Post on 18-Oct-2020
Professeur encadrant : M.Patrice MICHEL
Classe de terminale S-SVT. Lycée Douanier Rousseau, LAVAL
En partenariat avec le laboratoire d’Acoustique de l’Université du Maine
Peut-on voir le son ?
XXIIIème édition des Olympiades de Physique France
Maude LERICHE
Maëva LOISNARD
Nicolas METAY
Maude Nicolas Maëva
Résumé
Les ouvrages scientifiques présentent des photographies d’ondes se propageant le long d’une
corde, d’un ressort ou à la surface de l’eau. Aucun ouvrage ne présente de photographie d’une onde
sonore dans l’air, excepté un livre de vulgarisation scientifique dans lequel apparaît une petite
photographie intrigante prise par un ingénieur Américain, Winston Kock, en 1950.
Soutenus par des chercheurs de l’université du Maine, nous nous sommes interrogés sur cette
photographie : Peut-on voir le son ? 60 ans après W.Kock dont les travaux semblent avoir été oubliés,
nous avons relevé le défi de photographier des champs sonores. Au fil des mois, surmontant de
nombreuses difficultés, nous avons mis en place un dispositif permettant de les photographier. Profitant
de la numérisation de nos images, nous pouvons les analyser et vérifier leurs conformités avec nos
attentes pour les situations ordinaires. Actuellement, nous soumettons notre dispositif à des situations
plus originales.
Sommaire
A. L’origine de notre projet
B. Premier dispositif et.. premières difficultés
C. Le projet sort du lycée.. et se bonifie
D. De nouvelles questions..et de nouvelles améliorations
E. Nos plus belles photographies et leurs exploitations
F. Nos photographies traduisent-elles la réalité du champ sonore ?
Conclusion -Bibliographie
A. L’origine de notre projet sept-oct 2014
1. Une petite photo
En septembre 2014, nous avons découvert cette photo, dans le
livre de vulgarisation scientifique de B.Valeur. “son ou lumière”.
Cette photo nous a beaucoup interpellés…car elle représente
le son! La question « Peut-on voir le son ? » nous est naturellement
venue.
Nous avons alors engagé nos recherches autour de cette
interrogation dans le cadre de l’atelier scientifique de notre lycée et
en partenariat avec les chercheurs du Laboratoire d’Acoustique de
l’Université du Maine.
Depuis 18 mois, nous nous retrouvons dès qu’une heure de cours se libère dans notre emploi du
temps, à la pause du midi, le mercredi après-midi ou le soir après les cours. Heureusement nous étions
dans la même classe.
Nos recherches de photographies du son, autres que celles de W.Kock sur internet ont
été infructueuses ce qui nous a beaucoup surpris. De plus les chercheurs de
l’Université du Mans nous ont dit qu’ils ne connaissaient pas la méthode utilisée ou ce
type de dispositif.
Le fait que 60 ans après les travaux de Kock semblaient avoir été oubliés, a renforcé notre motivation.
Nos recherches bibliographiques nous ont amenés à découvrir et acheter sur
internet ce petit ouvrage de Kock.
Le principe du dispositif y est rapidement évoqué. Nous aurions aimé qu’il le
soit bien davantage!
W.Kock (1909-1982)
Voici les deux schémas qui permettent de saisir le principe et ce que nous en avons retenu en légende :
2. Au fait…peut-on voir le son ?
Une question préalable s’impose : Qu’est ce que le son?
« Une onde sonore ou ultrasonore est une onde mécanique de compression-dilatation à trois
dimensions. Lors du passage de la perturbation, chaque point du milieu vibre dans une direction
parallèle à celle de la propagation de l’onde créant une alternance de zone de compression et de
dilatation du milieu».
Alors..peut-on voir le son?
La réponse est non, bien sûr, car il nous est impossible de voir un gaz transparent tel que l’air. De
plus, les zones de compression-dilatation, s’y déplaçant à une vitesse d’environ 1220 km.h-1
, nous
n’aurions aucune chance de les distinguer.
