Post on 13-Sep-2018
MINISTERE DE L'AGRICULTURE
Circonscription d'Action Régionale
Provence - Côte d'Azur - Corse
SERVICE REGIONAL DE L'AMENAGEMENT DES EAUX
5, boulevard de la République
13 -AIX- EN -PROVENCE
Tél. : 26-1 978 et 26-41 -28
ETUDE DES RESSOURCES
HYDROLOGIQUES ET HYDROGÊOLOGIQUES
DU SUD -EST
Fascicule 6
BASSINS DE LA MOYENNE DURANCE
Rive droite
Largue - Laye - Chaffère - Lauzon
(Basses-Alpes)
BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES
D.S.G.L.
Boite postale 818 - 45 -Orléans -La Source - Tél. 87-06-60 à 64
Service géologique régional Provence - Corse
16, boulevard Pèbre - 13-Marseille-8¿ine
Tél. 76-00-40
69 SGL 013 PRC Marseille, novembre 1968
- 2 -
Le présent ouvrage a été réalisé par le Service géologique
régional Provence Corse du S«R.GJi. à Marseille.
La rédaction a été assurée par Ch. GLINT''BOECKEL..GJt-^. -
G. DUROZOY avec la collaboration technique de P. THEILLILR. et sovs le
contrôle de L. MONITION et de J. MARGAT» Chef du Département hydrogéo¬
logique du B.R.G.M. à Orléans.
L'étude a été réalisée en collaboration avec Ch. OLIVO
du Service régional de l'aménagement des eaux et sous les directives de
F. PELISSIER» ingénieur en cbe£ du Génie rural des eaux et de& forêts..
- 3 -
R E S U M B ^^
Les bassins de la rive droite de la moyenne Durance
c(»aportent de petits cotxra d'eau de faible Importance CLargoe, Laye»
Chaffère» Lauzon), qui circulent dans le bassin tertiaire de Forçaiquler-
Manosque» (argileux, calcaire et molassique) lui même dominé au Nord par
les pentes crétacées (gréseuses et calcaires) du revers méridional de la
montagne de Lure.
Le climat est méditerranéen et tempéré et les précipitations
peuvent atteindre 1000 mm.
Cinq unités hydrogéologiques peuvent être distinguées :
- Unité de Banon (calcaires urgoniens)
- Unité de Saint Etienne les Orgues (crétacé mo^en gréseux)
- Unité de S^ jono*' Orames et calcaires ^'«custres oligocènes)
Unité de tf^rcalquier^Cmolasse miocène)
- Unité de Manosqae (ca-icalres en plaqucCCéft' et gypses de
1' Oligocène) .
Des alternances répétées de calcaires et de marnes, ainsi que '.
les molasses, règlent le Jeu des niveaux aquifères au centre du bassin
tandis que dans le revers sud de ta montagne de Lure» les calcafrea
fracturés favorisent l'infiltration des eaux météoriques, leur circulation
en profondeur et les mettent en relation avec la Fontaine de Vaucluse
ainsi que l'a prouvé l'opération de coloration de l'aven de la Belette.
Les sources sont peu nombreuses et d'un débit toujours
faible ; dans l'unité de Manosque les eaux des ânergences sont souvent
Cl) - voir fascicule l - Introduction - Rapport B.R.G.M.. 68. SGL. 107. PRC.
« 4 -
sulfureuses du fait», en particulier» de la présence de gypse et de .
matières organiques..
La région est pauvre en eau tant du point de vue urbain
qu'agricole (sauf une bande étroite le long de la Durance et la région de
Forcalquier alimentée par le barrage de la Laye sont l'objet d'une bonne
irrigation) bien que le bassin recèle 1/5 des terres cultivables du,.
département des Basses Alpes.
Un recensement des ressources en eau de ce bassin aexait
à réaliser ainsi que des recherches par sondages des possibilités
aquifères des principaux réservoirs calcaires intercalés dans les ensembles
imperméables .
Résuma
Introduction
TABLE DES MATIERES
- 5 -
pages
3
Chapitre I
Chapitre II
Chapitre III
Chapitre IV
- SITUATION ET LIMITES
- REGIONS NATURELLES
- CLIMATOLOGIE
31 - Climats
32 - Vents
33 - Précipitations
34 - Nébulosité
35 - Températures
36 - Insolation
37 - Evapotransplratloa
- GEOLOGIE
41 - Cadre géologique
42 - Tectonique
43 - Lithostratigraphie
10
II
13
13
13
13
18
18
18
19
20
20
21
22
- 6 -
Chapitre - HYDROLOGIE 26
51 - Hydrographie
511 - Cours d'eau
512 - Bassins
52 - Régime des cours d'eau
26
26
27
27
Chapitre VT
Chapitre VII
Chapitre VIII
Bibliographie
« HYDROGEOLOGIE
61
62
63
64
65
66
67
- Travaux antérieurs
- Description des unités aquifères
621 - Unité de Banon
622 - Unité de Saint Etienne les Orgues
623 - Unité de Sigonce
624 - Unité de Forcalquier
625 - Unité de Manosque
626 - Alluvions
- Emergences
- Cavités naturelles
- Barrages
- Canaux dérivés
- Sondages
- EMPLOI ACTUEL
- CONCLUSIONS
28
28
28
28
29
30
31
32
33
35
36
37
38
38
39
40
41
- 7 -
TA'^LE DES FIGURES
Figure 1
Figure 2
Figure 3
- Hauteur moyenne des précipitations 1931 - 1960
Hauteur moyeime des précipitations 1962 - 1%6
pages
14
15
- Formations principalea du bassin de Forcalquier-t-Ianosqae - ' 25
ANNEXES
Planche I - Carte hydrologique ti -l/lCQ^OOff*
Flanche II - Carte\«tes classiflcâtiaORSt bydrogéológlqtteiii a«l7lQ0¡00QT''
- 8 -
BASSIN DE LA MOYENNE DURANCE
(RIVE DROITL)
LARGUE - LAYE - CHAFFERE - LAUZON
SIXIEME PARTIE
- 9 -
INTRODUCTION.
