Lorsqu'il profère le mensonge, ses paroles viennent de lui-
même car il est menteur et le père du mensonge." (Jean 8:44)
Jésus nous dit donc que Satan (le diable) est un menteur et un meurtrier.
Avec le passage de Jean 10:10, nous découvrons que Satan est un voleur, un
menteur et un meurtrier. La Bible n'a rien de bon à nous dire sur lui.
Un évangéliste bien connu a une fois résumé la différence entre Dieu et le
diable par une simple phrase: "Il n'y a pas de méchanceté en Dieu, et il n'y a
pas de bonté dans le diable." Nous devons nous en souvenir. Nous ne
voulons pas nous laisser aveugler par une philosophie, une sentimentalité ou
une théorie humaine. Nous avons affaire à deux personnes: celle qui donne
la vie, Jésus, et celle qui prend la vie, Satan, le diable. Nous devons toujours
nous souvenir de Jean 10:10 quand Jésus dit: "Le voleur ne vient que pour
voler et tuer et détruire." Le diable ne vient jamais dans notre vie pour nous
faire du bien. Il a trois objectifs aussi pires les uns que les autres: voler, tuer
et détruire.
L'œuvre destructrice de Satan à notre encontre ne finit pas avec la mort
physique, mais se poursuit dans l'éternité. Il est meurtrier, voleur et menteur.
Le fait qu'il soit un voleur et un menteur doit nous avertir d'une chose, celle
qu'il est là pour nous tromper. Quand il vient vers nous, il ne nous dit pas
qui il est ni la raison de sa venue. En général, un voleur ne vient pas frapper
à votre porte et vous dire: "Je suis un voleur. Je viens pour vous prendre vos
biens." Le plus souvent, il vient à la nuit tombée, quand vous ne le voyez
pas et ne l'attendez pas. Vous avez aussi un autre type de voleur, qui est
l'escroc. Il vient et dissimule ses motivations en vous faisant croire qu'il a
quelque chose de très important à vous communiquer, alors qu'en fait il est
venu pour prendre et non pour donner.
Dieu est lumière; il travaille dans la lumière. Quand nous sommes en
relation avec lui, nous savons à qui nous avons affaire. Nous sommes
conscients de ce qu'il fait. Nous n'avons pas besoin de tâtonner. Nous ne
sommes pas dans le doute, nous nous sentons en sécurité. Le diable, Satan,
œuvre dans l'ombre. Souvent, quand il est à l'œuvre, nous ne le voyons pas
et nous ne le reconnaissons pas. Nous ne savons pas exactement qui il est, ni
pourquoi il est là, ni ce qu'il fait. Quand Dieu est dans notre vie, nous le
reconnaissons. Quand Satan est dans notre vie, souvent nous ne le
reconnaissons pas. C'est un trompeur et un menteur.
Quand j'étais principal d'un collège d'enseignants en Afrique, l'un des mes
15
professeurs africains avait de sérieux problèmes à propos de la réalité du
diable. A cette époque, il possédait des canards dont il prenait soin dans
l'arrière-cour. Il en était très fier. Un jour, il est venu me voir; il était triste et
déçu, parce que quelqu'un était venu de nuit pour voler tous ses canards. Je
lui ai dit: "M. Odawa, cette personne est-elle venue vous voir pour vous dire
qu'elle allait voler tous vos canards?" Il m'a répondu: "Non, elle est venue
de nuit et je ne l'ai pas vue." Je lui ai rétorqué: "M. Odawa, cela explique
votre problème avec la réalité du diable. Il ne vient pas vous voir quand il
fait jour, en sonnant à la porte en vous disant qu'il est le diable et qu'il vient
pour voler. Il agit comme ce voleur qui a dérobé vos canards. Il vient de
nuit. Il ne vous dit pas qui il est ni quand il vient. Vous ne le voyez pas ou
vous ne le reconnaissez pas, et vous ne savez pas à qui vous avez affaire.
C'est ainsi que travaille un voleur."
Souvenez-vous, Jésus a dit que le diable était un voleur, un menteur et un
meurtrier. Il ne vient jamais pour nous faire du bien. Il a trois objectifs:
voler toutes les bénédictions dont Dieu veut nous faire profiter, nous tuer en
prenant nos vies physiques et nous détruire en nous tourmentant pour
toujours dans l'éternité.
Gloire à Dieu pour Jésus qui est fidèle et nous dit la vérité! "Merci,
Seigneur, parce que Jésus est le remède!"
17
CHAPITRE TROIS
CELUI QUI A LE DEVOIR DE RACHAT
Nous ne pouvons pas parler du remède à la mort sans regarder à l'image
biblique de Jésus, celui qui a devoir de rachat sur nous. C'est l'une des plus
belles images de lui que nous trouvons dans l'Ancien Testament. Nous
allons commencer par étudier le but pour lequel Jésus est venu: "Le Fils de
Dieu est apparu afin de détruire les œuvres du diable." (1 Jean 3:8) Quelles
étaient les œuvres du diable? Nous avons lu dans le chapitre précédent que
le diable ne vient que pour dérober, tuer et détruire. Le Fils de Dieu, au
contraire, est venu pour défaire ce que le diable nous avait fait. Nous devons
avoir une vision claire de ces deux personnes: Jésus, celui qui donne la vie,
et Satan, celui qui ôte la vie.
Pour accomplir l'œuvre pour laquelle il est venu, Jésus a dû s'identifier à
nous, c'est-à-dire à l'espèce humaine. Dans l'Evangile, deux de ses titres
sont: "Fils de l'homme" ou "Fils d'Adam", donc un descendant d'Adam, un
membre de l'espèce humaine. Nous le lisons clairement dans Hébreux 2:14:
"Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la
chair, lui aussi, d'une manière semblable y a participé, afin
d'écraser par sa mort celui qui détenait le pouvoir de la mort,
c'est-à-dire le diable."
Remarquez encore une fois la délimitation précise des personnes et des
responsabilités. Celui qui détient le pouvoir sur la mort, c'est le diable. Jésus
est venu pour le vaincre, pour le détruire et pour briser son pouvoir.
"... et pour délivrer tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient
toute leur vie retenus dans l'esclavage." (Hébreux 2:15)
Tant que les gens auront peur de mourir, ils seront dans l'esclavage; la peur
de la mort peut les contraindre à faire des choses qu'ils ne feraient pas
autrement. Cette peur est l'ultime forme d'esclavage. Jésus est venu pour
nous libérer de cet esclavage qu'est la peur de la mort. Puisque, dans notre
nature humaine, nous participons à la chair et au sang, lui aussi a partagé
notre humanité:
18
"Ainsi devait-il devenir en tout semblable à ses frères..."
(Hébreux 2:17)
Jésus est devenu comme nous dans tous les domaines. Sans cesser d'être
divin, il est devenu humain. Il est devenu membre de l'espèce humaine, le
Fils de l'homme. En ce sens, il était qualifié pour devenir ce que la Bible
appelle notre "parent qui a le devoir de rachat". C'est un concept très
important véhiculé par l'Ancien Testament et que nous retrouvons dans le
Nouveau.
Qu'est-ce qu'un parent qui a le devoir de rachat?
Je dois vous donner une brève explication à propos de cette expression.
Nous avons un problème car, dans la plupart des versions, le mot hébreu est
traduit différemment selon les contextes. Le mot hébreu est "ga'al". Il est
traduit selon les cas par "vengeur", ou "vengeur de sang", "rédempteur",
"parent proche". Pour "rédempteur", le mot hébreu est appliqué à Dieu lui-
même presque vingt fois dans l'Ancien Testament.
Sous la loi de Moïse et dans la culture hébraïque de l'Ancien Testament, le
parent qui avait le devoir de rachat avait deux grandes responsabilités. Si un
homme avait été tué, sa première responsabilité était de poursuivre le
meurtrier et de le mettre à mort. Si la personne décédée était mariée sans
avoir d'enfant, celui qui avait le devoir de rachat devait prendre sa veuve
pour épouse et lui donner des descendants pour l'homme mort. Cette
première responsabilité est énoncée dans Nombres 35:19:
"Le vengeur du sang fera mourir le meurtrier; quand il le
rejoindra, il le fera mourir."
La seconde responsabilité du "ga'al", ou de celui qui a devoir de rachat, est
illustrée dans l'histoire de Ruth. Ruth la Moabite a suivi sa belle-mère
Naomi quand elle est retournée dans son pays. Naomi a dit à Ruth qu'elle
avait un parent proche, Boaz, homme riche et influent. Ruth est allée glaner
dans les champs de Boaz; une relation est née qui s'est terminée par un
mariage. Il y avait cependant différentes phases à respecter avant que Ruth
puisse se marier avec Boaz. Voici une partie du troisième chapitre du livre
de Ruth (vous pouvez lire toute l'histoire dans votre Bible avant d'aller plus
loin):
"Boaz mangea et but, et son cœur fut joyeux. Il alla se coucher
19
à l'extrémité du tas de gerbes. Ruth vint tout doucement
découvrir ses pieds et se coucha. Au milieu de la nuit, cet
homme frissonna et se retourna: voici qu'une femme était
couchée à ses pieds. Il dit: Qui es-tu? Elle répondit: Je suis
Ruth, ta servante, étends ton aile sur ta servante, car tu as
devoir de rachat (c'est-à-dire "ga'al")." (Ruth 3:7-10)
Ruth proclamait que Boaz (dont le nom signifie "en lui est la force")
remplirait sa responsabilité de rachat. Il y avait cependant un parent qui était
plus proche que Boaz et dont nous ne connaissons pas le nom. Boaz a
rappelé que celui-ci, s'il voulait exercer son droit de rachat, devrait aussi
épouser Ruth. Boaz lui a dit:
"Naomi, revenue de la campagne de Moab, a mis en vente la
pièce de terre qui appartenait à notre frère Elimélek. Et moi j'ai
pensé t'en informer et te dire: Fais-en l'acquisition en présence
de ceux qui siègent et des anciens de mon peuple! Si tu veux
racheter, rachète! Si tu ne rachètes pas, déclare-le-moi, que je
le sache, car il n'y a personne, à part toi, qui ait ce devoir. Je ne
l'ai qu'après toi. Il répondit: C'est moi qui rachèterai. Boaz dit:
Le jour où tu acquerras le champ de la main de Naomi, tu
l'acquerras (en même temps) de Ruth la Moabite, femme du
défunt, pour maintenir le nom du défunt sur son héritage. Celui
qui avait le devoir de rachat répondit: Je ne peux pas racheter
pour mon compte, de peur de détruire mon héritage; rachète
pour toi ce que j'ai le devoir de racheter, car je ne peux pas
racheter." (Ruth 4:3-6)
On demandait donc à celui qui rachetait non seulement de racheter la
propriété du mort, mais en plus de se marier avec la femme du défunt pour
lui donner des descendants qui portent son nom, afin que son nom ne soit
pas effacé en Israël.
Voici donc les deux responsabilités du "ga'al", celui qui a le devoir de
rachat. D'abord venger le meurtrier qui a tué son parent, ensuite racheter son
héritage et se marier avec la veuve pour lui donner des descendants qui
portent son nom.
Nous savons que Jésus est venu comme notre "ga'al", ou notre parent qui a
devoir de rachat. Comment a-t-il rempli ses responsabilités? Tout d'abord il
a pourchassé le meurtrier, Satan, et a mis un terme à sa domination sur nous.
20
Il était donc le vengeur de notre sang, nous vengeant de celui qui était
responsable de notre mort. Ensuite il a pris l'Eglise pour épouse comme
Boaz s'est marié avec Ruth, et il a donc restauré notre héritage perdu. Cette
partie de l'image est illustrée dans Romains, quand Paul dit:
"De même, mes frères, vous aussi vous êtes morts à l'égard de
la loi, par le corps du Christ, pour appartenir à un autre, à celui
qui est ressuscité d'entre les morts, afin que nous portions des
fruits pour Dieu. Car lorsque nous étions sous l'emprise de la
chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient
dans nos membres et nous faisaient porter du fruit pour la mort.
Mais maintenant, nous sommes dégagés de la loi, car nous
sommes morts à ce qui nous tenait captifs, de sorte que nous
servons sous le régime nouveau de l'Esprit et non plus sous le
régime ancien de la lettre." (Romains 7:4-6)
Jésus, notre parent qui a devoir de rachat
Comment l'image de Jésus, notre parent qui a devoir de rachat sur nous,
s'applique-t-elle à nous dans le Nouveau Testament? Paul dit que, dans une
certaine mesure, nous étions mariés à la loi, et que, à travers la mort de
Jésus sur la croix, nous avons été libérés de cette obligation de la loi. Nous
sommes donc maintenant libres de nous marier à un autre, à Jésus, celui qui
est ressuscité d'entre les morts, notre parent qui a devoir de rachat. Tout
comme dans le cas de Boaz et de Ruth, un autre a devoir de rachat sur nous:
notre nature charnelle. Cette dernière, la chair, ne veut pas et est incapable
de nous aider. Comme Ruth, nous devons donc nous tourner vers notre Boaz
céleste, Christ, qui nous a pris pour épouse. Jésus a fait pour nous ce que
Boaz a fait pour Ruth. A travers notre union à lui, notre héritage nous est
rendu et nous portons du fruit qui plaît à Dieu.
Selon ce modèle ou coutume de l'Ancien Testament du parent qui a devoir
de rachat, nous voyons la merveilleuse image de Jésus illuminée par le
Saint-Esprit, celui qui a le devoir de rachat, celui qui est venu pour venger
notre mort des mains de Satan. Il l'a fait en prenant sur lui notre mort, en
prenant notre châtiment. Il nous a libérés de la peur de la mort. En nous
prenant pour épouse, il nous a rendus notre héritage.
Satan est le voleur venu pour dérober. Mais Jésus a dit: "Je suis venu afin
que mes brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance." Jésus nous a
rendu notre héritage. Il nous a pris pour épouse. Nous sommes délivrés du
lien de la loi et de la peur de la mort. Nous ne sommes plus dans l'esclavage
21
avec la peur continuelle de la mort. La peur de la mort est ôtée et, à sa place,
nous avons un nouvel héritage, un héritage éternel en Jésus-Christ.
Dans notre relation avec Jésus comme époux de notre âme, nous ne
produisons plus des péchés selon la loi, selon notre nature charnelle, mais
nous portons les fruits de la justice. Nous devenons agréables et acceptables
pour Dieu. La condamnation n'existe plus. La peur est partie. Nous pouvons
dire avec l'apôtre Jean:
"Car les ténèbres passent et la lumière véritable brille déjà." (1
Jean 2:8)
Notre parent qui a devoir de rachat est venu, nous a pris pour lui; il a
pourchassé le meurtrier et nous a rendu notre héritage légitime dans la
famille de Dieu. Méditez cette image jusqu'à ce qu'elle devienne réelle pour
vous. Elle est si belle!
23
CHAPITRE QUATRE
L'EXPIATION
Nous en arrivons à l'expiation, qui est l'œuvre que Jésus a accomplie à
travers sa mort pour nous. D'une certaine façon, toute la révélation de
l'Ecriture est centrée sur l'expiation. Cette dernière est un joli mot, mais
beaucoup de ceux qui l'utilisent ne savent pas vraiment ce qu'il signifie.
L'expiation restaure la faveur de Dieu au pécheur. C'est une réconciliation,
la réunification de Dieu et du pécheur. C'est une réconciliation et une union
complètes.
L'une des images vivantes qui me vient pour illustrer la place de l'expiation
dans le message de l'Evangile est celle d'une roue. Pour simplifier, dans une
roue vous avez trois parties: le cercle extérieur, les rayons et le moyeu. Dans
cette image, le cercle extérieur représente la provision totale de Dieu pour
chaque domaine de notre vie – spirituel, physique matériel – pour
maintenant et pour l'éternité. La provision complète de Dieu à travers
l'Evangile est comme le cercle plein de la roue. Elle couvre tout. Les rayons
qui supportent la roue représentent les moyens que Dieu utilise pour nous
donner ces provisions. Par exemple, l'un d'eux sera le pardon, qui nous
donne la paix; un autre sera la guérison, qui nous donne la santé; un autre
encore sera la délivrance, qui nous donne la liberté; un autre sera la
sanctification, qui nous donne la sainteté. En ce sens, les rayons supportent
la jante qui est la provision de Dieu. Le moyeu, qui est le centre, est
l'expiation. Les rayons reposent sur lui, et sans lui plus rien ne les soutient.
C'est aussi à travers le moyeu que nous obtenons la force motrice qui fait
tourner la roue.
Dans la provision de Dieu, l'expiation est le moyeu, le centre de la roue.
C'est d'elle dont tout dépend, elle est le moyen par lequel la vie du chrétien
est puissante.
"Mais celui qui a été fait pour un peu de temps inférieur aux
anges, Jésus, nous le contemplons, couronné de gloire et
d'honneur, à cause de la mort qu'il a soufferte; ainsi, par la
grâce de Dieu, il a goûté la mort pour tous." (Hébreux 2:9)
Remarquez la dernière phrase: "Ainsi, par la grâce de Dieu, il a goûté la
mort pour tous." Il a goûté la mort, il a pris notre place. Ce qui nous était
24
réservé est venu sur lui. Nous le lisons aussi dans Esaïe 53:6:
"Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa
propre voie et l'Eternel a fait retomber sur lui la faute de nous
tous."
Le mot traduit par "iniquité" signifie aussi "rébellion". La rébellion de toute
l'espèce humaine est résumée dans cette phrase. Chacun de nous cherchait
sa propre voie. Nous avons tourné le dos à Dieu et avons cherché notre
propre voie. Nous avons fait notre volonté. Nous avons choisi nos propres
critères, nous nous sommes fait plaisir et nous avons vécu pour nous-
mêmes. En un mot, nous avons été rebelles. Mais l'Eternel a mis la rébellion
de nous tous sur Jésus. Quand Jésus était sur la croix, toute notre rébellion
était sur lui. Sont venues ensuite sur lui toutes les conséquences néfastes de
cette rébellion: la maladie, le rejet, la douleur, l'angoisse et finalement la
mort. Mais il n'est pas mort pour lui-même. Il est mort de notre mort. Il a
goûté la mort à notre place. Il est notre parent qui a devoir de rachat.
Les prophéties sur l'expiation
Dans les versets qui suivent Esaïe 53:6, nous avons par l'inspiration
prophétique une description réelle et vivante des souffrances de Jésus écrites
plus de sept cents ans avant qu'elles arrivent:
"Il a été maltraité, il s'est humilié et n'a pas ouvert la bouche,
semblable à l'agneau qu'on mène à la boucherie, à une brebis
muette devant ceux qui la tondent; il n'a pas ouvert la bouche,
il a été emporté par la violence et le jugement; dans sa
génération, qui s'est soucié de ce qu'il était retranché de la terre
des vivants à cause des crimes de mon peuple, de la plaie qui
les avait atteints? On a mis sa tombe parmi les méchants, son
sépulcre avec le riche, quoiqu'il n'ait pas commis de violence et
qu'il n'y ait pas eu de fraude dans sa bouche." (Esaïe 53:7-9)
Voyons quelques détails qui ont été si soigneusement accomplis dans les
souffrances et la mort de Jésus.
• "Il n'a pas ouvert la bouche." L'Evangile souligne à plusieurs
reprises le fait qu'il n'a pas essayé de répondre à ses accusateurs ni de
se justifier ou de plaider sa cause.
25
• "Il a été emporté par la violence et le jugement." Une accusation
et un jugement injustes sont à l'origine de sa mort.
• "Il a été retranché de la terre des vivants." Son accusation et son
procès ont abouti à sa mort.
• Les détails de son ensevelissement sont étonnamment exacts: "On a mis sa tombe parmi les méchants, son sépulcre avec le riche." Historiquement, nous voyons que Jésus a été enlevé pour être
enseveli avec deux voleurs qui étaient pendus à côté de lui, mais il a
été enterré dans la tombe d'un homme riche, Joseph d'Arimatée. C'est
d'une étonnante précision!
• On souligne encore que ses souffrances n'étaient pas dues à son
péché ni à sa culpabilité. "Quoiqu'il n'ait pas commis de violence et qu'il n'y ait pas eu de fraude dans sa bouche." Il était
complètement innocent et il a subi la mort d'un criminel.
Les versets qui suivent montrent comment le dessein de Dieu s'est accompli
dans la mort de Jésus:
"Il a plu à l'Eternel de le briser par la souffrance; après s'être
livré en sacrifice de culpabilité, il verra une descendance et
prolongera ses jours, et la volonté de l'Eternel s'effectuera par
lui. Après les tourments de son âme, il rassasiera ses regards;
par la connaissance qu'ils auront de lui, mon serviteur juste
justifiera beaucoup d'hommes, et se chargera de leurs fautes.
C'est pourquoi je lui donnerai beaucoup d'hommes en partage;
il partagera le butin avec les puissants, parce qu'il s'est livré lui-
même à la mort, et qu'il a été compté parmi les coupables,
parce qu'il a porté le péché de beaucoup et qu'il a intercédé
pour les coupables." (versets 10-12)
Nous voyons encore une fois les détails étonnamment exacts:
• Le dessein divin pour la mort de Jésus est affirmé: "Il s'est livré en sacrifice de culpabilité." Il est devenu l'offrande de culpabilité (ou
de péché) pour l'espèce humaine tout entière.
• Sa résurrection est prédite: "Il verra une descendance et prolongera ses jours et la volonté de l'Eternel s'effectuera par lui." Il a déjà été dit qu'il avait été ôté de la terre des vivants et il est
maintenant affirmé qu'il verra sa descendance et prolongera ses jours.
Ce ne peut être qu'à travers la résurrection.
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• "Par la connaissance qu'ils auront de lui, mon serviteur juste justifiera beaucoup d'hommes et se chargera de leurs fautes." Etant donné que Jésus a porté nos iniquités et a pris la culpabilité de
notre rébellion, il peut nous offrir sa justice, il peut nous justifier.
• "Il s'est livré lui-même à la mort." Là où la traduction dit "lui-
même", l'hébreu dit "son âme". Comparez-le avec l'affirmation de
Lévitique 17:11: "Car la vie (l'âme) de la chair est dans le sang." Là
où la traduction dit "vie", le mot hébreu est "âme": "... la vie (l'âme)
de la chair est dans le sang." Quand Jésus verse sa dernière goutte de
sang sur la croix, il verse son âme. Il abandonne son âme en
expiation, en offrande pour le péché. Il est mort de notre mort. Il est
devenu notre offrande pour le péché. Etant revenu de la mort, il peut
nous communiquer sa justice.
• "Il verra une descendance." Nous qui, à travers la foi en lui,
sommes venus à Dieu par la nouvelle naissance, nous sommes
devenus sa descendance. Il prolongera ses jours pour toujours. Il est
ressuscité dans la vie éternelle.
• "La volonté de l'Eternel s'effectuera par lui." Il est devenu
l'instrument pour accomplir tous les desseins de Dieu sur terre.
Méditez en particulier l'affirmation: "Il s'est livré lui-même (son âme) à la
mort." Il a versé son sang; je ne sais pas si vous avez réalisé que, quand le
sang de Jésus a été répandu à la croix, toute la vie du Dieu tout-puissant a
été donnée pour la rédemption du monde. Il y a plus de puissance dans une
goutte de sang de Jésus que dans toutes les forces du péché et de l'iniquité
de ce monde. Quand Jésus s'est donné lui-même sur la croix, quand il a livré
son âme, il a mis à notre disposition toutes les richesses et les ressources de
la vie éternelle de Dieu. Puis, quand il est ressuscité, il est venu nous offrir
la paix et un pardon total. Comme il avait le devoir de rachat, il a vaincu
notre ennemi et nous a redonné notre héritage.
27
CHAPITRE CINQ
LA RÉSURRECTION
Le plus grand événement de toute l'histoire jusqu'à ce jour est la résurrection
de Jésus-Christ. C'est le cœur du message chrétien. En fait, sans elle il n'y a
pas de message chrétien. Ce dernier tourne autour de la mort et de la
résurrection de Jésus. Il n'est ni une philosophie ni une théorie, mais un fait
historique. Soit il est un fait, soit il n'a aucune conséquence. S'il est
seulement une théorie ou une philosophie, il n'a aucune puissance pour aider
l'humanité. Mais, grâce à Dieu, il est un fait historique.
"Je vous rappelle, frères, l'Evangile que je vous ai annoncé, que
vous avez reçu dans lequel vous demeurez fermes, et par lequel
aussi vous êtes sauvés, si vous le retenez dans les termes où je
vous l'ai annoncé; autrement, vous auriez cru en vain. Je vous
ai transmis, avant tout, ce que j'avais aussi reçu: Christ est mort
pour nos péchés, selon les Ecritures; il a été enseveli, il est
ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures..." (1
Corinthiens 15:1-4)
Faits historiques de l'Evangile
L'Evangile de Jésus-Christ consiste en trois simples faits historiques.
Beaucoup de gens n'ont qu'une vague idée de ce qu'est l'Evangile. Ils
l'associent à quelque chose d'essentiellement émotionnel ou subjectif, et
beaucoup de prétendues prédications de l'Evangile se fondent sur
l'émotionnel et le subjectif. Mais ce n'est pas exact. L'Evangile est fondé
non pas sur quelque chose d'émotionnel ou de subjectif, mais sur de simples
faits historiques essentiels. Ce sont des événements qui ont en fait eu lieu
dans l'histoire humaine et qui sont attestés par de nombreux témoins fiables.
Paul atteste pour nous l'Evangile qu'il prêche, l'Evangile qui est essentiel
pour le salut. Il est d'abord centré sur la personne de Christ. Ensuite il l'est
sur trois grands faits historiques qui sont en rapport avec Jésus-Christ. Sans
Jésus, il n'y a pas d'Evangile. Ce dernier n'est ni une série d'opinions
humaines ni un système de théologie ou de philosophie. C'est une série de
faits qui sont enracinés dans l'histoire.
Quels sont les trois faits centraux concernant Jésus-Christ qui forment
28
l'Evangile?
