Post on 10-Jul-2015
5/10/2018 Cht de Monde Piste Termique 1981_rcm_sept81_1 - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/cht-de-monde-piste-termique-1981rcmsept811 1/6
Championnat du
(Indianapolis
Les finalistes dans l'ordre des qualifi-cations, de gauche à droite: KONDO,
BURCH, CARBONNEL, ISHIHARA,
BARTHOLOMASl, CULVER,WHITE,
TADIELLO, LECAT, BERVOETS.
UNE belle victoire sans appel . per-met de reposer quelques questioauxquelles nous avions pe t-être
répondu un peu trop vite et surtout de façontrop définitive en enterrant les voitures clas-siques au profit des oitures à suspensions.
. ,ore de \0 Satisfaction personnelle pour Car 0e.
~U U\CO. avec mais aussi pour la marque Delta qui se 'erraOS\e dfO.,--cs' OUf0" p~ Une peut-être enfin distribuée de façon plus, selO P av\d \,eC o\nS 0 . sérieuse dans de nombreux pays avec
1 -en' ce ne ofe que 0 ,def OU m omériCO\n service après-vente sûr et suivi. Ce cham-/ UfeUse,.·. sé enC . t OCCe d OpeOU 's dU pionnat a comblé un autre homme. Gual-tAo\he U\setOh\S 'CO\C\tfOn SefO\e f "'omp\Onna \\ ftU\ tiero Picco à qui il ne manquait plus qu'unffOnce q mO\nS f Entoit ce es 3e CI' COlbC)ne ~, titre en voiture RC régnant déjà en maître
moteUI _-d\Um·, nn de e . ~IO .' te ent\e- sur le bateau RC de compétition. Mais peut-Un he de ce pv-eUI 0 \0 .,•.ft\éricO\n d'une come u\s OU être encore plus que le titre lui-même il fa t
mOlc - è s \'hOnn ~ paUl' •.••..écfo'\on dée deP remarquer la forte proportion de moteursU\ SelO itUfe ~'. \0 cons . COmmon Nitro Piccos dans ce championnat avec desq n~ de ~~-tte ~\clO\Ie ~'Ie lodlo Johnny pilotes de tous pays courant sur les moteursmO dOnSCC" , à \0 ~o"•.•'SSonce. italiens qui font maintenant loi sur les pistes.UOUVe -.ftnSOClé8 0 COnnO\ Belle satisfaction quand on sait qu'il y a deuxlemen' -ut OnSà m ans à Genève ces moteurs étaient à l'état de'ns ne prototypes déjà très performants mais
m o' encore des plus fiables.Un fait remarquable est encore à noter, ils'agit de la distribution des marques en finaleassez logique avec 3 PB Alpha, 2 Deltas, 2SG, 1 Serpent et enfin 1Associated. Cettedistribution reflétant assez bien le marchéde I~ voiture RC dans le monde.
44
5/10/2018 Cht de Monde Piste Termique 1981_rcm_sept81_1 - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/cht-de-monde-piste-termique-1981rcmsept811 2/6
Arturo CARBONNELpr~sentant sa voiture finaliste.
45
5/10/2018 Cht de Monde Piste Termique 1981_rcm_sept81_1 - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/cht-de-monde-piste-termique-1981rcmsept811 3/6
5/10/2018 Cht de Monde Piste Termique 1981_rcm_sept81_1 - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/cht-de-monde-piste-termique-1981rcmsept811 4/6
Un championnat du monde est l'aboutisse-
ment, pour les 140 concurrents et en parti-
culier pour les 10 finalistes, d'une prépara-
tion méticuleuse tant au point de vue
classique, que moteur et éléments de radio-
commande, chacun des éléments bienqu'ayant une importance plus ou moins
grande peut être déterminant dans unefinale de ce niveau où rien ne doit faiblir et
encore moins céder.
C'est pour cette raison que nous étudieronsdans les lignes qui vont suivre, mais aussidans les prochains numéros, d'une façon
très approfondie le matériel utilisé par les dix
meilleurs pilotes mondiaux.
Ce qui va suivre est un descriptif de façon à
ce que vous soyez parfaitement informés de
ce qui se fait de mieux en matière de voi-
tures RC et peut-être faciliter ainsi votre
choix pour la prochaine saison aussi bienque pour vos débuts peut-être.
