1 DULBEA Relations collectives en Belgique u Accords bipartites intersectoriels nationaux u...

Post on 03-Apr-2015

106 views 1 download

Tags:

Transcript of 1 DULBEA Relations collectives en Belgique u Accords bipartites intersectoriels nationaux u...

1DULBEA

teeRelations collectives en Belgique Accords bipartites intersectoriels nationaux Institutionnalisation importante

– conventions collectives nationales et intersectorielles, AI et CNT (Conseil National du Travail)

– conventions collectives sectorielles, Commissions Paritaires (CP)

– conventions collectives d'entreprises, Délégations syndicales et les employeurs

– organes de concertation et d'information, aux différents niveaux

Liaison automatique de l'évolution des salaires à celle de l'indice des prix

2DULBEA

teeLes acteurs : Les organisations syndicales : La représentativité

taux de syndicalisation élevé. n’a pas diminué au cours des deux dernières décennies

origine historique du syndicalisme belge– mouvement coopératif, mutualiste et politique

3DULBEA

tee

4DULBEA

teeTaux de syndicalisation

Total (% salariés syndiqués) 41.3 57.4 56.5

% retraités et chômeurs / syndiqués 16.2   31.7

Industrie 55 78 80

CONSTRUCTION 40 50 65

BANQUES ASSURANCES 13 18 21

COMMERCE 27 35 33

  1970 1980 1990

TRANSPORT COMMUNICATIONS

55 62 60

5DULBEA

teeTaux de participation (%) C.E.

(2004-2008)

54,8%

84,6%

74,2%

79,5%

58,4%

75,0%

44,2%

81,3%

69,0%

82,2%

52,1%

70,7%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

Jeunes Ouvriers Employées Commun Cadres Total

Tau

x d

e p

art

icip

ati

on

2004 2008 2004 2008 2004 2008 2004 2008 2004 2008 2004 2008

6DULBEA

teeProportion des candidates femmes élues

dans le CPPT (2004-2008)

32,2%37,0%

30,6%33,9%

38,8%

33,4%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

FGTB CSC CGSLB

%

2004 2008 2004 2008 2004 2008

7DULBEA

teeComposé de trois fédérations

syndicales Fédération Générale du Travail de Belgique

(FGTB), Confédérations des Syndicats Chrétiens

(CSC) Centrale Générale des Syndicats Libéraux

(CGSLB)

8DULBEA

teeRésultats aux élections sociale : CE

CSC FGTB CGSLB CNC +

autres

1954 37 59 4

1963 44 51 5

1967 46 48 6

1971 50 44 6

1979 50 43 7

1987 48 41 8 3

1995 52 38 8 2

9DULBEA

teeRépartition des voix (%) C.E.

(2004-2008)

35,8%

52,3%

9,5%

1,4% 1,1%

36,2%

52,5%

9,7%

1,1% 0,5%0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

FGTB CSC CGSLB CNC L.IND

Voix

(%

)

2004 2008 2004 2008 2004 2008 2004 2008 2004 2008

10DULBEA

teeEntreprises avec finalité industrielle et commerciale

Répartition des voix (%) C.E. (2004-2008)

38,9%

47,9%

10,3%

1,7% 1,3%

39,8%

47,6%

10,5%

1,4% 0,6%0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

FGTB CSC CGSLB CNC L.IND

Voix

(%

)

2004 2008 2004 2008 2004 2008 2004 2008 2004 2008

11DULBEA

teeEntreprises sans finalité industrielle et commerciale

Répartition des voix (%) C.E. (2004-2008)

24,2%

68,9%

6,5%

0,3% 0,2%

25,6%

67,0%

7,2%

0,2% 0,1%0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

FGTB CSC CGSLB CNC L.IND

Voix

(%

)

2004 2008 2004 2008 2004 2008 2004 2008 2004 2008

12DULBEA

teeRégion Bruxelloise

Répartition des voix (%) C.E. (2004-2008)