1. Il est mort.
2. Il a été enseveli.
3. Il est ressuscité le troisième jour.
Vous devez les imprimer dans votre esprit et dans votre cœur de façon à ne
jamais les oublier; Paul, quand il écrit aux chrétiens de Corinthe, leur dit:
"Ce sont les faits par lesquels vous croyez – autrement, vous auriez cru en
vain." Il affirme que, s'ils se détournent de ces fondements pour se tourner
vers des théories religieuses, des rêves ou des expériences subjectives, ils
auront cru en vain. Saisissez donc cette opportunité par la puissance du
Saint-Esprit pour imprimer dans votre cœur de façon indélébile ces trois
faits centraux qui constituent l'Evangile. Christ est mort, il a été enseveli et
il est ressuscité le troisième jour.
Paul offre deux genres de confirmation à ces faits historiques. D'abord ils
sont attestés par les Ecritures prophétiques de l'Ancien Testament. Ensuite
ils le sont par le témoignage de beaucoup de témoins fiables.
Il est très important de voir que la première confirmation de ces faits n'est
par le témoignage humain, bien que ce soit très important. Les Ecritures
prophétiques de l'Ancien Testament sont la première confirmation. Tout le
Nouveau Testament souligne en permanence le fait que les Ecritures
prophétiques de l'Ancien Testament doivent s'accomplir – aucune d'entre
elles ne va rester lettre morte. Jésus l'a dit, ses apôtres l'ont dit, et ce thème
est développé tout au long du Nouveau Testament à la fois dans la vie de
Jésus, dans les activités des apôtres qui en découlent et dans l'Eglise
primitive. Encore et encore, une expression revient comme un refrain: "Afin
que s'accomplisse" ce que les prophètes ont dit.
Cela signifie que la première confirmation de la vérité de la résurrection est
celle qui a été clairement prédite dans les Ecritures de l'Ancien Testament.
Dans le Nouveau Testament, nous ne sommes pas confrontés à des choses
nouvelles ou imprévisibles. Au contraire, pour ceux qui connaissaient les
Ecritures de l'Ancien Testament, la résurrection de Christ était prévisible.
Elle a non seulement été prédite dans l'Ancien Testament, mais Jésus lui-
même a clairement annoncé sa propre résurrection parce qu'il était familier
des écrits des prophètes de l'Ancien Testament.
La seconde source de confirmation est le témoignage de beaucoup de
témoins dignes de foi qui ont vu Jésus et ont partagé avec lui après sa
résurrection.
Nous avons donc trois faits: Christ est mort, il a été enseveli et il est
29
ressuscité. Nous en avons deux sources de confirmation: les écrits
prophétiques de l'Ancien Testament et le témoignage de nombreux témoins
dignes de foi.
Permettez-moi de vous faire remarquer cinq détails importants en rapport
avec la résurrection qui atteste de sa validité:
1. Elle a été attestée par un bien plus grand nombre de témoins dignes
de foi qu'il est nécessaire pour établir un fait de loi.
2. Elle a produit un changement radical et permanent chez ces témoins
et il n'y a aucune autre explication logique à cela.
3. Le fait d'adhérer à leur témoignage a coûté la vie à beaucoup de ces
témoins. Ils n'avaient rien de matériel à y gagner.
4. Cela a produit un changement radical et permanent dans le cours de
l'Histoire. L'Histoire ne sera plus jamais la même et il n'en existe
aucune autre explication satisfaisante.
5. Le Christ ressuscité a continué à se révéler personnellement comme
vivant à des millions de personnes dans les siècles qui ont suivi, et je
suis l'un d'entre eux.
En 1941, alors que j'étais soldat dans l'armée britannique, une nuit, dans
mon baraquement, j'ai eu une révélation personnelle et directe de Jésus. Je
n'étais pas vraiment religieux. Je ne cherchais rien de particulier ni de
fantasque. Je n'étais pas psychologiquement perturbé. Jésus s'est révélé à
moi si véritablement et si personnellement qu'à partir de ce jour je n'ai plus
jamais douté du fait qu'il est vivant. Et, s'il est vivant, c'est le plus grand fait
historique qui soit.
Pourquoi la chrétienté est différente
Par rapport à ce que Paul dit des trois faits de l'Evangile, je vais vous parler
de trois façons dont la chrétienté fondée sur ces faits diffère de pratiquement
toutes les principales autres religions. La première est que la chrétienté est
entièrement fondée sur une personne, qui est Jésus de Nazareth. Ce n'est pas
simplement le fait qu'il était celui qui a délivré les vérités de l'Evangile,
mais c'est sur sa vie, sa mort et sa résurrection que tout l'Evangile est fondé.
Vous ne pouvez pas enlever Jésus et avoir l'Evangile. Vous ne pouvez pas
enlever Jésus et avoir le Nouveau Testament. Cela n'est pas vrai d'autres
religions. Par exemple, vous pourriez enlever Mahomet et le remplacer par
quelqu'un d'autre avec un autre nom et un autre âge. Cette autre personne
pourrait venir avec les mêmes théories parce que la religion islamique est
30
fondée sur des théories et non sur des faits historiques. Il existe des faits
historiques qui sont en rapport avec lui, mais ils ne sont pas essentiels à ses
vérités. Dans le cas de la chrétienté, ces faits historiques sur Jésus sont
centraux à sa vérité. S'ils ne s'étaient pas produits, l'Evangile n'aurait jamais
pu être présenté à l'espèce humaine.
Un deuxième fait est que la chrétienté prend racine dans l'histoire. Comme
nous l'avons déjà souligné, elle n'est pas quelque chose de subjectif ou de
théorique. Elle n'est pas flottante dans un certain domaine de vérité, de
théorie ou de théologie subjective. Elle est directement fondée sur l'histoire
humaine. Si les événements sur lesquels elle est fondée sont vrais, alors la
chrétienté est vraie. S'ils ne sont pas vrais, alors la chrétienté n'est pas vraie.
Il n'y a pas de milieu. C'est un engagement complet envers un certain
nombre de faits historiques.
Un troisième fait est que la chrétienté proclame qu'elle se vérifiera dans
l'expérience personnelle de ceux qui croient – et qui y fondent leur vie – en
ces trois faits essentiels qui sont la mort de Christ, son ensevelissement et sa
résurrection. Croire en Jésus et dans les faits à propos de Jésus va produire
une transformation surnaturelle et extraordinaire dans la vie de celui qui
croit.
Encore une fois, la chrétienté prend racine dans l'expérience humaine, dans
l'histoire personnelle de celui qui croit et qui la reçoit. Cela la place hors du
domaine de la théorie. Il me semble important de le souligner, parce que
beaucoup de gens aujourd'hui considèrent la chrétienté comme une religion
parmi d'autres, comme une série de théories ou de principes moraux. Ce
n'est pas exact. Elle est différente des autres religions qui sont des théories
ou des principes moraux, parce qu'elle est directement fondée sur l'histoire
et l'expérience humaines. Elle s'avère ou non avec la vérité de l'histoire et de
l'expérience humaines.
Pourquoi l'homme rejette le chrtsianisme
J'ai établi que la résurrection de Jésus-Christ était un fait historique;
pourtant, il y a bien entendu des gens qui la réfutent. Pourquoi la réfutent-
ils? Pourquoi nient-ils l'évidence? Je vous en propose deux raisons. La
première est psychologique, la seconde est spirituelle. Psychologiquement,
les gens ne veulent pas reconnaître la possibilité que Dieu puisse intervenir
directement et de façon surnaturelle dans les affaires humaines. Ils ont
l'impression que, quelque part, il peut changer ce qu'ils considèrent comme
le cours normal des événements. Pourtant il n'y a aucune raison logique ou
scientifique à cette attitude. J'ose le dire avec autorité, parce que j'ai été moi-
31
même à une époque professeur de philosophie et que l'un des sujets que j'ai
étudiés en détail est celui de la logique scientifique. J'irai jusqu'à affirmer
que la science ne peut offrir aucune raison logique au fait que la résurrection
de Jésus-Christ n'a pas eue lieu. Il n'est pas scientifique d'affirmer qu'elle n'a
pas eu lieu. En fait, il est même antiscientifique de rejeter l'évidence qu'elle
a bien eu lieu.
La seconde raison pour laquelle les gens refusent de croire à la résurrection
de Jésus est spirituelle. Cela est clairement énoncé par Paul dans 2
Corinthiens 4:4: "Le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées, afin qu'ils ne
voient pas resplendir le glorieux Evangile du Christ, qui est l'image de
Dieu." Dans la Bible, le "dieu de ce siècle" est l'un des nombreux titres de
Satan. Comme nous l'avons déjà mentionné, Satan est un meurtrier, un
voleur, quelqu'un qui enlève la vie, tandis que Jésus est celui qui donne la
vie. Sur la croix, Jésus a rencontré et vaincu Satan. Il l'a vaincu
définitivement et pour toujours. Depuis ce temps, Satan n'a aucune réponse
à la croix. Il est lié par sa défaite. Il a perdu sa puissance de domination sur
l'humanité et lui inflige sa volonté cruelle et les angoisses sans fin dont il est
responsable – émotionnelles, physiques et spirituelles. Satan a un but
suprême, celui d'empêcher les hommes et les femmes de comprendre la
vérité de ce qui s'est passé lorsque Jésus est mort et ressuscité.
Paul dit que le dieu de ce siècle a aveuglé l'esprit des incroyants. C'est
pourquoi ils ne peuvent pas voir le message clair et la pleine vérité du salut
et de la délivrance qui nous sont donnés à travers Jésus-Christ.
Logique et nécessaire
Du point de vue de Dieu, la résurrection de Jésus était à la fois logique et
nécessaire. C'était la justification de l'obéissance et de la justice de son Fils,
Jésus. Paul l'affirme dans Romains 1:1-4:
"Paul, serviteur du Christ Jésus appelé à être apôtre, mis à part
pour l'Evangile de Dieu, cet Evangile Dieu l'avait promis
auparavant par ses prophètes dans les saintes Ecritures, il
concerne son Fils, né de la descendance de David selon la
chair, et déclaré Fils de Dieu avec puissance selon l'Esprit de
sainteté, par sa résurrection d'entre les morts. Jésus-Christ notre
Seigneur."
Selon la chair, Jésus-Christ était un descendant de David; selon sa nature
32
éternelle, il était le Fils de Dieu et notre Seigneur. Dieu a déclaré que Jésus
était son Fils en le ressuscitant d'entre les morts. La résurrection est la
grande justification de son Fils. C'est la démonstration publique à l'univers
que Jésus, même s'il est mort en criminel et a été rejeté par l'homme, était le
Fils de Dieu et notre Seigneur. Je vous l'ai résumé dans le paragraphe de
mon livre "La série des fondements de la foi, volume 3", dans la partie
intitulée "Résurrection d'entre les morts": "Auparavant, Christ avait été
amené devant deux cours humaines; d'abord la cour religieuse du conseil
juif, ensuite la cour séculière du gouverneur romain, Ponce Pilate. Ces deux
juridictions avaient refusé le fait que Jésus soit le Fils de Dieu et l'avaient
condamné à mort. De plus, elles s'étaient liguées pour empêcher toute
ouverture du tombeau de Jésus. A cet effet, le conseil juif avait mis un sceau
spécial et le gouverneur romain avait envoyé une troupe de soldats armés.
Cependant, le troisième jour Dieu est intervenu. Le sceau a été brisé, la
garde armée paralysée et Jésus est sorti du tombeau. Par cet acte, Dieu
contredisait les décisions du conseil juif et du gouverneur romain, et
revendiquait publiquement le fait que Christ était le Fils sans péché de
Dieu." (page 148) La justice de Dieu a été démontrée par la résurrection de
Jésus. Jésus a été évincé de l'humanité comme un criminel et Dieu, par la
résurrection, a confirmé qu'il était le Fils de Dieu.
Quelle doit être notre attitude? Voici un beau passage qui décrit l'attitude
des femmes qui ont été les premiers témoins de la résurrection:
"Elles s'éloignèrent promptement du tombeau, avec crainte et
avec une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle aux
disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et dit: Je vous
salue. Elles s'approchèrent pour saisir ses pieds et l'adorèrent."
(Matthieu 28:8-9)
Que pouvons-nous faire d'autre lorsque nous réalisons qui il est et ce qu'il a
fait? Il n'y a aucune autre attitude raisonnable à part celle de ces femmes:
tomber à ses pieds et l'adorer.
33
CHAPITRE SIX
SELON LES ÉCRITURES
Les textes de l'Ancien Testament nous montrent comment la résurrection
était clairement annoncée. En plus de nous faire mieux comprendre la
résurrection, elles nous donnent un exemple de l'étonnante exactitude de la
prophétie biblique.
Nous avons déjà lu ce que Paul affirme être l'essence de l'Evangile:
"Je vous ai transmis, avant tout, ce que j'avais aussi reçu; Christ
est mort pour nos péchés, selon les Ecritures; il a été enseveli,
il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures." (1
Corinthiens 15:3-4)
Dans le verset 4, nous devons comprendre que "les Ecritures" signifient ce
que nous appelons "l'Ancien Testament". A l'époque dans laquelle Paul
écrivait, le Nouveau Testament n'était pas encore complet; ce n'était pas
encore un livre d'écrits établis. Paul dit que l'Evangile consiste en trois faits
historiques: Christ est mort pour nos péchés, il a été enseveli et il est
ressuscité le troisième jour. Il dit aussi que, ce qui lui confère la plus grande
autorité, c'est qu'il est l'accomplissement des prophéties de l'Ancien
Testament "selon les Ecritures". Il place l'autorité des Ecritures avant celle
des témoins de la résurrection qu'il cite ensuite. La première confirmation de
la résurrection de Christ doit se trouver dans les textes prophétiques de
l'Ancien Testament. Il est naturel de nous demander quels écrits Paul avait
en tête. Quels passages de l'Ancien Testament prédisaient la résurrection de
Jésus-Christ?
Faits sur la prophétie de l'Ancien Testament
Avant de répondre à cette question, nous devons comprendre un principe
d'interprétation de la prophétie de l'Ancien Testament en rapport avec
Christ. L'apôtre Pierre l'affirme:
"Les prophètes qui ont prophétisé au sujet de la grâce qui vous
était destinée ont fait de ce salut l'objet de leurs recherches et
de leurs investigations. Ils se sont appliqués à découvrir à
34
quelle époque et à quelles circonstances se rapportaient les
indications de l'Esprit de Christ qui était en eux et qui,
d'avance, attestait les souffrances de Christ et la gloire qui
s'ensuivait. Il leur fut révélé que ce n'était pas pour eux-mêmes
mais pour vous qu'ils étaient ministres de ces choses.
Maintenant, elles vous ont été annoncées par ceux qui vous ont
prêché l'Evangile par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et les
anges désirent y plonger leurs regards." (1 Pierre 1:10-12)
Nous devons bien garder en tête trois faits essentiels sur la prophétie de
l'Ancien Testament:
1. L'Esprit de Christ, le Messie, à la première personne parlait à
travers les prophètes de l'Ancien Testament.
2. L'Esprit de Christ en eux a prédit deux choses concernant Christ le
Messie: ses souffrances et les gloires qui en découleraient.
3. Leur message n'était pas pour leur génération, mais pour les croyants
du Nouveau Testament.
Les prophéties accomplies
Voyons-en deux exemples spécifiques à partir des écrits du prophète David
dans le livre des Psaumes. Souvenez-vous que le Nouveau Testament
appelle David un "prophète". La plupart des choses que David et d'autres
ont écrites dans les Psaumes sont des prophéties.
"Car des chiens m'entourent, une bande de scélérats rôde
autour de moi, ils ont percé mes mains et mes pieds. Je compte
tous mes os. Eux, ils observent, ils arrêtent leurs regards sur
moi; ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma
tunique." (Psaume 22:16-18)
David fait la liste d'une série d'expériences qu'il décrit à la première
personne, et qui ne lui sont jamais arrivées. "Ils ont percé mes mains et mes
pieds." Cela n'est pas arrivé à David. "Ils se partagent mes vêtements." Cela
n'est pas arrivé à David, et pourtant il parle à la première personne. Quelle
en est l'explication? Elle est donnée par l'apôtre Pierre dans 1 Pierre 1:10-
12. C'était l'Esprit de Christ (le Messie) qui parlait à travers les prophètes
(dont David faisait partie) et qui décrivait les expériences qui n'étaient
jamais arrivées aux prophètes qui en parlaient, et qui se sont accomplies
35
dans la vie de Jésus.
"Le déshonneur me brise le cœur, et je suis malade; j'espère un
signe de pitié, mais rien! Des consolateurs, et je n'en trouve
pas. Ils mettent du poison dans ma nourriture, et pour apaiser
ma soif, ils m'abreuvent de vinaigre." (Psaume 69:21-22)
Encore une fois, David parle à la première personne et décrit des choses qui
ne lui sont jamais arrivées. "Pour apaiser ma soif, ils m'abreuvent de
vinaigre." Nous ne trouvons pas de récit disant que cela est arrivé à David,
pourtant il décrit une expérience qui est arrivée à Jésus et qui est racontée
dans le Nouveau Testament. Beaucoup de ces événements venant des écrits
de David dans les Psaumes ont été accomplis non pas dans sa vie, mais dans
celle de Jésus dans le Nouveau Testament.
"Ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel mais, quand il
l'eut goûté, il ne voulut pas boire. Après l'avoir crucifié, ils se
partagèrent ses vêtements en les tirant au sort afin que
s'accomplisse la parole du prophète." (Matthieu 27:34-35)
Remarquez que les détails que David écrit de lui-même à la première
personne n'ont pas été accomplis dans sa vie, mais lors la crucifixion de
Christ. C'est pourquoi l'auteur de cette partie du Nouveau Testament dit que
cela est arrivé afin que s'accomplisse ce qui avait été prédit par les
prophètes. Autrement dit, c'était la mise en œuvre des prophéties de l'Ancien
Testament.
Nous lisons un autre exemple de ce même principe dans les prophéties
d'Esaïe. L'Esprit de Christ, le Messie, parle à travers Esaïe à la première
personne de choses qui ne lui sont jamais arrivées, mais qui se sont
accomplies en Jésus.
"Le Seigneur l'Eternel m'a ouvert l'oreille et moi je ne me suis
pas rebellé, je ne me suis pas retiré en arrière, j'ai livré mon dos
à ceux qui me frappaient et mes joues à ceux qui m'arrachaient
la barbe; je n'ai pas dérobé mon visage aux outrages et aux
crachats." (Esaïe 50:5-6)
Nous n'avons aucun récit nous disant que cela est arrivé dans la vie d'Esaïe,
pourtant il parle à la première personne comme si c'était le cas. Quelle en est
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l'explication? C'était l'Esprit de Christ, le Messie, en Esaïe qui parlait de ce
qui devait s'accomplir dans la vie de Jésus. Encore une fois, le Nouveau
Testament rapporte très exactement l'accomplissement de ces événements.
Tout d'abord, en parlant de Jésus quand il a été arrêté, Matthieu écrit:
"Là-dessus, ils lui crachèrent au visage et lui donnèrent des
coups de poing; d'autres le giflèrent." (Matthieu 26:67)
Nous lisons encore dans Esaïe 50:6: "J'ai livré mon dos à ceux qui me
frappaient et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe; je n'ai pas dérobé
mon visage aux outrages et aux crachats"; cela a été exactement accompli
dans la vie de Jésus et non pas dans celle d'Esaïe (voir Marc 14:65, 15:20).
Nous lisons encore sur Jésus:
"Alors Pilate leur relâcha Barabbas; et après avoir fait flageller
Jésus, ils le livrèrent pour être crucifié." (Matthieu 27:26)
Remarquez que Jésus a été flagellé avant d'être crucifié. Il devait en être
ainsi à cause de ce qu'Esaïe a dit: "J'ai livré mon dos à ceux qui me
frappaient." Ces paroles se sont accomplies quand Jésus a été flagellé. Il n'y
a pas eu d'accomplissement pour Esaïe, mais pour Jésus.
Annonce de la résurrection
J'aimerais développer ce thème et partager avec vous deux prédictions
spécifiques de la résurrection de Christ à partir des psaumes de David. Nous
allons appliquer ce principe de la prophétie de l'Ancien Testament aux écrits
de David dans le livre des Psaumes, en particulier à ceux prédisant la
résurrection de Jésus.
"Je contemple l'Eternel constamment devant moi, quand il est à
ma droite je ne chancelle pas. Aussi mon cœur est dans la joie,
mon esprit dans l'allégresse, même mon corps repose en
sécurité. Car tu n'abandonneras pas mon âme au séjour des
morts, tu ne permettras pas que ton bien-aimé voie le gouffre.
Tu me feras connaître le sentier de la vie; il y a abondance de
joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite." (Psaume
16:8-11)
Remarquez que, tout du long, David parle à la première personne, pourtant
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il y a beaucoup de choses qu'il n'a pas vécues. Tout d'abord il dit: "Mon
corps repose en sécurité." Il parle ici du corps enseveli, mais enseveli dans
l'espoir de la résurrection. Puis il dit: "Tu n'abandonneras pas mon âme au
séjour des morts." Il parle de quelqu'un dont l'âme est descendue dans le
shéol, lieu des esprits décédés, mais qui n'y est pas restée. "Tu ne permettras
pas que ton bien-aimé voie la corruption." Il parle ici de quelqu'un dont le
corps a été enseveli et qui n'a jamais connu l'expérience de la corruption;
cette personne est appelée ici "bien-aimé". Dans les versets qui suivent, il
déclare: "Tu me feras connaître le sentier de la vie." Voici quelqu'un qui est
mort, enseveli, et qui revient à la vie. Puis il déclare: "Il y a abondance de
joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite (Dieu)." La personne
qui est morte, qui a été ensevelie et qui est revenue à la vie est amenée dans
la présence immédiate de Dieu et prend sa place à la droite de Dieu.
Aucune de ces choses n'est arrivée à David, mais toutes sont arrivées à
Jésus.
Dans Actes 2, l'apôtre Pierre, en parlant à une grande foule de juifs le jour
de la Pentecôte, applique spécifiquement cette prophétie de David à Jésus:
"Dieu l'a ressuscité (Jésus) en le délivrant des liens de la mort,
parce qu'il n'était pas possible qu'il soit retenu par elle. Car
David a dit de lui: Je voyais constamment le Seigneur devant
moi, parce qu'il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé.
Voilà pourquoi mon cœur se réjouit et ma langue est dans
l'allégresse; et même ma chair reposera avec espérance, car tu
n'abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, et tu ne
laisseras pas ton Saint voir la corruption. Tu m'as fait connaître
les chemins de la vie, tu me rempliras de bonheur par ta
présence." (Actes 2:24-28)
Dans les versets suivants, Pierre continue à interpréter ces paroles et à
montrer comment elles s'appliquent exactement à Jésus, et pas à David:
"Frères, qu'il me soit permis de vous dire franchement, au sujet
du patriarche David, qu'il est mort, qu'il a été enseveli et que sa
tombe existe encore parmi nous jusqu'à ce jour (voici donc la
preuve historique évidente que ces paroles concernant la
résurrection n'ont pas été accomplies dans la vie de David. Il
dit: "Je peux vous emmener sur la tombe et vous montrer où il
a été enterré et de là qu'il n'est pas ressuscité."). Comme il était
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prophète, et qu'il savait que Dieu lui avait juré par serment de
faire asseoir un de ses descendants sur son trône, il a prévu par
ses paroles la résurrection du Christ (le Messie) qui, en effet,
n'a pas été abandonné dans le séjour des morts et dont la chair
n'a pas vu la corruption. Ce Jésus (le Messie), Dieu l'a
ressuscité des morts, nous en sommes tous témoins." (Actes
2:29-33)
Pierre dit que tout cela n'est pas arrivé à David, mais à Jésus.
Prophétiquement, ce que David disait a été accompli lors de la résurrection
de Christ. C'est l'âme de Christ qui est descendue dans le Hadès, séjour des
morts, mais qui n'y est pas restée, et c'est la chair de Christ dans le tombeau
qui n'a jamais vu la corruption. Pierre le résume par ces mots puissants: "Ce
Jésus, Dieu l'a ressuscité des morts, nous en sommes tous témoins."
L'annonce de la résurrection de Jésus comme nous l'avons lue dans le
Psaume 16 peut se résumer ainsi:
• Elle a été prêchée dans le Nouveau Testament par Pierre et Paul, et
chacun d'entre eux l'a appliquée à Jésus.
• Elle ne s'appliquait pas à David.
• Elle indique que l'âme de Jésus descendrait dans le shéol ou le
Hadès, séjour des morts, mais n'y resterait pas.
• Le corps de Jésus irait dans le tombeau, mais ne se décomposerait
pas.
• A travers la résurrection, Jésus serait restauré dans la présence de
Dieu le Père.
Etudions un autre passage du livre des Psaumes dans lequel David parle
encore à la première personne. Il discourt de choses qui ne lui sont jamais
arrivées, mais qui ont été accomplies dans la vie du Messie qui était bien
entendu le descendant de David. Le psalmiste parle à Dieu et il dit:
"Tu nous as fait éprouver bien des détresses et des malheurs;
mais tu nous redonneras la vie, tu me feras remonter des
abîmes de la terre. Accrois ma grandeur, console-moi de
nouveau!" (Ps. 71:20-21)
Il est vraiment étonnant de voir comment ce qui est prédit colle exactement
étape par étape à la vie de Jésus. Voyons d'abord l'ordre des événements
relatés dans les Psaumes. "Tu nous as fait éprouver bien des détresses et des
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malheurs." Cela s'est certainement accompli en Jésus dans son procès, sa
flagellation, et enfin sa crucifixion et sa mort. Le psalmiste continue: "Tu
nous redonneras la vie, tu nous feras remonter des abîmes de la terre" Cela
décrit deux événements: l'âme de Jésus qui revient du séjour des morts et
son corps ramené du tombeau. C'est l'une des affirmations les plus claires de
la résurrection physique que nous lisons ailleurs dans l'Ancien Testament. Il
est dit: "Tu me feras remonter des abîmes de la terre." Tout d'abord, Dieu
doit le faire revivre, le faire revenir à la vie. Puis il le sort du tombeau. C'est
le même ordre que celui qui est souligné dans le Nouveau Testament.