Le présent opuscule constitue la suite et lac-tkixLemft.^?!.
partie (fascicule 6) de l'Etude hydrologique et hydrogébloglqa^ du^,
Sud - Est ^^\
Cette étude se raccorde à l'Ouest avec celle des Monts
de Vaucluse lesquels sont en liaison avec la très célèbre émergence
de Fontaine de Vaucluse.
(1) - Voir fascicule l - Introduction - Rapport BJLJGJÎ. 68^ SGL. 107 .PRC
- 10 -
Chapitre I
SITUATION ET LIMITES
La région étudiée occupe la partie occidentale du;
département des Basses Alpes; elle est limitée au Nord par la montagne
de Lure, à l'Est par la moyenne Durance, au Sud par le bassin de la basse
Durance et à l'Ouest par les Monts de Vaucluse» le bassin d'Apt et le
Luberon. Ainsi définie» elle correspond principalenent au bassin de
Forcalquier - Manosque.
La région est couverte partiellement par les cartes suivantes r
- Feuilles topographiques IGN au 1/50.000 r Forcalquier» Sault» Manosque,
Reillanne.
- Feuilles topographiques IGN au 1/100.000 : Nyons» Slst^SJeon» ^Carpentras»
Digne» Aix, Draguignan.
- Feuille topographique IGN au 1/200.000 t Digne.
- Feuille totpographique IGN au. 1/250.000 : VaI«ttSole ,
- Carte géologique au 1/80.000 : Le Buis, TOifcatquler
- Carte géologique au 1/50.000 : Reillanne.
- II «
Chapitre II
REGIONS NATURELLES
La région étudiée couvre le bassin tertiaire de Forcalquier
(cuvette entre les bombements de Lure-Ventoux au Nord et Luberon-Volx
au Sud) et s'étend depuis les hautes terrasses surplombant la rive droite
de la Durance Jusqu *à la crête de la montagne de Lure et aux confins du
département de Vaucluse. Elle comprend i
- le plateau de Saint Etienne les Orgues au Nord»
- le bassin de Forcalquier proprement dit»
- le bassin de Manosque.
L'altitude ma^onoe dé .4si.zone étudi'S^è-' s '^éiale entre 500
et 900 m mais au Nord du bassin la crête de la montagne de Lure culmine
à 1.800m.
Dans le bassin de Forcalquier la culture est assez
Intensive et basée sur un assolement triennal.. Le blé est l'élément
principal de cette culture. .La. flore est de type méditerranéen avec le
chêne vert» la buis, le genêt, le pin sylvestre, lea plantes odorifé^
rantes : thym» lavande, romarin, mais prend un caractère subalpin vers
le sommet du Lare avec l'alisée» le chêne» le hêtre» le genévrier» le
framboisier, le groseiller. Les arbres fruitiers à noyaux se sont déve-
- 12 -
loppés dans <de petits secteurs atteignant la Durance; les arbres
fruitiers à pépins sont cultivés sur des surfaces plus faibles; dans les
mauvaises tesrres, l'amandier et la lavande occupent une place importante;
à citer enfihi l'élevage des moutons.
Dans la région de Forcalquier - Manosque, les gisements
de lignite, ischistes bitumineux, sel gemme et gypse ont été exploités
sporadiquement. A Biabaux la recherche du soufre s'est poursuivie Jusqu'en
1950 et a puasvoqué de nombreux travaux en galerie. Citons enfin les
travaux récents entrepris pour le stockage souterrain des hydrocarbures
gazeux dans le région de Saint Martin des Eaux.
A Saint Michel, l 'Observatoire astrophysique de Haute
Provence (d%>endant du C.N.R.S.), est le plus moderne de France et l'un
des mieux éqj[uipé d'Europe.
Le bassin de Forcalquier est relativement peuplé mais
aucune villy n'a plus de 20.000 habitants; les principales agglomérations
sont les sul?vantes :
- Manosque : 17.000 habitants
(2))- Forcalquier : 2.612 habitants
- Reillanne : 625 habitants.
La population totale est d'environ 30.000 habitants.
Forcalquier s'étend en amphithéâtre sur les flancs d'une
colline couc7onnée de pins qui domine le pays : vers le NE, en direction de
Digne l'on woit les sommets des Alpes, au Sud émerge le rocher de Voix»
au Nord la dfaaîne de Lure rejoint le Ventoux, à l'Ouest l'on aperçoit le
Luberon qui .se prolonge vers Apt et Cavaillon .
(1) - Résulttmts provisoires du recensement 1968
(2) - Résultats du recensement de 1962.
- 13 -
Chapitre III
CLIMATOLOGIE
31 - CLIMATS
Le climat du bassin de Forcalquier est tempéré; la région
est très riche et exposée au Mistral; toutefois la présence de la montagne
de Lure au Nord fait que le vent est moins violent, les pluies d'automne
et de printemps plus abondantes et l'hiver plus rigoureux.
32 - VENTS
A signaler le Mistral qui est un vent du Nord qui peut
être très violent, ainsi que le Marin, soufflant du SW et apportant la
pluie en particulier en automne.
33 - PRECIPITATIONS
Les précipitations peuvent atteindre IOOO mm dans la zone
la plus élevée au voisinage de la crête de la montagne de Lure; cette
dernière restant enneigée une partie de l'hiver.
- 14 -
Flg. I
HAUTEUR MOYENNE DES PRECIPITATIONS (en ran)
1931 - 1960
Forcalquier
Saint Etienne les
Orgues
Mont Ventoux
Saint Auban les
Durance
J
68
78
72
55
F
48
57
41
45
M
75
86
72
60
A
72
77
67
65
M
94
100
94
85
J
60
63
75
60
J
33
34
38
30
A
56
56
74
65
S
93
91
102
90
0
104
115
131
95
N
105
121
115
95
D
94
108
95
80
Année
902
986
966
825
NOMBRE DE JOURS DE PRECIPITATIONS(^ 0,1 mm MOYENNES)- PERIODE 1921-1950
Saint Auban 7 6 8 10 10 7 4 6 7 9 10 10 94
VALEURS NORMALES DES HAUTEURS MOYENNES DE PRECIPITATIONS (en mm)
PERIODE 1901 - I960
Forcalquier 55 48 74 72 94 57 33 48 82 110 105 84 862
15 -
FORCALQU/£/
1962
1965
1964
1965
1966
AfOA/r Và'A/T'OU
1962
1963
1964
1965
1966
/?^/¿¿AA//VS
1962
1965
1964
1965
1966
3A//^T AOBAN.
