Post on 07-Apr-2016
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Dans ce numéro :
Mot du président 2
Introduction 4
Journée bien-être
des externes
6
Journée d’action
politique
8
Services FMEQ 9
IFMSA-Québec 10
Article—Sherbrooke 14
Article—Laval 16
Article— UdeM 18
VOLUME 12 NUMÉRO 1
Janvier 2015
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Chers collègues,
Au nom du conseil exécutif de la
FMEQ, j’aimerais vous souhaiter à tous et à toute une bonne rentrée scolaire et un bon début d’année 2015!
Vous vous apprêtez à lire la publication de la Fédération médicale étudiante du Québec, soit l’info-FMEQ.
En plus de produire un journal avec des articles qui vous concernent, voici une petite introduction de la fédération
qui VOUS représente.
Fondée en 1974, la FMEQ représente
tous les étudiants et externes en médecine du Québec et compte donc 3800 membres (le tiers des étudiants
en médecine du Canada). La mission primaire de la FMEQ est d’unir les quatre facultés de médecine du
Québec afin de promouvoir et défendre les intérêts collectifs spécifiques aux étudiants en médecine
du Québec en matière pédagogique, politique et sociale. La FMEQ a aussi la mission de favoriser la communication
et la col laboration entre les associations membres et leurs membres. En dernier lieu, la FMEQ a aussi comme tierce mission de fournir
des services aux membres associatifs et individuels. Vous trouverez une liste complète des services offerts sur notre
site internet et à travers ce document.
J’ai le plaisir de vous présenter les membres du conseil exécutif 2014-2015 :
Charles Litwin – vice-président
C a m i l l e S i m a r d – a f f a i r e s
pédagogiques
Camille Pelletier Vernooy – affaires internationales et communautaires
Alex Vignola – affaires internes
Alex Halme – secrétaire générale
Alexis Rompré-Brodeur – affaires politiques
Evangelia Theosodopoulos – services et partenaires
Frédéric Perreault – finances
Si vous avez des questions ou commentaires, n'hésitez pas à nous
écrire, nous sommes là pour vous. Bonne lecture!
Serge Keverian
Président de la FMEQ
Mot du président
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Bonjour chers collègues et bonne année à vous tous!
Que cette année vous apporte
toute la réussite et le bonheur que vous espérez!
La FMEQ travaille fort pour vous!
Un party de la rentrée bien
r é u s s i , b e a u c o u p d e représentativité dans les médias,
une journée bien-être des plus plaisantes à venir et toujours de
nombreux services pour vous !
Vous retrouverez dans cette édition un article des trois
un ive r s i té s f rancophones sélectionné pour être diffusé à
l’ensemble des étudiants en médecine du Québec.
Bonne lecture à tous !
Votre FMEQ
VOTRE FMEQ
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Attention à tous les
externes ! Cette année encore, la FMEQ vous propose la journée bien-
être pour prendre une pause bien
méritée du travail à l’hôpital !
Cette année, la journée bien-être se déroulera à l’Espace Réunion à
Montréal, le 11 mars 2015 ! Au
programme :
- Conférence du Dr. Claude Cyr
- Atelier de dégustation de thé
- Atelier de dégustation de vin
- Atelier de yoga
Transport et nourriture inclus !
Venez en grand nombre !
Camille Simard
Déléguée aux affaires
pédagogiques de la FMEQ
Journée Bien-être 2015
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Cette année, votre Fédération médicale étudiante du Québec (FMEQ) organise la toute première édition de la journée
d’action politique (JAP) québécoise, les 20-21 avril prochain! Au courant de cet évènement, des étudiants en
médecine de chaque association seront conviés à la colline parlementaire à Québec pour échanger avec des
membres du parlement, députés comme ministres, au sujet d’enjeux qui touchent tant la population québécoise
que et les étudiants en médecine de la province.
En décembre 2014, le projet de loi 20 du ministre Barrette a chamboulé notre monde médical. Non seulement il compromet les soins offerts aux
patients, valorisant la quantité plutôt que la qualité des soins, mais encore il attaque le côté multidisciplinaire de la
médecine familiale tout en affectant la qualité de l’enseignement au sein des hôpitaux et établissements de santé
universitaires. Pour toutes ces raisons, les délégués à la JAP exprimeront d’une voix commune nos préoccupations
auprès du gouvernement et tenteront d’apporter des changements concrets à l’égard de ce projet de loi.