Après la résurrection, le psalmiste continue en disant: "Accrois ma
grandeur, console-moi de nouveau." Encore une fois, le Nouveau Testament
raconte comment cela a été accompli dans la vie de Jésus. Dieu ne l'a pas
seulement ressuscité, mais il l'a élevé au ciel et lui a donné une place à la
droite de son trône, à côté de lui. Cela a sûrement accru sa grandeur. Le
Nouveau Testament dit qu'il a été élevé au-dessus de toute principauté, de
toute domination de toute puissance, de tout pouvoir et tout nom qui se peut
nommer et que les anges et les principautés les puissances lui ont été soumis
(voir Ephésiens 1:20-23, Romains 8:38). Sa grandeur en a sûrement été
accrue; le psalmiste dit aussi: "Console-moi de nouveau." Non seulement
Jésus a reçu une position suprême d'autorité et d'honneur dans l'univers,
mais il a également été consolé en retrouvant sa position dans le sein du
Père duquel il avait brièvement été séparé pour les souffrances de la mort.
Nous pouvons le résumer en deux affirmations:
• Jésus est passé par des épreuves dures et douloureuses et il a été
rendu à la vie de nouveau.
• Il a été ramené des profondeurs de la terre et a été restauré à sa
place d'honneur à la droite de Dieu.
Les prédictions d'Osée
L'annonce suivante de la prédiction de la résurrection de Christ se trouve
dans les écrits du prophète Osée. Ce passage possède une caractéristique
unique: il est écrit à la première personne du pluriel, et non au singulier.
Osée utilise le mot "nous" et non pas "je".
Avant d'étudier ces versets, j'aimerais vous montrer que Paul se réfère à la
prophétie d'Osée dans l Corinthiens 15:3-4:
"Je vous ai transmis, avant tout, ce que j'avais aussi reçu: Christ
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est mort pour nos péchés, selon les Ecritures; il a été enseveli,
il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures."
Remarquez la dernière phrase: "Il est ressuscité le troisième jour, selon les
Ecritures." Paul souligne d'abord qu'il est ressuscité le troisième jour et
ensuite que sa résurrection le troisième jour était l'accomplissement des
écrits de l'Ancien Testament. Ces écrits attachent beaucoup d'importance au
fait qu'il était prédit que Jésus ressusciterait le troisième jour.
Cela soulève une question très importante: "Quelle écriture de l'Ancien
Testament s'est accomplie par la résurrection de Jésus le troisième jour?"
Nous trouvons un écrit qui mentionne le troisième jour dans Osée 6:1-2:
"Venez, retournons à l'Eternel! Car il a déchiré, mais il nous
guérira; il a frappé, mais il pansera nos plaies. Il nous rendra la
vie dans deux jours; le troisième jour, il nous relèvera et nous
vivrons devant lui."
Remarquez l'insistance marquée: "Il nous rendra la vie dans deux jours, le
troisième jour il nous relèvera." Cela s'est en tous points accompli pour
Jésus après deux jours. Dieu l'a fait revivre le troisième jour; il l'a fait sortir
du tombeau. Ce qui est significatif, c'est qu'Osée parle de "nous" et non pas
de "moi". Autrement dit, bien que cela se réfère à Jésus, ce n'est pas limité à
lui.
Nous voyons ici un principe important à l'œuvre: la prophétie de l'Ancien
Testament prédit non seulement des faits, mais elle révèle aussi la
signification spirituelle des faits qu'elle énonce. Cela est particulièrement
vrai pour la prophétie d'Osée. Ce prophète prédit tout d'abord que la
résurrection de Jésus aura lieu le troisième jour, et il va ensuite plus loin et
implique que la résurrection de Jésus en un certain sens sera aussi notre
résurrection. Nous, croyants, nous sommes identifiés à Jésus dans la
résurrection.
Identifiés à Christ
Notre identification à Christ est manifeste dans le Nouveau Testament. C'est
une double identification. Jésus s'est d'abord identifié à nous en devenant
humain. Il est devenu le substitut du pécheur et a pris sa place. Nous
n'obtenons cependant notre salut que quand, à notre tour, nous nous
identifions à lui d'abord en sa mort, puis en sa résurrection. Dans Ephésiens
2:4-6, Paul décrit l'apogée de cette identification:
41
"Mais Dieu qui est riche en miséricorde et, à cause du grand
amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos
fautes, il nous a rendus à la vie avec le Christ – c'est par grâce
que vous êtes sauvés – il nous a ressuscités ensemble, et fait
asseoir ensemble dans les lieux célestes en Jésus..."
Remarquez le mot "ensemble" que nous lisons trois fois. Nous partageons
trois expériences avec Jésus: nous sommes rendus vivants, nous ressuscitons
et nous sommes assis dans les lieux célestes avec lui sur le trône.
Jésus s'est identifié à nous dans notre péché et il a payé le prix pour notre
péché par sa mort. Après cela, dans tout ce qui a suivi – l'ensevelissement,
la résurrection et l'ascension –, nous sommes par la foi identifiés à Jésus.
C'est le message d'Osée.
De plus, le Nouveau Testament dit clairement et spécifiquement que notre
acte extérieur d'identification avec Jésus est le baptême. Cela est affirmé
dans Colossiens 2:12:
"Ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités
en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu qui l'a
ressuscité d'entre les morts."
Nous sommes en premier lieu identifiés à Jésus dans son ensevelissement
par le baptême; étant ainsi identifiés à lui dans son ensevelissement, nous
sommes également ressuscités avec lui dans sa résurrection:
"Nous avons donc été ensevelis avec lui dans la mort par le
baptême, afin que, comme Christ est ressuscité d'entre les
morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous
marchions en nouveauté de vie." (Romains 6:4)
Quand nous croyons et que nous sommes baptisés, alors nous sommes
identifiés à Jésus dans son ensevelissement. Etant identifiés à lui dans son
ensevelissement, nous passons avec lui par toutes les autres expériences.
Nous sommes rendus vivants. Nous sommes ressuscités. Nous sommes assis
sur le trône. Remarquez combien cela augmente la signification du baptême.
Ce qui suit la résurrection
J'aimerais revenir maintenant à la prophétie d'Osée. Voyons ce qui suit le
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passage que nous avons déjà lu:
"Venez, retournons à l'Eternel! Car il a déchiré, mais il nous
guérira; il a frappé, mais il pansera nos plaies. Il nous rendra la
vie dans deux jours; le troisième jour, il nous relèvera et nous
vivrons devant lui." (Osée 6:1-2)
Je vous ai fait remarquer que cela s'est accompli dans la vie de Jésus et
qu'Osée est allé un peu plus loin. Il prédit par le Saint-Esprit que, nous qui
croyons, nous serons identifiés à Jésus dans l'expérience de la résurrection le
troisième jour. Puis il continue:
"Connaissons, cherchons à connaître l'Eternel; sa venue est
aussi certaine que celle de l'aurore. Il viendra pour nous comme
une ondée, comme la pluie du printemps qui arrose la terre."
(verset 3)
Osée donne une révélation de plus en ce qui concerne la suite de la
résurrection de Jésus, et cette révélation n'est que pour ceux qui continuent,
pour ceux qui poursuivent la connaissance de Dieu. Elle n'est pas pour ceux
qui effleurent les Ecritures, mais pour ceux qui les lisent avec un esprit et un
cœur ouverts, cherchant la vérité que Dieu désire leur révéler. Il est
significatif que la vie terrestre de Jésus a été vue de tous – croyants et
incroyants, amis et ennemis. A partir du moment de sa résurrection, la
révélation de sa résurrection et tout ce qui a suivi n'a été accessible qu'à
ceux qui remplissaient les conditions des Ecritures: "Ils connaissaient et
cherchaient à connaître l'Eternel." Pour ceux qui ont continué, qui ont
poursuivi la connaissance de l'Eternel, il y a deux autres affirmations. "Sa
venue est aussi certaine que celle du matin." Cela se réfère à sa sortie du
tombeau. Elle est comparée au lever du soleil. Après la résurrection, il est
dit qu'"il viendra pour nous comme une ondée, comme la pluie du printemps
qui arrose la terre". Tout au long des Ecritures, en particulier dans le livre
du prophète Joël, qui suit Osée, la venue de la pluie sur la terre est une
image de la descente du Saint-Esprit sur le peuple de Dieu. Après la
résurrection, il doit y avoir une effusion du Saint-Esprit comme une pluie.
Cela a été accompli cinquante jours après la résurrection, le jour de la
Pentecôte. Vous voyez combien cela est merveilleusement exact et combien
cette prédiction est révélatrice!
• Elle prédit que Jésus ressuscitera le troisième jour.
43
• Elle prédit notre identification à Jésus dans sa résurrection.
• Elle prédit que sa résurrection sera comme l'aube et, bien entendu,
cela est arrivé juste avant l'aube. C'était l'aube après la longue
obscurité des ténèbres du péché et de la mort.
• Elle prédit que Dieu reviendra pour son peuple dans le Saint-Esprit,
comme la pluie. Cela s'est accompli le jour de la Pentecôte.
45
CHAPITRE SEPT
LES TÉMOINS DE LA RÉSURRECTION
Nous avons examiné la première confirmation de la résurrection de Christ,
c'est-à-dire les textes prophétiques de l'Ancien Testament. Nous avons aussi
vu en détail un certain nombre de passages qui prédisaient la résurrection de
Christ.
Nous allons maintenant voir la deuxième grande confirmation de la
résurrection de Christ, qui sont les témoins qui l'ont vu vivant après la
résurrection.
"Je vous ai transmis, avant tout, ce que j'avais aussi reçu: Christ
est mort pour nos péchés, selon les Ecritures; il a été enseveli,
il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures, et il a été
vu par Céphas (c'est-à-dire Pierre), puis par les douze. Ensuite,
il a été vu par plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart
sont encore vivants, et dont quelques-uns sont décédés.
Ensuite, il a été vu par Jacques, puis par tous les apôtres. Après
eux tous, il s'est fait voir à moi comme à l'avorton." (1
Corinthiens 15:3-8)
Les témoins
Paul affirme ici les trois faits centraux de l'Evangile: Christ est mort, il a été
enseveli et il est ressuscité. La première confirmation de la résurrection est
celle de l'accomplissement des textes prophétiques de l'Ancien Testament.
Puis Paul nous donne la deuxième source de confirmation, c'est-à-dire les
témoins qui ont vu Jésus vivant après sa résurrection.
Selon la loi juive en vigueur du temps de Jésus et des apôtres, pour établir la
véracité d'une affirmation dans un tribunal, il fallait produire deux ou mieux
trois témoins hommes dignes de foi. Le principe est affirmé de nombreuses
fois dans l'Ancien Testament et confirmé dans le Nouveau. Dans ce passage
de 1 Corinthiens, Paul donne en fait plus de cinq cents témoins. Voyons la
liste qu'il nous en dresse. Tout d'abord, dans le verset 5, il dit que Céphas
(l'apôtre Pierre) l'a vu. Cela fait référence à l'Evangile de Luc dans lequel il
est fait mention des deux disciples sur la route d'Emmaüs quand Jésus, sous
une forme qu'ils n'ont pas reconnue, s'est joint à eux. Lorsqu'il est entré avec
46
eux et qu'ils ont rompu le pain ensemble, il s'est révélé à eux et à cet instant,
puis a disparu.
"Ils se levèrent à l'heure même, retournèrent à Jérusalem et
trouvèrent assemblés les onze et leurs compagnons, qui leur
dirent: Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à
Simon." (Luc 24:33-34)
Les onze et ceux qui étaient rassemblés avec eux savaient à cet instant ce
que Paul affirme dans 1 Corinthiens 15, que l'une des premières apparitions
du Seigneur après sa mort a été pour Simon Pierre (ou Céphas).
Puis Paul dit qu'il a aussi été vu par "les douze", c'est-à-dire les apôtres. De
telles apparitions sont mentionnées dans le Nouveau Testament. Luc, auteur
du livre des Actes, dit ceci à propos du ministère et de la vie terrestre de
Jésus:
"Théophile, j'ai parlé, dans mon premier livre, de tout ce que
Jésus a commencé de faire et d'enseigner, jusqu'au jour où il fut
enlevé au ciel, après avoir donné ses ordres, par le Saint-Esprit
aux apôtres qu'il avait choisis. C'est à eux aussi qu'avec
plusieurs preuves, il se présenta vivant, après avoir souffert, et
leur apparut pendant quarante jours en parlant de ce qui
concerne le royaume de Dieu." (Actes 1:1-3)
Luc affirme que Jésus s'est lui-même présenté vivant à ses apôtres après sa
résurrection et a démontré qu'il était vivant par de nombreuses preuves
infaillibles comme l'indique l'Evangile de Jean:
"Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes
du lieu où se trouvaient les disciples étaient fermées, par la
crainte qu'ils avaient des juifs; Jésus vint et, debout au milieu
d'eux, il leur dit: Que la paix soit avec vous! Quand il eut dit
cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se
réjouirent en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau:
Que la paix soit avec vous! Comme le Père m'a envoyé, moi
aussi, je vous envoie." (Jean 20:19-21)
Jésus, dans son corps de résurrection, avait le pouvoir de passer à travers les
portes fermées et de se présenter à l'intérieur de la pièce. Il a d'abord
souhaité la paix sur les disciples et il est bien dit: "Il leur montra ses mains
47
et son côté", ce qui est la marque encore visible de la crucifixion. Il l'a fait
pour prouver que le corps qu'il avait était le même que celui qui avait été
crucifié et ressuscité.
Puis, sur la liste des témoins donnée dans 1 Corinthiens 15, Paul affirme
qu'il y avait un groupe de plus de cinq cents croyants. Cela n'est mentionné
nulle part ailleurs dans le Nouveau Testament. Tout ce que nous savons à ce
propos se trouve dans 1 Corinthiens 15:6. Il semble probable que cela se soit
passé en Galilée, parce que l'Ecriture dit que Jésus a pris rendez-vous avec
ses disciples pour les rencontrer en Galilée après la résurrection. Dans 1
Corinthiens 15:7, Paul dit que Jésus est apparu à Jacques (le frère du
Seigneur).
Cela n'est mentionné nulle part ailleurs dans le Nouveau Testament, mais
nous remarquons le témoignage important de Jacques dans Jacques 1:1:
"Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ." Pendant la vie
terrestre de Jésus, Jacques n'était apparemment pas un disciple; dans ce
passage, il parle de lui comme un serviteur du Seigneur Jésus-Christ. Il est
donc clair que l'apparence de Jésus lors de sa résurrection a eu un impact
profond et permanent sur Jacques.
Dans 1 Corinthiens 15:8, Paul se compte parmi le dernier témoin de la
résurrection. C'est une référence à son expérience sur le chemin de Damas.
Cela nous est décrit dans Actes 26:8-15, quand Paul parle au roi Agrippa
devant lequel il est jugé:
"Quoi! Jugez-vous incroyable que Dieu ressuscite les morts? Pour
moi donc, j'avais pensé devoir m'opposer très activement au nom
de Jésus de Nazareth. C'est ce que j'ai fait à Jérusalem: j'ai moi-
même enfermé dans les prisons beaucoup de saints, après en avoir
reçu le pouvoir des principaux sacrificateurs, et, quand on voulait
les faire mourir, j'apportais mon suffrage. Et souvent dans toutes
les synagogues, pour les punir, je les forçais à blasphémer. Dans
l'excès de ma fureur contre eux, je les persécutais même jusque
dans les villes étrangères. A cet effet, je me rendis à Damas, avec
les pouvoirs et la permission des principaux sacrificateurs. Vers le
milieu de jour, ô roi, je vis en chemin briller autour de moi et de
mes compagnons de route une lumière venant du ciel, plus
brillante que le soleil. Nous sommes tous tombés par terre, et
j'entendis une voix qui me disait en langue hébraïque: Saul, Saul,
pourquoi me persécutes-tu? Il est dur pour toi de regimber contre
les aiguillons. Je répondis: Qui es-tu, Seigneur? Et le Seigneur me
48
dit: Moi, je suis Jésus que tu persécutes."
Cette révélation finale du Christ ressuscité a été donnée par un persécuteur
et un ennemi, Saul de Tarse, qui est devenu l'apôtre Paul. Elle conclut la
liste de Paul des derniers témoins qui ont vu Jésus vivant après sa
résurrection d'entre les morts. Il y a en fait plus de cinq cents témoins.
Les caractéristiques communes aux témoins
J'aimerais souligner certains traits communs à ces témoins. Tout d'abord, ils
étaient des hommes qui n'avaient pas peur de se souvenir de leur propre
faiblesse et de leurs manquements. Ce qui est surprenant dans la Bible, à la
fois dans le Nouveau et dans l'Ancien Testament, c'est que les auteurs se
souviennent honnêtement de leurs faiblesses et de leurs manquements. Ils
n'étaient ni pompeux ni vantards. Ils n'essayaient pas de présenter une image
particulière d'eux-mêmes, comme s'ils étaient une sorte de race infaillible ou
d'êtres supérieurs.
Ensuite tous ces témoins sont passés de l'incrédulité à la croyance. A un
moment donné, ils ne croyaient pas à la résurrection, puis ils se sont mis à y
croire. Dans le cas de Paul, ce n'était pas seulement le fait de passer de
l'incrédulité à la croyance, mais celui de l'opposition active à la croyance.
Puis le changement a été permanent et a complètement révolutionné leur
vie. Ils n'ont plus jamais été les mêmes après la révélation du Christ
ressuscité.
Enfin aucune persécution ou menace de mort n'a pu les empêcher de revenir
sur leur témoignage. Ils étaient pourtant menacés et parfois punis de mort
s'ils maintenaient leur témoignage de la résurrection de Jésus. Mais aucune
pression, aucune persécution n'aurait pu les faire revenir sur leur
témoignage. Ils ont toujours dit: "Nous ne pouvons parler de ce que nous
avons vu et entendu."
Alors je vous demande, comme je me le suis demandé à moi-même: "Quelle
autre explication pourrait-il bien y avoir à ces faits, mis à part que leur
témoignage soit vrai?" Je ne crois pas qu'il y a une autre explication valable
et raisonnable, sauf celle que leur témoignage était vrai.
J'aimerais terminer par les paroles d'un célèbre professeur d'histoire de
l'université de Cambridge, mon alma mater, le professeur Marcus Dodds qui
a dit ceci: "La résurrection de Jésus est l'un des faits de l'histoire humaine
les plus attestés."
49
CHAPITRE HUIT
CE QUE SIGNIFIE LA RÉSURRECTION POUR NOUS
Dans le chapitre trois, j'ai expliqué comment Jésus, celui qui a le devoir de
rachat sur nous, a pris sur lui la condamnation qui nous était due et a
abandonné son âme comme offrande pour le péché, expiant ainsi notre
faute. Puis, le troisième jour, Dieu le Père a annulé les décisions injustes des
deux cours humaines (juive et romaine) qui avaient condamné Jésus à mort,
et a proclamé la droiture de son Fils en le ressuscitant d'entre les morts.
Voyons ce que la résurrection de Christ signifie pour chacun d'entre nous.
Le sceau infaillible
La première chose que nous devons comprendre, c'est que la résurrection de
Jésus qui était notre représentant est le sceau infaillible du don de pardon et
de salut de Dieu à travers Jésus. Dans Romains 4:18-22, Paul explique
comment la foi d'Abraham en la promesse de Dieu "lui a été imputée à
justice". Puis il poursuit par une application pour nous en tant que croyants
aujourd'hui:
"Mais ce n'est pas à cause de lui seul, qu'il est écrit: Cela lui fut
compté, c'est aussi à cause de nous, à qui cela sera compté,
nous qui croyons en celui qui a ressuscité d'entre les morts,
Jésus notre Seigneur, livré pour nos offenses, et ressuscité pour
notre justification." (Romains 4:23-25)
Le mot "justification" est un terme théologique technique. Nous pourrions le
rendre par "acquittement" ou "afin que nous soyons rendus justes". La
meilleure explication de ce qu'il signifie est peut-être "justifié", qui signifie
"comme si nous n'avions jamais péché", parce que la justice sans péché de
Christ nous est imputée ou créditée à travers notre foi.
Dans Romains 4:25, Paul nous dit que Christ a été "livré pour nos offenses
et ressuscité pour notre justification". C'est une preuve que la justification
du pécheur dépend de la résurrection de Christ d'entre les morts. Si Christ
était resté sur la croix ou dans le tombeau, la promesse divine de salut et de
vie éternelle envers les pécheurs n'aurait pas pu s'accomplir. C'est
uniquement le Christ ressuscité, reçu et confessé par la foi qui amène le
50
pécheur au pardon, à la paix, à la vie éternelle et à la victoire sur le péché.
"Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus (ou Jésus en
tant que Seigneur), et si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a
ressuscité d'entre les morts, tu seras sauvé." (Romains 10:9)
Le salut dépend ici de deux choses. D'abord de la confession publique de la
seigneurie de Jésus, ensuite de la foi dans son cœur que Dieu l'a ressuscité
d'entre les morts. La foi qui sauve inclut donc la foi en la résurrection. Il ne
peut y avoir de salut pour ceux qui ne croient pas en la résurrection de
Christ. L'honnêteté intellectuelle et la logique ne permettent pas d'autre
conclusion. Si Christ n'est pas ressuscité, alors il n'a pas la puissance de
pardonner ni de sauver le pécheur. Mais s'il est ressuscité, comme l'affirme
l'Ecriture, alors c'est une preuve logique de sa puissance de pardon et de
salut. Cette conséquence de la résurrection de Christ est nettement énoncée
dans Hébreux 7:25:
"C'est pour cela aussi qu'il peut sauver parfaitement ceux qui
s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour
intercéder en leur faveur."
La nécessité absolue logique de la résurrection de Christ comme fondement
de l'offre de salut de Dieu est encore affirmée par Paul dans 1 Corinthiens
15:14-17:
"Et si Christ n'est pas ressuscité, alors notre prédication est
vaine, et votre foi aussi est vaine [...] Et si Christ n'est pas
ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos
péchés."
Certains chrétiens pensent que tout ce que nous recevons par le salut est
pour ici et maintenant. Nous allons en particulier obtenir la guérison, la
prospérité et toutes sortes de bénédictions. Mais Paul dit dans 1 Corinthiens
15:19 que, si nos attentes se limitent à cette vie, alors "nous sommes les plus
malheureux de tous les hommes". Je me sens tellement désolé pour les
chrétiens qui n'ont d'espérance que dans cette vie. Ce sont les gens les plus à
plaindre. S'il n'y a pas de résurrection, alors nous sommes bien misérables.
Nous n'avons pas d'espérance. Notre but, c'est le tombeau, et c'est aussi
notre fin. Mais grâce à Dieu il y a une résurrection! Paul explique dans
Romains 10:9-10 que, si vous voulez être sauvé, vous devez croire à la
51
résurrection:
"Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois
dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, tu seras
sauvé. Car en croyant du cœur on parvient à la justice, et en
confessant de la bouche on parvient au salut."
Si vous ne croyez pas que Dieu a ressuscité Jésus d'entre les morts, votre
âme est perdue. Vous n'êtes pas sauvé et vous ne pouvez pas l'être. Peu
importe votre degré de religiosité ou le nombre de fois que vous allez à
l'église; si vous ne croyez pas personnellement à la résurrection, votre âme
est perdue pour l'éternité.
Paul continue sur le thème de la résurrection dans 1 Corinthiens 15:29. Il se
réfère à la pratique qui consiste pour un croyant à se faire baptiser par
procuration:
"Autrement, que feraient ceux qui se font baptiser pour les
morts? Si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi se
font-ils baptiser pour eux?"
Je n'offre aucune garantie absolue quant à l'explication de ce passage; selon
moi, il décrit une situation dans laquelle une personne qui est sauvée à
travers la foi en Jésus ne peut pas être baptisée. Par exemple un criminel qui
attend son exécution et qui est conduit au Seigneur sur le lieu de l'exécution,
mais qui ne peut pas être baptisé, alors un autre peut par procuration se faire
baptiser pour lui. C'est simplement une théorie de "Derek Prince", et vous
n'êtes pas obligé de la croire. Cependant, ce que dit Paul, c'est que, s'il n'y a
pas de résurrection, pourquoi se soucier de cet homme qui va être exécuté?
L'état de la chrétienté aujourd'hui confirme ces affirmations de l'Ecriture.
Les théologiens qui rejettent la résurrection physique et personnelle de
Christ peuvent moraliser et faire autant de théologie qu'ils le veulent; ils ne
connaîtront jamais une chose dans leur vie: la paix et la joie de savoir leurs
péchés pardonnés.
Comme je l'ai dit auparavant, la résurrection de Christ est le sceau infaillible
du pardon et du salut pour chacun d'entre nous.
Notre garantie
La deuxième chose que nous devons voir, c'est que la résurrection de Christ
est la garantie de notre résurrection.
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"Il est la tête du corps, de l'Eglise. Il est le commencement, le
premier-né d'entre les morts, afin d'être en tout le premier."
(Colossiens 1:18)
Jésus était le commencement de la première création de Dieu; à travers sa
résurrection, il est aussi le commencement de la nouvelle création de Dieu,
qui nous est rendue accessible par la foi. Ici, dans ce passage de Colossiens,
on dit de Jésus qu'il est le commencement et le premier-né d'entre les morts.
Autrement dit, la résurrection est comparée ici à la renaissance de la mort.
Cela concorde avec ce que nous lisons dans le Psaume 2, qui est une
prédiction prophétique de la résurrection du Seigneur Jésus. Le Psaume 2:7
nous informe que le Christ ressuscité parle du décret que Dieu le Père a pris
le concernant:
"Je publierai le décret de l'Eternel; il m'a dit: Tu es mon fils!
C'est moi qui t'ai engendré aujourd'hui."
Le jour où le Père a engendré son Fils était celui de la résurrection. Jésus
était le premier engendré de la mort. Sa résurrection était une renaissance
vers une nouvelle vie éternelle.