Arturo Carbonell, pilote américain de l'Etat
de l'Iowa, champion des Etats-Unis 1980, est
le constructeur de la voiture Delta Super 5qu'il utilisait pour ces championnats; il utili-
sait nous l'avons vu un moteur Picco de type1980 à 4 vis de culasse muni d'une culasse
Delta facilement reconnaissable à ses lon-
gues ailettes verticales percées de trous
donnant un refroidissement excellent, ce
moteur était alimenté par un carburateur
Delta encore.
L'échappement lui aussi de la même marquecomplétait l'ensemble moteur avec une pipe
d'échappement simple et pratique.
Du côté de la radiocommande Art' utilise un
émetteur personnel, du fait de l'infirmité de
son bras droit, il ne peut manœuvrer le
volant que grâce au creux de la main, l'accé-lérateur étant commandé par l'intermédiaire
d'un pistolet Parma. Cet émetteur reprend
entre autre une électronique de marqueDigiace. Le récepteur est un élément de
chez K.O. de même que les servos points
capital, qui toujours chez K.O., ont pour
référence K.O. : PS 30 BZ.
Cette marque n'a pas à notre connaissance
d'importation directe, mais par contre tout
lemonde connaît un produit très répandu de
sa fabrication, il s'agit du nouvel émetteur
pistolet que distribue Multiplex sous le nomde Space EXI.
Vice-champion du monde, l'Italien T adiello
est membre de l'équipe SG Italie, sa voiture
est donc une VCS Monte Carlo avec une
modification au niveau du double-châssis, et
munie d'un arbre rigide. Le moteur utiliséd'ailleurs par tous les pilotes de l'équipe est
le dernier modèle de Super Tigre en date,c'est-à-dire le modèle avec fausse culasse
venant prendre en sandwich une culasse
porte-bougie, l'ensemble chemise-piston de
ces moteurs est entre autre très proche des
ensembles de chez Picco. les performances
sont excellentes avec peut-être un peu
moins de couple à bas régime, mais avecsurtout des montées en régime plus qu'ho-
norables.
La radiocommande est une Sanwa de type
Black Custom qui est le haut de gamme de
cette marque et plutôt destinée à l'hélicop-
Ci-contre, en haut: la KYOSHO de
HONDO, pôle position, ilfinit troisième
de la [inale.
En bas: laPBALPHA de David LECA T.
La DELTA de CARBONNEL. Notez la qualité de la préparation.
plitude des flexions du châssis tout en
conservant des possibilités de torsion indis-
pensable à la bonne tenue de route de la voi-
ture. Le moteur, OS 21 FSR, alimenté par
un carburateur Perry 61 Pumper, recevait
un pot de chez Mc Coy à sortie centrale qui
conférait à ce moteur par rapport à Genève
surtout beaucoup plus de couple, mainte-
nant indispensable face aux moteurs italiens
et américains.
L'ensemble radio M.R.C. est lui aussi un
nouveau modèle, qui, espérons-le sera rapi-
dement importé car il s'agit d'un modèle ori-ginal qui apporte quelque chose de nouveau,
il se compose d'un émetteur comportant
électronique, batterie et vu-mètres de
charge et de champ, c'est-à-dire de bonfonctionnement de l'ensemble électronique,
se fixant à la ceinture du pilote ou bien sur le
bord du podium. Cet émetteur peut être soit
connecté à un poste de commande à volant
de forme pistolet avec trois voies et un dou-
, e céba emen sur la direction, un autre
pos e peu ê e connecté, il s'agit d'un émet-
reur à manches facile à prendre en mains et
particulièrement léger. Ces deux postes
son reliés à l'émetteur par un cordon.exten-
sib e blindé évitant tout problème de para-
sites. A noter enfin, la possibilité de changer
à l'émetteur le sens de rotation des servos et
l'existence de différents modèles à l'émet-
teur et au récepteur de façon à changer rapi-
dement de bande de fréquence en cas deproblème de saturation de bande. Le récep-
teur utilisé par Kondo est aussi un MRC qui
a la particularité de fonctionner avec une
antenne très courte. Les deux servos étaient
des modèles spécifiques à la marque
KONDO en voyage de noces! Sa ra~is-sante jeune femme était à ses côtés. Il
réalisa la pôle position de ce champion-nat sur une KYOSHO PHANTOM 20_
tère. Les servos e- récepre - - •-es pa:
Tadiello étaient encore èe c' ez anwa do -
SG Racing Car est l'impo areur pour l'Italie.