Depuis 2011,les cigarettes électroniques sont disponibles avec nicotine au
Québec . B i en qu ’ i l l éga l es , l e gouvernement tarde à les réglementer, amenant de plus en plus d’individus à en consommer. Cependant, qu’en est-il
de l’effet passerelle, des jeunes qui commencent à fumer à un âge bien trop précoce ?
Il est temps pour le gouvernement de revoir sa loi sur le tabac. Lors de cette
révision, les délégués à la JAP lui demanderont d’y inclure à la fois les cigarettes électroniques ainsi que
d’autres mesures préventives pour diminuer le nombre de fumeurs québécois. Après tout, l’emballage
neutre et standardisé des paquets de cigarettes a eu un important impact positif en Australie ; le Québec pourrait
tout aussi bien en bénéficier !
Pour la FMEQ, le lobbysme n’a pas
seulement comme but d’influencer des mesures législatives. Pour la FMEQ, il est aussi question d’équité en matière de soins de santé, d’assurer la
préservation de fonctions essentielles, et d’entreprendre des mesures concrètes pour promouvoir la santé des
québécois.
On vous tiendra au courant pour la
suite !
Charles Edward Litwin
Vice-président de la FMEQ
Nouveauté FMEQ –
Journée d’action politique 2015
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Voici un petit récapitulatif de tous les
services offerts par la FMEQ!
1— Rogers :
Les offres groupés: appels illimités et
messages textes avec 3 options
différentes de données: 55$ pour 1Go,
65$ pour 3Go, 75$ pour 5Go.
Les offres non groupés: 33$/mois (-
20% de rabais= 26,40$/mois) pour les
appels illimités et messages textes. Par
la suite, ajouter n’importe quel plan
données (ex: 5Go pour 30$ de plus par
mois).
2— VIA Rail:
5% de rabais appliqué sur le meilleur
tarif disponible au moment de la réservation/achat d’un billet.
Rabais applicable pour un maximum de
3 passagers additionnels, à condition qu’ils soient accompagnés par le
member FMEQ (même train, même date de voyage).
3— Strom spa:
15% de rabais expérience thermale;
15% rabais massages et soins;
15% rabais Soirées sous le étoiles et
Jeudi cozy;
10% rabais certificats-cadeaux.
4— Up to date (disponible sur mobile):
Forfait d’un an = 99 $
Forfait de 2 ans = 169
5— Canada QBANK :
Questions préparatoires au LMCC,
USMLE 1,2 et autres via log in sur le
site de la FMEQ.
6— McGraw and hill :
Rabais 25% sur les livres médicaux
McGraw-Hill et livraison en ligne gratuite!
7— DPMM
Assurance auto-habitation minimum
10% moins chère que tous les
concurrents!
8— Assurances SOGEMEC:
Assurances vie et invalidité;
Aucune preuve de santé requise.
Pour plus de détails, consulter notre site
internet ou informez-vous auprès de vos associations étudiantes!
VOTRE FMEQ!
SERVICES FMEQ
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«IFMSA-QUÉBEC, la division internationale et communautaire de
la FMEQ, offre l’opportunité aux étudiant-es en médecine de participer à des échanges cliniques
et de recherche partout dans le monde via ces comités SCOPE et
SCORE. Camille Pelletier Vernooy, présidente d’IFMSA-Québec, relate dans ce témoignage, ces premiers
moments à Malte, l’été dernier. Elle a effectué un stage de recherche sur
les Thalassémies avec un des chercheurs les plus réputés de la planète sur le sujet, le docteur
Scerri. Pour toutes questions sur IFMSA-Québec : info@ifmsa.qc.ca».
Thalassa veut dire la mer en Grec.
Les chercheurs Whipple and Bradford s’en sont inspirés pour inventer le terme thalassémie. Ce
mot résume bien mes derniers jours. Je participe à un échange de
recherche à Malte avec IFMSA. Malte, c’est un petit paradis de la Méditerranée. Prenez la botte de
l’Italie; elle donne un coup de pied à la Sicile; visez un peu plus l’Ouest
et vous trouverez des petits points comme des grains de sable sur une
carte; c’est Malte.