L'image que Paul donne dans Colossiens 1:18 est celle de Jésus, la tête du
corps, qui est l'Eglise et le premier-né d'entre les morts. Si nous décrivons la
résurrection comme une naissance, alors nous pouvons la comparer à la
naissance normale naturelle d'un enfant du sein maternel. Comme nous le
savons tous, lors d'une naissance naturelle, la tête vient en premier, puis le
corps suit. Cela s'applique à la résurrection de Jésus et à notre résurrection.
Jésus, la tête, a émergé dans la résurrection et cela garantit que nous, qui
sommes le corps, nous suivrons la tête. C'est une belle image. La
résurrection de Jésus est la garantie que nous, qui sommes unis à lui par la
foi, ressusciterons comme lui. Lui, la tête, est déjà sorti. Nous, le corps,
nous le suivrons au temps de Dieu. Jésus lui-même le résume
succinctement: "Moi, je vis et vous aussi vous vivrez." (Jean 14:19) Sa vie
est notre vie. Nous avons la garantie que nous partagerons sa résurrection
parce que nous sommes unis à lui.
Notre but
Le troisième fait à propos de la résurrection est celui du but de la vie
chrétienne. Vous conviendrez que nous ne sommes pas plus engagés envers
le Seigneur que Paul. Il était apôtre, il a vu le Seigneur, il avait le don du
53
Saint-Esprit qui opérait dans sa vie, et il a prêché et vu de merveilleux
résultats. Nous pensons qu'une telle personne est évidemment candidate à la
résurrection. Mais Paul ne le pense pas et son exemple vaut la peine d'être
étudié.
"Et même je considère tout comme une perte à cause de
l'excellence de la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur.
A cause de lui, j'ai accepté de tout perdre, et je considère tout
comme des ordures, afin de gagner Christ, et d'être trouvé en
lui non avec une justice qui serait la mienne et qui viendrait de
la loi, mais avec la justice qui est obtenue par la foi en Christ,
une justice provenant de Dieu et fondée sur la foi." (Philippiens
3:8-9)
Votre justice religieuse – vos bonnes actions, le fait que vous alliez à l'église
et vos prières – n'est pas suffisante. Vous devez avoir la justice de Dieu
reçue par la foi. C'est la propre justice de Dieu. Rien d'autre n'est assez bon.
Vous pouvez être une personne très religieuse, qui va régulièrement à
l'église, vous pouvez donner régulièrement aux œuvres charitables;
cependant, si vous n'avez pas la justice de Dieu, rien d'autre ne pourra vous
mener au ciel. Paul se sentait vraiment concerné par cela. Il a dit: "... non
avec une justice qui serait la mienne et qui viendrait de la loi, mais avec la
justice qui est obtenue par la foi." Puis il poursuit: "Mon but est de le
connaître, lui ainsi que la puissance de sa résurrection et la communion de
ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort..."
Je peux dire avec Paul que je veux le pouvoir de la résurrection de Christ.
Qu'en est-il de la phrase suivante: "La communion de ses souffrances"? Par
la grâce de Dieu, j'en suis arrivé à un point où je désire la communion de ses
souffrances. Je préfère souffrir avec Jésus plutôt que d'éviter la souffrance et
être séparé de lui.
Durant la Seconde Guerre mondiale, j'ai servi comme aide-soignant dans le
corps médical de l'armée royale britannique, et j'ai parfois eu affaire à des
soldats qui venaient du front. Je me suis rendu compte que, lorsque des
hommes passent ensemble par des moments durs, ils sont unis
indéfectiblement, même s'ils sont très différents sur bien des points – social,
intellectuel ou économique. Je crois que c'est pour cela que Paul dit: "Afin
que je le connaisse lui et la communion de ses souffrances." Il voulait être
lié à Jésus d'une façon inaliénable.
Il y a donc une conclusion claire: personne n'a le droit de considérer qu'il
54
partagera la première résurrection. C'est un but que nous devons
continuellement viser. En cela, Paul est notre exemple:
"Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix ou que j'aie déjà
atteint la perfection; mais je poursuis ma course afin de le saisir
puisque, moi aussi, j'ai été saisi par le Christ-Jésus. Frères, pour
moi-même je n'estime pas encore avoir saisi le prix; mais je
fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et tendant vers ce
qui est en avant, je cours vers le but pour obtenir le prix de la
vocation céleste en Jésus-Christ." (versets 12-14)
C'était l'attitude de Paul pour atteindre la résurrection d'entre les morts. Il
était un apôtre d'une grande maturité et avait bien réussi. Pourtant, il ne
considérait pas qu'il avait déjà atteint la résurrection des morts, mais que son
but était de l'atteindre; c'est pourquoi il dit: "Rien ne se mettra entre moi et
l'accomplissement du dessein de Dieu pour moi. Je vais aller vers ce but. Je
vais en avant et en regardant en haut et rien ne me retiendra. Les questions
de temps, les attitudes humaines, et les personnalités, les situations dans le
monde, rien de tout cela ne peut me détourner de mon ambition suprême qui
est d'atteindre la résurrection d'entre les morts."
Comment notre attitude pourrait-elle être différente? Comment pourrions-
nous nous approprier quelque chose que Paul ne s'approprie pas? Nous
devons tous cultiver cette même attitude, celle de courir vers le but et de ne
rien laisser se mettre entre nous et l'accomplissement de notre dessein. Je
crois que c'est le défi de la résurrection pour chacun d'entre nous.
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CHAPITRE NEUF
ENGENDRÉS DE NOUVEAU
Nous avons déjà établi les faits historiques et bibliques à propos de la
résurrection de Christ. Nous allons maintenant voir ce que cela apporte en
grâce et en provision de Dieu à travers la résurrection de Christ.
La première bénédiction est que nous pouvons de nouveau être engendrés
(nous pouvons utiliser l'expression "nés de nouveau"). En l'introduisant,
j'aimerais revenir un moment sur la prophétie d'Osée que nous avons lue
dans le chapitre six:
"Il nous rendra la vie dans deux jours; le troisième jour, il nous
relèvera et nous vivrons devant lui." (Osée 6:2)
C'est l'annonce claire de la résurrection qui a eu lieu le troisième jour.
Comme je l'ai fait remarquer, Osée ne parle pas au singulier, mais au pluriel.
Il ne dit pas en parlant de la personne de Christ à travers le Saint-Esprit: "Il
me rendra la vie, il me relèvera", mais il parle au pluriel: "Il nous rendra la
vie, il nous relèvera." Par l'inspiration prophétique du Saint-Esprit, l'Ecriture
révèle donc qu'en tant que croyants, nous sommes inclus dans la
résurrection de Jésus. Il est mort de notre mort pour que nous puissions nous
identifier à lui par le baptême en son ensevelissement. En nous identifiant à
lui dans l'ensevelissement, nous partagerons aussi sa résurrection.
"Mais Dieu est riche en miséricorde et, à cause du grand amour
dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos fautes, il
nous a rendus à la vie avec le Christ – c'est par grâce que vous
êtes sauvés – et il nous a ressuscités ensemble et fait asseoir
ensemble dans les lieux célestes en Christ-Jésus." (Ephésiens
2:4-6)
Souvenez-vous, le mot "ensemble" dans ce passage est utilisé trois fois,
indiquant chaque fois une expérience que nous partageons avec Jésus à
travers notre foi dans sa mort dans l'expiation. Dieu nous a rendus à la vie
avec le Christ, Dieu nous a ressuscités ensemble, et Dieu nous a fait asseoir
ensemble dans les lieux célestes (ou asseoir sur le trône). Paul parle de
toutes ces expériences au passé. Dans le conseil éternel de Dieu, il ne décrit
56
pas quelque chose qui va arriver dans le futur, mais quelque chose qui a déjà
eu lieu. Tout ce qui nous est demandé, c'est d'y entrer par la foi.
Le dernier Adam, le second Adam
Il existe un chapitre très significatif dans ce grand chapitre de la résurrection
que nous avons vu tant de fois, c'est celui de 1 Corinthiens 15. Paul met en
balance l'ancienne création et la nouvelle, celle qui nous a été révélée par la
mort et la résurrection de Jésus-Christ.
"C'est pourquoi il est écrit: Le premier homme, Adam, devint
un être vivant. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant.
[…] Le premier homme tiré de la terre est terrestre. Le
deuxième homme vient du ciel." (1 Corinthiens 15:45, 47)
Paul donne ici deux titres à Jésus: "Le dernier Adam" et "le deuxième
homme". Nous devons les mettre côte à côte, mais dans le bon ordre.
D'abord Jésus était le dernier Adam; ensuite il était le deuxième homme. En
tant que dernier Adam, il a pris sur lui tout le mauvais héritage qui était
venu sur l'espèce adamique à travers le péché et la rébellion. Tout est arrivé
à son terme et à son apogée, tout a été accompli dans la mort de Jésus.
Puis, quand Jésus est ressuscité des morts le troisième jour, en tant que
deuxième homme il était à la tête d'une nouvelle espèce. En tant que dernier
Adam, il avait pris sur lui tout l'héritage mauvais venant de la rébellion
d'Adam et l'a scellé par la mort. En tant que deuxième homme, il est devenu
le chef d'une nouvelle espèce à laquelle appartiennent tous ceux qui croient.
Nous entrons dans notre héritage et devenons membres de cette nouvelle
espèce en Christ en étant engendrés de nouveau ou en naissant de nouveau.
Les deux expressions sont utilisées, mais je préfère "engendré de nouveau",
parce qu'en bon français "engendrer" décrit la part du père dans la
procréation. C'est Dieu le Père qui, par notre foi en Jésus-Christ, nous
engendre de nouveau. Bien entendu, la personne engendrée est aussi née de
nouveau. Les deux expressions s'appliquent donc.
"Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ qui,
selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, par la
résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts." (1 Pierre 1:3)
En nous identifiant par la foi à Jésus dans sa mort, l'ensevelissement et la
résurrection, nous passons avec lui hors de l'ancien ordre – la vieille
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création – à un nouvel ordre, une nouvelle création. Nous sommes
engendrés de nouveau par la puissance de Dieu dans une nouvelle espèce
dont Jésus-Christ est la tête. Je l'appelle "l'espèce Emmanuel" ou "l'espèce
Dieu est avec nous".
C'était l'objectif de la mort et de la résurrection de Jésus. Une fois que nous
sommes ainsi engendrés ou nés de nouveau, Christ est alors une source
intérieure de vie éternelle. Nous avons une source entièrement nouvelle de
vie qui est en Christ et au ciel. L'apôtre Paul la décrit:
"Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, cherchez les
choses d'en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu.
Pensez à ce qui est en haut, et non à ce qui est sur la terre. Car
vous êtes morts, (nous sommes morts quand Christ est mort, sa
mort était notre mort) et votre vie est cachée avec le Christ en
Dieu. Quand le Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez
aussi avec lui dans la gloire." (Colossiens 3:1-4)
Notre héritage est dans les cieux, sur le trône de Jésus. C'est pourquoi nous
devons diriger notre esprit vers les choses d'en haut. C'est un conseil très
important, parce que le cours de nos vies est déterminé par ce sur quoi notre
esprit se fixe.
Nous sommes morts quand Christ est mort; sa mort a été notre mort. Nous
avons une absolue sécurité quand nous réalisons que notre vie est cachée
avec Christ en Dieu.
Remarquez les expressions d'une signification illimitée: "Christ est notre
vie." Cette vie est absolument inépuisable. Chaque besoin est couvert par le
seul fait que le Christ ressuscité, glorifié, victorieux est notre vie. Rien ne
peut vaincre cette vie, rien ne peut l'anéantir. Elle est indéfectible,
indestructible et éternelle.
Dans 2 Corinthiens 4:16, Paul applique ce principe à son expérience qui est
aussi la nôtre: "C'est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et, même
lorsque notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se
renouvelle de jour en jour."
Ce beau message d'encouragement nous montre que nous ne devons pas
perdre courage. Les choses peuvent paraître difficiles ou sembler
extérieurement contre nous, mais Paul dit que nous sommes liés à Jésus. Par
la foi, à travers le Saint-Esprit, nous avons une source de vie intérieure et
nous sommes continuellement renouvelés par cette vie en nous, qui est
Christ ressuscité et glorifié. Prenez le temps de méditer ces mots poignants:
58
"Christ est notre vie."
59
CHAPITRE DIX
JUSTIFIÉS
Il existe une autre source puissante de révélation de l'œuvre complète de la
croix à travers la résurrection de Christ, celle que nous pouvons être
justifiés, rendus complètement justes. Le verbe "justifier" et le nom
"justification" se trouvent souvent dans le Nouveau Testament. Ce sont des
mots importants et je crois que beaucoup de chrétiens ne comprennent pas
vraiment toute leur signification. Je vais donc essayer de donner une image
plus claire de la justification.
Abraham, notre exemple
L'ancêtre de notre foi, Abraham, nous a donné le grand exemple de ce
qu'était la justification par la foi. Paul parle de l'exemple et du modèle de la
foi d'Abraham et nous montre comment cela s'applique à nous:
"Mais face à la promesse de Dieu il ne douta pas, par
incrédulité, mais fortifié par la foi (ou rendu fort par sa foi) il
donna gloire à Dieu, pleinement convaincu de ceci: ce que
Dieu a promis, il a aussi la puissance de l'accomplir." (Romains
4:20-21)
Abraham était complètement persuadé que Dieu avait la puissance de faire
ce qu'il avait promis. Et vous? Etes-vous totalement sûr que Dieu a la
puissance de faire ce qu'il a promis? Paul continue en citant ce que le livre
de la Genèse dit d'Abraham:
"C'est pourquoi cela lui fut compté comme justice. Mais ce
n'est pas à cause de lui seul qu'il est écrit: Cela lui fut compté,
c'est aussi à cause de nous, à qui cela sera compté, nous qui
croyons en celui qui a ressuscité d'entre les morts Jésus, notre
Seigneur, livré (Jésus) pour nos offenses, et ressuscité pour
notre justification." (versets 22-25)
Paul applique l'exemple d'Abraham à nous en tant que croyants de la
Nouvelle Alliance. Si nous croyons avec la même foi qu'Abraham, cela
60
nous sera compté à justice tout comme pour Abraham. La dernière phrase
affirme: "(Jésus) livré pour nos offenses et ressuscité pour notre
justification." C'est-à-dire que nous devons être rendus justes et que la
justice doit nous être comptée.
Abraham est un exemple de la persévérance à croire en la promesse de Dieu
malgré tout le découragement ou les apparences négatives. En tant que
chrétiens, nous devons exercer le même genre de foi en ce qui concerne la
mort et la résurrection de Christ.
Il y a deux aspects à cette transaction. Le premier est que, par sa mort,
Christ a subi le châtiment pour nos péchés. Ainsi la justice de Dieu était
satisfaite de la mort de Jésus pour nous. Dieu ne compromet pas sa justice
quand il pardonne nos péchés parce que Jésus a payé le prix; il est celui que
Dieu accepte et qui nous représente légalement.
Notre acquittement
Le deuxième aspect de cette transaction apparaît lors de la résurrection de
Christ. Par sa résurrection, Christ a pourvu à une complète justification.
Nous sommes acquittés de toute peine. Nous avons été justifiés, reconnus
justes. J'aimerais souligner le mot "complète"; non pas "partielle", mais
"complète". Il est très important de voir que notre acquittement dépend de la
résurrection de Christ. Paul le dit dans 1 Corinthiens 5:17: "Et, si Christ
n'est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés."
Ainsi notre acquittement dépend de la résurrection de Jésus. Quand Dieu a
ressuscité Jésus, il l'a aussi justifié. Deux cours humaines l'avaient
auparavant condamné à mort: la cour séculière de Rome et la cour religieuse
juive. Par la résurrection, Dieu a renversé ces jugements injustes et a
proclamé la justice de Jésus. Quand sa justice a été proclamée par la
résurrection, la justification s'est étendue à tous ceux qui s'identifieraient à
lui dans sa résurrection. Cela est clairement affirmé dans 2 Corinthiens 5:21:
"Celui qui n'a pas connu le péché, il (Dieu) l'a fait (Jésus) devenir péché
pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu."
Jésus a été fait péché de notre nature pécheresse et il a subi le châtiment
pour notre péché, afin que nous en retour, par la foi, nous puissions nous
identifier à sa justice qui avait été proclamée par la résurrection. Grâce à
cela, nous sommes justifiés, rendus complètement justes à cause de la
justice qui nous est accordée à travers la résurrection de Christ qui est une
justice qui n'a jamais connu le péché. Et c'est la seule justice qui sera jamais
acceptée au ciel.
61
Le cœur et la bouche
Comme il a fallu la résurrection de Christ pour assurer notre acquittement et
notre justification, il y a bien entendu deux conditions logiques pour entrer
dans le salut. La première concerne le cœur, la seconde la bouche. Paul
décrit la justice du cœur dans Romains 10:6-7:
"Mais voici comment parle la justice qui vient de la foi: Ne dis
pas en ton cœur: Qui montera au ciel? C'est en faire descendre
Christ; ou qui descendra dans l'abîme? C'est faire remonter
Christ d'entre les morts."
Paul dit que la justice de la foi n'a rien à voir avec ce que Christ a déjà fait
pour nous. Nous devons commencer par affirmer dans nos cœurs que nous
acceptons ce que Christ a déjà fait pour nous.
La première condition est donc de croire de notre cœur que Dieu a
ressuscité Jésus d'entre les morts. Mais ce n'est pas suffisant. La seconde
concerne la bouche. Nous devons confesser de notre bouche Jésus le
Seigneur. Nous devons reconnaître sa seigneurie non pas simplement en
général sur l'univers, mais aussi sur notre propre vie. Il doit y avoir un
abandon de notre volonté, un abandon de nous-mêmes et un acte
d'engagement envers la seigneurie de Jésus. Dans Romains 10:8-10, Paul
explique que notre engagement n'est pas complet tant qu'il n'est pas
verbalisé:
"Que dit-elle donc? La parole est près de toi, dans ta bouche et
dans ton cœur. Or, c'est la parole de la foi, que nous prêchons.
Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois
dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité d'entres les morts, tu
seras sauvé. Car, en croyant du cœur, on parvient à la justice, et
en confessant de la bouche, on parvient au salut."
Certaines personnes croient dans leur cœur, mais n'ont jamais verbalisé leur
engagement de leur bouche. Si tel est votre cas, j'aimerais vous
recommander de passer à la seconde étape. Peut-être croyez-vous déjà que
Dieu a ressuscité Jésus d'entre les morts. Peut-être l'avez-vous confessé à
l'église. Mais vous êtes-vous totalement engagé envers sa seigneurie et
l'avez-vous reconnu comme Seigneur de votre bouche? Il faut que ce soit
une confession individuelle et publique de ce que nous croyons dans notre
cœur. C'est la clé pour entrer dans le salut. Croyez avec le cœur que Dieu a
62
ressuscité Jésus, confessez de votre bouche Jésus, le Seigneur. Si vous le
faites, l'Ecriture dit que "vous serez sauvé".
63
CHAPITRE ONZE
LA VICTOIRE SUR TOUS LES ENNEMIS
La victoire de Christ nous assure la victoire sur tous nos ennemis, en
particulier sur la mort. Une religion qui ne donne pas de réponse
satisfaisante à la question de la mort ne peut pas combler les besoins les plus
profonds de l'humanité. Je crois que la chrétienté est la seule religion qui a
une réponse, et c'est grâce à la résurrection de Christ.
Le vainqueur ressuscité
Nous trouvons une glorieuse image du Christ vainqueur ressuscité dans le
livre de l'Apocalypse. C'est ainsi qu'apparaît Jésus à l'apôtre Jean sur l'île de
Patmos, après sa résurrection et son ascension:
"Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur, et j'entendis derrière
moi une voix, forte comme le son d'une trompette qui disait: Ce
que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept églises:
à Ephèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à
Philadelphie et à Laodicée. Je me retournai pour découvrir la
voix qui me parlait. Après m'être retourné, je vis sept
chandeliers d'or, et au milieu des chandeliers quelqu'un qui
ressemblait à un fils d'homme. Il était vêtu d'une longue robe et
portait une ceinture d'or sur la poitrine. Sa tête et ses cheveux
étaient blancs comme laine blanche, comme neige. Ses yeux
étaient comme une flamme de feu, ses pieds étaient comme du
bronze qui semblait rougi au four, et sa voix était comme la
voix des grandes eaux. Il avait dans sa main droite sept étoiles,
de sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants, et son
visage était comme le soleil, lorsqu'il brille dans sa force.
Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa sur
moi sa main droite en disant: Sois sans crainte! Moi, je suis le
premier et le dernier, le vivant. J'étais mort, et me voici vivant
aux siècles des siècles. Je tiens les clés de la mort et du séjour
des morts." (Apocalypse 1:10-18)
N'est-ce pas une glorieuse image? Il est notre représentant, notre chef, celui
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qui est mort pour nous et qui a payé le prix pour nos péchés. Mais, grâce à
Dieu, il n'est pas resté dans la mort. Il n'est pas resté dans le tombeau. Il est
ressuscité et il a été élevé à la droite du Père, sur le trône. Là il a reçu la
gloire en tant que Fils unique engendré de Dieu, la gloire du victorieux, la
gloire de celui qui règne. Il y a tant de gloire dans cette description du Christ
ressuscité: "Ses pieds étaient comme du bronze qui semblait rougi au four...
Sa voix était comme la voix des grandes eaux... Sa tête et ses cheveux
étaient blancs comme laine blanche... Ses yeux étaient comme une flamme
de feu... De sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants."
Avant la résurrection de Jésus, l'apôtre Jean a posé sa tête sur l'épaule de
Jésus. Il était tout près de lui. Quand la puissance du Christ ressuscité,
glorifié est venue sur lui, elle a complètement vaincu Jean. Il est devenu
comme mort. Cela révèle la mesure de la puissance et de la gloire qui se
trouve dans le Christ ressuscité.
La mort et le séjour des morts
J'aimerais particulièrement souligner les paroles de Jésus du verset 18:
"J'étais mort, et me voici vivant aux siècles des siècles. Amen. Je tiens les
clés de la mort et du séjour des morts."
Permettez-moi de vous donner quelques explications sur la mort et le séjour
des morts. Tout d'abord, la mort n'est pas simplement un état physique. Ce
n'est pas simplement la séparation de la vie et du corps. La mort et le séjour
des morts sont des anges mauvais, les représentants de Satan, qui dirigent un
royaume de ténèbres. Cela est clairement imagé dans une autre partie de
l'Apocalypse révélée à Jean sur l'île de Patmos:
"Je regardai, et voici un cheval d'une couleur verdâtre. Celui
qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts
l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la
terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par
la peste et par les bêtes sauvages de la terre." (Apocalypse 6:8)
Nous voyons donc que la mort et le Hadès, séjour des morts, sont des
personnes, des anges sataniques, représentants de Satan, administrateurs du
royaume mauvais des ténèbres. La mort réclame le corps des hommes; le
Hadès réclame leur âme. Entre la mort et la résurrection, Jésus est descendu
dans leur royaume. Il les a dépouillés de leur autorité et leur a enlevé les
clés. Quand il est apparu à Jean, il a dit: "Je tiens les clés de la mort et du
séjour des morts." O combien cela est réel et combien il est important pour
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chacun d'entre nous de savoir que Jésus détient ces clés!
Nous devons savoir que la mort est déjà vaincue, mais pas encore détruite.
Paul nous dit, dans 1 Corinthiens 15:25-26: "Car il faut qu'il règne jusqu'à
ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera
détruit, c'est la mort." La mort est vaincue, mais pas détruite. Entre-temps
cependant, Jésus a déjà ôté l'aiguillon de la mort.
"Il faut en effet que ce corps corruptible revête
l'incorruptibilité, et lorsque ce corps mortel aura revêtu
l'incorruptibilité, alors s'accomplira la parole qui est écrite: La
mort a été engloutie dans la victoire, ô mort, où est ta victoire?
O mort, où est ton aiguillon? L'aiguillon de la mort, c'est le
péché; et la puissance du péché, c'est la loi. Mais grâces soient
rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur
Jésus-Christ! " (versets 53-57)
Jésus a enlevé la victoire à la mort. Par sa victoire, il a aussi pris l'aiguillon
de la mort. La mort est maintenant esclave des desseins de Dieu, une
ennemie vaincue attendant d'être détruite. Dans Romains 8, Paul revient sur
ce thème par des mots magnifiques:
"Qui nous séparera de l'amour de Christ? La tribulation, ou
l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou le dénuement, ou le
péril ou l'épée? Selon qu'il est écrit: A cause de toi, l'on nous
met à mort tout le jour. On nous considère comme des brebis
qu'on égorge. Mais dans toutes ces choses nous sommes plus
que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car je suis persuadé
que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le
présent, ni l'avenir, ni les puissances, ni les êtres d'en haut, ni
ceux d'en bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer
de l'amour de Dieu en Christ-Jésus notre Seigneur." (Romains
8:35-39)
Tout cela est obtenu pour nous par la résurrection. Paul nous dit que "Christ
est notre vie". Le Christ ressuscité, glorifié est notre vie. Rien ne peut
atteindre cette vie, rien ne peut la détruire. Elle est indestructible et
entièrement victorieuse.
A la lumière de la victoire de Christ sur la mort, j'aimerais vous montrer
quelques promesses que Jésus a données en anticipant sur sa victoire. Quand
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il utilise l'expression "en vérité, en vérité", il donne une affirmation digne
d'autorité.
"En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole
et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient
pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie." (Jean
5:24)
Remarquez que c'est écrit au passé. Ce n'est pas quelque chose qui va
arriver dans l'avenir. Quand nous croyons en la mort et en la résurrection de
Jésus-Christ, par notre foi nous sommes déjà passés de la mort à la vie. La
mort ne domine plus sur nous, elle ne peut plus rien contre nous. Elle est
simplement la porte vers une nouvelle vie. Dans Jean 8:51-52, nous avons
l'assurance de Jésus lui-même: "En vérité, en vérité je vous le dis, si
quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. Si quelqu'un garde ma
parole, il ne goûtera jamais la mort." Pouvez-vous le croire? C'est une
promesse de la bouche de Jésus. Il ne dit pas que nous ne connaîtrons pas la
mort physique, mais que les deux anges méchants la mort et le séjour des
morts qui la suivent n'auront plus aucun pouvoir sur nous. Ils sont exclus
par le nom et par le sang de Jésus. Quand la mort devient notre part, nous ne
descendons pas dans un autre monde, vers un royaume de ténèbres, mais
nous montons dans la présence de Dieu. Cela nous est garanti par la mort et
la résurrection de Jésus pour nous.
