Post on 11-Sep-2018
FiLMSLa BerLinaLe À PariSFOruM inTernaTiOnaL du nOuVeau CinÉMa
12 - 19 aVriL 2012
La Berlinale à Paris a lieu dans le cadre
du Tandem Paris-Berlin
Goethe-institut Paris
17 avenue d’léna,
75116 Paris
Tél. 01 44 43 92 30
www.goethe.de/paris
Tarifs : 4 € ; Tr 3 € Programmation: G. R
ueb, traductions
: M. B
loch, M
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S B 122 053 189.
Le Goethe-institut reprend au rythme bisannuel le
cycle « La Berlinale à Paris » et présente une sélection
des films de la section « Forum international du
nouveau Cinéma ». un programme spécial sera
consacré à l’artiste et réalisateur Heinz emigholz.
Depuis sa création en 1971, la section de la Berlinale
« Forum international du Nouveau Cinéma » offre une
place de choix au film d’avant-garde, expérimental,
d’essai ou politique – c’est-à-dire à tout ce qui est
cinématographiquement nouveau et non conventionnel.
En témoigne à nouveau la sélection 2011-2012.
Au programme, trois travaux documentaires très
particuliers, chacun à sa manière : un long métrage,
mélange d’éléments documentaires et d’improvisation,
sur des couples en crise ; une découverte du monde
hermétique de l’industrie et de l’énergie nucléaires en
Allemagne ; et un essai documentaire autobiographique.
Reflets du cinéma mondial actuel, un film bouleversant
sur une famille déchirée entre la Corée du Nord et le
Japon, le récit extrêmement précis du quotidien d’une
Uruguayenne surmenée, un film américain indépendant
oscillant entre l’hyperréalisme et le conte, et une
parabole iranienne cruelle et absurde. Une variété de
thèmes, d’esthétiques et de formes narratives – et,
au cœur de chaque film, l’expression d’une démarche
cinématographique singulière.
Birgit Kohler, membre du comité de sélection
du Forum, codirectrice de l’Arsenal-Institut für Film
und Videokunst
GrOS PLan Sur Heinz eMiGHOLzdes films de l’artiste et réalisateur Heinz emigholz sont
présentés pour la première fois à Paris. Pour sa série
« Photographie und jenseits / Photographie et au-dela »,
il utilise la caméra de manière exceptionnelle pour
capter des maisons et des constructions d’architectes
de renom. en des images bidimensionnelles expressives,
il fixe l’effet spatial de l’architecture et traite des
différentes conceptions permettant de la transmettre
au cinéma, dans l’espace et le temps.
SaMedi 14 aVriL, 18 hGOFF in der WÜSTeallemagne 2003, couleurs, sans paroles, 110 min.
réalisation : Heinz emigholz
en présence du réalisateur et de Birgit Kohler
Le film montre soixante-deux édifices de l’architecte
américain Bruce Goff – allant de la station service au
musée, et constitue ainsi la première documentation
cinématographique exhaustive de presque tous ses
créations encore existantes. Les controverses que
l’œuvre de Goff a déclenchées de son vivant, sont
légendaires. Toutes ses constructions ou presque,
choquaient dans le paysage, avec des nouveautés
insoupçonnées en architecture.
Lundi 16 aVriL, 21 hSCHindLerS HÄuSerallemagne 2006, couleurs, sans paroles, 99 min.
réalisation : Heinz emigholz
« Schindlers Häuser » montre quarante maisons conçues,
entre 1921 et 1952, par l’architecte austro-américain
Rudolph Schindler dont le travail de pionnier en
Californie du Sud a donné naissance à une branche
nouvelle de l’architecture moderne. Le film fait le
portrait actuel de l’habitat urbain à Los Angeles, qui
n’a encore jamais été documenté de cette façon.
« Le charme visuel des images statiques est renforcé
par le cadre légèrement incliné de la verticale et la per-
ception ainsi décalée des images rompt avec l’illusion-
nisme de l’authentique ». (Petra Schroeck, film-dienst)
Vendredi 13 aVriL, 15 h
À l’École nationale des Beaux-arts de Paris
(T. 01 47 03 50 45), un programme spécial avec
Heinz emigholz
SCHeneC TadY iii, all. 1972/75, 20 min. / deMOn, all.