1962
1963
1964
1965
1966
5''£r/£m£/esO/?a
1962
1965
1964
1965
1966
HAUTEUR MOYENNE DE5 PRECIPITATIONS (eni/iOmm) Fig. 2(1)D aprct t«s releves mcnsutlt founi» par les services dc la Mcrcoroloçic nortonalc
'j F MAMJ J ASO N D
^8 We-ZSFS^ ' <^-// l^^^l ^<95-j Í48 i '//9 V/Fôè^T^SO \iO?''í-\-/O^S. 1 1 i i '
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4-56
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1238
608
545
562
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82^
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472
1116
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1248
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10^1
^15-
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1340 9S8 ' 768 1312980 \1260 > \ ' \ t î ' --2./2Í VS26 81S i 398 1 775 \272 736
607\ 88 -f68S 9^ 36^\S6^ ^0S\74-0
^8 5 \l3S4\20 1611 GSO1 .. . .
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10S2
2182
2S7
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720 \2083
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382
1272
371
831
1319
122S
846
580
857
4-79
Moyennj
82S1
8871
8075
7466
i0071
BANON
1962
1965
1964
1965
1966
LA BAST/D£JeiJ.
1962
1965
1964
1965
1966
LA BR/LLANNE
1962
1965
1964
1965
1966
CO/^B/£fi£S
1962
1965
1964
1965
1966
DA3/3S2
1962
1963
1964
1965
1966
- 15 -
. HAUTEUR MOYENNE DES PRECIPITATIONS (en i/iomm) Fig.2(2)
^ D après les relevés mensucii founis par les services dr lo Hclcoroloçie nahonole
JFMAMJJASOND
463\4'79\75l\ 17 \ 246^60^. 829^ 1316 1266
1226 Í410Isea il63\38l\ 1469 1191 ¡1563 1518 \ 62 6
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559
533
1915 ^727 604
113
1369
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O
36
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387
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577
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293
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165?
4-20
826
1063
751
685
816
4-81
SIO
894-
390
340
SOO
978
iseo
1150
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1070
7iO
4f70
1fO20
BSD
65
4-30
1190
310
15
I'125
415
SOS
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130
S60
320
aso
365
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245
O 2S
880 675
20
490
32 S
565
850
295
BOO
204S
755
1185
340
760
4-80
0
555
-1125
875
14 00
220
690
1150
650
536
466
710
27/
»
349
733
94
285
475
745
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856
61
798
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a
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948
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552
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614
427
419
20
538
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326
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476
624
307
110s
1175
^76
82 0
406
642
4-13
1009
324
746
879
94-7
358
6/9
870
784
4-92
4-36
571
251
2Si
502
219
426
4-43
607
1167
676
S3
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22
311
966
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1288
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-1163
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262
4-1
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304
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727
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947
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586
322
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242
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602
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SO
670
385
235
558
66 5
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971
1407
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4-2 0
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267
790
840
998
250
58 0
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546
307
475
25S
Moyenne
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7697
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6774^
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1962
1965
1964
1965
1966
S/GONCE
1962
1965
1964
1965
1966
VOIX
1962
1965
1964
1965
1966
1962
1965
1964
1965
1966
1962
1963
1964
1965
1966
- 17 -
HAUTEUR MOYENNE DES PRECIPITATIONS («" i/^omm) Fig.2(3)
D après les relevés mensuels founis par les services dr la Hcreorologic naNonale
JFMAMJ JASO ND
490 -10^91 ;?8« 4-89
i 1
963 \-i4a^\ '44^3 \950
437
511
64-7
1646
144-
4831
^6
SO
i089
S;r4^\ 447
1010\10^^11
74-0 1 39Ô
S13
406
2/8
^£r -199 \ /39i\ 666 i /034
996 1437 1511 ! S30
54 i 391 1 3^/
366 \eao1
364 1 224
-¥342
290
1038
402
970
1524
338
899
1248
iiS6
725
608
7*52
322
484
909
i^5
4-46
377
1165
1013
1111
-162
SOI
G3l\366
528 .781
-1037
28
395
80
1165
28-1 677
3a1 \1443
360
222
4-46
754-
397
373
'f07
84-7
75 \l477
290 1 617
425
170
664
512
561
1240
362
7oa
491
334-
962
S4S
/4S1
360
785
1104
596
591
771
305
346
574-
292
4-89
814
1128
7SO
46
690
SOO
307
-/3
343
874
396
90
874
369
335
246
170
619
4-/1
1175
448
419
172
-170
60
346
236
113
756
319
67O
317
'//59
681
923
294-
878
4-82
10/6
324
1037
386
35/
296
652
924
775
390
4-63
470
253
.
Moyenne
8740
7S37
6628
- 18 -
34 - NEBULOSITE
Pour la période de 1951 - 1960 11 y a, en moyenne, 8 Jours
de brouillard par an à Saint Auban sur Durance.
35 - TEMPERATURES
NORMALES MENSUELLES DES TEMPERATURES 1921 - 1950
SAINT AUBAN SUR DURANCE
Tn. minimum quotidien
Tx. maximum quotidien
Tn + Tx
2
J
-4,5
5
0,3
F
-3
7.5
2,2
M
0,3
11,4
5,8
A
3,3
15,3
9,3
M
6,6
19,2
12,9
J
10
23
16,5
J
12
26^
19,2
A
ll,
25,;
18,i
S
9,3
2 2,6
15,6
0
5.6
16,2
10,9
N
0,2
10,0
5,1
D
-4
5,2
0,6
Année
4
15,5
9,7
36 - INSOLATION
La durée moyenne de l'insolation (en heures), pour la
période de référence 1946 - I960, a été â Saint Auban sur Durance de
2.856.