Il en a été ainsi quand Etienne a affronté le martyre:
"Il dit: Voici, je vois les cieux ouverts et le Fils de l'homme
debout à la droite de Dieu. (Puis un peu plus loin quand il a été
lapidé, il dit:) Seigneur Jésus, reçois mon esprit! Puis, il se mit
à genoux et s'écria d'une voix forte: Seigneur ne les charge pas
de ce péché! Et, après avoir dit cela, il s'endormit." (Actes 7:56,
59-60)
Nous devons nous souvenir que l'Ecriture est très attentive aux mots qu'elle
utilise. Ici, on ne parle pas de croyants qui meurent. Il est question de ceux
qui "s'endorment". Pour eux, la mort n'est qu'un sommeil passager dont ils
vont se réveiller le matin de la résurrection.
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CHAPITRE DOUZE
LA PREMIÈRE RÉSURRECTION
Il y a encore une bénédiction qui nous est réservée à travers la résurrection
de Christ. Sa résurrection est la garantie de la nôtre. Cela vient de
l'affirmation de Colossiens 1:18: "Il est la tête du corps, de l'Eglise, il est le
commencement le premier-né d'entre les morts, afin d'être en tout le
premier."
Dans le chapitre huit, nous avons lu ce passage qui compare la résurrection
de Jésus à la naissance d'un enfant. Nous allons maintenant faire un pas de
plus. Quand la tête du bébé émerge, nous savons que le corps va suivre. De
la même façon, depuis que Jésus, la tête, est ressuscité, cela garantit que le
corps (l'Eglise) va suivre.
Le premier-né d'entre les morts
Lisons les salutations que donne Jean avant de commencer son message aux
églises:
"Jean, aux sept Eglises qui sont en Asie: Que la grâce et la paix
vous soient données de la part de celui qui est, qui était et qui
vient, de la part des sept esprits qui sont devant son trône, et de
la part de Jésus-Christ le premier-né d'entre les morts et le
souverain des rois de la terre!"
Il y a trois affirmations ici sur Jésus qui se suivent en ordre logique. Tout
d'abord, il est le témoin fidèle, celui qui représente fidèlement et
entièrement le Père pour le peuple de son temps. Il n'a jamais fait de
compromis, n'a jamais dit un mot de faux et n'a jamais mal représenté Dieu.
Comme il était un témoin fidèle, il est donc devenu le premier-né d'entre les
morts, ou le premier à ressusciter d'entre les morts. En tant que premier-né
d'entre les morts, il est donc devenu le souverain des rois de la terre. La
résurrection conduit à la souveraineté. Il utilise encore une fois le mot
"premier-né" qui indique que d'autres doivent suivre. Christ a été ressuscité
pour régner et nous aussi.
J'ai cité plusieurs fois Ephésiens 2, où nous trouvons les trois affirmations
de Paul contenant le mot "ensemble": nous sommes rendus vivants
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ensemble, nous sommes ressuscités ensemble et nous sommes assis sur le
trône ensemble. La résurrection conduit au trône! Paul amène la même
vérité dans 2 Timothée 11-12 où il cite quelque chose qui apparemment se
disait beaucoup dans l'Eglise primitive: "Cette parole est certaine: Si nous
sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui; si nous persévérons,
nous régnerons aussi avec lui."
Comme nous l'avons vu, si nous sommes identifiés à Jésus dans la mort,
nous serons identifiés à lui dans sa résurrection. Si nous tenons fermement
dans notre témoignage comme il l'a lui-même fait, nous serons comme lui,
ressuscités pour régner avec lui. C'est la promesse étonnante d'Apocalypse
3:21: "Le vainqueur, je (Jésus) le ferai asseoir avec moi sur mon trône,
comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône." C'est
une promesse à vous couper le souffle! Jésus a vaincu et le Père l'a élevé sur
le trône pour régner avec lui. Jésus dit: "A travers ma mort et ma
résurrection, vous pouvez vaincre. Et, si vous vainquez, je ferai pour vous
ce que mon Père a fait pour moi. Je vous ressusciterai et vous serez assis
avec moi sur le trône pour régner."
Résurrection en trois étapes
Dans 1 Corinthiens 15:22-24, Paul souligne l'ordre de résurrection et
indique qu'il y aura trois étapes successives:
"Et, comme tous meurent en Adam, de même aussi tous
revivront en Christ, mais chacun en son rang: Christ comme
prémices, puis ceux qui appartiennent au Christ lors de son
avènement. Ensuite viendra la fin quand il remettra le royaume
à celui qui est Dieu le Père, après avoir aboli toute principauté,
tout pouvoir et toute puissance."
Nous voyons donc l'ordre de la résurrection. D'abord Christ, les prémices –
qui a déjà eu lieu. Ensuite "ceux qui appartiennent à Christ lors de son
avènement." Dans l'Ecriture, nous le nommons "la première résurrection".
Quand Jésus reviendra, les chrétiens seront enlevés pour le rencontrer dans
les airs et seront avec lui pour toujours. L'Ecriture commente: "Heureux et
saints ceux qui ont part à la première résurrection!" (Apocalypse 20:6) Puis
vient la fin, la résurrection finale de tous ceux qui sont morts et qui sont
appelés pour apparaître devant Dieu et répondre de leur vie. Cela est décrit à
la fin d'Apocalypse 20.
Comment pouvons-nous qualifier la première résurrection? C'est la question
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la plus importante et la plus concrète. Il est important que chacun connaisse
la réponse qui nous est donnée dans le verset 23: "... chacun en son rang:
Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent au Christ, lors de son
avènement."
Cela résume tout. Vous pouvez vous qualifier pour la première résurrection
en appartenant à Jésus-Christ. Jésus vous aime, mais il est jaloux. Souvent,
la Bible nous dit que Dieu est jaloux. Je pensais que c'était l'une de ses
faiblesses mais, au fil des ans, j'ai découvert que c'était une marque de son
amour. N'est-il pas étrange qu'un Créateur soit jaloux d'un petit morceau
d'argile dans lequel il a insufflé son Esprit?
Jésus nous aime avec jalousie. Il vous veut, mais il ne vous partagera pas
avec quelqu'un d'autre. Il ne vous partagera pas avec le monde ni avec le
diable. Si vous voulez participer à la première résurrection, vous devez
savoir que ce ne sera que parce que vous appartenez sans réserve à Jésus-
Christ. La première résurrection n'est que pour ceux qui sont à Christ. C'est
la condition de fond.
Demandez-vous si vous appartenez sans réserve et totalement à Jésus-
Christ. Y a-t-il dans votre vie des zones qui ne lui sont pas soumises? Y a-t-
il des domaines dans votre vie qui ont été revendiqués, ou quelque chose qui
demande mon affection, mon attention? Si c'est le cas, vous devez changer
et remettre les choses en ordre. Vous devrez vous engager totalement envers
Jésus. C'est la première condition.
"J'ai aimé Jacob et j'ai haï Esaü"
En méditant cela, j'ai pensé à une affirmation remarquable que fait l'Eternel
dans Malachie 1:2-3: "J'ai aimé Jacob, et j'ai eu de la haine pour Esaü." Dieu
est quelqu'un qui a des sentiments très forts. Il aime, mais il éprouve aussi
de la haine. Pourquoi Dieu a-t-il aimé Jacob? Il n'a pourtant pas toujours été
très aimable. Cependant Jacob avait une chose qui lui valait l'approbation de
Dieu. Il voulait vraiment le meilleur de Dieu. Parfois, il l'obtenait de façon
tordue, mais ses priorités étaient bonnes. Il voulait le droit d'aînesse, la
bénédiction de son père Isaac.
A l'inverse, Esaü, qui avait le droit d'aînesse, y était indifférent. En revenant
de la chasse, il voit Jacob avec une marmite de soupe aux lentilles. Je sais
qu'au Moyen-Orient, quand on prépare la soupe aux lentilles, le fumet
embaume la maison et la seule chose à laquelle vous pensez, c'est à la soupe
aux lentilles.
Voici donc Esaü revenant d'une longue chasse, affamé; il sent l'odeur de la
70
soupe aux lentilles. Jacob se tient là et lui dit: "Je t'en donne. Tout ce que tu
as à faire, c'est de me vendre ton droit d'aînesse." Esaü pense que son droit
d'aînesse ne lui sert à rien quand il a faim et que tout ce dont il a besoin c'est
de quelque chose à manger. Alors il fait affaire avec Jacob.
Dieu a horreur de cette attitude qui méprise le droit d'aînesse. Il a horreur
d'une attitude qui place un désir charnel au-dessus du droit d'aînesse.
Pour vous, cela peut être beaucoup de choses, par exemple la nourriture.
Certaines personnes sont esclaves de la nourriture; c'est la chose la plus
importante dans leur vie. C'est la chose à laquelle elles pensent le plus et
dont elles parlent le plus, et c'est ce dans quoi elles dépensent le plus
d'argent. Il existe aussi d'autres désirs tels que l'alcool, le sexe ou l'argent
qui nous retiennent captifs par leurs convoitises. Mais tout ce qui prévaut
sur le droit d'aînesse dans votre vie est haï de Dieu. S'il y a des choses
comme celles-ci dans votre vie, vous devez les apporter à la croix.
En pensant à ce glorieux thème de la résurrection, il est naturel de nous
demander à quoi ressemblera la résurrection. Cette question est en fait posée
dans le Nouveau Testament et nous y trouvons la réponse dans différents
endroits. Je vous en parlerai dans chapitre quinze. Mais tout d'abord, voyons
ce qui se passe quand une personne meurt.
71
CHAPITRE TREIZE
QU'Y A-T-IL APRÈS LA MORT?
J'aimerais simplement soulever un coin du voile qui sépare ce monde de
l'au-delà en vous donnant un aperçu de ce qu'il y a après la mort.
Avant la mort de Jésus
Nous devons comprendre que la mort et la résurrection de Jésus ont eu des
effets cosmiques. Elles ont produit des effets qui ont affecté l'univers tout
entier. Elles ont en particulier produit des changements permanents et
profonds dans le monde invisible et dans la destinée qui attendait les âmes
des croyants qui avaient quitté cette vie.
La meilleure façon de comprendre la destinée de l'homme et sa destinée
après la mort est de regarder la méthode de la création de l'homme comme
elle est décrite dans Genèse 2:7: "L'Eternel Dieu forma l'homme de la
poussière du sol; il insuffla dans ses narines un souffle vital, et l'homme
devint un être vivant (ou une âme)." Nous remarquons qu'il y a deux parties
pour former une personnalité humaine. La partie matérielle (le corps) trouve
sa source dans la terre. Il vient d'en bas. La partie non matérielle de l'homme
(son âme) trouve sa source en Dieu et vient d'en haut. L'homme est donc
une union de constituants de deux sources différentes: physique de la terre
d'en bas et spirituelle de Dieu d'en haut. Nous devons nous en souvenir en
étudiant le destin de l'homme.
A sa mort, les deux parties constituantes de l'homme sont de nouveau
séparées. Le corps retourne à la terre d'où il vient et il pourrit; l'âme passe
dans le monde invisible. Deux mots désignent le monde invisible dans la
Bible. En hébreu, c'est "shéol" et en grec du Nouveau Testament "Hadès".
Nous allons examiner une représentation des âmes dans le shéol dans
l'Ancien Testament. C'est une prédiction du jugement de Dieu sur le roi de
Babylone et elle décrit comment l'âme de ce roi descend dans le shéol et
comment son âme y est reconnue et, en un sens, évaluée par d'autres rois
morts et d'autres personnes mortes auparavant:
"Le séjour des morts s'émeut jusque dans ses profondeurs pour
t'accueillir à ton arrivée; il réveille pour toi les défunts, tous les
guides de la terre, il fait lever de leurs trônes tous les rois des
72
nations. Tous prennent la parole pour te dire: Toi aussi, tu es
sans force comme nous, tu es devenu semblable à nous!" (Esaïe
14:9-10)
Le shéol n'est pas l'ultime destinée des âmes décédées, mais un lieu
d'emprisonnement temporaire en attendant la résurrection finale et le
jugement. Nous en verrons une description plus loin.
Dans Ezéchiel 32:18-32, nous trouvons une image similaire du jugement de
Dieu sur Pharaon, roi des Egyptiens et sur de nombreux rois païens et leurs
soldats morts sur le champ de bataille:
"Fils de l'homme, lamente-toi sur la multitude d'Egypte, et
précipite-la, elle et les filles des nations puissantes, dans les
profondeurs de la terre, avec ceux qui descendent dans la fosse!
Qui surpasses-tu en agrément? Descends et qu'on te couche
avec les incirconcis! [...] Voilà Assur avec toutes ses troupes, et
ses tombes sont autour de lui [...] Voilà Elam avec toute sa
multitude, autour de son tombeau; ils sont tous transpercés,
tombés par l'épée; ils sont descendus incirconcis dans les
profondeurs de la terre [...] Là sont Méchek, Toubal et toute
leur multitude, et leurs tombes sont autour d'eux. Tous ces
incirconcis ont été transpercés par l'épée, car ils répandaient
leur terreur au pays des vivants [...] Voilà Edom, ses rois et
tous ses princes, qui, malgré leur vaillance, ont été placés avec
ceux qui ont été transpercés par l'épée; ils sont couchés avec les
incirconcis avec ceux qui descendent dans la fosse. Voilà tous
les princes du Nord et tous les Sidoniens qui sont descendus
avec les tués. Honteux malgré la terreur qu'inspirait leur
vaillance; ces incirconcis sont couchés avec ceux qui ont été
transpercés et ils ont porté leur confusion avec ceux qui
descendent dans la fosse. Le pharaon le verra, et il se consolera
au sujet de toute sa multitude, ceux du pharaon et de toute son
armée qui ont été transpercés par l'épée, oracle du Seigneur,
l'Eternel." (Ezéchiel 32:19-20, 22, 24, 26, 29-31)
Différents traits sont communs à tous ces passages:
• On n'indique pas que ces âmes décédées ont une quelconque
connaissance des événements se déroulant sur terre.
73
• Pourtant, on rappelle leur état quand elles étaient sur terre.
• Il subsiste une personnalité bien définie.
• Les personnes se reconnaissent entre elles.
• Elles peuvent communiquer entre elles.
• Elles sont conscientes des conditions dans le shéol
• Il existe une correspondance entre l'état des âmes décédées
lorsqu'elles étaient sur terre et leur état dans le shéol; les rois sur terre
sont reconnus comme rois dans le shéol.
Dans le Nouveau Testament, Jésus lui-même nous donne une image de ce
qui arrive aux âmes qui perdent la vie. C'est l'histoire d'un mendiant, Lazare,
et d'un homme riche:
"Il y avait un homme riche qui était vêtu de pourpre et de fin
lin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie. Un
pauvre couvert d'ulcères, du nom de Lazare, était couché à son
portail; il aurait désiré se rassasier de ce qui tombait de la table
du riche; même les chiens venaient lécher ses ulcères. Le
pauvre mourut et fut porté par les anges dans le sein
d'Abraham. Le riche aussi mourut et fut enseveli. Dans le
séjour des morts, il leva les yeux; et, en proie aux tourments, il
vit de loin Abraham et Lazare dans son sein. Il s'écria: Père
Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, pour qu'il trempe
le bout de son doigt dans l'eau et me rafraîchisse la langue: car
je souffre dans cette flamme. Abraham répondit: Mon enfant,
souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie et que de
même Lazare a eu les maux, maintenant il est ici consolé, et
toi, tu souffres. En plus de tout cela entre nous et vous se
trouve un grand abîme afin que ceux qui voudraient passer d'ici
vers vous ne puissent le faire, et qu'on ne parvienne pas non
plus de là vers nous." (Luc 16:19-26)
Souvenez-vous que ce sont les paroles de Jésus lui-même, autorité la plus
fiable, et que nulle part il n'est dit qu'il s'agit d'une parabole. C'est un récit
d'événements qui ont eu lieu avant la mort et la résurrection de Jésus.
Le récit de Jésus répète des caractéristiques de l'Ancien Testament. D'abord
nous remarquons que le corps retourne à la terre, mais que l'âme passe vers
un monde invisible, appelé "Hadès" dans le Nouveau Testament. Dans ce
monde invisible, nous trouvons les caractéristiques suivantes, toutes
74
rapportées de récits de l'Ancien Testament:
• On rappelle les conditions de vie sur terre. Abraham dit en fait à
l'homme riche: "Souviens-toi que, durant ta vie terrestre, tu as reçu de
bonnes choses." Il est donc clair qu'il y a un rappel des conditions de
vie sur terre.
• La personnalité subsiste. Lazare était toujours Lazare, Abraham
était toujours Abraham, l'homme riche était toujours l'homme riche
même s'il n'était plus riche.
• Les personnes se reconnaissent. L'homme riche reconnaît Abraham et
Lazare.
• Il existe une conscience de la condition actuelle. L'homme riche en
particulier était très conscient de l'angoisse et du tourment dans
lesquels il se trouvait.
• Il y a une caractéristique que Jésus rajoute au récit: il y a complète
séparation entre le juste et l'injuste. Même si tous deux sont dans le
lieu réservé aux âmes décédées, ils sont dans des endroits
complètement différents et ce qui leur arrive est totalement différent.
Le méchant homme riche est dans le tourment, tourmenté par les
flammes. Le pauvre homme juste est dans le repos qui est appelé le
"sein d'Abraham". La mention d'Abraham indique que cet endroit est
pour ceux qui suivent les traces de foi d'Abraham.
Nous trouvons un autre trait important dans le récit de Jésus, celui que les
anges de Dieu ont pris en charge l'âme de Lazare. Les anges l'ont emmené
vers son lieu de repos. Nous voyons que cela correspond aussi à l'expérience
du méchant; Satan prend en charge leur âme. Nous le lisons dans
Apocalypse 6:8:
"Je regardai, et voici un cheval d'une couleur verdâtre. Celui
qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts
l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la
terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par
la peste, et par les bêtes sauvages de la terre."
Nous constatons que la mort et le séjour des morts sont des personnes. Ce
sont en fait des anges sataniques. Nous disons généralement que la mort a le
pouvoir sur le corps des hommes et que le séjour des morts a le pouvoir sur
leur âme. La mort fait mourir les hommes; le séjour des morts qui le suit
75
prend en charge les âmes de ceux qui sont morts dans le péché et les
emmènent vers le lieu d'emprisonnement et de tourment qui leur est réservé.
Nous voyons dans ces passages du Nouveau et de l'Ancien Testament une
image du destin des âmes décédées pendant la période avant la mort et la
résurrection de Jésus.
Après la mort de Jésus
Pendant que le corps de Jésus était dans le tombeau, son âme est descendue
dans le séjour des morts et cela a eu pour conséquence un certain nombre de
changements importants et permanents. Le récit de ces événements se
trouve en premier lieu dans 1 Pierre. Lisons deux affirmations; tout d'abord
dans 1 Pierre 3:18-20:
"En effet, Christ aussi est mort une seule fois pour les péchés,
lui juste pour des injustes, afin de vous amener à Dieu. Mis à
mort selon la chair, il a été rendu vivant selon l'Esprit. Par cet
Esprit, il est aussi allé prêcher aux esprits en prison, qui avaient
été rebelles autrefois, lorsque la patience de Dieu se
prolongeait, aux jours où Noé construisait l'arche dans laquelle
un petit nombre de personnes, c'est-à-dire huit furent sauvées à
travers l'eau."
Cela nous révèle que Christ dans l'Esprit, mais pas dans son corps, est
descendu dans le séjour des morts; cela décrit comment il est allé prêcher
aux esprits injustes qui étaient en prison. Les personnes citées en particulier
sont celles qui avaient été désobéissantes à Dieu et qui avaient violé les lois
de Dieu du temps de Noé.
La seconde affirmation se trouve dans 1 Pierre 4:6:
"C'est pour cela en effet que les morts ont été évangélisés, afin
qu'après avoir été jugés selon les hommes quant à la chair, ils
vivent selon Dieu quant à l'esprit."
Ce n'est pas la même affirmation que précédemment; il y a une différence
importante. Divers mots grecs sont utilisés. Dans le premier passage, il est
dit que Jésus a fait une proclamation; dans le second passage, il est dit que
l'Evangile a été prêché. "L'Evangile", bien entendu, c'est la bonne nouvelle
qui est toujours fondée sur la mort et sur la résurrection de Jésus.
76
Quelle est la différence entre les deux? Que s'est-il passé exactement?
Voyons d'abord ce qui est arrivé aux croyants dans le sein d'Abraham. A
eux, Jésus leur a apporté la bonne nouvelle, l'Evangile. Voici la bonne
nouvelle: la mort de Jésus et son sang versé ont payé le prix pour le péché.
Ainsi, Dieu était prêt à leur donner le pardon complet et à les libérer de leur
lieu d'attente. Leurs corps avaient souffert du châtiment du péché qui était la
mort, mais leur âme a reçu le pardon de Dieu à travers leur foi en Jésus.
Voyons maintenant ce qui arrive aux injustes dans cette prison. Jésus leur
fait une proclamation. Autant que je sache, il n'y a aucun passage dans la
Bible qui nous dévoile la teneur de cette proclamation. J'aime à penser que
la proclamation de Jésus aurait pu être celle-ci: "Ce lieu change de
directeur!" Pourquoi est-ce que je dis cela? Lisons ce que Jésus dit à Jean
sur l'île de Patmos quand il lui apparaît dans sa gloire:
"Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa sur
moi sa main droite en disant: Sois sans crainte! Moi, je suis le
premier et le dernier, le vivant. J'étais mort, et me voici vivant
aux siècles des siècles. Je tiens les clés de la mort et du séjour
des morts." (Apocalypse 1:17-18)
Par sa mort et son sacrifice expiatoire, Jésus a gagné le droit d'arracher des
mains de ces deux anges sataniques la mort et le séjour des morts, les clés
de ce lieu d'emprisonnement. A partir de là, Jésus a le droit de libérer ceux
qui ont été pardonnés. Ce qu'il a fait quand il est remonté du séjour des
morts et qu'il est monté au ciel. Il a pris avec lui les âmes libérées du sein
d'Abraham:
"C'est pourquoi il est dit: Il est monté dans les hauteurs, il a
emmené des captifs et il a fait des dons aux hommes. Or, que
signifie: il est monté, sinon qu'il est aussi descendu dans les
régions inférieures de la terre? Celui qui est descendu, c'est le
même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de
remplir toutes choses." (Ephésiens 4:8-10)
L'Ecriture nous dit que ces croyants qui ont été captifs du séjour des morts
sont devenus les captifs de Jésus à travers le sacrifice expiatoire et par le
prix qu'il a payé en répandant son sang. Il en a obtenu les droits de libération
et les a pris avec lui quand il est monté au ciel. Après être descendu dans la
plus basse partie de la terre et en ayant apporté la bonne nouvelle de la
rédemption des captifs du sein d'Abraham, Jésus les a libérés en utilisant les
77
clés de la mort et du séjour des morts qu'il avait reçues. Puis, quand il est
monté au ciel dans la présence de Dieu, il les a pris avec lui. Il a ravi une
multitude de captifs.
Cela est également décrit dans Matthieu, quand il est parlé de la mort de
Jésus sur la croix et les événements qui ont suivi:
"Et voici: Le voile du temple se déchira en deux du haut en bas,
la terre trembla, les rochers se fendirent, les tombeaux
s'ouvrirent, et les corps de plusieurs saints qui étaient décédés
ressuscitèrent. Ils sortirent des tombeaux, entrèrent dans la ville
sainte, après la résurrection de Jésus et apparurent à un grand
nombre de personnes." (Matthieu 27:51-53)
Il est question des foules de captifs que Jésus a libérés. Dans Hébreux
11:40, les saints de l'Ancien Testament sont comparés à ceux du Nouveau:
"Car Dieu avait en vue quelque chose de meilleur pour nous (les saints du
Nouveau Testament), afin qu'ils (les saints de l'Ancien Testament) ne
parviennent pas sans nous à la perfection." C'est seulement après la mort et
la résurrection de Jésus que les saints de l'Ancien Testament ont pu entrer
dans ce en quoi ils ont cru, dans ce en quoi ils ont mis leur confiance, dans
ce qu'ils attendaient de voir accomplir. Cela l'a été quand Jésus est descendu
dans leur lieu d'emprisonnement et les a libérés pour les prendre avec lui.
Grâce à la mort et à la résurrection de Jésus et les événements que nous
venons de décrire, la situation pour les croyants a radicalement changé
depuis ce jour. A partir de ce moment-là, les croyants justes ne sont plus
descendus dans un lieu d'attente ou d'emprisonnement après la mort, mais
ont eu un accès direct à la présence de Dieu dans le ciel.
Le premier exemple clair se trouve dans le premier martyr, Etienne, dont le
martyre est décrit dans Actes 7:55-56, 59-60:
"Mais Etienne, rempli d'Esprit saint, fixa les regards vers le ciel
et vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. Il
dit: Voici, je vois les cieux ouverts et le Fils de l'homme debout
à la droite de Dieu. [...] Ils lapidèrent Etienne, qui priait et
disait: Seigneur Jésus, reçois mon esprit! Puis il se mit à
genoux et s'écria d'une voix forte: Seigneur, ne les charge pas
de ce péché! Et après avoir dit cela, il s'endormit."
Juste avant sa mort, Etienne a eu une vision claire des régions célestes de
l'au-delà. Il a vu la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu, et il
78
savait que c'était là qu'il allait. Sa prière était: "Reçois mon esprit!" Il n'est
pas descendu dans la mort ou dans le séjour des morts, mais son esprit a été
emmené directement dans la présence de Dieu.