Pour compléter le podi , après un Améri-
cain, un Européen, le troisième ne pouvai
être qu'un Asiatique, en effet le Japonais
Kondo après avoir é é longtemps second
devra se contenter d'une troisième place à
cause d'un pneu arrière déchiqueté dans les
dernières minutes.
Kondo utilisait dans ce championnat uneKvosho Fantom 20 pratiquement de série.
Par rapport au modèle vu à Genève peu de
modification sont à noter si ce n'est que
l'adoption d'amortisseur entre la platine
radio et le train avant, amortissant ainsi l'am-
47
5/10/2018 Cht de Monde Piste Termique 1981_rcm_sept81_1 - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/cht-de-monde-piste-termique-1981rcmsept811 5/6
Kyosho, des IC KP 101 S quelque peu volu-
mineux mais munis d'un moteur et d'unepignonnerie à toute épreuve.
Bien que 4e nous attendions le Japonais
Naoki Ishihara à une meilleure place sur le
podium au vu des manches de qualification
dont il nous gratifia au cours des élimina-
toires. Cette légère contre-performance est
due à un début de course un peu nerveux de
la part d'Ishihara qui, après une attente unpeu longue,. eut du mal à maîtriser sa fougue-
surtout sur une piste étroite pour dix pilotes.Comme à Genève, il pilote toujours en sou-
plesse et trajectoires mais à Indianapolis il
fut longtemps bloqué à l'arrière par des
concurrents plus lents le gênant pour pren-
dre ses trajectoires,
La voiture que pilotait le Japonais n'était pas
celle sur laquelle on l'avait annoncé car, si
après Genève il fit un stage d'un an chez
Associated aux U.S_A., il a depuis ouvert un
magasin au Japon et à sa sortie il avait utilisé
la PB Alpha, il se présenta au championnat
du monde avec une Delta magnifiquement
préparée donnant un aspect de fiabilité qui
se confirma par un comportement sans faille. pendant une semaine de course. Le châssis
est en fibre de carbone assurant des proprié-
tés mécaniques fiables dans le temps en
flexion et torsion. De plus à épaisseur égale
un châssis carbone est beaucoup plus léger
(de l'ordre de la moitié), mais aussi beau-
coup plus solide, un châssis de 32/10 est
plus que suffisant pour une voiture 1/8, cette
épaisseur en epoxy ne pourrait en aucun cas
suffire tant du point de vue flexion que soli-
d it é . J'insiste un peu sur ces châssis car je
pense que l'on peut voir en cette matière un
matériaux que l'on retrouvera, de plus enplus, en voiture radiocommandée.
Le moteur utilisé est un OPS super perfor-mant, tout en étant un modèle classique à
échappement latéral, alors que quelques
pilotes se débattaient avec de nouvelles ver-
sions à échappement arrière encore trop
nouveaux et pas plus performant qu'un
.ancien modèle bien préparé. Les pilotes
hésitent maintenant à tester de nouveaux
modèles dans des courses aussi importantes
que ce championnat du monde et les mar-
ques hésitent aussi à fournir leur nouveau
modèle à des pilotes de second rang et se
contentent de présenter des nouveautés
que de façon statique.
M _ G _ PICCO seprêtant à la cérémonie
de la signature sur la carrosserie deChristian MARROY.
48
La Serpent Super Pro de BERVOETS_
La DELTA de ISHIHARA.
Ishihara; qui pilote habituellement avec une
radio à volant, a adopté facilement la nou-
velle radio Ka EXI dont le style pistolet met
en évidence l'effort que les fabricants peu-
vent, quand ils le veulent, faire pour adapter
le matériel qu'ils sortent aux demandes et
tendances du marché.
Cette radio semble vraiment parfaite dans le
cas d'un pilotage au volant alliant facilité de
prise en main et performances techniques
électroniques digne des meilleures radios dela dernière génération (Dual Rate, Inversion
servo de rotation des servos etc.), Un point
noir malgré l'autonomie insuffisante si on uti-
lise des accus cadium nickel standards, utili-
ser si possible des accus 1,2 V, 600 mA de
façon à gagner 20 % par rapport aux accus
standard qui ne font que 450 mA. Les ser-
vos sont ceux que l'on rencontre chez la plu-
part des Japonais, le Ka PS 30 87, ce servo
semble dailleurs se retrouver pratiquement
sous la même référence chez Kyosho.