38,1%

44,0%

13,0%

2,8% 2,1%

38,7%

45,5%

12,6%

2,4% 0,7%0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

FGTB CSC CGSLB CNC L.IND

Voix

(%

)

2004 2008 2004 2008 2004 2008 2004 2008 2004 2008

13DULBEA

teeRégion Flamande

Répartition des voix (%) C.E. (2004-2008)

31,7%

57,7%

9,3%

0,7% 0,6%

32,2%

57,1%

9,8%

0,6% 0,4%0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

FGTB CSC CGSLB CNC L.IND

Voix

(%

)

2004 2008 2004 2008 2004 2008 2004 2008 2004 2008

14DULBEA

teeRégion Wallonne

Répartition des voix (%) C.E. (2004-2008)

43,3%

48,9%

5,4%1,3% 1,1%

43,6%48,5%

6,2%

1,0% 0,7%0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

FGTB CSC CGSLB CNC L.IND

Voix

(%

)

2004 2008 2004 2008 2004 2008 2004 2008 2004 2008

15DULBEA

teeEvolution du nombre de membres

16DULBEA

teeFGTB

syndicalisme socialiste, fusion en 1945– Confédération Générale du Travail de Belgique, – mouvements clandestins de la résistance

syndicale militants socialistes, communistes et anarcho-syndicalistes

organisation unique, indépendante structure très décentralisée, poids des

centrales professionnelles et des différentes organisations régionales

17DULBEA

teeStructure

Centrales professionnelles FGTB est donc essentiellement une fédération de

Centrales– ressources détenues et gérées par les centrales – assurent les ressources des structures

interprofessionnelles. – autonomie est totale par rapport aux

interprofessionnelles – prises de position des plus importantes d’entre elles

pèsent d’un poids considérable sur les orientations générales de la FGTB

18DULBEA

teeLes centrales professionnelles

Centrale Générale (CG )– secteurs verts  – industrie – construction – les services   – non marchand 

La Centrale du Métal (CMB) Centrale du Textile, Vêtement, Diamant l’Union Belge des Ouvriers du Transport (UBOT) Centrale de l’Alimentation - Horeca - Services

19DULBEA

tee

Syndicat des Employés, Techniciens et Cadres de Belgique (SETCa),

Centrale Générale des Services Publics (C.G.S.P.)

20DULBEA

tee 1994 1995 1996 1997 1998 1999

CG 287.702 300.003 294.058 299.232 306.823 307.507

SETCa 233.311 249.567 255.367 261.511 259.552 268.649

Livre / / 13.358 12.232 12.692 12.365

Textile /V/D 57.015 56.131 53.212 52.267 51.509 50.339

CMB 183.212 188.683 184.080 180.232 179.923 175.895

CGSP 294.014 271.964 272.382 279.759 269.986 267.860

UBOT 25.827 26.677 26.961 26.796 28.096 28.310

Alimentation 72.281 74.879 74.391 78.745 78.110 79.594

Cadets 9.026 8.797 9.215 7.496 9.956 8.194

Total 1.162.388 1.176.701 1.183.024 1.198.270 1.196.647 1.198.713

21DULBEA

teeStructure (suite)

Régionales, regroupées Flandre : Interrégionale flamande de la FGTB

(Intergewestelijke Vlaanderen van het ABVV), Wallonie : Interrégionale wallonne de la FGTB Bruxelles : Interrégionale de Bruxelles de la

FGTB. – rôle croissant ces dernières années– institutions de concertation et de négociation qui ont

été créées dans les différentes régions du pays.

22DULBEA

tee

23DULBEA

tee

24DULBEA

teeFinances

cotisation mensuelle de 10 euros : 140 millions d'euros à titre de cotisations.

·         11,5 mio € sont versés à la FGTB fédérale interprofessionnelle

·         12,6 moi € sections régionales interprofessionnelles de la FGTB

·         115,9 mio € (= 81,3% des cotisations) centrales professionnelles

autonomie financière. budget 2003 de la FGTB fédérale prévoit

13,1 millions d'euros de recettes, 87% : quote-part versée à la FGTB fédérale, 13 % subsides et de transferts internes.