Lisons dans 2 Corinthiens le témoignage de Paul:
"Nous sommes donc toujours plein de courage et nous savons
qu'en demeurant dans ce corps, nous demeurons loin du
Seigneur […] Nous sommes plein de courage et nous aimons
mieux quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur." (2
Corinthiens 5:6, 8)
Pour Paul, il y a deux solutions. Tant qu'il était dans ce corps, il était loin du
Seigneur; mais au moment où il a quitté ce corps, il était avec le Seigneur. Il
n'était pas question qu'il aille vers le shéol ou le Hadès.
"Car pour moi, Christ est ma vie et la mort m'est un gain. Mais
est-ce utile pour mon œuvre que je vive dans la chair? Que
dois-je préférer? Je ne sais. Je suis pressé des deux côtés: j'ai le
désir de m'en aller et d'être avec le Christ, ce qui est de
beaucoup le meilleur; mais à cause de vous, il est plus
nécessaire que je demeure dans la chair." (Philippiens 1:21-24)
Nous voyons encore ici que Paul avait devant lui deux possibilités. L'une
était de rester vivant dans la chair, ce qui était bénéfique pour les chrétiens
avec qui il travaillait. L'autre, qu'il préférait, était de partir et d'être avec
Christ.
La mort de Jésus-Christ sur la croix et le sang versé qui a acheté notre
rédemption a radicalement changé la destinée des croyants. Il n'est plus
question d'aller dans le shéol et d'attendre là dans le sein d'Abraham l'heure
de la libération et de la rédemption.
Les esprits des vrais croyants par la foi en Jésus, rendus justes de sa justice
et rachetés par son sang, ont un accès immédiat au ciel. Nous lisons dans
l'Apocalypse qu'il y a un paradis, un jardin de repos dans le ciel auquel les
âmes justes ont accès (voir Apocalypse 14:13).
Il est bon de conclure ce chapitre avec le passage de 1 Corinthiens 15:55:
"O mort, où est ta victoire? O mort, où est ton aiguillon?"
La mort et la résurrection de Jésus ont volé à la mort son aiguillon et au
Hadès (séjour des morts) sa victoire. Combien nous devons être
reconnaissants envers Dieu pour tous ceux qui ont été rachetés par la mort
de Jésus.
79
CHAPITRE QUATORZE
LA RÉSURRECTION DES CROYANTS
Dans le Nouveau Testament, la résurrection des croyants justes est toujours
intimement liée à la seconde venue de Christ. Le mot grec "parousia" est
normalement utilisé pour cette seconde venue. "Parousia" signifie
littéralement "présence".
Il existe beaucoup de prophéties dans la Bible en relation avec cet
événement – il y a aussi beaucoup d'interprétations de ce qui va se passer au
retour de Jésus. Pour ma part, je n'exprimerai que mon opinion personnelle.
Voici ce que j'en pense, sur le fondement de la signification du mot
"parousia" qui ne décrit pas nécessairement un événement bref et unique,
mais qui peut s'appliquer à une série d'événements se suivant à brève
échéance.
Plutôt que d'entrer dans les aspects controversés du sujet, j'aimerais faire la
liste des cinq objectifs principaux que le retour de Jésus va accomplir. Je ne
dis pas que ce sont les seuls ni qu'ils auront nécessairement lieu dans cet
ordre:
1. Jésus va recevoir l'Eglise comme épouse.
2. Israël en tant que nation sera sauvé.
3. Satan et l'antéchrist seront vaincus.
4. Les nations païennes seront jugées.
5. Le royaume du millenium de Christ sur terre sera établi.
La résurrection des justes
La résurrection des justes fera partie intégrante de ce processus. Paul nous le
décrit en nous indiquant qu'il parle par révélation:
"Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance
au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous attristiez
pas comme les autres qui n'ont pas d'espérance. En effet, si
nous croyons que Jésus est mort et qu'il est ressuscité, nous
croyons aussi que Dieu ramènera aussi par Jésus et avec lui
ceux qui se sont endormis (c'est-à-dire ceux qui sont morts
dans la foi). Voici, en effet, ce que nous déclarons, d'après une
80
parole du Seigneur: Nous, les vivants restés pour l'avènement
du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui se sont
endormis. Car le Seigneur lui-même à un signal donné, à la
voix d'un archange, au son de la trompette de Dieu descendra
du ciel, et les morts en Christ ressusciteront en premier lieu.
Ensuite nous, les vivants qui seront restés, nous serons enlevés
ensemble avec eux dans les nuées, à la rencontre du Seigneur
dans les airs et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur.
Consolez-vous par ces paroles." (1 Thessaloniciens 4:13-18)
Gardons bien à l'esprit que ce sont des paroles de réconfort et recevons-les
en tant que telles. Ce ne sont pas des paroles de confusion.
Voyons encore une fois, dans la partie intitulée "La résurrection des morts"
de mon livre "La série des fondements de la foi, volume 3", dans lequel j'ai
expliqué ainsi l'événement que Paul décrit dans 1 Thessaloniciens 4: "Le but
premier de l'enseignement de Paul ici est de consoler des croyants au sujet
d'autres chrétiens membres de leurs familles ou d'êtres aimés qui sont
décédés. Ces chrétiens morts sont décrits comme "ceux qui dorment" ou,
plus précisément, "ceux qui dorment en Jésus." Cela veut dire qu'ils sont
morts dans la foi en l'Evangile. Le message de consolation de Paul est fondé
sur l'assurance que ces chrétiens, ainsi que d'autres, ressusciteront." (pages
120-121)
Voici l'image que Paul donne de cette phase de résurrection. D'abord il y
aura des sons extraordinaires pour l'annoncer. Le premier sera le cri du
Seigneur lui-même comme il l'a prédit:
"Ne vous en étonnez pas; car l'heure vient où tous ceux qui
sont dans les tombeaux entendront sa voix. Ceux qui auront fait
le bien en sortiront pour la résurrection et la vie, ceux qui
auront pratiqué le mal pour la résurrection et le jugement."
(Jean 5:28-29)
Il n'y a que la voix du Christ qui peut avoir la puissance d'appeler les morts
hors de leurs tombeaux. A ce moment particulier, il n'appellera que les
justes, ceux qui sont morts dans la foi. L'appel des injustes se fera à un autre
moment de la phase de résurrection.
Les deux autres sons qui seront entendus à cette occasion seront la voix de
l'archange et la trompette de Dieu. L'archange dont il est question ici est
probablement Gabriel, puisqu'il semble que son ministère consiste à
proclamer sur la terre les interventions imminentes de Dieu dans les affaires
81
des hommes.
Tout au long de la Bible, l'une des utilisations principales de la trompette est
de rassembler le peuple de Dieu dans des temps particuliers de crise. Le son
de la trompette sera, à ce stade, le signal pour tout le peuple de Dieu de se
rassembler avec lui quand il descendra du ciel à sa rencontre.
Deux grands événements se succéderont rapidement sur la terre. En premier
lieu, tous les véritables chrétiens qui sont morts dans la foi ressusciteront.
En second lieu, tous les vrais croyants en vie sur la terre à cet instant
connaîtront un changement instantané et surnaturel dans leur corps.
Les deux groupes de croyants – ceux qui sont ressuscités et ceux dont les
corps seront changés sans avoir connu la mort – seront rapidement enlevés
de la terre vers les airs par la puissance surnaturelle de Dieu. Là, ils seront
reçus dans la nuée et, dans cette nuée, ils seront réunis avec leur Seigneur et
les uns avec les autres. Puis le Seigneur et ses croyants rachetés seront pour
toujours unis dans une harmonie et une communion sans nuage.
Paul décrit encore cet événement dans 1 Corinthiens:
"Voici je vous dis un mystère: Nous ne mourrons pas tous,
mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d'œil, à
la dernière trompette. Car elle sonnera, et les morts
ressusciteront incorruptibles et nous, nous serons changés." (1
Corinthiens 15:51-52)
Le mot "dormir" n'est utilisé dans l'Ecriture que pour ceux qui sont morts
dans la foi, parce que cela implique un réveil. Quel événement formidable
cela va être! J'aime cette expression "en un clin d'œil". Cela signifie qu'à un
moment donné, vous et moi, en tant que croyants, nous allons nous regarder
les uns les autres, nous voir comme nous l'avons toujours fait. Puis il y aura
un éclair lumineux qui nous aveuglera un instant; quand nous rouvrirons les
yeux, nous nous verrons complètement différents. En l'espace de cette petite
seconde, nos corps physiques seront complètement transformés par la
puissance surnaturelle de Dieu et nous aurons des corps radicalement
différents. C'est la glorieuse espérance qui se trouve dans le cœur de chaque
véritable croyant.
Jésus vient comme un voleur
Dans différents endroits de la Bible, Jésus compare sa venue à celle d'un
voleur. Dans Apocalypse 16:15 il dit: "Voici, je viens comme un voleur."
82
Dans Matthieu 24:42-43, Jésus dit:
"Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre
Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maître de la maison
savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait
et ne laisserait pas percer sa maison."
Encore une fois, Jésus dit qu'il y a un rapport entre son retour et la venue
d'un voleur. C'est en accord avec l'expression utilisée par Paul dans 1
Thessaloniciens 4:17 où il est dit: "Nous […] nous serons enlevés." Le mot
grec est "harpazo". Il est aussi utilisé dans différents endroits du Nouveau
Testament. Dans Actes 8:39, nous lisons: "L'Esprit du Seigneur enleva
Philippe." Philippe a soudainement disparu de la vue de l'eunuque qu'il
venait de baptiser et l'eunuque est parti de son côté; mais Philippe n'était
plus visible. La traduction dit ici qu'il a été enlevé.
Dans Jean 10:12, en parlant du loup qui vient au milieu des moutons, il dit:
"Et le loup s'en empare." C'est le même mot "harpazo".
Matthieu 13:19 utilise le même terme à propos des oiseaux qui attrapent les
graines semées sur le bord: "Le Malin vient et enlève ce qui a été semé."
Quand Jude 1:23 parle de les sauver en les arrachant au feu, c'est encore le
même mot. Je crois que, si nous mettons les passages ensemble, cela nous
donne une image de ce qui va se passer quand Jésus va revenir. Le mot
"harpazo", "enlevé", exprime l'idée d'un acte intentionnel, unique et
fulgurant. Tout va aller très vite. Comme les voleurs arrachent un objet et
s'enfuient avec, ne s'arrêtant pas pour regarder en arrière, ainsi Jésus viendra
pour prendre son peuple.
Il y a cependant une différence importante entre ce que Jésus va faire et ce
qu'un voleur fait. Le voleur prend ce qui ne lui appartient pas et Jésus ne va
prendre que ce qui lui appartient. 1 Corinthiens 15:23 le confirme à propos
de ce magnifique moment qui nous attend: "Ceux qui appartiennent à Christ
lors de son avènement." Christ ne vient que pour ceux qui lui appartiennent
– ceux qui ont été rachetés et qui lui sont entièrement consacrés, qui ne
s'appartiennent donc plus à eux-mêmes, mais à Christ. En faites-vous partie?
83
CHAPITRE QUINZE
LA NATURE DE NOS CORPS RESSUSCITÉS
Allons maintenant aller un peu plus loin et voir le nouveau corps dans
lequel les chrétiens vont ressusciter, le corps de résurrection des croyants
justes.
Comme un grain de blé
1 Corinthiens 15:35-38 aborde le sujet du corps de résurrection:
"Mais quelqu'un dira: Comment les morts ressuscitent-ils et
avec quel corps reviennent-ils? Insensé! Ce que tu sèmes ne
reprend pas vie s'il ne meurt. Et ce que tu sèmes, ce n'est pas le
corps à venir, c'est un simple grain de blé peut-être ou de
quelque autre semence; puis Dieu lui donne un corps comme il
le veut, et à chaque semence il donne un corps qui lui est
propre."
Paul fait une analogie entre deux choses: un grain de blé planté dans la terre
et le corps d'un croyant enterré. Il montre qu'il y a une correspondance ou
une analogie entre ce qui arrive au grain de blé planté dans le sol et le corps
d'un croyant enterré.
Dans le dernier chapitre de "La série des fondements de la foi, volume 3",
dans la partie intitulée "La résurrection d'entre les morts", j'ai tiré les leçons
de cette analogie: "Paul l'utilise ici avec un grain de blé semé dans la terre
pour illustrer la relation entre le corps qui est enseveli et le corps qui est
élevé dans la résurrection. Trois faits émergent de cette analogie qui peuvent
s'appliquer à la résurrection des corps.
1. Il existe une continuité directe entre la graine plantée dans la terre et
la plante sortant de cette graine. Le matériel de base de la première
graine est toujours contenu dans la plante qui grandit.
2. La plante grandissant à partir de la graine expérimentera par ce
processus certains changements précis et évidents. La forme et
l'apparence de la nouvelle plante sont différentes de la graine
originale.
84
3. La nature de la graine détermine la nature de la plante qui va
pousser. Chaque type de graine ne peut produire qu'une seule plante.
Un grain de blé ne peut produire qu'un épi de blé, un grain d'orge ne
peut produire qu'un épi d'orge.
Appliquons maintenant les trois faits de cette analogie à la nature du corps
qui doit ressusciter.
1. Il existe une continuité directe entre le corps enseveli et le corps
ressuscité.
2. Le corps ressuscité expérimente par ce processus un certain nombre
de changements évidents. La forme extérieure et l'apparence du
nouveau corps ressuscité sont différentes de celles du corps original
qui a été enseveli.
3. La nature du corps enseveli détermine la nature du corps ressuscité.
Il y aura un lien direct et logique entre la condition du chrétien dans
son expérience terrestre et la nature de son corps ressuscité." (page
140)
Le corps ressuscité
Paul poursuit dans 1 Corinthiens sur le même thème de la nature du corps de
résurrection:
"Toute chair n'est pas la même chair; mais autre est celle des
hommes, autre la chair des animaux, autre la chair des oiseaux,
autre celle des poissons. Il y a aussi des corps célestes et des
corps terrestres; mais autre est l'éclat des corps célestes, autre
celui des corps terrestres. Autre est l'éclat du soleil, autre l'éclat
de la lune, et autre l'éclat des étoiles; même une étoile diffère
en éclat d'une autre étoile. Ainsi en est-il de la résurrection des
morts." (1 Corinthiens 15:39-42)
Paul fait ressortir ici un certain nombre de points. Il montre d'abord que,
même sur la terre, il existe différents types de corps, le corps des oiseaux,
celui des hommes, celui des poissons, celui des bêtes, etc., puis il montre
qu'au-delà du royaume terrestre, dans le royaume céleste, il existe d'autres
corps très différents des corps dont nous avons l'habitude sur terre. Il montre
que les corps célestes diffèrent en apparence et en gloire. Le soleil est
différent de la lune. Les étoiles sont différentes du soleil et de la lune, et de
85
l'une de l'autre, et cela s'applique aux corps ressuscités. Il dit: "Ainsi en est-
il de la résurrection d'entre les morts. Ainsi le genre de corps que nous
avons ici est une chose, mais celui que nous aurons pour ressusciter sera
différent, adapté aux régions célestes qui seront notre nouvelle demeure."
Quand un homme va dans l'espace, dans les régions célestes, dans un
vaisseau spatial il doit emmener de l'oxygène. Son corps n'est pas adapté
pour les régions célestes. Il a toujours un corps adapté à la terre. Quand nous
aurons tous notre corps de résurrection, celui-ci ne sera plus limité à la
surface de la terre et à l'atmosphère terrestre. Parmi les corps donnés aux
croyants à la résurrection, il y aura différentes gloires, comme les
différentes étoiles; les différences de gloire seront en rapport avec la fidélité
dans le service de chaque croyant sur la terre. Il y aura une gloire appropriée
à la fidélité dans le service pour chaque croyant qui se manifestera pour
toujours dans son corps de résurrection.
Daniel 12:1 donne une bonne prédiction de la résurrection:
"En ce temps-là se lèvera Michel, le grand chef, celui qui tient
bon en faveur des fils de ton peuple..."
"Les fils de ton peuple", c'est le peuple juif. Toutes les fois que l'on parle de
Michel dans le ciel, c'est que le peuple juif est au premier plan sur terre.
"Et ce sera un temps d'affliction tel qu'il n'y en a pas eu depuis
que les nations existent jusqu'à ce temps-ci."
"Le temps d'affliction" est ce que nous appelons "la grande tribulation", qui
sera en quelque sorte associée à la résurrection.
"En ce temps-là, ton peuple échappera, quiconque sera trouvé
inscrit dans le livre de vie."
Seuls ceux dont les noms sont dans le livre (le livre de vie Apocalypse
20:12) seront ressuscités.
"Beaucoup de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se
réveilleront, les uns pour la vie éternelle et les autres pour la
honte, pour l'abjection éternelle. Ceux qui auront été des
clairvoyants resplendiront comme la splendeur de l'étendue
céleste, et ceux qui auront enseigné la justice à la multitude
86
comme des étoiles à toujours et à perpétuité." (versets 2-3)
C'est ce à quoi Paul fait référence lorsqu'il dit: "Même une étoile diffère en
éclat d'une autre étoile. Ainsi en est-il de la résurrection d'entre les morts."
Chacun d'entre nous aura de la gloire, et ceux qui auront amené des âmes à
la justice brilleront pour toujours. Nous devons savoir que Dieu est le
rémunérateur. Nous ne travaillons pas pour les récompenses, mais il y en a
une. Nous ne devons pas travailler pour ce que nous allons gagner, mais ce
que nous aurons sera en rapport avec la fidélité dans cette vie.
Nous en arrivons maintenant à cinq changements qui auront lieu à la
résurrection. Certains principes dans la Bible sont associés à un chiffre.
Deux est le nombre des témoins, sept est le chiffre du Saint-Esprit, cinq est
celui de ce qui est visible, que nous pouvons percevoir par les sens (nous
avons cinq sens). Et il y a cinq changements visibles et perceptibles qui
auront lieu dans nos corps à la résurrection:
"Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Semé corruptible,
on ressuscite incorruptible (1). Semé méprisable, on ressuscite
glorieux (3). Semé plein de faiblesse, on ressuscite plein de
force (4). Semé corps naturel, on ressuscite corps spirituel (2).
S'il y a un corps naturel, il y a aussi un corps spirituel (5)." (1
Corinthiens 15:42-44)
Le mot traduit par "naturel" dans la version française vient directement du
mot grec "âme". La traduction la plus littérale est "charnel". Il existe un
corps charnel et il y a un corps spirituel. J'aimerais vous démontrer, à partir
de 1 Corinthiens 15:53, une autre différence entre le corps naturel qui est
enterré et le corps de résurrection qui en naîtra: "Il faut en effet que ce corps
corruptible (périssable) revête l'incorruptibilité (impérissable), et que ce
corps mortel revête l'immortalité."
Si nous examinons tous ces versets de 1 Corinthiens 15 ensemble, nous
trouvons cinq changements spécifiques qui auront lieu entre le corps qui est
enterré et celui qui est ressuscité:
1. Du corruptible (ou périssable) à l'incorruptible (ou impérissable). Notre corps naturel est sujet à la corruption, ou destiné à
périr. Il est sujet aux maladies, à la douleur, à la vieillesse, et au déclin.
Nos dents s'usent, nos cheveux tombent, notre peau se ride. Ce sont des
choses naturelles pour le corps terrestre, mais ce sera différent pour le
corps de résurrection.
87
2. Du mortel à l'immortel. "Mortel" signifie "sujet à la mort".
"Immortel" signifie "non sujet à la mort". Nous savons tous que ce corps
présent est soumis à la mort et que le corps de résurrection n'y sera pas
soumis; il sera immortel.
3. Du déshonneur à la gloire. Nous devons comprendre que le corps
que nous avons maintenant est le résultat du péché. Ce n'est pas celui que
Dieu a donné à l'origine à Adam. Il porte la marque du péché de l'homme.
En un sens, il nous rappelle notre propre déshonneur. Le corps de
résurrection sera un corps de gloire. Il ne nous rappellera plus les
conséquences de notre péché.
4. De la faiblesse à la puissance. Le corps enterré est un corps faible.
Quand j'assiste à des funérailles, je pense toujours à la faiblesse de
l'homme. La mort est la dernière expression de la faiblesse. Peut-être que
c'était un homme très fort ou très intelligent, habile; un jour sa faiblesse
inhérente est manifestée par le fait qu'il succombe. Le corps ressuscité
sera un corps de puissance.
5. Du naturel (ou charnel) au spirituel. Il y a un corps naturel et il y
a un corps spirituel. La traduction française induit en erreur. Le mot
traduit par "naturel" vient directement du mot grec "âme". Il est semé
charnel (de l'âme), il ressuscite spirituel. Dans d'autres langues, il existe
un seul mot pour le dire (en hollandais, en allemand, dans les langues
scandinaves par exemple) et qui signifie "qui vient de l'âme"; mais il n'y
en a pas en français. J'utilise donc l'expression "qui vient de l'âme", parce
qu'elle est plus appropriée. La plupart des gens n'ont pas compris la
différence entre un corps qui vient de l'âme et un corps spirituel. Vous
devez comprendre la nature du corps naturel. Dans le Psaume 103, quand
David veut louer le Seigneur, son esprit est prêt, mais pas son âme.
Comme il ne pouvait pas louer le Seigneur sans la coopération de son
âme, il dit: "Bénis l'Eternel, mon âme." En gros, il disait: "Allez, mon
âme, réveille-toi! Fais quelque chose!" Mais c'est son esprit qui
fonctionnait à travers son âme. Cela décrit un corps charnel.
Dans un corps spirituel, que la plupart des gens n'ont pas encore vu, l'esprit
contrôle directement le corps. Nous en avons un exemple dans Ezéchiel.
C'est la vision qui a été à l'origine de la vocation de prophète d'Ezéchiel – la
vision de quatre créatures.
"Au centre encore apparaissaient quatre animaux dont l'aspect
avait une apparence humaine. Chacun d'eux avait quatre faces,
88
et chacun avait quatre ailes. Leurs pieds étaient droits, et la
plante de leurs pieds était comme celle du pied d'un veau et ils
étincelaient de l'éclat du bronze poli […] leurs faces et leurs
ailes étaient séparées par le haut; chacun avait deux ailes
jointes l'une à l'autre, et deux qui lui couvraient le corps.
Chacun avançait droit devant soi; ils avançaient dans le sens où
avançait le vent et ils ne se détournaient pas en avançant."
(Ezéchiel 1:5-7, 11-12)
Ces créatures vivantes avaient des corps spirituels. Elles n'avaient pas à
marcher selon la chair. Quand chacun des autres esprits voulait avancer, "ils
avançaient dans le sens où avançait le vent, dans le sens du vent" (verset
20).
Lors de la résurrection, nous aurons aussi des corps spirituels et nous
n'aurons plus à passer par l'âme pour que le corps fasse des choses. Il
répondra directement à l'esprit. Si vous pensez à toutes les choses que votre
esprit aimerait faire mais que votre âme est trop paresseuse de faire, vous
réalisez quelle bénédiction ce sera d'avoir un corps spirituel.
Ce n'est facile ni à expliquer ni à comprendre; l'une des choses qui est
affirmée dans l'Ecriture est que "la vie (l'âme) de toute chair est dans le
sang" (Lévitique 17:11). Notre corps naturel contient du sang. Je pense que
le corps de résurrection contiendra de la chair et des os, mais pas de sang.
Au-delà de tout cela, ce sera un corps dans lequel l'esprit dirigera et aura le
contrôle, et non pas l'âme. L'homme sera dirigé d'en haut, étant en
communion permanente avec Dieu. Il ne sera plus sous l'influence et les
impulsions de l'âme, comme c'est le cas à présent pour notre corps.
Nous serons comme lui
"Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce
que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons
que, lorsqu'il sera manifesté, nous serons semblables à lui,
parce que nous le verrons tel qu'il est." (1 Jean 3:2)
Nous sommes déjà enfants de Dieu grâce à notre vie intérieure: "Christ en
vous, l'espérance de la gloire." Mais cela ne s'est pas pleinement manifesté
extérieurement dans notre personne. Cela n'arrivera que lorsque Jésus
viendra et se manifestera dans sa gloire. Nous serons alors comme lui. Nous
recevrons un corps comme le sien. Nous serons comme lui, parce que nous
le verrons tel qu'il est. Il y aura une révélation du Christ ressuscité et glorifié
89
pour les croyants qui attendent d'être transformés par sa puissance. Cela
transformera les corps mortels en corps immortels, les corps faibles en corps
forts, les corps d'humiliation en corps de gloire et les corps corruptibles en
corps incorruptibles.
Enfin, ce sera un corps du même ordre que celui de Jésus quand il est
ressuscité:
"Pour nous, notre cité est dans les cieux; de là nous attendons
comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera notre
corps humilié, en le rendant semblable à son corps glorieux par le
pouvoir efficace qu'il a de s'assujettir toutes choses." (Phil. 3:20-21)
Remarquez que ces paroles ne sont vraies que pour ceux qui attendent le
retour du Seigneur Jésus. Paul parle de notre corps rabaissé, vil, mais le grec
dit en fait "le corps de notre humiliation". Nos corps ont porté l'humiliation
et les conséquences de notre péché. Nous vivons dans un corps qui nous
rappelle continuellement notre faiblesse et nos limites. Il nous rappelle que
les choses ne sont pas comme Dieu les avait prévues au départ. A cause de
l'humiliation, nous nous souvenons de notre péché. Même si nous sommes
en bonne santé, que notre corps est beau, il nous rappelle toujours cette
humiliation: il transpire, il doit éliminer des déchets et il est sujet à la
maladie. Grâce à Dieu, il y a la promesse que, si nous attendons Jésus-
Christ, quand il apparaîtra – quand en fait nous le verrons –, nous serons
rendus semblables à son corps glorieux. Nous partagerons sa gloire même
dans notre corps physique. Paul dit, et apprenez ces paroles par cœur: "...
par le pouvoir efficace qu'il (Jésus) a de s'assujettir toutes choses." Le
croyez-vous? Croyez-vous que Jésus peut s'assujettir toutes choses? Même
nos corps faibles, corruptibles et frêles seront assujettis et rendus glorieux
comme son corps.