Deux îles habitées, des paysages à couper le souffle, une architecture
d’inspiration de l’Afrique du Nord, des ruelles, des églises éclairées et
la mer. La mer partout, la mer calme, agitée, tremblante et inspirante. Des kilomètres de plage;
sableuse ou rocheuse, à vous le choix. Mais Malte, c’est surtout une
population généreuse, parlant une langue unique; mélange d’arabe, de
français, d’anglais et d’italien. Ce sont des gens souriants, épicuriens, aimant la vie et parlant l’anglais
avec un merveilleux accent british. Bon, il y a aussi leur conduite
automobile, complètement débile et du mauvais côté de la route, comme au UK. Les Maltais nous rassurent
que le taux d’accidents est très bas,
un miracle selon moi!
Alors, voilà, en Août dernier à l’assemblée générale d’IFMSA-
Monde, MMSA-Malta et IFMSA-Québec ont signé un contrat
bilatéral d’échange de recherche. Brièvement, un Maltais sera au Québec pour un stage de recherche
et un Québécois ira à Malte. La
chance a tombé sur moi!
Donc voilà, je suis arrivée à Malte lundi par un vol d’une heure de
Rome. Nous sommes dix à partager un appartement étudiant près de l’hôpital et de l’université : des
Polonais, des Libanais, une Hollandaise, une Française, des
Russes et moi. Une vraie auberge espagnole permettant l’échange de culture et le développement
d’amitiés internationales. Tous les jours, nous nous rendons soit à
l’hôpital pour un échange clinique ou au labo. La journée commence à
8h00 et se termine vers 13h.
Thalassa ou un SCORE à Malte Juillet 2014
Le laboratoire se situe à
l’Université de Malte, il étudie s u r t o u t l e s p a t h o l o g i e s
hématologiques et effectue des tests sur les échantillons sanguins
de l’hôpital pour les mutations géné t iques . I l ex i s te de nombreuses mutations spécifiques
à Malte dont la mutation Valleta et Malta 1 qui ont été découvert ici-
même par le professeur Dr. Scerri. Il est le seul chercheur maltais à s’être fait publier par les grands
journaux médicaux mondiaux-une
fierté sur l’île.
J’assiste les chercheurs et les techniciens dans leur travail en
effectuant des petites tâches de laboratoire. Ce qui est surtout extraordinaire c’est leur patience
infinie et leur générosité. Dès le premier jour, la directrice du
département a passé une heure à tout m’exp l iquer sur les thalassémies et l’hématologie. Une
opportunité unique en soi et une
occasion d’apprendre
L’association des étudiant-es en médicine de Malte organise un
programme social pour la quarantaine d’étudiants en
échange ici. Plage, soleil, visites et
autres sont au rendez-vous.
C’est ainsi que se termine la
première semaine de mon
échange : du bonheur, des
apprentissages, des rencontres
formidables et un accuei l
merveilleux par ces habitants de
ce pays plus petit que ma ville
d’origine.
Camille Pelletier Vernooy
Déléguée aux affaires internationales et communautaires de la FMEQ et
présidente d’IFMSA-Québec
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Compte-rendu d’une « Petite séduction » réussie
Avec la collaboration du ClubMed (le
GIMF de l’Université de
Sherbrooke), 14 de mes collègues
et moi-même avons passé une fin
de semaine de rêve en Abitibi-
Témiscamingue à la découverte de
la médecine familiale en région
éloignée. Nous avons visité 3 des 5
CSSS de l’Abitibi-Témiscamingue.
Le CSSS de la Vallée-de-l’Or, le
CSSS de Rouyn-Noranda et le CSSS
du Témiscamingue nous ont
chaleureusement accueillis pour
nous faire découvrir leurs
établissements et nous expliquer les
particularités régionales de leur
pratique. Nous avons aussi visité 3
attraits touristiques de la région. À
Malartic, ville voisine de Val-d’Or,
une visite au pays des géants nous
a permis de découvrir la mine
Canadian Malartic, la plus grande
mine d’or à ciel ouvert en Amérique
du Nord. En plus de découvrir cette
entreprise, nous avons pu constater
la réalité des travailleurs du secteur
minier. À Rouyn-Noranda, nous
avons profité du beau temps pour
nous balader dans le Parc national
d’Aiguebelle, un parc Sépaq, qui
offre de nombreux sentiers de
randonnée pédestre. Finalement, à
Ville-Marie dans le Témiscamingue,
nous avons eu la chance de faire de
l’escalade sur une paroi naturelle,
une activité toute nouvelle dans la
région.
Une pratique diversifiée
Ce qui ressort des discussions que
nous avons eu avec les médecins,
c’est la grande autonomie qu’offre la
pratique en Abitibi-Témiscamingue.