25DULBEA

tee

CSC

Système à deux piliers– Centrales professionnelles– Fédérations régionales

-   Centrale Chrétienne du personnel de l’Enseignement technique (CCPET)

-       CSC-Alimentation et Services -       CSC-Métal -       CSC Chimie et énergie -       CSC Textura -       CSC-Transport et Communications -  

26DULBEA

tee

Centrale chrétienne du personnel de l’Enseignement Moyen et Normal Libre

-     Centrale Nationale des employés (C.N.E) -       LBC-NVK

- Centrale Chrétienne des Services Publics (C.C.S.P)

27DULBEA

tee

Composantes de la FEB

50.000 entreprises (sur 180 m) 36 associations d’employeurs

– Fédération des industries chimiques ( FEDICHEM, anciennement F.I.C)

– Fédérations multisectorielle des industries technologiques (AGORIA)

– Association Belge des Banques (ABB)– Confédération Construction (CC)

28DULBEA

tee

FEDICHEM

73.691 hommes et 27.047 femmes; 40.848 ouvriers et 59.890 employés; 66.828 personnes en Région flamande,

11.197 personnes en Région de Bruxelles-Capitale et 22.713 personnes en Région wallonne;

27.224 personnes dans la chimie de base, 43.752 dans la parachimie, 19.045 dans la transformation et 10.717 dans le négoce.

29DULBEA

tee

FEDICHEM

Structure régionalisée : Bxl, Vl, Wa Structure professionnelle : sections

professionnelles : 15

30DULBEA

teeAGORIA FABRIMETAL 1250 ENTREPRISES? 9 SECTEURS

– Métaux & matériaux– Produits métalliques– Plastiques– Mécanique & mécatronique– Électrotechnique & électronique– Technologies de l’information et de la communication

(TIC)– Automobile– Aérospatiale– Défense & sécurité

31DULBEA

teeagoria Structure régionale : Bxl, Vl, Wa

– la politique industrielle et le commerce extérieur, – la recherche et les technologies, – la formation et l’emploi, – la législation environnementale.

 Cinq associations régionales (ancienne organisation)– Négociations collectives

Cinq départements spécialisés positions de la fédération vis-à-vis des milieux extérieurs fournissent études et conseils aux secteurs professionnels,

associations régionales et entreprises membres d'Agoria : – Social– Economique– Juridique et fiscal– International Business Development– Technologie et norme

32DULBEA

tee

33DULBEA

tee

2000 2001 Livraisons En valeur 48.081 mia€ 48.543 En volume (index

1990=100) 114.7

Taux d’exportation

(livraison ext.en % du total)

74% 71.3%

Emploi (décembre 2001) 231.400 243.500 Investissements*

1.920 mia€ 2.043

Les secteurs Agoria représentent 33% des exportations de l’UEBL et réalisent 27% de la valeur ajoutée brute de l’industrie manufacturière.

34DULBEA

tee

Association Belge des Banques

« La nécessité pour les banques de s’associer dans un organisme capable de coordonner leurs efforts et éventuellement d’assurer la défense de leurs intérêts, dans le domaine social et plus spécialement au sein des organisations paritaires, fut l’un des objectifs principaux visés par les promoteurs de l’Assocation belge des Banques »

35DULBEA

tee

Quatre missions essentielles

Défenseur des intérêts du secteur Promoteur de l’image du secteur Animateur et rencontre, de réflexion et

d’échanges d’idées Prestataire de services (information,

formation)

36DULBEA

tee

Pouvoirs publics

Jusqu’en 1981 : pas d’intervention directe– Facilitateur– Accords interprofessionnels 60-75

Salaires durée du travail Congés Avantages sociaux Formation

Intervention croissante depuis dévaluation 1983

37DULBEA

tee

Institutions et règles

Loi de 1948 : organisation de l’économie

CCE : 50 membres, désignés par le gouvernement : – 22 employeurs, – 22 salariés– 6 personnalités– Commissions du CCE : notes, avis

38DULBEA

tee

Conseils professionnels, remplacés par Commissions consultatives ( 1986)

CNT (Conseil Paritaire Général) : élargissement de sa mission depuis 1969 : organe de NEGOCIATION :

39DULBEA

tee

cnt

·       il est devenu un organe de négociation où s’élaborent des conventions nationales et interprofessionnelles qui engagent les signataires pour l’ensemble du pays, l’ensemble des secteurs et des entreprises.