90
91
CHAPITRE SEIZE
LE JUGEMENT DES CROYANTS
L'événement important qui suivra la résurrection sera le jugement des
croyants. Cette expression peut surprendre certains d'entre vous. Il se peut
que vous vous demandiez s'il y aura vraiment un jugement des croyants.
Oui, bien sûr, il y en aura un! L'Ecriture est très claire:
"Car c'est le moment où le jugement va commencer par la
maison de Dieu. Or, si c'est par nous qu'il débute, quelle sera la
fin de ceux qui n'obéissent pas à l'Evangile de Dieu? Et si le
juste est sauvé difficilement, que deviendra celui qui est impie
et pécheur?" (1 Pierre 4:17-18)
Le jugement commence par la famille de Dieu. Pierre dit qu'il commence
par nous, les chrétiens. Vous vous demandez peut-être pourquoi les
chrétiens doivent ressusciter en premier pour affronter le jugement. C'est
parce que nous allons répondre à Dieu lors du jugement de la résurrection
pour les choses que nous avons faites dans notre corps. C'est aussi selon le
plan de Dieu, parce que nous allons devoir répondre des choses que nous
avons faites dans notre corps; nous allons apparaître dans notre corps. Cela
est indiqué clairement dans beaucoup de passages.
Le tribunal de Christ
Le lieu où se tiendra le jugement des croyants est appelé dans le Nouveau
Testament "le tribunal (ou "bema") de Christ". "Bema" est un mot grec qui
était courant dans la culture de cette époque. Il était normalement utilisé
pour le siège sur lequel se tenait le magistrat romain ou le dirigeant assis
pour juger une affaire. Quand Jésus se tient devant Ponce Pilate, il est dit
que ce dernier siégeait au tribunal ("bema") (voir Matthieu 27:19).
"Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère? Ou toi, pourquoi
méprises-tu ton frère? Nous comparaîtrons tous devant le
tribunal de Dieu. Car il est écrit: Je suis vivant, dit le Seigneur,
tout genou fléchira devant moi, et toute langue donnera gloire à
Dieu. Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-
92
même." (Romains 14:10-12)
Nous allons tous nous tenir devant le trône du jugement sur lequel Christ est
assis en tant que juge. Nous recevrons ce qui nous est dû pour les choses
que nous avons faites dans notre corps et, comme le jugement porte sur les
choses faites dans notre corps, nous apparaîtrons dans notre corps. Paul le
dit clairement dans 2 Corinthiens 5:10:
"Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal du Christ,
afin qu'il soit rendu à chacun d'après ce qu'il aura fait dans son
corps, soit en bien, soit en mal."
Remarquez que Paul ne cite que deux sortes de conduite: le bien ou le mal.
Dans le domaine spirituel, il n'y a pas de neutralité; ce que nous faisons est
soit bien, soit mal. Il n'y a rien entre les deux. Soit nous avons agi dans
l'obéissance et pour la gloire de Dieu, soit nous n'avons pas pratiqué le bien.
Il est donc de la plus haute importance de comprendre que ce jugement des
croyants ne débouchera pas sur une condamnation, car il n'y en a plus pour
les véritables croyants en Christ. Dans Jean 5:24, Jésus nous donne cette
assurance:
"En vérité, en vérité je vous le dis, celui qui écoute ma parole
et qui croit à celui qui m'a envoyé a la vie éternelle et ne vient
pas en jugement mais il est passé de la mort à la vie."
Celui qui entend la parole de Dieu et qui croit en Jésus ne sera pas
condamné. Il est déjà passé de la mort à la vie.
"Il n'y a maintenant plus de condamnation pour ceux qui sont
en Jésus-Christ." (Romains 8:1)
L'estimation du service et l'attribution des récompenses
Si nous sommes en Jésus-Christ, nous ferons face au jugement pour estimer
notre service et recevoir notre récompense. Dans 1 Corinthiens 3:11-15,
Paul donne une image du jugement des croyants:
"Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a
été posé, savoir Jésus-Christ. Or si quelqu'un bâtit sur ce
fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du
93
bois, du foin, du chaume, l'œuvre de chacun sera manifestée;
car le Jour la fera connaître, parce qu'elle se révélera dans le
feu, et le feu éprouvera de quelle nature est l'œuvre de chacun.
Si l'œuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il
recevra une récompense. Si l'œuvre de quelqu'un est consumée,
il en subira la perte; pour lui il sera sauvé, mais comme au
travers du feu."
Nous parlons ici d'une personne qui a construit sa vie sur le seul fondement
acceptable pour Dieu, qui est la justice de Jésus-Christ. Ce qui est jugé ici,
ce n'est pas l'âme de la personne, mais ses œuvres. Ce passage parle de ce
qu'il a bâti sur ce fondement et de la qualité de ses œuvres. C'est un
jugement sur les œuvres ou le service, mais pas un jugement de
condamnation.
En regardant les principes sur lesquels les œuvres ou le service sont évalués,
nous remarquons certains détails importants. D'abord Dieu s'intéresse
davantage à la qualité qu'à la quantité. Les choses qui brûlent sont des
matériaux que nous pouvons facilement trouver en grande quantité: le bois,
le chaume ou le foin. Le problème est que toutes ces choses périssent dans
le feu. Celles qui passent l'épreuve du feu sont difficiles à produire en
grande quantité: l'or, l'argent et les pierres précieuses. Il est donc beaucoup
plus important de se concentrer sur la qualité de ce que nous produisons
plutôt que sur la quantité. Il est évident que certains serviteurs du Seigneur
qui ont amassé de grandes quantités résultant de leur service feront l'amère
expérience de tout voir brûler dans le feu du jugement final de Christ lors de
l'évaluation de leurs œuvres.
Si nous ne voulons pas que cela nous arrive, quel doit être notre objectif? Je
vous propose de retenir trois éléments si votre service (ce que vous
construisez) veut résister à l'épreuve du feu, qui sont les motivations,
l'obéissance et la puissance.
1. Qu'est-ce qui doit motiver notre service? Sommes-nous motivés par
une ambition égoïste, par le désir de paraître réussir devant les
hommes – construire la plus grande église, amasser la plus grosse
somme d'argent, prêcher le message qui restera gravé dans les
mémoires? Ou bien est-ce notre désir sincère de faire ce qui va
glorifier Dieu, quitte à demeurer dans l'ombre et passer inaperçus?
2. Sommes-nous obéissants pour servir Dieu selon sa parole (ses
commandements et ses principes) ou construisons-nous sur des
94
théories humaines ou sur nos propres idées théologiques qui ne
s'accordent pas avec l'Ecriture? Nous serons testés sur des points
d'obéissance.
3. Servons-nous Dieu dans la puissance du Saint-Esprit ou simplement
par la volonté de notre chair? Je pense personnellement que tout ce
qui est fait dans la chair périra comme la chair. Seul ce qui est fait
dans le feu du Saint-Esprit passera le test du feu du jugement.
Dans Matthieu 25, Jésus donne la parabole des trois serviteurs qui reçoivent
chacun un nombre différent de talents – l'un en reçoit cinq, l'autre deux et le
dernier un. Celui qui en a reçu cinq en gagne cinq de plus. Celui qui en a
reçu deux en gagne deux de plus. Tous deux ont fait un gain de cent pour
cent et sont entièrement approuvés par leur seigneur. Les paroles
d'approbation sont les mêmes dans les deux cas. Autrement dit, ce n'est pas
la quantité avec laquelle nous commençons qui est importante, mais la
fidélité avec laquelle nous employons ce qui nous a été donné.
Les deux premiers serviteurs ont été récompensés, mais le troisième, qui n'a
rien fait de son talent et qui l'a enterré, a été rejeté. Il était motivé par la peur
et non par la foi. Dieu demande la fidélité et, à l'inverse, la peur et la paresse
amèneront le jugement de Dieu. J'aimerais vous conseiller de lire la Bible et
de voir ce qu'elle dit de la paresse. Elle n'en dit jamais rien de bon. Elle est
bien plus condamnée par exemple que l'ivrognerie.
Dans Luc 19, nous lisons une autre parabole qui nous parle de serviteurs
ayant reçu la même somme: une mine. Mais leurs gains sont différents. L'un
gagne dix mines, l'autre cinq et le dernier, qui n'a rien fait de sa mine, a été
rejeté. Celui qui a gagné dix mines a été récompensé et a reçu autorité sur
dix villes. Celui qui a gagné cinq mines a reçu autorité sur cinq villes.
Nous voyons deux principes émerger. D'abord Dieu regarde à la fidélité
plutôt qu'à la capacité. Ce n'est pas l'importance du gain, mais le
pourcentage. Chaque serviteur qui a connu cent pour cent d'augmentation a
été félicité. Ensuite la récompense au service fidèle dans cette vie est une
responsabilité et des opportunités de service plus importantes dans l'éternité.
La plus grande chose que quelqu'un puisse faire est de servir le Dieu vivant
et véritable. Si nous le servons fidèlement dans cette vie, notre récompense
consistera en de plus grandes opportunités de service dans la vie de
résurrection.
95
CHAPITRE DIX-SEPT
LA RÉSURRECTION ET LE JUGEMENT DES INCROYANTS
Nous allons maintenant examiner le revers de la médaille, qui est la
résurrection et le jugement des incroyants. Il existe deux façons de
distinguer ces deux jugements dans l'Ecriture: le jugement des croyants
devant le tribunal de Christ et le jugement des incroyants. L'un a lieu dans
un endroit différent, l'autre se passe dans un temps différent.
Jugement Lieu Temps Jugement des croyants Tribunal de Christ Avant le règne du
millénium de Christ
Jugement des
incroyants
Le grand trône blanc A la fin du millénium
Le jugement des incroyants
La description du jugement des incroyants – ceux qui ne sont seront pas
ressuscités lors de la résurrection des justes – se trouve dans le livre de
l'Apocalypse. Jean, le visionnaire, décrit à quoi ressemblera ce grand
jugement final:
"Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui y était assis.
Devant sa face s'enfuirent la terre et le ciel, et il ne fut plus
trouvé de place pour eux. Et je vis les morts, les grands et les
petits, debout devant le trône. Des livres furent ouverts, et un
autre livre fut ouvert, qui est le livre de vie. Les morts furent
jugés d'après ce qui était écrit dans les livres, selon leurs
œuvres. La mer donna les morts qui s'y trouvaient, la mort et le
séjour des morts donnèrent les morts qui s'y trouvaient, et ils
furent jugés chacun selon ses œuvres. La mort et le séjour des
morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort,
l'étang de feu. Quiconque ne fut pas trouvé inscrit dans le livre
de vie fut jeté dans l'étang de feu." (Apocalypse 20:11-15)
Ces personnes, une fois ressuscitées, sont toujours appelées "les morts",
même après leur résurrection. Jean dit: "Je vis les morts, les grands et les
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petits debout devant le trône." Même après la résurrection, ils étaient encore
morts. Leurs corps leur ont été rendus, mais ils étaient toujours morts. Ils
sont morts dans leurs offenses et leurs péchés, prisonniers et coupés de la
vie de Dieu, ressuscités dans leurs corps pour recevoir le jugement pour ce
qu'ils ont fait dans leurs corps.
Notez bien que nous gardons un récit universel de tout ce que chacun d'entre
nous a fait. Tout est noté. Remarquez aussi qu'il existe une responsabilité
universelle. Chacun d'entre nous devra rendre compte de ce qu'il a fait. Le
mot "responsabilité" n'est pas très bien accepté dans notre culture
contemporaine. Il existe un grand nombre de religions et de philosophies
modernes dont l'objectif est de déclarer à l'homme qu'il n'a à rendre de
comptes à personne, sauf à lui-même. J'aimerais vous dire que c'est un
mensonge! L'homme est responsable devant son Créateur qui, un jour, sera
son juge. Chacun d'entre nous devra rendre des comptes.
Seules exceptions: les vainqueurs
Le dernier point que j'aimerais aborder est le seul moyen pour éviter cela, et
c'est à travers le livre de vie. Celui dont le nom n'est pas écrit dans le livre
de vie sera jeté dans l'étang de feu. C'est irrévocable; c'est le bannissement
éternel hors de la présence du Dieu tout-puissant, mais ce n'est pas une
cessation de la conscience. Une fois que nous atteignons la conscience, cela
continue pour l'éternité.
Quelle sorte de personne a son nom écrit dans le livre de vie? Evidemment,
c'est une question essentielle pour chacun d'entre nous. Dans le chapitre
suivant de l'Apocalypse, Jean décrit celui dont le nom est écrit dans le livre
de vie, ainsi que ceux qui seront jetés dans le lac de feu:
"Tel sera l'héritage du vainqueur; je serai son Dieu, et il sera
mon fils. Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables,
les meurtriers, les débauchés, les magiciens, les idolâtres et
tous les menteurs, leur part sera dans l'étang brûlant de feu et
de soufre: cela, c'est la seconde mort." (Apocalypse 21:7-8)
La première condition pour que nos noms soient écrits dans le livre de vie
est donc de vaincre. Cela signifie de ne pas se laisser vaincre par le péché,
par le monde, par le paganisme, par Satan. "Tel sera l'héritage du vainqueur;
je serai son Dieu, et il sera mon fils."
A l'inverse, ceux qui seront jetés dans l'étang de feu sont décrits dans le
verset 8. Vous pensez qu'il est normal que les personnes immorales telles
97
que les meurtriers, les magiciens et les menteurs finissent là, mais
remarquez que les premiers de la liste sont les lâches et les incrédules. Ce
sont les deux premières catégories de personnes perdues. Une personne peut
gagner le ciel sans théologie, mais je ne pense pas qu'une personne puisse le
gagner sans courage. Jean l'écrit aussi dans sa première épître:
"Parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde, et
voici la victoire qui triomphe du monde: notre foi. Qui est celui
qui triomphe du monde sinon celui qui croit que Jésus est le
Fils de Dieu?" (1 Jean 5:4-5)
La condition est donc d'être né de Dieu par la foi. Il nous est demandé de
croire que Jésus est le Fils de Dieu. Celui qui croit que Jésus est le Fils de
Dieu et qui est né de nouveau par cette foi a la foi pour vaincre le monde.
Cette foi victorieuse lui donnera l'héritage. Dieu sera son Dieu et il sera fils
de Dieu.
Jésus: la ligne de séparation des âmes humaines
En contemplant la scène du jugement final devant le grand trône blanc, j'ai
toujours certaines pensées. J'aimerais en partager une avec vous. Il y a
quelques années, j'étais dans l'Etat du Colorado, aux Etats-Unis, dans les
Rocheuses; quelqu'un a pointé du doigt un point un peu plus à l'ouest de
l'endroit où nous nous trouvions et a dit: "Cette crête est la ligne de partage
des eaux du continent américain." Il m'a alors expliqué que la pluie qui
tombait d'un côté allait directement dans la zone pacifique et que celle qui
tombait de l'autre côté coulait vers le golfe du Mexique. Bien qu'il n'y ait
que quelques centimètres de différence par rapport à l'endroit où les gouttes
tombaient, leur destination finale différait de milliers de kilomètres.
En me le remémorant, je me suis dit que Jésus est la ligne de démarcation
des âmes humaines. Leur destinée dans l'éternité est déterminée par le côté
où ils se trouvent par rapport à Jésus. Deux âmes peuvent être proches – un
mari et sa femme, un parent et son enfant, un frère et une sœur –, et pourtant
l'une est d'un côté de Jésus (en l'ayant reçu et en croyant en lui) et l'autre est
de l'autre côté (n'ayant ni cru ni reçu). Bien que très proches dans cette vie,
leur destinée finale est diamétralement opposée. L'une finira dans la gloire
éternelle du ciel, l'autre dans le lac de feu, endroit du jugement éternel et du
châtiment pour les païens. Cette minuscule différence de quelques
centimètres détermine leur destination finale.
98
Il en est de même pour vous et moi; une seule petite différence dans cette
vie – d'un côté ou de l'autre de Jésus – va déterminer notre destinée
éternelle. De quel côté de Jésus êtes-vous?
Cette image des gouttes d'eau me conforte dans la responsabilité qu'ont les
prédicateurs de présenter la pleine vérité de l'Evangile. Paul dit aux anciens
d'Ephèse:
"Sans rien dissimuler, je vous annonçais et vous enseignais
publiquement et dans les maisons, tout ce qui vous était utile,
en proclamant aux Juifs et aux Grecs la repentance envers Dieu
et la foi en notre Seigneur Jésus […] C'est pourquoi je l'atteste
aujourd'hui: Je suis pur du sang de vous tous, car sans rien
dissimuler je vous ai annoncé tout le dessein de Dieu." (Actes
20:20-21, 26-27)
Par deux fois, Paul dit qu'il n'a pas dissimulé la vérité – tout ce que Dieu a
dit qu'ils devaient savoir. Mais pourquoi dit-il "sans rien dissimuler"? Je
crois que c'est parce qu'il y a une sorte de pression sur le prédicateur qui dit
toute la vérité. Le diable n'a rien à faire d'un prédicateur qui donne des
sermons, tant que ceux-ci ne contiennent pas les vérités essentielles. Il y a
cependant des pressions énormes contre l'homme qui se lève et qui déclare
toute la vérité. Il peut y avoir des pressions sociales ou financières qui
affectent tout son avenir. Combien de prédicateurs parmi nous aujourd'hui
peuvent dire comme Paul que "sans rien dissimuler, je vous ai annoncé tout
le dessein de Dieu"?
Quelles sont les conditions décisives dont dépend le salut? Paul les affirme
très simplement: la repentance envers Dieu et la foi en Jésus-Christ. C'est
cela et seulement cela qui peut nous sauver de cette horrible destination
qu'est le lac de feu, et nous emmener dans la gloire éternelle avec Jésus.
Souvenez-vous, personne ne sera entraîné vers le ciel. Cela doit être votre
première priorité. Vous devez appartenir totalement et sans réserve à Jésus-
Christ. Ce n'est pas quelque chose de terrible, mais quelque chose de
merveilleux. Bien sûr, vous avez compris que c'est à vous de décidez. Alors
prenez une décision. Abandonnez-vous sans réserve à Jésus. C'est un
merveilleux compagnon, le meilleur ami que vous aurez jamais.
J'ai eu des amis merveilleux à travers les années et deux merveilleuses
épouses, bien meilleures que ce que je méritais. Mais aucun ne peut se
comparer à Jésus. Il est unique. Il est parfait, si aimant, si fidèle, si patient et
si compréhensif. Il comprend vos faiblesses, vos tentations et tout ce par
quoi vous passez. Si vous vous abandonnez à lui, vous avez sa promesse:
99
"Je ne te laisserai pas, je ne t'abandonnerai pas."
Si vous n'êtes pas sûr d'appartenir sans réserve à Jésus et que vous vouliez
vous engager sans réserve, voici une prière que vous pourriez faire:
"Seigneur Jésus, je crois que tu es le Fils de Dieu et le seul
chemin vers Dieu. Je crois que tu es mort sur la croix pour mes
péchés. Tu as été enterré et tu es ressuscité le troisième jour.
Maintenant, toute autorité dans le ciel et sur la terre t'est
donnée à cause de ce que tu as fait pour moi sur la croix quand
tu as porté mes péchés et a été puni à ma place. Sur ce
fondement, je te demande maintenant de pardonner tous mes
péchés et je t'abandonne ma vie afin que tu sois mon Seigneur
et Sauveur, et que je t'appartienne maintenant et pour l'éternité.
Seigneur Jésus, à cause de ta miséricorde et de tes promesses,
je crois que tu me reçois maintenant et je te remercie dans le
nom de Jésus."
101
CHAPITRE DIX-HUIT
COMMENT AFFRONTER LA MORT
Nous avons vu que notre destinée dépendait d'une chose, qui est notre
relation personnelle avec Jésus-Christ. Il est la ligne de démarcation des
âmes humaines. La foi en Jésus nous assure le pardon, la paix et la vie
éternelle, tandis que l'incrédulité amènera sur nous le jugement et le rejet de
Dieu.
Faisons maintenant une application très pratique et personnelle de ces
vérités. Avant de commencer, souvenons-nous encore une fois que l'un des
rendez-vous que vous ne pourrez pas manquer est celui dont je parle
maintenant. Si vous désirez affronter la mort dans la paix, dans la confiance
et dans une calme assurance, il y a quatre étapes principales que vous devez
franchir.
La première: Affrontez-la!
Vous devez y faire face. Affrontez le fait que vous allez mourir; je vais
mourir, chacun d'entre nous va mourir. En tant que prédicateur, je suis
souvent étonné de voir combien peu de personnes sont prêtes pour la mort.
Les gens peuvent traverser la vie en sachant qu'ils vont mourir sans pour
autant faire une préparation pour cet événement qui ne manquera pas de
venir. Ce n'est pas morbide d'affronter le fait que vous allez mourir, c'est
simplement réaliste; alors qu'il est vraiment irréaliste de vivre votre vie sans
faire de préparation pour ce qui va inévitablement arriver à la fin.
Considérez ce que dit Paul sur lui dans Philippiens 1:21:
"Christ est ma vie et la mort m'est un gain."
Paul n'avait pas peur de mourir. Il avait affronté la réalité du péché, du
jugement et des exigences de Dieu pour sa vie; parce qu'il les avait
affrontées et qu'il avait affronté la question de la mort, il en était arrivé à une
relation avec Dieu dans laquelle la peur n'avait plus sa place. Il n'avait que
le désir ardent d'être libéré du lien de la vie charnelle et d'entrer pleinement
dans la présence de Dieu. Tous ceux d'entre nous qui ont fait la même chose
peuvent avoir cette calme assurance. Nous pouvons dire comme Paul:
"Christ est ma vie, et la mort m'est un gain." Si vous ne pouvez pas dire que
102
"Christ est ma (votre) vie", alors vous ne pouvez pas non plus dire que "la
mort m'est (vous est) un gain". Soyez relié à Dieu par Jésus-Christ de façon
qu'il n'y ait plus de condamnation, plus de crainte, plus d'incertitudes.
La deuxième: Acceptez l'offre de Dieu
Accepter la mort conduit au fait d'accepter l'offre de Dieu de pardon, de
paix et de vie éternelle. Alors vous pourrez dire avec Paul: "Etant donc
justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-
Christ." (Romains 5:1)
Pour être justifiés, nous devons mettre notre foi dans la mort expiatoire de
Jésus-Christ, en reconnaissant qu'il a porté le poids de notre culpabilité.
Vous vous souvenez certainement la manière dont j'ai décrit la justification.
Justifié comme si je n'avais jamais péché, parce que j'ai une justice qui m'est
imputée. Grâce à cette justice, je peux faire face à Dieu, à la mort et à
l'éternité sans tremblement ni peur.
"Et voici ce témoignage: Dieu nous a donné la vie éternelle, et
cette vie est en son Fils. Celui qui a le Fils, a la vie; celui qui
n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. Cela, je vous l'ai écrit afin
que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui
croyez au nom du Fils de Dieu." (1 Jean 5:11-13)
Dieu a témoigné à l'espèce humaine tout entière qu'il nous a offert la vie
éternelle. Cette vie se trouve dans la personne de son Fils, Jésus-Christ. Si
nous recevons Jésus-Christ, nous avons en lui la vie éternelle. Remarquez
que c'est au présent: "Celui qui a le Fils a la vie." Ce n'est pas quelque chose
qui va arriver après la mort, mais cela se produit dans cet espace spatio-
temporel. Si vous le laissez pour après la mort, ce sera trop tard. Vous devez
considérer cette question maintenant! Celui qui a le Fils a la vie!
Remarquez également que Jean dit, dans le verset 13: "Cela je vous l'ai écrit
afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle." Il ne s'agit pas
simplement de croire, mais également qu'à travers la foi nous puissions
connaître. Vous pensez peut-être: "Je crois en Jésus." J'aimerais cependant
vous demander: "Le connaissez-vous?" Le but final de la foi, c'est la
connaissance; ceux d'entre nous qui croient comme Dieu nous demande de
croire en Jésus-Christ savent aussi qu'ils ont la vie éternelle. Nous l'avons
maintenant, nous ne l'attendons pas après la mort. Nous savons que, quand
la mort viendra, elle ne pourra ni toucher ni détruire la vie éternelle que
nous avons en Jésus-Christ.
103
La troisième: Consacrez-vous au service de Christ
Cette étape consiste à vous consacrer tout de suite au service de Christ dans
ce monde. Dans le chapitre seize, je vous ai fait remarquer que nous allions
tous nous présenter en tant que croyants devant le tribunal de Christ pour
être jugés sur les choses faites en notre corps, bonnes ou mauvaises (voir 2
Corinthiens 5:10). Je vous ai dit qu'il n'y avait que deux possibilités pour ce
que nous avions fait de notre vie: soit elles sont bonnes, soit elles sont
mauvaises. Tout ce qui n'est pas positivement bon est positivement mauvais.
Nous devons donc nous consacrer à Christ de sorte que ce que nous faisons
soit bon et accepté de Dieu.
A ce propos, je vous ai fait remarquer que nous devions faire
particulièrement attention à trois domaines: nos motivations, notre
obéissance et notre puissance. Quelles sont nos motivations? Sont-elles
centrées sur nous-mêmes? Cherchons-nous notre propre ambition, notre
propre plaisir, notre propre satisfaction, notre gloire? Ou bien sommes-nous
sincèrement motivés par le désir de la gloire de Dieu? Un jour, Dieu
examinera de près nos motivations.
Ensuite, servons-nous Dieu selon ses critères ou selon les nôtres?
Obéissons-nous aux commandements et aux exigences de l'Ecriture ou
essayons-nous de nous façonner une sorte de religion nouvelle qui nous
convienne mieux que ce que demande l'Ecriture? Nous serons examinés sur
la question de l'obéissance.
Enfin, servons-nous Dieu selon notre puissance ou selon la sienne?
Permettons-nous au Saint-Esprit de pénétrer en nous pour nous contrôler
pleinement, pour nous motiver et nous rendre puissants? Servons-nous Dieu
d'une façon acceptable pour lui?