Seul un micro peut capter les zones de pression et de dépression de l’air créées par notre haut
parleur et transformer ces variations de pression en un signal électrique de même forme et de même
fréquence.
L’œil, lui, ne peut voir que des objets émetteurs de lumière, telle qu’une petite lampe.
Le schéma nous indique qu’il faut additionner deux signaux
Photographie en pose longue Balayage d’un couple microphone-lampe associée
3. Que se passe-t-il si, comme W.Kock, on relie un micro à une lampe ?
L’idée de Kock a été d’associer une petite lampe à un micro. Si on place un tel couple devant un haut
parleur, la lampe clignote mais très rapidement, dès que la fréquence atteint 20-30Hz, l’œil ne suit plus le
rythme !
Comment Kock procédait-il pour obtenir des photos avec des zones sombres et des zones claires, pour
des sons de fréquence bien supérieure ?
Grâce à la figure ci dessus, nous avons compris qu’il additionnait le signal reçu par le micro et le
signal d’alimentation du haut parleur et que c’est leur somme qu’il envoyait sur la lampe.
Si ces deux signaux sont en phase, la somme est de grande amplitude et la lampe éclaire fortement.
S’ils sont en opposition de phase, la somme est quasi nulle et la lampe est éteinte.
D’où l’alternance des zones noires et éclairées.
B- Premier dispositif et premières difficultés oct 2014 – fév 2015
Nous avons associé un micro à une Del et mis en place notre premier dispositif. Nos premières
photos ont été prises. Ce fut le début d’une succession de problèmes auxquels nous n’aurions jamais
songé.
Nous ne pouvons ici que survoler les nombreuses difficultés rencontrées :
Les difficultés de mise en place du dispositif : stabilité du dispositif, déclenchement automatique de
l’appareil photo, réglages pour limiter les erreurs de parallaxe.
Notre première photo et nos premières
traces du son (entourées)
Notre premier couple micro-lampe Notre première installation
Le problème du balayage
Notre couple micro-lampe doit balayer l'ensemble du champ sonore. Le dispositif de balayage de
Kock nous semblait compliqué, aussi avons-nous utilisé une vieille table traçante pour pouvoir rendre le
balayage régulier. Nous avons disposé notre couple micro-lampe sur un support à crayon et balayé en
actionnant les interrupteurs poussoirs. Les premiers balayages furent mauvais car ils étaient manuels.
Nous étions pendant environ 20 minutes assis par terre dans le noir à se concentrer pour ne pas rater une
ligne !
Le problème de l’obscurité. Dès lors que le temps d’exposition dépassait quelques secondes, la photo
était saturée par la lumière ambiante. La prise d’une photo complète durant environ 20min, nous avons
du bâcher toutes les fenêtres de la salle avec du plastique noir. L’obscurité était complète mais..
déprimante. Depuis septembre 2014, nous avons installé une chambre noire.
Les problèmes en électronique..
Pour additionner deux signaux, il fallait se lancer dans l’électronique. Nos débuts furent difficiles
car étant élèves en S-SVT nous n’avions aucunes connaissances dans ce domaine.
Après une initiation, nous avons voulu comme Kock additionner les deux signaux. Nos difficultés
ont été nombreuses : parasites, effets d’antennes, sons indésirables reçus par le micro (nos voix, la
sonnerie du lycée), signaux très faibles..
et nos solutions..
Notre chambre « noire » Un exemple de photographie en semi-obscurité
Des défauts liés aux erreurs de parallaxe (bleu) et aux difficultés de balayage (vert)
Nous avons surmonté ces difficultés au fil des mois :
En réalisant des montages « AOP » afin d’amplifier les signaux
En installant des filtres électroniques pour « ignorer » les sons indésirables
En blindant nos fils pour limiter les effets d’antennes
En réalisant des circuits imprimés afin de limiter les signaux parasites et gagner de la place
Notre circuit imprimé actuel (recto/verso)
Actuellement, après plusieurs versions de cette carte imprimée, nous utilisons celle dont le
schéma est ci-dessous. On y retrouve des filtres passe-haut, des montages amplificateurs et bien sûr le
montage additionneur.
