- Collection de photos sur la libération de Neuilly-Saint-Front: M. Labarre - Ouvrage de Joseph...

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- Collection de photos sur la libération de Neuilly-Saint-Front: M. Labarre

- Ouvrage de Joseph Boury « Le fil des souvenirs» dans la collection « Une vie »

- Coupures du journal de l’Union parues après la guerre.

C’est ainsi qu’un mois après mon retour d’Allemagne, C’est ainsi qu’un mois après mon retour d’Allemagne, j’entrai à l’OCMj’entrai à l’OCM

Nous n’en connaissions pas les structures. Par prudence, la hiérarchie était tenue secrète et chacun de nous ne connaissait que les membres de son groupe.

Dans le nôtre : Monsieur Salvy, ingénieur des Ponts et Chaussées dont je devins l’adjoint, Monsieur Labarre Jules, ancien combattant de 14-18, Mmrs Vilcocq, Danré André, Fagnon Raymond de Gandelu, Mmrs Lefranc Eugène et July de Veuilly la Poterie et Monsieur Prioux d’Hautevesne.

La guerre terminée, j’appris que ce réseau OCM était La guerre terminée, j’appris que ce réseau OCM était dirigé par Monsieur Pènedirigé par Monsieur Pène, colonel de réserve, responsable de l’AS (Armé Secrète) des départements de l’Aisne et des Ardennes, ingénieur en chef des ponts et Chaussées à Laon et qui devint commissaire de la République pour le Land-Bade à Fribourg en 1945.

Notre action se cantonna aux renseignements, aux faux papiers, à l’aide aux réfractaires et aux évadés, et surtout à créer l’insécurité pour l’ennemi, perturbé par la signalisation trompeuse des routes dont les panneaux disparaissaient ou s’inversaient selon les jours et par la peur des terroristes ainsi que les Allemands appelaient les résistants.

Notre premier terrain homologué sous le nom de « Poumon », était situé en retrait de la route de Chézy à Gandelu. Un poste de surveillance établi par les Allemands à Belleau et dont les projecteurs balayaient le ciel de la région nous obligea à rechercher un autre terrain homologué sous le même nom. C’est à Sommelans qu’on l’établit dans des pâtures mises à notre disposition par Monsieur Guay, maire, ainsi qu’un hangar fermé pour dissimuler les armes parachutées.

Le 4 avril 1944, notre grand chef, Monsieur Pène, responsable départemental de l’Armée Secrète, sera arrêté à son tour et torturé. Il sera incarcéré successivement à Fresnes, Senlis, St Quentin puis de nouveau à Senlis d’où il s’évadera dans la nuit du 9 au 10 juin 1944.

Il gagnera alors Paris où il participera à la Libération de la capitale en Août 44 !

Site internet : Fondation de la Mémoire de la Déportation

Et puis c’est la déroute allemande. Les troupes ennemies passent fatiguées, démoralisées. Dans notre école vide pendant les grandes vacances, les soldats se reposent la nuit et repartent au matin. Une quinzaine d’entre eux ne sont pas allemands mais autrichiens, tchèques ou hongrois et me disent leur misère. L’un, âgé de dix-huit ans pleure et me demande de le cacher. Il ne veut plus rejoindre son unité. Finalement, tous remontent dans un camion et me font comprendre qu’ils se rendront à la première occasion.Enfin les derniers passent. Ce sont des SS. Je leur dis combien on les craint pour leur cruauté, mais ils s’en défendent et deux jeunes m’expliquent qu’ils ont été versés dans cette unité en raison de leur grande taille… Pour chercher à effacer cette mauvaise réputation, ils distribuent aux enfants de larges tartines de confiture et invitent les hommes à partager un excellent Bordeaux. En vérité, ça sent la fin de l’esclavage et nous saluons l’aurore d’une liberté qui arrive à grands pas !

Joseph BOURY continue de Joseph BOURY continue de raconter ...raconter ...

Une tribu de forains avec tout leur matériel, leurs manèges, se sont réfugiés derrière l’église, sous les tilleuls feuillus qui les dissimulent aux bombardements des Alliés qui de là-haut pourraient confondre leur roulotte avec des groupes blindés.Avec eux dans les jardins de l’école, nous avons creusé des abris où nous nous réfugions pendant les fusillades et les bombardements. Les soldats US qui viennent de stopper un des derniers véhicules allemands nous font signe.

Puis c’est l’arrivée des Américains ! Puis c’est l’arrivée des Américains !

Ils sont là, beaux, jeunes, vigoureux, généreux. Leur matériel est impressionnant et défile pendant des heures devant une foule enthousiaste et reconnaissante.

Les cigarettes, les chocolats, le chewing-gum, le tabac, les bonbons pleuvent sur les gens qui acclament, pleurent et crient de toute leur force, leur bonheur : WELCOME.

Ces moments devraient être écrits en Ces moments devraient être écrits en lettres d’or…lettres d’or…

Coupures du journal l’Union relatant la libération de Neuilly-Saint-Front en Août 44.