La quatrième: Laissez Dieu vous détourner des choses de ce siècle
Cette étape demande un peu plus d'explications, mais elle est très
importante. C'est le fait de laisser Dieu vous détourner des choses de ce
siècle. Je vais vous le présenter par l'un de mes passages préférés:
"Une voix dit: Crie! Et l'on répond: Que crierai-je? Toute chair
est de l'herbe et tout son éclat comme la fleur des champs
l'herbe sèche la fleur se fane, quand le vent de l'Eternel souffle
dessus. Certes, le peuple est de l'herbe; l'herbe sèche, la fleur se
fane; mais la parole de notre Dieu subsistera éternellement."
104
(Esaïe 40:6-8)
Comme cette image de la vie est vraie! Nous sommes entourés par des
choses qui sont belles et des gens que nous aimons. Il y a tant de choses à
aimer et à apprécier, pourtant tout ce que nous voyons est comme l'herbe,
nous y compris. Elles s'épanouissent et fleurissent le matin et, à la tombée
de la nuit, elles sont fanées.
La Bible nous dit que l'herbe sèche et se flétrit parce que l'Esprit (ou le
souffle) de l'Eternel souffle dessus. Alors que je m'en étonnais, un jour Dieu
m'a expliqué cette vérité. Dieu donne de la beauté dans ce monde puis il la
fait faner. Pourquoi? Parce qu'il veut que nous apprenions quelque chose à
propos de la beauté. Il veut que nous connaissions la beauté qu'il peut
produire, mais il ne veut pas que nous nous sentions chez nous dans ce
monde. Alors il éveille notre sens de la beauté, notre appréciation de la
beauté dans tout ce qui est bon, et il provoque le flétrissement de la beauté
temporaire de ce monde. Il le fait afin que nous tournions nos cœurs vers la
beauté qui est au-delà de ce monde. C'est ainsi que Dieu nous détache des
choses temporelles.
La Bible est très réaliste. Elle dit que "si c'est dans cette vie seulement que
nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les
hommes" (1 Corinthiens 15:19). Notre foi en Christ s'étend-elle jusque dans
l'éternité? Si ce n'est pas le cas, notre religion est une rêverie pitoyable. Si
notre espérance en Christ est véritable, elle ne cesse pas avec cette vie. Elle
va briller de plus en plus jusque dans l'éternité.
Cette espérance a pour conséquence un mode de vie différent. Paul nous
avertit, dans Colossiens 3:1-4:
"Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses
d'en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu. Pensez à ce
qui est en haut, et non à ce qui est sur la terre. Car vous êtes
morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Quand le
Christ, votre vie paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui
dans la gloire."
Remarquez que vos cœurs et vos pensées – votre affectif et les choses
auxquelles vous pensez – doivent être tournés vers en haut. La récompense
ultime du croyant est au-delà des choses de notre temps. C'est lorsque notre
véritable vie, qui est Christ, sera manifestée pleinement dans sa gloire. C'est
devant nous, au-delà du tombeau.
La mort ne doit pas être accidentelle, prématurée, un événement auquel
105
vous n'êtes pas préparé. Si vous êtes dans les desseins de Dieu, vous pouvez
mourir comme une feuille qui tombe en sa saison et Dieu vous recueillera
au temps prévu. C'est la promesse de Job 5:26: "Tu entreras dans la tombe
en pleine vieillesse, comme on élève un tas de gerbe en son temps."
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, Lydia et moi vivions dans le nord
de Jérusalem, à Ramallah, qui était alors une ville chrétienne arabe
tranquille. Dans cette cité, il y avait une femme arabe croyante qui était
décédée. Lydia a demandé à son petit-fils de quoi elle était morte. Il a
réfléchi un instant et a répondu qu'elle n'était morte de rien, mais qu'elle
était simplement mûre.
Quelle merveilleuse réponse! Comment allez-vous mourir? A maturité ou
vert? Souvenez-vous d'une chose, vous ne devez pas mourir malade. Très
peu de croyants dans la Bible sont morts malades. Si vous vivez selon la
Bible, vous ne mourrez pas à cause de la maladie, mais parce que vous serez
mûr.
107
CHAPITRE DIX-NEUF
COMMENT AFFRONTER LE DÉCÈS D'UN ÊTRE CHER
Je crois qu'il existe des choses que nous ne pouvons comprendre que si nous
les avons expérimentées. Cela est vrai pour moi. En 1975, le Seigneur a
rappelé ma première épouse, Lydia. Nous avons vécu trente ans de mariage
heureux. Nous avons tout partagé – la pauvreté, les richesses, les bons et les
mauvais moments. Nous avons élevé une famille de neuf filles adoptives et
avons servi le Seigneur ensemble. Parfois, après une prédication, les gens
venaient nous voir et nous disaient: "Vous travaillez ensemble, comme si
vous n'étiez qu'un." C'est cette unité qu'il y avait entre nous. Quand le
Seigneur a rappelé Lydia, c'est comme si une partie de moi-même m'avait
été enlevée. Cela a été l'expérience la plus douloureuse de ma vie.
J'ai connu un mariage merveilleux avec Lydia, mais nous étions toujours
très occupés avec notre grande famille. Lors de mon second mariage avec
Ruth, Dieu a arrangé les choses de façon que nous passions plus de temps
seuls. Durant vingt ans, nous avons voyagé ensemble, avons prié ensemble,
avons travaillé ensemble et avons fait plein de choses ensemble. J'ai connu
dans ma relation avec Ruth une sorte d'intimité que je n'avais jamais vécue
avec personne d'autre et que je ne m'attends plus à connaître, sauf dans le
ciel.
Pourtant, encore une fois, en décembre 1998 Dieu a aussi rappelé Ruth à la
maison. Lors du service funèbre qui s'est déroulé dans la colonie allemande
de Jérusalem, je me tenais debout devant la tombe ouverte en regardant le
cercueil avant que les employés du cimetière mettent la terre dessus, et je
me suis senti poussé à dire: "Père, je te fais confiance. Je te remercie, parce
que tu es toujours bon. Tu es toujours bon, aimant et juste. Tu ne fais jamais
d'erreur. Ce que tu fais est toujours le meilleur." C'est l'une des choses les
plus difficiles que j'aie eue à faire dans ma vie, mais c'était aussi l'une des
meilleures.
Depuis ce jour, je commence à observer les autres et, lorsque je croise des
gens endeuillés, je peux les consoler d'une façon toute nouvelle. J'en suis
venu à voir que peu de gens sont préparés à la perte d'un proche. Un homme
et une femme peuvent vivre ensemble durant trente, quarante ou cinquante
ans, et pourtant ne pas être préparés quand Dieu rappelle l'un des deux. C'est
bien entendu irréaliste, parce que l'un va forcément mourir avant l'autre. Il
est très rare qu'un couple marié parte ensemble. Il est aussi possible que
108
Dieu prenne un frère, une sœur ou d'autres parents proches. Parents,
souvenez-vous, que Dieu reprend aussi les enfants. Ils n'arrivent pas tous à
maturité. Il y a des cercueils de toutes tailles, parce que des gens de tous les
âges meurent. Je ne cherche pas à être morbide en le disant, mais réaliste.
J'ai cependant découvert que nous pouvons faire face au décès d'un proche
dans la victoire. Cela peut nous donner une autre preuve de l'amour et de la
fidélité de Dieu.
Sur le fondement de mes expériences, j'aimerais vous donner quelques
conseils de ce que vous devez faire si vous vous trouvez dans une telle
situation.
1. Faites confiance à l'amour de Dieu et à sa sagesse Nous en avons un bel exemple dans l'histoire de Job. Les sept fils et les trois
filles de Job ont tous été emportés par la mort en un instant, dans une
catastrophe. Mais voici ce que Job dit: "Le Seigneur a donné, le Seigneur a
repris, que le nom de l'Eternel soit béni." (Job 1:21) Je ne crois pas que
c'était dit sur le ton de la résignation. Je pense que c'était prononcé dans la
confiance. Je crois à ce que nous disons dans la confiance. Si vous pouvez
faire confiance à Dieu pour donner, pouvez-vous lui faire confiance pour
reprendre? Pouvez-vous avoir confiance en sa sagesse? Dieu ne connaît-il
pas la bonne façon et la bonne heure pour reprendre chacun de ses enfants?
Je crois qu'il le sait.
2. Confiez l'être aimé à Dieu Ce n'est pas facile. Je me souviens qu'une heure après que Lydia est
décédée, j'ai dit au Seigneur: "Je ne vais pas te demander de la ramener. Elle
était à toi avant d'être à moi." Quand je l'ai prononcé, c'était comme si
quelque chose était retiré de mon cœur et cela a laissé la place pour que la
main de Dieu puisse guérir la blessure. Tant que je gardais mon désir
charnel, Dieu ne pouvait pas agir pour moi. Mon second conseil est donc
d'abandonner à Dieu l'être aimé.
Quand Ruth est décédée, j'ai dit à Dieu: "Père, je te fais confiance." En
regardant en arrière, je réalise maintenant qu'à ce point j'étais arrivé à une
bifurcation sur l'autoroute de ma vie. J'aurais pu prendre l'un ou l'autre des
deux chemins. J'aurais pu devenir amer et me plaindre et crier à Dieu:
"Pourquoi as-tu pris Ruth? Tu sais combien j'avais besoin d'elle. C'est toi
qui nous as unis." J'aurais pu blâmer Dieu. Mais je ne l'ai pas fait. J'ai décidé
de faire confiance à Dieu et de croire que ce qu'il avait fait était le mieux
pour Ruth et pour moi.
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3. Réaffirmez votre foi Il peut sembler étrange pour un prédicateur de dire cela, mais quand Dieu
m'a pris mes deux épouses, j'ai dû à chaque fois me demander si je croyais
vraiment ce que je prêchais durant toutes ces années. Croyais-je vraiment à
la résurrection? Croyais-je vraiment que j'allais les revoir? J'ai eu du mal à
répondre à ces questions pendant un petit moment. Puis j'ai dit: "Je le crois,
je le crois! Il y aura une résurrection! Nous nous reverrons! Dieu est fidèle!
La Bible est digne de foi!" Je n'ai pas mis ma foi dans quelque chose d'irréel
ou de fantaisiste, mais je l'ai mise dans quelque chose qui résistera à toutes
les épreuves – la fidélité de Dieu, l'amour de Dieu et la vérité de l'Ecriture.
Quand vous êtes confronté à cette situation, réaffirmez votre foi. Chaque
fois que vous le ferez, votre foi sera fortifiée et vous aurez une plus grande
victoire dans votre âme.
4. N'essayez pas d'être stoïque Ne bridez pas vos sentiments! Le stoïcisme est une philosophie païenne qui
trouve son origine en Grèce. Le stoïque était celui qui ne laissait rien le
blesser. Il se contrôlait tellement qu'il ne riait ni ne pleurait jamais. En fait,
il ne montrait jamais ses émotions. Cela n'a rien à voir avec la foi
chrétienne. Dieu sait que nous sommes des êtres humains. L'Ecriture dit
qu'il sait de quoi nous sommes faits. Il connaît nos sentiments et nos
pensées. Dieu sait que vous souffrez et que vous ressentez du chagrin, et il
ne vous en veut pas.
J'ai toujours été impressionné par le fait que, dans l'histoire d'Israël, après
leur rédemption d'Egypte, les Israélites aient perdu leurs deux grands
responsables, Moïse et Aaron (voir Deutéronome 34:8-12, Nombres 20:23-
29). Dans les deux cas, Dieu leur a permis trente jours de deuil pour leurs
leaders. Dieu savait qu'ils ne pouvaient pas se lever et s'en aller comme si
rien ne s'était passé. Il savait que quelque chose avait été retiré de leur vie et
qu'ils allaient leur manquer, aussi il a dit: "Prenez trente jours et exprimez
vos sentiment, ne vous retenez pas!"
Je pense aussi au témoignage de David:
"Tu as changé mon deuil en allégresse, tu as délié mon sac et tu
m'as ceint de joie, afin que tout mon être psalmodie en ton
honneur et ne soit pas muet. Eternel, mon Dieu! Je te célébrerai
toujours." (Psaume 30:12-13)
La Bible est si honnête, si réaliste. David n'a pas dit qu'il n'était pas en deuil,
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il a reconnu qu'il l'était. Il a dit: "Je sais ce qu'est le deuil." Mais il a aussi
affirmé que son deuil s'est transformé en allégresse. Je ne crois pas que
David aurait pu danser s'il n'avait pas fait le deuil. Il y a des danses qui ne
viennent qu'après le deuil.
C'est en fait ce qui m'est arrivé. Dieu a littéralement changé mon deuil en
allégresse, mais j'ai d'abord dû être en deuil. Je devais être honnête et
réaliste. J'ai dû admettre que j'avais du chagrin et que cela faisait mal. Mais
Dieu a guéri cette blessure quand je la lui ai exposée avec honnêteté. Si
vous essayez de brider vos sentiments, ils vont s'exprimer en ayant été
couvés; un jour, vous risquez d'avoir des problèmes psychiques.
Aujourd'hui, je me sens mieux et plus fort à la fois mentalement et
moralement par rapport à ce que j'étais avant de passer par ces épreuves
avec Lydia et Ruth.
5. Confiez-vous en vos frères et sœurs Dans 1 Thessaloniciens 4:18, Paul nous défie: "Consolez-vous donc les uns
les autres par ces paroles." Il y a des moments où nous avons besoin du
réconfort des autres. Je n'oublierai jamais l'amour que m'ont démontré les
nombreux amis et la famille, ainsi que les membres de l'église.
Chaque fois que nous déménagions, que ce soit avec Lydia ou Ruth, nous
étions très attentifs au fait de nous joindre à une église locale. Je crois qu'il
est très important d'être sous la protection d'un pasteur. Je remercie Dieu des
pasteurs qui se sont tenus à mes côtés durant ces moments difficiles. C'est
quelque chose qui me restera toujours. Cela a également eu un impact sur
mon entourage.
Je regarde en arrière et je remercie Dieu de faire partie d'un corps, d'un
groupe de chrétiens engagés qui partagent ensemble leur vie. Croyez-moi,
lorsque vous connaîtrez des temps de crise, vous aurez besoin de gens qui
vous réconfortent. L'Ecriture appelle Dieu "le Dieu de consolation" (2
Corinthiens 1:3). L'une des meilleures façons de nous réconforter, c'est à
travers les frères. Cela est merveilleusement exprimé dans Ecclésiaste 4:9-
10:
"Deux valent mieux qu'un parce qu'ils ont un bon salaire de
leur peine. Car s'ils tombent, l'un relève son compagnon; mais
malheur à celui qui est seul et qui tombe sans avoir un second
pour le relever."
Souvenez-vous qu'un temps viendra où vous aurez besoin de chrétiens
engagés pour se tenir à vos côtés.
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6. Continuez à servir Christ aussi fidèlement que possible Ne laissez rien vous détourner de votre obligation personnelle de service
envers le Seigneur pour accomplir le ministère qu'il vous a donné.
"Frères, pour moi-même je n'estime pas encore avoir saisi le
prix; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et
tendant vers ce qui est en avant, je cours vers le but pour
obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ."
(Philippiens 3:13-14)
L'un des secrets d'une vie chrétienne réussie est de pouvoir oublier ce qui se
trouve derrière nous pour tendre vers ce qui est devant. Il y a une
récompense à la clé! Foncez!
En regardant à ces temps de deuil, je les considère comme une expérience et
une preuve supplémentaire dans ma vie de l'amour et de la fidélité de Dieu.
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CHAPITRE VINGT
DES TÉMOINS POUR NOTRE GÉNÉRATION
La connaissance de la résurrection de Christ nous met dans l'obligation
solennelle d'être des témoins pour notre génération. Cela est confirmé par le
passage suivant, qui est une conversation entre Jésus et ses disciples après
sa résurrection:
"Eux donc, réunis, demandèrent: Seigneur, est-ce en ce temps
que tu rétabliras le royaume pour Israël? Il leur répondit: Ce
n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le
Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une
puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes
témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et
jusqu'aux extrémités de la terre." (Actes 1:6-8)
Jésus a donné les priorités à ses disciples. Ils devaient d'abord se préoccuper
de la restauration du royaume terrestre d'Israël. Jésus n'a pas dit que cela
n'arriverait pas, mais il a expliqué que le temps et la manière dont cela allait
se dérouler est quelque chose qu'il a mis sous sa propre autorité. Il a dit: "Ce
n'est pas la chose que vous devez considérer en priorité. Vous avez une
responsabilité personnelle et je désire que vous soyez fidèles dans son
accomplissement."
La responsabilité que Jésus confie à ses disciples est d'être ses témoins – des
témoins de lui – là où ils sont, et ensuite dans un cercle s'élargissant à
l'infini jusqu'à atteindre les extrémités de la terre. Il les avertit également
que, pour être des témoins efficaces, il faut qu'ils expérimentent l'effusion
surnaturelle du Saint-Esprit. La résurrection de Christ est quelque chose
d'entièrement surnaturel. Nous avons besoin d'une puissance surnaturelle
pour porter un témoignage efficace de cet événement surnaturel. Alors Jésus
a dit: "Vous allez être mes témoins, mais n'y allez pas et n'essayez pas de
faire les choses par vous-mêmes, par votre intelligence, ni même par vos
connaissances de moi et de mon enseignement. Attendez de recevoir la
puissance surnaturelle qui rendra votre témoignage de cet événement
surnaturel convaincant." Puis il dit: "Vous serez mes témoins dans ce cercle
toujours grandissant dont le centre est Jérusalem et la circonférence
l'extrémité de la terre."
114
Il a donc fixé leurs priorités. Il a dit: "La vision prophétique n'est pas ce qui
compte le plus. La connaissance doctrinale n'est pas à mettre en premier.
L'essentiel, c'est de mener une vie de sorte que vous soyez mes témoins où
que vous alliez."
Le christianisme: une façon de vivre
Il est important de voir que c'est encore vrai aujourd'hui. La chrétienté n'est
pas en premier lieu une question de doctrine ou de connaissance
intellectuelle des prophéties. C'est une façon de vivre.
Dans le livre des Actes, la première description qui est donnée du
christianisme est cette expression "la Voie". Les gens en contact avec
l'Eglise primitive voyaient les chrétiens comme des gens non pas remplis de
théories, mais qui représentaient une façon de vivre. C'est ce qu'est la
chrétienté aujourd'hui. C'est une façon de vivre qui nous fait témoins de
Jésus, en particulier de sa résurrection.
Nous avons un exemple du genre de vie que menaient les apôtres et que
Paul décrit dans 1 Corinthiens 15:30-31:
"Et nous, pourquoi sommes-nous à toute heure en péril?
Chaque jour je suis exposé à la mort, je l'atteste, frères, par la
gloire dont vous êtes pour moi le sujet en Jésus-Christ notre
Seigneur."
La vie de Paul était une vie périlleuse. Mais il ne s'en préoccupait pas, parce
qu'il savait que, s'il mourait, il ressusciterait. Nous avons aussi besoin de
savoir que, même si nous ne menons pas la vie aventureuse de Paul, tôt ou
tard nous allons mourir. C'est un fait certain.
Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs
Si vous devez être un témoin fidèle de la résurrection de Jésus, vous devez
faire attention à vos fréquentations. Si vous vous associez avec les
mauvaises personnes, elles vont vous faire perdre la foi. Ne vous laissez pas
tromper: "Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs." (1
Corinthiens 15:33) Vous devez faire attention à vos proches qui ne sont pas
chrétiens. Vous pouvez être miséricordieux, plein de grâce et aimant, mais
vous ne devez pas les laisser vous dicter votre façon de vivre, parce que cela
va détruire votre foi. Paul nous avertit dans le verset 34: "Ressaisissez-vous
comme de juste, et ne péchez pas, car quelques-uns n'ont pas la
115
connaissance de Dieu, je le dis à votre honte."
Certains chrétiens n'ont pas la connaissance de Dieu. Ils ne connaissent pas
du tout le plan de salut de Dieu. En parlant de tels chrétiens, Paul dit: "Je le
dis à votre honte." En fait, Paul dit: "Vous devriez savoir. Qu'avez-vous fait
à l'église toutes ces années? Qu'avez-vous écouté?" Il aurait pu ajouter
ensuite: "Vous avez peut-être écouté des mensonges. Vous avez peut-être
écouté des critiques de l'Evangile. Faites attention à ce que vous écoutez."
Jésus a dit: "Prenez garde à ce que vous entendez. On vous mesurera avec la
mesure avec laquelle vous mesurez." (Marc 4:24)
Je fais très attention à ce qui pénètre mon esprit. Ruth disait souvent de moi:
"Je n'ai jamais vu quelqu'un qui fasse autant attention à ce qui entre dans
son esprit." Savez-vous pourquoi? Parce que, si je laisse quelque chose
pénétrer mon esprit, tôt ou tard cela sortira par ma bouche. En tant que
messager de Dieu, je ne veux pas apporter aux gens autre chose que la vérité
pure, simple et immaculée de la parole de Dieu.
Voici un autre exemple, celui des apôtres qui ont décidé de nommer un
successeur à Judas Iscariote. Voici comment ils l'ont exprimé:
"Ainsi, parmi ceux qui nous ont accompagnés tout le temps que
le Seigneur Jésus allait et venait avec nous, depuis le baptême
de Jean jusqu'au jour où il (Jésus) a été enlevé du milieu de
nous, il faut qu'il y en ait un qui soit avec nous témoin de sa
résurrection." (Actes 1:21-22)
La première fonction d'un apôtre n'était pas la prédication ou
l'enseignement, mais c'était le fait d'être un témoin avec les autres apôtres de
la résurrection de Jésus. Le point essentiel du témoignage concernait la
résurrection de Jésus.
"Avec une grande puissance les apôtres rendaient témoignage
de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce
reposait sur eux tous." (Actes 4:33)
La puissance surnaturelle que Jésus leur avait promise a rendu leur
témoignage efficace. Mais la prédication n'était pas leur priorité. Ils
rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Je crois que
chacun sur terre a le droit de savoir que Jésus est ressuscité d'entre les
morts. Il en va de notre responsabilité de le leur dire. Ce que les gens font de
cette connaissance relève de leur responsabilité. Mais s'ils ne l'entendent
116
jamais, alors c'est que nous n'avons pas assumé notre responsabilité. Dieu
nous demande d'être des témoins.
Il existe une différence entre être un témoin et être un prédicateur. Un
prédicateur développe des vérités bibliques. Il doit recevoir un appel
particulier pour le faire. Un témoin ne fait que parler de ses expériences
personnelles. Il dit ce qui est arrivé dans sa vie à travers Dieu, à travers
Jésus-Christ, à travers le Saint-Esprit et à travers le message de l'Evangile.
J'ai entendu cette définition: "Etre un témoin signifie mener une vie qui ne
peut être expliquée que par le fait que Jésus est vivant." C'est ce que Dieu
demande de chacun d'entre nous. Que nous soyons prédicateurs ou pas, c'est
secondaire, de même que le fait que nous comprenions les prophéties et
toutes les doctrines. La première exigence est que nous soyons des témoins
de la résurrection de Jésus Christ.
Je suis un témoin
J'ai été élevé en Angleterre entre les deux guerres. J'ai eu la chance d'aller
dans deux des plus prestigieuses universités du pays que sont Eton et
Cambridge. J'ai étudié le latin dès l'âge de neuf ans et le grec à dix ans. J'ai
obtenu beaucoup de diplômes et, très tôt, j'ai obtenu une chaire au King's
College de Cambridge. Je ne le dis pas pour me vanter, mais simplement
pour vous montrer que, si l'éducation intellectuelle pouvait satisfaire les
besoins du cœur de l'homme, mes besoins auraient été satisfaits. Mais ils ne
l'étaient pas. J'étais quelqu'un d'insatisfait, en recherche.
J'ai étudié la philosophie, parce que je cherchais la signification et le but de
la vie; mais la philosophie ne m'a pas apporté de réponse. Je réussissais du
point de vue des études, mais à l'intérieur de moi j'étais frustré. Je ne savais
pas où chercher une réponse.
C'est alors que, dans des circonstances fortuites au cours de la Seconde
Guerre mondiale, j'ai rencontré des gens qui étaient vraiment des témoins.
Ils étaient humbles et n'avaient pas fait beaucoup d'études, mais leur vie m'a
parlé parce qu'ils connaissaient Jésus personnellement et le savaient vivant
aujourd'hui. Cela a mis en moi le désir profond d'avoir ce qu'ils avaient. Je
n'avais pas de connaissance doctrinale et je ne comprenais pas le message de
l'Evangile. La seule chose que je savais, c'est que ces gens avaient quelque
chose que j'avais cherché toute ma vie.
Enfin, de désespoir dans un baraquement de l'armée au milieu de la nuit, je
me suis mis à prier et j'ai demandé à Dieu de la façon la plus simple de me
donner ce que ces gens avaient. Je le remercierai toujours, car il me l'a
donné! Il m'a révélé Jésus directement, personnellement et d'une façon
117
extrêmement puissante. A partir de ce jour, je n'ai plus jamais douté que
Jésus-Christ était vivant et que je le connaissais.
Cette révélation de Jésus a fait pour moi tout ce que le Nouveau Testament
déclare que cela va produire. Elle m'a changé de façon complète et radicale,
mon caractère, mes attitudes, mes ambitions et mon but dans la vie. Cela
m'a donné une raison de vivre qui m'a rendu actif, plein de vie et d'énergie
avec le désir de continuer jusqu'à aujourd'hui. Je voudrais vous partager
mon expérience personnelle: Jésus est vivant!
Aujourd'hui, à presque quatre-vingt-dix ans, je sais que bientôt mon voyage
terrestre va s'achever. Je n'ai pas du tout peur. Je regarde en avant à la vie de
gloire à venir – et aux nombreuses personnes que je vais rencontrer (et
revoir!) dans le ciel. Ce thème de la victoire sur la mort est à la fois réel et
pratique pour moi, et je suis confiant que, vous aussi, vous avez maintenant
la connaissance que Christ vous donne à vous aussi la victoire sur la mort!
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