A la cinquième place, nous retrouvons la
voiture dont on attendait le plus pour ceschampionnats, la PB Alpha IS, première des
voitures suspendues. Il faut reconnaître qu'à
aucun moment de la finale eUe n'inquiéta les
voi ures de tête, Culver ne l'oublions pasavait réalisé le sixième temps aux qualifica-tions, mais comme Ewington dans les demi-
finales, il ne pourra réaliser les chronos des
manches de qualification, peut-être un peu
handicapé par une piste très adhérente enfin de championnat.
La PB utilisée par Culver, White et toute
l'équipe anglaise était équipée de quelques
pièces spécialement renforcées assurant la
fiabilité nécessaire à une piste non perma-
nente et bordée principalement de planches
meurtrières. En effet les pièces de train
avant, du fait de l'élasticité, avaient tendance
par grande chaleur à se démancher au
niveau des fusées de direction. Pour remé-
dier à cela Keith Plested a inséré une bague
métallique lors du moulage, celle-ci amélio-rant localement la rigidité des pièces sans les
rendre cassantes.
Keith Plested, importateur Picco pour l'An-
gleterre, avait monté des Piccos sur toutes
ses voitures, peut-être pour des raisons
commerciales, mais aussi, et cela est plus
La SG VCS de l'équipe italienne_
sûr, pour le couple et la puissance excep-
tionnelle. de ces moteurs, Et .chacun saitqu'une voiture à suspension demande plus
de puissance que les voitures classiques où
hormis l'effet de la suspension proprementdite, il y a beaucoup plus de frottements
dans les transmissions et d'inertie des pièces
en mouvement. Le moteur Picco dans sa
version 1980 possédait une culasse avecune
surface d'échange thermique assez réduite,
c'est ce qui a conduit PB à réaliser uneculasse beaucoup plus volumineuse du style
OS donc plus facile à réaliser mécanique-
ment. Comme les autres Anglais, Culver uti-
lisait une radiocommande J.R. Control 4
voies sur lesquelles les deux voies inutilisées
des manches doubles sont bloquées. Culver
a choisi d'équiper sa voiture de servos
Futaba FD 17 M qui correspondent au FPS
7 classiques mais munis de roulements à
billes limitant ainsi le jeu que ces servos ont
tendance à prendre au niveau du boîtiersupérieur. L'utilisation de servos Futaba sur
cette radio est possible en prenant soin de
changer les prises et en retouchant les neu-
tres, à vérifier encore le sens de rotation.
Mais sur cette radio toutes ces modificationssont possibles depuis l'émetteur. A noter
que les radio commandes JR Control sont
disponibles en France sous la marque Vario-
prop de chez Graupner, en particulier le
modèle E8 est une version économique de la
JR Control utilisée par l'équipe anglaise. Les
servos utilisés par exemple par Steve White
correspondent au modèle C1001 de chez
Graupner qui est une version étanche et sur
double roulements à billes du C501 et 601
que l'on rencontre avec tous les ensembles
de chez Graupner.
A la sixième place, la deuxième SG, celle de
l'Italien Bartolomasi que nous avions déjà vu
en finale aux championnats d'Europe deGoteborg en Suède l'an dernier. Depuis
nous l'avions d'ailleurs revu en finale à la
course EFRA de Cornoux.Sa voiture est en tous points identique à
celle de Tadiello car toute l'équipe SG fit
évoluer la voiture durant les essais en
essayant un maximum de réglage et de com-
binaisons entre les possibilités de montage
de la VCS au niveau du double-châssis et de
5/10/2018 Cht de Monde Piste Termique 1981_rcm_sept81_1 - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/cht-de-monde-piste-termique-1981rcmsept811 6/6
David LECA T visiblement satisfait de
sa qualification en finale de ce cham-pionnat du monde.
l'utilisation du différentiel ou de l'arbre
rigide.
Par la suite le choix ayant été effectué,
toutes les voitures furent réglées de façonsidentiques et tous les pilotes utilisèrent des
voitures en tous points semblables.Pour la septième place, il en est de même
pour Steve White qui utilisait une PB Alpha
ayant pour toute différence que l'utilisation
de servos JR de modèle ClOOl (réf. Graup-
ner).