- 19 -
37 - EVAPOTRANSPIRATION
Le bulletin technique du Génie rural (n* 60) fournit les
données suivantes sur l'évapotranspiration potentielle moyenne E T p mm
(d'après la formule de L. TURC) de la région étudiée.
Mois
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Vallée de la
Durance
80-90
80-90
55 - 70
70-90
110 -130
130 -150
155 -170
130 -150
90 -100
50 - 55
80-90
80-90
Zone centrale
du bassin
50-80
50-80
40-55
60 - 70
90 -110
110 -130
130 -155
110 -130
80 - 90
35 - 50
50-80
50-80
1Zone
occidentale
'Î^ 30 - 50
30 - 50
30 - 40
50 - 60
80-90
100 -IIO
110 -130
90 -110
60 - 80
30 - 50
30 - 50
30 - 50
A Saint Auban la valeur de l'évapotranspiration réelle est,
d'après la formule de Turo : 470 nan.
- 20 -
Chapitre IV
GEOLOGIE
41 - CADRE GEOLOGIQUE
La morphologie de la région comprise entre Apt - Manosque
et Forcalquier résulte de l'action des plissements pyrénéo-provençaux
et correspond à un important bassin de subsidence laguno-lacustre d'âge
oligocène, comportant des calcaires et des mames auxquels sont parfois
associés des schistes bitumineux et des lignites; cette région a été
envahie par la suite par la transgression du Miocène; elles correspond
maintenant à une structure relativement simple, synclinale au Nord et
anticlinale au Sudj le flanc Nord du synclinal s'appuie sur les Monts
de Vaucluse qui s'élèvent régulièrement Jusqu'sux anticlinaux (plis failles)
du Mont Ventoux et de la montagne de Lure d'orientation E-W. Le plateau
des Monts de Vaucluse constitue une immense surface structurale; il est
haché de nombreuses failles subméridiennes limitant fréquemment de petits
grabens à remplissage oligocène; ces failles sont particulièrement abon¬
dantes dans le champ de fractures de Banon. C'est sur ce plateau que l'on
peut observer, dans la série Crétacé inférieur, le passage des faciès
urgoniensdu Sud à ceux plus profonds du Nord.
Le 8Ynclinal_de Forcalquier proprement dit est constitué
- 21 -
principalement de molasse miocène tandis que son auréole est oligocène
(mames, calcaires).
Le Luberon s'ennoie vers l'Est sous les dépôts lacustres
de l'Oligocène et se trouve relayé par l'anticlinal de Manosque, qui
prend une direction NE - SW et est composé de couches lacustres de
l'Oligocène (calcaires en plaquettes, mames grises, vertes et rouges,
grès, gypse) ainsi que localement de Crétacé.
Les flancs de l'anticlinal sont redressés et un sondage
récent ayant traversé une épaisseur importante de sel (Oligocène)
a été suivi par d'autres sondages en vue de stockage souterrain de gaz
d'hydrocarbures; la présence de sel sur une épaisseur importante et la
disposition structurale laisse penser qu'il s'agit d'un pli diapirique.
A l'extrémité NE émerge le petit anticlinal crétacé de
Voix qui est relayé vers le Nord par le petit pli aigu oligocène de
Lurs .
42 - TECTONIQUE
Au Nord de la région étudiée, nous avons un monoclinal
crétacé profond&anent entaillé par la Laye et le Largue et haché par des
accidents d'orientation subméridienne; le champ de fracture de Banon
n'est pas éloigné. Kilian attribue à une forte torsion la formation
d'une série de fail les parai le les entre elles et perpendiculaires à
l'anticlinal de Lure. L'Oligocène est discordant sur l'Eocène ou le
Crétacé inférieur.
(l) - Numéro B.R.G.M. : 969.1.35
- 22
Le bassin de Forcalquier est affecté par les poussées
alpines (faille de Limans, Ouest de la Laye) qui ont déformé le bassin
par le relèvement de ses bords : montagne de Lure au Nord et axe anti¬
clinal à coeur infra crétacé au Sud; il s'est ainsi constitué un synclinal
moulé sur le bord de la montagne de Lure et dont la direction d'abord
E-W passe à l'Est à son extrémité nord orientale, ainsi qu'un anticlinal
formé de couches extrêmement épaisses qui relaient l'axe anticlinal
crétacé du Luberon.
43 - LITHOSTRATIGRAPHIE
Formation de Valensole (m 4b)
Cette formation. qui constitue l'essentiel du plateau de
Valensole , est représentée uniquement dans le Sud du bassin; elle est
formée de marnes et de poudingues - Imperméable.
3-1f2EÍ2Sl2i}_§E8il2-;Iíí2l§íl5Í91i®_E®«?°^£2l3iíÍEE ^ " Helvetian - Burdigalleá
3
Le membre supérieur de la formation (m ) est constitué
de molasses et de marnes sur lesquelles s'étalent les cultures, tandis
2-1que le membre inférieur (m ) est constitué de molasses calcaires
organodétrit iques (Bryozoaires, Polypiers, Echinodermes ) ; la première,
plus marneuse, forme des talus tandis que la seconde, plus calcaire,
forme des plateaux ainsi que des corniches, (telle que celle de Ganagobie
dominant la Durance). L'ensemble est peu perméable.
Formation calcaire et marneuse de Saint Martin des Eaux
Du haut vers le bas, on peut distinguer les membres
suivants :
(l) - Voir fascicule 2 - Rapport 68. SGL. 108. PRC.
- 23 -
Calcaire de Reillanne (m, a Aquitanien): calcaire lacustre gris en
bancs épais irrêguliers^ mal lités pouvant alterner avec des mames
blanches. Perméable par fracturation.
Marnes de Viens (m, b) : mames sableuses, rouges, grises ou Jaunes
avec parfois des conglomérats et des lignites; ces mames passent
latéralement, par variation de faciès, aux calcaires de Fontienne', elles
ont une épaisseur de 100 à 150 m. Imperméables ou peu perméables.