·       Il tranche les conflits de compétence entre commissions paritaires qui ont toute autonomie pour délimiter leur propre champ de compétence.

40DULBEA

teeCNT

24 membres– 12 nommés par les employeurs

8 FEB 1 organisations agricoles 3 classes moyennes

– 12 par les syndicats 5/6 FGTB 6/5 CSC 1 CGSLB

Commisssions : Commission des relations collectives, commissions des Conseils d’entreprise, Commission sécurité sociale

41DULBEA

tee

Commissions paritaires

Première forme de régumation des relations collectives en Belgique

A l’origine : organes temporaires Mais depuis 1919 : permanentes dans les secteurs

mines, sidérurgie, constructions métalliques sans support légal ou réglementaire

Conférences nationales du travail : calquées sur le modèle des commissions paritaires– 1936, assurance chômage obligatoire – 1939, Gel des salaires

42DULBEA

teeCommisssions paritaires Loi portant organisation de l’économie ( 1948) Loi du 5 décembre 1968 : généralisation du

fonctionnement des relations collectives par les Commissions paritaires :– 53 ouvrières– 25 employés– 27 mixtes

Fonctionnement : – stricte parité– Présidée par une personne nommé par le Roi (fonctionnaire

du Ministère de l’Emploi et du Travail) , + rôle de conciliateur social

– Conventions collectives, évt rendues obligatoires par Arrêté royal (nécessite l’unanimité)

43DULBEA

tee

Pouvoir considérable en matière de droit du travail : la loi de décembre 1968 attribue aux commissions paritaires : – Mission réglementaire d’élaborations de conventions

collectives sectorielles– Mission de prévention et de conciliation des litiges– Missions d’avis au CCE et CNT– Gestion sectorielle des Fonds pour l’Emploi Fonds pour

la formation des groupes à risques

44DULBEA

teeRelations collectives dans

l’entreprise Conseils d’entreprise : entreprises de plus de 100

salariés– Loi du 20/9/48– Organe essentiellement consultatif : vacances

annuelles, règlement de travail, critères de licenciement et d’embauche

– Diffusion de l’information économique et financière : obligatoire et régulière, écrite et orale

– Composition : représentant des salariés, élus sur des listes présentées par des organisations syndicales, représentant de l’employeur ( pas numériquement paritaire)

45DULBEA

teeRelations collectives dans l’entreprise Comités de prévention et de protection sur les lieux du

travail : entreprises de plus de 50 salariés– Anciens CSHE (1952)– Application du règlement de protection du travail– Améliorations– Politiques de prévention des accidents du travail et des

maladies professionnelles– Exercice d’une surveuillance et interventin permanente sur

tous les éléments qui touchent à la santé et à la sécurité– Rôle consultatif mais important– Composition : représentant des salariés, et « techniciens »

désignés avec l’accord des représentants des salariés

46DULBEA

tee

Délégations syndicales– Reconnaissance des organisations syndicales à l’intérieur des

entreprises : acquis en 1947 mais formalisé seulement en 1971 (convention cadre n° 5)

– Conditions d’exercice de ses fonctions fixées dans les commissions paritaires sectorielles

Liberté de l’action des représentants syndicaux Temps nécessaire Liberté de circulation, discussion Environnement matériel Seuil différent selon les secteurs

Sauf exception, les PME échappent à la présence syndicale ; sujet de fréquentes discussions : présence syndicale dans le PME

Relations collectives dans l’entreprise

47DULBEA

teeL’évolution des RI en Belgique, 1945-

2005 : Première phase : 1945-1959

institutionnalisation des relations collectives. Les pouvoirs publics jouent un rôle actif en structurant le fonctionnement futur du SRI belge, que l’on appellera par la suite le « Modèle social belge ».