1976/77, 30 min, primé à Hyères en 1978.
en présence du réalisateur
La Berlinale à Paris
Depl Berlinale 2012_3 volets 21/03/12 15:03 Page1
Les films
Jeudi 12 aVriL, 19 h 30 FiLM d’OuVerTure
BezieHunGSWeiSenallemagne 2012, v.o.s.t.fr., couleurs, 85 min.
réalisation : Calle Overweg
avec Leopold altenburg, abak Safaei-rad, axel
Hartwig, anja Haverland
en présence du réalisateur et de Birgit Kohler
Trois couples en crise cherchent de l’aide dans une
thérapie. Ils mettent des mots sur leurs reproches,
leurs peurs et leurs blessures. L’option séparation
n’est pas exclue. Leurs histoires font paraître au grand
jour des foyers de conflits dépassant leur propre cas,
des structures et des schémas de rapports.
Un film sur le travail en cours des relations amoureuses.
[…] Un mélange inhabituel d’éléments documentaires
et d’improvisation qui débouche sur une variante du
documentaire alliant abstraction et fiction, et se
jouant de l’authenticité. La situation décortiquée à la
loupe, et son artificialité font naître des moments
d’émotion intenses. (Birgit Kohler)
Vendredi 13 aVriL, 19 h 30unTer KOnTrOLLeallemagne 2011, v.o.s.t.fr., couleurs, 98 min.
réalisation : Volker Sattel
en présence du réalisateur et de Birgit Kohler
Une visite de différents sites nucléaires en Allemagne et
en Autriche : des centrales fermées, d’autres en activité,
l’Agence internationale de l’énergie nucléaire, un centre
de recherche sur les risques, un lieu de stockage des
déchets radioactifs… Des images à couper le souffle :
une barre de combustible nucléaire que la caméra suit
lentement. […] Des images qui témoignent de la même
manière de la fascination et de la menace, du tragique
et du risque ; qui montrent la monstruosité de la tech-
nique et l’utopie du projet ; des images entre science-
fiction et film industriel. Et pour finir, un film sur
l’esthétique de la technique du XXe siècle et de ses
constructions. (Birgit Kohler)
Lundi 16 aVriL, 19 hdaY iS dOneSuisse 2011, v.o.s.t.fr., couleurs, 111 min.
réalisation : Thomas imbach
La topographie d’une ville : trains, avions, hangars.
Et toujours la cheminée géante qui surplombe Zurich.
L’homme derrière la caméra filme de la fenêtre de
son atelier, et oppose le ciel variable au gré du temps
aux transformations minimales de la ville. On entend
des voix sur son répondeur. Elles parlent du soleil des
vacances, souhaitent un bon anniversaire. Le père
meurt, un enfant vient au monde, une jeune famille se
disloque. « Au début, on trouve cela bizarre, les appels
d’amies contentes ou déçues, les bonjours de vacances
et les souhaits d’anniversaire. […] Soudain on réalise
qu’on est au cœur d’une vie, bien plus dramatique que
n’importe quelle fiction. » (Christophe Terhechte)
Une étude poétique à l’humour grinçant de l’artiste
narcissique, qui joue au Dieu-Créateur indifférent, et
se révèle pourtant comme bien trop humain. Imbach
qualifie son film d’« autobiographie fictive ».
Mardi 17 aVriL, 19 h 30KazOKu nO Kuni (Our HOMeLand)Japon 2012, v.o.s.t.fr., couleurs, 100 min.
réalisation : Yang Yonghi
avec ando Sakura, iura arata, Yang ik-June, Kyono
Kotomi
De la fin des années 1950 et jusque dans les années
1970, plus de 90 000 Coréens vivant au Japon ont
émigré en Corée du Nord, le pays qui leur promettait
le bien-être, la justice et la fin de la discrimination.