Calcaires de Vachères ( m ,,| a - Stampien) calcaires clairs (2 niveaux)
en bancs minces, encadrant des mames blanches à lignite; ces calcaires
sont parfois fétides et passent à des schistes bitumineux au bois
d'Asson (Sud de Dauphin); le niveau du bois d'Asson comporte des
argiles sableuses grises et des grès plus ou moins ferrigineux souvent
très grossiers et des lignites (cette série a 350 m d'épaisseur à
Biabaux). Peu perméables.
Mames à lignite de Manosque (.m n b)
Marnes à lignites et grès en plaquettes.
Imperméables.
Calcaires de Montfuron ( m |, c ) : appelés aussi calcaires en plaquettes
supérieurs ; ces calcaires contiennent des restes de poissons; c'est
l'assise la plus régulière du bassin.
Peu perméables.
Gypses de la Mort d'Imbert (ou de Cargas) (m ,, d )
Gypses compacts, mames rouges et argiles bleues à tuile;
les gypses furent exploitées Jadis.
Les mames sont imperméables.
Calcaires en plaquettes inférieurs ( m |ii - Sannoisien)
Peu perméables.
- 24 -
3-2Mames. calcaires et gypses (e -Ludien) marnes rosées ou verdâtres
et plaquettes calcaires; gypses.
Formation détritique de Saint Etienne les Orgues (C ' )
Elle comporte la succession suivante :
- grés calcaires Jaunâtres (C - Cénoraanien)
- calcaires gréseux Jaunâtres et calcaires mameux gris (C )
3-1- grès sableux ou glauconieux (C Albien)
Peu perméable.
Formation de Banon (C __ ___ Bédoulien - Barrémien)
Cette formation comporte, au sommet, des calcaires détri¬
tiques à silex (G..) et des calcaires blancs, grenus ou en plaquettes
à la base.
Perméable , surtout par suite de fracturations.
- 25 -
Fíg.3
FORMATIONS PRINCIPALES
DU BASSIN DE FORCALQUIER MANOSPUE
FORMATIONS MEMBRESLOG
schémah'queINDICES LITHOLOGIE SOMMAIRE
Poudingue de
Va/ensoie
%%«o« «%%'o 0 o o ^'^ o
Oe 0 o ° oeO «o
de ñrco/ijuier
Ca/Ct de Re'ilianne
fiâmes de Viens
Cale, de Vachères
Cale, etmarneuse
de
StMartin
Marnes deMsmsçci
Cak. de Montfuron
les Eaux Q}ypses deh Hortd'/mherh
Ca/c. en fi/afueiJ^s
/larnes, cafCt e/gypses
Dé/rih'ijue de
st Etienne
ies Orgues
Ca/Ct de dar7on
Rrgiio carbondtée
de Gréoux
rrrI I
\ ^ , ^^^^4r>z.^z-s
I II 1 I
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¡Tî/f b
mil
Wud.
m in
f3-2
C^
C4
3-1
Ct/
cm
c IV
Eboulis
Alluvionó
Poudingues et marnes
Sables, gres et marnes
isolasse calcaire et récifale à Bryozoaires
Calcaire gris en bancs épais
Marnes rouges, grises, jaunes à lignite.passan/" aux calcaires de fontienne
Calcaire clair
Marnes à lignites et grès en plaquettes
Calcaires en plaquettes (sup) a poissons
liâmes et gypse
Calcaires en plaquettes (inf) et gypse
trames rosées ou verdâtres etplaquettescalcaires, gypses
Grès calcaires jaunâtres
Calcaires gréseux jaunâtres etcalcairemarneux gris
Grés sableux et glauconieux
Calcaire détritique à silex
Calcaire blanc, grenu ou en plaquette,s
Calcaire marneux
- 26 -
Chapitre V
HYDROLOGIE
51 - HYDROGRAPHIE
511 - Cours d'eau
Les cours d'eau du bassin de Forcalquier sont les
suivants :
- La Largue et son principal affluent la La^e
La Largue a 43,5 km de longueur et une pente de 400m; elle
prend sa source au pied de la montagne de Lure; elle traverse successi¬
vement les localités suivantes : Revest les Brousses, Aubenas, Lincei,
Dauphin, Voix et conflue avec la Durance peu au Sud de Villeneuve.
La Laye prend égalaient sa source au pied de la montagne
de Lure et traverse Limans et Saint Mairae.
- Le Lauzon prend également sa source au pied de la montagne de Lure
et coule vers le Sud en traversant Sigonce et conflue avec la Durance
près de la Brillanne.
- Le Chaffère traverse Sainte Tulle.
A signaler également de nombreux ruisseaux qui se Jettent
directement dans la Durance.
- 27 -
512 - Bassins
Les cours d'eau du bassin de Forcalquier sont de peu
d'importance ; de ce fait seul le bassin de la Largue mérite d'être
individualisé.
La surface totale du bassin est de 840 km^; celle du
bassin de la Largue est de 360 km2.
52 - REGIME DES COURS D'EAU
Le régime des cours d'eau du bassin de Forcalquier est
torrentiel; ils entaillent parfois profondément les séries.
Un seule station de Jaugeage nous est connue dans ce
bassin : la station de Limans "Les Ybourgues" installée sur la Laye et
exploitée par le Canal dé Provence.
La station de Jaugeage "Les Ybourgues" permet de nous
donner une appréciation partielle du débit de la Laye; les moyennes
mensuelles (1966) furent les suivantes (en 1/s)
- Janvier
- février
- mars
- avril
- mai
- Juin
275
632
287
352
. 185
. 131
- Juillet
- août
- septembre
- octobre
- novembre
- décembre
ll
6
8
26
?
! ?
- 28 -
Chapitre VI
HYDROGEOLOGIE
61 - TRAVAUX ANTERIEURS
Le bassin de Forcalquier-Manosque ne semble pas avoir
fait l'objet d'études hydrogéologiques approfondies mis à part celle delà vallée
alluviale de la moyenne Durance, l 'étude d'implantation d'un barrage sur
la Laye et celle, très générale, sur le département des Basses -Alpes de
Monsieur le Professeur DEBELMAS .