Le montage amplificateur à la sortie du GBF a un gain variable. En effet, lorsque le microphone
est devant le HP, avant de lancer le balayage, nous égalisons les amplitudes afin que la somme des
tensions soit nulle. Cela constitue en quelque sorte une référence.
Montage Amplificateur
× × (- 1000 )
Montage Amplificateur ×(- 26 )
B
Montage Additionneur
Montage Amplificateur ×(0 à- 10)
A 0-10 k
1 k
k
-
+
+
-
*
+
Filtre passe haut
GBF
Micro
220 k 220 k
220 k
AOP
PP
P
AOP
22k
-
+
==
1 k
AOP
1M
-
+
==
3,9 k
AOP
100 k
-
Filtre passe haut
HP
10
k
1 µF 1 nF
Filtre passe haut
Passehaut
Filtre passe haut
Passehaut
C. Le projet sort du lycée et.. se bonifie janv 2015- mars 2016
1. Visite chez notre partenaire
Dès nos premières photos obtenues, et très imparfaites, nous nous sommes rendus au Laboratoire
d’Acoustique de l’Université du Maine pour rencontrer des chercheurs. Nous leur avons présenté le
montage dont ils ne connaissaient pas le principe et leur avons présenté l’état actuel de nos travaux ainsi
que nos difficultés. Ils nous ont écoutés avec beaucoup d’intérêts puis nous avons longuement échangé.
Ils ont vite compris, qu’en l’absence de logiciel de commande (la table est très ancienne) il fallait
absolument trouver une solution pour rendre le balayage automatique et régulier.
L’un des chercheurs Nikolay Chigarev (sur la photo) a alors démonté la
table pour voir si les interrupteurs poussoirs étaient directement
accessibles afin de les actionner directement. Ils l’étaient. Nous
pouvions donc espérer commander notre table en agissant directement et
automatiquement sur ces boutons ! Nous sommes retournés au lycée
avec ce nouveau défi… sans oublier de faire une petite visite à la
chambre « sourde » du Laum qui nous inspira par la suite.
De retour nous avons mis en œuvre, un microcontrôleur Arduino.
En écrivant un programme informatique, nous avons « demandé » à cette
carte d’envoyer des 0 et 5V sur trois sorties. Ces sorties sont reliées à
des interrupteurs électroniques eux-mêmes reliés aux interrupteurs de la
table traçante. Après des essais (à gauche ci dessous), nous avons mis en
forme le montage en réalisant un nouveau circuit imprimé (à droite) .
Nous pouvons enfin commander notre table traçante et assurer un
balayage régulier! Ce fut une avancée majeure pour notre projet.
2. Participation aux « exposciences » et aux concours scientifiques.
Cette aventure nous a conduits à participer à différentes expositions et concours scientifiques.
Faire partager nos travaux a toujours été un réel plaisir d’autant plus que notre projet a beaucoup
intrigué... Au début, nous avons rencontré des difficultés pour expliquer « avec les mains » le principe
de notre montage au grand public, notamment l’astuce de W.Kock.
Il nous est venu alors l’idée pour faciliter nos explications de créer une simulation avec le logiciel
Géogébra. Celle-ci présente les photos des différents éléments de notre dispositif. L’onde sonore est
représentée par une courbe sinusoïdale qui traduit la pression acoustique. Elle se « propage » vers la
droite.
On peut régler l’amplitude et la fréquence de l’onde. En déplacant le microphone, on peut
observer les différentes situations notamment celle qui conduit à l’extinction de la lampe.
Cette simulation informatique, que nous avons améliorée au fil de mois, a réellement facilité nos
explications.
D. De nouvelles questions..et de nouvelles améliorations oct 2015- janv 2016
1. Et l’effet Doppler?
C’est en fait une question des chercheurs du LAUM ? De fait, lorsqu'une onde est émise à une
fréquence fe, elle est perçue avec une fréquence fr différente lorsque l'émetteur et le récepteur sont en
mouvement relatif.