Huitième place ... Cocorico! Enfin le voilà
notre Français en finale à la coupe du
monde de Monaco et au championnat d'Eu-rope. Grâce à ces deux pilotes, la France fait
maintenant partie des pays capables d'accé-
der aux grandes finales en voitures RC et
cela n'est malheureusement pas vrai dans
tous les domaines du modèle réduit!Lecat, après une saison exemplaire de dou-
ble champion de France prototypes et for-
mules, signe à Indianapolis un magnifique
résultat qui malheureusement ne reflète passon niveau réel dans ce championnat du
monde. En effet sans ses problèmes de
moteurs qui calait intempestivement auralenti (réglé peut-être un peu trop bas pour
un Picco), Lecat aurait pu briguer facilement
une troisième place. Bien dommage qu'il se
soit laisser tenté par l'offre de Keith Plestedqui lui proposa de monter le moteur de Paul
Padgin, moteur auquel Lecat n'était absolu-
ment pas habitué car il utilise depuis deux
ans des moteurs OS qu'il connaît parfaite-ment maintenant. .
Habitué aux OS au ralenti très bas Lecat ne
pourra en quelques minutes d'essais régler
son moteur et donc tirer partie du gain
qu'aurait dû lui amener le changement demoteurs.
La voiture fut donc remaniée par Lecat à
l'aide des pièces spéciales fournies par Pies-ted et devient en tous points identique à
celle des Anglais, il eut droit aux petits
secrets des pilotes anglais qui, jusqu'à ce
que Lecat atteigne la finale, se gardèrentbien de faire partager le fruit de leur travail
d'équipe et d'usine.
En effet, il semble qu'aucun des quatre
pilotes français sur PB ne réussit au cours
des manches, à régler sa voiture comme les
Anglais, tant les informations qu'ils glanaient
chez différents pilotes étaient disparates.
Lecat conserva malgré tout son ensemble
radio habituel, une Multiplex Europo équi-
pée de servos Profi étanches, sur roule-
ments à billes et munis d'une pignonnerie de
dimension conséquente (métallique). Ces
servos bien que représentant un investisse-ment important à l'achat semblent rentables
à l'utilisation car certains pilotes prétendent
avoir fait une saison complète sans changer
de servos, ce qui est effectivement remar-
quable. Lecat donc avait avant ce champion-nat du monde parfaitement assimilé l'utilisa-
tion de la PB à suspension et, par un pilotage
que je qualifierai de "moderne" ou de "nou-
veau", imposera au moins en France un
style radicalement différent de ce que nous
avait habitué par exemple Jean Matrone quiavait dominé en tant que Français lesgrandes courses 1980. Ce pilotage beau-
coup plus coulé et plus réaliste, de plus
s'adapte formidablement bien aux voitures à
suspension qui ne demandent pas à être"bousculées" comme les voitures classi-
ques.
Neuvième Pieter Bervoets et sa Serpent
Super Pro, après avoir utilisé pendant tousles essais et les manches de qualifications la
suspension Bervoets, prend la décision d'uti-
liser une voiture classique pour la demi-fi-
nale, estimant que la piste au moment de cesdeux finales était beaucoup trop adhérente
pour justifier l'utilisation d'une suspension, il
aura effectivement raison car il se qualifierapour la finale avec cette voiture qu'il connaît
parfaitement puisqu'il en est le constructeur,
mais avec laquelle il n'avait fait aucun essai àIndianapolis. Ainsi il remontera avant lafinale de la 44e place à la .1Qeplace, dépas-
sant bien des voitures à suspensions telles
que celles entre autres de Greeno, Booth,Kies et Errington ! La Serpent Super Pro estdonc le cas typique de la voiture classique
que l'on a trop vite enterrée et qui, sur une
piste disposant d'un bon révêtement, est
vraiment l'égale des nouvelles générations.