(2)62 - DESCRIPTION DES UNITES AQUIFERES ^ '
621 - Unité de Banon
L'unité de Banon se situe dans le Nord du bassin et
constitue le revers méridional de la montagne de Lure.
Elle est constituée par la formation de Banon (calcaires
détritiques à silex et calcaires blancs) dont la porosité capillaire est
faible mais qui est très fracturée; les eaux atmosphériques s'infiltrent
dans les fissures et les circulations s'effectuent dans un réseau kars¬
tique très Irrégulier. Les pronostics relatifs aux circulations souter-
(1) - Voir référence bibliographique
(2) - Le terme "d'unité" ne correspond pas ici è l'unité hydrogéologique
au sens strict définie comme un impluvium déterminé en laison avec
un exutoire déterminé, mais à un ensemble régional géographique et
géologique pouvant comporter plusieurs formations aquifères et
plusieurs exutoires.
- 29 -
raines sont donc difficiles à formuler; en effet l'on pourra trouver de
l'eau dans les fissures tandis que les calcaires encaissants n'en recè¬
leront pas.
Les sources isolées auront des débits variables et fonction
des précipitations; elles couleront après les fortes pluies et leur débit
sera quasi nul en fin d'été.
Le plateau calcaire est cependant accidenté par un réseau
de failles qui permet la conservation, dans les parties effondrées, de
grès et de sables verts du Crétacé moyen qui peuvent contenir de l'eau
et alimenter de petites sources. Aussi le niveau aquifère utilisé le plus
souvent par les fermes et les villages est-il celui qui se trouve à la
base de la couche d'altération superficielle de cette masse gréseuse,
couche qui présente évidemment la plus forte porosité. Il s'agit d'eau
superficielle, très souvent de qualité médiocre
A citer dans cette unité l'émergence de Font Save (près de
Lardier) d'un débit moyen approximatif de 3 1/s.
L'unité de Banon est très faillée et creusée de nombreux
(2)avens et grottes ; l'aven de la Belette (S-E de Banon) a fait l'objet
d'une intéressante opération de coloration qui a démontré sa relation avec
la célèbre émergence de Fontaine de Vaucluse.
622 - Unité de Saint Etienne les Orgues
Cette unité borde vers le Sud les plateaux calcaires
fracturés. Elle est essentiellement constituée par les dépSts détritiques
sableux ou gréseux ou encore calcaréo-gréseux (formation de Saint Etienne
les Orgues) formant une dépression d'orientation SW-NE Jalonnée par les
villages du Revest des Brousses, de Limans, Saint Etienne les Orgues,
Cruise et Mallefougasse.
(l) - Selon J. DEBELMASf'>\ - V/v'lv «.kanfl-va ma^llr 1 aa**
- 30 -
Les sables ainsi que les grès présentent une porosité
capillaire et une assez bonne perméabilité qui permettent d'assurer une
circulation des eaux qui pourraient être drainées par de petites sources
situées dans les points topographiquement bas. Aucune émergence d'un
débit important n'est toutefois connue.
623 - Unité de Sigonce
L'unité de Sigonce, d'orientation SW-NE, est constituée
principalement par une alternance de calcaires et de mames pouvant
comporter des niveaux de lignite ou de gypses (formation calcaire et
marneuse de Saint Martin les Eaux) qui règlent le Jeu des niveaux aqui¬
fères, ainsi que la qualité des eaux qui y circulent; l'eau circule dans
les calcaires (pouvant être fissurés), et de préférence à leur base, au
contact des mames sous Jacentes. Lorsque ce contact est recoupé par
la topographie, de petites sources apparaissent, à moins que des forma¬
tions d'altération superficielle assurant un relai, déplacent l'émergence
vers l'aval et augmentent la diffusion de l'eau.
Dans la région de Saint Michel l'Observatoire, les sources
suivantes sont citées :
Sources de Chateauneuf (sources de thalweg)
Sources des Fontainiers, sources du Moulin d'Aiguebelle
(dans la vallée de la Largue).
Le débit de ces sources n'est pas connu.
Une étude effectuée dans cette région par la Faculté de
Strobourg arrive a\ix conclusions suivantes :
Toutes les sources arrivent au Jour & peu près è la même
hauteur au dessus du toit des calcaires de Reillanne soit 10 à 12 m et
- 31 -
ceci bien qu'il existe des différences importantes dans les altitudes
respectives des 3 groupes de sources (Val de l'Eté, Marcelline, Chateauneuf X
Il est par suite très tentant d'admettre que leur formation est provoquée
par l'existence -au dessous d'une masse supérieure de calcaire de Reillane
compacte et fissurée qui s'étale largement dans les garrigues entourant
l'Observatoire et constituant la majeure partie de l'impluvium de cette
formation- d'un horizon moins perméable : calcaires moins fissurés ou
importantes intercalations argileuses.
Sources de Fontaniers: à 2 km au SW de l'Observatoire, aux
environs de la cote 490 en rive gauche du Largue.
Source du Moulin d'Aiguebelle : affleure à même la berge
de rive droite du ruisseau d'Aiguebelle. L'altitude de l'émergence est
voisine de la cote 560; cette source sort d'éboulis et est probablement
en liaison avec les calcaires en plaquettes supérieurs formation de
calcaires plus ou moins fissurés qui succèdent aux calcaires de Vachères;
la teneur en sulfates de ces eaux est assez élevée tout en n'étant pas
excessive.
624 - Unité de Forcalquier
L'unité de Forcalquier correspond & un synclinal miocène
qui s'étend de Céreste à la Durance; elle est constituée essentiellement
de molasses, de sables, de grès et de marnes (formation argilo molassique
de Forcalquier) ; son ossature est constituée par une molasse calcaire
2-1(m ) sur laquelle se sont installés la plupart des vieux villages
fortifiés de la région (MontJustin, Dauphin, NioceUes , Reillanne, Lincei,
Saint Michel l'Observatoire, Mane, Forcalquier et Lurs). L'axe du synclinal
est rempli par des grès plus argileux (safre) (m^^).
