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Mensuel n°189 - Octobre 2015
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accélérateurs ont eux-mêmes de l'argent à
investir s'ils trouvent le projet intéressant. Il y a
régulièrement des soirées pour faire se rencon-
trer des investisseurs et des porteurs de projets.
Et les investisseurs ne sont pas forcément non
plus ceux qu'on croit : il y a les institutionnels du
Venture Capitalism (VC), et il y a les compagnies
technologiques qui cherchent à investir dans
des projets qui leur permettront d'affirmer leur
écosystème. C'est ainsi que des sociétés
comme Intel, Salesforce, Logitech, HP, SanDisk
et bien d'autres ont monté leur département d'in-
vestissement que l'on appelle le Corporate Ven-
ture, le département chargé de flairer les bonnes
opportunités avec des tickets d'entrée de plu-
sieurs millions de dollars.
Toutes ces sources d'argent frais et relativement
faciles à obtenir sur des projets sérieux vont
pouvoir accroître les perspectives d'emploi avec
des embauches à hauts niveaux de salaires pour
les meilleurs. Autre tendance de la Silicon Valley,
le fait de donner quelques millions de dollars à
des fondateurs de startups au bout de deux à
trois ans, même sans qu'il y ait eu quoi que ce
Programmez! a Octobre 201516
soit de vendu, pour s'assurer que ces personnes
de haute qualité puissent vivre normalement et
avoir déjà acquis quelque chose d'ostentatoire
dans leur vie professionnelle… Le genre de
chose qu'il semble peu probable de voir arriver
en France dans les années qui viennent. u
marche dans les deux sens. Vous démissionnez
le matin et embauchez ailleurs l'après-midi.
Comme anecdote et pour mieux situer le contex-
te de la guerre technico-économique dans la Sili-
con Valley, un développeur de génie s'est vu
offrir un contrat d'1 M$ sur 3 ou 4 ans s'il rejoi-
gnait un nouvel employeur dans la journée ou le
lendemain. Ledit développeur ne voulant pas
"planter" son employeur actuel a réussi l'exploit
de négocier de ne rejoindre le nouvel employeur
que 15 jours après : il a pris le risque de ne pas
avoir ce contrat ! La morale de l'histoire est quand
même que si un employeur a vraiment besoin de
vous, il fera aussi quelques "sacrifices".
Startups vs grands
éditeurs/constructeurs
Quand on est chez Apple, chez Google, Adobe
ou la plupart des grands éditeurs, les situations
sont généralement stables pour les employés et
ce sont surtout eux qui seront appelés par le
chant des sirènes de la Startup plutôt que licen-
ciés. Car l'esprit de la Silicon Valley c'est quand
même encore et toujours celui du "garage de
Steve Jobs et de Steve Wozniak", une émulation
qui donne envie de se lancer dans un projet de
création de société. Dans ce cadre-là, comme le
disent la plupart des développeurs et ingénieurs
interrogés, les développeurs sont extrêmement
courtisés. Et comment peuvent-ils être si courti-
sés ? Tout simplement parce que l'argent est
omniprésent dans la Silicon Valley. Même s'il
n'est pas forcément facile de "décrocher le coco-
tier", il existe de nombreux moyens de se lancer
grâce aux incubateurs et accélérateurs qui ont
pignon sur rue et organisent des sessions per-
mettant à celui qui a une idée d'aller jusqu'au
bout, ou du moins jusqu'à la présentation de leur
projet à des financiers. Les financiers ont des
profils variés. Il faut savoir que les incubateurs et
Sylvain a obtenu un
Master Supinfo. Il est
arrivé dans la Silicon
Valley il y a 6 ou 7 ans, il a
été ingénieur système
chez Slideshare pendant 3 ans et est passé
chez Linkedin lorsque Slideshare a été
absorbé. Pendant ses débuts chez Slideshare
et parce qu'il trouvait qu'il manquait un moyen
de se réunir entre ingénieurs français dans la
Silicon Valley, il a monté l'association While 42
dans le but de réseauter à la fois sur le plan
professionnel et sur le plan personnel pour
essayer de s'entre-aider dans la vie d'expatrié.
Contre toute attente, ça a fait du bruit et bien
au-delà de la Silicon Valley. A tel point qu'il y a
un mouvement While 42 aujourd'hui dans 40
villes dans le monde. Fort de ce constat et de
ses velléités de monter sa propre société, il a
lancé sa société TechMeAbroad, un portail de
services à destination de tous ceux qui
cherchent un emploi à l'étranger et veulent
disposer du maximum d'informations et
soutien sur le lieu où ils s'installent.
Sylvain Kalache, ingénieur, arrivé depuis 7 ans
Diego
Legrand,
ingénieur, arrivédepuis 2 ans
Diego est développeur
chez Sentient
Technologies, société
dont le PDG est Français, implantée au
cœur de San Francisco. A 26 ans, il est
Senior Software Engineer, un des plus
jeunes à avoir ce poste dans les anciens de
Centrale Paris. Il avait commencé par être
développeur sur iOS dans le cadre d'une
startup qu'il avait commencé à monter en
France alors qu'il travaillait sur du traitement
d'image et des algorithmes de machine
learning. Lorsque la société Sentient
Technologies a été intéressée par son profil,
il n'a pas hésité un seul instant. Aujourd'hui
son profil est plutôt celui d'un ingénieur que
d'un développeur. En termes de vie dans la
Silicon Valley, il est ravi d'être à San
Francisco plutôt qu'au cœur de la SV. Il est
en colocation et va en vélo au travail, quand
il a pris sa colocation à 4 dans
l'appartement il y a deux ans, c'était pour un
tarif de 1300$ par mois par colocataire,
maintenant, pour le même appartement,
dans les mêmes conditions, il faudrait
dépenser 1600 à 1700$! Pour lui, se mettre
à la programmation lui a ouvert toutes les
portes. Quant à rester sur San Francisco ou
rentrer en France, il est très bien là, mais
rien ne dit que s'il veut fonder une famille il
ne rentrera pas.
Paul Duan, Français
d'origine chinoise élevé
dans la banlieue
parisienne fait partie de
ces gens exceptionnels
qui ont obtenu un visa O.
La raison ? Il a réussi à entrer à Sciences Po
à 16 ans, s'est fait payer son échange avec
Berkeley par Sciences Po à 19 ans pour faire
des mathématiques (ce qui n'était pas prévu
par Sciences Po). Paul est âgé de 24 ans et
vient de créer l'ONG "Bayes Impact" (NDLR,
Bayes en raison du Théorème de Bayes)
pour sauver des "millions de personnes"
après s'être spécialisé dans les algorithmes
de traitement des Big Data et avoir mis en
pratique ses talents dans le Machine
Learning chez Eventbrite pendant presque
deux ans. L'objectif de Bayes Impact est de
disrupter le fonctionnement des institutions.
Pour en arriver à créer sa propre ONG dans
la Silicon Valley, il a participé à un des
multiples accélerateurs de Startup, l'un des
plus prestigieux, le Y Combinator et a pu
mettre en place un financement de départ. Il
travaille actuellement sur un projet pour le
Ministère Americain de la Santé visant à
réduire le nombre de réadmissions à l'hôpital
liées à de mauvais diagnostics avant la sortie
du patient.
Paul Duan, atypique, arrivé depuis 6 ans
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