Dans notre dispositif, le microphone s’éloigne du haut parleur avec une vitesse v. La fréquence reçue
par le microphone est alors )(vc
cfefr
avec c la célérité du son dans l’air (m.s
-1)
Nous avons évalué la vitesse du couple micro-lampe à 0,1 m.s-1
. Pour fe=18 kHz, nous avons ainsi
),
(fr10340
34018000
soit 17 995 Hz et donc un écart par rapport à la fréquence émise par le haut
parleur de 5Hz. L’écart relatif est de 31018
5
=2,77.10
-4 soit 0,03% environ. Cet effet peut donc être
négligé. La fréquence émise par le haut parleur peut être assimilée à celle reçue par le micro.
2. Et le niveau sonore?
Lors de nos travaux, pour avoir des longueurs d’ondes sonores de quelques centimètres, nous
utilisons des sons très aigus et désagréables; d’où cette question. Le sonomètre du lycée étant inefficace à
ces fréquences (bande passante 0-8 kHz), nous avons cherché à déterminer ce niveau par le calcul.
En utilisant l’amplitude de la tension à la sortie du micro (au maximum 5V après amplification) et la
sensibilité de celui-ci (5,6 mV.Pa-1
d’après la notice), nous sommes parvenus à déterminer la pression
acoustique efficace pac,eff au niveau du micro soit 2,4.10-2
Pa , puis le niveau sonore.
En effet
0
,
0
,
0
,
0
,
log20log10log10log10)(log10
2
2
2
2
2
0
)(p
p
p
p
p
p
pcste
pcstedBL
I
IL
effaceffaceffaceffac
dB
Avec p0 est la pression acoustique efficace correspondant au seuil d’audition.
dBL 62
100,2
104,2log20
5
2
Cette valeur est bien inférieure au seuil de danger (90 dB à 1kHz). De plus notre oreille est bien plus
éloignée du HP que ne l’est notre micro !
3. Quelle source de lumière?
Sur nos premières photos, nous nous attendions à voir la luminosité de
notre source de lumière diminuer avec la distance. Or ce n’était pas le cas et
nous savons que l’intensité sonore doit diminuer quand la distance à la source
augmente !
Nous avons alors remis en cause la Del que nous avions adoptée jusque là comme source de
lumière pour sa petite taille.
Nous avons tracé sa caractéristique électrique I=f(U)
On s’aperçoit que la Del fonctionne en « tout
ou rien ». Tant que la tension à ses bornes est
inférieure à environ 1,8V, elle n’est pas
traversée par du courant, donc ne s’éclaire pas.
Pour des valeurs au dessus de 1,8V, l’intensité
atteint rapidement sa valeur maximale (90mA).
Nous alimentons notre Del avec une tension
alternative, la Del ne va donc s’allumer que
lorsque la tension dépasse ce seuil.
Nous avons opéré de même pour une lampe à
incandescence. Sa caractéristique traduit une
proportionalité entre le courant qui la traverse
et la tension à ses bornes. On peut espérer
obtenir sur notre photo davantage de nuances
de luminosité.
Nous avons donc opté pour une lampe à incandescence. Le problème est que la luminosité de cette
lampe est supérieure à celle d’une Del, ce qui provoque facilement la saturation des pixels du capteur
photo. Pour y remédier nous avons filtré cette lumière à l’aide de vernis à ongles sur le verre de
l’ampoule ou avec des filtres colorés ce qui nous permet de faire varier les couleurs.
4. Et la réflexion?
Longtemps, nous avons sous-estimé la réflexion des ondes. Pourtant nous observions souvent des
« zones floues » en périphérie de nos photos. Inspirés par la chambre « sourde » que nous avions visitée
au LAUM, nous avons disposé de la mousse acoustique autour de notre table traçante pour limiter toute
réflexion. De nouveau, nous avons noté une nette amélioration.
E. Nos plus belles photographies et leurs exploitations
Pas si simple de prendre une photographie du son ! De très nombreuses photos furent ratées malgré
la mise au point et le respect méthodique d’un protocole en une vingtaine d’étapes.