- 32 -
Le Miocène comporte, dans le détail, des alternances de
calcaires et de mames qui règlent le Jeu des niveaux aquifères. De plus,
la molasse altérée se désagrège en sable pouvant avoir plusieurs mètres
d'épaisseur; lorsque la molasse est très calcaire elle peut être fissurée
et les eaux seront donc peu filtrées lorsqu'elles reviennent au Jour; la
molasse plus sableuse, par contre, donne une eau de meilleure qualité. Les
débits sont toujours faibles. La plupart des communes tirent leurs ressour¬
ces en eau potable soit de la molasse calcaire fissurée qui forme, en
général, un chateau d'eau naturel (bien souvent les sources se trouvent
au pied même de l'abrupt calcaire sur lequel est situé le village, et l'eau
peu filtrée sera de médiocre qualité) soit des sables susjacents qui ont
l'avantage de produire une eau mieux filtrée, mais le débit des points
d'eau est toujours très réduit à cause de la trop faible porosité des
sédiments.
625 - Unité de Manosque
L'unité de Manosque couvre l'aire anticlinale tertiaire
qui prolonge le Luberon vers l'Est. Elle est constitué par une alternance
de calcaires et de mames auxquels peuvent être associés des lignites
et des gypses (formation de Saint Martin les Ea\ix) . Des calcaires en
plaquettes constituent la plus grande partie de l'unité (calcaires en
plaquettes supérieurs et inférieurs) et lui confèrent son originalité.
Dans la région de Voix pointe un massif calcaire de Crétacé inférieur.
Les calcaires sont peu perméables et sont couverts au Nord et au Sud par
des mames imperméables qui revêtent les flancs de l'anticlinal; au
contact de ces mames les calcaires sont saturés d'eau qui peut émerger
- 33 -
et ruisseler à la surface des mames à la suite de fortes précipitations
(rôle de trop plein). C'est là l'origine, d'après Monsieur le Professeur
Debelmas, de la grosse source (Grand Logis) issue des calcaires de Va¬
chères et captée par la conmiune de Reillanne (utiliser depuis l'époque
romaine); son débit serait de 5 1/s.
L'unité de Manosque renferme des niveaux de mames à
lignites et la présence de ces matières organiques est à l'origine de
certaines sources sulfureuses dont l'une, utilisée Jusqu'à ces dernières
années, sort sous le village de Saint Martin des Eaux qui lui doit son
nom. Le débit de ces sources est en général très faible (près de Mont¬
furon la source "Moulin des Dames" sulfureuse sort des calcaires en pla¬
quettes et a un débit de 2 1/s.). Certaines de ces sources sulfureuses
émergeant des calcaires en plaquettes sont situées sur le trajet d'accidents
(source sulfureuse de Boumes par exemple).
Signalons enfin que la région de Manosque correspond à
l'aire subsldente la plus importante de cette région et que l'Oligocène
atteint une épaisseur de 3000 m. Une série salifère (probablement d'âge
Oligocène) est à l'origine de phénomène de diapirisme.
C
626 - Alluvions
6251 - Alli;YÎ;252_4Ç_l5_Durance
Les alluvions modernes (a2) de la Durance se composent d'un
mélange de galets de natures diverses.
(al)Les alluvions anciennes forment une seule terrasse
- 34 -
régulière, élevée de 20 à 30 mètres au dessus du thalweg actuel; aux
environs de Manosque et de la Brillanne la terrasse est souvent couverte
d'un loess très fin, sableux, grisâtre ou verdâtre.
Quelques sources naissant dans les alluvions de la Durance
ou encore au contact de cellesci avec le Tertiaire :
Source de Sainte Croix : 30 l/s
Source Font Redonne : fort débit
Source Queyrous : fort débit
Largues : débit considérable
La vallée alluviale de la moyenne Durance est caractérisée
par son tracé rectiligne NNE-SSW; elle a une longueur d'environ 3 km. Son
étude détaillée déborde le cadre de ce travail.
6252 - Alluvions de la_Laj[e
Les alluvions de la Laye se distinguent des formations des
versants par la rupture de la pente de la surface topographique; en rive
gauche et à l'Est de Limans les alluvions récentes viennent au contact de
la falaise entaillée par la Laye.
Débordant de part et d'autre la route de Banon et de Saint
Etienne les Orgues, les alluvions anciennes ont formé un dépOt (6m) de
galets arrondis qui domine le lit encaissé de la Laye; ces galets sont
exploités au Nord du Moulin de Penyon comme matériel de construction.
Dans la vallée de la Durance, du Largue et du Lauzon des
vestiges préhistoriques sont connus (silex taillés dans les alluvions).
(l) - D'après une enquête ancienne du Génie rural.
- 35 -
63 - EMERGENCES
Les sources sont peu abondantes et de débit réduit.
A signaler les sources minérales de Saint Martin des Eaux.
Au lieu dit "les sources sulfureuses" 3 sources chargées d'H^ S débouchent
dans la Laye; l'H S provient de la réduction de gypse contenu dans
certains niveaux marneux de l'Oligocène.
Vers l'Ouest des sources de failles Jalonnent l'accident de
Limans.
La liste ci-après donne les principales sources du bassin
de Forcalquier :
- Source de Sainte Croix 10 1/s (au contact des alluvions
et des poudingues de Valensole)
- Source de Grande Fontaine 10 l/s (unité de Sigonce)
- Source Grand Logis 5 l/s (au contact des formations de
Forcalquier et de Manosque)
- Source de Font Save 3 1/s (contact des calcaires de Banon
et grès de la formation de Saint Etienne)
- Source de Peissier 5 1/s
- Source de Sorgues 2,5 l/s
Le débit des sources suivantes n'est pas connu mais semble
être important :
- Font Redonne (alluvions de la Durance)
- Queyrous (alluvions de la Durance)
- Pigeonnier (unité de Forcalquier)
- Tuillère
- Largues (alluvions de la Durance)
- 36 -
La source de Saint Martin des Eaux est sulfureuse et son
débit est de 5 1/s.