La grande majorité des patients
hospitalisés sont sous la
responsabilité des médecins de
famille. En Abitibi-Témiscamingue,
les spécialistes ont plutôt le rôle de
consultant. Cela laisse place à de
nombreuses prises en charge par les
médecins de famille. À l’urgence,
lors de grands traumas, c’est le
médecin de famille qui doit stabiliser
le patient avant de le transférer à
un centre de traumatologie plus
spécialisé. Une grande
responsabilité diront certains alors
que d’autres diront qu’il s’agit de
belles opportunités. Lorsque des cas
hors du champ de compétences des
médecins de familles sont
rencontrés, ceux-ci ont à leur
disposition des corridors de service
bien implantés avec des médecins
spécialistes de la région ou des
grands centres urbains. Le meilleur
exemple, le CSSS du
Témiscamingue qui a développé un
système de télé-médecine avec les
La médecine en Abitibi-
Témiscamingue : pas si éloignée
néphrologues de Montréal pour la
clinique de dialyse des insuffisants
rénaux. Une initiative qui permet à
bien des patients d’éviter des
déplacements!
Une qualité de vie
L’autre élément qui attire les
professionnels de la santé vers la
région est la grande qualité de
vie : pas de bouchons de
circulation et un rythme de vie
moins stressant! Une médecin
raconte : «Quand je dois amener
mon fils au hockey après le travail,
je quitte à 15h45. À 16h30, il a
pris sa collation, a son uniforme et
est sur la glace! Ce sont des
choses que nous ne pourrions pas
faire à Montréal. »
Pour les amateurs de plein air, la
pratique en région permet de vivre
près de la nature. L’Abitibi-
Témiscamingue étant la région
comportant le plus grand nombre
de lacs par habitant, il est possible
d’habiter sur le bord d’un lac, et ce
à 15 minutes de l’hôpital! Quiétude
assurée tous les matins lorsqu’on
peut déjeuner avec vue sur le lac.
Et l’argent dans tout ça?
On peut être gênés d’en parler,
mais l’aspect financier est un
incitatif important au travail en
région éloignée. Un médecin en
région recevra en moyenne 30%
de plus qu’un médecin travaillant
dans un centre urbain. «Cela me
permet de rembourser plus
rapidement mes dettes d’études»
dit une médecin de Val d’Or. La
pratique en Abitibi-Témiscamingue
offre aussi plusieurs avantages
sociaux : un soutien pour intégrer
les conjoints au milieu de travail,
des frais de déplacement pour des
voyages familiaux 4 fois par année
et pour des fins de semaines de
formation continue dans les grands
centre.
Le message qu’il faut retenir de
cette expérience est qu’il faut
laisser tomber nos appréhensions
et aller voir ce qu’une région peut
nous offrir. Il ne faut surtout pas
être effrayé par la distance.
Expérimentez la région par un
stage SARROS ou un stage à
l’externat. Faites votre résidence là
-bas et laissez-vous séduire. Vous
serez agréablement surpris!
Valérie Tessier
Étudiante en médecine en 3e année
Université de Sherbrooke
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Je commence à écrire cet article avec
une petite pesanteur dans mon rétro-
sternum et Joe Dassin dans mes
speakers. La magie des fêtes, cette
année, elle n’est jamais trop trop
arrivée dans ma tête. Il y a des jours
comme ça où le sentiment post-Noël
me fesse, et où Tex Lecor pis son
maudit Noël au camp mettent le
couteau dans la plaie. Réaliser qu’il
manquait trop de monde dans mes
réunions de famille, ça m’a cassée un
peu en dedans. Pis apprendre que mon
ange de jeune grand-maman allait
mourir dans six mois, ça m’a juste
achevée, tu t’en doutes ben. Ils nous
ont dit « carcinomatose péritonéale »,
pis moi j’étais juste capable de penser
« ouate de phoque ». Des fois, même
les bonbons aux patates et la tarte à la
coconut ne changent pas grand chose.
Il y a des jours, voire des semaines,
qui resteront décrits dans l’almanach
de ta vie comme des ères de pure
mierda. Ces jours-là, le monde peut te
tomber dessus en deux secondes. La
vie, finalement. La vie, maudite
affaire. Veut, veut pas, ça nous
déstabilise souvent beaucoup, souvent
à un moment où l’on ne veut pas être
dérangés. Où on ne peut pas perdre le
rythme. Où ça nous déconcentrerait
dans nos lectures, dans nos comités,
dans l’atteinte du but pour lequel on
lutte depuis tant d’années.