La Conférence nationale du Travail (1947) La loi sur l’organisation de l’économie (1948),

qui institutionnalise les relations collectives La déclaration sur la productivité (1954), qui

postule la répartition des gains de productivité entre salariés, consommateurs et employeurs

48DULBEA

teePremière phase : 1945-1959

droit à gérer des employeurs et obligation de négocier et se concerter. Selon Wilrockx et Van Leemput (1998) : résultat d’un compromis entre organisations syndicales.– FGTB, contrôle ouvrier. Il s’agit moins de participer à

la gestion de l’économie que de la contrôler dans une optique de changement. (André Renard) La délégation syndicale, en tant qu’organe de négociation, est privilégiée

– CSC, se place au contraire dans une optique de collaboration et de coopération avec les employeurs. l’émancipation sociale, dans une optique de collaboration.

49DULBEA

teePremière phase : 1945-1959

principe de l’institution de la délégation syndicale : Conférence Nationale du Travail de1947, formalisation en 1971 (Convention Collective de Travail n° 5) et en 1978

Loi portant organisation de l’économie, 1948 : Conseils d’Entreprise organes de concertation et d’information essentiellement. Leur rôle et fonctionnement furent par la suite modifiés par la CCT n° 9 en 1972 et en 1991

L’institution simultanée de ces deux organes, a été un facteur essentiel du succès du processus d’institutionnalisation des relations collectives

50DULBEA

teePremière phase : 1945-1959

mise sur pied du système de sécurité sociale, – conception est confiée aux interlocuteurs sociaux, – l’Etat en assurant les coûts– La gestion d’une partie importante de la sécurité sociale (du

welfare state) est sous-traitée par les pouvoirs publics aux interlocuteurs sociaux. ( notamment l’INAMI)

Conseil Central de l’Economie et le Conseil National du Travail

le Ministère de l’Emploi et du Travail est doté d’un département des relations collectives, mettant notamment à la disposition des interlocuteurs sociaux un corps de conciliateurs sociaux

51DULBEA

tee

l’incorporation institutionnelle et idéologique des interlocuteurs sociaux dans le système de pilarisation  : piliers chrétien et socialiste

l’interaction entre une organisation paritaire très structurée et très forte de la négociation et de la concertation aux différents niveaux (qui le rapproche du type néo-corporatiste) d’une part et de l’inclusion des interlocuteurs sociaux dans le système de démocratie de compensation

La résolution des conflits, ou de demandes contradictoires, est assurée par des mécanismes de compensation 

52DULBEA

teeDeuxième phase : La négociation

collective libre (1960-1974) grève générale 60-61

– « Loi Unique ». – développement du clivage nord-sud, clivage CSC-FGTB

le système paritaire s’est fortement développé– Accords de programmation sociale (sept) – Conseil National du Travail une série importante de

conventions collectives – accords interprofessionnels :

cadre général , normes minimales, signal de départ aux négociations sectorielles où sont

principalement négociées les augmentations salariales, les durées du travail.

53DULBEA

tee

Comité National d’Expansion Economique (1960)– organisme tripartite (syndicats,

employeurs, gouvernement) – impliquer les interlocuteurs sociaux dans la

planification économique– prolongement de la Déclaration sur la

productivité de 1954

54DULBEA

teeTroisième phase : les relations industrielles en

détention préventive (1975-1989 )

55DULBEA

teeL’évolution des RI en Belgique, 1945-

2005 : Première phase : 1945-1959

institutionnalisation des relations collectives. Les pouvoirs publics jouent un rôle actif en structurant le fonctionnement futur du SRI belge, que l’on appellera par la suite le « Modèle social belge ».