Après plus d’un an et plus de 1000 photos, voici quelques unes de nos photos les plus réussies :
Lié à la réflexion des ondes, un défaut (bleu) que nous limitons désormais grace à notre mini « chambre sourde »
Ondes sonores à la fréquence de...
Mais aussi..
Fréquence 12 820 Hz
Onde sonore derrière une fente de largeur 12mm
Onde sonore derrière un bois de largeur 6cm
8900 Hz
11 200 Hz
Hz
11 200 Hz
Hz
Numérisées, nos photos présentent un réel avantage par rapport à celles de Kock, car nous
pouvons utiliser un logiciel de traitement d’image tel que « Image J ». Nous avons donc posé sur notre
table traçante deux petites lampes jaunes que nous photographions également et nous informons le
logiciel de la distance qui les sépare afin qu’il puisse faire la conversion « pixel → cm ». On peut donc
déterminer n’importe quelle distance sur la photo, comme par exemple la longueur d’onde et tracer le
profil de la luminosité des pixels le long d’une droite comme ci dessous :
Nous avons également une photo « devinette » à vous proposer
Que représente cette photo ?
d=6 λ en pixel ou en cm
L= 18,8 cm 1030 pixels
F. Nos photographies traduisent-elles la réalité du champ sonore ? nov 2015- mars 2016
1. Longueur d’onde et vitesse du son
Dans l’exemple précédent, à l’aide du profil d’intensité le long d’une droite, nous pouvons déterminer la
longueur d’onde. Ainsi avec d=6 = 23,0 cm on en déduit = 3,83 cm
f= 8900 Hz pour cette photo, on peut donc en déduire une valeur de la célérité v = ×f = 341m.s-1
Quelle incertitude associer à une telle mesure?
On a
Les incertitudes sur L(pix) et d(pix) sont liées aux erreurs inévitables des utilisateurs d’image J ; on les
estime en utilisant l’outil statistique. Nous avons donc demandé à nos camarades de terminale S
d’effectuer des mesures de L(pix) et d(pix) pour une même photographie avec f= 11320 Hz et
L=31,3cm.
Pour L(pix), nous avons relevé ainsi 26 valeurs indépendantes. La valeur moyenne est :
L’écart-type qui permet d’estimer la dispersion des mesures est :
L’incertitude-type élargie est :
Pour mesurer les incertitude sur d on procède de même et on obtient : d= (1571± 9) pix
L’incertitude sur la mesure de L(cm) est à la fois liée à notre instrument de mesure graduée au
mm et à l’expérimentateur. Après quelques mesures indépendantes, nous pouvons écrire :
L(en cm)= (31,3 ± 0,1) cm
L’afficheur de notre GBF indiquant trois chiffres après la virgule (11,320 kHz), nous pouvons donc
écrire :
f(Hz)= (11320 ± 1) Hz
Au final , on utilise la formule qui donne l’ incertitude sur la vitesse du son
22
(pixel)
pixel
2
(cm)
cm
2
f
Δf
L
ΔL
L
ΔL
d
ΔdvvΔ
fpixL
cmLpixdf
)(
)(
6
)(v
96,52715,06)(L126
1σsoit
n
1n
2
i
pixelLfinalausoitpix pixelen )22715(338,226
σ2
n
σ2L )(
1
2222
.2,211320
1
2715
2
31,3
0,1
1571
9341,7vΔ
sm
pixLmoy 06,2715
n
1n
2
moyi )L(L1n
1σ
La vitesse du son dans l’air est donc d’après notre photographie (341,7 ± 2,2) m.s-1
La précision relative est 2,2 / 341,7= 6,4.10-3
soit 0,6%
Commentaires, autocritique et conclusion
Pour une telle mesure, nous avons une idée de la valeur attendue soit 340,5 m.s-1
à 15°C et 343,4
m.s-1
à 20°C. Nous avons oublié de mesurer la température lors de la prise du cliché. Nous l’estimons à
un peu moins de 20°C. La valeur « vraie » de la vitesse du son lors de notre prise de photographie est
certainement comprise dans notre plage d’incertitude [339,5-343,9] m.s-1
.