Ceci est d'autant plus vrai depuis la sortied'un nouveau train avant qui permet par une
géométrie bien particulière aux roues avantde garder toute leur surface en contact avec
le sol malgré un angle de chasse pouvantaller jusqu'à 12°. Cette Super Pro est trèsproche de la boîte si ce n'est que l'adoption
pour ce championnat du monde d'un châs-
sis et d'une platine radio pour les mêmes rai-sons que nous avons évoquées au cours del'étude de la voiture d'lshihara (fiabilité et
légèreté principalement). Côté moteur 1'0S
21 a toujours les faveurs des pilotes de lamarque hollandaise qui apprécient sa fiabi-
lité et ses performances largement suffi-
santes pour une voiture classique, l'échap-pement Serpent toujours dans les meilleurs
contribue certainement à la santé de leurs
moteurs. La radio de Bervoets est un émet-
teur Futaba possédant un manche pour ladirection et une gachette pour les gaz et le
frein. Les deux servos sont différents, en
effet, un 211 Futaba est utilisé pour les gazet le frein tandis qu'un S7 assure la com-
mande de la direction. Ce choix est judi-cieux car on connaît la fragilité du côté
pignonnerie du RS 211 (RS60 chez Robbe).
Deuxième des qualifications, il se retrouvedernier en finale sur panne radio, le jeune
américain Burch aura été la révélation de
ces championnats du monde, il aura fait
encore mieux que Fusco à Genève qui
échoura aux demi-finales en ayant à peuprès le même âge: 13 ans. Comme quoi il
n'est peut-être pas indispensable d'avoir der-
rière soi des années de courses internation-
nales pour réaliser de fantastiques perfor-mances quand on est jeune et que l'on sait
se concentrer comme le fait Burch dans les
manches de qualification de ce champion-nat.
Burch utilisait une Associated RC 300 trèssimple mais surtout propulsée par un fantas-
tique K et B Mc Coy équipé d'un pot de lamême marque avec sortie à l'extrémité.
Sa RC 300, bien plus simple que celle des
autres Américains, aura donc réussi à sau-
ver l'honneur de la marque californienne qui
ne saura tirer parti de ce championnat dumonde pour revenir au premier plan en
misant sans doute trop sur la nouvelle Asso-
ciated anglaise à suspension développée par
Phill Booth, Dave et Debbie Preston qui netint pas ses promesses à Indianapolis. Nous
consacrerons bientôt un chapitre à cette
voiture qui sort, de l'ordinaire par bien des
points.Burch, comme bien des pilotes à Indianapo-
lis, après avoir beaucoup utilisé la carrosse-
rie de Koll, est revenu à une carrosserie
beaucoup plus plate du type 917/30 KL quidonne beaucoup moins d'appuis à la voiture
mais qui aussi la freine bien moins, ces deuxéléments étant importants sur une piste qui
adhère beaucoup comme ce fut le casdurant ce championnat. Certains pilotes
allèrent même jusqu'à découper les parties
arrière de la carrosserie de manière à endiminuer la surface portante de façon à pou-
voir conserver un aileron dont le rôle n'estpas seulement de plaquer la voiture mais
aussi de la guider de façon à avoir une bonne
tenue de cap en ligne droite et virages
rapides.
Ce fait sera sans doute de plus en plus mar-
qué, plusieurs marques ayant d'ores et déjàadopté des carrosseries plus plates comme
chez SG, Kyosho, Phoenix et Delta.
Pour ce qui est de la radio de Burch, il s'agit
de la nouvelle radio Futaba spéciale voiture,
la FPT 3 FC qui sortira peut-être chezRobbe à moins que son sort ne soit celui de
la Futaba 2 voies à manches qui, bien qu'é-
tant la plus populaire des radiocommandes,
ne sortit jamais en Allemagne et en France,bloquée par des modèles comme la Korn-
pact et l'Economie peu adaptés à la compéti-
tion en voiture Re. Cette radio à volant est
donc de la nouvelle génération avec toutes
les possibilités de réglages et de positionne-
ment de commandes. Les servos sont tou-jours des FPS7 en attendant la sortie des
servos Futaba étanches de grande dimen-sion qui devaient la remplacer.
Nous avons terminé notre tour d'horizondes voitures finalistes, il ne faut pas pour
autant dénigrer les autres voitures et en par-
ticulier par rapports aux résultats des
.courses internationnales antécédentes il
manque deux voitures la MANTUA et
l'AMPS, ces voitures seront décrites plus
tard avec le détail des voitures finalistes que
nous allons reprendre dès le mois prochain
dans RCM voiture où nous vous donnonsrendez-vous.
J
49