La Conférence nationale du Travail (1947) La loi sur l’organisation de l’économie (1948), qui

institutionnalise les relations collectives La déclaration sur la productivité (1954), qui

postule la répartition des gains de productivité entre salariés, consommateurs et employeurs

56DULBEA

teePremière phase : 1945-1959

droit à gérer des employeurs et obligation de négocier et se concerter. Selon Wilrockx et Van Leemput (1998) : résultat d’un compromis entre organisations syndicales.– FGTB, contrôle ouvrier. Il s’agit moins de participer à

la gestion de l’économie que de la contrôler dans une optique de changement. (André Renard) La délégation syndicale, en tant qu’organe de négociation, est privilégiée

– CSC, se place au contraire dans une optique de collaboration et de coopération avec les employeurs. l’émancipation sociale, dans une optique de collaboration.

57DULBEA

teePremière phase : 1945-1959

principe de l’institution de la délégation syndicale : Conférence Nationale du Travail de1947, formalisation en 1971 (Convention Collective de Travail n° 5) et en 1978

Loi portant organisation de l’économie, 1948 : Conseils d’Entreprise organes de concertation et d’information essentiellement. Leur rôle et fonctionnement furent par la suite modifiés par la CCT n° 9 en 1972 et en 1991

L’institution simultanée de ces deux organes, a été un facteur essentiel du succès du processus d’institutionnalisation des relations collectives

58DULBEA

teePremière phase : 1945-1959

mise sur pied du système de sécurité sociale, – conception est confiée aux interlocuteurs sociaux, – l’Etat en assurant les coûts– La gestion d’une partie importante de la sécurité sociale (du

welfare state) est sous-traitée par les pouvoirs publics aux interlocuteurs sociaux. ( notamment l’INAMI)

Conseil Central de l’Economie et le Conseil National du Travail

le Ministère de l’Emploi et du Travail est doté d’un département des relations collectives, mettant notamment à la disposition des interlocuteurs sociaux un corps de conciliateurs sociaux

59DULBEA

tee

l’incorporation institutionnelle et idéologique des interlocuteurs sociaux dans le système de pilarisation  : piliers chrétien et socialiste

l’interaction entre une organisation paritaire très structurée et très forte de la négociation et de la concertation aux différents niveaux (qui le rapproche du type néo-corporatiste) d’une part et de l’inclusion des interlocuteurs sociaux dans le système de démocratie de compensation

La résolution des conflits, ou de demandes contradictoires, est assurée par des mécanismes de compensation 

60DULBEA

teeDeuxième phase : La négociation

collective libre (1960-1974) grève générale 60-61

– « Loi Unique ». – développement du clivage nord-sud, clivage CSC-FGTB

le système paritaire s’est fortement développé– Accords de programmation sociale (sept) – Conseil National du Travail une série importante de

conventions collectives – accords interprofessionnels :

cadre général , normes minimales, signal de départ aux négociations sectorielles où sont

principalement négociées les augmentations salariales, les durées du travail.

61DULBEA

tee

Comité National d’Expansion Economique (1960)– organisme tripartite (syndicats,

employeurs, gouvernement) – impliquer les interlocuteurs sociaux dans la

planification économique– prolongement de la Déclaration sur la

productivité de 1954

62DULBEA

teeTroisième phase : les relations industrielles en

détention préventive (1975-1989 )

1976, aucun accord interprofessionnel n’est conclu.

le gouvernement intervient directement dans la fixation des salaires (liaison des salaires à l’indice des prix, neutralisation du prix de certains produits).

↔la récession économique qui débute en 1974 (choc pétrolier de 1973), va amener les pouvoirs publics à intervenir progressivement dans les relations collectives.

63DULBEA

tee

impulsion donnée à des accords d’entreprise dont le cadre est déterminé par les pouvoirs publics (accords 5-3-3 : réduction de la durée du travail de 5%, diminution de salaire de 3% et embauche de 3%),

encadrement de la négociation salariale : – suspension de la liaison des salaires à l’indice des prix

suite à la dévaluation du franc belge de 1983, – Loi sur la Compétitivité ( 1989), qui permet au

gouvernement d’intervenir dans la fixation des salaires

64DULBEA

tee Dès 1986, des accords interprofessionnels seront à

nouveau conclus, mais – contenu faible, – l’affirmation de leur droit à négocier.

les accords sectoriels deviennent également moins nombreux, à la différence des accords d’entreprise. – résulte en partie de la volonté des pouvoirs publics.