Le travail précédent a été réalisé pour une même photographie. Si nous prenons garde d’éviter les
erreurs systématiques (erreurs de parallaxe par exemple) nous sommes assurés d’une mesure de la
vitesse du son avec une très bonne précision.
2. Que traduit la luminosité des pixels ?
Le maximum de luminosité des pixels décroit lorsqu’on s’éloigne du haut parleur.
En alimentant directement notre lampe à l’aide d’une tension modulée en amplitude dont nous
pouvons faire varier facilement les caractéristiques, nous sommes parvenus à tracer pour un balayage de
la lampe sur une seule largeur (photo au centre) :
l’évolution de l’amplitude de la tension d’alimentation de la lampe en fonction du temps
l’évolution de la luminosité des pixels le long de la photographie
On remarque que si l’amplitude de la tension dépasse un certain seuil (environ 6V), alors les
pixels sont saturés.. De plus, si l’amplitude est de 1V, on constate que la luminosité des pixels est nulle :
La lampe n’éclaire pas !
Nous avons refait ce travail en limitant l’amplitude de la tension d’alimentation de notre lampe entre
2,6V et 5,8V. Nous obtenons les courbes suivantes.
Courbe (1)
Courbe (2)
Cette fois ci, il n’y a plus saturation. Les deux courbes sont sinusoïdales, mais la courbe (2) ne représente
pas une évolution dans le temps mais selon une droite graduée en pixels.
Après avoir déterminé avec précision, la vitesse du couple micro-lampe à l’aide d’une
chronophotographie placée en annexe (on trouve 13,2 cm-1
), nous sommes parvenus à transformer les
pixels en temps, ce qui permet de comparer réellement les deux courbes. Nous avons alors modélisé la
courbe (2) en fonction du temps (à gauche) puis comparé les deux fréquences des fonctions (1) et (2) à
l’aide d’un spectre de Fourier.
Les deux courbes (1) et (2) sont donc toutes deux sinusoïdales et de même fréquence, comme en atteste le
spectre de Fourier pour ces deux courbes (un écart de 0.02Hz pour 1.67Hz !)
Conclusion et prolongement à venir
Si on évite la saturation des capteurs (tension trop élevée) ou une trop faible luminosité (tension
inférieure à environ 2V), la luminosité des pixels est proportionnelle à l’amplitude de la tension
d’alimentation de la lampe. Elle-même dépend du niveau sonore reçu par le microphone.
Nous cherchons actuellement à relier directement la luminosité des pixels au niveau sonore du son
reçu par notre microphone.
CONCLUSION
Notre projet a beaucoup interpellé pendant ces 18 mois, comme nous l’avons-nous-mêmes été en
regardant la petite photo de Kock la première fois. Nous l’avons fait évoluer en faisant appel aux
différentes disciplines scientifiques qui se sont présentées sur notre parcours.
Alors peut-on voir le son ?
Non.. mais nous pensons avoir mis en place un dispositif, fiable et peu coûteux qui nous permet
de reproduire la réalité du champ sonore. Notre dispositif nous permet de répondre à de nombreuses
questions répondants à notre curiosité.
A ce propos, voici pour remercier les lecteurs parvenus jusqu’à ces dernières lignes, une dernière
devinette. Que représentent selon vous ces clichés ?
Bibliographie
« Ondes sonores et ondes lumineuses », W.Kock, Dunod
« Sons et lumière », B. Valeur, Belin
« Initiation à l’acoustique », A.Fischetti, Belin.
..et sites internet
Annexes
Quelques photos de nos activités à l’atelier
Nos premiers montages en électronique..
..avant la réalisation d’une carte imprimée
Notre chronophotograhie (paragraphe F.2)
Distance d parcourue par le
chariot pendant la durée
t =4T
A l’exposcience; Nicolas en pleines explications...
Distance d parcourue par le
chariot pendant la durée
t =4T
31,3cm soit 2716 pixels
Avec nos « collègues » de l’atelier
Dans la chambre sourde du LAUM
Confection des lampes repères