On laisse survivre ces malaises qui
nous grugent en dedans. On reporte
l’attention qu’on devrait leur accorder
maintenant. Le stress s’accumule. Le
cortisol monte. On veut montrer qu’on
est forts, qu’on est bons, qu’on est
fiers. Que le stress, nous, ça nous
drive, que ça nous passe dix pieds par
-dessus la tête. Qu’on n’est pas des
pseudo-faibles qui se laissent atteindre
par les aléas de leur vie. Qu’on est des
tough qui vivent bien avec toutes les
critiques, toutes les évaluations de
stage, toutes les épreuves qui
traversent nos études.
Peu de gens osent se confier, par
manque de temps, peut-être. Je ne
suis pas trop sûre. Qu’est-ce qu’ils
diraient, les autres, s’ils connaissaient
mon trouble anxieux, alimentaire ou
dépressif? Qu’est-ce qu’ils diraient,
s’ils connaissaient les épreuves que je
t r averse? P robab l ement r i en
d’étonnant, probablement rien de plus
qu’un simple « laisse-moi t’aider »..
Des fois, je me dis que ça serait
tellement commode si le monde
arrêtait de tourner pendant qu’on est
en médecine. Ces fois-là, on voudrait
« Il va continuer, le monde, et il
aura bien raison. »
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que la Terre freeze deux secondes,
alors que c’est nous qui aurions un
peu besoin d’un temps d’arrêt. On
essaie de minimiser les badlucks qui
nous arrivent, de passer par-dessus
sans parfois les régler tout à fait, en
gardant une réticence à y réfléchir,
une réserve à les solutionner. Il faut
seulement se rappeler que la
répression pendant cinq ans, ça peut
être plutôt dommageable pour une
santé.
Contrairement à ce que Miley Cyrus
(du temps où elle était respectable)
essayait de nous faire croire, on ne
peut pas être superman. C’est dur,
mais les épreuves, on ne peut pas les
empêcher d ’arr iver . On peut
cependant s’accorder le temps de les
vivre pleinement, d’y réfléchir au
complet, de les laisser de côté
seulement lorsqu’elles sont usées à la
corde et qu’elles ne peuvent plus rien
nous apprendre. On peut choisir de les
affronter comme il se doit, avec un
courage qu’il nous incombe parfois
d’aller chercher dans ce corridor reculé
du deuxième étage qui nous
épargnerait tellement de mal-être. Là-
bas, on raconte que la discrimination
entre les étudiants « forts » et
« faibles », les percentiles, la
surveillance « rouge-jaune-vert »
constante et le jugement sont absents,
bannis. Dans ce petit coin du Vandry,
il y a des gens présents pour t’en
redonner un peu, de ce courage-là,
pour te déloader les épaules.
Les psychologues, les psychiatres, les
travailleurs sociaux, les médecins de
famille et tous les autres aidants qui
sont disposés pour t’accompagner, ce
sont des gens smattes. Ben oui, moi
aussi, ça m’arrive d’y aller. Avec celle
que je rencontre, on commence à se
connaître pas pire. Je sors de son
bureau, pis ça m’aide à me rappeler
que j’ai le droit, que c’est beau, que
tout va être correct. Ces aidants-là, ce
sont des gens qui te poussent à te
réparer, qui t’empêchent de t’user en
dedans. Ça te reconstruit, petit bout
par petit bout. Il n’y a pas d’exigence
pour aller les consulter, à part peut-
être une petite volonté d’améliorer
notre sort. Faut se le dire : en
médecine, notre dedans, y’est un peu
tout croche, par boutes. C’est correct,
parce que ça fait notre charme et
qu’on ne peut parfois pas y échapper.
Les aidants, ils sont juste là pour te
donner une petite poussée, un conseil,
une écoute, une bouée PRN. Juste
pour que le vent vire de bord, enfin.
Chloé Baril Étudiante en médecine
Université Laval
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Le 30 septembre dernier, la Société
canadienne du Sang (SCS) annonçait
une pénurie imminente des réserves
de sang. Bien qu’elle ait été pressentie
depuis le mois de juin, les efforts de la
SCS n’ont pu empêcher que
l’inventaire atteigne son niveau le plus
bas en 6 ans. En ces temps, on parlait
d’un manque de 7 500 dons, en plus
des résultats des collectes
hebdomadaires, pour pallier cette
pénurie. La SCS prédisait n’avoir
bientôt que l’équivalent de trois jours
de réserve, et ce, pour les groupes
sanguins les plus demandés. Ainsi, si
les réserves de sang tardent à être
rétablies, la seule éventualité sera de
retarder les traitements et les
interventions prévues.