« Kazoku no kuni » raconte l’histoire de l’un d’eux,
Sonho, qui a été autorisé à revenir au Japon le temps
d’une opération. Vingt-cinq ans ont passé lorsqu’il
retrouve sa famille à Tokyo. Au centre du film, Rie, sa
jeune sœur, que l’on reconnaît facilement comme
l’alter ego de la réalisatrice. Dans ses documentaires
précédents, Yang Yonghi raconte sa propre histoire :
à 6 ans, elle a vécu le départ de ses trois frères aînés
qui ont quitté la famille pour toujours, direction
Pyongyang. (Christoph Terhechte)
MerCredi 18 aVriL, 19 hKid-THinGuSa 2012, vo.s.t.fr., couleurs, 83 min.
réalisation : david zellner
avec Sydney aguirre, Susan Tyrrell, nathan zellner,
david zellner
Annie, 10 ans, vit chez son père, un éleveur de chèvres
passionné de crashcar. La journée, elle parcourt la
contrée désolée, laissant derrière elle un sillage de des-
truction. De temps à autre, munie d’un pistolet à peintu-
re, elle tire sur tout ce qui bouge. Un jour, dans la forêt,
elle entend, surgie d’un trou, la voix d’une femme appe-
lant à l’aide. Elle s’enfuit tout d’abord, avant de revenir,
comme attirée malgré elle vers l’endroit mystérieux.
« Des films tel “Kid-Thing” symbolisent un nouveau
réalisme social dans le cinéma indépendant américain.
Loin des métropoles, l’Amérique, dont le mitage du
paysage s’exprime dans des centres commerciaux et
des lotissements préfabriqués, retient désormais au
cinéma l’attention qu’elle demande démographique-
ment depuis longtemps, comme en témoignent les
résultats des primaires américaines. » (Andreas Busche,
FAZ)
MerCredi 18 aVriL, 21 hLa deMOrauruguay/Mexique/France 2012, v.o.s.t.fr., couleurs,
84 min.
réalisation : rodrigo Plá
avec roxana Blanco, Carlos Vallarino.
Présenté par Pierre eisenreich, rédacteur à la revue
Positif.
Une histoire banale qui ne ferait même pas l’objet des
faits divers dans le journal local. Pour subvenir aux
besoins de ses trois enfants, une mère débordée, sous-
payée, est contrainte à abandonner son père sénile.
Rodrigo Plá réussit à transcender le scénario et à le
nuancer pour en gommer toute trivialité. […]
La première scène nous place d’emblée dans l’approche
du réalisateur. Lorsque la femme aide son père à pren-
dre sa douche et à s’habiller, moment émouvant où se
mêlent la tendresse et la mauvaise humeur, le thème
central du film est souligné : l’ambivalence douloureuse
que suscite la responsabilité familiale. (James Lattimer)
Jeudi 19 aVriL, 20 hMOdeST reCePTiOn iran 2012, v.o.s.t.fr., couleurs, 100 min.
réalisation : Mani Haghighi
avec Taraneh alidoosti, Mani Haghighi, Saeed
Changizian, esmail Khalaj
Un homme qui, avec son bras dans le plâtre rappelle
Napoléon, et une femme bien vêtue parcourent en
voiture une région montagneuse marquée par la
guerre. Dans le coffre, des sacs en plastique remplis
d’argent qu’ils distribuent aux pauvres gens qui
croisent leur route. Sont-ils vraiment en mission
de bienfaisance, ou s’agit-il d’un jeu perfide de
séduction et de morale ? […] Les « bienfaiteurs »
associent toujours leurs dons à des exigences
presque inhumaines. Ils demandent par exemple
à un pauvre type de jurer sur le Coran qu’il ne
partagera pas l’argent avec sa famille aussi miséreuse
que lui. Ils empêchent un homme d’enterrer le
cadavre de son bébé. Ils humilient les gens et les
incitent à se livrer à des jeux pervers.
Mais la réalité s’avère un adversaire d’égale valeur
et ils rient jaune. (Anke Leweke)
© Z
ellnerB
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