Plusieurs mesures d’emploi prises dans le cadre de l’intervention gouvernementale dans les relations collectives vont rendre obligatoire la conclusion de convention collective d’entreprise.

– les restructurations industrielles nombreuses de cette période nécessiteront une multiplication des accords d’entreprise : plans de licenciement, préretraite.

65DULBEA

teeQuatrième phase : les relations industrielles en état d’arrestation

(1993-1998) En 1993, échec du « Pacte Social », à l’image du

Projet d’accord de solidarité sociale de 1944 et de Pactes similaires ( accords de Wassenaer aux Pays-Bas, 1982).

adoption par les chambres d’un Plan Global. – intègre les conséquences de la décision prise par la

Belgique de satisfaire aux critères de convergence fixés par l’Europe à Maastricht et préparant l’introduction de l’Euro

– faire internaliser les orientations budgétaires et de politique économique par les syndicats et les employeurs

66DULBEA

tee En 1996, le gouvernement tente de convaincre les interlocuteurs

sociaux de signer un Pacte pour le futur de l’emploi. Si les employeurs et les Syndicats chrétiens s’étaient déclarés prêts à signer un préaccord conclu, les instances de la FGTB le rejetèrent. – Le gouvernent fit alors adopter par les chambres ce Plan pour le Futur,

concrétisé par trois lois cadre, l’une d’entre elles établissant une norme salariale, fixant les limites maximales des augmentations salariales et destinée à être appliquée dès les négociations de l’accord interprofessionnel 1997-1998. Mais il n’y aura pas d’accord. Ceux-ci seront à nouveau conclus dès 1999 et incluront la norme salariale ainsi que des mesures pour l’emploi.

Les accords nationaux ne disparaissent cependant pas. Une série d’accords seront conclus au sein du Conseil National du Travail, dans des domaines importants comme l’organisation et la flexibilité des temps de travail, ou plus récemment les accords sur le crédit-temps

67DULBEA

tee1999- …

Libération conditionnelle Conclusion d’accords interprofessionnels

réguliers mais soumis à la norme salariale Intervention des pouvoirs publics

– Pacte des générations– Accord interprofessionnel

68DULBEA

teeTripartisme ou bipartisme, modèle

étatiste ou néo-corporatiste évolution est sans doute moins le résultat d’un changement

d’orientation par rapport à la négociation collective que d’une adaptation au nouvel environnement économique et politique.

Dans la première phase, préparant les conditions à la période de croissance 1960-1975, le cadre institutionnel est organisé, – en confiant au interlocuteurs sociaux l’organisation, la conception et

souvent la gestion du welfare state, – tout en assumant les coûts et le relatif manque de contrôle sur la

croissance des coûts que cela implique. Durant la deuxième période, la forte croissance économique

permet à ce système de fonctionner, de se développer et d’acquérir une relative autonomie : c’est l’époque de la programmation sociale, qui se traduira par une hausse importante des salaires et du revenu disponible.

69DULBEA

tee L’intervention publique dès la fin des années 70, et qui

s’accentuera durant les années 80 correspond – aux changements intervenus dans le contexte macroéconomique :

prise en compte croissante de la compétitivité internationale, nécessité de réduire les déficits budgétaires et la dette publique, volonté de maîtrise de l’inflation.

– changements dans la politique économique des gouvernements qui se sont succédés depuis 1981 : politique de l’offre en lieu et place de la politique de demande

≠ tripartisme (et de l’étatisme)– les pouvoirs publics tentent de faire intégrer par les interlocuteurs

sociaux les contraintes macroéconomiques et les orientations de politique économique.

– limiter leur autonomie, surtout en ce qui concerne la progression salariale.

– préserver la position concurrentielle tout en évitant un éclatement de la solidarité intersectorielle assurée par la conclusion d’accords interprofessionnels