Selon les gestionnaires, cette pénurie
serait due à un achalandage réduit
dans les centres de collecte,
probablement en raison de la
mauvaise température de l’été.
L’agence canadienne du sang souligne
que beaucoup de donneurs ont annulé
ou ne se sont pas présentés à leur
rendez-vous. En fait, depuis le mois
d’avril, ce sont quelque 250 000
personnes qui se sont désistées.
Sommes-nous si occupés?
Bien que cette pénurie n’ait pas encore
affecté l’inventaire d’Héma-Québec,
comme les deux institutions sont liées
par des ententes de réciprocités, il se
peut que nous soyons un jour appelés
à pallier le problème tous ensemble. Il
vaudrait le coup de nous demander
comment nous en sommes arrivés là
et quel est le rôle des étudiants en
médecine face à une telle situation. Au
Canada, quelqu’un a besoin de sang
chaque minute, et au Québec, toutes
les 80 secondes.
Dans le reste du Canada, on recueille
17 000 unités de sang par semaine. Le
sang et ses dérivés sont utilisés en
salle d’opération et de trauma que
dans le traitement de certains
cancers et maladies chroniques. Le
don de sang est donc l’un des dons
les plus concrets et utiles qui soient.
Mais pourquoi alors ne donne-t-on
pas plus?
Dans bien des cas, la cause est un
beau prétexte. Marathon, marche,
coupage de cheveux, vidéos
virales… nommez-les! Loin de moi
l’idée de dénigrer tout mouvement
ayant pu ouvrir les consciences sur
certains enjeux de santé ou ayant
permis à la recherche de
persévérer. Toutefois, je me
permets ce doute de penser que
trop souvent, pas tout le temps,
mais trop souvent, la cause est un
CRI DU CŒUR : DONNEZ DU SANG
Dans le tourbillon d’événements à tendance héroïque tels que le Ice Bucket
challenge, oublie trop souvent les gestes les plus simples…
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beau prétexte pour être valorisé. Le
monde n’a pas besoin d’autant de
cheveux qu’il y a des filles qui se
coupent la couette pour la cause.
Mais, c’est gratifiant. On s’entraîne
pour courir 20km, on amasse 250 $
pour participer à la course, et ah! on
perd 15 livres dans le processus. Et
on espère que les fonds rassemblés
pour l’avancée en recherche vont
aider quelqu’un quelque part.
Chaque don de sang aide trois
personnes dans les jours qui suivent
votre don. On peut difficilement être
plus concret. Pourtant, selon le site
d’Héma-Québec, seulement 3 % des
Québécois admissibles font un don.
Et nous, les étudiants en médecine,
n’échappons pas à cette règle. C’est
le temps de passer à l’action! Pas
besoin d’attendre votre diplôme MD.
En donnant du sang, vous sauverez
des vies dès votre premier don.
Par où commencer?
Vous avez entre 17 et 60 ans et
pesez plus de 110 livres. C’est un
bon départ. Commencez par visiter
le site internet d’Héma-Québec pour
connaître tous les critères de
qualification, et particulièrement à
notre âge, les contre-indications
relatives à nos voyages estivaux.
Vous êtes admissibles? Super!
Présentez-vous à la prochaine
collecte à l’université ou prenez
rendez-vous dans un centre Globule
près de chez vous. C’est simple et
vous pouvez recommencer tous les
56 jours!
Parallèlement, si vous souhaitez
vous engager dans la santé de votre
société à un autre niveau, je vous
recommande fortement de vous
enregistrer pour le don d’organe, en
signant votre carte d’assurance
maladie et en vous inscrivant au
registre officiel, mais également de
vous inscrire sur le registre des
donneurs de cellules souches. Tous
les informations, registres et
démarches sont disponibles sur le
site d’Héma-Québec : www.hema-
quebec.qc.ca.
Après tout cela, rien ne pourra plus
vous empêcher de déclarer :
Claire Bellemare
Étudiante en médecine Université de Montréal
FMEQ www.fmeq.ca
info@fmeq.ca
Page Facebook:
Fédération médicale
étudiante du Québec