64 - CAVITES NATURELLES
De nombreuses cavités naturelles sont à signaler dans la
partie NW du bassin étudié; en effet cette région, principalement calcaire,
est très favorable au développement de karst; elle constitue le revers
méridionale de la montagne de Lure et se prolonge vers 1 'Ouest par le
flanc sud du Mont Ventoux et les monts de Vaucluse; elle est très faillée
dans son ensemble.
Nous donnons ci-après, la liste des principales cavités
naturelles :
- Grotte d'Estrachon (1 'Hospitalet)
- Aven de Goutelle (Lardiers)
- Aven de Coût in (Banon)
- Aven des Agreniers (Banon)
- Aven de la Chapelle (Saumane)
- Aven de Bertranet ( id . )
- Aven des Cèdres (Saint Etienne les Orgues)
- Aven de la Belette (Ongles)
- Aven de l 'Orge (Ongles)
- Aven de la Bizote (Ongles)
- Aven de la Sylvabelle (Revest des Brousses)
- Aven des clos de la Rambaude (id.)
- Aven du Carlet ( la Roche - Giron)
- Grotte aven de Jonquet (id.)
- Aven de Font Martine (id.)
- Aven des Graves (id.)
- 37 -
65 - BARRAGES
Barrage de la Laye
Le barrage de la Laye ae situe à l'Ouest de Forcalquier,
légèrement en amont du Moulin de Paraire; il a été construit en 1964 par
la Société du Canal de Provence pour l'alimentation en eau d'un syndicat
intercommunal (irrigations et besoins domestiques de la région de Forcal¬
quier et de Mane) .
Caractéristiques du barrage :
- Digue en terre : développement de crête : 175 m
largeur - - 6m
niveau - - 465 m
hauteur - - 30 a
Ouvrage de prise d'eau et d'évacuation des crues : galerie de 5,20 m
de diamètre (le débit maximum des crues est évalué à 250 m^/s; le débit
pouvant être évacué est de 400 m^/s.
La capacité totale de la retenue est de 2. AOO. 000 m^;
ultérieurement la capacité de la réserve pourra atteindre 3.300.000 m3.
Le point le plus bas de la digue est à la cote 433; le
niveau normal de la retenue sera en première phase à la cote 460 et
deuxième phase à la cote 463. La retenue s'étend principalement dans les
mames de Viens tandis que le barrage est ancré dans les calcaires de
Reillanne.
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66 - CANAUX DERIVES
Canal de Manosque : débit 4 m^/s
Canal de la Brillanne à Sainte Tulle
Canal E.D.F. : aménagement de la Durance à la Brillanne
en cours de construction.
67 - SONDAGES
Sondage de Saint Clair à Saint Maime (dossier 17.4.1944) (recherche de
lignite, profondeur 607 m. Oligocène - Miocène)
Carte de Manosque au 1/20.000
X : 877,520
Y : 184.950
Z : 392 m
Sondage de Manosque 1 (1958) (à 1171 m) implanté sur le méridien de
Manosque, sur le flanc sud d'une petite structure parallèle à l'axe
anticlinal principal.
Sondage de Manosque 2 à 700 ra à l'Est du précédent forage, structura¬
lement 300 m + haut. Profondeur 1841 m reconnu 600 m de sel sous 447 m
de marno-calcaire et d'anhydrite.
De nombreux petits sondages furent effectués par 1 'E.D.F. (Alpes III)
le long de la Durance en liaison avec la construction du Canal d'amenée
à l'usine de Sainte Tulle (étude de la nappe, établissement d'ouvrages
équipés d'un piézomètre); les données sont confidentielles.
Aucun sondage de recherche d'eau n'a été effectué, à notre connaissance,
à l'intérieur du bassin étudié.
- 39 -
Chapitre VII
EMPLOI ACTUEL
Le bassin de Forcalquier recèle, après la basse
Durance et un peu avant le plateau de Valensole 1/5 des terres cultivées
du département des Basses Alpes.
Dans la vallée de la Laye les droits d'eau étalent
encore réservés aux moulins à meules tandis que cet éléments était devenu
beaucoup plus précletix pour l'irrigation.
Le barrage de la Laye, édifié en 1964, permet d'assurer
l'alimentation de la région de Forcalquier et de Mane tant pour les
besoins agricoles qu'urbains.
La rivière le Lauzon pourrait remplir également
un bassin d'accumulation qui pourrait être complété par des pompages
d'hiver à partir du canal de Manosque. Le manque d'eau se fait sentir
dans cette région car seule la bande étroite le long de la Durance et
la région de Forcalquier font l'objet d'une bonne irrigation.
Les ressources en eau sont apportées à Manosque par
le canal de la Brillanne (1836) et le canal de Manosque (1875).
- 40 -
Chapitre VIII
CONCLUSIONS
Le développement agricole et urbain du bassin de
Forcalquier est sous la dépendance directe de sen alimentation en eau.
Les canaux dérivés, tous situés le long de la Durance, ainsi que le
barrage de la Laye pourvoient, en partie, aux besoins élémentaires mais
un effort supplémentaire serait à réaliser.
En effet la bassin est caractérisé d'une part, par un
développement calcaire, perméable en grand, favorisant les circulations
souterraines dans la partie Nord mais coxivrant une faible partie du
bassin et, d'autre part, par des terrains peu perméables, peu fissurés
où mames et molasses prédominent mais dont les Intercalations calcaires
peuvent constituer des réservoirs de faible importance.
Le recensement des ressources en eau du bassin de
Forcalquier serait à réaliser; des recherches par sondages pourraient être
effectuées dans les calcaires de Reillanne et de Vachères et des puits
d'essai pourraient être effectués dans les allxtvions de la Laye ou du
Largues .
Un inventaire des émergences serait à réaliser,
comportant des mesures de leur débit, en particulier à l'êtiage ainsi
que des relevés de puits, des Jaugeages des cours d'eau dont les débits
ne sont, pour la plupart, pas connus.
- 41 -
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